Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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| | Garnet Davis INRP Métier : Débrouillarde
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| Lun 2 Nov - 2:15 Help me if you can I'm Feeling down «Mi-Février »
Une lettre ? C’est tout ce dont j’avais le droit ? Alexander était bien gentil à se barrer comme ça, mais le loyer n’allait pas se payer tout seul. J’avais du mal à croire qu’il puisse me laisser tomber comme ça. Je ne comprenais pas… Tellement de choses… Je ne comprenais pas qu’il parte, en me laissant seule, seule avec Amber. Comment est-ce qu’elle allait faire ? Il pouvait lui arriver n’importe quoi. Cette fille était tellement imprudente. Je ne comprenais pas non plus ce qu’il m’arrivait. Pourquoi je n’arrivais plus à tuer ? Lors de ma chasse aux dinosaures avec Robin, je n’avais pas pu tuer cette femme et son mari. Sheila avait glissé au moment de buter cette pouf. Quant au type… C’était plus la faute de Robin pour le coup, mais j’aurais pu finir le travail. J’aurais dû… J’en venais même à me reprocher d’avoir épargné ce gamin, mais je ne pouvais me résoudre à faire du mal à un enfant. Un gosse putain… L’enfance est une période beaucoup trop courte pour attenter à son innocence. L’innocence de l’enfance est quelque chose de sacré. Ce n’était pas ça le pire… Le pire c’était pendant l’attaque de l’un de nos Quartiers Généraux. Comment est-ce que j’avais pu réussir l’exploit de ne pas en buter un seul ? Putain, j’étais devenue tellement inutile… D’accord, lors de l’assaut principal, c’était pas forcément facile pour moi de les atteindre au corps à corps avant qu’ils ne me repoussent avec leur magie… Mais ces deux salopes que j’avais voulu attaquer par surprise… Comment est-ce qu’elles avaient pu s’en sortir vivantes ?Les deux ! Il fallait dire que j'avais été assez surprise de les voir capables se défendre sans magie. La garce aux couteaux et la pétasse aux coups de poing. Quelle honte… Quelle déchéance…
Amber avait eu le contrôle pendant une semaine entière après ça… Entre mon épuisement et le calmant que m’avaient injecté les médecins, j’étais KO pour le compte… Et voilà qu’à mon retour, Alexander n’était plus là. Quel enfoiré lui aussi… Est-ce qu’il s’était barré avec l’un de ses gigolos ? J’en savais rien. Mais du coup, je devais maintenant gérer seule, et le loyer, et Amber…En plus de tout cela je ne pouvais même plus squatter son téléphone en cas de besoin… Je n’avais pas grand monde vers qui me tourner… Les autres membres du Blood Circle ne m’appréciaient pas tant que ça. On ne partageait pas grand chose, en dehors de notre tatouage derrière l’oreille. Quant à Ludivine… Vivre chez une sorcière, aussi sang-de-bourbe et proche des moldus soit-elle, ce n’était pas possible. Amber avait eu une semaine entière pour elle, peut-être qu’elle resterait tranquille jusqu’au retour de mon frère cracmol ; s’il revient un jour. Mais il restait toujours le soucis du loyer. Comment le payer ? Déjà qu’avec le salaire d’Alexander, c’était limite… Je pouvais bien dénicher quelques petits boulots et me retenir de manger plusieurs jours, mais ça ne suffirait pas à payer le loyer. Peut-être que je pourrais négocier des missions d’assassinat pour le compte du Blood Circle ? Donnez moi une adresse de sorcier, et je me charge de ramener sa baguette. Avec un peu de chances, je pourrais trouver des choses de valeur dans la maison. Mais est-ce que je savais toujours tuer ? C’était ça la vrai question. J’étais prête, je n’avais pas peur… Mais est-ce que je savais toujours m’y prendre ?
Je ne pensais pas penser ça un jour… Mais j’avais besoin d’aide. Amber et moi ne pouvions pas gérer la situation toutes seules… Loyer, factures, bouffe. Comment penser à éliminer ces monstres de sorciers, si je n’étais pas capable d’éliminer la misère qui m’accablait ? Je me sentais… Mal… Faible… Inutile… J’avais honte, je me sentais abandonnée, j’avais peur et… J’avais besoin d’aider… C’est donc avec une dégaine de perdante que je frappai à la porte de la maison des Terry. Robert Terry avait toujours été bon avec Amber et moi. Il s’était toujours montré miséricordieux et lui et sa femme comprenaient très bien les soucis que je vivais au quotidien avec Amber. Même si je n’approuvais, ou plutôt ne comprenais, pas ces confessions religieuses, nous partagions néanmoins la même haine du camp qui nous opposait. C’était l’une des rares personnes importantes au sein du Cercle qui ne me voyait pas comme une cinglée ou une idiote. Mais acceptera-t-il de m’aider ? Sera-t-il enclin à m’avancer de l’argent ? Comment est-ce que je parviendrai à le rembourser ? La porte s’ouvrit. Je ne savais pas s’il avait vraiment le statut de prêtre, ou de curé, ou je ne savais pas quoi, mais comme la religion était très ancrée chez lui, je le traitais toujours avec cette marque de respect.
«Mon père… J’ai quelques soucis en ce moment. J’aurais besoin de votre aide, est-ce que je peux entrer ?»
J’avais mal au ventre. La faim ? La peur ? L’angoisse ? La honte ? J’en savais rien. C’était bizarre… Peut-être la culpabilité ? La culpabilité de demander de l’argent à un homme bon. La culpabilité d’avoir l’impression de le lui extorquer. Je ne voulais pas le voler. J’avais énormément d’estime pour le chirurgien, et je comptais bien le rembourser un jour. Je ne sais pas comment. Je ne sais pas quand. Putain Alexander, tu casses les couilles.
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| Lun 2 Nov - 23:18 Mi-février… l’un des mois les plus froids de l’année. L’un des mois d’hiver où les miséreux ont le plus besoin de nous… Le sermon que j’avais écrit récemment était on ne pouvait plus clair : notre société de consommation oubliait bien trop souvent le caractère humain de la vie et l’importance du partage et de l’ouverture aux plus petits d’entre nous. Pourtant, les Saintes Écritures citaient le Christ en ces termes, dans l’Évangile de saint Matthieu : Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Ce qui faisait toute la différence entre les bénis et les maudits, nous disait ce texte d’Évangile, c’était l’attention que nous aurions portée aux plus petits, aux nécessiteux que nous étions invités à accueillir comme frères et sœurs. Pour gagner le paradis, il ne suffisait pas de ne pas faire le mal, mais bien de faire le bien chaque fois que l’occasion se présentait.
Une fois la période des fêtes de fin d’année passée, quand la bienveillance et la chaleur de la Nativité de notre Seigneur s’estompaient peu à peu, le retour à la réalité s’avérait dur et rude pour certaines personnes. La période de la trêve de Noël avait pris fin, les propriétaires percevaient le loyer, avec les intérêts de retard, et les huissiers reprenaient leur travail et saisissaient les biens mobiliers de ceux qui n’avaient plus les moyens de payer. C’était à cette période de l’année que les nécessiteux avaient le plus besoin de nous, les âmes charitables et généreuses qui incarnaient le mieux l’héritage du célèbre bon Samaritain, dont j’avais reparlé lors que mon dernier sermon également. Mais je n’étais pas qu’un homme de parole, j’aimais aussi être dans l’action.
