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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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La vie commence là où commence le regard [Thomas] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Abigail MacFusty
Abigail MacFusty
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Mar 1 Déc - 15:55

Fin Avril ~ Début Mai 2020

Sur les tableaux qui commençaient à s'éveiller, mon ombre ne cessait son interminable danse alors que je passais devant les quelques torches que j'avais laissé allumer.
Grandir. Rétrécir. Grandir. Rétrécir.
Il était tôt. Je n'avais eu qu'une petite nuit, agrémentée de rêves désagréables. Plutôt que de tourner dans mon lit sans arrêt, j'avais préféré me lever et me rendre dans mon bureau pour y concocter un baume. Un Hypogriffe s'était blessé la veille et je ne lui avais prodigué que des soins rapides pour la nuit, l'animal était bien trop stressé sur le moment pour que je puisse faire quoique ce soit.
Sans être une experte en potion (en général je faisais tout exploser), je me donnais toujours beaucoup de peine lorsqu'il s'agissait des Créatures Magiques. Les baumes, je les réussissais avec brio. Chantonnant, car je me savais seule, je refermais la boite que je venais de préparer tout en rassemblant diverses autres fioles.

mood

"You better hold on, hold on, hold
You better hold on to what you love
You better give up, give up, give up
You better give up on giving up

It's a deliver-iver-iverance
If you can never, never change
It's a deliver-iver-iverance
If you hurt me in exchange"

Une fois mes affaires rassemblées, je prenais instinctivement les couloirs, prenant bien garde de ne plus émettre la moindre note de musique. Ma voix, je la gardais pour moi, trop timide pour exposer ce talent que j'avais depuis ma naissance. Voix des anges.
Ainsi silencieuse, je me laissais porter par le calme environnant. D'ordinaire, ces lieux étaient sans cesse remplis d'élèves, voilà pourquoi je m'enfermais là où je donnais mes cours. Je détestais être prise dans la foule, et davantage lorsqu'elle était constituée de jeunes prépubères aux taux d'hormones crevant le plafond. J'en venais donc à apprécier de n'entendre que mes bruits de pas qui résonnaient tout autour de moi. Portée par ce rythme régulier, je plongeais dans mes pensées. Je me souvenais.

Je me souvenais de moi, qui venais d'être admise à Poudlard et qui avais déjà trouvé la ménagerie. Un refuge.
Je me souvenais du garçon, de deux ans de plus que moi, qui partageait la même passion. C'était là-bas que nous avions fait plus ample connaissance, entourés de paille, de poils et de plumes. Deux jeunes qui avaient certains rêves en communs, et surtout, cette grande passion des Créatures. Presque des amis ?
Je me souvenais de nos longues discussions, nos révisions en duo, nos recherches, nos théories farfelues. Complices.
Deux êtres un peu à part.
Puis, la vie a simplement fait sa route. Nous étions devenus des adulte, chacun de notre côté. Et il y a eu l'Ordre, puis la profession professorale, et enfin, la direction. Deux chemins similaires et parallèles.

Au tempo de mes pas dans les interminables couloirs de pierres, je croyais reconnaître une pointe de regret monter en moi.
J'avais eu ouïe dire de cette intervention qu'ils ont faite, où il avait été blessé, apparemment. Rumeur ou non, les faits étaient là : je n'avais pas été présente pour cette mission. J'avais des remords. Trop occupée ailleurs, toujours douée pour me défiler lors des conflits. Je préférais agir dans l'ombre (toujours cette ombre), rester en retrait. Je n'aimais pas la violence, et, d'ordinaire, je le vivais bien, mais savoir qu'il avait été blessé… j'aurais peut-être pu lui venir en aide. J'aurais peut-être pu le protéger…
Le sauver… pas comme mon frère…

Sourcils froncés, je m'arrêtais à cette douloureuse réflexion qui me fouetta le cœur.
Ça va aller… ça va aller… Respirer. Inspiration profonde. Du calme.
J'essayais de tranquilliser la panique qui tentait de m'envahir. Me remémorer l'accident engendrait toujours la même réaction.
Par habitude, je levais la main droite devant moi. Pas de tremblement, ouf.
Je laissais s'échapper un soupir de soulagement, puis, un peu hésitante, reprenais mon chemin. Nerveuse, je glissais mes doigts fins dans ma chevelure foncée pour replacer la barrette qui retenait ma frange. Je réorganisais mon T-shirt à l'effigie d'un groupe de rock moldu et j'époussetais mon jean bleu, comme si tout cela avait une certaine importance.
Allure de petite adolescente qui avait oublié de grandir.

Une fois enfin sortie de l'école, je respirais à plein poumon cet air frais que j'appréciais tant. Ce fut la bouffée qu'il me manquait pour chasser les doutes qui étaient venus m'assaillir lors de ma traversée dans les couloirs. Au loin, le soleil commençait à se dessiner à l'horizon, gratifiant cette dernière des couleurs rose et jaune tout à fait chaudes et bienveillantes. Un matin comme il était agréable d'en avoir, sans nuages.
Hélas, ce fut de courte durée, car voilà qu'au détour du sentier, je l'apercevais, celui qui avait occupé mes pensées quelques instants plus tôt. Non loin du lieu où je faisais garder les animaux pour la nuit. Les battements qui s'accélérèrent dans ma poitrine guidèrent mes jambes qui suivirent la cadence jusqu'à arriver auprès du professeur de Magizoologie.
Ce fut un regard inquiet que je lui lançai une fois à sa hauteur, cependant sans jamais le fixer dans les yeux, comme d'habitude. Il me fallut toutefois le temps de m'éclaircir la gorge, et encore un instant de plus pour enfin parvenir à parler. Nerveuse et timide petite sorcière.

- Thomas… est-ce que tout va bien ?


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Dim 6 Déc - 9:03
La nuit avait été longue, et il était particulièrement épuisé. Quand il avait transplané à nouveau depuis Pré-au-Lard, il était resté un long moment sans rien faire, pas un geste pas un bruit. Il était là à fixer Poudlard, qui surplombait les environs de sa haute stature, il était plongé dans une profonde obscurité, à part à quelques très rares fenêtres. La plupart des gens était encore endormi vu l'heure qu'il était, même si l'aube n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Il serait présent, juste à temps pour pouvoir prendre une douche, mettre une tenue moins moldue et se montrer au petit déjeuner dans la grande salle avant de pouvoir donner ses cours. Pour autant, il se sentait juste épuisé et il ne se voyait pas à tenir une journée entière son rôle face à un public de jeunes adultes qu'il fallait parvenir parfois à remotiver. Et oui, tout n'était pas toujours une question de pratique, et même si celle-ci était essentiel dans le domaine des créatures magiques, il y avait aussi des moments où il fallait s'intéresser à la théorie pour pouvoir avoir les bons gestes et prendre les bonnes décisions face à ces êtres vivants particuliers. C'était comme jeté un sort, ce n'est pas parce qu'on venait à prononcer à voix haute la formule magique que pour autant le sortilège était réussi. Le travail, la recherche, il n'y avait que ça de vrai. Et il ne se sentait pas dans une forme exceptionnelle pour pouvoir être un professeur à peu près potable. Après cette réflexion, il était resté encore un petit moment à regarder les hauts murs du château de sorcellerie, et dans le silence de cette fin de nuit, il s'était finalement mis en marche pour pouvoir rentrer dans ce qu'il pouvait appeler sa maison. Il lui faudrait sans doute passer par l'infirmerie pour soigner certaines de ses blessures, même s'il n'avait nullement envie de devoir s'expliquer sur ce qu'il avait fait au cours de la nuit.

