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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare || LORA VI :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Luca Zabini
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Sam 8 Mai - 1:43
Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare, tout ce que je te promets c'est un nouveau départ
Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

On ne peut pas dire que tu ne sois au meilleur de ta forme depuis quelques jours. Bien au contraire, tu accumules les erreurs, les conneries, les prises de drogue. La venue de ton père a fait basculer l’équilibre que la filiale anglaise de la Cosa Nostra avait tranquillement retrouvé depuis ton retour à Londres. La sentence infligée à Jaeden et Théodora ne s’est pas ébruitée à tous les membres de la famille, seuls les représentants de chaque famille étaient présents. Ensuite, libres à eux de faire redescendre l’information ou non. Quoi qu’il en soit, cet épisode reste pour toi un calvaire. Oui, tu as vécu un calvaire. Voir Jaeden et Théodora dans cette position t’a brisé. Devoir frapper Jaeden également. Forcer Anjelica à le faire tout autant. Tu revois encore ses yeux pleins de colère, ses paroles dures et froides qu’elle t’a adressées et même si cela s'est rapidement apaisé ensuite lorsqu'elle a compris pourquoi tu as fait tout cela. Et puis Théodora… la relation entre elle et toi s’améliorait à peine que tout fut détruit en une fraction de seconde. Les reproches qu’elle a pu faire étaient fondées. Oui, tu lui avais promis que tu ne lui ferais pas de mal mais tu avais fait une erreur monumentale en lui promettant cela alors que les dés étaient pipés depuis le début. Depuis le début, elle savait que tu ne pourrais jamais la protéger de ce qu’elle et Jaeden avaient fait et pourtant, elle te l’avait demandé. Avait-elle essayé de se foutre de toi et de te manipuler ? Il est vrai qu’en devenant ton « amie », elle espérait peut-être que tu fasses pencher la balance en sa faveur dans le cas où son secret était révélé. En quelques sortes, c’était vrai puisque tu avais empêché leur mort. Mais les conséquences à court terme sont graves. Théodora et toi n’êtes plus que des inconnus à nouveau qui s’évitent et tu te mentirais à toi-même si tu disais que cela ne te touche pas. Étrangement, l’inattendue stabilité de votre relation en a bien entendu était ébranlée et le fait que tu en sois affecté plus que tu ne le devrais montre bien qu’au fond, tu t’étais attaché à elle. Un peu. Tu es furieux de n’avoir rien su voir, tu es furieux de t’être laissé embarqué dans cette merde avant même de réaliser à quel point tout cela n’était qu’un vulgaire mensonge.

Tout cela faisait que tes préoccupations actuelles se terminent souvent dans la boisson. Tous les soirs, tu picoles au bar et presque tous les soirs tu te prends une murge incroyable. Il n’y a pas que ce travers là qui est devenu plus… automatique. La drogue dont tu t’étais quasiment sevré vient désormais t’aider à tenir. D’une consommation bihebdomadaire tu es repassé à une consommation journalière sans laquelle tu ne parviens plus à avoir les idées claires. Tu te caches de plus en plus pour le faire parce qu’Anja veille au grain et que tu sais ce qu’il se passera. Mais tout par à vau-l’eau et tu ne sais pas comment régler la situation. Tu tentes souvent de boire plus que de raison pour éviter justement de devoir sombrer encore plus. Le souci ? C’est que tu as également perdu le sommeil. Le bar vient de fermer et tu te retrouves à tourner et retourner dans ton lit ; les pensées qui t’animent t’empêchent de sombrer dans les bras de morphée. Au bout d’une heure à tergiverser, tu te dis que tu seras plus utile à bosser qu’à être ici. Alors tu enfiles un tee-shirt noir et un pantalon de jogging puis tu descends les quelques marches qui séparent ton appartement du Thestral Motor.

Avec une furieuse envie de te reconnecter avec la réalité du terrain, tu attrapes une caisse à outil et commences à travailler sur la bécane d’un client qui a déposé son engin plus tôt dans la semaine. Méthodiquement, tu démontes chacune des pièces qui constituent celle-ci et le bruit des clés sur le métal te rassure. Tu ne sais pas combien de temps tu passes là, les mains dans le cambouis à te concentrer sur ce que tu fais sans te rendre compte que la fatigue t’assaille tout de même. Le problème avec la fatigue ? C’est qu’au bout d’un moment, on fait des erreurs. Un de tes doigts se coince dans un engrenage qui bouge soudainement bien vite et t’arrache la peau sur toute la longueur de ta main. « Putain de merde. » Le liquide vermeille se mêle soudainement à l’huile de moteur et à la graisse. Tu donnes un coup de pied dans la caisse à outil qui se déverse dans un vacarme assourdissant dans tout l’atelier sans que cela ne te préoccupe nullement. La blessure est profonde et pas jolie, le sang continue de couler fortement et tu attrapes un chiffon pour tenter d’endiguer l’écoulement.

Tu hésites à monter réveiller Anjelica pour qu’elle te soigne mais tu te ravises, t’es pas à l’article de la mort non plus. Tu as survécu à un coup de couteau, tu peux survivre à une bataille facilement gagnée par l’engrenage. Tu te diriges vers ton bureau pile au moment où la lumière s’allume dans celui d’à côté. C’est pas vrai : tout sauf ça. Tu n’as pas vraiment le temps de te dissimuler, la porte s’ouvre sur Théodora dont le regard s’arrête sur toi puis sur ta blessure. Il faut dire que ce n’est pas beau à voir. Tu la regardes quelques instants, ne dis rien et passes ton chemin, allant chercher la trousse de secours dans la commode de ton bureau. Tu t’affales sur ton fauteuil et ouvres la petite boîte en ferraille tout en jurant. « Fais chier. » L’hémoglobine n’arrête pas de couler et tâche les dossiers rangés sur ton bureau. Bien sûr, pour compliquer la tâche, c’est la main droite qui est blessée. Tu essaies d’une main malhabile d’enrouler un bandage propre autour de ta paume mais franchement c’est très laborieux. Soudainement, un air de déjà-vu s’installe dans la pièce et tu lèves les yeux. Théodora est dans l’embrasure de la porte. Tu ne l’as pas vu d’aussi près depuis longtemps. Cela fait plus d’un mois et demi que vous vous évitez corps et âme et que vous êtes évertués à ne pas vous trouver dans la même pièce que l’autre. Les réunions du lundi sont devenues des réunions épistolaires à grands renforts de hiboux et de chouettes. Le tout pour éviter à tout prix de se voir. Ça te fait trop mal de l’admettre mais ouais, putain ce que sa trahison t’a fait mal. Moins que celle de Jaeden bien évidemment, c’est ton meilleur ami. Mais celle de Théodora avait un goût bien différent et si Jaeden et toi vous vous êtes relevés de cette crise, la relation avec Théodora n’en est pas du tout là. Voilà peut-être où se situe la différence, voilà peut-être pourquoi c’est si difficile pour toi de pardonner. Tu ne saurais pas quoi dire, tu ne saurais même pas quoi faire. Mais elle est là, devant toi, gardant le silence et tu te dis qu’il est peut-être temps que cela change. D’un ton plus sec que tu ne l’aurais voulu, tu demandes : « Insomnie ? » Qu’est-ce qu’elle fout là à cette heure-ci ?
 

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Théodora Haig
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Dim 9 Mai - 21:47

Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
Luca & Théodora
Thestral Motors | Fin août 2020 | Nuit

La nuit était en train de tomber donnant un superbe coucher de soleil sur lequel l’ombre de Poudlard se découpait. Magnifique, imposante, immobile. Théodora regardait ce spectacle avec un sourire enfantin, simplement happée par la beauté de l’instant. Mais dès que le soleil paresseux fut englouti par l’horizon, les ombres s’allongèrent, menaçantes. Les bruits de la forêt se refermèrent sur elle sans lui laisser la possibilité de fuir. Un souffle dans son cou. Théodora fit volte-face mais le rien l’accueillit. Pourtant elle continuait d’entendre ce bruit. Partout, autour d’elle, l’encerclant comme un loup autour de la brebis. Le palpitant de la jeune femme s’emballa. Les nuages s’amoncelèrent au-dessus de sa tête, dans le seul coin de ciel qui n’était pas occulté par les arbres. Et soudain un immense éclair accompagné d’un coup de tonnerre gigantesque zébra la nuit.

Théodora se releva en sursaut. Le souffle court, elle détailla la pièce, encore confuse par le sommeil. Son cerveau se remit en fonctionnement paresseusement et elle se passa les mains sur le visage pour tenter de se réveiller. Elle s’était endormie sur ses comptes. Encore. La jeune femme se laissa aller en arrière dans son fauteuil en soupirant. Il fallait qu’elle prenne un café, n’importe quoi pour se remettre au travail. Elle se releva, alluma la lumière d’un coup de baguette et  ouvrit la porte. La comptable se figea en voyant Luca face à elle. Et merde. Merde, merde, merde. Ils ne s’étaient pas recroisés depuis... Depuis ce foutu procès. Théodora déglutit difficilement. Leurs regards se croisèrent mais celui de Dora se défila rapidement. Ce ne fut que pour tomber sur la main ensanglantée du Zabini. La comptable ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit et Luca passa rapidement son chemin. La rencontre fut tellement soudaine et rapide que les sentiments qui affluèrent ne furent qu’une boule informe qui la prirent à la gorge sans qu’elle ne sache véritablement ce qu’ils signifiaient.

Après une grande inspiration, Théodora sembla reprendre vie et regarda autour d’elle pour trouver ce qu’elle allait bien pouvoir faire ensuite, optant pour son bureau. « Fais chier. » Elle s’arrêta. Elle ne voulait pas le voir, pas l’entendre et il pouvait bien se vider de son sang qu’elle n’en aurait rien à foutre. Elle est belle la loyauté pour le patron dis donc… La jeune femme secoua la tête avec agacement. C’était bien le moment de se rappeler la loyauté tiens… La colère qu’elle avait ressentie un mois plus tôt, n’ayant plus rien pour se nourrir, avait faibli. La honte avait pris le dessus et quelque chose d’autre également. Elle n’arrivait pas à identifier ce sentiment mais elle savait qu’elle ne voulait pas que Luca la déteste. Pourtant il a tout fait pour…. Elle étouffa un grognement de frustration et se dirigea vers le bureau du Zabini.

Dans l’embrasure de la porte, silencieuse, la comptable détailla l’Italien en plein combat avec un bout de tissu. Elle resta silencieuse n’osant pas pénétrer dans ce foutu bureau qui lui rappelait trop de choses. Comme la dernière conversation censée et sans cri qu’ils avaient eu. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire. Passive, comme une plante moldue posée dans un coin. « Insomnie ? » le ton est cassant. Elle n’en attendait pas moins de lui. Théodora regarda ses pieds, docilement postés à la limite de la pièce. « Plus ou moins. » Elle ne s’était pas regardée dans une glace mais cela ne l’aurait pas étonnée d’avoir encore de l’encre de ses tableaux tatouée sur la joue. « Du travail en retard. » Répondit-elle, avare de mots. Rare en présence de Luca. Elle reposa son regard sur lui et sa main ensanglantée. Elle déglutit de nouveau. « Tu… Tu veux de l’aide avec ça ? » Murmura-t-elle en montrant la main du Zabini. Elle avait rafistolée quelques-unes de ses collègues du bordel puis de la mafia… Enfin quand ce n’était pas trop grave et que Theo n’était pas nécessaire…

Oh et puis merde… Théodora pénétra dans le bureau de quelques pas, hésitante, comme un enfant rentrant dans la chambre interdite de ses parents. « Laisse… Laisse-moi faire. » Sans véritablement accorder un regard à l’Italien, elle attrapa de l’alcool à désinfecter et une bande propre.  Elle ne faisait que le dépanner et ensuite elle s’en allait. C’était trop tôt, trop lié à des émotions qu’elle ne voulait pas ressentir encore. La blessure, la douleur et la trahison étaient encore trop profondes. Elle évitait le regard de Luca car elle y voyait celui de Jaeden, d’Anjelica et de ce foutu macchabé que la Cosa Nostra l’avait obligé à terrasser. Théodora attrapa sans ménagement la main de Luca et entreprit de rattraper les conneries qu’avait commencées l’Italien. La jeune femme enleva la bande mal nouée et entreprit de nettoyer la plaie. L’entaille était profonde, il risquait de devoir aller voir un medicomage compétent.

