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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Let the unknown sparks curiosity ♦ Les 3 supers nanas :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Date d'inscription : 03/03/2019
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Ven 23 Aoû - 16:15




Let the unknown sparks curiosity
☽ Les supers nanas ♥


Les rideaux tirés ne laissaient passer qu’un fin rai de lumière, gardant l’appartement de Soledad plongé dans une demi-pénombre alors que le milieu de l’après-midi venait seulement de débuter. Au dehors, le soleil de juin brillait de son plus bel éclat, promettant une journée douce et agréable, mais la sorcière n’avait aucune envie de le laisser inonder son appartement comme elle le faisait habituellement. Elle préférait rester dans l’ombre, la clarté agressait ses yeux fatigués et elle n’avait de toute façon aucune envie de devoir y faire face. Ces temps-ci, la lumière lui paraissait trop cruelle. Le beau temps extérieur ne s’accordait absolument pas à l’humeur sombre de la mexicaine et elle n’avait pas l’intention d’en profiter. Sortir voudrait dire s’exposer aux regards, reprendre un semblant de quotidien et tenter de faire comme si la vie continuait le plus naturellement du monde. Comme si son existence n’avait pas été bousculée en plein vol. Comme si elle pouvait faire semblant que tout allait bien. Quelque part, ça voulait dire accepter. Soledad n’en avait pas la force. C’était peut-être exactement ce qu’il lui fallait, ce qui lui permettrait de se changer les idées et d’arrêter de broyer du noir, mais elle ne parvenait pas à s’y résoudre. Peut-être que la vie continuait pour certains sorciers, que les derniers évènements n’avaient été que de simples turbulences qu’ils avaient réussi à laisser derrière eux et c’était très bien pour eux, Soledad se serait réjoui pour eux si elle en avait eu la force, mais ce n’était pas le cas. Elle, elle avait plutôt l’impression que son existence avait perdue tout son sens à l’instant même où le bracelet d’acier du Blood Circle s’était refermé sur son avant-bras. A partir de ce terrible moment, elle avait eu la sensation d’être plongée dans un bain glacée et de se voir le souffle coupée, elle avait le sentiment de devoir lutter chaque seconde un peu plus pour pouvoir garder la tête hors de l’eau. Chaque jour qui passait ne faisait que renforcer cette sensation et elle se demandait combien de temps elle pourrait encore tenir avant de finir par se noyer. C’était une bataille qu’elle ne pouvait pas gagner, elle en était cruellement consciente. Elle qui avait voulu se montrer plus forte, prouver qu’elle pouvait être utile, se battre, elle se retrouvait réduite à néant par un simple accessoire. C’était une ironie dont la mexicaine se serait bien passée.

Pourtant, c’était bel et bien la réalité à laquelle Soledad devait se faire depuis près de deux semaines maintenant. Le bracelet était toujours là, le Ministère affirmait faire de son mieux pour trouver une solution au plus vite mais la situation stagnait et la sorcière se trouvait toujours coupée de sa magie. Et ce n’était même pas ça le pire. Ne pas pouvoir lancer de sorts, se retrouver obligée d’évoluer dans un univers dont elle ne pouvait plus faire complètement partie était déjà particulièrement compliqué à accepter pour une jeune femme qui avait vécu avec la magie dans son quotidien. Le pire, c’était de se retrouver complètement coupée de son don du troisième œil. Cette part d’elle se retrouvait subitement muselée, ce don avec lequel elle avait toujours vécu en harmonie lui était désormais inaccessible et ça c’était une épreuve qu’elle savait qu’elle ne pourrait pas surmonter. Certains pourraient affirmer que ce n’était pas si grave, qu’elle devrait déjà être bien heureuse d’être toujours en vie alors que de nombreux sorciers avaient péris pendant l’attaque du Ministère. Ceux-là ne comprenaient pas. La vie n’avait pourtant pas été tendre avec elle, mais jamais elle n’aurait cru avoir à affronter une telle affliction. C’était comme si on lui avait enlevé une part de son identité, une part d’elle. Qu’on lui avait coupé les racines pour la laisser là, condamnée à errer dans une existence qui perdait tout son sens à ses yeux. La voyance avait toujours fait partie d’elle, de son passé et -elle l’avait toujours cru- de son futur, c’était le dernier lien qui lui restait avec son abuela. Ça avait été une manière de s’accepter, de se démarquer, de se sentir spéciale même si son troisième œil n’était pas un sujet que tout le monde prenait au sérieux. C’était ce qui lui avait toujours permis de faire face à la réalité avec assurance. Et maintenant elle n’avait plus rien.

Soledad se sentait vide, tout simplement, il lui manquait quelque chose. Quelque chose d’essentiel à son existence et il n’y avait rien qu’elle ne puisse faire pour le récupérer à part attendre et croiser les doigts pour que le Ministère parvienne à une solution au plus vite. Elle qui avait toujours été du genre optimiste n’arrivait pas cette fois-ci à nourrir le moindre espoir. Ça aurait pu être rageant, ça aurait pu la mettre en colère et lui donner envie de se battre, quelque part elle aurait préféré qu’il en soit ainsi, mais ce n’était pas le cas et elle se trouvait plutôt plongée dans une forme de ténèbres qu’elle n’avait expérimenté qu’une fois suite à la mort de son père. La mexicaine ne voyait pas comment elle pouvait avancer avec cette partie d’elle manquante, son don était tout pour elle. Ce n’était pas juste une sensation de vide qui l’habitait, mais une douleur constante qui lui empoisonnait le cœur et l’empêchait de penser à autre chose. Bientôt deux semaines, et elle était toujours au même point, complètement abattue et incapable de se relever. La sorcière s’était enfermée chez elle et s’était murée dans le silence. Elle n’avait pas ouvert la boutique et ne s’était pas rendue à Neverland, de toute façon elle aurait été complètement inutile là-bas. La Catrina sans le moindre don de voyance, à quoi bon ? Elle ne serait plus qu’une vaste blague, une imposture comme tant de gens le croyaient encore. Elle savait qu’elle ne pourrait pas continuer éternellement comme ça, mais pour le moment elle refusait d’y penser. Faire face à la réalité était déjà bien assez difficile pour elle, se confiner dans le déni était infiniment plus simple.

Pourtant, même le déni semblait lui être refusé. Partout, Soledad voyait les traces de ce qu’elle avait perdu, ce qui avait toujours fait partie d’elle et lui était désormais inaccessible. Jamais auparavant elle ne s’était rendu compte que la magie faisait autant partie de son quotidien, elle qui s’était toujours sentie fière d’avoir vécu entre monde sorcier et monde moldu revoyait son jugement. Le monde moldu, elle le connaissait, elle l’acceptait et s’y glissait sans la moindre difficulté, mais elle était indéniablement une sorcière. Tout dans son quotidien le lui prouvait, de son café qu’elle préparait en un clin d’œil d’un coup de baguette à ses vêtements qui se triaient tout seul dans ses armoires. Mais ça encore elle aurait pu s’y faire, si seulement son appartement ne regorgeait pas aussi d’objets liés aux arts divinatoires. La mexicaine vivait entourée de ces artefacts qui aujourd’hui lui semblaient étrangers. Le lieu parfait pour se voir jeter à la figure tout ce qu’elle avait perdu au moment où le bracelet c’était refermé. En cet instant même, ses cartes de tarots reposaient, pêle-mêle à même le sol. Ça ne lui ressemblait pas, Soledad avait toujours pris grand soin de ses affaires, surtout de son jeu de tarot qui lui venait de son abuela. Mais la vue de ces cartes qui n’avaient plus le moindre sens à ses yeux avaient été de trop pour elle et d’un geste impulsif elle les avait balayé de la table basse où elle les avait disposé quelques instants plus tôt. Et maintenant elle les contemplait en silence, tiraillée entre le désespoir et la culpabilité. Ses cartes ne lui parlaient plus, elle en connaissait toujours la moindre signification mais il n’y avait plus cette étincelle qui se faisait dans son esprit quand elle les tirait, cette impression que tout coulait de source. C’était ainsi avec tous ses artefacts. Sa boule de cristal ne lui montrait plus qu’une vague brume, la course des planètes n’avait plus de sens et même son pendule restait immobile entre ses mains. Elle avait tout tenté mais il n’y avait rien à faire, son don était parti.

Assise à même le sol, le dos reposant contre son canapé, Soledad ne parvenait pas à se résoudre à bouger. Devant elle les cartes semblaient la narguer. Elle serra les dents et pressa ses poings contre ses paupières. Si encore fermer les yeux aurait pu l’aider, mais même pas, derrière ses paupières closent se trouvaient les souvenirs du moldu qui s’en était pris à elle, des cris qui avaient emplis le Ministère et des corps qu’elle avait vu tomber. Son sommeil était peuplé de cauchemars et ses journée d’accablement. Un bien joli programme dont elle ignorait la date de fin. Des coups frappés à sa porte la firent tressaillir mais elle ne bougea pas, elle ne voulait voir personne, elle n’était pas en état de faire semblant que tout allait bien et elle ne voulait pas non plus voir la sollicitude teinter le regard de ses amis. La solitude lui convenait très bien. Mais c’était sans compter sur Samba. Le minuscule hibou qui somnolait jusqu’à présent en haut d’une bibliothèque se réveilla brutalement et se mit à voleter dans l’appartement en piaillant joyeusement. Soledad le fusilla du regard, pour la discrétion il ne fallait vraiment pas compter sur lui, et sur le calcul des trajectoires non plus apparemment puisque dans sa précipitation le volatile lui fonça en plein dessus, lui arrachant un aïeuh peu discret. Apparemment elle ne pouvait plus faire croire qu’elle n’était pas chez elle. La preuve, de nouveaux coups furent frappés à sa porte, plus insistants encore. Avec un soupir, la mexicaine se leva en se frottant le crâne là où son oiseau l’avait frappé. Sans prendre la peine de vérifier son apparence comme elle l’aurait machinalement fait en temps normal, la brune alla ouvrir sa porte à contre cœur. Elle marqua un temps d’arrêt en voyant les deux sorcières qui se tenaient devant elle. « Maggie ? Myrna ? » Lâcha-t-elle incrédule. Elle devait l’avouer, ce n’était pas à la visite des deux femmes qu’elle s’était attendue. En fait sa famille et ses plus proches amis avaient compris qu’elle avait besoin de temps, aussi ne s’était-elle absolument pas attendue à voir quelqu’un débarquer jusque chez elle. Ignorant son hibou qui continuait de voleter en tous sens, apparemment réveillé pour de bon et plus en forme que jamais, elle contempla les deux sorcières, ne sachant pas trop sur quel pied danser. « Qu’est-ce que vous faîtes là ? » Finit-elle par demander. Il n’y avait pas d’animosité dans sa voix, juste un mélange de surprise et de lassitude. En fait il n’y avait pas que cette question qui lui venait à l’esprit. Comment elles avaient obtenu son adresse figurait aussi en bonne place sur la liste. Mais puisqu’elle ne pouvait plus interroger son tarot pour obtenir des réponses elle allait devoir prendre son mal en patience et apprendre à poser les bonnes questions.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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Dim 1 Sep - 19:21
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas
Tout avait changé du jour au lendemain pour une grande partie de la communauté sorcière. Ils se retrouvaient dépourvus de magie, chacun devant vivre avec. Pour Myrna, ça n’avait pourtant pas été si difficile. Alors, certes, elle avait l’impression qu’on lui avait volé quelque chose et si ça la mettait en colère quelque part, que ce bracelet lui rappelait sans cesse qu’elle n’avait plus la possibilité d’user de magie. Bracelet qu’elle essayait tant bien que mal de cacher car vivant dans le monde moldu. Il serait dommage de se faire attaquer par des voisins alors qu’ils avaient toujours vécu en parfaite harmonie. Même son travail était plus compliqué que jamais, elle perdait du temps à devoir écrire plutôt qu’utiliser sa magie. Et pourtant, elle avait toujours eu un pied dans chaque monde, tout ça, elle le savait pertinemment. La magie à la maison, elle évitait depuis qu’elle vivait avec Colin de l’utiliser, n’ayant jamais souhaité créer un fossé entre les moldus et les sorciers. Désir qu’elle avait avant même la naissance de ses enfants, ça s’était juste décuplée après sa naissance. Elle voulait un monde de paix pour sa fille mais c’était bien plus difficile que ce qu’elle avait voulu. Il faut dire que certains moldus avaient quand même bien foutu la merde. Tout le monde n’avait pas pour volonté un monde meilleur. Il avait fallu un petit temps d’adaptation à la sorcière mais finalement, elle s’était habituée et attendait patiemment que le ministère découvre comment faire sauter le mécanisme de leurs bracelets. C’était long mais elle avait confiance en eux.

Un matin, elle reçut un hibou, même Waldo du haut de son perchoir sentait qu’il y avait un problème avec ce volatile, et pour cause, il ne se laissait pas attraper. Quel drôle d’énergumène que celui-ci. Il voletait se posait à côté de Waldo avant de se renvoler aussi sec. Sérieusement ? Myrna avait passé l’âge de courir après un oiseau pour une lettre… Finalement, quand l’animal se décida à tendre son présent, Myrna s’en saisit avant de caresser doucement le bec de l’animal un brin énergique. Si elle s’attendait à ce qu’il reparte aussitôt, son petit numéro avait décidément épuisé l’animal puisqu’il resta sur le perchoir, ne bougeant plus une plume, exténué… Ah ces gens qui épuisent leurs pauvres bêtes, c’était un comble tout de même. Mais même si la sécurité des oiseaux c’est important, tout ça, tout ça, le contenu de la lettre était pour le moins tout aussi important. Son regard parcourut les quelques lignes griffonnées à la va vite, signe que Margaret avait toujours mille trucs à faire à la fois. A la fin de la lettre, elle fut saisie d’un léger rire nerveux… Alors là, c’était la meilleure, cette fille était incroyable, faire des expériences sur des gens lambda, elle n’avait pas des amis à qui faire subir tout ça ? Ah Théo vint de se planquer sous sa couette, il a pas confiance Comment pouvait-elle croire une seule seconde qu’elle parviendrait à retirer les bracelets quand des gens compétents au ministère n’y étaient pas parvenus. Puis, Myrna se souvint que cette fille était débrouillarde, incroyablement débrouillarde et s’il y avait une infime chance qu’elle y parvienne et qu’elle puisse venir en aide à tous les sorciers, Myrna serait bien stupide de ne pas servir de cobaye. Elle griffonna à son tour une réponse pour la sorcière pour confirmer sa présence et tendit la lettre à son hibou qui … s’était endormi… ah ouai dure journée pour l’oiseau, c’est donc Waldo qu’elle envoyant, acceptant que le hibou se repose le temps qu’il faudrait. Qui sait à combien de personne Margaret avait envoyé une lettre, ce pauvre oiseau avait l’air épuisé.

Le jour J, à l’heure qu’avait indiqué Margaret, elle se présenta à son bar, observant son propre poignet… si ça se trouve, elle allait le faire exploser et ce serait la dernière fois qu’elle le verrait, ce qui, il est vrai, l’attristait un peu. Mais bon, elle avait donné son accord, il était trop tard pour reculer.
Myrna passa donc la porte avant de s’installer à une table. Si elle s’était attendue à ce que Margaret lui saute dessus pour essayer de trifouiller à tout, chose que la sorcière savait très bien faire et qui avait porté préjudice aux deux filles… La journée n’allait pas exactement se passer comme prévu. Soledad n’avait pas répondu à la demande de la barmaid, c’était un peu impoli ça comme comportement n’est-ce pas ? Et puis ça ne ressemblait pas à la charmante demoiselle avec qui Myrna avait parlé, pas du tout même. Avec le climat qui était installé actuellement, mieux valait-il vérifier que Soledad n’avait rien. Margaret semblait savoir où habitait la camarade, heureusement que c’était ça et pas l’inverse car c’était beaucoup plus pratique pour le déplacement, le transplanage ça manquait à Myrna qui espérait quand même retrouver sa mobilité rapidement.

L’appartement où vivait Soledad, d’après Margaret, était celui où les rideaux étaient fermés. Hum, si elle avait eu un problème avec les moldus, elle n’aurait sûrement pas agi comme ça. A moins qu’ils la séquestrent mais ne parlons pas de malheur. Myrna ouvrit donc la marche pour se pointer devant la porte et donner un léger coup afin de prévenir Soledad qu’elle avait de la visite Durant les premières secondes, seul le silence répondit au coup porté par Myrna, elle tourna la tête vers Margaret, s’apprêtant à lui dire et cela même si c’était totalement illégal et que ça ne se faisait pas du tout à Myrna qui était plutôt le genre droite dans ses bottes, que peut être elle allait devoir forcer la serrure pour pénétrer dans les lieux. C’était pour la bonne cause, si ça se trouve Soledad avait des ennuis, Myrna s’inquiétait. Il y eut un léger bruit tout d’un coup, ça ressemblait à un piaillement. Il y avait donc au moins un animal dans cet habitacle, puis il y eut un petit cri de douleur, cette voix aucun doute « Soledad. » Myrna toqua donc avec plus de conviction, maintenant qu’elle savait qu’il y avait Soledad ici, elle ne partirait pas sans l’avoir vu.

La porte finit par s’ouvrir sur une Soledad qui n’avait pas l’air dans son assiette, loin de là. Un regard sur l’appartement apprit à Myrna que ça n’allait pas fort pour sa cadette, le traumatisme de la journée qu’elle avait passé au ministère certainement. La question tomba, qu’est ce qu’elles faisaient ici, Myrna regarda de nouveau Soledad puis Margaret avant de prendre la parole « On s’inquiétait pour toi, nous n’avons eu aucune nouvelle de toi depuis deux semaines, on est donc passé te faire un petit coucou. Tu nous laisses entrer ? » Si elle disait non, que faire, elle espérait que Margaret serait plus convaincante qu’elle parce qu’elle n’était pas sûr qu’il suffise de dire ça pour que Soledad les laisse pénétrer dans son domicile, elle avait plutôt l’air de ne vouloir voir personne.

