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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Fantastic Beasts Friendly [ Abigail McFusty ] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 10 Jan - 20:48
Avec ses fleurs de couleur vive et ses décorations tape à l’œil, le cottage évoquait une illustration tout droit sorti d'un carton à dessin de Mary Blair. A ce titre, la serre n'était pas en reste. Depuis que Bruce en avait fait son repaire privé, déplaçant la production sur un site annexe, sa fantaisie s'était déchaînée. Des engins bizarres pendaient désormais depuis les poutrelles métalliques du toit et les plantes à l'étude s'épanouissaient librement, jusqu'à former un genre de jungle sauvage et parfumée (et qui débordaient largement sur les allées).
Aussi, le botaniste décida d'installer son bureau au centre du mayhem. Les parchemins flottaient en cercles autour de l'imposant meuble de bois doré et dans la périphérie, extérieure, il y avait toute une cohorte d'étagères chargées de livres, de bocaux et d'appareils brillants aux finitions sophistiquées. Naturellement, le centre de ce système solaire, de papier, de métal et de verre, n'était autre que Bruce Greyshore lui même.
Le botaniste, les cheveux noirs en bataille, la moustache en croc, portait une redingote vert de cobalt d'un goût exquis et dont le dos avait été alourdi d'une impressionnante broderie figurant des roses. En outre, le thé venait d'être servi : une théière ventrue fumait depuis la bouche. Les tasses noires de jais (finies à la feuille d'or) accueillaient un liquide bleuâtre qui exhalait, en tournoyant, une forte odeur d'épices.
Cependant, l'élément le plus intéressant de cette étrange scène résidait dans le minuscule invité convoqué par le sorcier : une fée. Elle était assise sur un sucre et babillait à force de petits sons suraiguës.
« Huhun... Oui, bien-sûr.
Répondait Bruce de temps à autre, tout en hochant mollement de la tête. Son attitude nonchalante paraissait trahir un manque d'intérêt, mais en vérité, il n'en était rien. La plume à papote du sorcier ne cessait de gratter le papier depuis tout à l'heure. Tout du moins, jusqu'à ce que la conversation ne soit interrompue par l'arrivée dodelinante d'une elfe de maison. Chétive, habillée d'une taie d'oreiller très propre couleur émeraude, elle croulait sous le poids d'un grand duc à l'air autoritaire.
« Maître... Dit-elle. Que doit-on répondre à votre interlocuteur d'Inverness ? Leur hibou s'impatiente.
- Ah, les Bird ! S'exclama Bruce en levant la main, le ton déjà exagéré. Pourquoi faut-il toujours que ce soit au milieu des choses importantes ? Nous avons fait le courrier ce matin, cela ne peut-il donc attendre demain ?
- Mais, maître... Couina l'elfe. Ce matin vous avez décidé de réécrire votre liste de confitures préférées sur le créneau réservé aux correspondances privées.
- Urh... Oui, et alors ? N'est-on plus autorisé à choisir ses amis dans ce pays ?
Grommela-t-il, mais quand son regard croisa celui de Nanny, il se ravisa. Bon, très bien, très bien...
Il saisit un parchemin vierge sous le regard approbateur de l'elfe. Obliger Bruce à faire une chose qu'il ne voulait pas faire n'était jamais simple, mais Nanny semblait toujours y parvenir. Il fallait dire que ces deux là se connaissaient depuis très longtemps, maintenant (quarante ans, la naissance de Bruce).
Les quelques minutes qui suivirent se déroulèrent dans un silence d'église, troublé seulement par le grattement furieux de la plume d'aigle utilisée par l'entrepreneur. Une fois l'enveloppe scellée, la tension redescendit néanmoins d'un cran. Bruce lança le plis en l'air et le grand duc s'en empara en un éclair, manquant de faire tomber Nanny à la renverse sous l'effet du contrecoup. Le volatile fila par une fenêtre entrouverte sans demander son reste.
« Contente ?
Ironisa l'homme, et à l'elfe de partir par là où elle était venue. La conversation entre l'homme et la fée pu dès lors reprendre son cours. Il l'écoutait attentivement, prenant de temps à autre une gorgée de ce thé qui laissaient ses lèvres bleues. Ce petit manège dura un long moment, au moins jusqu'au retour de Nanny, qui trépignait de gêne.  
« Maître...
- Quoi encore ?

S'écria Bruce en faisant tourner sa chaise.
« C'est miss Abigail McFusty, maître... Elle est là.
- Ah ! Parfait ! Tonitrua le sorcier d'un air ravi. Fais là entrer.
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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mon allégeance : Ordre du Phénix
Lun 11 Jan - 22:05

Juin 2020

Il avait plu la veille, et franchement, ça ne semblait pas me poser beaucoup de soucis tandis que, genoux à terre, je massais une jambe postérieure de l'hippogriffe aux plumes bleutées et aux reflets verdâtres. Je sentais l'humidité, le froid et la boue se saisir du tissu, puis, inévitablement, s'emparer de ma peau, mais pourtant, je restais concentrée à ce que je faisais, et pour cela, je n'avais d'autres choix que d'être ainsi positionnée. En pleine confiance avec l'animal, je ne me préoccupais guère de savoir s'il y avait un élément perturbateur autour de nous qui pourrait l'énerver. Je n'étais toutefois pas moins attentive, mes oreilles trainant sur le moindre bruissement de feuilles, déformation personnelle d'abord, puisque j'étais une sorcière particulièrement sensible et émotive, puis professionnelle, car se faire croquer par un dragon, ce n'est pas recommandé. Doux euphémisme à penser tandis que Kyle, mon propre frère, s'était fait brûlé vif lors d'un sauvetage. Le jour de son décès approchait à grands pas, en août, et même si cela laissait encore deux mois, la relativité du temps était toute discutable pour moi.
Débordée par les cours que je donnais à Poudlard, je devais aussi préparer les examens de fin d'année, les corriger, répondre présente aux diverses réunions du corps professoral, sans oublier de soigner les animaux qui en avaient besoin, comme Bill aujourd'hui. Août arrivera donc bien vite.

De manière globale, ces créatures ailées s'entendaient bien entre elles, surtout qu'elles coexistaient depuis bien avant mon arrivée. Toutefois caractériel, il arrivait qu'il y ait de petits accrochages entre eux, ainsi, il n'était pas rare que je doive en venir à soigner une ou deux petites blessures par-ci, par-là. Bill était sur une excellente voie de guérison. L'autre jour, il y eut un conflit et l'animal avait reçu un violent coup de sabot dans les tendons du canon, juste à côté du métacarpien principal. Blessure plus douloureuse que grave, l'animal c'était mis à boiter pour se soulager.
Ainsi, pour lui venir en aide, j'avais concocté une huile de massage à base de plantes diverses. Ces dernières, je les avais prises chez mon cousin si particulier, Bruce. Aïko était ce cousin avec qui j'avais tendance à me confier, à faire des idioties (surtout lorsque nous étions enfants), nous partagions des moments aussi calmes que très festifs. Avec Bruce en revanche, nos moments étaient davantage intenses parce que fous, farfelus et surtout extravagants. Il n'était pas rare que nous passions des heures à réfléchir sur un sujet quelconque concernant plantes diverses, voire créatures. C'était des instants ou, encore une fois, la temporalité était toute relative, car bien souvent j'avais la sensation de n'avoir travaillé que cinq minutes tant j'étais passionnée, alors qu'en réalité il en résultait que nous avions partagé une journée durant. Il n'était pas rare que j'en ressorte épuisée d'ailleurs.