Tout bon Chrétien le sait, la miséricorde et la charité sont les racines bien ancrées de la foi. Il n’était pas nécessaire de venir toutes les semaines à l’église pour être digne de recevoir l’amour de Dieu, aussi lorsque la jeune Davis se présenta à mon domicile, je n’eus guère d’hésitation.
« Je vous en prie, entrez… » La pauvre enfant… Elle avait traversé bien des souffrances pour une personne de si jeune âge. Je ne pouvais qu’éprouver de la compassion pour cette jeune fille. Elle luttait pour vivre et, en outre, elle se battait pour une cause juste. « Helene, peux-tu préparer du thé ? »
J’invitai la jeune fille à me suivre au salon, pour que nous puissions nous installer près du feu de bois qui crépitait dans l’âtre et nous offrait une chaleur digne de celle que l’on ressent lors d’une théophanie ou lorsque l’on contemplait une riche icône orthodoxe traditionnelle, utilisant la technique de la feuille d’or. J’avais d’ailleurs une véritable icône dans le salon, que j’avais achetée dans un monastère des Météores et qui représentait le Christ Pantocrator, le Christ en gloire, transfiguré, comme une annonce des temps à venir…
« Installez-vous, mon épouse va nous apporter de quoi nous sentir bien… » Le thé et les cookies. De quoi nourrir le corps tandis que la discussion nourrirait l’esprit et le cœur. La jeune femme qui était venue jusqu’ici était en proie au désarroi. Cela se voyait, cela se sentait dans sa voix, dans son attitude… Elle m’appelait « Mon Père » comme on appelait plutôt les prêtres, qu’ils aient ou non la charge d’une paroisse. « Vous pouvez m’appeler Robert, vous savez… Je suis diacre et non prêtre. »
Diacre et chirurgien, mais c’était de l’ordre du détail. Je sauvais des âmes et je sauvais des vies. Voilà à quoi j’occupais mes journées lorsqu’il n’y avait pas de réunion du Blood Circle. Et lorsque le Blood Circle se réunissait, c’était pour prendre des décisions d’importance, pour mener à bien notre chasse aux sorciers et notre combat pour chasser les ténèbres et ramener la Lumière, comme Dieu le Père lors du récit mythique de la Création. La ténèbre n’était point ténèbre devant Lui. Et cela signifiait que la nuit était comme le jour, pure lumière, lorsque nous la voyions en regard de l’Évangile. Helene apporta un plateau sur lequel trônait la théière en porcelaine, avec deux tasses, ainsi qu’une assiette contenant les cookies tout chauds que ma chère femme avait préparés un peu plus tôt. Elle posa le plateau sur la table basse et je servis le thé.
« Vous prenez du sucre, miss Davis ? Sucre blanc ? sucre de canne ? miel ? sucrette ? » Nous en avions pour tous les goûts, évidemment, puisque nous recevions assez régulièrement des membres de la paroisse pour des discussions plus ou moins en lien avec l’église ou avec le Blood Circle. Il était aussi arrivé que nous recevions à la maison des patients devant se faire opérer du cœur et qui étaient en proie à une véritable panique. Les rencontrer et leur expliquer calmement ce qu’ils allaient vivre, c’était une bonne manière de les rassurer et de leur montrer qu’ils étaient entre de bonnes mains, c’est-à-dire les miennes.
« Tenez. » Je déposai devant elle sa tasse de thé, puis je mis l’assiette de cookies aux pépites de trois chocolats entre nous deux, avant de m’asseoir non loin d’elle. Pas tout à fait en face, mais plutôt à quinze heures. « Qu’est-ce qui vous amène, miss Davis ? Vous savez que si je suis en mesure de vous aider, vous pouvez compter sur moi, n’est-ce pas ? » La démarche de demander de l’aide n’était déjà pas facile à la base, alors je ne voulais pas me montrer condescendant. Je voulais faire preuve d’écoute et de présence, de réconfort et de disponibilité. Comme tout bon Chrétien le ferait lorsqu’une personne dans le besoin viendrait frapper à la porte. Cette jeune femme n’était pas du genre à demander de l’aide. Depuis que je la connaissais, c’était bien la première fois qu’elle était dans cette position de demande. Mais que venait-elle quémander ? c’était là la grande interrogation dans tout ceci. Et je n’aurais de réponse qu’une fois qu’elle l’aurait décidé. En attendant, je déposai un cube de sucre de canne dans mon thé et je tournais lentement ma petite cuillère dans la tasse pour le faire fondre uniformément.
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| Mer 4 Nov - 17:40 Help me if you can «Ils paieront tous»
Monsieur Terry ne se fit pas prier pour me laisser entrer dans sa maison. Il demanda aussitôt à sa femme de nous préparer du thé.
«C’est gentil à vous, mais ce n’est vraiment pas nécessaire.»
Je n’avais pas froid. Ou peut-être que si ? Je n’en savais trop rien, je ne ressentais pas trop les contrainte de température. Après avoir vécu à moitié nue des années dans un cachot miteux, ce n'était pas un peu de vent de d’humidité qui allait intenter à ma liberté. Robert m’invita tout de même à le suivre dans le salon, en ignorant ma remarque et insistant pour qu’Hélène nous apporte un petit goûter.
«Mon père, je… »
Il me coupa, en m’intimant de l’appeler par son prénom, sans titre. Il était diacre et non prêtre. Je n’avais aucune foutre idée de la différence entre les deux. Je n’y connaissais rien en grade dans la religion. Je savais juste que le chirurgien avait un rôle relativement important au sein de l’Église.
«D’accord, Robert. Je ne suis pas venue pour prendre le thé. Mais c’est très gentil. Je... »
Je n'eus pas le temps de finir ma phrase que madame Terry arrivait déjà avec un plateau contenant une théière, deux tasses et une assiette de cookies. Hélène avait eu le tact de ne pas s’inviter dans notre conversation en me laissant seule avec son mari. Elle aurait pu rester, ça m’aurait pas dérangée, mais je ne comptais pas non plus la réclamer.
«Merci beaucoup.»
Rober me proposa du sucre. Blanc ? Canne ? Miel ? Sucrette ? Qu’est ce que c’était que tout ça ? Du sucre, c’était du sucre.
«Je… Sans sucre, ça m’ira. Merci.»
Beaucoup trop de choix pour simplement adoucir le goût de la boisson. Trop compliqué de choisir. Je pris un cookie, encore tiède, avant que Robert ne veuille me proposer d’en prendre un. Je le posai à côté de ma tasse pleine, tandis que le “diacre” me donna finalement l’opportunité d’expliquer les raisons de ma visite.
