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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Tout seul on va vite, à deux on va loin || JOLIA I :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Jonas Tallec
Jonas Tallec
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Lumos
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Jeu 23 Juil - 22:42

Jonas & Thalia
⚜ Tout seul on va vite, à deux on va loin ⚜


Février 2020.

La journée de travail vient de t’épuiser. Tu adores ton job, pour autant, enchaîner les semaines de cours à la fac puis les semaines en alternance est vraiment éreintant, tu as hâte de déterminer les cours, ça sera toujours ça de moins à penser. Tu mets ta fatigue sur le compte du travail pour oublier qu’il n’y a pas que ça (puisqu’on en est aux petites confidences, tu t’es aussi murgé la gueule samedi dernier et tu n’as pas beaucoup dormi, ceci explique peut-être cela). Ton chef est aussi très exigeant, donc tu viens de terminer tard. Aussi parce que tu aimes que le travail soit bien fait, il est hors de question de bâcler. Tu apprécies ce que tu fais au sein de cette petite start-up et tu fais tout ce que tu peux pour te rendre utile, dans l’espoir qu’ils puissent t’embaucher à plein temps lorsque tu seras diplômé. Tu n’arrives pas à croire que cela fait déjà quatre ans et demi ans que tu as entamé tes études d’ingénieur. Déjà quatre ans que tu es un Tallec à part entière, les années passent si vite, c’est fou. Lorsque tu sors de l’immeuble où tu travailles, la nuit est déjà tombée sur la capitale. Tu détestes cette période de l’année, il fait gris, il fait moche, il pleut tout le temps et il fait froid. Bref, c’est nul l’hiver. Tu apprécies mieux les longues journées d’été surtout Juin, quand c’est ton anniversaire arrive le printemps, pour toi c’est la meilleure saison. Pour le moment, tu rabats ta capuche sur ta tête le temps d’accéder au métro. La foule se presse pour rentrer chez elle. Mais pas toi. Tu entres dans un wagon et patientes le temps de trois stations. Une fois ressorti dehors, la pluie martèle toujours le sol et tu te dépêches pour ne pas arriver trempé à la salle de sport.

Une fois la porte franchie, tu pousses un soupir de soulagement. Tu salues les entraîneurs, tu les connais bien, depuis le temps que tu viens ici. « Salut tout le monde ! » Dès que tu as trouvé ton appartement, tu t’es mis en quête d’une salle, c’est ce qu’il te faut pour te défouler. Même lorsque tu te dis fatiguer, tu ne déroges pas à la règle : si tu commences la journée en disant que tu es fatigué et tu sais que tu ne trouveras pas la motivation… Il vaut mieux avoir des habitudes pour être régulier. Dans les vestiaires, tu enfiles ta tenue et surfes pendant quelques minutes sur les réseaux sociaux. Tu vois qu’une des filles de la soirée de samedi vient de t’ajouter en ami, tu acceptes, on ne sait jamais. Une fois changé, tu montes à l’étage pour monopoliser un tapis de course. C’est plutôt calme ce soir. Il y a une fille aux cheveux auburn qui court également sur le tapis à côté de toi. Tu l’as déjà vu plusieurs fois à la salle, elle fait beaucoup de tapis elle aussi. « Bonjour. » Allez, aujourd’hui, on est poli. Un petit bonjour avec un sourire, ça ne fait jamais de mal. Et ça te fera oublier le temps merdique dehors. Tu ne lui laisses pas vraiment le temps de répondre, tu mets tes AirPods dans tes oreilles et c’est parti pour l’album d’Aerosmith. Après un petit échauffement, tu te mets à courir en faisant du fractionné pour faire travailler ton cœur. Trente secondes à 9 km/h puis trente secondes à 14km/h, pendant trente minutes. Petite séance tranquille. Une fois tout ça terminé, tu discutes avec un des gars que tu croises souvent à la salle. Tu oses le dire, tu es une sacrée pipelette, sur trois heures de sport, au moins une heure de discute.

Tu te diriges ensuite vers les machines de musculation. Selon le programme réalisé par les coachs, tu dois aujourd’hui travailler les bras. Tu n’aimes pas vraiment ça, mais pour la boxe, c’est utile. Cela ne fait pas longtemps que tu pratiques la boxe, mais tu aimes bien, c’est très cardio et cela fait travailler beaucoup de muscle. Alors, d’abord, cinq séries sur la poulie haute. Ah mince, il y a déjà quelqu’un. En te rapprochant, tu constates que c’est la même fille que toute à l’heure sur le tapis. Tu décides d’attendre à côté, elle ne doit pas en avoir pour longtemps. Tu profites de l’instant pour envoyer un SMS à Ludivine pour lui demander comment elle va. Tu ne l’as pas revu depuis les fêtes de Noël, c’était super sympa, vous vous êtes bien amusés. En attendant sa réponse, ton regard vagabonde dans la salle mais il n’y a vraiment pas grand monde aujourd’hui. C’est bizarre, c’est assez rare. Cela n’arrive normalement que pendant les vacances ou les jours fériés. Du coup, tu n’as pas grande chose à regarder pour t’occuper l’esprit, et ton regard revient sur la machine à poulie. Tu fronces les yeux en regardant la fille faire son mouvement. Tu t’accoudes sur le bord de la machine et tu lui dis sur un ton amical : « Fais attention à la position de ton dos, tu risques de te faire mal. » Cette machine est traitre, on a tendance à mal l’utiliser. « Tu veux que je te montre comment faire ? » Tu n’as pas envie que ta remarque soit mal interprétée, certaines personnes n’aiment pas qu’on les reprenne sur certaines choses. Et parfois, les filles ont l’impression que les mecs viennent les draguer en donnant des conseils, tu n’as pas envie que cela arrive. Tu dis alors : « Enfin, j’dis ça, c’est pour toi… T’es pas obligée… » Tu es limite gêné. C’est bizarre. Pour détendre l’atmosphère, tu dis « Je m’appelle Jonas, au fait. » Voilà hop, comme ça, elle saura pour la prochaine fois. Tu connais pas mal de monde ici, et tu aimes bien discuter de sport avec les habitués. Comme elle vient régulièrement aussi, ça pourrait être sympa, après tout.

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KoalaVolant
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Mar 28 Juil - 4:34
Tout seul on va vite
à deux on va loin
Le climat de Poudlard devenait de plus en plus lourd et ça me déprimait encore plus que je l’étais déjà. Bon, clairement, je n’avais pas à me plaindre, j’étais logée et nourrie, j’avais un toit au-dessus de la tête et je n’avais aucune dépense. Sincèrement, il y avait pire. Cependant, les gens s’inquiétaient de la situation qui dégénérait de jour en jour à l’extérieur de nos murs. Jusqu’à preuve du contraire, nous étions en sécurité. Par contre, les nouvelles se rendaient jusqu’à nous par la Gazette du sorcier ou bien par les hiboux que certains parents inquiets envoyaient à leur progéniture. Je ne recevais aucun courrier parental, mais je savais lire, je parlais avec les autres, j’entendais ce qui se disait. La panique en prenait certains à la gorge et c’était tout à fait compréhensible. Cependant, je ne tenais pas à gérer tout ça. J’avais besoin de calme, de solitude et si nécessaire de me dépenser. Au moins, maintenant, ma sœur avait accepté de me parler à nouveau. Hestia avait vu, elle savait. Elle n’avait pas vu ma forme transformée, mais ça ne saurait tarder, probablement quand la température serait plus clémente. Cependant, elle avait vu mon épouvantard. Elle m’avait vue pleurer devant son image, le signe de l’Augurey tatoué au bras, morte au sol par la main d’un auror qui avait eu raison de faire son travail. Elle avait vu que j’avais peur pour elle. Elle avait vu que j’avais peur de ce qu’elle deviendrait sur moi, de ce que l’influence de notre famille pouvait faire. Elle avait vu que je tenais à elle, que je l’aimais plus que tout ce que j’avais sur cette foutue Terre. Je n’avais pas grand-chose, je le savais bien, mais au moins je l’avais elle et maintenant elle savait. Elle était comme une bouée de sauvetage qui m’aidait à me garder la tête hors de l’eau.

J’avais maintenant ma cadette qui m’aidait et qui connaissait mon secret, mais j’avais tout de même, parfois, à gérer tout ça. Même avant tout ce bordel je trouvais ça difficile. C’est pour ça que je m’étais mise au sport. C’est bon pour la santé physique, tout le monde le sait, mais c’est aussi bien pour la santé mentale. Ça m’avait aidée à rester calmer, gérer la pression de mon secret, me faire à la fatigue et tout le reste. Maintenant, ça m’aidait aussi à gérer la pression de la proximité beaucoup trop constante. À l’université, je trouvais qu’il y avait parfois trop de monde autour, surtout durant l’hiver puisque tout le monde restait à l’intérieur. Je m’étais procuré des chaussures de course pour l’hiver du côté moldu et j’allais souvent faire du jogging pour sortir ma frustration. C’est mieux que d’essayer de cogner quelqu’un, non? Maintenant, en jumelant les deux écoles ensemble dans un seul bâtiment, les couloirs, classes, salles communes et aires de repas grouillaient de sorciers plus ou moins vieux qui dégageaient de l’énergie comme jamais, énormément d’inquiétudes aussi. Ils parlaient tous, fort, souvent. De quoi me rendre folle si ça durait trop longtemps. C’est pourquoi je sortais, courir à l’air frais me faisait du bien. Le grand air et l’effort me calmaient aussitôt et je pouvais reprendre mes activités normalement.

Ce soir-là, j’étais à cran. Apparemment, le Blood Circle pouvait maintenant arrêter les sorciers s’ils pratiquaient la magie où s’ils étaient soupçonnés de le faire. Les moldus les aidant, gardant leur secret pouvaient aussi se faire arrêter. La situation empirait et ça me rendait folle. Les élèves de l’école, eux aussi, étaient tendus à cause de cette nouvelle et tout cet excès d’énergie me montait à la tête. J’avais voulu aller courir dehors, l’hiver à Poudlard ne me faisait pas peur normalement, mais là, la pluie tombait abondamment. Mon plan de course à l’extérieur tombait à l’eau, par contre, depuis quelque temps déjà, j’avais trouvé où aller pour pallier besoins. Je devais être subtile, encore plus maintenant avec ces rumeurs que j’avais entendues. Cependant, je savais que c’était faisable. Après tout, pendant deux ans je m’étais promené un peu partout en Europe parmi les moldus qui ne m’avaient jamais repérée, sauf un en France, mais je m’étais occupée de lui. Ce souvenir me peinait, énormément, mais il ne m’avait pas laissé le choix. Il avait paniqué, il avait plus que mal réagi. Il n’avait pas accepté ce que j’étais et aurait pu me gâcher la vie, dévoiler qui j’étais à qui voulait bien l’écouter. Je n’avais pas pu prendre ce risque, j’avais dû lui jeter un sortilège de fausse mémoire et c’est l’une des choses que je regrettais le plus. La culpabilité m’avait rongée longtemps, mais j’avais fini par mettre cet épisode loin dans ma tête et il était oublié. J’avais autre chose à penser, comme me vêtir de vêtements moldus et sortir un ensemble de sport, le mettre dans un sac pour enfin partir.

Je me suis rendu à Pré-au-Lard, ma baguette me protégeant de la pluie, pour arriver à transplaner jusqu’à Londres où un de mes quelques refuges se trouvait : la salle de sport. Quand je suis entrée, ça semblait très calme. Les gens avaient sûrement préféré rester chez eux en famille. Avoir eu l’option, j’aurais sûrement fait la même chose. Je suis allée me changer, enfilant une paire de leggings noirs et un t-shirt blanc assez mince pour que je n’aie pas trop chaud. Les cheveux ramassés en une queue de cheval et mes chaussures de sport aux pieds, je me suis rendu dans la salle qui était presque vide. Je suis allée m’installer sur un tapis de course. Mis à part mes pas suivant un rythme constant sur la machine, il n’y avait que très peu de bruits, c’était exactement ce dont j’avais besoin. « Bonjour. » Après une dizaine de minutes dans ma tête, j’ai entendu ce simple mot et je me suis tourné vers la voix. J’ai un grand gaillard, basané, les yeux clairs, joli sourire et poli apparemment. Je lui ai souri à mon tour. Je n’ai pas pu lui dire quoi que ce soit puisqu’il se mettait des écouteurs dans les oreilles pour se couper du monde autour de lui. J’aurais aimé avoir un gadget dans le genre, mais rien de tout ça ne fonctionnait à Poudlard. Sur cette simple pensée, je me suis remise à mon jogging. Après 30 minutes de course, j’ai arrêté mon tapis et je suis partie vers une machine de musculation. J’avais fatigué mon cœur, là j’allais fatiguer mes muscles.

Installée sur une machine à poulie, j’ai saisi les poignées au-dessus de ma tête et je me suis mise à tirer. Ce n’était pas la première fois que je l’utilisais, mais comme à chaque fois, j’avais l’impression que quelque chose clochait. J’avais souvent des douleurs au dos en l’utilisant, mais je me disais que c’était sûrement l’habitude qui devait se prendre. Je n’en faisais pas de cas et je faisais ce que j’avais à faire. Un, deux, trois, quatre… Je tirais comme je le pouvais et j’ai vu une silhouette s’arrêter près de moi. Je me suis dit qu’il attendait pour la machine et je me suis dit que je devais terminer ce que je faisais rapidement pour la lui laisser. Ne pas faire de vagues, c’était mot d’ordre. Seize, dix-sept, dix-huit. « Fais attention à la position de ton dos, tu risques de te faire mal. » J’ai sursauté, ne m’attendant pas à ce qu’on me parle. J’ai lâché, laisser tomber serait une meilleure expression, mais bon, les poignées et je me suis tourné vers le moldu qui venait de me parler. C’était l’homme qui était sur le tapis de course à côté du mien un peu plus tôt. Il était accoudé sur la machine. « Tu veux que je te montre comment faire ?» J’ai froncé les sourcils un peu, réfléchissant. Je n’étais pas froissée parce que le jeune homme disait, au contraire. Il m’avait fait réfléchir. C’était sûrement pour ça que j’avais mal dans le dos en utilisant les poulies. « Enfin, j’dis ça, c’est pour toi… T’es pas obligée… » Eh merde, je pouvais avoir l’air assez sérieuse, limite fâchée, quand je réfléchissais. Peut-être qu’il pensait que c’était le cas. J’ai secoué la tête rapidement, négativement, ce qui pouvait, encore une fois, envoyer le mauvais message. J’avais un de ses dons. « Je m’appelle Jonas, au fait. » Putain, du calme, c’est un moldu qui pense que tu es une moldu. Il ne te bouffera pas, respire.

