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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Y'a quelque chose qu' hier encore n'existait pas Ψ Ft. Ielena :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Dimka Dimitrov
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Ven 20 Mar - 23:03
Y'a quelque chose qu' hier encore n'existait pas
Ielena & Dimka - Octobre 2019
Tu sortais de ton dernier cours que tu avais eu en début d’après-midi, tu étais donc libre de vaquer à tes occupations pour le reste de la journée. L’année dernière tu en aurais probablement profité pour essayer de retrouver Alcyone quelque part, mais cette année le fait que tu sois à Poudlard et pas elle rendait les choses plus compliqués… Tu te doutais que pour son frère et Sélénya cela ne devait pas être beaucoup plus facile, mais ils pouvaient se voir eux au moins. Tu tenais parole en tout cas, leur secret était désormais le tiens. Tu rentrais les week end sur Londres en générale afin de passer du temps avec la Greengrass et à vrai dire si tu tenais plutôt bien le coup jusqu’ici c’était parce que tu avais encore pas mal de monde qui de ton entourage qui étaient ici… Tes meilleurs amis, Hestia et Aidan, ta sœur et ton cousin… Enfin ce n’était plus tout à fait vrai pour ce dernier puisque tu venais d’apprendre il y avait peu qu’il avait dû rentrer en Russie… Peu à peu, tu avais cette désagréable impression de perdre tous tes repères… D’abord depuis cet été tu te retrouvais lié à ton frère Grigori et dans l’incapacité de pouvoir te venger du mal qu’il a fait à celle que tu aimais, tu avais dû changer d’école encore une fois, le château de Poudlard ne t’avait jamais vraiment été familier, oui lorsque tu étais à l’université de Londres vous pouviez vous y rendre par le réseau des cheminettes, mais en dehors de te rendre à Pré-au-Lard ou pour aller voir des matchs de quidditch tu ne l’avais que très rarement utilisé. Et voilà qu’aujourd’hui tu te retrouvais au milieu de ces murs dont on t’avait déjà tant parlé. Ayant personne à rejoindre dans les prochaines heures, tu décidais alors de te rendre au dortoir des serdaigles dans un premier temps, tu voulais y déposer tes affaires et tu verrais ensuite ce que tu pourrais faire. Les journées commençaient à être fraiche pour certains, mais étant habituée à des températures très froide, cela ne te faisais pas peur et tu étais tenté d’emmener ton carnet de croquis de dessin avec toi afin d’aller t’installer dans le parc du château et griffonner comme tu aimais le faire de temps à autre…

En entrant dans la salle commune des Serdaigles, tu ne faisais pas attention tout de suite à qui s’y trouvait, tu ne faisais que passer et allait dans ta chambre pour échanger tes cours contre ton carnet. Très peu de personne était au courant que tu aimais dessiner, c’était une partie de toi que tu laissais très peu entrevoir. Hochant la tête en apercevant quelques camarades, tu ressortais presque aussi rapidement que tu étais entré. En revenant dans la salle commune, ton regard fût attiré par une silhouette. C’était étrange d’ailleurs, en générale tu étais doué pour l’ignorer. En générale tu ne la voyais pas et avec le temps c’était devenu… Habituel, tu n’en faisais même pas exprès. Tu ne lui voulais aucun mal, elle ne t’adressait pas la parole, ça s’arrêtait là et ça semblait convenir à tout le monde… Pourtant tu es en train d’hésiter pourquoi ? Qu’est-ce qui changeait aujourd’hui ? Le fait que vous étiez très loin de la Russie ? Que depuis qu’elle était revenue cela t’arrivait de la saluer de temps en temps parce que vous aviez des amis et connaissances en commun et que parfois l’ignorer était un peu plus compliqué ? Et aujourd’hui… Partageait-elle ta peine du fait qu’Andreï était retourné en Russie ? Tu savais également qu’elle avait fait partie des personnes enlevés par ces fameux Blood Circle à votre ancienne université. Quelque part, tu ressens le besoin de veiller sur elle sans pouvoir tu l’expliquer, peut-être parce que sous ses grands airs, tu savais qu’Andreï tenait tout de même à sa petite sœur ? Que tu aurais aimé qu’il fasse la même chose si c’était la tienne ? Ou alors était-ce ton étoile qui était en train de te changer ? Est-ce que fréquenter Alcyone Greengrass te faisais voir les choses différemment ? Doucement, tu finis par t’approcher de Ielena, face à elle sans savoir si, elle ta remarqué ou non. Et elle ? Etait-ce également habituel pour elle de t’ignorer ? Ce n’est qu’une fois à quelques pas d’elle que tu t’arrêtais, t’éclaircissant la gorge au cas où elle ne t’aurait pas vu.

« Bonjour Ielena. »
Oui cela te faisais toujours étrange lorsque tu t’adressais à elle, tant cela ne t’étais pas naturel. Pourtant tu continuais sur ta lancer. « Je… Je me demandais comment tu allais depuis que… » Tu ne finissais pas ta phrase ne sachant pas vraiment quoi choisir entre son enlèvement et le départ de son frère, alors tu la laissais choisir ce à quoi elle voudrait répondre. Tu es tenté de t’asseoir mais tu ne t’impose pas, de toute façon tu n’allais pas rester très longtemps n’est-ce pas ?
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Mer 1 Avr - 1:37

Combien de jours s’était-il passé depuis l’enlèvement ? J’avais l’impression que le temps s’était distendue. Je perdais la notion des minutes qui passent, certainement dû à mon manque de sommeil. Je n’arrivais plus à dormir paisiblement. J’avais peur, revoyant sans cesse les mêmes images défilées dans mon esprit, mélangeant le sang des victimes et cette impression d’étouffer dans cette cellule. Mais ce n’était pas le seul sentiment m’animant chaque jour, je culpabilisais, m’en voulant énormément du mal que j’avais pu faire autour de moi par ma simple bêtise. J’étais la seule responsable de mon malheur et à force de me promener la nuit, j’avais créé cette situation. Stupide, je l’avais été, me croyant intouchable face au groupuscule dirigeant le monde moldu. Je m’étais crue en sécurité, du fait que j’étais étrangère et que je venais tout juste de débarquer. J’avais pris la réalité de plein fouet, échappant de peu à un destin de cobaye et en ayant laissé même un peu de peau comme échantillon. Mes mains étaient salies et j’avais beau les laver, les astiquer avec des produits de plus en plus décapants, cela ne changeait rien à la vision que j’avais. Pourtant, on me demandait de reprendre mon train-train quotidien, de faire abstraction de ce que j’avais vécu et de ne surtout pas paniquer. Apparemment, au sein des murs de ce château, j’étais en sécurité. Cela me faisait doucement rire, à choisir, je préférais largement subir les coups de mon père ou encore les jeux malsains d’Andreï. Mais même ce dernier avait choisi de rejoindre la mère patrie, me laissant seule dans ce bordel. J’avais beau le craindre par moments, sa présence me semblait essentielle aujourd’hui. Je me sentais abandonnée dans ce pays étranger et je perdais peu à peu goût à ce que j’appréciais en temps normal. Les cours ne me passionnaient plus, les livres n’attisaient plus ma curiosité et les plantes me semblaient bien inutiles pour combattre mes sentiments. Je n’osais même plus me balader la nuit en dehors de l’école, ayant appris de ma dernière leçon. Que me restait-il ? Mes amis, diriez-vous, mais les méritai-je vraiment ? C’étaient ces mêmes personnes qui avaient mis leur vie en danger pour venir me chercher. Comment l’avaient-ils payé ? Par le sang et le sacrifice. Je ne pouvais l’accepter, alors je me faisais violence et je m’isolais, prétextant que j’avais un examen à réviser ou un devoir difficile à rendre. Or, si on me voyait travailler, on s’apercevait bien rapidement que je n’avais pas la tête à ça et que j’avais le regard dans le vide.

J’avais bien essayé de laver ma culpabilité en assistant à des enterrements, voir même en rendant visite aux blessés. Cela m’avait occupée l’esprit durant la première semaine, m’excusant, car c’était la seule chose que j’étais capable de faire sans causer plus de tort. Puis, cela avait été une excuse suffisante pour ne pas aller en cours et ne pas devoir m’afficher devant les autres élèves. Je n’avais pas besoin de leur regard curieux ou empreint de pitié. La seule personne pouvant me comprendre à l’heure actuelle était Amber, ma camarade de cellule. Je me demandais comment elle arrivait à gérer toutes ses émotions ? De mon côté, je me noyais et j’avais beau me persuader que j’avais vécu des moments plus difficiles dans ma vie, c’était faux. La persécution et la violence étaient de bien piètres épreuves comparées à un enlèvement vous menant droit à l’ennemi et provoquant une bataille sanglante. Il ne s’agissait pas simplement d’un accident de Quidditch à la suite d’un baiser, plusieurs vies avaient été impactées dont la mienne.

Ainsi, aujourd’hui, je n’avais pas fait exception. J'étais allée en cours durant la matinée, puis l’après-midi, je m’étais écroulée dans la salle commune des Serdaigle, arrivant à dormir quelques heures avant le retour des élèves. J’avais néanmoins réussi à récupérer les cours manqués et depuis maintenant presque une heure, j’étais penchée dessus. Ma main était suspendue au-dessus d’un parchemin et à force de rester immobile, l’encre avait fini par faire des petites tâches sur la feuille. Seule la date et le titre du cours était écrit et pourtant, mes yeux étaient figés sur la même page : les douze propriétés du sang de dragon. Ma main raidie par l’immobilité finit par lâcher la plume, sans un bruit et n’éclaboussant pas plus la feuille tâchée. Ce fut le moment choisi par mon cousin d’apparaître comme par magie. En entendant un bruit inhabituel devant moi, j’eus un sursaut, me réveillant de ma transe pour faire face au malotru. J’avais cru un instant sentir des mains glacés m’entourées et me clouer un tissu avec une drôle d’odeur contre ma bouche. Ainsi, je clignais plusieurs fois des yeux, alors que Dimka me saluait. « Salut. » Dis-je simplement, n’ayant pas forcément envie d’avoir une quelconque discussion. Mais le russe ne semblait pas d’être de cet avis et continua par une phrase incomplète. « Je… Je me demandais comment tu allais depuis que… ». Ah ? Pensai-je, comment j’allais depuis tout ce merdier ? Depuis quand il s’intéressait à ma santé mentale ? Cela ne l’avait nullement gêné plus jeune de me voir me faire brutaliser par mon père ou même par mon grand frère qu’il adorait. Je soupirai, frottant mes yeux cernés et lançant moqueur. « A ton avis ? » Je m’étais contrôlée sur le moment, même si j’avais imaginé bien pire sentence. Seulement, il ne méritait pas pour autant d’être pris à part et de se manger ma rage en pleine figure. Après tout, depuis la rentrée, son attitude à mon égard avait un peu évolué, il me saluait dans les couloirs et m’adressait par moment un sourire encourageant. Certes, par nos connaissances communes, nous étions amenés à nous fréquenter un peu plus. Seulement, il agissait bien différemment par rapport à l’époque où nous étions en Russie. « J’essaie de ne pas trop y penser, mais ça ne marche pas vraiment… As-tu par hasard des nouvelles d’Andreï ? » J’osais cette dernière question, cela permettait de changer légèrement de sujet et d’éviter de perdre pied au passage. J’avais beau me montrer forte par moment, l’enlèvement restait un sujet sensible et douloureux.
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Dimka Dimitrov
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Sam 4 Avr - 14:35
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Tu n’arrivais pas tellement à comprendre ce qui te poussait à aller vers Ielena aujourd’hui, rien ne changeait pourtant… Pourtant son regard dans le vide, sa plume qui avait fini par tomber… prouvait qu’elle n’allait pas forcément bien et même si tu savais que la relation entre Andreï et sa sœur n’était pas la meilleure qui soit, tu savais que dans le fond, il tenait à elle. A sa façon, mais tu avais eu des années pour le voir agir envers elle, pour comprendre comment il fonctionnait et quelque part, le fait qu’il soit plus là pour veiller sur elle, c’est comme si tu te faisais un devoir de le faire à sa place. Parce que si les rôles étaient inversés tu savais qu’Andreï aurait veillé sur ta petite sœur encore plus que sur Ielena d’ailleurs, mais ça ce n’était qu’un détail n’est-ce pas ? Tu t’étais alors doucement approché d’elle pour la saluer, elle devait être totalement dans son monde puisque tu avais beau être en face d’elle, elle avait eu un sursaut… Mais tu avais également cette impression qu’il n’y avait pas que cela, le fait qu’elle avait apparemment du mal à reprendre contact avec la réalité à sa façon de cligner des yeux… Cela te confortais dans l’idée que ce n’était pas forcément facile pour elle les derniers évènements qui s’étaient passés… C’est ce qui te poussait à lui demander comment est-ce qu’elle allait, tu pensais à son enlèvement évidemment, mais aussi au départ d’Andreï qui était également difficile pour toi. Il était le frère que tu n’avais jamais eu… Parce qu’on ne pouvait pas dire que ton frère ainé et Grigori soient vraiment des modèles de fraternité… Alors qu’Andreï avait toujours été proche de toi… S’il devait manquer à quelqu’un d’autre se serait Ielena n’est-ce pas ? Tu voyais bien que cette dernière n’était pas tellement sereine à l’idée de te parler, sans doute que pour elle aussi cela semblait aussi bizarre que pour toi. En revanche, sa réponse te fit tiquer, si tu étais prêt à faire un effort et un pas vers elle, l’inverse ne semblait pas être aussi vrai, tu te fermais soudainement, te disant que finalement tu pouvais tout aussi bien continuer à t’en foutre d’elle, c’était aussi bien. Tu allais lui répondre que tu n’avais rien à voir avec les moldus qui s’en était pris à elle et que si elle cherchait une cible pour sa propre colère, elle s’était trompé et puis tourner les talons te semblait être une excellente idée soudainement. Toi, avoir très peu d’humour ? Disons qu’avec certaine personne cela pouvait passer, mais que Ielena se moque de toi alors que tu faisais un pas vers elle, cela avait tout de même du mal à passer. Mais avant que tu n’ouvres la bouche, finalement elle te répondait sincèrement cette fois. L’idée de lui répondre comme elle venait de le faire était alléchante, mais il fallait croire que ces derniers temps tu avais grandis, évolué, tu n’avais pas forcément envie d’agir comme un crétin. Tu t’approchais un peu plus et désignait l’endroit où elle était assise, demande silencieuse de savoir si tu pouvais t’asseoir à ses côtés, en revanche, tu attendais sa réaction pour savoir si tu pouvais ou non.

« De temps en temps. » Répondais-tu alors. « Cela à l’air de ne pas trop mal se passer pour lui. » Ajoutais-tu sans trop savoir si elle cherchait à être rassurée ou non à propos de son frère. « Cela fait tout drôle d’être ici sans lui… » Confiais-tu, tu avais fait toute ta scolarité avec lui, vous étiez de la même année, tu n’avais jamais été dans une école de magie sans lui, quelque part tu avais cette impression de perdre un repère, lui… Alcyone… Elle était évidemment toujours dans ta vie, mais elle n’était plus à Poudlard elle aussi… Il restait ton crétin de frère, ta petite sœur et Ielena évidemment. Et puis tes meilleurs amis, tu ne les oubliais pas, tu parlais juste de ta famille… Tu regardais ta cousine un instant, difficile de ne pas se rendre compte qu’elle n’était plus tout à fait la même… C’était dans son regard que cela se jouait, il y avait quelque chose, comme une frayeur qu’il n’y avait pas avant et pourtant… Vue la famille dans laquelle elle était née, on pourrait croire que Ielena en pourrait plus avoir peur de quoique ce soit… « Je suis désolé de ce qui t’es arrivé dans les ruines de l’ancienne université. » Disais-tu alors tout simplement. Certes, tu n’y étais pour rien, mais tu ne lui avais jamais souhaité de vivre quoique ce soit d’aussi traumatisant. Tu pourrais lui dire que si elle avait envie d’en parler, tu étais là. Mais la vérité était que tu serais sans doute l’une des dernières personnes qu’elle viendrait voir si c’était le cas n’est-ce pas ? Tu regardais ton carnet dans ta main pendant un instant et une idée te venais en tête soudainement. « J’allais sortir, m’aérer la tête, est-ce que tu veux venir ? » Lui proposais-tu alors. Pourquoi ? Parce que rester enfermée ici n’allait pas l’aider. Il n’y avait qu’à la voir assise sur ce canapé, sa feuille vide à la main… Cela ne semblait pas l’aider. Alors tu lui proposais une alternative, de quoi lui changer les idées. Cela fonctionnait plutôt bien avec Hestia en générale, mais bon, les deux jeunes femmes n’étaient pas tout à fait pareilles après tout et tu savais qu’entre vous c’était compliqué. Accepterait-elle de passer du temps avec toi tout de même ? Accepterait-elle de te laisser une chance de montrer que tu n’étais plus forcément le même et que si elle l’acceptait, tu étais prêt à lui donner cette importance qu’elle aurait toujours dû avoir en tant que membre de la famille…

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Sam 13 Juin - 15:05

Je restais quelques instants hébétée, sentant encore la sensation de main autour de mon cou tandis qu’en inspirant, mon esprit s’en allait loin de mon corps. Je ne pouvais pas oublier ce moment, tout comme le piège qui s’était renfermé sur moi. Je m’étais crue depuis mon arrivée dans ce pays, hors de danger, savourant les brises de liberté, m’époumonant lors de longues balades nocturnes dans la forêt interdite ou autour du lac, cet été. J’avais chéri ses moments, oubliant la pression sur mes épaules et l’ombre vacillante de mon frère, Andreï. Cette nouvelle année avait semblé me sourire, même si j’avais fait face à mon destin, en rencontrant mon fiancé. Mais, à aucun moment, je pensais faire l’objet d’un enlèvement ou d’une curiosité de la part du groupuscule moldu régissant le Royaume-Uni. J’avais pensé que mon statut d’étudiante étrangère me protégerait ou que j’étais à même de sentir le danger rodé près de moi. J’avais à ma portée deux sens : celui humain et celui animal. Pourtant, aucun des deux ne m’avait alerté. Cet événement avait éclaté cette bulle de sécurité, me sentant désormais vulnérable et ayant causé du tort par la même occasion. J’avais été une victime, un pion dans l’échiquier des pouvoirs et pourtant, ma simple action avait envoyé à la fosse de nombreux de mes semblables qui s’étaient portés volontaires pour nous sauver. J’avais du sang sur les mains, celui de mon peuple que j’avais mené indirectement à la bataille par ma faute. La naïveté et la bêtise m’avaient conduite à ce désastre. Impossible d’oublier toutes ces images, impossibles de ne pas avoir gravé dans mon esprit le nom de chaque sorcier s’étant sacrifié, impossible de ne pas trembler la nuit par crainte de me retrouver de nouveau dans cette cellule. On avait beau me faire croire que j’étais en sécurité au sein de ce château, j’avais l’impression d’étouffer et de me sentir telle une proie, traquée par un prédateur aux règles méconnues. Je n’arrivais plus à réfléchir avec lucidité, la fatigue mentale et physique avait détruit le peu de force qui me restait. J’étais une coquille vide, incapable de reprendre le cours de son existence alors que la vie ne m’avait jamais épargné. Est-ce le coup de trop ? On m’avait toujours éduqué que les moldus ne se représentaient pas une menace, qu’ils étaient inférieurs à nous et qu’en d’autres termes, notre sang devait les dominer. Or, c’étaient ces mêmes moldus qui s’en étaient pris à moi. Enfin, ce n’était pas la première fois que mon éducation me faisait défaut et que la réalité paraissait bien différente à ce que j’avais pu apprendre.

