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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Un échange contrariant [Meetwitch Abigail & Azalea] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
L'Augurey
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L'Augurey
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Lumos
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Dim 10 Jan - 14:36
Un échange contrariant
Abigail & Azalea


Lors d'un cours de soins aux créatures magiques, Abigail a confisqué à un groupe d'élèves une potion à l'aspect douteux et elle compte bien l'apporter à son collègue professeur de potions pour l'analyser. De son côté Azalea a réussi à se procurer du polynectar et descend vers sa salle commune pour mettre à l'abri le précieux breuvage. Chacune dans leurs pensées l'enseignante et l'élève se percutent au détour d'un couloir et voilà que leurs flacons respectifs leur échappent des mains et se brisent au sol. Le mélange ne va pas faire bon ménage... Les deux jeunes femmes perdent momentanément conscience en respirant la fumée qui se dégage des potions et lorsqu'elles reprennent leurs esprits, elles constatent avec effroi qu'elles ont échangé de corps... L'étudiante et l'enseignante vont devoir vivre la vie de l'autre le temps de trouver une solution ou que les effets de la nouvelle potion se dissipent.
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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Lumos
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Lun 11 Jan - 10:26
Tout était froid autour de moi, je sentais comme du gel sur ma joue, et au bout des doigts. Peut-être même y avait-il cette sensation d'un vêtement mouillé qui me collait sur le corps aussi. Je détestais ça, et pour cause, ça pouvait me rendre facilement malade. Attraper froid, c'était monnaie courante chez moi. D'ailleurs, c'était sûrement cette pensée qui m'aida à reprendre parfaitement connaissance tandis que j'ouvrais les yeux.
Éclairé, l'endroit n'était tout de même pas des plus lumineux. Devant moi, ma main, de la roche ainsi que des éclats de verre. L'esprit encore embrouillé, je n'arrivais pas à me souvenir de ce qui s'était passé, et surtout, combien de temps j'étais restée évanouie. Une minute ? Cinq ? Une heure ? Je maugréais en me redressant pour me mettre assise, réalisant alors à cet instant que j'étais dans un couloir de Poudlard. Ah oui ça y est… j'avais confisqué une potion à des élèves (bande de petits cons), et je me rendais dans la salle des potions jusqu'à ce que… jusqu'à ce que quoi ?
Il me fallait davantage d'éléments pour rassembler mes idées. Ce faisant, je glissais une main derrière mon crâne pour me le frotter, regardant davantage autour de moi. Il y avait un reste de liquide par terre, du verre, provenant sûrement de la fiole que je transportais et… oh putain il y a quelqu'un. Me redressant, oscillant tout de même de droite à gauche, je parvenais jusqu'à la jeune femme, et, alors que j'allais lui demander si tout allait bien, j'observais son bras. Son tatouage ressemblait étrangement au m….
Mes yeux s'arrondirent alors que le corps entier, je le reconnus, et là, je baissais la tête pour observer mes mains et ma tenue. Paniquée, je me relevais en piétinant dans tous les sens afin d'y trouver un miroir, ou quelque chose où je pouvais voir mon visage. Fort heureusement, une armure (encore inanimée pour le moment), se tenait là, au garde-à-vous, comme l'excellente gardienne qu'elle était. D'un bon, je la rejoignais pour essayer d'y trouver mon reflet. Des cheveux blonds courts, un visage qui ne m'appartenait pas, la tenue verte et argentée de Serpentard… mon corps était là, par terre, et moi j'étais dans celui-là. Réalisant l'horreur, j'ouvrais la bouche, le visage déformé par l'horreur dont j'étais en train de prendre conscience.

- EEEEUUUUUUUWWWWAAAAH !!!!!!!!!!

Hurlement sorti du cœur, il me permit de dégager une grande partie de mon stress alors que je me regardais (enfin, mon corps), encore inanimé sur le sol. Ça y est, je me souvenais. Au détour de ce putain de couloir, j'avais foncé dans une élève aussi étourdie que moi qui, apparemment, avait elle aussi une potion dans les mains. Le mélange avait dû faire son office et…. Oh une minute, si j'étais elle, et qu'elle était moi… ça voulait dire que je n'avais plus de cours à donner ! Je pouvais retourner à l'école sous d'autres traits et me la couler douce en oubliant mes problèmes d'adultes. En plus je n'avais jamais visité les locaux de la maison Serpentard, ça pourrait être une manière d'étancher ma soif de curiosité.
Cela dit… mon corps allait me manquer, quoique, au moins, je serai plus résistante maintenant, à moins d'être tombée sur un mauvais lot, ce ne serait vraiment pas de chance pour le coup. Surtout mon tatouage. Alors lui, il allait me manquer, vraiment.
Surtout, comment est-ce que j'allais expliquer ça à ma famille ? Et à mes amis ? Et à T….

- OH MERDE !!!

Ma main droite (enfin celle de l'élève) devant ma bouche, je réalisais que j'avais un rendez-vous avec Thomas un peu plus tard dans la journée. Si je ne retrouvais pas mon propre corps tout de suite, c'était elle qui allait y aller ? C'était elle qui allait le toucher et qui… OH STOP STOP STOP !! TEMPS MORT !!
Non non non et non ! Je n'allais pas partager ! Hors de question, surtout que ma relation n'était pas encore établie, je n'allais pas laisser une petite ingénue me voler mon moment romantique ! Surtout qu'elle ne devait sûrement pas avoir de mal à se faire des copains (ou des copines) contrairement à moi, l'asocial de service.
Comme secouée par un fouet, je sautais à côté de mon corps pour le secouer énergétiquement.

- Oh ! Hé !! Du bateau, on se réveille ! Aller !!

