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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Ghost of the past ♦ Kesabel :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 1 Juin - 12:49




Ghost of the past
Soledad ☽ ☾ Kesabel


Les fêtes de fin d’année venaient tout juste de se terminer, pourtant contrairement à ce que l’on pourrait penser, ça ne voulait pas dire que le Witches Bazaar s’était vidé pour autant. Loin de là en fait, les clients continuaient d’affluer chaque jour dans la boutique à la recherche d’objets à offrir. Bien sûr le rush de Noël était passé, les cadeaux avaient déjà été offerts à la famille et aux amis, mais maintenant il était temps de retrouver des gens un peu moins proches, une famille un peu plus éloignée, des amis un peu moins chers ou des collègues de travail. Ces personnes que l’on voyait une fois la folie des fêtes passées mais qui méritaient tout de même un petit cadeau. Simplement, ils n’étaient pas en haut des listes, alors quand venait le temps d’acheter des cadeaux ce n’était pas pour eux que l’on cherchait en premier. Automatiquement cela voulait dire que les clients du Bazaar dépensaient moins, ils se tournaient vers des objets plus petits ou des produits moins chers, mais ce n’était pas pour autant que Soledad ne devait pas bien les traiter. Elle le savait, cette période n’était pas à sous-estimer, c’était souvent là que les sorciers découvraient la boutique. Dès lors, la mexicaine devait habituer cette nouvelle clientèle aux lieux et surtout s’assurer qu’ils apprécient assez la boutique pour avoir envie de revenir la prochaine fois qu’ils chercheraient quelque chose à offrir à leurs proches… Ou à eux-mêmes. Du coup, les journées tranquilles, ce n’était pas pour tout de suite. Certes, les clients étaient moins nombreux qu’avant Noël, mais tout de même, les journées de Soledad étaient bien remplies. Oh bien sûr elle était loin de s’en plaindre, elle aimait voir le Witches Bazaar plein de vie et quand elle voyait les sorciers se presser dans la boutique elle se disait qu’elle remplissait plutôt bien la mission qu’Isobel lui avait confié. Non seulement sa boutique était toujours debout, mais elle prospérait et ça, la mexicaine en tirait quand même une sacrée fierté. A sa sortie de Poudlard elle ignorait ce que la vie lui réservait et maintenant elle se trouvait à la tête d’un magasin fleurissant et elle venait d’embaucher sa première vendeuse. C’était quand même une jolie petite victoire.

Mais tout ça ne se faisait pas sans rien. Soledad s’investissait sans compter pour le Bazaar, elle adorait ça, mais souvent ça voulait dire qu’en fin de semaine elle était complètement crevée. Heureusement, maintenant elle avait Maxime pour l’aider. Même si celle-ci n’était pas toujours présente dans la boutique, elle était une aide précieuse, Soledad ne regrettait pas de lui avoir offert le poste de vendeuse. Tendre la main à la jeune sorcière avait fait partie des meilleures décisions qu’elle ait pu prendre de sa vie. Elle avait découvert une jeune femme à qui il était facile de s’attacher, ce qui était une excellente nouvelle facette de son existence, mais aussi une employée à la motivation immuable, ce qui était parfait pour le magasin. Mais malgré tout ce que pouvait apporter la présence de Maxime, ça ne changeait pas le fait que ces ballets incessants de clients étaient particulièrement fatiguant. A chaque semaine qui se terminait, Soledad se sentait exténuée, et cette semaine ne faisait pas exception. Ce qui changeait de d’habitude, c’était que ce soir, la mexicaine n’avait pas prévu de rentrer directement chez elle pour se lover dans son canapé ou se faire couler un bon bain. Certes, ce type de programme était toujours agréable, mais au bout d’un moment il était surtout solitaire et Soledad aimait voir du monde. Un peu plus tôt dans la journée, elle avait proposé à Ludivine de la rejoindre une fois le Witches Bazaar fermé afin qu’elles aillent boire un verre et grignoter un morceau ensemble comme elles en avaient l’habitude depuis que toutes deux travaillaient. Il ne s’agissait pas de rattraper le temps perdu, les deux sorcières se voyaient très régulièrement elles n’avaient donc rien à rattraper, mais simplement de profiter un peu de la présence de l’autre. Samba n’avait pas tardé à revenir avec une réponse positive de la jolie zoomage, ce qui n’avait pas manqué de ravir Soledad.

Une fois le dernier client moldu parti, avec dans les mains une jolie petite boite en bois qui ne manquerait pas de faire le bonheur d’une cousine éloignée, Soledad avait fermé la boutique du côté non magique. En quelques gestes dictés par l’habitude, les grilles avaient été descendues et les alarmes enclenchées avant que la sorcière ne passe du côté sorcier. Là, elle avait indiqué à Maxime qu’elle pouvait quitter son poste pour rentrer à Poudlard, ou vaquer aux occupations qu’elle voulait, puisque c’était elle qui se chargeait de la fermeture du Bazaar. Comme pour la partie moldue, tout fut géré avec la même efficacité, il fallait dire que dès qu’on pouvait utiliser la magie en toute sécurité tout devenait bien plus simple. Les objets retrouvèrent leur place en un instant et les sortilèges de protections furent apposés en un coup de baguettes. Quelques minutes plus tard à peine, Soledad se trouvait sur le chemin de traverse ou elle resserrait contre son cou sa cape bordée de fourrure. Son sac à l’épaule, elle se pressa dans l’avenue principale pour rejoindre le bar où elle avait rendez-vous avec Ludivine. A sa plus grande déception, la neige avait fondue, ne laissant plus que quelques petits tas sombres et disgracieux contre les bâtiments, seul résidait le froid piquant qui rougissait ses joues et le bout de son nez. Soledad ne fut pas mécontente de trouver la chaleur réconfortante du bar, et plus heureuse encore lorsqu’elle vit que Ludivine l’attendait déjà dans un coin. La mexicaine s’empressa d’aller la rejoindre, un grand sourire aux lèvres. Quelques instants plus tard, deux bièraubeurres et une planche de tapas vinrent se poser sur leur table. Mais cela ne marqua pas le début de la soirée, les deux amies n’avaient pas besoin de ça, dès l’instant où Soledad s’était assise, la discussion allait déjà bon train.

A l’extérieur, les heures avaient filé, forçant les deux sorcières à briser la bulle dans laquelle elles s’étaient installées pour la soirée. L’esprit léger, le cœur rempli de joie et l’estomac satisfait, Soledad avait déposé une bise sur la joue de Ludivine avant de lui souhaiter une bonne nuit. Toutes deux travaillaient le lendemain, si Soledad voulait avoir l’air convainquante auprès de ses clients elle ne pouvait pas se permettre de passer la nuit dehors, même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait lorsqu’elle était en compagnie de sa meilleure amie. Mais elles étaient raisonnables alors elles se quittèrent là. Sa cape au bras, la mexicaine s’était saisie de la note pour aller payer. Maintenant qu’elle n’était plus concentrée que sur une personne, elle se rendait compte que le bar s’était bien rempli et qu’un brouhaha ambiant était parfois brisé par des éclats de voix un peu plus fort. Elle n’y fit pas attention, ça n’avait rien d’étonnant dans ce genre d’établissement. Sauf qu’une fois arrivée au comptoir, elle eut bien du mal à attirer l’attention du barman pour payer. Il semblait concentré sur un autre client un peu plus loin et elle dû faire quelques gestes dans sa direction pour qu’il la remarque. « Excusez-moi… Je voudrais payer ma note. » Annonça-t-elle avec un grand sourire. Mais le sorcier paraissait contrarié, il ne cessait de jeter des regards noirs à un client au comptoir, Soledad n’insista donc pas et paya rapidement ce qu’elle devait. Elle adressa un signe de tête au barman, espérant par là lui redonner un peu de bonne humeur, mais ça semblait voué à l’échec puisqu’à peine s’était-elle détournée que les éclats de voix reprirent. Sans y faire attention, la voyante se dirigea vers la porte tout en s’efforçant de passer sa cape autour de ses épaules. Distraite, elle ne vit pas l’homme qui se leva brutalement alors qu’elle passait juste derrière lui et ils se rentrèrent dedans. « Pardon, je n’ai pas fait attention. » S’excusa-t-elle en faisant un pas en arrière, gênée d’avoir bousculé un inconnu. Elle s’était excusée tout naturellement mais au fond ce n’était pas vraiment de sa faute, tout du moins la faute était partagée : elle n’avait pas regardé où elle allait et lui n’avait pas fait attention en se reculant. Elle releva la tête, un sourire d’excuse sur les lèvres mais se figea en reconnaissant le sorcier. « Oh... » Souffla-t-elle en sentant son sourire vaciller sur ses lèvres. Car celui qui lui faisait face n’était pas n’importe qui, il était une figure de son passé qu’elle avait choisi de fuir. Une figure de trouble et de crainte. Kesabel Greyback.

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Kesabel Greyback
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Mar 2 Juin - 0:08

Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

Il y avait des jours où cela n’allait pas réellement comme tu le voulais. La pleine lune était passée depuis plusieurs jour déjà et sa phase descendante, semblait toujours joueur sur le ton moral. Comme si le loup qui sommeillait en toi te faisait ressentir sa frustration de ne plus pouvoir s’exprimer pour les jours à venir. Et puis… Ce début d’année, tu ne l’aimais pas. Les fêtes de fin d’année n’étaient pas synonyme de joies à tes yeux. Ton père était mort depuis des années. Pas que tu l’aimais vraiment. Disons que c’était plus du respect. Quant à ta mère, tu ne l’avais jamais porté dans ton coeur. Son indifférence devant la souffrance de ses enfants… Devant la perte de l’un d’entre eux… Tu passais la voir de temps en temps pour la forme mais vous n’aviez rien à vous dire. Aujourd’hui… Tu avais été sacrément odieux avec elle. Tu t’étais pointé avec un gâteau. Se souvenait-elle de cette date ? Ce jour trente-trois ans plus tôt elle avait mis au monde une fille ? Tu étais entré et avait posé la boite encore fermée sur la table entre vous deux. Tu l’avais observé, silencieux. Elle avait toujours fait âgé. Elle était mince, maigre. Son corps noueux reflétait son indifférence face au monde. Elle était d’une nature méchante. A se demander pourquoi, elle avait eu des enfants. Ses mains émaciées avaient alors ouvert le carton avant que l’une d’entre elles ne se porte sur ses lippes. Tu l’observais avec un air satisfait, allumant une cigarette tout en l’observant, ravi de ton petit effet. « Ordure… Ca t’amuse mon garçon ? » Elle repoussait la boite en carton brusquement vers toi, un regard noir, te fusillant sur place. Tu regardais son contenu. Il était tel que tu l’avais commandé. Il y avait dessus le prénom de ta soeur, Lua. Juste en dessous : Joyeux anniversaire. Une bougie, trente-trois ans, en son centre. « Quoi ? Tu n’en veux pas une petite part, Maman ? » Tu avais accentué le maman volontairement pour la provoquer. Elle qui n’avait eu aucune fibre maternelle à ton égard. Ni à celui de Lua. « Tu nous débectais ton père et moi… Mais tu n’es pas devenu mieux que nous. Tu perpétue la tradition. Tu es aussi cruel que ton père. Finalement, Kesabel, toi qui n’avais été qu’une sous-merde durant tes entrainements, tu es devenu un vrai loup. » D’un mouvement rageur, tu repoussais le gâteau vers elle, pour la laisser à sa contemplation et te levais brusquement. Si elle n’avait pas été ta mère, tu aurais pu sûrement lui faire du mal tant ta haine à son égard était virulente. « Tu te trompes, maman. Je suis pire que vous. » Tu lui jetais un dernier regard et l’abandonnais dans cette vieille cabane qui t’avait servi de maison durant toute ton enfance. Tu la méprisais.

Tu regardais l’heure et te décidais à te rendre à ton élevage de dragon avant de faire un tour en ville. Tu devais t’assurer qu’il ne manquait de rien. Mais ce soir… Tu avais besoin de trouver une femme pour décharger ta haine entre ses cuisses. Ce soir plus rien ne comptait si ce n’était les paroles de ta mère et l’anniversaire de ta soeur qui aurait eu trente-trois putain d’années si tes cinglés de parents ne l’avaient pas jeté en pâture à cet oncle. Tu t’occupais un peu de des dragons avant de te rendre dans un bar de Londres. Ce dernier était un peu ton sanctuaire. Tu connaissais beaucoup de monde sur place et surtout, tu aimais cette ambiance qui y régnait. De la musique, un coin pour danser. Des habitués. Des femmes. S’il t’arrivait de fauter avec des hommes, c’était beaucoup moins courant. Tu t’installais à une table libre et rapidement, les verres s’enchainèrent. Les échanges avec d’autres personnes si les lieux, des membres de ta meute venant s’installer avec toi. Mais tu n’y étais pas. Tes pensées étaient vers Lua et ces anniversaires qu’elle n’avait plus soufflé depuis ces dix-sept ans. Tu t’enfonçais dans ta noirceur et tes acolytes le voyaient bien. Ils ne te posèrent aucune question. Cherchant à te distraire, te montrant des jeunes femmes, s’amusant à les comparer et te demandant laquelle serait ton dessert pour la nuit. Et d’ailleurs… L’une d’entre elles, une blonde délicate, raviva un peu trop l’image que tu avais de Lua. Elle lui ressemblait et alors qu’elle s’approchait de votre table, tu te renfermais plus encore. « Virez là. » Tes compagnons ne semblèrent pas comprendre ce qu’il t’arrivait. La jeune femme venait de s’approcher de ta banquette. L’alcool, dont tu avais abusé, n’aidait pas à y voir clair. « Putain, mais elle va dégager celle là ? » Tu la repoussais peut-être brutalement, créant un mouvement de foule autour de vous. Les membres de ta meute cherchèrent à te calmer, en vain. « Foutez moi la paix ! » Tu t’étais levé et eux à ta suite. Le vigile des lieux venait de s’approcher pour s’assurer que vous n’alliez pas faire de dégâts. Tu attrapais ton manteau et décidait de quitter les lieux. Finalement, tu trouverais un autre moyen d’évacuer ta rage.

