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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Another day for you and me in paradise || MereWill :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Lun 28 Sep - 12:00
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Another day for you and me in paradise


Florence, 18 avril 2020.


Une mission avec Meredith… Je n’aurais pas pu rêver mieux. Nous formions un duo qui s’avérait très souvent pragmatique et efficace. Ce n’était pas tant le fait de notre efficacité, pourtant, qui me réjouissait, mais bel et bien l’idée de partir à l’étranger, durant quelques jours, avec ma belle amie. Oui, avec tout ce qui s’était passé ces derniers temps, cela allait me donner l’impression de partager un city-trip, quelques jours de vacances – enfin, cela restait à voir, mais je pouvais espérer, après tout – entre elle et moi. Juste elle et moi.
Si je devais faire le bilan des trois premiers mois de cette année 2020, ce n’était pas joli joli… Après la soirée du nouvel an, durant laquelle Mrs Carrow avait eu un malaise, j’avais tour à tour perdu des amis et perdu ma femme. Elle n’était pas morte, non, mais elle avait choisi de me quitter et était donc partie avec Marcus et Septima. J’avais eu énormément de mal à passer au-dessus de cela, c’était une tragédie pour moi de ne plus avoir mes gosses sous mon toit… avec le temps, j’étais aussi passé de la très ferme volonté de récupérer mon épouse à une forme d’acceptation. Elle n’était plus amoureuse, alors, je n’avais pas à essayer de la retenir… et encore moins à forcer ses sentiments. Le destin était salaud, mais on ne pouvait pas forcer les choses.
Je n’avais que très peu parlé de notre séparation à mon entourage. Rabastan était au courant, bien sûr, en tant que meilleur ami il était évident qu’il était la première personne vers qui je m’étais tourné ; Angus, ensuite, puisqu’il était mon psychomage attitré, qui mieux que lui pouvait entendre ce genre d’histoires ? Et puis, j’en avais quelque peu parlé à Meredith, parce que depuis cette soirée du nouvel an, nous avions l’un pour l’autre été plus présent que jamais.

En ce matin du deux avril, plus matinal que jamais, je m’étais levé à l’aube, un peu avant cinq heures. Puisque personne ne serait au manoir durant quatre jours au moins, il me fallait absolument tout vérifier et donner des consignes précises aux elfes, surtout pour ce qui concernait le moldu enfermé dans le donjon, qu’il fallait nourrir et bichonner un minimum pour qu’il soit en forme à mon retour. Hector et Marianne allaient sans doute pouvoir gérer correctement, mais je devais être ferme et clair dans mes directives au sujet d’un éventuel passage d’Elianor au manoir. Cela faisait partie des aléas d’une séparation… Tant que le divorce n’aurait pas été prononcé, c’était un peu délicat de lui refuser l’accès à ce lieu où nous avions vécu ensemble durant vingt-quatre ans, mais il fallait éviter qu’elle vienne récolter des objets ou des preuves pouvant m’incriminer de quelque façon que ce soit. J’en devenais un peu paranoïaque, c’était clair, mais elle était une vraie spécialiste dans son domaine – le droit – et je ne m’y connaissais pas suffisamment pour savoir jusqu’à quel point je devais me protéger. Cela dit, j’avais été content d’apprendre par ma fille que sa mère n’était pas trop odieuse lorsqu’elle parlait de moi. C’était plutôt comme si elle avait eu une raison bien différente que mes actes pour me quitter. Bon, cela avait dû jouer, mais il y avait quelque chose de rassurant dans l’idée que mon épouse n’allait pas nécessairement chercher à déglinguer mon image publique devant un tribunal.

La douche que je pris me fit un bien fou. J’avais toujours aimé la sensation de l’eau chaude sur ma peau, comme j’aimais me laver et couvrir mon corps nu d’une couche de mousse parfumée à l’ambre gris. Je pouvais passer facilement plus d’une demi-heure sous l’eau, par pur plaisir de profiter de ces instants. C’était aussi, sans doute, l’occasion de vérifier que ma marque de l’Augurey était toujours aussi parfaite que mon allégeance pour elle, et puis j’en profitais, aussi, pour m’amuser un peu avec mon don de métamorphomage. Camoufler la marque était un jeu d’enfant, cependant sous la douche, c’était plutôt autre chose qui m’occupait, mais cela, c’était une autre histoire.
Vu la saison – encore un peu fraîche dans nos régions – j’avais choisi une tenue en conséquence, dans un ton anthracite qui, parait-il, avait tendance à souligner l’aspect foncé de mes yeux. Je tenais toujours à ce que mes vêtements soient parfaitement accordés, cela ne changeait pas.
Par contre, entre l’Italie et l’Angleterre, le climat était sensiblement différent, aussi avais prévu plus de vêtements que nécessaire, par précaution. Quatre jours à Florence ? eh bien, quatre tenues légères – du lin, notamment – et quatre tenues plus chaudes. J’avais aussi prévu un costume plus habillé (là, ma femme m’aurait sans aucun doute ri au nez, en prétextant que mes vêtements de tous les jours constituaient déjà, pour le commun des mortels, des tenues très habillées) pour chaque soirée, pour le cas où nous décidions, Meredith et moi, de souper dans un restaurant chic ou de sortir dans l’une ou l’autre réception. Pour le reste, Marianne, l’elfe de maison, avait géré mon bagage.

Il était six heures et demie lorsque je transplanai jusqu’au manoir de mon amie. Je me doutais bien qu’elle serait sans doute prête et que nous aurions pu immédiatement nous rejoindre à un lieu de rendez-vous, mais j’aimais l’idée de venir la chercher chez elle pour l’escorter, en quelque sorte. Sa présence à mes côtés avait toujours été quelque chose de plus qu’appréciable. Nous avions une demi-heure devant nous pour récapituler le programme du séjour et pour rejoindre ensuite Douvres. De là, un navire comme celui de Durmstrang nous emmènerait à Anvers, en Belgique. De là, nous allions devoir respecter un horaire calculé à la minute près pour voyager, de portoloin en portoloin : d’Anvers, nous irions à Cologne, de là nous rejoindrions Zurich, puis Milan, puis Florence.
Si tout se passait bien, nous devrions être dans la ville de Florence aux alentours de neuf heures, heure locale, soit huit heures sur notre méridien. Cela n’avait pas été une mince affaire de tout organiser, puisqu’il avait fallu entrer en contact avec des sorciers de différents pays, ne s’exprimant pas forcément très bien en anglais. Je connaissais le néerlandais, qui m’avait permis d’assurer, avec l’allemand, jusque Zurich, mais pour l’italien, j’avais dû passer la main. Autant les langues germaniques ne me posaient pas de problème, puisque je baignais dedans depuis que j’étais tout petit, autant les idiomes d’origine latine, c’était un peu plus compliqué pour moi. D’ailleurs, j’étais sûr que je parlais sans doute avec un horrible accent pour les autochtones...

En chemin, entre le portail du manoir Carrow et le manoir proprement dit, je chantonnais une vieille chanson que ma soeur affectionnait particulièrement :

« Blanche est la lune, noire la nuit
Dans son cercueil le comte s’éveille
À la lueur des bougies
Vampire, il craint le soleil...»


Évidemment, le jour se levait alors la chansonnette n’était pas la plus adaptée à l’instant présent, mais ce n’était pas bien grave. J’étais d’assez bonne humeur pour avoir envie de chanter, n’était-ce pas le principal ?
Arrivé devant les portes massives du manoir, j’annonçais ma présence par le tintement de la cloche prévue à cet effet. J’espérais ne pas réveiller Helios, surtout, à son âge, la plupart des jeunes gens aimaient tellement leur lit...

L’elfe de maison, Darfinn, vint m’ouvrir bien vite, tenant à la main une poêle à frire qu’il n’était sans doute pas censé emmener partout dans le manoir, mais ces créatures avaient souvent des comportements un peu étranges, cela ne m’étonnerait pas d’apprendre que l’elfe de maison puisse avoir adopté la poêle comme un animal de compagnie, vous voyez le genre. C’était peut-être l’heure de la balade.

« Je suis attendu. »

Darfinn me fit donc entrer, mais je préférais garder mon bagage, pour éviter qu’il ne le confonde avec sa poêle à frire... on ne savait jamais, avec ces créatures. Il m’invita à patienter dans le grand salon, le temps que la maîtresse des lieux ait fini de se préparer. Quant à moi, puisque je l’avais en tête, je continuais à chantonner cet air, une chanson de Mélusine & The Band qui devait bien avoir plus de vingt ans maintenant.

