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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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so freaking annoying (leah) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Jeu 29 Oct - 14:18
so freaking annoying

       

La soirée commence à s’étirer en longueur, un peu trop au goût d’Alexander. Dans la salle, il reste deux ou trois clients dont certains sont sûrement trop ivres pour ne faire qu’envisager de rentrer chez eux. Une serveuse nettoie des tables, tandis qu’une autre approche un à un des retardataires pour les inviter à partir. Le jeune homme, lui, est accoudé au comptoir derrière le bar et observe la scène en essuyant mollement des verres qu’il vient de faire semblant de laver. Il déteste les fins de service, encore plus quand il est là pour la fermeture. Le silence qui retombe et s’invite, pernicieux, dans chaque petit recoin. Dans ces moments-là, même l’alcool dans ses veines n’est plus synonyme d’euphorie, mais lui donne l’impression que ses membres sont fait de coton. Malheureusement, il n’a pas tellement bu ce soir. Le verre de bourbon posé près de lui n’est que le troisième de la soirée. Ça arrive, parfois, quand il y a trop de monde au bar, pas assez de temps pour ne penser qu’à lui. La sensation d’être anesthésié lui échappe et, à la place, il ne reste qu’une étrange révolte, une légère angoisse aussi. Le silence lui fait ça : la pression dans sa poitrine, le malaise inexplicable. Quelques restes des longues heures qu’il a passé dans le silence et l’obscurité, alors qu’il servait de jouet à des monstres armés de baguettes.

Dans une tentative désespérée d’échapper au silence, son esprit vaguement embrumé se raccroche à la première branche qui passe sous ses yeux. La serveuse. Il ne lui parle pas très souvent, pour ne pas dire jamais, mais l’animosité entre eux est presque palpable. C’est sa faute à elle. Alexander ne lui a jamais rien fait, il en est certain. Certains moments de sa vie sont flous, voire complètement obscures, mais il est sûr qu’il ne l’a jamais approchée. Pourtant, les regards noirs et les remarques déplacées vont bon train quand elle passe près de lui. Ce soir, elle s’en est donnée à coeur joie une fois encore, alors qu’il n’a parlé qu’à un seul client de toute la soirée. Il n’a encore rien fait à ce sujet, sans trop savoir pourquoi il la laisse continuer comme ça.

Il y pense encore, quand il n’y a plus rien à faire dans la salle et qu’il rejoint le local à l’arrière où ils peuvent laisser leurs affaires pendant le service. C’est juste une idée, comme ça, il ne compte pas vraiment en faire quelque chose. Pas avant d’ouvrir la porte, en tout cas, de faire quelques pas dans la pièce et de la trouver là. Toute seule. C’est comme un signe du destin. Une invitation cosmique. S’il avait été de meilleure humeur, il aurait sûrement laissé tomber. Dommage. Surtout pour elle. “Tiens. Salut.” lâche-t-il en la jaugeant des pieds à la tête. “J’pensais justement à toi. Je me demandais comment ça se fait qu’une si jolie fille soit aussi détestable. T’as peut-être une idée ? Quoi que t’es pas aussi peste avec les autres, j’ai l’impression… Alors, c’est moi le problème ? J’t’ai volé ton jouet préféré dans un de tes rêves ? Je t’ai marché sur le pied par accident ? C’est quoi, ton problème ?” Au fond, Alexander sait qu’il n’est pas question de destin ou de savoir pourquoi cette fille le déteste, il cherche juste une raison de passer ses nerfs sur quelqu’un et elle a eu le malheur de se trouver là.  

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Leah O'Malley
Leah O'Malley
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Dim 1 Nov - 22:02

"So freaking annoying"
Alexander & Leah
Avril 2020

Leah était bien contente que la soirée se termine, elle n’en pouvait plus. La jeune femme était loin de se plaindre de sa charge de travail en générale, bien au contraire puisque c’était un boulot qu’elle adorait. Enfin avant elle l’adorait, depuis les soucis de sorciers et de Blood Circle et par conséquent du comportement de certains des clients, c’était parfois usant… Mais elle ne perdait pas son sourire, ni sa bonne humeur et elle continuait de faire ce qu’elle aimait. Ce soir elle était de fermeture, ils avaient eu plusieurs musiciens sur scène, mais elle ne s’était pas produite, non ce soir cela n’avait été que Leah, la petite serveuse. Et la petite serveuse en avait plein les pieds. Qu’est-ce qu’elle donnerait pour un bon bain pour détendre chaque muscle, ou alors un massage ? Oh et puis son lit. Oui elle avouait qu’elle avait hâte de le retrouver celui-là, pouvoir s’étaler et abandonné tous le stress et les tracas de la journée. Pourtant il reste encore quelques tables à finir de nettoyer. L’ambiance est calme ce soir, à croire que la soirée à éreintée tout le monde ou presque. Leah installe les dernières chaises sur la dernière table qu’elle vient de nettoyer, pis elle file finalement vers la réserve pour ranger les produits qu’elle avait utilisé pour tout nettoyer. Puis ensuite elle va tout simplement récupérer ses affaires, troquer son tablier contre son manteau et récupérer son sac à main.

Elle fut bientôt rejointe par l’un de ses collègues et le simple fait de se retrouver seule avec faisait qu’elle n’était pas à l’aise. Voilà l’une des raisons qui faisait que venir au travail lui pesait un peu plus qu’avant. Alexander ne travaillait pas au London bar depuis très longtemps… Pourtant cela avait suffi à la jeune femme pour le cerner. Entre son humeur négative qui n’était déjà pas simple à vivre au quotidien, ses excès de haine qu’elle avait mis du temps à comprendre avant de faire le lien avec les sorciers et enfin, ses doutes avaient pris fin lorsque se croyant seule, elle l’avait déjà entendu marmonner à propos des sorciers et ce n’était pas vraiment des paroles d’amour qu’il balançait. Alors est-ce qu’il faisait partie du Blood Circle ? Leah n’en était pas là. Elle n’irait pas jusqu’à l’accuser d’une telle chose, mais rien que le fait qu’il soutienne la cause anti sorcier suffisait à réveiller la colère chez la jeune femme. Leah était une personne bienveillante en générale et il en fallait beaucoup pour la mettre en colère. Qu’on s’en prenne de près ou de loin à sa famille en faisait partie et puis… On n’allait pas se mentir, cela la ramenait forcement à Charlie et dès que cela touchait Charlie, Leah n’était plus tellement en possession de tous ses moyens, l’affecte prenait forcément le dessus. En tout cas, alors qu’elle s’attendait à ce qu’il prenne ses affaires et s’en aille, comme d’habitude, ce ne fut pas ce qu’il fit, non loin de là. Elle fut surprise tandis qu’il lui adressait la parole. Néanmoins, Leah n’étant pas une personne impolie, elle répondait sans attendre.