Game of Blood  Ϟ Tous droits réservés
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Anonymous
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Sam 5 Oct - 21:36

 

Let the unknown sparks curiosity

— Soledad, Myrna & Maggie

Maintenant même les moldus avaient décidé de m’aider à me filer ma petite dose d’adrénaline hebdomadaire. Ha ben, juré que l’attaque du ministère ça valait bien une dizaine de cambriolages en terme d’adrénaline. Déjà, on m’avait troué la cuisse et ça dans le genre, ça ne faisait pas du bien. Quand j’étais gosse et que je m’installais discrètement derrière le canapé pour regarder en cachette la télé lorsque mon père voulait regarder son Policier du jeudi soir, je m’étais toujours dit que les acteurs en rajoutaient des tonnes lors des fusillades. Erreur, ça faisait vraiment super mal. Leur truc c’était un doloris, voir un avada combiné s’ils visaient bien. Si j’avais survécu ? Ha ben ça bien sûr, j’avais toujours clamé que la mort ne voulait pas avoir à me supporter dans son royaume tout de suite. Il fallait cependant avouer que cela n’avait pas été le cas de tout le monde. J’avais donc fait un peu profil bas, par respect pour ceux qui avaient perdu des proches dans ces attaques. Je n’avais perdu personne et Merlin merci, ma fille n’était pas encore à l’université au moment de l’attaque du Blood Circle. Ha ben ça, j’étais devenue blanche cadavre en apprenant que le ministère n’était pas le seul endroit qui avait été attaqué. Direct j’avais agressé mon pote pour avoir des nouvelles. Est-ce qu’il m’avait dit qu’il avait un bracelet du Blood machin? Paaaas du tout, le bougre ! Remarque, j’aurais passé un temps fou à négocier son statut de cobaye… Ha nan, mais la confiance règne entre amis, je vous jure. Bref à Sainte-Mangouste, où on avait atterri après que l’interdiction de transplanage ait été levée. On m’avait retiré le plomb coincé dans le muscle de ma cuisse, et très rapidement il n’y avait plus eu aucune trace de l’impact. Ils avaient filé un truc à Soledad qui avait pris une dérouillée monumentale, pauvre petite, mais avaient très clairement fait comprendre qu’ils n’avaient aucune idée de comment retirer le cadeau des zinzins moldus. Ha bah effectivement, personne ne savait quoi faire.

Sur le coup, je n’avais pas trop réagi. Comme tout le monde, j’encaissais ce qu’il s’était passé, me rendant compte que l’Ordre allait devoir se bouger les miches de fou. Il n’y avait plus que les mages noirs à surveiller et à combattre, maintenant même des moldus avaient pété un boulon et avait décidé d’exterminer une partie de la population pour on ne sait quelle raison. Ha si ! Les sorciers sont cromichants oh la la… Ces extrémistes, toujours à en rajouter des caisses pour rendre tout le monde parano. Ça va, calme, c’est pas la petite vieille qui consomme un thé à la violette tous les samedis au bar qui va se lancer dans un attentat au British Museum… Après les anciens copains de Voldy, ouais bon ils sont un peu relous… Bref, je m’éloigne du sujet là. Ha oui je crois que j’étais partie pour raconter ma life là Qu’est-ce que je voulais dire déjà ? Ha oui ! Au début, je n’avais pas réagi pour les bracelets, parce que je pensais que ce n’était qu’une question de jours avant de régler le problème. Sauf que le temps passant, pas de solution. Forcément, que j’étais intriguée vu mes activités secondaires. Et puis ces bracelets au fond, c’était comme des petits systèmes de sécurité à désactiver. Un défi comme je les aime, quoi. Alors bon, me pointer au ministère avec mon CV de cambrioleuse pour proposer mon aide dans les recherches, je me suis vite dit que c’était un mauvais plan. Du coup, il me fallait des cobayes. Direct, j’avais pensé à mes compagnes de galère de l’attaque, Myrna et Soledad. Toutes les deux sans vraiment savoir de quoi il en retournait, savaient que j’étais un peu plus que barmaid. Je ne m’estimais pas meilleure que les experts du ministère, mais je voulais mener mes propres expériences. Curiosité oblige. J’avais promis des petites compensations en boisson. Bon pas en pâtisserie, parce que je risquais de faire exploser le bar et que ce n’était pas le moment de faire croire que les Moldus avaient réussi à pénétrer dans Pré-au-Lard. J’avais secoué Archie, l’avais menacé de le découper en rondelles s’il ne se décidait pas à se bouger le plumage pour livrer mes lettres. J’avais reçu une réponse de l’employée du ministère, mais pas de ma petite spécialiste en objets divinatoires… J’avais fait un saut à sa boutique, avant de venir au bar, mais tout était fermé et d’ailleurs cela semblait faire un petit moment.

Heure H, seule Mrs O’Malley s’était pointée, mais je restais pensive. Pas de nouvelles de la Mexicaine, c’était inquiétant quand même…

-  C’est pas normal,
commentai-je accoudée au bar, après peut-être qu’Archie a mal fichu son job, mais vous voyez, même sa boutique était fermée de chez fermée… On devrait peut-être vérifier si elle va bien. Attendez, je prends de quoi ne pas se déshydrater…

Ce faisant, je sortis ma bouteille de whisky, réfléchis deux secondes en me rappelant que ce n’était pas trop le genre des deux dames et que vu ce que je prévoyais de faire, il ne valait mieux pas m’alcooliser… Booon très bien des petits jus tout ce qu’il y a de plus simple… Puis, j’attrapai la main de Myrna pour nous emmener au domicile de la Mexicaine. Quoi ? Comment je connaissais son adresse ? Oh ça va ! Retrouver l’adresse de quelqu’un ce n’était pas bien compliqué ! Ne soyez pas surpris, je vais me vexer. Donnez-moi de vrais défis, pitié ! Ouais genre les bracelets, ça c’était plus fun. Bref l’appartement de la miss avait les rideaux tirés.

- J’espère qu’elle n’est pas malade au moins. Remarque ça expliquerait son absence…

Je suivis la sorcière blonde jusqu’à la porte de Soledad et la laissai frapper à la porte. J’écoutai alors un peu interloquée, les bruits venant de l’intérieur. Bon, au moins elle vivait encore. Les morts ne se plaignaient pas d’avoir mal. Ouais enfin, en voyant sa trogne à la porte on pouvait se poser des questions sur son état de vivant. Qu’est-ce qu’on fichait là ? Comment ça ? Rah définitivement j’allais revendre ce hibou à un cirque, c’était certain il n’avait pas fait son taff. Ha pis Myrna qui annonçait les choses en douceur… Non, mais fallait lui dire aussi qu’accessoirement, elles allaient passer l’après-midi à se faire griller les poignets faire des expériences sur les bracelets. Ha nan, mais hors de question qu’elle nous envoie promener, hop trêve de plaisanterie. Je lui collai mes bouteilles de jus de fruits dans les bras, avant de... oui oui m’imposer et passer la porte de l’appartement en mode je m’invite tranquille

- Voilà tout à fait, et comme tu n’as pas reçu le mémo, je t’informe qu’on va passer l’après-midi ensemble !

Pouh la la, l’ambiance déprimante ici. Allez hop les rideaux, on les ouvre.

- Voilà ça sera mieux quand même pour étudier vos petits bracelets, je ne vais pas faire ça dans le noir, ça va déjà pas être de la tarte… Et… Bon ben ne restez pas plantées là comme ça !

Non mais c’est vrai, ça faisait deux semaines qu’au ministère ils se brisaient les méninges sur les bracelets et moi je n’avais qu’une après-midi.

- Allez allez, qui veut commencer ?
Demandai-je enjouée, en sortant ma baguette.


MAY
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Ven 18 Oct - 18:41




Let the unknown sparks curiosity
☽ Les supers nanas ♥


Rien de tout ça ne lui ressemblait. Se plonger dans la pénombre, se murer dans le silence, refuser de sortir et même de saisir les mains secourables que pouvaient lui tendre ses amis et sa famille. Cette attitude renfermée, presque brisée, n’avait rien d’habituel chez Soledad. Même si elle reconnaissait qu’en tant qu’ancienne Gryffondor elle n’était pas non plus le modèle parfait de la sorcière tenace et invincible, elle n’était tout de même pas cette sorcière qui se laissait abattre à la première difficulté. Elle avait vécu des choses terribles dans la vie, Soledad, et elle avait toujours réussi à s’en relever. Ca n’avait rien eu de simple, elle n’oserait jamais s’avancer à dire le contraire, surtout quand il s’agissait de voir dans une vision la mort de son propre père, mais elle n’était jamais restée à terre. Elle avait trébuché, elle était tombée, mais elle s’était toujours relevée. Pourtant cette fois-ci l’épreuve à laquelle elle devait faire face lui paraissait insurmontable. La mexicaine aurait beau appeler tout son courage à elle, elle avait juste l’impression qu’il l’avait complètement déserté. Elle était belle la Gryffondor, elle faisait honneur à sa maison. Mais en même temps, la situation à laquelle elle devait faire face n’avait rien à voir avec ces épreuves que la vie balançait habituellement. Perdre un proche, se sentir seule face à l’inconnu, c’était terrible mais ça faisait aussi parti du grand cycle de la vie. Ca n’avait rien de bien étonnant et grandir permettait de se préparer à tout ça. En revanche, ce qui n’avait rien d’habituel c’était de perdre soudainement son troisième œil. Voilà une épreuve à laquelle la vie n’aurait jamais pu préparer Soledad. Son don, elle l’avait toujours pris pour acquis, il faisait partie d’elle, tout simplement. Il ne pouvait pas en être autrement. A ses yeux, s’imaginer vivre sans revenait à s’imaginer vivre sans respirer. C’était impossible, anormal. Et terriblement douloureux.

Tout ça était encore plus difficile à vivre que ça lui était tombé dessus d’un coup, sans qu’elle ne puisse s’y préparer, même si elle doutait franchement que ça aurait changé quoi que ce soit. Ça avait été un choc terrible qui avait laissé la mexicaine le souffle coupé, depuis elle avait le sentiment de ne plus pouvoir respirer. Sans son don, elle n’était plus que la moitié d’elle-même et depuis que cette réalité c’était imposée dans sa vie, elle était devenue l’ombre d’elle-même. La sensation de vide ne quittait plus son estomac et la douleur s’était installée dans son cœur pour ne plus en partir. Soledad le savait, elle aurait dû se montrer plus combative, s’accrocher à l’espoir et ne surtout, surtout pas baisser les bras, mais tout ça elle n’y parvenait pas. Le désespoir c’était ancré en elle et elle n’arrivait pas à en détourner le regard, s’y noyant comme au milieu d’un océan de ténèbres. A quoi bon ? A quoi pouvait-elle encore s’accrocher alors que l’essence même de son identité lui avait été arrachée ? Sa joie de vivre avait disparue, son optimisme était hors d’atteinte, enterré profondément sous l’horrible sentiment que rien ne redeviendrait plus jamais comme avant, qu’elle avait tout perdu. Son lien avec son abuela, son don, une part d’elle. Dans ces conditions, avancer lui paraissait impossible et reprendre le cours de sa vie tout simplement inimaginable. Dès le moment où le bracelet s’était refermé sur son bras ça avait été terminé, son existence avait brutalement stoppée sa course, fauchée en plein vol. Plus rien n’avait eu de sens, ouvrir la boutique, retourner à Neverland, même s’entourer de ses amis. Tout était devenu fade et douloureux, un rappel constant de ce qu’elle avait perdu. Alors si en temps normal, elle se serait réjouie de voir deux visages amicaux sur le pas de sa porte, aujourd’hui ce n’était pas le cas. Elle n’était pas mécontente de les voir non plus, mais elle aurait juste préféré pouvoir rester seule. Au milieu de tout ça elle était sûre d’une chose, elle ne voulait pas imposer son malheur aux autres, raison pour laquelle elle avait demandé à sa famille et à ses amis de lui laisser un peu d’espace.

Mais bien sûr, ni Myrna, ni Maggie n’avait eu ce mémo. Après tout, Soledad n’avait pas pensé une seconde recevoir une visite des deux sorcières. Encore un rappel cruel qu’elle était coupée de son don, ça son tarot auraient pu lui dire. La surprise s’était donc tout naturellement affichée sur ses traits tirés en les voyants sur le pas de sa porte. Puisqu’elle ne pouvait plus voir ce qui l’attendait d’un tirage de carte, la brune dû se résoudre à leur demander ce qu’elles faisaient là. Elle le regretta presque aussitôt puisque la réponse de Myrna fit naitre en elle une pointe de culpabilité. Si elle était sortie vivant de l’attaque du Ministère c’était grâce à ces deux femmes et elle n’avait même pas été fichue de leur envoyer un hibou pour les remercier ou les rassurer sur son état. Quelle piètre personne elle faisait, trop enfoncée dans son malheur personnel pour penser aux autres. Penaude, elle s’effaça pour laisser les deux sorcières passer sans protester. Du moins pour laisser passer Myrna puisque Maggie n’avait pas attendu l’invitation pour entrer, fourrant au passage des bouteilles dans les bras de la mexicaine. Soledad reconnu du jus de fruit, tant mieux elle n’était vraiment pas en état de boire de l’alcool. Après un passage dans sa cuisine pour récupérer des verres, la brune rejoignit ses deux invitées dans son salon. Elle grimaça légèrement quand ses yeux habitués à une semi-pénombre rencontrèrent la lumière du soleil mais ne protesta pas, pas besoin d’imposer l’ambiance morose de son appartement à tout le monde. Elle déposa tout son chargement sur sa table basse mais s’arrêta au milieu d’un geste en entendant Maggie. « Attends, comment ça étudier nos bracelets ? » Demanda-t-elle d’une voix incertaine. C’était le rôle du Ministère ça, est-ce que ça voulait dire que Maggie n’avait pas confiance en l’organisation pour trouver une solution ? Soledad prit une inspiration sifflante, se sentant pâlir à cette idée. Ou alors est-ce que la brune pensait détenir une solution ? Elle n’osait y croire.

La mexicaine s’apprêtait à poser plus de questions quand Samba passa à toute vitesse devant son nez, apparemment toujours pas calmé de son réveil en fanfare. Soledad regarda, un peu désespérée, son minuscule hibou manquer de foncer dans Myrna en piaillant joyeusement. Au moins il y en avait un en forme dans cet appartement. Habituellement cela aurait fait sourire la voyante mais là elle songea qu’il valait mieux éviter tout accident. Se prendre un hibou, même tout petit, n’était jamais très agréable elle venait d’en faire les frais. « Vale, vale. File. » Lança-t-elle en direction de son animal tout en ouvrant la fenêtre la plus proche. « Hasta luego. » Le volatile ne se fit pas fait prier pour sortir en battant furieusement de ses petites ailes. Au moins lui profiterait du soleil. Soledad referma la fenêtre et adressa un mince sourire à la sorcière blonde. « Désolée. » Marmonna-t-elle piteusement. Elle était habituée aux frasques de son hibou, elle l’aimait même pour ça, mais ce n’était pas forcément le cas de tout le monde et elle ne connaissait pas assez Myrna pour savoir si cela la gênait ou pas. D’ailleurs sans leur mésaventure commune au Ministère elle ignorait si elle aurait eu l’occasion de vraiment faire sa connaissance. Mais c’était une réflexion pour un autre jour, pour le moment la mexicaine avait autre chose en tête. Elle se baissa pour ramasser avec soin les cartes de tarot qu’elle avait éjecté de la table basse. Elle s’assit à même le sol, devant la table et tout en rassemblant ses cartes elle jeta un coup d’œil incertain à Maggie. « Je t’ai déjà vu désactiver des sortilèges complexes, mais ça c’est de la technologie moldue. » Commença-t-elle. Elle ne voulait pas remettre en question les capacités de la sorcière, elle savait combien elle était douée en sorts et contre-sorts pour l’avoir vu de nombreuses fois à l’œuvre au Witches Bazaar. A chaque fois que Meredith envoyait à la boutique un objet qu’elle savait -ou soupçonnait- protégé par un enchantement c’était Maggie qui venait pour le faire disparaitre. Si quelques sorts avaient donné un peu de fil à retordre à la sorcière, jamais elle n’avait échoué à sa tâche. Mais là ce n’était pas de magie dont il était question, mais d’une science moldue à laquelle aucune n’était familière. Ca changeait tout. « Une technologie qu’on ne connait même pas. » Souligna-t-elle. Toutes trois connaissaient le monde moldu. Même si elle avait toujours vécu parmi les sorciers, les parents de Soledad avaient aussi mis un point d’honneur à faire connaitre la société moldue à leurs enfants. Il en avait toujours été ainsi au Mexique où les deux sociétés se trouvaient souvent liées et ils avaient continué une fois arrivés en Grande-Bretagne. Pourtant, là, ce savoir ne pourrait pas leur être utile parce que ces bracelets ne ressemblaient en rien à ce qu’elles connaissaient des objets moldus.

Soledad aurait sûrement dû être enthousiasmée à l’idée que Maggie exerce ses talents sur leurs bracelets. En d’autres circonstances, et une fois la peur de se faire cramer le poignet au passage oubliée, ça aurait certainement été le cas. Se libérer du bracelet, elle n’attendait que ça. Mais son optimisme avait dû se faire la malle avec son moral parce que tout ce à quoi elle parvenait à penser c’était combien cette entreprise était risquée. Et combien elle ne supporterait pas de s’autoriser à espérer pour finalement zéro résultat. « Ce n’est pas vraiment le bon moment pour me donner de faux espoirs. » Souffla-t-elle en baissant les yeux sur les cartes qu’elle battait lentement, poussée par la force de l’habitude. Elle avait déjà du mal à voir les jours passer sans sombrer dans le désespoir le plus complet, elle ne voulait pas nourrir le moindre espoir si c’était pour se le voir retirer aussi sec. Cette simple perspective lui tordait déjà le cœur. Elle avait confiance en Maggie, ce n’était pas le problème, mais elles étaient face à une technologie moldue dont elles ne savaient rien. Merlin seul savait comment un bracelet supprimant toute magie pourrait réagir à des sortilèges. Machinalement, Soledad pressa son poignet orné de l’affreux accessoire contre sa poitrine. « Et si… Et si ça tournait encore plus mal ? » Demanda-t-elle d’une voix hésitante. Dans sa tête des dizaines de scénarios catastrophes s’étaient déjà formés. Bien sûr, les sortilèges pouvaient ricocher et les blesser, dans le pire des cas elles pouvaient carrément perdre une main, ce qui était déjà une perspective particulièrement effrayante. Mettre le feu à son appartement à cause d’un retour de sort n’était pas une idée très plaisante non plus, surtout que Maggie serait alors chargée seule de l’éteindre par la magie. Et puis il y avait cette petite idée qui se faisait un chemin dans l’esprit de la mexicaine, les bracelets leur coupaient tout accès à leur magie, mais si les soumettre à des sortilèges avait finalement pour conséquence de rendre leurs effets permanent ? Cette pensée était insupportable pour Sol, retrouver son don était la seule chose qui la faisait encore tenir. Mais avant de faire quoi que ce soit, elles devaient envisager toutes les options.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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Mar 29 Oct - 16:04
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas

Pas une seule seconde Myrna se posa la question du comment Margaret savait où Soledad habitait, mais non, ce n’était pas surprenant du tout, elles étaient hyper proches si ça se trouvait, elles avaient l’air d’être le genre de personnes à avoir des tonnes d’amies toutes les deux, donc ce n’était pas étonnant du tout pour la sorcière la plus âgée.
En revanche, c’était beaucoup plus étonnant que Margaret se balade avec une bouteille d’alcool. Personne ne faisait ça à part elle si ? Myrna ne dit rien, après tout, chacun ses coutumes, elle buvait bien du jus de pomme, d’autres avaient le droit de boire un peu d’alcool, tant qu’ils ne finissaient pas à devoir dégobiller dans les toilettes, c’était très bien.