Aujourd'hui était l'un de ces jours où nous avions rendez-vous. Nous avions un projet en cours qui me tenait à cœur, et j'étais bien impatiente de savoir si Bruce avait pu avancer dans ses recherches. Bien que je n'aie aucun doute là-dessus, connaissant l'énergumène qu'il était, j'avais hâte de m'envoler et de quitter Poudlard. M'éloigner un peu de mon lieu de travail allait me faire du bien, et je savais que mon esprit allait être bien trop sollicité pour penser au décès de mon frère.
Une fois mon massage terminé, je me redressais avant de caresser le flanc de l'animal, lui signifiant que la séance touchait à sa fin, et, pour le remercier de sa docilité, je lui donnais une hermine que j'avais chassée un peu plus tôt dans la journée. Autant mettre à profit mes longues nuits d'insomnies (cela commençait à se voir à mes yeux sensiblement cernés d'ailleurs).
Laissant l'animal manger et reprendre sa liberté, je retournais à l'écurie à grands pas avant de rejoindre l'Abraxan que j'avais déjà sellé pour mon voyage. Sleipnir, à côté de lui, trépignait d'impatience, devinant que nous allions partir en promenade. Le jeune sombral avait encore une structure osseuse trop fragile pour que je puisse me permettre de le monter, cela devra même d'ailleurs attendre quelques années, puisque j'estimais son âge aujourd'hui à deux ans à peine.
Il était rare qu'un Abraxan soit à Poudlard, mais j'avais demandé un échange à Beauxbâtons afin que je puisse enseigner à mes élèves ce qu'il y avait à savoir sur les chevaux ailés. C'était sans compter les autres races évidemment, mais l'Abraxan faisait l'affaire. Hélas, il m'était difficile d'utiliser mon propre cheval pour enseigner les secrets des équidés puisque peu d'élèves pouvaient le voir.

L'école de magie française m'avait bien demandé de faire très attention aux exercices prodigués au cheval : puisque c'était un animal particulièrement sportif, il avait beaucoup besoin de se dépenser dans la journée. Voilà pourquoi je choisissais de le chevaucher pour me rendre à la serre aujourd'hui. Avec une souplesse presque étonnante, je me hissais sur le dos de l'animal qui renâcla d'impatience, à l'instar du Sombral, puis, il partit au galop pour quitter l'écurie et, d'un coup d'aile particulièrement puissant, il prit son envol sans difficulté.  La force de l'animal était telle lorsqu'il quitta le sol, que je me sentis plaquée contre son encolure, écrasée contre les crins blancs de sa crinière. Mon cœur eut comme une remontée, avant que ma monture ne trouve son altitude et se stabilise. Le souffle du cheval ailé était profond, rapide et pourtant, il n'était pas épuisé de l'exercice que je venais de lui demander, pour lui, c'était tout à fait naturel de s'envoler de la sorte. De plus, je n'étais qu'une petite sorcière très légère, et je n'avais attaché que peu d'objets sur la selle, des éléments que je voulais amener à mon cousin.
Malgré le fait que j'ai été quelque peu secouée, cet instant me rendait humble à chaque fois, car je prenais réellement conscience de la robustesse de l'animal sur lequel je me trouvais. Voilà pourquoi j'appréciais autant mon métier à l'école, et voilà pourquoi je ne comprenais guère les sorciers qui exploitaient les créatures plutôt que d'essayer de les comprendre. Cela dit, malgré la secousse, je préférais toujours chevaucher une créature magique plutôt que de poser mes fesses sur un balai.
Durant la tranquillité du voyage, je profitais du paysage avec sérénité, tout en surveillant mon jeune Sombral du coin de l'œil afin de m'assurer qu'il suive correctement la cadence olympienne de l'Abraxan.
Une fois Édimbourg survolée, je tirais doucement sur les rênes pour guider l'équidé qui prit la direction que je lui indiquais. Avec le même fracas que son envol, il atterrit lourdement, martelant le sol de ses sabots, soulevant au passage d'importantes mottes de terre. Passant sans encombre les diverses barrières magiques posées, j'arrêtais l'animal non loin de la serre, accueillie alors par une elfe de maison que j'appréciais tout particulièrement. Même si je n'en possédais pas moi-même, car je n'en ressentais pas le besoin, je les considérais comme mon égal, à l'instar des créatures magiques. Après tout, elle me connaissait depuis le berceau. Pied à terre, je la regardais en souriant tout en débarrassant ma monture des sacs que j'avais accrochés à la selle. La saluant ensuite, je la laissais aller prévenir son maître avant qu'elle ne revienne vers moi pour m'inviter à entrer. Là, je lui demandais de bien vouloir servir du Whisky pur malt à l'Abraxan et de le mettre à l'abri.

Ceci fait, j'entrais dans l'un de mes rares sanctuaires. Regard émerveillé, mes yeux oscillèrent dans toutes les directions tandis que je m'avançais machinalement dans les allées, laissant certaines fleurs se tourner en ma présence, comme si elles voulaient me suivre à l'instar des Tournesols qui cherchaient le soleil. Sans surprise, je retrouvais Bruce affairé avec une petite fée, et mon sourire ne fit que s'élargir tandis que je venais les aborder, Sleipnir sur mes talons (sa taille encore peu massive lui permettant de se mouvoir ici sans rien déranger).

- Bonjour. En m'adressant d'abord à la fée, puis je regardais mon cousin. Salut, comment vas-tu ? Sans trop attendre son invitation, je posais mes sacs sur une chaise (afin d'être certaine que cela ne dérange pas le travail de Bruce), puis j'en sortais mes livres de recherches. D'une oeillade interrogatrice, mais entendue, je fixais le maitre des lieux afin qu'il me fasse un résumé de la situation.


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Mar 12 Jan - 10:51
Bruce accorda un regard fort bref à Abigail et un autre plus furtif encore au sombral qui l'accompagnait. Le sorcier ne savait guère quoi penser de cette habitude qu'elle avait prise de promener cet animal partout. Il y lisait quelque chose de morbide, tellement contraire à sa propre nature, toute orientée vers l'optimisme et le progrès, que cela le confondait dans un genre de trouble dont il détestait la sensation.
Il fallait dire que, si le sorcier s'était montré présent au moment de la mort de Kyle, lui-même n'en avait fait qu'un deuil fort court et discret. Bruce refusait de s'attarder sur le passé, même s'agissant d'un événement aussi tragique et il comprenait mal (comme c'est souvent le cas des personnalités un peu rigides) qu'il n'en aille pas de même pour Abigail. Une sévérité en forme de masque, pour occulter une réalité plus simple et plus crue : Bruce était un peu lâche et préférait juger sa cousine plutôt que de laisser le champ libre à ses propres émotions.
Quoiqu'il en soit, il ne fit aucune remarque allant dans ce sens (d'ailleurs, il n'en faisait jamais) et enchaîna directement sur l'ordre du jour.

« Ah, Abigail ! S'exclama-t-il de cette manière un peu grandiloquente qu'il avait. Non, ça ne va pas. Regarde ce que vient de m'envoyer l'équipe marketing.

L'homme s'empara du sachet utilisé pour infuser le thé qu'il était en train de boire et le montra à sa cousine. Il ressemblait évidemment à n'importe quel mélange de thé disponible dans le commerce : les feuilles noires déshydratées étaient parsemées de fleurs et d'écorces de fruit. Même tenu à bonne distance, on sentait son puissant arôme.

