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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais [Sely] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Théo Greengrass
Théo Greengrass
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Lumos
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Dim 20 Sep - 9:39
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

Comment avait-il pu l’entraîner avec lui dans cette descente aux enfers semblait être la seule pensée qui traversa l’esprit de Théo au moment où il se leva suite à la demande qui lui avait été formulé. Pourtant en mettant les pieds chez les Macmillan il y a de cela quelques heures, sans pouvoir prétendre être confiant sur ce qui allait se passer, il n’était pas non plus méga stressé. Cette famille, il la connaissait depuis des années, il avait toujours été bien perçu par eux, ils lui avaient toujours paru être des personnes extrêmement bienveillantes et ouvertes d’esprits - après vu les parents de Théo et leur étroitesse d’esprit, c’est logique – il n’y avait pas de raison que ça ne passe pas. Surtout qu’ils n’arrivaient pas après deux nuits d’ivresse, cela faisait neuf mois maintenant. Neuf mois où il avait eu tout le temps de bien se rendre compte que ce n’était pas qu’une envie passagère de sa part - premièrement - mais aussi de celle de Sélénya - deuxièmement -. Ils s’étaient aperçus au fil des mois et des personnes qu’ils mettaient plus ou moins volontairement – non parce qu’au final Est-ce que les trois seules personnes à qui ils l’ont appris volontairement ce ne serait pas Elise, Dimka et Wyatt, tous les autres ça a été par la force des choses – le prenaient plutôt bien. Aucun ne semblait pas voir dans cette relation quelque chose de négatif ou de malsain. Pourquoi des gens qui connaissaient Sélénya depuis sa naissance et Théo depuis plus d’une dizaine d’années le prendraient différemment. S’il était parvenu à se dire cela, ce n’est pas pour autant que le matin même de tout cela, Théo n’était pas tenté d’annuler, de dire qu’il était malade par crainte de voir un soupçon de déception dans le regard des parents de la demoiselle qu’il aimait. Il était si loin du compte.

Et pourtant, il était venu, avait même eu le regard qui avait pétillé d’amusement en faisant la bise à Sélénya et se disant que ce serait la dernière fois qu’il embrasserait autre chose que ses lèvres pour lui dire bonjour lorsqu’il viendrait ici. Et pourtant à présent, il comprenait bien qu’il avait eu raison mais pour une toute autre raison, il ne remettrait pas les pieds ici, il n’aurait effectivement plus besoin de prétendre quoi que ce soit. Il avait eu un léger, tout léger moment de doute en s’asseyant à table, comme s’il avait craint que ça dérape et étrangement il n’avait même pas eu besoin de tourner la tête pour regarder Sélénya afin de se rassurer. Le regard de Kiara avait fait parfaitement le travail, son soutien il le ressentit, ce léger sourire comme pour dire que ça allait aller. Si elle aussi y croyait, comment aurait-il pu douter des parents lorsque les sœurs étaient si ouvertes d’esprits.  

Le repas s’était déroulé plutôt tranquillement, les conversations allaient bon train bien que Théo soit totalement déconcentré sur ce qu’il se passait, sur son assiette tant il était occupé à préparer ses phrases – phrases qu’il avait pourtant répété un nombre incalculable de fois auparavant pour être certain qu’il ne s’exprimerait pas maladroitement et que Sélénya ne le regarderait pas de travers en écoutant les énormités qu’il aurait pu sortir -. Plusieurs fois il avait senti des regards sur lui, pas malveillant du tout, presque soucieux, s’était efforcé de manger afin de donner le change même si la difficulté pour avaler était bien présente. Ce qui le sauva certainement de tout ceci, ce fut la main de Sélénya qui vint se glisser dans la sienne, soutien indéfectible qui devait ressentir son trouble comme si c’était le sien. Il referma alors ses doigts sur les siens lui adressant un sourire en coin. Un sourire qui voulait dire merci mais aussi un je t’aime, pas le genre de je t’aime qu’un couple dirait, ça allait bien au-delà, c’était le je t’aime de bien vouloir partager ça avec moi, d’être solidaire et de me réconforter alors que toi aussi tu as certainement peur, c’était ce genre d’amour dans son regard.
Puis, il avait compris que de toute façon, retarder l’inévitable c’est ce qu’il avait fait depuis des mois et qu’il y a un moment où il fallait faire preuve de courage, se lancer. Il s’était même dit qu’est ce qu’il risquait au juste? Il avait donc commencé, après un regard plutôt intimidé, c’est vrai après un regard vers Sélénya, plus pour avoir son accord que c’était bon pour elle que parce qu’il doutait de son choix «Nous avons.» Il s’était arrêté, avait secoua la tête négativement avant de reprendre «J’ai quelque chose à vous dire.» Les regards s’étaient posés sur lui, il avait 5 regards posés sur sa personne, il aurait pu regarder n’importe lequel d’entre eux, la logique aurait même voulu qu’il regarde Sélénya puisque son soutien le plus fort dans cette pièce, autour de cette table, celle pour qui il acceptait de prendre ces risques, c’était elle. Et pourtant, ce ne fut pas sur elle que le regard de Théo se posa, non, il avait regardé Lasérian, c’était même à lui qu’il s’était adressé «Je suis amoureux de ta fille.» Durant quelques secondes, il y eut un blanc. Le silence répondit à Théo, le silence et les battements de son cœur. Il l’avait dit, ce qui était étrange comme sensation, c’est qu’il ne savait pas spécialement où il allait, comment c’était perçu - oh bah pas très bien – mais il se sentait quelque part soulagé d’avoir pu le dire, n’ayant pas spécialement honte non plus de ses sentiments pour Sélénya, il y était habitué, se sentait en confiance ici. Pire encore, à la question laquelle, il ne percuta pas spécialement le ton employé, certainement trop étonné pour sa part qu’on le lui demande tellement c’était une évidence, son regard se posa quelques fractions de seconde sur Kiara. Ah il ne niait pas l’évidence, elle était très mignonne Kiara mais alors très franchement, ses sentiments pour Sely étaient tels qu’il l’avait légèrement zappé pour le coup. Certainement d’ailleurs qu’il n’arrangea pas les choses en répondant à la limite de l’amusement «Bah Sélénya.» oui c’était une évidence pour lui, ça faisait plus de sept mois qu’il couchait avec plus ou moins régulièrement, bien sûr que c’était Sélénya.

Le ton froid voir légèrement accusateur prit Théo au dépourvu même s’il comprenait que trop bien qu’il y a un détail qu’il avait loupé. En revanche, si Théo était un peu abasourdi, Sélénya était pour le moins réactive, très réactive, trop réactive et c’est sans doute ce qui poussa le paternel de la demoiselle à les séparer physiquement, demandant – exigeant même - d’aller dehors.

Tout en suivant son ami, Théo eut quand  même la présence d’esprit de lancer un regard à sa copine dans l’optique de lui dire ne t’en fais pas. Ah cette bonne blague, pour le coup sa confiance en Macmillan père était complètement débile et d’ailleurs, il se prit une réflexion du style ne la regardes pas, à laquelle pour le coup il rétorqua, légèrement irrité, il est vrai «T’étais bien content que je la regarde quand il s’agissait de la soigner.» Non parce que qu’il soit un peu agacé - un peu, ce qu’il est drôle le Théo - c’était compréhensible mais alors il fallait pas exagérer non plus, Théo regardait Sélénya et la touchait bien avant que ses lèvres n’effleurent les siennes; donc qu’on lui dise ne la regarde pas, ça ne lui plaisait pas le moins du monde. Il avait l’impression que ses regards pouvaient être un danger pour la demoiselle d’un point de vue extérieur alors que non! Il était catégorique, jamais il n’avait mal regardé Sélénya. D’accord il était tombé amoureux, ça oui il ne le niait pas c’était totalement gonflé de sa part, ça ne faisait pas très pro mais il avait gardé ses sentiments pour lui. Il avait agi avec elle normalement, n’avait jamais profité de leur proximité pour abuser de sa profession et certainement que si elle ne lui avait pas dit qu’elle avait des sentiments pour lui, il serait resté en dehors de sa vie. Alors il trouvait normal de rappeler qu’il n’était pas juste l’inconnu du coin qui aurait par malheur posé les yeux sur la fille des Macmillan mais bien qu’il était là pour elle avant ça.

Est-ce que ça arrangea les choses ? Pas le moins du monde, bien au contraire, Théo venait plutôt de creuser lui-même sa tombe. Après c’est sympa pour les autres hein, mais ce n’est pas exactement ce qui était prévu. A ce moment-là, il sentait bien que c’était mauvais mais par irrécupérable, il fallait qu’il se débrouille pour montrer qu’il tenait à Sélénya et il était plutôt confiant à ce sujet puisque tenant réellement à elle. Il essaya donc de prendre la parole, d’expliquer comment ça c’était produit. Commencer par le commencement, dire ce qu’ils avaient dit à chaque personne l’apprenant, qu’il n’avait pas choisi de l’aimer, que ça lui était tombé dessus comme ça. Il n’eut même pas le temps d’arriver à l’étape suivante à savoir je t’assure j’ai essayé de les combattre ces sentiments qu’il se prit un mot qui ressemblait à la ferme. Effectivement, ça eut l’effet escompté, Théo ferma sa bouche pour le coup, légèrement sous le choc parce que ça ne ressemblait pas du tout à la personne qu’il avait fréquenté pendant des années. C’est à ce moment précis que ses illusions se firent totalement la malle, ce ne serait pas comme les autres fois, la discussion – peut on vraiment appeler ça une discussion - serait beaucoup moins plaisante que lorsqu’il en avait parlé avec d’autres personnes. Ce qu’il avait craint depuis le début était en train de se produire sous ses yeux et il n’avait pas le moindre pouvoir dessus. La première critique fit réellement mal, il lui faisait confiance. Il n’avait jamais voulu briser cette confiance, il n’avait pas spécialement demandé à tomber amoureux de Sélénya avait même lutté plus que de raisons pour ne pas céder et pourtant la faute qu’il lui était reproché, il l’acceptait «Je suis désolé.» ça n’excusait rien et il le savait très bien mais oui, il était réellement désolé de constater qu’à ses yeux il avait trahi sa confiance. Si seulement ça s’était arrêté à la confiance mais non, la personne face à lui était en colère vraiment en colère et semblait bien décidée à déverser sa colère sur un Théo qui ne savait plus vraiment où se mettre et qui se prit dans la tronche qu’il était parti à Poudlard pour pouvoir abuser de gosse discrètement. Alors pour sûr qu’il ne le pensait pas réellement, que Théo aurait eu tout intérêt à ne surtout pas se défendre et pourtant c’est ce qu’il fit «C’est faux ! J’y suis allé parce qu’elle était là-bas, parce qu’elle était fragi» le mot qu’il voulut prononcer mourut dans sa gorge, en comprenant que c’était précisément à ce point précis qu’on l’avait emmené et que son impulsivité venait de lui faire défaut. Dis comme cela, il est vrai même lui se rendait compte que ça faisait totalement abus de confiance, il ne réfuta donc pas l’argument comme quoi psychologiquement Sélénya avait cherché un soutien qu’elle connaissait pour se remettre. Oui, il le savait très bien qu’avant d’être celui pour qui elle éprouvait des véritables sentiments, il était sa bouée de sauvetage et en cet instant c’était presque ce qui lui portait préjudice. Il n’était plus réellement perçu comme une personne à part entière, il était une personne ayant des compétences médicales qui aurait abusé de son statut.  

Et pourtant, c’est dans le but de montrer qu’il était au courant de tout cela, qu’il avait conscience que vue de l’extérieur, il passait sûrement pour un connard, un véritable connard mais il y avait un détail que lui-même avait mis longtemps à percevoir et auquel il n’avait pas donné toute son importance au départ alors que c’était indispensable. «Je pense que la personne qui est la mieux placée» Si cette fois-ci, il n’eut pas le temps de dire le moindre mot, ce n’est pas parce qu’il fut coupé verbalement mais bien que le coup le prît complètement par surprise. Il avait imaginé cette conversation pendant des mois, s’était mis en tête dès le début que ça serait très compliqué et il le concevait, il se rendait bien  compte que ça pouvait être difficile à avaler. A aucun moment, il n’avait imaginé ne serait ce qu’une seule seconde qu’un jour il prendrait un coup. Son regard démontrait certainement toute son incompréhension, il n’était pas un inconnu, il n’avait jamais démontré autre chose qu’un immense respect pour la gente féminine et non, il ne s’était pas attendu à ce qu’il puisse être perçu si négativement. Surtout que Sélénya avait bien démontré avant qu’il sorte qu’elle était loin, très loin d’être une chose soumise au bon vouloir de Théo et que sa décision de l’épauler avait été sincère.  

