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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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What happens in Oxford, stays in Oxford ♦ Jonas & Ludivine :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Mer 14 Oct - 23:42




What happens in Oxford, stays in Oxford
Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine


mai 2019

Oh, Dios mio. C’était un peu le mantra que Soledad ne cessait de se répéter depuis qu’elle avait franchi le seuil de la porte de la demeure d’Esther et Maximilien Tallec. Pourtant, de base c’était censé être une soirée tranquille. Et, en fait, ça l’était. Ce soir là, une fois le Witches Bazaar fermé, la mexicaine avait fait un bref tour chez elle pour se changer avant de prendre la direction de la deuxième ville où elle avait grandi : Oxford. Grâce à la magie, le trajet ne lui avait pas pris plus de quelques secondes -et pendant ce temps Jonas il se sera tapé 1h30 de route mdr. Le programme était simple et réjouissant, il s’agissait de l’anniversaire de Maximilien Tallec, le père de Ludivine, un évènement que la mexicaine ne se voyait rater pour rien au monde. Soledad connaissait la famille Tallec depuis son arrivée en Angleterre, rapidement elle s’était liée avec Ludivine et au fil du temps les britanniques étaient devenus comme sa seconde famille. Désormais, les évènements importants de la famille de Ludivine l’étaient aussi pour elle. Soledad était donc invitée à toutes les fêtes, les anniversaires, les repas de famille plus ou moins importants et mêmes quelques soirées plus tranquilles sans d’autre raison de se voir que l’envie de passer un peu de temps ensemble. Et elle adorait ça. Les Tallec étaient merveilleux, ils l’avaient accepté parmi eux en toute simplicité, sorcière ou pas elle avait désormais sa place à leurs côtés. Leur fille avait choisi la brune pour meilleure amie et ça leur avait suffi pour qu’ils accordent leur confiance non seulement à elle, mais à tous les Velasquez. Soledad n’allait pas mentir, elle en était particulièrement heureuse, chez les Tallec elle se sentait toujours bien. Alors quand Ludivine lui avait proposé de passer la soirée avec sa famille pour l’anniversaire de son père, la mexicaine n’avait pas hésité un seul instant avant d’accepter. Depuis le temps qu'elle côtoyait les Tallec, et pas seulement les parents de Ludivine, ça incluait également quelques oncles, tantes et cousins en tout genre, ça lui semblait naturel de partager ce genre de moment avec les parents de sa meilleure amie. Ce qu’elle n’avait absolument pas vu venir, c’était à quel point elle avait fini par s’en mordre les doigts.  
 
Oh la soirée se déroulait dans le calme et la bonne humeur, comme prévue. Il n’y avait pas de grosse surprise au programme et ça convenait à tout le monde puisque ça n'empêchait pas la soirée d'être animée de nombreux éclats de rires. Le père de Ludivine étant malade, seul un dîner en comité réduit avait été prévu. Bien sûr ça n’avait pas empêché Soledad de lancer à son arrivée un retentissant « Joyeux anniversaire Maximilien ! » tout en gratifiant le père de Ludivine d'une bise sur la joue avant de tendre à la mère de la sorcière un bouquet de fleurs sauvages. Tout comme elle n'avait pas pu résister à l'envie de lui donner sans attendre le cadeau qu'elle lui avait apporté, le dessert était dans bien trop longtemps à son goût. Un immense sourire aux lèvres, Soledad n'avait pas attendu de dépasser l'entrée de la maison pour tendre au moldu une belle boite en fer que son abuela lui avait fait parvenir directement du Mexique. La sorcière avait pris le soin de la remplir de feuilles de thé choisies avec soin, tout ça pour faciliter le sommeil du moldu. Comme souvent, la mexicaine s'émerveillait de voir sa famille éloignée se préoccuper de la sorte de celle de sa meilleure amie, elle trouvait ça à la fois touchant et exaltant. Les Tallec et les Velasquez ne s'étaient pas contentés de rester de simples voisins, ils étaient devenus de véritables amis, à tel point que cela avait même traversé l'océan et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Il fallait dire que soutenir et accompagner une famille moldue qui découvrait que sa fille unique possédait des pouvoirs magiques, il n'y avait rien de mieux pour rapprocher. Alors forcément, assister à l'anniversaire du père de sa meilleure amie, ça n'avait plus grand chose d'exceptionnel. En fait pour Soledad, c’était même naturel, il lui arrivait de passer chez les Tallec simplement pour dire bonjour ou prendre un thé, alors fêter un anniversaire c’était tout ce qu’il y avait de plus normal.

En revanche, ce qui n’était pas vraiment normal, et qui manquait clairement de naturel pour la mexicaine, c’était de se retrouver face à Jonas après la dernière soirée qu’ils avaient passés ensemble. Oh habituellement ça ne posait aucun problème à la sorcière, elle s’entendait à la perfection avec le cousin de Ludivine et elle avait même une affection sincère envers lui. Oui habituellement elle pouvait le regarder sans se sentir couverte de honte ou avoir subitement envie de s’enterrer six pieds sous terre. Il fallait dire qu’habituellement sa dernière interaction avec le jeune homme ne consistait pas en un baiser passionné et surtout bourré. Eh bien oui, habituellement, elle n’était pas vraiment du genre à boire un peu trop et à embrasser Jonas à pleine bouche. Enfin, surtout la partie sur le baiser. Voilà, il était là le problème, un baisé alcoolisé échangé entre deux portes dans cette même maison, un mois plus tôt à l’occasion de l’anniversaire de Ludivine. Bien sûr un baiser qu’elle avait gardé secret. Habituellement, Soledad avait un peu plus de retenue que ça, alcool ou pas. D’accord, elle n’avait pas toute sa tête ce soir là, l’alcool dans ses veines, la musique, l’exaltation de la soirée. Et puis Jonas était plutôt beau garçon il fallait avouer, bon d’accord il était vraiment canon elle le reconnaissait sans mal. Mais le problème c’était que ça s’arrêtait là, parce que si le jeune homme était attirant, leur baisé avait été… Carrément bizarre. Pas juste à cause de l’alcool ou du sol qui tanguait sous leurs pieds, plutôt parce qu’il avait laissé une impression étrange à Soledad -non pas la gueule de bois, comme si elle était en train de faire une énorme connerie. Ou pire, d’embrasser un membre de sa famille. Ah non mais dire que ce baiser avait été étrange était un euphémisme en fait, et la seule chose qui pouvait être encore pire que ça, c’était de se retrouver face à Jonas exactement un mois plus tard, dans la même maison où avaient eu lieu les faits alors que toute la famille Tallec était réunie. Le tout après avoir passé un mois entier à éviter le moldu avec une application toute particulière. C’est-à-dire exactement ce qu’il se passait ce soir.

Voilà pourquoi Soledad ne cessait de se répéter des Oh, Dios mio tout au long de la soirée. Un premier quand elle avait vu Jonas débarquer, tout sourire comme d’habitude, un second quand elle n’avait finalement plus trouvé d’excuse pour éviter de croiser son regard, un troisième quand elle avait senti ses joues rougir d’embarras et un quatrième quand elle avait vu l’air amusé sur ses traits. Ensuite elle avait tout simplement arrêté de compter parce que le total augmentait bien trop vite. Le truc c’était que si elle se sentait horriblement gênée par cette situation, lui avait l’air de s’amuser comme un petit fou. Même si elle tentait vainement de ne rien montrer, Soledad n’en manquait pas une miette. Les regards en coin, les sourires amusés, les œillades exagérées et les sous entendus, elle captait tout et à chaque fois elle manquait de perdre ses moyens devant tout le monde. Non mais comment pouvait-elle passer la soirée ainsi ? Elle avait bien tenté de faire taire le moldu, de lui faire les gros yeux ou de lui couper la parole mais rien n’y faisait. Elle lui avait même glissé un « Arrête de me regarder comme ça. » empressé mais ferme lorsqu’ils avaient quitté le canapé pour aller s’installer à table. Où bien sûr elle avait été s’assoir le plus loin possible du jeune homme, ce qui était assez difficile à faire étant donné qu’ils n’étaient pas non plus quinze autour de la table. C’était une soirée délicieuse, mais Soledad avait quand même envie de s’enterrer dans un coin pour se faire oublier. Tout ce que faisait Jonas lui rappelait leur baiser et la honte l’envahissait. Non mais comment est-ce qu’ils avaient pu faire ça ? Elle ne comprenait pas comment ça avait pu déraper comme ça. Surtout que désormais elle s’en mordait les doigts alors que Jonas semblait prendre un malin plaisir à la mettre dans l’embarras. A la prochaine remarque de sa part elle lui filerait un coup de pied sous la table, c’était décidé.

Mais cette bonne résolution ne changeait pas grand-chose. Soledad tentait de paraitre la plus naturelle possible devant Ludivine et ses parents mais elle sentait bien que son comportement était différent de celui qu’elle adoptait d’habitude. Elle s’était même surprise à lancer un « Quand deux poissons s’énervent… Est-ce qu’on peut dire que le thon monte ? » Entre l’entrée et le plat et elle s’était immédiatement sentie honteuse de cette blague nullissime qui n’avait provoqué que quelques rires polis. Peut-être qu’elle aurait dû parler de tout ça à Ludivine, au moins elle n’aurait rien eu à cacher et aucune honte à avoir. Au fond, elle ne savait pas trop pourquoi elle n’avait rien dit. Peut-être parce que le lendemain de la soirée tout avait été particulièrement flou et qu’elle avait cru que le baiser n’avait été qu’un effet de son imagination. Ou qu’elle était encore complètement mortifiée par ce qu’elle avait fait et surtout l’impression pas vraiment agréable que cela lui avait laissé. Elle avait embrassé Jonas et ça lui avait un peu donné l’impression d’embrasser son frère, ça avait de quoi être perturbant. A chaque fois qu’elle y repensait elle avait le vertige. Alors voir Jonas en profiter pour l’embêter, c’était pire encore. Pour une fois elle avait eu hâte que le dîner chez les Tallec se termine, qu’elle puisse retourner se cacher chez elle et continuer à éviter le moldu jusqu’à ce que sa honte se dissipe. Mais maintenant que le repas touchait à sa fin et que les dernières tasses de thé ou de café étaient vides, elle regrettait qu’il ne dure pas plus longtemps. Il était encore relativement tôt pour les trois plus jeunes mais elle savait que les parents de Ludi n’allaient sûrement pas tarder à monter se coucher, ce qui voulait dire qu’il ne resterait plus qu’eux. Et alors rien ne lui garantissait que Jonas tiendrait sa langue encore longtemps. Sur un coup de tête, mû par la crainte de se retrouver la cible des deux cousins, Soledad se leva avant que quiconque ait pu quitter la table, sa tasse à la main. « Est-ce que quelqu’un veut encore un peu de thé ? » Proposa-t-elle d’un ton un peu trop enthousiasme en croisant les doigts pour que les parents de Ludivine restent parmi eux et continuent d’empêcher que la conversation ne dérive vers des sujets particulièrement gênants. En fait, c’était peut-être quelque chose de plus fort qu’elle aurait dû proposer, voilà qui aurait pu l’aider. Enfin, si on oubliait que c’était justement la manière dont s’était terminée la dernière soirée où elle avait trop bu qui l’avait mené là. Oups.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jonas Tallec
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Lumos
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Sam 24 Oct - 18:22
LUDIVINE + SOLEDAD + JONAS
⚜ What happens in Oxford stays in Oxford ⚜


C’est la gueule enfarinée que tu cherches à tâtons ce putain de réveil qui sonne, qui sonne et qui sonne encore une fois. Tu appuies sur snooze encore une fois tout en sachant très bien que si tu le repousses encore tu vas finir par être gravement en retard. Tu as encore trop picolé hier soir et un mal de crâne t’empêche de te lever. Les yeux à demi-ouvert, tu regardes l’heure qu’il est (punaise, déjà 17h30 !) et cela te motive à sortir du lit. Tu te traînes jusqu’à la douche qui achève de te réveiller ; l’eau chaude glisse sur ta peau et tu sens petit à petit ton cerveau s’éveiller à la vie, l’eau lavant les déboires de la veille. Cette soirée était peut-être de trop, surtout sachant que ce soir, tu dois faire la route jusqu’à Oxford. C’est l’anniversaire de ton oncle aujourd’hui. Tu es ravi de retrouver ta famille même si tu t’en veux désormais d’avoir trop bu hier soir et d’être rentré quand le soleil se levait. Tu te dis que c’est probablement parce que tu es le plus grand poivrot de la terre. Enfin bon, ça t’apprendra à te laisser embarquer dans une soirée alors que tu avais promis que tu prendrais uniquement un verre. Tu ne sais pas résister à l’appel d’une bonne soirée, tu es si faible. Mais bon, tu as promis d’être là pour l’anniv du vieux Tonton Maximilien et puis tu l’adores ton oncle, donc tu termines tranquillement de te préparer. Tu te prépares un bon jus d’orange pressé et lorsque tu l’as avalé, tu te sens revigoré, propre comme un sou neuf et débordant d’une énergie qui n’existait pas avant.

Ton petit cadeau sous le bras, tu fermes la porte à clé de ton appartement et dévales les escaliers jusqu’au sous-sol où ta belle voiture rutilante de collection (aherm) t’attend pour effectuer les 50 miles qui te séparent de la maison des parents de Ludivine. Cette maison où tu as vécu tant de choses, dans laquelle tu as passé de nombreuses vacances, où tu as tant de bons souvenirs. À Oxford, tu as trouvé une seconde famille chez les Tallec. Lorsque tes parents sont décédés, tu ne pensais pas pouvoir t’appuyer sur quiconque et faire confiance à nouveau. Le lien que tu as tissé avec ta famille adoptive est plus fort que tu n’aurais pu l’imaginer. Tu as de la chance. Tu démarres la voiture et aussitôt le CD de Queen résonne à fond dans l’habitacle mais tu ne baisses pas la musique et le début du périple commence. Tu cries plus fort que le chanteur : « I want to break freeeeeeeeee ! I want to break free from your lies, you're so self satisfied I don't need you ! I've got to break free ! God knows, God knows I want to break free ! » Et pendant que les paysages défilent tu te remémores ta dernière venue chez les Tallec tout en sachant très bien ce qui t’attend aujourd’hui. Clairement, tu es dans la merde. Il y a un mois à peine, toute la famille s’est réunie pour l’anniversaire de Ludivine. Cela faisait quelques mois que tu n’étais pas revenu à Oxford mais tu avais passé la plupart de tes week-end chez tes parents pour ne pas être seul ; le départ de Jordan avait laissé un grand vide dans ta vie, un vide que tu ne parviens toujours pas à combler. Ce vide, tu as voulu qu’il s’efface dans les bras de Soledad. Une pure connerie si tu peux t’exprimer ainsi. Non pas que Soledad ne soit pas jolie, au contraire, tu la trouves vraiment très belle et c’est une femme formidable. Mais Soledad… C’est Soledad. Tu as l’impression d’avoir quasiment grandi avec elle. Elle a toujours fait partie de ta vie, enfin, de ta seconde vie. Celle que tu as créé chez les Tallec. Et complètement ivres à l’anniversaire de Ludivine, vous avez échangé un baiser fort passionné entre deux couloirs. Et même si tu as apprécié l’instant sur le moment, une fois l’échange terminé, tu t’es senti bien étrange. C’était si peu naturel. Tu as l’habitude d’embrasser des mecs et des nanas en boîte ou dans les bars, mais embrasser la meilleure amie de ta cousine n’était franchement pas la meilleure des idées. Et puis, tu respectes trop Soledad et tu crains qu’elle ne pense que tu as voulu t’amuser avec elle. Alors que ce n’est pas le cas du tout mais tu sais que ta réputation te précède. Tu comptes bien essayer de lui en toucher deux mots pendant le repas ou après.

Après une bonne heure de route (méchante Soledad), tu te gares enfin devant la maison de ton oncle et ta tante où la voiture de tes parents est déjà dans l’allée. Toujours à l’heure ces deux-là, contrairement à toi. Tu attrapes ton petit cadeau rikiki et frappes à la porte pour annoncer ta présence. « Bonjour tout le monde ! » scandes-tu assez fort pour que tout le monde t’entende. Florence Tallec se lève immédiatement du fauteuil dans lequel elle était assise et vient à ta rencontre. Un sourire naît sur tes lèvres et tu serres ta mère dans tes bras. « Bonjour Maman. » Son sourire à elle s’agrandit encore davantage, tu sais combien elle aime quand tu l’appelles ainsi. Tu avances dans la pièce et embrasses ton père, ta tante et ton oncle (à qui tu donnes ton cadeau). Puis tu enlaces Ludivine et dis bonjour à Soledad. Ce simple contact de tes lèvres contre sa joue t’électrifie mais tu fais mine de rien. Tu ne veux pas la mettre mal à l’aise (et toi aussi par la même occasion) surtout devant Ludivine, mais tu te rends compte immédiatement que c’est déjà le cas ; la jeune femme évitant soigneusement ton regard. Un air amusé apparaît doucement sur ton visage ; autant toi tu es gêné mais tu n’imaginais pas que Soledad le serait autant voire davantage que toi. Elle est plus âgée que toi et clairement n’a besoin de demander la permission de personne pour embrasser qui que ce soit, même le cousin de sa meilleure amie. Tu ne pensais pas qu’elle réagirait ainsi, elle a l’air si tendue, si embarrassée… Alors que tu t’amuses soudainement de la situation en tentant quelques blagues durant le dîner et en la regardant tout sourire, la réaction excessive de Soledad te fait peur. Bon, ce n’est qu’un baiser après tout non ?  Tu te demandes si cela n’est pas plus grave que ce que tu prétends. « Arrête de me regarder comme ça. » te murmures-t-elle alors que vous quittez le canapé pour la salle à manger. « Comme quoi ? » dis-tu en papillonnant des yeux pour l’embêter davantage. « On en parlera après. » réponds-tu à voix basse en espérant que personne n’entende. Tu ne sais même pas si tu as envie d’en parler finalement, compte tenu de son comportement. Elle alla s’asseoir le plus loin possible de toi mais bon, à 7 autour de la table, c’est compliqué en même temps. Tu aurais aimé qu’elle soit plus proche, tu lui aurais mis des coups de pieds sous la table dans l’espoir de la faire dérider un peu, elle est tellement tendue que cela termine de te décrisper. Cette situation redevient amusante à tes yeux et tu continues d’agir comme à ton habitude, c’est-à-dire en étant drôle, plaisant, sympathique. Ce qui semble énerver encore plus la belle Soledad. À un moment, en attendant le plat principal, elle s’exclame :  « Quand deux poissons s’énervent… Est-ce qu’on peut dire que le thon monte ? » Tellement surpris tu en lâches ton verre qui se renverse sur la table et tu ris nerveusement, comme les autres invités autour de la table. Ils vont forcément se rendre compte que quelque chose ne va pas cela va sans dire ! Mais bon, tu continues à faire comme si de rien n’était, enfin… tout en lançant des regards en biais à Soledad et en évitant de paraître bizarre aux yeux de Ludivine. Ludi lit en toi comme dans un livre ouvert et tu te demandes pourquoi tu ne lui en as pas parlé. Tu imagines que tu as peur de sa réaction. Mais bon, Ludivine n’est pas un monstre non plus et puis elle connaît tes déboires lorsque tu as trop picolé. Mais en même temps… c’est la première fois que tu embrasses sa meilleure amie… tu ne sais pas vraiment comment elle peut réagir… Et si elle se fâchait ? Et si elle t’en voulait ? Et pire, si elle en voulait à Soledad ?