« Voilà ce qu'ils ont fait de mon Camellia sinensis ceruleanum... C'est honteux. Fit-il tout en ordonnant à la théière de verser une tasse à la jeune femme, d'un petit coup de baguette magique. La cannelle neutralise l'effet stimulant des feuilles !

Continua l'homme, avant de sortir un échantillon d'huile essentielle de ladite plante, contenu dans un petit flacon. Le produit éclatait d'une somptueuse couleur saphir. Pour autant, il ne donnait pas forcément envie d'être consommé. Bruce s'en déposa néanmoins une goutte sur la langue, à l'aide d'une pipette.  

« Il n'y a bien que les commerciaux pour manquer à ce point de discernement !

Conclu Bruce d'une voix forte en jetant un regard (un peu) fou à la jeune femme, tandis que sa paupière inférieure tremblait sous l'effet de spasmes incontrôlés. Puis, laissant échapper un profond soupir, l'homme retourna à son fauteuil et reporta son attention sur la fée (qui attendait, l'air froissé, que l'on s'intéresse de nouveau à elle).

« Rayon de soleil, je vous présente Abigail McFusty, Dragonologue et professeure de soin aux créatures magiques à l'école Poudlard (et ma cousine). Abigail, voici Rayon de soleil, princesse au royaume de la glycine du perron, à côté de la porte d'entrée et représentante (non officielle) de l'intérêt des fées de la région d'a' Ghalldachd.  

La fée se leva afin d'esquisser un genre de révérence gracieuse, puis elle se mit à babiller dans son langage, pareil au son d'une clochette.

« Haha, oui, tout à fait princesse ! C'est pourquoi je vais tout lui expliquer maintenant, si vous me le permettez. Lui répondit Bruce, avant de poser les yeux sur Abigail. Figure toi que Miss Rayon de soleil a accepté de mettre son génome à disposition pour l'élaboration d'un croisement unique.

Le botaniste agita sa baguette et, aussitôt, un grand tableau noir descendit depuis les cieux, chargé de dessins et d’annotations compliquées. L'essentiel pouvait cependant se résumer à un croquis de fée et une fleur connectées par une flèche au milieu.

« Cette fleur à aile de fée sonnera le début d'une nouvelle ère dans le rapport des sorciers aux animaux fantastique... Reste à trouver la plante la plus... Compatible ! Avec miss Rayon de soleil.

Bruce eut un rire de triomphe, puis il fit quelques pas dans la pièce pour canaliser son énergie débordante.

« Aujourd'hui la fée-fleur... Ou fleur-fée... Et demain, pourquoi pas une racine de mandragon ? Oui mieux : du venin de basilic...

A ce stade, il parlait pour lui même, les yeux brillants de passion (et du reflet de tous les gallions hypothétiques qu'un tel projet lui rapporterait). Mais après quelques secondes, Bruce revint auprès de sa cousine.

« Savais-tu que l'homme partage 18% de son génome avec les champignons de Paris ? Ça donne à réfléchir, pas vrai ?

L'homme sourit et haussa les sourcils, attendant visiblement une réaction proportionnelle à son propre enthousiasme (même si, en vérité, il ne se formalisait jamais de ce côté là, largement habitué à déborder plus que les autres).
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Sam 16 Jan - 12:50
Ce que j'appréciais tout particulièrement en venant ici, en plus de la serre, était bien le comportement si atypique de mon cousin. Fort heureusement d'ailleurs qu'il appartenait à ma famille, sinon une pareille attitude me dérangerait fortement, mais, venant de Bruce, je ne pouvais qu'en sourire, touchée par cette débordante passion qui l'animait à chaque fois qu'il avait un projet quelconque. Ce genre de démence, je pouvais les comprendre puisque je les frôlais moi-même lorsqu'il s'agissait de dragonologie. Hélas, je n'étais que peu disponible dans les Hébrides et pour ma famille lorsque j'étais partie étudier les Magyars à Pointes en Hongrie, car c'était bien le même genre de comportement qui m'avait animée durant ces passionnants mois que j'avais pu passer là-bas. Voir ainsi Bruce me mettait régulièrement du baume au cœur, parce que, bien que j'appréciais être professeure à Poudlard, ce n'était pas non plus ma première vocation qui était celle d'étudier les diverses espèces de lézards cracheurs de feu.
Alors oui, la serre de mon cousin respirait l'étrange et l'anormale, pourtant, c'était l'un des rares lieux où je me sentais véritablement à ma place, et comprise aussi. Même si nous n'étions pas du genre à beaucoup nous confier l'un envers l'autre, car les affaires personnelles n'avaient pas à intervenir dans un lieu de travail, nous étions de ceux qui savaient s'exprimer sans même devoir utiliser la parole. Un sujet d'étude, un animal, une plante, une fleur, qu'importe, et voilà que nos âmes et nos cœurs s'accordaient parfaitement pour s'adonner pleinement à notre passion. Enfin, il suffisait que nous nous trouvions dans un lieu défini de la serre, poussé par notre humeur, pour que l'autre puisse immédiatement comprendre l'état d'âme du moment.
Tandis que mon cousin vociférait sur les commerciaux auquel il avait confié son Camellia, je prenais place tout en poussant mon sac et mes diverses affaires à mes pieds. Curieuse, je regardais le mélange du sachet de thé tout en le humant et en observant la couleur magnifiquement bleutée du thé. Alors piquée au vif, je venais tremper mes lèvres dans le breuvage tout en fronçant légèrement les sourcils, l'air désapprobateur. Bien que je sois clairement moins touchée par ces affaires que mon cousin, je devais admettre qu'il n'avait pas tort, et pourtant, j'étais une amatrice de cannelle. Penchant sensiblement la tête de côté, je secouais la tête. Bruce savait à quel point j'appréciais les thés du monde (pour raison médicale principalement), et j'étais peut-être l'une de ces goûteuses les plus affirmées.

- Effectivement, ils ont très mal dosé. J'imagine que ça peut plaire à la plupart des néophytes puisque la cannelle est courante. Passant ma langue devenue bleue sur des lèvres tout aussi bleues, je fixais le contenu du breuvage dans cette tasse noire et dorée. Je savais que cette plante était souvent utilisée pour du thé et de l'huile comestible, à l'instar de la fiole au contenu saphir qu'il avait sorti de sa poche. Haussant les épaules, je me risquais à une petite touche d'humour, peu certaine que cela atteigne mon cousin du fait de la "gravité" de la situation. La prochaine fois, essaie de la vendre à une distillerie d'alcool ou pour faire des desserts laitiers glacés ? Il y avait diverses manières d'utiliser le Camellia, mais celles que je venais de citer étaient celles qui me séduisaient le plus.