Cependant, je ne m’étais pas attendue à faire face à mon cousin. Sa simple présence me rappelait aussi une mauvaise nouvelle : le départ précipité d’Andreï pour la Russie. Dans d’autres circonstances, cela aurait pu me libérer d’un poids, ne plus à devoir me méfier d’une ombre dans mon dos. Seulement, même si cette ombre pouvait me pousser à bout par mille façons, elle avait un côté rassurant, car j’avais cette impression étrange et erronée qu’il veillait d’une manière sur moi. Certes, ses attentions étaient loin d’être louables, mais il restait de mon sang et la vraie seule famille qu’il me restait. J’avais grandi Dimitrov, mais chaque membre n’avait pas oublié de me rappeler que j’étais avant tout une bâtarde chanceuse d’avoir pu vivre entourer de l’élite de la Russie et d’avoir une éducation riche. A quel prix ? Cette pensée due influencer mes propos, car je parus assez froide et moqueuse quand Dimka s’intéressa à mon état. Ma réponse aurait pu être plus cinglante, mais elle aurait pu être plus amicale aussi. Je manquais de tact et la surprise m’avait désarmée. Même si je ne lui prêtais pas toute mon attention, ayant toujours l’esprit ailleurs, je pus remarquer que ma réponse l’avait légèrement froissé. Raison ou non pour laquelle je m’efforçais d'être plus ouverte et à accepter son attention. Méfiante, je le restais, même si depuis la rentrée universitaire, il avait eu un comportement différent. Il s’approcha un peu plus, me désignant une chaise et souhaitant par-là s’inviter dans mon espace. Au point où on en était, surtout que j’avais moi-même initié la conversation à se poursuivre entre nous, j’acceptais sa requête. Ce fut à ce moment précis que ma chatte de compagnie, Iris s’invita à notre échange et se posa entre lui et moi. Je la rassurais d’une caresse, tandis que Dimka répondit à mes précédents propos. « De temps en temps. » Répondait-il alors. « Cela à l’air de ne pas trop mal se passer pour lui. » Sans vraiment comprendre, j’étais rassurée de le savoir sain et sauf. Après tout, son départ était des plus étranges et j’étais sûre qu’Iouri était mêlé à cette histoire. La raison m’échappait, je ne m’étais pas assez intéressée à mon grand frère pour déceler un problème.

Néanmoins, le savoir dans une position confortable m’apaisait. « Cela fait tout drôle d’être ici sans lui… » Je hochais la tête, même si j’étais loin de comprendre tout le sens de la phrase de mon cousin. Je les savais proches tous les deux et les voir éloigner était étrange, effectivement. « Cela fait tout drôle, oui… Mais s’il va bien, c’est le principal. Au moins, en Russie, il est en sécurité. » En sécurité, ce mot avait pris tout un sens désormais dans mon esprit. Néanmoins, même en Russie, mon esprit n’aurait pas été apaisé. A cette pensée, mon cœur se serra, me sentant prit au piège et ne voyant aucune issue à tous mes problèmes. Je sentais le poids de mes souffrances sur mes épaules, mais aussi le poids de la culpabilité. « Je suis désolé de ce qui t’es arrivé dans les ruines de l’ancienne université. » A cette phrase, mon regard s’ancra dans les yeux du russe alors que mon visage se décomposait. Je pris quelques secondes à contenir mes émotions grandissantes et d’une petite voix, je m’exclamai. « Tu… Tu n’as pas à être désolé. Je suis l’idiote dans l’histoire… Cela confirme que je suis toujours un problème, qu’importe où je vais. » Je me recroquevillai légèrement sur moi-même, adoptant une posture défaitiste. Je pris mon crâne entre mes mains, laissant mon regard observé d’un air absent la table où mes parchemins vides s’étalaient. Je me remémorais sans le vouloir, des paroles de mon père, à mon encontre quand il levait la main sur moi et me démontrait par tous les arguments possibles que j’étais une bâtarde ingrate apportant que des problèmes. « J’allais sortir, m’aérer la tête, est-ce que tu veux venir ? » Sortir ? L’envie n’y était nullement. Pour autant, je ne pouvais ignorer le fait que Dimka semblait vraiment s’intéresser à mon état. C’était curieux comme comportement, sans plus de conviction, je me levais de ma chaise. « Tant qu’on ne s’éloigne pas du château, ça me va. » Iris frotta sa tête contre mon bras à hauteur de la table. À nouveau, je lui donnais une caresse au niveau de son crâne, tout en lui murmurant. « Tout va bien. ». Ma réponse ne semblait pas la satisfaire amplement, car elle prit l’initiative de nous suivre alors que je laissais mon cousin prendre la tête de l’exclusion. « Je ne sais pas si t’aérer en ma compagnie va vraiment t’apporter une bonne chose… Je suis très loin d’être d’une bonne humeur. » Sans blague, je le suivais en traînant les pattes et en entendant non loin de moi les foulées d’Iris. Seulement, en portant mon attention sur mon animal de compagnie, je ne vis pas un étudiant dans mon dos et légèrement me bousculer pour passer devant moi. Sur le moment, j’eus un instant de panique, m’arrêtant net, tout en vérifiant tout autour de moi qu’aucun risque ne se présentait. Je restais alerte alors que mes mains tremblaient de cette simple bousculade.
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Dimka Dimitrov
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Mer 1 Juil - 18:10
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Si on grattait bien, il pouvait y avoir des petites choses qui vous réunissais tous les deux. Comme la maison ou vous aviez tous les deux finis ou encore Andreï qui vous manquait. Alors si pour toi c’était une surprise, du côté de Ielena, tu ne te serais peut-être pas attendu à la même réaction… C’était son frère certes, mais ils ne brillaient pas pour leur amour l’un pour l’autre ces deux-là. Et pourtant il lui manquait et oui il allait plutôt bien pour le peux que tu saches. Après tu n’étais pas sur place et tu ne pouvais pas savoir si ton cousin te cachait des choses ou non. Il faut dire que depuis l’enferment de tes parents, les Dimitrov, moins tu les voyais et mieux tu te portais, donc tu ne te rendais pas très souvent en Russie même pendant les vacances. Tu hochais tout de même la tête lorsqu’elle disait qu’en Russie il était en sécurité, tu voulais le croire, autant qu’elle. « Mais pour combien de temps ? » Laissais-tu alors s’échapper d’entre tes lippes. Oui pendant encore combien de temps la guerre allait être canalisée qu’en Angleterre ? Tu n’étais pas idiot si ici il y avait des moldus capable de fragilisé le ministère de la magie, tu te doutais bien que la même chose devait exister ailleurs et qu’ils sont là dans l’ombre attendant le bon moment pour attaquer… Exploser, partout dans le monde… Mais devais-tu partager tes craintes avec Ielena ? Elle avait souffert, retenue prisonnière par le Blood Circle ? Ce n’était sans doute pas le moment de l’effrayer d’avantage… D’ailleurs tu choisissais ce moment pour lui dire que tu étais désolé pour ce qui lui était arrivé, tu étais loin d’être indifférent, quand bien même elle n’avait jamais été bien traitée par la famille. A son expression, tu te demandais si tu faisais bien d’en parler, voyant combien tout cela semblait la toucher encore… Sa réponse en revanche te fis froncer des sourcils. Elle ? L’idiote ? Alors peut-être qu’elle n’était pas la fille la plus intelligente du monde, mais elle était quand même chez Serdaigle non ? Tu lèves alors un instant les yeux au ciel.

« Tu insinues que chaque personne qui s’est faite enlever sont idiotes ? Et si ça n’avait pas été toi, cela aurait été quelqu’un d’autre… Souhaites-tu que quelqu’un d’autre ai subi ce qu’on a fait ? » D’accord elle aurait probablement préféré que rien ne lui arrive, tu pouvais le comprendre, toi-même tu étais bien content de ne pas avoir été entre leurs mains, mais de là à espérer quelqu’un d’autre à sa place ? Et se dire que cette personne n’était rien d’autre qu’une idiote ? Ta cousine était-elle égoïste à l’instar de ton propre frère ? « Tu es trop sévère avec toi-même. » Finissais-tu par dire en la regardant se recroqueviller sur elle-même, devenant l’ombre de ce qu’elle avait toujours été… Vous n’avez jamais été proche et pourtant, tu lui propose de venir avec toi prendre l’air, tu n’avais aucune idée de si elle allait accepter ou non, mais quelque chose te disait que rester là, à se morfondre sur elle-même ce n’était pas le meilleur emploi du temps non plus. Tu lui offrais une alternative, serait-elle assez intéressante par rapport au reste ? Seule Ielena le savait. Du moins jusqu’à ce qu’elle se lève de sa chaise, ce qui te donnait une petite idée de son choix avant qu’elle n’accepte à voix haute, nouveau hochement de tête de ta part, avant d’ajouter « Pas de problème. » De toute façon tu n’avais pas prévu d’aller loin donc c’était très bien. Son chat avait apparemment choisi de nous accompagner, l’animal de semblait pas vouloir s’éloigner de sa maitresse, tu te disais que ce n’était pas si mal, cela évitait à Ielena de se retrouver seule dans des moments pareils au moins. A sa remarque, elle t’arrachait un sourire en coin, demi cela dit, parce que cela annonçait qu’elle n’allait vraiment pas bien.

« Ne t’en fais pas, si j’avais voulu de la bonne humeur, effectivement, je ne t’aurais rien demandé. » Glissais-tu dans un regard amical, voulant lui faire comprendre que tu savais dans quoi tu t’engageais en lui proposant de sortir dehors avec toi. Alors que vous commenciez à marcher, quelqu’un bouscula légèrement Ielena et la réaction de cette dernière ne se faisait pas attendre. Soudainement, elle ne semblait plus être avec toi, son regard était avide, en alerte du moindre danger et tu remarquais très vite ses tremblements… Tu ne savais pas exactement ce qu’elle avait subi, mais tu comprenais sans mal qu’elle en avait encore des séquelles… Sans la toucher pour ne pas la terrorisé encore plus, tu t’approchais d’elle avec une lenteur délibérée pour qu’elle comprenne que tu ne lui voulais pas de mal. « Tout va bien Ielena. On est à Poudlard, il ne va rien t’arriver, personne ne te veut de mal d’accord ? » Disais-tu en essayant d’accaparer son regard afin qu’elle se concentre uniquement sur toi. « Viens, on va aller dans un endroit tranquille ou personne ne risque de te rentrer dedans. » Assurais-tu faisant alors attention au chemin, empruntant des couloirs moins utilisés pour ne pas que la situation se répète et une fois dehors, pareil tu faisais en sorte de vous diriger vers un endroit qui n’était pas trop fréquenté, mais pas non plus entièrement désert, tu ne voulais pas qu’elle pense que tu avais de mauvaise intention…

« Cela arrive souvent ? » Finissais-tu par demander avant de préciser de quoi tu parlais. « Que tu réagisses ainsi ? Tu as parlé à quelqu’un de ce qui est… Arrivé ? » Demandais-tu avec hésitation, tu ne voulais pas la mettre mal à l’aise, mais rester ainsi, dans cette peur constante, ce n’était pas une solution pour elle…


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Jeu 16 Juil - 0:30

Quelque part, j’étais bien contente que le sujet dérive sur mon frère. Loin de me réjouir entièrement de son départ, le savoir sain et sauf, me comblait sur le moment. Le vouloir à mes côtés étaient une pensée égoïste et c’était pour cette raison que je n’avais même pas émise l’idée. Difficile à avouer, mais son ombre me manquait à l’heure actuelle. J’étais prête à endurer ses jeux malsains, juste pour avoir cette impression naïve de me sentir en sécurité. Me prendre des coups n’avaient rien d’effrayant pour mon esprit, tout comme allumer l’étincelle de folie dans les yeux d’Andreï. Connaître son adversaire était un bel avantage pour lutter d'arme égale. Seulement, ce n’était pas le cas avec le Blood Circle et je m’étais sentie bien vite démunie. J’étais devenue une proie, aux mains de mon prédateur, en vie simplement pour son bon plaisir et son amusement. Pourtant, la réponse de Dimka me jeta un froid. « Mais pour combien de temps ? » Sur le moment, mon regard s’ancra aux siens et je le dévisageais plusieurs secondes, faisant les connexions avec son interrogation. Pensait-il qu’Andreï était en danger ? Qu’en Russie ou ailleurs, un pouvoir similaire allait s’implanter et mettre le chaos dans le monde magique, déjà fragilisé aux Royaume-Uni ? C’était terrifiant comme pensée, comme si tout d’un coup, nous revenions dans une époque révolue : la chasse aux sorcières. Je ne pus contenir un frisson d’effroi, tout en murmurant. « J’espère que tes prédictions sont loin de la réalité… » Psychologiquement, je n’étais pas prête à une telle destinée. Je venais de me noyer, je n’avais aucune envie de replonger la tête la première dans cette eau tumultueuse. Avais-je pour autant le choix ?


Néanmoins, notre conversation prit un virage très serré. Dimka s’excusait de ce qui m’était arrivé. Je l’avais dévisagé à nouveau, me décomposant en ressassant quelques douloureux moments. Je me sentais pousser par un élan d’émotion et j’essayais au mieux de me justifier. Prétextant qu’il n’avait pas besoin de s’excuser, que j’avais mal agi et par conséquent, j’avais refermé moi-même le piège sur moi. Puis, j’appuyai un peu plus fort sur le bouton de la culpabilité, insinuant que ce n’était pas la première fois, que je posais problème. Malheureusement, mes propos n’eurent pas l’effet escompté et j’encaissais les paroles du Serdaigle. « Tu insinues que chaque personne qui s’est faite enlever sont idiotes ? Et si ça n’avait pas été toi, cela aurait été quelqu’un d’autre… Souhaites-tu que quelqu’un d’autre ai subi ce qu’on a fait ? » Je fis des hochements négatifs de la tête, alors que je n’arrivais plus à soutenir son regard. Je comprenais le poids de ses questions et loin de moi était l’idée d’insulter mes codétenues d’idiot. Je m’étais peut-être mal exprimée et la fatigue était peut-être en cause. « Tu es trop sévère avec toi-même. » Je soupirais, tout en essayant de construire un discours plus clair. « J’ai pris des risques… Je me suis moi-même mise en danger… J’ai cru. Oui, j’ai cru naïvement être en sécurité. Tout semblait me sourire dernièrement... » Avouai-je d’une voix brisée sans donner plus de détails. Je m’étais laissé emporter par cette sensation de liberté et j’en avais fait les frais. Depuis mon arrivée sur l’île, je n’avais cessé de vagabonder en dehors, à des heures indues et à des endroits parfois investis par la population moldu. Je n’avais pris aucune précaution, je m’étais moi-même jetée dans la gueule du loup. Alors oui, je me sentais idiote et coupable des vies qui s’étaient sacrifiés pour nous sauver de cette prison. Peut-être que si j’avais fait attention lors de mes déplacements, je me sentirais moins honteuse. Or, la sottise m’avait mené là où j’étais. « Et non, je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu… ». Conclu, ai-je plus calmement.

