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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Sombre, le monde est sombre ♦ Maxime :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Dim 11 Oct - 23:33




Sombre, le monde est sombre
Soledad ☽ ☾ Mini loup ♥♥


Début mars 2020

Lorsqu’elle s’était réveillée ce matin là, rien n’aurait pu préparer Soledad à la journée qui l’attendait. Quand elle avait ouvert les yeux, un beau soleil brillait sur Londres, ce qui en plein mois de mars restait encore assez rare pour être souligné. A défaut de se réveiller aux côtés d’un petit ami, Soledad avait trouvé Salsa, son mini dragon, complètement étalé sur l’oreiller à côté du sien en train de dormir sur le dos comme un bienheureux. Cette vision un brin ridicule mais surtout complètement attendrissante avait fait sourire la mexicaine et l’avait aussitôt mise de bonne humeur -ce qui, en soit, n’avait jamais été particulièrement difficile avec elle. Et bien sûr, elle avait encore en tête tous ses souvenirs de la veille. Une fois n’étant pas coutume, elle avait proposé à Maxime de venir boire un verre chez elle. Soledad ne s’y était pas attendue lorsqu’elle s’était lancée dans la recherche d’une vendeuse, mais son annonce lui avait permis de trouver à la fois une employée et une amie. En quelques mois à peine, la jeune sorcière s’était faite une place dans le cœur de la mexicaine, à tel point qu’elle avait l’impression de la connaitre depuis toujours. Maxime avait son caractère, et Soledad devait parfois lui faire les gros yeux pour qu’elle n’envoie pas balader les clients les plus nigauds de la boutique, mais à part ça tout se passait à merveille. Comme elle l’avait affirmé, la sorcière n’avait pas perdue en motivation, au plus grand ravissement de Soledad. Alors bien sûr, puisque toutes les conditions étaient réunies, les deux sorcières n’avaient pas tardé à se rapprocher, jusqu’à ce que la mexicaine en vienne tout naturellement à la considérer non plus juste comme son employée, mais comme une véritable amie. Il fallait dire qu’il était vraiment difficile de ne pas s’attacher à Maxime. Et que, se faire de nouveaux amis, surtout lorsqu’il s’agissait de la personne avec qui elle travaillait quasi au quotidien, Soledad ne demandait que ça.

La veille, les deux sorcières s’étaient donc rendues dans l’appartement de la mexicaine pour y passer une soirée tranquille. Il y avait eu pas mal de discussions et beaucoup de rires. Pas de tirage de carte ou de regard plongé dans une boule de cristal cette fois -sinon elle serait restée couchée lol. Quelques cocktails aussi, si elle n’avait pas porté attention à la consommation de Maxime -après tout ce n’était pas son rôle- Soledad avait fait attention à rester sage, le lendemain était samedi, ce qui voulait dire qu’elles travaillaient toutes les deux au Witches Bazaar dès le matin. Et la mexicaine savait parfaitement que gérer les clients de la boutique avec la gueule de bois était bien trop compliqué pour s’aventurer dans une telle entreprise. Pour avoir déjà tenté plusieurs fois elle savait que ce n’était pas du tout une bonne idée, il valait mieux être prudent. Ce fut pour cette raison qu’au réveil, Sol n’eut absolument aucun mal à se remémorer le déroulé de sa soirée avec Maxime. Et instantanément ces souvenirs lui mirent le sourire aux lèvres, ça avait encore été un bon moment. Tout ça ne faisait que la conforter dans l’idée qu’elle avait eu raison de tendre la main à la jeune sorcière. L’étudiante ne l’avait pas déçu une seule fois, elle avait bien commis quelques petites erreurs, des petits fifrelins de rien du tout, ce qui était normal dans un nouveau travail, mais rien qui n’avait remis en cause la confiance que Soledad plaçait en elle. Et la mexicaine doutait que ce jour arriverait. Alors quand vint le moment de se lever pour se préparer, la brune n’eut aucun mal à sauter du lit. Enfin plutôt à s’extraire délicatement de ses draps pour ne pas réveiller Salsa qui ronflait toujours tranquillement. La voyante avait toujours été satisfaite de sa situation professionnelle, elle aimait le Witches Bazaar qu’elle considérait même comme sa propre boutique, et elle aimait encore plus y travailler. Recevoir ou dénicher des objets à vendre, discuter avec les clients, tout ça lui plaisait énormément. Mais désormais elle était encore plus heureuse d’aller travailler quand elle savait que Maxime serait également de la partie.

Ce fut avec ces pensées en tête qu’une fois prête Soledad descendit au pied de son immeuble pour transplaner non loin du Bazaar. Elle entra dans la partie sorcière de la boutique mais n’ouvrit pas encore les lieux aux clients, il était encore un peu trop tôt pour ça, Maxime pourrait le faire à son arrivée. La sorcière n’allait sûrement pas tarder, en attendant Soledad mis en route la machine à café d’un geste de sa baguette et se dirigea vers la partie moldue pour en faire l’ouverture. Elle avait à peine franchi la barrière magique qui séparait les deux espaces, qu’elle comprit instantanément que quelque chose ne tournait pas rond. Ce qui la frappa en premier ce fut l’odeur. Celle qu’elle connaissait depuis des années, qui était presque la signature du magasin avait disparue. La pièce ne sentait plus un agréable mélange d’encens et d’huiles essentielles, mais plutôt la poussière. Lorsque Soledad leva les yeux vers les rayons de sa boutique, elle sentit son cœur sombrer dans sa poitrine. Tout était dévasté. A l’extérieur, le rideau en fer avait été forcé et relevé. Les vitrines avaient été brisées par des briques qui se trouvaient toujours là et la porte, sortie de ses gonds, béait comme une gueule ouverte. C’était indescriptible. Sous le choc, Soledad avança de quelques pas. Sous ses pieds, des morceaux de verre craquaient. Le son la fit grimacer mais ce n’était rien comparé au reste de ce qui s’étendait devant ses yeux atterrés. Les rayonnages avaient été renversés et tous les objets amassés avec soins durant des années gisaient sur le sol, parfois encore entier mais pour la plupart brisés et abandonnés là. La sorcière fit un lent tour sur elle-même, partout où elle posait les yeux ce n’était que destruction et désolation. Plus rien n’était debout, comme si une foule en colère s’était acharné sur le moindre centimètre carrée des lieux, ce qui avait certainement été le cas. Sa boutique n’était plus que dévastation. Sous la lumière éclatante du soleil la scène en était presque cruelle. Le pire était peut-être l’inscription en peinture rouge qui barrait ce qu’il restait de la devanture, Soledad n’eut pas besoin de se déplacer dans la rue pour deviner ce qu’elle clamait. Mort aux sorciers. Le message ne pouvait pas être plus clair.

La mexicaine sentit son souffle se faire plus court, son cœur battre plus douloureusement dans sa poitrine, sa gorge se serrer. Du Witches Bazaar moldu, il ne restait plus rien. Figée, ses yeux parcouraient avec consternation le spectacle qui s’offrait à elle. Pourtant il n’y avait rien de plus à voir, l’œuvre du Blood Circle était là. Leur appel à la haine avait finalement porté ses fruits, après des semaines de menace silencieuse et de jugement dans le regard des moldus, ils étaient finalement passés à l’action. L’endroit les avait toujours dérangés, son originalité, son refus de rentrer dans les clous, alors bien sûr il devait disparaitre. Les moldus s’en étaient chargés de la pire des manières, en le bafouant, le profanant. Tout ça en s’appliquant à briser le cœur de Soledad. Elle aurait sûrement dû s’y attendre, au fond elle savait quels risques elle courrait en laissant la boutique ouverte, mais ça n’en rendait pas la situation moins douloureuse à vivre. Les prunelles de la sorcière se levèrent jusqu’à la rue déserte. Bien sûr il n’y avait personne, on était samedi alors les hommes et femmes d’affaire ne traversaient pas les trottoirs de leurs pas pressés, gobelet de café à la main, et il n’y aurait pas de témoins à faire intervenir. Les autorités ne manqueraient pas de classer l’incident sans suite, de la blâmer elle pour tenir un tel endroit malgré les directives du gouvernement. Evidemment. D’ailleurs pouvait-elle seulement se rendre à la police sans se faire arrêter dans la foulée ? Maintenant que le Gouvernement anglais avait le droit d’arrêter quiconque sur simple suspicion de sorcellerie une telle entreprise était dangereuse. Soledad sentit la boule dans sa gorge se faire plus grosse encore. Soudainement, elle ne savait plus quoi faire. Tenter de tout ranger ? Abandonner ça là comme ça ? Pleurer, hurler ? Elle était sous le choc, complètement paralysée et incapable de réfléchir correctement. Elle avait encore du mal à croire que l’image de désolation qui s’étalait sous ses yeux était bien réelle. Elle ne voulait pas que ça soit réel. Ca ne pouvait pas être réel.

Un bruit derrière elle la fit brusquement sursauter. Ça venait de la partie sorcière et il lui fallut quelques secondes pour l’identifier. Maxime. Elle avait complètement oublié que Maxime allait arriver d’une minute à l’autre. En fait, elle avait momentanément perdu toute notion du temps, elle aurait très bien pu passer des heures à contempler ce spectacle, ça ne l’aurait pas étonné. Le carillon de la partie sorcière de la boutique la ramena à la réalité. Malgré tout, les secondes filèrent sans qu’elle ne bouge et elle ne tarda pas à sentir la présence de sa jeune employée dans son dos. Soledad se sentit incapable de se retourner pour lui faire face. « Maxime. Ne… Ne reste pas là, ce n’est pas prudent. » Lui demanda-t-elle d’une voix tremblante. Oui voilà, c’était la meilleure chose à faire, que Maxime s’en aille avant que les moldus ne commencent à envahir la rue. Soledad savait que bientôt ils viendraient admirer la scène, certains avec effarement, mais la plupart avec une satisfaction qu’ils ne chercheraient même pas à camoufler. Leur haine avait été entendue. Inutile que Maxime n’assiste à ça, ou pire qu’elle se retrouve prise à parti. Ce n’était pas pour rien que Soledad ne lui avait que rarement confié la partie moldue de la boutique. Ce n’était pas en son employée qu’elle n’avait pas confiance, mais en les moldus qui se faisaient manipulés par le Gouvernement. Ou pire, ceux qui n’étaient que trop heureux de suivre le Blood Circle dans leur folie. « Retourne de l’autre côté. » Reprit-elle d’une voix un peu plus forte lorsqu’elle réalisa que la vendeuse n’avait pas bougé d’un centimètre. La présence de Maxime rendait tout ça plus réel encore. Infiniment plus douloureux. Soledad battit des paupières pour empêcher ses yeux de se remplir de larmes. C’était un combat perdu d’avance mais elle entendait bien le mener jusqu’au bout. Elle n’avait pas pu protéger sa boutique, elle ne ferait pas la même erreur avec Maxime. « Maintenant. » Ordonna-t-elle avec toute l’autorité dont elle était capable. Autorité qui ne mena strictement nulle part puisque sa voix se brisa dans sa gorge le mot à peine terminé. Elle voulait être forte, mais ce n’était qu’une façade. Une façade brisée tout comme celle du Witches Bazaar.

