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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Une petite graine, plus une petite graine, plus une...[Meetwitch Bruce & Freya] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
L'Augurey
L'Augurey
PNJ Augurey
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Lumos
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Dim 17 Jan - 13:45
Une petite graine, plus une petite graine, plus une...
Bruce & Freya

Ah la Foire botanique de Pré-au-Lard, un célèbre évènement qui ne manque pas de rassembler nombre de sorciers dans le village. A la périphérie des dernières maisons, des serres ont été installées, chacune remplie de plantes magiques en tout genre. Professionnels et simples passants s'y pressent afin d'admirer les spécimens les plus rares, les plus intrigants, les plus intéressants.

Pour Bruce, il est impensable de ne pas s'y rendre. Pour Freya, le mélange d'un samedi calme à Pré-au-Lard et de la curiosité ont mené ses pas. Les deux inconnus se trouvent dans la même serre, celle regroupant les plantes les plus tropicales, les plus imprévisibles. Un filet du diable, une plante hypnotisante et bien d'autres encore...

Les deux sorciers se baladent tranquillement quand, quelque part dans la serre, quelqu'un fait tomber un sac plein de potions avant de filer aussitôt conscient de sa grosse bêtise. Et alors que les effluves colorés des potions mélangées s'élèvent dans les airs, les plantes semblent s'animer.
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Lun 18 Jan - 2:28
" Une petite graine, plus une petite graine, plus une... "
I'm breathing in the chemicals[...] This is it, the apocalypse | @Bruce Greyshore

Ah, Pré-au-Lard... Voilà un programme bien agréable pour un samedi ! Et puis ça me fera sorti un peu, ça changera de mes journées à la bibliothèque. Au-delà du fait de prendre l’air, j’avoue que j’avais aussi besoin d’être un peu au calme. Par ici, c’était l’effervescence ! Entre les examens de fin d’année et ceux qui pensaient déjà à leurs vacances en famille ou entre amis, ça devenait clairement insupportable ! J’avais besoin de m’éloigner de tout ça, d’où le fait que j’ai préféré sortir seule cette fois. Surtout que mes amis doivent pour beaucoup avoir le nez dans leurs bouquins et notes de cours. Non pas que je sois assez confiante pour ne pas faire de même. Juste que si je continue, mon cerveau va finir par exploser. Ce n’est pas comme ça que je vais réussir mes examens ! Je profitais donc d’un réel moment de répit. Vêtue d’une jupe grise et d’un chemisier blanc, assortis de bottines et d’un serre-tête émeraude, j’étais fin prête pour ma petite balade dans le village sorcier. Je comptais passer chez Honeydukes, histoire de reprendre quelques friandises. Pour le reste, le verrai bien où mes pas me porteront.

Il ne faut pas bien longtemps pour arriver sur place, petit sac calé sur mon épaule et contenant toujours quelques objets utiles. D’autres élèves ont visiblement choisi la même option que moi, à savoir prendre l’air. Mais pour beaucoup, ils ont préféré venir en groupe à première vue. Lâchant un petit soupir, je commence par passer chez Honeydukes pour refaire mon stock de sucreries... Sans oublier d’en prendre quelques-unes pour mes amis. A force, je connais les préférences de chacun. Il m’est donc facile de contenter tout le monde. Une fois mes emplettes achevées, je me retrouve à flâner dans les rues et ruelles. La saison est douce, la météo est clémente avec nous. C’est bien une des rares choses qui arrivent à me mettre un peu en joie ! Sans que je m’en rende compte, mes pas me portent vers des serres installées à la périphérie des dernières maisons. Suis-je vraiment allée si loin portée par le flot de personnes ayant décidé d’arriver ici ? Fronçant légèrement les sourcils, j’observe les lieux. Bon, qui dit serres dit généralement plante. Et même si la botanique ne fait pas partie de mes matières préférées à Poudlard, ma curiosité me pousse pourtant à aller voir ce qui peut bien se cacher là-dessous.

La première serre que je visite ne contient que des plantes assez communes. Le genre de plante qu’on étudie rapidement et facilement. Donc finalement, rien de bien satisfaisant pour ma curiosité. Cela ne m’empêchait tout de même pas de continuer mon exploration parmi les plantes. C’est finalement lorsque je me retrouve face à un filet du diable que ma curiosité s’éveille. Je serais presque tentée de la toucher si je ne savais pas ce dont elle était capable ! A croire que ce sont les plantes les plus imprévisibles et dangereuses qui m’attirent. Je ne suis pourtant pas du genre inconsciente. Mais allez savoir pourquoi, celles-ci en particuliers me donnent envie de les approcher et d’en apprendre le plus possible à leur sujet. Je décide pourtant de poursuivre mes découvertes, histoire d’engranger le plus d’informations possibles. Qui sait, ça me servira peut-être. Je poursuis alors mon chemin, me retrouvant face à certaines espèces dont je ne pense même pas avoir entendu parler un jour. Ce sont sans doute les étudiants en magizoologie et botanique ou ceux en médicomagie qui les étudient.

