Œil pour œil...✧ Elise, Selenya & Hestia

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

— Elise, Selenya, Hestia & Adèle

Une bonne vengeance, ça se préparait. Et parfaitement, elle pouvait très bien survenir quatre mois après le préjudice subi. Adèle était rancunière et quand elle faisait la promesse de se venger, elle la tenait. Aussi lorsqu'elle avait affirmé à Elise qu'elle paierait pour avoir ruiné son devoir, il était évident que cette promesse, elle la mettrait à exécution. Inutile de se presser. Non le mieux était encore de laisser passer du temps, afin d'endormir la vigilance de sa chère cousine, qu'elle s'imagine qu'Adèle n'était pas capable de lui rendre la monnaie de son gallion. Pour rappel, la Serdaigle n'avait rien trouvé de mieux mi-septembre que de renverser volontairement son encrier sur son devoir juste avant de rendre celui-ci. Inutile de préciser que la perte de son devoir qu'elle avait réalisé avec application ce jour-là l'avait mise dans une belle rage. Et bien sûr que sa vengeance serait du même acabit. Un devoir pour un devoir.

Bien évidemment, elle n'avait pas attendu volontairement quatre mois avant de mettre son plan à exécution. Elle n'avait pas cette patience d'attendre autant pour se venger. D'habitude, elle prenait moins d'un mois pour ce genre de choses, mais beaucoup d’événements avaient fait que le point « faire payer à Elise » était resté longtemps sur sa liste des choses à faire, sans qu'elle ne s'en préoccupe vraiment. Distraite par tout ce qu'elle avait appris sur ses origines, mais aussi par cette personne dont elle ne citerait pas le nom, car cela avait le don de la plonger dans une colère noire. Celui-là, par exemple, elle n'avait pas attendu quatre mois pour lui faire payer ce qu'il lui avait fait. Affaire pliée le jour même. Bref, octobre et novembre étaient passés et toujours pas de vengeance pour Elise. Elle avait passé décembre à faire bonne figure, se jetant dans ses études plus que d'ordinaire, remplissant à excès des parchemins de notes. Elle avait relu tous les ouvrages qu'elle avait emmenés, dévalisé plus que de raison la bibliothèque de l'université, jamais elle n'avait laissé son esprit se reposer. Son sommeil en avait pris lui aussi pour son grade et au bout de deux semaines Hestia avait fini par lui donner une potion pour l'aider à trouver le sommeil que son esprit refusait de lui accorder. Elle l'avait d'ailleurs testée le soir de pleine lune, mais sans succès. Cela aurait évidemment été trop beau, si elle avait pu résoudre son problème d'insomnie chronique avec une potion.

Au final, Elise était un peu devenue le cadet de ses soucis, jusqu'à Noël en fait. Déjà qu'en général elle détestait Noël, il avait fallu qu'elle accepte l'invitation de son oncle à venir réveillonner avec eux. Politesse ? Curiosité ? De toute évidence, ça n'avait pas été une très bonne idée. Encore heureux, elle avait su décliner les deux semaines d'invitation pour ne venir qu'à Noël. Moment éprouvant que de se retrouver au milieu de cette famille et à en plus devoir jouer la comédie avec ses cousins comme quoi tout se passait parfaitement bien à l'université. Mais ce n'était pas tout. Cette histoire d'encrier et de devoir bousillé était revenue sur le tapis ce jour-là, de quoi remettre directement en haut de sa liste ses projets de vengeance. Avouons que ça occupait plutôt bien l'esprit de préparer sa revanche. La lettre de vœux pourrie de l'aiglonne n'avait clairement pas fait redescendre le taux de rancune de la Serpentard. Le nom d'Elise clignotait très clairement dans la liste de ses futures priorités. Elle avait trouvé le plan parfait en feuilletant un ouvrage qu'Hestia lui avait prêté bien sûr. Ha non, depuis l'histoire du balai, elle n'avait plus jamais rien piqué à sa camarade sans son accord. Et puis c'était franchement un cas de force majeure, cet emprunt du balai qui était en plus revenu sans une égratignure.

Mettre à exécution son plan avait été une autre histoire. C'était tout un art de se venger et contrairement à sa cousine qui n'avait pas fait dans la finesse, Adèle versait beaucoup plus dans la subtilité. Ou oui fourberie, ça fonctionnait aussi comme terme. Elle avait donc attendu patiemment qu'Elise choisisse de s'installer un jour à ses côtés en classe, ce qui arrivait encore assez souvent quand vraiment elle devait faire un choix entre deux bras gauches, stressée et autres andouilles du même genre. Oh Adèle aurait pu s'installer directement à côté de sa cousine, mais elle pensait très clairement que dans l'autre sens, Elise se méfierait moins. Puis, elle avait attendu le moment parfait, celui où Elise détournerait le regard assez longtemps pour ne pas voir sa manœuvre, mais aussi le jour où Patil les interrogerait. Cela avait donc fini par arriver aujourd'hui. Tout ça parce que l'accro aux dragées surprises avait renversé sa boîte au fond de la classe, le contenu roulant un peu partout sur le sol. Profitant que l'attention de sa cousine et de toute la classe d'ailleurs était tournée vers la nouvelle catastrophe de l'un des neuneus de leur cursus, elle échangea son encrier par un autre similaire qu'elle se baladait depuis l'élaboration de sa revanche. La particularité de l'encrier en question ? On avait dit un devoir pour un devoir, non ?
L'incident terminé, la classe s'était penchée studieusement, enfin en tout cas pour les cousines, sur le travail demandé et quand l'heure fut terminée, Adèle constata bien vite que l'encre trafiquée était déjà en train de faire effet. Zut, c'était censé se déclencher un peu plus tard. Que se passait-il exactement avec cette encre ? Oh les écrits de sa cousine étaient tout simplement en train de s'effacer un par un... Copie blanche, tout à fait, un peu comme pour elle il y a quatre mois. Bon, ben il ne valait mieux pas traîner. Elise n'allait pas tarder à faire le rapprochement même si elle n'avait pas de preuves. Adèle attrapa donc son sac et partit sans demander son reste. Courir ? Ha ben non, elle aurait eu l'air directement coupable. Et puis Adèle courir franchement ? La Française se faufila à travers les groupes d'élèves qui sortaient eux aussi de cours et elle emprunta les escaliers pour descendre vers les étages inférieurs. Deux étages plus bas, elle ralentit en repérant Hestia parmi les autres élèves présents et se dirigea immédiatement vers elle.

MAY

There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
♛ by wiise

Les petits trucs:

INRP IRL

Dents pour dents :D

ft. Adelouroudoudou, Meeko, Sely <3

« ADELE ! »

Bon comment Elise en était arrivée à pourchasser dans l’école son batracien de cousine dont la tête allait frapper bien comme il faut le carrelage, tout ça dans le but … de la tuer oui c’est vrai mais aussi de chronométrer le temps qu’elle mettrait à se vider de son sang. Quoi si c’est scientifique, où est le problème ? Puis elle pourrait toujours prétendre qu’elle essayait de la réanimer mais que sous le stress, ahlala loupée, zut une cousine en moins.
Comment les hostilités avaient repris disions-nous ? Tout ça à cause d’un malheureux devoir tâché en début d’année par une Elise qui essayait vraiment d’aider sa cousine à ne pas avoir de mauvaises notes. L’épisode avait plus ou moins été oublié par les cousines, certes il restait dans un coin de la tête parce qu’Elise s’attendait un peu au retour de bâton, mais depuis elles avaient été cueillir des champignons dans une forêt, s’étaient baignées dans une eau pas très chaude, avaient fait du balai ensemble – et le balai avait été rendu en PARFAIT état à sa propriétaire -, elles avaient même fait du sauvetage de bébé licorne et une balade à dos de licornes ensemble. Sans oublier le câlin d’Adèle. Si avec ça elles n’étaient pas en voie de devenir les meilleures cousines du monde, bah c’est quand même qu’elles y mettaient de la sacré mauvaise volonté. Donc tout s’était plus ou moins calmé, même si les piques étaient toujours là afin de faire perdurer cette toute riquiqui rivalité.

La personne ayant relancé les hostilités, bien malgré lui, c’était le père d’Elise qui avait quand même eu l’idée farfelue, non vraiment il était aller la chercher loin celle-là, d’inviter Adèle pour noël. Non mais trop c’est trop, déjà qu’elle se la coltinait plus de douze heures par jour, voilà qu’elle était invitée pour noël et le pompon… elle avait accepté. Allez comment rendre folle Elise, clairement si elle avait pu empoisonner son verre sans risquer la vie de sa famille, elle l’aurait fait. Au lieu de ça, elle avait dû faire bonne figure et se montrer cordiale. Ce qui avait plus ou moins marché, clairement il y avait eu ce petit sous-entendu qu’elle avait lâché lors d’une conversation sur un devoir que son adorable cousine n’avait pas rendu en début d’année. Il y avait aussi la carte de vœu toute pourrie qu’Elise avait envoyé à sa cousine. Est-ce que vraiment Adèle était en droit de râler, pour sûr que la seule carte de vœu qu’elle avait reçu venait d’Elise et puis elle avait sûrement été plus que ravie d’envoyer une tasse toute moisie. Tasse qui allait très bien d’ailleurs. Après, est ce qu’Elise s’était douté que le retour de bâton pour ce petit devoir gâché arriverait, non, à force elle l’avait pensé paumer ce bâton. Sinon elle ne se serait pas assise à côté d’Adèle ce matin-là, elle aurait pris sur elle et serait allé à côté de… ouai non même en sachant ce qu’allait faire Adèle, elle se serait quand même assise à côté d’elle parce que vraiment les autres étaient vraiment trop insupportable et Elise n’avait pas la patience suffisante pour les supporter.

Le cours se déroulait donc comme d’habitude, un concours de débilité de la part des autres élèves. La palme d’élève le plus relou aujourd’hui revenant à… aucune idée de son prénom, Elise retenait que trop difficilement le nom des andouilles, elle espérait tous les jours qu’ils meurent, dommage ça arrivait jamais, c’est résistant les andouilles hein… débile numéro 4 on va l’appeler. Débile numéro 4 avait un petit creux et déjà que c’est insupportable les gens qui mangent en cours, que ça faisait 3 mois qu’Elise attendait qu’il s’étouffe avec ses dragées là, voilà qu’aujourd’hui il venait de renverser les petites dragées dans toute la classe. Alors déjà c’est lourdingue ce petit bruit de bille qui roule, mais en plus voilà qu’il marchait à quatre pattes pour les rattraper et les manger. Non mais vraiment du lourd cette classe, forcément qu’Elise elle regardait débile numéro 4 faire son cirque là, pire qu’un clébard... Forcément qu’Elise elle ne vit pas cette espèce d’andouille d’Adèle subtiliser son encrier pour le remplacer par un autre et en même temps heureusement parce qu’Adèle se serait bouffée de plein fouet la table, ah heure de colle rien à faire pour le coup. Quoi qu’elle ferait mieux de ne pas trop dire ça miss blondinette parce que si c’était pour se taper des heures de colles liée à Adèle de nouveau, hors de question ça avait été l’enfer cette punition ~~En même temps un rp qui dure trois mois, autant ça fait rire les rpgistes, autant les deux victimes, beaucoup moins c’est vrai~~. Promis, cette fois si l’autre andouille de professeur Bjornsson essayait d’empêcher les cousines de s’entretuer, Elise lui cracherait pas dessus – en même temps peut être qu’elle avait aussi compris que niveau intervention, son action avait été un peu pitoyable… c’était un peu comme mettre une brebis galeuse au milieu de deux ours bruns, et bah ouai la brebis se fait démolir, c’est logique- il n’y avait que ce professeur pour se croire Hulk et décider d’intervenir quand même tout en étant haute comme trois pommes.

Une fois que débile numéro 4 se fit reprendre par le professeur qui devait en avoir ras le bol de faire la police dans sa classe, le cours reprit donc et l’évaluation, surtout l’évaluation. Tout se déroulait super bien et puis l’avantage d’être à côté d’Adèle, c’est qu’il n’y avait aucun risque de copie. Elise rédigeait donc son merveilleux devoir qui allait être carrément meilleur que celui d’Adèle – si si assume Adèle – sauf qu’elle remarqua qu’elle avait oublié un mot tout en haut de sa copie, chose qui était très bizarre, ça ne lui était jamais arrivée. Elle cligna des yeux déroutés en voyant qu’un autre mot manquait, mais qu’est ce qu’elle foutait ? Sérieux c’était contagieux la connerie ? Ah non mais si elle était contaminée par sa classe, ça allait pas du tout. Ce n’est que lorsqu’un mot s’effaça pile sous son regard qu’elle capta qu’il y avait autre chose… puis la solution vint de cette merveilleuse cousine. Non parce qu’être subtile c’est bien, mais elle aurait mieux fait de rester faire l’innocente plutôt que de se lever et de filer comme une voleuse, comme un coupable, comme la cible à abattre.
Elle allait la tuer ! Non sérieux cette espèce de débile, sans aucune imagination d’ailleurs, allait pas respirer encore longtemps. Non parce qu’elle vivait dans quelle monde miss Froggy pour croire qu’Elise n’allait pas se dire tien ça vient de cette espèce de truffe. A quoi ça sert d’être subtile quand on est dans une classe de demeurée, non mais ça c’est juste parce que cette fille est une grosse flipette, après elle peut bien parler d’Elise et de son courage quasi inexistant dans la forêt interdite… c’est quand même un endroit terrifiant, il y a qu’Enola pour trouver ça cool et on sait tous qu’Enola son cerveau il est en vacances depuis qu’elle est née ~~est ce que je précise que ça doit venir des gênes côté maternel ou j’évite ?~~ . Il n’empêche qu’Elise ne s’était pas planqué pour faire son sale coup et avait fait front avec courage là où Adèle était d’une lâcheté incroyable – pour changer tien -.

Elise la laissa donc s’éclipser se retenant très difficilement de la suivre sur le champ. Lui laisser de l’avance ne tuerait pas Elise, de toute façon, elle ne pouvait pas se lever, ne rien rendre, Patil allait la bloquer. A choisir entre une bonne note et la mort de cette odieuse cousine, le choix était vite fait. Elle attendit donc avec une patience exemplaire qu’un neuneu termine son exercice, mais qu’est ce qu’ils étaient longs. Son regard ne quittait plus la porte d’entrée de la salle, à la seconde où un élève passa pour rendre sa copie, elle fit de même balançant la sienne entre la copie d’Adèle et celle de neuneu. Rien n’avait plus d’importance en ce monde que Froggy, la chasse était ouverte, ça prendrait le temps que ça prendrait mais sa tête s’exploserait contre le bitume. Afin de garder intact cette colère, elle garda dans sa main droite l’encrier, elle allait se le manger dans la tronche. Elise aurait bien couru pour rattraper sa cousine mais le sport c’est chiant et puis ça fatigue.
Comment dire que vu le nombre de temps cumulé à être en classe avec Adèle, impossible de la louper, elle reconnaîtrait sa silhouette, ses cheveux, sa voix et même son accent qui donnait clairement envie de l’étrangler – si si tout le monde pense ça – entre mille. Alors la retrouver au milieu d’une foule d’étudiant, easy, la rattraper en revanche beaucoup moins easy. Et puis l’autre là, elle fuyait, les rôles étaient inversés par rapport à ce début Septembre mais là où Elise savait pertinemment que son allié viendrait l’aider en temps et en heure, Adèle comptait sur qui au juste ? Parce qu’il y avait quelqu’un dans cette école capable de lever le petit doigt pour elle ? Non c’est possible ça ? Elle les payait ou alors elle comptait sur les gens qui n’aimaient pas Elise, ah bah là ce serait encore plus drôle.

Elise avait considérablement réduit la distance, pas assez pour la chopper, pas assez pour lui balancer l’encrier mais bien assez pour lui hurler dessus. Voilà la raison pour laquelle elle hurla sur cette imbécile, pas vraiment pour l’arrêter, plutôt pour bien lui signifier qu’elle était bien dans la merde la petite grenouille. La discrétion ? ouai non là pour le coup elle s’en foutait. Hestia ? Oh pareil, c’était même pas un problème qu’elle rejoigne la demoiselle Carrow.
Elle descendit à son tour les dernières marches d’escaliers ~~Devinez qui va encore avoir des courbatures huhu~~ pour rejoindre l’autre enquiquineuse de pacotille et sa sauveuse. Sauveuse qu’il fallait éloigner parce que tant que cette truffe serait là, Adèle allait plus se sentir.

« Hestia, bonjour. Si ça ne te dérange pas trop je t’emprunte ton imbécile de pote qui croit que c’est la fête. »

Pour le coup, elle se glissa entre les deux camarades sans vraiment craindre qui que ce soit et planta son regard dans celui de Froggy avant de lui tendre l’encrier avec un sourire purement hypocrite.

« Je crois que ton cerveau à toi il s’est fait la malle. Tu sais Froggy un jour faudrait peut-être essayer de connecter ensemble les deux petits neurones qui composent ton cerveau. Non parce que là ton calcul il est tout pourri. A quel moment dans une classe de demeurée tu crois que je vais me poser la question de savoir qui a fait ça. Je te rends ton encrier, prends-le vite avant que je ne change d’avis et que je t’explose le crâne avec. »

Clairement, ce n’était pas l’envie qui manquait, la présence d’Hestia dans son dos peut-être par contre l’empêchait d’attraper la tête d’Adèle et de la pulvériser. Si seulement Hestia pouvait mettre à profit ce qu’elle avait si bien su faire pendant des mois : éviter Elise. C’était le moment ou jamais allez pshuit, vas voir ailleurs, laisse les cousines gérer leur petit conflit personnel… ouai laisse Elise tuer Adèle en clair.