« A travers les murs du château
Se glisse une ombre vêtue de blanc
La maîtresse des lieux étant un revenant
Elle hante les nuits jusqu'à l'aube
Dans ce château où tout le monde vit la nuit
Les ombres se faufilent sans bruit
C'est la ballade nocturne
La ballade nocturne... »
 

Il me semblait que même Malefoy n’aurait pas pu me faire me départir de mon sourire et de ma bonne humeur. J’étais impatient de partir, je trouvais cela particulièrement agréable de voyager, mais alors, avec Meredith Carrow à mes côtés... j’étais un homme plus que chanceux, voilà la vérité. Enfin, pour cela, en tout cas.
Ma belle amie arriva derrière moi alors que je continuais ma chanson tout en regardant par la fenêtre. L’immense jardin du manoir commençait à arborer des fleurs de multiples couleurs et c’était tout simplement magnifique. Mrs Carrow avait toujours été une femme de goût, et ce, dans tous les domaines, il n’y avait rien d’étonnant à ce que son jardin soit aussi beau. Je n’étais pas un grand spécialiste des plantes, loin de là, mais mon goût pour l’art et l’esthétisme voyait dans ces accords de formes et de couleurs la marque d’une connaisseuse et d’une esthète. Et lorsque le temps deviendrait plus doux, il serait fort agréable d’aller marcher avec elle dans un pareil environnement… C’en serait presque romantique, pour peu que l’on ait ce genre de propension.
Je sortis quelques fleurs, des roses éternelles de couleur rouge, pour les lui offrir.
Nous ne pouvions guère trainer, cela dit, ce matin puisque nous avions un timing assez serré à respecter… et si nous partageâmes une étreinte et un baiser pour nous saluer, ce ne furent pas de grandes effusions de plusieurs dizaines de minutes, mais bien quelque chose d’assez bref, parce qu’il ne fallait pas perdre de temps et que nous aurions bien des occasions de nous retrouver plus longuement et de façon un peu plus intime une fois dans cette belle ville de Firenze. Je n’y étais allé qu’une seule fois, en réalité, mais j’en avais gardé un excellent souvenir. Même si l’Italie n’avait jamais été une de mes destinations privilégiées, je me réjouissais à l’idée de vivre cela avec ma ravageuse amie.

« Tu es prête à partir ? » je la tenais toujours dans mes bras, enlacée, mais j’avais reculé légèrement la tête. Même de si bon matin, elle était superbe. Je n’avais jamais vu Meredith avec des cernes ou un teint terne. Et pourtant, nous en avions vécu des choses ensemble ! Cette femme était toujours parfaite, que voulez-vous… Enfin, je devais reconnaître que je n’étais sans doute pas très objectif… peut-être même que j’avais déjà dû la voir avec les yeux cernés et un air fatigué, mais comme elle était toujours magnifique à mes yeux, les détails de ce genre me paraissaient bien peu importants, sauf quand il s’agissait d’indices concernant son état moral ou son état de santé.

Je lui tendis le bras, parce que je ne me voyais pas ne pas voyager avec une belle proximité entre elle et moi. « Nous allons pouvoir y aller, je pense. »

Je lui souris. Oui, même si une fameuse quantité de travail nous attendait sur place, je n’arrivais pas à me défaire de l’idée que je partais en vacances quelques jours avec mon amie de longue date. C’était une occasion en or de passer du temps ensemble et il me semblait que, outre le plaisir de partager cela avec Mrs Carrow, cela me ferait sans aucun doute du bien de changer d’air, au moins un petit peu, durant ces quelques jours… Et puis, l’Italie au moins d’avril, c’était une destination qui ne pouvait que nous dépayser tous les deux. C’était donc véritablement l’idéal.
J’allais pouvoir profiter avec elle, au moins le soir. Je nous imaginais nous balader dans la ville, au milieu de ces bâtiments d’un autre temps, pour le moins dépaysants, dans des ruelles où je me serais volontiers perdu avec ma belle amie… Oui, au fond, j’avais vraiment hâte de pouvoir vivre cela avec elle.
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Anonymous
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Ven 20 Nov - 6:21
Another day for you and me in paradise
MereWill


Avril 2020…

Il s'en était passé, des choses, depuis cette soirée maudite du Nouvel An. D'abord mon malaise, causé par une accumulation de fatigue et de stress. Le travail doublé de mes engagements sur le Conseil d'Administration était en partie responsable de mon indisposition, mais la confirmation de la paternité de William, quelques jours avant les festivités du Nouvel An, n'avait que jeté de l'huile sur un feu déjà bien ardant. J'avais tardé à le lui annoncer, par une multitude de craintes toutes plus ou moins fondées, et j'avais surtout retourné dans ma tête tous les moyens d'atténuer les effets de la révélation au père confirmé de mon fils. Mais le véritable problème n'était pas cette annonce à William en elle-même, mais plutôt la façon dont nous allions le dire à Helios. Nous avions donc décidé d'un commun accord de ne rien lui dévoiler sachant très bien que de se savoir pas aussi sang-pur qu'il ne l'était aurait l'effet d'une bombe pour mon fils. Le mieux que nous avions trouvé avait été de mettre Phobos dans la confidence et de faire de lui le vrai père d'Helios. Était-ce la meilleure décision… Je me le demandais encore.

Toujours était-il que ce début d'année 2020 était une période que je préférais oublier, mais qui m'avait bien fait reconnaitre que je n'étais pas aussi inébranlable que je le croyais. Si l'idée de m'être donnée en spectacle m'avait horripilé, cela m'avait aussi forcé à une prise de conscience. Je me démenais trop. Trop intensément. Il fallait que j'apprenne et surtout que j'accepte de prendre du temps pour moi, ce qui impliquait que je rétablisse certaines priorités dans mon quotidien. Depuis janvier, donc, j'adoptais un rythme de vie moins intense et j'étais beaucoup plus à l'écoute de mes signes de fatigue ou de trop plein. J'avais notamment réduit quelque peu mes heures de travail à l'université. S'il n'était pas rare que je sois encore dans mon bureau passé 20h00, c'était de moins en moins le cas aujourd'hui. Je profitais désormais beaucoup plus souvent de mes appartements à Poudlard, ne serait-ce qu'en me prélassant en peignoir devant un feu de foyer. Je redécouvrais même le plaisir de passer plus de temps à mon manoir, à redécorer ses pièces, à me remettre au piano.

S'il en était d'une chose qui ne changeait pas, toutefois, c'était que je pouvais compter sur William qui devenait de plus en plus présent dans mon quotidien et pour cause… Mon cher et mon unique avait eu le malheur de vivre une lourde séparation. Je n'avais su d'abord que faire ou que dire à William… Je m'étais sentie affreusement et je me sentais encore affreusement responsable, d'une certaine manière. Il m'avait, bien entendu, formellement interdit de culpabiliser, mais comment en aurait-il pu être autrement alors qu'en plus de tout ça, il avait appris sa paternité ? Les circonstances auraient pu nous éloigner, du moins quelque temps, mais c'était tout naturellement que j'avais offert mon soutien à William. Ça aussi, comment en aurait-il pu être autrement ? C'était donc tout naturellement que nous nous étions aussi rapprochés. C'est sans doute grâce à cela que le temps m'avait paru filer à la vitesse de l'éclair.

Tout dernièrement, notre mission à l'Institut m'avait fait faire une autre prise de conscience. D'une part, William et moi avions décidé de travailler séparément de sorte à faire profiter nos plus jeunes recrues de nos expériences respectives. Je m'étais donc jumelée à mon fils, mais également Phoebus, par la force des choses. La mission en elle-même avait présenté son lot de risques et plusieurs d'entres nous avaient été blessés. C'est plutôt l'après qui fut particulier… Normalement, c'est avec William que cet après ce serait déroulé, mais ce jour-là, c'est plutôt auprès de Phoebus que je me suis retrouvée à jouer les infirmières. Nous étions tous les deux fatigués et, l'alcool n'aidant pas, nous avons cédé l'un et l'autre à un besoin, à nos pulsions. Me retrouvant dans les bras de Phoebus Malefoy, aussi bon que ce fut, m'avait aussi fait réaliser combien je tenais à William. Je m'étais presque sentie coupable de partager mon lit avec la troisième partie du Triumvirat. Coupable à en verser des larmes une fois seule dans la chambre d'à côté. Par principe et parce que les sentiments n'y étaient pas, j'avais laissé mon lit à Phoebus pour dormir dans une autre chambre. J'avais passé la nuit à jongler… Ce n'était pourtant pas la première fois que je couchais avec un autre homme que William. Qu'est-ce qui avait changé ? Pourquoi avec Phoebus et pas avec un autre ? Je me le demandais toujours… Chose certaine, je n'avais pas envie que William sache que j'avais couché avec notre acolyte.

Pour l'heure, en ce matin d'avril, plus rien ni personne n'avait d'importance sinon William et cette mission pour laquelle nous partions en Italie pour quatre jours. C'était à Florence, et plus particulièrement dans le château d'un ami de longue date, que nous allions séjourner. Ce séjour, à mes yeux, était bien plus qu'une mission. Nous y allions pour travailler, certes, mais je savais d'ores et déjà que cette mission aurait également des allures de vacances. De romantiques vacances. Florence, un château, William… Que demander de plus ?
Je m'étais surement levée aussi tôt que William, sinon encore plus. Il devait être quatre heures trente ou cinq heures moins le quart lorsque j'avais fait tinter la clochette pour mon habituelle toilette matinale. Sitôt, Rita et Cerys s'étaient activées autour de moi, l'une me préparant un bain aux huiles essentielles et l'autre veillant à m'aider à enfiler mes escarpins et mon peignoir de soie. J'étais d'une humeur sereine, presque joyeuse. Plus qu'à l'habitude et ça s'entendait à mes chantonnements. Tandis que je me prélassais dans l'eau chaude en fermant les yeux en pensant à ces quatre jours qui nous attendaient, William et moi, j'ignorais que mes deux elfes se moquaient de ma félicité.


« Madame notre maitresse est drôlement joyeuse ce matin, tu ne trouves pas ? » déclara Cerys à Rita tout en faisant mon lit.

« Forcément, ma vieille! C'est qu'elle attend Monsieur-qui-fait-de-l'ombre. Elle est toujours joyeuse quand elle sait qu'il s'amène. Et là, elle l'est d'autant plus que j'ai cru comprendre qu'ils partaient en voyage d'affaires… Juste tous les deux, si tu comprends ce que je veux dire. » de répondre Rita qui s'affairait à finir de préparer ma valise. « Cerys, passe-moi son peignoir. Plus que ça et son bagage sera prêt. »

« Ho ho! Je vois le genre d'affaires… En même temps, avec un beau monsieur comme lui, je la comprend, madame notre maitresse.» de répliquer Cerys qui s'amusait avec mon peignoir en faisant de semblant de danser un slow avec comme s'il s'agissait de quelqu'un.