Tandis que le sorcier baissa le regard, j'en fis de même, pour regarder la minuscule invitée. J'étais bien peu habituée aux fées pour en avoir que peu croisé dans ma vie (j'étais plutôt coutumière des centaures de la Forêt Interdite) et lorsqu'il fit les présentations, tout comme la petite femme, je fis une révérence à son attention, bien malhabile cela dit. Pourtant, main sur le cœur, je prouvais que j'étais sincère dans ma démarche, aussi maladroite soit-elle.
Sans perdre mon sourire, mes doigts revenant se lasser autour de la tasse de thé fumante, je ne perdais pas mon sourire tandis que le maître des lieux fit venir un tableau déjà noirci (ou blanchi, c'est selon) d'une multitude de notes. À nouveau, je fronçais les sourcils, signe que j'essayais de comprendre tout ce qui était inscrit (je savais qu'en grande majorité c'était vain). C'était sans compter sur le fait que mon cousin recommença à s'emporter, riant presque comme un diable lui-même possédé par un autre diable. Mes prunelles sombres oscillèrent entre le sorcier en proie à sa presque démence et les diverses annotations, essayant d'en saisir l'essentiel, car il y avait de nombreux questionnements à procéder à un tel mélange.
Voilà longtemps que Bruce et moi travaillions sur des ingrédients qui pourraient être compatibles à l'élaboration de nombreuses potions, et ce, afin de faire cesser l'exploitation des créatures ou des êtres magiques, comme la fée. Leurs ailes étaient très souvent recherchées, au détriment de leur bien-être et de la survie de leur peuple. J'étais profondément persuadée que c'était à cause de ces éléments que j'étais incapable de briller en potion autrement qu'en faisant tout exploser lorsque je faisais des mélanges. Il n'y avait que les associations curatives pour les animaux fantastiques que je ne ratais pas.

Aussi bien amusée que circonspecte de l'attitude de Bruce (je ne m'y ferai jamais vraiment totalement), je le fixais en souriant non sans avoir un sourcil levé lorsqu'il me renseigna une information sur les champignons dont j'ignorais quoi faire. Reprenant une gorgée de ce thé comme pour me donner contenance, et me permettre d'attendre que le sorcier retrouve une once de calme, je prenais la parole à mon tour. Non loin de nous, Sleipnir avait décidé d'aller se promener au travers de buissons très épais, sans doute pour pouvoir se gratter.

- Ce projet avance grâce à vous, c'est merveilleux merci infiniment. Dis-je en m'adressant, pleine de gratitude à Miss Rayon de Soleil, avant de revenir sur mon cousin pour désigner le tableau du menton. Mais Bruce, tout ceci est incroyable nous sommes d'accord, mais as-tu pensé logistique ? Imaginons que nous trouvons cette fleur, ce que nous trouverons sans l'ombre d'un doute, comment vas-tu pouvoir garantir fournir un nombre de fleurs suffisant à créer autant de potions demandées ? À moins que tu n'acceptes que tes confrères botanistes puissent vendre ladite fleur ? Je me taisais, le temps d'une réflexion, avant de reprendre sur un point plus crucial et actuel. Comment comptes-tu trouver cette plante compatible ? Mes yeux valsèrent entre la fée et Bruce. Prendre du sang allait être extrêmement difficile, à l'instar d'une prise de sang sur un oiseau, des quantités minimes pour nous étaient colossales pour eux. Reprenant une gorgée de thé, mes yeux se perdirent dans l'immensité vague de mon imagination et de ma réflexion jusqu'à ce qu'il s'illumine comme si j'avais été directement frappée par un Lumos. Peut-être pourrait-ce être en lien avec les arbres dans lesquels vous vivez ? Le pollen et les plantes environnantes sont peut-être influents et déterminants ?


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Mar 19 Jan - 13:39
Bruce acquiesça d'un air grognon après le verdict de sa cousine, d'un air qui semblait dire « Ha ! Qu'est-ce que j'avais dit ? ». Cela dit... Quand bien même aurait-elle prétendu l'inverse, il ne l'aurait pas entendue. Le botaniste vivait d'idées arrêtées sur les choses. Il fallait dire que son instinct lui faisait rarement défaut, alors dans ces conditions, à quoi bon se fier à l'avis des autres ?
Malgré tout, Abigail occupait une place très haute dans le classement des individus en qui il faisait confiance au point de demander l'opinion. Même ses anciennes compagnes n'avaient pas leur mot à dire concernant la manière dont il menait son business, c'était dire.
A ce titre, le trait d'humour de la sorcière lui passa totalement au dessus de la tête. Bruce fit un rapide volte face en direction de sa cousine et lui jeta un regard pénétrant (pour ne pas dire menaçant).

« C'est... Une idée... Fantastique...

Souffla-t-il comme s'il venait d'apercevoir le Christ, tandis que ses traits fondaient dans une expression de félicité. Se redressant comme un diable en boite, il se mit à claquer frénétiquement des doigts afin d'attirer l'attention de sa plume à papote.

« Note de service ! Envoie le concept à l'équipe marketing ! Pronto ! Schnéll, Schnéll !

Et il claqua des mains. La plume griffonna quelques mots furieux sur un bout de parchemin qui s'envola en direction du plafond à la force de trois saltos arrières, fut récupéré par un hibou jaillissant depuis une fenêtre et qui disparu dans l'instant par la fenêtre opposée. Le tout dura dix secondes montre en main et les deux sorciers purent alors reprendre leurs activités.

Le petit exposé de Bruce permit à Abigail de récupérer le gros des informations. Cela dit, il s'attendait effectivement à devoir répondre à quelques questions : quelle dommage qu'il soit encore impossible de relier son cerveau à celui d'un autre, pensa-t-il.

« Heh ! Heh hun... Gloussa le sorcier. La logistique ? Abigail... La logistique, c'est le dernier de nos soucis.

Même s'il l'avait voulu, Bruce aurait été incapable de cacher sa fierté en ce moment. Faisant rouler sa moustache entre son pouce et son index, il adressa un regard vaguement condescendant à la jeune femme.

« Cela fait des années que la Greyshore ne fait plus dans le détail. Dit-il. J'ai une capacité de production suffisante pour approvisionner toute l'Europe. Non, non... Cette plante passera par le même processus de production à grande échelle que toutes les autres.
Le vrai enjeu se situera en réalité au niveau commercial et marketing ! Car il faudra persuader les acheteurs que cette plante peut effectivement remplacer l'aile de fée naturelle !


Il se pencha sur elle et mit la main sur le côté de sa bouche, comme s'il s'apprêtait à lui raconter un secret.

« Et crois-moi... Il n'y a rien de plus réactionnaire qu'un potionniste... Il lui fit un clin d’œil et retourna près de la table. Mais je pense qu'une campagne de publicité axée sur la jeunesse devrait faire le truc. Les jeunes sont sensibles à l'écologie... Si la demande évolue, l'offre évoluera aussi... La loi du marché, je ne te fais pas le topo.

Il eut un rire court et fit signe à sa plume à papote d'envoyer une nouvelle note de service. Puis, il prit machinalement une nouvelle gorgée de thé et grimaça.

« Ah ! Là, tu poses la vraie question ! Fit-il lorsque Abigail lui demanda finalement comment il comptait trouver une plante compatible avec la fée. C'est pour ça que je t'ai fais venir.

Bruce passa derrière sa cousine et posa ses deux mains sur sa tête.

« Avec le pouvoir conjugué de nos deux énormes cerveaux, je suis certain que la solution apparaîtra en un rien de temps...

Souffla-t-il intensément, tout en lui massant bizarrement le cuir chevelu. Des idées, Abigail en avait justement. La première d'entre elle parut d'ailleurs inspirer Bruce, qui retourna s'asseoir sur son fauteuil, en face de la petite fée.

« C'est une excellente idée ! Dit-il. Et si lady Rayon de Soleil le veut bien, j'ai une petite expérience à proposer...

Il fit apparaître un microscope relié à un projecteur, qui envoyait les images sur une grande toile tendues au dessus d'eux. Puis, Bruce étala quelques fioles sur le bureau. Elles contenaient un nuancier de poudres tirant du jaune d'or au vert tendre.