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Dim 9 Mai - 22:00
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Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

Si la journée a mal débuté, tu espérais à minima que la nuit se passe mieux mais comme cela n’est pas le cas, tu as dû trouver un moyen de t’occuper l’esprit autrement qu’en prenant une nouvelle dose de cocaïne ou en ingurgitant d’autres pilules. Refaire de la mécanique te paraissait être une bonne idée, un moyen simple de se raccrocher au passé tout en faisant quelque chose d’automatique, de facile, de machinal. Bien sûr qu’avoir les mains dans le cambouis, dans l’huile de moteur, te rappelait ton adolescence lorsqu’on t’a appris à réparer des voitures, des motos, des bécanes. Peu importe le véhicule d’ailleurs. Tu as toujours aimé l’odeur enivrante qui règne au garage ; la plupart des gens ordinaires la déteste car trop entêtante, mais pour toi, elle te fait l’effet d’une Madeleine de Proust et c’est souvent la raison pour laquelle tu te réfugies ici lorsque cela ne va pas. Lorsque la nuit tombe et que le garage est calme, chaque bruit, chaque odeur, tout devient plus prégnant. Et alors que tu bosses sur le moteur d’une moto bien usée par le temps, chaque éclat de la clé à molette sur les vis sonne comme un vieux souvenir et ravive la flamme des années passées. L’erreur que tu as faite ? Venir bosser en étant exténué. Les nuits sont courtes et mouvementées ; l’alcool, la drogue, les coups d’un soir. Tu ne dors pas très bien depuis plusieurs semaines et tu te demandes encore comment tu fais pour tenir : pour réaliser tes tâches officielles et officieuses sans tomber de fatigue. Et ce soir, la fatigue a gagné. La blessure est profonde et nécessitera sûrement davantage de soin que ceux que tu peux immédiatement lui fournir. Ce que tu ne t’attendais pas, c’est de croiser ta comptable sur le chemin jusqu’à ton bureau. Tu l’ignores assez superbement en essayant de faire taire les battements de ton cœur qui viennent soudainement de s’accélérer ; putain mais qu’est-ce qu’elle fiche ici à cette heure-là ? Elle n’habite pas ici à ce que tu saches. Autant toi, tu loges au-dessus du garage mais pas elle.

Tu oublies Théodora tu n’as pas envie de penser à elle. Tu y penses déjà suffisamment comme ça. Tu t’appliques piteusement à te soigner et tu te concentres sur ça mais la silhouette de la jolie blonde sur le pas de la porte t’en empêche. Tu lui balances une remarque froide et sèche, sans savoir vraiment pourquoi tu lui parles. Il aurait été plus simple de l’ignorer non ? Peut être que tu n’as pas été clairvoyant sur ce coup-là. En même temps, tu ne vois pas vraiment Théodora te faire la conversation. Elle t’a ignoré pendant maintenant plus d’un mois et tu en as fait clairement de même ; cela t’a paru plus facile que d’être confronté à elle. C’est simple, tu t’arrangeais pour être au garage quand elle était au bar et inversement. Plus simple, moins énergivore, moins douloureux. Moins douloureux ? Tu soupires tandis qu’elle répond qu’elle a surtout beaucoup de travail. Tu dis très durement sur un ton qui n’appelle aucune réponse : « Je ne crois pas que ton contrat de travail inclue des horaires de nuit. » Pourquoi es-tu si sévère ? Ta main tremble pendant que tu tentes de nouer le bandage autour de ta main. Tes yeux se relèvent vers elle tandis qu’elle te demande si tu souhaites de l’aide. « Je devrais m’en sortir. Merci. » dis-tu, plus par politesse qu'autre chose. Tu ne veux pas de son aide, tu ne veux pas de sa pitié, tu ne veux pas lui être redevable. Redevable de quoi ? De désinfecter une plaie et d’enrouler une bande autour de ta blessure ? Tu soupires et tu lâches la bandelette, un peu comme si tu capitulais. Pile au même moment, Théodora s’avance vers toi et s’installe dans le siège d’en face. Cette configuration ne te plaît pas et ravive en toi la dernière discussion que vous avez eu ici-même avant que tout bascule. Cet échange était plus qu’innocent au premier abord mais après ce qu’il s’est passé avec ton paternel, tu t’étais rendu compte à quel point tu avais pris goût à la présence de Théodora à tes côtés et à quel point son absence te pesait. L’orgueil t’empêchait et t’empêche toujours de faire un pas vers elle. La déception aussi. Tu ne sais toujours pas si elle s’est servie de toi ou si la relation étrange que vous aviez était réelle. En vérité, tu es perdu et tu ne sais pas si tu as envie d’entraîner quelqu’un d’autres dans ta chute. « D’accord. » abdiques-tu.

Elle attrape ta main et entreprend de faire ce que clairement tu ne sais pas faire. T’as jamais été doué pour les soins médicomagiques. C’est toujours Anja qui venait te rafistoler après les gamelles que tu te prenais à moto, après les bagarres au bar ou après des missions qui tournaient mal pour la Cosa Nostra. Tu ne croises pas son regard, n’ouvre pas la bouche et elle fait ce qu’elle a à faire dans un silence incroyablement conciliant. Tu pensais ressentir de la rage, de la colère, de la haine même mais tu ne ressens que de l’appréhension, voire de l’inquiétude. Depuis quand tu es inquiet d’être en présence de quelqu’un ? Depuis que ce quelqu’un est Théodora, assurément. Tu es fatigué. Fatigué de faire semblant. De jouer la comédie. De celui qui ne ressent rien. Mais pour autant, tu ne dis rien, tu n’ouvres pas la bouche, te contentant de regarder ce qu’elle fait sans oser poser ton regard ailleurs. Tu tapes du pied sous le bureau. De ta main disponible, tu attrapes ton paquet de cigarettes et en glisses une dans ta bouche puis attrapes ton briquet pour l’allumer. Tu tires une latte incroyablement longue et la fumée pénètre dans tes poumons dans une sensation réconfortante. D’un geste presque anodin mais qui rappelait pourtant vos échanges passés, tu déposes le paquet à ses côtés. Signe d’une potentiel trêve ? D’un retour à vos habitudes passées ? « Je… » Tu dis sans savoir les mots que tu souhaites partager. Pourquoi tout simplement ne pas être honnête ? Pourquoi ne pas simplement dire ce que tu ressens ? Tu fermes les yeux un instant tandis que les mains de Théodora continuent de s’activer sur ta plaie. Tu grimaces alors qu’elle désinfecte la blessure. Cela fait mal. Mais moins que la blessure de l’âme. « Je ne sais pas quoi dire. » murmures-tu.
 

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Mar 11 Mai - 23:31

Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
Luca & Théodora
Thestral Motors | Fin août 2020 | Nuit

Pourquoi Théodora était-elle restée au Thestral Motor ? C’était une vraie question : après le procès, elle aurait pu prendre ses clics et ses clacs et partir. Mais partir où ? Sa vie était à Londres, Jaeden était à Londres, tout était à Londres. Et puis ce foutu tatouage sur le bras. Ce foutu tatouage qui ne la laisserait jamais libre de la mafia. Pourtant elle savait. Elle savait à quoi elle s’exposait en s’allongeant sur ce foutu fauteuil. Elle savait que son destin était lié à la Cosa Nostra à la seconde où l’encre avait teintée sa peau. A la seconde où Luca…  Ils n’avaient rien commun. Ils n’avaient pas eu la même vie, pas les mêmes envies, pas le même caractère, rien. Il n’avait fait que se servir d’elle avec un détachement qui méritait une médaille : Théodora pensait avoir le contrôle sur la situation et comme à chaque fois, elle s’était plantée. Mais elle n’était pas une blanche chouette non plus et c’était cela qui l’empêchait d’hurler sur l’Italien. Aucun des deux n’était immaculé… Ils étaient humains après tout. Seulement Dora ne savait pas comment reconstruire cette relation qui avait volé en éclats. Il n’y avait plus rien, aucune fondation, aucune pierre restante. Tout était à reconstruire et la jeune femme ne savait pas si cela amènerait quelque chose. Ils avaient mis tant de temps à s’apprivoiser avant… Luca n’en valait pas la peine. Rassure-toi comme tu peux lui murmura moqueuse une petite voix dans sa tête qu’elle ignora.

Une nouvelle réponse cinglante de Luca. Certes les horaires de la comptable ne s’étalaient pas sur la nuit mais… Mais travailler lui permettait de ne pas réfléchir à autre chose : à ceux auxquels elle devait faire face, aux erreurs qu’elle avait commises et qui ne s’effaceraient jamais. Et oui, elle avait aussi pensé à Luca. Mais elle ne voulait pas s’y attarder. Car alors cela aurait fait de lui quelqu’un de spécial, ce qu’il n’était évidemment pas du tout à ses yeux. Théodora cligna des yeux en encaissant la remarque. C’était plus simple ainsi. Se dire le strict minimum avec froideur. Cela facilitait leur relation. Mais croiser son regard lui fit mal. Terriblement mal. À quoi pensait-il ? À quel point sa fureur était-elle encore présente ? Allait-il la plaquer contre un mur encore une fois ? Par désir ou par colère ? « Je devrais m’en sortir. Merci. » Théodora fit une moue agacée mais se retint de répondre. Très bien, alors elle n’avait plus rien à faire ici. Mais Luca jeta l’éponge et la jeune femme s’avança dans la pièce. Ses talons claquaient sur le sol alors qu’elle se planta face au bureau de Luca. À cette heure-ci il n’y aurait personne pour l’aider. Un simple pansement et elle s’en allait. Pas de paroles ni de regards à échanger. Elle ne laissa d’ailleurs pas vraiment le choix à l’Italien en s’installant face à lui. Il accepta finalement son aide et elle commença à s’affairer sur la plaie.

Se tenir si proche de Luca, cela faisait une éternité que ce n’était pas arrivé. Ça t’avait manqué pas vrai ? N’importe quoi. Elle le détestait pour ce qu’il avait fait, il ne pouvait pas lui manquer. Tu le détestes ? Vraiment ? Non, elle voulait le détester. Parce que c’était plus simple. Parce qu’alors elle n’aurait pas à se sentir aussi piteuse pour tout ce qu’elle avait fait. Pourtant cela avait été une décision de Jaeden qu’elle avait décidé de suivre. Mais ne rien dire à Luca… Elle avait eu des centaines d’occasions de lui avouer. Et à chaque fois ses lèvres étaient restées muettes. Mais Luca n’aurait pas pu comprendre. Il ne pouvait pas comprendre.