Et quel moyen… Tu percutais quelqu’un alors que tu reculais, sur le point de te retourner. Une petite voix, féminine, qui te semblait familière s’excusa. Tu étais prêt à rugir en te retourner. Mais quelle ne fut pas surprise en découvrant le visage aux traits délicats que tu avais si bien connu. Depuis combien de temps ? Tu ne l’avais pas vu depuis des années mais tu l’aurais reconnue sans difficulté pourtant. Et elle aussi, semblait te remettre. « Tiens, tu sembles surprise. Tu l’avais pas vu venir celle là. » Soledad était une figure de ton passé. Elle avait connu l’ancien Kesabel. Celui qui détestait sa famille et ses méthodes. Celui qui était à Poudlard un jeune homme assez populaire. Un Kesabel qui n’existait plus et le nouveau n’avait pas été au goût de la jeune femme qui se tenait devant toi. Le vigile qui te voyait planté au lieu de sortir s’approcha pour te faire comprendre que tu n’avais plus ta place en ces lieux et par la même occasion, Soledad se retrouva dehors avec toi. Tu la fixais, silencieux. Tu l’avais toujours considéré comme ta meilleure amie à l’époque et un jour, tu avais pris sa défense. Tes méthodes, enseignée par les loups, ne lui avaient clairement pas plu. Tu l’avais aidé et elle avait fui. Tu n’avais jamais compris… « Toi, aujourd’hui…A croire que le destin se fout de moi. » Demandais-tu moqueur sachant pertinemment qu’elle t’avait évité depuis des années. Quand tu m’as tourné le dos. Quand tu as rayé notre amitié. Car oui… Tu l’avais toujours ainsi perçu. Alors que tu avais sombré, elle avait fini par t’abandonner. Etrangement à Poudlard, les gens ne t’avaient pas forcément tourné le dos. Par peur peut-être. Mais certaines étaient devenues plus proches. « Alors, je t’ai manqué ma belle ? » Disais-tu d’un ton mordant tout en l’observant du haut de ta carcasse. Tu avais beau avoir trop bu. Les vestiges de ton passé semblaient se bousculer devant ta porte ce soir. Et ça, c’était quelque chose que tu allais avoir du mal à encaisser.
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Mer 10 Juin - 22:16




Ghost of the past
Soledad ☽ ☾ Kesabel


Les excursions dans le temps, Soledad y était habituée. Soulever le voile du futur, deviner ce qu’il réservait, voir les choses avant même qu’elles arrivent, tout ça faisait partie de son quotidien depuis toujours. Son troisième œil avait toujours été une part d’elle, tant et si bien qu’elle n’avait pas souvenir d’un temps où elle n’en n’avait pas conscience. Elle avait grandi avec ce don, elle s’était modelée à son contact mais aussi grâce aux conseils avisés de son abuela. Le futur ne faisait pas peur à Soledad, elle avait appris à l’apprivoiser, à le traiter avec le respect qu’il méritait pour ne pas en abuser. Ce n’était pas parce que son don lui offrait la possibilité de franchir le voile du futur qu’elle devait en user et en abuser. Ce ne serait pas une bonne manière de vivre elle le savait, à connaitre les évènements à venir on finissait par en attendre la réalisation et on arrêtait de vivre. Son abuela lui avait conté les histoires de voyantes qui s’étaient condamnées au malheur en vivant ainsi. Vivre dans le futur revenait à oublier de vivre dans le présent. Et ça c’était une vie qui ne valait pas la peine d’être vécue. Contrairement à ce que la plupart des gens imaginaient, elle n’utilisait donc ses dons pour elle-même que rarement, et jamais pour répondre à des interrogations égoïstes ou matérielles, quand elle tirait ses cartes c’était pour savoir si son chemin allait être semé d’embuches, pas si le Witches Bazaar allait faire un bon chiffre d’affaire. Elle traitait son troisième œil comme un conseiller, une présence amicale qui pouvait l’aiguiller sur la bonne voix lorsqu’elle avait une décision importante à prendre ou que l’existence devenait trouble. C’était pour ça qu’elle n’avait jamais peur lorsqu’elle interrogeait ses artefacts, parce qu’elle ne demandait rien, elle était là pour écouter et tirer des leçons de ce qui lui était montré.

Au vu du contexte actuel et des actions du Blood Circle, Soledad avait pourtant commencé à tirer ses cartes un peu plus souvent ces derniers temps, mais toujours pour une question de sécurité. Par deux fois elle s’était trouvée en plein cœur d’attaques dévastatrices et si elle savait qu’elle ne pouvait fuir son destin, elle avait au moins la chance de pouvoir être prévenue et de s’y préparer. Il aurait été stupide de sa part qu’elle n’utilise pas son don à son avantage. Mais lorsqu’elle tirait ses cartes ou qu’elle plongeait ses prunelles dans la brume de sa boule de cristal elle se concentrait sur les grandes lignes de son futur, elle tentait de ne pas regarder de trop près les détails de son existence. Il arrivait que certains éléments sortent du lot et se dévoilent tout de même à ses yeux, comme la visite au Witches Bazaar de sa cousine, quelques semaines plus tôt. Mais la plupart du temps, elle abordait ses journées comme le commun des sorciers, simplement, elle savait si elle courrait à la catastrophe ou non. Ainsi, elle avait le sentiment de vivre plus librement, sans voir ses actes dictés par le poids du savoir. Si tel avait été le cas peut-être aurait-elle agis différemment ce soir, peut-être aurait-elle choisi un autre bar, un autre moment. Et alors elle n’aurait pas eu à faire face à un fantôme de son passé. Mais ça n’avait pas été le cas, et Soledad se retrouvait là, figée de surprise sous le regard implacable de Kesabel Greyback. « Tiens, tu sembles surprise. Tu l’avais pas vu venir celle là. » Soledad tressaillit mais ne bougea pas. Oui, elle était surprise, affirmer le contraire serait mentir. Depuis combien de temps n’avait-elle pas croisé la route de Kesabel ? Des années, elle avait cessé de compter, même si elle se souvenait parfaitement du jour où, terrifiée par ses actes, elle lui avait demandé de sortir de sa vie. Quelque part, elle avait toujours su que le sorcier était toujours dans les parages, mais elle ne l’avait plus jamais revu. Elle ignorait si c’était parce qu’il c’était de son fait ou si les choses avaient simplement été ainsi. Au fond, ça ne changeait rien. « Non c’est vrai, mon don ne régit pas ma vie. » répondit finalement la mexicaine une fois la surprise passée. Elle savait qu’il était inutile de mentir.

Un raclement de gorge fit sortir la sorcière de sa torpeur. Elle tourna le visage pour découvrir le vigile des lieux qui s’était approché sans qu’elle n’en ait pris conscience. Il dardait sur Kesabel un regard noir qui démontrait qu’il voulait le voir sortir de son établissement. Soledad étant sur le chemin du sorcier, elle fut forcée de suivre le mouvement. Ils ne tardèrent pas à se retrouver dans la rue devant le bar. La voyante pouvait sentir les prunelles de son ancien ami posées sur elle avec une intensité qui semblait la brûler. Après tant d’année, elle ne savait pas ce qu’une telle rencontre allait donner. Si elle était tout à fait honnête, elle n’était pas sûre de vouloir le savoir. Quelque part, elle aurait aimé pouvoir se détourner et fuir, comme elle l’avait fait bien longtemps auparavant, mais le regard de Kesabel lui donnait l’impression d’être clouée sur place. Ne sachant quoi faire, elle se contenta de se concentrer sur sa cape qu’elle attacha avec soin afin de se couper du froid mordant. Peut-être que quand elle relèverait les yeux, il serait parti. « Toi, aujourd’hui… A croire que le destin se fout de moi. » Soledad pinça lentement les lèvres. En temps normal elle n’aurait sûrement pas prêté attention à la date, aujourd’hui était un jour comme un autre pour elle, mais avoir Kesabel face à elle ravivait ses souvenirs. Elle savait que pour le sorcier aujourd’hui était loin d’être un jour parmi tant d’autres. Si ses souvenirs étaient bons aujourd’hui était l’anniversaire de sa sœur, ou du moins ça aurait dû l’être, puisque la pauvre sorcière avait trouvé la mort à cause des traditions de sa famille bien des années plus tôt. Avec n’importe lequel de ses amis, Soledad aurait eu un mot réconfortant ou un geste d’affection, n’importe quoi pour soulager la douleur qu’un tel moment pouvait causer. Mais pas avec Kesabel, plus maintenant. Le titre d’ami, le sorcier l’avait perdu il y avait bien longtemps et elle lisait bien dans son regard ce qu’il devait penser d’elle désormais. Le temps de l’affection était révolu, ça lui faisait mal au cœur à la mexicaine, mais c’était ainsi. « Le destin a autre chose à faire que de se moquer. » Souffla-t-elle avec calme. Elle reconnaissait que ça devait être perturbant, de voir une figure de son passé refaire surface en ce jour où les souvenirs étaient particulièrement douloureux, mais elle ne voulait pas donner l’impression que c’était une provocation. Ni du destin, ni d’elle. C’était juste ainsi, parfois il ne fallait pas chercher plus loin.

Quand Soledad releva finalement le regard, Kesabel n’avait pas bougé. Planté là, à quelques pas à peine, il la dominait de toute sa hauteur. De toute évidence, il n’avait pas l’intention de bouger, tout comme il n’avait pas digéré que la mexicaine choisisse de mettre fin à leur amitié. « Alors, je t’ai manqué ma belle ? » Soledad retint une grimace, elle pouvait sentir le poids de sa rancune et de sa déception dans son ton, dans son regard, dans son attitude. Tout en lui exprimait le mépris qu’il pouvait ressentir à son égard et elle tentait de l’accepter. Elle le savait elle le méritait. Ils avaient été amis à Poudlard, très proches même. Comme souvent, Soledad avait su voir au-delà d’un nom ou d’une réputation, elle savait qui étaient les Greyback, elle l’avait appris en arrivant en Angleterre, mais elle ne voyait que Kesabel. Il était sa propre personne, il avait le droit à sa propre chance. Elle avait été là pour lui, à tenter de rendre sa vie plus lumineuse comme elle avait pu le faire avec Jaeden. Elle avait été présente suite à la mort de sa sœur, elle lui avait tendu la main sans relâche mais déjà elle avait senti que Kesabel lui échappait. Un tel drame ne laissait jamais personne inchangée mais pour le sorcier ça avait plutôt eu l’air d’une descente aux enfers. Et Soledad avait été incapable de l’en protéger. La mexicaine soupira doucement, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas repensé à tout ça, c’était des souvenirs qu’elle avait chéris mais qui maintenant lui faisaient mal. Ce fut peut-être cette pique qui s’enfonçait dans son cœur qui la poussa à relever ses prunelles ambrées pour croiser celles, troubles mais brûlante de Kesabel. « Le Kesabel que je connaissais m’a toujours manqué… C’est plus compliqué avec celui que tu es devenu. » Répondit-elle dans un souffle en choisissant une nouvelle fois la voie de la sincérité. Elle le savait loup, ses sens pourraient-ils lui montrer qu’elle était honnête avec lui ? Elle ne savait pas trop, la lycanthropie était encore un concept flou pour elle malgré la présence de Maxime à ses côtés au Witches Bazaar.

Dans tous les cas elle disait vrai. Son ami lui manquait, ça faisait des années qu’il lui manquait terriblement. Mais il n’existait plus, elle avait assisté impuissante à sa disparition. La mort de Lua avait été le premier pas, le reste n’avait été qu’une chute sans fin dans les ténèbres. Elle n’avait rien pu faire et ça avait été pire encore une fois que Kesabel avait quitté Poudlard. Son existence s’était emplies d’actes innommables que Soledad avait appris à déchiffrer dans les journaux. Plus les mois passaient, plus le sang s’écoulait sur la route du loup et plus la mexicaine prenait peur. Elle avait tenté de le raisonner, elle avait été jusqu’à lui avouer qu’elle avait peur, peur pour lui mais aussi et surtout peur de lui. Elle avait voulu le faire réagir mais elle avait échoué. Et puis il y avait eu le moment de rupture, une agression dans une rue de Londres. Elle revoyait Kesabel la sauver mais aussi s’en prendre à son attaquant avec une sauvagerie qui l’avait laissée terrifiée. Elle l’avait supplié d’arrêter mais il n’en n’avait rien fait. C’était le lendemain qu’elle avait pris sa décision et lui avait demandé de ne plus venir la voir. Elle ne pouvait pas cautionner les actes auxquels le Greyback s’adonnait, elle ne pouvait pas avoir peur de son ami. Or, c’était exactement le sentiment qu’il avait fait naître en elle.

