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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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And when our time is up, have we done enough ? ♦ Ludivine :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mar 22 Déc - 23:50




And when our time is up,
have we done enough
Soledad ☽ ☾ Ludivine



mai 2020

Pour la première fois depuis ce qui lui semblait une éternité, Soledad s’était réveillée bercée par un sentiment de sérénité. Il fallait dire que cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien dormi. La mexicaine n’avait jamais été sujette aux insomnies, à part pendant une période très précise et très agitée de sa vie, ses nuits étaient toujours reposantes. Il fallait dire que son emploi du temps était bien souvent très chargé, entre ses journées de travail au Witches Bazaar, ses soirées à Neverland et les entrainements avec Théo, elle avait de quoi ressortir lessivée de ses journées. Et puis à tout ça il fallait ajouter ses interventions en cours de divination à Poudlard, c’était juste une activité ponctuelle, mais à chaque fois qu’elle sortait d’une salle de classe elle se rendait compte qu’enseigner était loin d’être un métier tranquille. Et encore à ça venait se greffer sa vie de tous les jours, les courses à faire, l’appartement à gérer, la vie sociale à maintenir et deux bestioles particulièrement en forme à s’occuper. Bref, Soledad finissait clairement ses journées sur les rotules et son sommeil s’en ressentait. Sauf ces derniers temps. Depuis plusieurs mois, elle dormait mal, d’un sommeil agité de rêves désagréables, du moins quand celui-ci ne la fuyait pas purement et simplement. Elle n’avait pas besoin de se poser de questions sur les raisons de ce trouble, elles étaient assez claires : un évènement particulièrement perturbant était venu chambouler sa vie et l’empêchait de trouver le repos. C’était la destruction du Witches Bazaar moldu qui la mettait dans de tels états. Il fallait dire qu’il y avait de quoi être perturbé, le fruit d’années de travail et d’investissement avait été détruit par bêtise humaine et il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour réparer les torts causés. Voir la haine et l’intolérance s’infiltrer ainsi dans sa vie, d’une manière aussi violente et définitive avait été un coup dur pour la sorcière. Il y avait de quoi en perdre le sommeil.

Et pendant des semaines il en avait été ainsi, une valse de nuits écourtées et de nuits difficiles. Jusqu’à ce que le temps fasse son œuvre et que le travail de deuil touche à sa fin pour Soledad. Parce que c’était ainsi qu’elle avait vécu la mise à sac de sa boutique, comme une perte qui l’avait profondément touchée. Alors elle avait eu besoin de temps tout simplement. Pour réaliser, pour se faire à l’idée, pour se résigner, pour accepter. Et finalement pour l’étape la plus importante : celle d’avancer. Il lui avait fallu du temps, beaucoup de temps pour en arriver là, mais c’était normal, Soledad n’était pas du genre à se précipiter et elle savait que le Witches Bazaar moldu, même détruit attisait encore la haine chez les moldus à la solde du Blood Circle. Rouvrir la boutique n’avait pas été une option alors elle était restée un long moment avec ce local vide sans savoir quoi en faire, sans vraiment réussir à se dire qu’elle devait en faire quelque chose. Ce fut finalement la visite d’un certain Conley qui l’avait décidée à agir. Le sorcier n’avait certainement pas été mû par de mauvaises intentions lorsqu’il était venu lui demander si le local détruit était à vendre, mais Soledad n’avait pas pu s’empêcher de prendre la mouche. Le Blood Circle l’avait déjà privé de sa boutique, ce n’était pas pour qu’elle la cède à un sorcier inconnu. Et puis de toute façon le Witches Bazaar n’était pas entièrement à elle, il appartenait toujours à Isobel et si celle-ci lui avait donné son accord pour faire ce qu’elle voulait de la partie moldu, la vendre lui avait semblé impensable. La requête du sorcier l’avait clairement piqué au vif, mais elle lui avait aussi fait ouvrir les yeux. Elle devait faire quelque chose, à la fois pour elle mais aussi pour les autres. Le Witches Bazaar moldu n’était peut-être plus, mais ce n’était pas pour autant qu’elle devait baisser les bras. Le Blood Circle ne gagnerait pas aussi facilement.

Après cette rencontre, Soledad avait enfin été regagnée par une énergie nouvelle. La perte de sa boutique était un coup dur, mais elle avait enfin réussi à passer par-dessus et à voir au-delà de ce drame. Elle était décidée à ne plus rester une victime des évènements mais à prendre les choses en mains. Elle ne pouvait plus rouvrir la boutique, très bien, mais elle était décidée à en faire quelque chose. Le truc, c’était que la mexicaine ignorait encore quoi exactement. Comme souvent dans ce genre de situation, elle avait interrogé le jeu de tarot de son abuela pour savoir quoi faire. Soledad avait beau posséder le troisième œil, elle ne lisait pas son avenir tous les jours, elle voulait que la vie garde ses surprises, c’était plutôt une pratique vers laquelle elle se tournait lorsqu’elle se trouvait à la croisée des chemins et qu’elle avait une décision à prendre. Quand elle ignorait quoi faire exactement, les cartes lui permettaient d’y voir un peu plus clair. Cette fois-ci, le tarot faisait référence à un rôle de guide à endosser, un chemin à éclairer. Ce n’était pas particulièrement clair et sur le coup ça n’indiqua rien de précis à la mexicaine, mais elle était habituée, c’était ainsi que fonctionnait son don. Il ne lui apportait pas des réponses toutes faites sur un plateau, il la forçait à se poser et à réfléchir. C‘était donc ce qu’elle avait fait, à nouveau elle s’était laissée du temps, elle savait qu’il ne fallait pas précipiter avec ce genre de décision et Soledad avait à cœur de faire les choses bien. Il ne s’agissait pas simplement de prendre sa revanche sur le Blood Circle, mais de faire quelque chose qui lui correspondait. Au fond, elle devait agir pour elle, tout simplement.

Ce ne fut donc que quelques semaines après cette nouvelle résolution que Soledad su enfin ce qu’elle devait faire. La nouvelle était tombée dans la Gazette du sorcier la semaine précédente et avait fait la une quasiment tous les jours depuis. La création d’un programme de familles d’accueil et de sorciers accrédités pour aider les enfants nés moldus avait fait grand bruit dans la communauté sorcière. Quelques puristes criaient au scandale mais la plupart des sorciers étaient convaincus par cette idée qui allait enfin permettre de faire bouger les choses. Quant à Soledad, eh bien elle devait avoir qu’elle n’arrêtait pas d’y penser depuis que la Gazette avait relayé l’information. L’idée s’était plantée dans son esprit, elle y avait germé et y avait accroché ses racines fermement. Elle y pensait presque nuit et jour, jusqu’à ce qu’enfin elle se décide. Soledad savait ce qu’elle allait faire de son local vide et cette décision lui avait apporté un sentiment de paix qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. Maintenant il s’agissait de mettre les choses en place, mais avant, elle tenait à en discuter avec Ludivine. La mexicaine était convaincue de son idée mais elle voulait s’assurer qu’elle ne s’aveuglait pas toute seule, sa meilleure amie serait la personne parfaite pour lui ouvrir les yeux si jamais elle estimait qu’elle fonçait droit dans le mur. Quelque part, la voyante doutait que la blonde en arriverait là, mais elle savait qu’il était toujours bon de discuter de ce genre de grande décision. Il ne lui était donc plus resté qu’à s’organiser un petit moment avec sa meilleure amie, ce dont elle s’était chargée avec joie. Samba était parti avec une lettre dans laquelle Soledad conviait Ludivine à la rejoindre au Witches Bazaar sorcier ce dimanche dans la matinée. La réponse n’avait pas tardé, et elle était positive bien sûr.

Les deux meilleures amies se retrouvaient souvent le dimanche en milieu de matinée pour un petit déjeuner copieux ou même un brunch. Sauf qu’habituellement, elles faisaient ça dans l’appartement de l’une ou de l’autre, ou même avec la famille de l’une ou de l’autre ou alors dans un petit resto sympa. Mais pas cette fois, cette fois Soledad avait des plans et pour les mettre à exécution, elles devaient être au Witches Bazaar. Avant d’arriver à la boutique, elle avait fait un tour à la boulangerie du coin et en était ressortie avec un sachet plein de viennoiserie. Ludivine et elle ne se retrouvaient peut-être pas chez elle, mais ce n’était pas pour autant qu’elles n’auraient pas un bon petit déjeuner. Une fois dans la boutique, Soledad laissa la porte déverrouillée pour Ludivine, posa son sachet sur le comptoir et laissa Salsa sortir de son sac à main. Samba était resté à son appartement pour dormir mais le petit dragon était en pleine forme et avait tenu à la suivre. La mexicaine eut juste le temps de faire chauffer de l’eau et de sortir des tasses pour leur servir un peu de thé que Ludivine arrivait. Elle alla aussitôt à sa rencontre pour la serrer brièvement contre elle. « Hola Ludi ! Tu vas bien ? » Demanda-t-elle d’une voix légère qu’elle avait l’impression de ne pas avoir utilisé depuis longtemps. Soledad avait le cœur plus léger depuis qu’elle savait quel avenir elle voulait réserver à son local, mais la présence de Ludivine n’y était pas étrangère. Sa meilleure amie avait cette présence agréable et réconfortante. Après l’avoir lâché, elle se tourna vers le comptoir. « Je nous ai prévu de quoi grignoter, sers toi. » Lança-t-elle en désignant le sachet plein de gourmandise afin que son amie pioche dedans. Ceci fait, elle gratifia Mademoiselle de quelques papouilles avant que celle-ci ne se décide à lui sauter dessus. Enfin, Soledad se releva et contourna le comptoir pour remplir leurs tasses de thé. « Si je t’ai donné rendez-vous ici et pas chez moi c’est parce que je voulais te montrer quelque chose. » Commença-t-elle alors qu’un sourire hésitant venait prendre place sur ses lèvres. Soledad était sincèrement convaincue par son idée, mais l’avis de Ludivine lui tenait beaucoup à cœur. Elle espérait que sa meilleure amie serait aussi enthousiaste qu’elle. « Tu as lu la Gazette ces derniers temps ? » Demanda-t-elle en sortant de son sac à main l’exemplaire du jour. Comme c’était désormais habituel, les dernières décisions sur Conseil d’Administration prenaient toute la première page. Soledad releva les yeux, interrogeant Ludivine du regard. Avant de se lancer dans des explications, elle devait déjà s’assurer qu’elles avaient bien les mêmes informations.