Les prisonniers avaient été libérés de cet institut que tenait les membres des Blood Circle. Tous des sorciers, mais ce qui l'avait vraiment choqué était la présence des enfants dans cet établissement. Il était ignoble d'infliger cela à qui que ce soit, mais à des âmes innocentes comme celles qu'étaient les enfants, il trouvait cela profondément choquant. Il ne regrettait pas d'être allé jusqu'à là-bas pour pouvoir venir en aide à ses prisonniers, mais s'il y avait bien une chose qu'il devait avouer, c'est qu'il avait pris quelques coups au cours de cette mission et qu'il avait l'impression que son corps tout entier était perclus de douleurs.  Il sentait bien qu'un léger filet chaud continuait de s'écouler doucement de la morsure que le chien lui avait fait à l'avant-bras gauche et il avait un terrible mal à tête, juste au niveau de la tempe, là où il avait été frappé au cours d'un combat contre Blood Circle. Il ne s'était clairement pas ennuyé, et il avait même gagné des armes moldus, des pistolets tout à fait classique, et même s'il n'était pas quelqu'un à être du genre belliqueux, il devait bien comprendre et se rendre compte de tous les changements actuels qui étaient en train de bouleverser l'existence des sorciers et des moldus. Thomas n'avait pas voulu passer par Sainte-Mangouste, il ne voulait pas se faire plus remarquer que pour le moment.

Au lieu de rentrer directement à Poudlard, il avait envie de passer au seul endroit où il se sentait réellement bien, le seul qui permettait de lui apaiser l'esprit. Il n'avait pas grand chose, il viendrait à s'en remettre rapidement, il était bien plus fatigué qu'autre chose et les créatures magiques parvenaient bien souvent à calmer toute émotion négative. Il s'adossa contre un arbre alors que la tête continuait à lui tourner un peu et il ferma les yeux quelques instants. Il sursauta légèrement en entendant la voix légère d'Abigail s'élever non loin de lui. Il la regarda un bref moment, surpris par sa présence à ses côtés. Elle était tellement discrète qu'elle venait à le surprendre presque à chaque fois. Il se sentit soudainement pitoyable devant sa collègue, alors que sa tenue était sale, qu'il avait des traces de coups et de sang sur lui. Il se mordit légèrement la lèvre et s'essuya un peu le visage pour paraître plus convenable devant elle. Il rigola un peu en entendant sa question. « J'irai sans doute mieux si j'étais resté à Poudlard cette nuit... Mais je ne m'en sors pas trop mal ! » Il releva la manche au-dessus de sa morsure de chien. « D'ici peu il n'y aura plus rien, c'est juste un peu désagréable. Une fois soigné, il n'y paraîtra plus rien. » Il lui fit un clin d'oeil.
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Lun 7 Déc - 7:59
Inquiète, parce que c'était dans ma nature de l'être, je fixais celui qui s'apparentait le plus à mes yeux à un ami. Le voir dans cet état, blessé, me poignait le cœur. Gérard m'avait apporté tôt le compte rendu de la mission de l'Ordre, et même si j'avais cru les lignes que j'avais pu lire, je n'avais pas craint que tout le monde ait pu convenablement être pris en charge. C'était évidemment sans espérer sur l'individualisme, ou la fierté je ne savais pas, d'O'Malley qui avait dû rentrer seul et s'asseoir là avant de prendre racine. Un peu circonspecte, je le regardais, les yeux légèrement arrondis, alors qu'il me parlait et eut l'audace de me faire un clin d'œil. Prenait-il sa santé à la légère ? Est-ce que pour lui tout ceci n'était qu'un jeu ?
Je croyais le connaître, ce garçon dont je m'étais rapprochée alors que nous étions des enfants, je l'appréciais même beaucoup. C'était ce qui expliquait le souci qui montait graduellement en moi. Néanmoins, je ne le savais pas négligent envers lui-même, de plus, ça aurait été dommage de ne pas faire attention à un visage comme le sien. Apparences impassibles que je pouvais montrer, je n'étais pas non plus indifférente aux charmes de certaines personnes, je ressentais, comme n'importe qui, de l'attirance. Ceci m'avait d'ailleurs permis d'avoir quelques relations jusqu'à aujourd'hui, sans que ce ne soit bien sérieux. Cependant, il ne s'était jamais rien passé entre le sorcier et moi, mais je ne me surprenais plus à l'observer davantage que d'autres.

Fronçant légèrement les sourcils, désapprobatrice, je fis claquer ma langue dans ma bouche avant d'anéantir les derniers centimètres qui me séparaient de l'ancien Serdeigle. Là, je lui tendais la main pour qu'il la saisisse afin de l'aider à se relever. Ceci fait, je l'invitais à me suivre jusqu'à la cabane en bois qui abritait les hippogriffes, dont mon premier patient de la veille.
À l'intérieur, l'odeur caractéristique de la paille prenait immédiatement au nez. J'adorais cette odeur. Il y avait aussi ce musque, typique des hippogriffes, qui planaient. D'apparence extérieure bien sobre, cette cabane était au final très bien aménagée, avec de grands box permettant aux créatures enfermées ici de s'ébattre avec aisance et une certaine liberté. Certaines portes étaient ouvertes, laissant la possibilité aux animaux d'aller et venir dans le parc, dehors, comme bon leur semblait. Contre les murs, divers ustensiles étaient posés, allant de la fourche pour le foin jusqu'aux étagères soulevant les livres de cours. Et là, trônant au milieu, une table en bois avec quelques chaises.
En ce qui me concernait, j'appréciais donner mes cours sur les hippogriffes à l'extérieur, mais des fois le temps déplorable m'obligeait à abriter mes élèves. Cela dit, je savais que Thomas connaissait aussi bien l'endroit que moi. Ainsi, je lui laissais la possibilité de s'installer où il le souhaitait après lui avoir lâché le bras.
D'un rapide coup d'œil, je lui fis signe avant de m'éloigner jusqu'à l'hippogriffe blessé de la veille. L'animal qui me vit venir se contentait de me regarder en poussant un très léger cri, comme s'il me disait bonjour. À lui, j'avais pris soin de fermer la porte afin qu'il ne sorte pas ce matin. J'avais besoin de lui calme.

- J'arrive mon gars, je suis à toi dans cinq minutes, ça marche?

Lui accordant un petit sourire, je retournais vers Thomas tout en posant mon sac à dos sur la table. Là, je croisais les bras tout en haussant les épaules, comme pour me donner contenance.

- Je ehum… pourquoi tu n'es pas allé te faire soigner tout de suite ? Ça pourrait s'infecter… En m'approchant encore une fois, je me retenais de l'insulter tandis que je prenais son bras blessé avec une grande délicatesse, toucher gracile et léger avant de retrousser le nez, comme si j'étais dégoûtée. Des blessures, j'en voyais énormément, mais sur les animaux, pas sur les humains. Un soupir s'échappa de mes narines. Un chien, c'est ça ? Je peux te prodiguer les premiers soins si tu veux, mais il faudra quand même que tu ailles à l'infirmerie, je ne suis pas médicomage…. Je laissais trainer ma voix tout en reculant et fixant le sorcier. Là, je remuais un peu les mains comme un très mauvais mime avant de reprendre, plus timidement, le regard fuyant, j'étais gênée. … et tu devras enlever ta chemise, du coup.

Le soigner sans retirer son vêtement aurait aussi pu être possible, néanmoins, je souhaitais être certaine de faire correctement mon travail pour la simple et bonne raison que je n'étais pas habituée aux habits, mais davantage aux plumes et aux écailles. Par avance, je craignais que cela puisse me déranger pour aider le sorcier. La tête enfoncée dans mes épaules, stade de timidité avancé, je préférais me retourner pour cacher à mon interlocuteur ma gêne grandissante. Je n'étais pas une sainte nitouche, mais je voulais essayer de retrouver mes esprits plutôt que d'avoir des coups d'œil trop déplacés. Pour feindre mon attitude, je repartais vers mon sac pour fouiller à l'intérieur et sortir le matériel dont j'avais besoin.
Du calme. Respire.