J'étais à deux doigts de me foutre moi-même des gifles, pourtant, j'avais tout de même envie de prendre soin de moi. Il ne manquerait plus que des élèves ou un collègue passe par ici et c'était foutu, il fallait remédier à ce problème et vite. Surtout, il fallait que je sache ce qu'elle transportait comme potion afin de comprendre les effets et de savoir si ces derniers étaient permanents ou non. Bordel de merde, des fois je préférerais être moldue, il n'arrive jamais ce genre de conneries…


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Mer 3 Fév - 23:56
Secouée comme un prunier, Azalea ouvre enfin les yeux. Elle gémit, l’arrière de sa tête lui fait un mal de chien. La première chose qu’elle constate, en dehors du fait qu’elle soit allongée sur le sol en pierre froid du couloir, est la couleur inhabituelle des cheveux qui recouvrent son visage. Encore à moitié dans les vapes, la jeune femme tente de se redresser difficilement tant son corps lui semble lourd, sûrement un effet secondaire de sa chute. Quelqu’un lui parle, elle l’entend déblatérer à une vitesse folle des paroles qui n’atteignent même pas son cerveau, chose curieuse quand on sait qu’Azalea Stinkwood a de très bons réflexes en temps normal. Toujours est-il qu’elle finit par tendre une main vers l’inconnue pour la stopper dans sa tirade, sa voix lui est étrangement familière mais elle n’en fait pas grand cas. Tête baissée, elle enfile son traditionnel masque d’impassibilité qu’elle perd immédiatement en croisant les yeux sombres… Eh bien les yeux sombres qui normalement devraient se trouver dans ses propres orbites. Moment d’arrêt, la collégienne ouvre la bouche de stupeur et réalise pourquoi son double l’assaillait de tant d’informations. Elle examine ses cheveux blonds un instant, ainsi que sa tenue d’écolière aux couleurs de sa maison avant de finalement se poser la question la plus évidente : si son corps se trouve devant elle, alors qui peut-elle bien être ? Son premier réflexe, à l’instar de la prisonnière de son enveloppe charnelle, est de chercher quelque chose dans lequel elle pourrait se regarder. Et de la même manière, son choix se porte sur l’armure immobile adossée au mur du couloir. Il faut un moment à Azalea pour reconnaître la personne qui se dessine sur le métal cabossé : cheveux bruns, peau pâle, yeux marrons, une femme d’une insipidité révoltante… Une professeure. Forte de son caractère impulsif, le premier réflexe de la jeune femme est d’envoyer valdinguer l’armure sur le sol. Comment cela a t-il pu arriver ? Elle jette un regard furieux autour d’elle et remarque les morceaux de verre éparpillés dans un liquide marronâtre dégoûtant qui recouvrent le sol duquel elle vient de se relever. Et alors brusquement, elle se souvient de ce qu’elle faisait avant de perdre connaissance, la bile lui monte jusque dans la gorge lorsqu’elle réalise ce que cela signifie. Les mots de sa grand-mère lui reviennent en mémoire tandis qu’elle s’apprête à exploser littéralement : “Force est de savoir se tenir en toutes circonstances, ne jamais montrer ses émotions à ceux qui ne le méritent pas.”

Azalea prend une profonde inspiration, elle ne l’apaise pas autant qu’elle l’espérait mais au moins suffisamment pour ne pas sauter au cou de celle qui a pris sa place pour l’éviscérer. Il faut qu’elle réfléchisse, qu’elle trouve une solution et vite parce qu’il est absolument hors de question qu’une sorcière mal élevée prenne sa place à Serpentard. Il est évident que la réputation y est indispensable, sa professeure ne pourra jamais faire honneur à son sang, pas en se conduisant comme une Poufsouffle. Par salazar, ce serait une catastrophe. Dans sa fiole, se trouvait du polynectar, une information qui, à coup sûr, promet de lui attirer des problèmes. La question maintenant est de savoir ce que transportait le professeur Mcfusty avant de lui rentrer dedans. En se tournant vers elle, Azalea comprend qu’elle s’apprête à lui poser exactement la même question.

Polynectar, déclare t-elle d’une voix froide qui lui est étrangère.”

Les Stinkwood ne sont pas du genre à se défiler et encore moins à avoir honte de leurs actes, si bien que la jeune fille ne montre pas le moindre signe de culpabilité en avouant s’être baladé dans les couloirs avec une potion interdite.

Nous ne pouvons pas rester dans cette situation, enchérit-elle les sourcils froncés d’agacement. Dites moi que vous avez une solution, je n’ai pas tellement envie de vivre la vie d’une Poufsouffle, encore moins la votre.”

Elle aurait très certainement mieux pris cet échange inopiné si elle s’était retrouvée dans le corps de son propre directeur de maison. Mais là, cette situation ressemble à une mauvaise blague et elle n’est pas d’humeur à en rire. Même un membre de la maison Gryffondor lui aurait paru moins dérangeant, c’est dire. Azalea ne s’est jamais sentie aussi perturbée, être face à soi-même est surréaliste, bien qu’elle apprécie l’image qu’elle renvoie. D’ailleurs pour la première fois de sa vie, la jeune femme découvre son odeur qu’en temps normal, il lui serait impossible de respirer. Un mélange subtile sucré et teinté d’agrumes. Curieusement elle imaginait quelque chose de plus agressif.
L'espèce d’expression naïve et éberluée qu'elle arbore ne lui sied pas du tout, Mcfusty est très mauvaise pour jouer son rôle. Il ne fait aucun doute qu’elle-même ne fera pas une bonne Poufsouffle. Quoi qu’il serait amusant de terroriser un peu la maison la plus vomitive de tout Poudlard, peut-être parviendrait-elle à les endurcir suffisamment pour qu’ils trouvent grâce à ses yeux, ou du moins qu’ils deviennent un tantinet moins exaspérants. Azalea ramasse les morceaux de la fiole que tenait la directrice de maison, chasse les restes du mélange de potion sur l’étiquette du plat du pouce et grogne de mécontentement en réalisant que ce qui y était écrit s’est effacé.