« Miss, permettez...

Dit poliment Bruce en présentant une lame de verre à la petite créature. Cette dernière s'empressa de secouer ses ailes afin de déposer un peu de sa poussière de fée sur l'objet. L'homme plaça ensuite la lamelle sous le microscope et fit la mise au point. Sous le pouvoir grossissant des loupes, la poussière magique ressemblait à un cortège de petites boules ornées de formes géométriques élégantes, de bosses et de creux.

« Qu'en dis-tu ? Lança-t-il à Abigail, tout en observant attentivement l'image projetée sur le grand écran. J'ai recueilli ici un échantillon des pollens les plus communs, parmi les fleurs préférées des fées. Il désigna les fioles pleines de poudre. Je pense qu'un petit exercice de biologie comparée serait intéressant pour se mettre en jambe !

Adressant à sa cousine un nouveau clin d’œil, il fit apparaître un second microscope et l'invita à commencer ses observations.

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Jeu 21 Jan - 19:07
Même si mes yeux étaient sensiblement écartés par la surprise alors que Bruce se mit à bondir, je ne pouvais m'empêcher de rire. Bien que mon cousin ne cessait de me faire sursauter, car je restais quelqu'un de sensible et de très calme (contrairement à lui), il m'amusait aussi énormément. En fait, j'étais persuadée au fond de moi que nous étions deux personnes qui se complétaient formidablement bien, de plus, je pouvais moi aussi avoir cette énergie, seulement, je me contenais bien plus facilement. Mais si la conversation devait venir à aborder le sujet des dragons, alors là, nous serions deux fous rassemblés dans cette cathédrale qu'était cette magnifique serre.
En vrai, j'avais du mal à y croire : Bruce n'avait pas pensé à commercialiser sa fleur ailleurs que pour le thé ? Heureusement que j'étais là.
Bien sûr, je me gardais bien de faire un quelconque commentaire, contenant mon large sourire goguenard en buvant une nouvelle gorgée de thé tout en accordant une œillade pétillante de malice à la petite fée qui, elle, ne semblait pas tout comprendre. D'ailleurs, ça devait lui passer totalement au-dessus puisqu'elle fixait ses ongles avec une application et une intensité que je ne savais pas possibles.

Toutefois, la réaction de mon cousin quant à ma remarque sur la logistique me fit me sentir bête. En réalité, je me suis sentie stupide dès lors que j'avais prononcé mes mots, mais au moins, c'était un point qui était clair à mon esprit et je n'avais plus à m'en encombrer, bien que ça ne me regarde pas vraiment dans le fond. En effet, même si je participais à bien des projets avec le maître des lieux, je ne touchais guère aux affaires de l'entreprise Greyshore sauf lorsque Bruce me le demandait, ce qui, jusque-là, s'était compté sur les doigts de la main. Évidemment que mon cousin allait réussir à gérer la logistique et évidemment qu'il en ferait son affaire. Ce fut donc en cachant tant bien que mal mon malaise que je hochais la tête comme toute réponse, remuant un peu les épaules. Pour le coup, l'organisation logistique, le marketing et la vente, ce n'était absolument pas des sujets que je maitrisais, exactement comme les Potions. Toutefois, une idée vint à germer à nouveau dans mon esprit. C'est avec un ton un peu hasardeux que je m'aventurais.

- Ben, quand nos tests auront été convaincants, je peux peut-être en parler au directeur de Poudlard. Comment mieux convaincre la nouvelle génération qu'en formant celle-ci avec les nouvelles méthodes ?  

Non, je n'étais pas professeure de Potions (encore heureux), mais je devais tout de même apprendre à mes élèves à faire certains mélanges, et si je pouvais utiliser des ingrédients de substitution, mon cours aurait davantage de logique. Bien sûr, le premier rôle reviendrait à mon collègue ayant sa classe au même étage que les cachots, et dans la finalité, ce serait sûrement à Bruce de faire sa présentation et de convaincre les membres de l'administration de Poudlard.
Laissant ce dernier se redresser et me passer dans le dos, je levais légèrement le menton pour pouvoir continuer à le voir jusqu'à ce qu'il pose ses mains dans mes cheveux. Ne pouvant m'empêcher d'étouffer un petit sursaut à son contact (car j'y étais trop peu habituée), j'éclatais de rire à sa conclusion, non sans enfoncer sensiblement ma tête dans mes épaules alors qu'il s'appliqua à une sorte de massage étrange sur mon cuir chevelu. Encore une fois, il n'avait pas tort dans le fait que lorsque nous mettions nos idées en commun, nous pouvions repousser les limites du faisable et de la science magique. Je restais toujours flattée que ce cousin, ce génie qui avait tant réussi dans sa vie, me demandait souvent mon avis pour de tels projets. Cela avait quelque chose de valorisant, même si je ne doutais pas de mes capacités puisque je les connaissais, et que je savais également où se trouvaient mes faiblesses.

Laissant mon cousin préparer le matériel, je reprenais une gorgée de thé tandis que mes pupilles brunes vinrent se poser sur le projecteur et les diverses fioles aux nombreuses couleurs. Là, je restais silencieuse tandis que la fée secouait ses ailes et que l'image grossie des centaines de fois apparaissait devant nous. Enfin, Bruce plaça un microscope devant moi, et même si je l'avais vu du coin de l'œil, je ne bougeais pas, accoudée à la table, mon index et mon majeur frôlant mes lèvres, signe que j'étais à nouveau perdue dans d'intenses réflexions.
Le côté droit de l'image renvoyée m'intriguait au plus haut point. Il y avait cette espèce de forme de trefoile, qui était l'unique sujet sur l'image, qui, de plus, semblait relié à de très légers filaments. Je ne faisais que supposer évidemment alors que je l'indiquais de l'index.

- C'est intrigant ça non ?

Paupières plissées, je me rasseyais enfin convenablement en face de mon microscope, poussant délicatement ma tasse de thé sur le côté afin de me faire de la place. Là, je fixais les diverses fioles, puis, ne sachant guère ce que je cherchais au juste, je prenais la première, la jaune or. Là, je l'ouvrais avec précaution puis me saisissait d'une petite tige argentée ressemblant à une longue cuillère, pour attraper un peu de son contenant et en verser devant mon microscope. Prenant soin de refermer la fiole ensuite, je la reposais méticuleusement à sa place initiale à côté des autres avant de plonger mes yeux sur l'engin et faire la mise au point. Les formes qui se présentaient alors ne réussirent pas à me convaincre.

- Purée, mes cours de biologie remontent à mega loin… pour trouver à quoi ça correspond, ça va prendre des siècles, et si ça se trouve, c'est inutile puisque rien ne nous certifie que c'est ce qu'on recherche. Je me taisais un instant avant de regarder Bruce, comme si je venais d'être frappée par une nouvelle idée. Et si c'était un mélange ? Imagine, un genre de… génome... J'agitais les mais comme pour chasser des mouches. ... appelle ça comme tu veux, donc, un génome de pollen, qui a muté en se liant à un autre pollen. Ça a donné ça ? Ce serait la clé qu'on recherche ? Ça pouvait paraître fou, et d'ailleurs, cette folie pouvait commencer à se lire dans mon regard tandis que je fixais alternativement mon cousin et la petite fée. Bientôt on allait parler de mutants, comme cette histoire de superhéros moldu.