Les deux elfes s'étaient esclaffées de rire. Au même moment Darfin venait d'apparaitre dans le cadrage de la porte, poêle à frire en main, l'air bourru comme à l'habitude.


« Non, mais non d'un chaudron crasseux! Vous avez fini, oui ?! Allez préparer la table au lieu de folâtrer comme des gamines! »

Le teint frais malgré l'heure hâtive de mon réveil, j'étais passée à table pour un breakfast léger se résumant à une tasse de thé et un œuf cuit dur accompagnés d'un bol de fruits. Je petit-déjeunais rarement de manière copieuse le matin. Cela me sustenterait suffisamment. Chose faite, j'avais vu aux derniers préparatifs de mon départ. D'abord mon bagage, puis quelques directives à mes elfes de maison. Je voulais partir l'esprit tranquille et je m'attendais bien évidemment à revenir dans un manoir immaculé! Aussi, j'en profitai pour aller discrètement dans la chambre de mon fils et le regarder dormir quelques instants. Même si ce n'était pas la première fois que je partais en voyage et que mon fils était désormais adulte, je détestais encore et toujours le laisser seul. J'étais une mère…

Dans l'attente de mon compagnon de voyage, je m'étais installée au salon afin de mettre sur papier certains détails de notre itinéraire. Au bout d'un moment, Darfin, son poêlon à frire toujours en main, vint me faire part de l'arrivée de William. Cette poêle ne la quittait plus depuis un moment et je l'avais même en train de la caresser en la surnommant Frimelda… Étrange… Cela dit, c'est tout sourire que j'accueillis William, arrivant par derrière lui.


« Eh bien… On a l'âme musicale, ce matin, Monsieur Ombrage ? C'est moi qui vous inspire ces vers de Mélusine & The Band ou devrais-je plutôt être jalouse d'un revenant ? »

Je ris doucement avant d'étreindre celui avec qui je me faisais une joie de partir. Nous nous étions enlacés avec tendresse quelques instants avant que William ne recule un peu sans pour autant me lâcher. Je le regardais dans les yeux en souriant de plus belle. J'aimais ce que je voyais dans ses yeux. Je m'y sentais belle, et jeune, et désirée. Si je resplendissais, il en était en grande partie responsable. Après tout, c'est pour lui que je m'étais mise belle et parfumée ce matin.

« Je suis prête depuis presque une heure, cher ami! Tu sais combien j'ai horreur des retardataires! J'étais d'ailleurs en train de voir à certains détails lorsque tu es arrivé. Si tu veux bien me suivre au salon… »

Après avoir réglé quelques points, c'est bras dessus bras dessous que nous quittâmes mon manoir. Vêtue d'un ensemble tailleur noir aux allures masculines par-dessus lequel je portais un trench coat, j'avais pour seul bagage une petite bourse qui, grâce au sortilège d'extension, me permettait d'apporter tout le nécessaire pour être bien équipée – et coquette – sans en être encombrée. C'est donc au moyen du transplanage que nous arrivâmes à Douvres où un immense trois-mâts nous attendait. Cette partie du voyage fut de loin mon préféré, puisque je m'étais assoupie dans les bras de William. Quel plaisir que de vivre tout ça avec lui et juste avec lui. Le voyage ne faisait que débuter, mais j'entrevoyais déjà la suite avec une exaltation certaine. En tous les cas, ça commençait bien et je ne voyais comment les choses pourraient mal tourner.

En territoire belge débuta la partie sans doute la plus éreintante de nos déplacements, mais aussi celle nous demandant le plus de discrétion possible, puisque nous côtoyions des moldus. Le fait de devoir presser le pas d'un portoloin à l'autre allait vite devenir fatigant physiquement, mais ce n'était pas plus mal en soin… j'avais l'odorat plutôt fin et l'odeur typique des moldus m'insupportait. C'est ainsi que d'Anvers, nous arrivâmes à Cologne où nous cassâmes la croute avant d'atteindre Zurich, Milan et enfin… Florence. Nous avions fait toutes ces escales en très peu de temps. Bien sûr, j'aurais voulu visiter certains endroits, mais notre objectif était l'Italie et nous devions y arriver en avant-midi. Notre planning était pour ainsi dire réglé à la seconde près.

9h15… Nous y étions enfin! Comme j'aimais l'Italie. De tous mes voyages, c'était de l'Italie dont je gardais les meilleurs souvenirs. Mais c'était aussi ici que j'avais le plus d'amis, dont Luco Avamo. J'avais rencontré Luca il y avait de ça plus de 25 ans maintenant. Plus âgé que moi d'une bonne quinzaine d'années, il m'avait quelque peu pris sous son aile après que je me fus retrouvée physiquement mal prise. Je lui devais la vie, en quelque sorte. J'avais gardé un lien étroit avec lui si bien que je le considérais comme une sorte de grand frère. C'est d'ailleurs dans l'un de ses châteaux que nous allions loger, William et moi. C'était un château que je connaissais déjà. Il y a longtemps déjà que je projetais d'y revenir, mais avec William. J'avais tant envie de lui faire découvrir cet endroit et ce moment se concrétisait aujourd'hui. Je ne pouvais être plus heureuse.

Arrivés devant les immenses grilles de ce lieu qui allait être notre chez nous pour les quatre prochains jours, je formulai les mots suivants, Patti chiari amicicari, pour que le portail s'ouvre aussitôt. À l'intérieur du château, mes yeux se mirent à pétiller.


« Nous y voici! C'est comme dans mes souvenirs. » Sur une table ronde du gigantesque hall d'entrée se trouvait un petit mot écrit des mains de Luca. J'en fis la lecture à voix haute. « Très chère Meredith, tu es ici comme chez moi. Je te laisse les clés du sous-sol, si tu as envie de t'amuser, ainsi qu'un présent qui t'attend dans la chambre des maitres. »

Je poussais un petit rire en regardant le mot, puis William qui devait certainement se demander de quoi tout ceci s'agissait.

(c) DΛNDELION
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Anonymous
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Mer 9 Déc - 16:47
Les missions n’étaient pas toujours des moments de plaisir, il suffisait de se retrouver avec un partenaire chiant et… la mission devenait aussitôt une vraie plaie. Ces derniers temps, j'avais moins souvent été mandaté pour réaliser des actions sur le terrain, peut-être parce que j'étais considéré comme un ponte dans l'organisation des mangemorts ? ou peut-être parce que j'avais une place de choix au Conseil d'Administration ?
Quoi qu'il en soit, cette mission-ci me tenait à coeur bien plus que toutes les autres réunies. Et pour cause, comme me l’avait dit ma belle amie récemment, cette mission en Italie aurait comme un petit goût de vacances... Et c’était peut-être un peu normal : je partais avec une excellente amie, pour quatre jours, dans un des pays les plus réputés pour son romantisme.

J’étais rarement d’aussi bonne humeur. Ces derniers temps, surtout, parce que la vie quotidienne était bien trop prenante, que les choses ne se déroulaient pas exactement comme j’aurais aimé qu’elles se déroulent ou encore parce qu’au milieu de tout cela, je n’étais plus, finalement, défini que par mes activités professionnelles et politiques, deux domaines dans lesquels je m’investissais au maximum, tout mon soûl, pour éviter de penser au reste. Car, finalement, il valait peut-être bien mieux que j’évite de trop me focaliser sur ma vie privée, sur ma vie de famille et ma vie de couple. Ou la mort de mon couple.
Toutefois, c’était le coeur léger que je m’étais rendu au manoir de Mrs Carrow, pour la rejoindre. Nous allions partir, juste elle et moi, et c'était sans aucun doute cette perspective qui me donnait envie de partir.
Nous avions eu plusieurs fois l’occasion de nous retrouver, Meredith et moi, ces derniers temps et il apparaissait comme une évidence que nous étions plus complices que jamais. Peut-être que le départ de mon épouse me poussait à ne plus essayer de garder un semblant de décence ou de correction. Avec elle, je pouvais me laisser aller. Totalement.

Il n’avait pas fallu longtemps pour que nous puissions nous mettre en route. Ma belle amie était fin prête lorsque j’étais arrivé chez elle et nous n’avions guère de temps à perdre, il ne fallait surtout pas rater le départ des différents portoloins : tout était calculé avec une marge de deux ou trois minutes de battement, ce qui ne nous laissait que bien peu de temps pour le badinage.
Nous étions parfaitement ponctuels. Ce fut ce qui me marqua directement. Tous les deux, comme un couple, nous nous déplacions avec une aisance qui nous caractérisait depuis longtemps déjà. Depuis le temps que nous nous connaissions, que nous nous fréquentions, que nous couchions ensemble et que nous partagions, finalement, tant de choses intimes que professionnelles, Meredith et moi avions acquis une façon assez synchronisée d’agir. Et puis, entre nous, j’aimais savoir cette délicieuse femme pendue à mon bras. Cela me donnait un profond sentiment de plénitude, un peu comme si c’était ce que j’avais toujours voulu, ce dont j’avais toujours rêvé, sans jamais osé vraiment laisser le rêve dépasser ce stade.