« Salut. » Disait-elle tout en faisant un effort pour avoir un ton moins sec que ce dont elle avait envie. Cela ne lui ressemblait pas du tout d’agir ainsi, en générale, sa bonté prenait toujours le dessus… Elle fut encore plus étonnée alors qu’il disait penser à elle. Ou alors là, ça devenait bizarre, tellement bizarre qu’elle se tournait vers lui et que son premier réflexe était de regarder à quelle distance se trouvait la porte, juste au cas où… En revanche avec la suite de sa phrase elle comprenait un peu mieux ou il voulait en venir. Ah il la trouvait jolie ? Oui bon Leah avait le chic pour souligner les choses qui n’avaient pas d’importance. En tout cas il était loin d’être idiot, mettant bout à bout toutes les informations qu’il avait en sa possession effectivement Leah était adorable avec les autres, c’était bien lui le problème. Ah elle avait conscience qu’elle n’était peut-être pas forcément juste, le souci c’était qu’elle n’arrivait pas à faire abstraction de ce qu’elle savait à propos de lui. Et de se dire que c’était à cause de personne comme lui que sa famille était à présent en danger. Oh mais c’est qu’il avait de l’humour dis donc, même si en cet instant c’est fou mais Leah ne le trouvait pas très drôle. « Non, je ne rêve pas de toi, désolé de briser les tiens. » Répondait-elle alors avec ironie réfléchissant à ce qu’elle allait répondre sachant qu’elle ne pouvait tout simplement pas parler ouvertement de ce qui la dérangeait chez lui. « Peut-être que le problème c’est que tu n’es pas si discret que tu ne le penses ? » Répondait-elle alors par énigme. « Certaines personnes devraient simplement garder certaines réflexions pour soit, si tu veux mon avis. » Ajoutait-elle simplement avant d’essayer de faire un pas de côté dans le but de lui faussé compagnie. Son lit, elle voulait retrouver son lit et surtout s’éloigner le plus possible de lui, n’aimant pas l’idée de se retrouver dans cet endroit un peu étroit, seule, avec un type qui serait sans doute capable de tabasser un sorcier juste parce qu’il n’est pas comme lui…









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Ven 6 Nov - 10:53
so freaking annoying

       

S’il est curieux de comprendre pour quelle obscure raison la jeune femme l’a pris en grippe, Alexander ne s’attend pourtant à rien. Il est sincèrement persuadé de n’avoir rien à se reprocher, du moins rien qui ne concerne cette fille en particulier. Ces derniers mois n’ont pas été les plus difficiles de toute sa vie, mais l’ont suffisamment accablé pour qu’il soit resté particulièrement discret depuis qu’il a pris son poste de barman dans cet établissement. Il n’est pas un collègue joyeux et amical et, c’est vrai, il lui est arrivé plusieurs fois de se laisser aller à quelques remarques hostiles quand des sujets de conversations sensibles arrivaient malencontreusement jusqu’à lui, mais… Il jurerait avoir toujours fait très attention à ce qu’on ne regarde pas deux fois dans sa direction. Il s’efforce de faire profil bas, ou essayait jusqu’à ce soir en tout cas. Alors pourquoi elle s’en prend à lui, finalement ?

Son approche pour le découvrir manque de subtilité et s’il ne cache ni son animosité, ni son agacement, le premier réflexe de Xander est de sourire quand la jolie blonde répond à ses sarcasmes par d’autres de son cru. Il connaissait déjà ses talents en la matière, pour en faire souvent les frais, mais au moins cette fois il sait que c’est mérité, ce qui aide beaucoup à ne pas le prendre aussi mal. Ce qu’il comprend moins, en revanche, c’est son accusation de ne pas être aussi discret qu’il le pense, de partager une opinion qu’il ferait mieux de garder pour lui. Il arque un sourcil, prenant sur lui pour conserver un air neutre vaguement surpris. Le calme qu’il affiche n’est que de surface, malheureusement. Quand elle bouge, Alexander fait de même et se remet sur sa route pour l’empêcher de fuir. Il y a toujours une bonne distance entre eux, juste assez d’espace pour qu’il ne puisse pas la toucher facilement, mais probablement pas assez pour qu’elle se sente tout à fait en sécurité. “Je suis d’accord.” souffle-t-il assez froidement. “Certaines personnes devraient définitivement garder leurs opinions pour elles. Et aussi éviter de se mêler des affaires des autres, surtout quand elles ne savent pas de quoi elles parlent.” Ce n’est pas une menace, pas exactement, mais ça en a tout l’air. Il ne lui fera probablement jamais rien, mais si elle continue de lui prendre la tête, seulement… Il recommence à peine à se poser après la débâcle avec Keith et les semaines de galère qui ont suivi leur dispute. Hors de question que cette fille vienne détruire le peu qu’il a réussi à reconstruire de sa vie.

“Je ne sais pas ce que tu crois avoir entendu, mais tu te trompes. Garde tes réflexions et occupe toi de tes affaires, si tu ne veux pas avoir de problème.” répète-t-il, laissant définitivement tomber le jeu des sous-entendus cette fois. Même s’il ne met jamais ses menaces à exécution, ça ne coûte rien de se montrer convaincant. Avec de la chance, elle finira par avoir vraiment peur et gardera ses distances par sécurité et il n’aura plus à s’en faire pour elle. “On est d’accord ?” Allez savoir pourquoi, il doute quand même sérieusement de sa victoire. Trop facile, sans doute. Et si la jeune femme semble plutôt douce et gentille, vue de l’extérieur, il a comme l’impression qu’elle ne manque pas de férocité. De toute façon, rien ne se passe jamais comme Alexander le voudrait, c’est l’une des précieuses leçons que lui a enseigné la vie. Il essaye de conserver son expression dure, vaguement menaçante, mais il croit de moins en moins à une résolution aussi aisée.

