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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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My world's on fire, how about yours - Olivia  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mar 13 Oct - 14:48
MY WORLD’S ON FIRE, HOW ABOUT YOURS
THAT’S THE WAY I LIKE IT AND I NEVER GET BORED
Olivia & Ambrose




Huit heures du matin. Dans l’étroite salle de bain de ta piaule, tu fixes encore quelques secondes ton reflet dans le miroir. Détailles les nouvelles cicatrices qui ornent tes épaules, souvenir direct de l’attaque du quartier général, en Février dernier. Si les plaies ont guéries depuis plusieurs semaines déjà, ton épiderme reste marqué par de fins sillons blancs, contrastant avec les motifs plus ou moins sombres tatouant ta peau. Le traumatisme lui, est intact. Presque autant que ton envie de meurtre. Tiraillé entre un besoin de sang et la réalité d’une situation devenue compliquée. Dans une dernière tentative, tu t’efforces d’aplatir un épis capricieux, sans succès. Agacé, tu renonces en saisissant brusquement ton téléphone, pressentant que cette journée serait des plus merdique. Tes doigts pianotent une réponse succincte alors qu’on te convoque pour une nouvelle mission. Nul doute que ton Oncle cherche à punir tes absences répétées de ces dernières semaines, trop absorbé par ta nouvelle proie et la logistique de ton plan machiavélique pour la faire tomber dans tes filets. D’ailleurs, le programme des réjouissances se déroule plutôt sans encombre, dans la mesure où l’Armide semble te faire confiance et s’ouvrir à toi de jour en jour. Pourtant, plus le temps passe, plus tu te demandes ce que tu pourras faire d’Elle. Si tu iras jusqu’au bout. Si, pour la première fois de ta vie, tu n’abandonneras pas la partie avant la fin… Mais dès qu’elles émergent, tu enfermes ces questions dans une boite à double tour, de peur de glisser dans un gouffre béant. Un abîme dont tu n’es pas sûr de remonter la pente.

Il ne te faut pas plus de cinq minutes pour quitter l’appartement et te retrouver en plein Londres, à naviguer entre les badauds pressés. Le mauvais temps, comme ton humeur, semble ne pas vouloir se lever alors que tu pénètres dans le tunnel d’accès au quartier général du Mouvement, pour rejoindre, quelques minutes plus tard, l’agent détaché pour vous expliquer la mission du jour.  Tu gratifies ton binôme d’un bref bonjour sans pour autant prêter la moindre attention à l’homme costumé qui vous fait face. « Baring, Dolokhov, on vous déploie en planque à côté de Norwich, dans le village de Crostwick. Un indicateur sur place nous a signalé des agissements sorciers. Tout est noté dans le dossier. » Pour la première fois depuis ton entrée dans la pièce, tu dévisages l’agent du Blood Circle dans un un rictus que tu ne caches pas être méprisant, alors que tu réceptionnes la pochette noire censée recueillir toutes les infos dont vous aurez besoin pour la mission. « Quoi, on est puni ? Kane était pas dispo ? » Tu lis sans mal l’exaspération de votre supérieur, alors qu’il balaye ta question d’un revers de main. « Ce sont les ordres. J’attends votre rapport sur mon bureau lundi matin ». En être réduit à une simple mission de surveillance à l’autre bout du pays t’ennuie prodigieusement. Qui plus est dans le coin le plus paumé d’Angleterre. Pour toi, c’est une véritable punition. La sentence qu’on réserve aux jeunes recrues, où à celles qu’on tente de mettre au placard. Pourtant, tu le sais, ce travail d’écoute et de pistage est nécessaire afin de faire avancer la cause. Tu soupires, sachant qu’il est inutile de discuter les ordres, surpris qu’on vous mobilise pour ce type de mission. Toi qu’on appelle d’ordinaire pour la traque des fugitifs, ou les interrogatoires. Alors que vous vous apprêtez à préparer vos affaires, tu pianotes quelques mots pour Toni sur ton téléphone, annulant votre rendez vous du soir même, prétextant un déplacement de dernière minute pour le boulot.

***
**

La route s’étire devant vous jusqu’à l’horizon, alors que ta Jeep avale les kilomètres depuis presque deux heures. Comme à ton habitude, tu n’as pas décoché un mot depuis que tu es au volant, laissant de temps à autre tes prunelles claires dévier sur ta partenaire, occupée à dévisager le paysage défilant par la fenêtre. Les ecchymoses teintent encore sa peau d’albâtre, y laissant un dégradé de couleurs violacées qui pourraient presque être amusant, s’il ne lui donnait pas un air maladif. Malgré toi, tu allumes une cigarette alors que tes idées vagabondent. Tu sais qu’Olivia a été sérieusement blessée lors de la dernière attaque du quartier général, et te demandes si elle en porte encore les séquelles. Par chance, tu t’en es sorti quasiment indemne, hormis quelques cicatrices s’ajoutant la longue liste de celles qui sillonnent déjà ton épiderme. Quant à ton Amazone, tu sais qu’elle est aussi douée que toi pour masquer sa douleur, car c’est ainsi que vous avez été entrainés. Endurcis. Une ride d’anxiété barre cependant ton front à l’idée qu’elle ne soit pas totalement apte à se défendre en cas d’imprévu. Bizarrement, tu ne supportes pas qu’on puisse ne serait-ce que l’égratigner.  Abimer ce petit bout de femme que tu te refuses de voir pour ce qu’elle est : un véritable soldat. Croyance erronée, fermement marquée dans tes chairs, que tu te dois de la protéger, malgré ton manque de tact singulier et ta nature barbare. Tu as beau préférer la solitude, rejeter les quelques fous qui ont l’audace d’essayer de faire de toi un ami, tu as beaucoup d’estime pour Elle et ne te vois pas travailler avec un autre binôme. D’autant qu’elle te laisse toujours le rôle du mauvais flic, ce qui te convient parfaitement et s’avère très utile lorsqu’il s’agit d’extorquer des informations. Tu te rends compte que depuis cet incident, tu n’as pas été particulièrement présent pour Elle, ni au sein du Blood Circle. La faute à tes escapades nocturnes avec Toni. Ou pour être totalement franc, à ta volonté d’échapper à tes propres démons, l’Armide devenant sans le savoir ton propre remède. Un traitement efficace contre ta soif inassouvie d’hémoglobine et la transe qui t’habite à sa vue. Un moyen de renouer avec la vie que tu n’as jamais eu depuis que tes géniteurs sont morts sur ce foutu pont. Les remords affluent en nombre aux portes de tes nacres sans toutefois les franchir. A quoi bon s’excuser ? Tu ne t’excuses jamais.

Une dizaine de virages plus loin, le GPS finit par indiquer une sortie en direction d’un hameau, jusqu’à vous conduire le long d’une vieille bicoque ou quelques voitures s’entassent déjà sur le parking. « Ca a l’air d’être ici… » Aucune autre indication que celle de l’ordinateur de bord ne permet de repérer cet endroit, qui de ton point de vue, parait désert et franchement lugubre. A se demander si un sortilège de dissimulation ne masque pas la réalité des lieux histoire de dissuader les curieux. Avant de sortir de l’habitacle, tu n’oublies pas d’enfiler ton gilet anti-magie par dessous ton blouson, juste au cas où, et ton arme, alliée indéfectible. D’après votre document de mission, vous n’ êtes pas sensés intervenir, sauf en cas de danger imminent. Uniquement glaner des infos et déterminer si l’individu en question devant se rendre dans ce bar miteux est bien un sorcier. Une fois sorti de la Jeep, la pluie qui s’abat sur vous finit d’envenimer ton humeur, et tu t’empresses de rejoindre la bicoque pour éviter cette douche forcée. Malgré ses airs, l’endroit parait chaleureux. Poutres apparentes, murs bruts, mobilier rustique. Le barman derrière le comptoir, occupé à essuyer les verres, vous jette un regard surpris. Le bar n’étant pas sur la route principale, ni indiqué par aucun panneaux, tu comprends assez rapidement que votre présence détonne dans ce bar certainement fréquenté que par des habitués -et au demeurant des animaux diaboliques. L’endroit respire d’ailleurs la bizarrerie à plein nez, celle inhérente à leur espèce. De plus, les ecchymoses sur le visage de ta partenaire n’aident pas à vous rendre sympathiques. Pour ne pas éveiller les soupçons, tu attrapes Olivia par les épaules, dans une tentative presque romantique, si ce n’est totalement louche, avant de t’adresser à elle, lâchant ton plus beau sourire au barman « Tu vois mon Amour, je t’avais dit que c’était pas la bonne route… si t’allais nous trouver une table pendant que je discute avec le Monsieur… » Tu laisses Olivia déterminer quel sera le meilleur emplacement pour la suite des opérations, tandis que tu vas commander au bar deux pintes avant de les apporter à la table, retrouvant ta mauvaise humeur. « J’arrive pas à croire que je dois rester dans cet endroit pourri pour une raclure qui ne se pointera surement pas… » Tes pensées dévient automatiquement vers la soirée annulée que tu aurais du passer en compagnie de Toni si ce stupide ordre de mission n’était pas tombé sur vous. Tu avales rageusement quelques gorgées de la mixture avant de t’enfoncer dans ton siège, bougon, et peu enclin à rendre ce moment plus facile à supporter pour ton binôme.

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Olivia V. Baring
Olivia V. Baring
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Sam 17 Oct - 16:57
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
My world's on fire, how about yours

Deux semaines. Deux semaines qu’Olivia avait risqué sa vie face à cet idiot de sorcier. Les stigmates de leur combat étaient encore présents que ce soit sur son corps ou dans son esprit. Sa joue violacée la lançait régulièrement tout comme plusieurs autres parties de son corps. Elle était d’ailleurs devant le miroir, en sous-vêtements, à suivre les traces de coups et autres sortilèges, déplaçant prudemment ses doigts sur sa peau meurtrie. Se contorsionner pour pouvoir apercevoir son dos lui fit pousser un petit gémissement. Les dégâts n’avaient pas encore tout à fait disparus.

Il était encore tôt pour Londres bien que la ville ne dormait jamais. Le petit appartement qu’occupait Olivia était relativement à l’écart des grands axes de circulations. Elle entendait toujours les voitures mais le trafic était bien loin d’être régulier. Cette tranquillité lui était bien égale : elle ne pouvait plus dormir qu’avec ses médicaments depuis bien longtemps. Mais depuis Tobias, elle se réveillait en sursaut dès que le sommeil l’emprisonnait et alors qu’un poids semblait presser sur sa poitrine pour l’étouffer. Cette pourriture de magicien lui avait atteint le cerveau grâce à l’un de ses stupides sortilèges, elle ne voyait pas d’autre possibilité. Son couteau patientait sous son oreiller au moindre bruit suspect, tout comme son fusil dans sa table de nuit.

Ainsi les nuits de la jeune femme étaient courtes et peu reposantes. Les cernes sous ses yeux attestaient de son état de fatigue. Après, son enlèvement et à son retour compliqué jusqu’en Angleterre, elle avait eu deux semaines d’arrêt prescrits par le médecin en charge. Aucune mission ni travail de couverture pendant ces deux semaines. Il lui fallait rester chez elle et surtout prendre du repos. Repos qui se faisait bien attendre.

Ces deux semaines avaient été une torture. Elle tournait en rond comme un fauve en cage, écoutant les fréquences du Blood Circle pour rester aux nouvelles et être opérationnelle dès la fin de son arrêt. On lui avait bien conseillé de contacter sa famille ou des amis pour s’occuper mais Olivia avait ignoré ce conseil. Dans le premier cas, elle n’avait pas envie que ses parents ou sa sœur la voit comme cela. Pour les seconds….Robin n’avait pas été beaucoup disponible, les autres étaient en mission et Keith… C’était hors de question.

Que son téléphone vibre fut un miracle et le texto qu’elle reçut une intervention divine. L’univers la sortait de son isolement. Et pas pour n’importe quoi ! Une mission ! Un sourire apparut sur son visage, le premier depuis plusieurs jours. Le soulagement était palpable. Elle n’était pas encore inutile. Une angoisse n’avait pas arrêté de grandir avec le temps : elle se voyait comme pour l’armée, de nouveau reléguée au dernier plan, pas abandonnée non mais gentiment remerciée. Pour la deuxième fois consécutive, elle ne l’aurait pas supporté.

Répondant avec une vitesse effrayante qu’elle serait au rendez-vous dans moins d’une demi-heure, elle se précipita pour s’habiller, faire son sac qui comprenait ses armes favorites ainsi que des rechanges et fit une toilette sommaire. On ne savait jamais combien de temps on partait. Alors que l’eau ruisselait sur son visage, ses yeux croisèrent ceux de son reflet. Combien de temps pourrait-elle encore encaisser des corrections de la sorte ? L’attaque du QG puis son enlèvement puis… Qu’arriverait-il si Olivia Viviane Baring craquait ? Le monde en serait-il changé ? Sombrerait-il dans un chaos mythologique car l’héroïne ne serait plus ? Avait-elle un impact suffisant sur le monde ? En aurait-elle un jour ? Baissant le regard, elle fixa quelques secondes l’eau qui gouttait de son visage pour s’écraser sur le blanc de son lavabo. Elle devait simplement inspirer, expirer et encaisser. Encore un jour. Puis un deuxième. Un troisième. Et ainsi de suite jusqu’à qu’elle ne puisse plus.

Des pas précipités dans les rues londoniennes, presque gambadés. Le temps était exécrable mais Olivia s’en ficha alors que l’humidité se déposait sur ses cheveux. Une porte poussée et un sourire satisfait. Olivia était chez elle. Elle croisa quelques connaissances qui lui sourirent, la saluèrent, lui assurèrent qu’ils étaient ravis de la voir. Pouvoir interagir avec des êtres humains qui comprenaient son combat étaient rafraichissant. Elle entra finalement dans la salle de briefing avec apaisement. Elle gratifia l’agent de liaison d’un de ses plus beaux sourires alors qu’elle se plaçait face à lui. Il lui indiqua qu’ils attendaient son binôme avant de commencer. Habituellement, elle avait ses préférences qu’en à l’individu qui surveillerait ses arrières. Mais aujourd’hui, cela aurait pu être Lionel de la comptabilité, son sourire n’aurait pas disparu de son visage. Un grand brun déboula dans la pièce, avec une expression exprimant sa mauvaise humeur. Au moins, rien n’avait changé : Dolokhov était toujours de mauvaise humeur.

