Ces derniers temps Tobias les avaient passé sur Londres. A vrai dire il était sur une grosse affaire : les négociations avec Costa Nostra. Même s’il lui arrivait d’avoir d’autre mission pendant ce temps, il passait la plus grosse partie de son temps au ministère Anglais. Pour l’instant les négociations se passaient plutôt bien. Toni était une femme têtue mais raisonnable. Travailler avec elle demandait beaucoup de concentration et de minutie, mais ça plaisait au jeune homme. Il voyait sa mission comme un défi à relever. Leurs rencontres étaient régulières, mais pas quotidienne non plus. Il devait prendre le temps de faire des rapports à leurs supérieurs, ou leurs clients pour Toni. Tobias avait parlé des avancés à son ancien mentor comme prévu. Ils avaient vu ensemble les avancés des uns et des autres. Tout se passait bien. Le mangemort était particulièrement fier du travail qu’il faisait avec Toni. Malgré le contexte compliqué, Tobias avait réussi à faire du beau boulot, avec l’aide de Toni bien sûr. Il n’avait pas prévu de devoir retravailler avec elle, de la revoir ainsi. Mais il devait avouer que ça lui avait fait du bien, d’une certaine manière. Ça lui avait remémoré des souvenirs qu’il n’aurait jamais dut l’oublier.
Ce soir-là, il avait fini un peu tard. De la paperasse à finir, des débats, des discours a préparer. Rien d’exceptionnel. Mais il c’était laissé emporter, il voulait bien préparer sa prochaine rencontre avec l’avocat. Il avait quitté le ministère plutôt tard, sans savoir exactement l’heure exacte, il savait qu’il était temps de rentrer. La nuit était déjà tombée, et même si ses derniers temps Tobias avaient du mal à trouver le sommeil, il préféra rentrer dormir. Il c’était téléporter devant l’hôtel où il logeait pendant son séjour à Londres. C’était mieux ainsi, il ne se voyait passer trop de temps chez ses parents aux vues des tensions intérieurs qui régnaient.
Comme à son habitude quand il rentrait tard Tobias avait transplanné juste devant l’hôtel. Il préférait que devant sa chambre. A cette heure-ci il risquait de réveiller tout le monde. Tranquillement il monta les escaliers un à un. Pas la peine de prendre l’ascenseur, y allait à pied lui permettait de se dégourdir un peu. Après cela il était enfin prêt à aller se coucher, mais le sort en avait décidé autrement. Il l’avait deviné au moment même où il aperçut cette silhouette devant sa chambre. Au début il n’avait pas compris ce qu’il se passait réellement, mais par reflexe il sorti sa baguette. Sa vie n’était pas tout à fait calme et certaines personnes ne le portaient pas forcément dans son cœur. Il avançait prudemment lorsqu’il l’a reconnu enfin : Toni. Son cœur, s’arrêta un instant. L’avocat était dans un état pitoyable. Elle se retenait au mur, comme-ci c’était la seule chose qui lui permettait de tenir debout. Mais que lui était-il arrivé ? Tobias s’approcha de l’avocat au plus vite. Il lui fallut peu de temps pour constater qu’elle n’était pas en bonne état. Le mangemort commençait vraiment à s’inquiéter, parce qu’au fond de lui il tenait encore énormément à Toni et l’idée qu’elle puisse avoir des problèmes ne l’enchantait guère.
Dans une voix tremblante et peu métrisé elle avoua c’être frotter aux mauvaises personnes. Quand elle parla des bosses de Tobias, le jeune homme se doutait bien qu’elle parlait en réalité d’un membre du Triumvirat et pas de la coopération magique internationale. Mais qui aurait bien pu vouloir s’attaquer à une simple avocate. C’était un risque inutile, étant donné qu’elle était membre de L’Ordre du Phoenix. Et puis il n’avait aucune raison à cela, à sa connaissance les seules contactes que l’avocate avait eu avec les mangemorts étaient avec Tobias. Et leur négociation se passait bien. Était-elle tombé sur un Phoebus mal luné ? Certes c’était un homme violent, mais pas non plus irresponsable. Non, Tobias était complétement perdu, mais l’urgence n’était pas aller il devait aider Toni au plus vite.
« Non je vais arranger ça, ne t’en fais pas. »
Tobias n’était pas du tout sûr de pouvoir tenir sa promesse, mais il n’avait pas l’intention de laisser tomber Toni, pas une nouvelle fois.
« Entre je vais te soigner. »
Sans plus tarder il aida l’avocat à entrer dans sa chambre. Elle était faible, Tobias du la laisser prendre appuie sur lui pour pouvoir la déposer sur son canapé. Sans plus attendre il inspecta l’avocat : il était égratigné à plusieurs endroits, mais il y avait autre chose.
« Toni, que s’est-il passé ? »
Tobias sentait la colère monter en lui. Mais qui avait osé s’attaquer à elle ainsi ? Toni pouvait être un peu chiante parfois, mais de là à la malmener ainsi. Sans attendre sa réponse Tobias se précipita dans son armoire à pharmacie. Il avait une potion contre la douleur, au cas où une de ses missions tournerait mal. Quoi qu’elle eût, cela ne pourrait lui faire que du bien.