Et maintenant ? Maintenant, tout restait compliqué et Soledad ne savait plus quoi en penser. Elle regrettait l’amitié qui l’avait lié à Kesabel, leur complicité et les moments passés ensemble. Mais elle ne pouvait pas oublier la personne qu’il était devenu et ce qu’il avait fait. Elle se souvenait de ce passé emplis d’actes innommables commis par le loup et sa meute. Un passé pas si lointain que ça, qui l’avait fait fuir et qu’aujourd’hui elle craignait de voir ressurgir dans un Kesabel qu’elle ne connaissait plus. Elle avait pris une décision et elle savait qu’il était trop tard pour faire marche arrière, le sorcier qu’elle avait connu n’était plus. Elle avait agi pour elle, pour sa sécurité, le sorcier ne l’avait pas compris, et ça n’était certainement toujours pas le cas vu la manière dont il la toisait, mais elle avait pris la décision qui s’imposait. La mexicaine avait tenté de lui expliquer mais elle avait bien vu qu’il n’avait pas compris. Peut-être qu’un jour elle parviendrait à lui parler, mais elle sentait que ce n’était pas le bon moment, pas encore. Rien que le ton sur lequel il lui parlait la faisait frissonner alors elle n’imaginait pas ce que remuer le passé donnerait. « Je vais rentrer maintenant. » Déclara-t-elle finalement. C’était certainement le plus sage. Kesabel lui en voulait, il en avait totalement le droit, mais l’alcool qu’il semblait avoir dans les veines ne leur permettrait pas d’avoir une conversation sensée. « Tu devrais en faire autant. » Reprit-elle en faisant un pas en arrière pour commencer à s’éloigner. Se quitter là avant de rouvrir les vieilles blessures qu’ils s’étaient mutuellement causées étaient certainement la chose la plus sage à faire.

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Sam 4 Juil - 18:36

Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

T’es vidé. Sonné. Perdu. L’alcool souille tes veines dans lequel circule ton sang. Il y a certainement plus de whisky que de liquide vermeille. Ca n’a pas d’allure. Tu le sais. A chaque fois que tu bois autant, tu déconnes. Tu pars en couille. Mais tu n’as jamais su te raisonner. Ca a commencé à la mort de Lua et cela ne s’est jamais arrêté. Pas que tu es alcoolique. Mais tu as tendance à te réfugier dans les liqueurs et diverses boissons quand tu sens que tu perds pieds. Comme si te bourrer la gueule était une solution. Tu sais quelle est éphémère et fugace mais tu ne peux t’en empêcher même si parfois tu regrettes quelques lendemains. Aujourd’hui, comme tous les ans quand cette date revient, tu n’as qu’une envie, te souler jusqu’à finir à terre et ne plus te relever. Et cerise sur le gâteau, tu as fait souffrir ta mère. Ca peut paraitre cruel, sordide mais tu t’en tamponnes. Elle est aussi responsable que ton vieux père, que ton connard d’oncle. Et elle, elle est encore en vie. Alors tu peux encore t’en prendre à elle. Déjà que tu l’entretiens cette vieille mégère. Tu peux bien passer tes nerfs sur elle de temps en temps. Tu la respectes parce qu’elle t’a donné la vie. C’était tout ce qu’elle est pour toi. Ta génitrice. Rien de plus. Tu n’éprouves pour elle aucun amour. Et ce soir, tu vas juste boire pour oublier ce qu’elle est. Pour oublier ce à quoi ta soeur aurait pu ressembler si elle avait fêter son anniversaire avec toi ce soir.

Et c’est ce que tu avais commencé à faire alors que tu avais rejoins quelques potes pour passer la soirée, voir la nuit dans un bar. Tu avais déjà bien bu alors que le temps passait. Ce que tu n’avais pas prévu c’était de partir en vrille à l’approche d’une jeune femme. Une que tu aurais certainement baiser dans les toilettes si tu avais été dans un état normal. Pas comme ce soir. Pas dans le souvenir vacillant de ta soeur. Pas dans la haine et la rancoeur. Elle lui ressemblait trop. Du moins de l’image que tu t’en faisais. Une image que tu avais associé à une gamine que tu t’amusais à terroriser ces derniers temps. Oui tu avais une nouvelle fois déconner alors que la blonde était venue vers toi avec ses allures félines. Tu l’avais rejeter. Avec trop de virulence, c’était certain. Mais si tu devais être honnête, que tu lui aies fait mal ou non, tu n’en avais strictement rien à foutre.

Ce que tu n’avais pas prévu, et ton acolyte d'infortune avec toi, c’était de te retrouver face à une autre réminiscence du passé. Une qui était bien en vie, bien en chair. Cette fille, Soledad était un pan de ton passé. Celle qui avait été ce qu’on appelle plus jeune, une meilleure amie. Avant que tu ne sombres lentement sur le chemin de la décadence. Soledad avait tous les points communs possible avec Lua. Toujours positive. Toujours souriante. Toujours prête à défendre ceux qu’elle aimait. Oui. Bien des facettes de la jeune femme pouvait te rappeler ta soeur. Et c’était peut-être aussi pour cela que tu n’avais pas insister pour la récupérer alors qu’elle avait commencé à s’échapper après t’avoir tendu la main plus d’une fois. Même si tu aurais été incapable de le reconnaitre. Tu la fixais de ton regard ardent. Alors que vous vous retrouviez tous les deux dans la rue, poussé par le vigile du bar. « Si ce n’est pas le destin, tu appelles ça comment ? L’acharnement merdique de la vie ? » Ta voix avait presque grondé alors que tu avais prononcé ses paroles. Tomber sur Soledad ce soir, c’était comme si Merlin avait décidé de te faire chier. Et bien. Avec ironie tu lui demandais si tu lui avais manqué. Tu n’étais pas quelqu’un de tendre. Encore moins quand l’alcool te poussait à tes réactions impulsives. Sa réponse te laissa con. L’espace d’un instant tu avais envie de lui que le Kesabel qu’elle connaissait n’était pas si loin. Pour le souvenir fugace de ta soeur. Qui n’aurait jamais aimé celui qui tu es aujourd’hui. Tu avais reproduis l’odieux schéma de ta famille. Tout ce qu’elle avait détesté. Ce contre quoi elle s’était battue en tentant de te couver du mieux qu’elle pouvait. Les paroles de Soledad s’échouent contre toi et se fracassent dans ton esprit comme si Lua les avait dites elle même. Tes mains se mettent à trembler légèrement. De colère, d’impuissance.

Tu ne disais rien. Imposant entre vous un silence pesant et tendu. Cela n’avait rien de retrouvailles agréables entre deux anciens camarades qui s’étaient tout simplement perdus de vue. Non. Cela avait une toute autre portée. Peut-être même que Soledad ne se rendait même pas compte du débat intérieur qui t’animait. Tu avais toujours aimé la Mexicaine. Pas dans le sens où tu étais amoureux non. Elle s’était faite une place dans ton coeur par sa simplicité et sa douceur. Elle avait toujours été honnête et prévenante. C’était comme une évidence qu’elle serait ton amie. Une très bonne amie… Une amitié que la mort de Lua avait emporté avec elle dans les abimes. Quand elle te dit qu’elle allait rentrer, tu fis un pas vers elle avant de t’arrêter. Qu’est-ce que tu allais faire. ?  Et puis elle te dit que tu devrais en faire autant. Conseil qui t’agaça alors qu’elle commençait à reculer. Sans réellement réfléchir, tu t’approchais et agrippais fermement son bras. Peut-être un trop. Tu l’empêchais de s’en aller. Et si l’idée lui venait de transplaner, tu étais agrippé à elle. « Tu fuis encore ? » Murmurais-tu en baissant légèrement ton visage pour la fixer dans les yeux. L’ambre de ton regard allant se noyer dans la noirceur de ses yeux. « Allons Soledad, ce n’est pas comme ça qu’on accueille un vieil ami. » Tu t’étais rapproché, maintenant ta prise sur son bras, imposant ta carcasse et ta dominance naturelle sur elle. Tu avais trop bu pour savoir concrètement ce que tu faisais de toute façon… Tu inspiras son odeur. Elle n’avait pas tant changer. Tu t’en souvenais à présent. Tu sentais son coeur s’affoler. Tu lui faisais donc peur ? Pourtant tu aurais tout fait pour la protéger de tous fut un temps. De tous sauf de toi…« Tu pourrais m’inviter à prendre un thé. A faire une petite partie de cartes ? » Tu jouais avec les mots, tous en lien avec la divination. Une façon aussi de montrer que tu ne l’avais pas complètement oublié. Ta tempe vint prendre appuie contre la sienne. Tu humas un instant sa chevelure. Parfum qui te semblait pourtant encore très présent sans comprendre réellement pourquoi. « Moi aussi tu me manques. » Un murmure. Pour Soledad ? Pour ta soeur ? Les deux ? L’alcool te déliait la langue bien sûr. Pourtant tu étais si imprévisible quand tu étais dans cet état. Presque à te confier alors que tu lui avouais cela à demi-mot, ces étranges sentiments, influencé par le whisky qui te tenaillait. Mais au moindre mot de travers, au moindre faux pas qu’elle allait faire… Tu serais capable de la briser. Dans tous les sens du terme.
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 18 Juil - 23:29




Ghost of the past
Soledad ☽ ☾ Kesabel


D’aussi loin qu’elle se souvienne, Soledad s’était toujours considérée comme une bonne amie. Elle n’était pas parfaite - qui l’était ?- Mais elle faisait toujours son maximum pour ses proches. Elle était ainsi, Soledad, solaire et vive, sociable et empathique, présente mais pas envahissante. Toujours prête à rire, à sortir ou à suivre ses amis dans des aventures. Elle avait été élevée ainsi, dans une famille aimante et un quartier soudé, ce schéma elle le reproduisait avec joie parce que c’était ainsi qu’elle voyait le bonheur. Quand la mexicaine faisait une place à quelqu’un dans son cœur, ce n’était pas rien. C’était une promesse qu’elle serait là dans les bons et les mauvais moments, pour les rires et les larmes -jusqu’à ce que la mort les sépare- pour surmonter les épreuves et profiter des moments d’insouciances. Ses amis, elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux et si elle pouvait faire quoi que ce soit pour eux, elle n’hésitait pas. C’était pour ça qu’elle s’était toujours vue comme une bonne amie, elle était celle qui était présente, que ce soit pour organiser une virée à Pré-au-Lard, réviser un examen important ou trouver des solutions à un problème. Se voir ainsi n’était pas vraiment du narcissisme, de son point de vue Soledad avait des amis extraordinaires, chacun à leur manière, c’était donc à elle de faire de son mieux pour être à leur hauteur. Et elle s’était toujours targuée de réussir cette mission personnelle avec brio, du moins jusqu’à Kesabel. Elle avait tenté pourtant, elle avait assisté, impuissante, à la chute du sorcier, elle avait essayé de le relever, de le maintenir la tête hors de l’eau mais elle avait échoué. Elle avait voulu l’éloigner du loup, lui montrer que la voie qu’il prenait n’était pas la seule possibilité qui s’offrait à lui, mais elle s’était confrontée à un mur. Tous ses mots avaient été inutiles, son inquiétude, ses suppliques, tout ça n’avait servi à rien. Kesabel avait continué de s’enfoncer dans la noirceur, il s’était éloigné et Soledad n’avait rien pu faire. Ses efforts avaient été vain, peu à peu, la peur avait pris le pas sur l’affection qu’elle avait pour lui. Elle avait tout envahi et empoisonné leur amitié.

Lorsqu’il s’agissait de Kesabel, Soledad était envahie de regrets. Elle avait fait de son mieux, elle ne laisserait quiconque dire le contraire, mais ça n’avait pas été assez. Elle n’était pas parvenue à éloigner son ami de la spirale de violence dans laquelle il s’enfonçait. Elle aurait voulu faire plus, elle aurait voulu faire mieux, mais elle ne pouvait tout simplement pas cautionner son comportement. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, Kesabel lui avait un peu parlé de sa famille, il avait tracé les grandes lignes de leurs coutumes, juste assez pour que Soledad comprenne comment il vivait. Alors, des années plus tard, quand les attaques de loup avaient commencé à apparaitre dans les journaux, la mexicaine n’avait pas tardé à faire le lien. Dès lors, chaque fois qu’elle voyait son ami, elle ne pouvait s’empêcher de songer aux récits affreux qu’elle lisait dans la presse. La peur s’était frayée un chemin dans leur amitié et elle ne faisait que grandir. Ce n’était pas le fait que Kesabel soit un loup qui effrayait Soledad, c’était ce qu’il faisait lorsqu’il était sous cette forme qui la terrifiait. Alors elle avait fini par fuir, elle avait été lâche elle le savait, elle l’avait abandonné. Pour le coup, elle n’avait pas été une bonne amie, tout le contraire même, mais elle avait eu le sentiment de ne pas avoir de choix. Le regarder en sachant ce qu’il avait fait était devenu trop dur, la peur avait pris trop de place. Elle était partie et une part d’elle n’avait cessé de s’en vouloir, elle s’était toujours doutée que c’était également le cas de Kesabel. Il n’avait pas le pardon facile et à voir comment il la toisait aujourd’hui, ça n’avait pas changé. « Si ce n’est pas le destin, tu appelles ça comment ? L’acharnement merdique de la vie ? » Sa voix qui faisait presque un grondement, ses prunelles qui la fixaient avec intensité, firent légèrement grimacer Soledad. Il ne pouvait pas être plus clair sur ce qu’il pensait d’elle désormais. Elles étaient bien loin leurs années d’amitié pour qu’il affirme que la rencontrer prouvait que la vie s’acharnait sur lui. La mexicaine fut tout de même blessée par le choix de ses mots, elle avait fait de son mieux et avait dû choisir de se protéger, ce n’était tout de même pas sa faute si Kesabel s’était enfermé dans un comportement destructeur qui l’avait poussé à fuir. Mais pour le sorcier, si, c’était bel et bien elle la fautive dans tout ça. « Si c’est ce que tu préfères te dire… » Déclara-t-elle calmement. Elle, elle ne voyait pas les choses comme ça, mais elle ignorait encore quoi penser de cette rencontre. Quelque part, elle le comprenait, elle aussi lui en aurait sûrement voulu si les rôles avaient été inversés.

