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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Vengeance quel délice, que le sort s'accomplisse ☺ Eirian ☻ :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Garnet Davis
Garnet Davis
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Dim 6 Déc - 17:32
Maudits, ils ont tous péris... mais une petite fille s'est enfuie
«Mi-avril»


Cet homme. Difficile d’oublier son visage. Enfin, si, j’avais oublié des choses à cause de leurs sortilèges d’amnésie. Mais certaines choses étaient tellement récurrentes qu’ils ne prenaient pas la peine d’altérer notre mémoire pour ça. En fait, ils s’en servaient surtout pour assouvir leur plaisir sadique, qu’ils prennent plaisir à ce qu’on ressente la première sensation de la lame dans notre chair. Ça leur donnait l’impression d’expérimenter une nouvelle méthode de torture avec nous, parce que nous ne pouvions pas nous y accoutumer. Quels chiens. Dans tous les cas, cela ne faisait aucun doute que cet homme appartenait au groupe de mangemorts qui nous ont séquestrées, Amber et moi. Que faisait-il dans la partie moldue de Londres ? Dans un quartier résidentiel aussi éloigné du centre-ville ? Je ne pouvais pas le tuer ici, en pleine rue. J’allais encore m’attirer des soucis avec la police et les Kanes allaient encore avoir des difficultés à étouffer l’histoire et me tirer d'affaires. Je ne pouvais pas non plus le filer. Même si je doutais fortement qu’il reconnaisse la petite fille qu’il avait torturé autrefois, il ne faisait aucun doute qu’il finirait par trouver suspect que quelqu’un le suive. Il fallait que je trouve rapidement une solution, sinon il risquait de me filer entre les doigts. J’aurais voulu avoir ces traceurs GPS, comme on en voyait dans les films. Mais je n’en avais pas, je n’avais même pas de téléphone sur moi pour appeler des renforts, ou pour le glisser discrètement dans sa poche pour pouvoir le localiser plus tard. Il était hors de question que je le laisse partir. Ça n’allait pas plaire aux “patrons” mais en tant que membre du Blood Circle j’étais habilitée à faire des arrestations publiques. Mais si j’agissais ainsi, je ne pouvais pas le dépecer vivant. Je trouvais que c’était une belle manière d’illustrer le fait de “faire la peau à ces enfoirés de Mangemorts”. Tant pis, je n’avais pas le choix, et puis une fois derrière les verrous, je pouvais négocier pour pouvoir m’occuper moi-même de mon prisonnier. Je lâchais donc mon "job" de distribution de prospectus sous-payé pour m’apprêter à…

Autant dire que je me sentis conne lorsque je le vis entrer dans une maison citadine. Tous ces scénarios que j’avais envisagés pendant les dernières minutes étaient réduits à néant par cette simple action. Cela dit… Ça m’arrangeait pas mal pour le coup. Au moins je savais où le trouver et chez lui je pouvais en faire ce que je voulais. Je jubilais à l’idée de lui susurrer des vilaines choses à son oreille, que j’aurais détachée de sa tête. Je tremblais d’excitation, je ne pouvais pas attendre. Tant pis pour mon job, je dirai que j’ai fini de mettre les publicités dans les boîtes aux lettres. Personne n’ira vérifier. Je regardai autour de moi, personne ne faisait attention à moi. Je me dirigeai donc lentement vers la maison, guettant les mouvements à l’intérieur. Je ne voyais pas l’homme, où était-il passé ? Cela dit, il ne pouvait pas me voir si je ne le voyais pas, je pouvais rentrer tranquille. Je tournai la poignée et poussai la porte. Rien. Je pris ma dague en main.

«Alohomora»

Je tirai la porte, elle s’ouvrit. J’avançai silencieusement dans la demeure. Elle était dépourvue de technologie moldue. En fait… Elle était plutôt vide, juste quelques meubles. Des tables, des chaises. Totalement dépourvue de décoration. Ça ressemblait à une maison pré-meublée. Encore une fois, je me demandais ce qu’un mangemort, si fier de la pureté de son sang, pouvait faire dans la partie moldue de Londres. S’y promener c’était pas net, y habiter c’était carrément étrange. J’entendis des bruits étouffés dans une pièce voisine. Je m’y rendis. En fait, je pensais que c’était la pièce voisine, mais la porte menait à la cave. Je retins un léger rire amusé.

«Hmpf»

Au moins, son cadavre sera déjà sous terre, et là dessous personne ne pourrait pas l’entendre crier. Après toutes ces années, les rôles allaient s’inverser. Je fermai doucement la porte derrière moi avant de descendre. La cave était éclairée seulement par des chandelles sur les murs. Est-ce que les sorciers savaient que le monde avait évolué et qu’ils pouvaient utiliser des ampoules électriques ? J’entendis des voix. Il parlait ? Avec qui ? Je ne comprenais pas ce qu’il se disait. Je descendis quelques marches de plus je pus découvrir la pièce. Une grande salle vide, avec une chaise et une table, au fond de la pièce il y avait des barreaux. Une cellule… Et dans cette cellule… Bouclette ?! Je le reconnaissais ce type. C’était ce garçon insolent que j’étais chargée de surveiller il y a six mois, le jour où les sorciers étaient venus délivrer leurs pairs qu’on avait réussi à emprisonner. Ce sale petit con menteur. Il m’avait causé bien des soucis. C’était peut-être une erreur de l’avoir libéré, mais ce trouduc avait touché une corde sensible. Il m’avait fait croire que le Blood Circle en avait après ses frère et sœur, et naïvement, je l’ai cru. Je n’avais pas eu tant de soucis à cause de ça en vrai, si ce n’était qu’on ne me faisait encore moins confiance pour des tâches importantes suite à ça. On me prenait pour une conne et une incapable, et parfois une folle. Mais finalement, ceux qui s’étaient fait le plus engueulés, c’étaient ceux qui m’avaient confié la garde de ce “Nathan”. Même aujourd’hui, j’ignorais totalement pourquoi ce garçon était si important. Je connais juste son prénom, et visiblement, nous avions des ennemis en commun.

«Je crois qu’il est temps de marquer dans ta chair ta véritable appartenance.»

Marquer dans la chair ? Appartenance ? Frisette était un mangemort ? Mais ça n’avait aucun sens, pourquoi il le gardait en cage s’il était des leurs et qu’il allait lui apposer la marque de leur Maître ?

«Immonde Sang-de-Bourbe, je n’arrive pas à croire que vous soyez toléré dans notre société, mais ne t'en fais pas je vais t’apprendre à être une brave bête bien dressée.»

Le sorcier me tournait le dos, mais je voyais qu’il agitait sa baguette sur un objet qu’il tenait dans son autre main. Il était trop occupé par Nathan et ce qu’il allait lui faire, il ne m’entendrait pas arriver. C’était parfait. Mon regard croisa celui de Frisette. Tout allait se jouer maintenant, même si c’était peu probable, le mangemort pouvait toujours se retourner et réagir à temps. Plus que quelques mètres. Plus que quelques pas. Plus que quelques centimètres. Je collai Sheila tout contre sa gorge.

«Silencio»

D’un coup je lui tranchais la gorge. Il allait se vider de son sang comme une bête à l’abattoir, sans pouvoir hurler. Je lui fis une balayette pour le faire tomber au sol, par réflexe il lâcha sa baguette ainsi que l’autre objet, qui était un couteau dont la lame était chauffée au rouge. Je donnai un violent coup dans son entrejambe. J’espérais qu’il ne se noie pas dans son sang. Il allait bientôt mourir, c’était une certitude, mais pourvu que le plaisir dure. Je récupérai son couteau, et le planta d’un coup sec dans sa main droite. Il tenta de hurler.

«Chérie… Tu ne devrais pas essayer de crier, tu te fais du mal. Regarde moi bien petite pute de sorcier. » Je donnai plusieurs coups de pieds dans sa poitrine. «Regarde moi je te dis, pauvre merde. Tu te rappelles de moi ?»

Je levai les yeux vers le prisonnier.

«Salut Bouclette. je vois que tu aimes les cages. Tu te rappelles de moi ? Nathan.»

J’offris un ultime coup de pied au sorcier, avant de prendre la chaise à côté de la table pour la poser à côté de lui.

«C’est dingue, on se croirait six mois en arrière. Comment vont ton frère et ta soeur ? Lui aussi, il voulait s’en prendre à eux ? » Je désignai la misérable larve qui me servait de repose-pied. «Il voulait faire des expériences sur des “Sang-mélés”. En tout cas, connaissant mon vieil ami, ça ne m’étonnerait même pas. Il aime beaucoup les enfants, et les expériences.»



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Eirian Howl
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Mar 8 Déc - 9:24
Encore toi
« avril 2020 »
Lorsque tu bats des paupières, tu sens un sol froid et dur sous toi. Une atmosphère humide t’entoure. Et tu n’es pas seul. Tu te redresses d’un coup, pleinement éveillé, sous le regard narquois du Mangemort qui te fait face. Qu’est-ce que… Une seconde, tu restes perdu, puis tes souvenirs s’agencent. La mission… une mission mixte, Ordre du Phénix et Mangemorts, toujours pour montrer la force de l’alliance entre les deux mouvements. Tu te souviens des Blood Circle face auxquels vous vous êtes retrouvés. Cela n’a pas été simple, mais vous avez réussi à les mettre en fuite. Le combat t’a fatigué plus qu’il n’aurait dû – tu continues de prendre sur tes réserves, maintenant que tes blocages sont revenus et que manger normalement devient compliqué, mais tu t’en es plutôt bien sorti. Et puis… et puis tandis que tu t’assurais que le terrain était sûr et que personne n’allait vous prendre en traître, ton instinct t’a alerté. Tu as cherché le membre du Blood Circle dissimulé, avant de réaliser que c’était ton prétendu coéquipier qui se retournait contre toi.
Et tu te retrouves derrière des barreaux, dans ce qui ressemble à une cave éclairée par des chandelles. Tu n’as plus ta baguette ni ton couteau, tu les aperçois sur la table à côté de l’homme, totalement hors de ta portée. Tu serres les dents en le toisant, t’approches des barreaux. Un mouvement de baguette, et aussitôt des flammes s’élèvent de la grille et un choc brutal te renvoie en arrière. Tu trébuches sans parvenir à te rattraper et tu t’écroules dans une exclamation. Sonné, tu te relèves aussitôt, tandis que Bulstrode ricane.