Non, très franchement Théo était dépassé et se ferma comme une huître, ne cherchant plus à parler, ne cherchant pas non plus à se défendre. Il voulait le passer à tabac et bien très bien qu’il le fasse. De son côté, il n’avait aucune haine envers Lasérian et il ne le toucherait pas, trouvant même incroyable que ce dernier puisse mettre de côté tout ce qu’il avait vécu avec Théo pour des sentiments partagés. Ce fut certainement à cette conclusion que le Macmillan arriva aussi, qu’il avait en face de lui quelqu’un qui ne répliquerait plus, ni par des gestes, ni par des sorts et pas non plus par des mots. La seule fois où Théo reprit la parole, ce fut lorsqu’il lui fut plus ou moins demandé de partir, qu’il n’était et ne serait plus jamais le bienvenue ici et qu’il n’avait plus intérêt à s’approcher de sa fille «Est-ce que je peux juste lui dire au revoir?» C’était la seule chose qu’il demandait, avoir le droit de dire au revoir à la personne qu’il aimait. Il voulait bien se soumettre à la volonté du père de famille, ça ne lui faisait pas plaisir, il n’avait pas été préparé à la perdre, bien au contraire alors il ne voulait pas qu’elle se sente trahie par lui, qu’il la sortait de sa vie sans état d’âme. Ça n’était pas le cas. Son regard trahit toute sa douleur devant le refus qui lui était formulé. Il n’y avait aucune hésitation dans la voix, même s’il avait voulu forcé un peu les choses, ça n’aurait pas fonctionné, ses états d’âme, l’autre n’en avait strictement rien à faire. Théo ne chercha donc pas le conflit, à quoi bon, il n’allait pas rentrer en force, pour peu qu’en plus Sélénya lui reproche, non il valait mieux abandonner et tourner les talons.  

Une fois dans la rue, c’est presque naturellement que son regard se posa sur la fenêtre de Sélénya, espérant presque qu’elle serait là à le guetter, signe évident de son affection pour lui. Pourtant, aucune silhouette n’était visible, comme si elle avait tourné la page. Il resta là, immobile, quelques instants, espérant qu’en voyant son père rentrer seul, elle monte dans sa chambre mais ça ne fut pas le cas et il ne se voyait pas campé toute la journée.  
S’il n’avait pas envie de rentrer chez lui parce que le manque de sa copine serait le plus présent là-bas, forcément c’est là-bas qu’ils se voyaient souvent, qu’il s’était imaginé des centaines de fois, qu’un jour elle viendrait vivre ici et qu’en allant là-bas, ce serait se prendre de plein fouet que non seulement elle ne vivrait pas avec lui mais qu’en plus, elle ne remettrait plus les pieds chez lui, qu’il l’avait perdu, pas parce qu’il l’avait trompé, que leurs sentiments s’étaient tari ou peu importe mais bien parce qu’il avait eu la prétention de croire que sa famille l’accepterait. Il ne se voyait pas aller autre part que chez lui. Alors bien sûr s’il se pointait chez Alcyone, elle lui ouvrirait certainement la porte et probablement qu’elle était la personne en qui il avait le plus confiance et qu’il savait qu’elle l’épaulerait. Le problème étant qu’Alcyone, ce n’était plus vraiment une petite fille, elle avait une vie, un copain et elle n’apprécierait probablement pas qu’il vienne la déranger à l’improviste - ce qui est débile, j’ose espérer que ça lui poserait pas de problème-. Quant à la deuxième personne à qui il aurait pu sans problème se confier, c’était sa mère mais vu qu’elle était au courant de rien, que les copines de Théo elle les considérait rarement à leur juste valeur, il n’avait pas envie de devoir tout raconter et qu’elle lui dise à coup sûr que c’était une très bonne chose, que de toute façon Sélénya n’était pas assez bien pour lui. Qu’est ce qu’il s’en moquait qu’elle soit ou non assez bien pour lui puisque de toute façon, il l’aimait. Quant à Sol, troisième personne à qui il aurait pu se confier, elle était à la boutique – avec Maxime la reloue – elle avait du travail et il n’était pas assez égoïste pour lui prendre son temps et l’empêcher de gagner de l’argent.

Dans ce cas de figure, autant rentrer chez lui, alors il transplana. De toute façon, il ne pourrait pas fuir sa demeure éternellement, il y avait deux voire trois – quand ce n’est pas 4 avec firefly – animaux qui ne pourraient plus compter sur Sélénya pour les nourrir - même si Théo n'est pas un assisté et qu’il s’en occupe aussi hein. Peut-être qu’il devrait écrire une lettre à Sélénya d’ailleurs, lui expliquer qu’il était désolé, qu’il n’avait pas voulu l’abandonner et demander à Sol de lui prêter Samba pour pas que la lettre soit interceptée par la famille.

Cette idée mourut à la seconde où il pénétra chez lui et qu’il constata qu’il n’était pas le seul être humain présent sur les lieux. Son regard s’éclaira d’une véritable tendresse, mêlée à une peine immense. Néanmoins il n’hésita pas une seconde à venir la rejoindre, l’attraper dans ses bras et lui offrir un baiser. Certainement le baiser le plus étrange du monde puisqu’il se préparait au fait que ça soit le dernier, il essayait donc à travers ce dernier de lui transmettre toutes ses émotions, tout son amour, sa tristesse de la perdre, sa douleur d’avoir sûrement déclaré un conflit chez les Macmillan, sa résignation aussi. Il ne voulait pas empirer les choses entre Sélénya et ses parents, il allait donc se ranger du côté des parents, même si ça lui en coûtait, parce que c’est certainement ce qu’il y avait de mieux à faire pour Sélénya, elle aurait sa famille et le choix qu’elle ne voulait pas faire, elle ne le ferait pas, il s’enlèverait de lui-même de l’équation pour ne pas qu’elle souffre. Surtout qu’il était reconnaissant envers Lasérian d’être revenu sur sa décision et qu’il l’ait autorisé à venir lui dire au revoir. Il murmura sincère «Merci de m’avoir offert ma plus belle histoire d’amour, ça a été un bonheur de partager tout cela avec toi et si c’était à refaire, je le referais.» Oui, quand bien même la chute était gigantesque et douloureuse, pour tous ces moments où il s’était réveillé à ses côtés, ces moments où il avait eu la sensation d’être l’homme le plus heureux du monde, ça en valait la peine. Elle valait la peine.

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Sélénya Macmillan
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Lumos
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Dim 20 Sep - 17:01
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
Ça y est on y était c’était le fameux jour J, celui qu’on avait choisi pour tout dire à ma famille. Celui ou on prenait des risques pour notre futur, pour pouvoir le vivre à deux sans avoir à se cacher éternellement. Je n’étais pas sereine loin de là, mais je puisais ma force dans le regard de Théo et inversement. Mais aussi dans celui de ma sœur qui avait été là toute la journée et m’avait rassurée heures après heures toutes la journée sans perdre une seule seconde de sa patience. Cela allait bien se passer. C’était ce que je me rentrais dans la tête et à la fin de journée je pouvais presque réellement y croire. Faut dire que le moment ou Théo était enfin arrivé m’avait fait du bien, j’avais senti un soulagement se déferler dans mes veines, me disant qu’à ses côtés tout irait bien, comme toujours. Evidemment j’aurais eu envie de l’embrasser et de venir me caler dans ses bras, mais je devais encore faire preuve de patience, si tout se passait bien, peut-être même que j’aurais le droit à tout ça avant la fin de soirée. Bien entendu, mes parents, comme toujours étaient content de voir Théo et l’accueillirent chaleureusement comme toute la famille. A table, même si je ne savais pas vraiment si c’était le cas pour tout le monde, je pouvais ressentir sa tension, tout comme la mienne devait être palpable également pour lui… Parce qu’on se connaissait et parce qu’en dehors de Kiara personne d’autre que nous savait ce à quoi nous nous préparions mentalement. Nous nous n’étions pas vraiment mis d’accord sur le moment où nous parlerions, cela allait donc arriver n’importe quand et c’était assez… Angoissant… Si bien que je finissais par laisser ma main venir retrouver la sienne sur sa cuisse à l’abris des regards puisque cela se déroulait sous la table. Si c’était en partie pour lui apporter mon soutien, c’était également pour ressentir le sien.

Sentir ses doigts se refermer sur les miens eu l’effet escompté puisque je sentais doucement la tension sur mes épaules qui montait depuis tout à l’heure redescendre alors au moins un peu. Son sourire, j’ignorais comment il serait perçu par les autres, si vraiment quelqu’un y ferait attention mais ce que je pouvais lire dans ce dernier, je savais que le mien était un parfait miroir du sien et qu’il pourrait y trouver le même message. Manger n’était pas l’étape la plus simple tant ma gorge était nouée, mais je me forçais tout de même pour ne pas éveiller le moindre soupçon du moins jusqu’à ce que Théo me lance un regard, ce regard qui voulait dire que c’était le moment, qu’il voulait se lancer… J’avais cherché pendant des heures la meilleure façon d’annoncer la nouvelle à mes parents et je me disais que peut-être qu’on aurait dû répéter notre texte ensemble… Et si nous ne disions pas la même chose ? Et si l’un de nous deux ne s’exprimait pas bien ? Je serais un peu plus ses doigts au moment où il prit alors la parole, me demandant si c’était vraiment juste que ce soit lui qui parle en premier et non moi. C’était ma famille, c’était à moi d’assumer non ? Si mon regard passait de mon père à ma mère attendant leur réaction, il s’arrêtait néanmoins sur Théo au moment où il marquait une pause après seulement deux mots prononcés. Voulait-il que je prenne le relais ? Non ce n’était pas cela et mes sourcils se fronçaient alors qu’il était en train de se désolidarisé, prenant tout sur ses épaules, je n’étais pas d’accord pour qu’il le dise ainsi, il le savait que je ne l’aurais jamais laissé faire ça… Nous devions parler d’une même voix, mais à présent c’était trop tard et je ne voulais pas prendre le risque de le reprendre devant tout le monde. Alors que les prunelles de Théo étaient dirigées vers mon père, les miennes firent alors de même alors qu’il lâchait la bombe…

Le moment d’après fut comme un instant suspendu dans le temps où je retenais totalement ma respiration, ou mes doigts encore une fois se crispèrent instinctivement autour de ceux de Théo comme si je me raccrochais à une bouée de sauvetage, sentant les battements de mon cœur battre si fort que j’avais cette impression qu’il voulait prendre la fuite et sortir de ma poitrine. Au regard de mon père que je connaissais depuis des années, je savais déjà qu’il avait tiqué. Sa question en revanche nous prenaient certainement au dépourvu tous les deux, pas que j’avais oublié ma sœur loin de là, juste que pour nous c’était tellement évidemment qu’il n’aurait pas pu s’agir d’elle. Au moment où Théo répondait, je ne pouvais empêcher de le regarder et de laisser mon sourire s’exprimer, oui c’était moi qu’il aimait et je l’aimais également.

« Tu as fait quoi ?! » Je perdais mon sourire instantanément devant le ton accusateur et froid au point que cela venait de glacer l’air qui nous entourait, de mon père… « Il n’a rien fait. » Répondais-je alors du tac au tac sur un ton néanmoins beaucoup plus doux, voulant montrer que nous étions ensemble et que ce que ressentais Théo n’était pas à sens unique loin de là. « On est amoureux, tous les deux. » Ajoutais-je alors parce qu’il était évidemment hors de question que Théo porte quoique ce soit seul sur ses épaules. Hors de question que je me défile et puis le but n’était pas de soulever un problème si par exemple Théo était amoureux de moi et moi pas, mais bien de faire comprendre qu’on filait le parfait amour et qu’on voulait le vivre toute notre vie… Est-ce que vraiment cela eu le don d’apaiser mes parents ? Pas vraiment. Car même si ma mère ne disait rien depuis tout à l’heure son regard était bien plus que parlant. Quant à mon père c’est simple il invitait l’homme que j’aimais à sortir et pas réellement de façon chaleureuse… Alors que Théo se levait, ma main essayait de le retenir, je ne le lâchais qu’à contre cœur au regard qu’il voulait certainement rassurant qu’il me lança… A la remarque de mon père, je ne pus m’empêcher de commencer à répondre « Papa arr… » Sauf que les paroles de Théo me stoppèrent dans mon élan. Oh j’étais bien d’accord avec lui, en revanche je connaissais bien mon père pour savoir que cette remarque n’allait pas passer, pas du tout… Je me levais dans l’optique de les suivre, parce qu’il était bien hors de question que je les laisse seuls, sauf que ce fus le bras de ma mère qui se posait sur moi tandis qu’elle m’ordonnait de rester à l’intérieur. La dernière fois que je vis Théo se fut sous un regard inquiet tandis qu’il passait le pas de la porte.

