Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Ven 30 Oct - 17:08

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020

« Rien ne se ressembleeeeeeee, rien n'est plus pareiiiiiiiiiil, mais comment savoir la peur envolée, que l’on s’est tromp… Mais putain pourquoi je chante ça ? » te demandes-tu à toi-même, alors que l’eau chaude coule doucement sur ta peau, nettoyant l’odeur de la sueur et la fatigue d’une intense séance de course à pied. Et voilà que tu te mets à chanter La Belle et la Bête, faut vraiment que tu sois complètement cinglé. Leah commence à déteindre sur toi depuis toutes ses années, cela doit être ça. Bon, il faut aussi l’avouer, tu restes un amoureux de dessins animés de Disney. Une fois sorti de la douche, tu te prépares tranquillement pour aller au bar. Tu as plus ou moins invité Thalia à aller boire un verre il y a une petite heure de cela, après votre séance hebdomadaire de course à pied. Tu enfiles une chemise blanche et un pantalon chino bleu marine. Tu ne te fais pas spécialement beau mais bon, tu fais quand même un petit effort. Tu regardes ta barbe naissante mais tu n’y touches pas, tu trouves que ça te vieillit, sans elle, tu as l’air d’avoir 15 ans et demi. Il ne manquerait plus qu’on te demande ta carte d’identité. Enfin, bon au London Bar, cela t’étonnerait, tu es un véritable habitué, tu es connu comme le loup blanc. Et puis comme tu chantes parfois avec Leah, c’est vrai que quasiment tous les employés savent qui tu es. Une fois préparé, tu enfiles ton manteau, glisses ta casquette à l’envers sur ta tête et quittes ton appartement.

Tu regardes ta montre tandis que tu attends la rame de métro. « C'est vrai, c'est étrange, de voir comme on change, sans même y penser… » chantonnes-tu à voix basse, bien malgré toi. Tu ne luttes plus pour tenter de faire sortir cette chanson de ta tête, de toute manière, c’est déjà trop tard ; ton cerveau n’a de cesse que de te la rappeler. Une fois n’est pas coutume, tu es plutôt en avance lorsque tu t’engouffres dans le tube. Ta mère pourrait être fière de toi ; en même temps, tu es toujours à l’heure pour aller t’amuser. C’est un fait, il faut simplement avoir le sens des priorités. Tu pénètres dans le London Bar et tu salues le barman qui est en train de nettoyer les tables avec un torchon. Tu t’installes au fond du bar, à la même table où tu as picolé un mètre de shooter en compagnie d’Amber il y a de cela quelques semaines. Oh punaise, cette soirée était mémorable et tu en gardes un souvenir tout-à-fait impérissable… Tu souris bêtement en attendant Thalia. Une serveuse que tu n’as encore jamais vue vient prendre ta commande mais tu déclines, tu préfères attendre que ton amie arrive. Ton amie ? Cela fait bizarre de penser à Thalia en l’affublant de cette épithète mais en réalité tu ne sais pas encore très bien comment qualifier votre relation. Ok, vous avez couru ensemble plusieurs fois depuis votre rencontre à la salle de sport, mais tu ne sais rien d’elle. Enfin, ce que tu sais, c’est qu’elle apprécie entretenir les mystères. Tu as bien vu comment elle éludait parfois certaines questions, certains sujets. Vous êtes allés courir ensemble quoi… 5 fois ? Et même si tu as apprécié chacun de ses moments, tu dois admettre que vous avez principalement parlé de sport, de course à pied et très peu du reste. Et cela t’intrigue et retient tout ton attention. C’est tout naturellement que tu lui as alors proposé de finir la semaine tranquillement autour d’un verre. Tu n’étais pas certain qu’elle accepte, après tout, ce qui était prévu à la base c’était de courir ensemble, point. Vous n’aviez jamais évoqué l’idée de se voir en dehors de la salle de sport et en dehors des footings. Cela t’a vraiment ravi qu’elle accepte, tu ne sais pas pourquoi.

Un mouvement au loin dans le bar attire ton œil et tu vois Thalia te chercher du regard. Tu lui fais un signe de la main et elle s’avance doucement vers ta table. Tu la regardes s’approcher de toi, sa belle chevelure auburn tombant en cascade sur ses épaules, ses yeux légèrement maquillés. Elle est très belle. Tu souris alors qu’elle s’assoit à tes côtés et tu lui dis : « Bonsoir, qui êtes-vous et que venez-vous faire à ma table ? La Thalia que je connais ne se maquille pas et porte uniquement des joggings et des chaussures de sport. » Tu la taquines, mais c’est vrai que la voir habillée en tenue de ville te fait bizarre. C’est différent, mais c’est plaisant. « C’est étrange de se voir enfin autrement qu’en tenue de sport, tu ne trouves pas ? » demandes-tu. Tu retires ta casquette et ton manteau que tu n’avais pas encore pris la peine d’enlever. Tu relèves les manches de ta chemise jusqu’aux coudes, dévoilant certains de tes tatouages. Tu la regardes un peu plus longuement et tu dis, sans arrière-pensée : « Tu es très jolie. Cela te va bien le maquillage. » Un petit compliment, cela fait toujours plaisir. « Du moment que tu ne vas pas comme ça à la salle. » dis-tu en riant, faisant allusion à votre première conversation sur les nanas qui viennent peinturlurées faire du sport, davantage pour se montrer que pour transpirer. Même s’il faut l’avouer, son maquillage est subtil, bien fait. Pas grossier. Faut dire que tu t’y connais, à force de ramener des filles de boîte… Le pire c'est quand elles enlèvent toutes leurs couches de fond de teint et que tu peines à les reconnaître. Enfin, bref, ce n’était pas la question. « Alors, ça va les jambes ? » La séance de tout à l’heure a été éreintante, autant pour toi que pour elle. Il a plu. Beaucoup. C’était la première fois depuis que vous aviez commencé les entraînements et tu te demandes comment Thalia a vécu cette première saucée comme on l’appelle dans le milieu de la course à pied. Vous étiez tellement trempés après la séance que tu avais rapidement proposé d’aller boire un verre avant de t’éclipser chez toi pour prendre ta douche. Vous n'avez pas vraiment eu le temps d'en parler.

KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 29 Nov - 5:28
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil
Jonas & Thalia

« I'm a shooting star, leaping through the sky, like a tiger defying the laws of gravity. I'm a racing car, passing by like Lady Godiva. I'm gonna go, there's no stopping me »
Crevée. J’étais littéralement crevée. En même temps, malgré la fatigue que je sentais dans mes muscles, je me sentais bien, plus vivante que jamais. Ma vie avait commencé à reprendre un peu de sens depuis qu’Hestia était de retour dans ma vie. Les morceaux qui me construisent reprenaient leur place petit à petit. Nous avions passé le jour de l’an ensemble, nos vies avaient repris leur cours. Tout n’était pas parfait, évidemment. Nous apprenions à agir à nouveau l'une avec l’autre. J’avais repris un nouveau souffle. La seule chose qui m’empêchait de reprendre une vie complètement normale, c’était mon cousin, Hélios. Cette vipère avait appris ce que j’étais, il m’avait laissée tomber à l’eau sans savoir ce qui allait arriver Il voulait me faire chier et il était tombé sur une mine d’or. Cette mine d’or, il aimait me rappeler qu’il l’avait entre les mains, qu’il pouvait faire ce qu’il voulait avec, et qu’il tenait l’enclume au-dessus de ma tête, comme si la catastrophe était imminente. Cette sensation de détresse était épuisante, je me sentais comme une souris qui se faisait chasser par un chat sauvage qui aimait se cacher et surgir au dernier moment sans avertir. Mais pas pour m’attaquer, seulement pour mettre la pression, pour faire monter d’un cran la peur, la détresse. Juste pour montrer qu’il avait le pouvoir. C’était ce qu’il faisait, le blond, il me montrait son ascendant sur moi. qu’il pouvait utiliser cette information contre moi. Avais-je agi contre lui depuis sa découverte ? Non. J’était une lâche, je n’avais pas le courage des Gryffondor au final. Je n’avais pas pu annoncer ce que j’étais aux autres. Hestia savait, mais les autres non. Je n’avais pas pu m’y résoudre et cette couardise jouait contre moi. Si je m’étais vidé le cœur, mon cousin n’aurait eu aucune poigne sur moi. C’était ma faute tout ça. Par ma lâcheté, j’avais creusé ma tombe, d’une certaine façon. Je vivais bien ma vie, mais avec une peur, une pression, un stress qui minait un peu.

Ma sœur m’aidait à gérer tout ça, mais j’avais une autre source de détente, J’avais une soupape de sécurité qui m’aidait à sortir cette pression, Je courais. Je le faisais avant, ça, ce n’était pas nouveau, loin de là. Ce qui était nouveau, ce qui me donnait de petits papillons d’excitation dans le ventre, c’était mon entraîneur personnel. Jonas. Nous courions ensemble depuis plusieurs semaines et cette sortie hebdomadaire me faisait beaucoup de bien. Je laissais la magie de côté, je n'étais que Thalia, une Anglaise lambda qui faisait du footing avec un ami. Je pouvais être moi-même, en partie en tout cas. Il n’y avait pas de jugements, pas d’arrière pensée, juste deux personnes normales agissant normalement. Nous avions couru ensemble  dans la journée et là, je me nettoyais. Toute la rancœur contre Hélios, je l’avais suée. Je me sentais bien, musculairement fatiguée, mais j’étais calme, heureuse. Mes soucis étaient loin dans ma tête. Je me frottais avec un savon parfumé au pamplemousse qui sentait si bon à mon nez. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas sentie comme ça. Il n’y avait rien entre Jonas et moi mis à part une belle amitié qui commençait à se construire. Il restait tout de même que je voulais bien paraître, être coquette. Une fois bien lavée, j’ai commencé à me préparer. Pourquoi ? Contrairement à nos habitudes, au lieu de nous donner rendez-vous la semaine suivante, Jonas m’avait demandé si je voulais bien aller prendre un verre avec lui. J’ai été surprise, mais j’ai rapidement accepté. Ce serait amusant et je pourrais continuer à me détendre sans penser au reste.

Sortie de la douche, sentant un peu le pamplemousse et le shampoing, J’ai regardé rapidement ma garde-robe, choisissant un pantalon beige et un chandail à manches longues turquoise. Je devais aller le retrouver au London Bar un peu plus tard. Je ne savais pas exactement où c’était et il m’avait dit d’utiliser un gps, ce que je n’avais pas entre les mains. Par contre, j’avais d’autres tours dans ma manche pour me retrouver alors tout irait bien. J’ai brossé mes cheveux et je les ai fait sécher d’un coup de baguette et mon brushing légèrement ondulé se fit de la même manière. Ce n’était rien de bien extraordinaire, des cheveux laissés libres sur mes épaules, rien de plus. Je me suis mis un peu de crayon sur les yeux et, une fois prête, j’ai enfilé mon manteau qui allait me protéger de la fraîcheur du printemps qui était quand même doux cette année. Les grands froids nous avaient quittés, enfin. J’ai pris mon sac, l’ai mis sur mon épaule et je suis partie à pied jusqu’à la sortie de l’école où j'allais pouvoir transplaner jusqu’à Londres. Arrivée dans ma ruelle habituelle, je suis sortie dans Londres et j’ai pris un taxi. Rien de mieux quand on ne sait pas où on va. Quelqu’un d’autre nous emmène où on a besoin. Le monde moldu était tout de même très bien fait. Sur la route, en attendant que le chauffeur me laisse au bar, je réfléchissais à la suite des choses. Jonas et moi nous étions vus cinq ou six fois depuis notre rencontre à la salle de sport et malgré les questions qu’il avait posé, nous en savions très peu l’un sur l’autre. Nous avions surtout parlé de sport. Cependant, là, dans le contexte du bar, nous allions devoir parler d’autre chose et j’avais dû me préparer quelques réponses toutes faites au cas où je ne pouvais pas dire la vérité à l’homme qui allait m’accompagner. J’étais prête, confiante en ma capacité à garder mon secret. Je l’avais fait pendant deux ans lors de mon périple en Europe, j’allais faire la même chose avec Jonas.

Arrivée sur place, j’ai payé le chauffeur, lui ai fait un grand sourire en le remerciant et je suis entrée dans le pub, C’était la première fois que je venais entre ces murs et je me suis arrêtée après avoir fait quelques pas pour voir ce qui m’entourait. C’était plutôt simple comme endroit, mais c’était très chaleureux, ça me plaisait bien. J’ai cherché mon ami du regard. J’ai fini par le voir me faire un signe de la main et je me suis dirigée vers lui doucement. Arrivée à sa table, je me suis assise à ses côtés, souriante. « Bonsoir, qui êtes-vous et que venez-vous faire à ma table ? La Thalia que je connais ne se maquille pas et porte uniquement des joggings et des chaussures de sport. » Je ne pus que rire. Effectivement, quand j’allais à la salle de sport, ce n’était pas pour parader comme certaines filles que nous avions jugées ensemble et ça, il le savait très bien. J’ai lâché un soupire, jouant le jeu des grandes révélations chocs.

« Eh bien, tu vas être surpris d’apprendre que je sens pas toujours la transpiration, que mes cheveux ne sont pas toujours pleins de sueurs et que je porte autre chose que des vêtements de sport. Je suis désolée de t’annoncer ça comme ça… »

Maintenant assise confortablement, j’ai enlevé mon manteau pour le mettre sur le dossier de ma chaise tout en continuant de regarder autour de moi avant de reposer mes yeux sur mon compagnon. Je devais l’avouer, il était beau. Il l’était quand il était en tenu de sport déjà, mais là, c’était autre chose. « C’est étrange de se voir enfin autrement qu’en tenue de sport, tu ne trouves pas ? » Ça, c'était bine vrai, j'aurais même dit un euphémisme. Le jeune homme fit comme moi, enleva sa casquette et son manteau, dévoilant ainsi une jolie chemise blanche très simple qui faisait tout le travail. Cette couleur mettait sa peau dorée en valeur et, alors qu’il me remontait ses manches jusqu’aux coudes, je me suis attardée un peu sur ses tatouages. Il était vraiment beau. Mais il y avait plus, il était gentil aussi, c’est bien pour ça que j’avais accepté de venir dans ce bar. J’appréciais beaucoup le moldu. Nous nous connaissions peu, mais je me disais que quelqu’un qui acceptait d'entraîner une pure étrangère comme ça ne pouvait pas être méchante. Et puis, j’aurais sûrement remarqué quelque chose s’il y avait eu quoi que ce soit de louche chez lui. En tout cas, j’aimais me dire que je m’en serais rendu compte. En réalité, j’allais finir par le voir un jour si je m'étais trompée. Peut-être.

« Ouais, ça l’est. Par contre c’est pas désagréable, pour une fois qu’on a l’air propre, autant en profiter un peu. »

J’ai lâché un petit rire en détournant le regard pour observer encore une fois. J’étais curieuse, que voulez-vous. L’endroit me semblait sympa et j’aimais bien analyser où je me trouvais. Ça me permettait de trouver les sorties de secours, au cas où. Non pas que je croyais que Jonas me voulait du mal, j’ai déjà mon opinion là-dessus. Disons seulement qu’avec le Blood Circle qui rôde un peu partout, je préférais être prudente. On ne savait jamais quand ils faisaient des descentes impromptues. J’aurais été surprise qu’ils viennent dans un bar moldu, mais en même temps plus rien ne me surprenait maintenant. Tout ça, c’était de la folie pure et simple. « Tu es très jolie. Cela te va bien le maquillage. » e ne pus que sourire, ça faisait quand même plaisir de voir qu’il avait remarqué mon effort. Mon côté coquet était satisfait. « Du moment que tu ne vas pas comme ça à la salle. » Je me suis laissée entraîner par le rire franc du moldu. Il n’avait aucune inquiétude à se faire, je n’était une accro du maquillage, ce n’était pas mon genre. J’en portais, parfois, quand les occasions s’y prêtaient. Par contre, je savais faire la part des choses. Pour moi, ce n’était qu’un petit accessoire pour accentuer quelque chose déjà existant, pas un outil de camouflage. Je valais mieux que ça.

« Promis ! Je n’ai pas envie que tu voies des coulisses de fond de teint ou de crayon couler sur mon visage, c’est dégoûtant. »

Vraiment, ce serait dégoûtant et c’est sûrement pour ça que les filles qui arrivent à la salle maquillées en ressortent généralement fraîches comme des roses. Je suis désolée, je les juge énormément. J’ai des défauts et ça, c’est l’un d’eux. « Alors, ça va les jambes ? » Mes jambes. Je les ai regardées en grimaçant, mi-amusée et mi-sérieuse. Notre séance qui avait eu lieu un peu plus tôt avait été très intense. C’est ce dont j’avais besoin, je ne pouvais pas me plaindre, mais là, j’étais vraiment crevée. Je me sentais bien, détendue, mais fatiguée. Pour en rajouter une couche, nous avions eu droit à une pluie diluvienne. J’avais rarement été aussi trempée de ma vie. L’avantage, c’était que ça cachait la transpiration. Le problème, c’était que j’étais dégoûtante de haut en bas et que mes chaussures faisaient un bruit de succion à chaque pas, ce qui était franchement désagréable. L’expérience était bien par contre. S’il pleuvait à ma première vraie course, j’allais savoir quoi faire.