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Maxime Whitefield
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Lumos
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Sam 24 Oct - 16:39
Sombre, le monde est sombre
Sol

C’est fou quand même comme les minutes passaient rapidement lorsqu’il s’agissait de ne pas être en retard. Si pour les cours, la trotteuse mettait une éternité à avancer et rendait tout le monde dingue, ou juste moi au choix. Quand il s’agissait de se préparer, pas de soucis, elle était au taquet. Bon après, je sais, je pouvais mettre le réveil plus tôt et je n’aurais pas à courir mais ça voulait dire des minutes en moins de sommeil, pas question ! C’est donc d’un pas rapide que je rejoignais la boutique de Soledad, sans avoir eu le temps de prendre un thé mais puisque ma tasse loup se trouvait là-bas, ça ne serait pas un problème. Serait-ce la raison pour laquelle rien ne m’alerta au préalable, le fait de manquer de lucidité sans ma dose de théine ? Aucune idée, en tout cas lorsque je poussais la porte, rien ne semblait anormal à mes yeux.

Je posais ma veste ou plutôt la balançai sur le porte manteau, un peu n’importe comment avant de partir à la recherche de Sol, rituel très important pour bien commencer la journée. D’un pas vif, je la rejoignais, de toute façon impossible d’être discrète vu que j’avais cette fâcheuse tendance à claquer les portes plutôt que de les fermer, le son devait me plaire que voulez-vous. Mon sourire qui était bien présent à l’idée de retrouver la sorcière mourut à la seconde où je pénétrais dans la partie moldue. Bon sang, qu’est ce que c’était que ce bazar ? Je restais immobile durant quelques secondes, le temps que mon regard cherche quelque chose à quoi se raccrocher. Je haussai les épaules lorsque Soledad me fit remarquer que rester ici, ce n’était pas prudent. Pas prudent pour qui au juste ? J’aimerais bien qu’il soit là justement, le responsable et je pouvais assurer que ce serait lui qui à son tour passerait un très mauvais quart d’heure. Cependant, j’allais éviter de le dire, je me contentais de chercher parmi les odeurs que je pouvais sentir si quelque chose m’alertait, me faisait prendre conscience qu’il y avait une autre présence qu’elle et moi mais rien de suspect ne vint effleurer mes narines. Il fallait faire quelque chose, mais quoi ? Il me semblait compliquer de demander à Soledad, elle semblait atteinte, réellement atteinte et je ne voulais pas aller trop vite en besogne.

Je m’apprêtais à ouvrir la bouche pour proposer de chercher des objets parmi les décombres qui seraient en bon état mais je me pris un ordre. Alors sur le papier, d’accord rien de trop surprenant à se prendre un ordre, des ordres j’en avais reçu toute la vie, obéissant à certains, prenant le soin de n’en faire qu’à ma tête pour d’autres. Mais là, cet ordre là me semblait totalement hors de propos, je n’allais pas partir et la laisser se débrouiller toute seule. Plein de questions se bousculaient dans ma tête, comment lui venir en aide ? Est-ce que je devais faire un thé pour essayer de lui remonter le moral ? Est-ce que je devais aller chercher des balais et des sacs poubelles afin de commencer à faire le tri même, si de ce que je voyais, il n’allait pas y avoir beaucoup de choses à garder. C’est au moment où elle dit maintenant, avec une autorité qui me laissait de marbre, que je tombais sur les trois mots qui me firent grincer des dents. Morts aux sorciers. Oui bon, maintenant que j’avais posé mon regard dessus, je pouvais dire qu’on ne voyait que ça mais sur le moment, les étagères avaient attiré mon regard. Cette fois, je répondis aux paroles de Soledad « Je croyais qu’on formait une équipe ? » D’accord, ce n’était pas exactement ainsi que je voyais les choses, elle avait bien plus de valeurs à mes yeux que celle qu’on pouvait donner au mot équipe, ça se rapprochait plus du mot famille mais vu qu’elle essayait de me foutre dehors, alors pas dehors hors de la boutique sorcière, ça viendrait, j’en avais bien conscience que mon avenir venait d’être, une fois de plus, complètement pulvérisé. Si cela m’attristait, j’étais habituée pour savoir que ça ne devait pas m’abattre, j’étais en vie, Soledad aussi, c’est tout ce qui m’importait. J’allais l’aider du mieux que je pouvais et ça commençait par ne surtout pas répondre par la positive à ses ordres de pacotilles. Je fis donc quelques pas pour la rejoindre, timidement, il est vrai, ne sachant pas vraiment si je faisais le bon choix. « Je n’irais nulle part. » ça pouvait paraître insolent, j’en avais bien conscience mais il me paraissait évident qu’elle n’allait pas bien, les mondes qui s’écroulent, j’en connaissais un rayon et je pensais sincèrement que le mieux dans ces moments-là c’était être épaulé.

Une fois à la hauteur de Soledad, je la regardai avec douceur, comprenant à la tête qu’elle faisait qu’elle allait avoir beaucoup de mal à s’en remettre, je proposais timidement « Si tu veux, je peux m’occuper de tout remettre en état ? » J’étais capable de me servir d’un balai, c’était l’aspirateur qui était quelque chose d’horrible, ça faisait un son qui rendait dingue, j’avais fini par bousiller celui de Georges tellement c’était un son détestable, mais le balai oui oui je gérais. Et puis même si ça avait été un aspirateur, pour sûr que pour aider Soledad, pas en tant qu’employé mais vraiment en tant que membre de notre meute – bon une meute très réduite et tout sauf lupine mais c’était ma meute quand même – j’aurais été prête à prendre l’aspirateur. Je murmurais même si je n’étais en rien responsable de ce qui se passait – comme si murmurer rendait les choses moins réelles – «  Je suis sincèrement désolée pour toi Sol, la boutique ne méritait pas d’être attaqué de la sorte. » Elle ne faisait rien de mal, nous ne faisions rien de mal, parce que même si je n’avais pas vraiment été membre actif de cette boutique, étant 99.9% du temps de l’autre côté, je restais dans l’idée que nous étions une équipe et que même si j’étais beaucoup moins impactée émotionnellement et c’était tout à fait normal, ça me faisait mal au cœur qu’ils aient massacré quelque chose qui nous tenait à cœur, pour des raisons grotesques, nous ne faisions pas de magie.

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Soledad Velasquez
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Dim 8 Nov - 22:56




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Mort aux sorciers. Mort aux sorciers. Morts aux sorciers… Cette inscription, Soledad ne voyait plus que ça. Elle prenait toute la place dans son champ de vision et écrasait tout dans son esprit. Les mots s’étaient gravés dans ses prunelles comme s’ils y avaient été apposés avec un fer rougeoyant. C’était douloureux, c’était irréversible. Elle ne parvenait pas à en ôter les yeux et elle doutait qu’ils quittent un jour son esprit. Ce n’était pas que de simples mots lancés par colère, de ceux que l’on pouvait balayer et oublier, c’était bien plus que ça. C’était la violence brute, la haine à l’état pur. C’était un appel à la destruction mais aussi la preuve d’un aveuglement dévastateur. Mais elle, ses yeux étaient grands ouverts et ils ne manquaient pas une miette de ce terrible spectacle. Elle aurait voulu fermer les paupières pour les effacer mais elle savait que ce serait inutile, les mots seraient toujours là à la narguer, à la faire souffrir. A compter de ce jour ils feraient toujours partis d’elle. Ils étaient la preuve que l’ignorance et la haine avaient gagné, que tout ce qu’elle avait construit avait été soufflé en une fraction de seconde. Comme si ça n’avait aucune importance et encore moins le droit d’exister. C’était la preuve que parfois l’espoir était vain et qu’il ne fallait plus rien attendre des autres. Pourtant ce n’étaient pas les mots qui étaient les plus violents dans toute cette situation, c’était plutôt le désastre au milieu duquel elle se tenait. Les rayonnages renversés, les meubles éventrés, les articles brisés, tout ça hurlait la violence. Cette fois c’était la boutique qui avait pris, Soledad était consciente que ça aurait pu être elle, que les moldus auraient très bien pu décider de ne pas attendre la nuit pour agir mais faire ça en plein jour pour pouvoir réserver le même sort à la gérante des lieux. Soledad n’avait rien, à part le cœur brisé, elle allait physiquement parfaitement bien, et c’était peut-être ça le pire. Les moldus s’en étaient pris à des objets, à un lieu, à un symbole. En bons lâches qu’ils étaient ils avaient choisi de détruire ce qu’il y avait de plus simple à détruire.

