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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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It's a kind of magic • Elias :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sam 10 Oct - 17:43

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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La semaine qui suit leur premier baiser, Will flotte sans arrêt entre joie et angoisse. Il ne s’est pas senti si heureux et léger depuis des années, jamais aussi stressé non plus. Il garde ses distances pendant quelques jours, mais quand vient le vendredi soir, la tâche s’avère presque insurmontable. Et sans qu’il ne comprenne trop comment, le Serpentard se retrouve à traîner dans les cachots, près de l’entrée de la salle commune des Poufsouffles, alors que l’heure du couvre-feu a sonné et que les élèves retournent à leurs dortoirs. Il est caché dans un petit renfoncement, où il peut voir les Poufsouffles passer sans être vu. Elias semble mettre des heures à se montrer, mais quand il tourne enfin à l’angle du couloir, miracle : il est seul ! Le cœur de Will s’emballe aussitôt qu’il le voit et il doit prendre sur lui pour rester en place le temps que le batteur arrive à sa hauteur. Il sort une main et referme ses doigts sur la manche du Poufsouffle qu’il tire vers lui, sans dire un mot. La surprise l’aide clairement dans cette entreprise, car il n’a pas beaucoup de mal à attirer Elias dans sa cachette qui semble tout à coup minuscule quand ils s’y retrouvent tous les deux, collés l’un contre l’autre. Il est officiellement nerveux quand il réalise, mais c’est incroyablement salvateur, la meilleure chose qu’il ait ressenti de toute sa vie. Il laisse échapper un sourire radieux quand son regard croise celui du Poufsouffle et la seconde suivant, il l’embrasse comme si c’était la dernière fois qu’il aurait cette chance. Et si, lundi soir, ce premier baiser lui a paru magique, celui-ci entre directement dans la catégorie “inoubliable”. Il perd vite le compte de ceux qui viennent ensuite, se dit seulement qu’il pourrait rester là à faire ça toute la nuit. Ce n’est malheureusement pas possible, alors après de longues minutes, il consent à libérer Elias, s’éloignant juste assez pour croiser son regard. “Bonne nuit.” souffle-t-il, avant de déposer un dernier baiser sur ses lèvres. Ce sont les premiers mots qu’il dit depuis qu’il a attiré le Poufsouffle dans ce coin, dix bonnes minutes plus tôt. Les premiers et les derniers aussi, car il n’attend pas de réponse pour prendre la fuite, abandonnant Elias dans sa petite cachette sans un regard en arrière.

Il n’attend pas une semaine pour revenir à l’attaque après ça. C’est en train de devenir comme une drogue. Il pense à Elias dès qu’il ouvre les yeux le lendemain matin, pense à lui tout le temps que dure le petit-déjeuner. Pas question de le suivre dans toute l’école dans l’espoir de le trouver seul par hasard, cette fois. Après le petit-déjeuner, il court jusqu’à la volière et envoie Aiolios porter un message au Poufsouffle. “Salle des trophées à onze heures ? W.” Rien de trop extravagant, il est pressé, impatient. Le hibou revient avec une réponse positive après quelques minutes à peine, laissant une bonne heure à Will avec rien de mieux à faire que de tourner en rond dans sa chambre jusqu’à ce que vienne l’heure du rendez-vous. Il est un peu moins pressant cette fois, plus timide. C’est autre chose, de se retrouver face à Elias en plein jour. De ne pas pouvoir se contenter de lui sauter dessus et d’occuper les secondes à ne rien faire d’autre que l’embrasser. Il fait l’effort de quelques conversations, sur les livres, les cours, leurs vies respectives. Ça le rend toujours un peu nerveux, mais tout devient peu à peu naturel à mesure que passe le temps et il est indéniablement déçu quand vient l’heure d’aller déjeuner - de se séparer. Ça ne fait qu’une semaine et il est déjà complètement dingue de ce garçon, au point que ça l’inquiète même d’imaginer dans quel état il sera après quelques semaines de plus.
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Mer 14 Oct - 0:21

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
⤜⤐⤞
C’était fou comme sa simple présence faisait tout, comme elle changeait la vie, comme elle changeait le monde. J’avais sincèrement eut peur de ne pas réussir à vivre, à vraiment l’avoir que très rarement et pourtant, il y eut plusieurs moments, même cours, même bref, qui firent chavirer mon coeur. Il y avait eut ce soir où il m’avait attrapé quand j’allais rentrer dans ma salle commune. Un bras m’avait attiré hors de la lumière, pour rejoindre une alcôve et ses lèvres que je connaissais déjà par coeur et qui pourtant me semblaient encore inconnues. Il me fit frissonner et sans vraiment réfléchir, je lui répondis, à en perdre mon souffle, à en perdre tout sens commun. Ce n’était qu’un instant, une fraction de seconde à en croire mon coeur avant qu’il ne s’éclipse en me souhaitant bonne nuit.

Cela recommença, même pas une semaine après, quand une invitation fut lancée et que je n’hésitais pas à répondre. Là encore le moment fut unique, un peu moins passionné sans doute, mais plus intime, plus confiant. L’on avait parlé, l’on avait continué à s’apprendre jusqu’à ce que l’heure de reprendre nos vies nos prennent dans leurs bras. Des instants, quelques dizaines de minutes volées à une vie pourtant réel, une vie qui gagnaient en importance, en lumière à mesure qu’ils défilaient. J’avais d’ailleurs toujours respectés Will, je ne voulais pas le mettre en difficulté, je ne voulais pas le faire fuir si il venait à ne plus se sentir bien à mes côtés. Alors j’avais fait des essaies plus timides, des tentatives qui n’étaient réelle que dans ces moment où ils le pouvaient. Il y avait d’ailleurs eu cette journée, ce cours de potion où l’on avait été mis ensemble aux yeux de tous. Il n’y avait rien eu, si ce n’est un mot, une invitation tardive à la bibliothèque. Un endroit fort emprunté avant le repas, mais qui se vidait après ce dernier et ce jusqu’à l’heure du coucher. N’ayant pas vraiment mangé, j’y avais été, cookies du matin dans les poches avant de m’isoler dans un coin, Will arrivant peu après, des livres et des feuilles en guise de couverture. On avait pas vraiment eu à attende longtemps avant d’être de nouveau seul, avant que je ne me lève pour aller chercher un livre et qu’il ne me rejoigne.

Là encore, dans le silence, nos lèvres se retrouvèrent, la passion s’infusa dans mes veines et durant quelques minutes, plus rien n’avait d’importance si ce n’est lui. Et puis, une fois la passion légèrement assouvis, l’on avait parlé, de la journée de ce qui nous avaient marqué depuis la dernière fois. Juste en parler ensemble, juste à échanger, à continuer à s’approprier l’autres, à l’apprendre. En fait ce n’était pas que parler après un moment de passion. Les deux s’entremêlés, les deux se chevauchaient et les mains, le contact commença lentement à dépasser les simples baisers. J’avais fini par oser, par poser mes mains autre part que sur ses bras. J’avais commencé, sans le vouloir à l’attirer contre moi, à prolonger ce contact, à découvrir la chaleur agréable d’un autre corps contre le sien. Certes il y avait nos vêtements, mais sentir le coeur de l’autre battre n’avait pas un effet terriblement addictif ? Comme si cela pouvait m’hypnotiser, m’envahir et me porter bien plus loin. La encore le moment ne fut que d’une courte durée, du moins ce ne fut pas assez long avant que l’on ne soit obligé de retrouver nos vies.

Un nouveau moment était passé, jusqu’au suivant, ça ne me semblait définitivement plus impossible d’avoir une vie avec lui. De me sentir bien, enfin. Quelques jours après je l’avais imité, envoyant un hiboux pour se retrouver au terrain d’entrainement. Le climat y serait plus agréable que la dernière fois et je savais que l’on serait tranquille. Comme toujours les plus téméraires ne restaient pas et comme toujours, je fus le dernier à y être. Quelques mots échangeaient sur les gradins avant d’aller se cacher dans les vestiaires pour laisser le feu rejoindre nos veines. J’aimais passer du temps avec lui, quelque soit l’endroit, j’aimais ces moments. Je l’aimais de plus en plus, comme si c’était possible. Mais pourtant… J’aimais chaque facette de sa personnalité, chaque choses qu’il voulait bien me montrer.
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Sam 17 Oct - 17:09

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Les messages par hiboux pour se retrouver deviennent une habitude et Will cesse d’utiliser le sien au profit d’un de l’école, de peur qu’on finisse par faire le lien. Ils se retrouvent sans arrêt, pas tous les jours mais presque, dans tous les endroits possibles et imaginables. Un couloir, une salle de classe vide, le parc ou les vestiaires quand c’est possible. En seulement quelques semaines, chaque centimètre carré de Poudlard porte le souvenir d’un moment avec Elias. La plupart d’entre eux se ressemblent et finissent par se mêler. Quelques mots échangés entre deux baisers de moins en moins hésitants et innocents, une sorte de normalité qui s’installe sans parvenir à devenir lassante. D’autres souvenirs, en revanche…

