Le Conseil est en alerte. Un prisonnier qu'ils étaient parvenus à enfermer, un de ces maudits Blood Circle est parvenu par on ne sait quel moyen à s'échapper. Il est là, quelque part au sein du ministère de la magie. Heureusement, il est plus que fatigué avec les tortures qu'il a subi et il n'a aucune aucune arme anti-sorcières sur lui. Mais... il va quand même falloir le retrouver. Le problème, c'est qu'il était retenu au ministère... Et le conseil ne veut pas attirer l'attention sur cet évadé. Il faut donc le retrouver en toute discrétion et ne pas créer la panique parmi les employés.

Objectif : Il va vous falloir retrouver ce prisonnier et ce le plus discrètement possible. Helios est dans la confidence et est sur le dossier. Quant à Adèle, mauvais endroit, mauvais moment. Elle est pas loin du Blood Circle et va se trouver embarquer dans cette histoire.

Attention vous n'avez le droit qu'à 3 lancés de dés par personnage. Utilisez les à bon escient.

Rappel des règles :
- Favoriser les rps courts (500 mots environs maximum)
- Vous avez deux mois HRP pour réussir votre mission.

La journée avait été particulièrement éprouvante. Helios avait tout d’abord été appelé et sommé de se rendre immédiatement au Ministère de la Magie. A vrai dire, il avait reçu une missive alors qu’il se trouvait déjà dans l’antre du Conseil pour d’autres raisons. Voyant la notion d’urgence que semblait refléter les quelques mots griffonnés à la hâte sur du parchemin vieilli, Helios marchait d‘un pas vif pour rejoindre le lieu indiqué par l’expéditeur.

Le jeune Serpentard se retrouva devant un des ascenseurs qui menait au sous-sol du Ministère… Là où étaient détenus les individus récalcitrants et où de jolies pièces bétonnées abritaient les interrogatoires les plus poussés. Il aperçut une femme d’une carrure imposante qui l’attendait en tapotant du pied, dans un signe évident d’impatience couplée à un soupçon d’exaspération.

« Monsieur Carrow ! Vous avez pris votre temps. »

« Il semblerait que je me déplace en effet moins vite qu’un hibou. Comme c’est étrange… » Répondit l’apostrophé avec un soupçon de sarcasme. La femme l’avait appelé pour régler un problème et c’est ainsi qu’elle le traitait ? Helios n’était pas du genre à se laisser faire de la sorte.

« Le prisonnier Gregory Torfund vient de… Partir faire une promenade non supervisée et nous avons besoin de monde pour patrouiller les couloirs et le retrouver. C’est là que vous entrez en jeu jeune homme. Vous connaissez son dossier Monsieur Carrow, faites très attention. »

Helios souffla bruyamment pour balayer ce conseil. Il n’avait pas besoin d‘être prudent s’il était plus intelligent que sa proie. Gregory Torfund… Un membre du Blood Circle évidement. Celui-ci n’était pas comme le laborantin que Nymphéa et Helios avait pu gentiment secouer. Non… Gregory était d’un autre genre, plus coriace. Un combattant. Heureusement qu’il avait été retenu dans les geôles du ministère pendant un certain temps : les tortures et les privations avaient dues nettement amoindrir ses capacités. Helios tenta de rappeler à sa mémoire les informations importantes qu’il avait pu lire dans le dossier lorsqu’il fut dérangé par la femme qui continuait de parler. Les gens ne savaient jamais quand s’arrêter.

« …Et vous conviendrez alors qu’il vous est nécessaire de ne pas partir à la recherche de ce dangereux individu seul. Vous devez donc trouver quelqu’un avec qui… »

Helios leva les yeux au ciel, affligé d’entendre ce genre de choses. Résolu à ignorer totalement ces instructions, il hocha poliment de la tête, attendant désespérément que la femme finisse. N’en voyant pas la fin, il lui coupa finalement la parole sans ménagement.

« Très bien Ursula, merci pour votre aide mais le temps presse. Voulez-vous vous décaler de devant les portes de l’ascenseur je vous prie ? »

Ursula lui jeta un regard noir. Helios pénétra dans la machine et alors qu’il allait refermer la porte, la femme lui répéta l’information qui semblait être la plus importante.

« De la discrétion Monsieur Carrow. Personne ne doit savoir vu ? »

Il ne répondit pas et plongea dans les profondeurs du Ministère.

Une petite musique, composée très probablement par un psychopathe avide de rendre fous les gens, brisait le silence et l’ambiance pesante qui enveloppait Helios. La pression de cette mission rendait le jeune homme nerveux, surtout avec un fond de mauvaise musique classique. Les portes s’ouvrirent enfin, avec une lenteur qui fit accélérer les battements de cœur du Serpentard. Tenant fermement sa baguette, Helios la pointa vers le couloir, s’attendant déjà à voir le fugitif juste devant lui. Cela lui aurait grandement facilité la tâche.