« Non, c’est bon. Je veux dire, t’en fais pas, ça me dérange pas. Je veux bien que tu me montres, ça doit être pour ça que j’ai mal au dos après avoir utilisé la machine. »

Je me suis relevée, roulant mes épaules endolories avant de me tourner vers Jonas en souriant.

« Tu m’as prise par surprise, je suis désolée, j’étais concentrée. Je suis Thalia. »

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Jonas Tallec
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Mer 29 Juil - 23:06

Jonas & Thalia
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La salle du sport est ton fief. Tu adores venir ici. Cela fait quelques années que tu y passes plusieurs soirées par semaine. Lorsque tu étais adolescent, tu détestais vraiment le sport, tu ne voyais vraiment pas l’intérêt. Tu ne comprenais pas les personnes qui s’entraînaient tous les soirs. Ce loisir s’est imposé à toi lorsque tu as commencé à sortir au bar avec Jordan. Tous les week-ends, puis parfois en semaine. Les soirées de beuverie et de malbouffe avaient entraîné, en plus de jolies cernes violacées sous tes beaux yeux, une petite brioche toute mignonne autour de tes hanches ; il fallait dire que lors de ces fêtes, il était rare de consommer autre chose que de la bière et de la pizza. Le sport avait été un moyen, à l’époque, de continuer à sortir tout en continuant d’assumer ton corps. Tu avais commencé par les footings, tu te souviens comment c’était dur les premières fois. Le souffle court, les courbatures dans les jambes, l’envie d’arrêter dès le premier kilomètre. Mais tu avais persévéré, puis, tu avais couru trois, cinq, puis dix kilomètres. L’an dernier, tu avais même participé au semi-marathon de Londres que tu as réalisé en un temps plus que correct pour un premier essai. Puis, au fur et à mesure, c’était devenu un mode de vie, une véritable drogue bien plus saine que toutes les autres. Cela ne fait pas si longtemps que cela que tu as varié les entraînements, travaillant également le haut du corps. Depuis que tu as commencé les cours de boxe, cela t’a semblé plus que nécessaire si tu voulais progresser encore plus rapidement.

En tout cas, le fait d’être là plusieurs fois par semaines fait que tu commences à reconnaître les adhérents. Et cela fait déjà quelques fois que tu croises cette fille. Il faut l’avouer, tu te sens un peu bête, accoudé contre la machine de la demoiselle, en attendant qu’elle te réponde. Tu es quelqu’un de plutôt sociable, tu n’as jamais eu de problèmes pour te faire des amis. D’ordinaire, les gens t’apprécient sans que tu fasses vraiment d’efforts et t’aiment bien. Ton esprit divague en pensant à Leah qui est ce qu’on peut attendre de mieux comme amitié ; une véritable amie sur qui l’on peut compter dans les moments difficiles. Mais à la salle de sport, cette sociabilité pouvait parfois te desservir et tu pouvais passer pour un gros lourd ; il faut dire que tu n’as pas ta langue dans ta poche. Ta réputation n’est plus vraiment à faire aussi, on sait que tu es un sacré fêtard et que tu collectionnes les partenaires. Tu n’as jamais vraiment eu l’envie de te poser avec quelqu’un. Enfin, peut-être avec Jordan, mais lui n’avait pas voulu. Depuis, tu t’inquiètes de passer pour le séducteur de service, alors qu’en vérité, ce n’est pas ce que tu es (enfin…).

En tout cas, tu vois bien que tu lui as fait peur. Elle sursaute, tu l’as déconcentré, à tel point qu’elle en a lâché les poulies. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi mais elle a l’air à moitié paniqué. Comme si tu allais l’enlever sur place. Est-ce à cause de tes tatouages ? Ils ornent tout le haut de ton corps, certains pensent parfois que tu es un drogue à cause de ça. Mais finalement, elle semble se détendre et te répond : « Non, c’est bon. Je veux dire, t’en fais pas, ça me dérange pas. Je veux bien que tu me montres, ça doit être pour ça que j’ai mal au dos après avoir utilisé la machine. » Tu respires un bon coup. Bon, ouf, elle ne croit pas que tu es gros pervers, c’est déjà un bon point. Elle le lève et roule ses épaules qui semblent douloureuses. Elle te sourit, tu en fais de même, elle a l’air plus sympa comme ça. « Tu m’as prise par surprise, je suis désolée, j’étais concentrée. Je suis Thalia. » Tu t’assoies sur la machine où elle se tenait il y a quelques secondes avant de rajouter : « Enchanté Thalia. Oui vraiment désolé de t’avoir fait peur, c’est assez rare les personnes sans musique, je pensais que tu m’avais vu. » C’est un simple constat qui se vérifie, à part quelques personnes plutôt âgées, quasiment tous les sportifs de la salle effectuent leurs exercices en musique, toi le premier. Tu ne peux tout simplement pas t’en passer. D’ailleurs, tu retires et éteins tes AirPods pour les mettre dans le boîtier de recharge que tu fourres dans ta poche, ça fait quand même plus poli de discuter sans ces petits bouts de plastique de tes oreilles. « Alors regarde. » Tu lui montres la position en ajoutant : « Essaye d’incliner ton buste légèrement en arrière en sortant la poitrine. N’oublie pas non plus de mettre aussi tes coudes en arrière, pointés vers le bas. Comme ça. » Tu joins tes paroles à une petite démonstration ; tu tires ensuite la barre en contractant tes dorsaux durant tout le mouvement. Tu l’effectues plusieurs fois pour qu’elle regarde. Tu dis : « Après, ça dépend quel muscle tu veux travailler. Plus tu inclines ton buste, plus ça sollicite le dos. » Tu rigoles doucement en repensant à la première fois où tu as utilisé cette machine. Tu étais comme elle, tu as fait n’importe quoi. Tu revois encore Maxence, un mec super sympa qui fait du bodybulding, venir vers toi l’air horrifié par ta position plus que douteuse. En y repensant, Thalia avait fait mieux que toi la première fois. « Ne t’imagines pas que je suis un spécialiste de cette machine, il n’y a pas si longtemps, c’est à moi qu’on expliquait la position ! » Tu te relèves pour lui laisser la place sur la machine. Tandis qu’elle se rassoit et refait quelques mouvements que tu approuves d’un signe de tête, tu demandes : « Je t’ai vu plusieurs fois t’entraîner sur le tapis, tu prépares une course ? » Tu ne sais pas trop si elle est du genre à papoter avec des inconnus, tu verras bien. Il faut l’avouer, parfois, les soirées sont longues et tu n’es jamais contre un peu de compagnie. Bien au contraire. Tu as toujours été quelqu’un qui déteste la solitude ; tu es toujours à traîner à droite à gauche, toujours à sortir t’amuser. En vérité, tu as plein d’amis, de personnes que tu apprécies, avec qui tu fais la fête et avec qui tu bavardes, pour autant, peu sont ceux qui te connaissent vraiment. Même si tu adores discuter, tu n’es pas du genre à te livrer facilement, au contraire… Surtout sur ta vie. Parler de ton passé t’est extrêmement douloureux, on ne dirait pas comme ça, mais tes parents biologiques te manquent parfois. Tu sais que tu ne pourras jamais combler le vide qu’ils t’ont laissé, même si tes parents adoptifs sont de véritables amours. Il arrive quand même que tu te sentes seul, surtout depuis que Jordan est sorti de ta vie, surtout depuis que tu as pris ton propre appartement. Le prix de la liberté et de l’autonomie s’échange parfois contre une certaine solitude qui est difficile à accepter.

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Mer 12 Aoû - 19:30
Tout seul on va vite
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Avant de devenir le demi-poisson que j’étais maintenant, je n’étais pas du tout une fille qu’on pouvait qualifier de sportive. J’aimais le plein air, aller me promener et tout ça. La base quoi. Je n’allais pas courir, je ne jouais pas au Quidditch, je ne faisais pas de yoga, rien de bien précis. Je vivais ma petite vie tranquillement. Je considérais que je n’en avais pas besoin. Je n’avais pas de problèmes de poids et je n’en avais jamais eu. Donc de ce côté-là, ça allait. J’aurais même osé dire que j’étais jolie, mais ça n’avait rien à voir. Je n’avais pas non plus de problème de gestion de stress ou de colère ni rien du genre. Sans l’intérêt ni le besoin, ce genre d’activité était rapidement passé à la trappe. Je préférais me concentrer sur autre chose. Sur quoi? À la puberté il y avait eu les garçons, mais je me concentrais surtout sur mes études et sur les mille et une façon de montrer à ma famille que notre nom pouvait briller sans que ce soit pour cause de torture dans une école ou bien parce que dans le département de la consanguinité, nous étions des champions. Est-ce que je voulais être reconnue pour ça? Absolument pas et je ne comprenais pas comment mes parents pouvaient être fiers de cette reconnaissance. Je préférais qu’on sache qui je suis parce que, je l’espérais, je deviendrais une merveilleuse juriste.

Cependant, afin d’atteindre cet objectif, j’avais un paquet d’autres choses à faire, comme finir mes études, par exemple. Pour y arriver, je m’étais mise au sport. Dès ma transformation, j’avais eu énormément de frustrations et je devais canaliser ça quelque part. Erebos, à l’époque, m’avait dit de me mettre à la course, ça allait me fatiguer et m’aider. C’est donc ce que j’avais fait. Alors, pendant mes deux ans de balade autour de l’Europe, j’avais couru. Je découvrais les paysages en courant. Je ne faisais pas que ça, bien sûr. Je jouais les touristes sagement, mais je me dépensais tout de même. Au fil du temps, j’ai rencontré une fille qui faisait beaucoup de yoga en Espagne et elle m’a beaucoup appris, je m’y suis donc mise aussi. Ça détendait mes muscles endoloris et ça me permettait de concentrer mes pensées. Généralement je courais et après je m’étirais en faisant du yoga. Quand je m’entrainais encore avec Eliael, je faisais la même chose. Il n’y allait pas de main morte quand on s’entrainait au combat. L’été c’était parfait. Je courais à l’extérieur et le grand air me faisait du bien. Par contre, en hiver, ce n’était pas génial. C’est comme ça que j’ai fini par découvrir la salle de sport.

Je n’étais pas une fan de l’endroit, je préférais de beaucoup le plein air et l’air frais qui venait avec. Ici, ça sentait la transpiration. Par contre, l’avantage, c’était qu’on avait un toit au-dessus de la tête les jours de pluie et qu’en hiver, le froid ne nous atteignait pas. C’est pour ça qu’on pouvait me voir à la salle surtout en hiver. S’il fait beau, vous ne m’y trouverez jamais. Vu le contexte du moment, quand j’avais besoin d’aller à la salle de sport, j’essayais de ne pas y trainer trop longtemps. Je savais me comporter parmi les moldus, ce n’est pas ça la question, mais je ne veux pas chercher la merde. Je ne me dépêchais pas, mais je ne cherchais pas non plus à prendre mon temps. Je faisais ce que j’avais à faire et puis basta. Ça avait toujours bien été, sauf ce jour-là où ce gars m’a fait sursauter. Pensant toujours au pire, comme une attaque du Blood Circle qui n’a absolument pas lieu d’être dans une salle pour les moldus… par exemple. Me calmant un peu, j’ai répondu au moldu qui voulait m’aider et je me suis levée. Maintenant derrière Jonas, je l’ai regardé s’asseoir à la machine pour qu’il puisse me montrer comment l’utiliser. « Enchanté Thalia. Oui vraiment désolé de t’avoir fait peur, c’est assez rare les personnes sans musique, je pensais que tu m’avais vu. » Un point pour le joli garçon, tout le monde avait des écouteurs sur les oreilles ici. Moi, je n’en avais pas. Normal qu’il pense que je l’ai vu, je n’ai que ça à faire regarder autour. Mais non, j’étais concentrée, bien loin dans mes pensées.

« C’est rien, t’en fais pas. Je devais être loin dans ma tête. »

Prenant la parole aux actes, l’homme a enlevé les écouteurs de ses oreilles pour les ranger dans ses poches. Assis à la machine, j’ai dû me concentrer pour écouter ce qu’il me disait. « Alors regarde. Essaye d’incliner ton buste légèrement en arrière en sortant la poitrine. N’oublie pas non plus de mettre aussi tes coudes en arrière, pointés vers le bas. Comme ça. » Pourquoi j’ai dû me concentrer? Alors qu’il m’expliquait quoi faire, il s’est mis à me montrer l’exemple en même temps, faisant travailler son joli dos bien musclé devant mes yeux. Ça, à quelques reprises. Tout pour que je puisse me régaler un peu. Par contre, je devais faire attention, je ne voulais pas commencer à avoir l’air d’une folle qui perd ses moyens devant quelqu’un comme lui. Je savais me tenir, j’avais déjà fréquenté de beaux garçons, ce n’était pas nouveau. Bon, dernièrement c’était plus rare. Ça restait qu’il était humain, pas un objet, et que je devais le respecter. Il essayait de m’aider après tout. Je l’ai donc regardé s’incliner un peu, j’ai regardé la position de ses coudes. Clairement, ce n’était pas ce que je faisais, restant très droite. « Après, ça dépend quel muscle tu veux travailler. Plus tu inclines ton buste, plus ça sollicite le dos. » Alors là, j’en savais rien du tout. J’allais probablement tout essayer éventuellement. J’allais commencer tranquille pépère et finir par augmenter le niveau de difficulté quand j’allais m’ennuyer. « Ne t’imagines pas que je suis un spécialiste de cette machine, il n’y a pas si longtemps, c’est à moi qu’on expliquait la position ! » J’ai souri à Jonas qui avait si gentiment pris le temps de me dire quoi faire pour ne pas me blesser. Il pouvait paraitre impressionnant, mais il devait être quelqu’un de bien.