Bien, en toute logique pour pouvoir retrouver nos corps respectifs, nous devons réitérer le mélange qu’à produit les potions que nous transportions, déclare t-elle en balançant le morceau de verre sur le sol. Qu’est-ce qui se trouvait dans votre fiole ?

Pourvu que ce ne soit pas quelque chose de compliqué. Se procurer du Polynectar risque déjà d’être difficile alors si en plus elles doivent trouver une potion rare, elles ne pourront pas récupérer leurs corps avant un bon moment. Cette pensée glace le sang d’Azalea.

Nous devons rassembler les ingrédients au plus vite, nous ne pouvons pas rester dans cette situation, vous ne survivrez pas à mon monde et je risque fortement de bouleverser le votre.”

Elle grimace.

"Nous sommes trop différentes."
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Abigail MacFusty
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Ven 5 Fév - 22:04
Enfin la jeune revenait à elle et enfin elle se relevait pour s'observer dans l'armure à son tour. Au moins, nous étions mécontentes de cette situation toutes les deux puisqu'elle fit voler cette pauvre armure qui n'avait rien demandé. Je n'étais hélas pas tombée sur l'élève la plus calme et la plus disciplinée malheureusement pour moi, et d'autant plus lorsqu'elle me révéla la potion avec laquelle elle se promenait dans les couloirs. Là, je venais me frapper le front de la paume de la main. Bon sang, qu'avaient les élèves à toujours vouloir faire des conneries et à jouer avec les interdits ? Je venais de confisquer une potion saugrenue durant mon cours et voilà que quelques heures après je découvrais une autre élève avec une autre potion peu recommandée dans l'espace scolaire. Cette journée était-elle sous le signe du pourri absolu ?
Je baissais ma main pour fixer l'élève en fronçant les sourcils alors qu'elle me donnait presque des ordres et insultait ouvertement la maison dont j'avais fait partie et surtout, celle que je dirigeais. Je roulais des yeux, un peu exaspérée par son comportement. Enseignante gentille et magnanime, je pourrais envisager de passer l'éponge sur le fait qu'elle se promenait avec du Polynectar dans les couloirs de Poudlard, mais son comportement ne me donnait guère envie de lui faire une fleur. Pour l'heure, je réservais mon jugement et mettais ça sous le coup de la frustration de la situation. Après tout, nous n'avions pas tous les mêmes réflexes en situation de stress. Moi, je savais garder mon calme, elle, visiblement, elle paniquait comme une enfant gâtée qui se mettait en colère, ce qui était normal vu son âge. Quel âge avait-elle d'ailleurs ?
Puisque j'avais du mal avec l'idée qu'une autre personne puisse habiter mon corps, même si des fois je lui en voulais d'être ce qu'il était, je baissais les yeux pour y contempler la flaque des deux potions mélangées ainsi que les bris de verre. Alors que l'élève avait ramassé l'un des morceaux, je l'écoutais à peine ronchonner tandis que je réfléchissais. Ce fut ensuite tranquillement que je m'accroupissais devant les dégâts avant de faire signe à la jeune femme de me donner ma baguette. Je ne voulais pas utiliser la sienne, que je lui rendais par la même occasion. Une fois l'échange fait, je dirigeais ma baguette en direction des éclats. Ceux-ci se mirent à bouger pour se rassembler afin de reformer les deux fioles brisées. Durant le processus, je répondais à la jeune femme de cette voix qui ne m'appartenait pas.

- J'ignore ce qu'il y avait dans cette potion. Vos petits camarades se sont crus très malins en mélangeant diverses compositions que j'allais justement analyser. Là, je la regardais par le bas (ciel que c'était étrange de voir son corps de cette manière) avant de reprendre. Vous pourrez aller chaudement les remercier lorsque nous aurons réglé ce problème.

Le ton était sûrement bien mal choisi, mais je l'avais voulu légèrement sec pour qu'elle comprenne bien que, certes j'étais une enseignante gentille, mais il ne fallait pas non plus me prendre pour une truffe.
Les fioles reconstruites, je donnais un nouveau coup de baguette pour faire entrer tout le liquide mélangé dans l'une, et les quelques restes intactes de ma potion mystérieuse de l'autre. Le tout rassemblé, je me redressais avant de donner un dernier coup de baguette en direction de l'armure pour la remettre à sa place. Ni vu, ni connu. Toutefois, je n'étais pas sourde aux attaques verbales de l'élève, et cette fois, j'y rétorquais, toujours avec calme, ce qui pouvait presque être inquiétant, bien que peut-être peu crédible dans son corps à elle.

- Mademoiselle Stinkwood, cessez immédiatement de geindre voulez-vous ? Un élève de première année a bien plus de courage que vous, veuillez garder votre bile pour ceux qui le méritent vraiment, à commencer par vous qui enfreignez le règlement en vous promenant avec du Polynectar. Soyez déjà heureuse que je ne songe ni à retirer des points de votre maison ni à écrire de notes dans votre dossier qui pourraient engendrer votre renvoi. Je vous conseille d'éviter de me donner davantage de raisons de changer d'avis.

