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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Dis tout sans rien dire ♦ Jonas :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Jeu 6 Aoû - 20:54
Dis tout sans rien dire
Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
Ma mère m’avait appelée la veille pour me dire que mon père voulait me voir. Quand ton père est malade et que quelqu’un t’appelle pour te dire ça, tu fais rapidement des additions. Tu te dis que c’est terminé, qu’il veut faire ses dernières volontés. Je n’ai pas hésité plus longtemps. J’ai annulé tous mes rendez-vous du samedi, reportant mes patients à plus tard. Je les aimais les créatures et je voulais les aider, mais mon père allait passer avant. C’était évident. Les médecins nous avaient dit que son cancer des os était assez violent et que la suite des choses allait dépendre des traitements qu’il allait devoir subir. Il s’en sortait bien pour ce que nous en savions. Les médecins étaient positifs, mais ils disaient que tout pouvait changer en très peu de temps. Le corps a ses propres façons de réagir et d’une personne à l’autre ce n’est jamais pareil. Alors quand ma mère m’avait appelée pour me parler de mon père, mon cœur a sauté un battement. Je sautais rapidement aux conclusions, je suis d’accord, mais d’un autre côté elle avait été très vague. Oui bon c’était ma faute. De toute façon, la famille passe avant tout dans ma vie, je dirais même que c’est la base. Quand j’ai appelé les propriétaires de mes patients pour leur expliquer mon urgence familiale et que j’allais les voir le lundi suivant (ma clinique étant fermée le dimanche), ils ont très bien compris et m’ont donné de bons mots pour mon père. C’étaient des gens bien.

Le soir même, j’ai rapidement rempli un sac de quelques vêtements, des chaussettes, j’ai ramassé ma brosse à dents, du savon et d’autres produits de toilette avant de les mettre dans ma trousse. J’ai filé à la cuisine, j’ai ramassé de la nourriture pour Mademoiselle. J’ai fait son sac, avec la nourriture, un os, une brosse, ses plats pour l’eau et une couverture. Quand tout fut ramassé, je l’ai regardée, mignonne comme tout. Nous étions prêtes à partir avec notre barda. J’ai fait signe à ma chienne de mettre ses deux pattes de devant sur mes épaules et, quand elle fut installée, j’ai transplané jusqu’à Oxford, chez mes parents. Arrivée sur place, Mademoiselle a fait sa petite danse du bonheur en courant jusqu’à la cuisine où ma mère devait se trouver. Moi, j’étais au beau milieu du salon avec mes sacs et j’entendais ma boule de poils s’exciter plus loin et ma mère qui était plus que surprise de la voir. Ma Terre-Neuve venait tout de même se de téléporter sur 96 kilomètres quand même. « Ludivine ? C’est toi ? » Comme si quelqu’un d’autre allait apparaître dans son salon avec mon chien. Je n’ai tout de même pas fait de commentaires à ce sujet, j’aimais trop ma mère pour lui faire réaliser que sa question était un peu stupide.

« Oui maman, c’est moi. J’ai annulé mes patients de demain, je vais passer le week-end avec vous. »

Ma mère est arrivée au salon, suivie de très près par une Mademoiselle qui voulait beaucoup plus de câlins que ce qu’elle venait de recevoir. Connaissant ma mère, la session spa n’allait pas tarder. Après quelques mots échangés avec elle, je suis allée porter mes sacs dans ma chambre, j’ai installé mon chien au salon et je suis allée voir mon père qui regardait la télévision dans sa chambre. Il devait être autre de 21h30, tout le monde commençait à se préparer pour un bon dodo et après avoir discuté en câlinant et brossant mon chien, mon père s’est endormi. Ma mère est venue le rejoindre peu de temps après et je suis partie de mon côté, Mademoiselle sur les talons, pour dormir paisiblement de l’autre côté du couloir.

Le lendemain matin, j’ai cuisiné le petit déjeuner pour mes parents pendant que ma mère gérait les cafés et le bol du chien. Le temps était froid à l’extérieur, mais le temps était tout de même ensoleillé et il venait nous réchauffer à travers la fenêtre de la cuisine. Avec l’odeur du café et des œufs et le fait que nous aillions tout le temps du monde devant nous, j’avais l’impression d’être sur un nuage de calme. Tout allait bien, mon père allait bien malgré l’appel inquiétant de ma mère la veille. J’ai envoyé un petit texto à Jonas pour lui dire que j’étais chez mes parents et que tout allait bien. Il y avait de bonnes possibilités pour que je l’aie inquiété plus qu’autre la veille quand je lui avais écrit que je partais en urgence pour Oxford. J’ai passé la journée à aider dans la maison pour soulager ma mère de tout ce qu’elle avait à faire. J’ai passé l’aspirateur, lavé la salle de bain et je l’ai aidée avec la vaisselle. Mon père faisait le fier, mais il n’avait plus du tout l’énergie que nous lui connaissions. Avec ses traitements, il n’y avait rien de plus normal.

Après le repas du midi, mon père est allé faire une sieste, ma mère est partie faire quelques courses et moi je me suis installée dans le salon chaleureux pour lire un peu. J’avais emmené quelques dossiers de patients avec moi pour mes suivis du lundi suivant, mais ils étaient sur la petite table face au sofa où j’étais installée et ils allaient probablement y rester. Je préférais le bouquin que j’avais entre les mains. Un goût de cannelle et d’espoir de Sara McCoy, un vrai petit bijou. J’avais une couverture en tricot sur les genoux, des bottines pantoufles aux pieds, un legging noir et un grand tricot blanc qui me descendait aux cuisses. Avec quelques buches dans le foyer, c’était l’après-midi tranquille idéal. Tout allait bien, tout était calme, tout était confortable. Quelques coups cognés à la porte me sortirent de ma concentration et Mademoiselle se releva et trotta vers la porte pour voir qui c’était. Elle semblait plutôt excitée, ce n’était donc pas un étranger. Quand j’ai ouvert la porte, elle s’est élancée de tout son poids sur le nouvel arrivant. Elle ne pouvait agir comme ça qu’avec une seule et même personne. J’ai vite vu mon pauvre cousin Jonas s’étendre au sol avec une chienne hyperactive qui lui léchait le visage. Quand il disait qu’il avait la cote avec les femmes, il ne blaguait pas.

« Mademoiselle dégage de là, laisse-lui le temps de respirer le pauvre. Allez ouste ! »

Je suis accroupie à côté du bonhomme au sol avec un sourire en coin au bord des lèvres, amusée.

« Ça va ? Elle t’a rien cassé, dis moi ? »

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Jonas Tallec
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Lumos
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Lun 17 Aoû - 16:23

Jonas & Ludivine
⚜ Dis tout sans rien dire ⚜

Tu finis d’engloutir ton repas du midi sur Park Square en regardant le ciel s’assombrir. Le mois de février était sans aucun doute l’une des périodes de l’année que tu détestes le plus. Toi qui apprécies tellement être dehors, le froid, la pluie et les nuages gris te rendent maussade. Les gouttes d’eau commencent à tomber et tu reprends le chemin du travail. Après quelques minutes de marche, tu te dépêches de gravir les escaliers menant à l’open space de la start-up dans laquelle tu bosses depuis six mois désormais. Cela n’a pas été facile d’obtenir cette alternance ; tu en as envoyé des CV et des lettres de motivation. Mais les récits de tes frasques et de ton caractère déluré avaient déjà fait le tour des entreprises de Londres, tout comme les éloges des professeurs sur tes nombreux retards et ton absentéisme récurrent (surtout le lundi matin, oups c’est ça de faire la fête et de pas assumer). Tu profitais tellement de ta jeunesse et tu buvais beaucoup trop pour réussir à te réveiller en début de semaine. C’était la raison pour laquelle, malgré tes résultats excellents, il avait été si difficile de trouver un emploi stable. Mais le gérant de cette start-up était lui aussi un fêtard né et se préoccupait davantage des compétences et du travail effectué que de l’heure à laquelle tu arrives. Il se fichait pas mal du retard : les horaires sont aménageables à la semaine et tu peux même parfois travailler de chez toi (même si tu le fais assez rarement). Tu t’épanouis tellement dans cet emploi que tu te donnes à fond en espérant être embauché fin juin, après ta soutenance de fin d’étude. Tu t’installes devant ton bureau et quasiment instantanément, Lorie dépose un café devant ton ordinateur. « Salut Jonas. » Tu la remercies chaleureusement et portes le café à tes lèvres. Rien de mieux après le repas du midi pour ne pas s’endormir, elle te connaît bien. Lorie travaille à la comptabilité depuis un an, il est probable qu’elle en pince un peu pour toi, elle est toujours remplie de gentilles intentions à ton égard. Même si elle est très jolie, tu t’es promis de ne pas laisser interférer les relations personnelles et les relations professionnelles. « Allez, au boulot ! » murmures-tu.

Tu installes le casque sur les oreilles, tu es chargé de répondre aux clients qui appellent aujourd’hui, tout en t’afférant à tes tâches habituelles. L’après-midi est plutôt calme et passe à une vitesse sans que tu t’en rendes compte. Dans quelques heures, tu seras en week-end, tu as hâte. Les mains occupées à démonter la carte-mère d’un ordinateur, tu sens ton portable vibrer contre ta cuisse. Trop débordé pour pouvoir le sortir maintenant, tu poursuis ton travail pendant une bonne heure avant de pouvoir le regarder. Lorsque tu découvres le message de ta cousine, tes doigts s’activent étrangement vite sur le clavier pour écrire une réponse à Ludivine ; ils tremblent. Tu sens ton cœur qui se serre et ton regard se perd dans le vide. « Jonas ? Tout va bien ? » demande Lorie, inquiète. Tu dis : « Je ne sais pas trop.. » C’est la stricte vérité, tu ne sais pas trop comment réagir. Tu sais que ton oncle est gravement malade mais tu espères toujours qu’il guérisse. Le message de Ludivine t’inquiète et tu passes la fin de la journée à scruter ton portable en attendant une réponse de sa part.

Une fois rentré chez toi, tu hésites à lui envoyer un point d’interrogation à son SMS mais tu as peur de l’embêter en pleines retrouvailles avec sa famille. Et s’il se passait quelque chose de grave ? De plus grave encore que d’habitude ? Tu t’endors soucieux et inquiet, n’espérant pas avoir de mauvaises nouvelles au réveil. Tu te réveilles bien tôt pour un samedi matin, le soleil n’est pas encore levé et tu tournes en rond pendant plusieurs heures chez toi. N’y tenant plus, vers l’heure du déjeuner, tu enfiles un jogging gris et un tee-shirt et descends au sous-sol de l’immeuble pour récupérer ta voiture et prends la route vers Oxford. Tu pestes contre les bouchons londoniens et tu mets de nombreuses minutes à sortir de la banlieue. C’est une chose qui ne te manque pas quand tu vas au travail : pouvoir prendre le métro pour aller bosser, c’est tout de même un sacré luxe. Tu sens ton téléphone vibrer à nouveau contre ta cuisse mais tu résistes à l’envie de regarder. Ce n’est qu’en te garant devant la maison de ton oncle et ta tante que tu regardes le texto qui vient de Ludivine, celui-ci disant que tout va bien. Maintenant que tu es là, tu ne vas certainement pas faire demi-tour et puis même si elle prétend que tout va bien, tu préfères t’en assurer par toi-même ; ta cousine pouvait parfois minimiser les choses pour ne pas t’inquiéter et tu en es bien conscient puisque tu fais exactement la même chose.