Elias est le premier à rendre les choses beaucoup moins innocentes. C’est peut-être un accident, Will ne saurait même pas le dire. Ça lui est vite complètement égal, de toute façon. Il sait juste qu’après ce premier échange un peu trop passionné et trop vite écourté dans la bibliothèque, il n’arrive plus à s’en passer. Il veut plus. Il ne force rien, pourtant, mais y pense chaque fois qu’ils se retrouvent seuls pour les semaines qui suivent. Il veut plus que ça, tellement plus. Jusqu’à quel point, c’est là que ça coince. Et il déplore qu’il n’y ait pas de protocole ou de règles à ce sujet pour l’aider à y voir un peu plus clair. Un soir qu’ils sont en train de s’embrasser dans la volière, Will décide que le mieux à faire est de simplement se lancer et voir ce qui se passe. Non sans quelques peines, ses doigts finissent par trouver un accès sous la cape et l’uniforme d’Elias pour glisser sur son dos. Il ne sait pas vraiment ce qu’il cherche, mais prend un certain plaisir à sentir sa peau nue sous ses doigts. Ce n’est presque rien et pourtant tellement grisant, quoique ça ne fasse que nourrir la soif grandissante de Will pour ces frontières encore difficiles à distinguer. De toute évidence, il a bien l’intention de les découvrir en tout cas, car à peine ses doigts ont-il redessiné une fois la colonne vertébrale du Poufsouffle, ils s’aventurent dangereusement sur ses hanches. Malheureusement, avant que Will ne découvre si Elias allait le laisser faire ou non, le hululement d’un hibou le fait sursauter et il a tout juste le temps de s’éloigner du Poufsouffle, paniqué, que quelqu’un entre dans la volière.

Après cette soirée, Will se trouve soudainement agacé et exaspéré par l’école toute entière qu’il trouve bien trop peuplée. Chaque fois qu’il croit trouver un endroit où il pourra être tranquille avec Elias plus de dix minutes, on le détrompe de la pire des manières. C’est comme de prendre une douche glacée, chaque fois que quelqu’un manque de les surprendre et au bout du compte, ils ne vont jamais plus loin que quelques caresses hésitantes et parfaitement innocentes. Après presque un mois de cette torture, le Serpentard décide que si le hasard refuse de leur prêter main forte, il se débrouillera tout seul. Dès qu’il retrouve Elias à la tour d’Astronomie ce soir-là, il prend son courage à deux mains et lui propose qu’ils se retrouvent dans un couloir du septième étage le samedi suivant, après le match de Quidditch prévu ce jour-là, quand toute l’école sera occupée à fêter la victoire de telle ou telle équipe, ou à broyer du noir de la perte de l’autre. Il laisse planer un épais voile de mystère sur ce qu’il a en tête pour ce rendez-vous, en grande partie parce qu’il n’est pas encore sûr de ce qu’il essaye de faire avec ça, mais il sait une chose : cette fois, personne ne l’empêchera de découvrir ce qu’il veut.

Il est surexcité le samedi en question, alors qu’il se rend au terrain de Quidditch pour voir s’affronter Poufsouffle et Gryffondor. Il est parmi les rares Serpentards dans les gradins au moment où le match commence, mais ça lui est bien égal qu’on le remarque. S’il ne porte aucun signe de l’équipe qu’il compte soutenir pendant ce match, il a bien l’intention d’être là tout du long à souhaiter à Elias de l’emporter.
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Jeu 5 Nov - 9:01

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Aujourd’hui est sans doute le jour que j’attends le plus. Après des semaines à se chercher, à se passionner et à s'embrasser à chaque rencontre Will propose quelque chose de plus vague… Enfin il propose rien, c’est plutôt moi qui espère que ce rendez-vous donné après un match sera autre chose, plus que des mains baladeuses, plus que des simples pensées. Jusqu’à présent je n’avais jamais pensé être un garçon attiré par ça, par l’idée d’aller plus loin, mais avec Will, j’avais beau être un garçon calme, c’était impossible de ne pas penser à plus. L’embrasser, le toucher, même chastement, c’était déjà énorme, alors aller plus loin… Je n’osais pas imaginer. Ce qui risquait d’être problématique si Will était moins prompt à ce genre de pensée que moi...

C’était donc assez nerveux que j’avais amorcé ce match, ce qui était stupide étant donné qu’on jouait contre les Gryffondor et qu’il avaient cette sorte d’aura qui les rendait souvent impressionnant. Ce qui n’était pas le cas des Serdaigle par exemple. Un match important, physique, qui manqua de me couter quelques membres et qui se solda par une défaite assez lourde. J’avouais que même si j’attendais avec impatience la suite de la journée, perdre n’était jamais agréable, surtout dans ces conditions où rien n’aurait pu changer ça. Je n’étais pas dedans, ce n’était pas la faute de Will, exclusivement la mienne, mais… Je n’aimais pas perdre quand je savais que j’aurais pu faire mieux. Légèrement dépité, je rentrais aux vestiaires pour me changer, espérant sans le cacher que Will me changerait les idées. C’est donc un peu précipitamment que je quittais les lieux pour rejoindre l’école, Will. Malheureusement, la cape verte qui m’attendait derrière l’immense porte n’était pas celle que j’attendais, mais un Serpentard, le genre qui était méchant pour le plaisir et avec qui je n’avais sans doute jamais échangé un mot, « Je te trouve bien pressé de fuir Kaneki. », ignorant ses mots, je secouais légèrement la tête avant de reprendre ma marche dans l’idée de les dépasser avant que d’autre ne sorte de derrière un angle. Il fallait pas les nourrir après minuit ou quoi ?

Encerclé, j’avais tout sauf envie de me prendre la tête avec ça, mais aurais-je le choix ? « C’est quoi le problème ? » demandais-je, « Un mec comme toi devrait même pas avoir le droit d’être sur un balais, ni même dans cette école en fait. », nous y revoilà. J’avais pas envie de me laisser pourrir par des gars qui pensaient que sous prétexte qu’ils étaient nés de parents sorciers, ils avaient tous les droits. C’était stupide non ? « Ok, c’est noté. » répondis-je donc, refusant de rentrer dans leur jeu car j’avais mieux faire. Essayant donc de forcer le passage, les choses dérappèrent. Il y eu un premier coup, puis des insultes, pleins d’insultes jusqu’à ce que l’un d’entre eux n’interpelle quelqu’un qui n’était pas la jusqu’à présent. Burbank. Il y en avait pas des milliers pas vrai ?

Cette accalmie me permis de me tourner vers lui et à cet instant, je crois que je voulais pas tant qu’il m’aide car on était ensemble - quoi que si dans un sens -, mais je voulais surtout qu’il fasse un truc, plus au nom de la justice ou de la tolérance. Un truc, n’importe quoi. Quelque chose. Car ça je savais qu’il pouvait le faire, je savais qu’il n’était pas comme ces mecs, qu’il valait mieux qu’eux. Beaucoup mieux qu’eux. Si j’y arrivais pas seul, on pouvait y arriver à deux non ? C’était ça être avec quelqu’un non ? Ou être humain surtout. Eux c’était des cons, mais ca pouvait pas toucher mon monde, j’avais foi en lui, dans le fait qu’une maison ne définissait rien.
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Sam 7 Nov - 15:05

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Le match paraît durer une éternité, à l’issue de laquelle Will est presque plus outré que les autres Poufsouffles de la défaite de leur équipe. Tellement, à vrai dire, qu’il est le premier à fuir le terrain à la fin des hostilités, non sans porter fièrement son air morose jusqu’à l’intérieur du château. Il a un peu de temps à perdre avant qu’Elias ne puisse échapper à ses équipiers et le rejoindre là-haut, aussi décide-t-il de faire un détour jusque dans son dortoir où il remet un peu d’ordre dans ses vêtements et ses cheveux et passe de longues minutes à s’observer et s’encourager en silence. Il n’était pas spécialement nerveux jusque là, mais maintenant que le temps vient à manquer, c’est tout juste s’il parvient à rester debout sans se mettre à trembler comme une feuille. Rester seul avec lui-même devient vite insupportable, mais heureusement quand il se décide enfin à quitter son dortoir, un rapide coup d’oeil à sa montre lui indique qu’il devrait bientôt retrouver Elias quelque part dans les couloirs du château, ou qu’au moins, le Poufsouffle doit s’être mis en route lui aussi.

Il le retrouve bien plus tôt que prévu, quelques secondes à peine après être entré dans le hall. Retrouver est un bien grand mot, cela dit. Si Will n’a pas entendu le début de la conversation, il comprend vite ce qui se passe. Plusieurs Serpentards, un seul Elias prisonnier au milieu du cercle qu’ils forment autour de lui… Une boule d’angoisse se forme dans le ventre de Will alors qu’on l’interpelle et que son regard se pose sur le Poufsouffle. Il approche de quelques pas sans vraiment rejoindre le groupe et essaye tant bien que mal de regarder partout ailleurs que sur Elias. “Quoi ?” demande-t-il, nerveusement. Il sait, bien avant que quiconque ne lui réponde, que toute cette histoire va mal finir. Car que peut-il faire, au juste ? Ni venir en aide à Elias, ni participer à cette petite mascarade que ses camarades de maison ont décidé de mettre en place sous ses yeux. Ne pas choisir de camp ne l’aidera pas plus. Sa défaite est assurée bien avant qu’il ne prononce le moindre mot, au point qu’il écoute à peine ce qu’on lui raconte ensuite. Les détails ne changeront rien et puis, il est bien trop occupé à regarder Elias en priant de toutes ses forces pour que le garçon comprenne que, peu importe ce qu’il va faire maintenant, ça ne veut rien dire pour lui, pour eux. Il ne se fait pas trop d’illusions à ce sujet, cela dit.

