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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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You can count on me because I can count on you || JONAH II :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Jonas Tallec
Jonas Tallec
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Jeu 8 Oct - 23:39

JONAH II.
⚜ You can count on me because I can count on you ⚜
 
Tu envoies un SMS à Leah en début d’après-midi pour lui donner l’heure du rendez-vous à ton appartement. Tu as regardé des horaires, tu vas finir le travail vers 17h30, ce qui est largement suffisant pour faire tout ce que tu as à faire avant son arrivée. Enfin, ça, c’est dans ta tête. Car ce que tu n’avais pas prévu, c’est ce fameux client chiant comme c’est pas permis qui se pointe à 17h27 et qui s’élance dans une explication qui dure trois plombs parce que son ordinateur ne fonctionne plus et qui exige qu’on trouve la panne avant de partir parce que « vous comprenez, j’ai besoin de mon ordi pour regarder mes films en streaming » ah ouais d’accord… Il est 18h18 lorsque tu t’engouffres comme un fou dans la rame de métro, tu marches vite, tentant de glaner quelques précieuses secondes. Tu décides de ne pas décaler en te disant que tu arriveras à gérer. Une fois assis dans le métro, tu sors enfin ton téléphone et jures en voyant le texto de Leah. Putain de merde, la glace !! Heureusement, il y a une épicerie à deux rues de chez toi. Tu te rues à l’intérieur une fois devant l’enseigne et choisis la glace favorite de Leah. Tu hésites à en prendre un deuxième. Tu reposes le second pot et reviens le chercher dix secondes après. On a jamais trop de glace. Surtout pas aujourd’hui.

Étrangement, tu appréhendes toujours un peu ce moment de l’année, le moment de l’année où les giboulées de mars sont terminées et où on ne doit pas se découvrir d’un fil. Te concernant, le mois d’avril te rappelle cette fameuse soirée de 2018 où Leah est venue frapper à la porte de ton appartement, cette nuit où tout a basculé. Il en a fallu du temps pour que tu parviennes à sécher les larmes de ton amie et qu’elle fasse son deuil. Tu te demandes même parfois si c’est le cas, il est vrai que vous évoquiez le sujet bien moins souvent qu’auparavant mais cela reste une discussion que tu évites si tu le peux. Toutefois, tu restes présent pour Leah si elle en ressent le besoin, c’est certain. Mais la mort de Charlie l’a changé, plus que tu aurais pu l’imaginer. Peut-être est-ce aussi parce que vous grandissez. Tu as connu Leah, elle n’était encore qu’une gamine aussi insouciante que tu pouvais l’être. Vous étiez comme deux âmes perdues et esseulées, venant d’un autre pays, d’un autre continent et il y avait tant à découvrir, tout à apprendre et tout à reconstruire. Votre amitié a été une lueur d’espoir dans la conquête d’une nouvelle vie, d’une nouvelle existence. Puis tes parents sont morts. La dégringolade jusqu’aux portes de l’enfer t’a conduit tout droit vers le chemin de la dépression ; même si Leah avait pu toucher du doigt ton mal-être et t’aider comme elle avait pu, une fois rentré au foyer, vous vous êtes perdus de vue. Jusqu’à ce jour béni où vos chemins se sont croisés à nouveau.

Parfois, tu te dis que la vie est bien faite. Leah, c’est le genre de personne dont on a besoin chaque jour de sa vie. Alors quand elle a eu besoin de toi à son tour, tu n’as pas hésité. Tu as été présent, tous les jours, tous les soirs, certaines nuits lorsque cela devenait trop difficile. Tu espères avoir pu être cette épaule sur laquelle elle s’est reposée. Tu peux sans doute aucun dire que cela vous a rapproché. Quoi qu’il en soit, pour la deuxième année consécutive, Leah vient chez toi le jour où tout a changé. Tu sais que ce n’est qu’un faible réconfort mais tu y tiens ; tu t’efforces à trouver le courage pour lui redonner le sourire en toutes circonstances, car il s’agit bien de cela. Leah mérite une belle vie et tes paroles d’il y a deux ans sont toujours d’actualité : tu t’évertues à tout faire pour que son existence soit la plus belle possible. Tu es ce genre de gars qu’on apprécie souvent au premier coup d’œil, tu es sympathique et avenant mais Leah te pousse aussi à faire mieux, toujours mieux. Du moins avec elle. Parce qu’elle le mérite, tout simplement.

Les deux pots de glace calés dans tes bras, tu grimpes les étages quatre à quatre et cherches les clés de ton appartement dans tes poches pendant cinq minutes avant de te souvenir que tu les avais mis dans ta sacoche de travail. Tu te demandes si c’est la nervosité qui te rend aussi stupide et anxieux. Une fois les pots bien rangés dans le freezer, tu t’attèles rapidement à la préparation du repas. Toi qui n’es pas très doué en cuisine tu as demandé une recette simple à ta maman et tenté de la réaliser. Tenter est le mot qui semble le plus juste mais ce que tu enfournes quinze minutes plus tard ressemble bel et bien à un gratin dauphinois. C’est pas grand-chose mais pour toi, c’est déjà pas mal. Tu prépares rapidement un petit apéro et sors des verres que tu places sur la table basse. Tu as tout organisé pour qu’elle passe le meilleur moment possible, compte tenu de la date et des circonstances. Tu as sorti le grand jeu : on pourrait presque croire que tu es amoureux. Mais ce n’est pas ce genre de relation qui vous unie. Loin de là. Même s’il y a quelques années, effectivement, votre amitié avait dû prendre un tout autre tournant pour vérifier qu’il n’y avait pas plus que cela… Sortir ensemble aurait pu détruire votre amitié mais ça n’a pas été le cas et tu remercies chaque jour le ciel de vous avoir laissé une seconde chance.

Il est exactement 19h26 lorsque tu te glisses enfin sous la douche après avoir tout préparé. Tu espères que Leah sera en retard même si ce n’est pas vraiment son genre, surtout quand c’est prévu. Tu laisses l’eau brûlante couler sur ton corps tout en réfléchissant. Tu as l’impression d’avoir zappé quelque chose et tu veux tellement que tout soit parfait et qu’elle n’ait pas besoin de se prendre la tête ce soir. La sonnette retentit dans l’appartement et tu sursautes comme un cinglé. PUTAIN mais c’est qu’elle est ponctuelle ! Tu rinces rapidement le savon qui te brûle les yeux et sors de la douche en un temps record. Une serviette nouée autour de la taille, tu te diriges d’un pas décidé vers la porte d’entrée, à peine séché en criant « ENTRE LEAH ! » Lorsque la porte s’ouvre, tes pieds mouillés glissent sur le parquet et tu t’étales de tout ton long comme une merde. Ton rire résonne à travers toute la pièce tandis que tu te tentes de te redresser mais ton fou rire t’en empêche. « Bien le bonjour ma chère Leah, je t’accueille comme il se doit dans mon humble appartement. » Tu te sens étrangement détendu, voilà le meilleur moyen de détendre l’atmosphère. « Installe-toi sur le canapé ou le sol, comme tu veux, moi c’est déjà fait. » Voilà voilà, c’est clair, c’est simple, cette soirée commence vraiment sur les chapeaux de roue. Blasé mais souriant, tu soupires en reposant ta tête sur le sol.

Spoiler:

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You can count on me because I can count on you || JONAH II PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Leah O'Malley
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Dim 11 Oct - 17:28

"You can count on me because I can count on you"
Jonah II
Mi-Avril 2020


Dire que ça allait bien ce serait sans doute un peu présomptueux de la part de la jeune femme, mais pour la première fois depuis deux ans, Leah pouvait affirmer qu’elle ne vivait pas cette journée en étant totalement anéantie. Bien sûr qu’elle était triste, bien sûr que son cœur se serre en pensant à Charlie et ce qu’elle avait perdu… Pourtant, cela semble plus facile à vivre, comme un si le poids qui pesait dans sa poitrine avait fini par se lever doucement au fur et à mesure du temps. A croire que Jonas avait raison finalement, que le temps guérissait tout… Il y a deux ans, elle n’aurait jamais cru cela possible elle n’allait pas mentir. Et à présent, que cela faisait du bien de pouvoir penser à lui sans d’effondrer. Se mettre simplement à espérer qu’il est en paix là où il est et que quelque part, il veille encore sur elle et n’est pas trop en colère de découvrir qu’elle faisait partie de ces gens qu’il devait tant détester pour en être mort… Même si elle allait mieux, cela lui tenait à cœur de passer la soirée avec Jonas et de rendre hommage à l’homme qu’elle avait aimé. De lui dédier cette soirée et au passage cela lui permettait de passer une soirée avec son meilleur ami, même si évidemment ils n’avaient pas besoin de cette excuse pour se voir, juste que c’était un jour spéciale, qu’il le savait et que c’était ainsi désormais. Et son SMS prouvait à la jeune femme qu’il n’avait pas oubliée. Elle lui répondait donc avec plaisir et avec légèreté entre deux clients au bar, elle avait hâte quelque part, même si cela réveillerait de douloureux souvenir, mais c’était important pour elle. Si elle avait dit à Jonas de prendre la glace, elle, elle c’était occupé des films, rien de triste naturellement, elle aurait déjà les émotions à fleur de peau, la moindre émotion négative la ferait pleurer comme une fontaine et Jonas avait déjà séché nombre de ses larmes, ce n’était pas le moment d’en rajouter.

Lorsqu’elle finit sa journée se finis peu après le service de midi, le temps de tout ranger et nettoyer il était déjà le début de l’après-midi, un collègue venait prendre la relève et elle rentrait chez elle, accompagnée comme toujours depuis son agression, cette fois par son patron qu’elle remerciait avant de lui faire signe de la main et de rentrer dans sa maison. Ayant plusieurs heures devant elle, elle s’occupait néanmoins l’esprit pour ne pas se mettre à penser à Charlie, le problème était que ses pensées dévièrent sur Morgan. Etait-ce réellement judicieux ? Surtout aujourd’hui ? Qu’elle femme serait-elle si elle pensait à un autre homme le jour de la mort de son ex-fiancé ? Oui Leah était capable de culpabiliser pour une chose que d’autre définirait de normal. Pour elle ça ne l’était pas et elle était un peu perturbée par rapport à Morgan n’étant pas certaine de la relation qui se jouait entre eux… Elle évitait de se mettre au piano également, vue que pour jouer elle se servait de ses émotions, elle se doutait que ce ne serait pas le moment. L’Après-midi passait lentement, trop lentement à son goût et la fin de cette dernière arriva, elle fila sous la douche afin de se préparer. Sortant de cette dernière enroulée dans une serviette, sa main venait effacer la buée sur le miroir afin de pouvoir se regarder, elle se séchait et s’habillait, comme souvent elle avait choisi une robe, une couleur assez claire, une ceinture venant centrer sa taille et des bottes pour accompagner sa tenue tandis qu’elle décidait de laisser ses cheveux blonds détachés. Une légère touche de maquillage tout ce qu’il y a de plus discret et elle était enfin prête. Elle n’oubliait évidemment pas les dvd avant de partir qu’elle glissait dans son sac, prenait une veste car il faisait encore assez frais et elle montait dans le taxi qu’elle avait appelé pour l’occasion. Des fois cela la frustrait de ne pas marcher, avant c’était l’un de ces passes temps préférés, le souci était que le monde n’était plus sur désormais et le souvenir de ce sorcier qui s’en était pris à elle était encore trop frais dans son esprit.

Elle ne mettait pas très longtemps avant d’arriver en bas de chez son meilleur ami. Immeuble qu’elle connaissait bien vue le nombre de fois qu’elle était venue ici. Payant sa course, elle remerciait alors le chauffeur et entrait dans l’immeuble en question, montant les trois étages qui la mènerait jusqu’à l’appartement de Jonas. 19h30 tapante, Leah était bien évidemment devant la porte, il était rare qu’elle soit en retard, et ne perdait pas de temps pour sonner. En revanche, elle fronce des sourcils en constatant qu’il mettait tout de même du temps à ouvrir la porte, ouvrant alors son téléphone pour être certaine qu’elle ne s’était pas trompée d’heure, finalement elle entendit du bruit à l’intérieur et la voix de son meilleur ami lui disant de rentrer. Elle n’hésite donc pas et ouvre la porte pour s’engouffrer à l’intérieur. Cependant elle ne s’attendait pas à retrouver son meilleur ami à moitié nu, pas sec, avec du savon encore à certains endroits et surtout se retrouvant le cul par terre. Ah ça… Ca va valait une photo, pourtant la compassion s’emparait d’elle et elle s’inquiétait tout d’abord de savoir s’il allait bien, mais entendant son rire résonner dans l’appartement elle en concluait que ça avait l’air d’aller et un sourire s’affichait sur son visage tandis qu’elle fermait la porte de l’appartement. Elle finissait tout de même par l’aider voyant qu’il avait du mal à se redresser, tandis qu’il prenait le temps de la saluer malgré tout.

« Comme il se doit hein ? » Relevait-elle taquine en détaillant sa tenue, oh elle n’était pas en train de le mâter, même si soyons honnête Jonas était canon, elle connaissait assez son corps pour le savoir… Mais c’était taquine qu’elle reprenait. « Si t’avais prévue une soirée mousse, t’aurais dû le dire j’aurais prévu mon maillot de bain. » Ajoutait-elle en riant légèrement. « Tu ne t’es pas fait mal au moins ? » Demandait-elle tout de même parce qu’elle savait que même si ça avait été le cas, sans doute qu’il n’avait rien dit. Elle sourit lorsqu’il reprend la parole pour lui dire de s’installer. « Ne le prend pas mal, mais je crois que je préfère quand même le canapé. » Assurait-elle alors. « Le sol ne m’a pas l’air si confortable. » Ajoutait-elle en riant un peu plus. « Allez files t’habiller beau brun. » Glissait-elle amusée tandis qu’elle se laissait tomber dans le canapé de son meilleur ami. « Et dépêche-toi sinon je mange toute la glace toute seule ! » Lançait-elle évidemment sur le ton de la plaisanterie, elle ne comptait pas se lancer sur la glace directement de toute façon, de plus elle pouvait sentir une douce odeur qui avait envie l’appartement et elle se demandait bien ce qu’il avait préparé. Fouillant dans son sac, elle sortait les dvd qu’elle avait choisi pour ce soir, attendant que Jonas se rendent un peu plus présentable, ne pouvant s’empêcher de rire une nouvelle fois en revoyant la chute qu’il avait fait au moment où elle était entrée dans l’appartement.









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Jonas Tallec
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Sam 24 Oct - 18:22

JONAH II.
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Recevoir Leah, c’est toujours un plaisir. Il n’y a jamais besoin de prévoir quoi que ce soit lorsque vous voyez. Vous faites souvent dans la simplicité parce que vous êtes des gens simples, c’est un fait. Pour autant, ce soir, tu as voulu mettre les petits plats dans les grands pour lui montrer que tu penses à elle, pour lui montrer que tu es là pour elle-même si les années passent. Et même si sa peine est moins douloureuse qu’il y a deux ans, tu veux qu’elle sache que tu restes à ses côtés, quoi qu’il en coûte. Jamais tu ne laisseras la jolie blonde tomber. Ce lien si fort qui se construit entre vous depuis la petite enfance ne cesse de grandir et de se renforcer au fur et à mesure que vous traversez ensemble les épreuves. La première que vous avez vécue a assombri ton cœur et t’a plongé longuement dans la dépression. Et même si Leah n’avait pu t’aider jusqu’au bout à traverser le deuil de tes parents, elle t’avait accompagné dans les premiers moments. Et puis il y avait eu cette nuit il y a deux ans, qui restera à jamais gravée dans ta mémoire ; cela t’avait tellement meurtri de voir ton amie dans cet état de souffrance extrême et tu t’étais même demandé comment tu étais à l’époque alors que tu n’avais que douze ans. Après cette soirée, tu t’étais tourné vers Jordan. Après tout, qui t’avait tant de fois consolé au foyer ? Qui t’avait aidé à remonter la pente ? Si quelqu’un pouvait te conseiller c’était lui. Tu as toi-même était à l’origine de la troisième épreuve lorsque Jordan est sorti de ta vie. Vous en avez vécu des choses. Alors ce soir, c’est pour vous. Pour tous les deux. Alors tu veux que cela soit parfait.