Théodora s’arrêta quelques secondes en posant son regard sur le paquet de cigarettes qui glissa vers elle. Ça voulait dire quoi ça ? Pourquoi est-ce qu’il faisait un pas vers elle ?! Mais… Mais voulait-elle vraiment remettre de l’huile sur le feu ? Voulait-elle vraiment ne plus rien avoir à faire avec Luca Zabini ? La réponse était évidente. Elle arrêta les soins quelques secondes pour sortir une cigarette et se l’alluma. Elle prit une longue inspiration et détourna la tête pour souffler la fumée. Elle posa sa cigarette encore incandescente sur le bord du cendrier et s’affaira de nouveau sur la main de Luca. « Je… » Théodora l’ignora et continua les soins. S’il avait quelque chose à dire, qu’il le dise. « Je ne sais pas quoi dire. » La blonde releva ses yeux bleus vers Luca. Et ? Qu’attendait-il d’elle ? Pour la première fois depuis longtemps, elle put détailler les traits de Luca. Ces yeux qui trahissaient tant ses émotions. Elle le savait qu’il faisait tout pour paraître sûr de lui alors qu’au fond il était aussi paumé que tous les sorciers de la planète. Ces joues qu’elle avait de nombreuses fois effleurées de ses doigts. Cette barbe de quelques jours allait bien à l’Italien. Et ces lèvres. Ces lèvres qui avaient murmurées son prénom autant qu’hurlé sa sentence. Il était une contradiction à lui tout seul. Théodora soupira en baissant les yeux. « Moi non plus. » Elle arrêta de tamponner l’alcool et attrapa la nouvelle bande qu’elle commença à nouer autour de la main meurtrie du Zabini sur une compresse. Après quelques tours, elle accrocha le tout et le pansement était fait. Ce pourquoi elle était entrée dans ce bureau venait de prendre fin. « C’est fini. » La jeune femme se releva presque mécaniquement. Par habitude, elle lissa sa jupe crayon et jeta des regards autour d’elle, mal à l’aise. Et maintenant quoi ? Ils s’étaient déjà adressé deux mots, c’était mieux que le dernier mois. Il ne fallait pas en demander plus. « J’ai… J’ai des trucs à finir. » Elle déglutit lentement et regarda le pansement qu’elle venait d’effectuer. « Tu devrais voir un medicomage demain. Histoire d’être sûr. » D’être sûr de quoi ? Que le grand Luca Zabini n’allait pas mourir d’une stupide entaille faite… Faite comment d’ailleurs ? N’importe. Elle n’était pas là pour s’inquiéter pour lui. « Je… Je vais y aller. » Dit-elle. Théodora tapota sur ses cuisses pour tenter de chasser le malaise qu’elle sentait poindre. Le visage neutre, fermé, ses yeux s’accrochèrent un instant à ceux de Luca. Elle avait tant de choses à lui dire, à lui avouer, à s’excuser. Alors pourquoi elle n’y arrivait pas ? Parce qu’il ne la comprendrait pas. Fais gaffe ma belle, t’es sûre de toi ? Tu fais rarement les bons choix …

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Mar 11 Mai - 23:37
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Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

Tu ne comprends absolument rien des sentiments qui te traversent alors que Théodora s’installe face à toi et s’assoit sur le fauteuil qu’elle prend toujours lors de vos réunions comptabilité. T’as jamais aimé ces temps si formels où le comptable te rabat les oreilles avec des chiffres, des chiffres et encore des chiffres. Toujours la même chose : pertes, profits, rentabilité, bénéfices et autres termes qui sonnent le glas de l’ennui pour toi. Il faut dire que rien n’est plus monotone et lassant que cela à tes yeux ; pourtant, cette profession avait gagné un nouvel intérêt en la personne de Théodora. Il faut dire qu’elle avait une vision neuve et plus jeune de ce métier (aherm on y croit). Bon, il fallait l’avouer, c’était surtout elle qui rendait cela plus intéressant et pas le fait qu’elle sache manier mieux que quiconque ces foutues lignes de chiffres. Tu t’en es rendu compte assez récemment quand ces réunions se sont faites par courrier : rien ne t’a paru plus barbant que de décoder ce qu’elle écrivait sur ses lettres. Le fait de passer dix ans à les écrire puis dix ans à les déchiffrer traduisait bien votre volonté farouche de ne pas vous croiser. Il valait mieux perdre son temps à coucher sur papier ce qui aurait très bien pu se dire en cinq minutes que de se revoir, que de prendre le risque d’exploser.

Tu ne sais pas ce que tu veux, tu ne sais si tu veux hurler, la cogner ou la baiser. Cela ne laisse pas énormément de possibilité mais aucune n’est réellement satisfaisante. En réalité, tu ne sais tout simplement plus sur quel pied danser. Faire le premier pas ? Jamais. Engager une réelle discussion ? Peut-être. Putain mais Luca, faire le premier pas en engageant une discussion c’est la même chose te hurle ta conscience mais tu ne peux pas te résoudre à l’écouter. La seule chose à laquelle tu penses, ce sont ses mains sur ta peau, ses mains qui tentent de réparer les conneries qu’elle a entraînées. Bien sûr que tu la tiens pour responsable de cette blessure. Si Théodora n’existait pas, Jaeden n’aurait pas menti pour elle. S’il n’avait pas menti pour elle, il n’y aurait pas eu de sentence. S’il n’y avait pas eu de sentence, tu dormirais bien profondément dans la chaleur de tes draps, probablement accompagné d’une femme dont tu te fous royalement. Mais au moins, tes deux mains seraient intactes et immaculées. Mais… Tu te renfermes. Ta gueule. dis-tu à la voix avant qu’elle n’aille trop loin, avant qu’elle ne te demande si tu serai heureux pour autant. Tu n’en sais strictement rien puisque rien ne peut dire ce qu’il se serait passé si Théodora n’avait pas bousculé ta vie. Si elle n’avait pas… menti ? Et s’il était là le problème ? Le mensonge ? S’il était le départ de toute ta rage ? C’est en silence que tu songes à toutes ces questions sans pour autant y trouver la moindre solution. La cigarette coincée entre tes lèvres ne t’aide pas non plus à apaiser tes nerfs et encore moins ton esprit. Tu la regardes se saisir à son tour d’une clope et ce geste te paraît si naturel. C’était devenu une habitude entre vous. C’était simple. C’était facile. Pourquoi a-t-elle tout gâché ?

Les quelques mots qui sortent de ta bouche sont si mesurés, si adéquats, si sincères que tu te surprends même de ta propre honnêteté. Tu ne t’attends pas à ce qu’elle déballe tout. Il est probable qu’elle soit aussi désemparée que toi, aussi gênée que tu peux l’être. Ses yeux se relèvent vers toi et tu croises son regard que tu avais tant apprécié. Celui dans lequel à présent tu peux lire toute sa malhonnêteté et tu te rappelles que tu ne dois plus lui faire confiance. Elle t’a menti, elle t’a trahi, elle a usé de ta crédulité. Et toi, pour une fois que tu abaissais tes défenses, pour une fois que tu pouvais montrer ce qu’il pouvait y avoir au fond de toi-même, elle avait tout ravagé. Elle ne sait pas quoi dire non plus. Cela ne t’étonne pas. Que peux-t-elle dire de plus ? Pardon ? Ce n’est pas le genre de la maison. Elle va plutôt dire que tu ne comprends pas, que tu ne peux pas comprendre, que son enfance a été difficile et miséreuse et patati et patata. Comme si grandir dans un bordel était pire que grandir entouré de la mafia et des ennemis qui voulaient votre peau. Le silence s’installe à nouveau et elle termine ce pour quoi elle était là. Tu la regardes se lever sans la retenir. « Merci. » dis-tu en montrant le bandage. Puis elle se justifie et te conseille d’aller consulter demain mais tu ne l’entends qu’à moitié. Tu la scrutes sans dire quoi que ce soit. Et elle te regarde elle aussi comme si elle allait dire quelque chose à son tour mais elle ne dit rien. « Bonne nuit. » Tu regardes l’heure. 4h40. « Bonne journée. » Et elle s’en va, sans doute faire ce qu’elle avait à faire, comme elle a pu le dire à l’instant. Alors que ton bureau se vide de sa présence, tu regardes la bande à ta main et tente de bouger tes doigts. Putain, ça fait mal.

Tu te lèves soudainement et franchis les quelques mètres qui te séparent du bureau de la jeune femme qui s’affaire à rassembler des papiers. « Théodora. » prononces-tu avec une simplicité qui t’est propre. Il est temps. Il est temps de tout dire, de tout balancer. De briser la glace, d’enterrer la hache de guerre, de faire la paix, de comprendre, de savoir, d’assumer, d’agir. Tu ouvres la bouche pour lui dire à quel point elle te manque, à quel point elle compte, à quel point ce silence te pèse, à quel point elle t’a blessé, à quel point sa présence ensoleillait tes journées. « Je te déteste. » Putain, ça sonnait pas comme ça dans ta tête. Et tu comprends que tu n’attends qu’une seule chose : c’est le combat, la confrontation, la bataille. Tu veux qu’elle hurle putain. Tu veux la guerre.
 

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Luca & Théodora
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Théodora n’avait pas l’impression d‘être vraiment là. Cette scène était d’un surréalisme qui frôlait le rêve. Ainsi, au beau milieu de la nuit, elle jouait les medicomages de fortune pour un Luca tout aussi à l’ouest qu’elle. Un Luca qu’elle ne pouvait plus voir ni en portrait, ni en vrai et qui ne lui rappelait que des mauvais souvenirs. Ah oui ? Que des mauvais ? Vraiment ? Non, la petite saloperie de voix avait raison. Et le pire c’était que les premières pensées qui lui vinrent ce ne furent même pas le sexe. Ce fut les discussions autour d’une cigarette dans ce bureau, des piques qu’ils s’échangeaient, de cette histoire de voyage italien. Pourquoi se souvenait-elle de ça ? Ça n’avait plus aucun sens : Luca et elle ne pouvait plus rester dans la même pièce et échanger plus de deux mots. Ils ne pouvaient même pas se regarder plus de deux minutes. Alors voyager…  L’Italien avait tout gâché, lui et ses promesses stupides que la fille stupide qu’elle était avait cru. En un sens il vous a quand même sauvés… Cette remarque la mettait mal à l’aise. Pourquoi avait-il fait ça au juste ? Pourquoi ne l’avait-il pas sacrifié elle pour Jaeden ? Luca la tolérait mais Jaeden restait son meilleur ami. Alors pourquoi ?! Peut-être tout simplement parce qu’elle était bandante à ses yeux. Qu’il aimait bien s‘envoyer en l’air avec elle  parce que… Parce qu’il aimait les blondes ? Que la foutue vélane en elle le rendait dingue ? Que parler chiffres au lit l’excitait ? C’était ridicule. Tout cela était ridicule.

La conversation, de quelques mots à peine se tarit encore davantage lorsque Dora finit le bandage. Debout, comme une idiote au milieu de la pièce, elle ne sut pas vraiment quoi faire. Et maintenant ? Et maintenant tu avoues tout. Théodora fixa Luca mais aucun son n’en sortit. Comment avait-elle pu être Gryffondor avec toute la couardise dont elle faisait preuve dernièrement ? Les temps avaient changés, la vie avait fait son office, Dieu avait parlé. « Bonne journée. » La rectification de Luca lui arracha un demi-sourire de politesse. Au moins avait-il eu la décence de lui laisser une porte de sortie. « Bonne journée Luca. » Prononcer son prénom lui fit plus mal que prévu. Il lui rappa la langue, alors qu’il avait l’habitude de n’être que mélodie. Oui, rien ne serait plus comme avant. Dora tenta de garder la tête haute en sortant mais alors qu’elle s’intimait l’ordre de marcher normalement, son corps oublia presque comment faire. Elle se sentait gauche, idiote et mal à l’aise. Mais s’en aller restait la meilleure chose à faire.

La comptable parcourra les quelques mètres qui la séparait de son bureau et poussa la porte derrière elle pour la refermer. Elle ne claqua pas la traitresse et resta plutôt entrebâillée, prophète silencieuse de l’arrivée prochaine d’un intrus non attendu. La jeune femme se fit la remarque qu’elle aurait bien besoin d’une cigarette, se souvint l’avoir laissée dans le bureau du Zabini et frappa le bureau de son poing. La frustration vint en remettre une couche sur son corps déjà empli de sentiments désagréables. Théodora soupira et commença à rassembler ses papiers. Elle attendrait que Luca remonte dans sa chambre pour éviter tout risque de le recroiser. Elle se demanda un instant s’il avait changé quelque chose dans cette pièce depuis la dernière fois qu’elle l’avait visité. Idée qui fut bien vite balayé par l’agacement qu’elle éprouvait envers elle-même, Luca et l’Univers. « Théodora. » La susnommée se figea. Elle ferma les yeux, rassemblant ses forces pour l’altercation qui allait irrémédiablement suivre. Lui en restait-il seulement des forces ? Se retournant lentement, elle planta son regard dans celui de Luca qui lui faisait face.

