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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Derrière le rideau de l'ignorance ~ Ft. Eirian :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Helios Carrow
Helios Carrow
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Ven 28 Aoû - 0:15
Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


La fin du mois de février était arrivée et cela faisait maintenant quarante-huit heures qu’Helios était sans magie. D’abord étonné que cette absence de pouvoir s’étende sur plus de vingt-quatre heures comme le lui avait assuré l’infirmier de l’Université, il se retrouvait maintenant franchement apeuré. De nombreuses questions n’arrêtaient pas de tournoyer dans son esprit et elles attaquaient petit à petit sa patience, ses espoirs et sa santé mentale.

Pendant les dernières heures, il avait commencé à réfléchir à la pire des possibilités : que ses pouvoirs ne réapparaissent jamais. Cela était inconcevable. Lui, Helios Carrow, un cracmol ? Aberrant, tout simplement aberrant. Au-delà des moqueries qu’il encaissait depuis son retour à Poudlard, préparant ses plans de vengeance avec l’aide d’Amber, tout était compliqué. Il ne s’était jamais rendu compte à quel point il utilisait la magie pour tout et n’importe quoi. Il en avait besoin pour ouvrir des portes, passer dans certains couloirs, écrire plus rapidement… Bref, tout ce qui lui rendait la vie plus agréable. Evidemment, il arrivait à survivre mais certaines choses restaient bien plus difficiles que d’autres.

Helios passait la majeure partie de ces derniers jours à la bibliothèque, loin de toute la population sorcière de l’école. Il se choisissait plusieurs livres pour avancer sur la medicomagie théorique en attendant de pouvoir repartir sur le côté pratique. Comme normalement il était en stage en medicomagie légale, Alexis lui avait laissé quelques jours de répit pour qu’il se repose. Elle-même semblait avoir été atteinte par le sérum. Il serait de bon ton de lui envoyer un message.

Le soleil était couché depuis longtemps lorsque la bibliothécaire vint le trouver. Cette vieille dame très peu aimable semblait avoir soudain eu une pointe de pitié pour lui lorsqu’elle avait appris ses déboires. Helios détestait cela : la pitié. Ce genre de sentiment était pour les faibles, pour ceux accablés par le destin, incapables de s’en sortir. Helios n’était rien de tout ça. La pitié des autres sorciers, il la vomissait.

« Mon petit, je dois fermer la bibliothèque pour ce soir. Il est temps de retourner dans votre dortoir. »

Le jeune homme lui jeta un regard noir mais se mit tout de même à ranger ses affaires. Ils n’étaient pas en période d’examens, les horaires n’étaient donc pas étendus. Dommage. S’il avait pu dormir ici, il l’aurait fait, tout pour éviter ses camarades. Il entendait les chuchotements lorsqu’il passait dans les couloirs. Les fameux « C’est lui qui va devenir un cracmol. » ou encore « Un Carrow sans pouvoir ? haha ! ». Il les détestait tous. Sauf Amber, qui avait été la seule à ne pas le prendre en pitié. Normal, c’était une Towsen, une sang-pur qui connaissait le monde et ses déboires. Rien à voir avec toute la vermine qui l’entourait.

Quelques livres sous le bras, il descendit tranquillement vers les cachots en ruminant sa rage. La salle commune de l’université était séparée de celle de l’école de magie mais restait quasiment identique ; Une manière de satisfaire la nostalgie des anciens élèves devenus étudiants.  Le regard s’égarant sur les alentours, il arriva finalement devant le mur. Il se racla la gorge et aboya presque le mot de passe, plus par lassitude de l’existence que par véritable colère à l’encontre du mur de pierre. Rien ne se produisit. Il cligna des yeux, sans comprendre puis redit de nouveau, plus doucement et mielleusement cette fois, le mot de passe. Toujours rien. Il toqua sur la pierre, recula, l’inspecta sous toutes les coutures. Quelqu’un avait-il déplacé l’entrée ? Après six mois à Poudlard, le rectorat avait-il choisi cette nuit précise pour changer l’architecture du château ? Il donna un coup de pied léger dans le mur, poussa quelques pierres, répéta en boucle le mot de passe mais rien ne se passa.

Dépité, il se décida néanmoins à analyser la situation, un peu comme pour un malade qui viendrait le voir avec des symptômes dans l’optique de trouver son affliction. Il avait emprunté ce passage ce matin, hier soir et hier matin. Toujours sans aucun souci.... Et toujours accompagné.

« Par la barbe de Merlin… » Maugréa-t-il entre ses dents, se rendant compte alors qu’il n’avait jamais essayé d’ouvrir lui-même la salle commune. Le problème venait donc de lui… Et il n’eut pas à y réfléchir longtemps pour en comprendre les raisons : son absence de magie.

Regardant autour de lui, il soupira. Le week-end venait de commencer et il doutait de voir quelqu’un venir ici à cette heure. La plupart des étudiants étaient sortis ou en stage ou chez eux. Du coup, personne pour lui ouvrir la porte. Surtout que cela aurait été quelque peu dégradant. Il réfléchit rapidement à qui pourrait lui ouvrir la porte tout en étant présent ce soir-là et sans le crier sous tous les toits. Il pensa aux elfes de maison et à ses professeurs : demander aux premiers serait le summum de la chute sociale. Il se décida donc pour les seconds. Mais hors de question de demander directement à Meredith.

Rebroussant chemin vers les quartiers de professeurs, il entendit des bruits de pas. Soulagé, il s’apprêtait à interpeller le nouveau venu lorsqu’il s’aperçut qu’il s’agissait d’un préfet. Un Gryffondor en plus. Mais le problème résidait surtout dans le fait qu’il s’agissait d’un des idiots qui avaient cru bon de se moquer de lui ces derniers jours. Plutôt mourir que de quémander quoi que ce soit à ce fils de Botruc.

Codage d’après Libella sur Graphiorum


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Eirian Howl
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Sam 29 Aoû - 16:14
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« fin février/début mars »
Un poids t’écrase, tu te débats de toutes tes forces, mais ton corps ne répond plus. Non. Non. S’il vous plaît. Tu n’arrives plus à bouger, poupée de chiffon manipulable à loisir. La panique t’envahit.
— Eirian ! Eirian !
Comment… Une main sur toi, tu la repousses violemment.
— Eh, doucement !
Tu ouvres les yeux, sursautes en voyant le visage penché vers toi, à distance prudente cependant, comme si l’autre craignait de prendre un mauvais coup – ce qui a failli se produire. Tu prends une inspiration rapide, heurtée, tandis que tu reconnais les lieux. Poudlard. Tu es dans le dortoir des étudiants de Serdaigle. On pèse toujours sur ta poitrine, mais lorsque tu baisses les yeux, tu découvres le drap et les couvertures complètement entortillés autour de toi. L’étudiant te jette un coup d’œil circonspect, mais tu ne réagis pas, espérant de toutes tes forces qu'il parte sans commentaires supplémentaires ni questions pour t'assurer que tu vas bien - même si sa mine indique assez ce qu'il en pense. Heureusement, il s'éloigne sans rien dire, à ton grand soulagement. Pourvu qu'il n'en parle pas aux autres.
Dès que tu es seul, tu te redresses, plonges ton visage dans tes mains, le cœur battant, la nausée au bord des lèvres. Un instant, tu t’es cru… là-bas de nouveau. L’homme sur toi, ses mains partout. Un frisson te parcourt, hérisse tout ton corps. Tu fermes les yeux, inspires lentement, profondément, ravales ta nausée. C’était rien. Juste un cauchemar. Un de plus. Ces dernières semaines, les reviviscences se sont faites de plus en plus nombreuses, de plus en plus violentes. Entre le stress des missions de l’Ordre, ce que Towsen t’a infligé, tu as l’impression de perdre pied – non, plus que cela, tu perds pied.
Tu jettes un coup d’œil sur ton réveil. Ce n’est encore que le début de la soirée. Lentement, les souvenirs émergent du brouillard. Tu aurais dû travailler ce soir. Mais tu es arrivé à Londres beaucoup trop tard – tu ne sais pas comment tu t’y es pris, tu avais le temps de travailler un peu avant de faire le trajet. Tu te souviens être allé à la bibliothèque, avoir voyagé à l’heure prévue… Tu te souviens du vacarme de la circulation, crissement de frein, klaxon, exclamations, vélos qui filent, la pluie fine et froide, et les flaques d’eau. Puis, d’un coup, ton portable surchargé de messages et d’appels de ton boss, parce que tu aurais dû être là-bas depuis un moment déjà. Tu l’as rappelé tout de suite, a subi l’engueulade – trop tard pour que tu y ailles, ils avaient déjà trouvé quelqu’un pour te remplacer. La prochaine fois, tu es viré, Howl ! Tu n’avais pas d’explication à fournir et tu ne te sentais pas bien, nauséeux. Alors tu es rentré pour t’écrouler… quoi, même pas une heure, avant que les cauchemars ne débarquent. De mieux en mieux.
Tu plonges tes mains dans tes boucles. Mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Est-ce que c’est tes insomnies à répétition qui achèvent de te détraquer ? Comment est-ce que tu as pu laisser l’heure ? Tu n’es jamais en retard d’ordinaire, tu ne peux pas te le permettre. Où ces minutes ont-elles bien pu filer ? Tu te sens embrumé, le cerveau vide. Tu as un besoin vital de ce boulot pourtant. Quelques heures par semaine, juste de quoi mettre de côté tout au long de l’année pour survivre à l’été ensuite. Tu ne sais même pas si tu auras assez cette année, les prix de l’immobilier explosent à Londres, le moindre placard transformé en chambre crève les plafonds. Et toi… Même ça, tu ne gères plus. Tu dérailles complètement. Tu aurais préféré y échapper, mais au pire des cas, la magie te permettra de t’aménager un squat un minimum confortable.

Tu te secoues. Tu as besoin d’air frais, de te changer les idées si tu veux espérer te rendormir et non passer une nuit blanche. L’heure du dîner est passée depuis un moment, mais tu n’as pas faim, et la simple idée d’avaler quelque chose te tord le ventre. Avec les réminiscences, tes problèmes avec la nourriture ont fait leur retour. Une chose à la fois. Tu verras ça plus tard.
Un tour dans le parc te fera du bien. L’heure du couvre-feu n’est pas si loin, mais tu l’as assez bravée pour ne pas trop t’en soucier. Et tu ne veux pas rester là plus longtemps, voir les autres qui ne vont pas tarder à débarquer, entendre leurs voix, leurs exclamations joyeuses, leurs projets pour le week-end… Même la salle commune t’insupporte. Tu as besoin de silence et de calme.

Tu enfiles ton manteau en hâte, noues ton écharpe. Tu traverses la salle commune en coup de vent, puis gagnes les couloirs. Tu traces ton chemin à pas rapides, esquives les élèves que tu aperçois, passes à proximité du quartier des professeurs. Le calme t’apaise un peu, tu as toujours aimé cet immense château et ses recoins, tu l’as exploré pratiquement de fond en comble au fil des ans, au point que tu pourrais t’y déplacer les yeux fermés. Hop, un sort sur une tapisserie, un escalier dérobé qui s’ouvre et te fait gagner un peu de temps. Angle de couloir. Un bruit de voix te parvient et tu rétropédales aussitôt, mais quelques mots te parviennent. « sans magie… comme un Moldu… » Tu fronces les sourcils. Le ton est moqueur, presque insultant. Encore un abruti qui a décidé de prendre à parti un né-moldu ? Un instant, tu hésites à t’en moquer. Ce ne sont pas tes affaires.
Avec un soupir, tu attrapes ta baguette, franchis l’angle du couloir. Ce n’est pas exactement la scène à laquelle tu t’attendais. Helios Carrow fait face à un préfet de Gryffondor, visiblement en train de moquer la perte de ses pouvoirs – même toi, tu n’as pas pu y échapper, tout le château est au courant. Et le raille. La meute t’exaspère, sans même parler des préjugés des sorciers – comme si se retrouver sans pouvoir, même pour une brève période, était le pire des désastres.

Maintenant qu’ils t’ont vu, ça ne sert à rien de faire demi-tour, même si Carrow n’a sans doute pas besoin de toi. Tu t’avances.

— Qu’est-ce qui se passe ?
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Mer 2 Sep - 19:25
Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


Evidemment, l’idiot de Gryffondor venait d’apercevoir Helios au bout du couloir. La mine qui décora son visage fut proche de celle observable chez le chat affamé trouvant une tourterelle blessée. Helios le regarda s’approcher rapidement. Il ne manquait plus que la bave aux lèvres du préfet pour parfaire le tableau. Le Serpentard se prépara à l’impact. Il savait que ce Gryffondor, de par sa position de préfet, pouvait s’en prendre impunément à qui il voulait. Seulement, Helios était en quatrième année d’université. Il était bien plus âgé, bien plus mature et surtout bien plus entrainé aux joutes verbales teintées de moquerie. Il en était lui-même à l’origine d’une bonne centaine. Non, la seule chose qui lui manquait était sa magie. Comme un le roi de la savane blessé, les jeunes lionceaux tentaient de l’achever pour prendre sa place. Le trône n’était pas encore vacant. Et ce jeune garçon allait très vite s’en rendre compte.

« Alors Carrow ? La vie sans magie ? Ca fait quoi d’être un Moldu ? »

Helios serra fortement ses livres qu’il portait pour ne pas directement lui mettre son poing dans ce visage si satisfait. Non, il allait le dépecer pars ses paroles, petit à petit… Et avec un peu de chance, il pourrait le faire en vrai avec sa baguette dès que sa magie reviendrait. Car oui, elle allait revenir… N’est-ce pas ? La perspective de le voir hurler et l’implorer alors que sa peau était retirée centimètre par centimètre donna un peu de baume au cœur du Carrow.

Alors que ce dernier s’apprêtait à cracher son venin, un petit aiglon sembla trouver intelligent de les interrompre. Surgissant d’un virage, la baguette à la main.

«  Qu’est-ce qui se passe ? »

Vraiment ? Etait-ce le manque de magie qui attirait tous les pires idiots de Poudlard ? Qu’est-ce qu’il lui voulait encore celui-là ? il voulait aussi son bout de viande ? Pas possible, Helios était déjà occupé avec un abruti, il espérait vraiment ne pas en avoir un deuxième sur les bras. Jetant un coup d’œil étonné vers le nouveau venu, il en resta silencieux quelques secondes. Il ne s’attendait pas, à cette heure-ci, que quelqu’un puisse s’ajouter ou être seulement témoin de ses problèmes. Cela l’irritait encore davantage. Alors qu’il s’apprêtait à répondre, le Gryffondor le prit de vitesse.

« Il se passe que dalle. Va voir au terrain de Quidditch si j’y suis. Dégage ! »

Le Carrow fut presque déçu de cette répartie si peu cinglante. La réalité était que s’ils avaient continué à discuter, Helios aurait sans aucun doute détruit le petit préfet… Sauf si ce dernier avait pensé à utiliser sa baguette. La perspective de se faire faire balader dans les airs sans ne pouvoir y faire quoi que ce soit n’enthousiasmait pas beaucoup le Serpentard.

Vu la réponse du gryffondor, ceux deux garçons n’étaient franchement pas amis. Plutôt une bonne nouvelle, non ? Bien sûr, il n’avait pas besoin d’aide. Enfin, la vérité était plutôt qu’il ne voulait pas avoir besoin d’aide. Surtout pas de la part d’un Serdaigle qui semblait avoir quinze ans. Cependant la réalité de la situation s’exposa bien vite au Carrow : il n’avait pas vraiment le choix. C’était actuellement son meilleur atout. Lançant un regard noir au préfet, il riposta.

« En fait, je crois que c’est toi petit chaton qui va aller voir au terrain de Quidditch si j’y suis. Tu prends la chose qui te sert de corps et tu dégages de mon passage, avant que mon poing arrive si vite dans ta face de rat que tu n’auras même pas le temps de te sortir la baguette du cul. »

Attaquer aussi frontalement, c’était une manœuvre risquée. Il ne l’aurait surement pas tenté s’il n’y avait pas eu cet élève à ses côtés. En le détaillant du regard, Helios ne le reconnut pas vraiment. Enfin si bien sûr, il l’avait croisé dans les couloirs, ce visage lui était familier. Mais pour ce qui était du reste des informations le concernant… Le vide intersidéral. Déjà, heureusement qu’il portait les couleurs de sa maison, sans quoi, Helios aurait eu encore moins d’informations à son sujet. Les regrets de cette attaque s’accentuaient à mesure qu’Helios voyait le gabarit de son « sauveur ». Le Carrow était du genre à juger sur l’emballage et ne se trompait que rarement. Et là, ce n’était pas un fier combattant qu’il voyait devant lui. Super…

Reportant son attention sur le Gryffondor, ce dernier sembla quelque peu interloqué de sa réponse. Quoi ? Il ne s’attendait pas à ça ? Bah il n’avait pas fini de pleurer le petit chat. S’il pensait qu’Helios Carrow, LE Helios Carrow, allait  laisser l’affront impuni il se trompait lourdement. Surtout que ce soir n’était que l’apéritif. Le plat arriverait avec sa magie. Helios se pencha vers le jeune Serdaigle qui les avait tout les deux rejoint, avec un air de mi- ravissement, mi- apathie.