Bon, parfait, cela ne le sera pas, surtout maintenant que tu es au sol. Mais au moins, cela décontracte les choses et détend l’atmosphère immédiatement. Leah s’approche doucement de toi et t’aide à te redresser. Tu acceptes sans rechigner cette aide miraculeuse car tu es tellement plié de rire que tu as du mal à te ressaisir. « Comme il se doit hein ? » Tu ris à nouveau et t’exclames : « Bah ouais, j’accueille toujours mes invités au sol, je trouve ça plus moderne ! » Une fois sur tes deux jambes, tu resserres la serviette autour de tes hanches pour ne pas qu’elle ne tombe même s’il n’y a aucune parcelle de ton corps que Leah n’ait pas déjà vu mais tu ne veux pas la mettre dans l’embarras. En y repensant, cela semble tellement loin cette époque ; tandis que tu la regardes, tu te dis que vous avez de la chance que cette relation amoureuse n’est pas ternie votre amitié. Tu connais peu d’amitié qui aurait résisté à ça. Mais il faut dire que la vôtre est plutôt spéciale ; elle est si singulière mais si chère à tes yeux. Lah fait partie intégrante de ta vie, elle est comme une sœur pour toi. La vie a été injuste avec toi et ne t’a pas offert de frères ni de sœurs. Mais tu as désormais Leah et Ludivine et le lien qui t’unie à elles n’est pas de sang mais de cœur. « Si t’avais prévue une soirée mousse, t’aurais dû le dire j’aurais prévu mon maillot de bain. » Tu prends une tête horrifiée en t’exclamant : « OH NON j’ai gâché la surprise comment as-tu deviné mes intentions ??? » Un sourire toujours aux lèvres, tu lui réponds : « Non non t’inquiète pas, plus de peur que de mal au final. J’ai couru parce que j’avais peur que la porte soit fermée à clé. » Tu dodelines de la tête lorsqu’elle t’annonce qu’elle préfère le canapé au sol. « Tu ne sais pas ce que tu perds, je te le dis ! » dis-tu en rigolant en la voyant s’affaler sur le canapé en t’intimant d’aller t’habiller sous peine de manger toute la glace. Tu la fusilles du regard et t’en vas à reculons vers la chambre : « TU N’OSERAIS PAS FAIRE CA ! Si tu fais ça, ça sera considéré comme une trahison du code d’honneur de notre amitié et je ne suis pas sûr que je pourrais te pardonner je te préviens ! » Non mais oh, tu poses les bases tout en sachant que Leah ne ferait jamais ça. Quoi que… Pour de la glace, chacun peut vendre son âme au diable. « Le beau brun t’abandonne quelques instants. » dis-tu, en reprenant son épithète.

Tu files dans la salle de bain et te glisses à nouveau sous la douche pour enlever le reste de mousse dans tes cheveux. Tu ne peux t’empêcher de pousser la chansonnette une fois que l’eau chaude glisse à nouveau sur ton corps. Et c’est parti pour du Céline Dion merci maman. Tu te demandes si cette chanson n’est finalement pas appropriée à cet instant précis. « Qu'importe j'irai où bon te semble, j'aime tes envies, j'aime ta lumière. Tous le paysages te ressemblent, quand tu les éclaires. J'irai où tu iras, mon pays sera toi, j'irai où tu iras qu'importe la place, qu'importe l'endroit ! » Tu te marres bien à chanter en français, ça te fait toujours penser à tes parents adoptifs. Une fois sorti tu t’essuies rapidement et enfiles une tenue propre avant de rejoindre Leah dans le salon.

Tu arrives beau comme un camion tout neuf juste au moment où Leah pouffe de rire dans le canapé. Tu t’approches d’elle et te penches doucement vers elle pour lui déposer un léger baiser sur le front. « Je suis sûr que tu te remémores ma chute mémorable. Tu ne crois pas qu’on devrait l’inscrire au Guinness des Records dans la rubrique « Chute la plus improbable » ? Je suis certain qu’elle se classerait devant « Chute sur une peau de banane » ! » Tu préfères en rire qu’en pleurer. Tu t’affales à ses côtés et jettes un coup d’œil aux DVD qu’elle a apportés. Elle t’a épargné pour une fois, pas de vieilles comédies romantiques à l’eau de rose, même si tu n’avoueras pas que tu les aimes bien ces petits films ridicules où tout est beau et tout est rose. Sous un petit plaid, accompagné d’un bon verre de vin ou de bière, voire un gros chocolat chaud lors des longues soirées d’hiver, c’était plus que réconfortant. Mais bon, ce n’était pas franchement le bon moment pour sortir un de ses films qui lui rappellera sans doute Charlie. Il valait mieux « Alors alors, quel programme tu nous as prévu pour ce soir ? OH DIS DONC, mais Madame ne se refuse rien ! Oh le nouveau Jumanji ! J’ai vu le premier. » Ce sont toutes des comédies dont tu as déjà entendus parlé mais que tu n’as jamais vu. Tu n’es pas trop film, tu regardes beaucoup plus les séries et les animés comme les mangas. C’est Leah qui fait ta culture cinématographique depuis des années. C’est un petit rituel entre vous. Tu dis : « Faut toujours que tu sois ponctuelle hein ? Un client chiant comme c’est pas permis m’a mis très en retard. J’comprendrais jamais ces gens qui viennent cinq minutes avant qu’on ferme. C’est insupportable. » C’est même le truc que tu détestes le plus au monde. Les gens ne réfléchissent donc pas ? Ils ne se doutent pas que toi aussi, tu as envie de rentrer chez toi et décompresser ? Apparemment, tout le monde ne pense pas comme ça, et c’est bien dommage.

Pour la première fois depuis qu’elle est arrivée, tu prends le temps de regarder ton amie. Sa jolie robe claire et ses longs cheveux tombent doucement sur son buste et tu souris en te disant à quel point elle est belle. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu sens quelque chose de différent, différents des deux années qui se sont écoulées. Tu ne saurais pas encore dire quoi. Alors, tu demandes timidement : « Et toi, ta journée ? » Tu appréhendes sa réponse mais tu ne peux pas faire comme si cela n’existait pas. Si jamais elle a besoin d’en parler ou de pleurer, tu es juste là, à ses côtés. Comme toujours.

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Leah O'Malley
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Jeu 29 Oct - 19:06

"You can count on me because I can count on you"
Jonah II
Mi-Avril 2020

Ah au moins ça annonçait la couleur de la soirée, il n’y avait pas à dire, s’ils commençaient en riant de cette façon, il n’y avait pas de raison pour que le reste ne se passe pas ainsi également n’est-ce pas ? Sa phrase arrachait un sourire à la jeune femme qui relevait tout de même « Oh je crois que si tu m’accueillais toujours ainsi, je m’en serais quand même rendu compte tu ne crois pas ? » Faisais-je remarquer. « Et puis au bout d’un moment tu risquerais quand même de faire mal pour de vrai. » Il fallait quand même être honnête, il avait de la chance, ça aurait pu être plus grave et en plus Leah se serait sentie couple si ça avait le cas, car il serait tombé en voulant venir lui ouvrir. Elle le taquinait par la suite en disant que s’il avait prévu une soirée mousse il aurait au moins pu la prévenir ! Elle sourit de plus belle à sa réponse, elle s’approchait de lui amuser et passa le doigt sur son bras, récupérant alors de la mousse formée par le savon sur ce dernier. « Oh, vraiment je ne sais pas. » Répondait-elle alors en riant légèrement avant qu’il ne la rassure sur le fait qu’il allait bien tout de même et qu’il avait dû courir seulement parce qu’il pensait que la porte était fermée à clé. Ah pour le coup c’était vraiment un accident bête. Pas que Jonas était bête loin de là, juste que ça aurait pu être plus grave et pour pas grand-chose au final puisque la porte était ouverte et qu’au pire Leah aurait pu attendre quelques secondes supplémentaires ce n’était pas un drame. Elle secouait alors la tête d’un air réprobateur, mais le sourire de Jonas était tellement communicatif qu’elle ne pouvait s’empêcher de sourire elle aussi. Et alors qu’il lui disait de s’installer, sur le canapé ou le sol, elle lui répondait qu’elle préférait tout de même le canapé avant qu’il ne finisse par lui dire qu’elle ne savait pas ce qu’elle ratait, ah si quand même elle en avait une petite idée et vraiment ça ne lui donnait pas envie ! Elle l’envoyait ensuite finir de se préparer, parce qu’il n’allait pas rester en serviette toute la soirée n’est-ce pas ? Cela serait assez… Bizarre ? Et pour le motiver un peu plus, elle le menaçait de manger toute la glace avant qu’il ne revienne ! A sa réponse, la jeune femme riait de plus belle, plissant les yeux un instant.

« On sait très bien toi et moi que de, petit un je n’oserais peut-être pas manger ce pot de glace, mais que petit deux, même si je le faisais, tu ne pourrais même pas m’en vouloir ! » Annonçait-elle alors sûre d’elle en lui souriant de toutes ses dents blanches fière d’elle avant qu’il lui annonce qu’il l’abandonnait donc pour aller se préparer. Seule, elle rigolait encore pendant quelques instants en repensant à la chute de son meilleur ami lorsqu’elle est entrée dans son appartement, secouant la tête amusée en l’entendant chanter du Céline Dion sous la douche. Une chose était sûr, pour rien au monde elle ne voudrait changer de meilleur ami. Elle finit par être rejointe par un Jonas qui était beaucoup plus présentable à présent et fermait instinctivement les yeux lorsqu’il vint embrasser son front, acceptant ce geste de réconfort même si pour le coup elle n’était pas forcément triste, bon la journée en elle-même ne rendait pas tout cela joyeux, mais ça allait plutôt bien quand même. Alors qu’il prend la parole, Leah sourit en repensant effectivement à sa chute et au fait que ça continuait de la faire rire même après. « Oh j’en suis certaine, cette chute elle battait tous les records, tu as de la chance, je n’avais rien sous la main pour immortalisé le moment, sinon je ne t’aurais pas loupé, sois en sûr. » Annonçait-elle avec le sourire. Alors que le regard de son meilleur ami se pose sur les dvd qu’elle a choisi, elle sait déjà qu’il ne va pas pouvoir s’empêcher de critiquer alors que depuis le nombre d’année qu’ils se connaissent on peut dire que pourtant la jeune femme elle connait ses goûts et elle sait très bien qu’elle en s’est pas trompée. D’ailleurs c’est fou mais en quelques secondes le programme était tout trouvé, hop c’est parti pour la suite de jumanji !

« Parfait alors, on regardera le second. » Répondait-elle amusée. La phrase suivante en revanche elle ne s’y attendait pas. Oui Leah était ponctuelle, mais elle ne savait pas que c’était un problème ? Mais finalement il expliquait pourquoi lui n’était pas à l’heure et elle comprenait aisément, le nombre de client qui se pointaient au dernier moment au bar ou même ceux qui ne voulaient pas partir ou boire un dernier verre au moment de la fermeture… « Ah ça, je ne te le fais pas dire. Désolé d’être à l’heure du coup. » Lançait-elle dans un sourire qui montrait bien qu’au final elle n’était pas désolée du tout. Un moment silencieux flotte un instant dans l’air tandis que la légèreté du moment commence à s’effacer pour laisser place à un peu plus de sérieux et lorsqu’il lui demande sa journée, elle sait de quoi il veut parler. Les prunelles azur de Leah tombent alors dans celles de son amie avant de lui répondre en haussant doucement des épaules. « Ça a été. Mâtinée plutôt calme au boulot et après-midi à la maison. » Et comme elle savait où il voulait en venir, elle reprenait sans trop attendre. « Je me suis occupée l’esprit mais… Ça va, je veux dire, vraiment. » Assurait-elle alors. « C’est pas la meilleur journée de l’année on va pas se mentir, mais c’est la première fois que… » Disait-elle en cherchant ses mots. « Que je… Ben tu vois, je ne suis même pas en train de pleurer. » Affirmait-elle alors avec le sourire, en revanche une pensée venait effacer le sourire qu’elle avait sur les lèvres.

« Est-ce que ça veut dire que je l’oubli ? » Demandait-elle inquiète. « Est-ce mal si je ne me sens pas malheureuse aujourd’hui ? » Bien sûr que si quelqu’un d’autre lui posait la question, la jeune femme répondrait non, mais c’était beaucoup plus compliqué de relativisé lorsqu’il s’agissait de soi. « Est-ce mal si… » Demandait-elle en se mordant la lèvre un instant retenant de peu ses mots qu’elle n’osait dire tout haut et qu’elle finissait par lâcher sur le ton du murmure comme si elle avait peur que dieu la punisse pour de telles paroles… « Si je pense à quelqu’un d’autre, même aujourd’hui ? Alors que je ne devrais sans doute pas ? » Leah n’avait pas encore parlé de Morgan à Jonas, tu parles d’une entrée en la matière. Mais c’était trop tard, c’était sorti et la jeune femme devait l’avoué, cela l’avait rongée de culpabilité toute l’après-midi, elle avait besoin que son meilleur ami lui dise qu’elle n’était pas une mauvaise personne… Ceci dit, avant tout, elle avait besoin qu’il soit honnête avec elle et peut-être que ces deux choses n’allaient pas être compatible… ?










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Lorsque Leah fait comme si elle s’inquiétait pour toi, tu lui dis : « Pfff, avoue-le, ça serait amusant non ? Mon fessier est en bêton armé, une petite chute de temps en temps, ça ne lui fera rien ! » C’est vrai que tu ne peux que te réjouir d’avoir un corps ferme et musclé (alalala, des années d’entraînement et de séances à la salle de sport). Mais bon, c’était mignon qu’elle s’en fasse pour toi. Même si franchement, aujourd’hui, c’est plutôt toi qui t’es fait du soucis… Forcément, à cette période de l’année, tu restes anxieux, stressé, angoissé. Tu ne sais pas pourquoi ; tu n’es pas empathe comme peut l’être Leah, mais tu as parfois l’impression d’être une véritable éponge à émotion, surtout en ce qui la concerne. Après tout, Leah n’est pas n’importe qui, elle n’est pas une simple femme, non. Leah s’apparente davantage à une sœur, une véritable amie, un repère dans ta vie. Alors lorsqu’elle ne va pas bien, tu ne vas pas bien toi non plus. « On sait très bien toi et moi que de, petit un je n’oserais peut-être pas manger ce pot de glace, mais que petit deux, même si je le faisais, tu ne pourrais même pas m’en vouloir ! » Tu prends un air offusqué en la voyant si sûre d’elle, si certaine que tu ne pourrais pas lui en vouloir. « Alors là, ma p’tite dame, c’est mal me connaître ! On ne mange pas de la glace sans moins impunément, attention c’est une véritable menace ! » Même si (chut) mais bon, Leah a raison, elle pouvait bien faire ce qu’elle veut ici, manger tout ce qu’il y a dans les placards si cela lui faisait plaisir, jamais rien ne te dérangerait venant d’elle. Sur ces belles paroles, tu t’empresses de prendre ta douche -ou plutôt de la terminer- et tu la rejoins quelques minutes plus tard sur le sofa. Après voir rapidement regardé les DVD qu’elle a apportés, tu jettes ton dévolu sur le nouveau Jumanji, tu as bien aimé le premier remake, sorti il y a quelques années, mais tu n’as pas pu aller au cinéma voir la suite. Leah connait bien tes goûts et c’est typiquement le genre de film sans prise de tête que tu veux regarder et qui lui changera probablement les idées. « Parfait alors, on regardera le second. » Tu lèves les bras en l’air en signe de victoire : « YOUPIIIIIIII ! » t’exaltes-tu, heureux comme un enfant.