Heureusement, la proposition de sortir s’aérer tombait à pic. Même si l’envie n’y était pas forcément, je me forçais la main, appréciant l’intérêt de Dimka à mon égard. Il faisait un effort, je devais lui laisser une chance et mettre de côté ma rancœur. La tête embrumée, je me levais ma chaise, tout en acceptant son offre et en mettant en condition : ne pas s’éloigner du château. Cela ne lui posa pas de problème et je ne voyais plus rien qui nous retenait dans la salle commune des Serdaigles. Je le suivis, tout en annonçant que je n’allais pas être de très bonne compagnie. « Ne t’en fais pas, si j’avais voulu de la bonne humeur, effectivement, je ne t’aurais rien demandé. » Je fis un léger hochement de tête, alors que je le suivais d’une démarche ralentie, tout en portant une attention à mon animal de compagnie qui nous suivait. Le drame arriva, un étudiant dans mon dos me bouscula. Sans que je ne puisse rien contrôler, je fus prise de panique m’arrêtant net, mes sens furent en alerte, mais je n’arrivais plus à distinguer réellement mon environnement. Quelque part, j’avais l’impression d’être de nouveau en forêt, de sentir le froid mordant de l’automne et une main me saisissant par surprise. J’entendais mon cœur pulsé dans mes oreilles, alors qu’une voix familière me sortait peu à peu de cet état léthargique. « Tout va bien Ielena. On est à Poudlard, il ne va rien t’arriver, personne ne te veut de mal d’aller ? » D’entendre ces mots me rappela l’importance de respirer et je pris ainsi une grande inspiration. Mes yeux cherchèrent la provenance de cette voix et petit à petit, je redistinguais à nouveau la réalité. J’eus le réflexe de reculer d’un pas, avant de reprendre lentement mes esprits et de chuchoter à mon cousin. « Merci… » Il me laissa quelques secondes pour surmonter mon moment, avant de proposer. « Viens, on va aller dans un endroit tranquille ou personne ne risque de te rentrer dedans. » Je hochais simplement la tête, pour toute réponse, le suivant sans un mot et m’intéressant au recoin d’ombre cachant potentiellement un danger.


Pourtant, Dimka finit par briser le silence s’étant installé entre nous, en posant une question anodine. « Cela arrive souvent ? » Je cessais mon observation des coins obscurs pour porter une nouvelle attention à la démarche de mon cousin. Mon cerveau ne fit pas tout de suite la connexion et il finit par préciser son interrogation. « Que tu réagisses ainsi ? Tu as parlé à quelqu’un de ce qui est… Arrivé ? » J’essayais de me rappeler si j’avais déjà eu ces moments d’absence, mais sur le coup, cela m’apparaissait flou. « Je ne sais pas… » Lui avouai-je, tout en serrant légèrement les poings. « Le temps s’écoule étrangement depuis… Depuis, tu sais quoi. » Je soupirais, je n’étais même pas capable de prononcer le mot enlèvement. « Je n’en ai pas parlé… Une vieille habitude, je suppose de garder mes secrets pour moi. » Je n’étais pas le genre de personne à étaler mes soucis, j’avais appris à les garder pour moi et à me gérer le mieux possible. Je ne m’étais jamais livrée totalement à une personne, ne pouvant avouer certains secrets comme ma bâtardise ou encore mon don d’Animagus. Je ne voyais pas cela comme une délivrance de démystifier la personne que j’étais. Au contraire, c’était me rendre vulnérable. Cependant, Dimka connaissait l’un de ses secrets, mais est-ce suffisant pour me confier à lui ? C’était bien trop tôt pour le dire et je préférais pour le moment, divaguer de sujet. J’essayais de me remémorer un autre moment avec mon cousin, histoire de ne pas sortir du chapeau, un thème aléatoire. Comme un flash, je me rappelais du festival de musique s’étant déroulé cet été et de sa présence, alors que j’étais avec Alcyone. « As-tu… As-tu revu Alcyone dernièrement ? » En entendant ma propre curiosité, je rougis légèrement, tout en précisant. « Vous avez semblé bien vous entendre de ce que j’ai vu au festival. Qui aime bien, châtie bien. » Tout en prononçant cette dernière phrase dans un français très approximatif et avec une prononciation hachée à la slave. « C’est une expression… » Chuchotai-je plus bas, je ne me voyais pas l’obligeance de préciser son origine. Après tout, à mes oreilles, j’avais un bon français, du peu que j’avais pu m’instruire dans mes lectures. Je faisais de mon mieux pour m’écarter du sujet épineux et j’étais sûre d’avoir tiré mon épingle du jeu.
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Dimka Dimitrov
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Mar 28 Juil - 16:20
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Elle n’était pas la seule à espérer que tu avais tort de pensée ainsi, toi aussi tu espérais que ton cousin ne risquait rien en Russie. Mais c’était difficile d’imaginer que ce que vous viviez en Angleterre, vous soyez les seuls à le vivre… Tu essayais de faire un pas vers elle, parce qu’Andreï n’était pas ici pour veiller sur elle et que quelque part, tu savais qu’il aurait voulu que tu le fasses. Il n’était pas toujours tendre avec sa sœur, mais quelque part c’était sa façon à lui de la surveiller, maintenant cette tâche t’incombait, mais entre elle et toi ce n’était la relation la plus simple. Pas la pire non plus, c’était neutre tout simplement. Et alors qu’elle prend la faute de ce qui s’est passé sur son dos, tu réponds de manière à lui démontrer qu’elle n’est en rien responsable, que si ça n’avait pas été elle, ça aurait été quelqu’un d’autre et si toi tu pouvais être égoïste et te dire que tu aurais préféré quelqu’un d’autre à ta place, tu savais que ce n’était pas le cas de ta cousine, vous ne réfléchissiez pas de la même façon. Et encore tu ne mettrais pas n’importe qui à ta place. Tu ne voudrais pas que ce soit les gens auxquels tu tiens qui s’y trouve non plus… En revanche un inconnu tu n’allais pas forcément pleurer sur son sort… Elle te dit alors qu’elle a pris des risques, qu’elle s’est mise en danger, elle n’était pas la première, certainement pas la dernière, est-ce que chaque personne qui se sont mises en danger ont fini entre les mains du Blood Circle ? Pas que tu saches… En revanche tu comprenais ce qu’elle voulait dire… Elle était loin de la Russie, loin de sa famille, elle s’était sentie poussée des ailes et les ailes venaient d’être peut-être pas arrachées mais bien blessées… Mais elle était au moins d’accord sur une chose, elle ne souhaiterait à personne d’autre de vivre ce qu’elle avait vécu. Tu finissais par simplement hausser les épaules.

« Tu ne pouvais pas savoir… » Personnes d’ailleurs, sinon les gens vivraient de façon à faire attention tout le temps. Cela ne voulait pas dire que c’était plus facile à vivre pour elle, simplement que cela servait à rien qu’elle se flagelle de la sorte, elle n’avait rien fait de mal. Et pour éviter de continuer de remuer le couteau dans la plaie, tu lui proposais de sortir un peu afin d’aérer son esprit. Certes tu avais conscience que cela pouvait lui paraitre étrange, tu n’avais jamais proposé de venir passer du temps avec elle. Mais tu n’étais pas là pour de mauvaise attention et ta proposition était sincère. Elle finissait par accepter t’avertissant alors de son humeur qui n’était pas la meilleure, tu ne tardais donc pas à la rassurer que si tu avais voulu éviter sa mauvaise humeur, tu ne lui aurais simplement pas proposé cette sortie. Alors que vous sortiez de votre salle commune, vous évitiez de peu le drame lorsqu’un étudiant bouscula ta cousine, tu sentais bien que ça n’allais pas pour elle et tu faisais de ton mieux pour la rassurer, sachant pas réellement quoi faire parce que tu ne savais pas ce qui se passait dans sa tête en cet instant. Tu te montrais patient, comprenant que doucement elle reprenait contact avec la réalité, tu n’osais pas la toucher, tu savais pas quel genre de réaction elle pourrait avoir. Elle te remerciait mais tu n’avais rien fait, du moins pas encore, tu lui proposais alors d’aller rapidement dans un endroit où ils seraient tranquilles sans plus personne qui ne lui rentrerait dedans. Elle ne disait rien, mais elle te suivait, tu en décrétais donc qu’elle était d’accord. Alors que le silence s’installait, la laissant reprendre ses esprits, tu la guidais à l’extérieur de Poudlard, faisant attention à ne pas croiser beaucoup de monde et ce n’est qu’une fois à l’extérieur que tu reprenais la parole, te demandant si cela lui arrivait souvent… Précisant un peu plus ta pensée par la suite parce que tu n’étais pas certains qu’elle te comprenne. Ses réponses n’étaient pas très clair et tu fronçais des sourcils essayant de comprendre pourquoi est-ce que cela lui faisait ça. Mais elle n’en avait pas parlé, à personne… Tu comprenais, mais c’était peut-être le traumatisme de trop…

« Tu devrais te confier Ielena… Pas forcément à-moi si tu ne le veux pas, mais en quelqu’un en qui tu as confiance. Ce n’est pas rien ce que tu as vécu là-bas c’est normal que ça te chamboule, il y a des choses qu’il ne faut pas forcément garder pour soi… » Tu repensais à Grigori qui avait frappé Alcyone et le fait qu’elle avait gardé le secret t’avais rendu dingue… Tu n’osais pas parler de psychomage, tu voulais pas qu’elle pense que tu la prenais pour une folle. Mais déjà en parler à un ou une amie, peut-être que cela l’aiderait ? En tout cas la discussion semblait ne pas lui convenir puisqu’elle finissait par rebondir sur autre chose, un sujet qui te concernait, toi, et Alcyone. Tu ne l’avais pas venu venir celle-ci et tu te demandais pourquoi est-ce qu’elle s’intéressait à vous deux soudainement. Elle ne tardait pas à faire référence au festival… Si elle savait… Bien s’entendre était encore loin de la vérité, elle ajoutait une phrase dans une autre langue que tu reconnaissais mais tu ne savais pas tellement ce que cela voulait dire. Tu réfléchissais alors qu’elle t’expliquait qu’il s’agissait d’une expression… Devant tes amis, devant Théo, tu assumes tes sentiments, tu assumes qu’Alcyone est ta copine, mais tu ne l’avais pas encore fait devant quelqu’un de moins proche et puis… Il y avait toujours ces fiançailles que vous refusiez mais qui vous pendez au nez… Mais Ielena serait certainement la dernière des Dimitrov à aller voir son père et mes parents pour tout déballer n’est-ce pas ? Surtout qu’elle apprécie Alcyone, elle ne détruirait pas sa vie…

« Si tu veux tout savoir je la vois régulièrement… Très régulièrement. » Annonces-tu en la jaugeant du regard. « On est ensemble. » Finis-tu par lâcher. « Mais on évite de le crier sous tous les toits, car il y a un monde entre vouloir être avec une personne parce qu’on se sent bien avec et vouloir l’épouser… Et on n’aime pas qu’on nous force la main… » Expliques-tu alors avant d’ajouter… « Je peux compter sur ta discrétion ? » C’était une marque de confiance que tu lui faisais là. Peut-être le début d’une relation de cousins entre vous… En revanche, qu’elle tente une seule fois de te la faire à l’envers et tu deviendrais très vite son pire ennemi. Parce que contrairement à Grigori, Ielena avait plein de points faible et que tu n’hésiterais pas à taper là où ça faisait mal s’il le fallait pour obtenir son silence, néanmoins tu espérais ne pas avoir à en arriver-là et que tu ne te trompais pas en lui confiant ce secret.

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Dim 13 Sep - 21:00

L’air frais apaisait ma crise de panique de toute à l’heure. Je ne risquais plus rien pour le moment, je ne voyais pas de raison d’être effrayée en présence de Dimka. Néanmoins, j'avais perdu l'habitude depuis l’accident de sortir en dehors et de profiter de la promiscuité de l’extérieur. J’essayais de m’y acclimater à nouveau, en limitant mes coups d’œil vers les recoins les plus sombres. J’avais l’impression d’être toujours en alerte et que seule ma prévoyance pouvait me sauver d’une potentielle nouvelle attaque. C’était ridicule, surtout au sein du château, mais je n’arrivais toujours pas à y croire. Le retour à la réalité n’avait rien d’une balade somptueuse en forêt, j’avais l’impression de me retrouver sur la glace et d’avancer d’une drôle de manière pour éviter la chute ou la brisure de cet élément. Rien n’était simple et davantage quand mon cousin m’interrogeait sur ce qu’il s’était passé et si j’en avais discuté avec quelqu’un. A ses mots, j’essayais de m’exprimer, d’expliquer mon comportement actuel, mais cela n’avait rien de cohérent et j’avouais sans mal mon renferment. Je n’avais pas eu l’opportunité, ni l’envie de me confier à quelqu’un. C’était une vieille habitude de garder mes secrets pour moi et de ne pas partager mes faiblesses avec les autres. Je ne trouvais pas de réconfort à livrer mes armes de cette manière et je craignais d’être incomprise. Mon histoire n’avait pas de sens si je commençais par la fin, or, il m’était impossible de me livrer totalement à une personne sans émettre ma nature de bâtarde et mes relations compliquées avec ma famille. Cet accident était un enchaînement de mauvaises aventures et je n’arrivais pas à relever aussi facilement la tête. « Tu devrais te confier Ielena… » Dit-il alors que je pinçais simplement les lèvres à sa remarque. Il poursuivit néanmoins, argumentant et appuyant sur le côté traumatique de mon expérience. « Pas forcément à-moi si tu ne le veux pas, mais en quelqu’un en qui tu as confiance. Ce n’est pas rien ce que tu as vécu là-bas c’est normal que ça te chamboule, il y a des choses qu’il ne faut pas forcément garder pour soi… » Je hochais simplement la tête, tout en précisant un ton plus bas. « Tu as sans doute raison… »

Je ne voulais pas plus débattre sur ce sujet. J’avais mes raisons de garder en moi mes souffrances et il n’était pas simple d’expliquer mon point de vue à ce propos. Je choisis ainsi de dériver le sujet vers mon cousin lui-même, en abordant Alcyone. La sorcière m’était apparu dans mon esprit en me remémorant le festival de musique. J’en gardais un très bon souvenir et c’était pour cette raison que le sujet pointait le bout de son nez. Je l’interrogeais pour savoir s’il l’avait revu et en mettant en avant leur entente. J’illustrais mes propos par un proverbe français et voyant l’air dubitatif de mon cousin, je précisais que c’était une expression. Je restais silencieuse alors que le russe rompit le silence par une déclaration pour le moins inattendu. Le régulièrement passa à très régulièrement, jusqu’à préciser que les deux étaient ensemble. Je souris à cette nouvelle, me réjouissant pour mon amie d’avoir pu trouver un terrain d’entente et peut-être une relation plus durable. Je hochais la tête quand Dimka expliqua la situation et qu’à l’heure actuelle, leur amourette était secrète pour éviter d’attirer l’attention de notre famille et celle d’Alcyone. Il finit son explication en me questionnant sur ma discrétion. J’ancrais mon regard au sien, tout en prenant une voix affirmée. « Tu peux compter là-dessus, je ne dirai rien à personne. Je suis contente pour vous deux, vous avez su créer une relation, en dehors des obligations familiales. J’espère que cela perdura ! » J’accompagnais mes propos par un sourire, retrouvant par la même occasion un peu de bonne humeur et chassant au loin mes soucis. « En tout cas, votre comédie marche plutôt bien, j’étais loin de me douter de quoique ce soi ! » Sur ces mots, je me laissais aller en arrière, laissant mon dos reposé contre l’herbe du parc et observant le ciel d’automne. Je savourais ce calme ambiant, alors qu’une pensée me vint : le départ précipité de mon frère. Cela avait été si soudain que je n’avais pas pu l’interroger davantage sur la raison. L’annonce m’était parvenue la veille de mon enlèvement et je n’avais pas eu la chance de lui dire concrètement en revoir le jour-j. « Dimka ? » Dis-je en prenant une grande inspiration avant de poursuivre. « Sais-tu pourquoi… Pourquoi Andreï a quitté si précipitamment Poudlard ? C’est peut-être une question idiote, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi il n’a pas fini sa scolarité… J’ai pensé à une urgence en Russie venant de mon père, mais pourquoi ? » Même si le savoir dans un autre pays, loin du danger de ce groupuscule moldu, me rassurait, cela n’enlevait en rien du mystère de son départ. Je le pensais en sécurité, mais l’était-il vraiment ? « Ne te sens pas obliger de me répondre, il t’a peut-être demandé de garder le secret, je suppose. » Je soupirais, tout en calant plus confortablement mon dos contre la verdure et en essayant de balayer mes inquiétudes. Après tout, Dimka m’avait dit que cela ne se passait pas trop mal pour lui. Puis, son départ n’était peut-être pas si définitif.  
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Dimka Dimitrov
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Jeu 17 Sep - 22:26
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Même s’il n’y avait plus personne pour heurté ta cousine, tu sentais qu’elle n’était pas tellement à l’aise dehors, son regard épiait les moindres recoins et tu te demandais si ça avait été une bonne idée de l’emmener à l’extérieur tout à coup. Ceci dit elle n’avait pas l’air de vouloir rentrer pour autant, tu continuais donc d’avancer à ses côtés. Alors que tu cherches à savoir comment est-ce qu’elle allait réellement depuis ce qui lui était arrivée, si elle en avait parlé à quelqu’un, elle t’indiquait que non, gardant par habitudes ses secrets… Sauf que ce n’était pas réellement un secret son enlèvement et que tu n’étais pas vraiment sûr que cela allait l’aider de garder cet évènement pour elle. Tu tentais alors de la conseiller, mais ce qui était vraiment pour bon pour elle ? Il n’y avait que ta cousine qui pouvait le savoir. A sa réponse, tu te demandais elle pensait vraiment que tu avais raison ou si elle te répondait cela afin que tu n’insistes pas. Dans tous les cas tu hochais simplement la tête laissant ta cousine dévier le sujet sans doute volontairement sur ton étoile. Alors qu’elle te questionne à ce sujet et que tu pourrais mentir, garder votre secret intact, tu te décides de te confier sans vraiment savoir pourquoi… Ielena et toi vous n’étiez pas proches et vous ne l’aviez jamais été. Seulement ce serait un peu mal venu de ta part de lui demander de se confier si toi en retour tu n’étais pas capable de faire la même chose. Tu lui expliquais alors que depuis tout ce temps vous étiez ensemble, mais que vous ne vouliez pas forcément vous fiancés et que c’était pour cette raison que vous désiriez rester discret finissant alors par lui demander si tu pouvais compter sur sa discrétion. C’était étrange n’est-ce pas ? Pourquoi lui ferais-tu confiance même si elle te disait oui ? Pourtant tu avais envie de la croire, sinon tu ne lui aurais simplement rien dit. Etait-elle sincère ? Etait-elle réellement heureuse pour vous deux ? Peu à l’aise dès qu’il y avait le mot relation associé à ton prénom dans une phrase tu haussais les épaules.