« Ah et tiens… Ami, toi là ! Ce boursouf à apparence humaine trouvait de bon ton de s’en prendre à moi. Puisque l’absence de cerveau ait dû jouer dans la décision, je suis plus que magnanime à le laisser fuir, la queue entre les jambes et oublier cet incident. Qu’en penses-tu ? » Demanda-t-il. Avoir un prénom à apposer sur ce visage aurait facilité les choses, aurait rendu son discours plus percutant. Mais impossible de retrouver cette information dans son cerveau. La seule information qui pouvait tirer de ce manque flagrant d’information était que celui-ci n’était pas digne d’intérêt. Ce qui rendait ce sauvetage encore plus difficile à avaler pour Helios.

Le Serpentard faisait le fier mais il n’en menait pas large. Il n’allait nullement s’abaisser à quémander de l’aide à un étudiant plus jeune, plutôt mourir. Mais il ne fallait pas non plus froisser sa possible seule chance de partir la tête haute. S’il se décidait à l’abandonner, alors toutes ses belles paroles ne feraient pas grand-chose face à une baguette. Helios se maudit encore davantage de ne pas avoir esquivé ce stupide sérum et de se retrouver ainsi aussi démuni.

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Ven 4 Sep - 8:51
Vadrouille interrompue
« fin février/début mars »
Tu aurais mieux fait de rester couché. Ou de ne pas te mêler de ce qui ne te regarde pas et laisser la situation dériver sur la mauvaise pente. Personne n’aurait jamais su que tu étais passé par là, et tu aurais passé une fin de soirée à peu près tranquille, ressourcé dans le parc du château, loin de tous, dans le calme et le silence, sous la lumière des étoiles. Parfait pour pouvoir rattraper ensuite une partie de ton déficit catastrophique en sommeil – à ce stade, ça doit atteindre le niveau d’endettement de certains pays. Après tout, tu ne connais ni le préfet de Gryffondor, ni le Serpentard qui lui fait face – au-delà de son nom et du fait que, pour l’heure, il est privé de ses pouvoirs. Évidemment, tu pourrais encore faire demi-tour, mais l’idée ne t’effleure même pas, maintenant que tu es là. Tu n’es pourtant pas un Lion pour te jeter ainsi au-devant des ennuis. Au fond, ce n’est peut-être qu’un moyen de trouver un dérivatif à tes pensées en te forçant à te concentrer sur autre chose.

Le Gryffondor n’apprécie guère ton irruption, ses sourcils se froncent, tandis que Carrow te jette un coup d’œil étonné, visiblement surpris – l’air un peu indécis aussi, comme s’il ne savait pas vraiment de quel côté te placer. Il redoute peut-être que tu en rajoutes une couche. C’est presque paradoxal que tu te retrouves à défendre un sang-pur. D’ordinaire, tu passes plus de temps à râler contre leur idéologie moisie et leurs idées arriérées… mais ce n’est pas pour autant que tu cautionnes qu’on s’en prenne gratuitement à eux lorsqu’ils se retrouvent en incapacité de se défendre. Le préfet doit trouver stratégique de s’attaquer à lui maintenant qu’il est privé de baguette, mais cela ne dissimule pas le vrai nom de son attitude : de la lâcheté. Dire que c’est un Gryffondor, l’un de ces supposés parangons de vertu… Le QI ne suit pas non plus, vu la remarque pathétique qu’il te lance dans l’espoir de te faire déguerpir. Tu soupires.

— Je n’aime pas qu’on me donne des ordres. Et puis, je ne vais pas manquer une occasion de voir le courage, la grandeur d’âme et la vertu des Gryffondor à l’œuvre.

Carrow n’est pas en reste de son côté et encourage le préfet à aller lui-même sur le terrain de Quidditch. Bon, l’attaque frontale et les insultes n’étaient peut-être pas nécessaires, puisqu’il est toujours sans défense – enfin, moins maintenant que tu es là. Ce n’est pas pour autant que tu as envie de déclencher une bagarre dans les couloirs. La discrétion reste ton maître-mot. Tu sens son regard sur toi – il te jauge et, visiblement, il ne te donne pas gagnant face à la carrure lourde du Gryffondor. Tu n’es peut-être pas le plus grand pour ton âge ni en parfaite condition physique en ce moment, mais tu as gardé l’habitude de tes entraînements moldus. L’un comme l’autre pourraient avoir des surprises si la situation dégénère, mais tu espères qu’elle restera sous contrôle. Une part de toi le regrette un peu – celle qui s’apaise quand tu te retrouves en danger, même si tu ne sais pas ce que cela donnerait si vous en veniez au contact. Le Carrow ne s’en tient pas là, se tourne vers toi, tandis que le Gryffondor affiche une mine nettement en colère. Vos remarques le mettent hors de lui, ses poings se serrent. Le Serpentard continue dans l’insulte – et l’arrogance. Bon sang. Tu n’es pas son chien ! En quelques phrases à peine, tu en viens à te demander pourquoi tu ne le laisses pas se débrouiller seul, et tu éprouves une sympathie nouvelle pour le Lion face à vous. Peut-être que Carrow mériterait en effet de se faire remettre les pendules à l’heure. Si seulement tu étais sûr que le Gryffondor n’abuserait pas de la situation… En tout cas, entre Carrow maintenant et Will Burbank il y a quelques jours, tu es servi. L’arrogance et l’incapacité à demander de l’aide pour des sujets basiques doivent faire partie des critères de recrutement de Serpentard, ce n’est pas possible autrement. Cela ne fait que démontrer une fois de plus que les Aigles sont les meilleurs. Suivis par Poufsouffle. Tu laisses les deux arrogants se battre au fond.
Tu n’aimes pas davantage l’idée qu’il te force à entrer dans son jeu – pourquoi n’as-tu pas fait demi-tour déjà ? Ah oui. L’idéalisme. Tu ouvres la bouche pour répondre, mais le Gryffondor exaspéré te prend de vitesse.

— Ah oui, c’est plus facile maintenant que tu as trouvé quelqu’un pour te défendre. Tu ne faisais pas autant le malin tout à l’heure ! Qu’est-ce ça fait de devoir dépendre des autres pour tout maintenant ? D’être un faible ? Et te battre avec tes poings… tu n’arriverais pas à m’atteindre, mais c’est bien, tu commences à intégrer les techniques de moldu. Ça te sera utile.

Ça suffit maintenant. La fatigue ne te pousse pas à la patience, surtout pour des remarques aussi puériles.

— C’est vrai que s’en prendre à quelqu’un qui ne peut pas riposter, c’est courageux. La faiblesse est de ton côté, pas du sien. Et je suis d’accord avec lui : si tu n’as rien d’intelligent à dire, tu peux la fermer et aller jouer à qui a la baguette la plus longue ailleurs. Viens, tu ajoutes pour Helios, il n’en vaut pas la peine.

Ça ne sert à rien de perdre davantage de temps avec un imbécile pareil. Tu le gardes cependant à l’œil, assez pour le voir tirer sa baguette magique – envie de vous attaquer ou juste démonstration idiote de son pouvoir devant le Serpentard, tu ne te poses pas la question. Tu pivotes, baguette levée, juste à temps.
Le sortilège de l’autre heurte de plein fouet ton Bouclier tout juste dressé, qui vous englobe tous les deux. Rouge foncé contre bleu et or, les couleurs se chevauchent et se mêlent. À voir l’impact il visait clairement le Carrow. Pathétique. Les deux sortilèges se dissipent dans une pluie d’étincelle multicolores. Tu restes en alerte, attentif aux prochains mouvements du Gryffondor et aux bruits alentour, espérant que l'échange n'ait attiré personne. Tu ne jettes qu'un bref coup d'oeil au Serpentard, en une question muette pour t'assurer qu'il va bien.

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Dim 20 Sep - 19:11
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Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


« Je n’aime pas qu’on me donne des ordres. Et puis, je ne vais pas manquer une occasion de voir le courage, la grandeur d’âme et la vertu des Gryffondor à l’œuvre. »

Helios retint un sourire moqueur. Ah oui, les fameuses vertus des Gryffondors… Les Lions, à se présenter toujours en héros pour tout et n’importe quoi depuis que Potter avait défait le Seigneur des Ténèbres. Pathétique. Pettigrew avait également été chez les rouge et or. Pourtant il n’avait pas hésité à trahir ces grands principes comme ses alliés…

Helios n’aimait d’expérience pas beaucoup les Gryffondors. Il s’agissait un peu de l’ennemi héréditaire des Serpentards, peut-être plus par tradition que pour de véritables raisons. Même si parfois, ces raisons lui arrivaient sur un plateau d’argent comme avec le préfet : ce dernier était toujours imbu de lui-même et n’hésitait pas à s’attaquer à plus faible que lui. Plus faible pour un temps seulement. Ce n’était peut-être pas le cas de tous les Gryffondor… Mais de suffisamment pour que la haine perdure. Il y en avait bien un qui était plus intéressant que les autres… Mais ce n’était pas encore à discuter. Helios lui-même n’assumait pas vraiment son flirt naissant.

Bref ! Le Serdaigle avait sorti ses serres, ce qui allait très bien au jeune homme. Cela plaçait ce nouveau venu au moins au niveau neutre sur l’échelle amis/ennemis. Pas un ami mais pas forcément un ennemi. Ou du moins il semblait en plus mauvais terme avec le Gryffondor qu’il ne l’était avec Helios. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis non ? Le Carrow n’avait pas vraiment le choix que de croire en cet être jeune… Et frêle… Et… Il était foutu.

Quitte à être foutu pour foutu, Helios balançait des piques au Gryffondor. Pour partir la tête haute. Mais à force d’attaquer ainsi le préfet, il en oublia presque de changer de ton avec le Serdaigle…. Helios se maudit mais le Serdaigle ne sembla pas relever. Le Carrow devait se montrer plus prudent pour les fois suivantes.

Helios avait très souvent eu des ennemis et très peu d’amis. Voir jamais. Aucun ami fidèle qui ne le suivait que pour lui. En même temps, ces histoires de confiance mutuelle et d’abnégation pour l’autre, ça lui passait un peu au-dessus de la tête. Il n’arrivait pas à comprendre comment quelqu’un pouvait autant se laisser aller dans une relation qui était amicale et non familiale. Oh, il arrivait à quelque chose d’équivalent avec Amber mais… Leur amitié était cachée, et non au grand jour. C’était peut-être pour cela d’ailleurs qu’ils arrivaient à être aussi ouverts l’un envers l’autre. Ici, dans ces couloirs de Poudlard, alors qu’Helios avait tout intérêt à se lier d’amitié avec le Serdaigle, il n’y arrivait pas. Ses nerfs étaient à cran et il n’avait pas la force ni la patience de faire semblant. Mais il allait quand même devoir essayer.

D’ailleurs voilà que le Gryffondor semblait quelque peu déstabilisé par la prise de position du Serdaigle. Tant mieux. Plus vite il déguerpissait, plus vite Helios pourrait trouver un professeur pour lui ouvrir la salle commune et les dortoirs. Après ces deux journées horribles, il n’aspirait qu’à dormir et à se réveiller à nouveau empli de magie le lendemain. Rien d’autre.

« Ah oui, c’est plus facile maintenant que tu as trouvé quelqu’un pour te défendre. Tu ne faisais pas autant le malin tout à l’heure ! Qu’est-ce ça fait de devoir dépendre des autres pour tout maintenant ? D’être un faible ? Et te battre avec tes poings… tu n’arriverais pas à m’atteindre, mais c’est bien, tu commences à intégrer les techniques de moldu. Ça te sera utile. »

Helios releva de nouveau un sourcil. Il eut presque envie de rire devant le manque de maturité et de compréhension de la situation du Gryffondor. Celui-ci allait tellement tâter de sa baguette dans les prochains jours… Alors qu’il s’apprêtait à répondre, le Serdaigle monta de nouveau au créneau. Hum… Intéressant… Et gentil. Une situation inédite et quelque peu dérangeante pour le Serpentard.

« C’est vrai que s’en prendre à quelqu’un qui ne peut pas riposter, c’est courageux. La faiblesse est de ton côté, pas du sien. Et je suis d’accord avec lui : si tu n’as rien d’intelligent à dire, tu peux la fermer et aller jouer à qui a la baguette la plus longue ailleurs. Viens, il n’en vaut pas la peine. »

Helios sursauta presque lorsque le Serdaigle lui adressa la parole. Bien qu’un peu blessé par le rappel cuisant de son impuissance, l’image de la baguette le divertit au plus haut point. Il lui faudrait réutiliser cette expression un jour. De manière générale, il n’aimait pas fuir un combat mais ici on lui offrait une porte de sortie avec la tête haute. Ce n’était pas optimal mais ça ferait l’affaire. Avait-il vraiment le choix pour autre chose ? Il se détourna alors du combat avec toute la prestance que lui avait apprise l’aristocratie dont il était issu.

« Ce fut un plaisir d’avoir un échange aussi constructif avec un Boursouf. Va lyncher des premières années pour t’entrainer et on se revoit dans quelques mois. »

Alors qu’Helios se détournait, il vit du coin de l’œil le Gryffondor sortir sa baguette et lancer un sort. Helios eut le réflexe stupide de sortir la sienne mais évidemment rien ne se produisit. Il ne dût sa survie qu’au Serdaigle qui l’avait protégé d’un bouclier. De plus en plus insultant de se faire ainsi sauver par plus jeune et moins expérimenté. Il n’aimait définitivement pas la position de la demoiselle en détresse. Helios regarda le Serdaigle du coin de l’œil et fit un petit signe de tête à la question muette de son acolyte. Il était étonné d’être à nouveau sauvé mais quelque peu reconnaissant. Il ne l’aurait jamais vraiment admis comme cela à voix haute évidemment.

Alors que le bruit de collision des deux sorts résonnait dans les couloirs de Poudlard, un bruit de pas pressé se fit entendre. Helios fit un sourire au préfet et montra la lumière d’une lanterne émanait d’un couloir adjacent, les ombres se dandinant avec leur créateur.

« Je crois qu’il y a ton boss qui arrive. On fait quoi ? Je lui raconte ma version des faits, en sachant que ma chère Mère, vice-rectrice de l’université, sera appelée ? Ou alors on se quitte comme si on ne s’était jamais croisé ? » Répondit Helios d’un sourire innocent mais confiant. Deux choses qu’il n’était pas du tout en cet instant. Une vivace mais fugace expression de peur passa sur le visage du Gryffondor. Il savait presque se contrôler, Helios accepta de lui accorder cela.

Sans vraiment lui laisser le choix, Helios se dirigea vers un couloir adjacent en entrainant avec lui le Serdaigle. Il joua, à ses yeux et à la perfection, l’ennui le plus profond et le détachement le plus total. Le Carrow n’alla pas jusqu’au bâillement mais l’intention était là. Peut-être que cela ferait enrager le Gryffondor. Certes sa mère était la vice-rectrice mais il n’avait pas forcément tous les droits. Surtout si les raisons de son errance – son impossibilité totale d’ouvrir sa salle commune - venaient à se savoir. Il en serait bien trop mortifié. Il avait encore besoin du Serdaigle, ne serait-ce qu’au cas où le Gryffondor se décide à lui renvoyer un sortilège bien senti.

Il n’eut pas beaucoup de temps à attendre alors que le Gryffondor semblait fulminer. Il se décida d’ailleurs à réattaquer mais un peu tard. Le sort Helios et son sauveur mais le premier se cala derrière un mur, tirant avec lui le second. Le Carrow n’avait peut-être plus aucune magie mais il avait fait de nombreux duels. Et il savait esquiver physiquement des sortilèges, surtout les plus vicieux. Une voix se fit entendre alors, éraillée. Rusard… Il ne fallait pas trainer.

« Mais qu’est-ce qu’il se passe par ici ! M. Tipidow ?! Qu’est-ce que tout ce remue-ménage après le couvre-feu. ? »

Helios était toujours plaqué contre le mur, caché des deux antagonistes de la soirée. Il avait toujours son bras, bras qui gardait plaqué le Serdaigle au mur.

« Helios Carrow. Merci pour là-bas. » Chuchota Helios, un peu reconnaissant. Et puis, peut-être que le Serdaigle se donnerait la peine de lui avouer son nom.

