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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Un mort bien vivant [Alexis & William] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
L'Augurey
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Dim 4 Oct - 14:49
Un mort bien vivant
Alexis & William

Un sorcier est trouvé dans la rue, la plaie à sa tête ne laisse guère d’espoirs à William. Ce sorcier est mort, encore un coup de ces foutus moldus à n’en pas douter. Il décide de l’emmener lui-même  à Sainte Mangouste parce que ça m’arrange  et que c’est moi qui choisit au niveau du service d’Alexis. Le corps est déposé dans un sac mortuaire et les morts n’étant pas pressé les deux sorciers discutent quelques instants de tout et de rien et lorsqu’ils passent dans la salle où se trouve le cadavre, Alexis pour connaître les causes de sa mort, William pour rentrer chez lui… les deux constatent la même chose… il n’y a plus de corps… et la porte est grande ouverte… Se pourrait il que le cadavre n’en soit pas vraiment un et qu’il se balade en sous vêtement Oui toujours plus dans Sainte Mangouste ?
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Lun 5 Oct - 1:39
Un corps… bon sang, il avait encore fallu que ça tombe sur moi… Un cadavre au crâne en grande partie éclaté… Je ne savais pas ce qui était arrivé à ce pauvre Anthus Nycticorax, mais ce qui était sûr, c’était que le vieux sorcier était dans un sale état, enfin, c’était le moins que l’on pouvait dire… Je n’étais même pas certain que ce soit bien lui, à vrai dire, puisque son visage était un peu différent de d’habitude…
Vu le poids assez peu important de l’homme, je l’avais ramassé moi-même. Je n’avais aucune raison de le laisser là, au milieu de cette rue. Je ne pouvais pas laisser là un sorcier, surtout s’il avait subi des outrages de la part de ces salauds de moldus… Encore un coup du Blood Circle, à n’en pas douter. Je n’avais pas beaucoup d’options, il me fallait dégager d’ici le plus rapidement possible. Alors, portant le corps dans mes bras, en faisant tout de même un peu attention que le sang d’Anthus ne vienne pas souiller ma chemise avec toute son hémoglobine.

Quand on a un cadavre sur les bras et que ce n’est pas un corps dont on a soi-même ôté la vie… il n’y a qu’une chose à faire : aller déposer ce corps à l’hôpital le plus proche. Je n’avais pas pour habitude de transporter des cadavres et encore moins de venir les amener à Sainte-Mangouste. A la réflexion, c’était d’ailleurs une grande première, puisque j’avais plutôt tendance à refiler les tâches assez salissantes de ce genre à d’autres personnes.
Alors, je ne savais pas trop où aller avec Anthus sur les bras et aucun brancardier ne vint se proposer pour me donner un coup de main. Je suivis donc les indications écrites dans l’hôpital pour trouver l’étage qui m’intéressait. Je me doutais que le sorcier avait été victime d’une attaque de moldu, mais il fallait une confirmation officielle, venant d’une vraie professionnelle. En l’occurrence, le docteur Fawley était très réputée pour son boulot avec les cadavres.

Je pus bientôt entrer dans ce service, où les couloirs étaient plus froids qu’ailleurs dans l’hôpital, et la responsable du service me permit de déposer le corps. Enfin. Monsieur Nycticorax n’était pas un poids lourd, mais je n’étais pas non plus le genre de type bodybuildé qui aurait sans doute pu être capable de porter l’homme encore un bon moment. Bon, je n’étais pas non plus un gringalet, mais disons que même si je faisais en sorte de rester en bonne forme physique et de ne pas laisser mon âge faire de moi un impotent, je n’avais jamais été le genre d’homme à soulever de la fonte pour faire gonfler mes biceps.

« Docteur Fawley ? J’ai un client pour vous… » Je ne savais pas trop comment lui présenter l’affaire, mais le fait était là. On ne trouvait pas tous les jours un cadavre dans la rue. « J’ai trouvé cet homme par hasard… Je pense que c’est une arme moldue qui a dû faire ça… »

Et une fois le corps dans un sac mortuaire, déshabillé et préparé rapidement grâce à la baguette d’Alexis, pour le conserver correctement, je vins près de la femme en tenue de médicomage. « J’imagine qu’il y a quelque chose à signer ? »

On ne pouvait forcément pas venir déposer un corps comme ça, à l’hôpital. Cela n’aurait pas fait très sérieux… Et puis, à ce train-là, on aurait carrément pu imaginer que n’importe qui aurait pu facilement se débarrasser de personnes gênantes… D’ailleurs, ça me faisait penser à une blague… « Il paraît qu’Anthus avait l’habitude de demander à sa femme : "Dis-moi, chérie, qu’est-ce que tu aimerais le plus faire avec mon corps ?" et cette chère Petra lui répondait chaque fois : "L’identifier à la morgue…" »
Bon, je devais avouer que ce n’était pas de l’humour très fin, mais c’était ce qu’on disait toujours au Ministère, quand on voyait le couple… Ils étaient sans cesse dans cette dynamique un peu étrange de se tirer dans les pattes sans arrêt, tout en s’aimant indéniablement…

« Bref… Désolé, c’était un peu déplacé. » Je ne connaissais pas cette femme, alors, peut-être qu’il valait mieux que je ne fasse pas trop de conneries du genre.
J’apposais ma signature sur le parchemin et puis je m’apprêtais à partir quand, en traversant la salle d’examen du docteur Fawley, je constatais quelque chose de bizarre. « Euh… dites-moi, vous êtes plusieurs à travailler dans ce service ? Parce que le type… enfin, Anthus… C’était bien là que nous l’avions déposé, n’est-ce pas ? » Je lui montrais l’emplacement précis où je m’étais déchargé de ce corps sans vie.

Et, de fait. Non seulement il n’y avait plus le corps là où je l’avais posé, mais, en plus de cela, le sac mortuaire était vide. Et je ne savais pas exactement comment interpréter cela. « Dites-moi que c’est normal… »
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Alexis Fawley
Alexis Fawley
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Dim 11 Oct - 22:27

Lexi & William.
⚜ Un mort bien vivant ⚜
 
Tu enchaînes les gardes à l’hôpital et tu es épuisée par tes entraînements auprès de Tobias. Il est vrai que depuis ton retour des vacances, tu n’as que peu de temps pour toi, peu de temps pour te reposer. Les journées sont dures et longues et tu n’es pas loin du surmenage. Mais tu sais que c’est ce qu’il faut pour devenir plus forte. Plus forte que tu ne l’es déjà. Le but n’est pas en soi d’être encore plus forte mais plutôt de devenir moins faible, moins vulnérable à toutes sortes d’attaques, quelles soient physiques ou mentales. Ce sont les deux objectifs des entraînements avec Tobias, c’est pour cela que vous travaillez si intensément depuis quelques semaines. Mais bien entendu, le revers de la médaille est cette fatigue incroyable. Mais le boulot te permet de te tenir éveillée car tu n’as pas le temps de t’arrêter un seul instant. C’est l’avantage.

Alors que tu t’évertues à remplir tout un tas de paperasse pour le directeur de l’hôpital, William Ombrage pénètre dans la pièce avec un paquet bien particulier sur l’épaule. Tu lui fais signe de déposer le cadavre sur l’un des brancards à proximité. « Docteur Fawley ? J’ai un client pour vous… » Tu te demandes ce qu’il fait ici. Tu connais cet homme de réputation d’une part, mais surtout à travers ce que Tobias a pu t’en dire. Le fait qu’il ait été son mentor devrait t’inspirer confiance mais tu te souviens aussi que ton ami était en colère à cause de lui à la soirée du nouvel an et même si vous n’avez pas pu en discuter de manière approfondie, tu es assez rancunière pour lui en vouloir alors même que tu ne le connais pas. « Bonjour Monsieur Ombrage. » Alors qu’il dépose le corps à l’endroit que tu as indiqué, tu regardes le corps rapidement sans trop y prêter garde mais sa blessure à la tête ne laisse que peu d’espoir de guérison. William pense que cela vient d’une arme moldue. Tu déclares : « L’autopsie nous en dira plus en tout cas. Je m’en occuperai plus tard. » Tu le prépares rapidement et le places dans un sac mortuaire en attendant. Le sort et le sac permettent entre autre de couper les odeurs et de conserver le corps dans l’état exact dans lequel il a été trouvé. Pour ensuite reconstituer les faits, c’est bien plus simple.

Ombrage te demande s’il y a quelque chose à signer. Tu acquiesces sans dire un mot et lui fais signe de te suivre dans la pièce qui te sert de bureau. Tu t’assois dans ton fauteuil et fouilles dans les tiroirs à la recherche d’un formulaire que tu trouves assez rapidement. Avant que tu lui proposes de le signer, il dit « Il paraît qu’Anthus avait l’habitude de demander à sa femme : "Dis-moi, chérie, qu’est-ce que tu aimerais le plus faire avec mon corps ?" et cette chère Petra lui répondait chaque fois : "L’identifier à la morgue…" ». Tu ne réagis pas. Du moins, pas extérieurement. Intérieurement, tu trouves la blague pas très finaude mais appropriée, typiquement le genre de truc que cet homme doit avoir l’habitude de dire. « Bref… Désolé, c’était un peu déplacé. » Tu balayes de la main pour lui signifier que tu ne lui en tiens pas rigueur, au contraire. « Vous savez, dans mon service, je ne suis pas habituée à ce qu’on me fasse des blagues Monsieur Ombrage. » Tu ajoutes : « Mais j’apprécie l’intention. Rien ne sera jamais déplacé ici. La seule chose qui soit déplacée, c’est la mort elle-même. » Et quand celle-ci fait irruption sans crier garde, on y est jamais préparé. William signe le formulaire que tu déposes au-dessus des autres de la journée. Derrière la blague de William, tu relèves un détail : « Donc vous connaissiez cet homme ? Vous l’avez appelé par son prénom. » explicites-tu, tout en le raccompagnant jusqu’à la porte.

« Euh… dites-moi, vous êtes plusieurs à travailler dans ce service ? Parce que le type… enfin, Anthus… C’était bien là que nous l’avions déposé, n’est-ce pas ? Dites-moi que c’est normal… » Ton regard balaye la pièce du regard et tu lui réponds dans le plus grand des calmes : « Non, ce n’est pas normal. » Tu es seule au service aujourd’hui, Linn, ton adjointe, est en repos et les autres médicomages ont déjà terminé leur garde. Tu soupires. « Je suis pas d’humeur à chercher dans tout Sainte-Mangouste le corps d’un homme qui n’était peut-être pas si mort que ça. » Tu enrages en te disant que tu aurais dû l’examiner avant de le déposer dans le sac mortuaire. Tu poses ta main sur celui-ci et ressent la chaleur et l’odeur d’un homme qui n’est pas mort du tout. « Vous n’aviez pas vérifié son pouls avant de me l’emmener ? » C’est dit sans une once d’animosité, mais on pouvait facilement croire que tu rejetais la faute sur lui. Tu soupires et tu dis : « Je n’ai pas bien regardé la plaie qu’il avait à la tête, mais à priori, il est très mal en point et je ne pense pas qu’il a pu aller bien loin. » La porte du service est néanmoins grande ouverte, ce qui suggère qu’il soit parti par-là. Tu remontes les manches de ta blouse et dis : « Puisque vous êtes-là, vous allez m’aider à le chercher. » dis-tu d’un ton qui ne laisse guère de place à la négociation. Il t’a emmené ce cadavre même pas mort, il est hors de question que tout cela retombe sur toi. Même pas capable de s’assurer qu’il avait bien trépassé… Tu secoues la tête en te répétant encore une fois qu’il valait mieux compter sur soi-même si on voulait qu’un travail soit bien fait. C’est pour cette raison que tu détestes tellement travailler en équipe, le boulot en solo, c’est bien plus simple.