Et dans ce processus de dévastation, ils s’étaient assurés de piétiner le cœur de Soledad. La partie moldu du Witches Bazar n’avait pas seulement été mise à sac, elle avait été détruite avec un acharnement et une violence presque méthodique. Il n’avait pas simplement s’agit de faire passer un message ou de défouler ses nerfs, il avait s’agit d’anéantir cet endroit. Plus rien n’était debout, et si des objets étaient encore entiers, ils étaient bien enfouis au milieu de ce désastre. La seule chose encore entière était Soledad, mais ça ce n’était qu’à l’extérieur, parce qu’à l’intérieur, elle se sentait brisée. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne s’effondre elle aussi, pour l’heure la seule chose qui la fit tenir fut la stupéfaction qui lui paralysait encore l’esprit mais également l’arrivée de Maxime à ses côtés. Aussitôt, sa première pensée fut que la jeune sorcière ne pouvait pas se trouver là, qu’elle ne pouvait pas rester là. Les moldus étaient partis, mais pour combien de temps encore ? Soledad savait que bientôt la rue serait pleine de curieux pas toujours bien intentionnés. Et puis bien sûr il y avait la terrifiante idée que certains aient pu rester dans les parages pour attendre la gérante des lieux. Ou pire, déposer un engin explosif. Toutes ces pensées fusèrent confusément dans l’esprit de la mexicaine. Elle fit la seule chose à faire, elle demanda à Maxime de faire demi tour sans attendre. La partie sorcière de la boutique était lourdement protégée par des sortilèges complexes, là sa vendeuse serait en sécurité. Elle n’avait pas songé à la suite, et encore moins au fait que la sorcière puisse refuser d’obtempérer. « Je croyais qu’on formait une équipe ? » Soledad tourna vivement la tête vers Maxime, les yeux grands ouverts de surprise. En une seconde, un vif sentiment de culpabilité vint prendre le dessus sur le chaos de ses émotions.  Elle fixa un instant en silence celle qui était plus qu’une simple employée, ouvrit la bouche et la referma avant d’avoir prononcé le moindre mot. Les paroles de Maxime lui avaient fait l’effet d’une gifle et soudainement, elle se trouvait encore plus dépourvu qu’avant. « Ce n’est pas… Ce n’est pas ce que je voulais dire. » Souffla-t-elle d’une voix faible. Son cœur se serra à l’idée que Maxime puisse réellement croire ce qu’elle insinuait. Ne comprenait-elle pas ? C’était tout l’inverse. C’était parce qu’elles étaient une équipe, et même mieux que ça, que Soledad refusait de la voir blessée par sa faute.

Mais apparemment Maxime et elle ne voyaient pas les choses de la même manière. Soledad eut beau mettre dans sa voix toute l’autorité dont elle était capable en cet instant, son ordre ne fut pas obéi, en fait la jeune brune fit même quelques pas dans sa direction. « Je n’irais nulle part. » La mexicaine ferma les paupières et passa une main dans son visage. Non, Maxime ne comprenait pas. C’était pour sa sécurité qu’elle lui demandait de partir se réfugier de l’autre côté, c’était pour qu’elle ne finisse pas comme cette partie de la boutique. Elle ne lui demandait pas ça de gaieté de cœur, Soledad n’avait jamais apprécié de donner des ordres à son employée, d’ailleurs lorsqu’elles travaillaient elle faisait toujours en sorte de formuler ses instructions sous la forme de demandes. Mais aujourd’hui ça n’avait plus rien à voir avec leurs emplois. « Maxime, s’il te plait… » Insista-t-elle d’une voix faible. Mais elle savait que c’était une bataille perdue d’avance. Elle la connaissait désormais la sorcière et elle savait que quand elle avait quelque chose en tête il était impossible de la faire changer d’avis. Elle savait qu’elle n’avait pas été répartie chez les Gryffondors pour rien, la sorcière ne manquait pas de courage. Mais face à une foule de moldus en colère, toute la valeur du monde ne ferait pas le poids.

Quand Maxime arriva à ses côtés, Soledad reporta ses prunelles devant elle. Elle fixa les dégâts sans vraiment les voir. « Si tu veux, je peux m’occuper de tout remettre en état ? » Soledad fut touchée de la proposition mais elle ne parvint pas à l’envisager sérieusement. Elle n’arrivait même pas encore à croire au spectacle désolant qui se trouvait sous ses yeux. Tout ce travail gâché, ces objets choisis avec soin dans des pays lointains, piétinés, tout ce qui avait composé son quotidien pendant des années avait été bafoué. « Il n’y a plus rien à remettre en état. » Murmura-t-elle dans un souffle. Elle sentit son cœur se serrer, mais cette conclusion était inévitable. Pourtant elle savait au fond d’elle qu’un simple sortilège permettrait de tout réparer en un clin d’œil. Mais s’imaginer tout remettre en état aussi rapidement lui donnait l’impression de se dire que ce qu’il venait de se passer n’avait aucune importance, qu’elle pouvait l’ignorer et reprendre le cours de sa vie. Mais c’était loin d’être le cas, parce qu’au milieu de tout ça Soledad voyait bien le message que les moldus et le Blood Circle voulaient faire passer. Il était écrit en plein milieu de sa vitrine. Mort aux sorciers. On ne faisait pas plus clair que ça. « Même si on remettait tout en état, ils recommenceront, encore et encore. » C’était une évidence. C’était terriblement douloureux à se dire mais Soledad savait qu’elle ne pouvait pas se faire d’illusion. Le Blood Circle n’était pas voué à disparaitre dans l’immédiat et encore moins ses idées qui véhiculaient la haine et la destruction. « Jusqu’à ce qu’un jour ce soit sur moi, ou sur toi, qu’ils tombent. Et ça je refuse que ça t’arrive. » Reprit-elle en tournant finalement ses prunelles vers Maxime. Si elle ne l’avait que rarement chargé de la partie moldue de la boutique ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas confiance en elle ou qu’elle avait peur qu’elle fasse une boulette face à un moldu. Soledad savait pertinemment que Maxime connaissait ce monde sur le bout des doigts. Son inquiétude ne venait pas de là, elle était causée par les moldus. Si elle n’avait pas souvent confié cette partie du Witches Bazar à Maxime c’était par peur qu’un fanatique anti-magie ne finisse par s’en prendre à elle. Au final, c’était la boutique qui avait pris, mais en cet instant ce n’était qu’une bien maigre consolation.

« Je suis sincèrement désolée pour toi Sol, la boutique ne méritait pas d’être attaqué de la sorte. » A l’entente du murmure de Maxime, Soledad eut une brusque inspiration sifflante. Elle faisait de son mieux pour retenir ses larmes mais elles finirent par envahir ses prunelles. La stupéfaction de la découverte commençait à laisser place à la réalisation que tout cela était bel et bien réel et peu à peu la douleur venait engourdir son cœur. « Ne sois pas désolée. » Murmura-t-elle d’une voix presque inaudible. Même si elle n’avait pas tort, Maxime n’y pouvait rien. Non, le Witches Bazar ne méritait pas ce sort. Tout comme les sorciers ne méritaient pas d’être traqués et abattus comme ils l’étaient. Mais il en était ainsi et vu l’évolution de la situation au Royaume Uni, Soledad ne voyait pas les choses s’arranger dans un futur proche. Et même moins proche. « C’était voué à arriver, les signes étaient là, depuis des semaines, des mois… » Elle les avait vu, ces regards courroucés des moldus, ces passages répétés devant la vitrine pour juger de ce qu’elle y vendait. Elle avait entendu les murmures outrés et vu les doigts pointés. Rien que la fréquentation de sa boutique qui avait chuté du jour au lendemain avait été un signe parlant. Elle avait eu conscience que pendant tout ce temps, elle marchait sur un fil. Mais elle s’était bercée d’illusion, c’était convaincue qu’elle ne faisait rien de mal. Après tout le Witches Bazar moldu, contrairement à ce qu’annonçait son nom subversif, ne vendait absolument rien de magique alors elle n’avait rien à se reprocher. Mais ça n’avait pas suffi. Et maintenant qu’elle s’y trouvait brutalement confronté, elle aurait dû s’en rendre compte. « J’aurais peut-être dû le voir. » Souffla Soledad pour elle-même. Elle fit un pas dans la pièce mais s’arrêta en grimaçant en entendant des éclats de verre crisser sous ses semelles. Alors elle leva des yeux atterrés sur le chaos de sa boutique. Une larme roula le long de sa joue alors que la réalisation s’opérait en elle. « Par Merlin j’aurais… J’aurais dû le voir, j’aurais dû éviter tout ça. » Elle était voyante, mais elle n’avait rien vu, elle n’avait rien fait. Quelque part, c’était comme si elle était coupable, comme si c’était de sa faute.

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Maxime Whitefield
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Jeu 10 Déc - 22:27
Sombre, le monde est sombre
Sol

Tout était si silencieux en réalité, comme si le monde était sur pause. Les deux seuls sons que percevaient mes oreilles étaient le battement du cœur de Soledad, rapide, démontrant le tumulte que ça devait être dans son esprit et le mien. Ce son n’étant d’ailleurs pas utile, je savais ce que je ressentais. Cette impression que tout foutait le camp, que j’étais totalement démunie face à l’adversité et cette sensation, un peu particulière qu’on essayait de me virer de ce qu’il restait de la boutique. Obtempérer en cet instant me semblait être la pire chose à faire. Quand bien ça aurait été dangereux, ce que semblait croire Soledad, partir, c’était la laisser affronter des gens dont la haine était le seul moteur, la haine de l’autre, de l’inconnu, de la différence. Si elle avait raison et que je tournais les talons, je ne méritais pas qu’elle tienne à moi. Je posais une question, qui n’en était pas réellement une. Parce qu’à cet instant elle aurait pu me sortir que non, je n’étais rien à ses yeux, ça n'aurait rien changé pour moi. Moi, j’avais conscience des sentiments qui m’enveloppaient lorsque j’étais à ses côtés et je resterais à ses côtés pour l’épauler et si danger il y avait, je me lancerai dans la bagarre parce qu’elle méritait que je me batte pour elle. Mes propos firent mouche, je le vis dans ce regard qu’elle posa sur moi comme ahurie que je puisse penser une seule seconde qu’elle ne me considérait pas comme membre de l’équipe. Elle mit quelques secondes avant de pouvoir parler, m’indiquant que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire. Je clignais des yeux un bref instant pour montrer que je comprenais parfaitement ce qu’elle avait voulu dire. Néanmoins, il était grand temps que je lui dise le fond de ma pensée. Je n’irais nulle part. Il n’y avait pas à discuter, ma présence en ces lieux était une certitude, je ne partirais que lorsqu’elle partirait.