« Je te déteste. » Elle ne s’y attendait pas à celle-là. Quoique venant de Luca ce n’était pas surprenant. Il était direct où Théodora préférait les détours. Mais elle avait appris du Zabini. Elle s’était obligée à le copier pour ne pas se voir disparaître. Elle avait fait tellement d’effort. Tellement d’effort pour se hisser là où elle était, pour le respect qu’elle méritait. Théodora ne bougea pas. Elle ne recula pas, Luca ne gagnerait aucun territoire avec ses paroles. Elle n’en pouvait plus qu’il la regarde ainsi. Il était aussi coupable qu’elle. Il n’aurait pas pu comprendre si elle lui avait avoué toute cette histoire de mensonge. Il aurait hurlé, frappé, abandonné. Elle voulait lui crier qu’il était un monstre et qu’il n’avait qu’à se regarder dans une glace de temps en temps pour autre chose que de flatter son ego. Mais Théodora lui avait déjà fait trop de mal. Théodora ne voulait pas lui faire du mal. Et elle ne pouvait malheureusement pas ignorer sa faute. « Je sais. » Une grande inspiration vint tenter de remettre les idées en place à la jeune femme. « Moi aussi. » Ajouta-t-elle d’un ton neutre, presque compréhensif. Elle aussi se détestait. Elle aussi le détestait. Elle aussi détestait Jaeden et ses plans pour la protéger en le mettant en danger. Elle aussi détestait Anjelica pour ne pas être allée prendre Jaeden dans ses bras quand il en avait le plus besoin. Elle détestait… Théodora aurait voulu se lancer dans de grands discours éloquents, pour exprimer tout ce qu’elle ressentait, tout ce qu’il lui avait fait subir, tout ce qu’il lui faisait ressentir. Mais elle n’y arrivait plus. Elle n’arrivait plus à s’ouvrir. La serrure avait été endommagée, Luca avait tout ravagé.

Toujours à fixer l’Italien, elle se décida à faire ce dont elle n’avait pas été capable lors du procès. « Déteste moi mais je t’en prie, pardonne à Jae’… Il… Il a été assez stupide pour vouloir m’aider. » Voilà, elle l’avait dit. Elle savait que Luca voulait se déchaîner, qu’il n’attendait qu’une excuse pour exploser. Peut-être serait-ce le cas ici. Cela lui donnait une sensation de contrôle. Mais elle savait au fond, ils n’étaient tous les deux que de sacs de poudre n’attendant qu’une étincelle pour flamber. Il ne resterait alors que des charbons incandescents, ni l’un ni l’autre ne pouvant en réchapper. La moindre des choses peut être était d’elle-même brûler pour le sauver.

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Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

« Bonne journée Luca. » C’est étrange. Il y a encore quelques semaines, lorsque son nom sortait de sa bouche, tu trouvais qu’elle avait cette façon un peu particulière de l’énoncer de sorte que cela te faisait toujours sourire. Tu avais pris goût à vos taquineries, cela t’amusait le jeu du chat et de la souris auquel vous vous êtes adonnés : Luca, Monsieur Zabini puis Luca à nouveau, le tutoiement, le vouvoiement, c’était à en perdre son latin. Mais en tout cas, cette nuit, ton nom résonne âprement dans tes oreilles et tu n’apprécies en rien ce que cela te fait. Alors qu’elle retourne dans son bureau, tu ne peux t’empêcher de songer et de penser à ce qu’il se serait passé si le secret n’avait pas été découvert. Auriez-vous continué vos jeux de séduction, entrecoupés des semaines studieuses et travailleuses ? Vous aviez trouvé un équilibre qui semblait te convenir. Tu avais presque réussi à faire la part des choses entre l’amusement et le boulot et tu t’étais également rendu compte à quel point sa présence t’apportait une certaine touche de légèreté. Cette manière qu’elle avait de s’offusquer de tout, de paraître choquée par la moindre de tes paroles, de te demander de ne plus le ploter le cul alors que vous faisiez bien pire une fois dans la chaleur de tes draps et qu’elle s’abandonnait dans vos ébats. Tu ne saurais définir les sentiments qui te traversent : la seule chose que tu sais c’est que tu avais appris à apprécier sa présence, voire pire à la désirer. À l’espérer. Est-ce pour cela que la trahison t’était aussi insupportable ?

C’est sans réfléchir que tu te retrouves devant son bureau à lui cracher ton venin alors que ton cœur te hurlait de simplement lui dire ce que tu ressentais réellement. Mais en soi, le dédain te va si bien. Tu as envie d’exploser, tu veux qu’elle explose elle aussi. Qu’elle hurle. Qu’elle crie, qu’elle te frappe. Tu veux ressentir autre chose que ce vide, que ce manque. La frustration d’être confronté à ce rien t’angoisse, te bouleverse. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas ressenti cette sensation d’oppression, cette sensation que tout pouvait s’écrouler en une fraction de seconde et que tu pouvais tout perdre. La dernière fois, la vie d’Anjelica était en jeu. Pourquoi compares-tu ces deux moments qui n’ont pourtant rien en commun ? Lors de la sentence, tu ne t’es pas vraiment inquiété pour sa vie : tu savais qu’elle s’en sortirait grâce à son don même si tu n’étais pas sans ignorer à quel point elle se haïrait ensuite. Toutes les émotions remontent à la surface alors que tu revois l’homme couvrir la jeune femme de coups sans qu’elle ne fasse rien. Ta gorge s’assèche en comprenant que même si tu t’attendais à ce qu’elle gagne, tu ne t’étais pas préparé au fait qu’elle puisse perdre, pas une seule seconde. « Je sais. » dit-elle d’un ton si calme, si posé que tu as envie de hurler.  Ce n’est pas ce que tu attendais, ce n’est pas ça que tu veux. Tu te redresses, prêt à dégainer toute ta rage mais elle ajoute : « Moi aussi. » Alors que tu étais prêt à la secouer, sa réponse te désarçonne et tu restes pantois dans l’embrasure de la porte. Elle te déteste ? Pour de vrai ? Tu es désemparé. Puis la rage prend le dessus à nouveau mais avant que tu n’aies le temps de réagir, elle enchaîne avec une phrase qui te met hors de toi. Putain, elle se met encore dans sa putain de position de victime, prête à subir les flagellations en public. Tes yeux la fusillent du regard. « Si t’avais osé m’adresser la parole ces dernières semaines, t’aurais vu que je lui avais déjà pardonné. » C’est plus ou moins la vérité. Tu n’irais pas jusqu’à dire que cela n’a pas été difficile de le faire. Au contraire, tu crois sincèrement que cela a été l’une des choses les plus difficiles que tu aies eu à faire dans toute ta vie : tu avais été meurtri par la trahison de Jaeden. Le fait qu’il oublie à quel point tu avais placé ta confiance en lui t’a fait mal. Mais vous aviez pu en échanger, en parler ; comprendre les raisons pour lesquelles il avait souhaité mettre Théodora à l’abri, tu en as saisi aisément les tenants et les aboutissants. C’est le mensonge que tu ne supportes pas parce que tu pensais que vous n’en aviez aucun l’un pour l’autre : aucun de cette importance en tout cas.

Tu reprends : « Tu me détestes ? Tant mieux, comme ça, tu pourras mieux encaisser ce que je vais te dire. » Tu t’approches d’elle, les poings serrés et la surplombes de toute ta carrure. Tu voudrais presque qu’elle ait peur. C’est ce qu’elle n’arrête pas de dire de toute manière, que tu lui fous les boules, qu’elle a peur de tes accès de colère, de ta violence. Pourtant tu n’as jamais eu l’impression d’agir ainsi mais tu peux comprendre qu’elle ait ce ressenti. Tu peux avoir cet effet malaisant sur les gens parce que tu en imposes mais là à ce moment précis, tu veux juste être honnête. Qu’avait-elle dit lors du jugement : Tu vas me frapper aussi ? Quelque chose dans le genre. « Tu me dégoûtes. T’étais si sûre de toi, de ton petit jeu avec moi. Tu m’as menti pendant tout ce temps. » Depuis le début, tout n’était que mensonge, tout était bâti sur du vent. Entre fausseté, fourberie et imposture, tu ne parviens pas à choisir les termes à utiliser pour la qualifier. « Quand je suis revenu d’Italie, je t’ai demandé ce qu’il s’était passé, pourquoi tu avais changé, pourquoi c’était si différent. Tu disais qu’il n’y avait rien. Mais en fait, t’avais prévu ton coup depuis le début hein ? Depuis le moment où t’es venu pour faire les retouches de ton tatouage ?? HEIN ? » Tu hausses le ton, hurlant presque certains mots tandis que tes yeux la fusillent : « J’étais là comme un con, à me demander ce que j’avais fait, ce qui avait changé entre les rallyes et ton entrée dans la Famille. Je comprenais pas, je me disais que t’avais juste la frousse de faire partir d’une organisation comme celle-ci. Qu’il te fallait juste du temps pour t’habituer. » Tu reprends : « Je suis si clairvoyant d’habitude. Mais putain, là je me suis tellement planté. J’ai rien compris, j’ai rien vu, j’me suis fait avoir en beauté par ton putain de numéro de victime. » dis-tu durement. L’auto-flagellation constante, le fait qu’elle ait sans arrêt besoin d’être rassurée, tout cela prenait sens à présent. Elle cherchait simplement à avoir ta pitié, ton affection, ta protection. Pour le jour où la vérité éclaterait. Tu demandes : « Tout ça, c’était prévu ? REPONDS PUTAIN !  » alors qu’elle garde le silence. « Tu m’as manipulé. »
 

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Mar 18 Mai - 13:28

Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
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La discussion était close. Terminée. Il n’y n’avait pas grand-chose à ajouter. Voir rien du tout. Théodora était sortie sans rien dire de plus. Luca et elle s’étaient retrouvés dans la même pièce, seuls plus de deux minutes, ce qui soulignait une amélioration sur les derniers mois. De plus, la jeune femme n’était pas sûre de pouvoir supporter la présence de l’Italien plus longtemps. Mais ce dernier ne sembla pas de cet avis et seulement quelques minutes après s’être quittés, voilà qu’il débarquait dans son bureau. Elle n’avait pas la force de se dresser contre lui, lui donner ce qu’il semblait attendre. Il ne se fit pas prier pour lui dire qu’il la détestait et déjà cela lui fit mal. Théodora tenta de rester calme et lui répondit sur un ton mesuré pour tenter de le faire s’en aller.  Mais Luca ne semblait pas vouloir la lâcher. Il avait besoin d’un responsable et elle était toute désignée. Elle le connaissait bien le Zabini, il avait besoin d‘une excuse pour se déchaîner sur elle. Elle le lui servit sur un plateau d’argent en impliquant Jaeden.

Mais la réponse de Luca commença malgré tout à faire monter un début de rage équivalente chez la jeune femme. Cette phrase donnait le ton. Elle était responsable. Et lui ? Il avait osé lui adresser la parole ces dernières semaines ? Que dalle ! Il avait été tout aussi enclin à l’éviter alors il n’avait pas intérêt à la blâmer seule. Elle fut cependant rassurée de savoir que les deux hommes étaient sur la voie de la réconciliation. Ils se méritaient tous les deux et Théodora était déprimée d’être la cause de leur mésentente. Ces mots étaient bien faibles pour décrire la situation. Il en allait d’ailleurs de même pour Anjelica. « Tu veux dire, comme tu as osé m’adresser la parole ces dernières semaine ? » Répondit-elle sèchement. Théodora se doutait qu’elle ne pourrait pas échapper aux reproches de Luca. Résiliente malgré tout, elle accepta son destin et se prépara à la suite. Peut-être qu’il avait raison : il était temps de crever l’abcès. Arrêter les esquives et se confronter une bonne fois pour toute. Cela sonnerait probablement le glas de leur relation mais que restait-il véritablement, si ce n’était quelques fils en mauvais état ?

Ainsi Luca semblait avoir pris pour lui la réponse de Théodora. Ce n’était pas aussi simple que ça et Théodora se demanda si Luca n’en faisait pas sciemment abstraction. Il se rapprocha d’elle mais elle ne bougea pas. Elle ne bougeait plus face à lui. Il avait tout fait pour cela. Elle releva le visage doucement, avec un air de défi. Elle perçut le corps tendu et les poings serrés du Zabini. Il voulait la frapper ? C’était comme ça qu’il gérait ses problèmes de toute façon, pas vrai ? Qu’il crache tout ce qu’il avait à lui cracher au visage et alors peut-être il arrêterait de voir le monde aussi égoïstement. « Tu me dégoûtes. T’étais si sûre de toi, de ton petit jeu avec moi. Tu m’as menti pendant tout ce temps. » Théodora fut déstabilisée par cette entrée en matière. Certes elle lui avait menti mais cela s’arrêtait là. Tout son travail, elle l’avait fait avec application et qualité. Elle lui avait sauvé les miches professionnellement à plusieurs reprises et ne lui avait rien caché d’autre. Pire, l’étrange amitié qu’elle avait été amenée à lui porter n’avait rien d’un mensonge.