« Alors j’ai eu de la chance que tu passes par là pendant que je me brisais le dos. Merci beaucoup. Je ferai peut-être la même à une autre personne plus tard. »

Le jeune homme s’est relevé pour me laisser reprendre ma place. Je me suis concentré, m’installant comme il me l’avait suggéré quelques instants plus tôt. J’ai tiré sur les poignées, faisant quelques mouvements qui étaient vraiment beaucoup moins difficiles qu’avant l’intervention du sportif. J’ai jeté un coup d’œil à Jonas et il semblait satisfait de ce qu’il voyait, de ce que je faisais à tout le moins. « Je t’ai vu plusieurs fois t’entraîner sur le tapis, tu prépares une course ? » Contente de ma rencontre, surtout de l’aide que j’avais reçu, je me suis dit que je pouvais bien discuter un peu tout en forçant sur cette poulie. Soufflant en tirant, j’ai répondu tout en continuant à travailler mon dos et mes bras.

« Pas du tout. Je te dirais même que j'ai jamais fait de course. Je fais ça pour mon mental. Ça me permet de me vider la tête, d’être plus zen, tu vois ? Je préfère courir à l’extérieur, mais à la température qu’il fait là, c’est pas possible. Toi tu fais de la course ? »

J’ai lâché les poignées, déposant doucement les poids de l’autre côté. J’en avais fait assez. Je me suis levée en souriant à Jonas. Clairement, il venait d’améliorer la santé de mon dos en quelques mots à peine.

« Merci beaucoup, juste comme ça j’ai beaucoup moins mal au dos. T’es un saint. »

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Jonas Tallec
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Lumos
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Mer 19 Aoû - 12:38

Jonas & Thalia
⚜ Tout seul on va vite, à deux on va loin ⚜

Tu t'en veux un peu de l'avoir faite sursauter, ce n’était pas ton intention. Alors que tu te confonds en excuse, elle dit : « C’est rien, t’en fais pas. Je devais être loin dans ma tête. » Tu souris sans répondre, comprenant parfaitement où elle veut en venir. Après tout, vous êtes nombreux à venir ici pour ça, pour se vider la tête sans penser à rien. Même si la plupart des personnes qui fréquentent la salle se vident l’esprit avec un vacarme assourdissant dans les oreilles ; du bon son pour se donner de la motivation. Toi, il n’est pas rare que tu pousses doucement la chansonnette et que tu te mettes à danser sur le plateau de musculation ; la musique, c’est une véritable passion que tu partages notamment avec ton amie d'enfance Leah. Tu ne comptes plus le nombre de soirées passées ensemble à chanter au bar où elle travaille, à s’amuser tout en gagnant un peu d’argent. C’est une passion qui vous lie : malheureusement pour toi tu n'as vraiment le temps de l'exercer aussi souvent que tu le voudrais. En effet, entre le travail, les cours et la salle de sport, les journées sont déjà bien chargées. Pour autant, une ou deux fois par mois, le London bar avait la chance de recevoir en exclusivité le beau, le magnifique, le tatoué, le superbe dieu qu'on appelle Jonas Tallec. Et même si tu fais ça principalement pour t'amuser avec Leah, tu n'es pas sans ignorer que cela ramène des clients (enfin des clientes surtout étrangement…). Même si tu as longtemps refusé de partager les recettes de ces soirées avec Leah, estimant que tu faisais ça surtout pour être avec elle, tu n'as pas pu dire non longtemps, vous connaissez le caractère de Madame. Le fait est que cela te faisait énormément de bien ces soirées : vous vous éclatiez et c'est tout ce que tu voulais. Comme pour le sport. C’est un défouloir. « C’est aussi pour ça qu’on est là après tout. Pour s’évader. » lui réponds-tu, tandis que tu lui montres les mouvements à effectuer avec le bon positionnement. Après quelques minutes, lorsque c’est son tour de les faire et que tu valides d’un signe de tête les mouvements, elle te remercie : « Alors j’ai eu de la chance que tu passes par là pendant que je me brisais le dos. Merci beaucoup. Je ferai peut-être la même à une autre personne plus tard. » C'est bien probable en effet. Il y a aura toujours des gens qui se tueront le dos sur cette machine. Tu ajoutes : « Oui sans doute ! Je ne sais pas si ça fait longtemps que tu viens, je t’ai remarqué il y a quelques semaines comme tu faisais beaucoup de tapis. Mais ici c’est plutôt une salle de sport assez conviviale, il y a beaucoup d’entraide. La plupart des gens sont sympas. » Tu restes à ses côtés, continuant d’observer sa position, bien meilleure qu’avant, pendant qu’elle tirait sur les poignées. Effectivement, elle semble souffrir bien moins. C’est cool, en plus de ça, elle va faire bosser ses abdos et sa respiration en s’exerçant tout en discutant.

De nouveau accoudé à la machine, tu l’écoutes ensuite répondre à ta question concernant la course à pied. Tu te surprends à penser que sa voix est très jolie et d'une douceur... « Pas du tout. Je te dirais même que je n’ai jamais fait de course. Je fais ça pour mon mental. » Tu acquiesces doucement, tu es bien d’accord. La course à pied, c’est physique, mais c’est aussi 75% de mental. Tu te rappelles de tes premières séances il y a quelques années où le souffle venait à te manquer au bout d’une dizaine de minutes, où tu avais l’impression que tes muscles s’atrophiaient et que tu ne pouvais plus marcher sans avoir mal aux pieds. Tu as expérimenté ce mental lors de ton premier semi-marathon où tu avais tellement envie de t’arrêter, mais la tête a alors pris le dessus sur le corps. Un pas après l’autre, kilomètre après kilomètre, tu avais avancé jusqu’à franchir la ligne d’arrivée. Quel soulagement !   « Ça me permet de me vider la tête, d’être plus zen, tu vois ? Je préfère courir à l’extérieur, mais à la température qu’il fait là, c’est pas possible. Toi tu fais de la course ? » Tu rigoles doucement en te rendant compte que tu cours pour les mêmes raisons qu’elle. Enfin, presque. Tu t’exclames : « Oui j’adore ça. Moi, à l’origine, c’était pour compenser la malbouffe. J’mangeais vraiment trop mal il y a encore quelques années, du coup… » Tu poses ta main sur tes abdominaux en bêton (lol) et mimes une petite bouée : « Il n’y a pas si longtemps, il y avait une jolie petite bouée ici ahahah ! J’en suis venu à bout après de longues années de labeur ! » plaisantes-tu. Tu l’avoues, tu es un petit rigolo, tu aimes bien blaguer, cela fait partie de ta personnalité. Même si parfois, l’autodérision te permet surtout de ne pas affronter la réalité. Faire une blague, c'est aussi se protéger pour qu'on ne se moque pas de toi. « Mais je suis tout à fait d’accord avec toi, courir à l’extérieur c’est 100 fois mieux. Là sur la tapis… Je respire beaucoup moins bien et puis l’air circule mal dans la salle, on a plus rapidement chaud je trouve. Je cours dehors par tous les temps personnellement, même en hiver, ça me pose pas de soucis, faut juste avoir le bon équipement et ça passe. Mais le tapis, j’aime bien pour travailler le fractionné. Ça m’a été utile quand j’ai fait le semi-marathon de Londres l’année dernière. D'ailleurs, tu parlais de mental tout à l’heure, tu devrais essayer une course officielle même pour le plaisir tu verras comment ça met ton mental à rude épreuve ! » Tu te tais soudainement, d'un coup, presque gêné. Tu te rends compte que tu as commencé un super long monologue qui doit être bien barbant. C’est un de tes défauts, tu causes beaucoup trop, même aux gens que tu ne connais pas. Les psy du foyer dans lequel tu as vécu n’arrêtaient pas de répéter que c’était pour combler le vide ; tu en as sacrément peur, tout comme de la solitude. Le vide t’angoisse, les blancs dans les conversations aussi. Mais à ce moment précis, tu préfèrerais presque qu'il s'installe où qu'elle le rompe elle-même.

Thalia se lève soudainement et tu es persuadé que c’est parce que tu l’as soulé. En même temps, elle aurait raison. Un mec qui vient te causer pendant des plombs de choses dont elle se fiche probablement, ça doit être casse couille. Mais finalement, elle te remercie à nouveau, en disant qu’elle avait beaucoup moins mal au dos et en finissant sa phrase en suggérant : « Tu es un saint ! » Tu éclates de rire en affirmant : « Si tu savais ! » Tu sais bien que sa remarque n’était pas à prendre au sens littéral du terme, mais tu ne peux t’empêcher de vouloir rétablir la vérité. Cela se saurait si tu l’étais ; tu ne penses pas avoir les qualités requises pour être qualifié de la sorte, bien au contraire. Comme elle semble avoir fini ses répétitions, tu t’installes à nouveau sur la machine et lèves la tête vers elle alors que tu attrapes les poulies. Pour la première fois de ta vie, tu ne sais pas vraiment quoi faire, ni quoi dire. Tu ne veux pas risquer de paraître lourd en continuant la conversation alors qu’elle n’en a éventuellement pas envie ; tu décides alors de commencer tes répétitions en attendant qu’elle décide elle-même de fuir en courant ou de rester. Les psys appelaient ça « la technique de l’autruche ». Tu l’utilises assez régulièrement pour être un expert en la matière. Tes rapport avec la gente féminine sont assez particuliers : lorsque tu sors en boîte ou dans les bars, tu n’ignores pas les intentions de celles qui viennent discuter avec toi, après tout ce sont les mêmes que les tiennes. Mais ici c’est différent. Tu as presque oublié comment on se fait une amie. Ce n’était pas si facile finalement de discuter avec une nana sans passer pour un gros lourdeau ou sans que cela soit interprété comme de la drague. Alors dans un cas comme celui-là, la solution est toute trouvée : « la technique de l’autruche ».
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Sam 29 Aoû - 16:52
Tout seul on va vite
à deux on va loin
Alors que j’expliquais mon sursaut au garçon, je l’ai vu sourire comme s’il comprenait ce que je racontais. Je n’étais pas la seule à se perdre dans sa tête en courant ou en s’exerçant sur des machines. À peu près tout le monde le faisait. Il le fallait bien, à l’odeur qui pouvait régner ici, la transpiration mélangée aux produits nettoyants et la ventilation, ça pouvait en faire reculer certains. Il fallait se concentrer sur autre chose, se perdre dans ses pensées pour arriver à un point où tout ce qui se passe autour n’importe plus. Dit comme ça, tout ça parait bien sérieux, après tout ce n’était que de l’entrainement à la salle de sport. Par contre, même si ça relevait de l’apparence physique dans une certaine mesure, il y avait une grande partie de mental et c’était surtout pour ça que j’étais là. Garder le contrôle. Ne pas perdre la tête. Être capable de passer mes journées sans exploser sous la pression. Je n’étais qu’à l’université, je n’étais pas langue-de-plomb. Cependant, garder mon secret, la pression monétaire qui commençait à grandir plus la fin de l’année scolaire approchait, la recherche d’un appartement pour l’été et surtout Hélios qui savait maintenant ce que j’étais. Là, c’était surtout ce dernier point qui me faisait réfléchir lourdement et qui m’avait complètement aveuglée sur ce qui se passait autour. C’était pour ça que je n’avais pas vu Jonas s’installer à côté de moi et pourquoi j’avais sursauté comme si on m’attaquait.

Je ne savais pas ce qu’allait faire mon cousin avec cette information et ça m’inquiétait beaucoup. La seule chose dont j’étais convaincue, c’était qu’avant de révéler mon secret à tout le monde, il allait l’utiliser pour me mettre la pression. Je le connaissais, c’était son genre de méthode. Il jouissait du malheur des autres, surtout de ceux qu’ils détestaient. Entre lui et moi, c’était le bordel depuis longtemps, il devait jubiler en ce moment, et moi je paniquais. J’arrivais à me changer les idées un peu ici en courant ou en me brisant le dos sur une machine et le moldu m’y aidait beaucoup sans le savoir. Et il fallait l’avouer, voir ce gars comme ça, ça enlevait très rapidement mon cousin de ma tête. J’avais mieux à regarder et à écouter. « C’est aussi pour ça qu’on est là après tout. Pour s’évader. » J’ai souri, complice. Il ne savait pas à quel point il avait raison. Là, je m’évadais de mon problème et j’essayais de trouver des solutions. Il savait depuis déjà quelques semaines et je n’avais pas encore eu de contacts avec lui. Ça m’inquiétait même pas mal. Hestia était au courant de tout ça, maintenant que nous étions revenues sur de bonnes bases toutes les deux, je ne lui cachais plus rien. L’avenir m’était inconnu et c’était dans ça que ma pression était et c’était ici que je la relâchais, à tout le moins en partie. Je discutais légèrement avec Jonas qui était assez gentil pour me montrer quoi faire et je l’avais remercié pour ça, me disant que je pourrais éventuellement faire la même chose à une pauvre âme qui ne savait pas quoi faire avec cette machine de torture. La roue tourne, comme on dit. « Oui sans doute ! Je ne sais pas si ça fait longtemps que tu viens, je t’ai remarqué il y a quelques semaines comme tu faisais beaucoup de tapis. Mais ici c’est plutôt une salle de sport assez conviviale, il y a beaucoup d’entraide. La plupart des gens sont sympas. » De ce que je comprenais, ici, le monde était rose et tout beau, rempli de papillon et de soleil, pourquoi pas. Bon, j’exagérais et il y avait un peu de mauvaise foi dans mon raisonnement. Ce n’est pas parce que j’étais dans la merde avec un idiot que tout le monde l’était. Ce gars avait pris de son temps pour venir m’aider, ce n’était pas rien. Je me suis donc calmée mentalement et je lui ai fait un joli sourire.