Toute à mes découvertes, un bruit attire pourtant mon attention, me faisant presque sursauter au passage. Comme du verre qui tombe et se fracasse sur le sol. Je me retrouve alors à observer autour de moi, tentant de comprendre ce qui a bien pu se passer. Pourtant, je ne remarque rien d’étrange au premier abord. Mais une odeur me fait froncer les sourcils et surtout le nez. Grimaçant, je sors un mouchoir de mon sac. Bon sang, qu’est ce qui a bien pu se passer !? Je tente alors de me diriger vers l’odeur en question... Et je comprends en entendant un crissement sous mes pas. On dirait des fioles de potions. L’odeur est assez étrange, j’hésite entre juste la trouver forte ou la trouver clairement nauséabonde. M’accroupissant, je tente d’identifier les couleurs qui se mélangent pourtant par endroit. J’ai beau être douée en potion, je serais bien en peine de définir quelles mixtures ont fini sur le sol ici. Je me redresse pourtant bien vite en entendant un bruissement. Attendez... Ces plantes aiment ça ou détestent ça...?


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Lun 18 Jan - 19:01
Bruce était un habitué des colloques de botanique et autres symposiums, c'était bien là le moins que l'on puisse dire. Chaque mois, il assistait à deux ou trois événements de ce genre, le plus souvent du côté des intervenants. Ses dernières inventions occupaient toujours une belle place sur les présentoirs d'exposition et attiraient autant de spécialistes curieux que de négociants avides d'étendre l'offre de leur catalogue. Le botaniste en profitait donc pour entretenir ses relations professionnelles, échanger avec des confrères et signer de juteux contrats.
Cependant, la foire botanique de Pré-au-Lard occupait une place un peu différente dans le cœur de l'homme d'affaire. Elle fut l'un des premiers événements en lien avec la matière auquel il lui fut donné d'assister. A l'époque, de se retrouver cerné de toutes parts par une foule d'espèces exotiques lui fit l'effet d'une voix divine. Rien à voir avec le rempotage barbant des racines de mandragore proposé en cours : Bruce entrevit un fascinant champ des possibles et cela le captiva tant et si bien qu'il s'en fit une vocation. Le goût de la nature et l'ambition du sorcier fusionnèrent comme une évidence.
Trois décennies plus tard, il se retrouvait de l'autre côté du prisme. La boucle était bouclée et l'on serait tenté de se dire qu'à ce stade, il ne lui restait plus qu'à regarder les jeunes têtes blondes descendues de Poudlard admirer ses créations, tout en se demandant lequel d'entre eux deviendrait le prochain grand nom de la botanique. Mais c'était bien mal connaître Bruce Greyshore.
Cet homme là n'en avait jamais assez. Il vibrait d'une ardeur intacte depuis ses jeunes années, toujours à la recherche de nouveauté et de conquêtes commerciales. Ainsi, il prit le temps d'inspecter chaque plante avec beaucoup de soin : la plupart étaient des croisements issues de ses propres plantations, mais il identifia aussi quelques tentatives originales.
Le cas échéant, Bruce se tournait vers le créateur de la plante et question et se mettait à le cuisiner. Cela ne portait pas toujours ses fruits, d'ailleurs (car Bruce était connu de tous, ici). Pas fous, les botanistes indépendants se gardaient bien de livrer leurs petits secrets au géant de la plante magique. L'homme devait donc redoubler de roublardise pour arriver à extorquer un secret de fabrication à ses concurrents. Mais enfin, c'était le jeu et l'on savait qu'en matière de commerce, Bruce ne reculait devant rien.

Ce fut après un échange particulièrement vigoureux, que le chef d'entreprise se perdit dans la contemplation d'un magnifique arbuste chargé de fruits semblables à des poires orangées en feu. Nanny, son elfe de maison qui l'accompagnait toujours, veillait à ce que l'homme « ne joue pas trop avec les plantes qui n'étaient pas à lui ».
Elle avait dédié un temps beaucoup trop long au repassage de sa superbe redingote de sorcier pour tolérer le moindre accroc. L'étoffe couleur jade supportait d'incroyables broderies dorées figurant toute une variété de motifs végétaux (et qui bougeaient sous l'effet d'un sortilège). Une pièce d'art sans doute fort onéreuse, à n'en point douter, dont l'elfe était apparemment seule à se soucier de l'intégrité.
Tandis que son maître se penchait pour palper ceci ou cela, mettait une main dans la terre ou soulevait des pots trempés, elle couinait plaintivement en se tordant les mains, les yeux rivés sur le satin encore intact. Lui, n'en avait cure (évidemment). Cependant, ce fut bel et bien au moment où un individu laissa tomber ses fioles et que les plantes commencèrent à réagir que Nanny comprit qu'elle perdrait cette bataille.
Des visiteurs inquiets se pressaient déjà au niveau des portes, effrayés par le mouvement soudain d'un filet du diable (ou d'autre chose). Bruce, quand à lui, se redressa de toute sa hauteur et entreprit de localiser l'origine du trouble, la narine à l’affût. Ce fut l'affaire d'une minute à peine. Fendant les allées comme un chalutier fend la glace, le sorcier fondit sur la flaque. A ce titre, il surprit une adolescente en train d'examiner le gâchis des potions répandues sur le sol (et dont le mélange éveillaient apparemment toutes les espèces alentours).
Bruce approcha, saisit la jeune femme par les épaules et la déplaça comme on déplace un petit objet encombrant, jusqu'à échanger leurs places. Puis, il sortir une fiole de sa redingote et entreprit de prélever un peu du mélange de potion répandu au sol.