— Je ne te conseille pas de les toucher, sang-de-bourbe, à moins que tu tiennes à perdre un de tes membres.

L’insulte suffit à te faire comprendre la situation. Un Mangemort qui a décidé de se faire un né-moldu. Bon sang, tu ne comprendras jamais comment l’ordre du phénix a pu décider de s’allier à eux.

— L’Ordre savait qu’on était ensemble, ils comprendront que c’est vous.

— Allons, allons, pas si je vais faire mon rapport normalement, en leur expliquant que tu as préféré rentrer dans ton immonde famille de moldus, parce que tu étais fatigué et que tu voulais te reposer… pauvre petite chose fragile, indigne de la magie qui coule dans tes veines…

C’est assez crédible pour passer. Surtout que tu as déjà bien croisé les regards inquiets d’autres membres de l’Ordre, entendu leurs « ça va ? » soucieux que tu t’efforces toujours de désamorcer. Tu ne prends pas toujours la peine de masquer tes cernes lorsque tu pars en mission, surtout lorsqu’elles se décident un peu dans la précipitation, comme celle-ci. Tu as un peu une tête de panda – ou l’air de quelqu’un qui s’est battu et en sort avec les yeux au beurre noir.

— À tout à l’heure, jette l’autre sur un ton qui te fait frissonner.

Quoi qu’il ait prévu, ça va mal tourner pour toi. Il remonte l’escalier de la cave – sans prendre le risque de transplaner, visiblement, de crainte peut-être d’être traçable. Très vite, tu te retrouves seul. Les flammes dansent toujours devant toi, t’empêchent d’examiner la serrure de la grille. Impossible de la trafiquer, impossible d’attraper tes armes, de creuser le sol ou d’attaquer les murs de pierre solide. Tu jures entre tes dents, cherches désespérément une solution sans la trouver. Tu n’as pas ton téléphone non plus – l’Ordre aurait pu l’intercepter ou le suivre, le temps de te retrouver. Personne ne s’inquiètera de ta disparition avant plusieurs heures, que ce soit à Londres ou à Poudlard. Il peut tout se passer d’ici là. Et le temps qu'on s'inquiète, que l'Ordre se dise qu'il a pu t'arriver quelque chose, qu'ils aillent voir chez tes parents... Le temps de se rendre compte qu'il n'y a aucun appartement qui corresponde à ton nom ou à ta famille, qu'aucun voisin n'a jamais entendu le nom de Howl... à part leur confirmer qu'il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond avec toi, cela ne leur donnera pas plus d'indices sur l'endroit où tu pourrais être. Tu as beau réfléchir, rien ne se présente – tu tentes quand même d’approcher les grilles, mais les flammes te font rapidement battre en retraite. Les barreaux ont été scellés dans le mur par magie. Il n’a vraiment rien laissé au hasard.

Tu as l’impression qu’il ne s’est écoulé que quelques minutes quand Bulstrode revient, le visage tordu par un rictus d’anticipation. Bon sang. Tu n’as pratiquement pas la place de reculer, la cage n’occupe que le fond de la cave. Bulstrode s’approche en levant son sortilège, vient presque se coller contre la grille.

— Il est temps de te soumettre, sang-de-bourbe…

— Jamais !

— …et de reconnaître que tu n’as jamais été digne de la magie.

Il commence à se détourner, mais il est si proche… Dans un réflexe, luttant contre ton corps qui te hurle de ne pas l’approcher, tu glisses un bras entre les barreaux, réussis à le retenir. Ton autre main se faufile vers sa baguette, tu la frôles du bout des doigts… jusqu’à ce que le Protego informulé te rejette en arrière. Tu heurtes le mur, mais tu te reprends aussitôt, prêt à en découdre de nouveau, lorsque le sortilège te parvient, prononcé cette fois.

— Doloris.

Tu t’embrases de l’intérieur et tu t’effondres dans un cri. La douleur. Ardente, insoutenable, elle te poignarde en longs éclairs, comme si une multitude de lames chauffées à blanc te transperçaient ; elle enfle et te ronge comme un acide, déferle en vagues blanches qui effacent le monde autour de toi. Tu te recroquevilles, mais tu n’as aucun moyen d’y échapper. Tu t’entends à peine crier, te tords sur le sol. Alors que tu en viens à espérer perdre connaissance, tout s’arrête.
Haletant, les larmes coulant sur tes joues, tu n’oses pas bouger tout d’abord, les muscles tétanisés, de crainte de raviver la souffrance. Mais rien ne vient. Juste le sorcier qui te toise d’en haut.

— Première leçon. Quand un animal se rebelle contre son maître, il faut le châtier.

Tu ne lui réponds pas, trop occupé à reprendre ton souffle, à chasser le souvenir de la douleur. Tu as l’air encore en état de fonctionnement, mais lorsque tu tentes de te redresser, tu sens chacune des courbatures laissées par le sortilège. Tu serres les dents, forces pour te mettre debout. Tu vacilles, mais tu parviens à ne pas tomber. Tu trembles de tout ton corps. Bulstrode tient désormais un couteau dans la main. Il l’approche de sa baguette, et tu comprends très vite ce qu’il prépare en voyant la lame commencer à chauffer sous l’effet de la magie.

— Je crois qu’il est temps de marquer dans ta chair ta véritable appartenance.

Sans l’écouter, tu cherches désespérément un moyen de t’en sortir, mais la douleur t’a laissé l’esprit engourdi, embrumé, et rien ne te vient. Peut-être s’il s’approche encore de toi… mais il ne commettra sans doute pas deux fois la même erreur.

— Immonde Sang-de-Bourbe, je n’arrive pas à croire que vous soyez toléré dans notre société, mais ne t'en fais pas je vais t’apprendre à être une brave bête bien dressée.»

Non. Non. La peur te tord le ventre. Ton regard fouille fébrilement la pièce à la recherche d’une solution, n’importe quoi. Un mouvement dans le fond de la cave attire ton attention, si en plus il a rameuté des complices… Mais non. Le regard que tu croises… Il te faut une seconde pour reconnaître Garnet, sa lame à la main. Tu n’as aucune idée de ce qu’elle fait là mais son arrivée est plus que providentielle. Tu te concentres sur le sorcier, attentif à ne rien lui montrer.

— Vous n’y arriverez jamais ! C’est vous qui faites honte à tous les sorciers !

Son regard haineux t’incendie, mais au moins il ne prête pas attention à ce qui se passe dans son dos. Tu pries pour que cela continue encore quelques secondes, te forces à ignorer les mouvements de la jeune femme. Elle plaque sa lame contre la gorge de l’homme. Un sort prononcé, et elle lui tranche la gorge. Tu détournes aussitôt le regard, sans pouvoir ignorer le sang qui coule. Garnet le fait tomber, continue de s’en prendre à lui. Une part absurde de toi aimerait la retenir, tout en sachant pertinemment que c’est déjà trop tard, il ne s’en sortira pas. Elle l’insulte – visiblement, elle l’a déjà croisé. Est-ce qu’il fait partie de ceux qui s’en sont pris à elle ? Question inutile pour le moment, mais tu as du mal à reprendre tes esprits. Certes, le sorcier n’est plus une menace, mais tu es toujours derrière les barreaux et elle doit savoir maintenant que tu lui as raconté n’importe quoi – sans même parler de ta promesse non tenue.

Elle se tourne enfin vers toi. Tu tressailles en entendant ton prénom. Qu’est-ce qu’ils lui ont dit ? Bien sûr, à l’époque, ils ne connaissaient pas le nom d’Eirian et pour autant que tu le saches, ils l’ignorent toujours. Tu rassembles tes pensées, lui souris comme tu peux.

— Garnet. Bien sûr que je me souviens. J’ai décidé de faire une étude comparative. Ce n’est pas plus accueillant ici qu’au Blood Circle. Et toi ? C’est la vengeance qui t’amène ?

Elle s’installe à côté du sorcier et là aussi ça te rappelle octobre, toi derrière les barreaux, elle en train de faire la conversation, toujours maîtresse de la situation, et un sorcier mort ou agonisant pour seul témoin. Elle t’a déjà sauvé une fois, est-ce qu’elle le referait ? Ton père n’est pas du genre à hurler sur les toits que tu es son fils, mais il est vraiment décidé à te retrouver.
Elle convoque les souvenirs d’octobre, ce que tu lui as raconté à ce moment-là… tu n’arrives pas à savoir si elle se fiche de toi ou non. Ce n’était pas vraiment un mensonge après tout, « Eirian » est bien censé avoir un frère et une sœur. La façon dont elle parle des sangs-mêlés en revanche… Est-ce qu’elle a entendu la conversation ? Et qu’est-ce que ton père lui a dit pour expliquer sa colère ? Tu ne sais pas sur quel terrain aborder les choses, s’il vaut mieux continuer sur ta lancée d’il y a six mois. Tu évites de regarder le mangemort en train d’agoniser. De ce que tu comprends, il a bien compté parmi ses bourreaux.

— C’est fou, hein ? Ils vont bien. Alors, il semblait surtout décidé à s’en prendre à moi, pas à ma famille, et tu es plutôt arrivée au bon moment. Il partait sur une option torture plutôt que des expériences… Et grâce à toi, il n’en fera plus jamais et ne s’en prendra plus aux enfants.

Tu prends une inspiration un peu douloureuse. Les traces du maléfice mettent du temps à disparaître. Tu désignes la table.

— Il y a des choses à moi là, juste à côté. Tu me les rendrais, s’il te plaît ?
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Sam 12 Déc - 1:43
Je me souviens, il me semble... Des jeux qu'on inventait ensemble...
«l'horloge tourne»


Le corps agonisant du mangemort gisait à pieds tandis qu'on taillait tranquillement la bavette avec Bouclette. Je lui demandai s’il se rappelait de moi, j’aurais été vexée qu’il m’oublie. Tout en discutant, je continuais de donner des coups de pieds de temps à autre à la chose pitoyable qui couinait honteusement à mes pieds. Ces doubles retrouvailles me mettaient particulièrement de bonne humeur, j’étais aux anges. J’en oubliais presque les soucis que j’avais eus à cause de ce Nathan et le fait qu’il m’ait prise pour une conne par le passé. Il me parla d’étude comparative, comme quoi les mangemorts n'étaient pas plus accueillant que nous.

«Oh, tu es bien difficile. T’as eu le droit à leur cellule grand luxe. Cellule privée, gardien attitré. T’as déjà eu des repas ? C’était comment ? Tu as sûrement eu le droit à un traitement de faveur parce que t’es un sorcier.»