« Mes jambes vont bien, j’ai eu de la difficulté à me traîner jusqu’ici, j’aurais préféré me téléporter, tu vois le genre ? Mes chaussures sont en train de sécher, j’espère qu’elles seront encore portables après tout ça. Elles ont mangé la claque les pauvres. Comment tu fais pour gérer ça ? La pluie qui claque le visage, la succion dans les chaussures à chaque foulée et les vêtements qui collent à la peau. C’est difficile de rester concentrer avec tout ça je trouve. Après, c’est grisant, je me sens hyper bien, revigorée même. Mais pendant, c’est foutrement pas facile. »

Après une épreuve du genre, j’aurais même osé dire que je me sentais invincible, même si je savais très bien que ce n’était qu’une illusion. Cependant, elle était assez forte pour me supporter jusqu’à Poudlard et pour me ramener jusqu’ici. Ce n’était pas rien.

« Alors, la question qui tue. Tu es plus du type bière ou bien alcool fort ? Pense bien à ta réponse, elle peut tout changer. »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Dim 29 Nov - 20:48

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020


Tu dois l’avouer, la séance effectuée tout à l’heure t’a éreinté. Non pas parce qu’elle était si difficile que ça, vous avez couru à peine six kilomètres, mais tu as décidé d’abréger vos souffrances lorsque la pluie s’est intensifiée et que tu ne voyais plus rien à dix mètres devant toi. Il faut dire que pour une première séance sous la pluie, vous aviez été servi. Si au début les fines gouttelettes ne vous ont arrêté, dès lors que le torrent s’est abattu sur vous, tu n’as pas jugé bon de continuer ainsi. C’est presque naturellement, une fois que vous étiez de retour à la salle, que tu as proposé à Thalia de t’accompagner boire un verre au bar. Depuis un peu plus d’un mois que vous vous connaissiez, tu as appris à apprécier cette nana rencontrée à la salle. On ne pouvait pas vraiment parler de hasard car tu l’avais déjà remarqué auparavant, les gens qui squattent les tapis de course sont souvent les mêmes et vous en faisiez tous les deux parties. Tout naturellement, au détour des machines de musculation, vous aviez échangé sur vos pratiques respectives et c’est tout naïvement que tu lui as proposé d’aller s’entraîner ensemble. C’était la première fois que tu formulais ce souhait auprès d’une des adhérentes de la salle de sport, mais il faut dire que Thalia était une des seules filles de la salle à ne pas être complètement obsédée par l’apparence qu’elle pouvait renvoyer lorsqu’elle faisait du sport. Et ça, tu pouvais l’avouer, tu apprécies. Tu n’aimes pas tout ce qui est superficiel et ce que tu pouvais dire, c’est que Thalia est loin de l’être. Tu t’en rends compte une fois de plus lorsqu’elle pénètre dans le bar et qu’elle s’avance vers toi doucement ; elle est belle sans avoir besoin d’en faire des tonnes et tu n’y manqueras pas de le lui faire remarquer.

Lorsqu’elle s’assoit à tes côtés, un sentiment étrange que tu ne peux définir t’envahit et tu ne peux t’empêcher de la charrier en faisant mine de ne pas la reconnaître habillée ainsi. Lorsque Thalia rit sincèrement, un sourire s’installe doucement sur ton visage. Tu faisais évidemment référence à la conversation que vous aviez eu la première fois que vous vous êtes parlés et Thalia semble s’en rappeler comme si c’était hier. Tu ris à ton tour lors qu’elle te confie que non, elle ne sent pas toujours la transpiration. Tu la regardes, l’air outré : « QUOI ? C’est pas vrai ! Tu m’as menti pendant tout ce temps ! Moi qui pensais que tu faisais partie de la famille des putois, me voilà déçu ! »  Tu lui tires la langue pour lui signifier que tu plaisantes même si bien sûr, cela va de soi ! Thalia te dit que ce n’est pas si désagréable que ça d’être propre. Tu ajoutes : « Tu m’étonnes ! Bon, concernant les vêtements, moi, sport ou non, j’ai toujours ma casquette ! » C’est ta marque de fabrique et tu te sens à moitié nu lorsque tu ne l’as pas avec toi. Une odeur te chatouille soudainement le nez mais tu n’arrives pas à savoir d’où elle vient. « Ah non ! Pas de maquillage à la salle je t’en supplie ! Epargne-moi ça ! » dis-tu en riant. Tu n’avais pas envie que Thalia se transforme en pimbêche qui ne se bouge pas le popotin par peur de se décoiffer et de se démaquiller. Même si cela fait peu de temps que tu la connais, tu sais de toute manière que cela n’est pas son genre. Tu ne sais pas grand-chose de Thalia, vous aviez peu échangé jusqu’à là, vous contentant de parler de sport, de sport et encore de sport. Mais il y a quelque chose chez elle que tu ne saurais définir qui t’avais plu durant vos séances : est-ce sa gentillesse ? Sa spontanéité ? Son naturel ? Tu ne sais pas trop, mais ce que tu sais, c’est qu’elle pourrait devenir une véritable amie avec le temps.

Lorsque tu oses enfin lui demander comment vont ses jambes après la séance intense de tout à l’heure, elle te répond : «  Mes jambes vont bien, j’ai eu de la difficulté à me traîner jusqu’ici, j’aurais préféré me téléporter, tu vois le genre ? Mes chaussures sont en train de sécher, j’espère qu’elles seront encore portables après tout ça. Elles ont mangé la claque les pauvres. Comment tu fais pour gérer ça ? » Tu acquiesces doucement, totalement d’accord avec tout ça. Tu regardes tes propres jambes musclées qui ne sont pas si fatiguées que cela mais qui auraient également apprécié de ne pas avoir besoin de marcher pour ne pas venir ici. Tu murmures, plus pour toi que pour elle. « Tu as trop raison, ça serait mon rêve de pouvoir transplanner… » Tu jettes un coup d’œil à Thalia, ne sachant pas si elle connait ce mot. « Tu sais, les sorciers savent faire ça, les chanceux. Ils disent transplanage. Hop, tu claques les doigts et tu atterris où tu veux. Imagine le bonheur, tu te lèves et hop, tu es déjà en cours sans avoir eu besoin de prendre les transports. Mon dieu, je rêve de ne plus prendre le métro. Tu parlais de transpiration tout à l’heure, je peux t’assurer que certains n’ont pas besoin de faire du sport pour sentir mauvais. Faut pas y aller durant les heures de pointe. » Écœuré, tu frissonnes doucement en pensant aux odeurs et fluides corporels que peuvent dégager naturellement certaines personnes sans avoir besoin d’avoir fait une séance de sport. Tu te demandes soudainement si tu n’as pas mis les pieds dans le plat trop vite. Et si Thalia n’aimait pas les sorciers ? Et pire, si elle était pro Blood Circle ? Tu n’y es pas allé par quatre chemins mais finalement, tu te dis que c’est peut-être un mal pour un bien. Si elle est ce genre de personne, tu préfères le savoir maintenant pour couper court à la conversation et ne plus jamais la revoir. Te concernant, la magie, c’est un monde que tu connais grâce à Ludivine et tu oublies souvent que les autres moldus ne sont pas aussi au fait que toi de tout ça…  La plupart des moldus ne connaissent le monde magique qu’au travers de ce que peuvent en dire les journées et la plupart du temps, les journalistes n’en parlent pas vraiment en des termes élogieux.

Tu te reconcentres sur la deuxième partie de sa phrase qui parlait de la pluie. Des astuces pour les chaussures ? « Alors, le mieux déjà, pour tes chaussures, c’est d’enlever la semelle pour que l’intérieur sèche mieux. S’il fait beau, tu peux les mettre dehors pour qu’elles sèchent à l’air libre, mais surtout, tu ne les mets pas sous un radiateur ou près d’un feu, ça va gondoler tes chaussures et favoriser la prolifération des bactéries. Après, tu vas avoir les pieds qui puent… Je t’assure, tu n’en as pas envie. » Putain, voilà que tu parles encore comme un passionné. C’est souvent le cas lorsque tu pars sur un sujet qui t’intéresse. Bon, le cas échant, les chaussures, c’est pas vraiment ce que tu préfères, mais tu n’as pas envie que Thalia abîme ses nouvelles chaussures qu’elle vient à peine de s’offrir suite à votre discussion à la salle. « Pardon, je suis chiant quand je commence à faire mon monsieur-je-sais-tout, mais tu vois, je me soigne parce qu’au moins je m’en rends compte maintenant ! » Ce n’était pas toujours le cas auparavant. « Comment je fais pour gérer ? Bah en fait j’évite d’y penser ! Après je sais que vous les filles, vous êtes emmerdés avec vos cheveux et tout, déjà, nous, on a pas ça qui nous embête. Après quand je suis tout seul j’ai ma musique et ma capuche quand il pleut donc voilà je me concentre sur les sons que j’écoute. Pour les chaussures, j’avoue, le bruit est trop énervant ! Le mieux pour survivre à ça, c’est de courir le plus vite possible pour rentrer le plus vite ahahah ! » Tu la regardes et l’odeur de tout à l’heure te frappe à nouveau mais tu n’arrives toujours pas à savoir ce que c’est. « Mais je te rejoins sur le côté grisant. Autant quand il fait beau c’est agréable de courir. Mais quand il pleut, que tu as galéré, que tu t’es pris la pluie en plein dans la face et que t’as quand même réussi à faire ta séance comme tu le souhaitais, bah tu te sens super bien. T’as presque envie d’y retourner ! » La pluie ne te dérange plus vraiment depuis le temps, tu espères qu’il en sera bientôt de même pour elle. « Tu verras, tu apprendras à aimer courir sous la pluie. Du moins lorsque cela crachine. Mais bon, là tout à l’heure, les torrents de flotte qu’on s’est pris sur la tronche… C’est moins agréable. »

Thalia te demande : « Alors, la question qui tue. Tu es plus du type bière ou bien alcool fort ? Pense bien à ta réponse, elle peut tout changer. » Tu ricanes doucement. « Tu te souviens quand on s’est rencontré ? Je t’avais parlé de ma petite brioche qui s’était installée autour de mes hanches. Je t’avais dit que c’était à cause de la malbouffe mais il n’y avait pas que ça. Faire trop la fête et picoler, c’est pas top non plus sur l’hygiène de vie. Alors l’alcool tu vois… Je connais. Tous les types d’alcool d’ailleurs. » Tu ajoutes : « Pour répondre à ta question, ça dépend si j’veux être bourré ou non ! Quand j’ai envie de faire n’importe quoi, alcool fort. Si je veux rester moi-même et pouvoir tenir une conversation, bière. » Tu rigoles et avant qu’elle n’est le temps de répondre, la serveuse de tout à l’heure vient prendre votre commande. « Alors alors, bière ou alcool fort ? » Tu fais semblant de réfléchir. « Une IPA s’il vous plaît. Et une planche charcuterie/fromages s’il vous plait. J’ai trop faim ! » Tu espères que Thalia aime ça. Et si elle n’aime pas, tant pis, tu vas tout manger. La serveuse prend la commande de Thalia et repart aussi vite qu’elle est arrivée.

Tu te poses à nouveau ton regard sur Thalia. Tu as remarqué comment elle avait observé l’endroit, elle avait dû poser ses yeux sur chaque table, chaque chaise de ce bar. Tu lui demandes : « C’est la première fois que tu viens ici ? Perso, j’viens souvent après le boulot. D’ailleurs, tu fais quoi toi dans la vie ? Moi j’suis en dernière année d’étude en ingénierie. » Tu rigoles doucement : « Désolé, je parle trop. »
KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 9 Déc - 2:25
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil
Jonas & Thalia

« I'm a shooting star, leaping through the sky, like a tiger defying the laws of gravity. I'm a racing car, passing by like Lady Godiva. I'm gonna go, there's no stopping me »
La session de sport à laquelle j’avais participé un peu plus tôt dans la journée m’avait crevée sur le coup et même là, je ressentais de la fatigue. Par contre, je ressentais beaucoup plus que ça. Suite à des sessions de sport, ou une bonne partie de jambe en l’air, tout le monde, autant moldus que sorciers, rejetait des endorphines. C’est ce qui faisait qu’on se sentait si bien, comme sur un nuage juste après. Les efforts entraînent de la douleur, mais le corps a le magnifique réflexe de vouloir cacher cette douleur. C’est là qu’embarquaient les endorphines et c’est là où je me trouvais. Je me sentais bien dans ce pub moldu que je ne connaissais pas avec un moldu que je ne connaissais pas beaucoup, mais que j’avais envie d’apprendre à connaître. Après tout, il était gentil malgré son apparence imposante, était plus que mignon et n’avait probablement aucune arrière pensée à mon sujet. Contrairement aux sorciers qui connaissaient la signification de mon nom de famille, lui il n’en avait aucune idée. Le connaissait-il seulement mon nom de famille ? Ça n’avait aucune importance. Nous étions deux adultes qui prenaient un verre dans un pub après avoir couru sous la pluie. Rien de plus normal et surtout rien de plus agréable en ce moment. J’avais la menace Hélios qui me flottait au-dessus de la tête comme une enclume. Plus je pensais de temps en dehors de l’école, mieux je me portais.

Nous n’avions jamais réellement discuté de sujets plus poussés que la course et l'entraînement. Je ne connaissais pas ses opinions politiques, ses allégeances, ce qu’il faisait dans la vie. Notre relation n’était pas basée là-dessus, en tout cas, pour le moment. Au départ, je croyais que ça resterait ainsi, simple. Cependant, Jonas avait franchi le cap et j’avais accepté de le passer avec lui. Il n’y avait pas de promesses, juste du bon temps en perspective sans prise de tête. C’était exactement ce dont j’avais besoin. Calme et en paix, je me suis assise près du jeune homme. Alors qu’il feignait de ne pas me reconnaître propre et bien habillée, j’ai ri en le rabrouant un peu. « QUOI ? C’est pas vrai ! Tu m’as menti pendant tout ce temps ! Moi qui pensais que tu faisais partie de la famille des putois, me voilà déçu ! » Il me tira la langue, comme un enfant et je ne pus que le trouver mignon. Vraiment, Jonas était un homme surprenant. Il n’y avait aucune prise de tête avec lui. Il s’amusait, tirait la langue malgré son air de mauvais garçon tatoué fan d'entraînement en salle. Pour ce que j’en voyais, il y aurait seulement du plaisir. Je ne pu que lui sourire, amusée autant que lui de la situation.

« Je suis désolée, je suis une mauvaise personne, je n’aurais jamais dû mentir. Mais je préférais t’en avertir maintenant que plus tard. »

Nous avions commencé notre soirée sur un ton plus que léger. J’ai pris un air très sérieux pour lui annoncer mon aveu épouvantablement ridicule. Comme s’il n’était pas assez intelligent pour savoir que je ne sentais pas mauvais en tout temps. En même temps, il y avait des gens qui avaient une mauvaise hygiène de vie et qui sentaient mauvais. Heureusement pour moi et surtout pour le moldu, ce n’était pas mon cas. « Tu m’étonnes ! Bon, concernant les vêtements, moi, sport ou non, j’ai toujours ma casquette ! » C’est vrai que je ne l’avais jamais vu sans sa casquette, autant à la salle de sport que quand nous nous entraînons à l’extérieur. J’aurais pu le piquer en lui disant que certaines études disaient qu’à force de trop porter de couvre-chef, les hommes en perdaient leur belle chevelure et elle ne repoussait jamais. Par contre, je n’ai pas osé. Je ne le connaissais pas assez. Il en aurait probablement rit, mais je l’ai gardé pour moi, pour plus tard peut-être. « Ah non ! Pas de maquillage à la salle je t’en supplie ! Épargne-moi ça ! » J’ai fait un petit signe de la main au jeune homme pour lui montrer que c’était de la foutaise, ça n’arriverait jamais. De toute façon, je ne possédais à peu près pas de maquillage. J’avais un crayon pour les yeux et du mascara, le reste, c’était inexistant ou bien datait de l’ère jurassique. De toute façon, il m’avait assez vu en sueur pour savoir que ce n’était pas mon genre. Ça ne valait même pas la peine d’en rajouter.

C’est aussi là que mon ami a décidé de changer de sujet pour enfin parler un peu plus sérieusement. Bon, je disais sérieusement parce que nous ne faisions plus de blague et que nous revenions à notre sujet de discussion de passe, les courbatures et le sport. Je lui ai expliqué mes douleurs. mes courbatures et comment je me sentais à ce moment-là. Le moldu a murmuré quelque chose, mais il avait une voix si basse et il y avait quand même pas mal de bruit autour alors je n’ai pas entendu ce qu’il disait. J'ai haussé un sourcil interrogateur, curieuse d’entendre ce qu’il avait dit. « Tu sais, les sorciers savent faire ça, les chanceux. Ils disent transplanage. Hop, tu claques les doigts et tu atterris où tu veux. Imagine le bonheur, tu te lèves et hop, tu es déjà en cours sans avoir eu besoin de prendre les transports. Mon dieu, je rêve de ne plus prendre le métro. Tu parlais de transpiration tout à l’heure, je peux t’assurer que certains n’ont pas besoin de faire du sport pour sentir mauvais. Faut pas y aller durant les heures de pointe. » Alors là, je ne m’attendais pas à ça. Il semblait s’y connaître pas mal en magie, pour un moldu à tout le moins. Mon cerveau s’est mis à fonctionner à toute vitesse, cela voulait dire deux choses. La première option, la préférable des deux, était qu’il connaissait personnellement des sorciers et qu’ils lui avaient expliqué tout ça. La deuxième option, celle qui me fit un peu peur, c’était qu’il était du Blood Circle. Ils connaissaient presque tout de nous, c’était à n’y rien comprendre. Avec le peu que je connaissais du garçon, je me disais qu’il n’avait pas le tempérament pour être dans les rangs du BC, mais même à ça… Ça m’a rappelé que je devais être prudente.

