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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I can't promise no worry || ft. Tobias :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 2 Oct - 18:26
I can't promise no worry || ft. Tobias 0c1b6003e93d8595764ffd796556562f

I can't promise no worry


New York, le 25 mars 2020.

Il s’était écoulé plus de trois mois depuis que Tobias et moi avions eu notre "petite explication" au sujet de Santana... je n’étais pas fier du tout de cette histoire... d’abord parce que j’avais failli foutre en l’air la collaboration mise en place pour lutter efficacement contre le Blood Circle, ensuite parce que je n’avais pas été fichu de penser que Phoebus Malefoy pouvait y être pour quelque chose...
Et durant ces trois mois, j’avais énormément réfléchi. Un peu par obligation, évidemment, puisqu’entre ma femme qui m’avait quitté, la distance qui s’était installée avec Tobias, le regard qu’Amber avait eu sur moi et même, au final, ce que me disait mon psychomage... cela faisait pas mal d’occasions de me poser des questions... mais peu importait la raison de base. Le fait était là et c’était ce qui importait : j’avais passé du temps à beaucoup penser à tout cela et à bien d’autres choses encore.

Avec l’aide de Worthington, je parvenais à mieux appréhender certaines choses. Peut-être aurais-je dû aborder certains sujets bien plus tôt avec lui, au fond, mais j’étais au départ tellement réticent à l’idée d’avoir un psy que cela ne m’avait pas traversé l’esprit que ce type pourrait un jour vraiment m’aider. Mais c’était bien en lui faisant part de ce que je vivais, de ce que je pensais, de mes craintes et de mes doutes - enfin, entendons-nous bien, je ne me confiais pas sans réfléchir, bien évidemment, et je choisissais toujours chaque mot que je prononçais, il ne fallait pas non plus déconner ! - que j’avais fini par prendre une décision par rapport à Tobias.

Le fait était que je le considérais comme un fils. Je tenais à lui, je me réjouissais de chacune de ses réussites, je m’inquiétais de ses choix et de sa personne... les missions qu’il acceptait ces derniers temps, par ailleurs, ne faisaient qu’alimenter mes inquiétudes...
Tous les rapports de missions des mangemorts passaient entre mes mains et je trouvais un peu trop souvent le nom de Tobias parmi les mangemorts volontaires pour participer à des missions de rangs 4 et 5, à savoir les missions ultimes, les plus difficiles et les plus dangereuses… Et puis, dans les rapports, je lisais bien régulièrement de hauts faits du jeune Towsen qui, s’ils n’avaient pas abouti, auraient pu passer pour des actes à la limite suicidaires. Mon ancien apprenti prenait énormément de risques et il n’avait pas l’air de se soucier de sa propre vie, ce qui, bien évidemment, au bout d’un moment, pourrait peut-être poser problème… Espionnage, escortes, assassinats… Il acceptait tout, en réalité, et cela me faisait un peu flipper, je devais bien l’avouer.

C’est lorsque le dernier rapport d’une mission de rang 5 était arrivé sur mon bureau et que j’y avais lu, une fois de plus, le nom de Tobias que je m’étais décidé à ne pas rester sans rien faire. Nous avions échangé quelques hiboux, lui et moi, mais il était évident qu’une certaine distance s’était installée… et pas seulement au sens propre – oui, car on ne pouvait bien sûr pas nier les miles séparant New York de Londres – mais aussi au sens figuré, puisque même nos hiboux n’étaient pas aussi forts en termes d’émotions et de partage que ce que nous avions eu l’habitude d’avoir comme échanges, lui et moi.
Il fallait que je le voie. Il fallait que nous parlions. Je ne voulais pas continuer à n’avoir de ses nouvelles que de ces façons sporadiques, à travers les rapports de missions ou à travers des hiboux où nous ne laissions parler que des choses qui ne nous ressemblaient pas… Je lui avais dit qu’il me manquait, je lui avais dit que j’avais bien conscience de l’avoir déçu, mais que je voulais avancer. Je n’avais pas pour habitude de trainer ma déprime partout avec moi, et, à force, il me semblait que ma solitude, finalement, n’était peut-être pas si désagréable que cela, d’un certain point de vue… Je ne dirais pas que j’en avais fait une douce habitude, mais, au moins, elle, elle ne me laisserait jamais tomber, me laissant me retrouver avec moi-même pour pouvoir envisager les choses sous différents angles.

Aller à New York pour retrouver le jeune Towsen, c’était quelque chose que j’avais en tête depuis un moment. Cela me semblait être le meilleur moyen de voir mon ancien apprenti suffisamment longtemps pour avoir une vraie discussion avec lui. Nous avions à parler et je ne pouvais pas laisser passer une occasion de lui montrer que je m’en faisais pour lui, ces derniers temps, plus encore que d’habitude. Comme un père qui s’inquièterait pour son fils. On en revenait toujours à cela, les sentiments que j’avais pour lui.

Le jeune homme vivait dans un appartement qu’il m’aurait été bien difficile de trouver seul dans une ville aussi immense. La mégapole était sans doute aussi importante du côté moldu que du côté sorcier, mais je ne m’intéressais qu’à l’un des deux, évidemment. Et puis, en passant par les bâtiments administratifs, j’avais pu avoir accès facilement à un plan de la ville, pour savoir où transplaner.
Je ne connaissais pas cette ville, je n’y avais pour ainsi dire jamais mis les pieds, hormis pour quelques réunions durant lesquelles, finalement, nous n’avions jamais vraiment l’occasion de sortir pour faire du tourisme. Je découvrais donc New York à travers le quartier où vivait mon ancien apprenti.
D’une certaine façon, je comprenais que le jeune Towsen ait voulu venir vivre par ici, loin de sa famille… c’était plus facile pour son boulot d’agent de liaison internationale, d’abord, puisque New York était au cœur de nombreuses affaires, dans bien des domaines, et puis, pour échapper à la pression familiale, je ne pouvais que comprendre que l’éloignement géographique était un excellent moyen de ne plus avoir à supporter certaines choses… j’avais moi-même posé ce choix alors que je n’étais encore qu’un adolescent, après tout… J’avais même préféré vivre avec un grand-père violent plutôt qu’avec une mère impure au sang qui me débectait.

Soit. Comme j’étais devant la porte qui correspondait à l’adresse de mon ancien apprenti, je manifestais ma présence en y frappant trois coups brefs.
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Anonymous
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INRP
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Mar 6 Oct - 21:39
I can't promise no worry
William & Tobias



Depuis combien de temps ils ne ce n’étaient pas vu ? Deux à trois mois peut être Tobias ne savait plus trop. A vrai dire ses derniers temps il ne savait plus où donner de la tête. Il c’était passé tellement de chose depuis sa dispute avec son mentor. Et même si celle-ci lui coutait beaucoup, son esprit était très vite passé à autre chose deux jours plus tard, quand son père lui avait fait pars des différents traitements qu’il lui avait fait subir pendant son enfance. A partir de là, le monde de Tobias c’est petit à petit écroulé. Une part de lui voulait tout prendre en main, ce qu’il l’avait poussé à se redéfinir comme maître de maison et puis une autre essayer de trouver du sens à son existence. Qui était-il ? Le jeune homme qu’il était aimé venait d’apprendre, que ses choix, sa personnalité, n’était basé que sur un plan machiavélique qu’avait échafauder son père pour le contrôler ? Ce sentiment de vide ne le quittait plus et malgré les grands airs qu’il se donnait, la petite voix qui lui disait tu n’es rien, tu n’existes pas. , ne le quitté plus. Alors la seule solution qu’il avait trouvée, c’était défaire des choses que lui n’aurait jamais fait, se lancer dans des missions dangereuses, sans prendre le temps de réfléchir à une stratégie, prendre le temps d’enlever et de discuter avec un membre du Blood Circle, plutôt que de le tuer directement et même épargner Eirian. Tout cela n’avait pour but, que d’éloigner cette voix, ce sentiment de vide qui l’envahissait chaque jour un peu plus. De cela il en avait parlé à personne, seul Lexi savait pour son père, mais personne d’autre pouvait deviner ce qu’il était en train d’endurer. C’est pour cela qu’il n’avait pas refait un pas vers son mentor, il avait peur de son jugement, peur de son regard. Tobias se refusait à paraître faible devant lui, il n’était plus un enfant, c’est ce qu’il lui avait dit la dernière fois non ? Il n’avait plus besoin d’aide, qu’il pouvait se débrouiller seul à présent. Et c’est ce qu’il faisait, la preuve il était toujours en vie. Pourtant cette distance qu’il mettait avec William lui comptait, même s’il ne se l’avouait pas, il avait besoin de cet homme, qui n’avait d’autre place que celui d’un père dans sa vie. Mais il n’avait pas eu la force de répondre à sa dernière lettre, pas la force de donner un point de rendez-vous. Oui, il lui manquait, mais une part de lui, ne voulait pas laisser quelqu’un d’autre s’immiscer dans ses problèmes, il voulait être seul, à tout prix. Alors il passait son temps à travailler, faire des missions, qui parfois ne lui valait pas un fifrelin. Mais tous ce qui importait pour lui, c’était de travailler, d’être utile, d’avancer. Quand il entra, après une longue journée de boulot, Tobias n’avait qu’une seule envie c’était de se boire un bon verre de whisky, mais il ne voulait pas se retrouver dans le même état que la dernière fois. Tobias avait totalement conscience du mal qu’il ferait à son ami s’il était amené à devenir alcoolique et après tous ce que Lexi avait fait pour lui, il était hors de question qu’il la déçoive.
Tobias venait de sortir de la douche, quand il entendit toquer. Sa première réaction, fut de prendre sa baguette, il n’attendait personne ce soir et même s’il n’était pas spécialement victime d’attaque ses derniers temps, mieux valait être prudent. A pas de loup Tobias s’approcha finalement de la porte. William, il était là devant lui, venant sûrement d’Angleterre pour le voir.
« William ? Que fait tu ici ? Tu avais une réunion dans le coin. » Le jeune homme baissa sa baguette, avant de laisser passer son mentor. « J’en oublie la politesse entre donc. » Le jeune homme ne savait pas exactement comment réagir face à cette visite imprévue, mais il ne pouvait pas cacher le plaisir que le procurer de le voir au pas de sa porte.




©️ Gasmask
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Anonymous
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INRP
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Jeu 8 Oct - 2:40
Traverser un océan, me confronter à une culture très différente, me trouver à des milliers de kilomètres de chez moi… Tout cela, ce n’était rien du tout. J’étais prêt à bien plus pour pouvoir voir mon ancien apprenti.
Il y a toujours, dans la vie, des individus à part, à qui on accorde une importance telle qu’on pourrait à tout moment planter là tout ce qu’on est en train de faire pour pouvoir les rejoindre… Pour moi, Tobias Towsen était de ces personnes un peu à part, ces personnes exceptionnelles.
Je n’avais pas l’habitude de rester si longtemps sans voir le jeune Towsen et nos échanges épistolaires n’étaient pas assez fréquents pour que je puisse me contenter de quelques mots sur un parchemin… Alors je m’étais déplacé. Je ne l’aurais pas fait pour n’importe qui, cela me semblait logique. Mais pour Tobias, je ne pouvais pas faire sans me bouger.

Et une fois devant sa porte, j’avais frappé, sans savoir exactement ce que j’allais lui dire. Il avait à peine répondu à la lettre dans laquelle je lui avais dit qu’il me manquait. Ce n’était pas quelque chose de vraiment facile à dire ou à écrire, surtout après une période de silence, surtout avec qu’il y ait eu un froid entre nous… c’était comme faire un pas vers lui, sans savoir si j’allais ou non me prendre un refus en pleine face ou que sais-je encore… Mais il fallait que je vienne, c’était comme si une force supérieure m’avait lancé un imperium dans mon sommeil voici plusieurs semaines déjà et je ne pouvais pas m’empêcher de m’en faire pour le jeune homme. Je n’avais jamais été aussi longtemps sans avoir de ses nouvelles. Et peut-être bien que le départ de ma femme rendait les choses plus difficiles encore, puisque tout semblait me tomber dessus en même temps, ou à peu près…

La porte ne tarda pas à s’ouvrir, heureusement, car je me voyais mal rester planté là si mon ancien apprenti n’avait pas été chez lui. Les cheveux humides et la baguette à la main, Tobias venait de m’accueillir, l’air assez surpris de me voir. « Bonsoir Tobias… Tu as un moment ? » Je lui adressai un léger sourire. « Non, c’est bien plus important qu’une simple réunion. »

Il m’invita à entrer et je ne me fis pas prier. Je n’étais jamais entré dans cet appartement et le fait de découvrir l’endroit où vivait le jeune homme avait quelque chose d’assez étrange pour moi. C’était la découverte de son univers personnel, d’un cadre privé dans lequel je ne l’avais jamais vu… Mais en observant l’intérieur de son appartement, je devais reconnaître que c’était tout de même un lieu qui non seulement était propre et confortable, mais aussi décoré avec un certain goût. Le jeune Towsen n’avait pas négligé le détail de la déco et cela formait un tout ma foi fort agréable. « Bel appartement. Tu dois être bien, ici… »

Ce n'était pas forcément l'idéal comme manière de commencer une conversation, mais si j'étais directement entré dans le vif du sujet, cela aurait pu être un peu brutal, peut-être. Ou au moins bizarre. Mais je n'étais plus à cela près, n'est-ce pas ? Enfin, depuis le temps, le jeune Towsen savait très bien comment j’étais, il avait appris à me connaître et réciproquement.
J’avançais dans l’appartement, sans toucher à rien ni ôter mon long manteau.

« J’avais besoin de te voir. » Il valait peut-être mieux que je lui dise cela tout de suite, parce que c’était tout de même la raison principale de ma présence ici. « Tu me prends pour un fou si je te redis que tu me manques ? »

Techniquement, c’était une tournure de phrase qui ne changeait rien au message, cela l’enrobait simplement, en quelque sorte. Au moins, je le lui avais dit. Je ne serais jamais allé jusqu’à m’approcher de lui pour chercher un contact. Pas après cette distance qui s’était installée.
Je le regardai dans les yeux, comme j’aurais regardé Marcus s’il avait passé des semaines sans me donner de nouvelles.