Voyager, c’était quelque chose. Voyager avec une jolie femme, c’était encore bien différent. Je n’étais pas sûr que nous aurions le loisir de faire un peu de tourisme, Mery et moi, mais le fait de poser le pied en Italie, à ses côtés, cela me semblait déjà énorme. Parce que c’était une grande première, pour moi, de pouvoir y séjourner pour quatre jours, en compagnie de ma ravageuse amie, dans un luxueux château d’une bonne connaissance de ma comparse.
La découverte dudit château ne fut pas bien surprenante. Je ne pouvais que me douter que l’ami de Mrs Carrow devait être un noble et influent sorcier italien, au sang aussi pur que sa richesse était grande. Le genre de sorcier à côté de qui je ne faisais pas le poids, à vrai dire. Je n’étais ni noble, ni pur. Pour l’influence et la richesse, disons que j’y travaillais, mais pour ce qui relevait de la naissance, je ne pouvais malheureusement rien changer.

Elle était déjà venue ici, forcément. Et lorsqu’elle lut le billet laissé sur le petit guéridon dans le hall, je ressentis une bouffée de quelque chose qui ne manqua pas de me donner une mauvaise impression de ce fameux ami italien. Il avait certainement dû se taper Meredith. Et ça, ça ne me plaisait pas trop. En plus, il lui avait laissé un cadeau. Je serrais les dents. Je ne connaissais pas cet homme, mais je ne l’appréciais pas. Enfin, il me semblait que j’aurais du mal à l’apprécier. A cause de ce petit mot qui me semblait presque déplacé. Enfin, je n’avais rien à dire, mais je n’en pensais pas moins.

Je pris une grande inspiration, que je tentais de faire passer pour une sorte de soupir de satisfaction, comme pour faire transparaître le bonheur que je pouvais ressentir d’être enfin arrivé, car, mine de rien, le trajet en portoloins n’avait pas été de tout repos, les correspondances étant tout de même plutôt serrées au niveau du timing… il n’aurait pas fallu que l’on oublie le moindre petit détail, sous peine de rater la correspondance et donc de faire foirer toute cette minutieuse organisation.
« Donc… tu connais bien les lieux… » J’essayais de ne pas trop montrer mon agacement, mais je me doutais bien que ma belle amie allait percevoir quelque chose, elle me connaissait trop bien pour ne pas remarquer dans mon attitude et dans ma voix que quelque chose me dérangeait un peu. « Tu me fais visiter ? »

Pourquoi est-ce que je devais me sentir comme cela ? j'avais l'impression de devoir faire mes preuves, de montrer que j'étais là, que je ne la lâcherais pas... un peu comme un fauve qui serait prêt à se battre pour défendre son territoire. Il y avait quelque chose d'instinctif, dans tout cela, j'avais beau essayer de faire preuve de réflexion et d'être raisonnable, c'était plus fort que moi.
Étrangement, cela me faisait quelque chose de me dire que Meredith avait pu avoir une aventure avec cet Italien. Tout comme je commençais à avoir vraiment du mal à supporter les tentatives d’approche de Malefoy envers elle. Il m’arrivait, parfois, d’avoir envie d’être le seul à inspirer des choses à Mrs Carrow… Je ne pouvais pas l’empêcher de faire ce que moi-même je faisais, mais j’aurais sans doute apprécié être le seul à la faire hurler de plaisir… Avoir à ses yeux un statut différent de ses autres amants… me sentir unique… putain, oui, j’aurais vraiment aimé cela.
Peut-être parce que, depuis le mois de janvier, j’avais comme un besoin de me sentir vivre, de me sentir important et, peut-être aussi, exceptionnel. Comme une façon de me convaincre que je ne pouvais pas être le seul responsable de l’échec de mon couple.

Échec… voilà bien un mot que je ne supportais pas facilement. Qu’il s’agisse d’affaires personnelles, privées, professionnelles ou politiques… le mot « échec » ne faisait pas vraiment partie de mon lexique mental habituel. Je n’utilisais jamais ce terme quand ça me concernait. Peut-être que j’étais trop fier pour cela... au fond, c’était aussi sans doute une façon de me pousser à essayer d’être toujours au sommet, place que je méritais et qui étais bien plus importante pour moi que pour quiconque. J’avais eu une bien mauvaise image de moi-même, dans le passé. J’avais eu à faire beaucoup d’efforts pour devenir un homme digne et fier. Alors, lorsque ce maudit doute s’emparait de moi, ce n’était généralement pas évident pour moi de m’en tirer. J’avais régulièrement ce qu’Angus appelait le syndrome de l’imposteur, à cause de cette image négative que j’avais de moi-même, cela me donnait une vraie crainte de ne pas être à la hauteur, de ne pas être à ma place… et qu’un jour ou l’autre, on découvrirait cela, les gens prendraient alors conscience que je n’étais qu’un sang mêlé, un simple sorcier sans panache… Mon propre fils - qu’il s’agisse de Marcus ou d’Helios, d’ailleurs - me faisait me sentir cela avec une puissance bien intense, comme si rien d’autre n’avait d’importance et que je serais bientôt découvert et révélé… Et cela me pesait. Bien trop pour pouvoir en faire abstraction.

Je restais près de Mrs Carrow, hésitant à lui parler ou à me taire, et puis, la question franchit mes lèvres sans que je ne puisse la retenir plus longtemps. « Tu l’as aimé, ce Luca ? » J’avais utilisé le passé pour parler, comme si je pouvais être sûr que cette histoire était bel et bien terminée… « J’ai l’impression que je ne vais pas beaucoup aimer ton ami italien. » Cela portait un nom, ce que je ressentais là, c’était de la jalousie, tout simplement.

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Dim 13 Déc - 1:30
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Depuis quelque temps, j'avais moi aussi l'impression que ma présence aux missions se faisait de plus en plus rare, qu'elle était de moins en moins sollicitée. Je savais pertinemment que mes nouvelles responsabilités sur le Conseil d'Administration et mon rôle législatif au sein du Triumvir en était pour quelque chose, mais j'ignorais quoi en penser… J'aimais le goût du risque et le fait de participer à des missions m'apportait un fort sentiment d'accomplissement. Je n'appréciais pas que l'on m'écarte ainsi de l'action ou que l'on me considère comme une petite femme inapte ou fragile. Toutefois, au regard de ma participation à la mission de l'Institut, du fiasco des interventions de ma première équipe et de mon étourderie m'ayant conduit à Sainte-Mangouste, j'étais consciente que j'avais perdu de mon aplomb. Si les blessures physiques s'étaient presque toutes estompées, la blessure de l'orgueil, elle, était toujours bien présente. Je fus même surprise d'être mandatée pour une nouvelle mission. Cela dit…

Plus je vieillissais, plus je me faisais exigeante quant aux partenaires avec lesquels j'étais jumelée. Autant se le dire, j'avais parfois du mal à travailler avec certains de mes confrères, ce qui n'était aucunement le cas avec William. D'entre tous, c'est avec lui que je formais la meilleure des équipes et à mon plus grand bonheur, c'est avec lui que j'avais été choisie pour cette nouvelle mission. En Italie… la destination romantique par excellence! Oh, nous n'aurions sans doute pas beaucoup de temps pour faire du tourisme, mais le simple fait d'aller là-bas me donnait l'effet de partir en vacances. En bonne compagnie, qui plus est. Nous connaissant, il était fort à parier que William et moi allions profiter de nos temps libres pour nous laisser inspirer par le charme du lieu où nous nous trouverions. C'était plus fort que nous…

Si cette mission allait pour moi avoir des allures de voyage, je savais qu'il en serait tout autant pour mon cher ami et complice. C'est du moins ce que j'espérais. William traversait des moments difficiles et se trouvait dans une période de remise en question, une période de doutes. J'avais envie que notre voyage soit pour lui un moyen de se changer les idées, de décrocher ne serait-ce qu'un peu et d'oublier tout ce merdier qu'était devenue sa vie privée… et dont j'étais en partie responsable. J'avais envie de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour l'aider à retrouver une certaine quiétude. Je voulais profiter des moments où nous serions seuls, justes tous les deux, pour lui témoigner mon affection, mon écoute et mon réconfort.  N'était-ce pas ce qu'une amie se devait de faire ? S'il voulait plutôt avoir un peu de paix et de calme, j'étais prête à lui laisser toute la tranquillité dont il allait avoir besoin. Mais par-dessous tout, je souhaitais qu'il se sente important et exceptionnel, car c'est ce qu'il était à mes yeux. Important et exceptionnel. Après mon fils, William était l'une des personnes que j'estimais le plus. Toujours était-il que je connaissais les effets d'une rupture amoureuse et je n'avais pas besoin d'être dotée du don de legilimancie pour savoir que William devait très certainement se déprécier. Je le devinais, parce que je le connaissais par cœur.

Se changer les idées… C'était dans cette optique que nous voulions tous les deux profiter de ce voyage et c'était ainsi que notre périple avait débuté. À partir du moment où nous nous étions retrouvés chez moi, plus de blessures à l'orgueil et plus de dépréciation. Du moins rien qui se ressentait ou qui se voyait. L'un comme l'autre, nous avions le cœur léger et ces étincelles dans les yeux qui ne trahissaient pas le plaisir que nous avions de nous retrouver une fois de plus. Ce n'était certes pas la première fois que nous partions ensemble en mission pour quelques jours, mais cette fois-ci, les choses me semblaient un peu différentes. J'avais l'impression que nous allions nous autoriser certains comportements que nous n'aurions pas eus si William ne s'était pas séparé de sa femme. Cela pouvait sembler égoïste de ma part, mais j'entrevoyais dans nos prochains moments d'intimités moins de retenue et plus de laisser-aller. Secrètement et intérieurement, j'osais même espérer que nous ne fassions pas chambre à part, comme nous en avions l'habitude après nous être envoyés en l'air. C'était une sorte de convention entre nous… Une convention que j'avais terriblement envie de briser lors de ces quatre prochains jours.