“Ecoutez, je ne sais pas ce que vous faites et honnêtement, je n’en ai rien à faire.” lance-t-il, en détournant son regard d’Elias pour le poser sur le Serpentard qui l’a interpellé. “Je suis navré que vos petites vies soient si pitoyables que vous n’ayez rien de mieux à faire un samedi après-midi que de vous en prendre à des Poufsouffles, mais ce n’est pas mon cas.” C’est le mieux qu’il puisse faire et qui se rapproche plus ou moins de la solution idéale. Le maximum de soutien qu’il pourra jamais apporter à Elias dans une situation telle que celle-ci. “Donc si vous permettez, je vais passer mon tour et vous laissez à vos petits dramas ridicules tous seuls.” Malgré l’assurance et l’indifférence qu’il montre, il reste planté là et prie silencieusement pour que son petit numéro du type plus intelligent suffise à convaincre ces crétins qu’ils sont en train de s’humilier en agissant comme ça. Il ne pourra pas rester trop longtemps avant que ça ne devienne vraiment gênant, mais avec de la chance Elias va profiter de la diversion pour prendre la fuite et ils pourront poursuivre avec leurs projets de la journée en laissant tout ça derrière eux. Ce ne sont que quelques idiots, comme cette école en accueille des dizaines, après tout. Il y a fort à parier qu’il ait déjà vécu des situations similaires par le passé, ça ne devrait pas être si important...

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Lun 9 Nov - 16:49

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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C’était à la fois la seule réponse qu’il pouvait donner et terriblement frustrant. J’aurais bien aimé qu’il en fasse plus, qu’il ne se contente pas juste de mots qui n’auraient aucun impact. Il ne pouvait rien faire et contrairement à moi, il ne se mouillerait pas. Il n’avait jamais fait ça avant, protéger d’autres maisons… Alors pourquoi commencer ici, avec moi ? Essayant donc de m'éclipser pendant qu’il les prenait de haut, je n’eus même pas le plaisir de cette réussite comme alliée pour me faire oublier tout ça. Je fus simplement rattrapé et plaqué assez violemment sur une des colonnes du couloir. Les moulures dans le dos, à cette puissance, c’était tout sauf agréable, « Essaies pas de fuir l’abomination. », haussant un sourcil, je répondis, calmement, comme si cela pouvait changer un truc, « Tu penses que ton jugement à la moindre chance de m’atteindre ? T’es pas important, t’es qu’un pauvre mec ne sachant visiblement pas quoi faire de sa vie et devant s’en prendre aux autres pour trouver vaguement sa place dans cette école. Toi et les autres vous valez mieux, vous pourriez justement utiliser vos talents pour protéger les autres, pas pour... », bon je n’avais pas eu grand espoir, mais ce coup dans le visage me rappelait qu’il était impossible de négocier avec des terroristes.

Et il était aussi inutile d’espérer de l’aide. Répondant à un coup, je réussis à m’échapper, non sans avoir prit pour mon grade sans qu’il ne bouge réellement le petit doigts. Je… Je crois que même en étant le plus patient au monde, le plus compréhensif, je ne pouvais tout simplement pas rester de marbre, ou même ne serait-ce qu’accepter qu’on s’en prenne a d’autres, qu’on soit témoin sans jamais rien faire. Si même devant son copain il n’avait pas bougé le petit doigt, alors il était vraiment comme les autres non ? Cruel, méchant, indifférent. Pourtant j’avais cru voir quelque chose d’autre en lui, quelque chose de mieux, une intelligence, une supériorité qui justifiait tout. Il valait mieux qu’eux, pourtant aujourd’hui il avait été pire. Parfois le bourreau était moins cruel que le témoin, silencieux, qui acceptait que le crime soit commis.

Cet après midi là, je filais dans ma salle commune, dans ma chambre aussi pour effacer ce qui venait de se passer et au lieu de me rendre à notre rendez-vous, je pris la décision d’aller me cacher dans la bibliothèque. Derrière une montagne de livres où personne ne verrait mes blessures, ni ne viendrait me poser de question. Je ne voulais voir personne, car ça faisait mal, bien plus mal que je ne l’avais imaginé. J’avais tout fait pour qu’il n’ai jamais à se révéler, à risquer sa vie, ou du moins sa réputation, mais il y avait une différence entre ce qu’il fallait accepter d’être invisible pour le bien de l’autre et refuser de lui tendre une main. C’était injuste, et moi je n’aurais pas réfléchi, je l’aurais aidé, certes je ne serais pas resté avec lui pour ne rien compromettre, mais jamais, jamais je n’aurais toléré que quelqu’un lui parle ainsi, pas plus qu’on ose le toucher. Ça faisait mal. Bien plus mal que les coups.
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Mer 11 Nov - 14:26

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Dès qu’Elias fait un geste pour s’enfuir, Will tourne les talons pour en faire de même. Il est peut-être naïf, plus probablement simplement dans le déni, mais il a envie de croire que tout ça est terminé, que ça n’était rien de plus qu’un petit accrochage qui sera vite oublié. À quoi bon insister ? Ils ont mieux à faire et ses camarades de Serpentard, quant à eux… Ils trouveront bien une autre victime si tel est leur désir. Will ne veut pas leur donner la moindre chance de mettre un peu plus en péril ses projets, raison pour laquelle il s’engage dans les escaliers sans un regard en arrière, priant pour qu’Elias trouve le moyen d’en faire de même. Arrivé à destination, le déni est toujours là. Il s’attend vraiment à voir le Poufsouffle débarquer d’une seconde à l’autre et quand ça n’arrive pas tout de suite, parvient à se convaincre qu’il a sûrement dû faire un détour pour que ses agresseurs ne réalisent pas tout de suite qu’ils doivent se retrouver. Une longue liste d’excuses de moins en moins crédibles s’enchaînent à mesure que le temps passe et qu’il reste seul planté au milieu du couloir. Peut-être qu’ils ont suivi Elias et qu’il a perdu du temps à se débarrasser d’eux. Ou peut-être que le jeune homme est repassé à son dortoir pour déposer ou récupérer quelque chose. Peut-être qu’il fait exprès de prendre tout son temps pour se venger de Will qui ne l’a pas aidé… Il y a des centaines de possibilités, ou du moins c’est ce qu’il essaye de croire, mais après une heure sans que personne ne passe l’angle de ce fichu couloir, il commence à être à court d’excuses. Ce n’est même pas tellement une surprise, qu’Elias ne vienne pas. Au fond de lui, Will réalise qu’il l’a su dès l’instant où il l’a vu entouré de ces types, dès l’instant où on a prononcé son nom et forcé à prendre part à cette histoire. Il n’est même pas en colère, ça le surprend aussi. Plutôt blessé, déprimé. À quoi s’attendait Elias, exactement ? Il n’y avait aucune chance que Will prenne part à ce conflit et il trouve assez injuste que le Poufsouffle retienne cela contre lui alors qu’il aurait dû le savoir.

Enfin, qu’importe. Une heure est déjà passée et maintenant qu’il a compris qu’Elias ne viendrait pas, Will se décide à quitter le couloir à son tour. Il avance de manière assez automatique dans la direction de la salle commune des Serpentards avant de réaliser qu’il n’a aucune envie de descendre s’enfermer dans sa chambre à broyer du noir pour le reste de la journée. Surtout pas après avoir fait le malin devant ses camarades parce qu’il avait soi-disant tellement mieux à faire de sa vie. Il est dans le couloir du quatrième étage quand il décide de ça et c’est un peu par défaut qu’il prend la direction de la bibliothèque au dernier moment. L’endroit semble relativement désert pour un samedi après-midi, comme souvent un jour de match. Tant mieux, un peu de tranquillité est exactement ce dont il a besoin pour l’instant. Enfin, c’est ce qu’il se dit jusqu’à ce qu’il s’enfonce dans les dédales d’étagères et s’arrête devant Elias. Pour la première fois de sa vie, Will regrette un peu de ne pas s’être joint aux festivités liées au Quidditch. Là, tout de suite, il a vraiment envie d’aller fêter la défaite de Poufsouffle avec le reste de sa maison, juste pour se venger de celui qui vient de lui briser le coeur. Au lieu de ça, il avance presque contre son gré et tire une chaise à la table d’Elias, à laquelle il s’installe sans attendre d’y être invité. “Je t’ai attendu pendant une heure.” souffle-t-il en échouant à ne pas paraître blessé. Ce n’est pas un reproche, cela dit, il sait très bien pourquoi Elias n’est pas venu, tout comme il sait que cette conversation ne se déroulera pas sans accrocs, seulement… Il faut bien que l’un des deux engage la conversation, n’est-ce pas ? Et il est presque sûr que ce ne sera pas le Poufsouffle.

