Il faut dire que depuis la création du "part chemin", Aiko y avait passé énormément de temps, des journées dont il ne comptait pas les heures et des nuits blanches, pour organiser ou réorganiser des endroits de la boutique. Mais il y avait aussi croisé énormément d'élèves de Poudlard, quelques professeurs et autres sorciers que ce soit d'un côté ou l'autre de la boutique. Même si celle-ci était séparée en deux boutiques bien distinctes et cela n'empêche pas ses nombreux clients sorciers des rues de Londres et non du chemin de travers, certain né moldu, apprécier justement d'avoir cet accès-là

Mais la n'est pas le but de l'histoire, aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur une journée bien spéciale :

Le premier jour de Ielena, en effet, après les événements qui avait touchée la jeune femme. Le libraire avait pris la liberté de lui rendre visite de temps en temps, afin de lui porter de nouvelles lectures, mais aussi pour prendre de ses nouvelles. Puis une idée lui est venue à l'approche des vacances d'été. Il avait l'habitude de prendre des personnes pour l'aider à la boutique de temps à autre. Même si ses parents lui venait en aide de temps en temps et était régulièrement à la boutique que ce soit pour des recherches ou juste pour renouveler leurs lectures. Il avait besoin d'un personnel fixe, quoi de mieux que de proposer aux étudiants. Cela leur permettait de gagner de l'argent par eux même et Aiko était moins débordé dans la gestion du lieu.

Aiko était en train de préparer l'ouverture de la boutique quand la clochette de la porte côté sorcier retentit, sortant de la réserve dont il n'avait pas fermé la porte. Il se dirige vers l'entrée, la jeune femme qu'il attendait été arrivé, pile à l'heure.

« Bonjour Ielena, comment tu vas ? Je n'attendais plus que toi. » Dit-il en lui adressant un grand sourire, il dépose les livres présents dans ses bras sur le comptoir qui habituellement accueillait les achats des clients.

« Souhaites-tu un café ou bien même un thé avant que la journée ne débute ? De plus, je pense que je n'ai pas besoin de te faire visiter la boutique, tu commences à la connaître. Mais si tu as la moindre question, surtout n'hésite pas. »  Elle aurait sûrement des questions, ça il en était pratiquement sûr. Car même si l'on connaissait bien la boutique, Aiko était régulièrement en train de faire des changements. Il déplaçait parfois voir régulièrement des ouvrages, ou des étagères, la disposition change suivant les saisons, laissant entrer plus ou moins la lumière. Mais tout était indiqué pour que le futur client ne se sente pas déboussolé. Il reprend les livres puis se dirige vers la vitrine pour les mettre en évidence. Puis revient vers la jeune femme qui est restée au niveau du comptoir durant les quelques secondes où Aiko était en mouvement. Toujours aussi souriant, attendant une réponse de sa part, pour le choix du nectar qu'elle souhaite boire avant de débuter cette longue journée d'été.

J’étais nerveuse pour un premier jour. C’était la première fois que j’allais mettre un pied dans le monde adulte et gagner ma vie par mon travail. J’étais reconnaissante auprès d’Aiko qui m’avait fait cette offre, en me donnant la possibilité de rejoindre son équipe à la librairie pour la période estivale. Je ne pouvais rêver mieux comme boulot étudiant, étant donné que j’allais manipuler toute la journée une de mes activités préférer : les livres. Depuis mon enfance, je vouais une passion sans faille aux parchemins et aux reliures de cuivre contenant tous les secrets du monde. Ces lignes avaient pu abreuver ma soif de connaissance et être à l’origine certaine de ma réussite durant ma scolarité. Jamais, je n’avais rechigné à dévorer un manuel ou un livre, le sujet n’était qu’un prétexte supplémentaire pour parcourir chaque ligne et chaque page. Néanmoins, la boutique d’Aiko avait une particularité, celle d’accueillir des sorciers et des moldus et celle-ci m’angoissait. J’avais été honnête avec lui, ma relation avec le monde moldu s’était étiolée depuis mon enlèvement et je n’arrivais toujours pas à me défaire de cette crainte. Cependant, je n’étais pas le genre de personne à baisser rapidement les bras et je comptais bien mettre à bout cette peur idiote par simple méconnaissance de leur monde. Ainsi, cet été, j’allais vivre un baptême du feu et peut-être vaincre une fois pour tout ce traumatisme. Puis, ce travail avait constitué pour moi, une excuse supplémentaire pour ne pas rentrer en Russie. Depuis mon arrivée en Grande Bretagne, je n’étais toujours pas retournée dans mon pays d’origine et cela à juste raison. La simple idée d’être dans le manoir familial, enfermé dans cette cage dorée et devant subir les humeurs des Dimitrov avait suffit pour m’y tenir éloigner, même si cette décision n’était pas sans conséquence. Andreï était là-bas et sous l’influence de mon père. Pour autant, je n’avais toujours pas trouvé une solution pour le sortir de là et je m’en voulais de n’être pas suffisant maligne pour trouver un stratagème.