« Je propose un replis stratégique loin du Botruc qui sert de préfet et de Rusard. »

Codage d’après Libella sur Graphiorum


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Eirian Howl
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Ven 2 Oct - 8:49
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« fin février/début mars »
Ton espoir de passer une fin de soirée dans le calme, la solitude et le silence s’envole en fumée. Tu as perdu une belle occasion de passer inaperçu ; à cet instant, tu pourrais déjà être dehors, à profiter du parc. La prochaine fois, tu iras prendre l’air au sommet de la tour d’Astronomie, tu auras moins de chance d’y croiser du monde. Encore que… Avec la réunion de l’école et de l’université, Poudlard te paraît presque surpeuplé malgré sa taille – ou c’est seulement le chat sauvage en toi qui se hérisse face à la présence humaine.
Quoi qu’il en soit, tu te retrouves pris dans une des habituelles querelles stupides entre les lions et les serpents – même si tu as des relations dans toutes les maisons et que tu ne crois de toute façon pas qu’appartenir à l’une d’elles influe réellement sur le caractère des élèves. Tu n’as jamais vraiment compris leur guerre larvée au-delà du fait que l’orgueil des uns s’accommode mal de l’ambition des autres, et vice-versa. Ils ont peut-être un règlement interne qui leur demande de se détester mutuellement, qui sait ? Certes, Serpentard a un passif côté mages noirs, mais les Gryffondor ne sont pas aussi vertueux qu’ils se plaisent à le croire. D’une certaine façon, les serpents sont plus honnêtes ; ils admettent sans trop de mal qu’ils savent ce qu’ils veulent et sont prêts à beaucoup pour parvenir à leurs fins, même si ça implique des moyens malhonnêtes. Les Gryffondor se retranchent derrière la recherche du bien et le courage… jusque dans les extrêmes. Tu es plutôt content de faire partie des Aigles qui, d’ordinaire, survolent les querelles sans s’abaisser à y prendre part. Mais tu ne supportes pas qu’on s’en prenne à ceux en position de faiblesse – le comble de la lâcheté. Et tu te retrouves à sortir les crocs, ou du moins le bec, pour un Serpentard que tu ne connais pas vraiment.

Mais si tu es honnête avec toi-même, tu ne regrettes pas complètement ton intervention. Même si c’est pour Helios Carrow, même si c’est pour un mangemort, alors que d’ordinaire, tu les évites autant que possible, bien que vous soyez normalement dans le même camp. Trop de différences idéologiques, trop d’entre eux qui méprisent les nés-moldus comme toi, qui se vautrent dans leur prétendue supériorité du sang. Mais si Carrow a perdu ses pouvoirs, c’est pendant l’offensive contre le quartier général du Blood Circle. Offensive à laquelle tu n’as pas participé, car trop éloignée de tes convictions davantage tournées vers la recherche de la paix. En sus de jeter des tonneaux d’huile sur le feu, tu savais que ça risquait de tourner au bain de sang. Maintenant que ça s’est avéré être le cas… ta position n’est pas particulièrement appréciée au sein de l’Ordre, et sans doute encore moins côté Mangemort. Tu culpabilises sans culpabiliser vraiment, conscient que ta présence là-bas n’aurait de toute façon rien changé au résultat.
Ta non-participation à l’opération n’est pas la seule raison qui te pousse à intervenir. Pour autant que tu le saches, ton père y était sûrement. Sérum ou balles réelles, il a dû tirer – des souvenirs qu’il te reste de ton enfance, ceux-là en font partie : sa haine des sorciers comme son talent pour les traquer et les achever, ainsi que ses compétences au tir, les heures passées à s’entraîner, les centres des cibles toujours emportés lorsqu’il le voulait, son aptitude à viser n’importe quelle partie du corps selon qu’il voulait immobiliser, torturer ou tuer. L’idée te met particulièrement mal à l’aise, comme si tu avais toi-même pressé la détente – ça n’a rien d’équivalent pourtant, tu le sais. Ton frère aussi, peut-être, s’il a suivi la voie de votre père, et tu ne vois pas ce qui aurait pu l’en détourner. Tu te sens coincé entre deux chaises, toujours ramené vers cette famille que tu ne parviens pas à haïr alors que tu le devrais. Alors qu’il n’y a que Robin et ta mère qui ont des attitudes décentes. Quoi qu’il en soit, tes sentiments sur le sujet ne doivent pas transparaître. Tu devines trop comment l’Ordre et les Mangemorts réagiraient en apprenant d’où tu viens.

Pour l’heure, Carrow ne t’aide pas beaucoup, à balancer ces piques au Gryffondor alors qu’il est seul et sans défense. Pourquoi l’est-il d’ailleurs ? Vu sa situation, il aurait été plus prudent qu’il reste en compagnie de ses amis, plutôt que de s’aventurer seul dans les couloirs. À moins qu’il n’en ait pas vraiment ? Peut-être est-ce ta propre habitude de jouer la comédie et une vie qui n’est pas la tienne, mais tu as souvent l’impression que la plupart des sang-pur tiennent également un rôle – l’importance des apparences, l’honneur du sang, leur côté mondain, tout cela ressemble à une hypocrisie savamment orchestrée, où chacun connaît sa place et ce qu’il a à dire. En tout cas, l’aide que tu lui apportes ne pousse pas Carrow à se montrer plus aimable avec toi. Tu préfères ne pas rebondir pour ne pas envenimer la situation – il ne manquerait plus que vous vous mettiez à vous insulter tous les trois. Autant couper court au plus vite avant que l’un de vous ne franchisse une limite supplémentaire et que les baguettes se mettent à parler. Non que tu craignes un duel, tu es bien assez entraîné pour y faire face, mais tout cela n’est qu’une monstrueuse perte de temps.

Évidemment, Carrow ne perd pas l’occasion d’en rajouter une couche. Tu ne peux pas t’empêcher de lever les yeux au ciel – bon, okay, toi aussi, tu as envoyé quelques piques au Gryffondor, mais l’idée n’est pas de monter dans les tours. La riposte ne se fait pas attendre et tu bloques le sortilège que le Lion vous envoie. À ta question muette, Helios répond d’un signe de tête. Tout va bien pour lui, c’est déjà ça.

Mais le bruit des sortilèges a attiré l’attention. Le pas pressé est largement reconnaissable, même si la lanterne est encore loin. Rusard. Il ne manquait plus que lui !

« Je crois qu’il y a ton boss qui arrive. On fait quoi ? Je lui raconte ma version des faits, en sachant que ma chère Mère, vice-rectrice de l’université, sera appelée ? Ou alors on se quitte comme si on ne s’était jamais croisé ? »

Bon, pour le coup, si le nom de sa mère peut vous tirer de là sans trop de casse et, surtout, sans retenue, tu veux bien en profiter. Le Gryffondor perd un peu de son assurance. Tant mieux. Helios t’attrape brusquement par le bras et t’entraîne avec lui. Tu t’arraches à sa prise d’un mouvement brutal, tu n’as pas vraiment le choix de toute façon, entre le côté bloqué par le Gryffondor et celui par lequel arrive Rusard, il ne te reste pas des masses d’option. Et si le Serpentard ne tient visiblement pas à te voir partir de ton côté, tu ne veux pas non plus risquer de te faire surprendre sans lui. C’est sa faute après tout si tu te retrouves dans les ennuis. Focalisé sur Helios et sa proximité, tu en oublies presque le Gryffondor – à dire vrai, tu l’as déjà rangé dans la case « affaire close », puisque, comme il porte un insigne de préfet (mais peut-être que chez les Lions, ils les distribuent au hasard ?) et que le concierge est sur vos traces, tu ne l’imaginais pas stupide au point de vous attaquer de nouveau. Mais la nature humaine est ainsi faite qu’elle est toujours surprenante.

Le temps de réaliser le danger, tu es sur le point de t’écarter lorsque Carrow t’attrape et te tire contre un mur, dans un recoin qui vous met à l’abri des regards. Il ne manquait plus que ça. Tu retiens de justesse une exclamation tandis que ton souffle accélère. Un « Ne me touche pas » te brûle les lèvres, mais la voix de Rusard retentit à quelques pas, interpellant le Gryffondor. Tu serres les dents pour juguler ta panique, trop conscient du bras du Serpentard contre toi, du mur contre lequel il te plaque, de sa proximité, vous êtes presque collés l’un à l’autre. Du réflexe qui te pousse à t’éloigner de lui, peu importe comment, renforcé par ton cauchemar d’un peu plus tôt. Tu as l’impression qu’il peut entendre ton cœur tambouriner contre tes côtes. Tu lui attrapes le poignet pour écarter son bras et reprendre un peu de champ, dans le peu d’espace qui reste à votre disposition.

Il te remercie en te donnant son nom, tu hoches la tête, le souffle encore un peu court. Concentration. Tu forces les mots à venir, t’ancres dans le schéma familier pour repousser l’angoisse qui rôde toujours, l’alarme qui te hérisse les nerfs – il est trop près, trop près, et tu ne peux pas t’écarter davantage.

— Eirian Howl.

Ça ne doit pas lui apprendre grand-chose sur toi, à part le fait que tu n’es sans doute pas un sang-pur. Ils se connaissent tous de nom ou presque. Tu sautes sur la deuxième information la plus utile dans ce genre de situation.

— Je suis en deuxième année de protection magique.

Il ne tarde pas à proposer un repli loin du préfet et de Rusard. Tu ne peux qu’approuver, mais lorsque tu amorces un mouvement, un miaulement retentit à peu de distance. La chatte de Rusard. Elle vous a repérés. Tu jures à voix basse.

— Qu’est-ce qu’il y a, ma jolie ? Il y a d’autres élèves hors de leurs dortoirs ?

Pour une fois, le préfet garde sa grande bouche fermée. Les menaces d’Helios de faire appel à sa mère ont dû atteindre leur but. Tu ne t’attardes pas pour vérifier qu’il continue de se taire.

— Viens !

Chuchotement sans doute inutile. Rusard est encore dans le couloir d’à côté, mais il ne va pas tarder à franchir l’angle. Tu t’élances dans la direction opposée, le plan du château défilant dans ta tête. Il y a un moyen, peut-être, une pièce dérobée, dissimulée derrière la tapisserie, accessible seulement par magie. Même s’il vous voit disparaître, Rusard ne pourra pas vous y suivre. Tu t’arranges pour rester devant Helios pour le guider. Deux couloirs plus loin, tu reconnais la tapisserie qui représente un occamy. Tu la soulèves juste assez pour te faufiler dessous, tapotes le mur avec ta baguette – merci tes promenades nocturnes dans tes jeunes années pour explorer tous les recoins du château, en quête d’escaliers dérobés et autres facéties typiques de Poudlard. Aussitôt, une porte se dessine dans la pierre. Elle s’ouvre sans résister sous ta pression et tu t’engouffres dans la pièce avec Helios. Tu refermes la porte sur vous. Un miaulement furieux te parvient. La chatte aura beau indiquer le chemin à Rusard, sans magie, il ne pourra rien faire. Telle que tu la connais, elle ne décampera pas tout de suite. Bon, ils ne peuvent pas entrer, mais la porte n’est pas verrouillée de votre côté – tu préfères. La pièce n’est pas très grande, mais assez pour que vos espaces vitaux respectifs puissent être préservés, surtout le tien.

Tu te tournes vers Helios. Ce n’était sans doute pas la meilleure idée de le placer de nouveau devant le fait qu’il n’a plus son pouvoir, mais tu n’en avais pas d’autres. D’autant plus que tu as l’impression que ça commence à durer, cette histoire de magie disparue. Il te semblait que les effets s’estompaient en vingt-quatre heures. Est-ce que le Blood Circle a trouvé le moyen d’en renforcer l’efficacité ? Ce n’est peut-être pas la question la plus pertinente à poser pour l’heure. Inutile de remuer le couteau dans la plaie.

— Rusard et les autres abrutis comme ce préfet ne devraient pas nous trouver. Par contre, je ne suis pas sûr que cette teigne de chatte nous laisse tranquilles avant un moment. S’il décide de faire le guet dans les parages une fois qu’il se sera occupé du préfet…

La situation ne vous arrange ni l’un ni l’autre, mais il n’y a pas vraiment le choix pour l’instant.


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Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


« Eirian Howl. »

Au moins le Serdaigle avait compris le message. Il avait donné son nom. Eirian Howl... Ça ne disait vraiment rien à Helios. Et si cela ne lui disait rien, c’était qu’il était soit étranger, soit autre chose qu’un sang-pur. Et cela n’allait pas du tout au Serpentard. Il venait de se faire sauver des griffes ridicules d’un benêt de Gryffondor par un… Un quoi d’ailleurs ? Le Carrow priait tous les grands noms de la magie pour que ce soit un étranger ou au moins un sang-mêlé. Mais…. Et si c’était un sang-de-bourbe ?! Il ne fallait pas que qui que ce soit entende parler de cette histoire. C’était une question de survie pure et simple de son prestige social. Helios souffla. Il aurait bien suffisamment de temps plus tard pour découvrir les informations importantes sur ce Serdaigle. En attendant, il ne pouvait que continuer de supporter sa compagnie, au moins jusqu’à se sortir de ce pétrin. Après tout, il devait accepter que cet Eirian venait de lui sauver la mise.

« Je suis en deuxième année de protection magique. »

Cet apport d’information laissa Helios quelque peu perplexe. Cela ne l’aidait pas beaucoup à situer Eirian sur la piste de la pureté de sang… Mais au moins il n’avait pas été secouru par un vulgaire première anné de Poudlard… Il lui avait au moins fallu un étudiant pour s’extirper des griffes du Gryffondor. Maigre victoire cependant.

Un miaulement. Helios se retourna en s’éloignant légèrement d’Eirian pour voir cette garce de Miss Teigne les fixer de ses yeux globuleux et vide d’une quelconque once de vie. À plusieurs reprises dans sa scolarité, Helios avait essayé de se débarrasser de l’insupportable animal mais elle semblait pouvoir survivre à tout. La théorie de Carrow sur cette étrange longévité reposait sur un abonnement mensuel de Rusard à une entreprise de nécromancie… Il ne voyait pas vraiment d’autres options.

« Qu’est-ce qu’il y a, ma jolie ? Il y a d’autres élèves hors de leurs dortoirs ? »

Évidemment, Rusard et son satané chat de gouttière semblait se comprendre sans problème. Ce qui rajoutait encore à la bizarrerie de cette relation. Le regard d’Helios analysait l’ensemble des couloirs alentours pour tenter de se repérer et lui offrir une porte de sortie. Mais malheureusement pour lui, il ne venait que très rarement dans ce coin et avait toujours l’avantage de ne pas être celui qui devait fuir : être un Carrow à Poudlard avait certains privilèges.

« Viens ! »

À chaque fois, Helios était étonné qu’Eirian lui adresse la parole. Et sans vraiment réfléchir, le premier s’élança à la suite du second pour sauver sa peau. Cela commençait à faire beaucoup de services qu’Helios allait lui devoir. Le sortir du pétrin une fois d’accord mais deux… Après c’était une seule longue situation qui évoluait… Helios arriverait à la faire passer comme action unique et donc un seul service ! Pratique ! Suivant à la trace ce cher Howl, Helios jeta un coup d’œil derrière eux pour vérifier qu’ils n’étaient pas suivis. Et évidemment la stupide boule de poil ne semblait pas les lâcher et continuait de miauler.

Finalement, Eirian disparut derrière une tapisserie. Helios soupira de désespoir à l’idée de devoir ramper dans des couloirs secrets, déboucher sur les toilettes cachés du troisième étage ou coincé placard à balais. Alors que le Carrow s’engouffrait à la suite du Howl, il referma la porte pour éviter d’avoir la vile créature de Rusard enfermée avec eux.

Alors que le sang battait ses tempes, Helios tenta de récupérer une respiration normale. Il n’était pas un sportif et avoir couru, même quelques mètres, à pleine vitesse l’avait bien plus essoufflé qu’il ne voulait l’admettre. L’adrénaline de la peur de la capture venait encore ajouter davantage de vacarme dans sa tête. Et ses craintes se vérifièrent : pour le placard à balais, il n’avait pas eu tout à fait tort. La pièce dans laquelle les deux jeunes gens se trouvait n’était pas très grande, pas très éclairée et un peu encombrée.

« Rusard et les autres abrutis comme ce préfet ne devraient pas nous trouver. Par contre, je ne suis pas sûr que cette teigne de chatte nous laisse tranquilles avant un moment. S’il décide de faire le guet dans les parages une fois qu’il se sera occupé du préfet… »

Helios tentait de détailler la pièce alors qu’il écoutait d’une oreille distraite le Serdaigle. La perspective d’être enfermé ainsi pour un bon moment avec Eirian ne l’enchantait guère. Mais la rencontre nez à nez avec un Rusard énervé l’enchantait encore moins. Il décida donc de prendre son mal en patience et d’espérer que cette cohabitation ne durerait pas des heures.

« Il faudra attendre au plus tard jusqu’au petit-déjeuner. Rusard ne le manquerait pour rien au monde. C’est bien au-dessus de sa soif de vengeance envers les étudiants. C’est dire… » Helios sourit à son propre trait d’humour avant de finalement revenir face à Eirian. Bon, quitte à être coincés ensemble, Helios allait tenter d’en apprendre plus sur son mystérieux sauveur qui ne pouvait pas être un né-moldu pas vrai ? Sans faire particulièrement d’effort pour être avenant ou sympathique, Helios, attrapa un seau qu’il retourna pour s’asseoir dessus.