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Dim 13 Déc - 6:32
Il n’était pas question pour Thomas de jouer les gros bras ou de jouer les gros durs, cela n’avait jamais été en accord avec l’homme qu’il était et l’image qu’il voulait renvoyer aux autres. Il avait ce petit côté dandy chic qui savait s’habiller convenablement, qui savait parler convenablement, qui savait être parfait tout simplement pour le rôle qu’on lui avait attribué il y a longtemps déjà. Il n’avait jamais voulu de tout cela, pour autant c’était ce qu’il était devenu par la force des choses. Revenir en arrière n’était jamais une bonne idée, les regrets et les remords ne pouvaient que causer d’avantages de problèmes qu’ils ne pouvaient soignée quoique ce soit, et il en était bien conscient. Thomas était l’aîné de la fratrie O’Malley, et on pouvait dire ce qu’on voulait être le premier né voulait toujours dire qu’on avait plus d’attente de ce dernier, après tout il était la première copie, il était le crash test pour toutes les décisions et les attitudes parentales, on devenait généralement plus souple avec les suivants car on avait déjà expérimenté la chose avec le premier et suivant ses réactions et ses émotions, on venait à s’adapter, à être plus souple sans même sans rendre compte. Thomas n’en voulait pas à ses frères et à sœur de tout ce qu’il avait connu pendant l’enfance puis l’adolescence et jusqu’au moment où il était devenu un jeune homme. On lui avait donné des bases solides et de ça il en était profondément fier mais ce n’était pas pour autant qu’il n’avait pas imaginé parfois vivre une autre vie. Il avait été un élève brillant à Poudlard, il avait même été nommé préfet en chef par le passé. Très rapidement, il avait fallu commencer à penser à ce qu’il voulait faire pour son avenir et pour la première fois de sa vie, après avoir toujours dû rendre des comptes à son père, il s’était surpris à rêver pour lui, juste pour lui. On lui proposait un poste au ministère de la magie dont il n’avait pas envie, il voulait se former pour s’occuper des créatures magiques, sa grande passion depuis toujours, il voulait voyager sans limite. Être juste lui sans culpabiliser de le faire et il aurait pu y parvenir sans doute, si malheureusement son père n’était pas mort. Alors il n’avait joué à un nouveau jeu, tenu un nouveau rôle, pour le meilleur ou pour le pire.

Il avait finalement accepté ce poste au ministère, en tant qu’oubliator, mais ce qu’il avait vraiment oublié c’était ses rêves, car il devenait aussi un père de substitution pour ses petits frères et sœur et c’était sans doute cela le plus grand rôle de sa vie. Ils avaient tous grandis, dans la colère ou dans la joie, ayant du ressentiment ou de la reconnaissance pour lui. Ils étaient maintenant tous adultes, faisant leur vie et leur propre choix, laissant enfin à Thomas la possibilité d’être un peu plus libre. Mais dans le fond, il continuait à jouer ce même rôle, de père, de protecteur avec eux, car il les aimait même la tête de pioche que pouvait être Sean. Oui peut-être que cette nuit quand il avait pris la décision de rejoindre les autres sorciers, il n’était pas pleinement préparé à ce qu’il allait rencontrer et devoir affronter. Il prenait des risques, de cela il en était certain, mais au moins avait-il fait quelque chose qui lui apparaissait comme une évidence, comme du bon sens et puis il avait été en compagnie de son frère, bien que celui-ci avait sans doute pris plus garde à lui que l’inverse, ils étaient au moins capables de coopérer quand la situation venait à l'exiger. Pour autant après ce qu’il avait vu, après l’horreur qui s’était découvert sous son regard, il n’avait pas voulu passer par Sainte Mangouste pour pouvoir se faire soigner. Ils auraient bien assez de choses à faire aves les sorciers prisonniers qu’ils avaient retrouvé. Il avait juste besoin de rentrer et de se reposer un peu. L’infirmerie de l’école ferait le reste et il n’y paraîtrait plus bien rapidement. Mais alors que ses pas le conduisaient jusqu’à Poudlard, il s’était arrêté pour observer la nature et les créatures qui se trouvaient là. Leur vision avait toujours su apaiser son état quelle que soit l’émotion qui venait à l’étreindre.

Il n’avait pas pensé un seul instant qu’il allait rencontrer quelqu’un si tôt alors que le soleil commençait à peine à se dévoiler. Et bien qu’il était sincèrement content que ce soit Abigail qui le retrouve ainsi, il n’avait guère envie de s’imposer auprès de la jolie jeune femme qui devait sans doute avoir une bonne raison d’être ici de si bonne heure. Il prit donc sa main pour se relever et pour l’accompagner jusqu’à la cabane des hippogriphes. Un animal était à l’intérieur, sans doute blessé. Thomas fit quelques pas dans sa direction, s’inclina alors devant lui et quand la créature vint alors à faire la même chose, le professeur ne manqua pas de passer une main délicate sur son encolure pour lui prodiguer une légère caresse avant de faire quelques pas en arrière alors que sa collègue si timide à l’ordinaire semblait soudainement bien décidé, déclenchant un sourire amusé et un regard malicieux de sa part. Il s’installa, à moitié assis sur le rebord d’une table et la regarda faire. « Je comptais y aller … Je me suis tout simplement arrêté en chemin pour pouvoir observer le paysage. J’aime la nature quand elle est encore calme et presque silencieuse. Et c’est là que tu m’as trouvé. Ce qui n’est pas pour me déplaire. » Il la laissa s’approcher de lui pour qu’elle regarde la morsure du chien, même s’il devait bien avouer que sa tête lui faisait plus de mal que son bras. « Ne fais pas ton air renfrogné, tu es bien plus belle quand tu souris … » Lui murmura-t-il à l’oreille. « Promis je passerai à l’infirmerie, quand j’aurai dormi un peu … Je suis exténué. » Il se retint de tout commentaire quand elle parla du fait qu’il devait retirer sa chemise pour qu’elle puisse lui apporter les premiers soins, il avait peur qu’en disant la moindre chose elle ne vienne à disparaître dans le sol. Elle se retourna et il retira sa chemise en grimaçant légèrement, en observant son torse, il pouvait voir les premières ecchymoses apparaître. Il posa sa chemise non loin de là et regarda à nouveau Abigail qui était toujours de dos. « C’est bon je l’ai retiré, tu peux t’approcher, je ne mords pas … »
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Abigail MacFusty
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Dim 13 Déc - 14:58
Il y avait deux choses que j'appréciais particulièrement chez Thomas, c'était sa sensibilité, et son honnêteté. Nous avions toujours été sensiblement similaires, à rêvasser au pied d'un arbre plutôt que de s'infliger le brouhaha incessant d'une foule (tout le moins, c'était mon cas). Le fait qu'il me confie avoir voulu se poser un instant au calme me toucha, car, mieux que quiconque, je pouvais comprendre ce besoin. Cette nécessité qu'a l'esprit à vouloir se détendre après un événement si intense qu'avait dû être la mission qu'il a effectué quelques heures plus tôt. Il n'empêchait que cela n'enlevait rien à l'inquiétude que je ressentais pour lui, néanmoins, je pouvais comprendre.