« Comment vas-tu, Tobias ? » Je ne voulais pas lui dire tout de suite, d’entrée de jeu, que je voyais un peu trop souvent son nom sur des rapports de missions dangereuses. J’avais l’impression qu’il m’aurait ressorti, comme l’autre fois, qu’il n’avait plus besoin d’être protégé... au fond, cela m’avait fait quelque chose de l’entendre me dire cela... pas parce que c’était vrai, mais plutôt parce que cela me renvoyait l’image de notre relation... au départ basée sur un besoin qui, a l’heure actuelle, n’existait plus. « Je n’aime pas rester sans nouvelles de toi. »

Dans ce genre de situation, il était important que je m’exprime bien en mon nom. Inutile de généraliser ou de théoriser quoi que ce soit. Il s’agissait de mes émotions et de mes sentiments, aussi difficiles à reconnaitre qu’ils puissent être. « J’aimerais que tu me racontes un peu ces dernières semaines... que tu me parles de toi, de ce que tu vis... comme tu le faisais avant...»

Je ne voulais pas croire que le lien était rompu. Bien sûr, notre relation allait devoir évoluer, mais j’étais prêt à faire ce qu’il fallait. Je ne voulais pas le perdre. Cela serait revenu à perdre un fils, pour moi... et je vivais déjà assez mal l’éloignement de mes enfants. Si je devais en perdre un, même s’il s’agissait d’une relation de coeur avant tout, cela m’aurait très certainement détruit.
Je n’étais pas forcément très démonstratif de mes sentiments. Ils étaient là, pourtant, mais ma maladresse à les identifier et à les exprimer rendait les choses bien plus difficiles pour moi. Il y avait des jours où j’aurais tout donné pour être doté d’un cerveau débile, ou en tout cas, d’un cerveau normal. Dans un cas comme dans l’autre, j’imaginais cela comme la possibilité de ne pas avoir conscience de certaines choses... les gens bêtes étaient plus heureux, non? Ils ne se rendaient pas compte de tous les malheurs, ils n’analysaient pas tout et se contentaient de vivre... je les enviais, parfois.
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Anonymous
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INRP
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Jeu 8 Oct - 13:13
I can't promise no worry
William & Tobias


Tobias ne serait jamais attendu à ce que son mentor vienne lui rendre visite de cette façon. C’était peut-être un peu bête, mais ces derniers temps, il n’avait pas vraiment pris le temps de ce poser sur cette relation. Où en était-il avec William ? Lui en voulait-il encore ? Nan plus vraiment, Toni était passé à autre chose et lui aussi, cette histoire faisait partie du passé. Mais sans vraiment savoir pourquoi Tobias ne l’avait pas recontacté. Peut-être qu’au fond de lui, il avait juste peur de recevoir de l’aide. Il savait bien ce que William lui aurait dit sur son comportement des derniers mois et il ne voulait pas l’entendre. Le déni était le meilleur moyen de garder son efficacité. Au moins il était efficace à la Cause et se faisait remarquer. C’était un moyen bien efficace de monter en grade à son goût. Mais il savait pertinemment, au fond de lui, que son mentor n’acceptera pas certaine prise risque. Peut-être même que Amber lui avait parlé de l’incident de l’autre soir, même si le jeune homme en doutait fortement. Tobias voulait devenir un point central du combat, comme le dérailleur d’un vélo, il se voulait indispensable à la cause. Aujourd’hui, il tuait, attaquait, sans prendre le temps de vérifier les différents risques pour sa vie. Après tout il s’en foutait, s’il devait tomber, au combat qu’il en soit ainsi. Ce n’était pas comme-ci des gens tenait réellement à lui non ? Amber le détestait, ses parents le prenait pour un pantin et William … William, il s’en remettrait, tout simplement. S’il s’éloignait de lui, il finirait par ne plus trop se soucier de sa vie au bout d’un moment, comme cela, Tobias pourra être pleinement efficace dans son combat. Protégeant les personnes auxquelles il tenait, vivant une vie qu’il avait choisi lui-même et non par le biais de Thorfinn.
Quand William entra dans son appartement, Tobias ne se doutait réellement pas qu’il était venu rien que pour lui. D’ailleurs sa phrase l’inquiéta sur le coup : plus important qu’une réunion, c’était-il passé quelque chose de grave ? Tobias s’attendait au pire, un décédé d’un proche, une attaque du Blood Circle. Mais au moment où William fit une remarque sur l’appartement, Tobias en fut plus que déstabilisé. Il aurait voulu lui répondre, mais rien ne voulut sortir de sa bouche, ses lèvres commencèrent à bouger, mais aucun son ne voulait sortir. Il arrêta très vite ne voulant pas se ridiculiser plus que nécessaire. Ils étaient tout les deux planté là, au milieu de la pièce, mais Tobias n’eut d’autre choix que de laisser parler son mentor.
Quand celui-ci, lui avoua enfin la raison de sa venue, Tobias fut à la fois soulagé et déstabilisé. William avait fait tout ce chemin rien que pour le voir ? Le jeune homme arriva petit à petit à reprendre le contrôle sur lui-même.
« Non. » Non, il ne le prenait pas pour un fou, au fond de lui il comprenait parfaitement, car William lui manquait vraiment à lui aussi. C’était une de rare personne à l’apprécier pour ce qu’il était, la seule personne qui pouvait vraiment prendre le nom de père à ses yeux. Bien sûr il avait Lexi, Kesabel ou même encore Darius, mais c’était encore différent. C’étaient des amis, ses meilleurs amis, mais pas William. « Je t’ai déjà dit que tu n’étais pas fou. »
Willliam était habituellement plutôt avare de sentimentalité, il n’avait que très peu dit à Tobias ce qu’il représentait pour lui. C’est pour cela que chaque mot de son mentor, fit effet sur le jeune homme. Pourtant comme à son habitude, il n’en montra rien. Le mangemort avait parfaitement confiance que sa capacité à n’affichait aucun sentiment énervait particulièrement ses proches. Mais il ne pouvait faire autrement, c’était peut-être un moyen de défense pour lui, ne rien laisser transparaitre c’était sa ligne de conduite. C’est donc avec détachement et un sourire très aimable qu’il répondit à son mentor.
« Je comprend parfaitement. Mais nous n’allons pas parler de ça dans le hall d’entré après tout, installe je vais te chercher quelque chose. »
Tobias partie dans lui cuisine lui chercher quelque chose à manger, cela lui donner un plus de temps pour préparer ses réponses. Après avoir installer dans le salon, de quoi s’assoir boire et manger, Tobias se décida enfin à lui répondre.
« Je m’excuse de pas avoir donner de nouvelle, mais comme je te l’ai dit je suis débordé en ce moment. » D’une certaine façon c’était la vérité. « Mais je vais très bien, même si je cours un peu, j’espère être promut incessamment sous peu et toi comment vas-tu ? » Tobias but une gorgé de whisky, avant de continuer.  « J’ai entendu parler de ce qui s’est passé avec Elianor, je suis désolée, j’aurais du t’envoyer une lettre, je me suis laissé débordé … » Tobias misait sur le fait que son mentor ne se doutait absolument de son état d’esprit actuel, qu’il était vraiment venu pour prendre des nouvelles.  Le jeune homme ne voulait vraiment pas aborder l’interaction avec son père et les conséquences sur la famille. Même si après tout ça devait se savoir un peu, ou tout du moins que Tobias commencer à prendre la tête sur son père, Phoebus lui-même était venu lui parler de cela. Pourtant le jeune Towsen espérait sincèrement que le sujet ne soit pas abordé ce soir-là, il n’était pas près c’était tout. Il n’était pas près à paraître faible devant quelqu’un de plus. A présent il n’était plus un gamin, plus un être manipuler au service d’un père sans intérêt et insipide, il était Tobias Towsen, celui qui éliminer des générales ennemies, qui était près à tout pour ce en quoi il croyait. Il craignait trop l’avis de son mentor sur le sujet pour l’aborder avec lui. Il craindrait trop que on lui fasse remarquer qu’il perdait d’une certaine façon le contrôle sur certaine chose, parce qu’au fond de lui il savait que c’était vrai. Il ne savait plus comment gérer la situation, comment protéger sa sœur sans assassiner son propre père, alors il préférait se refugier dans autre chose, quelque chose de plus simple : la vie ou la mort.




©️ Gasmask
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 9 Oct - 0:34
Voir mon ancien apprenti, cela me faisait quelque chose. J’étais heureux d’avoir parcouru tous ces kilomètres pour le retrouver. C’était comme le revoir après une éternité, à vrai dire, parce que, bizarrement, quand les personnes que vous aimez vous manquent, le temps semble toujours s’étirer inlassablement, comme s’il n’avait pas de fin, comme si tout allait sans arrêt se poursuivre comme cela… mais retrouver mon cher Tobias, c’était ce qui pouvait arriver de mieux. Un peu de positif dans tout ce qui faisait ma vie ces derniers temps, en quelque sorte.
Le jeune homme avait l'air d'aller bien. C'était déjà cela. Quand je voyais à quels types de missions il participait activement, j'aurais tout à fait pu le retrouver ici éclopé ou couvert de plaies et de bosses. Au moins, il était entier, semblait intact et psychologiquement plutôt stable. Enfin, c’était la première impression et c’était un peu rassurant.

« Mais j’aurais été fou de rester en Angleterre alors que tu es ici. » Puisqu’il disait que je n’étais pas fou, je préférais rebondir là-dessus plutôt que repenser à tout ce qui s’était passé ce jour-là, quand nous avions trouvé les causes de cette sombre histoire avec Santana.

Il m’invita à m’asseoir et je pris place dans le canapé, tandis que mon ancien apprenti allait préparer quelques petites choses pour que nous puissions être confortablement installés. Je n’étais pas un grand consommateur de whisky, mais il était clair que je n’allais pas refuser ce que me proposait le jeune Towsen, cela aurait été impoli et déplacé.

Tobias me parla un peu de ses projets, de son envie de gagner du galon, de progresser... bien sûr, il avait toujours eu de l’ambition. Et il était normal en ce sens de chercher à faire ses preuves.« J’ai pu remarquer, oui... Tu collectionnes les succès, Tobias... Toutes tes missions sont édifiantes. »

Je ne voulais pas entrer trop vite dans le vif du sujet, mais puisqu’il avait évoqué son désir d’être promu tôt ou tard, je n’allais pas attendre plus longtemps.
Cela dit, il me parla brièvement d’Elianor et j’eus un petit rictus. « Ne t’excuse pas... Je pense que ce serait de toute façon arrivé un jour ou l’autre. » Depuis que j’avais constaté le départ de ma femme, l’eau avait coulé sous les ponts. « Nous avons décidé de ne pas nous déchirer l’un l’autre. C’est mieux pour les enfants. »

Le divorce ne serait qu’une formalité. Et de mon côté, en tout cas, je savais pertinemment que je ne pourrais jamais laisser Elianor dans une situation délicate. Je lui avais d’ailleurs proposé de continuer à être là en cas de besoin.
Je lui en avais voulu, au début, mais peu à peu, en essayant de me mettre à sa place, j’avais pu mieux comprendre ce qu’elle vivait et ce qui s’était passé.

« Ce n’est pas grave, Tobias... J’ai été et je suis entouré, ne t’en fais pas pour cela. Ça a été difficile au début, mais il y avait eu beaucoup de choses en même temps. » Si je devais repenser au moins de janvier, ce n’était pas facile de trouver du positif dans cette période... sauf, bien sûr, celle qui amenait toujours du mieux dans ma vie. Meredith, donc.
J’avais hâte de partir avec elle pour ces quelques jours en Italie. À mes yeux, et pour l’instant, cela ressemblait plus à un séjour de vacances à Florence qu’à une mission. Mais je savais bien qu’il faudrait, plus que jamais, bien garder la tête sur les épaules. Car si nous passions ce séjour à oublier nos obligations, cela risquait de nous porter préjudice par la suite. A éviter, donc. Nous aurions sans doute toutefois quelques occasions de nous amuser un peu, elle et moi, mais cela restait une mission avant tout, il ne fallait bien sûr pas perdre cela de vue…

Je me souvenais très bien de la toute première mission que j’avais partagée avec Meredith. Nous devions retrouver un marabout originaire du Mali pour qu’il effectue une danse des masques pour un de ses compatriotes, devenu mangemort, et mort en mission. Mais je me souvenais bien mieux de nos moments intimes à l’étranger. La mission en elle-même m’avait tellement paru ridiculement simple… à l’hôtel, le marabout dormait dans une chambre entre les deux nôtres – oui, à l’époque, pour des raisons évidentes, à savoir que nous étions tous les deux mariés, il avait bien fallu faire comme si nous étions juste partenaires de mission – mais il n’avait jamais remarqué qu’une des deux chambres était vide chaque nuit, puisque je regagnais la mienne juste avant l’aube, pour n’éveiller aucun soupçon d’aucune sorte.

Je pris mon verre et y trempai les lèvres. Ce bourbon avait du corps, comme on dit, et je devais reconnaître que Tobias avait très bien choisi. Mais je n’étais pas ici pour parler d’alcool avec lui.

« Alors, tu t’octroies une petite pause, quand même, de temps en temps ? » En soi, heureusement que j’avais vérifié, avant de partir, que mon ancien apprenti n’était pas parti pour une mission dangereuse je ne sais où dans le monde. J’aurais fort bien pu me trouver devant une porte close, ce soir. Je n’aurais pas vraiment apprécié cela, aussi valait-il mieux prévenir que guérir. Et les ordres de missions passaient tous entre mes mains à un moment où à un autre, alors il m’était plutôt facile de vérifier. « Combien de missions as-tu faites ce mois-ci ? J’ai l’impression que tu cherches à battre des records… »

Bien sûr, il cherchait à gravir les échelons et à se hisser socialement, je pouvais comprendre cela. Il y avait quelque chose de fort et de très important, dans cette démarche. Je savais que le jeune homme était tout à fait capable de se défaire de bien des situations plus ou moins délicates, mais il prenait énormément de risques… et je n’avais pas envie de me retrouver à déposer une couronne de fleurs sur sa tombe. Certainement pas.