Je m’installai tranquillement avec ma chaise près de ma victime et je la titillait du pied pour la faire réagir.

«Hein petite salope ? T’es pas toujours aussi généreux. C’est t’être parce que c’est pas une petite fille ? T’avais peur qu’il proteste c’est ça ? Sale chien sans couilles.» Je m’adressai ensuite de nouveau à Nathan. «Ouais t’es dans le vrai, j’avais un vieil ami qui mourrait d’envie de me revoir alors j’suis passée.»

Je voulais savoir à quel point il comptait me prendre pour une conne, alors je lui renvoyai au visage les infos qu’il m’avait données six mois plus tôt, pour voir ce qu’il comptait changer dans son récit. Il me confirma que sa famille allait bien et que le sorcier voulait davantage le torturer que expérimenter des choses.

«Ah, donc tu as vraiment des frères et soeurs ? J’avoue que je ne sais plus trop quoi croire quand tu me parles. C’est lequel de tes parents qui est sorcier déjà ? J’ai oublié.»

J’avais très clairement entendu le sorcier le traiter de sang-de-bourbe. Je comprenais tout à fait ses besoins de me mentir en octobre ; il était dans une situation plutôt inconfortable. Mais au final, ce trou du cul en savait plus sur moi que je n’en savais sur lui. Et maintenant il avait même le culot de me demander de lui rendre ses affaires, il ne doutait de rien. Je jetai un œil au couteau et à la baguette posée sur la table.

«Minute minute… Nathan. Tu pars bien vite en besogne. Qui a parlé de te laisser sortir ? Il est vrai que tu as tenu ton engagement, puisque tu m’as conduit tout droit à un mangemort, comme on avait convenus.» Bon, on savait tous les deux que c’était qu’un pur hasard que l’on se retrouve ici, je me disais quand même  que je pouvais argumenter là dessus, mais est-ce qu’il allait jouer le jeu ? «Mais j’apprécie pas trop d’apprendre que tu m’aies raconté des conneries. Il se trouve que j’ai une bonne raison de te laisser sortir. Mon cher ami, qui gît à mes pieds, se vide lentement de son sang. J’ai pas très envie qu’il meurt trop vite, et je me disais que tu pourrais réparer mon jouet.» Je fis une petite pause. «Cependaaaaant. J’aimerais que tu rectifies les conneries que tu m’as racontées la première fois. Histoire qu'on parte sur des nouvelles bases solides, tu vois ? On veut rien me raconter à ton sujet, je sais pas ce que le Blood Circle te veut. Et j’apprends aujourd’hu,i de la bouche de notre ami commun, que tu es un sang-de-bourbe ? Je suis déçu que tu aies brisé cette douce confiance que l’on avait l’un en l’autre, Frisette. Voilà le deal, tu me dis la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Et si Pupuce meurt de décès avant que tu n’aies réussi me convaincre à temps, c’est toi qui me serviras de jouet. Si tu te montres crédible, je te libère, je te rends tes affaires, tu me répares mon mangemort et tu peux partir. Ou rester. Si tu as envie de t'amuser, quand y’en a pour une, y’en a pour deux.» Même si je pouvais m’amuser pour deux sans lui. Je comptais bien m’éclater pour deux. «La bonne nouvelle, c’est que tu sais que je suis une femme de parole, contrairement à toi. T’en penses quoi ?»

Je pris le couteau du sang-de-bourbe posé sur la table, et le planta violemment dans la cuisse du mangemort.

«Tic-tac, tic-tac. L’horloge tourne, et son cœur se suicide.»

Heureusement que Ludivine n'était pas là pour voir ça. Elle qui gardait toujours un peu d'espoir à mon sujet.

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Dim 13 Déc - 21:59
Je retrouve dans un sourire la flamme des souvenirs...
« avril 2020 »
Tu ne peux pas dire que tu sautes de joie à l’idée de revoir Garnet dans ces circonstances. Même si elle a le mérite d’écarter la menace la plus immédiate, elle en reste une elle aussi, surtout tant que tu n’en sauras pas davantage sur ce qu’elle a appris à ton sujet. Comme elle avait été chargée de te surveiller, elle a certainement été interrogée. Qu’est-ce qu’ils ont pu lui dire ? À quel point a-t-elle pu saisir la réaction de ton père si elle en a été témoin, lorsqu’il a compris qu’ils t’avaient retrouvé mais que tu t’étais échappé ? Ceux qui t’avaient mis la main dessus ont dû le payer cher. Pour ce que tu en sais, Garnet peut très bien être chargée de te ramener à ton père manu militari. Autant le fait que peu de membres du Blood Circle soient au courant pour toi te protège un peu, autant ça te laisse dans une incertitude inconfortable, car tu ne sais jamais si tu ne vas pas tomber sur quelqu’un à même de te reconnaître.
Sa présence t’envoie six mois en arrière, dans les geôles de l’université transformée en prison, au moment où elle t’a laissé partir – il n’y a pas d’autre mot, que les clés tombent juste devant toi ne pouvait pas être accidentel. Tes mensonges avaient plutôt bien fonctionné. Par contre, tu as très vite regretté de ne pas avoir suivi ses conseils jusqu’au bout. Le collier te paraissait inutile, et tu ne comptais pas te priver de tes pouvoirs en pleine bataille, dans l’espoir de mettre la main sur une baguette dont le légitime propriétaire n’aurait plus besoin dans l’immédiat. Mais tes beaux projets se sont envolés lorsque tu as respiré une partie du gaz hallucinogène utilisé par le Blood Circle – pas assez pour te faire perdre complètement la tête, mais suffisamment pour te mettre mal. Par chance, tout s’est bien terminé, malgré un passage à Sainte Mangouste dont tu te serais bien dispensé.
L’odeur lourde et ferreuse du sang qui envahit la petite cave comme les gargouillis du mangemort en train d’agoniser te ramènent à l’instant présent. Le sang coule en flaque épaisse là où Garnet l’a égorgé. Tu évites de garder ton regard sur lui – il t’aurait sans doute tué sans état d’âme ou se serait contenté de te torturer, tu ne le sauras jamais, ce n’est pas pour autant que tu te réjouiras de sa mort.

Face à cela, tu essaies de garder un ton léger, comme si toute cette situation ne t’atteignait pas vraiment. Comme si tu n’étais pas à la merci de la jeune femme. Sans arme face à son couteau, tu n’irais pas bien loin si ça devait tourner à l’affrontement. Mais tu espères que ça n’en viendra pas là. Tu fais écho à ton emprisonnement d’octobre en comparant les deux cellules. Elle entre plus ou moins dans le jeu.

— Pas de repas, ça n’avait pas l’air au programme. Je ne suis pas sûr non plus pour le traitement de faveur, ou alors pas au sens habituel.

Un traitement spécial sang-de-bourbe visiblement, mais tu ne t’avances pas sur ce terrain-là. Au moins, cela te laisse le temps de rappeler tes mensonges d’octobre, pour être sûr de ne pas te contredire… même si c’est sans doute un espoir vain.
Le mangemort gémit tandis que Garnet lui donne des coups de pied. Le voir comme ça t’écœure, tu préférerais qu’elle l’achève. À ce stade, tu n’es pas sûr que même la magie puisse le sauver.  Au-delà des insultes qu’elle lui adresse, tu comprends qu’il a certainement fait partie de ses bourreaux. « Une petite fille ». Qu’ils se battent entre adultes, à la limite, s’ils veulent, ils sont tous aussi stupides les uns que les autres. Mais s’en prendre aux enfants… Mangemorts ou Blood Circle, ils sont tous du même bois pourri.

Bien sûr, elle rebondit sur la mention de tes cadets fictifs. Lequel de tes parents… Tu lui avais dit que c’était ton père, juste pour l’ironie de la situation. Là, tu te retrouves dans la position très inconfortable du menteur pris la main dans le sac, sans savoir à quel point. Le terrain est plus que glissant. Et elle ne laissera pas passer la moindre erreur. Tu lui souris avec un haussement d’épaules.

— Ça n’a pas beaucoup d’importance.

Hors de question de continuer dans ta ligne de mensonge tant que tu n’en sauras pas plus. Tu essaies de dévier un peu la conversation pour lui signaler que si elle est d’humeur à t’aider une nouvelle fois, ce ne sera pas de refus, tout en ayant bien conscience que la manœuvre n’a que peu de chance de réussir. Ce qu’elle te confirme aussitôt. Tu n’aimes vraiment pas entendre ton ancien prénom, comme si on essayait de te faire enfiler de force un vêtement trop petit ou trempé, qui te collerait à la peau. Cette part de toi qui ne te quitte pas et qui te pourrit la vie.

— Tu vois ? J’ai mis le temps, mais je m’y suis tenu. Un plaisir de t’avoir menée tout droit à lui.

Tu n’as pas vraiment d’autre solution que de montrer une assurance que tu es très loin de ressentir. Garder un ton léger t’aide à calmer le fond de peur qui rôde. Dans un sens, ce n’est pas totalement faux. Si elle a aperçu le mangemort alors qu’il revenait là pour te torturer… c’est bien grâce à toi qu’elle l’a trouvé. Tu ne pousses pas le bouchon jusqu’à le dire à voix haute. Et la suite te rend aussitôt à ta concentration.
Soigner le blessé… Tu baisses les yeux vers lui. Tu connais les sorts de base, le vulnera sanentur, parce que tu les as appris au cas où. Rien que l’idée de te rendre dans un hôpital te répugne. Mais à ce stade… Tu te gardes bien de signaler les limites de tes compétences en la matière et tu attends la suite. Elle ne te laissera pas sortir sans une contrepartie, qui arrive bientôt. Bien sûr. C’est d’accord le soulagement qui survient. Elle ne sait rien. Béni soit le sentiment d’humiliation de ton père qui le pousse à ne guère révéler ton identité réelle. Un nœud se dénoue dans ta poitrine. Ça n’efface évidemment pas les mensonges sortis en octobre, mais ça te redonne un peu de latitude.
Qu’elle ait entendu la partie né-moldu ne t’arrange pas, mais c’est peut-être plus facile d’expliquer tes mensonges à ce sujet. D’un autre côté… pourquoi croit-elle plus facilement le mangemort que ce que tu lui as dit ? C’est fou, ça. Il est censé être votre ennemi commun ; pourquoi partir du principe qu’il dit la vérité ? Tu reprends le fil de tes pensées erratiques. Sa menace ne t’échappe pas. Tu n’as nullement l’intention de prendre la place du mangemort et de finir comme lui. Le sauver pour qu’elle le torture de nouveau… Tu verras quand tu y seras. Et s’il est un peu plus en forme, il aura sûrement assez de ressource pour se défendre.
Garnet plante ton couteau dans la cuisse du mangemort. Tu retiens une grimace. Qu’est-ce qu’elle a dû traverser pour se tourner à ce point vers la violence… Peut-être en serais-tu là aussi si tu avais passé des années entre les mains du Blood Circle.