« Nanny s'excuse pour son maître. Dit l'elfe de maison, d'une voix suppliante, à la jeune femme. Nanny demande toujours au maître de ne pas porter les gens sans leur consentement, mais le maître n'écoute pas.

Bruce finit néanmoins par se retourner et adresser un regard à ses deux interlocutrices.

« S'il n'y a pas de cet engrais surpuissant signé Greyshore là dedans, je veux bien être tondu.

Il reniflait le contenu de la fiole d'un air concentré, les paupières plissées.

« Une potion de croissance instantanée peut-être ? Oh, mais oui... Urtica merula. Un classique.

Fit-il encore, mais Nanny se mit à lui tirer nerveusement la main et le sorcier dû se résoudre à abandonner son examen et revenir dans le monde des vivants.

« Maître Bruce...
Gémit-elle. Ce dernier eut un petit rire.
« Heh, bien sûr... Il releva la tête en direction de l'adolescente. Je ne resterais pas là si j'étais vous !

Dit-il joyeusement en haussant les sourcils, un sourire badin sur le visage. Et pour cause : toutes les plantes qui avaient touché de près ou de loin le mélange de potion venaient de prendre un bon mètre cinquante en hauteur et en envergure. Pire, elles gigotaient dans tous les sens et certaines émettaient même de petits couinements bizarres. Chaque seconde qui passait permettait apparemment à une nouvelle monstruosité de jaillir depuis les bulbes, les bourgeons et les racines, créant un chaos indescriptible et qui n'allait qu'en empirant. A ce rythme, il n'était pas assuré que les deux sorciers puissent sortir de la serre sans avoir à se frotter à une version végétale de Godzilla.
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Mar 19 Jan - 4:08
" Une petite graine, plus une petite graine, plus une... "
I'm breathing in the chemicals[...] This is it, the apocalypse | @Bruce Greyshore

Certains sont clairement irresponsable... Déjà, faire tomber des potions comme ça et les laisser se mélanger, ça peut être très dangereux. Bonjour les dégâts si une explosion venait à se produire ! Enfin à première vue, cela en risquait plus vraiment de se produire étant donné le mélange de multiples mixtures qui se retrouvait sur le sol. Mais ce qui me dérangeait le plus, c’était que la personne ait pris la fuite. Au moins en prévenant tout de suite il aurait pu éviter ce genre de chose. Enfin visiblement, soit la personne a dû se dire qu’elle se ferait passer un sacré savon... Soit elle n’en avait clairement rien à faire ! Et encore, j’espérais que ce ne soit pas fait exprès... mais vu l’état du sol, ça avait tout l’air d’un accident. Laissons au moins le bénéfice du doute à ce fuyard ! Bon, puisque nous étions dans une serre, il y avait de fortes chances que ce soit un mélange de divers engrais peut-être. Je n’osais imaginer les mauvaises herbes qui risquaient de pousser, à terme, si on ne faisait rien pour nettoyer tout ça un minimum ! Mais je n’eus pas vraiment le temps de réfléchir plus amplement à la question. Sans que je ne comprenne vraiment ce qui n’arrivait, voilà qu’on me soulevait presque de terre ! Je m’en retrouvais avec les yeux écarquillés et en lâchant un absurde petit cri de surprise.

Observant l’homme qui venait de me déplacer de la sorte, je croisais les bras sou ma poitrine. Certes, j’aurai pu m’insurger. Mais je n’ai pas osé. Comment voulez-vous oser faire ce genre de chose ! Je suis plutôt du genre à m’excuser qu’on ait dû me déplacer en fait... Enfin sur ce point, mes parents se sont mis en tête de tout faire pour que je ne m’excuse pas mais... ce n’est pas évident je dois dire. Je me retrouvais pourtant avec un petit sourire sur les lèvres en entendant les excuses proférées par l’elfe de maison. Et je dois dire que celui-ci doit faire le bonheur de son maitre. Vous pensiez quoi, que je vivais juste avec mes parents ? Détrompez-vous, ils ont chacun un elfe ce qui est clairement le comble du luxe à leurs yeux. Je fronçais légèrement les sourcils en reportant mon attention sur l’homme qui se trouvait à la place que j’occupais quelques instants plus tôt. Je ne comprenais pas forcément tout ce dont il parlait mais il semblait s’y connaitre. Urtica... quoi ? Je m’en moquais un peu dans le fond. Je remarquais surtout l’agitation parmi les plantes, je suppose qu’elle devait apprécier je fait d’avoir accès à de l’engrais, même si elles n’avaient pas forcément été touché. A croire qu’elles sont capables d’en sentir les effluves !