« Tu aimerais occuper un poste avec plus de responsabilités au sein de la Cause ? » Je me doutais que oui, mais je me devrais tout de même de le mettre en garde par rapport à ce que cela impliquait.
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 9 Oct - 19:32
I can't promise no worry
William & Tobias


Ils étaient là tout deux devant un petit apéro, comme au bon vieux temps. Cela faisait bizarre d’une certaine façon, William n’était jamais entré dans l’appartement de son jeune apprenti. Après tout Tobias n’y était pas installé depuis bien longtemps et l’année avait été longue. D’autant que la logique voulait que ce soit lui qui se rende chez les Ombrage plutôt que l’inverse, ça avait toujours paru normal au jeune homme. Après tout c’était lui qui avait déménagé, c’était à lui de venir rendre visite. Mais depuis leur dispute Tobias n’avait jamais pris l’initiation de se rendre chez les Ombrage, il ne savait à vrai dire plus comment gérer les choses, que venir sans savoir vraiment comment agir. Alors il avait préféré s’isoler. Tout de même le fait de discuter un peu avec William faisait du bien au mangemort, tant que celui-ci ne lui posait pas les questions auxquelles le jeune homme n’avait pas spécialement envie d’aborder. Mais pour l’instant, le sujet n’était pas si désagréable, bien que William abordât son nombre de mission, celui-ci n’avait pas l’air de vouloir lui faire la morale, bien au contraire.
« Oui, il est vrai que j’ai fait pas mal de mission, c’est dernier, je fais de mon mieux, pour mettre une fois pour toute le Blood Circle hors d’état de nuire tu sais. » Tobias se félicita de ne pas avoir fait un rapport complet sur les blessures qu’il avait encouru lors d’une mission, qui avait mal tourné. Certes il avait fait état de ce qu’il c’était passé, mais avait mit de côté les détails sordides. Pour l’instant que Amber était aux courantes dans cette incident. Tobias n’en était pas fier, se faire piéger par le Blood Circle, même s’il n’avait qu’obéir aux ordres, il n’oubliait pas les tortures et les coups de couteaux. Mais le principal, aujourd’hui était que William n’avait pas l’air bien au courant des détails, merci Merlin. Car même s’ils c’étaient un peu éloigné ses derniers temps, Tobias se doutait que son mentor gardait sur lui, un regard protecteur, malgré ce qu’avait put lui dire son apprenti. Mais si le jeune homme avait pris ses distances c’étaient pour que son mentor ne puisse pas s’inquiéter plus que nécessaire. Il avait de son problème assez de choses à gérer. Tobias se doutait que le départ d’Elianor avait dut être difficile pour lui, d’ailleurs malgré sa colère toujours présente, le jeune mangemort avait ressentit de la peine pour son ancien mentor. Pourtant il n’avait rien fait, pas une visite, ni même une petite lettre pour lui montrer son soutien. Sa raison était simple : il ne savait pas quoi dire, comment réagir. Lui-même ses derniers temps, se retrouver à gérer certaine chose qu’il le dépasser, il n’avait pas su trouver le temps et les mots, pour s’occuper des problèmes des autres. Trop absorbé par ses questionnements, il n’avait pas pris le temps de se poser pour prendre soin, de l’homme qui c’était tant occupé de lui par le passé. Au fond de lui Tobias s’en voulait un peu, mais il se disait que cela aurait peut-être empêcher William de reprendre contact avec lui, mais bien sûr ce ne fut pas le cas.
« Si j’y tiens, j’aurais dû t’apporter ton soutien, j’étais moi-même un peu perdu à ce moment-là. » Dans sa phrase, Tobias sous entendait que les choses allés mieux maintenant, mais rien n’était moins sûr. « C’est peut-être mieux comme ça, l’amour ne fait que nous freiner de toute façon. » Tobias avait choisi une vie de célibataire endurcit, pour ne pas perdre en efficacité. Plus le temps passé et plus le jeune homme se détachait de ses sentiments. Il voyait l’amour comme une faiblesse et pas comme une force, d’autant plus maintenant qu’il avait mit les choses aux claires avec Toni. Le jeune mangemort craint d’avoir été un peu froid dans ses dernières paroles, il ne voulait pas que William pense que son apprenti ne prenait pas ses paroles aux sérieux, bien au contraire, simplement, il lui arrivait parfois de manquer de tact, dans certaine de ses paroles. « En tout cas, le principal c’est que je sois là, maintenant, si tu as besoin de parler. » Lui proposait de se confier, alors que lui-même était en train de lui cacher une information déterminante sur lui-même, était culoté, mais pour une fois Tobias se voyait heureux de pouvoir inverser les rôles. Après il n’était plus l’enfant qui avait besoin d’être protéger, il pouvait lui aussi avoir le rôle d’ami.
La discussion avançait et William finit par retourner sur le sujet que Tobias lui voulait à tout prix éviter : les missions. Le meilleur moyen de répondre à ses yeux, étaient de faire comme-ci de rien n’était, après tout Tobias ne faisait de particulièrement exceptionnel, se vider l’esprit par le travail était quelque chose de tout à fais sain.
« C’est que j’ai finis ma journée ! » Tobias ricana, avant de reprendre avec plus de contenance. « Il faut que je reprenne des forces, si je veux être utile, auxquelles cas mes missions ne serviraient à rien. » Bon il était clair que William faisait une fixette sur le nombre de missions de Tobias, les avait-il examinés ? Ce ne serait pas étonnant, même si Tobias préféra se dire que ce n’était pas le cas, étant donné que certaine de ses missions n’étaient pas des plus glorieuse et qu’il avait finit quelque fois dans un piteux état. « Pas spécialement, je chercher juste à être efficace, c’est la seule chose qui compte. » Son ton était redevenu neutre, ne laissant transparaître aucune émotion, qui pourrait donner une importance quelconque à ses paroles. Tobias craignait que la discussion tourne à son désavantage, quand William lui fit une proposition au quelle il ne s’attendait pas. Pas qu’il ne pensait pas pouvoir être promut non, mais il ne s’attendait pas à ce que William, lui propose dans ce cadre privé, mais bon dieu pourquoi avait-il fait tout ce chemin ?
« Un poste à responsabilité ? Oui, bien sûr, que je veux des responsabilités, tu sais que je donnerai tout pour pouvoir être réellement efficace à notre cause. » Sa réponse était claire et on peut plus honnête, Tobias n’allait tout de façon pas passer par quatre chemins avec William qui le connaissait si bien, il ne servait à rien d’y mettre les formes.



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Sam 10 Oct - 2:11

Les convenances, c’était important, certes, mais cela ne faisait pas tout. Peu m’importait que je sois le plus âgé et que la logique aurait souhaité que ce soit mon ancien apprenti qui vienne vers moi… J’étais plus dans un état d’esprit qui me soufflait que si je n’y allais pas, je pouvais encore attendre longtemps. Ce n’était pas que le jeune Towsen ne respectait pas les bonnes manières, non, ça n’avait rien à voir, il était même très bien élevé, ce garçon… Mais il aurait repris contact bien avant, s’il l’avait voulu. Et si, durant tout un temps, j’avait été persuadé que le jeune homme ne voudrait sans aucun doute plus jamais entendre parler de moi, ce soir, j’avais pris mes couilles en main pour venir le voir et lui signifier l’importance qu’il avait à mes yeux, en faisant fi des convenances et autres traditions.
D’ailleurs, entre nous… à quel moment les convenances et la bienséance avaient-elles vraiment eu un rôle à jouer entre Tobias et moi ? Nous étions vrais, l’un envers l’autre, avec une relation basée sur la confiance… la vraie confiance, la seule et unique possible, celle qui met un temps fou à se construire… On ne pouvait pas avoir perdu cela. Ce n’était pas envisageable. Et puis, c’était si rare, les relations basées sur des fondations aussi solides…
Et j'en reste à me demander comment on peut passer une vie sans faire de liens quand de naissance on a la science des nœuds… comme disait une vieille amie. De vrais liens, j’en avais. De vraies amitiés, de vraies relations, des gens sur qui compter… La vie est faite de rencontres et de ruptures, dit-on. Mais certaines rencontres sont faites pour demeurer, le tout est de pouvoir les identifier et ne pas se laisser aveugler par les relations de passage.

Tobias effectuait de nombreuses missions… et c’était tout à son honneur. C’était un jeune homme plein d’ambition, très zélé et prêt à donner de sa personne. Mais, bon sang, si j’avais eu mon mot à dire avant qu’il ne se lance dans cette folle entreprise de chercher à faire autant ses preuves, je lui aurais remis les idées en place… je ne savais pas comment, mais je l’aurais fait. Risquer sa vie, ce n’était pas quelque chose d’anodin… et je ne voulais pas perdre Tobias, surtout pas.
Après… ce qu’il énonçait comme motivation – sa volonté d’éradiquer le Blood Circle – était tout à fait compréhensible, mais je ne voulais pas qu’il puisse arriver quoi que ce soit à ce jeune homme.
« Je me doute… On veut tous la même chose. » Enfin, "tous"… Il fallait le dire vite, parce qu’il ne fallait pas oublier que certains molduphiles persistaient encore et toujours à vouloir protéger les non mages. « Et Amber aimerait-elle aussi les réduire à néant ? »

Depuis ma dernière entrevue avec la jeune femme, je devais reconnaître que j’avais de sérieux doutes au sujet de ce qu’elle désirait. Il me semblait nécessaire de mettre en suspens les entraînements d’Amber tant que tout ne serait pas tiré au clair. Et tant qu’elle aurait cette attitude… Enfin, je n’avais aucune autorité réelle sur elle, puisque je n’étais pas "officiellement" son mentor ou son formateur. A la réflexion, il se pourrait même qu’elle ait plutôt essayé de se jouer de moi ou, en tout cas, de m’utiliser pour parvenir à ses fins… Comme on utilise un balai pour se rendre d’un endroit à un autre quand le transplanage n’est pas possible… Putain… ma bonté finirait par me perdre, je le savais.

Le sujet de ma vie familiale devait bien arriver sur le tapis un jour… J’en avait très peu parlé, à vrai dire, puisque cela relevait de ma vie privée, mais aussi de celle de mon épouse et de nos enfants. N’aurait-il pas été malvenu de ma part de prendre la décision d’en parler sans les concerter ? Mais Tobias, s’il s’excusait de ne pas avoir été présent dans ces circonstances, me précisait que lui aussi n’avait pas été bien à ce moment-là. Enfin, il avait utilisé le mot "perdu", comme s’il avait eu besoin de repères mais qu’il ne les avait pas à portée de main… « Ce qui importe, c’est qu’on aille mieux tous les deux, tu ne penses pas ? »

Est-ce que j’allais mieux ? Je ne savais pas trop. J’avais fini par accepter de ne plus courir après Elianor, de la laisser vivre sa vie… et c’était à partie de là que les choses s’étaient un peu calmées entre elle et moi. Nous avions pu discuter, elle m’avait fait part de ses prétextes mais aussi de ses raisons. C’était cette conversation avec elle qui m’avait permis de pouvoir envisager de tourner la page, tu moins en partie… Car je ne pourrais jamais oublier tout ce que nous avions vécu et partagé. « Je ne suis pas d’accord avec toi, Tobias… L’amour, ça ne nous freine pas, ça nous pousse. C’est l’amour qui nous construit et qui fait de nous ce que nous sommes. » A commencer par l’amour des parents, mais je me gardais bien de dire cela. D’abord parce que Thorfinn et Margaret n’avaient jamais été des parents très aimants – il suffisait de repenser aux impardonnables que Tobias et Amber avaient subi venant de leur propre père – et j’étais mal placé pour dire que l’amour de mes parents m’avait mené là où j’en étais aujourd’hui, puisque j’avais choisi de les considérer comme morts, alors qu’ils étaient tous les deux bel et bien en vie. Par contre, je pouvais sûrement parler pour mes propres enfants. « Tu sais, j’aime mes gosses, je ferais tout pour eux… Le fait de les aimer, ça me pousse à agir, tu vois ce que je veux dire ? J’ai de l’affection pour toi aussi, c’est pour ça que j’ai fini par décider de venir jusqu’ici. »  
En ce sens, l’amour et l’affection étaient comme des impulsions qui permettaient de se lancer dans des projets qui auraient pu nous sembler irréalisables. Savoir que des personnes tiennent à nous et comptent sur nous, cela donnait du sens à de très nombreuses choses dans la vie.

Il cherchait à être efficace, oui, cela se voyait. Mais à quel prix faisait-il tout cela ? Et si ce n’était pas par amour, il devait bien y avoir autre chose qui le poussait à agir… J’avais émis l’hypothèse de son ambition, en lui demandant s’il briguait un poste à responsabilités… Mais le jeune homme comprit que je lui en proposais un, ce qui n’était pas vraiment le cas… « Tu fais tes preuves régulièrement, Tobias, mais pour ça, il vaut mieux que nous soyons sûrs que tu reviennes entier de tes missions. Tu es motivé et c’est vraiment formidable, mais n’oublie pas qui tu es. Nous ne pouvons pas nous permettre de risquer de perdre un si bon élément. »

Et puis, pour ce qui était des responsabilités, nous avions mis en place une structure bien précise. Et Tobias, pour le moment, n’avait pas encore assez d’expérience pour que l’on propose son nom pour un poste supérieur. A son âge, être ambassadeur du Conseil, c’était déjà quelque chose d’énorme. « Sois patient, ton heure viendra. »  
Voilà, parler comme cela, ça fait paraître sage et en même temps, cela permettait que je n’aie pas à trop me mouiller dans cette histoire de quiproquos. C’était bien plus simple comme cela.

En attendant… j’avais omis un détail important et, après avoir repris une gorgée de bourbon pur feu, je lui dis tout de même :
« Oh, j’allais oublier, je t’ai apporté ça. » Dans les poches sans fond de mon manteau, je pris le cadeau en question. Ce n’était pas grand-chose, mais je tenais à lui offrir. C’était une plante, d’une variété assez rare, aux propriétés magiques. Une fleur surmontait la tige qui sortait du bulbe. « C’est une ikke glem meg. Une fleur qui pousse près de certains fjords. Elle est reliée à ses sœurs, en quelque sorte. J’en ai une chez moi. Mes enfants en ont chacun une aussi. » Je lui montrai les petits bourgeons qui allaient éclore et se développer en fonction de l’épanouissement et de la qualité de la relation avec la personne. Et une fois le coeur de la fleur pleinement épanoui, il allait y avoir des variations de couleurs qui indiqueraient si la personne allait bien ou non.
« Tu vois, il y a un bourgeon pour représenter les personnes qui sont liées à toi par cette fleur. Marcus, Septima, moi… Si tu prends soin d’elle, tu pourras développer une autre pousse, pour Amber, par exemple… » Amber… On en revenait à elle, encore et toujours. Je lui avais promis de ne rien dire, et je tiendrais parole, mais je ne pus m’empêcher d’ajouter : « J’en ai une pour ta sœur aussi, mais je suis un peu refroidi. »  
Il fallait dire, aussi, que la jeune femme avait agi avec moi d'une façon que je n'étais pas encore sûr de pouvoir - ni de vouloir - comprendre. Il allait sans nul doute falloir que nous ayons encore une conversation, elle et moi, mais pour le moment, j'étais dans un état d'esprit où il me fallait digérer plusieurs petites choses avant de pouvoir envisager cela. Et c'était, me semblait-il, tout à fait légitime de ma part. Un peu de réflexion avant de prendre une décision, quelle qu'elle soit, cela était toujours nécessaire. Je n'avais pour le moment pas la moindre idée de ce qu'il allait advenir à présent, mais une chose était sûre, je ne pouvais pas laisser passer quelque chose d'aussi aberrant que cela. Et si Tobias n'était pas au courant des fréquentations douteuses de sa soeur, il le serait bientôt, assurément.