En parlant de dégobiller dans les toilettes, Margaret semblait espérer qu’elle ne soit pas malade la petite voyante. Myrna ne voyait pas trop le souci, elle avait bien le droit d’être malade, ça arrivait à tout le monde et puis sûrement qu’elle serait heureuse d’avoir de la compagnie. Si elle avait su que Soledad serait potentiellement malade, elle lui aurait fait de la soupe, tout va toujours mieux avec un bol de soupe [srike]Han elle a rien compris c’est le miel qui guérit bon sang[/strike].
Pour la délicatesse de Margaret, il faudra repasser, à peine Soledad avait elle ouvert la porte avec un air loin d’être enjoué que la barmaid lui refilait les boissons avant de s’engouffrer chez elle sans savoir si c’était ok. Myrna fit un petit sourire penaud à la sorcière devant le manque de savoir vivre de sa camarade. Elle précisa même après ses dires « Si ça ne te dérange pas bien entendu, sinon, on s’en va. » Etant donné que Soledad s’effaça pour la laisser rentrer, c’est que ça ne devait pas trop la déranger.

Leur hôte fila, les laissant seule et si Myrna regardait le capharnaüm, plissant pour cela les yeux parce qu’il faisait un peu sombre, Margaret semblait décidée à n’en faire qu’à sa tête. Voilà qu’elle ouvrait les rideaux alors que si ça se trouvait Soledad avait des problèmes de yeux et qu’elle ne supportait plus la lumière du jour. Et puis le tact, parlons en du tact ! Elle était déjà en train de parler de ce qu’elle voulait faire alors qu’elles n’avaient pas la moindre idée de comment allait Soledad. Le regard de Myrna se posait lui un peu de partout dans la pièce, c’était un véritable bazar par ici. Peut être que l’obscurité c’était mieux, en fait, elle se baissa pour commencer à rattraper les quelques cartes à ses pieds, n’ayant pas envie de marcher dessus, suspendant néanmoins son geste pour répondre à la question de Soledad, voulant clairement prendre Margaret de cours puisqu’elle n’avait pas de tact du tout. « Margaret a décidé de donner un coup de main au ministère, n’est ce pas Margaret, c’est pour les aider ? En jetant un coup d’œil à nos bracelets. C’est sans danger bien entendu. » Enfin elle espérait, qu’elle se mette en danger, c’est une chose, elle n’avait pas du tout envie que Soledad soit en danger. Elle jeta un coup d’œil à Margaret pour avoir son approbation.

C’est alors qu’un minuscule hibou tout mignon fendit l’air à toute vitesse. Il avait l’air de vouloir montrer son beau plumage à la sorcière qui le trouvait trop choupinou comme oiseau et plein de vigueur. Soledad jugea qu’il valait mieux faire sortir l’oiseau perturbateur, elle parla dans une langue du sud, enfin aux accents chantant c’est ce qu’il semblait à Myrna, puis elle s’excusa auprès des sorcières. Myrna lui fit un grand sourire « Oh c’est pas grave, il a l’air jeune. C’est lui qui a mis ton appartement dans cet état ? » C’était possible après tout, plus c’est petit, plus ça met du bazar les animaux, c’est comme les gosses. Soledad commença à ramasser ses cartes et Myrna lui tendit les trois qu’elle tenait dans sa main avant de s’installer à ses côtés, autour de la table basse.

Oui, Myrna aussi avait vu Margaret désactiver des sortilèges que beaucoup auraient trouvés bien trop complexes, avec une facilité déconcertante. Qu’ils s’agissent de technologies moldus, ou sorcières, ça n’avait aucune importance pour Myrna. Elle observa la voyante qui semblait complètement éteinte. « Les moldus n’ont pas de pouvoirs, ils utilisent cependant leur matière grise pour leurs inventions. Si des sorts contrent d’autres sorts, nous trouverons forcément comment contrer la technologie de ces bracelets. Les moldus qui ont fait ça n’y connaissaient rien à la magie, ils ont réussi et s’ils l’ont faits, nous sommes totalement en mesure de le faire nous aussi. «

Elle regardait Margaret, ne comprenant pas forcément, de son côté, la façon qu’avait Soledad de voir les choses. Est-ce que Margaret avait les mots pour réconforter son amie ? Ce serait bien utile. Soledad avait repris la parole, poussant Myrna à la regarder de nouveau. Oh, c’était donc ça qu’elle avait, ce n’était pas une question de maladie, c’était tout simplement l’espoir qui l’avait quitté. Le fait d’être toute seule ici ne devait pas aider. « Peut être que tu devrais venir quelque temps chez nous, tu pourrais prendre l’ancienne chambre de Sean et comme ça tu verrais que même sans magie, on s’en sort plutôt pas mal et comme ça tu ne serais plus toute seule. »

Elle n’était pas certaine que la sorcière accepte, le problème c’est qu’elle entendait les dires des gens mais ne les écoutaient pas forcément. Myrna attrapa une brique de jus de fruit, l’utilisa pour remplir les trois verres, sentant le breuvage pour vérifier que Margaret ne leur avait pas fait un coup en douce en remplissant des briques de jus de fruit d’alcool, constatant que non. Elle tendit un verre à chacune.

Comment ça si ça tournait encore plus mal ? Non mais le positivisme de la demoiselle, avec ses pouvoirs ? Il ne fallait pas voir le négatif voyons. Myrna regarda Margaret, puis Soledad avant de reprendre la parole, essayant de convaincre la pessimiste « Je pense que Margaret est quelqu’un d’assez douée pour réussir des prouesses. Et, même si elle n’y parvient pas, ce qui est totalement possible. Le ministère a dépêché de très bons éléments afin de nous libérer de ces bracelets. Ils vont forcément y arriver. Il leur faut juste un peu de temps. » Elle n’osait pas lui demander comment ça se faisait qu’elle soit comme ça. Elle avait toujours eu l’impression que Soledad était une demoiselle pleine de vie, comment pouvait elle s’être trompé autant ? Non la véritable question c’était comment Soledad avait pu changer aussi rapidement.

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Mar 19 Nov - 23:41

 

Let the unknown sparks curiosity

— Soledad, Myrna & Maggie

Le tact ? Mais si j’en avais ! Un peu… Oui bon ça dépendait des circonstances… Je n’avais pas le temps de faire des ronds de jambes non plus et de supplier aussi… Non, mais ça va Myrna était là pour ça. Première question ? Bah oui les bracelets… Je ne vais pas étudier leurs manucures… Qu’est-ce que ça avait de si surprenant d’abord ? Mains sur les hanches, j’allais rétorquer quand Mrs. O’Malley prit les devants. Aider le ministère ? Oui bon oui, d’une certaine manière, autant partager mes conclusions même infructueuses avec leurs spécialistes. Par contre sans danger ? Je ne pouvais pas le garantir à cent pour cent. Je resterais prudente comme toujours c’était certain et je n’avais pas l’intention de mettre fin à leurs jours. D’ailleurs je ne devais pas être la seule à avoir tenté de régler le problème par moi-même et je n’avais entendu parler d’aucune mort résultant de tentatives d’enlèvement des bracelets.

- Mais bien sûr que c’est pour aider le ministère !

Bon ok et pour m’amuser aussi… ça va, on peut joindre l’utile à l’agréable tout de même. Et puis c’était quand même bien difficile de cacher mon engouement pour la tâche.

- Myrna pourra transmettre nos recherches, et ainsi accélérer la découverte d’une solution ! C’est que des avantages !

Ha bah ça, je me voyais mal expliquer en tant que barmaid mes découvertes. Ça passerait sans doute mieux si la sorcière du ministère s’en chargeait. Elle avait l’air d’être bien respectée au ministère de la magie et d’avoir un peu d’influence. Pour le côté prise de risques ?

- Je serais prudente cela va de soi. J’expliquerais toujours ce que je compte faire avant de le faire, comme ça, on jugera ensemble des risques.

C’est vrai, j’aurais pu ne pas me préoccuper de tout ça, mais j’étais bien consciente qu’il ne s’agissait pas juste d’objets à désactiver et qu’ils étaient sur deux sorcières vivantes. J’avais besoin qu’elles me fassent confiance sur ce coup-là. Personnellement à part l’obscurité et l’air d’enterrement de notre hôtesse, je n’avais même pas remarqué le bazar de l’appartement. Ha mais Myrna n’avait pas vu ma maison, ça c’est clair. A côté le petit foutoir de Soledad passait pour rien du tout… Moi quand je recevais des gens et que je leur sortais « faites pas attention, c’est le bin’s », je n’étais pas du tout dans l’hypocrisie…
Mais qu’est-ce que c’était que toute cette négativité ? Ok je n’étais pas scientifique moldue, mais j’étais loin d’être une ignare de ce monde. Avec un père moldu, j’avais eu pas mal de bases dans l’enfance et je ne m’étais jamais fermée à ce monde qui était une partie de moi. Oui leur technologie n’était pas mon domaine d’expertise, mais il était un peu tôt pour m’avouer vaincue. J’écoutai pensive le discours de Myrna, bien plus optimiste. En fait, je n’avais jamais pensé à un seul moment que personne ne puisse trouver une solution. C’était une technologie et toute technologie avait une faiblesse, un moyen d’être désactivée. Il ne s’agissait pas d’un sérum qu’on leur avait injecté et dont les effets étaient irréversibles.

- Très bien, alors je vais être parfaitement honnête. Je ne prétends absolument pas être en capacité de parvenir à retirer ces bracelets d’ici la fin de la journée. Par contre, si tu veux bien, j’aime à penser que même en cas d’échec, nos tentatives serviront à quelque chose. Je refuse de m’avouer vaincue sans tenter quelque chose.


Je ne savais pas vraiment qui étaient les experts travaillant à ce sujet pour le ministère et je ne mettais pas non plus en doute leurs capacités. Je voulais participer, mais il m’était difficile de justifier de ma légitimité dans cette affaire. Je ne me prétendais pas meilleure que tout le monde non plus, mais je voulais essayer. Et puis c’était bon pour mon karma aussi non ?
Je rejoignis les deux jeunes femmes et pris l’un des verres de jus de fruits. Oui de jus de fruits, comme si c’était mon genre de piéger les gens ainsi. Tsss, jamais ! Pas besoin d’alcooliser les gens pour les rendre conciliants, charme naturel voilà tout. J’observais la Mexicaine, perplexe face à ce nouveau doute. Si ça tournait encore plus mal ? Oh la la, mais elle était au fond du fond la petite dame là… Jamais je ne l’avais vue aussi pessimiste. C’est vrai que je ne la connaissais pas non plus en détail, mais je n’avais jamais eu cette impression avant.

- Alors, tu vois je pense qu’il y a plus de risque à faire exploser le quartier en se lançant dans un atelier pâtisseries qu’en travaillant sur ces petites choses…


Aïe mes oreilles saignaient encore… Mais pourquoi Mrs O’Malley s’obstinait à m’appeler par ce prénom horrible ? Ha non, mais déjà mes yeux piquaient quand je le voyais sur mes papiers officiels et courrier en tout genre, si on pouvait éviter que ça ne devienne une habitude de langage. Bon ok derrière, elle me faisait des compliments. Fallait que je me sente un chouïa flattée aussi, et puis est-ce que ça se faisait de remettre quelqu’un à sa place pour une histoire de prénom ? Je n’avais jamais osé avec mes profs à Poudlard…

- Trêve de plaisanterie, je ne suis sûrement pas la seule à m’essayer à ce genre d’expérience et je n’ai entendu parler d’aucun cas grave qui en aurait résulté… Essayons et si vraiment tu souhaites tout stopper, alors je respecterais ta décision.

Je bus une gorgée de ma boisson. J’en serais déçue, c’était certain, mais je n’allais pas non plus la torturer pour obtenir gain de cause. Ce n’était pas du tout un de mes nombreux vices.

- Allez commençons simple, commençons par des petites questions. A part le fait que rien ne se produit lorsque vous utilisez votre baguette, est-ce que vous avez remarqué autre chose ? D’autres conséquences ? D’autres symptômes ? Pas de douleurs particulières ? Lorsque vous tentez un sort, est-ce que le bracelet fait un truc particulier ou pas du tout ? Je ne sais pas un truc visuel ? Auditif ? Ou même sensitif ? Si je pouvais éventuellement avoir une démonstration ? Je crois savoir que ça ne bloque pas la magie de quelqu’un d’autre, puisque à Sainte-Mangouste les médicomages ont pu soigner autant les porteurs de bracelets que les autres… C’est donc la magie du porteur uniquement qui est bloquée.

J’évoquai mes hypothèses à voix haute, puisque j’avais promis toute transparence. Et la première chose à faire était bien de commencer par de l’observation.

MAY
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mar 24 Déc - 18:08




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☽ Les supers nanas ♥


Après deux semaines de solitude à se couper de tout ce qui venait de l’extérieur, Soledad s’était attendue à ce que sa famille finisse par débarquer chez elle pour enfoncer la porte et la ramener de force dans le monde des vivants. Ou à ce que Siobhan viennent frapper jusqu’à ce qu’elle lui ouvre, les bras chargés de tout le nécessaire pour lui remonter le moral. Voir même à ce que Théo vienne râler parce qu’elle avait annulé leur dernier entrainement à la dernière minute sans lui donner plus d’explications. Malgré sa demande de tranquillité, la mexicaine savait qu’elle devait s’attendre à tout avec ses proches, c’était aussi pour ça qu’elle les aimait tant. Ils avaient respecté son silence mais elle était consciente que cela ne pourrait pas durer éternellement. Pourtant la scène qui se déroulait dans son appartement était encore au-delà de ce qu’elle avait imaginé. Myrna et Maggie qui déboulaient, bouteilles de jus de fruit à la main, en annonçant que la barmaid allait conduire quelques expériences sur les bracelets gentiment offerts par le Blood Circle pour tenter de s’en débarrasser et que l’ancienne aurore et la voyante joueraient les cobayes volontaires. Clairement, Soledad avait beau avoir passé toute son existence à déchiffrer le futur, elle s’était attendue à peu près tout, sauf à ça. Elle ne pu s’empêcher de hausser un sourcil devant l’explication de Myrna. Aider le Ministère, hein ? La mexicaine ne doutait pas des bonnes intentions de Maggie, ni du fait qu’elle communiquerait ses probables découvertes à leur gouvernement, mais pour le moment la barmaid avait surtout l’air d’une gamine qui s’apprêtait à tester un nouveau jouet pour la première fois plutôt que d’une chercheuse concentrée sur sa tâche. Au moins la sorcière avait l’air motivée, simplement cette motivation ne parvenait pas à contaminer Soledad. Elle hocha néanmoins la tête face aux explications des deux sorcières, un peu rassurée de voir qu’il ne s’agissait pas d’un manque de confiance en les capacités des agents du Ministère. Au fond les intentions de Maggie étaient bonnes, le Ministère faisait de son mieux pour les libérer des bracelets mais rien n’empêchait une sorcière avec les connaissances de la barmaid de tenter sa chance. Du moins, tant que les risques étaient minimes.

Etrangement, le premier risque qui se présenta ne fut autre que Samba. Insensible à l’importance du moment, et encore plus à l’humeur morose de sa maitresse, le petit hibou manqua de foncer dans Myrna tout en piaillant aussi fort que ses minuscules poumons le lui permettaient. Soledad se dépêcha de le faire sortir avant qu’un accident arrive. Elle savait que Maggie était douée en contresorts mais elle ignorait complètement son niveau en sortilèges de soin ou réanimation, et elle n’avait aucune envie de le tester maintenant. Que ce soit sur Myrna, ou sur Samba d’ailleurs. La voyante acquiesça à la remarque de Myrna quant à l’âge du petit hibou mais se figea en entendant la suite. Un peu gênée, elle regarda autour d’elle. D’accord, son appartement n’était clairement pas aussi bien rangé que d’habitude, mais ça ni Myrna, ni Maggie ne pouvaient le savoir vu que c’était leur première visite. « Hum, pas vraiment. » Marmonna-t-elle à mi-voix, les joues rougissantes, en aillant un peu l’impression de se retrouver à la place d’une petite fille réprimandée parce qu’elle n’avait pas rangé sa chambre. C’était fou ce que les mamans pouvaient vous faire sentir coupable en moins de deux minutes avec une simple phrase. Elle aurait pu mentir et faire porter le chapeau à Samba, ça aurait été possible vu son énergie, mais elle ne voulait pas accuser à tort son propre animal, et encore moins que les sorcières s’imaginent qu’elle vivait avec un hibou ingérable. Mais tout de même, l’appartement de la voyante n’était pas SI en bazar que ça, et puis ce n’était pas de sa faute si les deux sorcières avaient débarqué à l’improviste. Dans sa déprime, Soledad n’avait pas jugé bon de ranger derrière elle mais si elle avait su qu’elle aurait de la visite elle aurait fait un effort. Décidée à revenir au sujet principal, Soledad leur exposa ses inquiétudes. Et elles étaient nombreuses : la technologie moldue qu’elles ne connaissaient que peu, les réactions probables du bracelet à la magie, les faux espoirs que tout cela pouvait faire naître et qu’elle n’aurait pas la force de voir mourir. Déjà minée par la perte de son troisième œil, la mexicaine ne pouvait s’empêcher de tout voir en noir. Elle ne voulait pas que son mal-être déteigne sur les deux femmes, mais elle ne pouvait pas non plus faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Ce n’était déjà pas le cas pour grand monde depuis les attentats, mais pour elle ça avait pris une dimension encore différente.

Les explications des deux sorcières rassurèrent un peu Soledad. Elles avaient raison, si les moldus étaient parvenus à influer sur leur magie avec leurs technologies alors l’inverse devait être possible. Les moldus n’avaient pas le monopole de la recherche. Les deux sociétés avaient peut être des manières de travailler différentes, mais elles avaient toutes deux des chercheurs de talent, que ce soit en magie ou en science. Soledad hocha lentement la tête, tentant de laisser les arguments de ses amies se frayer un chemin dans son esprit. Tout ça faisait sens, bien sûr, mais c’était difficile de s’accrocher à des espoirs si incertains. L’espoir, Soledad en aurait cruellement besoin, mais le voir se faire détruire sous ses yeux serait trop difficile. La mexicaine arrête cependant son geste en entendant la proposition de Myrna. Elle leva vers elle des yeux écarquillés avant de baisser ses prunelles sur le tarot qu’elle avait ramassé. Venir habiter avec la famille de Myrna, elle ne s’attendait pas à une telle proposition, surtout de la part d’une sorcière qu’elle ne connaissait que peu. Sa détresse était-elle donc si visible ? Sûrement, il suffisait de voir les traits de son visage pour comprendre. L’idée était d’une gentillesse sans fin, mais Soledad secoua doucement la tête. « Oh, c’est gentil, mais je ne peux pas accepter. » Souffla-t-elle avec un faible sourire. Myrna avait sa famille, des gens à s’occuper, une vie à mener, elle n’avait pas besoin de se retrouver avec une voyante déchue et en pleine déprime sur les bras. La solitude convenait très bien à la mexicaine, dans son état c’était de toute manière tout ce qu’elle pouvait supporter. Et puis, vivre à la moldue, elle connaissait bien même si ce n’était pas son mode de vie quotidien. C’était vivre sans son don qui la désemparait complètement, mais pour combler ce vide-là, personne n’avait de solution miracle à lui proposer.