« Ah ouais, j’ai entendu ça aussi. C’est fou tout ce qu’ils peuvent faire… Ils ont de la chance, j’aimerais bien transplaner comme ça. Je gagnerais du temps… et j’éviterais les puants. T’as l’air d’en connaître pas mal sur la magie. »

En y pensant, j’ai pris le même ton que Jonas avait employé quelques secondes plus tôt. Il parlait sur un ton positif, il voyait le transplanage comme de la chance, les sorciers étaient chanceux, il l’avait dit. Il ne les voyait donc pas comme une nuisance, c’était bon pour moi. J’étais loin de vouloir lui révéler ce que j’étais, mais au moins son opinion semblait claire. « Alors, le mieux déjà, pour tes chaussures, c’est d’enlever la semelle pour que l’intérieur sèche mieux. S’il fait beau, tu peux les mettre dehors pour qu’elles sèchent à l’air libre, mais surtout, tu ne les mets pas sous un radiateur ou près d’un feu, ça va gondoler tes chaussures et favoriser la prolifération des bactéries. Après, tu vas avoir les pieds qui puent… Je t’assure, tu n’en as pas envie. » Ok, je devais l’avouer, mes chaussures étaient déjà sèches. Elles avaient été dégoutantes, je les avais regardées, découragée de les voir dans cet état. Heureusement pour moi, j’avais une baguette qui pouvait faire à peu près tout ce que je voulais. Un petit sort de nettoyage et de séchage et elles étaient comme neuves. Je ne voulais pas aller m’en chercher d’autres. Après tout, je venais à peine de les acheter. J’avais suivi les conseils du moldu pour en avoir de bonnes qui me conviendraient mieux pour la course. Elles étaient maintenant rangées dans une armoire, prêtes pour leur prochaine sortie. Mais là, je devais jouer le jeu, jusqu’au bout. « Pardon, je suis chiant quand je commence à faire mon monsieur-je-sais-tout, mais tu vois, je me soigne parce qu’au moins je m’en rends compte maintenant ! » Je ne pus me retenir de rire. Il est vrai qu’il parlait énormément, mais ce n’était pas une mauvaise chose. Ses yeux s’allumaient quand il parlait comme ça. Il était passionné. J’aimais ça chez lui.

« Mais non, t’en fais pas. C’est pas chiant, ça me confirme que je me suis pas trop plantée. Mes chaussures sont en train de sécher près du radiateur. Je vais voir demain si j’ai fait du bon boulot ou pas. Et ça reste entre toi et moi… on a besoin de monsieur je-sais-tout parfois. »

J’ai fait un petit clin d'œil malicieux en s'adossant à ma chaise. Je ne l’ai pas interrompu plus longtemps pour l’écouter m’expliquer comment il gérait la course, la pluie, les courbatures et tout ce qui entourait. De ce que je comprenais, son remède à tout était l’évitement pure et simple. Pas de cheveux à gérer, de la musique dans les oreilles, la capuche par dessus et il se concentrait sur sa musique. Il faudrait que j’essaie ça, de la musique. J’aurais bien aimé en avoir sur les oreilles avec des écouteurs, comme Jonas. Un jour peut-être quand j’aurais quitté Poudlard je pourrais me gâter. Je verrai, en temps et lieux. Alors que je l’écoutais, je me rendais compte qu’il avait raison. C’était encore plus satisfaisant de faire une course sous la pluie et d’atteindre son objectif dans les difficultés, malgré que ce soit agréable de le faire sous le soleil chaud de l’été. Nous n’y étions plus, ce serait dans quelques mois alors autant se contenter de ce que nous avions. La différence était sur la fin, de la à vouloir y retourner, je n’aurais pas mis 100 $ là-dessus. Y retourner éventuellement oui, tout de suite, non. J’aimais bien être au sec.

« Bah écoute, y retourner éventuellement, oui. Tout de suite, moins. J’aime bien être au sec un peu avant de me mouiller autant que ça. Et pour les cheveux, s’ils sont bien ramassés, c’est pas vraiment un problème. Si t’avais des cheveux, tu le saurais. Je sais pas ce qui se cache sous cette casquette. »

Malicieuse, j’ai lâché un petit rire avant de poser une question des plus importante puisque nous étions dans un bar. Quoi boire ? Je l’ai écouté me parler à nouveau de sa brioche en souriant. Je m’en souvenais et je devais avouer que j’avais de la difficulté à me l’imaginer. Avec ses vêtements de sport, plus amples, il y avait place à l’imagination pour ce qui se passait dessous. Là, avec sa chemise bien ajustée, je voyais bien qu’il n’y avait pas une once de graisses sur ses hanches, ou à n’importe quel endroit de son corps à vrai dire. Il semblait coupé au couteau. Il me raconta ses péripéties d’alcool et j’ai haussé les sourcils, amusée. Sa réponse était sensée, bière pour la partie sociale et fort pour la partie amusement sans réfléchir. Avec notre contexte du moment, je me disais qu’il allait y aller avec une bière. C’est là que la serveuse est venue nous voir et prendre quelques notes de ce que nous voulions. « Une IPA s’il vous plaît. Et une planche charcuterie/fromages s’il vous plait. J’ai trop faim ! » Alors là, m’incluait-il dans la planche ? Normalement ce sont des trucs à partager. Mais il avait peut-être vraiment faim. Eh merde, j’ai lancé un coup d’oeil gênée à la serveuse et à Jonas avant de retourner vers la serveuse. Allez ! J’allais me mouiller pour la deuxième fois aujourd’hui.

« Tu veux partager ? Si c’est ça, vous mettrez la moitié de la planche sur ma facture s’il-vous-plaît. Et je prendrais une bière blanche. J’ai vu qu’il y en avait une aromatisée aux pamplemousse. Je voudrais bien l’essayer s’il-vous-plaît. »

Gênée, j’ai recommencé à regarder autour de moi pour cacher la rougeur de mes joues. J’espérais vraiment ne pas m’être plantée sur celle-là. J’aurais l’air d’une vraie dinde s’il voulait la manger tout seul. « C’est la première fois que tu viens ici ? Perso, j’viens souvent après le boulot. D’ailleurs, tu fais quoi toi dans la vie ? Moi j’suis en dernière année d’étude en ingénierie. Désolé, je parle trop. » Il était vraiment mignon à toujours s’excuser comme ça. Je n’aurais pas cru qu’il était ce genre d’homme. Si je m’étais fiée à ma première impression de lui avant de lui parler, j’aurais cru qu’il était du genre à aimer s’écouter parler et à savoir qu’il hypnotisait son public. Ce Jonas était une preuve qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, c’était charmant.

« Mais non, arrête de dire que tu parles trop, c’est intéressant de toute façon. Ça change des discussions de chaussures de course, de courbatures et de course. C’est la première fois que je viens ici oui. Disons que j’ai souvent la tête dans mes bouquins. Je suis en deuxième année de droit. À part pour aller courir et aller à la salle de sport, je ne sors pas beaucoup. Tu me fais découvrir de nouveaux trucs tous les jours. »

J’ai lâché un petit rire gêné. Je préférais dire que j’étais coincée la tête dans mes bouquins plutôt que lui avouer que j’étudiais dans un collège écossais depuis que mon université Londonienne avait été détruite par des terroristes anti-sorciers.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Ven 11 Déc - 22:22

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020


C’est bien la première fois que tu prends un verre avec une fille rencontrée à la salle de sport. D’ordinaire, les nanas qui s’entraînent là-bas ne t’intéressent pas assez pour que tu veuilles en savoir un peu plus sur elle. Mais Thalia a quelque chose de différent puisque déjà, elle partage la même passion que toi pour la course à pied, même si elle n’évolue pas au même niveau. Du moins pour l’instant. Les quelques séances effectuées ensemble te laissent penser qu’elle a un bon potentiel et elle fait déjà des progrès notables et repérables. En termes de souffle, elle en a gagné. Lors de la première séance, tu te souviens comment elle galérait à courir et te parler en même temps et tu t’étais moquée de son visage rouge pivoine après la séance, on voyait bien qu’elle avait manqué d’air. Mais elle arrivait plus aisément à soutenir une conversation maintenant, ce qui prouvait bien qu’elle progressait. Quant à toi, même si tu cours à sa vitesse et non pas à la tienne, ses séances ont deux objectifs : le premier est le plus pragmatique, c’est que cela t’est utile dans ton propre entraînement en endurance fondamentale où tu dois te forcer à ne pas aller trop vite donc c’est intéressant, sportivement parlant. Le deuxième, c’est que cette fille t’intrigue. Tu l’as trouvé sympa dès l’instant où elle est revenue vers toi pour chercher des infos à la salle de sport ; tu ne sais pas pourquoi, un truc c’est passé entre vous et tu as bien envie qu’elle devienne une amie. Une amie qui partage les mêmes passions que toi ? Peut-être bien, mais il faut avant que tu en saches un peu plus sur elle ; il faut dire que vos séances de course à pied ne permettent pas non plus les longues discussions. C’est aussi pour ça que tu lui as proposé d’aller boire un verre ; tu veux apprendre à mieux la connaître. Mais avant de mieux la connaître, tu fais le con. Comme d’habitude en même temps.

Tu fais mine d’être choqué d’apprendre que oui, elle pouvait être propre et sentir bon. Tu ris lorsqu’elle te répond qu’elle doit être une mauvaise personne. « Ok, j’veux bien te pardonner cet affront, si tu me promets de ne plus jamais me mentir ! » Tu lui souris et rigoles à nouveau sans savoir que oups, Thalia te ment souvent. La discussion vire et chavire tout en changeant de thème. Les vêtements, le maquillage, le sport, tout cela dans une même phrase quasiment, il faut dire que t’es un putain de pipelette. Tu peux parler de tout et n’importe quoi sans difficulté. Et parfois, tu causes trop vite ; comme lorsque tu as évoqué la magie. Putain, bien joué Jonas Tallec, c’est beau de vouloir faire la conversation mais parfois tu ferais mieux de tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler ; après avoir gaffé, tu te dis que ce n’est pas plus mal. Selon sa réaction, tu pourras estimer si cela vaut le coup de la revoir en dehors des séances de sport ou non. C’est hors de question que tu deviennes ami avec une personne qui hait le monde magique et par définition ta cousine, Soledad et tous les sorciers que tu connais. Alors, c’est rassuré que tu l’entends dire : « Ah ouais, j’ai entendu ça aussi. C’est fou tout ce qu’ils peuvent faire… Ils ont de la chance, j’aimerais bien transplaner comme ça. Je gagnerais du temps… et j’éviterais les puants. » Un poids se retire de ta poitrine lorsqu’elle dit elle aussi que les sorciers doivent avoir de la chance de pouvoir faire ce qu’ils font ; un léger soupire de soulagement s’échappe de ta bouche et tu écoutes la suite de sa phrase. « T’as l’air d’en connaître pas mal sur la magie. » Tu hausses les épaules, essayant de revenir légèrement en arrière pour ne pas trop en dire : « Comme tout le monde. J’ai vu Merlin l’Enchanteur et les trois volets du Monde de Narnia. » dis-tu en lui faisant un clin d’œil, tout en sachant très bien que ce qui est dépeint dans ces films est bien loin de la réalité. Mais peu importe. Tu reprends : « Tu sais, on a rien à leur envier, ils sont en retard sur la technologie. Comment ils font sans portable sérieux ? » te demandes-tu, plus pour toi-même que pour Thalia. C’est quelque chose que personnellement tu ne comprends pas ; ton précieux mobile placé dans la poche de ton pantalon, tu sais très bien que tu es accro. Accro aux réseaux sociaux, accro à la musique, à Youtube, aux tutos débiles pour savoir comment monter une étagère Ikea.

La conversation prend un tout autre tournant lorsque vous évoquez à nouveau le sport et les chaussures qui puent si on les fait mal sécher. Magnifique conversation. Tu ris à nouveau lorsqu’elle prétend qu’on a tous besoin d’un Monsieur Je-sais-tout (parfois). Tu répliques d’un ton amusé : « Ton parfois, ça veut bien dire ce que ça veut dire ! » Thalia te dit ensuite qu’elle n’est pas vraiment pressée de retourner courir sous la pluie. Elle se plaint de ses cheveux et patati et patata, le genre de trucs de nanas mais tu peux comprendre que cela soit agaçant. Au moins, toi tu es épargné. Car des cheveux, t’en as pas beaucoup. D’ailleurs en parlant de ça… « Si t’avais des cheveux, tu le saurais. Je sais pas ce qui se cache sous cette casquette. » Tu sursautes un peu bêtement en entendant ça. « Putain. Tu m’as jamais vu sans c’est vrai ? » dis-tu en portant ta main à la tête sur ta casquette. « C’est comme un talisman, quand je l’enlève je deviens un autre homme ! » Tu marques un temps d’arrêt et prends un air cérémonieux : « Chère Thalia, êtes-vous prêtes à découvrir la belle chevelure du jeune mais non moins magnifique Jonas ? » D’un geste majestueux, tel l’épéiste qui retire son épée de son fourreau, tu retires ta casquette, laissant apparaître tes cheveux épais et crépus. Tu fais mine de te recoiffer alors qu’avec les cheveux que tu as, on sait bien que c’est impossible et vain. « Alors ? J’ai la tignasse de Raiponce ou pas ? » dis-tu, d’un air amusé. Bon là, ils ne sont pas coupés courts, tu dois bientôt aller chez le coiffeur.

Quelques secondes plus tard, la serveuse vient prendre votre commande et tu soupires de soulagement. C’est qu’il commence à faire soif ! Et faim ! Tu ne peux t’empêcher de commander une planche charcuterie et fromage. Elles sont si bonnes ici… Tu te tournes vers Thalia qui semble gênée et tu n’arrives pas à savoir pourquoi. Sauf si… Merde ? Et si elle était végétarienne ? OH putain de merde, ça serait la BIG boulette du jour !! « Tu veux partager ? » Tu fronces les sourcils et tu la regardes incompris. Ça te semble évident non ? Un planche c’est pour partager non ? C’est le truc qu’on mange à deux en un rien de temps ! « Si c’est ça, vous mettrez la moitié de la planche sur ma facture s’il-vous-plaît. Et je prendrais une bière blanche. J’ai vu qu’il y en avait une aromatisée aux pamplemousses. Je voudrais bien l’essayer s’il-vous-plaît. » Ton coude sur la table, ta tête posée dans le creux de ta main, tu regardes Thalia sans rien dire, les yeux pétillants, mourant d’envie de rire. Puis tu ajoutes : « Alors comme ça, Mademoiselle Thalia est féministe et veut payer la moitié de la note ? » Tu ricanes doucement mais sans te moquer. Ce n’est pas si souvent que cela t’arrive mais ce n’est pas pour te déplaire. Encore une qualité qui te plaît chez elle. Soudainement, l’odeur que tu as déjà senti tout à l’heure te chatouille encore les narines.

Tu lui parles ensuite de toi, de tes études. Lorsque vient son tour de dévoiler quelques pans de sa vie, tu l’écoutes te dire : «C’est la première fois que je viens ici oui. » Bon ça, tu t’en doutes. Vu comment elle a scruté le bar de long en large lorsqu’elle est arrivée… C’est vrai que c’est un endroit sympathique qui donne envie d’y passer du temps. Elle reprend : « Disons que j’ai souvent la tête dans mes bouquins. Je suis en deuxième année de droit. » Ton sourire s’évanouit en entendant le mot droit. T’écoutes à peine le reste de sa phrase. Tu déglutis doucement et avant même que tu ne puisses répondre, la serveuse revient avec vos bières qu’elle place devant vous et la planche commandée entre vous. Putain, ça a été super rapide. Ils ont utilisé un sortilège ou quoi ? « Merci. »  Tu te dis que tu lui dois une explication ; elle a du voir ta tête se décomposer. Tu as simplement été surpris. « Mes parents bossaient dans cette branche eux aussi. Ma mère était magistrate et mon père avocat des affaires. Je t’ai déjà dit que j’suis né à New-York ? » Tu ne sais plus si tu l’as déjà évoqué ou non lors de vos séances de sport. Mais peut-être l’a-t-elle compris toute seule ? Après tout, tu as conservé ton accent américain. Certes, il s’est légèrement atténué à force d’être en Angleterre, mais le mal est fait depuis trop longtemps. « Ils ont bossé pendant des années aux Etats-Unis, ils militaient entre autres pour les droits des personnes de couleur. On est rentré en Angleterre j’avais 9 ans. » conclues-tu. Tu sais que c’est d’eux que tu tiens ton grand sens de la justice et de l’égalité. C’est aussi pour ça que la cause des sorciers te tient autant à cœur ; les sorciers sont comme toutes les minorités de ce monde. Ils subissent des discriminations. Peu importe la couleur de peau, la religion, la sexualité, le sang, la magie : c’est le même combat. Tu sais de quoi tu parles. T’as déjà eu des remarques sur ta peau, sur ton métissage, mais t’en as jamais eu grand-chose à foutre. Tu es fier de tes origines, fier de tes parents biologiques, fier d’être leur fils, fier d’avoir été adopté par des parents blancs, fier de les appeler papa et maman. Et ça, peu importe ce que les autres pourront dire. Tu sais que tu confonds un peu tout là, mais cela se bouscule dans ta tête sans que tu ne puisses t’en empêcher. Tu demandes très vite : « T’as déjà choisi une spécialité ? »

Tu te rends compte que vous n’avez pas entamé votre bière, ni la planche avec tes semi-révélations. Tu attrapes ton IPA et la lui tends pour trinquer : « Santé ! » Tu bois une première gorgée et t’intéresses à la bière qu’elle a choisi. Pamplemousse… Mais c’est ça !!!!! Tu te penches vers Thalia et humes l’air qui émane autour d’elle : « Punaise mais depuis tout à l’heure j’me demandais c’est quoi cette odeur ! Note pour moi-même : Thalia aime le pamplemousse. » Tu souris un peu bêtement et attrapes un bout de fromage que tu glisses sans attendre dans ta bouche. C’est délicieux comme tu pouvais t’y attendre. « Mais en dehors de tes bouquins et du sport, tu n’as pas d’autres activités ? Me dis pas que tu restes cloîtrée même le week-end ? Ok, les études c’est important, mais s’amuser l’est tout autant ! » Tu ajoutes : « Tu te rappelles de ce que tu m’as dit à la salle de sport la première fois ? Coach Jonas ? » Elle t’appelle parfois comme ça pendant vos séances et ça te fait toujours marrer. « J’peux aussi le devenir le week-end. Coach Jonas, expert en boisson. » Putain, qu’est-ce que t’es con.

KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 17 Jan - 16:50
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil
Jonas & Thalia

« I'm a shooting star, leaping through the sky, like a tiger defying the laws of gravity. I'm a racing car, passing by like Lady Godiva. I'm gonna go, there's no stopping me »
Avant d’arriver au bar où mon entraîneur improvisé m’avait donné rendez-vous, j’avais été un peu nerveuse. Jonas ne me mettait pas mal à l’aise en soi. Au contraire, il était toujours très respectueux, il était amusant et puis bon, nous ne faisions rien de bien méchant. Nous courions ensemble et il me donnait des conseils pour que je puisse bien me débrouiller dans ma première course. Il avait pris le temps de m’aider, la semaine précédente, à m’inscrire à une course qui allait avoir lieu environ un mois plus tard. Il m’avait suggéré de sortir mon téléphone pour qu’on procède, mais, quelle bêtise, je l’avais oublié dans ma chambre. C’était ce que je lui avais dit à ce moment en tout cas. Je n’en avais pas, je n’en avais pas d’utilité. Je ne connaissais pas assez de moldu pour m’en procurer un. Après tout, j’aurais contacté qui avec ça ? Jonas, bien sûr. Ça aurait pu simplifier un peu nos contacts et nos points de rendez-vous. Cependant, en même temps, il devait se fier à moi pour que je me présente au lieu dit. Je le faisais tout le temps, ce qui était à mon honneur. Je ne pouvais pas faire autrement, je n’allais tout de même pas lui envoyer un hibou après tout. Le seul autre moldu que je connaissais était Raphael, mais il était en France et ne se souvenait plus du tout de qui j’étais. Je n’avais aucunement besoin de lui parler. S’il s’était souvenu de moi, il n’aurait pas voulu me parler de toute façon. Sa réaction quand il avait vu ce que j’étais avait été assez parlante pour que je comprenne rapidement.

Ma nervosité se situait dans ce petit moment. Ces quelques secondes avaient fait du dommage. J’en ai conscience, c’est surprenant quand on ne s’y attend pas. D’un autre côté, j’avais tellement eu une confiance aveugle en ce moldu que je m’étais dis que ça allait passer tout seul, même si cette découverte avait été un accident. J’avais été imprudente, tout avait été trop rapide avec le Lyonnais. J’avais été naïve, je venais de quitter mes parents dans des mauvais termes et je voulais prouver au monde que les sorciers et les moldus pouvaient être dans la même équation positive. Nous avions pris le bon chemin pendant un temps, il y avait une tension, la romance s’installait et nous ne nous cachions pas. Ça avait été trop vite, il n’avait pas été préparé, je n’avais pas été préparée. Une mauvaise blague avait mal viré. J’étais tombée à l’eau sous une poussée amicale et il avait eu peur. Avec sa réaction de dégoût, je n’avais pas pu le laisser comme ça. J’avais dû utiliser mes pouvoirs. J’étais déjà à l’eau de toute façon, je n’avais eu qu’à chanter pour lui. Il avait perdu tous ses souvenirs de moi, de nos dernières semaines. Ça lui avait pris quelques secondes pour se sortir des vapes, juste assez pour que je puisse me sortir de l’eau et m’enfuir en me retournant pour le regarder une dernière fois.  

Alors là que je me retrouvais avec un moldu en public, je pensais à ce passé peu glorieux avec le Français. Je devais être prudente et garder ça en tête. Le contexte était complètement différent, il n’y avait rien de romantique entre Jonas et moi. C’était seulement une petite rencontre pour papoter entre deux amis. Il n’y avait aucun risque que je tombe à l’eau, ce qui était un autre plus. À moins que le Blood Circle décide de débarquer dans un pub moldu, il n’y avait aucun risque. Il m’aidait à avoir un meilleur souffle, à avoir un rythme plus constant. Considérant qu’il m’aidait énormément et qu’il m’aidait à me changer les idées, je n’avais aucune bonne raison de refuser l’invitation du jeune homme. Ça changerait de nos discussions à bout de souffle sur les chaussures de sport, les magasins d’équipement et les courses à venir. J’apprendrais probablement un peu plus qui est Jonas Tallec à part un sportif amusant fan de course. Nous avions commencé à discuter un peu, mais effleurions à peine une vraie conversation. Nous blaguions un peu sur mon hygiène et nous riions. « Ok, j’veux bien te pardonner cet affront, si tu me promets de ne plus jamais me mentir ! » Ne plus jamais lui mentir, c’était vite dit. Alors, comment ne pas lui mentir et ne pas lui faire comprendre que ça allait arriver tout de même. Oh la la, Thalia. Je me suis mise à rire le plus légèrement que je le pouvais.

« Je vais faire mon possible, c’est promis. »

Là, il s’est mis à parler de la magie. Eh bien, j’allais savoir plus rapidement que je le pensais ce qu’il pensait vraiment de ce que j’étais. Appréciait-il les sorciers ou bien croyait-il que nous étions de la vermine. Je devais l’avouer, j’avais une crainte assez forte. J’appréciais ce que nous avions, des amis, des compagnons de course, rien de sérieux, de la légèreté dans ce monde brutes, de lutte entre les anti-magies et les autres, de craintes de me faire coincer. Là, comme ça, avec mon partenaire d'entraînement, il n’y avait jamais de ça. Nous avions généralement toujours évité ce qui était sérieux, donc les sujets à controverse restaient loin de nous. Nous ne pouvions pas toujours rester ainsi, si nous voulions nous connaître un peu, il fallait passer le pas et il était arrivé à ce moment-là. Je vis du soulagement sur son visage quand j’ai parlé de la chance des sorciers. Il était d’accord avec moi donc. Un poids s’est retiré de mes épaules. Alors que je demandais comment il connaissait tout ça, il repoussa la question avec des trucs que je ne connaissais pas ou que je ne comprenais pas. « Comme tout le monde. J’ai vu Merlin l’Enchanteur et les trois volets du Monde de Narnia. » Comment il avait fait pour voir Merlin, par Merlin ! Il était mort depuis longtemps. À moins qu’il soit revenu sous forme de fantôme ? Non, je n’y croyais pas. Et Narnia je ne savais pas du tout ce que c’était. Pour ne pas me faire coincer, je lui ai seulement dit :

« Je vois. »

En fait, je ne voyais rien du tout, mais je ne pouvais pas le dire. Après tout, il avait dit comme tout le monde. Alors j’aurais dû voir Merlin et ce Narnia. « Tu sais, on a rien à leur envier, ils sont en retard sur la technologie. Comment ils font sans portable sérieux ? » Je ne pus me retenir de rire. En vivant sans portable, nous avions développé d’autres techniques de communication. On avait déjà les hiboux et puis, nos déplacements étaient facilités par le réseau de cheminés, le transplanage et tout ça. C’était simple de se parler, même de se voir rapidement.

« Ils doivent avoir des méthodes pour communiquer rapidement j’imagine. »

Alors que Jonas se remettait à papoter à propos des chaussures à bien faire sécher et tout ça, je ne pu retenir de lui dire que les je-sais-tout étaient nécessaires dans la vie, parfois. J’ai eu un peu peur que la remarque le froisse, mais plus le temps passait, plus je me rendais compte que le coureur ne se froissait pas facilement. « Ton parfois, ça veut bien dire ce que ça veut dire ! » Il voulait dire quoi lui ? Je disais seulement que c’était nécessaire un je-sais-tout sans certaines circonstances. Par exemple, dans des jeux questionnaire, les je-sais-tout était essentiels pour une victoire. Je n’ai pas relevé, ne sachant quoi dire de plus. J’ai seulement pris un air amusé, puisque je l’étais. Autant en fait que juste après quand il a sursauté quand je lui ai parlé de sa casquette. « Putain. Tu m’as jamais vu sans c’est vrai ? » J’ai hoché la tête à la positive. Elle était toujours vissé sur son crâne. « C’est comme un talisman, quand je l’enlève je deviens un autre homme ! » Je ne pus que sourciller. C’était beaucoup plus sérieux que je le croyais cette histoire de couvre-chef. « Chère Thalia, êtes-vous prête à découvrir la belle chevelure du jeune, mais non moins magnifique Jonas ? » J’ai incliné la tête cérémonieusement avant de regarder le jeune homme enlever sa casquette comme si c’était un des joyaux de la couronne. Je ne pus me retenir de sourire en le voyant feindre de se coiffer. Avec des cheveux comme les siens, à la longueur qu’ils avaient, il n’y avait pas mille options. « Alors ? J’ai la tignasse de Raiponce ou pas ? » Putain, c’était qui Raiponce ? J’essayais de réfléchir vite à une passade pour ne pas avoir l’air d’une imbécile quand la serveuse est arrivée.

Elle ne le savait pas, mais elle venait de me sauver un mal de tête assez impressionnant. Le moldu a passé sa commande et ce fut à mon tour de le faire. Je l’ai interrogé avant de passer ma commande à mon tour. Il a rapidement froncé les sourcils, mais je me suis retournée vers la serveuse pour la suite. Je ne voulais pas me mettre les pieds dans les plats alors je me lançais. Au cas, j’allais payer la moitié. Une fois la serveuse partie, je me suis tournée vers lui et il semblait s’amuser follement. « Alors comme ça, Mademoiselle Thalia est féministe et veut payer la moitié de la note ? » Oh la la, il a pris ma décision comme ça. D’un côté oui je suis féministe, c’est bien pourquoi je suis partie de la maison, je n’étais pas un bibelot à donner en offrande pour créer des liens entre les familles. Mais dans le cas présent, ce n’était pas par question d'équité que j’avais décidé de payer la moitié, c’était seulement parce que j’avais peur de lui voler son repas. Mal à l’aise, je lui ai répondu du mieux que je le pouvais.

« Je suis féministe, oui, mais pas pour la question de la planche. C’est que, bah tu avais dit que tu avais une faim d’ogre quand je suis arrivée et là tu commandes une planche. Je savais pas si tu voulais partager...pour pas te voler ton repas bah...je me suis dis que j’allais en payer la moitié….ce serait moins du vol. »

Le sujet étant clos, nous nous sommes mis à parler de nos vies un peu plus personnellement. J’ai commencé à parler de mes études en ne mentant jamais, comme Jonas me l’avait demandé. Cependant, quelque chose sembla le troubler puisque son sourire avait quitté ses lèvres. La serveuse est revenue rapidement avec nos commandes et je l’ai remerciée gentiment avant de prendre une gorgée de ma bière au pamplemousse. Elle était succulente, fraîche comme je les aimais. « Mes parents bossaient dans cette branche eux aussi. Ma mère était magistrate et mon père avocat des affaires. Je t’ai déjà dit que j’suis né à New-York ? » Ça expliquait l’accent que je repérais de temps en temps quand le jeune homme parlait. Je n’avais pas ciblé d’où c’était avant qu’il en parle à ce moment.

« Non, tu ne me l’avais pas dit. J’entends ton accent ici et là, mais j’avais pas compris d’où ça venait. »

Pensive, j’ai continué à écouter le récit du moldu. « Ils ont bossé pendant des années aux Etats-Unis, ils militaient entre autres pour les droits des personnes de couleur. On est rentré en Angleterre j’avais 9 ans. » Ils étaient inspirants ses parents, je me demandais vraiment à ce moment pourquoi ils avaient arrêté de faire ce travail. Du côté du monde magique, nous n’avions pas de problèmes raciaux. L’égalité des sexes était compliquée, mais pour les couleurs de peau, ça ne changeait rien. La pureté du sang importait pour certain, la place de certains dans la société selon le sexe aussi, mais pas la couleur. Du côté moldu, je savais que ça avait été un travail de longue haleine et à la couleur de peau de mon coach, je comprenais pourquoi ses parents avaient travaillé pour cette cause. C’était une belle cause et je ne pouvais que respecter cela. C’était ce que je voulais faire moi aussi après tout, me battre pour une cause plus grande que moi. Je voulais aider mon prochain.

« C’est une belle histoire, ce sont des héros tes parents, c’est inspirant. C’est ce que je voudrais faire plus tard, travailler pour quelque chose de plus grand que moi. Pourquoi ils ont arrêté de le faire ? »

Prêt à changer de sujet, Jonas, plus sérieux, m’interrogea à nouveau. « T’as déjà choisi une spécialité ? » J’ai haussé les épaules et fait une moue déçue. Je ne savais pas trop encore. D’un côté, je voulais aider les plus opprimés, les créatures magiques dont les droits étaient bafoués allègrement de mon côté. D’un autre côté, il y avait tellement de possibilités. Avec mon stage près d’Elyssa, je la voyais aider des gens qui eux aussi étaient opprimés, manquaient de moyens et qui avaient besoin d’elle. Elle aussi, elle m’inspirait. Alors ma spécialité, je ne la connaissais pas. Par contre, je savais ce que je ne voulais pas faire.

« Je ne sais pas trop encore. Je sais ce que je veux pas par contre. Le droit des affaires m’intéresse pas. Protéger l’argent des gens riches ou écrire des contrats toute la journée c’est pas ma tasse de thé. Je veux aider, comme tes parents. »

En voyant mon compagnon prendre sa bière, j’ai pris la mienne aussi et j’ai trinqué avec lui en lui disant un santé aussi joyeux que le sien. Je pris moi même une gorgée de ma bière et soupirai d’aise en m’adossant à ma chaise. Au même moment, le garçon se pencha vers moi et humma l’air qui m’entourait. Que faisait-il ? Surprise, j’ai reculé un peu jusqu’à ce qu’il m’explique. « Punaise mais depuis tout à l’heure j’me demandais c’est quoi cette odeur ! Note pour moi-même : Thalia aime le pamplemousse. » En le voyant sourire, je ne pus que sourire à mon tour. Il avait raison, j’adorais les fragrances de pamplemousse.

« Ah, ça t’as raison. J’adore ça. Autant pour en manger, en boire qu'en sentir. Si ça sent trop faut me le dire, je vais essayer de faire attention. »

Suivant l’exemple de Jonas, j’ai moi-même pris un morceau de fromage. C’était délicieux. Une nouvelle gorgée de bière en bouche, je me suis amusée à regarder le jeune homme qui semblait si à l’aise dans cet environnement. Et puis, il fallait se l’avouer, les manches de sa chemise blanche retournés sur ses avant-bras basanés et recouvert de tattoos, il valait la peine d’être regardé. Et en passant du temps avec lui, je me rendais compte qu’il n’était pas que beau, il était aussi de très bonne compagnie. « Mais en dehors de tes bouquins et du sport, tu n’as pas d’autres activités ? Me dis pas que tu restes cloîtrée même le week-end ? Ok, les études c’est important, mais s’amuser l’est tout autant ! Tu te rappelles de ce que tu m’as dit à la salle de sport la première fois ? Coach Jonas ? » Ou la la, je ne faisais pas grand-chose. Mais oui, je me le rappelais. J’ai donc hoché la tête à la positive. « J’peux aussi le devenir le week-end. Coach Jonas, expert en boisson. » Je ne pus me retenir de rire. Ça pouvait être amusant.

« Je passe du temps avec des copines et ma soeur quand j’ai du temps libre en dehors des bouquins et de la salle de sport. Ça me plairait bien de voir coach Jonas expert en boisson. Il pourrait me montrer des bières qui gouttent autre chose que le pamplemousse. Mais, il va falloir me convaincre un peu plus que ça. Coach Jonas coach en boisson, il fait quoi dans ses temps libres concrètement. C’est quoi une journée type ? »


Adossée à ma chaise et amusée, j’ai pris un autre morceau de fromage avant de prendre une nouvelle gorgée de ma bière en attendant une réponse qui promettait des sourires, j’en étais convaincue.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Dim 17 Jan - 21:37

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020


« Je vais faire mon possible, c’est promis. » Tu ne relèves pas la phrase alors que tu te doutes qu’elle ne pourra pas honorer cette promesse. Déjà parce que la raison même de cette promesse est totalement ridicule (oh mon dieu cette femme prend des douches !) mais aussi parce que tu le sais bien, les femmes aiment avoir leur jardin secret et rester mystérieuses. Te concernant, tu n’es pas vraiment de ce genre-là, au contraire, tu as tendance à toujours vouloir tout déballer trop vite. Bon, ce n’était pas le cas avec les filles ou les gars que tu rencontres en boîte de nuit ou au bar parce que la plupart du temps, ces personnes-là n’en avaient que faire des grandes discussions et se fichaient de faire plus amples connaissances avec toi. Et tu dois l’avouer, cela te convenait bien. T’as toujours été du genre volage tout en demeurant respectueux de l’autre, mais rester dans une relation purement physique avec tes partenaires, c’était plus simple. Un an et demi sans nouvelles de Jordan et ton cœur se reconstruisait doucement mais tu n’avais plus envie de souffrir. Ne pas parler, ne pas prendre le risque de connaître la personne et s’attacher, c’était plus simple, cela faisait moins mal. Avec Thalia, c’est différent parce que votre relation se rapproche aujourd’hui davantage d’une relation amicale qu’une aventure éphémère. Et tu devais l’avouer, tu la trouvais vraiment sympa, drôle, amusante. Jolie aussi. Surtout aujourd’hui alors que tu la découvres sous un jour différent de vos séances de sport habituel. Cela change, ce n’est pas pour te déplaire car contrairement aux conquêtes que tu enchaînes quasiment tous les week-end, tu as envie de connaître la jeune femme. Savoir ce qu’elle aime, ce qu’elle apprécie faire, à quoi elle occupe ses journées. Tout cela t’intrigue et c’est la raison principale pour laquelle tu l’as invitée à boire un verre. Vos conversations s’étaient jusque là limitées à des conseils et des échanges d’expériences autour du sport mais tu sentais qu’avec elle, il pourrait y avoir plus que cela sans savoir encore ce que cela pourrait être. L’avenir te le dira et te confirmera ce que tu pressens déjà, tu veux savoir aussi si cela vaut la peine de chercher à la connaître davantage ou s’il vaut mieux se contenter de ce que vous avez déjà.