La supplique de Soledad me glissa dessus comme de l’eau sur le plumage d’un canard. Je n’en avais que faire de sa demande. Je n’étais pas du genre à tourner le dos face au danger et encore moins à abandonner une personne qui m’avait accepté dans sa vie. Je ne répondis pas que c’était non, si elle n’avait pas compris que je ne négociais rien, c’est qu’elle n’avait juste pas l’habitude de mon côté tête de mule. Histoire de bien lui montrer que niveau négociation, nous étions à zéro et que ça ne décollerait pas jusqu’à un an, je la rejoignis, prudemment néanmoins. C’était une situation pour laquelle je n’avais aucune compétence, je ne savais pas comment on apaisait les gens. Comment on  pouvait aider l’esprit à se remettre d’une perte comme celle là. Je n’avais pas les mots, je n’étais pas quelqu’un qui savait parler, moi j’étais une fille d’action. C’est donc de l’action que je proposais, voulant faire quelque chose pour l’aider, réellement, du plus profond de mon être. Son refus m’ébranla totalement. Je la regardais complètement déboussolée. Je ne servais à rien, ce constat me laissa un goût amer en bouche, je voulais me rendre utile, réellement mais si elle refusait mon aide, je ne pouvais décemment pas la lui imposer. Alors je me contentais d’être la présence un peu inutile et certainement gênante, essayant de trouver quelque chose à faire. Quelque chose que de veiller à ce qu’aucune présence aux pensées négatives et meurtrières ne vienne mettre les pieds ici. Ce n’était pas moi qu’il fallait à Soledad, j’aurais dû lui ramener Poil de Châtaigne, c’était elle la présence réconfortante.

Je trouvais ça incroyablement désolant que cette journée qui marquait certainement la fin de notre collaboration se passe si mal. J’aurais voulu être en mesure qu’elle en garde au moins un bon souvenir. J’étais silencieuse, ne sachant plus vraiment quoi dire, lorsqu’elle reprit la parole, je comprenais le problème, je comprenais ce qui en découlait. C’est bien moins sûre de moi que je lui répondis, reconnaissant qu’elle avait raison « C’était une idée stupide, j’en conviens. » Ce n’est pas en passant un coup de balai que ça s’arrangerait. Pour autant, je m’étais dit que peut-être il y avait des objets à récupérer. Après tout s’il y avait eu mon éléphant, j’aurais usé de la magie pour le réparer, parce que peu importe ce que les moldus en pensaient, moi j’y tenais. J’avais aussi cette sensation un peu étrange que laisser la boutique comme elle l’était actuellement, c’était courber l’échine, s’avouer vaincu et c’est quelque chose que j’avais dû mal à accepter mais ce n’était pas ma boutique. Je réfléchissais aux propos suivants, sentant une colère familière m’envahir « Et bien, pour tout t’avouer, je préférerais que ça m’arrive à moi plutôt qu’à toi. Je suis fatiguée de perdre les gens que j’aime. » Parce qu’elle tenait à moi, ses mots le démontraient à la perfection, le fait qu’elle m’ait confié très peu de fois la boutique côté moldue allait aussi dans ce sens mais elle oubliait une chose. Je n’étais pas dépourvue de sentiments, ce serait un traumatisme évident de la perdre. Pour autant, fallait-il se soumettre au bon vouloir d’une bande de débiles ayant peur de leur prochain, je n’en étais pas convaincue mais ce n’était pas de mon ressort de prendre une décision. Moi j’attendais qu’elle tourne les talons pour la suivre.

Il y avait quelque chose que je devais dire néanmoins, que j’étais sincèrement désolée pour cette perte qui la faisait souffrir. Sa réponse ne me surprenait guère, pas pour autant que je pensais moins mes mots. Pourtant, la conversation prit un tournant auquel je ne m’attendais pas forcément. A quel moment c’était voué à arriver. Elle ne faisait rien de mal et pour la fois où j’avais tenu la boutique, je n’avais rien fait non plus de mal, pas de magie, rien qui puisse nous apparenter à des sorcières, quand bien même nous l’étions. Je fronçais les sourcils peu encline à voir plus loin que le bout de mon nez. Le problème c’est que je n’avais pas le temps d’en placer une, enfin si, j’aurais pu mais mon temps de réaction était incroyablement long. Pas que j’étais à côté de la plaque ou totalement déconcentrée, bien au contraire. Je ne voulais pas la blesser par mes mots donc je prenais grand soin de ne pas parler trop vite pour ne pas lui faire encore plus de peine. En faisant cela, je l’invitais malgré moi à continuer à parler, ce qui n’était pas un problème bien entendu, j’aimais bien quand elle parlait. Sauf que là, elle se critiquait. Bon, peut-être qu’elle aurait pu s’abstenir de bouger parce qu’elle enfonçait elle-même le couteau dans la plaie en écrabouillant des éléments du décor. Je l’observai, incapable de savoir comment agir, me rendant bien compte que j’étais catastrophique comme proche. Si l’inverse s’était produit, elle aurait trouvé les mots et moi ils ne voulaient pas venir. La seule chose que je pouvais faire c’était la reprendre. « Tu n’as pas à porter le poids de ce qui vient de se passer sur les épaules. Quand bien même tu l’aurais vu Soledad, qu’est ce que tu voulais faire ? Te pointer là au moment où ils détruisaient tout ? Ils ne se seraient pas contentés de tout détruire, c’est ta vie qu’ils auraient pris. Pas forcément parce que ce sont des tueurs, par crainte que tu sois une sorcière, par crainte que les représailles soient terribles si tu venais à te plaindre. » Si je ne le précisais pas à haute voix, il était évident que je le pensais, si ça c’était déroulé comme je l’évoquais, ils se seraient condamnés et je pouvais d’ores et déjà affirmer que j’aurais eu du sang sur les pattes et que la pleine lune aurait été meurtrière pour eux parce que j’aurais vengé Soledad.

Je me penchais pour ramasser quelques bouts de verres qui traînaient à portée de mes doigts, consciente de la douleur que ça avait provoqué en Soledad. Douleur que je ne savais gérer, alors je ramassais le verre pour ne pas qu’elle vienne à souffrir à chaque pas qu’elle faisait. Une fois que j’avais les mains pleines, je les déposais délicatement dans le sac poubelle, me penchant par-dessus la poubelle – et on évite de tomber dedans hein – pour ne pas qu’ils s’entrechoquent en tombant et fasse des dégâts moraux à ma camarade. « Je sais que le moment n’est pas forcément ultra bien choisi mais on continuera à se voir toi et moi n’est-ce pas ? » J’avais besoin d’être sûre que nous continuerions à avoir des soirées ensemble, que ce n’était pas le fait de travailler ensemble qui nous avait lié mais bien le fait que nous nous entendions bien. Je la regardais, droite comme un i, le cœur tambourinant à toute vitesse dans ma poitrine, focalisée sur cette réponse que je voulais avoir et dont j’avais si peur.


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Soledad Velasquez
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Ce ne fut pas de gaieté de cœur que Soledad ordonna à Maxime de quitter les lieux dévastés. En fait, en cet instant elle aurait préféré pouvoir faire le contraire : demander à son amie de rester à ses côtés. C’était de ça dont elle aurait eu besoin, d’une présence amicale, d’un soutien indéfectible. De quelqu’un pour lui assurer que tout irait bien, qu’elles traverseraient cette épreuve ensembles et qu’elles en ressortiraient plus fortes. Tout sauf être seule en cet instant. Juste que quelqu’un soit là. Sauf qu’elle n’avait pas ce luxe. Soledad n’avait pas le droit de faire ça, elle ne pouvait pas demander ça de Maxime alors qu’elle ignorait si les lieux étaient bien sécurisés. Faire prendre le moindre risque à la jeune femme aurait été complètement irresponsable de sa part et aussi particulièrement égoïste, elle s’y refusait. Si quelqu’un devait entrer dans la boutique pour continuer le travail de dévastation qui y avait été fait, Maxime ne devait pas s’y trouver, Soledad avait déjà bien assez perdu pour aujourd’hui. Sauf que c’était sans compter sur le caractère plus que têtu de la jeune femme qui refusa tout bonnement de bouger. Alors oui, la mexicaine aurait pu mettre en avant son rôle de patronne et exiger que Maxime lui obéisse en tant qu’employée, taper sur la table et faire jouer son autorité. Mais elle n’avait pas envie d’en arriver là. De toute façon, le rôle de la patronne autoritaire, la voyante n’avait jamais su le jouer, il n’était pas pour elle, ce n’était pas ainsi qu’elle fonctionnait. Et puis, très franchement Soledad se doutait que cette technique ne ramène la lionne à la raison, pire elle craignait qu’elle ne prenne mal ses ordres et lui en veuille alors qu’au fond c’était l’inquiétude qui parlait. La réaction de Maxime était sûrement logique, touchante même dans sa féroce fidélité, mais tout ce que voyait Soledad c’était qu’elle se mettait inutilement en danger. Elles étaient une équipe, et même mieux que ça, la voyante culpabilisait qu’elle puisse croire le contraire, mais c’était justement pour ça qu’elle refusait qu’elle prenne des risques. Ni elle, ni le Witches Bazaar n’en valait la peine. Ce qu’il s’était passé dans la partie moldue de sa boutique ne devait jamais se reproduire, et surtout ne jamais toucher les gens à qui elle tenait.

Mais ses suppliques se heurtèrent à un mur. Maxime refusait de la laisser et si le cœur de Soledad se réchauffait devant tant de loyauté, il était aussi rempli d’angoisses qui ne se tairaient qu’une fois que la jeune sorcière serait hors de la vue des moldus. Mais, elle sentait qu’elle pourrait trouver tous les arguments du monde, Maxime s’appliquerait à les démonter un à un, et que ceux auxquels elle n’avait pas de réponse, eh bien elle se contenterait de les ignorer. Soledad abandonna donc ce combat perdu d’avance, elle n’avait pas la force de se battre contre la louve, et si elle était totalement honnête avec elle-même, elle n’en n’avait pas l’envie non plus. En cet instant terriblement dur, Maxime était son seul soutien. Il était inutile de continuer à parlementer sur sa présence, en revanche lorsque la Gryffondor proposa de tout remettre en état, Soledad refusa. Ce n’était pas l’envie d’effacer toute trace de cette catastrophe qui lui manquait mais en cet instant elle manquait de courage. Et surtout, son instinct lui dictait que ce ne serait pas une bonne idée. Les moldus qui avaient fait ça avaient agi par malveillance, rouvrir le Bazaar ne reviendrait qu’à les provoquer un peu plus. Et Soledad savait bien comment l’être humain réagissait à la provocation. « C’était une idée stupide, j’en conviens. » Soledad jeta un nouveau regard peiné à Maxime. Peut-être était elle trop émotive, trop bouleversé par ce qu’elle avait devant les yeux, mais les paroles de son amie se fichèrent dans son cœur comme des épines. Bien sûr que non, ce n’était pas une idée stupide, elle ne voulait pas que Maxime se dévalorise de la sorte. « Ce n’est pas ce que je voulais dire… » Souffla-t-elle de nouveau à mi-voix. Décidemment aujourd’hui tout allait de travers et Soledad eut le désagréable sentiment que rien de ce qu’elle pourrait dire ou faire ne serait assez bien.

