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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Ne crains rien, sèche tes pleurs [Titi. Adelou] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maëlle Rosier
Maëlle Rosier
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On vit dans un monde amer
Titi et Adèle
Cette sensation cesserait-elle un jour ? Est-ce qu’il y aurait un matin où elle se lèverait sans avoir l’impression d’avoir absolument tout perdu. Ah, non pardon, elle avait gagné un fiancé. Le top du top du fiancé, vraiment toutes les demoiselles sans exception rêvaient sûrement de se faire pigeonner de la sorte par un type. Le problème de Maëlle, ça n’était pas tellement le mariage arrangé, ça n’avait jamais été une surprise pour elle, elle avait été mise au courant très tôt, ça se passait comme ça, on ne lui demandait pas vraiment son avis, elle n’avait pas été trompé à ce sujet et à moins de tomber sur un fiancé détestable, Maëlle n’avait pas émis la moindre objection, elle n’étais pas réticente à la base, stressée et pressée oui, mais pas réticente. Puis tout avait basculé, une première fois il y a quatre ans, les sacrifices de mariage d’amour qu’elle faisait, parce qu’on lui avait imposé, elle serait seule à les faire. Lui ne se formaliserait ni de ses états d’âmes, ni de ce que ça représentait réellement pour elle tout ceci. Il avait décidé qu’il vivrait sa vie, aux dépens d’une Maëlle, un peu jeune, complètement naïve et disons le complètement à côté de la plaque à ce sujet. Alors, dans ce cas de figure, parce qu’elle n’avait pas envie de passer ses soirées à se demander non pas où il était comme bon nombre de personnes, mais avec qui et ce qu’avait cette fille de plus qu’elle, même si la liste pouvait être longue, elle en convenait. Elle avait dit niet à tout ce cirque, il ne voulait pas d’elle et bien elle non plus ne voulait pas de lui. Elle ne claquait nullement la porte à un mariage arrangé, ça elle n’y couperait pas et le savait mais alors par contre, avec Tristan, ah non clairement, il avait grillé ses chances.

Et pourtant le destin semblait vouloir à tout prix les lier l’un à l’autre. Le destin, ou Tristan ? Tristan qui l’avait mené en bateau depuis le premier jour et qu’elle avait perdu, alors oui, pas entièrement merci  bien, elle allait devoir se le coltiner jusqu’à la fin de ses jours, pour son plus grand malheur. Mais, quelque part, elle l’avait perdu ce jour là, en rentrant dans cette taverne et c’est ça qui ne passait pas le moins du monde pour elle. Elle savait qu’il pouvait être sympa, qu’il avait de bon côtés. Elle n’avait pas non plus eu l’impression d’être horrible avec lui. Pourquoi avait-il changé d’opinion sur elle, pourquoi vouloir gâcher leur amitié de la sorte ? Non parce qu’il avait beau dire que c’était de sa faute à elle, sa manière de faire était carrément nulle ! Oui il avait l’air sérieux, mais ça ne ressemblait pas vraiment à une envie de sa part d’épouser Maëlle, plutôt une question du genre tu aimes bien le café ?  En revanche, Maëlle reconnaissait aisément qu’elle avait totalement manqué le coche et de tact au passage. C’était probablement pas agréable d’entendre un non. Mais si elle avait vu son ami se décomposer, qu’elle avait senti qu’elle le blessait en lui disant non, pour quelque chose qu’elle pensait convenu entre eux, elle serait revenue sur ses propos, aurait adouci ses paroles, aurait cherché à comprendre. Comment aurait elle pu deviner qu’il projetait vraiment de se marier avec elle, il ne lui en avait jamais parlé. Et puis alors bonjour le moyen de pression par la suite, ah elle avait bien compris qu’elle venait de se faire un ennemi. Le truc qui était sidérant en plus c’est qu’il connaisse si bien le style de jeux du père de sa fiancée, quand tant de spécialiste n’y avait vu que du feu, sacrée performance de la part du jeune homme… qui malheureusement mettait Maëlle sacrément dans la merde.

Si seulement il avait pu revenir sur ses propos par la suite, un coup de sang, le fait qu’il se rende compte qu’il était en train de briser leur amitié et pour rien en plus, elle ne lui donnerait pas d’enfants, elle serait une vitrine uniquement, pourquoi faire ça ? Pourquoi sacrifier leurs deux vies ? La journée qui avait suivi, qu’est ce qu’elle avait pu espérer en le regardant dans la grande salle, qu’il vienne s’asseoir à ses côtés et qu’il lui dise que c’était une bêtise, il n’était jamais venu. Laisser passer un jour, c’était possible, plus c’était de la folie, rien ne lui garantissait qu’il ne s’énerverait pas, une fois encore, qu’il pense qu’elle essayait de le duper et qu’il fasse une petite interview pour la presse. Elle avait donc pris sa plume et s’était fait une raison, il fallait trouver quelqu’un pour les lier. N’ayant pas envie d’épuiser Etoile de Brume et sentant qu’il allait être tatillon sur le choix de la personne, elle ne se contenta pas d’un seul nom en tentant le c’est ça et pas autrement, non ça avec lui, ça allait être coton d’avoir le dernier mot, alors elle avait bien souligné le nom d’Amos pour que Tristan comprenne bien que c’était clairement lui que Maëlle voulait. Visiblement, même par écrit, en négociation, elle demeurait une brêle, n’ayant pas obtenu gain de cause. Oh que ce mariage se présentait mal. Pourquoi elle n’avait pas le droit à un gars sympathique, c’est quand même pas si dur à trouver ? Les concessions, ça n’était pas mais alors pas du tout dans son vocabulaire à celui-là. Ils s’étaient donc mis plus ou moins d’accord sur Adèle. Et là où c’était tout de même désespérant, du point de vue de Maëlle, c’est qu’ils s’étaient envoyés plus de lettres en deux jours que sur toute la période où elle l’avait finalement aimé, pas du genre d’amour où on se voit passé le reste de sa vie avec, plutôt le genre d’amour où on a l’impression de vivre une belle histoire d’amitié, qui vient de nulle part et qui n’a pas vraiment de raison d’être, mais qui au final, est là et compte.

Prévenir Adèle aussi, parlons-en de ce moment super agréable pour Maëlle. Alors de toute façon, pour qu’elle accepte, il fallait bien qu’elle sache, mais ce fut une étape assez difficile pour Maëlle. Pas facile de ne pas laisser ses sentiments la submerger, de ne pas dire à quel point elle se sentait lésée dans l’histoire, à quel point elle trouvait le point de pression qu’il utilisait abject. Se contenter des faits, ne pas passer pour la victime dans le meilleur des cas ou pour une garce dans le pire. En gros ce qu’elle devait dire c’est qu’elle, non plutôt, ils avaient besoin d’elle pour les lier par un serment inviolable. Alors bien entendu, elle aurait pu dire à Tristan c’est quoi qui prend la tête – la tête et au passage l’avenir de Maëlle – c’est toi qui t’en charges. Mais c’était bien trop risqué pour Maëlle, berner les gens semblait être une spécialité pour le Serpentard, mieux valait il que ce soit elle, elle ne pourrissait en rien la réputation du jeune homme – à quoi bon de toute façon – la seule chose qu’elle voulait au final c’était qu’Adèle accepte et ce fut fait. Est-ce que pour autant, Maëlle était ravie de cet accord, pas entièrement. Comment l’être quand cela la rapprochait dangereusement de son enfermement moral.

Durant les heures qui la séparaient de tout ce cirque, elle passa par plusieurs envies qui ne se concrétisèrent pas. L’envie d’être lâche et de fuir le pays, mais le problème ne se résoudrait pas avec de la distance. L’envie de coucher avec le premier qui serait motivé, le problème demeurait le même cependant, sans le côté devoir bien entendu, oui, elle avait saisi lors de leur discussion, en refusant tout nettement d’être touchée, ce que toute personne un peu sensée ferait, elle devrait expliquer à tout le monde pourquoi elle ne tombait pas enceinte. Et bien, pour le coup, Maëlle apprendrait à mentir voilà tout et si Tristan n’était pas content et bien tant pis pour lui, il ferait avec, elle de son côté n'était pas ravie non plus. Bref, le problème de coucher n’importe où et avec n’importe qui, c’est que ça demeurait une première fois et si c’était juste pour enquiquiner son futur partenaire, ça n’avait pas grand intérêt pour elle, elle voulait vraiment que ça compte. Elle avait donc bien vite oublier son idée pour se concentrer uniquement sur la formulation lors de leur future entrevue. Chaque mot allait avoir son importance et  lui ne la louperait pas. Alors autant Maëlle n’était pas du genre à se servir de chaque faille dans l’élocution de son adversaire – déjà parce qu’elle les captait pas – autant elle le prendrait ultra mal qu’il arrive à la prendre une fois de plus pour une imbécile et qu’elle soit juste à sa merci, sans aucune garantie réelle pour son père.