Tu fais semblant de faire la moue lorsque tu lui expliques que tu es fatigué qu’elle soit toujours à l’heure même si c’est totalement faux. En réalité, tu voulais juste avoir le temps de bien tout préparer pour que tout soit parfait. Parce qu’elle le mérite, tout simplement. Cette journée est si particulière à ses yeux… et pour toi également. Tu dois l’avouer, tu n’es pas serein lorsque tu lui demandes comment s’est déroulée sa journée. Le regard de Leah se plonge dans le tien et tu retiens doucement ta respiration, prêt à tout entendre, à tout encaisser. Ses larmes, sa tristesse. Mais tu ne sais pas pourquoi, tu la trouves différente. Différente de l’an dernier, c’est certain, mais différente tout court. « Je me suis occupée l’esprit mais… Ça va, je veux dire, vraiment. » Tu n’interviens pas, ne réponds pas. Tu vois bien qu’elle cherche ses mots. Tu te contentes d’acquiescer, l’invitant à continuer. « C’est pas la meilleur journée de l’année on va pas se mentir, mais c’est la première fois que… Que je… Ben tu vois, je ne suis même pas en train de pleurer. » Tu hoches la tête doucement, c’est vrai que l’an dernier, les larmes de Leah avaient encore une fois noyé ton tee-shirt et la soirée avait été très morose. Alors que tu allais prendre la parole, les mots inquiets de ton amie te font réfléchir. Oublier ? Oublier Charlie ? Tu secoues la tête, n’étant pas d’accord mais tu laisses encore une fois Leah parler. « Est-ce mal si je ne me sens pas malheureuse aujourd’hui ? » Ses derniers mots ne sont que murmures et tu te penches vers elle pour bien entendre. « Est-ce mal si… Si je pense à quelqu’un d’autre, même aujourd’hui ? Alors que je ne devrais sans doute pas ? » Ta mâchoire se décroche tellement tu ne t’attendais pas à ça. Leah a rencontré quelqu’un. Tu es étonné. Non pas parce que tu penses que c’est trop tôt, bien au contraire. Ce qu’elle a vécu, tu l’as vécu toi aussi, dans une autre mesure. Son regard gêné, le ton de sa voix, tout indique que Leah s’en veut et tu sais pourquoi. Tu soupires doucement en te disant que vous allez avoir besoin de munitions. Tu attrapes les verres à vin que tu avais préparé sur la table et débouches la bouteille. Tu serres un verre de blanc à Leah et tu lui tends. « Tu sais Leah… » Et puis tu t’arrêtes, réfléchissant à comment amener les choses, tu veux pas avoir l’air de tout rapporter à toi, mais en même temps, tu as l’impression que ta propre expérience pourrait l’aider… « Lorsqu’on vit ce que tu as vécu, je peux t’assurer qu’on passe tous par-là à un moment donné. On se demande si c’est mal de penser à quelqu’un d’autre ou de ne plus penser aussi souvent à ceux qui nous ont quittés. » Mais c’est faux, tu t’en es rendu compte il n’y a de ça quelques années. « Quand je suis arrivé chez les Tallec et quand ils ont voulu m’adopter, j’ai dit oui tout de suite. » Cela t’avait tellement surpris, cette demande était arrivée sans crier garde, sans que tu n’ais pris le temps d’y réfléchir. « Si tu savais comme je m’en suis voulu. » murmures-tu, un peu penaud. La tête regardant tes pieds, ton verre entre tes mains, tu sais que c’était bête, que c’était idiot, mais c’était un fait. Tu avais ressenti tout ça. Cette putain de culpabilité. « Je me suis dit que j’avais une nouvelle famille. Et au fur et à mesure que le temps passait, je pensais de moins en moins à mes parents. Je veux dire, mes parents biologiques. Enfin… tu comprends. » Tu t’arrêtes quelques instants pour boire une gorgée de ton verre. Ce blanc est délicieux soit-dit en passant. « Et j’me disais ‘’si je pense plus aux Tallec qu’à mes parents, est-ce que ça veut dire que je les oublie et que je les aime plus’’ ? » La réponse est non, bien entendu. Mais nul besoin de l’expliciter à voix haute. « Tu sais Leah, on a assez d’amour pour tout le monde. » Voilà une petite conclusion philosophique. Tu ne veux pas paraître trop curieux mais comme elle a lancé le sujet… Tu lui demandes : « Tu dis ça… Parce que tu as rencontré quelqu’un ? « Tu ne poses pas trop de questions d’un coup, tu préfères voir ce qu’elle va te dire mais tu dois l’admettre, elle a bien aiguisé ta curiosité.

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Leah O'Malley
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Dim 1 Nov - 22:03

"You can count on me because I can count on you"
Jonah II
Mi-Avril 2020

« Mais oui bien sûr on en reparlera lorsque tu te seras cassé le coccyx, monsieur fessier en béton armé. » Répondait-elle sans pouvoir s’empêcher de rire alors que son meilleur ami faisait l’idiot. Ah elle n’avait rien à dire, il était clair que Jonas était très musclé. Cela dit une mauvaise chute, cela pouvait arriver à tout le monde et il ne fallait pas qu’il se pense surhumain pour autant. Surtout eux qui ont grandis dans une famille de sorcier et qui savent ce que cela fait de se sentir plus moldus que jamais… Elle l’envoyait ensuite finir sa douche, parce que bon la soirée mousse au final cela ne la tentait pas plus que ça et alors qu’il la menaçait si elle mangeait la glace, Leah répondait sûre d’elle qu’ils savaient très bien tous les deux que si elle mangeait la glace, il ne lui en voudrait même pas, chose qu’il osait démentir tout en sachant très bien qu’elle avait raison, ce n’était pas comme si elle le connaissait par cœur… Ah si justement elle le connaissait sur le bout des doigts. « Ohlala j’ai peur attention, c’est que tu peux être très impressionnant. » Lâchait-elle moqueuse sans pouvoir s’empêcher de rire, signe qu’elle n’était pas du tout sérieuse une seule seconde. Lorsqu’elle fut toute seule elle ne pouvait s’empêcher de continuer de rire jusqu’à ce que finalement Jonas revienne assez rapidement après s’être rincé et habillé. Ah il était quand même soudainement plus présentable. Même se mettre d’accord sur un film était simple entre eux. Ils connaissaient les goûts de chacun d’ailleurs Leah avait choisi tout en sachant ce qui plaisait réellement à Jonas et également à elle, donc en retour elle ne pouvait pas être difficile non plus. Elle sourit lorsque cela semble lui faire plaisir. Jonas lui explique par la suite pourquoi il n’était pas vraiment à l’heure, ce dont Leah se fichait bien d’ailleurs.

Ils étaient entre eux, il n’avait personne à impressionner, elle connaissait son appartement comme sa poche, vraiment ce n’était pas parce qu’elle aurait dû attendre que cela aurait été un problème, elle aurait certainement essayé d’entrer au pire et si c’était ouvert elle se serait installé en attendant tout simplement. Lorsqu’il demande à Leah comment elle, cette dernière peut ressentir son stress de sa réponse, il s’inquiète et évidemment elle ne peut que comprendre… Alors Leah laisse tomber le sourire et répond le plus honnêtement possible à sa question, cherchant ses mots par moment, elle veut lui montrer que ça va, mais du coup elle se pose d’autres questions, elle culpabilise… Et evidemment elle se confie à son meilleur ami, parce que si elle ne le fait avec lui, avec qui le ferait-elle ? Sa mère est adorable, mais dès qu’on parle de garçon, elle n’attend qu’une chose c’est d’avoir des petits enfants. Thomas évidemment, mais dans ce cas précis, les mots venaient plus naturellement avec Jonas. Le soupire de son meilleur ami, Leah sait que ce n’est pas parce qu’elle l’ennuie, mais parce qu’au contraire, ses sentiments font échos à ceux par lesquels il est passé lui aussi et elle attend, sagement qu’il lui dise ce qu’il l’attend une fois encore. Elle ressent également sa surprise à propos du fait qu’elle a avoué qu’elle pensait à quelqu’un d’autre. Elle ne lui a pas encore réellement parlé de Morgan, il ne pouvait donc pas savoir. Mais au lieu de prendre la parole, Jonas ouvre d’abord une bouteille et leur sert deux verres, la discussion allait donc être compliquée… La jeune femme prend le verre de blanc que son meilleur ami lui tend et trempe doucement ses lèvres devant tandis qu’il prend la parole, cherchant lui aussi ses mots. Elle est alors à son écoute, se retrouvant rassurée ou presque que tout le monde passe par là. Elle n’avait pas eu ces soucis là à la mort de son père, oui elle s’était demandé si elle allait l’oublier, ceci dit, personne n’était venu le remplacer, donc ce n’était pas tout à fait la même chose. Leah sent son cœur se serrer un instant lorsque Jonas lui avoue combien il s’en était voulu lorsqu’il avait dit oui aux Tallec alors que bon sang, il avait tellement droit au bonheur, mais du coup elle comprenait ce qu’il voulait lui dire.

« Et pourtant c’est sans doute leur des meilleures décisions que tu as prises dans ta vie. » Faisait-elle remarquer avec un petit peu d’humour. Non pas qu’il soit du genre à prendre que des mauvaises décisions loin de là, elle voulait juste apaiser un peu l’atmosphère. Elle vient doucement cogner son épaule contre celle de Jonas pour lui apporter du soutien à son tour. Effectivement elle comprenait. Elle s’était toujours demandé comment elle aurait agi si sa propre mère aurait rencontré quelqu’un d’autre et qu’ils auraient eu un beau père. A écoute Jonas alors on n’oubliait pas ? Ou plutôt on avait assez d’amour pour tout le monde, ça Leah voulait bien le croire ce n’était pas cela dont elle avait peur, mais simplement d’oublier… « Tu crois ? Ça veut dire que si j’ai un nouvel ami, il ne te remplacera pas ? Zut alors… » Finissait-elle par répondre taquine. Le sujet était sérieux, elle le savait, cependant elle refusait quelque part que ce soir soit aussi morose que les deux dernières années, Jonas méritait quelque chose de mieux. Ceci dit elle posait sa tête contre son épaule un instant. « Merci. » Murmurait-elle tout simplement, pour sa patience, pour ses mots qui chaque fois la rassurait. En revanche, à sa question suivante, Leah se retrouvait légèrement gênée et en même temps quoi de plus normal qu’il pose la question après ce qu’elle venait de dire. Elle se redresse doucement et prend une nouvelle gorgée de vin. « Oui, non… Je ne sais pas trop, c’est… un ami, je crois ? » En tout cas c’était ce qu’ils étaient pour le moment, elle ne savait pas trop si ça prendrait une autre tournure ou non, elle devait juste admettre que de son côté à elle, elle y pensait bien plus qu’elle ne devrait. « C’est un sorcier. » Précisait-elle avant de rajouter. « Un sang pur. » Et avant qu’il ne reprenne la parole elle enchainait. « Ouais je sais, je me fais certainement des films. » Oui non parce que pourquoi il sang pur prendrait le risque d’entacher sa lignée avec une moldue ? Et pourtant, Morgan ne lui avait jamais donné cette sensation de ne pas vouloir la fréquenter à cause de son sang…









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Sam 7 Nov - 16:08

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Quand Leah fait une blague sur ton si joli coccyx, tu ne peux t’empêcher de répliquer en faisant l’andouille : « Mais si mais si, si je me blesse, tu pourras jouer aux petites infirmières comme la fois où… » Tu ricanes et tu laisses la phrase en suspens, te remémorant une partie de jambes en l’air où vos idées de scénarios sexuels avaient dépassé l’entendement. Tu ris à gorge déployée, tu ne peux pas t’empêcher de l’embêter, tu sais qu’elle sera gênée, mais c’est tellement facile en même temps… Et puis, inconsciemment, tu te dis aussi que cela lui fera du bien de rire un peu elle aussi. Ce jour est si particulier, si douloureux. Que ce soit pour elle comme pour toi, parce que cela t’a fait tellement mal de voir Leah dans cet état de vulnérabilité, dans cet état de fragilité psychique. Ça avait été si dur. Tu as fait tout ce que tu as pu pour l’aider, pour panser ses blessures. Tu as essayé de l’aider autant que tu le pouvais, comme elle t’avait aidé quand toi-même, tu avais été confronté au deuil.

En revenant de la douche, tu appréhendes le moment où tu vas devoir lui demander comment s’est passé ta journée. Tu te souviens que trop bien du premier anniversaire de la mort de Charlie. Tu l’avais de nouveau consolée toute la nuit. La vie est si injuste parfois et tu ne comprends pas toujours pourquoi parfois elle s’acharne sur des gens qui ne le méritent pas. Leah est probablement la personne la plus adorable sur terre, tu as tellement de chance de l’avoir dans ta vie ; alors quand des malheurs la frappent, tu ne peux que pester et maudire le destin. Tu attends ses confidences avec impatience tout autant que tu les redoutes. Mais lorsqu’elle t’informe qu’elle va bien, tu as envie de la croire. Il est vrai que tu ne la sens pas comme d’habitude, tu as l’impression qu’effectivement, elle n’a pas passé toute sa journée à pleurer et c’est déjà une grande différence. Ce qu’elle te dit ensuite n’a par contre aucun sens mais tu sais qu’elle ne peut échapper à ce profond sentiment de culpabilité que vous ressentez tous quand vous avez l’impression de trahir les êtres décédés. Pourtant, tu es maintenant persuadé qu’il n’en est rien ; mais tu ne pensais pas comme ça il y a encore quelques années. Il faut peut-être que tu aides Leah à en devenir consciente elle aussi. Elle a le droit d’aimer à nouveau, que ce soit tout de suite, dans six mois ou dans un an. « Et pourtant c’est sans doute leur des meilleures décisions que tu as prises dans ta vie. » Tu la regardes et tu en es désormais tellement convaincu mais il t’a fallu du temps pour penser comme ça. « Tu sais, rien ne m’y obligeait légalement. » Mais tu avais eu si peur de n’avoir plus personne, si peur de perdre à nouveau des personnes qui t’étaient chères. Et puis, il y avait Ludivine aussi. Pendant 4 ans, elle avait été là à tes côtés, devenant une véritable sœur comme si vous aviez des liens du sang. Cela t’avait semblé si logique d’accepter la proposition des Tallec. Même si la culpabilité t’avait longtemps rongé ensuite. « C’est après seulement que j’ai compris qu’ils n’étaient pas là pour les remplacer. Ils ne l’ont jamais été. » Ils voulaient juste donner de l’amour à quelqu’un et toi, tu étais tellement prêt à en recevoir. Tellement.  Vous aviez mutuellement pansé vos blessures. « Ça veut dire que si j’ai un nouvel ami, il ne te remplacera pas ? Zut alors… » Tu prends l’air choqué devant un tel affront. Mais c’est qu’elle se croit drôle ! Tu secoues la tête vainement et ne peux t’empêcher de répliquer. « Parce que tu te crois assez sympa pour trouver quelqu’un d’autre qui sera capable de te supporter ? » Non mais oh ! Tu n’en penses pas un mot et le sourire idiot qui traîne sur ton visage informera à Leah que tu plaisantes. Tu lui tires la langue pour l’embêter à nouveau. C’est tellement simple entre vous, si fluide. Il n’y a aucun faux-semblant ; si seulement cela pouvait être ainsi avec tout le monde… Les relations humaines seraient moins compliquées.