Maxime voulait aider, elle le voyait bien et elle lui en était reconnaissante, mais elles devaient voir au-delà de leur envie d’effacer l’attaque des moldus. Ce qu’il s’était passé ici n’était pas un simple accident et Soledad savait que leur réaction était attendue au tournant. A la moindre occasion, les moldus les plus vindicatifs reviendraient et cette fois-ci ce ne serait pas pour s’en prendre aux objets. « Et bien, pour tout t’avouer, je préférerais que ça m’arrive à moi plutôt qu’à toi. Je suis fatiguée de perdre les gens que j’aime. » En entendant la colère vibrer dans le ton de la Gryffondor, Soledad releva ses prunelles vers elle. Elle eut un bref sourire. Voir Maxime lui témoigner une telle affection avec cette sincérité brute qui était la sienne la touchait profondément. Ca ne résoudrait rien, ça ne changerait absolument rien, mais c’était aussi ce dont elle avait besoin en cet instant. Même si au fond Soledad n’était absolument pas d’accord avec les paroles de son amie, ce genre d’incident, ce n’était pas à elle de les essuyer, ce n’était pas sa boutique, pas sa responsabilité. Tout ça c’était à la mexicaine de l’assumer. Mais encore une fois, elle sentait que ce n’était pas la peine de chercher à parlementer. Malgré tout, le message de Maxime était passé, et c’était ça le plus important. « Je le suis aussi Maxime, et c’est aussi pour ça que je refuse de te perdre. Et que tu ne me perdras pas non plus. » Affirma-t-elle doucement. Soledad ne pouvait pas en faire une promesse, par les temps qui couraient elle savait que c’était le genre de parole qui était difficile à tenir et que ça ne dépendait pas entièrement d’elle. Mais c’était l’affirmation que tant qu’elle avait son mot à dire sur la question, et tant que Maxime voudrait bien d’elle, elle ne la perdrait pas.

La petite flamme chaleureuse qui s’était allumé dans la poitrine de Soledad en voyant combien Maxime tenait à elle fut cependant malmenée par une nouvelle réalisation. Tout ça, cette destruction, cette rage qui avait causé la fin du Witches Bazaar moldu, elle aurait dû le voir, elle aurait dû le prévoir. En tant que porteuse du troisième œil, elle aurait dû savoir que ça arriverait et agir en conséquence. Mais elle avait été aveugle, et sa boutique en avait payé le prix fort. La culpabilité vint l’envahir d’un coup, lui coupant momentanément le souffle. Une larme roula sur sa joue alors que Maxime vint la contredire. « Tu n’as pas à porter le poids de ce qui vient de se passer sur les épaules. Quand bien même tu l’aurais vu Soledad, qu’est ce que tu voulais faire ? Te pointer là au moment où ils détruisaient tout ? Ils ne se seraient pas contentés de tout détruire, c’est ta vie qu’ils auraient pris. Pas forcément parce que ce sont des tueurs, par crainte que tu sois une sorcière, par crainte que les représailles soient terribles si tu venais à te plaindre. » La Gryffondor n’avait pas tort, une petite voix en elle le soufflait à la mexicaine, mais trop enfoncée dans tous les reproches dont elle s’accablait, Soledad n’arrivait pas à s’y accrocher. Cette boutique était sous sa responsabilité, Isobel l’avait laissé entre ses mains, elle avait placé une confiance aveugle en elle. Mais tout ce que Soledad avait fait c’était la laisser tomber. Par sa faute, le Witches Bazaar avait été détruits par des moldus aveuglés par la haine. Par son inaction, le Blood Circle lui avait pris une part de ce qui était le plus cher pour elle. La mexicaine n’était pas de taille à combattre le cuisant sentiment de culpabilité que tout ça faisait naître en elle. « Je ne sais pas… J’aurais pu… » Elle s’interrompis et essuya maladroitement la larme sur sa joue. Qu’aurait-elle pu faire, véritablement ? Maxime avait raison mais voir les choses en face était terriblement difficile. « J’aurais pu tenter quelque chose, n’importe quoi… Mais je suis juste restée là bêtement à refuser de voir les choses en face. Je n’ai rien fait… » Reprit-elle d’une voix étranglée. Tous les signes avaient été là, mais elle, elle avait été trop naïve pour croire que les moldus passeraient réellement à l’action, elle avait sous estimé ce que la haine et la peur poussaient à faire. C’était ça le pire, se dire que dans tout ça, elle portait une part de responsabilité.

Hébétée par tout ça, et par tous les sentiments qui lui broyaient le cœur, Soledad ne réagit pas lorsque Maxime se pencha pour ramasser quelque chose au sol. Elle faillit lui dire que ce n’était pas la peine, que pour le moment elle n’avait pas la force de s’occuper de nettoyer les lieux mais elle garda finalement le silence en voyant la lionne récupérer les bouts de verre sur lesquels elle avait marché un peu plus tôt. Sans un mot, elle l’observa les mettre à la poubelle avec une délicatesse dont elle ne faisait que rarement preuve. « Je sais que le moment n’est pas forcément ultra bien choisi mais on continuera à se voir toi et moi n’est-ce pas ? » La mexicaine fronça les sourcils, elle ne comprenait pas bien où Maxime voulait en venir. Pourquoi cette question ? Pourquoi la brune avait l’air si nerveuse soudainement ? Pourquoi ne pourraient-elles pas continuer à se voir comme elles le faisaient ? Elles travaillaient ensembles, elles se voyaient donc quasiment au quotidien et même les jours où la Gryffondor ne travaillait pas au Witches Bazaar sorcier il leur arrivait souvent de s’organiser un moment ensemble. Soledad ne comprenait pas, il y avait quelque chose de plus sous ces paroles, mais elle n’arrivait pas à saisir quoi. « Bien évidemment, pourquoi… » La voyante s’arrêta en pleine phrase, sa voix mourant dans sa gorge. Soudainement, l’angoisse vint la frapper avec la force d’un hippogriffe en pleine course. Elle releva des prunelles un brin paniquées sur Maxime alors que son cœur lui donnait l’impression de sombrer dans sa poitrine. Peut-être que tout ceci était de trop pour elle, que la menace du Blood Circle était trop importante, qu’elle préférait partir avant d’en subir les conséquences. Soledad avala difficilement sa salive. « Tu… Tu souhaites démissionner ? » Au fond, elle n’aurait pas tort, ce serait certainement plus prudent pour elle, mais ça n’empêchait pas Soledad de redouter de l’entendre confirmer ses craintes. Elle ne voulait pas voir Maxime la quitter, mais la décision ne lui appartenait pas, et quelle qu’elle soit, elle devrait la respecter.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
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Maxime Whitefield
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Dim 10 Jan - 21:45
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Qu’est ce que je pouvais faire pour aider ? Cette question me hantait parce que je ne savais pas y répondre. J’étais une fille d’action, j’agissais d’abord et ensuite je réfléchissais, je n’avais pas cette faculté qu’ont les gens de tenir la foule en haleine en s’exprimant. Je ne savais pas consoler par des mots, j’étais impuissante tout simplement. S’il y avait eu le moindre moldu, ça aurait été facile de savoir quoi faire, j’aurais attaqué mais là, là je ne pouvais que constater que tout s’était déroulé avant que nous arrivions et le spectacle était désolant. Si j’essayais de trouver quelque chose à faire, voulant tout remettre en état, la réponse de Soledad me rappela à l’ordre, il n’y avait rien à remettre en état. C’était une idée moisie, pourvue que je n’en ai pas d’autres du même genre, sinon ma présence allait être plus dérangeante qu’autre chose. Après, il fallait voir le côté positif, si je la dérangeais, elle n’aurait pas à culpabiliser de me faire rendre mon tablier. Tandis qu’elle révélait que ça n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, je haussai les épaules d’un air entendu, oh c’est moi qui avais dit ça, pas elle. Je ne relevais donc pas, un peu chagrinée de ne pas savoir comment l’aider.

En plus, voilà qu’elle en rajoutait une couche sur le fait qu’elle ne voulait pas qu’une telle chose m’arrive. Ma vie ne valait pas plus que la sienne en réalité. Moi, je ne voulais pas la perdre, je ne voulais pas qu’elle me soit arrachée, je tenais à elle. Je relevais la tête pour l’écouter dire qu’elle était fatiguée elle aussi de perdre des gens qu’elle aimait. J’eus ce sourire touché, je faisais partie de cette liste, cela n’avait pas de prix. En revanche, pour ce qui était du refus de me perdre et bien prions pour que tout se passe bien du côté de la meute parce que sinon, je crains que la décision ne soit ni de son ressort ni du mien. Je ne voulais pas l’inquiéter à ce sujet, ça n’était pas le moment et, ça ne serait jamais le bon moment bien entendu. Pour le moment, mieux valait il se concentrer sur cette amitié qu’elle m’offrait. Je n’avais pas la moindre idée de si je la perdrais ou non mais je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour la protéger, toujours.

Ma tâche commençait par l’empêcher de tout se mettre sur le dos. Si je voulais l’empêcher de culpabiliser, je réussis à la faire verser une larme. Ce n’était pas exactement ce que j’avais escompté. J’essayai par mes mots qui s’enchainaient formant des questions et des phrases de lui montrer que rien ne me tenait plus à cœur que le fait qu’elle ne se soit pas trouver en ces lieux. Je haïssais cependant les moldus ayant agi pour la douleur qu’ils infligeaient à Soledad. Mes arguments tombaient dans l’oreille d’une sourde ou plutôt, elle entendait mais refusait d’apporter du crédit à mes propos. Je l’observais attentivement tandis qu’elle disait qu’elle aurait pu tenter quelque chose, n’importe quoi. C’était ses propos qui étaient n’importe quoi. « Parfois, il est plus sage de ne rien faire. Qu’aurais-tu voulu faire Sol ? » Il fallait être honnête, quand bien même elle s’en voulait, je voyais mal ce qu’elle aurait pu faire et je voulais la faire réfléchir à ce sujet, se pencher sur la question et me donner ses pistes parce que je n’en voyais aucune.