« Du coup Howl… Tu viens d’où ? » Demanda relativement platement Helios. Il savait normalement bien faire la conversation… Avec des gens qui l’intéressaient, qui lui devaient des services ou qui étaient des sang-purs. Comme Eirian n’était rien de ces trois choses-ci, du moins jusqu’à preuve du contraire, cela devenait compliqué. Mais Helios avait également un code de conduite, de morale, qu’il tâchait de suivre dans sa vie de tous les jours. Et il y avait le fameux œil pour œil, dent pour dent… Qui s’appliquait aussi pour les services. Même pour un sorcier aussi bas dans l’échelle. Peut-être qu’un jour Helios manquerait à ce code de conduite… Mais alors il ne serait plus le même homme.

« Merci pour la deuxième fois pour cette solution de replis. T’emballe pas c’est tous les remerciements que tu auras. » Dit Helios un peu plus froidement qu’il ne l’aurait voulu. Il se calma légèrement et tenta de rattraper le coup. « En ce moment c’est compliqué. Désolé. » Termina-t-il sobrement.

Étendant ses jambes, qui remplissaient quasiment la moitié de la longueur de la pièce, il tenta de détailler dans la pénombre Eirian. Avec comme seule source de lumière une petite fenêtre en hauteur qui laissait passer les rayons de la lune, il n’y voyait pas grand-chose.

« Un petit Lumos Maxima serait pas de refus je te prie… Je l’aurais bien fait moi-même mais… Tu as dû entendre parler de mon petit souci de magie. »

Encore et toujours ce ton condescendant qui ne donnait vraiment pas envie aux autres de l’aider. Helios était fatigué et avait puisé dans ses réserves pour sa joute verbale plus tôt. Il avait un peu de talent pour les relations sociales, mais il faisait surtout très bien semblant lorsqu’il avait la motivation ou l’énergie. Et à ce stade de la soirée, il n’avait ni l’un ni l’autre.

« Désolé. Rude journée. » Répéta-il de nouveau, comme pour se justifier à lui-même ce manque criant de sympathie.

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Mer 14 Oct - 16:35
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« fin février/début mars »
Dire que tu as vadrouillé des dizaines de fois, voire des centaines, dans les couloirs la nuit et que tu ne t’es pratiquement jamais fait prendre, cette fois, tu les cumules. Entre l’idiot préfet de Gryffondor et le Serpentard guère plus malin, ils se valent. La prochaine fois, tu étudieras mieux ton trajet pour ne passer que par des raccourcis ou des coins peu fréquentés plutôt que d’aller au plus droit. Tu as beau être en Protection magique, tu ne tiens pas à te tourner vers une vocation de bon samaritain, surtout dans des moments où tu n’aspires qu’à la tranquillité.
Coincés dans votre recoin, tu as presque l’impression de retrouver à prendre le thé tandis que le Carrow s’enquiert de ton identité. Tout aurait pu s’en tenir là, si ce démon fait chat de Miss Teigne n’avait pas décidé de vous courser dans les couloirs. Une fois de plus, tu mets à profit ta connaissance des recoins de Poudlard pour vous trouver un refuge qui ne soit ni un escalier envahi de toiles d’araignées dignes des acromentules, ni des arrière pièces qui doivent donner sur les toilettes. Un lieu presque accueillant, en somme, étant donné votre situation précaire – même si tu aurais largement préféré t’y retrouver seul. D’autant que le chat et son maître sont à peu près aussi obstinés l’un que l’autre. Mais tu ne pouvais pas laisser le Serpentard derrière ; maintenant qu’il sait ton nom, tu n’es pas sûr qu’il ne l’aurait pas avoué au concierge pour tenter d’obtenir une remise de peine. Et de toute façon, en règle générale, tu aimes bien finir ce que tu as commencé. L’aider face au préfet pour le laisser tomber face à Rusard n’aurait été qu’une perte de temps.

Tu t’éloignes autant que la pièce le permet tandis que Carrow reprend son souffle. Tu l’entends haleter. Définitivement pas sportif. Ou alors, c’est normal quand son activité physique préféré consiste à s’en prendre à plus jeune, plus faible ou de sang différent, voire les trois à la fois. Tu n’as jamais eu affaire à lui personnellement, mais tu connais les rumeurs sur son compte, et tu as assez défendu de nés-moldus pour savoir à quoi t’en tenir.

« Il faudra attendre au plus tard jusqu’au petit-déjeuner. Rusard ne le manquerait pour rien au monde. C’est bien au-dessus de sa soif de vengeance envers les étudiants. C’est dire… »

Une grimace t’échappe. Le petit déjeuner au plus tard… Tes nerfs n’ont pas besoin de ça. Pour une fois, tu aurais mieux fait de rester dans ton dortoir. Passer la nuit-là, dans cette petite pièce, avec l’autre qui t’empêchera de fermer l’œil… cela ne t’emballe pas vraiment. Même en veille de week-end, une nuit blanche n’entrait pas dans tes projets. Malheureusement, tu crains qu’Helios n’ait raison. Bon, de toute façon, tu n’as pas le choix, et ruminer sur ce que tu aurais pu ou dû faire ne remédiera en rien à la situation.

Le Serpentard s’assoit sur un seau retourné, tu attrapes une sorte d’escabeau en bois à la peinture écaillée, sur lequel tu t’installes avec précaution. Il grince atrocement, mais ne s’effondre pas sous ton poids, bon point. Tu n’es pas si mal calé. La question du Serpentard te parvient. D’où est-ce que tu viens… Elle sonne un peu bizarre ; que tu sois de Londres ou de Manchester, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Ou alors… Bien sûr. Sang-pur un jour, sang-pur toujours. Ton nom ne lui dit rien évidemment et il essaie de voir à quoi le raccrocher. Merlin. Cette nuit va être encore plus longue que prévu. Tu l’aides et tout ce qu’il trouve à faire, c’est s’interroger sur ton statut du sang – nul doute que son ego va en prendre un coup. Ça te ferait presque rire, si, la fatigue aidant, cela ne t’énervait pas. Non que ce soit nouveau, cette question et ses dérivés, tu l’as entendue pas mal de fois au cours de ta scolarité, de la part de petits malins qui pensaient en profiter pour se moquer de toi. Quelques mots bien placés ou quelques sorts plus tard, ils rigolaient beaucoup moins. Et tu as profité d’être plutôt doué pour l’un et l’autre pour protéger quelques nés-moldus plus jeunes au fil des années. Tu ne t’es pas fait que des amis parmi les sang-pur, mais au moins la plupart ont fini par se tenir tranquilles. La question t’énerve plus qu’elle ne le devrait, mais tu es fatigué, tu en as marre et tu vas devoir le supporter.

— De Londres. Ce qui ne doit pas t’avancer beaucoup plus. Désolé, je n’ai pas d’arbre généalogique sur quinze générations à te présenter.

Au moins, je suis sûr qu’on n’est pas cousins. Tu retiens la réplique de justesse. Inutile de jeter de l’huile sur le feu. Ton ton reste froid. Tu n’as pas honte de l’avouer. D’autant que sur ce coup-là, c’est lui qui t’en doit une, voire deux. Ce qui ne doit pas ravir son ego vipérin. Tu n’es pas un grand adepte de la mesquinerie, mais ça te console un peu de la situation.

« Merci pour la deuxième fois pour cette solution de replis. T’emballe pas c’est tous les remerciements que tu auras. En ce moment c’est compliqué. Désolé. »

Est-ce qu’il croit vraiment que sa dernière phrase suffira à rattraper son peu d’amabilité ? Certes, tu n’attendais pas non plus des kilotonnes de gratitude dont tu n’aurais su que faire, mais il y a un juste milieu entre le trop et le pas assez. Et Helios est clairement dans le deuxième. Est-ce que finalement te coltiner Rusard et sa maudite chatte ne serait pas un bon plan ? La question se pose franchement. Quel est le pire entre le Serpentard et le concierge… Au-delà des points, ça durerait sans doute moins longtemps avec Rusard, même s’il se ferait un plaisir de remplir ses petites fiches. Au moins, tu serais tranquille après. Tandis que la prétention du Serpentard… tu es patient, mais il y a des limites. Et tu n’es pas d’humeur à supporter ce genre d’attitude très longtemps. Si son pire problème, c’est d’être privé de ses pouvoirs pour quelques heures, tu es plutôt d’avis que cela lui donne une bonne leçon. Le peu de compassion et de culpabilité que tu éprouvais pour lui s’envole à toute allure, comme un vol d’oiseaux effarouchés. Tu inspires profondément en chassant ces pensées, glisses une main dans tes cheveux.

— Oui, j’avais bien remarqué que tu n’avais pas particulièrement apprécié. Mais il n’en reste pas moins que je t’ai rendu service deux fois.

Il étend ses jambes, occupant une bonne partie de la pièce, tandis que tu restes un peu replié sur ton escabeau. Il ne tarde pas à demander de la lumière. Dommage, tu aimais bien la pénombre qui vous entourait. C’était plus reposant. Tu optes pour un compromis. Plutôt qu’un maxima, tu pars sur une lumière tamisée, qui vous éclaire tous les deux.

— Un peu, oui. Et même si je n’en avais pas entendu parler, la discussion de tout à l’heure était assez édifiante. Cela commence à durer, non ?

Bon, il aurait été plus aimable et moins hautain, tu n’aurais sans doute pas posé la question. Mais son attitude sape ta patience. Il va t’en falloir pourtant pour résister. Ses fausses excuses n’atténuent pas ses paroles.

— Tu n’es pas le seul à avoir eu une rude journée. Et, crois-le ou non, je n’avais pas vraiment prévu de passer je ne sais combien d’heures coincé ici avec toi.


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Jeu 5 Nov - 18:43
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Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


Alors qu’Helios avançait les informations qu’il avait sur les habitudes de Rusard, il vit bien la grimace que fit son camarade de galère. Ah bah super, l’antipathie était au moins dans un sens. Helios se serait fait une joie de détester Eirian… Si seulement il le connaissait. Howl… Avait-il seulement déjà entendu ce nom-ci ? À un gala de bienfaisance peut-être ? Ou à une soirée de nouvel an ? Alors qu’il s’asseyait, son esprit ruminait ces informations, tentant désespérément d’avoir ne serait-ce qu’un lambeau d’information.

Le ridicule grincement de l’escabeau sur lequel s’installa son acolyte d’un soir, fit lever un sourcil au jeune Carrow. Même s’il n’était pas vraiment en position de faire son grand prince, digne et royal, sur son seau crasseux. Vivement qu’il puisse s’en aller…

«  De Londres. Ce qui ne doit pas t’avancer beaucoup plus. Désolé, je n’ai pas d’arbre généalogique sur quinze générations à te présenter. »

Deuxième relevé de sourcil de la part du joueur de Serpentard. Un doublé en moins de deux minutes, cela promettait pour la suite. Cet Eirian n’avait pas la langue dans sa poche, il pouvait lui accorder cela. Mais Helios était trop fatigué par les incessantes joutes verbales qu’il menait depuis plus de vingt-quatre heures pour se défendre. Bien que cela soit son activité de prédilection, il était exaspéré par la stupidité de ses camarades et n’avait nullement envie de passer les prochaines heures de la même façon. Helios se retint donc d’asséner une violente réplique qu’il n’était pas sûr d’assumer pour la durée de leur emprisonnement ici. Il était d’ailleurs encore en pleine acceptation, difficile, qu’Eirian Howl n’était pas un Sang-Pur… Mais après tout, il y avait quelques Sang-Mêlés dignes d’intérêt dans l’univers sorcier, Alexis Fawley ou William Ombrage par exemple, pas vrai ? Eirian pouvait très bien en être un.

« Oui, j’avais bien remarqué que tu n’avais pas particulièrement apprécié. Mais il n’en reste pas moins que je t’ai rendu service deux fois. »

Bon…. Son super plan pour essayer d’en devoir le moins possible à Howl venait de s’envoler en fumée comme un Phoenix trop âgé.

« Tu m’as pas non plus sauvé d’un Magyar à pointes hein… Je ne vais pas t’offrir en retour la fortune familiale… Mais effectivement je t’en dois deux. »

Se renfrognant quelque peu, la lumière qu’accepta de fournir Eirian rendit soudain la pièce moins pesante, inquiétante et froide.

« Un peu, oui. Et même si je n’en avais pas entendu parler, la discussion de tout à l’heure était assez édifiante. Cela commence à durer, non ? »

Helios dévisagea quelques instants Eirian en silence. Certes le Carrow n’était pas un ange et ne s’attendait pas à ce que le monde le soit avec lui. Mais les moqueries et autres calembours dont il avait été l’objet et l’était encore en cet instant lui pesaient. Il n’y avait véritablement eu qu’Amber pour fait preuve de compassion. Peut-être parce qu’avec elle, il pouvait être lui-même et pas ce que le monde attendait de lui. C’était étrange d’ailleurs que l’univers entier veuille faire de lui une personne qui, si elle souffrait, rendaient heureux les gens. Sa vie aurait-elle été différente s’il avait été un vrai gars sympathique et apprécié ? On n’allait pas bien loin sans écraser au moins quelques personnes. Ainsi Helios aurait peut-être été apprécié… Mais il aurait été un raté et un moins que rien. Il choisissait sans aucun remord les moqueries.

« Cela dure un peu effectivement. Du moins plus que cela ne le devrait. Mais c’est véritablement au bout de cinquante-neuf heures que cela devient inquiétant. Et je n’en suis actuellement… »  Il sortit sa montre. « Qu’à quarante-neuf heures. Donc pour le moment ça passe encore. Pas encore tout à fait débarrassé du Carrow » Dit-il d’une voix assurée. Effectivement, plus les heures passaient et plus Helios se rapprochait de la limite fatidique, celle qui entrainerait la fin de sa vie telle qu’il l’avait vécu. Honnêtement, il n’était pas sûr d’y survivre. Il ne voulait pas y survivre.

« Tu n’es pas le seul à avoir eu une rude journée. Et, crois-le ou non, je n’avais pas vraiment prévu de passer je ne sais combien d’heures coincé ici avec toi. »

Helios émit un petit rire devant le ridicule de la situation. C’était véritablement quelque chose qui ne lui était encore jamais arrivé. D’être enfermé dans une petite pièce sombre avec un inconnu, pour éviter d’avoir quelques lignes sur son comportement dans son dossier scolaire.

« Tu te rends compte que deux hommes majeurs se sont enfermés volontairement dans un placard à balais pour échapper… À un chat. » Helios partit dans un fou rire. Toute sa frustration des derniers jours se déversait dans ces éclats de rire, alors qu’il peinait à respirer, se tenant le ventre toujours assis sur son seau. Il mit quelques longues secondes à se calmer. Il était pathétique. À rire e son propre malheur. D’autres le faisaient bien assez pour lui.

« Pourquoi as-tu une rude journée ? O’Malley vous a donné trop de travail ? C’est pas ce que vous êtes censés aimer chez les Serdaigles : bosser ? » Bien sûr plusieurs exemples lui venaient en tête pour répondre à cette question. Mais voler un peu dans les plumes du piaf, ne pas totalement s’aplatir, cela lui montrait qu’Helios Carrow n’était pas encore tout à fait vaincu, au moins pas pour encore dix heures…

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Mar 10 Nov - 21:21
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« fin février/début mars »
Aucun de vous n’est ravi d’être là, aucun de vous n’a l’air malin, enfermés que vous êtes dans cette petite pièce. Lui, le Serpentard prétentieux, perché sur son seau, toi sur ton escabeau branlant. Ça amuserait sans doute une bonne partie de l’école, d’autant que quitte à avoir un compagnon de galère, tu n’aurais pas plus choisi Helios Carrow qu’il n’aurait opté pour toi. Il va vous falloir faire contre mauvaise fortune bon cœur pour les heures à venir. Tu ne tiens pas particulièrement à jeter de l’huile sur le feu, trop crevé pour passer la nuit à te battre.

Pour autant, tu ne laisses pas passer sa demande sur tes origines. Tu ne veux pas le provoquer, mais tu ne veux pas non plus te laisser marcher sur les pieds, par un type encore imbu de ses croyances. Il ne rebondit pas. Lui non plus n’a peut-être pas envie de se battre – surtout si ses dernières journées ont ressemblé à l’altercation à laquelle tu as assisté. Tu es bien placé pour savoir que les apparences peuvent dissimuler une montagne de blessures. Et même si rien de ce que tu as vu ou de ce que tu sais ne te pousse à apprécier le Serpentard, tu n’es pas du genre à t’acharner sur quelqu’un. Aussi peu enclin aux remerciements soit-il. Ça, pour le coup, il ne se prive pas de rétorquer. Certes, c’était seulement Rusard et peut-être deux ou trois heures de colle, pas un dragon, mais bon… Il était quand même dans de sales draps.