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Leah O'Malley
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Sam 7 Nov - 16:10

"So freaking annoying"
Alexander & Leah
Avril 2020

Ce qu’il y avait d’amusant en cet instant ? Le fait de voir Alexander tenter de garder un air neutre comme si les accusations de la jeune femme ne l’atteignaient pas, alors qu’elle avait parfaitement conscience qu’il était beaucoup plus surprit qu’il ne l’affichait, qu’il ne comprenait pas la réaction de la jeune serveuse et qu’il était tout sauf calme, signe évident qu’elle avait bien mit le doigt sur quelque chose. Elle devait l’admettre, il était plutôt bon acteur, elle ne serait pas empathe, elle n’aurait sans doute rien vue. D’ailleurs elle n’aurait pas ce don, sans doute que jamais elle ne se serait réellement méfier de lui. Est-ce qu’elle lui aurait ouvert la porte de chez elle à lui aussi ? Aurait-elle été capable de tomber amoureuse comme elle l’avait fait avec Charlie ? Ce serait-elle aperçue de rien comme ça avait été le cas ? Plus elle regarde l’homme en face d’elle et plus une colère sourde se réveille parce que sans le vouloir et sans même le savoir, il la force à faire face à ses démons du passé. Elle n’a jamais pu s’en prendre à Charlie, elle n’a jamais pu poser des questions et avoir des réponses tout simplement parce qu’il était mort avant qu’elle ne soit au courant de ce qu’il en était vraiment.

Et quelque part, elle transférait toute cette colère qu’elle avait enfouie en elle depuis deux ans à présent et elle la dirigeait sur cet homme qui pour le moment n’avait rien fait d’autre que d’avoir des idées arrêter un peu trop pro Blood Circle à son goût… Et ça lui suffisait, largement ! Après avoir dit ce qu’elle avait à dire, Leah cherchait à s’éloigner de lui, faisant un pas de côté, mais bien évidemment il l’empêchait déjà d’aller plus loin. Si une appréhension montait en elle, de par le simple fait d’être une femme prise au piège par un homme, il n’y avait pas besoin de beaucoup plus pour se sentir mal à l’aise lorsqu’on connaissait le monde d’aujourd’hui… Mais en sachant le reste, en sachant qu’elle avait une famille à protéger, c’était encore pire. Seule la distance qu’il laissait entre eux lui permettait de ne pas paniquer totalement. Pourtant elle ne se démontait pas. Alors qu’il lui faisait face elle plongeait ses prunelles azur dans celle de l’homme qui lui barrait le passage. Ce qu’il à lui répondre ? Dans le fond elle s’en fiche, en revanche lorsqu’il lui répond qu’il est d’accord, c’est fou mais elle n’est pas certaine que ce soit réellement le cas. Elle fronce alors des sourcils attendant de savoir où il voulait en venir, elle ne pouvait pas partir de toute façon. Pas besoin de sortir de saint cyr pour comprendre que cette fois ses propos étaient dirigés contre elle. Elle sourit lorsqu’il parle de ne pas savoir de quoi elle parle. Oh s’il savait, au contraire, la jeune femme savait très bien de quoi elle parlait.

« Oh tu te trompes, je pense que je sais très bien de quoi je parle et peut-être que si tu avais gardé tes opinions pour toi, j’aurais gardés les miennes. » Non parce que c’était bien beau de lui demander de se taire, mais si Leah ne l’avait pas entendu marmonner à propos des sorciers, jamais elle ne se serait mêlée de ses affaires à lui. Et puis il était drôle tiens, il ne savait pas ce que c’était d’être Empathe et de ressentir les émotions des gens vingt-quatre heure sur vingt-quatre, elle aimerait bien l’y voir, savoir comment il ferait pour ignorer la plupart des gens, surtout ceux qui risquent de mettre la vie de sa propre famille en danger. Elle sourit de nouveau lorsqu’il dit que peu importe ce qu’elle a entendu, elle se trompe. Bah voyons. « Si tu ne sais même pas ce que j’ai entendu, comment peux-tu être aussi certains que je me trompe ? » Rétorquait-elle avec un air amusé, sauf qu’en réalité il n’en était rien, elle était loin d’être amusée, elle voulait sortir d’ici. « Et je te déconseille de me menacer, tu tiens à ton travail non ? » Sous-entendu, elle n’hésiterait pas à se servir de tout ce qu’elle peut avoir contre lui pour lui pourrir la vie s’il s’en prenait à elle et puis elle connaissait quelques sorciers, si elle ne se servait jamais d’eux pour régler ses propres problèmes, elle n’hésiterait pas à aller voir sa famille. « Je ne suis pas la seule qui aurait des problèmes figure-toi. » Rappelait-elle alors pour bien faire comprendre que même si elle avait peur, on allait pas se mentir, ce n’était pas lui qui avait les pleins pouvoirs, pas plus qu’elle ne les avait d’ailleurs. Quant à son accord elle réfléchissait un instant, elle voulait bien essayer quelque chose, mais il allait falloir que cela vienne dans les deux sens, hors de question qu’elle tienne sa langue en laisse s’il n’était pas capable de faire la même chose.

« Je garderais mes réflexions si tu gardes les tiennes. » Répondait-elle tout simplement. « Et puis soit un peu plus joyeux, tu vas finir par plomber le moral de tout le monde. » Faisait-elle remarquer. « Est-ce que je peux passer maintenant ? » Demandait-elle en croisant ses bras sur sa poitrine cherchant à se donner une certaine contenance, tandis qu’intérieurement elle prit pour que n’importe lequel de ses collègues passe le pas de la porte et la sorte de cette mauvaise situation dans laquelle elle se trouve…