« C’est ce que je vois, tu fais un bon porte-parole pour la place. Ça donne envie de continuer à venir ici, même si l’odeur est pas toujours super. »

J’ai lâché un petit rire amusé en reprenant conscience de l’odeur de transpiration globale que j’avais oublié en étant concentrée. Ça ne venait pas particulièrement de moi ou lui, c’était plutôt une odeur qui englobait tout le monde, que la ventilation essayait d’écarter au mieux, par contre, dans un endroit où les gens viennent pour s’épuiser et transpirer, on ne peut pas trop faire de miracle. Nous avons continué de discuter et je lui avais expliqué que je ne faisais pas de course à proprement parler. C’était un concept très moldu auquel je n’avais jamais participé. Je préférais faire mes petites affaires, courir quand je le voulais où je voulais avec le trajet que je voulais. Je disais ça, mais je n’avais jamais tenté l’expérience, ça pouvait peut-être être agréable de compétitionner avec d’autres que soi-même. L’idée avait été plantée. « Oui j’adore ça. Moi, à l’origine, c’était pour compenser la malbouffe. J’mangeais vraiment trop mal il y a encore quelques années, du coup… » Je m’étais relevée de la machine et j’ai regardé le moldu poser sa main sur son ventre qui semblait assez ferme alors qu’il parlait de malbouffe. J’ai haussé un sourcil en le regardant, amusée et en doutant un peu. « Il n’y a pas si longtemps, il y avait une jolie petite bouée ici ahahah ! J’en suis venu à bout après de longues années de labeur ! » Alors ce gars qui semblait un peu tombé sur ciel avait décidé de venir s’entrainer pour une question d’esthétique. La plupart des gens le faisaient pour ça en fait. Quand on veut bien paraitre, parfois, on n’a pas le choix. Dans mon cas, j’avais eu de la chance pour ça. Je n’avais jamais eu à faire un truc particulier pour garder ma ligne. Sans dire que c’était magique, j’avais toujours bien mangé et je n’avais jamais vraiment eu le temps pour la malbouffe et tout ce que Jonas racontait. C’était plutôt mon mental qui avait eu de la difficulté à suivre le rythme après ma première métamorphose. « Mais je suis tout à fait d’accord avec toi, courir à l’extérieur c’est 100 fois mieux. Là sur la tapis… Je respire beaucoup moins bien et puis l’air circule mal dans la salle, on a plus rapidement chaud je trouve. Je cours dehors par tous les temps personnellement, même en hiver, ça me pose pas de soucis, faut juste avoir le bon équipement et ça passe. Mais le tapis, j’aime bien pour travailler le fractionné. Ça m’a été utile quand j’ai fait le semi-marathon de Londres l’année dernière. D'ailleurs, tu parlais de mental tout à l’heure, tu devrais essayer une course officielle même pour le plaisir tu verras comment ça met ton mental à rude épreuve ! » C’est qu’il parlait le bonhomme. Je l’ai regardé tout en écoutant ce qu’il me racontait sur les odeurs de la salle et sur le fait qu’il courait en hiver. J’en ai frissonné en y pensant. Je n’aimais pas le froid. J’avais tout de même de la chance, je ne vivais pas au Canada ni dans le nord de la Russie. Certes, nous avions de bons froids et un peu de neige, mais rien d’aussi catastrophique que là-bas. Il restait tout de même que j’étais une créature qui vivait pour la chaleur. Je préférais m’emmurer et m’emmitoufler dans de grands lainages que de sortir dehors en hiver. Je le faisais, je n’hibernais pas comme les ours. Cependant, quand je pouvais l’éviter, je le faisais. Je m’étais équipée pour courir dehors en hiver, mais je le faisais peu. Il fallait du beau soleil et une température relativement douce pour que je m’y risque.

« Je ne sais pas comment tu fais, je déteste le froid. J’y vais quand il fait beau, mais comme ça arrive à peu près jamais…bah je suis là. Et pour la course, peut-être un jour. Faudrait que j’y pense. »

En regardant le jeune homme, je ne pu que sourire, alors qu’il s’expliquait et parlait. C’était plutôt charmant. Mais le silence est venu. Il l’a rompu simplement en riant et en me disant : « Si tu savais ! » Il avait raison sur ce point, je ne savais rien de lui. Je savais qu’il m’avait gentiment aidée, qu’il aimait bien bavarder, courir dehors, faire des courses et qu’il était magnifique. Pour le reste, rien. L’inverse aussi était vrai, s’il savait il ne serait peut-être pas là à me parler avec autant de légèreté. Les sorciers n’étaient pas bien vus par tout le monde, nous étions comme des pestiférés, surtout avec les mesures disant que ceux qui aident ou cachent des sorciers pouvaient se faire arrêter. Le jeune homme a commencé ses répétitions à la machine et au même je pensais aux conséquences de mes actes. Est-ce que je le mettais en danger en lui parlant comme ça? Je ne pouvais pas lui imposer ça. Je lui ai donc fait un petit signe de tête en le remerciant et je me suis éloignée. C’était plus prudent, autant pour que pour lui. Si on venait à apprendre ce que j’étais en plein milieu de ces moldus, je ne voulais pas les condamner juste parce qu’ils m’ont parlé. J’ai pris ma bouteille d’eau et j’en ai pris une grande gorgée en réfléchissant. Pouvaient-ils vraiment tout savoir comme ça? Je n’utilisais pas ma baguette ici. Je n’avais pas de raison. Et puis, j’avais vécu et je m’étais promenée parmi les moldus pendant un peu plus de deux ans quand j’étais partie de chez mes parents. Personne n’en avait rien su, à part Raphael, mais maintenant il ne se souvenait de rien. Mes traces avaient été couvertes, personne ne savait. J’ai jeté un coup d’œil au garçon qui s’exerçait toujours sur sa machine et je me suis dit qu’il était sympa et son histoire de course avait semé une graine. Qu’est-ce que je pouvais faire si je voulais participer à une course? Je n’avais pas internet et tous ces gadgets qu’ils utilisaient pour trouver de l’information. J’allais devoir m’informer autrement. Ça ne le tuerait pas si je discutais un peu… si? J’étais mitigée sur le sujet, mais mon désir de savoir avait pris le dessus sur ma raison. Toutes ces réflexions avaient pris quelques minutes de détour dans tous les sens pour arriver à ce point. J’en avais marre de toujours faire la bonne chose, je voulais suivre mon instinct et il me disait de lui parler. C’est donc bouteille à la main que je suis retournée auprès de Jonas, quelques minutes après l’avoir quitté.

« Admettons que je voudrais en faire une, je veux dire une course…je devrais commencer par quoi ? »

Je m’étais appuyée au même endroit que lui un peu plus tôt. La vie était courte, autant en profiter. J’avais l’impression qu’avec Hélios qui avait mon secret entre ses mains, ma vie allait sûrement aller dérailler bientôt. Valait mieux que je la vive pleinement maintenant parce que plus tard, ce ne serait peut-être pas possible.

Nice to meet ya, what's your name? Let me treat ya to a drink
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Jonas Tallec
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Mer 2 Sep - 23:04
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Elle sourit et tu vois pour la première fois son visage s’éclairer depuis que vous discutez ensemble. Ses fossettes s’accentuent et tu trouves que ses traits sont bien plus doux comme ça. Tu fais de même, ravi d’avoir une personne avec qui échanger. « C’est ce que je vois, tu fais un bon porte-parole pour la place. » D’un air tout à fait modeste, tu dis : « J’suis d’accord, ils devraient me faire une réduction avec la pub que je leur fais ! » ! » Tu ne lui avoues pas que tu en bénéficies déjà en tant que membre fidèle de la salle, cela gâcherait l’effet. « Ça donne envie de continuer à venir ici, même si l’odeur est pas toujours super. » Tu ricanes doucement, te demandant si elle ne dit pas ça pour toi, après tout, tu dois puer le cheval après les trente minutes sur le tapis. Tu la comprends, tu penses la même chose mais il n’y a pas vraiment de solutions. Il y a ceux qui fouettent et ceux qui sont propres comme s’ils sortaient de la douche ; en effet, certains sportifs et sportives du dimanche sont là uniquement pour de mauvaises raisons, enfin... Te concernant, tu n’as jamais compris comment on pouvait apprécier de draguer en tenue de sport. Ce n’est pas ce qui met le plus en valeur, et en plus de ça, sympa l’odeur corporelle. Tu réprimes souvent un rire lorsque tu vois certaines personnes coiffées de manière impeccable, maquillées parfois pour les filles, comme si elles étaient là pour parader. Certains garçons viennent aussi avec leurs plus beaux apparats, ça se voit que c’est pour partir en chasse. Tu te contentes de les éviter et d’ignorer aussi leurs regards lorgnant sur toi. Tu sais que tu peux plaire, mais ici, ce n’est pas ce que tu cherches, tu réserves ça pour les soirées éméchées au bar ou en boîte. « J’espère que tu dis pas ça pour moi ! » rigoles-tu. Même si elle avoue que si, tu ne lui en voudras pas. Après, tout, cela doit sûrement être vrai. « Je suis quand même d’accord avec toi, l’été, c’est mieux, ils ouvrent les fenêtres. » conclues-tu. En ce moment, c’est compliqué, la pluie n’arrête pas de tomber et le vent s’engouffre rapidement dans la salle et donne de puissants courants d’air lorsque les coachs tentent d’aérer, génial pour tomber malade.

Tu la vois douter lorsque tu évoques ton ancien petit bidou mignon. Tu n’as jamais non plus été très rondouillard, mais effectivement, les années de beuveries et de sorties avaient eu raison de ton corps d’adolescent. Étrangement, les premières séances à la salle de sport ont aussi été motivé par le fait que tu ne rentrais plus dans ton jean préféré, un de ceux que Ludivine t’avait offert pour ton anniversaire. Tu es du genre sentimental et pas trop regardant pour les fringues ; tu n’avais pas spécialement envie de refaire toute ta garde-robe pour quelques kilos en trop. Au prix d’un dur labeur, tu avais donc éliminé cette jolie bouée pour la remplacer par des abdos en bêtons. Tu as perdu du gras pour du muscle et tu as gagné une dépendance maladive pour le sport. C’est un mal pour un bien. Après, au-delà des aspects purement physiques et esthétiques, tu apprécies la force gagnée depuis que tu pratiques le sport régulièrement ainsi que le mental que cela te confère. Tu ne lâches jamais rien. Jamais plus. Tu te souviens des journées passées ici à tuer le temps après que Jordan soit sorti de ta vie ; il avait bien fallu trouver un exutoire un peu plus sain que les alcools forts… Tu avais passé des heures à évacuer ta frustration et ta tristesse.

Tu as l’impression qu’elle va frissonner sur place alors qu’elle évoque le fait qu’elle hait s’entraîner lorsque les températures sont trop basses. Tu ne peux que la comprendre, tu étais comme ça aussi, avant. « Bah, encore une fois, je suis d’accord avec toi. Mais quand j’ai commencé à m’entraîner pour faire des courses, je n’ai pas eu le choix que d’aller dehors. Tu ne peux pas maîtriser le temps qu’il fera le jour de ta compét’, et si mentalement tu ne t’es pas préparé à courir sous le froid et la pluie, ça peut être très très très dur. » Cela t’est arrivé sur ton premier dix kilomètres, c’est du vécu tout ça. « Oui, penses-y, je t’assure que ce n’est pas si terrible. » Il faut juste s’habituer.