— Non, c’est vrai qu’il n’avait pas assez de crocs et de piquants. Ça vaut mieux, je n’ai jamais fait soin aux créatures magiques, tu réponds, pince-sans-rire.

Tu hausses les épaules. Tu n’as rien à faire de sa fortune familiale, peu importe le nombre de coffres qu’elle occupe à Gringotts. Est-ce qu’il te croit intéressé ? Ou c’est seulement leur maudite habitude d’étaler leur argent aux yeux de tout le monde ? Évidemment, tu ne cracherais pas sur un peu d’or, mais ça ne te viendrait pas à l’idée d’en demander pour ça. Est-ce que tu aurais été comme ça, toi aussi, version moldue, si tu avais continué à profiter de la fortune de tes parents ?

— Ne t’en fais pas pour ta fortune, tu peux la garder.

De toute façon, c’est plus pour le principe que tu as souligné ce qu’il te devait que par réelle envie de t’en servir. Tu n’es même pas fichu de demander de l’aide ou un service à tes amis, alors à lui ? Même si par les temps qui courent, c’est toujours mieux de ne pas se mettre tout le monde à dos.

Tu étais bien dans la pénombre, mais la lumière te réchauffe un peu. Tu es à cran, plus que tu ne le pensais, et l’impossibilité de t’isoler ne fait rien pour te calmer. Ta question sur la disparition de ses pouvoirs sort plus abruptement que tu ne l’aurais voulu.
Il te fixe en silence, tu soutiens son regard. Tu ne vas pas t’excuser de l’avoir posée, mais… tu ne comptes pas te moquer de lui non plus si c’est ce qu’il craint. Tu as vécu la même chose, quoique beaucoup moins longtemps, en octobre lorsque tu t’es retrouvé derrière les barreaux du Blood Circle. Tu comprends ce qu’il peut ressentir, ce que ça doit être pour quelqu’un comme lui… et toi-même, tu as beau connaître le monde moldu, tu ne te vois pas vivre sans tes pouvoirs. Enfin, si, tu survivrais, mais il te manquerait pour toujours une partie de toi-même, comme si on t’avait amputé d’un membre. Et vu ton amour de la pratique magique, ça ne se passerait pas bien.

« Cela dure un peu effectivement. Du moins plus que cela ne le devrait. Mais c’est véritablement au bout de cinquante-neuf heures que cela devient inquiétant. Et je n’en suis actuellement… Qu’à quarante-neuf heures. Donc pour le moment ça passe encore. Pas encore tout à fait débarrassé du Carrow. »


Son décompte précis des heures signale quand même assez que ça le touche. Il doit avoir un compte à rebours dans la tête. Il a beau ne pas être sympathique, tu ne veux pas te mettre au niveau des autres, ni lui souhaiter le pire – alors qu’il fait peut-être partie de ceux qui rêveraient de voir les gens comme toi débarrassés de leurs pouvoirs ou, mieux, morts. Un soupir t’échappe et tu te radoucis.

— C’était pas très sympa de te le demander. J’espère que ça ne tardera pas à revenir. Tu sais… je n’ai pas l’intention de me moquer de ce qui t’arrive ou je ne sais quoi… sinon je t’aurais laissé te débrouiller avec le préfet. Surtout que c’est complètement stupide de juger quelqu’un sur la présence ou l’absence de pouvoir.

Même si trop de sorciers le font, vu la façon dont sont traités les Cracmols, sans même parler de l’impression de supériorité de certains sur les moldus.

Un rire échappe à Helios quand tu soulignes qu’il n’est pas le seul à avoir eu une rude journée. Tu lèves les yeux sur lui, sourcils froncés. S’il se moque encore…

« Tu te rends compte que deux hommes majeurs se sont enfermés volontairement dans un placard à balais pour échapper… À un chat. »


Okay, vu comme ça… Il part dans un fou rire et tu ne peux pas t’empêcher de l’imiter. Tu sens la fêlure, la craquelure dans le tien, c’est plus un rire nerveux que joyeux, et il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que ça dérape vraiment, que tu perdes le peu de contrôle que tu as sur tes nerfs. L’idée t’aide à te reprendre, tu ne peux pas te relâcher ni te laisser aller, sinon tu vas craquer et il faut que tu tiennes.
Tu te redresses, les muscles du visage un peu tendus, comme s’ils n’avaient plus l’habitude de rire – et c’est sans doute le cas. Vous n’avez pas l’air plus malins à rire comme ça. Mais ça fait du bien. Un peu. Tu souris.

— Je suis sûr qu’il a des gènes de tigre, ce chat.


Tu marques une pause. Est-ce qu’il sait ce qu’est un tigre ?

— Et il ne faut pas oublier son propriétaire.

Une fois que vous avez recouvré votre calme, il te demande pourquoi tu as une rude journée. La pointe est de bonne guerre, tu hausses les épaules. Il y a tant et tant de raisons, l’Ordre, le boulot, tes cauchemars et tes insomnies, les Mangemorts ; tu ne peux en avouer aucune.


— Il n’y a pas que le travail dans la vie, même chez les Serdaigle. Rien de grave en soi, juste un peu de fatigue. Mais ça tombe bien, c’est le week-end.

Puisque vous êtes là pour un moment, autant essayer de rendre la situation plus confortable. Tu fouilles dans les poches de ta cape, à la recherche de la tablette de chocolat que tu es allé récupérer aux cuisines pour compenser tes difficultés aux repas et que tu as sortie de ton sac avant de descendre. Sur le chemin, tu frôles ton téléphone, le sors par réflexe pour y jeter un coup d’œil, mais évidemment il est redevenu inutilisable et l’écran ne s’allume pas. Tu le ranges, reviens à la tablette que tu tends à Helios.

— Tu en veux ?


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Ven 13 Nov - 17:06
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Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars



«  Non, c’est vrai qu’il n’avait pas assez de crocs et de piquants. Ça vaut mieux, je n’ai jamais fait soin aux créatures magiques. »

Cette réponse d’Eirian arracha un sourire à Helios. Ce dernier n’aimait pas non plus les créatures à poil, plumes ou écailles. Quelles qu’elles soient d’ailleurs. Plus il s’en tenait loin, mieux il se portait. La répartie du Serdaigle le laissait songeur. Il y avait à peine quelques jours, personne n’aurait osé lui parler ainsi si ce n’était Thalia. Mais depuis la perte de ses pouvoirs, cela semblait avoir ouvert les portes aux commentaires de tout à chacun. Peut-être était-ce surtout que cette perte de pouvoir entrainait le Serpentard dans des situations où il croisait des gens qu’il n’aurait jamais rencontrés autrement. Ce placard en était un bel exemple. Le Gryffondor n’aurait jamais osé s’en prendre à lui si Helios avait pu utiliser sa baguette, pire, la porte de son dortoir n’aurait jamais été close s’il avait eu sa magie. Et il n’aurait jamais eu à faire la conversation à Eirian Howl.

« Ne t’en fais pas pour ta fortune, tu peux la garder. »

« Ah mais je ne comptais justement pas en faire autre chose ! »

Ce genre de débat stérile irritait maintenant Hélios mais il voulait avoir le dernier mot, aussi futile soit-il. Et maintenant, voilà qu’Eirian se moquait de sa perte de pouvoir. Évidemment, Helios n’aurait pas dû servir le sujet sur un plateau d’argent s’il ne voulait pas en parler. Mais maintenant que le sujet était lancé, il n’allait pas se laisser faire. C’est alors qu’Eirian sembla véritablement triste pour lui. Bon peut-être pas triste, juste un peu désolé. Au moins, Helios n’aurait pas à sortir les griffes.

« C’était pas très sympa de te le demander. J’espère que ça ne tardera pas à revenir. Tu sais… je n’ai pas l’intention de me moquer de ce qui t’arrive ou je ne sais quoi… sinon je t’aurais laissé te débrouiller avec le préfet. Surtout que c’est complètement stupide de juger quelqu’un sur la présence ou l’absence de pouvoir. »

Helios fixa Eirian sans savoir quoi répondre. Il n’était pas vraiment habitué à de la gentillesse comme cela, sans sous-entendus ou petites piques finales. La fin de sa phrase laissa Helios dans une position inconfortable. Il avait déjà eu une conversation sur le sujet des moldus avec Amber où son pauvre petit cerveau avait déjà souffert d’un ébranlement profond des fondations de sa construction de jeune adulte… Et Eirian continuait de mettre des grands coups de pieds dans la structure déjà branlante.

Alors qu’Helios faisait sa remarque et partait dans un fou rire, Eirian le rejoignit. Le Carrow en fut quelque peu surpris mais plutôt ravi. Cela faisait du bien de relâcher toute la pression de ces dernières heures. Deux fous rires en deux jours avec deux Serdaigles. Cela commençait à faire beaucoup.

« Je suis sûr qu’il a des gènes de tigre, ce chat. » Helios regarda Eirian interrogatif. Il venait de lui dire qu’il n’aimait pas particulièrement les créatures magiques alors qu’est-ce qu’il lui en parlait d’une totalement inconnue…Enfin il supposait que ce soit une créature. Avant que le Serpentard ne puisse demander des informations supplémentaires à Howl, le voilà qui continuait. « Et il ne faut pas oublier son propriétaire. » Son fou rire reprit de plus belle. « Un vieux grincheux qui court dans les couloirs tous les jours au bord de l’arrêt cardiaque ! » Renchérit sans mal Helios.

Leur petit intermède joyeux prit alors fin. Cela faisait vraiment du bien de rire de son malheur. Bien plus que lorsque d’autres riaient à ses dépens. Helios ne saurait dire pourquoi il posa une question à Eirian, sur pourquoi sa journée avait été compliquée. Après tout, il s’en fichait non ? Mais avait-il honnêtement mieux à faire que d’apprendre à connaître Eirian ? Il pouvait rester longtemps assis sur ce seau alors autant passer le temps. À son grand étonnement, le Serdaigle lui répondit sans méchanceté, juste une réponse…. Normale.

« Il n’y a pas que le travail dans la vie, même chez les Serdaigle. Rien de grave en soi, juste un peu de fatigue. Mais ça tombe bien, c’est le week-end. »

« Tu m’étonnes… Quand je pensais à passer une soirée aux Trois Balais, c’était pas exactement comme ça que je l’imaginais… » Répondit Helios, un grand sourire aux lèvres, en montrant les trois balais posés dans un coin de la pièce. « Faut dormir la nuit Howl… Si tu veux je te présenterai ma cousine Hestia. Elle fait toutes les potions possibles et inimaginables, ça pourrait te servir. » Helios lança cela sans y penser. Voudra-t-il vraiment recroiser Eirian « à l’extérieur » ? Non bien sûr que non. Il avait déjà bien assez d’une amitié secrète avec Amber… Mais il ne put s’empêcher de trouver Eirian relativement sympa, au-delà du fait qu’il lui avait sauvé les fesses deux fois aujourd’hui. Que tout serait tellement plus simple si Helios pouvait juste traîner avec qui il voulait sans se soucier de ce que pensait les autres élèves, sa mère ou l’Augurey…

Le Serpentard regarda avec intérêt Eirian farfouillant dans son sac. Il en sortit une drôle de boîte avec une vitre. Le jeune homme fronça les sourcils mais n’osa pas demander de quoi il s’agissait. Il ne voulait pas passer pour un idiot.

« Tu en veux ? » Helios se leva de son sceau et tendit la main pour atteindre le chocolat. « Si on est coincé ici pour encore des heures, avec plaisir. » Fixant Eirian, il ajouta : « Merci. » Helios attrapa quelques carrés et repartit s’asseoir. Grignotant sa friandise, son regard dériva vers le sac du Serdaigle et ce qu’il contenait. Son besoin de connaissance  se fit sentir alors qu’il désirait ardemment en savoir plus sur ce mystérieux objet. La curiosité poussa Helios à faire fit de sa peur de passer pour un idiot. Il prit un air détaché et demanda : « C’est quoi ce que tu viens de ranger ? » .

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Lun 16 Nov - 16:07
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« fin février/début mars »
Ta remarque sur le préfet qui n’a rien d’un dragon tire un sourire à Helios. Tant mieux si cela détend un peu l’atmosphère. Le fait est que la seule créature que tu gères et avec laquelle tu t’entends bien, c’est ton hibou – et c’est un petit duc, rien à voir avec la majorité des bestioles magiques en termes de taille, de crocs ou de férocité, même s’il sait y faire quand il s’agit d’exiger des caresses ou ses friandises préférées.

« Ah mais je ne comptais justement pas en faire autre chose ! »

Tu hausses les épaules, c’est le genre de discussion qui ne vous mènera nulle part. Et le sujet reste malgré tout sensible. Tu vas bientôt devoir te mettre en quête d’un toit pour l’été, même si les tarifs londoniens te font frémir – et c’est compliqué de chercher ailleurs, tu ne connais pas les autres villes ni les moyens d’y trouver des propriétaires pas trop regardants sur leurs locataires. Tu as plus l’habitude de la capitale, tu connais bien les différents quartiers. Comme l’année précédente, tu te débrouilleras, et au moins tu pourras travailler à temps plein, pas seulement les week-ends. C’est l’avantage et l’inconvénient de Poudlard : juillet et août sont délicats, mais tu es tranquille dix mois par an et c’est quand même l’essentiel.

Le fait que tu ne comptes pas te moquer de lui a l’air de prendre Carrow au dépourvu. Vu les aperçus que tu as eus du monde des sang-pur et la situation dont tu l’as sorti, tu peux le comprendre. C’est plutôt triste, en fait, que la première réaction attendue soit l’humiliation. La mesquinerie, très peu pour toi. Quand on te cherche, on te trouve, mais tu n’as aucune envie de dominer les autres. Et c’est typiquement le genre de situation qui finit par engendrer des cercles vicieux de représailles et de vengeance.

Le fou rire qui te prend suite à la remarque d’Helios te fait du bien, relâche un peu la tension dans tes épaules et dans ta nuque, même si tu te calmes très vite. Il est bien la dernière personne avec qui tu t’attendais à rire, mais si la vie avait la moindre logique, ça se saurait. Ou alors elle est trop tordue pour que tu la saisisses, ce qui revient de toute façon au même.

Ta remarque sur le tigre tombe à plat, tu vois dans le regard du Serpentard qu’il ne comprend pas à quoi tu fais référence. Tant pis. Tu ramènes la discussion sur le terrain plus connu de Rusard.

— C’est ça ! Autant de colère à son âge, c’est pas bon pour la santé.

Certes, il n’a pas la mission la plus facile, mais sa haine des élèves ne lui simplifie pas la vie non plus.

La discussion redevient plus sérieuse tandis que tu reviens sur ta fatigue.

« Tu m’étonnes… Quand je pensais à passer une soirée aux Trois Balais, c’était pas exactement comme ça que je l’imaginais… »

La remarque te tire un sourire.

— Moi non plus. Le service laisse à désirer et on est très mal installés.

« Faut dormir la nuit Howl… Si tu veux je te présenterai ma cousine Hestia. Elle fait toutes les potions possibles et inimaginables, ça pourrait te servir. »

Tu hausses les sourcils, faussement surpris.

— Ah bon ? Je croyais que c’était fait pour se promener dans les couloirs, se mettre Rusard à dos et profiter des plus belles salles de Poudlard.

La suite te laisse plus perplexe. Bien sûr, ça fait un moment que tu penses aux potions, mais tu te refuses à aller à l’infirmerie, pour ne pas attirer l’attention, mais aussi parce qu’on te donnera sûrement une potion de sommeil et que c’est trop fort pour ce que tu souhaites. Il te faudrait quelque chose qui t’aide à t’endormir en début de nuit ou en cas d’insomnie, mais qui te laisse te réveiller au moindre bruit, et quelque chose qui atténue les cauchemars. Sans même parler d’une potion énergisante pour la journée, histoire d’avoir moins l’impression de naviguer au radar. Si tu avais le moindre talent en potion, ça ne serait sans doute pas si difficile à fabriquer, mais ce n’est pas le cas et ta baguette ne peut pas grand-chose pour toi. Tu as de toute façon du mal à croire que ce soit une vraie proposition. Plus sûrement, c’est le genre de réponse polie qu’on fait sur le moment, mais qui n’aura pas de suite.

— Oui, pourquoi pas, merci…

Tu préfères ne pas trop te mouiller sur ce coup-là. Surtout qu’accepter une potion d’une inconnue… ça ne te met pas franchement à l’aise. Mais il y a bien un moment où tu devras te décider entre accepter de l’aide ou achever de t’épuiser – ce qui n’est pas franchement recommandé en ce moment. L’idéal étant qu’on t’apprenne à la faire toi-même pour être indépendant de ce côté-là et ne plus avoir à demander.