Mille questions se bousculent dans ta tête et tu gardes le silence pendant le café tandis tes parents décident de prendre congé et de rentrer chez eux. Personnellement, tu as prévu de crécher ici ou chez tes parents même si tu n’as rien demandé à qui que ce soit, cela te paraît évident vu l’heure et la route que tu as à faire sinon. Tu verras comment se passe la fin de la soirée. « A bientôt mon fils. Tu embrasses tes parents et leur promets de venir les voir prochainement. C’est vrai que tu ne prends pas assez le temps de leur rendre visite même si ta mère se fait un plaisir de t’appeler en facetime toutes les semaines pour prendre de tes nouvelles, ce n’est jamais pareil qu’être ensemble autour d’un bon repas comme ce soir. « J’vous aime » leur murmures-tu sur le palier de la porte. Une fois partis, tu te rassois à table juste au moment où Soledad se lève brusquement. « Est-ce que quelqu’un veut encore un peu de thé ? » Soudainement, tu comprends à quel manège la jeune femme joue. Elle craint que les parents de Ludi s’en aillent à leur tour se coucher et qu’ils restent tous les trois et là, oui, Ludivine remarquera immédiatement qu’il se passe quelque chose de bizarre (si ce n’est pas déjà fait vu le comportement des deux compères, cela relèverait de la magie qu’elle n’ait rien vu). Les parents de Ludivine refusent une seconde tasse de thé mais Ludivine s’exclame : « Moi j’veux bien par contre ! » Alors que Soledad se dirige vers la cuisine pour préparer tout ça, tu te lèves promptement en disant : « Moi aussi j’en veux, j’vais venir t’aider. » Lol lol, depuis quand on a besoin de quelqu’un pour mettre de l’eau à bouillir (mdr chut) mais c’est la seule excuse bidon que tu aies trouvé pour pouvoir lui parler enfin en tête à tête, seul à seul. Et puis là, elle ne peut pas se dérober. Tu lui colles aux basques jusqu’à la cuisine où tu fermes la porte sans bruit pour ne pas attirer l’attention sur vous. « Bon, on en parle maintenant ou quoi ? » Autant rentrer dans le vif du sujet dès maintenant, tu n’as pas envie de tourner autour du pot et que cela gâche le reste de la soirée. Tu adores Soledad et tu veux savoir ce qu’elle a dans la tête, tu ne veux pas qu’un simple baiser gâche la relation que vous avez construite tout au long de ses années. « Ou alors on en parle plus jamais ? » Voilà, elle avait le choix. Tu ne peux pas dire que c’est le choix du roi mais bon, au moins, elle pourra décider de ce qu’elle préfère. Personnellement, tu préfères en discuter pour crever l’abcès et pouvoir passer à autre chose. Mais tu ne sais pas pourquoi, tu sens qu’elle va choisir la deuxième option pour continuer à être dans le déni et éviter cette discussion plus qu’embarrassante. Tu attends sa réaction avec impatience, les bras croisés autour de ton buste. Maintenant que vous êtes tous les deux ici, c’est le moment idéal, mais vous n’avez pas beaucoup de temps avec que Ludivine et ses parents se rendent compte de votre absence prolongée. « On ne va pas rester comme ça Sol’, c’est pas possible. » C’est que tu deviendrais presque mature dis donc.
⇜ code by bat'phanie ⇝


What happens in Oxford, stays in Oxford  ♦ Jonas & Ludivine PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
Invité
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IRL
Mar 8 Déc - 1:23
What Happens in Oxford, Stays in Oxford
Soledad, Jonas & Ludivine

« What happens in Vegas stays in Vegas, but I wanna bring you home with me. I know we can make it; it's outrageous, but I won't give up on these beer dreams. In Vegas, oh, in Vegas, but ooh, in Vegas, Destiny happened to me »
J’avais le cœur à la fête. Quand j’étais chez mes parents, cela arrivait de plus en plus rarement. Mon père étant malade, son énergie allait et venait et était aussi variable que la température. Ce jour-là, nous avions de la chance, il était en forme. Ma mère et moi avions peur que ce soit une mauvaise journée, qu’il passe la journée et la soirée au lit à se reposer. Il s’était reposé, bien sûr, mais en vue de la soirée. Il avait déjeuné avec ma mère, fait une petite sieste et il avait lu son livre du moment, Le Fléau de Stephen King. Maximilien Tallec était un grand fan de lecture et son plaisir coupable, même si je lui disais qu’il n’avait pas à considérer cela comme coupable, c’était les romans fantastiques, avec du surnaturel, de la magie et de l’impossible. Je me rappelais, quand j’étais plus jeune et aux études, il me demandait si certains phénomènes étaient possibles dans le monde des sorciers. Il le faisait toujours d’ailleurs. Son bouquin parlait d’une épidémie de grippe épouvantable qui venait à bout de presque tous les humains, une situation épouvantable et il y avait un personnage, Flag, qui avait des pouvoirs particuliers. Nous en avions parlé un peu ensemble. Ça changeait de l’époque où il lisait mes manuels scolaires pour en apprendre plus sur mon monde. C’est dans des petites choses comme ça que je me rendais compte que j’avais eu de la chance de naître dans une famille comme la leur. Au lieu de repousser la nouveauté, le changement, ils se l’étaient appropriés.

C’est aussi pourquoi je trouvais important de célébrer l’anniversaire de mon père. Je voulais qu’il soit bien entouré. Je ne savais pas s’il allait avoir un autre anniversaire dans l’avenir. Le projet était d’avoir une soirée simple, joyeuse pour célébrer la vie de mon père. Rien d’énorme, il n’y aurait que ma mère, Jonas, ses parents, Soledad et moi. Ma meilleure amie était comme leur deuxième fille. Les parents de la Mexicaine les avaient aidés à prendre part au monde magique, à le comprendre. Ils étaient liés et le resteraient. C’est pourquoi nous invitions toujours Soledad quand nous le pouvions. Elle était de la famille. « Joyeux anniversaire Maximilien ! » Comme à son habitude, la brunette était ponctuelle et rayonnante comme jamais. Elle embrassa mon père sur la joue et donna des fleurs à  ma mère. Eux, comme à leur habitude, semblait plus que ravis de la voir. Ils l’adoraient et c’était l’un des plus beaux cadeaux qu’on aurait pu me faire. Une amie comme elle et surtout qu’elle soit aussi proche de mes parents comme ça, ça valait de l’or. Impatiente, elle leur donna un cadeau tout de suite et mon père fut plus que ravi quand elle lui expliqua ce que contenait la boîte. Tout ce qui venait du monde magique, même si ce n’était que des feuilles de thé, le fascinait. Celles-là devait l’aider à dormir, ce qui était exactement ce dont il avait besoin. Je n’en revenais pas que l’abuela de la Mexicaine prenne soin de mon père de cette façon. C’est dans des moments comme ça qu’on réalisait quel genre de personne nous avions autour de nous. Eux, ils étaient des sorciers au grand coeur, je les aimais comme s’ils étaient de ma propre famille. Ils nous avaient tout montré alors que j’apprenais que j’étais une sorcière. Ils avaient aidé mes parents à vivre avec mon départ lors de ma première année. Ils leur avaient appris à m’écrire des hiboux pour que nous puissions communiquer pendant cette période. Ils avaient été là quand ils en avaient eu besoin et je leur en suis encore à ce jour reconnaissante. Cette transition avait été plus facile grâce à eux.

Tout se déroulait bien, presque tout le monde était là à l’heure, il ne manquait que Jonas, comme à son habitude. Le pauvre aimait faire des entrées remarquées et il ne se fatiguait pas de ça, même si nous ne le regardions plus de la même manière. Il avait un don. Il attirait les regards quand il entrait dans une pièce, il était magnétique, je ne sais pas quoi. Tout le monde lui pardonnait son retard parce qu’il était Jonas Tallec. Rien de plus normal. « Bonjour tout le monde ! » À partir de ce moment, j'ai senti de la tension. Jonas fit le tour de la pièce, embrassa ses parents, mes parents, me prit dans ses bras et salua Soledad qui s’agitait étrangement. Dans le dernier mois, elle évitait de parler de mon cousin et là elle évitait son regard. Quelque chose clochait. En regardant mon cousin, lui, semblait s’amuser follement et ça a duré toute la soirée. Je n’avais jamais vu Soledad agir de cette façon. Pendant le repas, il y a eu des échanges de regard, des sourires amusés de la part de Jonas et des sous entendus étranges. Il s’était passé quelque chose. « Quand deux poissons s’énervent… Est-ce qu’on peut dire que le thon monte ? » J’ai haussé un sourcil en regardant ma meilleure amie. Qu’est-ce qui lui prenait ? Elle était marrante normalement, là, elle semblait tellement nerveuse que n’importe quoi lui sortait de la bouche. J’ai ri, histoire de ne pas la laisser tomber. Je devais l’avouer je ne riais pas tant de la blague en soit que de la situation qui me semblait ridicule. Mis à part le verre renversé de Jonas, le reste du repas s’était déroulé sans problème. Les parents de Jonas ont quitté la maison après nous avoir dit au revoir. Mes parents ont continué de papoter autour de la table, reconnaissants de la soirée qu’ils venaient de passer en agréable compagnie.

La soirée commençait à tirer à sa fin. Les parents de Jonas étaient partis et mes parents allaient probablement monter à leur chambre pour nous laisser entre jeunes. Avant qu’ils ne puissent se lever, Soledad se leva. « Est-ce que quelqu’un veut encore un peu de thé ? » Mes parents refusèrent l’offre considérant qu’il était trop tard pour eux et qu’ils allaient bientôt aller se coucher. Moi, de mon côté, j’en avais envie.

« Moi j’veux bien par contre ! »

Ma meilleure amie se dirigea à pas pressés vers la cuisine et Jonas la suivit en disant qu’il voulait l’aider. Non, vraiment, quelque chose clochait. La voix de la Mexicaine était beaucoup plus aiguë qu’à la normale, elle était nerveuse sans que je sache pourquoi. De l’autre côté, Jonas semblait beaucoup trop s’amuser de la position de Soledad et franchement, depuis quand il aidait quelqu’un avec du thé ? Mettre de l’eau à bouillir ne prenait pas un diplôme d’ingénieur. Alors que les deux partaient à la cuisine, je suis restée assise dans la salle à manger à cogiter. Ils faisaient quoi dans la cuisine, ce n’était tout de même que de l’eau sur le feu. Soupçonneuse, je me suis levée et je suis allée rejoindre les deux copains. Silencieuse comme un chat, je me suis avancée jusqu’à la porte et je l’ai ouverte à la volée.

« Alors ? Qu’est-ce qu’on boit les enfants ? On va garder le thé cadeau de l’abuela de Soledad pour mon père, mais autrement on en a pas mal. On a des infusions fruités, thé blanc, thé vert, thé noir, mais avant de dormir c’est moins bien. Vous voulez quoi ? »

Je me suis adossée aux armoires, croisant les bras sur ma poitrine et en haussant un sourcil, amusée. Je ne m’en cachais pas, j’étais en mode détective. Il s’était passé un truc et je voulais savoir quoi.

(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Jeu 10 Déc - 23:43




What happens in Oxford, stays in Oxford
Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine



Ce dîner était une catastrophe. Une ca-ta-strophe. Et non, Soledad n’exagérait pas, absolument pas. Jamais de la vie. Ça ne lui ressemblait pas d’exagérer. Bon, d’accord, tous les invités étaient présents et joyeux. Maximilien Tallec avait l’air plutôt en forme vu sa maladie et ne montrait, pour le moment, pas de signe d’une fatigue trop intense. En fait, tout le monde avait l’air de passer un excellent moment. Les discussions allaient bon train, les plats étaient succulents comme toujours et des rires venaient régulièrement se mêler à l’atmosphère. L’ambiance était festive et détendue, comme c’était souvent le cas chez les Tallec. Chez eux tout semblait toujours simple et agréable. A chaque fois qu’elle leur rendait visite, Soledad se sentait comme chez elle, il fallait dire qu’au fil des années elle en était venue à considérer les moldus comme une seconde famille. Cet anniversaire n’avait pas grand-chose d’exceptionnel, une soirée en famille comme la sorcière en faisait des dizaines par an. C’était l’occasion parfaite pour passer un bon moment. Sauf que cette fois la sorcière était bien loin de se sentir aussi détendue qu’habituellement. Et la raison, à la fois simple, et particulièrement complexe tenait en un mot, ou plutôt un prénom : Jonas. Soledad n’allait pas prétendre le contraire : elle appréciait beaucoup Jonas. Elle le reconnaissait, c’était un gars bien, drôle, avec qui il était facile de discuter, et, pour parfaire le tableau, n’était pas désagréable à regarder. Alors ce n’était pas exactement sa présence qui la gênait tant, mais plutôt les souvenirs qu’elle faisait remonter. Les images, un peu brèves et floues mais parfaitement gravées dans la mémoire de la mexicaine, du baiser aussi passionné qu’alcoolisé qu’ils avaient échangés dans cette même maison à peine un mois plus tôt. Soledad avait beau se dire qu’il y avait pire dans la vie, qu’un baiser n’était pas franchement la fin du monde, elle n’arrivait pas à se raisonner, elle était complètement mortifiée. Jonas était dans sa vie depuis si longtemps, il était le cousin de sa meilleure amie, il était un peu comme un frère pour elle, alors l’embrasser à pleine bouche c’était plus que limite. En fait, c’était carrément bizarre et elle avait du mal à s’en remettre.

Cette histoire, Soledad aurait préféré l’oublier, mais cette fois l’alcool ne lui avait pas accordé cette faveur et elle se souvenait d’absolument tout. Et c’était également le cas de Jonas vu l’air amusé qu’il prenait à chaque fois que leurs regards se croisaient. Tout ça l’amusait follement, elle, elle avait plutôt envie de rentrer six pieds sous terre à chaque fois qu’elle y pensait. Elle avait tenté de l’avertir, de lui faire les gros yeux, de le sommer d’arrêter de la regarder avec ce sourire en coin mais tout ce qu’elle avait obtenue c’était un air innocent -le petit fourbe- et un on en parlera après avec lequel elle n’était absolument pas d’accord. Non, elle ne voulait pas qu’ils en parlent. Elle voulait oublier ce baiser, l’enterrer loin tout au fond de son esprit et ne plus jamais, jamais y repenser de sa vie pour éviter de mourir de honte. Voilà, ne plus jamais évoquer cet évènement et continuer sa vie. Tout oublier serait parfait. D’ailleurs, c’était quoi déjà qu’elle voulait oublier ? Elle ne s’en souvenait déjà plus. Ah, parfait, si elle continuait comme ça tout irait pour le mieux. Sauf qu’à chaque fois qu’elle croyait que l’idée s’était enfin inscrite dans son crâne, elle retombait sur les prunelles brillantes de Jonas ou son petit sourire fier et elle retombait dans ses travers. Pourquoi est-ce qu’ils avaient fait ça ? Soledad n’en n’avait aucune idée. Alors elle blâmait l’alcool, voilà c’était la faute de la boisson. Et de Jonas aussi un peu. Non mais franchement qu’elle idée d’être aussi beau, ça ne devrait pas être permis ça. Ce n’était pas étonnant qu’une Soledad complètement éméchée n’ait pas pu lui résister. Il suffisait de le regarder pour chavirer ! D’habitude la mexicaine parvenait à faire la part des choses et à se rappeler que Jonas, tout aussi beau qu’il soit, était avant tout un ami cher et qu’au fond d’elle elle n’avait pas envie d’aller plus loin -même si, bon, elle admettait que ça serait sûrement loin d’être désagréable, mais elle refusait d’y penser- mais ce soir elle se loupait carrément. Et le moldu était loin de l’aider ce vil traitre.

C’est ainsi que Soledad se retrouva à raconter de but en blanc la pire blague au monde -au moins- qui eut pour effet de provoquer un rire de pitié chez Ludivine -merci la copine- et de faire renverser son verre à Jonas. La mexicaine lui fit les gros yeux, la discrétion était morte. En désespoir de cause, elle profita de la fin du repas et du départ des parents de Jonas pour proposer du thé. Pas besoin d’être voyante pour voir la suite des évènements : les parents de Ludivine allaient annoncer être fatigués et montrer se coucher, laissant les trois plus jeunes seuls. Et à partir de là Soledad ne pourrait plus faire grand-chose pour éviter de devenir la cible des deux cousins. Ah non cette perspective lui donnait déjà des sueurs froides, elle comptait sur le thé pour la sauver. Ce fut encore un échec puise Maximilien et Esther déclinèrent. Bon, au moins ils ne partirent pas se coucher dans la foulée. Heureusement, Ludivine avait bien envie d’une tasse de thé, ouf Soledad savait qu’elle pouvait compter sur sa meilleure amie. Saisissant l’opportunité au vol, elle se précipita vers la cuisine sans laisser le temps à quiconque de changer d’avis. Mais c’était sans compter sur Jonas qui tentait de se la jouer chevalier servant en lui proposant de l’aide pour… Faire chauffer de l’eau. Voilà, après avoir tué la discrétion, il venait de l’enterrer. Bravo Jonas. « Oh c’est pas la peine t’embête pas ! » Répliqua-t-elle aussitôt tout en traversant le salon sans prendre la peine de le regarder. Tout ça pour que Jonas la suive à la trace comme si elle n’était pas capable de préparer du thé seule. Même si elle savait qu’ils étaient complètement grillés, Soledad fit mine de rien.

Une fois dans la cuisine des Tallec, elle nota avec une certaine nervosité que Jonas avait refermé la porte derrière lui. Ah bah s’il y avait encore un mince espoir que personne ne se pose de question, là ce n’était définitivement plus le cas. Bien sûr, il voulait parler. Soledad cligna des paupières un instant, hésitant quant à la marche à suivre. Elle finit par se reprendre. « Parler de quoi ? On a besoin de parler de rien. » Décréta-t-elle d’une voix qu’elle voulait légère mais qu’elle savait un peu plus aigüe que d’ordinaire. Pour se donner une contenance, la mexicaine commença à préparer tout ce qu’il fallait pour le thé. Avec une concentration toute particulière destinée à lui faire oublier la présence de Jonas dans la pièce, elle ouvrit un placard pour en sortir une théière et des tasses. Elle n’hésita pas un seul instant, preuve qu’elle était comme chez elle dans la maison des Tallec. Seul un bref moment d’hésitation vint marquer la nouvelle remarque du moldu. « Oui, voilà, ça c’est une bonne idée, on n’en parle plus jamais. Ja-mais. Excellent, faisons ça. » S’exclama-t-elle d’une voix un peu trop guillerette pour être vraie. Par Merlin mais quelle mouche l’avait piquée ? Elle n’était même pas fichue de se comporter normalement, c’était encore plus la honte pour elle. Soledad était atterrée et Jonas n’avait pas l’air plus convaincu qu’elle par son comportement. La preuve il soulignait qu’ils ne pouvaient pas continuer ainsi. La mexicaine balaya sa remarque d’un geste vague. « Je ne vois pas de quoi tu parles, tout va très bien. Pas la peine de prendre cet air de chien battu. » Comme si ce n’était pas elle qui faisait n’importe quoi depuis le début de la soirée. Mais ça elle n’avait aucune envie de l’admettre, ça lui donnait encore plus envie d’aller se cacher dans un trou pour ne jamais en ressortir. Pourquoi fallait-il que l’anniversaire de Maximilien soit si proche de celui de Ludivine ? Quelques semaines de plus à éviter Jonas, le temps de définitivement oublier leur baiser, ou du moins d’apprendre à faire semblant, n’aurait pas été de trop pour Soledad.