«Et bien… C’est assez délicat. Vous n’êtes pas sans savoir que je vis avec mon frère cracm… Je veux dire… Avec Alexander Wilson, qui a sensiblement vécu les mêmes choses que moi avec nos ennemis. » Je ne savais pas trop si j’avais le droit de prononcer les mots Cracmols et Sorciers dans cette demeure. Ce n’était pas une église, mais ça restait tout de même la résidence d’un homme de foi, est-ce que c’était blasphémer que de parler de ces choses dans une maison de Dieu ? «Il se trouve que depuis l’attaque terroriste que nous avons subi il y a deux semaines, j’étais en… en repos, pendant que nos médecins se sont occupés d’Amber, merci à eux. Enfin bon, je pense ne rien vous apprendre pour le moment. Le soucis, c’est qu’à mon retour, mon colocataire est parti pour une durée indéterminée, nous laissant seules, Amber et moi, pour nous occuper du loyer. Je peux bien essayer d’avoir des petits boulots, mais il faut que je gère la petite, donc c’est compliqué de devoir trouver un travail convenable. je veux dire, même en sein du Cercle, où on est au courant de mes… difficultés, c’est souvent compliqué de me confier des tâches trop importantes. Heureusement, elle est plutôt sage, elle se repose après ces deux semaines où elle a pu faire un peu ce qu’elle voulait, mais on est à l’abri de rien, et les petits boulots que je peux dénicher ne me permettrons jamais de couvrir le loyer.»
J’avais plus ou moins expliqué la situation dans laquelle j’étais. J’étais fauchée, avec un loyer à payer.
«Et du coup… Je me disais que vous auriez peut-être la possibilité de me dépanner, d’une manière ou d’une autre. Je peux peut-être me rendre utile. Ou alors, si vous pouviez interférer auprès de la famille Kane pour que je puisse effectuer des missions d’assa… je veux dire, de purification rémunérées.»
Je ne pouvais me résoudre à lui demander simplement de l’argent. Je devais proposer quelque chose en échange. Les vrais guerriers se battaient dans le sang et la sueur, et surtout, ils ne réclament ni aumône, ni pitié. Ils se battent pour survivre. Je devais me battre pour survivre. Survivre pour atteindre mon but, faire tomber toutes les têtes de ces sous-êtres de Mangemorts. Retrouver mon père et mes frères à Charlestone et planter leurs têtes ensanglantées sur leurs si précieux symboles de virilité. Qu’ils comprennent que la pauvre “cracmouille” que j’étais avait grandi et qu’elle n’était plus l’animal inoffensif qu’ils pouvaient vendre et mettre en cage. Ils paieront. Ça prendra le temps qu’il faudra. Tout une vie s’il le faut. Mais ils paieront tous. Je pris le cookie qui j'avais posé à côté de ma tasse, et en croqua un morceau, en attendant la réponse de monsieur Terry.
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| Jeu 5 Nov - 23:48
Sans vouloir me targuer d’être un digne représentant du Christ sur Terre, je voulais être un homme charitable, une âme généreuse qui n’attend rien en retour… car le don pur était sans aucun doute le meilleur. La charité… c’était là une des trois grandes vertus chrétiennes, ces fameuses vertus théologales. Avec la foi et l’espérance, la charité formait cette sorte de Trinité qui faisait écho à Dieu le Père, le Fils et l’Esprit Saint… J’aimais beaucoup tout ce qui se rapprochait de cette conception trinitaire, le chiffre trois n’était-il pas le symbole de la perfection ?
Inviter la jeune femme à entrer, la recevoir comme si elle était un avatar du Christ… c’était comme cela que les choses fonctionnaient, en ma demeure. Et donc, comme dans le judaïsme, nous avions toujours chez nous de quoi recevoir un invité surprise, quelqu’un qui viendrait à l’improviste et qui serait dans le besoin… La jeune femme était donc entrée et avait pris place, comme je l’y avais invitée, au salon. Elle prit un thé non sucré, comme si elle n’osait pas abuser en prenant un petit supplément de glucides… Elle n’était pas, à ma connaissance, du genre à faire attention à sa ligne – elle n’en avait pas besoin, en effet – mais peut-être était-ce juste une habitude qu’elle avait.
Et une fois installés, elle entreprit de m’expliquer ce qui l’amenait. J’avais l’habitude de recevoir des confessions et des doléances, mon choix de vie amenait souvent des personnes à venir me voir pour toutes sortes de raisons. Des couples qui allaient mal, des gens qui avaient agi en étant guidés par leur égo ou par leurs vices plutôt que par Dieu et par le Bien… Mais ce n’était pas le cas de ma jeune invitée. La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil… La première épître aux Corinthiens me semblait tellement appropriée en ces instants. Je ne pouvais que me réjouir de la venue de cette jeune femme ici, elle m’exposait sa vérité à cœur ouvert, avec cet espoir qu’elle faisait reposer sur moi. Son problème était purement humain, clairement terre à terre et tellement compréhensible…
Cette pauvre enfant était en souffrance depuis des années. Une vie malmenée où elle n’avait pas été épargnée. A son âge, elle n’avait aucun diplôme, aucune stabilité de vie et son seul véritable repère, celui qu’elle appelait son frère avait disparu… Et puis, elle avait ce trouble de la personnalité qui faisait que même tenir une conversation normale était parfois difficile pour elle. Si la petite prenait le dessus, Davis n’avait plus la moindre crédibilité. Et pour avoir déjà été témoin de ce changement de caractère, je pouvais comprendre qu’aucun employeur ne veuille d’elle à temps plein, ou même partiel, vu le côté imprévisible de ce trouble… J’éprouvais pour elle une tendre compassion, à l’instar du Christ qui, toute sa vie humaine durant, était toujours allé vers les pauvres, les affligés, les gens dans la détresse, ceux que la société de l’époque n’acceptait pas et rejetait.
Elle me parlait de ses soucis, de cette angoisse sous-jacente de se retrouver sans toit, de ne pas pouvoir s’en sortir… Le loyer, voilà quel était le cœur du problème. Et je voyais bien que la demoiselle était en situation de désarroi… Alexander Wilson parti, elle devait s’être sentie abandonnée, avec un intense sentiment d’impuissance… Son dénuement n’était pas total tant qu’elle avait un toit, mais il était évident que si elle devait faire une croix sur les éléments capables de répondre à ses besoin physiologiques – comme la nourriture, l’eau, le chauffage…– pour pouvoir payer un loyer, cela ne pourrait pas aller. Dans peu de temps, elle aurait rejoint les miséreux et les personnes sans domicile fixe… Ce n’était pas une situation que je pouvais laisser arriver.
« Vous avez bien fait de venir m’en parler, miss Davis. » Je buvais mon thé lentement. Mon épouse l’avait préparé avec l’amour et le savoir-faire qui la caractérisaient pour ce genre de tâches, alors, j’apprécier prendre le temps de savourer cette boisson chaude. « Je peux vous aider. »
Je ne manquais pas d’argent. Je n’en avais jamais manqué et les placements que j’avais faits rapportaient régulièrement de quoi faire de bonnes actions. Un don aux associations d’aide aux enfants, un autre pour les animaux abandonnés, un achat de calendrier scout… tant de petits gestes qui pouvaient faire la différence pour ces gens et qui, finalement, ne demandaient pas vraiment d’effort. J’aimais le don. Et l’épître aux Corinthiens avait tant d’extraits gravés en moi, dans ma mémoire… Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien. Les Éphésiens et les Colossiens regorgeaient aussi de références à la charité et toutes ces épîtres me guidaient véritablement… « A combien s’élève votre loyer, miss Davis ? »
Il y avait quelque chose d’important dans le fait d’aider une personne dans le besoin, c’était la nécessité d’œuvrer pour lui permettre peu à peu de gagner son autonomie. Car ce n’est qu’à ce prix que l’on passe de l’assistanat à la solidarité. Cette jeune femme avait besoin d’aide, mais je ne voulais pas la maintenir dans une position de demande d’aide. Si je voulais vraiment l’aider, il me fallait lui proposer une solution plus durable, une manière de gagner son indépendance. Et comme elle proposait de se rendre utile… « Dites-moi, miss, que savez-vous faire de vos mains ? »
Si elle gagnait l’argent dont elle avait besoin, ce serait sans doute bien plus simple pour elle ne pas se sentir redevable. Je ne tenais pas à ce qu’elle ait l’impression que moi, un homme si généreux, je n’avais pas besoin d’elle. Le donnant-donnant était bien mieux pour son bien-être psychologique et moral. « J’ai peut-être du travail pour vous. » Mais, bien sûr, je n’allais pas lui proposer quelque chose pour quoi elle n’avait pas les compétences requises, il fallait être logique, tout de même. Charitable, oui, mais pas fou.