— D’accord. Je… je vais te dire la vérité. Par contre, ne compte pas sur moi pour rester, tu t’amuseras toute seule avec lui.

Une inspiration, quelques secondes pour peser ce que tu peux avouer, par rapport à ce qu’elle sait déjà. De ce dont tu te souviens, elle semblait plutôt bien disposée en faveur des nés-moldus, alors tu peux jouer cette carte. Le Blood Circle sait déjà à quoi s'en tenir de ce côté-là. Tu ne lui en avais pas dit beaucoup, tu ne vas pas trop développer là non plus.

— Je t’ai bien menti sur mon sang. Je suis né-moldu. Je t’avais dit que l’un d’eux avait cru me reconnaître, c’était vrai, j’essayais de brouiller les pistes en donnant de fausses informations pour leur compliquer la tâche. Ce n’était pas après ma famille qu’ils en avaient, mais après moi… Ils avaient déjà essayé de me capturer plus jeune pour leurs expériences ou leurs tortures, mais on avait réussi à leur échapper. Et ça, ils n’aiment pas…

Tu t’en tiens là pour le moment. En dire trop risquerait de la pousser à ne pas te croire – et tu préfères ne pas en avouer plus qu’elle ne demande. Concéder une partie de la vérité, d’accord, mais pas davantage.

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Garnet Davis
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Jeu 17 Déc - 18:09
Vengeance quel délice
«Complètement oublié le gif Anastasia, je me suis fait chier pendant 30 minutes à trouver quelque chose <.<»


Pauvre garçon… Il ne se rendait même pas compte de la cellule grand luxe dans laquelle il était séquestré.

«Tu auras peut-être une autre occasion de tester, qui sait ?»

Je n’avais pas spécialement envie de me lancer dans un débat pour savoir qui avait la plus mauvaise cellule lors de sa détention par les mangemorts. J’échangeai quelques politesses avec les deux sorciers, même si le mangemort n’était pas assez poli pour répondre. J’en vins à faire comprendre subrepticement ([/strike] J’ai aucune idée de si j’emploie correctement ce mot, mais j’ai toujours rêvé d’écrire ce mot imprononçable[/strike]) au prisonnier que je n’étais pas dupe et que je savais qu’il m’avait menti la première fois. Je lui donnais l’occasion de se racheter et de m’avouer ses mensonges en lui tendant une première perche, lui demandant de me rappeler quel était son parent sorcier. Il jugea que ça n'avait plus d'importance

«Oui, sans importance.»

Nathan entrait dans mon jeu, en affirmant que c’était un plaisir de tenir la promesse qu’il m’avait faite. Putain, ce merdeux ne manquait pas de culot. Je laissais même échapper un rire sincère.

«T’es amusant comme gars , un peu suicidaire sur les bords quand même. Mais t’as du cran.»

Il me demanda finalement de lui rendre ses affaires que l’autre sorcier lui avait confisquées. Je savais bien que qui ne tentait rien n'avait rien, mais il ne fallait pas déconner non plus. On n’a rien sans rien. Je lui proposai donc un nouveau marché. Parce que après tout, qu’est ce qui m’empêchait de le ramener auprès des autres membres du Blood Circle ? Ce nabot m’avait déjà attiré des ennuis, qu’est-ce qui pouvait me pousser à l’aider à s’évader une fois de plus ? Je voulais un compromis. J’étais ouverte à l’idée de le libérer, mais pas sans conditions. Déjà, je voulais la vérité, et il n’était clairement pas en position de négocier ce que je lui réclamais. Il se montra toutefois assez rapidement coopératif, et j’écoutais ses explications vaseuses.

Il m’avait menti sur mon sang. Je pris une expression faussement choquée.

«Je… Non ?! Tu as osé me mentir sur tes origines ?» Il continua sans se laisser distraire. Quelqu’un l’avait reconnu. «Reconnu ? Il te connaît d’où ? T’as quel âge ? Vingt ans ? Vingt-cinq ? Je comprends pas. T’es qui ? » Nathan ajouta que le Blood Circle avait déjà cherché à le capturer quand il était plus jeune. Je pouvais sentir un frisson électrique me parcourir l’échine tandis que la colère grondait dans mon ventre. «Tu te fous encore de moi ? T’as intérêt à ne pas me raconter de cracks cette fois, parce que je risque de ne pas être aussi maladroite que la dernière fois.» Rien ne pouvait lui garantir que je fasse tomber les clés une fois de plus près de sa cellule. Un détail m'interpella. «”On” ? Qui ça “On” ?»

Je jetai un œil au sorcier à terre. Il ne bougeait plus. Je me levai pour retirer le couteau planté dans sa jambe et le secoua de haut en bas pour sécher le sang qui était dessus. Mon geste fit éclabousser des gouttes sur le sol.

«Ah. Je crois qu’il est mort.» Mon ton était neutre. «Peu importe. Écoute, j’sais pas ce que tu essaies de me cacher. J’suis pas ta pote et tu ne seras jamais la mienne.» Ma propre phrase me fit sourire. Ça me faisait marrer de l’humilier indirectement en parlant de lui au féminin. «Faut que tu comprennes un truc. J’aime pas qu’on me mente, j’aime pas qu’on me cache des choses. Ma fidélité ne va pas au Blood Circle. Elle va… On s’en branle ça te regarde pas. J’ai besoin du Cercle pour… » Je donnais un coup de tête en direction du cadavre de l’autre connard pour le désigner. «… pour ça. Mais pour ce qui te concerne, je m’en branle. Je t’ai libéré une fois, j’me suis fait taper sur les doigts, et on me confie moins de trucs. Moi j’veux juste buter des gars comme lui et leur faire payer ce qu’ils m’ont fait et ce qu’ils ont voulu faire à une amie. Le reste je m’en tape. Le temps est écoulé, et tu sais que je suis en droit de faire de toi mon jouet. Mais je trouve que t’es un cas intéressant. Fascinant même. J’ai envie de savoir ce que tu as vécu, de savoir ce que le Cercle te veut. Et ce mangemort... C’est dingue de te retrouver ici avec un ennemi commun. Bref, c'est à toi de décider ici et maintenant ce que je vais faire de toi.»

Je jetai son couteau dans la cellule.

«Tiens, vois ça comme un acompte pour t’encourager à me parler un peu plus de toi. “Ça n’a plus beaucoup d’importance”» Je me suis remise à rire en repensant à sa réponse lorsque je lui ai demandé qui était son parent sorcier. «Je commence à trouver ça important, justement, de savoir ce qui t’a poussé à me mentir à propos de ton sang, alors que tu avais plus de chances de survie en me disant la vérité. »
En attendant sa réponse, je fouillai le macchabée ( On en parle de l’orthographe de ce truc ? ) à la recherche des clés de la cellule. Introuvables.

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Ven 18 Déc - 21:02
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« Il est parfait, ton gif, bien flippant ! Bon, j'espère que ça ira pour ma réponse, je sais pas trop ce qui s'est passé x) »
Le dialogue absurde sur la qualité des cellules du Blood Circle et des mangemorts se poursuit. Bien sûr, tu as eu de la chance à chaque fois de ne pas finir dans une oubliette humide peuplée de rats, et surtout tu n’y es pas resté assez longtemps pour tester toute la qualité du service, ce n’est pas pour autant que tu apprécies la situation. Garnet te dit que tu auras peut-être une occasion de tester. Tu secoues la tête avec un sourire ironique.

— Sans façon. De l’extérieur, je donne peut-être l’impression d’aimer ça, mais ce n’est vraiment pas le cas, en fait.

Jamais deux sans trois, n’est-ce pas, mais si tu peux éviter, tu t’en passeras bien. Après tout, il ne faut pas abuser des bonnes choses, comme on dit. Au moins, ça te laisse le temps de reprendre tes esprits, de réfléchir un peu, avant d’embrayer sur les choses sérieuses et les ennuis non négligeables dans lesquels tu t’es fourré.
Cependant, après ses insultes au mangemort, Garnet se concentre rapidement sur toi et notamment sur tes mensonges, de façon pas très subtile. Tu t’y attendais, bien sûr, mais ça ne rend pas ta position plus agréable pour autant. T’enfoncer dans tes mensonges ne pourrait que te nuire, alors tu esquives ses premières questions, évoquant en vitesse ta fratrie fictive, avant d’éluder sur ton prétendu parent sorcier. Pour ce que tu en sais, elle est pleinement au courant de la vérité et ce n’est qu’une sorte de test pour voir quelle ligne tu adoptes.
Elle revient sur votre premier marché et tu agis comme si tu avais vraiment tenu ta part du contrat. Il n’y a pas grand-chose qui peut te sauver sur ce point-là, tu n’as jamais eu l’intention de lui livrer le moindre mangemort, même si tu les détestes – si tu décidais de virer assassin, tu aurais au moins la décence de te salir les mains et de ne pas déléguer le sale boulot à d’autres. Tu rêves de voir les serviteurs de l’Augurey évincés, mais pas de cette façon – trop de principes, et tu t’y tiens, si tu commences à y renoncer, tu ne vaudras pas mieux que ceux que tu combats. Garnet savait peut-être aussi que tu ne remplirais pas ta promesse quand elle t’a laissé prendre les clefs. En revanche, tu as bien conscience d’avoir une dette envers elle, deux même, qu’il te faudra bien payer un jour. En toute honnêteté, l’idée ne te plaît pas vraiment, mais tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même : tu n’avais pas qu’à ne pas te faire avoir en premier lieu. Garnet rit en entendant ta plaisanterie. Du cran, mais suicidaire ? C’est une bonne façon de résumer les choses, même si tu ne cherches pas activement à mourir – mais au moins ça t’évite de laisser parler la peur qui rôde. Tu ne veux pas jouer au héros qui se rit du danger, mais il faut bien avouer que ça t’aide – un peu de frivolité, de théâtralité pour tenir droit, ça ne peut pas faire de mal, tu reprends un peu à ton compte les mots d’un auteur moldu français. Bon, évidemment, elle ne va pas jusqu’à te trouver sympa au point de te rendre tes affaires. Dommage.