“Je suis désolé pour ce que ces crétins ont fait.” ajoute-t-il et il est sincère, vraiment navré qu’Elias doive vivre dans le même monde que des abrutis comme ceux-là, mais qu’est-ce qu’il peut bien y faire ? Au moins, lui ne se comporte pas de cette façon. Il n’encourage personne, ne fait de mal à personne. “Est-ce qu’on peut oublier ces idiots et reprendre où on en était ?” Pourquoi est-ce qu’ils ne pourraient pas ? Des idiots de ce genre, il y en aura toujours. Ce qui se passe entre eux est plus important que tout ça. Pour Will, en tout cas. “S’il te plaît.” ajoute-t-il, piteusement. Parce qu’au fond, il sait qu’Elias ne voudra pas tourner la page aussi facilement et ça le dépasse complètement.
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Ven 13 Nov - 9:47

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
⤜⤐⤞
J’avais juste espéré être tranquille, mais après quelque chose comme quarante cinq minutes, un peu moins d’une heure, quelqu’un arriva pour s’installer à ma table. Ce quelqu’un c’était Will, Will qui m’informait m’avoir attendu longtemps visiblement. Ne relevant pas les yeux, j’étais toujours dans cet ouragan d’incertitude. Partagé entre l’envie d’être avec lui et cette colère face à son choix. Alors ses excuses ne suffiront pas, du moins pas à me faire réagir, ce fut lorsqu’il me demanda d’oublier et de reprendre où on en était que je relevais enfin le visage vers lui. Mon visage portait les stigmates de ce combat. Un œil noircis, une arcade visiblement meurtri et je ne parlais pas du reste. « Dès que t’es parti j’ai... », baissant les yeux, je voulais vraiment revenir là où on en était, seulement… Comment ? Comment je pouvais y arriver ? C’était… Impossible. « Tu tournes les talons. Quand quelqu’un se fait tabasser devant toi, tu pars. Et c’est pas parce que c’est moi, parce qu’il y a un risque même minuscule qu’on comprenne qu’il y avait un truc. Tu ne défends pas les gens quand ils se font tabasser sans raison on les aides, on les aides car c’est injuste et que c’est en faisant rien qu’on permet les plus grands génocide de l’histoire. » et pas besoin d’être dans un monde magique pour ça, les hommes y arrivaient parfaitement, magie ou non.

Alors quoi faire ? Quoi penser ? Je l’aimais, comme il était, j’acceptais d’être personne, mais pas d’être moins qu’un humain. « Tu crois qu’ils ont fait quoi une fois que t’es parti ? », et qu’ils continueront à faire quoi. « J’attends pas de déclaration, j’attends pas plus de ta part, juste… Juste que tu laisses pas des connards tabasser ceux qui ont eu le malheur de naître dans la mauvaise famille. », juste qu’il réagisse. « Aux yeux de beaucoup de monde, toi t’es parfait. Sang pur, bon en cours, beau, pas moi. Ma propre famille me rejette déjà car j’ai eu le malheur de recevoir une lettre… Une malheureuse lettre Will. Pour ma famille et une grande partie des moldus, je suis un monstre et avant ça j’étais l’asiatique avec tout ce qui va avec et qui t’effraie quand tu grandis, quand je suis ici, pour une partie des élèves je suis une erreur de la nature. » soufflais-je pas certain qu’il comprenne, « Avec ma maison, et parfois avec d’autres élèves je me sens bien, ma place et je me pose plus de question. Avec toi je me sentais bien, car j’avais l’impression d’être juste Elias et que la seule difficulté qu’on rencontrerait serait simplement sur faire accepter à nos proches qui on est exactement. Mais là... », là c’était plus le cas, « Là mes différences et comment certains me traitent ont posé problème, tu m’as tourné le dos. Tu as tourné le dos à la réalité de ceux qui sont pas suffisamment bien pour que tout le monde les accepte ici. », c’était trop, beaucoup trop.

« Que ce soit moi ou un autre t’aurais agi pareil ? » demandais-je la gorge nouée. Dans l'idéal je ne devrais pas parler, car ca me faisait mal de le faire, un coup de trop dans la mâchoire sans doute. Cette journée était la pire depuis longtemps et… Et ça faisait mal, beaucoup trop mal. Je savais qu’à un moment ou à un autre ça aurait posé problème, mais si tôt… C’était cruel. Trop cruel.
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Ven 13 Nov - 16:19

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Le cœur de Will se serre douloureusement quand Elias accepte enfin de lever les yeux vers lui et qu’il peut voir en face les dommages subis après son départ. S’il s’était douté un seul instant que ces idiots auraient osé lever la main sur lui, il est évident que Will ne serait pas parti. Il le croit profondément, en tout cas, même s’il n’est pas très sûr de ce qu’il aurait fait pour empêcher une telle chose de se produire et qu’y réfléchir maintenant ne changera plus rien. Il ne sait pas comment tout arranger, alors son premier réflexe est simplement de tendre une main sous la table pour la poser sur le genou d’Elias qu’il presse doucement dans un geste qu’il espère rassurant. “Je suis désolé…” répète-t-il doucement, “je ne pensais pas qu’ils iraient jusque là…” Il n’a rien vu du tout, aucun signe que cette altercation irait plus loin et ça lui fait mal qu’Elias ose en douter. À l’entendre, Will a tourné le dos à la dispute alors qu’on était déjà en train de le frapper, mais c’est faux. Jamais il n’aurait pu faire une chose pareille. Malgré tout, le Serpentard ne prend pas la peine de le dire à voix haute. Il veut le faire, un instant, mais les mots d’Elias l’en empêchent et à la fin de son petit monologue, une question à laquelle Will ne sait pas quoi répondre est posée.

Il baisse les yeux sur la table, alors que sa main retombe dans le vide. Est-ce qu’il serait vraiment resté s’il savait ce qui allait arriver ? Pour quelqu’un d’autre, pour Elias… La vérité, c’est que dans les deux cas, il n’en a aucune idée. Des insultes, il en a déjà entendu lancées au hasard sur des élèves différents et jamais il ne s’est interposé pour les faire cesser. Ce ne sont que des mots, mais pour les gestes... “Je serais resté si j’avais su.” assure-t-il. “Bien sûr que j’aurais fait quelque chose.” Il est vraiment sûr que c’est la vérité, mais il ne peut plus le prouver maintenant, n’est-ce pas ? Seulement, la colère qu’il ressent en ce moment envers ces types est la seule preuve dont il ait besoin. S’il n’était pas si désespéré à arranger les choses avec Elias, il irait leur faire payer leurs actes dès maintenant. “Tu sais que je ne suis pas comme eux.” souffle-t-il, son ton portant plus d’espoir que d’assurance. Bien sûr qu’il le sait. Ils n’en sont pas encore à prétendre se connaître par cœur, mais sur un sujet comme celui-là… Elias ne peut décemment pas le croire aussi monstrueux, n’est-ce pas ? “Je n’ai jamais voulu qu’ils te fassent du mal. J’étais vraiment sûr qu’ils laisseraient tomber.” Lui aussi a été la victime de crétins dans ce genre-là, dernièrement et ça n’est jamais allé jusqu’aux coups. Est-ce vraiment de sa faute s’il n’a pas imaginé une fin comme celle-ci ? “Je suis parti seulement parce que j’avais hâte qu’on se retrouve tous les deux, je ne pense pas comme ces types. Ce n’était pas…”

Il s’arrête brusquement et n’ajoute rien, son regard suppliant posé sur le Poufsouffle. C’est impossible qu’Elias lui en veuille pour les agissements des autres. Il ne comprend pas comment c’est possible. Il n’est peut-être ni courageux, ni le genre à vouloir combattre toutes les petites injustices du monde, mais il n’a rien fait de mal dans ce cas précis. Et parmi toutes les personnes capables de le juger pour un crime qu’il n’a pas commis, il n’a jamais envisagé de mettre Elias sur la liste. Elias a le droit de vouloir sacrifier sa vie pour défendre la veuve et l’orphelin, mais ça semble particulièrement injuste de sa part de s’attendre à ce que tout le monde en fasse de même. Tout ce que voulait Will, c’était de passer le reste de la journée avec lui. Il vit probablement dans un monde bien différent de celui d’Elias, mais quand on s’en est pris à lui pendant des semaines, il n’a pas accusé le Poufsouffle de le laisser souffrir sans rien faire.
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Lun 16 Nov - 9:19

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Il ne pensait pas qu’ils iraient jusque là ? Pourtant j’avais déjà reçu des coups avant qu’il n’arrive, des coups beaucoup trop précis, peut-être pas visible, mais… Il ne serait pas resté, il n’aurait rien fait. Il n’était peut-être pas comme eux, mais il n’était pas comme moi. Il n’irait pas se mouiller pour sauver un inconnu en danger, il… Alors partir, me tourner le dos pour se retrouver et ne plus penser à eux… « Ils avaient déjà commencé à frapper quand t’es arrivé. » soufflais-je assez froidement avant de me lever pour couper court à ces contacts qu’il tentait, « J’ai besoin d’être seul, désolé. » soufflais-je en me levant pour sortir de la bibliothèque précipitamment. Je devais… Je devais m’éloigner, ne pas laisser ma colère parler, même si c’était compliqué. J’avais besoin… De pas le voir et de pas accepter que c’était normal. J’avais besoin de m’en sortir.

