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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Maybe I've overrated... || ft. Amber :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 30 Sep - 19:46
Maybe I've overrated... || ft. Amber Tenor

Maybe I’ve overrated


25 février 2020.


Si les soirées d’hiver avaient tendance à être assez longues, c’était d’autant plus vrai lorsque l’on était seul. Et encore plus lorsque cette solitude n’était pas vraiment une habitude d’entrée de jeu.
Depuis le départ de ma femme, j’avais régulièrement accueilli des conquêtes au manoir, sans jamais envisager autre chose d’une simple nuit. Homme ou femme, la consigne était la même : après le petit déjeuner, il fallait qu’il ou elle disparaisse. Je supportais difficilement de voir d’autres personnes s’asseoir à la place qu’occupait traditionnellement Elianor dans le salon. Je n’aimais pas que quelqu’un puisse, même symboliquement, prendre sa place. Et cela me semblait légitime, somme toute, puisque mon épouse et moi avions passé vingt-quatre ans ensemble dans ce manoir…
En fait, à la réflexion, je ne m’y faisais pas. Peut-être même que je ne m’y ferais jamais. A mon âge, devoir réapprendre à vivre autrement, c’était assez particulier. Alors, je faisais peut-être un peu n’importe quoi à certains niveaux. J’avais une façon assez peu rationnelle de gérer – ou plutôt de ne pas gérer du tout – cette séparation. Je venais de passer près de deux mois à essayer de récupérer ma femme et mes gosses… mais jusque là, rien n’y faisait. Et, chaque fois que je rentrais chez moi, seul, je m’installais auprès du feu pour réfléchir à la meilleure manière de renouer, car même si nous étions restés en bons termes, je ne pouvais pas le nier : Elianor me manquait, mes enfants me manquaient et la vie de famille aussi. Les voir une semaine sur deux, ce n’était pas suffisant, surtout en période scolaire… Heureusement que Meredith me laissait venir à Poudlard quand j’avais envie et besoin de voir un peu Marcus et Septima… Même si cela devait se faire en toute discrétion.

Ce soir, alors qu’un bon feu crépitait dans l’âtre depuis un certain temps, j’étais installé dans mon fauteuil en cuir de dragon, avec la Gazette du Sorcier entre les mains. Je parcourais les articles, les lisant sans rien retenir de leur contenu. J’avais très clairement l’esprit ailleurs, comme cela m’arrivait sans doute un peu trop souvent ces derniers temps. Ma capacité de concentration était un peu en deçà de ce que je pouvais faire habituellement et je m’étais d’ailleurs plus d’une fois réveillé en arborant des preuves évidentes de mon manque de contrôle, parce que, dans ces cas-là, mon don de métamorphomage avait tendance à se manifester de façon un peu anarchique. Entre les oreilles de chat, les couleurs de cheveux ou les parties du corps modifiées, il me semblait que j’avais déjà à peu près tout eu à rectifier au moins une fois.
Pour cela, heureusement que Marianne, l’elfe de maison, inspectait rigoureusement ma tenue chaque jour. Sans elle, je serais sans doute allé plus d’une fois au Ministère affublé d’une coupe de cheveux digne de celles des groupes de musique sorciers punk des années quatre-vingts.

Bref, je lisais sans lire quand on frappa à la porte. D’un geste nonchalant, j’autorisai Hector, l’autre elfe de maison, à aller ouvrir.
Et la créature servile reconnut immédiatement la jeune Towsen, puisque je l’entendis d’ici l’appeler mademoiselle Towsen Amber… Il avait décidément un souci avec l’ordre des mots, mais bon, il ne fallait pas être trop exigent avec les elfes de maison et leur langage, c’était déjà pas mal qu’ils arrivent à comprendre ce qu’on leur voulait et qu’ils parviennent à réaliser cela.

Je me levai. Il n’était pas dans les habitudes de la jeune femme de venir dans mon manoir si tard. Alors, forcément, j’avais immédiatement songé à son père. Thorfinn avait peut-être recommencé à malmener sa fille et celle-ci, ne sachant pas où aller ou vers qui se tourner, devait être venue ici pour trouver un peu de réconfort en ma présence. Oui, voilà, ça ne pouvait être que cela, la jeune Serdaigle devait désormais me voir comme une personne repère, un adulte vers qui se tourner quand son propre père ne se montrait plus du tout à la hauteur… pour peu qu’il l’ait été un jour, soit dit en passant, ce dont je n’étais absolument pas sûr.
Je repliai la Gazette, qui, de toute évidence et de toute manière, ne m’intéressait absolument pas et la posai sur la table basse. Me dirigeant vers le hall pour rejoindre Hector et la jeune étudiante, je tâchais de ne pas montrer à quel point j’étais moi-même dans un état d’esprit négatif. Si je pouvais aider la petite sœur de Tobias, je savais que je me sentirais utile et que cela améliorerait mon moral. Et puis, peut-être que la jeune femme avait des nouvelles de son frère, alors que je n’en avais pas eu, pour ma part, depuis qu’il m’avait accompagné dans mes souvenirs, en se joignant à moi pour revivre cette sombre soirée de décembre.

« Amber… » Je m’étais avancé vers elle, l’air un peu soucieux, puisque je m’attendais à ce qu’elle me déballe toutes les dernières idioties imaginées par son imbécile de père pour la démolir. S’il le fallait, vu ce que j’avais encore dans ma vie, j’étais prêt à aller lui dire ma façon de penser, à celui-là, d’ailleurs, parce que depuis des années qu’il agissait en toute impunité, il était temps que quelqu’un lui cloue le bec. Dans l’idéal, il aurait fallu que ce soit Tobias qui le fasse, mais n’ayant pas de nouvelles de lui, je ne pouvais pas savoir où il en était dans sa relation avec son père et, d’une façon plus générale, avec sa famille. « Entre… Tu veux un thé ou quelque chose ? »

Rien de tel qu’une bonne boisson chaude quand le contexte était désolant. Le thé avait le don de pouvoir réchauffer le corps et le cœur, en toutes circonstances. Et c’était sans doute pour cela que nous en consommions autant en Angleterre.
J’invitai la jeune femme à me suivre au salon. « Installe-toi, Hector va nous préparer ça. »  

Depuis fin décembre, je voyais régulièrement cette jeune femme pour l’aider. Il s’agit d’une forme de cours... un enseignement destiné à lui permettre peu à peu de résister à l’Imperium pour qu’elle puisse enfin tenir tête à son géniteur et l’empêcher de lui faire faire n’importe quoi. Elle avait beaucoup progressé en deux mois et quelques jours, et il me semblait qu’elle pourrait bientôt être en mesure de passer à la vitesse supérieure. Jusqu’à présent, j’avais chaque fois axé mes directives sur des situations où elle se ridiculisait devant moi si elle ne parvenait pas à faire preuve de suffisamment de volonté et de concentration, et d’ailleurs, j’avais eu plusieurs fous rires au début. Mais même si nous nous entendions plutôt bien, elle et moi, il était clair que la jeune Towsen préférait éviter de me faire rigoler d’elle.

Je lui indiquai de prendre place dans un fauteuil ou sur le divan, tandis que je m’asseyais à nouveau dans mon fauteuil, près du feu. En l’observant, il me parut évident assez rapidement que quelque chose n’allait pas. Ah si seulement j’avais été capable de lire dans les pensées de mes interlocuteurs ! Bon sang, cela m’aurait été tellement utile... et tout au long de ma vie, d’ailleurs... peut-être même que j’aurais pu anticiper le départ de ma femme et réparer mes erreurs avant qu’elle ne décide de partir... mais avec des « si », on pouvait imaginer facilement mettre Poudlard dans une bouteille de whisky pur feu...

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Amber Towsen
Amber Towsen
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Lumos
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Mer 21 Oct - 14:42
Maybe I've overrated..William & AmberAmber avait l’esprit embrumé depuis quelques jours. Elle ne parvenait plus à réfléchir correctement, que ce soit en cours ou dans son dortoir. Depuis sa rencontre avec Raphaël, le week-end passé, elle se posait des milliers de questions et elle était incapable d’avoir les réponses. Pour ça, elle devait voir William. Alors qu’elle pensait que la semaine serait suffisamment courte pour attendre le week-end suivant, ce ne fut pas le cas. Et dès qu’elle en eut la possibilité, elle arpenta les rues londoniennes en direction de son manoir. Elle avait fini par bien connaître la route depuis le temps. Sauf que ce soir-là, il pleuvait des cordes. Ses vêtements furent rapidement trempés, mais elle n’y prêta pas attention. Évidemment qu’il aurait été plus simple de lever sa baguette et de se faire un parapluie grâce à un sortilège, mais ce n’était pas à l’ordre du jour. À vrai dire, elle était tellement tourmentée qu’elle ne parvenait pas à réfléchir correctement, à penser à autre chose qu’à ce que William aurait fait à son ami.

Elle accéléra donc la cadence, jusqu’à ce que les contours de la demeure de Monsieur Ombrage se dessinent. Les cailloux s’entrechoquèrent entre eux à chacun de ses pas, jusqu’à ce qu’elle arrive au pallier. Elle toqua une fois, deux fois… Elle ne savait plus exactement, mais très vite, Hector vint lui ouvrir la porte. En temps normal, elle était d’une extrême politesse envers lui. Elle le saluait poliment et demandait comment il allait, mais aujourd’hui, elle ne le fit pas. Sa vision était focalisée sur William et à peine fut-elle invitée à entrer qu’elle fonça dans le salon. Si ses calculs étaient bons, ils ne risquaient pas d’être dérangés. Tant mieux. Elle avait tout un tas de choses à lui dire.

Quand il lui proposa un thé ou un café, elle ne prit même pas la peine de lui répondre. Si ça se trouve, il ne s’agissait pas du même William et elle avait totalement fait erreur. Mais elle avait besoin de le savoir. Amber n’était pas sûre de pouvoir lui accorder sa confiance s’il s’en était pris à Raphaël sans aucune raison. L’enregistrement qu’elle avait entendu lui avait littéralement déchiré le cœur. Son ami semblait totalement apeuré et elle ne l’avait jamais vu comme ça auparavant. Elle avait été touchée bien plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer, mais la jeune femme n’avait pas beaucoup d’amis et ceux qu’elle avait était cher à son cœur. Elle n’acceptait pas qu’on leur fasse du mal et elle aurait réagi exactement pareil avec Elise, Helios ou même Arthur. Amber ne supportait pas qu’on blesse ceux à qui elle tenait et malheureusement William s’en était pris à la mauvaise personne.

Les gouttes de pluie qui ruisselaient dans sa chevelure vinrent s’écraser contre le sol. Elle ne ressentait ni la chaleur du manoir dû au petit feu de cheminée, ni la fraîcheur de la pluie. À vrai dire, elle avait l’esprit tellement embrumé qu’elle ne parvenait pas à penser à autre chose que ce qu’elle voulait lui dire. D’un geste vif et rapide, elle sortit une photo qu’elle avait tirée sur internet. Sur un réseau social moldu dont elle ignorait l’existence jusque là. Un moyen de communication entre eux, avait-elle entendu dire. Quoi qu’il en soit, là n’était pas le plus intéressant. Il s’agissait d’une photographie de Raphaël qu’elle mit littéralement entre les mains de William.

— Est-ce que tu le connais ?

Amber tapota du pied nerveusement et attendit sa réponse avec impatience. Cela faisait presque une semaine qu’elle attendait ce moment, mais les secondes qui précédaient la révélation étaient les plus longues qu’elle n’ait jamais connues. Alors, comme pour presser William dans sa réponse, elle reprit la parole d’un ton un peu plus sec que le précédent ?

— Ne me mens pas !

Au fond d’elle, elle savait pertinemment qu’il ne pouvait s’agir que de William Ombrage, mais elle refusait de le croire avant qu’il ne lui avoue. Il n’y avait que deux-trois mangemorts avec le même prénom et elle les voyait très mal faire ce qu’il avait fait à Raphaël, ce soir-là. Ils n’avaient pas le même tempérament que lui, mais elle pouvait se tromper sur toute la ligne.

Amber n’avait pas vraiment réfléchi à la suite. Elle ignorait comment elle réagirait lorsqu’il lui répondrait. Elle était juste très remontée et impatiente. Elle ne l’avait pas vu depuis un moment. Il semblait avoir eu quelques problèmes conjugaux d’après ce qu’elle savait, mais elle n’avait pas eu les détails. Il ignorait tout un tas de choses depuis leur dernière rencontre. Notamment le fait qu’elle ait tué pour la première fois lors de l’offensive. Avait-il réellement besoin de le savoir ? Là n’était visiblement pas la question actuellement, mais elle se demandait s’il ne serait pas plus honnête en sachant cela. Sûrement que non. William était un mage noir assez puissant et ce n’était pas elle, du haut de ses vingt ans, qui serait capable de le défier dans un duel de sorcellerie. Elle se ferait écraser et elle devait assumer le fait qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose face à son savoir et ses années d’expérience et de pratique. Sans oublier que ses connaissances s’étendaient bien au-delà de ce que l’on pouvait apprendre à Poudlard. Il employait des sortilèges qu’elle ne serait jamais autorisée à utiliser si elle voulait rester en liberté. Il utilisait des sortilèges que seuls des mangemorts pouvaient se vanter de pratiquer. Il était également certain que son Impérium serait bien inférieur au sien si elle décidait de le lancer. Amber ne se voilait pas la face. Si elle voulait des informations, elle les aurait grâce à son bon vouloir et non pas par la force. Sans oublier que cela ne lui ressemblait absolument pas… Enfin… Elle ignorait ce qui lui ressemblait depuis l’offensive. Elle s’était aventurée sur une route périlleuse qu’elle n’était pas sûre de maîtriser. Tuer pour la première fois l’avait totalement chamboulée et elle ne savait plus comment se comporter et ce qui animerait sa baguette lors des prochaines attaques : le désir de vengeance ou le besoin de retrouver sa vie d’antan ?

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Ven 23 Oct - 13:43
Si les soirées d’hiver étaient déjà longues, à la base, les récents événements semblaient les allonger encore et chaque soirée semblait ne pas avoir vraiment de fin. Dans ce contexte, une visite de courtoisie était toujours la bienvenue, évidemment, et je me faisais un devoir de toujours faire en sorte que le manoir soit accueillant et chaleureux, comme si de rien n’était, comme si je ne souffrais pas plus que cela du départ de ma femme et de mes enfants... alors qu’en réalité, intérieurement, j’étais effondré.
Ce que beaucoup de gens ignoraient à mon sujet, c'était que sous mes airs de grand méchant mangemort, j'avais aussi, et surtout, une âme de père, de mari, de frère... J'étais un ami digne de confiance, un homme doté d'une sensibilité qui demeurait cachée mais qui était bien là, toujours à fleur de peau...

Au dehors, le temps était à la pluie. A l’averse, plus exactement, ce qui faisait que je ne souhaitais pas qu’Amber reste sur le palier, avec les cheveux et les vêtements mouillés. Elle n’avait pas l’air tout à fait sereine, c’était le moins que l’on puisse dire. D’ailleurs, elle ne répondit même pas lorsque je l’invitai à prendre un thé. Je fis tout de même signe à Hector de préparer le nécessaire.
Et puis la raison de sa venue tomba.

Amber Towsen était une jeune femme prometteuse, de bonne naissance et de bonne famille. Elle disposait d’un potentiel très intéressant et avait, en plus, de la conversation. C’était une demoiselle qui pouvait aller loin, j’en étais intimement convaincu, et si je l’avais prise sous mon aile, c’était parce que je croyais en elle.
Ce soir, la voir débarquer comme cela, à l’improviste et dans un tel état d’énervement, cela me mit la puce à l’oreille. Elle avait quelque chose de plus, que je n’avais pas décelé avant, mais que j’aurais peut-être dû envisager de croire possible. Elle avait grandi avec un père qui n’en avait de statut que le nom, un père qui ne se souciait pas de ses propres enfants et qui, au fil du temps, avait commis plus d’erreurs en matière d’éducation que je n’en avais vu chez la plupart de mes amis réunis. Thorfinn avait blessé ses propres enfants et j’avais pu constater cela aussi bien chez Tobias que chez sa petite sœur. Deux jeunes qui comptaient pour moi, que je ne pouvais pas supporter de voir souffrir et encore moins perdre.
C’était ce qui m’avait motivé à accepter d’entrainer Amber. La résistance à l’imperium était une étape nécessaire pour lui permettre de s’émanciper d’un géniteur ma foi bien trop peu aimant. Et moi, j’aurais voulu qu’il ne lui arrive plus de se retrouver ainsi à la merci de son père.
Au fil des entrainements, je m’étais bien rendu compte que je m’étais attaché à Amber, comme ça avait été le cas auparavant avec son frère aîné. Il fallait dire, aussi, que depuis la fin du mois de décembre, la jeune femme venait régulièrement chez moi pour y suivre mon enseignement. Elle avait eu le courage et l’audace de me demander l’inimaginable… et je m’étais promis de ne pas profiter de la situation, même si, je devais bien le reconnaître, c’était parfois bien tentant.

Alors, voilà, compte tenu de tout cela, le fait qu’elle arrive chez moi sans prévenir, le soir, sous la pluie, j’avais tout d’abord songé qu’il s’était passé quelque chose, que Thorfinn Towsen était peut-être allé trop loin, qu’il allait falloir intervenir directement… mais la visite inopinée de la jeune Serdaigle n’avait rien à voir avec tout cela.
Je m’étais dit qu’il allait falloir lui laisser un peu de temps pour qu’elle se calme, qu’elle se rende compte qu’elle était ici en sécurité et qu’elle pourrait parler librement, mais j’étais loin de m’imaginer que c’était moi qui allais devoir m’expliquer.
En effet, Amber m’avait, nerveusement, imposé dans les mains un morceau de papier moldu avec une photographie moldue dessus… Photographie qui, bien sûr, représentait un moldu.

Je tordis la bouche. Elle était énervée et me parlait sur un ton que je n’aurais jamais accepté venant de Marcus ou même de Septima. Je lui rendis son bien. « Pourquoi te mentirais-je ? Oui, je sais de qui il s’agit. » Pouvais-je dire le connaître, alors que je ne l’avais vu qu’une seule fois ? je n’en étais pas sûr, mais je poursuivis. « Millet. Raphaël, si je ne me trompe pas. »

Hector amena le thé et je pris mon Earl Grey avec une pointe de miel, avant de reporter mon regard sur la jeune Towsen. « C’est un moldu français que j’ai interrogé il y a plusieurs mois. Il est soupçonné d’être un espion moldu à la solde du Blood Circle. »

Je me souvenais de ma rencontre avec ce type. Il avait été un peu trop curieux à mes yeux et c’était pour cela que j’avais pris le temps et la peine de l’interroger sur tout ce qu’il savait. Oh, j’aurais pu sans doute lui poser mes questions en le soumettant à l’imperium ou au véritasérum, mais j’avais utilisé des méthodes un peu plus classiques. Sans magie, d’ailleurs, en grande partie. « Si tu sais où trouver ce moldu, cela pourrait être utile. Nous avons les moyens de le retrouver, mais ce n’est pas une priorité pour le moment. »
Au fond, en effet, ce type n’avait rien d’une priorité. Nous pouvions même sans aucun doute nous passer de lui et de ses informations. Mais pour le moment, quelque chose me turlupinait tout de même. « Donc… Tu le connais, je suppose. » Il ne fallait pas avoir de troisième œil pour pouvoir lire entre les lignes. Et comme Amber était arrivée ici dans un état proche de la crise de nerfs, je subodorais que ce moldu n’était sans aucun doute pas étranger à cela. « Qu’est-ce qu’il t’a fait pour te mettre dans cet état ? Je pensais que ton père avait recommencé… et puis tu me présentes une photographie de ce moldu… »

S’il lui avait fait du mal, il allait me le payer. Ni Tobias ni Amber ne pouvaient compter sur leur bon à rien de père pour cela, alors, je prendrais cela à cœur. Ces deux jeunes gens, je tenais bien trop à eux pour les laisser dans la bouse de dragon lorsqu’ils s’y trouvaient. Même si une distance s’était installée entre mon ancien apprenti et moi depuis cette histoire avec Toni Santana… nous avions tiré les choses au clair, mais ce n’était plus comme avant, c’était un fait.