Traversant l’allée qui mène vers la maison, tu frappes quelques coups à la porte attendant qu’on vienne t’ouvrir. Une fois ouverte, tu n’as même pas le temps d’apercevoir qui vient t’accueillir que Mademoiselle se jette sur toi. Surpris, tu n’as pas le temps d’esquiver et tu tombes en arrière. Alors qu’elle commence à te lécher le visage, tu essayes de te dégager mais c’est peine perdue. Tu ris tout en la caressant partout pour qu’elle s’en aille mais elle ne t’obéit pas. Comme toujours penses-tu. Ce n’est pas la première fois que la chienne de ta cousine t’embête, en réalité, c’est même sa manière à elle de te dire bonjour ! Ludivine s’esclame alors : « Mademoiselle dégage de là, laisse-lui le temps de respirer le pauvre. Allez ouste ! » Tu arrives avec difficulté à t’asseoir tandis que Mademoiselle reste sur tes genoux, toute contente. « Ah bah il y en a au moins une qui est ravie de me voir ! Canaille ! » tu t’écris, le sourire aux lèvres, en ébouriffant ses poils.   « Ça va ? Elle t’a rien cassé, dis moi ? » Ludivine pense-t-elle sincèrement qu’un petit chien de 60 kilos va venir à bout d’un beau gosse baraqué que tu es ? Tu ne te tues pas à la salle de sport pour être mis KO par une petite terre-neuve voyons, 60 kilos, c’est le minimum que tu soulèves à la barre de musculation. Tandis que tu te redresses, tu regardes ta cousine en répondant : « Oh, tu sais, j’suis habitué maintenant ! C’est pas comme si c’était la première fois ! » Tu lèves les yeux vers Ludivine, tentant de voir dans ses yeux comment elle se sent. À première vue, ça a l’air d’aller. Tu la serres rapidement dans tes bras en lui murmurant : « Je suis content de te voir ma cousine préférée. » Tu la suis dans la maison tandis qu’elle t’invite à entrer. Cela fait quelque temps que tu n’es pas venu ici en réalité. Depuis que tu habites à Londres, tu n’as pas trouvé un moment pour venir. Entre ton boulot, les cours, les visites chez tes propres parents… Tu oses demander doucement : « Tes parents sont-là ? »

Spoiler:

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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Dim 6 Sep - 19:41
Dis tout sans rien dire
Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
J’avais un téléphone portable, mais je ne m’en servais pas beaucoup. En fait, les seuls moments où je l’utilisais c’était pour communiquer avec mes parents ou bien avec Jonas. Pour le reste, je n’y touchais pas vraiment. Dans le monde magique, ce n’était pas vraiment un accessoire utilisé. J’avais envoyé un texto à mon cousin la veille pour lui expliquer ce qui se passait et surtout, sans faire de mise à jour quand j’étais arrivée à Oxford. En arrivant chez mes parents, après avoir été rassurée par ma mère et mon père sur la situation, je m’étais mise confortable. Je m’étais installée dans mon ancienne chambre, j’avais discuté avec mon père, cuisiné avec ma mère, regardé la télé avec eux et je m’étais endormie paisiblement pour la nuit. J’avais fait tout ça et j’avais complètement oublié mon téléphone portable sur la table de chevet à côté de mon lit. En étant chez mes parents, personne d’autre n’essaierait de me contacter pour une urgence, si? Ça aurait pu être le cas si je n’avais pas oublié le message que j’avais envoyé à mon cousin plus tôt. Une fois mon téléphone posé, j’avais oublié son existence. Dans le meilleur des mondes, oublier la technologie pour profiter de la présence de nos proches est la meilleure des choses à faire. Par contre, quand on oublie qu’on a écrit à quelqu’un, il est possible qu’on ait un retour de vague.

En me levant ce matin-là, j’ai fini par regarder mon téléphone et j’ai vu le texto de Jonas. Il me demandait de lui donner des nouvelles. En voyant ce message, j’espérais sincèrement qu’il n’avait pas attendu après moi pour faire sa soirée ou sa nuit. Je savais comme était le moldu, un fêtard toujours prêt à s’amuser, surtout le week-end. Je me suis dit qu’il me connaissait assez pour savoir que s’il y avait eu une urgence il aurait eu des nouvelles. La culpabilité au ventre, je lui ai écrit que tout allait bien et que je l’appellerais plus tard pour lui expliquer ce qui s’est passé. J’espérais que ce serait suffisant pour le rassurer, pour le moment au moins. L’esprit tranquille, je suis allée prendre mon petit déjeuner et boire mon café en lisant le journal avec mon père. Le temps a passé, nous avons tous fait nos petites affaires et le calme était là. C’était paisible, agréable, j’aimais ces journées où le temps semblait figé, où tout et rien pouvaient se produire. Aucune pression, aucun stress, ce n’était que la vie à sa plus simple expression. J’essayais de reproduire ça le plus possible dans mon petit appartement de Londres. Il y avait Mademoiselle et moi et en dehors du boulot, j’essayais de garder ma vie le plus simple possible, du moins, entre les murs de mon appartement.

Avec l’Ordre du Phénix, ma vie était devenue beaucoup plus complexe. J’allais au boulot, soigner les créatures durant la journée, le soir, parfois, j’avais des réunions de l’Ordre ou bien je faisais des filatures. Une mission de temps en temps, mais c’était plus rare. Je n’étais pas une combattante, loin de là. Je savais me servir de ma baguette, bien sûr, mais je n’étais pas aussi adroite que certains. J’étais capable de me fondre dans la foule des moldus, sans problème et beaucoup mieux que certains. Dans ces moments-là, je me sentais utile. Par contre, une fois de retour à la maison, je tenais à mon calme. Je buvais mon thé, lisais des livres, m’occupais de mon chien et restait en paix. C’était très loin du style de vie de mon cousin, mais ça ne faisait pas moins de lui la personne la plus près de moi, après mes parents. Il en savait beaucoup plus qu’eux sur ce que je faisais par contre. Il n’y avait aucune chance que je leur dise ce que je faisais pour l’Ordre. Pas précisément. Je ne voulais pas les inquiéter ni les impliquer plus que nécessaire. C’était dangereux pour eux de savoir.

Ma mère maintenant partie faire les courses et mon père en train de dormir, je réfléchissais à la semaine qui allait venir, les patients que j’allais devoir replacer dans mon horaire déjà bien garni et surtout à mon père. Son cancer semblait s’être stabilisé, mais d’un autre côté il ne rapetissait pas non plus. Ça m’inquiétait, mais que pouvais-je faire? La vie devait mener sa barque et nous devions la suivre du mieux que nous le pouvions. Certains disent que lorsqu’une lumière doit s’éteindre, on ne peut pas l’en empêcher. Sa lumière allait rejoindre les millions d’étoiles scintillant dans le ciel. J’en étais à me demander comment j’allais pouvoir reconnaître sa lumière parmi les autres. Ce n’est qu’une lumière, non? Mais ça m’inquiétait, beaucoup. Ce n’était pas juste, j’étais en colère, j’étais triste et je n’avais aucun contrôle. C’est là que les coups à la porte m’ont sortie de ma tête, de mes réflexions déprimantes. Arrivée à la porte, Mademoiselle a attendu que je l’ouvre pour sauter sur le nouvel arrivant. Sous cette énorme masse de fourrure, j’ai vu des pantalons de jogging gris. Jonas n’avait pu faire autrement que tomber par en arrière en recevant l’amour de mon chien. J’ai entendu son rire et j’ai vu ses mains passer dans les poils de Mademoiselle. Voyant qu’elle refusait de le laisser tranquille, j’ai dû intervenir. Rouspétant un peu, ma chienne s’est assise sur les jambes de mon cousin qui a enfin réussi à s’asseoir, joyeux. « Ah bah il y en a au moins une qui est ravie de me voir ! Canaille ! » Comme si je n’étais pas contente de le voir. J’ai haussé un sourcil, à moitié amusée et à moitié réprobatrice. Et puis, il y avait plus que ça. Les mains sur les hanches, je lui ai parlé, moqueuse.

« Joue pas les surpris, toutes les filles que je connais sont contentes de te voir, tout le temps. Ç’en est limite exaspérant. »

Il y avait souvent des filles qui papillonnaient autour de lui et ça ne semblait jamais lui déplaire. Je n’avais jamais vu quelqu’un de stable autour de lui et c’était bien correct comme ça. Il vivait sa jeunesse. Un jour quelqu’un serait capable de le tenir en plus, peut-être. J’ai regardé mon cousin se relever de tout son long et en l’analysant comme il faut, il ne semblait pas blessé. Je me suis toute de même informé sur son état. « Oh, tu sais, j’suis habitué maintenant ! C’est pas comme si c’était la première fois ! » Il avait un bon point, elle faisait toujours ça. Je crois que dans sa tête, ça devait être un jeu. Il se dit si fort et costaud. Mademoiselle, elle, elle se dit qu’il ne sera pas capable de la soutenir et jusqu’à présent, elle avait eu raison de l’accro à la salle de sport. J’ai répondu à l’accolade de Jonas en le serrant bien fort contre moi. « Je suis content de te voir ma cousine préférée. » Par Merlin, j’étais rudement contente de le voir sur le pas de ma porte. Quand Jonas était là, rien ne pouvait mal aller. Il était comme la barre d’un bateau. Il pouvait diriger n’importe quoi quand il le voulait et ce n’importe où.

« Je suis contente de te voir aussi Jo’. »

J’ai invité Jonas à entrer et tout était très silencieux encore. Mon père devait encore dormir. C’est probablement pour ça que mon cousin m’a demandé. « Tes parents sont-là ? » J’ai emmené mon visiteur à ma suite dans la cuisine et je me suis installée près de l’ilot central où une cafetière gargouillait doucement.

« Ma mère est sortie faire quelques courses, elle en profite pendant que je suis là. Mon père dort à l’étage… tu veux du café ? »

J’ai sorti deux tasses assorties d’une armoire derrière moi et je m’en suis servi une tasse en attendant de voir si Jonas en voulait lui aussi. La tasse chaude réchauffait mes mains et faisait du bien par cette journée plutôt froide. Je me disais qu’en étant tombé dehors, se réchauffer un peu serait la moindre des choses pour mon cousin.

« Je suis désolée de pas avoir répondu plus tôt à ton texto. J’avais laissé mon cellulaire sur ma table de chevet et j’y ai pas retouché avant ce matin. C’était une fausse alerte encore. Mon père voulait me parler et ma mère m’a annoncé ça comme si c’était ses dernières volontés…j’ai paniqué. »

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Mar 8 Sep - 18:35

Jonas & Ludivine
⚜ Dis tout sans rien dire ⚜

« Joue pas les surpris, toutes les filles que je connais sont contentes de te voir, tout le temps. Ç’en est limite exaspérant. »  Tu hausses les sourcils, surpris de l’attaque gratuite et presque innocente venant de ta cousine. Tu éclates de rire. Tu ne peux pas le nier après tout, tu sais que tu attires les regards, que ce soit ceux des filles ou des garçons d’ailleurs. La plupart du temps, on commence par mater tes tatouages car cela éveille la curiosité puis en remontant vers ton visage, les voyeurs remarquent que t’es un véritable beau gosse. Les trois quarts du temps, de la bave coule de leur bouche. Tu le sais que tu es beau comme un dieu, alalala, que c’est dur d’être sublime… Le combo tatouage et métissage provoque des étincelles. C’est dur à porter, tant de beauté. « Serait-ce une pointe de jalousie que j’entends dans ta voix ma chère cousine ? Si tu veux, je te montre comment faire ! » dis-tu en la taquinant, un sourire colgate aux lèvres. En vérité, cela te plaît d’avoir autant de conquêtes à tes pieds, tu n’es pas du genre à te poser. Tu n’as jamais eu de véritables relations stables à part lorsque tu sortais avec Leah. Tu as pourtant déjà essayé mais cela ne t’intéresse pas pour le moment, tu préfères t’amuser ! Et tu n’es pas du genre à mentir à tes amants et amantes, ils savent bien dès le début que tu ne t’engages pas sur le long terme ; d’ailleurs, c’est souvent ce qu’ils cherchent eux-aussi, donc c’est du donnant-donnant. Pour autant, tu as toujours respecté les personnes avec qui tu as une aventure ; ce n’est pas parce qu’on est volage qu’on doit être un gros con. Tu te dis souvent que tu n’aimerais pas qu’on traite les femmes de ta vie comme de vulgaires déchets alors tu en fais de même.

Ludivine semble contente de te voir. Tu ne sais pas pourquoi mais votre relation a toujours été étrange. Vous n’êtes pas du même sang, rien ne vous relie à l’origine. Mais pourtant, les liens qui vous unissent vont bien au-delà de l’amitié ; Ludi est devenue comme une sœur pour toi. Que dis-tu, c’est une véritable sœur… Tu as toujours voulu avoir des frères et sœurs mais tes parents biologiques ne t’ont pas donné cette chance. Mais contre mauvaise fortune tu as gagné une jolie cousine. Certes, avec elle, malheureusement, c’est toi le cadet. Elle sait bien te le rappeler lorsqu’il le faut et jouer son rôle d’aînée. « Je suis contente de te voir aussi Jo’. »  Il n’y a qu’elle pour t’appeler comme ça, avec ce diminutif presque ridicule, mais cela te fait toujours autant sourire. Ludivine te fait signe de la suivre dans la cuisine. Tu es tendu. Tu n’as vu personne, ni ta tante, ni ton oncle. Tu n’oses pas le montrer de peur d’angoisser ta cousine encore plus, mais tu es très anxieux. Maintenant que tu es là, tu ne sais pas trop quoi dire, ni comment aborder le sujet. En entrant dans la cuisine, une odeur familière de café embaume la pièce. Tu as toujours aimé venir ici, c’est un espace rassurant dans lequel tu te sens bien. « Ma mère est sortie faire quelques courses, elle en profite pendant que je suis là. Mon père dort à l’étage… » Tu souffles doucement, rassuré. « D’accord. » Si ta tante se permet de sortir et si ton oncle est à la maison, c’est qu’effectivement, cela doit aller. Enfin… plus ou moins… Mademoiselle, qui vous a suivi dans la pièce, vient lécher tes doigts et tu commences à caresser les poils derrière les oreilles, elle adore ça d’habitude. Cette boule de poil te serre d’anti-stress, c’est très efficace. « Tu veux du café ? » Tu relèves la tête pendant qu’elle sort deux tasses. « Je veux bien s’il-te-plaît. » Nul besoin de se faire prier, elle sait bien que tu es un sale accro à la caféine, tu en bois de nombreuses tasses par jour. Une fois n’est pas coutume, tu laisses le silence s’installer. D’ordinaire, Ludivine ne peut pas en placer une mais aujourd’hui c’est tout de même différent. Tu n’as pas vraiment envie d’avoir l’impression de lui tirer les vers du nez, tu préfères qu’elle t’en parle d’elle-même.