Alors je l’avais évité les jours qui suivirent. Je ne voulais vraiment pas le voir, ni lui céder, j’avais besoin d’évacuer ce sentiment, de vraiment repartir à zéro, mais il était partout, dans une odeur, dans un souvenir, dans chaque centimètre carré de cette école. Je n’étais plus vraiment sûr de moi, de si j’avais raison de le fuir, je le blessais autant que je me blessais. Seulement accepter de passer l’éponge me semblait si… Impossible… C’est perdus dans mes pensées que la réalité me revint. Percutant quelqu’un, je m’excusais en relevant les yeux vers ceux qui avaient à l’origine de tout et qui semblaient avoir reçu des coups bien plus violents que les miens. Fronçant les sourcils, je me demandais bien sur quel os ils étaient tombés, mais la personne avait été moins patiente que moi. M’attendant à subir leurs foudres, ils n’en firent rien, baissant simplement les yeux pour reprendre leurs routes. C’était assez inhabituel pour que je les regarde partir, conscient qu’en temps normal, ils ne m’auraient pas laissé passer. Je ne fus pas le seul à être intrigué, les deux Pouffsouffle avec moi n’en revenaient pas, se fut d’ailleurs le sujet de notre discussion jusqu’à la grande salle pour le diner. Je n’avais pas dit comment je m’étais fait ça il y a quelques jours, notre défaite ayant été assez musclé et étant Batteur, j’avais pu me faire ça tout seul, mais la vérité, c’était que personne n’y croyait vraiment, mais tout le monde préféré me croire, sans doute pour ne pas me gêner plus que ça. De toute façon si ce n’est quelques bleus, je n’avais plus trop de trace, ce qui était plus agréable.

Oubliant presque les Serpentard, j’avais pris mon repas tranquillement avant de m'éclipser avant le dessert, pas vraiment en forme pour ça. Quittant donc la grande salle, je pris le chemin pour rejoindre ma maison quand le destin décida de reprendre la main en mettant Will sur mon chemin. Je n’allais pas mentir, mon coeur manqua un battement et durant quelques secondes, mon cerveau oublia clairement ce que je fichais là, « Salut. », soufflais-je alors dans ce moment d’égarement. Une seconde de trop à l’ouest et j’en aurais presque tout oublié. Mais je ne pouvais pas, pas vrai ? Je devais me battre pour les inégalités et… Il me manquait.
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Mar 17 Nov - 16:08

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Le regard suppliant de Will, ses promesses qu’il n’aurait jamais laissé Elias seul s’il avait su, … Rien ne suffit à convaincre le Poufsouffle de sa bonne foi, et avant qu’il ne puisse se répéter encore une fois, ce dernier se lève brusquement et prend la fuite. C’est un coup difficile à encaisser pour le Serpentard, qui nourrit un peu plus la colère déjà bien présente qu’il ressent à l’égard de ces idiots qui s’en sont pris à Elias. Il ne peut peut-être pas revenir en arrière, mais ça ne veut pas dire qu’il est totalement désarmé, après tout. Il ne lui faut pas bien longtemps pour trouver la solution à son problème. C’est exactement comme quand d’autres Serpentards s’en sont pris à lui et ont participé à répandre des rumeurs sur sa sexualité. Cette fois, en revanche, il sait qu’il ne peut pas aller quémander l’aide d’Helios. Il a promis à l’étudiant qu’il se débrouillerait seul la prochaine fois que quelqu’un s’en prendrait à lui et c’est exactement ce qu’il compte faire.

Il prend quelques jours pour réfléchir à la punition idéale - car c’est bien de ça dont il est question : une punition. Ces types n’ont pas levé la main sur lui, mais ils l’ont attaqué en s’attaquant à Elias et le Serpentard compte bien continuer de proférer le message qu’Helios a commencé à insuffler à Poudlard. On ne s’en prend pas à Will Burbank en toute impunité. Quand toutes les conditions sont réunies, ça devient beaucoup plus simple et quelques jours après cet événement, Will se débrouille pour se retrouver seul avec ses victimes aux abords du Saule Cogneur à l’heure du déjeuner. Tout son plan se déroule exactement comme il l’espérait et après quelques mots bien sentis et la promesse que le sort qui les attend sera bien pire s’ils osent encore s’en prendre à Elias, un coup de baguette magique les envoie expier leurs fautes dans les branches agitées de l’arbre ancestral de Poudlard. Il s’en sort beaucoup mieux que Will quand il s’agit de force brute et ne s’encombre pas de questions de justice ou de pureté du sang pour faire pleuvoir les coups. Il faut dix bonnes minutes à toute la petite bande pour assurer à Will qu’ils ont bien compris le message et que ce dernier les laisse enfin échapper aux assauts de l’arbre. Une certaine satisfaction accompagne l’adolescent tout le reste de la journée, même s’il n’a le plaisir de voir ses camarades qu’une seule fois un peu avant l’heure du dîner, quand ils osent enfin quitter l’infirmerie.

Lui ne va pas se joindre aux autres dans la Grande Salle, car même s’il est bien content d’avoir vengé l’honneur d’Elias, il réalise assez vite qu’il n’a pas réfléchi à ce qui se passerait pour eux après qu’il se soit occupé du cas de ses agresseurs. Ça fait des jours que le Poufsouffle l’ignore et une fois passée l’exaltation d’avoir rétamé ces abrutis, ne reste soudainement plus que le vide inconcevable d’avoir perdu l’estime de son petit-ami - si c’est encore ce qu’ils sont l’un pour l’autre, sujet sur lequel Will doute sérieusement. Il n’y a qu’une seule façon de le savoir, donc au moment où la plupart des élèves de Poudlard sont réunis à la Grande Salle, Will s'éclipse de sa salle commune dans l’espoir de se rendre jusqu’à la volière pour faire porter un message à Elias et le supplier de lui accorder quelques minutes pour discuter. Il n’a pas besoin de se donner cette peine, cela dit, car il a à peine fait quelques pas dans les cachots qu’il tombe nez à nez avec le Poufsouffle. La simple vue d’Elias le fait se stopper net et lui coupe le souffle une seconde. “Salut.” répond-t-il sur le même ton un peu triste par lequel le Poufsouffle vient de s’adresser à lui. Il n’a pas été si mal à l’aise en la présence d’Elias depuis des semaines et ça n’a plus rien de mignon, là, c’est juste gênant et désagréable, à deux doigts de le rendre vraiment furieux. Même si Elias ne veut plus qu’ils soient ensemble, il mérite bien de se l’entendre dire en face, pas vrai ? “J’allais justement t’envoyer un hibou.” ajoute-t-il donc après avoir pris une profonde inspiration. “Je sais que ça ne change rien à ce qu’ils t’ont fait, mais j’ai… discuté avec ces types et… Ils ne te feront plus jamais de mal, tu as ma parole. Est-ce qu’on peut parler ? En privé, je veux dire.”
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Lun 23 Nov - 11:15

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Cet instant semble durer une éternité, au point de me faire suffoquer, de m’étouffer et me noyer. On est là, l’un en face de l’autre et je ne veux qu’une seule chose, c’est être dans ses bras, juste être dans ses bras. Ne plus penser à ça, me convaincre que ce n’était pas important et attendre, juste attendre que ça passe, qu’il n’y ait à nouveau que lui d’important. Seulement j’en suis incapable, une part de moi brule, s’indigne de son inaction et je ne peux aussi l’étouffer. Du moins jusqu’à ce qu’il ne reprenne la parole. Il voulait m’envoyer un hibou. Cette déclaration ne m’arracha qu’un : ah, mai ce dernier fut rapidement balayé lorsqu’il reprends, pensant que ça ne changerait pas grand chose, mais qu’il avait discuté avec ceux qui m’avaient tabassé et qu’ils ne me feraient plus jamais de mal, je pouvais le croire. Il avait ? Oui, il avait. Alors silencieusement, j’acceptais sa proposition, nous éloignant de ce couloir pour rejoindre la tour d’astronomie. C’était un peu cruel sans doute d’y aller, mais en fin de journée, à l’heure des repas, c’était bien le seul endroit où personne ne viendrait. Du moins pas sans certaines idées en tête.