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Mar 13 Oct - 21:57

Moi qui n’avais jamais été un grand adepte de l’hôpital, j’étais servi aujourd’hui. J’aurais très certainement préféré être ailleurs, à vrai dire, mais j’aurais été bien en peine d’être ailleurs après avoir trouvé Anthus dans cet état… Bien en peine étant un euphémisme, bien sûr. Je n’étais pas vraiment du genre à fuir mes responsabilités dans ces cas-là. Ni même en général, d’ailleurs. J’assumais lorsque j’étais en cause et que j’avais connaissance de la situation, bien sûr. Disons qu’il me venait à l’esprit un contexte un peu particulier dans lequel je n’avais pas pu prendre mes responsabilités, mais c’était parce qu’on m’avait maintenu dans l’ignorance et, si l’on interrogeait la personne concernée, même comme cela, j’avais tout de même agi et été présent, sans savoir que ce rôle que j’avais endossé alors était, en effet, celui que j'aurais pris si j'avais su. Ce qui aurait changé, eh bien, c'était tout simplement la suite.

Je constatai très vite que mon interlocutrice était très professionnelle. En tout cas, elle faisait les choses avec une certaine froideur, telle qu'on pouvait imaginer celle des membres du personnel de ce genre de service. Quoi de mieux qu'un peu de froid pour conserver un corps, après tout ?

Ma tentative pour détendre l'atmosphère s'avéra être un échec complet, mais il fallait avouer, aussi, que je ne connaissais pas beaucoup de blagues pour ce genre de lieu. Et, en plus de cela, le ton tellement détaché de mon interlocutrice me renvoyait en pleine face la nullité sans nom de cette plaisanterie qui n'était drôle que dans la bouche de certains employés du Ministère. Tant pis, je passerais mon tour, la prochaine fois.
Je tiquais cependant à ce qu'elle dit ensuite. La mort était selon elle la seule chose vraiment déplacée dans la vie...

« Vu comme ça, en effet... » Et puis, dans un autre registre, il était aussi à noter que... « C'est tout de même elle qui donne toute son intensité à notre existence. Nous profiterions bien moins si nous ne savions pas que tout a une fin. »

Le Docteur Fawley me demanda si je connaissais l’homme et je haussais les épaules. « Tout le monde au Ministère connaît Anthus Nycticorax... c’est un homme aussi discret qu’un abraxan chez Scripenbenne. Il se déplace toujours avec la grâce d’une poêle à frire. »  

Je signai la paperasse nécessaire et m’apprêtais à partir lorsqu’un détail absolument pas insignifiant attira mon attention, puis, très vite, celle de la responsable de ce service. Bien, si ce n’était pas normal, alors, il serait peut-être bon de se mettre à chercher le corps... mais apparemment le docteur Fawley n’envisageait pas les choses de cette manière... elle me demanda même, carrément, et sur un ton qui me dit bien penser à un reproche si je n’avais pas vérifié le pouls du cadavre avant de l’apporter.

« Très franchement... non. Mais je pense que le personnel de l’hôpital qui m’a indiqué ce service et m’a laissé emmener le corps jusque là sans me poser de question aurait pu examiner un peu le corps. » Bah oui, s’il fallait trouver quelqu’un sur qui rejeter la faute, désolé, mais ce ne serait pas moi. Enfin, je voulais bien reconnaître que je n’avais pas pris le pouls du cadavre, mais le personnel de l’hôpital était tout de même plus compétent que moi pour vérifié les paramètres vitaux d’une personne...
Tout comme cette femme n’aurait pas pu agir plus tôt, d’ailleurs. Dans un service comme celui-ci, les personnes qui étaient amenées était décédées, donc, par définition, elles avaient l’éternité devant elles.

« On peut chercher de deux façons logiques, il me semble... » Bien sûr, on pouvait fouiller tout l’hôpital à la recherche du corps. « S’il est parti de lui-même et qu’il n’a pas pu aller loin... il faut commencer par cet étage. Mais s’il a atteint l’ascenseur... alors il faudra peut-être chercher auprès du département de l’hôpital qui pourrait lui être le plus efficace pour ses blessures. » Voilà. Avec un minimum de réflexion et de logique, nous allions y arriver.

Je n’aurais pas osé refuser la charmante invitation à la partie de chasse à l’homme qui m’était proposée. Il y avait chez cette jeune femme médicomage quelque chose qui inspirait le respect et qui en imposait. Toutes les femmes inspiraient le respect, évidemment, mais celle-ci était particulière.

« Si je peux me rendre utile... pas de problème. » J’espérais tout de même ne pas passer pour un débile, parce que je n’étais pas très familier de Sainte-Mangouste.
C’était normal, après tout... le Ministère avait son propre sorcier responsable de la gestion des accidents au travail. Quand l’un de mes subordonnés avait un souci de ce genre, je le dirigeais vers ce conseiller en prévention qui prenait le relai. Je n’avais pas à m’en mêler... d’ailleurs, avec les lois sur la protection de la vie privée, je n’étais même pas censé savoir ce qui se passait pour l’un ou pour l’autre... souvent, je savais simplement parce qu’on me le disait. Mes subalternes au boulot avaient toujours eu tendance à voir en moi un supérieur à l’écoute. Et peut-être que c’était effectivement ce que j’étais... mais cela n’avait que peu d’importance.

« Comment allons-nous nous y prendre si nous le retrouvons ? S’il n’est pas mort, il n’a pas sa place ici... » C’était on ne pouvait plus logique. Et s’il était mort... cela voulait dire que... « Et si le corps avait été volé ? »

Je ne voulais pas paraître alarmiste, mais c’était une piste à ne pas négliger. Certains sorciers avaient des goûts étranges et aimaient les cadavres pour faire toutes sortes de choses. J’avais notamment parfois entendu parler des inferi, ces cadavres ramenés à un semblant de vie par magie... mais j’espérais vraiment que ce n’était pas cela. « Je ne sais pas ce que je préférerais... »

Dans un cas comme dans l’autre, si nous ne retrouvions pas le corps, il allait y avoir un autre souci... Petra n’accepterait jamais de croire que le corps de son mari, défunt ou non, avait disparu. Et je pouvais fort bien comprendre cela, d’ailleurs... je songeais que j’aurais sans doute eu du mal à y croire, moi aussi.
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Alexis Fawley
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Lun 26 Oct - 10:51

Lexi & William.
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 La blague d’Ombrage était si nulle que ton haussement de sourcils doit en dire long sur ce que tu en penses. Tu es loin d’être une personne qui apprécie l’humour, encore moins l’humour décalé et assez pourri. Mais bon, s’il avait envie de se ridiculiser avec des blagues moisies, après tout, c’était son souci. En entendant sa réponse sur la vie, tu lui réponds : « J’ai du mal à imaginer que le corps froid de l’homme que vous m’avez apporté apprécie la manière dont il est mort. » Mais c’était un bien autre sujet auquel il faudrait plus que trois minutes pour répondre, donc tu n’insistes pas davantage et préfères poser des questions sur l’identité du cadavre en question. Ombrage te répond que tout le monde le connaît au Ministère mais personnellement, tu n’as jamais entendu parlé de lui et tant mieux. La description faite par ton acolyte ne t’en donne pas vraiment envie. Et puis, quel intérêt d’ailleurs ? Tu te préoccupes si peu des autres, tu as déjà bien assez à faire avec toi-même.

Malheureusement, ce qui ne te préoccupait pas il y a encore quelques secondes vient de passer au rang des désagréments extrêmes. Le corps a disparu et personne d’autre dans le service n’a pu y toucher car tu es seule fidèle au poste aujourd’hui. Fâchée et déçue qu’on n’ait même pas pensé à vérifier son pouls avant de te l’amener, tu sens la mauvaise humeur te gagner. « Très franchement... non. Mais je pense que le personnel de l’hôpital qui m’a indiqué ce service et m’a laissé emmener le corps jusque là sans me poser de question aurait pu examiner un peu le corps. » Il n’avait pas tout à fait tort, mais c’était plus facile de lui rejeter la faute sur lui parce que lui, il était là. Et puis, il a quand même porté le bonhomme sur son dos jusqu’ici, en battement de cœur, ça s’entend non ? Enfin bon, en même temps, le personnel des urgences aurait aussi dû mieux faire son boulot. À cause d’eux, tu te retrouvais dans cette situation délicate et ubuesque. Et tu n’as pas que ça à faire. « L’incompétence des urgences m’étonnera toujours. Ils sont toujours si pressés qu’ils en font les choses à moitié. » Il est vrai que tu n’as jamais ce genre de difficulté dans ton métier car la plupart du temps (mais pas toujours), lorsque le patient franchit les portes du service de médicomagie, il est souvent déjà trop tard pour lui. Tu ne travailles pas dans l’urgence, comme peuvnt l’être les services de triage de Sainte-Mangouste, mais bon, ils l’ont choisi cette spécialité, la moindre des choses serait de faire leur travail correctement. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et cela va te retomber dessus inexorablement. Tu n’as pas envie de chercher, vraiment pas. Mais l’incident est arrivé dans le service que tu représentes, donc tu n’as pas d’autres choix que de t’y coller. Et tu ne laisses pas le choix non plus à Ombrage. Il a fait la connerie, il va t’aider et puis voilà. Après, il n’a pas l’air de vouloir se débiner et cherche plutôt à t’apporter son soutien. Bon, c’est déjà ça.

Alors qu’il exprime de manière logique de chercher le corps, tu acquiesces doucement tout en attrapant une plume en y inscrivant ‘’CODE 33 au service de médicomagie légale. Individu de sexe masculin, cinquantaine d’année. Nom : Anthus Nycticorax. Plaie ouverte à la tête. Merci d’appliquer la procédure habituelle’’. Un sortilège de duplication plus loin, tu te retrouves avec autant de parchemins que de services dans cet hôpital. Les sortilèges commencent leur envol vers leurs destinataires respectifs. « Les collègues vont être étonnés. » Un code 33 n’est pas habituel dans ton service, c’est même la première fois. Tu expliques à Ombrage qui te regarde avec des grands yeux. « Un code 33 signifie qu’un patient s’est échappé d’un service. Vous vous doutez bien qu’en médecine légale, c’est assez rare. J’ai donné le signalement du patient. Ils vont arrêter tous les hommes correspondant à la description que j’ai faite. On aura peut-être rapidement un retour. Et cette histoire sera réglée. » Tu as également pensé à envoyer le signalement à l’accueil et la sécurité. Tu ajoutes : « Le service de sécurité va être vigilant, il ne pourra pas sortir de l’hôpital comme ça. » Enfin… Tout dépend de quel point de vue on se trouve. Tu ajoutes à nouveau : « Bien entendu, comme vous l’avez dit, cela s’applique uniquement dans le cas où notre ami serait vivant… S’il est mort… C’est une tout autre histoire. » En effet, si on avait volé le corps, l’hypothèse la plus plausible est la dissimulation de preuves.

