Attendez attendez, ils avaient décidé de faire sortir tout le monde en pleine nuit ? Mais des génies ! Trop cool. Mais bien sûr que j’étais la première hors du lit, la première dehors... la … pour des énigmes ? Oh mais non mais ça c’est nul. Voilà, ça y est une idée bien et direct il fallait mettre un truc nul derrière. Des énigmes, mais ça sert à quoi? Pour la cohésion de groupe? TROP COOL ! J’étais donc ravie, c’était quoi comme énigme ? Une espèce d’escape game façon sorcier, il y avait une histoire de mort et il fallait trouver qui était le meurtrier – professeur violet c’est sûr -… Non pas du tout, il fallait déplacer des statues. Euh, oui alors au bout d’un moment, je voulais bien être motivée mais moi de déplacer les statues je n’appelle pas ça une énigme ni un jeu, un truc un peu chiant en revanche ça ouai.  
En plus on était avec les Serdaigles, alors j’aime bien les Serdaigles, ils sont super sympa et avoir un pioupiou sur sa cape c’est vraiment très tendance et puis le bleu ça rappelle le ciel et le ciel c’est sympa mais ils étaient beaucoup trop sérieux, j’irais même jusqu’à dire qu’ils voulaient un truc carré et pour le coup, je ne me voyais pas tellement les empêcher de vivre leur vie.  

Bouger les statues, je les laissais donc faire. Ça aurait été quand même plus drôle de les escalader mais bon les organisateurs n’avaient pas vraiment beaucoup d’humour semble-t-il. Après avoir fait le tour des statues pour vérifier qu’il n’y avait pas un vice caché et qu’il y aurait un petit papier avec la solution planqué quelque part, je revins voir mes petits camarades aiglons. Non parce que j’admets que les Gryffondors ne se sentaient pas spécialement concernés... En même temps sans vouloir paraître condescendante c’était le truc de la maison des aiglons que de résoudre des énigmes. C’était bien leur maison qui au lieu de faire comme tout le monde et avoir un mot de passe pour entrer dans la salle commune s’étaient dit hé si nous mettions une énigme... L’angoisse devoir réfléchir pour aller récupérer ses affaires, les poser ou aller se coucher. Bref je les avais dont rejoint pour entendre dire qu’il fallait tourner les statues dans un autre sens. Ce qui ne fonctionna pas plus.

Pourtant d’après mon humble avis, elles étaient très bien dans cet ordre là les statues. Il y avait un alignement spécial ? Elles devaient se regarder selon un ordre précis ? Si oui comment choisir et puis ça pouvait être long si Serpentard devait regarder Poufsouffle qui devait regarder Gryffondor etc. Mais bon je voulais bien tenter un truc, je m’incrustais donc à merveille dans leur débat comme si j’étais là depuis le tout début - ce qui était totalement faux - «J’ai une idée ! Toi là,» quoi là j’allais pas l’appeler machin «Tu bouges cette statue là et tu la mets dans cet angle... toi... euh mais qu’est ce que tu fais mais non je parlais pas à toi!» Rooh mais pourquoi ils se sentaient visés avec un toi, je touchais l’épaule de bidule, truc et machin pour qu’ils sachent quelle action ils devaient faire – selon moi - et je me chargeais de la dernière «à trois tous en même temps on agite nos baguettes, un, deux, trois» pourvu que ça marche cette histoire.
Attendez attendez, c'était pas un petit déclic que je venais d'entendre? Triomphe modeste Maxime souviens toi, triomphe modeste « Surtout, si un jour vous êtes coincé avec une énigme, n'hésitez pas à me demander, je serais ravie de vous aider » Oui bon c'était pas très modeste cela, j'admets.