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Lun 26 Oct - 19:55
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William & Tobias



Tobias ne s’attendait pas à recevoir du monde ce soir. Pour lui il allait se contenter de boire un coup tranquillement seul, mais le sort en avait décidé autrement. Bien sûr la présence de son mentor ne le dérangeait pas, au contraire, cela lui faisait chaud au cœur de savoir que William avait fait tout ce chemin, rien que pour lui. Car même si tout deux étaient très proches, son mentor n’avait jamais fait ce genre de chose, tout simplement parce que ce n’était pas très conventionnel dans leur milieu, mais pourtant William était là, lui qui était toujours très à cheval sur la bienséance. Les choses auraient voulu que ce soit lui, qui vienne le voir. Mais Tobias, n’en avait eu ni le temps ni le courage. Cela aurait été trop de risque pour lui, Tobias avait trop peur que William pose un regard accusateur sur ses dernières activités. Il avait donc été plus facile pour le jeune homme, d’éviter cette discussion et de se concentrer sur son travail plutôt, que de prendre ce risque. Pourtant ce fut un plaisir pour lui d’accueillir son mentor, chez lui à New-York. Lui servant à boire, Tobias était bien content d’avoir l’occasion de discuter avec William. Mais l’évocation de sa sœur, lui fit froid dans le dos, cette question ne pouvait pas être anodine. Que pouvait bien vouloir William à Amber, c’était-il passé quelque chose. « Bien entendu. » Son ton était froid, mais le jeune homme, préféra ne pas s’attarda sur le sujet et partir du principe que ce n’était qu’une question anodine. Le jeune homme était parfaitement conscient que sa sœur, n’était pas faite pour être mangemort. Qu’elle n’était pas faite pour tuer et torturer. Et qu’en plus de cela, elle ne suivait certainement pas les mêmes idées, que lui, il suffisait de voir sa relation avec Raphaël. Beaucoup de mangemort l’aurait renié pour ça, mais Tobias, non, au contraire, son seul souhait été le bonheur de sa sœur. Mais il ne pouvait s’empêcher de craindre que ses fréquentations, soit appris par le triumvirat et le reste de la Cause. Si cela devait arriver, Amber serait alors en danger et cela était tout simplement inadmissible. Tobias était près à tout pour protéger sa sœur et malgré tout l’amour qu’il portait à son mentor, il n’était pas question de laisser celui-ci s’en prendre à elle.
Mais après tout, il y avait beaucoup de chance, que la question de William soit anodine. La discussion continuait normalement sans que le nom de sa sœur fût mentionné. « Exactement, William, c’est la seule chose qui compte. » En vérité Tobias ne s’avouait pas vraiment, que lors d’une période, il avait été mal, peut-être parce que ses blessures étaient encore loin d’être refermé. Il préférait se dire que tout allait bien, qu’il maîtrisait sa vie d’une main de fer. Son histoire avec Thorfinn n’était que du passé et à présent il était le seul maître des Towsen. Alors pourquoi ne pas aborder le sujet ? Pourquoi ne pas dire à William, tout cela ? Après son mentor, avait été à la base de cette histoire, c’est tout d’abord avec lui qu’il c’était rendu compte de ces réminiscences. Mais il se sentait tellement faible, comme-ci, le fait de savoir ces choses pourraient changer le regard que William avait sur lui. Il était tellement plus simple de se dire que tout aller bien.
« Pourtant sans amour, tu n’aurais pas été si abattu par le départ de ta femme, tu ne serais pas aussi inquiet pour tes enfants… Je ne dis pas que je ne ressens pas l’amour, mais je pense que les choses seraient plus simples sans, c’est tout. » Après c’était son amour pour Toni, qu’il avait poussé à s’en prendre à son mentor. C’était aussi parce que sa sœur était la prunelle de ses yeux, que Tobias la protégeait quitte à perdre tout ce qu’il avait réussi à obtenir.
« Je vois ce que tu veux dire, mais ça nous rend aveugle et faible. A travers l’amour on offre sa confiance et tout le monde finit toujours par vous décevoir, par vous blesser. » Il avait fait confiance à son père et celui-ci l’avait torturé pendant toute son enfance, il offert son respect à William, qui avait finit par torturer Toni, il donnait tout ce qu’il avait pour protéger sa sœur, qu’il n’hésitait pas une seule seconde à lui cracher à ka figure en échange. L’amour ne lui avait jamais été de bon secours. Ou peut-être bien … Lexi, d’une certaine sorte il l’aimait non ? C’était purement amicale, mais il tenait à elle et celle-ci ne l’avait jamais déçu et Tobias savait qu’elle ne le décevrait jamais. « Seule ceux que l’on juge, de fou voir d’étrange peuvent t’aimer sans te blesser. » Oui, beaucoup de personne considérerait, s’il connaissait Lexi aussi bien que lui, que celle-ci n’avait pas toute sa tête. Il suffisait de voir l’obsession qu’elle avait pour tuer son père. Mais Tobias trouvait au contraire que son amie était la plus à même à prendre des décisions. D’ailleurs elle n’aurait pas hésité une seconde à lui mette une bonne raclée, si celle-ci venait à être au courant des risques qu’il prenait ces derniers temps. Contrairement à William qui préférait la délicatesse, ce qui n’était clairement pas idiot au vu de la situation actuelle des choses. « Vous n’avez pas confiance ? Je m’en sors vivant et j’ai des résultats se devrait être la seule chose qui compte. » Tobias soupira, sa remarque était injuste, il était en vie et c’était tout ce qu’il comptait. William parlait-il en son nom ou au nom du triumvirat ? Il était toujours compliqué pour lui de différencier les choses. Tobias fut d’autant plus déçu, quand William lui fit comprendre que sa proposition n’en était pas une, le jeune homme ne savait vraiment pas sur quel pied il dansait ! Pour autant sa mauvaise humeur lui passa très vite, quand William lui offrit cette fleur. Pour lui qui considérait à présent ne plus avoir de père, qui n’avait jamais connu cet amour, c’était quelque chose d’énorme, que son mentor lui offre cette fleur, réservé à ses enfants. « Merci, beaucoup William, j’en prendrais grand soin, sois en persuadé. » Son sourire chaleureux et très sincère disparue à l’instant même où William aborda une nouvelle fois le sujet de sa sœur et cette fois d’une façon qu’il ne laissait pas de place au doute : quelque chose n’allait pas. Son visage c’était une nouvelle fois fermé, il vint fixer son mentor droit dans les yeux, comme pour déceler le moindre signe d’agressivité dans son regard. « William, tu as problème avec ma sœur ? » La question était claire, apparemment le triumvir n’allait pas lui dire, clairement ce qui n’allait pas alors, c’était à Tobias de lui poser la question. Même s’il espérait au fond de lui, qu’il était une fois de plus entrain de faire une crise de paranoïa.




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Mer 28 Oct - 14:21
C’était bon de revoir Tobias après tout ce temps. J’avais l’impression de ne pas avoir passé suffisamment de temps avec lui ces dernières semaines… En fait, depuis l’histoire de Toni Santana et du dénouement de cette affaire, j’avais très peu vu mon ancien apprenti et cela m’avait sans doute pesé bien plus que ce que je voulais bien admettre ouvertement. Enfin, à présent, j’étais là, il était là et nous pouvions nous retrouver pour de bon.
Je n’aurais pas voulu passer plus de temps sans le revoir, à la vérité. J’étais attaché à lui et, de ce fait, je ne pouvais me contenter du peu de nouvelles que je pouvais trouver dans les rapports de missions qui me passaient entre les mains. Alors, oui, l’avoir en face de moi, cela changeait beaucoup de choses pour moi. Partager un moment, boire un verre ensemble… Cela m’avait manqué.

C’était la première fois que je venais ici et, à vrai dire, cela me donnait l’impression de rendre visite à un ami. Pouvions-Nous qualifier notre relation d’amicale ? Le lien avait, bien sûr, beaucoup évolué depuis notre première leçon ensemble, mais je n’avais pas pour habitude de me confier à mon ancien apprenti... pourtant, quelque chose au fond de moi me disait que je pouvais le faire... mais jusqu’à présent, j’avais évité. Pourtant, il y avait plusieurs choses dont j’aurais aimé lui parler. Parce qu’il était peut-être plus terre à terre que moi, parfois, ou simplement parce qu’il pouvait plus facilement prendre du recul par rapport à des faits où j’étais sans cesse dans l’émotion...
Ne serait-ce que par rapport à Helios, par exemple. Cette affaire me rongeait peut-être bien plus que ce que je voulais bien admettre. J’avais toujours gardé la tête sur les épaules, j’avais toujours gardé cela pour moi… Nous n’étions que quelques très rares personnes à savoir la vérité. Devais-je me contenter de cela ? Je n’osais pas vraiment parler avec Meredith de ce que cela signifiait pour moi, parce que c’était déjà bien assez difficile pour elle… Quant à Helios, n’en parlons même pas… je ne l’avais recroisé depuis cette révélation et c’était bien mieux comme cela.
Ou alors, si je souhaitais en parler, il fallait que je le fasse à mots couverts, sans citer de nom, sans entrer dans les détails… Oui, ce pouvait être une solution. J’y songerais pour plus tard, peut-être…

Et comme nous en étions à parler de l’importance ou de la non importance de l’amour dans la vie, je constatai rapidement que mon ancien apprenti avait une vision bien défaitiste par rapport à cela. Bien sûr que tout serait plus simple sans amour, c’était évident… mais ne perdrait-on pas, alors, tout ce qui faisait la saveur de la vie ?
« Je comprends… Tu sais, on peut chercher la simplicité, mais je préfère l’intensité… » Cela me faisait penser à une phrase d’un auteur de théâtre. « C’est comme faire l’amour à une femme qui ne nous plaît pas, c’est presque aussi triste que de travailler. »

L’image était parlante, c’était pour cela que je l’avais choisie. Mais comme le jeune Towsen semblait assez fermé sur le sujet – il me le prouva encore avec ses propos sur la faiblesse dont on faisait preuve quand on aimait… Il s’était visiblement résigné. Son point de vue était celui de quelqu’un de terriblement blasé, qui n’avait plus la moindre envie de se battre pour cela. « C’est vrai que plus on aime les gens et plus on est faible… D’une certaine façon. Tu vas me prendre pour un vieux con ou un vieux fou, mais je continue à penser de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. » Une idée illustrée par un poète ou un ménestrel aux airs un peu fous, cette fois, mais ô combien ces paroles étaient vraies ! La folie, ce n’était pas d’aimer, mais bien d’essayer de ne pas aimer.
Cela dit, quand on était blessé ou déçu, il était bien difficile de garder cela à l’esprit. Et ça aussi, je pouvais bien le comprendre. Et si Tobias pensait que seules les personnes un peu marginales pouvaient lui assurer de ne pas être déçu ou blessé, cela devait bien sûr être une idée qui reposait sur sa propre expérience. « Et pourquoi, à ton avis ? Peut-être parce que ces personnes se foutent pas mal des normes, du regard des autres ou de la logique… »

Société désincarnée où l’âme humaine avait complètement perdu de son essence… On visait actuellement à être productif, à avoir du rendement, on courait après le temps perdu, on était toujours dans l’urgence et dans l’éphémère… Et puis, avec tout cela, on passait à côté de sa propre vie. On passait à côté de l’essentiel.

J’aurais sans doute pu en parler pendant des heures. Peut-être parce que le départ de mon épouse m’avait ouvert les yeux, peut-être parce que je décidais enfin d’arrêter de me mentir, ou peut-être juste parce que je ne voulais pas que mon ancien apprenti fasse partie de ces sorciers blasés de la vie qui vivaient par habitude et non par passion.
Mais vu tout ce qu’il réalisait comme missions ces derniers temps, il était plus que clair que le jeune Towsen ne s’enfermait pas dans des habitudes. Après tout, le risque était quelque chose qui pouvait intensifier les choses, il n’était pas rare que l’on en prenne, parfois même démesurément, juste pour l’adrénaline qu’il procurait...

« Ce serait la seule chose qui compterait si tu étais un mangemort lambda. Mais tu auras toujours un statut particulier pour moi. J’ai confiance en toi, je connais ta valeur et tes compétences... mais... j’aimerais que tu fasses aussi attention à toi. »

C’était une très bonne chose de soutenir la Cause, de s’y investir pleinement, mais je ne supporterais pas d’apprendre un jour dans un rapport que Tobias aurait frôlé la mort, ou que des moldus du Blood Circle l’auraient séquestré ou torturé... Je savais bien au fond de moi que cela m’aurait clairement fait péter un plomb. Je ne pouvais pas supporter l’idée que l’on s’en prenne à ceux qui comptaient pour moi. Et Tobias faisait partie de ces personnes que j’aimais.
La fleur magique était un cadeau qui le prouvait, d’ailleurs. Je n’aurais jamais offert cela à quelqu’un qui n’avait pas d’importance à mes yeux. La santé de chaque fleur reflétant la santé ou le bien-être des personnes symbolisées par les bourgeons et les fleurs… Alors, forcément, cela me touchait que Tobias me dise qu’il allait prendre grand soin de l’ikke glem meg. Ce n’était pas anodin pour moi. Et c’était donc appréciable, alors je lui adressai un sourire franc. Oui, vraiment cela me touchait.