« Est-ce que tu veux que je lui règle son compte ? » Poser la question ouvertement, c’était bien la preuve que je n’avais aucun problème avec cette idée. Tuer un moldu, c’était aussi simple pour moi que d’enfiler mes chaussettes le matin après la douche. C’était un geste simple, banal. C’était une habitude que je n’avais jamais perdue et que je n’étais sans doute pas près de perdre. On ne change pas facilement ce genre de choses et, même si je ne pratiquais pas cela tous les jours, torturer et tuer des non mages, cela avait toujours eu un certain charme pour moi. J’y avais toujours pris beaucoup de plaisir, d’ailleurs, alors si je pouvais rendre service à Amber en joignant l’utile à l’agréable… je serais son homme.
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Dim 25 Oct - 11:50
Maybe I've overrated..William & AmberAmber savait que venir ici n’était pas une bonne idée et, pourtant, elle l’avait fait. Elle s’était rendue sur place sans réfléchir à ce qu’elle allait dire, sans se préoccuper de l’image qu’elle donnerait à William. Depuis toujours, elle veillait constamment à l’image qu’elle pouvait renvoyer aux mangemorts. Elle ne voulait certainement pas prendre le risque de s’en mettre à dos, tout particulièrement à cause des projets qu’elle avait en tête. Si elle finissait par rejoindre l’Ordre, comme elle l’avait toujours rêvé, elle devrait faire ça proprement et ne perdre sa couverture à aucun moment. Amber n’avait pas le droit de se mettre en opposition avec les mages noirs que fréquentaient sa famille, au risque que l’on découvre qu’elle avait des opinions bien divergentes des leurs.

Pendant des années, elle avait fait attention au moindre détail et, aujourd’hui, elle envoyait tout balader uniquement pour Raphaël. Cela n’avait aucun sens. Mais elle le faisait, parce qu’elle avait fini par le considérer comme son ami, malgré leurs différences et le statut de son sang. La jeune femme avait appris à l’apprécier, à découvrir son monde et celui du cinéma. Elle avait passé un été formidable et il lui avait permis d’éviter son père pendant des semaines entières. Il avait pris une place dans sa vie qu’elle n’aurait jamais pu imaginer l’année dernière et son entrée au sein de l’Ordre changeait davantage les choses, puisqu’en toute logique, elle n’avait pas à craindre une quelconque intervention de la part des mangemorts à son encontre.

Du moins, c’était ce qu’elle avait imaginé avant d’écouter cet enregistrement qui l’avait mise sur la piste de William. Le pire ? Il ne démentait même pas. Elle aurait aimé se tromper. Elle aurait pu se tromper. Mais ce n’était pas le cas et son sang se figea brutalement dans ses veines. William n’avait aucun soucis avec cette idée. Il buvait même son thé comme si de rien n’était et Amber avait du mal à l’accepter. Ainsi, elle le coupa directement après sa révélation sur le fait qu’il pensait qu’il était un espion. Elle se mit à rire assez nerveusement, pendant deux ou trois secondes, avant de prendre la parole.

— Un espion ? Tu savais à ce moment-là qu’il allait finir par rejoindre l’Ordre du Phénix ? Tu as presque de la chance qu’il n’ait pas fini au Blood Circle après ce que tu lui as fait subir.

William ne semblait pas comprendre ce qu’il se jouait ici et pourtant… Cela était essentiel pour Amber qui voyait tous ses espoirs anéantis. Elle l’écouta parler, s’enfoncer dans son idée qu’il pouvait lui régler son compte, sans même se douter de la position qu’il pouvait avoir dans la vie de la Serdaigle. Était-elle prête à assumer son châtiment en lui avouant sans difficulté qu’il s’agissait de son ami ? Très certainement. Est-ce qu’elle allait le faire ? Seul l’avenir le lui dirait.

En attendant, elle songea à son père. Nul doute que s’il n’avait pas lancé ce sortilège impardonnable sur elle, l’été dernier, elle n’aurait jamais rencontré ce moldu prénommé Raphaël. Elle serait gentiment restée au manoir, continuant à éviter les événements au bord du lac, avec les autres jeunes sorciers, tout simplement parce qu’elle n’appréciait pas l’idée de se sociabiliser un peu. À la place, on l’avait contrainte à torturer un pauvre lièvre et cela resterait peut-être un de ses souvenirs les plus traumatisants à ce jour.

— Je ne veux pas que tu le tues ! Cet homme a beau être un moldu, il se bat pour notre Cause.


Évidemment, ils ne parlaient plus de la même cause en ce moment. Leur principal objectif était d’anéantir le Blood Circle et ils ne pouvaient espérer le faire qu’avec des rangs remplis et efficaces.

— Je viens te voir parce que je veux que tu le laisses tranquille. Lui et les autres moldus. On est dans une période où on ne peut pas se permettre de perdre une seule aide contre ce maudit groupe. Et avec des comportements comme tu as pu avoir, tu ne fais certainement que les aider à agrandir leur rang.

Amber ne le sermonnait pas comme un enfant. Après tout, William avait l’âge d’être son père. Elle voulait simplement qu’il comprenne qu’on ne pouvait pas jouer avec les sentiments des gens comme ça. Il n’allait peut-être pas être d’accord avec elle, mais il passait à côté de certains de ses principes. Et elle ne disait pas ça parce que Raphaël était son ami. Elle aurait pensé la même chose, peu importe le moldu, mais cela risquait de poser problème si elle l’avouait à son mentor.

— Un jour, je rejoindrais peut-être vos rangs. Mais j’aimerais le faire en sachant où je mets les pieds. Plus les jours passent et plus j’en apprends sur les mangemorts et ce qui se fait en coulisse. En voyant des personnes comme toi, en apparence, j’avais l’impression que vous étiez des personnes plutôt fiables. Mais avec le temps j’ai plutôt l’impression que vous nous manipulez, pour atteindre vos propres objectifs ou pour agrandir les rangs de l’Augurey.


Elle ne pensait pas qu’à William. Elle pensait aussi à Monsieur Malefoy et cette histoire dont lui avait parlé Raphaël. Il y avait des choses sombres qui se passaient et dont ils ignoraient l’existence. Amber avait envie de rejoindre un groupe net et clair sur leurs principes et leurs actions et, malheureusement, ce n’était pas l’image qu’ils lui donnaient.

— J’ai envie de vous rejoindre pour votre transparence et votre honnêteté. Mais j’ai l’impression que ces deux valeurs se perdent.

Amber ne savait pas si ses paroles auraient un quelconque impact sur lui, mais elle avait ressenti le besoin de lui transmettre ce qu’elle ressentait au fin fond d’elle-même. Elle ne voulait pas rejoindre une Cause qui partait dans des magouilles sombres et pas très nettes. L’avaient-ils déjà fait un jour ? Elle l’ignorait. Il y avait ce qu’elle avait entendu pendant les repas entre famille et ce qu’elle ne savait pas. Évidemment que les adultes n’allaient pas déblatérer leurs terribles histoires devant leurs enfants, qui ne sauraient sûrement pas tenir leur langue. C’était le genre de choses que l’on faisait après le dîner, lorsqu’ils étaient occupés à jouer et que les adultes étaient réunis autour d’un bon verre de whisky pur feu. Amber ne s’en rendait compte que maintenant, mais elle avait une vision biaisée des mangemorts. Elle ignorait tout un tas de choses, alors qu’elle avait l’impression d’avoir tout un tas de connaissances à leur sujet. Elle baignait là-dedans depuis sa naissance et, pourtant, elle était bien loin de connaître la moitié de ce qui se tramait.

— Je ne peux pas te demander de changer pour moi, William. Je ne suis ni votre fille, ni votre femme, ni même votre mère. Je suis simplement une personne que tu as aidée pendant un moment et qui cherche à faire appel à ta sagesse et ton intelligence pour te pousser à prendre la bonne décision. Penses-tu réellement que de tels agissements permettront de remplir la cause de l’Augurey ? Cherches-tu davantage à les envoyer vers le Blood Circle ou l’Ordre du Phénix ? Parce que tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais c’est ce que tu les encourages à faire en agissant ainsi.

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Mar 27 Oct - 10:35
Et dire que je m’en faisais pour elle... Je n’avais jamais versé dans le sentimentalisme à deux noises, mais j’avais développé une forme d’attachement pour la jeune Towsen. Comme ça avait été le cas pour son frère aîné, d’ailleurs. J’étais irrécupérable pour cela. Je m’attachais toujours un peu trop vite et un peu trop fort aux gens. Évidemment, je ne pouvais qu’être déçu.
Déçu parce que, comme tout le monde, il y avait des choses que je ne pouvais pas accepter. On se faisait toujours des idées un peu biaisées sur les autres personnes... comment elles semblaient être, comment elles étaient vraiment... Chacun renvoyait de lui une image et on se fiait à cela, une image... le paraître. Un pâle reflet de la véritable personne.
La confiance mettait beaucoup de temps à se construire, justement parce que les apparences étaient bien souvent trompeuses, et, à côté de cela, cette même confiance pouvait être entièrement détruite en une pico-seconde... juste le temps pour l’être humain de se rendre compte, de prendre conscience... et tout était balayé d’un revers de main.

Je n’échappais pas à la règle. J’accordais difficilement ma confiance, même aux personnes que j’appréciais. C’était un mode de fonctionnement qui me permettait toujours, jusqu’ici du moins, de rester un homme droit et stable, même dans l’adversité. Par contre, face à une trahison, c’était autre chose...

Amber venait donc me voir à propos de faits datés de juillet dernier. Si je lui avais d’abord répondu sur le ton habituel, celui qui soulignait cet attachement et cette confiance que j’avais pour elle - il était évident que je n’aurais jamais proposé cela à quelqu’un à qui je n’aurais pas tenu un tant soit peu -, c’était bien parce que les causes de ce rapprochement entre elle et moi restaient une source d’inquiétude permanente. Un jour, peut-être que Thorfinn dépasserait les limites du raisonnable, peut-être qu’il irait beaucoup trop loin... il n’était pas du genre à analyser suffisamment les choses avant d’agir, après tout... et je redoutais qu’il s’en prenne de nouveau à Amber, surtout lorsque Tobias était en mission à l’étranger, dans ce cas-là, je me sentais investi de la mission de protéger cette jeune femme, envers et contre tout, envers et contre tous.

Cependant, quelque chose n’allait pas. Et c’était, à nouveau, un sale moldu qui venait tout embrouiller, qui venait tout faire basculer.

Amber était énervée. Comme si j’avais quelque chose à me reprocher. Comme si elle avait trop d’attachement pour ce moldu... un peu comme une enfant en bas âge peut affectionner un peu trop un jouet fétiche ou un animal de compagnie... le jour où le jouet se casse, le jour où le petit animal meurt, quelque chose se brise dans l’enfance, pour ne jamais revenir. Alors l’enfant cherchait un coupable, il insultait le sol qui était trop dur, ou donnait des coups de pieds sur la table qui n’avait rien su faire pour l’animal... lors de leur période animiste, les jeunes enfants prenaient des objets en grippe. Mais Amber n’était plus dans cette période depuis bien longtemps et c’était à moi qu’elle s’en prenait.

Agressive et virulente, la jeune femme déversait son flot de paroles comme on vomit de la bière ingurgitée trop vite et en trop grande quantité. Je n’aimais pas cela du tout. Elle me parlait comme si elle me dégueulait au visage et, autant le dire, je ne pouvais pas tolérer un tel comportement à mon égard. D’autant plus dans ma demeure.
Peut-être avais-je trop vite accordé ma confiance à la jeune femme ? Elle était bien différente de son frère, je l’avais toujours su, mais à ce point ? Cela frisait réellement l’affront.

Je l’écoutais, impassible, les yeux plissés comme pour faire passer par mon regard toute la déception que je ressentais en cet instant pour Amber Towsen. Décevante, ça oui, elle l’était vraiment. Et elle devait le savoir puisque, délibérément, elle m’avait coupé la parole. A présent, tout son fiel se déversait, comme une potion ratée qui se viderait d’un coup. Et je la laissais faire, parce que je n’imaginais pas interrompre quelqu’un, même une personne lancée dans une diatribe sans fin. C’était une règle de politesse assez basique, que celle d’attendre la fin des paroles d’une personne pour parler à son tour. Mais Amber avait oublié ce détail.

Elle était en train de me déballer ses reproches par rapport au moldu, puis, dans la foulée, voilà qu’elle m’exposait sa vision des choses concernant notre organisation. Ce fut le moment où mon elfe de maison mâle revint près de moi.

« Hector, enclenche le processus. » Si la conversation prenait cette tournure, il allait falloir sécuriser les lieux.
Le processus en question était d’abord l’insonorisation du salon. Car tout ce qui se disait ici devait y rester. Je ne pouvais pas me permettre de prendre le moindre risque.

Je ne bougeais pas pour autant. La phase de sécurisation était enclenchée et moi seul pouvais lever les sorts de protection du manoir. Après l’insonorisation, ce fut aux portes de se verrouiller magiquement, bloquant de la sorte les accès à certaines ailes du manoir. J’appliquais les mesures de précaution identiques à celles de notre quartier général lors de nos réunions entre triumvirs. Les vraies réunions, pas celles qui nous servaient de prétexte, à Meredith et moi, pour nous envoyer en l’air.

« Ton moldu a manqué de discernement. J’ai été obligé de l’interroger. Il a clairement dit qu’il souhaitait rejoindre le Blood Circle. J’ai fait en sorte qu’il oublie ce projet. »

Cela avait si bien fonctionné qu’il avait rejoint l’Ordre du Phénix. Je n’aurais pas cru cela possible... j’étais tout de même un peu sceptique par rapport à la présence de moldus au sein de l’Ordre. Comment des êtres inférieurs, dénués de magie, pouvaient-ils être d’une véritable utilité ?
A moins que les membres de l’Ordre n’aient en tête le même genre de stratégie que celle que Tobias et moi avions mise en place avec la moldue, Ashley Taylor, pour faire avancer nos projets ? Ce Raphaël Millet était-il leur Ashley, en quelque sorte ? Et comment se faisait-il que la jeune Towsen soit aussi bien informée sur l’Ordre du Phénix ? Ce n’était pas parce que la politique sorcière avait évolué qu’il fallait oublier toute discrétion... ils étaient devenus fous de se révéler de la sorte !

Et elle... Amber Towsen... à l’entendre parler, elle avait beaucoup de reproches à faire aux Mangemorts. Elle parlait de nous comme si nous étions indignes de confiance. Et puis elle me parlait en moraliste parfaitement conditionnée. Elle parlait de valeurs, d’honnêteté, de transparence... mais elle-même ne respectait pas ces principes, si je ne m’abusais...

J’attendis qu’elle ait terminé de parler pour lui répondre. « Tu réclames une transparence que toi-même tu n’appliques pas, Amber. »

Je la regardais droit dans les yeux, ma tasse de thé à la main, les jambes croisées. « Tu penses parler en connaissance de cause, mais tu ignores beaucoup d’éléments. Tu n’as pas de vision d’ensemble. » Forcément, dans ces circonstances, il était clair que sa perception ne pouvait qu’être biaisée. On ne pouvait pas se fier à une vision partielle des choses.

Elle avait évoqué ma sagesse et mon intelligence, comme si ces mots allaient agir sur moi comme des Alohomoras miraculeux… « Je n’ai jamais revu ce moldu dont tu possèdes une photographie fixe. J’ai l’impression que tu ne me dis pas tout à son sujet, au sujet de votre relation. On ne garde pas de photographies des gens que l’on n’apprécie pas. Une photo moldue, qui plus est… » Puisqu’elle me demandait plus tôt de le laisser tranquille, je préférais lui dire clairement que cet interrogatoire n’avait été que la seule et unique fois où j’avais été confronté à ce type.

« Ton point de vue sur l’Augurey ne regarde que toi. Il y a de nombreux chemins pour parvenir à un objectif. Un autre Mangemort aurait peut-être pris la vie de ton moldu. D’une certaine manière, il a eu de la chance d’être tombé sur moi. » Je n’osais pas imaginer la tête que ferait Amber aujourd’hui si ce Millet avait dû croiser la route de Phoebus, par exemple, ou même celle de Rabastan. Je n’aurais pas donné cher de sa peau.

Elle avait aussi dit que je l’avais aidée pendant un moment. La formulation laissait entendre que ce temps était accompli et qu’elle n’avait plus besoin de moi. Ce qui expliquait peut-être qu’elle ose venir comme cela me confronter chez moi. Mais son entrainement et son apprentissage étaient loin d’être terminés. Tout arrêter maintenant, ce n’était certainement pas l’idée du siècle, mais je respecterais sa décision, ce n’était pas vraiment de mon ressort. Et j’avais, en outre, une autre jeune et jolie sorcière qui avait sollicité mon aide.

« Est-ce ta façon de mettre un terme à nos leçons ? »
Mieux valait demander directement, mais il était évident que je n’avais pas répondu à tout ce qu’elle avait pu dire. Certains de ses propos ne me semblaient pas mériter de réponse. Elle cherchait à me gaver de lieux communs et de sa propre subjectivité.
Néanmoins, je ne cherchais pas à me défendre plus que cela. Cette affaire m’importait bien peu, j’avais d’autres choses bien plus importantes en tête que le sort d’un fichu moldu qui avait réussi à attendrir une jeune sorcière fragilisée par son père. Au fond, Thorfinn ne valait guère mieux que mon grand-père, pour sa manière archaïque d’éduquer ses enfants. A coups d’Imperium ou à coups de ceinture, quelle différence, au fond ? Les marques laissées n’étaient pas les mêmes, bien évidemment, mais la blessure psychologique était là et bien là.
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Ven 30 Oct - 18:29
Maybe I've overrated..William & AmberAmber n’avait pas réfléchi une seule seconde en venant chez William à toutes les conséquences que cela pourrait entraîner. S’il décidait de parler à qui que ce soit de la défense qu’elle venait de faire envers un moldu, elle était dans une merde profonde. Elle ne pesait pas ses mots. Son père s’en prendrait de nouveau à elle et son châtiment serait plus terrible que les précédents. S’il ne lui effaçait pas la mémoire comme il avait pu le faire avec son frère, Tobias, il la torturerait jusqu’à ce qu’elle perde la tête ou qu’elle devienne sage et docile. Après tout, c’était ce qu’il voulait d’elle depuis des années.

La jeune femme s’était préparée à cette éventualité grâce à ses entraînements avec William. Le jour où il s’en prendrait à elle, elle serait plus ou moins prête. Elle pourrait lui tenir tête et peut-être frôler du bout des doigts le destin qu’elle avait toujours voulu : rejoindre l’Ordre du Phénix. Malheureusement, ses convictions ne seraient pas acceptées par son entourage. Elle devrait perdre plusieurs personnes en route, mais si elle s’engageait dans cette voie, elle ne devrait en parler à personne. Jamais. Ou elle risquait de tout perdre, si ce n’était sa propre vie.