Tu l’invites à te suivre dans les couloirs et vous commencez à fouiller les environs. Chaque pièce est scrupuleusement inspectée au peigne fin. Rien à signaler pour le moment. Tu en profites pour répondre à sa question. « Et bien, si les collègues le retrouvent avant nous, ils l’enverront vers les services compétents effectivement. Mais je ne sais pas pourquoi, je sens qu’il avait effectivement sa place en médecine légale. » Tu complètes tes propos : « Dans mon service, nous ne recevons pas que des cadavres vous savez. Nous accueillons aussi les victimes d’abus en tout genre. Sévices physiques ou sexuels principalement. Si notre homme a été attaqué et doit faire constater ses blessures, c’est en médecine légale qu’il doit se rendre. Alors si le corps a été volé, peut-être avons-nous à faire à quelqu’un qui veut dissimuler les preuves. » Et si on ne souhaitait pas que l’on trouve la cause exacte de la mort d’Anthus machin truc ? Et si on ne voulait tout simplement pas qu’on examine le corps ? Cette chasse à l’homme t’ennuie plus que de raison, mais tu as bien envie de découvrir le pourquoi du comment. Tu fouilles toutes les pièces environnantes mais toujours aucune trace de l’homme.


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Jeu 29 Oct - 10:41
La responsable de ce service avait le mérite de ne pas faire dans la dentelle. Elle réagissait spontanément, avec juste ce qu’il fallait de réflexion et d’analyse. J’eus un simple geste de la tête pour acquiescer à sa remarque concernant la manière dont Anthus était mort et ce que cela devait lui inspirer. Effectivement. Mais on ne choisissait pas ce genre de choses, à moins d’être porté sur l’envie de mourir, dès le départ, dans ce cas, on s’octroyait la possibilité de choisir la manière dont on allait se suicider. Mais il était plus que clair, avec une telle blessure à la tête, que ce n’était pas un suicide pour Anthus. Il me semblait que les gens préféraient des méthodes un peu moins barbares. La peur de souffrir devait y être pour quelque chose.

La disparition d’un cadavre dans le service de médicomagie légale, ce n’était sans aucun doute pas un événement très habituel. Mais cette journée était déjà bizarre dès le départ, me semblait-il... entre Anthus retrouvé inerte et en sang, cet hôpital où j’avais pu me déplacer avec un corps sans que personne ne vienne me poser de questions et le cadavre qui disparaissait... à vrai dire, j’en étais à me demander ce qui allait bien pouvoir se passer ensuite.

La médicomage évoquait l’incompétence des urgentistes et je devais bien reconnaître que, sur ce coup-là, ils avaient fait fort… Je ne pouvais qu’être d’accord avec elle, surtout sachant qu’il était plus facile pour moi de rejeter la faute sur ces maudites urgences.
« Ce n’est pas la première fois que j’entends ça... » Travailler dans l’urgence, c’était toujours courir le risque que les choses ne soient pas bien faites, qu’elles soient bâclées en deux temps trois mouvements... mais dans le domaine médicomagique, ce genre d’attitude n’était pas admissible du tout.
Phobos, un pote que j’avais rencontré à l’époque de Poudlard, râlait pas mal sur les urgentistes. Il prônait plutôt l’idée d’éviter les urgences, surtout si c’était une question de vie ou de mort. A ses yeux, quelques leçons de secourisme données à toute la population pourraient s’avérer bien plus efficaces que le service des urgences de Sainte-Mangouste. Et, en soi, l’idée n’était certainement pas mauvaise. Surtout avec la montée en force du Blood Circle… si chaque sorcier pouvait connaître les gestes et les sorts qui sauvent, il y aurait bien moins de pertes humaines dans nos rangs…

J’espérais que nous allions retrouver Anthus, ne serait-ce que pour que sa femme puisse organiser les funérailles décemment… enfin, s’il était bien mort, car, au fond, tout cela ne faisait que semer le doute.
La cheffe de service prit alors les choses en main et décida de donner l’alerte. La méthode pour communiquer avec les différents services était à peu près la même que celle que nous utilisions au Ministère de la Magie : une multitude de petits parchemins ensorcelés qui rejoignaient d’eux-mêmes leur destinataire. « C’est toujours pratique. »

J’eus un sourire en écoutant le Docteur Fawley expliquer ce qu’était le code 33 et, en effet, j’aurais moi aussi été assez surpris si je devais recevoir un billet m’expliquant qu’un cadavre s’était échappé.
Elle était consciencieuse et avait apparemment les pieds sur terre, cette jeune femme. Elle avait eu la présence d’esprit de prévenir tout le monde en donnant le signalement d’Anthus Nycticorax. Je n’avais pas lu le message, mais il me semblait qu’une plaie à la tête comme celle dont l’homme était affublé ne devait pas passer inaperçue. Mais, comme elle le disait si bien, tout cela ne serait utile que si l’homme était en vie. « J’espère qu’il est en vie, alors… »

Je n’avais pas très envie de devoir commencer à mener une enquête pour savoir qui aurait bien pu voler un cadavre et surtout dans quel but. J’avais beau être un mangemort depuis de nombreuses années, il y avait certaines choses qui me semblaient déplacées et infaisables, comme profaner un corps. D’abord parce que ce n’était rien d’autre que bien dégueulasse, ensuite parce que si même les morts ne pouvaient pas avoir la paix, alors je n’avais aucune idée de comment allait évoluer notre société.
Alexis Fawley me fit signe de la suivre pour commencer à fouiner à cet étage. Il n’y faisait pas très chaud, contrairement au reste de l’hôpital, et dans chaque salle où nous entrions, j’avais l’impression qu’il faisait de plus en plus froid. Nous regardions partout, dans les endroits où un homme adulte aurait pu se cacher, dans les armoires, derrière du matériel médicomagique à propos duquel je ne voulais aucun détail ou aucune précision. La médicomage se déplaçait en ces lieux comme si elle était chez elle et moi, j’essayais que mon malaise ne se remarque pas trop. Au moins, quand elle me parlait, je pouvais me concentrer sur autre chose que sur ces tiroirs réfrigérants qui contenaient des cadavres.

Elle me fit part de son pressentiment, sur le fait que Nycticorax avait bel et bien sa place en médicomagie légale et j’opinais, écoutant la suite de ses explications. Car, bien sûr, ce n’était pas qu’un simple pressentiment. La jeune femme avait une théorie qui me semblait tout à fait crédible et parfaitement légitime. « Sincèrement, j’ai du mal à croire qu’on puisse en vouloir à Anthus… Ce n’est pas un homme très subtil, mais il est… enfin, il était… toujours prêt à rendre service… Je ne vois pas pourquoi quelqu’un s’en serait pris à lui… » Il transpirait la bêtise, d’ailleurs, mais ce n’était vraiment pas un méchant bougre. C’était le genre à se couper en quatre pour aider ses semblables. « Il était très naïf, mais relativement appréciable et apprécié tout de même. »

Qui aurait bien pu vouloir le tuer ? Ou dissimuler sa mort ? C’était sans doute de ces questions sans réponse, que l’on pouvait se poser encore et encore sans que jamais rien ne change.
« Mais… » Nous entrions dans une nouvelle salle lorsque je songeais à quelque chose. « Si c’est une question de dissimulation de preuves… Vous et moi… nous sommes témoins, non ? Nous avons tous les deux vu le cadavre d’Anthus… »
Si c’était cela, alors… « Nous ne sommes peut-être pas en sécurité, docteur Fawley. »

Je dégainais ma baguette. Parce qu’on ne savait jamais…
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Alexis Fawley
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Sam 31 Oct - 14:30

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L’air renfrognée, boudeuse, tu n’as pas du tout envie d’être là. Et encore moins de chercher, fouiller, vérifier toutes les pièces du service de médicomagie légale. Franchement, qui a envie de ça ? Qui a envie de faire des tâches subalternes lorsqu’on est cheffe de son service ? Si tu ne craignais pas que cette histoire ne te retombe dessus, tu aurais délégué à d’autres collègues, mais malheureusement, il n’y avait personne d’autre que toi aujourd’hui pour faire le sale boulot. Et le pire dans cette histoire, c’est que tu es coincé avec William Ombrage. En soi, tu n’as absolument rien contre cet homme mais tu n’as pas envie de l’aimer, c’est tout. Loyale toi ? Peut-être un peu trop car tu ne sais pas précisément ce qu’il s’est passé entre Tobias et lui au nouvel an, mais assez pour que tu aies envie de ne pas être amicale. Bon, il ne faut pas mentir, de toute manière, tu n’es jamais amicale avec qui que ce soit. Ce n’est pas dans tes habitudes, ce n’est pas dans ta manière d’être. Bref, un des moyens rapides que tu aies trouvés pour être débarrassé de lui et pouvoir retourner à tes petits cadavres sans être dérangé par qui que ce soit fut d’envoyer un Code 33. Il fallait l’admettre, qu’il arrive ce genre d’incident dans ton service est très rare. En vérité, c’est même la première fois. Tu n’es pas mécontente d’avoir immédiatement su réagir de la bonne manière. Ton but ? En faire le moins possible, voilà, c’est dit. Si quelqu’un d’autre parvenait à retrouver Nycticorax sans que tu aies à bouger le moindre petit doigt, après tout…

Ombrage déclare :  « Sincèrement, j’ai du mal à croire qu’on puisse en vouloir à Anthus… Ce n’est pas un homme très subtil, mais il est… enfin, il était… toujours prêt à rendre service… Je ne vois pas pourquoi quelqu’un s’en serait pris à lui… » Tu hausses les sourcils devant tant de naïveté. Tu répliques en essayant de ne pas trop avoir un air suffisant : « Malheureusement, Monsieur Ombrage, cela se saurait si les meurtres ne concernaient que des mauvaises personnes. » Tu es bien placée pour le savoir. La plupart des moldus et nés-moldus que tu utilises pour tes expériences macabres n’ont probablement jamais rien demandé, ni fait de mal à qui que ce soit. Ils ont probablement une famille, un père, une mère, des frères et sœurs, peut-être même une femme, un mari, des enfants. Mais en soi, est-ce que cela t’importe ? Bien entendu que non. Ce qui t’intéresse, c’est la science, rien de plus. Les progrès scientifiques, les avancées dans ton domaine d’expertise. Que les cobayes soient sympathiques ou non, tu t’en fiches comme de ta première chemise. « S’il était aussi gentil que vous le dites, nous avons peut-être à faire à un tueur par opportunité. Il était peut-être simplement au mauvais endroit au mauvais moment. » Tu as fait un peu de criminologie pendant tes études de médicomagie. Il est vrai que parfois (souvent même), le cadavre des personnes que l’on t’amène en dit long sur les intentions du tueur mais aussi sur son profil. Donc, un tueur par opportunité serait tombé sur votre homme un peu par hasard ? C’est tout à fait possible.

Vous continuez à fouiller quand soudainement Ombrage s’arrête. « Mais… » Tu te retournes vers lui et lui demandes : « Oui ? » Tu croises les bras autour de ton buste en attendant. « Si c’est une question de dissimulation de preuves… Vous et moi… nous sommes témoins, non ? Nous avons tous les deux vu le cadavre d’Anthus… Nous ne sommes peut-être pas en sécurité, docteur Fawley. » Il dégaine sa baguette comme un cinglé et commence à zieuter un peu partout avec un air suspicieux. Tu hausses les yeux au ciel. Ça ? Un mentor ? Un grand mangemort ? Un membre du conseil d’administration ? Une petite flipette ouais. « Ne vous affolez pas Monsieur Ombrage. » Tu dissimules un léger sourire en lui disant : « Vous êtes en sécurité avec moi. » Ton rire cristallin résonne dans la pièce vide et froide que vous inspectiez. « La sécurité est prévenue. Restons sur nos gardes mais ne paniquez pas. » Tu termines de vérifier la pièce et tu dis : « II n’y a rien ici non plus. Allons voir la pièce suivante. » Tu lui fais signe de te suivre dans la pièce suivante lorsqu’un parchemin virevolte autour de vous. Tu l’attrapes rapidement et le parcoures à grande vitesse : « Un homme répondant à la description que j’ai faite a été retrouvé à l’étage au-dessus du nôtre. Allons sur place. » Si cette histoire pouvait être réglée maintenant, cela serait formidable. Tu pourrais retrouver la froideur et le calme de la morgue. Tu te diriges vers les escaliers, William te suivant de près.