Il ne manque qu’une chose pour que vous puissiez affronter la nuit à peu près correctement, un petit encas. Et ça tombe bien, tu as du chocolat sur toi. Ça détendra peut-être un peu plus l’atmosphère ; la conversation est moins tendue qu’au début, et c’est un soulagement. En chemin, tu tombes sur ton téléphone, que tu ne tardes pas à ranger. Il retrouvera le reste de tes affaires avant ta prochaine expédition à Londres.
Le Serpentard ne refuse pas le chocolat que tu lui tends. Il te remercie et ça te paraît plus franc que les remerciements précédents. Tu attrapes un ou deux carrés, plus pour le côté réconfortant que par réelle envie. Un peu de sucre ne te fera pas de mal. Tu sens le regard d’Helios peser sur toi. Tu n’aurais peut-être pas dû sortir ton portable devant lui, mais c’était si machinal… Il finit cependant par demander ce que c’était. Tu le fixes. Son ton reste neutre, il n’a pas l’air de vouloir se moquer. Ça te surprend toujours un peu cette méconnaissance absolue que la majorité des sorciers ont du monde moldu. D’un autre côté… ce sont les moldus qui les ont forcés à entrer dans la clandestinité, à mettre au point le secret magique, alors tu peux comprendre que les sorciers n’aient pas envie de s’y intéresser. Et toi, quand tu as découvert tes pouvoirs, ton premier réflexe a été de vouloir t’en débarrasser, il t’a fallu des mois pour les accepter et commencer à avoir envie d’en savoir plus sur la magie… alors, bon, tu peux comprendre cette mise à l’écart, même si le contexte du conflit avec le Blood Circle la rend dommageable.
Tu ressors ton portable.

— C’est ce qu’on appelle un téléphone portable. C’est de la technologie moldue… ça sert à communiquer. Quand tu appelles quelqu’un, tu peux lui parler comme s’il était juste à côté de toi. On peut aussi envoyer des messages écrits instantanés, prendre des photos, lire les informations… c’est très polyvalent. Bon, ici, il ne marche pas à cause des ondes magiques, désolé, ça fait juste un écran noir, mais normalement ça affiche les différentes fonctions, on a juste à choisir celle qu’on veut pour l’activer.


C’est tellement courant que ce n’est pas si simple à expliquer.

— C’est un objet très courant dans le monde moldu. Le seul inconvénient, c’est qu’il a une autonomie limitée, il faut lui redonner de l’énergie régulièrement.


Tu vas peut-être un peu loin dans les explications, pour le coup.

— Enfin, voilà, ça fait hibou, communication par cheminée, sans les inconvénients, et Gazette du Sorcier en un seul appareil.


Tu t’interromps pour lui laisser le temps d’assimiler toutes les informations, tu ne sais pas vraiment comment il va y réagir.


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Sam 21 Nov - 17:01
Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


« C’est ça ! Autant de colère à son âge, c’est pas bon pour la santé. »

«  Ça serait presque un service pour tout le monde qu’il décède vraiment celui-là…» Ajouta Helios. Quoique Poudlard serait-il vraiment Poudlard sans Rusard qui court après les étudiants pour leur mettre des heures de colle ? Se balader dans les couloirs après le couvre-feu perdrait un peu de sa saveur et de cette excitation qui naît de briser les interdits. Une idée rassura cependant le Serpentard. « Quoiqu’il serait capable de revenir hanter l’école celui-là ! » .

«  Moi non plus. Le service laisse à désirer et on est très mal installés. »

Helios sourit à la réponse d’Eirian. Effectivement, le jeune homme aurait bien pris une bierraubeurre dans un fauteuil moelleux. Mais pas vraiment le genre de cette maison-ci. Le sceau était toujours aussi inconfortable et son moral toujours dans ses chaussettes. Au moins d’ici quelques heures, il serait capable de faire apparaitre lui-même toutes ces choses d’un mouvement de baguette magique. Oui ce serait vraiment bien…

« Ah bon ? Je croyais que c’était fait pour se promener dans les couloirs, se mettre Rusard à dos et profiter des plus belles salles de Poudlard. » Helios pouffa tout en levant les yeux au ciel. Au moins, il était sûr d’une chose, Eirian était passé maître dans l’art de l’ironie. Malgré tout, Helios savait que les troubles du sommeil n’étaient jamais bon signe. En tous cas, c’est ce que ses professeurs n’arrêtaient pas de lui répéter. Le Howl aurait-il des problèmes ? Très probable, comme tout le monde. Helios éloigna ces pensées. Ce n’était définitivement pas son problème. Le Serdaigle était suffisamment grand pour gérer ses problèmes tout seul. « Tu veux dire comme toi et ce préfet Helios ? » répondit une voix moqueuse dans sa tête. Effectivement, si Eirian avait suivi la même logique que le Serpentard en cet instant, ce dernier serait toujours aux prises avec le Gryffondor et peut-être en détention chez Rusard… Pas les meilleures perspectives.  Oui mais ce n’était définitivement pas le bon moment pour s’enquérir de l’état d’Eirian. Plus tard peut-être. Après tout ils seraient coincés ici un moment ! Il trouverait bien un moment pour aborder le sujet, si jamais il le faisait.

« Oui, pourquoi pas, merci… »

Lui présenter Hestia pourrait être une première étape, pas vrai ? Helios n’aurait pas à faire grand-chose, juste laisser Hestia gérer comme elle faisait à chaque fois. Peut-être que cette simple action pourrait payer ses dettes auprès d’Eirian. Ce n’était pas plus mal de payer ses dettes dès que possible pour éviter de les traîner comme des boulets.

«  Je te la présenterai pour sûr, comme ça, on sera quitte ! »

Le chocolat aida définitivement à rendre cette espèce de placard à balais un peu plus accueillant. Comme dit précédemment ce n’était pas les Trois Balais mais cette pièce avait le mérite de les avoir protégés de Rusard et Miss Teigne… Ce qui était déjà un succès en soi. Ce n’était pas un palace mais au moins ils avaient de la place, de quoi s’asseoir, autre que le sol, et avec la lumière d’Eirian, le lieu avait quelque chose d’intimiste.

Alors qu’Eirian entrait dans ses explications, Helios se rapprocha un peu avec son sceau. La curiosité était véritablement la plus forte. « Un téléphone portable » ? Lire des messages instantanés ? Prendre des photos ? C’était vraiment incroyable ! Enfin Helios n’était pas sûr d’avoir tout compris mais hors de question de laisser Eirian le savoir. Il prit un air concentré et acquiesça aux paroles du Serdaigle. Et tout cela dans un si petit objet ?! Ces moldus… Non. Helios ne devait pas s’enthousiasmer de quelque chose d’aussi moldu. La preuve, cet objet ne pouvait même pas être activé à Poudlard ! Quel était alors son intérêt ?! Aucun évidemment…

« C’est un objet très courant dans le monde moldu. Le seul inconvénient, c’est qu’il a une autonomie limitée, il faut lui redonner de l’énergie régulièrement. »

Bah voilà, encore une preuve que les objets moldus étaient ridicules et sans intérêt.

« Enfin, voilà, ça fait hibou, communication par cheminée, sans les inconvénients, et Gazette du Sorcier en un seul appareil. »

Helios eut du mal à maintenir son air détaché alors que l’enthousiasme le gagnait de nouveau. Cette explication avec des mots qu’il connaissait étaient bien meilleure. C’était définitivement quelque chose de formidable ! Hibou, communication par cheminée et Gazette ?! Comment cela était-il même possible ?! Si les moldus étaient capables de ce genre de chose, le jeune homme voulait bien croire Phobos lorsqu’il lui disait qu’ils avaient inventé des choses incroyables pour la medicomagie. Mais si effectivement les moldus étaient capables de ce genre de choses, cela qui voulait dire que le Blood Circle aussi, non ? Leur menace devenait alors bien plus grande… Pas étonnant qu’ils trouvaient sans cesse de nouvelles choses pour tenter de venir à bout des sorciers.

Mais d’ailleurs pourquoi Eirian avait ce genre d’objet avec lui ?! Et si… Et si il sympathisait tant avec les moldus qu’il soutenait leurs idées les plus extrémistes ?! Si c’était le cas, Helios était foutu. Sans sa magie il ne pourrait pas se protéger. Mais pourquoi vouloir l’attaquer après l’avoir sauver ? Ridicule en effet. Le Carrow se créait des histoires stupides pour rien. Mais quand même….

« Et pourquoi tu as ce… « Telephane Portable » ? » Helios fixa le jeune homme qui lui faisait face. Oh non…. C’était peut-être un né-moldu. Helios Carrow, LE Helios Carrow s’était fait sauvé par un né-moldu. Connaissant cet idiot de préfet, l’ensemble de l’école serait au courant dès le lendemain matin. Il était foutu. Son pied d’estale allait être détruit sans remord par ses détracteurs. Comme précédemment, avant d’assumer des faits, il fallait les vérifier. Et alors, comment s’en assurer ? Poser la question évidemment. « Tes parents sont moldus c’est ça ? » Un air de dégoût passa brièvement sur le visage du Carrow alors qu’il sentait dans sa bouche un arrière-goût de défaite.

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Mer 25 Nov - 8:55
Dans un placard
« fin février/début mars »
L’avantage de Rusard, c’est qu’il offre un sujet de conversation universel au sein de Poudlard. Même si tu n’aimes pas trop te moquer de lui ; il te fait plutôt pitié, cet homme, et pour avoir une telle hargne des élèves et de la magie, il a dû traverser de sales moments. D’un autre côté, son acharnement ne le rend pas des plus sympathiques. Sans lui, Poudlard ne serait pas tout à fait pareil – et tu dois bien t’avouer que par le passé, tu t’es déjà amusé à croiser son chemin pendant tes vadrouilles nocturnes seulement pour corser un peu la promenade. Helios souligne qu’il serait capable de revenir hanter l’école. Tu grimaces.

— Il aurait trop envie de continuer à poursuivre les élèves. Tu imagines ? Rusard capable de traverser les murs, sans parler de voler ? Ce serait presque impossible de lui échapper. Non, il vaut mieux qu’il reste en vie !

Et il lui faudrait sûrement un assistant pour remplir ses chères petites fiches à sa place. Un instant, tu imagines un Rusard sous forme de fantôme en train de voler après Peeves dans les couloirs, son assistant essoufflé courant derrière eux.

Tes reparties font sourire le Serpentard. Autant ne pas vous prendre la tête pour les heures que vous avez à passer ensemble. D’autant que tu es toujours mal installé sur ton escabeau. Tu t’efforces de bouger le moins possible pour ne pas risquer de finir sur le plancher. Il ne fait pas trop froid pour le moment et tu es bien couvert puisque tu prévoyais d’aller dans le parc à l’origine. Ça a l’air d’aller aussi du côté de Carrow mais si besoin est, tu pourras toujours créer un feu. Il y a quelques vieux pots qui pourraient faire office de contenants.

Tu essaies de passer rapidement sur tes problèmes de fatigue, mais, évidemment, un étudiant en médicomagie ne pouvait pas ignorer le sujet. En même temps, c’est un symptôme tellement courant et basique qu’on ne peut pas en déduire grand-chose, de l’insomnie passagère aux vrais troubles, le spectre est large. Il te propose de te présenter sa cousine, Hestia Carrow, mais tu restes méfiant. Elle est certainement très douée en potion, mais… Tu es incapable de demander de l’aide à tes rares amis, en sus de ne pas vouloir les inquiéter, leur faire réaliser que oui, ça va mal au point d’avoir besoin de potions pour gérer. Ce serait plus simple si tu pouvais avaler la première potion de sommeil venue et t’écrouler pour une nuit complète loin du monde, mais l’idée t’est insupportable. Tu veux pouvoir réagir s’il se passe… quelque chose.

«  Je te la présenterai pour sûr, comme ça, on sera quitte ! »

Évidemment. Il ne perd pas le nord.

— Pour un service, éventuellement. Je ne suis pas certain d’avoir besoin de ses potions.

Ce n’est pas un non. De toute façon, tu n’as plus beaucoup d’options à disposition, et si tu ne veux pas qu’une prochaine mission tourne au désastre, il va bien falloir y remédier. Et tu ne serais pas contre faire disparaître les images trop envahissantes qui hantent tes nuits.

Tu te retrouves bientôt à expliquer la technologie moldue au Carrow. Tandis que tu sors ton téléphone, il se rapproche avec son seau pour voir de plus près, visiblement curieux. Tu gardes le téléphone entre vous, comme une façon de maintenir la distance. Tu n’es pas sûr qu’il suive toutes tes explications, alors tu essaies de transcrire les différentes utilisations en vocabulaire sorcier. D’une certaine façon, ça doit ressembler à une forme de magie pour quelqu’un qui découvre totalement cette technologie. Même les moldus perdent de vue les bijoux techniques que sont ces téléphones tellement ils sont courants. De nouveau, tu penses aux possibilités qui s’ouvriraient si on pouvait allier pleinement technologie moldue et magie. Même si, vu la mentalité humaine, ça tournerait sans doute rapidement au désastre. Si moldus et sorciers s’entendent uniquement pour créer des armes… Trêve de pessimisme !

À côté de toi, Helios se tend soudain. Tu relèves les yeux sur lui, croises son regard.

« Et pourquoi tu as ce… « Telephane Portable » ? »

Nous y voilà…

— On dit « téléphone ». Il me sert à communiquer avec des connaissances quand je ne suis pas à Poudlard.

Tu soutiens son regard, le laisses additionner deux et deux. Tu ne vas pas lui faciliter la tâche sur ce coup-là. S’il veut savoir, il n’a qu’à poser la question. Ce qu’il ne tarde pas à faire d’ailleurs.

« Tes parents sont moldus c’est ça ? »

Tu ne rates pas son air dégoûté. Oh, il disparaît vite, mais il était bien là. Au moins, tu as appris avec les années qu’espérer une réaction décente était inutile.

— Oui. Mes parents… et toute ma famille, en fait, sur des générations.


Quelque part, c’est presque drôle, parce que vu les tendances familiales des deux côtés... tu ne sais pas où ça a planté dans l’arbre généalogique. Quel membre du Blood Circle s’est retrouvé avec un sorcier ? Une moldue qui a eu un enfant d’un sorcier ou un moldu qui a pris sous son aile l’enfant d’une sorcière, en une sorte de « Roméo et Juliette » renouvelé ? Sans le savoir ? Possible si l’enfant est né Cracmol. Ou peut-être un ou une Cracmol qui a rejoint le Blood Circle à l’image de Garnet et dont les gènes se sont transmis jusqu’à ressurgir… Tu ne le sauras jamais. Ton père doit sûrement s’imaginer que la souillure vient du côté de ta mère, les Lancaster si parfaits ne peuvent pas porter du sang sorcier – ce qui expliquerait également qu’elle ait aussi « mal » réagi à ton sujet. Mais pour ce que tu en sais, les Morgenstern ne sont pas moins extrémistes. Au fond, les sang-pur et les familles élitistes du Blood Circle ont plus en commun qu’ils ne le pensent, alignés sur le même genre d’idéologie. Ta seule existence est une honte et une humiliation pour les tiens, Robin excepté, une tare à effacer. Et tu ne vaux sans doute pas mieux aux yeux d’Helios. L’ironie revient.

— Eh oui, c’est un sang-de-bourbe qui t’a sauvé la mise ! En toute connaissance de cause, en plus, je savais déjà qui tu étais. Tu vas y survivre ?

Mais s’il ne te saute pas dessus ou ne préfère pas la compagnie de Rusard à la tienne, c’est peut-être l’occasion de savoir ce qu’il a dans la tête.

— Puisqu’on a le temps… dis-moi, je suis curieux, qu’est-ce qui te dégoûte autant ? Pourquoi ?

Dis-moi donc ce qui fait que les moldus et les gens comme moi ne sont pas vraiment des êtres humains pour toi.


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Lun 30 Nov - 16:33
Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


L’histoire de Rusard fit de nouveau sourire Helios. En effet, inventer une histoire ridicule incluant le concierge l’amusait plus qu’il n’aurait bien voulu l’avouer. Cela leur permettait de dédramatiser la situation et la punition à laquelle Eirian et lui venaient d’échapper. Poudlard avait ses codes, ses anecdotes et ces petits choses qui faisaient que chaque étudiant trouvait un certain réconfort à en discuter tout en lui donnant des liens préexistants avec ses camardes. C’était exactement ce qui était en train de se produire.

Helios tenta de s’acquitter de ses dettess en présentant Hestia à Eirian. Un classique du Carrow. Mais Eirian ne sembla pas être berné aussi facilement. Helios détestait vraiment les Serdaigles. Enfin ceux qui réfléchissaient un peu trop. « Pour un service, éventuellement. Je ne suis pas certain d’avoir besoin de ses potions. » Le Serpentard haussa les épaules. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’attendait alors Eiirian de sa part sur ce point. Ce dernier avait des problèmes de sommeil, Helios lui offrait une solution efficace. Alors pourquoi ne pouvait-il pas seulement accepter ? Plus le dosage serait élevé, plus sa nuit serait longue et reposante. La lumière tamisée agrandissait les traits tirés et les cernes d’Eirian. Il avait vraiment une mine affreuse maintenant qu’Helios se décidait à s’y intéresser un peu.