« Je suis désolée de pas avoir répondu plus tôt à ton texto. J’avais laissé mon cellulaire sur ma table de chevet et j’y ai pas retouché avant ce matin. » Tu souris doucement en levant les yeux au ciel. Ça, c’est vraiment un truc de sorciers. Tu ne connais aucun moldu de son âge qui laisserait son téléphone portable aussi longtemps sans le regarder.  Après, tu n’es pas une référence, tu es sacrément accro aux réseaux sociaux. « Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien. » dis-tu, même si tu tout de même étonné que Ludi, en tant que née-moldue, ne soit pas aussi dépendante que ça à son téléphone. Après, il est probable qu’en dehors de ses parents et de toi-même, elle n’en ait pas réellement besoin. Étant dans le cas inverse, tu t’alarmes plus que de raison lorsque tu ne reçois pas de réponse rapide. Tu as alors imaginé le pire tout en ne sachant pas comment agir ; se précipiter à Oxford t’a paru être la meilleure solution. « C’était une fausse alerte encore. Mon père voulait me parler et ma mère m’a annoncé ça comme si c’était ses dernières volontés…j’ai paniqué. » Tu acquiesces lentement tandis qu’elle te sert le café. Le liquide réchauffe tes doigts légèrement engourdis et tu te brûles en avalant trop vite la première gorgée. Elle va sûrement se rendre compte que tu es stressé toi aussi. Tu reposes la tasse sur la table mais gardes tes mains autour du mug. « Oui, je comprends. J’ai aussi eu peur en ne te voyant pas répondre. J’ai préféré venir directement. » Bien sûr que tu comprends, tu te souviens que trop bien la fois où on était venu te chercher à ton école pour t’annoncer le décès de tes parents. Tu ne peux qu’imaginer l’angoisse qui a submergé ta cousine. « J’imagine que tu as du sacrément flipper... Il va comment ? Et qu’est-ce qu’il voulait te dire de si important pour te faire revenir en catastrophe ? » Comme d’habitude, tu mets les pieds dans le plat. Oui la subtilité n’est pas ton fort et la curiosité est un autre de tes vilains défauts, on ne te changera pas. Tu reprends plus doucement : « Enfin… tu veux qu’on en parle ? » Puis, tu demandes : « Ou bien tu veux qu’on parle de tout à fait autre chose pour te changer les idées ? » Personnellement, les deux te vont, tout ce qui t’importe, c’est d’être là pour elle dans ce moment difficile. Tu sais qu’elle connaîtra bientôt l’horreur de perdre un de ses parents et tu ne peux qu’être le mieux placé pour savoir ce qu’elle vivra bientôt. Le principal, c’est d’être présent pour la soutenir, peu importe les circonstances, peu importe ce dont elle a besoin. De toute manière, tu espères qu’elle sait qu’elle pourra s’appuyer sur toi.

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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Dim 20 Sep - 19:01
Dis tout sans rien dire
Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
Je m’amusais clairement aux dépens de mon cousin. On s’amuse avec ce qu’on peut de nos jours après tout. Le contexte n’était pas toujours propice à l’amusement, aux rires, autant d’un point de vue social que familial. Socialement, les sorciers et sorcières comme moi devaient se cacher, ne pas se faire repérer sous peine de représailles par le Blood Circle et leurs proches pouvaient se faire arrêter sous n’importe quel prétexte. Ça faisait que je m’inquiétais énormément pour mes parents et Jonas. Ils avaient tous les trois toujours été très prudents en ce qui a trait à mon état. Ils n’en avaient jamais parlé ouvertement en public et il fallait que ça continue comme ça. Ça se rattachait à mes inquiétudes familiales, sans oublier de rajouter la maladie de mon père. Je m’inquiétais pour leur sécurité à cause de moi et je m’inquiétais de l’avenir. Je n’avais pas de contrôle, je savais ce qui allait arriver pour mon père, je savais que c’était une étape de la vie. Je n’étais pas aveugle, mais j’aurais préféré repousser ce moment à plus tard. Mais je ne pouvais pas contrôler tout ça alors j’essayais d’être légère quand je le pouvais, donc là je me moquais de Jonas. Il sourcilla un peu avant de rire de bon cœur. Je ne pus que faire la même chose, au moins il assumait. Il se considérait comme un dieu vivant avec ses tatouages provocateurs, ses yeux clairs, sa gueule d’ange et son corps idéal. Je devais le reconnaître, plusieurs de mes copines l’avaient trouvé mignon en vieillissant, même s’il était un peu plus jeune que nous. « Serait-ce une pointe de jalousie que j’entends dans ta voix ma chère cousine ? Si tu veux, je te montre comment faire ! » Comment faire quoi? Je pouvais être mignonne moi aussi. Bon, je n’avais pas une liste de conquêtes comme celle de mon cousin, mais je n’en voulais pas. Je n’avais même pas de liste en fait. Je ne voyais pas les relations comme Jonas. La complicité était importante pour moi, je ne voulais pas des relations de passage, seulement physique. J’avais besoin de plus, ce qui n’était pas du tout le cas du mignon dans ma cuisine. Chacun avait sa vision des choses et je ne le jugeais pas pour autant. Je me disais que ça allait se tasser, un jour. J’ai regardé le grand sourire, digne d’une publicité de dentifrice, dans le visage du demi-dieu. J’aimais ce gars comme peu de gens dans ma vie. Il avait ses défauts, comme moi et n’importe qui d’autre, mais il avait toujours eu le cœur à la bonne place.

« Jalouse de quoi ? J’ai besoin de rien, moi. »

J’ai eu un sourire amusé en faisant un clin d’œil au jeune homme. Je l’ai attiré à la cuisine où la cafetière faisait son petit boulot tranquille sur le coin du comptoir. J’ai expliqué où étaient mes parents et j’ai tout de suite vu la différence dans la posture de Jonas. Je ne l’avais pas remarqué quand il était arrivé, mais maintenant qu’il était détendu, je le voyais. Il avait été sur les nerfs quant à l’état de mon père. Maintenant qu’il savait que tout allait relativement bien, ça semblait être plus facile. « D’accord. » Mademoiselle nous a joyeusement suivis dans la cuisine, espérant probablement récupérer des miettes de quelque chose. Dans la tête de mon chien, la cuisine était synonyme de collation. Elle trotta jusqu’à Jonas qui se laissa lécher les doigts et lui gratta le derrière des oreilles. En sortant deux tasses assorties de l’armoire, j’ai demandé au beau gosse s’il voulait un peu de café, sachant déjà quelle serait la réponse. « Je veux bien s’il-te-plaît. » J’ai donc servi du café dans les deux tasses et je lui ai tendu celle qui indiquait #1 Dad. Je suis allée chercher une brique de lait dans le réfrigérateur pour en mettre un peu dans mon café et j’ai laissé le carton sur le comptoir au cas où le jeunot en voulait. J’avais souvenir qu’il prenait son café bien noir, mais je me trompais peut-être. Je me suis excusée pour mon problème de textos et, comme à son habitude, mon cousin comprenait. « Ne t’inquiète pas. Ce n’est rien. » Il comprenait, malgré que je sois une femme de mon âge, que je ne sois pas accrochée à mon téléphone en tout temps, contrairement à lui. Le pauvre garçon semblait incapable de s’en séparer, comme si c’était une extension de son bras. Je ne comprenais pas ça, nous venions de deux mondes différents après tout. En fait non, je venais du monde moldu, mais j’avais grandi dans le mon sorcier. Cela créait une certaine distance, mais nous arrivions à la combler ensemble. Si nous y arrivions, pourquoi tout le monde n’y arrivait pas. C’était frustrant. J’ai vu le jeune homme prendre sa tasse de café et en prendre une gorgée qui devait être beaucoup trop chaude. « Oui, je comprends. J’ai aussi eu peur en ne te voyant pas répondre. J’ai préféré venir directement. » Je n’ai pu me retenir de sourire. C’était bien là le Jonas Tallec que je connaissais si bien. Il était plus qu’un cousin pour moi, il était comme un frère. Même si nous n’avions aucun lien de sang tous les deux, lui et moi étions plus proches que bien des personnes ayant du sang en commun.

« T’es trop gentil Jonas, c’est pour ça qu’on t’aime autant. T’as bon cœur derrière ta gueule d’ange. »

J’ai souris malicieusement au jeune homme en prenant une petite gorgée de café chaud. Je me suis accoudée au comptoir en regardant mon cousin. « J’imagine que tu as du sacrément flipper... Il va comment ? Et qu’est-ce qu’il voulait te dire de si important pour te faire revenir en catastrophe ? » Alors là, il avait raison ! S’il avait vu ma panique hier soir, il se serait sûrement foutu de ma gueule. Après tout, j’avais paniqué pour rien, encore.

« Si tu savais, j’étais pas belle à voir hier soir avant d’arriver ici. Mademoiselle comprenait rien de ce qui se passait la pauvre. Et il avait rien de si important que ça à dire… »

Bon, la conversation que nous avions eu la veille n’avait pas été des plus agréables, mais ce n’était pas une urgence nationale considérant que mon père n’était pas encore au bord de la mort. « Enfin… tu veux qu’on en parle ? Ou bien tu veux qu’on parle de tout à fait autre chose pour te changer les idées ? » Les deux options étaient attirantes et en nous connaissant bien, je savais que nous ferions les deux. J’ai pris une grande inspiration avant de déballer mon sac.  

« Si tu veux savoir, il voulait me parler de ses regrets dans la vie, me concernant en tout cas. Il m’a dit qu’il aurait aimé me voir me marier, me faire descendre l’allée et tout ça… Je lui ai dit que c’était pas fini et que ça pourrait aller mieux…tu voulais que je dise quoi à ça ? Je veux pas qu’il culpabilise pour un truc que je fais pas…»

J’ai soupiré avant de prendre une gorgée de café, la gorge serrée.

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Jonas Tallec
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Jeu 8 Oct - 23:43

Jonas & Ludivine
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« Jalouse de quoi ? J’ai besoin de rien, moi. » Tu dodelines de la tête ne sachant pas si elle plaisante ou non. Il est vrai que Ludivine n’a pas autant que succès de toi auprès des hommes mais ce n’est pas parce qu’elle n’est pas jolie, bien au contraire. Tu scrutes ce visage si angélique et admires ses traits délicats. Non, Ludivine n’a pas de conquête parce qu’elle n’en veut pas. Elle est plutôt du genre relation stable. Contrairement à toi. Effectivement, depuis que Jordan est sorti de ta vie, tu as encore plus enchaîné les relations d’un soir et les plans culs, tentant de noyer ta tristesse dans les relations charnelles. Cela n’a pas vraiment marché et encore aujourd’hui, tu penses souvent à lui. Tu es parfois en train de te demander si tu l’aimais vraiment ou s’il était seulement un repère si stable dans ta vie que tu as pensé que tu l’aimais. Tu te demandes où vous en seriez s’il n’y avait pas eu ce baiser il a plus d’un an… Un an déjà ? Tu n’arrives pas à imaginer que cela fait déjà un an que tu n’as pas eu de nouvelles de lui… Un pincement au cœur, tu suis Ludivine et pénètres dans la cuisine. Tu es ravi d’être à ses côtés dans cette pièce ; tu scrutes ces lieux qui te sont si familiers même si cela fait quelques semaines que tu n’es pas venu ici. Tu en as passé des moments sympathiques dans cette maison ; tu as pu trouver auprès des Tallec et auprès de Ludivine un second foyer, une seconde famille. Ces murs sont empreints de tant de souvenirs heureux des anniversaires de ta cousine ; tu te sens à l’aise ici maintenant que tu sais que tout va bien. Du moins, pour le moment… La jeune femme te tend une tassé de café que tu attrapes volontiers. Tes doigts se brûlent sur le rebord brûlant du mug mais tu restes ainsi, cherchant à te réchauffer. Te concentrer sur la chaleur te permet d’éviter de trop stresser et montrer à quel point tu es anxieux. Tu n’aimes pas ce genre de situation mais tu fais de ton mieux pour aider ta cousine. Tu sais pertinemment ce qu’elle doit ressentir et tu seras là pour l’accompagner, quoi qu’il se passe, ce qui n’empêche pas que tu n’es pas à l’aise. « T’es trop gentil Jonas, c’est pour ça qu’on t’aime autant. T’as bon cœur derrière ta gueule d’ange. » Tu souris nerveusement et passes ta main derrière ta nuque, presque gêné. Tu te reprends en pensant que c’est Ludivine après tout. Tu parades : « Que veux-tu, je suis le gendre idéal. Dommage pour toi, nous sommes légalement cousins maintenant, on a laissé passer notre chance ! » Tu lui fais un clin d’œil tout en sachant très bien qu’elle va comprendre que tu plaisantes. Tu repenses à ce qu’elle t’a dit. C’est vrai, tu as bon cœur. Peut-être même un peu trop. Tu te fais trop souvent avoir car tu es crédule et naïf, tu as du mal à imaginer qu’on puisse te vouloir du mal. Donc parfois, tu te fais avoir comme un idiot et on se fiche de toi. Tu essaies de faire un travail sur toi-même pour que cela n’arrive pas trop souvent.