L’homme se décida finalement à reporter son attention sur moi, me suggérant de ne pas rester ici. Je lançais alors un regard plus attentif aux plantes nous entourant avant d’écarquiller une nouvelle fois les yeux. Sérieusement, comment c’est possible de voir des choses aussi grandes !? Et ce type qui semblait joyeux alors que moi je devais avoir l’air terrifiée de me retrouver ici... Surtout que j’étais passée devant un filet du diable et quitte à choisir, j’aimais autant ne pas le voir quand il aurait doublé voire triplé de volume ! Rapidement, je me décidais à me diriger vers la sortie de la serre. Hors de question que je reste ici, pas alors que tous les bourgeons se retrouvaient à éclore pour dévoiler des plantes ressemblant de plus en plus à des créatures. La porte était juste là ! Je n’avais plus qu’à courir dans sa direction, non ? Mais c’était sans compter sur une sorte de liane qui tomba lourdement sur le sol, juste devant moi. Le cœur battant la chamade, je me stoppais nette, vascillant légèrement au passage. Je retrouvais pourtant rapidement mon équilibre. Mais cette liane était tellement énorme qu’il était impossible de l’enjamber sans risque. D’autant plus qu’elle pouvait bouger à tout moment. Personnellement, je n’avais pas très envie de me retrouver sur un sorte de tentacule végétal. Bon, il fallait donc la contourner... Mais elle prenait toute la largeur de l’allée ! Passer sous les tables ? J’en étais à redouter que certaines cèdent sous le poids des plantes... Et ce n’était pas le plus rassurant du monde. A voir comment l’elfe avait tiré son maitre quelques secondes plus tôt, je ne devais pas être la seule à paniquer... Je lançais alors un regard presque implorant dans la direction de ce duo. “On peut paniquer ou on évite à cause du filet du diable qui risquerait de nous attraper dès qu’on passera trop près ?” J’en viendrais presque à regretter ma petite escapade.


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INRP
IRL
Mar 19 Jan - 21:30
Les grands yeux clairs de Nanny suivaient l'adolescente qui s'éloignait vers la sortie, d'un air implorant et désespéré. Cela faisait un moment que la petite elfe de maison s'acharnait à tirer sur la manche de son maître, dans l'espoir de capter son attention, mais rien n'y faisait. Ce dernier paraissait totalement à son aise dans le chaos ambiant, inspectant les plantes mutantes d'un œil pétillant. De temps à autre, il laissait échapper une pensée à voix haute, ou alors sortait des fioles afin d'effectuer divers prélèvements dont il se remplissait les poches. Rien ne semblait à même de l'inquiéter, ni d'abattre son enthousiasme. C'était même tout l'inverse.
Pendant ce temps les yeux globuleux de la pauvre Nanny continuaient à se remplir de larmes, au moins aussi vite que les plantes croissaient. Elle regardait les racines louvoyer autour d'eux et émettait un petit cri strident chaque fois que l'une d'elle passait un peu trop près des pieds de son maître. Quand la course de l'adolescente fut bloquée par une grosse liane qui venait de s'abattre en travers de l'allée, elle manqua même de tourner de l’œil. Les paroles de la jeune femme parvinrent néanmoins à capturer l'attention de Bruce, qui lui jeta l'un de ces regards sauvages qu'il avait dans ses grands moments de passion.

« Paniquer ? S'exclama-t-il en riant. Mais il n'y a aucune raison de paniquer mademoiselle. Toute cette vigueur, c'est absolument magnifique... Renversant.

L'homme approcha de la jolie blonde et avisa la liane étendue en travers du passage.

« Je crois bien que nous avons affaire à une clématite du sorcier... Dans sa version dopée à l'hormone de croissance, bien entendu.

Il se pencha légèrement afin de mieux regarder, tout en faisant rouler sa moustache entre le pouce et l'index.

« Cette plante libère un composé appelé proto-anémonine, connu pour son action analgésique... Et gravement irritante. C'est toxique, si vous préférez.

Il gloussa encore, tandis que Nanny gémissait depuis le revers de sa redingote sous lequel elle s'était cachée (ou, tout du moins, essayait de se cacher). Au même moment, un immense chardon s'éleva au dessus de leurs têtes. Touché par le mélange de potion, il venait de prendre une toise et demi en un battement de cil. Ses grosses infloraisons bardées de piquants acérés lançaient sur eux une ombre menaçante. On entendait la tige craquer sous son propre poids... Mais le pire, c'était qu'avec une telle masse, la mauvaise herbe ne tenait plus dans son pot. Elle se mit à chanceler dangereusement, avant d'amorcer une chute inexorable droit sur le trio.