L’idée de se débarrasser des bracelets était particulièrement tentante. Si seulement les choses étaient aussi simples. Soledad aurait aimé pouvoir l’accueillir avec enthousiasme et s’en remettre les yeux fermés à Maggie, mais les questions s’insinuaient insidieusement dans son esprit, remettant tout en doute et surlignant les risques qu’une telle entreprise pourrait leur faire courir. La voyante n’aimait pas jouer le rôle de celle qui gâchait l’engouement de ses amies mais puisque son moral plombait déjà l’ambiance, autant continuer sur sa lancée. Quand Myrna lui tendit un verre de jus de fruit, Soledad reposa avec soin les cartes de tarot de son abuela sur la table pour s’en saisir. Elle prit une petite gorgée de sa boisson, forçant le liquide sucré dans sa gorge serrée, avant de faire tourner le verre entre ses mains tandis que les sorcières lui exposaient leurs points de vue sur la question des risques. Bien sûr que Maggie était douée, Soledad n’avait pas eu l’intention de remettre ses capacités en question, loin de là elle avait déjà été témoin de nombreuse fois de sa maitrise de la magie, mais il y avait cette probabilité que ses tentatives ne donnent rien et que la brune devait accepter. Elle hocha gravement la tête, pas de faux espoirs, juste des tentatives, dans tous les cas -si rien ne leur explosait à la figure- elles n’avaient rien à perdre. Et si ça pouvait aider un peu le Ministère alors autant se lancer. « Tu as raison. Ça vaut le coup d’essayer. » Concéda-t-elle après avoir prit une profonde inspiration. Elle posa son verre sur la table et tira sur sa manche pour dévoiler le bracelet qu’elle avait tant en horreur. Elle l’observa en silence, la cause de tous ses malheurs se trouvait dans un simple accessoire de métal. Quelques mois plus tôt il aurait été impensable que les moldus puissent s’en prendre de la sorte aux sorciers mais maintenant plus rien n’était sûr. Finalement, elle s’arracha de cette contemplation douloureuse pour croiser le regard de Maggie. « Je ne voulais pas remettre tes capacités en cause. Je te fais confiance. » Lui lança-t-elle avec sincérité. Ses amies avaient raison, elles ne pouvaient pas rester sans rien faire. Si elles se laissaient aller à l’inaction, elles n’en finiraient pas de subir, et alors les moldus du Blood Circle auraient déjà gagné.

Malgré sa résolution, réfléchir aux interrogations de la barmaid n’en fut pas moins douloureux. Se rappeler tout ce que le bracelet causait était une piqure de rappel dont la voyante se serait bien passée. C’était aussi pour ça que Soledad s’était enfermée dans la solitude, pour ne pas avoir à se rappeler et à affronter cette réalité qui la faisait tant souffrir. Néanmoins c’était un mal nécessaire, aussi prit-elle le temps de bien réfléchir avant de se tourner vers Maggie. « Non, il ne se passe rien. Aucune réaction, aucune sensation. Dans nos mains notre baguette est redevenue un bout de bois. Les sortilèges et potions fonctionnent toujours sur nous donc je ne pense pas qu’on puisse dire que ça nous a changé en moldues. Mais c’est à peu près tout. » Elle jeta un coup d’œil à Myrna pour voir si celle-ci avait quelque chose à ajouter. Elle avait cependant l’impression d’avoir plutôt bien résumé les choses. Le bracelet ne leur causait pas d’effet visible, et c’était peut-être ça le pire. Il n’y avait pas d’obstacle à affronter ou de difficultés à franchir, rien qui montrait que leurs pouvoirs étaient bloqués quelque part en eux, juste une sensation de vide terrible. Comme si leur magie n’avait jamais existé. « Enfin, pas totalement. » Se reprit-elle après un instant d’hésitation. Cette pensée était encore plus douloureuse pour Soledad, mais elle ne pouvait pas omettre une information si importante. Si elle voulait que Maggie puisse tenter de son mieux de les aider, elle devait tout savoir. Peut-être que ça ne changerait rien, après tout la mexicaine était la seule concernée, mais elle devait savoir. Elle prit une profonde inspiration pour se donner du courage avant de mettre des mots sur la réalité qui lui faisait tant de mal. « Le bracelet ne m’a pas seulement coupé de ma magie… Il m’a aussi coupé de mon don. » Exposa-t-elle d’une voix blanche. Par Merlin ce constat était encore plus douloureux quand elle le disait à voix haute. Sol pinça les lèvres pour tenter de garder le contrôle de ses émotions. Elle ne voulait pas craquer devant les deux sorcières. Membres de l’Ordre, les deux étaient au courant de son don de voyance mais elles n’en avaient jamais vraiment parlé. Aussi Soledad ne savait pas vraiment ce qu’elles en pensaient, ou même si elles la prendraient au sérieux. Ni Maggie, ni Myrna ne faisaient partie de ces membres de l’Ordre qui se moquaient ouvertement de son troisième œil, mais elles n’avaient jamais non plus exposé ouvertement leurs avis sur la question. « J’ai tout tenté, mais je ne vois plus rien. » Plus rien n’avait de sens. Ni ses boules de cristal, ni les étoiles, ni le pendule, et encore moins ses cartes de tarot qu’elle chérissait tant. Toutes les certitudes avec lesquelles elle avait grandie avaient été balayées d’un coup, tout ça à cause des moldus.

« Je connais toujours la signification de mes cartes. Mais j’ai beau les tirer, elles ne me parlent plus. » Pour illustrer son propos, elle se saisit de son tarot et en tira la première carte qu’elle posa avec soin sur la table, comme elle le faisait lors de ses consultations à Neverland. Ce geste si familier était presque réconfortant, elle manipulait ses cartes avec l’habitude de celle qui avait grandit avec. Pourtant quand elle regarda la face dévoilée, son cœur sombra dans sa poitrine. Le bateleur, arcane de l’énergie créatrice mais aussi des incertitudes face à l’avenir. La signification de cette carte, elle la connaissait par cœur, mais habituellement elle voyait au-delà de cette définition grossière. Là, elle ne voyait rien. Elle avait été reléguée au rang de vulgaire voyante moldue, une arnaqueuse, une vaste blague. Elle espérait que ses amies comprendraient à quel point c’était difficile pour elle. « La divination ce n’est pas juste un passe-temps ou une activité marrante à faire avec des copines, c’est une part de moi. Je suis née avec le troisième œil, c’est mon histoire, mon héritage. Et ils me l’ont enlevé. » Conclut-elle alors que sa voix se brisait dans sa gorge. Enlever le bracelet du Blood Circle n’était pas juste important pour elle, c’était une nécessité presque vitale. Tant qu’elle le porterait, elle ne serait plus jamais elle-même.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Lun 24 Fév - 21:58
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas
Voilà, c’était dit, par les deux filles, elles agissaient ensemble pour aider le ministère, si Myrna, plus Margaret le disait, c’est que c’était forcément vrai, Soledad ne pouvait que les croire toutes les deux. D’ailleurs, Myrna hochait la tête d’un air entendu lorsqu’elle fut désignée par madame Campbell pour les informer de la solution. Ah, non pardon, ce n’est pas vraiment ce qu’était en train de dire Margaret, pas très positive cette fille, elle comptait transmettre que les avancées… Myrna espérait en fait que ce soit les avancées définitives, la solution, le résultat final. BREF que ce foutu bracelet ne touche plus sa peau et qu’elle puisse faire de la magie… Enfin en cet instant, celle qui avait l’air d’avoir besoin de sa magie c’était Soledad. Alors non, Myrna ne pensait pas que c’était l’absence de magie qui la mettait dans cet état, il devait y avoir autre chose, une maladie, son copain qui l’avait lâché parce qu’elle n’avait plus sa magie ? Est-ce qu’elle devait lui dire qu’il reviendrait, que ce n’était qu’une mauvaise passe ? Elle n’en savait rien, ne connaissant pas bien Théo non plus ah bah non en effet mais leur couple avait l’air solide pour les nombreuses fois où elle les avait vu ensemble lors des réunions de l’ordre du Phénix.

Même le hibou, ultra mignon de Soledad n’arrivait pas à lui remonter le moral ? Sacrément amoureuse la petite, après Myrna connaissait bien le fait d’avoir un peu de mal – beaucoup – à se remettre d’une relation qui n’avait pas fonctionné. D’après Myrna, c’était sûrement lui qui avait mis le bazar dans cet endroit, aussi fut elle surprise quand la jeune fille dédouana l’animal. Ah oui… sacré dispute de couples là, heureusement que Myrna n’avait pas dit qu’il reviendra, ça semblait légèrement compromis s’ils se lançaient des trucs au visage. Après pas sûr que lancer des cartes de tarots à la tête de quelqu’un ça soit recommandé, sauf lorsque l’on perd une partie de cartes, là d’accord, ça peut se comprendre, si on est mauvais joueur, très mauvais joueur.

Vu l’état actuel de Soledad, il semblait compliqué pour Myrna de la laisser vivre toute seule ici. Enfin, elle n’avait pas l’air bien, elle manquait sûrement de compagnie, non pas que le hibou ne fasse pas bien son travail d’animal de compagnie, il avait l’air tout à fait charmant, mais quand même. C’est donc tout naturellement qu’elle lui demanda de venir chez elle. Proposition qui fut refusée par la sorcière, ce qui pouvait aussi se comprendre, bien entendu et Myrna ne pouvait pas la forcer à venir. En revanche, ce qu’elle pouvait faire c’est de lui dire la chose suivante « Très bien, n’acceptes pas mais je vais passer une fois par semaine, tous les vendredi après le travail pour voir dans quel état tu es physiquement et moralement et si je vois que ça ne s’améliore pas, je reviendrais à la charge, ça te convient ? » Comme ça, Myrna ne forçait pas trop la main à la sorcière, mais elle gardait un œil sur elle, ça lui paraissait être un excellent compromis.

Si ça se trouvait, tout s’arrangerait après une après midi en compagnie de Margaret de Myrna, oui c’est beau de rêver. Il fallut tout d’abord essayer de remonter le moral de la maîtresse des lieux, qui ne voulait pas de faux espoir. Pour le coup, dire qu’elles retrouveraient leurs pouvoirs, ça ne semblait pas être un mensonge pour Myrna, bien sûr qu’elles les retrouveraient, même si ce n’était pas aujourd’hui, ce serait un jour prochain et ça ne les empêchait pas totalement de vivre. Margaret fut sincère aussi, elle ne promettait rien. Si à la rigueur, de ne pas faire de pâtisseries, ce qui est une excellente chose, peut être que Myrna devrait se proposer pour lui donner des cours… quoi que ce n’était pas le moment. Pour le coup, oui, ça ne devait pas être la seule personne à tester des choses plus ou moins étrange mais si résultat il y avait, ils n’avaient pas été communiqué au ministère ce qui est bien dommage. Au moins, pour une fois – important de préciser cela – Margaret faisait preuve de tact, ce qui est une très bonne chose vu l’état de mademoiselle Velasquez. Puis vint le moment questions réponses. Et si Myrna devait retenir une chose c’est qu’il y avait beaucoup de questions. Elle n’avait pas le temps de réfléchir  à une question, qu’il y en avait une suivante et encore une pour compléter. Ah non mais au moins la sorcière spécialiste du brise bracelet ne prenait rien à la légère.

Soledad répondit en premier et ses propos furent partagés par Myrna qui hochait la tête pour montrer qu’elle était parfaitement en accord avec les dires de la demoiselle. Excepté qu’elles ne pouvaient pas faire de magies, rien avait changé pour Myrna non plus. Bon à la rigueur, ce n’était pas catastrophique pour elle non plus, elle avait toujours pris l’habitude de faire les choses et de ne pas utiliser la magie à tout va quand elle s’était mise avec Colin. Chose qui était extrêmement compliqué au départ, lorsqu’on a l’habitude mais avec le temps elle s’était habituée. Ça ne devait pas aider beaucoup Margaret les dires de Soledad, et par conséquent les confirmations de Myrna. Il fallait trouver quelque chose pour l’aiguiller un peu, la sorcière blonde réfléchissait donc, mais ne trouvait rien. Ce fut Soledad qui, une nouvelle fois pris la parole. Pas totalement ? Myrna avait dû louper un truc parce qu’elle n’avait pas l’impression qu’autre chose ait changé chez elle et pour cause Myrna n’ayant pas le moindre don, ce que fit remarquer Soledad lui était totalement inconnu. Au son de sa voix, il paraissait évident que c’était ça qui la troublait  le plus, elle n’était donc pas malade et son petit ami ne l’avait pas lâché lâchement en apprenant qu’elle n’avait de sorcière que des souvenirs. « Oh, nous sommes désolées pour toi Soledad. » Si Myrna était totalement dépourvu de don, elle pouvait comprendre la douleur de la demoiselle. Elle avait dû passer des jours et des jours à tenter d’utiliser son don, ça expliquait aussi ses traits tirés. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’habituellement Soledad vivait, comment elle voyait les choses à travers son don ou encore comment les cartes lui parlaient, tout ce qu’elle savait, c’est que ça fonctionnait et que Soledad était tout sauf un charlatan.  Elle voulu leur faire une démonstration et Myrna regarda attentivement ce qu’elle faisait, elle tirait une carte et, rien ne sembla éclairer le regard de la demoiselle « Habituellement ça fait quoi ? Quand tu dis qu’elles te parlent, tu entends une sorte de chuchotis dans ta tête pour t’expliquer ce que veut dire la carte ? »

Bien sûr que la divination n’était pas un passe-temps pour elle, quel passe-temps mettrait les nerfs en pelote de la sorte. Et oui, ils lui avaient enlevé beaucoup plus qu’à Myrna « Soledad, ils t’ont enlevé ton don et ta magie, oui effectivement, c’est une part de toi et c’est normal de mal le vivre mais dis toi que des dizaines de personnes, certaines dont c’est le métier et d’autres qui font ça par passion, sont sur le coup pour retirer le bracelet. Ce qu’ont essayé de faire les moldus ce jour là, c’est de nous briser, de nous faire nous sentir nu, dépourvu de notre identité. Tes pouvoirs vont revenir, le mécanisme de ce bracelet va sauter et tout redeviendra comme avant. » Elle la regarda dans les yeux « Presque comme avant, tu sauras que dans les coups durs, même si ton don te fait défaut, il y a des gens qui seront là pour t’aider, toujours. » Elle observa Margaret dans l’espoir que celle-ci ait eu le temps de trouver une brillante idée afin d’aider Soledad à se débarrasser de son bracelet. Parce que oui, si quelqu’un devait retrouver l’usage de la magie aujourd’hui, c’était la sorcière au don de divination. Pour montrer qu’elle voulait bien aider à cet objectif, Myrna tendit son bras vers l’expérimentaliste en puissance.


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Jeu 19 Mar - 0:40

 

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— Soledad, Myrna & Maggie

Qu’est-ce que je pouvais aimer quand on me disait que j’avais raison. Mais bien sûr que j’avais raison, toujours, même quand j’avais tort. Quand il s’agissait de résister et de ne pas abandonner en tout cas, c’est sûr que j’avais raison. J’avais la chance de faire partie de ceux qui n’étaient pas privés de leur magie et même si je l’avoue, l’idée d’étudier ces bracelets m’amusait beaucoup, il était aussi question d’aider mes amis, les sorciers. Je ne comptais pas rester dans mon coin égoïstement en mode « c’est leur problème pas le mien ». Ça, c’était pas moi. Mon regard tomba alors sur le bracelet qu’elle me présenta. Voilà ce qui durant les prochaines heures allait mettre mes méninges à rude épreuve. Et si je ne trouvais pas de solution, je m’engageais personnellement à passer le euuuh, alors si vendredi c’était Myrna, moi je pouvais prendre le mardi, nickel, voilà donc je m’engageais à passer le mardi avec une bouteille de jus de pomme, poire, ou de ce qu’elle voulait pour vérifier qu’elle se nourrissait encore.

- Eh tu as le droit de douter, c’est pas anormal vu les circonstances. Et moi je suis là pour te rassurer et te donner l'envie de te battre, ça c'est mon truc !


Peut-être pas toujours, certes, vu que ma vie c’était pas rose bonbon non plus, mais quand même j’étais une bonne optimiste. Il était maintenant temps de faire le point sur la situation. C’est vrai que je n’y allais pas avec le dos de la cuillère avec mon averse de questions. J’allais perdre mes cobayes si je ne ralentissais pas mon débit. Premièrement, il fallait que je sache exactement ce qui se passait, comment agissait ce bracelet, quels étaient ses effets, absolument tous. Il fallait que je valide mes premières théories pour orienter au mieux mes recherches et mes tentatives. Visiblement, il n’y avait pas de choses particulières. Le bracelet annulait la magie. Soledad valida cependant mes impressions sur le fait que sorts et potions continuaient bien de faire effet sur elle. Cela n’altérait donc pas le fait qu’elles étaient bel et bien restées sorcières.

- Pas moldue, plus sorcière… pour l’instant, m’empressai-je d’ajouter, comme un état de cracmol alors… oui peut-être…

Je jetai un œil à Myrna qui semblait approuver les dires de la Mexicaine. Bon parfait, pas de différence non plus entre les personnes. Ça allait me simplifier les choses, je pense, car plus il y avait de paramètres, plus ce serait compliqué. Je relevai la tête, intriguée par l’information que pourrait m’apporter Soledad. Comment ça pas totalement ? Ça avait vraiment l’air de l’affecter beaucoup et Myrna ne semblait pas comprendre non plus. Et pour cause. Soledad avait aussi perdu son don. Cette fois, je me retins de tout commentaire. Je ne pouvais peut-être pas comprendre ce qu’elle ressentait, mais je n’allais pas sortir une connerie qui ne remonterait le moral de personne. Je ne savais pas trop comment fonctionnait la voyance. Je ne doutais pas de son existence juste des gens qui disaient posséder le troisième œil. Depuis le temps, j’avais bien saisi que Soledad n’était pas un charlatan. Je ne savais pas trop comment elle faisait, mais visiblement des choses qu’elles avaient avancées pour l’Ordre s’étaient produites. Je bossais aussi avec elle sur certains objets que lui envoyait sa patronne à la boutique et nos échanges à ce sujet étaient loin d’être un tissu de conneries. Elle avait un truc, ça je n’en doutais pas. Je l’observai faire sa démonstration sans pour autant comprendre ce qui aurait pu être différent. Cette magie-là n’était pas visible. Myrna interrogea alors la Mexicaine et j’écoutai attentivement cherchant le moindre détail qui pourrait m’aiguiller. Je laissai les jeunes femmes échanger et me rapprochai pour observer le bracelet.