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| Mer 11 Nov - 2:46 Won't you please, please help me «Je sais... Nettoyer ?» C’était une expérience très humiliante que de devoir expliquer à Robert la situation dans laquelle je me trouvais. Je n’avais jamais eu besoin de l’aide de qui que ce soit. Bien sûr, je ne me suis pas évadée seule de la prison des mangemorts, il y avait maintenant presque deux ans, mais c’était plus du travail d’équipe que de l’aide. Là, je me dévoilais, je me sentais faible et mise à nue. Même le contact froid de la lame de Sheila contre mon bras ne suffisait pas à calmer mes craintes. Mon expérience pour le combat, pour le meurtre et mes capacités de survie ne faisaient pas le poids fasse au monde du travail et le terrible pouvoir du paiement de loyer. Le Père Robert semblait se montrer compréhensif et bienveillant à ma cause. Je me doutais que ça serait le cas, mais je ne voulais pas abuser de la bonté de cet homme. Je passais une mauvaise passe, mais je saurais rapidement rebondir, j’avais simplement besoin d’un léger coup de pouce. Il me demanda à combien s'élevait mon loyer. Je restai muette un instant. Combien ? Je l’ignorais en fait. Je savais qu’il faudrait payer à un moment ou un autre, mais combien ? Où ? Comment ? Je n’en avais aucune idée, c’était Alexander qui gérait ça. Je ne savais pas du tout comment faire.«Je… Je n’en sais rien. C’est Alexander qui gérait ça d’habitude. Je me doutais que tôt ou tard il faudrait s’occuper de ça, puisqu’il n’est plus là et que ça m’étonnerait qu’il ait eu les moyens de payer plusieurs mois d’avances.» D’un autre côté, s’il avait les moyens de partir du jour au lendemain, peut-être qu’il l’avait fait ? Et s’il était parti avec l’un de ses gigolos, peut-être qu’il était tombé sur quelqu’un qui avait les moyens d’avancer le loyer. J’aurais peut-être dû me poser cette question plus tôt. «Mon père… Je veux dire, Robert. Vous pensez que je devrais attendre que le propriétaire me réclame le loyer avant de songer à comment le payer ? Peut-être que Alexander avait tout réglé avant de partir ?»Je me sentais idiote. J’avais l’impression de le déranger pour rien. Je regrettais presque de ne pas être dans les cachots des sorciers. Là bas, nous étions tous égaux entre prisonniers. L’argent ne faisait pas la loi et seuls les rapports de force, physiques ou mentaux, nous départageaient. Pas de loyer, pas de risque de mise en demeure. Rien. Alors certes, nous ne mangions pas tous les jours, mais ça, ça n’avait pas trop changé après ma libération, bien que mes repas étaient tout de même devenus plus consistants depuis notre fuite. Après, c’était quand même bien de ne plus avoir ces séances de torture. T ous ces coups de fouet, ces Doloris, ces mutilations. Parfois, ils prenaient plaisir à nous soigner pour pouvoir mieux nous mutiler à nouveau, nous entendre hurler de douleur encore et encore. Je leur avais rarement laissé cette satisfaction, bien que, même moi, j’avais mes limites. Mes longues années d’expériences à subir la douleur, à la souffrance et à l’humiliation ne m’étaient d’aucune utilité dans ce monde. De même que la violence ; menacer, frapper et tuer m’attireraient plus d’ennuis qu’autre chose. Lorsqu’il me demanda ce que je savais faire de mes mains, ma réponse fut assez longue à arriver. «Je sais… nettoyer ?* Je peux m’occuper de personnes qui posent problème et m’arranger pour que ça ne soit plus le cas, ou les inciter à me remettre certaines informations utiles.» C’était encore ce que je savais le mieux faire, mais je me doutais bien que monsieur Terry ne comptait pas me donner de missions d’assassinats. «Sinon, je peux me débrouiller pour la cuisine, et le nettoyage ménager.» Avec Alexander et sa phobie des épluches-légumes, il fallait dire que ce n’était pas très souvent lui qui s’occupait de faire de la soupe. Ce n'était pas spécialement de la bouffe de grande qualité, mais au moins, ça se mangeait. «Sinon, je peux porter des trucs, distribuer des flyers, coller des affiches. Tout ce qui est un peu manuel. Tant que je n’ai pas Amber dans les pattes, il n’y a pas de soucis. Mais c’est quelque chose que je ne peux pas arranger avec n’importe quel employeur. Les petits boulots que je fais sont tous payés au black, je n’ai jamais pu avoir de job stable déclaré.» Mais avec de la chance, la gosse dormirait jusqu'au retour d’Alexander et ça ne poserait pas de soucis. «J’ai les bases en lecture, écriture et pour compter, mais ça ne va pas plus loin. Je peux comprendre et me faire comprendre à l’écrit, et je sais suffisamment bien compter pour ne pas me faire arnaquer.» J’avais eu de la chance d’avoir rencontré des prisonniers compatissants pendant ma séquestration. J’ignorais s’ils avaient fait ça pour m'instruire en prévision du jour où je m’évaderai, où si c’était pour s’occuper. En prison… On ferait n’importe quoi pour s’occuper. Dans tous les cas, grâce à eux je n’étais pas une connasse inculte qui ne savait pas lire.Finalement, Robert m’annonça qu’il avait peut-être un travail pour moi. «Qu’est ce que je peux faire pour vous ?»Demandez-moi de buter des sorciers, demandez-moi de trucider des mangemorts, demandez-moi d’exterminer le reste de ma famille. S’il vous plaît, s’il vous plaît, s’il vous plaît !Game of Blood Ϟ Tous droits réservés *Je n'ai pas trouvé le lien du passage en français, j'suis triste | | | l'ombre INRP Messages : 27
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| Dim 15 Nov - 9:34 Je me souvenais fort bien de mes jeunes années, lorsque je faisais du bénévolat pour la soupe populaire… J’avais, à l’époque, été marqué par la difficulté que ressentaient des pères et des mères de famille lors de leur premier passage auprès de l’association caritative. Il était très humiliant pour ces gens de devoir quémander et mendier leur nourriture et, bien que nous fussions là pour les accompagner dans cette épreuve, ce n’était pas évident pour chacun d’ouvrir les yeux et de constater que l’autre, si généreux, n’avait pas besoin d’eux… Il manquait cette fameuse dimension de réciprocité, celle qui faisait que le geste prenait tout son sens, dans la mention les uns les autres…
Cette jeune femme était en détresse, elle avait besoin d’aide et c’était vers moi qu’elle s’était tournée. Je n’aurais pas pu faire autrement que de répondre à cet appel de détresse, c’était comme lorsque Zachée s’était repenti auprès du Seigneur, ou comme Marie-Madeleine… peu importait le pécheur ou la pécheresse, le cœur de l’Évangile reposait sur l’idée que Jésus, le Christ, était venu chercher et sauver ce qui était perdu...