« Baring, Dolokhov, on vous déploie en planque à côté de Norwich, dans le village de Crostwick. Un indicateur sur place nous a signalé des agissements sorciers. Tout est noté dans le dossier. »

Le dossier en question, une pochette, leur fut tendu et alors qu’Olivia amorçait un mouvement, Ambrose fut plus rapide et fit son Ambrose, c’est-à-dire être méprisant pour aucune raison valable.

« Quoi, on est puni ? Kane était pas dispo ? »

La jeune femme souffla bruyamment pour exprimer son exaspération face à cette question. Faire une mission avec Robin pour son retour aurait été parfait. Avec Dolokhov ? Comme d’habitude, elle ferait la discussion et le gentil Petit Chaperon Rouge naïf pendant qu’Ambrose pourrait jouer le rôle qu’il affectionnait tant, celui du Grand Méchant Loup. Sauf que tous les deux savaient, du moins elle l’espérait, que ce Chaperon Rouge-ci n’hésiterait pas à faire manger son panier au Grand Méchant Loup si celui-ci était particulièrement désagréable.

« Ce sont les ordres. J’attends votre rapport sur mon bureau lundi matin »

« Merci John. A lundi. »

Olivia ne semblait pas être la seule exaspérée alors que l’agent de liaison les congédiait d’un geste de la main. Un détour par l’armurerie puis au pôle logistique leur permirent de récupérer toutes les fournitures dont ils pourraient avoir besoin. Une simple mission à la recherche d’information l’enchantait. Son corps avait quelque peu reprit des forces mais comme elle l’avait vu ce matin, elle n’était pas encore au maximum de ses capacités. Olivia remarqua Ambrose envoyer un message sur son téléphone. Ambrose Dolokhov avait des gens à qui envoyer des sms ? Un sourire moqueur passa sur ses lèvres. Probablement son oncle le connaissant.

***************************************


Les pensées d’Olivia divaguaient alors qu’elle contemplait le paysage. Les arbres défilaient puis les plaines et les champs. Elle avait passé la première partie du trajet à lire le dossier à voix haute pour partager les informations avec le pilote. La dynamique entre les deux était relativement simple. Olivia discutait et Ambrose, lorsqu’il répondait, le faisait par onomatopées ou grognements. Bien que les premières fois furent laborieuses pour la jeune femme, le temps passa et le nombre de missions partagées augmenta. Finalement, elle trouvait à présent un certain réconfort à ce silence qu’elle pouvait briser à loisir sans que cela ne semble déranger Ambrose. Enfin il était toujours de mauvaise humeur donc sans changement d’émotion, elle avait déduit que cela ne semblait pas l’affecter.

La fatigue accumulée la faisait somnoler, ainsi bercée par les mouvements de la voiture. Alors qu’Ambrose s’allumait une cigarette, elle entrouvrit la vitre pour échapper à l’odeur de fumée qui invariablement accompagnait Dolokhov et ses péchés. Ils avaient chacun leurs démons, et n’en jugeaient aucun. Peut-être était-ce pour cela qu’ils s’entendaient relativement bien. Olivia aurait même pu défendre qu’ils étaient amis, du genre de ceux qu’elle avait eu dans l’armée. Ils étaient passés par beaucoup de choses, se faisaient confiance et se comprenaient. Mais ils ne connaissaient que peu de choses l’un de l’autre. Olivia ne connaissait que l’oncle Dolokhov. Le reste de la vie d’Ambrose lui était bien inconnu, comme la sienne pour son camarade. Elle avait déjà demandé mais n’avait eu que des réponses évasives, quand il y avait eu une réponse. De son côté, les rares questions qu’il avait posé, elle y avait répondu…. Mais tout aussi évasivement. La voiture ralentie ce qui sortit la jeune femme de ses rêveries.

« Ca a l’air d’être ici… »

« Charmant endroit » Ne put-elle s’empêcher d’ajouter devant la vétusté des lieux. Imitant son camarade, Olivia enfila son gilet anti-magie et le camoufla d’un gros pull. Son imperméable par-dessus et un jeans comme pantalon la faisait presque passer pour une Anglaise lamba. Elle attrapa son sac et suivit Ambrose sous la pluie. Releva son col pour se protéger des éléments, le trajet jusqu’au bar fut rapide. Cela ne l’empêcha pas d’être bien trempée. L’ambiance du lieu était chaleureuse, le barman moins alors qu’il dévisageait les nouveaux venus. Olivia jura silencieusement. Elle avait oublié son maquillage. Une jeune femme blessée accompagnée d’un homme comme Ambrose éveillerait forcément les soupçons. C’était de la faute d’Ambrose aussi ! Il ne lui avait pas laissé le temps de se regarder dans le petit miroir de la voiture comme elle le faisait systématiquement. Son énervement grandit encore d’avantage devant la tentative ridicule de son comparse de les faire paraître enjoués, amoureux et perdus. Comme d’habitude elle allait devoir sauver les apparences. Et puis voir Ambrose sourire était toujours déroutant. Alors elle prit une mine enjouée mais boudeuse.

« Tu vois mon Amour, je t’avais dit que c’était pas la bonne route… si t’allais nous trouver une table pendant que je discute avec le Monsieur… »

« Oui, enfin ! Si tu avais accepté de demander ton chemin plus tôt on n’en serait pas là mon Lapin. Prends-moi une pinte de blonde tant que tu es au bar s’il te plait. »

Olivia se décolla d’Ambrose et détailla rapidement les lieux. Il leur fallait une table relativement excentrée qui leur offrirait une vision globale sur les lieux et la porte d’entrée pour voir arriver leur cible. Elle choisit finalement un table de quatre dans le fond du bar avec une banquette qu’aurait très bien pu choisir un couple désireux de passer du temps ensemble mais surtout des agents en mission puisque l’entrée leur faisait face. Accrochant son imper trempé à un crochet proche, elle attrapa rapidement son fond de teint matifiant et sa poudre. Le petit miroir du deuxième lui permit d’appliquer rapidement sur ses ecchymoses le premier.

Olivia terminait de se poudrer le visage lorsqu’Ambrose revint avec les boissons. Elle lui déroula son plus beau sourire et ses yeux amoureux alors qu’elle entrapercevait le barman les fixer. Elle lui attrapa le bras dans un geste tendre alors qu’Ambrose redevenait Ambrose.

« J’arrive pas à croire que je dois rester dans cet endroit pourri pour une raclure qui ne se pointera surement pas… »

« Pourquoi t’avais des plans pour ce soir Dolokhov ? Une petite demoiselle qui aime le look bad boy et la gueule que tu fais sans cesse ? Au moins ici, tout est payé par les boss » Dit-elle en indiquant les bières qu’ils savaient tous les deux ne pas pouvoir boire ou alors très lentement. Ils devaient être en pleines possessions de leurs moyens si la raclure comme l’appelait Ambrose devait se pointer. Voyant son comparse boire deux gorgées, Olivia se dit que finalement ces connaissances ne s’appliquaient qu’à elle-même. « T’as pas intérêt à finir torché. Ce serait dommage que je fasse tout le boulot toute seule non ? » Demanda innocemment Olivia alors qu’elle trempait ses lèvres dans l’alcool. Elle était particulièrement douée pour faire semblant de boire. Tout comme emmerder Ambrose.

La porte s’ouvrit ce qui entraina une réaction immédiate d’Olivia, elle reposa sa bière et fixa immédiatement le nouveau venu… Qui ne ressemblait pas du tout à la description de leur indic. Elle soupira. « Ce ne sera pas aussi rapide… » Bougonna Olivia alors qu’elle se laissa aller en arrière dans la banquette. « Le barman a lâché des infos ? »

La chaleur de l’endroit commençait à atteindre sa peau et à sécher ses vêtements humides. Les lieux semblaient chargés de magie mais chaleureux. Étonnant. Probablement un de leurs sorts. Pour le moment rien de vraiment dénotant n’était arrivé. Personne ne volait, aucun animal ne parlait et les objets n’avaient pas pris vie. La mission ne faisait que commencer.
:copyright: Grey WIND.




   
The sound of the wind is whispering in your ear
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky

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Ven 30 Oct - 23:57
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Olivia & Ambrose




La moiteur des lieux te donne la gerbe, et l’envie de prendre une douche. A peine arrivé, tu te sens déjà poisseux, tes vêtements humides collés à ta peau. La sensation, qui n’a rien d’agréable, renforce ta mauvaise humeur. Ce n’est rien comparé à ce que tu peux expérimenter lorsque tu traques un sorcier. La boue, le froid, les chaleurs sahariennes… Rien ne te résiste. Tu peux t’épanouir et survivre dans un certain nombre d’environnement. Mais il n’y a rien que tu détestes plus que la moiteur d’une pièce lorsque tu es trempé. Va savoir pourquoi. Alors que tu rapportes les boissons fraichement commandées, et que tu te plains déjà de la mission, Olivia attrape ton bras. « Pourquoi t’avais des plans pour ce soir Dolokhov ? Une petite demoiselle qui aime le look bad boy et la gueule que tu fais sans cesse ? Au moins ici, tout est payé par les boss ». Tes orbes glacées se posent sur elle à la vitesse d’un scalpel déchirant la chair, et sûrement avec la même intensité. Tu te penches lentement vers elle, comme si tu t’apprêtais à lui livrer un secret, alors que ta voix demeure d’un calme absolu. Parfaitement en accord avec la froideur de ton regard de fauve. « C’est pas parce que t’es clairement défigurée que ça m’empêchera de te foutre une raclée au prochain entrainement. Alors si j’étais toi mon Amour, je ne chercherai pas trop le bad boy ».  Pas de pitié. Même pas pour une fille. Comme l’Enfoiré responsable de Ses ecchymoses. Un animal sauvage, comme toi, que tu dissèqueras par vengeance. Que tu feras payer. Histoire de laver l’affront. L’offense qu’aucun maquillage ne saurait masquer. Tes traits sont durs, pourtant, aucune méchanceté dans tes propos, ton acolyte le sait. Te connait. Juste une manière détournée de lui indiquer de ne pas s’avancer sur ce terrain. Tu regrettes presque instantanément ton impulsivité, ne voulant pas lui donner d’os à ronger. Olivia peut se montrer aussi pugnace que toi pour obtenir une réponse. Créative, lorsqu’il s’agit de te taquiner. D’ordinaire, tu l’ignores, préférant ne pas rentrer dans son jeu, ou la taquines à ton tour, lorsque ton humeur est meilleure. Autant dire, peu souvent. Un demi sourire finit tout de même par éclairer tes lippes, alors que tu reprends ta place d’un air assuré et convaincu. « Et puis plein de filles aiment mon look… ». C’est vrai. Ton look et ta ‘gueule’, comme le dit si bien Olivia. C’est d’ailleurs quelque chose qui t’échappe complètement. L’ironie du sort, mais un précieux atout pour attirer tes victimes. Parce qu’on te donnerait le bon dieu sans confession, lorsque tu te présentes sous ton meilleur jour. Peut être est-ce l’aura de la Faucheuse qui fascine tant… L’éclat de cette lumière qui les attirent comme des papillons de nuit. Ton véritable visage, celui du Monstre sanglant, celui qui laisse entrevoir ta nature profonde, peu de personnes l’ont vu. Encore vivantes, tout du moins. Cette pensée te ramène directement vers l’Armide et à la dualité qu’elle provoque en toi. L’histoire du loup déguisé en agneau. Mais combien de temps tiendras-tu cette arnaque sans te faire démasquer ? Le gourdin pourrait bien être la sorcière, ou pire, ton propre clan, et tu n’es pas sûr de vouloir connaître le sort réservé aux traitres. Car, tu le sais, c’est ainsi qu’ils te verraient. Incapables de comprendre tes motivations. Il n’y a malheureusement pas de place pour le gris, dans ce monde en noir et blanc. Et dire que tu étais le premier à l’assumer fièrement… D’énervement, tu avales quelques gorgées de ta bière, avant de sentir le regard critique de ton acolyte sur toi. « T’as pas intérêt à finir torché. Ce serait dommage que je fasse tout le boulot seule non ? » Cette fois, son air faussement innocent réussit à t’arracher un vrai sourire. Il te faudrait bien plus qu’une pinte pour perdre tes moyens, mais tu sais qu’elle a raison. D’habitude, les boissons commandées dans ce type d’endroit ne sont là que pour vous donner contenance. Un simple alibi pour vous permettre de tenir votre rôle d'observateur. Mais l’idée de perdre ton temps ici te donne presque l’envie de te l’enfiler cul sec. « Quoi, t’as peur de pas pouvoir maitriser Merlin l’Enchanteur sans moi ? » Taquines, tes prunelles dévient malgré toi vers les boursouflures de son visage, dans une question sous-jacente et silencieuse. Dans quelle mesure serait-elle capable de se défendre vu son état ? Tu n’es pas du genre à douter d’elle, mais ne sachant pas exactement si elle s’est remise, tes interrogations sont légitimes. A ces mots, la porte du bar s’ouvre sur un individu qui attire immédiatement votre attention et attise l’espoir de ne pas s’être déplacé pour rien.  En vain. Un simple regard vous permet de constater que l’homme ne correspond pas aux indications que l’on vous a donné, et l’espérance retombe aussi vite que la mine déconfite de ton Amazone, qui soupire, visiblement déçue. « Ce ne sera pas aussi rapide… » Le nouveau venu à au moins le mérite de briser le silence presque monacal du lieu, et hèle joyeusement le barman afin d’être servi.  Un habitué du bar, sûrement.  Il semble d’ailleurs on ne peut plus ordinaire. « Le barman a lâché des infos ? » Tu considères avec dédain l’arrivant, avant d’imiter Olivia et de te renfrogner sur ton siège. « Non, rien de particulier. J’ai même eu la très nette impression de lui être antipathique. T’auras sûrement plus de chance que moi, il doit croire que je te bats… » Nouvelle pique afin de lui rappeler ton profond agacement à l’idée qu’elle ait pu souffrir sans que tu puisses y changer grand chose, ni qu’elle aborde le sujet. Bon, connaissant ton manque de compassion naturel, tu n’aurais sûrement pas été d’un grand secours. D’ailleurs, tu n’aurais même pas su quoi lui dire, et serais probablement resté silencieux. Mais, même. C’est une question de principe. Tu soupires, te demandant si tu oseras poser la question, avant de sourire en coin. Dans un murmure afin que personne ne puisse vous entendre, tu changes de stratégie, préférant adopter celle de la provocation. « D’ailleurs, je ne savais pas que l’incident du QG t’avait autant amochée. T’as laissé le petit Kane bander tes plaies ou quoi ? »  Même si tu joues aux abonnés absents, tu t’étais enquis de son état auprès de l’unité de soins dans les semaines qui avaient suivi l’attaque, mais on ne t’avait clairement pas parlé de ces ecchymoses, qui au vu de leurs couleurs, paraissent trop récentes pour dater de l’incident. Alors à moins qu’elle ne soit tombée d’un escabeau, tu as clairement manqué un chapitre. Et puis tacler son ami au passage, ça c’est juste pour le plaisir d’offrir. Et alors que tu t’apprêtes à en rajouter une couche, un nouveau groupe passe le pas de la porte. Ils ne sont que quatre, mais tu as l’impression qu’un régiment entier vient d’arriver tant leurs rires sont gras. Ils parlent fort, et vous jettent quelques regards à la dérobée, avant de s’installer autour du comptoir. L’un d’eux attire ton attention et tu te penches tranquillement vers Olivia, comme dans un geste tendre, avant de lui murmurer. « Le type à droite, je pense que c’est notre homme… » Tu la laisses suivre ton regard et te confirmer qu’il s’agit bien de l’individu que vous attendez, espérant que votre mission de surveillance puisse bel et bien commencer.  

