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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Les enfants que l'on outrage, peuvent-ils encore aimer ? ☺ Eirian Howl ☻ :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Garnet Davis
Garnet Davis
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Lumos
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Mar 13 Oct - 17:26
Les enfants que l'on outrage...
«Octobre 2019 ; Event Sauvetage»


“Fais pas ci, fais pas ça. Fais Ceci, fais cela. Surveille le sorcier, ne le tue pas”. Ne le tue pas...  Ils se rappelaient pourquoi j’avais cherché à intégrer le Blood Circle à la base ou bien ? Pour le coup, ce n’était clairement pas pour le salaire. Alexander peinait à payer son loyer, tandis que moi je ne pouvais pas trop avoir de boulot fixe à cause d’Amber. Peut-être que je devrais songer à demander une rémunération, parce que niveau fric, c’est pas la joie… Surtout que c’est pas comme si les boss n’avaient pas les moyens. En tout cas, plusieurs sorciers avaient été capturés et on les avait rapatriés dans ce lieu que nous avions investis quelques mois plus tôt. C’était un sacré pied de nez que de les enfermer tous dans leur ancienne université. La plus grande majorité de nos victimes avaient à peu près mon âge, à quelques années près. Ils étaient jeunes, certes, mais ils étaient bien assez grands pour faire leur propres choix. Si moi j’étais en âge de tuer, alors ils l’étaient aussi. À la guerre comme à la guerre. Malheureusement pour moi, aucun d’entre eux ne semblait porter la Marque, mais je n’ai pas eu l’occasion de vérifier pour tous donc il était possible que ça m’ait échappé. C’était probablement mieux ainsi, comme ça je ne risquais pas d’outrepasser les ordres de mes supérieurs pour le simple plaisir d’en massacrer un par vengeance. Mais ne vous inquiétez pas mes agneaux, tôt ou tard la Bête vous trouvera.

Je devais donc garder un jeune sorcier. La vingtaine et il ne payait pas de mine ; il était dans un sale état On ne m’avait rien dit, je ne savais pas pourquoi il était isolé des autres, pourquoi il avait le privilège d’avoir une cellule à part. Ils n’étaient que des animaux, du bétail. Pourquoi ne pas simplement tous les entasser dans la même cage ? Eux, ils avaient beaucoup moins de scrupules à traiter les choses comme moi comme des moins que rien. Je sortis Sheila et fis frotter sa lame contre les barreaux de la cellule tout en faisant les cents pas le long de la cage.

«Bah alors petit. On s’est perdu loin de chez soi ? » Je n’avais peut-être pas le droit de le toucher, mais je pouvais toujours le briser mentalement.« Tu étais étudiant ici avant ? Tu aimes la nouvelle déco ?» Je m’arrêtais de marcher pour observer sa réaction «À l'occasion, je te ferai visiter des nouvelles salles très spéciales. Oh bien sûr, on torture dans toutes les cellules, mais certaines  pièces sont spécialement conçues pour ! Tu verras, on deviendra très proche tous les deux !» J’empoignai les barreaux et colla mon visage à la cage «Oh Frisette, j’ai si hâte de te partager mon savoir ! Tu verras, la première semaine de Doloris est la plus pénible, mais après ça le corps s’y fait, tu ne les sentiras même plus !» Je m’éloignai ensuite doucement de la cellule, pensive. «Par contre… Je vais avoir un peu de mal à effacer ta mémoire, tu risques de t'habituer un peu trop à la douleur, et je ne pourrais pas avoir le plaisir de te voir découvrir la douleur à chaque fois.» Je me retournai vers le prisonnier en lui adressant un large sourire «Mais ne t’en fais pas Bouclette, on trouvera un moyen d’innover. Faut pas que la routine s’installe. Je n’ai pas envie qu’un puissant et ô combien prestigieux sorcier au sang si pur ne trouve l’occasion de se lasser !» Je m’approchai ensuite de la seule table de la pièce et me servis un verre d’eau. Je laissai le verre sur la table et, carafe en main, je retournai auprès de Frisette la Bouclette.

«Aguamenti !»

Je jetai le contenu de la carafe en direction de ma petite victime. Voyons s’il a un semblant d’instinct de conservation et des réflexes ; c’est si grisant de briser quelqu’un qui tente de résister !

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Les enfants que l'on outrage, peuvent-ils encore aimer ? ☺ Eirian Howl ☻ YXrjmkyG_o

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Eirian Howl
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Lumos
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Mer 14 Oct - 18:00
... peuvent-ils encore aimer ?
« octobre 2019... sorry pour le pavé, ce sera plus court la prochaine fois ! Les enfants que l'on outrage, peuvent-ils encore aimer ? ☺ Eirian Howl ☻ 1885401136 »

Capturé. Tu as été capturé. Tu n’as pas de mot assez fort pour ta propre stupidité. Bon sang, des années à leur échapper, à leur glisser entre les mains pour finir par te faire avoir aussi bêtement ! Tu serres les poings, te forces à les rouvrir. Ce qui est fait est fait, tu ne peux pas changer le passé. Et même si ta colère sert en partie à masquer la vague de panique qui rôde, à garder le contrôle de tes nerfs, tu ne peux pas la laisser t’emporter. Insulter mentalement le Blood Circle te fait du bien, mais cela ne te mènera pas loin non plus.
Déjà, prendre la mesure de la situation. Lorsqu’ils t’ont capturé, tu as eu le réflexe de modifier ton apparence avant qu’ils ne t’arrachent ta baguette – sous la menace de leurs armes, impossible de transplaner, tu n’aurais pas été plus vite que les balles. En enlevant la capuche de ton sweat, tes cheveux à présent blonds et raides ont fait le travail et on ne t’a pas jeté plus que quelques regards, les regards haineux que tu connais chez eux et les insultes qu’ils balancent aux sorciers. Abomination, monstre. Tu ignores à quel point ils pourraient te reconnaître sous ton apparence normale. Lorsqu’ils ont retrouvé ta mère et investi votre appartement, ils n’ont pu mettre la main sur aucune photo récente de toi, ta mère y a toujours veillé. Son portable non plus n’en contenait pas et, vu qu’ils n’ont jamais essayé de te contacter, elle a dû réussir à s’en débarrasser. Après tant de temps, est-ce que tu es encore identifiable ? Tu as préféré ne pas prendre un risque supplémentaire. Ça t’a valu quelques coups d’œil surpris de la part de ceux qui te connaissent, mais personne n’a rien dit.
Précaution rendue presque aussitôt caduque par votre enfermement dans les cellules créées dans l’ancienne université – ça t’a fait un pincement au cœur de la revoir ainsi, vite enterré sous les problèmes bien plus importants. Ce n’est pas ça qui te mettra le moral à terre. Les grilles des cages vous ont privé de vos pouvoirs – et ont annulé ton sort. Dès que tu as senti le changement, tu t’es fondu parmi les autres, tâchant de faire profil bas au maximum. Heureusement, les soldats du Blood Circle ne se sont pas attardés et vous ont laissés seuls.
Dès qu’ils ont disparu au coin du couloir, tu t’es rapproché des grilles. Ils ne vous ont pas attachés. Ils ne sont sans doute pas assez stupides pour se croire invincibles, mais ils ne doutent pas de leur puissance sur vous maintenant que vous n’avez plus vos dons. Solidement verrouillées, les grilles n’offrent aucun moyen de les forcer et sont scellées dans le mur. Les barreaux ont deux doigts d’épaisseur. Même à plusieurs, aucune chance de les faire tomber, sans parler du vacarme qui les rameuterait tous. Bon sang, réfléchis. La vrille de la panique te noue le ventre. Combien de chances qu’aucun d’eux ne se pose de questions à ton sujet ? Tu ne peux pas parier dessus. Quand ils reviendront, qu’ils ouvriront la cellule, il y aura peut-être une occasion. Tu essaies de te rassurer, tu enfouis tes mains dans tes poches pour les empêcher de trembler, te concentres sur toutes les options à ta disposition – mais elles ne sont pas nombreuses. Il faut juste que tu arrives à garder ton calme. Faisable tant qu’ils ne s’approchent pas de toi.
Tu te poses dans un coin de la cellule, aussi loin que possible des autres, à l’opposé du couloir. Tu ne les connais pas tous, au-delà d’Amber qui est dans ta classe et avec qui tu n’as jamais beaucoup échangé. Tu n’as guère envie de sociabiliser pour l’heure. Ils parlent entre eux à voix basse, évoquent ceux qui pourraient venir les chercher, amis, famille, Ordre du Phénix.

Le temps passe, quelques heures peut-être. Tu tentes de te détendre sans y parvenir. Une brusque lumière envahit le couloir, t’éblouit. Un homme du Blood Circle vous lance quelques moqueries. Dans l’ombre, tu tâches de te faire oublier. Mais par jeu ou autre, il s’amuse à vous braquer sa lampe dans les yeux. Tu lèves aussitôt un bras devant ton visage, mais le rayon s’attarde sur toi, et tu te sens épinglé comme un papillon dans le cercle lumineux.
— Hé, le bouclé !
Tu te décales un peu, sans redresser la tête, mais tu n’as pas très loin où aller. Le type finit par s’éloigner. Le cœur cognant à toute allure, tu respires. Mais le répit est de courte durée. Il revient bientôt, accompagné de deux autres. Maintenant que tes yeux se sont habitués à la lumière, tu crois le reconnaître. L’un des proches de ton père, qui passait régulièrement chez vous. Merde. Si toi tu l’as reconnu… Bien sûr, il était déjà adulte, il a seulement vieilli, mais…
Armes braquées, ils entrent dans la cellule, avancent droit vers toi. Tu te lèves pour leur faire face, poings serrés. Ton cœur cogne douloureusement contre tes côtes.
— Suis-nous.
Tu secoues la tête, te plaques contre le mur lisse comme si tu pouvais t’y raccrocher. Ses sbires se rapprochent – face à trois armes à feu, tu ne peux pas grand-chose.
— Ou tu nous suis sans faire d’histoire, ou je te colle une balle dans la jambe et on te traînera par la peau du cou s’il le faut, compris ?
Okay. Tu te décolles un peu du mur. L’homme à ta droite, son arme rangée, t’attrape violemment et te tord un bras dans le dos. Tu te débats, mais l’autre agite son arme sous ton nez. Tu te concentres dessus, te rappelles que c’est un danger plus grand que l’homme dans ton dos, que son souffle sur ta nuque, son bras refermé sur le tien. Tu luttes contre la panique et la nausée qui t’envahissent, retiens le « Lâchez-moi » qui te brûle les lèvres. Ça ne changera rien.
Ta tension ne lui échappe pas tandis qu’il t’entraîne un peu plus loin, dans une nouvelle cellule. Vide, celle-là, dotée des mêmes barreaux que l’autre. Tu te débats de nouveau, mais le type renforce sa clé, tu serres les dents sous la douleur et la tension dans ton épaule. S’il force encore… Un bruit de pas souple. Tu gardes la tête un peu baissée, mais tout ton corps hurle devant la présence de l’autre. Sa main glissée sous ton menton te tire un sursaut, mais tu ne peux pas bouger. Il te relève le visage, éclairé par le troisième homme.
La panique déborde. Par réflexe, tu tentes de le mordre, mais il te gifle à la volée.
— Ne bouge pas…
Un souffle léger, dans lequel tu crois presque reconnaître ton prénom de naissance, comme s’il n’osait pas vraiment le prononcer. Sa main se referme sur ta mâchoire, la serre tandis qu’il te tourne la tête sur le côté, sourcils froncés, concentré sur tes traits, les grains de beauté sur ta joue, celui à la commissure des lèvres. Tu bronches.
— Ne bouge pas !
Sa prise t’en rappelle une autre, son ordre aussi, des mains sur ton visage, sur ton corps, un souffle trop près du tien. Tu lèves un genou, mais il te bloque. En désespoir de cause, tu lui craches au visage. Il recule avec un cri de rage.