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Lun 2 Nov - 13:34
Il ne servait à rien de feindre que la situation était plaisante, elle ne l’était pas du tout. Je ne connaissais pas cette médicomage spécialisée en médicomagie légale. Je savais juste, vaguement, qu’elle était une amie de Tobias, mais je ne connaissais rien de leur relation. Et puis, en soi, me retrouver coincé dans un hôpital, franchement… on ne m’y reprendrait plus à vouloir aider un sorcier mal en point !
Le docteur Fawley était bien plus jeune que moi et disposait au moins d’autant de responsabilités professionnelles. Elle avait son propre service à un âge – disons moins de trente ans, je n’aurais pas osé lui donner un âge qui aurait pu être erroné et donc mal perçu, et me faire passer pour un goujat, ce que je tâchais toujours de n’être jamais – tout comme j’avais eu le privilège, à l’âge de vingt ans de devenir chef de brigade d’oubliators pui, deux ans plus tard, de devenir chef du département des oubliators. Une grande première dans l’historie du Ministère, mais j’avais toujours été assez minutieux et consciencieux pour bien faire mon boulot sans prendre la grosse tête. Peut-être aurais-je dû chercher à continuer une progression professionnelle, mais je ne tenais pas non plus à crouler sous les tâches rébarbatives et la paperasse. J’avais continué à apprendre, en prenant des cours par correspondance depuis ma sortie de Poudlard, puisqu’à l’époque il n’y avait pas d’université et que ma soif d’apprendre et ma curiosité étaient inextinguibles. Avec le temps, de toute façon, il me semblait qu’un boulot trop chronophage et énergivore n’aurait pas pu être compatible avec mes engagements au sein de la Cause et, plus récemment, en politique sorcière.

Difficile de comprendre qui aurait pu vouloir du mal à Anthus Nycticorax. A ma connaissance, à part être un peu balourd sur les bords, il n’avait jamais commis aucun crime et ne s’était jamais mis personne à dos… Même moi, sans pour autant l’apprécier, je ne pouvais que le trouver plutôt sympathique. Balourd et bourrin, mais sympathique.
Mais, en effet, comme le disait si bien la jeune femme à la chevelure impressionnante, les meurtres ne concernaient pas que de mauvaises personnes… et puis, il y avait une grande question de subjectivité, aussi… Les mauvaises personnes à mes yeux étaient-elles les mauvaises personnes aux yeux des autres ? Pas forcément, bien sûr… Des innocents qui perdaient la vie, il y en avait beaucoup et il y en avait toujours eu… d’autant plus depuis que ce fichu Blood Circle s’en prenait de façon ouverte aux sorciers.
C'était tombé sur Anthus comme cela aurait pu tomber sur n'importe quelle autre personne, après tout...

Être au mauvais endroit au mauvais moment, cela traduisait parfaitement comment pouvait être Nycticorax. Gentil, mais importun. Peut-être avait dérangé quelqu’un au plus mauvais moment possible, peut-être était-il allé se perdre par hasard au pire endroit qu’il puisse trouver à ce moment-là... cela pouvait arriver, non ? Seules les personnes disposant d’un troisième œil pouvaient espérer ne jamais manquer de chance à ce point, après tout.
La femme médicomage émettait donc la crédible hypothèse que ce cher Anthus ait eu affaire à un tueur opportuniste. Le raisonnement se tenait et, à vrai dire, je ne pensais pas qu’il puisse en être autrement. Et vu la plaie qu’il avait à la tête, Mr Nycticorax avait dû avoir un fameux coup sur le crâne.

Je n’étais pas très rassuré à l’idée de me trouver entouré de cadavres et de malades. Certes, dans un hôpital comme Sainte-Mangouste, il était évident que les mesures d’hygiène étaient respectées et appliquées au pied de la lettre, avec la rigueur qui s’imposait - combien de fois mon ami de longue date qui travaillait ici ne m’avait-il pas assuré qu’il y avait une procédure très stricte concernant la propreté et la désinfection des lieux ! - mais je ne pouvais m’empêcher de penser à tout ce qu’un corps humain peut contenir comme fluides et qui pourraient se retrouver çà et là, sans parfois même que l’on puisse les voir !
Il suffisait d’être un tantinet maniaque pour se rendre compte de l’horreur que cela pouvait être. Où marcher dans ce cas ? Où poser la main ? J’aurais aimé avoir mes gants en cuir de dragon sur moi, histoire de protéger ma peau de ces cochonneries...

Mais s’il n’y avait que cela...
Il me semblait que l’hypothèse d’un vol de cadavre était la pire chose qui puisse se passer. Même si le Docteur Fawley prenait la chose avec une certaine philosophie que, sur le coup, je lui enviais.
Ma baguette prête à doloriser quiconque passerait à ma portée sans y être invité, je me tenais sur mes gardes comme un collégien de Poudlard qui passerait en douce, de nuit et sans cape d’invisibilité, devant le bureau du concierge.
Il fallait donc garder son calme, ne pas s’affoler. Bien. Je me concentrais sur ma respiration. Ce n’était pas le moment de relâcher le contrôle et de me retrouver avec les cheveux bleus ou verts. Mais son rire était trop léger pour que je puisse me sentir en paix en cet instant.

« Certains mages aux desseins très sombres volent des cadavres pour lever des armées d’inferii. On ne peut rien faire contre eux. Tenter de tuer un mort, c’est aussi ridicule que d’essayer d’apprécier une personne comme Hadja la Risspiser. » Je ne savais pas si la légende de cette drôle de sorcière pas très maligne mais au caractère aussi mauvais que sa foi était parvenue jusqu’en Angleterre, mais son surnom de « Risspiser », « mangeuse de riz » faisait référence à un haut fait de sa part, lorsqu’elle avait causé une famine par son égoïsme flagrant. Bref, elle était détestable et tout le monde s’était réjoui lors de son grand départ.
Nous marchions pour visiter chaque pièce de l’étage, sans jamais y trouver le moindre indice et la conversation était un peu au point mort. A vrai dire, je ne savais pas trop de quoi je pouvais discuter avec cette jeune femme… jusqu’au moment où un parchemin vint voleter près de mon équipière de fortune, révélant un indice. « D’accord. Je vous suis. »

Ne connaissant pas très bien les lieux, je préférais la laisser passer devant. Et, par égard pour son amitié avec Tobias, j’évitais même presque de reluquer ses fesses sous sa blouse tandis qu’elle gravissait les marches devant moi.

Il ne fallut pas longtemps pour atteindre l’étage supérieur. Là, un infirmier en blousse blanche nous attendait. « Ah ! Docteur Fawley, c’est moi qui ai donné l’alerte. Nous avons un homme qui correspond à celui que vous avez laissé échapper… » Oula, ce jeune homme ne savait apparemment pas parler aux dames… il semblait rejeter la faute sur la médicomage, alors qu’en soi…
« Elle n’a laissé personne s’échapper. Vos collègues des urgences ont mal fait leur boulot, le docteur Fawley répare les dégâts. » Non mais, pour qui se prenait-il, ce blanc-bec, à parler ainsi de sa supérieure ?
Je ne pouvais pas laisser passer cela. Même s’il y avait de fortes chances pour que la dénommée Alexis Fawley ne me remercie jamais pour cela, elle n’avait pas l’air d’être très à cheval sur les règles de bienséance, après tout.
« Bref, l’homme est en salle 223. Il est un peu groggy, on l’a installé sur un brancard en vous attendant. »

Je ne savais même pas dans quel service nous étions. Mais en tout cas, la salle 223 devait se trouver au bout du couloir, à voir le geste qu’avait fait l’infirmier dans cette direction. Je pris donc ce couloir, marchant à côté de la médicomage, cette fois. « On l’emmène sur le brancard, du coup ? » Ce serait sans doute bien plus pratique que de le porter sur mon dos ou dans mes bras jusqu’à l’étage inférieur. « Et donc, vous allez vérifier son crâne pour comprendre ce qui lui est arrivé ? »
De deux choses l’une : s’il était mort et qu’il s’était retrouvé dans cette salle 223, c’était que quelqu’un avait déplacé le corps jusque là. Et peut-être que nous trouverions le coupable dans les parages. Et s’il n’était pas mort, il s’était peut-être réveillé et avait cherché à quitter le service de médicomagie légale et la morgue pour pouvoir se retaper de lui-même.
« Vous avez une théorie, docteur ? » Nous étions arrivés devant la porte de la salle 223 et, ma baguette toujours à la main, je laissais la voie libre à la jeune femme. « S’il y a un voleur de cadavre, il faut entrer tous les deux en même temps pour le surprendre. On le stupéfixe et on récupère Anthus. Ça vous va ? »
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Alexis Fawley
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Dim 8 Nov - 17:57

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Dé oui : Il y a bien quelqu'un dans la pièce
Dé non : Il n'y a personne

Lorsqu’Ombrage évoque le sujet des Inferis, tes poils s’hérissent et tu as soudainement la chair de poule. Tu as toujours été contre ces phénomènes de magie noire ; manipuler les morts afin de s’en servir contre les vivants tu as toujours trouvé ça peu ragoutant. Même si un sortilège Incendio pouvait les écraser d’un simple écran de fumée, tu n’as pas forcément envie de t’y frotter. Tu n’es pas vraiment froussarde, ça non, mais tu trouves cela juste contre-nature d’obliger des cadavres à reprendre vie magiquement… Et tout en sachant que leur âme avait quitté leur corps… « Il faudrait être fou pour tenter de voler un cadavre dans un service de l’hôpital magique le plus sécurisé du pays Monsieur Ombrage. Mais vous avez raison, nous devons être prêts pour n’importe quelle éventualité même si celle-ci me semble peu probable. » Hadja La Risspiser… Oh oui cette femme était connue à travers le monde entier et il ne valait mieux pas se frotter à une personnalité aussi insipide et désagréable. Peut-être qu’elle te ressemblait un peu, il est vrai qu’il était connu de tous que sa mauvaise foi et son assurance lui avaient voulu bien des désagréments. Te concernant, tu n’es pas franchement un modèle de vertu, ni une experte des relations sociales et humaines ; bien au contraire. Tu te sens tellement à l’aise dans ton service où la froideur et le silence qui y règne viennent apaiser tes nombreux démons ; rien n’était plus rassurant pour toi qu’être seule dans la chambre froide ou dans la salle des autopsies. Ce lieu que tu diriges d’une main de fer depuis quelques mois te semble si familier, tu t’y sens vraiment comme chez toi. Et cela se sent lors de l’investigation avec Ombrage, tu mènes les recherches, tu dis où chercher et comment le faire. Il te suit et exécutes bien tes ordres. Tu te demandes si tu n’es pas trop directive avec lui ; après tout, c’est tout de même un membre du conseil et du triumvirat… Mais il ne te fait pas peur, il en faut bien plus que ça pour t’impressionner. En réalité, tu as assez d’ego pour penser que tu peux rivaliser avec n’importe lequel de ces membres du conseil.