Qu'est-ce que je pouvais aimer voyager avec William! Avec lui, tout se déroulait toujours à la perfection et cela quand bien même la complexité ou la durée du trajet que nous avions à faire. Comme le disait si bien mon charmant acolyte, nous avions une aisance naturelle dans le fait de voyager ensemble.  Nous nous connaissions parfaitement, d'une part, et nous partagions de nombreux intérêts. J'aimais aussi cette impression de former un couple avec lui et étant donné notre complicité, ce n'était d'ailleurs pas rare que l'on nous prenne comme tel. Cela nous amusait toujours et nous encourageait à continuer à jouer le jeu. Et puis… Être au bras de William avait quelque chose de flatteur. William était un homme distingué et il fallait voir les gens se retourner sur son passage pour comprendre son pouvoir d'attraction sur autrui. Alors forcément, le fait d'être à son bras me rendait fière. J'étais fière d'être son heureuse élue le temps d'un voyage. Fière, peu importe son statut, peu importe sa richesse et surtout peu importe son sang. À son bras, je ne me pavanais pas, non. Je me sentais complète, je me sentais femme et cela devait indubitablement transparaitre dans ma démarche, dans mes gestes et dans ma façon de poser mes yeux sur lui.

Lorsque nous eûmes enfin mis les pieds à Florence, tout un mélange d'émotions m'envahit. D'abord la nostalgie, puisqu'il y avait des années que je n'étais pas revenue ici, dans ce château qui appartenait à mon vieil ami Luca. Puis un enthousiasme incommensurable; celui de me retrouver dans cette ville qui exhalait le romantisme en compagnie de mon cher William, le seul et l'unique avec qui je voulais être ici. Rien ne pouvait être plus parfait que ce contexte.

À l'intérieur de ce château qu'allait être le nôtre pour les quatre prochains jours, je trépignais, mais je constatai rapidement que mon exaltation n'était pas tout à fait réciproque. Je sentis comme un changement de ton chez William. Je crus d'abord qu'il s'agit de la fatigue du voyage. Après tout, nous étions sur la route depuis très tôt le matin et nous n'avions eu que très peu de temps pour nous reposer entre chacune de nos escales. Notre voyage avait été plutôt intense, ce qui pouvait expliquer l'attitude de mon ami. Cela dit, à sa façon de déduire que je connaissais bien les lieux et à sa façon de me demander de les lui faire visiter, je fus bien forcée d'admettre que quelque chose clochait. William me paraissait tracassé. Non… Plus que ça… C'était de l'agacement. J'aurais pu mettre ma main au feu qu'il était agacé. Sitôt, j'en vins à me dire que quelque chose le décevait peut-être. Était-ce le château en lui-même ? Regrettait-il finalement cette mission ? Bien vite, je compris la raison de ce qui le tenaillait : Luca…

William tenait donc à moi au point de se sentir menacé par Luca ? Je ne pouvais faire autrement que d'être flattée par la jalousie de mon ami. Une jalousie, toutefois, qui n'était pas sans me rappeler la mienne. Oui… Se doutait-il qu'il m'arrivait, à moi aussi, d'avoir ce sentiment ? Jamais je ne le lui avais dit, par peur de le décevoir ou qu'il s'éloigne de moi, d''autant plus qu'entre nous deux, les choses avaient toujours été très claires... Pas de sentiments. Or, depuis quelque temps, c'était plus fort que moi… J'enviais presque maladivement ses conquêtes, passées comme futures. Je les enviais à m'en sentir odieuse. Tout comme William, j'avais de plus en plus envie d'être unique à ses yeux, j'avais comme un besoin d'exclusivité, mais... j'étais éperdument consciente que William avait eu et aurait d'autres bras où trouver du plaisir; qu'il jouirait pour quelqu'un d'autre que moi. Peut-être était-ce pour cette raison que je cherchais, inconsciemment, à pousser les limites dans nos pratiques érotiques. Être plus audacieuse, être plus désirable, être plus coquine encore était ma façon de m'assurer qu'il garderait pour moi la flamme, qu'il me reviendrait encore et encore...

Au moment où il m'avoua qu'il ne porterait pas Luca dans son cœur, je déposai le mot écrit par Luca pour m'approcher de William et caresser sa joue.


« Oh, William… J'ai beaucoup d'affection pour Luca, mais jamais je ne l'ai aimé comme to… tu crois. Luca est aussi attiré par les femmes qu'un détraqueur le serait par un patronus. Il est homosexuel. »

Je regardai William en souriant tendrement. Rien ne m'était plus important que de dissiper tous les doutes qui l'envahissaient.  « Je n'ai aimé personne, à proprement parler, entre les murs de ce château. » Je lui pris les mains, avec une touche de lubricité dans le regard. « Viens… Laisse-moi te faire découvrir ses pièces. Te connaissant, certaines te plairont assurément… »

Et j'avais entrainé mon cher ami avec moi, ma main dans la sienne. À l'étage où nous nous trouvions, je lui fis d'abord visiter les aires communes… Le salon, l'immense bibliothèque, les cuisines et la salle à manger. Je n'avais pas l'impression que nous passerions énormément de temps dans ces pièces, mais chacune d'elle ruisselait d'œuvres d'arts et de détails architecturaux qui en valaient le détour. Avant de nous rendre à l'étage supérieur pour découvrir les espaces privés, je guidai William jusqu'au sous-sol où se trouvait une impressionnante cave à vins ainsi que des cachots.

« Ce château m'a toujours beaucoup inspiré… J'aime, par exemple, m'imaginer que je suis une reine et que j'ai tout un tas d'esclaves à mes pieds. » J'avais dit tout cela en marchant vers les cellules et en passant ma main sur ce qui ressemblait à une guillotine.  Oh oui... J'étais bien inspirée.

(c) DΛNDELION
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Dim 13 Déc - 15:25
Était-il encore besoin de préciser qu’être mandaté aux côtés de Meredith pour une mission de la plus haute importance me semblait être doublement intéressant. D’abord parce que j’aimais les missions reposant sur des négociations et que cela prouvait que malgré mon sang mêlé, j’étais tout à fait digne de ce genre de choses. La vie m’avait amené là où j’avais toujours dû être : à des postes à responsabilités.
Quant à la présence de Meredith à mes côtés… à vrai dire, je n’aurais pas pu rêver mieux. La proximité avec elle était telle que je me sentais parfaitement bien en sa compagnie. Je ne ressentais pas le besoin de feindre d’être autrement que comme j’étais… et puis, outre notre belle complicité sans limite, nous avions aussi la chance de pouvoir être en totale harmonie. Nos corps et nos esprits. N’était-ce pas merveilleux ?
Tout ce que je souhaitais à présent, c’était profiter de ce voyage, pour mener à bien la mission, évidemment, mais aussi pour passer du temps avec ma collègue triumvir. Nous n’avions que bien peu l’occasion de passer plus de 18h ensemble, elle et moi, et le fait de savoir que les 96h que nous allions partager en Italie n’étaient pas de ces instants volés auxquels nous étions habitués, cela me donnait l’impression que nous allions pouvoir sans doute être un peu plus sereins, elle comme moi.

Ces derniers temps n’avaient pas été de tout repos. Entre les charges de travail du bureau des oubliators, celles du Conseil d’Administration et celles du triumvirat mangemort, il n’était pas toujours facile de trouver du temps pour soi. Enfin, d’une certaine façon, le départ de ma femme pouvait être une façon de dégager un peu de temps, mais à quel prix ?
Il m’avait fallu un moment pour me rendre compte de ce qui m’arrivait. Parce que c’était plutôt inattendu et que je n’avais rien vu venir, d’abord, ensuite parce que, aussi loin que je puisse me souvenir, j’avais toujours imaginé ma vie avec ma femme et mes enfants. Force m’avait été de constater que ce ne serait pas vraiment le cas…
Et puis, il y avait eu un tas de chamboulements. Meredith m’avait appris que j’étais le véritable géniteur d’Helios, il avait donc fallu trouver une solution pour que le jeune homme obtienne satisfaction en ayant un père… mais il ne fallait pas détruire ses rêves en lui disant que c’était moi. Meredith avait alors fait en sorte que Phobos Asclépiades, un bon ami commun, soit celui qui serait désigné comme père pour Helios. Un mensonge, bien sûr, mais le but était de ménager le fils de Meredith. Je n’avais rien à dire face à cette décision et il me semblait que Mrs Carrow était vraisemblablement la plus à même de savoir ce qui était le mieux pour son fils. Enfin, pour notre fils…
J’avais encore un peu de mal à m’y faire, à vrai dire. Peut-être que cela aurait été plus simple, y compris pour Helios, si nous avions pu savoir cela quelques années plus tôt… comme une vingtaine d’années, par exemple. Le garçon aurait-il eu un comportement aussi odieux que celui qu’il me réservait ces derniers temps s’il avait su que j’étais son père et que, par conséquent, il n’était pas aussi pur que ce qu’il avait toujours cru ? Je me voyais mal anéantir ses espoirs et ses rêves en le mettant face à une vérité qu’il n’était sans nul doute pas prêt à apprendre. Il était plus facile pour moi de m’appuyer sur les décisions de Meredith…

J’évitais d’aborder ce sujet par moi-même, ne sachant de toute manière pas du tout ce que j’attendais par rapport à Helios… En soi, n’étais-je pas une sorte de père démissionnaire ? En plus d’être un mari désolant. Il y avait, en effet, de quoi me remettre en question et de quoi avoir l’impression de n’être qu’un paltoquet.