Enfin, pour l’heure, j’avais d’autres préoccupations et j’avalais à une vitesse folle mon petit-déjeuner au Chaudron baveur. L’établissement faisait office d’un logement pour l’été et je m’étais habituée à son ambiance depuis l’été dernier, même si les étudiants n’y logeaient plus par obligation. Voyant l’heure avancée, je ne tardais pas plus et sortis précipitamment de l’auberge pour me rendre à mon travail. Heureusement pour moi, je n’avais pas beaucoup de chemin pour m’y rendre, à peine quelques mètres à marcher pour être face à la vitrine de la boutique. Pile à l’heure, je franchis l’entrée qui s’accompagne d’un léger bruit de clochette et alerta le maître des lieux. Celui-ci ne tarda pas à montrer le bout de son nez et à m’accueillir chaleureusement avec un grand sourire. « Bonjour Ielena, comment tu vas ? Je n'attendais plus que toi. » Je souris à mon tour, puis d’une voix enjouée, je le saluai tout en trépignant d’impatience de commencer cette journée. « Bonjour Aiko ! Super pour une première journée et toi ? Cela tombe bien, je suis ici pour prêter main forte. » Je n’eus pas le temps d’ajouter une autre phrase que mon ami fit une proposition impossible à refuser en ce début de matinée. « Souhaites-tu un café ou bien même un thé avant que la journée ne débute ? De plus, je pense que je n'ai pas besoin de te faire visiter la boutique, tu commences à la connaître. Mais si tu as la moindre question, surtout n'hésite pas. » J’avais déjà la réponse en tête, mais voyant qu’il était occupé à ranger des livres au niveau de la vitrine, je patientais jusqu’à ravoir à nouveau son attention. Je n’eus pas à attendre longtemps car il était rapide et se dirigeait déjà vers moi alors que j’annonçais mon choix. « Un thé, s’il te plait. » Effectivement, il avait raison sur le fait que je connaissais déjà bien la boutique par mes nombreuses allées et venues durant l’été précédemment et récemment aussi. Néanmoins, je n’étais plus une cliente à conseiller, je devais désormais être aussi bienveillant qu’Aiko et satisfaire les clients par des choix judicieux de lecture.

Je suivis le maître des lieux, tout en le laissant à sa préparation de boisson et proposant naturellement mon aide, s’il le désirait. Aidant si nécessaire, je n’oubliais de le questionner sur mes tâches à venir. « Dis-moi, as-tu prévu quelque chose pour aujourd’hui ? Souhaites-tu que je me familiarise petit à petit avec la réserve et les rangements d’exemplaires ? Ou as-tu dans l’idée de me jeter directement dans le bain ? » Avais-je une préférence ? Pas vraiment, même si la deuxième option était plus challengeant et mettrait à l’épreuve mes compétences de communication. Même si j’étais généralement à l’aise avec les personnes m’entourant, mon traumatisme avait abaissé cette confiance que j’avais auparavant en moi et par moment, j’avais l’impression d’être totalement hors du cercle. Pour autant, je ne laissais aucun répit à Aiko, basculant d’un sujet à un autre et même si celui-ci devait avoir l’habitude depuis l’été dernier. « Oh ! Au fait, j’ai dévoré les derniers livres que tu m’avais apportés. Merci encore ! Et, je serai curieuse de savoir les nouveautés du moment… Cette information me sera autant utile pour moi et pour conseiller de manière avisée les clients à la recherche de nouveauté. » Sans vraiment faire attention, je lui faisais un regard de petit chaton attendrissant, attendant avec impatience les titres magiques allant s’ajouter sur ma table de chevet. Je n’avais pas oublié de mentionner ma curiosité, mais avant tout l’intérêt d’avoir une telle information pour mon rôle de vendeuse. Je comptais bien lui prouver qu’il avait eu raison de me faire confiance et réussir brillamment cette expérience.  

Aiko s'accoude au comptoir, toujours aussi souriant qu'à l'arrivée de la jeune femme dans la boutique. Après quelques minutes, elle indique au libraire qu'elle souhaite un thé.