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

Adèle, Elise & Selenya

Dents pour dents

S’il y avait bien un truc qui revenait tous les ans et que Hestia n’avait jamais compris, c’était l’obsession des gens à se lancer dans des bonnes résolutions à chaque fois que le 1er janvier arrivait. Tous les ans c’était la même histoire, tout le monde se lançait dans des paris à soi-même pour devenir une meilleure personne. Plus d’organisation, moins de procrastination, faire plus de sport, ne plus dire du mal des autres, manger plus de légumes verts, réduire sa consommation de café. Tous les sujets étaient permis, du plus loufoque au plus nécessaire. Mais à chaque fois les sorciers se lançaient corps et âme dans ces nouveaux défis et ils n’avaient plus que ça en tête pendant les semaines qui suivaient. Tous les ans, sans exception, c’était le sujet qui occupait tous ses camarades à chaque fois qu’ils revenaient des vacances de Noël, à tel point que chaque bonne résolution se transformait rapidement en une obsession. C’était à qui se lancerait dans le changement le plus bénéfique, tout ça pour obtenir un peu d’attention et surtout apaiser les consciences coupables de ne pas avoir été parfait pendant l’année qui venait de s’écouler. C’était bien mignon tout ça, devenir une meilleure personne en soit c’était une bonne idée, le monde sorcier se porterait sûrement bien mieux si chacun pouvait agir de cette manière, mais le problème c’était que généralement les bonnes résolutions, ça ne tenait pas jusqu’à la fin du mois. La motivation était bien là pendant les premières semaines, l’attrait de la nouveauté, de se transformer en une meilleure version de soi, ça avait de quoi attirer les foules, seulement ça ne durait jamais bien longtemps. Retomber dans ses vieilles habitudes était beaucoup plus simple que de faire des efforts tous les jours pour changer sa routine. Les sorciers pouvaient dire ce qu’ils voulaient, il était bien plus aisé de retourner dans le confort du quotidien sans avoir à questionner chacun de ses gestes pour savoir s’ils correspondaient à ses nouvelles résolutions. Alors tous les ans, Hestia assistait à ce ballet incessant sans jamais y prendre part. Elle trouvait tout ça ridicule alors la place de simple spectatrice lui convenait très bien. De là, elle pouvait assister aux efforts des autres et voir combien de temps ils allaient tenir avant de jeter l’éponge. A quoi bon prendre des bonnes résolutions ? Elle savait que ce serait ce mentir à elle-même et elle n’avait aucune intention de se voiler la face. Elle était bien consciente qu’il y avait des points sur lesquels elle aurait pu faire des efforts. S’ouvrir un peu plus aux autres ou se montrer moins rancunière, par exemple. Être moins impulsive lui aurait bien servi également, sans ça elle aurait pu éviter de se retrouver en retenue à peine la nouvelle année commencée, mais il était trop tard maintenant et ça n’allait pas changer son opinion sur les bonnes résolutions. Au fond, franchement, elle n’en voyait pas l’intérêt, elle connaissait déjà ses travers et elle savait qu’ils reviendraient vite au triple galop. C’était comme reculer pour mieux sauter, la frustration en moins. Au moins elle avait l’honnêteté de les reconnaitre, plutôt que de tenter de devenir quelqu’un qu’elle n’était pas.

S’il était facile de repérer les sorciers qui avaient décidé de prendre de nouvelles résolutions -c’était ceux qui semblaient en plein débat avec eux même dès qu’il était question de prendre une décision, même la moins importante, ou qui hésitaient dès qu’ils devaient lever le petit doigts- il était tout aussi simple de repérer ceux qui, comme Hestia, ne s’étaient pas embarrassé d’un tel choix. Au milieu de cette soudaine vague de bonne volonté -dont la Carrow se serait bien volontiers passée, elle ne le cachait pas-, ils brillaient comme un phare en pleine mer. Parmi ceux-ci étaient les escaliers de l’école, qu’il s’agisse de Poudlard ou de l’université ils n’avaient apparemment pas décidé d’être moins chiants et c’était bien dommage, ou encore la petite rousse de sa classe qui, malgré son choix de cursus, ne semblait pas pressé d’arrêter de faire fondre ses chaudrons. De toute évidence ce n’était pas cette année que Hestia allait pouvoir oublier son envie de lui hurler dessus dès qu’elle approchait d’un chaudron. Et puis apparemment il y avait aussi Elise. La de Lestang, elle, ne paraissait pas avoir pris pour décision d’enterrer la hache de guerre avec Adèle, ou tout du moins de conclure un pacte de non-agression. Ça aussi c’était plutôt dommage. Comment Hestia le savait ? C’était assez simple, elle venait tout juste de rejoindre Adèle dans les couloirs de l’université après son dernier cours de la matinée, et avait à peine eu le temps de la gratifier d’un « Salut. » que la voix -mélodieuse- de la blonde avait retentit dans les escaliers, criant, non plutôt hurlant, le prénom de sa chère cousine. La verte c’était figée, tous les sens en alerte, le ton de la bleue, elle le reconnaitrait entre mille, c’était celui qui déclenchait toutes les alarmes dans son esprit et qui faisait clignoter des petits panneaux « attention problèmes en vue ». Vu comment la Serdaigle dévalait les escaliers pour se précipiter sur la française, ça ne faisait aucun doute qu’elle était en rogne, et pas qu’un peu. En fait, maintenant qu’elle ne se trouvait plus qu’à quelques pas des deux Serpentardes, elle avait même l’air au-delà de la colère. Et ça, ça n’annonçait rien de bon. « Hestia, bonjour. Si ça ne te dérange pas trop je t’emprunte ton imbécile de pote qui croit que c’est la fête. » Avant que Hestia n’ait pu faire un geste, ou prononcer le moindre mot, Elise c’était glissée entre Adèle et elle. Ne voulant pas envenimer les choses, la verte jugea plus sage de faire un pas en arrière. Elle jeta un regard interrogatif à Adèle par-dessus l’épaule de sa cousine. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que la française venait de faire une crasse à la bleue mais Hestia n’aimait pas ignorer à quoi elle avait à faire exactement. Elle était un peu perdue au milieu de cette situation et ça ne lui plaisait pas. Elle savait à quel point son amie pouvait se montrer rancunière et imaginative en matière de vengeance et ça n’était pas vraiment pour la rassurer. « Je crois que ton cerveau à toi il s’est fait la malle. Tu sais Froggy un jour faudrait peut-être essayer de connecter ensemble les deux petits neurones qui composent ton cerveau. Non parce que là ton calcul il est tout pourri. A quel moment dans une classe de demeurée tu crois que je vais me poser la question de savoir qui a fait ça. Je te rends ton encrier, prends-le vite avant que je ne change d’avis et que je t’explose le crâne avec. » La Serpentarde assista au petit discours de sa camarade sans rien dire. Avec une Elise dans cet état-là, il était plus sage de ne pas l’interrompre et Hestia savait que leur relation était déjà assez fébrile comme ça.

Hestia devait bien reconnaitre qu’elle ne comprenait pas tout ce qu’il se passait exactement. Elle en saisissait les grandes lignes, mais le discours d’Elise était assez décousu et elle avait du mal à comprendre ce qu’elle reprochait précisément à sa cousine. En revanche, ce qu’elle voyait parfaitement c’était l’état de colère dans lequel l’aiglonne était et surtout, l’encrier en verre aux angles bien pointus qu’elle tendait à Adèle. La verte se décida dans la seconde, et fit un pas en direction des deux étudiantes, revenant à leur hauteur. « Okay, alors déjà on va ranger ça. » Lança-t-elle en se saisissant de l’encrier. D’un geste, elle fourra l’objet au fond de son sac, là où personne ne pourrait aller le chercher pour le lancer à la figure de quelqu’un d’autre. Elle savait qu’Elise allait sûrement la maudire, mais c’était mieux que de la voir s’en prendre physiquement à Adèle. Hestia avait conscience que c’était un peu hypocrite, surtout quand elle avait son poing dans la figure d’un de ses camarades pas plus tard que la semaine précédente, mais ce n’était pas le moment de faire preuve de logique. Il n’était pas question d’elle. « Et puis, exploser le crâne de quelqu’un, non franchement mauvais plan on va oublier. » Reprit-elle en secouant la tête. Elle espérait qu’Elise allait rapidement oublier cette idée et passer à autre chose. Ce n’était sûrement que des menaces, après tout, le couloir était bondé d’élèves et les regards convergeaient déjà vers elle. Peu importait que ce soit une vengeance ou pas, exploser la tête d’Adèle avec un encrier ne lui apporterait qu’une montagne d’ennui pour bien peu de satisfaction. Si elle avait pu, Hestia aurait certainement confisqué les baguettes des deux sorcières dans la foulée, juste pour plus de sûreté. Mais elle se voyait mal fouiller dans les poches de ses camarades pour les récupérer. Et puis, elles avaient déjà prouvé qu’elles n’avaient pas besoin de magie pour s’en prendre l’une à l’autre alors ce serait des efforts pour rien. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts pour qu’elles n’en arrivent pas là. La Carrow avait plus l’habitude de se trouver au milieu des bagarres qu’à tenter de les arrêter. « Je dois vous rappeler ce que ça a donné la dernière fois que vous avez décidé de régler vos compte en plein milieu des couloirs ? » Elle haussa un sourcil entendu en direction d’Adèle. Elise était déjà complètement en pétard et Hestia savait que ce ne serait sûrement pas elle qui parviendrait à lui faire entendre raison, mais peut-être qu’elle pouvait convaincre sa camarade de chambre de ne pas envenimer davantage la situation. Elles se comprenaient plutôt bien avec la française et si Hestia pouvait avoir de l’influence sur quelqu’un en cet instant, c’était bien elle. Leur rappeler comment tout avait dégénéré quand elles s’étaient retrouvé dans un moment similaire quelques mois plus tôt pourrait peut être leur éclaircir les idées. Une fois avait dû leur suffire. La Serpentarde se rappelait parfaitement le récit qu’Adèle lui avait fait de sa retenue et, sur le moment, il lui avait semblé que sa camarade n’avait aucune envie de revivre une expérience pareille. « Vous vous êtes déjà retrouvé coincées en retenue ensemble au milieu de la forêt interdite, et de ce que j’ai cru comprendre c’était pas vraiment l’éclate. Je suis sûre que ça ne vaut pas la peine de recommencer. » Tenta-t-elle d’une voix plus posée. Hestia qui se faisait la voix de la raison, c’était une grande première. Habituellement, elle était plutôt du genre à se trouver de l’autre côté du miroir et c’était elle qu’il fallait calmer. Mais aujourd’hui les rôles semblaient s’inverser et elle se disait que, puisqu’elle était là, elle pourrait peut être parvenir à leur faire entendre raison. Non ?

CODAGE PAR AMATIS

'Cause there were pages turned with the bridges burned

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil…

Adèle, Elise, Hestia & Sélénya

« Janvier 2019»

Ce n'était pas une bonne journée. Je n'avais quasiment pas dormi, comme souvent... Alors évidemment le manque de sommeil influait sur mon humeur maussade. Mes camarades de bonne humeur hurlaient déjà dans le dortoir et j'avais juste envie de leur hurler de se taire. J'avais à peine ouvert un œil que déjà je remettais la couverture sur moi... L'une de mes camarades avait cru bon de la tirer et elle riait au éclat tandis que je la fusillais du regard. De mauvaise humeur, oui je l'étais ! Je m'étais alors lever en soupirant et marmonnant dans mon coin afin d'aller me préparer. Mes camarades ayant saisi mon humeur de chien m'avaient finalement laissée dans mon coin et ça m'allait très bien. Cela ne m'arrivait pas souvent, enfin plus qu'avant mon enlèvement ça c'était certains, avant je ne manquais jamais de sommeil... Mais les cauchemars commençaient à avoir raison de moi et les potions que j'avais pu me faire ne faisait même plis effet... Evidemment comme tout cela ne suffisait pas, tout s'enchainait... J'étais au réfectoire en train de prendre mon petit déjeuné lorsqu'un débile de je ne sais pas quelle maison et je m'en fichais totalement me reversa son chocolat chaud dessus... Il s'excusait tout de suite mais le mal était fait. Je serais mes doigts pour ne pas l'assassiner sur place, je n'étais pas violente en générale, mais là j'avais envie de hurler ! De fatigue, lorsque je sentis les larmes poindre au coin de mes yeux je m'étais simplement levée et j'avais couru jusqu'à mon dortoir où pour la deuxième fois de la journée, j'allais me laver et m'habiller... Lorsque je passais devant mon lit, j'avais qu'une envie me rouler en boule et y rester pour la journée... J'avais une grande envie de me retrouver à l'infirmerie aussi... Je pourrais peut-être me faire passer pour malade... Mais la raison avait pris le pas sur le reste, j'avais soupiré et me répétant que c'était fini les conneries et m'étais dirigé vers mon premier cours, là où évidemment j'arrivais en retard... Le regard que le professeur me jeta voulait tout dire... C'était le genre de regard que j'avais à l'époque où je n’en avais rien à faire et ou arriver en retard aux cours étaient devenus une habitude. Je soupirais, cette journée ne pourrait pas être pire n'est-ce pas ? Je m'étais alors fait toute petite tandis que l'heure semblait passé sans jamais s'arrêter. Lorsque c'était enfin fini, je m'esquivais plus rapide que mon ombre espérant que la suite de la journée se passe mieux et arriver au moins à l'heure à mon prochain cours...

C'est au milieu de tout ce bordel, des élèves qui allaient et venaient et dont je tentais d'éviter chaque contact que je l'entendis. Cette voix que je commençais à trop bien connaître vue tous ce temps que je passais avec elle. Je m'étais figée en plein dans les escaliers et cherchait Elise du regard. Oh pas très difficile à trouver. Une vraie furie ! Et je reconnus très rapidement la seconde tête blonde sur qui elle se dirigeait. Je ne connaissais pas Adèle, du moins pas directement. Je savais juste qui elle était par rapport à mon amie et ce qu'elle ressentait vis à vis d'elle. Autant dire que mon jugement était pas du tout objectif ! Elise la détestait ? Alors je la détestais au moins autant qu'elle. Je reconnu aussi Hestia qui se tenait aux côtés des deux jeunes filles. Sortis de ma torpeur je me dépêchais de les rejoindre. C'était drôle, mais l'envie de venir en aide à Elise me faisait occulter mes propres problèmes. Je n'essayais plus d'esquiver le moindre frôlement d'un élève qui passerait trop proche de moi. J'avais l'aiglone dans mon viseur, je ne la perdais pas un seul instant de vue et tout le reste n'existait plus. J'aurais été capable de bousculer n'importe qui sur mon passage pour les rejoindre ce qui depuis plus d'un an me ressemblait pas du tout. En approchant j'avais enfin des bribes des discussions. De la haine de mon amie jusqu'aux paroles censés d'Hestia. Je devais l'avouer, je ne comprenais pas ce qui se passait, mais évidemment je ne réfléchissais même pas, je venais me ranger aux côtés d'Elise, prête à mordre la première qui s'en prendrait à elle... Etrange n'est-ce pas ? Venant d'une fille qui ne supportait pas le moindre contact avec les autres... Mais il suffisait qu'on menace une personne que j'aimais et je me transformais en vrai dragon prête à défendre mon œuf. D'accord l'image pouvait paraitre étrange vue ainsi, mais Elise était mon amie. Le regard que je lançais à la Française ne laissait aucune place au doute vers qui allait mon amitié. Cependant Hestia semblait vouloir démêler l'incident sans que cela explose et je savais que dans le fond, elle avait raison. Dans un premier temps c'était sans doute ce que j'aurais tenté de faire moi aussi... Mais rappelez-vous... Manque de sommeil, humeur de merde... Pouvoir m'en prendre à quelqu'un la tout de suite, c'était comme trouver ma propre échappatoire à cette journée de merde !

"Décidemment tu ne peux pas t'empêcher de pourrir la vie de tout le monde hein ?!" Lâchais-je alors à l'adresse de la cousine de mon amie. "Dis-moi, faire chier les gens, c'est ton but dans la vie ?" Il était rare que je me montre aussi virulente, en réalité, si Adèle s'en serait prise à moi, je n'aurais même pas réagi ainsi. J'aurais réglé mon compte évidemment, mais ce qui me mettais dans cette colère, c'était le fait qu'on s'en était pris à quelqu'un que j'aimais. C'était le genre de chose qui me rendait folle et pouvait me faire péter les plombs en deux secondes comme en cet instant. Je ne savais pas ce qui c'était passé et je m'en fichais totalement, je savais juste qu'Adèle avait fait une crasse à Elise et ça me suffisait. Ouais pas hyper intelligent... Mais je n'étais pas chez Serdaigle, on pourrait facilement me pardonner n'est-ce pas ? Et puis je devais avouer que depuis qu'Elise m'avait parlé d'elle, je ne la portais pas vraiment dans mon cœur. Faire ma propre opinion ? En générale c'était ce que je faisais, je ne portais que peu de jugement envers les autres, mais prendre la défense de mon amie me semblait simplement la chose à faire. Quelle soit coupable ou non, mon choix était fait depuis longtemps. Cependant j'étais tout de même d'accord sur la manière d'agir d'Hestia et si ma réaction n'était pas très adulte, je tournais royalement le dos aux deux serpentard afin de murmurer à l'oreille d'Elise, d'une façon tout de même assez audible pour les deux autres, parce que je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir provoquer sa cousine et surtout lui faire comprendre qu'on ne prenait pas la fuite. "Elle n'en vaut pas la peine, allons-nous-en." En revanche, ça je le pensais réellement. Adèle ne valait pas la peine que mon amie se fasse encore punir à cause d'elle et une part de moi ne voulait pas qu'il arrive des emmerdes à Hestia qui pour le coup semblait juste vouloir calmer le jeu. Je la connaissais depuis quelques années et nous ne nous en étions jamais prise l'une à l'autre, je ne désirais pas que cela commence aujourd'hui.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

— Elise, Selenya, Hestia & Adèle

Comme quoi, il n'y avait pas qu'elle qui savait hurler le prénom de quelqu'un au milieu d'une foule. Adèle adressa une légère grimace faussement désolée à son amie, avant de se retourner. Oui oupsi. Est-ce qu'elle regrettait son geste ? Certainement pas ! Il y avait pas mal de choses qu'elle regrettait d'avoir fait cette année, mais se venger d'Elise, ça sûrement pas. Lorsqu'elle se vengeait, ce n'était pas juste pour le plaisir, c'était aussi parce que la personne le méritait. Et Elise méritait largement de payer. Pour le devoir qu'elle avait saccagé, pour les horreurs qu'elle lui avait sorties sur son père et ses origines, pour toutes les galères dans la forêt interdite, pour ses lettres idiotes et sa manie à lui rappeler de manière incessante son hostilité pour elle. Oh si ! Elle avait opté pour la subtilité. Son encre n'aurait pas dû faire effet si vite, mais c'était les aléas de la magie. Peut-être que si elle avait demandé à Hestia... Non, elle lui aurait dit non, c'était certain. Théoriquement, son devoir aurait dû s'effacer une fois en possession du professeur. Est-ce qu'Adèle espérait qu'Elise ne découvre jamais que c'était elle qui était à l'origine de la disparition de son devoir ? Absolument pas ! Demandez à toutes les victimes des vengeances d'Adèle, ils savaient tous que c'était elle qui leur avait fait payer. Bien au contraire, elle savait pertinemment qu'Elise saurait faire le lien. Elle n'était juste pas pressée que ça arrive. La scène qui se déroulait actuellement se serait juste produite un peu plus tard. Elle se moquait bien de savoir qu'Elise savait, ou qu'elle cherche à se venger en retour. Parce qu'au final, Adèle se vengerait à nouveau à son tour aussi. Oui le cercle infernal que seul un miracle briserait. Elise était en colère ? Parfait, elle savait donc ce que la Française avait ressenti il y a quatre mois. Adèle croisa les bras sur sa poitrine et la fixa sans ciller. Alors là très clairement, elle n'allait pas la baratiner pour lui dire que ce n'était pas elle. Menteuse ? Non. Elle était beaucoup de défauts, mais pas ça.