« Si tu veux bien boire ça, ça te fera du bien. »
Tobias pris place en face de l’avocat, et posa son regard dans le sien. Il ne dit plus rien, maintenant il avait besoin d’explication, au moins pour pouvoir mieux la soigner.    

Quand il avait vu Tonis ainsi devant sa chambre, Tobias ne c’était pas douté de ce qu’il se passait réellement. Il ne c’était pas attendu à la voir ici. Pourtant dès l’instant où il l’avait reconnu son instinct avait repris le dessus. Il l’avait accueilli et soigné, du moins le mieux qu’il pouvait. Tobias avait attendu les réponses de la jeune femme avec inquiétude. Car oui il était inquiet, bien plus qu’il n’aurait pu l’être pour une simple collègue de travail. Mais Toni était bien plus qu’une simple collègue, c’était son première amour, son seul et unique d’ailleurs. C’était une excellente adversaire pour qui il éprouvait le plus grand respect. Depuis qu’ils c’étaient revus tous leurs vieux souvenirs lui étaient revenu à l’esprits. Il était profondément heureux de pouvoir travailler avec elle ainsi : dans de bonnes conditions. Au début il avait craint que Toni fût incapable de le pardonner, ou tout du moins mettre de côté les erreurs du passé, car Tobias se doutait bien qu’il n’était pas près de réussir à se faire pardonner. Mais il n’abandonnait pas l’idée pour autant, après ce qu’il lui avait fait subir, il ne pouvait pas l’abandonner ainsi.
Alors quand il l’avait vu ainsi, il n’avait pas hésiter une seule seconde à lui venir en aide. Après ce qu’il lui avait fait subir il n’avait plus le droit de la rejeter, n’importe l’heure qu’il était. La voir ainsi sur son canapé, à avaler tant bien que mal la potion. Elle essaya de plaisanter un peu, mais Tobias ne releva pas il était trop inquiet. Quand il lui avait demandé des explications, il n’avait pas pensé une seule seconde que se puisse être William qui fut la cause de tout cela. Quelle raison aurait-il eu ?Les rapports avaient plutôt était positif. Et puis il avait toujours eu une parfaite confiance en lui. William Ombrage avait été son mentor et avant tout un homme à qui il avait pu se confier, lui faire pleinement confiance. Mais pourtant, il l’avait fait, il avait agressé Toni. Pourquoi être allait s’en mêler ? Avait-il si peu de respect pour Tobias pour saccager tout son travaille ainsi ?
Tobias bouillonnait de rage, il se sentait trahie. William était allé intervenir de son travail sans même lui en parler avant. Et en plus de ça il avait fait n’importe quoi. Il c’était attaqué à un membre de l’Ordre de Phoenix quitte à mettre l’alliance en danger. Et puis il ne ce n’était pas attaqué à n’importe qui. C’était Toni qu’il avait torturer… sa Toni. Une des rares personnes qui n’avait jamais compté pour lui. Le jeune homme ne voulait pas s’énerver devant Toni, après tous ce qu’elle venait de vivre, elle ne méritait pas cela. Pourtant il ne pouvait pas empêcher sa colère de durcir ses traits, de faire trembler ses poignets. Mais il ne devait pas éclater maintenant, il devait s’occuper de Toni.  
Il savait parfaitement que la potion n’allait pas suffire, pas pour un doloris. Elle devait se reposer un moment.  Il allait lui proposer autre chose, mais elle lui fit par de son désir de partir. Son cœur se serra, non elle ne pouvait pas partir à ce moment-là.  Transplanait était limite dangereuse dans son état. Il suffisait de la regarder : rien que de se lever sembler être difficile pour elle. Il était hors de question qu’elle rentre seule dans cet état.
« Non ne part pas. »
Quand elle avoua sa crainte de lui attirer des ennuis, Tobias réussi à sourire un peu. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle se souciait de lui ainsi.
« Alors comme ça tu t’inquiètes pour moi ? »
Il se moquait un peu, dans l’espoir de la détendre un minimum.  Tobias savait très bien que leurs échanges de pics amusaient l’avocate. Et puis s’il pouvait lui prouver son incohérence, lui prouver qu’elle n’était pas en état de partir, ça l’arranger. Car avec Toni les choses étaient difficiles. Si tu la brusqué trop elle se braquait et c’est tout ce que Tobias voulait éviter. Mais si au contraire tu ne disais rien, alors elle s’entêtait dans ses idées. Nan, étrangement l’humour avait toujours était le meilleur moyen de débattre avec elle.
Le jeune homme aurait voulu lui attraper le poignet, pour l’empêcher de se relever. Mais aux vues des blessures qu’elles avaient, il craignait de la brusquer. Aux vues des traumatisme qu’elle venait de vivre il valait mieux y aller en douceur.
« Tu ne peux pas partir dans cet état, ce n’est pas raisonnable Toni, reste un peu je t’en prie. »
Il ne savait pas quoi lui dire, pour l’en dissuader. Enfaite il n’arrivait pas à déterminer si elle préférait partir car elle n’avait pas confiance dans le mangemort ou tout au contraire car elle voulait le protéger. Ce dont il était sûr c’est que lui, il ne lui ferait jamais de mal. Certes aujourd’hui il était un mangemort, certes il avait fait et faisait des choses horribles. Mais jamais cela n’enlevait rien à ce qu’il avait ressentit pour elle, ce qu’il avait vécu ensemble, tout simplement ce qu’elle représentait pour lui. Tout cela il ne pourrait pas l’oublier, d’autant plus maintenant qu’elle était revenue dans se vie.