Je n'aimais pas abuser de ma supériorité hiérarchique. J'étais réputée pour être cette enseignante plutôt cool qui comprenait facilement les jeunes en difficultés et qui préférait tendre la main plutôt que de gifler. Néanmoins, lorsque je devais faire face à des personnes qui pétaient plus haut que leur cul, j'étais bien obligée de remettre l'église au milieu du village. Sans aucune raison de m'étaler sur le fait que je puisse très bien survivre à sa petite vie médiocre, aussi bien qu'elle à la mienne, je lui fis signe de me suivre. Nous n'étions pas loin de la salle de Potions et je savais qu'elle n'était plus utilisée pour aujourd'hui, nous aurions donc toute la fin d'après-midi et soirée pour essayer de résoudre notre problème. Tant pis pour mon rendez-vous avec Thomas, je lui expliquerais les événements lorsqu'ils ne seront plus qu'un mauvais souvenir.
Pénétrant dans la pièce alors vide, je soupirais un peu tandis qu'elle était également vide de la présence de son propriétaire. Bon sang où donc était l'enseignant en Potions quand on avait besoin de lui ? Déposant les deux fioles devant moi, je réfléchissais avant de me tourner vers les étagères et d'y observer les ingrédients.
Le plus gros problème que nous avions à ce moment précis était que j'étais une sorcière extrêmement peu douée en Potions. J'étais un véritable cancre. Ma fois, on ne peut pas être doué partout. Ainsi donc, analyser une potion inconnue avec une pas douée comme moi, et une élève inexpérimentée était bien trop risqué.

- Le mieux a espérer est que les effets du Polynectar se dissipent rapidement et que cela entraîne un retour à la normale sans grandes difficultés. Malheureusement, j'ai un doute sur ce scénario de conte de fées et, dans le pire des cas, il faudra peut-être attendre environ un mois. Ce qui évidemment, n'est pas envisageable. Je marquais une pause, les yeux toujours rivés sur les ingrédients avant d'en prendre et de les ramener vers la fiole qui contenait ma potion. Là, je commençais tant bien que mal une préparation, prenant des échantillons avec des pipettes afin d'éviter toute perte. Le but premier était d'identifier ce que ces imbéciles d'élèves prépubères avaient mis là-dedans. Aviez-vous déjà préparé du Polynectar avant celle-là ? Ma question n'était pas anodine. Suivant l'expérience de la sorcière, l'effet pouvait durer plus ou moins longtemps. Je voulais être fixée. Cela dit, je pense que nous aurons besoin d'aide pour résoudre ce mystère.


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Mar 16 Fév - 18:43
Les remontrances de ses professeurs, aussi rares soient-ils, n’atteignent jamais vraiment Azalea. La plupart du temps, la jeune fille se contente d’un haussement de sourcils blasé, s’abstenant néanmoins de faire un commentaire qui lui vaudrait d'aggraver son cas. Cette fois ne faisant pas exception, la menace du professeur Mcfusty a pour seul effet de lui faire pincer les lèvres brièvement. Certes elle n’avait pas le droit de préparer du polynectar néanmoins, nul doute qu’elle s’en sortirait sans grand dommage si la hiérarchie apprenait son écart pour plusieurs raisons : la première étant son statut d’élève exemplaire et ce depuis déjà plusieurs années, si elle se retrouvait dans le bureau du directeur elle écoperait d’un avertissement, peut-être une retenue mais rien de suffisamment grave pour qu’elle s’en préoccupe. La seconde demeure et demeurera toujours sa réputation impeccable, couronnée par l’évolution de sa famille et son entourage influant. Azalea sait qu’elle est, sous de nombreux aspects, la moins susceptible de recevoir une punition véritablement problématique. De ce fait, peu importe ce que Mcfusty dégaine comme menace pour lui faire perdre de sa superbe, l’héritière Stinkwood en fera fit. Ceci étant dit, elle accueille l’invitation à faire payer ses camarades une fois revenue dans son corps avec un regard brillant de sadisme qui aurait fait fuir au moins 4 années de Serpentards réunies. Cette situation est inacceptable, rester dans ce corps est un fléau supportable mais voir sa professeure prendre sa place dans sa maison serait une catastrophe gargantuesque.  Et comme si le destin agréait à sa théorie, Charlie Pineneedle, un sixième année avec qui Azalea entretient une relation électrique, apparaît dans le couloir, paré de son air le plus dédaigneux. Merlin, il est évident que Mcfusty n’aura pas la bonne attitude face à cette déjection de veracrasse ambulante. Le garçon s’arrête à hauteur de son corps, un sourcil levé mi amusé, mi menaçant et se penche vers “elle”.

Dis donc Stinkwood, je savais pas que tu fricotait avec les Poufsouffles… Ricane t-il. Je me demande ce que les autres sangs-purs vont penser de ça, surtout les Crouptons, tout le monde sait à quel point ils t’adorent n’est-ce pas ?

-Remballe tes menaces Pineneedle, je ne me soucierait pas de l’avis d’un sang pur de seconde zone dont la seule préoccupation consiste à lécher les bottes des familles Anglaises dans le but de donner à sa minable filiation, passée de mode, un peu d’honneur, crache Azalea ou plutôt le corps du professeur Mcfusty.”

Elle n’a pas pu s’en empêcher, voir l’air satisfait du jeune homme l’a fait sortir de ses gonds, les mots sont sortis de sa bouche sans qu’elle ne puisse les retenir. Lorsqu’elle réalise l’erreur monumentale qu’elle vient de commettre, notamment grâce à l’expression ahurie de Charlie, la septième année se racle la gorge, lève le menton comme pour se donner un air professoral et enchérit bien que légèrement mal à l’aise.