- Oui, dis-je pour approuver les propos de Mrs O’Malley, il s’agissait aussi de semer la panique… Nous les avons sous-estimés, ils en ont profité. C’est une leçon… bien chère payée c’est vrai, mais il n’est pas question de baisser les bras maintenant. Ton héritage est toujours là, il est juste inactivé par ce bracelet et je compte bien aider à en percer les mécanismes.

De toutes les informations que j’avais à ma disposition, j’étais certaine d’une chose. Ça n’était pas irréversible. Si potions et sorts fonctionnaient toujours sur un porteur, ça voulait dire que quelque part la magie était toujours présente. Passive, mais présente. Myrna me tendit son poignet et je pus tout à loisir analyser le bracelet de plus près. Je pris garde de ne pas lui tordre le bras bah non, on a dit qu’on essayait de ne rien abîmer, cherchant un endroit qui semblait plus fragile qu’un autre ou un mécanisme discret qu’on n’aurait pas remarqué, une trappe secrète qui permettait d’accéder au système comme la trappe des piles de la télécommande d’une télé. Rien de tout ça.

- Hum… bon je sais que ça ne va pas fonctionner, je veux juste voir ce que ça fait. Je teste juste un alohomora tout simple, rien de bien dangereux. Et si entre temps vous avez des suggestions n’hésitez pas, c’est pas parce que vous ne pouvez plus faire de magie qu’on vous a aussi court-circuité le ciboulot !

Bah oui je n’allais pas direct lancer un sortilège explosif, imaginez ça renvoie le sort sur ma tronche ou je réduis en miettes le bras de la blonde. Ha ouais c’est clair, elle n’aurait plus de bracelet, mais plus de bras non plus. Ha bah je m’imagine bien dire à Sol « Bon écoute ma cocotte, tu choisis ton bras ou ton don, c’est toi qui vois ! ». Non, pas très très pro tout ça. Bref a priori personne n’était contre mon idée, et puis à coup sûr que ce truc tout con avait déjà été testé, sans grande conséquence. Je m’exécutai, mon regard rivé sur le bracelet. Pas d’étincelles, pas de renvoi étrange

- Hum...commençais-je ouais le suspense de fou, je crois que… peut-être que… continuai-je en relançant le sort une seconde fois d’un informulé, en fait on dirait que ça l’absorbe.

Forcément que ces tordus de moldus avaient dû s’arranger pour qu’on galère bien à retirer ce truc, mais ça me donnait une idée.

- Bon chacun son tour, Soledad à toi, on passe au Confringo ? Naaaaan je déconne, bon par contre est-ce que tu as une baignoire ?

Quoi ? C’était une demande tout ce qu’il y a de plus banal, bien sûr !

MAY
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mar 31 Mar - 23:43




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☽ Les supers nanas ♥


Depuis quelques semaines, Soledad avait l’impression de passer son temps à capituler. Elle qui avait décidé de prendre une part plus importante dans l’Ordre, qui souhait s’investir et devenir plus forte pour pouvoir se battre pour ses idéaux, finalement elle se prenait coup sur coup, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’autre choix que de baisser les bras. Ça avait été le cas pendant l’attaque du Ministère, elle s’était retrouvée acculée, assaillie et incapable de se défendre face aux moldus qui voulaient leur perte. Elle avait abandonné le combat, certes perdu d’avance, mais tout de même. Était venu ensuite le bracelet du Blood Circle. Tandis que certains grondaient de rage ou se nourrissaient d’espoir en réaction à la perte de leur magie, la mexicaine avait sombré dans le désespoir. Elle aurait pu se battre, elle aurait dû se battre, elle qui ne demandait qu’à être plus forte aurait dû agir. Mais le choc avait été plus fort, l’horreur de la situation l’avait terrassée et elle avait été incapable de s’en relever. Ce n’était pas le blocage de sa magie qu’elle déplorait, bien sûr ça aussi lui faisait mal mais elle pouvait vivre sans en attendant que les chercheurs trouvent une solution, non le pire c’était de savoir que son don de voyance lui avait été retiré. Sans ça, elle n’était plus elle-même, elle ne pourrait plus jamais l’être. Alors là aussi elle avait baissé les bras, la vérité était trop douloureuse. Et maintenant, face à ses amies inquiètes, elle était de nouveau face à un mur. Fait de bienveillance et de préoccupations, mais le résultat était le même : elle n’avait pas la force de se battre. Et puis, était-ce vraiment bien sage alors que tout ce que Myrna voulait c’était s’assurer qu’elle allait bien ? Certainement pas. Même si Soledad de son côté souhaitait rester seule pour pouvoir vivre sa déprime en paix, une petite voix au fond d’elle continuait de lui dire que ce n’était pas sain de refuser toutes les mains qu’on lui tendait. Elle avait déjà repoussé tous ses amis les plus proches et sa famille, pas par peur de leur jugement mais surtout pour éviter qu’ils ne s’inquiètent face à son état. Au moins Myrna était une amie moins proche, la voir ainsi lui ferait sûrement moins de mal. Alors cette fois-là aussi, Soledad choisi de capituler. « D’accord. » Souffla-t-elle finalement après que la sorcière blonde lui ait annoncé qu’elle passerait la voir tous les vendredi. Si ça lui convenait ou pas, Soledad ne savait pas trop, elle avait du mal à se faire une opinion en ce moment, son esprit était trop embrumé pour ça. Mais elle n’avait pas la force de négocier et elle sentait que refuser ce marché ne servirait à rien. Et puisqu’elle n’avait pas envie que les deux sorcières aillent alerter sa famille, elle s’y plia.

Entendre Maggie et Myrna affirmer qu’elles allaient se serrer les coudes pour sortir de cette situation de cauchemar fit du bien à Soledad. Depuis deux semaines elle vivait seule, enfermée dans le noir avec juste ses pensées moroses et un hibou hyperactif pour l’occuper, elle avait un peu oublié à quoi l’espoir ressemblait. Voir les sorcières toujours animées de cette envie de se battre lui rappelait ce pour quoi elle-même avait juré de devenir plus forte. Elle avait chuté, une chute particulièrement douloureuse dont elle allait avoir du mal à se relever, mais la présence de ses amies lui rappelait qu’elle n’avait pas besoin d’être seule pour le faire. Tout en buvant une gorgée de son jus de fruit, la mexicaine se força à se remémorer que tout espoir n’était pas perdu, qu’elle ne pouvait pas abandonner aussi facilement. Ce n’était pas la première épreuve qu’elle vivait, elle s’en relèverait aussi. Peut-être même un peu plus forte. Mais pour cela elles devaient d’abord se débarrasser de l’affreux bracelet du Blood Circle. Pour répondre au mieux aux interrogations de Maggie, Soledad lui narra l’effet que le bracelet avait sur elles et sur leur magie et les quelques conclusions qu’elles pouvaient en tirer. Ce n’était vraiment pas grand-chose, comme la barmaid le souligna c’était un peu comme si elles étaient devenues cracmoles, ce qui ne manqua pas d’arracher une grimace à la mexicaine. Elle ne faisait pas partie de ces sorciers qui jugeaient les cracmols inférieurs, mais tout ça sonnait si… Définitif. Ravalant l’amertume qui lui serrait la gorge, elle s’appliqua ensuite à leur expliquer que le bracelet la coupait également de son don. Prononcer ces mots à haute voix était incroyablement difficile. Soledad avait déjà du mal à se faire à l’idée que son troisième œil lui était inaccessible, devoir l’expliquer à d’autres personnes étaient encore pire. Mais elle était la seule à posséder un don en plus de sa magie, si ça pouvait aider elle devait prendre sur elle et ne rien leur cacher. Son mal être pouvait passer au second plan.

Soledad accueillit la sollicitude de Myrna avec un sourire triste avant de leur montrer ses cartes de tarot. Bien sûr cette forme de magie n’était pas visible à l’œil nu aussi s’était-elle attendue à des questions sur son fonctionnement. Ce n’était pas comme si les cartes lui parlaient, c’était tellement plus complexe que ça pour une sorcière non initiée. « Non ce n’est pas ça. C’est… C’est difficile à expliquer mais c’est comme si je sentais la direction que les cartes veulent que je prenne. Quand je suis sur la bonne piste, c’est comme une évidence. Elles n’ont pas besoin de me dire quoi que ce soit, je le sais, je le sens. » Tenta-t-elle tout de même d’expliquer. Est-ce qu’elle y parvenait ? Elle n’en avait aucune idée, mais comment montrer le fonctionnement de la divination à une personne qui ne l’avait peut-être même pas étudié à Poudlard ? Pour Soledad ça faisait partie d’elle, elle ne s’était jamais posée de question sur son troisième œil. Ça avait toujours été une évidence pour elle, à tel point qu’elle ne se rappelait pas d’un temps ou elle n’en avait pas eu conscience. Les choses étaient juste ainsi, et quand elle tirait les cartes ou qu’elle lisait dans du marc de café elle voyait au-delà des apparences. « C’est très instinctif. » Conclut-elle en posant une main sur son estomac pour montrer que la pratique de la divination provoquait chez elle une réaction presque viscérale. Soledad eut un petit sourire désolé, tout ça restait très abstrait elle en avait conscience, mais elle ne voyait pas comment l’exprimer plus clairement. Elle jeta un regard incertain aux deux sorcières, est-ce que ça allait les aider ? Peut-être pas. Au moins elles parurent comprendre sans mal pourquoi la disparition de son don mettait la mexicaine dans un tel état. Soledad ressentit une pointe de soulagement en les entendant lui exprimer leur soutien. Même si elle n’avait pas douté de ses amies, elle était rassurée de les voir la comprendre sans remettre en question son ressentit. « Merci. » Souffla-t-elle après un instant de silence, d’une voix étranglée par l’émotion. C’était tout ce qu’elle parvint à dire, mais c’était le plus important. Elle était vraiment soutenue et ça lui faisait chaud au cœur.

Comme pour illustrer leur détermination à agir, Myrna tendit son bras cerclé d’un bracelet à Maggie pour qu’elle puisse l’examiner. Un peu requinquée, Soledad rangea soigneusement son jeu de tarot et se redressa pour mieux observer la scène. Elle hocha la tête en entendant les explications de la barmaid. Certes, elle aussi savait qu’un simple alohomora n’allait pas fonctionner, sinon tous les sorciers seraient déjà débarrassés de ces horreurs depuis longtemps, mais elle était d’accord pour dire qu’il fallait bien commencer quelque part. Parce que là était tout le problème, réussir à trouver une faille à exploiter dans le bracelet, un point de départ. Même si Maggie les encourageait à exprimer leurs idées, Soledad ne voyait pas trop ce qu’elle pouvait proposer. Elle avait déjà tenté tous les sortilèges basiques sans le moindre résultat, elle avait aussi essayé de verser quelques potions sur le bracelet sans que rien ne change. Et elle n’était pas une experte en sortilèges, nul doute que des chercheurs plus doués avaient dû faire d’autres expériences plus poussées que les siennes, le tout sans qu’aucun résultat n’ait été annoncé. En désespoir de cause, et pour ne pas paraitre encore plus défaitiste qu’elle ne l’était, la mexicaine choisi de garder le silence. Sans grande surprise le sortilège de Maggie ne provoqua pas la moindre réaction sur le bracelet de Myrna. Cependant, entendre la sorcière parler d’absorption donna une idée à Soledad. « Et si en absorbant trop de magie le bracelet finissait par saturer et cesser de fonctionner ? » Proposa-t-elle en songeant à tous les appareils moldus que la magie détraquait. Est-ce que ce n’était pas le même principe lorsqu’on amenait de la technologie moldue à Poudlard ? Pendant ses études là bas Soledad avait vu ses copines tenter d’amener leurs téléphones portables au château mais être déçues en voyant qu’ils ne fonctionnaient plus à cause du trop plein de magie. C’était peut-être la même chose pour les bracelets ? A moins que ça ne les fasse purement et simplement exploser. Hum, ce n’était peut-être pas si une bonne idée finalement.

En entendant Maggie lui demander si elle avait une baignoire, Soledad ne se posa pas trop de question. Aussitôt son esprit fit la connexion entre la baignoire et la salle de bain. Elles buvaient du jus de fruit il était tout à fait logique d’utiliser la salle de bain. « Oui, c’est par là. » Répondit-elle aussitôt en désignant de la main l’extrémité de son appartement où se trouvaient les portes de sa chambre et de la salle de bain. L’information donnée, la mexicaine reprit son verre de jus et le termina avant de le reposer sur la table basse abruptement que prévu. « Attends, quoi ? » Demanda-t-elle brusquement alors que son esprit comprenait enfin ce que Maggie voulait dire. « Pourquoi tu as besoin de ma baignoire ? » Elle observa la barmaid avec de grands yeux. Dans sa tête un signal d’alarme c’était mis en route. Maggie était décidée à faire des expériences sur leurs bracelets, elle était sa prochaine cobaye et maintenant elle lui parlait de sa baignoire. Par Merlin, qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir en tête ? Devait-elle avoir peur ? Confiance ou pas, ça ne sonnait pas très rassurant tout ça. Un peu paniquée, Soledad tourna ses prunelles vers Myrna. « La laisse pas essayer de me noyer. » Bon, peut-être qu’elle voyait tout de suite le mal partout mais clairement la sorcière n’allait pas lui proposer de lui faire couler un bon bain avec quelques sels minéraux pour l’aider à se détendre. Sauf qu’il était aussi impossible de savoir ce que Maggie avait en tête avant qu’elle ne veuille bien le leur dévoiler et ce suspens n’était pas hyper agréable. « Je sais que tout le monde parle des expériences de mort imminente mais c’est pas aussi cool que ça en a l’air. » Argua-t-elle en songeant à tous ces sorciers qui affirmaient avoir accès à une nouvelle forme de magie quand ils frôlaient la mort. La brune voulait bien s’intéresser aux formes méconnues de magie mais là c’était un peu trop lui demander. Non vraiment, l’expérience de mort imminente c’était surcoté, et à Soledad ça ne lui disait pas trop tout ça.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Mar 14 Avr - 15:00
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas
Comment ça le truc de Margaret c’était de donner envie de se battre et de rassurer. Son rôle c’était pas plutôt de faire boire les gens afin qu’ils oublient leurs problèmes. En tout cas c’est toujours ainsi que Myrna avait vu les personnes tenant des bars. Sauf que Margaret ce n’était pas non plus n’importe quelle gérante, c’était aussi celle incapable de garder ses mains dans ses poches et qui plongeait deux sorcières dans des aventures dont elles n’avaient pas forcément envie.
Bon par contre, il y avait des façons de dire les choses et probablement que de dire à deux sorcières qui venaient de perdre leurs pouvoirs lors d’une attaque, qu’elles étaient devenues des cracmols, ce n’était pas la façon la plus agréable de rappeler les faits. Après Myrna n’avait rien contre les cracmols, que les gens soient sorciers ou non, qu’ils aient des pouvoirs ou non, ça l’indifférait totalement. En revanche devoir perdre ses pouvoirs, ça lui faisait quelque chose. Ce n’était pas au point de Soledad qui avait l’air complètement anéanti, non Myrna savait vivre sans ses pouvoirs mais c’était comme si son identité venait d’être changée et ça ne lui plaisait pas vraiment.

Si Soledad avait perdu bien plus que ses pouvoirs magiques, ce n’est pas pour autant que c’était évident pour la sorcière blonde, elle se sentait donc obligé de poser des questions afin de comprendre un peu mieux ce que vivait Soledad depuis qu’elle avait été coupé à la fois de ses pouvoirs magiques et de son don. Elle ressentait les choses donc et là elle ne ressentait plus rien. La seule chose qui se rapprochait de ce dont parlait Soledad c’était la faculté de la fille de Myrna. Cette dernière, bien que n’ayant aucun pouvoir à proprement parlé, parce que du point de vue de Myrna, sa fille était magique, à sa façon, elle avait une facilité à ressentir les émotions des gens, cela faisait parti d’elle et comme Soledad, elle le ressentait. Myrna fit signe qu’elle avait compris lorsque sa sorcière, après qu’il y ait eu un long silence, le temps qu’il fallait à Myrna pour réfléchir en somme, finit par dire que c’était instinctif. Dans ces cas-là, logique qu’elle soit déboussolée et vivement que les sorciers trouvent une solution au problème des bracelets qui bloquaient magie et dons.

Afin de montrer qu’elle était plus que partante pour les tests, si ça pouvait aider une communauté toute entière, Myrna tendit son bras vers Margaret qui s’en saisit doucement oui elle ne tord pas le bras de mon perso sinon il va avoir bobo pour observer le bracelet sous toutes les coutures, ou plutôt sous tous les angles vu que le bracelet n’était pas en tissu, ce qui aurait été pratique, un coup de ciseaux et on en parlait plus. Malheureusement, aucun sourire venant illuminer le visage de la barmaid, Myrna en conclut qu’elle ne voyait pas plus de défauts dans le système que les autres sorciers avant elle. Elle voulait tester un alohomora, comme elle le disait si bien, ça ne fonctionnerait pas et pour cause, tout le monde avait testé cela. Myrna la laissa faire son expérience à la demoiselle. Si elle espéra, bien malgré elle, que ça fonctionnerait, il n’en fut rien et le moins que l’on puisse dire c’est que c’était frustrant. En revanche elle voulait bien réfléchir à une façon de l’enlever de son côté. Si son cerveau n’avait pas été endommagé par la perte de sa magie, ce n’est pas pour autant qu’elle avait des idées lumineuses. A part essayer de bidouiller avec un tournevis, mais bon ce n’était pas évident et la peau était trop proche du bracelet, c’était un brin dangereux. Lorsqu’elle constata que ça absorbait la magie, Myrna questionna histoire d’être bien sûre qu’elle voyait la même chose elle « Comme du sopalin absorbe l’eau ? » Soledad avait une théorie, bien meilleure que celle du tournevis si vous voulez l’avis de Myrna. En revanche, elle avait dû mal à voir comment une seule sorcière pouvait déverser assez de magie pour arriver à faire sauter le bracelet et certainement que d’avoir vingt personnes pointant leur baguette sur son poignet, ça rendrait tout le monde un peu fébrile, Myrna n’était pas certaine d’avoir envie de tenter l’expérience. Elle n’osait pas le dire à haute voix mais elle se demandait comment les moldus avaient pu rendre ces bracelets absorbeurs de magie, c’était du jamais vu. Bon en même temps, tout ce qui était arrivé ces derniers mois, c’était du jamais vu et de la folie pure.