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Mar 17 Nov - 10:38
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La déception est difficile à contenir, mais heureusement vite chassée par la colère. De toute évidence, les menaces d’Alexander ne font aucun effet à la jeune femme. Génial. Vu le monde dans lequel ils vivent c’est tant mieux qu’elle ne se laisse pas impressionner, mais ça ne l’arrange pas vraiment, là. Ce serait tellement plus simple si elle voulait bien faire un effort pour avoir la trouille et qu’ils puissent en rester là, ne plus jamais se mêler des affaires de l’autre et poursuivre leurs vies chacun de leur côté. Malheureusement pour l’homme, il faut qu’elle insiste et il finit par comprendre qu’elle a dû entendre certaines des remarques qu’il laisse parfois échapper aux sujets des sorciers. Elle est incroyablement agaçante, et hélas pas seulement parce qu’elle l’accuse de parler trop fort. C’est fou comme les gens qui prétendent avoir le cœur au bon endroit manquent d’empathie pour ceux qu’ils méprisent. Il aurait presque envie de lui dire pourquoi il pense toutes ces choses qui la choquent tant, juste pour voir son petit air supérieur se décomposer. “Je n’ai jamais forcé personne à écouter ce que j’avais à dire, que je sache. Si mes opinions t’indisposent tellement, arrête d’y prêter attention.” C’est bien ce qu’il fait, lui : se tenir à l’écart des gens dont il ne supporte pas l’opinion ou le comportement et s’il y arrive, n’importe quelle gentille fille bien élevée doit en être capable.

“Ça doit être vraiment génial de vivre dans un monde fait de licornes et de paillettes, mais dans la vraie vie rien n’est jamais aussi simple.” crache-t-il et cette fois, c’est lui qui la méprise. Elle croit vraiment avoir tout compris, avoir deviné tout ce qui se cache dans son cœur de pierre d’un simple coup d'œil. Alexander, le grand méchant moldu qui déteste sans raison les pauvres petits magiciens inoffensifs. C’est une belle histoire, mais il est loin de n’être que le vilain antagoniste dans un conte de fée. “Ça ne t'est peut-être jamais venu à l’esprit, mais il y a toujours deux versions à une histoire.” Il parie qu’elle serait surprise de découvrir qui est le vrai méchant dans celle-ci, mais il n’est pas question qu’il lui raconte ses petits malheurs simplement pour la faire taire, aussi tentant cela soit-il. Tout ce qu’il veut, c’est qu’elle lui foute la paix et, finalement, ils semblent parvenir à un certain accord, même s’il implique qu’Alexander aussi doive se taire. Peu importe, il n’est pas à ce point désespéré de faire entendre sa voix, sans quoi il se serait montré beaucoup moins discret dès le départ. Le combat qu’il mène contre ces monstres n’a pas lieu dans ce bar.

Il est sur le point d’accepter, bien qu’à contrecœur, quand un mot de trop de Leah lui coupe l’herbe sous le pied. Ça le rend presque malade qu’une fille comme elle, qui croit vraiment être du bon côté, ne se demande pas une seule seconde pourquoi un type comme lui existe. Il secoue la tête, las et exaspéré, plutôt que de lui répondre. À quoi bon, après tout ? Toute cette conversation ne sert à rien si ce n’est lui mettre les nerfs à vif. Si elle entend raison un jour, ce ne sera qu’après avoir souffert sérieusement et ce ne sera pas de la main d’Alexander. Alors il s’écarte pour la laisser passer, il n’y a rien d’autre à faire. “Je ne tiens pas tant que ça à ce travail.” souffle-t-il quand même avant qu’elle ne puisse lui échapper complètement. Si elle compte le faire virer parce qu’elle n’aime pas ce qu’il est, tant pis il trouvera autre chose. En tout cas, il est sûr d’une chose : il refuse de changer pour l'accommoder alors qu’elle le juge et le condamne sans même lui laisser la présomption d’innocence. Pourquoi faudrait-il que ça n’aille que dans un sens ?

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Leah O'Malley
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Ven 4 Déc - 21:09

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Alexander & Leah
Avril 2020

Il était sérieux ? Se demandait-elle, il pensait que c’était facile d’ignorer de tel propos ? Surtout que Leah n’était pas du style à écouter aux portes loin de là. Si elle l’avait entendu c’était qu’il avait parlé de façon parfaitement audible pour elle. Alors certes il n’avait pas hurlé dans le bar manquerait plus que ça, mais cela avait été assez fort pour qu’elle puisse entendre tout simplement. « Difficile d’ignorer les choses lorsqu’on les entend malgré nous. » Maugréa-t-elle parce qu’il faisait tout de même preuve de mauvaise foi, arrivait-il à devenir sourd lorsqu’il le voulait ? Dans ce cas qu’il lui donne sa méthode et puis pour Leah tout était amplifié à cause de son empathie. Lorsqu’il lui parle de monde de licorne et de paillette elle fronce les sourcils sans comprendre pourquoi il lui disait cela. Elle sentait la colère bouillonner en elle alors que si quelqu’un savait bien que la vie n’était pas faite ainsi c’était bien elle. La douleur de perdre son fiancé était encore bien fraiche dans sa mémoire.

« Tu ne sais rien de ma vie. » Glissait-elle en marquant chacun de ces mots et pour le coup, lui n’était pas empathe donc il ne pouvait même pas avoir ne serait-ce qu’une idée de ce qu’elle pouvait ressentir en permanence, de ce vide que son absence à laisser en elle… Et cela la mettait en colère qu’il puisse la jugée, pour… Pourquoi au juste ? Parce qu’elle lui demandait de garder ses pensées pour lui ? Parce qu’elle refusait de partager son point de vue ? Et alors qu’elle se posait tout un tas de question, il reprenait la parole parlant d’une seconde version, elle fronçait de nouveau les sourcils se demandant de quoi il parlait encore une fois. Parlait-il de ce qu’elle avait entendu ? De son opinion ? De la sienne à elle ? « Quelle que soit ta version de l’histoire, elle ne mérite certainement pas que tout le monde soit mis dans le même panier et si tu penses être la seule personne sur terre à avoir souffert t’es loin, très loin du compte. » Et pourtant elle, même après avoir perdu l’homme de sa vie elle n’en voulait pas à tous les sorciers de l’univers, loin de là puisque ça aurait voulu dire, tourner le dos à sa famille et elle en était incapable.