Deux entités présentes dans la tête du Carrow commencèrent un débat agité pour savoir si oui ou non il devait creuser le sujet. La première pensait, à juste titre, que ce n’étaient pas ses affaires. Mais la seconde, celle qui aspirait à devenir un medicomage à plein temps, rappelait que parfois les gens avaient peur de demander de l’aide, aide qu’Helios pouvait lui apporter. Si ce n’était pas par des potions, au moins une oreille attentive. Et même s’il n’avait même pas encore fait son stage en psychomagie, ça ne pouvait pas être si compliqué… Il secoua imperceptiblement la tête pour remettre ses idées en place. Helios choisit un compromis, il laisserait la porte entrouverte mais ce serait à Eirian de la pousser pour entrer. « Je comprends que tu ne m’apprécies pas et, pas de soucis c’est réciproque. Mais si tu as besoin de parler pour… Des problèmes, je saurai être professionnel… Et t’indiquer des gens qui le seront aussi. » Voilà, c’était fait, fin de la bonne action, merci au revoir.

Alors que cet étrange objet moldu était entre eux. Helios se devait de poser la question. Il aurait été mentir que de dire qu’Helios Carrow avait eu beaucoup de rencontres avec le monde moldu. Élevé dans la plus pure tradition aristocratique sorcière, entouré d’idées très arrêtées sur le fonctionnement et la place de chaque individu dans celui-ci, il n’avait pas vraiment eu d’occasion de se balader dans le Londres moldu, d’y apprendre les us et coutumes ou de connaître les étranges objets qui y existaient. Mais plus il s’éloignait de Meredith et plus il voyait le monde comme bien plus grand qu’il ne l’aurait pensé. Et cela lui faisait peur : bien trop de nouvelles opportunités tout en remettant pas mal de choses en question. Il l’avait étudié dans « Introduction à la pédiatrie medicomagique » de M.Onssou Ri que l’adolescence et le passage à l’âge adulte reposait justement sur cette notion de briser les barrières parentales et se faire sa propre opinion du monde. Mais les habitudes étaient encore bien tenaces chez Helios.

« On dit « téléphone ». Il me sert à communiquer avec des connaissances quand je ne suis pas à Poudlard. » Helios ne releva pas. Il se doutait que les liens d’Eirian dans le monde moldu étaient forts. « Oui. Mes parents… et toute ma famille, en fait, sur des générations. » La bouche d’Helios s’ouvrit mais aucun son n’en sortit. Qu’allait-il pouvoir dire qu’il n’avait pas déjà sous-entendu ou dit à un élève ayant la même ascendance qu’Eirian ? Oh oui, Helios était allé dans des coins sombres de son être pour sortir des vérités, et parfois atrocités, à ces enfants nés hors du monde de la magie. Mais là étonnement, le Serpentard n’avait pas envie de ressortir ses paroles préconçues et maintes fois répétés des sang-de-bourbes. Peut-être était-ce aussi le fait qu’Eirian ne lui en laissa pas le temps. « Eh oui, c’est un sang-de-bourbe qui t’a sauvé la mise ! En toute connaissance de cause, en plus, je savais déjà qui tu étais. Tu vas y survivre ? »

Helios recula son sceau avec un regard neutre et détaché, comme s’il venait de se lasser de ce « télophone » portable. C’était aussi un moyen de garder une certaine contenance devant Eirian qui lui aboyait dessus. « Moins de monde le saura, mieux je me porterai Howl. » Répondit honnêtement Helios. Mais la perspective de devoir ressortir affronter Rusard ou ce stupide préfet… Helios était perdu. Il ne savait pas quoi faire. Oui Eirian venait de lui envoyer avec force à la figure qu’il était une anomalie de la nature. Et maintenant il s’en pavanait même ! À quel moment le monde avait si mal tourné ?

Et puis le Serdaigle lui posa deux questions qu’Helios s’était souvent posé sans jamais trouver une réponse qui le satisfaisait et qu’il avait alors préférées oublier. « Puisqu’on a le temps… dis-moi, je suis curieux, qu’est-ce qui te dégoûte autant ? Pourquoi ? » Une certaine colère, probablement pour se protéger lui-même lui enserra les tripes. « Tu veux vraiment savoir ce que j’en pense ? » Helios releva son regard bleu et glacial sur Eirian. « Vraiment ce que j’en pense ?! Ok allons-y alors. »

Et alors toutes ses peurs, sa haine, ses questionnements récents, ses interrogations, ses frustrations, toutes se déversèrent dans ses paroles, comme une digue qui aurait cédé après des années de bon et loyaux services. Helios aurait voulu hurler à Meredith ou Phoebus, les mettre face à leurs propres contradictions et les questionner sur pourquoi ils lui avaient fait ainsi croire ces choses si elles n’étaient pas si vraies que cela. Alors il dit à voix haute ce qu’il pensait au plus profond de son être, comme pour l’entendre lui-même formulé et ainsi enfin espérer une réponse. Seulement voilà, tout ce flot se dirigea vers la mauvaise personne et c’était Eirian Howl, un étudiant qu’Helios n’avait jamais vraiment rencontré, qui en fut la cible. « Ce qui me dégoûte c’est que du sang sorcier si pur et puissant ait été tellement mélangé dans ces pourritures de moldus qu’il aura fallu des générations pour que son pouvoir se révèle chez quelqu’un comme toi. Quelqu’un qui n’aurait dû être qu’un vulgaire moldu, qui n’aurait jamais dû connaître la grandeur de la magie autrement que par la crainte qu’il ressentirait devant l’Augurey. Ce qui me dégoûte c’est ton incapacité à choisir un monde entre sorciers et moldu et de te pavaner avec tes petits objets ridicules à Poudlard. Ce qui me dégoute c’est que ce sont des gens comme ta famille, des moldus qui sont en train d’expérimenter et de nous tuer à petits feu. Car à terme, le sang sorcier sera tellement dilué dans les putains de veines de tes semblables que la magie cessera tout simplement d’exister. C’est ça qui me dégoute Howl. » Sans vraiment s’en rendre compte, Helios s’était levé tout en parlant, il en crachait presque. Il pointait Eirian du doigt avec véhémence et détermination, comme pour appuyer des propos auxquels lui-même n’était plus si sûr de croire véritablement.

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Moldus et sorciers sont pareils
« fin février/début mars »
Rusard fait partie des conversations simples, faciles, valables en tout temps et en toutes circonstances, qui permettent de ne jamais dépasser la surface des choses et de ne pas aborder les sujets qui fâchent – comme les différences idéologiques. C’est une méthode que tu as déjà pas mal expérimentée avec le sujet des études, pour détourner l’attention : soit l’autre ne veut pas en entendre parler et abrège la conversation aussi vite que possible, soit il a une fibre Serdaigle et, dans ce cas, pas de souci pour en discuter pendant un moment en oubliant le reste. Parfait moyen pour éviter qu’on s’intéresse de trop près à toi. Tu as eu le temps d’éprouver ta stratégie au fil des années – alors, bien sûr, ça revient à avoir peu d’amis, Elise fait partie des rares à être allés au-delà de ton mur.

Cependant, la conversation dérive rapidement vers ton état de santé et la proposition d’Helios de te présenter sa cousine. C’est trop simple de se défausser ainsi – à dire vrai, c’est bien parce qu’il fait la mauvaise tête que tu fais le difficile ; le reste du temps, tu n’en aurais pas grand-chose à faire qu’on te doive un service. Tu ne peux pas nier que la fatigue est là, même si tu t’acharnes à la repousser. Ne pas montrer de faiblesse, jamais, ne pas donner de prise sur toi, ni rien qui puisse être retourné contre toi : tu essaies de t’y tenir autant que possible. Sans trop savoir si c’est vraiment une réaction logique, rationnelle ou si tu es plutôt dans la surréaction. Le fait de te poser la question est sans doute déjà une réponse en soi, même si tu n’en tiens pas compte. Le vrai problème, c’est que ça commence à se voir, si le premier Serpentard rencontré dans un couloir, certes étudiant en médicomagie mais quand même, t’en parle. Ça implique un retour aux sortilèges pour masquer tes cernes le temps que ça aille mieux.
Il a l’air surpris de te voir refuser en partie son offre. Le fait est que c’est devenu un réflexe tellement ancré de dire que tout va bien et que tu n’as pas besoin de quoi que ce soit, que c’est pratiquement ta seule façon de répondre. Admettre que tu as besoin d’aide, c’est autoriser quelqu’un à s’approcher, tendre le premier bout de la pelote à démêler et tu n’y arrives plus, comme une alarme qui se mettrait à sonner dans ta tête. Tu le ressens presque physiquement, à l’image d’un barrage qui retiendrait les mots à l’intérieur. D’un autre côté, t’obstiner à refuser, c’est montrer qu’il y a un vrai problème, qui va au-delà de « j’ai du mal à dormir en ce moment ».

« Je comprends que tu ne m’apprécies pas et, pas de soucis c’est réciproque. Mais si tu as besoin de parler pour… Des problèmes, je saurai être professionnel… Et t’indiquer des gens qui le seront aussi. »

Tu hoches la tête. Absolument réciproque, pas de souci de ce côté-là. Tu représentes une partie de ce qu’il hait, et il est… eh bien, tout ce que tu détestes chez les sorciers, cette idéologie du sang qui ne rime à rien. Tu doutes qu’il se montre réellement professionnel, il est bien capable d’utiliser ce que tu lui auras dit. Prendre des noms, pourquoi pas, même si penser à des médecins et à l’hôpital te met mal à l’aise, sans que tu saches pourquoi. Quoi qu’il en soit, il est hors de question que tu parles de tes problèmes à un mangemort ou au moins sympathisant de leur maudite « Cause » comme le dit Towsen, comme s’il s’agissait de sauver le monde. Il te fait déjà chanter, pas besoin d’ajouter un autre mangemort à la liste de tes ennuis.

— C’est… gentil de proposer, mais c’est rien de grave, vraiment, je n’ai pas besoin de consulter pour ça. Ça ira mieux d’ici quelques jours.

C’est plus toi que tu essaies de convaincre que lui, parce que tu as besoin de maintenir tes barrières. Et que si tu commences à te relâcher, à admettre que ça ne va vraiment pas, tout va céder.

Ton téléphone offre au moins un bon dérivatif, même s’il entraîne la conversation sur un terrain glissant vu vos idées respectives. Tu finis par lui avouer de façon assez cash tes origines ; tu n’es pas celui des deux qui doit avoir honte de sa réaction. Il ne réagit pas sur l’instant, alors que tu t’attendais à ce qu’il te sorte les insultes déjà tant entendues au fil des années et que tu n’as jamais laissées passer. Au final, c’est toi qui reprends l’insulte à ton compte.
Il se recule en prenant un air détaché.

« Moins de monde le saura, mieux je me porterai Howl. »

Ça a au moins le mérite d’être franc. Tu hausses les épaules.

— Je ne le fais pas pour ta dignité, mais ce n’est pas mon genre d’aller tout hurler sur les toits.

Le préfet, par contre… ce n’est pas ton problème, et tu n’as aucune intention de préserver le petit ego fragile du Carrow. Tu t’attendrais presque à ce qu’il sorte sur-le-champ, préférant affronter Rusard que partager la même pièce que toi. Il ne bouge pas cependant, et tu en profites pour l’interroger sur les raisons de sa réaction.
Son regard est glacial lorsque tu le croises et qu’il te demande si tu veux vraiment savoir ce qu’il pense. Tu hoches la tête, avec un geste de la main pour lui dire : « vas-y ».

« Ce qui me dégoûte c’est que du sang sorcier si pur et puissant ait été tellement mélangé dans ces pourritures de moldus qu’il aura fallu des générations pour que son pouvoir se révèle chez quelqu’un comme toi. Quelqu’un qui n’aurait dû être qu’un vulgaire moldu, qui n’aurait jamais dû connaître la grandeur de la magie autrement que par la crainte qu’il ressentirait devant l’Augurey. Ce qui me dégoûte c’est ton incapacité à choisir un monde entre sorciers et moldu et de te pavaner avec tes petits objets ridicules à Poudlard. Ce qui me dégoute c’est que ce sont des gens comme ta famille, des moldus qui sont en train d’expérimenter et de nous tuer à petits feu. Car à terme, le sang sorcier sera tellement dilué dans les putains de veines de tes semblables que la magie cessera tout simplement d’exister. C’est ça qui me dégoute Howl. »

Tout en parlant, il s’est levé et te pointe du doigt. Tu ne t’attendais pas à un tel déferlement. Non, plus exactement, tu ne t’attendais pas à ce que ce soit aussi sincère. Leurs arguments, tu les connais, depuis le temps. Juste de la haine sans grand sens, fondée sur des préjugés stupides et arriérés. Si tu passes sur les insultes et ta prétendue infériorité, tu as l’impression que c’est surtout de la peur qui ressort. La peur de voir les sorciers disparaître devant les moldus. Bon, il ne peut pas savoir à quel point il touche juste en parlant de ta famille, et une fois de plus tu mesures l’importance du secret. Si quiconque apprenait d’où tu viens… Non, ce n’est pas le sujet, concentration. C’est intéressant, toujours, de voir que ceux qui clament être les plus forts et les plus puissants sont aussi ceux qui sont les plus effrayés, qui rejettent en bloc la différence.
Tu te lèves à ton tour pour lui faire face, profites de ces quelques secondes pour essayer d’organiser tes pensées. Tu ne sais pas vraiment si tu peux débattre avec lui, mais tu ne comptes pas rester sans répondre. Peut-être que tu parles à un mur, mais on dit bien que les murs ont des oreilles, n’est-ce pas ? D’accord, ce n’est pas le sens d’origine de l’expression, mais tu feras avec. Tu lui réponds avec conviction et énergie, sans pour autant lui crier dessus.

— Tu as peur, Carrow. Étrange pour quelqu’un dont le sang est si pur et si puissant, tu ne trouves pas ? Vous, les sang-pur, vous vous fabriquez des ennemis qui n’ont pas lieu d’être, comme si tous les moldus ne rêvaient que de tuer des sorciers et que vous étiez les sauveurs du monde magique. C’est sans doute très pratique, confortable et rassurant de penser comme ça, mais c’est juste un mythe.
La vérité, c’est que votre idéologie ne repose sur rien. Votre sang ne vous rend pas plus puissant que les autres, ça se verrait ici et ce n’est pas le cas. Vous n’êtes pas meilleurs, les capacités ne dépendent pas du sang. Même Voldemort, qui prétendait rétablir la pureté du sang, était un sang-mêlé ! Je ne te parle même pas de Dumbledore. Et si les moldus étaient si inférieurs, est-ce qu’on serait seulement en guerre ? Les armes sont différentes, mais elles sont égales.
La vérité, c’est qu’on a besoin des moldus pour survivre. Nous ne sommes pas assez nombreux pour nous maintenir ; les sang-mêlés et les nés-moldus sont la seule solution. Tu veux être médicomage, tu sais mieux que moi ce qui va se passer si les sorciers continuent de se marier entre eux. C’est la consanguinité qui tuera la magie, pas les mariages avec les moldus, quand on voit les sangs-mêlés qui sont bien plus nombreux que vous aujourd’hui… ni même quelqu’un comme moi puisque la magie finit toujours par ressurgir, même si c’est longtemps après.
La vérité, c’est que les sorciers et les moldus ne sont pas si différents. Aux sorciers la magie, aux moldus la technologie. Pour le reste… on est exactement pareils, crois-moi. L’immense majorité des gens ne veulent que vivre leur vie, que ça passe par les études, la famille, élever des dragons ou des chèvres au bout du monde ou tout ce que tu voudras. L’immense majorité se fichent des sorciers, ils veulent seulement rester en paix, sans craindre pour leurs proches. Comme nous. Et on est parfaitement capables d’œuvrer ensemble, l’Ordre du Phénix le montre bien. Le vrai problème, c’est que les deux mondes n’ont jamais pris le temps de se comprendre et de se connaître. Le Blood Circle n’est qu’une infime minorité, ils torturent et tuent exactement comme les mangemorts le font avec les nés-moldus ou ceux qu’ils jugent inférieurs. Deux facettes de la même pièce, qui sont en train de tout ruiner par leur violence et leur haine.


Bon sang, autant les mangemorts que le Blood Circle veulent faire la peau des gens comme toi ! Tu prends soin cependant de ne pas désigner le Serpentard comme mangemort même si sa mention de l’Augurey est assez explicite. Quant à choisir… Tu es quasi sûr d’avoir plus de raisons que lui de haïr les moldus qui ne cessent de détruire ta vie, ce sont pourtant eux aussi qui te sauvent.

— Par Merlin, pourquoi je devrais choisir entre les deux mondes ? Je connais les deux, j’ai passé mon enfance dans le monde moldu, j’ai découvert la magie ensuite, je connais le meilleur et le pire de chaque, il n’y en a pas un mieux que l’autre, pourquoi est-ce que je devrais en rejeter un ? Ma famille est moldue et je suis autant un sorcier que toi, Helios.