« Je vais nous préparer ça immédiatement. Je reviens dans quelques minutes.» Dit il avant de disparaître temporairement dans l'arrière-boutique afin de préparer la théière, avant qu'il ne remarque que la jeune femme l'avait suivis. D'un coup de baguette, il fait venir le thé en vrac tandis que l'eau prend de la température. Une fois, celle-ci a la température idéale, il y plonge le thé avant de revenir vers la boutique avec le tout. Il dépose alors la théière sur le comptoir, ainsi que deux tasses dont il avait coincé les anses dans ses doigts pour qu'elles ne s'écrasent pas au sol, une vieille habitude qu'il n'arrivait pas à perdre. Ça lui arrive parfois de faire de la casse, mais pas aujourd'hui.


« Aujourd'hui, je pense que nous allons faire les choses en douceur. Que dirais-tu de me suivre, je veux dire de faire de l'observation, si cela te convient bien sûr ? Tu pourras aussi aller dans la réserve si tu le souhaites, tu y vas à ton rythme. Je veux que tu te familiarises avec tout ça, tranquillement.» Répondit-il à la question de Ielena, tout en servant les deux tasses de thé, puis il en fait glisser une en direction de la jeune femme.


« Mais dans l'immédiat, buvons notre thé.» Conclut-il avant de porter la tasse à ses lèvres avant d'en boire une gorgée.

« A vrais dire, si tu souhaites te mettre dans le bain immédiatement. Fait le, puis si tu as des questions ou besoin d'aide, je ne serais jamais bien loin. Tu te lances quand tu le souhaites. » Reprend-il entre deux petits gorgés de son breuvage, tout en écoutant son interlocutrice avec attention.



« J'en suis heureux et c'est tout naturel de t'apporter des livres. Tu en avais besoin. Pour ce qui est des nouveautés. Je n'ai pas fini de les mettre en rayon. Nous n'aurons qu'à le faire tous les deux, comme ça, tu verras un petit peu ce que j'ai reçu. Puis si tu le souhaites, tu n'auras qu'à les lire, même durant le boulot. Tant que tu réponds présent quand un client arrive, ça ne le dérange aucunement. Puis ça te permettra de bien connaître les œuvres que tu vends. Je le fais très souvent. » Conclut-il avec un large sourire, en effet, ayant plusieurs exemplaires des mêmes livres. Il pouvait se permettre d'en garder un de chaque, afin de conseiller au mieux ses nombreux clients. Il sort un livre de sous le comptoir, le montrant à sa jeune apprentie.


« La preuve.» Dit il en lui faisant un clin d'œil. « C'est l'une des nouveautés du moment, un roman policier se déroulant en France dans les années vingt. Il est plutôt intéressant, celui-ci est plutôt pour les moldus que les sorciers. Mais tu apprendras rapidement ce que chacun apprécie.» Il avait confiance en elle, et avait un bon pressentiment.

Je ne pouvais désormais plus reculer, j’avais franchi le pas vers un monde plus adulte en ayant ce premier travail étudiant. J’avais hâte de commencer, de prouver mes compétences et peut-être trouver aussi ma voie. J’avais choisi ma filière universitaire car j’avais toujours eu un attrait pour les créatures magiques et les plantes, néanmoins, ces passions furent découvertes par la lecture de livres sur ces matières. Ainsi, mon premier amour resterait les manuscrits traitant de sujets divers et variés et aujourd’hui, j’allais pouvoir mettre à profit mes connaissances sur le sujet. Nerveuse, je l’étais, mais j’avais cette chance de connaître le chef des lieux et d’avoir créé une relation amicale avec lui. Depuis mon arrivée en Angleterre, il avait été mon refuge de littérature, passant d’innombrables d’heure à farfouiller parmi les étagères pour trouver mes prochains livres de chevets. Puis, il m’avait sauvé des mains du Blood Circle et je n’avais jamais pu le remercier assez pour son geste. J’avais beaucoup de chance de l’avoir à mes côtés et c’était par cette simple pensée que tout stress se dissipait pour affronter cette première journée. Je fus accueillie chaleureusement et il me demande bien rapidement ce que je souhaitais comme boisson chaude. Je choisis le thé et il prit directement la direction de l’arrière-boutique, par réflexe, je le suivis, observant son savoir faire alors qu’il préparait la théière. Je ne fis aucun bruit, me trouvant dans son ombre mais ma respiration dut me faire défaut car il remarqua ma présence alors qu’il rassemblait le thé en vrac. Lorsque l’eau fut à bonne température, il y plongea le thé et chargé de la théière et de deux tasses, il ramena le tout sur le comptoir. Je le laissais bien évidemment passer, marchant derrière lui et me préparant à tout moment à rattraper une tasse fuyarde. Or, Aiko se débrouilla comme un chef alors que je l’interrogeais sur la journée à venir et les missions qu’il souhaitait me charger. Il pensait me faire commencer en douceur, de le suivre et d’observer ses tâches. Au besoin, je pourrais me rendre dans la réserve pour souffler. Je hochais gentiment la tête alors qu’il servait deux tasses de thé et en glissa une vers moi. Il m’invita à savourer la boisson et porta aussitôt la tasse à ses lèvres. De mon côté, je vis pareil mais avant de boire une gorgée, je soufflais sur le liquide chaud pour le refroidir quelque peu, craignant de me brûler la langue. Puis, satisfaite par ma soufflerie, je pris une gorgée et eus un sourire appréciateur en sentant les différentes plantes mélangées au thé. « Je vais devenir accro à ton thé, il est vraiment exquis ! Que mets-tu exactement ? Sauf si, c’est un secret bien gardé de ta part. » J’émis un léger rire, tout en souriant et j’en profitai pour prendre une nouvelle gorgée.