Et si Amber était une source d’inquiétude pour moi, je ne pus le cacher bien longtemps, mais peut-être que c’était ce dont j’avais besoin, après tout. Le jeune homme me demanda si j’avais un problème avec elle et j’eus un soupir.
« Je n’appellerais pas cela un problème, mais je ne te cache pas que je suis inquiet. » Voilà, c’était une bien meilleure façon d’introduire le sujet et d’aborder la problématique avec lui. « Ta petite sœur est venue me voir au manoir récemment. Elle m’a parlé d’un moldu qui, apparemment, ferait partie de ses amis… Mais c’est un moldu que j’ai dû interroger il y a quelque temps. Je n’ai pas confiance. »
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Mer 11 Nov - 18:42
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William & Tobias



La vie de Tobias était assez contradictoire ses derniers temps. D’un côté il avait choisi de prendre le contrôle sur sa famille, de prendre la place du chef de maison, mais de l’autre il ne pouvait s’empêcher de se noyer dans ses diverses missions plus dangereuses les unes que les autres. Comme ci au fond de lui se battait deux idées totalement opposées : celle de vouloir prendre le contrôle et celle justement de le perdre à jamais. C’était certes paradoxale, mais en vérité Tobias s’en sortait toujours pas mal au vu de ce qu’il avait récemment appris. Certain serait tomber dans la drogue ou dans l’alcool, mais lui non il avait choisi de continuer à s’élever et même plus il avait renversé son père, il l’avait humilié pour lui rendre l’appareil.
Certaines de ses réactions, lui montrait les séquelles de ce qui c’était passé entre lui et son père, mais à part ça tout aller pour le mieux. Il ne voulait pas entendre qui que ce soit lui dire le contraire. Pourtant il s’attendait à avoir des remarques venant de certaine personne qui se préoccupé de son sort, William en faisait partie. Avec tout ce qui c’était passé, tout ce qu’ils avaient à se dire, Tobias n’avait pas eu le courage de venir le voir. Mais sa venue ici, dans son pays, dans son appartement, ne le gêna pas, bien au contraire. Même si au début il eu craint que celui-ci lui fasse des reproches sur ses récentes activité, mais il ne fut rien, ou si ce fut le cas, seulement à demi-mot, ce qui évita à Tobias d’aborder le sujet qui fâche. Il ne voulait tellement pas voir dans les yeux de son mentor, de la pitié, du regret et de la déception. Ça risquerait de lui faire péter un câble, une nouvelle fois. Mais le sujet avait été éviter et Tobias parlait avec son mentor comme au bon vieux temps. « Je ne cherche pas la simplicité. Je me refuse à être faible c’est tout. » Être faible, ou plutôt ne pas être faible c’est le seul mot qu’il avait en bouche ses derniers temps. Ce sentiment qu’il avait ressentit quand son père lui avait avoué ses méfaits, celui d’être un moins que rien, un idiot, il ne voulait plus jamais à avoir à le ressentir. « Il y a-t-il réellement des femmes qui ne te plaise pas William ? » Tobias ricana, un sourire taquin sur les lèvres. Son mentor était connu pour ses diverse conquêtes, homme comme femme et le jeune homme doutait que le triumvir est put un jour vraiment rencontrer ce genre de situation. « Je ne pense pas que tu es fou ni même naïf mais quand ont aimé, il est plus facile de voir les choses sous cet angle. Tu as confiance en tes proches, il te rende leur amour et ne te déçoivent pas, tu as de la chance, mais je pense que c’est quelque chose de bien rare. » William était adoré par sa fille, son fils, Meredith, Darius, et même sa femme qui avait finis par le quitter n’avait rien attenté contre lui, non il n’avait pour prunelle des yeux une sœur, qu’il le voyait comme rien d’autre qu’un petit con, un père qui était près à broyer son fils de l’intérieur pour avoir un semblant de pouvoir, où était la beauté de l’amour dans tout cela ? Même si les choses allaient pour le mieux entre lui et Amber, Tobias avait du mal à y avoir de l’espoir. « C’est fort possible oui … » Tobias avait une soif de grandeur en lui, cela avait toujours été. Il voulait être le plus grand et le plus fort, il voulait que l’on se souvienne de son nom. C’est pour cela, qu’il suivait certaines normes mais aussi qu’il se surpassait. Ses missions sur lesquelles il s’amusait à perdre contrôle, lui donnait comme un sentiment de puissance, de liberté. Oui, il prenait des risques inconsidérés, mais il finissait toujours par s’en sortir, c’était la seule chose qui comptait. Même si depuis la fois où il avait retrouvé sa sœur, en sang après c’être fait piéger, Tobias était plus prudent. Il lui avait suffit de voir le regard de sa sœur ne serait-ce qu’une seconde pour se rappeler, qu’il ne pouvait pas l’abandonner, qu’il ne pouvait mourir dans une mission stupide pour s’amuser et laisser sa sœur seul face à ce monde si dur avec elle.
Les commentaires de son mentor commençaient à l’agacer, ce qu’il compte, ce qu’il veut. Les gens étaient toujours à lui demander de se plier à leur volonté, comme Thorfinn, Tobias devait rester le sage garçon, obéissant sinon on lui faisait des reproches, sinon on le faisait rentrer dans le cadre à coup de doloris. « C’est dommage, car à part un mot expresse du triumvirat me demandant de faire d’autre mission, je continuerais à me battre comme je l’entend. » C’était ridicule, mais il ne voulait pas se plier, la requête de son mentor était égoïste il n’avait aucun le droit de lui demander de changer pour qu’il ne s’inquiète pas, il l’avait déjà fait pour Amber c’était bien suffisant.
Bien sûr c’était discutions mettait Tobias de mauvaise humeur, mais à côté du plaisir de retrouver son mentor, cela n’était pas grand-chose. Cette histoire en fut d’autant plus oubliée pour lui quand son mentor lui offrit cette fleur. William était réellement un père extraordinaire, Tobias enviait de toute son âme Darius d’avoir la chance d’être lié à lui par le sang, Tobias lui n’avait eu le droit qu’à ce débris de Thorfinn. Tobias se promis de garder la fleur au près de lui pour en offrir une à ses enfants, si un jour, s’il en a. Tobias aurait préféré passer plus de temps sur la vertu de cette fleur plutôt que d’enchaîné avec le sujet suivant. Amber, Tobias avait sentit très tôt que son mentor avait un problème elle et à force de demi-mot, il avait préféré aborder le sujet directement, plutôt que de tourner autour du pot.
C’était donc ça, sa sœur était aller parler de ce foutu Raphaël à William. Qu’est ce qu’il lui était passé par la tête ! Ils avaient pourtant discuté de tout cela, que ce soit avec Amber ou avec son nouvel animal de compagnie (le nouveau petit surnom de Raphaël) Tobias leur avait bien parlé de l’importance que tout cela reste secret. Maintenant un des triumvirs était au courant et ça, ça pué vraiment pour sa sœur. Bien que Tobias eût totalement conscience de l’enjeux, il préféra jouer la carte de l’indifférence, de la minimisation, gardant un visage amical avant de répondre à son mentor.
« A ça … Ne t’en fais pas je suis au courant et pour avoir eu la chance de faire une mission avec lui, il n’a rien de dangereux, il est juste stupide. Honnêtement je préfère qu’elle prenne un moldu qu’un chien, c’est moins salissant. »
Tobias présentait la chose comme une lubie de sa sœur, comme-ci Raphaël n’était rien d’autre qu’un esclave à la botte de sa sœur. Même si au fond de lui le jeune homme savait que ce n’était pas le cas, il espérait sincèrement que son mentor, lui, tombe dans le panneau.




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Sam 14 Nov - 12:55

J’avais passé ces derniers temps assez loin de toute considération au sujet de Tobias. Plus par la force des choses que par volonté ou par choix, d’ailleurs, puisqu’il était plus qu’évident que mon ancien apprenti m’avait manqué. Je ne savais pas précisément de quoi avait été faite sa vie durant les semaines récemment écoulées et je n’avais pas la moindre certitude quant au fait qu’il puisse ou non vouloir me parler.
Après l’histoire de Toni Santana, nous avions été en froid, très clairement. Je savais à qui je devais en vouloir pour cela, d’ailleurs, mais pour l’instant, la vengeance n’était pas une de mes priorités. Surtout quand cela concernait Malefoy. J’avais tellement de choses à lui reprocher que nous aurions facilement pu passer le restant de nos vies à nous faire des sales coups, lui et moi. Mais je ne tenais pas non plus à m’abaisser à son niveau. Cela aurait été l’équivalent de perdre mon temps pour une cause désespérée. Comme le disait le proverbe : "Ce sont les chaudrons vides qui font le plus de bruit." Et qu’y avait-il de plus vide que la cervelle de Phoebus ? Il était à mes yeux le meilleur exemple de ce que pouvait causer la consanguinité dans les grandes familles de sang pur. Les premiers symptômes de cette consanguinité n’étaient pas visibles directement, mais dès que Phoebus ouvrait la bouche, tout le monde pouvait se rendre compte de son manque d’intelligence. Heureusement que certaines familles de renom avaient eu la présence d’esprit de chercher à marier en dehors de leur pays, comme ce fut le cas des Towsen, puisque cette famille australienne réputée avait convolé en justes noces avec les Selwyn, des Britanniques à qui j’étais moi-même lié. Certes, les parents de Thorfinn avaient là fait un bon choix en arrangeant son union avec Margaret Selwyn.

J’avais souvent rêvé d’avoir le sang aussi pur que de l’eau de source, cela aurait certainement changé ma vie. Je serais peut-être resté vivre en Norvège plutôt que venir en Angleterre, j’aurais terminé mes études à Durmstrang dans le clan Tempête et non à Poudlard chez Serpentard. Mon grand-père ne m’aurait pas non plus tanné le cuir, sans doute. Mais je n’aurais peut-être pas non plus eu la chance de connaître certaines personnes qui avaient de l’importance pour moi aujourd’hui, comme Tobias, par exemple…
Et comme nous discutions, lui et moi, je devais reconnaître que j’aimais vraiment la sensation d’être ici avec lui, de le retrouver. Même si les circonstances n’étaient pas les meilleures du monde, au moins, je pouvais avoir de ses nouvelles en direct et non entre les lignes de rapports divers. Je comprenais que le jeune homme n’ait aucune envie d’être faible, c’était normal, à son âge, mais il n’avait pas encore ouvert les yeux sur certains aspects de la vie, sans doute… « Tu n’es pas faible et je pense que tu ne le seras jamais. Tu as une rage de vaincre qui n’existe pas chez tout le monde. » Et il l’avait toujours eue au fond de lui, cette rage, il en avait fait une force, au fil du temps. « Tu es capable de transformer une faiblesse en force, Tobias. Tu l’as déjà prouvé par le passé, alors je ne me fais pas de souci à ce niveau-là pour toi.  »

Je n’entrais pas dans les détails, mon ancien apprenti trouverait lui-même l’un ou l’autre exemple dans sa vie pour illustrer mes propos.
Bon, par contre, j’aurais sans doute dû m’attendre à ce qu’il allait me dire par rapport aux femmes. J’eus un sourire en coin. J’avais beau essayer de me tenir à peu près, je ne pouvais pas résister à certains plaisirs de la vie. Et le jeune Towsen le savait bien.
« Euh… Oui ? » Des femmes qui ne me plaisaient pas, ça devait bien exister… quelque part… je ne savais pas trop où… Enfin, des femmes et des hommes. Je lui avais répondu avec un ton un peu plus léger, puisque le sujet s’y prêtait bien.

Mais parler de la famille, c’était un peu étrange. Devais-je compter Helios parmi les membres de celle-ci ? Il me détestait autant que je haïssais Malefoy. C’était une situation bien délicate, mais il fallait tout de même faire avec. Et comme je ne voulais pas mentir à Tobias, je vins nuancer ses propos, sans toutefois dire la vérité complète… « Ce n’est pas le cas de toute ma famille, tu sais. On ne peut pas plaire à tout le monde, ce n’est pas nouveau. Et si tu interroges un peu ceux qui ont connu ma petite cousine comme "grande inquisitrice de Poudlard", tu remarqueras que mon nom de famille a plutôt laissé de mauvais souvenirs à beaucoup… »
Et puis, Tobias ne connaissait qu’une infime partie de ma vie. Peut-être que je devais lui raconter quelques petites choses pour qu’il se rende compte que ça n’avait pas toujours été aussi rose et violette pour moi. « Tu sais, j’ai vécu un peu la même chose que ta sœur et toi. Avec mon grand-père. Ça m’a ouvert les yeux sur ce que je ne voulais surtout pas pour mes enfants. »

A part à mon psychomage, je n’avais jamais parlé de cela. Mais il me semblait que le fait de révéler cela à mon ancien apprenti pouvait peut-être lui montrer qu’il ne devait pas perdre espoir pour la suite de sa vie. Avoir des parents qui ne correspondaient pas à ce que l’on aurait voulu, cela ne devait pas pourrir la vie des enfants. C’était ça que je voulais exprimer à Tobias.
Comme je lui avais fait part de l’importance qu’il avait à mes yeux.

Mais cet attachement que j’avais pour mon ancien apprenti n’était pas suffisant pour qu’il fasse attention à lui, visiblement. Il aurait voulu un ordre. C’était la seule chose qui l’aurait fait changer sa baguette d’épaule, d’après ses dires.
« Si tu tiens à prendre des risques, si tu en ressens le besoin, je ne vais pas t’en empêcher... mais sache que ça ne me plait pas. » Je n’allais pas pouvoir m’empêcher de m’inquiéter, c’était un fait. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quoi que ce soit, putain, il ne se rendait pas compte de ce qu’il représentait !
J’avais confiance en lui, depuis le début de nos leçons. Nous avions un lien très fort, lui et moi, et pour rien au monde je ne voudrais perdre cela, ni le perdre lui, d’ailleurs. La période où nous avions été fort distants l’un de l’autre m’avait largement suffi, je ne voulais plus avoir à vivre cela.
« J’aimerais juste que tu fasses attention à toi… »  

Il y avait aussi un risque à venir le voir et à aborder le sujet de sa sœur, mais il le fallait. Et il me semblait que le jeune Towsen n’avait peut-être pas toutes les informations au sujet de sa sœur.