Tu vois jeune homme, je suis peut-être une Poufsouffle mais j’ai suffisamment de répartie pour entâcher ta propre réputation si je le désir, laisse mademoiselle Stinkwood tranquille si tu ne veux pas finir en retenue tous les samedis jusqu’à la fin de l’année.

Bien rattrapé, maladroitement certes mais bien rattrapé. Le Serpentard serre la mâchoire l’air contrit et tourne les talons sans demander son reste. De toute évidence, Azalea est incapable de rentrer dans le rôle que suppose son nouveau corps. Être gentille, faire preuve de pédagogie et de complaisance lui est impossible, surtout avec les élèves qu’elle déteste le plus. Une fois le témoin dérangeant disparu, la Serpentard s’empresse d’essuyer ses paumes moites sur sa robe aux couleurs de la maison opposée à la sienne plus fébrile qu’avant son intervention. Elle voudrait prier, supplier le ciel d’arrêter ce cauchemar, mais sa dignité l’en empêche. A la place, elle se tourne vers le professeur Mcfusty et hoche la tête plus disposée à être coopérative.

Très bien Professeur, sur ce coup là je crois que vous êtes plus qualifiée que moi, je n’ai pas votre patience et je risque de nous attirer des problèmes, concède t-elle bien que toujours froide. Mon polynectar était impeccable, je suis douée en potions et j’en ai déjà fait auparavant à l’extérieur de l’école.

Il en coûte à Azalea de faire preuve d’autant de gentillesse, en temps normal elle est plutôt réputée pour sa véhémence envers les inconnus.

Je peux retrouver les élèves responsables de la seconde potion et leur tirer les vers du nez, je suis plutôt douée dans ce domaine… Dites-moi quel est votre plan.
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Abigail MacFusty
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Ven 26 Fév - 12:39
L'arrivée de l'élève de Serpentard à nos côtés était une véritable aubaine (oui je suis ironique). Sans oublier dans quelle peau je me trouvais, en pleine conscience de la situation, je l'observais parler à mademoiselle Stinkwood, en me regardant bien évidemment, avec décontenance. Cela dit, rien de cette émotion ne transparaissait sur mes traits empruntés, car oui, si j'étais initialement une personne extrêmement émotive, je savais aussi porter des masques, et ce, mieux que beaucoup d'autres qui se targuent d'y arriver. La vie m'avait apporté son lot de problèmes, de doutes et de tortures, alors, avec les années, j'avais tout simplement appris à me draper des dorures de ce qui ne me ressemblait pas. Cela m'était utile presque en tout temps : lorsque j'enseignais, pour faire face à mes élèves (notamment des cas sociaux comme les deux que j'avais là juste devant moi), mais aussi lors de mon travail de dragonologue. Pour résumer, il n'y avait que ma proche famille et mes amis les plus étroits qui connaissaient véritablement mes émotions de l'instant.
Je réussissais même à plisser les yeux de mépris pour me prêter au jeu du rôle que je devais interpréter, mais ce fut sans compter le tempérament volcanique de la jeune femme qui était dans mon enveloppe charnelle, et qui répondit au quart de tour. Pour le coup, il m'en fallut de peu pour que je plonge mon visage dans la paume de ma main en signe de total désespoir, pourtant, j'avais bien noté que la sorcière semblait apprécier rester froide et passablement de marbre en toutes circonstances. Voilà pourquoi je me contentais de hausser un sourcil circonspect alors que j'entendais ma propre voix s'adresser à l'élève qui fut aussi soufflé que moi par ma (celle de l'élève) réaction.

Par la suite, l'imitation qu'elle essaya de donner de moi manqua de me faire hurler de rire tant elle était ratée. J'avais l'impression d'être devant un mauvais film moldu mélodramatique, ces vieilleries en noir et blanc où les acteurs sont tirés à la courte paille. Car c'était bien ce qui nous arrivait à toutes les deux en cet instant : d'avoir été tirées au hasard parmi les centaines que nous étions dans les couloirs de Poudlard.
Tout le moins, je devais bien admettre que la jeune femme avait réussi à retourner sa chemise avec un certain talent, bien que je notais silencieusement à ma propre adresse qu'une simple retenue le samedi semblait déplaire à son camarde, et donc à elle-même, puisque ce fut la menace employée. Lorsque monsieur Pineneedle me jeta un œil agacé, je lui adressais un sourire victorieux et pédant avant qu'il ne s'en aille.
Observant la soudaine et légère instabilité de l'élève, sans pour autant la railler, je l'emmenais dans un endroit plus calme, la salle des potions, pour essayer de nous sortir de ce joli merdier. Prises dans mes rapides recherches d'ingrédients, je soupirais presque de soulagement lorsqu'elle me signifia qu'elle n'en était pas à son premier Polynectar. Mademoiselle Stinkwood ne faisait pas partie de mes élèves (et encore heureux), mais lors de nos réunions entre enseignants, je n'entendais pas parler d'elle comme une élève ayant des difficultés. Alors certes j'étais agacée de son manquement de respect vis-à-vis du règlement, mais pour l'heure, c'était le cadet de mes soucis, et ma rapidité de réflexion et d'analyse me permettait de me concentrer sur l'urgence, à savoir, les points positifs de nos situations respectives.

Notant toujours que la jeune femme semblait avoir rongé un peu son frein de vantardise, mon premier réflexe fut de refuser sa proposition d'aller chercher les élèves ayant fait ladite potion que j'avais confisquée.
Elle m'interprétait trop mal, et qu'elle puisse faire une bourde monumentale risquerait de me coûter cher, aussi bien dans le domaine professoral que par rapport à la confiance que certains élèves avaient placée en moi. Toutefois, j'avais aussi besoin qu'elle me lâche un peu les pieds pour que je puisse convenablement me concentrer et faire appel à quelqu'un de véritablement plus compétant que nous deux réunies. De plus, connaître quelques ingrédients de cette maudite potion pourrait nous faire avancer rapidement et nous sortir de ce bourbier beaucoup plus rapidement que si je la gardais avec moi.

