Sa rentrée au Blood Circle avait été un véritable enfer pour Carl. Déjà l’idée même d’y rentrer avait été plus que difficile pour lui. Mais toute son année à apprendre à tuer lui avait prouvé que, effectivement il n’était pas du tout fait pour ça. Bien sûr, son père continuait de faire l’aveugle, de le traiter comme-ci Carl était un digne Mackenson nourrit par la soif du combat. A ce niveau-là, son entêtement tournait à l’idiotie. Une idiotie qui avait poussé Carl a trahir son propre camps. S’il n’avait pas été forcé à rejoindre le Blood Circle, le garçon ne se serait pas retrouvé dans cette position délicate. Mais face au massacre qu’on lui demandait de faire il n’avait eu d’autre option que de prévenir les sorciers. Il avait beau tourné cette question mille fois dans sa tête, il arrivait toujours à la même conclusion : Carl aurait été incapable de réussir cette mission. Forcément à un moment à où un autre il aurait craqué et épargné ses victimes, ce qui aurait été vu comme une trahison. Là au moins, personne n’était au courant et il se contentait de passer pour un imbécile. Et même si tous les soirs il était tiraillé par la peur de se faire découvrir et la culpabilité d’avoir trahit la confiance de sa famille, il savait qu’au fond il avait fait le bon choix. Pourtant cela restait compliqué pour lui de se dire, que pour la première fois où son père était enfin fier de lui, qu’il lui confiait quelque chose d’importe, dès cette première fois Carl avait tout foiré et trahit son père. Plus que la punition qu’il endurerait si cela venait à se savoir, Carl craignait de voir une profonde déception dans les yeux de son père. Une puissante douleur que l’on ressent quand quelqu’un que vous aimez vous trahis. Car malgré sa différence, malgré la distance qu’il y a put avoir entre père et fils, Erebe aimait son cadet. Et il était très fier de le voir rejoindre les rangs. Carl savait que son père n’avait même pas soupçonné qu’il puisse faire une chose pareille. Le garçon avait du mal à regarder son père dans les yeux, il avait du mal à être fier de enfin plaire à Erebe quand il sait ce qu’il avait fait en vérité. Et l’idée de devoir faire la même chose avec Olivia lui brisait le cœur. Bien sûr c’était lui qui l’avait contacté. Carl avait besoin de voir un peu sa cousine après tout ce qu’il c’était passé. Mais il ne pouvait pas pour autant lui avouer son crime. Même si c’était sûrement la moins extrême de la famille, celle qui était le plus amène de le comprendre, mais ça ne suffisait pas. Carl ne pouvait prévoir sa réaction et surtout il n’avait aucune envie de la mêler à ses problèmes. Il n’allait rien lui dire et profiter de cette cousine un peu moins folle que les autres. Bon bien sûr le fait qu’elle propose un entraînement aux prises d’étranglement comme petit moment entre cousin, lui rappelait dans quelle famille il était. Son père était allé jusqu’à lui raconter son manque d’efficacité. Même si Olivia devait s’en douter, un Mackenson qui avait réussi à foirer sa première mission et royalement en plus ça faisait du bruit. Mais le jeune garçon ne craignait pas le jugement de sa cousine de toute façon. Il se ferait sûrement taquiner un peu mais sans plus. Surtout que vu ce qu’il l’attendait Carl n’aurait pas vraiment le temps de discuter. Tempi au moins il passait un peu de temps avec Olivia, ce qui n’était pas si fréquent que ça.
Avant de se rendre sur place, Carl avait réviser ses bases. Il ne voulait pas que Olivia se rende compte d’à quel point il était paumé. Elle se moquerait de lui à coup sûr. Bien sûr il allait sûrement se faire écraser, mais il voulait le faire avec classe. Peut-être que sa cousine accepterait alors d’aller boire un verre avec lui. Ce n’était pas juste, après tout ça faisait des années qu’elle pratiquer le combat, alors que lui avait commencé il y a moins d’un an et à contre-cœur, il était très loin de son niveau. Mais Carl se disait qu’il valait mieux être ridiculiser devant Oli, que devant le reste du Blood Circle, au moins elle ne s’attendait pas à grand-chose de sa part. Malgré ce qu’il l’attendait, Carl se rendit avec entrain à la salle d’entraînement. Le jeune homme pris sa voiture pour se rendre jusqu’au QG du Blood Circle. Avec son entraînement son père ne l’avait pas laissé passer le permis, disant qu’il aurait le droit de le passer qu’une fois qu’il aurait rejoins la lutte. Chose qu’il fit immédiatement et ce jour-là Carl venait à peine d’avoir son permis. C’était peut-être ridicule de venir en voiture, mais au moins il pourrait frimer devant sa cousine et lui rappeler qu’il n’était plus un gosse.
Carl arriva un peu avant sa cousine. Il en profita pour se changer et commencer à s’échauffer, sinon Oli allait forcément lui casser quelque chose. Et Carl n’avait pas du tout envie de finir le bras dans le plâtre, car il avait commencé son entrainement à froid. Ce n’est qu’une fois qu’il fut près, que le jeune homme entendit sa cousine arrivée.
« Oli ! Te voilà enfin, j’ai failli commencer sans toi. » Carl, était toujours à plaisanter, dans l’espoir de faire rire les gens. Et il trouvait l’idée de faire des prises d’étranglement seul assez amusant. Heureusement que sa cousine avait l’habitude de le supportait. Mais depuis le temps qu’ils se connaissaient. Olivia avait beau être plus vielle que lui, Carl c’était toujours sentit proche d’elle. D’autant plus depuis qu’il avait rejoint le Blood Circle. Avec sa mère, Olivia lui était apparue comme la seule personne de la famille à pouvoir le comprendre, ou tout du moins à essayer. Parce que même avec Olivia, Carl était bien loin des soldats parfaits que pondaient leur famille depuis des années.