« Tobias, j’aurais beaucoup aimé pouvoir rire de ça avec toi, mais... Amber m’a donné l’impression de parler d’un "ami". Elle est venue pour m’engueuler par rapport à l’interrogatoire de ce type, parce qu’il l’a aidée, à un moment où elle avait besoin d’être soutenue... Je ne sais pas quoi penser, Tobias. J’aimerais te croire mais j’ai un peu l’impression que ta petite sœur n’est pas complètement honnête avec nous... »  


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L'Augurey
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Dim 22 Nov - 22:36
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William & Tobias



Quand on y pensé, les deux hommes c’étaient monté vraiment pour rien. Une histoire de femme encore. Certes Tobias n’appréciait pas que l’on fasse du mal à Toni, mais en fin de compte, William était innocent et c’est tous ce qui importait pour lui. Mais le jeune homme avait été très perturbé ses derniers temps et il était même risqué de dire qu’il s’en était remis. Bien entendu l’accident qu’il avait eu avec sa sœur, l’avait un peu secoué. Se retrouver à moitié mort devant elle, lui avait plus que déplut et lui avait permis de se rappeler certaine de ses responsabilités et par ce fait l’importance qu’il reste en un seul morceau. Aujourd’hui il allait un peu mieux et la visite de son mentor n’y été pas pour rien. Tobias avait eu trop peur de William, trop peur de se retrouver à devoir lui dire ce qui c’était passé avec son père. Il craignait de voir dans son regard, une profonde pitié. Le jeune homme tenait à ce que son ancien mentor le voit comme un homme fort, plus comme le garçon qu’il était quand il c’était rencontré.
Toutefois revoir cet homme qui avait tant compté pour lui, faisait énormément de bien au jeune homme. D’une part sa seul présence lui rappelait ce qu’il avait vécu ensemble, ce qui l’avait poussé à se surpasser à vaincre ses peurs et surtout son père. C’était avec lui que Tobias avait appris à devenir l’homme qu’il était aujourd’hui, allant à l’encontre des divers sortilèges que lui avait infligé son père pour faire de lui un patin. De plus ses paroles même si Tobias ne le montrait pas par pur fierté, le touchait énormément. Cette confiance aveugle qu’il avait pour lui, Tobias n’avait très peu de personne qui croyait autant en lui et en ses capacités. Honnêtement à part Darius, personne ne lui avait autant montré son affection et son admiration de cette façon. Peut-être était-ce génétique ? Tobias en doutait mais l’idée le faisait rire, bien que comme à chaque fois qu’il pensait à la relation filiale entre le jeune homme ressenti un léger pincement au cœur. Au fond de lui il avait toujours jalousé Darius d’avoir un lien aussi puissant que celui du sang avec William. Et même s’il faisait tout pour que son frère de cœur avait enfin à William le line qui les unissait, Tobias redoutait ce jour. Il craignait de voir Darius prendre sa place, après tout il serait normal que William le préfère à lui, c’était son fils après tout.
Mais le moment n’était pas encore arrivé et Tobias était bien heureux de se retrouver ce soir avec son mentor. Comme à leur habitude ils débâtèrent de divers sujets plus intéressants les uns que les autres. D’un premier temps, ils parlèrent tout simplement amour et Tobias en profita pour se taquiner un peu son mentor. A sa réaction Tobias se contenta de ricaner et sur le même ton un plein d’ironie Tobias ajouta. « C’est le moment où j’aurais aimé que tu me dises : Bien sûr regarde je ne ressens aucune attirance pour ta mère ou même ta sœur. » Tobias rigolait, bien entendu il ne voulait pas réellement savoir, mais par la barbe de Merlin qu’est ce que ça faisait du bien de pouvoir parler de nouveau avec son mentor avec autant de légèreté. Et même si la discussion qui allait suivre lui déplaisait Tobias devait avouer qu’il passait vraiment un bon moment.
La révélation de William lui fit l’effet d’un coup de poignard. Il avait vécu le même genre de chose que lui. Pourtant il avait l’air si sage, si sûr de lui, il ne craquait pas comme Tobias. Cela signifiait que le jeune Towsen était qu’un être faible et stupide incapable de gérer tout ça, aussi bien que le faisait William. Peut-être qu’après tout c’était lui le problème ? Non, le problème c’était Thorfinn et de toute façon William ne savait pas ce qu’il lui était arrivé comment pouvait-il savoir qu’il avait lui-même vécu la même chose. Tobias craignait tellement le jugement de son mentor, mais après la confidence qu’il venait de lui faire le jeune homme était persuadé qu’il ne pourrait mal réagir. Tout simplement parce qu’il savait ce que l’on ressentait quand on était victime de ce genre de chose.
« En parlant de ça … » Sa voix était plus que crispé, en fond de lui il était effrayé par l’idée d’abordé le sujet. « J’ai parlé à mon père. » Les mots ne sortaient pas pourtant il fallait que sa vienne. « Il s’est avéré, que Thorfinn a eu une brillante idée quant à mon éducation. Son plan était simple, dès que je faisais un écart de conduite i..il… » Comment décrire ce qu’il faisait. C’était tellement inhumain préparé dans le seul but de contrôler son fils. « Il me lancer des doloris avant de m’effacer la mémoire. » Sa voix était faible, très faible Tobias ne savait même pas si William l’avait entendu. Mais il reprit très vite de la teneur. La colère, cette haine qu’il enfouissait depuis longtemps ressortit d’un seul coup. « Comment ?! ». Ses poings se crispèrent, il ressentait le besoin de se remettre à se défouler sur son père comme il l’avait fait la fois dernière, mais cette fois il n’était pas là, cette fois il était seul avec William. « Imagine-toi, combien de fois un enfant puisse faire un truc gênant un truc déplaisant pour ses parents ? Combien de fois j’ai dû recevoir ce traitement ? » Tobias criait presque, ses doigts s’enfonçait petit à petit dans sa chaire. C’était injuste tellement injuste, il ne méritait pas ça. Mais tout de même il y a eu des personnes dans ce monde, qui tenait lui. Qui se souciait de lui, William, lui fit comprendre différente manière, mais le résultat était toujours le même, il était là pour tenir le rôle de père que Thorfinn n’avait jamais pris. Cela ne se résumé pas simplement à cette fleur mais tout ce qui avait eu avant, la façon qu’il avait de lui demander de se préserver.
La discussion dériva petit à petit sur autre chose. Passant de son avenir dans la Cause, jusqu’à l’utilité de ce magnifique cadeau que venait de lui faire Tobias. Le problème commença plus quand la discussion commença à dériver sur Amber. Le jeune homme savait parfaitement que les idéaux de sa sœur était différent des siens et par la même occasion à ceux des mangemorts. Ils n’en avaient jamais parlé tout les deux, ou en tout cas pas jusqu’à très récemment, mais Tobias n’avait jamais eu besoin d’une discussion pour le savoir. C’était pour lui comme une évidence que Amber était bien trop douce et gentil pour adhérer à des idéologies si violentes. Tobias avait toujours pris pour acquis le fait que c’était à lui d’être le représentant de la cause. Il avait toujours fait son possible pour la protéger de ça, dans un premier temps il était devenu mangemort, mais ce n’était pas tout depuis toujours il avait essayé de la mettre à l’écart. Mais il avait fallu d’un été pour que Thorfinn l’oblige à commencer sa formation auprès de William. Depuis le Tobias cherchait un moyen de la soustraire à ces responsabilités mais il devait avouer qu’il n’avait pas encore trouvé de solution permanente. Il se contenter de la couvrir comme il pouvait. Le jeune homme aurait aimé que William, la laisse tranquille qu’il ne cherche pas autant à la mêler au mangemort. Mais il n’était pas en capacité de comprendre que l’on puisse ne pas adhérer à leurs idéaux et d’être respectable pour autant. Tobias avait essayé de dire les choses en rigolant, mais ça n’avait pas suffi, William s’accrochait à ses inquiétudes.
« Ecoute, William, j’apprécie grandement que tu t’inquiètes pour Amber, mais j’ai la situation en main. Ce sont des histoires de famille, qui si je peux me le permettre ne te concerne pas. » Sa réponse avait l’air anodine mais au fond Tobias avait conscience de la violence, de ses mots. Il m’était sciemment son mentor à l’écart il c’était trouvé obligé de mettre une certaine distance entre lui et son mentor. Pour ne pas laisser le temps à un quelconque tension s’installer entre eux Tobias essaya de changer de sujet.
« Et sinon comment vont Septima et Marcus ? Cela fait aussi longtemps que je ne les ai pas vu ! C’est dommage je m’entends plutôt bien avec eux. » Tobias espérait que de parler de ses enfants pourrait lui permettre de comprendre, que finalement avec qui était ami Amber importait peu. Parce qu’après tout ce qui venait de se passer, Tobias n’avait absolument pas envie de se remettre en froid avec son mentor.




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Mar 24 Nov - 22:09
Ces derniers temps, cela avait été assez étrange pour moi, j’avais pris conscience de certaines choses dont la logique m’échappait et qui me poussaient à me poser encore et encore de nouvelles questions qui, faut-il le dire, resteraient sans nul doute des interrogations perpétuelles et sans réponses satisfaisantes. Ainsi, pour ne citer que cela, cette histoire avec Toni Santana… j’avais été aussi surpris qu’interloqué lorsque, grâce à Tobias, d’ailleurs, j’avais appris que toute cette histoire était en fait due à la malveillance et à la sournoiserie de Malefoy. Je n'aurais pas imaginé que ce type était assez con pour faire cela... et pourtant... C'était tellement énorme que je n'y avais pas pensé.
Et puis, au final, cette histoire avait pu nous permettre de nous retrouver et de nous rapprocher, Tobias et moi, après de longues semaines de silence durant lesquelles il me faisait la gueule et moi, je faisais semblant de rien. Une sale période, que je ne voulais surtout plus jamais avoir à revivre.

Quand je voyais à quel point le jeune Towsen avait grandi, mûri et évolué depuis la première fois que je l’avais pris avec moi pour des leçons, je ne pouvais qu’être impressionné. Il avait parcouru beaucoup de chemin, il avait fait ses preuves à plusieurs niveaux et avait montré à la fois sa force et son caractère. En peu de temps, il s’était émancipé, complètement, comme si cela avait toujours été prévu ainsi. Il avait l’étoffe d’un homme de tête, bien que je sache pertinemment que pour certains points, il devait encore apprendre certaines choses.
Quand je le regardais, je voyais un homme, mais je voyais aussi un fils. Oh, pas un fils de sang, bien sûr, mais un fils spirituel, le genre de fils que ne serait jamais Marcus, ou en tout cas pas envers moi...
Cela me faisait du bien de pouvoir passer un peu de temps avec le jeune homme. C’était devenu tellement nécessaire pour moi de le revoir... j’étais inquiet pour lui, comme je pouvais l’être pour mes propres enfants. C’était plus fort que moi. Et c’était peut-être aussi pour cela que je ressentais de l’inquiétude au sujet d’Amber. Ma fibre paternelle avait tendance à être mise à rude épreuve avec tout cela, mais cela faisait partie du jeu. Aimer les gens, cela signifiait aussi se faire du souci pour eux.

Entre lui et moi, le temps avait réussi à instaurer une belle complicité où il était possible de faire de l’humour et de taquiner l’autre sans qu’aucun jugement ne soit posé ensuite. Nous pouvions être sérieux comme déconner, tous les deux. Je n’avais pas cette complicité avec tout le monde.
Et quand il parla de sa mère et de sa sœur, j’eus une petit haussement d’épaules.
« Ça me semblait logique qu’elles ne faisaient pas partie du lot... » A vrai dire, Margaret me semblait terriblement coincée... quant à Amber... peut-être que si j’avais eu quelques années de moins, j’aurais eu un autre avis, mais ce n’était pas le cas, alors, à l’instant de son frère, je la voyais plutôt comme une jeune femme qu’il me fallait aider et protéger autant que je le pouvais. « Puis bon, je dois avouer que pour le moment, je suis plutôt bien avec Meredith. »

Les choses suivaient leur cours avec Mrs Carrow et nous avions quelques projets plutôt sympathiques. Tobias savait depuis longtemps qu’elle et moi avions une liaison, mais nous en étions arrivés à un stade que je n’aurais jamais pensé pouvoir atteindre, du fait de mon maudit sang mêlé.
Ce même sang qui avait, en quelque sorte, été la cause de bien des déboires dans mon passé. Le sujet était lourd et dramatique, mais nous étions en confiance, Tobias et moi, alors nous pouvions en parler ouvertement. D’autant plus que le jeune homme semblait avoir des choses à me dire...
Je l’écoutais parler de son père, de cet enfoiré qui traitait ses propres enfants comme on traitait certains prisonniers moldus et cracmols... les mots étaient empreints de tant de souffrance et de rancoeur, de ce sentiment d’injustice et d’impuissance typiques... au moins, Tobias savait qu’il n’était pas coupable et que Thorfinn n’avait aucunement le droit de faire subir cela à ses enfants.
« Je n’ose pas imaginer... » Je comprenais ce qu’il voulait dire, je comprenais ce qu’il pouvait ressentir... sa colère était tout à fait légitime et Thorfinn avait commis une grave erreur en s’en prenant à Tobias et à Amber. Non seulement il s’était mis ses propres enfants à dos, mais il avait tellement baissé dans mon estime, déjà bien peu élevée, que j’aurais pu le sacrifier très facilement dans une mission suicide. J’étais de plus en plus convaincu que la mort de Thorfinn Towsen ferait moins de mal autour de lui que sa vie. Attention, je ne disais pas que je l’aurais tué, mais disons que sa mort ne m’aurait pas vraiment dérangé. « Tu as reçu les pires traitements de la part de celui qui aurait dû te dire "je t’aime" et te guider… Mais tu n’as pas eu besoin de lui pour devenir quelqu’un, Tobias. Tu ne dois rien à ton père. Et lui… il est passé à côté de la personne exceptionnelle que tu es. »

Je ne pouvais pas dire plus clairement les choses. Je voulais vraiment que le jeune homme puisse se rendre compte et avoir conscience que je pouvais, que je voulais, être là pour lui. Même s’il était sans doute difficile de se rendre compte qu’un type comme moi puisse avoir cette envie de choses comme cela. Oui, ça changeait, mais je savais bien que j’avais cette tendance à la sensibilité dans certains cas et que les enfants Towsen faisaient partie des personnes pour qui je pouvais être sensible. Et inquiet.
Pour Amber, je devais reconnaître que j’avais de très bonnes raisons de m’en faire. Les raisons qui l’avaient poussée à me demander de l’aide, d’elle-même, étaient les mêmes que celles qui mettaient Tobias hors de lui. Je supposais qu’il savait que sa petite sœur avait subi la même chose et qu’elle ne voulait plus être une victime de son père. Dans ce genre de contexte, si je pouvais l’aider, je le faisais.
Elle désirait surtout pouvoir apprendre à résister à l’Imperium… autrement dit, je devais lui lancer ce sortilège impardonnable en en modulant la puissance pour lui permettre de s’entrainer, de façon progressive. Amber m’avait demandé de ne pas en parler à Tobias, alors je n’en parlais pas. Je ne savais pas s’il était ou non au courant, mais je partais du principe qu’il ne savait rien, comme cela, je ne commettais pas d’impair.