- À quel moment ? Jamais. Moi, je n'oserais pas insulter tes facultés mentales à faire des liens si évidents.

Un poil moqueur le ton. Heureusement qu'Hestia était intervenue entre temps parce qu'Adèle aurait peut-être dû faire un petit mouvement de côté. C'était que les menaces d'Elise, ce n'était pas forcément des menaces en l'air. Aucun problème à assumer ce qu'elle venait de faire. Le résultat qu'elle voulait obtenir, elle l'avait. Elise furieuse pour ce qu'elle lui avait fait. Sa chère cousine se sentant lésée par rapport à son acte. L'inversion des rôles que seule la vengeance pouvait lui apporter. Mauvais plan que de lui exploser le crâne ? Oh elle ne se laisserait pas faire non plus. Peu importe le nombre de personnes présentes dans le public. Elle lui rendrait coup pour coup. Seulement Hestia mit fin à ses délires de violence, lui rappelant par la même occasion la promesse qu'elle s'était faite. Ne plus jamais en venir aux mains. Elise avait vraiment le don de lui foutre en l'air ses principes et ses résolutions. Adèle pinça les lèvres et jeta un œil aux vautours qui se régalaient de la dernière querelle des cousines. Espérons que personne n'était en train de prendre les paris sur l'issue de ce nouvel affrontement. Sinon il y avait de quoi faire. La première qui allait en coller une à l'autre ? Celle qui ferait le plus de points aux joutes verbales ? Ou alors combien de temps allait durer l'altercation ?
Adèle leva les yeux au ciel. Elle détestait que son amie ait raison à ce point. Le résultat de la dernière fois ? La retenue attachée à sa cousine en pleine forêt. Celle où elles avaient failli y passer deux fois. Un vrai bonheur... Non c'est vrai qu'elle n'avait pas trop envie de s'ajouter plusieurs heures de colle ce mois-ci en compagnie d'Elise. La Française jeta un regard à la nouvelle venue qui se postait à côté d'Elise. Qu'est-ce qu'elle venait faire là celle-là ? Oui bon, ok Adèle n'allait pas faire semblant de ne pas savoir qui étaient les amis d'Elise. Il y avait du monde dans cette école, mais il ne fallait pas exagérer. Le nom par contre, elle n'avait pas retenu. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire de connaître le nom des amis de sa cousine, franchement ? Elle n'était déjà pas fichue de retenir le nom de toutes les filles de son dortoir ni même des élèves de sa classe, alors une jaune qui n'était même pas de son cursus. Le regard de dédain qu'elle lui lança ne l'encourageait d'ailleurs pas à chercher à faire sa connaissance. Adèle l'ignora et écouta la dernière mise en garde de son amie qui venait leur parler de leur merveilleuse retenue d'octobre dernier... Est-ce qu'elle pouvait faire un effort ? Non. Elle aurait peut-être pu l'envisager, mais quand elle se faisait agresser par un blaireau, ça ne lui donnait clairement pas envie de ramper dans sa tanière, mais de sortir les crocs. Comment ça de pourrir la vie de tout le monde ? Ha bah merci Elise de la faire passer pour l'emmerdeuse en puissance. Non parce qu'elle n'avait certes pas la réputation d'avoir un caractère facile, mais elle ne passait pas son temps à torturer la moitié du château. Merci, il y avait mieux comme passe-temps. Et puis franchement, l'amie qu'elle défendait si bien, n'était clairement pas réputée pour être l'élève la plus sage de Poudlard. Est-ce qu'elle lui avait dit ce qu'elle avait fait à Adèle quinze jours après la rentrée ? Elle trouvait ça normal aussi peut-être ? Bien. Est-ce qu'elle allait vraiment se justifier ? Dire qu'elle ne faisait que rendre la monnaie de son gallion à sa cousine ? Est-ce qu'elle allait vraiment se casser la tête à défendre une réputation déjà toute bien ancrée dans la tête de cette jaune. Mais pas du tout, elle n'en avait rien à faire de l'opinion de la copine d'Elise. Elle n'allait pas devenir sa pote d'ici la fin de l'année.

- Parfaitement, répliqua-t-elle ironiquement, un vrai passe-temps, les échecs ça devenait un peu redondant. Il fallait varier. Mais pas la peine de s'énerver, fallait le dire que tu te portais volontaire pour me changer les idées... Allez je t'ajoute disons vendredi ?

Adèle plongea sa main dans son sac pour sortir une plume et un parchemin. Est-ce qu'elle poussait le culot à sortir l'encrier qu'elle avait subtilisé à Elise pour poursuivre sa mise en scène moqueuse ? Hum non, pas une bonne idée. Elle adressa un regard à Hestia. Oui bon désolée, mais ça allait bien cinq minutes, Adèle n'était pas le défouloir des gens non plus.

- Alors voyons, il me reste de la place entre Pervers et Glouton, c'est quoi ton nom déjà ?

Et maintenant, elle voulait partir ? Mais parfait qu'elles s'en aillent. Qu'elles aillent donc répéter à tout le monde que la Française était méchante, etc etc. Elle leva les yeux au ciel et se tourna vers Hestia, en lui articulant un « désolée » silencieux. Adèle savait que son amie aurait préféré ne pas se retrouver au milieu de tout ça.

MAY

There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
♛ by wiise

Les petits trucs:

INRP IRL

Dents pour dents :D

ft. Adelouroudoudou, Meeko, Sely <3

Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? Woho personne n’a jamais appris à Hestia que voler son os à un chien c’était une très mauvaise idée ? Non parce que pour le coup c’était presque pareil que de récupérer l’encrier des mains d’Elise qui lui jeta un regard plus que mauvais pour l'occasion. Si elle était jalouse et qu’elle voulait aussi se le prendre dans la tête, pas de soucis Elise était partante pour fracasser leur crâne à toutes les deux. Ah parce qu’en plus, elle trouvait très spirituel de ramener sa fraise à ce moment précis de la conversation ? Non mais grosse blague, ça permet de donner des conseils ce genre de personne ? Elise cessa de regarder Adèle l’espace de quelques mini secondes pour se concentrer exclusivement sur Hestia et lâcher ironique.
« Tu es vraiment en train d’essayer de nous faire un cours sur les mauvais plans des gens ? Parce que t’as l’impression que tes plans à toi ils sont couronnés de succès ? »

Non mais c’est vrai, la dernière fois ça avait été un fiasco non ? Pour ce qui est d’éviter Elise, un échec, pour ce qui avait été de punir les Serdaigle quant au thème du bal totalement pourri, un échec aussi – enfin pas tellement disons que ça c’était retourné contre les Serpentards parce qu’Elise & Amaury veillaient au grain -. Elle ne put se concentrer davantage sur cette merveilleuse Hestia puisqu’Adèle se sentait assez en forme pour répliquer. Ah ? Tien donc le batracien se sentait pousser des ailes et trouvait qu’il était judicieux de faire la maligne à cet instant. En même temps, valait mieux le faire rapidement, avant qu’elle n’ait plus le moindre argument et qu’elle soit obligée d’en venir aux mains. C’est en essayant, très difficilement, de calmer la rage qui parcourait chaque partie de son corps qu’Elise rétorqua froidement
« Et pourtant, où était ton magnifique courage ? J’ai plus eu l’impression de voir un lapin qui détale sous la peur qu’autre chose. »

C’était fort dommage ça qu’elle n’ait pas réussi à la chopper avant, la faute au cardio, c’est toujours la faute au cardio. Quoi qu’en même temps, si elle avait réussi à la chopper dans les escaliers ça aurait pu faire bien plus mal, pour l’une comme pour l’autre parce que ça faisait beaucoup de marches à dévaler… et les marches ça fait mal. A présent elle devait composer avec le fait que des gens s’amassaient autour d’elles trois, d’elles deux plutôt et de Jiminy Cricket qui n’était pas des plus efficaces, en tout cas ça ne devait pas être la conscience d’Elise.
Contrairement à la première dispute des cousines où Elise avait pu passer sans le moindre mal en Français, déjà pour manquer de respect à Adèle mais aussi par prudence, afin d’éviter que tout le monde écoute et apprenne des choses qu’elle n’avait pas envie de divulguer sur elle voir même sur Adèle parce que ça impactait directement sa propre famille… Quelle idée de pas s’appeler Beaulieu aussi. D’accord, elle était insupportable, personne de sensée ne la voulait pour fille et elle faisait fuir tous les mecs autour d’elle, son oncle s’était barré, son père s’était barré, son beau père ne voulait pas la reconnaître… au bout d’un moment faudrait peut-être se poser des questions Adèle n'est ce pas ? Mais surtout le beau-père, il aurait pu au moins la reconnaître pour épargner Elise qui vivait ultra mal de porter le même non qu’elle. Cette fois ci, elle hésitait bien plus sur la langue dans laquelle échanger, français et elle était tranquille, le débit serait tellement rapide que seul quelqu'un d'habitué à échanger dans cette langue arriverait à suivre ou elle devait rester en anglais et devait donc faire attention à tout ce qui franchissait l’espace de ses lèvres afin que personne n’ait la moindre emprise sur elle par la suite.

Et voilà que Jiminy Cricket ramenait à nouveau sa fraise et qui était… visiblement bien informée… ah Adèle et sa langue bien pendue, un délice. Et après Hestia osait dire non mais Adèle y est pour rien dans le fait que notre relation en pâtisse, c’est ton frère le soucis pipo~~Après tout, on a tous vu le résumé d’Adèle sur l’heure de colle… ça respirait pas vraiment l’objectivité~~. Elle était au courant de tout ? De vraiment tout où seulement de la vision d’Adèle qui avait certainement dû passer sous silence le fait qu’elle avait glissé sa main dans celle d’Elise dans un moment où elle avait eu besoin d’elle avant de lui tourner le dos dès l’instant où elle n’avait plus besoin d’elle pour survivre. C’est envers cette personne qu’Hestia plaçait sa confiance ? Et bah très bien, les jeux étaient faits. Sauf que non Elise en avait rien à faire de se retrouver de nouveau en retenue, c’était son devoir qui était bousillé, aucun argument n’arrivait à s’accrocher et à lui faire perdre son objectif premier qui pour le coup était clairement d’écraser Adèle, une bonne fois pour toutes. Et oui, elle se vengerait, elle n’attendrait pas quatre mois, parce que quatre mois c’est ridicule, il lui avait fallu tout ce temps pour mettre en place ce stratagème débile ? Qu’elle était pitoyable… dire qu’il avait fallu moins de deux semaines à Elise pour attaquer et il lui en faudrait sûrement moins cette fois ci. Il fallait éloigner Hestia à présent, afin d’éviter que Froggy ne se sente plus et qu’elle se permette des choses.
« Et tu as pas trop l’impression d’être une girouette ça va ? Un jour tu me parles, l’autre non ? Dis-moi Hestia, tu ne voudrais pas faire ce que tu faisais à la perf ? »
Un éclair blond interrompit Elise qui posa un regard étonné sur la nouvelle venue. Ah clairement, ils pouvaient être trois que ça ne posait plus le moindre souci à la demoiselle qui était dans un tel état qu’elle n’en avait plus rien à faire. Pourtant en reconnaissant la bouille de Sélénya, son regard s’adoucit automatiquement. Cependant, c’était bien la première fois qu’elle voyait Sélénya être prête à en découdre, s’interposer et s’énerver sur quelqu’un. Ah comme quoi Adèle était un véritable fléau, les gens s’énervaient rien qu’en la voyant. Et non je fais pas passer Adèle pour une emmerdeuse en puissance, Adèle c’est une emmerdeuse en puissance, la nuance est importante. Et si Elise est réputée être une élève sage(a) elle se fait pas chopper c’est tout.

La blondinette s’agaça un peu plus en constatant qu’Adèle n’en avait plus rien à faire des conseils de sa conscience, vraiment ce criquet… c’est pas ça… c’est un peu comme celui de Mulan non ? Elle s’en prenait donc à Sélénya… mauvais calcul ça, elle avait pas compris la première fois que ça avait fortement dégénéré lorsqu’elle s’en était pris à quelqu’un qu’Elise portait dans son cœur, et voilà qu’elle recommençait. Attendez ? Parce que la Française s’essayait à l’humour ? Ah mais non… c’est un fiasco ça, il y a des gens faut pas les laisser faire de l’humour, c’est pas drôle. Elise la regarda consternée, et voilà qu’elle sortait sa plume et son encrier pour noter. A quel moment sa cousine était devenue serveuse dans un restaurant, elle croyait vraiment que c’était le moment de noter sur un parchemin des trucs ? Et puis non, s’attaquer aux boulets de la classe ça se fait… ah si ça pardon si si ça se fait. Néanmoins, Elise réagit en très peu de temps, un pas en avant, une baguette qu’elle pointa sur le papier qu’avait sortit cette fille au Q.I de bulot, une petite flamme et hop… plus de papier et pitié pourvu que ça ait brulé Adèle, quoi c’est beau de rêver. Oui est ce qu’on doit vraiment préciser que la demande de Sélénya quant au fait de s’éloigner parce qu’Adèle n’en valait pas la peine était totalement passée à la trappe. Oh que si, elle en valait la peine.

« Ta mémoire te ferait-elle défaut Froggy pour que tu sois obligée de noter tout ce que tu dois faire et pour arriver à retenir trois pauvres noms ? Si c’est trop compliqué pour toi de réfléchir mais rentres en France. Je suis certaine qu’ils sont tous impatients de te voir revenir, ta grand-mère, ton grand père, ta sœur, ta mère ton ah non… pas ton père. Lui, il s’en moque. Quoi que… vu l’endroit où tu as passé tes vacances de noël, je commence à douter du fait que les autres membres de la famille s’intéressent à toi. »

Non, elle n’oubliait pas son objectif premier, Adèle, peu importait le public qui se délectait, comme d’habitude d’ailleurs, peut-on s’attendre à autre choses de la part de personnes qui n’ont rien de mieux à faire que de rester parfaitement immobile à regarder des gens se prendre la tête. Ça expliquait sûrement le fait qu’Adèle soit une élève talentueuse, au moins comme elle ne s’intéressait qu’à sa petite personne, elle ne risquait pas de se retrouver à leur place. Il n’empêche que si Elise avait eu dans l’optique d’être discrète, voir de passer en français, ayant hésité lorsqu’il avait fallu faire rentrer Hestia dans l’équation et se demander si elle valait la peine qu’Elise fasse des efforts en parlant anglais, puisque leur amitié-dans-un-seul-sens n’avait plus aucune valeur. La question ne se posait dorénavant plus puisque Sélénya était présente et l’obligeait à rester dans la langue de Shakespeare puisqu’Elise n’était pas mesquine au point de la mettre de côté alors qu’elle venait de se glisser à la perfection entre les trois fortes têtes avec un culot incroyable. Et de la même façon qu’Elise avait lors de la toute première bataille prit soin à ce qu’Amaury ne soit pas une victime collatérale des deux cousines, elle ferait exactement la même chose pour Sélénya, elle la laisserait batailler à ses côtés mais ferait attention à ce qu’en se brûlant les ailes, parce qu’elle croyait pas du tout que la discussion allait s’orienter sur quelque chose de positif, son amie ne se les brûlent pas au passage. Parce qu’elle avait parfaitement conscience que contrairement à Amaury qui était forcément sur un pied d’égalité niveau information avec sa sœur, Sélénya en savait forcément beaucoup moins et que la seule raison pour laquelle la blondinette était là c’était parce qu’elle tenait à elle et qu'elle ne voulait pas la laisser seule face à Adèle... et Hestia.