« Tu es sécurité ici. »
Il disait vrai, même William ne viendrait pas le chercher jusqu’ici. Tobias n’était plus le jeune adolescent qu’avait connu Toni. Aujourd’hui il était un mangemort, un puissant mangemort. Il n’avait pas peur des représailles et de toute façon Tobias doutait fortement qu’il y en a. Même si Toni pouvait être parfois un peu, disons, casse pied, rien ne permettait aux yeux, du triumvirat de mettre en péril une alliance aussi importante. Deux alliances en réalité, celle avec L’Ordre du Phoenix autant que celle avec la Costra Nostra. La réaction, les actes, de William n’avaient aucun sens. Lui qui habituellement était si intelligent. Tobias savait qu’il pouvait perdre le contrôle, qu’il pouvait être violent. Mais jamais aussi stupide. Sa folie meurtrière avait pris le pas, sur son intelligence.

Toni elle était si importante pour lui. Bien plus qu’il ne pourrait jamais l’avouer. Elle qui avait été son premier et seul amour. Elle qu’il avait trahie lâchement. Tobias essayait de se persuader que sa colère envers son ancien mentor venait du manque de respect qu’il avait fait preuve envers son travail et lui-même. Mais malgré toute la colère qu’avait engendré ses actes, il savait que si la victime n’aurait pas été Toni son amertume aurait été amoindrie. Sa colère aurait été présente tout simplement car il prenait les actes de William comme une offense personnelle, mais peut-être qu’il aurait pu rester plus serein. Peut-être que sa colère, aurait été moins explosif, sa haine moins profonde. Mais de voir Toni dans cet état, si perdu et fragile, le remuait plus qu’il ne pourrait se l’avouer. A ses yeux l’avocat ne méritait rien de tout ça, elle devrait avoir une vie tranquille dans les bras d’un homme qui l’aimerait de tout son cœur. La femme froide et distante avec qui il travaillait, n’était pas la vrai Toni. Sa Toni, celle qui l’avait connu, était une femme au grand cœur.
Et Tobias savait très bien que si l’auteur de ces actes n’était pas son ancien mentor, pour qui il eu temps de respect, il l’aurait tué. Pas de façon réfléchit ou raisonnable. Non il se serait énervé, il aurait perdu le contrôle. C’était en partie pour cette raison qu’elle ne devait pas partir. S’il se retrouvait seul, sans avoir le temps de se calmer, il ne savait pas de quoi il serait capable. Car oui, il tenait à William et cela ne faisait qu’empirer sa colère.  Il se sentait trahi ; comment William avait-il put faire du mal à une des rares personnes qu’il tenait ? Bien sûr il n’avait jamais parlé de Toni à son ancien mentor. Mais sa colère n’était pas raisonnable. Car au fond de lui il se sentait responsable. Oui il avait eu confiance en son mentor, il lui avait fait des rapports détaillés de leur discussion. Et à aucun moment il n’avait vu, un moindre signe avant-coureur de ses actes. Tobias le connaissait depuis si longtemps, pourquoi n’avait-il pas put voir ce qu’il préparait ? Avait-il réellement préparé quoique ce soit ? La vérité c’est que Tobias ne comprenait pas grand-chose à ce qu’il c’était passé et que ça ne faisait qu’empirer son sentiment d’impuissance.
Après cette finalement assis près de lui, Toni lui avoua s’inquiéter de sa réaction. « Ne t’en fait pas pour moi s’il te plait. Pas après ce que tu viens de vivre, tu as des chose plus important à penser d’accord ? » Ce n’était pas le moment de se soucier des autres, après tout ce qu’il lui avait fait subir, l’avocat avait bien le droit de faire passer ses besoins avant lui. Oui, Tobias avait été surpris qu’elle décide de venir le voir lui, après tout ce qu’il avait vécu tout les deux. Mais peut lui importait, sa confiance en lui le touchait énormément. C’était la preuve qu’elle ne le pensait aussi différent de l’époque où ils c’étaient connu qu’elle le disait. « Non,non,non tu as bien fait de venir me voir, je vais d’aider du mieux que je peux, je te le promet. »  Il la regardait droit dans les yeux, Tobias aurait aimé la réconforter, mais il ne savait pas comment faire. La prendre dans ses bras au risque de se faire rejeter ? Lui promettre de tuer William il c’est ce qu’elle voulait ? Elle avait besoin d’explication mais Tobias ne pouvait pas lui en offrir. Lui-même ne comprenait pas les agissements de William. Mais cet homme était fou et comme toute accès de folie, il n’y avait aucune logique. Aucun esprit sain de pouvait comprendre. Même si honnêtement il n’était pas sûr de pouvoir se considérer