Mais la Serdaigle ne pensait pas à tout ça quand elle déversa son lot de haine contre William. Mais elle se sentit soudainement plus légère. Comme si elle avait un poids en moins sur les épaules. Cette sensation ne fut qu’éphémère et elle redouta la réponse de William. Bordel. Elle aurait dû la fermer et garder ses ressentiments pour elle-même.

Tout s’enchaîna assez rapidement. William demanda à Hector d’enclencher un processus qui se mit en place en très peu de temps. Amber eut soudainement l’impression d’être comme un lion en cage. S’il décidait de s’en prendre à elle suite, à ses propos divergents de la Cause, il pouvait le faire sans témoins, sans prendre le risque d’être entendu ou de la voir partir. Cela la terrifia soudainement et elle recula d’un pas, manquant de tomber sur le fauteuil. Oh oui, William l’avait fait redescendre avec une telle brutalité… Elle ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part et craignait la suite des événements.

Son mentor lui fit rapidement savoir que Raphaël voulait rejoindre le Blood Circle dans un premier temps. Son sang se figea dans ses veines et elle se surprit à imaginer comment les choses auraient pu être différentes s’il était resté sur sa décision initiale. Sans doute Nymphéa se serait fait manipuler ou bien il aurait fait partie de l’enlèvement de novembre dernier et de ceux qui auraient pu lui prendre son sang. Inconsciemment, sa main se porta contre son bras, là où l’aiguille avait été enfoncée de force, et elle plissa légèrement le nez. Elle ne voulait plus revivre ça. Plus jamais.

Et William… Il était assis là, tranquillement, avec sa tasse de thé et son air détaché qui lui donnait presque envie de lui arracher des mains et de l’exploser contre le mur d’en face. Elle le détestait… Elle les détestait tous autant qu’ils étaient. Ils complotaient, ils mentaient, ils allaient contre les principes même de l’humanité en agissant de la sorte. Elle ne tolérait pas leurs attitudes.

La jeune femme ferma ses poings si forts qu’elle ancra des croissants de lune dans sa peau avec ses ongles. Sa paume était habituée à ses pressions. Elle avait des tas de marque depuis des années. Des fois, elle ne se rendait même pas compte qu’elle les serrait au point de saigner. Ce fut le cas ce soir-là. Rien de grave. Un coup de désinfectant et l’affaire serait réglée. Mais la douleur qu’elle ressentit à cet instant lui permit de retourner peu à peu sur Terre et de faire face à William.

Respire Amber… Respire… Rien ne sert de t’énerver. Tu lui donneras exactement ce qu’il veut… D’autres raisons de croire que tu ne fais pas partie de leur Cause. Il faut que tu te rattrapes maintenant, sinon tout te retombera dessus… Tout te retombe toujours dessus un jour.

— Tu insinues quoi, exactement ? Que je ne suis pas assez engagée dans votre Cause ?

La jeune femme tapota nerveusement du pied contre le sol. Elle n’avait jamais été très douée pour gérer ses émotions. Surtout les colères intenses. En règle générale, elle se rendait au beau milieu de la Forêt Interdite et hurlait à plein poumon. Là où personne ne pouvait l’entendre. Mais elle ne pouvait pas se donner cette joie dans le salon de Monsieur Ombrage. Ce serait étrange…

— Pour ma part, j’ai été à l’offensive. J’ai tué pour notre Cause. J’ai pris des risques pour vous tous. Toi, en revanche, il ne me semble pas t’y avoir vu. Alors tes sous-entendus, je ne les apprécie pas du tout. Oui, j’ai parlé à un moldu et donc ? Je suis directement à classer dans la catégorie « ennemis » ?

Amber ne s’était même pas rendu compte qu’elle venait de lui avouer avoir commis un meurtre. Personne n’était au courant, mais ses sentiments avaient pris le dessus sur sa raison. Il n’y avait plus qu’à prier pour que William n’aille pas tout raconter à Tobias, mais ce n’était pas gagné. Ils avaient une relation bien plus proches et longues que la leur. Elle ne misait pas tellement sur son silence à cet instant. Mais elle changea très rapidement de sujet pour ne pas qu’il s’attarde sur son aveu.

— Si je suis venue te demander de l’aide, il y a quelques mois, ce n’est pas anodin. C’était parce que je voulais un modèle comme toi dans la Cause et pas comme mon père. Et je pense que tu es très bien placé pour comprendre qu’avec un père comme le mien, n’importe qui ne voudrait pas intégrer les rangs de l’Augurey.

Amber croisa les bras sous sa poitrine à la suite de tout ce beau mensonge qui lui permettrait de sortir du pétrin dans lequel elle venait de se mettre. À défaut d’être très bavarde, elle était très honnête, mais également très douée pour mentir. Étant donné qu’on lui mettait toujours l’étiquette de la fille franche quitte à blesser les autres, personne ne se doutait une seule seconde qu’elle pouvait mentir dans son propre intérêt.

— Si je suis venue, c’était pour avoir une image plus positive des mangemorts et pas celle laissée par Thorfinn. Alors oui, j’ai mal pris ce que je viens d’apprendre parce que j’avais clairement l’impression que cette agression s’est faite aléatoirement, sans la moindre preuve.

Nerveusement, la jeune femme glissa une de ses mèches de cheveux humides derrière son oreille, sentant son cœur battre à vive allure. Elle avait terriblement peur de l’avenir et William avait plus eu le rôle que son père devait avoir ses dernières années, mais qu’il n’avait jamais eu. Elle se sentait extrêmement trahie par son attitude, même s’il n’y était pour rien.

— Après que mon père m’ait lancé l’Impérium, pendant les vacances d’été, je me suis rendue dans le Londres moldu. Je pensais que c’était le seul moyen de ne pas le croiser ou qu’aucun mangemort lui fasse savoir qu’il m’avait vu au Chemin de Traverse, ou ailleurs. C’est là que je suis tombée sur Raphaël.

Amber prit place sur le canapé, aux côtés de William, et reprit son histoire de façon à ce qu’il comprenne ce qui s’était passé dans son esprit à ce moment-là. Lors de sa rencontre avec ce moldu.

— J’étais au fond du gouffre et nos échanges m’ont permis d’échapper à mon père, plusieurs semaines. Crois-le ou non, je ne me serais jamais rendue en ville et je n’aurais jamais sympathisé avec un moldu en temps normal. J’ai d’ailleurs coupé les points avec lui, avant de le recroiser au Chemin de Traverse, il y a quelques semaines.

William avait un coeur, mais il n’était pas toujours tendre et elle n’était pas certaine de l’avoir dans son camp, malgré le récit qu’elle venait de lui faire. Il ne comprendrait pas. Elle en était persuadée.

— Après ça, j’ai pris contact avec toi pour ma formation. Je n’ai parlé à aucun autre moldu. J’avais dans l’espoir que nos entraînements me permettraient de voir qu’il n’y a pas que de la noirceur qui m’entoure. Et c’était le cas. Tout comme Raphaël, tu m’as permis de sortir du fond du gouffre. Tu m’as permis de reprendre confiance en certaines de mes capacités. Vous m’avez tous les deux aidée à un moment différent, mais essentiel.

Amber prit une profonde inspiration, avant de clôturer son discours. Elle ferma les yeux un instant, pour ne pas laisser ses émotions lui échapper, et elle reprit la parole.

— C’est pour cette raison que j’ai beaucoup de mal avec la mésaventure qu’il a vécue avec toi. Ça ne fait pas de moi une mauvaise personne. Je ne suis pas contre l’Augurey. Je ne suis pas avec les non-sorciers. Il m’a simplement aidé à une période. Mais c’était une erreur. Une terrible erreur, je le conçois.

Non. Ça n’en était pas une. Raphaël était un très bon ami, qui lui était même venu en aide lors de son enlèvement. Mais elle ne pouvait pas laisser William croire qu’elle était contre leur Cause. Elle risquait beaucoup trop de problèmes.

— Tu pourrais ne pas en parler autour de toi ? Je ne sais pas de quoi mon père serait capable en apprenant tout ça.

Amber redressa son regard émeraude et inquiet en direction de William, alors qu’il fixait ses mains depuis de longues minutes. Elle ne cherchait pas à l’attendrir ou quoi. Elle savait qu’il était assez raisonnable et qu’il tenait suffisamment à elle pour ne pas la mettre en mauvaise posture vis-à-vis de Thorfinn. Du moins… Elle l’espérait.

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Dim 1 Nov - 15:39

Une fois que mon elfe de maison ait enclenché le processus de sécurisation de mon manoir, il était évident que plus aucun retour en arrière ne serait possible. Je n’étais pas assez naïf pour commettre l’erreur de laisser le moindre risque se profiler à l’horizon... il fallait dire, aussi, que j’avais tendance à être maniaque à plusieurs niveaux. L’hygiène était sans doute le plus flagrant, mais à côté de cela, il y avait aussi cette manie de la sécurité. Cela m’était venu au moment où mon fils était venu au monde et jamais cela ne m’avait quitté. Hors de question de laisser la moindre petite parcelle du domaine sans protection. Alors, pour le manoir, forcément, j’avais redoublé de minutie.

Face à moi, Amber Towsen était visiblement en proie à de fortes émotions qu’elle tentait de contenir mais qui se ressentaient fortement. Son visage s’était crispé. Légèrement, mais c’était perceptible. Elle me regardait comme si j’étais la personne à qui elle en voulait le plus au monde et je tâchais de demeurer impassible et stoïque. L’énervement d’une jeune fille comme elle, cela pouvait être calmé de plusieurs manières. Et je ne voyais pas pourquoi j’aurais dû me retenir alors qu’elle était venue m’agresser chez moi.

Elle m’agressait puis elle essayait de retourner la situation. Une technique que je n’appréciais pas du tout. Aussi, quand elle me demanda si j’insinuais qu’elle n’était pas assez engagée dans la Cause alors qu’elle, elle était allée se battre sur le terrain, allant jusqu’à tuer, je déposai ma tasse de thé sur la table d’appoint.

« Je ne t’ai fait aucun reproche... mais tu es sur la défensive, signe que toi tu as peut-être quelque chose à te reprocher. » Je me levais pour m’approcher d’elle, le visage fermé. « Tu me juges parce que je ne suis pas allé sur le terrain ? Nous avons des rôles bien définis, Amber. Le mien n’est pas d’aller tuer de vulgaires moldus. »

Je sous-entendais que je lui laissais ce loisir. Tuer des moldus ne m’intéressait pas. Ce que j’aimais, moi, c’était de pouvoir interroger des prisonniers, leur faire sentir qu’ils ne sont rien et que je pouvais les écraser comme de misérables petits insectes sans importance et sans intérêt autre que celui de les faire souffrir et me délecter de leur sang et de leurs cris pour mon propre plaisir…
Enfin, dit comme cela, ça faisait vraiment sadique et peut-être un peu fou, mais j’avais tendance à aimer voir la souffrance des autres, ça m’avait toujours excité. Ce n’était pas pour rien que nous disposions de quelques projets un peu sado-masochistes sur les bords, ma belle amie et moi.

Enfin… Quand j’écoutais Amber parler, je voyais parfaitement le côté encore immature de sa personnalité de jeune femme à peine sortie de l’adolescence. Son point de vue, biaisé, la trahissait et elle n’en avait pas conscience. C’était la première fois qu’elle me donnait cette triste impression. Moi qui la pensais mûre et non dénuée d'intelligence... Elle était décevante, c'était indéniable. Très décevante. Non seulement dans ses actes, mais aussi dans sa compréhension un peu trop légère des choses et dans sa manière par trop agressive d'interpréter les faits. Elle qui n’avait connaissance que de l’infime partie des informations que l’on voulait bien qu’elle sache, elle se pensait investie du pouvoir de juger et de critiquer.
Fichue gamine, elle allait finir par me mettre en colère. Et Merlin savait de quoi j’étais capable quand ce genre d’émotion pouvait m’envahir. Cependant, ce n’était pas n’importe qui en face de moi. Amber Towsen était fille de mangemorts, elle était sœur de mangemort et elle était aussi, en quelque sorte, mon élève...
Elle n’avait rien à voir avec son frère aîné. Je m’en faisais bien souvent la réflexion. Cette fille n’avait pas son aplomb ni son sang-froid. Mon ancien apprenti me laissait bien plus le sentiment d’être un élève prometteur là où Amber me donnait l’amère impression de me faire la morale alors qu’elle n’était même pas fichue d’être elle-même respectueuse des règles.

Je m'installais de nouveau dans mon fauteuil. Que devais-je penser de tout ceci ? Même Elianor ne m’avait jamais fait une scène pareille. Et pourtant, elle avait de bonnes raisons de la faire… !
Amber me fit part de ce besoin de modèle qu’elle avait ressenti, du fait qu’elle m’ait choisi pour tenir ce rôle dans sa vie au sein de notre Cause, puisque son père n’était pas à la hauteur… et elle parlait, encore et encore… Bien sûr, je comprenais ce qu’elle voulait dire, mais pourquoi faire un tel cirque si elle pensait comme cela ? Aurait-elle été aussi agressive avec moi si elle avait réellement ce genre de vision de ma personne ? Très sincèrement, c’était difficile à dire.
Poliment, je la laissais s’exprimer, sans cesser de me poser des questions sur le pourquoi de tout ceci. Elle faisait beaucoup de bruit pour un simple petit moldu de rien du tout. Alors que bon, techniquement, il aurait suffi de le réduire au silence et puis voilà, on n’en aurait plus parlé… mais ce que la jeune Towsen était en train de m’expliquer, c’était très clairement quelque chose de particulier. Comme si elle m’en voulait d’avoir mené à bien mon interrogatoire, comme si elle tenait à ce type…

Et puis, venant s’asseoir près de moi, elle poursuivit, explicitant que ce moldu avait été là pour elle à un moment où elle en avait eu besoin, comme j’avais moi-même été présent pour elle dans le même genre de circonstances… Elle était en train de me comparer avec ce sale moldu ou bien j’étais en train de rêver ?
Je sentais que je n’allais pas pouvoir rester calme éternellement. Chaque parole que prononçait la jeune femme amenait son flot de pensées négatives et d’impressions fugaces. Je ne savais pas quoi penser de tout cela pour le moment, mais ce qui était certain, c’était que je n’aimais pas vraiment entendre ce que j’entendais là.
Je voulais bien être l’un de ceux qui l’avaient aidée, mais bon sang, elle me mettait au même niveau que ce bon à rien de moldu. Et elle me disait clairement que cela ne lui plaisait pas de savoir ce qui était arrivé à ce type.

Au fond, quelque chose clochait dans tout cela. Elle m’agressait, elle me parlait comme une mère pourrait engueuler son enfant, mais je n’aurais jamais laissé ce Raphaël Millet libre sans m’assurer que sa mémoire avait bel et bien été effacée. Et j’étais sûr que ce soit le cas, puisque je lui avais dit, un instant plus tôt que j’avais fait en sorte qu’il oublie son projet de rejoindre le Blood Circle…

« En quoi est-ce une erreur, exactement ? » Elle utilisait ce terme, mais elle s’était tout de même mise dans tous ses états. Pour ma part, si j’apprenais que quelqu’un qui était passé dans ma vie une fois, à un moment donné, avait eu des ennuis, cela ne me ferait ni chaud ni froid. Il y avait donc quelque chose d’étrange dans le fait que cela puisse l’affecter autant et la mettre dans un tel état. Alors, soit elle ne me disait pas tout, soit elle me mentait. Et elle pensait que je n’allais pas me rendre compte que quelque chose clochait dans tout son petit jeu.

« Tu as quelque chose à cacher, Amber ? » Mon ton doucereux laissait clairement entendre que j’avais remarqué quelque chose que j’aurais préféré ne pas déceler dans tout ceci.

« Sois honnête avec moi. Que sais-tu de cette histoire ? Et comment sais-tu cela ? » Elle parlait beaucoup mais, au fond, elle ne disait pas grand-chose. Rien de bien concret, en tout cas. Je ne voulais pas en arriver là, mais elle ne me laissait pas vraiment le choix. « Je n’ai pas envie de devoir te forcer à me dire la vérité. Tes propos manquent de cohérence et tu mériterais que je te fasse boire du veritaserum...» Cette fameuse potion qui la ferait dire absolument et exclusivement toute la vérité sur ce que j’aurais alors pu lui demander.
Je la regardais droit dans les yeux, me demandant ce qu’elle allait bien pouvoir me dire par rapport à tout cela. Mais il était évident que si elle disait vrai et que ce Raphaël Millet était désormais un membre de l’Ordre du Phénix, j’avais bien fait de lui effacer la mémoire avant de le relâcher. Qu’aurait-il pu aller raconter, sinon ? Que je lui avais enfoncé des cure-dents sous les ongles ? Que depuis sa rencontre avec moi, il n’avait pas cessé de chercher à retrouver la mémoire sans jamais y arriver ?

Peu m’importait, au fond, ce n’était qu’un misérable petit moldu espion qui avait croisé la route de quelqu’un qu’il n’aurait pas dû croiser. Ou en tout cas, avec qui il aurait dû adopter une autre attitude que celle pour laquelle il avait opté. Triple buse, ce garçon. À la vérité, s’il n’avait pas manqué de discernement, il aurait évité de me provoquer comme il l’avait fait. Et je n’aurais peut-être pas agi de la sorte avec lui.

« Si tu as coupé les ponts avec Raphaël Millet, pourquoi te montres-tu aussi fragile par rapport à son affaire ?  » J’étais curieux de savoir jusqu’où elle irait dans ses mensonges et combien elle pensait m’avoir en essayant de me manipuler. Mais une chose était sûre : à mes yeux, il y avait de très fortes chances qu’elle et moi allions devoir faire cesser les entraînements. De toute manière, c’était ce qu’elle voulait. Son silence par rapport à ma question voulait tout dire.
Restait donc à voir jusqu’ où elle comptait aller pour essayer que je ne dise rien. Après ses propos décousus, il n’y avait pas grand-chose qu’elle puisse encore faire pour acheter ma collaboration ou mon silence.

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Jeu 5 Nov - 14:00
Maybe I've overrated..William & AmberAmber n’appréciait pas tout ce processus de sécurisation. Elle avait plutôt l’impression d’être dans une prison de laquelle elle ne pourrait pas sortir de sitôt. Elle n’aurait jamais dû se rendre chez William. Cette situation allait lui causé du tort. Allait-il la tuer ? Après tout, personne ne le verrait et personne ne savait qu’elle était allée chez lui. Mais elle doutait en cette possibilité là. William avait beau l’avoir déçue sur ce coup-là, il restait quelqu’un de respectable. Elle aurait craint à sa vie en compagnie de Phoebus, par exemple. Tous les deux n’étaient pas les mêmes personnages. William correspondait d’autant plus à la dynamique d’Amber. Mais soit ! Elle ne savait même pas s’ils seraient encore en contact après cette soirée. Après tout, elle venait de l’incendier comme jamais. Il avait de quoi être remonté contre elle autant qu’elle pouvait l’être contre lui.