Bien sûr, les histoires de la famille Towsen ne me concernaient pas. Mais, putain, plus d’une fois j’aurais déjà mis mon grain de sel dans tout cela si j’en avais eu le droit et l’occasion. « Je sais. Mais veille sur elle, d’accord ? Elle est plus fragile qu’elle ne le pense… »

Mais il avait raison, et je le savais fort bien. Je n’insistais donc pas. Et comme Tobias évoquait Marcus et Septima, j’eus un petit sourire un peu triste. « Oh, tu sais, quand je peux les voir, j’essaie d’en profiter… Il faudrait voir avec Elianor pour organiser quelque chose… Mais ils vont bien. Septima a la rage de vaincre au quidditch, Serpentard pourrait bien décrocher la coupe ! »
Je n’étais pas aussi sportif qu’elle, mais sa passion pour le sport me déteignait parfois un peu dessus, parce que je voulais avant tout lui faire plaisir et la voir heureuse. Si elle avait voulu que j’aille faire de la natation magique synchronisée avec elle, je l’aurais fait. Juste pour son sourire.
Cela dit, comme Tobias parlait de mes enfants, je songeais, à nouveau, à Helios. Une partie de moi avait vraiment besoin d’en parler à quelqu’un. J’avais oublié l’idée d’en parler avec Rabastan, parce que mon meilleur ami n’était pas très disponible ces derniers temps et j’avais pensé à Tobias. Parce que mon ancien apprenti, avec le temps, avait pris à mes yeux une importance particulière. Oui, si j’en parlais à mots couverts, sans citer aucun nom, cela pouvait être la bonne solution. « Tu sais, j’ai… un autre fils. Un peu plus jeune que toi… » J’avais lâché ça comme ça, sans prendre de gants. « J’ai appris très récemment que je suis son père et, très franchement, je ne sais pas comment gérer ça. Je le connais, évidemment, sinon, ce ne serait pas aussi gênant… »

Ça aurait peut-être été plus simple qu’Helios n’ait pas ce statut de sang pur, j’aurais eu plus de facilité à digérer l’information, mais là, je me sentais comme celui qui avait souillé le sang des Carrow…
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Lun 30 Nov - 19:40
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William & Tobias



Rien ne servait de s’apitoyer sur le passé. Certes les deux hommes avaient passé plusieurs mois à ne plus se parler. Un temps où son mentor lui manquait, mais Tobias ne regrettait pas pour autant. Le jeune homme ne regrettait presque jamais ses actes. Peut-être aurait-il dû, mais ce soir-là il préférait profiter du moment. Le jeune mangemort avait tendance à préférer apprendre du passé que de se lamenter sur celui-ci. Il y a quelque mois de cela, il fut très en colère contre son mentor, à juste titre. Après débattre si oui ou non il avait agi comme il le fallait, lui semblait inutile, l’important c’était de profiter de leur retrouvaille. Tobias était bien trop fier, pour exprimer par les mots le plaisir qu’il ressentait à leur retrouvaille. Mais cela ne signifiait pas pour autant que ce moment ne comptait pas pour lui. Au fils du temps, mentor et apprenti discutèrent comme-ci rien ne c’était passé, de sujet sérieux aux plaisanteries, rien ne semblait pouvoir troubler leur retrouvaille. Tobias rigolait à la réponse de son mentor, à sa petite taquinerie. Le jeune homme aimait autant plaisanter que d’aborder les sujets sérieux. Et il était bien connu que William avait un penchait particulier pour les femmes comme pour les hommes. En rigoler un peu ne pouvait pas faire de mal. Pourtant la dernière remarque de son mentor fit sourire Tobias d’une toute autre manière. William avait toujours été proche de son apprenti et peut-être qu’avec lui il prenait moins la peine de cacher son attachement pour sa chère amie, mais depuis qu’il était entrer dans le monde des mangemorts Tobias avait toujours vus Meredith et William comme une évidence. « Oh c’est une bonne nouvelle ça. » Tobias ne savait vraiment comment aborder la question, mais vu comment son mentor avait aborder le sujet il n’arrivait pas à savoir s’ils avaient dépassé un stade. « Vous sortez ensemble ? » Bon finalement il n’y était pas allé par quatre chemins, de toute façon il savait que son mentor n’allait pas lui en tenir rigueur et ça lui éviter de faire une bourde.
Alors que le temps passait, la discussion entre les deux hommes devint de plus en plus sérieuse. Tobias n’aurait jamais pu s’imaginer que son mentor eu put subir les mêmes traitements que lui. Au début le jeune homme sentit une forme de culpabilité et de honte aux réactions qu’il avait eu. William avait aussi été battu pourtant il n’avait apparemment pas essayé de tuer son grand père et n’était pas non plus partie dans des missions suicides à tout va, il était resté aussi impassible et pragmatique qu’il l’avait toujours été. Puis cette sensation passé, Tobias eu le sentiment de pouvoir se confier à son mentor. Il suffisait de voir comment il avait abordé plus tôt les petites escapades de Tobias pour qu’il se rende compte que son mentor n’avait pas l’intention de porter un quelconque jugement sur lui. Tobias finit alors par se lancer, comme il l’avait fait avec Lexi il y a quelque mois de cela, le jeune homme déballa son histoire. Et il dut avouer que les paroles de son mentor lui faisaient du bien. Car même s’il se le répétait sans arrêt, qu’il n’était pas l’homme de son père, ça restait gravé dans son cœur. Mais l’entendre du n’autre bouche, surtout d’une pour qui il avait tant de respect, c’était différent, ça rendait les choses plus réels. « Merci, William. » Tobias ne savait pas si son mentor avait fait le lien entre ses dernière missions suicide ou son comportement distant avec certain sujet comme l’amour, mais il s’en moquait. Ce qui importait à ce moment-là, c’était de voir que d’une certaine façon il était compris et par-dessus tout respectait Tobias.
Après ça pour rester dans l’émotion, William offrit à son apprenti cette jolie fleur qui prouvait l’attachement qu’il avait pour le jeune homme. Ce n’est que juste après que la discussion pris une que Tobias aurait aimé ne pas avoir à aborder : Amber. Le jeune homme savait que sa sœur était différente, elle avait des amies douteuses, elle ne suivait certainement les idéaux familiaux, mais elle restait sa sœur. Et même s’il aurait la voir un peu moins naïve, Tobias ne lui en voulait pas et surtout il ne cesserait de la protéger pour cela. Mais le mangemort avait aussi conscience que tout le monde ne pensait pas comme lui et s’il venait à s’apprendre que la jeune femme aimait les moldus comme elle le faisait, elle risquait d’avoir de gros problème. Tobias avait toujours fait en sorte de l’écarter, de toute ses histoires, là laisser vivre sa vie et porter le fardeau familial. Mais il avait suffi d’un voyage pour que tout ses efforts tombent à l’eau, qu’un voyage pour que son père lance l’initiation de Amber et implique William dans cette histoire. Tobias aurait aimé pouvoir lui parler à cœur ouvert de tout cela, lui dire que sa sœur ne devait pas devenir un mangemort, qu’elle n’était pas faite pour cela, mais le risque était trop grand. Si William se braquait c’était toute la vie de sa sœur qui était en danger et Tobias ne prendrait jamais un aussi grand risque. C’est pour cela qu’il rembarra un peu froidement son mentor, il se devait de mettre à fin à cette discussion.
« Sache que je connais ma sœur et que je fais ce qui est le mieux pour elle. » William n’avait pas idée d’à quelle point Amber était loin de leur idéaux. Mais Tobias ne voulait pas qu’il est l’occasion de s’en rendre compte, il eu alors la ruse de dévier la discussion sur ses enfants, il savait qu’à partir de là William ne reviendrait plus sur sa sœur.
« Excellent tu la féliciteras de ma part ! » Tobias appréciait les enfants de William. Bien qu’il soit tout deux différents Tobias retrouvait en eux des facettes de leur père, même s’il n’irait jamais dire un chose pareil, surtout pas à Marcus. Ce qui dit son mentor par la suite Tobias ne s’y attendait pas. Darius avait parlé à William s’en le prévenir ? Pourquoi ne pas lui en avoir parler, lui qui le conseillait depuis le début ? Ou alors peut-être comment son mentor l’avait appris d’une autre façon, oui cela ne pouvait que ça, Darius aurait forcément parlé à Tobias avant de se lancer dans l’entreprise, surtout depuis le temps où le jeune homme lui disait de se lancer.
« Comment tu l’as su ? Il te l’a dit ? » Tobias ne voulait pas trop s’avancer pour l’instant, peut-être que Darius ne lui avait pas encore dis qu’il était au courant. En tout cas il faisait mieux de clarifier les choses avant de dire quoique ce soit.




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Dim 20 Déc - 0:17
S’il y avait bien un jeune homme sur cette terre avec qui je me sentais libre d’être parfaitement moi-même et parfaitement sincère, c’était lui. Tobias Towsen, sans aucun doute l’une des personnes en qui j’avais le plus confiance en ce monde. Je lui aurais confié ma vie si cela avait été nécessaire. A mes yeux, Tobias était fiable à cent pour cent, et ce n’était pas un petite dispute qui allait changer ça. Après tout, toute relation vraie et sincère devait parfois traverser des tempêtes et des orages pour se consolider ensuite, non ? C’était la métaphore du fil, tout cela, encore une fois. Et mes sentiments pour le jeune homme avaient toujours été dans ce sens.
On faisait tous des conneries. D’une façon ou d’une autre. Un jour où l’autre. Et on pouvait en être plus ou moins conscient, selon le cas. Le temps qui s’était écoulé depuis ce qui s’était passé avec Toni Santana avait été assez étrange. J’avais l’impression d’osciller sans cesse. Oscillation entre d’une part l’envie de percevoir cette avocate comme un sous-être, d’autre part celle de la revoir pour m’expliquer avec elle. Mais je savais au fond de moi que les deux idées étaient mauvaises et qu’il fallait à la fois que je tienne compte de cette jeune femme dans l’équation, mais aussi que je ne ravale pas ma fierté en allant lui dire la putain de vérité. Je devrais rester un salopard à ses yeux et oublier toute forme de courtoisie. Je n’aimais pas cela, mais je n’avais pas d’autre choix.

Quant à parler des femmes, il valait mieux que Tobias ne sache pas ce qu’Amber pensait de moi. Je ne voulais pas que mon apprenti prenne tout cela trop au sérieux alors que c’était une histoire unilatérale et sans équivoque. Assurément, un jour, Amber se rendrait compte que cette lubie lui était passée et puis voilà. Ce serait très bien comme cela.
Mais, en effet, c’était une bonne nouvelle que tout aille bien entre Meredith et moi. Le jeune Towsen était pratiquement dans la confidence depuis le début. Enfin, il me semblait qu’il l’était, même si tout s’était révélé par son acuité visuelle et son esprit d’à propos…
Je n’aurais jamais pu lui cacher ça, à vrai dire. Tobias faisait partie de mes proches, des gens de confiance. C’était une évidence pour moi qu’il devait être au courant. Alors, est-ce qu’on « sortait ensemble » ? c’était difficile à dire, cette expression sonnait plus comme les mots d’un jargon jeune… est-ce que ça pouvait s’appliquer à deux quinquagénaires comme Meredith et moi ?
« On… profite. Oui, voilà, c’est sûrement la meilleure façon de dire les choses… » Nous étions proches, Meredith et moi, d’excellents amis et d’excellents amants. Mais de là à former un couple… « On verra bien ce qu’il adviendra. Je ne veux pas me projeter. » Se projeter dans l’avenir, c’était encore un truc de jeunot, ça. A nos âges, Mery et moi savions ce que nous voulions et ce que nous ne voulions surtout pas. Ou plus.

Ce que mon ancien apprenti avait vécu avec son père, il me semblait que je pouvais le comprendre. Le jeune homme revendiquait sa propre identité, son unicité. Il avait soif de liberté et d’individualité. Et c’était parfaitement normal. Son père était un homme abusif, un type qui régnait sur sa famille grâce à la magie… mais Tobias était un jeune homme puissant. Bien sûr que son père, sans nul doute. Alors, s’il y en avait un qui devrait craindre l’autre, ce n’était pas Tobias.
J’avais vu en lui un jeune homme prometteur, quelqu’un qui était capable de réfléchir et de prendre des initiatives et des responsabilités. Ce qui n’avait jamais été le cas de son géniteur. Le jeune Towsen surpassait son père à bien des niveaux et ça, il fallait bien qu’un jour il s’en rende compte par lui-même. « Ne me remercie pas, Tobias. Tu dois savoir ce que tu vaux. » Et cette valeur d’homme, Tobias ne la devait à personne d’autre qu’à lui-même. Il fallait qu’il ouvre les yeux sur cela et qu’il se montre fort et imposant. C’était le meilleur moyen de venir à bout de ces idées que Thorfinn avait pu lui mettre en tête au fil du temps.
Towsen senior avait essayé de faire cela avec sa fille, aussi, et, là encore, j’avais été le confident privilégié de tout cela. Amber m’avait expliqué, elle m’avait demandé mon aide et nous avions commencé à nous voir plus régulièrement. Ce qui m’inquiétait un peu plus par rapport à elle, c’était que la jeune femme m’avait très clairement parlé du mariage arrangé auquel elle était destinée, qui ne l’intéressait pas du tout, notamment parce que son fiancé était un gamin. Elle avait alors précisé qu’elle préférait un homme plus âgé, ayant de l’expérience et avec qui elle pourrait discuter. Je ne savais pas trop comment j’allais gérer les sentiments de la jeune femme à mon égard, mais une chose était sûre, je ne pouvais pas laisser son fiancé avoir une chance de l’épouser et de la rendre malheureuse à vie. J’avais un plan pour cela. Mais puisque le sujet Amber était clos, je n’allais pas mettre Tobias dans la confidence. Je me disais que je lui en parlerais plus tard. De cela et du reste.
Mon ancien apprenti était sur la défensive et je ne voulais pas qu’il puisse penser que c’était nécessaire de l’être avec moi, alors je n’insistais pas. Amber resterait un sujet à part, peut-être un peu tabou, en tout cas un sujet sur lequel je resterais toujours discret, c’était une certitude.