Une seconde plus tard, un poing s’enfonce dans ton ventre, te plie en deux. Toussant, à la recherche de ton souffle, tu sens à peine la prise sur ton bras se relâcher. Le sol se précipite à ta rencontre. Juste le temps de lever tes bras en protection devant ton visage et ton ventre, mais leurs bottes franchissent sans mal le piètre barrage. Tu contractes tes abdominaux pour encaisser, mais un autre coup dans le ventre te renvoie au sol, sonné. Un goût âcre te remonte dans la gorge et, pendant un instant, tout se trouble. Des points multicolores dansent devant tes yeux. Des doigts se referment sur tes cheveux, te redressent la tête de force. Tu serres les dents sous la douleur.
— Je crois que tu nous caches quelque chose et on va vite le savoir.
Il s’éloigne. Tu profites du répit pour reprendre ton souffle, évaluer un peu les dégâts – mais ton cerveau est vide, blanc, comme paralysé.
Un grésillement de talkie-walkie.
— Victor…
Le nom de ton frère te glace. Lui te reconnaîtra. Des bribes de conversation, un juron. Tu respires. Il n’est pas là. Ton père non plus. Par contre…
— On fait les prélèvements tout de suite sur lui. Il nous faut les résultats le plus tôt possible. Ah, et…
Un déclic, comme celui d’un appareil photo, puis ils se penchent sur toi. Tu te débats comme un fou, oublieux de leurs armes. L’un d’eux te bloque les bras. Ne me touchez pas, lâchez-moi, lâchez-moi, lâchez-moi… Tu ne sais pas si tu le penses seulement ou si tu le dis aussi. Tu rues brusquement. À la sensation un peu molle sous ta chaussure, au couinement aigu qui échappe à l’un des hommes et au bruit de chute qui suit, tu as mis dans le mille. Tu pivotes pour atteindre celui qui te tient les bras. Tu peux défaire sa prise.
— Recule.
On te libère d’un coup, tu roules sur le côté. Un grésillement électrique résonne. Un flash, puis la douleur, brutale, intense, paralysante. Ton corps s’arque contre ta volonté. Tu veux hurler, sans y arriver. Ton corps ne te répond plus et tu t’effondres.
Tu dois perdre connaissance quelques secondes. Lorsque tu rouvres les yeux, ils sont déjà sur toi. Ils ont appelé du renfort. Non, non ! Tu forces pour te redresser, mais tu n’y arrives pas. L’un d’eux pèse sur ton ventre et tes jambes, t’écrase et te domine. Non…
Tu vrilles.
Tout se mélange, ici et là-bas, un autre corps qui pesait sur toi, des mains qui se referment sur tes poignets et les bloquent au-dessus de ta tête, tu ne sais pas où ni quand, des mains partout, ton corps à sa – leur merci, poupée de chiffon manipulable à loisir. « Laisse-toi faire, ça va aller. » Les voix se chevauchent. Un courant d’air sur tes bras tandis qu’ils relèvent tes manches. On parle à côté de toi, mais tu ne comprends pas les mots, tu n’arrives plus à respirer, ton souffle se bloque à mi-chemin de tes poumons. Malgré la douleur qui te tord les muscles, tu essaies de te dégager, mais leurs prises ne se desserrent pas. Épinglé dos contre le sol, tu n’arrives à rien.

Une exclamation. Ils ont dû voir la cicatrice, celle que l’un d’eux t’a faite le jour où l’une de leurs balles t’a frôlé. La marque est restée moche, soignée avec les moyens du bord. Une pression sur ton bras, que tu n’identifies pas. Impossible de voir ce qu’ils font. Puis une douleur froide, au coude. L’aiguille s’enfonce dans ton bras. Aspire le sang. L’étau autour de ton bras se desserre, tandis qu’ils en prélèvent encore.
— La peau aussi, ça nous en fera plus.
La satisfaction vicieuse dans la voix de l’autre te crispe, mais tu ne comprends pas, jusqu’au moment où une lame se pose sur ton bras dénudé. Tu serres les dents à t’en faire mal à la mâchoire pour retenir un cri, mais un gémissement t’échappe. Tu ne peux toujours pas bouger. L’air brûle ta chair à vif.
Lorsqu’ils s’arrêtent enfin, la douleur flambe entre le coude et le poignet, s’attarde dans tout ton corps, garde tes muscles tendus. Tu as le souffle court, haletant, et les larmes coulent sur tes joues, irrépressibles.
Inspirer, expirer.
Tu n’y arrives pas.
Le poids sur ton ventre et tes jambes s’enlève, tu le sens à peine, trop pris dans les sensations du passé qui se mêlent au présent. Tes poignets sont libérés également. La nausée t’envahit, mais tu n’as rien à rendre. On se penche vers toi, une main tapote ta joue. Tu tentes de te dégager, mais l’autre te retient.
— On aura bientôt nos réponses. C’était un plaisir de t’entendre gémir et supplier.
Il se redresse, tu vois trop tard la botte qui fuse vers tes côtes. La douleur explose, te coupe le souffle, tandis qu’ils s’en vont. La grille se referme sur eux.

Tu ne sais plus où tu en es, tu es gelé et tu trembles de la tête aux pieds, le souvenir de leurs prises sur toi trop présent. Un spasme te secoue. Tu dois… te calmer. Ils sont partis, ils ne te toucheront plus avant un moment. Ils ne te toucheront plus. Avec un gémissement, tu luttes pour t’asseoir. Ton bras blessé manque de céder. Ça saigne, mais tu n’as rien pour bander ça. Tes côtes sont douloureuses, mais ça n’a pas l’air cassé, peut-être fêlé. Au moins, tu ne craches pas de sang, c’est déjà ça. Et… malgré tes vêtements en désordre, ils ne t’ont pas touché autrement, ni ailleurs. Un frisson glacé court le long de ton dos. Les check-up de ta mère après que vous aviez filé entre les doigts du Blood Circle te traversent l’esprit, t’aident un peu à te ressaisir, même si la panique demeure bien présente. Contrôle-toi. D’un geste rageur, tu t’essuies les yeux. Tu te focalises sur la douleur pulsante de ton bras, c’est réel, concret – écartes les sensations lourdes qui s’attardent, là où ils te tenaient, le poids qui t’oppresse et t’étouffe et t’écrase. Les doigts sur ton visage comme autant de brûlures qui te donnent envie de te frotter la peau à te l’arracher. Tu reprends peu à peu le contrôle de ton souffle, tu arrives à respirer, même si cela reste de façon trop rapide, trop saccadée.
Tu as perdu. Leurs analyses te trahiront, trahiront ton ADN, si ton père ou Victor n’ont pas eu le temps de passer d’ici là.

Un bruit de pas te tire un sursaut trop violent – et douloureux. Pas déjà… Mais c’est une jeune femme rousse qui arrive, presque une adolescente encore. Elle a l’air d’avoir le même âge que toi, à un ou deux ans près. Elle sort une dague et la fait crisser contre les barreaux de la cage. Tes nerfs à vif hurlent devant le son strident. Tu te forces à ne pas bouger. Tant qu’elle reste dehors… tout va bien. Tu fermes les yeux quelques secondes, tandis qu’elle prend la parole. Les moqueries, tu t’en fiches, tant que ça s’en tient là.
Elle se demande si tu étudiais là avant, tu ne comptes pas leur donner davantage d’informations sur toi. Mais trop de silence risque de l’agacer aussi. À quel point est-ce que tu peux tenter de l’amadouer ? Est-ce qu’elle se laisserait fléchir ? Elle est jeune, mais elle sait se servir de sa dague. Tu manies assez le couteau pour juger de sa prise.

— Vous n’avez aucun sens de la déco. Et l’accueil est déplorable.

Peut mieux faire, mais tu as toujours les pensées embrouillées. Elle s’arrête un instant, tu ne la quittes pas des yeux. Les menaces à présent. Ça ne te touche pas vraiment. Une fois qu’ils sauront… eh bien, une balle dans la tête ou dans la nuque et le problème sera réglé. Ou alors, ton père voudra te faire expier les douze ans passés à le ridiculiser en lui échappant, lui qui n’a jamais toléré l’échec. Et ce sera bien pire que tout ce qu’elle pourra te dire.
En revanche, ses mots suivants t’interpellent. Le Doloris ?

— Tu n’es pas une sorcière. Tu ne peux pas lancer de sort.

Tu gardes une voix neutre, comme si vous discutiez normalement autour d’un thé. Tu ignores tout de ses ordres, et tu ne comptes pas la pousser à s’en prendre à toi. Pour le moment, tu restes assis, tâches d’avoir l’air moins en forme qu’en réalité. La douleur est une donnée que tu peux gérer. En revanche, si elle en vient à entrer et que tu tentes le tout pour le tout… tu n’auras que quelques secondes avant que ta peur ne prenne le dessus.
À l’écouter, tu croirais presque entendre un Mangemort, et une fois de plus tu te dis que le Blood Circle n’est pas si différent d’eux. À l’affût des informations qui peuvent lui échapper, tu tends l’oreille sur sa dernière phrase. Sorcier au sang-pur… Elle n’a pas l’air de les porter dans son cœur, elle sera peut-être moins hostile si tu lui avoues ne pas en être un. Mais tu ne peux pas non plus admettre que tu es un né-moldu ; autant ne pas renseigner les autres trop vite.
Le temps que tu arrives à ces conclusions, elle s’est éloignée pour se servir un verre d’eau. Geste anodin, jusqu’à ce que tu remarques qu’elle revient non pas avec le verre mais la carafe. Le nom de sort qui fuse juste après te fige une seconde, puis tu comprends. Par réflexe plus qu’autre chose, tu roules sur le côté – pas assez vite pour esquiver toute l’eau, mais ça t’évite au moins une douche complète. La douleur fuse dans ton bras écorché quand tu te rattrapes. Le liquide glacé coule dans tes cheveux et sur ton visage. Tu secoues légèrement la tête pour t’en débarrasser en veillant à ne pas attiser ta nausée.

— Presque entièrement à côté, belle tentative.

Pas de magie, mais elle s’amuse à reproduire les sorts – et elle a l’air d’en connaître pas mal. Ce qui te rappelle ses paroles précédentes.

— Désolé de bouleverser ton programme, mais si tu espérais mettre la main sur un prestigieux sang-pur, ce n’est pas le cas. J’ai un parent moldu.