En attendant, elle était bien décidée à ne pas en parler, c’était vraiment beaucoup trop gênant, même si elle faisait n’importe quoi, tant pis. Soledad était en train de remplir la théière du bout de sa baguette quand la porte s’ouvrit à la volée la faisant sursauter et mettre de l’eau partout sur le plan de travail. Sur le pas de la porte se tenait une Ludivine qui avait l’air un peu trop fière d’elle pour être innocente. Clairement elle suspectait quelque chose, les deux sorcières se connaissaient trop bien pour que la blonde passe à côté du comportement erratique de Soledad. D’un nouveau geste de sa baguette, la mexicaine fit disparaitre l’eau du comptoir et bouillir celle qui se trouvait dans la théière. Faire comme si de rien n’était, voilà la solution parfaite. Pas très mature, mais beaucoup moins embarrassante que de discuter d’un certain baiser. Lorsque Ludivine prit la parole, Soledad sentit bien qu’elle comblait les blancs pour les embêter, son sourire ne trompait pas. Néanmoins, la brune décida de la prendre au mot, parler de thé c’était parfait. « On n’a qu’à tout emmener comme ça on pourra choisir tranquillement. » Décida-t-elle sur un coup de tête. Puis, joignant le geste à la parole, elle ouvrit le placard où les parents de Ludivine gardaient leurs réserves de thé et entreprit de tout sortir en énonçant à chaque fois le paquet qu’elle prenait. Ca faisait diversion, c’était niquel. « Tiens Jonas, prends ça. » Lança-t-elle distraitement tout en commençant à fourrer dans les bras du moldu les paquets de thé sans lui demander son avis. Ah c’était que les Tallec avaient de quoi faire, bien vite Jonas eut besoin de ses deux bras pour tout tenir. S’il ne faisait pas tomber quelque chose dans la minute ça relèverait du miracle. Mais au moins ça occupait l’esprit de tout le monde. Bon maintenant il s’agissait de sortir de la cuisine qui était un espace bien trop propice aux discussions gênantes. Soledad attrapa un plateau sur lequel elle posa sa théière d’eau chaude, ainsi qu’une tasse pour tout le monde -oui elle est vraiment chez elle. « On retourne dans le salon ? Se poser dans des fauteuils sera quand même plus confortable que de rester au beau milieu de la cuisine, non ? » Proposa-t-elle tout en faisant quelques pas vers la porte, les bras chargés de son plateau. Et si les parents de Ludivine pouvaient rester dans les parages et leur permettre d’éviter quelques sujets sensibles ce serait encore mieux.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jonas Tallec
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Lumos
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Dim 13 Déc - 16:03
LUDIVINE + SOLEDAD + JONAS
⚜ What happens in Oxford stays in Oxford ⚜

Ah l’anniversaire de tonton Maximilien. Tous les ans, cela permet de se retrouver en famille. Ces moments sont d’autant plus importants depuis que Ludivine et toi avez quitté Oxford, et encore davantage depuis que ton oncle est malade. L’annonce de sa maladie, tu l’as pris comme un coup de poignard dans le ventre parce que tu ne t’y attendais pas du tout. Lorsque tu es arrivé dans la famille Tallec, les parents de Ludivine t’ont accueilli à bras ouverts, parce que c’est comme ça chez eux, ils ont le cœur sur la main. Alors savoir qu’à cause d’une maladie, aussi injuste soit-elle, Ludivine va perdre son père, cela te brise. Alors, il faut profiter de tous les moments que la vie vous offre. Et aujourd’hui, vous allez vous amuser. Les réunions de famille chez les Tallec sont toujours des moments conviviaux de complicité et tu as hâte aussi de voir tes propres parents. Depuis que tu habites à Londres, tu ne les vois plus aussi souvent ; entre les études, les stages, le sport, les beuveries le week-end, ton emploi du temps est bien chargé. Mais ce qui n’empêche pas ta mère de ta passer régulièrement des coups de fils en FaceTime pour te raconter ce qu’elle a mangé le midi ou quel connerie ton père a encore fait.

Une fois garé devant la maison des Tallec, tu te remémores ton dernier passage ici, c’était il a quelques semaines, pour l’anniversaire de Ludivine. Tu en gardes un sourire impérissable et… déconcertant. T’avais un peu trop bu comme à ton habitude (merci la soupe de champagne de tata) et de fil en aiguille… Soledad aussi avait trop picolé. Ce qui devait arriver arriva. Le baiser langoureux échangé entre deux couloirs a été agréable, ce n’est pas le soucis, mais tellement… étrange ? Aussitôt après, t’avais trouvé ça déplacé, incongru, ridicule. Tu connais Soledad depuis que t’es ado, t’as jamais vu en elle autre chose qu’une bonne amie. Au fil des années, elle a pris une place dans ta vie que tu lui as allègrement donné : en même temps, en temps que meilleure amie de Ludivine, comment pouvait-il en être autrement ? Elle était présente à chaque anniversaire, à chaque soirée, à chaque dîner, à chaque repas de famille organisé par la famille Tallec alors tu as appris à l’apprécier ; et puis, faut le dire, c’est une fille formidable. Faut l’avouer. Sur le coup, l’embrasser t’avait paru une bonne idée -il est vrai qu’elle est très jolie- mais une fois que c’était fait, tu t’étais vite rendu compte à quel point c’était bizarre et que ça ne t’allait pas du tout. La tête de Soledad démontrait la même chose, alors de ton côté, t’avais simplement décidé d’oublier et de ne plus jamais y penser. Mais apparemment, Soledad ne l’entendait pas ainsi. La preuve, à peine entré dans la pièce, elle a évité ton regard et t’a à peine adressé la parole. Cela annonce la couleur. Et pendant le repas, le nombre de fois où elle t’a ignoré -ce qui n’est vraiment pas dans ses habitudes- t’a frappé et tu te dis qu’il va falloir régler ça. Soledad t’offre une brèche sur un plateau d’argent en proposant de faire du thé. Tu te proposes de l’aider. « Oh c’est pas la peine t’embête pas ! » Tu réponds : « Oh mais ça me dérange pas, t’inquiète. » Et hop, te voilà à ses trousses pour l’aider à mettre de l’eau à bouillir, bah ouais, c’est super dur elle a bien besoin d’un homme pour faire ça. Lorsque tu lui proposes d’en discuter ou de ne jamais en reparler, la réponse de Soledad ne se fait pas attendre et c’est sans grand étonnement qu’elle choisit la deuxième option. Tu souris en disant : « Le contraire m’aurait étonné ! » Et pourtant… Tu décides de la taquiner : « Pourtant… Si je n’abuse… Tu étais chez les Gryffondor toi non ? Où est passé ton courage légendaire ? » Tu croises les bras autour de ton buste, pas très content lorsqu’elle te dit que tout est normal. T’es pas du tout d’accord. Faire comme si rien n’était oui, mais t’ignorer ainsi non. T’as pas envie que la situation s’envenime et que cela reste ainsi pendant des semaines. « Ah bon ? Tout va très bien ? Désolé de pas être content qu’une de mes meilleures amies m’ignore comme du poisson pourri. Je voudrais pas que le thon monte. » Tu hausses les sourcils, l’air sérieux tout à coup. En vérité, tu fais le con, mais cela t’emmerderait d’avoir perdu l’amitié de Soledad pour une histoire de baiser effectué sous l’emprise de l’alcool ? Ok, t’aurais été d’accord pour ne pas en parler et faire comme si de rien n’était si Soledad avait agi normalement à ton arrivée, mais comme cela n’a pas été le cas, cela signifie selon toi qu’elle y accorde plus d’importance qu’elle ne le laisse entendre.

Alors que vous échangiez tranquillement (lol) sur toute cette histoire, Ludivine pénètre dans la pièce comme en terrain conquis ; en même temps, elle est chez elle, ça se comprend. Tu te tournes vers elle et son air innocent ne te dit rien qui vaille. Tu lui souris comme à ton habitude tandis qu’elle propose une variété de thé incroyable. Il faut dire que le thé chez les Tallec, c’est une grande histoire d’amour, tu as bien été obligé de t’y mettre lorsque tu es arrivé à Oxford. Lorsque Soledad dit qu’ils n’ont qu’à tout prendre, tu hausses les sourcils. Elle est stressée ou quoi ? Cela n’aurait pas été plus intelligent de demander ici ce que chacun voulait et laisser les dizaines de boîte remplies de thé en vrac dans la cuisine ? Mais la jeune mexicaine en a décidé tout autrement en énumérant chaque paquet qu’elle prenait. Putain, ça en devient tellement ridicule… Elle ne sait tellement pas faire genre « que tout va bien ». Si Ludivine n’avait pas encore compris qu’il se passait quelque chose, là, cela ne faisait plus de doute. Tu laisses Soledad envahir tes bras de diverses boîtes à thé et tu soupires : « Enfin bon, Sol’, on pourrait choisir maintenant non ? Cela serait plus simple ? » Mais là voilà déjà partie avec son plateau et sa théière sur le pas de la porte, proposant de retourner dans le salon. Tu fais mine de hausser les épaules pour dire que tu t’en fiches mais tu arrêtes ton mouvement, te souvenant de toutes les conneries qu’elle avait placé entre tes bras musclés. Faudrait pas que ça tombe. « Bon, bah ok… Allons-y. » En retournant dans le salon, vous tombez nez à nez avec ton oncle et ta tante, debout et semblant attendre votre retour. « Bon les jeunes, merci d’être venus ! Cela m’a fait plaisir de vous avoir auprès de moi pour mon anniversaire. Nous montons nous coucher. Pas de bêtise ! » Après avoir posé la quantité astronomique de sachets de thé sur la table basse du salon, tu t’empresses d’aller les embrasser et de le dire bonne nuit. « Merci Tata, le repas était excellent. Encore joyeux anniversaire tonton. » Après avoir embrassés les deux filles, les parents de Ludivine quittent le salon et tu t’affales dans l’un des fauteuils.

Tu n’as nulle envie d’entamer la discussion. Ça aussi, c’est nouveau. D’ordinaire, on ne peut pas t’empêcher de causer et pour en place une, il faut savoir saisir l’opportunité. Mais pas ce soir, pas maintenant. Tu te rapproches de la table où tu as déposé les thés et fais mine de lire toutes les compositions et les ingrédients pour choisir celui que tu vas prendre. Alors que tu sais fort bien que tu vas prendre thé au Spéculos, comme toujours. Tu crois que la mère de Ludivine l’achète exprès pour toi. Tu lèves les yeux vers les deux jeunes femmes et te dis que ça va péter. Maintenant que vous êtes tous les trois, Soledad va continuer de parler avec sa voix aigüe pas du tout naturelle et vous allez vous faire griller. En regarder Ludivine, tu comprends qu’elle a vu que quelque chose n’allait pas, mais tu fais mine de rien, ce n’est pas toi qui vas tendre le bâton pour te faire battre, faut pas déconner non plus. T’es pas venu pour souffrir, ok ?

⇜ code by bat'phanie ⇝


What happens in Oxford, stays in Oxford  ♦ Jonas & Ludivine PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
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Lun 1 Mar - 6:10
What Happens in Oxford, Stays in Oxford
Soledad, Jonas & Ludivine

« What happens in Vegas stays in Vegas, but I wanna bring you home with me. I know we can make it; it's outrageous, but I won't give up on these beer dreams. In Vegas, oh, in Vegas, but ooh, in Vegas, Destiny happened to me »
Je devais l’avouer, l’anniversaire de mon père allait dans une direction que je n’avais pas du tout soupçonnée. Bon, l’anniversaire en soi était à peu près terminé, les parents de Jonas étaient partis et mes parents les avaient suivis pour leur souhaiter bonne nuit et allaient probablement eux-mêmes aller dormir bientôt. Soledad se comportait comme si elle était au bord de la crise sans que je ne sache pourquoi, ce qui n’arrivait jamais. Je veux dire, elle était ma meilleure amie, je la connaissais mieux que je ne me connaissais moi-même. Mais là, son comportement était un réel mystère. Est-ce qu’elle s’était fait mordre par un murlap ? Elle n’en portait aucun symptôme, elle n’avait en fait aucun symptôme de quoi que ce soit. La seule chose que je voyais, c’était qu’elle était nerveuse à cause d’un truc qu’il y avait dans la maison. Ce n’était pas moi, aucune raison pour que ce soit mes parents et les parents de Jonas, il ne restait donc que mon cousin. Qu’avait fait ce pauvre bougre encore une fois ? Maintenant que la première partie des festivités était terminée, la deuxième allait commencer ? Qu’est-ce que ce serait ? Une partie de Clue. J’allais essayer de découvrir qui avait fait quoi, avec quoi et où. L’enquête allait commencer par un interrogatoire en règle devant les deux témoins/suspects dans la cuisine.

J’étais donc allée les rejoindre, arrivant dans la cuisine comme Christophe Colomb en Amérique. À moi le territoire ! Aussi nerveuse que je le croyais, Soledad avait renversé de l’eau en sursautant à mon entrée. Tout fut nettoyé en coup de baguette et moi, je fixais la Mexicaine pour essayer de comprendre son manège. Un coup vers Jonas qui me souriait comme un saint sur son lit de mort. Il semblait dans son élément, calme et zen. Ça lui arrivait de ne pas l’être ? J’en doutais fortement. Brisant la glace qui était déjà très mince, j’ai demandé ce qu’on allait boire d’un ton guilleret et Soledad répondit qu’il fallait tout emporter...tout ça ? Vraiment ?

« Tu veux vraiment emmener tout ça...pour trois tasses de thé ? »

Il y avait assez d’herbes et de fruits séchés dans les armoires de mes parents pour boire du thé pour les cinq prochaines années. C’était plus qu’exagéré. J’ai haussé les sourcils et jetant un coup d'œil à mon cousin qui se faisait remplir les bras de boîtes et de sac de thé. À voir son air aussi surpris que le mien, il semblait d’accord avec moi et il le lui fit savoir. Il se fit ignorer royalement et j’ai haussé les épaules en faisant une grimace. Mais qu’est-ce qu’il avait fait pour qu’elle agisse comme ça, par Merlin ! Toujours à la recherche du moindre indice, Soledad n’en laissait pas passer une. Elle refusait de me laisser une marge de manœuvre, je n’avais rien pour creuser. Pour le moment en tout cas. À moins qu'elle décide de transplaner chez elle dans le milieu du salon, elle était coincée. Je la connaissais assez, elle était trop polie pour ça et une fois le thé versé, elle n’aura plus rien à faire, à part relaxer et discuter. C’était là que j’allais la coincer, les coincer,

On y était. Elle suggéra d’aller au salon pour se poser. Elle savait qu’elle creusait sa tombe ? Bon, il n’y avait pas mort d’homme, j’en étais à peu près convaincue. Si c’était le cas, elle n’agirait pas de cette façon. J’allais trouver. En traversant vers le salon, mes parents nous attendaient pour nous dire bonne nuit. « Bon les jeunes, merci d’être venus ! Cela m’a fait plaisir de vous avoir auprès de moi pour mon anniversaire. Nous montons nous coucher. Pas de bêtise ! » Un grand sourire vint se poser sur mes lèvres alors que je me dirigeais vers mes parents. J’ai pris ma mère dans mes bras avant d’aller embrasser mon père. J’essayais toujours de venir le plus souvent possible chez eux, pour profiter de chaque moment en leur compagnie avant que ce ne soit plus possible. J’eu un petit pincement au coeur à cette pensée que j’ai rapidement balayé du revers de la main. Je ne devais pas penser à tout ça. Pas maintenant.

« Je vais passer la nuit ici, je vais transplaner au bureau demain matin, alors on se voit au déjeuner. Bonne nuit, je vous aime. À demain. »

Maintenant mes parents étaient partis dormir, le détective Tallec pouvait commencer son travail. Jonas est allé s’écraser dans un fauteuil et s’activait à lire toutes les étiquettes de sachets et boîtes de thé qu’il avait déposés sur la table au centre du salon. J’ai laissé trainer le silence qui s’était installé pour mettre mes deux compagnons mal à l’aise. Prenant mon temps beaucoup plus que nécessaire, j’ai pris une boîte de thé Kusmi Aquarosa, mon favoris, et en ai mis à infuser dans ma tasse. J’ai posé ma tasse sur une table près du sofa où je m’étais installée. Confiante que le silence avait été assez long, je me suis tournée vers Soledad.

« Ça va ? Ta voix est...aiguë comparée à l’habitude. T’as l’air sur les nerfs, ça m’inquiète. T’as vu un truc particulier dans tes cartes qui t’as chamboulée ? Il s’est passé un truc au cirque aujourd’hui ? Tu sais que tu peux TOUT nous dire n’est-ce pas ? »

Jouant avec mon infuseur dans ma tasse, j’ai baissé les yeux pour voir mon thé prendre sa couleur rougeâtre qui me parlait tant. J’ai relevé mes yeux vers la voyante, attendant de voir ce qu’elle allait me raconter. Elle était assez brillante pour comprendre que je voyais que quelque chose clochait. Il me restait à voir si elle allait me raconter des bobards ou se mettre à table.