Face à la hargne de Kesabel, Soledad choisissait la sincérité. Pas pour le manipuler ou l’amadouer, mais simplement parce qu’il méritait la vérité. Elle n’avait aucune raison de lui mentir, elle ne souhaitait ni le provoquer, ni l’émouvoir. Simplement lui montrer que s’il avait été blessé, c’était aussi son cas. Il n’était pas le seul à avoir mal dans toute cette histoire. Alors quand il lui demanda s’il lui manquait, elle ne mentit pas. Le Kesabel de ses souvenirs lui manquait, celui avec qui elle passait des heures à discuter à Poudlard, celui qui l’accompagnait à la bibliothèque et lui avait fait découvrir la plupart des passages secrets du château. Leur amitié lui manquait tellement que s’en était presque douloureux, mais le voir se détruire et tout anéantir autour de lui avait été pire encore. Ca aussi elle le lui avoua. Il était inutile d’embellir les choses, elle lui avait déjà tout dit, des années plus tôt, quand elle lui avait demandé de ne plus venir la voir. Il y eut un étrange moment de flottement pendant lequel Soledad vit le regard de Kesabel se faire lointain et ses mains se mettre à trembler légèrement. Il paraissait soudainement perdu et pendant un instant sa colère sembla lui échapper. Mais ce n’était que temporaire, la mexicaine le savait, elle connaissait le caractère explosif de son ancien ami et elle se doutait que l’alcool qu’il avait dû ingurgiter ne l’aiderait pas à prendre des décisions censées. Une fois de plus, elle choisit de partir, c’était peut-être lâche mais elle s’en fichait, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour eux deux.

Soledad eut à peine le temps de faire un pas en arrière que Kesabel fondit sur elle, enserrant son bras de sa main. Aussitôt, elle se figea, le cœur battant à tout rompre. L’idée de se débattre lui traversa l’esprit mais elle la repoussa au loin, il n’en ressortirait rien de bon. Autour d’eux, la rue était presque vide, les rares passants ne faisaient pas attention et préféraient avancer rapidement pour échapper au froid hivernal. « Tu fuis encore ? » Son murmure la fit frissonner mais elle ne détourna pas le regard. Elle laissa ses prunelles rencontrer les siennes pour soutenir son regard. Elle refusait de laisser l’appréhension la paralyser mais ce n’était pas si simple que ça alors que dans sa poitrine les battements de son cœur se faisaient plus irréguliers. « Que veux-tu que je fasse d’autre ? » Demanda-t-elle en tentant de camoufler sa crainte. Il lui en voulait, il le lui montrait clairement, et avec l’alcool qui coulait dans ses veines elle ne voyait pas comment cette rencontre pouvait bien finir pour elle. Soledad aurait bien affirmé qu’elle n’avait pas peur qu’il s’en prenne à elle physiquement, mais la poigne qu’il exerçait sur son bras était douloureuse et tendait à lui laisser entendre le contraire et elle ne voulait pas penser à cette éventualité. « Allons Soledad, ce n’est pas comme ça qu’on accueille un vieil ami. » La mexicaine prit une profonde inspiration alors qu’il se rapprochait peu à peu d’elle. Son premier réflexe était de s’éloigner au même rythme mais sa prise sur son bras l’en empêchait alors elle lutta contre cet instinct. Il avait raison, elle aurait aimé que leurs retrouvailles soient différentes, qu’il n’y ait pas toute cette amertume et cette rancune entre eux. Mais ils avaient tous les deux des choses à se reprocher et nul ne pouvait effacer le passé. « Tu pourrais m’inviter à prendre un thé. A faire une petite partie de cartes ? » Soledad garda le silence. Il s’amusait à ses dépens et elle se demanda jusqu’où il jouerait avant de décider qu’il en avait marre d’elle.

Un nouveau frisson parcouru la mexicaine lorsque Kesabel vint poser sa tempe contre la sienne. Elle ne bougea pas, se contentant de fermer les paupières comme si ça pouvait la couper de ces instants. Pourtant, elle restait terriblement consciente de ce qu’il se jouait. Elle sentait la peau de Kesabel contre sa tempe, la chaleur de son corps près du sien et son souffle dans ses cheveux. Et surtout, elle sentait son cœur tressauter de crainte dans sa cage thoracique. Elle n’osa pas amorcer le moindre geste ou émettre le moindre son. « Moi aussi tu me manques. » Son murmure la désarçonna plus encore que son comportement. Elle se demanda brièvement si c’était bien à elle qu’il parlait. Soudainement Kesabel paraissait déconnecté de la réalité, était-ce l’alcool qui parlait ou lui ? Elle n’en n’était pas vraiment sûre. Mais ça n’empêcha pas son cœur de se tordre de douleur à l’entente de ces quelques mots. Elle lui manquait et c’était de sa faute. Mais lui aussi, il lui manquait, elle le lui avait dit, et là aussi, c’était de sa faute à lui. Elle le croyait, et elle aurait presque pu croire que cet aveu presque doux arrangerait tout, sauf qu’il y avait toujours cette main qui tenait son bras avec force et qui l’empêchait de fuir. « Pourquoi tu fais ça ? » Demanda-t-elle finalement dans un murmure après ce qui lui paru une éternité. Après tant d’année, après les adieux qui avaient été les leurs, elle comprenait qu’il lui en veuille et qu’il ne souhaite plus la voir. Mais avait-il besoin de la tourmenter de la sorte ? De jouer avec elle alors qu’elle restait paralysée sous la force de sa hargne ? Et maintenant, qu’allait-il se passer ? Le savait-il seulement ?

C’était comme marcher sur un fil, Soledad avait vu des dizaines de fois des artistes le faire à Neverland, sauf que cette fois il n’y avait aucun sortilège de protection pour empêcher une chute possiblement mortelle. Elle marchait sur un fil, avec les yeux fermés, dans cette position, elle ne pouvait voir ni le regard du sorcier ni l’expression sur ses traits. La mexicaine aurait pu reculer mais elle n’osait toujours pas bouger. Alors de nouveau elle choisit la sincérité, pure et simple. « Tu me fais peur. » Murmura-t-elle en tentant de maitriser la faiblesse dans son ton. Ses réactions, sa violence, son impulsivité et surtout les actions qu’il avait commises pendant un temps sous sa forme de loup. Tout ça elle ne pouvait l’oublier et elle ne pouvait empêcher la crainte de l’envahir. Et il lui faisait mal aussi, sa main enserrait son bras avec la force d’un étau. Cependant, elle se força à ne pas bouger, elle savait que si elle se débattait ce serait pire, elle ne ferait pas l’erreur de sous-estimer la force de Kesabel. Elle savait de quoi il était capable. Cette douleur, Soledad la garda pour elle, elle n’en dit rien. Pas parce qu’elle estimait la mériter, mais parce qu’elle se doutait qu’il en était conscient, et qu’il agissait quand même. D’ailleurs ce devait aussi être le cas avec la peur qu’il provoquait en elle. « Je te l’ai dit et… Tu le sens, n’est-ce pas ? » Ils n’en n’avaient jamais vraiment parlé, mais de ce que Soledad savait les lycanthrope conservaient des sens décuplés même sous leur forme humaine. Ce qui voulait dire que Kesabel devait entendre les battements effrénés de son cœur et sa respiration plus saccadée. Sa peur, il devait la sentir, et pourtant ça ne l’empêchait pas d’agir. « Est-ce que ça t’amuse ? » Souffla-t-elle finalement dans un murmure presque inaudible qu’elle savait pourtant qu’il entendrait. Est-ce que c’était sa manière de lui faire payer ? Dans sa voix dansaient d’autres questions qu’elle n’osait poser à voix haute. Peut-être parce qu’elle craignait sa réaction, ou alors les réponses qu’il pouvait lui donner.

CODAGE PAR AMATIS




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Kesabel Greyback
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Dim 2 Aoû - 23:26

Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

Tu sais que c’est pas le moment. Que t’es pas en état. Pourquoi tu insistes ? Pourquoi tu ne la laisse pas partir ? Elle est le vestige de tes souvenirs. Une image de ce que tu as été plus jeune. Lorsque Lua était encore de ce monde. Cette grande soeur que la vie t’a volé. Soeldad t’as connu avant tout cela. Sans qu’elle ne le sache tu transposes la vie de ta soeur à son image. A sa présence. Oui tu n’es plus qu’une carcasse vide depuis que Lua est morte. En observant la Mexicaine qui se tient à tes côtés, c’est comme être encore dans ces années où ta soeur était en vie. Pourtant tu rejetais quelques minutes plus cette jeune femme blonde qui te faisais encore trop penser à elle. Qu’est-ce que tu cherches, qu’est-ce que tu veux dans le fond mis à part lui faire du mal ? Lui faire ressentir la douleur qui étiole ton myocarde déchiré ? Tu déversais ta colère provoquer par la tristesse qui t’enlaçait. Soledad était arrivée le mauvais jour. Peut-être le pire pour recroiser ton chemin après toutes ces années. Tu lui en avais toujours voulu. Mais une part de toi comprenais. Mais si c’était infime. Fugace. Tu n’aurais certainement jamais exprimé cela à voix haute. Encore moins quand l’alcool souillait ainsi tes veines. Mais lorsqu’elle te demande ce que tu voulais qu’elle fasse d’autre, tu te contente de la fixer, sans pour autant la relâcher. Qu’est-ce que tu voulais dans le fond ? Tu te doutais bien, aussi alcoolisé sois-tu qu’elle ne viendrait pas te de demander pardon de t’avoir tourné le dos. Et ta mauvaise foi, aussi grand soit-elle ne faisait pas face à cela. Au fond tu lui en voulais de ne pas t’avoir accepté comme tu étais. Comme tu étais devenu. Tu avais garder toute ton affection pour elle. Tu l’aurais certainement protégé contre n’importe qui ou n’importe quoi. C’est peut-être ce qui t’avait blessé le plus dans le fond. Elle s’était définitivement éloignée alors que tu avais voulu la défendre. Ironie mordante, non ?

« Je ne sais pas… Accepter ce que j’étais sans me juger ? Me faire confiance ? » Ta voix rauque finit par lui répondre. La rancoeur l’anime. Tu ne la contrôle pas vraiment. C’est ce que tu es à présent. Une coquille vide. Qui a du mal à ressentir les choses. Qui a encore plus de mal à les exprimer. Et qui les réceptionnent avec difficulté. Tu lui faisais peur disait-elle. La faiblesse t’avait fait dire que tu lui manquais et voila ce qu’elle te répondait. La frustration crispa davantage ta main autour de sa chair. Tu lui en voulais de réagir ainsi. Pourquoi n’avait-elle jamais cru en toi ? Tu ne comprenais pas ce qui lui avait fait penser qu’un jour, tu t’en prendrais à elle. Lorsqu’elle te demande si tu le sens, tu restes silencieux. Même éméché, si tu te concentres, tu peux ressentir la palpitation de ses veines sous tes doigts. Son odeur qui s’est chargée la marque typique de l’adrénaline. L’instinct animal qui t’habite ressent ce genre de chose. Tu laisses un ricanement passer la barrière de tes lippes alors qu’elle te demande si cela t’amuse. Tu relèves le visage et un sourire peut avenant se dessine sur ton visage.

« Je ressens chacune de tes émotions oui. Je ressens la peur qui se dégage de toi. » Tu avances d’un pas, la forçant à reculer comme dans une danse synchronisée. « Mais t’ai-je déjà donné une raison d’avoir peur de moi Soledad ? » Jusqu’à présent jamais tu ne t’en étais pris à elle bien sûr. Elle redoutait ce personnage sombre et taciturne que tu avais pu devenir. Les actualités qui t’avaient précédées… tu n’étais pas aller à Azkaban pour rien il fallait le reconnaitre. Tu restais silencieux, la fixant. Elle voulait savoir si tu ressentais ? Bien… Tu faisais un nouveau plus brusquement, la bousculant à moitié. Son coeur s’accélère. « Ton coeur bat plus fort. » Tu n’as pas relâché ta prise et une fois de plus tu avances, de plusieurs pas, la bousculant en même temps. La faisant presque trébucher, la retenant de cet étau de faire que tu exerces contre son bras. « Ta respiration s’accélère, je l’entends… » Tu l’attires vers toi, plonge ton regard dans le sien. « Ton odeur… Elle se teinte quand la peur traverse ton corps. C’est une note reconnaissable entre toutes. Et je peux te dire que je la sens partout autour de toi. » Tu la repousse soudainement, sans te soucier qu’elle perdre l’équilibre, qu’elle se cogne contre le mur derrière. Oui tu te fiche de tout cela. « Jamais je t’aurais donné une raison de me craindre Soledad mais puisque c’est ce que tu sembles tant attendre de moi… » Ta voix n’est qu’un murmure grave qui transperce la nuit. Tu l’accules contre le mur l’empêchant de s’échapper. Qu’allais-tu faire à présent ? De ta main libre, tu accrochais son menton, plongeait tes iris dans les siennes. « Tes pupilles sont dilatées par la crainte. Ton corps se tends sous mes doigts. Tu ne le contrôles pas. Tes muscles se contractent. C’est imperceptible. » Tu la relâches et abat violemment tes mains de chaque côté de son visage. Lui laissant penser que l’espace d’une seconde, c’est son visage qui risquait d’y passer. Pourtant malgré l’alcool qui te pousse à agir encore plus comme un con, tu aplatis tes paumes sur le mur. « Est-ce que ça m’amuse ? » Un sourire en coin ourle tes lèvres alors que tu reprends sa question. « Ca dépend avec qui. » Tu voudrais lui dire qu’avec elle cela ne t’amuse pas. Que ca te fait mal dans le fond. Que tu ne fais ça que pour te venger d’une certaine façon. De ce manque de compréhension dont tu sens victime de sa part. Une vieille rancoeur qui vit encore. Qui s’éveille plus encore alors que c’est l’anniversaire de ta soeur. « Qu’est-ce que je te fais dans tes pires cauchemars ? Que je puisse enfin mériter cette peur que tu ressens envers moi. Que ton rejet soit enfin justifier. » Ta voix s’est faite plus forte. Tu ne quittes pas son regard, t’impose dans son espace vital. La silhouette de Lua se dessine dans ton esprit. Elle murmure que tu devrais la relâcher. Que tu déconnes à plein tube. Qu’elle n’aurait jamais voulu que tu agisses ainsi. Que tu profites de cette supériorité que la nature t’a donné pour effrayer des personnes comme la Mexicaine. Mais tu ne contrôle plus tes actes… Oui… Tu n’es rien d’autre qu’une carcasse vide et incomprise. Une carcasse rongé par la rancoeur et l’animosité.
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Sam 15 Aoû - 0:09