L'important pour moi, immédiatement, c'était qu'il se sente bien, et pour l'heure, il n'y avait que moi qui pouvait le soulager pleinement : aussi bien de corps et d'esprit. Je n'allais pas lui imposer d'aller à l'infirmerie maintenant, de devoir traverser les couloirs et de potentiellement rencontrer des élèves trop curieux et peut-être trop bruyants et perturbants. Je n'allais pas non plus lui tenir une conversation à lui en générer un mal de crâne terrible, j'étais de ceux qui préférais les petits gestes, les petites attentions, les coups d'œil, en bref, un langage presque non verbal, ce que j'avais développé à force d'observer les créatures magiques.
Je songeais à tout ça alors que je le regardais, discrètement, saluer l'hippogriffe comme l'aurait fait tout bon sorcier sensible envers les animaux, suivant un certain protocole. Ces animaux ailés, je les appréciais particulièrement, car ils étaient la preuve vivante qu'une autre espèce que l'être Humain demandait un minimum de respect avant une conversation, avant de faire connaissance. Les hippogriffes étaient des animaux particulièrement sensibles et loyaux. C'était parce que j'avais passé du temps avec, que j'avais gagné sa confiance, que celui qui était encore enfermé ne s'énervait pas. Qui plus est, j'étais certaine que les yeux aguerris de Thomas avaient déjà pu constater les griffures qu'ils portaient à une jambe postérieure. Sûrement qu'il s'était battu avec un autre. Les mâles, tous les mêmes après tout.

Mais, proche du sorcier, concentrée sur sa blessure, j'avais peut-être baissé ma garde un instant. Cet instant de trop qui fit que, ses remarques me rendirent fébriles. Qu'il soit fort aise de me voir était une chose, après tout, nous nous connaissions depuis des années, j'étais certaine que dans son état, c'était bien plus confortable de tomber nez à nez avec quelqu'un en qui on a confiance plutôt qu'un sombre inconnu. Mais ce murmure.
Venant de lui, j'étais à peu près certaine qu'il me taquinait, mais je ne comprenais pas pourquoi cela m'ébranla le temps d'une seconde. Le temps de relever ces prunelles sombres qu'étaient les miennes, aux reflets si doux mais si surpris, comme une enfant qui découvre encore le monde. Mon regard croisa le sien, chose assez rare pour le souligner. Iris claires, contrairement aux miennes, d'un bleu oscillant avec le gris, mariage simple et léger. D'une petite voix étouffée, je parvenais à lui répondre avec difficulté.

- Tu as intérêt, sinon je t'y emmène moi-même par la peau du cou.

Ce fut en parlant que je réalisais que j'avais retenu mon souffle le temps que nos regards se fixent. Alors, je reculais un peu mon visage pour me décoller de lui et prendre du recul, me retournant pour retrouver  mon sac et y chercher de quoi le soigner. Connaissant Thomas, je craignais qu'il cache davantage de blessures que cette simple morsure, je voulais m'assurer qu'il aille bien, en plus d'être certaine de convenablement le soigner. Fouillant tranquillement, je clignais rapidement des yeux, signe que je cherchais à me calmer et me détendre. Quelque chose n'allait pas aujourd'hui, ou peut-être avait-ce toujours été le cas en sa présence mais je ne m'en rendais compte qu'aujourd'hui ? Je l'ignorais, et je n'aimais pas être ainsi si fragile devant quelqu'un, même si j'avais la naïveté de croire que je pouvais lui faire confiance.
Avec soin, je sortais bandages et baumes, en les posant à côté de moi, attendant le signal du directeur de la maison Serdaigle. Signal qui vint plus vite que ce que j'aurais voulu, encore bien trop nerveuse. J'étais pourtant habituée à retrouver mon calme facilement, à être en situation de stress intense, pourtant ici, en cet instant, rien n'y faisait.
Aller Abi, calme toi.

Je me retournais et découvrais un Thomas torse nu, aux ecchymoses naissantes. Comme quoi, j'avais bien fait de vouloir vérifier son état. Sourcils légèrement froncés, j'attrapais un petit bocal aux nombreuses granules à l'intérieur. Là, je revenais vers le garçon en lui tendant le verre.

- Pour les contusions je ne peux pas faire grand-chose, je ne suis pas médicomage… donc… je remuais nerveusement les épaules, comme si ce que j'étais en train de faire était absurde. C'est de l'Arnica, ça soulage, tu peux en prendre tout de suite, et j'ai aussi un antidouleur si tu veux.

Posant les bandages et les baumes non loin de sa chemise, je reprenais délicatement son bras ainsi que des compresses pour nettoyer la plaie, prenant garde à ne pas lui faire de mal. Touché léger et raffiné, le tout sensiblement aromatisé d'une odeur florale subtile, ce parfum que je me mettais tous les jours, discrètement, pas assez pour qu'on puisse le sentir à une distance normale. Mais à présent aussi proche, Thomas pouvait en saisir les différentes essences, principalement de la rose.
Par ailleurs, sans m'en rendre compte, j'en venais à inspirer profondément et là, enfin, je compris. Cette odeur… boisée. Sans tenir compte évidemment des effluves du combat lors de la mission. Mon cœur bondit dans ma poitrine car les effluves étaient similaires à mon amortencia.
Voilà pourquoi j'étais si fébrile… et comment y résister ?
Le souffle s'accélérant quelque peu, je jetais un nouveau regard à Thomas avant de sourire en coin, non sans rougir. Enfin, je me décidais à répondre à ces boutades.

- Oh arrête, ne me taquine pas tu sais comment je réagis... et je sais que mon air renfrogné t'intimide dans le fond. Petit silence avant de reprendre, la voix plus assurée, goguenarde. Durant toutes ces années, tu ne m'as jamais mordue, ce n'est pas aujourd'hui que je vais être impressionnée par ça venant de toi. Petit coup d'œil malicieux, je terminais de nettoyer sa plaie avant d'attraper le baume et de lui en poser sur les morsures, concentrée. Qu'est-ce qui s'est passé ? Durant cette mission ?

Sujet plus sensible, moins amusant, pourtant, j'avais le désir de connaître sa version. Cette fois, je n'osais le regarder, j'avais les joues bien assez roses comme ça, affronter une nouvelle fois son regard allait me trahir, je préférais feindre être concentrée sur ce que j'étais en train de faire. Mais cette odeur…


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Mer 30 Déc - 15:38
Thomas avait juste eu besoin de s'aérer l'esprit, avant de retourner jouer son rôle de professeur à Poudlard. Il avait eu besoin de s'arrêter un instant, pour pouvoir regarder ce que le monde pouvait offrir de plus beau, après avoir vu cette nuit ce que le monde pouvait faire de pire sur Terre. Il n'avait pas les mots pour pouvoir décrire la rage et l'amertume qu'il pouvait ressentir à cet instant en se remémorant ce qu'il avait découvert au cours de la nuit. Il ne pouvait accepter, trouver une excuse et impossible de pardonner pour lui ce qu'il avait vu ce soir, les expériences qui menaient sur les sorciers étaient une chose déjà atroce, mais le faire également sur des enfants, cela dépassait les limites de la conscience humaine. Ce n'était qu'une bande d'extrémistes, qui avait peur de ce qu'ils pouvaient pas contrôler, mais le réel problème malheureusement était que leur discours prenait de la force, de l'ampleur et venait à parler aux personnes qui ne savaient comment appréhender la confrontation entre deux mondes qui avaient toujours coexisté mais pour lesquels on avait mis tout en œuvre pour qu'ils ne viennent jamais à se croiser, même si là, on pouvait littéralement dire que les deux s'étaient finalement fracasser l'un contre l'autre dans une rare violence. Thomas se souvenait de ses années, assez nombreuses, où il avait travaillé en compagnie de William dans le bureau des oubliators au ministère de la magie. Il était rare qu'il ne passe une journée sans devoir intervenir auprès des moldus. C'était assez la plupart du temps pour de petites histoires, pour des actions non volontaires mais il y avait parfois des choses bien plus lourdes à régler, et des mensonges bien plus gros à proférer pour pouvoir tenter d'expliquer tant bien que mal ce qui était d'une certaine façon inexplicable. Il était conscient que son travail avait quelque de véritablement important, mais il avait toujours pensé que les deux camps pourraient finir par s'accorder et vivre ensemble. Il s'était fortement trompé et le constat le rendait sincèrement malheureux, car il était lui-même déchiré entre les sorciers et les moldus. S'il avait fait sa vie du côté sorcier, il continuait à profiter autant que possible de ce que la culture moldue pouvait lui apporter, et même sa maison était dans un des quartiers les plus moldus de Londres. Alors il s'était arrêté sur le chemin qui le ramenait vers sa vie de sorcier, se demandant comment les choses allaient évaluer.