Tu scrutes Ludivine, accoudée au comptoir qui te raconte l’état dans lequel elle se trouvait hier. Elle t’avoue également que même Mademoiselle était anxieuse, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Tu lâches ta tasse deux secondes pour caresser le derrière des oreilles de la chienne qui continue de te coller les baskets. Les chiens ressentent tout ; il est évident que l’état de Ludivine avait dû agiter Mademoiselle. Elle semble bien détendue à présent, tandis que tu lui chatouilles les poils. Tu entends Ludivine prendre une grande respiration et tu rediriges ton regard sur elle. « Si tu veux savoir, il voulait me parler de ses regrets dans la vie, me concernant en tout cas. Il m’a dit qu’il aurait aimé me voir me marier, me faire descendre l’allée et tout ça… Je lui ai dit que c’était pas fini et que ça pourrait aller mieux…tu voulais que je dise quoi à ça ? Je veux pas qu’il culpabilise pour un truc que je fais pas…» Tu restes bouche bée, tu ne t’attendais pas ça… Tu peux comprendre que ton oncle soit triste de ne pouvoir assister à ses grands moments de la vie de sa fille mais il ne peut non plus s’attendre à ce que Ludivine commence à vivre à toute vitesse pour lui… Tu bois une gorge de ton café pour te donner de la contenance et essayes de choisir tes mots, mais c’est si difficile… Que pourrais-tu lui dire de réconfortant ? « Tu sais, il arrive au moment où il n’a plus envie de croire en rien j’imagine… Il doit se dire qu’il va tout manquer, c’est sûr. Tu ajoutes rapidement : « Tu ne dois pas culpabiliser toi non plus. » Tu connais ta cousine, tu sais qu’elle va sans doute le faire quand même. Tu ferais la même chose, tu ne peux la blâmer, mais bon, tu veux essayer quand même de l’aider à ne pas le faire. « Je veux pas que tu penses qu’il faut que tu te dépêches de vivre tout ce qu’il ne veut pas manquer… Tu vas pas te marier uniquement pour ça… » Tu te sens tellement nul, ce que tu dis, c’est naze. « Passe du temps avec lui, faites des choses tous les trois, c’est ça qui est important. Par une vulgaire marche dans une robe blanche dans une grande allée. » Tu frissonnes à l’idée du mariage ; tu as l’impression que c’est un sujet surréaliste. Pour toi, certainement, mais aussi pour elle. Tu essayes de défendre l’athmosphère : « Sinon, je t’aide à trouver un mec sur Tinder et promis, tu es mariée dans la semaine ! Après, je ne te garantis pas que ça dure ! » Tu enchaînes dans ta connerie : « Tu nous fais transplaner avec supers pouvoirs de sorcière à Las Vegas et hop, un petit mariage tranquillou et tu te rétractes une fois rentrée, en voilà une bonne mauvaise idée ! » Tu ne sais pas trop comment Ludi va réagir, va-t-elle rire, va-t-elle laisser ta blague foireuse retomber comme un soufflé, va-t-elle pleurer ? Toutes les options sont possibles et tu aimerais autant que ce soit la première. Tu détestes tellement penser à la mort prochaine de ton oncle, cela te rappelle la souffrance que tu as ressenti lorsque tes propres parents sont morts. Tu aimerais tellement épargner à Ludivine de vivre ça.


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Dis tout sans rien dire ♦ Jonas PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Mar 1 Déc - 2:11
Dis tout sans rien dire
Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
Jonas avait une feuille de route des plus impressionnantes. Autant du côté curiculum vitae, que du côté amoureux que du côté feuille de route de sa vie. Petit garçon aux États-Unis, il a perdu ses parents tout jeune. est allé à l’orphelinat dans un pays qui n’est pas le sien, a été adopté par ma famille, est tombé amoureux de son meilleur ami qui refuse de lui parler depuis son aveu. Brillant, il a fait des études et est en train de les terminer tout en festoyant presque tous les week-end avec des jeunes femmes aux mœurs plus légères que les miennes. Malgré tout ça, mon cousin reste une très bonne personne. Il a grand cœur, est ouvert d’esprit et malgré les apparences, il est respectueux des femmes. Disons seulement qu’il vivait sa jeunesse à sa façon. Moi, à son âge, j’avais voyagé, j’avais découvert le monde, j’avais découvert des créatures magiques. J’avais eu des aventures, quand même. Je n’étais pas faite en bois ! Mes besoins et ceux du jeune homme étaient seulement différents. J’étais convaincue qu’un jour, je l’espérais aussi, qu’il rencontrerait une jeune femme très bien qui lui ferait réaliser qu’il n’avait pas besoin de tout ça. Il ne l'avait seulement pas encore rencontrée. Ou bien c’était fait, mais il ne le savait pas encore. Malicieuse, je le regardais d’un air amusé. Il dodelinait de la tête sans savoir ce que je pensais vraiment. Le pauvre garçon. Nous sommes entrées dans la cuisine, Jonas me suivant de quelques pas de ses grandes jambes. Il regardait autour de lui avec un air détendu, serein sur le visage.

J’ai tendu une tasse de café au moldu et il me fit un sourire. Je fis la même chose de mon côté en prenant une bonne gorgée du liquide chaud. C’est là que j’ai senti la nervosité de mon cousin alors qu’il passait une main sur sa nuque. Il essayait de sauver les apparences, mais je le connaissais assez pour reconnaître les signes de nervosité. Clairement, la situation dans laquelle nous nous trouvions pouvait se révéler complexe. Mon père était mourant après tout, ça peut pousser les gens à marcher sur des œufs. Cependant, il essayait de ne pas me le faire sentir. C’est comme ça qu’il était Jonas, le cœur sur la main. « Que veux-tu, je suis le gendre idéal. Dommage pour toi, nous sommes légalement cousins maintenant, on a laissé passer notre chance ! » Son clin d'œil me fit rire. Je savais bien qu’il plaisantait, mais le clin d'œil le confirmait. Ce qu’il pouvait être idit quand il le voulait. J’aurais bien voulu présenter un homme comme Jonas à mes parents, mais l’occasion ne s’était jamais présentée. Il y avait trop de choses qui entraient en ligne de compte, mais la première était que je voulais que ce soit sérieux. Je n’allais pas présenter une fréquentation à mes parents, ça n’en valait pas la peine.

« Prends pas tes rêves pour des réalités, Casanova. »

Nous avions beau avoir essayé de détendre l'atmosphère dans les minutes précédentes, nous allions embarquer à ce moment dans les choses plus sérieuses. Pourquoi mon père m’avait fait venir à son chevet aussi rapidement. Il y avait un peu de ma mère qui était facile à faire paniquer. Elle prenait tout ce que mon père lui disait comme des dernières volontés alors que, selon lui, son heure n’était pas encore venue. J’ai donc expliqué cette situation à mon cousin qui caressait Mademoiselle qui se tenait tout contre lui. Quand ce fut fait, j’ai parlé des regrets de mon paternel. J’ai vu le regard détendu du moldu devenir surpris. Clairement, il ne s’attendait pas à une révélation du genre ce matin-là. En finissant mes explications, j’ai pris une gorgée de café, gênée de ce que je venais de dire. Mon célibat à long terme inquiétait parfois mes parents qui avaient peur que je finisse ma vie seule quand ils ne seraient plus là. À chaque fois que cette conversation venait sur le tapis, je leur disais que j’étais bien entourée, j’avais Soledad, Jonas, Mademoiselle, l’Ordre… Je n’étais pas complètement seule. Je n’avais seulement personne avec qui partager ma vie, pour le moment. « Tu sais, il arrive au moment où il n’a plus envie de croire en rien j’imagine… Il doit se dire qu’il va tout manquer, c’est sûr. » Il avait raison. Le but de mon père n’était pas de me mettre la pression. Il ne l’avait jamais fait avant, il n’allait pas commencer maintenant. C’était probablement moi qui se mettais la pression toute seule. J’entendais ses regrets et je voulais les combler avant qu’il quitte ce monde. Malheureusement, il y avait des choses que je ne pourrais probablement pas faire avant son décès, par exemple me marier. Je n’étais impliquée dans aucune relation, qu’elle soit sérieuse ou pas. Alors les chances que je me marie dans les prochains mois étaient plus que minimes, elles étaient inexistantes. C’était ça mon problème, je n’avais aucune solution pour aider mon père. Comme si j’étais le problème, ce qui en soit était faux. « Tu ne dois pas culpabiliser toi non plus. » Ça, c’était une autre paire de manches Pour faire plaisir à mes parents, pour leur faciliter la vie, j’aurais été prête à tout. Je sais me parler, je sais que je dois faire la part des choses, mais il reste tout de même un sentiment de culpabilité assez présent pour que j’en dorme mal. Foutus états d’âme.

« Je sais bien, t'as raison, mais tu me connais… c’est plus facile à dire qu’à faire. Je veux tellement qu’il soit en paix quand….quand ça va arriver. Tu vois ? »

J’ai pris une nouvelle gorgée de mon café. Ça me déprimait tout ça. Je savais que mon père allait mourir bientôt, je pouvais préparer mon deuil, je le vivais, à chaque fois que je rendais visite à mon père. J’étais au courant depuis le début et malgré tout ça, je n’arrivais pas à penser à après. Je n’osais pas, je ne pouvais pas, je ne voulais pas. « Je veux pas que tu penses qu’il faut que tu te dépêches de vivre tout ce qu’il ne veut pas manquer… Tu vas pas te marier uniquement pour ça… » Bah non, je n’allais pas me marier uniquement pour ça. Quand bien même j’aurais voulu je n’ai personne pour ça. J’ai que Soledad et Mademoiselle. Rien pour avoir un mariage. J’étais heureuse avec elles, mais ce n'était pas de ça que j’avais besoin. « Passe du temps avec lui, faites des choses tous les trois, c’est ça qui est important. Par une vulgaire marche dans une robe blanche dans une grande allée. » L’entendre dire que c’était une vulgaire marche me rendait un peu triste. Je voyais ça plus grand que ça. Je voyais ça comme un père qui montre sa confiance envers un autre homme qui peut veiller sur sa fille. Je vois ça comme une marque de confiance. Certaines personnes voient ça comme un genre du patriarca, de la possession de la femme et tout ça. C’était peut-être le cas à l’époque, mais la tradition peut rester tout en évoluant, non ?

« J’y compte bien. J’aurais seulement aimé pouvoir l’aider, je voudrais qu’il ait aucun regret…. Il ne veut pas que je me marie, il aurait seulement voulu vivre assez longtemps pour vivre ce moment. S’il vient en tout cas. »

J’ai plongé mon regard dans ma tasse de café, me perdant dans mes pensées négatives. Ce n’était pas mon genre, j’étais du genre à être lumineuse, positive, à trouver du bon dans toutes les situations. Malheureusement, là, je ne voyais rien de positif. J’allais perdre l’une des pierres angulaires de ma vie. Il m’avait construite avec ma mère et là, il ne serait plus là. Ça n’avait aucun sens et je ne me laissais pas vivre ma peine tant que ça. Je voulais supporter ma mère, être son rocher. Une petite larme, discrète, est venue s’installer au coin de mon œil. Je l’ai essuyée rapidement, cachant ma gêne dans ma gorgée de café. « Sinon, je t’aide à trouver un mec sur Tinder et promis, tu es mariée dans la semaine ! Après, je ne te garantis pas que ça dure ! » Tinder ? C’était quoi ce truc ? J’avais beau connaître et comprendre le monde moldu, leurs avancées se faisaient tellement rapidement que j’avais beaucoup de difficulté à suivre les nouveautés. Au moins, j’avais Jonas qui me tenait au courant de ce qui se passait sur la planète web. « Tu nous fais transplaner avec tes supers pouvoirs de sorcière à Las Vegas et hop, un petit mariage tranquillou et tu te rétractes une fois rentrée, en voilà une bonne mauvaise idée ! » Là je ne pus me retenir de rire, il pouvait vraiment être idiot quand il le voulait Jonas. Par contre, il savait ce dont j’avais besoin. C’était une bonne chose au fond que je ne lui ai pas écris hier soir pour lui dire que c’était une fausse alarme. Si je lui avais parlé, il n’aurait pas été là, ce matin, dans la cuisine de mes parents à boire un café et à écouter les déboires d’une fille pré-endeuillée. Il ne le savait pas, mais j’avais tellement besoin de lui. J’ai repris une gorgée de café.