Théodora encaissa les cris sans quitter Luca des yeux. Elle y lisait de la fureur et de la trahison. Elle comprenait ses sentiments. Elle ressentait les mêmes à son égard. Mais elle avait au moins la décence de se mettre à la place de Luca pour les comprendre. Non, ce dernier préférait lui hurler dessus comme un hypogriffe mécontent. Elle fut blessée qu’il ne résume toutes leurs interactions qu’à un jeu diabolique qu’elle aurait savamment orchestré. Certes, les premiers temps, cela avait été son objectif. Mais comme toute son existence : elle tentait de survivre et elle n’y arrivait que dans l’ombre d’hommes puissants en attendant de pouvoir se protéger elle-même. Mais cela n’avait été que les premiers mois bon sang ! Dès que Luca était parti en Italie, elle avait pris son indépendance, s’était battue bec et ongle pour la Cosa Nostra et même au retour du Zabini, elle avait continué en abandonnant ses principes avec lui ! Et ça, ça il faisait le choix de l’ignorer car ça n’alimentait pas son délire de victime de ses machinations de veuve mortelle !

« Tout ça, c’était prévu ? REPONDS PUTAIN !  » Théodora sursauta presque. Son visage était à présent fermé et son souffle s’accélérait. La rage de Luca semblait la gagner alors qu’elle avait pourtant tout fait pour l’éviter. Le but de l’Italien était parfaitement atteint. Il voulait hurler ? Elle aussi pouvait le faire ! Et plus fort s’il le fallait ! « Tu m’as manipulé. » Mais que voulait-il d’elle bon sang ?! « Que veux-tu que je te dise Luca ? Que oui tout était prévu ?! Que j’ai tout fait pour te mettre dans mon lit, pour que tu sois à ma merci, que tu me protèges ?! Que je suis une horrible manipulatrice imbue d’elle-même qui a mis en place un plan machiavélique pour que toi, Luca Zabini, tombe dans mon piège ?! Ça te ferait te sentir mieux peut-être ? De n’avoir aucune faute à te reprocher ? De n’être au fond qu’une victime de la grande méchante Théodora Haig ?! » Son ton commençait également à monter. Cette position d’oie blanche allait très mal à Luca Zabini. « Bah tu sais quoi ? C’est exactement ça. Le jour du tatouage c’était exactement mon objectif. Tu as raison, je n’étais au fond qu’une salope manipulatrice! » Son visage s’était dangereusement rapproché de celui de Luca pour lui montrer qu’elle n’était nullement impressionnée. « Et puis t’es parti et là, j’ai bien été dans la merde. Bah ouai, avec Anjelica ça ne fonctionnait pas mon petit numéro. Comme quoi t’as sœur avait plus de volonté que toi. » Cette petite pique était gratuite et bien inutile. « Mais c’est là que j’ai véritablement commencé à appartenir à la Famille. J’ai travaillé nuit et jour pour faire tourner la boutique, rattrapant les conneries de chacun de ses foutus membres. Y compris les tiennes Luca Zabini car même toi tu n’es pas infaillible ! » Ce manque de reconnaissance la tuait. « Cette place je l’ai gagné. Certes les conditions de départ n’étaient pas remplies mais rien de ce que j’ai fait par la suite n’avait quelque chose à y voir. Le seul mensonge que tu peux me reprocher, de toute cette année passée à ton service, c’est de ne pas avoir versé le sang de connards sur un parking. Le SEUL mensonge. Pour tout le reste, si ça te rassure de te dire que je me foutais de ta gueule, libre à toi, je n’ai plus rien à te prouver. » Elle commença à se retourner vers son bureau mais arrêta son geste un instant pour ajouter : « Et prend bien conscience de la réaction que tu as là et demande toi véritablement comment t’aurais réagi autrement si je t’avais avoué la vérité des mois plus tôt. Tu ne m’aurais pas foutu à la porte alors même que tu ne savais pas ce que je valais ?! Peut-être que tu pourrais lâcher ta position de martyr et réfléchir aux raisons des choix qui ont été faits. » Presque hors d’haleine de sa longue tirade, Théodora se détoura de Luca. Ils n’étaient pas en état de discuter. Ils n’allaient faire que gueuler et cela ne les mèneraient nulle part. Sortir tout cela, qu’elle trainait comme un boulet depuis des semaines, en un sens était cathartique.

Ainsi Luca la voyait comme une grande manipulatrice jouant les victimes pour tout. Elle ne pouvait pas le nier pour leur première rencontre au sein de la Cosa Nostra. Mais elle n’y pouvait rien si le monde lui avait appris à survivre de la sorte. Et au contraire, il aurait dû se rendre compte qu’elle avait changé, tant changé. Peut-être qu’aujourd’hui, alors qu’elle lui tenait tête en lui déballant ses quatre vérités, peut-être alors verrait-il une différence. Mais qu’est-ce que cela pourrait bien changer ? Il l’avait dit lui-même : il la détestait et elle le dégoutait. Et bien soit. Elle ne lui demandait pas de lui pardonner. Elle ne n’y était elle-même pas encore tout à fait parvenue : la vision des poings de Luca rencontrant le visage de Jaeden ne s’en allait pas complètement de son esprit. Mais comme Théodora l’avait précédemment pensé, elle avait au moins eu la décence d’essayer de comprendre ses raisons.

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Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

Cela te démange trop d’aller la rejoindre dans son bureau. Comme si la discussion que vous auriez dû avoir il y a des semaines de cela devait se dérouler maintenant, alors qu’il est quatre heures du matin passées et que le silence s’est emparé du garage. Tu ne sais pas comment cela va se dérouler ; tu ignores si tu souhaites une discussion calme et constructive ou si tu recherches à réveiller le volcan. Et alors que tu la regardes dans l’embrasure de sa porte, tu comprends immédiatement que celui qui sème le vent réclame la tempête. Elle est le vent, tu es la tempête. À moins que cela ne soit l’inverse, rien n’est clair dans ton esprit et tout se mélange dans un brouhaha de paroles, de remords, de sentiments, de colère. La seule échappatoire t’apparaît pourtant relativement clairement : sans l’affrontement, tu auras l’impression de ne pas avoir le contrôle, ni la maîtrise. Elle est meilleure que toi lorsqu’il s’agit d’argumenter mais ce n’est pas cela que tu cherches. Non, ce que tu veux, c’est qu’elle sorte de cette torpeur, de cette attitude si détachée comme si rien ne l’atteignait alors que toi tu as touché le fond depuis cette journée de juillet ; non, c’est certain rien ne sera jamais plus comme avant. Tu es fatigué de te battre, tu es fatigué de faire semblant mais tu ne connais rien d’autres, c’est la seule réponse sensée que tu peux lui donner. « Tu veux dire, comme tu as osé m’adresser la parole ces dernières semaine ? » Son ton sec te satisfait. Elle va monter en pression prochainement tu le sais et tu n’attends que ça. Oui tu veux la guerre. « Les règles de la bienséance c’est que celui qui a merdé vient s’excuser en premier et pas l’inverse en fait. » réponds-tu d’une voix toute aussi tranchante. Tu es toujours intimement persuadé que tu n’as strictement rien à te reprocher ; et c’est le cas de toute manière. Tu as sauvé son cul et celui de Jaeden et qu’as-tu eu en remerciement en dehors de cette froide indifférence ? Tu te rends compte qu’au-delà de la trahison, c’est cette impassibilité et ce mépris pour les risques que tu as pris pour eux -pour elle- qui te mettent dans cet état. Alors tu lui dis tout, n’épargnant aucun détail, crachant ton venin sans attendre et sans hésiter. Les mots s’échappent de ta bouche sans que tu ne prennes bien le temps de les retenir, tous les affects accumulés depuis plus d’un mois ressurgissent tel le volcan en sommeil qui se réveille après une période de calme. Et tes mots n’ont aucune réaction dans les yeux de Théodora avant que tu n’hausses le ton. Pourquoi faut-il que tu vocifères pour qu’elle ose ressentir quelque chose ?

Tes yeux sont déchaînés et désemparés à la fois sans que tu ne saches vraiment quelle émotion prend le dessus. Et tes poings sont serrés alors qu’elle commence à se justifier. Le pire dans tout cela ? C’est que ses justifications ne sont que le reflet de la vérité. Tu comprends que tes soupçons étaient vrais, elle a joué à un double-jeu et tu n’as rien vu tel un imbécile. Comment as-tu pu ? Comment peux-tu encore prétendre être un bon dirigeant si tu te fais avoir par un joli cul ? Tu es fou d’entendre ça mais tu encaisses tout, prêt à voir jusqu’où elle pourra aller pour se dédouaner. « Ouais une sacré salope ouais ! » répètes-tu, furieux. Mais elle continue sans te laisser le temps de surenchérir davantage alors qu’elle se rapproche de toi, cherchant la confrontation. Tu n’as même pas peur alors qu’elle pourrait te faire mettre à genoux comme elle l’a déjà fait, elle pourrait te convaincre de tout oublier, elle pourrait te convaincre que tout cela n’était pas contre toi : tu es sûr que son don sait faire ça. Limite, tu attends ça, tu le désires ardemment pour ne plus devoir supporter et endurer ce supplice ; car tu as beau dire, ça en est un. Et c’est ça qui fait mal. Tu écoutes mais tu n’entends rien, aucun de ses arguments ne t’atteint, parce que tout est faux. Elle ment, elle ment encore. Il n’y a que des parcelles de vérité camouflées sous un tissu de mensonges. Pourquoi ne peut-elle pas être honnête tout simplement ? Tu ne comprends plus, tu ne sais plus.

Une fois qu’elle a terminé, tu te dis que tu as un droit de réponse toi aussi et tu enchaînes rapidement et probablement dans le désordre, les yeux enflammés et la gorge nouée : « Ah ça ouais j’aurai mieux fait d’y rester en Italie hein, j’aurai pas eu à gérer toute cette merde et à me mouiller pour vos sales tronches d’hypocrites et de menteurs ! » Tu regrettes un peu de mêler Jaeden à tout cela mais cela sort comme ça. Même si ton ressentiment contre lui est largement redescendu suite à vos derniers échanges, celui contre Théodora n’ayant jamais pu être apaisée n’en est encore qu’à ses balbutiements. « La prochaine fois que tu me mens, préviens-moi à l’avance comme ça je me casse à nouveau et puis tu pourras traiter de tout ça avec ma sœur vu qu’avec elle c’est si facile puisqu’avec elle, ton petit numéro ne marche pas, oh putain ce que ça me fait une belle jambe ! Suite à mon départ t’as dû te mettre à bosser ? Oh bah tiens, j’ai bien fait de partir dis donc, sinon tu ne te serais jamais mis au boulot, tu me rappelleras d’aller en désintox plus souvent hein ! » hurles-tu sans vraiment t’en rendre compte que tu viens de lâcher un secret que tu gardais depuis ton retour. « Ta place tu l’as gagnée parce qu’on a bien voulu te la donner mais putain tu comprends encore rien ! » Comment le pourrait-elle alors qu’elle a bafoué votre plus grande règle ? La seule règle qui vaille d’ailleurs ? Tu surenchéris : « Ouais, le seul mensonge mais pas des moindres PUTAIN ! C’est la condition sine qua none pour faire partie de la maison ! » Tu attrapes son bras que tu tires vers toi et remontes sa manche avec férocité, laissant apparaître le tatouage de la famille. Tu te souviens comme si c’était hier du moment où tu as dessiné ce symbole sur sa peau laiteuse, tout en pensant qu’elle pourrait le porter avec fierté. « T’as rien fait pour le mériter jusqu’à ce qu’on t’oblige à le faire. Garantir l’exactitude de nos comptes, c’est juste ton taff. Ne te glorifie pas là-dessus ma p’tite. Comment tu peux dire que tu mérites ta place ? » demandes-tu, laissant la question en suspens. Elle ne la mérite qu’à moitié maintenant qu’elle a tué cet homme devant les représentants des familles ; c’est peut-être suffisant aux yeux de ton père mais c’est loin de l’être aux tiens. « Loyauté, solidarité et fidélité. Abyssus abyssum invocat, c’est ça qu’il veut dire ! T’as tout fait foirer. » Tu reprends ta respiration et lâches son bras lorsque tu te rends compte que tu le retenais toujours. Tu te détournes d’elle à ton tour et ta main vient sans t’en rendre compte caresser le bandage qu’elle vient de t’effectuer. Putain, attraper son bras et le serrer ainsi semble avoir rouvert la blessure, ce putain de bandage se teinte d’un rouge vermeille mais tu t’en fous. « On saura jamais comment j’aurai réagi si j’avais su puisque vous ne m’en avez pas parlé. Mais j’ai toujours couvert Jaeden quand je le pouvais comme avec sa demi-sœur, j’ai toujours fait ce que j’ai pu pour lui parce qu’il fait partie de la famille et je ne parle pas là de la Cosa Nostra. » dis-tu dans un murmure. Jaeden était ton frère avant même de faire partie de la mafia, avant même qu’il ne gagne sa place au sein du clan ; ta confiance en lui était indéfectible. « On pourra jamais savoir ce que j’aurai fait si tu me l’avais demandé. » chuchotes-tu tout autant. Tu donnes un coup de pied dans l’une de ses chaises qui valse brutalement contre le mur et tu ajoutes : « Tu sauras jamais jusqu’où j’aurai pu aller pour toi. » Tu le sais au fond de toi-même, tu aurais pu aller loin.
 