A l’heure actuelle, dans le château de l’ami de Meredith, face à un faste auquel je n’étais pas aussi habitué que ma belle amie, je me devais de faire montre de respect pour ces lieux. Et pour leur propriétaire. Mais c’était plus fort que moi, imaginer que ce Luca avait pu s’envoyer Meredith dans cet endroit, cela me rendait complètement fou. Je ne pensais pas être capable de ressentir autant de jalousie pour un type que je ne connaissais pas, que je n’avais même jamais vu.
Mais Meredith parlait de lui avec une telle affection… Bon sang, ce n’était pas supportable. Et puis… il était sans doute bien mieux que moi sur de nombreux aspects. Riche et noble, déjà, certainement de sang pur… Je ne pourrais pas rivaliser. J’avais l’heur de plaire à Mrs Carrow, mais peut-être que si elle trouvait mieux, elle me laisserait en plan. C’était tout à fait possible.

A quel moment ma belle amie comprit-elle que ce Luca me déplaisait fortement ? Je n’en avais pas vraiment l’idée, mais une chose était sûre, Meredith avait bien compris. Et je ne pus que me sentir un peu plus mal encore lorsqu’elle dit avoir beaucoup d’affection. Heureusement qu’elle ajouta dans la foulée que ce Luca aimait les hommes. Sur le moment… je ne sus pas quoi dire. Peut-être que j’aurais pu baiser cet homme pour lui montrer ma reconnaissance face au prêt de son château. Ou peut-être qu’il valait mieux en rester là et juste profiter d’être ici avec Meredith. D’ailleurs, vu son sourire, le choix était vite fait.
« Désolé, c’était un peu déplacé… » Être jaloux de notre hôte… cela revenait à cracher dans le jus de citrouille. C’était un comportement déplorable que je ne devais pas avoir. Le genre de trucs qui me valaient pourtant des sanctions assez inoubliables dans ma jeunesse.

Et Mrs Carrow entreprit de me faire visiter les lieux, en me tenant par la main, comme si elle avait peur que je me perde dans l’immense bâtisse. Mais c’était bien plus agréable de sentir sa paume dans la mienne que de m’imaginer ce que serait une visite sans cette sensation.

Nous entrâmes d’abord dans le salon, qui me sembla aussi grand que confortable, il y avait là des canapés où il était clairement possible d’être couchés à deux côte à côte… aussi larges que des lits, en somme… De quoi pouvoir profiter agréablement de l’âtre au feu éternel.
Puis ce fut la bibliothèque, où je pus constater que ce Luca connaissait au minimum trois langues, puisqu’il y avait là les volumes en italien, en français et dans une autre langue que j’identifiais comme étant une langue descendant peut-être de l’hébreux.
Ce qui frappait dans chaque pièce et dans chaque couloir, c’était l’architecture qui laissait deviner la patte d’un véritable artiste. Quant à la décoration… oui, en fait, si j’avais vu tout cela avant, j’aurais peut-être pu deviner à ce détail que Luca était gay.

Meredith me montra des chambres, des salles de bains et des boudoirs. Elle semblait si bien connaître les lieux que c’en était un peu déconcertant par moments. Et puis elle m’emmena au sous-sol. Il y avait là une belle collection de bonnes bouteilles de vin – ce Luca avait de la chance que je sois plutôt un amateur de bière, sinon, il était évident que je me serais fait un plaisir de goûter un peu de tout – et puis des cachots qui n’étaient pas sans rappeler ceux qui, à Poudlard, abritaient la salle commune de Serpentard.
Quant aux propos de la belle, j’arquai un sourcil. « Un tas d’esclaves à tes pieds ? »
Sa main se perdit sur un instrument ressemblant un peu trop à une guillotine à mon goût. J’aimais parfois des choses un peu étranges, je ne pouvais pas le nier, mais la guillotine, c’était peut-être un peu trop pour moi. « Tu veux parler de quel genre d’esclaves ? »
Pour les tâches diverses, les elfes de maison s’avéraient bien plus efficaces que des mugglelfs. L’expérience avait été tentée et je devais reconnaître que les mugglelfs étaient plus intéressants comme objets de décoration que comme objets utiles.
Je posais les yeux sur une chaine en fonte terminée par deux lourds bracelets, de fonte également. « On n’a jamais essayé ce genre de choses ensemble… »
Mais avais-je vraiment envie de voir Meredith sous un autre jour ? Je ne savais pas. Je connaissais la femme de poigne qu’elle était, je savais qu’elle était douée pour commander et donner des ordres, mais dans l’intimité, était-elle aussi ferme en tant que dominatrice ? Et puis, qui de nous deux dominerait l’autre, dans pareille situation ?

Je posai une main sur son épaule. « Si cela ne t’embête pas, je vais aller me rafraîchir un peu. »
Le voyage avait été long, mine de rien, et j’aimais me sentir propre et impeccable. Alors, oui, une bonne douche s’imposait. Et puis, peut-être même que cela me permettrait de ne plus trop penser au reste. Il fallait que nous soyons tous les deux au top si nous voulions prouver que notre duo n’avait perdu ni de sa superbe ni de son efficacité.
J’aurais aimé pouvoir dire que le temps n’avait pas d’emprise sur nous, mais le fait était pourtant bien là. Même si Meredith était restée une femme magnifique et désirable, elle et moi n’avions plus vingt ans… et même si nous gardions une âme plutôt jeune, il était clair que nos âges respectifs étaient pourtant bien là.
Mes manies étaient là aussi, bien sûr, et, à passé cinquante ans, il était évident que je ne changerais plus. Après un tel voyage, donc, il me fallait prendre le temps de me doucher. J’avais toujours fait cela et ça n’allait pas changer.

Je rejoignis donc la première salle de bain que mon amie m’avait montrée, celle avec la plomberie semblable à de l’or. Une baignoire imposante, une douche italienne… Je déposais des vêtements propres sur le côté et je me dénudais avant de me glisser dans la douche.
J’avais besoin de la sensation de l’eau chaude sur ma peau, alors j’allumais la douche en poussant un peu la température. La chaleur faisait du bien pour détendre les muscles. Je n’étais pas suffisamment habitué à des voyages comme celui-ci, alors, oui, cela allait définitivement me faire du bien.
Je me retrouvais bien vite complètement trempé alors, je pressai sur un bouton doré dont j’ignorais l’utilité mais qui me faisait de l’œil. Alors, des jets de massage jaillirent pour venir sur mon corps. Je tournais un peu le bouton et de la mousse parfumée se déposa sur mes épaules. Un parfum semblable à celui du vétiver. Odeur fort agréable. Je commençais à me savonner avec ce produit moussant, les yeux fermés, savourant juste l’instant présent en essayant de me vider la tête des pensées parfois un peu négatives ou un peu angoissées que j’avais pu avoir. Il était important de garder la tête sur les épaules pour mener à bien nos projets.

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Dim 10 Jan - 0:00
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Ce séjour en Italie m'était très important, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, avec l'échec que fut pour moi la mission à l'Institut, ce nouveau mandat que l'on me confiait avec William m'apparaissait comme une marque de confiance. Inutile de dire que ma fierté en avait pris un solide coup de jour-là, mais remise de mes blessures, tant physiques que celles de l'orgueil, j'étais maintenant bien déterminée à ce que mon partenaire et moi revenions vainqueurs de cette mission. Il en allait non seulement de ma réputation, mais aussi de celle de William et de toute notre organisation également. Raison de plus pour ne pas échouer. Avec William, je savais dès lors que nous réussirions ce qui était attendu de nous. Nous formions un sacré duo et, l'un comme l'autre, nous détestions l'échec. Sachant cela, nous ne pourrions être qu'à la hauteur de ces responsabilités qui nous incombaient. Voilà oui… Nous devions être à la hauteur.

Ensuite, le lieu de notre mission en lui-même. Quel bonheur que de revoir Florence. De tous mes voyages, l'Italie était de loin le pays dont je gardais les meilleurs souvenirs. Ce qu'il fallait savoir, c'était que c'était ici même à Florence, que j'avais appris ma grossesse. Je m'étais portée mal sans savoir qu'il s'agissait là des premiers signes d'une grossesse qui s'annonçait difficile. Le hasard avait alors mis Luca sur ma route, médicomage de profession. Perdue, ne sachant pas de qui je portais l'enfant et ne sachant pas plus quoi faire, j'avais d'abord envisagé l'avortement. Luca m'avait convaincu du contraire. Je m'étais toujours promis de revenir ici avec mon fils, chose que j'avais faite lorsqu'il était petit. Voilà maintenant que je revenais, mais cette fois-ci avec son père. J'avais l'impression d'avoir bouclé la boucle, en quelque sorte, comme un pèlerinage.