Lorsque la conversation tourne autour de la magie, tu te rends compte (encore une fois) que tu as parlé trop vite et qu’il faudrait que tu sois plus précautionneux. Il faut dire que tout le monde n’était pas autant ouvert que toi sur le sur le sujet et que le mot ‘’sorciers’’ ou ‘’magie’’ peut causer des sueurs froides à plus d’une personne. Des cons si on te demande ton avis. Des idiots qui prennent peur et qui ne veulent pas tenter de comprendre ce qu’ils ne connaissent pas. Alors en soit, ta boulette, elle n’a pas été veine puisque tu as alors compris que Thalia n’était pas une de ces extrémistes du Blood Circle. Bon elle pourrait bien mentir et faire semblant, mais tu préfères penser que tu l’aurais senti si c’était le cas. Il est vrai qu’il est plutôt hors de question d’avoir dans ta vie des gens qui abhorres ce qui pour toi est naturel. Tu sais que tu as probablement été influencé par ton adoption ; le fait d’entrer dans une famille qui touchait déjà du doigt la magie, cela a dû aider. Mais tu restes persuadé que même sans cela, tu aurais été tolérant et ouvert même s’il est probable que tu n’aurais jamais été autant impliqué et au fait des actualités sorcières si tu n’avais pas rencontré Ludivine. Tu te reconcentres sur ton « invitée » et évoques les retards flagrants des sorciers en termes de technologie. Franchement, c’est une honte. Ne pas pouvoir communiquer en instantané, quelle torture ça doit être. Tu ricanes doucement lorsqu’elle te dit qu’ils doivent avoir des méthodes pour communiquer plus rapidement. Les hiboux ? Vive l’âge de pierre. Bon c’est vrai, il y avait aussi le transplanage. Ça c’est cool. Mais en tout cas, là n’est pas la question et tu n’as pas franchement envie de d’étaler davantage sur ce sujet.

Tu ramènes la conversation sur le sport, et un sujet en entraînant un autre, vous en arrivez à discuter cheveux et autres idioties. Tu es surpris lorsqu’elle te fait remarquer qu’elle ne t’a jamais vu sans ta jolie casquette. Parfois c’était celle-ci parfois c’en était une autre, il faut dire que tu as une collection bien plus grande qu’on ne pourrait le croire. T’es fan et elles ne te quittent jamais sauf quand tu rentres chez quelqu’un, tu la retires parce que c’est poli. Sinon maman va te taper sur les doigts. En tout cas, Thalia n’a pas l’air vraiment étonnée lorsqu’elle découvre tes cheveux épais, crépus et relativement courts. Lorsqu’on voit ta couleur de peau, on devine que tu ne dois pas avoir des cheveux raides et tout filasses. Vous êtes interrompus par la serveuse qui prend vos commandes. Putain, ce que t’as soif. Maintenant que tu as commandé, cela a intérêt d’aller vite. Et puis Thalia qui veut payer la moitié de la planche, alalala, est-elle une adepte du hashtag #ChargeMentale et du mouvement pour l’abolition des stéréotypes liés au genre ? Te concernant, tu n’es pas contre non plus, mais tu décides de l’embêter pour rigoler. Mais lorsqu’elle te répond que oui, elle est féministe, tu ne peux que laisser un large sourire éclairer ton visage. « Je suis féministe, oui, mais pas pour la question de la planche. C’est que, bah tu avais dit que tu avais une faim d’ogre quand je suis arrivée et là tu commandes une planche. Je savais pas si tu voulais partager...pour pas te voler ton repas bah...je me suis dis que j’allais en payer la moitié….ce serait moins du vol. » Ce n’est plus un sourire qu’on peut lire sur ton visage. Tu rigoles doucement en la voyant si gênée. « Pardon, je voulais pas du tout te mettre mal à l’aise. Au contraire, je trouve ça bien aussi d’être féministe. On est plus au Moyen-Âge. Mais t’inquiète, même dans le cas contraire, j’aurai partagé je suis pas un monstreeeee ! Et on en reprend une autre si on a encore faim façon ! » dis-tu pour détendre l’atmosphère. Mais en soit, les planches du London Bar sont souvent assez copieuses et bien suffisantes pour deux. Et puis si vous avez encore faim, il y a toujours le restaurant d’à côté… Tant de possibilités s’offrent à deux estomacs sur pattes. « Mais tu as raison, j’ai toujours trop faim après le sport. » N’importe quel type de sport d’ailleurs…

Les commandes prises, le sujet étant clos, le moment te semble bien choisi pour évoquer des sujets disons plus… personnels. Comme tu le pensais tout à l’heure, tu ne sais rien de cette femme, de cette fille juste sublime qui a croisé ta route vraiment par hasard à la salle de sport. Et tu l’avoues, plus tu discutes avec elle et plus tu veux en connaître davantage. Savait-elle qu’elle faisait cet effet-là aux gens ? Lorsqu’elle évoque ses études, tes pensées ne peuvent s’empêcher de dévier vers tes parents. Tu expliques à Thalia ce qu’ils faisaient et d’où tu viens. « Non, tu ne me l’avais pas dit. J’entends ton accent ici et là, mais j’avais pas compris d’où ça venait. » Tu lui souris en répondant : « Et bien il vient du Bronx ma petite dame ! » Au fil des années, tu sais que cet accent s’est atténué mais tu es fier de l’avoir conservé un peu, c’est comme si une petite part de ton enfance était toujours avec toi. Thalia te demande pourquoi ils ont arrêté de travailler dans cette branche. C’est bête, tu as -inconsciemment ou non- employé volontairement le passé en parlant d’eux. Tu ne sais pas si c’est pour qu’elle comprenne d’elle-même ce qui leur était arrivé mais bon, tu peux pas demander aux gens de comprendre d’emblée ce que tu sous-entends. Tu prends ton temps pour répondre. Tu prends ton temps parce que tu réfléchis. Ton regard se perd sans le vouloir sur le bar où tu croises les yeux de Leah qui vient d’arriver pour son service. Elle te sourit et te fait un coucou. Leah a été là pour toi quand tout est arrivé, quand ta vie a basculé et que tout a changé. Le décès de tes parents, ce n’est plus une plaie béante encore à vif, tu as appris à vivre avec. La question que tu te poses, c’est est-ce que tu as envie de partager ça avec Thalia ? Tu tournes à nouveau la tête vers son visage ingénu et la réponse t’apparaît immédiatement. « Ils sont morts dans un incendie quand j’avais douze ans. » Tu l’arrêtes avant même qu’elle ne parle. « Ne t’excuses pas, tu ne pouvais pas savoir. » Tu dis dans un murmure : « Je suis allé en foyer quelques mois avant d’être accueilli dans une famille formidable. J’ai eu de la chance. » Tes doigts viennent sans t’en rendre compte enserrer le médaillon familial que tu portes autour de ton cou, symbole matériel de l’héritage qu’ils t’ont laissé. Mais ce n’est pas le seul héritage qu’ils t’ont légué. « Moi aussi je les trouve inspirants. C’est aussi grâce à eux que je veux tellement défendre la veuve et l’orphelin, et puis, aider les autres. Comme les jeunes femmes qui se positionnent mal sur la machine à poulie, tu vois, j’peux pas m’en empêcher. » dis-tu en lui adressant un clin d’œil. En tout cas, c’est vrai. T’as toujours aimé aller vers les autres, sans aucun préjugé, sans aucun avis préétabli. Parce que cela ne sert à rien. Ils t’ont appris ça.

Si tu as été surpris des études qu’effectuait Thalia, tu te dis désormais que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre et qu’inconsciemment encore, tu te tournes vers des personnes qui te ressemblent, qui ont les mêmes valeurs que toi. Faire partie de quelque chose de plus grand qu’elle ? C’est ce qu’elle a dit. Tes parents avaient cette volonté-là eux aussi. Ils sont morts pour leur cause, dans l’incendie de l’immeuble dans lequel ils travaillaient tous les deux. Cette tragédie avait enlevé des proches à de nombreux londoniens, pas uniquement toi. La vie est parfois injuste. Et même si tu ne peux t’empêcher de penser que c’était le destin, la perte n’en reste pas moins intolérable. Lorsque vous en venez à parler de sa future spécialité : « Je veux aider, comme tes parents. » Tu lui souris faiblement mais sa réponse te convient tout à fait. « T’as encore le temps de toute façon. Mais ouais, le droit des affaires beurk. » Tout comme le droit constitutionnel ou tu ne sais plus trop quoi. Enfin bon, que des mots qui te font peur. Te rendant compte que tu n’as pas encore touché à ta bière, tu avales une longue gorgée après avoir trinqué avec ta camarade. C’est en regardant sa bière qu’une lumière s’allume dans ton cerveau et que tu comprends enfin d’où vient l’odeur qui te chatouille le nez depuis tout à l’heure. Et sans que tu saches vraiment pourquoi, tu te dis que ce parfum lui va bien et que c’est trop mignon. Tu ris lorsqu’elle te demande si cela sent trop fort. Tu blagues : « Bah écoute, entre ça et l’odeur de ta sueur… » Tu ris toi-même de ta connerie et t’attends à te faire rabrouer. Tu le mériterais mais bon, t’as pas pu t’en empêcher. Tu te penches vers elle à nouveau et sans gêne, tu approches ton visage de son cou pour sentir mieux. « Non non, cela te va hyper bien. » Tu te recules et te demandes pourquoi t’as fait ça. Qu’est-ce qu’il te prend ? te dit la petite voix dans ta tête. Tu attrapes ta bière pour tenter de camoufler le rouge qui s’est discrètement invité sur tes joues. Heureusement que tu es métis, ça se voit moins que chez les blancs. Tu préfères embrayer vite sur un autre sujet. Hop, ce qu’elle aime faire, comme ça, ça sera plus simple. Et au passage, tu attrapes un morceau de rosette, putain ce que tu as faim.

Thalia rit encore une fois de tes conneries et tu ne peux t’empêcher de penser que son rire est vraiment charmant. À chaque fois que ce son résonne dans tes oreilles, tu ne peux réprimer ton sourire. C’est si doux. « Je passe du temps avec des copines et ma soeur quand j’ai du temps libre en dehors des bouquins et de la salle de sport. Ça me plairait bien de voir coach Jonas expert en boisson. Il pourrait me montrer des bières qui gouttent autre chose que le pamplemousse. » C’est à ton tour de rire. « Mais cela serait avec plaisir, chère Thalia ! Au contraire ! Je suis un expert en la matière ! » C’est peu de le dire. T’es un putain d’alcoolique. Bon, surtout les week-end, il faut l’avouer, t’es trop fêtard pour réussir à t’enfermer le samedi soir. « Mais, il va falloir me convaincre un peu plus que ça. Coach Jonas coach en boisson, il fait quoi dans ses temps libres concrètement. C’est quoi une journée type ? » Surpris de sa question, tu fais mine de réfléchir alors que tu réfléchis vraiment. Il faut dire qu’on te pose jamais cette question. Tu commences par le plus simple : « Bah, la semaine, c’est assez simple et rythmé par ma formation. Métro, boulot, dodo. Et sport certains soirs de semaine. Rien d’hyper palpitant. Ce qui est bien c’est que je suis en alternance comme c’est ma dernière année d’étude, donc je suis une semaine sur deux en stage. Je bosse dans une start-up qui développe de nouveaux concepts d’objets high-tech, c’est super intéressant. Donc voilà pour la semaine, les cours, le taff, le sport. Mais le week-end… » Un sourire amusé s’installe sur tes lèvres. « J’suis super fêtard. Je passe souvent mon dimanche à dormir pour décuver. » Faut pas mentir, c’est pas bien. Et puis tu as déjà évoqué cette partie-là de ta vie avec elle. « Sinon, mes passe-temps… » Il y a ce qui est simple : « Bah sinon le sport occupe une place importante, tu le sais déjà. » Tu enchaînes : « Tu l’auras peut-être deviné, j’adore l’électronique, le high tech de manière générale, je bricole souvent le week-end, j’essaie d’avancer sur des projets. Quand tu viendras chez moi, je te montrerai mes lunettes et mon air d’intello quand je bosse, ça te changera du mec sportif. » Ta main vient toucher ta barbe pour trouver d’autres choses à dire et ton regard se perd à nouveau vers le bar où Leah est en train de servir un client. « Je chante un peu aussi. » Tu pointes Leah du doigt en disant : « Tu vois la petite blonde avec les cheveux dignes d’une publicité pour shampoing ? C’est avec elle que je chante souvent. » Leah, c’est quelqu’un d’important dans ta vie et tu dis : « Je te la présenterai si tu veux. » Et pour finir, tu dis : « Et je passe beaucoup de temps avec ma famille. Enfin… Ma famille adoptive. Et ma cousine. C’est une crème. Je suis sûre que vous vous entendriez bien toutes les deux. » Elles se ressemblent sur de nombreux points d’ailleurs, elles sont jouées par la même personne Oups. Tu te reconcentres sur Thalia et demandes : « Alors ? Quelle facette de moi t’intéresse le plus ? » Et tu ajoutes : « Je parle beaucoup mais toi tu dis pas grand-chose. » Ce n’est pas un reproche, loin de là. « Parle-moi aussi de ce que tu aimes faire. Avec ta sœur c’est ça ? Et tes copines ? Tu habites sur le Campus ? » Beaucoup d’étudiants habitaient à la fac, c’est plus simple.
KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 28 Fév - 18:46
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil
Jonas & Thalia

« I'm a shooting star, leaping through the sky, like a tiger defying the laws of gravity. I'm a racing car, passing by like Lady Godiva. I'm gonna go, there's no stopping me »
Après la fausse promesse de la vérité en tout temps, je me suis mise à réfléchir. Était-ce sage ce que je faisais de m’impliquer avec le moldu. Je l’appréciais énormément, il était sympathique, était gentil, drôle et me changeait énormément les idées. Nous ne parlions jamais de l’état des sorciers, de magie ni de sujets chauds qui créaient tellement de conflits ces derniers mois. Je savais que c’était important de parler de ces sujets, de s’impliquer, d’influencer pour que les «gentils» gagnent. Mais parfois, tout ça était bien lourd, surtout avec tout ce qu’il y avait en plus : les cours, ma famille, ma soeur et tout le reste. Au moins, depuis notre première rencontre à la salle de sports, Hestia et moi nous étions réconciliées. Je lui avais montré, grâce à un épouvantard, que je ne me foutais pas d’elle, que je ne l’utilisais pas seulement pour ses dons en potion. Je l’aimais et j’avais fondamentalement besoin d’elle. Encore une fois, pas pour ses potions, mais bien pour avoir son support, son amour, sa compréhension, son épaule sur laquelle pleurer et ses mains à serrer. Elle était ma sœur et surtout la famille la plus proche que j’avais, considérant que mes parents ne faisaient plus partie de mon décors. Ce poids ayant quitté mes épaules, je me sentais encore plus à l’aise et libre. Mais il restait tout de même que je passais du temps avec un moldu et ça pouvait le mettre en danger si ça venait à se savoir. Je ne voulais pas penser à tout ça ce soir-là. J’allais devoir être prudente, c’est tout.

De toute façon, ce que nous avions n’irait probablement pas plus loin qu’une amitié contextuelle. On s'entraînait, on prenait un verre et sans plus. Il n’y avait rien de méchant là-dedans non ? En me disant ça, il ne fallait pas que je le regarde, lui et ses yeux pétillants, son grand sourire, sa grande taille, ses tatouages et ses bras avec ses manches de chemise relevées. Tout ça jumelé avec une personnalité agréable, c’était un mélange dont je devais me méfier. En gardant ça en tête, cette distance que je me devais de respecter, je pouvais tout de même passer une bonne soirée en sa compagnie. Quand la magie est arrivée sur le tapis, je dois l’avouer, je me suis un peu crispée. J’ai eu peur que la belle image du moldu soit gâchée, mais ce ne fut pas le cas. Un point de plus pour mon entraîneur. Le sujet clos, nous avons dérivé vers la chevelure camouflée de Jonas. Il l’a révélée au grand jour et il n’y avait rien de bien surprenant là. Pas de calvitie, seulement des cheveux crépus. Nouveau changement de sujet. Nos commandes prises, j’ai dû m’expliquer pour mon désir de payer la moitié de la planche. C’était seulement un problème de compréhension, rien de plus. Je ne revendiquais rien, sauf la moitié de la nourriture dessus. Alors que je m’expliquais, un grand sourire est apparu sur les lèvres du jeune homme. Qu’avait-il à me regarder comme ça ? « Pardon, je voulais pas du tout te mettre mal à l’aise. Au contraire, je trouve ça bien aussi d’être féministe. On est plus au Moyen-Âge. Mais t’inquiète, même dans le cas contraire, j’aurai partagé je suis pas un monstreeeee ! Et on en reprend une autre si on a encore faim façon ! » Vu sous cet angle, c’était assez simple. J’ai haussé les épaules en souriant. Au moins c’était réglé. Si je mange trop, on en prendrait une deuxième. Pourquoi je réfléchissais trop comme ça. Relaxe ma vieille, tout va bien. « Mais tu as raison, j’ai toujours trop faim après le sport. »  Il y a des gens qui n’ont pas faim après le sport ? On dépense donc après on peut manger, c’est ça le concept il me semble.