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Jeu 5 Nov - 19:00
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
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Être un total étranger dans un bar d’habitués, c’était comme être habillé en clown à un enterrement. Tout le monde vous fixait en faisant des commentaires ou proférant des insultes à voix basse sans que vous puissiez y faire grand-chose. Une anomalie dans un lieu socialement codifié, comme avoir raté le mémo des règles tacites de société. Cela n’amenait que rarement du bon pour qui que ce soit. Au moins, l’avantage du bar, c’est qu’il y avait à boire. Après deux trois pintes, les gens oubliaient leurs limites sociales, ce qui aidait bien plus à s’intégrer… Et qui était bien plus rapide que de fréquenter ledit bar pendant dix ans pour enfin être appelé « habitué ».

« C’est pas parce que t’es clairement défigurée que ça m’empêchera de te foutre une raclée au prochain entrainement. Alors si j’étais toi mon Amour, je ne chercherai pas trop le bad boy. »  Soufflant bruyamment, Olivia soutint le regard d’Ambrose. Elle savait que ce dernier faisait frémir de peur ou de plaisir la plupart des minettes et minets du Blood Circle. Mais des gars comme ça, elle en avait connu des millions dans l’armée. Des gros durs qui avaient besoin, pour telle ou telle raison, de le faire savoir au monde. Elle avait depuis longtemps arrêté d’être impressionnée. Peut-être était-ce l’habitude, ou le fait qu’Olivia croyait suffisamment en ses capacités pour mettre Ambrose au tapis ? Dans tous les cas, elle n’était pas du genre à s’écraser. Dans ce genre d’environnement, bien qu’une certaine fraternité se crée dans les rangs du BC, dans une optique de front commun, les plus faibles se faisaient souvent bouffer sans ménagement dès que l’ennemi n’était plus en vue, alors que l’attente se faisait sentir. Très peu pour elle. Mais il y avait s’écraser et laisser couler. Et dans ce cas-là, Olivia choisit la deuxième option. Elle savait que ce n’était pas une marque de faiblesse. Ambrose venait de lui mettre un joli panneau « Attention ». À elle d’en tenir compte ou non. Ainsi elle ne pourrait pas venir se plaindre si elle venait à se faire mordre par la suite.

« Calme toi mon sucre d’orge. Même défigurée et les mains dans le dos, je peux te faire bouffer le tatami. » Répondit-elle avec un sourire. Ambrose était comme ci et elle comme ça. Il avait au moins eu la décence de faire remarquer ses blessures…. Bon il l’avait fait à la Dolokhov, c’est-à-dire à grands coups de rangers, mais cela restait touchant. Olivia savait qu’elle n’aurait pas plus de sa part et elle lui en fut reconnaissante de ne pas poser de question. Elle n’était pas encore prête à parler de ce qui s’était passé avec ce sorcier… Tobias. Ils avaient eu un moment étrange qu’elle n’arrivait pas à analyser. Et dont elle n’avait clairement pas envie de discuter avec Ambrose. Il n’aurait de toute façon pas compris.

« Et puis plein de filles aiment mon look… »  Olivia le fixa plein d’étonnement. Elle aurait cru entendre un enfant, et, avec la mine sûre et sérieuse d’Ambrose, cela agrandit encore davantage son sourire. Olivia n’était pas sûre d’avoir jamais vu Ambrose avoir une relation stable…. Bon ils n’étaient pas du genre à boire un thé en mangeant des scones et en se racontant leurs dernières conquêtes mais… Certains membres du BC avaient des appels, des photos de gosses, de femme, d’amis en fond d’écran ou dans leur portefeuille. Elle ne pensait pas que c’était le genre de son camarade. Elle ne pensait même pas qu’il aurait ne serait-ce qu’un chien. Une petite voix mielleuse lui rappela qu’elle était dans le même cas, que son fond d’écran était un joli paysage forestier et qu’elle n’avait aucune photo dans son entrée. Peut-être faudrait-il un jour y remédier ? Qui voudrait-elle avoir en photo à accrocher sur son mur ? Presque espiègle, Olivia se dit qu’Ambrose en ferait partie. « Mais oui, je suis sûre qu’elles tombent toutes comme des mouches. »  Assura-t-elle en restant difficilement sérieuse et tentant de se donner une contenance en attrapant sa pinte.

« Quoi, t’as peur de pas pouvoir maitriser Merlin l’Enchanteur sans moi ? »  Olivia ne répondit pas du tac au tac comme elle aimait si souvent le faire lorsqu’Ambrose lui envoyait des piques. Tout simplement car elle n’était pas elle-même sûre de la réponse. Deux semaines, c’était peu pour réparer un corps qui avait bien souffert. Mais si elle était là aujourd’hui, c’était que les médecins avaient jugé ses capacités satisfaisantes, pas vrai ? Même enfermée chez elle, elle avait gardé un rythme de vie sportif, avec quelques techniques qu’ils apprenaient tous et qu’on nommait « les exercices du prisonnier ». Quelle ironie. Cela permettait de s’entrainait avec un simple mur, une chaise et le sol. Et de rester en forme. Oui, elle pouvait se défendre et immobiliser n’importe qui. Elle devait en être capable car sinon… Olivia mettait ridiculement en danger Ambrose et elle-même. « Bien sûr que je pourrais le faire. Mais te connaissant tu vas vouloir en récupérer tous les lauriers, alors autant que tu participes un peu. »  Elle prit une gorgée de bière. Il fallait tout de même que celle-ci descende à un moment pour en pas trop attirer l’attention. Il fallait juste le faire bien plus lentement que le commun des mortels. Fixant Ambrose, elle ne sut dire s’il se moquait gentiment d’elle ou s’il était sérieux. Il faisait de toute façon toujours la même tête. Dans ce genre de situation, Olivia supposait toujours qu’il se fichait d’elle, même si elle n’en était jamais sûre. C’était beaucoup plus chaleureux comme interactions.

Le nouveau venu commença à bavarder avec le barman. Ambrose enchaina. « Non, rien de particulier. J’ai même eu la très nette impression de lui être antipathique. T’auras sûrement plus de chance que moi, il doit croire que je te bats… »  Olivia lui répondit par un froncement de sourcils. Finalement il semblait bien y venir au sujet dont elle n’avait pas vraiment envie de discuter avec lui. « J’essayerai à la prochaine tournée. Je lui demanderai peut-être de me sauver de mon petit ami violent. T’arrêtera peut-être d’être chiant si tu peux un peu taper du sorcier. »  Répondit-elle froidement. Olivia ne comprenait pas cet enchainement de commentaires qu’Ambrose s’évertuait à lui faire. Se faire casser la gueule, en tant que membre d’une organisation secrète de lutte contre des sorciers, c’était presque courant ! Qu’est-ce qu’il pouvait bien en avoir à foutre que pendant un mois ou deux, elle ait quelques bleu ? Elle ne lui avait jamais rien dit sur ses nombreux yeux au beurre noir et autres cicatrices à lui, non ? Et puis Ambrose étant Ambrose, il en rajouta une couche, ce qui obligea Olivia à se montrer particulièrement clair dans ses limites.

« D’ailleurs, je ne savais pas que l’incident du QG t’avait autant amochée. T’as laissé le petit Kane bander tes plaies ou quoi ? »

« Et si tu fermais un peu ta gueule de temps en temps Dolokhov ? C’est pas l’attaque du QG et c’est pas tes affaires. »  Sur la défensive la Baring ? À peine… Mais le souci, c’était qu’Olivia n’était pas Ambrose et elle n’aimait pas envoyer paître un camarade ou être une garce sans un minimum d’explications. Elle n’en donnerait pas une montagne mais juste ce qu’il fallait pour qu’il la laisse en paix. « Une mission qui a mal tournée. Et Kane me bande ce que j’ai envie qu’il me bande, vu ? »

Un nouveau bruit de porte et un nouveau groupe. Olivia leur lança un regard en coin alors qu’elle portait de nouveau la bière à ses lèvres. … Ambrose se pencha vers elle. « Le type à droite, je pense que c’est notre homme… » Il avait vu juste le bougre. C’était effectivement le gars du dossier. Olivia fit un signe d’acquiescement pour conforter les affirmations d’Ambrose. Elle se laissa aller en arrière sur sa banquette, histoire d’avoir une vision d’ensemble de la pièce. Jetant des coups d’œil furtifs de temps en temps à la cible, elle le regarda saluer le barman et s’asseoir avec le petit groupe avec lequel il était entré. Ils étaient bruyants, en territoire conquis. « Il a l’air plutôt à l’aise… Et merde, ils sont potes… Ca veut dire que si ça tourne au vinaigre, tous les gars vont se ramener et on sera en grosse infériorité numérique… » Olivia reposa son regard sur Ambrose. « Ça veut dire qu’on fait profil bas Dolokhov ok ? T’évites de mettre une droite à un abruti qui se serait pas décalé de ton chemin pour les chiottes. » Ambrose était bien du genre à le faire. « Je te propose qu’on attende un peu de voir ce qu’il fait et qu’il se saoule. D’ici dix-quinze minutes, je vais voir le barman pour les pintes et essayer d’avoir des infos. Et toi… Tu pourrais éventuellement leur proposer une partie de fléchettes pour t’occuper ? » Lui lança-t-elle moqueuse.
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Mar 17 Nov - 23:53
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Olivia & Ambrose