Tu commences à être fatiguée de chercher un cadavre qui ne te concerne même pas. Tu soupires faiblement et tu sens que tu bouillonnes intérieurement. Au bout d’un moment, un parchemin virevolte autour de vous ; les quelques mots écrits à la va-vite t’indiquent qu’un homme répondant à la description précise que tu as effectuée a été aperçu un étage plus haut. Ravie de pouvoir peut-être mettre un terme à cette mascarade ennuyeuse et inutile, tu fais signe à Ombrage de te suivre. Lorsque tu rejoins le lieu où est supposé se trouver votre homme, un infirmier se dirige vers vous dès qu’il vous voit. « Ah ! Docteur Fawley, c’est moi qui ai donné l’alerte. Nous avons un homme qui correspond à celui que vous avez laissé échapper… » Tu arques un sourcil et ton regard se pose sur cet impudent qui ose sous-entendre que tu as laissé échapper un patient. S’il y avait un sortilège Avada Kedavra qui pouvait sortir de tes yeux, cela ferait longtemps qu’il serait mort. Comment ose-t-il ? Comment ose-t-il remettre en cause tes compétences et la sécurité de ton service alors que les urgences n’avaient pas été fichu de faire leur travail correctement ? Comment ose-t-il parler ainsi à sa supérieure hiérarchique ? Tu as immédiatement envie de lui coller un blâme pour manque de respect à personne dépositaire de l’autorité publique. Alors que tu allais lancer une remarque bien scindée, froide, hautaine et efficace, c’est surprise que tu entends Ombrage prendre ta défense en pointant du doigt l’incompétence du service de triage. Tu n’as pas besoin qu’il vienne à ton secours, tu aurais voulu rappeler à cet homme sa condition de subalterne toi-même. Tu n’as pas envie de laisse couler, tu as une réputation à tenir. « Modérez vos propos jeune homme. Vous n’avez pas l’air de bien savoir à qui vous vous adressez. » Il balbutie quelques mots d’excuses qui te font ni chaud ni froid avant de dire que l’homme se situe en salle 223. « Retournez à votre travail, ce n’est pas la peine de nous accompagner. » Tu le regardes de haut et tu sens qu’il va bientôt faire dans son caleçon. C’est satisfaite que tu le vois tourner les talons et s’en aller effectuer ses tâches de subordonné.

« Suivez-moi monsieur Ombrage. Nous allons bientôt connaître le dénouement de toute cette malheureuse histoire. » Tu as hâte d’en finir et de retourner tranquillement à tes petits patients. Tu acquiesces sans ajouter un seul mot lorsqu’il demande comment vous alliez le transporter. Personnellement, tu n’es pas forcément fan des brancards, tu trouves ça plus amusant de les faire léviter jusqu’à la morgue mais bon. La plupart des collègues de l’hôpital ne trouvaient pas ça drôle de s’amuser avec les cadavres, il faut dire qu’ils n’ont pas ton sens de l’humour. Tu hoches là tête à nouveau lorsqu’il demande si tu vas vérifier son état physique. Cela semble tellement évident. Cet homme ressentait le besoin de tout expliciter, de tout expliquer, comme si tu étais demeurée. C’en est presque vexant. Tu es quand même cheffe de service après tout, tu n’es pas neuneu… Tu es arrivée major de ta promotion également, il faudrait quand même en prendre compte.

Quoi qu’il en soit, tu réitères ton manque d’envie d’être là en soupirant largement en arrivant devant la salle 223. Tu te poses mille questions en même temps et ton cerveau en ébullition les envisage toutes. Deux hypothèses semblent plus cohérentes et probables : l’hypothèse la plus probable est qu’Anthus ait réussi à venir jusque là lui-même mais qu’il est succombé à ses blessures. La seconde hypothèse, moins probable mais toujours possible, est qu’on avait délibérément déplacé le corps et le cas échant, tu te dois de rester très prudente. Tu sors ta baguette au cas où et la pointe vers la porte.  William te demande tes théories. En entendant les siennes, tu vois qu’il pense la même chose. Tu le regardes en disant : « Ma théorie semble être la même que la vôtre. » Tu retrousses tes manches et ajoutes : « Même si je pense plutôt que notre cher patient est venu ici par ses propres moyens et qu’il a de nouveau succombé à ses blessures ? Nous allons bien voir. » Ta baguette et celle d’Ombrage pointées sur la porte, tu clenches la poignée avec une lenteur inégalée et d’un coup sec et précis tu enfonces la porte avec ton pied droit. Tu pénètres avec la vitesse et grâce d’une lionne dans la pièce qui n’est pas bien grande. Tu scrutes rapidement les environs et baisses ta baguette. « Mais il se fout de ma gueule ? » Au diable la bienséance, de toute manière, tu n’en as jamais eu. Il n’y a personne ici, aucun signe de vie. Les traces de sang sur le brancard indiquent pourtant qu’il y avait bien eu quelqu’un. Ta main se pose sur les draps ensanglantés et tu murmures : « C’est encore chaud. » Mais quelle était donc cette mascarade ? Comme diraient les moldus, c’est une caméra cachée ? En tout cas, l’énervement commence à monter lorsque tu ressors de la pièce en fulminant : « Mackenzie ! » L’infirmier de tout à l’heure sursaute et accoure vers vous. « Oui Dr Fawley ? » Tu croises les bras et dis : « Il n’y a personne. Auriez-vous laissé échappé l’homme en question ? » Tu ne peux t’empêcher d’être sarcastique en reprenant les mots qu’il avait employés tout à l’heure. « C’est que… enfin… » Tu le coupes en levant la main. « Il suffit. Je n’ai que faire de votre incompétence. » Tu lui fais signe de repartir et te retournes vers Ombrage que tu avais superbement ignoré depuis quelques minutes. « Monsieur Ombrage, cette situation semble bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Je commence sérieusement à m’inquiéter. » Tes mots diffèrent de ceux que tu as eu quelques instants plus tôt. Tu retournes dans la pièce et examines de plus près les traces de sang. « C’est étrange. L’endroit des traces de sang sur le brancard ne correspond pas vraiment aux blessures que j’avais vues dans la morgue. »


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Dim 8 Nov - 17:57
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'Oui/Non' :
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Résultat :
Un mort bien vivant [Alexis & William] 190111024111707007
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Mar 10 Nov - 17:35
Dé oui : William sent la présence de magie noire.
Dé non : Il n'y a aucune trace de magie noire.

Chasser le patient disparu dans un hôpital sorcier… Celle-là, on ne me l’avait jamais faite. Je ne savais pas vraiment dire si j’appréciais cela ou non, pour le moment, parce que la situation me semblait d’abord plutôt bizarre qu’autre chose. Quelque chose clochait, mais je n’arrivais pas à déterminer quoi exactement. En soi, j’aurais très bien pu refuser de prêter main forte au docteur Fawley… mais quelque chose me poussait à rester, comme si j’avais pressenti que ce qui se tramait nécessitait ma présence.
Effectivement, la jeune médicomage avait raison, il aurait fallu être fou pour voler un cadavre ici, mais… depuis quand la sécurité d’un hôpital arrêtait-elle des voleurs de cadavres ? Cela ne s’était jamais vu jusqu’à présent, alors… qu’est-ce qui nous prouvait que c’était bien le cas ? Se préparer au pire, dans une telle situation, c’était la meilleure façon d’éviter les mauvaises surprises.

Je n’aurais peut-être pas dû répondre au type qui était venu à notre rencontre à l’étage supérieur. Il n’y avait pas grand-chose à dire, mais je ne supportais pas que l’on balance de tels propos à l’encontre d’une personne quand je savais pertinemment qu’elle n’était pour rien dans ce dont elle était accusée. Il n’y avait que pour un imbécile comme Phoebus Malefoy que je n’aurais pas réagi. Lui, il pouvait bien se prendre les pires accusations et les pires remarques, cela ne changeait pas grand-chose à ma vie. J’aurais peut-être apprécié apprendre qu’il avait des problèmes, ça oui, mais ce n’était pas vraiment l’attitude que j’avais envers tout le monde.
Alors, suivre cette femme, faire ce qu’elle me disait… ce n’était pas bien compliqué et c’était sans doute la meilleure chose à faire. Il était rare que l’on me demandât d’obéir, à vrai dire, hormis dans certaines situations impliquant Meredith Carrow et quelques accessoires, mais en dehors de cela, j’avais plutôt tendance à être celui qui donnait des ordres et à qui les autres obéissaient. Mais peut-être que le fait de ne jamais avoir abusé de ce "pouvoir" professionnel et politique me valait un certain respect de la part de mes subalternes… Après tout, j’avais toujours essayé d’être un homme juste et droit dans ce genre de situations. Je ne voulais pas être un petit chef teigneux sur qui le personnel baverait des propos injurieux quand j’aurais eu le dos tourné. Non, j’étais moi-même et c’était sans doute bien mieux pour tout le monde.

La jeune médicomage, donc, envoya paître l’infirmier et le remit à sa place froidement, mais poliment. Une façon de faire digne d’une vraie cheffe de service. Cela me montrait clairement que le docteur Alexis Fawley était capable de se faire respecter. Une femme de poigne… encore une. Je trouvais déjà les femmes particulièrement intéressantes, mais les femmes de poigne m’apparaissaient plus fascinantes encore.
Je hochais la tête quand elle m’enjoignit de la suivre, m’assurant que toute cette histoire prendrait fin très bientôt, et je marchais donc avec elle dans le couloir, vers cette fameuse salle 223.

Le fait qu’elle pense la même chose que moi me confortait dans l’idée que tout ceci n’était pas vraiment pour me déplaire. C’était important d’être sur la même longueur d’ondes.
Et donc nous entrâmes dans la salle 223...

Une salle qui s’avéra aussi vide que l’espace se situant entre les deux oreilles de Phoebus Malefoy. Pas de Nycticorax. Et cela ne plaisait pas à la médicomage légiste. Aucun corps, aucune trace de lui... et ce n’était pas faute de fouiller la pièce tout de même, car nous prîmes bien le temps de regarder partout, ici aussi, et mon acolyte vérifia la couche, évoquant la forte probabilité que le corps eût été présent ici peu de temps auparavant. Très peu de temps, même, à en croire l’experte.
Pour la suite des événements, je laissais le Docteur Fawley gérer son subalterne. Evidemment, je ne pus retenir un sourire en l’entendant houspiller ce bon à rien. La scène était délicieuse, à vrai dire. Et chaque parole prononcée par Fawley semblait être comme un bombarda en pleine face du dénommé Mackenzie. Très agréable à écouter, j’appréciais cela en silence, le temps que cela dura. Peu m’importait qu’elle m’ignorât, j’avais toujours de quoi m’occuper l’esprit, dans n’importe quelle situation. Des idées, des songes tout venant… Rien n’était plus riche que ma pensée en arborescence. Je m’ennuyais rarement, en fait, puisqu’une idée en entrainait toujours une ou deux autres et que j’étais, dès lors, rapidement pris dans une multitude de pensées entremêlées dont j’étais le seul à détenir le fil.

En l’occurrence, je suivais le fil de mes propres idées. Et cette histoire d’inferii restait bien celle qui retenait le plus mon attention. On ne pouvait décemment pas ignorer une telle possibilité. Et si la médicomage trouvait cette situation bien complexe, que devais-je dire et penser, pour ma part ? Elle releva aussi le fait que les traces de sang n’étaient pas situées, sur le drap, aux niveaux où elles auraient dû se trouver.

« Anthus est blessé à la tête, donc j’imagine que cette tache de sang doit correspondre à cela. » Le drap était, à un endroit, maculé d’une large tache rougeâtre qui pouvait correspondre. « Quant à cette tache-ci… » Plus bas, elle était plus légère, comme si le sang s’était écoulé en moindre quantité. « Si c’est un voleur de cadavres qui cherche à lever son armée, il ne peut s’agir que de sang laissé par sa marque. »

Cette magie était telle qu’elle laissait toujours des traces. Même moi qui utilisais régulièrement la magie noire, je pouvais ressentir ce genre de choses, mais ici, rien.
« Il est très fort. » Aucune idée de ce que pouvait être cette tache. Je ne sentais pas la force des Ténèbres dans la pièce, la Marque sur mon bras ne réagissait pas non plus. Ce n’était donc absolument pas lié à l’Augurey.