Le jour J arriva bien trop vite pour son moral. Pour ne rien arranger, il faisait un froid de canard, c’était quoi  ce pays sérieux, et puis quelle idée d’avoir dit dehors c’est bien. Non c’est pas bien du tout, son bonnet était enfoncé sur sa tête, son écharpe lui prenait les ¾ du visage mais elle avait toujours aussi froid. Alors qu’elle rejoignait le lieu de rendez vous, le ciel dû penser qu’elle voulait de la neige, bah oui la neige c’est ultra romantique, c’est un peu comme les déclarations d’amour sur la pluie, puisque des gros flocons se miretn à tomber. Après, pour positiver, il y avait malgré tout un avantage à ce temps un peu moisi, tout le monde voudrait expédier tout ceci et il y avait fort à parier qu’il y aurait très peu de contestation – oui alors en fait c’est ce qu’elle espère -. C’était incroyable d’en arriver à songer cela, vouloir expédier un serment inviolable pour ne pas avoir à supporter trop longtemps le type qu’elle allait devoir épouser.

Maëlle était donc occupée à déblayer de la main – non parce que la magie c’est surfait – le banc qu’elle avait choisi pour s’asseoir au cas où, dans le doute, qu’il faille… négocier même si les négociations et Maëlle hein, ça n’était pas ça, lorsqu’elle entendit des pas. Enfin plutôt quelque chose qui s’affaissait dans la neige et là, la seule pensée qu’elle eut avant de se retourner fut pourvu que ça soit Adèle, pourvu qu’elle ne soit pas obligée de parler à l’autre là.
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Adèle de Lestang
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Ne crains rien, sèche tes pleurs

— Maëlle, Tristan & Adèle

Le jour où Adèle avait compris que sa Maëlle, celle avec qui elle correspondait depuis longtemps c’était aussi celle de Tristan, celle qui l’avait éconduit bien comme il faut, elle s’était dit qu’elle ne se mêlerait pas de tout ça, de leurs histoires. Voilà ne pas prendre parti, rester neutre. La plus sage des décisions… Elle connaissait Maëlle depuis Beauxbâtons. Elles n’avaient pas grand-chose en commun niveau caractère, c’est vrai, mais c’était sa correspondante et ces lettres échangées avaient été un de ses premiers échappatoires face à la vie qu’elle subissait en France. Durant toutes ces années, elles s’étaient racontées leurs quotidiens, leurs joies, leurs peines, leurs rêves aussi. Adèle avait au travers de ses écrits perfectionné son anglais et elle s’était amusée à transmettre des notions de français à son amie. Oui c’était son amie, même si elle ne l’avait rencontrée physiquement qu’à son arrivée à Poudlard. Tristan en revanche, elle le connaissait depuis moins longtemps. Ils avaient eu une relation cet été, une amourette qui avait pansé les plaies d’Adèle en matière d’affection. Tout avait été très clair entre eux dès le départ. Elle le savait lié à une autre, il savait qu’elle ne voulait pas d’une relation durable. A lui aussi elle avait confié une part de sa vie et à la fin de l’été, à la fin de leur histoire passagère, ils étaient tout simplement restés amis. Ces deux personnes étaient ses amis, elle tenait à chacun d’entre eux, comprenait leurs points de vue à tous les deux, elle n’avait donc aucune raison de choisir un camp.

Oui enfin ça c’était la partie facile, la théorie en fait. Aussi quand elle avait vu Maëlle débarquer un matin l’air un peu trop sérieux et lui demander à l’écart des oreilles indiscrètes si elle était d’accord pour réaliser un serment inviolable, elle l’avait fixée avec un air ahuri. Et c’était justement parce qu’elle avait choisi de ne pas prendre parti entre les futurs liés et de rester neutre qu’elle s’était retrouvée avec cette responsabilité. Un serment inviolable, rien que ça… Les termes du futur contrat avait été énoncés par Maëlle sans aucune émotion, laissant Adèle encore plus déconcertée. Alors qu’on se le dise, avec ou sans émotion, même énoncé de manière neutre, y’avait un truc qui clochait, un truc qui la dérangeait. Oh bah clairement, elle n’aurait pas aimé être à la place de la Poufsouffle et là en l’état elle ne se voyait pas accepter de condamner le destin de ses amis sans aller demander des explications à Tristan. Alors elle avait demandé à Maëlle de lui laisser juste quelques heures avant de lui donner sa réponse, parce que là elle ne lui demandait pas juste de lui prêter son gilet préféré pour une soirée, non non. Elle lui demandait d’exécuter un enchantement complexe qui durait toute la vie.

Ni une, ni deux, elle avait filé en direction de la salle commune des Serpentard. Elle avait essayé de se convaincre tout du long de sa descente vers les cachots qu’il y avait forcément une bonne explication et avait tenté aussi de garder son calme. Heureusement pour lui qu’il n’était pas chez les Serdaigle et qu’il ne lui avait pas fallu grimper les escaliers pour le trouver… Fallait pas demander à la blonde de rester pacifique tout en faisant un effort physique. Elle l’avait trouvé rapidement, encore heureusement pour lui, avait exigé de lui parler dans la minute et tant pis pour ses potes qui devaient sûrement lui raconter des choses pas très importantes. En tout cas pour Adèle, c’était sûrement moins important que ce qu’elle avait à lui demander. Une fois qu’elle eut toute son attention, elle lui avait clairement demandé si c’était une blague. C’était quoi son délire de serment inviolable, pourquoi Maëlle était venue la voir etc etc. Oui bon, peut-être qu’elle était un peu énervée… Là il avait accepté de lui donner des explications à condition qu’elle ne répète rien à sa correspondante. Elle avait soufflé avant d’accepter. Il lui avait alors parlé de la menace qui planait au-dessus de sa tête et du manque de temps en sa possession pour rattraper ses erreurs. Cela aurait été tellement facile pour elle de lui dire qu’il n’avait qu’à s’opposer à sa famille, qu’il n’avait qu’à tout envoyer bouler, parce que c’est ce qu’elle avait fait et qu’elle n’en était pas morte. Elle ne le fit pas, parce qu’elle savait au fond qu’elle avait eu beaucoup de chance et que son émancipation aurait pu beaucoup moins bien se passer. Et puis tout le monde n’avait pas une famille aussi horrible que la sienne. Quitter sa famille, tout plaquer oui on y survivait, mais ce n’était pas si facile que ça à faire et puis Tristan aimait sa famille, il y était attaché. Le Serpentard avait ajouté qu’il ne comptait pas rendre Maëlle malheureuse et tout faire pour que ça fonctionne entre eux. Adèle savait que Maëlle était préparée au mariage arrangée depuis sa plus tendre enfance et que si Tristan n’avait pas merdé quelques années plus tôt, ils se seraient de toute façon mariés. Contrairement à la Française, le mariage n’avait jamais été une fatalité pour elle et même si Adèle n’avait pas le même avis, elle l’avait toujours comprise. Elle était restée silencieuse un moment, comprenant bien que tout était déjà joué et que les concernant, il n’y aurait pas de marche arrière possible. Alors, elle avait accepté, avait quitté le jeune homme sans un autre mot et avait retrouvé Maëlle pour lui faire part de sa décision.

En attendant les prochaines instructions, Adèle avait un peu potassé le sujet histoire de ne pas se planter le jour venu. Ce n’était pas vraiment de rater le sortilège qui l’inquiétait. Non, juste que comme il était question de mort dans ce serment, elle ne voulait pas trop qu’il y ait un loupé à ce niveau-là. Elle avait relu plusieurs fois la ligne qui parlait très clairement du caractère définitif de la chose, avant d’intégrer le processus du sort. Bien que tout ceci ne tenait que sur une page, et ne devait normalement pas lui prendre trop de temps, une partie de sa soirée et la fin de sa boîte de chocolats y était passées. Et puis le rendez-vous fut planifié.