« Comme tout le monde. Je fais pas confiance aux gens qui ne mangent pas après le sport. Je trouve ça louche...manger c’est la vie. »

Amusée, j’ai fait un clin d'œil à mon compagnon et je suis allée me prendre un morceau de saucisson mystère sur la planche. Après l’avoir mis dans ma bouche, j’ai tout de suite goûté qu’il était au vin rouge, un de mes favoris. Plus calme, je me suis détendue en mangeant mon saucisson et en écoutant Jonas me parler de ses parents de sa vie d’avant. J’avais effectivement remarqué son accent de temps en temps sans pouvoir mettre le doigt sur ses origines exactes. Encore un autre détail qui donnait un je-ne-sais-quoi d’intéressant à mon entraîneur. « Et bien il vient du Bronx ma petite dame ! » Je ne savais pas grand-chose du Bronx, seulement ce que les moldus mettaient dans les films et qu’apparemment ce serait un mauvais coin et que c’est aux États-Unis. C’est à ce moment que je me suis mis les pieds dans les plats. Avec un intérêt sincère, j’ai commencé à interroger le garçon sur ses parents. J’ai rapidement su que je n’aurais peut-être pas dû lui parler de ça puisque sa réponse n’est pas venue simplement. Avec son temps de pause, j’ai bien compris qu’il s’était produit quelque chose de sérieux pour qu’ils arrêtent de pratiquer. Les yeux du moldu se sont perdus dans le vague et je me suis mordu les lèvres. Je commençais à regretter ma question. « Ils sont morts dans un incendie quand j’avais douze ans. » Oh putain. J’ai baissé les yeux vers le sol rapidement, pleine de regrets, avant de les remonter vers le garçon. La moindre des choses était de soutenir son regard alors que je lui faisait penser à un moment terrible de sa vie. Un sourire triste sur les lèvres, j’ai voulu m’excuser, mais je n’ai pas pu. « Ne t’excuses pas, tu ne pouvais pas savoir. » Sa voix n’était plus qu’un murmure. Ne pouvant pas m’excuser, je cherchais quoi faire pour faire passer mes excuses silencieuses. J’ai donc tendu la main droite pour la poser sur la sienne quelques secondes pour la serrer, lui donner de la sympathie. Je l’ai ensuite retirée pour la placer sur mon verre. Nous ne nous connaissions pas assez pour que je puisse en faire bien plus. En fait, je réalisais que c’était la première fois que nous avions une vraie conversation sérieuse qui ne parlait pas de sport. Nous étions entrés dans les choses sérieuses par la grande porte. La magie et ses parents décédés. C’était une catastrophe. « Je suis allé en foyer quelques mois avant d’être accueilli dans une famille formidable. J’ai eu de la chance. » J’ai hoché la tête en souriant doucement. Au moins, il ne faisait pas partie de ces gens qui avaient vécu des histoires d’horreur dans des foyers d’accueil. La main que j’avais serrée quelques instants plutôt s’était agrippé une chaîne qu’il portait au cou. Un souvenir sûrement de ses parents, peut-être.

« Je sais que tu veux pas, mais j’avais pas à demander. Je suis désolée quand même...Je suis rebelle, tu vas devoir t’y faire. Y’a pas assez de scotch sur Terre pour  me faire taire. Au moins tu es tombée sur une bonne famille, t’as eu de la chance, t’as raison. C’est pas tout le monde qui a ça. »

J’ai fait un petit sourire triste au moldu avant de prendre une gorgée de ma bière au pamplemousse.J’allais dire que je n’osais pas imaginer ce que c’était que de grandir sans ses parents, mais ma situation n’était pas très loin de la sienne. Hestia et moi avions des géniteurs, mais des parents nous n’en avions jamais eu. Il y avait une grande différence entre les deux. Les géniteurs nous produisaient, mais les parents nous élevaient. Nous avions eu des précepteurs pour s’occuper de notre éducation avant Poudlard. Nos parents nous paradaient, c’est tout ce qu’ils avaient fait. Ça et nous rentrer des idées arriérées dans la tête.Ils étaient tellement nuls pour s’occuper de nous que la seule chose qu’ils avaient vraiment voulu de nous avait échoué. J’avais quitté la maison en coup de vent à 17 ans et ma sœur l’avait fait aussi il y a peu de temps. Jonas n’avait pas eu ses parents biologiques avec lui toute sa vie, mais au moins il avait eu des parents adoptifs aimants. C’était l’essentiel. « Moi aussi je les trouve inspirants. C’est aussi grâce à eux que je veux tellement défendre la veuve et l’orphelin, et puis, aider les autres. Comme les jeunes femmes qui se positionnent mal sur la machine à poulie, tu vois, j’peux pas m’en empêcher. » Je ne pus retenir mon rire. Clairement, le travail de ses parents et son sauvetage à la salle de sport n’était pas dans le même ordre d’idée. Par contre, il aurait clairement pu me laisser me péter le dos, et il ne l’avait pas fait, ce qui était plus que beaucoup de gens de nos jours.

« Clairement, Jonas, tu vas sauver le monde, une poulie à la fois. Mais, pour vrai, je ris, mais c’était gentil, j’aurais pu me péter le dos. Ce sont les petits trucs comme ça qui font la différence...ou même qui changent le monde ! »

C’était ce que je voulais faire, changer le monde petit bout par petit bout. Je ne le ferais pas une poulie à la fois, mais je voulais améliorer les choses. Dans quelle spécialité, je ne le savais pas précisément encore. Je savais ce que je ne voulais pas et c’est ce que j’ai dit à mon entraîneur. « T’as encore le temps de toute façon. Mais ouais, le droit des affaires beurk. » Beurk était le bon mot. Faire des contrats en béton toute ma vie, non merci. Je voulais travailler avec les droits les plus fondamentaux, le droit à la vie, le droit au logement. Tout ce qui a trait à la pyramide de Maslow, les besoins de base qui n’étaient malheureusement pas toujours accessibles à tous. Ça me fit réfléchir un peu en prenant une deuxième gorgée de bière. Jusqu’à ce que le garçon attire mon attention sur la fragrance de mon gel douche au pamplemousse, comme ma bière et beaucoup de choses en ma possession dernièrement. J’adorais le pamplemousse, j’y pouvais. « Bah écoute, entre ça et l’odeur de ta sueur… » Je me mis à rire en même temps que lui. J’ai haussé un sourcil pour fusiller du regard, amusée.

« Allez, c’est ça, dis le que je pue. »

Je m’étais accoudée à la table pour le piquer en répondant quand j’ai été prise par surprise. Jonas s’est penché vers moi, approchant son visage de mon cou. J’ai senti son souffle effleurer ma peau alors qu’il semblait humer mon parfum. Ce petit chatouillement me donna des frissons partout sur le corps et la chair de poule est apparue sur mes bras et dans mon cou. Mon cœur s’est mis à battre un peu plus rapidement. Il y avait longtemps que je n’avais pas eu toutes ces sensations en même temps. Ça remontait à Ezechiel. tout ça avait été physique, sans plus et là, physiquement, je n’en pouvais plus. Vous avez vu le gars que j’avais en face de moi ? Il était à tomber par terre. Ça n’avait duré que quelques secondes, mais c’était suffisant pour que je sois gênée de ma réaction. « Non non, cela te va hyper bien. » Et il trouvait que je sentais bon en plus. Alors qu’il prenait sa bière, je me suis aussi saisie de la mienne pour me camoufler derrière elle. Pourquoi est-ce que ma peau n’était pas plus comme la sienne? J’avais probablement le rouge aux joues. Très subtil Thalia, bravo.

« Merci, t’es gentil. T’es pas mal non plus...je veux dire ton parfum, il est bien. Pas que t’es pas bien...bref j’arrête je creuse ma tombe toute seule. »

Pour me faire taire, j’ai pris une grande gorgée de bière froide, soit ça remettait mes idées en place ou bien ça empirait la situation, mais je ne m’en rendrais pas compte nécessairement. Dans les deux cas, c’était mieux que mon patinage du moment. Au moins, Jonas a été assez sensé pour changer la discussion de direction. Pour moi, nous allions sur un terrain miné. Nos passe-temps étaient beaucoup plus neutres. Il me parla de ses connaissances en boisson, ce qui ne me surpris qu’à moitié. Je n’y connaissais pas grand-chose en alcool moldu. Bon, j’avais bu en voyageant, évidemment, je connaissais quelques bières, le gin et l’amaretto. Pour le reste, le monde était à découvrir. « Mais cela serait avec plaisir, chère Thalia ! Au contraire ! Je suis un expert en la matière ! » J’ai hoché la tête avant de le challenger un peu. Il réfléchit un peu et moi je m’amusais bien en calmant mes hormones qui étaient un peu trop actives à mon goût. « J’suis super fêtard. Je passe souvent mon dimanche à dormir pour décuver. » J’ai haussé les sourcils, il était plus intense que moi. Je m’amusais, je buvais, comme tout le monde. Mais de là à dormir toute la journée le dimanche, c’était autre chose. « Sinon, mes passe-temps… » Évidemment, il y avait le sport. Ce n’était pas surprenant, c’était à la salle de sport que nous nous étions rencontrés après tout. « Tu l’auras peut-être deviné, j’adore l’électronique, le high tech de manière générale, je bricole souvent le week-end, j’essaie d’avancer sur des projets. Quand tu viendras chez moi, je te montrerai mes lunettes et mon air d’intello quand je bosse, ça te changera du mec sportif. »

« Han c’est cool ça. Tu fais quoi comme projet, des gadgets qui font quoi ? »

Je n’y connaissais pas grand chose en technologie moldue alors j’étais très intriguée par ce que faisait Jonas. Je savais ce qu’était un téléphone portable et je savais ce qu’étaient les ordinateurs, mais en dehors de ça, je ne savais pas comment ça fonctionnait nécessairement et toutes les possibilités d’utilité. Les appels, ok, faire de la recherche, je comprenais. Le reste ? Mystère. Les yeux de l’étudiant se sont perdus dans le bar pour finir par revenir sur moi. « Je chante un peu aussi. Tu vois la petite blonde avec les cheveux dignes d’une publicité pour shampooing ? C’est avec elle que je chante souvent. » J’ai hoché la tête encore une fois, impressionnée. Il avait des talents et des goûts très éclectiques le bonhomme. Sportif, artiste et calé en technologie. C’était un moldu très complet ce Jonas. Il me proposa de la rencontrer un jour. Pourquoi pas. Plus on était de fous, plus on riait que certains disaient.

« Bien sûr, elle a l’air sympa. Puis bon, un ami de Jonas, ça doit être quelqu’un de bien. »

Il me parla ensuite de sa famille et je ne pus retenir un sourire triste. Il avait de la chance d’avoir une famille comme ça. Passer du temps avec sa famille, je ne savais pas ce que c’était. Les seuls moments où mes parents avaient voulu me voir à l’époque où j’étais encore sous leur toit, c’était soi parce que j’avais fait quelque chose de mal ou bien quand ils voulaient que je fasse quelque chose. Le reste du temps, il n’y avait que le froid entre les murs du manoir; Jules, mon pauvre chat qui était encore coincé là-bas, et ma sœur.  « Alors ? Quelle facette de moi t’intéresse le plus ? » J’ai fait mine de réfléchir alors que ma réponse était déjà toute faite, la technologie, ce qu’il y avait de plus moldu chez Jonas. C’est ça qui m’intriguait le plus, c’est bien pour ça que je l’avais interrogé un peu plus tôt. Il me fit remarquer que je ne parlais pas beaucoup et il avait raison. Je ne voulais pas me mettre les pieds dans les plats, mais en même temps, parler à un mur, c’était chiant. J’allais devoir ouvrir mon sac aussi. Il me posa quelques questions pour m’aider. Je suis donc partie dans la direction où il me dirigeait.

« C’est  ton côté high-tech. J’y connais pas grand chose alors ça m’intrigue pas mal. Je t’avoue que j’ai pas grand-chose d’intéressant à raconter. J’habite sur le campus, effectivement. Je suis partie de chez mes parents à 17 ans. Habiter directement sur place ça revient moins cher vu que tout est proche. Sinon avec mes copines et ma soeur on se balade en ville, on étudie pas mal. Ma sœur est plus dans une branche scientifique, elle a pas mal de taff aussi. On sort boire des verres de temps en temps. Je fais du sport aussi comme tu sais. Je fais pas mal de yoga pour me détendre. J’ai essayé de mettre une de mes copies au yoga, mais ça a été une catastrophe d’ailleurs. Pauvre Élise. Mais bon, durant l’année scolaire, je ne fais pas grand-chose. J’ai voyagé pas mal pendant un temps, ça me manque. »

J’ai repensé à ces deux années que j’avais passé à me promener à droite et à gauche au gré de mes envies. J’avais autant été au plus bas qu’au plus haut durant cette période. J’ai pris une gorgée de bière, pensive. C’était là que j’étais devenue sirène, que j’avais souffert de ma décision de quitter la maison. C’est aussi là que je m’étais trouvée, que j’avais fait des expériences, que j’avais finalement appris ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. La vraie Thalia s’était épanouie pendant ces deux années. Lâchant un petit soupir, j’ai reposé ma bière sur la table et j’ai fait un petit sourire triste à mon compagnon.

« Un jour, peut-être que je repartirai. »

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Dim 28 Fév - 23:58

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020

Tu ne saurais dire pourquoi mais tu te sens relativement à l’aise avec Thalia, à parler de tout et de rien. Vous n’avez pas franchement l’habitude d’échanger sur d’autres sujets que celui qui vous a rapproché à la base : le sport et la course à pied. Lors de vos séances d’entraînement, vous évoquiez les petites choses de la vie, vous parliez de la pluie et du beau temps mais sans rentrer dans les détails. Ce n’était pas le moment et ce n’était pas si facile que cela de s’entraîner tout en parlant. Alors tu as proposé ce verre au bar et tu l’avoues, tu ne regrettes pas de l’avoir fait. Tu ne sais pas pourquoi mais plus la conversation avance et plus tu apprécies la jeune femme. C’est idiot, tu la connais à peine mais pour autant tu sens que tu peux lui faire confiance et qu’elle pourrait devenir une bonne amie. Les sujets défilent les uns après les autres et ton côté blagueur et chacun de ses mots rendent ce début de soirée drôlement sympathique. Lorsque tu commandes la planche pour picorer tout en buvant ta bière, la réaction de Thalia t’interpelle et tu ne peux t’empêcher de sourire. Tu n’es pas contre le féminisme, au contraire, à tes yeux, chaque personne a sa place dans le monde, peu importe son sexe, sa couleur de peau, sa religion, son orientation sexuelle, tu en passes et des meilleurs. Si seulement tout le monde pensait comme toi, la vie serait bien plus simple. Vous pourriez vivre en harmonie avec les sorciers, le Blood Circle n’existerait pas, tout comme les… euh, comment Ludivine appelait-elle les sorciers adeptes de la magie noire ? Les Mange-cadavres ? Tu ne sais plus mais peu importe, vous avez compris l’idée générale. En tout cas, la réaction de Thalia tout à l’heure vis-à-vis du monde magique t’a légèrement rassuré. Elle ne s’est pas braquée et n’est pas partie en courant, ce qui implique qu’effectivement, elle n’est pas une de ceux qui craignent qu’ils dominent le monde ou qui ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas. Tu te reconcentres sur cette histoire de planche et tu ris lorsque Thalia dit ne pas faire confiance aux personnes ne mangeant pas après le sport. Sa phrase ‘’manger, c’est la vie’’ te fait décrocher ta mâchoire. Putain de merde. Elle n’a pas dit ça quand même ? Si, elle l’a dit, ton sourire ne fait que de s’accentuer et tu rétorques : « MAIS OUI ! C’est également ma devise ! Quelle coïncidence, toi et moi, on se comprend ! Je ne pige pas les gens qui n’aiment pas manger tout court ! » Tu pioches à nouveau dans la planche et en goûtes un morceau de charcuterie au hasard. « C’est vraiment délicieux putain. » Tu jures beaucoup, tu espères que ça ne la dérange pas. Putain est même ton mot préféré après manger. Tu rigoles doucement à cette pensée.