J’essayais de m’occuper les mains et de me rendre utile à mon niveau en ramassant des bris de verres pour rendre les choses un peu moins réelles, sentant le regard de Soledad sur ma personne durant toute mon entreprise. Qu’elle ne s’inquiète pas, je faisais réellement attention à ce qu’aucun son ne se fasse entendre lorsque je jetais tout ça à la poubelle. Une fois cette tâche, un peu fastidieuse il est vrai, effectuée et alors qu’il restait encore plein de bouts de verres à ramasser, pour mon plus grand bonheur bien sûr… Je me décidai à aborder un sujet qui ne me tenait pas forcément à cœur mais qu’il fallait aborder parce que derrière, il me faudrait réfléchir à que faire de ma vie, chercher de nouveau à job. La solution la plus facile serait de demander à un membre de la meute mais alors comment dire qu’à côté du fait de travailler avec Sol, ils faisaient tous pâle figure.
A ma question, les sourcils de Sol se froncèrent comme si c’était inconcevable pour elle de me revoir. Je la regardai déroutée à mon tour, pourtant nous passions des bons moments même en dehors de ces lieux. Je ne comprenais pas spécialement ce qui la faisait froncer les sourcils. Et alors, comme si cela n’était pas assez perturbant pour moi, sa réponse alla en totale opposition avec le fait qu’elle fronce les sourcils. Bien évidemment ? Bah excusez moi, ce n’était pas évident d’après sa tronche hein. Comment ça pourquoi ? Parce qu’il fallait que je fasse une espèce de discours visant à expliquer que j’aimais sa compagnie, qu’elle était bien plus à mes yeux qu’une simple… Euh attendez, pause, pourquoi son rythme cardiaque venait-il subitement d’accélérer ? Danger ? Je cherchais de droite à gauche un potentiel intrus mais il n’y avait rien à part une déglutition mais no panique, je savais que c’était Sol. Puis il y eut cette question qui semblait plaintive. Alors là, je ne m’y attendais pas vraiment à celle là. J’observai Soledad ahurie, si si c’est bien le mot ahuri. Comment ça si je voulais démissionner, j’avais loupé un wagon… en fait c’était le train entier que je venais de voir passer devant moi à toute vitesse. Hésitante parce que je n’étais pas sûr de bien saisir la situation, je répondis « Non. » ça n’était pas le moins du monde mon intention. Il fallait que je comprenne ou alors que j’explique un peu pourquoi je posais la question parce que là, il semblerait que nous n’ayons pas mais alors pas du tout la même vision du problème sans blague « Je n’ai jamais eu l’intention de démissionner, le travail me plaisait. » Le travail et le fait que Sol soit sans nulle doute la meilleure patronne de la terre. « Mais tu avais deux boutiques, deux sources de revenues différentes, les moldus et les sorciers. A présent, il n’y a plus qu’une boutique. » et il me semblait totalement suicidaire de tout rénover pour faire renaître de ses cendres la boutique, mais si en soi, j’aurais aidé dans tout les cas, surtout pour la peinture, ça c’était marrant, oups je m’égare. Je disais donc une boutique ? « Les revenus vont baisser et ça ne serait peut être pas ultra logique et rentable pour toi de me garder. » Après je devais paraître sans cœur, je précisais donc « Je pourrais toujours te donner un coup de main bénévolement si tu as besoin de moi, ne t’en fais pas. » Oui quand même, elle pouvait compter sur moi, mon amitié allait bien au-delà d’une paye.


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Dim 31 Jan - 22:46




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Quelle piètre voyante Soledad faisait. Elle se targuait de lire l’avenir, de n’avoir qu’à plonger ses prunelles d’ambre dans une boule de cristal pour soulever le voile du futur, et pourtant elle n’avait rien vu venir. La catastrophe avait été là, depuis le début, comme une épée de Damoclès au dessus de la boutique, plus menaçante que jamais. Elle l’avait compris, elle en avait été consciente, et pourtant elle avait choisi de détourner le regard. Elle avait sous estimé la menace, avait préféré se dire que l’attitude belliqueuse des moldus ne resterait que ça, une attitude pleine de haine et d’arrogance, mais sans réelle menace. Juste des regards en biais et des chuchotements agressifs couverts d’une main un peu coupable. Elle s’était persuadée que ça n’irait pas plus loin et que tant que nul n’aurait la preuve que le Witches Bazaar était réellement associé à des activités sorcières, elle n’aurait pas de réel souci à se faire. Parce que les preuves, ils auraient eu beau les chercher, ils n’auraient pas pu les trouver, il n’y en n’avait pas, tout simplement. Ils ne pourraient rien lui reprocher, vendre des objets un peu originaux n’était pas un crime après tout. Elle s’était raccrochée à l’idée qu’elle ne faisait rien de mal, elle s’était dit que ça irait, qu’elle n’avait pas grand-chose à craindre. A ses yeux, il ne pouvait pas en aller autrement. Elle avait été naïve, et surtout, elle avait eu tort. Terriblement tort. Elle avait voulu croire en l’humain, ne pas perdre espoir, mais ils l’avaient déçu. Et elle s’était déçue elle-même. Soledad avait été stupide, et aveugle, elle le comprenait maintenant.

Et maintenant, tout ce qu’elle voyait, c’était qu’il était trop tard. Les moldus avaient cédés aux appels à la haine du Blood Circle, ils s’étaient faits à la fois juge et bourreaux et le Witches Bazaar moldu en avait payé le prix. Au milieu de tout ça Soledad comprenait surtout qu’elle avait échoué à sa tâche, qu’elle avait senti la défiance s’installer à l’encontre de sa boutique mais qu’elle n’avait rien fait. Au-delà du choc et de la tristesse, c’était la culpabilité qui venait lui ronger le cœur. Isobel lui avait confié les lieux, elle lui avait accordé une confiance totale pour gérer la boutique et la faire grandir, et Soledad avait échoué. Moins de cinq ans à la tête du Witches Bazaar et elle avait déjà laissé tomber la sorcière qui lui avait donné sa chance. Elle s’en voulait et elle doutait que ce sentiment s’estompe un jour. Maxime avait beau avancer tous les arguments du monde, Soledad ne parvenait pas à se détacher de cette idée. « Parfois, il est plus sage de ne rien faire. Qu’aurais-tu voulu faire Sol ? » Maxime avait raison bien évidemment. Mais, par Merlin, il était si difficile de faire preuve de sagesse alors que le travail d’une vie gisait détruit à ses pieds. Qu’aurait-elle pu faire, réellement ? Débarquer alors que les moldus détruisaient tout, et ? Ce n’était pas ses entrainements avec Théo qui l’auraient aidé à se sortir d’une telle situation, même avec les progrès qu’elle faisait. Elle aurait été forcée de transplaner d’urgence, ou d’appeler à l’aide. Et Soledad savait parfaitement que mettre sa famille ou ses amis en danger était inconcevable. Appeler la police magique alors ? Le magasin se trouvait du côté moldu de Londres, ils n’auraient pas pu faire grand-chose, et d’ailleurs rien n’indiquait qu’ils auraient accepté de se déplacer alors qu’une guerre menaçait. La mexicaine sentit ses épaules s’affaisser. « Je ne sais pas. » Admit-elle. C’était dur à admettre, mais peut-être n’aurait-elle véritablement rien pu faire. Elle l’avait toujours dit : il était impossible d’échapper au destin. Et si même Maxime, qui ne vivait que par l’action, appelait à la sagesse, c’était que c’était la seule chose à faire.

C’était affreusement difficile, de se dire que le Witches Bazaar moldu ne pourrait pas se relever de cette épreuve. Soledad avait beau le vouloir de tout son cœur, encore une fois, il n’y avait rien qu’elle puisse faire. La haine des moldus était trop grande et si elle ne voulait pas finir par mettre sa vie en jeu, elle devait renoncer. En une fraction de seconde, elle avait perdu un de ces éléments qui faisaient d’elle la sorcière qu’elle était aujourd’hui. C’était un tout terrible et pour le moment, elle ignorait comment elle allait faire. Sûrement y verrait-elle plus clair dans les heures, les jours à venir, mais pour le moment c’était juste trop. La blessure était trop récente, la douleur trop profonde. Et elle ne fit que s’intensifier lorsque Maxime demanda si elles allaient continuer de se voir. Aussitôt l’incompréhension vint s’ajouter à tous les sentiments qui habitaient le cœur de la mexicaine. Maxime voulait-elle quitter son poste ? Cette idée lui était insupportable mais en même temps, elle pouvait la comprendre. Qui avait envie de travailler dans un endroit menacé ? Soledad redoutait la réponse qu’elle allait recevoir, mais elle posa quand même la question afin de clarifier les propos de la jeune femme. Sans plus rien comprendre, la brune vit le même air d’incompréhension se peindre sur les traits de son amie. « Non. » Non ? Soledad aurait presque pu se sentir soulagée, mais elle ne comprenait toujours pas. Maxime avait l’air sûre d’elle sur ce point, mais dans ce cas pourquoi cette question ? « Je n’ai jamais eu l’intention de démissionner, le travail me plaisait. » Elle ne souhaitait pas démissionner, la mexicaine le comprenait maintenant, mais pourquoi parlait-elle au passé ? Si elle souhaitait rester, ça n’avait aucun sens. Soledad lui avait toujours assurer qu’elle pouvait rester employée au Witches Bazaar aussi longtemps qu’elle le voulait et elle ne comptait pas revenir sur sa parole. Apparemment Maxime avait songé à un élément que la mexicaine n’avait pas encore pris en compte, elle garda donc le silence pour l’inviter à continuer. « Mais tu avais deux boutiques, deux sources de revenues différentes, les moldus et les sorciers. A présent, il n’y a plus qu’une boutique. » Oui, certes. Soledad voyait bien que Maxime suivait un cheminement de pensée bien précis, mais elle avait du mal à adopter la même réflexion. Il fallait dire qu’elle était toujours un peu sous le choc, et que son cœur qui jouait les montages russes dans sa poitrine n’était pas pour l’aider. Elle fronça les sourcils, réfléchissant aux paroles de son employée. « Les revenus vont baisser et ça ne serait peut être pas ultra logique et rentable pour toi de me garder. » Oh. Lorsque la logique de Maxime vint enfin dissiper son incompréhension, Soledad sentit son cœur se serrer et sa respiration se bloquer une seconde. La réalisation lui faisait mal, mais elle devait la voir en face. Maxime avait raison. Ce n’était pas une question de charge de travail, c’était une question de revenu, avec la moitié en moins allait-elle toujours pouvoir sortir deux salaires ? « Je… Je n’avais pas pensé à ça. » Avoua-t-elle dans un souffle avec l’impression que la chute ne cesserait jamais.