Leah pose doucement sa tête sur ton épaule et un sentiment de déjà-vu t’envahit soudainement. Mais pourtant, rien ne se ressemble, rien n’est plus pareil mais comment savoir, la peur envolée que l’on s’est trompé. Vous restez ainsi pendant quelques instants avant que Leah se décide à évoquer le sujet qui te tient en haleine depuis quelques minutes. Leah a rencontré quelqu’un. Même si vous avez eu une relation de couple, cela ne t’a jamais fait bizarre qu’elle sorte avec quelqu’un d’autre. Votre relation n’en a jamais souffert, comme elle n’a jamais souffert de tes nombreuses conquêtes. Lorsqu’elle reprend une gorgée de vin, tu vois qu’elle est tendue, elle s’est redressée soudainement et est droite comme un piquet. Elle te raconte qu’ils ne sont qu’amis pour le moment. Tu ne dis rien, tu ne sais pas vraiment comment on entame une relation sérieuse avec quelqu’un ; tu n’as jamais su comment faire. Avec Leah, cela s’était fait si naturellement que tu n’avais pas vraiment vu la différence (en dehors de l’aspect sexuel bien sûr). Tu portes le verre à tes lèvres et avales de travers lorsqu’elle t’annonce que c’est un sorcier né de sang-pur. Tu tousses plusieurs fois pour ne pas t’étouffer. Tu t’y attendais pas du tout. « Je vois pas ce que ça change. » Euh… enfin, comment dire ça… Tu te souviens des livres d’histoire de la magie que te prêtais Ludivine lorsque tu venais juste d’apprendre l’existence de la magie. Et ce que tu as appris c’est qu’il ne faut pas non plus faire des amalgames à tout bout de champs. Sang-pur ne veut pas forcément dire gros méchant pas beau, même si bon, la grande guerre entre Harry Potter et Voldemort n’aidait pas franchement à relativiser… Mais il ne fallait pas tout confondre non plus. « Et puis bon, tu sais tout comme moi qu’il ne faut pas mettre tous les sang-purs dans le même sac tous comme il ne faut pas croire que tous les moldus soutiennent Kane… » Tu soupires à nouveau et bois une longue gorgée. Depuis quelques temps, tu t’intéresses de plus en plus à la politique alors qu’avant, c’était clairement un sujet dont tu te fichais royalement. Ce n’est pas non plus le genre de chose que vous évoquiez souvent avec Leah. Étrangement d’ailleurs. Mais c’est un fait, les histoires impliquant des Blood Circle sont de plus en plus fréquentes et tu angoisses bien plus souvent pour Ludivine qu’auparavant. Les temps changent, il serait peut-être temps que toi aussi… Tu te reconcentres sur la conversation. « Dis-moi en plus. Comment vous vous êtes rencontrés ? Il sait que tu es moldue ? Tu l’aimes ? Enfin, tu ressens quelque chose pour lui ? Il s’est passé quelque chose entre vous pour que tu penses à lui souvent ? Vous vous êtes embrassés ? » Et voilà, mode pipelette et commérage activé. Tu te lèves pour aller chercher ce que tu as préparé pour l’apéritif, des chips et du saucisson. Tu avales une rondelle tout en attendant la réponse de Leah.

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Mer 11 Nov - 18:31

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Alors que monsieur faisait le malin en disant que ses fesses étaient tellement musclées que tomber ne lui ferait rien, Leah se faisait un devoir de le ramener sur terre, le truc c’est qu’elle n’avait pas été préparée à ce qu’il fasse ce genre d’allusion la ramenant des années en arrière lorsqu’ils étaient ensemble. Oh pas besoin de préciser de quoi il parlait, elle le savait très bien et pendant quelques secondes le rouge lui monta aux joues, cependant la jeune femme n’était pas décidée à le laisser gagner de cette façon, il l’avait déstabilisée certes, connaissant Leah en même temps ce n’était pas beaucoup difficile d’y parvenir, mais elle n’avait pas dit son dernier mot. « Bah voyons, je ne savais pas que tu avais encore ce genre… D’envie avec moi. » Faisait-elle alors remarquer avec un air soupçonneux. En même temps elle et lui cela remontait tellement à longtemps, cela avait été une agréable parenthèse, Jonas est quelqu’un de génial, seulement il n’est pas fait pour elle et vice versa et tous les deux le savaient. Elle ne peut s’empêcher de rire tout de même laissant son meilleur ami finir de se préparer avant de revenir et que finalement la discussion devienne beaucoup plus sérieuse. Et oui pourquoi faire une soirée anniversaire de la mort de Charlie sans parler de lui ? Et de comment elle a vécu cette journée… Et bien contre toute attente cela n’avait pas été si terrible qu’on aurait pu le croire, en revanche, parce qu’elle n’éprouvait pas la même peine que les années auparavant elle ne pouvait pas échapper à la culpabilité que cela générait en elle… Elle ne pouvait donc s’empêcher de poser des questions sur ce qu’elle ressentait, avouant alors à mi-voix qu’elle pensait à quelqu’un d’autre… Lorsqu’il lui répond en se servant de ses propres expériences, parce que malheureusement la vie n’avait été tendre avec aucun d’eux, elle comprend ou il veut en venir et pourtant, rejoindre les Tallec lui avait fait un bien fou, ils lui avaient apportés l’équilibre dont il avait besoin, elle savait qu’il avait fait le meilleur des choix et puis… Les Tallec sont des gens bien, il méritait un fils tel que Jonas, ils s’étaient bien trouvés. Lorsqu’il précise que rien ne l’y obligeait légalement, Leah hochait la tête.

« Oui bien sûr que je sais. Je connais toute ta vie tu te rappelles ? » Demandait-elle avec une pointe d’humour, mais avec beaucoup de tendresse dans le regard en se rappelant tous les souvenirs qui les liaient tous les deux. Ceci dit elle comprenait ou il voulait en venir lorsqu’il expliquait que ce n’était qu’après qu’il avait compris qu’ils ne remplaceront jamais ses vrais parents. Cherchant à doucement rendre l’atmosphère plus légère, Leah ajoutait une nouvelle touche d’humour et riait de plus belle en voyant l’air faussement choqué de son ami sur son visage, car assurément il savait qu’elle plaisantait n’est-ce pas ? Au grand jamais elle ne voudrait le remplacer. Mais Jonas était du genre à avoir de la répartie et il ne la loupait pas en retour. « Héééé. » Lâchait-elle faussement vexée. « J’ai une liste d’amie longue comme le bras je te signal ! » Oui bon elle exagérait un peu, carrément même ! Mais c’était pour ça que c’était drôle, après Leah avait un caractère tellement facile qu’il ne lui était effectivement pas difficile de se faire des amis. En revanche personne ne viendrait prendre la place de Jonas dans son cœur, ça elle le savait déjà. Doucement elle posait sa tête contre son épaule avant de le remercier. Sauf que le sujet Morgan Black revenait alors sur le tapis et que pour enchainer Leah avait besoin d’une gorgée de vin. Jonas fit de même sauf qu’il manqua presque de s’étouffer au moment où la jeune femme annonçait qu’il s’agissait d’un sorcier sang pur. Etait-ce si mauvais que ça ? Elle reprenait alors disant qu’elle se faisait sans doute des films, pourquoi un sang pur s’intéresserait à une moldue et prendrait le risque d’entacher son nom ? Pourtant ce n’est pas du jugement qui vient de la part de son meilleur ami, mais il ne voyait pas ce que cela changeait…

« Tu veux que je te fasse une liste du pourquoi ce serait une mauvaise idée ? » Claironnait-elle sachant très bien qu’elle n’en avait pas besoin, même si Jonas n’était pas le plus caler sur le sujet il devait en connaitre suffisamment sur les sangs purs pour savoir que ce n’était pas la relation la plus idéale qui soit. En revanche, bien sûr qu’elle savait qu’il ne fallait pas mettre tout le monde dans le même panier sinon elle ne serait pas amie avec Morgan, ni Théo, bref les quelques sorciers sangs purs qu’elle connaissait. « Bien sûr, mais parfois cela va au-delà des préjugés… Sa famille n’est pas connue pour être la plus ouverte d’esprit qui soit. » Et elle ne savait pas du tout comme cela serait perçu, ni même si lui serait capable de dépasser ses propres valeurs… Comme Jonas, elle reprenait elle aussi une gorgée de son verre avant qu’il ne l’inonde de question et qu’elle se mette à sourire ainsi qu’à… Rougir bien entendu devant certaines questions sachant qu’ils en étaient pas là du tout.

« Je l’ai rencontré au London bar. » Expliquait-elle. Rien d’étonnant cela dit avec le nombre de rencontre qu’elle faisait là-bas, il y avait quatre-vingt-dix pour cent de chance qu’elle rencontre les gens là-bas. « C’est Thomas qui lui a parlé du bar et il est venu voir. Des clients pro Blood Circle ont été un peu… Lourd et il m’a aidé. Je l’ai croisé une autre fois chez Thomas également. » Obligée de garder sous silence son appartenance à l’ordre du phénix à son meilleur ami, elle taisait alors la fois ou Morgan s’était retrouvé dans une salle d’interrogatoire et qu’elle avait été là pour savoir s’il mentait ou non et qu’elle avait choisi de le couvrir… De toute façon elle avait promis de garder les secrets de Morgan et même si son instinct était qu’elle pouvait tout dire à Jonas, elle ne voulait pas briser une promesse. « On s’est revue quelques fois depuis, oui il sait que je suis moldue et que je viens d’une famille de sorciers. » Expliquait-elle alors avant de reprendre et d’hésiter sur ses mots… « Je… On s’est beaucoup confiés sur nos passés, il est au courant pour mon empathie et il n’a pas fui. » Expliquait-elle dans un demi sourire. Non parce que ça, ce n’était pas facile à accepter non plus qu’elle soit capable de lire en vous à chaque instant. « Et je… Je ressens quelque chose entre nous sans vraiment parvenir à savoir ce que c’est… Est-ce que je l’aime ? Je n’en sais rien, c’est trop tôt pour le dire, mais je crois qu’il… Qu’il ne me laisse pas indifférente… » Expliquait-elle en rougissant de plus belle. « Et non au risque de te décevoir, il n’y a pas eu de baiser. » Disait-elle en levant les yeux au ciel. « A vrai dire il n’y a encore rien eu, c’est pour ça que je te dis, si ça se trouve je me fais des films. » Disait-elle avant de piquer une chips dans le paquet qu’il avait ramené pour l’apéro.

« Je peux t’aider à quelque chose ? » Demandait-elle comme pour essayer de changer de sujet subtilement même si elle savait qu’il y avait sans doute peu de chance pour que ça marche et en même temps, il n’y avait pas grand-chose à dire puisqu’il ne s’était rien passé, peut-être alors qu’il se lasserait en comprenant que pour le moment il n’y avait aucune information croustillante ?








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Assis auprès de Leah, les mains occupées à faire lentement tourner ton verre de vin blanc en regardant le liquide se fracasser contre la paroi, tu repenses à tous ces moments douloureux que tu as traversés et que Leah a traversés également. Votre chance, dans cette histoire, c’est de vous êtes retrouvés. Pouvoir vivre tout cela à deux, avoir quelqu’un sur qui compter, avoir une épaule sur laquelle se reposer ou pleurer, rien n’est plus précieux lorsque l’on traverse une phase de doute, de pleurs, de douleur. Lorsqu’elle te dit, non sans une pointe d’humour, qu’elle connaît toute ta vie, tu souris doucement. Il est vrai que Leah sait tout de toi, tu ne lui as jamais rien caché, jamais rien (sauf pour les pouvoirs de Ludivine, mais cela avait bien fini par se savoir à un moment donné). De toute manière, tu n’as jamais pu parce qu’elle sait lire en toi comme dans un livre ouvert et puis son don d’empathe avait parfois bien aidé à ce que tu puisses te livrer plus facilement. Tu ris en lui disant : « Et ouais, malheureusement. Tu pourras écrire mes mémoires plus tard. » Tu lui tires la langue pour l’embêter. « Les mémoires du plus beau, du plus gentil, du plus intelligent, du meilleur, du fantastique, du génialissime, de l’incroyable Jonas Tallec-Moore. Ça serait parfait comme titre. » Tu marques une pause. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas employé ton nom de famille biologique, il résonne dans ta tête comme un souvenir chaleureux qui remonte et tu es ravi de voir que tu n’es plus attristé en y pensant. Le temps passe, les souvenirs restent et cela ne fait plus aussi mal qu’avant. Cela s’applique à toi mais aujourd’hui, en voyant Leah, tu te dis que cela s’applique aussi à elle et tu ne peux qu’en être soulagé. Sans raison, sans qu’elle ne puisse le prévoir, tu t’approches d’elle et lui offres un baiser sur la joue. Tu es tellement content qu’elle soit là. « Ouais bah j’espère bien que je suis en haut de cette liste longue comme le bras ! Non mais oh ! » Mais en même temps, tu sais bien que Leah se fait facilement des amis ; la preuve, elle arrive à te supporter. C’est bien la preuve irréfutable qu’elle donne son amitié à n’importe qui. Te concernant, tu n’as pas besoin d’avoir trente-six milles amis si tu as une Leah dans ta vie. Une seule suffisait bien.

La conversation prend un tout autre tournant lorsque Leah évoque les sentiments (ou les prémisses de sentiment du moins) qu’elle ressent pour un sorcier sang-pur. Tu essaies de l’aider mais tu as l’impression de ne pas être d’une grande utilité. Leah t’informe que sa famille n’est pas la plus ouverte qui soit. Tu tentes de te rappeler des grandes familles de Sang-Pur qui n’ont jamais porté les moldus ou les sangs impurs dans leur cœur. Tu ouvres la bouche pour demander de quelle famille il s’agit avant de la refermer car cela n’a pas vraiment d’importance et cela n’aidera pas forcément au débat. « Dis-moi si je me trompe, j’suis pas trop au fait de tout cela, mais je croyais que la grande guerre avait permis justement de dépasser ce genre de préjugés ? » Du moins, c’est ce que tu as cru lire dans les livres d’histoire de la magie de Ludivine, mais bon, tu as pu mal comprendre.

Leah évoque leur rencontre et tu l’écoutes attentivement. Le London Bar… Décidément. « Il connaît ton frère ? Ils sont amis ? » Tu réfléchis tout en te resservant un verre de vin. Si cet homme qui plaît à Leah noue des liens d’amitié assez forts avec Thomas pour qu’il vienne boire un verre dans un bar moldu, c’est qu’il ne doit pas être si attaché que cela aux traditions de sa famille non ? Tu te poses dix milles questions et Leah commence doucement à répondre à chacune d’elles. Lorsque Leah se demande si elle l’aime, tu ne sais pas comment lui répondre. Tu réfléchis doucement et tu te demandes si tu as jamais aimé. Tu n’as jamais eu de relation sérieuse à part avec Leah justement. Et pour autant, malgré toute l’affection, la tendresse, même l’amour que tu ressens pour elle, tu sais que ce n’est pas ça qu’on appelle l’amour avec un grand A. Tu te demandes si les sentiments que tu éprouvais pour Jordan s’apparentaient à de l’amour ; cette question te traverse souvent, mais tu sais que tu n’auras jamais la réponse. Tu te reconcentres sur Leah juste à temps pour voir ses joues rosir doucement ; tu souris doucement, cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas vu cette jolie couleur se dessiner sur son visage. Tu connais Leah, si elle rougit c’est qu’effectivement il y a quelque chose. Le reste, tu ne peux pas trop savoir mais ce que Leah t’en dit te donne suffisamment d’informations. Elle lève les yeux au ciel en disant qu’elle se fait probablement des idées. Deux secondes plus tard, c’est à ton tour de lever les yeux vers le plafond. « Oui je vois. Enfin quand même Leah… Je veux pas trop m’avancer, mais le gars vient te voir au bar, un bar moldu alors qu’il est de sang-pur. Vous vous confiez l’un à l’autre. Tu vas pas me dire qu’il ne se passe rien entre vous.. Ou alors j’comprends plus rien aux relations humaines. » Tu regardes Leah et un silence s’installe sans que cela te dérange. Rien ne te dérange jamais avec Leah. Elle cherche subtilement à changer de sujet et tu croises tes bras autour de ton buste pour signifier qu’elle ne s’en sortira pas comme ça. « Nan mais attends Leah, ne crois pas que… » Une odeur vient doucement chatouiller les narines. Tu humes l’air et gromelles : « Oh putain ! » avant de courir vers la cuisine comme un dératé. Attrapant la manique et ouvrant la porte du four, une fumée épaisse s’en dégage et tu te précipites pour ouvrir la fenêtre avant que le détecteur de fumée ne s’enclenche. « Merde ! Mon gratin ! » Tu sors le plat et le poses rapidement sur un torchon tellement il est bouillant. Tu estimes les dégâts avec un couteau et soulèves la croûte calcinée. « Ouf, en dessous la croûte c’est ok ! » dis-tu en riant comme un idiot. Le rôti est bien cuit lui. C'est au moins ça. « Ma chère Leah je t’invite à passer à table ! » lui demandes-tu en faisant une révérence digne d’un serveur trois étoiles. Tandis qu’elle se lève pour rejoindre la table ronde, tu lui tends les assiettes et les couverts. Tu la rejoins accompagné du plat et de la salade. Une fois installés bien confortablement, tu lui fais signe de te tendre son assiette pour lui servir le gratin dauphinois et la viande fraîchement découpée. Tandis que tu dégustes en silence la première bouchée, tu te dis que ce n’est pas si loupé que ça. « C’est pas dégueulasse. » Tu n’as jamais été un cuisiner de premier ordre mais bon tu essayes de faire au mieux. Ça va bien cinq minutes de commander des plats à emporter. Alors que tu avales une seconde bouchée, tu demandes : « Tout à l’heure, tu as parlé des clients pro Blood Circle. Qu’est-ce qu’il s’est passé exactement ? » Tes poings serrent tes couverts en imaginant des cinglés s’en prendre à ce que tu as de plus cher. Tu demandes calmement tout en sachant que tu pourras soulever des montagnes s'ils ont osé touché à un seul de ses cheveux.