(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Sam 13 Mar - 0:15




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Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine



Alerte alerte ! Le repli stratégique dans la cuisine c'était transformé en traquenard. Ah non mais ça n’allait pas du tout ça, ce n’était absolument pas que ce Soledad avait prévu. Elle avait voulu gagner du temps et se retrouver un peu seule pour remettre de l’ordre dans ses pensées et voilà que Jonas débarquait avec un air de chien battu. Non mais franchement qu'est ce qu’il fichait dans la cuisine ? Il ne savait pas encore que c'était exactement l'endroit que les mecs évitaient à tout prix ? Il allait peut être falloir lui dire que la simple vue d'une poêle à frire pouvait lui faire perdre dix points en virilité. Pourquoi est-ce qu’il ne faisait pas partie de ces idiots persuadés que la place de l’homme était dans son canapé et celle de la femme dans la cuisine ? Pour une fois ça aurait bien arrangé Soledad. D’accord, il voulait juste mettre les choses au clair, mais la mexicaine n’était pas encore prête à ça. Parler de leur baiser ? Oh non mauvaise, très mauvaise idée, c’était beaucoup trop gênant, embarrassant, mortifiant ! Bref, tout ce que vous voulez tant que le résultat est le même : Soledad avait envie de se cacher dans un trou pour ne pas avoir à y faire face. Sauf que Jonas avait l’air bien décidé lui aussi. Du coup, la voyante fit ce qui lui paraissait le plus sensé en cet instant : elle décida d’enterrer le sujet. Ils n’avaient pas besoin de parler s’il n’y avait rien à parler ! Voilà, parfait. Quelle logique implacable, pour un peu Soledad se serait applaudit toute seule. Mais bien sûr, Jonas, ce rabat-joie de compétition n’était pas de cet avis. Pire, il mettait même en doute la répartition de Soledad chez les Gryffondor. Oh, quel blasphème ! « Tu sauras que les Gryffondor n’ont pas que le courage comme qualité. » Souligna-t-elle tout en sortant ce qu’il fallait pour le thé comme si cette maison était la sienne. Critiquer le choix du Choixpeau, non mais il avait des problèmes ce petit moldu. Oh, et il continuait en plus ! Maintenant il remettait sa parole en doute. Bon, d’accord il avait parfaitement raison de souligner que Soledad mentait comme une arracheuse de dent, mais ce n’était pas une raison ! Surtout qu’il en profitait pour se moquer de sa blague, ce traitre. « C’est mal d’utiliser mes blagues contre moi. » Souffla-t-elle à mi-voix. Bon, OKAY, sous pression son humour n’était pas franchement le meilleur, mais était-ce la peine de le dire ? Non. Voilà, un peu de respect, merci.

Et comme si tout ceci n’était déjà pas assez gênant, ce fut le moment que Ludivine choisi pour débarquer en fanfare dans la cuisine. Evidemment, Soledad renversa la moitié de l’eau qu’elle était en train de verser dans la théière et dû tout nettoyer rapidement. Tandis que sa meilleure amie débitait la liste de tous les thés possédés par ses parents, transformant ce conciliabule en la réunion tupperware la plus gênante du monde, Soledad s’efforça de faire mine de rien. Des soupçons ? Mais pour quoi faire ? C’est vrai, la mexicaine avait un comportement tout à fait normal, inutile qu’ils la regardent avec ces yeux là. Et voilà que maintenant Jonas remettait en cause sa décision d’emporter tous les sachets de thés dans le salon. Il ne l’aidait vraiment pas ce soir, quel faux ami celui-là. « Oh non, il y a trop de choix, ça nous prendrait une éternité et on finirait avec des crampes aux mollets. » Décréta-t-elle sans s’arrêter de fourrer les paquets de thés dans les bras du moldu. Par Merlin, il allait vraiment falloir qu’elle trouve de meilleurs arguments, mais maintenant qu’elle était lancée il était trop tard pour faire marche arrière. Et puis tant qu’elle s’enfonçait avec cette histoire de thé, ils ne parlaient pas du baiser. Ah, maintenant Ludivine s’y mettait aussi, demandant si tout ce thé n’était pas trop pour trois pauvres tasses. « Bien sûr, on a jamais trop de thé. » Affirma-t-elle, son plateau chargé en main, comme si c’était l’explication du siècle. Un instant, elle affronta les regards un peu ahuris de ses amis et dû prendre sur elle pour se convaincre qu’ils ne la prenaient pas pour une folle. Ouf, Jonas capitula enfin et ils purent sortir de cette cuisine beaucoup trop petite pour les contenir tous les trois plus un secret embarrassant.

Sauf qu’une fois dans le salon, les parents de Ludivine les attendaient. Non pas pour s’assoir avec eux et s’assurer qu’aucun sujet concernant un baiser alcoolisé ne vienne sur la table, mais bien pour leur annoncer qu’ils allaient se coucher. Noooon ! Enfer et damnation. Ils ne pouvaient pas les abandonner là, pas maintenant, Soledad plaçait tellement d’espoirs en eux. Et pourtant elle ne pouvait rien faire, déjà parce que les Tallec n’étaient pas ses parents -même si parfois elle en avait un peu l’impression- et ensuite parce qu’une conversation par télépathie était impossible. Bah oui, ils étaient moldus, et elle ne possédait pas un tel pouvoir. La mexicaine dû donc se résoudre à aller poser son plateau sur la table basse du salon avant de revenir vers eux. « Dormez bien, encore merci pour l’invitation. » Leur souffla-t-elle tout en les serrant contre elle. Elle les laissa partir à regret et alla s’installer sur le canapé déjà occupé par Ludivine. Contrairement à son habitude elle ne replia pas ses jambes sous elle comme si ce sofa était le sien. Cette fois, elle attrapa un coussin qu’elle serra contre elle comme si c’était une barrière infranchissable tandis que Ludivine se servait en thé et que Jonas trouvait soudainement que la lecture de tous les sachets était l’activité la plus passionnante du monde. C’était silencieux non ? Hum, c’était bizarre tout ça, ça ne ressemblait pas à une soirée passée avec Ludivine et Jonas. C’était trop calme. Soledad aimait pas trop beaucoup ça. Elle préférait quand c'est un peu trop plus moins calme. si vous avez pas la ref je vous renie. Bon clairement, Ludivine suspectait quelque chose et Jonas n’allait pas aider. Soledad s’efforça de faire mine de rien -on lui dit que c’est grave loupé ? et se pencha pour attraper son infusion favorite à la pêche et aux fruits jaunes (ce qui est bien c’est que maintenant on peut s’offrir du thé, on connait nos favoris 8D).

Bon ce n’était pas le tout, mais ce silence commençait limite à devenir angoissant. Sauf que Soledad voyait bien ce que ça donnait quand elle tentait de prendre la parole, elle lançait des blagues pas drôles et sa voix devenait bizarrement aigüe. Alors être la première à le briser n’était pas vraiment l’idée du siècle, regarder dans le fond de sa tasse de thé était une option beaucoup plus sage. Ce fut finalement Ludivine qui prit la parole, pour se lancer dans un interrogatoire digne de Sherlock Holmes en personne. Peut-être que le silence était préférable finalement. Parce que clairement elle n’était pas dupe. Mais que faire ? Lui balancer un oh bah Jonas et moi on était grave bourrés à ton anniversaire et on s’est roulé un patin d’enfer, c’était génial jusqu’à ce que ça devienne hyper gênant. Haaan non Soledad ne se voyait pas dire ça. Admettre qu’elle avait embrassé Jonas était vraiment trop bizarre. Non, non, non. Ludivine lui tendait une perche, autant la saisir. « Mais bien sûr que tout va bien ! Je viens de passer une soirée merveilleuse avec une famille merveilleuse, que demander de plus ? » S’exclama-t-elle en affichant un grand sourire sur son visage. N’en faisait-elle pas un peu trop ? Bon, ok, juste un peu. Mais en même temps elle était sincère ! Les Tallec étaient une famille merveilleuse et la mexicaine appréciait chaque moment qu’elle passait en leur compagnie. Quand elle se trouvait avec eux, elle ne pouvait qu’aller bien, voilà. Soledad jeta un coup d’œil rapide à Jonas avant de continuer sur sa lancée. Ludivine lui avait donné l’occasion parfaite de changer de sujet et elle n’allait pas la louper. « Oh tu sais je vois tout le temps des trucs qui me chamboulent dans mes cartes. Heureusement la plupart du temps ça ne me concerne pas ! » Reprit-elle d’un voix légère. C’était sûr qu’en lisant l’avenir des autres, elle passait son temps à se confronter à des révélations plus ou moins choquantes. La mexicaine avait arrêté de compter combien de fois elle avait retourné ses cartes pour dévoiler des affaires d’adultères, de rumeurs lancées ou de complots tordus. Ah oui, la vie de voyante n’était pas toujours reposante ! Parce qu’après, ces révélations il fallait les expliquer à ses clients et là, pfiu, ça devenait ultra compliqué.

Soledad fit glisser son coussin-protecteur sur ses genoux pour y poser sa tasse brulante. Elle balaya les inquiétudes de Ludivine d’un geste de la main. Elle voulait tout savoir ? Parfait, avec le cirque, elle avait de quoi faire ! « Et puis il se passe toujours des trucs au cirque, tu sais comment c’est là bas. D’ailleurs je soupçonne notre contorsionniste d’avoir le béguin pour notre trapéziste ! » Hop, le petit changement de sujet, c’était niquel ! Surtout qu’avec Neverland, pas besoin de chercher bien loin, il y avait toujours des histoires en cours. Il fallait dire que réunir des sorciers aussi différents et compliqués -et ça c’est pour être gentil- ça ne pouvait que finir par faire des vagues. Heureusement cette fois ce n’était pas une sombre histoire de thé empoisonné qui secouait le cirque mais plutôt une affaire plus mignonne entre deux sorcières qui se tournaient autour. D’un geste, elle porta sa tasse à ses lèvres et… Se brûla vivement la langue. Aoutch. Bon, combler le silence avec une gorgée de thé paraissait impossible pour le moment, vite une autre histoire ! « Nos sombrals ont eu un bébé aussi ! C’est tellement dommage que les visiteurs ne puissent pas le voir… » Elle s’arrêta, consciente de la boulette qu’elle venait de commettre. Pour voir les sombral il fallait avoir vu la mort, et si c’était son cas, eh bien c’était une expérience qu’elle ne pouvait pas vraiment souhaiter à quiconque. Ah ça lui apprendrait à parler trop vite pour éviter certains sujets. Elle glissa un regard à ses amis et fronça le nez dans une moue vaguement coupable avant de reprendre rapidement. « Enfin dommage, non pas vraiment. Je ne leur souhaite pas de pouvoir voir les sombrals, hein ! Mais c’est dommage qu’ils aient si mauvaise réputation parce que ce petit est vraiment trop adorable ! » Elle hocha la tête avec conviction. Ah oui, adorable, avec ses ailes décharnées, son bec ultra coupant destiné à déchirer la viande crue et ses yeux si noirs qu’on a l’impression qu’on va être envoyé droit en enfer si on regarde dedans. Vraiment, la définition même d’adorable. Bon, Soledad avait appris à voir au-delà de cette apparence un peu rebutante, ce n’était pas de sa faute si les autres ne voyaient que ça. Sûrement que Ludivine allait être de son avis, elle qui travaillait avec des animaux magiques toute la journée, même si elle ne pouvait pas voir les sombrals (et Soledad n’avait aucune hâte que ce jour arrive !). Pour Jonas, elle était un peu plus perplexe, il devait sûrement savoir ce qu’étaient les sombrals grâce à Ludivine, mais son avis sur la question, mystère.

Mince, le silence était de retour. Vite, une autre histoire ! Tout et n’importe quoi ! Sauf qu’à force de se creuser la tête, Soledad ne savait plus vers quoi se tourner. Pourtant les histoires ce n’était pas ça qui manquait, entre le Witches Bazaar et Neverland elle avait toujours de quoi faire, mais là, sous la pression, c’était la page blanche dans son esprit. Ah c’était bien le moment d’avoir un trou de mémoire ! Bon, aux grands maux les grands remèdes. Elle posa vivement sa tasse sur la table basse, manquant une nouvelle fois de mettre de l’eau partout, et le leva un peu plus vite que nécessaire. En vrai, elle sauta presque hors du canapé mais ça pouvait passer pour de l’enthousiasme alors chut. « Oh je n’ai pas ramené le sucre, quelle tête en l’air ! » Lança-t-elle, oubliant clairement qu’elle était une sorcière parfaitement capable de faire venir tout ce qu’elle voulait à elle d’un simple mouvement de baguette. Oui, ça va, les trous de mémoire ça arrive.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jonas Tallec
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Lumos
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Jeu 1 Avr - 19:16
LUDIVINE + SOLEDAD + JONAS
⚜ What happens in Oxford stays in Oxford ⚜

Je le sais que trop bien, aller dans la cuisine avec Soledad en laissant ma cousine dans le salon avec les autres ’’adultes’’, ce ne pouvait pas être une bonne idée. Je connais Soledad depuis des années, peut-être bien sept ans et je me suis toujours bien entendu avec elle. Après tout, c’est la meilleure amie de Ludivine donc comment pouvait-il en être autrement ? Tout cela pour dire que je connais ses manières d’être, je sais comment elle fonctionne et comment elle peut réagir. Je l’avoue, ce baiser, il nous est tombé dessus sans qu’on ne sache comment mais je ne pensais pas que cela finirait ainsi : j’espérais pouvoir tout oublier et ne plus en parler. Faire comme si de rien n’était peut-être. Le soucis ? Soledad ne sait pas faire comme si de rien n’était. Au contraire, depuis que je suis rentré dans le salon, j’ai compris que nous ne pourrions pas passer outre sans en parler, voilà pourquoi je l’ai suivie dans la cuisine pour en échanger. Le deuxième soucis ? Soledad ne semble pas encline à la discussion, préférant effectuer la technique de l’autruche. Elle est mauvaise à ce jeu là et je soupire doucement, nous sommes loin d’être sortis de l’auberge. « La franchise ? » demandé-je lorsqu’elle évoque les autres qualités des Gryffondor ? « La sincérité ? » Je la regarde et je lui souris en haussant les épaules. « Je demande juste, c’est pour une amie. » Et quelle amie ! Une amie qu’on embrasse ? Je regrette franchement de m’être laissé emporté là-dedans. Cela m’apprendra à trop picoler. On aurait sans doute pu éviter cette situation drôlement gênante.

Après la blague du poisson et la réponse de Soledad, c’est ce moment que choisit Ludivine pour entrer dans la cuisine, l’air conquérante, fière d’elle. Je comprends qu’elle se doute de quelque chose. Elle n’est pas idiote. Et puis, comment expliquer les choix plus que douteux de Soledad ? Le fait qu’elle prépare cinquante boîtes à thé ? Qu’elle me les refourgue dans les bras ? Je laisse tomber et nous retournons tous ensemble dans le salon. Après avoir embrassé mon oncle et ma tante, Ludivine leur dit qu’elle va dormir ici. Quant à moi, je pensais également loger ici dans la chambre d’ami mais bon vu l’ambiance, je vais peut-être rentrer chez mes parents. Rentrer à mon appartement londonien, c’est exclu, c’est trop loin et j’ai la flemme. Je vais bien voir comment la conversation va se terminer. Mais bon, pour l’instant, le silence s’installe si longuement que je ne suis pas certain qu’on se reparle un jour. Rien que cela, cela va alerter Ludivine, d’habitude, on ne peut en placer une tellement nous sommes des pipelettes. Cela sort tellement de l’ordinaire… Je suis tellement gêné que je me sens obligé de lire toutes les étiquettes de composition des différents thés et tisanes. Au moins, comme ça, je ne réfléchis pas. Je prends le thé au spéculos et commence à l’infuser dans l’eau chaude. C’est Ludivine qui brise le silence au bout d’un moment. J’avale de travers en entendant sa phrase. Un léger ricanement s’échappe de mes lèvres. Il faut dire que Ludivine a raison, la jeune sorcière est sur les nerfs. Tout nous dire ? Je le sais que très bien, jamais, ô grand jamais, Soledad ne crachera le morceau. Jamais. Que va-t-elle répondre ? Je le sens venir gros comme une maison, elle va se lancer dans un long discours inintéressant pour que Ludivine lui lâche la grappe. Je joue avec mon sachet de thé, l’eau prend doucement une couleur ambrée et je retire celui-ci lorsque j’estime que l’eau est assez infusée.

Les premiers mots de Soledad me font lever les yeux au ciel. Putain de merde. Soledad ne supporte vraiment pas la pression. Même si la famille Tallec est tout simplement formidable, encore une fois, ses paroles sonnent faux et on a l’impression qu’elle cherche à passer de la crème dans le dos de Ludivine pour faire oublier le sujet principal. Mais voilà, Ludivine est têtue. Nous ne sommes pas du même sang mais je peux presque affirmer que je tiens ça d’elle. Et voilà qu’elle commence à évoquer ses cartes. Je ne comprends pas tout mais ce que je sais, c’est que Soledad tire les cartes et peut lire l’avenir dans celles-ci, un don vraiment intéressant. Je suis à deux doigts de lui demander si elle a vu notre réconciliation dans ses fameuses cartes mais je préfère m’abstenir parce qu’elle va encore plus s’énerver. Je soupire et j’attrape ma tasse ; celle-ci me brûle les doigts mais je la garde quand même et celle-ci me réchauffe les paumes. Et voilà qu’elle continue son cirque -vous avez compris ? hihi-, et parle du trapéziste et de la contorsionniste qui semblent avoir le béguin. J’en ai marre, je vais faire le gros chieur. « Ah ? Et ils se sont déjà embrassés ? » Et hop, un petit pique en passant. Je repense soudainement à mes lèvres sur celle de Soledad, à ce baiser échangé. Un baiser fort agréable mais c’est vraiment en me rendant compte de la partenaire que je me suis rendu compte que c’était beaucoup trop gênant. Je sors dans ma rêverie au moment où Soledad embraye sur les Sombrals. Je fronce les sourcils car je ne sais plus vraiment ce que c’est donc je n’en dis rien. Elle dit que c’est dommage que les visiteurs ne puissent pas les voir. Sont-ils malades ces petites bêtes ? Puis elle dit qu’elle ne souhaite pas qu’on puisse les voir. Je plisse les yeux. Je murmure : « J’ai pas compris… » Mais Soledad n’a pas l’air de vouloir m’expliquer donc c’est un peu grognon que je porte ma tasse à mes lèvres. J’avale une longue gorgée et le liquide chaud me détend légèrement. Le silence retombe et je ne vais sûrement pas relancer la conversation. Ça va bien cinq minutes. Je sursaute lorsque Soledad se lève soudainement en scandant qu’elle a oublié le sucre. Mais c’est pas possible… Je soupire à nouveau et la regarde s’en aller vers la cuisine pour aller le chercher. Je me tourne vers Ludivine qui me scrute avec une intensité dérangeante. Je sens qu’elle sait que je sais quelque chose. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert, elle sait mieux que moi-même ce que je peux bien ressentir, elle a toujours su. J’hausse les épaules et m’enfonce dans le fond du fauteuil. Hors de question que je dise quoi que ce soit à ce sujet. Je décide de faire la technique de Soledad : celle de l’autruche. « Je commence à être sacrément fatigué moi. J’vais peut-être rentrer. » Je baille un peu faussement tandis que Soledad revient dans le salon avec son sucre. « Je termine mon thé et je rentre. » Je me sens obligé d’expliquer : « Grosse soirée hier avec les gars de l’alternance. » Ce qui est vrai en plus. On a trop bu, on a trop picolé.