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

Adèle, Elise & Selenya

Dents pour dents

Il n’était clairement pas nécessaire d’être diplômé d’une grande école de psychomagie pour s’apercevoir que le sourire désolé qu'Adèle adressa à Hestia quand elle la rejoignit était complètement faux. La Serpentarde ne mis pas une seconde à voir à travers la façade que son amie affichait. Elle commençait à bien la connaitre désormais et déchiffrer ses expressions, ce qu’elle disait, et surtout ce qu’elle ne disait pas, était chaque jour un peu plus facile. Alors si Hestia voulait bien croire que Adèle était vraiment désolée des problèmes qui allaient leur tomber dessus d’ici à quelques instants, elle restait parfaitement consciente que la blonde n’était pas le moins du monde désolée d’avoir provoqué lesdits problèmes. La Carrow savait que ce n’était pas non plus dans les habitudes de sa camarade de chercher les ennuis volontairement, Adèle n’était pas un bourreau, elle ne provoquait pas les autres juste pour le plaisir alors ce qu’elle avait fait, elle devait avoir une raison de le faire. Et vu combien elle pouvait se montrer rancunière et prompt à la vengeance, l’instinct d’Hestia la menait dans cette direction. Bien sûr, elle comprit beaucoup mieux quand elle vit une Elise en furie débarquer dans le couloir pour les rejoindre. Au fond ça n’étonnait pas vraiment la brune, ça ne faisait que quelques mois que les deux cousines avaient fait connaissance et elles s’étaient déjà tellement bouffé le nez que Hestia avait renoncé à tenir le compte. Déjà que ça ne l’avait pas beaucoup intéressé dès le départ, elle avait mieux à faire et surtout ses propres problèmes à gérer. Alors elle ignorait ce que le sourire faussement d’Adèle pouvait cacher exactement mais elle devait bien s’avouer que ça n’était pas très rassurant. Ce qu’avait fait son amie, elle n’était pas sûre de vouloir le savoir, depuis la rentrée les deux de Lestang s’étaient lancées dans une joute qui semblait ne jamais avoir de fin et Hestia doutait que l’une d'entre elle en sorte vainqueur. La colère d’Elise avait sûrement été provoquée par une vengeance mise en place par Adèle, c’était plutôt simple à deviner. Ce qui était beaucoup moins simple, c’était de tenter d’empêcher les deux cousines de s’étriper au beau milieu d’un couloir rempli d’élèves curieux.

Hestia tenta pourtant le coup. Est-ce qu’elle croyait qu’elle allait réussir et que les deux blondes allaient subitement entendre son raisonnement et renoncer à s’arracher les cheveux devant un public médusé ? Non. La Carrow n’était pas assez naïve pour croire qu’elle calmerait les cousines avec quelques paroles bien trouvées. Mais ça ne l’avait pas empêché d’essayer, et de récolter un regard noir de la part d’Elise. Ah bah oui, elle venait de lui confisquer un encrier qu’elle menaçait d’utiliser comme arme, Hestia ne s’attendait pas vraiment à une autre réaction de sa part, mais ça la Serdaigle aurait aussi dû le voir venir. Comme si la brune allait la laisser s’en prendre à Adèle devant elle. Elle avait beau affirmer ne pas vouloir se trouver mêlée à leurs histoires ou se ficher complètement de qui avait lancé les hostilités en premier, ce n’était pas pour autant qu’elle ne défendrait pas son amie. Hestia soutint le regard de la bleue sans flancher. « Oh parce que tu trouves que fracasser le crâne de quelqu’un au beau milieu d’un couloir bondé soit voué au succès ? Je pensais que tu avais un peu plus de bon sens, mais si tu veux passer le reste de tes week end en retenue il suffisait de le dire hein. » Rétorqua-t-elle en haussant les sourcils. Niveau jugement, Elise n’était pas la mieux placée pour parler en cet instant. Bon, clairement pour ne pas se retrouver mêlé à tout ça, c’était complètement raté. Merci à Adèle qui était venu trouver refuge auprès d’elle après avoir faire une crasse à sa cousine, la mettant par la même occasion directement dans le viseur de ladite cousine. Et merci à Elise qui refusait de voir que tout ce que Hestia voulait c’était calmer le jeu. Maintenant la verte comprenait bien mieux le sourire désolé de son amie. Elle lui adressa d’ailleurs une moue blasée en entendant les paroles bien sympathiques que les deux blondes échangeaient. Franchement, Adèle allait devoir lui adresser plus qu’un sourire gentillet pour faire oublier ce coup là. Se prendre des regards noirs et des remarques désagréables alors qu’elle n’avait rien demandé n’avait pas vraiment été dans le programme de la journée de la Serpentarde. Mais malgré tout elle savait qu’elle ne quitterait pas les côtés d’Adèle.

Alors elle fit ce qu’elle ne faisait que rarement et tenta de nouveau la voie de la sagesse pour empêcher les deux cousines d’en venir encore une fois aux mains. Hestia ne s’était jamais considérée comme une pacificatrice, être la voix de la raison n’avait jamais été son fort -c’était même d’ailleurs plutôt le contraire habituellement- mais pour le coup elle fit de son mieux pour atteindre les deux sorcières. Bien sûr, ce fut peine perdue. La verte n’avait jamais été une optimiste dans l’âme alors elle s’y était attendu mais elle n’avait pas anticipé les paroles acides qu’Elise lui balança. Elle pinça les lèvres, accusant le coup. Alors ça c’était gratuit, et c’était vraiment petit de la part de la Serdaigle. Cette histoire, elles en avaient déjà parlé depuis longtemps et en ce qui concernait la Serpentarde elle n’avait plus rien à dire dessus. Même si Elise n’eut pas le temps de terminer sa phrase, Hestia en devinait la fin sans difficulté. Des reproches, encore et toujours, tout ça parce qu’elle avait choisi de se protéger plutôt que de s’escrimer dans une relation qui lui rappelait trop de souffrance. Après lui avoir lancé un regard froid, la Carrow se tourna vers la nouvelle venue. Elle ne mit pas longtemps à reconnaitre Sélénya, une Poufsouffle avec qui elle avait quelques amis en commun. Elle ne connaissait pas vraiment la jaune, elle n’avait rien contre elle, mais ne fut pas non plus étonnée de la voir se ranger aux côtés d’Elise, elle savait que les deux étaient amies. C’était naturel qu’elle se place auprès de la Serdaigle, tout comme elle-même apportait son soutien à Adèle. Hestia profita d’un bref moment de flottement pour se tourner vers Elise. « Il va falloir que tu t’en remettes un jour Elise, ça fait des mois qu’on en a parlé, ce n’est pas de ma faute si tu n’acceptes pas que les choses n’aillent pas dans ton sens. Passe à autre chose. » Souffla-t-elle à sa camarade. Il n’y avait pas d’animosité dans sa voix, juste l’envie de clore ce sujet. Elise en savait assez désormais, ce n’était plus vers elle qu’elle devait se tourner si elle voulait plus d’informations et ça elle ne pouvait pas le reprocher à Hestia.

L’espoir que la Serpentarde avait de voir sa camarade jaune suivre son exemple et appeler à un cesser le feu entre les deux cousines mourut bien rapidement. Sélénya était à peine arrivée que déjà elle s’en prenait à Adèle, ce qui arracha une grimace à Hestia. Bon, apparemment elle serait la seule à se battre contre le vent aujourd’hui. Il aurait s’agit d’autres élèves, la verte aurait passé son chemin depuis longtemps, se trouver embarquer dans des vendettas qui ne la concernaient pas ce n’était pas vraiment son truc. Mais cette fois il s’agissait d’Adèle et s’il y avait quelque chose qu’on pouvait accorder à la Carrow s’était qu’elle était férocement fidèle en amitié. Alors elle ne l’abandonnerait pas. Mais franchement, Adèle ne lui rendait pas la tâche facile. D’abord à coup de répliques méprisantes et voilà qu’elle sortait plumes et parchemin pour se moquer de Sélénya. Non mais comment est-ce que Hestia pouvait espérer désamorcer la situation si son amie passait du temps à jeter de l’huile sur le feu ? Elle fit d’ailleurs les gros yeux à la française au moment où celle-ci lui articulait un « désolé » silencieux. Oh ça oui elle pouvait être désolée, c’était même le minimum. Avant que la verte n’ait pu ajouter quoi que ce soit, la baguette d’Elise fusa, envoyant le parchemin de sa cousine au sol dans un petit tas de cendre. Et de nouveau les paroles acides fusèrent. Entre mépris, foutage de gueule et insultes à peine déguisées. Hestia pouvait comprendre pourquoi Adèle ne supportait pas sa cousine, Elise n’y allait pas de main morte. Elle était si blessante dans ses propos, que la verte se retint de réagir sur le coup. Son impulsivité était exactement la dernière chose dont elle avait besoin en cet instant. « Et si tu gardais vos histoires de familles pour vous Elise ? Je doute que ça regarde tous les élèves qui nous entourent. » Souffla-t-elle donc à la place de tous les mots qui pouvaient lui venir. Elle adressa un regard à Sélénya, espérant un peu que celle-ci saurait calmer la verve de son amie. Elle savait de source sûre que les histoires des de Lestang faisaient tout autant souffrir Elise que les arguments qu’elle lançait à la figure de sa cousine. La dernière chose qu’elle voulait c’était sûrement de les voir se propager dans les couloirs, or c’était exactement ce qu’il risquait de se passer si cette joute verbale continuait dans cette direction. Et ça, malgré les remarques blessantes que la Serdaigle lui avait envoyé, elle n’avait pas envie de le voir arriver. « Et vous croyez aller où avec vos vengeances ? Vous allez faire de pire en pire jusqu’à vous bouffer la vie et finir vos années en retenue ? » Reprit-elle en espérant leur mettre un peu de plomb dans le crâne. Tous ces affrontements, cette guerre ouverte dans laquelle elles s’étaient lancées étaient ridicules et surtout ils ne les mèneraient nul part. Mais elles étaient aveuglées par leur rage et Hestia doutait de pouvoir prouver ses arguments. « Sélénya a raison, ça n’en vaut pas la peine. » Elle s’adressait à la fois à Elise et à Adèle, à celle qui voudrait bien l’écouter, ignorant volontairement que, un peu plus tôt, Sélénya avait plutôt utilisé ces mots pour rabaisser Adèle. Elle ne parlait pas que des retenues et des problèmes sans fin qu’elles s’attireraient à s’affronter ainsi. Mais le mal-être, la hargne constante qui devait les ronger au quotidien, ça ne pouvait pas être bon. Elle ne pouvait pas passer leur temps à planifier des vengeances et à rager contre l’autre. Hestia n’irait pas jusqu’à dire qu’elles devraient plutôt apprendre à s’apprécier, mais apprendre à vivre sans se soucier de l’autre serait déjà une situation plus enviable. Mais pour ça il fallait apprendre à lâcher prise. « Nous aussi on devrait y aller. » Reprit-elle en se tournant vers Adèle. Il était encore temps de mettre fin à tout ça. Avant que ça n’aille trop loin.

CODAGE PAR AMATIS

'Cause there were pages turned with the bridges burned

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil…

Adèle, Elise, Hestia & Sélénya

« Janvier 2019»

D'accord... Rentrer dans cette guerre entre les deux cousines n'était peut-être pas vraiment la meilleure idée que j'avais pu avoir je pouvais l'admettre. C'était sans doute ce que l'ancienne moi aurait fait sans même se poser de question, se disant que si elle finissait avec son retenue c'était tant mieux. Après tout, quoi de mieux pour attirer l'attention de mon père ? Mais à présent ? Les choses avaient changé. Et pourtant ? J'étais là, prenant place aux côtés d'Elise et me jetant la tête la première dans la querelle qui semble les concerner. Ma mauvaise humeur était mon excuse, la vérité c'était que je ne supportais pas qu'on puisse s'en prendre à mon amie. Et ça, qu'il y ait une nouvelle moi ou pas. J'avais toujours agis par instinct je pouvais me montrer assez impulsive même si ce n'était pas mon trait de caractère le plus poussé et c'était ce qui faisait de moi une assez bonne gardienne au quidditch et qui faisait que j'avais aussi un don particulier, comme en ce moment à m'attirer facilement des ennuis... Le fait que c'était sa cousine n'arrangeait pas les choses... Je savais que les choses n'allaient pas entre elle, je savais qu'Elise ne la portait pas dans son cœur. Alors certes je n'étais probablement pas au courant de toute l'histoire, mais le peu que je savais avait suffis pour que je me fasse une idée sur la cousine en question... Froggy comme Elise aimait particulièrement l'appeler. L'ironie dont faisait preuve cette dernière d'ailleurs me fit lever les yeux au ciel. Oh... Elle se trouvait drôle ? C'était là donc tout l'humour dont elle était capable ? J'étais presque déçue en un sens. Et le pire ? Je restais silencieuse pendant qu'elle était toute seule en train de s'enfoncer dans sa connerie. Apparemment fière d'elle, elle sortait un parchemin et une plume. Vraiment ? Elle voulait vraiment me prendre pour une conne ? Alors que je tentais de faire partir Elise d'ici. Un petit sourire mauvais se dessinait alors sur mon visage.

"Surtout écoute bien, parce que je ne répèterais pas !" Commençais-je alors par répondre avant d'épeler ce qui me passait par la tête. "F-R-O-G-G-Y" Lâchais-je lettre par lettre. D'accord, une partie de moi était fière et l'autre trouvait ça totalement puérile et il fallait que je me reprenne ou sinon j'allais tomber dans le même piège. Je n'avais même pas fini ma phrase que c'était mon amie qui s'y mettait de nouveau et l'espace d'un instant je me demandais s'il y aurait une fin... Le parchemin devint alors de la cendre et pendant quelques secondes j'eu peur que cela n'aille plus loin. Mais lorsque j'entendais Elise déverser sa colère, j'entendais surtout sa peine, sa rage qu'elle ressentait à l'intérieur et combien elle souffrait. Je n'en ferais rien parce que je n'en étais pas capable même si avec Elise j'avais passé un cap quelques jours plus tôt, mais j'avais juste envie de la prendre par la main et de lui dire de laisser tomber. Elle se faisait du mal pour pas grand-chose au final car probablement que cela ne changerait rien sinon la soulager temporairement de sa douleur... Il y avait aucun jugement dans mon regard, seulement du soutient, un soutient sans aucune faille. Alors que de son côté, Hestia ne semblait pas forcément être d'accord avec les manières de faire d'Adèle, elle soutenait son amie oui, mais je sentais clairement qu'elle n'approuvait pas en suivant les jeux de regards entre elles deux. Est-ce que j'approuvais Elise ? Je ne me posais même pas la question. Je la défendrais quoiqu'il arrive et ça c'était une certitude. Je savais que sa cousine avait dû faire quelque chose pour qu'elle explose ainsi et en ce moment c'était tout ce dont j'avais besoin de savoir. Mon regard passe des deux cousines à Hestia lorsque cette dernière reprend la parole. Je tique, mais je me garde bien de rebondir sur ses paroles. S'il y a bien une chose avec laquelle je suis d'accord, c'était que cette histoire ne regardait pas toute l'assemblée qui s'était arrêté tout autour d'elle. Au regard d'Hestia je comprenais bien qu'elle espérait un peu de soutient. Mais moi ce n'était pas à Elise à qui je m'en prenais, ni même à Adèle pour le coup. Je me tournais et regardais tous les autres autour de nous. Je prenais alors une bonne inspiration et parlais assez fort.

"Vous n'avez donc rien d'autre à faire ? Vous voulez une photo peut-être ?" Dis-je tout en regardant certains dans les yeux. Les gens finissaient alors par se sentir gênés et commençaient à reprendre ce qu'ils étaient en train de faire, mais probablement pas tous. C'était sans doute le mieux que je pouvais faire en cet instant. Hestia avait raison dans le fond, la vengeance ne menait à rien. En revanche, je ne me permettrais pas de me changer en donneuse de leçon comme elle était en train de le faire en ce moment. Etait-ce parce qu'elle en connaissait d'avantage que moi sur cette histoire qu'elle se le permettait ? Ou était-ce simplement un trait de caractère chez elle à savoir mieux que les autres ? Je ne critiquais pas ce qu'elle tentait de faire attention, juste la manière dont elle le faisait. Je restais également silencieuse lorsqu'elle disait que j'avais raison. Mon regard toujours sur elle. Elle savait pourtant que ma phrase avait été plus une provocation qu'autre chose et en ce moment je me sentais un peu idiote d'avoir simplement remise de l'huile sur le feu alors qu'effectivement, le mieux était de les séparer... Cependant je ne pouvais pas promettre que si Adèle cherchait encore Elise je resterais sans réagir... Je ne pouvais pas rester sans réaction lorsqu'on s'en prenait à mes amis. Je soupirais en voyant la verte et argent tenté d'embarquer Adèle et me disait alors que je pourrais peut-être faire un effort de mon côté, j'arrivais alors un peu plus près d'Elise afin de parler plus bas.

"Elle n'a pas totalement tort... Tous cela va vous mener à rien, sinon que des ennuis..." Disais-je alors même cela me coûtais un peu, je ne voulais surtout pas qu'Elise pense que j'étais en train de lui faire la morale, c'était bien la dernière chose que je voulais faire. La regardant uniquement elle, je reprenais la parole. "Pis je sais pas toi, mais une escapade à l'extérieur est tout de même plus amusant qu'une retenue en compagnie de ta cousine non ?" Ajoutais-je avec un léger sourire complice voulant lui rappeler alors notre après-midi passée au parc pour son anniversaire. Est-ce que cela suffirait à la convaincre ? Je ne voulais la forcer à rien, juste être là pour elle autant qu'elle en aurait besoin.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

— Elise, Selenya, Hestia & Adèle

Ce qui était pénible lorsqu'on mettait à exécution une vengeance, c'était les gens comme Elise qui ripostaient. Parce qu'il y en avait des raisonnables qui savaient parfaitement s'écraser et ne plus jamais lui chercher d'histoires et puis il y avait ceux qui ne se laissaient pas faire. Ha ça, elle n'avait aucun doute sur la catégorie dans laquelle se trouvait Elise, mais ça ne l'avait pas empêchée de réaliser son plan contre elle. Adèle non plus ne faisait pas partie de la catégorie des gens qui se laissaient faire sans rien dire. On lui parlait de courage ? Déjà, il était préférable de ne pas faire d'esclandre devant Patil. Il restait leur enseignant et elles s'étaient jusqu'alors plus ou moins appliquées à ne pas pourrir les cours de leur cursus. Il faut dire qu'il y avait déjà de quoi faire avec la bande d'imbéciles qu'elles se coltinaient et qu'au fond ce n'était pas vraiment la peine de lui en rajouter. Ensuite ? Est-ce qu'elle allait gentiment patienter et tendre la joue à sa cousine pour qu'elle lui en colle une tranquillement ? Ce n'était pas au programme non.

- Je ne sais pas. Il était où le tien il y a quatre mois quand tu m'as fait le même coup ?