C’était étrange. Très étrange. Déjà, l’absence de corps était suspecte. On ne pouvait pas disparaitre comme ça, même par magie, il ne fallait quand même pas déconner : un cadavre qui se balade d’un service à l’autre, c’était quand même plus que bizarre.

« Docteur Fawley… Et si tout ceci n’était qu’une vaste blague ? Quelqu’un aurait-il pu placer des miroirs connectés ou quelque chose de ce genre pour nous regarder chercher après le corps de Nycticorax ? » En tant que membre du Conseil, il pouvait être possible, au fond, que je fusse espionné, c’était quelque chose que je prenais en compte, car, qui sait, peut-être que quelques personnes désireuses de changer les choses allaient essayer de me faire passer pour un incapable aux yeux de la population du monde magique.
Des opposants politiques pourraient-ils être assez fous pour essayer de faire quelque chose comme ça ? Se mettra à dos un membre du Conseil, ainsi qu’une médicomage qui n’avait pas l’air très commode ?
Il fallait être dingue.

Je fis quelques pas dans cette salle. Nous avions regardé partout, sans trouver la moindre trace du corps, mais je songeais soudain que ce n’était peut-être pas un corps que nous devions chercher.

« Nous cherchons un corps entier depuis tout à l’heure. Peut-être que nous ne sommes pas dans le bon état d’esprit. Si je voulais voler un cadavre, je m’arrangerais pour le découper, pour qu’il soit plus facile à cacher et à transporter. Quitte à tout devoir recoudre par après. » C’était sans doute moins embêtant de recoudre les morceaux d’un corps que de porter un cadavre sur son dos… et je savais de quoi je parlais, pour être venu jusque là en portant le cadavre d’Anthus !

Face à la situation, c’était délicat de trouver une solution. Je ne connaissais pas suffisamment les lieux. Il devait y avoir un tas d’endroits ici où on pouvait cacher un corps pour le découper en morceaux plus petits et l’emmener ensuite dans un sac sans fond pour assouvir je ne sais quels sombres desseins.
Quant à Alexis Fawley, je redoutais qu’elle se mît en colère, elle était assez imprévisible, me semblait-il, et je n’avais pas la moindre idée de ce dont elle était capable sous le coup de la fureur.
Je me passais la main sur le visage, regardant autour de moi, quand j’aperçus ce que je croyais une goutte de sang dans un endroit un peu bizarre. « Docteur Fawley… dites-moi un peu à quoi servent ces instruments ? »
Pour ne pas passer pour un con si la tache que j’avais vue n’était pas du sang, je parlais de ce sur quoi elle se trouvait. Comme cela, j’attirai le regard de la médicomage sans trop me mouiller. « Les médicomages sont censés faire nettoyer les instruments après chaque utilisation, n’est-ce pas ? »

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Sam 5 Déc - 20:19

Lexi & William.
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Cette situation ubuesque tourne au ridicule. Tu es de plus en plus exaspérée, de plus en plus agacée. Déjà, parce que tu estimes que tout cela ne te regarde pas. Tu n’es pas agent de sécurité, tu n’as pas à courir partout derrière un patient qui disparait. Par ailleurs, tu n’es pas le genre de personne qui sera déprimé par la mort d’un vieux chieur du Ministère. Cela te fait même ni chaud ni froid. Pour autant, tu n’aimes pas qu’on mette en cause le service que tu diriges et par extension tes compétences en tant que cheffe de la médicomagie légale. Même si tu occupes ce poste depuis quelques mois seulement, tu as réussi à t’imposer dans ce milieu difficile où le patriarcat domine encore ; alors en tant que femme à la tête d’un service à l’hôpital Sainte-Mangouste, tu te dois de travailler toujours plus durement parce que tu sais fort bien qu’on te descendra à la première bévue. Et tu n’as pas envie que cette bévue soit celle-là. Tu n’as pas envie qu’on te mette sur le dos la disparition ou l’enlèvement d’un homme ; cela ferait désordre sur ton rapport annuel que tu n’as pas envie d’entacher.

Le fait qu’il n’y ait personne dans la salle 223 t’énerve au plus au point et tu ne peux réprimer ton agacement lorsque l’infirmier qui t’avait à demi-mots accusé d’avoir fait n’importe quoi tout à l’heure. Tes yeux le fusillent du regard lorsque tu lui annonces qu’il n’y a plus personne. Tu as presque envie d’aller chercher la sécurité pour qu’ils se chargent de la suite de l’enquête. Tu n’as pas envie de dire enquête mais peut-être que cela en est une après tout ? Si ce n’est pas ton fort de partir à la recherche d’indices, tu n’en demeures pas moins une femme intelligente et une ancienne serdaigle, major de sa promotion en son temps, major de la promotion de médicomagie, tu penses avoir largement les compétences pour cela même si cela ne t’intéresse pas. Au contraire, Ombrage semble quant à lui fort avide de savoir ce qui est arrivé à Anthus, comme il aime l’appeler. Il commence à faire des suppositions sur les tâches de sang et sur les mobiles que pourraient avoir le voleur. Lorsqu’Ombrage te dit qu’il est fort, tu hausses les sourcils, d’accord avec lui. « Effectivement. » murmures-tu avant que William te demande : « Docteur Fawley… Et si tout ceci n’était qu’une vaste blague ? Quelqu’un aurait-il pu placer des miroirs connectés ou quelque chose de ce genre pour nous regarder chercher après le corps de Nycticorax ? » Une fois de plus, tu hausses les sourcils, impressionnée par la stupidité de cet homme. Il se croyait si intéressant que ça pour que des hommes s’abaissent à un plan aussi stupide ? « Voyons, monsieur Ombrage, nous ne sommes pas dans une téléréalité. » Tu te reprends, il est possible qu’il ne sache même pas ce que c’est. Peu de sorciers suivaient le cours d’études des moldus à l’école et Ombrage était trop vieux de toute manière pour que ce genre d’idioties lui ait été enseigné. Même si Ombrage est un homme important au conseil, tu ne le places pas sur un piédestal non plus et tu ne penses pas que vous soyez si intéressants au point qu’on vous fasse cette farce. « Je veux bien croire que quelque chose cloche dans cette affaire. Mais bon, de là à parler espionnage… »

Tu réfléchis. Mais tu n’es pas la seule à faire tourner tes neurones ; Ombrage semble décider à faire toute la lumière sur cette affaire et sa théorie tient la route, cette fois. « Oui effectivement, c’est aussi ce que j’aurai fait si j’étais le voleur. » dis-tu lorsqu’il s’exclame que le corps a peut-être été coupé. « Mais je ne sais pas si vous êtes habitués à découper un corps, mon cher ami, mais cela ne se fait pas comme ça d’un coup de baguette magique. » Tu ignores s’il est un habitué de ces pratiques, mais te concernant, toi, tu l’as été. Et tu peux lui assurer que les sortilèges nécessaires à cela sont presque aussi longs à réaliser que si on le fait à la méthode moldue. La méthode moldue étant ta préférée, cela va sans dire mais tu te gardes bien de le lui dire. « Si c’est le cas, il n’aurait pas eu le temps de le faire entre le moment où nous étions dans le bureau et le moment où nous en sommes ressortis. Mais en tout cas, cette histoire ne m’inspire rien qui vaille… » Te voilà fatiguée d’avoir trop parlée. Tu continues d’inspecter les traces de sang sur le drap et tu t’accroupies pour être à la hauteur de la table de consultation où un homme était présent il y a encore peu de temps. Ta main touche à nouveau le drap et tu sens encore la faible tiédeur d’un corps chaud. Perdue dans tes pensées, tu chasses de la main une vulgaire mouche qui s’installe dans tes cheveux. Ta main tapote le sang et le portes à tes lèvres sans que tu ne puisses t’en empêcher ; l’attrait pour l’hémoglobine ne date pas d’hier et tu le mets parfois à contribution lors de ton travail. Mais là, le sang de la victime a un goût ordinaire, plus que banal. Tu es presque déçue.

Ombrage attire une nouvelle fois ton attention et tu te redresses pour regarder les petites tâches de sang qu’il te montre. Effectivement, quelques tâches rouges sur les scalpel dans un endroit aussi insolite, c’est suspect. En effet, le bac à instruments chirurgicaux est sans contexte un des endroits les plus propres et les plus stériles qui soit, et pourtant, William avait remarqué une légère gouttelette auquel tu t’empresses de toucher. « C’est presque sec. » Une fois les doigts dans ta bouche, tu retrouves le même goût que le sang retrouvé sur le drap. « Vous vous doutez que ce matériel est sujet à une inspection et un nettoyage rigoureux avant et après chaque patient. Retrouver du sang ici n’est pas usuel, comme si… Comme si le patient s’était levé et s’était penché par-dessus  les instruments. » Pourquoi aurait-il fait ça ? Tu fais part de tes suppositions à ton acolyte. « Pourquoi faire ça ? Pourquoi se pencher par-dessus cette table ? » Tes cours en psychocriminologie se rappellent à toi. Tu parles davantage pour toi que pour lui. La table où se situe les instruments se situe dans un coin où personne n’irait volontairement ; éloignée de la porte, loin de la fenêtre, coincée entre deux étagères. Bref, il n’y avait rien à voir par ici. « Pourquoi aurait-il cherché à se pencher là ? » murmures-tu encore une fois. Une intuition te traverse soudainement et tu attrapes la chaise qui traîne dans un coin et grimpes dessus. « Putain. » dis-tu en regardant sur le dessus des étagères. « Il y a des traces de sang ici aussi. Elles sont fraiches. » Tu ajoutes : « J’comprends pas. » Ce n’est pas logique. « Même une projection de sang n’aurait pas pu atteindre le haut de cette étagère… » perdue dans tes pensées, tu ne remarques pas la mouche qui se pose délicatement dans ta belle chevelure.

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Dim 13 Déc - 23:23
Le contexte dans lequel nous nous trouvions était pour le moins particulier. J’aurais eu du mal à imaginer qu’un truc pareil soit possible dans un hôpital aussi réputé que Sainte-Mangouste. Je n’aurais jamais pensé, non plus, que ce drôle de bonhomme qu’était Anthus Nycticorax me ferait un jour tourner en rond comme ça dans un hôpital. Non, vraiment, ça dépassait l’entendement.
C’était précisément le genre de situations où je ne pouvais m’empêcher de penser à tout un tas de possibilités de toutes sortes. J’avais l’imagination assez fertile quand il s’agissait d’émettre des hypothèses, alors, forcément, il y avait pas mal de choses qui m’avaient traversé l’esprit. Mais une chose était sûre : je ne pouvais pas laisser Anthus dans cette situation. S’il était mort et disparu, il était clair que sa femme allait me tanner durant les cinq prochaines années pour que je me débrouille pour retrouver son mari, alors autant gagner du temps et éviter de perdre vraiment son cadavre.
J’avais confiance en cette Alexis Fawley. Il ne pouvait s’agir que d’une femme compétente et efficace, on ne choisissait pas n’importe qui pour diriger les services des hôpitaux et puis, en plus de cela, j’avais tendance à croire que mettre des femmes à des postes à responsabilités était plutôt une très bonne chose. Après tout, elles étaient capables de faire preuve de bien plus de sang froid et d’endurance dans des situations quelque peu extrêmes… Oh, bien sûr, tout le monde n’était pas d’accord avec cette façon de voir les choses, mais pour ma part, je savais ce que je pensais et je pouvais justifier mon avis par des arguments et des preuves dignes de ce nom. Ce n’était pas pour rien que je mettais souvent des femmes comme cheffes d’équipe dans mon bureau. Cela n’avait rien à voir avec des promotions canapés, d’ailleurs pour être tout à fait exact, si je devais donner des promotions à toutes celles et tous ceux que je me tapais au Ministère, il y aurait longtemps que certains services ne tourneraient qu’avec des cadres, sans plus personne sur le terrain. Enfin, c’était une autre histoire.