« Tout n’est pas noir ou blanc. »
Ajoutait-elle, pouvant bien comprendre que certains sorciers n’étaient pas des saints non plus, elle le savait bien, elle avait entendu parler des mangemorts, de la grande bataille et elle-même avait été agressée peu après la grande révélation et pourtant encore une fois ce n’était pas pour autant qu’elle les mettait tous dans le même panier. Mais parce qu’elle n’était pas idiote et que même si elle refusait de le laisser la menacer, elle voulait bien faire un effort uniquement si lui en faisait un de son côté. Et puisqu’on parlait d’effort, elle en profitait pour lui glisser qu’il pourrait être un peu plus joyeux… Elle n’avait pas forcément pensée à mal, elle était blasée et surtout sa mauvaise humeur permanente jouait sur sa propre humeur à elle et ça lui pesait énormément à force. Au lieu de répondre à quoi que ce soit, il finit seulement par s’écarter, Leah le regarde septique, cela voulait dire quoi ? Qu’il était d’accord pour que chacun garde ses idées pour soit ? Pourtant alors qu’elle s’avance pour saisir le fait qu’il la laissait s’en aller, ses derniers mots lui donne des frissons… Le regard de Leah croise le sien. Sérieusement ? Il était encore en train de la menacer ?

« Parfait alors, tu ne perdras donc pas grand-chose. » Répondait-elle sur un ton égale au sien. Ce qui voulait dire que dans tous les cas elle ne se laisserait pas faire. Alors oui forcément s’il la coinçait dans un coin pour lui faire passer un sale quart d’heure Leah ne pourrait pas se défendre c’était certain en revanche, il avait intérêt à finir le travail jusqu’au bout si derrière il ne voulait pas le retour du bâton. Leah n’était pas du style à se venger, mais il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin non plus ! Une chose était certaine, il avait intérêt à faire attention à ce qui sortait de sa bouche. Leah prenait ses affaires et ne demandait pas son reste pour prendre la direction de la sortie de la réserve.








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Dim 13 Déc - 12:18
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Il le pense sincèrement : perdre ce travail ne lui fait rien du tout. Après tout, il a bien réussi à se faire renvoyer du bar de son meilleur ami et il a survécu, n’est-ce pas ? Bien sûr, le jour où Keith l’a jeté dehors reste parmi les pires de sa vie, mais la situation présente est complètement différente. Ou du moins, c’est ce dont Alexander essaye de se convaincre alors qu’il campe littéralement sur ses positions, les bras croisés sur sa poitrine et que Leah retourne à ses affaires après avoir affirmé une fois de plus qu’elle n'hésitera pas à le faire virer. Son orgueil garde le contrôle le temps que la serveuse récupère ses affaires, mais quand elle commence à sortir, il réalise assez brusquement qu’il n’a pas du tout envie de perdre ce travail. De tout recommencer à zéro encore une fois, surtout après tout le mal qu’il s’est donné pour remonter suffisamment la pente pour retrouver un travail. Il a un loyer à payer, entre autres, pour lui, mais surtout pour Garnet… Elle mérite mieux que de se retrouver à la rue parce qu’il est trop stupide pour admettre qu’il est en tort. “Attends !” appelle-t-il avant que la jeune femme n’ait eu l’occasion de passer la porte. Ses bras retombent le long de son corps, alors qu’il tourne sur lui-même pour faire face à Leah. Il n’a pas trop réfléchi à ce qu’il allait dire pour la faire changer d’avis, d’autant que ça attaque pas mal sa fierté d’en arriver là, aussi se retrouve-t-il un peu idiot pendant quelques secondes. Il prend une grande inspiration, dans le vain espoir de calmer ses nerfs mis à rude épreuve par cette conversation.

Tout ce qu’elle veut, c’est qu’il la ferme et garde pour lui ce qu’il pense des sorciers, pas vrai ? Il doit bien être capable de faire ça… C’est un compromis dont il se passerait bien, mais pas le choix. “Je la ferme si tu ne parles de ça au proprio.” lâche-t-il, sans grand enthousiasme. “À moins que l’un d’entre eux ne vienne ici s’en prendre personnellement à moi, tu ne m’entendras plus prononcer un seul mot au sujet des sorciers.” Vu le mal que ces créatures lui ont fait tout au long de sa vie, ça lui demande un effort surhumain de dire ça à voix haute, mais pour ce qui est de ne plus exprimer sa haine à leur égard sur son lieu de travail… Il en est probablement capable, du moment qu’il évite de parler à qui que ce soit. Et sur ce point, honnêtement, il n’y voit presque que des avantages. C’est à peine s’il adresse la parole à ses collègues ou aux clients, de toute façon, alors ça ne changera pas grand-chose hormis le fait que sa potentielle belle amitié avec Leah vient de mourir dans l'œuf.

Il y a quand même un truc qui continue de le déranger dans toute cette histoire et, contre toutes attentes, ce n’est même pas qu’une fille veuille lui dicter quoi dire ou comment se comporter. La curiosité n’est généralement pas au nombre des qualités d’Alexander, mais sur ce point en particulier, il n’arrive pas à s’en empêcher. Et puisqu’il vient d’accepter de faire un effort surhumain pour contenter Leah, il a bien le droit d’obtenir ce qu’il veut lui aussi, n’est-ce pas ? “Comment est-ce que tu peux être de leur côté ?” demande-t-il donc, parvenant de justesse à ne pas laisser de mépris passer dans sa voix. Il ne comprend vraiment pas, même s’il a bien conscience de ne pas être tout à fait objectif sur cette question. “Ça ne te fait rien, de savoir que ces gens existent, que la plupart d’entre eux nous méprisent au point de vouloir nous réduire en esclavage ou nous éradiquer comme de la vermine ?” S’il n’arrive pas à ravaler son dégoût cette fois, il s’interroge sincèrement sur ce qu’elle en pense. Si un sorcier décidait tout à coup qu’elle ne mérite plus de vivre, elle ne pourrait rien y faire, à peine lutter pour sa propre vie. Et pourtant, elle a l’air de penser sincèrement que le problème ici, c’est lui… ça le dépasse complètement.