Aiko reprit le sujet de la discussion initiale, revenant sur son idée d’observation et souhaitant que je fasse ce qui me va le mieux pour le coup. Je rougis légèrement, tout en réfléchissant à la question et en m’exclamant d’une voix douce. « Je ne sais pas si je suis prête à plonger directement dans le bain… Peut-être qu’à ce moment-là, on peut mixer ta première idée avec celle-ci. Je t’observe durant la matinée, comme cela je découvre les différentes missions et si je me sens suffisamment à l’aise, je fais mes premiers pas cette après-midi. Qu’en penses-tu ? » J’accompagnai mes derniers mots par un petit sourire à son égard, tout en sirotant à nouveau le thé. Néanmoins, je changeais de sujet pour le questionner sur les dernières nouveautés et aussi le remercier des livres qu’il m’avait envoyé durant mes périodes plus sombres. Je rougis à nouveau lorsqu’il mentionna être heureux et qu’il était naturel de m’apporter des livres. Puis, il enchaîna sur les fameuses nouveautés qu’il n’avait pas fini de ranger. Il me proposa de les lire et de profiter des moments calmes pour le faire durant la journée. J’eus un petit air étonné avant d’avoir un grand sourire aux lèvres à la perspective de lire la journée. Il me montra sa cachette où se trouvait son livre du moment et me fit à clin d’œil à cette découverte. Je ris légèrement alors que je fis une petite remarque. « Cachette découverte ! »

Le libraire se focalisa sur le livre en question et me fit un léger résumé. Il s’agissait d’un roman moldu, apparemment policier et déroulant en France dans les années vingt. Il me semblait n’avoir jamais lu un livre traitant de policier moldu à cette période et j’étais curieuse. « Si tu as un exemplaire supplémentaire, je m’y plongerai volontiers. Je crois n’avoir jamais lu un tel livre… J’ai beaucoup de lacune à rattraper sur mes connaissances moldus. Ainsi, si tu as des auteurs ou des œuvres à me conseiller, je suis preneuse. » Par mes propos, je mettais le doigt sur mon enfance bien éloignée du monde moldu, même à Durmstrang, il n’y avait pas de né-moldu. Ainsi, mes seules connaissances à ce sujet se limitaient par quelque lecture et aussi, par ce que pensait ma famille, loin d’être élogieux. Puis, plus récemment, cet enlèvement avait entaché la perception que je me faisais à leur propos, même si je n’étais pas totalement crédule et que ce groupuscule composait une minorité de leur population. Néanmoins, il n’était pas toujours simple de dissocier ce ressentis et de ne pas avoir des préjugés. J’espérais me tromper et que cette expérience puisse être une révélation, balayant tout ce que j’avais appris jusqu’ici. N’oubliant pas le sujet de fond, je fis remarquer à Aiko. « Cela fait une nouveauté. Tu en as mentionné plusieurs précédemment, peut-être que je peux t’aider à les disposer dans les rayons. » C’était une simple proposition, ignorant ce qu’il faisait habituellement durant la matinée, en dehors de conseiller des clients. Regardant autour de moi, une question me vint à l’esprit et celle-ci sortit toute seule de ma bouche. « Y a-t-il d’autres employés ? Je crois avoir déjà vu tes parents, il me semble. » Dans ma mémoire de cet été, j’entrevoyais facilement Aiko, toujours souriant et renforçant ma bibliothèque par de nouveaux livres. Aussi, il me semblait avoir aperçu par moment ses parents, mais je n’étais pas totalement sûre et à l’époque, je ne le connaissais pas assez pour le questionner.  