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Jeu 25 Mar - 17:02
And When Our Time Is Up, Have We Done Enough
Soledad & Ludivine

« You could have done so much more if you only had time and when my time is up, have I done enough?. Will they tell your story? »
La vie allait plutôt rondement dernièrement. Comme le disait mon père quand il travaillait encore : métro, boulot, dodo. Depuis ma mission avec Jaeden et Théo, je n’avais plus participé à quoi que ce soit de bien excitant. Bon, mon emploi en soi me donnait des émotions fortes dans la mesure où je ne savais pas toujours ce qui allait se retrouver sur ma table d’examen ni dans quel endroit étrange j’allais me déplacer pour rencontrer un gros et ou grand patient. Je me rendais parfois chez des éleveurs, des particuliers qui ne pouvaient pas déplacer leur animal ou bien dans un lieu plus « sauvage » où une créature était en difficulté. Si on m’appelait, j’y allais. Mes clients avaient un moyen de me contacter en tout temps en cas d’urgence. Quand une personne est malade, on veut qu’elle soit soignée le plus tôt possible. Je pensais la même chose pour les créatures alors si c’était de nuit, je me levais, prenais un café rapidement et je transplanais où on avait besoin de moi quand c’était possible. Sinon, je prenais le chemin des cheminées. Dernièrement, heureusement, autant pour moi que pour les créatures que je suivais, je n’avais pas eu d’urgences imprévues de nuit. Quelques patients de dernière minute, comme un sorcier qui m’avait emmené sa chouette qu’il avait fait voyager dans sa valise. Quel idiot faisait ça ? Franchement. Une cage de transport était le minimum à demander. La pauvre créature était ressortie de son périple complètement traumatisée. Physiquement, elle allait bien, mais le pauvre oiseau était en état de choc, il n’en mangeait plus.

J’allais devoir faire un suivi à la limite du thérapeutique avec le pauvre oiseau et j’avais éduqué son propriétaire. Pour le reste, la vie était bien tranquille et ordinaire. Je faisais mes courses, cuisinais, lisais, entretenais Mademoiselle qui était toujours aussi affectueuse et velue. Ça, ça voulait dire que les sessions de brossage et de caresses étaient intenses. Ce qui m’avait pris beaucoup de temps était d’aider Soledad qui avait perdu le Witches Bazaar du côté moldu. Elle avait été dans tous ses états et moi, j’avais voulu l’aider de mon mieux à se relever de cette perte. Elle avait mis tellement de temps et d’énergie dans ce projet que j’en avais été presque aussi choquée qu’elle. Voir cet investissement partir en fumée de cette façon avait été un terrible coup pour le moral. Avant cet événement, même si j’avais conscience de la menace qui nous entourait, je m’étais crue protéger, loin du danger malgré mon implication avec l’ordre du Phénix. Ça ne touchait les autres, jusqu’à ce jour. Ma vision des choses avait changé. Je prenais le Blood Circle très au sérieux, mais maintenant c’était personnel. Ils s’en étaient pris à ma meilleure amie. Le monde magique bougeait énormément autant  en « privée » avec la boutique de Soledad qu’en général et il y avait plus que le Witches Bazaar qui m’avait fait réfléchir.

Un programme de familles d’accueil avait été créé par le ministère de la magie pour aider les jeunes sorciers nés-moldus qui étaient coincés dans des familles qui ne pouvaient ou ne voulaient pas les gérer en ces temps incertains. Après avoir lu la Gazette du sorcier, je me suis mise à réfléchir. Cette nouvelle me parlait énormément. J’avais eu de la chance de naître avec des parents aussi ouverts d’esprits qu’ils l’étaient. Ce n’était pas le cas de tout le monde, malheureusement. Et puis, j’avais vu l’influence qu’une bonne famille d’accueil pouvait avoir sur un jeune un peu perdu. C’était ce qui était arrivé avec Jonas alors qu’il avait 12 ans. Il avait été pris par mon oncle et ma tante qui l’avaient comme s’il était de leur propre sang. Il avait beau ne pas avoir la même couleur de peau qu’eux, il n’en restait pas moins un membre à part entière de ma famille. Je voulais aider comme ça. Je me sentais parfois inutile au sein de l’ordre, comme si je n’avais rien à leur apporter. Cependant, là, je voyais une opportunité d’emmener mon grain de sel dans tout ce qui se passait. J’avais ce qu’il fallait pour accueillir un enfant chez moi, j’avais une maison, j’avais un salaire et un métier stable, j’avais Mademoiselle, j’avais une tête sur les épaules et j’avais bon caractère et je pouvais très bien comprendre leur situation, d’une certaine façon. Je n’avais pas été rejetée par mes parents, mais j’étais née dans une famille moldue. Ça devait avoir du poids dans la balance tout ça, non ? Quand mon idée a été faite dans ma tête, je me suis dit qu’avant de me lancer, j’allais devoir en parler à Soledad. S’il y avait une faille dans ma réflexion, elle le verrait et me le dirait.

Je me disais que j’allais devoir contacter la Mexicaine pour lui parler de tout ça quand Samba est arrivé dans ma cuisine avec un parchemin qui me conviait à un dimanche matin au Witches Bazaar. Ce n’était pas écrit en toute lettre, mais je savais que ce serait sûrement pour un petit déjeuner en tête à tête, comme nous en avions l’habitude. Bon, normalement nous allions une de chez l’autre, pas à la boutique, mais un peu de piment dans la routine ne faisait pas de mal, n’est-ce pas ? J’ai rapidement renvoyé le parchemin avec ma réponse dans le bas, bien sûr que j’y serais. Le jour venu, je suis allée nous chercher deux grands cafés au restaurant du coin et, escortée par ma fidèle Mademoiselle, je suis allée retrouver ma meilleure amie. Arrivée à la boutique, j’ai ouvert la porte de du Witches Bazaar pour laisser entrer ma chienne qui s’était élancée à coup de grandes enjambées. Elle savait où elle allait. « Hola Ludi ! Tu vas bien ? » Souriante, j’ai levé les gobelets vers Soledad avec une grimace en voyant les tasses de thé qui étaient prêtes. Nous aurions plus de breuvages que nécessaire. Je suis allée poser le verre devant Sol avant de suivre son conseil et d'aller prendre un croissant dans le sac dont elle me parlait.

« Ça va bien et toi ? C’est drôle que tu m’aies écrit, je voulais justement te parler d’un truc. Désolé pour le café, je pensais bien faire. Tu le réchaufferas plus tard si tu veux. »

Je me suis débarrassé de mon manteau et je me suis installée pour écouter Soledad qui semblait plutôt excitée. Que voulait-elle me montrer ? « Tu as lu la Gazette ces derniers temps ? » J’ai haussé un sourcil. Voulait-elle me parler de la même chose que moi ? J’ai hoché la tête positivement en regardant le journal que ma meilleure amie sortait de son sac.

« Oui, tu veux parler des familles d’accueil et tout ça ? Tu trouves ça comment cette idée ? »

Tant qu’à ce qu’elle me parle de ce que je voulais, autant tâter le terrain un peu.

(c) DΛNDELION
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Dim 11 Avr - 22:14




And when our time is up,
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Soledad ☽ ☾ Ludivine



Que Ludivine et Soledad se retrouvent un dimanche matin n’avait rien d’exceptionnel. En fait, au fil des ans, c’était devenu une habitude entre les deux meilleures amies. Il arrivait qu’en semaine elles n’aient pas le temps de se voir, bien sûr elles s’envoyaient des hiboux, mais se dégager un peu de temps pouvait être parfois compliqué. Avec son poste de zoomage, Ludivine pouvait être appelée pour des urgences à tout moment, et Soledad, eh bien elle avait toujours cumulé pas mal d’activités et ce n’était pas près de changer. Entre le Witches Bazaar, Neverland, ses engagements envers l’Ordre du Phénix et ses interventions à Poudlard il lui arrivait souvent de ne pas voir les semaines passer. Au moins, elle pouvait dire qu’elle ne s’ennuyait jamais. Et ce n’était pas près de s’arrêter puisqu’elle avait un nouveau projet en tête. Clairement, si la mexicaine avait eu le pouvoir de rajouter quelques heures à ses journées elle ne s’en serait pas privée. Enfin, son rythme lui convenait, c’était le plus important, mais ça voulait dire qu’elle devait parfois se dégager un peu de temps pour voir ses amis et c’était exactement ce qu’elle s’était appliquée à faire avec Ludivine. C’était ainsi qu’étaient nés leurs brunchs du dimanche, un rendez-vous qui avait lieu au minimum une fois par mois, et toutes les semaines quand elles le pouvaient, auquel elles ne dérogeaient presque jamais. Le seul point fluctuant était le choix du lieu et si d’autres personnes se joignaient à elle. Parfois c’était chez la voyante, parfois chez la zoomage, parfois même chez les parents de l’une d’entre elle. Avec les familles ou des amis, ou juste toutes les deux, ce n’étaient pas les choix qui manquaient. Le plus important c’était qu’elles se retrouvent et qu’elles en profitent. Ce qu’elles ne manquaient jamais de faire.