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Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
Luca & Théodora
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« Les règles de la bienséance c’est que celui qui a merdé vient s’excuser en premier et pas l’inverse en fait. » Théodora souffla agacé de cette réponse. Il était gonflé le Zabini d’ainsi se poser en lésé. Elle ne doutait pas que cela serait sa ligne de conduite pour toute la discussion qui s’annonçait houleuse. Elle ne rétorqua rien car déjà Luca l’enfouissait sous une tirade emplie de reproches et d’accusations aussi blessantes et nauséabondes que le marais près duquel elle habitait enfant. Théodora pouvait bien prendre quelques coups –métaphoriquement parlant- si cela pouvait permettre d’aller mieux au Zabini. Mais il y avait des limites. Limites qu’il franchit sans vergogne.

Mais il se croyait dans le monde des licornes ou quoi ?! Théodora lui renvoya chacune des balles avec un habilité, une force et une ténacité qu’elle ne se connaissait pas. Il n’allait pas aussi facilement balayer toutes ces histoires avec un simple c’est ta faute. Non, il était hors de question que Théodora reconnaisse cette faute pleine et entière qu’il lui prêtait. Car des conneries et mauvais choix, elle avait enfin arrêté d’en faire. Depuis Luca et ce foutu bar, elle avait réussi à s’astreindre à ce qu’elle avait décidé pour sa vie. Au moins un mois sans trébucher et s’effondrer, c’était une victoire pour la jeune femme. Enfin jusqu’au procès bien sûr. Mais les erreurs associées étaient anciennes, ça ne comptait plus, cela ne pouvait plus la définir aujourd’hui. Et pourtant Luca s’obstinait à le vouloir.

Théodora ignora l’insulte et elle préféra continuer à asséner ses vérités qui n’arrivaient pas à atteindre le jeune homme. Elle le voyait dans ses yeux qu’il n’écoutait rien, ne comprenait rien et préférait rester dans ses certitudes. Mais c’était incroyable d’être aussi buté ! Elle termina à bout de souffle et se détourna de Luca. La conversation était close. Elle voulait qu’il s’en aille, lui et ses foutus reproches. La ténacité italienne n’était pas une légende. Théodora soupira alors que Luca lui répondait. Elle fit volte-face alors qu’il la traitait d’hypocrite et de menteuse. « Mais t’as géré que dalle ! Et on t’avait rien demandé putain ! » Il continuait d’hurler et elle aussi. Elle sentait la vélane en elle frémir devant tant d‘animation. Théodora l’enferma encore plus profondément avec panique. Il ne fallait pas qu’elle sorte. Pas aujourd’hui ni jamais.

« Suite à mon départ t’as dû te mettre à bosser ? Oh bah tiens, j’ai bien fait de partir dis donc, sinon tu ne te serais jamais mis au boulot, tu me rappelleras d’aller en désintox plus souvent hein ! » S’apprêtant de nouveau à répondre sur le même ton à sa question rhétorique, elle s’arrêta surprise. Desintox ?! Mais de quoi il parlait ? Non il était allé en Italie sur la demande de son paternel pour gérer des affaires au pays ça n’avait rien… Elle ne comprenait plus… Était-il vraiment en train de l’accuser de n’être qu’une menteuse en avouant lui-même ses propres mensonges ?! Mais il se foutait de la gueule de qui exactement ?! Elle le laissa enchaîner sur la place qu’il lui avait donné, sur sa foutue condition pour entrer dans la Cosa Nostra. « En desintox hein ?! Et la réunion avec ton cinglé de paternel ?! Tu te foutais juste de ma gueule en fait ! Regarde-toi dans une glace avant de venir me reprocher mon mensonge ! Je suis pas responsable de toutes les merdes qui t’arrivent ! Et si, ma place je l’ai gagné. Je t’interdis de me réduire à ta putain de charité ! » Lui hurla-t-elle avec véhémence.

Luca lui attrapa le bras et Théodora lui lança un regard mortel. Il l’obligea à fixer son tatouage. Elle se savait condamnée à la seconde où il avait apposé l’encre sur sa peau. Mais qu’importait pour un an de tranquillité pas vrai ? Elle aurait espéré que cela dure plus longtemps, juste un peu. « Parce qu’une fois que j’y suis rentrée, j’ai jamais fuis moi. Parce qu’il y avait rien pour moi ici, et que je l’ai prise cette place. Alors quoi ? J’ai pas servi la famille ? Aidé chacun d’entre vous Zabinis ? Putain y avait le comptable de ton père qui m’appelait ! J’appartiens à la Cosa Nostra ! C’est autant ma famille que la tienne ! »  La voix de Théodora monta dans les aigus alors que la rage lui vrillaient les cordes vocales. « Loyauté, solidarité et fidélité. Abyssus abyssum invocat, c’est ça qu’il veut dire ! T’as tout fait foirer. »  Théodora était folle. Chacune des paroles de Luca était un poignard qu’il ne faisait qu’enfoncer dans son cœur avec une application malsaine. Comment avait-elle pu croire un seul instant qu’il était honnête, qu’il la protègerait, qu’il l’aiderait et qu’il t’aimerait. Elle se sentait sale de ses mensonges, sale de ses non-dits mais surtout sale de ces horreurs que lui balançaient Luca.

La jeune femme avait envie d’hurler, de frapper, de le faire taire. De pleurer aussi. Mais elle ne lui ferait pas ce plaisir. Il ne ferait que s’en servir pour des reproches encore et toujours. Il la lâcha enfin, comme s’il ne s’en rendait compte que maintenant. Le souffle de Dora était haletant, comme s’il elle venait de courir un marathon. La main de Luca commença à rougir. Quel idiot ! Il venait de rouvrir la plaie qu’elle avait galéré à panser. Super, elle allait devoir de nouveau recommencer, parce qu’il le veuille ou non, c’était ce qu’elle faisait depuis un an, le soutenir, l’aider mais qu’elle avait bien compris qu’il n’en avait rien à foutre.

Alors que Théodora s’attendait à de nouveaux éclats de voix, ce ne fut que des murmures.  Sans le feu qui l’avait enflammée, sa colère commençait déjà à s’éteindre. « On pourra jamais savoir ce que j’aurai fait si tu me l’avais demandé. »  Elle souffla désespérément sur les braises de sa fureur. « Mais t’en aurais eu rien à fou.. ! » Elle fut interrompue par la chaise qui vola sous le coup de Luca. Elle sursauta presque et serra les poings, se préparant à réattaquer. « Tu sauras jamais jusqu’où j’aurai pu aller pour toi. » Quand un soufflé sa fureur s’abima comme la chaise. La bouche entrouverte, Théodora ne trouva rien à lui répondre. Son regard était posé sur le dos de Luca. Elle voulait l’insulter, lui dire qu’il n’était qu’un connard qui était responsable de ses problèmes, qu’il aurait pu faire plus, il aurait pu faire mieux il aurait pu… Mais rien. Le silence s’installa entre eux. Elle ne savait pas comment réagir à un Luca presque implorant. Pourquoi fallait-il qu’il lui montre qu’il était humain ? Elle ne voulait pas le voir comme tel. Elle le voulait imbuvable, violent, elle voulait le détester. Et cela la frappa : Luca faisait exactement la même chose.

Les paroles qu’elle aurait dû lui offrir depuis des semaines se décidèrent enfin à franchir ses lippes. « Je suis désolée » Une petite voix, étouffée par les émotions. Ses épaules s’affaissèrent quelque peu, vaincue. « Je suis désolée. J’aurai dû… J’aurai dû… » Articula-t-elle lentement. Elle aurait dû tant de choses. Tellement qu’elle n’arrivait pas à en commencer la liste. Elle inspira difficilement. « J’aurai dû te faire confiance. J’aurai dû tout t’avouer, j’aurai dû… Ne pas nous laisser continuer. » Ils n’étaient que deux connaissances se rencontrant le week-end pour s’envoyer en l’air. Ça, c’était la théorie. Mais Dora sentait que ce n’était plus juste ça. Et elle n’aurait pas dû laisser cette proximité s’installer. Luca ne méritait pas ça. Un superbe triplé qu’avait réussi la jeune femme : mettre à mal la vie d’Anjelica, Jaeden et de Luca en un seul mensonge. Difficile de faire pire. Ses yeux étaient mouillés par toutes les émotions. « Il n’y eu que ce mort. Je te jure, que ce foutu mort qui a donné un mensonge… Que… » Elle abandonna ses justifications. Cela n’avait plus d’importance.

Silencieusement, elle ouvrit un des placards et en sortit une trousse de secours qu’elle vint installer sur le bureau. Sans se retourner, concentrée sur les instruments, elle ajouta d’une voix qu’elle voulait plus assurée, plus détachée. Elle réussit à moitié, ne pouvant éviter quelques variations de tonalités. « Faut refaire ton bandage. » Théodora se passa une main dans les cheveux. Elle ne voulait plus penser. Elle voulait juste se laisser sombrer avec la possibilité de ne jamais se réveiller. Continuant d’installer les instruments pour la petite opération médicale à réaliser de nouveau, Dora s’arrêta un instant les deux mains à plat sur le bureau. Les yeux fermés quelques secondes seulement, elle tentait de faire sens à tout ça.

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We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
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Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

Tu ne comprends pas ta colère ni ton ressentiment envers cette femme qui n’a pourtant rien de plus à se reprocher que Jaeden. Et pourtant, tu as pardonné à ton meilleur ami son acte, son erreur. Passées les premiers instants où rien ne semblait l’emporter sur ta fureur, le temps pour les explications avait été pris et Jaeden avait pu expliquer les raisons de son choix et s’excuser de ce mensonge pour lequel il avait déjà si chèrement payé. Tu n’as pas pu te résoudre à faire ton mea culpa toi-même car on ne peut te blâmer d’avoir dû faire ce qu’il devait être fait, c’est-à-dire lui infliger une correction digne de ce nom. Et quelle correction, tu en portes encore les stigmates au fond de ta carcasse, ce geste t’a profondément bouleversé tout en sachant qu’il était absolument nécessaire. Jaeden et Théodora ne le comprennent peut-être pas, mais leurs actes ont chamboulé l’équilibre de la Cosa Nostra et il avait bien fallu demander réparation. C’était la condition pour que tout redevienne à la normale. Et alors que tu as négocié sans vergogne avec ton père, tentant de trouver une porte de sortie acceptable pour eux deux, qu’as-tu eu ? De la part de Jaeden, une certaine compréhension de la situation ; il avait compris que c’était l’unique solution acceptable s’il souhaitait se marier avec Anjelica. Et de la part de la jeune femme ? Rien. Absolument rien que ce dédain, ce mépris pour ce que tu as fait. Tu t’es tellement mouillé pour ne pas que la sentence à leur traitrise se termine par un bannissement ou dans le sang que tu ne comprends même pas qu’on puisse te désavouer à ce point. Théodora est tellement ingrate. Comment as-tu pu commencer à l’apprécier ? Comment a-t-elle pu te manquer ? « Mais t’as géré que dalle ! Et on t’avait rien demandé putain ! » Ton visage se ferme à ses propos, une touche d’amertume vient teinter ton aigreur. « Oh oui, ça m’aurait évité bien des déconvenues si je vous avais laissé crever. J’aurai été tranquille. » ironises-tu afin qu’elle réalise qu’elle a échappé au pire. Pas certain qu’elle en soit réellement consciente. Ce que tu vois, c’est qu’elle ne se rend pas compte que la Cosa Nostra c’est pas le monde des Bisounours et que même si son travail est apprécié au sein de la famille, son entrée n’était basée que sur un putain de mensonge.