William ne lui rendit par son agressivité, mais ses propos furent d’autant plus percutants. Elle savait qu’elle avait très mal agi en débarquant ici, dans son manoir. Elle lui avait donné toutes les raisons de croire qu’elle n’était pas fidèle à leur Cause et qu’elle fréquentait des moldus. Elle avait avoir des problèmes si cela se savait. Devait-elle l’oublietter ? Très mauvaise idée ! Il finirait par bloquer son sortilège. Il était bien plus expérimenté qu’elle. Il ne faisait aucun doute qu’en cas de duel, elle sortirait défaitiste. La Serdaigle ne s’engagerait certainement pas sur cette pente légèrement suicidaire.

Finalement, il se rapprocha d’elle, réduisant la distance qui les séparait et augmentant la pression intérieure que ressentait Amber. Son pouls s’accéléra, alors qu’elle put distinguer chaque détail de son visage. Elle ne parvenait pas à comprendre ce qu’elle ressentait à l’heure actuelle. De la crainte, de l’appréhension, de la peine ? Elle avait seulement ce nœud douloureux dans l’estomac et elle ne parvenait pas à prendre la parole. C’était comme si cette soudaine proximité lui avait fait perdre tous ses moyens. Comme si son corps entier était paralysé.

William finit par s’éloigner d’elle et regagner son fauteuil, faisant relâcher la pression chez son interlocutrice, qui put de nouveau respirer normalement. Elle avait entamé une sorte d’apnée, un peu plus tôt, appréhendant sa réaction. Il n’en avait rien à faire qu’elle ait tué un moldu. Quelque part, elle espérait que son attention dévie sur l’acte qu’elle avait commis, mais ce ne fut pas le cas. William s’en contre-fichait et lui rendait la tâche plus compliquée encore.

Très vite, il supposa qu’elle avait des choses à cacher. Le ton mielleux qu’il employa la fit littéralement sortir de ses gonds, mais elle n’en montra rien. Il avait le don pour titiller ses cordes sensibles. Elle n’avait aucune envie de s’enfoncer davantage et de lui donner d’autres raisons de penser qu’elle n’était pas assez intégrée à leur Cause. Pourtant, ça avait été le cas et elle se disait qu’elle était allée bien trop loin pour rebrousser chemin.

Elle se releva brusquement de son fauteuil, se positionnant face à son mentor, et décida de lancer une dernière chose au sujet de Raphaël. Aucun mensonge là-dedans. La pure et simple vérité.

— Il m’a sauvé de moi-même, pendant un temps. Et j’ai fini par couper les ponts avec lui. Je n’ai réalisé aucun pacte de sang amical avec lui, ou quoi que ce soit d'autre. Il m’a seulement permis de ne pas sombrer. Alors si je peux lui rendre un service pour ne plus ressentir de dette envers lui, que l’on soit sur un même pied d’égalité, je veux le faire.

C’était la vérité. Lorsqu’elle l’avait rencontré, elle avait été complètement anéantie par son père, par le sortilège impardonnable qu’il lui avait lancé.  Elle était devenue un danger pour elle-même, noyant sa peur et ses appréhensions dans l’alcool ou des comportements à risque. Se mobiliser sur le court-métrage de Raphaël lui avait permis de penser à autre chose, de reprendre un mode de vie sain, de ne plus se laisser aller. Si elle avait commis une erreur, elle ne la percevait même pas. Elle était sortie du fond du gouffre et tant pis si cela ne plaisait pas à William.

Ses petits yeux émeraudes et fatiguées l’observèrent de longues secondes et brillaient d’une certaine ambivalence. Son regard montrait à la fois son chagrin du passé, sa peur du présent et l’appréhension de l’avenir. Il demandait de l’aide à William, alors qu’elle savait pertinemment qu’il ne pourrait jamais lui apporter.

— Cela n’a rien à voir avec mon allégeance auprès des mangemorts. À l’heure actuelle, je n’ai strictement rien à me reprocher. Et si tu en doutes, je te mets au défi de me faire avaler ton veritaserum.

Son attitude était entre le défi et le désespoir. Elle était dans une situation de détresse. Elle savait qu’elle venait de se mettre dans une merde monumentale et elle sentait que William avait son destin entre ses mains. S’il le décidait, il pourrait faire de sa vie un enfer ; il pourrait partager son infidélité au postulat de base des mangemorts et elle risquait gros dans l’histoire. Si certains de ses collègues décidaient de s’en prendre à elle, elle risquait de la torture ou une mort certaine.

— Qu’est-ce que je peux faire pour vous prouver mon allégeance à la Cause, à l’heure actuelle ?

La jeune femme croisa les bras sous sa poitrine, tremblant légèrement de froid. Elle n’y avait pas prêté attention plus tôt vu que la situation était tendue, mais maintenant qu’elle ne l’était plus et que la colère était redescendue, elle avait terriblement froid. Ses vêtements moulaient parfaitement chacune des parties de son corps et elle hésita à attraper sa baguette pour faire disparaître toute cette eau. Seulement là, elle était incapable de réfléchir correctement et de se souvenir de ce satané sort qui pourrait lui être utile avant de tomber malade. Elle ne voulait pas non plus prendre le risque que William prenne la prise en main de sa baguette comme une confrontation. Alors, elle préféra restée là, bêtement, les bras contre sa poitrine, pour camoufler le modelage de cette dernière. Pourtant, elle était noyée sous trop d’émotions pour pouvoir ressentir de la gêne à cet instant.

Elle ne savait pas si sa dernière réplique allait permettre de l’aider dans cette situation compromettante, mais elle n’avait aucun filtre. Elle parlait avec son cœur, avec honnêteté et elle avait vraiment dans l’espoir d’apaiser les tensions avec William, pour ne pas se retrouver dans une situation monstrueusement désagréable. Il n’allait peut-être pas être de son avis et il allait sûrement tout répéter à son frère, mais elle préférait limiter la casse.

Amber n’était pas une mangemort. Elle n’était ni de l’Ordre. Elle n‘avait aucune allégeance propre à elle pour le moment. Mais elle préférait faire en sorte que tout se passe bien pour la suite. Elle avait des amis dans chacun des clans et elle ne voulait pas les mettre en difficulté ou en mauvaise posture à cause de ses opinions personnelles. Elle ne savait pas encore de quoi l’avenir serait fait pour elle, à qui elle porterait allégeance, mais elle préférait prendre le temps de réfléchir. Elle ne fermait la porte aux mangemorts, elle avait simplement besoin de voir qu’il n’y avait pas que le négatif. William lui avait permis de le faire pendant un moment, mais les actions qu’elle venait d’apprendre à son sujet la rendaient sceptique.

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Sam 7 Nov - 13:24

D’aucuns m’auraient peut-être qualifié de paranoïaque ou de psychopathe pour cette sécurité parfaitement orchestrée de mon manoir. Mais cette précaution avait une double utilité, en réalité : non seulement cela allait empêcher quiconque de fuir de chez moi, mais cela permettrait aussi que personne n’entre. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver, après tout...
Je perçus la crispation de ses traits, comme le signe visible de l’anxiété que j’avais dû faire naître en enclenchant ce processus, mais tant pis, je ne pouvais pas me permettre de prendre le moindre risque. Et puis, la jeune Towsen ne l’avait-elle pas cherché, au final, en venant me trouver chez moi ce soir ?
Ce que la jeune femme ignorait sans doute, c’était que je ne lui aurais fait de mal pour rien au monde. Peut-être par respect pour Tobias ou pour une autre raison, mais le fait était là. Je savais à quel point ma fille appréciait la Serdaigle, et je tenais à rester un héros aux yeux de ma fille, le plus longtemps possible, en tout cas, même si elle grandissait trop vite, comme tous les enfants...

J’avais un peu de mal à comprendre pourquoi Amber avait pris la décision de venir me voir comme ça. Cela ressemblait fort à quelque chose qui aurait été décidé sur un coup de tête, sans qu’elle n’y ait réfléchi... et c’était certainement cet aspect impromptu qui me posait le plus question. La jeune femme m’avait toujours semblé être une personne posée et réfléchie. Mais ce soir, c’était différent. Elle agissait en étant guidée par autre chose que sa raison, cela de pressentait.
Qui n’avait jamais été dans le cas ? Moi-même, à son âge (et même encore bien après), j’avais déjà eu l’occasion de réagir au quart de tour, sans prendre le temps de la réflexion... et si je ne m’en étais finalement pas trop mal sorti, c’était sans doute parce que ma route avait croisé celle de personnes qui avaient opté pour de la bienveillance à mon égard... même Toni Santana, d’une certaine manière, puisqu’elle m’avait laissé partir et que, jusqu’à présent, les seules conséquences de cette soirée étaient ma haine grandissante pour Phoebus Malefoy et le fait d’être plus ou moins en froid avec Tobias Towsen. C’était ce dernier point qui me touchait vraiment.

Amber n’était pas à l’aise. C’était perceptible. Je ne savais pas ce qu’elle avait en tête, mais il était clair qu’en cet instant, elle me voyait comme un danger pour elle. Et j’aurais sans nul doute pu l’être. Du moins s’il s’était agi de quelqu’un d’autre. Avec elle, j’avais tendance à essayer de garder ma colère naissante au fond de moi, bien enfouie pour ne pas laisser des actes ou des paroles dépasser ma pensée.
J’avais rejoint mon fauteuil, sans trop de cérémonie. Au fond, dans tout ce qu’elle me disait, la plupart de ses propos transparaissaient sans grande espèce d’importance… Elle avait tué un moldu ? Parfait, c’était un bon début. Mais hormis cela, il n’y avait guère de grande et bonne nouvelle dans tout son petit discours.

Et quand elle vint se planter devant moi, avec une fermeté certaine, et qu’elle évoqua encore ce satané moldu, je me contentai juste d’un haussement de sourcils et de quelques mots.
« Tu l’as utilisé, puis jeté, en somme ? C’est ça que tu essaies de me dire ? » Bien sûr, je détournais ses propos pour la faire réagir, pour lui montrer à quel point ce qu’elle me disait était assez inhabituel par rapport à ce que je savais d’elle… « Si c’est le cas, qu’est-ce qui peut bien me prouver que tu ne vas pas faire la même chose avec moi ? avec la Cause ? »

Si elle était aussi opportuniste qu’elle semblait me l’avouer en cet instant, alors elle allait saisir cette perche que je lui tendais, soit pour se défendre, soit pour défendre son moldu. Je pouvais bien croire que ce type avait pu l’aider à un moment, mais c’était délicat de m’avancer sans avoir plus d’éléments de sa part.
J’avais besoin d’analyser la situation pour pouvoir décider de ce que je pourrais bien penser de tout cela. Je ne voulais pas brûler les étapes et aller trop vite. Je n’avais pas envie de prendre position de façon trop hâtive, puisque ce serait quelque chose qui pourrait ensuite poser problème…
Son regard en disait long. Je pouvais y voir une forme de détresse ou quelque chose s’en approchant. Quand elle me dit que je pouvais lui faire boire du véritasérum si je le voulais, je secouais doucement la tête. Je ne voulais pas avoir à passer par cette étape-là. J’aurais juste aimé être sûr d’elle, de ce qu’elle pensait, des choix qu’elle faisait… ma fille avait tendance à prendre exemple sur la jeune Townsen, alors, forcément, je préférais avoir quelques certitudes à son égard. Ce qui, pour le moment, n’était pas vraiment une réalité.

« Ce que je veux dire, c’est que j’aimerais pouvoir te croire et te faire confiance... » L’emploi du conditionnel signifiait, évidemment, que ce n’était pas le cas pour le moment.

Que pouvait-elle réaliser pour faire ses preuves ? Encore une question délicate... j’avais bien une idée ou deux mais j’eus une pensée pour mon ancien apprenti et je chassai rapidement la pensée fugace qui m’avait traversé l’esprit.
Prouver son allégeance, à l’heure actuelle... à vrai dire, compte tenu de l’alliance qui existait avec l’Ordre du Phénix pour le moment, si elle me prouvait qu’elle prêtait allégeance à notre Cause, dans le contexte présent, cela revenait à prouver aussi son allégeance à l’Ordre du Phénix...

« À l’heure actuelle, tu ne peux prouver que ton allégeance au Conseil d’Administration... » Je la vis frissonner. Depuis le début, je regardais son visage, évitant de regarder sa silhouette et son corps, mais mon regard glissa sur son bras gauche.  « Tu pourrais recevoir la Marque de l’Augurey, peut-être... » Je voulais surtout voir sa réaction, mais j’avais peut-être là une idée qui pouvait se révéler judicieuse pour la suite. Je posais une main sur son bras, comme pour souligner mes paroles. J’effleurais son pull humide, à l’endroit où chacun d’entre nous avait reçu la Marque des Ténèbres qui s’était changée en Marque de l’Augurey... pour ceux qui avaient reçu la Marque de l’Augurey, c’était la même chose.

J’avais tendance à vouloir prendre soin des personnes à qui je tenais... et Amber faisait, à la base, partie de ces personnes. Alors quand j’avais senti l’humidité et la fraîcheur de son vêtement, j’avais songé à lui proposer de se déshabiller pour faire sécher ses vêtements, et puis finalement, j’avais opté pour une autre proposition.
« Approche-toi du feu. » Je ne voulais pas qu’elle ait plus froid encore que ce qu’elle avait déjà pour le moment. La chaleur des flammes allaient la réchauffer un peu à la fois. Ça aurait été bien plus simple d’utiliser la magie, mais je ne voulais pas sortir ma baguette. Sans doute pour la même raison que celle qui avait poussé Amber à ne pas utiliser la sienne. Nous étions dans une situation où chaque mot et chaque geste pouvaient être interprétés... alors je faisais attention, sans nul doute à l’instar de la jeune Towsen.
Là, je ne savais pas trop comment allait se passer la suite, mais je voulais être à la fois positif et sur mes gardes. En même temps. C’était étrange. Mais il le fallait.

Je n’avais jamais été dans ce genre de position, pour ma part. C’était quelque chose de bien désagréable, en fait... j’étais là à devoir analyser et émettre des hypothèses par rapport à cette jeune femme que je voyais avec un œil positif habituellement. Ce soir, c’était bien plus qu’une simple conversation. Je devais quand même avouer que cette visite inopinée soulevait bien plus de choses que je n’aurais pu imaginer.
Il n’était pas impossible que je puisse accepter d’écouter plus longtemps la demoiselle, mais il y avait beaucoup de choses dans ce qu’elle m’avait dit qui n’étaient pas suffisamment développées. J’aurais bien volontiers essayé de la faire parler, pas à coups de veritaserum, bien sûr, mais je connaissais plusieurs façons de faire...
Mais jamais je n’aurais pu faire de mal à Amber. Il y avait trop de raisons pour moi de plutôt vouloir la protéger et veiller sur elle... mais elle était venue ce soir me faire une scène qui ressemblait à une crise de trahison... la jeune Towsen avait oublié que si j’avais accepté de lui prodiguer des leçons et un entraînement, c’était pour l’aider, pour qu’elle puisse se défendre et se protéger. Et elle... elle me parlait comme si j’avais fait une connerie, et comme si je méritais d’être trahi comme elle le  faisais.

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Amber Towsen
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Mer 18 Nov - 10:42
Maybe I've overrated..William & AmberAmber s’était mis dans une merde sans nom. Elle n’était pas aussi irréfléchie en temps habituel. Elle prenait le temps de peser le pour et le contre, mais ses gestes avaient dépassé sa pensée pour une fois. Elle ignorait pourquoi. Peut-être le trop plein d’émotions ? Son mariage arrangé, les tensions qui augmentaient avec le Blood Circle ? Elle avait des tas de raisons d’en vouloir à la Terre entière en cet instant. Pour une fois, elle avait laissé ses pulsions voir le jour, alors qu’elle contrôlait le moindre de ses faits et gestes depuis des années. Il le fallait. Elle n’aurait jamais pu exprimer à quel point elle haïssait leur Cause. Elle se serait retrouvée enfermée ou tuée. Alors, Amber se contrôlait à chaque instant, si bien que ce masque avait fini par ne faire qu’un avec elle. Ce soir-là, elle l’avait fait tomber et il était peut-être trop tard pour qu’elle se cache de nouveau derrière…

William déforma ses paroles en la faisant passer pour une manipulatrice, qui jetait les gens quand ils ne lui étaient plus d’aucun intérêt. Elle n’était pas si opportuniste que ça et il le savait. Il essayait de tirer sur sa corde sensible pour lui faire lâcher une information dangereuse et intéressante. Elle ne céderait pas. Fronçant les sourcils, elle planta son regard émeraude dans le sien et reprit d’un air déterminé.

— Ose me dire que tu ne t’es jamais servi d’un moldu ? Je ne pense pas me tromper en disant que oui. Que ce soit pour obtenir des informations ou autre. Et est-ce que tu as fait la même chose avec la Cause ensuite ?

Elle arqua un sourcil dans sa direction, décrédibilisant toutes ses paroles. Il avait essayé de la déstabiliser, mais elle venait de lui prouver que ce qu’il venait de lui dire n’avait aucun sens. Des mangemorts se servaient des moldus, tous les jours, et ce n’était pas pour autant qu’ils trahissaient la Cause. Les deux pouvaient même être liés. Qu’avait William à répondre là-dessus ? Rien du tout. Elle avait raison et il le savait pertinemment. Que pouvait-il bien répliquer après ça ?

Amber croisa les bras sous sa poitrine et le regarda avec tout le sérieux du monde. Elle ne se laisserait pas faire et elle était prête à défendre ses intérêts corps et âme. William savait très bien comment elle était et qu’elle ne lâcherait rien. Elle ne quitterait pas ce manoir sans être certaine qu’il ne lui portait pas préjudice par la suite. Son existence était bien plus précieuse qu’une foutue cause à défendre. Elle avait ses idéologies, mais elles ne seraient jamais aussi importantes que sa propre vie.

Il lui avoua alors ne plus pouvoir lui faire confiance pour le moment et elle devait avouer qu’elle eut un pincement au cœur. Même si les mangemorts ne lui correspondaient pas forcément, William lui avait permis de voir les choses autrement, de comprendre qu’ils n’étaient pas tous aussi mauvais. Mais le voilà en train de lui proposer de recevoir la marque. Elle explosa de rire intérieurement, mais ne montra rien à l’extérieur. Cherchait-il à la tester ? À voir jusqu’où elle serait prête à aller pour prouver son allégeance ? Elle ne se ferait pas poser cette fichue marque sur le bras, mais elle ne pouvait pas lui annoncer la chose ainsi.

— Je vais y songer.

Une réponse qui pouvait être affirmative, mais qui ne l’était pas totalement. Parfois dans la situation actuelle. Amber n’était pas en mesure de lui confirmer le dépôt de la marque sur son avant-bras, qu’il effleura de la main. Un frisson lui parcourut l’échine, mais il n’y avait rien d’excitant. À vrai dire, elle visionnait ses pires cauchemars à cet instant et se remémora la forme de son épouvantard. Elle, plongée dans les ténèbres. Si elle acceptait de prêter allégeance aux mangemorts, elle deviendrait sa propre peur. Elle ne pouvait pas se résoudre à le faire.

William remarqua finalement qu’elle avait froid et lui proposa de se rapprocher du feu. Elle tremblait comme une feuille, mais ce n’était pas dû uniquement à cause du froid. Elle était effrayée et vivait dans l’incompréhension la plus totale. Ils restèrent ainsi, silencieux, durant plusieurs minutes. Amber parvint à se calmer, mais elle avait toujours l’esprit embrumé. Fixant les flammes dansantes dans la cheminée, elle reprit la parole d’une voix beaucoup plus douce et moins irritée.