(c) REDBONE

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Leah O'Malley
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Mer 16 Déc - 20:51

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Alexander & Leah
Avril 2020

Sortir de cet endroit, le fuir, c’était tout ce dont à quoi Leah pensait maintenant qu’il s’était poussé et l’avait laissé passer malgré sa menace à peine dissimulée. Bien ils étaient donc avertis, elle risquait des problèmes si elle ne s’occupait pas de ses affaires et lui risquait aussi d’avoir des ennuis s’il s’en prenait à elle. C’était le serpent qui se mordait la queue n’est-ce pas ? En tout cas elle allait ouvrir la porte lorsqu’Alexander lui demanda finalement d’attendre. Attendre quoi au juste ? Qu’il lui en mette une ? Leah fronce les sourcils tandis qu’elle ressent un certain changement en lui, comme une envie de ne pas perdre ce qu’il a ? Tiens donc est-ce que sa menace n’avait été rien d’autre que du bluff ? Pourtant elle devait avouée qu’elle y avait cru et qu’elle n’en menait pas vraiment large. Pourtant il y avait un changement dans un son comportement, un changement qui la fit rester malgré elle dans la réserve. Alors qu’il se retourne, il ne s’approche pas, laissant l’espace vitale de la jeune intacte ce qui était une bonne chose. Elle ressentait une légère crainte sans comprendre d’où cela venait et elle ne comprenait pas. Elle avait menacé de lui attirer des problèmes que s’il s’en prenait à elle. Elle n’était pas partie dans l’unique but d’ouvrir la porte et d’aller tout raconter pour qu’il se fasse virer elle n’était pas ainsi quand bien elle en avait très envie. Et pourtant cela était sa crainte puisqu’il essayait de nouveau de faire un marcher, prêt à faire un réel effort cette fois. Le jaugeant un instant pour être certaine qu’il n’allait pas lui faire à l’envers. Cette fois se fut elle qui lâchait tout d’abord la poignée de la porte, puis revenait vers lui, plongeant son regard dans le sien.

« Très bien, alors on garde tous les deux nos remarques, notre façon de penser et on ne menace pas l’autre et je ne dirais rien au proprio. » Reprenait-elle en acceptant son marché. Cependant elle ne voulait pas que lorsque cela le prendrait il viendrait la menacer de nouveau, cela lui avait donc tenu à cœur de le souligner. Quant à la seconde partie de sa phrase, elle ne la releva pas tout simplement parce que ça lui paraissait honnête, si un sorcier passait les portes du bar dans l’unique but de s’en prendre à lui il me paraissait évident qu’il aurait le droit tout d’abord de se défendre et certainement d’en parler par la suite. « Cependant sache que je n’accourais pas dire quoique ce soit au patron en sortant de cette pièce, je n’aurais agi que si tu avais mis tes menaces à exécution. » Assurait-elle alors afin qu’il ne s’imagine pas que son unique but avait été de le faire virer, quand bien même elle ne le supportait pas, Leah n’était pas du style à souhaiter du malheur aux gens. Alors qu’elle se disait que c’était le moment pour elle de partir pour de vrai, Alexander lui coupa l’herbe sous le pied en lui posant une question. La jeune femme fronçait les sourcils un instant, ne ressentant aucun jugement de sa part, elle répondait alors calmement. « Et toi ? Pourquoi les détestes-tu à ce point ? » Répondait-elle alors par une autre question en haussant les épaules afin de lui montrer que les deux points de vue se défendent. « Nous n’avons tout simplement pas la même vie. Je ne suis pas idiote, je me doute bien que ta haine n’est pas gratuite… Qu’il y a dû y avoir quelque chose, pourtant tu les condamnes tous… Et bien peut-être que j’ai ma propre expérience ? Qui me permet d’avoir foi en eux ? » Répondait-elle alors en faisant bien attention à ce qu’elle disait. Il était hors de question qu’elle parle de sa famille, elle ne ferait pas la même erreur deux fois surtout pas alors que l’homme devant elle avait de tel propos. Elle l’écoutait attentivement avant de reprendre la parole avant d’assurer…

« Ce que tu dis est faux. La plupart d’entre eux ne nous méprisent pas. Bien sûr qu’il y en a qui sont comme tu le dis, je le sais. Et de notre côté ? Peux-tu compter le nombre de prison ? Le nombre de personne qui se trouve dedans ? Est-ce que les humains sont réellement mieux ? C’est comme partout il y a des gentils et des méchants et bien chez les sorciers c’est pareil. » Expliquait-elle tandis qu’elle savait qu’elle se grillait chaque fois un peu plus, car ses propos laissaient penser qu’elle en connaissait personnellement, mais c’était difficile de vouloir défendre leur cause tout en faisant autrement. « Et toi ? » Demandait-elle pour inverser la tendance. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi les détestes-tu ? » Après tout, elle avait répondu à ses questions, il pouvait faire de même non ? Peut-être qu’avec un peu de chance ils arriveraient à mieux se comprendre ?









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Ven 8 Jan - 11:05
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En arriver à devoir marchander, presque supplier, se révèle particulièrement douloureux pour l’ego fragile du jeune homme, en particulier sur un sujet aussi sensible que celui-ci. Malgré tout, il réussit le miracle de serrer les dents et de répondre par un hochement de tête approbateur aux conditions listées par Leah. Ce sera facile en ce qui concerne les menaces, mais pour ce qui est de garder son opinion pour lui… Eh bien, il finira sûrement par y arriver, ça demande seulement un peu d’entrainement ! Il y a quand même quelque chose qui continue de le déranger : quoiqu’elle ne soit pas la seule moldue à soutenir les sorciers, elle est la première qu’il puisse interroger à ce sujet. C’est un fait qui le dépasse complètement, qu’il pense même être incapable de comprendre, mais ça ne l’empêche pas d’essayer, de poser la question. Il comprend vite, cependant, que Leah n’est pas la personne qu’il lui faut pour régler cette légère dissonance dans sa vie. Il n’y a pas de raison objective et parfaitement logique, ce n’est qu’une question de point de vue. Elle n’a pas été abandonnée, sans un regard en arrière, par sa propre famille. Torturée pendant des mois, jusqu’à frôler la folie pure et simple. Qu’importe qui dans sa vie est doté de pouvoirs, cette personne ne l’a jamais fait souffrir de la manière dont on l’a maltraité, lui.