« Oui… On verra… Tu sais j’ai jamais… Été en couple. » Purée c’était dit, ce que ça avait été dur à prononcer comme mot. « Avant ça. Alors je… Je ne sais pas combien de temps c’est censé duré. » Expliquais-tu alors à ta cousine. Perdurer… Combien de temps au juste ? Est-ce que ce que tu ressentais pour elle allait s’estomper un jour ? Tes lippes se transformèrent en sourire alors que Ielena t’assura que votre comédie semblait bien fonctionner, voilà qui était rassurant, vos parents allaient au moins vous foutre la paix avec ça, du moins le temps que vous trouviez une solution. Alors que vous étiez installés dans l’herbe, tu regardes ta cousine s’allongée tandis qu’elle paraissait un peu plus sereine, un peu plus insouciante, moins sur le qui-vive comme si peu à peu elle se détendait. Lorsque tu entends ton prénom, tu tournes la tête vers elle, signe que tu l’écoutais, te demandant bien ce qu’elle allait te dire. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te questionne à ce sujet, mais quelque part c’était sans doute légitime, devais-tu en parler ? Tu n’en savais rien, mais Andreï ne t’avait pas dit de garder le silence à ce sujet. Tu haussais donc les épaules lorsqu’elle te disait que tu n’étais pas obligé de répondre. « Non pas spécialement, je pense même que tu es au courant d’une partie… Tu sais qu’il avait eu une histoire avec une fille, une Gryffondor ? » Demandais-tu alors afin qu’elle sache de qui tu parlais. « Le souci c’est qu’elle n’est pas sang pur, tu te doutes bien que ça n’a pas plus à ton père. » Pas besoin de lui faire un dessin, n’est-ce pas ? Comment est-ce que ton oncle avait su pour leur histoire ça en revanche tu n’en savais rien… « Il est parti pour sa sécurité… Je ne connais pas toutes l’histoire, mais je pense que ton père a menacé cette fille pour mieux avoir ton frère sous son emprise. » Comment est-ce qu’Andreï allait s’en sortir ? Tu n’en savais rien, mais tu avais confiance en ton cousin et tu savais qu’il ne resterait probablement pas toute sa vie sous l’emprise de son père, mais comment est-ce que les choses allaient tournés ? Malheureusement tu n’en savais rien… Tu soupires un instant.

« Décidément les Dimitrov… Pas un pour rattraper l’autre… Même mes parents au fin fond de leur cellule à Azkaban arrivent encore à avoir de l’influence… » Et que dire des grands parents qui t’avaient lié à ton propre frère te pourrissant ta vie au passage, mais s’il y en avait bien une qui connaissait leur courroux ce n’était personne d’autre que ta cousine n’est-ce pas ? Ta cousine et ta petite sœur également, il ne faisait vraiment pas bon d’être une femme au sein de votre famille…

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Mar 1 Déc - 21:16

J’étais bien contente que le sujet dériva vers les déboires de Dimka, cela me permettait de penser à autre chose et d’apaiser mon esprit par la même occasion. Il était bien plus simple de s’intéresser aux problèmes des autres qu’aux siens. Ainsi, sans réellement le contrôler, un petit sourire fleurissait sur la commissure de mes lèvres alors que Dimka m’avouait n’avoir jamais été en couple. Ce dernier mot avait tardé à sortir de sa bouche, comme s’il s’agissait d’un mauvais sort. Je ne m’attendais pas à une telle révélation de sa part et je restais un moment sans voix alors qu’il précisait le fond de sa pensée. « Avant ça. Alors je… Je ne sais pas combien de temps c’est censé duré. » Sur cette question, je ne pouvais nullement l’aiguiller, n’ayant jamais eu une relation durable. Mon seul copain avait vécu un malheureux accident et depuis, j’avais préféré éviter cette proximité avec les garçons. Je me sentais toujours fautive, ressentant encore les regards réprobateurs de mes camarades, tout en les entendant murmurer des messes-basses sur ma possible malédiction de mes baisers. Cette dernière rumeur avait fait fuir les derniers candidats potentiels et je n’avais rien fait à l’époque pour étouffer cette mauvaise affaire. Je le vivais comme un retour de karma, voir comme une sentence méritée. Néanmoins, je ne pouvais pas le laisser dans l’incertitude et d’une voix d’une assurance moindre, j’essayais de le rassurer. « Je… Je ne suis pas la meilleure conseillère dans ce domaine. Tu t’imagines bien qu’Andreï ne m’a jamais permise d’avoir un vrai copain. » J’eus un petit rire tout en poursuivant. « Néanmoins, il me semble que la question n’est pas de savoir combien de temps cela va durer mais… Mais plutôt de t’interroger sur tes sentiments. Quelque chose comme ça… Enfin, voilà la théorie des livres. » Je levais les yeux à ma dernière sentence, n’admettant pas moi-même ma propre théorie car ne l’ayant jamais mise moi-même en pratique. « Être heureux avec la personne, c’est déjà un bon début, non ? » Tout en concluant mes propos, je prenais soin de détourner le regard, laissant la distance nécessaire à Dimka pour digérer ce genre de discussion. J’en profitai pour m’étaler dans l’herbe et observai le ciel. Sans vraiment m’en rendre compte, j’abaissais mes murailles, ne donnant plus vraiment d’importance à mon environnement et savourant le temps présent.

Tandis que je laissais mon esprit vagabondé, une pensée surgit : mon frère, Andreï et son départ précipité. Je n’y avais pas songé depuis à cause de tous les récents évènements survenus, pourtant son départ restait dans mon esprit un mystère. Or, si une personne pouvait connaître la vérité à ce sujet, j’étais certaine qu’il s’agissait de mon cousin, Dimka. Ainsi, je profitai de ce moment de calme pour lui poser directement la question. Dis comme cela, ça paraissait simple, mais je n’avais pas l’habitude de questionner mon cousin et encore moins sur les potentiels secrets de mon frère. Prenant une grande inspiration, j’interrogeai mon cousin, tout en lui laissant le choix de garder pour lui son savoir. « Non pas spécialement, je pense même que tu es au courant d’une partie… Tu sais qu’il avait eu une histoire avec une fille, une Gryffondor ? » Je l’écoutais attentivement, surprise d’être apparemment en partie en courant et comprenant un peu plus lorsque Dimka évoqua Pandore, la jolie Gryffondor ayant attiré l’œil rapace de mon frère. J’acquiesçai de la tête, tout en le laissant poursuivre. « Le souci c’est qu’elle n’est pas sang pur, tu te doutes bien que ça n’a pas plus à ton père. » J’acquiesçai de nouveau, imaginant bien la tête de mon père, en apprenant qu’Andreï fréquentait une personne de sang impure à ses yeux. « Il est parti pour sa sécurité… Je ne connais pas toutes l’histoire, mais je pense que ton père a menacé cette fille pour mieux avoir ton frère sous son emprise. » Sa sécurité ? A ce simple mot, je sentais mon sang bouillonné et davantage quand Dimka précisa que mon père aurait pu menacer Pandore et cela dans le seul but de récupérer son fils. Il avait gagné et d’une manière qui me déplut fortement. Il s’était débarrassé de son fardeau en la fiançant à un étranger anglais et avait récupéré par un coup de maître sa pièce maîtresse : son héritier. Seulement, sa manigance n’avait rien d’innocent, se permettant de menacer une personne chère aux yeux de mon frère et à qui j’éprouvais aussi de l’affection.

Difficile à digérer, cela se refléta par mon mutisme tandis que mon cousin soupira et conclut sur la famille. « Décidément les Dimitrov… Pas un pour rattraper l’autre… Même mes parents au fin fond de leur cellule à Azkaban arrivent encore à avoir de l’influence… » Je ne pouvais qu’être d’accord avec cette conclusion, seulement, cela ne calmait nullement cet élan de colère qui gonflait à l’égard de mon paternel. « Ne pouvons-nous rien à faire ? » Lâchai-je brusquement, comme si cette simple question allait résoudre toute l’affaire. Je soupirai bruyamment tout en serrant les poings. « C’est injuste ! m’écriais-je, avant de reprendre plus calmement. Si ton hypothèse des menaces s’avère fondé, le départ d’Andreï confirme que mon père n’avait pas lancé des paroles en l’air ! A-t-il seulement des limites ? » J’avais beau retourné la situation sous mille aspects, si loin de la Russie, je n’avais aucun pouvoir pour délivrer Andreï de sa punition. J’imaginais mal mon frère abandonner si vite et j’étais davantage étonnée qu’il puisse partir dans le seul objectif de protéger Pandore. Il devait vraiment y tenir pour accepter de retourner en Russie, abandonnant étude et amis pour se retrouver pied et poing lié à Iouri. Peut-être avait-il changé finalement ? Peut-être l’avais-je mal jugé depuis mon arrivée dans cette nouvelle contrée ? « J’imagine que l’envoyer à Azkaban ne changerait rien à la situation vu que... » Je m’arrêtais sur le coup, comprenant qu’Andreï n’était pas le seul à avoir des ennuis avec sa propre famille. « J’espère que… » Je bloquais quelques secondes sur la manière d’exprimer ma compassion s’y en était envers mon cousin. Jamais je n’avais eu une discussion aussi profonde avec lui et je ne le connaissais pas assez pour savoir si mes propos pouvaient le froisser ou non. « Que tes parents ne te mènent pas trop la vie dure à toi aussi, il serait dommage que les Dimitrov si vite arrivés au Royaume-Uni, repartent aussi vite dans leur pays natal, non ? » Un léger sourire franchit à nouveau la commissure de mes lèvres en prononçant cette dernière sentence. « Cela ne donne pas très envie de rentrer pour les fêtes… »
 
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Dimka Dimitrov
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Ven 11 Déc - 16:47
Y'a quelque chose qu' hier encore n'existait pas
Ielena & Dimka - Octobre 2019
Pas facile pour toi que de parler de ce qu’il y avait entre vous deux… Dire que tu l’aimais commençait à devenir un peu plus facile chaque jour, tu savais que vous étiez en couple, dans ta tête tu t’étais fait à l’idée, mais le dire à voix haute, l’assumer au regard de tous c’était encore une étape bien difficile. Les cicatrices du passé on la vie dure n’est-ce pas ? Et pour toi l’amour avait tellement été synonyme de faiblesse que tu avais du mal à te dire que tu aimais Alcyone et que tu tenais réellement à elle. Tu avais l’impression que c’était une maladie et que tu étais justement malade… Pourtant non, c’était normal il parait… Tu avais du mal avec cette normalité… Et pourtant pour rien au monde tu ne voudrais revenir comme avant et ne plus l’avoir dans ta vie, tu devais donc t’y faire mais ce n’était pas simple Lorsque ta cousine reprend la parole, un fin sourire étire alors tes lippes, pas sur le fait qu’Andreï ne la laissait pas avoir un seul copain, mais sur le fait que du coup elle était un peu comme toi, à ne pas savoir combien de temps c’était censé durer, tu fronçais les sourcils alors qu’elle te parlait de théorie de livre. T’interroger sur tes sentiments, n’était-ce pas déjà ce que tu avais fait en reconnaissant l’aimer ? Tu relèves le visage alors qu’elle te demande si être heureux avec la personne que tu aimes n’est pas un bon début…

« Je ne sais pas ? Le bonheur c’est pas vraiment ce qu’on nous a appris étant petit, aimer est faiblesse, voilà ce qu’on nous inculquait, toi mieux que quiconque devrait le savoir d’ailleurs… » Car elle en avait malheureusement fait les frais plus d’une fois… Ta cousine se laissant aller à s’allonger à tes côtés, elle ne tarde pas à te questionner à propos d’Andreï, c’était assez étrange quelque part qu’elle s’inquiète autant pour lui, dans le sens où tu savais qu’il ne s’était pas toujours forcément très bien comporté avec elle. Mais tu savais qu’elle était importante pour lui dans le fond, donc il était peut-être évident que ce soit aussi le cas pour elle ? En tout cas tu lui confiais réellement ce que tu savais, te disant qu’elle avait le droit de savoir et que de toute façon tu n’étais pas certains qu’elle pourrait faire quoique ce soit. Tu la laissais doucement assimiler toutes ces informations avant de doucement rebondir sur cette famille un peu particulière qui était la vôtre… A sa question tu hausses un sourcil et finis par hausser les épaules.

« Tant qu’Andreï obéit aux attentes de votre père il ne craint rien… J’ai peur que si on agit on le mette plus dans les ennuis qu’actuellement et puis… Fait confiance à ton frère, je pense qu’il a déjà prouvé qu’il savait se sortir de situation difficile non ? » Dis-tu alors dans un demi sourire qui a pour but de vouloir la rassurer. « Andreï ne voudrait probablement pas que tu te mettes dans les ennuis pour lui. » Ajoutes-tu également, car elle risquait gros, beaucoup plus gros que ton cousin. La vie d’une fille dans la famille des Dimitrov ne vaut rien. « Mais si par hasard tu as une idée, je t’écouterais tout de même. » Assures-tu. Car s’il y avait un moyen de sortir ton cousin de là, bien sûr que tu voudrais tenter le coup, tu lui souhaitais le meilleur, il était un frère pour toi et à toi aussi il te manquait… La colère de ta cousine te surprend, mais tu la comprends… Et à sa question sur la limite, un sourire sans joie se forme sur ton visage… « Si tu savais… Non vraiment aucune limite… » Et c’était exactement pour ça que tu ne voulais rien faire sauf si vous étiez sûr d’avoir une solution, sinon c’était encore plus risqué d’agir pour ton cousin… Lorsqu’elle parle de l’envoyer à Azkaban tu secoues la tête dans un premier temps.

« Et avec quelle preuve Ielena ? On n’envoie pas une personne à Azkaban aussi facilement. » Surtout que ton oncle faisait bien attention à camoufler toutes les preuves… Cependant elle réfléchissait vite et effectivement la prison n’empêchait pas tes propres parents d’agir sur ta vie… A la question de Ielena tu souris avant d’ajouter. « Pourtant sans les hommes Dimitrov tu serais bien plus tranquille en Angleterre non ? » faisais-tu alors remarquer amuser, avant de hausser les épaules. « En dehors qu’ils nous ont fiancés de force avec Alcyone, rien de bien méchant… Mais les grands parents se sont mis à jouer avec nos destins eux aussi… » Dis-tu en soupirant, tu ne savais pas vraiment si ta cousine est au courant. « Ils m’ont lié avec Grigori… Tout ce qu’il lui arrive, m’arrive aussi et vice versa, enfin en tout cas pour tout ce qui concerne la douleur, tout ça pour nous éviter de nous entre-tuer je suppose… » Mais ce n’était pas une vie que d’être relié à quelqu’un en permanence et encore moins à ton propre frère que tu avais toujours détesté… En tout cas à la dernière phrase de ta cousine, tu ne pouvais qu’acquiescer !

« Je dois avouer que moins je me retrouve là-bas et mieux je me porte même si… La Russie me manque. » Avouais-tu dans un demi sourire. Tu aimais son climat, ses paysages, son architecture… De toute façon à côté de la demeure des Dimitrov rien ne pouvait paraitre plus glaciale encore… « Et toi ? » Demandais-tu alors intrigué. « Est-ce que tu aimes l’Angleterre ? Est-ce que tu te fais à cette vie ? En dehors de ce qui est arrivé bien sur… » Parce qu’effectivement si elle ne retenait que son enlèvement elle ne devait pas beaucoup aimer se retrouver ici… Mais en quelques mois il n’y avait pas eu que cela n’est-ce pas ? Comment est-ce qu’elle voyait les choses ? Avait-elle un point de vu différent du tiens ?