- Si vous pensez en être capable alors oui, allez-y. Messieurs Pincushion et Appletree ainsi que mademoiselle Persimmons se trouvent sûrement dans la grande salle, mais tâchez de rester dans votre rôle… donc, le mien. Nous ne pouvons pas nous permettre d'erreurs, ni vous ni moi. Par cette mise en garde, j'essayais aussi d'arrondir les angles pour lui faire comprendre qu’aussi bien elle que moi pouvions infliger de sérieux dégâts dans la vie de l'autre, et ce n'était respectivement pas ce que nous voulions. Nous nuire mutuellement ne servira présentement à strictement rien. Quant à moi, je vais tacher d'isoler les ingrédients communs des deux potions et de commencer une préparation afin de nous faire gagner du temps.

Autant se mettre au four et au moulin rapidement, l'une prospectant, l'autre agissant. Il n'y avait que comme ça que nous allions pouvoir gagner du temps pour régler la situation, et donc retrouver nos corps respectifs (Merlin qu'il me manquait déjà ce con). En attendant que la Serpentard prenne congé, je donnais un coup de baguette pour agiter les divers éléments autour de moi afin de tout préparer, me faisant une liste mentale de ceux auprès de qui je pouvais m'adresser pour avoir une aide rapide et utile.


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Mar 20 Avr - 0:14
Pincushion, Appletree, Persimmons… Voilà des noms qu’Azalea connaît bien. De parfaits petits Gryffondors dédaigneux des règles sous couvert de leur soi-disant courage impulsif. C’est à se demander pourquoi l’on attribue cette qualité à Serpentard, les rouges et ors sont pires quand il s’agit d’enfreindre le règlement et contrairement à sa propre maison, ils se font quasiment toujours attraper la main dans l' sac. C’est pourquoi il est difficile pour Azalea de les voir autrement que comme des sales gosses aussi idiots qu’imprudents. Vivre dans la société magique actuelle, c’est aussi constamment faire face au favoritisme voué aux gryffondors et aux préjugés haineux visant les Serpentards. Et tout le monde s’étonne de la rivalité entre ces deux maisons, comme si orgueil et jalousie ne pouvaient pas fleurir dans ce genre d’atmosphère. Azalea fronce les sourcils, elle cache à peine son mépris à l’entente des noms de ses camarades de classe, mépris rapidement substitué par la jubilation de leur tirer les vers du nez. La vert et argent hoche la tête pour toute réponse, elle est tout à fait capable d’entrer dans un rôle professoral néanmoins, il est certain qu’elle ne se privera pas d’en abuser. Azalea tourne les talons sans un mot, sa mission en tête. Elle quitte les cachots d’un pas tranquille tout en réfléchissant à l’endroit où ces véracrasses de Gryffondors traînent à cette heure-ci en temps normal. La réponse lui apparaît comme une évidence lorsqu’elle aperçoit au loin le contour de la tour de l’horloge. Les cartes explosives sont les seules préoccupations qu’Azalea leur connaisse, à croire qu’ouvrir un livre leur demanderait un effort insurmontable pour leurs petits neurones atrophiés. Et comme elle l’avait prédit, elle trouve le trio installé sur les dalles de béton en cercle, ricanant. La jeune femme enfermée dans le corps de la directrice de maison de Poufsouffle s’immobilise près d’eux, droite comme un i, l’air autoritaire. L’expression enjouée des adolescents disparaît en l’apercevant pour laisser place à un respect franchement déplacé.

Vous vous amusez bien ? Demande-t-elle d’un ton accusateur.”

Ils pâlissent, déglutissent et se tortillent avec gêne. “C’est d’un pitoyable…” songe Azalea que la situation amuse plus encore qu’elle ne l’imaginait.

Savez-vous combien votre attitude est irresponsable ? Votre petit mélange à rendu une élève malade, elle se trouve en ce moment précis dans un état grave, tout ça à cause de votre incompétence. Passe encore que vous vous soyez baladés avec une potion douteuse mais qu’elle soit à ce point ratée questionne votre capacité à réfléchir correctement…

Les visages des trois Gryffondors prennent une teinte toute à fait intéressante entre le blanc cadavérique et le verdâtre maladif. Azalea s’extasie de voir la panique les saisir, il est grand temps que les imbéciles dans leur genre récoltent le fruit de leurs actes irréfléchis. Maxwell Appletree est le premier à se lever en vacillant, le regard suppliant.

On voulait faire de mal à personne Professeur, c’était juste une expérience… Couine le jeune homme.

-Vous n’avez donc pas assez avec les potions que vous avez à apprendre ? Il faut en plus que vous fassiez des expériences ? Et c’est de cette manière que vous comptez réussir vos B.U.S.E.S ? A votre place je m'inquièterais… Répond la pseudo professeure.

-Nous sommes vraiment désolés Professeur Mcfusty, gémit Persimmons.

-Ce n’est pas à moi que vous devez des excuses mais à mademoiselle Stinkwood, lorsqu’elle sera remise sur pied bien entendu, en attendant je dois absolument savoir ce qui se trouvait dans vos fioles !?”

Appletree fronce les sourcils, visiblement perdu dans une réflexion intense et douloureuse.

Il y avait de l’échine de poisson diable, du mucus de veracrasse, des dards séchés de Billywig et du Tue-loup dans la première… Dans la seconde on a ajouté du sisymbre, énumère le garçon.”