Amber commençait à s’agacer sur cette foutue énigme. Les Serdaigle devaient en résoudre une à chaque fois qu’ils rentraient dans leur salle commune. Il n’y avait aucun mot de passe à retenir, seulement une intense réflexion à avoir. Et voilà qu’ils n’arrivaient même pas à mettre des statuts à leur place. Quelle était la foutue probabilité qu’ils rament sur quelque chose d’aussi simple ?

La jeune femme ignorait depuis combien de temps elle était là, mais elle commençait à être ennuyée. Le mot était faible. Elle avait plutôt envie de crier « incendio » et de brûler toutes ces haies jusqu’à la sortie du labyrinthe. Elle y songea sérieusement. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’elle enfreignait le règlement. Malgré tout, leurs professeurs comptaient sur eux pour résoudre une énigme en équipe et faire gagner des points à leur maison. Amber n’était pas assez stupide pour faire le contraire et en faire perdre en dégommant le labyrinthe d’un coup de baguette magique.

Sans oublier que ses camarades lui feraient la misère pendant des mois. Elle avait déjà eu des soucis à cause de ses nombreuses entorses aux règlements, les couvre-feus non respectés et les escapades dans la Forêt Interdite. Elle n’allait peut-être pas en rajouter une couche pour ce soir.

Encore une fois, rien ne se produisit et elle se dit qu’ils n’avaient vraiment pas de chance ce soir-là. Maxime prit alors le relais et entama des directives claires et nettes, mais qui ne plurent pas à Amber. Pour qui se prenait-elle ? Elle n’aurait pas pu parler avant qu’ils ne déplacent pour la troisième fois les statuts ? Serrant légèrement la mâchoire, elle finit par se résoudre à suivre son idée, n’étant pas seule dans cette galère.

Et ça fonctionna. Elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou non, vu le melon que semblait prendre leur camarade. Malgré tout, la partie commune était terminée et c’était chacun pour soi. Décidée à emporter ce défi, elle se tourna vers Eirian et lui adressa un léger sourire joueur.

— On part ensemble ?

D’un pas vif et rapide, elle prit la première à droite. On lui avait toujours dit de longer le même côté pour être sûr de ne pas se perdre et pouvoir revenir sur ses pas. Elle s’exécuta dans l’espoir que ce conseil avisé fonctionne.

Tu commences à prendre ces statues comme un affront personnel. Des années à résoudre des énigmes pour se casser les dents sur quatre statues, c’est quand même triste. Qu’est-ce qui ne va pas dans leur agencement ? Quelle est la logique derrière ? Tu commences à ne plus avoir d’idées et, même sans dormir, tu serais quand même mieux au chaud sous tes couvertures. Pour autant, tu n’es pas décidé à renoncer, pas après tous ces efforts.
Un soupir t’échappe après un nouvel échec. Une Gryffondor s’avance, commence à donner des directives de façon autoritaire. Au point où vous en êtes… Les élèves qu’elle désigne exécutent ses ordres, tu suis les nouveaux placements des statues, le cœur battant. Pourvu que ça marche ! Plus tôt vous sortirez, mieux ce sera.
Les statues atterrissent à leur nouvel emplacement, une seconde tu n’entends rien et tu te prépares mentalement à les déplacer une nouvelle fois, lorsqu’un déclic résonne soudain et qu’un passage s’ouvre dans les haies. Enfin ! La Gryffondor en profite pour triompher – tu ne peux pas lui en vouloir sur ce coup-là, ça fait un moment que vous vous cassiez les dents dessus. À présent, c’est chacun pour soi, et tu ne comptes pas te laisser coiffer au poteau maintenant.

Amber se tourne vers toi, l’air déterminée aussi.

— Oui !

Tu la suis dans le couloir de droite. Elle fait attention à toujours suivre le même côté, bonne technique. Les couloirs s’enchaînent, parfois des culs-de-sac, mais vous ne renoncez pas. Enfin, au bout d’un moment, tu crois distinguer un cadre plus clair. La sortie ? Tu presses le pas, jusqu’à presque courir. Vous n’êtes pas seuls, avec un peu de chance les autres maisons ont eu du mal avec leur énigme aussi, ce serait dommage de perdre dans la dernière ligne droite.