Non parce que franchement, est-ce qu'elle avait fait mieux qu'elle ? Pas du tout. À peu de choses près, on aurait pu croire qu'elles rejouaient une scène similaire. Un gâchis de devoir, une poursuite ridicule, une interpellation remarquée et un public. Si, on avait tous les ingrédients réunis. Seuls les adjuvants changeaient et cette fois Adèle n'était pas seule. Elle n'était certes pas seule, mais clairement Hestia n'était pas ravie de se retrouver plongée malgré elle dans cette embrouille. Déjà parce que les histoires de famille, ce n'était franchement pas la tasse de thé de son amie et puis ensuite parce qu'elle était consciente du malaise qui régnait entre sa cousine et Hestia. Un malaise dont Adèle n'était pas responsable, mais qui revenait tout de même sur le tapis. La Française n'avait pas vraiment prévu que son amie serait un dommage collatéral de cette nouvelle crise de famille. Pourtant elle aurait dû s'y attendre qu'Elise n'apprécierait pas qu'on vienne s'interposer entre elles deux. Tout comme elle-même n'appréciait pas que la Poufsouffle ait rejoint Elise pour la descendre. Forcément qu'en se faisant agresser de la sorte, la Française allait répliquer. Et bien sûr qu'elle allait le faire avec ironie, puisque pour le moment elle était loin d'avoir perdu son sang-froid. La petite mise en scène de son parchemin et de sa plume n'était bien sûr destinée qu'à se moquer du monde. Franchement comme si elle tenait un planning pour faire chier le monde, comme si elle avait besoin de gaspiller du parchemin pour faire payer aux gens leur idée stupide d'avoir un jour essayé de faire d'elle une victime. Et comme si elle allait vraiment se casser la tête à trouver la jaune vendredi pour la faire tomber tête la première dans la cuvette des toilettes ? Non. Et évidemment la blairelle se rebiffait. Bon nous avions donc un quatuor de jeunes femmes butées, ça allait aller très loin.

Le regard d'Hestia, c'était pas bon. Et pourtant c'était plus fort qu'elle, il avait fallu qu'elle réplique. « Chassez le naturel, il revient au galop », disait-on. Clairement, Adèle ne pouvait pas faire semblant d'ignorer et de laisser passer des accusations sur sa personne. Bon visiblement, le coup du parchemin ne plut pas à Elise puisqu'elle le fit tout simplement flamber. Bien si ça la satisfaisait de jouer à la pyromane sur des parchemins vierges, laissons-faire. Elle avait surtout de la chance que ce ne soient pas ses dernières notes du cours qu'elle venait de faire voler en fumée, parce qu'elle aurait clairement fait grimper les hostilités au niveau supérieur. Oh, mais que tout le monde se rassure, la hache de guerre était loin d'être enterrée. Elise reprit avec ses sujets favoris. D'abord comme toujours la rabaisser intellectuellement. Ça, la Française avait appris à laisser couler, parce qu'elle savait parfaitement qu'Elise était loin de la prendre pour la dernière des andouilles. Elle savait parfaitement que sur le plan des études, elle était parmi les meilleurs. En revanche, que sa cousine réattaque sur sa famille, ça passait beaucoup moins bien. La dernière fois, elle avait pris la peine de repasser en Français et personne n'avait pu suivre leurs échanges. Là, elle avait commencé à étaler une situation. Pas assez pour déballer exactement toute leur histoire, mais bien assez pour que les curieux commencent à spéculer. Adèle avait un peu appris à ne plus se laisser affecter par les propos de sa cousine concernant son père. Elle avait même fini par conclure que jamais l'histoire de ses origines ne pourrait sortir et qu'elle s'amusait à faire tenir une épée de Damoclès fictive au-dessus de sa tête. Elle resta dans un état second à la suite de ses propos, entendit vaguement Hestia demander à Elise de ne pas étaler plus leurs histoires de famille. Elle l'écouta également lui parler de ces vengeances sans fin et des retenues qui les attendaient. Pour le coup la menace de la retenue ne l'importait plus beaucoup. Cela n'avait pas été sa première retenue, et elle se fichait que ce ne soit pas la dernière. Est-ce que l'idée de devoir supporter sa cousine plusieurs heures pour récurer toute l'université en sa compagnie pouvait lui faire assez peur pour l'empêcher de se défendre ? En fait, elle en avait marre qu'Elise joue avec ses nerfs, avec sa famille, avec son père ou ses origines. Adèle en avait marre qu'elle fasse planer la menace de déballer ses secrets à tout le monde. Elle se tourna alors vers Hestia et lui glissa doucement :

- Non. Ne me juge pas Hestia, mais je sais que toi non plus tu n'ignorerais pas quelque chose comme ça. Tu ne laisserais pas passer quelque chose qui te tient à cœur.

Elle le savait parce qu'elle aussi avait eu le droit de gagner une retenue pour s'être emportée contre un type qui avait osé menacer sa sœur. Elle comprenait que son amie cherche à désamorcer les choses, qu'elle l'empêche même de se retrouver dans plus d'ennuis. Au point où elle en était un ennui de plus ou de moins, qu'est-ce que ça changeait ?

- Alors non, ajouta-t-elle en se tournant vers sa cousine et son amie. Non on ne va pas y aller. Elise a commencé quelque chose, qu'elle finisse. Qu'elle raconte donc à tout le monde nos histoires de famille, ils n'attendent que ça. Assez de sous-entendus, vas-y, je t'en prie, raconte donc à tout le monde ce qu'il y a à savoir sur moi. Ton amie peut t'aider si elle sait...

Adèle savait qu'elle jouait gros. Elle n'avait aucune idée de ce que ferait sa cousine face à cette provocation, mais dans un cas comme dans l'autre, elle s'était fait une raison. Après tout, lorsque les élèves de Beauxbâtons avaient su pour son statut, elle n'en était pas morte. Elle s'était relevée, comme toujours. Elle pensait commencer une nouvelle vie en arrivant à Londres, créer un nouvel avenir. Elle pensait pouvoir repartir à zéro. De toute évidence avec tout ce qui lui tombait dessus, elle s'était leurrée. Si elle avait survécu à Beauxbâtons, elle survivrait ici aussi.

MAY

There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
♛ by wiise

Les petits trucs:

INRP IRL

Dents pour dents :D

ft. Adelouroudoudou, Meeko, Sely <3

Quelle était la limite à ne pas franchir, à partir de quel moment à force de flirter avec les limites, elle les dépasserait et serait tout bonnement incapable de revenir en arrière. Le problème c’est qu’il était trop difficile d’éviter Adèle, impossible même, elles étaient ensemble quotidiennement et forcément plus elle voyait sa cousine, moins sa tête lui revenait et comme elle ne pouvait pas passer une journée sans elle et bien la situation empirait.

Est-ce qu’elle avait abusé en Septembre, certainement, même elle voudrait bien le reconnaître – au moins à Amaury – que de toutes les idées qu’elle avait eu dans sa vie, ce n’était pas franchement la plus intelligente, stupide à la limite. Là, où Adèle se méprenait totalement en revanche c’était qu’au contraire Elise l’avait fait en face à face. Pas une seule seconde elle n’avait chercher à le faire par derrière. Là, où en revanche elles se ressemblaient c’est qu’Elise aussi s’était mise en tête de trouver un allié avant de se dire que de toute façon, elle était bien assez douée pour venir à bout d’Adèle toute seule. Elle devait cependant reconnaître que niveau partenaire Amaury était carrément plus crédible qu’Hestia, sans vouloir offenser mademoiselle Carrow, cette dernière avait plutôt l’air d’avoir envie d’être partout sauf ici. En réalité, même Sélénya était carrément plus crédible. Aucun doute sur le fait que la maison avait été ultra bien choisi pour la demoiselle Macmillan, elle se montrait farouche et intraitable, le combat d’Elise était clairement devenu le sien à la seconde même où elle avait rejoint les trois filles.

Est-ce que les conseils d’Hestia étaient mauvais pour autant, ah difficile à dire. Elise était clairement obnubilé par Adèle, enfin surtout par son devoir. Non parce qu’en début d’années, ça va au milieu de toute la tripotée de gogoles, qu’Adèle passe pour une demeurée, ça ne détonait pas spécialement, Patil ne connaissait pas les noms de tout le monde, à la limite de… flûte comment elle s’appelait la paniquée de service Porcinet ? un truc du genre. Il était difficile de pas retenir son prénom… pour un prof hein parce qu’Elise ne l’avait pas retenu. Sauf que quatre mois après, forcément qu’il connaissait les noms de tout le monde, oui même des élèves modèles qui détonnaient clairement dans cette merveilleuse classe made in de Lestang. Il allait être étonné de pas avoir le devoir d’Elise, ou même pire il allait se dire que ça y est la débilité des autres – parce qu’on est d’accord que même Ishan il a vu qu’il y avait un souci dans cette filière – avait atteint la jeune de Lestang et franchement, pour Elise c’était intolérable. Après est ce qu’elle était du genre à fracasser le crâne de quelqu’un… ça dépendait sûrement du quelqu’un en question, de l’énervement prodigieux que ce quelqu’un faisait naître en Elise. Ce serait sous le coup de la colère plutôt que prémédité, est ce que c’était une mauvaise chose, bon un peu. Devant des camarades ? Le regard d’Elise se posa sur les différentes personnes autour d’elles. Rooh bah d’après ce qu’elle pouvait voir, c’était le genre un peu stupide sur les bords – et pas que – ils allaient oublier dans dix minutes donc ce n’était pas vraiment un problème. Elle retint extrêmement difficilement un regard plein de mépris pour Hestia, parce que c’était elle qui s’improvisait donneuse de leçon ? C’est fou mais à moins que l’esprit d’Elise lui joue des tours, c’était bien la dernière personne à pouvoir faire ce genre de réflexion. Et pourtant, la demoiselle garda le silence, une première fois trouvant sagesse dans l’ironie fortement désagréable de sa camarade Serpentarde. De la même façon, elle garda le silence une seconde fois à l’intervention numéro deux d’Hestia, tout aussi utile, il faut bien le dire.

La troisième fois, en revanche, c’était beaucoup plus embêtant. Non mais c’est dingue ça tout de même, est ce qu’une seule fois Elise était venu casser les pieds aux Carrow pour leurs histoires de familles ? et bien non, elle laissait les membres de la famille se débrouiller entre eux. A quel moment Hestia était devenue une De Lestang ?! Faudrait peut-être qu’un jour les gens préviennent Elise quand ils faisaient rentrer des nouveaux membres dans la famille parce que ça éviterait à la blondinette de regarder Hestia de travers. Dans le même genre, est ce que c’était Elise qui avait demandé un public ? Et bien non et sûrement qu’Adèle n’y était pour rien, c’est pas comme si les cousines auraient trouvé ça particulièrement amusant de coller des affiches dans toute la bâtisse – déjà parce que fallait aller les coller et que le sport c’était pas vraiment la chose qu’elles affectionnaient le plus au monde -. Elle observa plus amusée qu’autre chose pour le coup Sélénya qui avait décidé de faire le ménage auprès des voyeurs, c’était mignon, mais inutile ça n’empêcherait pas les gens de parler et ils allaient juste se mettre un peu plus loin afin d’éviter le courroux de la demoiselle. Cependant, ça eut au moins le mérite d’apaiser, un chouya Elise qui put répondre sans la moindre agressivité à Hestia, se contentant d’énoncer des faits « Sauf que les heures de colles nous concernent uniquement nous deux. Quelle importance pour toi ? »

Son attention fut une nouvelle fois accaparée par Sélénya qui revenait lui parler mais loin de la provocation de tout à l’heure, c’était une désolidarisation totale. Elise l’observa, incapable d’émettre le moindre son, à quel moment elle n’avait pas totalement tort au juste ? Parce qu’elle n’avait pas légèrement l’impression que les ennuis étaient déjà là ? Un soupir désabusé accompagna les propos de Sélénya. Elle n’avait rien à lui répondre, se contentant d’accepter en silence le fait qu'elle ne voulait pas se lancer là-dedans tout compte fait. Pas de soucis, Elise ferait en sorte que ça ne lui retombe pas dessus, ce qu'elle aurait fait de base d'ailleurs mais bon, encore plus maintenant. Elle sentit le regard de son amie sur elle, son regard, l’expression qui brillait là dedans, à l’opposé de l’éclat dans celui d’Elise qui se préparait plutôt à faire front seule. Et pourtant, un timide sourire se dessina sur son visage en écoutant les propos de sa camarade. « Tu as entièrement raison. »

A la limite, peut être que Sélénya aurait réussi à entraîner sa camarade, elle était sur la bonne voir sauf qu’il y avait un minuscule petit grain de sable dans l’engrenage. Un grain de sable qui venait de faire entendre, une fois de plus sa voix mélodieuse, pour une fois qu’elle ne hurlait pas d’ailleurs, quelqu’un devrait songer à offrir une médaille à Adèle parce qu’elle faisait des gros efforts. Elise la regarda, imperturbable pour la première fois depuis le début de l’altercation parce que sa cousine lui donnait les rênes de la conversation, la provoquant bêtement sur un terrain qu’elle ne maîtrisait pas mais qu’Elise ne maîtrisait pas spécialement non plus d’ailleurs. Elles étaient plus spectatrices dans les histoires de familles qu’actrice, mais qu’importe. Elle fit un pas en avant, le regard plongé dans celui de sa cousine tandis qu’elle répondait déjà à la seconde partie. « Je n’ai pas besoin d’aide pour raconter ta vie pathétique. Vois-tu, tu n’es pas le centre de mon monde. Je te côtoie parce que je n’ai pas le choix, ce n’est pas par gaieté de cœur ou par envie. Pour ma part tu pouvais rester en France, ne pas te connaître ne m’aurait pas dérangé. »

Non, ce n’était pas vraiment les cousines qu’Elise avait envie de rencontrer, comprendre quelle mouche avait piqué leurs ainés à toutes les deux, ça oui, mais rencontrer Adèle c’était au même niveau que devenir pote avec un loup garou, c’est dire. « Qu’est ce que tu veux que je raconte sur toi Adèle ? La raison pour laquelle tu portes le nom de Lestang ? Et bien moi-même je ne le comprends pas. En revanche, là où je peux rebondir sur les propos d’Hestia.» Elle observa Hestia, s'adressant à elle~~rohlala qu'est ce qu'il faut pas faireà 9h~~ « Tu mènes un combat qui ne te mènera nulle part, la vengeance, Adèle a ça dans le sang, elle ne s'arrêtera jamais et je vais pas me laisser faire juste pour te faire plaisir. » Elle offrit un sourire à sa cousine avant de glisser « J’espère que tu finiras comme lui, au moins tu seras loin de moi. » Si elle n’alla pas plus loin, ce n’est pas l’envie qui manquait, juste qu’elle savait que remuer le passé n’impactait pas seulement le côté mangeur de grenouilles de la famille. Elle arrivait presque à sentir le regard désespéré de son père sur elle. Il faisait de son mieux et elle ne l’aidait pas réellement, en même temps lui il avait supporté Adèle quoi un jour complet… Forcément qu’elle s’était montrée moins chiante que lorsqu’elle avait rencontré les cousins… enfin surtout Amaury. Peut être que si Adèle s’était montré aussi cordiale avec les jumeaux qu’avec leur père, elle ne serait pas pris de l’encre sur son devoir et peut être même qu’elles n’en seraient pas là… quoi que… Elise ne voyait pas sa venue d’un très bon œil dès le départ, pour sûr qu’elle aurait quand même trouvé le moyen de l’enquiquiner. Et puis maintenant, elle avait lu une lettre d’un certain Alexandre et si ça pouvait embêter Adèle autant que son statut de batarde avait pu l’embêter la première fois et bien c’était tout benef. Le seul souci c’est qu’il fallait en dire le moins possible pour que les gens autour en apprennent le moins possible, parce que non Elise n’avait pas envie de le crier sur les toits, c’était plutôt une tombe à ce sujet, elle réagissait juste super bien aux provocations de sa cousine, renchérissant à chaque fois.

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

Adèle, Elise & Selenya

Dents pour dents

Quand, dans un groupe de personnes, Hestia se révélait être la plus raisonnable, alors c'était vraiment que quelque chose clochait. Et là, dans les couloirs de l'université magique, on aurait presque pu croire que le monde avait cessé de tourner rond. Oh ça ne concernait pas les comportements d'Adèle et d'Elise, elles étaient absolument fidèles à elles-mêmes. Même si les deux cousines s'en tenaient la plupart du temps à une froide animosité, Hestia n'était absolument pas surprise de les voir se bouffer le nez en plein couloir. A force de ressasser leur rancœur mutuelle, il n'y avait rien de surprenant à ce que ça pète de temps en temps. En fait, la Serpentarde s'était même étonnée que cela n'arrive pas plus tôt vu la tension qui se faisait sentir dès que les deux de Lestang se trouvaient dans la même pièce. Mais ce n’était pas plus mal, sinon il y aurait longtemps que l’université ne serait plus qu’un champ de ruines. Depuis le temps qu'elle entendait Adèle râler contre sa cousine, Hestia s'était attendue à ce qu'elle se venge de son devoir gâché bien plus tôt, mais en vérité elle savait aussi que sa camarade n'était pas aussi impulsive qu'elle alors elle se doutait que ses actions, quoi qu’elles puissent être, avaient été murement réfléchis pour faire payer à Elise la monnaie de son Gallion. Alors non, que les cousines se retrouvent là, à se jeter des paroles acides à la figure ça n’avait pas grand-chose d’étonnant pour quiconque suivait la guerre froide qui s’était établis entre elles -c’est-à-dire toute l’université. En revanche, ce qui était plus déroutant, c’était que Hestia ait -presque- naturellement pris le rôle de la voix de la sagesse. Ou du moins elle faisait de son mieux pour l’être, parce que soyons honnête ce n’était vraiment pas gagné. Si elle s’était rangée aux côtés d’Adèle sans sourciller, elle ne s’était pas pour autant jeter à la gorge d’Elise. Adèle avait beau être son amie, Hestia aurait beau être capable de tout mettre en œuvre pour l’aider, ce n’était pas pour autant qu’elle allait l’encourager à s’engager dans un énième combat contre la Serdaigle. En fait, elle aurait voulu l’emmener loin de là, lui faire oublier ces idées de vengeances qui ne feraient que lui pourrir la vie et lui éviter les insultes qu’Elise ne manquerait pas de lui jeter au visage. La verte ne voulait pas savoir qui avait commencé, ou qui avait continué, tout ça ne l’intéressait pas, en revanche le bien être de son amie, si. Et ce n’était pas en jetant de l’huile sur le feu qu’elle parviendrait à ses fins. Mais si elle l’avait compris, elle semblait bien être la seule, même Sélénya donnait dans la provocation. Pour la justesse et la patience des Poufsouffles, apparemment on pouvait repasser, ce ne serait pas aujourd’hui qu’elles brilleraient.