Puis Abigail était arrivée et elle avait tout balayé sur son passage, détournant en grande partie le professeur de ses préoccupations bien trop sombres alors que le soleil commençait à peine à se lever. On pouvait penser en la regardant qu'elle était d'une nature timide et réellement secrète, mais en réalité quand on dépassait ce petit air qu'elle pouvait avoir, elle se révélait être une jeune femme sincèrement décidée qui ne se laissait jamais marcher sur les pieds et qui avait une obstination folle quand elle estimait avoir raison et quand elle était passionnée par ce qu'elle faisait. Et pour le coup, Thomas avait pu l'observer, parfois longuement, alors qu'il était non loin de certains enclos des créatures magiques, quand il était là avec son carnet de croquis à dessin, poser contre l’écorce d'un arbre plusieurs fois centenaires du parc de Poudlard. Il l'avait dessiné, et elle n'avait jamais semblé le remarquer, elle était tellement absorbée dans les soins qu'elle apportait aux animaux qui en avaient besoin. Elle dégageait quelque chose de fort dans ces moments qui le laissait admiratif un long moment, une aura qui venait à l'hypnotiser. Pour autant, bien qu'ils se connaissaient depuis de très longues années, présents tous les deux à Poudlard en tant que collégiens presque en même temps, il n'avait jamais tenté quoi que ce soit, pas parce qu'elle ne l'intéressait pas, mais il n'avait pas envie de gâcher le lien si particulier qu'ils entretenaient tous les deux. Aujourd'hui elle était concentrée sur ce qu'elle faisait, et sa tâche consistait à le soigner avant tout le reste, il la laissait faire jouant le jeu du blessé qui avait besoin de soins, ce qui n'était pas totalement faux par ailleurs et il venait à la taquiner avec une certaine malice et cela marchait terriblement bien ce qui rendait le tout encore plus agréable. Il prit les granulés qu'elle lui tendit à l'instant, il connaissait l'arnica par sa grand-mère moldue qui lui en donnait petit, bien souvent après un nouvel accrochage avec son frère Sean.

Il secoua légèrement la tête avec un doux sourire aux lèvres. « C'est gentil mais ça devrait aller … Au pire il doit bien m'en rester une boite quelque part qui traîne dans ma chambre … J'avoue que mon but est de pouvoir regagner ensuite le château et de m'écrouler sur mon lit pour pouvoir me mettre à hiberner jusqu'à demain ... » Plus elle se concentrait sur sa blessure au bras et plus elle venait à se rapprocher doucement de lui, petit à petit il baissa sa tête, fermant les yeux tout en profitant du parfum délicat et floral de la jeune femme. Il l'imaginait à cet instant comme une fleur à l'aube de sa vie, tout juste prêt à éclore aux premiers rayons du soleil. Un picotement soudain dans son bras vint à le faire rouvrir les yeux et il la regarda avec malice, venant à glisser une main sur son visage pour pouvoir remettre une de ses mèches de cheveux qui était retombée sur sa joue. Il se mit à rire en l'entendant. « Ton petit air renfrogné fait partie de ton charme tu sais … » Il s'approcha un peu plus d'elle, et frôla la base de son cou de ses lèvres, et murmura doucement à son oreille. « Je suis sûr que tu adorerais ça pourtant ... » Il posa un bref baiser sur sa peau avant de se redresser, son visage se fermant lentement mais sûrement suite à sa question. « Le Blood Circle avait fait des prisonniers parmi les sorciers et les avaient enfermé dans un institut pour pouvoir des expériences sur eux, sans doute pour pouvoir les priver de leurs pouvoirs. Malheureusement, nous avons découvert des enfants dans les prisonniers … » Il se passa une main sur le visage, il se sentait à nouveau las à cet instant.
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Abigail MacFusty
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Ven 1 Jan - 8:45
Je me souvenais de ma première année à Poudlard sans la moindre difficulté. Pour mon plus grand malheur à ce moment, je n'avais pas été acceptée dans la même maison que Kyle. Il était chez les Serdaigle et commençait sa troisième année alors que moi, je commençais ma première année chez les Poufsouffle. Bien qu'il accepte très souvent que je marche sur ses pas et que je le suive partout lors de nos temps libres, puisqu'il était ma référence et que je me savais en sécurité avec lui, il y avait des moments où il voulait simplement être l'adolescent qu'il était, et profiter de l'être. Il ne m'avait jamais chassé, mais il me faisait comprendre que je devais aussi me débrouiller par moi-même. Bien sûr, il avait raison, mais, du haut de mes onze ans, et subjuguée par ma timidité, je ne m'en rendais pas vraiment compte. Alors, souvent, je continuais de le suivre à son insu, sans qu'il ne le remarque, et sûrement que cette période m'avait permis de devenir encore plus discrète que je ne l'étais déjà.
Un jour, Kyle trainait avec sa bande d'amis de l'époque, et, au détour d'un chemin dans le parc, ils se divisèrent. Mon frère retourna dans la cour de l'école, quand l'un des jeunes hommes qui l'accompagnaient descendait en direction de l'enclos des hippogriffes.
Même si ça ne faisait que quelques semaines que j'avais intégré les bancs de Poudlard, j'avais déjà pris connaissance des lieux où étaient gardées les créatures, parce que c'était ce qui me fascinait le plus déjà à cet âge. J'avais jeté un regard en direction de mon aîné avant de me décider à suivre le garçon, inconnu jusque-là.
Je l'avais vu, agir avec les animaux ailés, j'avais vu sa douceur et sa passion pour les animaux, similaire à la mienne. Alors, j'avais osé l'approcher et l'aborder, avec cette timidité qui me caractérisait. Ce garçon, c'était Thomas.
De deux ans mon aîné, il était dans la même classe que Kyle et suivait alors le même cursus. Jeunes adolescents qui découvraient aussi bien le monde qu'eux-mêmes, il n'était pas rare que nous nous retrouvions dans des lieux un peu reculés de Poudlard pour étudier, échanger, ou simplement parler de nos journées, de nos expériences avec les créatures. Je me souvenais de ces fous rires que nous pouvions avoir dans la bibliothèque, rendant folle la surveillante qui exigeait un silence d'or.
Puis, le temps faisant naturellement son office, nous nous sommes moins vus petit à petit. Il avait ses préoccupations, moi, les miennes. Il y avait les examens, les diverses pressions familiales, les conflits avec les autres élèves, mais aussi, les premiers amours, les échanges des premiers baisers, puis, son départ de l'école alors qu'il avait terminé ses études.