— Ravi de te divertir.

Malgré le soulagement de voir qu’elle ne sait vraiment rien sur toi, tu es obligé de lui concéder un peu de la vérité, en espérant qu’elle s’en satisfasse – ou que les questions à venir te laissent un peu de marge de manœuvre. Tu prends soin d’en dire aussi peu que possible, tout déballer d’un coup ne ferait que susciter la méfiance.
Quand tu lui avoues avoir menti sur ton sang, elle fait semblant d’avoir l’air choquée et ça te tire un sourire rapide. Mais les questions s’enchaînent rapidement sur ton âge, sur la raison pour laquelle un membre du Blood Circle a pu te reconnaître. T’es qui ? Ah ça… c’est bien la question la plus importante et celle à laquelle tu ne peux pas répondre. Tu veux tout savoir ? Okay, je m’appelle Nathan Lancaster, et là tu dois commencer à saisir le souci, mon père et mon frère rêvent de me buter, heureusement que ma mère a eu le courage de me sauver la vie, mais bref, tu comprends que je ne porte pas franchement le Blood Circle et ses membres dans mon cœur, et que j’avais plutôt intérêt à ce qu’on ne me reconnaisse pas. » Ça, ce serait suicidaire, meilleur moyen de la convaincre de te ramener directement à ton père. Ou peut-être pas – tu n’as que des morceaux de son histoire, mais née Cracmolle dans une famille sang-pur… elle a de quoi comprendre. Si elle s’est fait torturer par les mangemorts pendant une partie de son enfance, pendant des années… comment sa famille pourrait-elle y être étrangère ? Que ce soit au pire en la livrant, au « mieux » en ne la protégeant pas assez. Un enfant, ça ne disparaît pas comme ça. Ou alors la famille ne vaut pas mieux que les bourreaux. Et elle a sûrement subi le sort auquel tu as échappé.

Tes vérités partielles ne la satisfont pas, la colère perce dans sa voix tandis qu’elle te demande de ne pas lui raconter des cracks. Il y a ta libération en jeu, tu ne peux pas courir le risque qu’elle se retourne contre toi. Ni prendre celui de tout lui dire. Trop dangereux, un saut dans le vide sans parachute et sans baguette, ce saut dans le vide que tu ne comprends pas, cette façon qu’ont les gens de décider qu’ils peuvent faire confiance à quelqu’un. Tu ne comprends pas où est le déclic, ce qui les pousse à croire que l’autre ne les trahira pas. Bien sûr, il y a des gens à qui tu fais confiance dans une certaine mesure, dans la plupart des missions de l’ordre, tu comptes sur tes coéquipiers pour te protéger comme tu les protèges, même si évidemment, tu ne baisses pas ta garde. Mais sur le long terme ? Tu n’en sais rien.
Tu t’apprêtes à lui répondre lorsqu’elle se penche sur le mangemort. À sa raideur, au sang qui ne coule plus vraiment, tu comprends qu’il est mort. Tu aurais préféré qu’il en aille autrement, mais tu ne vas pas le pleurer non plus – et une part de toi, celle qui a déjà vu ta mère tuer pour vous sauver, songe que ça fait toujours un témoin en moins. Pour autant, ça n’annonce rien de bon pour toi, vu les propos précédents de Garnet. Elle retire ton couteau de sa jambe ; des gouttes de sang tombent au sol. Elle revient très vite à toi, tu hausses un sourcil quand tu l’entends te genrer au féminin. Si ça l’amuse… tu ne vas pas te sentir vexé pour ça, tu n’as jamais trop compris pourquoi les hommes se sentaient agressés quand on les comparait à une femme – quand tu vois ta mère, tu serais plutôt content d’avoir le dixième de sa détermination et de sa force. Tu les avais, en partie, avant.
La suite est bien plus intéressante. Elle pourrait mentir, mais elle n’y a aucun intérêt : elle a toutes les clefs en main, c’est toujours toi qui te trouves derrière ces saletés de barreaux, elle pourrait te faire ce qu’elle veut ou presque. Elle n’a rejoint le Blood Circle que par intérêt, parce que ça lui permet de traquer les mangemorts et de se venger d’eux. Ce qui n’en fait pas une personne loyale et dévouée à leur cause. C’est déjà. Au moins, tu as assez attiré son attention pour lui passer l’envie de jouer du couteau sur toi, pour le moment du moins, c’est déjà ça de gagné, parce qu’à ce stade, tu prends tous les répits possibles. Ce que tu as vécu, ce que le cercle te veut… D’une certaine façon, tu as envie de lui dire que tu n’es pas si différent – sauf que tu as eu une putain de chance qu’elle n’a pas eue et que ça change quand même tout.
Ton couteau atterrit dans la cellule et tu t’empresses de le ramasser. La lame est couverte de sang en train de sécher, tu n’as pas de quoi la nettoyer – de toute façon, ce n’est pas comme si elle allait rejoindre son fourreau tout de suite, tu n’oublies pas ses menaces. La question de ton sang l’intéresse toujours autant. Elle commence à fouiller le cadavre du mangemort, tu ne la quittes pas des yeux. Tu ne vas pas avoir le choix, même si ça te fait mal au cœur de livrer une partie des secrets que tu protèges depuis tant d’années. C’est une partie de ta vie que tu remets entre ses mains… Une vie qu’elle a déjà sauvée. Tu jures dans ta tête, furieux contre toi-même. Tu ne t’en tireras pas avec des pirouettes, même si ça te terrifie de concéder encore une partie de cette vérité que tu as toujours tue. Il n’y a que Robin qui l’ait, Robin et Towsen qui te l’a arrachée par la force. Tu tergiverses quelques instants encore, presque physiquement incapable d’ouvrir la bouche, comme si tous les muscles de ton corps hurlaient un « stop » que tu ne peux pas écouter, te rappelaient que tu as juré de ne jamais rien dire. Tu finis par rendre les armes et les premiers mots ont un certain goût de défaite. Une part de toi se demande à quel point tu es stupide ou inconscient ou fou de te livrer à ce point à une quasi-inconnue, alors que tu es incapable de le faire avec tes amis. Mais d’elle tu n’as pas à craindre le rejet, l’abandon ou la haine, alors peut-être que ça rend les choses plus faciles. Un peu.

— D’accord. D’accord. Je vais te dire l’essentiel, ça devrait expliquer pas mal de choses… Mon âge n’a pas d’importance dans tout ça, mais j’ai dix-neuf ans si tu veux tout savoir, vingt dans quelques mois. Quand je t’ai dit que j’étais sang-mêlé, je ne savais pas encore que tu aurais plus d’indulgence pour les nés-moldus et après… on va dire que revenir sur des mensonges sitôt après les avoir prononcés, c’est pas terrible non plus. Tu aurais pu me le faire payer ou le rapporter à ceux qui t’avaient demandé de me surveiller… et je ne voulais pas qu’ils sachent que j’étais né-moldu. Avec leurs prélèvements, ils allaient forcément savoir qui j’étais, mais j’espérais gagner un peu de temps…

Tu passes une main dans tes cheveux. On en vient au grand sujet. Jongler avec la vérité, la dire assez pour qu’elle comprenne, continuer à taire ton nom, parce que tu ne peux pas exclure qu’un jour, elle soit amenée à parler avec des sorciers. Faire en sorte que cette histoire-là reste cohérente avec ce que le monde sorcier sait de toi, parce que si tu sauves ta peau là, ce n’est pas pour la perdre par le même genre de hasard mal fichu qui a amené Towsen à tomber sur une photo de toi avec ton vrai nom.

— Tu sais comment fonctionnent les pouvoirs chez les enfants, ça se déclenche n’importe quand et pas forcément au meilleur moment. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m’arrivait. Et il se trouve que certains membres de ma famille avaient des connaissances liées au cercle. Assez proches pour leur parler de mes bizarreries et que ces types comprennent. Je ne sais pas exactement ce qu’ils voulaient faire de moi, me tuer ou m’utiliser comme cobaye… peu importe, au fond. Mais je ne te mentais pas quand je te disais que ça ne les dérangeait pas de s’en prendre aux enfants. Par chance, mes parents l’ont appris avant qu’il soit trop tard, et ils ont réussi à me mettre à l’abri. On a dû déménager, recommencer notre vie ailleurs, loin de ces fous, essayer de ne pas se faire repérer… J’ai eu beaucoup de chance qu’ils aient été prêts à faire ça pour moi. Je… je suis sincèrement désolé que tu ne l’aies pas eue. J’ai l’impression qu’on a des points de départ assez proches… et que j’ai passé la majeure partie de ma vie à redouter ce qui t’est arrivé.

Tu ne lui dis pas ça parce que tu as pitié ou parce que tu veux toucher une corde sensible. C’est davantage de la compréhension, et c’est sincère. C’est un peu comme un miroir, le reflet l’un de l’autre en inversé. Si ta mère ne t’avait pas sauvé, tu aurais pu devenir comme elle, avide de te venger de tes bourreaux. Et si sa famille avait agi pour elle, elle aurait pu avoir une vie normale.

— Et en octobre… quand ils m’ont mis la main dessus, je suis tombé sur un de ces types, je lui disais quelque chose, mais avec le temps, il n’était pas sûr… D’où ma tentative de brouiller les pistes.

Tu guettes ses réactions.

— Voilà. Tu sais pourquoi le cercle m’en veut et pourquoi ce mangemort voulait s’en prendre à moi.

Ça te laisse une curieuse sensation de vide, parce que même si tu caches encore un ou deux détails vitaux, tu lui en as dit bien plus à elle qu’à tout ton entourage proche. Évidemment, le contexte n’est pas le même, et tu espères que ça suffira à la convaincre de ne pas s’en prendre à toi.

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Lumos
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Mon allégeance : Blood Circle
Jeu 31 Déc - 13:36
Entre mes mains, son cauchemar s'ra sans fin !
«J'y ai pensé, au gif. Omondieu »


Pour quelqu’un qui n’aimait pas être dans une cage, je trouvais qu’il était plutôt bien habitué à la détention, qu’elle vienne du Cercle, ou des Mangemorts. Si vraiment il n’aimait pas ça, pourquoi est-ce que je le retrouvais toujours dans la même posture ?