« Mais c’est quoi votre problème à la fin ? » Demandais-je hors de moi au bord des larmes. « On ne fait rien de mal, on ne fait que s’aimer. » Lâchais-je en cherchant du soutient dans le regard de ma sœur qui était également totalement dépassée par les évènements et qui ne devait pas trop savoir comment réagir non plus. « Mais enfin Sélénya il a treize ans de plus que toi. C’est un adulte, un membre de la famille, un membre du personnel de Poudlard qui plus es, tu… » Je ne lui laissais même pas le temps de finir sa phrase, alors qu’elle était en train de me mettre dans la figure toutes les choses qui faisaient qu’effectivement notre couple n’était pas accepter par la société. Mes parents ouverts d’esprits ? Il fallait croire que nous nous étions tous trompés. « Je ne suis plus une enfant maman, je suis capable de faire mes choix toute seule ! » D’une voix plus posée et plus calme que la mienne, Kiara essayait doucement de plaider entre notre faveur. « Ça suffis ! » Explosait alors ma mère, ce n’était même pas par colère, mais simplement parce qu’elle était à bout. « Il n’aurait pas dû te toucher, il n’en avait pas le droit tu étais fragile ! » Ajoutait-elle ce qui n’avait effet que de me mettre encore plus en colère. « Il ne m’a forcée à rien du tout, nos sentiments sont réels et sincères… » Commençais-je à expliquer avant d’être de nouveau coupé, pas moyen d’en placée une dans cette famille ! « La n’est pas le problème Sélénya, il… » Ce fut à mon tour de la couper cette fois. « Il a pris soin de moi ! Si je vais mieux aujourd’hui c’est grâce à lui, c’est ça que vous voulez lui reprocher à présent ? Il me rend h… » Je fus encore une fois coupée tandis que ma mère relevait alors les manières douteuses de Théo de prendre soin de moi. Mes barrières avaient cédé depuis un moment dans la disputes, mes larmes coulaient à grand flot à présent, elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait pas comprendre, mon regard se posait alors sur la fenêtre, là où se trouvait l’homme que j’aimais avec mon père et cela n’avait pas l’air de beaucoup mieux se passer, je n’entendais pas les mots de mon père, mais sa colère se lisait sur son visage. Alors que je me dirigeais vers la porte d’entrée, cette dernière était scellée.

« Laisse-moi sortir. » Demandais-je en tentant de contenir la rage à cause de l’injustice que je ressentais. « Pour l’instant il n’est pas question que tu le rejoignes, laisse ton père s’occuper de cette histoire. » Ouvrant la bouche en grand pour rétorquer, je m’arrêtais tandis que mon regard blessé tombait dans celui impuissant de ma mère qui semblait souffrir de la situation tandis que quelque chose venait de faire tilt ma tête. La porte était scellée pour m’empêcher de sortir, elle venait de dire qu’il était hors de question que je le rejoigne pour le moment… La question était quand le pourrais-je ? La réponse était évidente… Jamais… Cette réflexion me prit qu’une poignée de seconde, j’ignorais si la maison allait m’empêcher de transplaner, mais je me disais que dans l’urgence, ce n’était pas ce à quoi ma mère avait dû penser. Je refusais d’être emprisonnée ici comme un lion en cage alors qu’on m’empêcherait d’être avec celui que j’aimais. Mon regard se posait alors douloureusement sur Kiara, puis sur mon frère qui était silencieux depuis tout à l’heure mais parce qu’il ne savait certainement pas comment réagir. Puis je posais mon regard baigné de larme sur ma mère. « Vous n’avez aucun droit de décider pour moi. » Et avant qu’elle ne réponde quoique ce soit j’avais déjà transplané, avec ma baguette que j’avais sortie discrètement, tout droit chez Théo. N’ayant pas le temps de réfléchir à propos de quoique ce soit, la première chose que je fis fut de fermé les autorisations d’entrée de mon père et ma mère pour qu’on ne puisse pas venir me chercher. La maison était silencieuse évidemment, en dehors des animaux il n’y avait personne d’autre que moi, certainement que Théo se trouvait encore avec mon père… J’aurais aimé le rejoindre, j’aurais aimé m’interposer entre eux mais j’avais bien trop peur qu’on m’enferme. Je préférais alors l’attendre ici, me disant qu’il allait bien finir par revenir à un moment ou à un autre n’est-ce pas ?

Je me laissais tomber sur le canapé tandis que tout me retombait d’un coup dessus. La colère de mes parents, leur incompréhension, le fait que le pire des scénarios qu’on avait imaginé venait de se dérouler et qu’on avait rien pu y faire… Je tremblais comme une feuille tandis que je me recroquevillais sur moi-même espérant que Théo revienne bientôt… Paprika ne mit pas très longtemps à me rejoindre, ne cherchant même pas à jouer, ressentant mon mal être il s’était simplement contenter de me coller… Combien de temps est-ce que je restais ainsi ? Dans le noir n’ayant que la lumière du feu de cheminé qui éclairait la pièce… Je ne saurais le dire, en revanche à la seconde ou j’entendais transplaner, je me relevais priant pour que ce soit Théo. A croire que mon souhait fut exaucé puisque ce fut ses prunelles qui croisèrent les miennes. Je venais vers lui sans réfléchir et me sentais chez moi à la seconde ou je fus dans ses bras. Nos lèvres se retrouvèrent comme si nous étions tous les deux habités par ce besoin vital de se retrouver. En revanche si dans ce baiser on pouvait y retrouver des émotions semblables comme notre amour, notre tristesse, notre douleur… Il y en avait d’autres différentes venant de l’infirmier comme la résignation ou encore… Cette impression qu’il était en train de lui dire au revoir… Ce qui réveillait encore plus ma peur qui était déjà bien présente… Alors que j’allais prendre la parole pour dire combien j’étais désolée de la tournure des choses, ce fut Théo qui fut plus rapide que moi et si ses paroles étaient adorables et le fait que je sois sa plus belle histoire d’amour me réchauffais le coeur, je n’aimais absolument pas ce que ça sous entendait. Je reculais alors légèrement ma tête, cherchant son regard.

« Théo… » Disais-je en marquant une pause, cherchant mes mots au passage. « Pour… Pourquoi ça sonne comme un adieu ? » Demandais-je tout en sentant mon menton se mettre à trembler. Tout s’était écrouler aujourd’hui, la seule chose de stable qui me restais c’était nous… Mais s’il me laissait tomber finalement ? Il me restait quoi ? « Tu avais dit qu’on se débrouillerait, tu avais dit qu’on resterait ensemble… » Ou en tout cas c’était sous-entendu, puisqu’il avait dit sauf si je préférais arrêter, sauf que moi je ne voulais rien arrêter du tout… Si jusqu’ici je n’avais éprouvé que de la colère, de la peur et de la tristesse face à mes parents, à présent c’était de l’incompréhension… J’avais l’impression que c’était le coup de massue qui venait m’assommer, je pouvais tout encaisser, mais pas le fait qu’il me laisse tomber… « Ne m’abandonne pas… » Suppliais-je dans un murmure tout en ayant conscience que j’étais égoïste, après tout si c’était ce qu’il voulait, de quel droit était-je en train de lui demander le contraire ? Sauf que là, à cet instant même, s’il me lâchait je n’étais pas certaine que je serais capable de me maintenir debout, que ce soit au sens propre comme au figuré…


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Lun 21 Sep - 20:52
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

Quelle drôle sensation que d’être heureux d’avoir un baiser de la personne que l’on aime et en même d’être aussi démuni face à sa perte. Il n’avait pas envie de la laisser s’en aller et s’en voulait terriblement d’avoir eu la bêtise de croire que tout se passerait bien. Comment ils pourraient se croiser dans les couloirs de l’école sans montrer à quel point ils étaient affectés, parce qu’il avait bien compris une chose au fil des mois, c’est qu’elle l’aimait au moins autant qu’il l’aimait et que la déchirure serait autant pour elle que pour lui. Pourquoi avait-il ouvert sa bouche, il n’avait pas eu conscience des risques qu’il lui faisait prendre. A défaut de pouvoir rester avec elle et de pouvoir planifier son futur à ses côtés, il pouvait au moins faire preuve de franchise et lui rappeler que même si les parents de Sélénya allaient sûrement dire tout un tas de phrases pas cool sur lui, ce qu’il comprenait, bien sûr, il pouvait lui de son côté, lui rappeler qu’il l’avait aimé réellement, pas comme un amour d’adolescence ni comme une histoire sans lendemain, il les voulait ces fameux lendemains justement, c’était l’amour d’une vie.

Elle écarta sa tête de la sienne suite à ses propos, il frémit, c’était déjà fini ? Il avait envie de la serrer encore plus fort contre lui comme pour l’empêcher de s’en aller. Il ne le ferait pas, bien sûr, ce n’était pas correct, mais il était tenté de le faire. Il hocha la tête à la mention de son prénom, oui, il comprenait, ils attendaient et sûrement que si elle ne rentrait pas, il passerait encore plus pour un connard qu’actuellement, même s’il doutait que ça soit possible ce cas de figure. Alors par contre, la seconde phrase, il ne s’y attendait pas une seule seconde. Il la regarda tandis qu’elle tremblait, à deux doigts de pleurer. En douceur, il caressa son dos comme si ses mains avaient le pouvoir de l’apaiser dans ce cas de figure. Non, ça n’était pas un adieu, ils se verraient toujours à Poudlard, il veillerait toujours sur elle et il ferait tout son possible pour qu’elle soit heureuse, c’est juste que là où il avait fini par accepter le fait que ce serait peut-être lui qui pourrait la rendre heureuse, on venait de lui ôter cette illusion.

Il n’avait pas encore répondu, cherchant comment lui expliquer qu’il avait plus ou moins été chassé de chez les Macmillan, qu’il était considéré comme un ennemi de la famille et que ses parents avaient certainement permis à Sélénya de passer dire au revoir, qu’elle reprit la parole lui remettant ses propos dans les dents. Oui, c’est vrai, c’est ce qu’il avait dit, elle avait parfaitement saisi qu’il avait toujours songé qu’il y aurait toujours leur couple derrière mais il ne s’était jamais dit qu’il serait considéré comme l’ennemi à abattre et bordel, ce que c’était dur à avaler. Comment pouvait il aller contre l’avis de personnes qu’il avait jadis apprécié. Mais qu’est ce qui comptait le plus à cet instant là, l’avis de personnes qui le haïssaient ou celui d’une personne qui lui offrait sa confiance  et son amour depuis des mois, qui lorsqu’il le lui demandait acceptait de sortir de sa zone de confort ?

Un long moment il resta contre elle, silencieux, ses mains caressant toujours son dos. Puis, finalement il la souleva pour l’emmener vers le canapé. Une fois là-bas, il s’installa, prenant sa copine sur ses genoux et posa son menton sur son épaule. « Je n’ai jamais eu l’intention de t’abandonner Sélénya. » Comment lui expliquer que malgré tout, il voulait tenter de bien faire les choses, il murmura « Je ne peux pas te dire de rester. Mes envies n’ont pourtant pas changé entre hier et aujourd’hui, je voudrais que tu continues à venir les week-end, je voudrais qu’une fois tes études terminées, te demander si tu acceptes de vivre avec moi à plein temps. » Il fit une pause pour réfléchir sur comment tourner ses phrases « Ton père m’a demandé de partir. Il t’offre le droit de me dire au revoir, il te fait donc confiance à toi. Je ne veux pas que tu perdes sa confiance à cause de moi, je suis désolé. » Il se trouverait même injuste de ne pas prendre en compte le fait que Lasérian soit revenu sur sa décision en regardant la détresse de sa fille. Et vis-à-vis de Sélénya, c’était immoral, lui il perdait pas sa famille parce qu’il n’avait rien dit – bon probablement parce qu’il savait très bien que de toute façon, auprès de sa mère, Sélénya serait toute façon pas assez bien… A se demander si aux yeux de cette dernière, il existait une fille qui puisse cocher toutes les cases de la perfection. Il trouvait ça ignoble que de son côté Sélénya soit coupé de sa famille. Doucement, ses lèvres vinrent se poser dans le cou de sa petite amie « Je te demande pardon. Je ne voulais pas t’entraîner là-dedans. » Est-ce qu’il était possible qu’il ait mal formulé quelque chose et qu’il soit passé pour un odieux personnage ne cherchant qu’à mettre Sélénya dans son lit ? Pourtant, il y avait plus de cinq mois qui s’était passé entre le fait qu’il se soit rendu compte qu’il l’aimait réellement et le fait de l’avoir mis dans son lit pour autre chose que la rassurer. Ce n’était pas rien tout de même. Il était dépité, pour son couple qui venait de s’exploser en plein vol mais surtout pour elle qui allait devoir rentrer là-bas et avoir sous les yeux, en permanence, des gens à qui elle reprocherait forcément des choses.

Comme la maison allait lui sembler bien vide sans elle. Il avait déjà vécu comme une immense déception et une sévère remise en question, le fait qu’Alcyone parte d’ici. La sensation de douleur qui l’étreignait de nouveau démontrait qu’il ne vivait pas mieux le fait que ça soit Sélénya qui parte. Il s’était reposé sur elle, s’était dit qu’elle resterait avec lui un bon moment, n’effaçant pas la douleur que le départ d’Alcyone avait provoqué mais elle semblait ne pas vouloir partir. D’ailleurs, elle ne le voulait probablement pas. Il n’empêche qu’il allait se retrouver seul, avec Paprika qui lui rappellerait sans arrêt Sélénya et Asmara, dont il se doutait bien que la maison était ici. Un véritable cauchemar cette journée, il voulait revenir à ce matin tout compte fait et dire à Sélénya qu’il était lâche, qu’il ne voulait rien dire.