Pourtant, il est loin de l’admettre quand la jeune femme ose comparer le mal chez les uns et les autres. “La différence,” s’insurge-t-il, “c’est qu’aucun homme enfermé dans l’une de nos prisons n’a le pouvoir de s’échapper ou de tuer ses bourreaux d’un simple mouvement de baguette.” Il ne cherche pas à la convaincre, bien conscient que ça ne sert à rien. Ce qu’il veut… Il ne sait même pas vraiment ce qu’il veut. Qu’elle comprenne ? Non, il se fiche de ce qu’elle pense. Ça devient juste épuisant qu’on le juge, qu’on lui prête sans arrêt le rôle du méchant, alors qu’il se contente de réagir au mal qu’on lui a fait. Il voudrait qu’une fois, une seule petite fois, quelqu’un reconnaisse sa légitimité. “Ils ne sont peut-être pas tous des monstres, mais le pouvoir qu’ils ont sur nous, pauvres moldus sans intérêt, c’est inacceptable. S’ils décidaient de se retourner contre nous demain, on ne pourrait rien y faire. On doit se protéger. Même si la plupart d’entre eux ne nous veut aucun mal, ils n’arrivent même pas à contrôler ceux qui nous détestent, alors comment on est censé faire, nous ?” Et ça n’a rien d’extravagant, n’est-ce pas ? Comment peut-on vivre sereinement dans un monde où la mort peut frapper dans un éclair, littéralement, à chaque coin de rue. Les êtres humains ont déjà bien assez à craindre, sans devoir en plus s’inquiéter des mages fous laissés en liberté dans la nature.

La colère commence à monter, mais Leah le prend de court en lui retournant soudainement sa question. Il est tenté de tout lui dire. De lui décrire précisément le dégoût dans les yeux de ses parents le jour où ils ont compris qu’il n’était qu’une anomalie, une monstruosité dans leur petit monde. La panique quand il s’est réveillé seul sur la banquette d’un restaurant, à l’autre bout du monde, alors qu’il n’avait que onze ans. Le plaisir malsain de son bourreau pendant quatre mois, quand il venait le torturer chaque jour. Les Doloris, les sevices divers et variés inventés par un esprit malade… Il pourrait tout lui dire et lui clouer le bec une fois pour toutes. “Y a rien de plus.” lâche-t-il pourtant. “J’suis seulement contre le fait que des gens comme ça se cachent parmi nous et qu’on attende impuissants en espérant qu’ils ne voudront jamais prendre le contrôle, ou qu’on ne sera pas des dommages collatéraux dans leurs propres guerres. Est-ce que je connais des sorciers ? Oui. Et pas des gentils, comme tu dis si bien, mais ça ne change rien au fait que n’importe lequel d’entre eux pourrait devenir un monstre, volontairement ou non. Peut-être qu’on ne doit pas tous les éradiquer ou les enfermer, mais on doit réagir pour défendre notre espèce avant que ça ne tourne mal.” Une telle haine est pourtant forcément personnelle et Alexander est sûr que même Leah s’en rend bien compte, qu’elle ne gobera jamais entièrement ses grands principes. Seulement, pourquoi compatirait-elle à ses traumatismes, au fond ? C’est personnel pour elle aussi, il en est de plus en plus convaincu à la façon dont elle défend les sorciers. “Peut-être que tes amis sorciers sont bourrés de bonnes intentions, mais si la majorité des sorciers sont comme eux, pourquoi laissent-ils les autres marcher librement et nous attaquer ?”

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Leah O'Malley
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Dim 24 Jan - 21:38

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Alexander & Leah
Avril 2020

« Ce n’est pas parce qu’ils ont se pouvoir que tous on en envie de faire le mal… Tu crois que c’est leur faute s’ils sont nés comme ça ? C’est injuste de tous les jugés tout simplement parce que eux sont dotés de magie. C’est comme si on revenait à l’époque de l’esclavage ou tu étais jugé sur la couleur de ta peau, c’est stupide. » Se renfrogna-t-elle tandis qu’elle trouvait les arguments d’Alexander un peu léger pour avoir autant de haine vers d’autres personnes qu’il ne connait tout simplement pas visiblement. Et alors qu’il en rajoute une couche sur le fait que le pouvoir qu’ils ont sur nous est inacceptable, Leah soupire. « Encore une fois, oui et alors ? Ils sont nés avec, ils ne peuvent pas le retirer, c’est une loterie ? Oh tu es né sorcier alors tu n’as pas d’autre choix que de mourir ? Parce qu’on ne sait jamais tu pourrais t’en prendre aux gens comme nous ? Bien sûr qu’il y a des cingler qui veulent asseoir leur pouvoir, faire de nous des moins que rien, mais il y a des sorciers qui eux prennent notre défense, ce n’est pas contre les sorciers qu’il faut se battre, mais contre ceux qui effectivement nous veulent du mal. Et oui, il y a des morts, mais il y avait déjà des morts, un type qui sort avec une arme à feu et tire dans le tas est tout aussi dangereux qu’un sorcier qui à décider de tous nous tuer. » Faisait-elle remarquer sans même savoir si ce qu’elle disait servait à quelque chose, elle n’était pas certaine qu’il écoute quoique ce soit en réalité. Dire qu’elle lui avait demandé de garder ses idées pour soi et qu’au final, ils se retrouvaient à débattre. Parce qu’elle ne comprend pas et qu’elle essai tout de même de comprendre, elle finit par lui demander pourquoi est-ce qu’il les déteste, ce qui aurait pu se passer pour faire naitre chez lui une telle haine. Elle sent bien qu’elle le prend de court, elle peut ressentir une pointe de surprise au milieu de sa colère qui émanait de lui. Elle sent que quelque part il a envie de se confier, à propos de quoi en revanche elle n’en sait rien et allait-il le faire ? Elle n’en savait rien de plus jusqu’à ce que finalement il prenne enfin la parole pour lui dire qu’il n’y avait rien de plus… Dommage pour lui, c’était là l’occasion pour lui de lui donner son point de vue et de lui faire comprendre, là en cet instant il perdait en crédibilité et Leah levait alors les yeux au ciel… Il la prenait pour une andouille en plus du reste.