Occupé à effectuer tes répétitions, tu regardes Thalia récupérer sa bouteille d’eau et s’éloigner. Tu es un peu déçu. Elle n’est pas aussi pipelette que toi. Cela se voit qu’elle est davantage réservée, comme si elle craignait quelque chose… Tu ne peux pas lui en vouloir, après tout, vous ne vous connaissez pas. Tu te reconcentres sur ton entraînement mais tu ne remets pas tes écouteurs, bien décidé à faire sans pour une fois. Tu te concentres sur ta respiration et fais de ton mieux pour réaliser les mouvements avec une lenteur inégalée. Au bout de la seconde répétition, tu augmentes la charge et fermes les yeux pour être à l’écoute de tes sensations tandis que tes muscles saillants se dessinent doucement alors que tu tires la poulie. Cela commence à être difficile, encore quelques mouvements, et ça sera fini. Perdu au fond de tes pensées, tu n’entends pas les pas qui se rapprochent, ni une silhouette se dessiner à tes côtés. « Admettons que je voudrais en faire une, je veux dire une course…je devrais commencer par quoi ? »

Tu sursautes à ton tour et rouvres précipitamment les yeux. Tu n’as pas lâché la poulie mais c’était tout juste. Thalia est devant toi et tu secoues la tête doucement. C’est à ton tour d’avoir l’air idiot. Un sourire aux lèvres, tu lui dis, taquin : « Tu m’as pris par surprise, j’étais concentré. » Tu as repris mot pour mot la phrase qu’elle a prononcée tout à l’heure, espérant lui paraître sympathique. Tu as toujours aimé faire des blagues. Tu reposes délicatement les poulies et attrapes ta bouteille d’eau pour boire un peu avant de lui répondre. Ton sourire s’élargit en la voyant dans la même position que tu abordais tout à l’heure ; un air de déjà-vu flotte autour de vous. Amusé, tu déclares : « J’ai aiguisé ta curiosité, avoue ! » Toujours assis, tu la regardes, choisissant tes mots. Il y a tant de choses à dire… Mais avant de commencer ton petit speech, un détail te saute aux yeux. Sans aucune gène, tu te penches vers ses pieds pour mieux regarder. « Commence déjà par changer de chaussures ! » Tu éclates de rire en regardant ses baskets qu’elle a sûrement acheté dans un magasin à dix livres cinquante. Tu le sais désormais mieux que quiconque, une bonne paire de pompes peut faire une énorme différence sur le maintien du pied. C’est trop important. « Celles que tu as aux pieds sont suffisantes pour un sport sans trop d’impact, mais si tu veux courir de manière plus régulière et intensive, c’est important d’avoir une paire de chaussure adaptée à tes objectifs et à ta foulée. Je ne suis pas un pro mais va dans n’importe quel magasin spécialisé dans le running, ils pourront te conseiller selon ta forme de pied et sur ta foulée. » C’est l’un des premiers points à ne pas négliger quand on veut courir fréquemment. Le deuxième, c’est de se fixer un objectif. Personnellement, lorsque tu n’en as pas, tu le reconnais, tu perds énormément de motivation et tu as une sacrée flemme. Cette flemme-aigüe disparaît dès lors que tu t’inscris à une course, l’objectif de faire mieux que la précédente te transcende. « Sinon, je pense qu’il faut se fixer un objectif. Je ne connais pas ton niveau mais tu peux commencer par un dix kilomètres, c’est abordable assez facilement. Ou même moins. J’ai des collègues qui font beaucoup les courses solidaires pour gagner de l’argent pour des associations. » Et l’avantage, c’est qu’il y en a quasiment chaque semaine dans la région, il faut juste savoir chercher sur Internet. « Tu peux regarder sur le site internet de runthrough, y en a plein de répertorier, tu choisis ta distance et c’est parti. » Tu enchaînes : « Après, si tu es novice, tu peux aussi te servir d’applications sur ton téléphone pour faire te faire un programme de course pour alterner les séances entre les sorties longues, les sorties en endurance fondamentale et les fractionnés. Sinon, tu demandes aux coachs d’ici, ils peuvent t’en faire un aussi personnalisé à ce que tu veux faire. » Tu te dis que c’est peut-être du chinois pour elle si elle ne court que pour le plaisir. Encore heureux, tu n’as pas encore évoqué la VO2max, l’acide lactique, le seuil aérobie, le negative split ou encore le test de Cooper. Tu risquerai de la perdre. Tu demandes : « Dis-moi, ça te parle tout ça ou pas du tout ? » Un rire un peu nerveux te submerge, ça y est, tu ne peux pas t’arrêter lorsqu’on te lance sur des sujets que tu apprécies. Tu es vraiment trop bavard. Tu conclues : « Après, sinon, le mieux, c’est de t’entraîner avec quelqu’un. Déjà, c’est motivant. Et puis, ça te permet de te dépasser. J’ai fait beaucoup de progrès depuis que je cours avec mes collègues. Quand tu cours dehors, tu le fais seule d’habitude ? » Une petite question innocente mais qui ne l’est pas tant que ça.

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KoalaVolant
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Dim 13 Sep - 18:45
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à deux on va loin
Il était sympa ce moldu. Je ne le connaissais pas du tout, mais pour le peu de discussion que nous avions tous les deux, il ne semblait pas du tout du genre à se prendre la tête. C’était ce genre de personne que je voulais avoir autour de moi. Des sorciers ou moldus simples, qui ne pensent pas à mal et qui ont d’autres priorités dans la vie que de créer du drame. Il y en avait assez de ça au naturel dans notre monde, c’était complètement inutile d’en rajouter. Je disais moldu parce que ça ne me dérangeait pas d’en avoir dans mon entourage, au contraire. Je comprenais bien le débat du secret sorcier, mais ce n’était pas nécessaire qu’ils sachent qui je suis, non? Surtout au début. En ce moment, c’était plutôt compliqué comme relation, n’importe qui pouvait se faire arrêter pour le moindre soupçon d’aide aux sorciers. Je ne souhaitais ça à personne. D’un autre côté, s’ils ne le savaient pas, comment pouvait-il l’arrêter, c’était impossible, si? Éventuellement, si un moldu venait à apprendre qui j’étais, je serais dans la merde. Mais si je n’utilisais pas ma baguette et que je ne parlais pas de sujets magiques, tout allait bien se passer. Sauf si je tombais à l’eau. C’était déjà arrivé il y a de ça quelques années, à Lyon. J’avais rencontré un moldu, Raphael, nous faisions une balade et j’avais fini à l’eau. Il avait vu ce que j’étais devenue et ça ne lui avait pas plu. Je ne pensais pas qu’il réagirait aussi mal. C’était une surprise, certes, mais il m’avait semblé tellement ouvert, simple et compréhensif. Ça m’avait brisé le cœur et je n’avais pas eu le choix, je lui avais enlevé les souvenirs de cette époque. Ceux dans lesquels j’étais en tout cas.

Je pouvais comprendre le choc, ce n’est pas quelque chose qu’on voit souvent dans le monde moldu, mais j’avais pensé que le choc serait moindre. Je ne voulais pas qu’une situation du genre se reproduise et cela impliquait de garder mon secret pour moi. Ce gars avait mal réagi, ma sœur avait mal réagi… je comprenais le point commun. J’allais devoir garder ça pour moi. Là, je ne faisais que discuter avec Jonas, je ne parlais pas de ce que j’étais et il ne me passait pas la bague au doigt. Ce n’était qu’une simple conversation normale entre deux personnes normales à la salle de sport. Rien de méchant ne pouvait arriver. « J’suis d’accord, ils devraient me faire une réduction avec la pub que je leur fais ! » J’ai souri en hochant la tête. Je ne savais pas quoi faire d’autre et ça venait tout seul. Ça faisait longtemps que je n’avais pas souris comme ça. Mes problèmes étaient loin, même si aussitôt que j’allais sortir d’ici, ils allaient me sauter dessus à nouveau, prêts à m’attaquer. Hélios, ma sœur, ils rôdaient autour de moi, me laissaient profiter de mon moment de calme avant de recommencer à s’acharner. Ce serait plus tard, là, j’étais en paix.

« Tu te négocieras un petit truc quand tu renouvelleras ton abonnement. Une réduction ou des trucs gratuits. »

Après, j’ai mentionné l’odeur qui nous englobait et j’ai vu Jonas rire un peu à ma remarque. Je parlais de façon globale et non pas de lui en particulier, mais est-ce qu’il l’avait compris? Je ne voulais pas l’insulter. D’un autre côté, je ne devais pas sentir la rose non plus. Si l’endroit sentait fort, ce n’était pas seulement à cause des tapis. L’odeur venait de quelque part. Nous étions tous dans le même bateau. Après la session de sport, on prenait une douche et nous partions. C’était comme ça que ça fonctionnait. Ceux qui arrivaient pour faire une parade et qui restaient secs, le maquillage et les cheveux en place, ne faisaient pas ce qu’il fallait. À la salle de sport, on doit transpirer, bouger, faire des efforts. On reconnait ces usagers, ils ont généralement leur cellulaire à la main et pas seulement pour se mettre de l’ambiance. Ils se prennent en photo pour faire croire au monde qu’ils prennent soin d’eux… sans rien faire. C’est beau les apparences. Je ne comprenais pas du tout l’intérêt de dire à tout le monde ce qu’on fait. N’ayant pas de cellulaire, je ne le pouvais pas. Mais d’un autre côté, ceux qui devaient savoir ce que je faisais le savaient. Je leur parlais, j’utilisais mes mots et non pas des photos. « J’espère que tu dis pas ça pour moi ! » Eh merde, je m’étais mis les pieds dans les plats, encore une fois. J’ai été mal à l’aise quelques instants avant de me rendre compte que le moldu riait. J’ai donc souri, gênée de la situation.

« Merde non, c’est pas ce que je veux dire. Ça sent partout autour, pas juste toi… en même temps, tu m’en voudras pas je t’ai pas senti de proche. De toute façon, le but ici c’est pas de sentir bon… ceux qui sentent bon font pas ce qu’il faut… genre la blonde là-bas avec la queue de cheval bien haute et son ses faux-cils… je te pari qu’elles sent très bon. »

J’ai indiqué une fille près des miroirs qui semblait se prendre en photo. J’ai lâché un petit rire avant de retourner mon attention sur le garçon. Je ne voulais pas complètement la juger non plus. Cette fille avait peut-être des raisons pour faire ce qu’elle faisait, qu’est-ce que j’en savais ? « Je suis quand même d’accord avec toi, l’été, c’est mieux, ils ouvrent les fenêtres. » Je n’étais jamais venue en été, je préférais vraiment courir dehors alors s’il y avait de la pluie, je remettais ma sortir au lendemain. Ça devait être agréable d’avoir l’air extérieur pour rafraichir la pièce. Je ne suis pas restée longtemps à réfléchir à tout ça parce que le beau brun me parla de son petit bedon qu’il aurait eu à une certaine époque. J’avais de la difficulté à l’imaginer avec des rondeurs. C’était signe que ses heures à la salle de sport avaient fonctionné. « Bah, encore une fois, je suis d’accord avec toi. Mais quand j’ai commencé à m’entraîner pour faire des courses, je n’ai pas eu le choix que d’aller dehors. Tu ne peux pas maîtriser le temps qu’il fera le jour de ta compét’, et si mentalement tu ne t’es pas préparé à courir sous le froid et la pluie, ça peut être très très très dur. » Ce qu’il disait était plein de bon sens. On n’a pas le contrôle sur la température, en principe, alors il devait s’entrainer dans toutes les possibilités. Considérant que je n’avais pas pour objectif de gagner une course, ou même de participer à une course, ça n’avait pas d’importance. L’idée était tentante par contre, je devais me l’avouer. J’aimais compter le temps que ça me prenait pour certaines distances, m’améliorer, même si ce n’était pas du tout l’objectif de base. Par contre, me comparer aux autres pour savoir ce que je valais… j’étais curieuse. « Oui, penses-y, je t’assure que ce n’est pas si terrible. » Jonas m’a suggéré d’y penser et en allant me chercher de l’eau, c’est ce que j’ai fait. Autant en arrivant ici je me disais que ma routine sportive était impeccable dans la mesure où elle me convenait très bien, là, la curiosité commençait à me gruger un peu. Est-ce que je serais bonne dans une course ? Je m’en sortirais bien ou je n’aurais pas le niveau ? Je n’avais pas la réponse et ça me piquait. Je l’ai regardé forcer sur les poulies et je ne pu que me dire que c’était agréable à regarder. Ses muscles se dessinaient sur ses bras et sur les parties visibles du haut de son dos. Clairement, je n’étais pas la seule à le penser autour, la blonde aux faux cils le regardait avec gourmandise et je ne pu que rouler les yeux. Ces gens, je vous jure. Bon, oui, je ne pouvais cacher que son physique était plus qu’attirant, mais il avait de la conversation aussi. Plus que moi, clairement, vu que j’avais mis fin à la discussion. Je me disais que c’était plus sage et plus sécuritaire. Cependant, d’un autre côté, J’en avais marre de toujours faire ce qu’il faut. J’avais beau faire tout ça, tout finissait par planter de toute façon. C’est en me disant que dans ce contexte, je pouvais bien me faire plaisir et continuer à parler à Jonas. Je me suis rapprochée de lui à nouveau, ne faisant aucune promesse, me disant que c’était une simple discussion et qu’il aurait des réponses à me donner pour la course. C’était surtout ça qui me démangeait, son idée m’avait séduite. En lui adressant la parole à nouveau, je l’ai vu sursauter. Les tables avaient tourné, c’était son tour maintenant et je ne pu retenir un sourire malicieux. « Tu m’as pris par surprise, j’étais concentré. » Amusée par le fait qu’il me citait mot pour mot et gênée à la fois, je me suis mordu la lèvre inférieure.

« Merde, je suis désolée. »

Appuyée comme il l’était un peu plus tôt, j’ai regardé le moldu me sourire. C’était magnifique et on voyait bien que c’était sincère. Il était content de me voir, étonnamment. À tout le moins, ma question lui plaisait. Peu importe les raisons de ce sourire, ça me convenait très bien de seulement le voir. « J’ai aiguisé ta curiosité, avoue ! » Je ne pus que hocher la tête, il avait raison. Si ça lui faisait plaisir en plus, pourquoi pas.

« Ouais, c’est bon, je suis curieuse. Je me suis jamais comparé à d’autres… ça pourrait être pas mal de voir si je me débrouille aussi bien que je le pense. »

J’ai regardé le garçon qui semblait réfléchir et qui regardait mes pieds. C’était si compliqué faire une course ? « Commence déjà par changer de chaussures ! » Qu’est-ce qu’elles avaient mes chaussures ? Elles faisaient leur travail, je courrais avec et je n’avais pas mal aux pieds. C’était l’essentiel de leur boulot. Le moldu s’est mis à rire et il devait y avoir des points d’interrogation dans mes yeux parce que je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire. « Celles que tu as aux pieds sont suffisantes pour un sport sans trop d’impact, mais si tu veux courir de manière plus régulière et intensive, c’est important d’avoir une paire de chaussure adaptée à tes objectifs et à ta foulée. Je ne suis pas un pro mais va dans n’importe quel magasin spécialisé dans le running, ils pourront te conseiller selon ta forme de pied et sur ta foulée. » La forme de mon pied ? Ma foulée ? Je ne faisais que courir moi. Je courais régulièrement. Bon, je n’avais pas d’objectifs précis, je sortais quand j’en avais besoin sans me casser la tête. Mais si je voulais faire une course comme Jonas me le conseillait, j’allais devoir changer mes habitudes.