Aujourd’hui, les choses étaient tout de même un peu différentes, il fallait bien l’avouer. Tout simplement parce que leur lieu de rendez-vous était assez particulier, d’ailleurs c’était la première fois que Soledad le choisissait pour leur brunch. Cette fois pas d’appartement ou de restaurant, c’était au Witches Bazaar que la mexicaine avait demandé à Ludivine de la retrouver. Ce n’était pas exactement l’endroit parfait pour un petit déjeuner mais la sorcière était sûre d’elle. Ce choix n’avait pas été fait au hasard, elles étaient là pour une raison. Et puis, il y avait des fauteuils confortables dans la pièce dont elle se servait pour s’entrainer avec Théo, alors elles n’auraient pas besoin de rester debout. Le plus important c’était qu’elles soient sur place pour que Soledad puisse expliquer à sa meilleure amie le projet qu’elle avait en tête. Depuis que la Gazette avait dévoilé le dernier projet du Conseil d’Administration, cette idée ne cessait de lui tourner dans la tête et désormais elle était prête à la mettre en œuvre. Prendre part à la démarche de main tendue vers les familles d’enfants né-moldus en devenant une sorcière accréditée capable de les accompagner et les rassurer. Donner un nouveau souffle au local inutilisé de la partie moldue du Witches Bazaar. Prendre part, non pas dans la guerre, mais dans la compréhension. Tout ça refusait de quitter son esprit depuis un bon moment déjà et elle avait hâte d’en parler avec sa meilleure amie. Clairement, ce brunch serait un peu différent de ceux qu’elles prenaient habituellement, celui-ci serait certainement un peu moins orienté bavardage en tout genre pour se concentrer sur un sujet plus sérieux. Mais ô combien nécessaire, et surtout, important aux yeux de Soledad.

Ce fut donc dans cet état d’esprit qu’elle accueillit Ludivine au Witches Bazaar lorsque celle-ci y fit son entrée. Les gobelets que la blonde tenait à la main montrait qu’elle aussi avait eu dans l’idée de compléter leur menu du jour. « Ça va bien et toi ? C’est drôle que tu m’aies écrit, je voulais justement te parler d’un truc. Désolé pour le café, je pensais bien faire. Tu le réchaufferas plus tard si tu veux. » Après avoir salué sa meilleure amie comme elle le méritait, Soledad accorda à Mademoiselle quelques caresses qu’elle méritait tout autant. Elle savait d’expérience que si elle avait le malheur de ne pas donner un peu d’attention à la chienne celle-ci finirait par tenter de lui sauter dans les bras, oubliant qu’elle était un gros modèle capable de renverser la sorcière, ce qui ne manquerait pas de provoquer une catastrophe dans un lieu tel que le Witches Bazaar où les étagères étaient bien chargées. Autant être prudente. « Ca va bien ! » Répondit-elle en se relevant avant d’indiquer à Ludivine qu’elle avait prévu quelques douceurs pour leur repas. Quant à l’eau qui réchauffait tranquillement dans un coin, ce n’était pas un souci. « Oh, t’en fais pas ! Tu as eu une meilleure idée que moi, un peu de caféine ne sera pas de refus, ça réveille mieux que le thé alors il peut attendre. » Lança-t-elle en balayant les regrets de son amie d’un geste de la main. En fait, un café c’était bien mieux alors elle attrapa la tasse sans hésiter pour montrer que c’était cette boisson qu’elle comptait boire en premier. De toute façon, le café réchauffé ce n’était pas bon, alors que le thé pouvait être réchauffé autant de fois qu’on voulait. Au final, le choix était vite fait. Et puis Soledad n’allait pas dire non à un peu de caféine.

N’y tenant plus, Soledad décida d’aborder le sujet qui lui tenait à cœur dès maintenant. Elle était un peu nerveuse, mais aussi excitée. Elle avait hâte d’avoir l’avis de Ludivine sur son intention de s’inscrire comme sorcière accréditée, d’autant plus que c’était un peu le rôle que les Velasquez avaient joué auprès de la famille Tallec. Il n’y avait personne de mieux placée que Ludivine pour parler de ce sujet. Soledad sortit donc l’exemplaire du jour de la Gazette du sorcier pour montrer à son amie la une qui, comme souvent depuis une semaine, traitait du sujet de la mise en place du système de famille d’accueil pour jeunes né-moldus. « Oui, tu veux parler des familles d’accueil et tout ça ? Tu trouves ça comment cette idée ? » La mexicaine hocha la tête. Ludivine avait l’air un peu sur ses réserves mais elle ne s’en alarma pas, c’était une idée nouvelle et tout était encore à mettre en place. Même si elle avait été plutôt bien accueillie par la population sorcière, on sentait encore un peu de frilosité. Il fallait dire que la situation actuelle avec les moldus n'aidaient pas. Comment avoir envie d’accueillir un enfant né-moldu ou de guider toute une famille quand le reste de la population moldue souhaitait notre mort ? Au fond, Soledad comprenait l’hésitation collective. « J’ai l’impression qu’on fait enfin un pas dans la bonne direction, pas toi ? » Commença-t-elle, un peu hésitante. Tendre la main à quelqu’un qui pouvait avoir peur de vous au point de souhaiter votre destruction n’avait rien d’évident. Mais si eux ne le faisaient pas, alors personne ne le ferait, et cette guerre stupide continuerait de faire des victimes innocentes. Et si Soledad devait endosser un rôle dans tout ça, elle préférait le choisir. C’était ainsi qu’elle pourrait faire le plus de bien.

D’un geste, elle invita Ludivine à la suivre. Mademoiselle sur les talons, et Salsa voletant derrière elle, les deux sorcières allèrent s’installer sur les fauteuils de la petite pièce d’entrainement. Soledad posa sur la table basse le sachet de viennoiserie qu’elle avait emporté avec elle. Elle y piocha un croissant avant de s’installer et de continuer. « Je me dis qu’il était plus que temps de mettre quelque chose dans ce genre en place. Ce n’est sûrement pas ça qui va nous aider dans nos affrontements contre les moldus, mais si ça peut aider certaines familles à ne pas haïr les sorciers juste par peur, alors ce sera déjà ça de gagné. » Elle hocha la tête avec conviction. En fait, elle ne comprenait pas comment une telle mesure n’avait pas pu être prise plus tôt. Le problème des sorciers naissant dans des familles parfaitement moldues ne datait pas d’hier. Il avait toujours existé et de nombreuses fois, il avait causé des drames. Comment est-ce que le Ministère avait pu s’imaginer qu’envoyer un simple agent dans ces familles pouvait suffire ? C’était une question que Soledad c’était toujours posée. Ca ne suffisait pas. Elle en avait bien eu l’exemple avec la famille Tallec. Même s’ils avaient accepté sans condition la nature de Ludivine, les parents de la sorcière avait quand même eut besoin de temps et d’accompagnement pour se faire à cette nouvelle réalité. Et là c’était quand ça se passait bien. Alors que dire de la gestion du Ministère pour quand les choses tournaient à la catastrophe ? Il n’y en avait pas, tout simplement et des enfants se trouvaient dans des situations terribles. Il était plus que temps que ça change. « On a vécus trop longtemps séparés des moldus, il faut qu’on leur montre qu’on n’est pas les monstre que leur Gouvernement dit. Si seulement plus de famille pouvaient être aussi ouvertes que la tienne. » Soupira-t-elle avant de croquer dans son croissant. Ah si les moldus pouvaient tous ressembler aux Tallec cette guerre aurait été terminée avant même d’avoir commencée. En fait, elle n’aurait même pas eu lieu. Encore aujourd’hui, Soledad s’émerveillait de comment les parents de sa meilleure amie avaient accepté sa nature de sorcière. De la curiosité et de l’acceptation, c’était tout ce qu’elle souhaitait pour les enfants qui se découvraient sorciers. Et si elle pouvait aider des familles à en arriver là, elle serait plus que ravie. « Qu’est-ce que tu me diras si je te disais que j’ai envie de m’impliquer là dedans ? » Demanda finalement Soledad, en songeant qu’il était inutile de tourner autour du pot plus longtemps. Elle prit une gorgée de son café, guettant par-dessus le bord de son gobelet la réaction de sa meilleure amie.