Lorsque des sujets plus personnels arrivent sur le tapis, tu avoues que tu ne t’attendais pas à déballer directement à Thalia la tragédie de ton enfance. D’ordinaire, tu es davantage réservé sur le sujet, tu n’aimes pas tant que ça en parler. La plupart des gens ne savent rien de cette autre facette de ta vie, ne savent pas qu’avant de t’appeler Jonas Tallec, tu t’appelais Jonas Moore et que ce nom est mort peu de temps après le décès de tes parents. Leur mort, cela a été le drame de ta vie. La pire période de ton existence. Tes yeux se perdent un instant dans le vide tandis que tu repenses à eux. Tu ne dis pas que tu n’es pas triste, mais penser à eux n’est plus aussi douloureux que cela l’a été. Tu es très entouré, tu l’as toujours été. D’abord au foyer avec Jordan, puis chez les Tallec et par Ludivine et Leah, bien entendu. Tu n’as jamais eu l’impression d’être seul. Seulement au début bien entendu, quand tu ne pouvais que compter sur toi-même, sur ta peine et ta douleur. La dépression a été sévère, fulgurante. Mais les soins que tu as reçus et l’amitié de Jordan t’ont permis de rapidement t’en sortir. Alors que tu te perds dans tes pensées, la main de Thalia vient doucement envelopper la tienne et tu souris. Son geste te touche et tu la remercies du regard. Alors que tu lui as demandé de ne pas t’excuser, elle le fait à nouveau. Tu ne sais pas pourquoi cela ne t’étonne pas ; Thalia ne semble pas être le genre de femme qui se laisse dicter sa conduite. Et les mots qu’elle prononce te le montre bien. Pour lui montrer qu’il ne faut pas qu’elle se sente coupable de quoi que ce soit, un léger sourire s’empare de ton visage tandis que tu lui dis : « Tu sais, j’aime les gens rebelles. » Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça, mais tu le lui dis : « J’aime les gens qui pensent pas eux-mêmes. Jamais je ne te mettrais du scotch. » plaisantes-tu. Tu as toujours détesté ceux qui ont un petit pois à la place du cerveau et qui se laissent facilement endoctrinés par les croyances familiales ou sociétales. La preuve en est, les Blood Circle sont des abrutis finis et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Et tu hurles à chaque fois que tu lis la presse qui dénigre et laisse penser que les sorciers sont d’horribles personnes. « Oui, c’est vrai, j’ai eu de la chance dans mon malheur. » S’il y a une chose que tu hais encore plus que le Blood Circle, ce sont les services sociaux incompétents, et Dieu sait à quel point ces gens manquent de moyens, de personnels et de temps pour s’occuper des enfants comme toi qui viennent de tout perdre. Le foyer dans lequel tu as passé presque un an n’était pas le meilleur d’Angleterre, mais il y avait Jordan avec toi, et sa présence valait bien sur toutes les psychothérapies du monde ; c’est lui qui t’a sorti du trou dans lequel tu gisais depuis des semaines. Bon, lui et les antidépresseurs aussi. Faut être honnête. En tout cas, ce sujet ne laisse pas Thalia en reste. Tu peux comprendre que cela doit faire un choc d’entendre ce que tu viens de dire, pour autant, lorsque tu regardes ton interlocutrice, tu ne saurais dire pourquoi, mais tu as l’impression qu’elle n’a pas dû vivre une enfance heureuse.

Pour autant, tu décides de ne pas poser de questions. Si toi tu es prêt à parler de ce qui t’a fait mal, ce n’est pas le cas de tout le monde alors tu ne dis rien, si un jour elle veut t’en parler, tu seras là, mais tu n’es pas de ceux qui forcent la main des gens. Encore moins la main des gens que tu connais à peine. Alors, tu décides de changement subtilement de sujet. Enfin subtilement… c’est vite dit. Mais passer tout en autodérision, c’est aussi ton moyen à toi de te protéger. Thalia rit à ta blague sur les femmes qui se positionnent mal sur les machines à poulie et tu te détends. Son rire est vraiment très communicatif et tu te surprends à penser que tu aimerais qu’elle ne s’arrête jamais de rigoler. Sauver le monde, une poulie à la fois, en voilà un beau programme et tu ne peux t’empêcher de rire à ton tour. « Et oui, je suis de ceux qui pensent que les petites gouttes forment de grandes rivières tu vois. Alors si ma petite goutte peut changer la phase du monde, je le fais de bon cœur. » Et c’est vrai. Tout ce que tu fais, c’est de bon cœur. Aider Thalia à la salle de sport, à l’origine, c’était de bon cœur. La conversation qui s’en est suivie n’était pas vraiment prévue, qu’elle revienne te parler après avoir repenser à ce dont vous aviez échangé non plus. Tu avais été incroyablement surpris. « Jamais je ne t’aurai laisser faire. » dis-tu doucement. « Je m’en serais voulu que tu te blesses alors que je voyais bien que tu faisais n’importe quoi. » Tu la taquines doucement, c’est con comme phrase mais c’est la vérité. Pourquoi ne pas aider son prochain à chaque fois qu’on le pouvait ? Certes, là on parle d’une histoire de poulie, c’est vraiment débile, mais c’est la même chose dans la vie de tous les jours non ? Où en serais-tu si Jordan ne t’avait pas tendu la main la première soirée au foyer ? Où en serais-tu si Ludivine t’avait tout bonnement ignoré lors de ton arrivée chez les Tallec ? Où en serais-tu si tes parents n’avaient pas décidé de recueillir de jeunes orphelins ? Thalia a raison. Les petits trucs font la différence. Si chacun s’y met, le monde pourrait tout simplement mieux s’en porter. Alors pourquoi se priver ? Te concernant, c’est peut-être ta gentillesse qui changera un peu le monde. Concernant Thalia, c’est peut-être son travail en tant qu’avocate ou juge ou tu ne sais quelle spécialité elle choisira. Tu es ravi de voir qu’en tout cas, même en dehors du sport, vous avez des intérêts communs. Et plus important encore, des valeurs communes.

Discuter de tout cela autour d’un verre, cela te plaît. Tu ne regrettes pas de l’avoir invité au bar ce soir, tu as vraiment l’impression d’apprendre à connaître Thalia différemment et c’est vraiment formidable. Lorsque vous évoquez le droit des affaires, tu comprends qu’elle en est aussi écœurée que toi et tu peux aisément le comprendre. Tes parents biologiques se plaignaient sans arrêt de cette branche-là du métier. Ton esprit divague ailleurs tout en buvant ta bière. Ton regard se dirige vers la sienne puis tu comprends enfin d’où vient ce parfum qui te chatouille le nez depuis le début ; ce parfum c’est le sien. Tu ne réfléchis pas lorsque tu te penches vers elle pour humer à nouveau sans te rendre compte que cela peut-être terriblement gênant pour elle qu’un quasi inconnu la renifle. Tu l’informes que cette odeur lui va bien et elle te dit : « Merci, t’es gentil. T’es pas mal non plus...je veux dire ton parfum, il est bien. Pas que t’es pas bien...bref j’arrête je creuse ma tombe toute seule. » Un sourire légèrement narquois s’installe sur ton visage sans que tu ne saches bien pourquoi. Tes yeux pétillent doucement alors qu’elle semble… gênée ? Ce n’est pas vraiment le mot. Troublée ? Tu n’en sais rien mais ce que tu sais, c’est que cela te chamboule toi aussi. Tu as peut-être été un peu trop loin en t’approchant d’elle à ce point, tu te promets de ne pas recommencer. Thalia n’est pas une de ces filles que tu dragues ouvertement lorsque tu picoles le week-end. Thalia, tu l’aimes bien. Ce n’est pas que tu n’apprécies pas les autres, mais avec les autres, c’est simple, chacun sait ce qu’il veut et ce qu’il recherche. Avec Thalia, une relation différente se noue tranquillement et tu es content que cela se passe comme ça. Est-ce qu’elle va devenir une véritable amie ? Tu n’en sais rien, pour le savoir, il faut faire connaissance. Et quoi de mieux pour faire connaissance qu’évoquer nos passe-temps respectifs ?

Les tiens sont rapides : le sport, l’alcool, la fête, l’électronique, le chant. Ce sont les choses qui régissent ta vie. Lorsqu’elle me demande mes projets, tu dis : « Oulala… De tout. Pour mon alternance, on est dans une petite start-up, donc je touche un peu à tout. Je bricole surtout sur les ordinateurs, je répare des téléphones, des enceintes, des télés, des consoles… Tout ça tout ça. Mais en ce moment, je bosse surtout sur mon projet de fin d’étude. » Tu décides de t’amuser et tu lui dis d’un air très sérieux : « Celui-ci s’intitule : développement de nouvelles électrodes transparentes pour les lasers à cavité verticale. En effet, le développement d'une électrode transparente permettra d'améliorer les performances par rapport aux solutions existantes pour les diodes électroluminescentes, les détecteurs, les cellules solaires et l'optoélectronique interactive. » J’éclate de rire ne pouvant conserver ton calme plus longtemps devant son air contrit de jeune femme qui n’a absolument rien compris. « T’en fais pas, 99% de la population ne comprend rien à ce que je raconte quand je parle de mes études et de mon alternance. Les 1% restants sont les autres ingénieurs et enseignants. » Ce qui est totalement vrai. Ce métier, c’est une vocation et le vocabulaire y est très technique.

Lorsque tu en viens à parler de Leah, ta belle et jolie Leah, la meilleure amie du monde, la réponse de Thalia te satisfait. « Oh que oui c’est quelqu’un de bien. Un véritable amour. » C’est vrai qu’elle l’est Leah. Elle est juste formidable. Après avoir exposés tous mes passe-temps à la jolie rouquine en face de toi, tu es étonné lorsqu’elle te dit que c’est le côté high-tech qui l’intéresse le plus. « Ah ouais ? La plupart du temps, les gens trouvent ça chiant car ils ne comprennent rien. Ce que je peux aisément imaginer. » Thalia explique ensuite qu’elle n’a pas grand-chose à raconter. Ta mâchoire vient doucement se loger dans ta main tandis que tu écoutes Thalia racontait son « pas grand-chose ». Tu pourrais l’écouter pendant des heures durant. Est-ce qu’elle sait qu’elle est terriblement belle ? Tu ne sais pas pourquoi tu penses à ça pendant qu’elle parle, mais chaque mot qui sort de sa bouche est plus intéressant que le précédent. Tout t’intéresse chez elle. Et lorsqu’elle termine par ses voyages, tu te rends bien compte qu’elle est nostalgique, cela semble être une période de sa vie qu’elle a aimé. Tu souris en disant : « On ne doit pas avoir la même notion de ce qu’est ‘’pas grand-chose’’. Je trouve tout ça très intéressant au contraire. » Tu termines ta bière et repenses à tout cela. Thalia semble être le genre de fille qui pense que sa vie n’est pas trépidante. Tu as pourtant hâte de découvrir que cela n’est pas vrai. Le peu que tu connais d’elle te suffit pour penser qu’on ne doit pas s’ennuyer avec elle.

Avant de répondre à ce qu’elle a dit, tu arrêtes une des serveuses et tu demandes : « Je peux en ravoir une s’il-vous-plaît ? » en montrant ta bière vide. Tu jettes un coup d’œil vers Thalia qui n’a pas encore fini la sienne. La serveuse acquiesce et file vers le bar. « Pour en revenir à ce que tu viens de dire, je suis d’accord, ça doit être top de vivre sur le Campus. J’ai pris mon propre appart l’an dernier mais avant ça, j’habitais aussi dans les logements destinés aux étudiants, j’adorais l’ambiance qu’il y avait le soir. Mais bon, au bout d’un moment, avoir son chez soi c’est quand même mieux que de vivre dans 9m².  » Les chambres universitaires où tu logeais… Au secours, une véritable horreur. Tu n’as pas vraiment regretté de partir pour ça. Mais sinon, l’ambiance, c’était cool. Tu ajoutes : « Et oui, les études ça prend du temps. Surtout dans ta branche j’imagine bien. » Il faut connaître toutes les lois et tous les textes, mon dieu, quel horreur, tout ce que tu hais. L’avantage avec l’ingénierie, c’est que c’est finalement beaucoup de la logique. Certes, il faut les bases en fonctionnement électronique mais le reste, tu fais beaucoup au feeling et cela fonctionne pas mal, tout en respectant clairement toutes les règles de sécurité inhérentes au métier. Tu demandes : « Tu m’apprendras le Yoga ? » Tu ris doucement en t’imaginant prendre les poses des nanas que tu vois sur les chaînes de Yoga sur la TNT. Tu plaisantes mais cela ne te déplairait pas du tout de faire ça avec elle. « En contrepartie de mes talents de Coach Jonas pour la course tu vois. Tu pourrais devenir mon Coach Thalia à moi. » Cette idée t’apparaît comme très séduisante. « Tu as voyagé où sinon ? Quand j’étais gosse, je ne suis pas vraiment sorti de New-York. Je suis allé un peu en France avec mes parents adoptifs mais ça s’arrête là. »

Thalia n’a pas vraiment le temps de te répondre et d’embrayer sur ses propres voyages car une voix qui est loin de t’être inconnue s’adresse à toi. « Et voilà votre bière, monsieur Tallec. » Leah pose la bière devant toi avec un sourire Colgate que tu lui rends avec grand plaisir. Elle a osé. Elle fait ça parfois, faire genre elle ne te connait pas et venir servir ta commande. Elle s’apprête à repartir mais tu lui attrapes le poignet et lui dis : « Attends. » Leah te dévisage et se demande sûrement ce que tu fais. C’est assez rare que tu lui présentes tes conquêtes comme Ludivine aime les appeler. Mais Thalia n’est pas l’une de tes conquêtes alors tu lui dis : « Thalia, je te présente Leah, ma meilleure amie. La meilleure du monde. » Tu ajoutes : « Leah, je te présente Thalia. » Tu explicites : « Tu sais, c’est la fille de la salle de sport dont je t’ai déjà parlée. » Tu sens tes joues rosir légèrement. Ouais, t’as déjà parlé de Thalia à Leah à quelques reprises. Leah lui offre son plus beau sourire. « Enchantée de faire ta connaissance Thalia. J’espère que ce grand dadais ne t’emmerde pas trop, il parle beaucoup trop et peut être chiant à ses heures. » Tu lèves les yeux au ciel en riant. « Ah bah d’accord ! Moi je te présente comme mon amie d’enfance, comme la meilleure du monde et toi comme un mec relou, sympa la copine ! » Leah éclate de rire avant de s’éloigner de votre table. Tu soupires doucement en te reconcentrant sur Thalia avant de murmurer : « Comme je te disais tout à l’heure, c’est un véritable amour. »

KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Sam 13 Mar - 5:39
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil
Jonas & Thalia

« I'm a shooting star, leaping through the sky, like a tiger defying the laws of gravity. I'm a racing car, passing by like Lady Godiva. I'm gonna go, there's no stopping me »
Je crois qu’on pourrait facilement dire que je suis une girouette. Je peux facilement passer d’un pôle à un autre en quelques secondes. Je pouvais être glaciale avec quelqu’un et dans la seconde qui suit, devenir aussi accueillante qu’un bon feu de foyer avec une autre personne. Autant je pouvais apprécier une situation que la détester en même temps. La, c’était mon problème. Bon, ça restait un problème de bourgeois comme j’aimais bien le dire, mais quand même. J’appréciais beaucoup cette soirée avec Jonas, la discussion était agréable, c’était bon enfant, il n’y avait pas de prise de tête et il s’ouvrait à moi en me parlant de ses parents, ce qui était une réelle preuve de confiance. Je considérais donc que nous avions dépassé un peu la limite de la relation coach et apprenti. Nous arrivions dans la zone de l’amitié. En soi, être amie avec un moldu ne me dérangeait pas. En voyageant pendant deux ans j’en avais côtoyé plusieurs et je m’étais rapproché plus que de raison avec un Lyonnais en particulier. Le problème que j’avais en ce moment était le contexte dans lequel nous vivions. Pour les moldus, fréquenter des sorciers pouvait se révéler assez risqué. Donc, oui, j’appréciais Jonas et j’avais envie de développer une amitié avec lui. Par contre, j’allais devoir rapidement lui parler de ce que j’étais. Je ne pouvais pas le laisser dans le noir comme ça. Il avait le droit de savoir et de décider ce qu’il voulait. Il pouvait m’apprécier, mais ne pas vouloir se mouiller. Je serais triste si c’était le cas, mais je ne pourrais pas lui en vouloir. Après tout, malheureusement, c’était une question de vie ou de mort dans certains cas.

Dans ma situation, c’était un problème de bourgeois parce que c’était mon petit confort qui était impacté seulement. Pour le moldu, ce n’était pas un problème de la bourgeoisie, c’était plus sérieux et c’est ce qui me trottait au fond du crâne pendant notre discussion. En même temps, nous avions effleuré le sujet de la magie et il ne semblait pas détester les sorciers, c’était bon pour moi ça ! Mais je ne pouvais pas lui parler de ça à ce moment-là. C’était trop tôt. Nous ne nous connaissions pas assez. Peut-être que nous ne devrions pas amis. Peut-être que nous ne resterions que des connaissances agréables, sans plus. De toute façon, j’allais voir en temps et lieux ce qui allait advenir de nous deux. Je ne serai pas déçue. Jonas, lui, à ce moment-là, semblait plus que ravi. Un grand sourire rempli de dents blanches s’imprima sur ses lèvres alors que je lui disais que j’aimais manger. Il s’extasia sur sa devise qui était que manger c’était sa vie, tout comme la mienne. En tout cas c’est ce que j’avais dis. Ce n’était pas réellement toute ma vie, mais j’appréciais vraiment une bonne bouffe et je rêvais d’apprendre à vraiment cuisiner. Dans ma maison du futur, je rêvais de sentir de bons petits plats mijoter sur le feu. Ma mère n’avait jamais utilisé de plats en dehors des cours de potion. Quand j’habitais encore au manoir, j’allais parfois traîner dans les cuisines voir ce que notre elf de maison mijotait, mais j’avais eu de la difficulté à le faire collaborer. Ses ordres étaient clairs, c’est-à-dire ne pas nous parler. Mais quand même, j’avais appris un peu...c’était mieux que rien. Je ne pus retenir un sourire en voyant mon entraîneur prendre un nouveau morceau de charcuterie. Il avait l’air aux anges.