Azalea réfléchit, chacuns de ses ingrédients proviennent de potions différentes néanmoins, deux d’entre eux attirent son attention : le tue-loup a un effet sur la conscience puisqu’il sert à la fois à la potion tue-loup et à celle de l’oeil vif, son utilisation doit être rigoureuse ne serait-ce qu’au regard de sa toxicité ; le sisymbre quand à lui est un composant clé du polynectar, il permet la mutation notamment grâce à son lien spirituel fort avec la pleine lune. Azalea se contente d’asséner un rapide “Allez donc étudier au lieu de perdre votre temps” avant de rebrousser chemin vers les cachots d’un pas rapide. La situation lui paraît beaucoup plus claire désormais. Elle trouve la véritable professeure Mcfusty enfermée dans son corps, sans surprise, dans le laboratoire annexant la salle de potions. Azalea se précipite vers l’armoire où sont rangés les différents ingrédients de potions. La jeune femme attrape plusieurs bocaux et sachets d’herbes avec assurance avant de les déposer sur la paillasse devant laquelle se trouve la directrice de maison de Poufsouffle.

Je pense savoir quoi faire pour inverser les effets du mélange de potions, affirme t-elle l’air concentrée. Ces trois véracrasses de Gryffondors au QI de Boullu ont utilisé du Tue-Loup et du Sisymbre dans leur potion, à croire que les mises en garde les plus basiques n’atteignent pas leurs petits cerveaux atrophiés. Avec un bézoard, de la mandragore, du cranson officinal et de la peau de serpent, on devrait constituer un antidote puissant, si on rajoute du sisymbre et du tue-loup pour terminer, on reproduira le phénomène en évitant les désagréments…"

Les cours particuliers de potion portent enfin leurs fruits, elle qui pensait qu’ils étaient inutiles remercie feu sa grand-mère de les lui avoir imposés. Désormais Azalea sait qu’un filtre peut avoir des effets aussi, voire plus, puissants qu’un sortilège. Le problème dans son plan est la durée de confection, la mandragore et le cranson officinal sont très particuliers à préparer, même en s’y mettant à deux elles ne parviendront pas à un résultat probant avant un minimum de 24h, ce qui signifie qu’elles devront s’entendre jusque là.

Néanmoins, je crains qu’il nous faille passer la journée ainsi que la nuit ici… En espérant que cela suffise bien entendu. Jusque là, nous devons mettre nos différences de côté sans quoi nous risquons d’empirer notre situation.

Azalea lève les yeux vers son propre corps habité par une autre et pince les lèvres de résolution.

Il va falloir que nous communiquions et que nous nous fassions confiance.
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Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Lumos
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Jeu 22 Avr - 20:15
La porte de la salle des potions refermée après la jeune femme de Serpentard qui s'en allait dans mon propre corps, je ressentis un frisson désagréable me traverser l'échine. Pourvu qu'elle ne fasse pas d'idiotie avec mon enveloppe charnelle. Mais je n'avais pas le temps de me perdre dans mes pensées. Bondissant comme une puce, je sautais sur la première cheminée de la salle après avoir attrapé un bocal contenant de la poudre noircie. Là, j'allumais rapidement un feu avec ma baguette et je jetais la poudre dans les flammes. Ces dernières prirent une teinte verdâtre puis bleutée. Impatiente, je tapotais mon bras du bout de mon index en me mordant la lèvre, jusqu'à ce qu'enfin un visage apparaisse dans les flammes. Là, empressée, je parlais à toute allure.

- Bonjour, j'ai besoin de parler immédiatement à Miss Rose Cartwright, au Département de la justice magique.
- Et qui la demande ?
- Abigail McFusty. S'il vous plait c'est urgent.

La personne en face de moi sembla vérifier quelque chose puis elle disparut, sûrement pour aller chercher Rose. Je ne connaissais pas bien cette dernière, surtout via le biais de Sean et de Thomas. Je savais donc par réputation qu'elle était extrêmement douée en potions, ce qui était loin d'être mon cas. Non pas que je ne me sente pas capable de séparer les ingrédients des potions coupables de ma mutation du jour, mais parce que j'avais besoin de ses connaissances pour me faire avancer plus vite dans mes recherches.
En attendant que l'Auror vienne à la cheminée par laquelle j'essayais de la contacter, j'en profitais pour effectuer quelques mélanges en usant de ma baguette de temps en temps afin de commencer les isolations des ingrédients. Autant gagner le plus de temps possible. Quand enfin le visage de la sorcière que j'avais demandée apparu, je revenais vers la cheminée non sans soupirer de soulager.

- Ah ! Miss Cartwright ! Je suis vraiment soulagée de vous voir. Je suis dans une merde noire j'espère que vous pourrez m'aider. Vous allez bien ?

Discours décousu parce que j'étais sous tension, ma véritable personnalité avait tendance à se manifester un peu durant ces moments.  Je la voyais hausser un sourcil, comme si elle se demandait si ce n'était pas une mauvaise farce, cependant, comme la professionnelle qu'on m'avait décrit qu'elle était, elle me répondit avec une certaine courtoisie.

- Bonjour à vous aussi Miss... McFusty. Je vais effectivement bien, merci de vous en inquiéter. Pouvez-vous m'expliquer ?
- Ah, euh… oui bien sûr… j'ai confisqué une potion à l'un de mes élèves et alors que je la ramenais à un collègue, j'ai eu un accident avec une autre élève qui elle-même avait du polynectare dans les mains. Ouais les jeunes d'aujourd'hui peuvent être agaçants, je sais. Enfin bon, les potions se sont mélangées et nous avons échangé nos corps. Elle est dans le mien et je suis dans le sien. Je me passais nerveusement une main dans mes cheveux. Je… crois savoir que vous êtes douée en potions, peut-être pourriez-vous nous venir en aide pour que nous puissions retrouver nos corps respectifs ?