M’arrêtant finalement sur le pallier, je m’appuyais contre un des murs pour le regarder, le cœur battant malgré moi. Fichu organe, il ne pouvait pas suivre le mouvement ? « J’ai pas l’impression que tu as beaucoup parlé vu leurs têtes. », soufflais-je en essayant presque de faire de l’humour, sans succès, j’étais trop nerveux et pas bien sûr de ce que je voulais en penser, ni même si je voulais en penser quelque chose. Il y avait répondu par la violence, ce n’était pas une bonne solution, mais en même temps… Il y avait répondu non ? « C’est un bon début, même si réagir immédiatement aurait été mieux, c’est un bon début d’avoir quand même fait quelque chose. », j’étais incapable de ne pas y réagir, incapable de ne pas prendre cette main tendu. Il avait fait quelque chose, pour moi, certes, mais il l’avait fait et je ne pouvais pas rester là sans rien dire, sans rien y penser. Je ne pouvais pas, j’étais faible, mais je préférais ça à ignorer combien ça me tenait à coeur. Il avait fait quelque chose. Enfin…

« Écoutes, je veux pas que… . », que quoi ? Je n’étais même pas vraiment certain de savoir ce que je voulais, même pas vraiment certain d’avoir une idée de ce que je voulais, je le regardais, perdus et finalement, « Merci. », c’était la seule vérité que j’avais à lui dire, là seule qui n’était pas si douloureuse et qui ne prenait pas des proportions dantesque dans mon esprit. Ok c’était comme ça que les malheurs prenaient vie, mais je ne pouvais pas rester là et les attendre, les espérer juste car d’autres avaient commencé ainsi. J’étais trop jeune pour ce genre d’ambition et j’étais surtout amoureux. Beaucoup trop pour réellement supporter de rester loin.
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Jeu 26 Nov - 11:58

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Jamais de sa vie Will ne s’est senti aussi frustré face au silence. Malgré le signe de tête d’Elias, qu’il suppose être une réponse à son invitation, ce vide entre eux ressemble fortement à une mauvaise nouvelle. Il ravale sa frustration malgré tout et suit docilement le Poufsouffle pendant ce qui lui semble être une éternité. Sept étages pour une conversation qu’il devine déjà laborieuse et probablement pas très positive. Ils auraient pu faire ça dans les cachots, honnêtement. Quitte à se faire larguer, Will trouve que la salle de potions fait largement l’affaire, un placard à balais aussi si vraiment Elias tient à ce que ce soit douloureux, mais traverser tout le château pour aller jusqu’à l’un des rares endroits dans cette école qu’il aime vraiment ? C’est cruel, aux yeux du Serpentard tout du moins, qui accepte pourtant son sort sans se plaindre et entre derrière le Poufsouffle dans la pièce. Il va se planter près de l’observatoire, en grande partie dans le seul but de poser son regard sur l’extérieur plutôt que sur son futur ex-petit-ami et il attend. Il a dit tout ce qu’il avait à dire, s’est excusé plusieurs fois, a même été jusqu’à agir et prendre le risque de nourrir les rumeurs auxquelles il tente désespérément d’échapper depuis des semaines pour obtenir le pardon d’Elias… Il n’a plus rien à ajouter, doit seulement attendre que sa sentence tombe.

Il sursaute presque lorsque le Poufsouffle se décide enfin à dire quelque chose et, presque à contre-coeur, abandonne son observation du parc pour se tourner vers lui. “J’en ai dit assez pour qu’ils comprennent le message.” rétorque-t-il en croisant les bras sur sa poitrine, comme pour se protéger des accusations qu’il s’attend à recevoir dans les prochaines secondes. Et c’est plus ou moins ce qu’il reçoit, mais pas totalement non plus. Elias ne s’empresse pas de lui faire la leçon pour avoir usé de la violence, semble même lui concéder quelques points, sans oublier pour autant de reprocher à Will son temps de latence. Ça réveille sa colère, cette remarque. Il n’est pas un courageux justicier et ne l’a jamais caché. Si Elias voulait un gentil chevalier servant, il n’avait qu’à sortir avec un Gryffondor. Ce qu’il a fait pour Elias, c’est énorme pour lui, un pas immense qui le fait se sentir en danger, un sacrifice qui l’expose plus qu’il ne le voudrait. Il ne demande pas de félicitations, mais au moins de la compréhension.

Finalement, il obtient un merci. Le mot semble légèrement forcé, mais c’est un bon début et Will y répond par un hochement de tête. Il pourrait s’en contenter, accepter cette main tendue et passer à autre chose, mais à quoi bon ? S’il a convaincu quelques élèves isolés de rester à leurs places, d’autres peuvent les remplacer. D’autres finiront probablement par le faire, d’autant plus maintenant que Will a eu le malheur de se mêler assez peu subtilement à cette histoire. “Je ne laisserai jamais personne te faire du mal en toute impunité,” lâche-t-il à voix basse, “mais je ne peux pas changer du jour au lendemain juste pour te faire plaisir. Ce n’est qu’une question de temps avant que ces idiots n’aillent raconter à qui veut l’entendre ce que j’ai fait et pourquoi je l’ai fait et ça me terrifie. Je ne peux pas… Je suis ce que je suis et si ce n’est pas assez pour toi, alors peut-être… Peut-être qu’on devrait en rester là.”

Le plus surprenant, c’est que ce n’était pas du tout ce que Will avait à l’esprit quand il envisageait cette conversation. Il voulait une réconciliation, qu’ils trouvent un terrain d’entente et que ce douloureux chapitre soit oublié. Rompre avec Elias est la dernière chose qu’il désire au monde, pourtant maintenant qu’il en a parlé… Peut-être que c’est réellement le mieux pour tout le monde ? De toute évidence, il ne sera jamais à la hauteur de ce que le Poufsouffle attend de lui et il n’a pas envie de vivre avec cette déception pour le restant de ses jours. Si Elias ne l’aime pas comme il est aujourd’hui, à quoi bon se faire du mal ?
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Jeu 26 Nov - 15:49

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Les mots avaient été dit et la tension venait de monter. Je l’avais remercié, même si ce n’était pas suffisant sans doute. Il brisa son silence pour m’assurer qu’il ne laisserait personne me faire du mal sans conséquence, simplement il ne pouvait pas changer du jour au lendemain pour me faire plaisir. Ils allaient raconter ce qu’il avait fait et pourquoi et ça lui faisait peur. Il était comme ça et si ce n’était pas suffisant, on devrait en rester là … « NON ! » répondis-je bien plus fort que je ne l’aurais voulu, le coeur serré, légèrement tremblant. Je ne voulais pas de cette situation, je ne voulais pas qu’il puisse laisser passer les choses, mais en même temps je réalisais que je ne pouvais pas faire sans lui. Il y avait une différence entre essayer de se convaincre qu’on peut être sans une personne et être sans une personne. C’était… C’était compliqué et là je ne pouvais pas. « Ce que je voulais juste c’est que tu… Je veux pas dire que tu peux pas comprendre, ou qu’il n’y a rien qui fait que tu pourrais, mais j’ai presque pas ma place avec les Moldus, mes parents ont essayé de m'enfermer dans une école qui ressemblait à une prison car j’étais différent et ici, ici je suis un gars qui ne devrait pas être là non plus car ses parents sont des moldus. » je bégayais un peu, j’étais pas vraiment sûr de ce que je voulais dire.

« Je sais que tu ne les laisserais pas faire, simplement… J’ai toujours pensé qu’on pouvait pas laisser les injustices se faire, surtout quand le climat pousse à la violence comme en ce moment. », entre ces conflits, la guerre dont Poudlard nous épargne tant bien que mal, c’était impossible de pas craindre, « Ca me terrifie Will. », finis-je par avouer. Je n’étais pas effrayé pour les même raisons, mais j’étais effrayé, « Est-ce que... Est-ce qu'une part de toi tolère la façon dont ils traitent les gens différent ou pas assez bien ? Je sais que c’est pas ce que tu penses de moi, mais pour les autres ? » demandais-je effrayé. Je ne voulais pas, mais si ça se jouait sur ça… « J’ai pas le droit de te forcer à faire quelque chose, à de te forcer à changer, simplement, si dans le fond je savais que c’était pas juste pour moi ou car tu as des sentiments… C’est stupide je sais, mais ca change tout pour moi. J’ai besoin de savoir vraiment. », cette capacité à pouvoir se battre, à avoir cette conscience et pas uniquement par amour.

« Parce que je pourrais trouver tout un tas de trucs, ou d'astuces pour que ça n’arrive plus, pour limiter tes expositions et encore plus brouiller les pistes. Je suis prêt à faire beaucoup de choses juste pour qu’il ne t’arrive rien, pour qu’on ne dise rien à ton sujet qui pourrait sortir d’ici. Je peux t’aider et faire que nous deux ça soit pas effrayant, je le sais, mais j’ai besoin de savoir que je le fais pour quelqu’un qui croit pas en toutes ces conneries et pas juste car il n’aime... » les yeux plantaient sur lui, le coeur toujours douloureux, je continuais, « Parce que je t’aime moi et que je veux bien n’exister qu’en privé, ne jamais être qu’une ombre en plein jour si ca peut t’aider à aller bien, si ca peut ne pas te faire souffrir, mais je crois que j’ai besoin d’aimer quelqu’un qui pense qu’on est tous égaux… Du moins en terme d’égalité des chances et droit de vie et aussi en intelligence et en émotion, je veux dire y”a des pays où les animaux sont considérés comme des être sensible, légalement, et pour certains ici, les nés moldus sont des chaises, du coup c’est pas hyper équitable et… Et je monologue... » avouais-je dans un soupir gêné, « Et c’est pas du chantage en mode, mon je t’aide du coup j’accepte ça du coup si tu fais pas ça c’est que tu m’aimes pas ! Ca y ressemble, mais c’est pas l’idée, tu l’as dit, tu vas pas changer pour me faire plaisir et je veux pas que tu me mentes, c’est juste… Dis-moi que tu me comprends s’il te plait, j’arrive pas à ordonner mes pensées. », ce qui était plus qu’évident. Me tournant alors, je fis quelques pas en direction du vide, juste pour voir l’extérieur et essayer de rassembler mes idées. Mais en vain. Il y a quelques jours je ne supportais pas l’idée qu’on puisse ne rien dire et aujourd’hui j’acceptais… La colère devait jouer, c’est certain, mais il y avait une autre raison surtout… C’était lui la raison.
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Jeu 3 Déc - 11:39