À cette époque, je m'étais contentée de penser que Thomas n'avait été qu'un excellent ami.
Aujourd'hui, maintenant que nous étions là, tous les deux, sur ce lieu de première rencontre et de premiers échanges, nos corps si proches, je me demandais si je n'avais pas été tout bonnement naïve. Son odeur, si délicieusement boisée (tout ce que j'appréciais en somme), m'avait à ce point manqué sans que je ne m'en rende compte que j'étais en train d'en profiter pleinement.
Voilà pourquoi je l'avais laissé m'approcher, me happer, presque me kidnapper. Je ne réalisais notre réelle proximité que lorsqu'il chassa cette mèche de ma frange d'un geste délicat de la main. Son murmure à mon oreille et ce baiser qu'il déposa sur ma peau me coupèrent le souffle. Littéralement figée, les yeux fixant le vide en direction de son torse, je n'osais plus bouger, cessant instantanément les soins que j'étais en train de lui prodiguer. Incapable de bouger, j'étais terrorisée par la manière dont je devais réagir. Le repousser, pour ne pas gâcher notre amitié. Mais laquelle d'amitié ? Celle qui avait déjà été mise entre parenthèses depuis des années ? Y avait-il donc réellement un quelconque risque ? Devais-je tout accepter, et avoir l'air d'une fille facile ? Bien que j'apprécie passer du bon temps en bonne compagnie, et que j'aurai beaucoup aimé en passer avec Thomas, je n'étais pas le genre de femme à se laisser charmer à la moindre occasion. Ou peut-être simplement devais-je me faire un peu désirer ?
Y avait-il seulement une bonne manière d'agir ?

C'est lorsqu'il me répondit et bougea, sa main passant devant son visage, que je reprenais contenance, clignant rapidement des yeux. Ce simple baiser de sa part m'avait propulsée bien loin, comme ça avait été rarement le cas avec mes précédentes relations. Relations qui par ailleurs, n'avaient guère duré plus de deux ans. J'étais bien trop à part, bien trop différente, bien trop marginale. Est-ce que Thomas pourrait seulement le supporter ? Le risque valait-il d'être pris ?
Encore inerte un court instant, je réussissais à bouger à la suite d'un long soupir, comme si la surprise s'échappait par ce biais de mon être. Pleine de compassion dans le regard, je venais me mordre la lèvre tout en attrapant les bandages que j'appliquais avec rapidité et agilité sur le bras du sorcier. Ça, ce n'était pas bien différent à faire que sur les animaux. Pupilles brunes foncées se promenant entre mon travail et le visage de Thomas, je répondais tranquillement.

- La guerre a ça d'affreux qu'elle fait de nombreuses victimes innocentes… je secouais lentement la tête, navrée. Les gens deviennent d'autant plus fous. Mais… je nouais le bandage, et au lieu de laisser retomber mes mains, je venais saisir celle du sorcier, la tirant lentement pour qu'elle me laisse voir son visage. Là, j'osais le regarder dans les yeux un instant avant de reprendre. Mais tant qu'il y a des gens comme toi, qui agissent, et qui ont du cœur, il n'y a pas de cause perdue. Sans toi, et les autres, ces enfants n'auraient jamais été sauvés. Là, je détournais le regard en poussant un nouveau soupir tout en remuant les épaules comme pour me débarrasser d'une gêne invisible. Toi, au moins tu as été là, moi, tu vois… ben, je ne sers pas à grand-chose.

Discrète, en retrait, je n'étais pas un membre éminent de l'Ordre. J'essayais de venir en aide comme je le pouvais, en agissant dans l'ombre, en faisant des missions d'importance moindre. J'essayais d'éduquer certaines créatures pour qu'elles viennent en aide aux sorciers lors des interventions. Mais moi qui abhorrais la violence, je ne souhaitais guère être sur le front de ces nombreuses interventions. Si ma famille n'avait pas été fidèle à l'Ordre depuis toutes ces années, sûrement que j'aurai été d'une allégeance neutre dans toute cette histoire.
Du coin de l'œil, je regardais mon interlocuteur sans trop savoir quoi rajouter pour essayer de lui remonter le moral. Sensible, je percevais sans le moindre mal cette lassitude qu'il ressentait, sans compter toutes les autres émotions à la suite de ce qu'il avait pu voir. Peut-être un mélange de peur, de confusion, de colère et de désespoir. Tout le moins, c'est ce que je ressentirais moi.
Peu douée pour les grands discours, peu agile avec les mots, j'étais de ceux qui préféraient davantage agir. Voilà pourquoi le travail avec les créatures me correspondait si bien.

Alors, sans lâcher la main de l'homme, je venais tout à fait contre lui, glissant des doigts rassurants sur sa joue, avant qu'ils ne viennent s'accrocher légèrement à sa nuque. Miroir de ce qu'il avait fait, pour lui répondre sur un pied d'égalité (bien que pour se faire je devais me hisser sur la pointe des pieds), je glissais mon visage contre le sien jusqu'à déposer à mon tour un baiser dans son cou, frôlant sa peau fine de mes lèvres. Là, étouffant les cris de mon cœur, je murmurais. Je suis désolée de ce qui t'est arrivé cette nuit Thomas. Accentuant mon étreinte contre lui, d'abord davantage par compassion pour lui, je laissais le silence s'installer entre nous avant de redresser un peu mon visage pour poser mon front contre sa tempe. Tu as raison. J'adorerais.


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Mar 12 Jan - 6:36
Le temps avait passé depuis leurs jeux d'enfants et les moments qu'ils avaient passé ensemble, ou en compagnie du frère de cette dernière. Ces souvenirs étaient toujours restés graver dans sa mémoire, tout comme les années qu'il avait passé à Poudlard, conscient de la chance et de l'indépendance qu'il pouvait avoir dans l'école de sorcellerie. Car il avait rapidement compris qu'avec trois frères et sœur, il se devait de jouer l'exemple pour la famille, il se devait de représenter une voix claire, et surtout de faire honneur à son père. Il n'y avait pas vraiment de méchanceté de la part de ce dernier vis-à-vis de Thomas, et il avait été clair qu'il l'avait laissé s'adonner à sa passion assez régulièrement, que ce soit à l'école ou même à la maison, tant que la créature magique qu'il ramenait ne risquait pas de les blesser ou de venir à détruire le mobilier de la demeure des O'Malley. Mais en grandissant, la pression s'était faite de plus en plus grande sur lui, parce que ces désirs auraient du rester des rêves d'enfants, que partir en voyage, partir à l'aventure à travers le monde était quelque chose d'un peu farfelue. De quoi allait-il vivre une fois qu'il ne serait plus chez ses parents ? Est-ce qu'il pourrait avoir un pied à terre correct pour pouvoir passer ses jours ? Comment allait-il pouvoir fonder une famille dans de telles conditions de vie ? Il y avait beaucoup de questionnements, et finalement très peu de réponse de la part de Thomas. Il voulait vivre tout simplement, il voulait tenter l'expérience, et il verrait bien ensuite pour tout le reste. Il voulait juste avoir la chance de le faire, au moins une fois et il était prêt à y renoncer s'il n'avait pas les capacités physiques, morales et financières de s'en sortir. Et il avait décidé que son père ne pourrait pas le priver de cela. Thomas n'était pas idiot, il avait été l'un des meilleurs élèves de sa génération, il avait été préfet, puis préfet en chef, il avait de nombreuses capacités, et si les créatures magiques ne pouvaient pas lui apporter ce qu'il cherchait, alors il ne serait pas difficile pour lui, ni même rédhibitoire, de se lancer dans d'autres études ou de chercher un travail tout à fait différent de ces premiers désirs. Alors il était parti, envers et contre tout, promettant de revenir régulièrement à la maison. Il avait claqué la porte quand son père avait haussé le ton, et c'était ainsi qu'il s'était quitté ; car Thomas avait fini par revenir à peine quelques semaines plus tard, son père était mort et il n'avait pas pu lui dire aurevoir, il avait du accepter d'être celui que son paternel voulait qu'il soit et il était rentré au ministère de la magie. N'oubliant jamais ses rêves, mais en les mettant museler dans un coin, tout comme ses doux souvenirs de Poudlard.