⇜ code by bat'phanie ⇝


What happens in Oxford, stays in Oxford  ♦ Jonas & Ludivine PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 14 Mai - 14:10
What Happens in Oxford, Stays in Oxford
Soledad, Jonas & Ludivine

« What happens in Vegas stays in Vegas, but I wanna bring you home with me. I know we can make it; it's outrageous, but I won't give up on these beer dreams. In Vegas, oh, in Vegas, but ooh, in Vegas, Destiny happened to me »
Tout ça était franchement étrange, je m’étais inquiétée un peu au début à voir évoluer Soledad durant la soirée, mais plus le temps avait passé, plus je m’étais rendue compte que ça ne pouvait pas être quelque chose de grave. Jonas semblait impliqué, être au courant de la situation. Pour moi, ça, c’était le meilleur indice que ce n’était pas mortel comme problème. Il avait semblé s’en amuser durant le repas et là il jouait au clown. Si quelque chose de grave, Jonas m’en aurait glissé un mot. Il n’aurait probablement pas brisé la confiance de ma meilleure amie en me disant tout, mais il aurait sonné une cloche. Il savait faire la part des choses. Il s’amusait beaucoup, souvent, tout le temps. Mais il savait être sérieux quand c’était nécessaire et là, ça ne semblait pas être le cas. C’était bien pour ça que je m’amusais un peu plus de la situation maintenant. Je voulais savoir, comprendre et rire avec eux. Par contre, à voir la tête de la Mexicaine, elle ne voyait pas la situation du même œil. Elle se cachait, elle avait honte. Mais de quoi pouvait-elle avoir si honte ? Quelle honte pouvait-elle avoir en lien avec Jonas surtout. une graine commençait à germer dans mon esprit, mais je n’y était pas encore. Ça allait venir par contre, j’allais finir par leur sortir les vers du nez, qu’ils le veuillent ou non.

J’avais commencé ma mission pour briser la carapace de confiance complètement bidon de la brunette. Non mais, elle essayait de faire que tout allait bien en racontant des blagues bidons et en faisant une fixation sur du thé ? Qui faisait ça ? Pas elle en tout cas. Je la connaissais depuis plus de dix ans, je savais comment son cerveau fonctionnait et là, j’avais surtout l’impression qu’elle avait fait une insolation ou bien qu’elle avait reçu un coup de pelle en pleine face et qu’elle vivait maintenant avec un traumatisme crânien qui empirait de minutes en minutes. Des crampes aux mollets ? À rester debout à trier du thé ? J’ai haussé un sourcil, ne m’obstinant pas avec elle. Ça n’en valait vraiment pas la peine. Jonas et moi avons donc suivi la voyante au salon où mes parents nous attendaient pour nous souhaiter une bonne nuit. Maintenant que mes parents étaient partis dormir, la partie pouvait commencer. Ma meilleure amie s’était installée sur le canapé près de moi et prit un coussin comme bouclier. Jonas, lui, lisait les sachets de thé comme si c’étaient des polars. Et moi ? Je me la jouais tranquille, préparant mes cartes pour les jouer bientôt. Je commençai donc à ce moment-là à poser mes questions. J’y suis tout de même allée doucement. Soledad aurait pu décider de tout dire du premier coup, de ne plus rien cacher en voyant que je comprenais que quelque chose clochait. Malheureusement pour moi, elle décida de me dire n’importe quoi. Bon, oui ma famille était merveilleuse et tout ça, mais ça n’aurait pas fait que sa voix vienne aussi aiguë. Après tout, j’étais toujours merveilleuse et elle, elle ne parlait pas toujours comme ça.

Après les compliments sortis de nulle part, la voyante m’expliqua que ses cartes la chamboulaient tout le temps. J’haussai un sourcil. Depuis le temps que je la connaissais, encore une fois, elle n’avait jamais réagi de cette façon pour des cartes. Oui, il y avait bien eu des situations dramatiques, mais elles n’avaient jamais donné une réaction bizarre comme celle-là. Et surtout, ça n’impliquait pas Jonas dans le dossier. La Mexicaine dériva encore plus dans le n’importe quoi en me parlant de deux sorcières au cirque qui avaient probablement un béguin l’une pour l’autre. Encore une fois, putain on se répète, ça n’expliquait pas sa réaction. C’était bien beau, longue vie à elles, mais ça n’avait rien à faire là. Jonas demanda si les deux s’étaient embrassés.

« Qu’il y ait eu un baiser ou pas, c’est bien beau tout ça, mais ça me dit pas pourquoi tu parles comme si tu avais des orteils coincés dans un piège à gnome de jardin. Tu sais pas me mentir, Sol. »

Je fis tourner mon thé dans ma tasse quelques instants pour l’aider à refroidir. Je n’avais pas l’intention de me brûler. J’avais une mission à accomplir. J’humai l’air et reposai ma tasse sur la table pendant que Soledad parlait des nouveaux petits sombrals. Elle parla rapidement pour expliquer qu’elle ne souhaitait à personne de pouvoir les voir et Jonas sembla bouder parce qu’il ne comprenait pas. Pédagogue comme je l’étais et zoomage de métier, je lui expliquai le soucis.

« Bah en fait, le souci Jonas c’est que pour pouvoir voir les sombrals, il faut avoir vu la mort. Donc si tu croises un sombral et que tu le vois, il est certain que tu as vu quelqu’un mourir à un moment de ta vie. C’est pour ça qu’ils ont mauvaise réputation. T’as déjà sûrement des dessins dans un de mes bouquins. Ce sont des chevaux noirs squelettiques ailés. Ça te dit quelque chose ? Si vous avez besoin que je passe faire un examen de routine avec eux, t’auras qu’à me le dire Sol.»

Je fini à peine mes explications que Soledad sauta presque en bas du canapé, me faisant sursauter au passage. J’aurais pu croire qu’elle s’était fait mordre le postérieur par un doxy. Je la regardai, confuse. Mais qu’est-ce qu’elle avait par Merlin ! Alors qu’elle se dirigeait vers la cuisine, je sortis ma baguette pour faire venir le sucre à nous d’un petit accio tout simple. Et c’était moi la née-moldue des deux sorcières ? C’était gênant. Attendant que la voyante vienne s'asseoir les mains vides, j’attrapai au vol le bol de sucre, le posai sur la table et piquai ma baguette dans mes cheveux.

« C’est bon, je gère Sol, viens te rasseoir. T’as oublié ta baguette chez toi ? »

Attendant Soledad, je fixai Jonas du regard. Quelque chose clochait et plus les minutes s’écoulaient, plus la petite graine dans mon cerveau germait et grandissait. Un tableau commençait à se dessiner, mais l’image n’était pas encore très claire. Il commença à parler de son retour à la maison qui allait bientôt venir et j’haussai les sourcils faussement surprise en prenant ma tasse de thé.

« Je te croyais plus solide que ça. Il s’est passé quelque chose à ta soirée ? T’as rencontré quelqu’un ? T’es bizarre toi aussi, bonhomme. »

(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mer 19 Mai - 22:29




What happens in Oxford, stays in Oxford
Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine



Mais c’était quoi cette soirée au juste ? Depuis quand tout le monde se mettait d’accord pour se liguer contre Soledad ? Elle avait loupé le mémo ou quoi ? Ah non mais ça n’allait pas du tout ça, la mexicaine n’avait pas signé pour souffrir pour ça. Elle, elle était venue pour fêter l’anniversaire de Maximilien, manger les bons plats d’Esther, échanger quelques plaisanteries avec les parents de Jonas et passer du bon temps avec ses amis. C’était censé s’arrêter là et franchement c’était déjà un très bon programme. Bon, d’accord, elle exagérait, elle l’avouait tout ça elle l’avait fait. Il fallait dire que venir passer une soirée chez les Tallec, c’était l’assurance de passer un bon moment alors même si elle avait été nerveuse et avait sorti des blagues pourries, elle avait quand même passé une excellente soirée. Après tout, ici elle était un peu chez elle. Mais une fois que le dîner avait touché à sa fin, ohlala ça avait été la débandade ! Non seulement Jonas avait refusé de la lâcher et l’avait suivi jusque dans la cuisine comme si elle avait besoin d’aide pour rassembler trois tasses et quelques paquets de thé mais en plus il s’était mis à vouloir parler du baiser. Mais quelle idée ! Pourquoi vouloir se remémorer un évènement aussi mortifiant. Non, non, non, pas besoin d’en parler, Soledad trouvait que c’était très bien de tout passer sous silence. Sauf que le moldu en rajoutait une couche, il n’en n’avait jamais assez celui là. Voilà qu’il avait remis en question son appartenance à l’illustre maison des Gryffondors. Comme s’il n’y avait que le courage qui comptait aux yeux des rouge et or, il n’y connaissait vraiment rien. Et au fur et à mesure qui énonçait d’autres qualités, insinuant de manière tout sauf discrète que la mexicaine en manquait, Soledad le fusillait du regard. Comment osait-il douter que Gryffondor était la maison parfaite pour elle ? Un jour elle le forcerait à s’assoir sur une chaise et à l’écouter lui expliquer point par point pourquoi cette maison lui avait convenu à la perfection. Un exposé qu’il ne serait pas près d’oublier. Douter d’elle… Mais quel sale traitre, pas moyen de compter sur lui, vraiment tsss.

Ah et puis les Tallec originaux on en parlait ? Ludivine qui débarquait dans la cuisine comme un diable qui sautait hors de sa boite tout en sa la jouant future Sherlock Holmes ça n’augurait rien de bon. Soledad faisait de son mieux pour faire bonne figure, mais la vérité c’était que tout ce à quoi elle pensait, c’était à se sortir du guêpier dans lequel elle était fourrée. Pourquoi est-ce qu’elle était venue là déjà ? Ah oui, pour fêter l’anniversaire du père de sa meilleure amie, un homme qu’elle appréciait énormément. Ah, ça lui apprendrait à être sociale tiens. Si elle avait eu la meilleure idée de vivre en ermite rien ne serait arrivé ! Pas d’amitié avec Ludivine, pas de rencontre avec Jonas, pas de roulage de pelle de folie, et pas de honte ! Oh tout aurait été tellement plus simple. Mais noooon, il avait fallu qu’elle se retrouve dans la même école primaire que la petite Ludivine et qu’elles deviennent aussitôt les meilleures amies du monde à tel point que même leurs familles s’étaient liées. Quelle idée de se faire des amis aussi, maintenant elle devait subir les questions de tout le monde. Et puis comme si ça ne suffisait pas, les parents Tallec l’abandonnaient lâchement. Apparemment ils étaient fatigués et allaient se coucher. Mais quelle terrible idée, Soledad voulait qu’ils restent et qu’ils empêchent la discussion de prendre un tournant ultra gênant. Elle comptait sur eux, ils étaient son dernier espoir. Mais non, ils restèrent aveugles aux messages d’aide qu’elle tentait de leur adresser à travers ses prunelles et montèrent à l’étage. Dire qu’ils allaient tranquillement dormir pendant que Soledad allait se faire torturer par leur fille, sa propre meilleure amie. Quelle honte, quelle infamie. Vraiment, on ne pouvait compter sur personne dans cette maison c’était fou quand même !

Désespérée, Soledad laissa les Tallec l’abandonner à son triste sort et alla s’assoir sur le canapé non loin de Ludivine tandis que Jonas prenait place sur un fauteuil. Dans un silence particulièrement étrange la mexicaine tenta de se persuader que tout allait bien se passer. D’accord, habituellement il n’y avait pas un seul instant de silence quand ils se trouvaient tous les trois, tant ils étaient occupés à papoter et à dire des bêtises, parfois à tel point que c’était difficile d’en placer une. Mais là il était presque possible d’entendre une mouche voler. Du moins si une avait eu l’idée de se balader dans la pièce, parce que l’atmosphère était tellement bizarre que même les mouches semblaient éviter la pièce. Peut-être qu’une mouche aurait été une bonne distraction, d’ailleurs. Bref. Coussin sur les genoux, tasse de thé -brûlant comme elle avait pu le constater en perdant l’usage de sa langue- à la main, Soledad s’efforçait de se montrer détendue. Sauf qu’en fait personne n’était détendu. Et maintenant ? Maintenant il s’agissait de noyer le thon le poisson. Clairement, Ludivine n’était pas dupe, en fait elle les regardait comme s’ils avaient soudainement l’inscription coupable qui était apparue en rouge et clignotant sur leur front. La brune résista à grand peine à l’envie de toucher son front pour s’assurer que ce n’était pas le cas. Non, bien sûr, elle se faisait des idées. Heureusement, la blonde fournit l’occasion parfait à Soledad de détourner l’attention. Elle pouvait tout lui dire ? Bien évidemment, qu’elle pouvait tout lui dire. Et d’ailleurs elle allait TOUT lui dire. L’occasion était trop belle pour la laisser passer alors la voyante se lança dans le récit des derniers potins de Neverland. Et elle avait de quoi faire, au fond elle pouvait remercier Ludivine de l’avoir lancé sur le sujet, il y avait toujours de quoi alimenter la conversation quand il s’agissait du cirque. La mexicaine leur conta donc l’histoire de la trapéziste et de la contorsionniste qui se tournaient autour. Quand Jonas demanda s’il y avait eu un baiser, Soledad lui adressa un regard rempli d’éclairs. Non mais c’était qu’il faisait exprès ce petit sournois ! « Qui a dit que c’était un homme et une femme ? » Répliqua-t-elle en levant le nez pour montrer à Jonas qu’il ne la déstabiliserait pas parce que c’était déjà fait depuis le début de la soirée. Les paroles de Ludivine stoppèrent net la mexicaine dans son petit élan d’assurance. Mierda, sa meilleure amie ne perdait pas le nord ! Comment ça elle ne savait pas mentir ? Mais bien sûr que si elle savait mentir ! Elle était juste un peu trop nerveuse et face à des personnes qui la connaissaient un peu trop bien pour se laisser berner voilà tout. Des années d’amitié ça n’avait pas tout le temps du bon apparemment. « Tu me demandes ce qu’il se passe au cirque, je ne fais qu’accéder à ta requête. D’ailleurs… » Lança-t-elle innocemment avant d’enchainer sur le récit du bébé sombral. Ce qui fit bouder Jonas. Rooh mais il était jamais content ce moldu. Et puis elle faisait quoi Ludivine ? Comment ça la zoomage de la famille ne lui avait jamais parlé des sombrals ? Alors ça c’était un comble. Heureusement, la blonde rattrapa son retard ce qui donna l’occasion à Soledad de souffler un peu. « Pour le moment il ne quitte pas sa mère, mais ce serait bien que tu passes le voir dans une ou deux semaines je pense, juste pour s’assurer que tout va bien. »  Opina-t-elle quand Ludivine proposa de venir faire un examen de routine. Oh, c’était donc ça avoir une conversation normale ? Elle avait presque oublié que c’était si simple.

Le souci, c’était qu’après avoir débité tant d’histoires à la suite, la mexicaine se retrouvait à cours de récits. Il devait y avoir autre chose pour combler le silence, mais rien ne lui venait. Alors elle fit la chose la plus illogique logique du monde : elle se saisit du premier prétexte venu pour tenter une fuite vers la cuisine. Oui, apparemment c’était la pièce parfaite pour ça. Du sucre, elle n’avait pas pensé à prendre du sucre ! Quelle faute terrible, elle devait y remédier dans la seconde, non ça ne pouvait absolument pas attendre. Ainsi, elle bondit hors du canapé pour aller en chercher une boite dans la cuisine des Tallec, agissant toujours comme si cette maison était la sienne -franchement à ce stade ils devraient la mettre sur l’acte de propriété. Mais à peine avait-elle fait trois pas que la voix de Ludivine retentit. Quoi ? Comment ça elle gérait ? Avec un mélange de surprise et d’horreur, Soledad vit la sucrière sortir toute seule de son placard pour se diriger tranquillement vers eux. Ah oui, elle était une sorcière, c’est vrai. Avec tout ça, elle n’avait même pas songé à utiliser la magie et bien sûr Ludivine ne manqua pas de le souligner. « Non, bien sûr que non. » Elle cherchait juste une raison de s’échapper. Vite, une excuse. « Mais ça fait du bien de marcher un peu après un repas, ce n’est pas parce qu’on a la magie qu’on ne doit plus faire d’exercice. » Expliqua-t-elle tout en rassemblant sa dignité malmenée pour retourner s’assoir sur le canapé. L’air de rien, elle saisit sa tasse et y glissa un sucre, histoire que son humiliation n’ait pas été totalement pour rien.

Quand Jonas annonça qu’il était fatigué et comptait partir une fois sa tasse de thé terminée, Soledad lui adressa un regard suspicieux. Elle l’observa en silence par-dessus sa tasse de thé sans pour autant y tremper ses lèvres -elle s’était déjà brûlée une fois, inutile de recommencer. Elle se demandait s’il était réellement fatigué ou s’il essayait aussi de trouver une échappatoire. A moins qu’il ne soit vexé par son refus de parler du baiser. La mexicaine fronça les sourcils à cette idée. Ce n’était pas ce qu’elle voulait, mais elle ne pouvait pas dire grand-chose sans se griller complètement. Enfin, encore plus que ce que Ludivine suspectait déjà. D’ailleurs, la zoomage avait l’air de trouver tout aussi étrange le comportement de son cousin. Il avait beau expliquer qu’il avait déjà fait une soirée la veille, ça n’était pas totalement convainquant. Pour le côtoyer depuis longtemps, Soledad l’avait déjà vu enchainer plusieurs soirées plusieurs soirs de suite prendrait-il de l’âge ?. Peut-être aurait-il dû garder le silence car aussitôt, l’attention de Ludivine fut sur lui, tel un chien policier qui flairait le suspect d’une affaire. Mince ! Est-ce que la mexicaine devait dire quelque chose ? Tenter de détourner l’attention ? Jonas ne l’avait pas vraiment aidé de son côté, et pourtant elle se disait qu’elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Peut-être qu’à deux ils pourraient un peu mieux conserver leur secret. Soledad était de toute façon déjà dans la mouise jusqu’au coup, alors autant tenter une dernière manœuvre pour sauver Jonas. Un air surprit sur le visage, elle se tourna vers Ludivine. « Oh mais pourquoi est-ce que tu dis ça ? Il ne se passe pas toujours des choses en soirée. » Oui c’est vrai, elle-même ne passait pas toutes les soirées d’anniversaire de sa meilleure amie à embrasser ses amis. Juste la dernière soirée en date. Parfois c’était juste des soirées classiques où on passait un bon moment avant de rentrer tranquillement chez soi. Donc absolument pas comme la dernière soirée en date. Mais c’était l’exception qui confirme la règle, voilà tout. Inutile de chercher plus loin. « Tout va très bien, parfaitement bien même ! » Affirma-t-elle hochant la tête avec enthousiasme. Cette fois ci quand elle porta sa tasse à ses lèvres, elle ne se brula pas et pu avaler une gorgée de son thé. « N’est-ce pas Jonas ? » Conclut-elle en tournant vers lui des prunelles où se mêlaient supplique et empressement. N’est-ce pas qu’il n’y avait rien, rien du tout, à dire ?