Mais ce qui rendait ce voyage si inestimable, c'était incontestablement la présence de William. Oh, bien entendu, je ne doutais pouvoir réussir cette mission en étant jumelée à quelqu'un d'autre, mais William avait ce petit quelque chose de plus qui faisait que je me dépassais toujours un peu plus. Et pas que pour des missions, d'ailleurs. Il fallait dire que nos forces se complétaient à merveille et pour cause... Avec toutes ces années, nous avions instauré une certaine manière de faire les choses et de nous partager les rôles. Nous avions appris à nous connaître par cœur, à nous faire confiance de manière mutuelle et à anticiper les réactions et les idées de l'autre, à un tel point que tout n'était désormais que réflexe entre nous. Nous nous devinions, pour ainsi dire, parfaitement. Certes, William n'était pas mon seul partenaire de mission, mais pour celle-ci en particulier… je n'aurais voulu pour rien au monde l'accomplir avec quelqu'un d'autre que M. Ombrage. J'envisageais tant d'opportunités pendant ce séjour… La réussite de notre mission en tant que telle, bien évidemment, mais aussi, et surtout tous ces moments où nous allions pouvoir nous retrouver seuls. Rien que tous les deux et non pas seulement pour quelques heures. Quatre jours, loin de tout…

J'avais l'impression que nous pourrions enfin prendre le temps de parler cœur à cœur et d'âme à âme à propos de tout un tas de choses… Le Triumvir, le Conseil d'Administration Sorcier, son boulot et le mien. J'entrevoyais également quelques sujets plus épineux, comme sa séparation et notre fils… sommes toute, tout ce qui rendait nos vies respectives chaotiques et compliquées. Nous avions besoin, l'un comme l'autre, de prendre du recul sur ce que nous vivions, tout autant que nous avions besoin l'un de l'autre pour nous soutenir. Puisque j'étais en grande partie responsable de cette tempête que traversait mon cher ami, il m'était tout naturel de vouloir être là pour lui, mais bon… Peut-être risquais-je plutôt d'envenimer les choses plutôt que de le rendre moins difficile à supporter ? Le mieux pour moi serait surement d'éviter d'aborder les sujets trop sensibles pour les laisser venir d'eux-mêmes le cas échéant, mais d'un autre côté, l'un de ces sujets se devait d'être abordé, d'une manière ou d'une autre. Helios… Entre le moment où j'avais annoncé à William être le géniteur – Merlin que je détestais ce terme en parlant du père de mon fils – d'Helios et celui où j'avais fait de Phobos notre complice dans ce qui était mensonge odieux, mais nécessaire, je n'avais plus osé reparler à William de tout ceci. En faisant de Phobos le père de mon fils, je déchargeais William de quelconques responsabilités. Bien que ce choix m'eût été déchirant, ce fut le mieux à faire, tant pour mon fils que pour celui dont le sang, combiné au mien, lui coulait dans les veines. Cela étant dit, j'ignorais dans quel état d'esprit nous rentrerions en Grande-Bretagne. Serions-nous apaisés ou, au contraire, plus tourmentés qu'avant d'arriver ici ? Je ferais tout ce qui serait en mon pouvoir pour rendre ce voyage aussi agréable que possible pour William…

Habituellement, lorsque nous partions en mission à l'étranger, qu'il s'agisse d'un hôtel ou d'un de pied à terre, il ne nous fallait beaucoup de temps avant que l'on ait envie de tester la solidité du mobilier ou des murs. Aujourd'hui, c'était différent… Si j'étais enthousiaste à l'idée de séjourner en ces lieux, il m'était apparu évident que William ne partageait pas tout à fait la même ferveur et il ne me fut pas difficile d'en comprendre la raison. Il m'était primordial que le "spectre" de mon vieil ami Luca ne vienne pas faire d'ombre sur notre séjour et encore que William reste dans l'idée qu'il ait pu se passer quoi que ce soit entre notre hôte et moi. Tôt ou tard durant ce voyage, j'allais lui parler du rôle que Luca avait eu dans ma vie un peu plus de vingt ans auparavant.


« Ce n'était déplacé… Je trouve ça plutôt mignon, tu sais. » La jalousie de mon ami me faisait un certain effet. C'est comme si je réalisais toute l'importance que j'avais à ses yeux et ça, croyez-moi, c'était plutôt flatteur. J'avais l'impression d'en rougir et je rougissais surement davantage en imaginant ma propre jalousie si, inversement, William m'avait emmené dans le château d'une soi-disant amie.

Je lui avais pris la main pour venir lui caresser la paume à l'aide de mon pouce. Ce geste pouvait peut-être sembler banal ou infantilisant, mais pour moi, il n'était pas anodin. C'était ma façon de montrer à William combien je tenais à lui et à sa présence en cet instant précis. Comment pouvait-il en être autrement.
Pendant notre visite des lieux, deux choses me sautèrent aux yeux. La première, à quelques détails près, c'était que tout me semblait avoir figé dans le temps. Cela dit, Luca avait bon goût, certes, mais l'opulence des lieux pouvait être limite étouffante. J'appréciais l'art, c'était un fait, mais jamais je n'aurais eu l'audace de décorer mon manoir avec autant d'intensité. La seconde fut plutôt une pensée… Dans chacune des pièces que nous visitâmes, j'avais songé qu'aucune d'elles n'avait été le théâtre de mes ébats, ce qui était plutôt étonnant quand on connaissait ma propension pour les plaisirs de la chair et les soirées libertines qui ne manquaient pas en Italie. Enfin… Plus notre visite progressait, plus cette pensée m'envahissait… C'est ainsi que dans les cachots j'avais atteint ce point culminant où je ne pus m'empêcher de partager l'un de mes fantasmes à William. La guillotine, mon regard salace, ma lubie d'avoir des esclaves à mes pieds…


« Eh bien… Le genre d'esclaves qui pourraient satisfaire certains de mes caprices… Tu vois ? »

Je ne parlais clairement de mugglelfs et j'étais certaine que William comprendrait le double sens de mes propos. Non, de toute évidence. Je devais reconnaître avoir été gaffeuse dans ma façon de lui présenter les choses. Bon sang! Mais qu'est-ce qui m'avait pris de lui parler de ça maintenant ? En le voyant arquer un sourcil, je me sentis rougir de plus belle. À sa remarque sur les anneaux en fonte, j'eus le souvenir d'une certaine nuit, à Prague, où William avait fait de moi sa soumise. Après cette nuit, je m'étais souvent imaginé inverser les rôles, mais réflexion faite, William n'était pas le genre d'homme à se laisser dominer. Peut-être qu'en de meilleures circonstances je serais parvenue à le convaincre de nous laisser essayer, mais ce n'était clairement pas le moment. Je le compris rapidement lorsque William vint poser une main sur mon épaule en m'annonçant son désir de se rafraichir. Ma gorge se noua…Mes propos l'avaient-ils gêné à ce point ?  

Notre voyage avait été long et éreintant. Nous étions tous les deux fatigués et dans le contexte des choses, une douche bien chaude et bien relaxante ne serait pas un luxe. Ainsi, j'avais laissé William partir, en ne sachant pas si je devais l'accompagner ou lui donner un peu de tranquillité. Je restai quelques instants dans les cachots, pensive. Le comportement de William me laissait presque présager un séjour différent de ce que j'avais imaginé.

Tandis qu'il s'affairait à la salle de bain, j'en profitai pour me rendre dans ma chambre - que je souhaitais être plutôt la nôtre – pour défaire ma valise et me mettre un peu plus à l'aise. À la vue de mon peignoir, je soupirai longuement. Je ne pouvais m'empêcher de penser à lui et à ce que j'avais lu dans ses yeux... Je n'aimais pas ce que j'y avais vu et savoir William, seul, me turlupinait. Il était tout simplement hors de question que je le laisse à ses pensées. Je tenais tant à ce voyage. J'y tenais autant que je tenais à l'aider à se sentir mieux. Rien ne m'importait plus que son bien-être et ce n'était pas en le laissant à lui-même que j'allais pouvoir le faire. Je me déshabillai alors à mon tour pour enfiler mon peignoir de soie avant de me rendre dans la salle de bain où William se trouvait. Il était déjà sous la douche et me faisait dos. J'entrai, un peu en catimini, pour ensuite faire glisser mon peignoir le long de mon corps. Je lui fis alors la surprise en venant l'enlacer par-derrière. J'appuyai ma tête sur son épaule en venant placer mes mains contre son torse. J'aimais le contact de sa peau mouillée et chaude sous mes doigts et contre ma joue.


« William... Voudrais-tu que je te savonne le dos ? » lui dis-je à voix basse, presque dans un murmure avant d'embrasser son épaule. William avait besoin de tendresse... Je le sentais et c'est ce que je voulais lui communiquer. Je voulais qu'il le sente à travers mes gestes. Maintenant, s'il préférait que je parte, je le ferais, mais ce n'était clairement pas ce que je voulais. « Dis-moi si tu préfères que je parte.. »

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Lun 1 Fév - 0:00

Jalousie…
Était-ce cela, ce sentiment étrange qui me mécontentait d’être dans un lieu où Meredith avait connu un autre homme ? Pourtant, je savais bien que je n’étais pas le premier et que je ne serais pas le dernier de ses amants… Pourquoi est-ce que cela me touchait, finalement ?
Je ne me l’expliquais pas.
Nous allions passer quatre jours ensemble, en Italie, et je me sentais comme en lune de miel. C’était assez étrange, mais il y avait quelque chose de très agréable à tout cela, tout de même. Rien à voir avec la lune de miel qui avait suivi mon mariage avec Elianor, non, car si nous étions ici, c’était avant tout pour une mission de la plus haute importance… mais je ne pouvais m’empêcher de trouver dans ce voyage une certaine touche d’un petit je ne sais quoi qui faisait penser à quelque chose d’un peu romantique. L’Italie, peut-être…

Et puis il y avait eu cette visite des lieux. Je ne savais pas trop ce qu’avait Mrs Carrow en tête, mais certaines choses me parurent légèrement excessives. Cette guillotine, par exemple… ou cette déclaration ouverte sur le désir d’avoir des esclaves sexuels… J’étais assez ouvert d’esprit pour tout ce qui concernait la sexualité, sincèrement, mais cela me dépassait quelque peu. Enfin, j’aimais dominer, mais il y avait cette réciprocité dans le plaisir qui m’animait toujours, peu importait les circonstances.
Or, dans le concept même d’esclavage, il n’y avait aucune réciprocité, aucun partage. Je n’adhérais pas trop à cette vision de la sexualité.