« Imagine si tu attrapais le bouquet. Tu serais le prochain à te marier. Jonas Tallec casé, je sais pas si j’y croirais… mais en vrai, c’est quoi Tinder. »

J’avais l’impression que c’était un truc pour faire des rencontres selon le contexte de ce qu’il disait, mais je n’avais aucune idée de ce que c’était, littéralement.

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Jonas Tallec
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Dim 6 Déc - 19:03

Jonas & Ludivine
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« Prends pas tes rêves pour des réalités, Casanova. » Casanova Casanova. C’est vite dit tout ça. Certes, tu dois l’avouer, tu es un grand séducteur. Tu adores t’amuser en boîte et tu sais bien que tu plais. Tu n’as nul besoin qu’on te le dise ; les filles viennent à toi sans que tu n’aies besoin de faire le moindre effort. Ta gentillesse y est pour beaucoup aussi. Ludivine te le dit assez souvent. Tu as toujours le sourire et ton expression favorite, c’est de voir le verre à moitié plein, jamais à moitié vide. Cette façon de voir la vie, tu l’as construite au fil des années, lorsque tu as compris que rien n’était jamais acquis, que tout pouvait s’arrêter d’un claquement de doigts. Il est vrai que tu reviens de loin. Toi qui es né dans le Bronx, tu as perdu tes parents lorsque tu étais tout jeune adolescent. Tu as connu l’attente au foyer, la crainte de ne jamais retrouver des gens sur qui t’appuyer et compter. Tu as connu la dépression, les traitements médicamenteux, les rendez-vous chez le psy et l’angoisse d’être seul. Tu t’es doucement relevé au contact de Jordan et des Tallec, tu as appris qu’il y avait assez de place pour tout le monde dans ton cœur. Tu t’es intégré dans une nouvelle famille et a su y prendre ta place. Tu t’es effondré à nouveau il y a moins d’un an lorsque Jordan est sorti de ta vie, mais cette fois, tu as eu des gens pour t’aider à t’en sortir : Leah et Ludivine ont été là à chaque instant. Même si tu penses encore très souvent à lui, la blessure causée par son orgueil semble doucement se refermer ; il te faut du temps. Encore beaucoup de temps. « Je n’y peux rien si elles sont toutes folles de moi ! » dis-tu, un léger clin d’œil en direction de ta cousine.

Au-delà de cette conversation simple et légère, tu sais que tu ne pourras pas plus longtemps éviter le sujet, la raison qui t’amène ici. Ton oncle est gravement malade depuis plusieurs mois et tu le sais fort bien, ta cousine va bientôt perdre son roc, son repère, son papa. Tu as toujours adoré Maximilien. Vous en avez vécu des choses ensemble, tout comme tes parents, ils t’ont vu grandir et devenir le jeune homme que tu es. Savoir qu’il rejoindra prochainement tes parents biologiques dans l’au-delà t’est insupportable. Tu n’as pas envie que Ludivine traverse ce que tu as vécu mais si tu sais qu’elle sera mieux entourée que tu ne l’as été. Te concernant, le deuil de tes parents t’a paru insurmontable parce que tu l’as vécu seul. Personne pour te réconforter, trop jeune pour comprendre que la vie était ainsi faite, de naissances et de morts. Tu sais que tu seras là chaque jour pour Ludivine quand son père partira mais cela n’en demeure pas moins des moments très difficiles. Tu as l’impression de vivre à nouveau le décès de Charlie, le fiancé de Leah et tu te souviens comment cela avait difficile pour elle, comme pour toi. Tu aimerais tellement qu’il n’en soit pas ainsi et qu’un remède au cancer soit trouvé… Tu essaies de réconforter Ludivine comme tu le peux mais tu sais bien à quel point cela doit être difficile pour elle ; tu l’as déjà, tu sais pertinemment ce qu’elle ressent. L’impuissance, attendre en ne sachant qu’on ne peut rien faire d’autre… C’est ça le pire.

Lorsque Ludivine te dit qu’elle pense que tu as raison mais qu’elle ne peut s’y résoudre, tu la comprends totalement. Comment le pourrait-elle ? La mort de tes parents a été brutale, rapide. Le matin ils t’embrassent devant la cour de l’école, puis la directrice qui vient te chercher en plein cours de mathématique pour t’annoncer que tu n’avais plus personne. Tout s’était enchaîné aussi rapidement. Tu n’as rien vu venir. C’est différent pour Ludivine. Le décès de Maximilien, cela fait des mois que vous vous y prépariez. Cela laissait le temps de cogiter, de penser. Dans le cas de ton oncle, cela lui laissait aussi le temps de ruminer et de formuler des demandes excentriques. Le mariage… En voilà encore une institution archaïque que tu ne comprenais pas. Tu comprends que Ludivine y soit attachée mais tu refuses qu’elle s’y soumette uniquement pour faire plaisir à son père, même si tu sais pertinemment que cela ne sera jamais le cas. « Je le sais bien Ludi. Mais il n’a aucun regret à avoir. Il a une fille formidable. Hors norme. Extraordinaire. Tu te rends compte ? Tout ce que tu as accompli depuis que tu es née ? » Non, Ludivine ne semble pas se rendre compte de la femme formidable qu’elle est. « Déjà, tu fais partie d’un monde que lui comme moi on ne pourra que toucher du doigt. Tu es une putain de sacrée sorcière ! Tu as des pouvoirs ! Mais au-delà de ça… Ta gentillesse, ton altruisme, ta confiance. Envers les autres, envers moi qui n’étais rien pour toi lorsqu’on s’est connu. Tu as des amies en or comme Sol. Et puis, il y a aussi tes études, ton choix de carrière. Devenir zoomage, c’est aussi une fierté pour lui, j’en suis certain ! Et c’est un chemin presque évident lorsqu’on a un père vétérinaire. Et puis ta clinique sur le chemin de traverse… » Bon, malheureusement, étant moldus, vous n’avez jamais pu y aller mais tu avais vu les photos de l’endroit. Certes, cela ne paye pas de mine, mais savoir que c’est Ludivine la gérante et propriétaire, c’est une fierté ! « Ok, t’as pas encore un mari, des mioches et tout le tralala, mais franchement, regarde tout le reste ! Je suis certaine qu’il est fier de tout ça. » Tu ne vas pas jusqu’à dire que tu es un homme féministe, mais presque. Tu es contre l’idée qu’une femme doit être mariée et avoir des gamins pour avoir réussi sa vie. Et puis, Ludivine n’a même pas trente ans, elle a encore le temps de faire les choix qu’elle voudra. Lorsque Ludivine t’explique que ton oncle aurait seulement voulu vivre assez longtemps pour vivre ce moment, tu comprends mieux ce qu’elle voulait dire. « Il le verra… Il le verra de là-haut… » murmures-tu en tendant ta main vers la sienne pour la serrer, cherchant à lui apporter un peu de réconfort. La magie existe. Il n’y a pas de raison que les défunts ne puissent pas voir ce qu’il se passe dans le monde des vivants une fois décédés.

Ta gorge se noue lorsque tu vois une larme s’installer au coin de l’œil de sa cousine et tu décides d’essayer de la faire sourire à nouveau ; tu ne supportes pas de la voir comme ça. Alors ta solution, comme souvent, c’est de faire le con. Te voilà parti dans un délire mariage à Las Vegas et tout le tralala avec un mec trouvé sur Tinder. Et le pire dans tout cela, c’est que ça fonctionne. Un rire s’échappe des lèvres de Ludivine et un poids s’échappe soudainement de ta poitrine. Tu ne regrettes vraiment pas d’être venu parce que tu sais que sinon Ludivine aurait pu ruminer durant toute la journée ; elle est comme ça. Mais ce qu’elle oubliait, c’est ton caractère de cochon et ton besoin maladif d’être présent pour chaque personne qui t’est chère. « Imagine si tu attrapais le bouquet. Tu serais le prochain à te marier. Jonas Tallec casé, je sais pas si j’y croirais… » Tu souris à ton tour ; non pas parce que cela te semble impossible mais parce que Ludivine sait bien que c’est plus compliqué que ça. « Tu es mauvaise ! Je suis sortie avec Leah je te rappelle ! Cela ne t’a pas laissé un souvenir impérissable à ce que je vois ! » Bon, il fallait l’avouer, avec Leah, c’était particulier parce que vous aviez été amis si longtemps avant de sortir ensemble. Votre histoire d’amour n’a duré que quelques mois mais assez pour que tu puisses expérimenter ce qu’est la vie de couple. Puis, il y avait eu tes sentiments pour Jordan, des sentiments que tu as pourtant essayé de faire taire, sans succès. Depuis, tu ne sais plus trop où tu en es, ni ce que tu veux. Enchaîner les conquêtes, c’est plus simple. Cela permet de ne pas se confronter à la peur de l’abandon que tu traines depuis la mort de tes parents et depuis que Jordan est parti.

« Mais en vrai, c’est quoi Tinder ? » Tu regardes Ludivine d’un air choqué avant de te souvenir que Ludivine n’est pas une véritable moldue et qu’elle n’est pas au fait des dernières applications à la mode. « Alalalala, faut que je fasse toute ton éducation ! Tinder, c’est pour faire son marché amoureux ! » dis-tu en te levant et en contournant la table pour aller s’asseoir à ses côtés. Tu sors ton téléphone et le déverrouilles. Une photo de vous deux apparaît en fond d’écran et tu cliques sur le widget correspondant à l’application de rencontre. « Putain, ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas utilisée. » La preuve en est, les dizaines de message en attente auquel tu n’as pas répondu. « Alors en fait, tu crées ton profil. Tu mets une photo, une biographie, ton âge, tes études, ton métier, bref des trucs basiques sur toi. » expliques-tu en montrant ton propre profil à ta cousine pour qu’elle comprenne plus facilement. « Ensuite, tu rentres les paramètres de recherches, si tu recherches plutôt un gars ou une fille ou les deux. Tu peux mettre l’âge aussi. Pour pas te retrouver avec des gars de 15 ans ou de 55 ans. Puis l’application te trouve dans un rayon de 10 à 15 km les personnes qui correspondent à ce que tu recherches. » Tu joins l’explication à une démonstration. En cliquant sur ‘’rechercher’’, une photo d’un mec vraiment dégueulasse apparaît à l’écran. « Suite à ça, tu choisis si ça t’intéresse ou pas. » Tu appuies sur le bouton rouge pour signifier que tu n’es pas intéressé et la photo d’une jolie brune apparaît à l’écran. « Trop mimi celle-là ! » dis-tu en appuyant sur le cœur. Tu continues sur plusieurs photos tout en disant : « Et en fait, l’application te met en contact avec l’autre personne si celle-ci est aussi intéressée par toi. Ah tiens ! » Tu viens de matcher avec une nana. « A partir de là, je peux lui parler et échanger avec elle. » Tu montres à nouveau le système à Ludivine avant de dire : « Quand je t’explique des trucs comme ça, j’ai l’impression de revenir dix ans en arrière lorsque tu m’as tout appris sur le monde magique ahah ! » Tu tends la main vers le téléphone de Ludivine : « Tu veux qu’on te crée ton profil ? »

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Dis tout sans rien dire ♦ Jonas PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Dim 17 Jan - 18:38
Dis tout sans rien dire
Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
J’avais traité mon cousin de Casanova, moqueusement, mais il restait vrai que les filles et lui, ça venait autant en paquet de deux qu’un nachos avec de la guacamole. Même s’il était mon cousin, je savais très bien qu’il était beau garçon, même plus que ça, il disait lui-même qu’il était magnifique. Cette assurance qui pouvait parfois passer pour de l’arrogance attirait les filles comme des mouches se rapprochant de la lumière, même si elle était dangereuse. En dehors des apparences, il restait un garçon avec le cœur sur la main qui était toujours prêt à aider, toujours positif et qui était un brin naïf. Je me demandais si les filles avec qui il passait si peu de temps avait le temps de se rendre compte à quel point il était une bonne personne. J’en doutais. S’en rendait-il compte lui-même ? Je l’espérais. En tout cas, depuis qu’il était dans notre famille, nous faisions tout pour qu’il le sache. Il avait beau ne pas être de notre sang et nous avions beau être aussi différents qu’une glace à la vanille et une glace au chocolat, le liens qui nous unissait était plus fort qu’un couleur de peau, de cheveux ou bien un groupe sanguin. Il était comme mon frère et le resterait pour toujours. « Je n’y peux rien si elles sont toutes folles de moi ! » Je ne pus que rire, pour ça il avait raison, elles étaient toutes folles de lui, qu’il le veuille ou non.