Tes lippes s’étirent dans un sourire presque enfantin, devant le flot de paroles de ta partenaire. Tu y décèles une colère froide, très loin de son humeur habituelle. Conséquence directe de tes sarcasmes et allusions que tu n’as eu de cesse de lui balancer à la figure. Aurais-tu touché un point sensible ? Il est presque jouissif de constater que tu puisses être la cause d’une colère aussi vive, d’autant qu’il n’est pas aisé de La déstabiliser. Pourtant, la mordante se radoucit aussitôt. « Une mission qui a mal tournée. Et Kane me bande ce que j’ai envie qu’il me bande, vu ? » Malgré toi, ta mine s’assombrit, coupant net toute envie de la provoquer davantage, ni même de la  gratifier d’une remarque acerbe sur Kane. Tu sens instantanément la colère prendre possession de chaque parcelle de ta peau, incendiant tes orbes céruléennes d’une rage dévastatrice. Une mission ratée, signifie forcément qu’un animal diabolique lui a infligé ce traitement. Cette idée réveille tes instincts primaires, ta haine féroce. Tu tentes de maitriser tes nerfs en délassant tes doigts crispés sur ton verre. Le silence finit par s’installer, tandis que vous observez les nouveaux arrivants. « Il a l’air plutôt à l’aise… Et merde, ils sont potes… Ca veut dire que si ça tourne au vinaigre, tous les gars vont se ramener et on sera en grosse infériorité numérique… Ça veut dire qu’on fait profil bas Dolokhov ok ? T’évites de mettre une droite à un abruti qui se serait pas décalé de ton chemin pour les chiottes. » Tu laisses un grognement significatif s’échapper de tes lippes en guise de réponse. Elle te prend vraiment pour un rustre, quoique pourtant, tu en serais bien capable vu ton humeur. « Je te propose qu’on attende un peu de voir ce qu’il fait et qu’il se saoule. D’ici dix-quinze minutes, je vais voir le barman pour les pintes et essayer d’avoir des infos. Et toi… Tu pourrais éventuellement leur proposer une partie de fléchettes pour t’occuper ? » Tes orbes aiguisées comme l’acier la fusillent littéralement du regard devant son air moqueur, alors que tu te demandes si tu as sérieusement une tête de mec à jouer aux fléchettes. Qui plus est dans un bar paumé, en compagnie de potentiels animaux diaboliques. Elle semble parfois oublier que ton truc à toi, c’est la torture. Les cris. La douleur. « Bonne idée Liv, et après tu nous rejoins pour une partie de flipper sur un air de Phill Collins ? » Sur le même ton, quoique que plus renfrogné, tu décides de la prendre au mot, histoire de la mettre dans l’embarras. D’un côté, ton acolyte n’a pas tort car vous ne pouvez pas rester indéfiniment à cette table à espérer que l’un d’entre eux fasse un tour de magie. De l’autre, tu n’as jamais eu froid aux yeux, et aimes lui rappeler que tu n’as pas peur de relever des défis, aussi saugrenus soient-ils. Tu te lèves d’un bond, frappant d’énervement tes deux poings sur la table de bois dans un bang sonore, suffisant pour faire trembler vos boissons et attirer l’attention de vos proies. Tu relèves tranquillement tes prunelles vers l’assistance, dans une lassitude presque théâtrale, ignorant le regard interloqué de ta partenaire. « Messieurs, ma charmante copine que voilà semble penser que j’ai perdu mon oeil de lynx et que je ne suis pas capable de battre quatre gaillards comme vous aux fléchettes. » Tu te redresses, avales d’un trait la fin de la bière en jetant une oeillade entendue à ta complice, avant de reporter ton attention sur l’assemblée. « Alors, je suis prêt à parier que je finirai à zéro bien avant que le gros lard là bas ait finit sa pinte. » Une fois de plus, ton tact légendaire fait mouche, alors que ledit gros s’étouffe en buvant sa boisson. Ils s’interrogent du regard, oscillant visiblement entre l’envie de te donner une correction et celle de relever le défis. La cible finit par briser le silence en s’avançant jusqu’à vous. « D’accord, mais tu paries quoi ? » Tu réfléchis quelques instants, en fixant Olivia, cherchant quelle mise serait assez alléchante pour attirer leur attention et les éloigner suffisamment longtemps du barman pour lui laisser la voie libre. Son second, le plus joufflu, s’avance à son tour dans votre direction. Tu reconnaitrais un chasseur du dimanche entre milles. La cinquantaine bien tapée, bedonnant, un début de couperose et son treillis défraichi, ses mains sont aussi calleuses et épaisses qu’une enclume. Tu n’aimerais certes pas t’en prendre une. « Tu m’as l’air si sûr de toi Gamin, qu’on va parier sur ta belette. » Tu le considères un moment, sans comprendre un mot de son patois, avant de suivre son regard jusqu’à ton acolyte. A vrai dire, tu pensais parier une tournée, mais tu réalises qu’en réalité c’est Olivia qui les intéresse. Forcément. Un large sourire finit par étirer tes lippes, alors qu’à ton visage se dispute la malice. Ils te testent, tu le sais. Mais dans cette guerre d’égo, tu ne peux pas te permettre de perdre. Tu reportes tranquillement ton attention sur ta partenaire, faisant semblant d’hésiter. Par ses moqueries, la jeune femme a aiguisé ta rancune depuis que vous êtes entrés dans ce bar. A taillé ton orgueil en pièce, le réduisant à l’état de cendres fumantes. Alors, tu n’as pas trouvé de meilleur moyen de te venger. Gentiment bien sur, car tu ne supporterais pas qu’on ne l’égratigne. « Tant que tu gardes tes mains dans tes poches, moi ça me va ». Leurs rires gras qui déchirent le silence de la pièce sonnent comme un accord trouvé, alors que le groupe de quatre se dirige vers la cible, accrochée un plus loin au mur. Tu en profites pour te pencher vers ta Douce, afin d’embrasser son front. « Souhaites-moi bonne chance, Mon Amour » Tu la gratifies te ton sourire le plus enjôleur, avant de lui glisser sournoisement à l’oreille « Je serai presque tenté de perdre, tu sais… » Tu t’éloignes lentement, lui adressant ton plus beau clin d’oeil, avant de saisir les trois fléchettes que l’on te donne. Alors que tu t’avances tranquillement jusqu’au repère indiquant la distance réglementaire entre le joueur et la cible, tu songes à demander à Olivia d’effacer clairement cet épisode de son rapport. Oui, parce qu’évidemment, ce n’est jamais toi qui t’enquière de rédiger les rapports. La paperasse, très peu pour toi. Tes nouveaux compagnons te jaugent du regard, visiblement alertes. Se demandent surement si l’alcool t’a rendu bavard, orgueilleux, ou si tu es réellement un viseur d’élite. « C’est toi qui commence Gamin. Capital de départ : 501. Le premier d’entre nous à zéro remporte la partie. » Tu ne cilles pas alors que tes prunelles s’accrochent à la cible, sans répondre à ton interlocuteur. Chacune de tes émotions semblent d’ailleurs s’être envolée, pour ne laisser en toi que le vide. Un gouffre gigantesque, immense. Vorace, car tes pensées y sont également aspirées toutes entières. Réflexe presque animal lorsque tu te concentres. Tu n’es pas un champion de fléchettes, loin de là. En revanche, tu es un soldat entrainé et un parfait tireur. Assurée, ton assassine s’élance d’un geste vif et précis, avant que la pointe de la flèche n’aille perforer l’emplacement du triple vingt. Trois fois d’affilée, devant le regard perplexe de tes adversaires. Ta volée terminée, tu te retournes vers ton acolyte de ton sourire triomphant. Peut être n’aura-t-elle finalement pas à « donner de sa personne » pour faire avancer votre mission. Au fond, tu sais que tu viens de franchir une ligne fine, car la surveillance est sensée être passive. Or tu viens clairement d’interagir avec votre suspect potentiel. Tu n’es pas du genre à mettre en péril une mission, et encore moins la sécurité de ton binôme, mais peut être l’envie de gagner les poussera à se dévoiler et user de leur magie. Tu les laisses tirer à leur tour, leur demandant de te rappeler une fois terminé. Tu en profites pour rejoindre Olivia, à présent au bar, avant de t’y accouder négligemment, gardant un oeil sur la partie en train de se jouer plus loin. Tes lippes s’étirent sans mal dans une moue moqueuse. « Tu devrais me remercier d’être un si bon tireur….» Trop absorbé par les fléchettes, tu n’as pas remarqué que le bar s’est rempli peu à peu, ce qui vous permet de passer un peu plus inaperçus. « Alors, t’as réussi à le faire parler ? » Finis-tu par demander, plus sérieux, désignant discrètement le barman occupé à servir de nouveaux clients. Dans un autre contexte, tu te serais clairement servi de tes poings et de ton attirail de torture pour obtenir ces informations. L’expérience t’a montrée qu’en général, c’est plus rapide et efficace. Quoiqu’un peu radical. Pourtant, cette fois, tu es enclin à laisser le charme d’Olivia opérer, certain qu’elle ait pu en tirer avantage. Après tout, ne dit-on pas qu'une femme blessée est une femme dangereuse et imprévisible  ?

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Olivia V. Baring
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Jeu 19 Nov - 12:52
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
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Leurs dialogues étaient relativement faciles à retranscrire : Olivia parlait et Ambrose grognait. Cela avait longtemps dérangé la jeune femme. Elle n’était pas du genre pipelette mais les longs silences dérangeants, très peu pour elle. Alors avec le temps, elle avait décidé de combler de sa voix les vides. Cela n’avait jamais semblé embêter Ambrose… Enfin il ne lui avait jamais fait de remarques… Il en avait fait sur beaucoup de choses des remarques mais pas là-dessus. Elle ne sut dire ce qui crispa son camarade dans les paroles qu’elle prononça. Très probablement son ton sec : Ambrose, comme beaucoup, n’aimait pas beaucoup « se faire remettre à sa place par une fille ».

La réponse sarcastique de Dolokhov quant à sa proposition de plan lui fit lever les yeux au ciel. « Bonne idée Liv, et après tu nous rejoins pour une partie de flipper sur un air de Phill Collins ? » Elle ne s’abaissa cependant pas à répondre. Son regard noir fut une indication suffisante quant à son état d’esprit. Ce gars avait vraiment les mots pour l’exaspérer au plus haut point. Comment pouvait-elle encore et toujours supporter sa présence ? La patience dont elle faisait preuve la mettait presque à égalité avec Mère Thérésa.

Olivia sursauta lorsqu’Ambrose tapa des poings sur la table. Elle le regarda sans comprendre puis détailla la pièce qui les observait. Il avait perdu la raison ou quoi ? Qu’est-ce qu’il ne comprenait pas dans « faire profil bas » ?! Il était sourd en plus d’être un abruti de première ? Aux aguets, Olivia crut cependant sentir sa mâchoire rencontrer la table lorsque qu’Ambrose s’adressa à l’assistance. « Messieurs, ma charmante copine que voilà semble penser que j’ai perdu mon oeil de lynx et que je ne suis pas capable de battre quatre gaillards comme vous aux fléchettes. » Déglutissant lentement, elle tenta de rester maîtresse de ses expressions alors que l’hébétement se mélangeait avec l’envie de frapper violemment Ambrose avec le mobilier du bar. Elle savait que le jeune homme n’était pas le plus futé de la bande mais elle n’aurait jamais cru qu’il soit aussi littéral… Un sourire forcé apparut sur le visage d’Olivia alors que son partenaire lui lançait un petit regard entendu. Qu’il aille s’amuser avec ces foutus retardés, au moins elle ne l’aurait pas dans les pattes pour mener à bien la mission, la raison de leur présence, celle qu’ils devaient accomplir sans quoi ils devraient rendre des comptes à la hiérarchie…

« Alors, je suis prêt à parier que je finirai à zéro bien avant que le gros lard là-bas ait finit sa pinte. » Ayant bu une gorgée de bière pour masquer son malaise, elle faillit la recracher aux paroles d’Ambrose. Chuchotant, la main devant la bouche, Olivia tenta de rappeler à l’ordre son camarade qui l’ignora royalement. « Dolokhov, putain arrête, tu vas nous amener que des emmerdes… » Étrangement, les habitués semblaient mordre à l’hameçon. Les deux membres du Blood Circle eurent même le droit à des mots de leur cible.

Bon… Ils voulaient de quoi parier ? Des verres ferraient très probablement l’affaire. Ambrose devait aussi y penser… Si le Blood Circle apprenait que sa trésorerie avait payé un coup à boire à ses potentiels ennemis héréditaires… L’ironie de la chose la fit sourire alors qu’elle rebuvait une gorgée. « Tu m’as l’air si sûr de toi Gamin, qu’on va parier sur ta belette. » Son sourire disparut bien vite alors que tous les regards se posaient sur elle. Oh non. Elle déglutit difficilement alors qu’elle reposait son verre et fixait avec angoisse Ambrose. Il n’allait pas oser hein ? Il n’allait définitivement pas oser… Olivia vit bien ce sourire sur la face de son partenaire… Il allait le faire cet espère de chien. « Tant que tu gardes tes mains dans tes poches, moi ça me va » . Si Olivia avait pu tuer quelqu’un d’un regard, cela aurait été Ambrose Dolokhov qui serait tombé raide mort sur le parquet usé du bar miteux dans lequel ils se trouvaient.

Des gros lourds, elle en avait connu, mais cette position de proie la mettait mal à l’aise. Elle leur aurait évidemment fait manger leurs fléchettes avant même qu’ils ne posent une main sur elle. Mais être regardée et marchandée comme un vulgaire morceau de viande…. Olivia avait envie de leur mettre son poing dans la face pour leur rappeler les règles élémentaires de respect. La jubilation qu’elle lisait chez Ambrose ne faisait qu’attiser sa colère sourde. « Souhaites-moi bonne chance, Mon Amour » Alors qu’il l’embrassait sur le front, elle eut bien envie de lui mettre un coup de tête pour faire bonne mesure. Elle fit un sourire enjôleur et battit des cils. « Je te jure que tu vas le regretter… » Marmonna –t-elle. « Je serai presque tenté de perdre, tu sais… » Elle rétorqua sur le même ton mielleux. « Fais ça et je tailladerai chacun de tes membres à la machette, Mon Chaton… » . Elle lui envoya un baiser alors qu’il s’éloignait avec un clin d’œil. Elle allait le tuer. Elle allait le tuer et sur le chemin du retour, elle pourrait jeter son corps dans une forêt isolée…. Personne ne le saurait jamais et elle blâmerait les vilains sorciers… Une idée qui devenait de plus en plus séduisante…

Mettant tous ses ressentiments - et ses principes - de côté, elle descendit sa bière. Le barman lui lança un regard, auquel elle répondit par un sourire. Se levant et attrapant les deux verres vides, elle se dirigea vers celui-ci. Elle laissait Ambrose faire mumuse avec ses fléchettes, elle devait obtenir les informations. Déposant les verres sur le comptoir, elle s’y appuya nonchalamment. « C’est animé chez vous dis donc. » Lança-t-elle avec un petit rire. Le barman se rapprocha en terminant d’essuyer des verres. « Oh vous savez ma jolie, c’est un établissement de qualité ici… Vous allez bien ? » Posant lentement sa tête sur sa main, Olivia joua la carte de la fille gauche et un peu sotte. « Oh oui, il parle fort mais ne fait jamais rien… C’est encore qu’un garçon… Bien loin des hommes qui viennent ici… » L’hameçon était lancé, il ne fallait plus qu’attendre que cela morde. Encore quelques gloussements, sourires et moues moqueuses pour appâter le poisson. Il y venait… Avec le monde qui commençait à remplir le bar, toutes les pièces se mettaient en place pour obtenir ce qu’ils étaient venus chercher.

Ambrose la rejoignit avec cet air toujours aussi suffisant qui le suivait partout. Entre temps, le barman avait resservi des bières, l’une était dans les mains d’Olivia et l’autre attendait sagement son partenaire. Accoudée au bar elle le regarda faire de même. « Tu devrais me remercier d’être un si bon tireur….» Se rapprochant indécemment de lui, elle posa sa main sur son torse et lui lança un regard de braise. « Rien n’est fini mon Amour, mais t’as pas intérêt à perdre sinon c’est toi qui écartera les cuisses. » Encore énervée du plan stupide dans lequel il l’avait embarqué, elle se recula et but une gorgée de bière. Olivia connaissait les talents de tireur d’Ambrose mais elle n’allait pas lui pardonner si facilement. Elle lui désigna la bière d’un mouvement de tête. « Pour toi. »

« Alors, t’as réussi à le faire parler ? » Vérifiant que ledit barman n’était pas à portée d’oreille, elle résuma les informations obtenues tout en sortant son portable. « Il s’appelle Roger, il dit avoir trente-cinq, je suspecte plutôt une quarantaine bien avancée. Et il me dit qu’il faudrait vraiment que je me trouve un homme plutôt qu’un gamin… » Elle ponctua sa phrase d’une moue songeuse avant de poursuivre. « Notre gars vient toutes les semaines surtout le week-end avec le même groupe d’habitués. Ils discutent, boivent des bières, jouent parfois aux fléchettes ou au billard et s’en vont. De bons gros paysans en somme… Si ce n’est… » Elle fixa Ambrose pour laisser planer un peu de suspens. « Leur fol amour des courses de sombrals… Tu connais les sombrals ? Moi non plus… Et l’internet mondial est catégorique sur la non-existence de cette bestiole chez nous… » Dit-elle en montrant son téléphone et le manque d’information chronique sur l’animal en question, si ce n’était quelques articles de mythologies ou de théories du complot. « Maintenant qu’on est plus ou moins sûr d’avoir de la magie sous le nez, il faudrait déterminer de combien de sorciers on parle effectivement et quels sont leurs agissements… Pour savoir quoi en faire en somme… » Rangeant son téléphone, elle souffla. « Enfin je ne sais même pas pourquoi je demande, je sais déjà exactement ce que tu veux en faire de ces sorciers… » Olivia détailla du regard ces hommes certes campagnards mais qui n’avaient rien de soldats. Lâcher un Ambrose énervé sur eux les condamnaient tous à mort. « La mission est uniquement des information. Alors on reste pour obtenir le maximum d’informations et c’est tout. » Dit-elle, plutôt pour se persuader elle-même que véritablement apporter des informations à la conversation.