— Je n’aurais pas dû débarquer chez toi sans réfléchir, William. Cela ne me ressemble pas… Je… Je suis juste à bout de nerfs en ce moment et je ne sais pas comment m’en sortir.

Amber pensait toujours que ce qu’il avait fait était mal, mais elle savait aussi que son attitude était totalement irrationnelle. Elle n’aurait jamais agi ainsi en tant normal, mais elle était extrêmement tendue depuis des mois et elle avait reporté toute sa colère contre une seule et même personne. William. Qui était d’ailleurs celui qui l’avait fait le moins souffrir.

— Thorfinn veut que j’épouse le fils des Lestrange.

Elle avait balancé cette nouvelle sans aucun filtre. Peut-être était-il déjà au courant par le biais de son frère, mais il devait forcément savoir ce que cela signifiait. Elle ne savait pas s’il était passé par là, mais ne pas choisir l’homme ou la femme qui partagerait sa vie était frustrant au possible. Et effrayant. Amber avait l’impression d’être retournée à l’époque médiévale, alors qu’ils étaient en 2020. Elle avait l’impression de n’avoir aucun pouvoir de décisions sur son avenir et c’était sans doute ce qui la poussait à ne pas vouloir rejoindre les mangemorts. Elle voulait contredire son père, encore et encore. Et pourtant…

— Tu sais, William, avant toi je n’avais que mon père en exemple. Il était la seule personne de mon entourage à me parler de l’Augurey et de ses missions.

Il n’y avait pas besoin de faire un schéma pour que William comprenne où elle voulait en venir. Thorfinn était un drôle de personnage et il pouvait dégoûter de n’importe quoi. Il était le pire exemple possible de mangemort. Amber le trouvait même d’un ridicule… Elle haïssait son père au plus profond de son être et elle aurait préféré n’avoir aucun lien de parenté avec lui.

— Quand j’ai commencé mes entraînements avec toi, tu m’as permis de voir les choses différemment, d’une manière plus intéressante et nuancée.

Aucun mensonge dans ses paroles. La pure vérité. Elle ne disait pas qu’elle prêtait allégeance à leur Cause, mais William lui avait permis de comprendre qu’ils n’étaient pas tous des monstres sans cœur et trop ambitieux. Elle avait même fini par se rapprocher de lui et l’apprécier autant qu’elle le respectait. Il lui avait permis de comprendre que toutes leurs missions n’étaient pas mauvaises et qu’ils pouvaient faire des choses intéressantes avec l’Augurey. Même si cela ne correspondait pas à ses valeurs, elle avait fini par détester un peu moins les personnes qui appartenaient à cette Cause. Il lui avait permis d’apprendre davantage à les connaître, sans a priori.

— Je n’aurais pas dû te manquer de respect. Je pense avoir bien plus à apprendre de toi que l’inverse.

Amber espérait sincèrement continuer ses entraînements avec lui. Il apportait un brin de positivité dans sa vie, même si sa force mentale n’était pas au top niveau en ce moment.
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Sam 21 Nov - 8:22

Dans toute prise de décision, il était plus que primordial d’anticiper au maximum ce qui pourrait bien arriver en termes de conséquences. Ce n’était même pas une question d’être ou non une personne calculatrice, mais c’était une question de bon sens. Je ne savais pas du tout ce que la jeune Towsen avait eu en tête en venant chez moi ce soir, à pieds sous une pluie battante, mais ce dont je pouvais être sûr, c’était qu’elle n’avait pas mesuré l’importance que pouvait revêtir sa démarche.
Amber n’était pas une idiote. C’était même plutôt une fille intelligente.
Alors, qu’est-ce qui lui prenait ? Elle ne semblait même pas avoir perdu la tête. Jamais je n’aurais cru voir la jeune femme dans un contexte pareil, ou en tout cas, pas avec cet état d’esprit.
De plus, il ne fallait pas oublier que la jeune Towsen avait débarqué à l’improviste chez moi, comme ça, en pleine soirée, dans le but... de m’agresser peut-être ? Ou de m’interroger pour je ne savais quelle obscure raison ? Je comprenais qu’elle puisse ressentir des sentiments contradictoires propres à sa jeunesse, mais elle venait reporter sur moi beaucoup de fiel que je ne pensais pas mériter. Elle devait sans aucun doute confondre les personnes et inverser les rôles, ce n’était pas possible autrement.

Je n’avais jamais vu Amber Towsen comme ça, c’était un fait. Entre rage et angoisse, entre colère et déception... elle semblait osciller d’un sentiment à l’autre, sans trop savoir sur quel pied danser. S’il s’était agi de Septima, j’aurais très vite su comment réagir et agir, mais Amber n’était pas ma fille et dans la situation actuelle, si je ne devais que tenir compte de ce que ses propos m’inspiraient, j’aurais même été tenté de dire qu’Amber n’était rien. Plus rien de valable à mes yeux... mais je savais fort bien que cela aurait été un mensonge.

« Je ne vois pas pourquoi je nierais. Les moldus n’existent que pour nous servir. » Ses allégations ne me plaisaient pas. J’avais la très désagréable impression qu’elle me prenait pour un menteur et, pire encore, qu’elle se permettait d’émettre des doutes au sujet de mon allégeance. « Je n’ai plus besoin de faire mes preuves depuis bien longtemps, Amber. On n’arrive pas là où j’en suis sans quelques sacrifices, mais je n’ai jamais remis en question ma loyauté au Seigneur des Ténèbres d’abord et à l’Augurey ensuite. »
Quand bien même elle en douterait, cela n’avait aucune importance : ce n’était pas moi qui devais prouver ma bonne foi, mais elle. Et le fait qu’elle soit ainsi sur la défensive, à dire vrai, cela me laissait penser que quelque chose clochait.

« Amber, d’après ce que tu me dis, ce moldu dont tu prends la défense comme s’il était ton égal, n’a été qu’un bref épisode dans ta vie. Il t’a été utile à un moment et maintenant que tu n’as plus besoin de lui, tu le jettes comme une potion ratée. Ce qui me pousse à me demander ceci : dans quelle mesure est-ce que tu ne ferais pas la même chose avec moi quand tu n’auras plus besoin de mon aide ? » En effet, elle n’était pas crédible. Je ne voyais pas pourquoi elle avait besoin d’essayer de me déstabiliser si elle n’avait rien à se reprocher. Et puis, son argument manquait cruellement de logique.
Amber Towsen n’était pas droite dans ses bottes, voilà la conclusion à laquelle tout ceci m’amenait. Alors, effectivement, je déduisais cela de ses propos et de l’impression qu’ils m’amenaient, je n’avais pas de preuves concrètes, mais cela me suffisait pour ensuite me montrer plus méfiant.

Le langage non verbal de la jeune femme, à savoir les bras croisés sous sa poitrine - ce qui aurait pu soulignée cette dernière si j’avais été dans un autre état d’esprit -, indiquait qu’elle instaurait une forme de barrière entre nous. C’était une sorte de signe qu’elle refusait la communication avec moi. Comportement étrange, puisque c’était elle qui était venue à moi. Je me devais de garder mon sang froid malgré le manque flagrant de cohérence dans les propos et l’attitude de la jeune femme.
J’avais alors évoqué la possibilité qu’elle puisse recevoir la Marque, parce que je voulais voir comment elle allait réagir, mais elle n’eut pas vraiment la réaction que j’escomptais : ni refus ferme, ni acceptation claire. Amber préférait se montrer prudente. Et elle avait sans doute raison... je ne savais même pas ce que j’aurais fait si elle m’avait opposé un refus direct, quant à un "oui" ostentatoire... aurais-je commencé tout de suite à organiser le cérémonial de la Marque ? Je n’en savais foutrement rien. Ce n’était qu’un test, après tout, je n’avais jamais eu l’occasion d’aller plus loin dans cette voie, tout simplement parce que ce n’était pas à moi de prendre ce genre de décision.

Au fond, peut-être bien que la cadette des Towsen avait de la chance que j’aie un bon psychomage qui m’aidait à mieux gérer ma colère. En effet, si cette entrevue avait dû avoir lieu voici quelques mois, j’aurais déjà dégainé ma baguette et peut-être même que mon opposante aurait déjà eu à subir l’un ou l’autre maléfice. Mais Angus m’avait appris à faire usage de certaines pensées, sous forme de leitmotivs, et de certaines techniques, essentiellement respiratoires et méditatives, pour calmer mes ardeurs premières et ne pas réagir trop instinctivement.
Au contact de son bras, j'avais perçu un infime frisson, qui m'avait fait penser qu'elle avait froid, aussi lui avais-je proposé d'approcher de l'âtre, histoire de se réchauffer un peu. Je ne voulais pas qu'elle tombe malade, ce n'était clairement pas la meilleure chose qui puisse arriver et j’avais, en outre, toujours cette impression de devoir lui éviter des ennuis ou des soucis…

Il y eut un moment de silence, qui sembla durer de longues minutes. Je ne saurais dire la durée de cette absence de bruit, mais de nous deux, personne ne prit plus la parole, comme si chacun hésitait, comme si nous avions besoin de cette courte pause pour déterminer si oui ou non cela valait la peine de renchérir et d’en arriver à se bouffer le nez.
Ce fut Amber qui rompit ce silence. Elle faisait une sorte de mea culpa, avec une voix au ton bien différent de celui qu’elle avait utilisé en arrivant ici. J’écoutais ce qu’elle avait à dire, et je devais reconnaître qu’elle avait raison. Ce n’était pas le genre de comportement que je lui connaissais. Mais pouvais-je dire que je la connaissais assez pour savoir ce qu’elle ferait ou ne ferait pas ?

Et puis elle lâcha cette information pour le moins inattendue. Un mariage arrangé. Cette foutue tradition que les familles de sang pur s’évertuaient à conserver malgré les siècles qui s’étaient écoulés. Moi qui aurais tant aimé avoir le sang pur, je pouvais tout de même me considérer chanceux : mon sang mêlé m’avait permis d’épouser la femme que j’aimais. Ce n’était pas donné aux sorciers de sang pur de poser ce choix, puisqu’il leur fallait préserver la pureté, garder le pedigree, et le transmettre aux générations futures… « Ah ! » Merde, en fait, je comprenais mieux sa révolte du moment. La pauvre… Je ne lui connaissais pas d’histoires de cœur, mais je pouvais essayer de me mettre à sa place et d’imaginer comment elle devait se sentir.
Thorfinn avait l’art de choisir de bonnes familles à combiner à la sienne, mais cela impliquait de choisir des fiancés et fiancées plutôt jeunes. Le genre de différence d’âge qui empêchait les promis de créer une complicité avant des années. Si je ne me trompais pas, le fils Lestrange était plus jeune qu’Amber. Et elle devait sans doute le percevoir comme un gamin. A ce compte-là, comment pouvait-elle espérer un peu de bonheur ? « Et tu le connais un peu, au moins ? » A son âge, si on m’avait arrangé un mariage avec une gamine de 14 ou 15 ans, j’aurais sans doute pété un plomb. Pourtant, Elianor avait sept ans de moins que moi et nous avions partagé de très belles années… quant à Meredith, même si elle n’aimait pas que ça se sache, elle avait cinq ans de plus que moi.

Je ne savais pas si cette nouvelle pouvait justifier ou excuser l’attitude d’Amber, mais à mes yeux, cela avait tendance à atténuer un peu les choses, puisque cela expliquait la pression que la jeune fille devait supporter. Elle n’avait rien demandé à personne et elle se retrouvait promise à un gosse. Le seul avantage que je voyais à cela, c’était le fait qu’au moins, elle ne devait pas épouser un homme de mon âge. Son promis était encore malléable et influençable. Elle pourrait peut-être lui imposer le respect qu’elle méritait. Car les Lestrange n’étaient pas connus pour considérer les femmes sur un pied d’égalité avec les hommes… comme si le sexe justifiait des différences de compétences ou d’intelligence… du grand n’importe quoi. C’était un sujet sur lequel je me disputais parfois avec Rabastan, puisqu’il était ouvertement macho.
« Je suis désolé, Amber… Je sais que personne ne rêve d’un mariage arrangé… Et les divorces sont vraiment rares dans les familles de sang pur, ce n’est pas encore très accepté… » Pour la forme, les sorciers de sang pur restaient bien souvent mariés, malgré les mésententes et les disputes, ce qui ne contribuait jamais au bien-être de leurs enfants… Autant je comprenais qu’on puisse rester en couple pour protéger ses enfants, autant je ne comprenais pas que l’on puisse rester en couple et imposer des scènes parfois dramatiques et violentes à ses gosses. Mais je savais que je ne pensais pas comme les familles au sang pur, puisque je n’en faisais pas partie. Pour ma part, j’avais toujours placé mes enfants tout en haut de ma liste de priorités. Je voulais leur bonheur. Et s’il s’avérait qu’il était mieux pour eux que les parents se séparent, eh bien, c’était la bonne chose à faire…

Et puis la jeune femme en vint à tenir des propos que je n’aurais pas pu imaginer entendre ce soir de sa bouche. En tout cas, pas après ses remontrances au sujet du moldu. Je me sentis touché par ces mots qu’elle prononçait, sans doute parce qu’elle me mettait au même niveau de son père, et qu’elle me disait que je lui avais fait comprendre des choses que son père n’avait pas pu lui montrer… Je ne pouvais prendre ces propos que comme des compliments, à vrai dire.
Je la laissais parler, l’écoutant jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’elle me serve des mots qui sonnaient comme des excuses. Elle reconnaissait que je lui apportais quelque chose, qu’elle devait me respecter et que j’avais encore des choses à lui apprendre. Autrement dit, elle avait besoin de moi.
« Amber, je n’ai pas envie que tu te sentes obligée… »

J’aimais sa spontanéité et sa personnalité. Quand elle se sentait suffisamment à l’aise, nous pouvions discuter sans voir le temps passer, elle et moi. Je ne voulais pas que cela s’arrête, parce que j’aimais ces moments.
« Ton père a toujours été dur avec toi, mais tu le surpasses à bien des niveaux. Garde toujours ça en tête. »
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Mon allégeance : Neutre, quand bien même mes parents soient des Mangemorts.
Mar 24 Nov - 11:25
Maybe I've overrated..William & AmberAmber aurait aimé pouvoir réagir autrement, mais elle avait l’esprit bien trop embrumé pour y parvenir. Elle était énervée contre le monde entier depuis des semaines et elle avait besoin de l’évacuer. Malheureusement, c’était retombé sur William qui n’avait fait qu’une minime part dans toute cette histoire. Il était loin du niveau de son père, du mariage arrangé, de ses problèmes à Poudlard… Il s’en était simplement pris à quelqu’un qu’elle appréciait et elle avait totalement disjoncté. Elle ne parvenait plus à entrevoir clairement les choses, mais la suite lui permit de reprendre un peu plus ses esprits. Amber voulait simplement se sentir entourée, pour une fois dans sa vie. Elle voulait sentir qu’elle comptait pour quelqu’un, parce qu’on ne lui montrait pas assez. Attention, elle n’était pas en quête d’amour ! Beurk ! Cela la répugnait rien qu’en y pensant. Elle n’était pas une femme qui aimait les romans à l’eau de rose, qui rêvait de vivre une puissante histoire d’amour… Elle grimaçait à chaque fois qu’elle croisait des élèves qui se bécotaient dans les couloirs. Elle n’était pas intéressée par cette sphère de sa vie. Pas pour le moment en tout cas. Elle était ambitieuse et avait bien trop à penser avant de se pencher vers la recherche de l’amour. En résumé, Amber avait besoin d’être entourée, mais pas forcément d’être aimée. Elle s’en moquait. D’ailleurs, si tel avait été le cas, elle aurait certainement eu plus d’amis au château. Mais elle pouvait se montrer exécrable et désagréable au possible. Pas étonnant que les autres élèves restent loin d’elle. Elle n’agissait pas pour que ce ne soit pas le cas.

Soit ! William affirma que les moldus n’étaient là que pour les servir. Cela en disait long sur son ouverture d’esprit aux yeux de la jeune femme, mais elle ne montra rien. Elle stoppa même un frisson dans son échine au moment où il mentionna la marque des Ténèbres. À ses yeux, l’Augurey n’était pas au niveau de Lord Voldemort. Son règne avait perduré de longues années et elle avait presque failli oublier que William l’avait servi par le passé. Il avait fait des choses horribles qu’Amber ne pourrait jamais cautionner. Malgré tout, elle avait l’impression que les idéologies de l’Augurey étaient légèrement différentes et peut-être plus modernes et adaptées à son temps. Il n’en restait pas moins qu’il était étroitement rattaché au Seigneur des Ténèbres et qu’Amber ne voulait pas être affiliée à cette sombre partie de l’histoire des sorciers.

— Tu sais bien que ce n’est pas pareil. Je te connais depuis des années et tu n’es pas un moldu. Notre relation ne sera jamais la même et elle ne donne pas lieu à une telle comparaison.

Allait-elle le jeter ? Elle l’ignorait. Même si elle ne l’avait jamais avoué à haute voix, elle était intéressée par les idéologies de l’Ordre du Phénix. Elle ne savait pas si elle pourrait ou si elle finirait par rejoindre leurs rangs un jour, mais elle se doutait que cela changerait la nature de ses relations avec William. Peut-être plus pour lui que pour elle. Il la verrait dans le groupe ennemi. Pourtant, ce qu’ils vivaient à travers les entraînements n’appartenaient qu’à eux. Leurs entraînements n’étaient pas dirigés par des Causes, mais par eux. Quand elle était avec William, elle était avec lui et non pas le mangemort qu’il pouvait être. Il n’y avait plus les rôles, les idéologies et les actions passées qui les entouraient. Il n’y avait qu’eux deux et ils se présentaient tels qu’ils étaient réellement. Voilà pourquoi la nature de sa relation avec William ne changerait jamais, quel que soit son clan. Elle l’avait connu tel qu’il était et rien ni personne ne pourrait changer ça.

Les minutes qui suivirent furent longues et silencieuses. Amber songea à cette marque qu’elle n’avait aucunement envie d’avoir sur son poignet. Mais elle ne pouvait pas le lui dire clairement. Elle aurait aimé pouvoir le faire, mais il suffisait de voir sa réaction concernant Raphaël pour savoir qu’il ne la comprendrait pas. Leur relation avait donc une certaine limite… Celle de la Cause. Et il y avait de stades qu’ils ne pourraient jamais atteindre dans leur amitié à cause de tous ces secrets et ces mystères.

Finalement, Amber se risqua de parler de ses fiançailles, sans savoir comment il allait accueillir la nouvelle. Il s’agissait presque d’une tradition chez les familles de sang-pur et il pourrait très bien défendre ce point de vue. Mais il pourrait aussi la comprendre, parce que mine de rien William avait un cœur et comprenait ce que l’amour pouvait être. Bien plus que son propre père…

— Je n’ai aucune envie de l’épouser. C’est un gamin. Vu son âge, il n’a même pas fini de se développer.

Elle souffla doucement entre ses lèvres et avait parlé d’une voix vive et énergique, qui mettait parfaitement en avant son point de vue sur la situation : ridicule. Par sa dernière phrase, elle faisait même comprendre à William qu’il n’avait pas fini sa croissance. Comment pouvait-elle envisager un mariage et la formation d’une famille avec quelqu’un qui n’avait peut-être même pas de poils pubiens ? Bon, elle pouvait être dure aussi… Amber savait qu’elle n’était pas facile à vivre et ce Lestrange allait en subir les conséquences.