« Je pourrais toujours te donner un coup de main bénévolement si tu as besoin de moi, ne t’en fais pas. » Soledad baissa les yeux, machinalement elle avait commencé à hocher la tête, sans réfléchir, juste un réflexe stupide qu’elle avait quand quelqu’un disait quelque chose plein de bon sens, mais elle stoppa son geste. Elle était touchée de la proposition de Maxime. Savoir que la Gryffondor était prête à continuer de venir l’aider lui faisait du bien. C’était bien le genre de proposition dont elle savait besoin en cet instant, savoir qu’elle n’était pas seule. Mais c’était tout de même ce qu’il allait se passer, si Maxime cessait de travailler au Witches Bazaar. Et cette idée lui semblait impensable. En une seconde, la mexicaine était passé d’une vague résignation à la contestation. « Non. » Lança-t-elle avec un regain d’assurance qu’elle n’avait pas ressenti depuis qu’elle était entré dans la boutique. Elle enchaina. « Ce ne sera pas la peine, parce que tu ne vas pas perdre ton emploi ici. » Soledad releva le menton pour plonger ses prunelles dans celles de Maxime. Elle avait besoin de lui montrer que même si la perte de sa boutique était un coup dur, elle était décidée. L’étudiante avait besoin de cet emploi, elle le lui avait dit, et la mexicaine ne supportait pas l’idée de simplement lui montrer la porte à la première catastrophe qui lui tombait dessus. Elle était consciente que ce n’était pas un simple revers auquel elle devait faire face, ce n’était pas juste une baisse de fréquentation mais bien une fermeture définitive de la moitié de son commerce. Mais elle refusait que ça ait un impact négatif sur la vie de la Gryffondor, Maxime n’avait rien demandé à personne, rien fait de mal, elle ne méritait pas ça. « Je trouverai une solution, tu ne vas pas perdre ton emploi, je te le promets. » Assura-t-elle après avoir pris une profonde inspiration. Soledad savait que c’était une promesse importante, mais elle était bien décidée à la tenir jusqu’au bout. Ce n’était pas des paroles en l’air. « Tant que tu souhaiteras travailler ici, il y aura toujours une place pour toi. » Cette fois-ci, lorsqu’elle hocha la tête, ce fut avec conviction. Si Maxime devait quitter son poste de vendeuse au Witches Bazaar, elle voulait que ce soit de son initiative, pas poussée par les actes pleins de haine et d’ignorance des moldus. « Le Blood Circle m’a assez pris de choses comme ça aujourd’hui. Je te l’ai dit, je ne veux pas te perdre, et ça veut aussi dire comme employée. » Soledad lui adressa un sourire, un peu léger, mais réel. Elle refusait de se laisser abattre par le Blood Circle, et cette promesse à Maxime, c’était comme un premier pas dans cette direction.

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Maxime Whitefield
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Sam 6 Mar - 19:17
Sombre, le monde est sombre
Sol

Elle ne savait pas ou elle ne voulait pas admettre qu’il n’y avait rien à faire ? Une boutique ou une vie qui ferait le choix de sauver la boutique ? Pourtant, je pouvais comprendre ce sentiment d’impuissance, je l’avais vécu par deux fois, la première quand j’étais enfant et que je n’avais rien pu faire face à un loup déterminé à nous tuer parce que nous étions des proies amusantes, jeunes, endormies… et que cette odeur particulière qu’à le sang était particulièrement alléchante pour un loup-garou. Ah ça me dégoutait de le reconnaître mais moi la première quand sang il  y avait, j’avais envie d’aller jouer avec celui qui saignait… formidable, ah vraiment une bénédiction que ce don que des côtés positifs.  La seconde fois c’était la nuit où Georges était mort, j’étais arrivée trop tard et là encore je m’étais révélé bien impuissante. Donc oui je pensais comprendre ce qu’elle ressentait même si ça devait être pire pour elle, c’était sa réalisation qui disparaissait et avec cette réalisation, ma stabilité.

Ça me faisait d’ailleurs mal au cœur parce que moi j’avais aimé ce travail. D’accord, comme ça on pourrait croire qu’un travail sans trop d’action ça ne me conviendrait pas mais en réalité j’avais trouvé mon équilibre, j’avais appris à connaître les clients réguliers et surtout, surtout j’avais gagné une amie. Alors bien sûr que je voulais la garder comme tel mais je me doutais aussi que je rappellerais de mauvais souvenirs, un temps joyeux qui n’était plus. Pourtant je voulais qu’on continue à se voir en dehors. Elle n’avait pas l’air de comprendre pourquoi je songeais à partir. Si tout me semblait évident, je crois qu’elle avait besoin d’un peu d’aide. J’essayais de faire comprendre les choses en douceur, essayant même de ne pas mettre d’affect dans mes propos pour ne pas la faire culpabiliser, ça n’était évident pour personne et je ne voulais pas qu’elle se sente mal par ma faute. Un sourire sans la moindre joie se dessina sur mon visage tandis qu’elle me confirmait ne pas avoir pensé à cela. Bien sûr comment aurait elle pu quand tout s’enchaînait si vite mais je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser dans le sens où c’était la ma responsabilité de l’aider.

D’ailleurs je voulais lui montrer à quel point j’étais investie dans cette mission, lui proposant mon aide tant qu’elle en aurait besoin. Je vivais encore à Poudlard donc tout l’argent que je récoltais pour le moment n’était pas dépensé… bon sauf un peu de temps en temps en alcool mais ça compte pas. J’avais donc juste à me débrouiller pendant les deux mois de l’été pour trouver un endroit où dormir et comment me nourrir ça n’était pas la mer à boire. Ensuite et bien, il me suffisait de foirer mes études pour pouvoir rester le plus longtemps possible à Poudlard et venir en aide à Soledad… ça ne me paraissait pas impossible et ça me laisserait toujours les mois d’été à galérer, c’était faisable. Elle avait l’air d’aimer ma proposition, enfin celle formulée à voix haute pas celle dans ma tête puisqu’elle hochait la tête confirmant que je pouvais venir quand même filer un coup de mains et rester dans sa vie. Enfin ça c’était avant de me prendre un non dans les dents. Comment ça non ? Je n’avais pas le droit de revenir ? Mais pourquoi ? Je n’allais pas mal me comporter parce que tout d’un coup il n’y avait pas d’argent à la clé. Enfin elle me connaissait, je n’étais pas ce genre de personne, si je proposais mon aide ça n’était pas avec des idées mesquines derrière la tête.

Nous ne nous comprenions pas aujourd’hui, comme si en plus d’avoir bousillé nos vies, les moldus un peu neuneu en avaient profité pour nous rendre incompréhensible, ça devait être dans l’air des petites paillettes de poussières destructrices de compréhension… Quoi, je partais un peu loin ? Bon d’accord c’est juste que nous n’étions pas ultra concentrés ou qu’on voulait à tout prix voire les choses négativement. Il n’empêche que lorsqu’elle reprit la parole, ce ne fut pas pour me dire tu peux y aller ou un truc du genre mais bien que je ne perdrais pas mon emploi. Le moment étant cependant bien mal choisi pour sauter de joie n’est-ce pas ? Je me contentais donc d’un petit « Merci. » C’était important de la remercier. Nous savions que c’était un choix qu’elle faisait qui n’était pas anodin, c’est elle qu’elle mettait dans une situation inconfortable et j’étais peut être orgueilleuse, certainement mais j’aimais croire qu’elle le faisait uniquement parce qu’elle m’appréciait.

Elle trouverait une solution ? Je voulais la croire mais je pense que ma réflexion ne serait pas de trop. Il fallait qu’on s’entraide mais ça n’était pas le bon jour pour en parler. Moi-même, je n’étais pas tellement motivée alors je n’osais imaginer ce que cela représentait pour Sol. Aux propos suivants qu’elle me confiait, je lui adressais un sourire « Tu n’as pas peur que ça t’engage sur le long terme de me dire ça ? Que je risque de prendre racine ici ? » Et si c’était dit sur le ton de la plaisanterie, ça n’en était pas moins vrai, je n’avais pas de raisons de partir d’ici. D’accord, je faisais des études sur la magizoologie et il est vrai que j’avais songé à baratiné un peu mon CV pour aller dans un zoo moldu après mes études, signe que mon monde était plus tourné là-bas que du côté sorcier mais depuis que je travaillais ici et bien, je n’avais pas envie de faire autre chose, j’aimais cet endroit et les odeurs qui s’en dégageaient, j’appréciais les clients, enfin pas tous, il y en a bien deux ou trois que j’aurais tarté si j’en avais eu l’autorisation mais je crains que Soledad soit contre la violence, même si les gens sont lourds. Et en pensant à cette dernière, elle était aussi une des raisons qui me faisait dire que j’aimais être ici parce qu’elle me laissait faire partie intégrante de sa vie à l’intérieur de ses murs mais aussi à l’extérieur. « Je vois. Nous devrions peut-être retourner de l’autre côté pour le moment ? On s’occupera de cette boutique plus tard. » Parce que ça sapait un peu beaucoup le moral non ? Je fis un pas hésitant vers la boutique sorcière avant de lui dire « Je guetterais tout son me faisant penser à des pas, personne ne rentrera ici sans que tu sois au courant. » Oui ça allait demander une concentration maximale mais j’étais prête à faire ça pour elle, de même que j’étais prête pour lui faire un thé, veiller à ce que tout aille au mieux, bien que les circonstances actuelles n’aident pas, pour elle. J’allais lui montrer qu’elle faisait bien de me garder, que j’allais la soutenir du mieux que je pouvais… à défaut de pouvoir partir afin de l’aider financièrement, ça j’admets que j’en étais incapable.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Sam 13 Mar - 23:28