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Jonas Tallec
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Lumos
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Sam 22 Mai - 15:46
LUDIVINE + SOLEDAD + JONAS
⚜ What happens in Oxford stays in Oxford ⚜

Cela commence à sentir le roussi. Je connais Ludivine depuis moins de temps que Soledad, cela va sans dire, mais je sais reconnaître chacune de expressions du visage, chaque rictus, chaque intonation, et il faudrait être fou pour penser qu’elle n’a pas compris que quelque chose se tramait. Ludivine est sans contexte une des personnes les plus intelligentes que je connaisse et même si mon attitude est légèrement étrange, celle de Soledad est carrément indéfinissable et même carrément louche. Si je sais quand même mentir un peu finement, la jeune mexicaine semble avoir un post-it sur son front où cela est écrit en toutes lettres « LUDIVINE, J’AI EMBRASSE TON COUSIN » ou plus sobrement « MENTEUSE MENTEUSE MENTEUSE ». Tout cela pour dire que si nous avions voulu restés discrets sur notre situation, c’était désormais fichu. Il fallait l’avouer, la voix aigüe de Soledad à chaque phrase est un indice en lui-même et le fait que je sois si peu loquace en est un autre. Ludivine a rapidement fait le lien entre les deux et je le vois bien à la manière dont elle nous questionne. J’ai beau être ami avec Soledad depuis plusieurs années, je ne crois pas l’avoir vu dans un tel état ; je ne pensais pas non plus que cette histoire de baiser l’affecterait à ce point. Bon ok, c’est gênant à souhait et je n’espère jamais me retrouver à nouveau dans une telle situation -à croire que j’aime accumuler les erreurs-, mais delà à agir ainsi… Il n’y a pas mort d’homme non plus.

Bref, j’ai pris le parti de rester neutre et de faire comme si de rien n’était étant donné que Soledad a clairement décidé de m’éviter et de ne pas m’adresser la parole (enfin sauf pour dire des conneries). Soit. Alors que nous sommes à nouveau dans le salon et que Soledad commence son incroyable monologue qui dure trois plombs et dans lequel je ne comprends que la moitié de la conversation, je soupire allégrement. Ludivine se rend compte que c’est un peu n’importe quoi aussi. Pendant que je bois une gorgée de mon thé, j’écoute ma cousine poser des questions avant de terminer par : « Tu sais pas me mentir, Sol. » Je m’étouffe et tousse à plusieurs reprises. « J’ai avalé de travers putain. » dis-je comme si cela justifie tout. En soit, cela pouvait passer en temps ordinaire, mais pas ce soir alors que tous les signes de notre mensonge semblent se lire à chaque instant dans chacune de ses paroles et dans certaines de mes réactions. Fais chier. Pourquoi Soledad n’a-t-elle simplement pas accepté que nous en parlions ? « Bah j’sais pas moi, notre contorsionniste et notre trapéziste, c’est pas genré, comment veux-tu que je devine. » rétorqué-je pour conclure. Lorsque Ludivine m’explique ce que sont les sombrals, je frissonne… Maintenant qu’elle me donne les informations qui manquaient à mon cerveau pour comprendre en emboîtant toutes les pièces du puzzle, je me souviens effectivement l’avoir lu dans un de ses bouquins ; je me demande étrangement pourquoi cela ne m’a pas marqué. Cela fiche les jetons. Les deux femmes échangent des banalités sur la poursuite des soins des animaux et j’écoute d’une oreille peu attentive. J’ai d’autres choses en tête en réalité ; à savoir, comment je vais m’extirper de ce guet-apens.

Le manège entre Soledad et Ludivine se poursuit alors qu’elle se lève pour aller chercher du sucre. Ludivine fait venir celui-ci grâce à la magie et je me garde bien de dire que l'excuse donnée par Sol est tout à fait ridicule et irrecevable. De l’exercice en faisant trois pas et demi ? Elle ne doit pas savoir ce que c’est que de transpirer à la salle de sport pour penser qu’en se levant pour faire 10 mètres elle allait brûler des calories. Je ne rétorque rien, cela ne ferait qu’empirer les choses et mettre Soledad dans tous ses états. Je veux dire, encore davantage. De toute manière, le moindre de ses faits et gestes sont suspects et probablement effectués dans l’optique de diminuer au maximum le temps passé en ma compagnie et de participer aux échanges le moins possible. Sûrement pour éviter le malaise et ne pas commettre d’impair. Me concernant, ce jeu ridicule commence à me fatiguer et c’est pour cela que j’évoque la possibilité de rentrer chez moi après avoir terminé ma tasse de thé. Cela sera peut-être plus simple de confronter Soledad plus tard, soit en allant directement à sa boutique côté moldu ou en l’appelant sur son téléphone pour convenir d’un rendez-vous. Ce qui est certain, c’est que je ne vais pas pouvoir rester comme ça. C’est juste pas possible.

Lorsque j’informe les filles que je vais bientôt partir. Ludivine me questionne mais je n’ai pas le temps de répondre parce que la voix de Soledad, toujours aussi aigüe et étrange, vient à ma rescousse. Un sourire en coin s’installe sur mes lèvres et je secoue la tête alors que la mexicaine me demande : « N’est-ce pas Jonas ? » Une phrase de ma cousine revient dans ta tête. T’es bizarre toi aussi. Je me mords les lèvres et repose ma tasse un peu trop bruyamment sur la table basse. Je soupire et m’enfonce dans mon fauteuil avant de dire : « En fait t’as raison Ludi, ça va pas. » Je laisse le silence s’installer pour bien faire durer le suspens et faire monter la pression. Il faut dire que cela ne va pas depuis janvier de toute manière et Ludivine sait très bien pourquoi. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, pourquoi j’ai embrassé Soledad ? C’est la deuxième fois que j’embrasse quelqu’un à qui je tiens en moins de quatre mois et je me demande si je vais perdre la jeune femme à son tour. Je n’ai toujours aucune nouvelle de Jordan. Pourquoi je reproduis les mêmes erreurs ? Bon, la différence entre Jordan et Soledad, c’est qu’avec la jeune femme, ça ne m’a pas plu du tout et à elle non plus d’ailleurs donc pour moi la discussion était close et il n’y avait pas de quoi en faire tout un plat. « T’as tort Sol, toi et moi savons très bien qu’il se passe toujours quelque chose en soirée. » Je pousse un nouveau soupir en m’adressant à ma cousine : « Je ne dirai pas que j’ai rencontré quelqu’un mais il y a bien une fille oui. » Mon regard glisse entre Ludi et Sol durant un instant et je dis : « Même que tu la connais. » Je secoue la tête, sentant la question de ma cousine venir alors qu’elle ouvre la bouche mais je la coupe. « Non je n’ai pas remis le couvert avec Leah si c’est ce que tu allais demander. C’est quelqu’un que tu connais beaucoup mieux en fait. » Putain, est-ce que je suis pas en train de dire une grosse connerie ? Puis je repense à ce cours qu’on a eu sur la psychologie du marketing l’année dernière et sur la technique de la porte-au-nez : on demande beaucoup pour obtenir peu. Allez je tente, je sors un gros bobard pour que l'ex-Gryffondor en avoue un plus petit. Je regarde ma cousine droit dans les yeux et je lui dis : « J’ai couché avec Soledad à ta fête d'anniversaire. »
⇜ code by bat'phanie ⇝


What happens in Oxford, stays in Oxford  ♦ Jonas & Ludivine PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
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Mar 16 Nov - 1:34
What Happens in Oxford, Stays in Oxford
Soledad, Jonas & Ludivine

« What happens in Vegas stays in Vegas, but I wanna bring you home with me. I know we can make it; it's outrageous, but I won't give up on these beer dreams. In Vegas, oh, in Vegas, but ooh, in Vegas, Destiny happened to me »
Je n’aurais pas cru que l'anniversaire de mon père allait prendre cette tournure. Je me sentais comme Sherlock Holmes en train de mener l’enquête. Clairement, je n’utilisais pas les méthodes de déduction incroyable de cet enquêteur moldu qui semblait faire de la magie, mais je sentais que je me débrouillais plutôt bien. Plus le temps passait, plus je poussais ma meilleure amie et mon cousin dans un coin pour pouvoir mener l’attaque finale. Je me disais que si ça impliquait Soledad et Jonas, ça ne devait pas être grand-chose, rien de bien dramatique en tout cas. Par contre, c’était assez « terrible » pour que la voyante veuille passer entre le mur et la peinture. Et puis, en voyant que Jonas s’amusait de la situation, ça me disait que ce n’était pas la fin du monde. Il avait une bonne tête donc ça ne m’inquiétait pas plus que ça, mais ma curiosité était plus que piquée. J’avais donc passé la fin de la soirée à cuisiner mes deux compagnons. Mes parents partis dormir et les parents de Jonas de retour chez eux, il me restait de la place pour jouer au détective improvisé. Jonas semblait travailler dans les coins aussi pour résoudre la situation qui semblait mettre la Mexicaine dans tous ses états. Je les ai observés de loin pendant un temps et finalement, je me suis jetée à l’eau en jouant un peu les débiles. Rien de plus facile, je jouais souvent à ce jeu-là, ça pouvait faciliter la vie.

Maintenant, nous étions tous les trois assis au salon à préparer nos tasses de thé avec la multitude de possibilités de sachets de thé que nous avions pris avec nous à la demande de la brunette. Étonnamment, tout le monde était bien calme, regardant les feuilles infuser dans l’eau chaude. Moi, ça me faisait plutôt rire, j'ai donc laissé le silence s’éterniser un peu plus que nécessaire. Je regardai mes compagnons en jouant avec ma cuillère et je cherchais par où commencer. J’orientai la conversation vers un semblant de sécurité pour faire parler ma meilleure amie qui fit comme je le pensais. Elle me dit TOUT ce qui était possible et imaginable sur sa vie à Neverland. Alors on eut droit à une histoire impliquant une contorsionniste et une trapéziste qui se tournait autour et Soledad sauta presque à la gorge de mon cousin alors qu’il demandait s’ils s’étaient embrassés. La question me semblait bien normale à la base, mais à voir la réaction de ma meilleure amie, quelque chose clochait, encore. Sur ces paroles, j’ai donc mis le spot directement sur la Mexicaine. J’haussai un sourcil alors qu’elle tournait autour du pot comme la plus grande des championnes. Jonas s’étouffa et mon sourcil arqué se tourna vers lui avec le reste de mon visage. Non mais ils me prenaient vraiment pour une débile ou quoi ? Mes cheveux blonds ne voulaient rien dire, j’avais fait des études de médecine quand même ! Il avait avalé de travers...bah ouais, on l’avait vu et on l’avait surtout entendu. J’hochai la tête en mode : oui oui, je comprends jeune padawan.

Acceptant le changement de sujet rapide de la Gryffondor, je donnai un cours rapide à mon cousin sur les sombrals. Et je promis de passer au cirque voir le bébé qui semblait inquiéter mon amie. Bon, j’étais en mode enquête, mais je restais une professionnelle de la santé quand même. Si on m’appelait au chevet d’un sombral, j’allais y aller. Soledad sembla vouloir fuir la pièce et j’eus le plaisir de la coincer en faisant venir le sucre à nous. Il fallait un avantage à avoir une baguette sous la main quand même. Une fois utilisée, je la plantai dans un chignon lâche qui trônait quelque part sur ma tête frisée. Moqueuse, je regardai la sucrière se poser devant Soledad qui en avait apparemment besoin.

« Je suis désolée d’empêcher ta digestion de se faire dans les 20 pas que tu aurais sûrement faits. »

Jonas mentionna vouloir partir bientôt et je décidai de sortir l’artillerie lourde. Il faisait la fête comme pas possible, se couchait à pas d’heure et là il ne gérait pas la fête de son tonton ? Il me prenait vraiment pour une bille. Un beau grand monsieur comme ça, avec les habitudes qu’il avait, ne se mettait pas à se coucher à moins d’être casé et clairement, pour ce que j’en savais en tout cas, il n’avait pas rencontré la femme ou l’homme de sa vie. Je tournai le regard vers Soledad qui essaya de me convaincre qu’il ne se passait pas toujours des trucs en soirée. Quand on s’appelait Jonas Tallec, oui, il se passait toujours quelque chose. Finalement, j’atteignis mon but, mais pas du côté que je le pensais, curieuse, j’écoutai Jonas me dire que ça n’allait pas. À voir le non verbal de mon cousin, je devins plus méfiante. Il était étrangement sérieux. Était-ce plus grave que je le pensais ? Sa tasse se posa bruyamment sur la table et s'adossa bien profondément dans le fauteuil dans lequel il prenait place. Il s’adressa à Soledad et mon regard de l’un à l’autre sans comprendre où le moldu allait. Une fille ? Qui ? En soirée ? Pourquoi Soledad le sait…. ? Je n’aimais pas la direction que la conversation prenait. Clairement, il y avait malaise alors ce n’était pas une heureuse nouvelle. Je commençais à comprendre et la pression se mis à monter. Quand il parla, la gueule me tomba par terre. Il avait fait quoi ? ILS AVAIENT FAIT QUOI ? Mon regard passa de l’un à l’autre. Ils ne m’annonçaient pas qu’ils étaient en couple. J’aurais pu vivre avec ça, ça aurait été étrange, mais si ça les rendait heureux, pourquoi pas. Mais là, ça sentait le plan cul qui avait mal viré.

« T’as fait quoi ? Et toi, t’as fait quoi ?!? Vous avez fait quoi ? T’as pas pu la garder dans tes pantalons pour une fois !? Et toiiiii ?! je t’ai dis de pas te laisser hypnotiser en le regardant dans les yeux. Il est moldu, mais il fait de la putain de magie ce gamin ! »

Mon regard alternait d’un à l’autre et je ne savais plus où donner de la tête. C’était quoi cette connerie. Je n’y croyais pas. En fait oui, mais non,

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Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mer 1 Déc - 23:25




What happens in Oxford, stays in Oxford
Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine



Non mais ce rôle d’inspectrice que Ludivine semblait avoir revêtu ça n’allait pas du tout. Soledad n’était pas d’accord, elle voulait retrouver sa meilleure amie, la vraie, pas être soumise à un interrogatoire en règle. Surtout en fin de soirée, c’était vraiment pas le moment, trop fatiguant. Et puis Jonas qui n’aidait pas, rien n’allait dans cette soirée décidément. D’accord, peut-être que la mexicaine était un tout petit peu sur les nerfs et avait un comportement un tout petit peu erratique, mais en même temps elle ne recevait aucun soutien. Ludivine l’interrogeait comme si elle avait tenté de voler les bijoux de la reine d’Angleterre et Jonas semblait prendre un malin plaisir à tout faire pour la faire réagir. A commencer par la contredire dès qu’elle disait quelque chose. Soledad pensait avoir trouvé une bonne parade grâce à la perche tendue par la blonde. Raconter tout et n’importe quoi c’était dans ses cordes, surtout avec le cirque, il s’y passait toujours quelque chose alors c’était facile de monopoliser la conversation et de l’amener sur les sujets qu’elle voulait. Des sujets où elle n’allait pas se taper encore la honte. Enfin, c’était sans compter sur Jonas qui s’engouffrait dans toutes les brèches qu’il trouvait comme un bon petit sournois. Ce moldu voulait sa perte, c’était clair. Elle parlait d’une simple amourette entre deux artistes de Neverland et voilà que lui ramenait un baiser sur la table. Pour ne pas piquer un fard, Soledad préféra souligner qu’il s’était trompé en supposant qu’il s’agissait d’un homme et d’une femme, ce à quoi, Jonas trouva évidemment quelque chose à redire. « Justement, tu ne devrais pas tirer de conclusions hâtives. » Argua-t-elle en haussant un sourcil juste pour l’embêter. Ah elle aussi elle pouvait se la jouer têtue quand elle voulait, même si c’était pour une raison complètement stupide. Il la connaissait bien depuis le temps, il n’aurait pas dû l’oublier.

Bon, ce n’était pas le tout, mais Soledad trouvait que ça sentait mauvais pour elle cette histoire. Ludivine fouinait partout, Jonas ronchonnait dans son coin et elle se sentait comme une biche aux abois. Clairement, elle était prise entre les phares d’une voiture et elle n’avait qu’une envie : se sortir de là. La mexicaine cru trouver l’échappatoire parfait en annonçant qu’elle avait oublié de prendre du sucre. Ah, elle avait vidé le placard à thé des Tallec mais elle avait oublié le sucre, quelle tête en l’air elle faisait, il fallait à tout prix réparer cet oubli. Allez, un petit tour dans la cuisine, ce serait parfait. Là elle pourrait se calmer un peu, reprendre ses esprits et trouver un nouveau sujet de conversation à lancer à son retour. Un sujet qui n’impliquait pas de baiser, ni ne lui mettrait la honte. Sauf que Ludivine ne l’entendait pas de cette oreille et sortit sa baguette pour faire venir le sucre à eux directement, forçant Soledad à oublier son moment de répit tant attendu. Penaude, la mexicaine trouva une explication parfaitement logique à son empressement. Non, elle n’avait pas oublié qu’elle était une sorcière, elle voulait se sortir de là, voilà tout. Mais le dire comme ça c’était trop la honte, parler de digestion était bien mieux. Oui pour vingt pas, c’était toujours ça de pris. C’était que Ludivine ne l’aidait vraiment pas ce soir, elle allait perdre son titre de meilleur-amie-en-or-du-monde-entier si elle continuait comme ça. Ahlala, ça n’allait pas tout ça. « Je ferai plus de sports demain pour la peine, et ensuite je viendrai squatter chez toi pour me plaindre de mes courbatures. » Déclara-t-elle en se saisissant d’un sucre histoire de montrer que toute cette histoire n’avait pas juste été un prétexte bidon pour s’enfuir.

Apparemment, Jonas avait la même idée en tête puisqu’il avança qu’il souhaitait bientôt rentrer chez lui. Soledad ne put retenir un froncement de sourcils, elle était inquiète à l’idée de l’avoir véritablement vexé par son attitude. Elle ne voulait pas le blesser, mais parler de cette histoire de baiser, encore plus devant Ludivine était vraiment trop gênant pour elle. Elle aurait préféré pouvoir cacher tout ça sous un tapis et l’oublier. Malgré tout, elle tenta de sauver la mise à Jonas, et la sienne aussi au passage. Mince, c’était quoi ce sourire en coin sur les lèvres du moldu ? Et cette tasse posée plus fort que nécessaire sur la table ? Ca n’augurait rien de bon ça, pas besoin de cartes de tarot pour le deviner. Ah, voilà qu’il la contredisait ouvertement alors qu’elle tentait de lui tendre la main. Super l’ami. Soledad le fusilla du regard pour l’inciter à se taire. Bien sûr, ça n’eut pas le moindre effet puisqu’il enchaina, arguant qu’en réalité il se passait toujours quelque chose en soirée. Effectivement quand on était canon comme Jonas et Soledad c’était quand même rare qu’il ne se passe absolument rien, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre. Dire ça, ça allait piquer la curiosité de Ludivine et la pousser à vouloir en savoir plus. La mexicaine ouvrit de grands yeux quand le brun parla d’une fille. « Jonas. » Souffla-t-elle en guise d’avertissement. Elle sentait l’arnaque venir mais il n’était pas encore trop tard, il pouvait encore faire demi-tour. Aïe, il enchainait, affirmant que sa cousine connaissait ladite fille. Ah bah oui vu qu’elle était assise sur le canapé à côté d’elle en train de le tuer du regard. « Jonas ! » S’exclama-t-elle un peu plus fort pour le faire taire. Est-ce qu’elle pouvait lui balancer son thé à la tronche pour le faire taire ? Ah non, il était encore trop chaud elle risquait de l’ébouillanter. Ca aurait été un sacrilège de brûler un si beau visage, elle ne se le serait jamais pardonné. Oui, oui, de blesser son ami aussi, bien sûr.