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Lun 21 Sep - 22:44
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
Alors que mes illusions s’étaient envolées les unes à la suite des autres ce soir, je m’étais raccrochée à l’unique chose qui me restait, lui, notre amour, notre couple, le fait que quoiqu’il arrive nous resterions soudés et ensemble… Mais voilà qu’en une seule phrase Théo venait mettre le doute dans mon esprit. N’était-ce plus ce qu’il voulait ? Avait-il changé d’avis ? Est-ce que ce nous auquel je croyais depuis des mois allait s’effondrer également ? Je n’étais pas prête à cela. Je ne voulais pas le perdre et finissais alors par lui demander de ne pas m’abandonner combien même je savais cela égoïste, j’avais toujours su que Théo était meilleur que moi à ce sujet-là. Si lui était capable de me laisser partir sans me retenir, je n’étais pas dotée de la même force que lui… A défaut d’avoir des réponses à mes mots, ainsi qu’à mes maux d’ailleurs, je sentais ses bras m’envelopper, caresser mon dos sachant très bien qu’il tentait de m’apaiser sauf que cela ne fonctionnait pas très bien, j’étais là, la peur au ventre sans savoir au final si c’était fini ou non. Sans savoir si je préférais réellement avoir une réponse, ou qu’il se taise si c’était pour me dire qu’il ne voulait pas que je reste… Même si cela n’enlevait rien aux faits au final… Mais si la réaction de mes parents je l’avais tant de fois imaginée… Celle de Théo je ne m’y étais absolument pas préparée et c’était sans doute ce qui faisait le plus mal… J’étais totalement démunie, j’avais cette impression d’être sur le point de me noyer et qu’il ne serait pas là pour m’en empêcher… Ce fut pour cela qu’au moment où il me soulevait je m’accrochais littéralement à lui, je n’avais aucune idée de là où il allait m’emmener, une chose était certaine je n’étais pas prête du tout à me défaire de ses bras et mes mains accrochaient alors sa chemise. Même s’il s’installait finalement sur le canapé et semblait pas décidé à me lâcher d’une seule semelle je restais accroché à lui comme à une bouée de sauvetage tandis que je n’étais secouée que part mes sanglots. Si les premiers mots qu’il prononçait semblait rassurant, j’attendais le mais qui semblait venir ensuite, enfin c’était tout comme… Si je l’écoutais sans l’interrompre c’était parce qu’il aurait fallu que je m’arrête de pleurer, que je reprenne une bonne inspiration et que cela me demanderait trop de temps et que Théo lui continuait de parler. Je me sentais alors partagée entre la joie d’entendre ses mots et le désespoir qu’il laisse entendre malgré ses envies qu’on ne pouvait pas continuer ensemble… Je ne me semblait plus capable de parler, une boule se formait dans ma gorge, je me sentais impuissante en cet instant, ayant juste envie de me rouler en boule et d’attendre que le cauchemar dans lequel j’étais s’arrête…

« C’est trop tard… » Répondais-je alors finalement lorsqu’il en arrivait à la confiance qu’avait mon père en moi. Sans savoir comment je trouvais le courage de redresser la tête, croisant mon regard embué de larmes au sien, me disant que j’avais peut-être fait une bétise… Je n’avais pas réfléchi, j’avais transplané parce que pour moi il était évident que quoiqu’il arrive nous resterions ensemble… Mais à l’instant ou lui disait qu’il ne pouvait pas me demander de rester, je n’avais alors pas le droit de m’imposer ? J’avais choisi pour lui et là tout de suite je me sentais culpabiliser… Je baissais alors le regard, incapable de le soutenir en avouant ce que j’avais fait… « Il ne m’a rien offert du tout, je ne suis pas là pour te dire au revoir… » Disais-je en sentant un nouveau sanglot venir étrangler mes mots. « Je suis partie avant même que vous ayez fini de… Parler ensemble. » J’avais hésité sur le terme, je ne savais pas trop à quoi leur échange avait ressemblé, mais cela n’avait pas été génial si mon père lui avait demandé de partir. « Ma mère ne voulait rien entendre, elle avait scellé la porte d’entrée pour pas que je vienne te retrouver, j’ai transplaner à la seconde ou j’ai compris qu’ils m’empêcheraient d’être avec toi… » Expliquais-je alors, cela avait été instinctif parce que pour moi il était hors de question qu’ils s’immiscent entre nous… Apparemment Théo ne semblait pas voir les choses de la même façon et soudainement je me sentais terriblement idiote… « Pardon… J’ai été égoïste… Car pour la même raison que tu ne peux pas me demander de rester, j’aurais dû te demander avant de… Penser que je pourrais rester. » Cela faisait mal à admettre, mais si cela avait été une évidence pour moi, cela ne l’était apparemment pas pour lui malgré le fait qu’il en ait envie comme il me l’avait dit et je ne voulais certainement pas m’imposer. Cela avait été apparemment une erreur de croire cela comme acquis et en prendre conscience me donnait l’impression de me prendre une claque dans la figure, mais je ne disais rien, j’étais de toute façon tellement anéantis que cela ne se verrait pas sur mon visage j’étais déjà dans un état pitoyable. Le problème était qu’à présent que j’étais partie, j’avais du mal à me voir revenir chez mes parents, la queue entre les jambes, le cœur brisé à ne pas supporter de les entendre me dire qu’ils avaient raisons. Et puisque nous en étions au moment des révélations, je continuais sur ma lancée.

« J’ai… J’ai modifié les autorisations pour entrer chez toi pour ne pas qu’ils puissent venir me chercher. » Je n’aurais sans doute pas dû, du coup ? Je n’osais toujours pas le regarder… Je ferme les yeux sentant mes larmes couler par ce geste en sentant les lèvres de Théo dans mon cou, à cet instant j’aurais aimé que jamais il ne les enlève… Mais il finissait par s’excuser de m’avoir entrainé là-dedans, comme si c’était sa faute… « Ne t’excuse pas, tu n’y es pour rien… Il fallait bien leur parler à un moment ou à un autre, on est fixé au moins… » Il n’y avait plus besoin d’imaginer, maintenant nous savions et c’était à se demander si la réalité n’était pas pire que l’imagination pour une fois… « Et je ne regrette pas un seul instant que nous ayons cédé à ce que nous ressentions. » Confiais-je afin qu’il comprenne que ça changeait rien, que je n’étais pas en train de regretter toute notre histoire en revanche… « Je n’ai aucune envie de partir… » Murmurais-je en fondant une nouvelle fois en larme, sans pouvoir réussir à retenir quoique ce soit, je ne voulais pas le quitter, pas aujourd’hui, ni jamais, est-ce qu’il y avait le moindre espoir qu’il revienne sur sa décision ? En avait-il envie… ?

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Lumos
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Mar 22 Sep - 21:41
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

L’avait-il vue une seule fois démunie à ce point ? Il se sentait tellement coupable, essayait réellement de lui transmettre tout l’amour qu’il éprouvait pour elle, restait contre elle à tenter de la réconforter. Mais comment pouvait-il être à la fois le bourreau qui écrasait son cœur entre ses doigts sans même le vouloir et à la fois celui qui tentait tant bien que mal de la réconforter, sans y parvenir, bien entendu. Comment pourrait-il alors que même lui était complètement anéanti. Lorsqu’elle cessa de pleurer, ce fut pour le contredire, lui dire que c’était trop tard, il la regarda peiné, ayant l’impression de l’avoir trahie elle aussi, il avait voulu rendre sa vie plus belle et il en faisait un cauchemar, il murmura « Je suis tellement désolé, tu ne méritais pas ça. » Non, elle méritait vraiment une vie bien plus joyeuse, il caressa sa joue, essayant en vain d’effacer ses larmes, murmurant silencieusement un je t’aime… qu’elle ne vit certainement pas puisqu’elle avait baissé la tête.

Lorsqu’elle reprit la parole, il plissa les yeux en comprenant ce qu’elle était en train de lui dire. Là où il avait cru que Lasérian faisait un effort pour sa fille, qu’il aimait. Ce n’était pas le cas. Alors quelque part ça voulait dire que Sélénya était partie sans vraiment leur demander leur avis mais pour le coup Théo s’en moquait éperdument. Là où il avait pris le parti de faire un effort pour pas qu’elle ait à choisir, il comprenait que son choix, elle l’avait fait, sûrement pas de gaieté de cœur mais si elle choisissait de venir ici, elle était la bienvenue. Il grimaça en l’entendant dire qu’ils avaient parlé ensemble et marmonna « Je suis pas certain d’avoir beaucoup parlé en fait. » Non, il avait assisté à son procès mais façon pas équitable, sans que le parti adverse écoute ce qu’il avait à dire. Par contre, ça voulait dire qu’elle avait dû l’attendre longtemps ici vu le temps qu’avait mis Théo à rentrer. Il chuchota « Je t’ai fait attendre longtemps, j’ai essayé de guetter à ta fenêtre pour te dire au revoir mais tu n’es jamais venue. » Il lui adressa un véritable sourire, plein de tendresse et d’amour « et pour cause, tu étais ici. »

Il écoutait ce qu’elle avait à dire et quelque part était assez mécontent, que lui s’en prenne plein la tronche, il acceptait, il était un intrus et à leurs yeux, il était le con qui abusait de leur fille. En revanche, qu’ils empêchent Sélénya de faire ce qu’elle voulait, il aimait beaucoup moins. Qui au final abusait d’elle ? Avait-il une seule fois interdit quoi que ce soit à sa copine parce que ça ne répondrait pas à ses principes à lui ?
Ses yeux s’écarquillèrent de surprise en l’entendant dire qu’elle avait été égoïste. Non alors, il n’était pas le moins du monde  d’accord avec elle. Il s’étrangla en l’entendant dire qu’elle devait lui demander avant de rester « Tu plaisantes ? Sélénya, c’est chez toi. » Bon ça n’avait pas marché avec Alcyone cette formule, il semblerait que les personnes qui entourent Théo voit cette maison autrement que comme une maison où vivre, il compléta donc « Tant que tu le voudras, ce sera chez toi. »

C’est pas vrai, combien de fois faudrait il la reprendre à ce sujet pour qu’elle comprenne que cette maison lui appartenait. Par contre, il est vrai qu’elle était épatante cette petite, ayant réussi à réfléchir aux autorisations, même si son état était complètement catastrophique. Est-ce qu’il devait lui dire qu’elle avait bien fait, il n’en savait rien mais en même temps, il prenait aussi conscience qu’à cet instant, si quelqu’un venait la lui retirer des bras, il serait fou de douleur, c’est donc que quelque part, son choix était le bon. Il ne commenta rien, se contentant de la reprendre « Tu as modifié les autorisations pour entrer chez nous pour ne pas qu’ils puissent venir te chercher. » par cette formulation, il sous entendait qu’ils fonctionnaient en couple encore et toujours et que si elle agissait ainsi, il l’acceptait.

Il s’excusa néanmoins pour la tristesse qu’il lui faisait vivre, les larmes qu’il faisait couler, la douleur qu’il provoquait en elle et la famille qu’il explosait. Il la regarda tristement en l’entendant essayer de le rassurer, prétextant qu’il y était pour rien, il n’en était pas entièrement convaincu, culpabilisant énormément mais oui, quelque part, elle avait raison il fallait bien qu’à un moment donné, ils leur parlent, ils voulaient vivre ensemble, pensaient vraiment que leur amour n’était pas une mauvaise chose puisque chacun était heureux.

Finalement, la plus belle preuve d’amour de la journée vint de Sélénya qui était en train de tout perdre et qui malgré tout prenait le temps de dire qu’elle ne regrettait pas d’avoir cédé à ce qu’ils ressentaient l’un comme l’autre. Ce n’est cependant qu’à la seconde phrase qu’elle prononça qu’il prit sa décision réellement « Tu n’as pas à partir Sélénya. » Elle avait raison quand elle lui avait parlé précédemment des paroles qu’il avait prononcé la dernière fois « Je n’ai pas l’intention de casser. D’accord, je viens probablement de dire tout et son contraire en l’espace de trois minutes et je vais te perturber. » Il l’attrapa pour l’embrasser délicatement sur les lèvres, fronçant le nez en sentant le sel sur ses lèvres, ah non vraiment c’était désagréable comme sensation « Si j’ai dit ça, c’est parce que je pensais que ton père qui m’a dit non pour que je te dise au revoir était revenu sur sa décision en te voyant triste et qu’il t’avait laissé venir ici pour me dire au revoir. Dans ce cas de figure, je me trouvais immoral de te retenir. Maintenant, tu me dis que c’est pas le cas, que personne ne t’a fait de fleur et que tu es venue par toi-même de force. Et bien Sélénya, tu es ma copine, j’ai confiance en ton jugement, je t’aime, si ton choix c’est de rester ici, le mien c’est de te garder à mes côtés. » Il la regardait les yeux brillants de tendresse, scellant son destin à celui de sa copine.