Mais le long corridor était vide. Légèrement courbé, les muscles tendus, Helios s’avança lentement, à l’écoute du moindre son. Rien. Il aimait chasser ainsi mais il espérait que la traque serait de courte durée. Il se lassait plutôt vite. Il continua son cheminement dans plusieurs couloirs adjacent, braquant toujours sa baguette dès qu’il arrivait dans un nouvel espace ouvert. Mais à chaque fois, il faisait chou blanc. Plus la frustration commençait à monter, plus le stress diminuait et moins ses mouvements se faisaient saccadés.

Alors qu’il était à deux doigts de commencer à siffler, les mains dans les poches, il entendit un bruit. Comme une porte qui claquait malgré une tentative de fermeture discrète. Un sourire carnassier s’apposa sur le visage du Carrow. Les moldus étaient véritablement des idiots et des vermines. Heureusement que les sorciers existaient pour s’en débarrasser…

Helios fonça vers l’origine du bruit. Plusieurs portes s’offraient à lui. Il entreprit de les ouvrir une à une. Placard à balais, salle d’archives, salle d’interrogatoire… Les pièces défilaient à mesure qu’Helios les ouvrait toutes et inspectait rapidement leur contenu, toujours vide de moldu. Le sous-sol n’offrait pas beaucoup de diversité dans les fonctions proposées. Au bout de la cinquième porte, il se retrouva sur des escaliers. Super. Alors qu’il laissait se refermer la porte, il entendit des bruits de pas qui reprenait une course effrénée. Alors comme ça Tornfund voulait explorer le Ministère ? Hors de questions qu’Helios le laisse faire. Il se lança à la poursuite du moldu en montant les marches quatre à quatre. Le cardio n’était pas le fort du sorcier et celui-ci fut plutôt ravi d’entendre une porte d’étage s’ouvrir et les pas disparaître dans un étage quelconque.

N’ayant pas eu l’occasion de lancer un seul sort, il s’engouffra bien vite à la suite de Gregory mais il ne le vit nulle part. Alors qu’Helios inspectait une partie du nouveau couloir, une masse le percuta et le sorcier chuta, emporté par le moldu qui venait de l’envoyer valser, lui et une petite étagère qui supportait un joli vase remplis de fleurs jaunes. Helios ainsi que le mobilier s’éclatèrent à terre avec fracas. Sa baguette lui échappa et parti rouler quelques centimètres trop loin. Helios se précipita vers son précieux instrument avant de faire face au moldu qui avait déjà repris sa course vers une liberté vaine.

Helios s’avançait prudemment quand des paroles furent prononcées par une voix féminine. Étrange puisqu’elle venait de là où s’était précipité le moldu.

« Qu’est-ce que… »

La voix féminine se trouva être celle d’Adèle De Lestang. Mais qu’est-ce qu’elle fichait là ?! Helios n’avait pas vraiment le temps de s’occuper de sa camarade de maison et de filière. Il n’était pas là pour du baby-sitting. Enfin si mais pour un moldu particulièrement coriace. Et cela n’incluait pas Adèle… Sauf si… Si elle l’aidait ? Vu les quelques secondes de rencontre entre les deux hommes, Helios aurait bien besoin d’aide. Surtout si cela venait d’une Serpentard…Qui n’avait pas vraiment de lien avec les Mangemorts… Au moins il pourrait garder le crédit de la capture de Grégory sans qu’elle n’émette une objection si ? Helios jeta un regard à sa camarade et lui sourit d’un air charmeur.

« Adèle, très chère Adèle ! Aurais-tu vu passer un moldu particulièrement remonté par hasard ? » Il marqua une légère pause. « En fait tout compte fait, aurais-tu une folle envie de m’accompagner dans cette traque qui sera sans aucun doute palpitante ? J’aurai bien besoin d’une deuxième paire d’yeux pour le chercher ainsi que d’une seconde baguette pour éventuellement l’immobiliser… »

Il n’attendit pas sa réponse et s’engouffra dans le couloir. Vu le visage qu’elle tirait, elle avait sans aucun doute vu un fou en pyjama, l’air débraillé, courir par ici. Il se retourna finalement. Il avait peut-être besoin de rendre cette capture appétissante pour la de Lestang, surtout que celle-ci n’était pas vraiment branchée aventures de ce qu’il avait pu comprendre.