Enfin, avec Amber, tu débouches à l’extérieur. Tu as rarement été aussi content de voir le parc de Poudlard, loin de l’atmosphère oppressante du labyrinthe. Un grand sourire te vient ! Vous avez réussi ! Tu jettes un rapide coup d’œil aux alentours, aperçois seulement des élèves de Serpentard et des professeurs. Les autres doivent donc être encore à l’intérieur.
Tu souries à Amber.

— On s’en sort bien !

.

Qui avait eu l’idée que courir en rond à une heure pareille c’était l’idée du siècle ? Je me fatiguais et surtout je commençais à désespérer de trouver le bon chemin et puis plus ça allait plus le groupe n’était pas forcément les uns avec les autres et que certains partaient dans leur coins… Lorsque Maëlle reprenait la parole, j’écoutais attentive à la moindre idée qui pourrait nous sauver de cet endroit sombre et qui me rappelait un peu trop mes cauchemars en réalité. Pourquoi est-ce que je n’avais pas eu la brillante idée de rejoindre Théo dans son lit ? Je ne serais pas ici en cet instant, mais bien en train de roupiller dans les bras de celui que j’aimais, d’ailleurs si j’arrivais à sortir de là assez tôt, peut-être bien que j’irais le rejoindre pour la peine et lui raconter ce qu’ils avaient osés nous faire faire ! L’idée de Maëlle n’était pas si mal de toute façon des groupes avaient déjà commencés à se créer. Certains avaient l’air assez dubitatif, moi je m’en fichais du moment que cela fonctionnait en réalité j’étais prête à essayer n’importe quoi ou presque.

Alors que certains étaient d’accord et partait de leur côté, d’autres voulaient restés grouper. Quant à moi et bien je ne savais pas trop puis lorsque j’entendis la proposition de Maëlle je ne me fis pas prier. Très bien, faire équipe avec Maëlle cela m’allait parfaitement ! Comme au quidditch d’ailleurs, même si nos postes n’étaient pas vraiment liés. Nous suivions une allée de fleur rouges, mais au bout d’un moment nous avions du rebroussé chemin lorsque nous étions arrivés devant rien d’autre qu’un immense rosier, alors d’accord les fleurs c’était cool en plus un rosier… Cela faisait parfaitement la blague n’est-ce pas ? Très ironique… D’ailleurs hors de question repartir sans un petit souvenir, je prenais ma baguette et cueillait une fleur sans me faire piquer et la tendait à Maëlle. « Pour vous, ma très chère amie ! » Disais-je alors en prenant un petit air supérieur, sans pouvoir m’empêcher de rire légère tandis que nous nous dirigions vers d’autres aller. Puisque dans un premier temps courir dans un n’importe quel sens n’avait pas fonctionné, que suivre l’instinct de Maëlle cela avait été mignon, mais cela n’avait pas fonctionné non plus. Nous nous arrêtions devant trois choix possible…

« On se le fait au plouf, plouf ? » Proposais-je me disant que de toute façon nous n’avions pas beaucoup d’autres alternative. Droite, cela s’arrêtait sur le chemin de droite. Haussant les épaules en regardant mon amie, je me disais que nous perdions rien à essayer n’est-ce pas ? Sauf du temps, des heures de sommeil en moins… « Je sais bien qu’en générale de toute façon je dors mal, mais je préfère quand même m’inviter dans ton lit, que de chercher mon chemin dans ce labyrinthe. » Ajoutais-je alors à l’intention de Maëlle avec un petit sourire complice. Oh rien de déplacer dans tout cela, juste que ces derniers temps je faisais de nouveau des cauchemars et qu’avoir une présence m’aidait à mieux dormir et au lieu de prendre le risque à chaque fois de rejoindre Théo, Maëlle m’avait gentiment proposé plusieurs fois de dormir avec elle. C’est une fille chouette, que j’appréciais beaucoup et quelque part je suis contente de faire cette épreuve avec elle. Nous suivions donc le chemin à droite, avancions sans courir lorsque soudainement, je remarquais du mouvement au fond…