Sang-mêlé te paraît être le juste milieu. En espérant ne pas commettre une grossière erreur.
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Garnet Davis
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Lumos
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Mer 21 Oct - 5:48
Les enfants que l'on outrage...
«Relève tes manches»


Le petit frisé semblait hésiter avant de me répondre. Il savait ce qu’il était et surtout, il se doutait de ce que je représentais. Il devait avoir trop peur pour parler, ce qui était plutôt compréhensible. Finalement, il voulut jouer la carte de l’arrogance en se plaignant de la décoration, et de l’accueil. Je souris de son culot. Ce merdeux devait surement se croire très malin et très fort, mais son impertinence ne l’aidera pas. Il n’était pas le premier, ni le dernier à vouloir jouer au plus rusé. Dans toutes les prisons, il y en a qui veulent jouer aux têtes brûlées mais, au final, c’est toujours celui qui a les clés de la cellule qui l’emporte. Je tâchai donc de lui rappeler quelle était sa place, sans même chercher à dissimuler mon plaisir. Bien sûr, je n’avais pas le droit de le toucher, un ordre qui me semblait bien hypocrite vu l’état dans lequel il était, mais ça ne m’empêchait pas de lui donner des petites frayeurs, et de teaser ce qui l’attendait si jamais son séjour s’éternisait. Ma petite chose ne broncha pas. Il se contenta de relever le fait que je parle de Doloris alors que je n’étais pas une sorcière et que par conséquent, je ne pouvais pas lancer de sort.

«Ne t’inquiète pas pour ça.» Je caressai doucement la lame de ma dague en le regardant. «Il y a toujours moyen de s’arranger… »

Je songeais ensuite, à haute voix, que pour lui effacer la mémoire, pour qu’il redécouvre la souffrance à chaque séance, ça allait être compliqué. Je m’assurai donc de le rassurer à ce sujet, en lui promettant d’innover pour pas que la routine ne s’installe. Je n’avais pas envie de laisser passer l’occasion de laisser un sorcier s’en tirer. Je n’avais pas eu l’opportunité de voir ses bras nus, portait-il la Marque ? De toutes façons, qu’il l’ait ou non, ils étaient tous complices. Tout en lui expliquant qu’il était indigne qu’un sorcier de son rang puisse se lasser, je me préparais à l’arroser histoire d’annoncer un peu la couleur, et puis surtout, ça me permettait de jauger sa combativité. Tout en prononçant la formule, je lui balançai le contenu de la carafe d’eau. Il en esquiva une partie en roulant sur le côté, mais ce n’était pas suffisant pour rester sec. Je ne cachai pas mon amusement et ma satisfaction en souriant largement. “Belle tentative”. Quelle naïveté il faisait preuve !  J’étais ravie ! Le prédateur n’avait aucun intérêt à chasser une proie fragile. Je retournai tranquillement près de la table pour y reposer la carafe vide. Je m’assis sur le bord de la table, et but une gorgée du verre d’eau.

«Je me disais juste que tu devais avoir chaud au crâne, à vouloir jouer les têtes brûlées. N’y vois que de la bienveillance de ma part bien sûr.»

Cependant, je perdis mon sourire lorsqu'il m’avoua avoir un parent moldu. Oh  ça pouvait être une ruse, ce sous-être aurait pu voir là une opportunité pour avoir de meilleurs traitements. Mais je savais par expérience que les sorciers étaient beaucoup trop fiers de leur sang pour se faire passer pour quelque chose d’inférieur.

«Relève tes manches.» Mon ton était sec, ce n’était pas une demande, mais un ordre. «Je te conseille de coopérer, sorcier. Il vaut mieux pour toi que je n’ai pas à le faire moi même parce que sin…  »

À cet instant, des consignes furent données par Talkie-Walkie. On était chargé de faire des prélèvements. Salive, sang, peau ou moëlle, tout pouvait être utile.

«T’as entendu ça mon petit frisé ? Je sens que tu vas devoir te retrousser les manches. T’en fais pas, après avoir vu ton tatouage, je te montrerai le mien : on sera quittes. »

J’enclenchai la transmission de mon Talkie.

«Ici Garnet, j’ai bien reçu l’ordre. Par contre, je n’ai reçu de kit de prélèvement. Je suis censée le dépecer à la dague ? Pas que ça me dérange, mais il me faudrait au moins un truc pour pouvoir stocker»

Après un moment, on me répondit que cet ordre ne me concernait pas, et que la personne dont j’étais en charge avait déjà eu le droit à son prélèvement. Putain…

«Tu t’en tires pour la prise de sang, mais ça change rien, relève tes manches .»

Je songeai à Ludivine, cette Sang-De-Bourbe que j’avais épargné il y a 6 mois environ et que je revois de temps à autre. Les sang-purs et les mangemorts ne ne s’en prenaient pas qu’aux être dépourvus de magie. Juste le mot moldu les faisaient vomir. Ce qui faisait qu’il y avait une part non négligeable de sorciers qui étaient des victimes de cette secte. Bien sûr… Ce que Ludivine a vécu, ainsi que d’autres sorciers issus de familles moldus, n’est en rien comparable à ce que j’ai subi, à ce qu’ils m’ont fait.

«Je m’en branle que tu aies un parent non-sorcier. Il a perdu son humanité en s’unissant avec un monstre. Tu sais Bouclette, on est pas destinés à être amis. Si je te demande de coopérer gentiment, c’est pour te rendre service, mais si tu préfères que je te fracasse le crâne contre les barreaux et que je t’arrache les vêtements afin de vérifier si tu as un oiseau tatoué sur le bras, je le ferai sans aucun hésitation.»

J’avais presque pitié de cette chose. Certes il résistait, il avait de la combativité. Mais mon expérience de prisonnière me permettait de savoir que quelque soit ce qui le faisait tenir, ça ne fonctionnerait pas longtemps. Pour le moment, il était simplement dans une cellule, il avait peut-être reçu quelques coups et on lui avait fait des prélèvements. Mais quand son sang coulera vraiment, qu’il se baignera dans ses propres excréments et que les seules fois où il sortira de sa cellule sera pour se faire fouetter jusqu’au sang pendant des heures, à ce moment là seulement on pourra juger s’il résiste vraiment. Pour le moment, il était juste un gamin paumé qui avait trop d’orgueil pour se soumettre.

Il prétendait être de sang-mêlé. Je ne savaiss pas trop quoi penser de cette situation. Est-ce que les enfants méritent d’être punis pour le péché de leur parents ? Si un homme, ou une femme, s’accouple avec un démon, est-ce que l’enfant mérite de mourir ? Je me posais régulièrement la question depuis ma rencontre avec Ludivine. Les né-moldus étaient des abominations, tout comme moi. Ludivine et moi étions assez similaire, des erreurs de notre généalogie. À la petite différence près, c’était qu’elle n’avait pas passé dix ans enchaînée dans un cachot.

Je reçus une nouvelle fois un message sur ma radio, on nous confirmait la présence d’intrus dans la prison, le gaz allait être déployé dans les couloirs et on nous demandait de patrouiller et de nous occuper des intrus que l’on repérait. Super ! Un peu d’action.

«On se voit plus tard Frisouil… »

Une autre transmission vint compléter les infos de la dernière, me coupant dans ma phrase, il était demandé à ce qu’on surveille les prisonniers : c’était probablement eux qu’on cherchait. Bordel ! Y’a du sorcier à saigner dans les couloirs, et je dois m’occuper d’un mouton que je ne peux pas égorger… Heureusement pour le Blood Circle que j’ai besoin d'eux pour m'aider à traquer les mangemorts…



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Jeu 22 Oct - 16:32
... peuvent-ils encore aimer ?
« Oui, chef ! Au fait, je t'avais dit que je trouvais le titre très beau ? Très triste, mais très beau aussi Les enfants que l'on outrage, peuvent-ils encore aimer ? ☺ Eirian Howl ☻ 1558278603 »

Tu t’efforces de recouvrer ton calme malgré la peur et la douleur qui te lancine. Tu as toujours su que ça pouvait arriver, que tu ne leur glisserais pas entre les doigts toute ta vie, étant donné l’acharnement de ton père. Il n’y avait pas grand-chose à faire pour t’y préparer, au-delà de t’entraîner autant que possible. Plus de douze ans de cavale, c’est déjà beaucoup, même si Poudlard a facilité les choses.
Pour l’heure, tu dois ménager tes forces pour la suite. Tant que leurs incertitudes à ton sujet seront là, tu es à peu près sûr qu’ils ne laisseront personne, pas même la jeune femme, te toucher. Elle peut bien te menacer autant qu’elle veut, tu te doutes que ton père préfère que tu ne sois pas trop amoché pour être libre d’agir à sa guise. Tu n’as aucune idée de ce qui l’emportera entre le résultat des analyses ou son arrivée ou celle de ton frère. Et Robin dans tout cela ? Tu n’as pas entendu son nom tout à l’heure. Absent lui aussi ou tenu à l’écart ? Quoi qu’il en soit, tout cela n’est qu’un répit qui prendra vite fin et ce n’est pas particulièrement réjouissant. Tout ce que tu peux encore faire pour l’instant, c’est leur ôter autant de plaisir que possible à te voir souffrir – vœu pieux, tu n’as pas une résistance à la douleur hors de la norme – et, au pire, les pousser à en finir au plus vite.
« Maman ? Papa, il fait quoi exactement aux sorciers ? » Il t’a fallu quelques mois à l’époque pour poser la question, alors que tu luttais encore contre tes pouvoirs. Il les tuait, bien sûr, tu le savais, c’était des monstres et des abominations, comme toi. Mais… tu savais que ce n’était pas seulement ça. Ta mère n’a jamais répondu, cependant son regard parlait pour elle. Tu ne lui as pas demandé ce qu’elle, elle faisait et elle ne te l’a pas dit non plus. Elle ne t’a jamais paru être du même genre, même si elle a sans doute tué aussi – tu pouvais vivre avec ça. Tes souvenirs d’enfance sont à la fois parcellaires sur certaines choses et extrêmement précis sur d’autres, comme si, juste après la fuite, ton cerveau avait figé ceux qui lui paraissaient le plus important – ceux liés aux sorciers. Tu te souviens des séances de tir de ton père, des balles placées non seulement dans le mille, au niveau de la tête ou du cœur, mais aussi dans les articulations, là où ce serait le plus douloureux ou le plus handicapant. Tu te souviens de sa façon de manier le couteau, même si tu ne l’as jamais vu en vrai. Tu te souviens de sa violence latente, toujours à fleur de peau. Il voulait faire souffrir ces monstres, tu l’avais compris, leur faire payer la mort de ses parents dans son enfance.
Tu n’as pas de mal à imaginer tout ce qu’il pourrait te faire – et tu es sans doute en deçà de la réalité. Un sursaut de panique te tord l’estomac, et tu le ravales. Stop. N’anticipe pas ou tu vas craquer. Tu dois te concentrer. Te focaliser sur l’instant présent. Oublier ce qui se passera dans les prochaines minutes, les prochaines heures. Elles n’existent pas encore. Il y a juste cette fille qui te menace et qui ne peut rien te faire.

Lorsque tu lui réponds sur le Doloris, tu ne rates pas sa façon de caresser sa lame. Un moyen de s’arranger… Adepte du couteau comme instrument de torture. Merveilleux.

— Je ne m’inquiète pas. Mais c’est… curieux, cet intérêt pour la magie. Enfin, non, je veux dire, le Blood Circle est obsédé par ça, mais pas au point de vouloir la copier en faisant semblant de lancer des sorts.