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Ven 23 Juil - 15:48
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« You could have done so much more if you only had time and when my time is up, have I done enough?. Will they tell your story? »
Le monde était très confus dernièrement. Les gens se méfiaient de tout le monde, ne sachant pas nécessairement qui était dans quel camp. Les routines changeaient, il fallait s’adapter aux lois qui changeaient, aux situations inhabituelles qui devenaient de plus en plus habituelles et il fallait continuer à faire sa vie, à travailler, à vivre dans tout ça. Ce dimanche matin-là, pour une fois, ma routine ne changeaient pas, j’allais retrouver Soledad dans ce qui restait du Witches Bazaar pour notre brunch hebdomadaire. En tout cas, nous essayiions toujours que ce soit toutes les semaines, mais parfois nous avions des urgences de dernières minutes, surtout de mon côté. Une créature magique ne se dira pas : « Hmmm, c’est dimanche, vaut mieux attendre demain pour me tordre un sabot. » Si elles avaient la possibilité de réfléchir ainsi, elles ne seraient jamais malades et je serais à la rue à me demander ce que je devrais faire de ma vie. Je ne savais faire que ça, ça aurait été horrible. Heureusement pour moi et malheureusement pour les autres, nous n’avons aucun contrôle sur nos corps, alors il faut des gens comme moi et des médicomages pour les soigner. J’avais croisé les doigts pour qu’aucune urgence ne survienne ce matin-là et mes demandes avaient été exaucées. Aucun hibou de dernière minute, aucune apparition dans ma cheminée. Tout allait bien.

Le lieu de notre rencontre, je devais l’avouer, m’avait surpris. Normalement c’était dans nos appartements ou bien au restaurant. Mais là , c’était dans l’ancienne boutique de ma meilleure amie. Elle avait peut-être envie de se réapproprier ce lieux qui avait été dénaturé par les attaques. Je ne m’étais pas obstiné et je m’étais présentée, comme à mon habitude, le sourire aux lèvres et Mademoiselle qui me collait aux pieds. Ce lieu différent de nos habitudes serait bien pour l’annonce que je voulais faire à Sol. Depuis que j’avais lu l'annonce dans la Gazatte, je savais que c’était pour moi. Après tout, je savais ce que c’était, d’une certaine façon, je pouvais les comprendre. Déjà, j’étais née-moldue, ça me donnait des points en commençant. Je pouvais comprendre le choc d’apprendre ce qu’on est et de vouloir absolument s’intégrer dans ce nouveau monde. Et puis, je pouvais comprendre aussi comment devrait fonctionner une famille d’accueil. Mes parents ne l”avaient pas été, mais mon oncle et ma tante oui, ils avaient recueillis Jonas et j’avais vu ce que ça devait être. Je pouvais le faire, aider moi aussi à la hauteur de mes capacités. J’avais un toit, de la patience, de l’amour à donner et enfin je me sentirais vraiment utile. J’aimais aider l’Ordre, en faire partie et participer à des missions de temps en temps, mais je ne me sentais pas toujours à ma place. Là, j’allais pouvoir m’épanouir.

C’est avec cette idée en tête que je suis entrée dans l’ancienne boutique, que j’ai salué comme il se doit la Mexicaine et que Mademoiselle est allée chercher son lot de câlins. Soledad connaissait assez mon chien pour obéir et donner ses caresses, car autrement, sans vouloir mal faire, mon chien allait essayer de grimper sur ma meilleure amie et toutes les deux finiraient au sol dans un mélange de poils, de cheveux et de bave. La voyante décida que le café était bien mieux pour un matin comme celui-là et en prit une gorgée. Je fis de même, suivant le mouvement. Le goût du café était réconfortant et allait peut-être me donner du courage, peut-être. Je n’en avais pas vraiment besoin; ma décision était prise et je savais que Soledad ne me jugerait pas. Nous nous étions toujours très bien accordées et notre relation était assez saine pour que nous puissions nous parler librement pour avoir l’avis de l’autre. J’avais beaucoup réfléchi et je n’avais que très peu trouvé de points négatifs à mon plan. Oui, l’enfant recueilli pouvait être difficile. C’était bien pour ça qu’il avait besoin de quelqu’un comme moi. Non ?

« Génial, j’avais envie de café ce matin. On prendra un thé pour digérer après les brioches. »

Maintenant installée avec un croissant et un café, j’étais prête à commencer notre brunch hebdomadaire et je ne pouvais que me demander si Soledad avait eu la même idée que moi alors qu’elle me sortait l’article de la Gazette qui parlait des familles d’accueil. Alors qu’elle me le montrait et me demandait si je l’avais lu, je lui demandai son avis. Je ne pensais pas aborder le sujet aussi rapidement, mais maintenant qu’on y était, autant plonger. La brunette m’expliqua qu’elle pensait que nous allions dans la bonne direction avec ce système, ce qui était bien vrai. Je fis donc un grand sourire, contente qu’elle pense comme moi, avant de lui répondre.

« Clairement, pour une fois qu’il y a un peu d’ouverture. Là c’est pas une décision pour que les gens se tapent dessus, mais pour s’aider. Les pauvres gamins, ils vont en avoir besoin. J’ose même pas imaginer ce qui s’est passé là-dedans. » 

Réagissant au geste de la Mexicaine, je la suivis. Notre cortège s’allongea avec Mademoiselle qui se plaça à mes côtés et Salsa qui vola à notre suite. Je pris place sur un fauteuil confortable et pris une gorgée de mon café, une fois bien installée. J’écoutai la voyante et j’hochai la tête pour montrer mon accord à ses propos. Ça n’aiderait pas dans nos affrontements, peut-être. Mais en même temps, si on y réfléchissait bien, ça pouvait aider. Après tout, nous recevions des nés-moldus chez nous. On protégeait LEURS enfants, non ? Ils ne pourraient plus dire que nous sommes des gens sans cœur ou je ne sais plus quelle idiotie.

« T’as pas tort, mais ça pourrait même aider les affrontements. Comme tu dis, si ça peut les pousser à ne plus nous haïr, à ne plus avoir peur. Ce ne sera pas tous les moldus radicaux, c’est évident. Mais un ou deux de plus ce serait déjà ça de gagné. Faut pas sous-estimer les actes pacifiques. » 

Je comprenais très bien le problème. Après tout, ça avait été ma situation. J’étais née sorcière dans une famille moldue. Mes parents avaient été géniaux et avaient tout de suite accepté ce que j’étais sans condition quand l’émissaire du ministère était venu à la maison, mais ce n’était pas assez. Après tout, nous avions eu besoin de plus. Nous avions eu énormément de chance de rencontrer les Velasquez. Ils avaient été le filet de secours dont nous avions besoin à ce moment-là. Je m’étais fait une amie et mes parents aussi. En plus d’être des amis, ils nous avaient guidés, ils nous avaient montré ce que nous devions savoir. Sans eux, probablement que ma vie aurait été complètement différente. Je serais arrivée à Poudlard sans être prête, j’aurait été beaucoup plus perdue, j’aurais sûrement eu plus de difficultés à m’intégrer, qui sait. Tout aurait été différent. Un acte de bonté pouvait tout changer et c’est ce que je voulais faire. Je voulais ouvrir ma porte et aider.

« T’as raison, j’ai eu de la chance. Mes parents ont tout accepté sans se plaindre et en plus on vous a eu pour nous aider. Je ne sais pas ce que je serais devenue si je ne t’avais pas rencontrée. » 

Pensive, je pris une gorgée de mon café. J’entendis les dernières paroles de ma meilleure amie et mes yeux se mirent à pétiller. Quand les étoiles s’alignent pour que quelque chose fonctionne, il faut prendre la balle au bond et c’est ce que je fis. Je la pris à deux mains.

« Eh bien, je commencerais sûrement en riant un peu et après je te dirais que j’avais la même idée en tête. Si y’en a qui disent qu’on n’est pas faites pour s’entendre, qu’ils aillent se faire voir. C’est pour ça que tu voulais qu’on se rencontre ici ? » 

Je pris une bouchée de croissant et je machai joyeusement ma bouchée. La légère nervosité que j’avais senti un peu plus tôt s’était complètement envolée.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Dim 3 Oct - 22:31




And when our time is up,
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Soledad ☽ ☾ Ludivine



Il fallait l’avouer, le Witches Bazaar n’était pas le lieu idéal pour organiser un brunch avec sa meilleure amie. Oh, Soledad savait que Ludivine n’y verrait rien à redire, la sorcière n’était vraiment pas embêtante pour un sou et s’adaptait très bien aux lubies de la mexicaine, mais c’était un fait. Après tout, le Witches Bazaar restait une boutique, ce n’était pas un restaurant, et si c’était un endroit confortable, ça n’était juste pas le lieu parfait pour se poser et manger un morceau en bonne compagnie. Se retrouver ici n’était donc pas dans les habitudes des deux sorcières, habituellement, elles préféraient leurs appartements respectifs ou alors la maison de famille de l’une ou de l’autre quand elles choisissaient d’inclure leurs proches à leur brunch. Mais aujourd’hui il ne s’agissait pas de simplement passer un peu de temps ensemble en papotant de tout et de rien. Bon, Soledad restait la même, elle entendait bien en apprendre plus sur ce que Ludivine avait fait pendant les quelques jours où elles ne s’étaient pas vues, mais en dehors de ça elle avait un objectif précis : lui parler de son futur projet. S’inscrire auprès du Ministère de la magie comme sorcière accréditée lui tournait en tête depuis que les mesures avaient été dévoilées dans la Gazette du sorcier et elle était bien décidée à recueillir l’avis de sa meilleure amie sur la question. Au fond, la mexicaine était sûre d’elle, c’était ce qu’elle voulait faire, elle s’en sentait capable, mais elle ressentait tout de même le besoin d’en parler à Ludivine. Ou plutôt l’envie de lui en parler. Voilà qui était plus juste. Pour une fois dans sa vie, Soledad ne nourrissait pas de doutes quant à sa capacité d’aider des familles à appréhender ce qu’il arrivait à leur enfant, elle pouvait le faire, et elle avait tout simplement envie de partager ce projet avec quelqu’un qui la comprendrait. Et pour ça, Ludivine était la personne parfaite.