Dans le genre folie pure, la proposition de Margaret, Myrna lui lança un regard l’air de dire quoi ? Avant que cette dernière ne se reprenne pour demander si elle avait une baignoire. Déjà pause sur l’humour de Margaret, est ce que c’était bien le moment de faire l’humour – c’est une question rhétorique, la réponse est non -. Et puis une baignoire, est ce que c’était le moment de vouloir prendre un bain, alors d’accord ça détendait et ça permettait de réfléchir mais pas chez les gens.  Soledad semblait d’ailleurs aussi surprise que Myrna, alors il lui avait fallu un petit temps d’adaptation, parce que sa politesse avait pris le dessus – une fille parfaite que cette Soledad -  et elle avait répondu à la question avant de se questionner sur l’intérêt d’utiliser la baignoire.
Elle arrivait cependant à des conclusions que Myrna n’avait même pas envisagé. Pourquoi par Merlin, Margaret essaierait-elle de noyer Soledad, néanmoins dans le but de rassurer la propriétaire de la baignoire, Myrna confirma « Je l’empêcherais de te noyer, pas de problème. Mais elle n’en a jamais eu l’intention, n’est-ce pas Margaret ? » Il fallait en être sûr tout de même.

La justification de Soledad était inquiétante aussi, comment ça ce n’était pas aussi cool que ça en a l’air ? Et puis comment ça tout le monde en parlait, mais pas du tout Myrna n’en parlait pas et n’avait pas envie d’en parler, c’était flippant ça. Elle se contenta de demander « Tu as déjà fait l’expérience ? » Elle avait peur de la réponse mais s’intéressait bien trop aux autres pour ne pas poser la question. En attendant de savoir, pour montrer tout son soutien à Soledad et aussi pour voir ce que voulait faire Margaret, elle se dirigea elle aussi vers la salle de bain. Si seulement Margaret pouvait avoir un éclair de génie dans la salle de bain et trouver comment faire sauter le machin.

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Mar 21 Avr - 15:08

 

Let the unknown sparks curiosity

— Soledad, Myrna & Maggie

Clairement, je n’allais pas mentir. La divination à Poudlard, ça avait toujours été l’option pour chopper des points facilement. Oh bah tant que tu suivais les consignes, c’était bon. Par contre mes prédictions de l’époque fallait pas trop s’y fier. Sauf celles sur la météo, ha bah Angleterre et Ecosse = pluie les trois quarts de l’année donc pas bien compliqué. Voilà donc moi en fait des voyants, des gens qui pratiquaient les arts divinatoires comme le faisait Soledad, je n’en connaissais pas d’autres. Ce don ne courait pas les rues. J’écoutais cependant avec attention ce qu’elle expliquait d’abord pour m’aider dans mes recherches et ensuite par curiosité personnelle. Je n’étais peut-être pas capable de mesurer exactement tout ce que cela signifiait, mais je pouvais comprendre ce qu’elle ressentait. Peut-être que si on m’enlevait mon talent d’analyse des objets et des systèmes de verrouillage, je le vivrais aussi mal. J’aurais l’impression de ne plus servir à rien. Alors certes les rares sorciers que je cambriolais encore ne s’en porteraient pas plus mal, mais ces talents-là étaient ceux qui me donnaient un rôle intéressant auprès de l’Ordre ou qui comme aujourd’hui me permettaient de prétendre à aider mes amis.

Il était donc temps de mener les expériences. Bien évidemment pour ne pas faire fuir mes deux compagnes d’expériences, il fallait commencer par simple. Oui instaurer la confiance tout ça tout ça, bon pas seulement. Il fallait déjà que je vois comment ça se passait sur des petits sorts, technique progressive. Mon petit sort lancé, on aurait pu dire qu’il ne se passait tout simplement rien. C’était le but après tout qu’il ne se passe rien avec la magie, mais moi je trouvais que ça allait plus loin que ça. La magie était toujours présente, c’était nos premières conclusions. C’était ce qu’on avait déduit après l’interrogatoire à trois. La question c’était de savoir où elle allait ? Je me sens grave comme une grande chercheuse en sciences en écrivant ce RP xD Elle n’était pas repoussée, mais elle semblait absorbée. C’était l’impression que ça me donnait et je la partageais de ce fait avec Sol et Myrna. Cette dernière compara l’effet à du sopalin sur l’eau et j’acquiesçai.

- Oui c’est un peu ça.

Soledad avança une théorie qui était doucement en train de se former dans mon esprit. Bon j’en étais pas encore là puisque dans ma tête c’était « faut qu’on trouve comment retourner ce pour quoi a été conçu le bracelet contre lui ». Bref, en plus clair, il fallait retourner le mécanisme « absorber la magie » contre le bracelet. C’était une jolie théorie, mais alors à mettre en pratique hummm…

- Ça, c’est une bonne idée, mais clairement même le plus puissant de tous les sorciers ne peut pas faire ça tout seul… Peut-être que vingt sorciers en même temps ça pourrait fonctionner, mais alors t’imagines toi, vingt baguettes sur ta tronche ? T’aurais l’impression qu’ils ont sorti le peloton d’exécution.

Après j’avais une autre idée, c’était un truc de moldu, un truc que mon père m’avait expliqué quand j’étais petite. Oui quand j’avais voulu emmener une lampe de poche dans mon bain pour jouer au scaphandrier. Ouais même enfant on se demandait comment j’avais survécu… Bref lui il m’avait dit électricité et eau, pas bon du tout. Non mais stop, je vous vois venir, je ne voulais pas électrocuter Soledad tsss. Non il m’avait juste expliqué que l’eau ça conduit l’électricité. Oui je sais que dit comme ça, on ne voyait toujours pas où je voulais en venir… Toujours pas à l’électrocution. Non parce que ça m’étonnerait que les sorciers portant un bracelet ne s’étaient pas lavés depuis quinze jours, donc aller sous la douche avec, aucun danger. Soledad me montra donc sa salle de bain et me demanda surprise ce que je voulais en faire. Avant que je n’ai eu le temps de lui expliquer, voilà qu’elle demandait à Mrs O’Malley de m’empêcher de la noyer. Hein ? Oh bah non j’avais pas pensé à ça… A moins qu’une fois mort, le bracelet s’ouvrait ? Tiens c’était pas con ça comme théorie… Bon après par contre fallait faire repartir le coeur… Bon vu la tronche de mes cobayes, je n’allais pas sortir de blague sur le sujet. Après elles ne voudraient plus me laisser m’amuser.

- Mais nooooooon, pourquoi je voudrais te noyer ? J’ai jamais étudié ce genre de trucs, c’est un peu radical quand même comme théorie. T’es voyante en plus pas nécromancienne ! Non ça va pas me servir à grand-chose. même si apparemment Maggie est sur le testament de Sol mdrr Non en fait, c’est simple il y a un principe moldu qui dit que l’eau conduit l’électricité, et je me demandais si ça pouvait faire pareil avec la magie. Je n’ai jamais entendu parler de ce genre de travaux, mais pourquoi pas ? Si on part sur ta théorie Soledad peut-être qu’on pourrait amplifier un sort ? Ou alors seconde expérience, peut-être que sous l’eau, le bracelet pourrait être moins puissant ?


Je n’étais pas une experte et je ne suivais pas une méthodologie très carrée. En gros j’avais une idée, fallait tester. Ça marchait, cool. Ça marchait pas, on partait sur autre chose. Je me levai suivant Myrna jusqu’à la salle de bain. Arrivées devant la baignoire en question, je mis mes mains sur mes hanches. Puis me tournai vers les filles.

- Alors on tente ou pas ? Comme je vous l’ai dit je ne ferais rien sans votre accord, je vous ai dit ce à quoi je pensais, à vous de voir si on remplit cette super baignoire ou pas !


Oui alors je disais ça, mais oh la la, cette frustration si elles ne voulaient pas.

MAY
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Lun 4 Mai - 0:02




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☽ Les supers nanas ♥


La présence de Myrna et Maggie faisait à Soledad l’effet d’un rai de lumière dans la pénombre. Une lueur encore un peu faible et tremblotante, mais bel et bien existante. C’était ce que représentaient les deux sorcières pour la mexicaine, une lueur d’espoir. Inespérée mais bienvenue. Nécessaire, vitale même. C’était un sentiment encore un peu hésitant et qui ne manquerait pas de lui échapper si elle ne s’y accrochait pas, mais c’était bien la première fois qu’elle arrivait à le ressentir depuis l’attaque du Ministère. Certes, pour le moment elle ne parvenait qu’à l’effleurer du bout des doigts, mais face à la détresse qui l’étreignait au quotidien depuis deux semaines, ça n’avait pas de prix. Quelque part, Soledad se sentait coupable de ne pas avoir laisser la chance à sa famille et à ses amis proches d’être ceux qui parviendraient à lui insuffler cette nouvelle force. Même s’ils n’avaient été animés que d’amour et de bonté, elle avait refusé leurs mains tendues. Parce qu’elle ne voulait pas lire leur inquiétude dans leurs prunelles, ni entendre la compassion dans leur voix. Leur présence aurait été apaisante, bien sûr, mais elle lui aurait aussi donné l’impression qu’un fossé se creusait entre eux. Parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre. Ils n’auraient pas manqué de lui rappeler qu’elle était en vie, qu’elle devait garder courage et se relever de cette épreuve. Ils n’avaient pas tort, bien sûr, elle s’en rendait bien compte, elle était déprimée, pas totalement aveugle. Mais ils n’avaient pas été là, ils n’avaient pas partagé cette peur terrible et cette douleur insoutenable, et surtout aujourd’hui ce n’étaient pas eux qui devaient vivre avec les conséquences de cette attaque. Evidemment Soledad éprouvait un soulagement sans fin à l’idée qu’aucun de ses proches n’avaient été présent lors de l’attentat. Mais ça ne changeait rien : tout ce qu’ils pouvaient s’imaginer demeurait loin de la réalité. Alors c’était peut-être ça dont elle avait eu besoin depuis le début, de parler à quelqu’un qui avait vécu la même chose qu’elle et qui ne porterait pas sur elle un jugement, positif comme négatif. Quelqu’un qui ne la verrait pas comme une victime ou comme une survivante, mais plutôt comme une sorcière à qui il fallait redonner du courage.

Et cette tâche, Myrna et Maggie s’y attelaient avec une motivation que Soledad n’avait pas vu depuis bien longtemps. Tout ça lui donnait presque le tournis. Il fallait dire que ça faisait plus de deux semaines qu’elle vivait cloitrée chez elle alors tout d’un coup, avoir deux personnes dans son salon ça chamboulait tout. Les questions et les idées fusaient, tellement rapidement que Sol avait un peu de mal à suivre, mais ce n’était peut-être pas plus mal ainsi. Elle se laissait embarquer dans la mission sauvetage de Maggie sans rechigner. Se concentrer sur autre chose que ses malheurs, réfléchir, mettre leurs idées en commun c’était sûrement ce qu’il y avait de mieux pour qu’elle parvienne à s’arracher à la déprime qui s’était emparée d’elle. Ni Maggie, ni Myrna ne s’apitoyaient sur son sort, même si elles compatissaient elles ne s’attardaient pas là-dessus, préférant chercher des solutions pour ôter ces affreux bracelets. Leur motivation ne tarda pas à gagner Soledad, même si c’était encore bien fébrile pour sa part, elle voulait aider, elle ne pouvait pas rester ainsi indéfiniment à broyer du noir. Merlin seul savait combien de temps le Ministère allait mettre pour trouver une solution, alors autant essayer de se montrer utile, d’une manière ou d’une autre. Si elle pouvait se mettre à contribution, Soledad le ferait. C’était une tâche qui promettait de ne pas être simple, mais à entendre les encouragements de Maggie, la mexicaine eut envie de croire que c’était faisable. Oui, elle le ferait, elle s’engagerait dans tous les tests qu’elle voulait, parce qu’elle était bien entourée et que c’était toujours mieux que de rester les bras croisés à accepter son sort. Si elle pouvait ne serait-ce que faire avancer les réflexions se serait déjà ça de gagné. C’était ça, dont la voyante avait manqué ces dernières semaines, d’un objectif. Elle n’avait pas ouvert la boutique et ne pouvait plus officier à Neverland tant qu’elle serait coupée de son don, alors elle errait chez elle, sans but, uniquement focalisée sur tout ce qui n’allait pas dans son existence. Grâce à Maggie et Myrna ce n’était plus le cas, elles lui offraient mieux qu’une distraction, elles lui offraient un objectif. Rien que pour ça l’affection qu’elle avait pour les deux sorcières grimpa d’un cran. Non, il grimpa d’une centaine de crans d’un coup. Elles valaient bien ça.

Soledad entreprit donc de se concentrer sur la tâche qui les attendait. Ce n’était pas simple, après trois semaines passées à déprimer, elle avait l’impression que son cerveau était tout embrumé, mais elle était déterminée à faire de son mieux. Tout ce qu’elle avait à dire pouvait se révéler utile alors elle s’appliqua à répondre aux questions de Maggie sur les effets du bracelet et de Myrna sur son troisième œil. Ce n’était pas simple pour elle de parler de ce don qui avait toujours fait partie d’elle mais qu’elle ne sentait plus. Elle prit cependant sur elle, s’efforçant de faire la part des choses, de ne pas se laisser de nouveau écraser par le désespoir, pour pouvoir apporter des réponses les plus claires possibles. Ce n’était vraiment pas une tâche facile quand il s’agissait de décrire ce qu’elle ressentait lorsqu’elle pratiquait la divination mais le hochement de tête de Myrna lui indiqua qu’au moins, elle ne l’avait pas complètement perdue dans ses explications. Lorsque Maggie observa que le bracelet semblait absorber la magie et que Myrna compara ce phénomène à un sopalin avec de l’eau, Soledad fit le lien avec le fait qu’une fois exposés à trop de magie les technologies moldues cessaient de fonctionner. Son hypothèse ne lui paraissait pas trop tirée par les cheveux mais la remarque de la barmaid la fit grimacer. Vingt sorciers qui lui jetaient un sort en même temps clairement ça n’était pas rassurant. Pour le coup si ce n’était pas le bracelet qui explosait c’était elle qui risquait de partir en cendres. « C’est vrai que dit comme ça, ça donne pas très envie. » Admit-elle en prenant une gorgée de son jus de fruit pour ôter de son palais le goût amer que cette idée lui inspirait. Elle voulait se débarrasser du bracelet plus que tout, mais elle n’était pas sûre d’être prête à mettre sa vie en danger pour ça. Et puis Maggie leur avait promis d’être prudente dans ses expérimentations, il valait donc mieux commencer par là avant de se tourner vers une puissance magique qui risquerait de tout détruire. Soledad avait clairement plus confiance en son amie qu’en une vingtaine de sorciers inconnus. Oui, vingt baguettes pointées sur sa tronche ça avait de quoi refroidir.

Avoir confiance en Maggie c’était une chose, mais conserver ladite confiance quand la sorcière voulait se lancer dans une expérience qui incluait une baignoire, ah tout de suite c’était un peu plus compliqué. Sans trop savoir pourquoi, Soledad tira tout de suite les pires conclusions au monde. Pourtant le test que la barmaid avait effectuée sur le bracelet de Myrna avait été inoffensif, mais ça ne suffit pas à son esprit pour ne pas partir dans tous les sens. Des semaines de déprimes avaient vraiment amputé son optimisme. Alors oui, c’était sûrement exagéré, Maggie n’allait pas tenter de la tuer, du moins pas volontairement, mais quand elle lui parla de sa baignoire, tout de suite la mexicaine s’imagina complètement immergée. Ça y est, c’était la panique dans la tête de la voyante qui se tourna vers Myrna en quête d’un peu de soutient. Soledad ouvrit des yeux plus grands encore en voyant l’air qui se peignit sur les traits de Maggie. Elle avait l’air d’avoir une idée, oh ça sentait mauvais ça, c’était encore pire si elle avait de nouvelles idées au beau milieu de ses expériences. Avant que la voyante ne parte trop loin dans ses suppositions -trop tard- la blonde la rassura. Elle allait empêcher Maggie de la noyer, d’ailleurs la barmaid n’en avait jamais eu l’intention selon elle. Soupirant de soulagement, Soledad hocha la tête et adressa un regard reconnaissant à Myrna -sauvée par future belle maman :D. Non parce que c’était sûr que niveau expérience scientifique un gros volume d’eau ça pouvait servir, mais tout de même. Elle avait déjà entendu parler des expériences de mort imminente et vraiment ça ne l’emballait pas du tout. Elle s’intéressait peut-être à toutes les formes de magie, mais pas à celles où il fallait mourir pour en faire l’expérience, elle avait ses limites. Son cerveau débarrassé de toutes ces idées stupides où Maggie essayait de la noyer tout en prenant des notes pour voir si le bracelet s’ouvrait, Soledad se tourna vers Myrna. « Pas personnellement, mais un artiste de Neverland m’a déjà raconté sa propre expérience et franchement ça fait froid dans le dos. Il n’a plus jamais été le même. » Expliqua-t-elle avec un frisson. Ce sorcier, elle l’avait fréquenté un peu à Neverland et le moins qu’on puisse dire c’était qu’il faisait froid dans le dos. Il semblait… Ailleurs, avec une magie instable et des émotions encore plus changeantes. Comme s’il avait laissé une partie de lui de l’autre côté. Du jour au lendemain, il avait disparu, ce qui n’était pas rare avec les artistes du cirque, mais qui pour une fois avait soulagée Soledad.