Hestia ne se fit d’ailleurs pas prier pour lancer un regard exaspéré à sa camarade jaune. Elle comprenait qu’elle prenne le parti d’Elise, c’était son amie quoi de plus normal, mais elle aurait au moins pu éviter d’empirer les choses. La bleue pouvait très bien mener ses batailles toute seule. Heureusement, Sélénya paru enfin se rendre compte que ce n’était pas avec un tel comportement qu’elle aiderait véritablement sa camarade. Hestia l’observa prendre une grande inspiration et se tourner vers les élèves curieux qui les entouraient pour les forcer à détourner le regard. Son geste était louable et il eut au moins de mérite de faire fuir les sorciers les plus impressionnables. Les autres détournèrent le regard ou se mirent soudainement à trouver des sujets de conversation plus passionnants que la scène qui était en train de se dérouler, mais ils ne dupaient personne, d’ici quelques minutes toute leur attention serait de nouveau tournée vers les quatre sorcières. Au moins elle avait essayé, tout comme elle tentait en cet instant de pousser Elise à la suivre et à abandonner cet affrontement stérile. Hestia retint néanmoins une grimace en entendant ses arguments. Comment ça pas totalement ? Et où est-ce que la Serpentarde avait tort là-dedans exactement ? La verte roula des yeux mais garda le silence, la situation était bien assez tendue comme ça, ce n’était pas la peine d’en rajouter. Mais bien sûr, rien n’était aussi simple. Même Hestia n’y avait pas cru. Que soudainement Adèle se décide à la suivre et qu’Elise en fasse de même avec Sélénya ? Ça lui avait paru hautement improbable depuis le début et l’immobilité des deux cousines ne fit que de le lui confirmer. Mais au moins, la Serdaigle paraissait avoir retrouvé un peu de maîtrise d’elle-même quand elle demanda à Hestia pourquoi elle accordait tant d’importance à leur éviter des heures de retenue. La verte l’observa une seconde. Elise n’avait pas compris l’essentiel. Bien sûr Hestia n’avait aucune envie de voir Adèle collée jusqu’à la fin de l’année, mais ça n’était pas ça le plus important à ses yeux. Ça, c’était annexe, un dommage collatéral qui restait accessoire. Elle secoua doucement la tête. « Crois le ou non, mais je ne prends aucun plaisir à vous voir vous déchirer constamment. » Déclara la verte en croisant le regard de sa camarade de Serdaigle. Elise pourrait penser ce qu’elle en voulait, Hestia avait pesé ses mots. Il n’était pas juste question d’Adèle, bien sûr elle voulait voir sa plus proche amie heureuse et sans ce poids constant que représentait sa famille sur les épaules, mais ce n’était pas tout. Peu importe ce qu’il s’était passé entre Elise et elle, Hestia n’avait jamais eu pour objectif de lui faire du mal. Ou même de la voir souffrir. Or c’était exactement ce à quoi elles s’exposaient toutes les deux en continuant à se jeter des mots aussi durs au visage et en s’affrontant sur des sujets aussi épineux qu’était celui de leur famille. La Serpentarde en savait quelque chose, pas seulement par sa propre expérience familiale, mais aussi en gardant en tête ce que Amaury lui avait révélé sur l’histoire de leur père. Elise avait peut-être les armes pour s’en prendre à Adèle, mais un jour tout ça pourrait se retourner contre elle également. Et Hestia n’avait envie d’assister ni à l’un, ni à l’autre.

Quelque part, Hestia se disait que ses arguments auraient pu atteindre leur cible. Si la situation avait été autre peut-être qu'elle aurait pu raisonner Adèle, lui montrer que ce chemin sur lequel elle s'engageait ne lui apporterait rien de bon. Peut-être qu'elle tirait une satisfaction mauvaise de ce qu'elle avait fait à Elise, mais la verte savait que ce sentiment ne serait que provisoire et qu'il n'arrangerait rien de ce qu'elle pouvait ressentir au fond d'elle. Seulement c'était sans compter sur les sentiments exacerbés, la rancune tenace et les provocations continues. Hestia avait beau faire de son mieux pour pousser son amie à s'éloigner avant de finir blessée -c'était ça, bien plus que les retenues, qui lui importait-, elle voyait bien qu'il était trop tard. Les mots d'Elise avaient déjà atteints leur cible et les paroles que la française lui souffla ne fit que de le lui confirmer. Bien sûr que non elle ne la jugerait pas, ce n’était pas son rôle. Et puis elle devait bien se l’avouer, si elle se trouvait à la place de sa camarade, si c’était elle qu’on attaquait sur de tels sujets elle ne pourrait pas se contenter de garder le silence et de faire demi-tour. La retenue qu’elle avait reçue un peu plus tôt en était la preuve et elle aurait été bien hypocrite de dire le contraire. Mais cette fois-ci ce n’était pas elle qui avait été attaquée, mais sa sœur, ce n’était pas elle qui avait couru le risque de souffrir. Mais non, la Serpentarde aurait été incapable d’ignorer ce qui se déroulait sous ses yeux, tout comme elle n’avait pas pu se contenter de faire marche arrière quand Thalia avait été prise à parti, alors elle croisa le regard de son amie et lui adressa un léger signe de tête, résignée. Pour lui montrer qu’elle comprenait et que, malgré tout, elle resterait à ses côtés. Pourtant si elle s’était attendue à entendre de nouvelles remarques blessantes, ce ne fut pas le cas. Un peu désarçonnée, Hestia écouta Adèle encourager sa cousine à enfin lâcher tout le venin dont elle était capable sur elle. A dévoiler tous les secrets qu’elle pouvait posséder. La Carrow n’en revenait pas, la française prenait un gros risque, surtout si Elise en savait autant qu’elle et qu’elle se décidait à tout balancer. C’était une forme de suicide, mais c’était aussi bien pensé. Enfin tout dévoiler, tout étaler aux yeux de tous c’était un moyen de réduire à néant tous les moyens que pression que la Serdaigle pouvait avoir. Ça serait douloureux, mais au moins la blonde pourrait enfin respirer librement. Cependant était-ce vraiment la solution ?

Hestia savait qu’Adèle s’était relevé de pire que ça, mais tout de même elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil incertain à Elise, surtout quand celle-ci vint se planter devant elle. Heureusement les paroles qui franchirent les lèvres de la bleue ne dévièrent pas de son discours hargneux habituel. Il n’y avait rien de vraiment nouveau dans ses paroles, elle aurait voulu ne pas connaître sa cousine et d’ailleurs elle aurait mieux fait de rester en France. Ça n’était pas très agréable à entendre mais au moins elle ne balançait pas toutes les horreurs qu’elle pouvait posséder sur sa famille. Par choix ou par ignorance ? Sûrement que seule Elise le savait, à moins qu’elle n’ait également mis Sélénya dans la confidence. La verte pinça les lèvres entendant la petite blonde ramener le sujet du patronyme d’Adèle sur le tapis mais reporta bien vite son attention sur sa camarade bleue lorsqu’elle décida de la ramener à nouveau dans la discussion. Clairement pour ne pas se retrouver mêlé à tout ça c’était vraiment fichu, peut-être aurait-elle du faire une annonce dans toute l’école. « Ce n'est pas ce que je dis. » Glissa-t-elle à sa camarade bleue en réaction aux mots qu’elle lui avait adressé. Elise n’avait pas tort. Hestia savait à quel point son amie était rancunière et qu’elle ne laissait jamais un affront passer, et elle pouvait le comprendre, elle était pareil. « Mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de s'acharner ? Vous allez en retirer quoi, à part vous faire du mal ? » Reprit-elle avec calme. Maintenant elles étaient sur un pied d’égalité, un devoir pour un devoir, il aurait été bon de s’arrêter là plutôt que de s’acharner. Elles n’avaient rien à y gagner et beaucoup à perdre. Mais le bon sens, Hestia semblait être la seule à en être pourvue aujourd’hui -avec Sélénya qui avait enfin retrouvé ses esprits en tentant de convaincre Elise de s’éloigner.

Si la Carrow ne comprit pas l’allusion à peine voilée aux origines de la française, quelque chose dans les mots d’Elise la poussa à s’approcher un peu plus de son amie. Finir comme qui ? Elle avait beau ne pas tout comprendre, ces paroles lui semblaient bien cruelles. Elle fronça les sourcils, peu désireuse de voir la conversation s’empirer encore mais fut coupée dans ses réflexions par la vision d’un petit objet qui semblait flotter à quelques pas derrière Elise. Elle fronça encore d’avantage les sourcils, franchement désarçonnée. Elle rêvait ou c’était une oreille qui pendait à une statue ? Etait-elle la seule à l’avoir vu ? Hestia ouvrit de grands yeux en comprenant enfin de quoi il s’agissait. Elle étouffa un grognement de mécontentement et contourna vivement Elise pour se précipiter sur l’objet. D’un geste vif, elle attrapa l’oreille à rallonge pour la déloger de son support et tira brusquement dessus. Sans grand étonnement, elle vit trois élèves plus jeunes dégringoler de derrière la statue. Hestia toisa la première à relever la tête, une petite rousse au visage anguleux. « Ça va ? On vous dérange pas trop ? » Cracha-t-elle tout en lançant sur les plus jeunes l’oreille à rallonge qu’elle leur avait arraché. Si elles voulaient se la jouer espionnes, c’était franchement loupé.

CODAGE PAR AMATIS

'Cause there were pages turned with the bridges burned

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil…

Adèle, Elise, Hestia & Sélénya

« Janvier 2019»

Est-ce que j'aurais réussi ? Aurais-je parvenue à convaincre Elise de laisser tomber si son imbécile de cousine n'en avait pas remis une couche ? J'avais la sensation que oui, mais au fond qu'en savais-je réellement ? J'avais souris tristement lorsqu'Elise avait dit que j'avais raison, parce que je savais que ça ne suffirais pas. Je le voyais dans son regard et je ne lui en voulais même pas. Je regardais Hestia impuissante, si elle n'arrivait pas à contrôler son amie comment voulait-elle que je fasse pareil ? C'était d'un regard mauvais que je regardais la cousine de mon amie. Je comprenais aisément pourquoi est-ce qu'elles ne s'entendaient pas, voilà que ça faisait à peine dix minutes que j'étais là et j'avais déjà du mal à la supporter... Pourtant en générale il en fallait pour que j'en vienne à ne pas apprécier une personne et peut-être que tout ce qu'avait pu me raconter Elise n'arrangeait pas les choses, mais aujourd'hui je pouvais au moins me rendre compte qu'elle ne m'avait en rien menti. Je gardais le silence prête à agir à la moindre parole dite de travers, mais Adèle n'attaquait pas Elise cette fois-ci ou en tout cas pas de la même façon qu'elle l'avait fait jusqu'ici. Je ne connaissais peut-être pas toute l'histoire en entière je n'en savais rien et je m'en fichais parce qu'il appartenait à Elise de vouloir me dire certaine chose ou non et je ne m'étais jamais montrée réellement curieuse. Je faisais simplement preuve de soutient chaque fois qu'elle en avait besoin comme aujourd'hui. Mon regard se tournait vers Elise. Quoiqu'elle décide de dire aujourd'hui, je savais que ça ne changerait rien, que je ne la jugerais pas, jamais. Ce qui me dérangeais le plus ? C'était plutôt de ressentir la douleur d'Elise à travers ses paroles et de ne rien pouvoir y faire... Rester simplement spectatrice et les regarder se faire du mal l'une et l'autre... Adèle souffrait-elle aussi de la situation ? Je ne la connaissais pas assez pour le savoir et à vrai dire c'était peut-être assez égoïste mais je m'en fichais un peu, seul le bien être d'Elise me préoccupait pour le moment et la présence de sa cousine suffisait pour l'entraver... En revanche ce fût la dernière phrase de son amie qu'elle ne comprenait pas vraiment. Répondant à la question que je me posais un peu plus tôt à savoir si je connaissais toute l'histoire ou non. Mais ce n'était pas le moment de poser des questions n'est-ce pas ? Hestia quant à elle continuait de tenter de leur faire entendre raison, mais j'avais tout de même l'impression que c'était peine perdu, pas tant que personne ne contrôlerait la fameuse froggy, car évidemment Elise répondrait alors à chacune de ses provocations...

C'est Hestia qui me sortais de mes pensées tout à coup arrivant vers nous, je ne comprenais pas tout de suite et fronçais les sourcils me rapprochant d'Elise au cas où. Je ne voyais pas pourquoi elle s'en prendrait physiquement à elle, mais ça avait été instinctif, malgré ma peur d'être touchée, je n'aurais même pas hésité à me glisser entre elles deux. Puis finalement ce fût une oreille qu'elle attrapait. Mes sourcils se froncèrent davantage sans comprendre pendant un instant ce qui se passait jusqu'à ce que la Carrow tire sur l'objet et que l'on découvre alors trois nouvelles têtes sortir de derrière la statue. J'en restais presque bouche-bée pendant un instant. Je m'étais déjà montrée curieuse, mais jamais à ce point. Mon regard se posait un instant sur Elise, elle qui était si curieuse aurait-elle osé ? Non elle avait beau être curieuse, elle n'allait pas non plus se mêler des histoires qui ne la regardait pas n'est-ce pas ? J'entendais alors Hestia remettre en place les trois élèves et je me demandais si elle aurait plus de succès que moi avec les autres... Certes ils n'étaient plus tournés tous vers nous, mais je savais très bien que beaucoup écoutaient encore et puis là avec le coup des trois autres, l'attention était une nouvelle fois tournée de nouveau vers nous. Bienvenue à Poudlard, l'attraction du jour, les 8èmes années qui se donnent en spectacle ! "On devrait surtout aller ailleurs." Répondais-je alors. Bon le mieux était carrément qu'Elise et moi partions d'un côté et Hestia et la cousine de l'autre, mais je n'étais pas certaine que c'était un plan qui fonctionne réellement... Parce qu'on ne pouvait pas empêcher les gens de nous écouter s'ils le voulaient en revanche nous n'étions vraiment pas obligés de rester là. Au-delà de la retenue qui nous pendait toute au nez si cela allait trop loin, est-ce que mon amie tenait réellement à ce que tout le monde soit au courant de quoique ce soit ? Si elle l'avait voulu alors elle n'aurait pas parlé de façon voilée à sa cousine n'est-ce pas ? Alors peut-être qu’elles tomberaient au moins d’accord sur ce point ?

(c) DΛNDELION

☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi

♥:

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

— Elise, Selenya, Hestia & Adèle

Quitte ou double. Ce risque, Adèle l'avait pris en constatant que sa cousine avait ressorti l'une de ses armes contre elle avec bien trop d'assurance. Elle avait beaucoup à perdre, mais dans un cas comme dans l'autre, elle retirerait à Elise son moyen de pression. Qu'importe au final que les gens sachent. Si certains cessaient de lui parler pour cette raison, alors ils n'avaient rien à faire parmi ses fréquentations. Si d'autres essayaient d'utiliser cette information pour l'ennuyer, elle leur en passerait l'envie. Hestia savait et ne l'avait jamais jugée par rapport à ça. Au final c'était tout ce qui comptait. Alors elle s'était préparée face à ce que pourrait dire Elise. Qu'elle lâche le morceau ou non, elle répondrait forcément. La Serdaigle n'avait jamais été du genre à lui laisser le dernier mot.

Un premier refrain, sans plus d'originalité ni nouveauté. Si c'était cela avoir le dernier mot, alors Adèle le lui laissait sans problème. Elle aussi aurait préféré ne pas avoir de cousine à côtoyer, pour autant le fait de savoir qu'elle serait aussi à l'université cette année, ne l'avait pas fait changer d'avis. Échapper à sa famille en France avait bien plus de poids dans la balance que supporter ses cousins. Elise laissa encore flotter cette maudite épée au-dessus de sa tête, mais finalement elle ne tomba pas. Le problème c'était qu'avec l'Aiglonne, il ne fallait jamais se penser sortie d'affaire. Son soulagement fut de bien courte durée lorsqu'elle entendit les propos tenus à Hestia. Ce n'était pas tant que ça la heurtait. Ha non, elle aurait été franchement de mauvaise foi de nier et de dire qu'elle n'était pas rancunière. Elle ne ferait croire ça à personne et elle se moquait bien de ce que les gens pensaient vis-à-vis de ça. Non en fait, elle ne comprenait juste pas où Elise voulait en venir. On était d'accord, en matière de rancune les jumeaux n'étaient pas en reste, mais cela n'avait aucun sens de la comparer à eux pour la critiquer. Surtout que maintes fois, Elise lui avait bien fait comprendre qu'elle n'était pas de sa famille. De quoi parlait-elle ?