Leur lieu de rendez-vous n’avait donc pas été choisi au hasard puisque c’était là que Soledad avait dans l’idée d’installer son futur espace de travail. Le Blood Circle l’avait privé de sa boutique moldu depuis des mois maintenant, il était temps qu’elle en fasse quelque chose. Et quel joli pied de nez que de se servir de cet espace pour aider des parents moldus à comprendre et accepter leurs enfants sorciers. En invitant Ludivine à la rejoindre dans la boutique, elle avait bien l’intention de lui exposer son projet mais aussi de lui montrer l’espace vide laissé par la partie moldue. Pour le moment il n’y avait là absolument rien mais elle ne se faisait pas de souci, la zoomage saurait se projeter. Mais avant d’en arriver là, il fallait amener le sujet au fur et à mesure. Si Soledad plantait la sorcière dans un espace vide sans lui donner le contexte, elle allait la perdre. Pour ça, son exemplaire de la Gazette du sorcier serait parfait puisque, comme depuis une semaine, les mesures concernant les familles d’accueil et sorciers accrédités faisaient la une. C’était un pas dans la bonne direction, c’était ainsi qu’elle voyait les choses, c’était terriblement tardif mais au moins c’était une décision utile et sensée. « Clairement, pour une fois qu’il y a un peu d’ouverture. Là c’est pas une décision pour que les gens se tapent dessus, mais pour s’aider. Les pauvres gamins, ils vont en avoir besoin. J’ose même pas imaginer ce qui s’est passé là-dedans. » Tout en prenant la direction de la pièce dédiée aux entrainements, qui comportait quelques fauteuils usés mais confortables où elles pourraient s’installer, Soledad retint un frisson. La mission de sauvetage à l’Institut du Blood Circle remontait à plusieurs mois maintenant mais ce qu’elle y avait vu et vécu était à jamais gravé dans son esprit. Les cris, les combats, la douleur, tout ça n’était rien en comparaison à ce qu’elle avait découvert une fois qu’elle avait vu une fois qu’elle avait ouvert la porte d’une des chambres. Non, des cellules. « C’était… Indescriptible. » Souffla-t-elle avec une grimace. Inutile d’ajouter quoi que ce soit, elles en avaient déjà beaucoup parlé et Ludivine savait parfaitement ce qu’ils avaient découvert dans l’Institut. Les sorciers prisonniers devenus à moitié fous de crainte et de douleur, les instruments et plans sordides et surtout les enfants. Même des mois plus tard ces pensées arrachèrent un frisson à la mexicaine.

Soledad attendit d’être installée sur un fauteuil, son café à la main et une première bouchée de croissant prise avant de continuer sur sa lancée. « T’as pas tort, mais ça pourrait même aider les affrontements. Comme tu dis, si ça peut les pousser à ne plus nous haïr, à ne plus avoir peur. Ce ne sera pas tous les moldus radicaux, c’est évident. Mais un ou deux de plus ce serait déjà ça de gagné. Faut pas sous-estimer les actes pacifiques. » La brune hocha la tête, songeuse. Ludivine avait raison, bien évidemment, ils étaient dans une guerre contre les moldus radicaux mais ça ne voulait pas dire qu’ils devaient oublier ceux qui étaient simplement paumés au milieu de tout ça. Certaines familles continuaient d’aimer leurs enfants même après la découverte de leurs pouvoirs, c’était pour elles qu’ils faisaient ça. Pour montrer au monde qu’ils n’étaient pas juste les monstres que le Blood Circle aimait à dépeindre. Et ce genre d’idée, ça ne passait pas par des affrontements, mais par des mains tendues. « C’est vrai, tous les gestes comptent. Ces enfants ne sont pas juste le futur, ils ont besoin de nous, ils ont besoin de savoir que parmi nous ils sont aussi chez eux. » Peut-être que ce serait ainsi que les choses finiraient par changer. Après tout, la peur venait de l’ignorance et ce genre de programme était là pour effacer cette ignorance. Ce n’était pas parfait, mais c’était un premier pas et il était important. Soledad voulait y prendre part, parce qu’elle y croyait, mais aussi parce qu’elle l’avait déjà fait. Elle avait vu ce que ça pouvait donner quand une famille était correctement accompagnée et non pas abandonnée avec un enfant qui se révélait être un sorcier. Ca avait été le cas des Tallec, c’était exactement ce rôle que les Velasquez avaient joués avec eux, et le résultat avait été plus que parfait. La preuve, la petite blonde qu’ils avaient aidée était désormais sa meilleure amie, et surtout elle était une sorcière accomplie. « T’as raison, j’ai eu de la chance. Mes parents ont tout accepté sans se plaindre et en plus on vous a eu pour nous aider. Je ne sais pas ce que je serais devenue si je ne t’avais pas rencontrée. » Soledad eut un sourire. Les Tallec avaient été d’une ouverture d’esprit et d’un amour sans borne, même après que les pouvoirs de Ludivine se soient déclarés. Ils avaient eu leurs craintes et leurs doutes, mais jamais ils n’avaient abandonné. La mexicaine n’était pas peu fière de se dire qu’elle et sa famille avaient joués un rôle important dans cette partie de leur vie. Sans eux, les choses auraient pu prendre une autre direction, pas forcément négative les Tallec restaient des parents aimants, mais juste différentes. « Oh, tu te serais sûrement sentie bien plus paumée à ton arrivée à Poudlard mais sinon je pense que tu n’aurais pas été si différente. Tu aurais juste eu pas mal de retard sans moi pour répondre à toutes tes questions. » Déclara-t-elle avec un sourire en coin avant de prendre une nouvelle bouchée de son croissant. Elle n’avait pas beaucoup de mal à imaginer une petite Ludivine noyant de questions ses camarades de Poudlard, mais sinon elle était persuadée qu’elle serait quand même devenue une sorcière formidable.

Finalement, Soledad décida qu’il était grand temps d’arrêter de tourner autour du pot. Elle était persuadée que Ludivine allait lui apporter son soutien dans son idée alors elle n’avait rien à craindre, juste à se jeter à l’eau. Ce qu’elle fit, enfin à demi-mot pour commencer -le courage des Gryffondors tout ça tout ça. Le regard pétillant de Ludivine la rassura instantanément. « Eh bien, je commencerais sûrement en riant un peu et après je te dirais que j’avais la même idée en tête. Si y’en a qui disent qu’on n’est pas faites pour s’entendre, qu’ils aillent se faire voir. C’est pour ça que tu voulais qu’on se rencontre ici ? » La mexicaine ouvrit de grands yeux et en oublia de boire le café qu’elle avait porté à ses lèvres. Pause. Ludivine avait la même idée en tête ? Par Merlin, Soledad n’en trouvait même plus les mots. « Tu déconnes… » Souffla-t-elle doucement sans parvenir à effacer son air surprit. Et finalement, peut-être n’était-elle pas si surprise que ça. Comme le disait Ludivine, elles étaient faites pour s’entendre alors ça n’avait rien d’étonnant qu’elles aient eu la même idée. Surtout que le rôle de sorcier accrédité, Ludivine l’avait vécu mais de l’autre côté de la barrière. Finalement un grand sourire vint étirer les lèvres de la brune. « Tu veux être sorcière accrédité ou famille d’accueil ? Oh dans tous les cas c’est une merveilleuse idée ! » S’exclama-t-elle avec un enthousiasme redoublé. Elle avait du mal à y croire, elles avaient eu la même idée. Si ça ce n’était pas la preuve qu’elles étaient faites pour s’entendre ! Ludivine serait merveilleuse, que ce soit en tant que famille d’accueil ou sorcière accréditée. Soledad connaissait sa meilleure amie par cœur, c’étaient des rôles qui étaient fait pour elle et elle avait déjà hâte de la voir s’y épanouir.