Tu aurais pu arrondir un peu plus les angles, tant pis. Bon, pour l’effacement de mémoire, elle repassera. À ta connaissance, aucune technique moldue ne peut réellement effacer la mémoire de quelqu’un, au contraire d’un sortilège d’Amnésie.

Tu n’esquives qu’en partie le contenu de la carafe qu’elle t’envoie au visage. L’eau froide aplatit quelques mèches, ravive la sensation glacée qui court dans tes veines.

— Trop aimable. Je note que le service est aussi déplorable que le reste.

Tu essaies quand même de ne pas pousser le bouchon trop loin, l’idée n’est pas de la pousser à outrepasser ses ordres. Et comme c’est aux sang-pur qu’elle a l’air d’en vouloir particulièrement, tu lui indiques avoir un parent moldu. Elle en perd son sourire. L’ordre de relever tes manches ne se fait pas attendre. Est-ce qu’elle veut s’assurer que tu ne portes pas la marque des Mangemorts ? Elle t’invite à coopérer, mais tu ne comptes pas non plus lui rendre la vie trop facile.

— Je t’ai dit que j’étais sang-mêlé. Même si les Mangemorts voulaient me recruter, je ne veux rien avoir à faire avec eux.


Le grésillement du talkie-walkie l’interrompt. Tu grimaces en entendant les ordres. Prélèvements. Sang, peau, tu as déjà donné. Moelle ? Ils sont fous – juste un élément de plus qui souligne l’évidence. Elle en profite pour en rajouter une couche. Tu hausses les épaules.

— Pas de chance pour toi, tes copains se sont déjà fait plaisir.

Elle ne doit pas te croire car elle répond à ses responsables en soulignant qu’elle n’a rien pour stocker. Au moins, cela te fournit son identité. Garnet. Vrai prénom ou surnom, tu ne sais pas, mais il semble plutôt bien choisi pour quelqu’un qui a l’air d’aimer autant le sang.
Un bref soulagement te traverse cependant quand le talkie confirme qu’ils n’ont pas besoin de davantage en ce qui te concerne – et il n’y a pas l’air d’avoir de nouveaux ordres, donc ils sont toujours en attente de leur côté. Tant mieux. Tu te raccroches à la moindre minute de répit.
L’ordre de remonter tes manches fuse pour la troisième fois.

— D’accord. Tu vas voir que je n’ai rien.

C’est l’occasion aussi de voir où tu en es, physiquement parlant. Tous tes muscles tirent, noués à l’extrême. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas eu de telles courbatures, courtoisie du taser. L’effort tire dessus, tu réfrènes une grimace, le souffle soudain court tandis que la souffrance s’avive dans tes côtes. Okay. Tu attends quelques secondes, le temps de te stabiliser et de chasser un léger vertige. Au moins, tu tiens debout et tu peux marcher – et courir s’il le faut, parce qu’aucune douleur ne te retiendra, parce que tu es prêt à saisir la moindre petite chance qui se présentera, même si tu ne te fais pas beaucoup d’illusions.
Tu n’as pas rabattu ta manche du côté où ils ont fait leurs prélèvements. Le passage de l’air sur ta chair à vif est une torture, mais hors de question d’y plaquer du tissu – tu ne veux pas penser au moment où il faudra l’enlever. Le sang coule toujours, te poisse les doigts. Tu serres les dents en remontant ta deuxième manche. C’est rien. Ça ne t’empêche pas de bouger.
Tu ne dois pas aller assez vite à son goût, cette fois elle réitère sa demande avec quelques menaces. T’arracher tes vêtements ? Rationnellement, tu sais qu’elle ne le fera pas, mais ça n’empêche pas un frisson de courir dans ton dos. Stop.

Tu t’approches des grilles en veillant à rester hors de portée d’elle ou de sa dague, lui présente tes bras avec précaution. Un coup d’œil vers la serrure au passage, pour évaluer son degré de difficulté.

— Tu vois ? Pas de marque.

Tu désignes tes blessures d’un mouvement de tête.

— Même si elle était là, tu la verrais encore. Il ne suffit pas juste… d’enlever la peau pour faire disparaître ce genre de sortilège. Je déteste les Mangemorts et l’Augurey n’a pas besoin de quelqu’un comme moi. Ma mère a dû me donner trop d’elle pour eux. Trop moldu, pas assez sorcier. Et l’inverse pour toi, pas vrai ?

Ton père s’étoufferait s’il t’entendait essayer de le faire passer pour un sorcier. L’ironie te réconforte un peu.

— Tu n’aimes pas les sang-pur, mais tu parles exactement comme eux, Garnet. Eux trouvent que c’est mon père qui a perdu son humanité en épousant une moldue. Pire, en élevant son fils presque comme un moldu. Alors, qui sont les monstres ? Les enfants qui font avec l’héritage de leurs parents ou ceux qui les désignent comme tels ?

Ce n’est pas franchement le moment de lancer un débat. C’est surtout inutile. À quoi d’autre t’attendre de la part de membres du Blood Circle, si jeunes soient-ils ? Endoctrinés jusqu’à la moelle, comme les enfants sang-pur. Tu aurais pu – dû – être comme eux.

— Je n’ai pas besoin de voir ton cercle pour savoir à quel point tu appartiens au Blood Circle.

Le mépris perce dans ta voix. Sa radio grésille de nouveau. Tu n’entends pas tout, assez pour comprendre qu’il y a une intrusion. En un flash, les conversations des autres te reviennent, leurs espoirs que les leurs viennent à leur secours. Un brusque espoir s’empare de toi. Si c’est vraiment ça… il faut que tu en profites.
La nouvelle a l’air de réjouir Garnet, déjà prête à te dire au revoir, mais les ordres suivants lui demandent de maintenir sa position. Ils ne comptent pas vous laisser vous échapper aussi facilement. Mais ça ne douchera pas tes espérances. Tu rassembles tes pensées, imagines les forces en présence. L’endroit ne t’a pas paru très peuplé, les gardes n’ont pas l’air si nombreux et, s’il y a des laborantins, tous ne sont pas forcément formés au maniement des armes… Et parmi les sorciers, il y a sans doute des membres de l’Ordre du Phénix. Ils sauront faire face. Tu tends l’oreille, à l’écoute du moindre bruit qui pourrait te parvenir, révélant l’avancée des sorciers, les pensées tournées vers la recherche d’un moyen de sortir de cette cellule. Tu doutes que Garnet approche suffisamment pour lui rendre son aimable proposition de t’assommer contre les barreaux, mais tu n’as pas grand-chose à négocier pour qu’elle t’aide – si tant est que tu arrives à trouver une ouverture.

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Garnet Davis
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Sam 24 Oct - 18:21
Les enfants que l’on outrage…
«C'est quoi ton nom ? »


J’appréciais le culot de ce "gamin". Il ne payait pas de mine, mais il ne se laissait pas abattre. J’ignorais s’il savait que je n’avais pas le droit de le buter, mais en tout cas il était plutôt confiant. Il ne pleurait pas, il ne gémissait pas, il ne suppliait pas ; il ne menaçait pas non plus, certains préféraient masquer leur peur derrière des menaces. En fait, à l’écouter on pourrait presque croire qu’il était à l’aise, en train de prendre le thé. Mais ce n’était qu’une façade. J’avais bien compris qu’il ne voulait pas montrer que les mots l'atteignaient et qu’intérieurement, il était paniqué. Il fallait tout de même qu’il fasse attention, je me montrais plutôt patiente pour le moment, mais fallait pas non plus que lui ne se montre un peu trop irrespectueux. Pour le moment, c’était bon enfant, il s’essayait à l’humour, mais s’il venait à aller trop loin, j’allais devoir lui rappeler la hiérarchie. Ainsi, lorsque j’évoquai de le soumettre au Doloris et qu’il nota que je n’étais pas une sorcière, je me dus clarifier les choses, en lui faisant passer un message fort. Il ne pouvait pas savoir à quel point j’avais appris auprès de mes Mangemorts, et ce dès l’enfance. Je savais parfaitement les sensations que faisaient ce sortilège. Je me sentais capable d’en recopier les effets. Je me savais capable de le faire.

Je ne relevai pas sa remarque à propos des d’imiter des sortilèges. Moi-même je ne savais pas trop pourquoi je continuais de faire ça ; ça m'amusait voilà tout. Dans les rapports de mon suivi Psy, il avait été mentionné une histoire de traumatisme de l’enfance, du rejet de ma famille à cause de mon manque de pouvoir et qu’à cause de ça je cherchais à gagner indirectement leur affection. Conneries. Lors de notre fuite avec Alexander et Ange, on avait pris ce qu’on pouvait pour se défendre. Les sorciers avaient des belles armes décoratives dans leur manoir. Les garçons m’avaient offert Sheila pour que je puisse me défendre. Lorsque je plantai ma dague dans le cœur de ma première victime sorcière, il me semblait bien ironique qu’une Cracmouille comme moi mette fin à leur jour en prononçant la formule du sortilège de mort. Comme pour le provoquer, je lui jetai de l’eau au visage en prononçant la formule du Sortilège d’Eau. Il en esquiva une partie, mais pas tout. Encore une fois il se montra arrogant, juste assez pour m’amuser, mais pas suffisamment pour m’irriter. Cependant, lorsqu’il m’avoua avoir un parent moldu, j'en perdis une partie de mon plaisir. C’était comme si j’envisageais de torturer un demi-sorcier, ce n’était pas le même plaisir, pas le même prestige. Mais il appartenait peut-être à cette Secte de fanatiques. Je lui ordonnai donc de relever sa manche. Au moment où il cherchait à se justifier, en disant qu’il n’était pas un mangemort, l’ordre de prélever des échantillons retentit. Un ordre qui tombait à point nommé, j’allais faire d’une pierre deux coups. Tout en ignorant les remarques du sorcier, je réclamais davantage de matériel, mais je reçus rapidement un contrordre. D’accord pour le prélèvement, mais ça ne changeait rien au fait que je voulais voir ses bras ; d’autant plus qu’il avait compris ce que je cherchais. Comme je me montrais de plus en plus insistante et surtout moins patiente, il finit par coopérer. Voyant qu’il était tout de même un peu trop lent, je le pressai.

«Prends bien ton temps surtout. Je suis surtout réputée pour être très patiente et disciplinée. »

J’avais l’impression qu’il faisait exprès de faire traîner les choses. Son insolence, initialement amusante, était maintenant presque excessive . Il était temps de lui rappeler qu’il n’était pas en colonie de vacances et que s’il continuait à me défier, ça allait mal se terminer pour lui.

Il finit par me présenter ses bras nus. Je pouvais observer plus attentivement que, en effet, le prélèvement avait déjà été fait. Le prisonnier ajouta qu’il ne suffisait pas d’arracher la peau pour faire disparaître la marque. Je lui aboyai dessus.

«Je sais !»

Par contre, la suite de ses paroles étaient bien plus instructive. Il détestait les mangemorts , ça leur faisait un point commun à tous les deux. Encore il fois, il pouvait bluffer, pour avoir un peu de compassion. S’il cherchait de la compassion, il ne frappait clairement pas à la bonne porte. Néanmoins (Néanmoins, Mangemort, Voldemort, tu l’as ?) il avait raison en disant que les enfants ne méritaient pas de payer les erreurs de leur parents. Je serrai les dents.