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Dim 31 Jan - 14:20
Bruce acquiesça vivement après la suggestion d'Abigail concernant le stock de plantes utilisées à Poudlard. Le botaniste avait déjà eu l'occasion de travailler sur les jardins de la prestigieuse école : Meredith Carrow lui avait confié l'aménagement du parc en plus de son domaine privé. De s'occuper du renouvellement des pieds utilisés par les élèves s'inscrivait dans cette continuité. Le botaniste était certain que la proposition passerait, car il entretenait de bonnes relations avec les décisionnaires concernés : la confiance se travaillait comme tout le reste. Après avoir lancé quelques « excellent » satisfaits, Bruce mit donc une nouvelle note de service sur le départ, à force de trois ou quatre claquements de doigt sonores.

Le duo entreprit ensuite d'inspecter les échantillons de pollen mis de côté par Bruce et de les comparer avec la poussière de fée gracieusement offerte par Rayon de Soleil. A première vue, on pouvait effectivement noter de nombreuses similitudes entre les deux types de particules. La forme était la dimension la plus évidente : les grains de pollen, comme les grains de poussière de fée, prenaient la forme de volumes simples avec des symétries très jolies à regarder.

« J'ai d'abord pensé à un artefact.

Fit Bruce en réponse à l'observation de sa cousine concernant le petit filament sur l'image. Il était fréquent d'observer des poussières ou des bulles d'air au microscope et de les prendre pour autre chose. Un œil habitué n'y faisait guère plus attention après quelques observations. Cela dit, dans le cas présent, il pouvait s'agir d'une toute autre chose.
Bruce prit néanmoins le temps d'écouter le début de théorie d'Abigail. Assit sur son fauteuil, le regard sévère mais perdu dans le vague, il paraissait réfléchir. Son énergie débordante venait manifestement de se concentrer au niveau de sa matière grise (l'on pouvait décemment imaginer ce que cela impliquait en terme d'intensité de réflexion).

« C'est toute la beauté de la recherche. Fit-il délicieusement, lorsque Abigail souleva le fait qu'ils cherchaient à l'aveuglette. Une première piste en amène une autre. Concernant l'identification des pollens, mon encyclopédie détaillée est ici.

Il fit descendre de sa librairie flottante, en forme de ceinture d’astéroïdes, un énorme abécédaire illustré répertoriant tous les pollens des plantes communes de la région. L'ouvrage répondait aux lois de la taxonomie, afin de permettre une identification rapide des échantillons observés. Bruce avait passé plusieurs années à le concevoir et il servait aujourd'hui d'ouvrage de référence pour toute une communauté de chercheurs (cela dit, il fut tiré à si peu d'exemplaires que le trouver constituait une prouesse en soi).

« Miss Rayon de Soleil habite dans une glycine, n'est-ce pas... Fit-il en feuilletant l'énorme grimoire. Les correspondances entre la forme de ses grains de poussière de fée et celle du pollen de glycine sont évidentes, me semble-t-il.

Il envoya la planche voler doucement en direction d'Abigail.

« Je pense que l'hypothèse d'un genre d'hybridation est intéressante. Confirma-t-il alors. Cela dit, les fées vivent dans toute une variété de fleurs différentes. Elles portent leur choix sur une fleur ou un arbre et y passent ensuite le reste de leur vie. Il faudrait comparer la poussière de miss Rayon de Soleil à celle d'une autre fée, qui aurait élu domicile dans une plante tout à fait différente.

Bruce fit rouler l'extrémité de sa moustache entre le pouce et l'index, comme il le faisait souvent.

« Si l'on observe un phénomène similaire, c'est à dire un rapprochement entre la forme du grain de poussière de fée avec celui du grain de pollen de la plante hôte, cela voudra dire qu'il existe bien un phénomène d'hybridation entre les deux espèces. Un genre de partenariat naturel, comme il s'en observe fréquemment dans la vie sauvage. La nature magique de la fée pourrait être à l'origine de cette modification.

Le regard du chercheur était particulièrement intense en ce moment.

« Auquel cas, cela rendra la création d'une nouvelle semence beaucoup plus accessible, car nous aurons la confirmation d'une compatibilité génomique entre les deux espèces.
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Mar 2 Fév - 15:30
Les yeux rivés sur l'image de la poussière et du pollen, nous étions dans cette phase de réflexion aussi frustrante que passionnante. Nous étions les deux, avec Bruce, a essayé de comprendre le mystère qui se trouvait dans ce phénomène, et c'était une véritable gymnastique du cerveau, surtout pour moi, car, j'étais davantage habituée à observer et à tirer des conclusions plutôt que de faire des recherches aussi pointilleuses. Pourtant, j'étais certaine que nous allions réussir à comprendre, à faire avancer cette science magique qui nous faisait face. Cependant, j'en venais à me demander s'il était seulement possible de pouvoir expliquer un phénomène magique ? Encore fallait-il être certain que c'était quelque chose qui se reproduisait à coup sûr, et que nous n'étions pas là en train d'observer quelque chose de si rare que s'en était exceptionnel, même dans le monde des sorciers. Me reposant contre le dossier de ma chaise, je regardais mon interlocuteur feuilleter son importante encyclopédie.

S'il y avait bien quelque chose qui m'inspirait chez Bruce, c'était son dévouement à sa passion, et le respect qu'il avait su inspirer auprès de ses paires. Voilà seulement trois ans que j'étais diplômée de l'université, et donc une dragonologiste accomplie malgré mon bagage familial. Tout comme Bruce avant moi, j'avais mes idées, mes propres idéologies, et je devais me faire une place au milieu de ces requins qui étaient si bien habitués aux méthodes actuelles qu'ils ne voulaient pas en changer. Moi, de par mon caractère doux et mes nombreuses années d'observation et de savoir-faire au-delà des études, j'étais persuadée qu'il était possible d'approcher des animaux fantastiques différemment que par la force, surtout avec les dragons. Seulement, tout ce que je menais aujourd'hui comme recherches était moqué par mes semblables, et bien peu prenaient mon travail en considération. Mon cousin m'inspirait cette flamme, cette envie de ne jamais abandonner au risque de perdre beaucoup trop. J'agissais avant tout pour les créatures, mais aussi pour moi. Mes méthodes avaient fait leurs preuves, aussi bien sur des animaux moldus que certaines créatures de faibles catégorisations magiques.
Ce n'était qu'une question de temps et d'adaptation, j'en étais persuadée, et je savais que Bruce pouvait me venir en aide si je le lui demandais. Les bêtes n'étaient peut-être pas sa spécialité, il n'empêchait qu'il était de ceux qui avaient dû faire face pour se faire une place, et qui aujourd'hui, étaient largement respectés. Les changements faisaient peur, ce n'était pas une nouveauté.

Mon regard se posa sur la petite fée à l'appellation de sa demeure, puis, toujours silencieuse, je réceptionnais la planche que m'envoya mon cousin afin de l'observer non sans perdre les explications du maître de maison. Là, mon corps devint totalement immobile, mes yeux se perdirent à nouveau dans une immensité que seule moi pouvais contempler, signe de ma profonde nouvelle réflexion. Je comprenais l'idée de Bruce, comparer deux fées et deux habitats différents afin de pouvoir, espérons-le, observer la même anomalie génétique. Lentement, car encore sous l'emprise de mes pensées, je hochais la tête en signe d'approbation aux mots de mon cousin avant de lui répondre, la voix d'abord un peu hasardeuse, puis de plus en plus assurée.