D’un mouvement de cheveux presque théâtral, elle attira le regard de Roger le barman de l’autre côté du comptoir. « Merci Roger, je t’abandonne le temps de boire ce merveilleux breuvage et je reviens. » Lui lança-t-elle dans un sourire. Le barman lui rendit son sourire avec un clin d’œil avant de jeter un regard mi-inquiet, mi-mauvais à Ambrose. « Pas de soucis ma jolie. Si tu as besoin, je suis là hein… » . Olivia reporta son attention sur Monsieur Mauvaise Humeur Dolokhov. « Je retenterai la collecte d’infos un peu plus tard. Roger est vraiment intarissable si on sait s’y prendre… Une idée pour la suite des évènements ? » Les quatre aux fléchettes hélèrent Ambrose. « Hey Gamin ! Lâche la mise et vient tenter de la remporter ! » La jeune femme se retint de les insulter et répondit pas un gloussement de poulette décérébrée. Dans un murmure, elle s’adressa à son partenaire. « Va assumer tes conneries, défendre mon honneur et faire ami ami avec ses potes… Qui sait, t’auras peut-être une touche toi aussi. » .
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Dim 21 Fév - 23:32
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Revenu auprès de ta partenaire, tu acceptes volontiers la bière qu’elle te tend, faisant mine d’en avaler une gorgée. Illusion uniquement destinée à tromper votre public, et le barman qui te toise d’un mauvais oeil depuis que vous avez franchi le seuil de la porte. C’est de bonne guerre après tout. Accoudé au comptoir, tu laisses ton regard de fauve scruter l’assistance, gardant un oeil sur vos proie, occupées à tirer quelques mètres plus loin. Etre entouré de potentiels animaux diaboliques, sans pouvoir laisser libre court à tes pulsions sanglantes te tend au plus haut point. Alimente ton appétit insatiable de violence et de vengeance. Pourtant, tu te contrôles. Fais l’effort de rester professionnel, bien que cela te coûte. Depuis le temps, ta Colère aurait dû s’apaiser tu le sais. Mais te retrouver là, à glaner des informations, pour laisser ces monstres partir, et prendre le risque de les laisser causer davantage de dégâts te donne la nausée. Tu trouves cela injuste. Comme une trahison pour l’enfant de onze ans que tu étais, devant le corps métallique en ruines du pont de Brockdale, il y a plus de vingt ans. Entre l’amas de poussière se formant sur la rive, le bruit sourd de la construction qui s’effondre, laisser ces maudits suppôts de Satan libres, revient à cracher sur tes propres serments. La réplique de ta partenaire finit par te tirer de tes pensées. « Rien n’est fini mon Amour, mais t’as pas intérêt à perdre sinon c’est toi qui écartera les cuisses. » Tu détournes lentement ton visage vers elle, laissant tes prunelles courir sur les ecchymoses qui teintent sa peau d’albâtre. Tu ne sais pas ce qui t’agaces le plus entre son manque cruel de confiance en tes capacités, qui ne sont d’ailleurs plus à démontrer, ni dans ce bar, ni au sein du BC, ou sa rancune tenace. « J’aimerai bien voir ça… » Lâches-tu en guise de réponse, prêt à lui prouver qu’en cas de défaite, ce n’est sûrement pas toi qui passerait à la casserole. Malgré toi, un sourire qui pourrait presque paraitre tendre se dessine sur tes lippes. Tu n’as pour ainsi dire pas l’habitude de répondre à ses longues tirades. Interminables bien souvent. D’ailleurs, tu n’as jamais rencontré quelqu’un d’aussi bavard. En plein chaos d’une bataille, elle serait bien capable de trouver un sujet de discussion improbable. Et puis, tu as simplement fini par comprendre qu’Olivia comble tes silences, ou tes phrases lapidaires. Tu t’amuses souvent de constater que peu de personnes savent réellement apprécier le silence. Toi pourtant, tu as appris à vivre avec depuis l’incident du pont. La solitude qui t’entoure, et le silence qui souvent l’accompagne, sont comme une carapace forgée à même ta peau. Destinés à te recentrés sur ton but. Ta vengeance, dont rien ne saurait te détourner. Tu en redemandes pourtant, alors que tu l’interroges sur les informations qu’elle a réussi à récupérer auprès du barman.

« Il s’appelle Roger, il dit avoir trente-cinq, je suspecte plutôt une quarantaine bien avancée. Et il me dit qu’il faudrait vraiment que je me trouve un homme plutôt qu’un gamin… » A ces mots, tu ne peux t’empêcher d’arquer un sourcil, visiblement perplexe, devant le reproche détourné de ta partenaire. C’est vrai qu’à vue d’oeil, vous formez un étrange couple de travail. Tu peux jouer à l’enfant, malgré toi, par ta mauvaise volonté lorsque tu trouves votre mission idiote, ou considères que c’est une perte de temps. Tu grognes souvent, voire la majeure partie du temps lorsque tu es mal luné, et l’autre, tu te contentes de rester silencieux, parce qu’Olivia sait très bien faire la discussion pour deux. Résidus de ton passé de loup solitaire. Mais, quoi qu’il en soit, tu es toujours près d’Elle. Prêt à assurer ses arrières, comme elle le ferait pour toi. A la soutenir, même si c’est à ta façon. Et n’est ce pas ça le plus important au fond ? Même si tu ne le lui diras surement jamais, vous vous équilibrez d’une certaine manière. Elle sait être aussi raisonnable que tu es impulsif. Si respectueuse de la hiérarchie quand tu enverrais tout en l’air…Si lumineuse quand tu te délectes de la noirceur. Forgé dans la haine, sculpté à même la douleur. Alors être un homme, tu penses en savoir long sur la question.  En avalant une gorgée de ta bière, tu ne peux quand même pas t’empêcher de murmurer « Je crois que le dernier qui a dit ça pourrit encore au fond d’un puit… » Tu serais plus que ravi de montrer à ce foutu barman ce qu’est un homme, mais ta partenaire ignore ton commentaire et poursuit sa tirade. « Notre gars vient toutes les semaines surtout le week-end avec le même groupe d’habitués. Ils discutent, boivent des bières, jouent parfois aux fléchettes ou au billard et s’en vont. De bons gros paysans en somme… Si ce n’est… Leur fol amour des courses de sombrals… Tu connais les sombrals ? Moi non plus… Et l’internet mondial est catégorique sur la non-existence de cette bestiole chez nous… » Tes prunelles parcourent rapidement le site internet qu’elle te montre sur son téléphone portable, alors que ce mot étrange ravive le lointain souvenir des cours que te donnaient ton oncle, peu de temps après qu’il t’ait révélé l’existence du monde sorcier. Autant dire que tu en gardais peu de souvenir, préférant de loin tes entrainements physiques et la chasse en forêt. « Plutôt triste comme vie… » Commentes-tu en lui rendant son téléphone. « Maintenant qu’on est plus ou moins sûr d’avoir de la magie sous le nez, il faudrait déterminer de combien de sorciers on parle effectivement et quels sont leurs agissements… Pour savoir quoi en faire en somme… Enfin je ne sais même pas pourquoi je demande, je sais déjà exactement ce que tu veux en faire de ces sorciers… » Tu relèves soudainement la tête vers elle, alors que ton regard de fauve la toise sans ambiguïté. Signifie-t-elle par la que tu ne sais pas te tenir ? La colère incendiaire qui te submerge t’effraie presque une fraction de seconde. Tu as changé. Tu n’es plus le garçon tiraillé par ses pulsions sanglantes faisant des allés-retours en taule. Etrangement, t’éloigner quelques temps du Mouvement et ta rencontre avec Toni t’ont permis de te canaliser. Pour un temps en tout cas. Tu as beau être constamment tenté par tes Démons, avoir pris conscience de ta frénésie t’a au moins permis de reprendre le contrôle. Ses paroles pourtant sonnent comme une insulte, un torrent prêt à faire céder le barrage de ta violence. T’as besoin d’aller prendre l’air, fumer un coup pour apaiser tes nerfs, pourtant la laisser au milieu de ces suppôts de Satan ne te parait pas une bonne idée. « La mission est uniquement des informations. Alors on reste pour obtenir le maximum d’informations et c’est tout. » « Oui Maman.. » réponds tu de ton plus beau sourire carnassier, lui faisant clairement comprendre que tu n’obéis qu’à toi-même. Et alors que ta partenaire te demande quelles sont tes idées pour la suite, votre cible vous interrompt, beuglant à l’autre bout du bar. « Hey Gamin ! Lâche la mise et vient tenter de la remporter ! »  Tu n’as pas le temps de réagir que ta partenaire semble à son tour rouge de colère. Quoiqu’avec ses ecchymose tu ne fais pas trop la différence avec ton état normal. Tu l’observes mi-perplexe, mi inquiet, pouffer comme les garces que tu as l’habitude de ramasser en fin de soirée. Rire que tu n’aurais jamais cru pouvoir sortir de la bouche de Miss Je Me Crois Plus Forte Que Tout Le Monde. En tout cas, force est de constater que tu ne lui connaissais pas ses talents d’actrice.

« Va assumer tes conneries, défendre mon honneur et faire ami ami avec ses potes… Qui sait, t’auras peut-être une touche toi aussi. » Lassé qu’elle qualifie ton impulsivité de « connerie », alors que celle là même vous a bien souvent sortie de mauvais pas, tu soupires bruyamment, ne cachant pas ton exaspération. « Tu sais, plus tu m’énerves, plus ma main tremble. En tant que cerveau des opérations, tu devais facilement comprendre ce que ça signifie pour la cible là-bas » Tu lui désignes du menton et d’un air provoquant l’objet accroché plus loin. « Alors, sois gentille, sinon je te laisse aller t’expliquer avec le gros lard. » Tu te lèvres de ton tabouret d’un bon, et ajoutes d’un air narquois « Et je t’assure que je ne te sortirai pas de là…. » Tu mimes un sourire forcé, avant de partir rejoindre tes compagnons de jeu visiblement bien plus imbibés que lorsque tu les as laissés. A leur hauteur, votre cible écarte les bras pour t’accueillir, visiblement moqueur. « Ba alors Gamin, y’a de l’eau dans le gaz ? » Alors que ta fléchette s’écrase de nouveau dans a case du triple vingt, tes orbes sombres s’accrochent à celles de ton compagnon de fortune, dénuées cette fois du voile de la comédie. Elles reflètent un bref instant la dangerosité de tes pensées, avant d’être reléguées au second plan. Alors que tu t’écartes pour laisser le suivant jouer, tu te rends soudainement compte que toutes leurs affaires sont entassées à côté de toi sur une chaise, abandonnée à son triste sort. Il ne te faut que quelques secondes pour repérer un manteau militaire rapiécé, aux poches amples, appartenant à l’une de vos cibles. Et alors que tu gardes du coin de l’oeil la vieille étoffe, ton ouïe est imperceptiblement attirée vers les messes basses de tes partenaires, quelques mètres plus loin. Sans réellement comprendre ce qu’y s’y joue, tu parviens tout de même à entendre quelques bribes de conversation, et notamment qu’ils parlent de paris. Pensant tout d’abord qu’ils s’organisent pour rafler la Mise occupée au bar, c’est lorsque tu crois les entendre parler de bookmaker que tu fais immédiatement le lien, et l’idée qui te vient s’immisce en toi à la vitesse d’un poison mortel. Ecoeurante et excitante. Du bout des doigts, tu fouilles tes poches arrières à la recherche de la toute petite chose qui allait rendre ce long week end mortuaire finalement intéressant. Sans quitter tes proies du regard, toujours occupées à expérimenter la meilleure technique de tir, ton assassine s’égare lentement vers ta droite, et dépose discrètement la puce dans la poche du manteau. Véritable jeu d’enfant pour un expert dans ton genre. Chose faite, tu te lèves et va rejoindre ta partenaire au bar.

« Liv, j’ai un plan. Un putain de plan qui va pas te plaire. »


***
**


Tu l’as trainée en dehors du bar sans plus de cérémonie. Sans lui donner davantage d’explications. Après ta victoire écrasante, vos cibles ont quitté les lieux en toute hâte, et tes instincts de chasseur ont pris le dessus. Sur le parking, le froid te mord les joues et tu t’empresses de rejoindre la Jeep, sans considérer ta partenaire, soucieux de voir où les animaux diaboliques ont bien pu transplaner. Une fois installés, tu sors ton téléphone et pianotes à la va vite quelques indications sur ton GPS, avant de l’accrocher sur le tableau de bord. Il ne faut que quelques minutes pour qu’un point de signal apparaisse et commence à se déplacer lentement, visiblement à quelques kilomètres de là où vous vous trouvez, vers les Marais de Crostwick. Alors que tu tournes les clefs, tu considères enfin ta voisine, ton éternel sourire narquois accroché aux lèvres. « Alors mon amour, une petite course hippique clandestine, ça te tente ? » Tu n’attends pas sa réponse pour faire rugir le moteur et t’engouffrer à vive allure sur les routes de campagnes. Avec un peu de chance, votre cible n’aura pas remarqué la puce que tu as discrètement camouflé dans sa poche de manteau, et trop heureux de pouvoir enfin mettre en pratique tes talents de chasseurs, tu sens l’excitation accélérer ton pouls, comme un chien qui reniflerait le sang. Une brève inquiétude te submerge cependant, alors que tu te te demandes si ta partenaire pourra suivre le rythme de la traque au vu son état physique, l’imaginant mal ramper dans la boue. « Il vaut peut être mieux que tu restes dans la voiture… ».