comme un esprit sain. « Moi non plus, je ne comprends pas. Mes rapports étaient très positifs pourtant. Je… je n’aurait jamais pu penser qu’il agisse ainsi. Toni si j’avais su… » Qu’aurait-il fait ? Il n’aurait pas fait de rapport ? Il aurait suivi Toni comme un garde du corps. C’était idiot il n’aurait rien pu faire, à part le raisonner. Mais comment raisonner un homme, qui n’a même pas encore prévu de commettre un crime. « Et ce n’est pas ta faute, William est imprévisible… il n’avait aucun droit de te faire ça. »  Tobias inspira un grand coup, au vu de l’inquiétude qu’avait montré Toni quand il avait commencé à s’énervé. Il ne voulait surtout pas qu’elle se soucie de sa réaction en plus du reste. Il se retint d’ajouter qu’il allait régler ça avec lui. Car sinon il achèverait de paniquer sa petite Toni pour rien. Elle avait tellement l’air inquiète et triste à la fois. Tobias avait juste envie de la réconforter comme il le faisait autre fois.  Elle s’imaginait ce qui lui serait arrivé si son collier ne l’aurait pas protégé ainsi. « Ne te pose pas ses questions, le principal c’est que ce n’est pas arrivé. » Ce genre de questionnement était nuisible après un traumatisme. Tobias savait très bien de quoi il parlait, ce qu’il fallait c’était allait de l’avant et oublier. Mettre ses sentiments de côté, pour rester fort. C’est ce qu’il avait toujours fais, pour lui. Mais était-ce vraiment ce qu’il voulait pour Toni ? Qu’elle renferme ses sentiments au plus profond d’elle ?  Pas forcement, il voulait qu’elle reste la même Toni. « Si tu as besoin de quoique ce soit je suis là, tu sais. » Doucement il passa son bras au-dessus de l’épaule de l’avocat. Car malgré leur passé, c’était la seule chose qu’il pouvait faire pour l’instant. Si elle ne voulait pas de lui, si elle le haïssait encore au point de refuser, alors tant pis. Tant pis pour son égo, car la seule chose qu’il voulait à ce moment c’était de la réconforter ne serait-ce qu’un petit peu. Car après tout ce qu’il avait fait, il se devait faire tout ce qu’il pouvait pour elle, pour la protéger, pour l’aider.

Tobias ne savait plus où il en était. Son mentor, William était une des personnes en qui il avait le plus confiance, pour ne pas dire la personne. Il avait pour lui tant de respect. Tous les deux ils avaient partagé des choses qui dépassaient l’habituelle relation entre un mentor et son disciple. Et même si maintenant le jeune Towsen avait grandi, même s’il n’était plus en parfaite admiration sur lui, Tobias gardait un profond attachement pour cet homme qui fut dans le passé si prévenant avec lui. Jamais il n’aurait pensé que William puisse lui faire un coup pareil. Il n’avait même pas prévenu le jeune homme de son intention d’aller voir l’avocat. Tobias nageait en plein désarroi, il voulait des explications autant que Toni. Et si la jeune femme serait partie comme elle avait voulu le faire au départ, le mangemort se serait sûrement directement précipité au manoir Ombrage.  Il ne pouvait dire vraiment ce qu’il y aurait fait, demander des explications sans doute. Car à ses yeux, le fait que Toni ai mentit était totalement impossible. Premièrement parce qu’il avait confiance en elle et puis surtout parce que jamais elle n’aurait mis sa rancune et sa fierté de côté ainsi pour une simple histoire. A aucun moment il n’était passé à l’esprit du jeune homme que l’avocat puisse avoir inventé cette histoire. Ça rendait les choses encore plus compliqués pour lui. Tout était allé si vite, il n’avait pas eu le temps, de réagir comme il fallait. Mais il avait tout de même réussi à convaincre Toni de rester un peu avec lui. Tobias ne savait plus où il en était réellement avec elle : sa rupture avait été très compliqué pour lui, il s’en était voulu pendant longtemps. Et puis elle était récemment revenue dans sa vie. Pour Tobias, ça avait été quelque chose de particulièrement étrange, car elle l’amusait toujours autant, elle toujours aussi intelligence. Et même si l’âge et l’expérience l’avait rendu un peu plus renfermé sur elle-même, ce qui avait rendu le jeune Towsen amoureux était toujours présent chez elle. Pourtant Tobias savait bien, que jamais l’avocat le reverrait de la même façon qu’avant. Car il était devenu un mangemort, l’ultime ennemis aux yeux de Toni. Et même si leurs souvenirs apaisaient un peu son regard, Tobias savait pertinemment, qu’aux yeux de l’avocat, il serait un monstre sanguinaire.