— Tu me connais, je vais le manger tout cru…

La jeune Towsen avait un fort caractère. Elle savait s’imposer et exprimer ses idées quand elles rentraient dans le cadre (ce qui n’était donc pas le cas de la Cause). Son fiancé finirait soumis à sa volonté et ce n’était pas du tout ce dont elle avait besoin. Amber aimait la violence quand elle était bien dosée. Elle aimait qu’on la remette à sa place et que l’on ne se plie pas en quatre pour elle. Elle avait besoin d’une vie mouvementée et pas platonique. Elle ne voyait vraiment pas ce que ce Lestrange pouvait lui offrir. De l’argent ? Elle n’en avait rien à faire. De l’amour ? Elle avait presque envie de vomir à cette idée. Une vie enchaînée à la volonté de son père ? C’était beaucoup plus plausible.

Amber était loin d’être tactile, mais quand elle présenta un semblant d’excuses à William, elle posa sa main sur la sienne. Cela revenait à sa précédente volonté : le besoin de se sentir entourée et comprise. Peu de personne y parvenait, mais William connaissait suffisamment bien sa famille et son frère pour comprendre dans quel univers elle avait pu grandir. Si bien que ses dernières paroles la touchèrent en plein cœur. Il avait dit exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre.

— Je sais que je n’aurais pas dû débarquer comme ça, mais depuis l’été dernier, j’ai l’impression de ne pouvoir compter que sur moi-même. Et je crois que j’ai besoin de quelqu’un me montre le chemin pour m’empêcher de sombrer.

Amber serra nerveusement sa deuxième main. Elle avait ce tic nerveux depuis des années et finissait toujours par enfoncer ses propres ongles dans sa peau, laissant des marques de croissant de lune dans celle-ci. La jeune femme n’avait pas besoin qu’on lui apprenne ce qui était bien ou mal, simplement qu’on lui fasse comprendre qu’elle n’était pas un déchet, qu’elle avait le pouvoir sur sa vie et qu’elle ne subirait pas éternellement les événements de sa vie. Elle avait besoin de comprendre qu’elle avait le pouvoir et qu’elle pouvait surmonter tous les obstacles. Son père en faisait partie. Et elle était persuadée qu’elle ne serait jamais allée dans le Londres moldu s’il ne lui avait pas fait subir un sortilège impardonnable. Peut-être que son point de vue sur les moldus auraient pu être bien différents si cela n’avait pas été le cas. Peut-être qu’elle aurait pu être plus facilement malléable. Mais ce n’était pas le cas et à présent, elle avait des preuves concrètes que les moldus n’étaient pas tous mauvais. Son cerveau n’avait jamais été autant en bordel. Tout avait été tellement plus simple avant l’arrivée du Blood Circle. Les frontières entre le bien et le mal avaient été floutées et elle ne savait plus vraiment vers quoi se tourner.

Voilà comment Amber s’était retrouvée au beau milieu du salon de William. Elle ne savait pas ce qu’il se passerait ensuite pour elle. Elle avait soulevé des points sensibles en parlant de Raphaël et elle avait peur que cela finisse par lui porter préjudice. Peut-être avait-elle fait une belle erreur en venant ici ?

Amber espérait sincèrement continuer ses entraînements avec lui. Il apportait un brin de positivité dans sa vie, même si sa force mentale n’était pas au top niveau en ce moment.
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Jeu 26 Nov - 9:05

J’appréciais Amber. Ça avait toujours été le cas. C’était une jeune femme intelligente, à la conversation agréable et elle avait toujours cette petite lueur dans le regard... Si l’on remontait un peu dans l’histoire de sa famille et de la mienne, on pouvait retrouver un point commun. Ma grand-mère, Victoria Selwyn, était la petite-fille de la petite sœur de feu Alaric Selwyn, l’arrière-arrière-grand-père de Tobias et Amber, soit tous deux étaient les enfants d’Arcturus Selwyn, notre lointain ancêtre commun qui avait vécu voici plus d’un siècle.
Ce lien de parenté éloigné avait-il joué un rôle dans notre proximité actuelle ? Je l’ignorais. N’étant pas sang pur, je ne maîtrisais pas réellement tout ce monde de la généalogie, puisque, à part dire que j’étais lié à une branche mineure de la famille Selwyn, cela ne me servait pas vraiment à grand-chose. Se vanter de cela était plutôt l’apanage de ma détestable et peu subtile petite cousine, à qui j’aurais préféré ne jamais être lié en aucune façon.
Le lien de sang était minime, infime, même, mais il était là. Quoi qu’il puisse advenir, les Towsen et moi étions liés. Mais ce n’était pas le sang qui importait ici. Là où certains sorciers au sang pur dénigraient ouvertement et allègrement ceux qui, dans leur famille, étaient de sang mêlé, Tobias et Amber n’avaient jamais rien dit sur ce fait, dont pourtant il m’était bien souvent arrivé d’avoir honte. Devais-je me sentir heureux d’avoir des arrière-arrière-arrière-arrière-petits-cousins (il ne me semblait pas avoir oublié un « arrière », mais je me perdais facilement dans les méandres de la généalogie) aussi ouverts et tolérants vis-à-vis du sang ? Ils partageaient une vision plus moderne et moins étriquée de ce que devait être la société sorcière. Ouvrir la voie aux sorciers de sang mêlé, c’était une bonne manière, me semblait-il, d’éviter des dérives sectaires. Malheureusement, par le biais de leur père, Tobias et Amber étaient aussi assez proches de Phoebus Malefoy. Et je comptais bien plus sur l’intelligence des enfants Towsen que sur mon collègue triumvir pour que chaque chose puisse être à sa place.

Je n’avais pas envie de me disputer avec Amber. Il semblait que nous n’ayons pas les mêmes idées, elle et moi, mais jusqu’à présent, cela ne nous avait jamais empêchés de nous entendre et de partager des moments où je pouvais lui apporter quelque chose et où elle me permettait de ne pas trop penser à la séparation qui m’avait été imposée en janvier par Elianor. J’en étais un peu perdu, encore, puisque je savais que j’étais toujours très attaché à mon épouse - tant que nous n’étions pas divorcés, ces mots pouvaient être dits et pensés, bien qu’ils soient désormais teintés d’une certaine tristesse de mon côté - et que, parallèlement à ce constat, je sentais bien que je développais d’autres sentiments, aussi incontrôlables qu’une soudaine poussée de fureur. J’avais toujours eu du mal à contrôler mes émotions, mais ne parlons même pas des sentiments ! D’ailleurs, je me sentais un peu coupable de m’autoriser à avoir de sentiments pour quelqu’un d’autre que ma femme. Jusqu’alors, je n’avais jamais eu vraiment à penser à cela, puisqu’il était évident qu’Elianor et moi formions une couple aimant et heureux.

Encore une fois, la jeune femme éludait ma question, en y répondant de façon peu claire. Je ne voulais pas perdre le lien que nous avions, elle et moi, mais si la vie devait nous pousser à cela, il faudrait accepter, tout simplement. J’aurais aimé, me semblait-il, pouvoir mener Amber à faire partie des hautes sphères de notre Cause. J’avais toujours eu l’impression que les femmes pouvaient être bien plus efficaces que certains hommes à des postes à responsabilités. Et puis, peut-être que le fait de partager durant près de vingt-cinq ans la vie d’une femme qui se revendiquait féministe avait fait de moi un homme qui comprenait parfaitement cela et qui adhérait, aussi, à ces pensées bien plus ouvertes que celles, patriarcales, auxquelles nous étions tous habitués.

« C’est ta façon de me dire que tu feras en sorte que nous ne perdions pas l’un l’autre ? » J’aurais aimé, sans doute, pouvoir être sûr de cela. « Aucune certitude de ton côté, si je comprends bien. »

La jeune Towsen et moi, nous avions passé pas mal de temps ensemble ces derniers mois et, pour ma part, je ne pouvais pas nier que j’avais de l’affection pour elle. Un attachement qui existait déjà, mais qui s’était renforcé avec le temps, à force de passer des moments ensemble. C’était aussi de cette façon que je m’étais lié et attaché à son frère aîné, Tobias. A force, j’avais pris une place importante dans la vie du jeune homme, et je n’aurais échangé cette place pour rien au monde. Je savais bien que je jouais un rôle de figure paternelle pour le jeune Towsen. Et j’aurais peut-être aimé jouer ce rôle pour Amber également. Ou autre chose, je ne savais pas exactement.
Quand je la voyais comme ça, près du feu, encore grelottante de cette humidité qui l’avait refroidie jusqu’aux os, j’avais envie de lui faire apporter une serviette, des vêtements secs et chauds, une boisson chaude, aussi, mais elle avait refusé le thé plus tôt et je ne pensais pas pouvoir me permettre de lui proposer à nouveau. Même si Hector et Marianne auraient sans doute parfaitement géré la situation, je n’osais pas prendre les devants pour cela.
Je n’avais jamais jugé les sorciers qui restaient neutres ou qui optaient pour l’Ordre du Phénix. Mais jusqu’à l’automne dernier, tout le monde me pensait neutre également. La révélation de mon allégeance m’avait fait perdre des amitiés que je croyais plus solides que cela, mais qui s’étaient finalement heurtées à des considérations idéologiques et politiques. Cela me confortait, en fait, dans l’idée que la politique, l’argent et les idéologies et croyances étaient toujours des sujets à éviter avec les personnes à qui on tenait un peu et qu’on ne connaissait pas encore à cent pour cent.

Le sujet des mariages arrangés, je ne pouvais rien faire d’autre qu’imaginer ce que cela devait être. Amber était une jolie jeune femme. Si elle était promise à un gamin, il y avait de forte chances que cela ne se passerait pas forcément très bien… « J’imagine que Thorfinn y trouve son compte, mais, une fois encore, il oublie que tu es la première concernée… » Encore une idée idiote de cet homme qui ne pensait pas au bonheur de ses gosses. Cela m’énervait, mais je ne pouvais pas faire autrement que de ne pas m’immiscer dans leurs histoires. « Un gamin… alors qu’il te faudra quelqu’un avec qui interagir vraiment, quelqu’un qui aura du répondant et avec qui tu pourras avoir de vraies conversations. »

Il devait bien exister, quelque part, une personne qui allait correspondre à cela, ce n'était tout de même pas impossible à trouver... Avec trente ans de moins, j'aurais pu me battre pour elle, peut-être, pour anéantir tout projet de mariage arrangé et pour faire en sorte qu'Amber Towsen puisse avoir l'occasion de former un couple avec quelqu'un qui lui plairait et qui lui conviendrait. Je pouvais même imaginer l'aider à vivre son histoire d'amour, quitte à me mettre Thorfinn à dos. Si son promis était le jeune Lestrange, il y avait peut-être bien quelque chose qui pouvait être en mon pouvoir. Mais je n'allais rien proposer, cela ne devait pas être quelque chose qui viendrait d'elle. Si je décidais d'agir, cela relèverait de ma responsabilité, purement et simplement.

Le manger tout cru… j’imaginais bien la scène, tiens… Amber était le genre de femme à avoir une personnalité bien trempée, une force de caractère qui ne laissait pas de place à la faiblesse que pourrait lui présenter un gamin. Si elle devait un jour se mettre en couple avec quelqu’un avec qui ça fonctionnerait, il lui fallait une personne de caractère aussi, quitte à ce qu’il y ait des conflits de temps à autre, la réconciliation sur l’oreiller avait toujours fait ses preuves, alors, pourquoi pas ? Mais avec un jeune adolescent, ce n’était pas envisageable. Elle ne connaîtrait sans doute même pas le moindre plaisir avec lui, ou pas avant longtemps. La pauvre jeune femme… Elle n’allait pas avoir la chance de connaitre ça… Pourtant, quand je voyais ma femme ou Meredith, quand elles prenaient un pied d’enfer, je ne pouvais que souhaiter à Amber de connaître cela un jour ou l’autre. Un plaisir réel, envahissant, impossible à contrôler… Puis, même, peut-être que ça lui aurait fait du bien, d’une façon générale, de pouvoir ressentir cela sans avoir à attendre un hypothétique mariage avec un prépubère. Non, vraiment, c’était un mauvais concours de circonstances.
« Si je peux faire quelque chose… »
Je ne savais pas exactement ce qu’elle pourrait bien attendre de moi, mais si j’étais à même de lui fournir un peu de réconfort dans toute cette affaire, je n’hésiterais pas.

Et puis la sensation de sa main sur la mienne, à laquelle je ne m’attendais pas, finit bientôt de me radoucir. Si Amber avait besoin de moi, je devais être là. Tant pis si elle voulait s’amuser avec un moldu, cela m’était arrivé aussi, à plusieurs reprises, parce que malgré leur infériorité, certains étaient tout de même plutôt de compagnie assez agréable, mais je doutais qu’Amber ne faisait pas ce que moi je pouvais faire avec eux.

La situation était en train de changer. La magie opérait, sans doute, et je ne pouvais que trouver le moment de plus en plus chaleureux, puisque c’était ce qu’il était. Je posai mon autre main sur celle d’Amber, la regardant dans les yeux. « Tu n’es pas seule, Amber. Tu peux compter sur moi… même si je ne suis peut-être pas la personne que tu souhaiterais pour cela. »

Vu son humeur quand elle avait débarqué ce soir, je pouvais effectivement me poser la question. Mais ce dont je pouvais être certain, c’était bien que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour rendre la vie de la jeune Towsen plus agréable.

« Nous n’avons pas besoin d’être d’accord sur tout pour que ça se passe bien entre toi et moi, tu sais. » Peut-être que le fait de vivre dorénavant seul dans mon manoir me faisait relativiser un peu, mais la compagnie de la jeune femme était devenue une bonne raison de garder la tête sur les épaules. Je ne voulais pas perdre cela.
Et puis, j’avais la très nette impression qu’il n’était pas possible d’imaginer une relation où les deux personnes seraient systématiquement d’accord sur tous les sujets… l’échange d’idées, le débat, c’était quelque chose de stimulant… comme toutes les conversations que j’avais eu l’occasion d’avoir avec Amber Towsen. J’aimais converser avec elle. Cela changeait, c’était intéressant, c’était l’occasion d’échanger sur des sujets un peu différents… « Tu sais, j’aurais aimé que tu n’aies pas à vivre ça cet été, vraiment. Mais, d’un autre côté, égoïstement, je sais que c’est cela qui t’a poussée à venir me voir. Et ça a pris de l’importance, surtout ces derniers temps. »
Je faisais, bien sûr, référence au départ d’Elianor. On ne disait pas souvent ce genre de choses… peut-être ne les disait-on pas assez souvent, d’ailleurs. Ce n’était que quand on n’avait plus la possibilité de le faire que l’on pensait à dire cela.
Amber devait sûrement avoir remarqué que je ne pouvais pas être fâché contre elle bien longtemps. Au fond, j’en voulais toujours bien plus à son imbécile de père, puisque je le tenais pour responsable de toute cette histoire, avec le moldu, notamment, et puis ces entrainements qui n’étaient pas toujours faciles à maintenir à cause de nos vies respectives.

Je retirai enfin la main de celle d’Amber, sans pour autant la quitter des yeux. Je ne saurais dire pourquoi, mais ce contact avait comme apaisé les tensions qui étaient présentes peu de temps avant. Juste un simple contact entre nos peaux et je laissais ma susceptibilité de côté. Après tout, j'étais plutôt bien placé pour comprendre qu'on puisse ne pas être d'accord avec les décisions de ses parents mais aussi pour savoir ce que c'était que de subir des châtiments de la part de quelqu'un qui était censé nous aimer et non nous faire du mal.
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Amber Towsen
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Lumos
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Lun 30 Nov - 18:34
Maybe I've overrated..William & AmberAmber n’était pas très famille. En vérité, elle n’avait jamais été entourée de personnes qui lui donnaient l’impression que les liens de sang passaient avant tout. Jusqu’à aujourd’hui. La relation avec son frère commençait à s’apaiser. Elle ne le voyait plus comme le fils prodigue qui n’avait jamais déçu leurs parents, pas une seule fois. Même s’il y avait toujours des hauts et des bas, elle ressentait que les choses étaient différentes depuis son retour. Thorfinn ne la rabaissait plus autant qu’avant ; il avait même cessé de la comparer à Tobias, sans qu’elle ne sache pourquoi. Mais elle n‘allait pas s’en plaindre. Sa vie était beaucoup mieux ainsi et elle n’avait plus à serrer les dents à chaque dîner en famille, par peur de laisser échapper un mot grotesque à l’encontre de son paternel. Sa mère… Elle ne savait même pas quoi en penser. Elle n’avait jamais eu l’occasion de discuter avec elle. Margaret était assez distance et se contentait de répondre aux besoins de Thorfinn comme un robot ou un elfe de maison pourraient le faire. C’en était navrant… Amber ne comprenait pas comment une femme pouvait se soumettre à la volonté de son mari, jusqu’à en oublier d’exister, de vivre et d’être soi-même. Enfin… Sa mère avait toujours été là pour elle, autant qu’elle était invisible. Elle se contentait de faire le minimum syndical, comme toujours veiller à ce qu’elle revienne le week-end dans une maison agréable (douce ironie!). Malgré tout, Margaret n’avait jamais cherché à s’intéresser à Amber en dehors des apparences, en dehors de ses notes scolaires. Elle ignorait ce que pouvait ressentir sa fille et n’avait jamais cherché à avoir un rôle de confidente auprès d’elle. Margaret vivait dans l’ombre de son époux et il en serait ainsi quoi qu’elle lui dise…

Cela expliquait pourquoi elle se sentait aussi proche de William. Il avait toujours été là pour elle, quel que soit le problème. Il l’avait accepté telle qu’elle était, sans chercher à la changer. Il avait un rôle que personne n’avait eu pour elle jusque là. Elle appréciait réellement leurs séances d’entraînement. Elle s’y sentait plus forte, plus vivante. Même si William avait fait du mal à l’un de ses amis, elle ne pouvait se contenter de couper les ponts avec lui. Tout simplement parce qu’au fil du temps, elle avait commencé à avoir besoin de lui. Ce n’était pas comme l’usage d’un simple mouchoir qu’elle pouvait jeter après. Même s’il s’entêtait à croire qu’elle l’utilisait comme ce moldu, la vérité en était toute autre.

Malgré tout, William était entêté dans l’idée qu’elle le manipulait pour mieux le lâcher ensuite. C’était navrant… et sidérant ! Amber avait la bouche entrouverte, mais aucun son n’en sortit. Elle était totalement abasourdie par sa façon de penser. La jeune femme n’était pas de ce genre là. Quand elle n’appréciait pas quelqu’un, elle s’arrangeait toujours pour le lui faire comprendre. William n’était pas une exception à la règle. Si elle ne le tenait pas dans son cœur, il l’aurait su il y a bien longtemps déjà.

— Arrête de retourner mes propres mots contre moi. C’en est… totalement déroutant ! Je n’ai jamais pensé une seule seconde que tu étais un jouet ou quelque chose du genre que je jetterai une fois que j’en aurais plus l’utilité.

Finalement, les tensions s’apaisèrent un instant et ils s’assirent auprès du feu. Amber frissonnait, mais ce n’était pas qu’à cause du froid. Elle avait également peur et se sentait en position de faiblesse. Elle se présentait devant William sans masque, totalement vulnérable. Ce n’était pas courant chez elle. La jeune femme gardait constamment la tête haute et un sourire narquois aux lèvres pour cacher ses véritables sentiments. Mais cette fois-ci, c’était au-delà de ses forces et elle se trouva obligée de se présenter de façon authentique devant son mentor.