Et Jonas continuait, ignorant royalement l’agitation de Soledad. Il balançait sans scrupule qu’il s’agissait de quelqu’un que Ludivine connaissait même parfaitement bien. « JONAS ! » Mais qu’il se taise, que quelqu’un le fasse taire par Merlin. Ah oui, il n’y avait qu’elle qui voulait qu’il se taise, elle n’avait aucun allié dans cette pièce, elle avait devoir s’en charger elle-même. Finalement, lui balancer son thé n’était peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Soledad cru halluciner quand Jonas déclara qu’ils avaient couchés ensemble. « QUOI ?! » Le cri lui avait échappé. Non mais c’était faux ça ! Elle voulait bien avoir été totalement saoul ce soir là mais elle s’en serait souvenue quand même. Mais quel sale fourbe, mais quel menteur ! Pourquoi est-ce qu’elle ne lui avait pas balancé son thé ? Elle aurait dû lui balancer son thé, ça lui apprendra à être trop gentille, tiens. A côté d’elle Ludivine semblait aussi être complètement en train d’halluciner. Elle balançait quinze questions à la seconde et ne savait plus où regarder. En même temps, avec la bombe que venait de lâcher le moldu ça pouvait se comprendre. La mexicaine croisa les prunelles de Ludivine et lança un regard scandalisé à Jonas. « Mais non ! » Mierda mais c’était pas possible ça, comment est-ce qu’elle allait se sortir de là. Ah Jonas pouvait avoir l’air fier de lui, elle ne savait plus où se mettre. « C’est… C’est… » Minceuuuh. C’était faux, c’était complètement faux, mais en même temps c’était la preuve que Jonas était prêt à la jeter sous le magicobus. Peu importe ce qu’elle dirait, il allait la balancer. Mais quel ami en carton celui là, elle n’aurait pas pu embrasser quelqu’un de plus discret ? Il allait falloir qu’elle songe à arrêter de boire.

Le cœur battant à tout rompre, les joues bien trop rouges, Soledad cherchait une échappatoire. Et soudainement, elle eut une illumination. « C’est vrai. » Déclara-t-elle d’une voix grave. Elle se redressa dans le canapé et après un coup d’œil à Ludivine, regarda Jonas droit dans les yeux. Il voulait jouer ? Très bien. « Et je suis enceinte ! » AH ! Il s’y attendait pas à celle là, hein ? Soledad savoura son petit effet, satisfaite d’elle. Oui, c’était un mensonge encore plus gros que celui de Jonas mais tant pis pour lui, il l’avait cherché. Bon, par contre elle n’avait pas songé à tout. Ca faisait plus d’un mois depuis l’anniversaire de Ludivine, c’était donc plausible qu’elle ait découvert une grossesse entre temps. Ce serait juste HYPER récent. En revanche, est-ce qu’elle avait bu de l’alcool pendant le repas ? Mince, il y avait eu l’apéritif et puis elle avait pris du vin avec le plat. Jamais elle n’aurait fait ça si elle attendait un enfant, Soledad voulait bien être superficielle mais elle n’était pas si inconsciente. Et ça tout le monde le savait. Zuuuut. Bon, au moins elle avait eu sa vengeance. Elle roula des yeux, consciente de ne plus avoir de choix. « Bon d’accord, je suis pas enceinte. » D’accord ils l’avaient sûrement compris maintenant mais autant le préciser. Dommage, avec leurs gènes leur enfant aurait été si beau qu’il en aurait cassé l’univers. D’ailleurs, il y avait autre chose à préciser aussi. « Mais on a PAS couché ensemble non plus ! » Tant qu’à se taper autant la honte, ils auraient peut-être dû. Soledad soupira et se laissa retomber dans le canapé. Comment est-ce qu’ils en étaient arrivés là déjà ? Ah oui, l’alcool. Elle faisait bien de boire du thé là. Sentant que Jonas n’allait pas en rester là, la mexicaine choisi d’enchainer. De toute façon elle était au pied du mur, elle n’avait plus d’autre choix. Enfin si, elle aurait pu transplaner par surprise mais quelque chose lui disait que Ludivine serait venue la chercher par la peau du cou pour la ramener. « D’accord j’avoue tout ! On s’est embrassé ! Mais on était bourrés et c’était TROP BIZARRE ! » Comme embrasser son frère, berk. Jonas était beau comme un dieu et ils n’avaient même pas pu profiter d’un baiser, c’était vraiment injuste. Soledad jeta un regard honteux à Ludivine avant de se tourner vers Jonas. « Tu es fier de toi j’imagine ? » Elle lui adressa un sourire ironique, mais pas fâché, et lui balança son coussin pas son thé à la tronche pour faire bonne mesure. Ca lui apprendra.

CODAGE PAR AMATIS




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Jonas Tallec
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Dim 12 Déc - 12:17
Ludi, Sol & Jonas
Oxford
Mai 2019
What happens in Oxford stays in OxfordJe vais devoir passer aux choses sérieuses puisque Soledad a l’air de faire la morte, à faire comme si rien tout cela n’avait jamais existé ; je n’ai nullement envie de faire comme si jusqu’à ce que Madame daigne décider qu’on pourra enfin retrouver notre relation d’avant. Me concernant, je refuse de demeurer dans ce flou artistique, je ne sais pas bien mentir, ce ne fait vraiment pas partie de mes qualités, préférant au contraire l’honnêteté et la franchise ; cela me semble plus simple d’agir ainsi. Par contre, la mexicaine, persuadée qu’il fallait enfouir ce souvenir dans nos mémoires, n’est vraiment pas du même avis que moi. Cela ne serait pas franchement dérangeant si on s’était contenté de zapper cette histoire et de passer à autre chose mais le comportement totalement erratique de Soledad me pousse à penser que cela n’arrivera pas sans que je mette les pieds dans le plat du moins. Depuis mon arrivée, son attitude ne laisse aucun doute sur le fait que quelque chose la tracasse, qu’elle n’est clairement pas dans son état normal. Et le pire dans tout cela ? C’est que Ludivine n’est pas dupe. Clairement pas. Au contraire. Elle joue à l’inspecteur Derrick avec une franche subtilité, une subtilité qui m’amuse en réalité autant qu’elle m’angoisse. Alors que j’évoque l’idée de m’en aller, ma cousine tente de m’en empêcher en jouant sur le fait qu’un fêtard comme je le suis devrait tenir mieux que cela ; elle glisse également que j’ai l’air étrange moi aussi et alors que je croise son regard, je me dis qu’il était temps de tout balancer. Sans vergogne. Et en y ajoutant un énorme mensonge au passage. Au fur et à mesure que j’annonce la couleur, je vois Soledad se tendre et à chaque fois qu’elle prononce mon prénom, le ton monte, l’intonation se fait plus pressante mais je continue, je ne m’arrête pas, elle devra me lancer un sort si elle souhaite que je la boucle mais elle devra après affronter Ludivine. Dans tous les cas, il faudra tout lui dire. Donc… autant aller jusqu’au bout. Je sors ma bombe. La réaction de Soledad est immédiate (elle hurle) et celle de Ludivine ne se fait pas attendre non plus : sous le choc, sa phrase perd de son sens mais demeure pourtant tout à fait compréhensible. Elle est abasourdie, inquiète, choquée. Énervée ? Elle s’agace contre moi puis contre Soledad et je me dis que j’y suis peut-être allé un peu trop fort et je ne veux pas que les deux femmes se disputent.

Je me lève pour tenter de calmer le jeu mais Soledad me devance et dit : « C’est vrai. » J’arque un sourcil. Comment ça c’est vrai ? Que je fais de la magie avec mes yeux et qu’ils l’ont envouté ? L’horizon s’éclaircit dans ma tête et ma mâchoire se décroche. Putain. Et si Soledad agissait ainsi parce qu’elle est vraiment tombée amoureuse de moi ? Oh non putain non, tout mais pas ça ! Je ferme les yeux, tentant de me remémorer notre baiser et la manière dont nos lèvres se sont quittées, je revois pourtant son air aussi hébété que le mien et ce sentiment étrange disant que nous ne pouvions pas avoir ce type de relation tous les deux. Soledad est mon amie depuis tellement longtemps alors envisager même une seconde qu’elle puisse penser à moi autrement qu’amicalement m’est intolérable. Pour moi nous avons fait une erreur, rien de plus et j’espère que je me trompe. « Et je suis enceinte ! » Mon esprit vrille immédiatement : « QUOOOOOOOII ?????!!!! » Abasourdi, décontenancé, je m’appuie sur le fauteuil pour ne pas tomber. C’est impossible je me protège toujours ! Et puis… et puis on a pas couché ensemble en fait, donc si elle est enceinte, il n’est pas de moi. Qu’elle n’essaie pas de me faire porter le chapeau de ses frasques, non mais oh ! Je ne savais pas que Soledad était déjà engagée dans une relation sérieuse au point qu’elle envisage de faire un enfant avec… Je fronce les sourcils, mais euh, elle a bu du champagne avec le gâteau non ? Je la regarde un peu sidéré qu’elle ait pris un tel risque, cela ne ressemble pas du tout à la Soledad que je connais… Puis je comprends, je comprends enfin, qu’encore une fois, on a abusé de ma putain de crédulité. Mais qu’est-ce que je suis con… « Ah ouf. » dis-je lorsqu’elle annonce que c’est un mensonge. Je respire un peu mieux tandis qu’elle s’affale dans le canapé comme si l’énergie l’avait quittée. Je l’observe, attendant qu’elle rectifie la vérité, qu’elle ose enfin dire ce qu’il s’est réellement passé ce jour-là. Mes yeux sont perçants tandis qu’ils rencontrent avec brutalité les siens et qu’elle se décide enfin à dire : « D’accord j’avoue tout ! » Je lève les yeux au ciel et murmure : « A la bonne heure ! » Annonçant enfin la vérité sur le baiser, je sens un poids s’échapper de ma poitrine. Alors que j’allais surenchérir, Soledad ignore le regard de sa meilleure amie et cela me blesse plus que de raison. Je ne voulais pas la mettre dans une position délicate en la forçant à tout admettre mais je ne me voyais pas continuer ainsi surtout vu son comportement.

Alors que je m’apprête à lui dire que ce n’est pas si grave et que cela ne change strictement rien à ce que je ressens pour elle -amicalement bien entendu soyons précis-, elle me balance un coussin dans la figure en lui demandant s’il est fier. J’attrape le coussin in extremis n’abîmons pas ce beau visage voyons et le lui relance. « TRÈS FIER. » dis-je comme si cela suffisait à justifier mon comportement. « Tu étais là aussi, à tenter de faire comme si de rien n’était alors que c’était quasiment marqué sur ton front que tu te sentais piteuse. Ok que ce soit naze de m’embrasser, j’comprends -quoi que j'embrasse hyper bien Sol, désolé- mais ton attitude toute pourrie, ça non ! Franchement c'est pas possible ! » C’est à mon tour de faire ma drama queen en exagérant mes propos mais je veux aussi qu’elle sache que cela m’a fait mal. C’est con ? Oui. « Bien sûr que c’était totalement bizarre. Je suis désolé Sol, vraiment désolé. » J’oublie presque que Ludivine est à nos côtés et je déverse sans tarder : « On avait trop bu aussi… Et puis… » Je ferme les yeux avant de secouer ma tête des deux côtés : « Depuis Jordan je… Je… » La phrase meurt dans mes lèvres et je n’arrive pas à   « Je fais n’importe quoi. Je te présente mes excuses. » Je ne suis pas le seul fautif dans l’histoire car en réalité, c’est arrivé précipitamment et j’ose espérer que ni elle ni moi ne l’avons prémédité. Comme elle l’a dit, c’était étrange ; beaucoup trop étrange. Je n’étais pas revenu à Oxford depuis l’anniversaire de Ludivine, je n’étais pas revenu ici depuis quelques mois déjà. J’avais passé quasiment tous mes week-end chez mes parents, tentant de me persuader que je saurai combler le vide laissé par Jordan mais cela n’avait pas fonctionné. Ce vide, j’ai souhaité qu’il s’efface au détour d’une étreinte fort singulière avec la mexicaine mais force est de constater que c’était une erreur monumentale. J’ai embrassé Jordan parce que je l’aimais et que je l’aime toujours, j’ai embrassé Soledad parce que je me sens seul. Elle est là la différence. Et une différence bien notable. Soledad a toujours fait partie de ma vie, du moins de ma nouvelle vie auprès des Tallec. Elle a été présente à chacun de mes anniversaires, à chaque fête, à chaque repas, elle est comme une sœur à mes yeux, au même titre que Ludivine, elle doit le savoir. « Je voulais pas te mettre mal à l’aise. » J’ai plombé l’ambiance ? Peut-être. Je ne me rends pas trop compte. Je me rassois dans mon fauteuil et porte ma tasse de thé à mes lèvres, l’eau chaude me permet de me concentrer sur cela et je laisse mon regard se perdre dans les méandres du mur du salon. Jojo le rigolo, le retour ? « Après on peut recommencer une deuxième fois pour être sûr, je suis ouvert à toutes les propositions. » dis-je retrouvant le sourire, sachant bien que j'ai besoin de repartir sur de l'auto-dérision pour calmer la tristesse qui grimpe en flèche en moi.
©️ 2981 12289 0


What happens in Oxford, stays in Oxford  ♦ Jonas & Ludivine PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
Invité
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Mar 14 Déc - 2:03
What Happens in Oxford, Stays in Oxford
Soledad, Jonas & Ludivine

« What happens in Vegas stays in Vegas, but I wanna bring you home with me. I know we can make it; it's outrageous, but I won't give up on these beer dreams. In Vegas, oh, in Vegas, but ooh, in Vegas, Destiny happened to me »
J’avais travaillé durement pour résoudre le mystère du malaise en famille. Des indices avaient été dispersés un peu partout, autant dans les comportements, les mots utilisés et surtout les réactions des protagonistes impliqués. J’avais essayé de tout voir, de relier tous les petits points qui étaient apparus depuis le début de la soirée. Les blagues douteuses de Soledad, son air mal à l’aise que je reconnaissais très bien, l’insistance de Jonas…quelque chose clochait. Il ne me restait plus qu’à donner le coup final pour comprendre ce qui s’était passé. Cependant, je ne pouvais pas deviner, j’allais devoir leur forcer la main et c’est ce que je fis. Ce qui me confondait, c’était la réaction de mon cousin et de ma meilleure amie à mon interrogatoire. La Mexicaine faisait tout pour détourner l’attention d’elle en mentant très mal et en racontant des histoires dont, je devais l’avouer, je me foutais considérablement considérant ce qui se passait en ce moment. Le moldu, lui, semblait s’amuser énormément, au dépend de Sol. L’attitude de Jonas ne me surprenait pas vraiment, tout était simple avec, il n’y avait jamais de problèmes et tout était propice à la rigolade. Mais je voyais clair dans leur jeu, je les connaissais assez pour comprendre qu’il se tramait quelque chose. Si j'avais été legilimens, ça aurait été beaucoup plus simple. Je serais entrée dans la tête de Jonas, j’aurais trouvé l’info que je cherchais et j’aurais balancé tout ça au duo. Malheureusement pour moi, ce n’était pas le cas alors je bossais un peu plus.

Je bloquai toutes les tentatives d'évasion de mes compagnons. Tu veux du sucre ? Magie en voilà qui arrive ! C’est la vie d’être sorcière. Tu veux aller dormir parce que tu es fatigué ? Une petite pique bien sentie pour lui rappeler qu’il était un bonhomme et qu'il n'était jamais fatigué, ce fêtard. J’avais conscience que j’étais naïve, je croyais tout le temps n’importe qui et tout le monde était toujours gentil dans mon petit monde. Par contre, les gens que je connaissais, je les connaissais sur le bout des doigts. Je leur accordais toute mon attention en tout temps et ça me permettait de déceler les failles. Bon, j’étais loin d’être un fin limier, c’est le comportement erratique de la voyante qui m’avait mis la puce à l’oreille. Sinon, je les croyais, toujours, tous. Jonas pouvait me faire gober n'importe quoi, presque. Il m’avait dit l’année précédente qu’il comptait arrêter l’alcool et faire une cure de nettoyage de son âme, détoxification chamanique dans le désert de je sais plus quoi, parce qu’il avait rencontré une fille qui lui avait montré la route à prendre. Et moi, bonne poire, je l’avais regardé avec des yeux de poisson pané en me demandant quelle mouche l’avait piqué, mais je ne l’avais pas jugé. S’il voulait arrêter l’alcool, pourquoi pas. Son foi lui en serait reconnaissant et ses gueules de bois aussi. J’avais donc souris pour lui dire que c’était bien. Il s’est vraiment foutu de ma gueule. ce soir-là. Reste que là, je ne me ferais pas avoir.

« Tu feras ça, ma porte est toujours ouverte. Au pire tu prendras Mademoiselle pour aller marcher. Elle est toujours contente d’aller se balader. »

Ma compagne à quatre pattes endormie dans un coin de la pièce ouvrit un œil et redressa un peu la tête avant de se recoucher. Nous ne partions pas alors sa sieste pouvait continuer. C’est là que Jonas sembla enfin se mettre à table avec un sérieux me déstabilisa énormément. Finalement le chat sortit du sac, ils avaient couché ensemble à mon anniversaire en mars. ILS AVAIENT COUCHÉ ENSEMBLE À MON ANNIVERSAIRE !?! Colère ou surprise ? J’hallucinais, complètement. C’était pas possible ça ! Je les mitraillai de questions et de sermons. Je savais très bien que Jonas était assez libertin côté coucherie et en vrai, ça ne me regardait pas . Par contre, embarquer la meilleure amie dans le même panier que les autres, ça, c’était une limite à ne pas franchir ! Et elle ! Elle savait très bien ce qu’il faisait, on en riait même quand on le voyait partir parfois. Elle s’était fait prendre. C’était ses foutus yeux clairs le problème. J’étais choquée, autant dire les vraies choses. Soledad prit la parole et je la fixai des yeux. Qu’avait-elle à dire pour sa défense ? Vraiment ? Elle confirmait ? Je pouvais comprendre sa gêne finalement. J’aurais eu honte aussi à sa place de tomber dans le panneau de ce Casanova. Elle fixa Jonas droit dans les yeux, provocatrice. Qu’est-ce qui se passait encore ? Elle était où la honte ? Enceinte ? Ils voulaient me faire mourir. Ils m’annonçaient qu’ils allaient devenir parents comme ça ? Jonas cria sa surprise et je compris qu’elle lui annonçaient qu’ils allaient être parents à lui aussi. Mais il se passait quoi putain ce soir ? IL SE PROTÉGEAIT PAS EN PLUS CET IDIOT ? ET ELLE ? Par Merlin !