« Haha... Well...
Fit Bruce. Il est temps de courir. Vous savez courir ?

Et sans perdre une seconde de plus, le chef d'entreprise empoigna la jeune femme par le bras, balança Nanny par dessus son épaule, et se mit à galoper dans la direction opposée. Malheureusement, le chardon emporta toute une partie des étals dans sa chute. Il accrocha les branches de toutes les plantes sur son passage, créant un effet domino catastrophique. Les deux sorciers et l'elfe se faisaient donc chasser par un tumulte sans cesse renouvelé, un fracas terrible doublé par l'explosion de nouvelles fioles et de nouveaux sacs d'engrais. Après quelques secondes, paraissant aussi longue qu'un siècle tant l'action était vive, le trio se retrouva cerné. Les plantes chutaient désormais de tous côtés, plus grandes et emmêlées que jamais.
Comprenant ce qui était sur le point de se passer, Bruce s'immobilisa dans le seul carré de terre battue qui restait libre. Il ramena contre lui l'adolescente et son elfe, dégaina sa baguette magique et murmura un sortilège au moment même où une masse informe et immense de végétaux leur tombait dessus. Une gerbe de lumière jaillit en un millier d'étincelles bleues aveuglantes. Un choc brutal les frappa. Bruce posa le genou à terre, comme si un poids immense venait de s'abattre sur ses épaules. Il tenait toujours fermement la jeune femme et son elfe par les épaules, dans un geste de protection évident. Au loin, comme étouffé, on entendait le son du fracas se poursuivre. Il faisait désormais totalement noir.

Cela dura quelques secondes, peut-être une minute. Puis, le silence. L'air, tiède et lourd, confiné, avait quelque chose de pesant. Bruce relâcha néanmoins son emprise sur la sorcière et Nanny (qui sanglotait nerveusement).

« Lumos.

Fit-il. En réaction, l'extrémité de sa baguette s'éclaira d'une petite boule de lumière blanche.

Des racines, c'était tout ce qu'il y avait à voir autour d'eux. Un millier de racines emmêlées. C'était comme se trouver à l'intérieur d'une coque de noix. Le sortilège de Bruce avait créé une sphère de protection, une sorte de barrière impénétrable, autour de laquelle les racines avaient terminé leur croissance folle. Le trio était à présent enfermé dans le ventre de la bête végétale.

« HA ! Et moi qui craignait de m'ennuyer à cette foire... S'exclama le botaniste, sans se départir de son naturel, et tout en observant attentivement leur prison de racine. Nanny, envoies une note à l'équipe de recherche et développement !
- Mais... Maître !
Gémit l'elfe, au bord de la crise de nerf. Comment voulez-vous que Nanny envoie quoi que ce soit ici ? Nous sommes enfermés...

Elle lança un regard implorant à l'adolescente, désespérée de trouver une alliée dans cette terrible situation.
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Jeu 21 Jan - 21:13
" Une petite graine, plus une petite graine, plus une... "
I'm breathing in the chemicals[...] This is it, the apocalypse | @Bruce Greyshore

Etant donné la situation, je pense que j’avais clairement toutes les raisons du monde de paniquer ! Moi qui pensais avoir un peu de répit, une petite promenade bien tranquille... Et bien non ! Je me retrouvais dans une serre, avec des plantes qui me semblaient toutes plus dangereuses les unes que les autres et qui grossissaient de plus en plus. S'il n’y avait eu que ça, j’aurai pu encore supporter. Parce que j’aurai pu prendre la fuite. Mais il se trouve qu’une de ces plantes avait visiblement décidé de m’achever ! Cette liane était vraiment flippante, à s’être écrasée comme ça juste devant moi. S’il elle l’avait fait juste deux secondes plus tôt, j’aurai été bloquée ou même pire... Voilà qui n’est franchement pas très rassurant. Bon, je pense que je n’ai pas d’autre choix que de m’en remettre à cet homme, même s’il a des allures de gamin au pied du sapin de Noël un vingt-cinq décembre. Il est plus qu’évident qu’il est passionné de botanique. Allez savoir, c’est peut-être un avantage puisque, au moins, il ne risque pas forcément de paniquer comme moi. Oui, j’essaie de voir le bon côté des choses, même si je sais bien que ça ne va pas forcément durer. Mes espoirs s’envolèrent vite face à sa réaction. Il était sérieux, il trouvait vraiment ça magnifique de risquer la mort à cause d’une racine aussi grosse que ma tête !? J’hésitais maintenant entre continuer de le voir comme un passionné... ou le qualifier de fou. Croisant les bras sous ma poitrine, je fis trois pas en arrière. Hors de question que je reste trop près de la chose qui avait failli me blesser.