Et perdue, elle l’était, cette jeune femme. Elle semblait si désemparée, sans connaissances précises des choses pratiques de la vie qu’elle menait... le loyer, c’était une chose, mais après cela, il y aurait les factures d’eau, l’électricité, le chauffage, puis la nourriture... Elle n’avait pas une livre sterling devant elle et elle se retrouvait à devoir tout gérer.
« Il ne faut pas attendre que votre propriétaire réclame quoi que ce soit. » Je me levai pour prendre mon téléphone et je regardais rapidement les loyers moyens. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu de loyer à payer, j’étais propriétaire de la maison depuis quelques années maintenant et mon salaire de chirurgien spécialisé m’avait aussi d’acheter une autre maison, que nous étions en train de faire rénover pour pouvoir la louer ensuite. « Les loyers les moins élevés tournent autour de 400£ par mois. Ajoutez les factures et les besoins vitaux... vous devriez en avoir pour 650£ chaque mois, au minimum. »
La colocation était un bon moyen de faire baisser e tarif, en le partageant... mais pour cela, l’idéal était tout de même d’avoir un colocataire solvable. « Je suis désolé, miss Davis, mais je doute fort que Mr Wilson ait avancé cette somme à plusieurs reprises. Il va falloir que vous vous débrouilliez sans lui, au moins jusqu’à son retour. »
La logique de mes propos me fit sourire, ce qui, au fond, pouvait passer pour une façon un peu sarcastique d’envisager les choses. En réalité, plusieurs solutions me trottaient en tête pour venir en aide à cette jeune femme. Je ne tenais pas à ce qu’elle soit réduite à faire de mauvais choix pour pouvoir survivre ensuite. C’était avec un cheminement de ce genre et en jouant de malchance que de nombreuses jeunes femmes se retrouvaient à vendre leurs charmes pour pouvoir payer leurs factures. Je n’avais aucune envie que mon interlocutrice ait à endurer cela. Elle était un bon élément de notre association, alors, il me fallait prendre soin d’elle et faire en sorte qu’elle ait ce qu’il fallait sans avoir l’impression de recevoir l’aumône. Peut-être devrais-je lui proposer qu’elle et son « frère » viennent vivre dans la maison que j’avais achetée dans le but de la louer. Je n’avais pas besoin de cette rentrée d’argent et il aurait été tout à fait possible de les loger à moindre frais pour eux... et puis, cela m’aurait aussi donné une bonne occasion d’avoir toujours deux soldats à portée de main. Pour la cas où.
J’avais demandé à la demoiselle ce qu’elle était capable de faire et da réponse ne se fit pas attendre. Nettoyer... un terme qui me semblait parfaitement convenir au contexte, effectivement. Pour le reste... elle aurait pu endosser un uniforme d’auxiliaire de vie. Cela me donna une idée.
« Les petits boulots faits au noir, ce n’est pas une solution, miss Davis. Vous pourriez tôt ou tard être contrôlée... et taxée rétroactivement. Et puis, le travail au noir signifie que vous n’êtes pas non plus assurée. »
Cela ne permettait, en outre, pas de vivre décemment. Je ne pouvais pas la laisser comme cela.
« J’ai deux propositions à vous faire. Vous choisirez celle qui vous convient le mieux. » Je ne savais pas bien dans quoi je m’embarquais, mais j’étais guidé par Dieu dans chacun de mes choix et de mes actes, aussi, cela ne pouvait qu’être une bonne chose.
« L’un de mes amis, le père Cole Hatter, a besoin d’une aidé-ménagère une fois par semaine pour l’aider à garder propre le presbytère et l’église. C’est un contrat de deux jours par semaine, ce qui vous laisserait du temps pour vous... et je peux compléter cela en vous proposant de vous engager ici, comme auxiliaire de vie pour la mère de mon épouse. Elle habite à côté et a besoin de présence, surtout. Si vous pouvez passer deux petites heures tous les deux jours, non seulement vous allégeriez le quotidien parfois un peu difficile de ma femme, mais ma belle-mère serait aussi ravie de voir un peu quelqu’un d’autre. » Cette vieille femme avait de grandes difficultés à se déplacer et à cuisiner, un coup de main ne pouvait que lui être bénéfique. « Si vous aimez les jeux de cartes, c’est un bel atout pour ce poste. »
Il ne serait pas difficile pour moi de justifier l’engagement d’une « auxiliaire de vie » pour Agatha. Mais je me penchais un peu pour ajouter, sur le ton de la confidence : « Avoir une bonne couverture légale est un point de départ indispensable pour chaque membre du Blood Circle. Vous devez avoir l’air irréprochable pour que personne ne puisse vous soupçonner de quoi que ce soit. »
Et comme pour l’instant cela ressemblait plus à un engagement tout à fait régulier, j’ajoutais tout de même : « Des contrats un peu plus ponctuels peuvent s’ajouter à ceux-ci, plus ou moins souvent, en fonction du "nettoyage" qui pourrait être nécessaire... »
| | | Garnet Davis INRP Métier : Débrouillarde
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| Dim 29 Nov - 22:56 Help ! «Un Presbytère ?»
Putain, ça me faisait chier tout ça. La vie libre était bien plus compliquée que celle en détention. Là bas au moins je n’avais pas à devoir payer de loyer. Alors certes, la vie chez les mangemorts était douloureuse, mais c’était nettement moins contraignant que la vie londonienne. Je ne savais pas à combien s’élevait le loyer à payer, c’était Alexander qui devait s’en charger. Lorsque je m'interrogeais sur comment je devais m’y prendre, si je devais attendre que le propriétaire réclame le loyer pour envoyer, “Père” Terry répondit à mes interrogations et me recommanda de ne pas attendre qu’on me réclame quoi que ce soit.
«Mais… Je ne sais absolument pas ce que je dois faire. Ni combien je dois payer… Ni comment payer… »
Robert se leva pour prendre son téléphone et le consulta rapidement. Je gardai le silence, en attendant qu'il reprenne la parole. Il finit par m’indiquer que je devais en avoir pour plus de 600 livres sterling de loyer. C’était énorme ! Avec des petits boulots qu’il m’arrivait de faire, j’étais capable de rassembler 200, peut-être 300 si j’ai de la chance, livres sterling. Mais 650… C’était compliqué…
«Mais… Je ne pourrai jamais payer autant. Mais… Encore une fois, si ça se trouve Alexander a réglé tout ça avant de disparaître. »
Robert répondit par la négative. J’étais pas vraiment surprise, même moi je n’y croyais pas vraiment. Robert me demanda quelles compétences je pouvais avoir, comment je pouvais me rendre utile. Je savais faire à manger, et des tâches ménagères que certains jugeaient comme ingrats. Moi-même je trouvais ça dégradant qu’une guerrière telle que moi soit parfois réduite à récurer des chiottes pour arrondir les “faims de moi”. Je lui fis également part, subtilement, de ma capacité à éliminer des gens. De préférence, je préférerais que ce soit des sorciers. Mais un boulot est un boulot. Et si une personne bonne et intègre comme Robert Terry me demandait d’éliminer quelqu’un, alors c'était que cette personne ne méritait pas meilleur châtiment. Le diacre me mit en garde par rapport au travail au noir.