« T’as raison, c’est encore mieux quand je suis vidée comme ça. Ça ouvre l'appétit de s'entraîner avec toi. »

Nous avions du plaisir, nous discutions gaiement, mangions de la charcuterie et du fromage tout en buvant de la bière. C’était vraiment une soirée idéale en bonne compagnie, sans prise de tête. En tout cas, c’était le cas jusqu’à ce que je questionne le moldu sur ses parents. Je m’étais mis les pieds dans les pieds et je l’ai rapidement vu à cause du regard perdu de Jonas. Ne sachant quoi faire, je lui ai serré la main brièvement pour lui montrer que j’étais avec lui, lui donner un peu de support. Son regard vint chercher le mien et il n’y avait pas de colère dedans. Un peu de gratitude et de la tristesse, évidemment. Malgré cela, un petit sourire se logea sur ses lèvres. « Tu sais, j’aime les gens rebelles. » J’étais une vraie fillette. Ce simple petit commentaire me fit trépigner. Je me trouvais avec un canon de beauté digne de Sorcière d’aujourd’hui et je me mettais à ne plus me gérer. Il était triste, ses parents étaient décédés, focus ma vieille, c’était une vraie honte. La pensée est partie aussi vite qu’elle est arrivée et j’ai reporté mon attention sur mon coach qui me disait qu’il ne me mettrait jamais de scotch sur la bouche. Je l’ai remercié d’un hochement de tête. Ça ne servait à rien d’en rajouter une couche. Je le voyais bien que ce n’était pas son genre. J’aimais me dire que j’étais assez brillante et expérimentée pour voir ce genre de chose. J’avais grandi dans un nid de vipères, j’arrivais à les repérer de loin normalement. Malgré mes commentaires plein d’insinuations, Jonas eut la délicatesse de ne pas m'interroger sur le sujet. S’il l’avait fait, je lui aurais répondu le mieux possible sans lui révéler mes origines sorcières. Après tout, le pauvre m’avait bien parlé de ses parents décédés, de son passage en orphelinat et de ses parents adoptifs...ça aurait été la moindre des choses de ma part.

Préférant aller vers un sujet plus léger, j’ai suivi le garçon tout en me prenant une gorgée de ma bière. J’arrivais vers la fin et je me disais que j’allais peut-être m’en commander une deuxième si la soirée continuait sur cette lancée. Il ne me restait plus qu’à voir ce qu’étaient les projets du jeune homme. Il m’expliqua que ses actes de bonté étaient faits de bon cœur et qu’il était un bon samaritain en gros. Il changeait vraiment le monde, un poulie à la fois. Il m’avait probablement vraiment évité un bon mal de dos. Et je voulais lui exprimer ma reconnaissance, jusqu’à ce qu’il dise que je faisais n’importe quoi avec ladite poulie. Un rictus se pointa sur mon visage. Il ne se gênait pas le bonhomme.

« Bon, là, n’importe quoi, tu exagères un peu. Je faisais pas du trapèze, les genoux accrochés sur les poignées quand même. Je tirais seulement mal, c’était pas une siiiiii grosse catastrophe...je pense. »

J’avais pris un air sérieux au début, mais je ne pus retenir un rire alors que j’avais le visage dans mon verre. Quand je me promenais du côté moldu, il y avait des télévisions installées dans les restaurants, les bars et même les centres commerciaux qui diffusaient en continu. Parfois, il y avait des émissions où des gens se faisaient humilier par vidéo alors qu’ils faisaient des conneries. Pour les fois où j’avais zieuté ce programme, j’avais vu des trucs assez incroyables. Il y avait toujours deux ou trois chutes en bicyclette, en balançoir et ce genre de trucs. Bref, j’avais vu des vidéos en salle de sport et ce que j’avais raconté était déjà passé. C’était arrivé ! Pour vrai ! C’était incroyable. Ce genre d’humiliation n’était pas mon genre, le mien était plutôt de dire n’importe quoi et c’était exactement ce que j’avais fait à ce moment-là. Jonas, lui, semblait plutôt s’amuser de me voir me débattre dans le filet dans lequel je m’étais jetée. Il souriait, moqueur, ses yeux pétillaient et moi je le trouvais encore plus charmant comme ça. Il devait savoir l’effet qu’il faisait sur les autres, je ne pouvais pas penser autrement. J’ai remercié mentalement le moldu de son changement de sujet qui m’aida à me sortir la tête de l’eau. Il m’expliqua ce qu’il faisait quand il travaillait dans l’électronique et je devais avouer que je ne comprenais pas grand chose. Bon, je savais ce qu’était un ordinateur, un téléphone et une télé. Par contre, un enceinte et des consoles, c’était un mystère. Pour moi, enceinte c’était quand un femme attendait un enfant, rien de plus. J’ai hoché la tête, feignant de comprendre ce qu’il racontait. En tout cas, jusqu’à ce qu’il me parle de son projet de fin d’étude. Là, c’était pire que pire et ça a dû se lire sur mon visage parce que mon entraîneur pouffa de rire en m’expliquant que c’était normal que je ne comprenne rien. J’ai soufflé et je me suis mise à rire, soulagée.

« Putain, j’ai eu peur. Je me disais que j’avais vraiment du retard ou bien que tu t’étais mis à parler une autre langue. Mais ça a vraiment l’air de t’allumer, presque autant que le sport. C’est cool. »

Une de ses amies arriva au bar pour travailler et il m’en parla un peu. Elle semblait sympa. Il me demanda ensuite ce qui me plaisait le plus dans ses passe-temps et je lui ai répondu très franchement, ce qui sembla le surprendre. J’ai haussé les épaules, ne sachant pas trop comment l’expliquer.

« Bah, en fait, c’est que j’y connais vraiment foutrement rien...donc je me dis que ça peut être pratique d’avoir quelqu’un qui s’y connait. »

J’ai fait une grimace assez peu convaincante en le regardant avant de me mettre à rire. Je ne disais pas ça pour qu’il me programme quoi que ce soit. Je n’avais rien à programmer, ça réglait le problème assez rapidement. Par contre, je pouvais apprendre, ce qui pourrait m’aider à passer encore plus incognito chez les moldus. Je me débrouillais très bien, mais leur technologie avançait tellement vite, c’était étourdissant. Je pris une nouvelle gorgée de ma bière aux pamplemousses avant de me raconter un peu plus que ce que j’avais  fait jusqu’à présent. Alors que je pensais l’ennuyer à mourir, le menton de mon compagnon de table s’appuya dans sa main et il semblait complètement absorbé par ce que je racontais. Ça me motiva énormément à continuer à parler. On aurait dit que j’étais le centre de son univers alors que je ne racontais pas grand-chose au final. Surtout comparé à ce qui se passait vraiment magiquement parlant dans ma vie. Je me suis même rendu à ma phase d’exploration du monde qui datait d’il y a quelques années, ce qui me plongea dans mes souvenirs quelques instants. Autant certains points avaient été de la merde que d’autre avait été … merveilleux. « On ne doit pas avoir la même notion de ce qu’est ‘’pas grand-chose’’. Je trouve tout ça très intéressant au contraire. » Je ne pus retenir mon sourire. J’étais plutôt contente qu’il trouve ça intéressant malgré que, pour moi, ce n’était pas à la hauteur de ce que j’aurais pu lui raconter. Je pris une nouvelle gorgée de ma bière et je fis signe à Jonas que je n’en avais pas encore besoin d’une nouvelle. Il me restait à peu près le quart de mon verre encore. De retour à la discussion, le moldu me parla de son appartement et de son temps à vivre sur le campus. Je pouvais imaginer ce qu’il voulait dire. Je n’avais jamais vu les résidences sur le campus dont il me parlait, mais à Poudlard, les dortoirs, bien que confortables, n’étaient pas individuels. Tout était commun alors l’intimité n’était pas géniale.

« Ah, bah ça c’est clair. Je préférerais avoir un petit endroit tout à moi, mais bon, j’ai pas assez d’argent pour me payer un logement rien qu’à moi encore. J’ai hâte de finir mes études pour pouvoir le faire. »

Je me suis mise à parler de yoga et de la catastrophe de l’essai d’Élise, ce qui me fit rire. Mon rire s’arrêta par contre assez subitement quand mon entraîneur me demanda de lui apprendre le yoga. Est-ce qu’il était sérieux ? J’avais l’impression que les mecs essayaient de se tenir loin du yoga, à part pour regarder les demoiselles avec des pantalons de circonstance. Il rit un peu avant de continuer. Il voyait ça comme un échange de bons procédés. Pourquoi pas, après tout, ça ne pourrait que lui faire du bien. Et puis, passer un peu plus de temps en la compagnie de Jonas n’était pas pour me déplaire.

« Ouais, je veux bien, pourquoi pas. T’as un peu de souplesse ou pas du tout ? »

J’ai regardé le grand brun en analysant un peu ce que je voyais. Assez grand, musclé, mais plus élancé. Je savais qu’il avait de la force, du cardio, mais je ne l’avais jamais vu faire preuve de souplesse depuis que je le connaissais. J’allais probablement devoir commencer avec les bases, comme avec Élise, mais j’aimais me dire que ce serait sûrement plus simple avec lui considérant qu’il était habitué aux efforts physiques. Attendant sa réponse, j’ai réfléchi à mes voyages pour répondre à sa question. Où est-ce que j’étais allée ? Le sujet était plutôt large. J’allais lui répondre quand son ami Leah est venue vers nous. Elle semblait amusante, je ne pus me retenir sourire en l’entendant l’appeler monsieur. Alors qu’elle voulait partir, il la retint par le poignet et fit des présentations officielles. « Tu sais, c’est la fille de la salle de sport dont je t’ai déjà parlée. » Alors il avait déjà parlé de moi. Ça me fit beaucoup plus plaisir que ça l’aurait dû. J’ai souris en regardant Leah qui me souriait en me souhaitant que son ami ne parle pas trop et ne soit pas trop chiant.

« Thalia Carrow, ça fait plaisir de te rencontrer Leah. C’est vrai qu’il parle pas mal, mais je parle pas trop donc ça compense. Et c’est pas chiant, il est plutôt intéressant même. »

J’ai fait un signe de la main à Leah qui nous a quittés et j’ai eu un rictus amusé alors que Jonas me disait que son amie était un amour.

« Ouais, je l’aime bien. Elle a l’air de pas se gêner pour te remettre à ta place. »

C’était le genre de personne que j’appréciais vraiment. Elle semblait jouer franc jeu et ne se souciait pas des oeufs sur lesquels elle pourrait marcher.

(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Jonas Tallec
Jonas Tallec
Moldu OP
INRP
Métier : Ingénieur, spécialité High Tech, travaille dans une start-up
Messages : 1944
Gallions : 1063
Date d'inscription : 22/07/2020
IRL

Lumos
Je rp en : Chocolate
Mon allégeance : Ordre du phénix, côté Moldu
Dim 14 Mar - 22:56

Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil

JOLIA II - Avril 2020

« Bon, là, n’importe quoi, tu exagères un peu. Je faisais pas du trapèze, les genoux accrochés sur les poignées quand même. Je tirais seulement mal, c’était pas une siiiiii grosse catastrophe...je pense. » Tu lui dis non de la tête, un sourire encore planté sur tes lèvres. Elle n’a pas l’air de se rendre compte des difficultés dorsales causées par un mauvais maintien régulier sur une poulie ou par une position mal définie. « Non, je t’assure que non. Bon, peut-être un tout petit peu si ça peut te faire plaisir ahaha ! » finis-tu par dire, conciliant. « C’est pas catastrophique mais à force t’aurais pu vraiment te défoncer le dos et casser ton muscle. T’avais vraiment besoin de Super Jojo pour venir à ta rescousse. » Tu ris légèrement et Thalia t’accompagne. Tu te sens tellement à l’aise que cela en est étrange. Tu apprécies discuter avec elle de tout et de rien et tu as l’impression de la connaître depuis plus longtemps que deux mois. Tu n’es jamais sorti en dehors de la salle de sport avec d’autres personnes. Enfin si, il y a eu Anjelica il y a quelques années mais depuis elle, personne. Tu es du genre à faire la causette et bavarder avec tout le monde, c’est vrai, mais tu n’as jamais proposé à d’autres ce que tu lui as proposé à elle. En quoi est-elle différente ? Tu ne le sais pas. Ce que tu sais, c’est que tu as apprécié chacune des séances réalisées avec elle à l’extérieur où tu as pu admirer ses fossettes rougies par le froid, ses mains qui tentent de se réchauffer, la pluie qui dégouline sur son visage et pourtant, à aucun moment tu ne l’as vu se plaindre. C’est con, c’est une attitude qui t’a plu. Elle s’est donnée un objectif et elle s’y tient ; cette détermination, cela te plaît aussi.

Ce qui te plaît aussi ? Sa tête qui se décompose alors que tu lui parles longuement d’électronique. Ton projet de fin d’étude ? Clairement, il est incompréhensible pour les novices et la plupart de gens t’arrêtent assez rapidement en disant que ce n’est que du charabia. Mais Thalia est polie comme jeune femme et elle te laisse aller jusqu’au bout. Lorsque tu commences à rire, soulagée de voir que non, ses connaissances en High Tech ne sont pas si mauvaises par rapport à la moyenne des autres personnes, elle en fait autant et tu la regardes, amusé. Elle est si belle lorsqu’elle rit. Pourquoi je pense à ça ? tu te demandes. C’est vrai qu’elle est magnifique. Tu la trouvais déjà adorable en tenue de sport sans le moindre artifice, les cheveux tirés et les joues rosées mais là, alors qu’elle est en face de toi, apprêtée comme elle doit l’être tous les jours, tu découvres une autre version d’elle-même. Tu ne sais pas encore laquelle des deux tu préfères, tu réserves ton jugement mais il est probable que tu apprécies tout autant Thalia la sportive que Thalia la jeune femme. « C’était à prévoir ! Cela m’aurait étonné que tu comprennes quelque chose. En tout cas ouais, j’adore, c’est ce que j’aime faire. J’adore bricoler. » Tu ajoutes : « C’est aussi pour ça que j’ai pris un appart, sur le campus, les chambres étaient trop petites pour stocker tout mon matériel et tout ce dont j’ai besoin de manière un peu décente. » Cela avait bien entendu motivé le déménagement mais il n’y avait pas eu que ça bien sûr. La question de la liberté avait pesé lourd dans la balance. L’envie d’être autonome, d’avoir son chez soi. Et ton appartement, tu le payes avec tes sous à toi, ce que tu gagnes avec ton alternance, bref, tu essayes de t’autogérer et de ne pas devoir dépendre de tes parents même s’ils le font de bon cœur, pour toi c’est important. Lorsqu’elle te dit qu’elle n’en a pas encore les moyens, tu acquiesces doucement. « Cela viendra. J’ai dû attendre d’être en cinquième année pour pouvoir. Avant, c’était impossible. »

Au fur et à mesure que les minutes passent, vos verres se vident et la conversation bat son plein. Vous abordez tellement de sujets que ton esprit bouillonne de toutes les questions qui te viennent en tête et auxquelles tu voudras des réponses mais chaque chose en son temps. Lorsqu’elle évoque ses passions, il y a une qui attire ton attention : le Yoga. Tu n’en as jamais fait, tu n’as jamais essayé, t’es même pas sûr que cela te plairait. Pourquoi as-tu proposé ça ? Peut-être parce que cela ferait une occasion de plus de la revoir. te murmures ta conscience mais tu ne l’entends pas, tu ne le conçois pas. « Souple ? J’en sais rien. » Tu rigoles effrontément. Pendant les rapports sexuels t’es plutôt souple non ? Mais pas sûr que Thalia ne veuille le savoir. Enfin… « On pourra découvrir ça ensemble pendant une séance ahah. Je pense qu’on va bien se marrer.  » Tu es du genre baraqué, grand et musclé. Pas certain que tu excelles dans ce domaine mais cela sera aussi l’occasion de découvrir d’autres choses. Après la boxe avec Raphaël, le Yoga avec Thalia ! Ce sont après tout des disciplines qui peuvent s’avérer complémentaires, tu t’en rendras compte prochainement.

Afin qu’elle ne puisse répondre, c’est Leah qui s’incruste. Tu es tellement content de la voir, cela fait plusieurs jours que vous ne vous êtes pas retrouvés. Leah, c’est quelqu’un d’important dans ta vie, c’est même quelqu’un de très important. À tel point que tu as envie de lui présenter Thalia. Tu ne sais pas pourquoi, après tout, Thalia n’est qu’une partenaire de sport mais bon, tu la sentis comme ça. Leah se présente, Thalia aussi, et cela te fait plaisir comme ce n’est pas permis alors que c’est idiot. « Ouais, je l’aime bien. Elle a l’air de pas se gêner pour te remettre à ta place. » Tu prends l’air surpris mais tu souris. C’est vrai, Leah est ce genre de personne à qui tu peux tout dire, avec qui tu peux tout faire sans que cela ne paraisse bizarre ou étrange. Et inversement dans les deux sens. Tu ajoutes : « Oh tu sais, il y en a une autre qui sait bien me remettre à ma place. » Tu penses bien évidemment à Ludivine. « Je te présenterai ma cousine à l’occasion. J’pense vous vous entendriez bien. » (lol, spéciale dédicace) Il est vrai que Ludivine, autant que Leah d’ailleurs, c’est une part de ta vie que tu aimes partager parce que ce sont des personnes qui comptent et qui sont importantes pour toi. Tu ne conçois pas de faire connaissance avec Thalia sans lui parler des deux femmes de ta vie. « Dooooonc ! Avant que cette petite impertinente ne nous coupe, tu allais me raconter tes voyages. » Ta main trouve son chemin sur ton menton et tu écoutes Thalia parler pendant de longues minutes de ses voyages. La soirée file à toute vitesse et vous échangez sur tellement de sujets que tu ne saurais plus te souvenir de tout. Mais au final, quand vous vous séparez après avoir mangé ensemble, il n’y a qu’une chose dont tu es certain, c’est que tu veux la revoir.

KoalaVolant


Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Revenir en haut Aller en bas
Rien ne se ressemble, rien n'est plus pareil || JOLIA II
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-