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Olivia V. Baring
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Mer 24 Fév - 22:48
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
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Il y avait quelque chose chez Ambrose qui rendait mal à l’aise Olivia. Mais elle avait du mal à mettre le doigt sur la cause. Des gars violents ou énervés, elle en avait l’habitude. Savoir qu’elle pouvait les maîtriser, parfois difficilement mais quand même, lui donnait une certaine sérénité. Mais chez Ambrose ne n’était pas ça… C’était son imprévisibilité. Olivia avait besoin d’avoir un plan, de savoir comment toutes les actions qui allaient se dérouler et les tactiques à employer si cela tournait mal. Ambrose se fiait bien trop à son instinct, à sa colère et à sa rage. Tel un chien fou. Elle savait qu’elle ne se ferait pas mordre…. Jusqu’au jour où cela arriverait. Alors entre temps la jeune femme restait de marbre, autoritaire et maintenait une distance imperceptible comme autant de garde-fous pour son acolyte. « J’aimerai bien voir ça… » Le regard noir qu’elle lui lança fut un de ceux-là. Lui rappeler les limites et les règles qu’il s’était engagé à suivre. Pour que tout roule entre eux.

Olivia ignora le sourire d’Ambrose qu’elle interpréta comme une preuve de sa satisfaction d’avoir gagné leur joute verbale et enchaîna sur les informations qu’elle avait réussi à obtenir du barman. Elle ne releva pas non plus le commentaire qu’il fit sur le qualificatif de gamin employé. Elle ne connaissait pas si bien que ça les raisons qui avaient poussées Ambrose à rejoindre le Blood Circle, chacun avait les siennes. Celles d’Olivia n’étaient absolument pas personnelles dans le sens où elle n’avait perdu personne aux mains des sorciers. Elle faisait son boulot et cela s’arrêtait là, même si récemment, les régulières corrections qu’elle s’était prise par ces foutus magiciens commençaient à attiser sa haine. Haine qui ne lui servait uniquement à toujours les considérer comme ses ennemis. Pour Ambrose, cela semblait bien plus profond, bien plus noir et elle n’avait aucune envie de s’y aventurer au risque de sombrer avec lui. Elle n’était pas suffisamment solide pour le sortir de là. Une malheureuse règle universelle : ne jamais tenter de sauver quelqu’un si on risquait soi-même d’y passer. Car un seul mort valait mieux que deux. Elle n’était pas sans cœur, mais réaliste. ET Ambrose devait partager sa vision des choses.

« Oui Maman.. » De nouveau ce sourire narquois et cet air qui trahissaient l’agacement d’Ambrose. Elle se retint de l’insulter de nouveau et préféra se montrer la plus adulte des deux en lançant la discussion sur la prochaine phase de leur plan. La cible s’invita de nouveau dans leur conversation et Olivia fit sa plus belle écervelée. Cela la tuait à petit feu de rentrer dans ces moules de jeunes femmes franchement idiotes et inutiles, tout ce qu’elle abhorrait. Mais malheureusement il fallait parfois prendre sur soi pour faire avancer une mission. Comme faire la poule et glousser. Comme éviter de tuer les gens. « Tu sais, plus tu m’énerves, plus ma main tremble. En tant que cerveau des opérations, tu devais facilement comprendre ce que ça signifie pour la cible là-bas » Olivia se retourna lentement vers Ambrose surprise, le visage fermé. Oh mais elle n’allait pas seulement l’énerver s’il continuait sur ce ton.  « Alors, sois gentille, sinon je te laisse aller t’expliquer avec le gros lard. »  Olivia bouillonnait à l’intérieur mais tous les yeux étaient braqués sur eux. Alors elle sourit comme si Ambrose venait de lui déclarer sa flamme. Elle allait le tuer. Mais bien le faire souffrir avant pour le plaisir. « Et je t’assure que je ne te sortirai pas de là…. »  Malgré tous ses efforts, son sourire vira jaune et une réponse cinglante fusa. « J’aurai définitivement pas besoin de ton aide. Et t’ira bien te faire foutre avec tes petits amis de tir. »  Elle évita d’ajouter un « Connard » bien senti qui lui brûla cependant les lèvres.

Évidemment dès qu’Ambrose se fut éloigné, Robert le barman revint à la charge avec des sous-entendus de plus en plus graveleux. Son camarade du Blood Circle venait de rendre furieuse Olivia qui reporta sa frustration sur cette cible toute décidée. Elle lui répondu mielleusement qu’elle était très bien avec son mec et que s’il continuait à vouloir lui montrer le beignet qu’il avait entre les jambes, elle n’hésiterait pas à le dire à son copain qui avait la main volante facile. Une fois ce rabattage de caquet en règle, elle se rappela qu’elle aurait bien voulu avoir plus d’informations du barman et se renfrogna encore davantage devant son erreur stratégique. Non mais c’était la faute d’Ambrose aussi !

Le regard d’Olivia dériva dans la pièce et feignant de s’intéresser à la partie de fléchettes, elle observa les groupes se former, se quitter et continuer à jouer. Elle remarqua aussi Ambrose s’approcher des vestes sans s’y attarder. S’il avait une idée, cela aurait été contre-productif t’attirer l’attention sur lui. Elle le regarda se rapprocher d’elle avec ce petit air qui ne lui disait rien qui vaille. « Liv, j’ai un plan. Un putain de plan qui va pas te plaire. »  Olivia attrapa sa bière et en bu une gorgée. « Est-ce qu’un seul de tes plans m’a déjà plu ? »

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


La chasse était ouverte. Olivia le voyait à l’excitation d’Ambrose. Il piaffait d’impatience de s’élancer à la suite de leurs cerfs. Elle soupira en refermant sa veste pour se protéger du froid de l’extérieur. Elle n’était pas mécontente de fuir de cet endroit miteux et de retrouver l’air pur, quelques secondes seulement alors qu’Ambrose la pressait de monter en voiture. Olivia laissa le jeune homme faire mumuse avec sa technologie alors qu’elle vérifiait les alentours en s’attachant. « Alors mon amour, une petite course hippique clandestine, ça te tente ? »  Elle ne fit que secouer la tête de dépit alors que sa réponse se perdait dans le bruit du moteur. « Avec toi toujours mon chéri. »  Elle se racla la gorge, comme si ce dernier mot avait eu bien du mal à passer. « Je plains vraiment ta future femme... »  Un sourire moqueur vint s’apposer sur les lippes de la jeune femme, miroir de son camarade. Elle se doutait qu’il risquait de lui envoyer une remarque mais qu’importe. Elle n’était pas encore tout à fait calmée de ces précédentes remarques, alors une de plus ou une de moins…

Olivia regarda quelques secondes le paysage changer à travers les fenêtres avant de vérifier son couteau à sa botte gauche et d’inspecter rapidement l’intérieur de son fusil à pompe avant d’y insérer deux cartouches. « Il vaut peut-être mieux que tu restes dans la voiture… » Elle ferma les yeux, tentant de garder son calme. Elle n’avait pas envie de parler de ce qui lui était arrivé quelques semaines plus tôt avec Tobias mais l’énervement doublé aux pseudos inquiétudes d’Ambrose commençait sérieusement à lui courir sur le système. « Écoute moi bien Dolokhov, si je suis là, c’est que je suis capable de faire mon boulot. Alors tu veux savoir quoi ? Tu veux savoir pourquoi j’ai ces hématomes ? Ça c’est le poing d’un putain de sorcier que j’ai reçu en pleine gueule après avoir été ligotée. J’étais tombée sur lui alors qu’il venait de buter deux des nôtres. » Elle lui détailla chacun des marques qui agrémentait sa peau claire. « Ça, c’est son pied »  Fit-elle en soulevant son t-shirt et montrant ses côtes « Et ça c’est son putain de sort. »  Termina-t-elle en relevant sa manche et dévoilant son bras meurtri. « Sache que ça me donne une encore plus grande motivation pour faire mon boulot. Et toi ? »  Olivia referma son fusil à pompe dans un bruit sourd. Elle jeta un coup d’œil au GPS : ils étaient proches. Faisant ostensiblement la gueule, elle se perdit dans la contemplation du paysage délaissant avec application Ambrose. Il devait être satisfait le Dolokohv, elle n’avait pas prévu de rouvrir la bouche avant leur arrivée à destination.

Ils arrivèrent finalement à l’endroit indiqué par le mouchard et Olivia sauta pratiquement hors de la voiture à la seconde où celle-ci s’immobilisa. « Bon je m’en remets à ton jugement, c’est toi le meilleur traqueur de nous deux. Faut qu’on récupère le maximum d’informations sans être vu. Connaissant ces raclures, ils changeraient de site en moins de temps qu’il n’en faudrait pour dire Abracadabra… »  Détaillant les alentours des yeux, elle ne vit rien. « T’es sûr que ton machin est pas buggué ? »  Fit-elle en désignant le GPS. « Si c’est encore un de leurs sortilèges… »  Des bruits de pas et des éclats de rire se firent entendre au loin. « Réfléchis vite Dolokhov. »
:copyright: Grey WIND.



   
The sound of the wind is whispering in your ear
Run past the rivers, run past all the light. Feel it crashing and burning, 'til it all collides. Strike a match lit the fire, shining up the sky

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Ven 14 Mai - 1:03
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Olivia & Ambrose




Le bitume sinueux défile devant vous à vie allure, alors que tu as clairement laissé tomber l’idée de respecter le code de la route, complètement focalisé sur le signal émis par ton GPS. De toute façon, vous êtes dans un bled tellement paumé que tu imagines mal les flics vous arrêter ici. Au pire, la gueule d’ange de ta partenaire pourrait peut être vous sortir d’affaire. Il faut vraiment que t’arrêtes de tout miser sur son physique pour vous sortir du pétrin… « Je plains vraiment ta future femme... » Tu fais claquer ta langue sur ton palais, amusé par sa remarque. « Sois pas si dure avec toi même, Liv » Tu agrémentes ta boutades de ton clin d’oeil le plus enjôleur, lui laissant entendre qu’elle serait la seule personne sur terre capable de porter le titre. A l’inverse de tes paires, la vie de famille ne semble pas faite pour toi. Tu as déjà aperçu des photos de ce genre placardées dans les casiers de tes collègues au sein du Mouvement. Des têtes enfantines, aux sourires chaleureux, prisonnières entre la taule et le papier glacé. Certains d’entre vous parviennent à se construire une vie. Loin du sang. De la barbarie. Une bulle dans laquelle se réfugier quand l’horreur devient insupportable. Mais pour toi, rien de cela. Ton oncle a eu beau tenter de recoller les morceaux, et les Terry prendre soin de toi, l’aura de Mort qui t’entoure t’empêche de te lier aux autres, comme une barrière invisible. Et de toute façon, qu’aurais tu à offrir à part les massacres et les ténèbres ? Le Monstre en toi ne te laisse aucun répit, dévore la moindre de tes émotions. Le silence s’installe de nouveau dans l’habitacle, puis tu esquisses un sourire franc, alors que tes yeux rieurs dévient sur elle une fraction de seconde avant de se poser de nouveau sur la route « T’es particulièrement intéressée par les filles que je fréquente aujourd’hui… Faut me le dire tout de suite si je te plais, on peut peut-être organiser un petit rencard à l’occasion… Tu sais, entre la salle d’entrainement et la salle d’armes… Y’a un truc à faire je pense ». Remarque uniquement destinée à la taquiner, et dérider sa mauvaise humeur depuis que vous êtes montés dans la Jeep. D’une certaine manière, à éviter le sujet aussi. Vous n’abordez jamais ce genre de conversation personnelle. Pas que cela ne t’intéresse pas, mais au vu des circonstances, lui révéler l’identité de ta dernière fréquentation s’avèrerait dangereux, non seulement pour toi, mais aussi pour Toni. Et tu ne comptes pas réduire ton plan à néant avant qu’il n’aboutisse. Et en parlant de celui qui vous concerne, tu ne tardes pas à partager tes inquiétudes sur l’état de santé physique de ta partenaire. « Écoute moi bien Dolokhov, si je suis là, c’est que je suis capable de faire mon boulot. Alors tu veux savoir quoi ? Tu veux savoir pourquoi j’ai ces hématomes ? Ça c’est le poing d’un putain de sorcier que j’ai reçu en pleine gueule après avoir été ligotée. J’étais tombée sur lui alors qu’il venait de buter deux des nôtres. » Elle s’enquiert alors de te montrer chacune de ses blessures, ne lésinant pas sur les détails de leur provenance, chacune d’entre elles assombrissant un peu plus ta mine dure, révélant l’éclat de tes prunelles meurtrières. « Sache que ça me donne une encore plus grande motivation pour faire mon boulot. Et toi ? » « C’est bon, t’as fini ? » Ta voix est abrupte, signe de ta capitulation immédiate, ne voulant pas l’entendre davantage, alors que tu te jures intérieurement de faire la peau à l’animal qui a osé poser ses mains sur elle.