Se rappelant l’existence de son café, Soledad en but une gorgée avant de se rappeler qu’elle n’avait pas répondu à l’interrogation de son amie. Elle promena son regard sur la pièce avant de se concentrer sur la blonde à ses côtés. « Oui, oui c’est exactement pour ça que je voulais qu’on se voit ici, même si c’est pas l’endroit le plus confortable au monde. » Elles étaient toujours mieux installées chez elle ou dans un bon restaurant, mais elle tenait à la mener ensuite dans l’ancienne partie moldue du Witches Bazaar afin de lui parler de l’aménagement futur des lieux. Ce serait là qu’elle recevrait les familles à aider et elle se disait que Ludivine aurait sûrement des idées ou conseils à lui donner. Et puis ça rendrait ce projet encore plus concret. « Ca fait des jours que ces mesures me trottent dans la tête. Ce rôle de sorcier accrédité, c’est ce qu’on a fait avec toi et ta famille et je sens… Je sens que je pourrai le refaire. » Reprit-elle avec un léger hochement de tête. Devenir famille d’accueil lui semblait un engagement trop important dans un premier temps, avec toutes ses activités elle manquait déjà de temps alors elle doutait de pouvoir être assez présente pour un enfant malmené par les moldus. En revanche, devenir sorcière accréditée lui paraissait une excellement idée. Comme elle le disait, ça revenait à ce que les Velasquez avaient fait avec les Tallec, et ce qu’elle avait fait avec Ludivine, alors elle savait de quoi elle parlait. « J’ai envie de le refaire, d’aider ces familles qui ne comprennent pas ce qu’il se passe avec leur enfant, et d’aider ces enfants qui se découvrent différent. » Tout ça résonnait en elle, ces familles avaient besoin d’aide et elle se sentait capable de la leur apporter. Il y avait beaucoup de choses sur lesquelles Soledad doutait, pas mal de manque de confiance en elle qu’elle camouflait sous son apparence et ses grands sourires, mais pour le coup son assurance n’était pas feinte. Elle pouvait le faire, elle en avait envie. Elle termina son croissant avant de relever des yeux brillants de joie vers sa meilleure amie. « Qu’est-ce que tu en dis ? Ça peut le faire, non ? Avec toi, on s’en est plutôt pas mal sortis. » Elle lui adressa un grand sourire. Plutôt pas mal sortis c’était vraiment un euphémisme, Ludivine était devenue une sorcière accomplie, si elle pouvait obtenir ne serait-ce que la moitié de ce résultat avec un des enfants qui lui seraient confiés ce serait déjà une belle victoire.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jeu 18 Nov - 3:54
And When Our Time Is Up, Have We Done Enough
Soledad & Ludivine

« You could have done so much more if you only had time and when my time is up, have I done enough?. Will they tell your story? »
Je n’étais pas très regardant sur les activités que je faisais avec ma meilleure amie. Je l’aurais suivie au bout du monde si elle me l’avait demandé. tout avait un sens pour Soledad et nous étions toujours sur la même longueur d’onde alors même si elle ne m’avait rien expliqué, si elle était entrée chez moi et qu’elle m’avait demandé de partir avec elle en Afrique du Sud pour une raison inconnue, j’y serais allée sans poser de questions. J’aurais déposé Mademoiselle chez mes parents et je serais partie à l’aventure. Depuis le temps que nous nous connaissions, nous n’avions plus besoin de nous justifier pour quoi que ce soir, on le faisait quand même, mais si elle m'avait juste demandé de lui faire confiance, je lui aurais dit oui. Alors, un brunch au Witches Bazaar n’avait rien de bien choquant. C’était inhabituel, oui, j’étais d’accord, mais s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir, j’étais plus qu’heureuse d’accepter son invitation. L’invitation de la Mexicaine tombait justement au bon moment puisque je devais lui parler de mon nouveau projet qui allait prendre une très grande place dans ma vie tranquille. Comme à chaque grande décision que je prenais, Soledad aurait son mot à dire. Je ne croyais pas qu’elle serait contre l’idée et ma décision était prise, mais son avis judicieux pouvait toujours faire ressortir des points auxquels je n’avais pas réfléchi.

Alors que Soledad me parlait des ouvertures pour l’hébergement des gamins récupérés durant la mission de sauvetage qui avait eu lieu dernièrement, je ne pus retenir mon opinion. Je n’avais pas participé à la mission de sauvetage directement, j’étais restée en retrait, mais Soledad m’avait tout raconté ce qu’elle avait vu là-bas et c’était horrifique. J’en avais pleuré la première fois qu’elle m’avait expliqué. Je ne comprenais pas comment des gens pouvaient en haïr d’autres au point de se traiter de la sorte. Retenir des gens en cellule, les maltraiter parce qu’ils maîtrisaient la magie, parce qu’ils n’étaient pas moldu. C’était l’enfer. Nous arrivâmes dans la salle d’entraînement de Soledad et nous nous installâmes dans des chaises confortables pour boire nos cafés et grignoter. Je pris une gorgée de café en l’écoutant me répondre en me disant que ces enfants avaient besoin de nous, nous devions leur montrer ce que c’était vraiment une famille aimante. Je me remémorai quand nous étions petites et que la famille de la voyante était venue chez moi pour parler avec mes parents, expliquer les choses. Un représentant du ministère était bien venu, mais une visite de trente minutes pour expliquer la magie n’était pas suffisante. Les Velasquez étaient venus très souvent à la maison, mes parents les appelaient quand ils avaient des questions, pour comprendre ce qui se passait avec moi et surtout, ils voulaient que je me comprenne moi-même et mes parents, bien qu’aimants et plein de bonnes intentions ne pouvaient pas m’expliquer des choses qu’ils ne maîtrisaient pas eux-mêmes. C’est ce qui avait fait que nos familles étaient devenues très proches. Sans orgueil mal placé, mes parents avaient accepté les Velasquez dans notre famille et je leur en serai toujours reconnaissante. Grâce à ça, j’étais une sorcière très respectable et j’avais une famille encore plus grande. Parce que oui, les Velasquez faisaient partie de ma famille.

« Paumée tu dis ? J’aurais été complètement à la ramasse. Loin, loin, loin derrière, très loin. J’ai eu le meilleur des guides, ça a coulé tout seul. »

Je fis un clin d'œil à ma meilleure amie avant de prendre une nouvelle gorgée de café. Je sentis sa chaleur couler dans ma gorge et je ne pus me retenir de sourire. J’étais bien. Je fus encore mieux quand la Mexicaine me dit qu’elle voulait s’impliquer dans l’effort d’aide pour les jeunes sorciers récupérés à l’Institut. Je lui dis exactement ce que je pensais de tout ça et je ne pus qu’être fière de nous. Nous étions vraiment faites pour nous entendre. Son air surpris me fit éclater de rire. Elle m’interrogea sur ce que j’avais en tête et je lui répondis, les yeux pétillants de malice.

« Bah non, je déconne pas. Je voudrais être famille d’accueil. J’ai la place pour recevoir quelqu’un à la maison et ça mettrait un peu de vie dans la maison. Y’a bien Mademoiselle, mais je me dis, pourquoi pas ? Sans vouloir être désobligeante, qui de mieux qu’une née-moldue pour prendre un né-moldu chez lui ? Mis à part l’histoire de l’institut, je peux comprendre toutes les questions qu’ils ont et tout. Et toi, c’est quoi ta merveilleuse idée ? Tu pourrais en faire autant, tu l’as fait pour moi après tout. » 

J’hochai la tête en prenant une bouchée de croissant. C’était bien pour ça qu’elle voulait que nous nous rencontrions dans son ancienne boutique. Elle répondit à ma question en me disant qu’elle voulait devenir une sorcière accréditée. J’hochai la tête, enthousiaste et contente de cette nouvelle. La voyante avait raison, ce rôle lui irait comme un gant. J’écoutai Soledad m’expliquer ses motivations en sirotant mon café et elle visait juste à chaque fois. Elle avait tout ce qu’il fallait pour aider des familles dans le besoin.

« Ce que j’en dis ? T’es faite pour ça, ça va t’aller comme un gant d’être accréditée. Tu l’as fait avec moi quand t’étais gamine, avec tes parents, mais ça reste que tu sais ce que c’est. Tu l’as fait à 10 ans, je vois pas de raison pour que ça cloche maintenant. Au contraire, t’es plus sage, tu comprends mieux les subtilités de la vie. » à

Je jetai un regard autour de moi, faisant des liens pour comprendre le lien entre ce qu’elle me disait et l’emplacement de ce local. Faisant quelques additions d’information durant une bouchée de croissant, je finis par comprendre, à tout le moins je le pensais.

« Si je comprends bien, tu installerais tes bureaux ici ? » 

Je me mis à penser à ce qui s’était passé ici dernièrement, quand la boutique avait été détruite par des membres du Blood Circle. Seraient-ils tentés de revenir s’attaquer à ce pied de nez monumental ? Plus rien ne m’étonnait. Soledad avait dû réfléchir à ça. Il devrait y avoir une sécurité supplémentaire pour éloigner les intrus.

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Lun 13 Déc - 0:35




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Installée dans le fauteuil confortable de sa salle d’entrainement, Soledad se préparait mentalement à aborder un sujet particulièrement sérieux avec Ludivine. Ce n’était pas qu’elles ne discutaient jamais de choses sérieuses, loin de là ça leur arrivait assez régulièrement, surtout depuis quelques mois. Mais habituellement leurs brunchs du dimanche étaient l’occasion parfaite pour se détendre et papoter de choses et d’autres, des sujets légers la plupart du temps. Elles avaient bien assez de problèmes comme ça le reste du temps, le brunch du dimanche était un moment de détente. Mais cette fois, Soledad avait envie de secouer un peu les choses, tout simplement parce qu’elle savait que ce n’était pas une discussion qu’elles pouvaient avoir en se croisant rapidement un soir ou dans un bar plein de bruits. Pour parler de choses si sérieuses il fallait avoir du temps et être bien installé, alors tant pis cette fois-ci leur brunch serait sérieux, mais c’était nécessaire. Au moins elles avaient des boissons chaudes et des croissants pour se réconforter pendant qu’elles rediscutaient des horreurs qui avaient eu lieu au sein de l’Institut du Blood Circle. C’était clair, ce n’était pas le sujet le plus agréable à aborder, mais c’était important pour la suite. Soledad voulait poser le contexte et cet aspect peu reluisant était un passage obligé. Heureusement, la suite était un peu plus propice à la détente. Il fallait dire que le Ministère de la magie avançait enfin dans la bonne direction avec la création des familles d’accueil et des sorciers accrédités. C’était une décision qui permettait un peu d’espoir, il y avait des familles et des enfants qui avaient besoin d’aide, et pas seulement de la visite rapide d’un agent du Ministère, le nécessaire allait enfin être fait. Ca n’allait sûrement pas changer la face du monde ou apporter la paix du jour au lendemain, mais c’était un premier pas et Soledad choisissait d’y croire.