Nous avions beau avoir un ton léger à ce moment-là, je savais très bien que Jonas n’était pas venu ici pour discuter de son succès auprès de la gente féminine. Il était ici pour parler de mon père. Après tout, c’était pour ça que je lui avais écrit la veille. J’attendais, il attendait, tout le monde attendait  et cela me mettait dans tous mes états. Je voulais me montrer forte pour mon père, mais à ce moment-là il dormait, ma mère était partie faire des courses. Il n’y avait que mon cousin et moi de réveillés dans la maison et j’étais fatiguée. J’ai parlé des regrets de mon père et j’ai tout de suite vu le regard de Jonas changer. Il n’avait pas aimé ce qu’il avait entendu. J’en étais convaincue. « Je le sais bien Ludi. Mais il n’a aucun regret à avoir. Il a une fille formidable. Hors norme. Extraordinaire. Tu te rends compte ? Tout ce que tu as accompli depuis que tu es née ? » Bien sûr que je comprenais tout ça. Mon père aurait aimé assister à ce grand jour, mais il ne voulait pas me faire porter ce poids sur mes épaules.

« Je me suis mal exprimée, je sais bien que tu as raison. »

Je n’aurais jamais dit que j’étais extraordinaire, au contraire je me trouvais bien ordinaire. Je vivais seule avec un énorme chien, je passais mes journées à travailler et mes soirées à lire des bouquins, boire du thé ou papoter avec Sol. En dehors de ça, j’essayais d’aider au possible l’Ordre du Phénix, mais je ne considérais pas que j’étais bien utile. « Déjà, tu fais partie d’un monde que lui comme moi on ne pourra que toucher du doigt. Tu es une putain de sacrée sorcière ! Tu as des pouvoirs ! Mais au-delà de ça… Ta gentillesse, ton altruisme, ta confiance. Envers les autres, envers moi qui n’étais rien pour toi lorsqu’on s’est connu. Tu as des amies en or comme Sol. Et puis, il y a aussi tes études, ton choix de carrière. Devenir zoomage, c’est aussi une fierté pour lui, j’en suis certain ! Et c’est un chemin presque évident lorsqu’on a un père vétérinaire. Et puis ta clinique sur le chemin de traverse… » Je ne pus retenir une nouvelle petite larme en l’écoutant parler.

Il était tellement gentil. Je savais qu’il avait raison. J’avais fait tout ça, mais ce n’était pas si impressionnant. J’avais un boulot, une clinique, j’avais étudié et tout ça. Je vivais une petite vie tranquille qui commençait petit à petit à être mouvementée par des missions pour l’ordre. J’allais parfois traîner dans des bars pour ramasser des informations ou bien j’avais été récupérer des armes moldues avec Théo et Jaeden. Cependant, dans ma vie normale, j’étais plus pépère, l’inverse encore une fois du moldu qui m’accompagnait ce matin-là. « Ok, t’as pas encore un mari, des mioches et tout le tralala, mais franchement, regarde tout le reste ! Je suis certaine qu’il est fier de tout ça. » Il avait raison, je savais que mon père était fier de moi. Il l’avait toujours été et m’avait toujours dit de suivre mon cœur et c’est comme ça que j’avais vécu ma vie depuis toujours. « Il le verra… Il le verra de là-haut… » C’était la goutte de trop. Ma gorge s’est serrée et mes yeux se sont remplis de larmes, mon cœur s’est mis à battre plus rapidement. Je ne voulais pas y penser. Je ne pouvais pas y penser. Je me suis approchée de mon cousin et l’ai pris dans mes bras pour cacher mes larmes quelques instants. Le visage contre le torse du moldu, j’ai laissé un ou deux sanglots sortir avant de me calmer, minimalement. Depuis le temps que nous savions que mon père était malade, je savais très bien qu’il allait nous quitter. Mais à chaque fois que j’y pensais, ma réaction était toujours la même, celle que j’avais à ce moment.

« Je trouve ça épouvantable, mais j’espère que tu as raison. »

Je me suis éloignée un peu de mon cousin et je lui ai fait un sourire que je voulais rassurant. Si ça avait fonctionné, c’était autre chose. Je suis allée me chercher un mouchoir pour m’essuyer le visage. Le visage maintenant au sec, je suis retournée à ma tasse de café alors que Jonas me parla de mariage et Las Vegas ce qui me fit rire et à mon tour je lui ai envoyé quelques piques. Jonas marié, c’était la meilleure. « Tu es mauvaise ! Je suis sortie avec Leah je te rappelle ! Cela ne t’a pas laissé un souvenir impérissable à ce que je vois ! » Oh, il exagérait. La première des choses était que Leah avait surtout été une excellente amie pour Jonas, Leur relation avait duré quelques mois.

« Ah, Leah ça a toujours été plus une amie qu’autre chose si tu veux mon avis. Comment elle va d'ailleurs ? »

Mais là, le sujet chaud du moment, c’était Tinder. Je me disais que c’était probablement un truc web ou une application pour se trouver un copain. Mais je n’avais jamais vu ou essayé ce truc. Curieuse, j’ai pris une gorgée de café en attendant les explications de l’expert. « Alalalala, faut que je fasse toute ton éducation ! Tinder, c’est pour faire son marché amoureux ! » Faire son marché ? Il comparait l’amour à aller faire des courses ? Autant je l’aimais, autant je ne le comprenais pas parfois. J’ai haussé un sourcil en gardant ma tasse bien chaude entre mes paumes. Il vint s’asseoir à côté de moi à la table pour me montrer le truc sur son téléphone. « Putain, ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas utilisée. » Haussant encore une fois un sourcil, je ne pus que me poser une question.

« Pourquoi tu ne l’utilises plus ? Ça fonctionne mal ? Ou t’en a plus besoin ? »


Le laissant se concentrer sur sa tâche, j’ai déplacé mon attention vers l’écran de téléphone de Jonas. « Alors en fait, tu crées ton profil. Tu mets une photo, une biographie, ton âge, tes études, ton métier, bref des trucs basiques sur toi. »  En gros, je devais faire une liste d’épicerie de mes caractéristiques. Je ne sais pas si j’aimais vraiment le concept. On ne peut pas connaître quelqu’un seulement en connaissant sa description. En même temps, d’un autre côté, je pouvais comprendre la pertinence. Je n’étais pas encore vendue au concept. « Ensuite, tu rentres les paramètres de recherches, si tu recherches plutôt un gars ou une fille ou les deux. Tu peux mettre l’âge aussi. Pour pas te retrouver avec des gars de 15 ans ou de 55 ans. Puis l’application te trouve dans un rayon de 10 à 15 km les personnes qui correspondent à ce que tu recherches. » Donc là, je faisais la liste d’épicerie de ce que je voulais. Je comprenais l’idée. J’ai hoché la tête tout en prenant une nouvelle gorgée de café. J’ai regardé mon cousin faire ce qu’il disait littéralement. La tête d’un gars plutôt moche apparu sur l’écran. J’ai fait une grimace en le voyant. « Suite à ça, tu choisis si ça t’intéresse ou pas. » Alors, celui-là, il ne m’intéressait pas du tout et il n’intéressait probablement pas Jonas, je connaissais minimalement ses goûts. Ce gars était loin de ressembler au genre de Jordan.

« Le pauvre gars, il est horrible lui. »

Comme je m’y attendais, il appuya sur un bouton rouge qui signifiait qu’il ne voulait pas le rencontrer. Ensuite, une jolie brune apparut sur l’écran et elle sembla lui plaire, il appuya donc sur un cœur. Il continua à sélectionner et tasser des gens tout en me parlant. « Et en fait, l’application te met en contact avec l’autre personne si celle-ci est aussi intéressée par toi. Ah tiens ! » Un message arriva sur son écran quand il sélectionna une fille. Elle avait dû cliquer sur lui. En même temps, il y en a qui n'auraient pas cliqué ? Vraiment ? Nouvelle gorgée de café en regardant Jonas. « À partir de là, je peux lui parler et échanger avec elle. » C’était assez simple comme concept en fait. « Quand je t’explique des trucs comme ça, j’ai l’impression de revenir dix ans en arrière lorsque tu m’as tout appris sur le monde magique ahah ! » J’ai haussé un sourcil, amusée, et j’ai lâché un petit gloussement.

« Je crois que j’ai compris plus vite que toi à l’époque par contre. C’est pas siii compliqué de sélectionner quelqu’un pour sa tête. »

Je l’ai vu tendre la main vers mon téléphone, je savais où il voulait en venir. Est-ce que ça m’intéressait ou pas ? « Tu veux qu’on te créer ton profil ? » Est-ce que j’allais l’utiliser sérieusement ? J’en doutais énormément. Est-ce que ça pouvait me divertir un peu ? Peut-être bien. Et puis, je n’avais rien de mieux à faire à ce moment-là, ça allait me changer les idées. J’ai donc tendu mon téléphone à mon cousin.

« Ah, et puis qu’est-ce que j’ai à perdre. Au pire, seulement du temps. Montre moi, ôôô grand manitou. Mon sort est entre tes mains. »

(c) DΛNDELION
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Jonas Tallec
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Ven 29 Jan - 23:13

Jonas & Ludivine
⚜ Dis tout sans rien dire ⚜

Tu n’as jamais eu besoin de te justifier de quoi que ce soit avec Ludivine et encore moins de tes conquêtes. Depuis que tu as l’âge d’aller en boîte et que tu as compris que tu étais une bombe atomique et que ton sourire ravageur suffit à attirer n’importe quel homme ou n’importe quelle femme, tu as profité de la vie, on peut le dire ainsi. Tout a commencé après Leah. Peut-être même un peu avant, tu ne sais plus vraiment, mais après ton histoire avec Leah, tu savais que trouver l’amour ne serait pas une chose aisée alors tu as tout simplement laissé tomber et décidé de vivre pour toi ; prendre du plaisir, s’amuser, ne pas se préoccuper de quoi que ce soit. Ni de qui que ce soit. Jusqu’à l’an dernier. Les conquêtes se sont espacées, plus rien ne t’intéressait à part Jordan. Ce prénom résonne en toi comme une vieille mélodie, une vieille chanson qui se rappelle à toi mais tu balayes ce souvenir de ta tête, tu n’as pas envie d’y penser, cela fait trop mal. Alors pour oublier ça, tu tournes tout en auto-dérision. Malgré tout, tu sais que Ludivine n’est pas vraiment dupe, elle te connaît depuis quasiment dix ans maintenant et elle est devenue au fil des années une véritable amie à défaut de ne pas être ta sœur. Malgré le fait que le lien qui vous unit ne soit pas de sang, votre relation particulière fait qu’elle a aujourd’hui une place privilégiée dans ton cœur. La vie ne vous a pas donné de frère ou de sœur, mais vous vous êtes trouvés. Le hasard, le destin, le karma ? Peu importe, vous êtes là l’un pour l’autre dans n’importe quelle situation. Aujourd’hui, c’est Ludivine qui a besoin de toi. Cela change de toutes les fois où cela a été l’inverse. Tu sais très bien ce que ta cousine peut bien ressentir même si tu ne peux pas toujours comprendre. La mort de tes parents a été rapide, brutale ; tu n’as pas eu le temps de la voir venir. Tu t’es simplement retrouvé face à ta peine, à ta douleur, à ta colère. Tu n’étais qu’un môme à qui on a arraché ce qu’il avait de plus cher au monde ; tu as sombré dans la dépression. Une dépression sévère et impitoyable. Pour Ludivine, c’est différent : Maximilien est malade depuis des mois et vous souffrez chaque jour de voir son déclin. Cela laisse tout le temps à ta tante, à Ludivine et même à toi-même de ruminer sur ce qu’il se passera après. Même Maximilien y pense lorsque tu y réfléchis, vu les requêtes irréalistes qu’il formule à sa fille. Tu ne peux pas lui en vouloir. Comment réagirais-tu à sa place ? Si tu te sentais mourir à petit feu ? Tu chasses ces pensées de ta tête. Penser à tout cela ne te permettra pas d’aider Ludivine.