« Ok, je vais essayer de me trouver ça… je pensais pas que c’était aussi pointu faire une course. Je me disais que tu enfiles tes chaussures et tu essaies de dépasser les autres… j’suis un peu naïve je pense. »

Naïve était probablement le meilleur mot pour me décrire, si on éloignait « idiote ». J’étais un peu gênée d’avoir cru que ce serait aussi simple. Maintenant que je savais que ce ne serait pas le cas, j’étais plus sérieuse. Je regardais et écoutais le garçon avec beaucoup d’attentions. « Sinon, je pense qu’il faut se fixer un objectif. Je ne connais pas ton niveau mais tu peux commencer par un dix kilomètres, c’est abordable assez facilement. Ou même moins. J’ai des collègues qui font beaucoup les courses solidaires pour gagner de l’argent pour des associations. » J’ai hoché la tête, ça, j’y avais déjà pensé. Je savais très bien que je ne pourrais pas courir un marathon en commençant, c’étaient des courses beaucoup trop longues pour moi… pour le moment en tout cas. Je n’avais jamais calculé mes distances, seulement mes temps. Je courais jusqu’au temps que mon corps me dise que c’était assez. Quand mon cœur ne suivait plus, quand mes jambes ne me suivaient plus, j’arrêtais. Je savais le temps que je pouvais courir, mais pas la distance. Pas encore. Mais ça ne saurait tarder. « Tu peux regarder sur le site internet de runthrough, y en a plein de répertoriées, tu choisis ta distance et c’est parti. » Le site internet de quoi ? Là, j’allais devoir faire comme si je savais de quoi il me parlait. Je connaissais internet, je savais ce que c’était et je l’avais utilisé à quelques reprises même. De là à l’utiliser comme ça, là, ça je ne le pouvais pas. Je n’avais pas ce qu’il fallait. J’allais devoir faire une petite diversion, une pirouette comme je pouvais si bien les faire quand je fréquentais des moldus. « Après, si tu es novice, tu peux aussi te servir d’applications sur ton téléphone pour faire te faire un programme de course pour alterner les séances entre les sorties longues, les sorties en endurance fondamentale et les fractionnés. Sinon, tu demandes aux coachs d’ici, ils peuvent t’en faire un aussi personnalisé à ce que tu veux faire. » Là, il m’avait complètement perdue. Une application pour suivre sa course, pour avoir des programmes. Sans dire que ça ne m’intéressait pas, c’est surtout que je ne comprenais pas. « Dis-moi, ça te parle tout ça ou pas du tout ? » J’ai ouvert la bouche, pensive pendant une seconde ou deux, sans trop savoir quoi lui dire. J’ai fini par me décider.

« Écoute, ça me parle, mais ça fait beaucoup en même temps. T’en qu’à éplucher Runthrough, tu me recommanderais quoi comme première course ? T’as dû en faire quelques-unes. »

Comment ne pas aller sur internet ? En demandant les recommandations d’un connaisseur en la matière. J’ai lâché un petit rire, un peu nerveux. Il ne savait pas à quel point ça faisait beaucoup en même temps. Les informations sur la course étaient une chose, les applications et autres gadgets pour se former, c’en était une autre. « Après, sinon, le mieux, c’est de t’entraîner avec quelqu’un. Déjà, c’est motivant. Et puis, ça te permet de te dépasser. J’ai fait beaucoup de progrès depuis que je cours avec mes collègues. Quand tu cours dehors, tu le fais seule d’habitude ? » À une certaine époque, je l’avais déjà fait. Je m’étais entrainée avec Eliael pendant un certain temps. Pas vraiment à la course, c’était certain, mais l’idée restait la même. J’avais beaucoup aimé apprendre les bases des arts martiaux. Il m’avait motivée et poussée à atteindre mes limites et maintenant je pouvais me défendre, autant à la baguette qu’au corps à corps. Avoir un partenaire de cours aurait pu être une bonne idée, si quelqu’un dans mon entourage avait été un amateur de course. Malheureusement pour moi, ce n’était pas le cas, loin de là. Je connaissais des amateurs de quidditch, mais pour le reste, rien du tout. J’avais essayé de montrer les bases du yoga à Élise, mais ça ne lui avait pas vraiment plu. Le sport et moi, pour l’instant, c’était une relation exclusive.

« Oh, j’aimerais bien avoir un partenaire de course, mais mon entourage est pas trop porté sur le sport. Ils sont plus du genre à se plaindre quand ils montent des escaliers trop longtemps, tu vois le genre. J’ai toujours couru en solo. Au moins je me dis que je peux y aller quand je veux. »

Nice to meet ya, what's your name? Let me treat ya to a drink
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Jonas Tallec
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Mar 15 Sep - 19:50
Jonas & Thalia
⚜ Tout seul on va vite, à deux on va loin ⚜

Tu te surprends à apprécier cette conversation bête et toute simple. Thalia a ce petit quelque chose en plus qui te fait penser que cela doit être une fille intéressante et puis, tu l’avoues, le fait qu’elle ne te regarde pas avec des yeux de merlan frit aide beaucoup. Tu adores plaire, là n’est pas la question, c’est juste que pour une fois, c’est sympa de pouvoir discuter sans qu’il n’y ait de mauvaises intentions derrière. Déjà de base, tu ne cherches pas à te poser mais plutôt à t’amuser. Mais parfois, c’est fatiguant d’être la cible de tous les regards (alalaala, tu ne rentres plus dans tes chaussures tellement tes chevilles ont enflé). Échanger avec quelqu’un sans qu’il n’y ait une seule once d’arrières pensées, c’est plaisant. Cela change un peu et tu en es ravie. Tu n'as jamais eu une véritable amitié fille-garçon. À un moment, ça part toujours en couille (c’est le cas de le dire oups). Avec Leah d’abord, quand vous vous êtes presque senties obligées de vérifier qu’il n’y avait pas plus que de l’amitié derrière votre relation. Puis avec Soledad. Bon d’accord, avec Soledad, ce n’était rien qu’un baiser échangé lors de l’anniversaire de ta cousine, mais cela a bien failli gâcher votre amitié ; heureusement qu’il n’en est rien et que vous avez pu dissiper ce malentendu. Tu te reconcentres sur Thalia et tu ris lorsqu’elle suggère que tu devrais négocier des trucs gratuits. Tu rentres dans son jeu : « Tu as raison ! Je devrais réclamer l’accès gratuit au distributeur de boissons et de gâteaux. Non sérieux, t’as jamais trouvé ça bizarre les distributeurs dans les salles de sport ? C’est nous pousser au vice ! » Et puis, franchement, soyons honnêtes, qui avait envie d’un bon gros beignet bien dodu rempli de chocolat après une bonne séance de sport harassante ? Bah toi, voilà. C’est dit. Fin de l’histoire.

Son sourire gêné lorsqu’elle évoque les odeurs corporelles des gens te fait marrer. Cela fait longtemps que tu ne t’inquiètes plus pour ce genre de détail. Tu sais que ça dérange certaines nanas et certains gars de sentir le cheval durant une séance. Mais quoi de plus naturel sérieusement ? Si on pue pas, on a pas travaillé, c’est ça que disent les coachs. Même si en soi, ce n’est pas si véridique que ça. Tu transpirais bien plus lorsque tu étais plus gras ; maintenant, avec ton corps de dieu vivant, les doux effluves émanant de ton corps tout transpirant se font moins nombreux qu’avant. Quelle tristesse ! Tu ne vas pas t’en plaindre. C’est appréciable de ne pas transpirer comme un bœuf. « Merde non, c’est pas ce que je veux dire. Ça sent partout autour, pas juste toi… » Tu ne peux t’empêcher de répliquer en reniflant dans sa direction : « Ah bah ça, c’est sûr ! C’est pas juste moi effectivement ! » Tu ris à nouveau, elle ne pue pas non plus. Enfin, tu sais pas, tu ne vas pas aller inhaler sous ses aisselles non plus. Cela ferait mauvais genre, comme dans ses téléréalités où les personnes cherchent l’amour et où on leur donne des tee-shirts sales à sentir pour trouver leur âme-sœur, c’est juste dégueulasse.   « De toute façon, le but ici c’est pas de sentir bon… ceux qui sentent bon font pas ce qu’il faut… genre la blonde là-bas avec la queue de cheval bien haute et son ses faux-cils… je te pari qu’elles sent très bon. » Ton regard se pose sur Lucie. C’est clair que cette fille-là… Elle ne vient pas ici pour s’entraîner et se muscler, ni pour le dépassement de soi. Elle vient ici pour chasser. Tu le sais parce qu’elle a déjà essayé de t’alpager, mais elle ne t’intéresse pas, elle est un peu nunuche sur les bords. Ce n’est pas avec elle que tu pourrais discuter de tout et n’importe quoi, elle bave rien qu’en te regardant. Pas comme Thalia. Une idée te traverse l’esprit et ton sourire disparaît instantanément tandis que tu la fixes toujours. « C’est ma petite-amie. » Tu regardes le visage de Thalia se décomposer avant d’exploser de rire sous la tension. Tu n’as pas pu tenir plus de cinq secondes. C’était trop tentant. « Oh putain, t’aurais vu ta tête, ça valait tout l’or du monde ! » Tu es plié en deux, tu mets un peu de temps à t’en remettre, ouais, tu te trouves drôle. Tu aimes trop faire l’idiot. Tu espères juste que Thalia a le même humour que toi, sinon, ça va partir en cacahuète. « Sérieusement, je suis d’accord avec toi, certaines filles ici… Enfin… Certains gars aussi… Ils ne sont pas vraiment là pour les bonnes raisons. Heureusement, nous, nous faisons partie du haut du panier. Que dis-je, de l’élite ! » Allez hop, attrapons un peu plus le melon. Toi, tu l’as déjà un peu, il grossit chaque jour qui passe d’ailleurs, bientôt, tu ne rentreras plus dans ta casquette. La conversation se termine, puis tu regardes Thalia s’éloigner doucement. Tu peux la comprendre, rester à côté d’un mec qui pue, après tout… C’est pas forcément top.

Tu te reconcentres sur ton entraînement et enchaînes les séries tout en augmentant progressivement les poids. Et une série, puis deux, puis trois. Alors que tu es dans ton monde, une voix vient t’en extraire. C’est Thalia qui te parle. Tu ne vas pas te mentir, tu es content qu’elle soit revenue, discuter avec elle, c’est agréable. Et son air gêné à chaque fois que tu ouvres la bouche, tu trouves ça drôle et mignon en même temps. Ce que tu peux dire, c’est qu’elle n’est pas comme les autres filles. « Merde, je suis désolée. » Tu souris à nouveau en la voyant se mordre la lèvre, embêtée de t’avoir fait peur, peut-être troublée parce que l’enquiquines en utilisant les mêmes mots qu’elle tout à l’heure. Tout est relatif. Lorsque tu exprimes ta joie d’avoir aiguisée sa curiosité, elle te répond : « Ouais, c’est bon, je suis curieuse. Je me suis jamais comparé à d’autres… ça pourrait être pas mal de voir si je me débrouille aussi bien que je le pense. » C’est vrai que de se confronter aux autres, c’est un bon moyen de connaître son niveau réel, même si en vérité, il faut surtout prendre du plaisir et s’amuser. C’est la philosophie que tu tentes de respecter. Lorsque tu lui dis qu’elle doit changer de chaussures, tu te rends compte que tu as peut-être été trop directif pour le coup, mais bon. « Ok, je vais essayer de me trouver ça… je pensais pas que c’était aussi pointu faire une course. Je me disais que tu enfiles tes chaussures et tu essaies de dépasser les autres… j’suis un peu naïve je pense. » Tu n’es pas d’accord. Tu dis : « Naïve ? Non, je crois pas ? Juste débutante dans les courses officielles. J’étais comme toi avant. Je peux t’assurer que lorsque tu auras de meilleures chaussures, tu te demanderas comment tu faisais avant. Et puis, ce n’est pas qu’une question de performance, c’est surtout une question de confort et de sécurité. Un meilleur matériel évite les blessures. » Alors que tu parles, tu adores la regarder acquiescer et boire tes propos comme si c’était parole d’évangile. Tu aimes être au centre de l’attention, ça flatte ton égo de mâle. Et puis, il faut aussi l’avouer, tu adores aider et partager ce que tu sais. Quel est l’intérêt de connaître énormément de choses sur le sujet si tu ne peux même pas en faire profiter les autres ? Tu te rends compte assez rapidement que tu as du être trop relou à balancer pleins d’informations en même temps sans lui laisser le temps de vraiment répondre. C’est vrai que tu es comme ça, tu monopolises beaucoup la parole. Tu détestes le vide. « Écoute, ça me parle, mais ça fait beaucoup en même temps. T’en qu’à éplucher Runthrough, tu me recommanderais quoi comme première course ? T’as dû en faire quelques-unes. » Effectivement, tu en as réalisé quelques-unes. C’est une maline cette fille, à aller droit à l’essentiel. Pourquoi s’embêter à chercher sur le net ce qu’on peut obtenir juste en demandant ? Pas folle la guêpe, comme dirait ta mère. « Moi, personnellement, pour une première, je te conseille la Richmond Runfest. Le parcours est vraiment super sympa, on part des jardins botaniques royaux de Kew, on traverse Richmond et on passe devant le palais de Hampton. L’ambiance est sympa, je l’ai fait l’an dernier. Le terrain est plat, très peu de dénivelé, c’est cool. » Tu en gardes un sourire impérissable. Il pleuvait des trombes d’eau, tu avais fini la course trempée et dégoulinant de boue mais tu omets ce détail, tu ne veux pas la dégouter. Il ne vaut mieux pas qu’elle le sache, pas tout de suite en tout cas. « Et puis, c’est début septembre, ça te laisse largement le temps de t’entraîner ! » Cela fait quasiment cinq mois pour s’y préparer, c’est largement suffisant. Tu ajoutes : « Après, il y en a beaucoup d’autres comme la London Winter Run mais c’était le mois dernier. Hum… sinon la course 10km organisée par Virgin Sport Westminster. Sur celle-ci, le parcours te fait passer devant les monuments les plus emblématiques de la ville, c’est top. Les sportifs qui viennent de l’étranger apprécient beaucoup. Non en tant que londoniens, forcément, ça nous émerveille moins, mais c’est toujours sympatoche. » Voilà ce que tu peux déjà dire sur les courses. Ce sont toutes tes compétitions que tu as toi-même testées, donc au moins, tu es sûr qu’elles sont bien organisées et accessibles aux débutants. Enfin, non pas que Thalia soit débutante, elle court comme une acharnée sur le tapis, mais la course sur route, c’est vrai que c’est différent.