« Je vois. J’espère que tu trouveras ton bonheur, alors… » Était-ce froid ? peut-être un peu… mais je ne m’en rendis pas compte tout de suite.
A vrai dire, je n’étais pas à l’aise dans cette salle. Je respectais les femmes, je l’avais toujours fait, mais pas au point de m’écraser comme un misérable vermisseau.
Je ne voulais pas paraître impoli, ce n’était pas dans mes habitudes, aussi avais-je fini par préférer prendre congé pour aller me rafraîchir. C’était sans doute la meilleure chose à faire pour me remettre les idées bien en place.

J’ignorais ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ma belle amie, mais il était clair que je ne partageais pas vraiment cette envie de guillotine ou d’esclave sexuel. Le plaisir se devait d’être partagé et si la souffrance pouvait être source de plaisir, ce n’était pas en coupant la tête de quelqu’un que je prenais mon pied.

Je m’étais donc rendu à la salle de bain, pour bien vite me dévêtir et entrer dans la douche italienne. L’eau chaude avait toujours eu des vertus apaisantes sur moi et je comptais bien sur le liquide pour me permettre de me remettre un peu la tête à l’endroit. Devais-je réfléchir à tout cela ? Je n’en étais même pas sûr.
Le calme de la pièce, bien plus chaleureuse que d’autres endroits du château, cela avait un effet très apaisant. Ajoutez à cela l’eau, à une température parfaitement agréable, et des savons et shampooings à disposition… C’était une salle de bain et une douche qui m’étaient d’emblée fort sympathiques. Et je n’avais encore rien vu.

Quand Meredith me rejoignit sous l’eau chaude, ce fut comme si le temps s’écoulait au ralenti. En entendant la porte de la salle de bain, je m’étais tourné pour voir ce qui se passait en regardant dans le miroir. Et je vis alors ma belle amie, avec ce dénudé de soie qui lui seyait à merveille.

Merveilleuse vision qui apparaissait soudainement, je fermai les yeux. Je ne la vis pas se dévêtir, mais je sentis bien son étreinte, comme je sentis ses seins contre mon dos, puis sa tête sur mon épaule... ses gestes doux, sa voix chaude... la savoir comme ça dans mon dos, c’était assez étrange. Il était bien rare que je tourne le dos aux autres, en général... mais Meredith n’était pas n’importe qui.

Je posai la main droite sur la sienne, sur mon torse.
« Je pense que j’aimerais, oui... » Je lui tendis l’éponge de douche, imprégnée de savon parfumé au vétiver et à l’ambre gris.
Nous n’avions pas souvent l’occasion de nous retrouver ainsi, nus, dans des circonstances aussi intimes, pour la simple raison que nous n’avions jamais laissé la moindre chance que cela arrive. Je devais toujours rentrer de mes escapades pour dormir aux côtés de ma chère et tendre, c’était notre contrat, à Elianor et moi… Et cela signifiait que j’avais souvent dû quitter mes conquêtes avant la tombée de la nuit, pour rentrer au manoir, me doucher et me coucher aux côtés de mon épouse. Une habitude que j’avais mise de côté une fois. Une seule fois. Et même pas pour baiser. Mais le fait était là, j’avais rompu le contrat en agissant en suivant mon cœur et mon instinct plutôt que les règles instituées.

Je jetais un regard par-dessus mon épaule pour observer Meredith.
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Mar 16 Mar - 5:19
Another day for you and me in paradise
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Dans à peu près tout ce que nous faisions, William et moi, nous étions habituellement au même diapason et c'est ce qui caractérisait la force de notre relation. Rares étaient les occasions où nous n'étions pas en harmonie et où nous ne partagions pas les mêmes idées… Surtout lorsqu'il s'agissait de nous adonner à quelques plaisirs coquins. En la matière, nous avions bien souvent des désirs similaires. L'un adhérait généralement aux propositions de l'autre. Mais aujourd'hui, il était évident que mon cher ami ne partageait pas les mêmes envies que moi et cela me saisit. Si je ne m'abusais, c'était même l'une des premières fois que William se montrait si fermé à moi. Aussi ouvertement, du moins. Sur le coup de ses paroles, notamment les dernières, la réaction de Mrs Ombrage me fit un drôle d'effet… Comme une sorte de pincement au cœur se traduisant par une décharge électrique, là, à l'endroit de mon thorax, mais qui se répandit dans tout mon corps jusqu'à m'en refroidir complètement. Merlin que je me trouvais idiote!

À ce moment précis, vous vous doutez bien que j'aurais voulu être dans la tête de mon amant, ne serait-ce que pour comprendre ce qui lui arrivait ou ce qui lui traversait l'esprit. J'aurais voulu, par la même occasion, lui partager plus clairement ma pensée. Comment dire ? Cet endroit suscitait chez moi de drôles d'idées, il est vrai… En fait, les donjons, de manière générale, avaient l'étrange particularité d'éveiller, de manière presque systématique, certains de mes fantasmes. Ce n'était pas un secret pour William… Il connaissait mon intérêt pour les jeux de rôles et mon côté dominant, tout comme mes penchants pour la torture. Cela dit, je n'étais pas tordue au point de mêler les choses; le plaisir et la satisfaction que j'éprouvais en torturant une victime n'avaient rien d'érotique. Mon imagination étant ce qu'elle était, me retrouver dans ce lieu m'inspirait bien des situations et pas seulement de manière sexuelle. Je me serais volontiers vu m'amuser aux dépens d'un moldu, choisi au hasard – ou pas – lors de notre mission. Dans un autre ordre d'idée, oui, j'aurais bien aimé me divertir de façon plus coquine au moyen de l'une ou l'autre des installations de ce donjon. Avec n'importe qui d'autre que William, j'aurais assouvi la dominatrice en moi. Peut-être même aurions-nous pu, mon ami et moi, nous trouver un partenaire et en faire notre "jouet".  Seule avec William, toutefois, les rôles se seraient naturellement inversés. À ce sujet, mon sulfureux ami était de loin l'une des seules personnes que je laissais me dominer, comme ce fut le cas lors de notre mission à Moscou, quelques années auparavant. Je me souviens qu'il avait pris un plaisir fou à m'attacher et me bander les yeux, tout comme j'avais pris mon pied à jouer sa soumise. Ce jeu ne fut possible que parce qu'il y avait eu réciprocité, mais également confiance. Nous étions deux têtes fortes, William et moi. Cela aurait facilement pu créer des flammèches ou des frictions entre nous au point de nous éloigner, mais il y avait cette sorte de convention muette qui nous unissait, comme si cela allait de soi… Jamais je ne l'écraserais ou en ferais mon esclave sexuel. Non…Dans ce cachot, je me voyais davantage faire de lui mon complice ou, mieux encore, je m'imaginais endosser le rôle qu'il voudrait que je joue. Peut-être aurais-je dû le lui dire plutôt que de le laisser me fuir en pensant je ne sais quoi de moi ?
J'étais aussi inconfortable que William, nul doute quant à ça, mais je n'allais pas laisser cette situation gâcher tout ce dont j'espérais de ce séjour qui s'était pourtant annoncé, jusque-là, très agréable. Il y avait définitivement une aura négative dans ce donjon. Pas certaine que j'y remettrais les pieds, à moins, bien sûr, que William m'en formule la demande explicite s'il lui venait l'envie de vouloir s'amuser lui aussi. Songeuse et déçue de moi-même, il allait sans dire, j'avais donc attendu que William s'éloigne suffisamment avant d'emboiter le pas à mon tour.

Après ce qui venait de se passer, le rejoindre sous la douche aurait pu envenimer les choses, mais j'avais envie d'en courir le risque. Et puis dans cette salle de bain, l'ambiance était effectivement plus douce et plus chaleureuse. C'est donc empreint de cette chaleur et de cette douceur que j'avais rejointe William pour me coller contre lui. Nous ne nous étions jamais retrouvés ainsi dans une douche, peau contre peau. Difficile d'expliquer ce que je ressentais. L'eau chaude qui coulait sur nos corps enlacés, l'odeur de ce gel douche… Il y avait quelque chose de très apaisant dans tout ça.

Lorsque William vint poser sa main sur la mienne, sur son torse, tout en acceptant que je reste avec lui, je ne pus faire autrement que de sourire en me collant un peu plus contre lui.

« C'est plutôt moi qui ai été maladroite… Laisse-moi me rattraper. » lui murmurai-je avant d'embrasser son épaule.

Mon autre main alla chercher l'éponge qu'il tenait et je commençai à le savonner. D'abord les épaules, puis le dos sur lequel je ne m'attardai pas trop longtemps. Ses cicatrices,  je les connaissais et les avais déjà vues, mais je savais que c'était un sujet qui dérangeait William. C'est pourquoi, bien vite, je fis parcourir l'éponge ailleurs qu'à cet endroit, de nouveau sur ses épaules et sur son torse. Mes gestes se voulaient tendres plus qu'érotiques, mais il fallait bien avouer que dans des circonstances pareilles, il m'était difficile de ne pas ressentir quelques fourmillements, là, dans le bas-ventre.

« Je n'ai pas voulu te froisser tout à l'heure… »

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Ven 19 Mar - 22:35
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Mar 23 Mar - 17:11
Another day for you and me in paradise
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Mar 30 Mar - 14:45

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Jeu 1 Avr - 5:18
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Mar 13 Avr - 7:03
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