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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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La vérité est dans le vin — Phobos :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 4 Nov - 10:02

 
la vérité est dans le vin
Phobos + Gillian
Quand mon verre est vide, je le plains ; quand mon verre est plein, je le vide.
— Raoul Ponchon

Gillian observait la pièce de ses grands yeux cernés. Cela devait faire une semaine qu’elle n’avait pas dormi, ou du moins, elle en donnait l’impression. Mais elle se sentait étonnamment bien, comme flottante, sans être nauséeuse, un état qu’elle n’atteignait que rarement ces temps-ci, que même les plus hauts dosages d’herbe ne franchissait pas. L’atmosphère chaleureuse de la salle y était certainement pour quelque chose. Les lueurs de la cheminée et des bougies autour des tables entouraient des visages familiers souriants, des grands éclats de rire s’envolaient à tire d’aile, et l’alcool coulait à flots. Elle se sentait paisible.

Elle offrit son plus beau sourire aux collègues amassés autour du bar, et s’approcha de l’heureux, éméché, et vieux professeur d’Histoire de la Magie. Elle ne l’avait pas très bien connu, il n’était pas vraiment de sa génération, ni même de celle de ses parents. C’était un vieux bonhomme rabougri à la moustache aussi abondante que grise. Son crâne semblait démesurément grand pour son corps et recouvert d’un duvet qui cachait à peine les tâches de vieillesse sur son cuir chevelu. Mais il avait le regard pétillant de celui qui a vécu et qui ne regrette pas. Il était en train de débattre sur l’importance de la révolte gobeline de 1612 avec le professeur de langue et Gillian préféra ne pas s’immiscer dans cette conversation qui avait l’air aussi chiante que complexe. Les mots polis, de ceux qui servent à exprimer gentiment qu’il était tant de quitter le monde des vivants viendraient plus tard. Peu importait si elle passait pour grossière, en ce moment elle voulait tout sauf parler histoire, guerre et armurerie.

Elle dévia plus ou moins élégamment sa route, faisant mine de s’intéresser à divers petits fours et canapés disséminés sur la table du buffet, tout en remplissant généreusement son verre de liqueur d’ortie. Elle grignota du bout des lèvres une part de tourte à la citrouille tout en continuant de s’imprégner de la scène.

Dans la salle des Trois Balais reconvertie pour l’occasion en soirée d’adieu au professeur, ses collègues se lâchaient. Les voir en dehors des couloirs de l’école lui semblait toujours étrange malgré les années passées à travailler à leurs côtés. Chacun était habillé sur son 31 et chacun à sa manière, la robe jaune passée d’Helmut en témoignait. Pour l’occasion la professeure d’herbomagie avait choisie une robe simple, d’un joli pourpre profond et étonnamment chaude et confortable qui cachait ses souliers noirs habituels. Elle avait relevé ses cheveux crépus en un chignon serti de petites tresses. Rien de compliqué, mais prendre soin d’elle relevait d’un combat quotidien depuis plusieurs mois : plus de maquillage, plus de nouveaux vêtements, plus de bijoux, elle s’était transformé en vieille femme en si peu de temps. Mais aujourd’hui, elle avait eu envie de faire bonne figure. Ou du moins d’essayer.

Alors qu’elle s’empressait de remplir à nouveau son verre vide, pressée par les pensées sombres qui affluaient soudainement, sa main heurta celle d’un homme qu’elle reconnut aussitôt. « Excusez-moi, Phobos. » Elle enleva son bras comme brûlée au fer rouge, maudissant ses manières et la liqueur d’ortie. Elle avait toujours eu du mal à changer ses habitudes, et appeler le médicomage par son prénom était une première. Certes, il avait été son professeur pendant cinq longues années, mais cela faisait également cinq ans qu’elle enseignait elle aussi, après tout.

Elle observa le sorcier grec avait un œil nouveau. L’Ollivander avait toujours plus ou moins gardé ses réserves en sa compagnie, il était trop… similaire ? Mais aussi tellement opposé à ses convictions. Elle ne le comprenait pas, ou beaucoup trop pour lui faire réellement confiance. « Je ne savais pas que vous seriez ici ce soir. » Le sourire plaqué sur son visage n’était pas un faux, le vin d’ortie faisant son effet. Et puis elle se rappelait de sa détermination, quelques heures avant la fête, d’arrêter de se prendre la tête, d’arrêter de penser trop. « Vous connaissez bien le professeur Ardelpic ? Je dois avouer que je ne suis venue que pour le buffet, personnellement ». Mais par Merlin, quel âge avait-elle pour parler comme ça ? Pour étouffer sa gêne, la jeune professeure finit par se resservir de sa traîtresse boisson qu'elle avala par longues gorgées, se demandant si elle devait fuir ou assumer son état d'ébriété.
(c) princessecapricieuse
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 4 Nov - 16:55

Dans le métier d’enseignant, ce que j’aimais le plus, c’était de voir les étudiants comprendre et pouvoir dès lors s’améliorer par la suite. Bien sûr, je ne m’étalais jamais en compliments ou autres paroles de ce genre, après tout, les jeunes étaient là pour ça : apprendre et s’améliorer. Cela faisait partie de leur devoir, donc, de faire en sorte que cela pût arriver.
Il y avait onze ans maintenant que je partageais ma vie professionnelle entre le terrain, à Sainte-Mangouste, et les salles de cours, à l’université. Je n’aurais jamais cru dire cela vingt ans auparavant, mais cette vie me convenait. J’avais à la fois tout le loisir de sauver des vies - car, oui, être médicomage, c’était bien cela - et préparer l’avenir en formant les hommes de demain...

J’aimais bien moins la paperasse, c’était sans doute l’aspect de la vie professionnelle qui me pesait le plus... et si j’avais une secrétaire à ma disposition à Sainte-Mangouste, elle n’était pas à même de gérer les documents administratifs et les préparations de cours pour l’université. Autrement dit, c’étaient là des aspects pour lesquels je devais me débrouiller. Et si je faisais bien ce qu’il fallait en termes de préparations de cours, pour la paperasse purement administrative, c’était autre chose. J’avais déjà été quelque peu rappelé à l’ordre par Meredith Carrow, puisqu’elle avait le goût du travail bien fait et le souci du détail.
J’étais un professeur qui aimait son job mais je n’étais pas un gratte-papier, voilà la vérité. Et que valait-I’m mieux, au fond ? Je préférais aimer mon métier et m’y prendre correctement devant mon auditoire, que de gérer parfaitement la partie administrative et être aussi soporifique que ce cher Helmut Ardelpic.

Au moins, en prenant - enfin ! - sa retraite, ce vieux sorcier n’allait plus dégoûter les étudiants. Car même s’il semblait avoir l’âge nécessaire pour avoir vécu ce qu’il racontait, il était tellement monotone que son cours ressemblait à un dortoir d’enfants au beau milieu de la nuit : ce n’était pas une mouche qu’on entendait voler, mais bien la respiration régulière des jeunes gens qui s’étaient endormis.

Tout départ de professeur était marqué du traditionnel "pot de départ", une sorte de réception où l’on se réunissait entre collègues pour offrir un cadeau au jeune retraité et lui souhaiter de belles années sans élèves dans les pattes. On buvait beaucoup dans ces petites sauteries et souvent, on finissait par raconter des perles de nos étudiants en les imitant grossièrement. Bref, ce n’était pas le genre de soirée à manquer.
Peu importait que l’on pensât du bien ou du mal du vieil Helmut, il avait le mérite de nous rassembler tous et c’était certainement la meilleure chose qu’il eût faite à l’université depuis que je le connaissais.

Seule ombre au tableau ? Comme d’habitude, les boissons proposées lors de ce genre de réceptions étaient toujours les mêmes. Je songeais de plus en plus à amener ma propre bouteille d’ouzo, histoire de pouvoir avoir quelque chose qui me plaisait vraiment… En l’absence de mon nectar favori, j’avais jeté mon dévolu sur du porto, une valeur plutôt sûre qui avoisinait assez bien le mavrodaphni.
Je me servais donc un petit verre de porto lorsque la jeune femme entra en contact avec mon bras. Elle retira sa main aussitôt, comme si mon contact la dégoûtait autant que des déjections de scroutts à pétard.

« Tiens donc, Gillian... » La jeune femme enseignait l’herbomagie et nous étions tous les deux amenés à donner cours dans les mêmes filières... médicomagie, sciences magique, zoomagie et botanique. C’était la collègue avec qui j’avais le plus d’auditoires en commun. C’était aussi une de mes anciennes étudiantes, mais je n’avais pas avec elle la complicité que j’avais avec Alexis.

« Helmut était un collègue... je pense que même sans forcément être proche de lui, tout le personnel se devait d’être présent, vous ne trouvez pas, Gillian ? »

Je m’étais écarté pour lui laisser l’accès libre à sa boisson et puis aux petites choses à grignoter qui étaient mises à disposition. D’ailleurs, elle me disait clairement que c’était pour ce buffet qu’elle était venue. Je bus une gorgée de porto avant de lui répondre. « Vous avez le mérite d’être... franche. » J’avais failli dire "claire" mais je m’étais ravisé. Je ne voulais pas avoir l’air de critiquer sa couleur de peau alors que celle-ci ne m’avait jamais posé le moindre souci.

« Le professeur Ardelpic n’a jamais fait partie de mes proches collègues. Mais je ne veux pas risquer l’incident diplomatique en brillant par mon absence, vous savez ce que c’est.» Dans le milieu professoral, il fallait savoir que certaines absences se faisaient vite remarquer et cela pouvait rapidement influencer les relations entre collègues. Il valait mieux ménager les sensibilités et éviter de créer des problèmes quand il n’y en avait pas.

Je ne faisais pas trop attention à ma collègue. Elle buvait son verre en de longues goulées tandis que je prenais le temps de savourer chaque petite goutte de porto. Quant aux toasts et canapés qui se trouvaient là, j’en pris un qui semblait garni d’une sorte de tapenade d’olives, espérant retrouver une saveur chère à mon coeur, mais... malheureusement, j’étais encore tombé sur quelque chose de bien trop chimique à mon goût. Pour cela, je ne comprenais pas pourquoi les sorciers imitaient les moldus. La cuisine traditionnelle était tout de même d’une bien meilleure qualité que ces ersatz.

« Si vous êtes là pour le buffet, dites-moi un peu, quels sont vos suggestions en matière de canapés et zakouskis ? » J’avais toujours l’art de tomber sur des toasts aux goûts pas terribles, alors un avis d’experte pouvait sans nul doute m’être utile. Et puis, avec un peu de chance, peut-être même que miss Ollivander pourrait être de bon conseil... enfin, si elle était encore en état de tenir une conversation dans quelques minutes, car à la vitesse où elle vidait son verre, si elle le remplissait à nouveau et recommençait, il me semblait qu’avec sa corpulence plutôt mince, elle n’allait pas pouvoir tenir l’alcool bien longtemps. A moins d’être bien plus endurante qu’elle n’y paraissait...

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