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Jeu 24 Déc - 13:30

Discuter d’amour avec mon cousin, voilà un échange que je n’aurais jamais pu imaginer. Il y avait toujours eu un mur de glace entre nous, fortifier par ma propre famille adoptive et solidifier avec le temps. Pourtant, malgré ce fossé s’étant créé par des années d’évitement et d’ignorance, cela n’interdisait pas une évolution. Je n’avais jamais vu d’un mauvais œil Dimka, il avait toujours traité sa sœur correctement et j’avais toujours envié cette relation qu’il avait avec elle. Je m’étais parfois imaginée vivre la même chose avec Andreï, mais l’illusion avait bien vite fait face à la réalité et la brutalité que pouvait avoir mon frère à mon encontre. Être Dimitrova était loin d’être un cadeau tous les jours, cela semblait plus s’approcher d’un fardeau qu’autre chose. Alors que j’associais le sentiment d’être heureux en adéquation avec le fait d’être avec la bonne personne, le russe eut des mots justes à ce propos. « Je ne sais pas ? Le bonheur c’est pas vraiment ce qu’on nous a appris étant petit, aimer est faiblesse, voilà ce qu’on nous inculquait, toi mieux que quiconque devrait le savoir d’ailleurs… » Mon sourire se dissipa à ses derniers mots, revoyant par éclat certains moments de mon enfance et n’y voyant aucune mélodie envoutante pour en sublimer les moments. Jeune, je m’étais attachée comme je le pouvais à cette famille, m’offrant à eux et espérant recevoir un peu d’amour de leur part. Je n’avais jamais réussi à gagner cette bataille, mais je n’avais jamais vraiment baissé les bras pour autant. Je m’étais vue comme le problème, comme une pièce mal taillée ne pouvant entrer dans le mécanisme et ne créant que la discorde. « Je ne pense pas être un bon exemple pour tes propos. » Mon regard clair se fixa aux siens et je prononçais en un fin chuchotement mes derniers propos. « Je n’appartiens à cette famille que grâce au bon vouloir de mon père… Adoptif. Peut-être que le simple fait d’être en vie est une sorte d’amour de sa part et certainement une de ses faiblesses. Mais, je pense que notre éducation n’est pas forcément un frein au bonheur, au contraire, on y sera plus sensible car cela ne nous a toujours été refusée ! » J’essayais de positiver, rêver de ma situation et espérer voir un lendemain plus heureux.

J’essayais de mettre de côté mes sombres souvenirs, m’allongeant dans l’herbe et laissant mon esprit divagué. Malheureusement, je dus manquer de volonté car Andreï apparut dans mon esprit et tout le mystère de son départ. C’était une opportunité en or d’être avec la personne la plus proche de mon frère car il devait forcément connaître certains secrets. Je ne m’attendais à aucune confession de sa part, qui étais-je pour mériter une telle confidence ? Or, le russe me prouva que j’avais tort de douter, car il joua franc jeu et déroula l’histoire. Effectivement, j’en connaissais une partie, mais jamais je n’aurais pu l’associer à son départ précipité. Plus il approfondissait le sujet, plus la rage coulait dans mes veines. Je trouvais cela injuste et voyant bien là la marque de mon paternel. Je lançais des idées en l’air, faisant des hypothèses et imaginant même le mettre derrière les barreaux d’Azkaban. Pourtant, la situation était loin d’être simple et la prison ne pouvait en rien empêcher son influence.  « Tant qu’Andreï obéit aux attentes de votre père il ne craint rien… J’ai peur que si on agit on le mette plus dans les ennuis qu’actuellement et puis… Fait confiance à ton frère, je pense qu’il a déjà prouvé qu’il savait se sortir de situation difficile non ? » Dimka essaya d’être rassurant, donnant toute crédibilité à mon frère et garantissant même sa réussite. Cela nécessitait de ne pas agir et ce sentiment d’impuissance ne me déplaisait nullement. « Andreï ne voudrait probablement pas que tu te mettes dans les ennuis pour lui. » Peut-être avait-il raison ? Mais, je n’avais pas besoin de l’autorisation de mon frère pour l’aider d’une quelconque manière. Je n’arrivais pas à m’imaginer les mains ballantes, à attendre une résolution à cette histoire, s’il y en avait une. « Mais si par hasard tu as une idée, je t’écouterais tout de même. » Un sourire sarcastique se dessina sur la commissure de mes lèvres, alors que les idées les plus folles se succédaient dans ma tête. « Si seulement c’était aussi simple… Avoir une idée grandiose et que tout s’arrange comme par magie. » Je soupirais, tout en poursuivant. « Andreï a beau être un homme intelligent, il est face à notre père et celui-ci n'est pas du genre à s’avouer facilement vaincu. Il n’aura aucun scrupule… Je n’aime vraiment pas le savoir sous son influence. » Me plaindre, voilà la seule idée qui me venait en tête à ce moment précis. Je ne pouvais pas l’abandonner, pas entre les mains de Iouri. « Si tu savais… Non vraiment aucune limite… » Ses mots me glacèrent le sang, entendant même la petite fille que j’étais, pleurée et répétant avoir peur. Ce n’était pas mon état actuel que j’allais pouvoir changer quoique ce soit. Il y en a encore quelques minutes, j’avais été pétrifié par la bousculade d’un étudiant, alors quelle serait ma réaction face à mon père ?

L’envoyer à Azkaban ? Une idée farfelue et mon cousin me le rappela. « Et avec quelle preuve Ielena ? On n’envoie pas une personne à Azkaban aussi facilement. » Chercher une preuve, elle devait exister d’une certaine manière, un homme comme lui devait bien avoir des secrets impardonnables. « Il doit bien en avoir… Il doit bien avoir une histoire pouvant briser sa carrière politique et lui faire perdre de l’influence ! Je pourrais… Je pourrais essayer de fouiller dans ses affaires ou m’intéresser à ses ennemis potentiels. Je sais… Ce n’est pas sans risque et cela reviendrait à trahir ma propre famille. » Je soupirais à nouveau, comprenant bien vite que la prison n’allait nullement l’arrêter et m’intéressant un peu plus au propos de mon cousin. Ses parents avaient beau y être, cela ne semblait pas les empêcher d’agir encore sur le sort de leurs enfants. « Pourtant sans les hommes Dimitrov tu serais bien plus tranquille en Angleterre non ? » J’eus un petit rire à sa remarque, alors qu’il abordait des sujets moins amusants. Je hochais la tête quand il mentionna ses fiançailles, ne pouvant qu’être compatissante à ce sujet. Néanmoins, les fautifs de ses troubles n’étaient pas réellement ses parents, mais ses grands-parents. Il m’avoue être lié à son frère cadet, Grigori et cela était dans le seul but d’empêcher un bain de sang entre les deux. « Qu’as-tu fait pour mériter un tel sort ? Dis-je sur le ton de la plaisanterie. Les Dimitrov doivent bien s’ennuyer pour s’acharner autant sur la jeunesse. Enfin, j’espère que cela s’arrangera. Je te proposerai bien mon aide, mais je suppose qu’un tel sort ne s’enlève pas aussi facilement. Si cela continue, on finira notre scolarité enchaînée les uns aux autres et l’esprit brouillé par leur manigance. Je me demande bien qui sera la prochaine cible. » Il fallait mieux en rire qu’en pleurer et cela ne donnait nullement envie de rentrer pour les fêtes. Même Dimka ne semblait pas presser de rentrer au bercail malgré un léger mal du pays. Il est vrai que la Russie était un beau pays, aux paysages mythiques et à la culture unique. Seulement, une fois là-bas, je ne pourrais apprécier la vue qu’à travers la fenêtre de ma chambre. Il me retourna la question et s’interrogea aussi sur ma vie en Angleterre, si je l’appréciais en dehors de ma mauvaise aventure. Je souris légèrement et pris le temps pour m’exclamer sur mes ressentis. « Retourner en Russie, impossible dans mon état actuel. Je n’ai nullement la force de supporter leurs présences et je me ferai manger là-bas. Concernant l’Angleterre, jusqu’à dernièrement, j’aimais beaucoup ce pays et cette once de liberté que j’éprouvais. J’ai l’impression que je peux être moi-même et vivre la vie comme je l’entends. Enfin, si on oublie aussi cette histoire de fiançailles. » Un petit rire se fit suspendre mes propos, avant de poursuivre. « Owen ne semble pas être un mauvais garçon, mais je suis un cadeau empoisonné pour lui. Sans le savoir, mon père s’est joué de sa famille, juste pour se débarrasser de moi, je suppose. Ainsi, je ne sais pas si je dois continuer cette comédie ou lui avouer la vérité. » Je fixai mon cousin et d’un ton pas du tout sérieux, j’imaginais la révélation. « Alors, je connais l’identité de ma mère mais mon père n’est pas celui que tu crois.. Et je ne sais pas moi-même qui c'est ! » Je riais de ma propre bêtise, avant de souligner. « Pathétique… » Puis, sans laisser une minute de répit, je continuai mon dialecte. « Sinon, c’est amusant qu’on se retrouve encore dans la même maison, tu vas finir par croire que j’essaie de suivre tes pas, alors que pas du tout. » Au final, j’avais mis le sujet sur le tapis, mais de la même manière, je le dérivais. Le pauvre, il ne devait rien comprendre au déroulé de la discussion.
 
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Dimka Dimitrov
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Mar 5 Jan - 15:34
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Tu haussais un sourcil alors qu’elle te répondait ne pas être un bon exemple à tes propos. Ah bon ? Elle avait baigné dans l’amour chez les Dimitrov ? C’était nouveau cela… Mais ses propos s’éclairèrent lorsqu’elle reprit la parole pour expliquer où est-ce qu’elle voulait en venir. Tu n’étais pas spécialement d’accord, vous n’aviez pas tous eu un père adoptif et pourtant vous n’aviez pas forcément été bien traités. Alors certes, ce n’était rien comparé à ce que Ielena avait pu vivre mais… « Ma petite sœur est bien la fille de mon père et ma mère et pourtant cela n’a pas suffis à ce qu’elle échappe au courroux de mon père… » Montrant bien que ce n’était pas le problème d’être une bâtarde ou non, c’était simplement le fait d’être une femme, c’était pire que le reste… Le seul salut de ma cadette cela avait été moi, si je n’avais pas été là, dieu seul sait dans quel état elle serait aujourd’hui. Et puis vous aviez tous pris des coups, que vous soyez des garçons ou non, mais cela tu ne le mettais pas sur le tapis ce qu’avait vécu Ielena étant sans doute hors compétition. En revanche, avait-elle raison ? Est-ce que notre éducation n’était finalement pas un frein au bonheur mais qu’au contraire nous ayons soif de ce qui nous a été refusé ? Tu réfléchis à la question…

Pour ton frère ainé tu n’en savais rien puisque tu n’avais pas de nouvelles, en revanche pour Grigori tu n’avais pas l’impression que c’était ce qu’il voulait à moins que son bonheur soit dans la renommée et la gloire ? Et toi… Y étais-tu plus sensible ? Tu n’en savais rien à vrai dire, tu n’avais jamais regardé les choses sous cet angle et c’était une vraie question qu’elle te posait là mais à laquelle tu n’avais pas de réponse… Cela tombait bien puisque le sujet de discussion tournait finalement sur Andreï et le destin qui l’attendait en Russie. Tu comprenais bien l’inquiétude de Ielena puisque tu partageais la même, en revanche tu étais certains d’une chose, intervenir risquait d’aggraver le cas de ton cousin. Surtout si c’était elle. A cause de son statut de femme ainsi que de batarde… Elle risquait de mettre Iouri en colère plus qu’autre chose. Mais si elle avait des idées tu restais à l’écoutes car si un plan te semblait suffisamment bien ficelé tu étais prêt à venir en aide à ton cousin. Cependant à la réponse de ta cousine, tu soupire avec elle voyant que vous en étiez donc au même point tous les deux. Et tout ce qu’elle disait tu en avais bien conscience et non, les Dimitrov n’avait pas de limite, ça tu en savais quelque chose puisque tu en payais également les frais… Et alors qu’elle lançait l’idée folle d’envoyer ton oncle à Azkaban, tu te chargeais de la ramener sur terre, de lui faire comprendre que ce ne serait pas aussi simple à accomplir et qu’elle allait surtout se mettre en danger plus qu’autre chose dans cette histoire… En l’entendant tu soupires de nouveau.

« Bien sur Ielena que les mains des Dimitrov sont recouvertes de sang au point qu’on ne voit même plus la couleur de leur peau. Des histoires pour briser leur carrière il doit même y en avoir plus d’une, mais cela ne te semble pas étrange que jusqu’ici personne n’a réussi à faire tomber ton père ? Sans vouloir t’offenser Ielena, pourquoi est-ce que tu toi plus qu’un autre y parviendrait ? Iouri ou n’importe quel autre, ils n’ont aucun scrupule, ils n’hésitent pas à tuer, là ou toi tu y réfléchis à deux fois… Pour faire face à cette famille il faut n’avoir rien à perdre, être prête à mourir, parce que Ielena les chances de réussite ne tiennent qu’à un fil, est-ce que cela en vaudrait la peine sachant que pour le moment Andreï est sans doute sous l’influence de son père, mais il n’est pas en danger. » Ton regard est plongé dans celui de ta cousine, l’Angleterre lui apportait peut-être une certaine liberté, mais il ne fallait pas qu’elle se sente poussée des ailes au point de se croire invincible non plus. Alors qu’elle laisse entendre que ce serait dommage que vous deviez revenir en Russie, tu te laissais à plaisanter en laissant sous-entendre que sans les hommes de notre famille, elle serait en réalité bien plus tranquille. Puis cette fois la discussion tournais sur tes fiançailles avec Alcyone te le lien qui te relie aujourd’hui à ton frère, te confiant comme tu ne l’avais jamais fait à ta cousine. A sa question tu ne pouvais que hausser les épaules, ça tu n’en savais rien ce que tu avais. Mais tu étais bien d’accord avec elle, ils devaient bien s’emmerder pour vous pourrir la vie à ce point… Alors qu’elle laisse entendre que vous alliez finir votre scolarité enchainés les uns aux autres tu grimaces à cette idée.

« Mon dieu, tu as des idées encore pires que les leurs, surtout ne leur souffle pas celle-ci ! » Dis-tu avec un peu d’humour. « Cela dis tu as raison je ne sais pas si tu pourrais aider, c’est un sortilège puissant en magie noire… J’ai déjà demandés à quelques personnes, mais je ne suis sûr de rien… » Cela dit Grigori cherchait certainement aussi de son côté un moyen de se défaire de se sortilège, au moins une chose sur laquelle vous étiez soudées, donc une chance supplémentaire de trouver une solution. Quant à la prochaine cible, tu ignorais qui ça serait, mais tu espérais qu’ils t’oublient pour un moment… Le plus long serait le mieux. Alors que tu avoues à ta cousine que moins tu vois votre famille mieux tu te portais, tu glissais néanmoins que la Russie, elle te manquait avant de finalement lui demander si elle se faisait à la vie ici, en Angleterre malgré ce qui lui était arrivé. Sans grande surprise jusqu’à cet incident elle s’était épanouis dans ce nouveau pays, était-ce étonnant ? Ta propre sœur t’avait expliqué cette sensation d’être libre, il était normal qu’il en soit de même pour ta cousine n’est-ce pas ? Tu haussais un sourcil lorsqu’elle parlait de ses fiançailles. Owen était un ami, tu t’entendais bien avec lui. Tu te demandais ce qui n’allait pas jusqu’à ce qu’elle explique que le problème c’était elle-même. « Sans vouloir te vexer Ielena… Tu es une femme, tu n’as pas à penser à ce que genre de chose… Enfin, c’est ce qu’ils pensent. » Expliques-tu afin qu’elle comprenne que tu n’étais pas en train de l’insulter en ce moment même. « Mais si tu veux une chance d’échapper à cette famille, peut-être que pour une fois être belle et se taire pourrait être une bonne chose. » Owen était une belle porte de sortie pour elle et ce genre de penser pourrait être sa perte, elle pourrait tomber sur pire si finalement Owen se rétractait… « Personne ne sait en dehors de nous ce qu’il en est réellement… Est-ce si difficile de garder cela secret ? » Demandes-tu alors à la jeune femme, avant de reprendre. « Est-ce que même cela ne ferait-il pas plus de mal que de bien dans le fond ? » Et en même temps tu te demandais si tu pourrais cacher une chose pareille à Alcyone, ou plutôt… Si Alcyone n’avait pas été sang pur est-ce que tu aimerais le savoir ? Sans doute oui. Mais est-ce que cela changerait quelque chose pour toi ? Non, tu ferais juste en sorte de ne pas l’ébruité pour pas que cela ne pose problème et c’est tout… Mais la différence était que tu aimais la jeune femme…

« Quelle est ta relation avec Owen ? Vous vous entendez bien ? » Demandais-tu afin de jauger à quel point elle pourrait tenter de lui faire confiance ou non… Puis Ielena fit un virage à cent quatre-vingt degrés trouvant cela amusant que vous vous retrouviez dans la même maison une fois de plus. Il est vrai qu’à Durmstrang vous étiez également au même endroit. Ceci dit tu ne comprenais pas ce que cela venait faire sur la tapis, ce qui te faisais cligner des yeux un instant tandis qu’un sourire étirais tes lippes. « Quoi ? T’es en train de dire que je ne suis pas ton modèle dans la vie ? Que tu n’es pas secrètement sous le charme de ton cousin depuis toutes ces années ? Merde toutes ces illusions qui foutent le camps… » Réponds-tu alors avec humour en souriant de toute tes dents. « Il est peut-être possible que nous ayons certains points communs finalement. » Reprends-tu alors amusé. « Mais cela dit je tiens à dire une chose, je reste le plus intelligent de nous deux ! » Ajoutes-tu alors tandis que tes mots sont accompagnés d’un clin d’œil signe que tu n’es pas sérieux, tu n’irais pas jusqu’à dire qu’elle est plus intelligente que toi, mais tout simplement vous l’étiez certainement tous les deux, chacun dans votre genre…


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Jeu 28 Jan - 0:22

J’avais achevé mes propos sur une note positive, en émettant une hypothèse sur notre potentiel sensibilité au bonheur, du fait que cela nous avait toujours été refusé. Seulement, je ne m’étais nullement attendue à entendre parler d’Anastasyia, la sœur cadette de Dimka. A la simple énonciation de son existence, je sentis un flot de mauvaises pensées me submerger et davantage quand il compara les sévices de la jeune femme aux miens. Mon visage se crispa sur le moment, je n’appréciais guère ce parallèle et même mon esprit m’envoyait des signaux clairs à ce sujet. J’entrevoyais de vieux souvenirs d’enfance où sa jeune sœur avait bénéficié de la tendresse d’Andreï et que celui-ci m’avait observé d’un air mesquin en la serrant bien fort contre lui. J’avais envié ce réconfort, j’avais envié cette protection qu’elle bénéficiait et davantage le regard non hostile de sa famille sur elle. Peut-être avait-elle subi bien des coups, mais elle avait eu la chance d’avoir des personnes se souciant d’elle et tentant au mieux de la protéger de la cruauté des Dimitrov. Dimka faisait partie de ces personnes, la sauvant de bien des malices et lui évitant d’avoir autant de souvenirs pouvant la hanter. Pour éviter de nuire à ce climat de bonnes ententes, je fis le choix d’étouffer mon assentiment et de ne pas dévoiler le fond de ma pensée à ce sujet. Pour cela, je me bornais à philosopher sur ma dernière phrase énoncée, espérant pouvoir un jour toucher du bout des doigts cette épanouissement et réussir à enfin ouvrir la bonne porte menant au bonheur.