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Mer 23 Sep - 23:03
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
De tous les scénarios possible et imaginable, j’avais placé ma confiance en lui me disant que peu importe si l’ont chutait nous atterrerions ensemble… Sauf que finalement la chute semblait interminable et qu’il venait d’effacer la certitude qu’il serait bien là en bas pour me rattraper… Comment ne pas se sentir coupable lorsque finalement on a l’impression d’avoir pris une mauvaise décision ? De se rendre compte qu’on ne laissait pas le choix à l’autre puisque nous avions déjà choisi… C’était dans ce cas de figure que je me trouvais. J’avais choisi de transplaner, de m’éloigner de ma famille pour ne pas qu’elle m’éloigne de lui, sauf que là où j’avais commis une erreur c’était de penser que c’était ce qu’il voulait également… Enfin certainement qu’il le voulait, mais il ne se l’autorisait pas… Quelle différence si au final cela nous menait à la fin de ce nous qui avait duré neuf fabuleux mois… Comme une grossesse qui arriverait alors à terme… Je finis alors par expliquer ce qui s’était réellement passé. Pas assez rapidement apparemment puisqu’il s’excusait d’une chose dont il n’était pas responsable, c’était moi qui avait décidé de partir de la maison, j’allais devoir en assumer les conséquences, même si imaginer que j’avais perdu la confiance mon père cela me faisait mal au cœur… « Toi non plus. » Faisais-je alors remarquer. Lui non plus il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas que mon père se mette en colère, il ne méritait pas qu’il le mette dehors, il ne méritait pas qu’il refuse de l’écouter, il ne méritait pas qu’il lui refuse le bonheur avec sa propre fille… Et enfin il ne méritait pas de perdre un ami ainsi qu’une seconde famille… Il n’y avait pas que moi qui perdait beaucoup dans cette histoire… Baissant la tête je continuais d’expliquer ce qui s’était passé pendant qu’il était dehors avec mon père avant qu’il ne m’interrompre pour me dire qu’il n’avait pas beaucoup parlé, je le regardais douloureusement, peiné de la réaction de mes parents… « Je suis désolé pour ce qu’il a pu dire ou faire… » Ajoutais-je alors, même si je n’y pouvais rien cela restait les agissements de mon père, mon sang, ma famille… Il m’expliquait ensuite dans un chuchotement pourquoi est-ce qu’il avait été assez long à revenir. Il m’arrachait un sourire, mais ce dernier était loin d’être réellement joyeux.

« J’espère que ce n’est pas trop décevant du coup. » Même si sur le coup j’imaginais assez facilement la douleur qu’il avait dû ressentir en ne me voyant pas à la fenêtre pour lui dire au revoir… « Je m’inquiétais un peu, je n’avais aucune certitude que tu rentres ici directement, mais je ne savais pas où aller pour te retrouver… » Expliquais-je alors en chuchotant à mon tour. Je continuais alors mon récit tentant de respirer entre mes sanglots. Reconnaissant alors que j’avais été égoïste et que je n’aurais pas dû croire comme acquis le fait que je pourrais rester. La réponse de Théo était assez déroutante, si c’était chez moi, pourquoi ne voulait-il pas que j’y restes alors ? Je ne comprenais pas, me disant que peut-être j’avais le cerveau trop embrouillé par tout cela et que j’étais incapable de réfléchir correctement. Il ajoutait néanmoins que tant que je le voudrais ce serait chez moi. N’avait-il donc pas compris que ma vie je voulais la passer à ses côtés ? « Mais tu… Tu viens de dire que… » Disais-je en réfléchissant sans comprendre… « Théo je comprends pas… » Finissais-je alors par admettre… Est-ce que je pouvais rester ? Voulait-il que je reste ? Voulait-il encore de ce nous ? Il me reprenait une nouvelle fois alors que j’expliquais plutôt honteusement que j’avais modifier les autorisations pour rentre chez lui, enfin nous comme il venait de le dire. Alors il y avait encore un nous ?

« Tu ne m’en veux pas ? » Demandais-je tout de même afin d’être certaine… Osant à peine relever la tête. Alors qu’il finissait par s’excuser, je lui répondais qu’il n’y était pour rien. Nous étions deux dans cette histoire, cela avait été notre décision, pas la sienne et il ne pouvait pas prévoir la réaction de mes parents… Et parce que ça me semblait important de lui montrer que ça changeait rien, que malgré tout cela je ferais les mêmes choix je lui confiais alors que je ne regrettais rien de ce qui se passait entre nous, avant d’être secouée par un nouveau sanglot alors que j’annonçais ne pas vouloir partir d’ici… Et alors que mon cœur était en train de se briser à l’idée que tout puisse se finir en cet instant même, Théo prononçait les mots qui me soulagèrent. Alors pas instantanément, mes larmes ne se tarissaient pas tout de suite, mais je retenais le plus important, il ne voulait pas que je parte. Le soulagement fut encore plus grand lorsqu’il confirma qu’il ne voulait pas rompre, m’accrochant alors à ce fin espoir qu’il m’offrait, reconnaissant alors que ces premières paroles n’étaient pas réellement claires sur ses intentions… Je répondais à son baiser avec douceur et tristesse parce que malheureusement il allait me falloir du temps pour me remettre, me sentant désolé de pleurer autant je me doutais bien que cela ne devait pas être agréable… Finalement il m’expliquait alors le cheminement qui s’était fait dans son esprit et qui expliquait pourquoi il était parti du fait qu’on devrait se séparer. « Je t’aime, si ton choix c’est de rester ici, le mien c’est de te garder à mes côtés. » A ses mots, le sourire timide qui apparaissait sur mes lèvres étaient déjà plus heureux que le premier.

« Je ne sais pas s’il m’aurait laissé venir… Mais j’aurais été incapable de te dire au revoir… » Avouais-je alors en sentant mon cœur se serrer rien qu’à cette idée. « J’ai eu peur… » Murmurais-je tout conter lui. « Encore plus encore quand t’a laissé entendre qu’on ne pouvait pas continuer ensemble… » Disais-je en venant alors poser mes lèvres sur les siennes laissant alors exprimer l’amour que j’éprouvais pour lui, la peine que j’avais que tout cela se soit mal passé, mais en aucun cas ce baiser ne ressemblait à un baiser d’adieu cette fois. Doucement, je glissais sur lui, faisant passer l’une de mes jambes de l’autre côté des siennes afin de me retrouver à califourchon. Ma robe remontait évidemment sur mes cuisses mais à ce moment-là c’était bien le cadet de mes soucis et puis aux côtés de Théo cela n’avait jamais été un problème. J’entourais sa nuque de mes bras et venais poser mon visage contre son cou, le serrant fort contre moi. A cet instant mon désir le plus fort était de me fondre en lui. Si j’avais pu disparaitre et me glisser sous sa peau pour rester à jamais avec lui je l’aurais fait… Je dépose un baiser contre sa peau tandis que mes larmes semblent un peu moins intenses…

« Dis-moi que c’est un simple cauchemars, qu’on va se réveiller et découvrir qu’ils n’ont pas si mal réagis… » Disais-je alors tout en sachant que malheureusement nous n’allions pas nous réveiller, parce que nous étions bien dans la réalité…

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Sam 26 Sep - 0:18
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

Est ce qu’il ne le méritait pas un peu ? Il n’aurait su le dire précisément, il pouvait comprendre que ça ne plaise pas vraiment qu’il sorte avec Sélénya. Après tout, il était le premier à regarder de travers les personnes qui fréquentaient Alcyone. La ressemblance s’arrêtait là, il aurait eu trop peur de se mettre à dos sa sœur s’il faisait trop le malin et il y avait autre chose, il avait confiance en sa sœur. C’était ce point qu’il comprenait beaucoup moins aisément, Sély avait évolué depuis son enlèvement, il ne disait pas là qu’avant elle s’enfermait dans des relations toxiques mais il n’avait pas eu l’impression qu’une seule de ses relations ait duré aussi longtemps que celle qu’avait actuellement Sélénya avec lui. C’était bien qu’elle trouvait un certain équilibre avec lui et il était triste, pour elle en premier lieu qu’elle soit séparée de sa famille parce qu’elle était tombée amoureuse d’un plus vieux et que ce soit réciproque. Il savait dès le début qu’il agissait mal après tout mais il l’aimait, réellement, il était heureux avec elle. Au moins, par les mots de Sélénya, il avait la certitude que son choix n’avait pas été impulsif, qu’elle avait vraiment choisi, que ce n’était pas un hasard si elle était ici.

Il s’attendait à ce qu’elle soit désolée, elle n’y était pour rien. Il préférait taire ce qu’il s’était passé, ne voulant surtout pas qu’elle en veuille encore plus à ses parents. A la place, il se décida à se montrer honnête sur un autre point, elle le connaissait, avait déjà eu des problèmes avec Théo à ce sujet par le passé, il marmonna donc « J’ai probablement dit quelque chose qu’il ne fallait pas dire, j’ai été maladroit en voulant dire que je t’aimais et que tu étais importante pour moi. »

Chacun son tour racontait comment il avait vécu cette parenthèse horrible dans leur relation et finalement le soulagement de pouvoir vivre cette aventure, même catastrophique, à deux. Il vit le sourire très faible sur le visage de Sélénya avant qu’elle fasse ce qui ressemblait à une vague tentative d’humour. « J’avais peur de ne jamais pouvoir te parler, je peux t’assurer que je suis heureux de te voir ici, alors la manière me déplait forcément mais tu es là, c’est ce qui compte et j’espère que tu n’auras jamais à le regretter. » Il avait été tellement inquiet de ne pas la voir à la fenêtre que l’avoir dans ses bras, sur ses genoux, ça n’avait pas de prix de pouvoir sentir sa présence.  Tout compte fait, il avait été plutôt bien avisé – même si c’était pour ne pas déranger – de revenir directement ici, il espérait ne pas avoir été long à revenir parce que s’il essayait de sécher des larmes à présent. Combien de larmes avaient ils faits versées à la demoiselle depuis qu’ils se connaissaient, beaucoup trop à n’en pas douter.

Il savait, bien entendu que sa copine ne comprenait pas, ce qu’il disait. Une décision devait être prise aujourd’hui, ce n’était évident pour personne et certainement pas pour un Théo qui se sentait responsable du mal être de sa copine et pourtant, elle était là physiquement envers et contre tous, comment aurait il pu ne pas la choisir, ne pas s’expliquer. Surtout lorsqu’elle posa la question à savoir s’il lui en voulait « Non Sely, je ne t’en veux pas, je suis à mille lieux de t’en vouloir. »

Il commença donc à s’expliquer, lui prouver qu’il ne lui en voulait pas, qu’il voulait l’aimer, qu’il voulait essayer de le lui montrer et ne plus voir ses larmes couler par sa faute à lui, parce qu’il croyait faire un choix pour elle alors que de son côté, ce qu’elle voulait, c’était sa présence à lui. Est-ce que ça fonctionnait, c’était difficile à dire, elle semblait bouleversée et comment ne pas l’être après ce qui était arrivé. Pourtant elle finit par lui offrir un sourire, alors ce n’était pas du grand Sélénya, serait il en mesure un jour de voir sa copine rayonner de nouveau ou ne serait ce plus que l’ombre d’elle-même, il espérait sincèrement que non.  Il la regarda sans la moindre joie en constatant que même elle ignorait comment son père aurait pu réagir mais qu’elle savait dès le départ qu’elle ne serait jamais venu dans le seul but de dire au revoir à son copain, ce qui prouvait une chose à Théo, elle trouvait un certain équilibre avec lui et ça valait la peine pour elle de se battre.

Il comprenait qu’elle ait eu peur, il essayait tellement de bien faire les choses pour ne pas passer pour un égoïste qui profitait des jeunes gens, chose qui l’avait profondément blessé et marqué, parce que ça ne lui ressemblait tellement pas, tout le monde pouvait en témoigner, avant que Sélénya s’impose dans sa vie par sa personne, il n’avait jamais au grand jamais regardé les personnes de l’âge de Sélénya comme il la regardait elle. Il sentit les lèvres de sa petite amie sur les siennes, fronçant le nez à cause du goût de sel, il ne voulait pas s’habituer à ce goût. Puis elle vint se tourner pour s’installer plus confortablement sur lui, il la regardait dans les yeux, ressentant une bouffée de gratitude à son égard avec ce constat qu’elle restait, qu’elle lui faisait assez confiance pour rester malgré  tout ce que sa mère avait sûrement pu lui dire et les mots plutôt durs qu’elle avait forcément dû avoir à l’égard de Théo. Il la laissa venir se blottir contre lui, caressant doucement son dos, essayant d’ignorer les larmes qui venaient régulièrement mouiller son cou.