Lorsque le sorcier s’approcha pour examiner ladite liane et me donna une petite explication sur ses effets, je reculais un peu plus encore en grimaçant. Génial, j’avais donc clairement risqué la mort, tout ça à cause d’un idiot qui avait renversé de l’engrais sur le sol et donc, dopé une plante toxique. Irritante et analgésique ? Voilà qui pourrait donner des effets presque drôles : avoir mal ou envie de se gratter... Mais ne plus rien sentir avec le côté analgésique... Quitte à choisir, j’aimais autant que ça ne tombe pas sur moi. Je me retrouvais pourtant à écarquiller les yeux en voyant un des plants vaciller. C’était prévisible étant donné la taille qu’il prenait et le poids qui y était associé. Mais évidemment, il fallait que ça tombe sur nous. Je n’eus pas vraiment le temps de réagir que déjà, je me faisais entrainer dans une course folle. Course folle qui nous éloignait inexorablement de la sortie, à mon grand désespoir... Je remarquais, du coin de l’oeil, l’effet domino qui agissait sur toutes les plantes de la serre ou presque. Et évidemment, il n’était pas possible de rebrousser chemin. Il n’avait qu’une seule direction que nous pouvions emprunter, même si elle nous dirigeait dans une impasse. Et finalement, nous y arrivions à cette fameuse impasse... Je voyais déjà la fin arriver, totalement paniquer. Mes parents avaient déjà perdu un fils, ils allaient perdre leur fille d’une manière les plus ridicules. Je voyais d’ici mon épitaphe : “Freya, ensevelie par les racines... Mange désormais les plantes par la racine !” Je lâchais un cri de surprise en me sentant attirer avant de finalement fermer les yeux aussi forts que je le pouvais.

J’attendis. Et j’attendis encore. Mais je ne sentais pas de racine s’enrouler autour de moi ni de plante m’écraser de tout son poids. C’est pourtant seulement lorsque le sorcier apporta un peu de lumière autour de nous que je me décidais à desserrer les paupières. Nous étions dans une sorte de bulle, entouré de racine qui semblaient avoir arrêté des grossir. A défaut d’être écrasée, je me retrouvais tout de même prise au piège... Bon, j’ai un peu de chance quand même, je ne suis pas claustrophobe. Même si je dois bien reconnaitre que je ne suis pas particulièrement rassurée de me retrouver prise au piège ici... Ce qui en vient à me désespérer légèrement ? De constater que le sorcier à la redingote semble encore plus émerveillé par la situation. J vois bien le regard que l’elfe en vient à me lancer. Visiblement, la petite créature semble aussi dépitée que moi, si ce n’est plus. Je sentais bien qu’elle attendait quelque chose de moi. Sauf que ce n’est pas forcément mon genre de réagir de manière virulente... Mais je ne pouvais pas non plus rester là sans rien dire ! Je commençais par me râcler la gorge. “Euh... excusez-moi mais... Personnellement, j’ai une heure limite pour retourner à Poudlard et... mh... J’aimerais autant ne pas recevoir une retenue à cause d’un stupide accident...” J’avoue, je n’ai pas trouvé de meilleure chose à dire que ça. Enfin ça inquiètera forcément certaines personnes si je ne suis pas revenue à l’heure à Poudlard non ? J’espère juste que ce ne sera pas notre seul moyen de nous sortir de là. Cela dit, vu la taille des racines qui nous emprisonnent, il y a fort à parier que des gens soient massés à l’extérieur pour voir la scène.


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Sam 23 Jan - 13:29
Bruce continuait d'inspecter leur prison végétale de son œil expert, une main sur la hanche et l'autre dirigeant l'éclat lumineux de sa baguette magique le long du réseau racinaire. Il paraissait totalement absorbé par cette tâche, au point d'ignorer même la jeune femme, lorsque celle-ci osa finalement prendre la parole. Pourtant, Bruce l'avait bel et bien entendu, puisqu'il se retourna vers elle sitôt sa phrase terminée.

« Bien tenté mademoiselle, mais on dirait bien que cette plante est insensible à vos petits problèmes.

Fit-il d'un air vaguement circonspect (mais toujours souriant), comme s'il croyait sincèrement que l'adolescente s'adressait à la plante et non à lui. Apparemment, Bruce se sentait fort peu concerné par le sort de l'étudiante : fallait-il s'en étonner ? Nanny soupira de dépit (et de désespoir), trop habituée au manque de tact de son maître pour réagir davantage. Elle jeta ensuite un regard désolé à la demoiselle et se retourna vers son maître.

« Maître Bruce...

Dit-elle plaintivement en lui tirant la main. L'homme posa ses yeux verts sur elle sans mot dire. Quelques secondes s'écoulèrent, puis il reporta son attention sur la jeune élève, comme s'il venait de comprendre les sous-entendus muets de son elfe et avait décidé d'en prendre acte.
Il était vrai, Nanny se faisait souvent malmener par le tempérament incontrôlable de son maître. Fantasque, un peu fou, il mettait ses pauvres nerfs à rude épreuve. Cependant, Nanny avait, d'une façon inexplicable, ce talent particulier qui consistait à canaliser les débordements du génie. Elle finissait toujours par le ramener à la raison, mais personne ne savait comment elle s'y prenait, ni ce qu'elle avait de plus. Quoiqu'il en soit, le résultat était là.