J’écoutai à l’étage, mais je n’entendis rien, il n’avait pas réveillé mes parents. Je me rassis sur mon siège pour réfléchir à tout ça quand la Mexicaine annonça que c’était faux. Mais pourquoi elle avait dit ça. Elle voulait ma mort ? Ça va la meilleure amie en carton ? Ils s’étaient seulement embrassés ? Tout ça pour ça ? Je m’adossai dans le fauteuil en me passant une main sur le visage avant de la diriger dans mes cheveux frisés. Haussant les sourcils en regardant Soledad et son regard piteux qui se tourna vers Jonas pour lui balancer un coussin sur la tête. Il l’attrapa de justesse avant de le lui renvoyer en disant qu’il était fier de son coup. Moi, dans tout ça, j’avais mal au crâne. Jonas piqua une crisette à ma meilleure amie en lui disant que son attitude était moisie et moi j’en profitai pour me lever. Jonas me retint en m’expliquant qu’il se sentait naze depuis Jordan. Je serrai les mâchoires quand il me prononça le nom de ce gars que je comptais enfoncer dans un mur. Ignorer Jonas comme ça, c’était une attitude de gamin immature et ça m’avait fndu le coeur de voir mon cousin dans cet état. Il se calma, prit une gorgée de thé et je réalisai que ce n’était pas assez. Je partis vers la cuisine, fouillai dans une armoire, sortis une bouteille, pris trois petits verres et revins dans le salon. Je déposai la téquila sur la table centrale, distribuai un verre à chacun de mes invités, ouvris la bouteille et m’en versai une gorgée. Je laissai la bouteille ouverte, prête à servir qui voudrait d’elle.

« Tout le monde fait des erreurs, t’en fais pas. Mais, par Merlin, je vous en supplie, arrêtez de me faire peur comme ça…je sais pas pour vous, mais le thé c’est pas suffisant là. Vous me faites boire, bande de trolls. » 

C’était plutôt rare que je commençais à boire comme ça en n’étant pas en soirée, mais là, ils m’avaient mis la pression.

(c) DΛNDELION
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Soledad Velasquez
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Ven 31 Déc - 13:35




What happens in Oxford, stays in Oxford
Soledad ☽ ☾ Jonas ☽ ☾ Ludivine



Et voilà, le piège s’était définitivement refermé sur Soledad, il n’y avait plus d’échappatoire possible, plus d’espoir -comment ça j’en fais trop mais pas du tout. Tout ça à cause des parents Tallec qui étaient partis se coucher alors qu’il était encore tôt, quels petits joueurs, de Ludivine qui avait décidé de jouer les Sherlock Holmes en herbe et de Jonas qui venait de gagner le prix du pire ami au monde, en plus de celui du pire baiser de la mexicaine. Bon d’accord, elle exagérait un peu, le pire baiser du monde ce n’était pas vrai, c’était surtout l’après qui avait été catastrophique. Si elle n’avait pas eu l’impression d’être en train d’embrasser son frère, Soledad était persuadée qu’elle aurait pu l’apprécier ce baiser. Mais ça n’avait pas été le cas, alors tant pis pour eux. Par contre, le prix du pire ami, là le moldu le méritait complètement. Déjà, il avait passé toute la soirée à l’embêter avec ça, à la regarder bizarrement et à vouloir en parler. Puis, il l’avait carrément jeté sous le magicobus dès qu’il en avait eu l’occasion, et pour couronner le tout il venait de sortir le mensonge du siècle à Ludivine. Il affirmait qu’ils avaient couché ensemble. C’était scandaleux, scandaleux ! Tandis que cette révélation plongeait la zoomage dans une autre dimension, composée de questions, d’accusations, d’yeux exorbités et de voix plus aigües que la normale, Soledad en était restée bouche bée. Il avait osé. Non mais cet abus ! Elle n’en revenait pas. Rouge de honte, elle avait fusillé Jonas du regard, regrettant définitivement de ne pas lui avoir jeté son thé à la tronche pour le faire taire. Et puis elle avait eu une idée. Diabolique, certainement autant que celle du moldu, peut-être même un peu pire, mais franchement tant pis pour lui, il l’avait cherché. De toute manière, ce n’était plus qu’une question de temps avant que Jonas ne balance la vérité à Ludivine, alors autant en profiter pour se venger un peu.

Ses prunelles plongées dans celles du brun, la mexicaine avança un nouveau pion et affirma que non seulement ils avaient bien couché ensemble, mais qu’en plus elle était enceinte. La réaction de Jonas ne se fit pas attendre et elle dû prendre sur elle pour ne pas éclater de rire face à son cri incrédule. Par Merlin, comme il était facile de l’avoir. Il le savait pourtant qu’ils n’avaient pas couché ensemble. Soledad lui adressa un sourire particulièrement fier. Elle avait bien pensé le surprendre avec cette histoire d’enfant, mais là ça dépassait toutes ses attentes. Bon, le seul petit souci c’était que ce genre de mensonge n’était pas fait pour tenir longtemps. Déjà parce que Jonas allait bien finir par se rappeler que, non, ils n’avaient pas couché ensemble. Ensuite parce qu’elle avait bu de l’alcool pendant le repas et qu’elle n’était quand même pas inconsciente au point de mettre un futur enfant en danger aussi stupidement. Et enfin parce que c’était bien sympa pour se venger cette histoire, mais faire croire qu’elle était enceinte, ça allait deux minutes. Bien consciente que son mensonge ne tiendrait jamais plus de quelques instants, Soledad finit par avouer la vérité. Non parce que à ce rythme, s’ils continuaient à renchérir comme ça, ils allaient ressortir de chez les Tallec futurs parents, bientôt propriétaire d’une maison et avec un chien en cours d’adoption. Too muche, c’était too much. Il était temps de dire la vérité. Il n’y avait pas de futur bébé -merci Merlin l’univers ne se serait jamais remis de tant de beauté- et ils n’avaient pas non plus couché ensemble. Elle était déjà assez gênée qu’ils se soient embrassés, ça aurait été une catastrophe s’ils avaient été plus loin. Avant que Jonas ne puisse en rajouter une couche, ah maintenant elle le voyait venir le moldu, Soledad admit qu’ils s’étaient embrassés à la soirée d’anniversaire de Ludivine et que ça avait été le summum du bizarre. Bourrée ou pas, la voyante avait eu l’impression d’être en train d’embrasser son frère et ça avait vraiment été trop pour elle. Même maintenant, un mois plus tard, quand elle y repensait, elle avait envie de s’enterrer dans un coin pour y mourir de honte.

Voilà, Jonas avait enfin eu ce qu’il voulait, la vérité avait éclaté. Peut-être pourraient-ils passer à autre chose maintenant. Mais d’abord, Soledad lui balança un coussin à la tronche, histoire de faire bonne figure. Sans grande surprise, Jonas intercepta le projectile et le lui relança. Partisane du moindre effort, Soledad se contenta de se décaler, laissant le coussin rebondir contre le canapé et retomber mollement au sol. Elle adressa un sourire à son air provocateur. Et il était fier en plus, quel outrage. Ah et voilà que maintenant Jonas l’engueulait. Après son frère, il lui faisait l’effet d’être son père, si Soledad avait eu le moindre doute sur le fait que les Tallec étaient sa deuxième famille, là elle en avait la confirmation. Comment ça, son attitude c’était pas possible, non mais ça va oh, il se prenait pour qui monsieur le menteur. « Me dit pas ce que je dois faire. » Râla la mexicaine d’un air boudeur en réponse à sa diatribe. Elle n’était pas vraiment fâchée au fond, juste un peu vexée et honteuse. De toute façon c’était lui qui avait commencé ! Bon, d’accord, c’était peut-être un peu elle. Non, mais en fait c’était eux deux, voilà ! Heureusement qu’ils ignoraient qui avait eu en premier l’idée d’embrasser l’autre sinon ils n’auraient jamais eu fini d’en entendre parler de cette histoire. C’était franchement mieux comme ça. Peut-être que bientôt, ils pourraient en rire. Enfin, dans quelques semaines, le temps de s’en remettre. De toute façon, connaissant Jonas, Soledad se doutait qu’il n’allait pas la lâcher de sitôt et qu’elle allait en essuyer des blagues de sa part. Enfin, apparemment ce ne serait pas pour tout de suite puisque le moldu commença à s’excuser avant de mentionner Jordan et son attitude depuis que son ami l’avait repoussé. Soledad soupira doucement, elle était au courant de cette histoire et si elle en croyait l’éclat qui brilla brièvement dans les prunelles de Ludivine, elle en voulait autant à Jordan de son attitude que sa meilleure amie. « Oh non, commence pas avec ton air de chien battu et tes excuses. » Soupira-t-elle doucement. Mais comment est-ce qu’elle pouvait faire semblant d’être fâchée quand il faisait cette tête là. Impossible de résister au moldu dans de telles conditions, ce n’était vraiment pas juste. Aah non mais c’était encore pire quand il lui présentait de vraies excuses. Faible comme tout, Soledad se sentit fondre de compassion pour son ami. Et voilà, c’était foutu, elle était incapable de lui en vouloir, de toute façon ça n’avait jamais vraiment été le cas. « On était deux à faire cette connerie et en plus on était bourrés alors range moi cette culpabilité. Moi aussi j’ai fait n’importe quoi. Et j’suis désolée aussi. » Jonas n’avait pas de raison de s’en vouloir, elle ne l’avait pas repoussée alors s’ils devaient partir là-dessus, les torts étaient partagés. Et puis, ils avaient trop bu, ils ne pouvaient pas s’en tenir rigueur ils étaient trop irrésistibles c’est tout.

Alors par contre la remarque de Jonas comme quoi il ne voulait pas la mettre mal à l’aise, c’était vraiment du grand art. Il n’avait fait que ça. Soledad étouffa un rire. « Loupé. » Glissa-t-elle en roulant des yeux. Mal à l’aise c’était franchement léger pour décrire ce qu’elle avait ressenti toute la soirée. Par Merlin, elle avait été tellement au bout de sa vie qu’elle avait balancé des blagues nulles en plein milieu d’un repas de famille. Ce n’était plus être mal à l’aise à ce stade. Ah, apparemment la trêve n’aura duré que trois minutes et demie montre en main, voilà que Jonas revenait à la charge en lui proposant qu’ils s’embrassent de nouveau, juste pour tester. La mexicaine eut un sourire, elle préférait largement le voir ainsi que de le voir abattu comme quelques instants plus tôt. « Non merci, j’aurais trop peur que tu deviennes accro. Si tu tombes amoureux de moi je vais devoir te briser le cœur, ce serait fâcheux. » Elle lui adressa un grand sourire provocateur et plongea le nez dans sa tasse pour boire une gorgée de thé. Mais apparemment, Ludivine avait des projets plus intéressant que les feuilles de thé pour la fin de soirée. Toutes ces révélations et émotions avaient dû la secouer car elle s’absenta rapidement pour revenir avec une bouteille de tequila et des verres. Ah, il n’y avait pas de magie qui tienne quand ça l’arrangeait hein. Soledad haussa un sourcil en l’entendant affirmer que le thé n’était pas suffisant. Elle lui jeta un regard amusé. « Tu te souviens que c’est l’alcool qui nous a amené à ce bordel, Ludi ? » Peut-être même une bouteille de tequila semblable à celle-ci. Franchement, Soledad ne se souvenait plus très bien de ce qu’elle avait bu ce soir là. Trop d’alcools différents et trop de verres, c’était une certitude. Elle c’était dit quoi quelques minutes plus tôt ? Qu’elle allait devoir songer à arrêter de boire ? Mouais, franchement pas terrible comme résolution. Surtout après la soirée qu’elle venait de vivre. « Bon, ok, c’est nécessaire. » Décréta-t-elle avec un haussement d’épaules fataliste.

D’un geste, la mexicaine abandonna sa tasse de thé encore à moitié pleine sur la table basse et se saisit de la bouteille amenée par Ludivine. Elle s’en rempli un verre et leva ses prunelles vers Jonas pour l’interroger du regard. Un hochement de tête fut tout ce dont elle eut besoin pour remplir également un verre pour le moldu. Son verre à la main, elle prit quelques secondes pour réfléchir en regardant ses amis. « Vale, je propose un pacte. Ludi, tu seras notre témoin officielle, c’est un rôle de la plus grande importance. » Déclara-t-elle avec sérieux mais un grand sourire aux lèvres. Elle tendit son verre à la meilleure amie pour trinquer et une fois que ce fut fait, elle se tourna vers Jonas. Ses prunelles plongées dans les siennes, elle prit une profonde inspiration avant de continuer. « Jonas, malgré toutes nos conneries, passées et futures, on fait le pacte d’être amis pour la vie. » Parce que c’était ça le plus important. Malgré toutes leurs bêtises, les blagues pas drôles, les piques gratuits et les taquineries, elle serait toujours là pour lui. Pour l’embêter, mais aussi, et surtout, quand il aurait besoin d’une amie. Il pourrait toujours compter sur elle. Et elle espérait bien que l’inverse serait toujours vrai. Soledad avait du mal à imaginer une vie où Jonas ne serait pas présent. Elle lui sourit, un vrai sourire sincère et tendit son verre pour qu’il y entrechoque le sien. « Promis ? »

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jonas Tallec
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Moldu OP
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Mar 4 Jan - 0:08
Ludi, Sol & Jonas
Oxford
Mai 2019
What happens in Oxford stays in OxfordAu bout du compte, je me sens misérable. Je suis arrivé en fier conquérant à l’anniversaire de mon oncle, espérant m’amuser comme jamais, avec cette famille d’adoption qui au fur et à mesure des années fait réellement office de substituts familiaux. Je n’aurai jamais pu rêver mieux après le décès de mes parents ; les Tallec sont simplement merveilleux, quant aux Velasquez, ce sont également des amours. Sauf Soledad apparemment, qui en plus d’être une fausse Gryffondor, est une incroyablement mauvaise menteuse. Tout le long de la soirée, elle n’a eu de cesse que de camoufler sa honte et sa gêne de m’avoir embrassé mais tout cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, elle n’aurait jamais pu le dissimuler longtemps. Me concernant, j’avais eu aussi l’intention d’éviter d’en reparler mais étant donné qu’elle n’avait pas pu agir normalement et de faire comme si cela n’avait pas existé, je n’ai pas pu m’y résoudre. Alors j’ai tenté vainement d’amener le sujet alors que nous étions seuls dans la cuisine, en train de prendre ce fichu thé mais Sol avait bel et bien décidé de m’ignorer de la plus horrible des manières et j’avais détesté ça. Je crois que Sol est mon amie depuis le jour où Ludivine me l’a présentée, il faudrait être fou pour ne pas apprécier la belle mexicaine et si je n’avais jamais envisagé qu’il puisse se passer quoi que ce soit entre nous, sous l’emprise de l’alcool, j’avais été charmé par sa peau hâlée et ses yeux enjôleurs. Ce baiser aussi langoureux fut-il, me fit l’effet d’une douche froide, me dessoulant presque immédiatement. C’était comme embrasser Ludi, c’est exclu. Je pense qu’il n’y a pas eu besoin de mots pour exprimer le fait que la situation était bien trop étrange et que nous ne souhaitions pas -l’un comme l’autre- s’engager dans une telle relation. Pour ma part, je me suis maudis d’avoir commis à quelques mois d’intervalle la même erreur qu’avec Jordan ; cherchant du réconfort dans n’importe quels bras, même ceux d’une amie qui m’est chère. J’aurai pu perdre Soledad comme j’ai perdu Jordan. La différence entre les deux c’est que Sol est moins bête lol j’avais l’opportunité de tout réparer avec elle, la chance que je n’ai pas eu avec mon meilleur ami. Et comment je fais pour réparer les choses ? Je dis à Ludi que nous avons couché ensemble. Si cela m’a paru une bonne idée au début, j’ai bien rapidement compris que cela se retournait contre moi lorsque la jeune femme entra dans mon jeu, expliquant à ma cousine que grâce à moi, elle avait un polichinelle dans le tiroir. C’est qu’elle s’est enhardie la petite lionne ! Rectifiant bien vite la vérité pour éviter que Ludivine ne meurt d’une crise cardiaque le jour de l’anniversaire de son père, je la vois soupirer et j’avoue qu’un poids se libère aussi dans ma poitrine. Pas parce que j’avais peur de sa réaction, mais plutôt parce que j’ai enfin compris pourquoi j’ai adopté cette attitude totalement irrationnelle avec Soledad et que j’ai bon espoir que nous puissions dépasser cela. Elle commence déjà à en plaisanter, c’est plutôt bon signe. « Amoureux ? Je t’en prie, c’est pour les idiots ça non ? » dis-je pour me rassurer. Je ne veux pas tomber amoureux. Plus jamais, ça fait trop mal. Coucou Thalia, mais si je t’aime t’inquiète pas « Puis j’suis trop bien pour toi façon. » je continue sur une note plus humoristique, pour tenter de détendre l’atmosphère.

J’avale mon thé en me demandant si je vais pouvoir aller me coucher comme cela après toutes ces révélations. Je suis même surpris que les parents de Ludivine ne soient pas réveillés avec le boucan que l’on a fait. Alors que je me questionne sur cela, je suis ma cousine du regard jusqu’au placard où sont rangés les alcools et je vois qu’elle sort l’artillerie lourde en plaçant sur la table de la téquila. Soledad fait une remarque pertinente en rappelant à Ludivine que c’est à cause de l’alcool que nous en sommes là et je ricane : « Je t’en prie Sol, tu vas pas être couchée après un seul shooter quand même ! » Soledad abdique. « Ouais, totalement nécessaire. » Trop d’émotions ce soir ! Il allait falloir les noyer ! La mexicaine me demande tacitement si j’en veux et j’hausse un sourcil, comme si c’était une véritable question à me poser à moi. Franchement, c’est presque honteux d’oser mettre ma réputation en péril. Je suis le plus grand alcoolique de la terre et les deux femmes présentes dans la pièce le savent bien. Elle me tend le verre et je m’en saisis sans me poser de questions alors qu’elle propose un pacte. « Un pacte ? » dis-je, incrédule. Un pacte de quoi ? De ne plus jamais m’embrasser de sa vie ? Pour sûr, jamais je ne m’y tenterai à nouveau ! Je n’avais pas envie de risquer encore une fois de perdre sa belle amitié. « Jonas, malgré toutes nos conneries, passées et futures, on fait le pacte d’être amis pour la vie. » Un sourire s’installe sur mes lèvres et je suis attendri par cette proposition aussi mignonne qu’enfantine. On se croirait dans un dessin animé. « Et on oublie la partie amis et plus si affinités, je t’en prie. Ludi, tu le notes ? C’est dans le pacte. C’est important. » Et alors que nos verres s’entrechoquent, j’avale la téquila d’un coup avant de dire. « Promis. » Que Soledad se rassure, je n’ai nul besoin d’un vulgaire serment pour savoir qu’elle pourra toujours compter sur mon soutien indéfectible, en toutes circonstances. Nous avons beau être différents, elle a beau être sorcière et moi moldu, elle a beau être plus âgée que moi, j’aime cette femme avec qui j’ai grandi et avec qui j’ai passé tant de moments qu’elle fait, véritablement, partie de ma famille désormais. Sans condition.
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