- Pourquoi ne pas comparer avec une autre fée qui fit aussi dans une glycine ? Peut-être que le phénomène est propre à la glycine ? Mon index vint tapoter en un rythme régulier le haut de ma tasse de thé. Comme un métronome, il semblait marquer le tempo des idées qui m'assaillaient au fur et à mesure que nos recherches avançaient. Lèvre inférieure mordue, mes yeux valsaient entre la planche que j'avais dans une main, l'image agrandie des pollens et de la poussière, mais aussi de la fée. Peut-être, nous pourrions déjà analyser le terrain de la glycine de miss Rayon de Soleil ? Imagine, le truc qui déclenche la mutation est peut-être directement sur place ? Comme le taux d'humidité, l'exposition du soleil… à moins que ce ne soit un effet météorologique ? Si nous voulons aller voir d'autres fées, il faudrait peut-être que les mêmes conditions soient réunies ?

Je ne faisais que hasarder encore une fois, mais sans échelle de comparaison je ne pouvais faire guère mieux pour l'instant. Ce qui était tangible, c'était ce que la petite invitée magique avait la générosité de nous montrer, mais pour établir un véritable diagnostic, il nous fallait à présent pousser plus loin afin que nos recherches puissent avancer à grands pas. Comme si toutes ses idées venaient de m'assoiffer, je prenais une grande gorgée de ce thé qui vint me teindre à nouveau la langue et les lèvres de ce bleu profond. Là, je détournais mes prunelles sombres sur la petite fée pour m'adresser directement à elle.

- Miss Rayon de Soleil, peut-être voudriez-vous nous guider jusqu'à votre merveilleuse demeure afin que nous puissions prélever quelque échantillons ? Cela sans rien détériorer, bien évidemment. Ensuite, peut-être connaitriez-vous une autre fée qui vivrait dans une autre glycine ? Je jetais un rapide regard à Bruce avant de revenir vers elle. Ou une autre plante, afin que nous puissions faire des comparaisons ? Vous seriez très aimable de nous guider. Je n'étais pas sans ignorer que les fées adoraient être superficielle, ainsi, lui parler comme je le faisais ne pouvait que nous aider pour la suite, j'en étais certaine.


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Dim 14 Fév - 21:55
Bruce prit une petite gorgée de thé et grimaça, comme il se rappelait la raison pour laquelle il dédaignait le breuvage depuis le début de leur entretien.  Son comportement, conforme au personnage, alternait entre un profond sérieux et des pointes de folie qui se manifestaient de manière totalement aléatoire. Cela passait par des coups d’œil affolés dans une direction quelconque, de vifs mouvements de tête ou des sursauts d’épaules. La somme de toutes ces attitudes paraissait trahir le passage fulgurant d’une pensée, d’une idée ou toute autre réalisation. Cependant, tant que Bruce s’abstenait d’ouvrir la bouche, cela voulait dire que rien de vraiment révolutionnaire n’émergeait du flot.
Le sorcier faisait partie de ces individus à la cognition trop zélée et pour qui interagir avec les autres, c’était déjà faire une concession. Faire tourner la gourmande machine qu’il avait dans le crâne lui demandait tant d’énergie qu’il dédaignait régulièrement en consacrer (au moins une partie) aux autres. La plupart de ses proches (c’est-à-dire, les individus qu’il tolérait) avaient donc une fonction utilitaire.

Abigail faisait à peine exception à cette règle. Il aimait l’avoir dans son giron, car la manière dont elle abordait la botanique différait de ce dont il avait l’habitude. Lui maîtrisait ce domaine sur le bout des doigts. Elle, en revanche, voyait les choses sous un autre angle. Cela l’aidait donc régulièrement à résoudre des problèmes un peu trop vastes ou abscons. Elle proposait des idées qui lui permettaient de rebondir. C’était une chose qu’il appréciait.
Cela dit, résumer l’entièreté de leur relation à cet unique aspect, c’était commettre une erreur réductrice, car Bruce avait les moyens de s’entourer d’individus infiniment plus compétents en matière de biomagie végétale qu’Abigail. Non, il y avait autre chose entre eux : les liens du sang, une histoire, de l’affection. Bruce, sans doute trop cérébral, était incapable d’en parler (et même de le reconnaitre), mais cela ne rendait pas la chose moins vraie pour autant.
Il avait probablement plus besoin de l’approbation sourde de sa cousine que de ses connaissances (en un sens). De ce point de vue, c’était un peu comme avec Nanny. Le grand public n’avait probablement pas idée du rôle que jouaient ces identités féminines dans la vie du génie. Sur le devant de la scène, il y avait l’entrepreneur entouré de tout son prestige, de tous ses succès et derrière, dans les coulisses, il y avait l’homme privé, celui qui se laissait délicieusement glisser dans les bras de l’incompétence pour le seul plaisir réconfortant (et régressif) de voir quelqu’un d’autre assumer les choses les plus basiques de l’existence à sa place.
En conclusion, tout le monde avait besoin d’un support affectif, même Bruce Greyshore. C’est pourquoi il sourit doucement, lorsque la première esquisse d’un protocole se dessina à travers les mots d’Abigail. Loin d’avoir conceptualisé tous les enjeux sous-jacents à leur interaction (et précédemment décrits), il renchérit d’un ton délicieusement arrogant (preuve, s’il en faut, que tout ceci l’amusait profondément).

« Trois hypothèses sont à tester ici. Dit-il. Observer une autre fée de la glycine nous permettra de savoir si le phénomène de mutation est récurrent, cela dit c’est bien auprès d’une fée spécialiste d’une fleur différente qu’il nous faudra regarder, pour savoir si ce phénomène est propre à la glycine.
S’il apparait qu’aucune autre fée-fleur ne présente de mutation, alors cela nous indiquera qu’il existe quelque chose de propre à la glycine, en effet.
Enfin, nous aurons effectivement tout intérêt à effectuer une série de relevés environnementaux pour tester nos hypothèses. Il se peut que les mutations dépendent entièrement de facteurs atmosphériques ou célestes, comme tu le suggères… Ce qui ne serait pas inédit dans le monde magique.
Les fées sont des créatures très sensibles à la nature.


Le botaniste invoqua toute une série de feuillets couramment utilisés par les scientifiques pour faire des relevés dans la nature, depuis sa bibliothèque orbitale. Ils se présentaient sous la forme de parchemins standardisés sur lesquels on pouvait recenser toutes sortes d’informations pertinentes, comme la température, l’hygrométrie, l’ensoleillement ou la phase de la lune.
Après y avoir jeté un bref regard, Bruce tendit négligemment l’ensemble de ces parchemins à Nanny, qui se chargea de les ranger dans la besace de voyage de son maître. Il reporta ensuite son regard sur Abigail qui s’adressait à la petite fée, en usant de toutes les formes recommandées pour s’attirer les bonnes grâces de ces petits êtres vaniteux.

« La science ne saurait se passer de vos précieux renseignements miss.

Charmeur, Bruce lui adressa un clin d’œil qui eut pour effet de renforcer l’aura dorée qu’elle avait. La fée se mit à tintinnabuler joyeusement, avant de détourner le regard et lisser ses cheveux. Après quelques secondes, elle acquiesça cependant à force de petits hochements de tête (faussement) timides. Rayon de Soleil avisa consécutivement Abigail et Bruce, puit décolla de son sucre. Les petits sons de clochette qu’elle émettait sonnaient manifestement le départ.
Le botaniste décolla de son siège et attrapa la sangle de la sacoche que lui tendait Nanny. Il glissa ensuite à côté d’Abigail et la prit par les épaules.