« Je te mentirais si je te disais cela Sély et je ne veux pas te mentir. Je ne prétendrais pas savoir ce que tu es en train de vivre, ta douleur, je ne l’ai probablement jamais ressenti mais je te promets de t’épauler et de faire tout ce qui est en mon pouvoir que tu ne regrettes pas d’avoir fait le déplacement. Et si un jour, je constate que ça devient trop difficile pour toi, que tu vas dans le mur et que ma présence ne suffit plus à ton bonheur, je te ramènerais chez tes parents. » il ne le précisa pas à haute voix sachant qu’elle le prendrait mal et qu’elle n’accepterait jamais mais ce jour-là, il prendrait tout sur lui, dirait aux parents de Sélénya qu’effectivement, il avait abusé de la confiance de leur fille afin que ces derniers ne fassent aucun reproche à cette dernière. De toute façon, sa relation avec les parents Macmillan venaient d’être pulvérisé, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour permettre à sa copine de ne se prendre aucune réflexion et d’être accueillie comme la plus belle chose qui soit, ce qu’elle était à ne pas douter. « J’ai quelque chose à faire. » A l’aide de sa baguette, il rapprocha la table basse du salon  jusqu’au pied du canapé, récupéra une plume, l’encrier et fit apparaître les papiers de la maison, glissa la plume dans la main droite de Sélénya « Je commence à en avoir plus qu’assez que tu dises chez moi. Signes ce papier Sélénya, je veux que cette maison soit ta maison. » Alors oui, sa mère allait hurler, il en avait bien conscience mais il s’en moquait – presque – il voulait que Sélénya soit la propriétaire des lieux au même titre que lui, qu’elle récupère un trousseau de clé et qu’elle arrête de dire chez toi sans arrêt, c’était vexant.





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Mer 30 Sep - 21:43
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
« Maladroit en disant que tu m’aimes ? » Demandais-je en le regardant avec tendresse. « Théo je suis sûre que non. » Pis si ça avait été comme ma mère, mon père n’avait certainement rien voulu savoir en réalité… « Je crois plutôt que quoique toi et moi nous aurions pu dire, leur idée était déjà faite… On avait aucune chance dès le départ… » Disais-je alors en sentant mon cœur se briser dans cette vérité. Alors que nous racontions tous les deux comment les choses c’étaient passé pour l’un comme pour l’autre, je lui expliquais que j’étais partie bien avant qu’il n’est fini de parler avec mon père, il en concluait à juste titre que j’avais dû l’attendre un petit moment seule et que de son côté lui m’avait attendu à ma fenêtre ou je ne m’étais jamais rendue puisqu’en réalité j’étais déjà ici. J’essayais alors de mettre un peu d’humour en lui demandant s’il n’était pas déçu, mais nous n’allons pas nous mentir, le cœur n’y étais pas vraiment. Un faible sourire fit son apparition alors sur mes lèvres tandis que ses paroles me réchauffaient le cœur du moins en parti, puisque moi aussi je n’étais pas forcément heureuse de la tournure des évènements… Et d’ailleurs j’étais assez perdu dans les paroles de Théo qui soudainement laissait entendre que finalement je pouvais rester ? Mais ce n’était pas ce qu’il disait quelques instants plus tôt et je ne savais plus où donner de la tête, m’accrocher à un nouvel espoir ou baisser totalement les bras ? Je finissais par lui avouer que j’avais changé les autorisations d’entrée de sa maison avant qu’il ne me reprenne sur le terme toi en nous continuant de me plonger dans une confusion totale.

Si bien que je finissais par demander si cela voulait dire qu’il ne m’en voulait pas et je me sentais un peu mieux lorsqu’il m’assurait que non avant de m’expliquer pourquoi est-ce qu’il avait réagi ainsi au début et ce qui lui avait fait changé d’avis finalement, jusqu’à ce qu’il m’assure qu’il voulait de moi à ses côtés. Est-ce que mon père m’aurait laissé dire au revoir à l’homme que j’aimais ? Il y a encore quelques heures j’osais imaginer qu’il pourrait bien réagir en apprenant notre relation… Alors à présent, je n’étais plus certaine de connaitre réellement mes parents… Et je sentais un vide se créer, j’avais toujours eu un lien plus moins spécial avec mon père, savoir qu’aujourd’hui était comme rompu, c’était comme s’il me manquait un membre de mon corps… Mais vivre dans un bras c’était possible, vivre sans oxygène non. Et c’était ce que représentait Théo si ce n’était plus encore. J’avouais alors combien j’avais eu peur, peur de le perdre avant de venir l’embrasser une fois de plus et de venir m’installer de façon à pouvoir être encore plus proche de lui, ressentant ce besoin de me fondre en lui… Je tentais d’ignorer mes larmes qui ne cessaient pas de couler et de me concentrer sur les caresses réconfortantes de l’homme que j’aimais, finissant par demander à ce qu’il me mente, qu’il me raconte une belle histoire pour que j’ai moins mal, chose qu’il refusait finalement de faire… Plus il parlait et plus je le serrais contre moi ayant plus que jamais besoin de son soutient en cet instant même. En revanche, ces dernières paroles ne me plaisait pas et en même temps que répondre ? Et s’il avait raison ? Si j’allais dans le mur et que sa présence ne suffisait pas ? Le problème était que j’aurais le même souci dans le sens inverse, je ne voulais pas vivre avec eux sans le voir lui…

« Je suis trop égoïste de vouloir les deux ? » Demandais-je alors tandis que je tremblais tout contre lui tentant malgré moi de maitriser mes sanglots me demandant si j’arriverais à arrêter de pleurer un jour, c’est comme si le robinet avait été ouvert et avait cassé et que désormais il ne pouvait plus être réparé… La magie ne résolvait pas tout… Lorsque Théo reprit la parole expliquant qu’il avait quelque chose à faire, je me raidissais instantanément n’étant absolument pas prête à ce qu’il me laisse. A ce qu’il me lâche ne serait-ce qu’une seconde, j’allais lui demander s’il était obligé lorsque je le vis prendre sa baguette afin de rapprocher la table du salon et de ne pas chercher un seul instant de me faire descendre de ses genoux. Alors qu’il prit une plume et un encrier, je regardais ses gestes sans comprendre alors que des papiers apparaissaient devant nous. Qu’est-ce qui pouvait être plus important que ce qui venait de se passer avec mes propres parents ? Je le regardais sans comprendre quoique ce soit alors que je me retrouvais avec la plume dans les mains. Et alors qu’il prenait la parole et que je l’écoutais attentivement, je restais tout d’abord sans réaction. C’était le tourbillon dans ma tête, la dispute avec les parents, le fait que tout avait éclaté et maintenant Théo qui me demandait de signer un acte de propriété ? Il était sérieux ? Sa demande me faisait plaisir, sans aucun doute, en revanche avait-il choisi le meilleur moment alors que je venais de partir de chez mes parents, cette maison que j’avais considérée comme chez moi pendant toutes ces années ? Et en même temps j’avais le désir de ne pas le blesser, tandis que j’avais la sensation que je devais me décider dès maintenant… Avant de répondre quoique ce soit, mon regard croisait le sien et je venais chercher une nouvelle fois ses lèvres pour un baiser plus doux, moins triste, mais surtout bourré de reconnaissance et de l’amour que je lui porte.

« Tu sais, je n’ai pas besoin de signer ces papiers pour me sentir chez moi. » Assurais-je alors avant de signer quoique ce soit. « C’est juste… » Je haussais les épaules en réfléchissant. « Instinctif de dire chez toi, mais je ne le dis pas pour que tu te sentes obligé de me mettre sur l’acte de propriété. » Continuais-je alors sur ma lancée. « En réalité. » Commençais en me remettant doucement bien contre lui. « Chez moi c’est ici. Là. » Disais-je en embrassant son cou. « Peu importe où nous sommes, c’est toi, ma maison. » Soufflais-je alors dans un murmure, tandis que je prenais également conscience de la véracité de mes propos, ce qui m’aidait finalement à faire mon choix tandis que je me redressais, tenant un peu mieux la plume entre mes doigts, m’approchant alors des papiers avant de demander « Tu es sur ? » attendant son approbation avant de signé l’acte de propriété et que cette maison soit autant à lui qu’à moi, chose qui me ferait assurément très bizarre…

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Lun 5 Oct - 20:53
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

Lorsqu’elle répéta les mots du jeune homme, ce dernier hocha la tête, probablement qu’il n’avait pas su comment dire les choses, voir qu’il les avait empirés.  Si lui doutait de son talent pour trouver les mots justes, ceux qui auraient fait pencher la balance en sa faveur, elle était persuadée du contraire, allant même encore plus loin, peu importait les mots utilisés, le message aurait été le même en face. Ce constat lui faisait de la peine, bon bien sûr que si ça avait été par sa faute, ça aurait été désolant aussi mais là c’était pire, ils n’avaient pas été attentifs à leurs dire, l’idée leur déplaisait donc ils refusaient d’entendre ce que le couple leur apprenait. Le tort venait donc de la confiance que plaçait Théo et Sélénya envers les parents de cette dernière. Sacrée erreur qui leur coûtait cher.  

Il fallait à présent faire un choix sur l’avenir, réfléchir à quel était le meilleur choix à faire pour que Sélénya ne sombre pas une nouvelle fois. Si au départ, il s’agissait pour Théo de la renvoyer chez ses parents pour qu’elle y mène une vie plus ou moins normal. Il comprenait que ça ne serait pas si évident, ses sentiments envers lui n’allaient pas subitement s’éteindre, pas quand ils avaient passé des mois ensemble, trouvant le bonheur en la présence de l’autre ça fait terriblement prétentieux dit comme ça mais tu m’as compriseà un tel point qu’ils s’étaient dit que le temps des secrets et des dissimulations devait cesser. Alors il fallait faire de nouveau un choix, sans certitude que ce dernier serait le bon. Difficile même de se dire que le choix qu’il ferait ne serait pas un bon choix mais bien celui qui ferait le moins de dégâts. Plus ils s’expliquaient mutuellement et plus Théo se sentait mal à l’aise, parce qu’il l’aimait, ça oui, il l’aimait et voyait comme une bénédiction le fait d’être aimé en retour mais là, le regard de Sélénya ne brillait plus, elle semblait plutôt anéantie. Il était responsable, son esprit ne pouvait s’enlever cette idée de la tête. Il n’aurait pas dû prendre autant d’importance dans la vie de Sélénya, il aurait dû se contenter d’être une oreille attentive, pas comme un psychomage, ce n’était pas là son rôle, mais être juste un ami. Maintenant, c’était sans doute trop tard, leur attache était tellement importante que la lâcher maintenant aurait été un acte de trahison.

S’il avait déçu les Macmillan, il pouvait essayer de se montrer à la hauteur de l’affection et de la confiance qu’elle plaçait en lui. Elle avait fait le choix de venir jusqu’ici, non il ne pouvait pas dire que c’était le choix qu’il fallait. Qui était-il pour être plus important qu’une famille? Néanmoins, il était de son devoir de faire en sorte qu’elle ne regrette pas d’avoir choisi son couple plutôt que ses parents. A la question qu’elle posa sur l’égoïsme dont elle faisait preuve, il soupira « Tu sais bien que non. Si j’avais su que tu perdrais ta famille, je n’aurais jamais fait le choix de leur dire. Je regrette de te rendre malheureuse à cause des choix que j’ai fait. Je t’assure que je ne pensais pas mal à mal en leur disant et qu’ils se trompent en pensant que j’abuse de toi volontairement. Je sais que c’est pas bien ce que je fais mais je suis sincère, je n’ai jamais été attiré par quelqu’un de ton âge, jamais, jamais. J’ai pas envie de te perdre.» C’était certainement la chose la plus vraie, il n’était pas prêt à la perdre, pas prêt à ne plus la sentir contre lui... Bon après là actuellement, il n’aimait pas non plus qu’elle trempe ses vêtements, c’était terriblement désagréable comme sensation.

Il était cependant déterminé à faire des choix, à montrer qu’elle comptait pour lui, qu’elle n’était pas un plan cul visant à se sentir jeune et il était prêt à le lui prouver... D’où le fait qu’elle se retrouve avec une plume dans les mains et un acte de propriété sur la table... Acte qu’elle ne signa pas directement, oh purée, ça puait ça non? Un peu comme s’il l’avait demandé en mariage – le moment aurait été ultra mal choisi- et qu’elle n’avait pas répondu oui directement. Pensait elle qu’un non passerait mieux si elle l’embrassait avant... surtout que les lèvres de Sely à cet instant étaient tout sauf agréable au toucher, la saveur était carrément désagréable et puisqu’il s’attendait à un non, sans comprendre pourquoi, il était carrément passif dans ce baiser, se laissant embrasser plutôt qu’embrassant.

La claque mentale qu’elle lui mis fut sans précédent. Il la regarda refuser poliment sa demande et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça faisait au moins aussi mal que le refus des parents Macmillan de reconnaître que ses sentiments à l’égard de Sélénya étaient véritables et partagés. Sa mâchoire se serra d’elle même devant le mensonge de Sélénya, c’est ça, elle se sentait chez elle, à d’autres. Non seulement elle se sentait pas chez elle, mais en plus, elle n’avait pas l’intention d’être chez elle. Et ça ne s’arrêtait pas là, au lieu d’accepter le fait que ça faisait plaisir à Théo de partager sa demeure avec elle, que ça partait d’une bonne intention, elle faisait passer son acte pour un acte qui serait dicté par une obligation. C’est comme ça, qu’elle le voyait? Elle le pensait détaché de tout cela, qu’il en avait rien à faire en réalité, qu’il faisait ça uniquement pour se faire bien voir... Manquerait plus qu’elle pense qu’il fasse ça uniquement pour la mettre dans son lit, ce serait le Pompon.