«Vous savez qu’avec la petite… C’est pas forcément évident pour moi d’avoir un métier stable. Quel genre d’employeur ferait confiance à un employé qui peut… qui doit… » Je ne trouvais pas les mots. «Enfin, vous connaissez ma situation… Et… Je ne peux pas en vouloir à ces gens de me juger ainsi, c’est déjà quelque chose qui m’a fait défaut, même au sein du Cercle.»
Monsieur Terry me signala donc qu’il avait deux propositions à me faire. Je hochai positivement la tête pour signaler que je l’écoutais attentivement. J’avais donc le choix entre faire le ménage pour un ami du diacre. Dans un “Presse Bite Terre” ? Et une église. Le nom du premier lieu ne m’inspirait clairement pas confiance. Hors de question de nettoyer des taches de sperme et autres fluides corporels qu’on pouvait se trouver dans ce genre de lieu de luxure. Je masquai tant bien que mal mon étonnement et mon dégoût à cette image. Je gardai tout de même proposition de côté, des fois que la suivante soit pire encore. Mais heureusement la seconde proposition semblait nettement plus intéressante. Je devais être présente deux heures par jour auprès de la belle-mère de Robert. Cependant, il y avait peut-être plus à faire que d’être présente. Est-ce que j’avais les qualifications requises ?
«Excusez moi, mais… C’est quoi exactement une auxiliaire de vie ? Il n’y a rien de médical à faire ? Je n’y connais rien. Si c’est être présente, aider votre famille pour le ménage et d’autres choses, ce n’est pas un problème. Cependant, n’oubliez pas que à tout moment Amber pourrait débarquer… Je veux dire… Si ce n’est pas un problème, c’est avec plaisir que j’accepte. Ça ne risquerait pas de poser problème sur mes activités au sein de l’organisation ? Je serai toujours disponible pour le Cercle ?»
Robert me répondit qu’il était indispensable d’avoir une bonne couverture légale pour tout membre du Blood Circle, et qu’on devait avoir l’air irréprochable. Il était vrai que je m’étais déjà faite engueuler plusieurs fois par Robin “Bébé” Kane pour m’avoir sortie d'affaire à cause de Sheila que je gardais constamment sur moi. Je ne remis pas la parole de Robert en doute, mais le Blood Circle était à la tête du Gouvernement Moldu. La légalité, c’était nous. Je ne comprenais donc pas trop cette histoire de couverture légale. En tout cas, cela devait signifier que ce travail n’était pas incompatible avec mes activités au sein du Blood Circle. J’aurais tout de même préféré être payée pour éliminer des sorciers. Ramener leur baguette en guise de trophée pour recevoir mon paiement. Un peu comme les chasseurs de primes dans les films, ils ramènent une chose personnelle de leur proie. Robert finit par me parler de potentiels contrats de “nettoyage”.
«N’hésitez pas à faire appel à moi pour ce genre de corvées.»
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Sam 26 Déc - 21:21 Si la situation était délicate pour la petite Davis, il était évident qu’elle avait frappé à la bonne porte. Je n’avais jamais été dans le besoin, pour ma part, mais j’avais suffisamment souvent été amené à tendre la main aux nécessiteux pour savoir qu’il était de mon devoir de bon chrétien d’agir. Je n’avais pas l’apanage d’un saint François d’Assisses, mais j’étais tout de même un homme accessible, disposé à venir en aide à mon prochain et soucieux de maintenir nos ouailles du Blood Circle à flot. L’entraide, cela commençait par l’accueil. Ma porte n’était pas fermée, bien sûr, mais je tenais à créer un climat de confiance avec la jeune fille, comme pour qu’elle puisse me parler sans l’ombre d’une hésitation.
Alors je lui avais un peu expliqué ce qui concernait les loyers, le fonctionnement des propriétaires et ce genre de choses. Cette petite n’avait pas grandi en étant entourée d’adultes pouvant lui enseigner ces choses-là, alors je pouvais bien endosser ce rôle.
« Je peux vous accompagner dans ces démarches, miss Davis. » Je ne voulais pas qu’elle se fasse de faux espoirs, mais elle rêvait un peu en espérant que son colocataire ait réglé plusieurs mois par avance. Pour faire ce genre de choses, il fallait avoir un compte bancaire un peu mieux garni, bien gagner sa vie, etc. Avec mon salaire de chirurgien spécialisé, c’était quelque chose que j’aurais tout à fait pu me permettre, si j’avais encore un loyer à payer, mais la maison était à nous depuis quelque temps déjà et nous avions à présent un nouvel emprunt à la banque, pour une installation photovoltaïque sur la toiture, ce qui nous fournirait de l’électricité « verte » en plus de permettre quelques abattements d’impôts. « Si vous le souhaitez, bien sûr. »
Elle me fit part de ses compétences, de ses motivations, mais également de la difficulté qu’elle rencontrait, avec ce problème de trouble de la personnalité, à garder un emploi. Il était vrai qu’à part des boulots de nuit, dans des lieux peu fréquentés, là où elle n’aurait que peu de contacts sociaux… « Vous savez, ce souci que vous avez ne vous rend pas inefficace. Vous êtes même plus apte à percevoir la réalité sous un jour nouveau. » Au moins, elle ne faisait pas partie de ces gens blasés, qui s’avéraient incapables de gérer certaines situations comme elle-même le pouvait. C’était pour son aptitude à la débrouillardise et à gérer la vie quotidienne que j’avais songé à proposer un poste d’auxiliaire de vie à cette jeune femme. Je savais qu’elle pourrait facilement gérer avec le Père Cole Hatter, mais si elle s’y connaissait un peu en cartes, ça pourrait aussi très bien se passer avec la mère d’Helene. Mais il semblait que la jeune fille ne connaisse pas vraiment ce vocabulaire.
« Alors, sur le papier, vous serez censée aider la mère de ma femme pour certains gestes quotidiens, comme la cuisine, sortir le chien, ce genre de choses… C’est surtout que cette femme souffre de solitude, mais elle n’accepte pas vraiment qu’on la prenne en pitié, vous voyez le genre ? » C’était souvent le plus énervant avec les personnes âgées : elles souffraient, elles étaient seules, elles avaient besoin d’aide… mais étaient souvent incapables de le reconnaître. « Avec elle, si votre autre personnalité devait se manifester, je sais qu’il n’y aurait pas de souci. Elle aime le bridge et la manille, mais les jeux plus enfantins lui conviendront aussi. »
J’espérais que mes explications seraient assez claires, mais cette fille n’était pas idiote, elle comprendrait certainement que sous le couvert d’être engagée pour aider ma belle-mère, c’était surtout sa présence qui pourrait être la bienvenue.