Parler de mes enfants, c’était bien plus sûr et bien plus facile. Pas besoin de faire attention à ce que je disais, puisque Tobias connaissait Marcus et Septima. D’ailleurs, je ne pus retenir un sourire face aux félicitations du jeune homme.
« Oh, tu sais comment elle est… Septy n’aime pas être mise en avant, les félicitations la gênent plus qu’autre chose… » Évoluer dans l’ombre, c’était la technique qu’utilisait ma fille la plupart du temps… une technique dont j’avais moi-même usé et abusé au fil du temps. Tel père, telle fille, n’est-ce pas ?
Mais comme le sujet et le moment s’y prêtaient j’avais fini par lâcher tout de même l’information qui me tenaillait quelque peu depuis quelques mois. Tobias était, en dehors de Meredith et de Phobos, la seule personne à qui j’avais le sentiment de pouvoir en parler. Je savais qu’il ne jugerait pas. Et, pour autant, sa réaction me sembla tout de même un peu inattendue, puisqu’il me demanda si mon fils me l’avait dit.

« Oh non, il ne sait pas que je suis son père. Je pense que ça le briserait. On a dû trouver un moyen pour le préserver, mais ce n’est pas rien… » J’avais essayé de me mettre à la place d’Helios et, très franchement, je n’aurais pas voulu qu’il souffre de toute cette histoire. Il avait beau être odieux avec moi, ce n’était pas vraiment sa faute. « Imagine que tu aies grandi sans père. Et que tu finisses par savoir que tu en as un. Si tu es attaché à la pureté du sang, ça te mettrait un fameux coup si tu découvres que ton père est un sang mêlé, non ? Sa mère a pensé qu’il valait mieux éviter ce traumatisme. Je ne dois rien dire et le laisser croire à un mensonge… »


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Lun 21 Déc - 16:17
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William & Tobias


Tobias était bien heureux de pouvoir de nouveau discuter avec son mentor. Il devait avouer que cela lui avait manqué. Par crainte il l’avait évité pour ne pas avoir à faire à son jugement. Ses dernières semaines Tobias avaient avancé tête baissée dans ses problèmes, sans réellement regarder ce qui se passait autour de lui. Ses missions suicides, sont éloignement de son mentor, tout cela était purement égoïste. Peut-être avait-il eu le besoin de temps pour digérer certaines informations. Mais maintenant il était temps qu’il se reprenne. Après sa discussion avec sa sœur, Tobias c’était rendu compte que l’importance qu’il avait pour les gens qui l’entouraient, il se devait de rester en un seul morceau pour eux. Cela ne l’empêcha pas de tenir tête à son mentor sur le sujet. Tobias était un homme fier et voulait ne plus être considéré comme un enfant. Il tenait à donner l’impression qu’il avait l’entière contrôle de la situation même quand ce n’était pas le cas. La discussion dériva petit à petit sur un sujet un peu plus doux : les femmes. Tobias avait toujours su qu’il y avait quelque chose de plus que de l’amitié entre Meredith et William et il était bien content d’apprendre qu’ils se rapprochait de plus en plus. Enfin pour eux, car pour ce qui était de la Cause, Tobias n’était pas sûr que ce soit une bonne chose. Et si les deux venaient à se séparer ou à se soucier du bien-être de l’autre ? Leur amour pourrait mettre en péril le triumvirat. Après c’était le seigneur des Ténèbres lui-même qui avait plusieurs fois souligné la faiblesse que pouvait engendrer ce genre de sentiment et même si Tobias le trouvait un peu trop extrême sur le sujet il n’avait pas tordu sur tous les points. Mais ce soir, Tobias ne parlait pas à William en tant que mangemort et en tant qu’ami et de ce point de vue là il était très heureux pour eux, même s’il pouvait s’empêcher de craindre que cette de blesse encore plus son mentor. Il n’était pas sûr que le cœur de celui-ci puisse supporter un autre chagrin d’amour. Mais il n’en dit rien, William lui avait bien fait comprendre qu’ils avaient une vision diamétralement opposée et qu’il était bien plus romantique que Tobias ne le serait jamais. « Vous avez raison, vivez le moment présent, parfois il ne serre à rien de se poser trop de question. » Peut-être que le jeune homme aurait dut lui avouer ses inquiétudes à ce sujet que ce soit pour lui ou pour la Cause, mais il jugea que ce n’était pas le moment opportun. William venait de se remettre de son divorce il avait bien le droit de s’amuser un peu.
Et il fit bien de ne pas aborder le sujet, l’ambiance qui c’était construite aux files de la discussion avait permit à Tobias de se sentir assez à l’aise pour aborder avec William le sujet de son froid avec son père. Il devait avouer que c’était une forme de soulagement. Tobias n’avait partagé cette histoire qu’avec Lexi pour l’instant, comme-ci il en avait honte. Mais il se rendait compte qu’il n’y avait aucune honte à avoir. Tobias avait toujours eu conscience de son potentiel et même si cette révélation l’avait fait douté de la légitimité de celui-ci, Tobias savait qu’il avait les capacités pour devenir un grand mangemort. Pourtant les paroles de son mentor lui firent tout de même chaud au cœur. William avait foi en lui et surtout il avait une totale confiance en ses capacités. Le jeune se contenta d’un geste de la tête mais on pouvait lire la gratitude dans son regard. William avait pris le rôle du père aimant dans sa vie, il comme pour lui ce que Thorfinn aurait dut être.
Le ton durcit un peu quand son mentor aborda le sujet d’Amber. Tobias devait avouer qu’il était constamment sur la défensive quand on parlait d’elle et d’autant plus lorsque l’on remettait en doute ses convictions. Même avant leur discussion Tobias savait que sa sœur n’avait aucune envie de rejoindre les mangemort et au départ il en avait même un peu voulu à William de l’initier jusqu’à ce qu’il comprenne que ce n’était pas le responsable de cette histoire, que seule Throfinn était à l’origine de l’intégration de Amber chez les mangemorts. Tout de même Tobias ne savait pas comment réagirait William s’il en venait à apprendre la vérité. William était tout de même très attaché à la Cause et le jeune mangemort n’était pas sûr qu’il accepte facilement que sa sœur ne suit pas du tout leurs idéaux. Tobias dut donc à contre cœur remballer son mentor pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas se mêler de ses histoires de famille. Il préféra alors dériver la discussion sur ses enfants. Tobias connaissait Septima et Marcus depuis maintenant plusieurs années et c’était avec plaisir qu’il prenait des nouvelles d’eux de temps en temps. « Tu as raison … contente toi de lui transmettre mes salutations alors. » Tobias n’avait aucune envie de mettre la jeune Septima mal à l’aise, la félicité était juste un moyen de la saluer en quelque sorte. Le jeune Serpentard ressemblait beaucoup à son père, discrète et humble mais toujours efficace, la jeune Septima ferait une au faite mangemort quand elle arrivera en âge de les rejoindre.
La suite de la discussion fut assez étrange. Quand William parla d’un autre fils, le jeune homme pensa immédiatement à Darius, il fut même d’ailleurs surpris de ne pas avoir été mit au courant par celui-ci. Mais après les explications de son mentor, Tobias compris qu’il c’était trompé : ce n’était pas de Darius qu’il parlait. Sa mère était morte et n’aurait en aucun cas put dire quoique ce soit à William et puis Darius n’avait pas cru une seconde qu’il pouvait être sang-pur alors la description ne pouvait correspondre qu’à … Helios ! Par la barbe de Merlin, Tobias avait failli faire une grosse erreur là. Il fut plus que désarçonné par cette nouvelle information, si bien qu’il resta quelque seconde bouche bais. Mais il se reprit très vite dans l’espoir de ne pas que William ne puisse soupçonner quelque chose, après tout il avait promis à Darius de ne rien dire et Tobias était un homme de parole. « Je comprends, c’est peut-être mieux ainsi. » Le jeune homme n’était pas aussi accro à la pureté du sang que certain pouvait l’être mais il devait avouer que même à lui ça le blesserait d’apprendre cela, tout simplement car ça signifiait la fin de sa monté sociale, un bâtard au sang mêlé et beaucoup moins bien vue que le fils d’un Lestrange ou d’une autre famille aussi prisée. En plus de cela Helios était sur le sujet raciste comme pas deux et n’acceptait aucune impureté s’il en venait à apprendre que William était son père, ça ne lui ferait que plus de mal que de bien.




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Dim 27 Déc - 23:19
J’aimais beaucoup pouvoir discuter avec Tobias, entre hommes, juste comme cela, d’une façon tout à fait naturelle. Nous n’avions pas à faire semblant, lui et moi, depuis le temps que nous avions confiance l’un en l’autre, je savais que nous pouvions discuter ouvertement. Et cela faisait du bien, en réalité, d’avoir ainsi quelqu’un sur qui pouvoir compter.
Bien sûr, les missions dangereuses qu’acceptait de remplir le jeune Towsen étaient des occasions tant pour se faire remarquer comme étant un excellent élément que, malheureusement, pour prendre des risques peut-être un peu inconsidérés. Je n’aurais pas voulu apprendre une mauvaise nouvelle au sujet de mon ancien apprenti. Je tenais à lui comme s’il était mon propre fils, alors, forcément, je ne souhaitais pas qu’il lui arrivât quoi que ce soit. Je pouvais comprendre le besoin d’adrénaline, mais cela restait tout de même une prise de risque dont j’aurais aimé qu’il se passât.

Alors, oui, discuter, c’était bien sympathique, surtout après autant de temps. Certains sujets étaient plus légers que d’autres et nous reportâmes nos attentions sur ces sujets-là. Ainsi, parler de Meredith impliqua une question à laquelle je n’avais pas encore vraiment réfléchi. Comment définir ma relation avec elle, finalement ? Certes, nous couchions ensemble… mais ça, nous le faisions depuis de nombreuses années déjà… j’avais 16 ans la première fois que je m’étais retrouvé dans ses draps, alors, forcément, après trente-sept ans à coucher ensemble, disons que pour profiter, nous profitions bien, elle et moi.

« L’instant présent… c’est une belle façon de voir les choses… » Pour ça, il était clair que nous le vivions à fond, cet instant présent. « Ne pas se poser de questions, parfois, ça fait du bien. »
Et puis, nous ne savions pas de quoi seraient faits les lendemains… Dans le contexte actuel, il était fort possible que Meredith ou moi-même finissions par être repérés par ces moldus chasseurs de sorciers... ou trahis par je ne sais quel sorcier arriviste et imbécile (comment ça ? non non, je ne vise presque personne, voyons !)
Non, mais vraiment, à nos âges, il était bon de retrouver un peu cette envie de s’amuser, sans s’engager et sans se prendre la tête… Je ne savais pas jusqu’où cela nous mènerait, mais pour l’instant, nous étions très bien comme cela. Nous travaillions ensemble au Conseil d’Administration et au triumvirat, nous avions des tas de moments tous les deux et, outre le sexe, je partageais avec Meredith l’envie de faire progresser notre monde. C’était sans doute ce qui faisait que notre duo fonctionnait si bien, malgré notre différence d’âge… mais celle-ci se ressentait, évidemment, bien moins que lorsque j’avais seize ans.

Au moins, j’avais le loisir de choisir avec qui je m’amusais. Pas comme cette pauvre Amber, condamnée à épouser un gosse. Je rongeais mon frein par rapport à cela. Je ne saurais dire à quel point, mais j’étais attaché à la jeune femme et notre dernière grosse discussion avait été houleuse mais également assez révélatrice. Raison pour laquelle la situation me dérangeait à ce point. Je ne pouvais rien faire contre Thorfinn, pas sans avoir à envisager des conséquences assez dramatiques, mais je ne pouvais pas rester sans réagir. Surtout si Amber voyait en moi l’homme idéal… c’était que, d’une certaine façon, je devais agir. Moi et personne d’autre. Mais je ne pouvais pas en parler à Tobias. Pas encore. Peut-être dans quelque temps, une fois que les choses seraient faites et que sa sœur pourrait cautionner ma version des faits… Il valait mieux qu’il y ait le moins possible de personnes au courant. C’était mieux pour Amber et pour moi aussi. Se préserver était important.

Thorfinn avait causé trop de dégâts autour de lui. Entre ses enfants, tous deux violentés d’une façon ou d’une autre, ses décisions débiles ou son amitié avec ce bon à rien de Malefoy, il était évident que Towsen senior n’avait plus toute sa tête… si tant était qu’il en eût eu une un jour. Cet homme n’était pas le plus à même de gérer sa famille. C’était à se demander pourquoi il n’était pas resté en Australie où il aurait pu garder un peu plus de prestance… mais bon, d’un autre côté, je n’aurais alors jamais pu connaître ses enfants et vu l’importance que tous deux avaient aujourd’hui à mes yeux, c’eût été dommage.
Je trouvais, d’ailleurs que Tobias était de plus en plus prometteur. Je le trouvais bien mûri et sans doute tout à fait capable de prendre des décisions et des responsabilités lorsque cela s’avérait nécessaire.
De plus, Tobias était un jeune homme doué, bien élevé et sympathique. Je ne lui connaissais pas vraiment de points négatifs. Ce garçon avait fait ses preuves à mes yeux et j’avais toujours le sentiment que notre relation était solide et forte, bien plus que des relations que rien ni personne n’égratignait jamais.

Il avait même la politesse de prendre des nouvelles de mes enfants. C’était bien la preuve que le jeune homme était quelqu’un de suffisamment altruiste pour ne pas être centré sur lui-même exclusivement.
« Je lui dirai. J’aimerais qu’elle puisse réaliser ses rêves… au quidditch et ailleurs… Tu sais, elle m’a demandé pour venir vivre avec moi. C’est une question de jours ou de semaines, maintenant, pour que ça puisse se faire…»

Septima avait même carrément fugué de Poudlard pour venir me faire cette demande, en février dernier. Elle était bien décidée à avoir le dernier mot, quitte à être en froid avec sa mère. J’admirais cet aplomb qu’avait ma fille du haut de ses quinze ans.

Et comme j’avais tout de même fini par dire, à mots couverts, à Tobias ce qu’il en était de ce fils illégitime dont la paternité m’avait été apprise tout récemment, mon ancien apprenti resta silencieux quelques secondes. Sans doute choqué de savoir que j’avais un enfant illégitime. Ce que je pouvais comprendre…
« Franchement, je n’en sais rien. S’il devait apprendre la vérité par après, ce serait encore pire, tu ne penses pas ? Il saura que sa mère a préféré lui mentir… »

Au fond, il n’était pas nécessaire de détailler plus tout cela. Je ne pouvais pas révéler trop d’informations, même si j’avais une totale confiance en Tobias. Nous n’étions pas ici pour parler de mon fils illégitime et je ne voulais pas, non plus, passer à côté d’une belle occasion de refaire le monde avec le jeune Towsen. Alors nous continuâmes à discuter des heures durant, comme au bon vieux temps…

Topic terminé
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