«Tu es sûr que ce n’est pas le cas ? Tu n’as pas projet de tester toutes les détention du monde et d’en faire un classement sur Trip Advisor ? Y’avait concept… »

Un peu de blabla, et beaucoup de tracas. Il tenta le tout pour le tout en me demandant, sans douter de lui, de lui rendre les affaires que le mangemort lui avait dérobées. Est-ce qu’il partait du principe que puisque je l’avais libéré la première fois, j’allais le faire à nouveau ? C’était croire au père Noël. Mais je ne pus m’empêcher de rire devant un tel culot. Je le complimentai même sur le fait qu’il ne manquait pas de cran, même si ça pouvait s'apparenter à un comportement suicidaire de sa part. J’étais prête à accéder à sa requête, mais pas sans conditions. Je voulais savoir qui il était. Qu’est ce qu’il me cachait ? Qu’est ce que le Cercle me cachait ? Pourquoi le Cercle le recherchait-il ? Pourquoi précisément lui ? J’ajoutais un petit compte à rebours pour donner un côté plus théâtral à ma proposition et faire augmenter la pression. Les êtres humains ont tendance à réagir difficilement à ce genre d’ultimatum et obtempèrent plus facilement. Et en effet, étrangement, il avait plutôt l'air d’avoir envie de se montrer coopératif. Il avoua enfin m’avoir menti sur ses origines et la pureté de son sang. Ses explications prirent beaucoup trop temps, ou plutôt, le sorcier-compte-à-rebours n’avait plus assez de temps à vivre. Mais ce n’était pas si grave que ça. Le petit Nathan avait des choses ô combien intéressantes à me raconter, et le fait de voir le sablier succomber devait donner un aspect bien plus magnanime à ma proposition qui suivit. Pour montrer que j'étais une femme de parole, je lui rendis son couteau en guise d’acompte. J’insistai bien sur le fait que c’était une fleur que je lui faisais et que je ne lui devais rien. Pourquoi s’inventer un parent sorcier auprès du Blood Circle  alors qu’il était sang-de-bourbe ? Je voulais en savoir plus. Ce type était une énigme, et je ne voulais pas qu’il ait envie de me mentir une fois de plus. Il avait des choses à m’apprendre sur ceux pour qui je me battais. Et à en juger par la raclure qui gisait sur le sol, inerte, nous avions des ennemis en commun, et ça, ça me plaisait.

Il accepta de se mettre à table. Il commença par l’entrée. Son âge, dix-neuf ans, presque vingt ans. À peine plus âgé que moi. En plat de résistance, il me confirma être un né-moldu, mais qu’il espérait gagner du temps en prétendant avoir un parent sorcier.

«Gagner du temps ? Intéressant. Continue.»

Je voulais découvrir le dessert. Son histoire tenait la route, après tout, si le Blood Circle recherchait un sang-de-bourbe, le fait d’affirmer qu’il était sang-mêlé, voire sang-pur, permettait de ralentir l’avancée des recherches, jusqu’à ce que les test d’ADN confirment les doutes. Il semblerait que la famille de Nathan ait des connaissances liées avec le Blood Circle. C'était intéressant, mais est-ce que c'était vrai ?  

«Quels membres de ta famille ? Quel genre de liens ? Sois moins évasif, j’aime pas. J’te demande pas de me faire une scène de théâtre dramatique là, viens en aux faits. Les amis de ta famille, ils font partie du cercle ou ils ont des connaissances qui ont des connaissances ? Au final, c’est quoi les liens ? Et c’est qui ? »

Je marchai en direction de la table et m’emparai de la baguette de Bouclette. Je la fis glisser entre mes doigts en continuant de l’écouter, tout en réfléchissant à ce qu’il me disait. À quel point son histoire était vraie ? La partie sur sa famille, et les connaissances de sa famille, était crédible. Mais celle où il parle de s’en prendre à des enfants… Est-ce qu’il n’essayait pas juste de tirer sur la corde sensible ?

«Ils avaient réussi à mettre la main sur toi ? Finalement, est-ce que tu es vraiment sûr de ce qu’ils comptaient te faire ? Parle pas de choses que tu ne sais, ou ne comprends, pas.»

Objectivement, je n’avais aucune idée de si ce qu’il me disait était probable. Comment le Cercle était censé réagir s’il se trouvait face à un enfant sorcier ? Un vrai enfant, pas un ado. Mais s'il en savait davantage, ça m'intéressait. Je voyais bien qu'on cherchait à me cacher des choses, je pose assez peu de questions et les rares fois où je suis curieuse, je n'ai aucune réponse.

«Non effectivement, on n’a pas eu ta chance. Il faut dire que notre propre famille nous ont vendues aux mangemorts.» Je ris un peu jaune. «En fait non, c’est même pire que ça, ma vieille tante nous a jouées aux cartes avec un de ses amis mangemort et elle a perdu. Trop radine pour jouer son fric. On devait avoir sept ans, peut-être huit ? Quand ils ont nous ont enfermées juste parce qu’on n’avait pas de magie en nous. Pour moi ça a été, j’ai rapidement su m’accoutumer aux Doloris et aux diverses mutilations. » Mon ton ne trahissait presque aucune émotion. Ni peine, ni regret, juste une pointe de colère que je ne cherchais même pas à dissimuler. «Pour Amber ça a été beaucoup plus difficile, quand je suis arrivée, elle était déjà presque détruite, tout comme son enfance.» Je mis fin à cette parenthèse inutile. «Bref on s’en branle. Maintenant tout va bien, et je compte bien remettre la main sur tous ces enfoirés. Et ils auront pas tous autant de chance que notre ami ici présent.

Je crachai sur le cadavre du mangemort, avant de regarder à nouveau Nathan. Je mis mes mains sur chaque extrémité sur sa baguette.

«Est-ce que tu m’as vraiment dit toute la vérité ? Est-ce qu’il ne serait pas plus prudent de briser ta baguette et de te livrer au Blood Circle ?»

Avant que le jeune homme ne puisse me répondre ou agir, je lui avais déjà envoyé sa baguette dans la cellule.

«J’ai pas trouvé de clés sur lui, démerde toi pour sortir. Vu que tu ne peux pas le ressusciter, je suppose que pour notre accord, tu peux te contenter de nettoyer son sang qui souille mes vêtements et on sera quittes ? J'vais avoir des ennuis si je sors comme ça. Pour le reste… Touche à rien, le Cercle s’en chargera, il vaut mieux pas qu’ils se doutent de la présence d’un autre sorcier ici.»

J’aurais pu passer plus de temps à discuter avec lui, à le cuisiner pour en savoir plus, mais le temps en question s’écoulait bien trop rapidement. Je devais m’occuper de de la belle-mère de monsieur Terry. J’en profiterai pour signaler à Robert ce qu’il s’est passé ici, ou plutôt de lui donner ma version des faits, une version sans la présence de Nathan.

«Je vais leur dire exactement ce qu’il s’est passé. J’ai reconnu ce type, je suis entré chez lui, je l’ai désarmé, je l’ai traîné dans le sous-sol pour m’occuper de lui sans alerter le voisinage. Il n’y avait aucun témoin, personne d’autre.»

Je lui adressai un regard entendu.

«Je sais très bien que tu ne comptes pas me livrer des mangemorts. Mais si jamais tu changes d’avis.»

Je lui donnai le numéro de téléphone d’Alexander.

«N’appelle pas, ne l’utilise que pour qu’on se donne rendez-vous et signe uniquement par Frisette ou Bouclette. » Je me grattai le crâne «J’ai… C’est pas mon téléphone en fait, c’est celui d’un autre membre du Cercle. Je squatte son tel parce que je peux pas faire autrement. T’es pas obligé de me contacter juste pour notre "arrangement”. Tu peux aussi décider de m’en dire un peu plus sur ce que tu es.»

L’avantage avec Alexander, c’est qu’il ne me pose pas trop de questions. Mais dans le doute, il vaut mieux être prudente. Si je peux avoir accès à son téléphone, peut-être que d’autres aussi.

«Bref, au cas où t’aurais pas compris, parce que quand même t’es un peu concon pour te faire chopper aussi souvent. J’en ai rien à foutre qu’ils te recherchent. J’ai d’autres priorités. Par contre… Si je te croise au mauvais endroit au mauvais moment, je pourrais rien faire pour toi. Enfin bon, si ça venait à arriver, je suppose qu’un mort ne peut pas en vouloir à qui que ce soit. Hein ?»

Je soupirai. C’est vrai que nos histoires se ressemblaient un peu. Je me sentais un peu proche de lui. Pas autant que Ange et Alexander bien sûr, c’était incomparable. C’était également quelque chose d’assez différent que ce qui me liait à Ludivine. Cette sang-de-bourbe avait su me montrer qu’il y avait des sorciers qui éprouvaient de la compassion et de la pitié. J’avais beaucoup de respect pour sa capacité à comprendre et soigner les animaux. Était-ce parce que j’avais longtemps été traitée et traquée comme un animal que je me sentais si bien en sa présence ? je n'en avais aucune idée. Mais avec Nathan, et ce qu’il m’avait dit, c’était différent. Le fait d’avoir d’avoir un ennemi commun, peut-être ?

«Allez tire-toi, et oublie ce qu’il s’est passé ici.»

Je jetai un œil au sang qui était par terre.

«Fais gaffe à pas laisser d’empreintes. Je vais avoir du mal à justifier ça sinon.»

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Lumos
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Mer 6 Jan - 22:12
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« Eirian a un peu bugué en cours de route Vengeance quel délice, que le sort s'accomplisse ☺ Eirian ☻ 855979679 ce gosse me désespère »
Tu espères que c’est la dernière fois avant longtemps que tu te retrouves dans une telle situation. La détention, très peu pour toi, que ce soit par le Blood Circle ou par les Mangemorts, même si Garnet n’a pas l’air particulièrement convaincue. Tu secoues la tête en l’entendant.

— Non, je t’assure. Si le concept t’intéresse, je te le laisse volontiers, tu peux l’exploiter.

Toi, tu as assez donné, même si tu as bien conscience que tu t’en sors bien et que sans elle ta situation aurait été cent fois pire. Tu espères qu’un jour ta malchance finira par s’arrêter, mais ça ressemble surtout à un vœu pieux. Ou alors, il y a un quota alloué par personne, et tu es en train de vider le tien, il ne restera plus que les bonnes choses ensuite. Bizarrement, tu as du mal à y croire (t’as bien raison de te méfier).