Je pouvais constater que la jeune femme était une femme de tête, à n’en pas douter, il suffisait de la voir à l’œuvre face à cet infirmier… je n’aurais pas aimé me retrouver à sa place, à vrai dire. Ce jeune homme aurait mieux fait de se taire ou, au moins, de formuler ses propos avec un peu plus de subtilité… Il avait tout gagné, en énervant sa supérieure comme il l’avait fait !
Elle me parlait d’ailleurs comme à un demeuré grâce à cet énervement. Je me promis de lui faire sa fête, à cet infirmier.
Quant à mes idées pour ce qui aurait pu arriver à Anthus ou sur les causes de la disparition de son corps, Alexis me sortit une remarque que je n’étais pas en mesure de comprendre.
« Désolé, je n’ai pas la référence. » La "téléréalité" n’était pas un concept que je connaissais. Je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était, mais j’en conclus que c’était une forme d’espionnage, vu les propos qui s’ensuivirent. « Il ne faut négliger aucune piste, docteur Fawley. Anthus est un cousin du dernier Ministre de la Magie. Tout peut arriver. » Surtout quand ça arrivait, d’ailleurs.

L’hypothèse du cadavre volé était la plus plausible. Alors il nous fallait chercher des indices. Les gouttes de sang en étaient. Je n’étais pas expert, mais il était évident que dans un hôpital, l’hygiène devait être impeccable, alors des taches de sang, cela faisait mauvais genre.
Couper un corps pour l’enlever, c’était bien possible, mais, comme elle le disait, cela ne se faisait pas d’un coup de baguette magique. Je n’avais jamais vraiment découpé un corps en petits tronçons. Tout au plus quelques doigts, oreilles et nez, mais je m’y étais chaque fois pris avec des ustensiles de cuisine, par facilité. Faire couler le sang était une chose, mais pratiquer l’ablation d’un organe en était une autre. Et les seules fois où j’avais eu des scalpels entre les mains, c’était dans l’optique de faire parler des prisonniers… Rien à voir avec de la boucherie.
« Je veux bien vous croire. Et je suppose qu’outre le temps que cela doit prendre, il faut aussi une parfaite connaissance de l’anatomie humaine. Ce n’est pas donné à tout le monde… » Peut-être devions-nous chercher notre suspect parmi le personnel de l’hôpital, en réalité.
Mais Alexis disait que le temps aurait d’office manqué à celui qui aurait voulu faire cela. Nous serions tombés directement sur lui en revenant…

Je ne touchais à rien. Il était clair que je n’avais pas à le faire. Je n’étais pas en terrain vraiment connu et, de plus, j’étais tout à fait profane dans le domaine de la médicomagie. Ce n’était pas avec les cours de premiers secours et de premiers soins du Ministère, ni même la pratique de la magie de soins sur nos Mangemorts blessés, que je pouvais me targuer de connaître ce genre de salle et son utilité. Alors je laissais faire la pro.
Et je ne jugeais pas. Elle toucha le sang, en tira des conclusions, puis émit quelques questions tout à fait sensées. Vu comme cela, il était vrai que c’était étrange. De plus en plus, en réalité. Je commençais à songer que j’aurais peut-être dû me barrer tant qu’il en était encore temps, mais maintenant, j’étais coincé ici, à devoir courir après un disparu avec une femme médicomage qui semblait n’avoir peur de rien. Bon, au moins, je pouvais être en sécurité avec elle, personne n’oserait s’attaquer à une femme comme elle, j’en étais sûr, mais son questionnement ne me disait rien de bon.

« Il aurait regardé les scalpels, sans en prendre un ? » Si le voleur de cadavre avait voulu piquer de quoi trancher dans le corps, il avait eu tout le loisir de le faire, mais ne l’avait pas fait. Pourquoi ? C’était un mystère complet…
Et puis Alexis repéra autre chose. Elle grimpa pour regarder le dessus des étagères, sans comprendre la présence de sang à cet endroit.
« C’est un faux plafond ? » Si c’était le cas, notre voleur avait pu fuir par là avec le cadavre de Nycticorax et remettre ensuite le faux plafond en place… Dans ce cas, nous trouverions du sang dans le faux plafond également…

La jeune femme était perchée sur une chaise, à se demander comment ce sang avait pu arriver là. Je m’approchais et lui tendais la main pour qu’elle descende de là.
« Vous n’avez pas un sort de médicomage pour traquer les indésirables dans les corps humains ? ça pourrait peut-être fonctionner pour pister un intrus dans l’hôpital… »

La mouche sur les cheveux de la jeune femme était une grosse mouche avec des reflets bleus. Je fis mine de la chasser du revers de la main. Je n’aimais pas ces bestioles, elles se posaient n’importe où, mangeaient des déchets et transportaient de minuscules particules de crasses un peu partout où elles allaient.
« Saloperie d’insecte. » Je cherchais du regard une fenêtre par laquelle libérer le petit animal, mais une fois tout près, je constatais qu’il fallait une clef spéciale pour ouvrir. Ma fille m’aurait avadakedavrarisé sur place pour ce que je m’apprêtais à demander, mais Septima n’était pas là. « Vous avez une tapette à mouches où un truc du genre ? »
A défaut de retrouver Anthus, passer mes nerfs sur ce petit insectes pouvait être une bonne chose.
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Mer 30 Déc - 23:32

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Cette situation devient trop étrange. Depuis le début de ta carrière, c’est bien la première fois qu’une chose pareille t’arrive. Il faut dire qu’auparavant, tu n’avais pas vraiment à gérer ce genre de problème lorsque tu n’étais qu’une simple médicomage et lorsque tu es passée cheffe de service adjointe, la responsable du service ne t’affectionnait pas vraiment. Tu venais trop souvent remettre en cause ses analyses, ses ordres et sa manière de travailler. Il faut dire que tu abhorres le travail mal fait. Mais celle-ci ne supportait pas que tu pointes les erreurs qu’elle faisait et te donnait des tâches odieuses à faire. C’est même étrange qu’elle ne t’ait pas refourgué ce genre de situations stupides mais bon en même temps, cela ne devait pas arriver tous les quatre matins. En tout cas, il avait bien fallu se débarrasser d’elle à un moment donné, tu ne pouvais pas accepter de se plier à elle et d’être sa subordonnée alors que tu haïssais sa manière de voir les choses. Tu t’es forgée ton identité de médicomage en côtoyant les plus grands et en t’entourant de personnes de confiance dans le domaine de la médicomagie, comme Phobos. Alors elle, avec son petit poste obtenu par piston, franchement… Il faut dire que tu es une personne de caractère et que malgré tout, tu détestes toute forme d’injustice. Alors avoir un poste parce qu’on est la fille de, non, pour toi, cela ne passe pas.  

Lorsque William se questionne sur la thèse de l’espionnage, tu ne peux t’empêcher de répliquer que vous n’êtes pas dans une téléréalité. Tu arques les sourcils lorsque celui-ci te dit qu’il ne connait pas ce mot. « Laissez tomber, cela n’a pas vraiment d’importante. » Tu oublies souvent que la plupart des sorciers ne connait rien à tout cela. Il faut dire que vous n’étiez pas nombreux à Sainte-Mangouste à vous intéresser au monde moldu. Même dans la population sorcière ordinaire d’ailleurs, peu de gens savent vraiment comment ils vivent. Certes, cela commence à se diversifier depuis que le secret est révélé mais bon, les agissements du Blood Circle compliquent pas mal les transitions entre les deux mondes. Te concernant, tu as toujours trouvé que c’était une belle connerie de ne pas initier les jeunes sorciers à ce qui peut les attendre en dehors du Chemin de Traverse et du Londres sorcier. Pour ta part, tu as participé au cours d’études des moldus à Poudlard et tu ne comprends même pas que cette option ne soit pas obligatoire. Enfin bref, ce n’est pas le sujet du jour, mais c’est un thème de conversation que tu abordes souvent avec ton ami et collègue Phobos ; effectivement, au-delà de l’aspect culture générale sur les moldus, ceux-ci ont une connaissance et une expertise des sciences et de la médecine bien plus développées que les vôtres sur certains sujets et tu n’hésites pas à utiliser certaines de leurs techniques dans ton service. Cela ne plaît pas à tout le monde, soyez-en sûrs. Mais vous connaissez Lexi maintenant, elle s’en fiche bien de ce que pense les autres. « Ah ? » dis-tu quand William t’informe qu’il ne fallait négliger aucune piste parce qu’Anthus est un cousin du dernier ministre de la magie. Tu as envie de lui répondre d’une manière malpolie que tu t’en fiches comme de ta première paire de chaussette -après tout, tu es toi-même la descendante d’un des Ministres de la Magie et t’en fais pas tout un foin-, mais tu t’abstiens. Enfin bon… Comme il le disait, effectivement, tout peut arriver… Et tu n’es pas le genre de femme à négliger une hypothèse, ça non, ce n’est pas dans ta nature. Tu préfères tout envisager pour enfin trouver LA solution.

En inspectant les traces de sang dans la petite pièce, tu réfléchis justement à toutes les hypothèses et lorsque William te demande si c’est un faux plafond, tu secoues la tête pour dire non. « Les plafonds sont scellés par des sorts pour des questions de sécurité mais de toute manière, il y aurait du sang partout s’il avait essayé de les bouger. J’avoue ne pas bien comprendre. » Tu n’aimes pas admettre que tu ne sais pas quelque chose mais là, il faut bien se rendre à l’évidence, tu n’es pas une détective ni même une Auror. Tes capacités d’analyse dans le domaine de la médicomagie sont excellentes mais pour le reste… Chacun son boulot… William te tend la main pour t’aider à descendre et tu l’acceptes par politesse. Tu repenses à Tobias, il n’a pas l’air d’être un mauvais bougre finalement mais tu préfères rester sur tes gardes. En tout cas, tu le remercies intérieurement de ne pas être parti, t’aurais pas aimé devoir t’occuper de tout ça toute seule. « Vous n’avez pas un sort de médicomage pour traquer les indésirables dans les corps humains ? ça pourrait peut-être fonctionner pour pister un intrus dans l’hôpital… » Tu secoues la tête encore une fois. « Je n’ai pas connaissance d’un tel sortilège malheureusement. Je pourrais demander à un de mes collègues spécialisés en pathologie des sortilèges mais bon, nous allons perdre un temps précieux. »