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Soledad ☽ ☾ Kesabel


Le contraste qui s’opérait entre les deux parties de la soirée de Soledad était particulièrement cruel à vivre pour elle. Un instant elle se trouvait au chaud dans le bar, en compagnie de Ludivine avec qui elle discutait et riait sans se soucier de rien d’autre que de passer un bon moment. Elle s’était sentie bien, en sécurité, écoutée et soutenue, comme c’était toujours le cas avec sa meilleure amie. Et il avait suffi d’une rencontre, une collision avec son passé, pour tout remettre en cause. Désormais en pleine rue, sous le froid hivernal, Soledad se trouvait confrontée au regard plus glacial encore de Kesabel Greyback. Soudainement, il était loin, le bien être qu’elle avait éprouvé un peu plus tôt, oublié même alors que le sorcier dardait sur elle des prunelles qui hurlaient sa colère et sa rancœur. Tout ça par sa faute. C’était comme se faire heurter par une vague sans pitié, une étendue d’eau qui se refermait sans pitié sur elle et menaçait de ne plus jamais la laisser reprendre son souffle. Même si elle avait été répartie chez les Gryffondors, Soledad n’avait jamais été du genre à foncer tête baissée vers le danger. Elle savait reconnaitre une bataille perdue d’avance, et face à Kesabel elle ne se faisait aucune illusion. Elle avait beau ne pas être lâche, Soledad n’était pas non plus dépourvue d’instinct de survie, et alors que le sorcier la fixait avec hargne, tout en elle lui criait de fuir. Rester là n’était pas une bonne idée, affronter Kesabel, les souvenirs, la rancœur, ça ne pourrait que mal finir. Et la mexicaine ne se faisait pas d’illusions, d’eux deux c’était elle qui avait le plus à perdre. Alors partir restait la meilleure des solutions, la seule valable à ses yeux en fait. Elle passait pour une lâche mais elle s’en fichait bien, de toute façon avec Greyback elle n’était plus à ça près, il avait déjà tant à lui reprocher que ça ne changeait plus rien.

Sauf que cet élan provoqué par son instinct de survie était inutile face aux réflexes du sorcier. Une vaine tentative qu’il devait certainement juger ridicule alors qu’il agrippait avec facilité son bras pour la clouer sur place. Soledad s’efforça d’afficher un air calme, mais ce n’était qu’une façade, dans ses veines la peur se déversait déjà. Kesabel lui reprochait de vouloir fuir, encore une fois. Il avait raison, elle ne dirait pas le contraire, mais que faire d’autre alors que sa colère était palpable ? Elle ne faisait pas le poids, surtout pas quand tout ce pour quoi il la blâmait n’était que pure vérité. « Je ne sais pas… Accepter ce que j’étais sans me juger ? Me faire confiance ? » Soledad retint une grimace en entendant l’âpreté dans la voix du sorcier. Ils y étaient. Kesabel avait de quoi lui en vouloir, la voyante en était consciente, et elle aussi s’en voulait de la faiblesse dont elle avait fait preuve face à son ancien ami. Mais il ne la comprenait pas. Comment aurait-elle pu accepter ce qu’il devenait ? Et encore plus lui faire confiance ? Pendant des mois, elle l’avait vu sombrer, elle avait assisté à sa déchéance. Pendant tout ce temps elle avait tenté de lui tendre la main mais elle était restée impuissante face aux actes du Greyback. Alors non, elle n’avait pas pu l’accepter, voir son ami s’enliser dans la violence avait été au dessus de ses forces. Il avait embrassé ses plus bas instincts, il s’était adonné aux pires actes. Elle avait tenté, Soledad, elle n’avait pas voulu renoncer à leur amitié, à celui qu’il était, mais elle avait échoué. « Tu crois que je n’ai pas essayé ? Tu crois que ce n’est pas tout ce que j’ai souhaité ? J’ai tenté, mille et mille fois, mais tout ça... » Ce qu’il était devenu. Cette violence. Ces actes relatés dans la presse. Ces crimes commis par lui et sa meute. « C’était trop. » Souffla-t-elle d’une voix étranglée. Comment avait-il pu s’imaginer qu’elle cautionnerait ses actes, qu’elle continue de lui faire confiance, alors qu’il massacrait des innocents. Soledad savait où étaient ses torts, elle comprenait les reproches de Kesabel, mais il ne pouvait pas la blâmer d’avoir toujours été en accord avec ses convictions. Elles faisaient d’elle la personne qu’elle était et elle ne pouvait y renoncer. Même pour un ami. Et même si ça lui déchirait le cœur.

La poigne de Kesabel se resserra sur le bras de Soledad, lui arrachant une faible grimace de douleur. Ce qu’elle lui disait n’avait pas l’air de lui plaire. Le contraire aurait été étonnant, ils s’étaient côtoyés pendant des années, ils avaient été proches, ils avaient été amis, et maintenant elle affirmait sans détour qu’il lui faisait peur. Ce n’était pas la première fois qu’elle prononçait de tels mots devant lui mais là c’était un peu différent. C’était la première fois depuis longtemps qu’ils se revoyaient et les années d’absence n’avaient pas changé ce sentiment qui étreignait Soledad à chaque fois qu’elle croisait le regard sombre du sorcier. Lorsque le sorcier se redressa, la mexicaine ne put retenir un frisson en voyant son sourire carnassier. « Je ressens chacune de tes émotions oui. Je ressens la peur qui se dégage de toi. » La respiration de la sorcière se bloqua dans sa gorge alors que Kesabel faisait un brusque pas en avant, la forçant à reculer si elle ne voulait pas chuter. « Mais t’ai-je déjà donné une raison d’avoir peur de moi Soledad ? » Se posait-il réellement la question ? Après tout ce qu’il avait fait, comment est-ce qu’elle aurait pu ne pas avoir peur de lui ? Comment pouvait-il croire qu’elle accepterait ses actes sans broncher, sans rien ressentir ? Elle n’était pas comme ça. Elle n’était pas comme lui, Soledad, elle n’avait jamais embrassé de noirceur et quand elle l’avait vu sombrer, elle en avait souffert. Elle garda le silence, elle avait la gorge trop nouée pour parler. « Ton coeur bat plus fort. » Et c’était de sa faute. Elle-même pouvait sentir son myocarde battre douloureusement contre sa poitrine alors qu’il la bousculait sans ménagement. Seule la prise qu’il avait sur son bras l’empêcha plusieurs fois de tomber. « Ta respiration s’accélère, je l’entends… » Cette fois-ci elle fut attirée en avant et les prunelles de Kesabel plongèrent dans les siennes. Elle n’y vit aucune trace de l’ami qu’elle avait connu et cette constatation fut plus douloureuse que ce qu’il était en train de lui faire subir. Il la ballotait sans ménagement, il se délectait de ses réactions et tout ce qu’elle pouvait faire c’était subir. « Ton odeur… Elle se teinte quand la peur traverse ton corps. C’est une note reconnaissable entre toutes. Et je peux te dire que je la sens partout autour de toi. » Oui, elle avait peur, elle commençait même à être terrifiée et à se demander comment cette rencontre allait bien pouvoir finir pour elle. Parce que si Kesabel semblait prendre un malin plaisir à la malmener, Soledad ne voyait pas d’échappatoire.

Aussi brutalement qu’il l’avait bousculé, le sorcier la repoussa. Sans rien pour la retenir, Soledad trébucha et heurta le mur derrière elle. Une exclamation de surprise s’échappa de ses lèvres alors qu’une décharge de douleur remonta le long de sa colonne vertébrale. L’idée de fuir, de transplaner purement et simplement traversa son esprit, mais elle était trop paralysée pour tenter quoi que ce soit. « Jamais je t’aurais donné une raison de me craindre Soledad mais puisque c’est ce que tu sembles tant attendre de moi… » Le murmure grave de Kesabel avait des airs de mauvais présages. Comme la promesse de lui faire payer son affront. Tout ça parce qu’elle était choisie la sincérité, et qu’il lui faisait peur. Tout possibilité de fuir s’effaça lorsque le sorcier se rapprocha et se saisit de son menton. Soledad ne lutta pas, elle savait que c’était inutile, elle affronta son regard en tremblant. Debout, mais incapable d’agir. « Tes pupilles sont dilatées par la crainte. Ton corps se tends sous mes doigts. Tu ne le contrôles pas. Tes muscles se contractent. C’est imperceptible. » Brusquement, les mains du sorcier s’abattirent sur le mur, de chaque côté du visage de la mexicaine. Elle sursauta violement, les yeux agrandis par la peur toujours plongés dans les siens. La prochaine fois est-ce que ce serait toujours le mur qu’il frapperait ? Elle ne savait plus trop. Auparavant, elle aurait affirmé que non, que jamais Kesabel ne ferait ça, mais ce soir elle n’était plus sûre de rien. Seulement que la colère du sorcier était destructrice et que pour le moment elle était dirigée entièrement vers elle. « Est-ce que ça m’amuse ? » Le sourire du sorcier fit courir la peur un peu plus vite dans les veines de la mexicaine. « Ca dépend avec qui. » Soledad résista difficilement à l’envie de fermer les paupières pour échapper au regard de Kesabel. Pour ne plus voir ses prunelles qui lui hurlaient combien il lui en voulait, combien elle l’avait déçu. Combien elle allait payer.

« Qu’est-ce que je te fais dans tes pires cauchemars ? Que je puisse enfin mériter cette peur que tu ressens envers moi. Que ton rejet soit enfin justifié. » La respiration sifflante, Soledad dévisagea Kesabel avec un pincement au cœur. Que voulait-il entendre ? Dans tous les cas, sa réponse serait la mauvaise et ce serait elle qui paierait. Pourquoi voulait-il absolument faire d’elle la méchante de l’histoire ? Elle était partie pour des raisons qu’il refusait de comprendre, qu’il ne voulait pas entendre, mais pourtant elles étaient réelles. Soledad se souvenait encore du jour où elle avait réalisé qu’il lui faisait peur, ça l’avait frappé avec la force d’un cognard. Lui tourner le dos avait été une décision incroyablement difficile, que Kesabel ne s’imagine pas le contraire. Ça avait été nécessaire, mais ce n’était pas pour autant que Soledad l’avait fait de gaieté de cœur. « Tu n’apparais pas dans mes cauchemars, Kesabel. » Souffla-t-elle finalement après avoir pris le temps de maitriser sa respiration. Elle ne mentait pas, ça aussi il devait le sentir d’une manière ou d’une autre, non ? Si elle avait cauchemardé par sa faute c’était à cause de ce qu’il faisait aux autres, mais jamais elle ne l’avait imaginé s’en prendre à elle. Peut-être que les choses seraient différentes désormais, même s’il ne l’avait pas frappé, elle pouvait toujours sentir la morsure de sa poigne contre son bras et le choc dans son dos. Peu importe la suite de cette entrevue, elle n’en ressortirait pas indemne, que ce soit physiquement ou mentalement. « Je n’ai jamais eu peur que tu me fasses du mal. C’est ce qui sommeille en toi que je crains. » Sauf maintenant, alors que la rancœur semblait avoir pris le dessus sur leur affection passée. Auparavant, elle en aurait mis sa baguette au feu, maintenant elle devait avouer qu’elle ne savait plus trop et que cette idée lui brisait le cœur. Mais ça il le savait déjà, il le sentait, il lui en avait fait l’exposé. Ce dont elle avait peur c’était du loup en lui, de ce que les coutumes de sa famille avaient provoqué, de cette violence enracinée dans son être qui ne demandait qu’à sortir à la moindre provocation. Même lorsque celle-ci n’était qu’une réminiscence du passé comme en cet instant.

Soledad n’était pas une menace, face à Kesabel elle ne le serait sûrement jamais, qu’elle s’entraine au combat ou pas, pourtant il la traitait comme telle. Il lui reprochait son départ, il disait ne pas comprendre, il lui en voulait pour les choix qu’elle avait fait. Tout ça, il en avait le droit, elle-même savait qu’elle n’avait pas été un modèle de perfection dans leur histoire. Et pourtant il agissait exactement à l’inverse, en jouant ainsi avec sa peur, il lui donnait raison. « Mais si tu veux que ça change… Alors vas-y, continue, prends-toi en à moi au lieu de t’en prendre au mur. » Souffla-t-elle d’une voix étrangement calme comparée à la panique qui palpitait dans ses veine. Soledad ignorait complètement ce qu’elle était en train de faire. Elle voulait le faire réagir, lui montrer l’absurde de la situation. Comment pouvait-il lui parler de confiance alors qu’il la malmenait en pleine rue ? Tout ce qu’il lui reprochait, son manque d’acceptation et de confiance, c’était exactement ce qu’il était en train de briser. A chaque menace, bousculade ou coup manqué, il enterrait un peu plus ce qu’avait été leur amitié. « Je n’ai pas été à la hauteur, mais il n’appartient qu’à toi de me donner tort. » Reprit-elle en choisissant ses mots avec soin. Non, Soledad n’avait pas été à la hauteur, elle le savait. Elle n’avait pas été assez pour sauver Kesabel des démons qui frappaient à sa porte. Leur amitié n’avait été qu’une victime de plus et Soledad avait le sentiment qu’au moindre pas de travers, elle viendrait rejoindre cette liste. « Comment est-ce que tu veux que tout ça se finisse ? » Désormais c’était lui qui avait toute les cartes en main. Mais vu l’animosité claire qu’elle lisait dans ses prunelles, Soledad ignorait encore si c’était une bonne chose.