Il avait été facile de renouer le contact avec Abigail quand il était revenu pour pouvoir travailler à l'université de Poudlard, dans sa matière de prédilection. Comme elle faisait en réalité la même chose pour les plus jeunes, ils avaient été amené à se croiser de façon un peu plus régulière, notamment pour parler des élèves qui avaient pu prendre la décision de suivre sa matière et ses cours une fois devenus universitaires. La destruction de l'université avait ramené tout le monde dans les locaux originelles de l'école et cela faisait qu'ils partageaient tous les deux, les espaces où pouvaient vivre, grandir et naître les différentes créatures magiques. Ils se croisaient plus régulièrement qu'avant, et leur complicité du passé avait naturellement refait surface au présent, et c'était clairement très agréable et un soutien moral non négligeable pour le sorcier. Pour autant, il fallait avouer que la timidité dont pouvait faire preuve Abi la plupart du temps, même à son égard, ne pouvait pas l'aider véritablement à savoir si elle tenait à lui d'une façon plus profonde qu'une simple amitié d'enfance qui avait réussi à tenir tout au long de ses années, et surtout malgré la disparition tragique de celui par qui tout avait commencé, celui qui avait fait le pont entre elle et lui, Kyle. Quand Thomas avait appris le décès de ce dernier, le choc avait été grand. Ils étaient encore jeunes, ils avaient encore toute la vie devant eux, et le plus dur avait été que même s'ils continuaient à se contacter, ils ne prenaient pas toujours le temps de se voir et de passer des moments ensemble comme par le passé. Cela s'expliquait notamment par les différents voyages que Thomas s'était autorisé à faire alors que son plus jeune frère, Jimmy, était maintenant à Poudlard et qu'il ne dépendait plus forcément de lui et de sa présence à la maison. Thomas était donc bien souvent loin de Londres et le temps défilait si rapidement que quand une disparition survenait, elle en était choquante. Mais avec la guerre qui était en cours à l'extérieur de cette bulle protectrice que pouvait être plus ou moins l'école de magie, il y avait bien d'autres disparitions et actes tragiques. « Ce n'est pas parce que tu n'étais pas là que pour autant tu n'es pas utile dans ce qui est en train de se jouer en ce moment, et pas utile pour l'Ordre du Phénix. Ce n'est pas parce que j'y suis allé hier que pour autant, j'ai la même expérience ou la même utilité que mon frère qui est auror. C'est comme ça que ça se passe tout le monde essaie de faire ce qu'il peut. » Il fut néanmoins surpris par la suite des événements et par la réaction d'Abigail envers lui. Il la regarda faire avec une intensité extrême, ses pupilles se dilatant doucement sous la sensation de plaisir, les battements de son cœur s'accéléraient dans sa poitrine et il se mordit légèrement la lèvre. Il la souleva doucement et la posa alors sur la table qui se trouvait juste derrière eux, et il vint coller son torse contre la poitrine de la jeune femme, ses mains glissant sur sa nuque, il vint l'embrasser langoureusement, une de ses mains venant à remonter dans sa chevelure, et l'autre à se poser sur sa hanche pour pouvoir la rapprocher un peu plus de lui, caressant la peau nue de son ventre, sous son haut qu'il avait légèrement remonté. Il ne savait pas à quoi tout cela allait mener, mais puisqu'elle avait décidé de jouer le jeu de la séduction, il allait donc répondre à cette attirance qui existait depuis longtemps déjà.
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Ven 15 Jan - 10:10
Tout le monde essaie de faire ce qu'il peut. Les paroles du sorcier me restèrent en tête alors que je le prenais dans mes bras sans avoir pris le temps de lui répondre. Il n'y avait, selon moi, rien à répondre à cela. Je savais qu'il avait raison, et je savais aussi que je faisais tout ce que je pouvais en ces temps de guerre. Après tout, je n'étais pas née pour me battre, je n'étais pas faite pour  ça, et quand bien même je serai obligée de le faire un jour, je ne voulais pas être changée. Non, je refusais cela. Je refusais que la guerre fasse de moi une autre personne que je suis aujourd'hui, une femme moins sensible, moins ouverte d'esprit, moins à l'écoute des autres, moins empathique.
C'était peut-être parce qu'il fallait un peu de douceur en cette période difficile de bataille, que je m'étais laissée aller contre l'homme et que j'avais décidé d'essayer de surpasser les barrières invisibles que nous avions érigées l'un et l'autre au fil des années. Deux êtres qui s'obstinaient à ne pas voir la réalité en face, à rester aveugle, à détourner le regard lorsque l'évidence était pourtant là, à portée de main. Le propre de l'être humain est de se compliquer la vie, c'est bien connu.

Haut placée là, sur la table, je n'avais même pas cherché à lutter, à lui résister. À quoi bon ? Je n'étais pas bien forte, ni très lourde. Me soulever avait été un jeu d'enfant pour lui. Mon cœur était aux abois alors que Thomas se colla contre moi, ses mains chaudes sur ma nuque. Je l'avais vu, son regard. Tout le moins, j'avais cru le voir, celui qui désirait, celui qui ressentait. Peut-être fabulais-je, mais ce que je n'imaginais pas en revanche, c'était ses lèvres contre les miennes, bien là, langoureuses, exploratrices et envahissantes. Cernée par son corps d'un côté, sa main dans ma chevelure et ses doigts contre ma peau de l'autre, mon premier réflexe aurait été d'essayer de le repousser, car je n'étais pas une proie qu'il était si aisé d'acculer. Mais pour cette fois-là, et parce que je désirais autant donner que prendre, je me laissais faire. Mieux, je répondais. Mes bras passèrent sur ses épaules nues tandis que j'écartais les jambes pour lui laisser toute la possibilité de se coller contre moi,  ceci pour avoir davantage d'étroitesse avec lui. Chevilles verrouillées derrière lui, il était à son tour pris dans ce piège de passion mutuelle.

Océan de tendresse, je me laissais emporter. Valse inlassable des langues, ma bouche glissait contre la sienne comme si c'était celle que j'avais toujours cherchée et attendue, comme si Thomas était la moitié de ce corps que je recherchais depuis que les cieux nous avaient coupés en deux. Je l'avais tant espéré, et maintenant il était bel et bien là, et, si ivre de son odeur et de lui-même, j'étais dans l'incapacité de me détacher de lui, ne relâchant en rien mon emprise ferme, ne cessant de répliquer à ses baisers avec davantage de langueur et de passion.

Main exploratrice contre ma peau nue, la liberté qu'il avait prise en soulevant mon haut me fit frissonner, surprise exprimée par un discret soupir contre son visage. Doigts malins, je leur laissais la possibilité de fureter, et de découvrir les quelques sillons qui se trouvaient ici. Anciennes cicatrices que je ne cherchais pas à effacer, elles étaient l'expression de mon inexpérience de jadis. Griffes plantées là dans ma chair, sorcière trop intrépide et imprudente que j'avais été, ça m'avait marqué. Curieuse à son tour, l'une de mes mains décida de quitter l'épaule du sorcier pour venir se saisir de ses côtes, puis de son dos, le gratifiant de caresses évoquées uniquement du bout des doigts, touché délicat, presque timide.

Alors que le rêve était à son apogée, alors que je pensais ne plus pouvoir redescendre, il y eut quelque chose. Un bruissement sourd, répétitif, comme ces bourdonnements qui nous tirent d'un songe profond. En y prêtant un peu plus attention, je redescendais sur terre, me rappelant l'endroit où je me trouvais. L'odeur de la paille vint accompagner celle de Thomas, et l'atmosphère paisible de la petite cabane reprit la place à cette légèreté astrale que j'avais réussi à atteindre. Non loin, il y avait ce dérangement, régulier, je me souvenais alors de cet hippogriffe que je devais initialement soigner qui, impatient, s'en était venu à gratter sur la porte de son box, demandant à être libéré pour rejoindre les siens. Quelque peu perturbée, je fronçais les sourcils avant de sensiblement reculer mon visage, mettant fin à ce baiser interminable que j'entretenais avec Thomas. Paupières se rouvrant lentement, car elles étaient le dernier rempart qui me maintenait au-delà, je plongeais mes prunelles sombres dans celles du directeur de Serdaigle avant de venir me mordre la lèvre inférieure tout en lui souriant, presque gênée. Essoufflée par la vague de sentiments et d'émotions qui me noyait, je sentais ma respiration saccadée, mon cœur emballé. Lèvre venant frôler la commissure des siennes, je murmurais.