« Elle commence un Alzheimer. Alors il faut vérifier qu’elle n’oublie pas de fermer le gaz, ce genre de choses. Si vous vous sentez le courage de lui rendre ce genre de services, alors, je pense que nous pouvons avoir un accord. » Je terminais un cookie et reposais ma tasse sur la table. « N’est-ce pas là une couverture parfaite pour justifier votre présence dans les parages assez régulièrement ? »
J’en venais enfin au fin mot de l’histoire. « J’ai quelques projets intéressants pour le Cercle. Et il me semble opportun que vous puissiez ne pas être trop loin, vous voyez ? La vermine doit débarrasser le plancher et pour cela, nous développons de nouvelles armes et de nouvelles techniques, qu’il faudra essayer sur des sorciers. »
Je la regardais droit dans les yeux, avec ce sourire caractéristique que je servais à tout patient avant de lui annoncer la réussite de l’opération. « Ce serait parfaitement dans vos cordes aussi, cela, non ? »
Les membres du Blood Circle connaissaient déjà certaines de ces nouveautés, mais avant de les mettre entre les mains de nos ouailles, il fallait les essayer. Et je pourrais sans doute négocier un accord pour que Garnet Davis bénéficie d’une prime pour chaque sorcier qu’elle pourrait amener dans l’un de nos centres.
| | | Garnet Davis INRP Métier : Débrouillarde
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| Dim 3 Jan - 17:28 Help me if you can «La vermine moi je l'extermine»
Dans ma tête, c’était la panique. C’était ça ma vie au sein du Blood Circle ? Devoir trouver comment payer mes factures ? J’avais pas signé pour ça, je voulais trucider du mangemort. Offrez-moi une quittance de loyer, j’en ferais quoi ? Des factures d’eau à devoir payer, ce n’est pas pour moi. Offrez-moi des relevés d’électricité, j’en ferais quoi ? Je veux du sang, du meurtre et de la douleur, c’est pas ces soucis d’argent, qui f’ront mon bonheur, moi je veux, leur crever le cœur. Heureusement, Robert se proposa de m’aider dans les démarches, en m’expliquant ce que je devais faire. Même si sur le plan financier, ça ne m’aidait pas des masses, sur le côté administratif, il me retirait une sacré épine du pied.
«Bien sûr que je le veux. J’y comprends rien à ces conneries. Croyez-moi, ces sauvages ne m’ont jamais préparée à tout ça. Je suis complètement paumée. Alexander est ce qu’il est, mais au moins il a eu une vie avant de se retrouver coincé. Il sait ce que c’est que le monde réel. C’est pour ça que je me disais qu’il avait peut-être prévu… Mais vous avez raison, vaut mieux prévoir. »
Après avoir fait le tour de ce que j’étais capable de faire, et souligné le fait qu’avec Amber, c’était pas toujours évident de trouver une situation stable. Aucun employeur ne prendrait le risque de confier des tâches importantes à une enfant. Robert tenta de mettre en avant le bon côté des choses. Comme quoi ça me permettait de “percevoir la réalité sous un jour nouveau”.
«Je suis pas sûre qu’un quelconque employeur soit du même avis. Ni même monsieur Lancaster, ou d’autres membres importants du Cercle. Et dans le fond, ils ont raison. Je ne peux pas être efficace à 100% avec cette enfant.»
Lancaster n’était vraiment pas content d’apprendre qu’il avait réussi à mettre la main sur Bouclette en Octobre et qu’il nous avait filé entre les doigts. J’étais chargée de surveiller ce “Nathan”, mais j’ai eu des doutes sur les véritables intentions du Cercle. Les choses qu’il m’a racontées m’ont faite douter et j’ai décidé que le mieux à faire, sur l'instant, était de le libérer. Le complexe se faisait attaquer et il y avait d'autres priorité qu'un sang-mêlé qui s'inquiétait pour ses petits frères et sœurs J’avais fait porter le chapeau à Amber, et concrètement… Lancaster et les personnes à sa botte ne sont pas prêts de me confier une tâche importante de sitôt. Toujours était-il que j’ignorais qui était ce garçon et pourquoi il était important. Monsieur Terry me proposa des petits jobs et, curieuse, je demandai des détails sur ce que je devrais faire en tant qu'auxiliaire de vie.
«Je vois à peu près. C’est un peu comme vivre avec elle deux heures par jour. Taper la discute, mais pas de pitié. » Je ne laissais rien paraître aux mots “autre personnalité”. Je ne connaissais pas les règles mais je suppose que cette femme se ferait un plaisir de m’expliquer. «Des jeux enfantins d’accord… Mais je vois difficilement une enfant de sept ou huit ans s’occuper d’une personne âgée. Vous êtes vraiment sûr que ça ne pose pas de problème si elle se manifeste ?» Je regardais Robert pendant qu’il m’expliquait que la mère d’Hélène avait un début d’Alzheimer et qu’il fallait faire attentions à certaines choses. «Encore une fois, c’est le genre de choses que je peux faire, mais pas l’Autre. Amber n’aura pas la présence d’esprit de faire attention à ce genre de choses, c’est qu’une gosse. Mais peut-être que justement, la présence d’une enfant à s’occuper permettra à votre belle-mère de s’occuper un peu mieux d’elle, et de lutter efficacement contre la solitude sans qu’on ne la prenne en pitié.»
Une couverture pour justifier la présence dans les parages ? Je ne comprenais pas ce que le diacre voulait dire.
«Une couverture ? C’est à dire ?»
Robert Terry avait des projets intéressants pour le Cercle, et le fait de m’occuper de Madame la Maman de sa Femme faisait que j’étais assez facilement joignable pour certains travaux bien plus dans mes compétences.
«La vermine moi je l’extermine. Tous ces sauvages… Même pas des êtres humains.» Je rendis le sourire que me présentait Robert. «Effectivement, c’est parfaitement dans mes cordes, tant que je ne dois pas toucher à des armes à feu et que, bien entendu, aucun enfant n’est mêlé à cette affaire.»
Capturer des sorcier, en buter quelques uns en passant. Su un malentendu je pouvais tomber sur des Mangemorts que je connaissais et leur rappeler mon existence. Évidemment que j'étais partante. Mêler l'utile à l'agréable, c'est le rêve de toute femme.
Game of Blood Ϟ Tous droits réservés | | | Invité INRP IRL | Lun 15 Fév - 21:34 Les choses étant ce qu’elles étaient, faire preuve de charité chrétienne était indispensable. Cela passait par le don de soi, bien sûr, mais également par la nécessité d’enseigner à la jeune Davis comment faire pour se débrouiller avec ces démarches administratives. Il me semblait que cette jeune femme avait quelques difficultés pour la lecture et l’écriture, elle se débrouillait, bien sûr, mais son niveau d’éducation n’était pas exceptionnel, ce qui lui fermait bon nombre de portes en ce qui concernait les milieux professionnels. Beaucoup de postes ne lui seraient accessibles qu’avec un diplôme… et pour avoir un diplôme, il fallait étudier… chose pour laquelle il fallait les finances également. Bref, c’était un cercle vicieux.