Puis, elle vint se caler de nouveau contre lui et bien qu’elle lui fasse de la peine en refusant sans explication, il posa sa tête contre la sienne, acceptant le choix qu’elle faisait ça. Après tout, ils n’avaient pas à être d’accord sur tout et il l’acceptait comme elle était et puis sa phrase était mignonne. Cela avait beau ne pas être ce qu’il voulait, il devait admettre qu’être considéré comme le foyer de Sélénya c’était quand même fort sympathique. Il n’essaya pas de la convaincre, il aurait pu tenter de la faire changer d’avis mais non, il n’en fit rien, ne dit d’ailleurs rien. Il fronça néanmoins les sourcils lorsqu’elle se redressa, serrant la plume entre ses doigts avant de s’écarter un peu de lui pour se rapprocher de la feuille. Il la regardait silencieusement, ne comprenant pas vraiment ce qui déroulait devant ses yeux jusqu’à la question qu’elle posa et auquel il répondit du tac au tac «Je suis sûr.» Il attendit qu’elle ait fini de signer, sentant son propre cœur tambouriner dans sa poitrine, heureux, étrange après la journée qu’ils venaient de passer. Il contempla en silence l’acte de propriété, ravi comme jamais en fait... comme quoi cette fille lui était bénéfique, elle rendait sa vie meilleure. Délicatement il vint embrasser son cou, posant sa tête sur son épaule «Tu te souviens de ce que je t’ai dit la première fois que nous avons couché ensemble? Que tu me rendais heureux... c’est toujours aussi vrai, je crois que je me remettrais de tout tant que tu seras à mes côtés.» Il ramena un trousseau de clé jusqu’à la table basse du salon, murmurant joyeusement «Bienvenue chez vous mademoiselle Macmillan.» Il prit quelques secondes pour savourer sa présence, sa chaleur avant de rentrer dans le vif du sujet «Tu n’avais pas l’intention de signer au début, qu’est ce qui t’as fait changer d’avis?»





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Sélénya Macmillan
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Lun 5 Oct - 22:53
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
Bien sûr que je me sentais égoïste, comment en aurait-il été autrement alors que j’avais l’impression d’être une enfant faisant un caprice pour avoir et son copain et sa famille… En revanche c’était encore pire d’entendre Théo en porter la faute sur ses épaules. Il n’était coupable de rien et ce qu’il me disait je le savais, je ne serais pas avec lui si j’avais l’impression qu’il abusait de moi et jamais je n’avais pensé qu’il était du genre à regarder les filles de mon âge jamais. « Théo tu ne me rends pas malheureuse, ce n’était pas ton choix, c’était notre choix. Et c’est eux, leur manière de réagir qui me rend malheureuse. Et jamais, bon sang non jamais je n’ai pensé une seule fois que tu abusais de moi, bien sûr qu’ils se trompent. » Confirmais-je tandis qu’aucun doute ne venait troubler mon regard. « Et en quoi est-ce pas bien ? Tu ne fais que m’aimer et me rendre heureuse, je suis majeure. C’est vrai ce qu’il y a entre nous. » J’espérais sincèrement qu’un jour mes parents s’en rendraient compte, parce que la situation ne pourrait pas rester éternellement ainsi n’est-ce pas ? Je n’étais pas certaine de pouvoir le vivre… « Moi non plus je ne veux pas te perdre, je t’aime. » Rajoutais-je, mon regard plongé dans le sien pour qu’il comprenne que malgré ce qui s’était passé ce soir et le fait que j’avais le cœur brisé à cause de mes parents, cela ne changeait rien de ce que j’éprouvais pour lui. Rien. Si je n’avais pas été préparée à la réaction de mes parents, je n’étais pas non plus préparée à la demande de Théo.

Si bien que je devais être cruellement maladroite dans ma façon de répondre, je le sentais à sa façon de se tendre alors que je voulais juste lui faire comprendre que quoique je fasse, que je signe ou non ce document je me sentirais chez moi. Je voulais qu’il sache que ce n’était pas le toit que j’avais au-dessus de ma tête qui définissais l’endroit où je me sentais chez moi, mais tout simplement lui. Alors que je me remettais contre lui, je l’avais senti se détendre doucement, pourtant il ne parlait pas, ne disait rien et je sentais une vague de déception alors qu’en réalité je n’étais pas en train de refuser, j’étais sur le point de signer. Alors que je tenais la plume au-dessus du document avant de quoique ce soit, je voulais une nouvelle fois son accord, je voulais qu’il soit sûr. Le fait que sa réponse ne se faisait pas attendre me donnait de nouveau envie de pleurer, mais pas par tristesse loin de là. Juste qu’il m’aimait tellement qu’il n’y avait pas une once d’hésitation alors qu’il s’agissait de partager sa maison et cela me touchait droit au cœur. Quel homme faisait cela s’il n’aimait pas sincèrement sa copine ? C’était une question que j’aurais aimé posé à mes parents si j’en avais eu l’occasion… En tout cas je n’attendais pas une seconde de plus pour signer, me sentant émue tandis que je sentais le regard attentif de Théo posé sur moi, ah ce n’était pas le moment de faire une bavure… Alors que je me sentais fébrile et quelque part tout de même heureuse d’avoir signé malgré la situation, je fermais les yeux en sentant le baiser de Théo dans mon cou et de nouvelles larmes coulaient sur mes joues alors que Théo me disait l’une des plus beaux choses qu’il ne m’ait jamais dite auparavant… Touchée, émue, c’était avec une petite pointe d’humour que je répondais…

« Tu trouvais que je n’avais pas assez pleurer ce soir n’est-ce pas ? » Et le fait qu’il ramène le trousseau de clé donnant encore plus de poids à sa demande et au fait que j’avais signé l’acte de propriété n’arrangeait rien à mon état. Un véritable sourire, bien qu’encore un peu faible venait éclairer mon visage. « Je crois que ces larmes parlent pour moi. » Parce que la différence devait tout de même se voir sur mon visage n’est-ce pas ? « Toi aussi tu me rends heureuse. » et si je pleurais déjà juste pour des papiers, ce serait quoi le jour où il me demanderait en mariage ? En revanche c’était légèrement étonnée que je le regardais lorsqu’il affirmait que je n’avais pas eu l’intention de signer, ce qui n’avait pas été le cas, mais il m’avait prise de court, pouvait-il au moins me l’accorder ? Prenant une inspiration, je levais le regard vers lui mettant le mien dans le sien. « Ce n’était pas une question d’accepter ou non, je voulais simplement que tu saches que même si mon nom n’était pas sur le papier, je ne me sentais pas moins chez moi pour autant, malgré ma façon de m’exprimer qui pouvait laisser penser le contraire et je voulais te dire ça avant de signer. » Expliquais-je alors. « Et si je n’ai pas répondu tout de suite, souviens toi de l’abominable soirée qu’on vient de passer, tu m’as un peu prise de court, il a fallu du temps à mon esprit de réellement comprendre ce que tu demandais et ce que cela signifiait… S’il te plait, mon cœur, » Glissais-je dans un petit sourire. « N’en veux pas à mon cerveau d’être quelque peu au ralenti ce soir, il a été mis à rude épreuve… » Demandais-je alors tandis que doucement, mes larmes commençaient pour la première fois de la soirée à se tarir lentement. « Sache que je suis heureuse d’avoir signé. » Soufflais-je en venant doucement poser mon front contre sa tempe déposant alors un doux baiser contre sa peau.

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Théo Greengrass
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Jeu 8 Oct - 22:48
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

C’était leur choix à moitié de le dire. Disons qu’il voulait bien admettre qu’il l’avait poussé à faire ce choix, qu’il l’avait influencé parce qu’il n’en pouvait plus de ne pas pouvoir assumer qu’il était en couple avec elle. Alors oui, de ce point de vue-là, il pouvait comprendre que les parents de Sélénya voient Théo comme quelqu’un abusant de leur fille puisqu’il était en mesure de l’influencer mais il n’avait pas fait ça dans ce but. Lui ce qu’il voulait c’était assumer, pas au grand jour auprès de tout le monde mais au moins auprès de ceux qui comptaient pour eux. Le constat était là, ils s’étaient vautrés en beauté et il avait dans les bras une Sélénya éteinte et il était incapable de savoir comment la consoler, comment lui prodiguer assez d’amour pour permettre à ses larmes de se tarir. Au moins, il pouvait lui de son côté se rassurer, la confiance qu’elle avait placé était intact, aucun des mots n’avait ébranlé l’affection qu’elle lui portait et, cela le soulageait de voir ce regard plein de certitude lorsqu’elle lui disait qu’ils se trompaient, qu’elle plaçait au-dessus des dires de ses parents ce que son copain lui affirmait depuis des mois. Si ce qu’elle disait à propos du fait qu’il l’aimait, voulait – et visiblement réussissait à – la rendre heureuse et qu’effectivement, elle était dans le vrai lorsqu’elle affirmait être majeure. Cela n’empêchait pas le fait que ce n’était pas vraiment une relation des plus conventionnelles « Oui, c’est vrai mais tu vois bien que la différence d’âge compte pour beaucoup. Je ne suis pas un inconnu, je ne pense pas que la vision qu’ils avaient de moi soit négative avant aujourd’hui, c’est bien que l’âge est un véritable problème. Oui tu es majeur, heureusement même, mais ça ne change rien que tu es et tu seras toujours un bébé à leurs yeux. Je comprends, je suis pareil avec Alcyone. » Enfin pareil, tout est relatif, disons qu’il voyait toujours sa sœur comme un bébé, la comparaison s’arrêtait là.
Elle ne voulait pas le perdre, oui elle avait l’air sérieuse et totalement sincère en disant cela mais ses yeux étaient rougis par les larmes. Théo avait l’impression de ne pas être en mesure de pouvoir l’aider pleinement. Bien sûr qu’il donnerait le maximum mais qui était il pour remplacer des parents qui aimaient leur fille. Il n’avait pas la solution pour le moment à tous les problèmes de Sélénya – et les siens par extensions – mais déjà il y a un problème qu’il allait régler tout de suite, cette fâcheuse tendance à parler de chez Théo sans arrêt.

Le papier posé sur la table, Théo avait la sensation qu’elle acceptait de faire partie intégrante de sa vie. Il n’avait pas les mots pour lui dire à quel point, ça lui faisait plaisir, parce que le moment n’était pas bien choisi et pourtant, malgré la tristesse que représentait la coupure avec la famille Macmillan, il avait un sourire aux lèvres, elle était chez elle. Ce n’était plus une copine de passage qui du jour au lendemain pourrait reprendre sa brosse à dent et passer à autre chose. Elle tenait assez à lui pour voir son futur avec le sien, pour construire un foyer, alors pas avec des enfants... non bien sûr que non, ce serait un foyer à deux mais c’était très bien. Alors, il essayait de lui montrer à quel point il l’aimait et à quel point, elle le rendait heureux par sa présence et le choix qu’elle avait fait de venir ici. Elle arrivait même à faire de l’humour, ils allaient donc s’en remettre petit à petit et pourraient faire de l’humour « Tu as raison, je vais éviter de déclencher de nouvelles larmes, le goût de sel sur tes lèvres ce n’est pas spécialement quelque chose que j’apprécie. » Son sourire démontrait néanmoins qu’il était prêt à passer outre ce détail, aimant plus les baisers de Sélénya qu’il ne détestait ce goût de sel. Il pencha néanmoins la tête sur le côté lorsqu’elle parla de larmes qui parlaient pour elle, disons que la différence n’était pas flagrante, les larmes se ressemblaient, en revanche, l’éclat dans son regard semblait différent… il était plus proche de son regard habituel… bon ça n’était pas encore ça, loin de là, mais il y avait quelque chose de familier. Il était tenté de lui demander si lui aussi avait dans son regard une peine faisant écho à celle de sa copine… sauf qu’elle prononça les mots qu’il fallait pour faire briller de plaisir le regard de Théo… Il ne devait pas y avoir des masses de tristesses à ce moment-là.

Il avait besoin de savoir, en revanche, pourquoi avoir changé d’avis. Il comprenait bien que ce n’était pas un acte anodin et qu’elle aurait pu avoir ses raisons et ne pas signer. Mais elle avait changé d’avis, qu’est ce qui l’avait convaincu ? Il sentit le regard de Sélénya le percuter et écouta ses paroles explicatives. Ce n’était pas un nom sur un bout de papier qui définissait si elle était chez elle ou non. Elle avait totalement raison mais il trouvait ça plus beau de ne pas se contenter de mots, de prouver par des actes sincères qu’elle était ici chez elle. Il fit la moue lorsqu’elle lui rappela qu’ils n’avaient pas vraiment passé la meilleure journée de leur vie, il hocha la tête, il comprenait qu’elle ait été pris de court et que son esprit puisse avoir eu du mal à percuter. A la mention de ce surnom des plus inattendus, il lui adressa un sourire avant d’accepter de pardonner à son cerveau, ce qui n’était pas trop dur « Tu as raison, ce n’était pas le meilleur timing, je suis désolé de l’avoir perturbé. »

Savoir qu’elle était heureuse d’avoir signé fut un soulagement, là encore, elle n’avait pas été forcé et même si elle changeait d’avis, il s’efforcerait d’être stoïque et accepterais son choix dans le plus grand respect de sa personne. Son baiser était tout ce qu’il y a de plus mignon et montrait cet attachement profond qu’il y avait entre eux, Théo murmura « Je ne voulais pas que cette journée soit entièrement négative, il fallait marquer le coup. Le fait que tu sois là, ça compte beaucoup pour moi parce que j’ai conscience qu’en étant ici, quelque part tu souffres et je te suis reconnaissant de m’aimer assez pour venir ici. » Il regarda autour de lui, non, ça aurait été trop dur d’être seul ici ce soir, surtout qu’il savait très bien que l’odeur de Sélénya était sur les draps et ça aurait été une rupture bien trop difficile à surmonter pour lui. Là ils seraient deux à la surmonter.

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Ven 9 Oct - 22:01
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Théoly XIII

« Janvier 2020»
Au final j’en étais là, je me demandais réellement ce qu’on faisait de mal… Je le savais oui, il était beaucoup plus âgé et à une époque et bien j’aurais tout simplement pensé comme eux parce que c’est ainsi que j’avais été élevée. Mais maintenant que je voyais notre histoire d’amour je ne comprenais pas ce qui gênais… Parce qu’à aucun moment Théo n’avait abusé de moi, a aucun moment il ne m’avait forcé à quoique ce soit et si j’étais certaine d’une chose c’était qu’il m’aimait et qu’il me rendait heureuse. Qu’ils soient inquiets, se posent des questions, oui pourquoi après tout cela aurait été normal. Mais qu’ils nous jettent la pierre ainsi sans même avoir une idée de l’amour qui nous liait ? Sans même nous laisser une chance de nous expliquer, balayant au passage la confiance qu’ils me portaient, la confiance qu’ils portaient à Théo… Non je ne comprenais pas et c’était tout cela qui me rendais triste et me brisais le cœur… Savoir que j’avais eu tort de croire que je pouvais compter sur eux… A la réponse de l’infirmier je soupirais doucement, je savais très bien qu’il était dans le vrai, il n’y avait qu’a entendre les morts de ma mère « c’est un adulte » Sous-entendu, moi je ne l’étais pas, du moins pas à ses yeux.

« Tu réagirais exactement de la même façon avec Alcyone ? » Demandais-je en fronçant les sourcils un instant tandis que la seule chose qui m’empêchait de lui rappeler que j’avais exactement le même âge, c’était que c’était bien trop étrange d’y penser et puis je ne voulais pas qu’il donne soudainement raison à mes parents, même si je doutais qu’il le fasse, pas après la façon dont ils s’étaient comportés avec nous n’est-ce pas ? En revanche, je répondais au fait qu’il ne voulait pas me perdre, moi non plus je ne le voulais pas, c’était certains, c’était ce qui m’avait décidé à venir ici dès que j’avais compris ce qui se passait dans la tête de mes parents… En revanche, si c’était Théo que j’avais choisi, je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande de signer les papiers de sa maison. Qu’il m’offre quelque part l’un de ces biens, les plus précieux, même si evidemment elle nous appartiendrait à tous les deux, c’était quelque part une preuve d’amour et même plus, la preuve qu’il voyait son futur avec moi. Alors certes j’avais mis du temps à me décider, il faut dire que Théo n’avait peut-être pas choisi le meilleur des moments, en revanche, le sourire qu’il avait sur les lèvres, même si malheureusement je ne pouvais pas avoir le même, il valait tout l’or du monde. Alors qu’il m’arrachait d’autres larmes, mais celle-là, de joie, je faisais alors un peu d’humour même si ce n’était rien de fou.  

« Je suis désolée… » Répondais-je alors sur sa remarque à propos du goût salé pas agréable sur mes lèvres, je savais que ce n’était pas un reproche, mais ça n’empêchais pas qu’il avait raison et je ne pouvais pas m’empêcher de culpabiliser, sans doute parce que j’avais les émotions à fleur de peau ce soir et qu’un rien suffisait à me faire culpabiliser de toute façon. Néanmoins le fait qu’il arrivait à me rendre heureuse même en cet instant alors que tout s’effondrait autour de nous démontrait à quel point je ne m’étais pas trompé et à quel point notre couple était solide. Faire briller son regard par mes mots, cela me faisais du bien et mettait du baume à mon cœur et dieu sait combien j’en avais besoin ce soir. Sa question en revanche me prenais au dépourvu, parce que si dans ma tête je n’avais eu aucune intention de refuser sa demande, je lui avais apparemment donner l’impression du contraire, ce qui expliquais pourquoi il s’était tendu et évidemment je m’en voulais, j’avais très mal vécu le fait qu’il me faisait comprendre qu’il ne voulait pas qu’on continue ensemble, alors j’imaginais très bien ce qu’il avait vécu. Mon explication semblait finalement le convaincre, puisqu’il finissait par hocher la tête. A sa phrase je souriais timidement à mon tour.

« Ce n’est rien, pour ce genre de chose tu peux me perturber quand tu veux. » Disais-je alors légèrement amusée avant d’ajouter que j’étais heureuse d’avoir signé afin qu’il n’en doute pas un seul instant. Alors que je me calais encore un peu mieux contre lui, Théo reprenait la parole dans un murmure… Je comprenais ce qu’il avait voulu faire et franchement je le trouvais très doué, parce que je n’aurais pas cru que quoique ce soit puisse me remonter le moral ce soir… « Dans les deux cas je souffrais Théo… » Répondais-je sur le même ton. « Parce que restez chez eux sans pouvoir être avec toi c’était… » Je ne finissais même pas ma phrase, parce que sentais déjà un nouveau sanglot venir serrer ma gorge et je ne voulais pas me remettre à pleurer, pace que je voulais pouvoir l’embrasser sans qu’il ne soit dérangé par le goût de mes larmes… Alors oui dans les deux cas le choix n’était pas simple, mais puisque c’était mes parents qui me forçaient à choisir contre ma volonté alors mon choix c’était tourné vers Théo qui m’avait toujours laissée libre de mes choix contrairement à eux.

« Est-ce que… » Commençais-je doucement, remettant ma tête contre son cou. « Ça te dis qu’on demande à l’elfe de nous préparer deux chocolats et qu’on aille se glisser dans notre lit… ? » Disais-je en appuyant le notre pour lui montrer que j’avais compris que ça ne lui plaisait pas quand je disais ton. « J’ai juste envie de rester contre toi, pour le reste de la soirée. » Avouais-je alors tout en me disant qu’on serait mieux allongé au lit et si j’avais précisé de demander à l’elfe c’était bien parce qu’il était hors de question que je quitte les bras de Théo ne serait-ce qu’une seule seconde, sauf s’il avait envie de faire pipi, oui la bon d’accord je ferais un effort et aussi le temps de retirer cette robe parce que dormir avec n’allait pas être très confortable, pour le reste, ses bras, rien d’autres, c’était tout ce que je voulais… « Je t’aime. » Murmurais-je, n’ayant pas d’autre mot assez fort pour exprimer tout ce que je ressentais pour lui en cet instant…

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Mer 14 Oct - 22:05
Mais dans mon coeur où tu étais tu restes à tout jamais
Sely

Avoir mentionné Alcyone pour étayer le fait qu’il arrivait à comprendre ce que les parents de la demoiselle Macmillan avaient pu ressentir, interpréter et juger, c’était inviter Sélénya à lui retourner la question de sa réaction. Il regarda sa copine, longuement, ne voulant pas dire oui ou non par principe, mais bien donner une réponse construite “Alcyone est très importante à mes yeux. Elle est née dans une famille qui a de sérieux problèmes en matière de reconnaissance et d’amour. J’en ai parfaitement conscience et je crois en avoir toujours eu confiance. La différence d’âge entre elle et moi est telle que nous avons toujours eu des centres d’intérêts différents et que ces amies qu’elle avait enfant et dont tu fais partie, je ne l’oublie pas, ont plus joué le rôle de sœurs que je n’ai pu jouer mon rôle de frère.” Il passa une main dans ses cheveux «Je n’ai donc jamais été vraiment un frère au sens où tu peux l’être avec ta fratrie. J’avais plus le rôle de contrecarrer cette vision étriquée qu’ont mes parents et donc, j’ai toujours eu ce regard un peu critique, protecteur, qu’ils n’avaient pas envers elle, un peu de la même façon que ton père a toujours regardé tes relations, c’est instinctif, on veut le meilleur pour les gens qu’on aime mais en étant tout à fait crétin parce qu’on s’attend à la perfection mais cette dernière n’existe que dans notre esprit. Donc, quand Alcyone est tombée amoureuse, sans vraiment savoir mettre de mots. Je n’ai pas vraiment été ravi. » Est-ce que c’était uniquement dû à la réputation de Dimka, Théo n’en était pas certain du tout, ça avait probablement joué un peu mais la réalité était que ça aurait pu être n’importe qui que Théo aurait réagi de la même manière. « Après, je n’ai pas non plus cherché à les séparer non plus. Etait ce parce que j’avais confiance en Alcyone pour faire ses propres choix ou bien parce que je ne suis pas son père, ou encore parce que j’ai été lucide dès le départ et su qu’aller contre la volonté de quelqu’un auquel on tient, c’est risquer de le perdre. Je ne suis sûr de rien, l’idée que ce couple leur déplaise, je le conçois, le reste beaucoup moins. » Sur le court terme, elle perdait sa famille, aurait il voulu dire pour la rassurer mais il n’était persuadé de rien. Bien sûr qu’il y avait une façon d’agir pour qu’elle ne perde pas ses parents mais c’était à elle de faire ses propres choix et si elle était ici, c’est bien qu’elle avait choisi de lui faire confiance, pour le meilleur et pour le pire.

Alors qu’elle s’excusait après avoir, bravé la colère de ses parents, fuit l’interdit, signer les papiers de sa nouvelle demeure, pour des larmes, cela fit rire un peu Théo. S’il y a bien quelqu’un qui se comportait de façon admirable, malgré le goût de ses lèvres, c’était la demoiselle Macmillan. « Tu n’as pas à l’être. »
S’il avait voulu savoir pourquoi elle semblait, de l’extérieur en tout, refuser sa demande. Il comprenait qu’elle était tout simplement atteinte moralement et qu’au lieu de se montrer compréhensif et juste former une bulle protectrice autour d’elle, il la poussait hors de sa zone de confort. A son tour, il s’excusa, dorénavant, il ferait attention à ne pas la perturber outre mesure mais elle le reprit pour dire qu’elle pouvait le perturber pour d’autres choses. Il se retint de lui dire qu’il n’avait plus rien à offrir, cette phrase pouvant très aisément se retourner contre lui. A la place, il essaya de lui montrer que tout ce qu’il souhaitait, même si ce n’était pas évident, c’était de rendre ses journées un peu moins noir et qu’il lui était infiniment reconnaissant d’être là. Par ses mots, il pouvait presque entendre la tristesse l’envahir de nouveau et il murmura en venant embrasser son front « hé, ça va aller, on va s’en sortir, on est ensemble. »

Il câlinait doucement son dos, la laissant se blottir contre lui pour commencer une question. Durant les premières secondes, il fronça les sourcils, il n’avait pas besoin d’un elfe pour préparer deux chocolats – qui comme d’habitude ne seraient pas bu – sauf qu’elle le perturba dans le bon sens du terme en évoquant leur lit. Il avait bien entendu qu’elle accentuait volontairement le notre et il eut un petit rire, touché par l’effort. « Mais quelle bonne idée, rejoignons notre lit. » La suite, il s’y attendait à vrai dire. Connaissant Sélénya ou plutôt pensant la connaître suffisamment, parce qu’il avait prévu de vivre avec elle jusqu’à la fin de ses jours pour pouvoir dire qu’il la connaissait, il était tout bonnement hors de question qu’il vaque à ses occupations en la laissant toute seule. Ce n’était pas le bon timing et il faut reconnaître qu’il en avait besoin de rester à ses côtés pour essayer de voir le monde moins négativement et ne pas broyer des idées noires. Il se leva au moment où elle lui murmurait qu’elle l’aimait « Moi aussi. » Il chargea l’elfe de leur préparer les deux chocolats chauds et emmena sa copine dans leur chambre. Pour le coup, s’il fallait trouver un côté positif à cette journée c’est que Sélénya, ça lui arrivait de ronchonner lorsqu’il la portait, soit disant qu’elle savait marcher – ce dont il ne doutait pas bien entendu – et bien pour une fois, elle se laissait porter sans ronchonner et Théo pouvait donc faire le fier petit ami et l’emmener jusqu’à dans leur chambre ou le chocolat  les attendait déjà. Purée, comme quoi avoir un elfe c’était vraiment la meilleure chose qui soit. Pour le coup, il était évident qu’ils allaient passer le reste de leur journée au lit, alors même s’ils ne feraient probablement rien ensemble – encore que, les connaissant, il est aussi possible que ça finisse par déraper – Théo se chargea de lui retirer sa robe, la laissant tout de même en sous vêtement pour ne pas qu’elle se dise qu’il avait envie de coucher, fit la même chose de son côté avant de se glisser sous la couverture, de récupérer son chocolat – leur chocolat même logiquement – et sa copine, pour pouvoir se ressourcer avec elle, tout simplement.

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