« Maëlle ? Je crois que c’est bon ! » Dis-je avec les yeux qui brillent. « Regardes, c’est la sortie ! » Disais-je en prenant sa main sans trop réfléchir, geste encore très peu habituel pour moi, mais j’étais juste trop contente, je ne savais pas où Poufsouffle se placerait dans le classement, mais vous avions réussi, nous étions sortis de ce labyrinthe et nous allions pouvoir retourner finir notre nuit !

Elles sont où les félicitations pour mon immense talent et ma modestie hors du commun ? C’est dingue quand même je me cassais les fesses à leur pondre un plan du tonnerre. Bon d’accord en vrai j’avais juste fait déplacer les trucs au pif mais ça personne n’était obligée de le savoir. Ils pouvaient donc me faire des louanges les partenaires d’infortune… mais non, ils se barraient l’air de rien… Ensemble et me laissant seule avec les Gryffondors. Un regard sur mon équipe – si on peut appeler ça comme ça parce que moi j’appelais pas équipe des gens qui restaient assis en attendant que les choses se fassent- « Hop Hop Hop, on se lève ! » Mais c’était qu’ils étaient mous les petits loups, ah c’est bien beau de faire les petits malins à braver les couvres feux mais pour une fois qu’on leur donnait l’autorisation de bouger la nuit, il n’y avait plus personne.

Hors de questions qu’ils restent là pendant que je me baladais dans l’espèce de labyrinthe. Ce n’était pas une question d’avoir peur, pour le coup je n’étais pas effrayée à l’idée de me retrouver seule dans un labyrinthe, surtout pour un truc encadrer par les professeurs. Non ce qui m’embêtait en revanche c’est que je fasse tout le travail pour le groupe. Alors, moi j’allais les gaver un peu et leur faire se bouger leurs fesses de feignasses. Et vas qui que je poussais machin qui râla que j’avais qu’à ouvrir la voie, bien sûr et il ne voulait pas que je le porte en plus la petite puce ? Bref, à la manière d’un chien de berger, j’avais rassemblé mon petit troupeau de mouton et j’essayais de les motiver à avancer. Ce que moi personnellement je n’avais pas prévu c’est qu’en plus qu’il faille les pousser en restant derrière eux pour pas que les mauvais éléments finissent par me faire faux bond – oui oui c’était souvent ma façon d’agir, difficile de me battre à mon propre jeu – il fallait en plus que je leur dise par où aller ? D’accord donc vraiment, leurs cerveaux étaient complètement aux abonnés absents ce soir… Ils se souvenaient que moi j’étais la personne qui y allait à l’instinct et au petit bonheur la chance ? Néanmoins si ça pouvait les rassurer, je voulais bien les diriger au pif, il y a pas de soucis. « Vas à droite. » Ouai j’avais l’air ultra sûre de moi dans mes dires, peut être un peu trop puisqu’à peine arrivait on dans un cul de sac que je me pris un regard noir comme si c’était ma faute. Je m’approchais du buisson qui nous bloquait la route « Au pire on peut l’escalader si vous êtes motivés, en plus une fois en hauteur, on aura une vue sur tout le labyrinthe. » Oui alors d’accord c’était un peu haut, mais bon au point où on en était, je ne voyais pas le mal. Non ils étaient catégorique, on allait prendre un autre chemin… D’accord, donc les gens ils avaient  des idées que quand il s’agissait d’être des feignasse. Très bien si quelqu’un avait une meilleure idée  oh je sais pas par exemple Thalia /PAN/ vraiment au hasard mais qu’ils proposent, je ne serais pas ravie de les suivre mais je ferais un petit effort.