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Leah O'Malley
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Mar 8 Déc - 20:11

"You can count on me because I can count on you"
Jonah II
Mi-Avril 2020

Leah levait les yeux au ciel en entendant son meilleur ami énuméré toutes les qualités dont il était constitué, ah la modestie en revanche il ne connaissait pas du tout. « Ça va monsieur Mégalo, faites attention vous n’allez plus pouvoir passer les portes. » Répondait-elle alors amusée même si elle était d’accord, il était incroyable, ce n’était pas une raison pour le laisser prendre la grosse tête de cette façon. « Ceci dit tu serais encore plus incroyable avec une toute petite touche de modestie, je t’assure. » Répondait-elle alors en battant des cils feignant l’innocence.  Et alors qu’ils se taquinaient gentiment, Leah répondait qu’elle avait une liste d’amie longue comme le bras, ce qui n’était pas tout à fait vrai mais c’était pour contre carré ce qu’il sous entendait, elle souriait de plus belle à la réponse de Jonas. « Ah oui ? Tu crois que c’est toi qui est tout en haut de cette liste ? Tu es sur ? Tu crois que tu l’as mérité ? » Continuait-elle sur sa lancée afin de l’embêter. Bien sûr qu’il était tout en haut de cette liste, cela ne se discutait même pas, mais il était tellement si sûr de lui que Leah aimait bien le charrier de temps en temps et le ramener sur terre par la même occasion. Ça c’était la partie facile de la conversation. La partie un peu plus compliquée arrivait par la suite lorsqu’on arrivait à comment la jeune femme se sentait. Au fait qu’elle commençait à un peu trop pensée à un certain sorcier sans savoir réellement ce qui se passait entre eux deux. Leah se confiait donc peu à peu dévoilant qu’il s’agissait d’un sang pur et alors que Jonas lui répondait qu’il ne voyait pas ce que cela changeait, la jeune femme lui demanda alors s’il avait besoin qu’elle lui rappelle la liste longue comme le bras de ce qui posait problème. Il lui répondait alors quelque chose qui s’avérait être vrai, mais qui malheureusement ne l’était pas encore pour tout le monde.

« Tu as raison beaucoup de familles ont dépassés ces préjugés, mais malheureusement pas tout le monde et chez certaines familles de sang pur ça reste compliqué, les vieilles traditions persistent et je crois bien que c’est le cas pour les Black. » Expliquait-elle sans trop savoir si ce nom allait résonner ou non aux oreilles de son meilleur ami. Elle lui expliquait ensuite comment elle l’avait connu, que tout avait sans doute été grâce à son frère cette histoire, après est-ce que Thomas avait su ce qui se passerait en parlant du bar à Morgan ? Sans doute pas. Elle hochait la tête par l’affirmative aux questions de Jonas. « Oui, enfin en tout cas ils se connaissent et s’apprécie je crois. » Elle ne connaissait pas à quel point ils étaient liés et puis Morgan était quelqu’un d’assez solitaire dans le fond, mais on allait pas chez quelqu’un récupérer un livre qu’on lui à prêter si on apprécie pas cette personne n’est-ce pas ? D’ailleurs sans doute qu’il ne lui aurait pas prêté son livre du tout. Jonas ne tardait pas à la noyer sous les questions auxquelles elle tentait de répondre. Il allait bien trop vite en besogne… Elle n’en était pas encore au point de savoir si elle l’aimait ou non, faudrait tout d’abord qu’elle s’autorise à aimer quelqu’un d’autre que Charlie et ça allait être compliqué. Alors l’avoir embrassé ? Ils en étaient loin. Surtout que s’il y avait eu un baiser Leah pourrait confirmer qu’il se passait quelque chose entre eux, là ce n’était absolument pas le cas. Et alors qu’elle lui glisse de nouveau qu’elle se fait probablement des idées, Jonas lève les yeux au ciel et reprend la parole alors qu’il lui répond elle finit par hausser les épaules.

« Tu sais il n’était pas là pour moi la première fois qu’il est venu. » Ceci dit Jonas avait raison, un sorcier sang pur dans un bar moldu cela prouvait que lui n’était pas tellement réfractaire… « Et puis entre fréquenter un bar et… S’intéresser à une moldue tu sais, ya tout de même un monde. Et puis… Je me confie à mes amis, cela ne veut pas dire que j’ai envie de coucher avec eux. » En le regardant elle se mit à sourire un instant. « Oui bon toi tu es une exception. » Disait-elle en riant de plus belle, mais elle n’avait pas eu une histoire avec chacun de ses amis, encore heureux. Ce qui fait que même si une partie d’elle avait envie de croire que les mots de Jonas étaient possibles, une autre partie d’elle se protégeait et préférait croire qu’il n’y avait sans doute rien. Alors que finalement le silence s’immisce entre eux, Leah finissait par lui demander s’il avait besoin d’aide pour quelque chose, espérant au passage changer de sujet… Si Jonas n’avait pas l’air de mordre à l’hameçon, se fut la cuisine qui vint au secours de la jeune femme tandis qu’une odeur de brûlé flottait dans l’air accompagnée d’une fumée épaisse ne laissant aucun doute sur ce qui était en train d’arriver. Amusée elle suivit son meilleur ami dans la cuisine prête à donner un coup de main s’il le fallait. S’appuyant contre le chambranle de la porte elle regardait donc Jonas s’en sortir comme un chef avant qu’il ne l’invite à passer à table.

« Nous ne sommes pas passé loin de la catastrophe. » Glissait-elle amusée. Clairement ça n’aurait pas été un souci, ils auraient commandé comme souvent, mais Jonas avait l’air de tenir à cœur de cuisiner ce soir et elle ne voulait pas lui gâcher ce plaisir-là. Elle attrapait donc les couverts et se dirigeait vers la table ou elle disposa ces derniers. Une fois assise elle lui tendait son assiette avant de sourire de plus belle. « Fais gaffe Jonas, bientôt tu seras un homme à marier. » Glissait-elle taquine, touchée tout de même par ses petites attentions. Alors que vous vous lanciez à la dégustation, sa phrase te fait rire légèrement. « Non c’est même plutôt bon si tu veux tout savoir. » Le rassurait-elle. Il avait eu de la chance certes, un peu plus et c’est tout le plat qui aurait pu brûler. Alors qu’elle prenait une gorgée de son verre, Jonas reprenait la parole revenant sur le sujet Morgan ou presque, disons qu’il n’en était pas loin mais prenait un chemin détourné. Elle sentait que cela allait l’énervé et elle tentait donc de minimiser les choses. « Oh rien de bien grave. Des clients probablement trop souls qui ont commencés à tenir des propos pas sympas envers les sorciers, j’ai tenté d’apaiser les choses et du coup ils ont voulu me faire passer pour sorcière moi aussi, ce n’est pas aller très loin, Morgan est intervenu. » Expliquait-t-elle à son meilleur ami. « C’est difficile au bar, chacun est libre d’exprimer son opinion, sauf que ce genre d’opinion ça me donne envie de les remettre à leur place… » Et le souci de Leah c’était qu’elle était bien obligée de rester neutre si elle ne voulait pas de problème et pour protéger sa famille… « Même certains de mes collègues s’y mettent. » Dit-elle alors avant de soupirer, malheureusement en dehors de se battre pour la cause sorcière comme elle le faisait avec l’ordre du phénix elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus et elle le savait.









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Sam 12 Déc - 19:48

JONAH II.
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Leah tente doucement de te faire revenir sur terre lorsque ton délire mégalomaniaque fait gonfler tes chevilles. T’as toujours été légèrement prétentieux mais c’est souvent un moyen pour toi de te cacher derrière un certain manque de confiance en soi. Mais Leah t’aide aussi à descendre de ton piédestal et arrêter d’être aussi con. Avoir des amis normaux, ça fait du bien. Même si au fond, Leah sait pertinemment que tu n’es pas si arrogant que ça, c’est juste un style que tu te donnes pour paraître amusant. « Modestie ? Je connais pas ce mot, désolé. » Tu rigoles : « Tu penses que ça s’achète au supermarché ? » Tu la regardes en battant des cils comme elle vient juste de le faire pour entrer dans son jeu et tu l’avoues, tu adores quand vous vous taquinez. C’est comme ça entre vous, vous pouvez faire les imbéciles puis parler tout à fait sérieusement deux minutes plus tard. Enfin, pas tout de suite apparemment car Leah te demande si tu mérites vraiment d’être en haut de sa liste d’amis. Tu ris doucement en te demandant qui fait sérieusement des listes en donnant des notes à ses amis franchement. Bon, te concernant, tu n’irais pas très loin avec cette liste parce que tu préfères avoir seulement quelques proches plutôt qu’un cercle d’amis étendu qui ne sert à rien ; il faut dire que te concernant, étant très sociable, tu fais rapidement connaissance avec de nouvelles personnes, mais tu ne liais pas forcément des liens d’amitié indéfectibles comme avec Leah. « Bien sûr que je l’ai mérité, je l’ai payé chère ma place sur ce podium ! J’y travaille depuis mes neuf ans ! » dis-tu en mettant les poings en l’air en signe de victoire. « Putain Leah, ça fait onze ans qu’on se connaît, ça nous rajeunit pas tout ça ! » Tu lui tires la langue doucement pour lui signifier que tu te fiches bien de tout cela. Ce qui compte pour toi, c’est d’être pour elle lorsqu’elle en a besoin et tu sais que c’est la même chose pour toi : tu pourras toujours frapper à sa porte, peu importe l’heure. Ce soir, en tout cas, c’est elle qui a besoin de toi. Cette soirée est particulière et particulièrement douloureuse à vivre pour Leah et tu t’es promis d’être présent chaque année pour qu’elle n’ait pas à revivre seule la mort de Charlie. Mais cette année, cela semble être différent. Leah ne pleure pas mais elle culpabilise ; elle culpabilise de ressentir à nouveau quelque chose ? Aussi tôt ? Tu peux comprendre mais tu ne veux pas qu’elle s’enferme dans cette spirale infernale. Et alors qu’elle te parle de cet homme, ce sorcier qui vient d’une famille de sang-pur, tu te dis que t’es pas du tout un expert en relation amoureuse. C’est même plutôt Leah qui a des choses à t’apprendre sur le sujet donc lorsqu’elle te demande presque tacitement ce que tu en penses, ça te fait un peu rigoler parce que bon, t’es le genre de gars qui n’arrivent pas à se poser. C’est un peu comme si elle demande à un sorcier ce qu’il pense de Facebook.

Lorsqu’elle évoque la famille Black, tu murmures : « Mhum, ça me dit vaguement quelque chose… » Tu es presque persuadé d’avoir lu ce nom dans un livre d’histoire de la magie que Ludivine t’avait prêté lorsque tu étais ado. Mais tout ça, c’est loin… Tu te promets de lui réemprunter le livre pour te remettre à jour ! « Et puis… Je me confie à mes amis, cela ne veut pas dire que j’ai envie de coucher avec eux. » Tu hausses les sourcils, un air amusé aux lèvres et Leah ajoute presque aussitôt : « Oui bon toi tu es une exception. » Elle rit et tu en fais de même. Il faut dire que votre relation a toujours été fusionnelle, pour des amis en tout cas. Et au bout d’un moment, vous vous deviez de savoir s’il n’y avait pas quelque chose de plus entre vous… Après tout, et pourquoi pas ? Mais rien n’avait changé entre avant et après que vous soyez devenus ‘’un couple’’, si ce n’était les parties de jambes en l’air. Donc finalement, vous étiez mieux amis. « Donc de ton côté, tu le considères déjà comme étant un ami ? » Tu as bien envie de cuisiner Leah encore un petit peu sur l’homme à qui elle pensait si souvent mais l’odeur émanant du four te rappelle à l’ordre et tu te maudis de ne pas avoir enclenché un minuteur. Mais heureusement pour toi, les dégâts ne sont que superficiels et vous passez à table par la suite. Une fois installés, tandis que Leah te tend son assiette, elle te dis : « Fais gaffe Jonas, bientôt tu seras un homme à marier. » Tu ris doucement, légèrement nerveux. L’idée même du mariage, tu peux pas ; tu sais pas pourquoi. Pourtant, tes parents biologiques étaient mariés, tout comme la famille Tallec. Peut-être est-ce plutôt l’idée d’être en couple qui t’embête ? Tu murmures, légèrement gêné : « Oh, tu sais, c’est ce qu’on m’dit toooout l’temps. » Après avoir goûté ton chef d’œuvre culinaire, tu es plutôt surpris, en fait, c’est plutôt bon. Et lorsque Leah te le confirme, tu es satisfait. Ok, tu t’es donné du mal pour faire tout ça, mais ça a plutôt bien marché donc t’es content. « J’espère tu dis pas ça pour être gentille ! » dis-tu en ricanant, tout en sachant que si c’était immangeable, Leah te le dirait. Mais bon, toi-même, tu trouves ça satisfaisant, c’est que ça doit l’être.

Tu demandes ce qu’il s’est passé au London Bar avec les personnes du Blood Circle. Il faut dire que tu es même plutôt stressé ; t’as pas envie d’entendre que des mecs s’en sont pris à Leah. Tu risques d’avoir sacrément envie de leur casser la gueule. Mais ton amie te rassure et tu demandes si elle n’est pas en train de t’entourlouper et de t’endormir en disant que ce n’est pas bien grave. Personnellement, tu ne retiens qu’une seule information dans tout ça : « Morgan est intervenu. » Tu hausses les sourcils. « C’est son prénom ? » tu demandes, en sachant que c’est probablement ça. « Oui, je comprends Leah, mais faut que tu restes vigilante, ne te mets pas en danger. Et si tu sens que ça merde, t’appelles ton vieux copain Jojo, j’vais leur défoncer leur gueule ! » dis-tu d’un ton amusé même si c’est totalement ce que tu pourrais faire. T’as des gros muscles et puis tu fais de la boxe depuis le début de l’année et tu as un sacré crochet du droit. Tu l’écoutes te dire que ses collègues aussi commencent à être de véritables abrutis finis. « Putain… Ils font quoi ? Ils critiquent ? Ils bavent sur les sorciers ? » En fait, tu sais pas quoi ajouter. Tu sais pas quoi lui dire pour tenter de leur donner des excuses, parce qu’en fait, il n’y en a pas. Tu sens que tu t’énerves alors tu bois une gorgée de ton verre de vin pour te calmer mais ça ne marche pas vraiment. « Pourquoi les gens font ça ? Pourquoi ils sont comme ça Leah ? Franchement, je comprends pas. » T’en as marre. T’en as marre de voir que l’humanité n’évolue pas, que la majorité a toujours autant peur des minorités et que ces minorités sont encore et toujours opprimées. « Pourquoi est-ce qu’on pourrait pas juste vivre ensemble !!! Rien ne les différencie de nous putain, ce sont des humains comme nous, ok, ils ont la magie en plus mais qu’est-ce qu’on s’en branle ! Nous, on a bien notre technologie, le high tech et l’électronique. Et alors ? » Tu bougonnes : « C’est si compliqué que ça de passer son chemin quand ça nous plaît pas… » Tu t’acharnes sur ta viande que tu ne parviens pas à couper et ton regard est fixé sur ce pauvre rôti qui n’a rien demandé à personne. « Ouais, j’suis en mode défenseur de la veuve et de l’orphelin ce soir ! » dis-tu d’un ton plus léger. Tu ne veux pas que tout cela gâche la soirée. Tu fais un virage à 180 degrés dans la conversation et tu dis : « Raphaël t’a dit qu’on boxait ensemble ? » Défenseur de la veuve et de l'orphelin = justicier. Justicier = boxe. Boxe = Raph. Voilà, c'est logique.