Enfin Maggie confirma qu’elle n’avait pas l’intention de la noyer dans sa propre baignoire. Ouf. En fait elle comptait partir du postulat moldu selon lequel l’eau conduisait l’électricité et le transposer au monde sorcier en tentant la même expérience avec la magie. Tout ça pour voir si la théorie que la mexicaine avait avancé un peu plus tôt pouvait se vérifier. Si l’eau pouvait amplifier les sortilèges ou si le bracelet était moins puissant. Bref, il y avait de quoi faire et, miracle, aucune option ne nécessitait que Soledad ne meure, ce qui était clairement un bon point à ses yeux. Bon par contre vu qu’elle avait aussi des connaissances sur le monde moldu, elle savait que si elle se trouvait dans l’eau en même temps qu’un objet électrique branché, elle avait toutes les chances de mourir électrocuté -spéciale dédicace à Claude François-, mais elle n’avait aucune intention de s’immerger totalement. Et puis Maggie allait être prudente, n’est-ce pas ? « Je ne suis pas sûre que quelque chose comme ça ait déjà été tenté. On peut essayer. » Confirma-t-elle en posant son verre vide sur la table basse. Accompagnée des deux sorcières, elle se rendit dans la salle de bain où se trouvait cette fameuse baignoire. La pièce n’était pas bien grande mais elles y tenaient toutes les trois sans se marcher sur les pieds. Arrivée là, Soledad fixa un instant sa baignoire, son lieu de relaxation préféré qui allait devenir le théâtre d’expérimentation. Elle prit une seconde pour rassembler son courage, croisa le regard de Myrna avant d’affronter les prunelles de Maggie. « Ok on tente. » Confirma-t-elle, décidée. Si c’était ce qu’il fallait faire pour ôter ce bracelet alors elle était prête. Elle avait confiance en ses amies. Pour montrer sa bonne volonté, elle ôta son gilet pour qu’une fois en t-shirt elle puisse glisser son bras nu dans l’eau. Habituellement elle aurait ouvert l’eau d’un geste de sa baguette mais puisque sa magie lui avait été prise elle dû se contenter de tourner les robinets à la main, prenant garde à ce que l’eau soit tiède. Faire des expériences ne voulait pas dire que ça devait être désagréable. « Par contre, commence par un sort pas trop puissant, d’accord ? Je veux me débarrasser du bracelet, mais je tiens encore à ma main. » Lança-t-elle tout en se saisissant d’une serviette moelleuse. Elle adressa un sourire un peu fébrile à ses amies. Clairement pour l’humour on repassera, elle ne se défilait pas, c’était déjà ça. Il ne fallait pas trop lui en demander d’un coup.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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Mar 19 Mai - 22:41
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas
Même le plus puissant des sorciers ne pouvait pas faire cela seul ? Comment faire alors. Est-ce qu’il fallait récupérer la baguette de sureau après, le seul problème c’était qu’il fallait désarmer Harry Potter, parce que clairement ce n’était pas non plus le meilleur sorcier du monde, qu’on se le dise. Désarmer Harry Potter, pas une mince affaire déjà, mais en plus il faudrait partir à la recherche d’un gars de la trempe de Dumbledore et là aussi, ça n’était pas évident. C’était une tâche fastidieuse, pour ne pas dire impossible. Ou sinon il y avait l’idée de Margaret, beaucoup plus radicale et inquiétante, vingt sorciers face à chaque personne possédant un bracelet pour faire un surplus d’énergie. Alors si l’idée était bonne et probablement qu’elle fonctionnerait -enfin Myrna l’espérait- personne n’aurait envie de voir 20 sorciers face à lui avec leurs baguettes rivés sur le poignet… pour peu qu’en plus il y ait des inconnus dans le lot – bon en vrai même vingt amis, ça ne plairait pas des masses à la sorcière – on ne sait jamais ce que ça pourrait donner et comme le disait si bien Margaret, les sorciers déjà prisonniers d’un monde sang magie actuellement, le vivrait comme un peloton d’exécution. Et encore, Myrna n’était pas quelqu’un de paranoïaque, elle vivait plutôt dans son monde de bisounours dans lequel tout se passait très bien, mais alors vu le nombre de paranoïaque chez les sorciers, c’est sûr qu’il y en a, ils crieraient au complot et qu’ils trouveraient le moyen de faire passer la rumeur que ce serait pour zigouiller les non magique… Donc, afin d’éviter d’avoir des rumeurs de tous les côtés, mieux valait-il mettre cette idée de côté, même si à n’en pas douter, elle aurait été rapide et efficace. Elle confirma donc les propos de Soledad en hochant à son tour la tête.

Margaret avait une autre idée, cool on pourrait se dire, moins de danger. Sauf qu’à partir du moment où l’idée comprend l’utilisation d’une baignoire, il est bien normal que personne ne soit très motivée et que Soledad ne soit pas emballé à l’idée d’être noyée. Myrna s’empressa de montrer son soutien à la jeune sorcière, lui posant la question quant à l’expérience de la mort imminente dont Soledad avait fait mention. Ce n’était pas très utile comme question et ça n’allait rien faire avancer du tout, tout le monde en a bien conscience mais Myrna, elle s’intéressait aux gens et elle avait envie de se renseigner sur Soledad. Elle n’avait jamais vécu cela et au vu de la façon dont elle en parlait et du pauvre type, Myrna songeait que c’était une très bonne chose qu’elle n’ait pas réalisé l’expérience elle-même. Elle jeta un regard à Margaret, il était tout bonnement hors de question qu’elle fasse subir ce genre de choses à la sorcière qu’elle était censée aider.

Ah oups, elles étaient parties trop loin. Margaret décida de les ramener sur le droit chemin en leur disant que ça n’avait jamais été son intention que de noyer Soledad et que c’était radicalpuis surtout que Myrna est pas sur le testament de Sol elle, donc faut pas qu’elle meurt. Effectivement, vu comme ça, à la façon dont elle en parlait, Soledad et Myrna psychotaient un petit peu… même si très franchement, ça ne devait pas changer grand-chose que Soledad soit voyante, nécromancienne, animagus ou banale, une fois que l’on est mort, on est un cadavre comme les autres.
Ce qui était dingue c’est que Myrna vivait chez les moldus toute l’année, depuis des années – des décennies même – que le fait que l’eau conduisait l’électricité, c’était quelque chose qu’elle connaissait, ça n’était pas une découverte. Pourtant, pas une seule seconde, elle ne s’était dit que ça pouvait aider les bracelets. Bon et pour ce qu’elle en savait, personne chez les chercheurs n’en avait parlé non plus. Les idées de Margaret étaient intéressantes. Si seulement ça pouvait marcher, ça semblait facile dit comme ça mais étant donné que ça faisait une semaine et que personne n’y avait pensé donc ça pouvait fonctionner aussi. Etant donné que Soledad était partante aussi pour que sa salle de bain devienne une piscine – oui bon d’accord c’est pas ce qui était prévu – les trois sorcières se dirigèrent jusqu’à cette dernière. Margaret leur rappela au passage qu’elle ne ferait rien sans leur accord, en même temps, peut être que les deux autres ne seraient pas là si elles n’étaient pas d’accord. Encore que, après un regard vers Soledad, peut être que cette dernière n’avait pas vraiment eu le choix, les deux sorcières s’étant un peu incrusté, poliment d’accord, mais incrusté tout de même, chez elle.

Il y eut un moment de flottement durant lequel la pitchoune observa Myrna, cette dernière ne sachant d’ailleurs pas si elle devait l’encourager ou la laisser tranquille. S’il suffisait de glisser un bras dans l’eau et que Soledad n’était pas partante, Myrna acceptait sans aucun problème de prendre sa place. Dans un cas, comme dans l’autre, elles seraient fixées. Elle ne saurait jamais ce qu’avait cherché Soledad dans le regard de la sorcière blonde mais, il semblerait qu’elle l’ait trouvé puisqu’elle observa par la suite Margaret pour lui donner son accord, ayant cette fois droit à un sourire de la place Myrna qui l’encourageait.
Elle fronça les sourcils en observant la baignoire se remplissait, pas par magie, loin de là. « Pourquoi une baignoire Margaret ? Le lavabo n’aurait-il pas suffi ? » Ou alors elle souhait commencer par le bras et si ça ne fonctionnait pas assez, immerger le corps – bon sauf la tête pour que la sorcière subissant le sort ne se noie pas… ce serait dommage.  Tandis que Soledad faisait de l’humour, un peu vaseux, sur le fait qu’elle n’avait pas envie de finir sans sa main, compréhensible, qui voudrait ressembler au capitaine crochet ? Myrna sourit et fit une tentative d’humour « Au pire, on déboulera à Sainte Mangouste toutes les trois après que Margaret nous ait fait transplané et on exigera qu’un médicomage te remette ta main… bon sans lui dire comment tu l’as perdu, bien entendu. Tout est sous contrôle de ce côté-là. »


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Dim 12 Juil - 14:12

 

Let the unknown sparks curiosity

— Soledad, Myrna & Maggie

Expérience de mort imminente ? Jamais tenté. Enfin si j’avais chatouillé les orteils de la grande faucheuse à de très, trop grandes reprises, mais elle ne m’avait jamais claqué une grande beigne dans la tronche pour que ça me serve de leçon. Bref je n’avais jamais vu la lumière au bout du tunnel comme on dit et franchement, ça ne m’intéressait pas trop. Soledad non plus ? Ha bah pas de problème ce n’était pas au programme. Elle connaissait un gars qui s’y était frotté ? Il n’avait plus jamais été le même ? Oui bah en gros il avait grillé quelques cases dans l’expérience quoi. Non et puis mon karma quoi si je la zigouillais dans sa baignoire et puis t’expliques ça comment à la police magique ? Ha bah là j’ai pas d’idées. Elle s’est cognée, j’avais pas vu oh la la, ou concours d’apnée qui a dérapé ? Naaaan tout pourri. Bref j’expliquai mon idée, mais je n’avais aucune certitude de l’effet que ça pourrait avoir. Est-ce que ça avait pu être tenté ? Aucune idée. Ils avaient sûrement regroupé les spécialistes du monde moldu avec les meilleurs briseurs de sorts du ministère, enfin je l’espérais, mais je ne connaissais personne faisant partie du groupe de recherche pour lui extorquer des informations sur les avancées en lui servant du whisky plus que de raison. Ha la bonne heure ! La Mexicaine était partante. Ni une ni deux, les robinets furent ouverts pour remplir la baignoire. Myrna m’interrogea alors sur la raison d’utiliser plutôt la baignoire.

- Parce que ça fait plus classe et plus drôle de dire la baignoire plutôt que le lavabo mdr Hum je me dis que peut-être que plus il y a d’eau plus l’effet que je recherche sera amplifié. Enfin je crois.

J’avoue je ne m’étais jamais amusée à faire de la magie dans ma baignoire personnellement. Généralement j’abusais du bain moussant et je me délassai en écoutant des vieux titres musicaux. Je ne jouais pas vraiment à l’apprentie chimiste, mais c’est con si ça se trouve l’eau c’était une super astuce pour désactiver encore plus vite certains systèmes de sécurité tordus. Oh la la, de nouveaux projets en perspective si mon idée sur le bracelet de Sol fonctionnait.

- T’inquiète pas, je vais y aller crescendo, promis tu ne perdras pas ta main, ni ton bras, bon peut-être un doigt… Non je rigole !


Ha bah Myrna vachement rassurante. Mais oui après tout est-ce que c’était si grave de débouler à Sainte-Mangouste avec une main en moins en fichant du sang partout histoire de faire une entrée remarquée ? Façon ils avaient l’habitude de voir les gens débouler dans le hall en ce moment, fallait pas qu’ils perdent la main hein… Ha oui par contre, je ne préférais pas trop avoir à expliquer comment on lui avait décapité le poignet.

- Merci Myrna, bon maintenant que je sais que personne ne me collera un procès, c’est partiiiii !

Cache ta joie, cache ta joie… Est-ce que j’avais l’air d’une gosse en train de déballer son cadeau de Noël ? Non pas du tout, j’étais concentrée, bon peut-être un léger sourire en coin. Allez un sort simple, un truc élémentaire de désactivation. Je pointai ma baguette sur le mécanisme et laissai la formule apparaître clairement dans mon esprit afin d’agir. J’observai alors l’eau. Pas une ridule à la surface, pas une bulle, les effets de mon premier sort avaient peut-être été absorbés ? J’enchaînai avec un autre un peu plus puissant, me disant que vu l’effet du premier, je ne prenais pas énormément de risques. Cette fois une légère lueur s’attarda autour du bracelet, avant de disparaître sans plus de résultat.

- Tu ne sens rien de spécial ?

Non mais des fois que ça lui faisait un truc sans que je m’en rende compte et qu’elle n’osait pas me le dire. Genre un truc pas très très agréable.

- Je crois bien que ça absorbe toujours et que l’eau n’y change rien… Je peux tenter un sort plus complexe et puissant, mais…

Limite j’avais envie d’utiliser le plus puissant de ceux que je connaissais. Un de ces sorts appris auprès d’un briseur de sorts Égyptien et qui m’avait pris plusieurs semaines avant de pouvoir le maîtriser d’abord à minima puis ensuite de manière efficace. Le truc c’est que j’avais promis aux filles de ne pas leur faire perdre un membre et même si ce sort je le maîtrisais aujourd’hui à la perfection, je n’avais aucune idée de la réaction du bracelet si je l’utilisais sur lui. Ça pouvait marcher ou alors être moins sympa.

- Je ne peux pas m’avancer sur le résultat et j’ai dit que je ne vous cacherais rien et qu’on évaluerait ensemble les risques. C’est un sort très puissant destiné à ouvrir les artefacts qui résistent aux sorts basiques, le truc c’est que le bracelet n’est pas un objet sorcier donc voilà…

Pour le coup je ne leur en voudrais pas si elles préféraient qu’on ne tente pas. Le sort en lui-même n’était pas dangereux si on l’utilisait sur un être humain, mais est-ce que le bracelet pourrait modifier cela ? J’avoue que vu l’acharnement de ces moldus à vouloir nous éradiquer, ils devaient bien se douter qu’on tenterait de retirer leur petit bracelet. Je me disais que ça les dérangerait pas des masses si derrière y’avait une option gros bobo si tu tentes de retirer le bracelet avec un truc de fou. J’observai les deux sorcières, afin qu’elles décident de la suite.

MAY
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Jeu 30 Juil - 13:28




Let the unknown sparks curiosity
☽ Les supers nanas ♥


Une soirée entre fille qui finissait dans une salle de bain, voilà qui n’était pas habituel pour Soledad. En fait, ça ne se passait même jamais comme ça quand elle organisait ce genre de soirées. Pour commencer, le rendez-vous était planifié depuis longtemps et elle l’attendait avec impatience, elle n’était pas surprise en pleine déprime par une visite improvisée. Ensuite ses invités étaient le plus souvent Ludivine ou Toni, et non pas deux sorcières, que certes elle considérait désormais comme des amies, mais qu’elle ne connaissait pas tant que ça. Et puis clairement les activités n’avaient rien à voir. Habituellement ces soirées étaient composées de cocktails, de bavardages, de petites pâtisseries savoureuses. Et surtout de beaucoup de rires. Pas forcément dans cet ordre et la plupart du temps tout en même temps. Pas de conversations complètement déprimantes et d’expérimentations de sortilèges sur des bracelets anti-magie moldus. Ah, mais si Soledad avait soudainement eu envie de tester des choses qu’elle n’avait jamais fait auparavant, cette soirée en était l’exemple parfait. Jamais elle ne s’était retrouvée coupée de sa magie et encore moins à jouer les cobayes pour tenter de la retrouver. Et puis que dire des expériences de Maggie qui nécessitaient carrément une baignoire ? Là c’était du jamais vu, la mexicaine était pourvue d’une sacrée imagination, elle savait que la magie dépassait l’entendement, mais tester des sortilèges dans une baignoire, voilà quelque chose à laquelle elle n’avait jamais pensé participer un jour. Cette idée avait un côté un peu effrayant, elle avait confiance en Maggie, bien sûr, mais essayer des sortilèges sur une technologie moldue inconnue devait forcément comporter des risques. Et franchement, elle était déjà assez déprimée comme ça, elle n’avait pas envie d’en rajouter une couche. Mais il y avait aussi cette infime lueur d’espoir que les deux sorcières avaient fait naitre en elle. Cette idée que tout n'était pas perdu, que les sorciers continuaient de se battre pour retrouver leur magie et qu’elle n’avait pas le droit d’abandonner. Soledad s’efforçait de ne pas s’abandonner totalement à cet espoir, afin de ne pas désespérer de nouveau si ça ne marchait pas, mais il lui faisait tout de même l’effet d’une bouffée d’air frais.

Ses amies avaient réussi à lui redonner du courage, en échange elle pouvait bien se porter volontaire pour quelques expérimentations. Elles se retrouvèrent donc toutes les trois dans la salle de bain de son appartement. Armée d’une serviette bleu turquoise moelleuse et d’une baignoire qui commençait à se remplir d’eau tiède, elle écouta Maggie expliquer qu’elle avait choisi la baignoire et non le lavabo car elle pensait que le volume d’eau pourrait avoir un impact sur l’amplification de ses sorts. La supposition n’était pas bête, autant réunir les meilleures conditions possibles si elles voulaient obtenir un résultat. Enfin, Soledad confirma à Maggie qu’elle était prête à commencer l’expérience. Elle précisa tout de même qu’elle préférait que la barmaid commence par des sorts pas très puissants et ajouta une blague pas très drôle sur le fait qu’elle tenait à ne pas perdre sa main. Vu la réponse de Myrna, apparemment elle n’était pas la seule à avoir un humour un peu défaillant aujourd’hui. Oh et Maggie s’y mettait aussi, au moins elles étaient sur un pied d’égalité aujourd’hui niveau plaisanteries pas drôle. Soledad eut un sourire. « Dans tous les cas, je vous conseille de commencer à chercher une bonne explication à donner à ma mère. Pas sûr qu’elle apprécie de me retrouver à Sainte Mangouste, même pour juste un petit doigt manquant. » Les prévint-elle. Elle aurait même pu préciser que sa mère n’aurait pas apprécié de la retrouver encore à Sainte Mangouste. Sa dernière visite à l’hôpital sorcier remontait à a peine deux semaines, moment où un moldu avait jugé bon de la passer à tabac avant de lui enfiler l’affreux bracelet qui ornait son poignet. Elle repoussa ces souvenirs au loin, pas besoin de donner tant de détails à ses amis sinon, tout le monde allait déprimer. Et puis bon, Soledad comptait quand même sur les deux sorcières pour lui éviter un nouveau détour par Sainte Mangouste.

Elles étaient donc toutes d’accord pour commencer l’expérimentation. Et, selon les dires de Maggie, ne pas lui coller de procès en cas d’accident. Bon, Soledad ne se souvenait pas d’avoir accepté une telle chose, mais en fait l’idée ne lui serait tout simplement pas venue à l’esprit. Maggie était là pour les aider, autant que ça ne sonne pas la fin de leur toute récente amitié. Et puis, vu le sourire que la sorcière tentait de cacher, elle adorait avoir deux cobayes consentants à sa disposition, autant ne pas plomber sa bonne humeur. Soledad en aurait bien besoin si tout ça ne fonctionnait pas. Une fois la baignoire assez remplie pour l’expérimentatrice, Soledad plongea dans l’eau le bras emprisonné par le bracelet. Elle prit une seconde pour se préparer mentalement à ce qu’elles allaient faire, que le résultat soit à la hauteur de leurs espérances ou pas, prit une profonde inspiration et adressa un signe de tête à Maggie pour qu’elle puisse commencer. La mexicaine observa la sorcière pointer sa baguette sur son bracelet. Quelques secondes passèrent dans un silence un peu hésitant. Maggie tenta d’autres sortilèges, certainement plus puissants à chaque fois mais rien ne se passait, ou tout du moins aucun signe n’était visible et montrait que quelque chose se passait. Soledad haussa les épaules quand la sorcière lui demanda si elle sentait quelque chose.  « Hum... J’ai l’impression que ça chatouille un peu. Mais c’est peut-être juste mon imagination. » Il y avait pleins de raisons qui pouvaient expliquer cette sensation. Le bracelet contre sa peau, l’eau qui se glissait entre le métal et son poignet. Ou tout simplement son envie que ça marche ou du moins que les sortilèges de Maggie provoquent une réaction, n’importe laquelle. Au fond, c’était sûrement rien, un tour de son imagination, la preuve : le bracelet n’avait pas bougé.