Mais c’était ainsi et cela ne changerait jamais les sentiments qu’il avait et qu’il éprouvait pour elle. Tobias ne la laisserait plus jamais tombé, comme il l’avait fait précédemment. A cette époque là il n’était qu’un enfant, manipulé par son père. Mais maintenant il faisait choix par lui-même et ce soir-là il avait décidé d’être là pour Toni. Tout ce que Tobias voulait c’était que l’avocat cesse de souffrir. Il voulait son bonheur, qu’elle arrive à surmonter ça. C’est pour cela qu’il avait tant insisté pour qu’elle reste, il avait peur qu’elle ne se blesse en transplanant. Et puis quand elle eu accepter le jeune homme passa son bras au-dessus de ses épaules, comme il le faisait à l’époque où ils étaient ensemble. Le jeune homme ne savait absolument pas quel genre de réaction allait avoir Toni, peut-être qu’elle allait le repousser violemment, peut-être pas. Mais il ne s’attendait pas à cette réaction. Il ne s’attendait à ce que l’avocat se réfugie dans ses bras, comme elle avait pu le faire par le passé.  Tobias resta surpris, sur le moment et très touché car à ce moment, Toni avait enfin cessé de le voir comme un monstre, elle le voyait comme il était. Il voulait lui promettre de ne plus jamais l’abandonné, mais à quoi bon ? Elle ne le croirait pas de toute façon. Pour le moment la seule chose qu’il puisse faire c’est la laisser se blottir contre lui, jusqu’à ce qu’elle trouve la force de se relever d’elle-même. Chaque contacte avec elle lui rappelait son passé, par reflexe Tobias sentit l’odeur de ses cheveux. Elle sentait toujours aussi bon, cette même odeur qu’il l’avait tant de fois enivrée d’amour. Et puis elle utilisa ce surnom, qu’elle lui avait donné alors qu’ils n’étaient tout deux que des adolescents. Tobias souris doucement, cette phrase l’avait souvent amusé, surtout une fois qu’il eu comprit sa signification. « De nada… » Tobias du se retenir de ne pas y ajouter, le mi amor, qui allait souvent avec dans le passé. Le jeune homme avait un peu appris sa langue dans le passé, avec l’espoir de l’impressionné. Mais se fut un piètre échec et Toni n’avait pas loupé une occasion de le taquiner à ce sujet. C’était devenu un jeu pour lui, Tobias s’amusait à parler sa langue rien que pour le plaisir de se faire charrier.
Par reflexe le jeune homme commença par passer ses doigts dans les cheveux de Toni. A l’époque où il était ensemble ça faisait partie, des choses qui apaisaient la jeune Satana, lorsqu’elle se sentait mal. « Tu sais que je suis là, n’importe quelle sont tes problèmes, même si le problème en question est mon mentor, Toni, je serais là. » Tobias ne voulait pas spécialement être pardonné, il comprenait très bien si Toni lui en voudrait à vie. Ce qu’il voulait c’est pouvoir l’aider du mieux qu’il pouvait, pouvoir veiller sur elle, même si pour cela il devait rester dans l’ombre.

Tobias était sûrement tout aussi perdu que sa belle Toni. En temps normal il aurait marché à travers la pièce comme un fou, cherchant une explication logique à tout cela. Mais là il était dans les bras de Toni, ou plutôt Toni était dans se bras. Il se sentait comme apaisé, contrarié, certes mais apaisé. Pour William il réglerait tout cela plus tard, connaissant son mentor il viendrait sûrement lui fournir des excuses dès le lendemain. Tobias ne préférait pas laisser sa colère monter pour l’instant, car Toni avait besoin de lui. Et s’il commençait à s’énerver elle s’en irait. Et ça Tobias ne le voulait absolument pas, pour une raison qu’il ignorait, il voulait rester encore un certain temps dans avec elle. Il avait besoin d’elle pour le raisonner, pour l’empêcher de faire une connerie. Les choses étaient tellement plus simples à l’époque où ils étaient ensemble. Tobias était un garçon plus doux, plus innocent, Toni une fille plus joyeuse. Les choses étaient simples, ils n’avaient qu’à s’aimer. Et puis il avait fallu que Thorfinn s’en mêle, qu’il ne supporte pas l’idée que son puisse s’acoquiner avec une sang-mêlé. A partir de là, tout avait changé, Tobias avait eu peur, sans même comprendre pourquoi il c’était renfermé. Il avait commencé par rejeter Toni, avant de la plaquer. Si seulement il avait été plus courageux à l’époque. Pourtant pouvait-on vraiment demander à un enfant de dix-sept ans de faire face à un homme que Thorfinn, qui plus est son père. Le fait est c’est que Tobias ne l’avait pas fait, qu’il c’était laisser entraîner dans un engrenage qui le changerait à vie. Peut-être pour le pire, ou le meilleur, cela dépendait du point de vue. Tobias lui pensait qu’il avait bien fait de devenir un mangemort que grâce à cela, il arrivait à présent à se détacher de l’emprise de son père, il était arrivé à devenir lui-même. Pourtant dans le regard que lui lançait parfois l’avocat, il y voyait quelque chose qui n’aurait voulu ne jamais voir. Le jeune homme compris très vite, qu’il n’aurait pas dû lui parler de son mentor. Maintenant, il était trop tard, il lui devait la vérité. De toute façon il n’en avait pas honte, William avait fait de lui un grand mangemort. Et même si ses actes de la soirée, remontait le jeune homme, il n’en oubliait pas ses qualités de mentor. « William Ombrage est celui qui m’a formé. C’est lui qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. » Tobias se doutait bien que sa réponse n’allait pas lui plaire, mais lui mentir aurait été vain. De toute façon il n’en avait pas envie, avec Toni il avait besoin d’honnêteté. Car n’importe le temps qui était passé, le lien entre les deux était fort et puissant. Il n’y avait pas de place pour les mensonges et les faux-semblants. Comment pouvait-elle reprendre confiance en lui, si de son côté, Tobias n’était pas honnête avec elle. Doucement, l’avocat alla touchait la joue du jeune homme, qui frissonna à son contact. Que cherchait-elle réellement ? Qu’attendait-elle de lui ? Tobias ne savait pas s’il devait lui assurer qu’il était toujours le même, ou bien lui dire qu’il avait changé pour le meilleur. Le jeune homme était perdu, il avait l’impression que Toni voulait quelque chose de lui, mais il ne savait pas quoi. « Qu’attends-tu de moi Toni ? »  Doucement il prit sa main qui traînait encore sur sa joue, pour la poser sur son cœur. « C’est à toi de répondre à cette question. Le vois-tu encore en moi ? » Avec autant de délicatesse il alla balayer les mèches de cheveux qui tombaient sur le visage de la jeune femme. « Tu ne peux pas me demander de redevenir l’adolescent que j’étais à l’époque, mi amor, ce n’est tout simplement pas possible. » A ce moment précis, Tobias avait peur : il avait peur, que l’avocat parte, qu’elle fuit l’homme qu’il était devenu aujourd’hui. Mais il ne pouvait pas faire semblant, pas avec elle, il se devait d’être honnête, comme il lui avait promis par le passé.