« En route ! La science n’attend pas !

Bruce adorait les aventures et à en juger par le ton qu’il avait, celle-ci en était une nouvelle. L’alchimie du duo évoquait d’ailleurs ouvertement leurs jeux d’enfance, comme si tout était toujours prétexte à l’optimisme et la découverte. Cette aventure-là, loin de les mener au bout du monde, dans la tanière d’un quelconque dragon ou d’un navire englouti, devait les conduire au fond du jardin, mais qu’importe ! Ils s’apprêtaient à faire une découverte, à brandir plus haut la lanterne de la connaissance dans le noir d’un monde encore plein de mystères, peut-être à trébucher, qui sait : l’erreur aussi faisait partie du cours normal de la science.
Cela, quoi que l’on en dise, c’était tout. Le sel de la vie.
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Mer 24 Fév - 12:02
Les tics et les tocs de mon cousin ne m'échappaient pas, aucun d'entre eux, même lorsque je ne le regardais pas directement. Je le voyais simplement à ses frémissements, à la position de ses épaules. Bruce était l'une de ces personnes que je connaissais par cœur, et il m'avait toujours fasciné (et amusé) de l'observer et ce, sans qu'il ne s'en rende forcément compte. Il avait ses mimiques bien à lui, comme tout à chacun pourrait-on croire, mais lui, ça avait toujours eu une saveur différente, quelque chose de bien particulier et spécial. Il y avait sans arrêt cette oscillation entre cette énergie débordante qu'il contenait, et le génie qui sommeillait en lui. C'était comme observer une danse frénétique et constante qui se déroulait en lui, un combat sans violence et sans aucune domination. S'en était tout bonnement hypnotisant pour moi, et, étrangement rassurant. Là où bien des interlocuteurs trouvaient Bruce trop à part pour lui faire confiance, moi, c'était justement cette originalité qui me rassérénait. Même si nous ne l'avions jamais verbalisé véritablement, je savais à quel point nous tenions l'un à l'autre et je savais que, dans un sens, nous étions un peu le support de l'autre. Bruce était, d'une certaine manière, devenu ce grand frère que je n'aurai plus jamais.

Accoudée à la table, entourée des divers parchemins et échantillons, j'écoutais le résumé de mon cousin en opinant du chef, sourire tranquille et fier figé sur mes lèvres. J'adorais lorsque nous étions sur la même longueur d'onde de cette manière. Je n'avais clairement pas son intelligence, tout le moins, lorsqu'on sous-entend cette dernière comme la matière grise brute, mais j'avais une sensibilité toute différente, et il ne faisait aucun doute que c'était ces nuances entre nous qui nous rendaient aussi complémentaires. Il en avait toujours été ainsi, même lorsque nous étions des enfants. Si Bruce était ce petit génie qui inventait autant de choses farfelues, j'étais celle qui l'encourageait le plus et qui apportait des ingrédients totalement inédits et inattendus, quitte à faire exploser les lieux où nous étions. Déjà avant même de mettre les pieds à Poudlard, j'étais une véritable catastrophe ambulante lorsqu'il était question de faire des mélanges de potions, et ça ne s'était pas arrangé avec l'âge hélas. Pourtant, ces souvenirs n'en restaient pas moins précieux.
Ce fut donc un coup d'œil complice que je lui adressais lorsque la petite fée décolla de son sucre tout en tintant délicieusement. À mon tour, je me relevais en attrapant les bretelles de mon sac pour le passer dans mon dos après l'avoir rempli des quelques objets que nous avions étalés sur la table pour nos premières observations. Sait-on jamais que nous en avons besoin une fois sur place.
À peine debout, Bruce était déjà à côté de moi pour me saisir, presque fortement à cause de son entrain, par les épaules. D'abord surprise, car il ne me fallait pas grand-chose, je perdais un peu l'équilibre et venait sensiblement tomber contre lui avant que je ne me redresse et que je laisse échapper un rire franc avant de m'exprimer d'une voix assurée, presque forte.

- Ni la science ni la curiosité ! J'attendais que Rayon de Soleil s'éloigne un peu avant de chuchoter à l'attention de mon cousin. Ni les explosions….

L'élan de vivacité qui venait de prendre possession de moi était dû au fait de cette nouvelle aventure que nous allions vivre tous les deux. La folie de Bruce encourageait bien souvent la mienne à se révéler. Évidemment, loin de moi l'idée de faire éclater en morceau l'habitation de la petite créature, ce serait d'ailleurs véritablement un drame. Néanmoins, je me connaissais, et je savais de quoi j'étais capable. Aucune imprudence ne serait tolérée de ma part dans ces conditions, et par avance, je savais que j'allais laisser mon cousin effectuer les tests nécessaires.
Désintéressée, mais profitant de cette étroitesse exceptionnelle entre lui et moi, je glissais ma main dans le dos de mon cousin pour le garder un peu contre moi. Sa présence si proche me faisait du bien, comme si mon sang bouillonnait de vie en étant aussi proche du sien, comme si cela m'avait manqué par l'absence éternelle de Kyle.
En nous voyant bouger, Sleipnir sortit de sa cachette entre les buissons et se mit à trotter jusqu'à la sortie pour nous précéder. D'un pas vif et décidé, j'entrainais le maitre des lieux dehors non sans prendre une délicieuse bouchée d'air frais. Mes cheveux s'agitant sensiblement sous le vent, je le regardais (non sans lever le menton puisque j'étais plus petite que lui), avant de m'adresser à lui.

- Combien as-tu de fée en tout chez toi ? Je laissais planer un bref instant de silence, le temps qu'il me fallut pour observer les deux chevaux ailés un peu plus loin, jouer ensemble. L'Abraxan se sentait soudainement des airs de grand-frère pour mon jeune Sombral. Alors, comment comptes-tu t'y prendre pour effectuer les tests et les observations ? Tu fais et je prends les notes comme Sherlok et Watson ? Voix sensiblement théâtrale, je me retenais de ne pas trépigner sur place, impatiente, l'enjouement commençant à m'agiter de plus en plus. C'était souvent ainsi que nous travaillions, car après tout, le génie c'était lui, moi je ne faisais qu'apporter les détails et les remarques qu'ils pouvaient oublier. J'étais le support.

Après plusieurs minutes, le temps de me sentir un peu mieux, comme rechargée, je lâchais l'étreinte dans laquelle j'avais emprisonné mon cousin, pour marcher alors tout simplement à ses côtés, observant le paysage avec cet émerveillement qui ne dépérissait jamais malgré les années passées. Je connaissais les lieux presque par cœur, et pourtant, c'était toujours aussi beau.

- Te souviens-tu que c'est bientôt la saison des éclosions ? Je parlais évidemment des naissances au sein des Noirs des Hébrides. Tu auras besoin des coquilles d'œufs cette année ?

Nous avions remarqué Bruce et moi que les coquilles avaient certains bienfaits pour les animaux fantastiques et même pour certaines plantes. Cela dit, j'ignorais si cet élément allait pouvoir nous aider dans nos recherches actuelles, mais dans le doute, j'en parlais. Encore une fois, mes paroles pouvaient paraître hors sujets. Ce n'était pas le cas et je savais que mon cousin en saisirait toutes les notions.


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