En tout cas, tu n’as pour l’instant trouvé qu’un seul moyen de faire comprendre à Ludivine à quel point son père ne peut qu’être fière d’elle ; en lui expliquant en quoi elle était formidable. Ta cousine n’arrête pas de dire à tout le monde à quel point tu es le cousin idéal, l’homme presque parfait, qu’elle en oublie à quel point elle est également le genre de femme qu’on rêve d’épouser et avec qui on aurait envie de passer sa vie. Alors tu le lui dis ; tu lui rappelles tout ce qu’elle a accompli, tout ce qu’elle a fait. Tu lui rappelles à quel point elle est généreuse, ambitieuse à sa manière, merveilleuse. Elle ne semble pas se rendre compte de tout ça alors s’il faut que tu le lui rappelles chaque jour que Dieu fait, elle peut compter sur toi. Mais tes mots ne sont pas d’un grand réconfort parce qu’elle commence à pleurer. Ta gorge se noue. Sans que tu n’aies le temps de réagir, Ludivine se loge dans tes bras et tu accompagnes son geste en serrant fort son corps contre le sien. Tu frictionnes son dos. Tu ne peux rien dire de plus que ce qu’elle sait déjà alors tu espères que votre étreinte l’apaisera ne serait-ce qu’un tout petit peu. Elle te dit espérer que tu aies raison, qu’il la regardera vraiment de là-haut. « Je suis sûre que oui. La magie existe, alors on ne peut qu’y croire. » Tu n’es pas chrétien, tu n’es pas croyant, tu ne l’as jamais été. Quand Ludivine t’a appris l’existence de la magie, tu t’es d’abord dit qu’il y avait peut-être un moyen de communiquer avec tes parents décédés. Lorsque tu as compris que c’était impossible, tu t’es résolu à te dire que même si tu ne pouvais plus leur parler, ils étaient là, quelque part, et qu’ils veillaient sur toi. C’est plus simple à appréhender que de se dire qu’ils étaient partis pour toujours. Tes yeux sont embués rien qu’en y pensant et tu relâches ton étreinte lorsque Ludivine cherche à s’éloigner de toi. Tu te dis que tu dois effectuer un virage à 90° pour ne pas continuer dans cette direction. Tu es aussi venu pour rassurer ta cousine et tu ne veux pas qu’elle pleure davantage.

Alors tu fais ce que tu fais le mieux : l’idiot. Tu évoques Las Vegas, le mariage en dix secondes chrono et votre conversation dérive sans que tu ne comprennes comment sur Leah. Elle te dit qu’elle estime que Leah a toujours été davantage une amie qu’une petite amie. Au fond, tu sais qu’elle a raison. « Je suis d’accord avec toi, mais à l’époque, j’avais besoin d’elle. » Ludivine le sait mieux que quiconque. Tu es retombé sur Leah par hasard alors que vous n’étiez que des adolescents. Après vous êtes retrouvés, tu es sorti avec Leah à l’approche de ta majorité. Tu savais que l’agrément de l’aide sociale à l’enfance qui t’autorisait à rester chez les Tallec se terminait à tes dix huit ans. La peur de se retrouver seul, la peur d’être de nouveau abandonné, t’a envahi. Sortir avec Leah, c’était aussi s’assurer de ne pas perdre à nouveau quelqu’un que tu aimes. S’accrocher à Leah, c’était simple, facile. Et puis, votre amitié était si forte ; vous vous deviez de vérifier qu’il n’y avait pas plus que cela entre vous. « Elle va bien, égale à elle-même. On continue d’essayer de se voir toutes les semaines. C’est un peu plus compliqué avec mon alternance mais on se débrouille. Et si on a pas le temps, je vais au bar où elle travaille boire un coup pour lui faire un petit coucou. » L’excuse pourrie pour aller au bar (oups). Tu ricanes doucement car tu sais que Ludi n’est pas naïve. Tu adores Leah mais tu n’as pas besoin d’avoir une excuse pour te souler au London Bar même les jours où elle ne travaille pas.

Et tu continues de faire l’imbécile en évoquant le sujet Tinder. Tu ne vois pas du tout Ludivine sur ce type d’application. C’est pas son genre. Mais en vérité, peu importe. L’idée, là, c’est de rire et s’amuser et tu es la personne la plus disposée à faire sourire ta cousine, surtout en ce moment, en lui faisant un profil totalement bidon sur une application totalement idiote. Tu te lèves et t’assois à ses côtés. Cela fait si longtemps que tu ne l’as pas utilisé. Depuis… Mais Ludivine lit dans tes pensées. « Pourquoi tu ne l’utilises plus ? Ça fonctionne mal ? Ou t’en a plus besoin ? » Tu dodelines de la tête. Et tu réponds : « Non c’est pas ça… » Tu expliques même si tu n’es pas sûr que cela soit utile : « Je l’ai téléchargé l’année dernière quand Jordan… Enfin quand il… » Ton cœur se serre. Nul besoin d’expliciter davantage. Ludi sait tout de cette période, elle sait bien à quel point ça t’a détruit. Et à quel point tu en souffres encore aujourd’hui. « Je voulais me changer les idées. » Et cela t’a aidé. De parler à des nanas et d’en rencontrer certaines. De penser à autre chose. « Aujourd’hui, je préfère autant rencontrer quelqu’un directement dans un bar. » C’est plus direct, plus facile. Il y a moins de chichis et au moins tu ne risques pas de tomber sur de faux profils. Tu expliques à Ludivine la manière dont fonctionne l’algorithme de recherche même si tu n’es pas certain qu’elle comprenne tout mais peu importe, elle saisira l’idée générale. « Le pauvre gars, il est horrible lui. » Tu rigoles à gorge déployée. C’est con, mais ce mec hideux te sert de prétexte. Ça te fait du bien d’attirer l’attention de Ludivine sur autre chose que sur son père. Au moins, ainsi, elle pense à autre chose et toi également. Tu développes le fonctionnement de l’application. Tu lui dis que tu as l’impression d’être revenue à l’époque où elle t’expliquait ce qu’était Poudlard, une baguette magique ou le Chemin de Traverse. Elle se moque de toi : « Je crois que j’ai compris plus vite que toi à l’époque par contre. C’est pas siii compliqué de sélectionner quelqu’un pour sa tête. » Tu lui donnes un coup de coude dans les côtes. « Et oh !! Non mais ! Moi j’avais tout à apprendre ! Toi t’es née moldue, t’es sensée déjà savoir tout ça ! Mais bon, j’peux pas t’en vouloir, t’approches de la trentaine, tu n’es plus à la page ma vieille. » Et hop, un petit pique au passage, ça lui apprendra. Un large sourire apparaît sur ton visage pour lui montrer que tu plaisantes, ce qui est le cas. Même si Ludivine approche d’un âge avancé, elle reste toujours aussi jolie et resplendissante. Ok, vous êtes sur le point de lui créer un profil sur une application de rencontre où la plupart de mecs ne recherchent qu’une relation d’une nuit. Mais tu es persuadé que Ludivine trouvera bientôt chaussure à son pied ; il ne lui reste qu’à enfiler une belle robe de Cendrillon.

Tu laisses ton sourire s’agrandir davantage quand elle te donne son téléphone. « Effectivement, tu n’as rien à perdre ! Oh oui, du temps, tu vas en perdre malheureusement ! » D’un air satisfait, tu le déverrouilles et te rends dans le Playstore pour télécharger rapidement l’application. « Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un putain de mariage à Las Vegas ! » Tu configures le compte avec une rapidité impressionnante en le liant directement au compte Google de Ludi. Elle te laisse faire, façon elle comprend pas toujours ces trucs-là. Une née-moldue en carton j’vous disssss. Tu entres les données basiques. Âge, sexe, région. L’appli te demande une photo. Tu zappes, tu verras ça après. Biographie. « Alors ! Allons-y. » Tes doigts tapotent avec dextérité sur le clavier tactile et tu prononces chaque mot que tu écris : « Jeune femme de trente ans… Non non. » Tu supprimes. « Délicieuse déesse dans la fleur de l’âge… » Tu décides de partir sur une description qui la fera rire. Tu penses à Mademoiselle. « Aime les grosses chiennes… Euh non ça va pas cette phrase. » Dite à voix haute, effectivement, c’est pas possible. « Aime les grosses boules de poil de 70 kilos… » Tu te lâches : « Aime les bonnes pêches fraîches. » Le fruit préféré de Ludi. Tu es conscient du sous-entendu mais tu t’en fous. Maintenant tu ne veux qu’une seule chose, décrocher un sourire à ta cousine. Alors tu continues tes conneries. « Sait manier avec dextérité une baguette. » Oups. Un sourire goguenard s’installe sur tes lèvres. Puis tu ajoutes : « Et aime les blaireaux. » Voilà, tous les éléments de la vie de Ludivine réunis en quelques phrases. Mademoiselle, les pêches, la magie, la maison Poufsouffle. Tous les éléments ? Non, il en manque un. « A un cousin tatoué envahissant mais qui a également du sang divin dans les veines. Il cherche l’âme sœur aussi. » Tu ris à nouveau et tu termines la petite présentation de ta cousine. « Tu veux ajouter quelque chose ? » lui demandes-tu.

Puis tu te lèves et appuies sur l’appareil photo. « T’es prête pour faire une photo sympa ? Je te prends sur ton meilleur profil. » Tu mitrailles. Une photo, puis deux, puis trois. « Nan mais Ludi ! Mets-y du tiens ! » dis-tu tandis qu’elle reste immobile. « Prends la pose ! » Tu tires la langue et essayes de la faire rire. « Roh t’es chiante ! Faut que je fasse tout ! » Tu te rassois à côté de ta cousine et bascules la caméra en mode selfie. Tu fais une grimace et prends la photo. Ludi a une tête surprise et toi, t’as l’air d’un con. Tu rigoles. « Voilà une photo parfaite pour ton profil, comme ça, si t’as une touche, j’pourrais peut-être en profiter ! » Tu lui fais un clin d’œil et héberges la photo sur Tinder. « Maintenant, plus qu’à attendre que les poissons mordent à l’hameçon ! » Tu ne doutes pas qu’elle aura bientôt une dizaine de prétendants à ses pieds.

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Jeu 15 Avr - 19:31
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Ludivine & Jonas

« Si jamais on te demande où je suis passée, c'est facile, invente. Dis tout sans rien dire ou mens sans mentir »
Je devais l’avouer, la confiance en soi de mon cousin me rendait parfois jalouse. À quel point j’aurais aimé avoir son entregent, son aisance à tout faire et à tout demander parfois. J’aurais même pu pousser en disant que ce n’était pas de la confiance, mais bien de l’effronterie. Il était effronté et ça lui allait bien. Tout lui allait bien, en fait. C’était sa croix à porter comme le disait souvent ma mère en riant. Il attirait les yeux de tous, homme ou femme. Cependant, il attirait moins les cœurs, ce qui me rendait un peu triste quand j’y pensais. Il était vraiment une bonne personne sous cette carapace de dieu vivant. Si seulement il avait pu trouver une bonne fille qui aurait vu, qui aurait regardé en dessous de cette belle apparence et non pas seulement sous ses vêtements. Au moins, je me consolais en me disant qu’il n’était pas si malheureux que ça, pour ce que j’en savais à tout le moins. Il avait eu le coeur brisé quand son meilleur ami l’avait repoussé et depuis, il vivait au jour le jour, à droite et à gauche, dans les lits des uns et des autres. Si ça lui convenait pour le moment, ça ne dérangeait personne. En tout cas, pas moi. Il était un grand garçon, il savait ce qu’il faisait.

J’essayais de toujour voir la vie le plus positivement possible, d’en sortir les bons moments, même quand ça n’allait pas, mais je devais avouer qu’avoir mon père ainsi, de le voir souffrir à chaque fois que je venais le voir commençait à plus qu’à miner mon moral. Il n’y avait rien de positif dans cette situation. Dans ces moments-là, je parlais à Soledad ou bien à Jonas. Ils étaient mes deux pierres angulaires sur qui je pouvais toujours compter. Ils avaient toujours été là, presque, et le seraient jusqu’à la fin. C’est ce que je croyais fondamentalement. C’est pourquoi mon cousin s’était retrouvé dans ma cuisine ce matin-là. C’est pourquoi il m’encourageait, me réconfortait et essayait de me remonter le moral. Il croyait autant que moi que mon père finirait par veiller sur nous, là-haut. C’était où, là-haut ? J’en savais rien. Avec les étoiles, dans un autre monde ou au paradis. Il serait quelque part, sous une forme ou une autre à nous regarder. Ça me fit du bien de penser ainsi et je me reculai un peu de Jonas pour retourner à mon café. C’est là que le virage s’est fait, que l’ambiance changea. Il le fallait, il ne fallait pas que mon père décide de se lever et de nous voir déprimés dans la cuisine. Qui de mieux que mon cousin pour raviver le feu de l’idiotie.