William chasse une mouche qui t’enquiquine et demande si tu n’as pas une tapette à mouche. Soudainement, une lumière s’allume dans ton cerveau. « Je me demande si… » Tu ne finis pas ta phrase et préfères sortir ta baguette. Tu n’as pas envie d’exposer ton hypothèse si tu n’en es pas certaine. Alors tu prononces à voix basse : « Hominum revelio. » Ta blaguette tremble trois fois. Synonyme de trois présences humaines dans cette pièce ; William, toi et… Anthus ? Ton hypothèse aussi irréelle qu’improbable semble se confirmer. Tu pointes ta baguette vers la mouche et dis : « Accio Anthus. » La petite mouche virevolte dans ta direction et se pose dans le creux de ta main. « Monsieur Ombrage. Je pense que ce mystère touche à sa fin. » Avec une infinie précaution afin de ne pas écraser Anthus, tu déposes l’insecte sur la table d’examen et pointes à nouveau ta baguette sur lui : « Revelio. » La toute petite mouche devient grosse mouche en quelques secondes et Anthus poussa un cri de douleur qui résonne dans toute la pièce lorsqu’il retrouve sa forme humaine. « Alors comme ça, Monsieur Nycticorax, vous êtes un Animagus non déclaré ? » On ne te la fait pas à toi. Tu forces Anthus à se rallonger sur la table d’opération et comprimes la plaie ouverte à son abdomen. S’est-il fait mal en volant ? Peu importe. Tu t’en fiches un peu. « Ne bougez pas, on va s’occuper de vous. » Tu te tournes vers William. « Voulez-vous bien m’aider à transporter ce patient aux urgences ? » Tu laisses ensuite William pousser le brancard vers la sortie tandis que tu évalues les différentes blessures d’Anthus. Tu indiques la route à William : deux fois à droite, quatre fois à gauche puis après la traversée d’un énorme couloir, vous arrivez au brouhaha des urgences. Cela n’a pas été long, mais assez pour que votre patient s’évanouisse. La douleur semble grande. Tu interpelles le premier médicomage que tu trouves. « Dr Fawley, que vous arrive-t-il ? » demandes Dr Mason, surpris de te voir ici, il faut dire que tu viens rarement dans ce service. « On m’a apporté ce patient, mais comme vous pouvez le voir, il n’est pas vraiment mort. » Toujours en comprimant la plaie à son abdomen, tu précises : « Blessure ouverte à la tête, plaie à l’abdomen. Il s’est évanoui durant le transport. » Effectivement, tout cela devait faire trop d’émotions pour lui. « Merci de votre aide, nous allons nous en occuper. » dit-il en prenant ta place. Tu te recules volontiers. Alors qu’il allait emmener le corps d’Anthus, tu arrêtes Mason. « Cas d’Animagus non déclaré. Grosse mouche avec des reflets bleus, il ne semble plus contrôler ses métamorphoses. Faites attention, nous l’avons cherché dans tout le service. Prévenez les services compétents. » Il acquiesce et file en salle d’opération.

Tu te retournes vers Ombrage et pousses un soupire de soulagement. « Si j’avais su que votre visite m’apporterait autant de péripéties ! » dis-tu, un léger sourire aux lèvres. « Je crois que c’est un patient qui rentrera dans les annales de l’hôpital. » Tu te sens davantage décontractée et tu n’es pas mécontente que toute cette histoire se termine. La présence d’Ombrage n’est pas si désagréable que tu le pensais mais encore une fois, tu réserves ton jugement. « En vous remerciant de votre aide, monsieur Ombrage. » dis-tu en faisant un signe de tête, en gage de ton remerciement.

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Sam 2 Jan - 23:31

Fallait-il s’inquiéter de cette étrange situation ? Apparemment, pas plus que cela. Enfin, disons que j’avais l’impression que ma comparse avait moins tendance que moi à imaginer les pires des scénarios possibles… Peut-être était-ce dû à sa profession, qui lui demandait de garder son sang froid en toutes circonstances, ou peut-être qu’elle était habituée à des circonstances aussi bizarres… Il fallait dire, en tous les cas, que la médicomage était sans aucun doute bien plus apte que moi pour gérer une situation de crise comme celle-ci.
Elle était sans doute bien plus dans son élément que moi, ce n’était pas très compliqué, je n’avais jamais été vraiment habitué à chasser les blessées dans un hôpital… la plupart du temps, les blessés, soit je les créais, soit je les tuais. En soi, cela aurait été bien plus simple que de perdre notre temps à chercher Anthus… mais cela n’aurait pas été du goût de tout le monde.

Je ne connaissais pas le Docteur Fawley. Pas personnellement, du moins. Je savais d’elle ce que la plupart des gens savaient. Et peut-être que j’avais aussi eu l’occasion d’entendre Tobias parler un peu d’elle, mais il n’était pas du genre à s’étendre sur le sujet. Peut-être parce qu’il était le genre de jeune homme à respecter ses amis, jusqu’à leur intimité, en quelque sorte… D’ailleurs, cela ne m’aurait pas étonné du jeune Towsen, c’était un garçon très bien, vraiment. J’avais toujours aimé sa compagnie et j’osais espérer qu’il appréciait la mienne, même s’il nous arrivait de parfois mal nous comprendre ou, de temps à autres, de nous blesser de façon involontaire, par maladresse ou même en voulant bien faire… Mais nous revenions bien souvent l’un vers l’autre et nous reprenions notre relation là où nous l’avions laissée alors…
Cela dit, c’était normal, ça, non ? Dans toute relation, il y avait des hauts et des bas, après tout. On ne pouvait pas imaginer une relation parfaite où tout se passerait toujours exactement comme dans s’il n’y avait jamais le moindre petit souci, comme si tout le monde était directement d’accord sur tout… Les conflits pouvaient bien cohabiter avec les sentiments positifs, il n’y avait aucune contrindication et, entre nous, j’aimais toujours les moments de réconciliation.

Le Docteur Fawley était une pointure dans son domaine, assurément, mais je ne connaissais pas vraiment ce qu’elle avait évoqué. Le concept de téléréalité m’échappait, mais il semblait que ce n’était pas important. Selon ses dires, en tout cas, mais je n’avais aucune raison de remettre cela en question.
D’ailleurs au point où nous en étions, il était temps que nous puissions trouver une idée, une vraie. Car si le plafond ne pouvait constituer une porte de sortie pour une évasion possible, nous devions nous creuser la tête et envisager d’autres possibilités.
J’aidais la jeune femme à descendre de son perchoir quand elle m’indiqua que mon idée n’était pas la plus adaptée puisque ce genre de sort ne semblait pas être utilisé ici. Pourtant, il me semblait que cela aurait peut-être pu consister en une belle avancée médicomagique, que chaque département de l’hôpital puisse utiliser ce genre de chose.

Et puis, soudain, je compris pourquoi une femme si jeune était déjà à la tête de son propre service au sein de l’hôpital. J’avais peut-être lancé l’indice, mais ce fut bien d’elle que vint le déclic. Tout se passa très vite, à partir de là, ce qui prouvait bien à quel genre de femme j’avais affaire : le genre de nana capable de gérer n’importe quelle situation en deux temps trois mouvements une fois la bonne piste relevée. Entre nous, le Accio Anthus, je n’aurais pas pensé que cela pouvait fonctionner. Pas avec des êtres vivants, en tout cas. Mais si. Elle venait de me le prouver. A moins que le mouvement de baguette, légèrement différent de celui d’un Accio traditionnel, eût subi une petite modification pour les besoin de l’hôpital et qu’il s’agissait là, dès lors, d’une innovation réservée au domaine de la médicomagie… N’empêche, je m’en rappellerais. Cela pouvait peut-être s’avérer utile un jour ou l’autre. A voir.
Toujours était-il que cela fonctionna. Et que la mouche, très bientôt, reprit forme humaine. Bon sang. Un animagus mouche… Cela me fit penser à une grande interrogation de ma jeunesse, au sujet des animagi. Puisqu’ils ne pouvaient pas choisir leur apparence animale, je pouvais comprendre aisément que certains d’entre eux ne se déclaraient pas au Ministère de la Magie… Imaginez un peu, vous travaillez dur pour pouvoir changer de forme, vous espérez devenir un magnifique chat, un superbe chien ou un bel oiseau… et au lieu de ça, vous prenez la forme d’une mouche à merde, comme Anthus. Ou d’un cafard, d’un ver de terre, d’un coprophage ou d’une larve… Quelle humiliation cela devait être ! Ou alors, certains animagi ne devaient juste pas être pratiques… Une tortue terrestre, le genre à se trainer… ou un éléphant : évitez donc de vous transformer dans le salon, merci !...  Mais à quoi étaient dues ces propensions vers tel ou tel animal ? la personnalité ? les aptitudes physiques ? autre chose ? Enfin, il n’y avait pas grand-chose de flatteur à se transformer en rat d’égout, par exemple… c’était vite assimilable à un caractère ordurier, d’une certaine manière…

Je pensais à tout cela en regardant Nycticorax. Une mouche. Et dire que j’avais été à deux doigts de l’écraser. Il avait dû m’entendre, en plus. C’était un peu gênant, peut-être. Enfin, seule Alexis Fawley avait pu être vraiment témoin de cette idée, mais je ne savais pas encore que ce fichu insecte bourdonnant était l’homme que nous recherchions.

Je n’avais pas vraiment voix au chapitre, pour l’heure. Ayant pris la direction des opérations, la médicomage allongea Anthus sur la table, puis elle stoppa l’hémorragie de sa blessure, avant de m’enjoindre de l’aider pour emmener Nycticorax ailleurs. Aux urgences… là où on m’avait envoyé ici, par manque de discernement, sans doute.

Là encore, tout se passa très vite. Il fallait dire, aussi, que le docteur Fawley n’était pas du genre à perdre son temps en circonlocutions et qu’elle allait droit au but dès que c’était possible pour elle. Elle aurait fait une très bonne poursuiveuse au quidditch, sans aucun doute. Quitte à se montrer parfois assez ferme avec ses interlocuteurs, mais elle gérait à la perfection et c’était, en réalité, tout ce qu’il fallait pour que les choses se passent pour le mieux, au final.

Et quand tout sembla être calmé, voire terminé, j’eus enfin l’impression d’avoir le droit d’ouvrir la bouche. Bon sang… C’est qu’elle en imposait, cette jeune femme ! Je n’aurais pour rien au monde voulu me mettre en travers de son chemin tandis qu’elle gérait cette étrange et mystérieuse affaire de disparition de corps humain. Mais elle avait géré la situation d’une main de maître, ce qui me poussait à penser qu’elle était véritablement douée et compétente dans sa profession, en plus d’être dotée d’un très bel esprit d’initiative et d’à propos. Et puis, elle avait un sourire agréable.

« Je suis navré que cette histoire vous ait fait perdre votre temps… » Mais je souris à mon tour. Au moins, cela m’avait permis de la connaitre un peu. Au moins de la rencontrer en chair et en os. « Je n’aurais jamais pensé à une transformation non contrôlée. Il doit y avoir quelque chose à creuser là derrière… Un sortilège pourrait être la cause de tout ceci… ou un trouble psychomagique… »

Je plissais les lèvres. A vrai dire, les causes ne seraient importantes que si un autre cas de ce genre venait à se présenter. Alors, là, Alexis Fawley pourrait dire qu’elle avait déjà vu un cas similaire et expliquer la procédure qu’elle avait suivie. Ce serait peut-être bon pour sa réputation de médicomage, je n’en savais rien.

Elle me fit un signe de tête et me remercia. Je lui tendis la main pour serrer la sienne avec un sourire.
« Vous ne m’avez pas laissé le choix, docteur Fawley, mais ce fut une situation assez inédite. » Oui, en soi, cela n’arrivait certainement pas tous les jours, même dans un hôpital sorcier comme Sainte-Mangouste. « J’ai été ravi de vous rencontrer, malgré ces circonstances un peu particulières.  »  
Ne jamais oublier la politesse et le savoir vivre, bien que je n’eusse guère vraiment quoi que ce soit à prouver à ce niveau-là. Tout ceci me donnait tout de même bien matière à réflexion, notamment sur la question de la condition des animagi un peu humiliants, cela pouvait être intéressant...

Je pris congé du docteur Fawley en pensant à tout cela. Je n'avais que peu d'ouvrages sur le sujet des animagi, il allait falloir que j'aille faire quelques achats en librairie.

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