Amber n’était qu’une jeune adulte, effrayée par sa vie qui n’avait même pas encore commencée. Elle n’avait aucune envie d’épouser un homme sans connaître l’amour, de construire une famille alors qu’elle ne subvenait même pas à ses propres besoins, ou même de lâcher sa future profession alors qu’elle ne l’avait même pas encore commencée. Malgré tout, William sembla la comprendre. Son cœur se compressa dans sa poitrine. Il avait totalement raison. Il l’avait comprise. Elle ne voulait pas de tout ça. Elle ne voulait pas d’un gamin prépubère.

— Encore faudrait-il qu’il y ait un homme capable de tenir tête à mon sale caractère dans ce monde.


Elle eut un rire semi-nerveux et semi-amer. Ses sourcils s’arquèrent légèrement, alors qu’elle fixa les flammes dansantes dans la cheminée. Amber n’avait que très peu d’amis à Poudlard et le peu qu’elle avait était encore là parce qu’elle avait réussi à contenir ses nerfs, à ne pas exploser. Des scènes comme celles qu’elle venait d’offrir à William, elle pourrait en refaire maintes et maintes fois, plus terribles encore. Si personne ne lui posait de limite, elle chercherait toujours à montrer qu’elle peut repousser les siennes. Encore et encore.

Amber n’avait que vingt ans, mais elle avait déjà pu goûter à quelques plaisirs charnels. Elle n’avait jamais cherché à faire ça avec « le bon », tout simplement parce qu’elle n’y croyait pas. La jeune femme n’avait jamais cherché à jouer une mélodie de l’amour en partageant ses nuits avec quelqu’un. Elle voulait simplement se sentir vivante, seulement quelques minutes. Elle appréciait les jeux qui se faisaient autour de deux personnes. La séduction l’amusait, même si elle n’était pas une experte dans ce domaine. Elle aurait aimé vivre ce genre de choses quelques années de plus. Bien avant de se lier à jamais à un seul homme.

— Je te remercie, William. Même si je pense qu’il n’y a pas grand chose que tu puisses faire.

Amber haussa les épaules, avec une légère moue. Elle n’était pas en position de négociation, mais elle pouvait toujours trouver un moyen de saboter ce mariage. Elle n’était jamais en panne d’idées. Ses professeurs et les préfets pouvaient en attester. En terme de vengeance, elle était terrible. Thorfinn et ce petit Julius n’allaient pas être au bout de leur peine avec elle. Oh que non !

Sa main posée sur celle de William, elle écouta ce qu’il avait à lui dire et ne put s’empêcher de sourire délicatement. Évidemment qu’ils ne pourraient jamais être en accord sur tout, mais ils orchestraient avec et cela lui convenait parfaitement. Amber aimait les débats, les échanges d’opinion. Même si elle n’avait pas la science infuse, elle aimait argumenter, défendre ses idées corps-et-âme. Elle était même très douée pour défendre ses intérêts quand elle le voulait !

Finalement, les tensions s’apaisèrent entre elle et William. Peut-être que ce faible contact physique y était pour quelque chose ? Elle l’ignorait, mais elle espérait de tout cœur que cela perdure. Elle n’aimait pas les conflits. Même si William n’aurait jamais dû agir de cette manière avec Raphaël, il restait son entraîneur et un ami. Il avait tant de choses à lui apprendre, sur lui, sur la magie… Elle ne pouvait se résoudre à perdre ça, même si c’était en désaccord avec les valeurs qu’elle défendait secrètement. Amber ne pourrait jamais crier ses idéologies sur tous les toits et elle le savait pertinemment. L’Ordre du Phénix n’était pas à sa portée. Quand bien même voudrait-elle le rejoindre, personne ne la prendrait jamais au sérieux, tout simplement parce qu’elle venait de l’autre clan, de la Cause qu’ils ne pouvaient pas comprendre. Aucun mangemort ne serait accueilli à bras ouverts dans l’Ordre. Elle en était intimement persuadée et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’elle n’avait jamais rien fait contre l’Augurey. Elle savait qu’elle ne pourrait pas rester neutre. Bientôt, on l’obligerait à prendre position : être avec eux ou contre eux. Amber n’avait aucune idée de la façon de se dépatouiller d’une telle affaire sans en subir les conséquences, mais soit… Là n’était pas la question actuellement.

— Comment te sens-tu, ces derniers temps ?

William lui avait rapidement parlé du départ de sa femme et de ses enfants. Elle trouvait cela abominable et, quelque part, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir du chagrin pour lui. Elle n’avait pas son âge et son expérience de vie, mais elle se doutait que perdre tout ce qu’il avait construit depuis des années ne devaient pas être facile. William aimait ses enfants de tout son cœur. Elle le savait. Concernant sa femme, elle l’ignorait, mais elle supposait qu’il en était de même. Il suffisait de voir l’importance qu’avait chacun d’entre eux dans sa vie pour comprendre qu’il ne devait pas traverser une période facile.

— Tu peux compter sur moi, William. Et si je peux faire quoi que ce soit…


Son regard émeraude était planté dans le sien et elle fit un léger hochement de tête, l’air de dire qu’il pouvait compter sur elle. Ils étaient sur la même longueur d’onde à ce sujet. La vie était merdique, parfois, mais cela faisait du bien d’avoir un soutien au milieu de tout ce beau bazar. William en faisait partie, même s’il était possible qu’il se méfie d’elle après tout ça.

Voyant une petite lueur dans son regard, qu’elle ne sut interpréter, mais qu’elle pensa s’apparenter à du chagrin ou à de la nostalgie, elle décida de changer de sujet et de lui rappeler ses années à Poudlard. Une question lui trottait dans la tête depuis quelques temps, mais elle n’avait jamais pu lui poser, par simple manque de temps ou d’occasion. Ce n’était pas entre deux imperiums qu’elle avait l’occasion d’aborder sa scolarité en détail.

— Dis-moi, comment étais-tu lorsque tu étais à Poudlard ?

Amber se demandait s’il était du genre sérieux ou aussi indiscipliné qu’elle.
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Mer 2 Déc - 17:07

Je n’avais jamais vraiment été en conflit avec Amber Towsen. Pas parce que l’occasion ne s’était pas présentée, mais surtout parce que, elle comme moi, finalement, avions certes des divergences d’opinion, mais nous avions surtout la maturité nécessaire pour éviter de nous prendre la tête lorsque nous pouvions, peut-être, trouver un moyen d’éviter d’entrer en conflit ouvert.
Cette histoire de moldu, c’était peut-être bien la première véritable anicroche entre la jeune femme et moi. Et je devais reconnaître que, même si je n’avais pas pour habitude de chercher la petite bête, il y avait quelque chose d’à la fois dérangeant et stimulant dans le fait d’aborder ce sujet avec elle.
J’avais bien conscience, par ailleurs, qu’Amber Towsen m’appréciait suffisamment pour venir me parler elle-même de tout cela plutôt que de chicaner dans mon dos. C’était une jeune femme qui était très correcte pour cela, elle avait l’honnêteté et la franchise que n’avait jamais eu son géniteur.
Et moi, dans cette vie, dans cette histoire personnelle, j’occupais un rôle assez particulier, cela d’une personne repère, peut-être, comme je l’avais été – et comme je l’étais encore – pour son frère aîné. L’affection que je portais aux jeunes Towsen ne venait pas de nulle part, bien sûr, il y avait une véritable proximité qui était née et s’était construite, un peu à la fois, tandis que les relations entre son père et moi se faisaient de plus en plus formelles. Si ce n’était pour l’amitié entre Elianor et Margaret, nous aurions fort bien pu ne nous voir en dehors des réunions de mangemorts… c’était sans aucun doute, d’ailleurs, ce qui allait arriver à présent qu’Elianor n’était plus à mes côtés en toutes circonstances… Et bien que je sois séparé de mon épouse depuis plusieurs semaines maintenant, je vivais toujours assez difficilement cette nouvelle solitude, n’y étant pas du tout habitué.

Ma séparation allait-elle impacter ma relation avec Tobias et Amber ? Je ne pensais pas vraiment, ils ne suivraient pas la mouvance de leurs parents. Et le lien familial entre Margaret et moi était lointain, certes, mais peut-être qu’il y avait là, tout de même, quelque chose à garder. Quant à Thorfinn, j’attendais le moment de le voir, seul à seul, pour lui exprimer le fond de ma pensée au sujet de ses méthodes d’éducation. Je nourrissais pour lui, et ce depuis que j’avais appris ce qu’il avait fait à Tobias, de plus en plus de ressentiment. Et si je pouvais lui faire ressentir ce que ses enfants avaient ressenti, je n’allais pas me gêner. Cet enfoiré méritait que je le sanctionne à ma manière.
Cette envie – ou ce besoin – de venger mes deux petits protégés était alimentée par mon propre moral pas très stable et pas non plus très bon. Cela ne pourrait que me faire du bien de pouvoir évacuer mes tensions en vengeant Tobias et Amber, par la même occasion… Oh oui, j’attendais cet instant, parce que je savais d’ores et déjà que je le savourerais.

Mais là où Amber était très différente de son frère, c’était dans sa manière de percevoir les autres. J’aurais aimé pouvoir lui faire totalement confiance, comme je pouvais le faire sans le moindre souci avec son frère, mais la jeune femme était bien plus imprévisible. Aussi, oui, il était évident que je ne pouvais être, avec certitude, sûr de sa loyauté envers moi. Déjà que la proximité de cet imbécile de Malefoy me poussait parfois au doute, il y avait aussi cet engouement pour ce satané moldu que, finalement, j’aurais sans doute mieux fait de tuer. Cela aurait été bien plus simple.
J’eus un sourire aux paroles d’Amber. Au moins, ses propos étaient rassurants. Je ne voulais pas être ce genre de personne que l’on appelle quand on en a besoin et qu’on laisse tomber dans l’oubli le reste du temps. Je ne voulais pas non plus être quelqu’un à qui l’on parle en se disant que j’étais un pauvre type désespérément seul… Au fond, ce n’était pas mon cas. Ma femme était partie, c’est vrai, mais j’étais bien entouré et je mettais un point d’honneur à ne pas me plaindre ou devenir négatif comme le faisaient certains pour se sentir exister. Je ne voulais pas polluer les autres avec ma tristesse ou ma déprime, ce n’était pas mon genre du tout.
« Eh bien, je suis heureux de te l’entendre dire. » Je ne pouvais pas avoir de certitude concernant ce que me disait Amber, mais l’entendre me dire cela, c’était peut-être déjà mieux que de devoir imaginer moi-même ce que pourraient bien être ses intentions. Je n’avais aucune envie de la perdre. J’avais déjà assez perdu de gens à qui je tenais ces derniers temps, je n’étais pas très emballé par l’idée de perdre peut-être aussi la jeune femme. Mais si c’était ce qu’il fallait, alors, je me serais plié à la volonté du destin. Je n’avais pas pour autant l’intention de lui faire part de ce que je pouvais ressentir, ce n’était pas le genre de choses qui se disait, après tout.

Quant à cette histoire de mariage arrangé… Bon sang, c’était sans aucun doute le genre de nouvelles que personne n’avait envie d’apprendre pour soi-même. Surtout quand une jolie jeune femme comme Amber se retrouvait promise à un gamin prépubère. J’avais du respect pour les sorciers de sang pur, mais ils déconnaient tout de même pas mal quand il s’agissait de préserver cette pureté. Ils auraient sans doute arrangé des mariages au sein même de leur famille s’ils avaient pu… Cela s’était déjà vu, après tout, dans les siècles passés, d’arranger des unions entre des petits-cousins, par exemple. Quand je pensais à ma petite-cousine, Dolores, autant dire que j’avais eu de la chance, d’une certaine manière, d’avoir le sang mêlé, et de ne pas être obligé d’épouser cette espèce de ridicule bonne femme. Il aurait fallu me mettre sous imperium pour consommer la nuit de noces, c’était une certitude. Et encore… peut-être que cela n’aurait même pas suffi. Bref, je me comprenais.

En somme, sans vivre la même chose, sans l’avoir jamais vécue, d’ailleurs, et heureusement, je pouvais imaginer. Et la jeune femme semblait ne pas même croire qu’un homme parfait pour elle puisse exister. J’eus un haussement d’épaule. C’était étrange comme Tobias et elle se ressemblaient pour cela, leurs visions respectives de l’amour étaient assez déplorables. « Je suis d’avis qu’il existe la bonne personne pour chacun. Ou les bonnes personnes. Mais c’est vrai qu’avec ton fichu caractère, il a intérêt à les avoir bien accrochées, ton prétendant ! »

Ce dont j’étais sûr, c’était qu’à l’époque, ce genre de fille constituait presque un challenge. Avec Rabastan, on se lançait parfois dans des défis de séduction, juste pour tester les limites et voir si nous pouvions attendrir un cœur de pierre pour l’amener ensuite dans nos draps…
Si Amber Towsen avait été élève en même temps que nous, elle aurait peut-être bien fait l’objet de l’un de ces petits défis. Jolie et distante. Le genre de fille qui, au lit, se montrait souvent bien plus curieuse que dans la vie quotidienne. « Et tu voudrais qu’il soit comment, cet homme ? Tu y as déjà réfléchi, je suppose ? ou tu as au moins dû réfléchir à ce que tu ne voulais pas : un enfançon incapable de…  » Je m’interrompis. Je n’avais jamais parlé crûment à Amber et je ne comptais pas commencer maintenant, mais je supposais qu’elle avait compris… et si ce n’était pas le cas, elle pouvait bien appliquer ma phrase à ce qu’elle voulait, au fond. « … tenir une vraie discussion avec toi. » C’était plus facile d’aiguiller vers cela. Un gamin ne pouvait pas tenir une vraie conversation, la plupart du temps, les jeunes gens prépubères se contentaient de répéter ce qu’ils entendaient chez eux, de la bouche de leurs parents, et c’était donc terriblement facile de démonter leur raisonnement puisque, justement, ce n’était pas le leur.

Là où elle pensait que je ne pouvais pas agir, c’était justement, peut-être, précisément où je pouvais être efficace. Dans l’ombre. Sans que l’on ne sache quoi que ce soit. Une de mes spécialités des trente dernières années, à vrai dire, que j’aurais encore pu continuer si je n’avais pas été élu au Conseil d’Administration. « Mais j’espère que tu sais que si je ne peux rien faire, cela ne m’empêche pas pour autant d’être là. »

J’ignorais si elle ferait appel à moi, mais en cas de besoin, il était important qu’elle sache que je ne la laisserais pas tomber. Même si elle venait m’annoncer qu’elle avait couché avec ce satané moldu. Il me semblait qu’il n’était pas indécent de s’amuser un peu avec ces êtres, quitte à en faire des hommes-objets. Ou des femmes-objets, du coup. Mais quand ce moldu s’était retrouvé nu devant moi, je n’avais pas fait très attention à lui, peut-être était-il plus prometteur que ce que la photo laissait penser, à vrai dire, je n’en savais rien du tout. Ce jour-là, j’étais bien trop en colère pour penser à autre chose qu’à ce que j’étais en train de faire à ce moment-là.
Cela dit, le sujet de Raphaël Millet semblait à peu près clos. Et je n’allais pas remettre ce type sur le tapis.

Je préférais, et de loin, le moment plus calme, plus ouvert. Pas de conflit, pas de prise de tête. Elle avait posé sa main sur la mienne et cela me semblait bien plus chaleureux que n’importe quoi d’autre, en cet instant.
Un simple contact, retrouvé là, comme ça, après qu’il y avait eu une certaine tension, cela me donnait l’impression que, finalement, peut-être, nous pourrions continuer. J’ignorais jusqu’où je pouvais aller avec la jeune femme, mais la chaleur de sa peau sur la mienne me donnait envie d’y croire. Je ne savais pas ce qu’elle avait en tête, mais je savais que sa main sur la mienne, cela me faisait du bien. Et puis, elle prit de mes nouvelles. C’était une première, en quelque sorte, puisque nous discutions bien peu de moi, quand nous nous voyions, Amber et moi. J’avais évoqué la séparation, bien sûr, parce que j’étais un peu obligé, mais je n’avais jamais vraiment envisagé de me confier à la petite sœur de Tobias. En réalité, je me confiais même plutôt rarement, en règle générale.
« Ça va… » Quand on prenait de mes nouvelles, je répondais toujours cela, histoire de pouvoir ensuite renvoyer la question à mon interlocuteur et ne pas avoir à entrer dans les détails… Parce que les gens posaient bien souvent la question par politesse, mais se fichaient pas mal de la réponse qu’on leur servait ensuite, alors, autant dévier tout de suite la conversation sur le sujet de leur petite personne… Mais je ne pouvais pas vraiment me défiler comme cela, cette fois-ci : Amber n’était pas exactement comme la plupart des gens. Et il me semblait qu’elle savait parfaitement que je pourrais employer cette stratégie pour fuir la question, je la connaissais assez pour savoir que si je ne lui parlais pas en toute sincérité, elle trouverait le moyen de m’y pousser, d’une façon ou d’une autre. C’était le genre de fille à savoir ce qu’elle voulait. « Septima me manque beaucoup. Même si je sais qu’elle est à Poudlard et que je ne l’aurais de toute façon pas eue auprès de moi, c’est difficile à vivre. Je n’ai pas de nouvelles de Marcus. Quant à Elianor… » J’eus un soupir assez profond. « Je la comprends. On discute un peu pour voir comment on va s’organiser, mais même si on ne se tape pas dessus, ça fait un fameux vide de la savoir loin de moi. »  
Je ne pouvais pas dire les choses autrement. Après vingt-quatre ans de mariage, depuis vingt-huit ans que nous nous fréquentions, Eli et moi… oui, ça faisait vraiment bizarre de se retrouver sans elle du jour au lendemain. Mais la vie continuait et je devais faire face.
« C’est vraiment adorable de ta part, Amber, mais il n’y a rien à faire. Quand il n’y a plus de sentiments chez l’un des deux, il vaut mieux éviter de faire des dégâts en plus. » Je respectais la décision de ma femme, je comprenais que son amour pour moi appartenait au passé et je voulais garder avec elle la complicité que nous avions, en dehors des sentiments amoureux. « Je voudrai juste qu’elle soit heureuse. Tant pis si ce n’est plus avec moi. »  

Et pour cette raison, je ne voulais pas verser dans les travers de ces couples qui se déchiraient en se faisant le plus de mal possible. Ma femme – elle l’était encore tant que le divorce n’aurait pas été prononcé – et moi, nous nous connaissions suffisamment bien pour savoir que ce qui importait, c’était le bonheur de nos enfants, avant tout. Et vu mon manque de disponibilité de ces derniers temps, je comprenais qu’Elianor ait choisi de se poser comme adulte responsable pour eux, même si Marcus était majeur.