« Cela s’apprend. Comme beaucoup de choses dans la vie… » Quand je l’entendais parler, par bribes, de l’enfer qu’elle avait vécu, je ne pouvais m’empêcher de songer qu’il fallait que je continue à prier les saints intercesseurs pour elle. Garnet Davis n’était pas une enfant de chœur, mais elle n’était pas non plus un cas désespéré. Elle agissait pour la justice… Cela n’était pas sans me rappeler quelques phrases du psaume de David, « Le divin berger »… L'Eternel fait reposer dans de verts pâturages… ce n’était pas encore le cas pour elle et pour l’instant, mais bientôt, je pouvais en être sûr, miss Davis serait conduite sur le chemin de la vie, de la paix, de la joie et de la victoire… comme nous tous. L'Eternel dirige près des eaux paisibles… La volonté du Seigneur était que nous marchions avec lui, qu’Il soit notre guide… et l’eau du baptême viendrait purifier ceux qui doivent encore l’être. L'Eternel restaure l'âme… pas de tristesse pour l’âme, ni d’abattement… nous œuvrions pour un monde meilleur et ce monde-là, celui de demain, avait besoin d’âmes brutes, comme celle de Garnet. L'Eternel conduit dans les sentiers de la justice à cause de son nom… Si nous croyions en Lui, Dieu nous le rendrait en nous rendant justice, Il agirait pour nous… L'Eternel oint d'huile la tête et la coupe déborde… Dieu bénissait ceux qui, comme nous, choisissaient le droit chemin. Ce n’était pas nouveau, mais il était bon de le rappeler.
« Il y a plusieurs façons d’être efficace et il est évident que si vous avez cette enfant à gérer, c’est que vous faites partie d’un projet où cela vous servira un jour. » Le Seigneur avait des projets pour chaque personne et nous étions, de ce fait, obligés de faire en sorte d’apprivoiser nos particularités pour être efficaces, à notre manière. Cela dit, je pouvais comprendre que Garnet n’y croie pas plus que cela. Il fallait du temps pour prendre connaissance de notre rôle en ce monde. Et certains ne trouvaient jamais les réponses qu’ils cherchaient. On ne pouvait que souhaiter à chacun de les trouver quelque part, mais... à quel prix, parfois ?
Alors si je pouvais aiguiller Garnet et lui donner quelques pistes pour elle pouvoir donner du sens à son existence... enfin, un autre sens que celui de survivre, évidemment, parce que la vie, ce n’était pas que ça. Se rendre utile… n’était-ce pas là quelque chose d’important pour tout le monde ? Le sentiment d’utilité sociale apportait beaucoup à l’image que l’on pouvait avoir de soi-même… et sans lui, il était difficile d’avancer. « Ce ne sera pas un travail éreintant, en effet, mais vous pourrez y trouver votre compte. Assurément. » Quant à cette histoire de couverture, autant lui dire directement ce que j’entendais par là… « Certains de ces produits devront être testés. Par des personnes compétentes, sur des cobayes sorciers. Je suppose que vous voyez où je veux en venir, mmh ? »
Vu tout ce qu’elle avait pu traverser – et je n’en savais sans doute pas le quart de la moitié –, il était évident que la jeune femme pouvait être un très bon élément pour cette tâche. Elle avait de la rage à revendre contre les sorciers et c’était l’idéal.
« N’ayez crainte, nous développons surtout des projets dans le domaine de la recherche médicale… Si nous parvenons à développer un sérum inhibiteur de magie assez puissant, peut-être que nous pourrions ensuite vacciner de nombreuses personnes et anéantir comme ça, pacifiquement, cette nouvelle peste qui sévit… » Je hochais la tête concernant les enfants. « Je ne veux pas non plus que des innocents paient pour des choses dont ils sont, finalement, victimes. Les enfants, j’aimerais pouvoir les guérir. Sans douleur. »
| | | Garnet Davis INRP Métier : Débrouillarde
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| Ven 19 Fév - 21:03 Help me if you can «Où est-ce que je signe ?»
Apprendre ? Mais je ne demandais que ça d’apprendre. Je ne comptais pas dépendre toute ma vie de quelqu’un. Je savais me débrouiller pour gagner un peu d’argent. Pour préparer à manger, m’occuper du ménage. Ouais, j’étais plutôt débrouillarde. Je savais lire, écrire, compter. J’étais loin d’être une intellectuelle, mais j’avais les bases nécessaires pour survivre. Mais tout ce que j’ai appris se limitaient aux tâches ménagères que la vieille Gladys m’avaient imposées, ou ce que les autres prisonniers ont pu m’apprendre pour s’occuper lorsque j’étais dans les geôles des sorciers. Personne n’avait jugé utile de me montrer comment fonctionnait une quittance de loyer ou comment régler des factures. Je pouvais faire des petits boulots, ici et là pour gratter un peu de fric et acheter de quoi manger ou quelques babioles pour Amber. Mais juste ça, ça ne pouvait pas suffire pour payer un loyer.
« Apprenez moi dans ce cas. Montrez-moi ce que je dois faire. S’il vous plaît. Je ne peux pas toujours dépendre de quelqu’un.»
Lorsque je soulevai le fait que ce n’était pas toujours évident à cause d’Amber, Robert me corrigea en soulignant qu’il y avait plusieurs façons d’être efficace, et que le fardeau que je portais n'"taitqu’une préparation pour un projet futur. Rien n’arrivait sans rien.
«Encore une fois… Je suis pas sûre que tout le monde soit du même avis. J’espère que vous ne vous trompez pas, et que je vivrais assez longtemps pour voir où tout ça me mènera… »
Monsieur Terry me proposa donc deux offres de boulot. Le ménage pour le Père Hatter était probablement une tâche moins compliquée que de m’occuper de la belle-doche de Robert, mais je me sentais plus à l’aise avec la mère d’Hélène. Cependant, je n’étais pas bien sûre de comprendre cette histoire de couverture. J'avais un doute, mais justement, autant dissiper tout malentendu. Mais encore une fois, le chirurgien m’expliqua calmement les choses.
«C’est courageux de votre part d’essayer de sauver ces gens. Je ne sais pas si c’est pour ça que vous êtes venu sur cette Terre, mais… Il ne serait pas plus charitable de tous les crever ? Bien sûr, vous pouvez compter sur moi. Aussi bien pour des missions d’arrestations, que pour faire tester ces produits sur de cobaye, ou d’éliminer quelques personnes dangereuses… Vous savez que vous pouvez également compter sur moi pour extorquer des informations sur ce genre d’individu. Je ne vous cache pas que c’est quelque chose qui me ferait extrêmement plaisir. »
Je partageais cependant mon aversion à l’idée de m’en prendre à des enfants. Je n’étais pas comme Robin, je ne tremblais pas au moment décisif si je devais buter un de ces salopards de sorcier. Si j'avais décidé de sa mort, alors il mourrait. Mais il était hors de question de s’en prendre aux gosses. J'acquiesçais donc lorsqu’il me parla de guérir les enfants, sans avoir besoin de les éliminer. Je tiquais cependant lorsqu’il me parla d’innocence. Non. Il n’y a pas de sorcier innocent. Ils avaient été élevés dans la haine de ce qui n’est pas comme eux. La seule exception étant les sang-de-bourbes, qui sont issus d’une famille de moldus. Mais hors de question d’avoir la moindre once de compassion pour les autres. Les enfants, c’était pas pareil, il y a encore une chance de les sauver de l’emprise de ces enfoirés.
«Les soigner, ça me semble être une bonne chose à faire oui. Si on s’y prend à temps, ils pourraient ne même plus se souvenir du monde magique. On pourrait même leur apprendre les valeurs du Cercle, pour qu’ils nous aident à nous protéger de ceux qu’on aura pas réussi à sauver.»
J’étais exaltée. Toute cette histoire me plaisait énormément. Où est-ce que je devais signer ?
«Ça marche pour moi. Je commence quand ? Comment s’appelle la belle-maman ?»
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