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Leah O'Malley
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Jonah II
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Ah ça Leah savait bien que son meilleur ami ne connaissait pas la modestie et ça depuis longtemps. Mais elle savait aussi qu’en réalité il ne s’agissait que d’une façon de se protéger de cacher ses failles, ce qui avec Leah était totalement inutile elle le connaissait peur cœur, mais on ne changeait pas un homme n’est-ce pas ? « Je crois que le jour où tu es allé en acheter ils en avaient plus en stock malheureusement. » Répondait-elle avec humour avant de ne pouvoir s’empêcher de lever les yeux au ciel alors qu’il bat des cils en essayant d’imitait la jeune femme. La plaisanterie continua lorsqu’ils parlaient de la liste d’amis de Leah, liste dont Jonas voulait être le premier tandis que la jeune femme lui demandait s’il le méritait même si bien entendu cela ne se jouait pas au mérite et que toute cette histoire n’était que plaisanterie. Il lui rappelle alors qu’il y travaille depuis neuf ans, Leah n’a plus réellement d’autre option que de devoir s’incliner après un tel argument. « Hummm c’est pas faux, c’est mérité, allez tu es donc premier ! » Lâchait-elle dans un sourire avant que Jonas ne lui rappelle que cela faisait onze année qu’ils se connaissaient. « Hé ça va nous ne sommes pas encore vieux ! » S’exclamait-elle surtout que pour le coup, elle était plus vieille que lui donc de quoi se plaignait-il n’est-ce pas ? Voilà qu’il se mettait à lui tirer la langue, oh s’il voulait jouer dans le puéril, Leah l’attaquait à son tour avec des chatouilles ! Jusqu’à ce que ce moment de folie passe et qu’ils passent tous les deux à autre chose, une autre conversation beaucoup plus sérieuse cette fois. Charlie. Celui qui faisait qu’elle était ici ce soir et enfin Morgan celui à qui elle pensait bien plus qu’elle ne devrait, prononçant alors le nom des Black ce qui semblait parler à son meilleur ami avant de souligner qu’elle se confiait aussi à ses amis sans forcément coucher avec ! Bon mauvais exemple que voilà en compagnie de Jonas évidemment. Mais en dehors de lui, Leah n’était pas ce genre de personne à coucher avec tous ses amis. Avec Jonas ils avaient une très forte amitié si bien qu’au final ils se devaient de vérifier qu’il n’y avait rien de plus et ce fus le cas. Quand bien même il était un parfait amant ne nous mentons pas, mais cela était loin de tout faire. La question de Jonas coupa l’herbe sous le pied à la jeune femme, est-ce qu’elle le considérait comme un ami ?

« Oui, je crois oui. » En tout cas on ne se confiait pas à une personne si on avait pas un minimum confiance en elle n’est-ce pas ? Alors qu’elle tente de changer subtilement de sujet, ce fut la nourriture en train de brûler qui lui venu en aide. Tandis qu’ils mettaient la table et s’installait pour manger, Jonas lui tendait la main pour la servir, ce à quoi Leah ne put s’empêcher de faire une petite remarque. Si elle plaisantait, en réalité dans le fond elle était sérieuse, elle était persuadée qu’il ferait un bon mari et pas pour ses talents culinaires mais simplement parce que c’était un mec incroyable tout simplement et un petit ami génial, elle pouvait en attester après tout. A sa réponse, Leah leva un sourcil. « Ah oui ? » Répondait-elle amusée avant de goûter ce qu’il avait cuisiner et c’était tout à fait mangeable, même très bon, son plat avait eu chaud. « Il y a longtemps que je ne dis plus les choses pour seulement être polie avec toi tu sais ? » Ils avaient quand même dépassé ce stade non ? Alors qu’ils mangeaient, elle plantait sa fourchette dans la viande apportant un morceau à sa bouche, Jonas l’interrogea par rapport à ce qui c’était passé au bar. Evidemment, Leah cherchait à minimiser les faits de toute façon c’était trop tard et puis Morgan lui était venu en aide, elle n’avait pas été seule. Quand il lui demanda si c’était son prénom, Leah fut surprise et se rappelait qu’effectivement elle ne l’avait pas dit, elle hochait donc la tête pour répondre. « Oh Jonas tu sais quand même que je ne suis pas du genre à me mettre en danger, je ne les ait pas défiés tu sais. Je leur ai seulement dit qu’il y avait d’autre lieu que le bar pour déblatérer leurs conneries, en plus gentil évidemment cela va de soi. » Répondait-elle en souriant. « Et ne t’en fais pas je sais que si j’ai des problèmes je peux compter sur toi. » Ça elle en avait eu plusieurs fois la preuve d’ailleurs, mais elle ne voulait pas non plus lui pourrir la vie et abuser chaque fois qu’il lui arrivait un pépin, il avait sa vie lui aussi. Elle lui expliquait aussi que ses collègues étaient un peu lourdingues sur les bords.

« Ouais… Ou alors ils discutent avec des clients qui sont contre les sorciers, c’est usant de les entendre et de ne pas pouvoir prendre le risque de les défendre, mais je ne veux pas qu’on s’intéresse de trop à mon cas et qu’on découvre ma famille. » Expliquait-elle, le silence était son meilleur moyen de protéger les siens mais parfois c’était bien compliqué de fermer sa bouche elle devait bien l’admettre. Aux questions de son meilleur ami, Leah se trouvait totalement désarmée, si seulement elle avait des réponses à lui apporter… « Ils ont peur de ce qu’ils ne connaissent pas… Tu sais ils répètent toujours sans cesses le même schéma... Regarde l’esclavage, regarde Hitler, l’histoire se répète encore et encore… Le ce sont les sorciers qui sont visés. » Elle aussi ne demanderait que cela de pouvoir tous vivre en harmonie, elle n’aspirait à rien d’autre d’ailleurs et alors que Jonas parle, elle pose doucement sa main sur son épaule pour lui apporter son soutien tandis qu’elle n’a malheureusement aucune solution à lui apporter. « Je sais… » Répondait-elle alors avec douceur tentant d’apaiser son meilleur ami du mieux qu’elle pouvait. Sa dernière question, elle ne s’y attend pas et elle met un moment à comprendre qu’il a changé de sujet, elle sourit alors, enlève sa main et prend volontiers cette perche qu’il lui tend. « Ah non il ne m’a pas dit ! C’est un petit cachotier. Depuis quand ? » Demandait-elle alors en recommençant doucement à manger.









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JONAH II.
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« Hummm c’est pas faux, c’est mérité, allez tu es donc premier ! » Tu souris tout en sachant fort bien que Leah ne fait pas de liste comme cela. En vérité, tu t’en fiches un peu d’être le premier ou non car ce qui t’importe, c’est qu’elle continue de te faire une place dans ta vie et auprès d’elle. Leah est ton amie depuis tellement longtemps que tu ne sais même plus comment c’était avant qu’elle ne soit là. Il faut dire que ce que vous avez vécu ensemble a renforcé votre amitié. Vous étiez minots quand vous vous êtes trouvés dans la cour de récréation ; il faut dire que deux âmes perdues comme les vôtres, venant d’autres pays, c’était pas évident de se faire des amis. Leah, la diversité, ça lui faisait pas peur déjà à l’époque, alors jouer avec un gamin paumé qui vient de New-York, pourquoi pas après tout ? Et même si vous vous êtes perdus de vue quand tes parents sont décédés, Leah avait pu t’épauler au tout début. La retrouver des années plus tard, totalement par hasard, ça a vraiment été un cadeau tombé du ciel. Vous avez repris le cours de votre relation là où vous l’avez laissé. Ensuite, il y a eu Charlie… Pourquoi les pires choses arrivent toujours aux meilleurs ? C’est souvent ce que vous vous répétez tous les deux. Pourtant, aujourd’hui, alors que Leah est auprès de toi, tu te dis que vous n’en seriez peut-être pas là si le destin ne vous avait pas fait traverser toutes ces épreuves. Tu ris lorsque Leah s’exclame que vous n’êtes pas encore vieux. Ouais enfin bon, onze ans quand même… « Nous sommes comme le bon vin, on se bonifie avec le temps. » C’est ce que ta mère disait tout le temps.

Lorsque le sujet évoqua le mystérieux sorcier auquel Leah pensait si souvent, tu ne peux t’empêcher de la cuisiner. Non pas que tu sois curieux -bon si, t’es un putain de gros curieux et une sacré commère- mais surtout parce que tu as envie de faire comprendre à Leah qu’elle a le droit au bonheur. Après tout pourquoi pas ? Charlie est mort depuis deux ans déjà et tout comme toi, Leah est jeune et belle. Et formidable. Qui ne l’aimerait pas ? Tu l’aimes bien toi et de tout ton cœur. Alors si un autre homme arrivait à faire battre son cœur à nouveau… Tu ne peux que t’en réjouir même si tu sens bien que Leah culpabilise de ressentir quoi que ce soit pour ce Morgan. T’essaies de lui faire comprendre qu’elle ne le doit pas. Une fois à table, tu décides de reparler de ce qui s’est passé au bar parce que cela t’inquiète. Toi qui pensais réellement que le London Bar était un lieu simple et sans prise de tête… T’as pas envie de te tracasser à chaque fois que Leah va bosser… « Oui je sais bien que tu ferais jamais quoi que ce soit qui puisse te mettre en danger mais parfois vaut mieux passer son chemin. Mais bon… » Tu peux pas t’empêcher d’ajouter : « En même temps, j’aurai fait la même chose que toi. On peut pas toujours les laisser raconter de la merde et diffuser leur propagande de looser. » Tu ris doucement lorsqu’elle t’affirme qu’elle t’appellera si jamais ça dégénère. Tu montres tes gros muscles pour faire l’idiot. Il est vrai que tu te débrouilles pas mal en combat rapproché et encore plus depuis quelques semaines. Les entraînements de boxe commencent à porter leurs fruits. « Jojo le costaud ! » dis-tu pour la rime.

Mais la blague ne dure pas bien longtemps puisque Leah, désabusée, te rappelle alors que l’être humain oublie facilement. Qu’il répète encore et encore le même schéma. Tu sais qu’elle a raison. Lorsqu’elle évoque l’esclavage, les guerres mondiales. Tant d’autres sujets que vous pourriez rajouter à cette liste. Le racisme, l’homophobie, les guerres de religion. Putain, que les gens sont cons. « Ouais enfin bon… Pour connaître, il faut s’intéresser. Ils n’ont jamais essayé de s’intéresser au monde magique, n’en voyant que les mauvais côtés. Mais il y a des pourris partout, peu importe les idéaux qu’on défend. Il y a bien des sorciers qu’on devrait enfermer tout comme les moldus. Faut arrêter de voir le mal partout aussi. » Leah sent que tu t’énerves et que ça t’agace. Elle pose sa main sur ton épaule et ce simple contact t’intime de changer de sujet. Vous n’êtes pas là non plus pour passer une mauvaise soirée et ruminer sur comment changer le monde : ce n’est pas ce soir que vous allez y parvenir. Alors, après un virage incroyable dans la conversation, tu décides de parler de Raphaël. Tu es plutôt surpris d’entendre qu’il ne lui avait pas parlé de vos cours de boxe ensemble mais bon, si on réfléchit bien, toi non plus.

Tu souris et recommences à manger. Après avoir avalé une bouchée, tu expliques : « Ouais, lorsque tu nous as présenté, on a sympathisé et on a discuté. Je lui ai parlé de la salle de sport auquel je vais et des cours de boxe auquel je voulais m’inscrire depuis quelques mois. Il m’a dit qu’il aimerait s’inscrire lui aussi, et nous voilà ! » Les premiers cours avec Raphaël ont été laborieux ; encore plus pour lui que pour toi. Cette nouvelle discipline met les nerfs à rude épreuve et le corps également. Et on pouvait le dire, Raph n’était pas le sportif du siècle. Mais il faisait beaucoup de progrès. « On a fait deux trois cours ensemble, puis j’lui ai proposé qu’on s’entraîne aussi à côté pour progresser plus vite. » Te concernant, tu as la forme physique qui va bien avec ce sport, donc tu progresses vite. Raphaël part de rien. Bon, la dernière séance au Regent Park n’a pas été très… productive d’un point de vue sportif. Mais pourtant, elle t’avait quand même pas mal chamboulé. « On a beaucoup parlé ensuite. » Tu te ressers un verre de vin et remplis celui de Leah à nouveau. Tu laisses un silence s’installer doucement. Tu ne sais pas trop comment aborder le sujet alors tu décides de mettre les pieds dans le plat et de ne pas y aller par quatre chemins : « Il m’a parlé de ce qu’il fait pour l’Ordre. » Tu regardes Leah et ton esprit s’en va ailleurs. Ce n’est pas un sujet dont vous parliez souvent. Tu ne sais pas pourquoi. Est-ce parce que tu ne voulais pas t’en mêler ? Peut-être. Mais cette discussion avec Raphaël t’a aussi fait comprendre à quel point cette cause te tenait à cœur ; encore plus maintenant que Leah te dit qu’elle se fait emmerder de plus en plus souvent par des clients, voire même par des collègues, qui pensent que les sorciers sont bons à brûler sur le bucher. Et s’il fallait mieux informer la population ? Faire comme Raphaël ? « Je me pose beaucoup de questions depuis. » Toutes ces personnes qui t’entourent et qui s’investissent pour ce qu’ils croient et ce qu’ils veulent défendre. Leah, Ludivine, Raphaël. Qu’est-ce qui t’empêche de faire de même ?

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Leah O'Malley
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Sam 9 Jan - 0:09

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Oui c’était ce qu’il y avait de plus dur pour la jeune femme que de ne pas réagir alors qu’un client ou même une personne en dehors du bar, critiquait les sorciers… Leah ne pouvais pas s’empêcher de prendre les choses trop à cœur et d’en faire une histoire personnelle. Mais elle devait faire attention, si elle prenait systématiquement leur défense elle allait commencer à attirer l’attention et même si elle se savait en sécurité au bar, elle ne savait pas jusqu’à quel point… Elle n’avait jamais évoqué le sujet avec son patron et même si elle sentait qu’elle pourrait tout lui confier elle n’avait jamais osé le faire. Elle sourit lorsque finalement Jonas lui avoue qu’il réagirait sans doute de la même façon. La seule différence c’est que si on l’emmerdait, lui avait les muscles pour pouvoir se défendre. « Non il y a des moments où c’est la remarque de trop… Et en même temps je ne peux pas les défendre autant que je le voudrais sinon je finirais par avoir des problèmes… » Confiait-elle alors en soupirant un instant tandis que Jonas lui s’amuse d’une de ses remarques avant de lui montrer ses muscles et elle ne peut s’empêcher de sourire. Elle ne relevait pas, des rimes avec son prénom elle pourrait en faire plein Jojo le plus beau chose qu’elle ne dirait pas à voix haute sinon son égo ne pourrait plus passer les encadrements de porte. Jojo l’idiot Quand justement il laisse son égo prendre le dessus en oubliant toute modestie. Le sourire aux lèvres elle prenait une nouvelle bouchée tandis que son meilleur ami s’énervait à propos du monde actuel… Elle savait bien tout ce qu’il disait, il prêchait une convaincue et elle ne savait pas vraiment quoi lui dire d’autre pour le coup, elle finissait alors par simplement poser sa main sur son épaule et de simplement lui répondre qu’elle savait tout en étant navrée de ne pas savoir arranger les choses, pour lui. Jonas décidait alors de totalement changer de sujet et la jeune femme se disait que ce n’était pas plus mal même si cela l’avait tout de même surprise. Voilà que Raphaël et lui s’entrainait ensemble ? Mais ce n’était pas nouveau que Raphaël ne lui disait pas, tout, c’était une chose que la jolie blonde avait bien compris depuis la dernière fois au repas chez sa mère. Cela n’étonnait pas tellement qu’ils aient sympathisés, ils avaient deux caractères qui accrochait plutôt bien, le contraire aurait été bien plus étonnant, elle écoutait donc son meilleur ami le sourire aux lèvres. Si elle n’avait aucun mal à imaginer Jonas prendre des cours de boxe, ce n’était pas tout à fait le cas de Raphaël, pas la même carrure, pas la même vie… Mais dans le fond elle était bien plus rassurée de savoir qu’il s’entrainait, cela allait l’aider à savoir se défendre.