La conversation devient sérieuse, malgré ta tentative pour t’en sortir plus rapidement. Mais cela ne vient pas sans condition. Ton histoire l’intrigue un peu trop et elle te la demande. Résister ne te mènerait nulle part pour l’heure ; elle a tout en mains et tu ne tiens pas à la voir partir en te laissant là, surtout avec un cadavre sur les bras, ou, pire, te livrer au Blood Circle. Alors tu bricoles quelque chose qui reprend soixante-quinze pourcents de la vérité, ce que tu n’as jamais confié à qui que ce soit, en dehors de Robin. Avec l’impression de te mettre à nu devant elle, alors que tu n’en dis pas tant que cela, en essayant de rester aussi vague que possible. Tu détestes l’idée de la laisser approcher aussi près de la vérité. C’est jouer avec le feu et tu es dangereusement près des flammes, mais tu n’as pas vraiment le choix. L’essentiel est d’arriver à rendre le tout cohérent, sans contradiction avec ton récit d’octobre, ni avec ce que le monde sorcier sait de toi. Surtout avec cette idée de te faire passer pour un sang-mêlé alors que né-moldu aurait pu être plus facilement accepté. Même si c’est faux : aux yeux du cercle, le fait que tu sois un sorcier efface tout le reste, peu importe que tes parents soient moldus ou non. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas si loin de la comédie dont tu as l’habitude, lorsque tu répètes à tes amis de Poudlard que, globalement, tout va bien dans ta famille.

Ton manque de précision déplaît à Garnet, et elle ne le laisse pas passer. Quels membres de ta famille… Tant pis pour la vérité, ça lui fera une petite entorse supplémentaire. Et les noms… tu ne comptes pas les donner, encore moins en inventer. Hors de question d’indiquer le nom de ton père, même si c’est pour le faire apparaître comme une simple relation de ta « famille ». Trop dangereux, trop d’indices qui convergent vers la vérité pure. La plupart des membres du Blood Circle ont dû oublier ton existence, pour ceux qui te connaissaient de loin, mais tu n’as aucune envie d’associer « Nathan » et « Lancaster », de crainte qu’une ampoule ne s’allume quelque part. Sans parler des journaux de l’époque, du nom qui a pu rester, vague souvenir de fait divers. Ton père était particulièrement doué pour jouer les pères éplorés et désespérés devant les journalistes tout en envoyant ses hommes à tes trousses. C’est peut-être de lui que tu tiens cette capacité à mentir, même si c’est ta mère qui t’a bien entraîné.

— C’est un oncle par alliance, qui avait des amis au sein du Blood Circle. Il n’en faisait pas partie lui-même à l’époque et je n’ai aucune idée de s’il a fini par les rejoindre. J’ai pu achever de le convaincre que les sorciers étaient un danger… Bref, en tout cas, il leur en a parlé et ils ont décidé d’intervenir.

Tu te crispes en la voyant jouer avec ta baguette, tout en t’efforçant de ne rien manifester. Certes, elle t’a rendu ton couteau, mais tu crains malgré tout qu’elle ne la brise. Ou qu’elle la garde, même si tu ne vois pas bien ce qu’elle en ferait. Elle te demande s’ils avaient réussi à te mettre la main dessus. Elle croirait sans doute plus facilement aux exactions du Blood Circle si tu affirmais les avoir vécues. Mais c’est aussi peut-être plus facile à vérifier. Si les autres membres du cercle n’ont pas l’air de se fier à elle – à raison –, tu ne sais pas jusqu’où elle peut réellement fouiller. Pour le coup, tu préfères coller à la vérité, même si tu as plutôt une bonne idée de ce qui se passait dans les locaux du Blood Circle. Ta mère t’en a parlé, toujours dans ces conversations un peu bizarres où elle et toi saviez parfaitement à quoi vous en tenir, mais faisiez comme si de rien n’était.

— Non, ils ne m’ont pas eu. Mais j’en suis sûr, oui. Mon oncle a été un peu imprudent en parlant de ses idées et de ses fréquentations, mes parents se sont souvenus d’échanges qu’ils avaient avec lui. Je n’avais même pas sept ans, je n’ai pas tout compris sur le moment, mais ça leur a fait assez peur pour qu’on déménage pratiquement du jour au lendemain à des centaines de kilomètres et qu’on coupe absolument tout contact. Ne me crois pas si tu veux, mais dans ce cas, fais des recherches par toi-même. Le fait d’être un enfant ne changeait absolument rien pour eux, j’étais un sorcier, donc un monstre, et c’était tout ce qui importait.

Lorsque tu soulignes que vos histoires se ressemblent un peu, mais que tu as eu la chance qu’elle n’a pas eue, Garnet rit un peu jaune et confirme. Vendues aux mangemorts. Bon sang. Il y a des parents qui mériteraient de brûler en enfer – ou dans n’importe quel autre lieu de châtiment de l’outremonde, tu n’es pas difficile. Autant tu peux admettre que les adultes se fassent la guerre – c’est absurde, un cercle vicieux renforcé par les deux groupes extrémistes –, autant s’en prendre aux enfants… ça te dépasse complètement, encore plus lorsque ça vient de ceux qui sont censés les aimer et les protéger – et pas seulement parce que tu l’as vécu, mais d’un simple point de vue humain. Tu n’as jamais pu oublier le regard, l’expression de ton père, ceux qui te disaient que tu n’étais plus son fils, juste une abomination à ôter de son chemin.
Le « nous » de Garnet t’interpelle. Un frère, une sœur ? Un autre membre de la famille en tout cas. Son âge, pratiquement le même que le tien, les sortilèges, les blessures… Son ton aussi, comme si tout cela ne l’atteignait pas, qu’elle en était complètement éloignée. Juste une pointe de colère, rien de plus. Tu serres les poings une seconde, avant de te forcer à te relâcher. Elle n’a pas besoin de ta propre colère.
Tu ne comprends pas pourquoi elle te raconte tout cela, toutes ces choses si privées – tu ne sais pas comment définir votre relation, ou votre non-relation, mais tu ne fais clairement pas partie de ses proches. Comment peut-elle confier son histoire aussi librement ? Parce qu’elle ne la considère pas comme un secret ? L’autre hypothèse n’est pas très réjouissante pour toi, mais elle n’a aucun sens ; ça ne servirait à rien de te rendre ton couteau pour s’en prendre à toi ensuite. Ça te met un peu mal à l’aise, parce que tu lui sors encore des demi-vérités, alors qu’elle te livre toute son histoire. Mais tu ne peux pas donner la tienne.

— Qui est Amber ?


La question sort avant que tu ne puisses la retenir. Tu fais un geste, comme pour dire qu’elle n’est pas obligée d’y répondre.

— C’est ça qui me tue, tu vois. Ce qu’ils sont capables de faire aux enfants au nom de leurs idéologies absurdes. Ils s’en sont pris à toi parce que tu n’as pas de pouvoirs et à moi parce que j’en ai. Quel sens ça a ? Qu’ils se battent entre eux s’ils veulent… mais ça, non. Toutes ces enfances volées et piétinées… Je n’ai pas envie de les tuer, parce que je me dis que ça ne servira pas à grand-chose au fond, mais je comprends que tu le fasses.

Et c’est aussi pour ça que tu te bats avec l’Ordre, pour tous les efforts qu’ils font pour arriver à construire une relation de compréhension entre moldus et sorciers, parce que tu veux encore espérer qu’un jour, ce sera possible, que des enfants pourront grandir à cheval entre les deux mondes sans rien craindre. Bien sûr, c’est optimiste, mais depuis quand est-ce que c’est devenu un défaut ? Tant que ça ne sombre pas dans la naïveté et l’aveuglement, du moins.
« Tout va bien », à tes yeux, ça sonne plus comme une défense qu’autre chose, mais ce n’est pas à toi de le faire remarquer. Elle revient au mangemort, pose ses mains à chaque extrémité de ta baguette en un geste que tu comprends sans mal. Sa phrase te tinte aux oreilles. Tu tressailles, prêt à t’élancer, même si la grille t’arrêtera trop tôt, à protester… Tu n’en as pas le temps, elle te lance ta baguette. Tu clignes des yeux, complètement pris au dépourvu pendant une seconde, mais tu te ressaisis aussitôt. Un soulagement intense te traverse lorsque tes doigts se referment dessus, que le bois te réchauffe.

Elle commence à parler, tu l’écoutes à peine tandis que tu lances l’Alohomora en informulé. La serrure cliquette et tu te retrouves dehors avant même d’avoir commencé à réfléchir. Tu ne comprends pas vraiment non plus pourquoi elle te l’a rendue, il te serait si simple de t’en prendre à elle maintenant. Mais tu fais attention à garder ta baguette en position basse, orientée vers le sol, aussi inoffensive que possible. Ses paroles te parviennent avec un temps de retard. Enlever le sang, c’est dans tes cordes. Elle précise la version qu’elle compte leur servir, tu as toujours un peu de mal à y croire, mais tous les faits parlent pour elle.

— Pas de souci, le Cercle ne saura jamais que j’étais ici. Ne bouge pas, je vais t’enlever tout ça.


Cette fois, tu prononces le Tergeo, histoire de ne pas la prendre par surprise. Les taches de sang s’effacent rapidement, tu t’approches un peu pour t’assurer qu’il n’en reste plus.

— Ça  m’a l’air tout bon.


Tu n’es pas au bout de tes surprises lorsqu’elle te donne un numéro de téléphone. Un sourire t’échappe cependant. Non, tu n’as toujours pas l’intention de lui donner des mangemorts, quelle que soit la haine que tu éprouves pour eux, et Towsen en premier lieu. C’est peut-être idiot, là encore, mais tes principes sont parmi les rares choses qu’il te reste.
Par contre, le téléphone d’un autre membre du Cercle… Même en envoyant un message en numéro privé, tu n’as aucune envie de leur donner une chance de remonter jusqu’à toi. Ça aurait été le téléphone de Garnet, tu aurais sincèrement considéré l’idée de lui donner le tien – avant de refuser, parce que tu as déjà commis assez d’imprudences comme cela. Mais là, le problème est réglé d’emblée. Même si une fois encore tu ne saisis pas vraiment où elle veut en venir. D’un côté, tu es curieux d’en apprendre davantage sur elle, de mieux la connaître, mais de l’autre… Lui en dire plus sur ce que tu es ? Un menteur, un fuyard, et c’est tout. Un paquet de mensonges qui ne cache rien de bien reluisant. Elle pourrait sûrement comprendre, mais… Il y a toujours ce nom qui te bloque, celui que tu ne peux pas avouer. Tu te contentes de lui sourire.