La véhémence de votre joute verbale résonne dans toute la pièce et la tension se ressent dans chacune de vos positions. La tienne demeure celle qu’elle a déjà connu : le buste droit, les poings serrés, le regard assassin. Tes propos dépassent tes pensées et tu te rends compte que tu as lâché une information que tu n’aurais pas dû lorsqu’elle se sert de celle-ci contre toi. Ton visage se ferme encore davantage ; après tout ce temps, tu pensais presque qu’elle était au courant mais qu’elle avait préféré ne jamais t’en parler. « J’ai jamais menti. Ceux qui avaient besoin de le savoir ont été mis au courant. De toute manière on peut pas te faire confiance, pourquoi on te confierait ce genre d’information ? Et puis putain ça concernait que moi et pas la Cosa Nostra. Essaie pas de retourner ta veste en me faisant culpabiliser ! » réponds-tu sur le même ton qu’elle. Putain cette conversation ne vous mènera à rien de bon et tu t’en rends bien compte : aucun de vous d’eux ne veut lâcher, aucun de vous deux ne veut admettre que cette discussion n’est qu’un putain de prétexte. Bien sûr que cela en est un. Te concernant, il est ce prétexte pour pouvoir enfin savoir la vérité, pour enfin comprendre si elle s’est vraiment jouée de toi ou si elle s’est simplement enfoncée dans son mensonge sans savoir comment s’en sortir. « J’ai jamais dit que t’avais pas su te rendre utile, arrête de tout mélanger putain ! » C’est vrai, tu n’as jamais dit ça. Tu as toujours tenté de la rassurer sur ses compétences. Elle a toujours fait un travail formidable, c’est certain. Ce n’est pas cela qui lui est reproché et elle le sait, tu la soupçonnes de tenter de cette manière de montrer qu’elle avait gagné sa place à l’usure. Elle n’avait pas versé le sang, mais elle avait rendu de maints services à cette organisation. Cet argument aurait peut-être pu fonctionner si elle t’avait informé de sa traitrise avant que le secret soit découvert. Acculée contre un mur, elle n’avait alors pas eu d’autres choix que d’en subir les conséquences.

Après avoir serré si fort son bras pour lui montrer à quel point elle avait trahi ce symbole à jamais gravé sans sa peau, tu sens la blessure se rouvrir et l’hémoglobine tâche ce bandage artisanal. Putain d’engrenage de merde. Cette douleur physique se rappelait à toi comme une vieille amie et même si c’est ta main qui saigne, c’est ton cœur qui a mal. C’est lui qui lui chuchote ces quelques mots avec une sincérité et une spontanéité qui sort de tu ne sais où. Tu ne saurais jamais jusqu’où j’aurai pu aller pour toi. Si tu es surpris de ce que tu dis, Théodora également car elle ferme sa grande gueule. Le silence qui vous enveloppe n’est même pas pesant. Il est presque rassurant à tes yeux. Il est tout simplement le signe que tu as fait mouche, que tu as touché juste. Tu respires et inspires doucement, tes yeux toujours rivés vers le mur ; tu refuses de la regarder, tu refuses de lui montrer que toute cette conversation t’épuise et te blesse. Tu refuses tout cela. Tu ne sais plus ce que tu veux, ni même ce que tu désires. Ton animosité est étrangement retombée, comme si le fait de lui sortir ses quatre vérités venait de te vider de toute ton énergie. Elle n’abdiquera jamais. Elle n’admettra jamais. Pourquoi se faire du mal ainsi ? Pourquoi rester ? Pourquoi chercher des réponses ? Tu te décides enfin à bouger afin de retourner dans ton appartement. Retrouver le calme, l’apaisement que tu nécessites maintenant. Finir la nuit dans l’alcool, la drogue ou le dessin. Peut-être les trois à la fois. Alors que tu amorces un mouvement, les mots que tu attends depuis des semaines franchissent ses lèvres. Tu te retournes brusquement vers elle et tu la retrouves piteuse, les épaules en position basse. « J’aurai dû te faire confiance. » Elle continue, avouant ses erreurs, sa duplicité. Et tu es là, à ne l’écouter qu’à moitié, comme si ses excuses arrivaient trop tard. Elles arrivent effectivement trop tard, ton cerveau n’en est plus là. Tu ne sais plus quoi penser, ni quoi croire. « Ne pas nous laisser continuer. » Tu hausses un sourcil, demandant à comprendre ce que cette phrase vient faire là. Puis elle renchaînait sur le fait qu’elle ne t’avait caché que cela. Mais cela était trop grave, était trop important. « C’est trop tard de toute manière. » C’est trop tard pour ça, mais pour le reste ? Elle s’éloigne pour aller chercher sa trousse de secours. Sans un mot, sans savoir pourquoi tu fais ça, tu t’assois sur ton fauteuil, celui que tu utilises à chaque fois que tu te rends dans son bureau et tu lui tends ta main abîmée à nouveau.

Tandis qu’elle s’affaire à refaire le bandage, tu la scrutes attentivement. Tes yeux se perdent dans son cou, dans la commissure de ses lèvres, sur sa poitrine qui se soulève à chaque respiration, à cette mèche blonde qui s’échappe de sa coiffure d’habitude si maîtrisée. Tu ne peux pas lui pardonner, c’est impossible. Pourquoi as-tu pardonné à Jaeden dans ce cas-là ? te demande la petite voix dans ta tête. Elle aussi cherche à comprendre pourquoi tu traites Théodora si différemment de Jaeden. En soit, c’est Jaeden le coupable, Théodora n’a fait que suivre sa proposition. Alors pourquoi ne peux-tu pas accepter ses excuses ? Rien n’est clair, rien n’est simple avec elle. Pourquoi ? Tu n’en sais rien. Depuis ton retour, elle a tout fait pour t’emmerder, elle a tout fait pour te faire sortir de tes gonds. Le pire dans tout cela, tu as appris à aimer ça : à rechercher l’embrouille, à rechercher la confrontation, la dispute. À rechercher ses yeux clairs. À rechercher sa présence. À rechercher le contact de vos corps et de vos lèvres. Quelque chose se brise en toi sans que tu ne comprennes bien ce qu’il se passe.

Les soins se passent encore dans un silence de plomb. Tes pensées s’enchevêtrent dans ta tête et tu ne cherches même plus à en trouver le sens ni même à les réorganiser. T’es paumé. Les mains de Théodora s’affairent à la tâche et ton esprit est clairement ailleurs. Tu te rends compte qu’elle a terminé au moment où vos mains se séparent. Sans savoir ce que tu fais, ta main valide vient attraper celle de Théodora et tu fermes les yeux, profitant de ce contact simple mais lourd de sens. Tu la lâches rapidement lorsque ton cerveau réalise ce qu’il a fait. Tu te lèves et tu dis : « Je vais me coucher. » Comme si tu avais besoin de te justifier. Tu traverses le bureau sans dire un mot de plus, tu te sens vidé, exténué. Mais une question trotte encore dans ta tête. Une fois arrivé sur le pallier, tu te retournes vers elle et tu demandes : « Ne pas nous laisser continuer quoi ? » T’as besoin de savoir. Tout de suite maintenant.

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Jeu 20 Mai - 21:19

Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare
Luca & Théodora
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Ils voulaient se faire mal. Théodora voulait que Luca souffre tout autant qu’elle avait souffert. Et vu les réponses de l’Italien il semblait avoir le même dessein. Que pouvait bien lui apporter la souffrance de Luca ? Et pourquoi s’obstinait-il à la haïr alors qu’il semblait avoir pardonné à Jaeden ? Mais qu’est-ce que cela pouvait bien lui importer que Luca ait tenu ou non à elle puisque de toute façon plus rien ne serait jamais comme avant ?! Rien. Bien sûr c’était toujours rien avec Luca Zabini. Pas de confiance, pas de promesses, pas de reconnaissance. Rien. Juste un être égoïste qui usait de ses poings lorsque quelque chose n’allait pas dans son sens, bombant son torse comme un mâle alpha de meute désirant faire savoir sa mauvaise humeur au reste du monde. Il ne voulait rien avoir à faire avec elle ? Parfait, elle n’en demandait pas mieux ! Ne l’avait-elle pas précisément évité depuis ces dernières semaines pour lui laisser du temps et de l’espace ?! Et maintenant voilà qui le lui reprochait ?! Qu’attendait-il d’elle à la fin ? Il voulait sa reconnaissance ?! Mais sa reconnaissance pour quoi ? Pour avoir tabassé Jaeden ?! Pour l’avoir forcé à tuer un homme qui n’avait au fond aucune chance ?! Mais quel abruti ! « Oh oui, ça m’aurait évité bien des déconvenues si je vous avais laissé crever. J’aurai été tranquille. » Le fond du sujet était là. Mais elle aurait été ravie Théodora qu’il les laisse tomber. Au moins ils n’auraient pas été dans un absurde entre deux qui les avaient détruits tous les deux. Qu’il aille se faire foutre lui et sa charité. Elle n’allait pas s’agenouiller à ses pieds pour le remercier pour ça ! « Au moins morte je n’aurais pas eu à subir tes insultes sans fin ! » Lui répondit-elle avec la même colère. Certes elle aurait été morte mais au moins elle n’aurait plus eu cette discussion !

Les colères ne faiblissaient ni d’un côté ni de l’autre et cela faisait bien longtemps que Théodora avait dépassé la limite de ce qu’elle considérait comme acceptable. La plupart des paroles qu’elle avait prononcées cette nuit, elle les regretterait au matin. Mais en un sens voir Luca hurler lui montrait qu’il savait toujours qu’elle existait. Qu’il avait eu un jour peut-être une certaine – elle n’irait pas jusqu’à affection- sympathie pour elle. Mais la peur de ce qui aurait pu arriver, la colère des actions de Luca et sa propre idiotie, elle ne voulait pas y penser ni y être confrontée. Hurler encore plus fort, tout balancer comme si cela n’avait aucune répercussion, se laisser aller dans la fureur. Tout cela pour se protéger elle. Elle fut bien plus chamboulée par cette histoire de desintox qu’elle ne le montra ou que ses paroles le trahirent. Mais elle ne s’y attarda pas en cet instant, bien trop concentrée sur ses hurlements. Lui faire confiance ?! Il ne pouvait pas lui faire confiance ?! Elle eut de nouveau l’impression de se prendre un coup en plein ventre devant l’injustice de ces paroles. Dora préféra ignorer ces questions rhétoriques. Elle y avait déjà répondu des dizaines de fois depuis le début de la conversation. Mais cela Luca ne voulait pas l’entendre.

« J’ai jamais dit que t’avais pas su te rendre utile, arrête de tout mélanger putain ! » Mais alors qu’est-ce que ça pouvait lui foutre ?! Comment pouvait-elle mélanger quelque chose alors que c’était clairement le sujet de la discussion ?! Luca ne pouvait pas choisir quels arguments et explications l’arrangeaient et ne pas prêter attention aux autres ! « Mais je mélange que dalle ! C’est toi qui ne veux pas comprendre ! » Mais comme l’ensemble de cette conversation, elle eut l’impression de s’adresser à un mur.