C’était pour ça qu’elle avait pris la décision de s’y impliquer. C’était un projet en lequel elle se reconnaissait et une responsabilité qu’elle se sentait capable de porter. Surtout qu’en réalité elle l’avait déjà fait. Dans un cadre moins formel et sans aucune obligation, mais c’était ce rôle que les Velasquez avaient joué auprès de Tallec, et elle auprès de Ludivine. Elles n’étaient que des enfants à l’époque, mais ça lui avait paru naturel, et de ce qu’elle pouvait voir, les Velasquez avaient été à la hauteur. Les parents de Ludivine avaient trouvé des réponses à leurs questions et des oreilles vers lesquelles se tourner, et leur fille était devenue une sorcière accomplie. Leur implication auprès des Tallec avait été une réussite. Leur présence n’aurait peut-être pas été vitale, les Tallec étant des moldus particulièrement ouverts d’esprit, mais sans ça l’arrivée de Ludivine à Poudlard aurait sûrement été un peu différente. Pas négative pour autant, la blonde avait toujours été futée et capable de s’adapter, mais ça aurait juste été un peu plus long de se faire à ce nouveau monde. « Paumée tu dis ? J’aurais été complètement à la ramasse. Loin, loin, loin derrière, très loin. J’ai eu le meilleur des guides, ça a coulé tout seul. » Soledad sourit face au clin d’œil de sa meilleure amie. Elle était fière de ce qu’elle avait accompli aux côtés de la jeune femme et elle ne le cachait pas, n’ayant aucune raison de le faire. Mais il fallait le reconnaitre, elle avait été grandement aidée par Ludivine. Son caractère, l’amitié qui les liait déjà enfants, tout ça les avait mis sur la bonne voie. « C’est que tu étais une bonne élève aussi. Avec tellement, tellement de questions. » La mexicaine étouffa un rire dans son café. Elle se souvenait encore de toutes ses discussions sur la magie avec Ludivine. Tous ses regards étonnés et toutes ses questions, et surtout ses questions qui amenaient encore d’autres questions par millier. C’étaient de très bons souvenirs.

La déclaration suivante de Ludivine fit ouvrir de grands yeux surpris à Soledad. Ainsi elle aussi était intéressée par ce que mettait en place le Ministère et comptait s’y impliquer. Sûrement aurait-elle dû s’en douter, elles avaient pas mal de points communs et voyaient le monde de la même façon. Que Ludivine veuille une place auprès des nés-moldus n’avait pas grand-chose d’étonnant. Après tout, elle-même était passée par là alors elle savait exactement ce qu’ils vivaient. Maintenant que la voyante avait cette information en tête, elle trouvait que c’était une idée géniale, parfaite pour la zoomage. Il ne restait plus qu’à déterminer quel rôle elle voulait jouer exactement, Soledad ne doutait pas que les deux lui iraient à la perfection. « Bah non, je déconne pas. Je voudrais être famille d’accueil. J’ai la place pour recevoir quelqu’un à la maison et ça mettrait un peu de vie dans la maison. Y’a bien Mademoiselle, mais je me dis, pourquoi pas ? Sans vouloir être désobligeante, qui de mieux qu’une née-moldue pour prendre un né-moldu chez lui ? Mis à part l’histoire de l’institut, je peux comprendre toutes les questions qu’ils ont et tout. Et toi, c’est quoi ta merveilleuse idée ? Tu pourrais en faire autant, tu l’as fait pour moi après tout. » Soledad hocha la tête avec enthousiasme après avoir croqué dans son croissant. Ludivine famille d’accueil, recueillant un jeune né-moldu, répondant à ses questions, le guidant, c’était vraiment parfait. La mexicaine n’avait aucun mal à imaginer sa meilleure amie endosser ce rôle, elle avait raison, elle était vraiment faite pour ça. Aucun doute n’était permis. « Tu as totalement raison, tu es vraiment la mieux placée pour accueillir un de ces jeunes. Tu vas être merveilleuse, avec toi ils seront entre de bonnes mains ! » S’exclama-t-elle avec joie. Soledad était sincère, elle ne disait pas ça parce que Ludivne était sa meilleure. Ou peut-être que si justement, parce que Ludivine n'était pas sa meilleure amie pour rien, elle la connaissait par cœur alors elle savait de quoi elle parlait. Si elle n’avait pas eu le reste de son croissant dans une main, sa tasse dans l’autre et un dragon miniature assoupi pas loin, la mexicaine aurait certainement tapé dans ses mains d’enthousiasme.

Quant à la question que lui retournait Ludivine, Soledad n'avait pas besoin d'y réfléchir bien longtemps. C'était d'ailleurs exactement pour ça que la blonde était là. Si l'idée de devenir famille d'accueil l'avait fait réfléchir un temps, la mexicaine avait dû se faire une raison, ce n'était pas ce qui lui convenait le mieux puis elle a déjà Maxime à adopter. « Avec le rythme que j’ai, je ne me sens pas encore de recueillir quelqu’un, je ne sais pas si ça sera possible un jour, mais il y a autre chose que je peux faire. » Il fallait dire que quand elle avait commencé sa vie professionnelle, Soledad ne s'était pas imaginé cumuler autant d'activités et encore moins de responsabilité. Entre le Witches Bazaar, Neverland et ses interventions à Poudlard, il lui arrivait de ne pas voir le temps passer. Alors elle avait dû se rendre à l'évidence : accueillir un jeune du programme lui demanderait du temps, c'était un engagement important. Elle savait qu'elle ne pourrait pas le remplir comme il se devait alors elle s'était tournée vers les sorciers accrédités. C'était un rôle qui lui demanderait moins de temps et surtout qui lui correspondait davantage. Maintenant qu'elle avait Maxime pour l'aider au Witches Bazaar, elle pouvait se dégager un peu de temps, la proximité des lieux allait aussi grandement aider. Ce fut ce qu'elle expliqua à Ludivine. Elle était sûre d'elle et de son choix, elle l'avait déjà fait plus jeune alors elle se sentait capable de recommencer, mais malgré tout elle avait besoin de la validation de la blonde. Celle en qui elle avait une confiance totale. « Ce que j’en dis ? T’es faite pour ça, ça va t’aller comme un gant d’être accréditée. Tu l’as fait avec moi quand t’étais gamine, avec tes parents, mais ça reste que tu sais ce que c’est. Tu l’as fait à 10 ans, je vois pas de raison pour que ça cloche maintenant. Au contraire, t’es plus sage, tu comprends mieux les subtilités de la vie. » Soledad eut un grand sourire, touchée de ces paroles. C'était rassurant d'entendre ça de la bouche de Ludivine, surtout qu'elle savait qu'elle ne lui disait pas ça uniquement pour lui faire plaisir. Après tout, la zoomage était la mieux placée pour donner son avis sur la question. « Je sens que je peux le faire, je sais pas, c’est instinctif. C’est comme si c’était fait pour moi. » Lança-t-elle sans quitter son sourire. Malgré les apparences, il y avait beaucoup d'aspects par lesquels Soledad manquait de confiance en elle, mais cette fois elle n'avait aucun doute. Elle se sentait déjà prête pour se rôle et voir que Ludivine partageait son avis lui réchauffait le cœur.