Lorsque tu sens les roues commencer à patiner dans la boue, tu décides qu’il est temps de vous arrêter, et de continuer à pieds, ne préférant pas enfoncer le bolide plus loin vu l’état de la route. Tu as a peine le temps de couper le contact que la lionne se rue dehors, cherchant visiblement à éviter le plus possible ta compagnie. Le traceur dans la main, tu claques doucement ta portière avant de laisser tes orbes grises s’acclimater à la lueur claire qui baigne les marécages. La brume épaisse crachée par la terre, qui semble recouvrir chaque pierre, chaque buisson, ne vous rendra pas la tâche aisée. « Bon je m’en remets à ton jugement, c’est toi le meilleur traqueur de nous deux. Faut qu’on récupère le maximum d’informations sans être vu. Connaissant ces raclures, ils changeraient de site en moins de temps qu’il n’en faudrait pour dire Abracadabra… » Tu réfrènes un sourire triomphant devant le premier compliment de ta partenaire, préférant ne pas attiser la mauvaise humeur que tu sens émaner d’elle comme les effluves d’un parfum suave. « T’es sûr que ton machin est pas buggué ? Si c’est encore un de leurs sortilèges… » Son impatience pourrait presque te faire sourire, si tu n’étais pas occupé à transférer les données de l’application GPS sur ta montre. « impossible, et les gars était trop souls pour se rendre compte de quoi que ce soit. Bon, d’après le traceur il faut qu’on suive le nord, ils ne devraient pas être trop loin. Et le point est quasiment fixe depuis près d’une demi heure, ils ont du arriver à leur destination ». Tu respires à fond. L’air pur chargé d’humidité qui s’engouffre dans tes poumons exalte tes sens. Les aiguise, comme si tu ne faisais soudain plus qu’un avec ce qui t’entoure. Avant d’entamer votre route, tu prends quelques instants pour admirer l’espace immense qui vous fait face, apprivoiser le silence effrayant qui enveloppe les marécages. « Fais attention où tu mets les pieds. Il y a surement des pièges posés par les chasseurs du village d’à côté ». Vérifiant une dernière fois que ton glock est chargé et en état de fonctionnement, tu entraines ta camarade vers le chemin le plus praticable, bien que cela vous oblige à mettre les pieds dans la boue.

A mesure de votre progression, tu sens l’humidité et le froid qui serpentent le long de tes gigues pénétrer tes os, mais ni prêtes pas attention, focalisé sur la balise clignotant sur ta montre. Réminiscence d’un passé pas si lointain, où tu arpentais la foret d’Eping avec ton oncle sur les traces d’un gibier. Tu peux presque entendre au loin le hurlement des chiens de sang. Musique sinistre, et pourtant presque aussi apaisante qu’un requiem de Fauré. Puis l’hallali. La chute du cerf. Ou moins glorieuse, celle d’un animal diabolique, prêt à rendre l’âme après une course effrénée à travers les bois. Le corps déchiqueté par les crocs. Les prunelles éteintes, ne reflétant que la mort, et la douleur. Les souvenirs affluent aux portes de ton esprit. Te laissant complètement envelopper par eux. Te rappelant un à un le visage des êtres que tu as pris. Arraché à leur vie tranquille. Sans remords. Certains pourraient qualifier vos actes de barbarie. Monstruosités. Tu y vois pourtant une forme de pureté. Prendre la vie de ces animaux, dans l’humeur aqueuse du sous-bois et rendre aux ténèbres de la terre un être qui n’aurait jamais dû exister est sûrement une façon de racheter le meurtre de tes parents. Tu as depuis appris à administrer la mort de bien des façons. Mais l’attente, la chasse, le désir lattant qui enflamme ton être pendant des heures, jusqu’à ce que tu puisses tout donner pour l’assouvir… Tu as beau  avoir parcouru le monde ces dernières années dans le cadre de tes missions, tu n’as jamais rien vécu de semblable. D’aussi grisant. Mais pour ta danseuse, tu feras les choses différemment. Prophète des temps modernes, tu n’as pas encore choisi de quelle façon tu mettras fin à ses jours. Attends qu’elle t’ait délivré d’abord le moindre de ses secrets.

Plus d’une demi-heure plus tard, vous touchez presque au but, alors qu’à flan de coteau, la balise de ta montre affiche la présence de vos cibles à moins de trois cent mètres. Soudain, parmi les éclats de voix que vous percevez plus loin, un silence suspect attire ton attention. « Baisses-toi ! » Tu tires violemment Olivia en avant, vous écrasant tous les deux au sol dans un bruissement de feuilles mortes. L’odeur désagréable de terre mouillée envahis instantanément tes narines, alors que tu lui fais signe de se taire et de ramper le long de la bute derrière laquelle les éclats de voix raisonnent. Il ne vous faut que quelques secondes pour rejoindre ce point stratégique plus en hauteur, qui vous offre alors une vue sur ce qui se tient en contrebas. Et la vision est pour le moins… déconcertante. Sur la plaine s’est formée plusieurs groupuscules d’individus, tournés vers la clairière où se tiennent des enclos vides, et semblent s’extasier pour quelque chose qui t’échappe. Tu jettes un regard à interrogateur à ta partenaire, avant de retourner à ton observation. « C’est moi où ils sont complètement tarés..? » Lâches tu dans un murmure, au moment où l’un des individus ouvre l’enclos, semblant laisser en sortir quelque chose d’invisible à tes yeux. Tu repères instantanément les quatre gaillards du bar, occupés à discuter plus loin, des billets à la main. « T’as ramené tes jumelles ? » Tu regrettes instantanément de n’avoir qu’un glock sur toi, et pas ta carabine de chasse, dont le viseur t’aurait permis de distinguer plus précisément ce qui se joue plus bas.

Les minutes défilent alors que vous observez toujours vos cibles en contrebas, quand un craquement significatif dans votre dos vous fait tourner la tête au même moment. L’homme qui vous fait face, baguette à la main, semble aussi surpris que vous. Tu ne réfléchis pas un instant, couché au sol aux côtés de ta partenaire. Les veines gonflées d’adrénaline, tu dégaines instantanément ton glock, et presse la détente alors que le bruit de la détonation semble résonner à des kilomètres à la ronde. La masse s’effondre dans une projection d’hémoglobine, tâchant les brindilles et feuilles mortes à vos pieds. Le monde semble s’alanguir, tes oreilles bourdonnant encore du son de ton arme. Tes prunelles cherchent instinctivement celles de ta partenaire, et « Cours » est le seul mot qui franchit la barrière de tes lèvres, tandis que vous vous relevez en vitesse. D’instinct tu sais qu’ils sont derrière, que votre avance est infime. Qu’ils ratisseront le terrain à votre recherche. Tu le sais, votre seule chance est de parvenir à la voiture.

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Mon allégeance : Blood Circle
Sam 12 Juin - 23:44
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
My world's on fire, how about yours

Bien qu’Olivia ne voulait pas l’avouer, ce changement dans leur mission, cette traque qui s’engageait, l’excitait. Elle avait besoin de courir –ou plutôt rouler- après des sorciers. Se sentir utile alors même que cela faisait plusieurs revers qu’elle encaissait. D’abord le QG puis ce Tobias et ce foutu kidnapping. Elle avait besoin de se sentir efficace dans ce qu’elle faisait. Et avec Ambrose, le meilleur traqueur du coin, elle avait au moins l’espoir qu’ils soient victorieux. La voiture avala les kilomètres tandis qu’Ambrose crachait ces piques dont il avait le secret. « Sois pas si dure avec toi même, Liv »  Le clin d’œil d’Ambrose couplé à cet air enjôleur réussirent à lui arracher un sourire. Elle mima une envie soudaine de vomir devant la perspective, ce qui fut plus qu’imaginé pour exprimer son ressenti sur le sujet. Madame Dolokhov. Quelle rigolade… La pauvre fille qui finirait avec ce titre… Elle serait probablement aussi cinglée qu’Ambrose ou alors totalement à l’ouest. Elle n’arrivait même pas à imaginer Ambrose avec une femme tout court. Il était toujours solitaire, faisait la gueule et tuait des trucs. Pas ce qu’elle aurait appelé du « boyfriend material ». Au moins, Olivia avait des amis elle. Et puis elle était tout à fait capable de sortir avec des hommes. Y avait qu’à voir avec Keith. Oui bon il ne s’était rien passé mais elle avait pu avoir une discussion avec un humain normal. C’était déjà impressionnant et n’avait donc rien à voir avec Ambrose. Oui c’était tout à fait ça.  Alors qu’Ambrose enchaînait sur une proposition de petit rencard à l’occasion, elle éclata d’un grand rire. « Mais oui bien sûr ! Et après on ira cueillir des pâquerettes main dans la main ? Tu sais que j’ai toujours eu un faible pour les tueurs sanguinaires avec un penchant pour la boisson... »  Papillonna-t-elle des yeux en se collant un instant à lui. Ce dernier, elle ne l’avait jamais considéré comme un potentiel rencard. Elle savait de quoi il était capable et cela lui faisait trop froid dans le dos pour qu’elle ne considère ne serait-ce qu’une seconde se retrouver dans le plus simple appareil avec lui dans un lit. Son rire se fit moqueur et elle retourna dans la contemplation de son arme qu’elle commença à préparer.

Mais Ambrose eut évidemment besoin de lui faire part de ses inquiétudes sur ses capacités et elle dut lui prouver le contraire, piquée au vif qu’il puisse seulement en douter. Après une étude anatomique poussée qu’elle mit elle-même en scène, Olivia espéra qu’Ambrose garderait ses appréhensions idiotes pour lui. « C’est bon, t’as fini ? »  Elle ne prit pas la peine de lui répondre, repartant dans un silence qui les suivit jusqu’à destination.

Une fois dehors, Olivia accorda un unique bon mot pour Ambrose. Elle ne le vit pas mais elle savait qu’il souriait de fierté. Elle leva les yeux au ciel à cette idée et préféra critiquer le dispositif qu’il utilisait. Elle l’écouta silencieusement lui indiquer ce qu’il avait pu tirer dudit dispositif. Elle soupira devant la perspective de devoir s’enfoncer dans la forêt. Avec un peu de chance, entre le froid et l’humidité, les tiques du coin seraient toutes en hibernation… Est-ce que les tiques hibernaient ? Elle n’aurait su le dire et ce fut sur ces pensées qu’elle répondit aux recommandations du Dolokhov. « Oui Maman. »  Elle était encore capable de voir un piège de chasseur quand même… Son fusil sur l’épaule, Olivia suivit son compagnon de mission, jurant silencieusement alors que ses bottes qu’elle avait lustrées la veille s’enfoncèrent dans la boue.

La marche forcée entre les arbres, en suivant le point lumineux de l’équipement d’Ambrose lui parut durer une éternité. Elle avait grandi à la campagne et aimait la nature mais là il y en avait juste trop. Partout. Dangereuse, coupant la vue pour détecter de potentiels ennemis et horriblement humide. Enfin, au loin, ils commencèrent à discerner des éclats de voix et des bruits d’activité humaine. « Baisses-toi ! »  Olivia n’eut pas vraiment le temps de faire quoique ce soit d’autre que de se laisser emporter à terre par Ambrose. Le choc fut rude mais ralenti par le sol mou. Alors qu’elle avait une folle envie de lui dire tout le mal qu’en pensait de ses capacités car il aurait peut-être pu anticiper un peu plus, elle fut bien obligée de se taire pour éviter qu’ils ne soient repérés. Elle se garda bien alors de faire le moindre bruit et le suivit en rampant dans l’herbe. La vision sur laquelle ils débouchèrent fut particulièrement étrange. Olivia cligna plusieurs fois des yeux pour être sûre de ne pas devenir totalement folle. Mais non, il n’y avait véritablement rien dans les enclos. Peut-être que quelque chose lui échappait ? Elle aurait été vexée mais soulagée qu’Ambrose y comprenne quelque chose. Mais sa question n’alla pas dans ce sens. « C’est moi où ils sont complètement tarés..? »  Olivia se retourna vers son camarade et secoua la tête. « Je sais pas ce qui se passe mais ça c’est de l’info à ramener au QG… »  Lui répondit-elle en murmurant. Elle fit un signe affirmatif de la tête lorsqu’il lui demandé des jumelles et lui tendit les siennes. Ce n’était pas l’équipement standard militaire mais elles avaient l’avantage de tenir dans une poche.

Olivia essayait de graver dans son esprit le plus d’informations possibles sur ce qu’ils voyaient en contre-bas. Le nombre de sorciers, leurs allures, quelques signes distinctifs et leurs comportements étranges à l’égard de créatures qu’elle supposait invisibles. Qu’avaient dit les sorciers plus tôt ? « Des courses de sombrals »… Était-ce des genres de cheveux de courses magiques ? Ou des créatures sorties de ses pires cauchemars ? Certains semblaient les flatter. Fallait-il être un être magique pour les voir ? Tout cela n’amenait que de la confusion dans l’esprit de la jeune femme. Elle n’était pas la tête pensante de l’organisation. Elle donnerait ce qu’elle savait à qui de droit qui pourrait alors peut-être l’éclairer sur le sujet… Un craquement mit fin à ses réflexion et à son observation. Elle fit volte-face en même temps qu’Ambrose. Le regard étonné de l’homme qui venait d’arriver lui assura qu’il était aussi surpris qu’elle. La baguette dans la main lui apprit qu’il s’agissait d’un sorcier. Ambrose réagit au quart de tour et tira. Olivia n’eut que le temps de se boucher les oreilles pour éviter de perdre ses tympans. Mais quel abruti ce Dolokhov ! Il aurait pu au moins tenter une arme blanche et rester discret. Avec le son qu’il avait produit, l’ensemble du coin était au courant que quelque chose se passait. Et ce n’était pas bon pour eux. Pas bon du tout. Mais l’heure n’était pas aux remontrances et malgré un léger bourdonnement dans les oreilles, elle croisa les prunelles terriblement détachées et concentrées d’Ambrose.

« Cours »  Olivia ne se fit pas prier. Elle se releva précipitamment et partit en sprintant. Son souffle était rapide et bruyant, tentant d’emmagasiner l’oxygène suffisant pour que ses muscles l’entrainent loin de ses ennemis. L’adrénaline faisant battre son palpitant à une allure folle et elle se sentait pousser des ailes. Son corps de lui faisait plus mal, comme si toutes les traces de son récent passage à tabac étaient restées derrière. Malgré la gravité de la situation, une part d’elle en était soulagée. Pas encore bonne pour le rebut. Olivia voyait Ambrose devant elle. Mais elle ne fit pas l’erreur de le fixer du regard, trop concentrée à éviter les arbres, racines et trous traîtres. Il était plus rapide mais cela permettait à la jeune femme de le laisser ouvrir la voie. Il connaissait leur trajet là où elle aurait  probablement dû faire quelques détours. Les cris derrière eux leur indiquaient qu’ils étaient effectivement découverts. Les sorts qui commençaient à s’écraser sur les troncs en projetant de l’écorce sur leur fuite lui rappelèrent qu’ils n’avaient pas tant d’avance que cela. Une vive brûlure lui atteignit le bras mais elle n’y prêta pas attention. Elle ne pouvait pas s’arrêter et puis elle savait que son corps ne ferait attention à la probable blessure qu’une fois qu’il ne serait plus chassé comme un vulgaire cerf.