«Laisse les enfants en dehors de ça. Tu es assez grand pour assumer tes choix.»

Je me mis ensuite à rire en repensant à ce qu’il avait dit juste avant.

«Comme eux hein ? Tu ne crois pas si bien dire.»

Je m’approchai de la cage pour observer le bouclé de plus près.

«Il semblerait que j’ai bien plus de sang sorcier dans mes veines que toi mon bichon. Je suis bien placée pour savoir comment ils traitent les gens sans pouvoir. Mais tout se paye un jour, et compte bien sur moi pour être leur créancière, dusse-je… Du-je… … … Même si je dois vendre mon âme au Diable pour ça.»

J’avais un peu raté ma tirade, mais c’était pas grave, j’étais pas là pour faire une scène de théâtre. J’étais quand même déçue, parce que ça faisait longtemps que je voulais caser cette phrase, mais j’ai été un peu prise de court. “Dussé-je vendre mon âme au Diable pour y parvenir” c’était pourtant pas dur bordel.

La radio m'informa de la présence d’intrus dans le bâtiment. Alors que je pensais pouvoir sortir en liquider quelques uns, les consignes suivirent. Il fallait à tout prix surveiller les prisonniers. Je soupirai avant de m’asseoir sur la chaise à côté de la table.

«Bon… Sinon c’est quoi ton nom ? Je peux continuer de t’appeler Bouclette ou Frisé si c’est ce que tu préfères. Et pourquoi t’es pas avec les autres ? Tu risques de les buter c’est ça ? »

Cependant, on fut rapidement interrompu par quelqu’un qui entrait dans la pièce.

«Taveeeernier ! Une bouteille de Whisky Pur-Feu ! Une Ogden's Old ! Gloire à l’Augurey !»

L’Augurey ?! Je me levai précipitamment. Il me regardait, en attendant une réponse de ma part. Le Gaz Hallu… Ça marchait bien ! L’homme avait à peu près la trentaine, et tenait sa baguette à la main. Je me dirigeai vers lui, et mis ma main gauche sur son épaule pour le guider jusqu’à la table.

«Bien sûr, installez vous, juste un instant, le temps de vous préparer ça.»

Alors qu’il était en train de s’asseoir sur la chaise, mon autre main guida Sheila jusqu’à l’emplacement de son cœur, et l'enfonça jusqu'à la garde..

«Avada Kedavra»

Ses yeux exprimèrent seulement l'incompréhension et s’agitèrent dans tous les sens, par peur. Mais il était déjà trop tard pour réagir et très rapidement, il n’y eut plus aucun mouvement oculaire. Le corps humain était résistant, on ne meurt pas aussi facilement qu’on pourrait le croire, sauf quand on savait précisément où et comment frapper. Il fallait que je fasse attention, d’autres allaient probablement arriver, je devais me tenir prête, surtout qu’ils n’allaient pas tous demander un Whisky Pur feu, d’autres allaient sûrement commander une Bierraubeurre. J'essuyai calmement le sang de ma lame sur la robe de ma victime, puis me baissa pour récupérer sa baguette, au cas où. Je le bougeai ensuite de la chaise.

«Fais chier… C’était ma chaise préférée. Bordel… »

Elle était pleine de sang. Par vengeance, je rouai de coups de pieds le corps inanimé du mangemort, avant de me tourner vers le prisonnier.

«Du coup… T'as pas répondu. C’est quoi ton nom ? Pourquoi t'es tout seul ?»

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Les enfants que l'on outrage, peuvent-ils encore aimer ? ☺ Eirian Howl ☻ YXrjmkyG_o

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Eirian Howl
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Dim 25 Oct - 17:24
... peuvent-ils encore aimer ?
« Frisette. »

Malgré tes efforts pour juguler ta panique, elle rôde toujours, vague glacée qui te traverse et menace de te paralyser tandis que tu t’efforces de la repousser. Des centaines de fois, tu t’es imaginé face à ton père ou ton frère, parce que ça arriverait, parce qu’il ne pouvait pas en être autrement avec l’acharnement qu’il met pour te traquer. Il n’a jamais toléré l’échec, encore moins le sien. Et tu en es un depuis douze ans, douze ans que tu lui glisses entre les doigts, douze ans que tu échappes aux membres du Blood Circle lancés sur tes traces. Tu portes encore les cicatrices de ces rencontres, de ces moments où ça s’est joué à peu de chose, où ta mère et tes propres réflexes t’ont sauvé.
La fuite ou le combat ont toujours été tes seules options, avec une préférence pour la première, et le second quand il n’y avait pas d’autre solution. Et tu te retrouves dans ce cas. Impossible de forcer la cage, sans pouvoir et avec ta geôlière. Mais tu es toujours libre de tes mouvements, c’est le plus important. Malgré les coups et les douleurs, tu peux toujours bouger et surtout réfléchir. Ce n’est pas si… dramatique. Au fond, c’est surtout une pirouette pour tromper ton cerveau, le forcer à admettre que pour l’instant le danger reste contrôlé, que la situation n’est pas si perdue et désespérée qu’elle en a l’air. Ça ne fait pas disparaître la peur, mais au moins elle n’oblitère pas toutes tes capacités de réflexion.
Tu te concentres sur la fille du Blood Circle, chasses Victor et ton père de tes pensées. Ils n’existent pas pour le moment, ils sont loin, ils ne peuvent rien te faire. Quoi que ce soit qui les retiennent, tu espères de toutes tes forces qu’ils en ont encore pour un moment.

Malgré l’énergie que te coûte la lutte contre toi-même, tu essaies de garder une allure plutôt tranquille face à l’autre, de mesurer ce que tu peux dire sans l’énerver outre mesure pour te donner l’illusion que tout ne t’échappe pas. Tu ne la tromperas pas, mais ça t’aide. Et le fait est que son attitude t’interpelle assez pour focaliser ton attention. Pourquoi cette façon de faire semblant de lancer des sortilèges ? Elle ne te répond pas, évidemment.
Et même si lui dire que tu as du sang moldu change un peu son attitude, elle craint malgré tout que tu sois lié aux Mangemorts. Ça devient presque surréaliste, en fait, que tu te retrouves à devoir lui prouver que tu n’es pas le plus fanatique des deux. Mais pour le coup tu peux dire la vérité sans peine, et tu n’as pas besoin non plus de jouer ta détestation des Mangemorts – ce n’est pas plus mal de pouvoir en glisser un peu au milieu du reste, ça accrédite les mensonges.

Tu finis par céder à ses demandes, lui présentes tes bras. Elle te bouscule un peu.

— C’est bien pour ça que j’en profite.


Ta remarque sur le fait que la marque de l’Augurey ne disparaîtrait pas aussi facilement te vaut une réponse énervée. Tu grimaces un peu devant l’éclat. Mais cela confirme qu’elle sait vraiment beaucoup de choses sur les sorciers. Bien sûr, les connaissances du Blood Circle ont dû augmenter ces dernières années, avec l’ampleur que prend le conflit, mais quand même… Si tu en juges par sa réaction, ta remarque sur les enfants doit toucher un point sensible.

— Bien sûr, j’avais oublié qu’on choisit de naître avec ou sans pouvoir.


Mais au-delà de cela, oui, tu es un sorcier et tu as mis assez de temps pour l’assumer pour ne plus le nier. Son rire te coupe dans ta réponse, la suite se révèle bien plus intéressante. Elle s’approche de la cage, et tu prends sur toi pour ne pas reculer. Tu laisses seulement retomber tes bras pour être sûr qu’elle ne puisse pas t’atteindre. Et tu comprends bien mieux son attitude, cette façon de s’attacher aux sortilèges…

— Tu es une Cracmolle. Tu essaies d’agir comme si tu avais des pouvoirs.

Tu ne devrais pas compatir, mais pour être dans l’exacte situation inverse, pour avoir tenté de cacher tes pouvoirs et de te faire passer pour le moldu que tu n’étais pas… Un mouvement d’humeur t’échappe. Bon sang, ça te tue, ces parents infoutus d’aimer leurs gosses simplement parce qu’ils sont différents et ne collent pas à l’image qu’ils attendaient ! Et après, on se demande pourquoi le monde va si mal, pourquoi on se retrouve en guerre encore et encore ! Quoi que les siens lui aient fait, ça l’a poussée à prendre les armes contre les sorciers. Et toi… tu tergiverses en pensant à l’Ordre du Phénix, parce que tu n’oublies pas que tu as passé onze ans pleins chez les moldus, que tu passes tes vacances dans ce monde, qui est autant le tien que celui des sorciers.
Une hésitation. Si tu lui avoues que tu as menti, que tu es né-moldu… est-ce qu’elle te croirait ou est-ce qu’elle penserait que tu joues sur ce qu’elle te dit sur elle ? Et si elle le rapporte aux autres… C’est déjà perdu de ce côté-là, de toute façon, maintenant qu’ils ont ton sang. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que ton ADN ne te trahisse. Tu ne sais pas à quoi t’en tenir. C’est peut-être leur version tordue du mauvais et du gentil flic. On te tabasse et après on t’envoie quelqu’un avec qui tu as – ou crois avoir – des points communs pour obtenir les informations plus rapidement. Elle n’est pas très crédible dans le rôle, mais elle est moins pire que les autres.

— Je… comprends.

C’est tout ce que tu arrives à dire, ce n’est pas grand-chose et pourtant ça résume tout ce qui te traverse, ça doit s’entendre dans ta voix, même si toi, tu as eu la chance d’échapper aux représailles des tiens. Pas de pitié ni de compassion, parce qu’elle n’en voudrait sûrement pas, encore moins de quelqu’un comme toi.

— Et je comprends que tu les haïsses.

Et évidemment qu’elle a vendu son âme au diable. La fuite ou le combat, la survie comme seule ligne de mire ; la morale n’a aucune place là-dedans, surtout quand on voit comment agissent ceux qui la professent. Les adultes rendront-ils un jour des comptes pour les enfants saccagés qu’ils sèment sur leur route ? Tu aimerais bien. Mais pour le coup tu sais que c’est purement idéaliste. Ton père, ton agresseur, les Mangemorts qui lui ont fait du mal… tous libres, libres de recommencer. Alors, au bout d’un moment, on finit par vouloir faire justice soi-même. Ce n’est pas la route que tu veux suivre, mais tu comprends sans mal que d’autres l’empruntent.

Tu tends l’oreille en entendant que des intrus ont pénétré dans le complexe. Un brusque espoir t’envahit, mais tu t’efforces de ne pas le montrer. S’ils viennent jusqu’ici… sa dague ne pourra rien contre la magie. Elle s’éloigne, prend place sur une chaise en te demandant ton nom et pourquoi tu n’es pas avec les autres. Un sourire t’échappe quand elle suppose que tu risques de les tuer.
Une fois de plus, tu ne peux pas dire la vérité. Tu réfléchis à ce que tu peux lui raconter qui colle suffisamment à la vérité, sans pour autant la dévoiler. Ses coéquipiers vont sûrement être occupés avec l’intrusion, mais n’importe quel mensonge trop gros tombera tout de suite si elle leur demande confirmation.