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Kesabel Greyback
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Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

Tu ne savais pas vraiment ce que tu étais en train de faire. L’alcool sillonnait tes veines et ne t’aaidait pas forcément à y voir clairement au milieu du brouillait qui s’était infusé dans ton esprit. La colère et la peine étaient deux sentiments entremêlés qui s'étaient nourris de ton âme depuis la mort de ta soeur. Mais chaque année, à son anniversaire, c’était pire. Tu t’enlisais dans ces souvenirs, ces réminiscences doucereuses et douloureuses. Tu avais mal dans ce creux béant à la place de ton palpitant. Elle l’avait emmenée avec elle dans les abimes quand elle était morte. Guidé par cette soif de vengeance tu étais devenu un homme. Oui mais un de deux qui étaient effrayant. Tu en avais bien conscience. Ces sentiments qui animaient ta carcasse dépecée t’avaient poussé à l’extreme. Tu avais tué pour la première de ta vie, ta main transperçant la chair lupine de oncle. Son corps sans vie était venu s’écraser sur toi. Mais ta quête aurait été veine si tu t’étais arrêté là. Tu voulais écraser ta puissance à toute cette foutue meute pour lui reprendre ce qu’elle t’avait volé. Ta soeur. Pourtant en glissant sur cette route hasardeuse, tu t’étais pris en jeu. Le piège s’était resserré et au final, tu t’étais retrouvé à mener cette troupe. A la guider tout en reprenant le flambeau et les traditions. Tous autant que vous étiez, étiez soudés. Ces épreuves que vous aviez traversé pour mériter votre place avaient fait de vous ce que vous étiez sans jamais le regretter. Alors pourquoi la future génération n’aurait pas le droit à ce même traitement ? Ta soeur serait alors morte en vain. Certains de tes actes t’avaient parfois poussé au-delà de tes limites jusqu’à finir quelques mois à Azkaban. Les pires de toute de ta putain de vie. Cela t’avait calmé. Et puis à présent la meute, même si elle en portait aucune marque était affilié aux Mangemort. Cela vous couvrait plutôt bien pour la plupart du temps. Mais la meute restait ta principale préoccupation. Enfin dans des instants comme ce soir… Tu te fichais de tout le monde. Tu n’étais focalisé que sur ta plaie encore béante et la douleur que cela engendrait. La mort de Lua avait influé sur toute te vie. Tu ne préférais pas imaginer ce que tu serais devenu si elle avait été encore là…

Tu ne serais certainement pas en train de malmener Soledad, une jeune femme que tu avais longtemps considérée comme ta meilleure amie durant vos années à Poudlard. Peut-être même que tu serais éméché en sa compagnie car vous seriez en train de fêter l’année de plus de Lua. Merlin savait à quel point tu aurais aimé ce doux rêve illusoire plutôt que… que n’importe quoi plutôt qu’elle ne soit plus de ce monde. « Qu’est-ce qui était trop Soledad ? » Tu la fixais droit dans les yeux de tes prunelles sombres sans ciller. Ta voix avait pris une tonalité froide, distante. Tu voulais qu’elle dise les choses. Qu’elle ose sortir les mots. Ce qu’elle pensait de toi en te regardant droit dans les yeux. « Je n’aurais jamais touché à un seul de tes cheveux… » soufflais-tu finalement presque désemparé. Un duel silencieux se joue dans ton esprit. Celui que tu étais, qui était si proche de Soledad. Et toi, maintenant avec tes cicatrices et les choix qui ont fait de ta vie ce qu’elle est. Fait de toi l’homme que tu es. Et les deux semblent batailler pour s’exprimer. Mais tu reprends soudainement le dessus, préférant te montrer cruel plutôt que d’admettre ta faiblesse.

Tu l’empoignes et te joues d’elle grâce à tes sens et instincts que le loup t’offre. Elle n’était qu’une douce poupée de chiffon entre tes doigts. Tu auras pu facilement la détruire. Mais les brides d’un passé commun te retienne malgré tout d’aller au bout de tes actes. Tu veux juste masquer la faiblesse. Lui montrer le monstre qu’elle pense que tu es. Que tu es. Tu lui offres sans limite ou presque. Car si tu la bouscules. Si tu la brutalises… Tu ne la blesses pas. Malgré toutes les saloperies que tu peux faire, tu portes encore une forme de respect aux femmes. Tu la sentais terrifiée entre tes assassines. Ton regard sombre coule sur elle. Observe sa respiration sacadéee qu’elle cherche à contrôler. « Je n’ai jamais eu peur que tu me fasses du mal. C’est ce qui sommeille en toi que je crains. » Tu la fixes un instant. Silencieux, la mâchoire contractée. Le loup lui fait peur. Pourtant c’est souvent lui qui te domine. Tu le laisses souvent faire que cela soit sous ta forme lupine ou non. Il est ta force. Celui qui ne t’a jamais quitté. Celui qui fait que tu tiens encore debout malgré ces années. Vos regards se croisent. S’entrechoquent. Malgré sa crainte que tu as éveillé, elle a le courage de parler. Ces mots qu’elle prononce, tu ne sais pas comment les encaisser. Ils te heurtent. Bien plus que tu ne voudrais l’admettre. Mais tu ne sais même pas comment réagir.

Tu frôles sa joue du bout de tes doigts avant de la libérer de ton emprise. « Tu ne vois qu’un monstre en moi, je te l’ai offert, c’est tout. » Lâches en un souffle. Tu te laisses échouer contre le mur à ses côtés. Glisse lentement sur le sol. Tes mains fouillent dans tes poches à la recherche de ton paquet de cigarettes. Tu en allumes une et apporte le cylindre à tes lippes avant de tirer avec force dessus. Ta tête retombe en arrière contre le mur et tes yeux se ferment un instant, la fumée s’échappant de tes lippes. Tu t’attends à entendre ses bruits de pas s’échapper alors que tu lui en laisses finalement l’occasion. Totalement libre, elle pourrait transplaner sans même t’avoir à ses trousses. « C’est son anniversaire … » Murmures-tu sans réellement savoir pourquoi tu lui donnes cette information. Mais comme elle était encore, les mots se sont échappés. Tes yeux s’ouvrent. Ils n’expriment pas de peine ou de tristesse. Ils sont depuis bien longtemps animés par la colère et la haine. Un sentiment d’injustice. Tu as pleuré Lua bien des fois petit garçon mais cette époque est à présent révolue. Tu ne sais même plus quand tu as versé une larme pour la dernière fois. Finalement tu reprends. « C’était son anniversaire… » Tu reprends tes mots au passé pourtant c’est bien ton présent qui en est toujours marqué. Il le sera à jamais sans que tu ne puisses t’en débarrasser. Cela te suivra toujours comme une ombre. Sombre et inquiétante. Tel que les gens te perçoivent à présent.
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Soledad Velasquez
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Soledad ☽ ☾ Kesabel


Soledad avait toujours su que le fantôme de son amitié passée avec Kesabel reviendrait la hanter sans relâche. Dès l’instant où elle avait pris la décision de ne plus vouloir le voir, elle avait su qu’elle allait le regretter. Parce que couper les ponts ainsi ça ne lui ressemblait pas, tout simplement. Elle avait toujours été fière de dire qu’elle était une bonne amie, qu’elle se battait pour ses proches et qu’elle était toujours, toujours là pour eux. Mais son amitié avec Kesabel avait fini par ne ressembler à aucune autre, et pas dans le bon sens du terme. Jamais avant Soledad n’en n’était arrivée à prendre peur de ses amis. Jamais elle n’avait été glacée d’horreur en apprenant leurs actes ou s’était retrouvée pétrifiée de crainte face à leurs réactions excessives. La mexicaine n’était pourtant pas du genre difficile, elle refusait de juger les autres sans les connaitre alors parmi ses amis, les caractères étaient nombreux et variés. Il n’était pas rare qu’elle se lie d’amitié avec une personne qui lui était opposée en tout point. Elle n’y voyait pas le mal, bien au contraire, tout était plus intéressant lorsqu’elle se trouvait avec une personne qui ne voyait pas le monde de la même manière qu’elle. Si tout allait tout le temps dans son sens alors la vie manquerait de piquant. Sauf qu’avec Kesabel, ça avait été trop, tout simplement. Tout ces actes qu’il commettait, tout ce qu’elle apprenait, Soledad n’avait pu le supporter. Couper les ponts était devenu une nécessité pour elle, ça lui avait brisé le cœur, et peut-être bien celui du sorcier en même temps, mais ça n’avait rien eu d’une décision hâtive. Elle la regrettait parce qu’elle regrettait son amitié avec Kesabel, mais au fond d’elle elle savait qu’elle avait fait ce qu’il fallait. Simplement, parfois la meilleure chose à faire était aussi celle qui faisait du mal.

Mais malgré les regrets, aujourd’hui Soledad avouait sans détour que les actions de Kesabel avaient été trop difficiles à supporter pour elle. La mexicaine n’avait pas à en avoir honte, sa sensibilité était bien différente de cette du Greyback et elle n’avait aucune raison d’en rougir. Elle avait assisté impuissante aux changements qui s’étaient opérés chez le sorcier. Elle avait vu son ami populaire et narquois, se transformer en un homme violent et sans pitié. Il avait franchi toutes les limites, fais exploser toutes les règles et insuffler la peur dans leur amitié. Soledad n’avait pas supporté d’être témoin de tout ça. Alors puisqu’il tenait absolument à la confronter sur ses choix, elle les lui expliquait. Parce que qu’elle refusait de passer pour une lâche, pour une de ces personnes qui n’acceptaient pas les autres. Elle refusait qu’il dise qu’elle n’avait pas eu confiance en lui alors que c’était ses actes qui l’avaient poussé à lui tourner le dos. « Qu’est-ce qui était trop Soledad ? » La mexicaine prit une inspiration sifflante. Bien sûr qu’il n’allait pas la laisser s’en tirer aussi facilement, il n’avait jamais été du genre à abandonner, elle en était consciente. Mais quand c’était elle la proie qui se trouvait entre ses griffes, la sensation était bien différente. Tout ce qu’elle dirait se retournerait immanquablement contre elle, elle le savait d’avance. Alors autant être honnête, de toute façon Kesabel était déjà parfaitement au courant des raisons de sa fuite. Elle voyait bien dans les prunelles qu’il braquait sur elle qu’il attendait une confirmation de sa part. Qu’elle ose dire à haute voix ce qui avait causé la fin de leur amitié. « Toutes ces morts. Ces souffrances que tu as laissé sur ton passage. Toutes ces vies innocentes qui se sont terminées en croisant ta route. » Souffla-t-elle d’une voix presque éteinte. Comment avait-il pu imaginer qu’elle accepterait tout ça ? Qu’elle ne dirait rien ? Elle n’était pas comme lui, Soledad, et d’ailleurs elle peinait encore à comprendre comment il avait pu devenir ainsi. « C’est ça que tu veux entendre ? C’était trop… Ce sera toujours trop. » Reprit-elle d’une voix étranglée. Malgré tout, elle soutint son regard, elle savait qu’il cherchait à la provoquer. Mais à sa rancune, elle n’avait que l’honnêteté comme réponse.

Tout ça, ce n’était que la vérité, Kesabel ne pourrait pas prétendre le contraire. Soledad n’exagérait pas, elle ne tentait pas de retourner la situation à son avantage. Elle présentait les choses telles qu’elles étaient. Sauf que si cela semblait clair aux yeux de la voyante, le sorcier paraissait étrangement désorienté. « Je n’aurais jamais touché à un seul de tes cheveux… » La brune eut un froncement de sourcils. Lui faire du mal à elle ? Elle n’y avait jamais véritablement songé, la bête qui sommeillait en Kesabel lui faisait peur, ses actions la révulsaient, mais elle n’avait pas pensé qu’un jour il puisse lui faire du mal volontairement. Mais ça n’était qu’un détail qui n’avait pas vraiment d’importance aux yeux de la mexicaine. Ca ne changeait rien au fait que le mal, il l’avait fait aux autres. Que pendant des mois, des années, il avait semé la mort et la destruction sur son passage. Et ça, Soledad ne pouvait pas l’oublier. Il n’avait peut-être jamais touché à l’un de ses cheveux mais ça n’ôtait rien aux horreurs qu’il avait commises. Et s’il pensait que ça changerait tout pour elle, alors il ne la connaissait pas si bien que ça. Qu’il soit plus bienveillant envers elle n’effaçait rien de ses actes. Mais ça, le Greyback n’avait pas l’air de le comprendre et malgré son affirmation, son emploi du passé fit frissonner Soledad. Apparemment s’en était fini de l’indulgence à son égard. La colère de Kesabel avait finalement pris le dessus et la mexicaine se retrouva ballottée dans tous les sens, complètement à la merci de la force et de la rancune du loup. Elle s’efforça de ne pas broncher, de ne pas chuter, mais la peur avait envahi ses veines avec la force d’un torrent et tout ce qu’elle parvenait à se demander c’était jusqu’où le sorcier allait lui faire payer.