Heureusement pour moi, Dimka n’insista pas plus et le sujet dériva vers mon frère. J’étais inquiète, je n’aimais pas le savoir sous l’influence de mon père, surtout que ce choix lui avait été imposé. Je m’en voulais de n’avoir rien vu venir et de n’avoir rien pu faire avant son départ pour changer la mise. Peut-être aurais-je pu agir en sa faveur ? J’avais été égoïste, je m’étais souciée que de ma petite personne, pensant que mon entourage partageait la paix que je percevais. Je n’avais rien vu venir et encore moins cet enlèvement. Je me sentais coupable et je me persuadais être responsable, que mon inaction l’avait peut-être renvoyée plus vite en Russie. Certes, j’avais moi-même voulu qu’il cesse sa relation avec Pandore, dans le seul but de protéger la jeune femme des jeux de mon frère et non par rapport à ses origines sorcières. Cependant, je n’avais pas voulu son départ pour autant et le savoir seul là-bas sous le contrôle de mon paternel me rendait malade. Or, j’étais incapable d’agir pour son bien à l’heure actuelle, je le savais et s’il me voyait, il aurait honte de mon attitude. Qu’avais-je fait cette après-midi ? J’avais lésiné, me laissant submerger bien trop facilement par ces mauvais souvenirs et étant incapable de m’accrocher à la réalité. Pourquoi cela devait arriver maintenant ? Alors oui, j’essayais de balancer toutes mes idées à mon cousin, dans l’espoir que cela puisse aider et de racheter par la même occasion ma culpabilité. Cependant, je n’avais aucune illumination et les soupires de Dimka confirmaient bien mes pires craintes : j’étais impuissante et je ne proposais rien pour combattre cette impuissance. C’était rageant et à la fois épuisant, car le combat semblait perdu d’avance. Dimka avait raison, pourquoi moi je réussirai là où les autres ont échoué ? Qu’est-ce que j’avais de spécial par rapport à ces personnes ? Rien, me criait cette petite voix et j’étais prête à la croire. Oui, j’étais incapable de tuer et le doute pourrait être la raison de ma chute. Mais, dans cette histoire, la seule chose que je pouvais perdre qui avait de l’importance, était l’âme de mon frère. Ses mains n’étaient pas encore recouvertes de sang, sa peau luisait encore et son âme n’avait pas encore totalement sombré, j’en étais sûre. Il l’avait prouvé par son action de partir du Royaume Uni pour protéger la vie de Pandore. Mais, étais-je vraiment prête à sacrifier ma propre vie pour son âme et sa liberté ? Je n’étais pas totalement stupide pour acquiescer sans réfléchir. Il fallait peser le pour et le contre, s’assurer d’un plan solide et ne pas minimiser les conséquences. Ma mort en faisait apparemment partie, même si j’avais du mal à l’accepter. « Tu as raison… » Dis-je en ancrant mon regard au siens. « Je ne sais pas si je suis forcément la bonne personne pour agir. Je ne sais pas non plus si je suis prête à risquer ma vie. Seulement, je suis sûre d’une chose, je n’ai pas envie qu’il devienne comme Iouri. J’aime mon père, tout comme j’aime Andreï, mais je ne conçois pas ses actes et je ne me vois pas attendre cette personne capable d’apporter un peu de justice en Russie. Et je pense que toi aussi, tu n’as pas envie d’attendre l’impensable, n’est-ce pas ? » Je souris brièvement, même si mes paroles ne menaient à rien de concret et que je me noyais dans mes illusions. « Je n’ai pas encore de plan solide, mais si jamais, quelque chose me vient à l’esprit et ne semble pas vouer à un échec cuisant, je te mettrai dans la confidence. Et… » Je n’arrivais pas à finir ma phrase, je voulais dire qu’il pouvait compter sur moi s’il avait lui aussi un plan. Mais je ne voyais rien qu’il l’obligeait à le faire et je n’avais pas envie de passer pour une idiote ou lui imposer une confiance qu’il ne me vouait certainement pas. Ainsi, après quelques secondes d’égarement à maintenir une syllabe sans l’accrocher à une suite logique de mot, je conclus. « Merci pour ta mise en garde. »

Cela eut l’air de conclure le débat, étant donné que notre discussion se fit plus légère, plaisantant et m’étonnant que ce moment puisse aussi bien se dérouler. Apparemment, j’avais des idées encore plus saugrenues que les grands parents et ce n’était pas difficile ayant été acclimaté à ce genre de maléfice. Heureusement pour lui, je n’allais jamais leur souffler quoique ce soit et ils n’avaient pas besoin de mon aide pour réussir à nous mettre des bâtons dans roues. Il confirma que mon support n’allait rien apporter d’extraordinaire étant donné qu’il s’agissait d’un puissant sortilège de magie noire. Puis, il semblait déjà avoir commencé son enquête et avoir un début de piste. « Je vois… Puis trouver un livre sur le sujet, ça ne court pas les rues et cela ne sera certainement pas mis en évidence dans une librairie ou une bibliothèque. » J’avais envie de préciser qu’un certain groupe de sorcier extrémiste à qui appartenait notre famille devait connaître une possible solution. Mais, Dimka devait avoir certainement eu l’idée de se tourner vers ce genre de fréquentation, même si je n’allais pas l’encourager dans ce domaine. C’était l’avantage d’être une femme chez les Dimitrov, on ne nous demandait pas notre avis et encore moins en matière de politique. Ne pouvant pas apporter ma science dans un domaine dépassant mon champ d’expertise et d’intérêt, nos propos se tournèrent vers notre pays d’origine et ma nouvelle vie en Angleterre. Précisant bien la temporalité avant la semaine dernière, j’abordais les biens faits que m’avaient apporté ce pays mais aussi de révéler certains inconvénients comme mes fiançailles. Je ne cassais nullement des œufs sur Owen, au contraire, j’avais conscience que c’était une bonne personne et que c’était étonnant venant d’une décision de mon père. Seulement, ce n’était pas lui le problème, mais moi et le piège que ces fiançailles représentaient pour lui-même. Je ne me voyais pas continuer à lui mentir éternellement, à jouer une comédie qui ne me ressemblait pas et qui était injuste pour l’anglais.

Dimka appuya sur un côté douloureux : le fait que mon ressenti importait peu pour ma famille et qu’elle exigeait simplement que je joue le rôle auquel on m’avait élevée. Il fit bien de préciser que c’était leurs pensées et pas la sienne car sur le moment, je l’avais dévisagée. Néanmoins, il voyait ces fiançailles comme une porte de sortie et pour pouvoir y accéder, je devais m’approprier le rôle attendu pour une Dimitrova. En étais-je capable ? Il s’agissait de tromper l’homme avec qui j’étais sensée partager ma vie et à mes yeux, ce n’était pas un détail à prendre à la légère. Il me demandait si c’était si difficile de garder ce secret, seulement connu de notre famille et je répondais du tac au tac. « Oui ! » Or, Dimka précisa si cette révélation ne ferait pas plus de mal que de bien dans le fond. « Difficile à dire, j’ai toujours gardé cela pour moi. » Sa question était légitime, même si cela revenait à se demander si mentir était toujours la bonne solution pour éviter certains problèmes ou certaines conséquences. A mes yeux, c’était la voie de la facilité à laquelle je m’étais toujours soumise et y attribuant une forme de protection. Mais, cela ne protégeait nullement Owen, ça le desservait. J’allais demander à mon cousin, un avis sur sa réaction mais il fut plus rapide et demanda la relation que j’entretenais avec son ami. A cette simple énonciation, je devins rouge pivoine et je détournais les yeux pour donner de la valeur à un arbre du parc. « Hm…  Je… Je m’entends bien avec… Lui. Enfin… Je suppose. » J’allais en dire plus, mais mon esprit était loin d’être coopératif car je me rappelais la dernière fois que je l’avais vu et c’était lors de mon sauvetage. Il avait été là, tout comme était présent des personnes que je connaissais et que j’appréciais beaucoup. Mais, il avait été blessé… Par ma faute. Pris de colère contre moi-même et ma stupidité, je me mis à débiter un flot de parole à mon cousin. « Je ne sais pas quelle est ma relation avec lui… Je ne sais pas ! Par contre lui ! Tu dois savoir qu’il a participé à mon… Aux sauvetages des victimes. Il a été blessé par ma… Ma faute ! Et je devrais en plus lui mentir ! C’est cruel ! Il est sensé devenir l’homme de ma vie d’après les manigances de notre famille. » Je ricanais sur cette réalité, avant te pointer de mes mots le problème. « Donc, pour féliciter son courage, tu me conseillerais de me jouer de lui ? Ne me dis pas que c’est ce que tu souhaites, si c’est ton ami. » Sur le coup, cette gêne d’aborder ma relation avec Owen s’était évaporée en me rappelant de la manière dont il avait risqué sa peau et parce que je m’en voulais terriblement encore. Même si cela faisait partie de son devoir, de ses futures responsabilités en tant que policier, je ne méritais pas qu’il risque sa vie pour moi. Je n’avais rien à lui offrir à part mes mensonges et des problèmes. Il était peut-être une trop bonne personne pour subir une telle mascarade. « Tu as raison, Owen est ma chance pour échapper à notre famille. Mais, j’ai des scrupules… »

Or, pour changer de sujet, je ne manquais nullement de scrupules et j’avais de bonne raison de fuir. J’énonçai un fait, celui que nous nous retrouvions toujours dans la même maison, lui et moi et qu’il allait finir par croire être mon modèle. Il me fit un clin d’œil et plongea dans le sujet en souriant de ma remarque. Il fit de l’humour prétextant qu’à ses yeux j’étais forcément son modèle dans la vie et que je devais sans l’ombre d’un doute être sous son charme. Impossible de ne pas rire sur le coup et d’avoir un vrai sourire, ce qui n’était pas arrivée depuis plus d’une semaine. Néanmoins, à ses yeux, il était possible que nous partagions des points communs, mais que de nous deux, il était apparemment le plus intelligent. Enfin, il n’était nullement sérieux sur ce dernier propos et même si c’était le contraire, je n’allais pas me vexer pour si peu. « Merci. » Dis-je d’un ton sincère. « Ta compagnie n’est pas si désagréable, en fin de compte. » Peut-être n’était-il pas voué à ressembler à l’image dépourvue de charme des Dimitrov. « Tu… Tu allais faire quoi de ta fin de journée, si tu n’avais pas cherché à sauver ma plume de maltraitance ?» Laisser l’encre séché sur une plume était un acte blasphématoire. Puis, j’étais une personne curieuse et je n’avais nulle idée des activités extra-scolaires du russe.
 
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Dimka Dimitrov
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Tu ne voulais pas rabaisser ta cousine, ce n’était pas ton but. En revanche, tu ne voulais pas qu’elle fonce tête baissée dans un sauvetage dans lequel elle n’avait aucune chance. Elle allait y perdre la vie et en plus elle ne sauverait même pas ton cousin. Tu décidais donc de lui ouvrir les yeux, de lui montrer en quoi son plan était si bancal, lui rappeler à qui elle avait à faire parce qu’apparemment l’air de Grande Bretagne semblait lui faire oublier d’où elle venait. Elle finissait alors par admettre que tu avais raison et quelque part tu en étais soulagé. Pas que tu tenais particulièrement à la vie de ta cousine, vous n’étiez pas assez proche pour ça, mais cela ne voulait pas dire que tu lui souhaitais un tel sort non plus et puis… Andreï ne voudrait pas qu’elle se lance dans ce genre de chose, il tenait à elle malgré tout, tu le savais. En revanche, tu étais d’accord avec elle, tu ne voulais pas non plus qu’il devienne comme son père, alors que tu soupire doucement te sentant impuissant, tu lui glisses finalement une petite idée, ce n’était pas grand-chose, mais tu te disais que cela pourrait peut-être aider un petit peu. « Ecris-lui, soit là pour lui à chaque instant même si ce n’est que par lettre, ne le laisse pas se décrocher de son humanité. Je ferais pareil. » Et peut-être que cela permettrais à Andreï de s’accrocher malgré son père ? Assez longtemps pour pouvoir penser à autre chose ? Tu avais envie de dire qu’il serait bon de demander à Pandore de faire pareil, mais tu n’avais aucune idée de savoir si ses lettres ne seront pas interceptées… Et tu ne voulais pas la mettre inutilement en danger en glissant ses lettres dans les tiennes, ton cousin ne te le pardonnerait jamais s’il lui arrivait quelque chose… Alors ce n’était peut-être qu’un début d’idée, peut-être bien mince pour faire le poids, mais pour le moment, c’était tout ce que tu avais à proposer à ta cousine afin qu’elle se sente elle aussi utile. Après qu’elle t’es remerciée de ta mise en garde, votre conversation se tournait vers autre chose, toi. Toi et ton frère d’ailleurs et ce lien qui vous reliait depuis quelques temps à présent. L’ombre d’un sourire passa sur tes lèvres lorsqu’elle sous-sous-entend que ce genre de bouquin ne se trouve pas à chaque coin de rue et encore moins en évidence dans une librairie ou une bibliothèque.

« Tu imagines ? En vitrine ? Livre sur les sortilèges les plus noirs de l’histoire des sorciers. » Glisses-tu en riant légèrement. Non vraiment ce n’était pas ce genre de livre que l’on trouve aussi facilement malheureusement. Voyant que vous étiez tous les deux d’accord sur le fait que pour le moment aucune solution pour toi n’était envisageable, la conversation tournait encore une fois, revenant sur elle, comme si vous vous renvoyez la balle en réalité, mais cette fois, vous ne parliez pas de ton cousin ou de ce qui est arrivé à la jeune femme récemment, mais plus tôt de comment elle vivait les choses ici et de sa relation avec Owen ainsi que du secret qu’elle était obligée de garder pour elle. Alors que tu lui demande si c’est réellement difficile pour elle de garder ce genre de secret, sa réponse fusa, elle n’hésitait même pas et tu comprenais alors à quel point c’était un problème pour elle, mais tout avouer c’était aussi prendre un risque… A ta seconde question en revanche, elle est un peu moins catégorique et tu peux voir qu’elle y réfléchit sérieusement. Vue que savoir si c’était une bonne chose ou pas semblait compliqué, tu finissais alors par l’interroger sur sa relation avec Owen, s’ils étaient en bon terme et bien attaché l’un à l’autre alors peut-être pourrait-elle prendre un risque ? Seulement elle eut du mal à prononcer sa phrase et tu remarquais qu’elle rougissait, tu te demandais bien ce qui se passait entre eux, mais cela ne te regardais pas vraiment. Alors que tu réfléchissais, tu ne t’attendais pas à ce que ta cousine explose et lâche tout ce qu’elle avait au fond d’elle finalement.

« Non Ielena. » Commençais-tu par répondre lorsqu’elle te demandait si elle était censée lui mentir pour féliciter son courage. C’était difficile à prendre comme décision et pour le coup tu ne pouvais pas faire ce choix à sa place. « Ce que je voulais dire, c’est que si vous vous entendez bien, voir plus que bien, alors tu aurais pu prendre le risque de lui dire. S’il est profondément attaché à toi, ne pourrait-il pas passer outre ton sang ? En revanche, c’est un risque, d’accord tu n’as pas envie de lui mentir et non je ne souhaite pas cela à mon ami. Mais je sais aussi que tu n’es pas une personne horrible et qu’en dehors de ton sang, t’es sans doute capable de le rendre heureux. En revanche toi, as-tu envie de finir ta vie chez les Dimitrov ? C’est de cet avenir dont tu rêves Ielena ? Même moi, je ne te le souhaite pas et pourtant c’est autant ma famille que la tienne. » C’était aussi à prendre en compte, tu pouvais comprendre qu’elle ne veuille pas mentir, mais c’était aussi son avenir qui était en jeu. « Je sais que ce n’est pas une décision facile à prendre, mais réfléchis bien avant de prendre le moindre risque. » Ajoutais-tu alors qu’elle t’avouait avoir des scrupules. Le sujet changea de nouveau, cette fois sur quelque chose qui vous touchait tous les deux, une conversation plus légère ou finalement tu te rendais quand même compte que vous aviez pas mal de points communs, ne pouvant t’empêcher de la taquiner un peu alors qu’elle précise que tu n’es pas son modèle. Ton humour eu au moins le don de la faire rire et sourire et elle avait l’air d’en avoir besoin. Tu souris lorsqu’elle te remercie et semble s’apercevoir que ta compagnie n’est pas si désagréable que ça.