« Donc tu préfères simplement tuer des gens sous prétexte qu’ils ne sont pas comme toi ? Bravo c’est avec ce genre de discours que des guerres éclatent tu sais ? Les nazis ça te rappel quelque chose ? » Lâchait-elle alors avec sarcasme. Ceci dit il avait quand même fini par dire qu’on ne devait peut-être pas tous les éradiquer ou les enfermer, donc elle se posait tout de même une question. « Et c’est quoi selon-toi agir sans les tuer ou les enfermer ? Dis-moi ? Que ferais-tu ? » Elle était quasiment certaine que la réponse n’allait pas forcément lui plaire mais bon. « Et puis tu crois vraiment que je vais penser qu’il n’y a rien de plus ? » Faisait-elle remarquer, sans insister, elle n’est pas idiote, ils se connaissent à peine, ne s’apprécie pas du tout et elle quasiment sur que tout cela cache un traumatisme, pourquoi lui ferait-il confiance ? Pourquoi prendrait-il le risque de lui confier ses cicatrices ? Même elle ne le ferait pas. Bien trop dangereux pour lui. Lorsqu’il reprend la parole en parlant de ses amis sorciers, Leah ne relève pas. Elle ne nie pas, mais elle ne dit pas pour autant que c’est vrai. Elle sait bien qu’à sa manière de les défendre, il est difficile de croire qu’elle n’en connaissait pas. Autant qu’il pense qu’il ne s’agit que d’amis c’était très bien. « Ils ne font pas rien, ils se battent pour nous. Mais autant il est difficile pour nous de savoir quand un kamikaze va décider de faire sauter une bombe, qu’il est difficile pour eux de savoir quand un sorcier va péter les plombs et venir dans l’idée de nous exterminé. Avons-nous les pouvoirs d’exterminer les terroristes à notre échelle ? Et bien eux, n’ont pas forcément le pouvoir d’arrêter les sorciers capables des mêmes crimes à la leur, c’est stupide de croire qu’ils font rien et qu’ils pourraient tout arrêter d’un claquement de doigt ! » Oui elle se servait beaucoup des exemples moldus, mais c’était le plus simple de prendre ce genre d’exemple pour qu’il se rende compte à quel point ce qu’il demandait était impossible.

« Et au lieu de tous se battre contre un seul et un même ennemi, tout le monde se tire dans les pattes… » Disait-elle dans un marmonnement sans savoir si vraiment elle disait ça pour lui ou non. « Est-ce qu’on s’est tout dit ? » Demandait-elle, se disant qu’ils n’allaient rien en tirer n’est-ce pas ? Chacun allait rester sur ses positions, chacun allait rester sur son opinion sachant pertinemment avoir raison et elle ne voulait pas dépenser plus d’énergie dans un débat qui était de toute évidence, stérile… A moins qu’il ne finisse par délier sa langue ?









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Jeu 28 Jan - 13:41
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Il a essayé. Vraiment essayé. Malheureusement, rien à faire : Alexander ne comprend toujours pas la vision de Leah. Cela dit, elle ne semble pas mieux comprendre la sienne, à comparer sans arrêt ce qui ne l’est pas. Bien sûr qu’une arme tue. Que des moldus tuent sans arrêt, tous les jours pour autant qu’il sache. Seulement, pour eux, les tueries de masse demandent un minimum de préparation, pas simplement de bouger un morceau de bois devant soi. Ils ne peuvent pas se comprendre, de toute façon. Ce qu’Alexander éprouve pour le monde magique va au-delà de la peur, c’est de la haine pure et simple dans tout ce que ce sentiment a d’inexplicable. Et s’il est vaguement tenté de l’admettre, de lui expliquer au moins ce qui l’a causé, toute tentation s’envole quand elle ose le comparer aux Nazis. Il n’a jamais parlé de tuer tous les sorciers, au passage. Ni même d’en tuer un seul, quoiqu’il ne serait pas contre d’abattre lui-même les Mangemorts qui l’ont torturé pendant des mois, sans que ça ne lui tire le moindre regret il n’en doute pas un instant. De toute façon, elle n’écoute pas. Il n’écoute pas non plus. Au point que ce dialogue de sourds pourrait durer toute la nuit sans faire la moindre différence chez l’un ou l’autre. “J’imagine qu’il n’y a plus qu’à attendre qu’il soit trop tard pour savoir lequel de nous deux avait raison.” lâche-t-il entre ses dents serrées. Il n’est plus seulement agacé, à ce niveau, mais carrément irrité, à deux doigts de basculer dans la colère irréfléchie. Le genre de sentiment qui pourrait lui faire faire à peu près n’importe quoi, ne serait-ce que pour prouver qu’il a raison. Pourtant, il ne souhaite pas de mal à Leah, même pas un peu. Il est tellement persuadé d’être dans le vrai, qu’à ses yeux, ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne le réalise à son tour dans la douleur. Et il est bien placé pour savoir quels dégâts ça peut faire. Qu’elle profite de ses illusions tant qu’elle le peut encore.

Finalement, heureusement que la jeune femme a encore la lucidité de mettre fin à cette conversation stérile, car malgré tout, Alexander a beaucoup de mal à lâcher l’affaire. “Aucun de nous ne changera d’avis, de toute façon. Alors effectivement, j’imagine qu’on s’est tout dit.” confirme-t-il méchamment. “Tu noteras quand même que de nous deux, c’est toi qui as cédé aux comparaisons douteuses et insultantes, et qui brandit le meurtre généralisé. T’es peut-être pas aussi exemplaire que tu veux bien le croire. La prochaine fois que tu veux venir me reprocher mon intolérance, commence par balayer devant ta porte.” Cette fois, ils se sont vraiment tout dit, ou du moins le jeune homme essaye de ne rien rajouter. Il ne ressent qu’une très légère satisfaction à avoir mis Leah face à ses contradictions, malheureusement. Toute sa soirée s’annonce mauvaise rien qu’à cause de cette conversation idiote et tout à coup, la seule obsession d’Alexander, c’est de sortir d’ici au plus vite et de descendre une bouteille de whisky en un temps record, jusqu’à noyer la colère pour de bon. Il a failli apprendre quelque chose, ce soir et ce désastre ne fait que le convaincre un peu plus que se questionner n’est qu’une affreuse perte de temps. Histoire de leur éviter des adieux encore plus gênant, Alexander s’éloigne donc pour aller se cacher au fond de la pièce et laisser la sortie libre pour Leah. Il reste à faire semblant de fouiller dans son sac jusqu’à ce qu’il entende la porte claquer dans le dos de la jeune femme et reste encore quelques minutes après pour s’assurer de ne pas la croiser dehors. Leurs services en commun risquent de devenir de plus en plus désagréables à l’avenir. Juste ce qu’il lui fallait.


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