Par dessus sa tasse de café, Soledad vit Ludivine regarder autour d'elle. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait la petite salle d'entrainement aménagée dans l'arrière boutique, la mexicaine avait été très fière de la lui montrer. Elle pouvait presque deviner le cheminement de pensée de la blonde. « Si je comprends bien, tu installerais tes bureaux ici ? » Cette fois, la brune secoua doucement la tête. Pour le moment elle avait toujours besoin de cette salle d'entrainement et surtout elle se trouvait du côté sorcier du bâtiment alors y faire venir les moldus était inenvisageable. Ils auraient beau venir parce que leur enfant se révélait doté de pouvoir magique, ce n'était pas pour autant qu'il fallait les confronter à la magie directement, il fallait un peu plus de douceur pour éviter de braquer ses familles. « Pas exactement ici, viens. » Lança Soledad à la jeune femme tout en se levant. Elle termina son croissant et embarqua sa tasse de café avec elle pour traverser le Witches Bazaar. Elle entraina Ludivine du côté de la boutique sorcière et lui fit passer le rideau qui séparait grâce à la magie l'ancienne boutique moldue. « Là. » D'un geste, elle désigna l'espace vide qui s'étendait devant elles. Le lieu avait été vidé, il ne restait plus que le plancher un peu poussiéreux et les murs blancs sur lesquels les messages haineux du Blood Circle avaient été effacés. Pendant longtemps après sa mise à sac, Soledad s'était demandé ce qu'elle allait faire de l'espace laissé par l'ancienne boutique du côté moldu. Quand le Ministère de la magie avait déclaré mettre en place le système des sorciers accrédités, elle avait su que ce serait l'endroit parfait. C'était neutre, il y avait de la place et une entrée directe sur le monde moldu. Elle jeta un coup d'oeil à Ludivine pour juger de ses réactions. « Il faut un endroit facile d’accès pour les moldus, si on les fait rentrer directement sur le chemin de Traverse rempli de magie ça risque d’être trop d’un coup pour eux. Il faut que ce soit un endroit discret et aisé à ensorceler. De ce que j’ai vu, le Ministère fait intervenir des sorciers spécialisés pour enchanter les lieux et empêcher tout danger. » Reprit la mexicaine en faisant quelques pas dans la pièce vide. Seules les vitrines encore cachées par des planches de bois donnaient un effet sinistre au lieu, il fallait composer avec car pour les moldus l'ancienne boutique devait continuer de sembler abandonnée, il ne fallait pas attiser la curiosité. Sinon c'était un endroit tout à fait classique. Rien qu'un peu de magie et pas mal d'huile de coude ne pourraient rendre meilleurs. « Bien sûr, il faut imaginer la pièce repeinte, avec des meubles et une meilleure lumière, mais ce sera l’endroit parfait, tu ne crois pas ? » Les prunelles brillantes de Soledad passaient de sa meilleure amie à la pièce, son futur espace de travail. Il y avait pas mal de travail d'imagination à avoir mais elle pouvait déjà voir les murs colorés, un bureau dans un coin, un canapé au milieu et surtout une ambiance qu'elle voulait douce et chaleureuse. Son regard se fit cependant un peu hésitant alors qu'elle songeait à tout ce qu'il s'était passé dans ce lieu seulement quelques mois plus tôt. « Je sais, ça fait un peu provocation mais je ne vois pas de meilleur moyen d’utiliser cet espace. Je ne vais pas laisser le Blood Circle gagner, je prends ma revanche. » Faire quelque chose de bien, là où le mal avait triomphé. Ca lui plaisait.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 21 Déc - 2:24
And When Our Time Is Up, Have We Done Enough
Soledad & Ludivine

« You could have done so much more if you only had time and when my time is up, have I done enough?. Will they tell your story? »
Les brunchs du dimanche avec Soledad étaient toujours un moment privilégié que nous nous réservions toujours pour rester à jour. Nos vies à toutes les deux étaient bien remplies, rien de nécessairement hyper excitant, mais assez pour que nous puissions perdre le nord. On se parlait quand on le pouvait, le plus possible, mais il restait que nous étions deux adultes avec une vie active. S’asseoir toutes les deux à heure et moment convenu pour manger, boire un café et discuter était donc le meilleur moyen de garder un point d’ancrage. On se forçait, avec plaisir, à prendre un temps de pause pour se centrer sur autre chose que la vie qui allait trop vite. Installée dans un fauteuil dans la salle d’entraînement de ma meilleure amie, je me disais que ce dimanche ne ferait pas exception, les sujets, cependant, seraient un peu plus sérieux qu’à l’habitude. En fait, il y avait différents moments dans nos vies où nous avions dû prendre de grandes décisions toutes les deux et nous nous étions assises pour en discuter. Par exemple, quand j’avais décidé de quitter le pays pour aller étudier des créatures magiques directement sur le terrain. J’avais pesé le pour et le contre longtemps et après discussion avec ma meilleure amie, j’avais pris la décision de partir. Je ne voulais pas dire que rien ne me retenait parce que c’était faux. Ma famille et mes amis étaient ici. Cependant, j’avais besoin de me retrouver et c’est ce que j’avais fait. Ce jour-là, bien assise dans un fauteuil dans la boutique de la Mexicaine, c’est comme ça que je me sentais.  

Alors que nous discutions de ce qui s’était passé à l’Institut, je commençai à me rendre compte de la tangente que prenait la conversation. Toutes les deux nous semblions vouloir prendre la même direction. Mes désirs et ceux de la voyante semblait aller dans le même sens. En même temps, ce n’était pas quelque chose qui pouvait vraiment me surprendre. Nous avions grandi ensemble toutes les deux, nous étions comme deux faces de la même médaille. Certes, ladite médaille avait deux faces bien distinctes, mais elles ne faisaient tout de même qu’une. Soledad avait un caractère plus enflammé que le bien, mais elle avait le même bon cœur que moi et une grandeur d’âme assez exceptionnelle. Elle avait joué un rôle important dans mon évolution en tant que sorcière, sans sa famille et elle, je ne serais probablement pas devenue la femme que j’étais aujourd’hui. Alors que je complimentais l’ancienne Gryffondor, je la vis sourire, voyant que mon commentaire avait visé juste. Elle répliqua que j’avais été une excellente qui posait probablement trop de questions. Je ne pus qu’éclater de rire avant de feindre un air offusqué en voyant la brunette faire de même. Elle n’avait pas tort. J’étais plutôt réservée et dans mon coin, préférant observer quand je ne connaissais pas les gens. Par contre, avec ma meilleure amie, je ne m’étais jamais gênée, toutes mes questions étaient passées par elle.

« Mes questions ont toujours été pertinentes tu sauras. Je suis toujours convaincue qu’écrire au stylo et au crayon de plomb au lieu d’utiliser des plumes et de l’encre serait beaucoup plus simple pour tout le monde. »

Finalement, nos différents plans durent révélés, nous voulions toutes les deux prendre des chemins parallèles qui allaient se croiser sans remplir les mêmes tâches. Je ne pus retenir un sourire paisible et satisfait en m’en rendant compte. Après avoir interrogé Sol, je pris un croissant et le déchirai entre mes doigts avant d’en mettre un morceau dans ma bouche. Je ne pus me retenir de rougir un peu face à son compliment. J’avais conscience que ce rôle serait idéal pour moi, il restait que le fait que le commentaire vienne d’une autre personne était différent. Alors que la Mexicaine continuait ses explications, je l’écoutai avec attention en hochant la tête. Effectivement, elle avait un rythme de vie plus compliqué que le mien. J’avais mes horaires à la clinique de jour et parfois quelques rares missions pour l’Ordre. Le reste du temps, j’étais libre. Soledad, elle, devait jongler avec la boutique, sa tente de voyance à Neverland, des séminaires qu’elle donnait à Poudlard et l’Ordre. Elle avait des variables en plus et le cirque avait des horaires un peu plus atypiques. La jeune femme avait bien réfléchi. Rien de bien surprenant encore une fois. Elle avait toujours été réfléchie et avait toujours pris de bonnes décisions, surtout pour des sujets sérieux comme le nôtre. Le rôle de sorcière accréditée serait idéal pour la voyante. Je complimentai l’idée que je trouvais brillante. Elle avait raison, ça serait instinctif pour elle.

Avec toutes ces informations révélées, mon cerveau commença à comprendre, en tout cas à avoir une idée de ce qui serait fait ici. Ce n’était tout de même pas pour rien que la sorcière m’avait demandé de venir bruncher ici avec elle. Quand je l'interrogeai, elle hocha la tête pour me faire comprendre que ce n’était pas exactement ça. Je suivis ma meilleure amie, mon café à la main alors qu’elle semblait vouloir me montrer ce qu’il en serait. Nous traversâmes la boutique sorcière pour nous rendre du côté moldu. Elle me montra l’espace qui avait été nettoyé après l’attaque de la boutique. Tout était maintenant vide, ce qui laissait place à l’imagination pour voir ce qui pourrait être fait de ce lieu. L’ancienne Gryffondor m’expliqua ce à quoi elle pensait et je ne pus me retenir de sourire de plus en plus. Mes yeux pétillaient d’excitation, elle avait raison. C’était l’endroit idéal. Les moldus pouvaient y venir facilement et le ministère allait enchanter l’endroit pour le protéger. Après ce qui s’était passé ici, c’était la moindre des choses. Je fis quelques pas dans l’espace en prenant une gorgée de café ici et là alors que la sorcière parlait. Peinture et décoration, que des choses qui étaient simples à faire. Je me retournai vers la Mexicaine qui me demandait mon avis tout en s’excusant presque de l’endroit qui pourrait être provocateur. Je haussai un sourcil avant de lui répondre.

« Tu fais bien ! Tu te réappropries ce qui t’appartient…je crois que c’est brillant. Alors, on commence quand à mettre tout ça au goût du jour ? » 

À partir de ce moment, nous échangeâmes différentes idées sur la décoration et sur les possibilités que ce lieu apportait. Si Soledad avait pensé travailler sur ce projet toute seule, elle s’était mise la baguette bien profondément dans l'œil. Je comptais l’accompagner autant que faire se peut. Elle avait besoin de peinture ? Pas de problème, je serais allée en chercher. Besoin d’une baguette supplémentaire pour bouger du mobilier ? Aucun souci, j’allais lui prêter la mienne. Besoin de café ? De thé ? De la nourriture ? J’allais tout lui fournir. Mon objectif, à ce moment, était de lui rendre la vie facile pour que son projet se réalise le plus simplement possible. Après tout, un projet comme celui-là, qui mettait l’entraide en son cœur et qui apportait une peu de clarté dans une période si sombre, méritait d’exister. Et puis, c’était à ça que devait servir une meilleure amie non ? Je serais toujours là dans les grands moments et surtout sur le chemin qui menait aux grands moments.

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