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Lun 7 Déc - 23:00
Derrière le rideau de l’ignorance

Eirian Howl & Helios Carrow

Couloir de Poudlard | Soirée | Fin février/début mars


— C’est… gentil de proposer, mais c’est rien de grave, vraiment, je n’ai pas besoin de consulter pour ça. Ça ira mieux d’ici quelques jours.

Helios leva les yeux au ciel mais n’ajouta rien. Très bien, Eirian était dans le déni le plus total. Cela n’était peut-être pas étonnant vu comment le Serdaigle l’évitait soigneusement. Car oui, le Carrow avait bien remarqué qu’il ne supportait pas d’être près de lui. Non pas qu’Helios en ait quelque chose à faire, tant mieux même ! Mais il voyait bien que tout n’allait pas bien dans la vie du Serdaigle. Après, il ne pouvait pas le forcer à accepter son aide. Tant mieux si Helios n’avait rien à faire. Oui c’était bien mieux comme ça. Il s’en lavait les mains !

Le sujet dériva alors sur l’étrange appareil moldu qu’Eirian transportait. Et puis Helios fit preuve de franchise, ce qui montrait quand même une certaine grandeur d’esprit non ?

— Je ne le fais pas pour ta dignité, mais ce n’est pas mon genre d’aller tout hurler sur les toits.

Cette phrase arracha un sourire au Serpentard. Il trouvait ça presque drôle qu’Erian se sente le besoin de lui assurer qu’il ne dirait rien mais pas pour faire plaisir au Carrow. Presque enfantin ! Helios n’allait de nouveau pas s’en plaindre ! Après tout, se faire sauver des griffes d’un stupide Gryffondor par un né-moldu… C’était la mort de sa vie sociale, déjà que cette dernière était en chute libre avec sa perte de pouvoir. C’était une des sources possibles de fuite qui venait d’être traitée. Quant au foutu Gryffondor… Cet abruti allait s’empresser de répandre des rumeurs abjectes sur Helios, il le savait…. Il le savait car c’était exactement ce qu’il aurait fait à sa place. Simple question de détruire un adversaire lorsque celui-ci était à terre. Logique imparable, comme aux échecs.

Et puis la question fâcheuse arriva. Celle qui n’arrêtait pas d’hanter Helios ces derniers temps : la place des moldus dans le monde qu’il s’imaginait. Et voilà qu’Eirian lui disait de parler. Il cherchait vraiment à le défier ! Alors qu’Helios finissait sa tirade, Howl se leva à son tour. Au moins, le Serpentard lui concédait une certaine forme de courage. Après tout, Helios avait une réputation qui le précédait, enfin il l’espérait. Se dresser ainsi face à lui, Eirian devait se douter qu’il se confrontait à quelqu’un de compétant et d’intraitable.

Le jeune Serpentard avait eu besoin de mettre des mots sur ce qu’il ressentait, sur ce qu’il pensait croire,  comprendre et tenter, comme en medicomagie, de rationnaliser et de définir clairement ses pensées. Quelque chose qu’il n’avait jamais vraiment osé faire, préférant le déni devant ses propres contradictions. Après tout, les sang-mêlés le dégoutaient mais il ne pouvait s’empêcher d’admirer Alexis Fawley ! Les sang-purs devaient régner sur la population pourtant Voldemort n’en avait jamais été un, ni l’Augurey ! Alors qu’est-ce tout cela voulait-il dire ? La mâchoire d’Helios se crispa dès lors qu’Eirian lui déballa ses quatre vérités. Son visage ne laissa rien transparaître de l’ouragan intérieur qu’il ressentait. Ce gamin était ridicule ! Absolument ridicule. Un idiot. Qu’est-ce qu’il pouvait bien connaître à cette vie de sorcier, lui qui n’avait qu’entraperçu ce monde formidable de ses yeux de né-moldu ?

Helios ne répondit pas à l’affreusement longue tirade d’Eirian même s’il en ingurgitait chaque information. C’était une vision tellement différente de celles qui l’entouraient. Avec une volonté de réflexion quasi-scientifique de la chose, le Carrow devrait opposer ces différents arguments et en sortir ceux qui lui sembleraient les plus pertinents. Même si, à sa grande satisfaction, il éprouvait de nombreux points de désaccord avec Eirian : « Peur » ? « Ne repose sur rien » ? Ridicule, absolument ridicule ! « Blood Circle et Mangemorts, deux facettes de la même pièce » ? Mais il avait fumé du Dictame ou quoi ? Bien qu’aucune de ces paroles ne visaient Helios, celui-ci se sentit évidemment la cible de ces accusations. Avec un nom comme Carrow, le plus idiot des nés-moldus devraient se douter de son allégeance. « Tu veux dire comme Thalia ? » Non cette dernière était une garce isolée. Eirian sembla alors lui poser des questions, même si l’effet semblait être plus rhétorique qu’autre chose. La dernière phrase eut cependant l’effet d’une étincelle. Non ! Ce n’était pas possible. Ils ne pouvaient pas être à égalité. Eirian se trompait totalement et Helios n’allait pas se priver de le lui faire remarquer. « C’est bon ? T’as fini ? Ou tu veux encore t’apitoyer sur le sort des pauvres moldus ? Tu dois choisir entre deux mondes car ces deux mondes sont fondamentalement incompatibles Eirian. Tu te targues de connaître les deux, je pense plutôt que tu n’as jamais pu te sentir à ta place où que ce soit. Si ta famille est moldue et que ce monde est si génial, qu’est-ce que tu fais là ? Va faire mumuse avec ta magie devant des moldus ébahis, tu seras le roi là-bas ! Mais ici, nous ne sommes absolument pas égaux Helios sortit sa baguette pour illustrer son geste, avec un geste maintes fois répété. Cependant depuis quelques jours, à chaque fois qu’il amorçait ce geste, il oubliait que la magie l’avait déserté.   « Tu n’aurais pas à te cacher dans un foutu placard à balais… Homenum revelio ! » Machinalement Helios venait de lancer un sort permettant de révéler des présences humaines. Et comme souvent, sa perte de magie lui revenait en pleine tête alors qu’il prononçait en vain des formules. Etrange, cette fois-ci fut bien différentes des heures précédentes. Une faible aura entoura alors Eirian. Mince mais elle était bien là. « Par le chapeau de Flamel ! Ma magie ! Ma magie revient ! » Helios était surexcité. Il oublia tout du débat auquel il participait quelques secondes plus tôt. « Lumos Maxima ! » Une faible lueur illumina le bout de la baguette du Serpentard. « Ahahahaha ! Oui ! Allez tous vous faire foutre bandes de billywigs boiteux ! Helios Carrow n’est pas mort ! Hahaha ! » Un étrange mélange de satisfaction, de soulagement et de joie se mêlait chez le jeune Serpentard. Continuant de lancer de petits sorts en se baladant dans la pièce comme un enfant avec un nouveau jouet, un grand sourire ornait ses lèvres. Après quelques minutes d’euphorie, son regard se posa sur Eirian. « Il semble que l’Univers aussi trouve que moldu c’est naze ! » Se remémorant les quelques paroles prononcées plus tôt, ses sourcils se froncèrent. « Je n’aimerais pas être à ta place Eirian. Car quoique tu en dises, je suis sûr que les moldus ont un avis plutôt tranché sur la magie, en témoignent leurs dirigeants et autres journaux… Peut-être qu’après tout tu ne seras rien… Partout. » Helios se détourna d’Eirian pour se concentrer sur la porte. « Cattorum revelio » Prononça Helios, espérant ainsi faire apparaitre la forme de Miss Teigne si celle-ci continuait de camper devant la porte. Mais rien ne se produisit. « Il semble que la voie soit libre… Même Miss Teigne a abandonné devant tes paroles… Excuse-moi de ne pas m’éterniser mais j’ai autre chose à faire que te montrer à quel point ta vie est misérable Eirian. » Helios ferma les yeux et expira calmement alors qu’il déverrouillait la porte d’un Alohmora. Il jeta un dernier regard derrière lui. Il répéta sa phrase de plus tôt. « Moins de monde saura à propos de notre rencontre, mieux je me porterai Howl. »

Codage d’après Libella sur Graphiorum


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Lun 14 Déc - 8:59
Moldus et sorciers sont pareils
« fin février/début mars »
Helios lève les yeux au ciel lorsque tu te défausses sur ton état de santé en assenant que tu n’as pas besoin de consulter. Tu t’en fiches du moment qu’il n’insiste pas davantage. Peu importe ce qu’il en pense tant qu’il te laisse tranquille. Tu n’as pas besoin de discuter de cela avec un probable Mangemort. Tu n’as pas plus envie de faire confiance à ses éventuelles recommandations. De toute façon, pour l’instant, tu gères plutôt bien ; tu as l’habitude de la fatigue, même si tes cauchemars te laissaient un peu de répit ces derniers mois. Tu aviseras d’ici quelques semaines en fonction de la façon dont ça évolue, même si tu espères retrouver de meilleures nuits. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas avec un inconnu que tu en parleras – on dit souvent que cela peut être plus aisé de se confier à quelqu’un qu’on ne connaît pas, mais tu en doutes. Comment peut-on faire confiance à une personne dont on ignore tout ? Tu ne comprends pas vraiment les gens et leur fonctionnement sur ce sujet. Il faut dire que tu n’as pas eu beaucoup l’occasion d’expérimenter non plus, mais tu te demandes depuis longtemps quel est le déclic qui leur permet de se dire que l’autre sera fiable. Ou si c’est un saut dans le vide. Et combien le regrettent ensuite ? Quoi qu’il en soit, de ton point de vue, il est hors de question de faire peser le poids de tes secrets sur quelqu’un qui n’a rien demandé.

Lorsque tu lui assures que tu ne comptes pas hurler les événements de la soirée sur tous les toits, le Serpentard a un sourire que tu trouves un peu ironique. Sans doute parce que cela sauvera une partie de sa réputation. Il reste le problème du Gryffondor, mais tu ne doutes pas que le Carrow saura s’en occuper une fois que ses pouvoirs seront revenus. Au fond, c’est assez pathétique d’être à ce point accroché à un prestige social qui ne repose sur rien – un vieux nom, de l’or dans des coffres, le tout par héritage, de beaux exemples de réussite concrète, vraiment. Non que tu lui reproches d’être l’héritier de sa famille, mais en tirer gloire et vanité, c’est un peu ridicule. Et parce qu’un né-moldu l’a aidé, il devrait se sentir humilié devant ses proches ? Les valeurs passéistes du monde sorcier sont parfois pesantes. Tu te demandes si tu serais devenu le même genre d’homme imbuvable si tu avais continué à profiter de l’argent de ta famille. Si tu aurais tout vu dans une perspective de pouvoir, d’écrasement de l’autre. Tu espères que non. Du moins, maintenant, ce n’est pas cette guerre de salon qui t’intéresse.

La discussion dérive vers le sujet des moldus. Tu réponds à la haine du Carrow. Tu n’as jamais toléré les discours des sang-pur, qu’ils te soient adressés ou destinés à d’autres nés-moldus. La réputation du Serpentard ne t’a pas échappé, mais tu es parfaitement capable de lui tenir tête, et tu ne comptes pas le laisser se pavaner sur son piédestal. Pas plus que tu ne comptes t’écraser devant lui. Il se crispe face à tes paroles, mais ne laisse rien transparaître. Tu n’es pas sûr que ta tirade serve à grand-chose ; il est trop pétri des principes des siens, trop embrigadé pour qu’une simple discussion le fasse changer d’avis. Si au moins il pouvait en retenir quelques éléments… mais tu en doutes. Il faut du temps pour briser le déni et encore faut-il en avoir la volonté, ce qui n’a pas l’air d’être le cas du Serpentard.
Ta dernière phrase le fait réagir. À ton tour de lever les yeux au ciel lorsqu’il te reproche de t’apitoyer sur le sort des moldus – parce que lui ne s’apitoie pas sur celui des pauvres sang-pur ?

— Tu te targues de connaître les deux, je pense plutôt que tu n’as jamais pu te sentir à ta place où que ce soit.

Tu dois prendre sur toi pour ne pas broncher. Helios ignore sans doute à quel point il touche juste et tu ne comptes pas lui faire le plaisir de lui montrer qu’il a raison sur ce seul point. Le fait de venir d’une famille du Blood Circle n’est certainement pas étranger à ce sentiment. Pendant des années, tu as grandi dans la haine des sorciers, dans l’idée qu’ils n’étaient que des monstres et des abominations à éradiquer, qu’ils ne rêvaient que de s’en prendre aux moldus. Il t’a fallu des mois après ta fuite pour accepter tes pouvoirs, arrêter de lutter contre eux. Et une fois à Poudlard, une fois dans ce monde que tu rêvais enfin de découvrir, une fois dans ce monde où tu croyais être accepté, être « normal » pour la première fois depuis des années, tu t’es pris l’idéologie du sang dans la figure. Là non plus, aux yeux de certains, tu n’étais pas le bienvenu. Tu les as envoyés promener, tu as tracé ton chemin en leur tenant tête, en refusant de te laisser atteindre par leurs idées abjectes. Mais le fait est que tu ressens toujours cette ambivalence. Tu ne peux pas être un sorcier dans le monde moldu – et tu es obligé de garder une fausse identité dans le monde sorcier. Si jamais ils apprenaient d’où tu viens vraiment… Tu jettes un regard noir à Helios.

— C’est vrai que tu préfères plaindre les pauvres sang-pur qui vivent encore deux siècles en arrière ! Les deux mondes sont parfaitement compatibles, tous les sangs-mêlés et les nés-moldus en sont la preuve. Mais tu as raison : ici, nous ne sommes pas égaux. Et tu sais quoi ? J’en suis ravi. Parce que dans ton petit monde étriqué, tu n’es rien sans ton statut social. Tout à l’heure, tu n’étais pas avec tes amis. Tout à l’heure, ce ne sont pas eux qui t’ont défendu. Je suppose que tu ne vaux plus rien pour eux tant que tu n’auras pas récupéré tes pouvoirs ou même que tu es devenu une cible pour eux. Tous prêts à mettre l’autre à terre dès qu’il montre la moindre faiblesse, même si c’est un ami ? C’est absolument pathétique et en vérité je te plains, Helios.

Il a sorti sa baguette qu’il commence à agiter. Ben tiens, magie ou pas, il était bien content de le trouver, ce placard, tout à l’heure ! À moins qu’il ne compte sur sa chère maman pour le défendre. À son âge, c’est ridicule. Une faible aura t’entoure lorsqu’il prononce la formule. Tu as eu ta baguette à la main dès qu’il a agité la sienne, mais tu as tout de suite reconnu le sortilège.
L’excitation s’empare alors du Serpentard. Tu hausses les sourcils tandis qu’il fait un nouvel essai. Ce n’est pas très brillant pour un Lumos (haha), mais c’est bel et bien là. Tu regretterais presque de ne pas avoir d’appareil photo sous la main pour le filmer. On dirait un enfant le soir de Noël. Alors, certes, tu imagines bien son soulagement, tu éprouverais certainement le même dans la même situation – apprécier le monde moldu n’implique pas que tu aies envie d’amputer une partie de toi-même. Mais quand même…

— Il semble que l’Univers aussi trouve que moldu c’est naze !


Tu hausses les épaules. C’est juste un retour à l’ordre.

— Félicitations, je suppose ?

Tu ne prends pas la peine de cacher ton ironie. Il revient sur le sujet des moldus. Un avis tranché sur la magie… C’est clair et net si on regarde du côté du Blood Circle. De nouveau, il touche juste, sans le savoir. Tu es incapable d’arriver à te créer un avenir, et cela durera tant que la menace de ton père planera, tant que tu redouteras que la vérité à ton sujet finisse par éclater. Tu aimerais te débarrasser de « Nathan », mais quoi que tu en penses, il fait irrémédiablement partie de toi ; il reste une part de ton histoire. Tu resteras un fugitif, et vu la tournure que prend le conflit entre les deux mondes, ta situation n’est pas près de s’arranger.

— Tous les moldus ne partagent pas les idées du Blood Circle, certains ont rejoint l’Ordre du Phénix et se battent avec nous ! Et l’immense majorité ne sont pas impliqués dans ce conflit, ils veulent juste être tranquilles. Beaucoup accepteraient la magie, c’est le gouvernement Kane et sa propagande absurde qui sont derrière ça.


Il ne t’écoute pas vraiment, tout à ses pouvoirs retrouvés. La magie révèle l’absence de Miss Teigne.

— T’inquiète, la tienne l’est tout autant pour moi, je préfère largement la mienne !

Il déverrouille la porte, renouvelle son avertissement précédent. Tu hausses les épaules, souris avec ironie.

— Ne t’en fais pas, je ne malmènerai pas davantage ton petit ego fragile.


Puisque la voie est libre, tu ne comptes pas t’attarder plus longtemps dans les parages.


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