Tobias ne voulait pas se poser de question. Il ne voulait pas réfléchir juste profiter. Profiter de ce moment unique dans les bras de son premier amour. Il savait que ça n’allait pas durer. Mais des moments ainsi paisibles, seule Toni savait le lui procurer. Tobias avait besoin de sa présence ce soir-là autant qu’elle en avait besoin. Il ne voulait pas réfléchir aux conséquences de ce qu’il venait d’apprendre et encore moins de ce nouveau rapprochement avec l’avocate. Tobias savait que leur relation ne pourrait sûrement rien donner. Il savait pertinemment que ce qu’ils étaient en train de faire tout les deux, n’avait aucun sens.  Mais ce soir, Tobias n’avait pas besoin de sens, il ne voulait pas de sens. Il voulait simplement rester ainsi, pour toute la soirée, se remémorer le bon temps, dans les bras de la jolie Satana. Tobias souriait, peut-être qu’au moins il avait réussi à lui changer les idées à son avocate.
Le passé, Toni avait l’air tellement attaché au passé. Pourquoi ne pas aller de l’avant ? Continuer leur vie, si elle avait fini par lui pardonner, pourquoi avait-elle encore besoin de retrouver l’adolescent qu’il fut à une époque. Tobias lui voulait se concentrer sur le présent et l’avenir, le passé était doux et confortable mais il n’existait plus, les choses avaient changés, c’est tout. Il n’avait aucunement besoin de se poser autant de question, cela allait seulement leur causer de la peine à tous les deux. « Pourquoi dis-tu cela, sur un ton si dramatique. Le changement n’est pas mauvais. J’aime la personne que tu es devenue, sans regret pour l’ancienne Toni. Car ainsi va les choses, j’ai changé mais ce n’est pas forcément une mauvaise chose, au contraire. » Tobias attrapa la main de la jeune femme, il sentait leur main se nouée, comme il le faisait à l’époque. Tobias lui sourit doucement, continuant de lui passer la main dans les cheveux, elle ne pensait plus à Ombrage c’était déjà cela. Le jeune homme commençait enfin à se poser, il sentait son avocate se détendre contre son torse. Tobias n’avait jamais eu les bons mots pour réconforter les autres. Tout simplement car dans son milieu personne n’affichait jamais de tel sentiments. Mais ce soir il voulait aider son avocate, la réconforter. Il n’était pas le plus fort pour exprimer ses sentiments, mais il faisait de son mieux. Tobias était presque persuadé d’avoir réussi. Que Toni avait fini par se détendre un peu, oubliant un court instant son horrible soirée. Mais d’un seul coup elle se braqua. Elle avait peur, Tobias le comprenait, elle avait peur de lui, de leur relation. Mais Tobias ne voulait pas, il n’acceptait pas qu’elle puisse le craindre. Jamais il ne lui ferait de mal, jamais. Même s’il était un mangemort, même si parfois il avait eu à faire des choses horribles. Il l’avait toujours fait pour le plus grand bien, pour sauver le monde. Ses intentions étaient pures, à aucun moment il n’avait pris un quelconque plaisir à tuer ou torturer, ce n’était pas un monstre. « Non, non, non reste, si tu veux je te laisse seule sur le canapé, j’arrête de t’embêter, je rentre chez moi. Mais tu ne peux pas transplanner, tu as besoin de repos. » Sa réponse avait l’air stupide et Tobias se doutait bien que la jeune femme refuserait, mais il ne voulait pas la voir partir, elle de devait pas s’enfuir. Tobias ne voulait plus lui dire en revoir, plus jamais, la première fois avait été trop douloureuse. Maintenant elle était revenue dans sa vie, jusqu’à venir chercher son réconfort, elle ne pouvait pas repartir comme-ci de rien n’était, c’était trop dur, trop injuste. Sans rajouter quoique ce soit, il se contentait de faire non de la tête, sans pour autant l’empêcher de se lever. Et puis ses lèvres viennent doucement se poser sur sa joue. Son baiser était empli de délicatesse et Tobias comprenait toute la signification de cet au revoir. Pourtant il s’y refuser, délicatement, il tourna la tête pour déposer sur les lèvres de l’avocate, un baiser fugace. Il fut cours, Tobias avait compris, elle ne lui pardonnerait jamais, au fond d’elle, elle le haïrait jusqu’à la fin de ses jours, pour l’avoir quitté mais aussi pour ce qu’il était devenu. Elle lui en voulait d’avoir laisser mourir son AS.