Heureusement, un sorcier fait irruption. Absolument pas dans un état normal, puisqu’il se croit dans un bar et chante la gloire de l’Augurey. Les Mangemorts participent à l’intrusion ? Et l’Ordre ? Est-ce qu’ils ont autorisé ça ? Mais ce n’est pas le plus important. Tu jures à voix basse. Qu’est-ce qu’ils ont encore inventé ? Tu vois mal des sorciers se lancer des sortilèges de confusion en plein combat – ou ne pas lancer immédiatement de contre-sort en cas de sort perdu.

Garnet réagit aussitôt en allant à sa rencontre. Tu ne les quittes pas des yeux ; tu te doutes de ce qui va suivre. Sa dague s’enfonce dans le cœur de l’homme et tu l’entends prononcer l’Avada Kedavra. Okay, okay. Tu détournes les yeux quelques secondes. Tout va bien, elle ne peut pas te faire de mal – et à un moment tu en viendras à souhaiter que ça se passe aussi bien, sans douleur ou presque, aussi rapidement surtout. Tu comptes jusqu’à dix dans ta tête, dans l’ordre puis en ordre décroissant. Ça non plus ça ne fait pas disparaître la panique, mais ça la muselle un peu.
Ton regard saute sur la baguette de l’homme, hors d’atteinte évidemment. Garnet est en train de la ramasser. Tu serres les dents. Si tu pouvais mettre la main dessus… Sans tes pouvoirs, elle ne te serait pas très utile, mais ce serait déjà une avancée.
Garnet râle contre le sang qui tache la chaise. Il te faut quelques secondes pour retrouver ta voix.

— Avec un vrai sortilège, ce serait facile de faire disparaître tout ça. Je peux t’aider si tu veux.

Elle se retourne vers toi, repose ses questions. Hors de question de donner tes vrais prénoms, Eirian n’ira pas non plus parce que s’il y a une infime chance que tu sortes d’ici en vie, inutile qu’ils aient cette information supplémentaire, même le deuxième prénom que tu t’es donné. Ses paroles te reviennent ; tu sais quoi dire.

— Bouclette ou Frisé, ça ira pour le moment. Et je n’ai pas l’intention de tuer les autres.

C’est votre boulot, c’est un peu trop provocant pour le coup. Concentration. Mêler la vérité et les mensonges.

— C’est… l’un des types, là, il a cru me reconnaître. Il croit qu’il m’a déjà vu avec ma famille. J’ai un frère et une sœur plus jeunes, et apparemment, ça les intéresse, les enfants, pour leurs… « expériences ». Ils veulent me faire avouer où ils sont, c’est pour ça qu’ils m’ont mis là.


Le début est vrai. La suite… tu espères qu’ils sont trop occupés ailleurs, ou qu’ils ont trop l’habitude de garder le secret sur leurs agissements pour qu’une non-réponse soit acceptable. Pourvu qu’elle te croie ! Tu n’as pas besoin de forcer beaucoup pour avoir l’air effrayé. Tu te rapproches des barreaux.

— Garnet… je ne veux pas leur livrer ma famille, mais ils finiront par me faire parler. Je n’ai aucune chance… sauf si tu m’aides à m’échapper.

Les bruits en provenance des combats sont encore étouffés, un peu trop indistincts pour que tu comprennes ce qui se passe, mais quelles que soient les armes du Blood Circle, elles ne tiendront pas face à la magie. Tu veux y croire, du moins. Tu es prêt à te raccrocher à tout, si ça peut te faire sortir d’ici.

— Les sorciers vont finir par arriver jusqu’ici, ils ne repartiront pas sans nous. Vous n’êtes pas assez nombreux, ta dague ne te sauvera pas face à la magie. Et tu as encore des débiteurs qui t’attendent.


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Mer 28 Oct - 2:46
Les enfants que l’on outrage…
«Il va falloir que tu acceptes de sortir en laisse»


Je ne comprenais pas ce qu’il foutait là, pourquoi il me toisait de toute l’insolence dont il était capable. Mais son arrogance était plus amusante que dérangeante. Ou plutôt, c’était amusant jusqu’à ce qu’il ne m’avoue avoir de la famille moldue. À vrai dire, je savais qu’il existait quelques hérétiques qui acceptaient de s’accoupler avec quelqu’un de l’autre race, mais il disait ça de la manière la plus naturelle du monde, comme si c’était quelque chose de normal. Non, clairement, notre père n’aurait jamais trouvé ça normal. J’étais même persuadée que c’était pas la chose la plus courante qui soit. Après quelques échanges, il se rappela ironiquement qu’on choisissait de naître avec des pouvoirs.

«Exactement.»

Bien sûr que non, mais il commençait à m’agacer. Inutile de débattre avec lui. Surtout qu’il avait raison, les enfants ne choisissaient pas d’être sorciers ou non. En revanche, ils étaient libres d’avoir un mode de vie à la sorcière. Ce n’était pas parce que je tolérais l'existence des sang-de-bourbes qu’il fallait que je sois copine avec tous les sorciers. Ludivine restait une exception, elle avait su me prouver qu’elle ne portait aucun jugement à mon égard. Je lui fis rapidement comprendre que mon sang était bien plus pur que le sien, mais que ça ne m’empêchait pas de mépriser les mangemorts, oh que non. Il spécula donc sur ma situation.

«Détrompe toi. Je trouve ça simplement amusant de vous tuer et de vous humilier avec vos propres armes.»

Il comprenait. Je lui aurais bien ri au nez si son ton ne trahissait pas autant sa compassion. Mais j’en avais rien à foutre de sa compassion. Je me contentai donc de souffler du nez de manière méprisante.

«Hmpf… »

S’il comprenait si bien pourquoi je les haïssais, pourquoi est-ce qu’il était de mèche avec eux ? N’avait-il pas dit qu’il avait été approché par ces ordures pour qu’il rejoigne leur rang ? Pourquoi ne les a-t-il pas tués ? Les informations transmises par le talkie interrompèrent mes réflexions et mirent un terme à cette discussion stérile. Des intrus, et j’avais pour consigne de rester cloîtrée ici avec frisette. Je m'installai tranquillement sur la chaise, tout en tapant la discute avec mon prisonnier. Des échanges basiques, histoire de changer de sujet. Mais un sorcier entra avant que je n’ai mes réponses. Vraisemblablement, le gaz anti-sorcier était diffusé dans les couloirs, et surtout, il fonctionnait parfaitement. Il prenait la pièce dans laquelle nous étions pour une taverne, il commanda un alcool sorcier en clamant la gloire à l’Augurey. Quelques minutes plus tard, son corps gisait par terre et je me plaignais de son sang qui souillait ma chaise préférée. C’était juste pour faire ma drama-queen, j’en avais rien à foutre de cette chaise. Mon prisonnier se manifesta pour dire qu’un sortilège pouvait régler facilement le problème. Je le dévisageai.

«T’es sacrément con, ou t’es suicidaire ? Tu te rappelles où t'es et qui je suis, ou bien ?»

Y’avait vraiment quelque chose qui tournait pas rond chez ce garçon. À quel moment il s’est dit que c’était une bonne idée de proposer à un agent du Blood Circle s’il voulait utiliser la Magie pour faire le ménage ? Il faisait exprès d’être aussi crétin, ou il avait subi un entraînement spécial ? Je préférais ne pas insister davantage pour me recentrer sur son identité. Se faire appeler Bouclette ou Frisé, ça suffisait au sorcier, et j'avais un peu plus d’information sur les raisons de son isolement. Des expériences sur les enfants ? À qui il voulait faire croire ça ?!

«Ça ressemble aux méthodes des sorciers ça, tu confonds pas avec les mangemorts ?»

Nous avions parfois des méthodes peu appréciables, mais de là à s’en prendre à des enfants, je n’avais jamais entendu parler de ça. D’un autre côté, je n’étais pas au courant de tout… En fait, je n’étais au courant de rien. Et puis… Ils avaient bien fait des prélèvements. Pour quoi faire ? C’était forcément pour des expériences. Était-il possible que ce type me dise la vérité ? Cette vermine se rapprocha des barreaux et me supplia de l’aider à s’échapper.

«Putain, tu dérailles vraiment. T’es ni con, ni suicidaire… Juste complètement cinglé. Admettons que je crois une seule seconde à ton histoire. Tu penses vraiment que je vais t’ouvrir ta cage et te laisser partir comme ça ? N’oublie pas ta place, sorcier.»

Cela dit… Ses mots me touchaient bien plus que je ne le laissais paraître. Je repensais à Amber, et ce qu’elle avait dû subir pendant ces dix années. Ce qu’elle aurait pu subir si je n’avais pas été là pour la protéger. Bouclette me prévint que les sorciers allaient arriver en masse et que ma dague seule ne suffira pas contre leur magie. Il bluffait bien sûr, il ne pouvait pas savoir combien de sorciers étaient présents ici, parce que si c’était vraiment le cas…

«Parfait, dans ce cas, il ne te reste qu’à attendre qu’ils viennent me tuer, et te libérer. Pas besoin de chouiner. Tu penses vraiment que je vais avaler tes conneries ?»

Et puis… Il sous-estimait Sheila, et ça je n’appréciais pas du tout.

«Ne t’inquiète pas pour moi. Sheila n’est pas une dague comme les autres. Elle sait ce qu’elle a à faire et je sais qu’elle ne me décevra et ne mentira jamais. Tu veux peut-être qu’elle t’explique tout ça plus en détail ?»

Je réfléchis rapidement… Est-ce que j’allais laisser cette crapule sortir ? Sa haine des mangemorts n’était pas feinte, et il avait l’air d’être sincère en parlant de son petit frère et de sa petite soeur. Ou plutôt, il avait l’air terrifié lorsqu’il parlait d’eux.

«Dis moi petit malin. Juste comme ça, par curiosité. J’y gagne quoi moi ? Tu me demandes de trahir mes amis pour ta petite personne, ce n’est pas rien. Ton offre n’est pas très très intéressante, mais… Tu es quelqu’un de parole ? Les endroits où joindre le Blood Circle ne sont pas spécialement secrets, y’a pas moyen de… Je sais pas, glisser de temps en temps un courrier à mon nom, pour me donner l’adresse d’un mangemort, ou deux… À Londres de préférence. Un échange de service tu vois… Une cage qui s’ouvre accidentellement, contre une information qui fuite malencontreusement… »

Je n’avais aucune confiance en sa parole, mais il ne fallait pas qu’il croit que je sois un bisounours docile.

«Sinon, on peut s’arranger. Je te tue ici et maintenant. Et comme ça tu ne pourras pas dénoncer ta famille.»

Histoire de lui rappeler que je n’étais pas aussi tendre que j’en avais l’air. D’ailleurs, ça me démangeait de devoir mettre cette idée à exécution, mais je savais qu’il serait plus facile pour moi de justifier sa disparition que sa mort. Je pourrais toujours inventer une connerie à propos de Amber, mais impossible de me croire si je disais que c’était Amber qui l’avait descendu. Je lui donnai donc l’illusion d’un choix, il allait forcément choisir de trahir des mangemorts. Et si jamais il tenait parole, ce que je doutais très fortement, alors je gagnais sur tous les plans.

«Par contre… Si tu veux sortir, ça ne se fera pas sans précaution.»

J’ouvris une armoire que je fis apparaître par la magie des besoins scénaristiques et en sortis un collier anti-magie.

«Il va falloir que tu acceptes de sortir en laisse ma petite Frisette.»