Alors par contre, pour le lieu on ne ne lui avait pas demandé son avis. L’extérieur, franchement par ce temps ? Ça ne venait pas d’elle, elle était frileuse. Ha oui, elle était aussi bien équipée que Maëlle pour sortir, mais elle songeait déjà au feu de cheminée de la salle commune. Elle repéra la Poufsouffle assise sur un banc au loin. Elle soupira avant de la rejoindre, la neige crissant sous ses bottines.

- Bonjour Maëlle.

Elle s’assit silencieusement à ses côtés, ne sachant quoi lui dire. Parler de la météo ? Merci elle voyait la même chose qu’elle…

- Comment vas-tu ? finit-elle par lui demander sans être vraiment certaine que la jeune femme lui avouerait réellement ce qu’elle ressentait à cet instant.

MAY



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Lun 17 Aoû - 21:08
Ne crains rien, sèche tes pleurs
Janvier 2020

☆ Adèle & Maëltan ☆
L’heure approche, je me regarde dans le miroir un instant… Cette façon de faire ne me ressemble absolument pas je le sais et pourtant j’en suis là, forçant une fille à devenir ma fiancée tout cela pour ne pas tout perdre. Alors certes, j’en voulais à Maëlle pour cet affront qu’elle m’avait fait et je voulais me venger… Mais pas comme ça. Tandis que je me regarde, je sais que ce que je fais n’est pas bien, je sens ce poids peser sur mes épaules… Mais si l’idée de tout annulé m’avait effleuré l’esprit, la voit de mon père elle, résonnait encore plus fort… J’aurais aimé avoir encore un peu de temps, la faire tomber amoureuse en plus de gagner ma vengeance j’aurais fait un pierre deux coups… Mais je n’avais plus assez de temps désormais. J’avais donc acculé la jeune femme le dos au mur et j’avais obtenu ce que je voulais… Enfin vouloir, il fallait le dire vite, n’oublions pas que ces fiançailles, ni elle ni moi n’en voulions de base… Mais nos parents ne veulent rien entendre… Et si ceux de Maëlle ne la force pas, mon père en retour fait pression depuis des années… Aujourd’hui il obtient gain de cause. J’avais rendez-vous dans peu de temps avec la future fiancée en question et Adèle. Oui Adèle, c’était elle qui avait été choisi pour faire le serment. Pas mon premier choix, sans doute pas celui de Maëlle non plus puisqu’elle avait souligné dans sa lettre le nom d’une autre personne, mais elle était celle en qui nous avions tous les deux confiances et donc cela avait un peu sonné comme une évidence. Bien évidemment, la jolie blonde était rapidement venue me voir pour comprendre ce qui me prenait et contre son silence je lui avais tout raconté. Si je l’admirais d’avoir été capable de fuir sa maison et de tourner le dos à ses parents, je savais que moi je n’en étais pas capable.

J’aimais sincèrement ma famille. Je n’avais jamais manqué de rien, je n’avais jamais été maltraité ou quoique ce soit. La seule chose que j’avais à leur reprocher peut-être était ce foutu mariage qui à mes yeux n’était pas une raison suffisante pour dire merde et leur tourner le dos, abandonnant au passage mes deux plus jeunes sœurs… Elle avait alors accepté. Sans doute que cela ne lui faisait pas vraiment plaisir, mais elle avait accepté. Alors que l’heure approche et que je suis prêt, je quitte ma chambre me demandant si j’allais réellement retrouver Maëlle à l’endroit convenu. Aurait-elle trouvé un moyen pour contourner notre accord ? Aurait-elle fui ? Je devais bien avouer que quelque part j’avais une certaine appréhension… J’avais enfilé un manteau par-dessus ma cape de sorcier puisque j’avais vu la neige et je me doutais qu’il allait faire froid. Quelle idée d’aller faire ça dehors ? Sauf que j’imposais tellement de chose à la jeune femme que j’avais préféré lui laisser le choix du lieu et du jour, bien entendu elle aurait dit dans six mois j’aurais tiquer, mais elle ne cherchait pas à m’entourlouper. L’heure avait été elle aussi choisi en fonction de la fréquentation de Poudlard à ce moment-là afin d’avoir que très peu de chance de tomber sur qui que ce soit. Et c’est donc sans être suivis que je sortais du château, rejoignant d’un pas rapide le lieu du rendez-vous. Pas que j’étais pressé, mais c’était surtout la fraicheur qui me faisait presser le pas. Arrivant sur place, je peux déjà constater que je suis le dernier arrivé, bien. Evidemment l’ambiance n’a rien de chaleureuse, à quoi s’attendre d’autre d’une fille qu’on force à épouser n’est-ce pas ?

« Salut. » C’est tout ce que je lâche, que pouvais-je dire d’autre en même temps ? Je ne me voyais pas demander comment elles allaient, alors pour Adèle pas de soucis oui, mais je n’étais pas idiot en ce qui concernait Maëlle, pis ce n’était pas le moment de converser comme si de rien n’était n’est-ce pas ? J’hoche donc la tête envers ma camarade de maison, la remerciant silencieusement d’être là. Je ne laissais rien paraître sur mon visage, je ne montrais pas que moi aussi ça ne me disais rien tout ça dans le fond, parce que je ne voulais pas que Maëlle se serve de la moindre faille pour essayer de se défaire de sa promesse. Ceci dit ce n’est pas un regard totalement froid que je posais sur elle, je lui offrais un peu de douceur, c’était tout ce que je pouvais faire, toutes paroles ne serviraient à rien puisque qu’elle ne me croirait pas un seul instant n’est-ce pas ? Je devais être la personne qu’elle détestait le plus au monde. Voyant à la posture des deux jeunes femmes, qu’aucune des deux n’avaient l’air d’apprécier ce froid glaciale, je m’éclaircissais un instant la gorge avant de prendre la parole. « Je propose qu’on s’y mette tout de suite ? Afin qu’on puisse tous retourner à nos occupations par la suite ? » Sauf s’il y avait quelque chose dont je n’étais pas au courant ? Et avant que nous commencions d’ailleurs, je préférais que tout le monde soit d’accord sur une chose. « Est-ce qu’il y a besoin de rappeler les termes exacts du serment ? » Que ce soit pour l’une ou pour l’autre, puisqu’Adèle devait être celle qui scellera leur destin. Quant à moi c’était plutôt simple, ce que voulais Maëlle c’était mon silence et pour le reste je lui promettais la même chose que je lui demandais, la fidélité. Le reste dépendrait de Maëlle puisqu’elle ne m’épouserait que lorsqu’elle sera prête à le faire…


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Maëlle Rosier
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Dim 23 Aoû - 19:54
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A la voix qui brisa le silence, la tension de Maëlle redescendit un peu. Elle lui adressa un regard, répondit à son bonjour et la laissa venir à ses côtés, se décalant même pour lui laisser plus de place. A la question que la Française posa, elle observa la neige, réfléchissant sérieusement. Comment allait elle ? Souvent, les gens posent ces questions sans grand intérêt de la réponse, par politesse. Difficile de gérer par la suite un je ne vais pas bien alors ne voulant pas mettre l’autre dans l’embarras et qu’il ne sache plus quoi répondre, il est de coutume de mentir. Pourtant, ce ne fut pas un mensonge qui sortit de la bouche de la Poufsouffle « J’ai peur. » ça devait sembler dérisoire, comment on pouvait avoir peur de ce genre de chose. Il n’y avait pas mort d’homme à la clef puisque Maëlle serait extrêmement prudente mais elle avait peur de l’avenir pour la première fois de sa vie. Elle ne savait plus vraiment où elle en était, ne faisant pas des choses pour faire plaisir aux autres, ce qui n’avait jamais été un problème. Là elle agissait par contrainte et c’était là toute la douleur, se sentir prise au piège, avoir la certitude d’avoir été dupé. Alors ce n’était pas une nouveauté non plus, Maëlle se faisait avoir régulièrement, mais ça n’avait jamais eu de répercussions comme celle-là. « J’ai mal aussi. » Elle fit la moue, complètement dépassée par les évènements « Qu’est ce que je vais dire à ma famille ? Comment je vais pouvoir supporter leur satisfaction alors que j’ai plus l’impression d’être en deuil qu’autre chose. » En deuil, c’était exactement ça comme sensation mais en deuil de quoi au juste, elle ne parvenait pas vraiment à saisir, sa liberté ? Cela lui semblait un peu étrange, ce n’était pas non plus comme si elle découvrait ce qu’était un mariage arrangé. Il y avait autre chose mais elle ne saisissait pas encore quoi, elle l’avait sur le bout de la langue mais ça ne voulait pas sortir.