Aiko adresse un sourire à sa jeune employée, qui lui indique qu'elle risque de devenir accro à son thé fétiche. Elle le questionne ensuite sur la composition de celui-ci, c'est tout du moins comme cela qu'il le comprend. Après avoir bu une gorgée de son breuvage, le jeune asiatique pose la tasse sur le comptoir puis reprend la parole.

« C'est une concoction faite par l'un des membres de ma famille qui aime beaucoup la botanique, ce qui fait que nous avons notre thé personnel. Si tu le souhaites, je pourrai t'en récupérer un peu ou t'en donner de mon personnel si tu souhaites en boire en dehors de la boutique.» Conclut-il avant de passer la main dans ses cheveux bruns, durant quelques secondes son regard se perd sur un rayon de livres se trouvant un tout petit peu plus loin. Mais il est vite ramené à la réalité quand la jeune femme attire son attention en répondant à la a ce qu'avait dit le propriétaire des lieux.

« Tu fais comme tu le souhaites, mais surtout comme tu te sens à l'aise. Je ne suis pas du genre compliqué. Si l'observation puis la pratique sont ce que tu souhaites, alors très bien. Nous ferons ça.» Il marque une pause avant de reprendre pratiquement aussitôt.

« Je veux avant tout que tu sois à l'aise et dans de bonnes conditions pour travailler. Au moindre doute, au moindre problème ou au moindre besoin, prends une pause, viens me voir ou isole toi dans un recoin de la boutique. Je sais que je me répète, mais je veux que tu te sentes le plus à l'aise possible.» Dit-il en se voulant rassurant avec sa nouvelle employée. Il ne voulait en aucun cas la brusquer, préférant au contraire qu'elle prenne ses marques à son rythme. Il lui indique ensuite l'endroit où il camoufle sa lecture du moment. La jeune femme lâche un petit rire avant de lui indiquer qu'elle connaît désormais la cachette.

« Ce n'est pas réellement une cachette, mais j'avoue que c'est un bon petit camouflage et ça évite qu'il traîne un peu n'importe où dans la boutique.» Conclut-il en lui faisant à son tour un clin d'œil avant de reprendre très rapidement sur ce que lui dit la jeune femme.

« Pour l'exemplaire, laisse moi voir.» Il pose la tasse de thé qu'il avait repris entre-temps pour en boire une gorgée, puis sort de derrière le comptoir pour prendre la direction de l'étagère où se trouve le même ouvrage qu'il est en train de lire. Il en attrape un exemplaire, qu'il rapporte au comptoir, il le dépose à côté de Ielena, tout en restant silencieux. Il lui adresse un sourire avant de reprendre sa tasse et en finir le contenu.


« Je peux te faire une petite liste des quelques ouvrages qui sont à mes yeux les meilleurs. Je m'occupe de ça dans la journée.» Dit-il tout en attrapant un crayon pour écrire sur l'un de ses post-it quelques noms qui lui viennent très rapidement, afin de ne pas en oublier.

« Je serais ravi que tu m'aides à la disposition des nouveautés. Il faut cependant que je regarde lequel nous mettrons le plus en avant cette semaine, nous ferons ça dans un petit moment. Elles sont encore dans des cartons dans la réserve, si cela te dit, tu pourras y jeter un œil et prendre un ouvrage en plus si tu le souhaites.» Il parlait bien évidemment d'un ouvrage en plus du policier qu'il venait de lui offrir. Pour lui il était tout aussi important de vendre que d'offrir, il souhaitait que la jeune femme puisse lire ce qu'elle souhaite quand elle le souhaite et qu'en lisant elle puisse donner un avis ou aiguillé un acheteur. Le boulot de libraire pouvait sembler très simple, mais pour Aiko, un bon libraire est avant tout un lecteur. L'attention du jeune homme se porte de nouveau vers la jeune femme, toujours souriant, il lui répond.

«Oui, mes parents passent de temps en temps pour venir me donner un coup de main, mais cette année, j'ai préféré prendre deux élèves de Poudlard pour me venir en aide, il y aura Eirian en plus de toi. Je ne sais pas si tu le connais bien ? » Il avait cru comprendre qu'ils étaient de la même maison, mais ne savaient plus s'ils étaient de la même année d'études. Il espérait au fond que les deux jeunes gens s'entendent, mais Aiko le découvrira au fur et à mesure des congés d'été.

«Mais tu croiseras très certainement ma mère ou mon père à l'occasion. Ils aiment bien venir lire quelques ouvrages ou dans le cas de mon père, faire des recherches dans les grimoires.»