Et puisque la jeune femme avait soudainement choisi de changer de sujet – sans doute pour me préserver, à vrai dire, car ce n’était pas son genre de passer ainsi du coq à l’âne – je laissais un petit sourire naitre sur mon visage. « J’ai été un peu de tout. A Durmstrang, j’avais une bande d’amis avec qui je pratiquais beaucoup la magie de combat. Nous faisions des duels dès que c’était possible. Et puis, nous formions une sorte de club secret… » Un cercle très fermé, en réalité, une belle opportunité de progression dans les techniques de magie noire et de combat, que je n’avais jamais pu reproduire à Poudlard. « A Poudlard, c’était différent. J’ai fait des conneries, comme tout le monde, mais mon grand-père ne supportait pas d’apprendre ce genre de choses, et il valait mieux que je tienne compte de lui et de ses punitions si je voulais pouvoir rester en vie et à peu près intact. »
Les sanctions que donnait Galaad Ombrage n’avaient rien à envier à ce que nous faisions subir aux moldus et aux cracmols qui tombaient sous notre emprise, à vrai dire. Et après quelques séances de coups de ceinture et l’un ou l’autre maléfice, j’avais fini par me calmer. Rentrer dans le rang, en apparence, faire bonne figure… J’avais été drillé comme cela. Heureusement que je pouvais me servir de mon don et de mes talents pour éviter des punitions au sein même de Poudlard, puisque personne ne pouvait prouver ma présence sur les lieux des délits pour lesquels on m’incriminait. Notre directeur de maison, par exemple, n’était pas trop d’accord avec certaines de nos idées et certains de nos projets. Alors, il fallait la jouer fine. « J’étais un peu trop intéressé par les filles pour perdre mon temps à respecter un bête règlement. »  
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Amber Towsen
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Mer 16 Déc - 10:09
Maybe I've overrated..William & AmberAmber n’était pas le genre de personnes à jeter les personnes avec qui elle se liait d’amitié. À vrai dire, c’était plutôt tout l’un ou tout l’autre. Soit elle n’avait pas envie de faire d’effort et elle pouvait se montrer extrêmement désagréable, soit elle sentait que la personne en face d’elle était intéressante et en valait la peine. Ses amis et les gens de confiance se comptaient sur les doigts d’une seule main. William en faisait partie et elle ne comptait pas le dégager aussi facilement. S’ils avaient cette relation aujourd’hui, c’était parce qu’il comptait pour elle. D’une façon qu’elle ne pouvait expliquer, elle savait qu’elle pouvait compter sur lui. Elle avait envie de le voir chaque week-end pour s’entraîner, quand bien même leur entrevue la vidait d’énergie et la fatiguait au possible. Il fallait dire qu’elle investissait toutes ses ressources cognitives sur les effets de l’Impérium. Cette confiance, elle l’avait accordé à William plus qu’à n’importe qui d’autre et juste pour cela il n’avait pas à s’inquiéter de la suite de leur relation. Malgré tout, elle eut l’impression que sa réponse n’avait pas suffi à apaiser les tensions et que son interlocuteur était toujours sceptique face à sa révélation. Amber était tout de même persuadée qu’il ne lui ferait pas de tort. Il n’était pas le genre de mangemorts à aller répéter qu’elle avait échangé avec un moldu. Au quel cas, elle pourrait avoir d’énormes problèmes. Entre son père qui la punirait sévèrement et les mages noirs qui chercheraient à faire la même chose… Elle ne serait jamais sortie d’affaire. Toutefois, Amber commençait à connaître William et une bonne relation s’était installée entre eux. Elle était persuadée qu’il ne lui ferait pas de tort, pas après tout ça. Il était réfléchi et anticiperait aisément les risques qu’elle encourait s’il en parlait à de mauvaises personnes.

Finalement, la conversation dévia petit à petit sur cette histoire de mariage arrangé et elle put sentir le soutien de William. Les familles de sang-pur avaient de ces idées parfois… Amber ne comprenait pas le principe de conserver la pureté de la lignée. Vu le nombre de familles de sang-pur en Grande-Bretagne, elle était persuadée que ça finirait par devenir incestueux. Elle se demandait même jusqu’à quel point certains familles étaient prêtes à aller pour ne pas marier leur enfant à un sang jugé impur. Par Merlin ! Non, elle ne préférait même pas se le demander ! À l’entente des propos de William, elle ne put s’empêcher de rire de bon cœur. Oh que oui, son futur prétendant avait intérêt à bien s’accrocher !

— J’aimerais qu’il ait du répondant, pour commencer. Le problème c’est que j’ai l’impression que dans mon école, il n’y a que des incapables ou des prétentieux de première. Et que le type d’hommes qui pourrait me correspondre est plus âgé que moi.

Amber se contenta de hausser les épaules. Lorsque son interlocuteur tenta de se rattraper et de changer sa phrase pour ne pas qu’elle comprenne le sens quelque peu sexuel, elle explosa de rire. Parfois, il y avait un tel tabou autour de ce sujet. Mais la jeune femme n’était pas du genre à passer par quatre chemins. Elle était franche, parfois même un peu trop, mais c’était dans sa nature et elle se plaisait à être ainsi. Elle n’aimait pas mentir et elle le faisait déjà assez en faisant croire qu’elle adhérait à tous les principes des mangemorts.

— Et oui, un homme qui a un minimum d’expérience ne ferait pas de mal.

Elle planta son regard dans celui de William, tentant de rester sérieuse quelques instants, mais un sourire amusé s’étira sur ses lèvres. Il y avait tellement de plaisir à partager ses draps avec quelqu’un, le temps de quelques heures. Elle n’avait pas envie de se priver plusieurs longues années, le temps que son fiancé soit suffisamment développé et, surtout, qu’il ait la majorité. Son père avait cru quoi ? Qu’ils étaient encore à l’époque du Moyen-Âge et qu’il pouvait la marier à un garçon aussi jeune ? Il y avait d’autres Lestrange. À quel point la détestait-il pour lui mettre un gamin qu’une nounou pouvait encore garder ?

Amber n’aurait jamais imaginé trouver du réconfort auprès de William, mais sa maturité faisait qu’elle se sentait bien avec lui et en confiance. Leurs échanges leur avaient permis d’apprendre à se connaître et ils étaient bien loin de leur relation superficielle d’antan. Elle se rappelait des dîners entre leurs deux familles et elle, assise dans un coin, à ne pas parler sauf quand on lui adressait la parole. Un seul échange avait modifié tout ça : leur rencontre sur son balcon. Elle ne le remercierait jamais assez d’ailleurs. Depuis ce jour, quand leurs familles se rencontraient, elle se sentait un peu moins seule.

Malgré tout, elle savait que plus rien ne serait comme avant. Maintenant que William était séparé de sa femme, elle se demandait ce que lui réservait l’avenir. Elle espérait sincèrement que cela soit de courte durée et que chacun regagne le cœur de l’autre. Ou bien, si ses désirs vont dans ce sens, qu’il retrouvera une femme pour partager sa vie. William était quelqu’un de droit et d’honnête et il méritait une seconde chance. Il était également charmant et savait trouver les bons mots. Elle ne doutait pas une seule seconde de sa capacité à trouver quelqu’un pour partager sa vie. Mais elle voulait simplement qu’il trouve son propre bonheur, sa propre voie.

Petit à petit, Amber récupéra sa main et l’observa silencieusement. Elle écouta chacune de ses paroles, pour comprendre un peu mieux comment il pouvait se sentir. William n’était pas aussi bavard d’habitude, mais cela faisait du bien de voir qu’il se livrait un peu plus à elle et qu’elle n’avait pas besoin de batailler pour essayer de le comprendre. Même si elle ne pouvait pas lui affirmer que tout irait bien, elle fit de son mieux pour le réconforter.

— Tu sais, Septima est une jeune fille étonnante et je suis persuadée qu’elle ira très loin. Même s’il y a une sacrée distance entre Poudlard et ce manoir, elle doit penser énormément à toi. Je pense que tu as été un très bon père pour elle et elle doit le savoir elle aussi. Rassure-toi, les vacances arrivent à grands pas et je suis persuadée qu’elle viendra te voir dès qu’elle le pourra.

Quand à Elianor, elle ne pouvait pas lui affirmer que tout irait bien. Elle ne la connaissait pas suffisamment pour deviner ceux à quoi elle pouvait penser. Amber connaissait seulement bien sa fille et elle était certaine que Septima aimait son père. Elle préférait le rassurer sur des sujets qu’elle connaissait plutôt que ceux qu’elle ignorait. William n’avait pas besoin de faux espoirs, mais plutôt de faire le deuil d’une relation de plusieurs années. Ce n’était pas simple… Du moins, elle l’imaginait, du haut de ses vingt ans, elle qui n’avait jamais aimé personne.

Finalement, elle se disait qu’il valait mieux changer de sujet pour éviter de le faire souffrir davantage. Se remémorer des souvenirs pouvait être très douloureux et elle ne voulait pas lui faire subir une chose pareille ! Elle le questionna donc sur sa scolarité. C’était même pour elle l’occasion d’en apprendre davantage. Amber s’interrogeait depuis plusieurs semaines, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de lui demander en face. Sa réponse la surprit et fit émerger un sourire au coin de ses lèvres. Elle avait du mal à imaginer William enfreindre le règlement. Il semblait si droit dans ses bottes, si respectueux de tout. Ses sourcils se haussèrent légèrement et elle ne put s’empêcher de s’amuser de telles paroles. Ils n’étaient pas aussi différents qu’ils en avaient l’air.

Amber ne comptait même plus les heures qu’elle passait dans la forêt interdite. Même si elle ne cherchait pas à courtiser des hommes, elle enfreignait le règlement pour ses propres plaisirs, mais également pour la montée d’adrénaline qu’elle ressentait à chaque fois. Ce n’était pas une excuse pour ses camarades et ses professeurs, mais elle s’en moquait du moment qu’elle pouvait vivre. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus à la hauteur des espérances de son père, Amber n’avait plus rien à lui prouver.

— Il y a tant de choses à découvrir. Pourquoi perdre du temps à respecter le règlement et à nous empêcher de vivre ?

La jeune femme haussa les épaules, en souriant, avant de jeter un bref regard en direction de sa montre.

— Il se fait tard. Je ne devrais pas tarder à y aller.

Amber se demandait s’il était du genre sérieux ou aussi indiscipliné qu’elle.
:copyright: Crimson Day


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Jeu 17 Déc - 23:42

La discussion avec Amber était devenue un peu plus sereine et je sentais bien que, finalement, peut-être que cette entrevue était plutôt bénéfique. En fait, dès que nous avions cessé de parler de ce fichu moldu, il n’y avait plus vraiment eu de tension entre elle et moi. Je préférais cela, à vrai dire… Amber était une jeune femme que j’appréciais, que j’avais appris à connaître un peu à la fois et qui me semblait être une personne digne d’intérêt. Discuter avec elle était plaisant, c’était agréable, même, et je devais reconnaître que je n’étais pas mécontent qu’elle ait fini par me demander de l’entrainer. Car, finalement, c’était grâce à cela que nous avions pu développer un peu notre relation, elle et moi.
Je ne pensais pas pouvoir comparer vraiment ma relation avec Amber et celle que j’avais avec son frère. Tobias et moi, c’était très différent. Et je ne pensais pas pouvoir nouer de tels liens avec quelqu’un d’autre. Enfin, cela dit, il y a quelques semaines, je ne pensais pas non plus pouvoir avancer sans mon épouse… et puis, un peu à la fois, je me faisais tout de même à l’idée. Je ne pouvais pas lire ou prédire l’avenir, mais je pouvais faire en sorte de ne pas rester coincé dans un passé révolu et de ne pas non plus faire trop de plans sur la comète pour un avenir incertain. Le présent seul comptait.
Dans ce contexte de séparation, d’explosion du noyau familial et du déchirement que cela impliquait, bien que tout se soit fait en restant plutôt en bons termes, les week-ends durant lesquels Amber venait au manoir pour me voir, cela avait pris de l’importance. J’avais envie de la protéger comme j’aurais pu le faire avec ma propre fille. C’était devenu indispensable à mes yeux que la jeune femme n’ait plus à subir les imbécillités de son père. Je ne savais pas jusqu’où j’étais prêt à aller pour cela, mais je savais que je ne laisserais rien de tragique arriver à Amber. C’était tout bonnement impossible. Peut-être qu’auparavant, lorsqu’elle n’était à mes yeux qu’une fille parmi tant d’autres, j’aurais pu me foutre royalement de son sort, mais actuellement, tout cela avait changé.

Peut-être m’étais-je attaché à elle, peut-être que cela se sentait au fil de nos échanges, au fil du temps… mais quand elle m’avait parlé de ce mariage arrangé pour lequel Thorfinn avait choisi un garçonnet à peine sorti de l’enfance… Quelle honte, tout de même, de faire un coup pareil à sa propre fille !
Enfin, c’était une tradition des familles au sang pur, mais je ne voyais pas l’intérêt de sacrifier le bonheur de ses propres enfants au profit de la pureté du sang. Je ne pouvais pas comprendre, sans doute, étant moi-même un sorcier dont le sang était mêlé, mais je préférais me dire que je préférais faire passer le bonheur de mes enfants avant tout.
Alors face à ce sujet, quand mes paroles firent rire Amber, le son cristallin qui jaillit de sa bouche me fit sourire également.

« Au moins, tu sais ce que tu ne veux pas. » J’imaginais fort bien Amber en future femme de poigne. Elle avait un caractère qui en imposait et elle avait raison : un homme qui ne soit ni un incapable, ni un prétentieux, cela lui conviendrait fort bien. Un homme plus âgé, oui, ce serait sans doute un meilleur choix. « Je ne peux que te souhaiter que ce mariage n’ait pas lieu et que tu puisses trouver celui qui te rendra heureuse… »

Mais si Thorfinn avait arrangé le mariage, il allait falloir pour cela que celui-ci ne puisse pas avoir lieu. Il n’y avait pas trente-six possibilités. Si Amber se présentait en étant enceinte, par exemple, il y avait de fortes chances que l’accord soit caduc. Il devait bien y avoir une potion qui permettait de mettre en scène une fausse grossesse, non ? et puis, il suffirait d’attribuer la paternité de ce faux enfant à un sorcier au sang impur… ou, pire encore, à un moldu… et Amber serait libérée de ce mariage contraint. Bon, accessoirement, elle serait aussi sans doute reniée et déshéritée.
Elle rit encore à mes paroles et, à nouveau, ce son si pur me fit quelque chose. Amber ne riait pas très souvent… en tout cas, ce soir, elle venait d’enchainer les explosions de rire et c’était assez inattendu pour moi, mais j’aimais bien son rire.
Et puis, elle parla. Et là, quelque chose se figea en moi. Les pièces s’imbriquèrent assez rapidement. Juste avant, elle évoquait un homme ayant du répondant, puis un homme plus âgé… et à présent, elle disait clairement qu’elle préférerait un homme ayant de l’expérience… Merde. Pour une fois que je n’avais aucune intention sexuelle à l’égard d’une jeune femme, il semblerait qu’elle ait quelques idées en tête. Après tout, n’étais-je pas un homme plus âgé, ayant du répondant et de l’expérience ? Sans compter que cette phrase, ayant valeur de vérité universelle, j’avais déjà pu l’expérimenter : femme qui rit est à moitié dans ton lit.
Était-ce moi qui avais lancé cela lors du premier entrainement ? quand je l’avais poussée à me faire un massage et à m’embrasser… Jamais je n’aurais alors pensé que…
« Ah oui, l’expérience, c’est toujours bien… »

La souplesse aussi, mais je ne le précisais pas. Amber me regardait droit dans les yeux et, maintenant que j’avais pris conscience de sa vérité, il était clair que j’avais surestimé l’importance de Raphaël Millet dans notre conversation. Peut-être que la jeune Towsen avait saisi ce prétexte pour débarquer ici en pleine semaine, énervée et indifférente au froid et à la pluie… pour pourvoir venir me parler de tout cela, c’était peut-être cette histoire de mariage, la vraie raison de sa venue au manoir…
Alors quand elle sourit, j’eus un instant d’inattention.
Je n’avais rien vu venir, en fait. C’était bien ça le problème. Et je savais que Tobias ne supporterait pas la simple petite idée que cela puisse arriver. Quant à Meredith… ce que je vivais avec elle actuellement était assez important à mes yeux pour que je ne veuille pas que cela prenne fin. Non, j’avais déjà tout gâché avec Elianor, je n’allais pas recommencer avec Meredith. Les femmes importantes dans ma vie, j’y tenais et je ne voulais pas les perdre, d’une façon ou d’une autre.
Et puis… même si Amber était une jolie fille, intelligente et sans nul doute désirable, ce n’était pas comme cela que je la voyais. Je déglutis. Je ne voulais pas être rustre, je ne voulais pas la blesser… mais je ne pouvais décemment pas envisager que notre relation prenne cette tournure.
Alors, que faire ?
Sans avoir le temps de vraiment réfléchir à la question, je décidai de faire semblant de rien. Tout cela pouvait n’être que des coïncidences… de sacrées coïncidences, mais la vie pouvait être très surprenante, par moments…

Quand elle récupéra sa main, j’eus l’impression d’avoir froid à mon tour, comme si je venais de prendre la sensation qui animait la jeune fille après son passage sous la pluie.
Parler de ma femme, de son départ et de là où nous en étions dans notre couple, à présent, cela sonnait comme une enquête de la part d’Amber. Comme si elle tâtait le terrain pour voir les possibilités. D’ailleurs, elle ne parla plus d’Elianor, mais centra ses propos sur Septima, en me montrant à quel point elle avait cerné ma fille et en me rappelant que cette dernière était aussi étonnante qu’adorable. Amber s’imaginait-elle en belle-mère de ma petite princesse ? Je n’aurais su dire…
« Septima… c’est étrange, d'habitude je ne la vois pas souvent durant l’année scolaire, mais là, c’est pire. Il faudrait que je demande à Meredith Carrow de m’octroyer une petite visite à Poudlard. »

Je ne voulais pas utiliser le Conseil d’Administration comme un prétexte pour mener à bien des projets personnels, aussi préférais-je éviter cela. Question de déontologie.

Et puis, comme elle cherchait à mieux connaître mon passé, je lui avais un peu expliqué, mais sans entrer dans les détails et… cette fois encore, je me dis que j’aurais mieux fait de me taire. Je lui avais clairement évoqué mon goût pour les femmes. Pour peu qu’elle prenne cela comme une invitation, ce serait la cerise sur le gâteau. Je pouvais être d’une maladresse déconcertante
« Exactement… mais je conçois tout à fait qu’un règlement est nécessaire… Ce qu’il faut, c’est que tu sois prudente et que tu ne te fasses pas… attraper. » J’avais failli dire « prendre », mais il valait mieux éviter. Je ne voulais pas avoir d’images mentales envahissantes.
Amber regarda alors sa montre et souligna le fait qu’il se faisait tard. C’était sa technique habituelle pour écourter nos séances, aussi. J’eus un petit sourire.
« Je vais te passer une cape, pour que tu sois un peu mieux protégée de la pluie et du froid. Ce n’est pas le moment d’être malade. »  

Il fallait aussi que je somme Hector de déverrouiller la pièce et de sécher un peu les vêtements de la jeune Towsen. Je ne voulais pas risquer de lui tendre une perche qui aurait pu lui laisser penser que j’étais ouvert à cette nouveauté sentimentale.

Je sifflai donc l’elfe de maison mâle. Après quelques instructions données, il leva le verrouillage du salon et tendit à Amber une cape bleu nuit m’appartenant – forcément, puisqu’Elianor avait repris toutes ses affaires, ainsi que celles de nos enfants – et j’espérais au fond de moi que ce vêtement n’allait pas porter mon parfum ou alors de façon peu remarquable, pour ne pas entretenir le fantasme, car il ne pouvait s’agir que de cela, n’est-ce pas ?

Ainsi équipée, Amber quitta le manoir, me laissant perdu dans mes pensées et dans l’analyse de chaque moment que j’avais pu passer avec elle…

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Maybe I've overrated... || ft. Amber
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