« Ça se passe bien pour lui ? » Lui demandait-elle alors tout de même, ce disant que la prochaine fois qu’elle le retrouve avec un œil au beurre noir, il ne faudra pas qu’elle saute aux conclusions. Son meilleur lui expliquait ensuite qu’ils avaient déjà fait plusieurs cours ensemble et lorsqu’il en arrive à dire qu’ils avaient beaucoup parlés, Leah hausse un sourcil ayant l’impression que ce n’était pas uniquement de tout et de rien. Peut-être à cause du silence qui s’installe par la suite ? Elle sent bien qu’il y a quelque chose qui préoccupe Jonas et elle se demande depuis quand est-ce que son meilleur ami hésite à lui parler… Jusqu’à ce qu’il ouvre finalement la bouche pour annoncer ce qu’il le travaillait tandis que Leah lâchait un « Oh » à peine audible, sa bouche formant un o parfait. L’ordre ? Que lui avait-il dit ? Est-ce que Raphaël parlait de l’ordre à beaucoup de monde ? Là il s’agissait de Jonas ce n’était pas dramatique puisqu’elle-même serait capable de toute lui dire, mais elle espérait que son ami ne s’amusait pas à en parler à tout bout de champ tout de même. « Comment ça il t’a parlé de ce qu’il fait pour l’ordre ? » Demandait-elle tout de même. Il s’agissait de mission secrète et même si elle était très proche de Jonas, pourtant elle ne disait rien, autant parce qu’elle devait garder cela pour elle, mais aussi pour sa sécurité à lui, moins il en savait et mieux c’était… Lorsque Jonas lui avoue qu’il se pose des questions depuis, c’est le pompon, elle allait devoir avoir une conversation sérieuse avec Raphaël, il ne pouvait pas impliquer n’importe qui sans même savoir si c’était bien ou non pour cette personne… C’était à Jonas de décider s’il voulait s’impliquer ou non et tant que la réponse était non alors il n’avait rien à savoir de ce que faisait l’ordre… « Raphaël n’aurait rien dû te dire… Vous pourriez avoir des ennuis, tous les deux. » Lui pour avoir parlé et Jonas pour ce qu’il savait... Ceci dit elle ne pouvait pas laisser son meilleur ami ainsi et puis elle ne voulait pas dire par là qu’elle ne répondrait pas à ses questions loin de là.

« Je peux peut-être y répondre ? » Proposait-elle alors. Bien entendu elle ignorait de quelles questions il s’agissait alors elle n’était sûr de rien, mais si elle le pouvait alors elle le ferait. « Je n’en ai jamais vraiment parlé parce que je ne pensais pas que ça t’intéressais. » Disait-elle en reprenant la parole. Bien sûr il était sensible à la cause sorcière elle le savait bien, mais de là à s’engager dans l’ordre… C’était une chose à laquelle il fallait avoir bien réfléchis avant de se lancer…









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Dim 24 Jan - 20:29

JONAH II.
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 Avec Leah, ça a toujours été facile. Depuis toujours. Vous avez toujours pu parler de tout, de tout ce qu’il te passe par la tête, sans filtre. Tu ne sais pas pourquoi tu ne t’es jamais mis de barrière, tu as toujours su que tu pouvais tout lui dire. Pour autant, cette histoire d’Ordre du Phenix, les entraînements avec Raphaël, tout cela est lié et pourtant, tu ne lui en as pas parlé.  C’est con, c’est idiot et peut-être qu’en vérité, tu aurais préféré que ce soit elle qui lance le sujet. L’air de rien genre et au fait, il paraît que tu boxes avec Raph mais elle n’avait pas pu parce qu’elle l’ignorait tout simplement. Comme quoi les discussions semblent bien gardées avec le jeune français. Il ne devait pas être du genre à cafter si facilement. « Ça se passe bien pour lui ? » Tu souris doucement. « Difficilement. » Tu ris même légèrement. « Il part de loin. » Il faut dire que Raphaël n’était pas comme toi. Te concernant, tu fais du sport depuis bien trop longtemps pour te souvenir de ce que c’est de débuter une nouvelle discipline. Le souffle court, les muscles engourdis, la sensation qu’on ne peut plus faire un pas devant l’autre. « Moi ça va, j’ai l’endurance. Mais Raph… » Tu reprends « Mais franchement, il progresse bien même s’il est super feignant. La preuve quand on s’est entraîné ensemble, on avait même pas commencé qu’il réclamait déjà une pause. » Il faut dire que Raphaël n’avait pas le même seuil de tolérance à l’effort que toi et c’est bien normal même si il donnait son maximum.  

Lorsque tu annonces que vous avez beaucoup parlé suite à ces séances plus ou moins sportives, tu sais que tu es foutu. Leah arque son sourcil comme lorsqu’elle sait que tu ne lui as pas tout dit. Ce qui est le cas. Lorsqu’elle lâche son fameux ‘’Oh’’ de surprise, comme si tu allais lui balancer une bombe nucléaire, ton estomac se noue alors qu’il n’a aucune raison de le faire. Putain c’est Leah Jonas te dit la voix dans ta tête. Tu as toujours tout pu lui confier, ce n’est pas maintenant que cela va changer et Leah n’est pas vraiment le genre de personne à juger les autres et encore moins à te juger toi. « Bah… » Ne sachant pas vraiment comment commencer. Leah avait sa tête de « je vais te gronder » et tu n’aimes pas trop ça, tu te sens soudainement un peu penaud, comme si t’avais dit un truc qu’il ne fallait pas. Des ennuis ? Comment pouvait-on avoir des ennuis juste en discutant avec quelqu’un ? Bien sûr, tu comprends tout à fait ce qu’elle veut dire ; faire partie d’une organisation telle que l’Ordre du Phenix, c’est forcément dangereux pour les gens comme vous. Vous n’êtes que des moldus, des moldus qui n’ont aucun moyen de se défendre. Ok, te concernant, tu as tes poings et ta force. Mais comment rivaliser contre les baguettes de sorciers malveillants ? Comment rivaliser face aux moyens technologiques et aux armes à feu du Blood Circle ? Telle est la question qui te tarabuste depuis des jours et telle est la question que tu veux poser à ta meilleure amie. « Ouais je veux bien. » dis-tu tandis que dix mille questions te submergent. « Tu pensais pas que ça m’intéressait ? Enfin Leah… Les deux personnes qui comptent le plus pour moi en font partie, c’est normal que je me pose des questions. En plus avec tout ce qu’il se passe en ce moment et le fait qu’ils aient de plus en plus de points dans la sphère politique, bah je suis de plus en plus inquiet pour ma cousine. Et pour toi aussi. » En tout cas, il est vrai qu’entre elle et Ludivine, et maintenant Raphaël, tu te demandes si tu n’attires pas les membres de l’Ordre. Ou peut-être que c’est toi qui es attiré par eux ? Par ceux qui ont foi en la justice et en l’égalité ? Peut-être bien. Cela ne t’avait jamais traversé l’esprit mais c’est sans doute vrai.   « Qu’est-ce que tu fais toi ? » Tu expliques avec qu’elle ne réponde : « J’ai jamais posé de questions parce que je pense que je me faisais une fausse idée, j’sais pas, je me demandais ce que je pouvais apporter. Je pensais n’avoir aucune compétence qui pourrait vraiment être utile à la cause en fait. Puis Raph m’a parlé de ce qu’il faisait lui et je me suis alors dit que j’avais jamais demandé à Ludivine ou même à toi ce que vous y faisiez vraiment. » C’est vrai que tu ne vois pas Ludivine ni même Leah partir au front et réaliser des missions dangereuses. Alors tu te dis qu’elle est peut-être là ta réponse ? Raphaël t’a dit que toute aide pouvait être précieuse. Et si la tienne l’est également ? Tu enchéris : « Je sais pas, je me dis que je pourrais essayer d’être utile moi aussi. Comme disait ma grand-mère, les petites gouttes d’eau forment les grandes rivières. Ouais, c’est totalement bidon comme citation. Mais en y pensant… » Tu réfléchis encore un peu avant de dire : « Et puis, je me suis demandé ce que des moldus comme nous pouvaient faire. Ok Ludi, elle est sorcière donc pour elle c’est différent. Elle a un moyen de combattre le Blood Circle avec les sorts qui paralysent et tout mais nous ? Les moldus ? Comment on peut trouver un moyen pacifique pour les neutraliser ? Franchement je t’imagine tellement pas avec un flingue ou quoi et moi non plus quoi. Alors j’ai pensé à un truc, je me disais, pourquoi pas utiliser mes compétences d’ingénieur pour fabriquer des genres de taser pour les missions… » Tu n’oses même pas lever les yeux vers Leah. Tu as parlé très vite et sans t’arrêter. Tu bois une nouvelle gorgée de vin pour te donner du courage et tu croises enfin son regard. Tu conclues : « En fait, j’en sais rien du tout, je balance plein d’idées comme ça, ma pauvre Leah, tu vas être fatiguée de m’écouter à la fin de cet interminable monologue qui ne semble pas vouloir en finir. »

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Mer 27 Jan - 21:27

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Leah voulait bien croire que c’était difficile pour Raphaël et elle ne le jugeait pas, elle n’avait pas besoin de le dire à son meilleur ami, il le savait bien, mais elle serait sans doute encore pire que leur ami si elle devait apprendre à se battre, elle n’osait donc imaginer ce par quoi il devait passer. Ceci dit quelque part cela la rassurait parce que bientôt il saurait se défendre et n’irait donc pas en mission les mains totalement vides. « Dis-toi que ça pourrait être pire, ça pourrait être moi. » Répond-elle alors qu’il lui expliquait que Raphaël progressait tout de même assez bien mais qu’il était très feignant. Bon Est-ce qu’elle serait du style à demander des pauses ? Elle n’en savait rien, mais n’étant pas très sportive, elle n’avait pas de gros gros espoirs non plus. La conversation prit un tournant différemment lorsque Jonas laisse entendre qu’ils avaient pas mal discuté, la jeune femme sans bien qu’il y a autre chose là-dessus et qu’ils n’avaient pas juste parler de leurs paires de chaussure. Elle fut étonnée lorsqu’il expliqua que c’était de l’ordre, parce qu’elle ne s’y attendait pas, parce que Raphaël n’aurait pas dû impliquer Jonas t’en qu’il n’avait pas choisi de lui-même de les rejoindre et si elle y pensait, elle allait lui tirer les oreilles au petit Raphaël Millet s’il le fallait ! Pas qu’elle ne voulait pas de Jonas dans l’ordre, fin à choisir bien sûr qu’elle le préférait en sécurité, mais simplement qu’elle ne voulait pas qu’il se retrouve en danger alors qu’il n’avait rien demandé à personne. Alors qu’il lui confie que depuis il à des questions qui lui taraude l’esprit, elle lui propose bien évidemment d’y répondre, ne voulant pas laisser son meilleur ami ainsi, lui avouant alors pourquoi elle n’en parlait pas vraiment en règle générale. Sauf qu’il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire et elle baissait la tête un instant.

« Non Jonas, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Je ne t’en ai pas parlé, parce que jusqu’ici tu n’as jamais donné l’impression de t’intéresser à l’ordre au point de vouloir en faire parti. Alors je ne voulais pas te mettre inutilement en danger en parlant des missions ou toute autre chose qui les concernes, je voulais te préserver. » Expliqua-t-elle alors sur le ton de la confidence, maintenant si soudainement il venait poser des questions et voulait si intéressé, elle ne refuserait pas de répondre bien évidemment, tout dépendait des questions. « Mais cela ne me dérange pas d’en parler du moment que cela vient de toi. » Ajoutait-elle en espérant qu’il comprenne où elle voulait en venait. Il continuait donc en lui demandant ce qu’elle y faisait, mais elle n’a pas le temps de répondre qu’il reprend la parole, expliquant alors qu’il avait peur de se sentir inutile, ce qui était le cas pour la plupart des moldus avant de se lancer dans l’ordre. Il était loin d’être le seul à penser ainsi. Plus il parle et plus elle ressent son impuissance, ses inquiétudes, ses peurs, l’urgence d’obtenir des réponses, si bien qu’elle ressent le besoin de le prendre dans ses bras pour le rassurer. A la fin de sa tirade, elle le regarde sans rien dire avec bienveillance mais tout de même un peu peinée de voir son meilleur ami autant perdu. Alors qu’ils avaient fini leur assiette entre temps, elle se lève et vient chercher sa main. « Viens. » Murmure-t-elle alors pour l’attirer jusqu’au canapé et reprendre cette place ou ils avaient été avant d’aller manger, elle voulait pouvoir être proche de lui pour pouvoir répondre à ses interrogations. Elle défaisait même ses chaussures pour pouvoir replier ses genoux sous ses fesses. Elle gardait sa main dans la sienne voulant lui transmettre son calme, espérant que ça l’aiderait à l’apaiser.

« Personne n’est inutile tu sais ? Et tu n’es pas le seul à te poser ce genre de question je te rassure. » Répondait-elle dans un premier temps avec un sourire qu’elle voulait chaleureux. « Pour ma part cela a été une décision facile à prendre parce que je baigne là-dedans depuis toute petite, que je veux aider ma famille et qu’ils sont tous plus ou moins dans l’ordre déjà. » Elle était donc loin d’être seule et lâchée dans quelque chose qu’elle ne connaissait pas. « J’aide comme je peux, parfois grâce à mon empathie, parce que je peux décelée si une personne ment pendant un interrogatoire, mais je suis déjà partie en mission qui nécessitait uniquement d’aller récupérer un œuf de phénix. » C’était important pour elle de lui donner plusieurs exemples, parce que lui n’était pas empathe et elle voulait lui faire comprendre qu’il n’y avait pas forcément besoin d’avoir un don pour pouvoir aider. Elle fronçait les sourcils l’espace d’un instant. « Je n’y étais pas seule bien entendu. Et il y à pas mal de chose que tu peux faire, tu peux aussi ne pas te rendre sur le terrain et aider aux renseignements, aucun sorcier ne connait le monde moldu comme nous le connaissons, nos connaissances peuvent beaucoup aider également. » Ajouta-t-elle en espérant que ça pourrait l’aider à y avoir plus clair avant qu’il ne lui réponde qu’il se demandait comment il pourrait aider. Quant aux armes dont il parlait elle n’en savait rien, il faudrait qu’il en parle à quelqu’un bien plus caler qu’elle dans l’ordre pour le coup… « Tu sais ce n’est pas les idées qui manqueront une fois embarquer dedans. Mais ce n’est pas une décision à prendre à la légère, une fois dedans, tu es un ennemi du Blood Circle que tu le veuille ou non et tu peux devenir potentiellement une cible. Je ne tenterais pas de t’en dissuader parce que tu es tout autant légitime que moi ou Raphaël d’en faire partis, en revanche, je dois t’avoue que je ne jubile pas à l’idée que toi aussi tu ailles mettre ta vie en danger… » Murmure-t-elle sur un ton plus bas comme si elle avait peur d’avouer ses craintes…










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Jeu 4 Fév - 23:38

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Tu n’as jamais eu de secret pour Leah mais cette conversation avec Raphaël t’ayant pas mal chamboulé, tu as mis du temps à en parler à ta meilleure amie ; peut-être parce qu’il te fallait du temps pour assimiler et réfléchir à tout cela ? Leah ne semblait pas ravie que Raphaël t’en ait parlé, et encore moins qu’il l’ait fait durant une vulgaire séance de sport. Mais comme disait le français, en soit, il n’est pas interdit de discuter non ? Mais il est vrai que tu devais peut-être faire davantage attention à tout cela : et c’est pour cela que tu préfères en échanger avec Leah directement dans le confort de ton appartement. Tu as hésité plusieurs fois à le lui dire lors de son service au London Bar mais tu te réjouis de ne rien avoir dit, elle n’a sans doute pas besoin de tout cela en ce moment si tu te rappelles ce dont vous avez parlé quelques minutes plus tôt. « Tu viens t’entraîner avec nous quand tu veux. Raph sera sans doute content d’enfin mettre la pâtée à quelqu’un ! » dis-tu en lui faisant un léger clin d’œil. Il est vrai que Leah n’était pas non plus le genre de nana à s’entraîner H24 ou à faire du sport. Le contraire de toi en somme. Lorsque tu commences à aborder le sujet de l’Ordre du Phenix, tu sens Leah dans la retenue. Inquiète ? Tu plisses les yeux et la fixes intensément, ne sachant pas trop comment réagir. D’ordinaire, c’est elle qui ressent tout et c’est elle qui comprend tout. Pourquoi cela ne pouvait-il pas en être ainsi aussi ce soir ?