Toute cette violence prit fin lorsque Luca rendit les armes. Peut-être avait-il compris qu’ils n’avanceraient pas les cris. Et ce soudain changement, Théodora ne l’aima pas du tout. Parce qu’alors Luca n’était plus énervé mais blessé et déçu. Et c’était mille fois pire. Elle voulait qu’il la regarde, qu’il lise dans ses yeux toutes les erreurs qu’elle savait avoir commises et tous les regrets qui la bouffaient. Elle voulait qu’il comprenne qu’il n’avait rien à y voir, pire qu’il lui avait fait regretter ces choix. Qu’elle avait tant de fois pensé à le lui avouer mais qu’elle avait eu peur. Pour Jaeden, pour elle, pour cette vie qu’elle avait enfin réussir à construire. Chaque jour elle y avait pensé mais la menace semblait absente. Alors elle l’avait repoussé au lendemain. Puis au jour suivant. Jusqu’à ce que la menace la fauche sans plus de cérémonie. Luca se retourna lorsqu’elle s’excusa. Finalement, lui faire face était encore plus dur. Elle baissa les yeux et déclama tout ce qu’elle aurait dû faire. Tout se mélangeait dans sa tête et peut-être que son subconscient sélectionna les sujets qu’elle jugeait les plus importants. « C’est trop tard de toute manière. » Elle soupira doucement. « Oui ça l’est. » Répondit-elle comme pour s’en convaincre elle-même.

Appuyée sur le bureau avec la trousse de secours à ses côtés, Théodora n’aurait pas été étonnée que Luca s’en aille. Après tout, il n’y avait plus rien à sauver pas vrai ? Elle entendit le bruit de la chaise et la main blessée de Luca s’ouvrit devant elle. Elle la regarda un instant, puis Luca et un foutu espoir germa. Peut-être qu’ils pourraient arriver à se supporter un jour finalement ? Non évidemment que non. Il avait été clair. Il n’y avait rien d’autre à extrapoler. Alors que Théodora s’affairait sur cette main rougie par le sang, elle ne se permit pas de croire à cet espoir. Parce que cela faisait trop mal, parce Luca ne pouvait plus la voir, ce qui était également vrai dans l’autre sens. Elle voulait juste en finir. Elle se fit la remarque que son bureau était trop près de celui de Luca. Peut-être pourrait-elle voir à déménager au White Thestral ? Oui mais Luca y passait le reste du temps qu’il ne passait pas au garage…. L’éviter était encore la meilleure des tactiques : ils venaient bien de voir tous les deux ce que cela faisait de les mettre dans la même pièce. Le regard et la concentration tournée vers la main qu’elle soignait, elle évita soigneusement de regarder le visage du propriétaire.

Abattue, Théodora termina le bandage et se redressa. Elle sursauta lorsque la main de Luca attrapa son poignet. Immédiatement tendue, la jeune femme scruta Luca à la recherche d’un indice, n’importe lequel, sur les raisons de ce geste. Était-ce amical ou fallait-il se re-préparer à un combat dont elle était déjà lasse ? Ils se regardèrent, silencieux. Mais rien. Dora n’osa pas bouger et ce fut finalement Luca qui sembla prendre conscience de son geste et qui se releva précipitamment. Elle ne répondit rien à son commentaire si ce n’était par un signe de la tête. Mécanique, impersonnel, ce dont elle avait besoin pour garder cette distance qu’elle voulait entre lui et elle. Mais cette fois-ci le regard de Dora ne s’attarda pas sur le dos de l’Italien. C’était fini. Elle ne savait pas exactement quoi, ce qui en découlerait mais la confrontation avait été effectuée. Bien plus meurtrière que ce à quoi elle aurait pu s’attendre. Pour garder son esprit occupé et éviter de penser, Théodora commença à ranger les instruments pour rendre de nouveau à ce pseudo hôpital sa fonction première de bureau.

« Ne pas nous laisser continuer quoi ? » Les mots résonnèrent dans la pièce et il fallut quelque seconde à la jeune femme pour trouver le courage de se retourner pour lui faire face. De toute leur discussion, de tout ce qui avait été dit, c’était de ça qu’il voulait parler ? Pourquoi ? Pourquoi ça lui importait autant ? Théodora n’était même pas sûr de ce qu’elle avait voulu dire par là… Ils n’avaient été que des connaissances qui avaient partagé un lit. Cela n’avait rien de transcendant dans son existence. Non ce qui avait changé c’était cette foutue répétition. Cela n’avait pas était un coup d’un soir ou même deux soirs. Cela était devenu habituel. Au point qu’elle en attendait les week-ends avec impatience. Pourquoi ?! Luca était sympathique au lit mais cela ne pouvait pas tout expliquer. Elle déglutit en fixant Luca, ne sachant trouver ses mots. Pourquoi pensait-elle à cela maintenant ? Elle aurait presque pu se croire avant le procès, avant que tout n’implose. Elle pensa un instant à lui balancer qu’elle parlait de leur relation calme, professionnelle et détachée. Mais il ne voulait plus qu’elle lui mente. Peut-être fallait-il qu’elle en fasse de même avec elle-même. « Ce qu’on… Enfin ce qui… » Elle n’arrivait pas à formuler une phrase cohérente. Son regard s’accrocha à celui de Luca et elle sentit son cœur s’emballer. « À s’attacher. » Répondit-elle simplement. Cet aveu si simple mais qui disait tout. Elle sentit son cœur se briser un peu plus lorsque de sa bouche qu’elle sentait pâteuse, elle ajouta. « Enfin. C’est trop tard de toute manière… Pas vrai ? » Un sourire triste et un haussement d’épaule. Une occasion manquée parmi les centaines qu’elle avait vécue. Le sourire disparut rapidement mais son regard ne le lâchait pas. Implorant presque Elle voulait qu’il la contredise. N’importe quoi pour ne pas qu’elle ait à écraser ce foutu reliquat d’espoir qu’elle trainait. Ou au contraire, qu’il soit clair une bonne fois pour toute. Cela ferait mal sur le coup mais une coupure nette était toujours préférable à un arrachement long et douloureux.

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We were searching for reasons
To play by the rules
But we quickly found
It was just for fools
But through all the sorrow
We were riding high
And the truth of the matter is
I never let you go, let you go
Your beauty never ever scared me
Mary on a, Mary on a cross

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Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare, tout ce que je te promets c'est un nouveau départ
Théodora Haig & Luca Zabini || Fin août 2020, 4h30 du matin

Tu ne parviens pas à comprendre les sentiments contradictoires qui tu traverses alors qu’elle te dit qu’elle aurait préféré mourir pour ne pas avoir à subir tes assauts répétés. Tu fronces les sourcils et ne peux t’empêcher de faire sortir ta colère : « Ah ouais tu fuis tes responsabilités, je te reconnais bien là ! Ne surtout pas affronter ce que t’as fait hein ! » Les hurlements continuent et tu te demandes quand cela va s’arrêter. Probablement au moment où Anjelica ou Jaeden viendront voir qui sont les deux idiots qui s’égosillent autant à cette heure tardive –ou matinale cela dépend du point de vue- de la nuit. Mais personne ne vient, personne ne vient vous séparer, ce qui rend cette dispute encore plus insupportable à tes yeux. Personne pour te dire d’arrêter, personne pour lui dire de se calmer, personne pour vous signifier que vous êtes deux beaux abrutis qui ne savent pas se parler posément. Il faut dire que les émotions sont trop grandes, les émotions sont exacerbées et ne demandent qu’à sortir : comme la lave qui bouillonne dans le volcan qui entre en éruption, comme la tornade qui s’alimente de ce qu’elle détruit sur son passage, ta fureur s’entretient avec la sienne. Pire, elle grandit avec elle. Le plus étonnant, c’est que cette fois, le masque de Théodora est tombé et elle ne cherche aucunement à se placer en position de victime comme elle a déjà pu le faire de nombreuses fois. Est-ce vraiment elle que tu as en face de toi ? Sa véritable personnalité ? Tu n’en sais rien et tu ne sais même pas si tu veux le savoir. Tu aimais bien l’ancienne Théodora. Celle qui s’écrasait ? te demande cette entêtante petite voix dans ta tête. Celle qui se rebellait ? continue-t-elle sans te laisser le temps de lui dire de se la fermer. Celle qui te… Tu coupes le son dans ton esprit pour ne pas entendre la suite de la phrase tandis que des souvenirs fiévreux te reviennent en mémoire. Putain.

Théodora mélange tout, ne comprend rien, rien n’est clair, rien n’a de sens. Tu secoues encore une fois de plus la tête devant sa mauvaise foi digne des plus grands. Tu souffles fortement, prêt à te jeter sur elle pour lui faire comprendre à quel point ses propos sont fourbes et non représentatifs de la situation réelle. Pourquoi refusait-elle tant d’admettre des erreurs ? Jaeden l’avait bien fait lui et même si cela avait été difficile au début, maintenant, vous repreniez tous deux vos vies comme si de rien n’était -ou presque-. Tout ne s’effacera pas en un mois mais tu es prêt à l’excuser et passer l’éponge ; tu as déjà commencé à le faire en plus. Alors pourquoi elle continuait d’être si virulente envers toi ? Ne comprend-t-elle pas que tu n’as pas eu le choix ? « Toi et moi on se comprendra jamais putain. Tu me fais chier. » C’est sur ces mots que tu capitules, que tu lui dis que non, jamais elle ne saura ce qui aurait pu se passer si elle t’avait fait confiance. Dans la mafia, c’est la base et c’est ce qui tient ses membres : la loyauté, la confiance, la sincérité. Chaque membre est solidaire de celui d’à côté. C’est cela que la jeune comptable n’a pas compris : elle n’est solidaire qu’à Jaeden. En retirant ce pion de l’échiquier, tout s’effondre à côté. C’est trop tard de toute manière. C’est ce que tu lui dis et c’est ce que tu crois. Comment revenir en arrière après tout cela ? C’est impossible. Pourtant, tu amorces un geste vers elle en la laissant à nouveau soigner tes plaies -au sein propre hein-. Ce silence est si reposant après le déferlement de haine et de rage qui vous animez quelques secondes auparavant. Tu inspires et expires calmement pour tenter de te contenir et cela fonctionne. Elle change le bandage à nouveau en quelques mouvements, puis après avoir pris conscience de ton geste inexpliqué envers elle, tu te lèves pour rejoindre tes appartements. Mais une question s’impose à toi. Et tu attends la réponse avec une impatience démesurée.

L’attente est longue. Mais tu ne bouges pas, tentant de lire dans son regard ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent. Mais la seule chose que tu vois, c’est qu’elle ne sait pas quoi te répondre, ni même comment expliquer les mots qu’elle a prononcés. « Ce qu’on… Enfin ce qui… » Sa voix confirme ce que tu penses, elle semble perdue, perplexe ; ne sachant pas comment se dépatouiller de tout ça. « Ce qui ? » demandes-tu en croisant les bras autour de ton buste. La réponse tombe comme un couperet. « À s’attacher. » Ta bouche s’ouvre et se referme. HEIN QUOI ? « À s’attacher ? » bredouilles-tu. Tu fronces les sourcils. Tu ne bouges pas, continuant de la scruter attentivement, attendant la suite parce qu’elle ne peut pas s’arrêter là, ce n’est pas compréhensible. S’attacher de quoi ? Elle n’a pas le droit de dire ça, elle ne peut pas dire ça. C’est interdit, c’est exclu. Elle te demande si c’est trop tard. Non bien sûr que non. te hurle ton cœur. « Oui. » Ah ? Putain de cerveau de merde. Il n’est jamais d’accord avec ce bon vieux palpitant celui-là. « Enfin… Je sais plus là Théodora. » Tu ne sais plus. Tu ne rajoutes rien de plus pour ne pas tomber dans de vieux travers. Tu ne veux plus penser à ce qui aurait pu se passer s’il n’y avait pas eu ce putain de mensonge. Théodora semble penser qu’il aurait pu y avoir quelque chose entre vous. Ce quelque chose, tu n’as aucune idée de ce que cela peut être. Tu ne crois pas en l’amour, t’es pas fait pour ça, t’es même pas fait pour avoir une véritable relation, tu ne sais pas ce que c’est. C’est la voix de la raison qui parle lorsque tu lui dis : « Je t’avais prévenu pourtant. Je fais pas ça. » Pas quoi ? Tu soupires en te demandant toi-même ce que tes mots veulent dire. Mais tu n’as plus les mots. Tu la salues d’un signe de tête froid et officiel avant de sortir de la pièce. T’as besoin d’encaisser là. Il ne faut pas se retourner. Il ne faut pas.
 

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Et je ne pourrais te fuir même si tout nous sépare || LORA VI
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