La discussion s’est ravivée, de Vegas à Leah, nous avons parlé de sujets beaucoup plus légers. Jonas sembla d’accord avec moi, mais se justifia pour ce passage avec elle. J’hochai la tête, je comprenais très bien. Malgré que ce n’était pas la femme de sa vie, à ce moment-là, il avait eu besoin de Leah et elle avait été là pour lui. Il n’y avait rien de plus normal. Plein de gens peuvent passer dans nos vies sans y rester, mais tout même être très importants pour nous. Après tout, nous changeons, donc il est évident que les gens autour de nous aussi. Mais pour le moldu, bien que la relation avec Leah n’avait pas été exactement ce qu’il voulait, elle était restée dans sa vie et était une très bonne amie. J’ai souris en sachant qu’elle allait bien et ne pus me retenir de rire quand Jonas me dit qu’il passait au bar la voir.

« Comme si tu avais besoin de cette raison pour aller au bar. »

Probablement pour recentrer le sujet sur moi, le demi-dieu ambulant commença à me parler de l’application Tinder. J’ai commencé à l’interroger, il me disait qu’il ne l’utilisait plus. Je ne voulais pas être sur un truc que mon cousin trouvait bidon ou qui avait des problèmes. Il m’expliqua que ce n’était pas ça. Il mentionna le problème Jordan, ce fouteur de merde que j’avais tant apprécié, mais qui avait brisé le coeur de mon cousin. J’essayais de le raisonner, je passais à sa librairie de temps en temps. J’aimais beaucoup la lecture alors j’en profitais pour essayer de lui parler, de le faire s’expliquer, mais ça ne fonctionnait jamais. Une vraie tête de mule. Sachant compter, j’ai compris ce qu’il voulait dire. Comme Leah, Tinder avait été là pour lui quand il en avait eu besoin. Il avait laissé tomber Tinder, préférant rencontrer les gens en personne. Je ne pouvais pas lui en vouloir, moi-même je ne voyais pas l’intérêt de rencontrer des gens via un téléphone ou un ordinateur. Je préférais voir la personne, pour vrai. Pas via une photo sélectionnée et peut-être retouchée. Il ne restait plus qu’à un faire un profil pour regarder mes options dans les alentours. En fouinant sur celui de Jonas, nous sommes tombés sur un mec hideux et je n’ai pas caché mon dégoût, ce qui fit rire Jonas. Je me permis de me moquer un peu de lui, ce qui me fit recevoir un coup de coude. C’est là qu’il me traita de vieille. Je fis semblant d’être offusquée. Non mais il se prenait pour qui le gamin ?

« Tu sais ce qu’elle te dit la vieille ? Elle a bien hâte de voir ce que tes tatoos et ta calvitie vont avoir l’air dans quelques années. Tu sais, c’est mignon la casquette, mais jamais l’enlever c’est risqué. »

J’ai haussé les épaules en pinçant les lèvres. Je le piquait souvent sur ses cheveux et sa casquette en lui disant qu’il allait finir sa vie chauve. Le pauvre garçon n’enlevait jamais au grand jamais son accessoire chouchou. Malgré les piques, j’ai tendu mon téléphone au futur chauve pour qu’il s’occupe de tout ça. Il me confirma que j’allais perdre un temps fou, ce qui était toujours le cas des applications moldus. Bon, il y en avait bien quelques unes de réellement utiles, mais la plupart servait à gruger du temps, sans plus. Il commença à me lire le texte qu’il écrivait. Déesse dans la fleur de l’âge qui aime les grosses chiennes ? Il se foutait de moi ? J’ai haussé un sourcil en continuant de l’écouter. Les pêches ? Pourquoi il….ohhhhh le vilain ! Baguette, blaireau ! Il devrait avoir honte. Si je voulais ajouter quelque chose ? Il allait voir !

« Avec le portrait que tu me fais, je vais avoir que des prédateurs et des débiles. Je vaux pas mieux que ça tu crois ? Tu veux me trouver morte dans un caniveau ? Et moi qui pensait que tu m’aimais. »

Sortez les violons, j’allais me la jouer déprimée comme une Madeleine. Non mais, sérieux, les boules de poils, les baguettes et les pêches… pfff. Je vivais peut-être en périphérie de la vie moldue, mais je comprenais tout de même très bien ce qu’il disait. Je lisais des bouquins moldus et j’avais la télé par Merlin ! Il commença à me mitrailler pour prendre une bonne photo, mais apparemment ma tête était à la hauteur de ma motivation pour cette application débile et ça ne convenait pas à Jonas. S’il voulait que je me la joue canon de mode, il me connaissait mal. Me laissant à peine le temps de bouger, il vint se poser à côté de moi, me pris par surprise et ce fut apparemment la meilleure photo du lot. Je pris mon téléphone des mains du technicien pour regarder tout ça. J’ai appuyé sur les icons que mon cousin m'avait montrés un peu plus tôt pour voir ce qu’il y avait en périphérie. Autant perdre son temps en bonne compagnie.

« Oh la la, ce que c’est débile. Celui-là a l’air d’avoir 12 ans, jamais ! Pas mal lui, il a l’air mignon. Pourquoi pas. J’en sais rien lui, il a l’air aussi intéressant qu’un vieux grimoir qui a pris l’humidité. Lui, mais...oh merde. »

Je venais de tomber sur le profil de Jordan. C’était sa tête, c’était son nom et l’âge concordait. On ne pouvait pas se tromper. J’ai fermé l’écran de mon téléphone et l’ai posé nerveusement sur le comptoir en attendant de voir comment allait Jonas. Je l’ai regardé, espérant que ça ne l’ait pas trop choqué
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Jonas Tallec
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Dim 18 Avr - 12:52

Jonas & Ludivine
⚜ Dis tout sans rien dire ⚜

Tu dois être honnête. La plupart du temps, tu as besoin qu’on te congratule, qu’on te montre que tu es une bonne personne, que tu peux plaire. Parce que même si tu as confiance en toi, il subsiste toujours en toi un semblant d’angoisse, la peur de se retrouver seul et d’être à nouveau abandonné. Alors la bonne humeur que tu portes au quotidien te permet aussi de relativiser. Aide-toi et le ciel t’aidera c’est ce que racontait sans arrêt ta mère biologique lorsque tu n’étais qu’un jeune enfant et que tu te trouvais dans une situation où tu réclamais de l’aide alors même que tu pouvais aisément répondre à la demande par toi-même. C’est ainsi que tu as gagné ton autonomie. Mais ton autonomie affective, elle est encore bien loin d’être acquise. Au contraire. Peut-être que l’enchaînement des conquêtes contribuait aussi à ça, peut-être qu’inconsciemment, c’était plus facile que de prendre le risque de s’attacher et de souffrir. Tu chasses ses pensées de ta tête, tu n’es pas là pour penser à cela mais pour faire sourire Ludivine et lui changer les idées. Et pour cela tu n’es pas le dernier, tu es même un expert en la matière. Ni une ni deux, nous voilà partis dans une aventure bien ridicule où se mêle le faux enthousiasme de Ludivine et ton envie soudaine de changer de sujet. L’amour sur internet, quelle idée saugrenue. Mais peut-être que cela peut exister pour de vrai mais de toute manière, ce n’est pas comme si Ludivine allait utiliser l’application au quotidien. Le but, c’était simplement qu’elle retrouve un semblant de sourire et qu’elle se prête au jeu tout en s’amusant. Tu es prêt à tout pour qu’elle sèche ses larmes et qu’elle pense à autre chose. « Oui, tu m’as effectivement démasqué, je n’ai pas besoin de Leah pour aller au bar mais vois-tu, je cherche à faire marcher les commerces de proximité, je pense que c’est très important. » dis-tu d’un ton très solennel et sérieux avant d’exploser de rire tandis que l’application Tinder termine de s’installer sur le mobile de Ludivine.

Après les explications d’usage sur les différentes fonctionnalités de cette merveilleuse application, Ludivine se moque de tes tatoos et de ta calvitie et tu rétorques bien facilement : « Mais ma vieille. » insistes-tu lourdement pour bien marquer le mot qui l’a embêté : « figure-toi que j’ai une cousine sorcière moi, il doit bien y avoir une potion magique ou un sortilège pour que je reste sexy et désirable même à 90 balais ! » dis-tu en lui faisant un clin d’œil. « Et ma casquette, j’y tiens, on y touche pas !» rigoles-tu. Bon alors, ce n’est pas tout, mais il fallait bien le créer ce profil… Tu enchaînes connerie sur connerie, si bien que la description de sa biographie se retrouve remplie d’une succession de phrases étranges ayant plus de double sens que de raison et cela devient vraiment n’importe quoi. Mais au final, tu es fier de ce que tu as produit et tu espères que cela a bien fait rire ta cousine. « Avec le portrait que tu me fais, je vais avoir que des prédateurs et des débiles. Je vaux pas mieux que ça tu crois ? Tu veux me trouver morte dans un caniveau ? Et moi qui pensait que tu m’aimais. » Tu fais mine d’être offusqué tandis que Ludivine prend l’air tristounet. « Mooooh, tu n’auras qu’à sortir ta baguette et le transformer un crapaud si le prince charmant n’est pas aussi parfait que ce à quoi tu t’attendais. Tu peux te barrer quand tu veux. Imagine pour nous autres, pauvres petits moldus, nous devons supporter le date jusqu’au bout et faire comme si on était intéressés. L’E-N-F-E-R. » Après avoir terminé le profil et pris une photo qui fera l’affaire, Ludivine commence à swiper. Elle déclare que c’est débile. « Cela l’est. » admets-tu sans problème, puisque c’est la vérité. Ce n’est pas le genre d’application intellectuelle que Ludi préférerait sans doute utiliser, mais le but n’est pas qu’elle trouve l’amour mais bien qu’elle rit et qu’elle se change les idées. Tu es sans conteste le spécialiste pour cela, tu sais bien comment faire pour détourner l’attention. Les profils s’enchaînent et chacun y va de son petit commentaire. « Pas mal celui-là ! QUOI TU SWIPES mais il était sexy ! » dis-tu alors qu’elle ajoute qu’il ressemblait à un vieux grimoire qui a pris l’humidité. « Ce n’est pas dans les vieux grimoires qu’on fait les meilleurs sortilèges ? » demandes-tu amusé mais Ludivine n’a pas le temps de répondre à ta blague car son air effaré t’indique que quelque chose ne va pas. Tes yeux se penchent vers l’application et ta gorge se serre soudainement. Tu reconnais cette photo, tu reconnais la personne qui est dessus et ton cœur semble se briser en mille morceaux. Tu ne t’attendais pas à ça. Ludivine ferme rapidement l’écran du téléphone et le pose sur la table de la cuisine. Elle te regarde et tu ne sais pas quoi dire pour l’instant.

T’essaies juste d’encaisser. Tu sais pas ce que tu ressens. Tu attrapes ta tasse et avales le liquide noir qui s’y trouve encore. Ludivine ne dit rien et tu sais pourquoi, elle se demande ce que tu penses de tout cela, tu laisses le temps à ton cerveau de se reconnecter et tu dis : « C’est rien Ludi. T’inquiète pas. Je vais bien. » Tu dis ça davantage pour la rassurer elle que pour te rassurer toi. Avant même que vous n’ayez le temps d’en échanger à nouveau, la porte de la cuisine s’ouvre sur ton oncle et instantanément un sourire s’installe sur ton visage. « Tonton ! » Tu te lèves et vas à sa rencontre. « Tiens, mon neveu préféré ! » dit-il sur un ton amusé. D’un air enjoué, tu réponds de la même manière : « J’suis ton seul neveu. » Un faible sourire s’installe sur son visage : « N’empêche que tu es mon préféré ! » Tu éclates de rire. L’apparition impromptue de ton oncle arrive à point nommé et efface d’un revers de manche le sujet problématique Jordan. Tu demandes : « Du café tonton ? » Il acquiesce et s’installe à vos côtés. « Alors les jeunes, ça boum ? » Tu lèves les yeux au ciel. Ça boum ? Expression qui date du Moyen-Âge. La conversation s’engage presque instantanément sur les cours, les examens et c’est un sujet léger dans lequel tu t’investis sans poser de question. Tu regardes Ludivine qui sourit elle aussi et tu sais pertinemment à quoi elle pense. Profitons de chaque instant qui nous est donné. Créons-nous de bons souvenirs. La vie est trop courte.
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Dis tout sans rien dire ♦ Jonas PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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Dis tout sans rien dire ♦ Jonas
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