- Je crois que je suis attendue…

Sans pouvoir résister à la pulsion qui me traversa le ventre pour remonter jusqu'à ma gorge, je revenais l'embrasser avec passion. J'y avais goûté, et à présent je ne pouvais plus m'en passer. Je voulais cette confirmation qui me prouverait que tout ceci était la réalité. Cette fois, c'était à moi de la lui prendre, cette bouche qui m'appelait au pêcher depuis des années, de manière brûlante et ardente. Dans son dos, les doigts timides vinrent tout à fait le conquérir.
Il fut plus bref, puisque la créature enfermée redoubla elle aussi d'efforts pour m'appeler, se mettant alors à grogner et à s'agiter davantage. Ailes déployées, il les agita pour brasser l'air autour de nous, faisant danser ma chevelure. Mais je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à m'éloigner de Thomas, à me faire à l'idée de devoir m'en éloigner ne serait-ce que de quelques mètres. J'avais envie de rester là accrochée à ses lèvres. L'animal dû redoubler d'efforts et commencer à donner de grands coups de sabot dans le bois de la cabane pour que je daigne enfin revenir à moi. Lueur dansante dans mes yeux, je regardais Thomas, pleine de joie et de désir, mais aussi de regret. Puis, comme si ma nervosité éclatait à l'instar d'une bulle de savon, je me mis à rire en entendant toute l'agitation derrière nous. Ce petit rire cristallin et éthéré que peu pouvaient se gratifier d'avoir entendu.

- Excuse-moi je dois vraiment aller le voir sinon il va tout détruire.


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Jeu 25 Fév - 11:17
Il était certain que même si Thomas avait toujours eu une affection toute particulière pour la jeune sorcière, il n'avait jamais pensé un seul instant que les choses viendraient à se finir ainsi. Bien évidemment, cela n'était pas désagréable, loin de la même. Il avait toujours été proche de cette dernière, et ce contact avec elle l'avait réellement électrisé. Il s'était ainsi laissé aller à son humeur et son envie actuel et il s'était donc rapproché de la jeune femme, jusqu'à sceller le contact physique avec cette dernière par un tendre baiser, qui s'était prolongé et qui était devenu de plus en plus passionné. Il ne savait réellement ce que tout cela voulait dire pour le moment, et il n'était pas sûr d'avoir envie lui-même de définir à cet instant précis ce que cela pouvait bien signifier. Il n'y avait aucune honte à tout cela, à ce qu'ils venaient de faire, ils étaient tous les deux des adultes et tous les deux consentants à cet instant. Mais ce n'était pas pour autant que ce n'était pas un changement profond dans leur relation, dans tout ce qui avait été leur lien jusqu'à aujourd'hui. Et d'une certaine façon, c'est à ça qu'il se mit à penser. Thomas n'était pas un homme à homme, pas plus qu'un homme à femme d'ailleurs. Il n'avait jamais été un grand séducteur, bien qu'il savait par moment joué de son charme. Il laissait cet art subtil à son petit frère, Sean qui en usait et en abusait très largement, sans parler que cela en venait parfois à en être sincèrement ridicule. Chacun son tempérament et son approche des choses de l'amour comme il plaisait à le dire, et à en rire. Jimmy était encore un adolescent, il vivotait par-ci, par-là, sans honte et sans restriction, il avait sans doute bien raison. Leah … Leah était une douce romantique, une douce romantique qui avait largement payé les élans de son cœur pour ce moldu. Ce moldu qui s'était avéré un membre des Blood Circle. Elle ne pouvait le savoir, elle ne pouvait être directement menacée par lui, puisqu'elle n'était pas elle-même sorcière, mais la culpabilité et le chagrin étaient là, toujours vivaces. Il avait fallu qu'elle accepte que son compagnon aurait pu être un ennemi de sa famille, qu'il aurait pu retirer la vie à ses frères et à sa mère, les uns après les autres, car ils avaient des pouvoirs magiques. Si ce dernier n'était pas mort avant, il aurait sans doute agis comme un meurtrier, mais même en connaissant cela de lui, elle l'avait également aimé, et la dualité était sincèrement compliqué à gérer. Pour Sean, bien qu'il l'avait vu parfois se pavaner comme un coq dans une basse-cour, il ne s'occupait en aucun cas des affaires de cœur de celui-ci, et de ses affaires en général. Il faisait bien ce qu'il avait envie de faire, cela ne le regardait pas.

Quant à Thomas. Il avait fait passé la vie de sa famille, les envies, les désirs et les projets de celles-ci avant les siens. Il ne regrettait rien, bien sûr, s'il s'était ainsi dévoué pour eux c'est qu'il avait bien voulu le faire. On lui avait souvent dit que c'était son devoir, mais c'était faux, dans une famille où les liens étaient sans doute moins soudés que les leurs, il aurait été si simple d'envoyer tout balader et de prendre le large comme il avait la volonté de le faire peu de temps avant la mort de son père. Il l'avait fait par amour des siens et ne s'était engagé réellement dans rien d'autre à partir de cet instant là. Il avait eu peu d'aventures, même des histoires d'une nuit, une fois ou deux il avait tenté un second rendez-vous sans que cela donne un quelconque résultat. Il n'était finalement que peu décidé à vraiment forcer le destin et de s'installer dans une relation plus sérieuse, plus stable. Pour autant, il était conscient à cet instant, que d'avoir échangé ce baiser avec la jeune femme, pouvait pousser à voir les choses d'un autre œil, elle était après tout la sœur d'un de ses amis disparus, une fille qu'il connaissait depuis longtemps, ayant partagé de nombreux moments avec elle lors de sa scolarité. Mais il ne voulait rien forcer pour autant et il ne savait non plus trop comment Abigail allait réagir et agir après tout ça. Et c'est elle qui vint finalement à rompre le charme, ou plutôt à s'arrêter à cause de l'hippogriphe qui se trouvait juste derrière eux et qui ne semblait pas des plus heureux à ce qu'on l'ignore ainsi, alors que la sorcière était venue à la base pour pouvoir le soigner. Il cherchait donc à attirer l'attention de sa soigneuse, qui avait visiblement pris la décision de l'écouter. Elle se recula alors, mettant fin à leur baiser passionné. « Oui je crois bien. » Murmura-t-il à son tour. Il fut surpris de la voir se jeter à nouveau sur lui et sur ses lèvres pour échanger un long baiser. Il serra ses mains délicatement dans le dos de la sorcière et se laissa à nouveau envahir par le désir aussi puissant que bref. Il serra ses lèvres pour ne pas grogner alors qu'elle se détachait à nouveau de lui. Il soupira longuement et se pencha alors au-dessus d'elle, posant un léger baiser sur son front avant de venir à remettre son haut et à récupérer ses affaires. « Ne t'inquiètes pas … Va t'occuper de lui, et moi je vais aller m'occuper de moi, je vais aller faire un petit tour à l'infirmerie. On se verra plus tard. » Il récupéra une pomme qui traînait non loin de là et la jeta en l'air en direction de la créature qui l'attrapa en plein vol. Il fit un sourire à Abigail avant de disparaître par la porte de la cabane.
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La vie commence là où commence le regard [Thomas]
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