Comment tout cela allait se finir ? Comment est-ce que Kesabel souhaitait que ça se termine ? Après tout, c’était lui qui avait toutes les clés en main, surtout après la petite démonstration de force dont il venait de la gratifier. Alors ce que pouvait bien réserver la fin de cette entrevue, Soledad n'en n'avait aucune idée. Voyante ou pas elle aurait été bien incapable de prédire ce que le Greyback avait en tête en cet instant. Surtout qu’elle, au lieu de se taire, poussait à travers ses craintes pour lui répondre. Elle aurait peut-être dû garder le silence, subir sans un mot sa violence, se faire victime consentante. Mais quelque chose au fond d'elle lui disait que ce n'était pas ainsi qu'il fallait réagir avec le sorcier. S'écraser n'était pas la solution car sinon c'était son respect qu'elle risquerait de perdre. Lui tenir tête non plus n'était pas une option envisageable. Soledad savait le loup prompt à la colère et à l'impulsivité, surtout avec l'alcool sans ses veines qui le rendait plus imprévisible encore. Alors il s'agissait de marcher sur un fil, de réagir mais sans faire d'erreur. Et ça, la mexicaine ne parvenait pas à définir si elle y parvenait ou pas. Elle se crispa lorsque les doigts du sorcier vinrent effleurer sa joue. « Tu ne vois qu’un monstre en moi, je te l’ai offert, c’est tout. » Et aussi soudainement qu’il s’était empoigné d’elle, Kesabel s’écarta pour se laisser glisser au sol, juste aux côtés de Soledad. La sorcière prit une profonde inspiration tremblante. Elle pouvait toujours sentir la présence du sorcier à côté d’elle mais elle ne baissa pas les yeux vers lui. Elle ne bougea pas non plus, trop paralysée par la peur qu’il venait de lui faire vivre elle ne songea même pas à transplaner pour fuir. A la place, elle laissa son dos reposer contre la pierre froide du bâtiment et ferma les yeux pour tenter de calmer les battements erratiques de son cœur. « Je vois ce que tu montres au monde. » Murmura-t-elle finalement alors qu’une odeur de fumée de cigarette venait lui chatouiller le nez. Apparemment Greyback n’avait pas non plus l’intention de partir. Même avec tout ce qu’il lui reprochait, toute sa rage à son égard, il restait là. Soledad ne su pas trop quoi faire de ce nouveau paramètre. Elle avait le sentiment de se retrouver dans l’œil du cyclone, et ce n’était pas plus rassurant pour autant. « Mais ce monstre, tu n'as pas besoin de l'être. Ni face au monde... Ni face à moi. » Malgré tous ces actes qu'elle ne pouvait cautionner, Soledad l'avait toujours accepté comme il était. Avec son caractère et son histoire, sa famille et son entourage. Avec ses déboires et ses galères, sa fierté et ses souffrances. Avant que tout ne dérape.

« C’est son anniversaire… » La révélation vint briser le silence, forçant Soledad à rouvrir les yeux. Seules une poignée de secondes s’étaient écoulées depuis que Kesabel s’était joué de la peur qu’il provoquait en elle, pourtant elle eu l’impression qu’une éternité avait passé. « C’était son anniversaire… » L’infime changement dans la déclaration de Kesabel lui tordit le cœur. Soledad n’eut pas besoin de lui demander de quoi il parlait, elle le savait. Leur amitié passée avait laissé des traces et elle n’avait pas oublié tout ce qu’il avait pu lui confier. Aujourd’hui n’était pas n’importe quel jour. Cela expliquait peut-être l’odeur d’alcool qui flottait autour du sorcier. Ça n’excusait pas son comportement mais ça l’expliquait. « Je sais. » Souffla-t-elle avec prudence. Elle avait beau partager la douleur du sorcier, elle n’oubliait pas qu’il pouvait se montrer violent et sans pitié. Elle venait d’en faire l’expérience et même s’il ne lui avait pas vraiment fait de mal, ça laissait tout de même une trace. Elle savait comment réagissaient les animaux blessés, combien pensaient que l’attaque était la meilleure des défenses. Alors elle savait que Kesabel pouvait retomber dans ses travers en un instant. « Je suis désolée que tu aies à vivre ça. » Sa voix n’était plus qu’un murmure, les battements de son cœur commençaient à se calmer mais la douleur dans son dos était encore là pour lui rappeler ce dont son ancien ami était capable si elle le contrariait. Mais malgré tout ça, elle était sincère. La perte d’un membre de sa famille, Soledad l’avait vécue aussi. Elle savait combien les anniversaires devenaient douloureux, comment chaque souvenir pouvait se ficher profondément dans un cœur. « J’aimerais pouvoir te dire que cette souffrance va s’estomper avec le temps. Mais tu es aussi bien placé que moi pour savoir que ce n’est pas aussi simple. » Reprit-elle dans un souffle. Une partie d’elle se demandait pourquoi elle n’avait pas encore transplaner, pourquoi elle restait là, à la portée de Kesabel, à sa merci s’il se souvenait combien il lui en voulait. Mais la vérité c’était que Soledad n’avait jamais su fermer les yeux sur la souffrance des autres. Elle soupira finalement. « Tout ce que je sais, c’est que te laisser ronger par la colère n’effacera pas la souffrance. Ce n’est pas la solution. » Peut-être qu’il allait lui faire regretter ces paroles, peut-être qu’elle allait s’en mordre les doigts, mais en attendant, elle était toujours là. Peut-être en écho au fantôme de leur amitié.

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Dim 18 Oct - 17:25

Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

Tu n’étais pas forcément des plus honnête concernant cette amitié perdue avec Soledad. Quelque part tout au fond de toi, tu comprenais qu’elle se soit tirée. Qu’elle ait baissé les bras. Même si avec elle, tu n’avais pas vraiment changé. Tu aurais toujours tout fait pour la protéger. Et vu la place que tu avais à présent dans la meute, tu aurais pu le faire avec aisance. Il ne t’avait jamais jugé. Malgré la réputation de ta famille. De ton environnement. Ni pour ce que tu allais inévitablement devenir un jour. Un lupin. Oui au début, les gamins se fichaient bien de toi. De ta pauvreté. De ta grande soeur, si délicate et sensible… Jusqu’à ce qu’elle meurt. Sa disparition a marqué un tournant dans ta vie. Dans ta façon de voir le monde. Et étrangement, entre crainte et fascination, tu es devenu sans le vouloir populaire. Jouant de cette nouvelle image, cette nouvelle force agitée par la haine et la soif de vengeance. Oui, elle avait assisté à toutes les étapes. Toutes en te regardant d’un oeil triste avant de s’éloigner sans parvenir à retrouver l’ami qu’elle avait toujours apprécié. Tu ricanes à sa réponse car dans le fond, elle ne te convient pas. « C’était après Poudlard tout ça… » Tu balayes sa réponse d’un revers de la main. Comme si ce que tu avais fait à cette époque n’était pas si grave. Est-ce que tu regrettais ? Une petite voix chuchotait que oui. Mais ton esprit était bien trop animé par l’envie de venger la mort de ta soeur pour l’admettre. Tu avais ce qu’il fallait pour prendre la place de ton oncle. Ce qu’il fallait pour démanteler cette meute responsable de son décès. Ce qu’il fallait pour en prendre la tête et en faire ce que tu voulais. Tu aurais pu les détruire de l’intérieur. Mais finalement, tu te complaisais dans cet univers. Le seul que tu connaissais. Au point d’en perpétuer les traditions les plus sordides. Comme celle de la transformation et de la préparation qui allait avec. Pourtant les actes de cruautés avaient cessé car ton séjour à Azkaban t’avait pris aux tripes. Ce qui n’empêchait pas qu’à couvert des Mangemorts vous pouviez encore avoir des missions particulièrement sombre. Celle avec Tobias notamment avait été aisée pour vous deux. Et la conséquence était la mort de nombreux Blood Circle. Des ennemis à tes yeux. Peut-être des frères, des mères ou des pères… Mais qu’est-ce que tu t’en foutais dans le fond ?

Quand elle affirme que ça sera toujours trop tu comprends parfaitement. Qu’elle ne reviendra jamais. Qu’elle ne passera jamais au dessus de ce que tu avais pu faire. Que le sang sur tes mains, elle le voyait toujours. Même si tu te les étais lavées bien des fois depuis… Est-ce que cela te blessais ? Certainement dans le fond. Mais c’était quelque chose d’infiniment sensible et pernicieux. Trop pour que tu le comprennes en cet instant tant l’alcool soulait le sang qui coulait dans tes veines. Animant toute ta carcasse de violence que tu lui faisais encaisser. Tu l’avais malgré tout relâchée tout en te laissant glisser au sol. Tu t’allumais une cigarette, comme si la nicotine était un poison assez fort pour éveiller tes cellules. Pourtant chacun de tes nerfs te semblaient douloureux. « Il le fallait. » Répondais-tu alors qu’elle disait qu’elle voyait ce que tu montrais au monde. Tu ne pouvais pas devenir le chef de cette meute en étant un gentil petit garçon. En étant l’homme que tu leur offrais, tu maitrisais ces chiens enragés dans le fond. Il s’y installait d’ailleurs une certaine cohésion entre les membres. Un esprit d’entraide entre clep’s abandonnés. En semant la terreur, tu avais gagné ta position. A présent, tu donnais un sens différent à votre troupe même si bien sûr, il fallait l’admettre : vous n’aviez rien d’enfants de choeur.

Et puis cela fila d’entre tes lippes. La voix enrouée par la cigarette. Tu l’écoutais. Ses paroles glissaient sur toi comme si elles t’effleuraient à peine. Tu connaissais ces mots pour les avoir entendus de nombreuses fois. De par sa bouche également. Tu appuyais ta tête en arrière et prenais une inspiration. « C’est trop tard pour ça… » Murmurais-tu. Ta vie était construite sur cette colère. Tu restais silencieux durant quelques secondes avant de reprendre la parole. « Celui qui me l’a prise, je l’ai tué le soir où il m’a transformé. » lâchais-tu sans préambule. Tu avais tué ton oncle alors qu’il venait de te mordre. Les autres autour n’avait qu’à le dégager pour que cela s’arrête là. Mais tu avais tout prévue. Ton père avait pris la relève et à sa mort… Tu savais que ce serait ton tour. Tu avais fait des preuves. Prouvé ta valeur. Monter petit à petit les marches vers ce trône sur lequel tu étais toujours assis. « Et je te jure que ça été le meilleur moment de toute ma putain de vie. De voir le regard de ce fils de pute se vider lentement de sa vie alors que son sang coulait sur mes doigts. De le voir ressentir ce qu’il nous avait fait. Ce qu’il lui avait fait. Je l’ai regardé droit dans les yeux jusqu’à ce qu’il crève. »
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mar 17 Nov - 19:02




Ghost of the past
Soledad ☽ ☾ Kesabel


Trop. Voilà le terme qui venait désormais définir l’étrange relation qui liait Kesabel et Soledad. Le terme qui venait tournoyer dans l’esprit de la sorcière lorsqu’elle songeait à ce qu’était devenue leur amitié. A ce que le temps et les décisions prisent par les deux sorciers lui avaient fait subir. Tout était devenu trop. Trop de temps et d’incompréhension. Trop de souvenirs, trop d’éloignement. Pourtant, leur amitié n’avait pas débuté ainsi, l’écoute et l’empathie étant deux caractéristiques de Soledad, elle n’aurait jamais pu imaginer qu’elle prenne une telle direction. Mais, tout s’était accéléré, trop de morts et trop de violence. Et puis l’inquiétude était devenue de la peur, elle s’était immiscée dans leur relation, y plantant des graines empoisonnées qui avaient peu à peu pris racines trop profondément pour que Soledad ne parvienne à les arracher. Lorsqu’elle s’en était rendue compte, il était déjà trop tard. Il y avait trop de peur entre elle et lui pour qu’elle ne parvienne à en détourner le regard. Parce que quand elle regardait Kesabel c’était ça qu’elle voyait, sa rage et ses actes, ses choix sanglants, ces innocents dont la vie après pris fin sur son passage. Elle avait beau appeler à elle l’image de l’adolescent qu’elle avait connu, le Kesabel sombre mais à qui elle pouvait parler, elle n’y arrivait plus vraiment. La peur avait tout parasité, et même celle-ci était devenue trop. La rupture était devenue nécessaire, vitale même. Bien qu’il ne s’agissait pas d’une rupture amoureuse, mais uniquement amicale, elle n’avait pas été simple pour autant. Elle avait été douloureuse et avait entrainé sa part de regrets et de remords. Aujourd’hui encore, Soledad pouvait les sentir. Et alors qu’elle faisait face à Kesabel, c’était une chose de plus qu’elle ne pouvait fuir.

