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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Nouvelle famille, nouvelle vie | With Ludivine Tallec :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 30 Avr - 20:58
Nouvelle famille, nouvelle vieAlice Swin & Ludivine TallecDébut Mai 2020

Je pose ma tête contre la vitre de la voiture en fermant les paupières, fatiguée de mon périple. Lâchant un soupir entre mes lippes, je regarde le paysage se défiler sous mes yeux. De l'herbe verdoyante à perte de vue, des oiseaux, la nature, un soleil flamboyant, la vie. Je suis enfin sorti de mon cauchemar. Lorsque les sorciers qui sont venus me secourir m'ont annoncé que nous étions en avril, mon cœur s'est arrêté. J'étais restée une année dans cette cave, enfermée à double-tour, enchaînée dans le noir, privée de toute liberté, traitée comme un animal de laboratoire. Me redressant légèrement pour me laisser glisser sur le siège en cuir, je caresse du bout des doigts la manche de mon pull où se cache les cicatrices de piqûres encore fraîches des chirurgiens. Mon dos, habité au sol dur et froid se complait à ce siège et je souris. Le bouclier que j'ai façonné au creux de mon cœur se déchire au fur et à mesure que nous avancions loin de l'endroit maudit. Lorsque je me suis retrouvée dans cette hôpital, dans ce lit moelleux et doux, j'ai d'abord cru que c'était un rêve, un magnifique rêve. Puis deux sorciers sont arrivés pour m'expliquer qu'ils avaient libérés en plus de moi d'autres adolescents et enfants qui étaient dans le même cas, et que j'allais apparemment être acquittée à une nouvelle famille. Ainsi, j'étais à la fois soulagée et terrifiée.
Sans crier gare, guidée par le mouvement de la voiture qui roule, je ferme mes paupières qui semblent à présent si lourde et me laisse emporter dans les bras de Morphée.

* * *

Le frein à main me réveille et je regarde l'heure rouge sur l'écran tactile de la voiture, 12h30. L'homme à ma droite me signale que nous sommes arrivés et me sourit pour me rassurer en me précisant qu'il n'y avait plus aucun danger à partir de maintenant. Je me méfie mais décide de lui lâcher un léger sourire en retour pour lui faire comprendre que tout ira pour le mieux, pour le moment. Claquant la portière, je me lève du siège en lâchant un grand souffle pour me préparer et m'étire de tous mon long après ma longue sieste de deux heures. Je n'ai aucune affaires, mais l'homme qui est avec moi sort un grand bagage vide du coffre et me l'offre en me disant que ce serait pour plus tard lorsque j'irais m'acheter de nouveaux vêtements pour vivre et que je verrais cela avec ma famille d'accueil. Je me permets d'acquiescer en hochant seulement la tête.

Nous voilà à présent devant la porte et l'homme vient d'appuyer sur la sonnette. J'ai une légère boule au ventre. On m'a dit que c'était une femme ayant à peu près la trentaine. A ce moment précis, un tas de question me bouleverse et mon esprit chauffe. J'ai peur de découvrir ma nouvelle famille, mais elle ne peut pas être pire que ma famille biologique qui m'a trahit, si?

Je ne sais pas si ce sont des larmes de joie ou des larmes ce douleur qui commence à perler au creux de mes joues, mais je ressens comme une vive douleur d'espoir renaître en moi. De toute manière, je vais retourner à Poudlard, si cette famille d'accueil ne me complaît pas. Je ne viendrais que pour les vacances d'été jusqu'à la fin de mes études puis j'en profiterais pour me trouver un appartement loin, très loin de tous mes malheureux souvenirs dans ce pays. Je ne m'attends à rien, je ne serais au moins pas déçue. Tant que je ne retourne plus dans une pièce plongée dans l'obscurité, ça me va, j'imagine.

Sous mes yeux larmoyants bridés par un cheminement de pensées en tous genre, la porte en bois s'ouvre alors...
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Anonymous
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Dim 2 Mai - 3:48
Nouvelle famille, nouvelle vie
Ludivine & Alice

« We were a pair, but I saw you there. Too much to bear. You were my life, but life is far away from fair »
Tout était allé si vite depuis la décision que j’avais prise en discutant avec Soledad. Quand j’avais vu la nouvelle dans la Gazette que nous pouvions accueillir chez nous des nés-moldus secourus du Blood Circle, je m’étais dit que j’allais enfin pouvoir apporter ma patte dans tout ce qui se passait. J’étais impliquée avec l’ordre, grâce à Soledad, j’avais participé à quelques missions, comme la récupération d’un chargement d’armes à feu avec Jaeden et Théo, mais je me sentais un peu comme un boulet. Je n’avais aucune formation d’aurore et je n’avais jamais eu à me défendre comme Jaeden avait eu à le faire dans sa vie. J’avais des connaissances en soins, ça pouvait être utile. Mais pour le reste, j’avais toujours eu l’impression qu’il me manquait quelque chose. Ce n’était pas ça qui allait me permettre de m’accomplir comme je le voulais. Je voulais plus. J’avais ma clinique, j’avais mes parents, des amis, mais il me manquait quelque chose. Cet article dans la Gazette avait été la source d’une chaleur intérieure que je n’avais pas senti depuis longtemps. J’avais trouvé là ce que je voulais et mon assurance dans cette décision était complète. J’en avais parlé à ma meilleure amie, évidemment, mais il aurait fallu des arguments de poids pour me faire changer d’avis. Comme je le pensais, la Mexicaine m’avait appuyée dans ma décision et elle-même comptait s’impliquer dans ce processus, sans être famille d’accueil.  

La décision prise, j’avais remplis les parchemins nécessaire pour que je puisse éventuellement accueillir un pauvre gamin chez moi. Je voulais le guider, l’aider à panser ses plaies, lui rendre la confiance qui avait probablement été brisée en finissant enfermé là-bas. Je voulais qu’il puisse, qui qu’il soit, se sentir en sécurité, avoir un sanctuaire que j’allais respecter et bâtir une relation de confiance. Cependant, on m’avait avertie, il était possible que ça prenne du temps. Ce qui s’était passé était complexe et avait été un énorme coup sur ces pauvres jeunes. J’allais devoir faire comme avec les animaux blessés que je recueillais à la clinique, j’allais devoir être prudent, lui donner du temps et de l’espace tout en prodiguant les soins nécessaires. Une étape à la fois, une journée à la fois, un pas à la fois. On m’avait finalement envoyé un hibou pour me dire qu’une jeune fille, Alice, allait arriver chez moi d’ici un mois. Elle avait dû être hospitalisée et ça m’avait permis de préparer son arrivée. J’avais une chambre d’amis que Jonas utilisait parfois quand il était trop bourrée pour repartir, mais ce n’était pas prêt pour une occupante permanente. J’avais donc aéré, tout rafraichi. J’avais tout lavé sans rien acheter de nouveau. Je tenais à ce qu’elle puisse s’approprier l’endroit alors j’allais l’emmener faire des courses éventuellement pour qu’elle choisisse des draps, une douillette et la décoration à son goût.

Finalement, le jour était arrivé. J’avais reçu un hibou deux avant pour m’avertir du moment où elle arriverait chez moi. J’avais refait une tournée de sa chambre, de mon logement au complet, au cas où j’aurais oublié quelque chose. Tout ça, c’était de la nervosité. J’anticipais ce qui arrivait. J’avais hâte, mais en même temps j’avais peur. Et si ça ne fonctionnait pas ? Et si elle ne voulait pas être ici. Et si elle refusait de s’ouvrir à moi avec le temps. Mon cerveau fonctionnait à toute vitesse. La nervosité me faisait mal réfléchir, me faisant voir le pire, ce qui était loin d’être mon genre. Le jour venu, pour me sentir plus calme et bien paraître à la jeune fille, je me suis fait une tasse de thé et j’ai toiletté Mademoiselle. Une bonne couche de fourrure est disparue. Ma chienne serait aussi fraîche que les draps du nouveau lit d’Alice, prête et coquette pour recevoir notre nouvelle amie, on l’espérait en tout cas. Je lui avais mis un collier avec une fleur au cou pour qu’elle soit jolie et ne fasse pas trop peur à la jeune fille. Après tout, mon chien ressemblait plus à un ours qu’à un chien selon l’angle qu’on prenait. Elle était tout à fait présentable et adorable, comme la bonne demoiselle qu’elle était. C’est à cette réflexion que j’entendis cogner à la porte. Un coup d'œil à l’horloge murale, c’était l’heure.

Les aiguilles indiquaient 12h32. Je pris une grande inspiration, soufflai rapidement avant de me diriger vers la porte d’entrée. Je fis signe à Mademoiselle de rester assise sagement dans le salon. Je ne voulais pas que la première chose que la jeune fille voit soit une énorme boule de poils. Arrivée à l’entrée, j’ai ouvert et j’ai vu l’escorte de la jeune fille qui me souriait et une jeune blonde qui semblait ne pas trop savoir où se mettre ni quoi faire. Ses joues scintillaient des quelques larmes qui y avaient fait leur chemin. La pauvre, elle devait être terrifiée de ne pas savoir où elle allait. J’eu un pincement au cœur et une boule se présenta dans mon estomac. J’espérais tellement pouvoir la rassurer. Je leur fis un sourire à tous les deux, ouvrant la porte encore plus en grand.

« Bonjour, je suis contente de vous voir, entrez, juste à venir avec moi au salon. »

Je les emmenai tous les deux dans mon salon où je leur indiquai le sofa pour qu’ils s'assoient. Mademoiselle, contente d’avoir de la compagnie, se redresse et battit de la queue. Je lui fis signe de venir me voir et de se coucher à mes pieds. Pour l’instant, ce serait assez. Je voulais au moins voir si la jeune fille aimait les animaux. Ce serait le comble si ce n’était pas le cas. Le guide d’Alice s’assit près d’elle et commença la discussion. « Je suis Meyer, on s’est parlé par hibou mademoiselle Tallec. Je ne veux pas être dans vos jambes, faites comme vous voulez. Je vais rester un peu le temps que tout le monde soit à l’aise. Je repasserai dans la semaine pour voir comment tout se passe. » J’hochai la tête, comprenant. J’appréciais moi-même qu’il prenne le temps de rester pour aider la jeune fille à s’adapter et pour lui donner une porte de sortie. Je ne voulais pas qu’elle parte, mais juste le fait qu’elle puisse avoir l’option devait la rassurer.

« J'apprécie beaucoup Meyer, merci. Alice, ce sera à toi de décider et de lui dire qu’il peut partir. Je veux que tu sois bien à l’aise. Je suis Ludivine, je suis contente de te voir. Je te présente Mademoiselle. C’est une Terre-Neuve, elle est grosse et bien poilue, mais elle est gentille comme tout. T’aimes les chiens ? »

C’était un sujet quand même neutre et je trouvais ça important qu’elle m’en parle pour que je puisse voir les options possibles avec Mademoiselle. Si elle n’aimait pas les chien, j’allais devoir restreindre un peu son espace de vie dans la maison, pendant un temps au moins. Le temps qu’Alice s’habitue à la côtoyer. Elle pourrait devenir à l’aise, éventuellement. Sinon, je verrai en temps et lieux. Nous avions tellement de chose à voir, à faire et à gérer à ce moment-là que je croisais en fait les doigts pour que la blonde aime les chiens et qu’on puisse voir la suite des choses. J’allais lui faire faire le tour de la maison, lui montrer sa chambre, lui parler de moi...la base quoi.

(c) DΛNDELION
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Dim 2 Mai - 13:57
Nouvelle famille, nouvelle vieAlice Swin & Ludivine TallecDébut Mai 2020

Je me dandine de gauche à droite sur mes pieds. C'est une grande brune aux reflets blonds qui nous ouvre la porte avec un grand sourire. Mon cœur bat la chamade et je me retiens d'éclater en sanglots pour évacuer tous le stress confiné dans ma poitrine depuis le départ de l'hôpital. J'essuie d'un revers de main les quelques gouttes lacrymales qui se sont enfuies de mes yeux.

« Bonjour, je suis contente de vous voir, entrez, juste à venir avec moi au salon. »

Je la remercie d'un coup de tête qui se veut amical, je n'ai pas la force de sourire, encore moins la force de parler, pas encore néanmoins. Meyer, mon accompagnateur me sourit et pose délicatement sa main sur mon épaule pour y faire une pression et m'encourager. Je m'avance alors avant lui dans l'appartement. Il me suit de près.
Tout de suite, l'odeur familiale me vient au nez. Un fruit frais, de la pêche peut-être, mélangée à une senteur florale de pivoine, et un parfum inconnu mais qui m'est rassurant. Chaque foyer à son odeur, je suis d'ailleurs très sensible à ça, certaine m'irritent, mais celle-là, étrangement, m'apaise.
Je regarde tout dans ce couloir qui mène de la porte d'entrée au salon. C'est une décoration moderne, c'est joli, il y a des plantes, c'est vivant. Arrivés dans la pièce, elle nous indique le canapé du bout des doigts où je m'assieds timidement. C'est alors qu'un gros chien noir se mets à battre de la queue, faisant légèrement trembler le sol, mon premier sourire apparaît sur mes lippes. Je ne l'avais pas vu celui-là, il est pourtant énorme mais si mignon. Ses yeux me regardent avec interrogation, je lui fais un petit coucou discret de la main, curieuse, avant que sa maîtresse ne le rappelle à l'ordre et qu'il aille s'allonger à ses pieds. Meyer s'affaisse à côté de moi et prends alors la parole, brisant le silence.

« Je suis Meyer, on s’est parlé par hibou mademoiselle Tallec. Je ne veux pas être dans vos jambes, faites comme vous voulez. Je vais rester un peu le temps que tout le monde soit à l’aise. Je repasserai dans la semaine pour voir comment tout se passe. »

Mes doigts s'entremêlent sans que je ne le contrôle, et je gratte la peau autour de mes ongles pour évacuer le stress. Mon regard se porte sur mes mains, puis sur le chien, et sur Meyer, sans jamais croiser celui de ma nouvelle famille d'accueil. Qu'étais-je sensée faire ou dire ? Comment je devais agir ? Elle prends alors la parole suite à celles de Meyer.

« J'apprécie beaucoup Meyer, merci. Alice, ce sera à toi de décider et de lui dire qu’il peut partir. Je veux que tu sois bien à l’aise. J'hoche la tête. Je suis Ludivine, je suis contente de te voir. Je te présente Mademoiselle. C’est une Terre-Neuve, elle est grosse et bien poilue, mais elle est gentille comme tout. T’aimes les chiens ? »

Je me suis d'abord demander dans un premier temps comment elle connaissait mon prénom, puis je me suis souvenue l'avoir dis à l'hôpital, l'organisation à dû se passer le mot. Elle se nomme donc Ludivine, c'est joli. Je regarde toujours néanmoins vers le bas et mon regard se dirige vers le chien quand elle me la présente. C'est vrai qu'elle est grosse et bien poilue, un comble de l'avoir appeler Mademoiselle, c'est mignon. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un rire. Je relève alors la tête et croise le regard de Ludivine, honteuse d'avoir ris dans ma barbe et je me rends compte alors que j'ai laisser un blanc de quelques minutes depuis sa question, plongée dans mes pensées. Je me sens un peu comme une adolescente et j'aimerais me faire toute petite dans cette situation quelque peu malaisante. Je prends donc la parole en me grattant la gorge.

« Je peux la caresser ? »

C'est vrai que je n'ai pas répondu à sa question mais le pelage de son chien à l'air si doux et soyeux, et ses petits yeux me regardent depuis tout à l'heure. J'attends qu'elle me donne l'autorisation avant de me lever et de me diriger en m'abaissant vers le chien qui se lève en retour.

« Coucou Mademoiselle, moi c'est Alice enchantée. »

Elle jappe de joie en remuant sa queue avant de me lécher la main. Je la grattouille alors de partout en souriant.

« Oh beh oui tu aimes ça, oh beh oui »

En entendant le rire rauque de Meyer derrière moi, je me relève en m'excusant. J'époussète les quelques poils sur mon jogging et regagne le sofa en attendant les prochaines instructions ou questions. Contrairement au début de cette rencontre, cette fois-ci, j'ai un petit sourire sur le coin des lèvres. Si cette Ludivine possède un chien aussi sage et amical c'est qu'elle doit être douce et aimer les animaux comme moi. Peut-être que finalement ce ne sera pas tant l'enfer que ça ici.
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Dim 16 Mai - 3:30
Nouvelle famille, nouvelle vie
Ludivine & Alice

« We were a pair, but I saw you there. Too much to bear. You were my life, but life is far away from fair »
J’en étais presque à me demander laquelle de nous deux était la plus nerveuse entre Alice et moi ce jour-là. J’ai rapidement chassé cette question de ma tête. Ma nervosité était présente, certes, mais elle n’avait probablement rien à voir avec celle de la jeune fille qui venait habiter chez moi. Je n’avais pas passé des mois retenue en otage, rejetée par mes parents, sans savoir ce qui allait advenir de moi dans l’avenir. Je ne pouvais pas comprendre ce qu’elle avait vécu, je ne pouvais pas comparer les situations. C’était comme comparer une pomme à un dragon ; ça n’avait absolument rien à voir. J’allais prendre une sur moi et tout allait bien se passer. Il fallait que la jeune fille se sente à l’aise et en sécurité et j’allais tout faire pour que ça se passe bien. Quand j’ouvris la porte, j’eu l’impression qu’une étape avait été franchie. Un poids quitta mes épaules et je me mis à l’action. C’était l’anticipation qui était le pire, une fois l’attente terminée, c’était plus simple d’agir, de ne pas trop réfléchir et de faire le nécessaire. La pauvre blonde passait son poids d’une jambe à l’autre avant que je les fasse entrer. Souriante, j’espérais avoir fait une bonne impression. Alice me fit un signe de tête alors que je les invitais à entrer. Son guide lui mit une main sur l’épaule et passa finalement le cadre de la porte.

Je guidai les nouveaux venus vers le salon et je me pris les mains nerveusement. Nous nous assîmes tous au salon et je regardai le décor que j’aimais tant. Des plantes un peu partout, quelques toiles discrètes sur les murs, des cadres avec des photos de famille sur des tablettes et des bouquins. Je regardai une photo où Jonas et moi souriions à la caméra. C’était grâce à lui que j’avais pris la décision de de devenir famille d’accueil. Il avait eu besoin d’une famille aimante quand ses parents étaient décédés et mon oncle et ma tante l’ont pris chez eux. Ça avait changé sa vie, il était devenu quelqu’un de bien alors que s’il était tombé dans une mauvaise famille, Merlin seul sait ce qui aurait pu lui arriver. Je voulais avoir la même influence sur Alice que les parents de mon cousin sur lui. C’est donc nerveuse, mais souriante et confiante que je me suis assise et que je regardai Alice prendre place près de Meyer. Elle semblait très nerveuse, incertaine. Du moins, jusqu’au moment où elle vit Mademoiselle. Quelle merveille ce chien ! Les gens réagissaient de deux façons en la voyant. Soit ils avaient peur, soit ils étaient enchantés. Là, la blonde semblait contente de la voir. Elle lui fit un petit signe de la main C’était un bon point de départ.

Alors que le responsable de la jeune fille expliquait son plan de match, je la regardai qui jouait nerveusement avec ses doigts. La pauvre. Ce que j’aurais voulu lui enlever toute cette nervosité des épaules. J’essayai de la mettre à l’aise en lui laissant le contrôle de la situation, en partie. C’était elle qui allait décider du départ de Meyer et personne d’autre. Ce n’était pas à moi de décider quand elle se sentirait prête à rester seule avec moi. Elle était la seule à pouvoir le savoir. Elle rit lorsque je lui présentai Mademoiselle et ce fut la première fois qu’elle leva les yeux vers moi pour croiser mon regard. Je lui souris gentiment en attendant son avis sur la situation. Une petite minute de silence suivit et je ne forçai rien. Elle pouvait prendre tout le temps qu’elle voulait. Un petit grattement de gorge plus tard, elle me demanda si elle pouvait caresser mon chien. J’hochai la tête joyeusement, contente de voir que Mademoiselle ne serait pas un problème.

« Bien sûr. Elle adore les gratouilles derrière les oreilles et sur le ventre. Elle risque de te laisser un peu de poils de poils dessus, mais ça ne devrait pas être si pire. Je l’ai brossée juste avant que vous arriviez. »

Elle se leva et se plaça au niveau de ma chienne pour se présenter. C’était vraiment charmant. Mademoiselle se redresse à son tour et resta très calmement devant Alice, la sentant un peu avant de lâcher un petit jappement joyeux pour montrer qu’elle acceptait la nouvelle venue. L’énorme boule de poils se dandina en secouant sa queue et un faisant une léchouille bien baveuse sur la main de la jeune fille. Ça, ça voulait dire bienvenue à la maison, je t’aime déjà. Commença alors un moment de pure jubilation pour mon Terre-Neuve. Alice la caressa et gratta un peu partout avec un grand sourire et Mademoiselle appréciait comme jamais. Elle fit des roulades sur le dos pour se faire gratter le ventre, fit une petite pirouette pour se faire gratter les fesses, tout y est passé. Je jetai un coup d’oeil à Meyer qui semblait tout à fait satisfait de ce qu’il voyait. La jeune fille ne me parlait pas encore énormément, mais au moins elle se sentait assez à l’aise pour jouer avec mon chien et ça ne faisait pas encore 20 minutes qu’ils étaient là. La rencontre était plutôt bien partie. Le sorcier rit un peu de la situation, ce qui sortit la jeune fille de sa bulle de bonheur avec mon chien. Elle se releva en s’excusant pour retourner s’asseoir sur le sofa.

« Il faut pas t’excuser, voyons. Mademoiselle t’adore déjà. »

Je jetai un coup d'œil à mon chien qui avait lâché un petit gémissement triste. Elle était déçue que sa séance de câlins soit terminée. Je lui dis un petit signe de tête vers la blonde pour lui indiquer qu’elle pouvait y aller. Elle se releva donc rapidement et s’élança de tout son poids vers Alice et se jeta à ses pieds, prête à recevoir plus de câlins, si la jeune fille le voulait bien.

« Quand tu en as assez, t’as qu’à lui dire Ouste. Elle va retourner sur son coussin. Nous allons bouger un peu, si tu veux. Je te ferais faire le tour de la maison et on pourra discuter en même temps. Viens. »

Je me levai de mon siège et fit signe à la jeune fille et Mademoiselle de me suivre.

« Je vais te montrer la cuisine, je te dirais que c’est surtout là que je passe mon temps dans la maison quand je ne suis pas au salon. J’aime bien faire à manger et avec les grandes fenêtres, ça fait de la lumière naturelle, ça me plaît bien. Tu cuisines un peu ? »

J’allai m’appuyer sur l'îlot central où je cuisinais ou bien où je prenais un verre de temps en temps avec Soledad ou Jonas en attendant que la sorcière puisse bien prendre le temps de faire le tour de la pièce. Il y avait de grandes fenêtres sur deux des murs et on pouvait y voir quelques plantes qui normalement y prenaient du soleil. Il y avait une table à six places un grand comptoir où il y avait une cafetière, un micro-onde et tout le nécessaire pour avoir une cuisine fonctionnelle.

(c) DΛNDELION
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Ven 21 Mai - 19:00
Nouvelle famille, nouvelle vieAlice Swin & Ludivine TallecDébut Mai 2020

« Il faut pas t’excuser, voyons. Mademoiselle t’adore déjà. »

Je souris timidement suite cette phrase, puis je regarde le chien qui rabats ses oreilles pour montrer sa peine de mon départ si rapide. Elle lâche un gémissement et je vois que sa maîtresse fait un petit signe de tête pour lui autoriser de venir près de mes jambes.

Le gros chien noir s'élance et vient se coller contre mes jambes, laissant au passage quelques poils sur mon jean troué, mais ça ne me gêne pas. Je continue de lui faire des papouilles sur le corps pendant qu'elle se tourne et se retourne encore et encore. Et je gratouille les oreilles, et je gratouille le ventre quand elle se couche, et je gratouille le dos, pour lui montrer que moi aussi je suis contente d'avoir une nouvelle amie, bien qu'elle soit à quatre pattes.

Ludivine me dit que je peux l'envoyer au coussin quand je le veux, mais pour l'instant la présence de Mademoiselle ne me dérange pas. Puis elle se lève de son siège après m'avoir dit qu'elle aimerait me faire visiter la maison. Je regarde mon accompagnateur qui me sourit et qui se lève. Je me lève également, indécise. J'avoue que découvrir cette maison m'intrigue mais plusieurs questions me traversent l'esprit. Est-ce que je suis vraiment en sécurité ici ? Est-ce que je ne vais pas avoir plus de problèmes ? Est-ce que mes calvaires sont terminés? Quand est-ce que je vais revoir mes parents ? Est-ce que je vais les revoir un jour ? Pourquoi ils m'ont abandonnés ? Je me sens si intruse dans cette nouvelle maison, et à la fois, l'odeur qu'elle dégage est déjà familière. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que depuis cette évènement je vais devoir recommencer ma vie, et c'est dur de devoir en quelque sorte oublier tout ce qui noue relie au passé. Durant cette séquestration j'ai perdu mon téléphone, tous mes contacts, ma famille, ma vie. Et je vais devoir apprendre à refaire confiance à des inconnus.

Ludivine me dirige dans une pièce entourée de deux grandes fenêtre sur deux des murs de la maison. Très lumineuse et espacée. Elle me dit que c'est la cuisine et qu'elle y passe quasiment tous son temps quand elle n'est pas au salon. Ce que je comprends, cette pièce est très agréable, le soleil rentre par les fenêtres chauffant par ailleurs légèrement ma peau, il y a des plantes par-ci par-là, décorant l'endroit. Elle me dit qu'elle aime faire à manger et me demande si moi aussi. Je prends le temps de faire le tour de la cuisine avant de lui répondre, j'essaie de prendre mes marques. Je n'arrive encore pas à croire que ce sera ici ma nouvelle maison maintenant. Je regarde les drôles d'objets qu'il n'y aurait pas habituellement dans une habitation de moldu, première différence avec mon ancien chez moi. Il y a également beaucoup plus de lumières ici que dans ma maison de campagne. Sur le comptoir j'y vois une cafetière, un micro-onde, une drôle de machine qui sert sûrement pour la vaisselle ou autre chose. L'îlot central donne un repaire et je m'accorde à caresser du bout des doigts la matière, une pierre froide.

Le chien vient se coller entre mes jambes et me pousse de la tête en jappant. Je le gratouille entre les oreilles avant de me rapprocher de la gazinière.

« J'aime beaucoup la cuisine, mais la cuisine ne m'aime pas énormément. »

Je lâche un petit rire en repensant à mes dizaines de repas brûlés, laissés trop longtemps au four, ou à ceux pas assez cuit, ou les pâtes trop molles, ou les crêpes trop crues.

Définitivement, la cuisine c'était pas mon truc, pourtant c'est pas comme si j'essayais pas de faire les choses bien, c'est juste comme ça. La plupart du temps je finis par céder, sois j'achète en livraison, sois je fais fonctionner la magie. Quand j'étais jeune et que ma sœur était encore là, c'était ma mère qui faisait les repas, puis quand Rosalynda a disparu, j'ai dû me débrouiller par moi-même. De toute façon, je n'étais jamais vraiment à la maison, soit chez Molly, soit à Poudlard. La tension était trop lourde pour que je reste confiné dans cette habitation et c'était pas un endroit qui me rappelait de très beaux souvenirs. La maison de mes rêves, c'était celle de mon enfance, quand il n'y avait ni magie, ni encore ma petite-sœur. Ma maison de naissance. Molly c'était ma voisine et meilleure amie, je faisais les 400 coups avec elle. On allait en soirée, on faisait n'importe quoi, je surveillais ses arrières et elle surveillais les miennes. Mais maintenant, il n'y a plus de Molly ni de maison de mes rêves. Je ne sais pas si je suis encore prête à retourner chez moi, j'ai peur de me faire attraper de nouveau, il vaut mieux que je reste en sécurité ici, même si je pense à Molly beaucoup plus que je ne pourrais l'avouer. Les premiers mois elle à dû être morte d'inquiétude, peut-être que maintenant elle m'a oublié ? D'après le sorcier qui m'a sauvé, ça doit faire une bonne année que j'étais confinée, elle a sûrement dû passer à autre chose.

Quand je regarde cette gazinière, je ne peux m'empêcher d'avoir légèrement les larmes aux yeux, je repense à ses souvenirs dans une cuisine. Avec Rosalynda, avec Molly, avec ma mère et mon père. Je me souviens aussi d'un jour où j'étais tellement occupée à envoyer des messages à Raphaël sur les galères de ma vie, Raphou étant mon meilleur ami virtuel, que j'ai laisser cramer mon gâteau d'anniversaire personnel sans faire exprès. En parlant de Raphaël, je me demande si il serait possible de le revoir un jour, d'avoir des contacts avec lui de nouveau, je n'aurais sûrement plus son numéro à ce jour.

Après avoir un peu discuter avec Ludivine de mon incompétence dans la cuisine, elle nous emmène dans une autre pièce, Mademoiselle toujours à mes pieds et se faisant caresser de temps à autre. Elle jappe de joie et tapote ses petites pattes sur le sol en remuant la queue.

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Lun 28 Juin - 15:23
Nouvelle famille, nouvelle vie
Ludivine & Alice

« We were a pair, but I saw you there. Too much to bear. You were my life, but life is far away from fair »
Mon commentaire sur les excuses d’Alice la fit sourire et ça me fit plaisir. Avant qu’elle arrive, j’avais peur que notre premier contact soit difficile, qu’elle soit fermée, ce qui aurait été tout à fait normal vu les circonstances, mais en fait non. Elle ne sautait pas de joie, certes, mais elle souriait et semblait assez à l’aise pour me répondre et découvrir son nouvel environnement. Elle allait probablement se réchauffer avec le temps, il fallait seulement que je lui en donne. Mademoiselle se mit à gémir de tristesse, c’en était au point qu’au aurait pu avoir l’impression que je venais d’insulter sa mère et tout son arbre généalogique. Il y avait une théâtralité assez impressionnante chez ce chien. Elle avait de la chance, ça fonctionnait avec moi, la plupart du temps. C’est comme ça que je lui permis d’aller auprès d’Alice. Elle fonça vers la jeune sorcière et s’appuya sur ses jambes. La blonde recommença à caresser la brunette et tout le monde semblait heureux. Alice souriait et Mademoiselle se faisait gratter le ventre comme s’il n’y avait pas de lendemain. La chance étant avec moi, mon chien allait m’aider à me faire accepter de ma nouvelle protégée. Je fis quelques recommandations d’usage à Alice, du genre quoi faire quand tu en as marre de caresser un chien qui ne vit que pour les papouilles. Une fois fait, je me permis d’entrer dans le vif du sujet.

Quel était ce sujet ? Eh bien, si la jeune sorcière comptait vivre ici, j’allais devoir lui faire visiter la maison. Ce n’était pas très grand, considérant que je n’avais que Mademoiselle a héberger et parfois Jonas qui se prenait des cuites glorieuses. Meyer se leva à son tour, souriant, et Alice suivit son exemple. Je marchais à petits pas vers la cuisine pour lui montrer ce qui était, en soi, le centre de la maison. Comme je lui expliquai, je passais la plupart de mon temps à trainer ici. J’aimais l’éclairage des grandes fenêtres et en soirée, tout se déroulait près de l'îlot. Souriante, je me suis installée près d’un mur avec Meyer et j’ai laissé à la blonde le temps de faire le tour de la pièce, elle pourrait répondre à ma question quand elle le voudrait. Je lui avais posé cette question sur la cuisine pour voir si nous pouvions trouver un point de rencontre entre nous deux. Je voulais nous trouver des intérêts communs pour que nous puissions apprendre à nous connaître. Ça nous ferait un point de départ, peut-être. La jeune réfugiée fit le tour de la cuisine, pensivement, passant la main sur l’ilot en regardant autour d’elle. Elle semblait bien, j’étais contente. Mademoiselle nous avait suivi à la cuisine et alla se coller aux jambes de la blonde qui se dirigeait vers la gazinière. S’arrêtant pour me regarder, la née-moldue m’expliqua qu’elle aimait la cuisine, mais que l’inverse était faux. Je souris, contente de cette réponse. Ça me permettrait de lui apprendre deux ou trois trucs, si elle le voulait évidemment.

« Oh, mais ça s’apprend ça. Quand j’ai commencé à cuisiner, j’étais une catastrophe dans une cuisine. Mais à force d’essayer des trucs et de suivre les recettes, j’ai fini par me débrouiller et, sans vouloir me vanter, je suis plutôt pas mal, tu vas voir. Je pourrais te montrer si tu veux. »

Mon enthousiasme s’éteignit un peu quand je vis les traits du visage de la jeune femme se décomposer. Elle fixait la gazinière et semblait être très loin dans sa tête, dans ses souvenirs. Je jetai un coup d'œil à Meyer qui me fit signe d’attendre. Il fallait la laisser gérer ce qui lui venait en tête pour qu’éventuellement, elle puisse se sortir de ses mauvais souvenirs. Quand elle sembla plus calme, je continuai la visite en faisant comme si rien ne s’était passé. Prochaine étape, la salle de bain. Mademoiselle nous suivit et resta près de la jeune sorcière. Cette bête était brillante, elle agissait comme un animal de zoothérapie. Le savait-elle ? Peut-être pas. Mais ses actions aidaient probablement la née-moldu à passer un meilleur moment. J’ouvris la porte de la pièce qui était dans les teintes de beige avec de petites décorations florales. Il y avait un bain, une douche, un évier et plusieurs panneaux de rangement. Ce n’était pas énorme, mais c’était assez pour que nous puissions y entrer et que j’explique deux ou trois trucs.

« Alors, comme tu peux voir c’est la salle de bain. Il n’y a rien d’extraordinaire ici. Tu prends une douche ou un bain quand tu veux, y’a pas de soucis. Je t’ai acheté les produits de base, histoire que tu aies tout ce dont tu as besoin, mais je comptais t’emmener faire des courses, donc on comblera ce qui manque ou ce qui convient pas dans le courant de la semaine. J’ai tout placé sous l’évier, je t’ai pris une brosse à dents, du savon et du shampoing. Les serviettes et débarbouillettes sont dans ce panneau au mur et derrière la porte y’a le panier pour les serviettes utilisées. Y’a des crochets au mur près du bain pour faire sécher tout ça...ça t’allait ? »

Mademoiselle était restée sur le bord de la porte en gémissant et je finis par comprendre pourquoi. Elle pensait que je l’emmenais prendre un bain. La pauvre bête. Je lâchai un rire en regardant mon chien nerveux.

« Excuse Mademoiselle, ici c’est la pièce qu’elle aime le moins dans la maison. Elle adore les caresses et se faire brosser, mais prendre un bain est un calvaire. Je lui en ai donné un aujourd’hui et elle n’en veut absolument pas un deuxième. »

(c) DΛNDELION
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Lun 5 Juil - 17:13
Nouvelle famille, nouvelle vieAlice Swin & Ludivine TallecDébut Mai 2020

Meyer est derrière moi dans les couloirs, Mademoiselle à mes côtés et Ludivine mène la marche. Je ne saurais dire si je me sens cerner ou protéger mais ce sentiment en moi brûle comme un renouveau. Et les sensations qui me submergent m'enserre le cœur de toute part. Je ne comprends pas vraiment ce qui est actuellement en train de se passer, comme si j'étais en train de flotter à côté de cette scène, plus observatrice que sujet. Il y a à peine deux jours j'étais à l'hôpital, où l'on faisait encore une fois des examens sur moi, des fils dans les bras. J'ai vu le combat entre des sorciers et des médecins du Blood Circle, j'ai assister à des mises à morts. Et il y a quelques semaines seulement, j'étais encore dans le noir, me demandant un jour si j'arriverais à me sortir de cette misère, ne sentant plus mes pouvoirs de sorcières, me sentant inutile, faible, un animal, comme un objet, bon comme cobaye. Mon existence était réduite à être une poupée de chiffon que l'on manipuler sans se soucier. Comme un rat de laboratoire. Et mes pensées dérivent et je me sens si fragile aujourd'hui. J'ai honte de montrer cette partie de moi, j'ai honte d'être autant mise à nue de mes sentiments devant une inconnue et un inconnu. J'ai besoin de rebâtir ce masque de fausseté que j'avais auparavant, je ne peux pas rester comme ça éternellement où les personnes finiront par en profiter. Pour le moment, je ne peux plus et je ne dois plus faire confiance à personne. Mes propre parents m'ont trahi, ce n'est pas un sourire ou une attitude joviale qui me montrera que Ludivine est une personne en qui je peux avoir confiance. Je ferais bien de me méfier, même si elle est dans le camp des sorciers, qui me dit que ce camp est le meilleur qui soit ? Au début j'étais soulagée, mais qui sait ce qui m'attends les jours suivants ? Je mets mes mains dans les poches de mon jean. Un jean qui ne m'appartient même pas, c'est une sorcière qui m'a prêté des affaires le temps que je récupère une nouvelle garde-robe. Je me demande d'ailleurs quelles sont les intentions de Ludivine après la visite.

Celle-ci me fait un grand sourire avant d'ouvrir la pièce suivante. Une salle de bain. C'est une pièce moyenne où sont dessinés aux murs des touches florales teintées de beige. Quand on rentre, on peut trouver à notre droite une baignoire et à notre gauche un évier tandis qu'au fond une douche et juste avant devant un placard où sont rangés des serviettes et des ustensiles de bain. On est un peu à l'étroit quand on y rentre à trois mais ce n'est pas étouffant pour autant, les fenêtres qui sont ouvertes laisse rentrer la lumière et c'est même plutôt agréable. Ma main qui était autrefois dans le pelage doux de Mademoiselle se retrouve dans le vide. Je regarde la chienne qui reste sur le bord de la porte, un petit gémissement grondant dans sa gorge. Fronçant les sourcils, dans l'incompréhension, je pose alors ma main droite sur mon bras gauche qui pétille légèrement au soleil, une position de défense corporelle. Bizarrement, sans ma main dans le pelage réconfortant de la Terre-Neuve je me sens un peu plus seule. Je me demande pourquoi elle n'aime pas cette pièce silencieusement pendant que Ludivine me présente deux trois trucs.

Elle réponds à mes interrogations en me disant qu'elle m'emmènerait faire des courses si il me manquait des trucs, comme par exemple des habits. Après qu'elle m'ait dit qu'elle avait tout mis sous l'évier, je me dirige vers celui-ci en contournant Myer et je me permets d'ouvrir le placard de l'évier sous le regard des deux adultes. Il y a effectivement une brosse à dent basique rouge, du savon saveur vanille et du shampoing à la passion. Je regarde aussi de loin avec ses indications les différentes affaires de toilettes pendouillant au mur et le panier pour l'instant vide.

« Merci pour tout ça, Ludivine. » Je réponds timidement.

Je retourne à ma place initiale puis j'entends Ludivine lâcher un petit rire. Je me retourne pour regarde ce qui se passe. Elle vient de se rendre compte de l'embarras de la chienne. Elle m'explique que cette salle de bain est un peu la pièce maudite de Mademoiselle. Ce que je comprends totalement, même si personnellement j'aime beaucoup prendre des douches, notamment pour réfléchir sous l'eau chaude. Je me rappelle de ma première douche après l'évènement au Blood Circle, c'était quelque chose, à la fois un soulagement et une souffrance. Parce que je me rendais compte de tout et que j'étais tellement heureuse d'être enfin sorti de tout ça. Et parce que je me sentais enfin propre. L'odeur du savon, même celui de l'hôpital, c'était quelque chose de fabuleux. Je me rapproche de la chienne et je me mets à sa hauteur.

« Ne t'en fais pas, pas de bain pour toi aujourd'hui ma belle. Du moins je crois. »

Je ne sais pas si elle comprends ce que je dis mais que je me contente de lui caresser derrière les oreilles en me relevant, j'imagine que la visite de la salle de bain est finie. Je me passe les mains sur les genoux pour enlever les quelques poils qui s'y sont accrocher et je suis Ludivine dans les couloirs une nouvelle fois en silence. De dos cette femme a une allure et une prestance magnifique et rassurante. Elle est plus grande que moi, je dirais d'une tête. Ses longs cheveux bouclés bruns aux reflets clairs escaladent ses épaules et descendent jusqu'à la moitié de sa taille. Arrivée devant la porte d'une pièce, elle me sourit et l'ouvre. Mes yeux se plissent légèrement à la vue de cet endroit étrangement énormément lumineux. Du blanc partout, c'est très neutre. Je devine une chambre au vue du mobilier. Un lit est posté sur la droite avec juste à côté une table basse et un peu plus loin un bureau blanc et un dressing sur le côté, vide.

« C'est votre chambre Ludivine ? » Je demande timidement.

Bien sûr c'est une question bête, j'ai bien vu le dressing vide, mais je n'ose pas me dire que cette chambre est la mienne. Et puis, elle est tellement neutre qu'elle ne me correspond pas vraiment, cette enchaînement de blanc ne m'est pas familier.
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Nouvelle famille, nouvelle vie | With Ludivine Tallec
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