Là était le pouvoir d'Elise, celui de réussir à semer le doute et les questionnements dans son esprit. Le problème avec elle, c'était qu'elle avait toujours l'air d'en savoir plus que ce qu'elle disait et évidemment dès que ça concernait des sujets aussi épineux que ceux de sa famille, Adèle ne pouvait s'empêcher de vouloir des réponses. Si elle ne parlait pas de la branche installée en Angleterre, alors elle parlait de celle outre-Manche. Sauf qu'à bien y réfléchir, sa mère était une personne bien trop éteinte pour être rancunière et de ce qu'elle avait cru comprendre, elle n'était pas connue pour posséder ce trait de caractère avant sa naissance. Alors son père ? Ce n'était pas la première fois qu'Adèle se demandait si les jumeaux savaient quelque chose à ce sujet. À chaque fois qu'une allusion y avait été faite, Adèle s'était emportée bien trop vite pour espérer apprendre quelque chose et naturellement, elle en avait conclu qu'ils spéculaient. Seulement, elle n'avait jamais vérifié cette théorie. Et les derniers mots prononcés par sa cousine la plongèrent encore plus dans l'incompréhension. Savait-elle vraiment ce qui était arrivé à son père ou avait-elle tapé juste par hasard ? Pour le coup, elle avait envie de s'en prendre à Elise, mais absolument pas parce que ce qu'elle avait pu dire avait pu la blesser, non, parce qu'elle voulait savoir. Sauf que là clairement, la situation n'était vraiment pas idéale pour lui demander ce qu'elle voulait dire.

Hestia reprit la parole et Adèle prit conscience du tour qu'avait pris cet esclandre. Comment d'une histoire de vengeance et de devoir gâché, elles en étaient arrivées à aborder leurs histoires de famille. Un schéma qui se répétait et dans lequel Adèle était une fois de plus tombée. Elise avait juste trouvé le moyen de renverser la situation, elle devait donc arrêter de renchérir là-dessus. La réponse qu'elle voulait, elle l'avait. Elise ne lâcherait rien de trop compromettant devant les autres. Pour le reste, elle trancherait plus tard si elle devait accorder du crédit à ses dernières paroles.

- Parfait, puisque tu n'as ri...

Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Hestia eut une réaction assez surprenante en se dirigeant vers Elise. Qu'est-ce qu'elle fichait ? Pour le coup, elle ne fut pas la seule à regarder le déplacement de son amie avec curiosité. Les regards s'étaient tous tournés vers elle et... trois filles, qui... en fait on ne savait pas trop ce qu'elles fichaient là. La rousse ? Franchement aucune idée de qui pouvait bien être cette fille. La seconde une autre de leur filière et la blonde ? Alors là, ne cherchez plus c'était Cafteuse de leur classe de neuneus de première année de médicomagie également. Elle devait être en manque de ragots ou alors elle attendait le bon moment pour balancer les cousines au premier prof qui passerait. Et voilà qu'elle se rebiffait, d'ailleurs.

- Si, protesta-t-elle en récupérant l'oreille d'un geste agacé, et merci franchement, elle est cassée maintenant.

Adèle ouvrit des yeux ronds. Non, mais les cousines ne déconnaient pas. Elles avaient vraiment la crème de la crème dans leur filière. Hestia ne la croyait pas au début qu'il y avait autant de crétins dans sa classe, mais là, elle avait la preuve sous les yeux. Ha ben, oui franchement Cafteuse était suicidaire ou juste débile en fait.

- Pourquoi t'es devenue sourde en plus de ne pas avoir de cerveau ? Non parce que tu vois les autres n'ont pas trop l'air d'avoir besoin de gadgets pour suivre, n'est-ce pas ? Dit-elle en demandant leur avis aux élèves qui étaient quand même restés après l'intervention de l'amie d'Elise, ou alors il y a une fonction enregistrement pour assister ta pauvre mémoire défaillante ?

Non, mais comment voulez-vous qu'on ne lui colle pas une réputation d'emmerdeuse avec des gens pareils ? Ha bah Cafteuse, désolée, mais elle poussait au crime. La blonde l'avait regardée bouche bée et avec des yeux ronds, surprise. La rouquine était devenue rouge écrevisse et s'était mise à trouver ses pieds beaucoup plus intéressants. La dernière faisait un aller-retour entre Adèle et l'oreille, avec un air tout aussi surpris. Ok, ça va, ce n'était pas la première fois qu'Adèle était désagréable et acide avec quelqu'un, elles en faisaient une de tête quand même... Oh non, mais ne dites pas qu'elles étaient vraiment en train d'enregistrer tout ça pour balancer à un professeur ?

- Accio.

Adèle n'avait pas vraiment laissé le temps aux trois idiotes de réagir et avait récupéré l'oreille. La rouquine avait bien tenté de rattraper l'oreille au vol, mais en vain. La Française tapota l'oreille de sa baguette. Un sifflement aigu s'en échappa faisant grimacer la Serpentard. Certains protestèrent contre le son horrible avant que des voix ne s'échappent de l'oreille, mais étrangement ce n'était pas celles des quatre filles qui un peu plus tôt réglaient leurs comptes. Plus personne ne fit un bruit, laissant l'enregistrement résonner dans le couloir.

- T'es sûre que c'est bien réglé ?
- Mais oui, t'inquiètes, ça les enregistre.
- Non, mais elle est chiante la brune. Pourquoi elle veut les calmer aussi, on n'aura rien si ça continue.
- Mais t'inquiètes, c'est les cousines quoi ! Et regarde la Pouffy elle est pas mieux, elle en rajoute une couche, je te dis que c'est bon. Et sinon, au pire, j'ai un plan pour récupérer leurs copies et les faire disparaître.

Un dernier sifflement strident avant que l'oreille ne rende définitivement l'âme. Alors franchement, là chapeau. Neuneu un jour, neuneu toujours. Si si, franchement pour trouver le moyen de s'enregistrer soi-même en train de conspirer, c'était la médaille d'or direct. Autant vous dire que les trois espionnes de pacotille allaient passer un mauvais, très mauvais moment.

MAY

There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
♛ by wiise

Les petits trucs:

INRP IRL

Dents pour dents :D

ft. Adelouroudoudou, Meeko, Sely <3

A quoi bon se battre avec des gestes alors que les mots font exactement le même travail, que c’est carrément moins fatiguant et moins douloureux, parce qu’Elise n’était clairement pas taillée pour ça. Elle savait très bien ce qu’elle faisait, ça c’était une certitude, le choix des mots était réfléchi et si ce n’était clair pour personne, un peu à l’image des oracles qui balançaient des prophéties dans la Grèce Antique et que personne ne comprenait, au moins, elle savait qu’elle avait fait mouche au regard d’Adèle. Néanmoins, difficile de se réjouir de quoi que ce soit lorsqu’Hestia s’approche des gens comme ça. Ah, non mais si les gens commençaient à rentrer dans le périmètre de sécurité d’Elise, quel manque de discernement. Elle se préparait à un coup, n’ayant clairement pas confiance en Hestia, faut dire que vu ses amies, ça n’aidait pas spécialement Elise à être sereine et détendue. D’ailleurs, elle n’était pas entièrement parano puisque Sélénya semblait partager sa manière de passer et fit un pas pour se rapprocher d’Elise. Un peu étonnant de la part de Sélénya que d’agir ainsi, habituellement, elle se tenait plutôt hors de portée des gens, la voir être prête à intervenir eut au moins le mérite de détendre légèrement Elise qui lui adressa un petit sourire, plein de reconnaissance avant de cligner des yeux en voyant Hestia lui passer à côté, suivant le mouvement du regard pour la regarder saisir un machin. D’accord donc elle ne trouvait rien de mieux à faire à cet instant que de faire les poussières sur les statues, paye ton occupation. Et en parlant de ménage, après les poussières voilà qu’apparaissait des cafards, trois cafards pour être précise.

Si Elise n’avait aucune idée de qui était ces personnes, bon sauf la blonde ~~Dis donc Adelou toi aussi tu kiff les blondes ? On met des blondes partout~~, elle lui disait vaguement un truc et elle ne semblait pas être associé à des souvenirs positifs pour Elise, qui avait envie de l’étriper et ce n’était même pas à cause de cette drôle de lubie que d’essayer d’écouter les conversations des gens. Dans cette situation, toute personne normalement constituée et avec un minimum de neurones qui se connectent entre eux, se serait dit en se faisant attraper par Hestia la main dans le sac, les fesses par terre, qu’il valait mieux faire profil bas, le dos rond afin d’en prendre le moins possible sur la tronche et filer rapidement. Mais elle, non, elle aurait pu faire parti de la classe des neuneus qu’Elise se tapait et d’ailleurs… c’était le cas, elle s’en aperçu au moment où elle entendit le son de sa voix… La balance de la classe. Oh non pas elle. Cette fille était clairement débile, non mais sérieusement, est-ce que c’était vraiment le moment de s’indigner parce qu’Hestia avait bousillé son oreille ?

Elise la regardait totalement dépassée par ce manque d’intelligence… Vraiment, il fallait faire quelque chose pour interdire aux neuneus de poursuivre leurs études, c’est-pas possible d’être aussi truffe. Ah non mais ça lui en bouchait un coin, Elise lança donc un regard entendu à Sélénya pour lui dire tu vois la classe de débile que j’ai, j’invente rien. Si la Serdaigle était juste consternée par autant de stupidité dans un seul être, Adèle fut beaucoup plus réactive et virulente envers la cafteuse de la classe et il faut reconnaître, même si ça en coûtait à Elise de penser cela, que sa cousine était dans le vrai… S’il fallait à cafteuse une oreille à rallonge pour écouter les conversations des uns et des autres, en plus de son manque de neurones, c’était quand même démoralisant. Déjà qu’Elise était gavée par le fait que des gens écoutent les règlements de compte entre Adèle et elle, si en plus ils avaient besoin de bidules pour écouter, c’était une catastrophe. La supposition d’Adèle quant au fait d’enregistrer les propos des uns et des autres fit réagir Elise qui secoua la tête négativement avant de répondre à sa cousine. « Parles plus lentement, elle doit pas comprendre ce que tu lui dis. » Non mais c’est vrai, le problème avec cette fille c’est qu’elle faisait toujours tout répéter aux gens, que ce soit les questions du professeur ou les réponses de ses camarades… Elise s’était toujours dit que c’était parce que son cerveau… enfin le truc à l’intérieur de son crâne, ne captait que trois mots à chaque fois

Le problème c’est qu’Adèle tomba juste du premier coup. Comment en être aussi sûre, facile, les réactions de la balance et de ses deux amies. Là, où les trois filles auraient dû être impassible, leur façon à chacune de réagir ne laissait guère présager d’espoir et forcément qu’Adèle récupéra l’oreille tandis qu’Elise levait les yeux au ciel devant leur manque de réactivité à chacune. Le mieux c’était quand même que lorsqu’Adèle utilisa la magie pour déclencher la fonction enregistrement, les gens eurent des réactions, entre ceux qui crispaient la mâchoire, les autres qui se bouchaient les oreilles, mais c’était du grand n’importe quoi. D’accord, le son était horrible, mais ils étaient quand même là à se mêler de quelque chose qui ne les concernaient pas et ils se plaignaient plutôt que de s’éloigner. Ah non mais vraiment, la bonne bande de boulets par excellence… et ça ne faisait que commencer.

Les voix, ça aurait dû être celles des quatre filles qui se prenaient plus ou moins la tête. Nul doute que c’était ce qu’avait voulu faire cafteuse… Le problème c’est qu’elles n’étaient pas douées toutes les trois et par conséquent au lieu d’entendre les voix hargneuses d’Elise et d’Adèle, ce fut les voix des trois cafards qui résonnèrent dans le hall… et oui le problème du bruit horrible avant c’est que toutes les conversations s’étaient tues et que chacun avait le regard porté sur l’oreille que tenait Adèle entre ses mains. Déjà, il faut quand même noter que Cafteuse était sûre que ça fonctionnait, Elise aurait adoré voir lorsqu’elle n’était pas sûre d’elle ce que ça donnait comme boulette. Mais alors le plus drôle c’était qu’elles osaient dire qu’Hestia était chiante parce qu’elle intervenait. Oh peut être qu’elles auraient dû avoir une Hestia pour les empêcher de mener à bien leur stupide plan. Et quel plan, mais on était sur le plan en béton armé, il fallait juste expliquer à Elise à quoi ça servait de récupérer leur conversation ? Bon déjà passons le fait que ça n’avait pas marché… ça aurait servi à quoi, montrer aux professeurs que les cousines ne s’entendaient pas ? Quel intérêt ? ça ne les empêchait pas de travailler très bien, elles n’avaient pas besoin de s’entendre pour bien travailler, sinon Elise serait sûrement mauvaise élève. Voilà le problème avec les gens sans cerveau, c’est qu’ils ne voient pas que ça ne sert à rien ce qu’ils font. Si encore il y avait que ça, Elise aurait poussé un soupir, elle aurait sûrement dit qu’ils étaient crétins, ce qui ne changeait pas spécialement de d’habitude. Sauf que ça ne s’arrêtait pas là, noooon ce serait beaucoup trop simple s’ils étaient juste à côté de la plaque. Là, les trois mistinguettes et bien elles s’en prenaient à Sélénya et au devoir d’Elise - bon d'accord et d'Adèle...-. Mais qu’est ce qu’ils avaient tous avec son devoir aujourd’hui, ça va les rageux ?

Déjà que le fait qu’Adèle s’en prenne à son devoir, ça n’était pas passé du tout pour Elise mais alors si c’était trois andouilles qui commençaient à planifier cela. Il allait falloir les calmer direct, de la même façon, elle allait leur faire passer l’envie de dire que Sélénya n’était pas mieux. Elise s’avança pour attraper l’oreille des mains d’Adèle, marmonnant plus pour elle-même que pour les autres « Je vais leur faire avaler ce truc. » Alors est ce qu’elle s’attendait à une réaction des neuneus, pas vraiment, pour toutes les fois précédentes, elles avaient été ultra longue à la détente et là étonnamment, deux sur trois furent assez rapide pour s’esquiver. Enfin s’esquiver… faut le dire vite parce que la rousse, rentra de plein fouet dans Hestia au passage, oups pauvre Hestia. Déjà que ça, ça craignait, le pire c’est cafteuse qui se mit à hurler… mais pas le genre hurlement comme toute personne normale, c’était plutôt le hurlement des enfants de trois ans dans les magasins, quand ils ont perdu leurs parents. Elise s’arrêta nette, jetant un coup d’œil à Adèle et Sélénya l’air de dire qu’elle n’avait encore rien fait. Elle essaya donc de la faire taire, avant qu’elle rameute tout le monde celle-là « MAIS BOUCLE LA TOI ! »Est-ce que vraiment, ce serait une grosse perte si elle essayait de la tuer, probablement pas. Elise était donc bien décidé à faire en sorte que cafteuse s’étouffe avec sa nouvelle invention, s’avançant vers elle pour cela. Si pour le silence, la technique ne fonctionna pas du tout, au moins elle bougea… pour faire l’action la plus stupide du monde, entre la première qui fonçait dans Hestia et Cafteuse qui venait de se planquer derrière Sélénya en lui demandant de la protéger… mais c’était du grand n’importe quoi.

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

Adèle, Elise & Selenya

Dents pour dents

La réaction de Sélénya, Hestia n’en manqua pas une miette. Et c’était assez désolant de voir que la Poufsouffle avait si peu confiance en elle alors que depuis le début elle appelait les deux cousines à garder leur calme. Quel aurait été l’intérêt de jouer les arbitres si ensuite c’était pour s’en prendre à Elise ? Hestia voulait bien avouer qu’elle n’avait pas toujours les réactions les plus logiques au monde, ou même les plus judicieuses -merci l’impulsivité- mais de là à s’en prendre à sa camarade en plein couloir alors qu’elle tentait de l’apaiser depuis plusieurs minutes il en fallait pas exagérer. Certes, la Serpentarde n’avait aucune intention de laisser tomber Adèle ou de laisser la Serdaigle lui faire du mal, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait se jeter sur la bleue, utiliser les mots était bien plus sage. Et si la Serpentarde n’était pas non plus du genre à rechigner quand il fallait utiliser la force, elle savait que ce n’était pas le bon moment, loin de là. En plus la relation qui la liait à la bleue était déjà assez compliquée comme ça, elle n’avait pas envie d’empirer les choses. Cependant, elle ne put s’empêcher de remarquer qu’Elise sembla se préparer à recevoir un coup en la voyant approcher, non mais franchement aucune confiance aujourd’hui c’était dingue ça. Bon apparemment, elle faisait peur à tout le monde par ici, mais pour une fois ce n’était pas volontaire, elle n’allait tout de même pas avertir ses camarades de ses intentions, déjà parce qu’elle voulait attendre d’être sûre d’elle avant de crier au loup et parce que ça aurait laissé l’occasion aux trois fouineuses qui se planquaient derrière la statue de se barrer en courant. Et puis après il aurait fallu les rattraper ou les arrêter d’un sort et Hestia n’avait vraiment pas envie de se compliquer encore plus la vie. Se lancer dans une course poursuite à travers l’hôtel particulier ce n’était vraiment pas pour elle. Alors désolée pour Sélénya et Elise qui parurent mal vivre ses gestes brusques, mais ce fut pour le mieux puisque les trois cafards furent bien obligés de sortir de leur trou une fois que la verte leur eut arraché leur satanée oreille à rallonge.

Après ça, il aurait été logique de s’attendre à ce que les trois fouineuses fassent preuve d’un minimum de décence et n’aggravent pas leur cas. Mais apparemment, le bon sens n’était pas dans leurs cordes et, non contente de se comporter comme des gamines qui n’avaient rien d’autre à faire que d’écouter aux portes, elles n’étaient pas non plus capable de faire semblant d’avoir honte de s’être fait pincer. La petite blonde, que Hestia identifia comme une des élèves de la classe d’Adèle et Elise -serait-ce la fameuse Cafteuse dont elle entendait parler de puis la rentrée ? Certainement vu la position dans laquelle elle venait d’être découverte- leva le menton en signe de provocation et eut le culot de se plaindre que la verte avait cassé son oreille à rallonge en tirant dessus. Hestia lui lança un regard noir. « Estime toi heureuse que ce soit pas ton nez que j’ai cassé. » Grogna-t-elle en faisant un pas vers la sorcière. Une expression de dédain se peignit sur ses traits quand elle vit la blonde reculer d’un pas. De toute évidence elle jouait les braves mais quand il s’agissait d’assumer ses provocations il n’y avait plus personne. Venant d’une sorcière qui trouvait ça correct d’espionner les autres ça n’avait pas grand-chose d’étonnant. La Serpentarde se stoppa, cette idiote ne valait pas la peine qu’elle finisse en retenue pour elle. A la place elle jeta un coup d’œil à Adèle, à force de l’entendre se plaindre des imbéciles qui composaient sa classe elle en était venue à se demander si la blonde n’exagérait pas un peu, après tout elles n’avaient plus douze ans et chacun se trouvait dans sa filière parce qu’il avait gagné sa place. Mais de toute évidence son amie lui avait dépeint un portrait plutôt fidèle de sa classe, et c’était vraiment désespérant. C’était à se demander comment Adèle et Elise n’avaient pas encore péter un boulon.