Doucement le jeune homme se leva à son tour, pour se rapprocher d’elle « Te voir partir ainsi me peine, mais si c’est ce que tu veux alors soit. Laisse-moi juste te raccompagner, tu n’es pas en état de transplaner. » Comme un automatisme Tobias avait replis son allure froide et son ton indifférant. Il s’empressé de refermer la coquille qu’il avait laissé s’entre ouvrir ce soir. Tobias ne devait se laisser aller pour une personne qui ne voulait plus de lui. Cela n’engendrerait que de la souffrance pour lui et pour elle.

Tobias avait fini par se résigner. Toni avait peut-être raison. Peut-être qu’ils jouaient à un jeu dangereux. Tobias n’aurait aimé ne pas avoir à réfléchir à tout ça, il aurait voulu simplement se laisser porter par ses sentiments du moment. Mais Toni avait toujours été la plus sage des deux. Avec un dernier moment de lucidité elle c’était préparé à partir. Le mangemort c’était tout de suite refermé, il ne voulait pas la laisser entrevoir ses sentiments si elle ne voulait plus de lui. Tobias comprenait même s’il c’était aventuré à un dernier léger baisé, il comprenait sa réaction. Après ce qu’il lui avait fait, il était normal qu’elle refuse ne serait-ce l’ombre du passé. Tobias se rappelle de ses moments passés tout les deux. Elle avait raison finalement, ils avaient beaucoup changé. Tobias était devenu, plus froid, plus distant et plus autoritaire. Il ne peut s’empêcher de penser à toutes les choses peu conventionnelles qu’il avait fait ses derniers temps : son entrevue avec le Cracmol, les coups qui sont partie sur son propre père, sans parler de ses diverses missions plus officieles. Tobias n’était pas devenu un simple soldat qui était obligé de faire de mauvaise chose, c’était bien plus que ça, une part d’ombre grandissait en lui, il le savait pertinament. Et ça Toni ne l’accepterait jamais, même si c’est pour la bonne cause, même si c’est pour sauver le monde sorcier, elle ne cotionnerait jamais ses actes. Les choses étaient peut-être mieux ainsi, Tobias n’avait aucunement envie de voir sa douce Toni, sombrer dans la violence et la douleur comme il l’avait fait lui. Mais il aurait aimé lui dire au revoir une dernière fois, savoir qu’elle lui avait en quelques sortes pardonner ses erreurs passées.
Alors le jeune homme avait fini par se resigner, mais refuser tout de même qu’elle transplanne seule après ce qu’elle venait de vivre. Tobias lui fournissait des réponses, qui lui semblait adéquat à la situation, mais elle n’écoutait pas. Le mangemort était loin de penser ce qu’il se passait dans l’esprit de l’avocat tout simplement parce qu’il c’était résigné. Il la fixait dans les yeux, près à débattre quitte à la ramener de force chez elle. Mais son regard n’était pas celui de quelqu’un qui voulait partir, non tout au contraire. Tobias ne comprenait plus, c’est de ce genre de moment qu’il lui arrive de regretter d’être devenu occlumens et non legilimens, les choses auraient été tellement plus simple. Et puis les choses se passèrent très vite, Toni se leva et d’un geste passionner l’embrassa. A ce moment-là Tobias ne réfléchissait plus, tout cela n’avait plus d’importance, il n’y avait plus que Toni et lui. Leurs idéaux, leurs combats différents lui semblait bien loin. Sans vraiment se qui se passait dans la tête de l’avocate, le jeune homme lui rendit son baiser avec fougue. Son goût, son odeur, tout lui rappeler un passé, qu’il avait cru oublier. Doucement ses mains se promenaient sur le délicat visage, pour les laisser monter vers ses cheveux. Tobias pouvait sentir son cœur s’accélérer, battre de façon rythmer, comme s’il pouvait finir par être en accord avec celui de Toni. Sa langue cherchait la sienne, comme-si c’était la dernière fois, comme-si, une fois finis cela ne recommencerait pas. Et puis doucement elle s’écarta, Tobias eu peur qu’une nouvelle fois elle décide de partir mais se ne fut pas le cas. Une dernière fois, le message était clair, entre eux il n’y aurait jamais rien de plus qu’une dernière fois. Mais Tobias comprenait cela, il pouvait l’accepter, ils étaient devenus trop différent.
« Une dernière fois, pour se dire au revoir, d’accord. » Tobias lui souriait doucement. Ses mains vinrent lui caresser doucement le visage. Poussant les mèches rebelles qui c’était mise, avant d’aller une nouvelle chercher ses lèvres. Puis il l’aider à déboutonner sa chemise. Bouton par bouton, Tobias pouvait sentir la fraicheur, des mains de l’avocat, qui venait lui frôler la peau. Il était encore en costume, il ne l’avait pas encore remarqué. Tobias sentait son cœur battre à ton rompre, le désir qui montait petit à petit en lui. A son tour il commença à défaire le chemisier de l’avocate. En toute délicatesse, avant de venir une nouvelle fois l’embrasser. C’était la dernière fois, sûrement la dernière fois qu’il la toucherait et peut-être même la dernière fois qu’il se parlerait. Cette fois il devait faire les choses bien, ne pas rester sur ce lâche abandon. La prendre une dernière fois dans ses bras, sentir une dernière fois l’odeur de sa peau. Pour marquer à jamais le souvenir de leur relation, qu’il n’oublie pas, qu’il arrive à repenser à leur passé sans regret, ni remord. Tobias savait que ça n’irait pas plus loin que ça, Toni avait été clair, c’était un au revoir, un magnifique au revoir.