« Dire qu’il ta fallut dix-neuf ans pour t’en rendre compte ! » La taquinais-tu à ton tour. « Tu sais, ce n’est pas que je voulais forcément être con avec toi… Mais dans notre famille si tu suis pas le troupeau tu prends cher et même si ça n’excuse pas tous, nous n’étions que des enfants, je n’avais pas envie de prendre des coups en plus pour t’avoir montré un peu d’importance… » Avouais-tu sur le ton de la confidence, tu te rendais bien compte que ce n’était pas juste pour elle, mais tu avais été impuissant et puis en plus de ta famille, tu n’avais pas voulu te dresser contre Andreï non plus. « Mais je n’ai jamais rien eu contre toi, je comprends si tu trouves que j’ai manqué de courage, en même temps comme tu veux le voir, je ne suis pas chez les Gryffondor !  » Lâchais-tu alors avec une pointe d’humour avant qu’elle ne finisse par t’interroger sur la fin de ta journée, tu haussais simplement les épaules. « Pas grand-chose, mes cours sont finis pour la journée, je n’ai pas encore beaucoup de devoir, j’allais chercher mon carnet à dessin lorsque je t’ai vue dans la salle commune. » Expliques-tu alors. Pas grand monde connaissait tes talents en dessin, mais tu savais que ta cousine avait déjà tu te voir griffonner sur ton carnet, cela ne devait sans doute pas être un très grand secret pour elle et puis tu n’avais rien à cacher de ce côté-là. « Tu veux que je continue de te changer les idées ? » Proposais-tu dans un sourire, puisqu’il était clair qu’aucun de vous deux n’avait finalement quelque chose à faire.


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Mer 3 Mar - 22:48

Je ne faisais pas le poids, comme l’avait si bien soulignée Dimka. Je devais l’accepter, ne pas culpabiliser et espérer bêtement une quelconque amélioration. Ce n’était pas dans mon tempérament de détourner les yeux et d’attendre une avancée plus favorable. Seulement, je n’avais aucun plan en tête et je n’avais rien entre les mains pour faire tomber la couronne de mon père. J’étais impuissante et dans l’impossibilité de lutter à arme égale, le sort était déjà jeté et si j’intervenais, ma vie en serait le prix et étais-je prête à payer aussi chère l’âme de mon frère ? Puis, ce prix à payer n’était nullement un gage de réussite, il sonnerait le gong de la défaite et les chaînes entravant Andreï y serait toujours. Il m’arrivait encore d’imaginer sa présence au sein de l’école, je m’attendais toujours à le voir non-loin de moi à me surveiller comme il aimait tant faire. Son ombre me manque, alors qu’auparavant je la détestais et n’y voyais qu’un jeu lugubre dont il était maître à l’époque. En à peine une semaine, il avait laissé un vide et jamais, je me serais crue aussi vulnérable sans lui. Dimka soupira doucement, avant d’émettre une idée intéressante : écrire des lettres à Andreï. Le but était de lui rappeler son humanité et lui montrait que nous étions à ses côtés malgré la distance. Je comptais m’y mettre dès ce soir, lui raconter mon quotidien d’étudiante et espérer détourner les ombres entourant son esprit. Je doutais cependant de l’efficacité de cette manœuvre et n’arrivant pas à percevoir à quel point nos mots allaient faire la différence. Mais, c’était notre seul espoir actuellement et cela devait suffire jusqu’à un plan plus solide.

Ainsi, aussi simplement, la discussion dériva vers Dimka et son problème de lien avec son frère. Je n’avais rien à apporter pour l’aider, n’y connaissant pas grand-chose en termes de sortilèges noirs. Ma seule expérience dans ce domaine était que j’en avais fait les frais durant mon enfance, ayant servi de cobaye plus d’une fois. Néanmoins, faisant abstraction de ses souvenirs lugubres, je préférais me tourner vers l’humour et prétendre qu’un tel livre ne devait pas se trouver facilement et encore moins en évidence dans une librairie ou une bibliothèque. Cela fit rire mon cousin qui s’imaginait un tel ouvrage exposé aussi visiblement à la face du monde sorcier. J’accompagnais son rire, ne me doutant nullement que le sujet allait une nouvelle dérivée et prendre un chemin compliqué. Dimka avait simplement commencé la discussion en m’interrogeant sur ma nouvelle vie au Royaume-Uni et cela avait forcément dérivé vers mes fiançailles. Ceux-ci n’étaient pas une nouveauté pour moi, j’étais fiancée depuis plusieurs années et jusqu’à mon arrivée dans ce nouveau pays, j’ignorais tout de l’identité de l’homme à qui j’étais liée de force. Cela avait était un choc, ayant presque oublié ces histoires fiançailles à force de ne pas rencontrer la personne. Pourtant, Owen existait bel et bien et la question de Dimka sur ma relation avec lui eut l’effet d’une bombe dans mon esprit. J’avouais être un cadeau empoisonné pour lui, à cause de mon secret et que je ne me voyais nullement construire une relation sur une base aussi bancale. Puis, je me rappelais sa présence lors de mon sauvetage et les blessures qu’il avait reçu par ma faute. Il payait déjà le prix d’être avec une personne comme moi et je m’en voulais terriblement. Or, jusqu’à maintenant, je ne lui avais jamais avoué la vérité et la raison était du pur égoïsme. Dimka essaya de calmer le jeu, en commençant doucement et en posant petit à petit une base de réflexion. Pour lui, je devais m’interroger sur notre relation et savoir si c’était un risque de lui dire. Si nous étions assez proches, il pourrait passer outre mon sang et mon cousin me pensait même capable de le rendre heureux. Seulement, il rappela les conséquences si ce risque était avéré, je finirai ma vie chez les Dimitrov et cet avenir n’avait rien de réjouissant. Il ne me le souhaitait pas et cette simple remarque me toucha sur le coup. « Je sais bien… J’ai déjà tourné ce problème dans tous les sens et le risque à la fin est le même. Mais… Je ne me vois pas me taire indéfiniment et un jour, je lui dirai. Juste que… Je m’interrompis un instant, baissant les yeux et serrant nerveusement mes mains entre elles. Que je m’en veux d’être une charge pour lui, je suis la gagnante dans l’histoire et lui, certainement le grand perdant. Peut-être que je pourrais le rendre heureux comme tu oses le penser, mais cela n’enlève en rien la mascarade de cette union. » Je soupirais, ne voyant rien d’autres à ajouter et sentant toujours sur mes épaules le poids de ce mensonge.

Heureusement, je fus l’initiatrice d’un nouveau sujet, plus léger cette fois-ci et abordant subtilement les points communs que j’avais avec mon cousin. C’était la première fois qu’on avait une vraie discussion lui et moi, c’était à la fois étrange et agréable en même temps. Sa compagnie était loin d’être aussi horrible que je me l’imaginais, enfin, je m’imaginais surtout être invisible à ses yeux. Or, aujourd’hui, cela n’avait pas été le cas et j’espérais naïvement que cela allait être une normalité à présent. Ainsi, je le remerciai d’être là et son sourire aurait pu être une réponse suffisante. Seulement, il me taquina que j’avais mis dix-neuf ans pour m’en rendre compte et il fit une chute inattendue. Dimka dévia vers un chemin épineux où il mentionnait le passé, le fait qu’il avait été con avec moi, à cause de notre famille, même si cela n’excusait pas tout. A ses mots, mon sourire se fana, me rappelant son comportement de l’époque et du sentiment d’incompréhension et de solitude que j’avais éprouvé plus jeune. J’avais porté la responsabilité de ma naissance depuis toujours et on n’avait jamais cessé de me le rappeler. J’étais une bâtarde et les autres membres de ma famille adoptive devait nullement se mêler avec moi du fait de ma souillure. Le risque pour les plus jeunes était de recevoir des coups et le prix à payer avait été bien trop conséquent pour Dimka. Mon sang bouillonnait d’une rage que j’avais toujours ressenti face à cette injustice et la confession de mon cousin ne cessait pas pour autant. Je me mordais la lèvre inférieure à sang alors qu’il précisait qu’il n’avait jamais rien eu contre moi et qu’il comprenait si je le prenais pour un lâche. Il finit ses propos sur une note d’humour et je ne pus m’empêcher de lancer une pique. « Effectivement, aucun Dimitrov n’a été chez Gryffondor et cela explique bien des choses… » Je soupirais, je m’attaquais à la mauvaise personne. « Désolé… » Dis-je simplement, avant de reprendre avec des propos plus constructifs. « Ce n’est pas pour rien que je déteste les repas en famille… Je n’ai jamais été à ma place et on me l’a toujours bien fait comprendre. Pourtant, je porte ce nom au prix de l’indifférence. Ce n’était pas à toi de prendre ce risque, c’était à Andreï et à mon père de me faire accepter auprès des siens. Seulement, cela n’a jamais été fait, sauf en public… J’ai manqué d’allier et j’espère qu’aujourd’hui, tu as moins peur de te prendre des coups ! » J’avais combattu ma rage pour éviter de casser ce moment. Une part de moi en voudra toujours au Dimitrov, mais une part de moi espère toujours d’être acceptée et cela au prix des coups et de l’indifférence.

Je l’interrogeais sur sa journée et aucune surprise d’entendre qu’il avait fini ses cours. Néanmoins, il précisa qu’il avait prévu de chercher son carnet à dessin lorsqu’il m’avait aperçu. Ce n’était pas une nouveauté, je l’avais déjà dessiné sur un carnet, sans pour autant avoir l’audace d’apercevoir le résultat. Sans me laisser le temps d’être curieuse, il me demanda si je voulais encore sa présence pour me changer les idées. Je souris à mon tour, tout en marchandant. « A la seule condition de voir tes œuvres cachées dans ce carnet. » J’ancrais mon regard au sien, prenant une posture sérieuse pour ne pas laisser aller ma chance d’observer les esquisses de mon cousin. N’étant pas très confiante sur ce chantage, j’étais prête à lui accorder une remise. « Au moins, une ? » Dis-je d’une voix douce et semblable à une enfant de cinq ans.
 
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Dimka Dimitrov
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Ven 26 Mar - 10:11
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
A part donner ton avis et la conseiller tu ne pouvais rien faire de plus. Malheureusement oui, il y avait un risque, c’était à elle de savoir si elle voulait le prendre ou non. Tu ne pouvais pas la prendre par la main et lui dire quoi faire parce qu’il n’y avait pas forcément de bonne solution dans cette histoire. Soit elle lui disait et elle prenait le risque qu’il annule tout, soit elle disait rien et vivait avec le poids de son mensonge jusqu’à la fin de ses jours… Pas très réjouissant comme avenir, mais toujours mieux qu’un avenir chez les Dimitrov n’est-ce pas ? Tout dépendait de ce qu’elle voulait vraiment dans le fond. Tu regardes ta cousine, te sentant désolé de ne pas pouvoir faire quoique ce soit pour elle dans cette histoire. « Les Dimitrov ne rendent jamais les choses faciles… » Reconnais-tu alors, parce que c’était bien à cause de cette famille qu’elle se retrouvait dans cette situation. « Aucune solution n’est bonne, mais je suis certains qu’au fond de toi tu sais déjà ce que tu vas faire. » Finissais-tu par dire, la preuve elle disait déjà qu’elle comptait lui dire un jour. Le sujet de conversation changea une nouvelle fois, de toute façon celle-ci n’avait pas l’air d’avoir d’issue malheureusement. Un sujet de conversation beaucoup plus léger cette fois puisque vous parliez de vos points communs, il est vrai que de tous les Dimitrov, tous les deux sur un point scolaire vous vous suiviez, ou plutôt elle te suivait puisqu’elle était la plus jeune, vous retrouvant dans le même clan à Durmstrang et désormais aujourd’hui, dans la même maison.

Alors qu’elle concluait par le fait que ta compagnie n’était pas si désagréable que ça tu la taquinais en ajoutant qu’elle avait mis du temps à s’en rendre compte et parce que tu ressentais le besoin de lui fournir une explication sur ton comportement depuis toutes ses années tu lui expliquais simplement que tu étais rentré dans le rang, parce que désobéir chez les Dimitrov, cela vous coûtais cher, très cher, cela pouvait être perçu comme de la lâcheté, toi tu voyais cela comme de la survie, quoiqu’il en soit, tu faisais remarquer que de toute façon tu n’avais pas finis chez Gryffondor et ce n’était pas pour rien. Sa réponse elle n’était pas vraiment sur le ton de l’humour, mais tu ne le prenais pas personnellement, après tout elle avait raison. Elle s’excusait, mais tu haussais les épaules pour montrer que ce n’était rien. La suite ne te surprenait pas non plus. Elle avait tout à fait raison, tout le monde lui avait toujours bien fait comprendre qu’elle n’avait pas sa place dans cette famille. Il était déjà dur d’être une femme Dimitrov mais dans le cas de Ielena c’était encore pire. Est-ce que seulement son père avait envie de le prendre ce risque ? De la faire accepter après des siens ? Ça tu n’en étais pas sur et si Andreï avait voulu se rebeller et prendre la défense de sa sœur est-ce qu’il l’aurait laissé faire ? De ça aussi tu n’en étais pas certains… Mais la relation entre Andreï et Ielena était si particulière que tu n’osas pas venir sur ce sujet un peu hasardeux. A sa dernière remarque tu souris.

« Je n’ai plus peur de prendre des coups depuis la fois ou je me suis mis entre mon père et ma cadette. » Affirmes-tu alors. « De toute façon mes parents sont enfermés à Azkaban et s’ils arrivent encore à influer ma vie, ils ne peuvent rien faire sur ce genre de chose, la seule personne dont on peut avoir peur c’est Iouri… » Ceci dit ton oncle était loin d’être un enfant de cœur et tu savais bien qu’il fallait aussi bien s’en méfier que tes parents si ce n’est plus encore. Finalement Ielena finissait par t’interroger sur la suite de ta journée, tu n’avais pas grand-chose de prévu pour le coup, tes cours étaient finis. Tu lui proposais alors de rester si elle le souhaitait pour lui changer les idées. Après tout après toutes ces années à l’ignorer, tu pouvais au moins faire cela pour elle aujourd’hui. Sa réponse, tu ne t’y attends pas vraiment. Tes dessins c’est un peu ta bulle, ta passion à toi et il est rare que tu les montres la seule qui avait toujours pu les voir sans problème était ta petite sœur. Et le fait que Ielena puisse vouloir les voir tu ne comprenais pas vraiment pourquoi, mais si c’était sa condition pourquoi pas ? Tes réflexions devaient se voir sur ton visage puisque finalement elle se reprenait en demandant d’en voir au moins un. « D’accord, mais rien qu’une seule alors. » Dis-tu en ouvrant ton carnet que tu avais emmené du coup jusqu’ici. En choisir une seule n’était pas aisé. Au final tu choisissais un dessin que tu avais réalisé l’année passer en plein hiver pas loin du lac qui était à ce moment-là totalement gelé si bien qu’il aurait été sans doute facile de patiner dessus. Au milieu de cette glace un Chartier était venu s’aventurer pour capturer une proie pour son diner, tu te rappelais de ce dessin, l’aurore venait à peine de se lever lorsque tu étais sorti de Poudlard, la rosée était toutes fraiches et tout l’ensemble t’avait inspiré pour ce dessin. Tu lui tendais le carnet ouvert à la bonne page.

« Si tu te moque, je te promets que toutes ces années chez les Dimitrov ne seront rien par rapport à ma vengeance. » Tu accompagnais ta phrase d’un sourire qui montrait qu’au final tu n’étais pas sérieux, que pourrais-tu lui faire de pire qu’elle n’avait pas déjà vécu de toute façon ? Mais ça c’était un autre sujet…

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Dim 9 Mai - 15:16

Existait-il une seule bonne solution dans mon cas ? Cette question, je l’avais retournée dans tous les sens et la conclusion ne m’avait jamais pleinement satisfaite. Or, cette problématique n’était qu’un problème parmi d’autres. Ce n’était pas l’unique secret que je gardais enfoui au fond de moi, mais en comparaison, celui-ci semblait bien plus facile à aborder. Être animagus n’avait rien d’une tare, j’en avais pleinement conscience, seulement il s’agissait de mon jardin secret et de ma seule protection face aux Dimitrov. Ce don m’avait protégée de bien des cauchemars, évitant par moment les assauts de mon frère ou me permettant tout simplement de m’évader. Cependant, si je dévoilais cette partie de moi, je risquais des ennuis avec le ministère et entre vous et moi, je n’avais nullement besoin de ça en ce moment. A y penser, rien n’était réellement réjouissant, j’avais beau tourné la tête, seuls des culs sac s’offraient à moi, comme si qu’importe la décision, je risquais de tomber dans tous les cas. Cet enlèvement avait été une vraie chute pour moi à laquelle je n’étais qu’aux prémices d’en visualiser toutes les conséquences désastreuses sur mon comportement. Je soupirais, comme si ce souffle expiré pouvait m’aider dans la dissipation de cette issue. Dimka résuma parfaitement la situation, avec les Dimitrov, les choses n’étaient jamais faciles, le payant toujours d’une manière ou d’une autre. Seulement, il souleva que même si aucune solution n’était bonne, au fond de moi, je savais déjà ce que j’allais faire. Effectivement, je ne me voilais pas la face, je me sentais incapable de vivre éternellement dans un mensonge et encore moins avec la personne vouée à partager sa vie à mes côtés.