Leah est surprise, tu le sens également. Tu te doutes qu’elle ne s’attendait pas à ce que tu lui parles de ça ce soir, effectivement, c’est arrivé dans la conversation un peu comme un cheveu sur la soupe même si tu as amorcé le sujet de manière relativement habile. « Non tu as raison, je n’y songeais pas vraiment avant parce qu’effectivement, j’y adhérais mais uniquement en surface. Je ne voyais pas vraiment les difficultés que les sorciers pouvaient avoir. Je me rendais pas compte. » Mais de nouvelles choses entraient en ligne de compte maintenant. Tu n’étais plus dans l’ignorance ? La politique des Blood Circle se fait de plus en plus répressive et tu ne peux plus supporter leurs mensonges. Lorsqu’ils agissaient dans l’ombre, tu n’en savais rien, tu t’en fichais. Mais c’est différent actuellement ; ils balancent leur propagande partout à travers le pays et tu ne peux accepter ça. Tu veux contrebalancer tout ça. Apporter ta pierre à l’édifice ? Tu l’envisages de plus en plus. « C’est pour ça que je t’en parle à toi. Je sais que tu me diras la vérité. Si je demande à Ludivine, elle va minimiser le truc, elle aura probablement trop peur que je veuille vous rejoindre. » Que cela vienne de toi ? Croit-elle sincèrement que tu pourrais accepter une décision aussi lourde de sens sans y réfléchir sérieusement ? « J’ai toujours eu soif de justice et de paix, tu le sais bien. » Depuis toujours, tu as grandi en pensant à tout cela ; tes parents travaillaient dans le droit, ils avaient soif de justice eux aussi, ce sont eux qui t’ont transmis cette flamme. Mais tu as besoin de savoir, au-delà de cette envie d’un monde meilleur, ce que toi, tu pourrais apporter. Alors tu lui demandes à elle, tu veux savoir ce qu’elle fait, ce que l’Ordre lui confie comme mission. Fait-elle comme Raphaël ? Lutter contre la propagande ? Leah soit sentir que tu es perdu et que tu ne sais plus où tu en es car elle vient près de toi pour t’offrir une étreinte réconfortante. Et elle cherche ta main et t’emmène jusqu’au canapé. S’installant confortablement dans ce sofa où vous avez vécu tant de chose, où vous avez ri, pleuré et tant parlé, sa main toujours dans la tienne, tu t’apaises doucement. Leah a toujours eu cet effet sur toi. Même quand vous étiez gosses.

Tu l’écoutes t’expliquer et parler. Te dire qu’elle baigne dans tout cela depuis qu’elle est minot et qu’elle a toujours voulu aider sa famille ; la plupart d’entre eux sont déjà dans l’ordre de toute manière. C’est vrai qu’elle n’a pas eu de questions à se poser. Mais toi, tu es né dans cette famille moldue, tu as été adopté par des moldus, tout cela est nouveau pour toi ; l’Ordre n’est ouvert qu’aux Moldus depuis peu. Elle t’explique qu’elle peut aider grâce à son don d’empathe. Tu souris, son don est si utile dans la compréhension des autres mais aussi de toi-même : combien de fois t’a-t-elle aidé en parvenant à te faire prendre conscience que tu n’étais pas sur le bon chemin ? « C’est super ce que tu fais… » murmures-tu tandis qu’elle continue. Elle t’explique que tu n’es pas obligé de te rendre sur le terrain, que tu peux aider aux renseignements car ta maitrise du monde moldu peut-être utile ; tu dodelines de la tête. C’est pas faux en vérité. Les moldus sont des billes en technologie, ils ne pourraient jamais rivaliser avec les Blood Circle. Tu réfléchis, tu penses. Pendant que tu le fais, Leah t’avoue enfin ses craintes et tu comprends ses réticences. Elle a peur. Autant que toi. « Je vois qu’il est l’heure de sortir l’artillerie lourde. » Tu te lèves et te diriges vers la cuisine ; tu ouvres le freezer et en sors deux pots de glace Ben & Jerry cookie dough, le meilleur goût si on t’écoute. Tu attrapes deux cuillères et balance à Leah son dû. Tu te rassois et lui tends la cuillère. Tu ouvres comme un fou ton pot et rapidement de la glace se retrouve ainsi dans ta bouche. « Je n’ai pas encore pris ma décision. Comme je te disais tout à l’heure, je veux quand même en parler à Ludivine aussi mais je préférais t’en parler avant parce que j’ai besoin d’un avis objectif. » Tu plonges à nouveau la cuillère dans la glace qui fond aussitôt sur tes lèvres. « N’aies pas peur. Tu me connais, je suis quelqu’un de très raisonnable. » Un sourire nait sur ton visage, un sourire ironique. Tu es tout sauf quelqu’un de raisonnable. Mais tu ne mettrais jamais ta vie en danger. Et encore moins celles des autres. « Mais en ce qui concerne ma vie, Leah, je t’assure que j’y tiens. » Tandis que tu es sur le canapé, tu attrapes de ta main libre un des DVD qu’elle a apporté. « Après cette discussion plus que sérieuse, qu’est-ce que tu dis de regarder un de tes films pourris ? » Tu souris doucement. Cette soirée te montre à quel point vous changez, à quel point vous avez grandi, tous les deux.
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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Leah O'Malley
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Lun 15 Fév - 15:03

"You can count on me because I can count on you"
Jonah II
Mi-Avril 2020

Alors que la jeune femme plaisantait sur le fait que si Raphaël partait de loin, cela aurait été pire s’il s’était s’agit d’elle. Néanmoins elle ne s’était pas attendu à la réponse de son meilleur ami. Pour elle une telle chose était tellement impensable qu’une telle idée ne lui aurait jamais traversé l’esprit. En revanche il avait raison, Raphaël aurait sans doute enfin l’occasion de mettre quelqu’un au tapis, mais était-ce réellement une fierté de mettre une personne comme elle en charpie ? Pas vraiment n’est-ce pas ? « Tu devrais faire attention à ce que tu dis. » Disait-elle alors amusée. « Tu n’aimerais sans doute pas m’avoir dans les pattes tellement je servirais à rien. » comme pour illustrer ses propos elle fermait son poing et venait gentiment taper dans l’épaule de Jonas. « Tu vois, tu n’as rien senti pas vrai ? » Ajoutait-elle contente de sa plaisanterie, qui n’en était pas tellement une puisque qu’elle n’avait pas vraiment de force en réalité et qu’elle ne ferait de mal à personne physiquement. La conversation suivante, Leah n’aurait pas pensée qu’elle tomberait un jour sur le tapis… Et pourtant elle était bel et bien là et quelque part, elle en voulait un peu à Raphaël de ne pas avoir laisser Jonas en dehors de tout ça, le laisser dans son ignorance cela ne voulait pas dire de ne pas lui faire confiance ou de le prendre pour un abruti loin de là. Pour Leah c’était une manière de le protéger de ce monde tout simplement. S’il ne s’en mêlait pas, il avait moins de chance que quelque chose lui arrive… Elle avait déjà un ami qui s’était plongé dans la cause, elle avait peur pour Jonas elle n’allait pas le nier. Elle y expliquait alors dans un premier temps pourquoi jusqu’ici elle n’avait rien dit, elle voulait tout simplement lui laisser le choix, que les choses viennent de lui et elle ne voulait pas l’influencer.

« Au-delà des difficultés qu’ils peuvent rencontrer, cela montre également que les gens comme nous peuvent vivre et bien s’entendre avec les sorciers, c’est important de montrer qu’ils ne sont pas tous dépeint comme le Blood Circle le disent… » Expliquait-elle alors à son meilleur ami. La confiance que ce dernier lui porte la touche, bien sûr qu’elle lui dira la vérité et elle sourit alors qu’il laisse entendre que Ludivine minimiserait les faits, il n’avait pas tort et en même temps elle pouvait la comprendre, c’était naturel de vouloir protéger les gens qu’on aime. Mais pour Leah à partir du moment ou Jonas prendrait la décision de vous rejoindre alors valait mieux qu’il soit au courant de tout. « C’est normal… Aimerais-tu voir quelqu’un que tu aimes s’embarquer là-dedans ? » Faisait-elle alors remarquer et évidemment Leah ne comptait pas puisqu’elle avait déjà un pied dedans. Elle lui offrait un sourire bienveillant alors qu’il relevait qu’il avait toujours eu soif de justice et de paix, bien sûr qu’elle le sait, elle le connait par cœur, elle sait combien il est quelqu’un de bien… Alors qu’il l’interroge sur ce qu’elle fait dans l’ordre, elle répond alors expliquant au mieux à quoi elle peut servir dans toute cette histoire, elle aide à son échelle, elle fait tout simplement ce qu’elle peut… Cela lui avait également servie à couvrir Morgan mais cela elle le garde pour elle, elle avait promis au sorcier de ne rien dire et elle avait bien l’attention de tenir parole… Sentant sa détresse la jeune femme était partie chercher son meilleur ami pour aller se caler de nouveau dans le canapé et se tenir plus proche lui pour lui apporter du soutient. Quand elle a fini de parler, Jonas parle de sortir l’artillerie lourde et l’espace d’un instant elle ne comprend pas où il voulait en venir, fronçant des sourcils alors que le jeune homme se lève et va dans la cuisine. Quand elle le voit revenir avec les pots de glaces, un sourire s’étirait sur les lippes de la jeune serveuse.

« Quelle merveilleuse idée. » Répondait-elle alors en prenant son pot de glace et la cuillère qu’il lui tendait ! Elle ne tarde pas à ouvrir son pot et soupire de bien être lorsque la glace arrive dans sa bouche. « Il n’y a rien de mieux au monde… » Dit-elle avant d’en reprendre une bouchée. « Enfin si, la musique. » Se reprit-elle dans un léger rire. Lorsque Jonas reprend la parole sur le sujet juste avant, la jeune femme est tout de même rassurée, il lui prouve par là qu’il ne va pas prendre une décision à la légère et c’est tout ce qu’elle désirait. Elle hochait donc la tête un instant. « Et quand tu auras pris ta décision, n’importe laquelle, tu viendras me le dire n’est-ce pas ? » Demandait-elle alors à son meilleur ami. Quand il ajoute qu’il est quelqu’un de raisonnable elle ne peut pas s’empêcher de sourire elle aussi… « C’est justement ce qui m’inquiète comprends-tu ? » Ajoutait-elle avant de prendre une nouvelle bouchée. En revanche quand il ajoute qu’il tient à la vie, elle ne remet pas sa parole en doute, elle sait qu’il est sincère, déjà elle le ressent, mais même sans ça, elle le connait tout simplement. « J’espère bien, j’ai prévue de te garder dans ma vie pour de nombreuses années tu sais, tu n’es pas prêt de te débarrasser de moi. » Ajoutait-elle sur le ton de la plaisanterie. Alors qu’il finit par la questionner à propos des films, elle tiqua lui donnant un nouveau coup sur l’épaule. « Eh dis donc si mes films sont pourris, ta qu’à les choisir toi-même. » Disait-elle en prenant une mine faussement vexée. « Mais sinon il me semble que nous avions opté pour le nouveau jumanji ! » Disait-elle en attrapant la jaquette, se levant pour aller insérer le disque dans le lecteur, laissant ensuite son ami se débrouiller avec la télécommande, un film léger juste après cette discussion sérieuse c’était pile ce qu’il leur fallait. Leah s’installait naturellement contre son meilleur ami, le pot de glace entre ses mains continuant de manger tandis que pour une fois, l’esprit de Charlie ne venait pas la hanter…









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Sam 20 Fév - 23:15

JONAH II.
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Cette soirée avec Leah te rappelle à quel point la vie semble facile auprès d’elle. Tu as toujours pu parler de tout avec elle et vous pouvez passer du coq à l’âne en quelques secondes seulement en abordant de nombreux sujets. Comme maintenant, alors que vous parlez du sport et de Raphaël. Elle te frappe doucement avec son poing et tu rigoles en entendant ses mots : « Oh oui oulalala j’ai peur ! » Tu fais mine de te frictionner le bras pour calmer la douleur. Un sourire s’étire sur tes lèvres, elle a l’air toute contente de sa plaisanterie et ça te fait rire. « J’avoue, tu vas bientôt me faire de la concurrence à la salle de sport ! »  Mais il faut l’avouer, Leah est loin d’être sportive et cela se voit et cela se sent. Peut-être devrait-elle s’y mettre ? Comme Raphaël, cela pourrait être utile pour la cause et lui permettre de mieux se défendre. En tout cas, comme tu pouvais t’y attendre, Leah n’est pas très à l’aise avec le fait que tu penses à rejoindre l’Ordre. Tu aurais pu t’en douter, c’est une vraie mère poule et elle n’a pas envie que tu te mettes en danger. C’est con, mais tu pourrais en dire autant pour elle ; cela ne te plaît pas plus que cela de s’avoir Leah en contact avec des personnes qui partent au front pour lutter contre le Blood Circle. Limite, ça te rassurerait d’être auprès d’elle dans ces moments-là.

En tout cas, tu la comprends quand elle parle des sorciers et les moldus. « Oui, je l’avoue… Je suis d’accord avec toi. Faut juste leur montrer que c’est possible, qu’on peut tous vivre ensemble… Lorsque tu évoques Ludivine, Leah sourit. Elle sait que tu as raison. Si Leah est une mère-poule, Ludivine c’est un dragon-poule et elle brûlera tout sur son passage pour te protéger et pour pas que tu t’embarques là-dedans. La question de Leah te fait réfléchir. « J’avoue, ça me ferait peur. Mais certaines causes méritent qu’on se batte pour elles non ? » C’est plus une phrase rhétorique qu’autre chose. Le sourire de Leah te fait du bien, tu te sens compris et soutenu. Son amitié t’est tellement précieuse. Plus que jamais surtout après la conversation que vous venez d’avoir.

Une fois dans le canapé en mangeant de la glace, tu te sens plus léger. Comme si un poids s’était envolé. C’est bête, tu n’avais rien à craindre en évoquant ces sujets avec Leah. Lorsqu’elle te dit qu’il n’y a rien de mieux au monde que d’avaler de la glace, tu ne peux qu’acquiescer jusqu’à ce qu’elle évoque le sujet de la musique. « Je ne peux qu’approuver. » La musique, c’est aussi ce qui vous lie Leah et toi. Vous adorez chanter ensemble. Lorsqu’elle te demande de la prévenir quand tu auras pris ta décision, tu dis : « Bien sûr, tu seras la première avertie. Mais je dois encore réfléchir à tout ça même si bon... » Tu y penses depuis trop longtemps, au fond de toi, tu te doutes que ta décision est déjà plus ou moins prise mais tu as besoin d’un autre soutien que celui de Raphaël ou de Leah. L’avis de Ludivine compte plus que tout au monde dans la balance.

Tu plantes ta cuillère dans le pot de glace allègrement. Une bouchée, puis une autre. Puis encore une autre. « Putain de merde. » C’est tellement délicieux. « Me débarrasser de toi ? J’essaie depuis qu’on a neuf ans mais à chaque fois tu me colles aux basques ! » dis-tu en lui tirant la langue pleine de glace. « Mais bon, j’ai besoin de toi ! Tu sais mieux choisir les films que moi-même ! » Tu rigoles à nouveau et regardes Leah insérer le disque dans le lecteur CD. Tu attrapes la télécommande et deux minutes plus tard, le générique du film débute. Tu souris doucement lorsque Leah s’installe tout contre toi et tu déposes un léger baiser dans la cime de ses cheveux. C’est tellement naturel avec Leah. Tandis que le film commence, tu murmures : « Merci Leah. » Ces mots sont simples mais reflètent tellement ce que tu ressens en ce moment.

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