Son cœur manqua un battement en entendant la voix de Tristan et répondre bonjour fut excessivement compliqué, elle n’en avait pas envie, ne voulait pas être polie avec lui. En fait c’est simple plus loin d’elle il se trouvait et mieux elle se portait. Il suffit d’ailleurs quoi, une minute avant qu’il se mette à être profondément détestable. Alors oui, d’accord personne n’avait envie d’être là mais c’était sa façon de parler de leurs occupations. Elle posa un regard dénué de toute chaleur sur lui Sache que mentalement j’ai au moins deux phrases assassines qui me sont venues en tête « Faisons ainsi. »

Elle cligna des yeux en l’entendant demander s’il y avait besoin de rappeler les termes exacts du serment. Il plaisantait là ? C’était un petit rigolo des fois Tristan, comme s’il y avait quelqu’un qui accepterait de faire un serment où il risquait la vie sans savoir précisément les termes avant, bonjour le suicide consenti si c’était le cas. « Oui Tristan, il y a besoin de rappeler les termes exacts du serment afin d’éviter tout ambiguïté. » Elle inspira, levant le regard vers le ciel avant de soupirer et de regarder les volutes de fumée s’élever dans l’air glacial de l’hiver. Puis, lentement elle se leva pour venir se planter devant Tristan. Elle avait eu tout le temps de réfléchir à la façon dont elle allait demander les choses « Je sais que je vais avoir ta parole et que tu ne diras rien, à personne mais, ça ne s’arrête pas là. Tu fais partie de la maison des Serpentards, vrai roublard n’est ce pas ? » Oui elle avait étudié son sujet et ne pouvait que constater avec le recul qu’il ne manquait pas d’intelligence lorsqu’il s’agissait d’arriver à ses fins, oui elle était obligée de céder, ne le niait pas mais elle rajoutait une contrainte « Si ce qu’a fait mon père vient d’une quelconque manière que ce soit à être révélé par ta faute directement comme indirectement, tu auras brisé ta promesse Tristan. » Elle aurait bien été tentée de dire si ça s’apprend de quelque manière que ce soit mais, ça aurait été cruel et bien qu’elle ait des griefs envers Tristan, de sérieux griefs envers lui, s’il n’était pas responsable, ça aurait été injuste de le condamner. Son but n’étant réellement pas de l’arnaquer pour le coup, juste qu’il n’essaie pas de la lui faire à l’envers. « Nous sommes bien d’accord aussi sur le fait que c’est toi il y a quatre ans qui a fait n’importe quoi, que passer pour une enfant pourrie gâtée qui ne sait pas ce qu’elle veut et qui change d’avis sans raison, ça ne me plaît pas le moins du monde. » Oh que non si elle avait dit que jamais elle l’épouserait et non pas peut être que je vais y réfléchir, c’est bien qu’elle n’avait jamais eu l’intention de changer d’avis à ce sujet « Je n’annoncerai rien à personne en dehors de ma famille et ne comptes pas sur moi pour mentir à qui que ce soit. Non je ne veux pas de ce mariage, oui c’est toi qui changes d’avis personne ne sait pourquoi… et tout le monde s’en moque d’ailleurs. Je veux que tu reconnaisses que tu as mal agi ce soir-là, que si ça fait quatre ans que mes parents me prennent la tête avec toi, c’est parce que TU as décidé de mal te comporter. Dis leur la vérité à tous. » Chose que Maëlle aurait apprécié faire par elle-même, très franchement ça n’aurait pas été un problème d’admettre qu’il était le responsable, le léger petit détail étant que ses parents lui avaient recommandé comprenons bien qu’ils avaient exigé qu’elle tienne sa langue par respect envers les Vandwyck, ah par contre le respect en retour il était mort puisque s’il ne disait rien, elle passerait à coup sûr pour ce qu’elle venait de décrire et n’avait pas mais alors pas du tout envie que les gens la regarde avec un sourire en coin comme si elle venait de découvrir le miracle de l’amour en la personne de Tristan.

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— Maëlle, Tristan & Adèle

Cette matinée n’avait vraiment rien pour plaire. Il faisait un temps épouvantable, un temps qui la faisait grelotter et regretter que l’université de Poudlard ne soit pas établie sur une île tropicale. En plus de ça, à chaque pas qu’elle faisait, elle risquait de finir le nez dans la neige. Pourtant la neige, le froid, ce n’était rien à côté de la tête que faisait Maëlle quand elle s’installa à côté d’elle. Elle donnait l’impression que le froid s’était infiltré jusqu’à son cœur. Si elle lui avait demandé comment elle allait, ce n’était pas du tout par politesse ou pour meubler le silence, cela lui importait vraiment. Elle avait toujours pris connaissance du moral de sa correspondante au travers de ses lettres avec intérêt et le fait qu’elles se voyaient désormais régulièrement n’y changeait rien. Oh bien sûr, elle ne s’attendait pas à une réponse positive, vu la suite du programme. Mais que répondre à ça ? Que le destin était vraiment un salaud à toujours vouloir leur pourrir l’existence ? Pour la Poufsouffle, le salaud avait un nom et ce n’était pas le destin. Elle avait mal aussi, mais Adèle avait bien compris que ce mal là, elle ne pouvait pas le soigner. Il n’y avait pas de sort ou de potion pour lui enlever son mal. Elle glissa sa main dans la sienne pour la serrer, parce qu’elle savait bien que tous les mots qu’elle pourrait dire ne l’aideraient pas. Et puis parfois les gestes avaient peut-être plus de valeur que les mots. Que dire à sa famille ? C’était bien difficile pour Adèle de répondre. Elle aurait bien été tentée de dire « la vérité », mais bonjour les conséquences… Toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire, mais ce n’était pas juste que Maëlle porte ce poids toute seule.

- Je sais que je n’ai pas été la meilleure des confidentes ces derniers temps et je comprendrais vu la situation que tu ne veuilles pas me parler de tout ça, mais si tu as besoin de vider ton sac, tu sais comme avant, dans nos lettres ? Et bien je serais là…

Vu le rôle qu’on lui avait donné dans cette histoire, elle comprenait qu’elle ne serait peut-être pas la meilleure personne à qui raconter ce qu’elle vivait. Est-ce qu’elle n’était pas en train de fusiller son amitié avec Maëlle ou même avec Tristan avec cette histoire de serment ? Même si elle n’avait rien demandé, est-ce qu’on n’allait pas la tenir à un moment pour une responsable de cette situation ? Est-ce qu’on n’allait pas la détester aussi ? Adèle avait l’impression qu’on lui avait mis le doigt dans un engrenage et qu’elle n’en sortirait pas comme si de rien n’était. Elle aurait voulu être détachée de tout ça, se dire que ce n’était pas ses histoires, mais elle n’y arrivait pas cette fois. Elle allait lier leurs deux destins de son plein gré. Tristan les rejoignit et elle relâcha la main de Maëlle, le saluant également.