Bien que les années aient passées, le temps n’avait pas atténué la douleur sourde causée par le choix de Soledad. Mettre fin à leur amitié avait été douloureux, elle ne laisserait personne dire le contraire. Mais à l’époque elle n’avait pas vu d’autre choix s’offrir à elle, rester aux côtés de Kesabel, malgré tous les actes auxquels il s’adonnait, c’était les accepter. Elle n’avait pas pu. Ça aussi, ça avait été trop. Tout ça remontait à la surface alors que pour la première fois depuis des années, elle se retrouvait face à son ancien ami. Tous ces sentiments enfouis depuis longtemps, toutes les raisons qui expliquaient les décisions de la mexicaine, Kesabel la forçait à y faire face. Il exigeait des explications, alors elle les lui donna, elle n’était pas de taille à lutter et n’en n’avait de toute manière pas envie. A quoi bon ? Ses choix avaient été dictés par son cœur et sa morale, et si elle regrettait d’avoir dû en arriver là, d’être devenue une si mauvaise amie, elle savait au fond d’elle qu’elle n’aurait pas pu faire autrement. Mais tout ce que cela inspira au sorcier fut un ricanement qui sonna cruellement aux oreilles de Soledad. Apparemment, aux yeux de son ancien ami, toutes les raisons du monde seraient toujours de mauvaises raisons. Pour la voyante toute sa cruauté serait toujours de trop, mais pour lui elle ne pourrait jamais avoir raison. « C’était après Poudlard tout ça… » Un instant Soledad contempla en silence le fossé qui s’était creusé entre eux. La morsure de ses regrets était presque aussi douloureuse que celle de ses mots. C’était après Poudlard. Il y avait bien longtemps. Voilà l’argument de Kesabel. Comme si le temps effaçait tout, excusait tout. Comme si les années qui avaient passées avaient fait disparaitre tout le mal qu’il avait causé. Le monde tangua devant les prunelles de la sorcière. Cela faisait bien longtemps qu’ils avaient cessé de se comprendre, mais en avoir la preuve n’en n’était pas moins difficile. « Ça ne change rien. » Souffla-t-elle d’une voix étranglée. Elle aurait aimé pouvoir affirmer le contraire, dire que le temps soignait tout, mais ils ne parlaient pas de simples aléas de la vie ou de quelques mauvaises décisions. Ça allait bien au-delà et si Kesabel avait purgé sa sentence, le voir balayer ses actes avec tant de désinvolture était difficile à comprendre.  

Ce qu’elle voyait, c’était lui qui le créait de toute pièce. Il se qualifiait de monstre et malheureusement, Soledad ne pouvait pas le contredire. Elle aurait aimé pouvoir le faire, mais elle devait voir la réalité en face. Kesabel n’exagérait pas en se surnommant ainsi. Il l’avait prouvé par le passé et il venait de lui en faire une petite démonstration en usant de sa force pour la malmener. Après ça, quand bien même l’aurait-elle voulu, la sorcière ne pouvait plus le voir que comme le loup qu’il était. Il n’était peut-être pas un danger pour elle, peut-être ne toucherait-il jamais à un de ses cheveux, comme il ne cessait de l’affirmer, mais Soledad avait la terrifiante impression que ce statut quo pouvait changer à tout instant. Et que si elle venait à réellement tomber en disgrâce aux yeux du sorcier alors rien ne pourrait la sauver. Elle marchait sur un fil, c’était l’impression que lui donnait cette confrontation et elle ignorait pendant combien de temps elle pourrait tenir. Parce que ce monstre, il le montrait au monde, mais il le montrait à elle aussi. « Il le fallait. » Soledad sentit sa gorge se serrer devant un tel aveu. Pendant une seconde elle se demanda comment l’existence de Kesabel avait pu devenir si terrible pour qu’il en vienne à ressentir une telle nécessité. Mais au fond elle savait, pas en détail bien sûr, mais elle savait combien il avait été malmené par la vie. Sauf que ça ne rendait pas les choses plus simples pour autant. Il avait peut-être revêtu ce rôle de monstre par nécessité, mais pas par obligation. Tout ça, ce comportement, ces décisions, ce rôle, ça avait été dicté par la douleur et la colère. Ces émotions dévastaient tout sur leur passage, peu importe la force de celui qui les ressentait. « C’est trop tard pour ça… » Soledad expira un soupir tremblant. Était-ce tout ce que Kesabel était devenu ? Un sorcier rongé par la colère ? Dicté par la rage ? C’était lui qui le disait, et pourtant malgré ça, malgré sa démonstration de force précédente, la mexicaine ne pouvait s’empêcher de songer qu’il méritait mieux que ça. Elle avait toujours été sensible à la douleur des autres, même quand ce n’était pas bon pour elle.

C’était peut-être pour ça qu’elle était encore là, qu’elle n’avait pas transplané à la seconde où elle avait repris ses esprits. En souvenir de leur amitié et de tous ces moments où elle avait tenté, vainement, d’aider Kesabel à garder la tête hors de l’eau. Ça avait été une bataille perdue d’avance, à l’époque elle n’avait pas compris à quel point. « Celui qui me l’a prise, je l’ai tué le soir où il m’a transformé. » La révélation frappa Soledad avec la force d’un hyppogriffe en pleine course. Elle accusa le coup en silence, ne pouvant s’empêcher de tourner un peu trop rapidement ses prunelles ambrées vers Kesabel. Elle aurait aimé pouvoir croire qu’elle avait mal entendu, mais elle savait déjà que ce n’était pas le cas. « Et je te jure que ça été le meilleur moment de toute ma putain de vie. De voir le regard de ce fils de pute se vider lentement de sa vie alors que son sang coulait sur mes doigts. De le voir ressentir ce qu’il nous avait fait. Ce qu’il lui avait fait. Je l’ai regardé droit dans les yeux jusqu’à ce qu’il crève. » La sorcière garda le silence. Elle avait besoin de temps pour digérer tout ce que son ancien ami venait de lui assener. Pas seulement sa révélation mais aussi sa manière de le lui dire. Elle pouvait sentir dans sa voix la satisfaction qu’il avait ressenti à ce moment là et ça donnait l’impression à Soledad d’avoir le cœur au bord des lèvres. Elle ne s’en étonnait pas, après tout elle savait quels actes l’avaient envoyé à Azkaban, mais c’était différent de l’entendre de sa bouche. C’était plus réel, plus cruel. Il lui fallut de longs instants avant de pouvoir aligner quelques mots. « Est-ce que ça t'a apporté ce que tu cherchais ? » Souffla-t-elle d’une voix presque éteinte, elle savait qu’elle serait pourtant parfaitement audible pour le lycan. Elle prit une profonde inspiration avant de continuer. « Je veux dire, en dehors de la... Satisfaction immédiate de la vengeance, est-ce que ça t'a aidé à trouver la paix ? » Elle n’était pas surprise d’entendre de tels mots s’échapper de ses lèvres. Ca ne les rendait pas moins terribles, mais c’était ainsi. Cet homme avait tué sa sœur, pour avoir perdu son père Soledad savait combien l’appel de la vengeance pouvait être tentant. Si elle n’y avait pas cédé parce qu’elle s’en savait incapable, elle se doutait que ce n’était pas le cas de tout le monde, encore moins de Kesabel. Quelque part elle le comprenait, elle aussi aurait aimé pouvoir agir et punir ceux qui lui avaient enlevé son père. Elle n’avait rien pu faire mais au fond d’elle elle savait que c’était certainement mieux ainsi. Certes, la vengeance était accomplie, mais… Et ensuite ?

Et maintenant ? Qu’allait-il se passer maintenant ? Là dans cette ruelle où les souvenirs, l’amertume et la douleur s’entrechoquaient. Soledad était complètement perdue. Elle aurait pu partir, transplaner loin de Kesabel qui, directement et indirectement, lui faisait du mal, mais elle n’y parvenait pas. Elle ne comprenait pas. « Pourquoi est-ce que tu me dit ça ? » Demanda-t-elle finalement. Elle lui avait déjà demandé quelque chose de similaire quelques minutes plus tôt, mais elle n’avait pas vraiment obtenu de réponse, juste une démonstration de force douloureuse. Un fossé s’était déjà creusé entre eux alors autant poser directement la question qui la taraudait. « Tu affirmes que je n'ai rien à craindre de toi mais tu me dis avoir tué ton oncle, tu me dis avoir  alors qu'est-ce que tu veux ? Me faire réagir, me faire peur ? » Elle passa une main sur son visage, si elle ne tremblait plus, elle restait fébrile. Serait-ce toujours le cas face à Kesabel ? Aurait-elle toujours peur de ses réactions ? Craindrait-elle de déclencher sa colère au moindre mot de travers ? A moins que ce ne soit exactement ce qu’il cherche. A la faire tomber d’un côté ou de l’autre de ce fil sur lequel elle marchait quand il était à ses côtés. Cherchait-il à ce qu’elle prenne la mauvaise décision, juste pour avoir quelque chose de plus à lui reprocher ? Une excuse pour s’en prendre à elle ? « Qu'est-ce que tu attends de moi maintenant ? Parce que moi... Je ne sais plus. » Avoua-t-elle dans un souffle. Elle se redressa et tenta d’ignorer le goût amer que cette conversation lui laissait. Quelques années plus tôt elle avait mis fin à leur amitié et maintenant elle se retrouvait à demander ce que Greyback attendait d’elle. Ca aurait pu être ironique, mais au fond c’était juste douloureux.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Kesabel Greyback
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Lumos
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Dim 6 Déc - 20:33

Soledad & Kesabel
⚜  Ghost of the past ⚜

Tu étais fatigué. De tout. De cette vie, de ces principes. De ces remords. Tu aurais voulu parfois n’avoir jamais grandi dans cette famille. Etre un gamin normal qui n’avait pas été obligé de lutter à chaque pleine lune pour sa survie. Qui aurait eu des parents aimant. Une soeur. Toujours en vie. Mais cette vie, ce n’était pas la tienne. Tu t’étais habitué à ce moment empli de brutalité. Elle était devenue ton essence, ta force. C’était ton moteur qui te faisait tenir debout chaque jour. Tu étais devenu celui que tu avais toujours exécré alors que tu étais enfant. La plupart du temps, tu ne te posais pas plus de questions que cela. Mais en cette nuit si particulière, les limbes alcoolisées venant t’agripper de force, toute la complexité de ton être venait te frapper de plein fouet. Cette discussion avec Soledad n’avait finalement aucun sens. Pourquoi s’évertuer à remuer les réminiscences d’un passé échoué ? Sur le moment une certaine rancune t’avait absorbé brutalement en voyant la jeune femme. Reflet d’une vie normale, celle que tu avais eu avant tout cela. « Ça ne change rien. » Ton regard chercha un instant son profil. Fixa les traits éthérés de la Mexicaine qui semblait bouleversée par le flot d’émotions contradictoires qui émanait de toute ta carcasse. Ce ne fut rien en comparaison des paroles qui filèrent d’entre mes lippes. Si elle avait tremblé sous mes bousculades, ce n’était rien en comparaison de sa réaction suite à de simples mots. Des mots délivrants une histoire lourde et sans précédent. Ses obsidiennes vinrent se loger dans les miennes alors que nos regards se croisaient. Pourquoi tu lui racontais tout cela ? Tu n’en avais pas la moindre idée.

Au bout de longues secondes silencieuse, elle finit par reprendre la parole. Deux questions se complétant l’une et l’autre. Est-ce que cela t’avait apporté ce que tu cherchais ? Oui. Tu ne regrettais absolument pas tes actes et n’avait aucun remord à avoir butter cet oncle. Ce type que tu avais toujours détesté. « Je n’ai aucun regret. Et la satisfaction est toujours présente. Je n’aurais pas supporter de le voir parader à la tête de la meurtre toutes ces années. » Tu tirais sur ta clope, réfléchissant un instant à sa question. La paix ? Savais-tu seulement ce que ce mot voulait dire. L’avais-tu ne serait-ce que ressenti un jour. « Quant à la paix… » Tu ne terminais même pas ta phrase. Ta soeur te manquait. C’était un déchirement brulant et abrasif à chaque fois que tu pensais à elle. La façon dont elle était morte… Tu ne parvenais pas à t’en remettre. Ce type l’avait tout bonnement dévoré. Oh bien sûr… Tu n’avais pas fait mieux ensuite. Tu savais ce que les gens pensaient et même ton petit tour à Azkaban était parvenu à te calmer. Certaines choses dans ta jeunesse, grisé par ta victoire, tu les avais faites sous l’influence de cette meute dont ton père était devenu le responsable. Parfois poussé par l’orgueil et ton égo. Dire que tu t’étais rangé ? Pas tout à fait non plus. Tu te complaisais à protéger ces loups qui ne sauraient survivre seuls. Tu aimais être leur leader tout autant que tu aimais la solitude qui t’embrassait alors que tu étais avec tes dragons et que tu t’occupais d’eux.

Tu sais que tu parles trop. Que tu parles alors que tu ne devrais même pas raconter ce genre de ressentiments qui te rongent. L’alcool te fait montrer des failles qui t’enlisent encore à ce jour. Mais tu ne peux pas lui en vouloir… Elle est perdue. Tu lui fais peur. Tu ressembles sûrement à un de ces fous versatiles qui pourraient tenter de l’étrangler comme de la prendre dans ses bras. Elle s’interroge. Te questionne. « Qu'est-ce que tu attends de moi maintenant ? Parce que moi... Je ne sais plus. » Elle s’était redressée en parlant et tu tirais une dernière fois sur ta cigarette. Le point rouge incandescent s’estompa dans la noirceur de la nuit alors que tu l’écrasais au sol. Une seconde puis deux. Tu pris plusieurs minutes peut-être avant de te relever. Ta carcasse se déplia et tu te dressais devant la jeune femme qui un jour avait été ton ami. Tes amis maintenant, ils étaient aussi brisés que toi. Ceux qui t’entourent, Tobias et Alexis ne sont pas plus gâtés par la vie que toi. Ils ont vrillé comme toi lorsqu’il a fallu choisir un chemin. Ton regard s’ancre dans celui de Soledad avant que tu ne reprennes finalement la parole. Répondant à sa dernière question. « Velasquez… Je n’attends plus rien de personne depuis bien longtemps. » Redoute-t-elle un geste de ta part qui pourrait la briser ? Peut-être. Sûrement. Pourtant, loin de toi l’idée de la blesser. En cet instant tu as juste envie de te terrer. Le loup en toi voudrait sortir et s’enfuir dans les bois pour y courir. Ta main se lève pour replacer une de ses mèches derrière son oreille avec une délicatesse qui a pu bercer vos tendres années. Et à peine tes doigts la quittent que tu transplanes pour finir échouer devant la porte de ton appartement. Demain avec un peu de chance tu auras tout oublier…
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