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Jeu 29 Oct - 21:48
... peuvent-ils encore aimer ?
« No ? »

Tu commences à l’agacer, tu t’en rends compte. Tu ne réponds pas à son « Exactement » ironique, vous n’allez pas débattre de toute façon. Tu ne vas pas jouer davantage avec le feu, inutile de la braquer davantage, même si la discussion te donne la vague illusion de contrôler un peu la situation. Et tant qu’elle parle, elle ne s’en prend pas à toi, ni ne discute avec ses coéquipiers à ton sujet et ça te laisse du temps pour réfléchir à tes options. Tu comptes ne laisser échapper aucune information qui les aiderait à t’identifier, mais tu es à l’affût du moindre élément qui te serait utile. Même si pour l’instant, tu ne vois pas comment tu pourrais t’en sortir. Tu ne perds pas un mot de la discussion, décidé à exploiter tous les avantages, la moindre faille, tout ce qui pourrait te permettre de l’atteindre.
De même, tu laisses couler sa remarque sur le fait qu’elle s’amuse à tuer ou humilier les sorciers avec leurs propres armes. Pas la peine de lancer un débat là-dessus, tu ne sais pas exactement quels sont ses ordres et tu ne tiens pas à rajouter de l’huile sur le feu.
Les Moldus, les Mangemorts… le tableau commence à se dessiner, encore un peu flou et vague, mais la compréhension de sa nature de Cracmolle éclaire la situation d’un jour nouveau. Tu comprends bien mieux ce qu’elle a pu vivre. Son histoire te touche, pas seulement parce que tu aurais pu, dû, te retrouver à sa place, entre les mains du Blood Circle, si ta mère n’avait pas rejeté toutes ses convictions pour toi. Mais surtout parce que des adultes n’ont rien de mieux à faire que d’impliquer des enfants dans leur guerre, de saccager tout ce qui leur tombe sous la main. Bravo, les Mangemorts. En plus de vous débarrasser des sang impurs, vous donnez envie aux Cracmols de passer à l’ennemi ! D’autres idées, tout aussi brillantes ? Qu’est-ce qu’ils veulent ? Se replier dans leurs manoirs pour se complaire dans leur consanguinité jusqu’à s’éteindre complètement ? Quoi qu’il en soit, ce n’est ni le moment ni le lieu de protester contre leur attitude, encore que la Cracmolle a l’air assez remontée contre eux, et tu ne vas pas laisser une occasion de préciser que tu n’es pas comme eux.
Elle réagit simplement avec une moue méprisante lorsque tu lui dis que tu comprends, elle ne doit pas le prendre si mal. Tu es sincère, mais si cela peut l’atteindre, c’est aussi ça de pris.

Tu ne perds rien de ce qui se dit dans le talkie-walkie et tu reprends espoir. Si des sorciers sont là, tu as de nouveau une chance de t’en sortir. Situation confirmée quelques minutes plus tard avec l’irruption d’un sorcier dans un état qui t’inquiète. Mangemort, qui se laisse abattre sans résister par Garnet. Tu encaisses le choc de sa mort brutale, tu n’as pas le temps de t’y attarder. La précision du geste de Garnet ne t’échappe pas, mais ce n’est pas le pire. Quelles armes ont-ils encore inventées ? Tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre, mais ça n’annonce rien de bon. Mais avec un peu de chance, ils sont assez nombreux pour contrer les dispositifs du Blood Circle.
Garnet prend très mal ta proposition d’aide – ce n’est pas ta faute si tu voulais juste rendre service.

— Crois-moi, je risque pas d’oublier où je me trouve ni avec qui.

Peu importe, tu as eu le temps de trouver quoi lui dire en espérant ne pas te tromper sur les points sensibles que tu as cru sentir chez elle. Les enfants, les expériences… ça doit résonner avec son propre vécu, du moins tu l’espères. Ce qu’elle confirme d’une certaine façon en soulignant que ce sont des méthodes de sorciers.

— Je t’ai dit que vous étiez pareils, le Blood Circle et eux. Les prélèvements sur les adultes ne suffisent pas, ils veulent des enfants pour je ne sais quels trucs tordus, et ils pensent que je serai un moyen facile d’en avoir.


Intérieurement tu croises les doigts pour qu’elle te croie, qu’elle ne soit pas au courant des plans de l’organisation. Ça leur ressemble bien de tout cloisonner. Tu guettes sa réaction ; inutile de trop en faire, de rajouter des détails, sinon ton histoire deviendra encore plus suspecte. Le coup des méchants qui déballent tous leurs projets, ça ne marche que dans les romans ou les films. Ta demande d’aide – parce qu’il fallait bien la faire – te revient dans la figure.

— Je suis pas cinglé, j’ai peur pour ma famille. Tu pourrais… Moi aussi, je veux laisser les enfants en dehors de ça. Je ne veux pas qu’ils leur fassent subir ça – tu lui montres ton bras – ou pire encore.


En rajouter une couche sur les sorciers n’était pas une bonne idée. Tu n’entends pas grand-chose de ce qui se passe, impossible de savoir où ça en est, si les sorciers sont en train de prendre l’avantage, ou pas. Si ça dure trop longtemps, est-ce que les membres du Blood Circle ne voudront pas vous déplacer pour s’assurer que vous ne vous échappiez pas ? Est-ce qu’ils sont assez nombreux pour ça ? Tu essaies d’envisager toutes les possibilités.

— Je te dis la vérité !

Tu ne serais pas crédible à lui dire que tu ne veux pas vraiment qu’elle meure dans la bagarre, et tu ne tentes pas cette voie-là. Tu fronces les sourcils en l’entendant parler de sa dague. Est-ce qu’elle est sérieuse ? Tu ne tiens pas franchement à le découvrir.

— Non, pas la peine d’entrer dans les détails, j’imagine très bien.

Tu ne la quittes pas des yeux, elle ne tarde pas à reprendre la parole. Ce qu’elle y gagne… oui, évidemment, elle ne va pas agir par bonté d’âme. Mais tu n’as rien à lui donner. Et pas assez d’éléments pour savoir quels leviers fonctionneraient, ce que tu pourrais promettre. Elle te dit d’elle-même ce qu’elle veut. Des adresses de Mangemort. Tu n’en connais pas vraiment, autres que ceux que tu croises à Poudlard, mais elle n’a pas besoin de le savoir. Est-ce qu’elle croit vraiment que tu vas tenir parole ? Qu’est-ce que ça cache derrière ? D’un autre côté, elle n’a pas dissimulé sa haine pour eux, et elle s’est calmée en croyant qu’une partie de ta famille était moldue. Au point où tu en es, ça ne te coûte rien d’entrer dans son jeu. Vous êtes seuls tous les deux, aucun sorcier à proximité qui pourrait t’entendre. Tu n’as pas vu de matériel électronique… De toute façon, tu n’as pas le choix. Et une fois que tu seras dehors, elle pourra toujours se brosser pour avoir ces informations – tu détestes les Mangemorts, mais tu ne veux pas tomber dans ce que tu leur reproches. Bref, ce n'est pas le moment d'y penser, pour l'heure tu es prêt à jurer tout et n'importe quoi pour sortir d'ici.
La deuxième partie de l’alternative est claire et nette. C’est quelque chose que tu aurais pu demander, une fois la situation devenue désespérée. Tu préfèrerais mourir rapidement et proprement sous sa dague qu’autrement, mais maintenant que tu as une chance, cette option devient caduque à ton grand soulagement.

Une profonde inspiration, pour ne pas avoir l’air de sauter trop vite sur la première option. Tu la regardes en face.

— D’accord, service pour service. Si tu me fais sortir, je te trouverai des adresses et je te les donnerai, tu as ma parole. Je déteste les Mangemorts, ce ne sera pas plus mal si le Blood Circle nous en débarrasse de certains.


Tu mets toute la conviction que tu peux rassembler dans ton mensonge. Autant tu sais que tu auras une dette envers elle qu’il te faudra payer, autant livrer des sorciers… non. Ou alors ce n’est pas la peine d’avoir des principes [toi, tu vas voir, tu vas changer d’avis dans quelques mois…].

— Est-ce qu’on a un deal ?

Tu n’oses pas encore y croire, balaies toutes les entourloupes possibles et imaginables. Le pire… Le pire qui puisse arriver, c’est qu’elle te rie au nez en te trouvant trop crédule et naïf. Sa dernière précision ne te rassure pas, et tu comprends en voyant le collier qu’elle sort. Tu n’en as jamais vu par toi-même, heureusement, mais tu as assez vu de reproductions et de descriptions pour savoir. Être privé de tes pouvoirs derrière les barreaux est une chose, continuer à être aussi démuni une fois dehors…

— Je n’ai pas ma baguette, Garnet. Je ne peux rien te faire sans, tu le sais aussi bien que moi. C’est inutile.


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Mar 10 Nov - 17:07
Les enfants que l’on outrage…


Pourquoi est-ce que j’étais chargée de surveiller le plus suicidaire de tous les sorciers ? S’il voulait mourir, autant simplement lui accorder ce privilège afin de me laisser m’occuper des sorciers qui avaient pénétré dans le complexe. Mais j’étais coincée ici. Une petite remontrance pour lui rappeler, une fois de plus, quelle était sa place. Il finit par répondre en partie à mes questions, il ne voulait pas me donner son nom, mais il me parla de son jeune frère et de sa jeune sœur qui intéressaient le Blood Circle pour des expériences. J’avais du mal à le croire. Les enlèvements et la torture d’enfants, c’était plutôt les méthodes de sorciers. Mais à la guerre comme à la guerre, est-ce que le Blood Circle se serait rabaissé à ça ? Difficile à savoir, mais si c'était le cas il était évident qu’on se serait gardé de m’en parler. Il me dit que les prélèvements sur les adultes ne suffisaient pas et qu’on avait besoin d’enfants pour poursuivre certaines expériences. Encore une fois, j’avais du mal à y croire, mais c’était plausible. Les sorciers ne manifestaient pas tous leurs pouvoirs dès la naissance (c’est sûrement en rapport avec la Poussière ça, tout comme les Daemon qui peuvent changer de forme pour les enfants), donc pour créer un antidote contre la Magie, il était cohérent de tester avec des prélèvements venant d’enfants. Mais j’étais contre ce genre de méthode. Nous étions en Guerre, certes, mais il n’était pas utile de mêler des enfants à ce conflit. Des expériences surdes enfants… Quelle horreur. J’espérais vraiment que Frisette se trompe, qu’il mente. Parce que s’il disait la vérité, la suite de cette guerre allait prendre une tournure qui me déplairait très fortement. Le prisonnier insistait en parlant de sa famille, affirmant qu’il savait que, tôt ou tard, il cédera. Il me demandait de le libérer. Il était sérieux... Il pensait très sérieusement que j’allais le laisser sortir. Il était complètement taré. Il devait pourtant avoir conscience que le meilleur geste de charité que je puisse faire pour protéger sa famille, c’était de le tuer pour l’empêcher de parler. Surtout que c’était moins compromettant à expliquer pour moi l'existence de son cadavre, plutôt que sa disparition. Il tenta d’argumenter ensuite en parlant des sorciers qui seraient trop nombreux pour moi. Je suggérai donc de les laisser venir me tuer, tout serait bien qui finirait bien pour lui, pas besoin de négocier. Il bluffait ? Je pouvais jouer à ce jeu là également, sauf qu’encore une fois, j’étais du bon côté de la cage.