Elle pinça légèrement les lèvres aux mots de son camarade de maison. Retourner à leurs occupations ? Elle songea que la meilleure occupation qu’elle pourrait trouver après ça, ce serait d’abuser encore de chocolats. Pourquoi avait-elle fini cette boîte hier ? Elle ne pourrait pas expliquer à Hestia ce qu’elle avait fait, ni à personne en fait. Elle ne pourrait pas simplement oublier et retourner étudier, si ? Rappeler les termes du serment ? Oh oui quand même vu l’importance du sort, c’était peut-être mieux. La Française laissa Maëlle répondre sans dire un mot. Elle ne bougea pas du banc non plus quand son amie se leva pour s’adresser à Tristan. Enfin si, elle leva un sourcil en l’entendant parler de sa maison. Euh… Elle était toujours là hein ? Elle faisait partie de la même maison que Tristan aussi... Non, puis bon roublard, roublard… Adèle préférait dire futé, voilà ils étaient futés chez les Serpents. Elle garda ses réflexions intérieures pour elle, reconnaissant que cette petite pique ne lui était pas particulièrement destinée et que vu l’accord que la Jaune allait faire, on pouvait comprendre qu’elle parle de roublardise. Elle aurait bien voulu dire à Maëlle qu’elle pouvait s’assurer personnellement que personne ne soit roulé dans cette histoire, mais celle-ci enchaîna et Adèle commença à se sentir de trop. Pourquoi avait-elle fini cette boîte de chocolats ? Et pourquoi personne ne lui avait offert de bouteille pour Noël ? Parce que plus on avançait, plus Adèle avait envie d’aller vider un verre ou deux histoire de se remettre ensuite. Son regard alla alternativement du Serpentard à la Poufsouffle, sans oser rien dire. Oh ça oui tout le monde savait ici qui avait merdé il y a quatre ans, même Adèle qui avait eu droit au récit et même aux deux versions. Et si à chaque fois ça l’avait plus ou moins fait sourire, là elle ne rigolait plus du tout. Cette erreur, c’était un grain de sable, une connerie d’adolescent sauf que les conséquences aujourd’hui en devenaient une montagne.

Elle les regarda un instant. Elle allait vraiment lier ces deux personnes ? Est-ce que l’un d’eux allait lui dire à un moment que finalement on annulait tout ? En fait, avoir une famille aimante, c’était peut-être pire que d’avoir une famille horrible. Ce sentiment qu’ils avaient de vouloir à tout prix les satisfaire ou les protéger aux dépens de leur propre vie ? Adèle n’avait peut-être pas eu l’amour qu’elle avait désiré toute sa vie, mais au moins elle ne sacrifiait pas sa vie pour faire plaisir à quelqu’un d’autre.

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☆ Adèle & Maëltan ☆
Cela pourrait être pire, c’était ce dont j’essayais de me convaincre tandis que la situation ne faisait vraiment rêver personne, mais nous n’avions pas le choix, il était hors de question que je revienne en arrière. Il n’y avait sans doute aucune bonne manière de faire les choses, ne sachant pas vraiment quoi dire, je proposais alors qu’on s’y mette, plus vite c’était fait, plus vite nous pourrions laisser cet épisode derrière nous et nous concentrer sur l’avenir… Même si pour Maëlle et moi-même c’était justement notre avenir que nous jouons aujourd’hui et que ce serment aurait un impact sur le reste de nos vies. Pas très à l’aise, je finissais par demander s’il y avait besoin de rappeler les termes exacts du serment. Si je savais que Maëlle n’était pas ravie de tout cela et m’en voulais, en revanche, je ne m’attendais pas tellement à ce qu’elle me prenne de haut de cette façon, frôlant l’insolence… Quant à Adèle, elle gardait tout simplement le silence se sentant très certainement mal à l’aise. Raison de plus pour en finir au plus vite, je me sentais désolé de lui faire vivre cela… Ce n’était pas elle que j’aurais choisi si j’avais eu le choix, mais il fallait quelqu’un en qui nous avions tous les deux confiances et c’était miss de Lestang qui avait l’honneur de tenir ce rôle.

« Bien. » Répondais-je alors essayant d’ignorer son soupire avant qu’elle ne se lève enfin apparemment décidée à s’y mettre. Alors qu’elle reprend la parole, je l’écoute attentif chercher ou elle voulait en venir, à sa remarquer sur les serpentards, un sourire s’affiche sur mon visage et pas parce qu’elle a forcément raison. « C’est pour ça que tu as choisis l’une de mes camarades de maison pour faire ce serment ? » Faisais-je alors remarquer. Oh je savais que l’insulte n’était en réalité que diriger vers moi, mais connaissant Maëlle elle ne pourrait sans doute pas s’empêcher de culpabilisé ayant peur d’avoir blessée votre amie. « Je ne dirais rien tant que tu tiendras tes propres promesses Maëlle. » Assurais-je alors en répondant à ses conditions. Vendre son père n’avait jamais été un désir de ma part, je voulais juste sa main, c’était ce qui m’avait permis de la faire plier, je ne tirerais aucune gloire à le dénoncer. Lorsqu’elle reprend la parole, je fronce les sourcils me demandant où elle veut en venir, je jette un œil à Adèle qui de toute façon est au courant de l’histoire… Dire que lorsque je lui avais raconté je ne nous imaginais pas du tout là aujourd’hui… Je ne répondais pas tout de suite attendant de savoir ce que Maëlle préparait, en revanche plus elle parlait et plus elle m’agaçait, la liste était-elle encore longue ? Il était evidemment hors de question que je reconnaisse quoique ce soit devant qui que ce soit. J’avais merdé ? Mais elle aussi. Nous étions quittes.

« Ce n’était pas les termes du contrat Maëlle. Que tu n’annonces rien à personne si tu veux, mens à personne si tu veux, mais ça s’arrête là. » Disais-je alors d’un ton ferme bien décider à ne pas la laisser en rajouter encore et encore. Si je disais oui à ça, ça allait être quoi derrière ? « En échange de mon silence, je te rappel donc que tu devras accepter d’être ma femme et surtout de le vouloir, peu importe le temps que tu voudras prendre. Tu me devras fidélité et un héritier. Ce que je promets également en retour. » Pourquoi ? Parce que je ne voulais pas passer pour le connard qui attendait certaine chose d’elle et n’était pas capable de respecter les mêmes engagements et quelque part, même je n’oubliais pas ma vengeance dans un coin de ma mémoire, je voulais ensuite faire en sorte que ce mariage fonctionne. Elle était certainement loin de tout ça, imaginant que jamais elle ne pourrait être heureuse… Pourtant je ne comptais pas être un tortionnaire et ce mariage c’était tout ce que j’attendais d’elle. Pour le reste je n’avais aucune raison d’être désagréable et de ne pas la respecter. Qu’elle tombe amoureuse, qu’elle me veuille c’était ce que je voulais, au final qu’est-ce qu’il y avait de mal à cela puisqu’ensuite je ne pourrais pas la laisser tomber. Je n’avais pas le choix. Peu importe mes motivations au final cela devrait arranger les choses… Je tournais mon regard vers Adèle, la mine tout de même désolée car je n’avais jamais voulu l’embarquer dans cette histoire.

« Tu es prêtes ? » Demandais-je alors à cette dernière. « Si tout est bon je pense qu’on va pouvoir passer à la suite n’est-ce pas ? » Disais-je en m’adressant aux deux à la fois. Regardant Maëlle, je tendais alors ma main, je n’étais pas un expert, mais si j’avais bien compris une chose c’était que nous devions avoir les mains liées ensuite se serait à Adèle de jouer, de poser les questions à chacun puis ensuite à nous de répondre que nous nous engagions à tenir nos promesses. Je ne me fais pas de soucis sur le fait qu’elle avait dû quand même se renseigner avant, attendant les deux jeune femmes je pouvais sentir mon cœur battre un peu plus fort dans ma poitrine, mon regard se glissait dans celui de ma future fiancée et je me retenais de justesse de dire que si j’avais pu faire autrement je l’aurais fait…

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Maëlle Rosier
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Oh, Maëlle n’avait jamais eu l’impression qu’Adèle soit une mauvaise confidente, ce n’était pas elle qui la jetait dans la gueule du loup et certainement que si elle avait eu la possibilité de tout faire arrêter, elle l’aurait fait. Elle lui adressa un sourire en se souvenant de leurs échanges «Tu n’as rien à te reprocher Adèle, tu n’es en rien responsable. Quel genre de personne serais-je si tout d’un coup je te tournais le dos alors que j’étais d’accord pour que ça soit toi. Je t’enverrais une lettre alors, c’est plus simple de l’écrire que de reconnaître tout cela à l’oral.» Ce serait surtout bien plus simple à vivre pour la française, elle pouvait lire la lettre en plusieurs fois, arriver à être totalement détachée là où en face, les émotions de Maëlle seraient visibles et elle ne voulait pas être un fardeau qu’il fallait épauler. C’était tant pis pour elle si ça se passait comme ça, elle devait prendre sur elle en se disant que ça aurait pu être pire. C’était une chose d’essayer de s’en convaincre mais pour le moment c’était juste trop difficile moralement, son destin lui échappait totalement et Tristan en arrivant n’aidait en rien, se montrant beaucoup trop détaché pour une vie qu’il brisait, tout simplement.  

Par tous les joueurs de Quidditch, il vivait sur une autre planète, ça n’était pas possible autrement. Maëlle était irritée, vraiment irritée par lui et peu décidée à se laisser marcher sur les pieds. Bon ça, ce fut jusqu’au moment où il décida d’intervenir pour la rappeler à l’ordre sur les Serpentards, une boule de culpabilité envahit la demoiselle en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire et observa Adèle penaude «Je te demande pardon Adèle, je ne pense pas que tous les Serpentards le soient, tu ne l’es pas je t’assure, je ne voulais pas t’insulter.» Oh bon sang, que ne venait-elle pas de dire. Elle ne voulait pas perdre une amie, en plus d’un ami. Ah sa belle fougue avait disparu aussi vite qu’elle était arrivée, mortifiée par ce qu’elle venait de dire.

Il ne dirait rien si elle tenait ses promesses. Comme si Maëlle était le genre de personne qui ne tenait pas ses promesses. Même si elle se vendait littéralement à ce type, elle savait qu’elle avait bien trop à perdre si elle ne respectait pas sa propre parole et puis même sans ça, elle était quelqu’un d’honnêtes, les coups en douce, ça n’était pas sa façon d’être.

Visiblement, réussir à faire plier quelqu’un, Tristan en particulier, ce n’était pas non plus une réussite. Si elle avait été convaincue par ses dires, qu’elle s’était fait violence pour aller au bout de ses propos, quand bien même elle se rendait compte que ça ne plaisait que très moyennement à Tristan. A la seconde où il prit la parole, Maëlle su qu’elle avait perdu, ce n’était pas tant les mots mais l’attitude et le ton qu’il employait pour s’adressait à elle. Dans ce cas de figure, il ne servait à rien de discuter, elle n’aurait pas le dernier mot, elle détestait les conflits et que quelqu’un la prenne en grippe, mieux valait il faire le dos rond et accepter le fait qu’elle allait passer pour une gamine auprès de tout le monde, être jugé sur le fait que c’était une adolescente qui voulait juste s’éclater pendant quelques années. Ouai c’était tout à fait Maëlle ça, elle avait profité de fou ces dernières années, il y a pas à dire. Sa gorge se serra lors des phrases suivantes, cette impression que son sang gelait dans ses veines. Oui elle le savait déjà mais ça n’enlevait rien à la douleur ressentie, cette impression de tout perdre pour quelque chose dont elle n’était pas responsable. Machinalement, elle s’essuya les yeux, essayant de garder contenance tant bien que mal. Le vouloir, comment pourrait-elle vouloir devenir sa femme ? Le devoir, ça oui, c’était dans ses cordes, elle avait toujours su qu’un jour, elle finirait mariée... bah à lui en fait, ça avait toujours été Tristan et ce serait pour toujours Tristan mais qu’importe, qu’elle lui devrait un héritier... et fidélité... bon ce dernier point pouvait être transgressé si on ne se faisait pas attraper mais ça n’avait jamais été une option envisageable pour Maëlle. Sauf que quelque chose qu’elle aurait fait naturellement pour montrer sa bonne foi, on le lui imposait et elle trouvait ça désagréable. Elle se moquait éperdument de sa fidélité, au contraire mais qu’il couche avec une autre, qu’il la répudie, elle serait libre. Elle ne voulait pas de lui mais avait-elle vraiment le choix ? Avait-elle seulement la possibilité de dire non ?  

Elle avait l’impression que tout bourdonnait dans son esprit, que l’air venait à lui manquer et avait une furieuse envie de disparaître. La question ne lui était pas destinée et pourtant elle avait envie de répondre qu’elle, elle était pas prête à faire une croix sur ses envies, qu’elle voulait juste vivre sa vie d’étudiante comme tous les autres jeunes gens, sans craindre ses propres sentiments de peur de mourir. Elle était tétanisée par la violence du changement, elle passait en moins d’un mois à fille libre de ses choix, de ses envies et de son corps à captive d’un type qu’elle n’aimait pas et qui ne l’aimait pas plus en retour, une belle avancée. Mais bon, tant pis n’est ce pas ? C’est elle qui l’avait laissé se rapprocher d’elle, qui lui avait ouverte une à une toutes les portes de sa vie, à qui d’autres en vouloir si ce n’est elle-même pour avoir fait preuve d’un excès de confiance. Elle regarda cette main tendue vers elle, son hésitation à s’en saisir démontrant toute la bataille interne de Maëlle, puis finalement, elle finit par se saisir de la main tendue. Elle sentit le regard de Tristan sur elle , le regarda dans les yeux quelques secondes avant de baisser la tête, préférant se voiler la face et tenter d’ignorer tout cela, se mettre dans sa bulle et attendre de devoir donner sa parole, murmurant pour Adèle  « Je suis prête »


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— Maëlle, Tristan & Adèle

Responsable ? Non il est vrai qu’elle ne les avait jamais poussés ni l’un ni l’autre à faire ce serment.   Elle ne se sentait pas responsable de ce qui arrivait. En revanche oui elle avait peur des conséquences de ce qu’elle s’apprêtait à faire. Peur que ça lui retombe quand même dessus, de rendre ses amis malheureux pour le reste de leur vie, elle avait peur de les perdre. Oui c’est vrai que Maëlle était venue la voir et que ce n’était pas son genre de choisir quelqu’un pour le haïr ensuite d’avoir scellé son destin. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de penser que ce n’était pas bien, elle ne pourrait s’empêcher de culpabiliser. Elle sourit en entendant Maëlle lui dire qu’elle lui enverrait une lettre. Une lettre, ça lui convenait parfaitement.

- Comme avant…

Ou presque. Parce qu’avant aujourd’hui, Adèle ne s’était jamais retrouvée témoin d’un serment inviolable impliquant deux de ses amis. Un serment dont les termes n’étaient pas les plus réjouissants qui soient. Les termes, la Poufsouffle se chargea donc de les rappeler. Adèle préférait aussi être certaine de ce qui avait été décidé d’un côté comme de l’autre. Elle tiqua intérieurement cependant en entendant Maëlle qualifier sa maison de manière légèrement péjorative. La Française ne releva pas, ce n’était pas pour elle n’est-ce pas ? Tristan lui en revanche ne la loupa pas et pour le coup Adèle voulut maintenant que tous les deux l’oublient le temps de leur mise au point. Voilà qu’ils fassent comme si elle n’était pas là et qu’ils se préoccupent d’elle quand ils seraient d’accord sur la suite. Évidemment, sa correspondante s’excusa mortifiée auprès d’elle.

- Laisse, ce n’est rien, je me doute, t’en fais pas vraiment…

Et puis alors lui assurer qu’elle n’était pas comme ça, c’était gentil, mais il fallait bien avouer qu’Adèle quand elle voulait un truc, elle savait très bien mettre tout en œuvre pour l’obtenir. Bon certes, sans doute pas au point d’utiliser le serment inviolable. La Française assista à la suite de l’échange sans plus rien dire. Est-ce que sans ce serment Tristan aurait vraiment dénoncé le père de sa correspondante ? Elle ne l’aurait pas imaginé faire ça, il avait bien des défauts, mais détruire la vie de quelqu’un ? Ça ne lui ressemblait pas et pourtant c’était bien de ce point que s’assurait la Poufsouffle, en échange d’un mariage et d’un héritier. Tout ce que la blonde s’évertuait à fuir. Maëlle tenta bien d’arranger les termes à sa convenance. Elle tenta bien de mettre Tristan face à ses erreurs, mais c’était peine perdue. Si les Serpentard étaient roublards comme elle le disait, elle oubliait aussi qu’ils étaient très fiers. Tristan était comme elle. Admettre ses erreurs ? Seulement si ils avaient quelque chose à perdre ou à gagner. Là tout était déjà gagné pour Tristan et il le savait. Il refusa donc cette partie et rappela les termes tels qu’ils avaient apparemment été décidés entre eux. Son amie ne disait plus rien, probablement résignée. Elle n’avait pas beaucoup d’empathie. Elle pensait aussi qu’à sa place, jamais elle n’aurait pu accepter pareille proposition, à défaut elle se serait éteinte à l’instar de sa mère. Sauf qu’Adèle n’était pas Maëlle, mais pas seulement. Adèle n’avait pas la famille de Maëlle, Adèle n’avait pas vécu sa vie. Il lui était impossible de s’imaginer à sa place et d’affirmer ce qu’elle aurait fait dans cette situation. Elle n’arrivait pas non plus à savoir si malgré tout cela, si avec ce qu’affirmait Tristan, son amie serait heureuse. Et Tristan ? En exauçant le souhait de son père, n’était-il pas en train de ruiner sa vie. Finir sa vie avec une femme qui ne l’aimait pas, c’était tout sauf gagner dans cette histoire.

Le Vert et Argent la sortit de ses questionnements et de ses inquiétudes. Est-ce qu’elle était prête ? Pour le sortilège et son déroulement, à priori oui. Maintenant est-ce qu’elle était prête à le faire ? Elle avait envie de leur dire qu’ils faisaient une grosse erreur, qu’il y avait sûrement une autre manière d’arranger les choses, mais elle n’avait pas de solution concrète à leur proposer et puis Maëlle finit par se saisir de la main tendue de son futur mari. Elle dissimula un soupir résigné avant de se lever et de se placer devant leurs deux mains liées. Elle sortit sa baguette de la poche de sa cape et elle se concentra de façon à faire apparaître ce lien magique qui s’enroula autour de leurs bras. Elle regarda un peu comme hypnotisée la volute dorée reliant ses deux amis avant de relever la tête vers Tristan.

- Tristan, t’engages-tu à ne jamais révéler par quelque moyen que ce soit la faute commise par le père de Maëlle ?

Elle attendit sa réponse avant de s’adresser à Maëlle, pour cette partie qui lui plaisait beaucoup moins.

- En échange, Maëlle t’engages-tu à épouser Tristan, lui promettre fidélité et lui assurer la conception d’un héritier ? Ces deux derniers termes que Tristan s’engagera également à respecter ? Ajouta-t-elle en fixant chacun des interlocuteurs concernés.

Maintenant c’était à eux de finaliser ou encore de lui préciser si quelque chose manquait. C’était leur accord à chacun qui scellerait le serment. Elle avait fait sa part. Elle n’était que témoin se répéta-t-elle, ce n’était pas ses mots qui condamneraient le destin de ses amis, ce n’était pas sa décision. En se le répétant assez, elle en serait convaincue et ça l’aiderait à vivre avec cette idée d’avoir été le témoin de ce fichu serment inviolable.

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☆ Adèle & Maëltan ☆
Faire des efforts pour la suite, faire en sorte que notre vie ne ressemble pas à un enfer, c’était ce que j’avais en tête. En revanche, reconnaitre mes tors devant tout le monde et enfoncer le clou qui avait été planté il y a désormais quatre année, c’était simplement hors de question. Nous nous étions mis d’accord sur les termes du contrat et effectivement elle avait eu raison de vouloir les rappeler puisqu’elle-même avait apparemment décidé d’ajouter des choses qui n’existaient pas et pour lesquelles je n’étais pas près de plier ce que je faisais bien comprendre. Et encore je ne la forçais même pas à dire ou à annoncer quoique ce soit. Une fois les choses mises au point, j’annonçais à mon tour ce que j’attendais d’elle et au moins elle pouvait remarquer un truc, c’est que contrairement à elle, je n’essayais pas d’ajouter quoique ce soit d’autre, je n’essayais pas d’obtenir plus. Sa main, sa fidélité et un héritier. Rien de plus, rien de moins. Une fois les choses dites ce fut vers ma camarade de maison que je me tournais lui demandant si elle était prête. Dans son regard, je pouvais tout de même y lire le doute et quelque part, je m’en voulais que cette situation retombe sur mes épaules, je me promettais de me faire pardonner à un moment ou à un autre, parce qu’elle ne méritait pas cela.

Je lui en étais tout de même très reconnaissant de se sacrifier pour ce serment. Il aurait été difficile de choisir quelqu’un de plus neutre qu’elle en ce moment. Puis ensuite je tendais la main à Maëlle puisque pour le serment il fallait que nous ayons les mains liées. Dans son regard je pouvais lire l’hésitation, dans le mien je ne laissais rien transparaitre mais je n’étais pas aussi serein que cela en avait l’air. Je n’avais pas le choix, c’était comme ça que je tentais de me convaincre que c’était la seule chose à faire. Elle était certainement terrifiée, mais en cet instant je n’en menais pas large non plus, la différence c’est que j’avais encore plus peur d’être renié par les miens. Sa main se glissa dans la mienne et son regard quittait le mien annonçant finalement qu’elle était prête. Ce fut donc à Adèle de jouer, Adèle qui n’était pas plus enthousiaste que nous on ne va pas se mentir, jolie tableau… Elle sortait alors sa baguette et lançait le sortilège qui allait vous lier à jamais, jusqu’à la mort… Puisque Maëlle était décidé à ne pas me regarder, mon regard se posait sur le lien qui se créait tout autour de nos mains jointes avant de me focaliser sur les mots de la serpentard, j’avalais ma salive un instant avant de répondre.

« Je m’y engage. » Ma voix était un peu moins assurée que d’habitude, après tout cela m’impactait également, mais j’étais décidé ou en tout cas mon père l’était et je n’avais pas beaucoup d’autres options. Une fois ta réponse dite à voix haute, Adèle s’adressa ensuite à Maëlle et pendant l’espace d’un instant ce fut le moment de doute… Elle n’avait pas le choix et pourtant il y avait toujours ce petit moment de flottement ou je me disais qu’après tout elle pourrait dire non. Et si elle disait non à cet instant que se passerait-il ensuite ? Mettrais-je ma menace à exécution ? Cela apporterait quoi si je ne pouvais pas la faire plier ? Puis lorsqu’elle donna sa réponse, je ne pouvais m’empêcher de ressentir une pointe de soulagement. Pas pour le serment en lui-même, je ne me sentais pas mieux parce que nous étions liés par un serment inviolable, mais simplement parce que j’aurais pas à répondre aux questions que je venais de me poser puisqu’elle m’épouserait ! Une fois ses mots prononcés le lien qui unissait nos mains s’est évaporés se glissant en nous, désormais si l’un de nous ne tenait pas sa promesse, se serait la mort assurée. Je lâchais donc sa main à moins que ce soit elle, mais cela revenait au même n’est-ce pas ? Je ne savais pas tellement quoi dire, est-ce que vraiment il restait quelque chose à dire en cet instant ? Quelle était la marche à suivre à présent ?

« Je me chargerais de l’annoncer. » Glissais-je alors pour pas qu’elle s’inquiète de ce qu’elle devrait dire ou non, elle avait dit qu’elle ne voulait pas le faire, ce n’était pas quelque chose qui me gênait de toute façon je pouvais déjà voir la fierté dans le regard de mon père lorsque j’allais lui annoncer, au moins l’un de nous qui sauterait de joie, tout comme le père de Maëlle d’ailleurs, ce même père qu’elle tentait pourtant de protéger avec ce serment. « Merci Adèle. » Ajoutais-je à l’attention de cette dernière parce que je savais qu’elle ne l’avait pas fait de gaîté de cœur et que ce se soit moi ou Maëlle, aujourd’hui, nous lui avions demandés beaucoup. Sans savoir trop quoi faire, je restais planté là, parce que partir ferait sans doute de moi un connard et que rester n’était sans doute pas la meilleure solution non plus, autant attendre qu’elle s’en aille d’elle-même n’est-ce pas ? A moins qu’elle attendait autre chose ? Ce qui m’étonnerais beaucoup.

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Maëlle Rosier
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Plus rien ne serait comme avant. Son rêve de petite fille venait de s’envoler. Elle se sentait trahie, c’était cette sensation la pire, comprendre qu’elle était une imbécile, que le monde pouvait se jouer d’elle sans la moindre considération pour sa personne. Elle n’avait rien vu venir et que dansson immense naïveté, même après coup, elle s’était attendue à ce que Tristan revienne sur ses propos. Cela n’aurait pas lieu, elle s’en rendait compte à présent. Elle se sentait prise au piège, une boule immense se formait dans sa gorge. Son comportement à elle en plus, était déplorable, elle insultait Adèle qui ne lui avait rien fait et qui n’avait rien demandé. Bref, elle ne se reconnaissait plus elle-même et quand bien même, Adèle ne semblait pas lui en tenir rigueur, Maëlle culpabilisait d’avoir dit cela. Elle voulait fuir, disparaître, quitter le pays, le continent même pour ne pas avoir à vivre tout cela. Sauf que mettre de la distance entre Tristan et elle ne résoudrait rien et elle le savait. C’est donc la gorge serrée, les larmes menaçant de couler, qu’elle prit la main de Tristan dans la sienne.

Elle avait l’impression d’être une spectatrice, les mots qu’elle entendait étaient comme prononcé à travers un brouillard. C’était d’une injustice tout ceci. Qu’avait elle fait de mal, elle ? Pourquoi était elle la cible alors qu’elle n’était responsable de rien mais il faut croire que les gens ne ramassent pas parce qu’ils ont fait quelque chose, parfois des gens qui n’ont pas forcément mal agis, paient aussi. Elle inspira profondément en entendant Tristan donner son accord ce qui semblait être de l’hésitation dans la voix. Mais quelle ordure, elle se pliait à ses désirs de merde et malgré tout, monsieur n’était pas convaincu et souhaitait quand même en parler à quelqu’un. Maëlle était consternée et cela prouvait une chose, que ce mariage allait être un fiasco et que tout ce qu’elle avait espéré durant toutes ces années, elle avait intérêt à le mettre dans une petite boîte au grenier parce que ça n’arriverait pour ainsi dire jamais.

L’angoisse la submergea lorsqu’elle entendit son prénom. Incapable de regarder qui que ce soit, Maëlle fixait ses pieds, écoutant malgré tout puisque cela la concernait. Non, elle ne voulait pas s’engager, non elle ne voulait du mariage, non elle ne voulait pas lui faire d’enfant. Et comble du comble, Maëlle se moquait éperdument de la fidélité de Tristan. Quelle hypocrisie, il se faisait passer pour grand prince qui se sacrifiait pour faire plaisir à Maëlle mais elle n’en avait que faire de sa fidélité, surtout si la seule raison pour laquelle il l’était c’était à cause d’un serment inviolable. Mais tout ce qu’elle pouvait penser, cette envie de rebellion qui faisait battre son cœur un peu plus vite n’eut jamais le loisir de s’exprimer puisqu’elle ne provoqua même pas, se contentant de faire ce que l’on attendait d’elle, ou plutôt ce que l’on exigeait d’elle « Je m’y engage. » Le poids du monde sembla s’abattre sur ses épaules, elle ravala difficilement le sanglot qui s’était frayé un chemin jusqu’à sa bouche.

La main de Tristan lâcha celle de Maëlle presque aussitôt. Cette dernière frémit, ce type était tout de même incroyable, il avait eu ce qu’il voulait donc il la laissait tomber, prouvant par ce simple geste qu’elle n’avait pas le moindre intérêt à ses yeux, n’étant qu’une fille au sang pur capable de concevoir des enfants et dont il pouvait disposer à sa guise. Merci Tristan pour cette leçon de vie oh combien cruelle. S’il s’adressa à elle, cette fois ci, elle ne se méprenait pas, ce n’était absolument pas par gentillesse qu’il lui disait qu’il l’annoncerait. Elle n’eut pas la force de répondre par des mots qu’elle était d’accord, se contentant de hocher la tête. En même temps, mieux valait il pour lui qu’il l’annonce parce que Maëlle de son côté aurait fait le choix de l’annoncer à personne. Il n’y avait aucune limite de temps à son engagement, si elle décidait de l’épouser à 70 ans, elle était tout à fait dans son droit. Aussi s’assurait il en décidant de l’annoncer à ses parents, que ces derniers mais aussi ceux de Maëlle qui seraient aussi mis au courant, forcément, ça irait très vite… Bref les parents prendraient la relève et Tristan n’aurait plus rien à faire, ce serait leurs parents qui se chargeraient de forcer Maëlle et là, à moins de dire toute la vérité Maëlle serait forcée de se soumettre à leurs exigences. Toute personne connaissait un tant soit peu Maëlle savait d’ores et déjà le choix que ferait la Poufsouffle.

La gorge nouée, elle fut bien incapable de dire merci à Adèle. Pour le moment, elle sombrait juste, voulait qu’on lui foute la paix et ne voulait remercier personne. Elle voulait être seule. Alors bien sûr dans quelques jours, elle serait en mesure de dire merci elle aussi mais pour le moment, elle ne remerciait personne, étant juste dépitée.

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Adèle de Lestang
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Dim 20 Déc - 10:08

 

Ne crains rien, sèche tes pleurs

— Maëlle, Tristan & Adèle

A chaque minute et jusqu’au bout, Adèle espéra qu’ils annuleraient tout. Le serment, les termes, elle comme témoin… C’était mal, c’était même irréversible. Ce n’était pas pour rien que l’ouvrage dont elle avait eu besoin pour apprendre le sort, se trouvait dans un coin oublié de la réserve. Ce n’était pas pour rien qu’à chaque paragraphe il y avait une ligne d’avertissement et de mise en garde… Le sortilège n’était pas des plus complexes non plus. Le plus difficile dans tout ça, c’était les conséquences… Même si elle n’était que le témoin, même si sa vie n’était pas engagée dans ce serment, elle devrait vivre avec ce souvenir. Elle ne pourrait en parler à personne. Elle aurait ce poids et elle devrait le garder pour elle.

Elle commença le sort en observant comme hypnotisée ses effets. Puis elle récita les termes prenant garde de ne rien oublier, de ne pas les modifier. Elle était et devait rester neutre jusqu’au bout. On ne lui demanderait pas de prendre parti et rien ne l’empêcherait de les soutenir ensuite. Bien qu’avant de soutenir qui que ce soit, il faudrait qu’elle s’en remette. Tristan scella sa part du contrat et Maëlle suivit. Et si elle avait tout simplement raté son sort ? Non impossible, tout se passait exactement comme décrit dans le manuel. C’était quand même dingue qu’elle en vienne à espérer de rater un sort. Elle qui ne supportait pas d’échouer dans quoi que ce soit. Les volutes dorées s’estompèrent pour disparaître, mais elles seraient toujours là. Ce lien serait toujours entre eux, les reliant éternellement, invisible mais existant. La mort pour seule issue.

Leurs mains se séparèrent et il y eut comme un moment de flottement où personne ne sut quoi dire, quoi faire. Tristan parla de s’occuper de l’annonce. Oh bah tant qu’à faire, qu’il y ait au moins des gens que cet accord de malheur rende heureux. Le regard d’Adèle se posa sur sa correspondante et elle se demanda si finalement, elle serait capable d’ouvrir sa lettre quand elle la recevrait. Maëlle aurait-elle seulement envie de lui écrire ? De toutes les demandes en mariage qui existaient, celle-ci remportait sans aucun doute la première place au concours de la pire. Tristan la remercia et elle croisa son regard. Vraiment il avait intérêt à tenir sa promesse. Non pas celle du serment, enfin si bien sûr, elle ne souhaitait la mort d’aucun des deux. Auprès d’elle, il s’était engagé à mettre tout en œuvre pour que Maëlle ne soit pas malheureuse. Il s’était engagé à faire tout ce qui était en son pouvoir pour que ce mariage fonctionne. Alors oui il avait intérêt à faire tout ça pour Maëlle. Elle méritait d’être heureuse.

Bien. Il n’attendait plus rien d’elle maintenant ? Elle pouvait aller trouver un moyen stupide d’oublier ? Se faire payer deux trois verres au Chaudron ou au bar du garage ? Ou encore supplier les elfes de maison des cuisines de Poudlard de lui filer de quoi faire passer l’histoire ? Elle regarda ses amis, voulut leur dire que la prochaine fois qu’ils pensaient à elle, ce serait bien que ce soit pour quelque chose d’un peu plus fun et de moins dramatique. Une soirée, un buffet, partager un cocktail, une banale sortie shopping, oui où elle ne dépenserait pas un rond du coup, mais c’est un détail, bref n’importe quoi où il ne serait pas question de mariage, de serment ou de mort. Elle se retint de leur dire le fond de sa pensée égoïste et à la place prit congé, avant de s’éloigner. Fichu destin, fichu serment.
MAY



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