Les deux humains zigzaguèrent entre les arbres, toujours poursuivis. Les sorts continuaient de siffler autour d’eux. Dans un coin arrière de son champ de vision, elle vit apparaitre un sorcier. Avec leur fâcheuse manie de pouvoir se téléporter, ils ne jouaient pas franchement franc jeu. Olivia se sentait fatiguer. Cela ne lui plaisait pas du tout. Elle rassembla une force considérable pour accélérer et se jeter sur Ambrose. « À terre ! »  Elle le fit s’écraser à terre ce qui eut pour effet de leur éviter un sort qui leur passa à quelques dizaines de centimètres du crâne. Juste retour des choses pour leur exploration plus tôt. Elle se retourna, visa et tira avec son fusil à pompe. Le sorcier fut projeté en arrière. Olivia se releva avec une grimace. Et merde. Son corps n’était pas à cent pour cent finalement. Qu’importe, elle ne laisserait pas à Ambrose la satisfaction de lui faire une remarque. « La voiture est encore loin ? »  Tenta-t-elle de dire en deux expirations alors qu’ils reprenaient leurs courses effrénées.

Son épaule la lançait à présent. Elle y jeta un rapide coup d’œil après avoir sauté au-dessus d’un tronc. Vu la tache foncée qui s’était formé, elle avait été touchée. Super... Ils débouchèrent dans l’espèce de clairière qui avait accueilli leur moyen de transport. La voiture se tenait seule dans la verdure, symbole de leur salut. Olivia se jeta sur le siège passager avec toute l’énergie de la survie. « Démarre, démarre ! »  Hurla-t-elle alors qu’elle commençait à baisser la vitre. Elle arma son fusil et commença à tirer sur les poursuivants qui apparaissaient à la lisière de la forêt. La situation était critique mais ils pouvaient encore s’en sortir. Tout reposait sur les capacités de conducteur d’Ambrose et de viseur d’Olivia.
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Olivia & Ambrose




Assourdissant, le coup de feu te vrille encore les typants, alors que tu slalomes entre les fougères et les arbres centenaires dans une course effrénée. Encore étourdi par l’impulsivité de ton geste, l’adrénaline gonfle tes veines à les faire exploser sous le joug d’une pression prodigieuse. Tu n’as pas eu un regard en arrière pour la pauvre âme que tu as laissé inerte, se vider de son sang sur le tapis de feuilles mortes. Pas pris la peine de savoir si tu l’as blessé ou tué froidement. En vérité, à cet instant, cela ne fait aucune différence pour toi. Tu as déjà signé ton allée simple pour les Enfers de nombreuses années auparavant. Vendu ton âme au Diable, pour venger tes parents. Digne représentant de la cruauté humaine, tu n’as absolument aucun remord, si ce n’est d’avoir mis en danger ton acolyte, qui tente à quelques mètres derrière toi, de te rattraper. A force de courir et de vous écorcher la peau sur les buissons épineux, vous avez fini par  rejoindre ce qui devait ressembler autrefois à un chemin forestier, sur lequel tu t’engouffres sans hésiter. Le chemin parait moins périlleux que celui que vous avez emprunté jusqu’ici, et tu le sais, si l’un de vous se casse une gigue en trébuchant sur une racine ou une pierre, vous êtes condamnés. Olivia serre les dents, refusant catégoriquement de montrer le moindre signe de faiblesse. Mais tu devines sans mal que ses blessures récentes doivent lui faire un mal de chien et qu’à ce rythme, il lui sera difficile de maintenir cette allure. Votre légère avance sur vos assaillants se réduit d’ailleurs comme peau de chagrin.

Ils sont là, tu le sens, à la manière d’un animal traqué. Drôle de penser que tu te retrouves dans une situation que tu as fait vivre à tant d’animaux diaboliques. A tant des leurs… Les éclairs de lumières finissent par jaillirent devant vous, s’écrasant sur les troncs les plus proches dans un crissement à vous fendre le crâne. Vos bifurcations incessantes ne font pas de vous des cibles faciles, mais leurs lancés de sorts hasardeux menacent de vous ratatiner à chaque instant. « A terre ! » Tu n’as pas le temps de te retourner qu’Olivia se jette sur toi dans un magnifique saut de l’ange, t’entrainant avec elle dans sa chute, t’écorchant au passage les mains sur le sol caillouteux. Couché sur le ventre, l’impression d’être tombé de plusieurs mètres t’assaille, alors que tu ressens une vive douleur à l’abdomen, directement touché par l’impact du sol. Le tronc fumant à quelques mètres de vous te fait immédiatement comprendre que vous l’avez échappé belle. Pour le moment. Sans attendre, ton amazone leur fait face, laissant rugir son fusil à pompe sans sourciller. C’est qu’elle sait être badass du haut de son mètre soixante. Néanmoins, tu n’as le loisir de t’attarder sur ce genre de détail, et te relèves prestement en constatant que ton jean s’est déchiré au niveau des genoux. « La voiture est encore loin ? » « Au moins une demi-heure » Lâches tu dans un souffle, reprenant votre course, en tentant d’allumer ta montre dont l’écran a dû se fendre durant votre chute. Tu essayes de calculer la distance exacte restant à parcourir jusqu’à ton bolide restée à l’entrée de la forêt, avant de te rendre compte qu’il vous faudra certainement un miracle pour la rejoindre en un seul morceau. Cette forêt pourrait bientôt s’avérer être votre dernier refuge. Un tombeau de mousse, au milieu des ténèbres. Oubliés de tous. Mais tu refuses en bloc cette pensée. Tu n’as jamais eu peur de la mort, a accepté ta vulnérabilité il y a bien longtemps. C’est le sacrifice que tu as fait, pour mener cette vie. Mais quand tes prunelles se posent sur ta partenaire, ton instinct protecteur prend le dessus. Cette infime partie de toi que tu ne montres qu’en de rares occasions, résidu de ton passé, rugit en toi jusqu’à faire vaciller ton propre entendement.

Quelques kilomètres plus loin, vous avez repris une légère avance, mais insuffisante pour vous permettre de ralentir la cadence. La tâche sombre grandissante sur l’épaule d’Olivia t’inquiète de plus en plus, malgré l’effort de ta partenaire pour ne pas attirer ton attention dessus. Et alors que vous slalomez toujours sur le chemin forestier, un détail au loin attire ton regard. Presque imperceptible. Soigneusement camouflé entre les feuilles mortes et les fougères. Invisible pour un animal ou un novice. Mais pas pour tes sens acérés. Tu ralentis, ton palpitant sur point d’exploser dans ta poitrine sous l’effort, alors qu’Olivia prend la tête, t’interrogeant du regard. Tu lui fais signe de poursuivre sa route, te détournant d’elle pour fixer l’animal diabolique qui vous rejoint en courant. Immobile, pour le laisser ajuster sa baguette. Le laissant se rapprocher lentement, et la croyance que tu es suffisamment arrogant pour pouvoir le battre à mains nues. Sûr de sa victoire, tu l’observes exulter à mesure que ses pas le rapprochent de toi. Vous n’êtes à présent qu’à quelques mètres l’un de l’autre, son attirail magique directement pointé vers toi. Aveuglé par l’orgueil du prédateur, il ne te voit pas reculer doucement , et avance pour maintenir sa proximité oppressante. Quelques pas, pour savourer son exploit… Jusqu’à un craquement terrifiant.

Son cri déchire l’horizon des arbres dans une mélodie syncopée, si plaisante à écouter, alors que les mâchoires métalliques se sont refermées sur sa jambe, lui faisant perdre sa baguette dans le même temps. Tu avais averti Olivia de faire attention aux potentiels pièges posés par les chasseurs du village voisin, et constates que ton instinct avait vu juste. L’animal hurle, s’affaissant sur lui même alors que tu le gratifies de ton sourire le plus froid. Comme une promesse. Celle que tu fais en silence à toutes tes victimes. Au loin, ses comparses ont entendu l’appel, comme un signal et se ruent dans votre direction. Mais tu as déjà repris ta route, rejoignant ta complice sans ajouter le moindre commentaire. A quoi bon ? Tu as passé tant d’heures à ses côtés, caché dans une planque, en mission ou sur un ring à l’entrainement, que tu ne prends pas la peine de cacher ta véritable nature. Tu es comme les deux faces d’une même pièce. Mieux vaut ne pas tomber sur pile.

Vous pataugez finalement dans les marécages bordant l’entrée de la foret, et c’est avec libération que tu aperçois enfin ta Jeep. Les doigts engourdis par le froid, tu peines à démarrer l’engin, alors que ton acolyte te hurle de démarrer la voiture. Tu la fixes de ton regard le plus impénétrable, tentant de garder ton sang-froid, avant de faire rugir le moteur et de sortir en trombe sur la route. Il te faut plusieurs minutes, pieds sur le plancher, pour te rendre compte qu’Olivia liquide littéralement son chargeur sur vos assaillants, qui se sont arrêtés à la lisière de la foret. Une fois le danger écarté, tu ne peux t’empêcher de la tirer par la veste, la faisant se rasseoir correctement sur le siège passager « Calme toi Calamity Jane, c’est terminé ! ». Tout en gardant un oeil sur la route, tu attrapes la première trousse de soin d’une main posée sur la banquette arrière avant de la déposer sur ses genoux. « Ca va ? » Tu lui désignes son épaule du menton, avant de reporter ton attention sur la voie d’asphalte. Malgré toi tu finis par laisser échapper un léger rire, qui se transforme rapidement en hilarité salvatrice, tes nerfs complètement ravagés. D’ailleurs, tous tes muscles te brulent comme pour te rappeler que tu es toujours en vie.« On va peut être sauter ce passage sur le rapport …. » Tu laisses tes prunelles espiègles détailler sa mine fatiguée. Tu ne lui diras jamais à quel point tu peux lui être reconnaissant. De t’avoir sauvé la vie, ou du moins, empêché de finir cramé par un sort. Préfères laisser tes prunelles l’exprimer pour toi. Peut être pour éviter le superflu ou une nouvelle dispute. Qui sait.



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Olivia V. Baring
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Sam 11 Déc - 13:56
Ambrose M. Dolokhov & Olivia V. Baring || Crostwick, Angleterre || 14 Mars 2020 || Journée
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L’adrénaline pompait dans les veines d’Olivia avec ardeur. Les mains crispées sur son fusil à pompe, la jeune femme se rassit lentement, tirée par Ambrose. Le souffle rapide, elle avait l’impression d’avoir couru un marathon, ce qui n’était pas loin de la vérité. « Calme toi Calamity Jane, c’est terminé ! » Un sourire fugace passa sur ses lèvres. Elle répliqua d’une voix faible mais efficace : « Calamity Jane, elle t’emmerde. » Elle tenta de retrouver un rythme cardiaque normal en prenant de grandes inspirations. Ses doigts commencèrent enfin à se détendre un peu sur son fusil. Elle vit Ambrose fouiller à l’arrière de sa Jeep et elle tressauta légèrement lorsque la trousse de secours atterrit sur ses genoux. « Ça va ? » Déposant finalement son arme à ses pieds après avoir enclenché la sécurité, elle suivit l’épaule que lui désignait Ambrose du regard. Effectivement la tache sur ses vêtements trahissait une blessure et d’en prendre pleinement conscience, elle savait que la douleur allait la frapper d’un coup. « Mieux que toi vu la gueule que tu tires… » Répliqua-t-elle.

Ambrose commença à rire et Olivia put se laisser aller. Toute la tension de la mission lui retomba dessus d’un seul coup et elle partit dans un grand fou rire nerveux qui la fit tressauter ridiculement pendant de longues secondes. Peut-être avait-elle plus de choses à évacuer que son camarade de mission, puisque son rire de baleine couvrit celui léger d’Ambrose. Elle prenait pleinement conscience que ce soir, ils avaient tous les deux failli y passer. Et ce n’était jamais une réalisation plaisante à vivre. Cela faisait beaucoup trop en quelques mois. Entre son enlèvement et son passage à tabac, cette mission, ses peurs de ne jamais pouvoir reprendre son poste et tant d’autres choses. De tout cela elle avait besoin de se débarrasser. Le rire se transforma bien vite en pleurs et elle mit quelques secondes à reprendre une certaine contenance.

« On va peut-être sauter ce passage sur le rapport …. » La remarque arracha un sourire à la jeune femme. Les larmes avaient creusés des sillons dans la crasse que la fuite avait déposée sur son visage. Elle était lasse de beaucoup de choses. La tête appuyé sur le siège auto, elle ferma les yeux quelques secondes. « Quel passage ? Celui où on se fait courser comme des biches ? Jamais vu, jamais vécu. » Les yeux verts d’Olivia s’ouvrir brusquement pour croiser ceux d’Ambrose. Elle y lisait beaucoup de choses et se contenta d’une sobre « Merci. » Elle donna un petit coup de poing amical dans l’épaule du conducteur. Elle savait que risquer sa vie avec quelqu’un créait des liens forts, qu’on le voulait ou non. Pour Ambrose, elle n’avait jamais douté de ses capacités en mission. Non elle doutait plutôt de ses limites. Comme le moment où il avait regardé un sorcier marcher dans un piège à loup. Le sourire qu’avait montré le jeune homme en se retournant, ce n’était pas celui de quelqu’un avec de grands principes d’humanité. Et cela terrifiait Olivia bien plus qu’elle ne voulait bien se l’avouer. Deviendrait-elle un jour comme lui ? Elle savait vaguement via Charly qu’Ambrose était dans la chasse aux sorciers depuis un certain temps. Peut-être était-ce son destin… Regarder avec délice un sorcier se faire broyer la jambe dans un piège à loup.

La voiture avalait les kilomètres et Olivia se mit finalement à nettoyer sa plaie, oscillant entre désinfectant, compresse et grimace de douleur. Peu d’autres mots furent échangés avec le conducteur. Qu’auraient-ils pu tous deux se dire qu’autre ? Certains ressentis ne pouvaient malheureusement pas être exprimés avec des mots et le silence qui les accompagna loin des combats fut suffisant.
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