Par acquis de conscience, Soledad sorti son bras de l’eau pour vérifier. Elle tenta d’ouvrir le bracelet mais il ne bougeait toujours pas. Une moue imprimée sur les lèvres, elle échangea un regard avec Myrna et Maggie alors que cette dernière expliquait ses impressions. La voyante était déçue bien sûr mais elle tenta de ne pas laisser ce sentiment lui serrer le cœur. Elle s’était attendue à ce que ça ne fonctionne pas, ce n’était pas une surprise. Lorsque la barmaid leur parla de la possibilité d’utiliser un sortilège très puissant pour tenter d’ouvrir le bracelet, Soledad prit le temps de réfléchir. Maggie avait raison de leur exposer les risques, elle lui était reconnaissante de ne rien leur cacher, mais ça voulait dire qu’elles devaient réfléchir à chaque décision qu’elles prenaient. Comment savoir comment le bracelet allait réagir ? Est-ce que les moldus avaient été assez tordus pour imaginer une forme d’autodestruction en cas de tentative d’ouverture forcée du bracelet ? Avec eux tout était possible. Mais en même temps, si elles reculaient maintenant, alors comment trouver une solution ? Si tous les sorciers décidaient que les risques étaient trop grands, alors ils resteraient bloqués avec ce bracelet et sans leur magie. Cette idée fit frissonner Soledad. Aussitôt elle sut quoi faire. « Si on tente à moitié, alors autant ne rien faire. » Déclara-t-elle à mi-voix. Ça ne voulait pas dire qu’elle était rassurée pour autant, mais elle était prête à courir le risque. Il n’y avait que comme ça qu’elles sauraient si elles avaient une chance de se débarrasser de l’horrible accessoire. La brune rassembla son courage et remis son bras dans l’eau. « Vas-y. Au pire, Sainte Mangouste n’est pas si loin en transplanage, hein ? » Reprit-elle pour tenter d’alléger l’atmosphère. Sans y réfléchir plus que ça, Soledad avait choisi de se porter de nouveau volontaire comme cobaye. C’était sûrement mieux ainsi, Myrna avait des enfants, il ne fallait pas qu’elle se retrouve victime d’un accident. Soledad, eh bien elle avait une famille aussi, mais pas d’enfants qui comptaient sur elle.

Il y eut de nouveau un bref moment de flottement avant que Maggie ne lance son sort. Pour avoir travaillé avec la sorcière, Soledad savait qu’elle avait de sacrées connaissances en sortilèges, qu’il s’agisse de les comprendre, les modifier ou les briser. De nombreuses fois elle avait fait appel à elle au Witches Bazaar pour défaire des sortilèges apposés sur des artefacts envoyés par Isobel. Même lorsque les sorts étaient particulièrement ardus, Maggie n’avait jamais failli à sa mission. Soledad n’avait donc aucun doute sur ses capacités : ce sort si puissant dont elle leur parlait, elle allait le réussir. Par contre, c’était la réaction du bracelet qui était complètement imprévisible. La mexicaine garda donc ses prunelles braquées sur son poignet lorsque la barmaid lança finalement son sort. Malgré l’inévitable déception, elle se détendit un peu en voyant que rien ne se passait. Du moins jusqu’à ce que l’eau commence à se troubler peu à peu. « Dis Maggie, c’est normal ces bulles ? » Demanda-t-elle, perplexe en adressant un regard aux deux sorcières. Elle ne sentait rien, juste le poids du bracelet contre son poignet, pas de brûlure, pas de tiraillement, pas de différence. Sauf que l’eau de la baignoire semblait prendre vie, des bulles remontaient lentement du fond et devenaient de plus en plus nombreuses. Soledad hésita, puis fini par retirer son bras de l’eau, elle voulait bien prendre quelques risques mais pas se la jouer inconsciente. Et ces bulles avaient tout l’air d’un avertissement. Et soudainement, avant même qu’elle n’ait l’idée de suggérer à Maggie de lancer un anti-sort, la baignoire sembla exploser. La mexicaine laissa échapper un glapissement quand une immense gerbe d’eau en jaillit, arrosant absolument tout sur son passage. L’espace d’une seconde, Soledad eut la nette impression qu’une averse torrentielle s’abattait sur sa salle de bain. Aussi soudainement que ça avait commencé, tout s’arrêta pour laisser les lieux et les sorcières complètement trempés. D’un geste encore un peu tremblant de surprise, la voyante écarta ses cheveux mouillés de ses yeux et s’efforça de s’essuyer le visage, une tâche bien difficile à faire alors qu’elle n’avait pas un seul centimètre carré de sec. Quant à la serviette qu’elle avait préalablement préparée, elle était complètement trempée. En fait c’était simple, dans cette salle de bain absolument tout était gorgé d’eau. Soledad observa les deux sorcières et sentit un sourire naitre sur ses lèvres devant le ridicule de la situation. « Vous savez si votre but c’était d’organiser une piscine-party dans mon appart c’était pas la peine de vous donner tout ce mal, il suffisait de demander. » Lâcha-t-elle en sentant un fou rire nerveux la gagner. Au moins avec tout ça, elle ne pensait plus à la déception d’avoir vu le sort échouer. Parce que bien sûr, le bracelet était toujours là sur son poignet, comme pour les narguer.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Sam 22 Aoû - 0:06
Let the unknown sparks curiosity
ft. les super nanas

L’argument était bon mon cul, plus d’eau il y avait et plus l’effet serait amplifié. En tout cas, si Margaret y croyait, puisqu’elle était la spécialiste, Myrna ne pouvait que dire qu’elle avait raison. Et si elle disait qu’elle croyait, c’est sûrement parce qu’elle était modeste, voilà Margaret n’était pas du tout en train de faire des trucs au pif.

Il y a certaines personnes à qui il faudrait sans doute expliquer que l’humour c’est très bien mais qu’il y a des fois où ça devrait être proscrit. Un exemple, oh bah la situation dans laquelle se trouvait les trois sorcières, Soledad n’était pas dans une forme olympique forcément vu qu’en plus d’après Myrna, son copain n’est même pas là pour la soutenir, sacré Théo BOUH, il était peut être judicieux de lui faire encore plus peur en prétendant que de cette expérience pouvait découler une perte de membres. Pourtant au lieu de s’inquiéter de cela, Soledad trouvait le moyen de faire de l’humour, comme quoi un peu de compagnie et hop elle retrouvait sa joie de vivre, un semblant de joie de vivre. Peut-être que Myrna aurait dû passer plus tôt la voir pour que ça aille mieux. Regardant tour à tour les deux sorcières, elle finit par dire « Moi je propose plutôt que si on voit ta mère arriver à Sainte Mangouste, on se carapate. Aucune justification ne serait suffisante aux yeux d’une mère si tu venais à perdre ton doigt. » Et pour le coup, ça n’était pas des paroles en l’air, Myrna ne supporterait pas que quelqu’un fasse des expériences sur un seul de ses quatre enfants.  

Oulah par contre, elle ne garantissait clairement pas que personne ne collerait de procès à l’apprenti alchimiste, il y a même fort à parier, d’après ce que disait Soledad de sa mère que si les sorcières aient un procès sur le dos, si ça dégénérait. Et puis elle n'était pas un peu sadique la madame, elle avait un peu la même tête que Sean le jour où il avait eu son premier camion de police. Pourvu que Soledad ne finisse pas comme ce dernier, sinon l’endroit qu’elles visiteraient à Sainte Mangouste ça serait la morgue et c’était un endroit où Myrna n’avait vraiment pas envie d’aller.

Une fois le poignet de Soledad dans l’eau, le résultat des sortilèges fut pour le moins... un fiasco sans vouloir vexer qui que ce soit, genre le calme plat, rien pas de remous pas de bracelet qui se brise, rien du tout. C’était à croire que même par la pensée Myrna avait réussi à vexer la spécialiste puisque cette dernière lança un autre sort et cette fois, grosse éclate attention il y avait une lumière faiblarde et bien, le moins que l’on puisse dire c’est que le poignet de Soledad ne risquait pas grand-chose excepté les petites rides qui apparaissent lorsqu’on est resté trop longtemps dans l’eau. Bon Soledad avait certainement vexé un chouya madame Margaret en lui disant qu’il était possible que ça la chatouille, ce n’était même pas une certitude quoi. Ah il y avait un manque de respect évident pour le travail de la sorcière qui se lança dans une explication afin de justifier cet échec, même si en vrai, personne ne s’attendait à ce que Margaret réussisse dès le départ, ce serait trop beau. L’eau n’aidait donc en rien, quel dommage mais la sorcière qui pouvait faire preuve de magie ne manquait ni de ressources, ni d’imagination. Bon cette fois-ci, ça devenait un peu plus dangereux. Peut-être qu’il fallait que Soledad laisse sa place, ce n’était pas à elle de porter tout le poids du monde sur ses épaules et Myrna était plus que capable de prendre des risques elle aussi. Soledad semblait être du même avis qu’elle, sur le fait qu’il fallait prendre des risques, c’était pas un petit test par ci ou par là qu’elles devaient faire si elles voulaient faire avancer leur cause... et au passage récupérer leurs pouvoirs ce qui était quand même important. Myrna intervint juste après l’histoire du tranplanage à Sainte Mangouste « Si tu veux, je peux prendre ta » Elle ne finit pas sa phrase au vu de la détermination qui brillait dans le regard de Soledad qui semblait pour la première fois reprendre un semblant d’aplomb et ne ressemblait plus seulement à une victime des moldus mais bien  à une personne déterminée à ne pas se laisser sombrer. j’ai Théo qui indique que lui il veut pas du tout qu’elle soit victime d’un sortilège, il serait comme un dingue

Tout se déroula comme les premières fois au premier abord, un sortilège qui n’était pas raté, attention Margaret avait l’air de bien trop s’y connaître pour que l’on puisse dire qu’elle loupait ses sortilèges mais on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite puisqu’aucune effusion de joie de la part de Soledad démontrant qu’elle venait de retrouver ses pouvoirs. Par contre, Est-ce qu’il était prévu que le sort de Margaret soit en fait un sort pour faire d’une baignoire un bain à remous ? Pas sûr que ce soit l’effet escompté, ah c’était sympathique et les frais d’électricité seraient forcément moindre à la fin du mois mais étant donné que le but c’était que Soledad récupère sa magie – pour ensuite faire des bubulles à son tour – et bien c’était complètement loupé. Ça avait l’air inoffensif par contre et si Myrna trouvait ça très bien que sa cadette enlève sa main de l’eau elle ne s’attendait pas à se prendre un déluge sur la tête. Définitivement, ce sortilège pour les artefacts n’aidait en rien à récupérer sa magie. En revanche pour prendre une douche, il était excellent, il manquerait plus qu’il fasse un effet shampoing et le tour serait joué. Myrna avait de l’eau qui dégoulinait dans son dos malgré le t-shirt complètement trempé qu’il lui collait à la peau. Et le pire c’est que la baignoire n’avait plus que 5 cm d’eau  en son fond, eau qui maintenant était tout à fait calme, une personne serait arrivée dans la pièce à ce moment-là qu’il aurait regardé les sorcières trempés d’un drôle d’oeil et n’aurait jamais cru à leur histoire. Le principal ce n’était pas tant de récupérer sa magie aujourd’hui, enfin l’idée plaisait beaucoup à Myrna, la magie c’était important mais en franchissant le seuil de la demeure de la demoiselle Velasquez, la mission avait prit une toute autre tournure, la réconforter elle et au vu du sourire qui se dessinait sur les lèvres de la sorcière, le moins que l’on puisse dire, surtout en écoutant ses phrases et en voyant le regard pétillant d’amusement. Myrna s’approcha de la baignoire afin d’essorer ses cheveux avant de dire « Nous n’étions pas certaine que tu dises oui, nous avons préféré te mettre devant le fait accompli pour plus de rigolade. » Disons surtout que les sortilèges de Margaret étaient quand même un peu spéciaux « Et habituellement quand tu essaies d’ouvrir des artefacts étranges, Est-ce que ça fait des bulles et tu finis trempée comme aujourd’hui ? Si oui, on peut s’estimer heureuse de ne pas être en plein hiver, je n’aurais pas franchement apprécié la pneumonie, Est-ce que tu pourrais nous prêter des serviettes Soledad pour qu’on se sèche, mes enfants vont me regarder très bizarrement si j’arrive complètement trempée à la maison, je pense qu’ils ne croiront jamais qu’un sortilège puisse faire ce genre de dégât. » Elle-même aurait eu bien du mal à croire au sortilège étrange à leur place.




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Dim 23 Aoû - 19:23

 

Let the unknown sparks curiosity

— Soledad, Myrna & Maggie

Ha non, mais moi je faisais les expériences, je ne faisais pas le service après-vente ! Trouver des explications ou des bonnes excuses, surtout pour maman Velasquez, ah c’était pas gagné. En revanche, l’idée de Myrna était parfaite ! L’art de la fuite, je connaissais hyper bien ! Une vie entière de pratique ! Oui parce qu’elle avait complètement raison, les mamans ça n’aimaient pas du tout qu’on abîme un bout de leur progéniture. Que l’enfant en question ait un an ou trente ans, ça ne changeait rien du tout. Tolérance zéro. Non, mais c’est bon je plaisantais, il n’y aura pas de bout en moins. Un peu de confiance tout de même, je n’étais pas prudente pour moi-même, mais avec les autres bien sûr que si. Pensez bien que sinon, on m’aurait collé procès sur procès depuis le temps et alors question amis, je n’aurais plus grand monde.

Voilà comment débutèrent nos expérimentations, dans le calme, tout en douceur. Sauf que là dans la baignoire de Soledad, ce n’était pas folichon. Bon éventuellement on avait un début de spectacle lumières, mais ce n’était pas encore maintenant que je proposerais mes services pour de l’événementiel. Devant l’absence claire de résultat, je demandai à mon cobaye si elle ressentait quelque chose de différent au fur et à mesure de mes tentatives. Des chatouilles ? Bon au moins, elle n’avait pas l’impression que je lui avais enfoncé un petit couteau et que je lui laminais le bras. On n’avançait pas, clairement. Les petits sorts ne feraient rien, c’était évident. Sinon il suffirait bêtement qu’un sorcier tente l’un de ces sorts basiques sous la douche et l’affaire était réglée. Non bien sûr que ça ne pouvait pas être aussi simple. Je voulais passer à l’étape supérieure, je voulais qu’on tente quelque chose qu’un sorcier lambda ne tenterait pas. Quelque chose qui m’avait pris un moment à maîtriser, mais quelque chose de puissant. Qui disait puissant, disait risques. Et je ne pouvais pas garantir à cent pour cent qu’ils seraient minimes. Je ne jouerais pas avec la vie de Soledad ou de Myrna sans leur accord. J’avais promis et je tenais toujours mes promesses. Alors que d’habitude, pour obtenir gain de cause, j’étais pire qu’une gamine suppliant pour une chocogrenouille, cette fois je me tus. Je laissais les sorcières réfléchir, les laissant peser le pour et le contre et j’étais prête à répondre à leurs questions si j’en avais la réponse. La nouvelle lueur de détermination dans le regard de Soledad me souffla que ma séance d’expériences n’était pas terminée. Mon regard alla tour à tour de Myrna à la Mexicaine, mais apparemment cette dernière était prête à prendre les risques.

- Oui, on y sera en un clin d’oeil et t’inquiète pas que tu auras un médicomage dans la minute.

Ha ça pour me faire entendre, aucun problème. Je ne voulais pas de mort sur la conscience non plus, et surtout pas maman Velasquez sur le dos après. Je fis donc le vide dans mon esprit, comme j’avais appris à le faire et j’exécutai les mouvements dans un rythme régulier, visualisant le sort à nouveau dans mon esprit. En temps normal, ce sort détruisait un par un les rouages magiques qui sécurisaient un artefact. Cependant je n’avais pas affaire à de la magie, et j’espérais donc que mon sort briserait les résistances technologiques. Oui, oui j’avais bien vu les bubulles, et je me doutais qu’en l’absence de magie, mon sort devait bien agir sur quelque chose. Ha si seulement cela pouvait être sur ce maudit bracelet.

- En quelque sorte,
dis-je alors évasivement pour rassurer la jeune femme avant de poursuivre dans mon entreprise.

Oui bon ok, j’avais de drôles de manière de rassurer les gens, mais si je m’interrompais trop longtemps sur ce que je faisais, je n’aurais plus qu’à recommencer. Et puis, elle semblait inquiète oui, mais pas à l’agonie. C’était le plus important. Bon ok, ça s’agitait sévère, mon sort se heurtait au bracelet. Soit je forçais, soit j’arrêtais. J’étais quasiment au bout et tout ce que je sentais c’est que plus j’insistais plus ça repoussait. Ha Soledad semblait être un peu du même avis, elle retira son bras et je tentais en douceur de stopper ce que je faisais. Est-ce que la situation m’échappait ? Oh bah là j’en étais à espérer qu’elle avait souscrit auprès d’une bonne compagnie d’assurance sorcière pour son appartement. Et une explosion d’appartement, on expliquait ça comment à la maman de Soledad ? Quand un tsunami nous déferla sur la tronche, là je fis moins la fière. Aïe, oui bon niveau ouverture de bracelet, c’était pas le top, mais par contre en redécoration de salle de bain… J’observai les deux sorcières tout aussi dégoulinantes que moi, avant de faire une moue désolée.

- Non d’habitude, ça s’ouvre juste. Faut dire que d’habitude je ne m’amuse pas non plus à les ouvrir dans ma baignoire.


Moi aussi j’acceptai bien les serviettes. Je regardai le foutoir que j’avais provoqué en me disant que la moindre des choses ce serait de réparer les dégâts.

- Je vais te remettre ta salle de bain nickel et je vais te la faire briller pour me faire pardonner !

Oui bon ok, la magie c’était pratique. Sachant que pour le moment la Mexicaine en était dépourvue, je pouvais bien remettre en état sa salle de bain. C’est vrai, je n’avais pas rendu leur magie aux filles, mais ces petits échecs aideraient peut-être l’équipe de sorciers qui travaillaient sur le sujet ?

- Je manque de moyens, et je suis au bout de ce que je peux proposer. Par contre, Myrna je vais vous noter un truc, si ça ne vous dérange pas de transmettre cela en évitant d’expliquer de qui ça vient.

Je griffonai sur un parchemin des indications portant sur mon sort, avec quelques améliorations. Il me manquait un paramètre et ce n’était pas l’eau. Si ça pouvait éviter aux chercheurs de provoquer un raz de marée au ministère… Par contre aider oui, attirer l’attention sur moi et sur comment j’avais pu apprendre ce genre de trucs ? Non, ça ce n’était pas nécessaire.

- Ils trouveront une solution, c’est certain ! En attendant, puisque Myrna passera le vendredi, moi je viendrais le mardi ! Je te proposerais de goûter mes nouveaux cocktails, softs bien sûr, parce que boire pour oublier, c’est pas terrible.

Je fis un clin d’oeil à la jeune femme. La magie n’était peut-être pas de retour pour les deux sorcières, mais j’espérais avoir rendu un peu d’espoir à la Mexicaine. En tout cas, ce qui était sûr, c’était qu’on lui avait changé les idées.

MAY
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