Quand Adèle reprit la parole, les réactions des trois sorcières ne firent que confirmer les doutes de la Serpentarde. Elles avaient face à elles les trois pires neuneus de tout Poudlard. Au jeu de qui était le plus idiot elles gagnaient haut la main, la compétition ne faisait pas le poids. Non seulement elles s’étaient faites pincé en pleine session d’espionnage, mais en plus elles furent incapable de camoufler leurs émotions quand Adèle supposa que l’oreille à rallonge n’était pas seulement pour écouter -puisque de toute façon tout le couloir entendait leur discussion- mais aussi pour les enregistrer. Vraiment, niveau mensonges elles avaient clairement besoin de prendre des cours, la vérité aurait tout aussi bien pu être inscrite sur leur front tellement leurs attitudes parlaient pour elles. S’en était presque démoralisant. Il y avait vraiment des élèves comme ça à l’université ? C’était plutôt inquiétant pour l’avenir du monde magique. Quand Adèle attira l’oreille à elle, la rousse ne fut même pas capable de la rattraper. Hestia l’observa avec un air découragé, l’envie de lui faire un croche-patte lui était bien passé par la tête, mais ça n’en valait même pas la peine. Le sifflement qui s’échappa de l’oreille fit grimacer Hestia, quand le silence retomba tout le couloir pu entendre ce que le trio de boulet avait enregistré. Et contrairement à ses attentes, ce ne fut pas la dispute des cousines qui résonna contre les murs en pierre mais plutôt les voix des espionnes. Oh par Merlin, en plus elles n’avaient même pas réussi à enregistré ce qu’elles voulaient. La Carrow les fusilla du regard en les entendant la traiter de chiante. Oh, si elles voulaient qu’elle arrête de calmer le jeu, il n’y avait pas de problèmes, Hestia n’avait absolument plus l’intention de retenir qui que ce soit maintenant que toute l’attention était concentrée sur les trois cafards. Dommage pour elles, quelque chose lui disait que cette fois-ci elles auraient bien aimé que quelqu’un soit là pour calmer les autres. Sauf que maintenant Hestia ne comptait plus appeler à la paix. Ce qu’elle ne comprenait toujours pas en revanche c’était ce que comptaient faire les sorcières avec un enregistrement des de Lestang en train de se disputer. Leur animosité n’était un secret pour personne alors à quoi ça servait de les enregistrer ? Ça n’avait aucun sens, mais quand on voyait comment Cafteuse et ses copines montaient leurs plans ce n’était pas vraiment étonnant.

L’enregistrement pris enfin fin dans un dernier sifflement désagréable -rien que pour ça Hestia avait bien envie d’en mettre une aux sorcières d’ailleurs- non sans avoir d’abord dévoilé que la blonde avait l’intention de s’en prendre aux devoirs des cousines. Ah non mais encore un plan parfait, la Serpentarde les aurait presque applaudit pour la peine. Bien sûr ces paroles ne manquèrent pas d’énerver Elise, qui se précipita sur elles, l’oreille à la main en marmonnant quelque chose qui voulait certainement dire qu’elle allait leur faire regretter d’avoir mis un pied dans ce couloir. Hestia croisa les bras avec un petit sourire en coin. Ah, elles l’avaient trouvé chiante à intervenir, là elles allaient s’en mordre les doigts, la verte n’avait aucune intention de stopper sa camarade bleue. C’était assez fou quand même comment la colère des cousines avait pu changer de cible aussi rapidement. Même Sélénya et Hestia, qui étaient restées en retrait depuis le début, portaient sur elles des regards chargés de mépris. Les trois fouineuses avaient réussi à s’attirer l’animosité des quatre sorcières en un claquement de doigts, elles étaient fortes quand même. Dommage qu’il n’y ait personne pour venir les sortir de ce mauvais pas. Les élèves qui assistaient à la scène dans le couloir n’avaient pas l’air décidé à lever le petit doigt donc les sorcières allaient devoir répondre de leurs actes seules. Apparemment elles eurent la même réflexion et, pour une fois, leur réaction ne tarda pas. Et quelles réactions. La cafteuse en chef se mit à hurler comme si Elise était en train de l’égorger. Hestia n’eut pas le temps de lui dire de se taire que la rouquine, dans sa précipitation à fuir les lieux, lui fonça littéralement dessus. Sous le choc, Hestia recula de quelques pas mais réussi à garder l’équilibre. Elle pesta et plutôt que de s’écarter de la sorcière elle profita de son élan pour la pousser, ne se gênant pas cette fois pour lui faire un croche-pied. Elle regarda avec satisfaction Miss rouquine alla s’écraser au sol sans la moindre dignité. « Me touche pas. » Grogna la verte en la toisant. Elle détourna son regard de la sorcière qui chouinait par terre pour découvrir avec désolément que Cafteuse était maintenant cachée derrière Sélénya et lui hurlait de la protéger d’Elise. Voyant que la blonde ne comptait pas écouter Elise et se taire, Hestia décida de filer un coup de main à sa camarade bleue. C’était marrant de voir comment une cible commune pouvait les amener à travailler ensemble tout d’un coup. Elle sortit sa baguette et la pointa sur la blonde. « Oh la ferme. » Soupira-t-elle, complètement blasée en lui jetant un silencio. Condamnée au silence, Cafteuse hoqueta et porta ses mains à sa gorge avant de lui adresser un regard surprit. Hestia lui renvoya un regard méprisant avant hocher la tête en direction de Sélénya, au moins la jaune ne se faisait plus hurler dans les oreilles. La Carrow promena ses prunelles autour d’elles. Une par terre, une muette, il en manquait une. Elle était où la troisième ? Partie chercher un professeur pour sortir ces copines de leur mauvais pas ? Ca au moins ça aurait été une décision utile, certainement sa première de la journée. Ah non même pas, Hestia la repéra roulée dans boule derrière la statue qui leur avait servie pour espionner la dispute. Ah non mais c’était vraiment pathétique tout ça, il était beau le futur de la société magique, très rassurant. La verte soupira et lança un regard désabusé à Adèle avant de s’adresser au trio de boulets. « Qu’est-ce que vous foutez encore ici ? Vous êtes même pas fichues de suivre un plan déjà mauvais de base, il faut en plus qu’on vous pousse dans les escaliers pour que vous dégagiez ? » Ce qu’elles faisaient encore là, à se faire ridiculiser par les sorcières qu’elles voulaient prendre au piège, Hestia ne le comprenait pas. Mais si elles avaient besoin que quelqu’un leur mette un coup de pied au derrière pour qu’elles dégagent il n’y avait qu’à demander.

CODAGE PAR AMATIS

'Cause there were pages turned with the bridges burned

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil…

Adèle, Elise, Hestia & Sélénya

« Janvier 2019»

Bon apparemment l'idée d'aller ailleurs faisait un flop, j'étais sans doute la seule à penser que nous nous étions assez donner en spectacle pour aujourd'hui ? La seule à me dire que les trois crétines ne méritaient même pas qu'on s'attarde sur leur cas ? Elles avaient voulu nous écouter et elles avaient ratés leur coup. Avec un peu de chance la honte les ferait partir non ? Ou peut-être pas au final... Je crois que j'avais encore l'espoir que les trois élèves ne soient pas aussi idiotes qu'elles en avaient l'air. Mais non seulement l'une des trois finissais par répondre à Hestia mais en plus elle se plaignait que l'objet soit cassé ? Je restais en retrait, mais je n'en perdais pas une miette. Elles mériteraient qu'Hestia leur face manger cette fameuse oreille... Ce que je ne ferais pas évidemment je n'étais pas forcément pour la violence en générale, mais elles ne manquaient pas cul... Non de bétise surtout. Parce qu'à ce niveau-là ce n'était rien d'autre que de la connerie. Et tandis que j'assistais à la scène sans rien dire, Adèle finissait par découvrir que l'objet ne servait pas qu'à écouter. Ce qui en un sens pouvait se révéler être plutôt intelligent de la part des trois gamines n'est-ce pas ? Du moins jusqu'à ce que froggy fasse fonctionner le fameux enregistrement qui m'arracha une grimace à cause du sifflement... Mais par la suite en entendant les trois cruches, je retiens alors un fou rire totalement spontané et nerveux qui soudainement avait envie de me prendre. Je serrais les dents et venais camoufler mon état en mettant ma main devant ma bouche. Je n'étais pas du genre à juger les autres et à être méprisante envers qui que ce soit. Mais je devais bien admettre ces trois-là devaient avoir la palme de la bétise. Je m'en fichais totalement d'être citée dans cet enregistrement et de ce que les trois filles pouvaient bien pensée de moi, je n'avais rien à me reprocher, j'avais agis par loyauté et c'était tout ce qui comptait. En réalité ? J'avais presque de la peine pour elles de se retrouver face à Elise, Adèle et Hestia qui semblaient bien décidés à régler leur compte. Ce qu'il y avait de bien dans cette histoire ? C'était que leur colère n’était plus dirigée l'une contre l'autre, on contraire elles se liaient presque ensemble contre les trois jeunes filles.

Evidemment la légendaire impulsivité d'Elise ne se fit pas attendre. Est-ce que nous devions agir et l'empêcher de s'en prendre à ces trois neuneus ? Sans doute oui... Est-ce que j'en avais envie ? Je n'en étais pas certaine. Est-ce que je m'attendais à la suite ? Oui et non, je me disais qu'effectivement si elles avaient assez de bon sens elles se casseraient sans attendre, ce que je n’avais pas prévue ? C'est que même s'enfuir avait l'air d'être compliqué pour elles... On était sûr qu'elles étaient sorcières celle-là ? Non parce qu'elles auraient été moldus, je n’étais pas certaine qu'il y avait une grande différence... L'une d'entre elle fonça dans Hestia et je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel. C'était une blague c'est ça ? Elles s'étaient inscrites au cirque de Poudlard et elles étaient en train de nous faire un numéro ? Je mis mes mains sur mes oreilles lorsque la seconde se mis à hurler. Mon attention de nouveau sur elle, il me fallut quelques secondes pour me rendre compte qu'elle n'avait rien, même Elise nous regardait d'une façon de nous dire qu'elle ne l'avait même pas touchée... L'aiglonne ne faisait pourtant pas aussi peur... De toute les personnes qui étaient présentes ici, pourquoi est-ce que c'était derrière moi que cette andouille était venue trouver refuge ? Me demandant de l'aider alors que quelques instants plus tôt, elle disait que je n'étais pas mieux que les autres ? Dans un premier temps je me décalais d'elle vivement, il n'était même pas question qu'elle me touche. Quant à la protéger... A moins qu'Elise veuille soudainement utiliser l'un des fameux sorts impardonnables, pour le reste il en était hors de question mais ce fût Hestia qui vint à mon secours en lui lançant un silencio. "Merci." Dis-je alors à l'intention de la verte et argent, ça faisais du bien de ne plus l'entendre. Quant au troisième cafard ? Finalement nous la retrouvions derrière la fameuse statue... Pas une pour relever le niveau des deux autres... Hestia finissait par reprendre la parole conseillant alors aux trois filles de partir... Même ça apparemment elles ne pouvaient pas y penser toutes seules... Je soupire un instant avant de prendre la parole à mon tour.

"Allez cassez-vous avant qu'on change d'avis et qu'on s'occupe de votre cas." Disais-je alors afin de les motiver à prendre la fuite. De toute façon elles n'en valaient pas la peine n'est-ce pas ? Personnellement je ne voudrais pas fini en colle pour aucune des trois. "Je ne pensais pas qu'on pouvait avoir ce genre de génie à Poudlard." Lançais-je alors assez bas mais audible tout de même avec plein d'ironie évidemment. Cette journée avait décidément mal commencé et je commençais à espérer qu'elle s'achève alors bientôt... Et que se passerait-il une fois les trois élèves parties ? Est-ce que les cousines reprendront leur querelle là où elles l'avaient laissée ?

(c) DΛNDELION

☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi

♥:

Date d'inscription : 12/01/2019

Œil pour œil...

— Elise, Selenya, Hestia & Adèle

Bienvenue au cirque Neuneuland ~~Je sais ça ressemble à Neverland, c'est pas ma faute xD~~. Ha si, déjà l'intro du spectacle vendait du rêve. Un espionnage pareil ? C'était clair qu'en cas d'échec en médecine - ce qui serait forcément le cas, soyons logiques cinq minutes - il ne fallait pas qu'elles songent à se réorienter en sécurité magique... Mais ce n'était pas le clou du spectacle oh bah non... Il fallait bien régaler le public histoire qu'il ne soit pas là pour rien. Lorsqu'Elise se dirigea sur elle pour récupérer l'oreille, Adèle se raidit. Ok, il y avait une belle équipe d'andouilles devant elle, mais ça n'empêchait pas la Française de rester méfiante après ce qu'elle lui avait fait. Non mais des fois qu'elle se dise, profitons de son attention détournée pour tenter un truc. Oh non, Elise était bel et bien remontée contre la bande de Cafteuse. En même temps, si sa cousine n'avait pas réagi, Adèle l'aurait fait. C'était quoi son délire de faire disparaître leurs devoirs ? Ça ne lui plaisait pas du tout. Certes le tour qu'elle avait fait à Elise consistait en ça, mais la Française le justifiait très bien par le mot vengeance. Elle n'avait pas non plus l'intention de faire disparaître tous les devoirs de sa cousine. Elles avaient fait quoi à Cafteuse pour qu'elle ait envie de faire disparaître leurs devoirs ? C'était de la méchanceté gratuite ? Adèle n'était pas d'accord.

Est-ce qu'Elise était effrayante ? Chiante oui, mais terrifiante pas vraiment non. Alors pourquoi le trio de crétines s'agitait comme ça ? Mystère. Cafteuse hurla. Oh non, ça c'était insupportable et courut se réfugier derrière l'amie d'Elise. Adèle secoua la tête désabusée. À quel moment, la chose la plus logique c'était d'aller demander de l'aide à la personne qu'on avait critiquée cinq minutes plus tôt ? Réponse ? Il fallait arrêter de chercher la logique. La rouquine percuta Hestia, avant de s'étaler en beauté au sol. Est-ce qu'elle se releva pour partir et finir sa fuite ? Ha non, elle chouinait en tenant son genou. Si elle continuait, elle allait pleurer pour quelque chose de moins anodin. Et Cafteuse continuait de brailler comme si quelqu'un était en train de l'égorger. Ha si seulement... Hestia se chargea de soulager leurs tympans en réduisant la blondinette au silence. Ça faisait du bien quand ça s'arrêtait. Et la troisième ? Oh non, mais sérieusement, elle sortait d'où celle-là ? Où était passée la dignité ? Est-ce qu'on pouvait la respecter un peu ? Non visiblement pas. Hestia et la Poufsouffle se chargèrent de chasser les conspiratrices de pacotille. La rouquine se releva avec une grâce déplorable et se sauva sans même attendre ses deux potes. Adèle regarda songeuse les deux autres partir à leur tour.

- Deux minutes, dit-elle alors en levant sa baguette et en immobilisant Cafteuse.

Elles étaient tellement stupides qu'il valait mieux s'assurer que leur plan se retrouve aux oubliettes pour toujours. Elle prit son temps pour rejoindre la blonde. Est-ce que ce n'était pas un peu fait exprès ? Ha si totalement. Adèle appréciait beaucoup l'idée de faire grimper l'angoisse chez Cafteuse. Qu'elle panique deux minutes à l'idée de ce que la verte et argent pourrait lui faire subir. Ainsi figée, elle ne pouvait plus s'enfuir. Oh pas d'inquiétude, Adèle ne ferait rien qui porterait trop à conséquence pour elle. Elle n'avait pas envie de finir en retenue pour cette idiote et encore moins de se faire renvoyer. Elle se planta devant elle avant d'articuler assez lentement pour que chaque mot prenne sens dans la tête de la blonde. Elise avait raison, sinon elle n'allait comprendre qu'un mot sur deux.

- Soyons bien clair, si l'un de mes devoirs ou l'un de ceux d'Elise venait à disparaître, c'est toi que je viendrais voir. Évidemment, sois certaine que tu le paieras très cher... Compris ?

Cafteuse acquiesça frénétiquement, les yeux agrandis par la peur et Adèle la libéra. Volontairement elle s'était gardée de donner des détails sur ce qu'elle pourrait lui faire subir. D'abord parce que là, elle n'avait pas spécialement d'idées en tête et ensuite parce que l'imagination de la neuneu ferait très bien le travail toute seule.

La Française soupira et se retourna vers Elise. Elle n'avait plus rien à lui dire. Sa cousine lui avait gâché un devoir, elle lui avait rendu la monnaie de son gallion. Si retour, il devait y avoir, alors elle s'y préparerait. Quant aux autres ? Oh non personne n'avait à tenter de s'en prendre à leur travail qui était pour l'une comme pour l'autre très important. Son regard passa ensuite sur la Jaune. Une de plus ou de moins qui ne pouvait pas la voir en peinture, ça ne changeait plus grand-chose. Enfin, elle se rapprocha d'Hestia.

- Tu as raison, allons-y maintenant...

Elle s'éloigna, passant à travers les curieux qui commençaient à se disperser.

- Désolée, je n'avais pas vraiment prévu que tu te retrouverais au milieu de tout ça.

Non, elle avait assez aisément imaginé les conséquences de ses actes, mais n'avait pas prévu que son amie se retrouverait mêlée à cette histoire. Comme quoi en matière de vengeance, on ne pouvait pas toujours tout anticiper.

HRP:

MAY

There's been trials and tribulations
You know I've had my share
I know exactly where I'm going
Getting closer and closer every day
♛ by wiise

Les petits trucs:

INRP IRL

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée