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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Peu importe ce qui nous sépare Vous ne pouvez que sourire de nos histoires[Alexis] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maxime Whitefield
Maxime Whitefield
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Ven 7 Aoû - 12:08
Je suis impatient de rentrer
Alexis

Tout se déroulait beaucoup trop vite pour moi aujourd’hui. Impossible de savoir si c’était dû au fait que l’adrénaline dès le matin ça ne me réussissait pas ou au fait que j’aurais mieux fait de rester dans mon lit puisque c’était ce genre de journées où de toute façon quoi que l’on fasse, ça ne fonctionne pas. Dre toute façon à partir du moment où une des premières phrases que tu entends dès le matin c’est Petite louve, c’est foutu, la journée est gâchée. Les gens ils ont un problème, même pour leurs chiens ils ont plus de respect, soit ils l’appellent par leur prénom - après je ne dis pas, tous les noms de chiens, chats, chevaux ou canaris ne sont pas sensationnels – ou à la rigueur par un terme affectueux... Ouai alors après, Est-ce que j’avais envie que quelqu’un que je connaissais pas forcément m’appelle ma fifille, je ne suis pas persuadée... voir en fait si je suis persuadée du contraire. Donc déjà l’autre relou m’avait mise de mauvaise humeur, si encore j’étais en loup, je peux comprendre... encore que même là j’aurais plus envie de dire à la personne ouai tire-toi, plutôt que de la laisser m’appeler ainsi. Aujourd’hui, je n’étais pas en louve, je n’avais pas non plus un comportement qui différait des autres sorciers, je ne m’amusais pas à renifler le sol en quête de jambon par exemple, donc rien ne me différenciait des autres sorciers. Donc pour savoir que j’étais une louve, la fille me connaissait et m’avait d’ailleurs appris par la suite, qu’elle savait mon prénom, contrairement à moi qui ignorait toujours le sien même après des heures, enfin j’avais l’impression que c’était des heures, je ne me rendais pas tellement compte.

Personne qui m’avait entraîné à sa suite dans ce dédale chaotique qu’était le QG Blood Circle, quand bien même, mon instinct à moi me soufflait de retrouver les personnes qui m’étaient chères. Alors oui, la question se pose du pourquoi je l’ai suivi si je n’en avais pas envie... Je ne saurais dire un mélange de je veux savoir d’où elle me connaît, de je suis mal réveillée et probablement un côté un peu protecteur bizarre, je ne voulais pas laisser quelqu’un seul face au danger, même un inconnu et même quand celui-ci ne m’était pas franchement agréable.  

L’échec de cette balade, bon sang, du jamais vu, c’est possible de faire pire ? Déjà, j’étais avec une folle au couteau, non mais vraiment, qui se balade avec un couteau. Enfin relativisons, après m’être pris une fléchette comme un tigre dans un zoo – non mais quand je disais que j’avais l’impression que Londres c’était devenu Beauval grandeur nature – Est-ce que vraiment Machine1 détonnait dans le décor, je ne crois pas. Et parlons un peu de machine2, déjà avec le recul, j’aurais dû grogner quand une fille qu’on ne connaissait pas vraiment venait nous rejoindre et se tenait beaucoup trop proche de nous mais alors qu’on l’avait accueilli avec gentillesse, enfin surtout Machine1 parce que moi sans pouvoir prétendre avoir senti l’entourloupe, j’étais bien trop tendue par le fait que je ne sois pas avec Soledad et Toni, pour voir la moindre entourloupe. En attendant, l’autre là elle avait fait la bêtise de sa vie, cela ne s’arrêtait pas au simple fait de s’en prendre à machine qui avait péter un câble et montré qu’elle maniait très bien les couteaux – ce qui ne me rassurait pas qu’on se le dise – mais en plus son odeur, emplissait l’atmosphère, elle était seule contre deux,  c’était une fille morte.

Ou pas, alors que j’étais déterminée à la passer à tabac jusqu’à ce que son sang soit la nouvelle déco de ce carrelage, je me pris une fléchette. Merveilleux, en plus ça tirait dans le dos. Est-ce que ça allait m’arrêter pour autant, mais carrément que non, orgueilleuse, énervée, pensez ce que vous voulez mais moi j’étais bien décidée à tous les réduire en bouillies. Là encore, ça ne se passa pas comme je le voulais, de toute façon cette journée s’appellera dans mes mémoires, rien ne se passe comme prévu, il y eut un gus qui nous hurla dessus. Non mais c’est quoi le délire des inconnus de vouloir nous coller comme ça. Transplaner ? Il en a de bonne lui, je ne transplanerais nulle part tant que je n’aurais pas fait un peu de ménage dans leur rang.  Et là, alors que j’étais déterminée, que j’avais serré les poings, rendu un peu douloureux par le fait que j’avais frappé à main nue l’autre qui s’était attaquée à Machine1, prête à en découdre - et probablement à y passer parce que leurs pistolets n’envoyaient pas vraiment de billes de peintures – la main de Machine1 se posa sur moi. Alors je n’ai rien contre les contacts habituellement, mais là, j’avais plus envie de lui dire que si elle me lâchait pas sur le champ j’allais lui bouffer les doigts mais je n’eus le temps de rien dire, un tourbillon s’empara de moi, une détonation résonna dans mes oreilles, quelle bande de branquignol, ils avaient loupé leurs tirs. L’instant d’après, je ne voyais plus rien signe que nous étions en train de transplaner.

L’atterrissage fut tout ce qu’il y a de plus brutal, ça se stoppa d’un coup, ce qui me donna une furieuse envie de vomir au passage. Je regardais le paysage qui nous entourait, un peu perplexe. Je n’avais pas la moindre idée d'où nous étions, alors oui il y avait des champs à perte de vue, de la lavande. Si l’odeur de cette dernière était habituellement très forte, là il y avait une odeur encore plus forte... une odeur qu’à force – avec une montagne de poisse – je ne reconnaissais que trop bien et je tournais la tête, m’attendant à voir Machine1 sachant que c’était elle qui m’avait forcé à transplaner, morte... Ce n’était pas du tout le cas, loin de là machine avait l’air d’aller on ne peut mieux. Par contre, il y avait effectivement un cadavre non loin d’elle. Un cadavre qui avait l’air de l’intéresser grandement, je l’observais tandis qu’elle faisait on ne sait trop quoi et c’est avec un manque de tact évident que je lâchais « Tu perds ton temps, il est mort. » Je me préparais donc à transplaner de nouveau, posant une main sur Machine1 pour l’emmener avec moi mais rien ne fonctionna... Ah flûte de zut, ça n’était pas prévu ça « Ah, je crois que je sais à quoi servait la seringue. » Bon peut être que ma partenaire savait depuis le début, au mois soyons rassurée ce n’était pas pour nous endormir, par contre on allait devoir faire un peu de marche à pied... ou beaucoup suivant où nous étions par rapport à Londres « On peut y aller ? »


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Alexis Fawley
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Dim 16 Aoû - 17:40

Maxime & Alexis
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Furieuse, la journée ne pouvait pas plus mal commencer. Tu regrettes tellement d’avoir acceptée de venir à l’attaque d visant les Blood Circle ; tu sentais pourtant au fond de toi que cela ne pouvait qu’être une mauvaise idée. Mais voulant faire plaisir à Tobias, tu étais venue, en espérant également pouvoir trouver quelques Blood Circle à torturer pour tes recherches. Mais lorsque le sérum a coulé dans tes veines, tu as su qu’il fallait battre en retraite. Maxime était touchée elle aussi. Tu avais donc attrapé un sorcier qui voulait s’enfuir et il vous avait emmené tu ne sais trop où. En tout cas, celui-ci devait être nul en transplanage d’escorte car tu as soudainement envie de vomir alors que tu atterris à genoux. Tes poings se serrent alors que la frustration et l’énervement te gagnent. Tu es faible, vulnérable. Encore plus que tu ne l’as jamais été. Tu ne pensais pas ressentir ça à nouveau un jour ; de douloureux souvenirs se rappellent à toi. Il faisait nuit noire comme ce matin, il faisait froid aussi tout comme ce matin. On t’avait humiliée et désarçonnée, tout comme ce matin. Un sentiment de déjà-vu t’envahit ; tu t’étais pourtant promis de ne plus te retrouver dans une situation d’infériorité, de fragilité. Tu es encore trop faible, trop minable, une véritable mauviette. Une merde. Tu te croyais inattaquable, inarrêtable. Tu avais changé, tu avais travaillé pendant des mois. Tu étais devenue un vrai paquet de muscle, les entraînements physiques et aux couteaux avaient modifié ton corps. Pourtant, tu n’es toujours pas assez forte. C’est cette certitude qui te donne le courage de te relever ; la détermination dans le regard avec la volonté de poursuivre les entraînements avec une encore plus grande férocité. Tu te promets de mettre à profit la blague faite avec Tobias lors de votre dernière soirée ; tu allais t’entraîner encore plus fort. Mais par-dessus tout, tu souhaites te précipiter à ton appartement pour aller prélever de ton sang contaminé et poursuivre tes recherches. Un jour, elles aboutiront, tu le sais. Tu veux exterminer tous ces putains de Blood Circle, les faire saigner, les bouffer (enfin, ça non, mais ça peut s’arranger, tu peux en garder un peu pour Phobos), les torturer, les tuer. En finir avec cette vermine qui se multiplie plus vite que les cafards.

Un poids mort s’écroule à tes côtés et tu jettes pour la première fois un regard sur l’homme qui vous a sauvé. Une tâche d’hémoglobine s’agrandit petit à petit sur sa chemise. Tu t’accroupis auprès de lui et déchire le vêtement. Tu ne sais pas qui il est, mais tu veux essayer de le sauver. Tu lui dois la vie après tout. Et puis, tu es médicomage, c’esst aussi ton boulot. « Merde. » murmures-tu. Il a reçu deux balles, tu te réjouis sans complexe de t’être cachée derrière lui, un super bouclier ma foi. Tu abaisses ton oreille près de ses poumons et tu sens son souffle qui se ralentit. Tu passes tes doigts derrière son dos, les balles ne sont pas ressorties et ont touché des organes internes ; il va passer l’arme à gauche d’ici quelques minutes dans une grande souffrance et une lente agonie. Ses yeux injectés de sang te regardent tandis que son souffle s’amenuise encore un peu plus. Tu lui caresses doucement les cheveux en espérant apaiser sa douleur mais tu sais que cela n’arrivera pas, tu n’as aucun matériel, rien pour le sauver. « Regarde-moi, regarde que moi. » dis-tu tout bas. Ses yeux s’attardent alors sur ton visage tandis que tu récupères ton couteau et le plantes doucement dans son cou pour abréger ses souffrances. Dix secondes plus tard, il était mort. Tu te relèves tandis que tu te rends enfin compte de la présence de Maxime à tes côtés. Tu avais presque oublié qu’elle était là, avec tout ce grabuge. « Tu perds ton temps, il est mort. » Tu as presque envie de lever les yeux au ciel devant tant de bêtises. Évidemment qu’il est mort, tu viens de l’achever.

Tu lèves véritablement les yeux au ciel tandis que Maxime attrape ton bras pour transplanner. Mais elle est neuneu ou quoi ? Elle est déficiente intellectuelle ? Il lui manque des neurones ? Tu te rends compte que tu es tombée sur l’idiote du village. « Ah, je crois que je sais à quoi servait la seringue. » Tu ouvres la bouche, stupéfaite par ses propos. Bon, c’est certain, elle a 53 de QI cette petite. Tu lui tapotes doucement l’épaule en lui disant : « Bravo, Sherlock Holmes. On va te donner le prix Nobel de l’observation ! » Tu ignores si elle a la moindre connaissance culturelle moldue et tu t’en fiches comme de ton premier balai.

Pour la première fois, tu observes le lieu où on vous a déposé, Maxime et toi. Tu jures tandis que tu regardes les champs à perte de vue avec une odeur entêtante de lavande. Tu n’as pas la moindre idée de l’endroit où vous êtes. Tu regardes les étoiles pour tenter de trouver le Nord, mais cela ne t’aidera pas, ne sachant pas si tu es au Sud ou au Nord de Londres. Tu ranges ta baguette dans ta manche et places ton couteau encore ensanglanté sur la sangle de ta cuisse droite. Ils ne te seront d’aucune utilité ici de toute manière. Il faut dans un premier temps savoir dans quel patelin vous avez atterri. « On peut y aller ? » Tu dis : « Oui, deux secondes. » Tu attrapes l’homme et le hisses péniblement sur ton épaule et le jettes dans un fossé, juste à côté. Autant camoufler le corps un maximum, même si c’est peine perdue. En rentrant, tu demanderas à Tobias de t’emmener ici pour venir chercher le cadavre, faudrait pas qu’on vous accuse de l’avoir buté. Une fois que c’est fait, tu plisses tes yeux vers l’horizon où le soleil commence doucement à pointer le bout de son nez. « Bon, allons par-là, on verra bien. » Tu t’élances dans un petit chemin, espérant rapidement tombée sur un panneau.

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Ven 21 Aoû - 23:31
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Ne pas lui en retourner une, inspirer, expirer, ne pas répliquer « Ah parce que pour toi c’est une évidence ?! » Oups, encore raté « Excuse-moi Watson mais moi lorsqu’on me plante une seringue et qu’un liquide parcourt mes veines, non un serum antimagie n’est pas la première chose à laquelle je pense. Tu veux que je te fasse une liste de tous les trucs que les seringues auraient pu contenir ? » Je n’attendais pas sa réponse, parce que clairement qu’elle me dise oui ou non je m’en moquais « Un truc pour nous endormir afin de pouvoir nous disséquer en paix, un poison pour nous tuer... de l’air tout simplement. La liste est longue alors ton prix nobel de l’observation tu peux te le mettre où je pense. » Après, j’aurais peut-être pas dû dire ça, en vrai un prix Nobel, quel qu’il soit, c’est toujours intéressant, je pourrais mettre ça sur mon CV prix Nobel de l’observation discerné par... Machine. Oui bon Machine c’est nul, Watson c’est mieux.

Dans tous les cas, moi j’étais chaude pour bouger, rester immobile n’ayant jamais été mon fort. Hop hop du nerf. Mais qu’est-ce qu’elle me faisait la partenaire en carton là ? Je clignais des yeux en la regardant soulever le corps du mort. Alors qu’on soit bien d’accord, il était hors de question que je me balade à côté d’un cadavre, déjà parce que moi les cadavres moins je les voyais, mieux je me portais, que l’odeur d’un mort ce n’est pas vraiment quelque chose qui m’emballait, et qu’en prime, cerise sur le gâteau mais trimballer un cadavre c’est tout, sauf discret. J’allais émettre l’idée au docteur Watson qu’elle allait devoir laisser notre nouvel ami sauf qu’elle se chargea toute seule de le balancer plus loin. Ah, oui, c’est une façon de voir les choses et bien, j’étais soulagée de ne pas être la morte de l’histoire, je n’avais pas du tout envie de finir dans un bosquet au milieu des fougères et à la merci des belettes et autre renards charognards. Mais bon, le moment était mal choisi pour creuser une sépulture, je devais bien admettre.

N’ayant aucune idée de l’endroit où j’étais et pourtant ce n’était pas faute de humer l’air dans l’espoir qu’une odeur m’indique où nous étions, j’écoutais Watson proposer, ouai non mais ça c’était le même genre de proposition que Kesabel, ça ressemble à une proposition de très très loin, mais en vrai on ne se ment pas, c’est purement et simplement un ordre. J’en concluais qu’elle avait l’habitude de donner les ordres, Est-ce qu’en revanche j’avais l’habitude d’obéir, pas spécialement. Ah on allait se marrer quand je n’allais pas être d’accord avec elle. Pour le moment, j’étais d’accord pour la suivre sans broncher dans son petit chemin. Etant donné qu’elle semblait très bien savoir qui j’étais  - pour mon plus grand déplaisir - je lui glissais après quoi cinq cent mètres de marches « Je suis formelle, nous ne sommes pas autour de Londres et je ne suis jamais venue par ici. » Pourtant si les lieux m’étaient inconnu, je pouvais sentir ça et là des odeurs plus ou moins anciennes de loups-garous « Mais nous sommes sur le territoire d’une meute. » Je n’avais pas trop envie de l’alarmer mais alors les loups c’était d’un territorial, il n’y avait qu’à voir la première fois que j’avais osé venir poser mes pattounes sur le territoire de Greyback, ohlala, la mauvaise humeur du type... c’était pas un cadeau et pour le coup, autant il était spécial à bien des égards, autant sur ça c’était tous les mêmes « On ferait mieux de se bouger un peu pour sortir de cette forêt, s’ils sont dans les parages, ils vont voir ma présence comme une violation de territoire. » Surtout maintenant que je fréquentais une meute, je ne pouvais plus me faire passer pour un loup solitaire qui chercherait une meute.

Tout aurait pu bien se passer, nous aurions pu sortir sans encombre de cet endroit, marchant vers le soleil d’un pas tranquille. Sauf que le sort était contre nous. Le terrain était en pente, ce qui ne serait pas un problème si la terre était sèche. Mais je rappelle que déjà, nous étions en hiver, ici visiblement ils ne connaissaient pas trop la neige mais alors niveau gadoue, on était vraiment pas mal et que sur un terrain en pente, même une pente douce, au petit matin, ce n’était pas l’idéale, je glissais sans arrêt, manquant d’atterrir plus d’une fois sur les fesses, ce qui n’était pas mais alors pas bon du tout pour mon humeur. Mais alors le summum de la poisse fut lorsqu’en poussant un petit buisson qui bloquait la route, je me retrouvais nez à nez avec une falaise. Ah super, manquait plus que ça. Je regardais le précipice à mes pieds, la route m’intéressant grandement, puis Watson à mes côtés. « Tu penses il y a moyen qu’on se laisse glisser jusqu’en bas? »  Oui, d’accord c’était dangereux, mais après je n’avais pas envie de faire tout le tour, perdre des heures, alors que là ça prendrait quoi... une minute grand max.



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Alexis Fawley
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Sam 22 Aoû - 23:18

Maxime & Alexis
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Tu ricanes doucement lorsque Maxime te demande si c’était une évidence que la seringue contenait du serum anti-magie et cela t’amuse de l’entendre t’appeler Watson. Tiens tiens, la petite louve a une certaine connaissance du monde moldu. Elle est peut-être moins neuneu que tu ne le penses. Mais pour le reste… Tu ne peux t’empêcher de répliquer en levant les yeux au ciel : « A ton avis ? Ce sont des Blood Circle. » Ces explications ne sont pas mauvaises en soi mais vos adversaires ne sont pas aussi malins. « Oui bien sûr que ça aurait pu être autre chose, mais on était dans le QG des Blood Circle, ce qui les intéresse c’est nous priver de notre magie pour avoir une chance contre nous. Le reste, ils s’en foutent pas mal. » Tu ajoutes : « Non, désolé, le prix de la dissection me revient d’ordinaire. » Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça, mais tu t’en fiches en fait. Tu es tellement énervée que tu pourrais balancer n’importe quelle connerie. En vérité, Maxime n’est même pas la source principale de ton énervement : ok cette fille est un peu nouille, voire même limitée intellectuellement, mais que veux-tu, on ne peut pas tous être clairvoyant et supérieurement intelligent comme tu l’es, mais bon, ce n’est qu’un détail. Ce qui t’agace le plus, ce qui t’ulcère le plus, en vérité, c’est de t’être laissée piégée comme une débutante, comme une bleue. Là, pour le coup, tu n’avais pas été très maligne. Cela s’était passée si vite… Tu t’en veux énormément. « Non, mais sérieusement, j’ai senti ma magie me quitter à l’instant où j’ai été touchée. C’est pour ça que je me suis servie de notre pote mort pour se barrer. J’aurais très bien pu te laisser là-bas. » Voilà, c’est dit, qu’elle n’oublie pas ce qu’elle te doit. Probablement la vie.

Alors que tu intimes l’ordre de te suivre, elle s’exécute assez rapidement. Après tout, elle en a de la chance. Façon, si elle n’était pas venue, tu l’aurais laissé toute seule, tu ne veux pas un boulet dans les pattes. Vous marchez rapidement en silence pendant quelques minutes jusqu’à ce qu’elle le brise en disant qu’elle n’est jamais venue dans ce coin-là. Tu soupires : « Oui, moi non plus je ne sais pas du tout où nous sommes. » Tu t’en veux soudainement de ne pas avoir fouillé l’homme ; peut-être qu’il connaissait l’endroit et que c’était la raison pour laquelle ils vous avaient emmené ici ? Mais cela pourrait être un transplanage de détresse. Après tout, il s’était pris une balle, il vous avait emmené là où il avait pu. Au moins vous êtes en vie, c’est le principal. Maxime ajoute rapidement que vous êtes sur le territoire d’une meute. « On ferait mieux de se bouger un peu pour sortir de cette forêt, s’ils sont dans les parages, ils vont voir ma présence comme une violation de territoire. » Pour la première fois depuis que vous avez quitté le QG, tu te retournes vers elle et la regardes dans les yeux. Tu n’as pas peur, ce n’est pas ça. Tu sais bien ce que cela signifie de violer un territoire, tu fréquentes Kesabel depuis bien assez longtemps pour le comprendre. « Bon d’accord, accélérons le pas, j’ai pas nécessairement envie qu’ils nous attrapent. » En réalité, à part la meute Greyback, tu ne sais strictement rien sur les autres. Tu demandes : « Il y a beaucoup d’autres meutes au Royaume-Uni ? Tu fais partie de celle de Kesa non ? Vous vous reconnaissez à l’odeur ? » Cela semble évident qu’elle en fait partie de la joyeuse bande de ton amant, la façon dont elle s’est comportée avec lui au nouvel an veut tout dire ; c’est même étonnant que Kesabel lui laisse lui parler de cette manière. Mais bon, tu es partie avant d’entendre ses répliques qui ont dû être cinglantes. Du moins tu espères qu’il l’a remise à sa place la petite jeune.

Vous continuez d’avancer, mais la chance n’est pas vraiment avec vous. Vous auriez pu atterrir en plein milieu d’une petite clairière bien sympathique mais non, les pentes sont raides et le terrain glissant. Même avec tes baskets de ville, tu manques de t’étaler plusieurs fois, c’est la même chose pour Maxime. Vous arrivez au bout d’une espèce de colline avec une pente bien plus abrupte que les autres ; tu jures : « Putain… On a pas de chance… » Regardant les possibilités qui s’offrent à vous, tu soupires. En plissant les yeux, tu vois des lumières en bas de la pente, peut-être à un ou deux kilomètres… Tu n’as franchement envie de contourner toute la colline et perdre encore de précieuses minutes… Là ton objectif, c’est d’atteindre ces lumières, symbole d’un village, donc de vie. Vous pourrez enfin savoir où vous êtes. Pour aller plus vite, il faudrait sauter ou se laisser glisser… « Tu penses il y a moyen qu’on se laisse glisser jusqu’en bas? » Pour une fois, vous vous accordez. Tu hoches la tête en disant : « C’est marrant, j’allais te proposer la même chose. » Tu n’es pas du genre flipette, au contraire. Il n’y a pas grand-chose qui te fasse peur. Surtout pas d’être toute sale et pleine de boue. Tu observes la pente et choisis un endroit où il y semble n’y avoir ni cailloux ni trop de branches. Tu t’accroupis au bord de la colline. « On se retrouve en bas ? » Sans lui laisser le temps de répondre, tu te penches et t’élances à toute vitesse le long de la pente mais Maxime attrape ton bras comme une grosse froussarde et s’agrippe fortement tandis que tu glisses le long de la pente. À cause d’elle, tu dévies du chemin que tu avais prévu et ne glisses plus doucement à la verticale mais commences à faire des rouler bouler, subissant la descente, entrainant Maxime avec toi. Tu ne cries pas, ne hurles pas mais tu grimaces fortement lorsque ton popotin rencontre plusieurs cailloux et que les branches fouettent ton visage. Vous arrivez en bas au bout de quelques secondes et tu hurles à la mort sous la douleur tandis que ton épaule gauche se déboîte contre un rocher. Tu te redresses péniblement, une jolie luxation antérieure de l’épaule, c’est bien sympa… « Mais pourquoi tu m’as attrapé putain ! Tu peux pas descendre une pente toute seule comme une grande sérieux ! » La douleur commence déjà à se diffuser dans ton bras et tu sais ce que tu dois faire. Touchant ton épaule avec ton bras encore valide, tu vérifies qu’aucune lésion n’est présente. Tu respires et sans ménagement, tu tires sur ton bras gauche dans la position nécessaire pour réintégrer l’os dans l’articulation. La douleur s’atténue immédiatement. « Nan mais sérieux ! Qui m’a affublé d’une nunuche pareil sérieux ! T’as pas appris ça dans ta meute à te démerder toute seule ! » La vague reconnaissance que tu as ressenti au QG s’est envolée bien rapidement. « Franchement, par respect pour Kesabel j’vais pas te tuer, mais franchement, t’es un putain de boulet ! » Tu te diriges, énervée, vers les faibles lumières que tu vois au loin.

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Mer 26 Aoû - 19:43
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Alexis

Elle le faisait exprès de me contredire c’est pas possible. Je ricanais mauvaise « Vas dire ça à notre défunt copain que ce qui intéresse le Blood Circle c’est uniquement de nous retirer notre magie.» Non mais ce qu’il faut pas entendre «Leurs pistolets et autres armes d’assauts c’est uniquement pour éliminer les nuisibles du genre taupe et souris,  vraiment pas de chance qu’ils aient confondu un sorcier avec une souris. Sacrée souris quand même.» Je ne savais pas trop l’intérêt de nous injecter du sérum anti magie plutôt que de nous tuer mais il faut reconnaître que cela m’arrangeait bien pour le coup, comme ça j’étais en vie et je me faisais une super copine... tarée... elle disséquait les gens et ça n’avait pas l’air d’être de l’humour «Ouai moi aussi, à chaque pleine lune, j’essaie de disséquer des humains sauf que j’ai des grosses dents et des grosses griffes ça fait pas très pro.» Dans quoi je m’engageai, c’était du grand n’importe quoi, j’avais jamais touché un seul humain en tant que loup, sauf Jack peut être mais bon il était tout ce qu’il y a de plus vivant et n’avait jamais été réellement en danger depuis qu’il me connaissait.  

Elle avait senti la magie la quitter à la seconde où le liquide était rentré en elle. Je penchai la tête sur le côté, je n’avais pas du tout eu cette impression mais il faut dire que j’étais occupé à essayer de tuer quelqu’un à coup de poings, mon intention était focalisée sur autre chose. Je dardais néanmoins sur elle un regard rempli de mépris «Tu aurais pu me laisser là-bas? Tu es une comique toi, tu viens me chercher parce que tu ne veux pas être seule alors que j’essaie de rejoindre mes amies. Tu nous mets en danger en faisant copain copain avec une inconnue qui t’attaque, je te défends alors que j’aurais pu transplaner à cet instant précis et te laisser te démerder seule et c’est toi qui veut la gloire sur tes épaules?» J’esquissai un sourire «Tu planes toi, ton cerveau il a disjoncté quand on t’a mis le serum, c’est pas possible.» Non mais le toupet, alors là celle là, c’était un sketch à elle toute seule.

Mais bon, sans magie, il valait mieux que l’on reste ensemble, j’étais donc décidée à faire de mon mieux pour qu’on s’en sorte elle et moi, cherchant des odeurs qui me seraient familière mais bon nous étions dans un endroit inconnu et pour ne rien arranger, sur le territoire d’une meute. Je pouvais comprendre qu’elle n’ait pas spécialement envie qu’ils viennent nous dire bonjour, oh non franchement les loups et leur territoire, des gros lourds. Je me stoppai net à la mention de Kesa, pas Greyback, pas Kesabel, Kesa. Je la fixai, c’était donc ça, c’est cette espèce de grosse balance de Kesabel qui lui avait dit que j’étais une louve et je su précisément, à cet instant où j’avais déjà rencontré cette fille, la soirée de début d’année. «J’irais pas jusqu’à dire beaucoup. Il y en a mais celle de Greyback est la plus imposante et non, je ne fais pas partie de sa meute.» Pas vraiment en tout cas, je n’étais pas un membre à part entière et n’avais pas envie que l’on me colle la même étiquette sur le dos que ces tarés «Oui, on se reconnaît à l’odeur, à force de fréquenter les mêmes loups, les mêmes endroits il y a une espèce de fumet commun, il me serait impossible si on croisait une meute là maintenant de réussir à leur faire croire que je ne suis pas en contact régulièrement avec Kesabel.» Ah ça pour être en contact, on était en contact «C’est ce qui nous mettrait en danger toi et moi.»  

Descendre la pente que j’avais décidé de faire dix minutes plus tard. L’idée c’était d’être prudente, de ne pas glisser, tout ça tout ça, Est-ce que moi j’avais prévu de me prendre les pieds dans une racine de merde, et bah non! OH ça va hein ça arrive à tout le monde et j’étais pas idiote, je m’étais dit que le mieux c’était encore de me rattraper à l’autre là mais bon sang elle n’avait aucune force dans les jambes, même pas foutu de nous retenir et voilà qu’on dégringola ensemble la coline. Alors excepté le fait que les cailloux ça fait mal, que les branches ça fouette et que la boue ça rentre dans les vêtements, ça allait quand même vachement plus vite et c’était plutôt chouette de faire des roulades.  J’étais prête une fois en bas et de nouveau debout à proposer de recommencer mais rabat joie était énervée. Alors Est-ce que ça me perturbait, mais pas du tout, moi qu’elle me crie dessus je m’en tamponnais royal. D’ailleurs, plutôt que de lui répondre, je me débarrassais des brins de fougère sur moi.

En revanche, là où elle m’agaça c’est en parlant de me démerder toute seule avec ma meute «Je te l’ai dit ce n’est pas ma meute, ça va respire t’es en vie!» Je m’immobilisais sous sa menace, sentant un agacement certain me gagner, quoi?! Par respect pour Kesabel, je t’en foutrais moi du Kesabel. Je fis le tour pour venir me pointer face à elle le regard rempli de haine à la simple idée que ce soit le fait que je connaisse ce loup de malheur qui me protège de quoi que ce soit «Par respect pour lui? Mais tu délires, je t’arrête Kesabel se fiche éperdument de moi. Viens je t’attends, tu vas voir qui va tuer l’autre.» D’ailleurs à cet instant, j’étais bien décidée à me battre, ah non mais elle me faisait pas peur du tout la pote à Kesabel oh et puis si en l’atteignant, je pouvais le faire souffrir un peu et bah j’allais pas me gêner.  

Qu’est ce qui m’empêcha de l’étriper, un bruit mais pas le genre de bruit que ferait un animal, un bruit de courses, plusieurs personnes. Oh merde, mon regard se tourna naturellement de là où on venait «Cours.» Je fis un pas en arrière, répétant l’avertissement, non mais c’est vrai vu qu’elle est un peu neuneu vaut mieux le dire deux fois «Cours. On est repéré.» Mais merde, il nous avait mené où ce cadavre de malheur. Pour le coup j’avais prévenu je pouvais détaler, ce que je fis dans le but atteindre les lumières. Pourquoi je ne partais pas à fond pour mettre le plus de distance possible entre moi et l’autre là, je ne savais pas trop... ma conscience qui me l’interdisait. Est-ce qu’on était seulement en mesure de les distancer, j’en doutais «Passe moi un couteau ! VITE !» Ne pas les tuer, les blesser, les empêcher de nous suivre.





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Alexis Fawley
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Lumos
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Jeu 27 Aoû - 22:27

Maxime & Alexis
⚜ Peu importe ce qui nous sépare, vous ne pouvez que sourire de nos histoires ⚜

Maxime commence à te courir sur le haricot avec ses grands airs alors qu’elle a tout l’air de la nunuche de service. Oui, elle a raison sur le fait qu’ils avaient aussi des armes pour vous tuer, mais elle comme toi, vous avez été touché par une seringue, il n’y avait pas dix millions de produits à mettre dans une seringue… « T’es super marrante toi. Je parle des seringues là, ils n’allaient pas nous injecter du jus de citrouille. » Par contre, elle n’a pas tort sur un point, quelles sont les avantages à nous priver de notre magie ? Il n’y a qu’une seule raison possible. « Ils avaient sans doute pour consigne de capturer quelques sorciers, sans doute pour les torturer ensuite et leur soutirer des informations… » C’est ce que tu ferais toi, si tu avais quelques Blood Circle à te mettre sous la dent… Avant ce matin, tu les aurais gardés pour tes expériences, tu en aurais découpé un ou deux et puis voilà ça aurait été une soirée sympa. Mais désormais, tu n’as qu’une envie, c’est de les réduire en bouillis, les tuer te ferait le plus grand bien. Surtout assassiner celle responsable de ce carnage... Celle qui t'a privé de ta magie ; son visage bien ancrée dans ta mémoire, tu te promets de la traquer. Et puis, ensuite, tu la tues. Cela fait bien longtemps que tu ne t’ai pas mis un petit moldu sous la dent ; celle-là l'aura bien mérité. Cela fera toujours une moldue du Blood Circle en moins…. Ta haine envers eux ne cesse de grandir tandis que ton exaspération envers Maxime s’accroît également alors qu’elle ricane sur sa condition de louve. « Pffff tu te crois drôle ? » En vérité, ça l’est, mais tu ne lui diras pas.

Elle commence à grogner et à s’agiter comme une folle furieuse. Tu hausses les sourcils et souris, étrangement amusée par ces soit-disant explications. Comme si tu l’avais forcé… Tu ne l'avais tout de même pas trainée de force, bien au contraire ! « Dites-moi que je rêve ! T’as un sacré culot ! Je ne t’ai rien demandé ! T’avais qu’à te barrer si tu ne voulais pas rester avec moi, je ne t’ai pas demandé de me suivre ! Voilà pourquoi je travaille toujours en solo ! » Bon, elle a plus ou moins raison lorsqu'elle évoque ta nouvelle ennemie publique numéro 1 (oui Garnet, on te voit petite vilaine), mais tu ne vas pas lui faire le plaisir de lui dire que ce n'est pas faux. « J’savais que c’était une mauvaise idée de venir façon ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre moi de détruire leur QG ! Pour le coup, ouais, j’ai été bien stupide sur ce point-là. » Enervée, tu rajoutes : « Pourquoi tu crois que j’ai attrapé ton bras pour transplanner ? Comme ça on est quitte, ne crois pas que je te suis redevable. » C’est vrai. Même si Maxime n’est pas partie lorsque tu as été touchée, tu ne t’es pas enfuie non plus sans elle. Tu ne l’as pas laissé à son propre sort. Bon tu l’avoues, il y avait aussi des raisons un peu égoïstes derrière tout ça. Tu ignores si elle est proche de Kesabel, mais en tant que louve, tu n’as pas pu te résoudre à l’abandonner ; tu n’as pas envie de te faire tuer par ton amant s’il se rend compte que t’as laissé pour compte un membre de sa meute. Enfin, si elle en fait partie. Elle le dément quelques secondes plus tard. Merde, t’aurais pu la laisser crever, elle n’a rien à voir avec lui… Tu serres les lèvres, dégoutée. Faudra que tu lui demandes la prochaine fois que tu le verras. Elle t’explique ensuite qu’effectivement, ils se reniflent entre eux ; c’est vraiment bizarre les supers pouvoirs des lycanthropes. « Oui, non, évitons de les croiser, j’ai pas vraiment envie de me transformer les nuits de pleine lune, ça ferait mauvais genre. » Tu t’imagines devenir une jolie petite louve en plein milieu de ta garde de nuit à l’hôpital, ça serait sympathique comme tout.

La discussion s’arrête là et vous continuez de marcher en silence jusqu’à la pente ardue et vos chutes vertigineuses. Tu enrages. Elle vient de te déboîter l’épaule et tout ce qu’elle trouve à faire c’est épousseter ses vêtements ? Putain mais cette fille on dirait… on dirait toi. Tu fulmines en voyant son air condescendant qui te rappelle furtivement le tien lorsque tu t’énerves. Encore plus maintenant qu’elle veut se battre. Tu continues de masser ton épaule qui était encore déboîtée il y a quelques secondes pour t’assurer que tout va bien. Bon, tu oublies l’idée qu’elle te ressemble, c’est faux. Si elle croit pouvoir te battre, elle est vraiment idiote… Tu ricanes. « Je pense que tu ne sais pas vraiment à qui tu as affaire. Il en faut plus qu’une gringalette comme toi pour m’impressionner. Même avec une épaule luxée, tu fais pas le poids. » Tu sais qu’au combat au corps à corps, tu es excellente, tu peux même battre des hommes entraînés ; alors défoncer la petite tête méprisante de Maxime sera un jeu d’enfant. Tu te mets en garde, prête à répondre à ses attaques. Cela sera réglé vite fait bien fait. Et peut-être qu’après que tu l’aies humilié, elle se décidera enfin à se taire sans rechigner.

Un bruit la déconcentre et ton regard suit l’endroit de sa provenance. Qu'est-ce que c'est ? Des bruits de pas se rapprochent doucement. Tu espères presque que ce soit des moldus et qu'ils puissent vous indiquer la route à suivre. Mais cela pourrait aussi être les loups... Maxime te dit de courir tout en reculant. Tu en fais de même, elle a peur, donc ce n’est pas bon signe. Tu ne sais pas pourquoi mais concernant ce genre de chose, tu lui fais confiance. «Passe-moi un couteau ! VITE !» Tu refuses : « Tu rêves ! » Tu lui attrapes le bras et continues de reculer tandis que les silhouettes se rapprochent de vous. En plissant des yeux, tu en aperçois quatre ; deux femmes et deux hommes. Peut-être que tu peux les avoir… Avant que vous n’ayez le temps de faire quoi que ce soit, les quatre personnes se jettent sur vous. Ils attaquent sans se poser de question. Surprise par tant de haine alors que vous ne leur avez rien fait, tu vises les deux hommes en pensant qu’il valait mieux s’occuper de la plus grande menace en premier ; un des coups se loge dans le bras de l’homme, le second dans l’une des cuisses du deuxième. Les deux hurlent de douleur, cela va les tenir éloigner au moins quelques secondes tandis que tu te jettes sur une des femmes, espérant que Maxime ne fasse pas sa poule mouillée et fasse de même avec la deuxième. Tu n’arrives pas à comprendre comment cette journée a pu si mal tourner. En quelques heures, c'est devenu un véritable cauchemar. Tu te promets de tuer Tobias une fois que tu te seras sortie de tout ce merdier. Enfin, si tu ne meurs pas avant...

Spoiler:

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Maxime Whitefield
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Dim 13 Sep - 13:26
Je suis impatient de rentrer
Alexis

Non mais ma parole, cette fille le faisait exprès d’être débile ? Voilà, pourquoi j’étais Holmes et elle Watson, elle avait une vision très arrêtée de la chose et restait convaincue qu’ils ne pouvaient injecter que du serum anti magie «Disons que l’intérêt est moindre, injecter de l’air serait amplement suffisant pour nous tuer.» J’en était certaine puisque passé un temps, je m’étais dit que c’est ce que je ferais avec Kesabel mais ce serait une mort trop rapide, il souffrirait oui mais pas assez par rapport à toutes les vies qu’il avait ôté et il n’aurait probablement pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. L’hypothèse de Watson tenait, garder les sorciers en vie pour les torturer et soutirer des informations, même si très franchement pris par surprise Est-ce que la consigne n’aurait elle pas dû être tuez les tous? Ces moldus étaient inconscients en réalité, ils mettaient en danger leurs propres camarades en ne demandant pas la mort de leurs ennemis mais bon s’ils étaient assez crétin pour suivre un meneur pareil, tant pis pour eux. Après tout, moi je suivais bien une fille qui n’avait aucun humour et qui me demandais si je me croyais drôle et bah on devait pas souvent se marrer avec elle, elle me plaisait pas trop Watson «Laisse tomber, t’as l’air d’être naze en humour, tu peux pas comprendre.» Ouai ça c’était le genre de phrase j’aimais bien sortir, probablement parce qu’on me l’avait dit toute ma vie, soit ça, soit tu comprendras quand tu seras plus grande... ouai ou alors les gens pouvaient expliquer dès le début.

Je la regardais tandis qu’elle me servait des explications plus que vaseuses. Je me contentais de rétorquer «Oh à mon avis tu travailles solo parce que les gens te supportent pas voilà tout, faut pas chercher plus loin.» De toute façon, oui j’aurais pu me barrer, bien sûr que j’aurais pu le faire mais c’était un choix de ma part de rester à ses côtés parce qu’à deux on est meilleur, que j’étais incapable de laisser quelqu’un dans ses ennuis sans m’emmêler et puis de toute façon, je faisais encore ce que j’avais envie. Ah ça, mauvaise idée d’y aller, je ne pouvais que confirmer, je n’étais pas venue parce que je le voulais mais bien parce qu’il y avait des gens que j’aimais là-bas et que je ne voulais pas qu’il leur arrive des bricoles. Je reniflais mécontente lorsqu’elle annonça que nous étions quitte et bien, si elle le disait, je suppose que c’était la vérité.
En revanche, j’eus un petit rire en l’entendant dire que ça faisait mauvais genre d’être transformé, je ne pouvais que confirmer. C’est solennel que j’annonçais « Je les empêcherais de te mordre, tu as ma parole. » Bon après s’ils la mordaient maintenant, c’est juste que c’était des barges, ça ne la transformerait pas le moins du monde, ce serait plus un entre deux. J’étais contre toute forme de cruauté, même si la personne ne me plaisait pas vraiment.

Bon par contre, j’avais tiré le gros lot, oui non mais qu’elle se détende  un peu la hargneuse de service, j’avais pas fait exprès de glisser et de m’accrocher à elle. D’accord, elle s’était fait mal, petite puce, je savais que j’aurais dû lui faire un bisou magique. Le fait qu’elle ose dire que je n’avais la vie sauve qu’à cause de Greyback eut raison de toute ironie, alors que les choses soient bien clairs, je ne voulais rien lui devoir à msieur grand méchant loup. Je me pointais donc face à la fragile de service bien décidée à en découdre, me fichant totalement de ses mots, de ses tentatives d’intimidations. Non, je ne savais pas qui elle était et même si je l’avais su, je m’en moquais, je ne souhaitais pas l’impressionner, je souhaitais la dégommer, d’accord ça finissait par le son é mais ça s’arrêtais là niveau ressemblance.

Sauf que voilà, il y a toujours quelqu’un pour venir me gaver. Pourtant on était à ça de se battre – j’étais à  un rien de lui mettre la misère – mais il y avait des loups. Bien évidemment, étant donné que niveau magie ça allait pas le faire, je voulais un couteau, ça va je gérais le couteau, bon en vrai pas trop mais ça devait pas être trop compliqué, un coup dans le ventre et on en parlait plus ? Cette égoïste, j’y croyais pas ! J’étais sur le cul non mais elle était demeurée c’est pas possible, oh un peu de logique ! Quel intérêt la vantardise si au final on y passait ! C’est donc consterné que je vis quatre personne apparaître dans notre champ de vision, je m’attendais toujours à ce que Watson réfléchisse et me donne un couteau mais non, elle venait de faire quoi la malade ?! Mes yeux suivirent le premier couteau qui se planta dans la cuisse  et l’autre dans le bras ou l’inverse, peu importe…

Attendez que je résume, on était privé de magie, face à quatre personnes énervé… tout ça pour un territoire en plus le délire, et l’autre là madame prétentieuse en puissance, elle venait de se débarrasser des armes, genre de notre seul avantage. Et alors que j’étais en train de me dire que courir m’intéressait pas mal, elle sauta sur une des deux filles. Je suppose qu’il était trop tard pour leur dire qu’en fait nous venions en paix, du coup alors que l’autre semblait vouloir aider sa camarade qui se faisait victimiser, je décidais de filer un coup de patte. Bah ouai je pouvais pas perdre mon acolyte, Holmes sans Watson, ça faisait bof sur un cv. Alors il est vrai que peut être éventuellement, je venais de sauter comme une bourrine sur celle qui s’approchait de mon Watson. Peut-être que sur un malentendu j’y étais allée un peu fort puisqu’elle se ramassa, ouai gringalette que l’autre Watson avait dit précédemment, mon œil. La maintenant du mieux que je pouvais au sol, j’observais la sorcière qui m’accompagnait et qui n’avait pas l’air de mal s’en tirer « Il faut qu’on se dépêche. » Soudain quelqu’un me percuta brutalement pour que je lâche ma prise. J’eus un hoquet de douleur, mêlé à la surprise, me forçant à me relever, rester à terre c’était mourir. Mon agresseur nous hurla dessus qu’on avait assassiné son frère, bonjour les conclusions hâtives « On a attaqué pers. » Ouai non trop gros mensonge vu le sang qui coulait le long de son bras. J’essayais de me débarrasser de lui, n’aimant pas du tout sa façon de vouloir me faire des croche pieds sans arrêt. Le problème, mon vrai problème, c’est qu’il était en deuil, sûrement que son frère était celui qui nous avait fait transplaner, la douleur le rendait fou et je ne pouvais pas attaquer des gens lorsqu’ils avaient perdu un proche « On a tué personne. » Le coup de genou dans le ventre, je m’en serais bien passé. Impossible de communiquer avec lui, à cet instant, je compris que si je ne me battais pas sérieusement, nous étions morte, elle et moi. Alors, même si ça me déplaisait fortement et que j’aurais préféré régler ça en parlant, je me jetais sur lui à mon tour, le prenant par surprise, n’étant plus celle qui reculait, essayant de se mettre hors de portée de ses coups mais bien celle qui en donnait.

La bataille dura un temps qui me sembla long, très long mais qui pourtant ne dura pas plus de dix minutes et le moins que je puisse dire c’est que j’étais exténuée, j’étais à deux doigts de trembler, trouvant cela éprouvant mais ils étaient tous les quatre hors d’états de nous nuire. Sans me tourner vers ma partenaire, n’ayant pas envie de voir son air condescendant, je marmonnais « Je te laisserais dire à Greyback que nous avons potentiellement enquiquiner une meute, j’ai l’impression que ça passera mieux si c’est toi qui le dit. » Je récupérais son couteau en signe de paix avant de le lui rendre puis d’avancer en direction de la ville, il nous fallait une voiture, voler une voiture parce qu’aucun moldu n’accepterait de faire rentrer deux filles couvertes de sang et de boues dans sa voiture, bon sauf un taré ayant décidé de les tuer mais bon ça ne courrait pas les rues. « Tu viens ? » Je ne voulais surtout pas renifler, ne voulant pas savoir si elle les avait tués, l’ignorance me paraissant la chose la plus saine dans ce cas de figure.

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Sam 26 Sep - 14:41

Maxime & Alexis
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« Laisse tomber, t’as l’air d’être naze en humour, tu peux pas comprendre.» Un léger rictus s’échappe à nouveau de tes lèvres. Maxime te fait vraiment trop rire, cela prouve bien que tu as un sens de l’humour, puisque se foutre de sa goule est une blague à part entière. Qu’elle ose dire que tu ne peux comprendre te fait doucement sourire, toi, la personne la plus intelligente de la planète ? Tu as sûrement plus de capacités intellectuelles que cette gourdasse décérébrée mais bon, tu la laisses penser qu’elle est plus intelligente, ça doit flatter son égo, et toi tu t’en fous comme de ta première paire de chaussettes. Tu n’as jamais pris en considération l’avis des autres, tu ne t’intéresses qu’au tien. «Oh à mon avis tu travailles solo parce que les gens te supportent pas voilà tout, faut pas chercher plus loin.» Tu rigoles. Cette fois de bonne foi, parce que c’est sûrement vrai. « T’as pas tort. » Faut pas mentir, là, elle a visé juste. La plupart de tes collègues ne t’apprécient pas. Tu n’irais pas jusqu’à dire qu’ils te détestent, ce n’est pas vraiment ça. Tu leur fais peur, c’est tout. Ils sont effrayés par ton caractère, ta personnalité particulière, ta manière directe et franche de manager ton équipe. Bref, ils sont jaloux, ils veulent tous être toi et dissimulent leur jalousie sous un bon paquet de haine. « Les gens supportent pas d’être à mes côtés, je leur fais trop d’ombre. Je ne veux pas m’abaisser à leur médiocrité. » Allez hop, un petit compliment à soi-même, ça fait jamais de mal. Tu sens tes chevilles qui enflent. C’est marrant, tu es rarement aussi désinhibée en présence d’une personne que tu connais à peine ; tu es d’ordinaire si mesurée dans tes propos, tellement dans la maîtrise. Tu ignores si c’est parce que tu n’as plus de magie, parce que tu es fatiguée, parce que tu te sens nulle ou parce que tu es au milieu de nulle part avec une personne que tu n’apprécies pas du tout. Tu commences à te demander si ce ne sont pas toutes ses raisons à la fois qui te délient la langue.

Vous n’avez pas le temps de vous étriper davantage. Tu ne comprends pas pourquoi ces quatre personnes vous attaquent mais elles le font et sans demander leur reste. Tu es furieuse de ne pas pouvoir mieux te défendre, furieuse de n’avoir que deux malheureux couteaux sous la main. Et puis en plus de ça, tu foires ton coup. Enfin, pas complètement, mais tu aurais préféré que les lames finissent directement dans leur cœur, ça aurait été une mort plus rapide et moins chiante pour toi. Ils auraient crevé sur le champ. Alors que là, il allait falloir se battre. Tu es tellement prête à en découdre, tu es tellement prête à laisser la rage qui t’anime obscurcir ton cœur et ton âme. Tu es tellement prête à oublier que tu as été faible au quartier général des Blood Circle, tu es tellement prête à montrer que tu ne vaux pas rien. C’est sans ménagement que tu sautes sur l’une des filles tandis que les hommes sont à terre, hurlant de douleur. Bon, tu n’as pas visé le cœur, mais ils ont mal, c’est bien le principal. Alors que tu infliges à une des femmes la raclée de sa vie, tu sens une présence dans ton dos s’approcher. Tu n’as pas le temps de te retourner que Maxime attaque déjà l’autre louve et la maintient au sol. Bon, elle en a quand même dans le gilet la petite. C’est pas une froussarde, c’est cool. D’un coup de tête, tu assommes ton adversaire qui s’évanouit aussitôt. Petite joueuse… Tu entends Maxime te parler mais les mots qu’elle prononce n’atteignent pas ton esprit. Tu es prête à te jeter sur l’un des hommes mais tu n’es pas assez rapide. Il hurle que tu as tué son frère et percute Maxime qui semble souffrir du choc. Comme une mère qui protège son petit, tu te précipites à son secours, Kesabel va te tuer s’il apprend qu’elle a été blessée par ta faute, même si elle fait plus ou moins partie de sa meute. Enfin, t’as pas trop compris en fait, son explication n’était pas claire de toute manière.

Tu te rends compte en deux secondes qu’elle n’a pas besoin de toi et s’occupe du gars comme une grande fille. Tu t’en prends au quatrième, celui avec le couteau dans la cuisse qui semble pleurer comme un bébé. Eux, une meute ? Tu te demandes si Maxime a bien flairé leur odeur tout à l’heure. C’est bizarre, ce sont de vraies chochottes ou quoi ? Depuis quand on pleure pour un simple poignard dans la cuisse ? Franchement, c’est à vomir. Tu l’attaques dans le dos pendant qu’il essaie de retirer le couteau. Tu sautes autour de ses hanches et places tes bras autour de son cou et serres le plus fort que tu peux ; il se débat et tentes de te faire tomber en te tirant les cheveux. Il te donne même un coup dans la jambe avec ton propre couteau. Mais tu ne le lâches pas, tu sens ses forces le quitter et il tombe inconscient sur le sol. Le reste de la bagarre se déroule rapidement tandis que tu es dans un état second. Tu te dis que tu dois les tuer, vous n’avez pas le choix, ils vont vous retrouver à l’odeur, comme tu comptes retrouver la salope du Blood Circle grâce à Maxime. Mais tu ne veux pas assassiner tes gens d’une meute, cela pourrait mettre Kesabel en difficulté. Pourquoi tu penses à lui dans un moment pareil ??  Tu décides de ne pas les achever. Vous êtes loin, très loin de Londres. En fait, vous ne savez même pas où vous êtes et tu es déjà tâchée du sang du sorcier que tu as tenté de sauver lors de votre atterrissage. Tu espères que cela suffira pour camoufler ta propre odeur.

Tu te relèves doucement et reprends ton souffle péniblement. Pourquoi cela t’arrive à toi ? Pourquoi ?  Pourquoi maintenant ? Le début de journée n’a-t-il pas été assez éreintant ? Tu entends Maxime marmonner dans sa moustache : « Je te laisserais dire à Greyback que nous avons potentiellement enquiquiner une meute, j’ai l’impression que ça passera mieux si c’est toi qui le dit. » Tu lèves les yeux au ciel en espérant qu’elle ait raison, mais rien n’est moins sûr. « Je parlerai à Kesabel. » dis-tu avec fermeté. Tu n’as pas peur de lui, votre relation n’a jamais été basé sur la peur (ou presque) et cela ne le sera jamais. Tu le connais trop bien pour savoir comment cela va finir. Il ne sera pas content, tu le sais bien. Mais tu es assez forte pour lui tenir tête. Elle te tend ton couteau, la lame pleine du sang de la victime t’attire indéniablement et tu la portes à tes lèvres pour y goûter. Tu l’accroches de nouveau à sa place, près de ta cuisse. Savoir la lame froide à nouveau contre ta peau te rassure plus que le bout de bois inutile qu’est ta baguette. « Tu viens ? »  Tu acquiesces et commences à la suivre. Vous vous éloignez du lieu du crime en silence. Tu avales difficilement ta salive. « Tu sais, je ne suis pas comme ça en vérité. » Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as besoin de le préciser. Tu n’es pas une tueuse. Enfin si, mais pas une comme ça. Tu ne tues jamais pour le plaisir, tu es ce que Tobias appelle une « tueuse par opportunité ». Les personnes que tu assassines meurent pour le bien commun, pour que tu puisses avancer dans tes recherches, elles meurent pour la science. Les deux seules personnes que tu as tué pour d’autres raisons l’avaient mérité. Il y a eu ton père, en premier lieu, qui t’a transmis sa violence et à qui tu n’as pu donner une autre réponse que la violence elle-même. Et puis il y avait eu ton supérieur, il y a quelques mois, dont tu ne supportais plus d’être la subalterne. « Je n’aime pas tuer pour rien. » Tu ajoutes, plus pour toi-même que pour Maxime : « Je ne comprends pas pourquoi ils nous ont attaqué, on ne leur avait rien fait… En dehors d’être sur leur territoire éventuellement. » Tu réfléchis. Certes, vous avez peut-être franchi leur territoire. Mais c’était idiot de se jeter sur vous de la sorte : en dehors de la pleine lune, les loups-garous ne sont que des humains ordinaires, ils n’ont pas une force surhumaine. Alors pourquoi vous attaquer ? Vous n’aurez sans doute jamais la réponse.

Pour le moment, la seule chose qui t’importe, c’est de mettre un maximum de distance entre eux et vous. Tu te sens encore une fois démunie face à l’absence de magie. Comment font ces putains de moldus pour vivre comme ça ?? Vous continuez d’avance à vive allure en silence pendant ce qu’il te semble des heures. Au bout d’un moment, tu jettes un regard à Maxime et remarques le sang qui vous orne toutes les deux ; la marque de votre bataille et de vos sacrifices. Vous ne risquez pas de vous faire raccompagner par des moldus… Tu demandes : « Hum… ça va ? » T’es médicomage quand même. Vous dépassez un léger cours d’eau. Tu t’arrêtes pour nettoyer quelques plaies. Ta jambe commence à te lancer et tu arraches un bout de ton tee-shirt que tu noues autour de la plaie pour tenter d’enrayer l’hémorragie. « Qu’est-ce que tu foutais au Quartier Général ? Tu sembles pas être le genre de fille qui apprécie de prendre des vies. » Un brin de causette, c’est tellement le moment.

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Jeu 1 Oct - 20:24
Je suis impatient de rentrer
Alexis

C’est dingue, elle préférait dire que je n’avais pas tort plutôt que d’admettre que j’avais raison. Elle m’avait quand même l’air d’avoir un sacré caractère et alors son ego, parlons de son ego, je la regardais comme si je m’attendais à ce qu’elle me dise qu’elle plaisantait, mais non pas du tout, elle était tout à fait sérieuse. C’était complètement flippant, je décidais de la laisser dans son délire, au moins hein j’avais la certitude qu’elle me prenait pour une débile et ça m’arrangeait pas mal, on s’intéresse beaucoup moins aux débiles qu’aux intelligents. Je devais juste tenir un petit peu, le temps de rentrer sur Londres et nous ne devrions plus nous croiser. Chacun sa vie, c’était mieux ainsi.

Sauf que de toute façon, quand je prévoyais quelque chose, il fallait que ça se passe totalement différemment, quand ça n’était pas des compagnons de jeux qui mouraient, c’était le fait que je perde de vues mes partenaires, ou qu’une Blood Circle voulait nous massacrer. Bref, ne jamais faire des plans sur la comète, aujourd’hui il y avait une meute mais genre… la meute de péquenots bonjour, ils étaient quatre. Alors oui face à deux, c’est énorme mais j’avais ego en puissance avec moi et ce serait une catastrophe si elle ne parvenait pas à prendre le dessus sur eux. Dans tous les cas, une meute de quatre, c’est quand même pas foufou. Quoi qu’il en soit le combat fut pour le moins facile. Enfin tout est relatif, je n’avais pas l’impression de souffrir physiquement mais je n’étais pas le genre de personne à me battre pour un bout de terre et ça m’embêtait vraiment de l’avoir fait.

Autre chose qui m’embêtait, le fait qu’il faille dire à Kesabel que nous avons un petit peu merder sa copine et moi. Clairement je me déchargeais sur la copine en question, elle avait l’air de bien le connaître, il lui ferait aucune réflexion là ou moi j’allais en entendre parler jusqu’à ce qu’il meurt. Effectivement, elle n’avait pas peur de lui, elle n’hésita pas une seconde avant de dire qu’elle se chargeait de communiquer avec le barge de services. Je l’observais quelques secondes, me demandant ce que l’un trouvait à l’autre, une sorte de couple infernal n’ayant pour but dans la vie que de briser le plus de vie possible ? Et bien si c’était le cas, je m’étais fourré dans de beaux ennuis et cette fille allait me poser des problèmes si elle voulait venger Kesabel par la suite. Faudrait-il l’éliminer elle aussi, je ne le souhaitais pas, ayant déjà trop de sang sur les mains. Raison pour laquelle elle récupéra son couteau autrement que planter dans son corps et que je lui demandais si elle m’accompagnait toujours. J’avais conscience que c’était probablement mon ennemi mais elle était une présence rassurante, n’ayant pas envie d’être toute seule dans un endroit inconnu. Puis il y eut les mots qu’elle prononça, je la regardais intriguée, sans comprendre pourquoi elle me disait. Pourquoi se préoccuper de la façon dont je la percevais. Je ne dis rien, ne sachant pas exactement quoi dire, que voulait elle entendre ? Il était évident pour moi que personne n’apprenait à se battre avec des couteaux si ce n’était pas dans l’intention de donner la mort ou de provoquer de grosses blessures à son adversaire. Pourtant, lorsqu’elle me dit qu’elle n’aimait pas tuer, je ne pouvais que la croire, elle ne semblait pas être le genre de personnes à mentir, me semblant même être un peu trop franche. « Ce que j’ai vu aujourd’hui n’est pas quelqu’un agissant pour le plaisir de tuer. Je sais ce que c’est le désir de tuer et cela n’y ressemblait pas. Tu me semblais être en mission et un brin protectrice à mon égard. » Je n’étais pas aveugle et je savais reconnaître quand on me protégeait. Je haussais les épaules à sa remarque sur l’attaque « La première fois que j’ai pénétré sur le territoire Greyback, j’ai été attaqué par lui parce que je violais son territoire. Il faudrait lui demander comment il réagirait si un loup garou et une humaine pénétrait sur son territoire en plein jour après avoir tué un membre de sa meute. » Je la regardais dans un sourire, elle se doutait bien que ça ne passerait pas et que nous pouvions nous estimer heureux d’être tombé sur une meute de bras cassés et pas sur la meute Greyback

La marche était pour le moins vivifiante et le silence qui se posait entre nous avait quelque chose de rassurant. J’étais dans mon élément, je pouvais sentir les odeurs, écouter le bruit que faisait les bestioles dans les arbres et ça me permettait de garder le sourire et d’avancer d’un bon pas. Je ralentis néanmoins lorsqu’on s’approcha d’un cours d’eau, je la laissais se nettoyer, pour ma part, j’étais plus intéressée par boire de l’eau que par enlever du sang « Je crois que je n’ai rien mais probablement que l’adrénaline aide et que je ne ressens aucune douleur pour le moment. » Je soufflais « J’irais voir un médicomage quand on sera rentré si ça peut te rassurer » C’était totalement faux, j’irais voir personne et je le savais déjà.  Je reniflais l’odeur du sang et observai ma camarade « Il faut qu’on atteigne une maison moldu, je crois que je pourrais te faire les premiers soins là-bas » Je n’avais aucun talent pour la médicomagie, n’avait jamais été intéressé par le fait de soigner les gens mais j’avais vu tant de fois Georges s’occuper de moi que je pensais pouvoir reproduire un peu ses gestes et je ne voulais pas que mon Watson périsse.

Je finis pas répondre à sa question « Je voulais protéger des gens qui me sont précieux mais, sur le moment, il m’a semblé plus important de rester avec toi parce que tu étais seule. » Le reconnaître à voix haute, c’était permettre à l’inquiétude de me gagner. J’espérais qu’elles n’avaient rien, je ne voulais pas perdre de nouveau des gens que j’appréciais. « Non, je ne suis pas quelqu’un qui aime prendre des vies, j’agis uniquement pour protéger les personnes de mon entourage. Ce serait pourtant tellement simple de laisser le loup en moi prendre le dessus, couper mes émotions et le laisser devenir une machine à tuer sans foi, ni loi mais je ne veux pas de cette vie. Je sais tuer et je tuerais lorsque ça s’avère nécessaire comme cette espèce de débile qui croit que sous prétexte qu’elle a un masque, elle ne risque rien. » Oh, oui, je n’avais pas peur de tuer lorsque cela s’avérait indispensable et qu'on s'en prenait à mes proches.

Nous venions d’arriver sur une petite route de campagne avec une maison en piteux état. Je regardais ma partenaire d’infortune « Je suis incapable de dire s’il y a des gens à l’intérieur. » Je lui montrais sa jambe d’un geste de la tête, lui faisant comprendre que son sang couvrait toute odeur.  « Prenons nous le risque d’entrer malgré tout ? » Oui c’était mal mais bon si l’autre me claquait entre les doigts, ça me semblait encore plus grave et Toni allait râler si j’avais un mort de plus qui m’entourait non ?

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Alexis Fawley
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Maxime & Alexis
⚜ Peu importe ce qui nous sépare, vous ne pouvez que sourire de nos histoires ⚜



Dé OUI : Une bonne femme ouvre la porte
Dé NON : Personne ne vient ouvrir


Vous avancez rapidement dans la forêt, tentant de mettre le plus de distance entre la meute ridicule constitué de 4 membres totalement nuls et inutiles (même si, il faut l'avouer, avec des idiots comme ça, autant de pas tenter de créer un groupe de loup). Ce que tu trouvais encore plus stupide, c’est leur stupidité justement. Quand on ne fait pas le poids, on attaque pas comme ça. Il est possible qu’ils pensaient vraiment pouvoir vous laminer. Mais ils étaient tombés sur plus forts qu’eux, et peut-être plus acharnés surtout. Il faut dire que Maxime et toi vous n’avez peut-être pas l’air comme ça, mais vous défendez votre vie sans condition. Tu ne voulais pas mourir de la main d’abrutis et Maxime non plus apparemment. Lorsque Maxime te dit que tu as l’air d’être protectrice à son égard, tu préfères rectifier les choses tout de suite ; tu es quelqu’un de très franc même beaucoup trop d’ailleurs, mais tu t’en fous, ce n’est pas le moment de faire dans la demi-mesure, tu as juste envie de dire ce que tu penses. « Écoute Maxime, clairement, je me sentais redevable envers toi par rapport à ce qu’il s’est passé lors de l’attaque au quartier général. J’ai payé cette dette en t’agrippant à notre copain taxi tout à l’heure. Je ne suis pas protectrice pour un sou, je ne te connais pas, tu n’es rien pour moi. Mais tu es une louve. Cela suffit déjà pour attirer mon attention. » Professionnellement déjà. Cela t’intéresse depuis que tu tentes des expériences sur le gène loup avec l’aide de Kesabel. Mais parfois, avoir un deuxième cobaye sous la main, cela pouvait être intéressant. Bien entendu, tu ne lui fais absolument pas confiance pour lui dire cela ; on pourrait t’envoyer à Azkaban pour tout cela car ce n’est pas éthique et encore moins légal. Après tout, qui aurait envie que les loups-garous puissent demeurer conscients lors de leur transformation ? Cette découverte -si jamais tu y arrives un jour-, pourrait mettre à mal le monde sorcier et avoir de graves conséquences. Tu fais confiance à Kesabel, mais aux autres ? Là était toute la question déontologique. Tu n’es pas ce qu’on peut appeler une médicomage qui le respecte au pied de la lettre, bien au contraire ; tu t’apparentes davantage au savant fou. Tu as ce sentiment d’impunité qui te traverse à chaque fois que tu fais tes expériences tout en sachant très bien que si un humain souffre, c’est peut-être pour en sauver des centaines d’autres. Cette seule idée fait taire ta mauvaise conscience. Voilà, c’était la première raison pour laquelle tu l’avais aidé au quartier général et pourquoi étais venue à son secours face à la meute. Mais ce n’est pas la seule raison. « Et puis, comme je te le disais tout à l’heure, peu importe si tu fais partie de la meute de Kesabel ou pas, je m'en fiche. Mais quelque chose me dit que je pourrais avoir des ennuis s’il t’arrive quelque chose par ma faute. » Tu ne crois pas une seule seconde que Kesabel pourrait te faire du mal mais cela pourrait tout de même mal finir. Tu finis en disant : « Tuer pour tuer ne m’intéresse pas. »

Alors que tu te questionnes toujours sur les raisons qui ont poussées les quatre loups à vous attaquer, Maxime t’apporte quelques éléments de réponse. Tu fronces les sourcils en l’écoutant. Tu te sens le besoin de te justifier : « On a tué personne. » Les quatre rigolos sont amochés mais ils ne sont pas morts. Enfin, pas encore. À moins qu’en plus d’être nuls en combat à corps à corps, ils n’aient encore moins d’endurance. Tu serais morte de rire d’entendre qu’ils ont succombé à un petit malheureux coup de couteau. « Violation de territoire, violation de territoire. C’est vite dit. Enfin bon… C’est fait, c’est fait. J’espère juste qu’on est loin, très loin de Londres. » Tu ne veux pas que cette petite escapade retombe sur ton ami. Tu t’en voudrais que cela lui retombe dessus.

Vous marchez à une cadence impressionnante compte tenu de ce qui vient de vous arriver. Tu n’arrives pas à croire que cette journée n’en soit encore qu’à son début. Tu as l’impression que cela fait dix ans que tu n’as pas dormi. Et c’est quasiment vrai puisque tu as enchaîné une garde de 24 heures avant d’aller au quartier général du Blood Circle pour prêter main forte à l’alliance Ordre du Phenix/Mangemort. Cela a été ta première erreur. Jamais tu n’aurais du te mêler de ce qui ne te regarde pas. Mais ce qui est fait est fait. Vous ne pouvez plus revenir en arrière. Lorsque tu demandes à Maxime si elle va bien, elle te répond qu’elle ira voir un médicomage après s’être sortie de cette galère. Tu la regardes et tu sais qu’elle ment mais tu ne dis rien. Un loup garou qui consulte ? C’est assez rare pour qu’on le souligne. Comme elle n’a pas l’air de vouloir de soins, tu ne daignes pas lui dire que tu es toi-même médicomage, à quoi lui servirait cette information ? « T’es pas à l’article de la mort non plus. » Pas besoin d’aller se faire chier avec ça. Tu lèves les yeux au ciel lorsqu’elle te propose de te faire les premiers soins. Comme si tu n’es pas capable de le faire toi-même. « Ne t’en fais pas pour moi, je devrai pouvoir m’en réchapper. J’en ai vu d’autres. » Tu te souviens de ton enfance, lorsqu’après les dérouillées que t’infligeaient ton père nécessitaient les premiers soins. Tu avais pris dans les livres les gestes à faire et comment se soigner toute seule. C’est idiot de penser à ça dans un moment pareil mais tu te demandes soudainement si cela n’a pas motivé ton choix de carrière. Tu chasses cette idée de ton esprit. Ce n’est pas le moment d’y penser, tu as d’autres dragons à dresser.

Lorsque vous évoquez le sujet de l’attaque qui a eu lieu il y a quelques heures à peine, tu l’écoutes silencieusement. Tu ricanes doucement lorsqu’elle souligne qu’elle t’a suivi parce que tu étais toute seule. Quelle naïveté. Si elle avait pensé qu’à sa gueule, elle n’en serait pas là en ce moment. Comme quoi, parfois, il vaut mieux être égoïste ; mais tu la comprends. Ce sont ces mêmes raisons qui t’ont poussée à venir. « Je comprends. J’étais aussi là-bas pour protéger quelqu’un. » Bon, Tobias n’a franchement pas besoin qu’on le protège. Mais c’était pour lui faire plaisir que tu t’es rendu au QG. Il est si impliqué dans la lutte contre le Blood Circle que cela t’a paru être une bonne idée sur le moment. Si seulement tu avais su. Mais il est trop tard désormais pour revenir en arrière. « Je te rejoins sur ce que tu viens de dire. On aura sa peau à cette salope. » Tu t’en veux terriblement de ne pas avoir réussi à la tuer sur place, à la faire tellement souffrir pour qu’elle regrette d’être venue au monde et de vous avoir attaquée. Te sentir dans cet état de vulnérabilité t’a bouleversé et cela te bouleverse encore. L’adrénaline qui force ton corps à ne ressentir ni fatigue ni réelle douleur fait bien son travail pour le moment ; mais tu sais que le revers de la médaille t’attend probablement une fois rentrée à la maison.

En parlant de maison, une vieille bicoque qui ne donnait pas envie se dresse devant vous. Mais tu n’as pas vraiment envie de marcher jusqu’à Londres parce que vous ne savez même pas si vous en êtes loin. Maxime t’explique qu’elle n’arrive pas à savoir s’il y a du monde à l’intérieur. Tu souffles en lui répondant un peu sèchement : « Bien sûr que si. Il y a de la fumée qui sort de la cheminée. Sers-toi de tes yeux et pas uniquement de ton flair. » Voilà, ça c’est dit, c’est fait. Tu ne sais pas pourquoi tu continues d’être désagréable avec cette nunuche, mais bon, faut bien trouver un peu de réconfort. « On peut toujours aller frapper. Au moins leur demander où on est. » Tu es si désespérée que tu ajoutes : « Avec un peu de chance, ils pourront nous conduire en voiture. Faut juste qu’on ait pas l’air d’être deux tueuses en série. » Tu t’es un peu nettoyée au cours d’eau tout à l’heure, mais Maxime n’a pas l’air d’être au meilleur de sa forme. « Cela me dégoute de m’abaisser à devoir demander de l’aide. » Tu t’élances vers la porte, Maxime collée à tes basques. Et tu frappes doucement, espérant qu’on vienne vous ouvrir. Mais celle-ci reste close. Tu frappes une seconde fois. Vous attendez. Rien ne se passe. Tu colles ton oreille contre le bois en espérant entendre du bruit. Mais toujours rien. Soudainement, la porte s’entrebâille doucement, laissant apparaître une femme d’une quarantaine d’année. Être polie, être gentille, être mielleuse. On veut qu’elle vous aide. On veut qu’elle vous aide. C’est ce que tu te répètes comme un mantra. « Bonjour Madame. Veuillez-nous excuser de frapper chez vous à une heure si matinale. Nous sommes complètement perdues et nous souhaiterions rejoindre la ville la plus proche. Pouvez-vous nous indiquer le chemin s’il-vous-plaît ? » Ta voix est douce et calme. Tu es même étonnée de l’entendre ainsi. La femme vous scrute et ses yeux se posent sur ta blessure à la cuisse puis sur Maxime et le sang qui la recouvre. « Nous sommes tombées et nous nous sommes blessées. » Ce n’est pas très crédible et tu en es bien consciente. Mais quelle excuse pouvait-on donner pour être pleine de sang à une heure aussi matinale ? Tu ne sais pas pourquoi, tu sens que ça va mal finir cette histoire. Elle va nous sortir un fusil la vieille et vous ferez la une des journaux.

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Jeu 10 Déc - 22:30
Je suis impatient de rentrer
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Ce qu’il y a de drôle avec les gens, c’est cette faculté qu’ils ont de se mentir à eux même. Je dardais un regard blasé sur ma compatriote de galère qui vraiment mentait vraiment très mal avant de rétorquer un peu froidement « Donc je récapitule parce que j’ai l’impression que tu me prends pour une débile. Tu me bassines avec le fait que tu as payé ta dette en m’attrapant pour que je transplane avec vous et notre pote défunt tout à l’heure. » Petite pause, pour qu’elle enregistre vu que ça avait l’air un peu compliqué pour Watson aujourd’hui « Néanmoins, c’est fou mais tu as eu l’air de réagir extrêmement vite pour me venir en aide. Quand bien même je n’en avais pas besoin. Je pense que je devrais t’offrir un dictionnaire parce que visiblement tu ne connais pas bien la définition de protecteur. » J’évitais néanmoins de dire qu’on était pas obliger de tenir à quelqu’un pour le protéger, sinon la vie serait tout de même bien plus sombre. Oh vu le personnage avec qui j’étais autant épargner ma salive parce qu’elle allait ENCORE se mentir à elle-même. Par contre, je fronçais les sourcils lorsqu’elle évoqua la raison pour laquelle j’attirais son attention. Non mais alors c’était bien la première fois que j’étais intéressante parce que j’étais un loup. C’est qui cette fille au juste et c’était quoi son truc avec les loups, je ne la sentais pas trop. Puis comment la sentir lorsque le loup qu’elle connaissait c’était Kesabel, ça ne me rassurait pas le moins du monde étant donné qu’il était taré lui. Je retins un petit rire lorsqu’elle parla d’ennuis qu’il pouvait lui arriver si j’avais des problèmes, par sa faute. « Tu vois le je ne te connais pas, tu n’es rien pour moi ? Greyback a exactement le même genre de pensée me concernant. Il ne me connait pas, je ne fais pas partie de sa meute, je ne suis rien pour lui. Si tu agis juste pour lui, ne te fatigue pas à me protéger, tu perdrais juste ton temps et ton énergie. » Pour le reste, nous étions d’accord, tuer pour tuer n’avait pas le moindre intérêt, je ne rétorquais donc rien du tout.

A ses propos sur le fait que nous n’avions tué personne, je souriais « Je sais bien, eux pensent que si. » Pour la violation de territoire, je ne pouvais pas dire qu’elle avait tort, on avait rien violer du tout selon mon humble avis, nous ne faisions que passer. En revanche, moi je n’espérais pas particulièrement qu’on soit loin de Londres, je n’avais pas envie de marcher pendant dix piges. De plus, je ne m’inquiétais pas vraiment pour Greyback, vu les petits rigolos sur lesquels on était tombé, ça ne risquait pas grand-chose du côté de la meute des barges.

La cadence était vraiment élevée, comme si notre instinct nous poussait à nous éloigner des problèmes, nous ne voulions pas qu’on nous tombe à nouveau dessus. Etant donné que nous étions une sorte de binôme, ho pas celui de l’année mais tout de même, perdre notre partenaire serait surement une tragédie pour chacune parce que ça voulait dire être seule et en avoir gros sur la conscience de n’avoir rien pu faire. En tout cas, pour ma part c’était cet état d’esprit, nous parlions de blessure. Elle me rabroua en disant que je n’étais pas à l’article de la mort, comment ils me gavaient les gens à me prendre de haut sans arrêt, ça va je ne me plaignais même pas de douleurs. Je serrais les dents sans rien dire, vexée qu’elle me prenne pour une chochotte puis que par la suite elle m’envoie bouler alors que je proposais d’aider. Là aussi, je ne fis pas le moindre commentaire, n’ayant pas envie de me prendre la tête alors que mon seul but était de lui venir en aide, purée cet orgueil mal placé c’est d’un lourd.

Parler de l’attaque avait quelque chose d’inquiétant, je n’avais pas la moindre idée de comment les filles s’en étaient sorties ? Non pas que je me pense indispensable mais j’aimais l’idée de me sentir utile, à plusieurs on avait plus de chance de s’en sortir. Je tournais la tête vers Watson qui admettait être là-bas pour protéger quelqu’un ? Si la première pensée qui me vint à l’esprit fut Kesabel, puisque c’était notre connaissance en commun, cette idée mourut aussitôt, s’il avait été là, probablement qu’il aurait trouvé le moyen de nous rejoindre et de nous casser les pieds. C’était donc une autre personne. Je regardais soupçonneuse mon alliée, pas certaine de vouloir qu’elle le soit dans cette traque qui avait débuté dans mon esprit à la seconde où l’autre nous avait attaqué. Pourtant, quelque chose me soufflait que la fille à mes côtés le prendrait excessivement mal si je commençais ma vendetta sans elle, elle allait me gaver à vie, pas sûr que ce soit mieux.

En parlant de gaver, elle commençait vraiment à me faire chier celle là. Franchement comment elle avait fait pour survivre aussi longtemps en étant aussi chiante. « Oh c’est vrai que ça n’arrive jamais des maisons avec une cheminée qui fonctionne et des gens qui sont absents ? Tu te bases sur de la fumée pour décréter qu’ils sont là mais ils pourraient être partis pour je ne sais pas moi balader leur chien, faire une course de derrière minute. Si c’est pour faire des commentaires de merde ou au final tu es sûre de rien, sois gentille, abstiens toi, ta mauvaise humeur me tape sur le système. » Pourtant, je voulais bien frapper, ça m’arrangerait qu’il y ait des gens, marcher jusqu’à Londres ne m’emballant que très peu.  Je ronchonnais tandis qu’elle parlait de tueur en série « Tu parles on a plutôt l’air de victimes… ce qu’on est en fait. » Il faut le dire toute la merde nous tombait sur le dos sans raison, nous étions deux victimes exténuées par des actions répétées depuis ce matin. Il faudra qu’on m’explique en quoi c’était rabaissant de demander de l’aide, je n’étais certaine de comprendre mais bon, avec cette fille je crois qu’il valait mieux ne pas trop chercher.

Une fois devant la porte, rien ne se passa. Elle toqua mais pas le moindre signe de vie à l’intérieur. Je m’apprêtais donc à lui rappeler les phrases débiles qu’elle m’avait sortie précédemment sur sers toi de tes yeux, ah bah on était bien avancé avec son regard de faucon. Manque de bol pour moi, elle avait raison cette casse burne. Manque de bol et peut être aussi quelle chance de ne pas m’être précipitée pour la rabrouer, je me serais prise le retour dans les dents. Pendant que madame amabilité parlait, arrivant presque à avoir l’air crédible… Presque parce que la madame nous regardait à tour de rôle comme si elle calculait la probabilité d’être une menace pour elle. Je me forçais à prendre un air aimable même si j’avais envie de lui dire qu’on n’avait pas toute la vie devant nous. Ça y est la crédibilité s’effilocha lorsque Watson parla d’être tombée et de s’être blessés. Oui alors, trop de détails tue le détail. « Vous êtes toutes crottées, vous allez salir ma voiture. » Oulalah mais c’est qu’on était tombé sur madame maniaque. Je fronçais le bout du nez, je n’avais pas le moindre centime moldu pour tenter de l’acheter « S’il vous plaît, nous avons passé une nuit des plus mouvementés. Nous sommes exténuées. » Si elle était vraiment pas décidé à nous aider, notre salut vint de la part de son époux qui se pointa derrière elle, curieux comme pas permis. Un peu bedonnant, une barbe poivre et sel qui tirait plus sur le seul que sur le poivre, des lunettes rondes, il ressemblait au père noël et visiblement, il avait bien plus le cœur sur la main que sa bonne femme. En voyant notre dégaine il s’exclama « Oh mes pauvres bébés. » Aie, hé ho, quand même bonhomme le respect. « Vous avez mauvaise mine, entrez vite vous allés attraper la crève. » Si je jetais un coup d’œil à Watson, je pressentais qu’elle n’allait pas être chaude mais tant pis, je rentrais après avoir décroché un regard victorieux à la bonne femme qui regardait son mari comme s’il était toqué. En moins de trois minutes, on se retrouvait avec deux tasses de chocolats chaud fumantes et des clémentines… le père noël je vous dit. Invitées à nous installer sur le beau canapé blanc pour qu’on puisse se reposer. Purée… tout compte fait, est ce qu’on ne pouvait pas passer la journée ici, c’était trop cool !


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« Donc je récapitule parce que j’ai l’impression que tu me prends pour une débile. » T’es une débile, penses-tu lorsque Maxime ouvre sa bouche. Les conneries qu’elle déblatère depuis tout à l’heure te gavent et t’as bien envie de lui dire de se la fermer mais t’es persuadée que cela n’accentuerait son envie de t’expliquer par A+B que t’es quelqu’un de super protectrice mais que t’assumes pas. Toi, protectrice ? Franchement, ce qualitatif ne t’a jamais décrit et ne te décrira jamais. Enfin… en tout cas, jamais en ce qui concerne Maxime. T’es peut-être quelqu’un d’ambivalent et de contradictoire parfois, mais façon, elle aura beau te dire tout ce qu’elle veut, tu ne l’avoueras jamais. « Tu te prends bien trop la tête ma p’tite. Les gens font parfois des choses sans réfléchir. » Sauver Maxime, cela t’a semblé évident ; déjà, comme tu lui as dit, tu te sentais plus ou moins redevable. Après tout, lorsque l’autre salope du Blood Circle vous a attaqué, elle aurait très bien pu s’enfuir et te laisser toute seule. T’oses même pas imaginer ce qui aurait pu se passer si elle n’avait pas été là. Privée de ta magie, privée de tes pouvoirs, tu aurais pu te faire capturer, devenir l’un des leurs cobayes, de leurs sujets d’expérience. Ça aurait été l’arroseur arrosé. Tu vois Maxime froncer les sourcils lorsque tu dis qu’elle t’intéresse parce qu’elle est une louve. Non pas que ce soit ce qui te motive le plus chez elle, mais il faut l’avouer que t’as toujours trouvé que la lycanthropie est un sujet d’études et de recherches intéressant ; ta proximité avec Kesabel a sans doute aiguisé ta curiosité scientifique sur le sujet, tout comme ta sensibilité à la cause des loups. Il faut dire qu’être un loup-garou n’est toujours pas bien vu actuellement et tu ne comprends pas pourquoi, c’est pas pire qu’être un tueur (oups). Et voilà que Maxime continue de parler de ton meilleur ami en disant ‘’Greyback’’, oulala, c’est houleux entre eux ? Te concernant, tu pensais qu’ils couchaient ensemble vu le comportement de Maxime au nouvel an mais ça n’a pas l’air d’être le cas. « Je perds mon temps et mon énergie de mon plein grès dans ce cas. Désolé. » Ouais, cette phrase est peut-être contradictoire avec ce que tu viens de dire avant, mais t’en as rien à secouer. « On est dans la même merde façon. On y est jusqu’au cou. Autant s’entraider. » Pour le coup, en voilà une parole sensée. Il faut dire que sans magie et sans pouvoirs, fallait pas être Einstein pour comprendre qu’il valait mieux être deux que toute seule ; tu sais fort bien que sans Maxime, t’aurais pas pu neutraliser les quatre bouffons de tout à l’heure.

Tu ne trouves rien à redire lorsque Maxime te dit que malgré la violation de territoire et le fait que vous n’ayez tué personne, vous étiez dans la merde parce que le clan allait penser le contraire. Tu hausses les épaules en te rappelant que de toute manière, si le reste de leur meute ressemblait au quatre que vous venez d’affronter, vous n’avez vraiment pas grand-chose à craindre. Sur ces belles pensées, vous continuez votre route et vous avancez toujours relativement vite. Même si tu n’as plus peur des autres zigotos, tu préfères continuer de mettre de la distance entre eux et vous, par sécurité. Il faut dire que vous êtes tout de même légèrement blessées et tu n’es pas certaine de pouvoir courir sur une longue distance si jamais vous étiez amenées à être obligé de le faire. Lorsque vous évoquez de nouveau l’attaque du Blood Circle, tu ne peux t’empêcher de t’inquiéter pour Tobias. Ok, Tobias a nul besoin de toi pour se défendre mais quand même, en tant qu’ami et proche, tu as hâte de savoir s’il a pu s’en sortir sans dommage. Et cette légère angoisse que tu ressens pour lui semble s’entendre dans ton discours. Tu peux pas t’empêcher de reprendre Maxime sur tout ce qu’elle fait et tout ce qu’elle dit. Parce que c’est rassurant ? Et parce que t’as l’impression de maîtriser un peu plus la situation peut-être. Puis Maxime a tout de la meuf un peu neuneu qui a 50 de QI mais loyale comme une lionne. Des fois, ça pouvait avoir du bon de s’entourer de gens comme ça, mais Maxime l’ouvrait un peu trop pour que tu veuilles t’en faire une amie.

Arrivées devant la maison, Maxime sort une phrase qui te fait doucement sourire sur ‘’nan mais ils peuvent être partis sortir le clébard’’ LOL. Tu te dis que t’as vraiment pêché le gros lot avec elle. Et même si elle te certifie qu’elle ne doit rien à Kesabel et qu’elle ne fait pas partie de sa meute, tu préfères pas prendre de risque : elle est tellement nouille qu’elle pourrait en faire partie sans le savoir. « Oh putain, mais que t’es con. Et chiante. T’aimes contredire les gens en fait. » Putain… en fait… on dirait toi. Ça t’énerve encore plus. Cette nana, elle te ressemble plus que tu ne veux bien l’admettre. « Ma mauvaise humeur ? Tu ferais mieux de te regarder. » Lorsqu’elle énonce que vous ressemblez davantage à des victimes qu’à des tueuses en série, tu n’es pas franchement d’accord, tout dépend comment les habitants de la maison réfléchissent et si ils pensent comme toi, jamais ils ne vous laisseront entrer ou même vous approcher. Ils pourraient même sortir leurs armes à feu et vous tirez une balle dans le ventre et vous laissez agoniser dans le fossé. Mais bon, ne pensons pas au pire.

Lorsque tu frappes et que personne ne vient ouvrir, tu te dis que c’est foutu mais finalement, lorsque la porte s’ouvre, tu aurais préféré qu’elle demeure close, ça t’aurait évité de devoir te justifier. Puis l’autre qui blablate qu’on va salir sa voiture. Tu souris de manière si figée que t’as bien envie de la tabasser sur place pour la forcer à vous conduire là où tu lui demandes. Mais restons polies et charmantes, vous avez besoin d’aide. Maxime tente de parlementer avec la bonne femme en lui expliquant que la vie est pas justeeeeeeeee avec vous et que vous êtes fatiguées. Ce qui est vrai. Tu n’arrives pas à croire qu’il y a encore quelques heures, vous étiez en train d’attaquer le QG du Blood Circle. Toutes les péripéties qui vous sont arrivées sont incroyables et si tu ne les avais pas vécues, tu aurais dit que c’était impossible d’avoir autant de malchance dans une même journée. Lorsque le mari de la vieille aigrie vient à la rescousse de son épouse, tu comprends tout de suite qu’il va vous aider et vous invite à entrer. T’as aussitôt envie de rétorquer que vous souhaitez simplement qu’il vous dépose à un endroit qui n’est pas perdu au milieu de nulle part, mais ta charmante coéquipière n’est pas de cet avis et pénètre dans la maison comme en terrain conquis, on dirait qu’elle a fait ça toute sa vie. Tu refreines tes envies de meurtre qui surgissent à nouveau et entres à ton tour. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, l’homme vous prépare un chocolat chaud et vous donne des clémentines à manger. Toi qui es debout depuis très longteeeemps et après ta longue garde à l’hôpital, il faut dire que tu as très faim et tu acceptes sans hésiter ce que l’homme vous propose. Tu te détends légèrement lorsque tes mains engourdies par le froid se réchauffent doucement au contact du bol chaud. Tu laisses Maxime bavasser pendant de longues minutes avec vos hôtes tandis que tu gardes le silence, ton esprit vagabonde ailleurs et n’écoute peu leur conversation que tu qualifierais d’inutile. Si c’est pour parler de la pluie et du beau temps, valait mieux se la fermer. Tu relèves la tête lorsqu’il dit au bout d’un moment : « Il est vrai que nous, dans les campagnes qui entourent Edimbourg, concernant la pluie, nous sommes bien garnis ! » L’Ecosse ? ÉDIMBOURG PUTAIN DE MERDE ? T’as envie de retourner dans le fossé où tu as poussé le cadavre du sorcier qui vous a fait transplaner pour aller le baffer de vous avoir fait atterrir si loin. Impossible pour lui de vous emmener jusqu’à Londres, c’est presque 7 heures en bagnole… « Oui bien sûr, nous comprenons. Serait-il possible pour vous de nous déposer à la gare s’il-vous-plaît ? » Youpi, se taper plusieurs de TGV en compagnie de ton amie la grande gourdasse, cela va être un réel plaisir. « Mais avec plaisir mon enfant. » Tu ressens une envie monstre de l’insulter. Il faut dire que t’es pas habituée à tant de gentillesse encore moins de la part d’un moldu. Tu souris faiblement et dis « Ce serait fort aimable de votre part. » Et après avoir avalée trois clémentines et deux bols de lait, vous voilà coincée dans la petite automobile du papy aux cheveux grisonnants. Le genre d’homme dont on aurait tous besoin dans sa vie. Une fois arrivées devant la gare, tu ne peux t’empêcher de lui dire : « Merci infiniment de votre gentillesse. » Oh putain, des remerciements de la part d’Alexis Fawley, gravez cela en mémoire car vous ne reverrez jamais ça. Et tandis que vous vous installez dans un des wagons du train, tu te dis que cette histoire se termine plutôt bien malgré la fatigue, malgré la peur, malgré l’angoisse. Cinq heures en compagnie de Miss Casse-Pied, ça allait être long. Très long.

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Lun 18 Jan - 21:43
Je suis impatient de rentrer
Alexis

D’accord, donc vraiment c’était une truffe comme j’en avais rarement vu. Mais qu’est ce qu’elle ne me sortirait pas comme connerie pour ne pas assumer que si c’était une protectrice en devenir. Je la regardai, sceptique, tandis qu’elle parlait de non réflexion. «Oui, ça s’appelle l’instinct et tu sais quoi, ton instinct reflète qui tu es et qu’est ce qu’il vient de nous prouver le tien, que sous tes airs de ahlala je suis une dure à cuire, je n’aime personne en dehors de moi-même, en réalité tu restes une fille aidant son prochain. T’inquiètes, tu vas t’en remettre, ce n’est pas une tare que d’être sympa.»  

Bon par contre, il fallait bien que je lui dise la vérité à propos de ma relation avec Kesabel, on ne s’entendait pas du tout. Rien en commun, j’avais envie de le buter. Ouai non vraiment si elle voulait agir dans les intérêts de l’emmerdeur Greyback, ce n’est certainement pas en m’aidant moi que ça allait arranger ses affaires. Pourtant, contre toute attente, malgré ses discours sur le fait qu’elle ne m’appréciait pas, bla bla bla, même en sachant tout cela, voilà qu’elle voulait toujours rester en ma compagnie, pas du tout contradictoire comme fille, c’est ça qu’on aime, une cohérence dans les propos incroyable. Néanmoins, je ne fis rien remarquer à haute voix, en même temps mon sourire démontrait déjà très bien à lui tout seule que j’avais raison et que je le vivais très bien. Pour ce qui est de l’entraide, j’étais tout à fait d’accord avec elle mais en même temps, je n’avais jamais prétendue l’inverse MOI.

Alors que tout se passait à merveille, enfin à merveille faut le dire vite parce qu’on était crotté comme pas permis, dépourvu de magie, un peu fatiguée à force de marcher et en plus on avait pris des coups, bon d’accord une merveille toute relative. Bref tout allait plutôt bien jusqu’à ce que ça y est madame j’aime bien commander et faire chier le monde au passage recommence à me prendre le chou. Hé mais sérieux, c’était quoi son problème. Pourquoi dès que je disais un truc il fallait qu’elle la ramène pour le plaisir de me contredire, hé mais ferme là avant que je perde patience et que je t’encastre dans un mur. Surtout que je n’étais pas non plus un modèle de calme et je ne parle pas de cette faculté à vouloir avoir le dernier mot. «Mais peut être que si tu la bouclais, je n’aurais pas besoin de te contredire parce que tu as tort!» Que je me regarde?! Non mais quelle hypocrite celle là, je fronçais les sourcils avant de rétorquer bien plus froidement que précédemment «En fait c’est les relations sociales que tu n’as pas compris toi, tu as pas eu la formation je crois, ça craint à ton âge.» et voilà au passage hein on allait lui mettre son âge avancé dans la tronche, sait on jamais qu’elle soit ce genre de fille qui n’aime pas vieillir « En fait ouai je suis de mauvaise humeur peut être parce qu’une fille qui m’a plus ou moins convaincu de la suivre dans cette bâtisse me prend la tête par la suite et ne me sors pas que personne ne m’y a forcé, je ne laisserais jamais quelqu’un tout seul. Donc dis toi que tu es responsable de ma mauvaise humeur et si tu veux que je sois de bonne humeur, commence par arrêter d’être désagréable.» Est-ce que ça serait utile, oh bah sûrement que non, c’était une tête de pioche même quand elle était d’accord avec moi, elle trouvait le moyen de faire tout un détour pour arriver au même point mais avec un raisonnement différent... un génie.

Bon au moins durant le temps que nous passions dans la maison du père noël et de la mère grincheuse - ça devait être quelqu’un de la famille de Watson à n’en pas douter – la fameuse Watson fermait sa bouche et ne critiquait plus rien. Ah oui c’était exceptionnel, il faudrait peut être que je demande à notre hôte comment il faisait parce qu’un tel talent ce serait appréciable. C’est grâce à moi et à ma facilité pour converser avec des inconnus que j’apprenais que nous étions vers Edimbourg, oui alors moi niveau géo c’était pas ça. A la tronche de ma super meilleure coupine, ça avait l’air de pas l’enchanter... en même temps Est-ce qu’il y avait un truc qui l’enchantait à part grogner sur tout et n’importe quoi, j’en doutais. Attendez attendez elle venait de dire quoi? Qu’il nous dépose à la gare? OH CHIC on allait prendre le train, youpiiii. Je m’empressais de finir mon bol de lait et de manger mes clémentines, attendant impatiemment que mon acolyte en fasse de même et que père noël nous dépose à la gare.  

J’eus un petit ricanement, que j’essayais tant bien que mal de camoufler en entendant, une fois arrivée, que Bidule remerciait notre bienfaiteur, ah oui non mais c’est sûr que c’était une épreuve pour elle que de remercier quelqu’un. Je fis de même avant de foncer jusqu’au guichet et sortir mon argent pour payer deux billets, jetant un coup d’oeil à grognon, elle allait me faire la morale comme quoi elle pouvait très bien payer pour elle tout ça tout ça ? Je lui tendis donc le bout de papier avant d’anticiper la moindre remarque désobligeante «Epargne ta salive, ne gâche pas tout.» Il y a pas à dire, je savais pourquoi elle était pote avec Greyback et bon sang, j’espérais ne jamais passer une soirée seule avec ces deux là, ça devait être l’enfer. Je fonçais jusqu’à ma place dans le TGV quand ce dernier arriva. Si pendant les dix premières minutes – ouai à mon avis compte plutôt deux minutes – j'étais parfaitement silencieuse, me contentant de regarder par la fenêtre le paysage qui défilait, faire ça pendant deux heures ou plus  ça allait vite me gonfler, je m’adressais donc à ma partenaire sans pour autant la regarder «Tu l’as rencontré comment Greyback toi?» Il fallait bien commencer quelque part les questions. Et puis je m’intéressais à elle, c’est cool non. Un peu de temps passa avant que je dise quelque chose sur moi en échange, pour l’inviter à parler «C’est la première fois que je prends le train en dehors de celui qui mène à l’école.» On allait éviter de dire Poudlard tout haut au cas où qu’on croise un BC et qu’on doive se battre elle allait me maudire «Et j’espère ne plus jamais avoir aller à Edimbourg, le comité d’accueil est pas excellent et la météo désastreuse. »  
 
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Dim 31 Jan - 22:54

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Tu n’as jamais été aussi autant agacée que ce soir. Tu n’es pas le genre de personne qui s’agace pour un rien, au contraire. Tu es plutôt quelqu’un de froide, de réfléchie, qui ne laisse passer aucune émotion. Mais en ce moment, ce matin, après une nuit de garde à l’hôpital, après tout ce que vous venez de vivre, l’offensive au quartier général puis maintenant l’attaque de la meute, tu n’es pas dans ton état normal, tu n’es plus en mesure de garder ton calme ni même d’avoir envie d’être sympathique. Tu as beau expliquer à Maxime qu’elle se trompe, que tu n’es pas ce qu’elle dit, elle s’obstine. Une fille aidant son prochain. Depuis quand n’as-tu pas été une fille aidant son prochain avec autrui ? Bien trop longtemps. Si longtemps que tu ne t’en souviens pas. Tu as été présente pour Tobias il y a peu lorsqu’il t’a confié son terrible secret. Tu as été présente pour Kesabel à chaque fois qu’il en a eu besoin. Mais dans ces deux cas, c’est différent : ce sont tes amis, ce sont les seules personnes au monde que tu apprécies. Maxime, c’est différent, elle t’insupporte. Donc NON, tu n’es pas une fille qui aide son prochain. Dure à cuire, ouais, tu veux bien. « Crois ce qu’il te fait plaisir. » Hop, fin de la discussion. Tu gardes le silence pendant un temps et cela t’arrange bien parce que tu n’as plus envie de parler et tu aimerais qu’elle s’y tienne. Ça serait plus simple. Mais c’est impossible. Pourquoi me direz-vous ? Parce qu’entre elle et toi, il n’y en a pas une pour attraper l’autre ; vous êtes faites pour vous entendre en définitive car vous êtes aussi chiantes l’une que l’autre. Elle te balance que tu as tort, que tu n’as pas compris comment fonctionnent les relations sociales et que c’est de ta faute si elle t’a suivi au quartier général. « Je comprends que tu ne t’entendes pas avec Kesabel. Qu’est-ce que t’es chiante. Moi je t’ai convaincue de me suivre ? Désolé si t’avais trop les chocottes pour rester toute seule. Je t’ai déjà dit tout à l’heure que j’ai plutôt l’habitude de bosser en solo. Tu sais pourquoi ? » Tu laisses un petit blanc avant de reprendre : « Justement pour éviter les nanas comme toi qui ont envie de sauver tout le monde. » Tu te tais et tu ne dis plus rien jusqu’à ce que vous arrivez à la maison de celui qui allait sans doute vous sauver. C’est dingue, mais faire appel à des moldus t’a dégouté. Pas parce qu’ils sont moldus, mais plutôt parce que tu aimes te débrouiller seule. Mais Edimbourg, ce n’est pas la porte d’à côté… Tu ne sais pas combien de temps le sérum anti-magie va faire effet ni même si son effet se terminera un jour. Tu n’as qu’une envie, rentrer chez toi. Pour cela, il n’y a pas non plus trente-six mille solutions. Le train est la seule qui te vient à l’esprit lorsque tu demandes à pépé s’il peut vous conduire à la gare.

Une fois arrivée au milieu de la gare, tu te rends compte que tu n’as pas d’argent pour payer. Tu t’en fous, tu vas frauder. Façon, si les contrôleurs passent, tu les défonces, c’est aussi simple que ça. Mais Miss Intégrité ne semble pas réfléchir comme toi car elle se précipite vers le guichet pour payer deux billets. Épargner ta salive ? Ce n’est plus prévu au programme. « Tu peux toujours rêver. » Tu n’es pas du genre à faire ce qu’on te dit. C’est toi qui décides quand tu parles et quand tu te tais. Elle se prend pour qui elle ? En tout cas, lorsque vous vous installez aux places qui vous sont allouées, tu fermes les yeux un instant, presque heureuse d’être enfin dans un lieu sécurisé et sécurisant même si ce n’est qu’un train. Il ne peut rien se passer dans un train. En tout cas, jamais rien de pire que ce qui vous est arrivé aujourd’hui. Tu vas pouvoir te reposer et récupérer. Les minutes défilent et tu es ravie qu’aucun môme ne soit dans ce wagon qui est d’ailleurs plutôt désert. Pour une fois, vous aviez de la chance. Tandis que tes doigts continuent de toucher sous ta veste la lame encore pleine de sang des gars de la meute que vous venez d’affronter, ta respiration se calme et tu te plonges dans un état de veille intense ; hors de question de t’endormir, tu demeures vigilante mais tu peux au moins te détendre. Tout cela, c’était bien entendu sans compte ta charmante partenaire. Et voilà qu’elle souhaite faire la causette et te demandes comment tu as rencontré Kesabel. Tu fais mine de dormir. Mais elle continue avec ses questions puis elle parle de la pluie et du beau temps. Tu capitules. Elle va te faire chier jusqu’au bout alors autant que cet échange te serve à quelque chose. En apprendre plus sur elle te permettra peut-être de savoir si tu peux l’éliminer en arrivant à Londres ou pas. « Putain mais tu peux pas t’empêcher d’être insupportable en fait ? Après la matinée qu’on a eu t’as quand même envie de parler ? » Tu grommelles. Tu soupires fortement et te tournes vers elle. Son regard est ailleurs. « Pourquoi ça t’intéresse ? J’croyais que tu l’appréciais pas Kesabel. » dis-tu. Votre relation ne pouvait que mal commencer ; les ennemis de Kesabel sont tes ennemis. « On s’est rencontré au château. » dis-tu en prenant soin de ne pas employer les mots qui fâchent tout en sachant qu’elle comprendrait l’allusion. « On avait des amis en commun, si on peut dire ça comme ça. » Soledad et Ludivine… Cela fait quelque temps que tu n’as pas pensé à elles. Enfin… En ce qui concerne Ludivine du moins. Pour Soledad, c’est une autre paire de manche… Cela fait quelques mois que vous vous refréquentez mais pas vraiment pour les bonnes raisons. De ton côté du moins ; tu ne penses pas qu’il y ait la moindre once de méchanceté chez Velasquez.

Tu ajoutes : « Moi non plus, je n’ai pas pris le train depuis la fin de mes études. Ce moyen de transport est tellement long. » Tu n’envies pas les moldus pour leurs moyens de transport, ça c’est certain même s’il y a bien d’autres sujets dans lesquels tu les trouves plus avancés que les moldus, notamment sur les sciences et la médecine mais ce n’est pas le genre de sujet dont tu as envie de parler avec Maxime. Quitte à discuter, autant que cela te serve, comme tu le disais tout à l’heure… « Et toi alors ? Comment tu l’as rencontré ? Tu disais tout à l’heure que tu ne faisais pas partie de son… groupe. » On n’allait tout de même pas parlé de meute en plein milieu d’un train moldu, il ne vaut mieux pas attirer l’attention. « Comment ça se fait que vous vous fréquentez dans ce cas ? Vous faites des petites réunions entre vous ? » Tu termines : « Au nouvel an, vous aviez l’air de bien vous entendre pourtant. » Tu souris doucement en repensant à cette soirée. Maxime était venue marquer son territoire. On aurait dit Kesabel.

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Mar 2 Fév - 23:31
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Chercher les gens c’est mal, il ne faut pas les enquiquiner, il faut se contrôler et ne pas « Heureusement que tu m’y autorises dis donc. » et merde, encore loupé. Non mais aussi les gens à un moment donné, il faut aussi qu’ils comprennent que moi  s’ils me tendent le bâton pour se faire battre, c’est pas ma faute si je m’en saisi. A un moment donné, j’ai beau faire de mon mieux, cle naturel revient au galop.
Si je ne m’entendais pas avec Kesabel c’est parce que j’étais chiante ? Oui alors moi j’aurais dit parce que c’est un meurtrier, qu’il est possessif comme pas permis, qu’il embrasse bien. Euh… non ça ne rentre pas dans les critères ça effaçons. Je disais donc… bah en gros que si je m’entendais pas bien avec son super pote c’est parce que c’était un con, fallait pas chercher plus loin. Elle me sortait quoi la gourde ? que j’avais les chocottes de rester seule ? Je m’approchais d’elle agacée « Oh ferme là, sans moi par deux fois tu serais morte, la première fois parce que tu es une imbécile finie qui ne réfléchit pas deux secondes qui ne se sert pas des facultés de sa partenaire alors qu’elle sait très bien que je suis un loup garou et ça t’a coûté cher de faire la maligne hein, ton ego tout pourri il en a pris un coup de se faire poignarder par excès de confiance. Quant à la seconde fois, tout aussi reluisante plutôt que de me prêter une arme tu t’es dit mais je vais gérer seule. Ah ouai c’était grandiose j’ai rien eu à faire tien, je t’ai regardé sans agir. Alors non, je n’ai pas peur et à mon avis oui je m’en serais bien mieux sorti sans toi avec des gens qui font preuve de jugeotte et qui écoutent plutôt que de tracer comme des idiots et après compter sur moi pour leur sauver le cul ! » Et bien sûr qu’elle allait dire qu’elle ne comptait pas sur moi sauf que voilà, je n’étais pas ce genre de personne, je ne pouvais pas regarder quelqu’un se faire démolir sans rien faire. Je ne dis rien sur le fait de sauver tout le monde, quel mal y avait-il à ça ? Que me reprochait-elle au juste ? De ne pas être sans cœur comme elle, bah je prenais ça comme un compliment.

On aurait pu se dire que la visite chez papa noël avec un chocolat chaud et des clémentines, ça aurait pu calmer miss grognon mais à mon avis pour qu’elle arrête de râler il faudrait qu’elle ait toujours des clémentines dans la bouche, peut être que j’aurais dû prendre la cagette comme il me l’avait si gentiment proposé… Dommage c’était trop tard. Et mon Watson, parlons en alors elle l’ouvrait uniquement pour me contredire, non mais elle était formidable comme fille, elle me disait que je pouvais rêver quand je lui demandais de se taire… mais se taisais quand même. Ah non mais elle en possédait des couches de conneries, c’était quand même très amusant. Je levais les yeux  au ciel sans argumenté et rejoignis ma place.

Comment dire, je ne tenais pas en place moi comme fille, ça c’était pas nouveau mais là on me demandait de rester assise pendant X temps, j’avais rien pour m’occuper pas de bouffe, pas de livres bon en même temps lire c’est chiant, pas de dvd, rien la seule distraction c’était d’observer le paysage, si si c’est cool j’aime bien et de parler avec ma partenaire. Forcément je pouvais faire les deux à la fois et euh… ça ne plaisait  pas à ma partenaire sans que je m’offusque oh non à force j’avais compris qu’en fait Alexis c’était un cabot, elle grognait beaucoup pour intimider mais elle ne mordait pas « C’est naturel en effet. » Une petite pause le temps qu’un sourire se dessine sur mon visage « Bien sûr que j’ai envie de parler sinon je ne parlerais pas. » Pourquoi connaître Kesabel m’intéressait ? Et bien en fait je ne suis pas certaine que ça soit ça « Ce n’est pas mon meilleur ami, dirons nous et c’est pas à lui que je m’intéresse c’est à toi. » Un second sourire pour bien l’agacer. Ils s’étaient rencontrés au château donc, je tournais la tête pour la regarder « Et vous étiez aussi adorable que maintenant tous les deux ? A vouloir faire de l’humanité tout entière dès qu’elle ne pense pas comme vous, votre ennemi ? » Pourquoi ils étaient comme ça ? Moi aussi j’avais eu une vie un peu spéciale, je ne m’étais pas renfermé comme eux deux, ils étaient vraiment bizarre… Ils avaient des amis en communs donc… des gens aussi adorables qu’eux, j’avais hâte de les rencontrer tien et bah tu les connais hi hi hi

Bon, notre vision des choses était totalement différente, elle n’avait jamais connu les nuits de cavalcades à alterner entre 15 et 30 kilomètres heures, ni les fois où il fallait marcher pendant des heures lorsqu’on était enfant. Quoi que mauvais exemple, j’adorais cela. « Moi je trouve ça sympa de regarder le paysage qui défile et de se dire que pendant quelques heures le monde peut nous attendre et qu’il ne va pas en mourir. »
Comment je l’avais rencontré ? Oh bah il m’avait éventré alors que j’étais enfant, un grand moment, j’avais adoré et puis merci pour le traumatisme de voir tout mes amis mourir sous mes yeux en hurlant. Ouai, non on allait éviter de parler de cette rencontre. D’ailleurs je n’avais pas eu le temps de répondre qu’elle enchaînait avec plein de questions, tien tien, pour quelqu’un qui me trouvait chiante parce que je parlais, elle enchaînait les questions. Arf, elle allait trop vite, il fallait que je suive. « Je me suis aventurée chez lui. » à comprendre son territoire «  un soir de pleine lune, il m’a attaqué. » Il pouvait confirmer cela, c’est donc que c’était une vérité. « J’ai essayé de rentrer dans son groupe, il y a juste tout un tas de truc bien barbant à faire. » Y compris condamner quelqu’un à être un loup toute sa vie. « J’ai pas le choix, il est de mauvais poil quand j’essaie d’esquiver ses petites invitations. Oui c’est ça des réunions, des moments passionnants où je me dis quelle chance j’ai de le connaître. » Oui parfaitement c’était ironique. Ah mince, soirée du nouvel an, oups, touché. « Si par bien s’entendre tu insinues que l’on se tourne autour comme si on voulait s’envoyer en l’air, je te l’accorde, c’est exactement ça. » Et en même temps maintenant que j’avais bien fais la maligne, j’étais bloquée, il surveillerait les odeurs pour moi et je n’étais pas certaine d’avoir envie de découvrir sa tronche si quelqu’un d’autre que lui me touchait « J’aurais mieux fait de m’abstenir ce soir-là. »

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Alexis Fawley
Alexis Fawley
Sorcier neutre
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Lumos
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Mon allégeance : va à Kesabel et Euron
Ven 5 Fév - 23:00

Maxime & Alexis
⚜ Peu importe ce qui nous sépare, vous ne pouvez que sourire de nos histoires ⚜


Parler avec Maxime, c’est comme parler à un mur. Non c’est faux, puisqu’un un mur, au moins, il a la politesse de ne pas répondre. Maxime elle, c’est tout l’inverse, elle parle, elle parle et elle parle encore. C’est un vrai moulin à parole. Ça te dérangerait qu’à moitié si seulement elle ne cherchait pas à te contredire à chaque fois que tu ouvres la bouche. Une vraie gourdasse. Une vraie grognasse. Putain, une vraie chieuse en réalité. Tu es fascinée par sa personnalité atypique, une personnalité tout à fait insupportable et tu comprends que tu aurais pu t’en faire une alliée de taille si vous vous étiez rencontrés dans un autre contexte ; entre emmerdeuses, on ne peut d’ordinaire que s’entendre. Mais vous ne le pouvez pas parce que… Parce que c’est tout. Tu n’as pas d’explication à donner. Cette fille te sort pas les trous de nez pour ne pas être vulgaire. Tu comprends rapidement pourquoi tu ne peux qu’être soulée. « C’est marrant comment tu déformes tout ce que je te dis pour prendre que ce qui t’arrange. » Tu constates, c’est tout. « Oh ferme-là. » Tu ricanes doucement parce que tu viens de comprendre que si vous en êtes venus à cette joute verbale, c’est probablement parce qu’il fallait bien que la tension accumulée des dernières heures redescende. Et elle est là pour ça. Et tu es là toi aussi. Bref, le moment est parfaitement choisi. Oh mais ce que tu lui dis ne lui plaît pas puisqu’elle s’approche de toi avec ses petits poings serrés, oulala, c’est qu’elle fait peur. Et tu l’avoues, cela te plaît tout autant qu’elle, la preuve, elle en redemande et elle continue même son petit laïus qui te fait sourire. Un sourire grognard. T’en as tellement rien à secouer de son point de vue. « Tu braies comme mule. Tu es encore en vie. » qui a la référence ?. En gros, ferme ta bouche, t’as tort. Voilà qui est mieux. « Ce qui ne tue pas rend plus fort. » C’est ta devise à toi et Kesabel. Vaut mieux pas qu’elle le sache, elle hurlerait au blasphème.

La visite chez le vieux et sa vieille ronchon terminée, vous voilà dans un wagon en train d’attendre que le temps passe. Tu es inquiète. Bien évidemment. Même si tes battements cardiaques ont enfin retrouvé un rythme acceptable, ta tolérance à la fatigue commence à flancher. Tu ne veux pas t’endormir, tu ne veux pas sombrer dans un sommeil où tu ne pourrais plus contrôler ce qu’il se passe autour. T’es une putain de maniaque du contrôle. Tu es en hyper vigilance alors que tu n’as pas dormi depuis bien trop longtemps et alors que tu tentes vainement de récupérer Maxime décide à parler. Et à te parler précisément. Putain, elle peut pas parler à la fenêtre ? Elle sourit bêtement en te regardant lorsque tu précises que tu as connu Kesabel à Poudlard. Elle souligne à sa mnière que vous deviez être de véritables petits anges. « Tu as totalement raison. » dis-tu. « Peut-être même qu’on était pires à l’époque. Il paraît qu’on se bonifie avec le temps. » dis-tu d’un ton narquois. Elle ne peut pas comprendre. Kesabel et toi avez vécu l’impensable ensemble, vous avez surmonté ça ensemble. Lorsque vient son tour de donner des détails sur leur rencontre, tu comprends pourquoi elle était si nerveuse lorsque vous avez pénétré sur le territoire des autres abrutis finis. Elle l’avait déjà vécu et cela ne s’est pas bien terminé. Comment cela se fait qu’elle soit encore en vie ? Elle doit avoir un truc qui intéresse Kesabel pour qu’il déroge à son code de conduite. Faudra que tu penses à lui demander un de ces quatre. Ensuite elle évoque à demi-mots ce qu’elle doit faire pour lui. « Oui c’est ça des réunions, des moments passionnants où je me dis quelle chance j’ai de le connaître. » Tu te moques doucement. « C’est tout à fait lui ça. » Du moins, il était comme ça avec les autres. Pas avec toi. Tu lèves la tête vers elle lorsqu’elle évoque la soirée du nouvel an, qui apparemment, s’est mal terminée. Tu dis sans détour : « S’il voulait te baiser ça serait déjà fait. » Vaut mieux pas se faire d’illusion avec Kesabel, il ne faut pas croire au prince charmant. Tout cela t’intrigue néanmoins et tu te promets de faire toute la lumière sur cette affaire. Tu tranches : « Pour quelqu’un qui ne l’apprécie pas, t’aimes sacrément parler de lui. » Puis tu conclues : « Sur ces belles paroles, laisse-moi me reposer. » Tu fermes les yeux doucement comme pour boucler la conversation tout en sachant très bien que tu ne comptes pas t’endormir une seule seconde. Même si Morphée t’appelle et souhaite t’accueillir dans ses bras, jamais tu ne pourras dormir tant que tu ne seras pas dans la sécurité de tes draps.  

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