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Si Will regrette ses paroles et rêve de les reprendre, il se retient en serrant les poings. Ce n’est pas ce qu’il veut, mais préfère encore que tout soit mis à plat maintenant plutôt que de se faire du mal plus tard. Et honnêtement, il s’attend pas mal à ce qu’Elias saute sur l’occasion pour en finir avec lui. Il est donc assez surpris quand le jeune homme hurle presque pour refuser cette conclusion, son regard perplexe filant se poser sur le visage du Poufsouffle. Son cœur bat de plus en plus fort, de plus en plus douloureusement, tandis qu’Elias se lance dans une longue tirade qui a probablement pour but d’expliquer pourquoi ils en sont là, mais qui ne fait pas grande impression à Will. Il a déjà entendu cette justification dans la bibliothèque, quand ils se sont disputés la dernière fois et il comprend, ou il essaye en tout cas, mais… La vérité, c’est qu’il ne comprend pas tellement, probablement parce qu’il ne manque pas autant de confiance en lui ou qu’il ne sait pas ce que c’est que d’être rejeté par ses parents. En tout cas, il est sûr d’une chose : sa façon d’aborder le monde et sa place dans ce dernier est beaucoup plus saine que celle du Poufsouffle. Ça devient d’autant plus énervant quand le jeune homme tient à le prendre à partie dans toute cette histoire.

Dans un soupir, Will secoue la tête et se redresse un peu. “Tu te trompes.” lâche-t-il, refusant obstinément de dire à Elias ce qu’il veut entendre, de valider sa façon de penser qui ne fait de bien à personne. “Le seul de nous deux qui agit comme si l’un ou l’autre était différent, c’est toi Elias. Toute l’école et toute la communauté sorcière n’en a pas après toi, il y a des crétins partout, moldus ou sorciers, mais c’est toi qui décide d’accorder plus de valeur à leurs préjugés qu’aux gens que tu aimes.” Ce mot est assez étrange à prononcer et Will s'efforce de ne pas s’attarder sur cette partie de la conversation. Il ne comprend même pas comment Elias peut prétendre l’aimer alors qu’il a besoin de lui demander si oui ou non il le considère comme un être inférieur qui mérite de mourir pour une histoire complètement ridicule de sang. “C’est toi qui es obsédé par nos différences, pas moi. Si j’en avais quelque chose à faire, je sortirais avec un Sang-Pur, pas avec toi. Évidemment que je m’en suis pris à ces types parce qu’ils t’ont fait du mal à toi. C’est ce que tu voulais. Et non, je n’ai pas l’intention d’aller secourir tous les né-moldus de l’école pour te prouver que je ne pense pas comme ces crétins, si t’as besoin que je te le dise ou que je te le prouve, alors qu’est-ce qu’on fait là ? Pourquoi est-ce que je sortirais avec toi si je pensais que tu ne vaux rien ?” Ce point le laisse particulièrement perplexe. Ce serait une telle perte de temps et tellement cruel aussi, de faire une chose pareille à quelqu’un qui ne lui a jamais rien fait, contre qui il n’a aucune raison de vouloir se venger. Surtout vu le mal que ça lui causerait si quelqu’un d’autre venait à le découvrir… Qui voudrait risquer son honneur, toute sa vie, pour une petite plaisanterie cruelle ?
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Mar 8 Déc - 11:29

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Il y a comment je voyais les choses et comment elles étaient vraiment. Will me destabilisait, d’un coup, sans que je puisse réellement m’y attendre et en une seconde, toute ma vie bascule, prend un autre sens. Je me trompais. Dans un sens j’aurais voulu y opposer quelque chose, mais je me trompais et la suite m’en donna la certitude. J’étais le seul à agir comme si nous étions différents. Les gens n’en avaient pas après moi, c’est juste qu’il y avait des crétins et c’est moi qui décide de leur donner de l’importance. J’avais tellement peur de ne trouver ma place nul part que j’oubliais l’importance du jugement des gens que j’aimais, comme lui. Si il en avait eu quelque chose à faire que je ne sois pas de sang pur, il ne sortirait pas avec moi. Il s’en était pris à eux car ils m’avaient fait mal, mais aussi car c’était ce que moi je voulais. Et il n’irait pas protéger tout le monde pour me prouver qu’il n’était pas comme eux car si j’en avais besoin c’était qu’on avait pas notre place l’un avec l’autre. Pourquoi perdre son temps si il pensait que je ne valais rien ?

J’avais oublié qu’il était bien plus rationnel que moi, du moins sur tout ce genre de chose, « Je sais pas… Enfin si, mais… Ca faisait longtemps que c’était pas arrivé… C’était juste… Injuste et… » et j’avais tout bonnement paniqué non ? Je ne cherchais pas à me justifier, loin de là. J’avais en réalité besoin d’évacuer mon stresse, cette angoisse qui m’avait saisi à l’idée de le perdre et tout ce qu’il venait de dire. Je devais juste rationaliser, juste comprendre qu’il avait raison. Que je n’avais peut-être pas besoin qu’il soit comme moi pour comprendre qu’il n’était pas comme eux. « C’est nouveau… D’aimer quelqu’un et d’arrêter de penser.. » soufflais-je. « Je pensais pas créer autant de différence à être comme ça, ni être comme ça en fait... » soufflais-je un peu dépité. Le cœur lourd. « Je veux pas me séparer de toi Will, j’ai vraiment pas envie de te perdre. », murmurais-je alors, conscient qu’au final j’avais fait beaucoup trop de mal, mais priant pour avoir une chance. Je l’avais remis en question, j’avais merdé, mais c’était le premier et ca voulait pas dire que j’avais tout perdu.

J’avais sans doute beaucoup moins de raison que lui de voir ma vie partir en fumée. J’avais plus mes parents, ils pourraient être une menace, mais ma grand mère m’accepterait quoi qu’il arrive, alors que lui, son grand père ne serait jamais aussi souple. Me redressant alors je m’avançais avec précaution vers lui, jusqu’à poser une mains sur son bras, « Si j’arrêtais de vouloir sauver le monde au point d’imaginer sans doute tout ce qui pourrait déconner pour voir un peu mieux ce qui fonctionne et ce qui est bien… On pourrait continuer ? », il y avait aucune raison de partir et il venait de m’ouvrir les yeux. Enfin ça faisait un peu dramatique comme ça, mais il avait raison, il avait mis le doigt sur quelque chose et je ne pouvais pas continuer en ignorant ça. « Je suis désolé… Excuses moi pour tout ça. J’aurais jamais du… Jamais du te mettre un ultimatum, pas plus que j’aurais dû te traiter comme ça. Je suis vraiment désolé. » et terriblement sincère. Il nous fallait une seconde chance.
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Jeu 17 Déc - 9:34

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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La conversation ne se déroule pas tellement comme prévu, pourtant Will aurait juré qu’il n’en attendait rien de particulier. Qu’une décision soit prise, à la limite. Qu’il sache une bonne fois pour toutes s’il perd son temps à attendre qu’Elias lui pardonne, ou s’il y a une chance qu’ils tournent la page. Après sa tirade pour pointer du doigt les fautes du Poufsouffle, c’est plus difficile à dire que jamais. De toute évidence, Elias ne s’attendait pas non plus à ça, mais son air perdu ne fait rien pour rassurer le Serpentard, qui attend le souffle quasiment coupé, une réaction quelconque. Quand il se décide enfin à dire quelque chose, on ne peut pas l’accuser d’être très charismatique, mais ça semble plutôt positif. Will ne comprend certes pas tout, mais il comprend assez rarement tout ce qui passe par l’esprit du jeune homme et encore moins la moitié des choses qu’il raconte quand il se lance dans ce genre de grand discours. Ça l’amuse généralement, un peu moins ce soir, mais l’ombre d’un sourire commence malgré tout à étirer ses lèvres. Malheureusement, il ne s’éternise pas bien longtemps et se trouve vite chassé par un soupir de désespoir alors que le Poufsouffle pose une question complètement ridicule - dans l’esprit assez étriqué de Will, tout du moins. “Non !” lâche-t-il, assez brusquement à vrai dire, mais au moins la réponse vient du cœur. Elle est seulement un peu inquiétante quand, clairement tout ce qu’Elias veut savoir c’est s’ils sont toujours ensemble ou pas. Dommage qu’il se sente obligé d’en faire une affaire compliquée et dramatique. Par miracle, le Serpentard réalise tout de même que sa réponse soudaine risque d’être assez mal interprétée et, une fois le choc passé, il s’empresse de lever une main qui vient s’accrocher au bras d’Elias comme s’il essayait de l’empêcher de prendre la fuite.