Cette histoire d’enfants enlevés pour des expériences me gênait quand même. Car c'était tout de même crédible, et il semblait être sincère en affirmant avoir peur pour sa famille. De plus, il n’était pas un sorcier à part entière. Pas dans le sens où il était issu d’une lignée pure de sorciers à l’esprit conservateur. Il avait un parent moldu, il n’avait donc pas forcément été élevé dans la haine du moldu et des gens dépourvus de pouvoir, comme je l’ai été. Il me montra son bras écorché en me disant qu’il ne voulait pas que sa famille subisse ça.

«Oublie ta famille. Tôt ou tard ils te trahiront, ou te vendront, parce que tu ne corresponds pas à ce qu’ils veulent que tu sois. Ta vraie famille, c’est celle que tu as choisi, elle, au moins, saura garder la tête sur les épaules.»

Une petite pensée pour tante Gladys qui m’avait misée aux cartes lorsque j’étais enfant. Cette vieille avare l’a bien regretté lors de ma visite à Noël dernier. Je ne pouvais pas approuver toutes les méthodes du Blood Circle, surtout si ça touchait à des enfants, mais je ne pouvais pas nier que cette organisation m’avait pas mal dépannée pour mettre doucement en place ma vengeance. J’étais en plein conflit mental, est-ce qu’il disait vrai ? Si oui, que faire ? Si je le faisais sortir, comment m’y prendre ? Et surtout, comment réussir à garder mon autorité de matonne ? Je lui proposai un marché qui me semblait honnête, même si je savais qu’il ne le respecterait pas. C’était juste pour sauver les apparences. Je l’aidais à sortir, et il m’aidait  à retrouver des mangemorts pour que je leur fasse la peau sinon, je pouvais simplement le tuer. Étrangement, il choisit la première option.

«Tu es sûr de vouloir faire ça ? Parce que à défaut de te libérer, je peux libérer la tête du reste de ton corps.»

Il me demanda si on avait un deal. Je soupirai, et opina. Cependant, ce n’était pas sans précautions. Je lui tendis un collier anti-magie récupéré dans l’armoire. Il refusa de le porter, prétendant que c’était inutile car il n’avait pas de baguette.

«Abruti. Une baguette ça se trouve facilement.» Je sortis la baguette du mangemort de ma poche et la fis rouler entre mes doigts. «Si tu sors dehors sans inhiber tes pouvoirs, tu vas faire hurler tous nos détecteurs de magie et te faire repérer en deux temps trois mouvements. Baguette ou pas baguette.»

Je bluffais, bien entendu, mais ça il ne pouvait pas le savoir.

«Mais après, libre à toi de vouloir prendre le risque. Mais puisque justement ça ne change rien, autant faire ce que je dis non ?»

Je m’approchai une dernière fois de la cellule, pour y jeter le collier à travers les barreaux. Je sortis la baguette du mangemort pour la lui tendre sous le nez, en prenant soin de faire tomber de ma poche le double de la clé de sa cellule.

«Je sais que tu préférerais avoir ceci plutôt que ta laisse, mais c’est pas toi qui décide, désolé… »

Je rangeai la baguette dans ma poche avant de lui tourner le dos.

«Ton destin est entre tes mains, Bouclette.»

Je sortis de la pièce et pris en grande inspiration. Il ne me restait plus qu’à me faire passer pour Amber pour me déresponsabiliser partiellement de ce qui allait arriver. Qu’est ce que cette môme ferait dans un instant pareil ?

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Lumos
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Mer 11 Nov - 19:33
... peuvent-ils encore aimer ?
« Merci »

L’espoir de t’en sortir commence à revenir et tu t’y accroches de toutes tes forces. Tu essaies cependant de garder la tête froide pour les mensonges que tu sors à Garnet, malgré la douleur qui te lancine tout le corps et les pensées brumeuses laissées par le taser. Les mots de ta mère défilent, gravés en toi depuis plus de dix ans, mis en pratique depuis des années : ne pas trop en dire, ne pas trop broder pour ne pas risquer d’en oublier en cours de route, de se contredire – même si sur un laps de temps aussi bref, il n’y a pas trop de risque – ou de donner trop de détails qui finiront par te trahir. Aller au plus simple, au plus factuel et s’y tenir ; ne pas revenir en arrière pour ne pas perdre en crédibilité et laisser penser que tu mens sur tout. Tu pourrais en rajouter sur l’horreur des expériences qui t’attendent ou qui attendent tes proches, mais tu doutes que cela la fasse fléchir, vu ce qu’elle semble avoir traversé. Les enfants, le mal que l’on peut leur faire et le fait que tu aies un parent moldu sont les points qui ont l’air de toucher juste, tu appuies dessus. Et pour le dernier, tu n’auras aucun mal à le prouver : tu connais le monde moldu bien davantage que l’immense majorité des sorciers. Pour tes cadets fictifs, ça fait des années que tu parles d’eux à Poudlard, ils font partie de la vie d’Eirian Howl, tu n’aurais pas de mal non plus à donner des détails sur eux sans que ça paraisse inventé au débotté. Ils ont largement eu le temps de prendre corps au fil de ta scolarité, et toi, tu sais en parler avec les bonnes émotions.
Le combat a toujours l’air de faire rage, même si tu n’entends pas grand-chose là où tu es. L’ancienne université est vaste, et les murs de pierre étouffent bien les bruits. Impossible de savoir qui l’emporte. Et donc pas de temps pour la subtilité. Tu regrettes de devoir lui demander aussi franchement de te laisser sortir, c’est un coup à la braquer, mais tu n’as pas des heures devant toi. Tu croises mentalement les doigts pour que ça ne débouche pas sur une fin de non-recevoir. Maintenant que tu as une chance de t’en sortir, tu ne comptes pas la laisser passer ; le spectre de la torture et de la mort s’éloigne un peu. Sous l’effet de l’espoir, ton cœur accélère, mais tu t’efforces de ne pas trop t’emballer. Tu ne respireras véritablement qu’une fois hors de cette cage et, tant qu’à faire, hors de l’université. Il ne manquerait plus que ton frère ou ton père débarque au mauvais moment.

Elle te conseille d’oublier ta famille, souligne que ce sont eux qui te trahiront en premier, parce que tu ne seras pas conforme à leurs attentes. C’en serait presque drôle. Si tu savais… Ça fait un paquet d’années que tu le sais et c’est bien pour éviter que ton propre père te tue que tu en es là. Tu comprends qu’elle fait sans doute allusion à sa propre famille, à ce qu’elle a vécu. Le parallélisme de vos situations te frappe encore. Toi aussi, tu aurais pu haïr les moldus, ils t’ont donné bien plus de raisons de les détester que les sorciers, même si tu as eu ton content de discrimination et d’insultes de leur côté.

— Ils ne me vendront pas. Ils m’ont toujours protégé et ils comptent bien continuer de le faire ! Je ne veux pas être celui qui les trahira. C’est ma vraie famille, ils comptent plus que tout ! Ils ne peuvent pas subir ça…


Tu y mets toute la conviction que tu peux, l’amour et le désespoir que tu es censé ressentir – et pour le deuxième, une fois de plus, tu n’as pas besoin de te forcer beaucoup.
Elle te propose bientôt un marché, des noms et adresses de mangemorts contre la liberté. Malgré toi, tu n’y crois pas vraiment. Il doit y avoir un piège, forcément, ou elle va seulement te rire au nez une fois que tu auras dit « oui », en te trouvant bien naïf de penser qu’elle aurait accepté. Mais quoi qu’il en soit, tu n’as pas le choix. Elle te propose aussi de libérer ta tête du reste de ton corps, tu secoues la tête, elle est bien en place et tu escomptes bien qu’elle y reste.

— J’aurais sûrement fini par y venir, mais ta première option me va parfaitement.

Tu retiens ton souffle en lui demandant si vous avez un deal. Elle approuve de la tête, tu continues de croiser les doigts mentalement de toutes tes forces. Toujours aucun mouvement dans les environs, ton père ou ton frère ne sont pas là et les autres membres du Blood Circle doivent être bien occupés avec les combats. Tu vas leur échapper, tu vas t’en sortir !
Cependant, elle te tend un collier antimagie et tu marques un mouvement de recul. Le passer volontairement, accepter de te priver de tes pouvoirs le temps que tu puisses aller le faire enlever à l’hôpital… L’idée te tord le ventre. C’est une chose d’être derrière ces barreaux, c’en est une autre de continuer à te priver de magie en pleine bataille.
Devant tes protestations, elle sort la baguette du mangemort et joue avec. Si seulement tu pouvais l’attraper… Elle ne te servirait pas à grand-chose tant que tu es là, mais une fois sorti… Tu fronces les sourcils. Des détecteurs de magie ? Une nouvelle arme qu’ils ont inventée ? Mais tu en aurais entendu parler s’ils pouvaient vous identifier directement dans la rue. Ou c’est seulement pour leurs locaux ? Mais vu la bataille, ça doit déjà hurler de tous les côtés. Et le mangemort qui est venu jusqu’ici n’a attiré personne. Le plan de l’université défile dans ta tête, tu n’es pas si loin du hall principal, tu connais bien les lieux, tu pourras te cacher le cas échéant… Et une fois sur le terrain, tu auras peut-être une occasion de mettre la main sur une baguette – non que tu souhaites que des sorciers aient été mis hors de combat, mais il doit y en avoir. Tant pis pour les détecteurs, tu es prêt à courir le risque.

— Je vais prendre le risque.

À moins qu’elle ne te laisse vraiment pas le choix, mais ça n’a pas l’air d’être le cas. Elle s’approche de la cellule, jette le collier entre les barreaux. Tu ne fais pas un geste pour le prendre, les yeux fixés sur la baguette qu’elle t’agite sous le nez. Dans le mouvement, des clés sont également tombées de sa poche, juste devant la cellule, assez près pour que tu puisses les attraper. Tu relèves aussitôt les yeux vers elle. Elle ne fait pas mine de les ramasser. Elle ne tarde pas à te tourner le dos et à s'éloigner. "Ton destin est entre tes mains"... et tu ne comptes pas le laisser passer.

Le coeur battant à toute allure, redoutant qu'elle ne se ravise, tu te forces à attendre qu'elle se soit un peu éloignée avant de ramasser les clés. Le contact froid et métallique contre ta paume est ta meilleure sensation de la journée. Tu espères qu’elle ne paiera pas son geste trop cher, qu’elle n’essuiera pas trop la colère de ton père une fois qu’il aura compris qu’il te tenait et que tu as réussi à t’enfuir. Tu n'es pas dupe, son faux mouvement n'en est pas un. Elle est trop précise dans ses gestes, tu l'as vue avec sa lame, impossible qu'elle n'ait pas senti ou entendu les clefs tomber.

— Merci. J’espère… J’espère que ça ira pour toi.


Elle est assez loin pour que tu n'aies pas de raison de t'en prendre à elle, puis tu mets la clé dans la serrure. Un coup d’œil au collier, tu le laisses sur place. Peut-être qu’elle pourra dire qu’elle voulait te le mettre pour plus de sécurité après l’intrusion du mangemort, qu’elle s’est approchée trop près et que tu en as profité…
La clé tourne et, enfin, le cœur battant, tu t’échappes.

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On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?
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