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C’était terminé. Le résultat ne s’imposait aux prunelles de Soledad qu’en cet instant, et pourtant le sort du Witches Bazaar moldu avait été scellé bien avant. Sans même le savoir, la veille au soir, Soledad avait fermé la boutique pour la dernière fois. Et pendant qu’elle passait la soirée à discuter et plaisanter avec Maxime, des moldus s’étaient regroupés pour organiser leur attaque. Et alors qu’elle dormait d’un sommeil tranquille, sa boutique et tout ce qu’elle y avait fait pendant des années se trouvaient détruit par la haine et l’ignorance. Tout avait été décidé bien avant et Soledad n’aurait rien pu y faire. C’était ainsi que fonctionnait le destin, elle le savait, son abuela le lui avait appris depuis l’enfance. On pouvait tenter de le faire dévier de sa course, mais il atteignait toujours son but. Celui du Witches Bazaar avait été de rencontrer sa destruction, l’éviter aurait été impossible. Au fond, la mexicaine le savait, même si elle avait vu les signes, même si elle aurait tenté quelque chose, elle n’aurait rien pu changer. La voix de la culpabilité qui grandissait en elle était terriblement piquante, mais elle était surtout injuste et ce fut Maxime qui lui fit ouvrir les yeux. Qu’aurait-elle voulu faire ? Qu’aurait-elle pu faire ? A part donner l’opportunité à des moldus de la livrer au Blood Circle, ou de la tuer, pas grand-chose. Alors elle n’aurait pas perdu qu’une boutique, elle aurait également perdu sa liberté, ou même sa vie et s’interposer n’aurait été qu’une terrible erreur de plus. En son for intérieur, Soledad était consciente de tout ça et de la voix de Maxime qui lui assurait qu’elle n’aurait pas pu intervenir, que ne rien faire aurait été la plus sage des décisions. Elle avait raison, bien sûr. Mais c’était une réalité que Soledad trouvait douloureuse de regarder en face. Elle n’avait jamais eu la moindre chance de sauver son commerce.

Et comme si son cœur n’avait pas assez joué au yoyo dans sa poitrine, maintenant elle craignait également de perdre sa vendeuse. Non, pas seulement sa vendeuse, son amie, parce que c’était bien ce qu’était devenue Maxime au fil des mois. D’une candidate enthousiaste et amoureuse d’une statuette d’éléphant qui n’avait pas manqué de faire sourire Soledad, elle était devenue une employée prometteuse avant que la mexicaine ne se rende compte qu’elle la considérait tout simplement comme une véritable amie. La simple pensée que la destruction du Witches Bazaar moldu puisse mener à la démission de la Gryffondor était intolérable à Soledad. Le Blood Circle avait déjà fait assez de dégâts comme ça, elle ne supporterait pas de perdre encore quelque chose -et en l’occurrence quelqu’un- auquel elle tenait. Mais si Soledad peinait à suivre la logique de la jeune sorcière, celle-ci paraissait assez assurée dans ce qu’elle avançait et enchainait les arguments pleins de bon sens. Et bientôt, la voyante dû bien admettre que le raisonnement de Maxime se tenait. Le Blood Circle n’avait pas seulement détruit un lieu, il l’avait aussi privé d’un espace de commerce et d’une source de revenus stables. De deux boutiques avec deux clientèles différentes mais fidèles, Soledad n’en conservait plus qu’une, surtout qu’elle le savait, rouvrir le Witches Bazaar moldu était inimaginable vu la situation dans lequel le monde se trouvait. Et dans cette configuration maintenir deux salaires, le loyer des locaux, plus l’entretien de la partie sorcière, semblait une entreprise plus que délicate. Soledad ne savait pas trop si elle devait se sentir fière de voir que dans une telle situation Maxime était capable de faire preuve de recul et de logique quand elle même était trop secouée pour le faire. Ou si elle devait simplement se sentir encore plus abattue par les conclusions de la jeune sorcière.

Parce que c'était ainsi que ça sonnait : comme la fin. De leur collaboration, du Witches Bazaar tel qu'il était depuis que Maxime le faisait vivre par sa présence. Ce qu'avançait l'étudiante était cohérent et sage. Ce qui montrait bien que le moment était grave puisqu'en temps normal ce n'était pas des mots qui collaient vraiment au caractère de la brune. Et dans un premier temps Soledad fut parfaitement d'accord avec tout ça, elle devait être raisonnable, réfléchir avec sa tête et non pas son cœur. Faire ce qui était le mieux pour sa boutique et son avenir professionnel. Sauf qu'en fait elle n'en n'avait aucune envie. Elle avait déjà assez perdu aujourd'hui alors pourquoi devrait elle se séparer de Maxime en plus ? Pourquoi est-ce que la jeune Gryffondor devait aussi souffrir des actes insensés des moldus ? Soudainement ça lui semblait impensable. C’était injuste. Elle n'avait pas à être raisonnable en plein drame. Alors au lieu de courber l'échine et de choisir la solution de facilité, elle refusa de laisser les Blood Circle gagner une autre bataille. Son refus fusa avant même qu’elle n’ait vraiment pris le temps d’y réfléchir, mais c’était inutile, elle était résolue. Maxime n’avait besoin de quitter son emploi, ni de venir l’aider en tant que bénévole. Elle conserverait son poste de vendeuse, c’était aussi simple que ça. « Merci. » Soledad eut un léger sourire, plus pour se rassurer elle et Maxime, que par réelle joie. Cet instant n’avait rien de joyeux mais elle refusait de se comporter en victime. Pour la première fois depuis qu’elle avait mis les pieds dans sa boutique dévastée, la mexicaine ressentait une certaine forme d’assurance. En septembre, elle s’était engagée à fournir un emploi de vendeuse à Maxime et c’était ce qu’elle allait s’appliquer à faire. Revers du destin ou pas.

C’était plus qu’un engagement que Soledad prenait auprès de Maxime, c’était une promesse, et elle était bien décidée à la tenir. Pas seulement en tant qu’employeuse, mais bel et bien en tant qu’amie. Une petite part d’elle était égoïste et faisait ça parce qu’elle ne souhaitait pas se trouver seule. Mais le plus important, c’était qu’elle faisait surtout ça parce qu’elle était heureuse d’avoir la sorcière dans sa vie, qu’elle lui portait une affection sincère et qu’elle voulait faire son possible pour l’aider à conserver un équilibre. La mexicaine trouverait des solutions, elle ne savait pas quoi encore exactement, elle n’avait pas la force de se pencher sur la question pour le moment, mais elle ferait son possible pour que Maxime puisse conserver son poste jusqu’à ce qu’elle décide d’elle-même de quitter. Sa déclaration fit apparaitre un sourire sur les lèvres de la jeune sorcière. « Tu n’as pas peur que ça t’engage sur le long terme de me dire ça ? Que je risque de prendre racine ici ? » Soledad eut une discrète expression amusée. Il n’y avait bien que Maxime pour plaisanter en cet instant, mais elle était heureuse qu’elle le prenne comme ça. L’atmosphère avait bien besoin d’être détendue et la mexicaine n’était pas encore capable d’un tel exploit. Néanmoins, elle lui rendit son sourire, même si celui-ci était sûrement un peu plus triste que le sien. « Quand on prend racine quelque part, c’est qu’on s’y sent bien. Alors je ne vois pas pourquoi je verrai ça d’un mauvais œil. En fait, ce serait même tout le contraire. » Assura-t-elle d’une voix douce. En temps normal, elle aurait sûrement plaisanté sur le fait que la sorcière devait faire attention puisqu’elle n’avait pas vraiment la main verte, mais la blague ne lui vint pas à l’esprit. A la place, ce fut la sincérité qui parla. Elle n’avait pas choisi Maxime pour rien, et même si elle avait dû lui apprendre que ça ne se faisait pas de sauter à la gorge des clients chiants, elle ne regrettait pas un seul instant sa décision. L’idée que la sorcière puisse choisir de conserver son emploi à la boutique encore quelques années l’emplissait de joie.

Prendre une telle résolution faisait du bien à Soledad, ça lui montrait qu’en une nuit elle n’avait pas tout perdu. Que sa vie allait tout de même pouvoir conserver une forme de normalité, même si bien sûr rien ne serait plus pareil. Au moins, le Blood Circle ne lui avait pas tout pris, et c’était ça le plus important à ses yeux. « Je vois. Nous devrions peut-être retourner de l’autre côté pour le moment ? On s’occupera de cette boutique plus tard. » Cette fois-ci, la mexicaine hocha la tête avec plus de conviction. Elle jeta un regard à ce qu’il restait de la boutique autour d’elle mais arrêta son geste en sentant son cœur se serrer dans sa poitrine. Voir sa boutique dévastée, ses rayons détruits et objets joncher le sol était trop difficile pour le moment. De toute façon elle ne pouvait rien faire et pour le moment elle n’avait pas la force de songer au travail qu’elle devrait déployer pour tout ranger. « Tu as raison. Je… On verra ça après. » Elle s’était reprise pour inclure Maxime. Bien sûr, elle ne forcerait pas la jeune sorcière à venir l’aider à déblayer la partie moldue si elle ne le souhaitait pas, mais elle voulait lui montrer qu’après avoir vainement tenté de la repousser plus tôt, désormais elle l’incluait totalement. Quand la Gryffondor fit un pas vers le rideau séparant les deux parties de la boutique, Soledad resta encore une seconde immobile avant de la suivre. « Je guetterais tout son me faisant penser à des pas, personne ne rentrera ici sans que tu sois au courant. » Décidemment Soledad était trop perturbée pour penser correctement aujourd’hui et Maxime s’en chargeait à sa place. Elle n’avait pas songé un seul instant que des moldus puissent revenir, pour le moment seuls quelques passants matinaux observaient les lieux avec une curiosité malsaine. Mais au final, ça lui paraissait hautement improbable. « Je ne pense pas qu’ils reviendront. Ils ont eu ce qu’ils voulaient. » Souffla-t-elle avec résignation. Ça lui faisait mal de l’admettre, mais il fallait bien voir les choses en face. « Mais ça ne veut pas dire que je vais me laisser abattre. » Ajouta-t-elle tout de même. Ça aussi c’était une promesse qu’elle se faisait à elle-même. Ça ne voulait pas dire que ce ne serait pas difficile, ça ne voulait pas dire qu’elle balayerait cet évènement comme si de rien n’était, mais elle refusait de s’avouer vaincue. Avant qu’elles ne quittent la partie moldue, Soledad effleura le bras de Maxime pour la pousser à la regarder. « Merci, Maxime. » Elle lui adressa un sourire reconnaissant avant qu’elles ne franchissent le rideau pour entrer dans le Witches Bazaar sorcier.

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