Heureusement, le sujet dériva vers des propos plus légers et des conversations que nous n’avions jamais eu encore cousin. Quelques parts, Dimka et moi avions toujours été liées, nous avions vécu un parcours scolaire similaire, avions partagé un clan commun à Durmstrang et désormais la même maison à Poudlard. Pourtant, malgré ces points communs, nous n’avions jamais franchi le pas et développé notre lien familial. Sans que j’eusse le besoin de le dire, le russe aborda le sujet épineux, justifiant son comportement et s’en excusant d’une certaine manière. Mes émotions prirent le dessus malgré moi, une colère s’insuffla en moi, revivant les passages douloureux de mon enfance et cette sensation horrible de solitude et de mise à l’écart. Jamais, je n’avais été acceptée parmi les Dimitrov, étant toujours à leurs yeux, le mauvais petit canard, du fait de ma bâtardise et de mon sexe inférieur. J’avais entendu cette phrase sous toutes ces déclinaisons possibles, m’habituant même à ce surnom de bâtarde et acceptant bien mieux qu’eux ma filiation dégénérée. J’avais eu beau me montrer sous mon meilleur angle et être une sorcière exemplaire dans son parcours scolaire, cela n’avait jamais suffit pour recevoir une once de bienveillance à mon sujet. Je restais et je resterai le mouton noir. Frustrée et énervée, je balançais sans état d’âme une phrase piquante à mon cousin. M’en rendant compte bien trop tard, je m’excusais sur le coup et je fus rassurée de voir qu’il ne portait pas d’importance à mon attaque. Sur le coup, je me maudissais de réagir si vivement. Après tout, n’avais-je pas rêvé d’avoir un jour son attention ? Par mes mots virulents, je risquais de tout faire foirer et je n’en avais nulle envie. Au fond de moi, sa présence représentait un vide que j’avais toujours ressenti et qui semblait s’apaiser. Quelque part, ces propos rassuraient cette petite fille que j’avais été et qui s’était toujours sentie rejeter. Il me faisait espérer, il me laissait voir un avenir différent et pour cela, je devais lui pardonner et laisser derrière moi ces cicatrices douloureuses pour vivre différemment. Aujourd’hui, il n’avait plus peur de prendre des coups et j’eus un petit sourire à son affirmation. Néanmoins, il rappela que la menace n’était pas ses parents enfermés à Azkaban mais Iouri qui n’avait nullement été évincé de son trône en Russie. Son influence sur nos vies n’avait rien d’une illusion et il pouvait à tout moment nous couper l’herbe sous le pied, comme il l’avait fait à Andreï. A cette idée, je frissonnai légèrement et je ne pus m’empêcher de souligner. « La personne la plus effrayante dans la famille restera mon père… Mon corps se rappelle encore de ses sévices et… » Je m’arrêtais soudainement, repensant comme un flash à l’image rassurante de mon frère, me souriant et tentant de mon réconforter après une énième punition de mon père. Je secouais la tête, comme pour me débarrasser de cette image car il ne s’agissait que de la partie émergée de l’iceberg, enfouissant des maux vécus. Voyant que je n’avais pas fini mes propos, j’émis un petit rire nerveux et je conclus. « Enfin, je suppose que tu dois en avoir une idée… Qu’importe la branche de l’arbre, elle porte tous les mêmes stigmates. » Une enfance chez les Dimitrov n’avait rien d’un conte de fée.

Voyant que notre conversation allait tourner en rond, je l’interrogeais sur la suite de sa journée. J’appris qu’il n’avait pas grand-chose de prévu, il avait fini ses cours et il venait d’aller chercher son carnet de dessin quand il m’avait vu. A cette mention, il éveilla ma curiosité sur sa passion artistique et j’avais envie de découvrir son talent. Ainsi, quand il me proposa de continuer à me changer les idées, je ne pus m’empêcher d’émettre la condition de voir ses œuvres cachées. Voyant que sa réponse tardait à arriver, je perdis rapidement confiance dans ma proposition et la diminua à avoir au moins une œuvre. Sans vraiment le contrôler, ma voix fut aussi douce et enfantine qu’une enfant de cinq ans. Sans une once d’hésitation, il accepta et il ouvra son carnet à la recherche de la perle rare. Je patientai sagement, lui laissant l’intimité nécessaire en regardant ailleurs le temps de sa prospection. Au moment de me tendre le carnet ouvert à la bonne page, il menaça de me faire vivre un enfer si je me moquais de son dessin. Mais en constatant l’expression de son visage, je sus qu’il n’était pas sérieux et je riais à cette injonction. « Vraiment effrayant ce Dimka ! » m’exclamai-je d’une vois amusante, avant de reporter toute mon attention sur son chef d’œuvre. Mes lèvres formèrent une expression surprise en constatant la qualité du dessin, ayant l’impression d’avoir cette scène hivernale sous les yeux. C’était d’un réalisme fou, si je clignais des yeux, j’étais sûre de voir le chartier chassé ou encore une légère brise hivernale faisant volée la rosée du matin. Sans vouloir, mon esprit fit un rapprochement avec l’esprit créatif d’Alcyone, comprenant davantage pourquoi les deux pouvaient aussi bien s’entendre. Ils partageaient tous les deux cette fibre artistique et avait cette même sensibilité. « C’est magnifique et vraiment, je ne mens pas ! Ton dessin est déconcertant, j’ai l’impression d’être au milieu de ce paysage. Tu as su capturer parfaitement l’atmosphère du moment. » dis-je complètement honnête et subjuguée par cette découverte. Naturellement, je posais une question qui me brûlait les lèvres. « Pourquoi ne pas en faire ton métier ? Je ne rigole pas, je suis sûre que ce carnet cache d’autres merveilles… » Je n’avais vu qu’une once de son talent et cela, j’en étais sûre. Pourtant, mon esprit fit lui-même la réponse à ma propre question. « Attends… Laisse-moi deviner, être artiste n’est pas assez élogieux pour notre famille… » Si c’était la raison, je le plaignais. C’était l’envers du décor, être un homme chez les Dimitrov n’avait pas que des avantages, cela s’accompagnait de devoir dont celui d’une réussite et de faire briller sa famille. Or, être un artiste ne devait pas constituer un apport suffisant, voir au contraire, être dégradant aux yeux de ces puristes. Peut-être que je me trompais et j’espérais de tout cœur que j’avais tort dans mon jugement.

 
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Dimka Dimitrov
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Lun 24 Mai - 12:26
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Ielena & Dimka - Octobre 2019
Chaque enfant Dimitrov se rappellent des sévices de leurs parents pour le coup ce n’était pas uniquement lié à Iouri. Vous quatre vous aviez tous subi leurs coups, leur colère… Evidemment celle qui avait le plus pris était ta sœur, tout comme Ielena avec Iouri et encore Ta cadette avait au moins la chance d’être une vraie Dimitrov et non une batarde et pourtant… Tu ignorais si de ce côté-là il y avait eu une réelle différence… Alors que tu décides de ne pas relever, tu ne voulais pas ouvrir un débat sur qui avait été le plus corrigé dans cette histoire, tu te doutais bien que Ielena devait gagner probablement, elle se repris tout de même reconnaissant qu’effectivement aucun de vous n’aviez réellement eu une vie paisible et tranquille…

« Effectivement. On dit qu’il ne fait pas bon de naitre en tant que fille, mais je ne suis pas sûr que dans un sens ou dans l’autre ce soit vraiment mieux… Je dis pas que tu n’as pas souffert plus que nous, je dis juste que je pense que personne ne devrait avoir à vivre ce genre de vie. » Oh tu savais qu’écoutée par d’autres oreilles, cette phrase te coûterais cher. Tu sais que tu ne devrais pas penser ainsi, mais tu n’es pas aveugle non plus, tu vois bien qu’il y a des choses qui se passe dans cette famille et pas dans d’autres et tu commences à te dire que certaines choses n’étaient pas forcément nécessaires… Pourtant partir de cette famille ne te viens pas forcément à l’idée, après tout c’est tout ce que tu connais, c’est la seule chose que tu as à te raccrocher et puis il y à ta petite sœur, tu ne veux pas la laisser aux mains des Dimitrov, jamais ! En tout cas toute cette lourde conversation prenait fin doucement ce tournant sur ton emploi du temps de la journée et sur ce carnet de dessin que tu tenais dans ta main. Tu finissais par céder pour lui en montrer une et faisais usage de l’humour quand tu la menaçais d’une vengeance pire que ce qu’elle avait connu chez les Dimitrov si elle se moquait. Ta plaisanterie fut comprise puisqu’elle ne parut pas apeurée pour un sous et qu’elle répondait même par l’humour à son tour. Cet échange était étrange avec Ielena, parce que tu ne la connaissais pas sous ce jour-là, jamais elle ne s’était montrée aussi insouciante et c’était facile de savoir pourquoi… Intérieurement tu te sens coupable d’aimer ce lien que tu es en train de former avec elle. Coupable parce que tu savais que ça ne serait pas tolérer chez les Dimitrov, mais comme vous l’aviez si bien dit… Les Dimitrov sont loin d’ici…

« Tu n’as encore rien vue. » Susurres-tu alors avec un ton que tu voulais menaçant sans être sérieux évidemment avant de lui tendre ton carnet et de la laisser regarder le dessin que tu avais choisi. Alors que tu aimerais faire penser que sa réaction t’importe peu, tu n’en perds cependant pas une seule miette. Tu vois sa bouche qui s’arrondit sous la surprise, son regard qui parait lui aussi étonnée. Etonnée de quoi au juste ? Que pensait-elle ? Puis finalement elle reprend la parole, tu ne comprends pas pourquoi, mais qu’elle aime te fait plaisir. Tu ne sais pas quoi dire sur le coup, rare sont les personnes qui ont regardés un jour tes dessins et en dehors de ta cadette que tu soupçonnais de ne pas être objective, tu n’avais jamais vraiment eu d’avis… L’art chez les Dimitrov ce n’est pas quelque chose de bien. Enfin tout dépend de l’art, savoir jouer du violon à la perfection, ça c’était un talent, par contre impensable d’en faire son métier bien évidemment. En parlant de métier, ta cousine te pose finalement la question à propos de tes dessins, cela ne t’avais d’ailleurs jamais effleuré l’esprit, mais effectivement la raison du pourquoi était facilement devinable. Tu souris finalement lorsqu’elle en vient à la même conclusion.

« Il y a sans doute un peu de ça effectivement mais… Même en dehors de ça, ça reste une passion, quelque chose que j’aime faire pour me détendre, l’idée d’en travailler ne m’a jamais effleuré l’esprit, j’aimerais que ça reste… Mon jardin secret tu vois un peu ? Si les Dimitrov ont toujours vue plus grand pour ma carrière pour le coup je partage leurs ambitions et la voie qu’ils ont choisi est vraiment celle que je veux suivre. » Expliquais-tu alors à Ielena. Oui les Dimitrov avaient bon nombre de défaut pour le coup, mais pour ce qui était de ta futur carrière tu n’avais jamais rien trouvé à redire. « Mais je te remercie pour mon dessin. » Dis-tu en tendant le bras pour récupérer ton carnet, tu avais promis un seul dessin et c’était donc ce que tu lui accordais. Tu te relevais puisqu’à présent elle n’avait d’autres choix que de te laisser lui changer les idées, tu lui tendais alors la main. « Est-ce que tu veux que je te montre comment je fais ? » Proposais-tu alors à la jeune femme. « Mais il va falloir se trouver l’endroit idéal et ce n’est pas ici ! » Puisqu’elle semblait aimer tes dessins, cela ne te dérangeais pas pour une fois de partager cette petite bulle qui n’appartenait qu’à toi, avec ta cousine le temps d’un après-midi.

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Dim 11 Juil - 11:53

Sans le vouloir, mes propos avaient laissé penser à une comparaison des sévices. Il n’en était rien et cela ne menait à rien de désigner quelqu’un de plus martyriser dans la famille. J’avais fini par comprendre que l’image aperçu de mes cousins n’était qu’une comédie pour cacher toute la noirceur des Dimitrov. Aucun de nous n’avait vécu une enfance paisible, aucun de nous n’avait pu être insouciant et aucun de nous à l’époque n’avait compris la gravité de nos punitions. Le sexe de l’enfant influençait énormément le comportement des membres de notre famille. Peut-être avais-je pris plus facilement des coups, mais on n’avait jamais rien attendu de moi. J’avais été laissée en roue libre, ce qui n’avait jamais été le cas pour Andreï. De son côté, il avait dû suivre un chemin tracé et Iouri ne lui avait jamais laissé le choix de s’en détourner. Ainsi, je hochais simplement aux paroles de mon cousin, étant sur la même longueur d’onde et j’espérais naïvement que la prochaine génération des Dimitrov ne subirait pas les mêmes épreuves que nous.  Heureusement la conversation se détourna, laissant derrière nous ces souvenirs douloureux et ces chaînes nous liant à un avenir dont on n’avait pas le contrôle.

Par une question anodine, je découvrais un Dimka différent, créatif et artiste à ses heures perdues. Certes, je connaissais son talent au violon, car cela faisait la fierté de la famille. Néanmoins, ses talents au dessin n’avaient jamais été mis en avant par la famille et c’était quelque chose que je découvrais. La curiosité me poussait à avoir la chance d’apercevoir ses œuvres. Mon esprit vit les choses en grand en souhaitant admirer en entier tous ses dessins. Je dus rapidement me rendre à l’évidence que j’avais eu les yeux plus gros que le ventre et que je devais revoir mes espérances à la baisse. Ainsi, je lui demandais la permission pour voir une œuvre de son choix. Acceptant, il sélectionna dans son carnet un dessin et il s’amusa à menacer. Cette menace n’avait rien de sérieux et je répondis à son injonction d’un ton ironique qu’il était vraiment effrayant. Il répliqua à son tour, prétextant que je n’avais encore rien vu et je ne pus m’empêcher de rigoler à son susurrement. Néanmoins, au moment de poser mes yeux sur son carnet, je pris un air sérieux, prête à l’introspection de sa création et à émettre un commentaire. Je fus tout simplement ébahie, tout était d’un réalisme fou, m’imaginant au milieu de cette scène hivernale et apercevant au loin ce chartier sur le lac gelé. C’était bluffant et je remarquais sans mal le talent qu’il possédait. Partageant mon ressenti de la manière la plus honnête, je posais naïvement la question du pourquoi il n’en faisait pas son métier. Cependant, mon esprit fit la conclusion par lui-même, en mettant en lumière la problématique des Dimitrov. Le russe confirma à moitié, même si la raison semblait aussi tout autre et la crainte de mélanger travail avec passion. Il préférait laisser cette activité comme un moyen de se détendre et qu’elle reste aussi son jardin secret. Même si, finalement, il admettait qu’il n’avait jamais pensé à être un artiste. Un petit sourire amusé se dessinait à la commissure de mes lèvres, à cette révélation. Cependant, il avouait partager les ambitions et la voie choisis par notre famille. Acceptant de la suivre et comprenant qu’il avait tout à y gagner. C’était un choix raisonné, certes, mais il se protégeait par la même occasion et prenait ce qu’il semblait être le chemin le plus sûr. En avait-il conscience ? Je l’ignorais et je n’étais certainement pas la bonne personne pour bousculer ses plans d’avenir. Peut-être qu’un jour, il ouvrira les yeux et je lui souhaitais. « Je comprends… » dis-je d’une voix douce. « Ce n’est pas plus mal d’avoir un jardin secret et d’autant plus si ça t’apporte un bon équilibre de vie. » Je hochais la tête à mes propos, ayant moi-même des secrets et ne voyant nullement pour le moment le besoin de les partager. Encore une fois, peut-être s’agissait-il d’un choix sûr pour mon esprit et que je me protégeais aussi. Dimka me remercia et tendit naturellement sa main pour récupérer son carnet. Un marché était un marché et je lui tendis sans faire la moindre histoire. Quelque part, j’avais eu de la chance d’apercevoir son talent et je me voyais mal faire mon ingrate à ce propos. « Merci à toi d’avoir partagé ce dessin ! »

Je lui souris alors que celui-ci se leva d’un coup et me tendit la main. C’était inattendue et sur le coup, je mis quelques secondes à prendre sa main. Un geste inédit accompagné d’une proposition inédite, mais qui était ce Dimka que j’avais devant mes yeux ? Mon expression faciale affichait sans mal la surprise. Impossible de refuser, pensai-je et naturellement, j’acceptais ce cours de dessin. « Avec plaisir ! » Je me mis à sourire comme une enfant, alors que celui-ci avait d’autres problématique en tête, comme trouver un endroit idéal. Sans vraiment m’en rendre compte, il avait réussi son but premier de me changer les idées. Pendant le temps d’une après-midi, j’avais cessé de me tourmenter avec mon enlèvement et j’avais appris énormément de technique pour être à mon tour une artiste en herbe. Ce moment semblait inimaginable, comparable à un rêve, car jamais, je ne m’étais imaginée avoir un tel moment avec mon cousin. J’avais découvert une toute autre personne et j’espérais qu’à l’avenir une toute autre relation se construirait avec mon cousin.
 
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