Plus mon discours avançait et plus je la voyais froncer les sourcils, apparemment elle était en pleine réflexion. Bon. Au moins elle ne me prenait pas pour une dingo, c'était déjà un bon départ.

- Je vois. Je n'ai malheureusement pas le temps de vous proposer un protocole... fit-elle tout en réfléchissant avant de reprendre. Si vous avez les ingrédients, je pourrais vous conseiller des pétales de Véronique, la fleur des âmes sœurs, et des racines de ginkgo biloba, qui est utilisée pour les troubles de la personnalité. Reste à trouver d'autres ingrédients qui pourraient servir à augmenter les effets ou s'accorder avec ces deux plantes.
- Oui il doit y avoir ça dans cette salle. Le problème étant que j'ignore pour le moment quelle était la première potion... la seconde était un Polynécatre plutôt réussi.

Dis-je en regardant par-dessus mon épaule pour vérifier si tous les ingrédients étaient bien présents. Je ne doutais pas que mon collègue était très bien fourni. Je revenais dans sa direction lorsque j'entendais à nouveau sa voix.

- À vous de voir si vous souhaitez trouver un potentiel remède ou tenter de reproduire l'incident à l'identique.
- Ah non ! Le but est d'annuler les effets, pas de les reproduire ! Je… ne me sens pas très bien dans la peau d'une étudiante, je voudrais éviter de retourner en cours. Enfin… c'est con ce que je dis puisque je suis professeure, mais, voilà, je ne veux pas retourner sur les bancs de l'école par pitié ! Je venais me masser l'arête du nez tout en réfléchissant à vive allure. Serait-ce une idée de rajouter de la Mandragore ?

Je pensais avoir dire une énorme connerie en voyant l'air de la sorcière que j'appelais, elle semblait surprise de mes propos. Pourtant, elle en vint à sourire, de celui qui se voulait rassurant.

- C'est une bonne idée de votre part, effectivement. Puis après un temps d'attente : Avez-vous toujours besoin de moi ?

Je réfléchissais à vive allure. Si seulement elle pouvait venir à Poudlard pour m'aider ce serait d'autant mieux, mais je n'avais pas encore vu la vierge en trois dimensions hélas. Puis, mon oreille fut attirée par un bruit dans le couloir. Sûrement que Azalea n'allait pas tarder à revenir. Au moins, j'avais un début de piste, pourvu qu'elle en ait autant. Je me fis donc une raison.

- J'espère que ça ira ainsi… navrée de vous avoir pris de votre précieux temps, merci infiniment pour votre aide. Je vais continuer à isoler les derniers ingrédients, sait-on jamais…

Malgré la situation, j'essayais de lui sourire bien que j'ai conscience qu'il soit sûrement maladroit. Après tout, je n'étais guère rassurée par la situation, et je n'étais véritablement pas à l'aise dans ce corps. Je la regardais me sourire en retour tout en hochant la tête avant que son image ne s'embrase dans la cheminée.

- Bon ben on n'a pas le cul sorti du sable nous…

Sans perdre une seconde de plus, je me mettais en branle pour commencer à travailler, et ce fut que quelques minutes après que la jeune étudiante revint dans la salle de cours. En levant les yeux, je sursautais en voyant que c'était moi. Enfin elle, mais dans mon corps. Je n'arrivais pas à m'y faire. Directement elle se dirigea vers une étagère pour récupérer de nouveaux ingrédients, et tout en la suivant du regard, je la laissais me rejoindre en l'écoutant m'expliquer ses trouvailles. Ce qui était étrange là-dedans, c'était que son discours et le fait d'avoir pu échanger avec Rose m'avait permis de retrouver un peu de calme. En souriant à ses conclusions, je ne pouvais m'empêcher de ricaner. De ma propre voix, ça aurait sonné d'un amusement gentil, de sa gorge, ça sonnait étrangement faux.

- Je n'ai aucun différent avec vous, mademoiselle Stinkwood, je ne vais donc avoir aucun mal à travailler en votre compagnie. La fixant d'une œillade entendue, sourire en coin, je reprenais. Félicitation pour vos renseignements, ça va beaucoup nous aider. J'ai moi aussi fait quelques trouvailles.

Là, je lui exposais les suggestions que miss Cartwright m'avait énumérées, en plus de la Mandragore (que j'avais déjà mise à côté de moi avant qu'Azalea ne le fasse à son arrivée). Nous avions donc toutes les chances de notre côté pour nous sortir de ce mauvais pas. Je soupirais néanmoins.

- Hé bien tant pis pour vos derniers cours et pour mes obligations, cela attendra. Néanmoins, je ne sais pas si j'ai envie de raconter la vérité sur ce qui est arrivé. Regard baissé sur le mélange que j'étais en train de faire, laissant aussi à la jeune femme la possibilité de le faire (tout à fait entre nous c'était mieux qu'elle le fasse plutôt que moi, je ne faisais que ce dont j'étais certaine de réussir), je réfléchissais un peu. Quelle excuse trouverez-vous ?

La question fut posée sur un ton amusé et plaisantin. Malgré ma timidité et mon rang d'enseignante, j'étais tout à fait capable de me rappeler mes jeunes années et les diverses conneries que j'avais faites, surtout en compagnie de Harper. Quitte à rester ensemble quelques heures, autant essayer de détendre l'atmosphère non ? Même si, me regarder dans les yeux autrement que dans un miroir me faisait étrangement froid dans le dos.


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