Lorsque tu lui demandes si elle court seule, elle te répond : « Oh, j’aimerais bien avoir un partenaire de course, mais mon entourage est pas trop porté sur le sport. Ils sont plus du genre à se plaindre quand ils montent des escaliers trop longtemps, tu vois le genre. » Tu la plains en murmurant : « Quelle galère ! Ma cousine est pareil ! » Tu ris alors que ce n’est pas vrai du tout en plus. Ludivine doit s’occuper de Mademoiselle, et ça, tu peux assurer à tout le monde que c’est un véritable sport à part entière ! « J’ai toujours couru en solo. Au moins je me dis que je peux y aller quand je veux. » Tu acquiesces. Enfin, tu acquiesces en réfléchissant ; c’est vrai que c’est toujours plus simple de s’entraîner seul pour s’organiser dans son emploi du temps. Mais pour autant, en groupe, c’est tellement mieux… Le temps passe vite, on peut discuter, ça fait aussi travailler le souffle et la respiration. C’est vraiment top. « Après, si tu cherches un partenaire, on pourrait courir ensemble ? » Les mots s’échappent de ta bouche sans que tu ne t’en aperçoives. Pourquoi tu demandes à une fille que tu ne connais pas si elle veut bien courir avec toi ? C’est totalement con. Et puis, elle va sûrement refuser, après tout, tu es un inconnu pour elle comme elle l’est pour toi, tu pourrais lui faire n’importe quoi ? Cela ne doit pas être très rassurant pour elle. Tu préfères te rétracter : « Enfin, je disais ça comme ça, laisse tomber, c’est idiot. Tu as mieux à faire que de te coltiner un emmerdeur comme moi ! » Tu passes ça sur le ton de la rigolade. C’est plus facile que d’assumer. Pour le coup, c’est toi qui te sent idiot ; une fois n’est pas coutume, tu fermes ton grand clapet. C’est assez rare pour qu’on puisse le souligner.
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Tout seul on va vite, à deux on va loin || JOLIA I PsLPpoxn_o


Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

KoalaVolant
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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 11 Oct - 16:56
Tout seul on va vite
à deux on va loin
Il y avait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi détendue. Bon, je n’étais pas un modèle de détente en ce moment. Avec ma sœur qui ne voulait plus de moi, ma famille qui m’avait reniée, par ma faute, et Hélios et sa mère qui se faisaient un malin plaisir à me rendre la vie encore plus désagréable qu’elle ne l’est en temps normal. Là, je pouvais éteindre minimalement mon cerveau. J’étais entourée d’étrangers, il n’y avait pas moyen que l’un d’entre eux sache ce que j’étais et généralement, les gens qui vont à la salle de sport n’y vont pas pour en découdre. Ils veulent se fatiguer, se changer les idées ou bien gonfler leurs muscles, ou un mélange de tout ça. C’est pourquoi j’avais fini par repousser mes idées de prudence pour laisser place à une détente qui me faisait du bien. Ma tête était hors de l’eau, je pouvais respirer tranquillement, pour le moment. Je profitais donc ces quelques minutes de conversations qui ne menaient à rien avec ce moldu qui aurait pu faire rêver les sang-purs les plus puristes. J’essayais de ne pas le dévisager pour ne pas le mettre mal à l’aise et je devais avouer que c’était de plus en plus facile. Au début, il n’était rien ni personne. Là, il était un moldu avec une voix et il avait des trucs pertinents à dire. Il ne parlait de son physique, pas vraiment en tout cas. Il me parlait de course.

Bon, avant les courses nous avons un peu déblatéré sur le fait qu’en tant que visiteur régulier de la salle de sport et surtout en étant un bon porte-parole comme il l’était, Jonas méritait un petit bonus. Est-ce que j’avais quelque chose en tête? Pas du tout. Lui, par contre, il avait des idées qui étaient plutôt marrantes. « Tu as raison! Je devrais réclamer l’accès gratuit au distributeur de boissons et de gâteaux. Non sérieux, t’as jamais trouvé ça bizarre les distributeurs dans les salles de sport? C’est nous pousser au vice! » J’ai réfléchi rapidement à ce qu’il venait de dire et il n’avait pas tort, avoir des machines comme ça dans une salle de sport manquait de logique, quand on ne poussait pas la réflexion un peu plus loin. Par contre, ça pouvait aussi être malin et c’est ce que j’ai expliqué au demi-dieu devant moi.

« Bah, dans un sens t’as raison, mais en même temps ça pourrait pousser les gens à retourner dans la salle. C’est assez malin. D’un côté ceux qui ont de la difficulté à se contenir vont culpabiliser après avoir pris un gâteau et aller dépenser sur les machines. Pour les autres, y’a les smoothies et autres trucs santé. Y’en a pour tout le monde, c’est futé. »

C’était une bonne chose que je ne sache pas toutes les façons dont les entreprises manipulent les gens pour faire de l’argent, j’aurais probablement eu peur. Heureusement, je n’ai pas poussé ma réflexion aussi loin parce que nous nous sommes mis à parler d’odeurs corporelles à la salle de sport et tout ce qui entoure le sujet. En travaillant, c’était bien normal de sentir fort, mais je ne pouvais me résoudre à puer plus longtemps que nécessaire. Dans un contexte comme ici, s’il n’y avait que moi qui me sentais, je pouvais vivre avec, mais si d’autres me sentaient, là j’allais être mal. Sans dire que c’était une phobie, j’avais peur de sentir mauvais. J’étais déjà assez repoussante, dans ma tête, comme ça, pas besoin d’en rajouter. Je ne voulais pas être un demi-poisson et en plus sentir le poisson pas frais. M’emmêlant les pinceaux en essayant de m’expliquer, je me suis senti un peu mal à l’aise quand le moldu m’a répondu en reniflant. « Ah bah ça, c’est sûr ! C’est pas juste moi effectivement ! » Je suis restée de glace quelques secondes, le temps de voir que Jonas rigolait. Je me suis mise à rire un peu nerveusement avant de rigoler de mon cœur à mon tour. Il fallait que j’apprenne à relaxer, par Merlin. Je me suis reprise et j’ai continué mes explications en prenant en exemple une fille qui se tenait un peu plus loin, près des miroirs. J’ai vu le visage du garçon changer et je me suis rendu compte que j’avais probablement, encore, faire une gaffe. Il la connaissait? C’était sa sœur? Sa cousine? Il me fixait d’un regard de glace et je me suis dit intérieurement que son air sérieux pouvait être très effrayant. J’allais devoir partir et vite. Je me voyais déjà m’enfuir, humiliée, la queue entre les jambes. « C’est ma petite-amie. » C’était pire que je pensais, j’avais insulté sa petite amie. Bon, j’avais dit qu’elle sentait bon, mais dans le contexte, c’était insultant. Je me suis décomposée devant lui, j’ai ouvert la bouche un peu, surprise, cherchant mon air et mes mots. Ce fut les cinq secondes les plus longues des derniers jours. Le rire du dieu vivant vint briser la malédiction. « Oh putain, t’aurais vu ta tête, ça valait tout l’or du monde ! » Moi, j’étais choquée. J’ai pu recommencer à respirer, mais je n’étais pas encore prête à rire. Je n’étais pas fâchée, mais terriblement surprise.

« Mais t’es horrible, c’est quoi ça putain ? J’avais envie de rentrer dans le plancher et de jamais en sortir. Mon cœur s’est arrêté, c’est pas une blague. »

Là je me suis détendue et je me suis mise à rire de bon coeur. Je pouvais comprendre son fou rire, j’avais dû faire une ces têtes. Ce moldu était un marrant, un peu con et terriblement beau, mais marrant. « Sérieusement, je suis d’accord avec toi, certaines filles ici… Enfin… Certains gars aussi… Ils ne sont pas vraiment là pour les bonnes raisons. Heureusement, nous, nous faisons partie du haut du panier. Que dis-je, de l’élite ! » Après s’être foutu de ma tronche, Jonas a repris un peu son sérieux et je l’ai écouté de bonne foi. Il a même précisé que certains gars n’étaient pas mieux que la blonde que j’avais jugée près des miroirs. J’en étais même convaincue. Il n’y avait pas que les moldus qui avaient des comportements du genre, à l’école aussi j’en avais déjà vu. Il y avait des sorciers qui allaient à la bibliothèque faire semblant d’étudier pour trouver des proies. La conversation s’étant close, je suis partie un peu plus loin pour boire de l’eau et au bout de ma réflexion, j’étais retournée près du jeune homme. Ce dernier a commencé à me donner des conseils pour m’aider dans ma « carrière » de coureuse officielle. C’est là que j’ai réalisé toute la complexité de ce milieu. Est-ce que j’attendais à ça? Non. Est-ce que j’allais faire ce qu’il fallait? Dans la mesure du possible oui. « Naïve ? Non, je crois pas ? Juste débutante dans les courses officielles. J’étais comme toi avant. Je peux t’assurer que lorsque tu auras de meilleures chaussures, tu te demanderas comment tu faisais avant. Et puis, ce n’est pas qu’une question de performance, c’est surtout une question de confort et de sécurité. Un meilleur matériel évite les blessures. » Il n’était pas qu’un idiot qui aimait faire des blagues ce Jonas, il semblait vraiment savoir de quoi il parlait. Il aurait pu me dire à peu près n’importe quoi et j’aurais pu le croire, je n’y connaissais rien. Mais ses propos étaient sensés et il n’avait aucune raison de se foutre de moi encore une fois. Il semblait réellement aimer la course et ça semblait lui faire plaisir et pouvoir en parler autant. J’acquiesçais pour montrer que je comprenais son monologue. Quand il a commencé à me parler d’applications et de sites internet, j’ai dû me trouver une porte de sortie et je crois que je m’en suis plutôt bien sortie, j’étais assez fière de mon esquive. « Moi, personnellement, pour une première, je te conseille la Richmond Runfest. Le parcours est vraiment super sympa, on part des jardins botaniques royaux de Kew, on traverse Richmond et on passe devant le palais de Hampton. L’ambiance est sympa, je l’ai fait l’an dernier. Le terrain est plat, très peu de dénivelé, c’est cool. » Ce que Jonas me décrivait semblait très intéressant, un terrain plat et les endroits où la course passait semblait jolis. Autant joindre l’utile à l’agréable, comme ils le disent. « Et puis, c’est début septembre, ça te laisse largement le temps de t’entraîner ! » En comptant rapidement dans ma tête, j’en suis arrivée à la conclusion que ça me laissait presque cinq moi pour m’entrainer de manière plus régulière pour pouvoir faire la course. Me connaissant et peut-être en me surestimant, je me disais qu’avec ma méthode d’entrainement du moment je serais probablement capable de participer à la course sans problème, mais avec les dernières révélations du moldu, je me disais qu’il ne fallait pas que je me surestime trop. Son histoire de météo m’avait prise par surprise. Les gens couraient sous la pluie, je n’en revenais pas. Mais bon, une course début septembre ça me laissait des bonnes chances pour avoir une bonne météo. En plus, en passant devant les jardins botaniques, j'aurais peut-être la chance de voir des cactus.

« Tu me l’as bien vendue. J’ai le temps de me préparer, le terrain est plat et c’est début septembre alors je me dis que la météo ne devrait pas être trop mal, à moins que je sois vraiment malchanceuse. Je vais regarder pour les inscriptions. Tu pourrais essayer de te négocier un petit truc avec les organisateurs, comme pour ici, tu le vends bien. »

J’étais plutôt contente de la tournure des événements et un petit sourire restait sur mes lèvres. Vraiment, la journée était loin de continuer comme elle avait commencé. Cette belle rencontre, dans tous les sens du terme, changeait vraiment mon humeur. Une journée que je croyais gâchée, comme les précédentes, prenait une tournure beaucoup intéressante et positive. Ça faisait du bien. « Après, il y en a beaucoup d’autres comme la London Winter Run mais c’était le mois dernier. Hum… sinon la course 10km organisée par Virgin Sport Westminster. Sur celle-ci, le parcours te fait passer devant les monuments les plus emblématiques de la ville, c’est top. Les sportifs qui viennent de l’étranger apprécient beaucoup. Non en tant que londoniens, forcément, ça nous émerveille moins, mais c’est toujours sympatoche. » Ça pouvait être intéressant de passer devant les monuments et tout ça. Par contre, avant de commencer par un dix kilomètres de course et de me comparer à d’autres, j’allais commencer par les bases. Je croyais bien m’en sortir, mais considérant que je n’avais jamais couru contre d’autres personnes, je ne voulais pas m’humilier tout de suite. Quand le jeune homme m’a interrogée sur mes partenaires de course, je lui ai dit la vérité. J’ai pensé à Élise que j’avais essayé d’entrainer au yoga, sans succès, j’ai pensé à ma sœur qui préférait voler et de jouer au Quidditch que toute autre chose et les autres allaient tous dans cette direction. Ça me permettait de me concentrer et de courir quand je le voulais sans attendre personne. « Quelle galère ! Ma cousine est pareille ! » Eh bien, notre entourage semblait assez semblable, mis à part de son côté il ne devait pas y avoir de sorciers présents. « Après, si tu cherches un partenaire, on pourrait courir ensemble ? » Cette proposition me surpris. Nous nous connaissions depuis quoi, dix minutes peut-être, et il me demandait déjà pour faire activités. Bon, c’était de l’entrainement à la course, il m’avait suggéré de m’y mettre, il m’avait fait des suggestions et là il voulait participer à mon entrainement. C’était rapide, mais l’idée me plaisait bien. Ça pourrait changer le mal de place, ma routine serait différente. Je devrais cacher mon côté sorcière, mais en même temps je pourrais tout de même être moi-même. Il n’y avait pas que la magie qui me définissait après tout. J’étais une jeune femme, sorcière certes, mais j’avais une personnalité, une vie et rien de tout ça n’était influencé par la magie. Bon, oui il y avait un eu d’influences, évidemment, mais pas que. « Enfin, je disais ça comme ça, laisse tomber, c’est idiot. Tu as mieux à faire que de te coltiner un emmerdeur comme moi ! » Un emmerdeur ? Pourquoi il pensait ça ? Il n’avait été qu’aimable avec moi depuis que nous avions commencé à discuter. Bon, il s’était un peu foutu de ma gueule, mais c’était amusant après coup. Je n’aurais pas poussé jusqu’à dire qu’il était emmerdeur. Et puis bon, il était un inconnu, mais il n’était pas un marabout Africain qui faisait dans le mysticisme et les sacrifices de chèvre, il était un jeune homme rencontré à la salle de sport qui voulait m’aider à entrer dans le milieu des courses amateurs. J’ai hoché la tête à la négative

« Non, non, non ! Dis pas de conneries. C’est une bonne idée je trouve. Je me suis jamais entrainée avec quelqu’un et tu pourrais être comme mon coach ? Coach Jonas, ça te plairait ? Tu t’en sors bien déjà, je crois que ça va te venir naturellement. On devrait faire ça combien de fois par semaine pour que je sois prête pour septembre ? C’est toi le patron. »

J’étais plutôt enthousiaste face à cette nouveauté dans ma vie. Ça allait me changer les idées et en plus ça promettait une nouvelle personne dans ma vie qui ne me jugerait pas pour mon côté sorcière, mon nom de famille, mes antécédents et tout. J’allais faire table rase, enfin.