« Dans quelle maison êtes-vous mademoiselle ?

Demanda finalement Bruce, de ce regard pénétrant qu'il avait quand son attention toute entière se reportait sur un seul et unique individu. Il venait de poser le genoux à terre et s'affairait à rassembler des petites brindilles en tas : sans doute avait-il une idée derrière la tête dont on découvrirait bientôt les tenants et les aboutissants.

« Je suppose qu'on vous a appris des choses, à Poudlard... Vous suivez un cours de botanique, n'est-ce pas ? Hé bien, c'est le moment de vous en servir. Poursuivit-il. Identifiez cette plante, je vous prie.

Bruce connaissait évidemment la bonne réponse : il s'agissait d'un type de vigne magique couramment appelée « vigne musicienne », ou Vitis musicis. Il en avait lui-même créé une sous variété adaptée au climat des Highlands (d'ailleurs, il y avait fort à parier pour que cette plante, qui les retenait en otage en ce moment, provienne de ses serres).
Inutile de dire qu'à ce stade, l'entrepreneur était tout à fait en mesure de les libérer. Cependant, il avait visiblement décidé d'impliquer la jeune femme dans le processus. Pourquoi ? Ça, c'était une autre histoire.

« Forme des feuilles, forme des tiges, forme des racines. Vous avez tout ce qu'il faut pour déterminer la famille de cette plante... Au moins.

Ajouta-t-il gracieusement, tout en continuant de rassembler des brindilles. Son petit tas commençait à avoir de l'allure, mais Bruce n'était pas encore tout à fait satisfait. Il arracha quelques fils dorés sur sa redingote et les posa sur le dessus, comme une touche finale. En le voyant faire, Nanny eut un hoquet d'horreur. Elle glapit, comme un petit écureuil que l'on étrangle, mais cela laissa Bruce tout à fait indifférent. Il avait presque terminé.
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Sam 30 Jan - 22:10
" Une petite graine, plus une petite graine, plus une... "
I'm breathing in the chemicals[...] This is it, the apocalypse | @Bruce Greyshore

Je pense que j’avais clairement de quoi paniquer. Je sentais mes mains commencer à trembler. Je commençais presque à avoir les larmes aux yeux. Mais comprenez-moi, je me retrouve bloquer dans une sorte de grotte formé uniquement par des racines de plantes, avec un homme que je ne connais pas et une elfe qui semble aussi terrifiée que moi ! Et le comble, c’est justement que l’homme se permet une boutade ! Je me doute bien que ces plantes n’en ont rien à faire de savoir si je suis attendue quelque part ou non. Mais là c’est la goutte de trop, je me sens complètement perdue et je ne sais franchement pas quoi faire dans ce genre de situation. Ce qui ne semble pas le cas de mon compagnon d’infortune évidemment... Je commençais alors à m’éloigner de cet étrange duo, serrant mes bras contre ma poitrine. Pourvu qu’il n’arrive rien d’autre d’étrange... dans le fond, j’espérais que certains de mes camarades se rendent compte de mon absence et alertent un professeur. Mais à part ceux avec lesquels je passe du temps plus pour ne pas être seule qu’autre chose, on ne peut pas dire que j’ai beaucoup d’amis. On peut sans doute mettre cela sur le compte de ma discrétion ou le fait que je passe sans doute trop de temps avec le nez dans mes livres. Evidemment, ce n’est pas facile d’approcher quelqu’un qui passe son temps à étudier, je ne peux pas vraiment blâmer mes camarades à ce sujet. Toujours est-il que pour le moment, je me retrouvais dans une position fort peu confortable, me donnant envie de retourner bien vite au château pour m’enfouir sous mes draps.

Je me retournais en entendant la question de l’homme. “Pardon mais je...” j’allais lui dire que je ne voyais pas l’intérêt de sa question. Je ne voyais pas en quoi le fait de connaitre ma maison pourrait l’intéresser ! Mais je me ravisais rapidement, lâchant un petit soupir. “Serpentard, en cinquième année.” Je l’écoutais ensuite. Evidemment que je suivais des cours de botanique, ça fait partie des matières obligatoires ! Mais je ne voyais vraiment pas où il voulait en venir... Jusqu’à ce qu’il annonce que c’était le moment de me servir de mes connaissances à ce sujet. Surprise, j’écarquillais légèrement les yeux. Il était sérieux, il voulait vraiment que j’identifie cette chose !? “Vous vous moquez de moi ?” La question était sortie sans que je ne prenne la peine de la retenir. L’angoisse prenait le dessus sur tout le reste, à tel point que j’en deviendrais presque insolente. Mais non, il continuait de faire un tas de brindilles tout en me précisant que l’avais à disposition tous les éléments nécessaires pour identifier la plante qui nous emprisonnait. C’est uniquement à ce moment que je l’observais avec un peu plus d’attention, constatant que, effectivement, quelques feuilles avaient réussi à se frayer un chemin parmi l’amas de racines. Un peu dépitée, je lâchais un nouveau soupir et m’approchais précautionneusement des racines. Tant que je ne savais pas de quoi il s’agissait, j’aimais autant ne pas risquer de mourir à cause d’une toxine qu’elle aurait pu sécréter !  