“Enfin, je veux dire… Oui, évidemment qu’on peut continuer, mais… Je ne t’ai jamais demandé de me promettre quoi que ce soit.” explique t-il, aussi calmement que possible. Ça s’avère plus difficile que prévu, à vrai dire. Cette conversation, ces problèmes qui viennent s’ajouter à une relation déjà bien assez compliquée comme ça... C’est un Enfer de se voir, tout en s’assurant que personne d’autre ne sache. Est-ce trop demandé que de ne pas vouloir se rajouter d’autres problèmes au passage ? “Ca m’est égal que tu veuilles consacrer chaque seconde de ta vie à secourir les malheureux. Tout ce que je dis c’est que tu ne m’obligeras pas à en faire de même. Pourquoi est-ce qu’il faudrait que l’un de nous change pour l’autre ?” Est-ce qu’aimer quelqu’un, ça ne veut pas dire accepter aussi ses défauts ? C’est typiquement le genre de question que Will voudrait ne pas avoir à se poser après trois mois à sortir avec quelqu’un pour la première fois de sa vie, alors qu’il n’est qu’un adolescent un peu crétin sur les bords sans doute. Il a envie de s’amuser et de faire des choses idiotes, comme le reste de ses amis, sans se poser mille questions sur l’avenir et sur le monde. Elias va trop vite pour lui, il est trop intense. Ils ne devraient pas avoir à se battre comme ça pour que ça marche entre eux, surtout à ce moment de leur relation… mais rompre n’est pas une option, aussi flippé Will soit-il avec tout ça, il n’envisage pas encore une seule seconde de laisser tomber. Il se force donc à prendre une grande inspiration, bien conscient qu’il est le seul ici à pouvoir calmer un peu les choses. “Détends-toi, ok ? Ça fait à peine trois mois qu’on est ensemble… On a toute la vie devant nous pour se trouver des problèmes. Pour l’instant, le seul qu’on devrait avoir, ça devrait être de trouver un endroit tranquille pour se voir et… Tout le reste.” Et franchement, cette seule petite difficulté lui prend déjà beaucoup de temps et d’énergie.
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Dim 10 Jan - 13:44

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Trois lettres avaient suffit à me tendre, à me figer. Dans un sens, je n’avais jamais pensé qu’il puisse dire ça, ou vouloir ça. Cette rupture, c’était plus une possibilité lancée dans le vide sans la moindre envie qu’elle se réalise. J’avais… Je sentais mon corps battre à tout rompre, comme s' il voulait sortir de ma poitrine, exploser même s' il en avait le temps. Figé, obligé de le regarder et de voir l’avenir que je m’étais une fois imaginé dans ma tête s’écrouler peu à peu. Je savais que cet avenir, même à court terme, aurait été compliqué, mais il l’était de plus en plus. Chaque seconde m’assassinaient encore un peu plus et au bout du compte, les mots qu’il prononça après ce coup de couteau ne furent pas pour m’achever. En fait, il venait de s’accrocher à mon bras, comme pour annuler des mots. Il voulait continuer, mais il ne m’avait pas demandé de lui promettre quoi que ce soit. Alors quoi ? J’étais perdu, peut-être ma colère m’avait-elle emporté beaucoup trop loin au point de croire qu’il faudrait plus, que c’était nécessaire, mais au final, il s’en fichait. Il ne me demandait pas de changer qui j’étais, mais il ne changerait pas non plus de son côté, les choses ne marchaient pas ainsi et dans un sens, ce n’était pas juste. Ni pour lui, ni pour moi. Tant que ce qu’il pourrait m’arriver ne resterait pas impunie c’était le principale non ? Car au moins je resterais toujours en état pour protéger les autres. Comme une sorte de travail d’équipe en soi.

Je devais me détendre, prendre une grande inspiration comme lui et souffler. On avait le temps pour se trouver des problèmes et en vérité j’en voyais déjà quelques-uns qui justifiaient que notre histoire n’aurait sans doute rien d’éternelle, mais je refusais de réellement y penser. « T’es le premier dont je tombe amoureux, je suppose qu’à force de te côtoyer de trop prêt mon cerveau a commencé à manquer de sang. », soufflais-je d’une voix noué avant de glisser mes bras autour de sa taille et de poser ma tête contre son épaule. Il était plus grand et ça n'avait jamais été aussi réconfortant qu’ici.

Restant un moment comme ça, les yeux fermés, je finis par me reprendre, par me détacher aussi un peu de lui pour finalement lui sourire et glisser une main sur sa joue, « Je nous ai fait perdre pas mal d’occasion, désolé. » murmurais-je avant de me pencher avec prudence pour l’embrasser, pour sentir mon cœur battre et paniquer à nouveau avec moins de souffrance, mais autant de violence. C’était possible ? Sincèrement, est-ce que c’était réellement possible d’agir ainsi ? D’être aussi fébrile en présence de quelqu’un ?

« Tu fais quoi ce week-end ? Y’a un match de Gryffondor contre Serpentard, ça promet quelque chose de pas mal, ce qui veut dire que toute l’école y sera et on sera tranquille quelques heures. », je voulais repartir du bon pied, me détendre aussi, réellement et l’avenir, ultra proche me semblait le meilleur moyen d’y arriver. En fait, je proposais de refaire la journée ou tout avait basculé, c’était sans doute maladroit, mais ce n’était pas vraiment dans l’idée de reproduire le même schéma. « Où on peut sauter un diner, j’ai dû voler assez de cookie et autre connerie pour nourrir une classe de primaire ! » ajoutais-je dans un rire. On devait continuer, on allait continuer.
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Mer 20 Jan - 13:55

WILL & ELIAS ; MARS & AVRIL 2020
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Alors qu’ils semblent enfin parvenir à un accord, Will se sent soudainement épuisé comme il l’a rarement été. La conversation n’aura duré que quelques minutes, mais c’est déjà bien assez d’autant que ce drame a bien failli leur être fatal. Le plus difficile, ça reste malgré tout cette facilité qu’Elias a de parler de ses sentiments, de mettre des mots immenses dessus, chose dont Will se sent parfaitement incapable. Comment sait-il déjà que ce qu’il y a entre eux concerne un sujet aussi sérieux que l’amour ? Chaque fois qu’il prononce ces mots, le ventre du Serpentard se serre d’angoisse et il baisse les yeux, involontairement. Le contact physique qui suit, aussi innocent soit-il, l’aide à calmer légèrement ses inquiétudes. Les mots viendront quand ils viendront, quelle importance ? Il a toujours un peu peur de ne pas être à la hauteur, mais est-ce une raison pour ne pas profiter des bons moments ? Finalement, même si la fatigue reste bien présente, Will parvient enfin à sourire naturellement lorsqu’Elias s’éloigne et repart enfin sur des sujets plus légers. Il n’est plus tout à fait aussi excité à l’idée de se retrouver seul à seul avec le Poufsouffle, qu’il ne l’était quelques jours plus tôt avant que ne se produise ce drame, cela dit. L’angoisse qu’il a durement enterré avant leur rendez-vous gâché est de retour, plus forte que jamais, la curiosité bien moins enivrante. Un autre détail, minuscule et probablement pas très important, accapare rapidement son attention, le faisant froncer les sourcils et quand il se décide enfin à dire quelque chose, ça n’a plus tellement de rapport avec le sujet principal.

“Qu’est-ce que c’est, une classe de primaire ?” Au fond, son problème est toujours le même : Elias et tous les mots étranges qui sortent de sa bouche, qu’il s’agisse de confessions d’amour ou de termes complètement fous sur lesquels le jeune sorcier ne sait mettre d’image. Il secoue la tête, dépité, et repousse cette question au loin, bien conscient qu’elle n’a aucune importance. “Peu importe. Samedi après-midi, c’est mieux de toute façon. Moins de chances que quelqu’un se demande où on est passé. Même endroit, même heure ?” Il n’a toujours pas eu l’occasion de montrer sa découverte à Elias, pas encore celui de jeter lui-même un œil à cette pièce étrange au septième étage, dont lui a parlé un Serpentard plus âgé. Il préfère s’y rendre quand toute l’école est occupée ailleurs, plutôt qu’à l’heure du dîner où plusieurs de ses camarades se demanderont sûrement où il est, où on risque de lui poser des questions ensuite. Ce sera le premier match de Quidditch qu’il manquera de toute cette saison, fait étrange mais certainement pas plus que sa nouvelle passion pour ce sport sortie de nulle part en Septembre dernier…

“On devrait retourner à nos dortoirs avant que la Grande Salle ne se vide complètement.” lâche-t-il finalement. Ils ont réglé leur principal problème désormais et, pour le coup, Will ne se sent pas de faire de vieux os dans les parages, sans arrêt effrayé à l’idée que quelqu’un les voit ensemble. D’autant plus maintenant qu’il a pris le risque de prendre la défense du Poufsouffle, plus ou moins publiquement… Rien que de penser à ça lui donne le tournis et deux fois plus envie de retourner s’enfermer dans sa chambre, loin du reste de l’humanité. Il a tellement hâte de tourner cette page, de reprendre le cours à peu près normal de leur relation.

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It's a kind of magic • Elias
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