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Jonas Tallec
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Sam 24 Oct - 18:22
Jonas & Thalia
⚜ Tout seul on va vite, à deux on va loin ⚜

Tu écoutes Thalia te dire que les distributeurs de cochonneries sont sûrement une stratégie marketing pour faire revenir les gens. Tu caresses ta barbe de trois jours tout en réfléchissant. Elle a probablement raison. Si les gens culpabilisent de manger comme des gros sacs, ils vont forcément se tuer sur les machines pour éliminer. Elle est maline cette petite ! En tout cas, elle est futée, tu n’avais jamais pensé à ça. Après, tu ne fais pas vraiment partie de ces gens qui achètent des sucreries pour ensuite aller se défoncer et transpirer à la salle. Tu trouves ça bête. Vaut mieux aller au sport pour pouvoir picoler derrière, c’est plus cohérent. Et puis, tu viens aussi pour t’amuser, faire des blagues à de belles inconnues comme la jolie jeune femme aux cheveux auburns qui se tient juste à côté de toi. Tu ne sais pas comment t’est venue l’idée de cette blague un peu foireuse, mais maintenant que c’est fait, tu as peur de te faire lyncher. Après tout, tu ne la connais pas du tout. Mais rire un peu des autres ne fait jamais de mal. Et la tête de Thalia au moment où tu as prétendu que la petite blonde peinturlurée était ta petite amie valait bien tout l’or du monde. Elle s’est décomposée et tu as même cru qu’elle allait s’évanouir. Tu as vite rectifié la vérité pour que cela ne soit pas le cas mais le mal était fait. Enfin… te concernant, tu as bien ri. Thalia retrouve doucement son souffle, tu te rends compte que tu y as peut-être été un peu fort. Mais tu ne peux t’empêcher de rire à nouveau, tu as les larmes aux yeux tellement tu trouves ta blague marrante. « Mais t’es horrible, c’est quoi ça putain ? J’avais envie de rentrer dans le plancher et de jamais en sortir. Mon cœur s’est arrêté, c’est pas une blague. » Tu souris doucement en ajoutant : « Ne t’en fais pas, si ton cœur s’était vraiment arrêté, je t’aurais fait un massage cardiaque, j’suis formé aux premiers secours. » Tu le dis sur le ton de la rigolade même si c’est la vérité. Tous les ans, tu participes à un stage d’une journée où l’on t’apprend à acquérir des automatismes pour sauver des vies. Un accident est si vite arrivé, tu préfères être paré à toutes les éventualités. Cela peut toujours servir. Et tu sais que si un jour cela t’arrive, tu sauras comment réagir si les gestes des premiers secours te sont familiers. Tu ne seras pas pris de panique et tu pourras réagir plus facilement. En tout cas, Thalia rit de bon cœur à son tour (enfin !) et tu es ravi de voir qu’elle se détend. Tu as eu peur de l’avoir froissée alors que ce n’était pas du tout l’intention de base. Au contraire. Tu détestes mettre les gens mal à l’aise. Mais c’est un fait, tes blagues foireuses peuvent ne pas passer avec tout le monde. Tu devrais faire plus attention. Tu te promets d’éviter l’humour à la Jonas lorsque tu rencontres une nouvelle personne.

Lorsque la conversation dérive sur la course à pied, tu deviens fatalement un véritable moulin à parole. Il faut dire que Thalia n’aurait pas pu tomber sur pire. Tu es un véritable passionné lorsqu’on te lance sur des sujets qui te font vibrer. Que ce soit la course à pied ou l’électronique, on sait quand tu commences mais on ne sait jamais quand tu termines. On doit souvent t’arrêter. Tu fais le maximum pour essayer de te refreiner mais tu n’y peux rien, tu aimes partager ton savoir. Tu sais que tu peux avoir l’air totalement chiant. « Tu me l’as bien vendue. J’ai le temps de me préparer, le terrain est plat et c’est début septembre alors je me dis que la météo ne devrait pas être trop mal, à moins que je sois vraiment malchanceuse. Je vais regarder pour les inscriptions. Tu pourrais essayer de te négocier un petit truc avec les organisateurs, comme pour ici, tu le vends bien. » Un sourire apparaît à nouveau sur tes lèvres. Finalement, tu dois pas être si chiant que ça puisque tu as réussi à la convaincre. C’est une petite victoire ! Une victoire personnelle, tu as réussi à la convertir et ce n’est pas toujours une mince affaire. Tu ajoutes : « Oui, c’est vrai, tu as largement le temps. Et puis, tu ne pars pas de zéro. Tu cours déjà bien sur le tapis. Tu as déjà l’endurance et le souffle donc ça va aller. Cela aurait été plus difficile si tu n’avais jamais couru de ta vie. Mais ce n’est pas le cas. » Tu commences vraiment à te sentir à l’aise avec elle. Tu n’as jamais eu de mal à te faire des amis, jamais. Tu fais confiance assez facilement aux gens. Peut-être même trop vite parfois mais bon, là tu ne penses pas être en présence d’une personne fourbe qui va profiter de ta naïveté, cela n’a pas du tout l’air d’être le genre de Thalia. Au contraire, cela a l’air de lui faire plaisir d’échanger avec toi, peut-être qu’elle n’en a pas si souvent l’habitude. Après tout, ce n’est pas toujours aisé de trouver un partenaire de sport qui partage les mêmes centres d’intérêt que soi. C’est tout naturellement et bien trop rapidement que tu lui as alors proposé de courir ensemble. Ce n’était pas prémédité, ni réfléchi pour le coup. C’est venu comme ça. Tu décides de revenir en arrière, pour ne pas qu’elle se sente obligée de quoi que ce soit car elle ne te doit rien. Et puis tu ne veux pas passer pour un gros lourd. C’est surtout ça aussi. Vous vivez une drôle d’époque mais tu sais à quel point la vie peut être dangereuse pour une jeune femme. « Non, non, non ! Dis pas de conneries. C’est une bonne idée je trouve. Je me suis jamais entrainée avec quelqu’un et tu pourrais être comme mon coach ? Coach Jonas, ça te plairait ? » Tu éclates de rire à nouveau, on ne t’a jamais affublé de cet épithète mais cela te plaît bien. « Tu t’en sors bien déjà, je crois que ça va te venir naturellement. On devrait faire ça combien de fois par semaine pour que je sois prête pour septembre ? C’est toi le patron. » Tu te redresses, fier comme un paon en roulant des mécaniques mais en forçant le caractère pour qu’elle comprenne bien que tu fais semblant. Même si tu es un brin prétentieux, tu n’es pas non plus une personne hautaine (enfin, pas à ce point-là), tu es plutôt un petit rigolo. « Ah ah ah ! Coach Jonas, ça me va bien comme surnom. Je veux bien t’enseigner tout ce que je sais, jeune padawan. » Tu t’inclines à la façon d’un Jedi en espérant qu’elle ait la référence. Enfin bon, tout le monde connaît Star Wars, au moins de nom. Honte à elle si elle ne connaît pas cette saga cultissime. « Et peut-être qu’à la fin, l’élève dépassera le maître qui sait ! »

Tu commences à réfléchir à sa question et te lèves de la machine pour te placer à ses côtés. Tu attrapes ta gourde pour boire un peu d’eau. Comment commencer un entraînement pour un 10km ? Tu lui réponds : « Bah, le mieux, ça serait quand même de faire de la course à pied deux fois minimum. Après je sais pas quels sont tes disponibilités ? Moi je viens trois fois par semaine à la salle et je cours dehors une fois aussi. Ce qui serait bien, c’est que tu fasses au moins une séance ici sur le tapis et une autre à l’extérieur avec moi. » Tu rajoutes : « Et puis, on pourra ajuster lorsque tu auras progressé de toute manière. Je pense que tu peux atteindre un bon niveau assez rapidement vu que tu es acharnée du tapis. » Tu n’y as pas vraiment fait attention tout à l’heure, mais ce n’est pas la première fois que tu la vois courir comme une folle sur le tapis donc forcément, au bout d’un moment, elle va gagner en endurance. Mais la course à pied à l’extérieur lui permettra aussi de se confronter à la météo, au vent, aux terrains un peu plus vallonnés. Le tapis, c’est facile, c’est toujours plat. « Et puis, si ça te plaît de courir à l’extérieur et que tu as envie, on pourra faire deux sorties extérieures par semaine pour varier les plaisirs. Tu verras, je te parlais d’endurance fondamentale tout à l’heure, tout cela n’aura bientôt plus aucun secret pour toi. » C’est vrai que le vocabulaire de la course à pied peut être incompréhensible pour les néophytes, ce n’est pas toujours simple de s’y retrouver entre VO2max, fractionnés, sortie longue, sortie en endurance fondamentale, seuil aérobie et tout le tralala. Même si ces notions peuvent paraître barbares, elles sont essentielles pour performer. Après, tu ne sais pas si tu bassineras Thalia avec tout ça, surtout si son objectif c’est uniquement de finir la course. Ce qui est déjà un super objectif en soi. « On peut se retrouver la semaine prochaine à la même heure devant la salle ? Comme ça on part de la salle, on fait un petit tour de genre 5km tranquillement et on pourra faire des étirements après tranquillement sur les tapis ? Cela me donnera déjà une idée de ton niveau. »

Pendant que tu commences à réfléchir à l’organisation que pourrait prendre vos futures sorties de course à pied, ton téléphone vibre nerveusement contre ta cuisse. En le sortant, une photo de Ludivine faisant une grimace apparaît en plein écran. « Excuse-moi. » murmures-tu à l’intention de Thalia. « Oui Ludi ? » dis-tu naïvement. « Tu es en retard. » Un air un brin ingénu sur ton visage, tu demandes : « Comment ça  en retard ? » Puis, tu as un déclic. « Oh merde !! » en te souvenant que tu devais rejoindre Ludivine chez elle ce soir. Tu vérifies ta montre et tu te rends qu’effectivement, tu es très en retard. « Ne prends pas l’air surprise ! Comme si tu ne t’y attendais pas ! Je me dépêche, je serai là dans 20… euh 30 min. » mens-tu, en sachant très bien que ça sera plutôt 45, surtout le temps de prendre ta douche et le métro… « Mais bien sûr ! Prends-moi pour une bille ! » dit-elle et tu l’entends rire à l’autre bout du combiné. Ludivine te connaît que trop bien. « J’suis à la salle de sport, je pars au plus vite. À tout à l’heure. » Tu raccroches et te tournes à nouveau vers Thalia qui n’a pas bougé. « Je vais devoir y aller. » Tu demandes : « Du coup, rendez-vous devant la salle la semaine pro vers 18h30 ? » Tu lui souris en récupérant ta serviette et ton sac de sport que tu glisses sur ton dos. « En tout cas, je suis ravi de t’avoir rencontré Thalia ! A la semaine prochaine, jeune padawan ! Et bonne fin de soirée ! » Tu files tout droit vers le vestiaire pour prendre rapidement ta douche. Si tu fais vite, tu pourras grimper rapidement dans le métro. Une fois sous l’eau chaude, tu te rends compte que tu es parti comme un véritable voleur et que tu n’as même pas pensé à demander le numéro de Thalia. C’est vrai que cela serait plus simple pour se contacter en cas de contre-temps. Une fois lavé et rhabillé, tu fais le tour de la salle dans l’espoir de croiser la jolie rousse pour le lui demander mais la salle est vide de sa présence. Tu fais la moue. Tu n’as même pas son nom de famille pour la trouver sur les réseaux sociaux. Tu n’as plus qu’à espérer qu’elle vienne à votre rendez-vous de la semaine prochaine. Ce moment simple passé avec elle t’a donné envie de la revoir. Tu soupires doucement en poussant la porte de la salle.
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Le regard plein d’étoiles, quand la lune se voile, restons fidèles à nous-mêmes ; Quand la neige de l’hiver s’évanouit, les fleurs à leur tour s’éveillent et les larmes d’espoir de la pluie annoncent de nouvelles merveilles...

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