— Je vais y penser. Merci.

Certes, elle confirme qu’elle n’en a pas grand-chose à faire que le cercle te recherche, ce que tu peux constater par toi-même puisque tu es libre. Tu n’as pas vraiment l’intention de continuer sur la voie des aveux, en revanche, tu as des dettes et tu entends bien les régler.

— Promis, si jamais il m’arrive malheur alors que tu étais présente, je ne reviendrai pas te hanter pour le reste de ta vie. Et je t’en dois deux, Garnet, vraiment. Alors, si tu as besoin d’aide un jour, de quoi que ce soit…

En dehors de lui livrer des Mangemorts ou des sorciers de façon générale, mais elle doit bien s’en douter, et de fait tu veux bien croire que suivre les idées du cercle n’est pas sa priorité.

— Je serai là.

Et pour le coup ce n’est pas un mensonge. Tu as bien conscience qu’en apparence vous restez dans des camps opposés, mais au fond… c’est bien plus nuancé que cela.

— Merci !

Tu lèves les yeux au ciel tandis qu’elle te met en garde contre les empreintes que tu pourrais laisser.

— Trop aimable, mais je ne suis pas si con non plus.

Un bref sort de nettoyage sur la cellule pour effacer toutes les empreintes que tu aurais pu laisser, puis tu contournes le cadavre à distance, en évitant les traces de sang.

— Tu aurais quand même pu faire ça plus proprement, il y en a vraiment partout.

Tu ne comptes pas t’attarder une seconde de plus sur les lieux. Lui dire « au revoir » ou « à bientôt » serait un peu bizarre, quoique tu espères surtout te trouver dans une meilleure posture une éventuelle prochaine fois.

— Salut, Garnet. Prends soin de toi.



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Lumos
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Dim 17 Jan - 22:09
Les enfants que l’on outrage…
«Ceci est une citation »


Nathan m’expliquait ces déboires avec le Blood Circle. D’abord de manière plutôt vague, mais finalement je le contraignis à être un peu plus précis dans ses explications. Il semblerait qu’un de ses oncles par alliance avait des relations au sein du Blood Circle. Bouclette ne savait pas s’il faisait désormais partie du Cercle, mais à l’époque ce n’était pas le cas.

C’était assez proche de ce que nous avions vécu Amber et Moi. Il avait été dénoncé par son oncle, tandis que nous c’était tante Gladys qui nous a vendue. Sauf que pour notre père, nous étions la “Cracmouille honteuse de la famille” et qu’on n’avait donc pas eu le privilège d’être protégé par nos parents. Maman était gentille avec moi. Il était vrai que notre mère faisait de son mieux, mais notre père était trop fier, trop conservateur. Il ne pouvait tolérer qu’un de ses enfants soit dépourvu de pouvoir. Le fait que nous soyons une fille n’arrangeait pas les choses. Tout en repensant à ses souvenirs confus, mes doigts jouaient avec la baguette du sorcier. Finalement, je demandai quelques précisions. Avaient-ils réussi à mettre la main sur lui ? Si non, comment savait-il ce qu’ils allaient lui faire ?

Il me répondit qu’il était trop jeune, et qu’à l’époque il n’avait pas très bien compris les enjeux de toute cette histoire. Mais ses parents avaient bien mieux cernés les propos de son oncle. Tout plaquer du jour au lendemain pour fuir et mettre leur fils à l’abri, couper tout contact avec cette branche de la famille. Le Blood Circle le voulait, enfant ou pas, il était un monstre aux yeux de son oncle et de ses amis ; tout comme j’étais une abomination aux yeux de ma tante et de ses amis. Un animal à mettre en cage. Un jouet avec lequel s’amuser. Un monstre à éliminer. Ils ne devaient pas savoir que les chiens que l’on maltraitait avaient tendance à mordre leurs maîtres. les mangemorts m’ont appris à détruire un corps, le saigner, le briser ; et je comptais bien leur montrer et reproduire sur eux tout ce qu’ils m’ont enseigné.

Frisette souligna le fait que son histoire devait être assez similaire à la mienne. Si on enlevait le fait que ma propre famille m’avait livrée à mes tortionnaires, et que je suis restée pendant 10 ans enfermée à me faire charcuter. Ouais, nos histoires se ressemblaient. Le nom d’Amber intrigua le sorcier, il se demandait qui c’était. C’était assez compliqué à expliquer, et je préférais éviter les détails.

«Une enfant innocente. Et je compte bien tout faire pour qu’elle le reste. Pour les détails, ça ne te concerne pas.»

Il n’avait pas besoin de savoir précisément ce qu’elle était pour moi, et je me disais que cette réponse était convenable. Je ne prêtais pas trop attention à son discours sur les enfances détruites ; je n’avais pas besoin de son avis, je n’avais ni besoin de l’avis, ni de l’approbation de qui que ce soit ; à la place je me demandais si ses explications étaient suffisamment convenables pour que je me décide à le libérer, une fois de plus. Je restais quelque peu sceptique vis-à-vis de ses explications. Bien sûr, je savais qu’au sein du Cercle, tout n’était pas tout blanc. Le monde ne se résume pas au Bien et au Mal. Je lui mis un petit coup de pression en le menaçant de briser sa baguette et de le livrer à ceux qui le recherchent. Si c’était amusant de voir la peur dilater ses pupilles, c’était encore plus grisant de lire l’incompréhension sur son visage lorsque je lui balançai sa baguette en lui disant qu’il devait se débrouiller pour sortir, puisque je ne trouvais pas les clés de la cellule. Je lui demandai également de nettoyer le sang sur mes vêtements, pour pas que je me fasse arrêter dans la rue, me faisait perdre du temps avec les autorités et je risquais de me faire encore engueuler par Robin qui allait devoir une fois de plus me tirer d’une situation gênante. Jusqu’où l’influence des Kane pouvait s’étendre… ?

Le sorcier ne se fit pas prier. C’était peut-être imprudent de ma part de faire confiance à un sorcier. Qui pouvait savoir ce qu’il allait me faire avec sa baguette ? Mais j’étais plutôt sereine. Les animaux que l’on libère et qu’on protège de leur bourreaux savaient se montrer reconnaissant. Rares étaient les chiens qui mordent la main de celui ou celle qui les nourrissait. Mes vêtements étaient salis de notre ennemi commun. L’ennemi de mon ennemi n’était peut être pas mon ami, mais il pouvait clairement être un allié temporaire. Ce sang-de-bourbe avait visiblement suffisamment d’ennemis et le bon sens voudrait qu’il s’accroche à la première main qu’on lui tendait. Mais avait-il du bon sens ? Allais-je mourir à cause de mon imprudence ?

Visiblement non. Comme convenu il nettoya le sang qui souillait mes vêtements. En fouillant dans mes poches, je trouvai de quoi griffonner le numéro d’Alexander sur un ticket de caisse. J’expliquai à Nathan qu’il pouvait me joindre par messages sur ce téléphone mais qu’il devait faire attention. J’étais troublée. Je ne savais pas où ça allait nous mener tout ça. Est-ce que je devais continuer de suivre bêtement les ordres ? Profiter de la protection et des privilèges du Blood Circle, mais si on me demandait de faire certaines choses à l’encontre de mes principes ? Bouclette n’était pas le seul que j’avais protégé du Blood Circle. Il y avait aussi ce Charlie lors de notre intervention avec bébé Kane dans la maison des Crooks en janvier. On avait neutralisé et arrêté les parents tandis que j’avais permis à l’ado de s’en sortir. J’ignorais ce qu’ils étaient tous devenus. Est-ce que j’aurais dû arrêter l’enfant également ? Est-ce que j’aurais dû trouver un moyen pour qu’ils puissent s’enfuir tous les trois ? Je ne pouvais pas me passer des privilèges que le Cercle m'octroyait. Grâce à eux j’avais des outils me permettaient de trouver et d’éliminer ceux que je cherchais. Peut-être qu’ils me permettront de retrouver mon père aux États-Unis d’Amérique, et que je pourrais lui rappeler, à lui et à ses fils, qui était vraiment la proie fragile de l’autre.

Après quelques échanges inutiles, comme le fait que si j’avais besoin d’aide je pouvais compter sur lui, il ajouta que j’aurais pu le tuer proprement, parce que j’en avais foutu de partout.

«Hmpf… T’sais quoi, la prochaine fois je ne ferai rien. Comme ça, ça sera tout propre.»

Il finit par me saluer et me dire de prendre soin de moins.

«Ouais, c’est ça. Casse-toi maintenant, avant que je ne change d’avis.»

Il quitta le sous-sol, me laissant seule avec le machabée ( Y’a rien à faire, je m’y fais pas à l’écriture de ce mot ). Est-ce que je commettais une erreur en le laissant filer ?  Est-ce que j’aurais dû briser la promesse que je venais de lui faire et le livrer tout de même à Lancaster, ou d’autres membres influents du Blood Circle ? Comme il le disait, nos histoires étaient assez semblables dans la forme. Et je supposais que tout comme je ne lui avait pas tout dit, il me cachait également certaines choses. Cette impression de similitude, le fait qu’on se ressemble lui et moi, ça me laissait un goût amer dans la bouche.

Je regardai la scène de crime… Effectivement, il y en avait de partout, et j’étais bien trop propre, mais j’avais une idée. Je devais d’abord enlever ma veste, qui me permettait de masquer Sheila et donc de marcher librement dans la rue. Je tâchai volontairement mon tee-shirt du sang de ma victime. Ensuite, j’essuyai la lame de ma dague sur mon pantalon, au niveau des cuisses, avant de la ranger dans son fourreau. Finalement, je fis comme si je prenais le pouls de ma victime, pour avoir les mains couvertes de son sang visqueux, je laissais sécher un peu avant de monter dans la cuisine pour me laver grossièrement les mains et de les essuyer sur les rideaux ; n'ayant rien d'autre à ma disposition. C’était parfait. J’étais suffisamment “clean” pour ne pas être suspecte dans la rue, et j’étais suffisamment souillée pour pas qu’on puisse soupçonner ma complicité avec le sang-de-bourbe.

Cependant… Une question me hantait… Est-ce que je venais de devenir amie avec lui ? Cette relation était vraiment étrange.

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