Ils étaient là, l’un deux l’autre, alors qu’ils avaient promis de ne plus recommencer. De rester professionnel dans leur affaire, malgré leur passé commun. Pourtant à ce moment précis, il n’en avait rien à faire. Tobias voulait passer cette dernière nuit avec elle. Sentir le goût de ses lèvre, l’odeur de sa peau une dernière fois. Peut-être que c’était une mauvaise idée, peut-être que cela allait ne faire qu’empirer leur relation actuelle, mais Tobias n’y croyait pas. Pour lui c’était la meilleure chose à faire, la meilleure option, parce que c’était ce qu’il voulait.

Certain dirons même, que ce n’était pas professionnel. Que d’habitude Tobias prenait soin de ne jamais prendre le risque d’entacher son travail. Lui qui était si concentré sur sa réussite, se laissait aller dans les bras, de la seule personne qui pouvait le faire faillir. Peut-être que c’était stupide, mais il en avait que faire. Il gérerait quoiqu’il arrive il garderait le contrôle de la situation. Pour l’instant il avait besoin de ce pardon, de cet adieu. Son histoire avec Toni, l’avait marqué, il n’avait jamais réussi à refermer cette plaie. Il avait toujours cette pointe de culpabilité en lui, cette peur de blesser une autre fille, comme il avait pu le faire avec sa petite avocate. Tobias n’avait plus pris le temps d’avoir de relation sérieuse, refusant tous les mariages qu’avait pu lui proposer ses parents, il c’était concentré sur ce en quoi il croyait : sa Cause. Il était devenu sa priorité de faire de ce mode un endroit vivable pour les générations à venir. Le mangemort n’avait pas le droit à l’échec, pas le droit à l’amour, car il avait un devoir. Il avait déjà trop de proche qu’il devait protéger, trop de personne pour qui il comptait. Mais aujourd’hui les choses étaient différentes, aujourd’hui ce n’était qu’un au revoir. Ce soir-là, il pensait que ça allait régler tout. Qu’après une dernière nuit, tout les deux, tout leur problème serait à jamais réglé. C’était sûrement idiot, sûrement qu’il était à ce moment aveuglé par ses sentiments et le désir qu’il montait en lui. Quand leurs langues commencèrent à se chercher. Tobias ne réfléchissait plus, cette nuit, ils allaient la passer ensemble une dernière fois. A partir, du moment où l’avocate été venu le chez lui, les choses avaient commencé à dégénéré. Tout simplement car dans ce genre de situation, c’est les reflexes encrées du passé qui refaisait surface. A partir de là, il n’y avait plus d’option pour eux, ils avaient réouvert une brèche, qui était devenu impossible à fermer. Car, ils ne le voulaient pas, ou en tout cas Tobias ne le voulait pas. C’était sa Toni, sa petite avocate, il voulait lui dire au revoir comme il le fallait cette fois. Pas de lâcheté, pas de peur injustifiée, non juste eux deux et une dernière nuit dans les bras de son premier amour.

Dès la première fois qu’il l’avait revue, une horde de souvenirs l’avait envahie. La culpabilité qu’il avait ressentit en l’abandonnant ainsi, mais aussi tout le reste. Leurs petites habitudes, leur échanges politiques, tous les détails qu’il avait cru pouvoir oublier. Mais jamais ces idées n’avaient réellement quitté son esprit. Tout simplement car leur histoire était restée comme incomplète, vide de sens. Tobias avait pris peur et l’avait abandonné, maintenant il le regrettait, il avait regretté pendant longtemps tout du moins. Mais leur retrouvaille avait changé la donne. Tobias avait voulu jouer avec le feu. Il avait cette envie au fond de lui de se faire pardonner, de lui montrer son bon côté. Et puis il y avait chacun de leur discussion, leur petite bataille qui avait depuis toujours alimenté leur amour. Pourtant les choses étaient restés sous contrôle, Tobias n’avait pas oublié un seul instant l’attachement qu’il ressentait pour la jeune avocate, mais jamais il n’avait dépassé le cadre professionnel. Malgré les invitations à boire un coup ensemble, après le boulot, jamais Toni n’avait accepté, jamais elle n’avait pris le risque. Tobias lui, c’était en quelque sorte reposer sur le côté de responsable de sa collègue, il était persuadé qu’elle ne ferait rien qui pourrait mettre leur affaire en danger. Mais ce soir-là, leur équilibre avait basculé. Toni était venu se refugier dans ses bras et à partir de ce moment-là, leur destin était scellé. Tobias n’avait pas lutté, au contraire, car au fond de lui c’est ce qu’il voulait. Il avait besoin de se voir pardonner, de finir la nuit une dernière fois dans les bras de son premier amour. Bien sûr, ce genre de relation au travail pouvait nuire à la qualité de son travail, même s’il se doutait bien que Toni n’avait pas forcément les idées claires, au fond de lui il savait tout cela. Mais il avait éteint cette voix de la raison à partir du moment où Toni était revenue vers lui. Au moment même où elle avait à son tour posé ses lèvres sur les siennes, il n’avait plus rien voulu entendre. Tout ce qu’il voulait à présent c’était elle et rien d’autre.