Je commençais par observer les racines mais cela ne m’aidait pas beaucoup. Pas plus que les tiges en fait. Je dois reconnaitre que je ne suis pas la plus attentive en botanique. Je préfère de loin les créatures aux plantes. Pourtant, je fronce légèrement les sourcils en observant les feuilles. Ça au moins, je sais les reconnaitre. Je me tourne alors vers l’homme tout en pointant ladite feuille du doigt. “C’est une vigne qui nous entoure ?” Je ne pensais pas qu’une vigne aurait pu s’étendre de la sorte. Mais je pense bien qu’après cette journée, plus rien ne pourrait me surprendre au sujet des végétaux. Je n’osais pourtant pas toucher la plante, ne sachant pas encore si elle pouvait se révéler toxique ou non. Après tout, il y a tellement de variétés de vignes... J’aimais autant ne pas le retrouver malade ou paralyser ou je ne sais quoi !


icon managarm code sleipnir.

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Dim 31 Jan - 15:28
Malgré toutes les émotions qu'inspiraient l'ordre de Bruce à l'adolescente, celle-ci obtempéra sans vraiment tergiverser (cela dit c'était aussi bien, car le cas échéant, le botaniste n'en aurait pas démordu). Il la laissa donc reprendre un peu de contrôle sur la situation en identifiant l'obstacle qui se présentait devant eux, à savoir la fameuse vigne. D'effrayée et tremblante, elle passa à dépitée, puis à attentive, ce qui était un net progrès (au moins du point de vue de Bruce). Bientôt, une dénomination fut lancée. Bien qu’incomplète, c'était déjà un début. Un bon début. Bruce se releva donc et acquiesça d'un air satisfait.

« Très juste, une vigne. Bien observé, mademoiselle.

Il se mit à côté d'elle et entreprit d'éclairer le sac de nœud avec l'extrémité allumée de sa baguette magique.

« La feuille est palmatilobée, c'est à dire séparée en segments par des découpures qui n'atteignent pas le milieu du limbe. Cette dénomination vient du latin palma, qui désigne la paume de la main : car, comme vous pouvez le constater, la forme de la feuille évoque une main ouverte. Ici, nous avons trois lobes bien marqués... Autre détail important, la vrille est située à l'opposé de la feuille, voyez ?

Il désigna un genre de tige en forme de spirale effectivement situé à l'opposé de la feuille.

« Cette variété de vigne est néanmoins magique. Poursuivit-il. Ce qui signifie que nous devons pousser encore un peu nos observations, afin d'en identifier la variété exacte.

L'homme adressa un sourire amusé à la jeune femme. Tout ceci le divertissait beaucoup, c'était incontestable.

« Je vous invite à jeter un œil à ces petites cavités le long de la tige. Dit-il, en se penchant légèrement vers l'avant. Il s'agit d'organes appelés « pseudoreilles ». Ils rendent la plante particulièrement sensible aux sons, en particulier la musique.

Fier de son anecdote, Bruce retourna auprès du tas de brindilles. D'un geste sûr et majestueux, il y pointa sa baguette magique et murmura quelques paroles inaudibles. L'instant d'après, le petit empilement inutile se métamorphosa en un superbe violon, que le chef d'entreprise ramassa et commença à accorder à l'oreille.

« Nous avons donc affaire à une Vitis musicis, ou vigne musicienne... Ce qui est une bonne nouvelle, car cela signifie qu'il existe un moyen très simple pour sortir d'ici.

Bruce eut un court rire un peu fou : sans doute inventoriait-il mentalement toutes les espèces qui auraient pu leur faire passer un sale quart d'heure. Quoiqu'il en soit, même Nanny paraissait plus rassurée qu'au début de leur mésaventure.

« J'espère que vous connaissez vos classiques, mademoiselle. Fit Bruce en adressant un clin d’œil à l'adolescente. Car cette plante ne nous laissera sortir que si nous faisons tous preuve, ici, de bonne volonté... Vous savez comme le monde magique sait se montrer facétieux.

Il gloussa encore avant de se mettre à entonner "the Wellerman", un Shanty populaire, au violon. Sa voix résonnait dans la prison végétale, transpirant de cette assurance amusée tellement caractéristique de sa personne. Bientôt, Nanny se résolu à l'accompagner de sa petite voix stridente. C'était un spectacle véritablement étonnant, mais qui commençait à produire des effets : les racines bougeaient légèrement, en rythme, elles se desserraient un peu, au point de faire entrer quelques rayons de lumière dans leur coque de pénombre. C'était un début, mais il y avait fort à parier pour que l'espace qui commençait à se former autour d'eux leur permette bientôt de sortir de là.

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