« Très chère Adèle savais-tu que j’ai en ma possession les annales de traumatologie des sortilèges depuis le commencement de cette université ? Traumatologie des sortilèges qui, si je ne m’abuse, à le plus faible taux de réussite de l’histoire de la filière sauf… pour Helios Carrow qui a brillamment réussi avec un 18… Et oui… Aurais-je oublié d’ajouter que cette matière doit être réussie et donc le plus souvent mène aux rattrapages ? Qui ont lieu à a rentrée donc…Adieu l’été… »

Helios venait de lancer ses dernières cartes. Il avait besoin d’Adèle mais ne lui avouerait jamais et ne s’avouerait pas non plus à lui-même. Cela devrait suffire. Oh le Carrow n’était cependant pas inquiet. Cette matière terrorisait l’ensemble des promotions. Lui y compris. Il avait fait des pieds et des mains pour ces annales, usant jusqu’au double des clés de Meredith pour les obtenir. Mais qu’importe, les mots de son professeur « Élève fort instruit. Excellent » avait suffi à le conforter dans l’idée que cela avait été une formidable idée.

« Adèle ? Marché conclu ? C’est juste un petit moldu à rattraper. Tout sorcier en est capable… »

Helios avait réussi à suffisamment intéresser Adèle pour la couper dans son refus. Il savait qu’elle était la dernière motivée pour une aventure quelconque. Par contre, lorsqu’il s’agissait de ses études… C’était la règle numéro une de la négociation : toujours chercher quelque chose pour appâter la partie adverse. Ce quelque chose était cependant délicat à trouver : cela devait être suffisamment intéressant pour donner envie à l’adversaire mais suffisamment négligeable et trivial pour ne pas en manquer soi-même. Les annales d’une matière qu’il avait déjà passée et réussie ? Négligeable et trivial. Parfait.

Le Serpentard sourit d’un air satisfait lorsque sa camarade de maison acquiesça. Il était trop doué… Un jour les gens seraient jaloux. Ne l’étaient-ils pas déjà ? Qu’importe. Bien qu’il eut été prêt à se congratuler lui-même pendant une bonne dizaine de minutes, le temps pressait. Plus les minutes passaient, plus le moldu s’éloignait d’eux avec la ferme intention de s’échapper…. Ou taillader le plus de sorciers possibles avec ce bout de verre qu’avait vu Adèle. Super, cela rajoutait encore un peu de difficulté, voire carrément plus corsée. Le jeune homme pourrait encore plus se mettre en avant après la capture.

Il ne releva pas le fait qu’Adèle tenait plus aux annales qu’à lui. Il était étrange de rencontrer quelqu’un possédant une manière de pensée assez similaire à la sienne. Il sourit et s’élança à sa suite. Enfin… A sa suite jusqu’à ce qu’elle le laisse passer dès que les couloirs devenaient moins longs, avec plus de tournants et plus encombrés rendant le nombre de cachettes particulièrement élevé. Il soupira devant la tâche qui s’annonçait.

« C’est pas vrai… Il ne pouvait pas aller se réfugier dans un immense hangar vide… » Rouspéta-t-il plus pour lui-même que pour sa camarade de traque.

Tout en cherchant du regard un moldu aux cheveux ébouriffés, il amorça la conversation avec Adèle.

« Et du coup tu faisais quoi au ministère ? » Dit-il en ne quittant pas des yeux le couloir dans lequel ils avançaient. Les mauvaises langues auraient pu dire qu’il était stressé ou apeuré et qu’il voulait garder une certaine constance en engageant la conversation. Mais Helios savait bien que ce n’était que par politesse ! Il avançait avec le plus de précautions possibles, scrutant les moindre recoins, sa baguette en avant. Le moldu l’avait eu une fois, cela n’allait pas se reproduire…

Helios inspectait à présent frénétiquement chaque centimètre carré du couloir à la recherche de sa cible. Il devait le retrouver absolument sous peine de ne plus pouvoir montrer son visage au Ministère. Il s’agissait d’une mission importante que seul lui pouvait correctement accomplir… Non… Que seul lui devait correctement accomplir. Alors il se rapprocherait un peu plus de l’Augurey.

Helios écouta d’une oreille distraite la réponse d’Adèle. Il avait certes lancé la conversation mais cela ne voulait pas dire qu’il était véritablement intéressé par les réponses. Il ne connaissait pas ces problèmes de papiers étant né et ayant depuis toujours vécu en Angleterre, ce qui rendait du même coup son intérêt encore plus faible. Il se fit la remarque qu’il n’avait jamais vraiment discutée avec Adèle. Elle était cette fille d’année inférieure à la sienne, en medicomagie, beaucoup trop obnubilée par ses études et ayant une résistance à l’effort particulièrement faible. Il ne connaissait rien de ses passions, envies ou projets… Ce qui était particulièrement embêtant s’il désirait se servir d’elle à l’avenir….Les annales ne suffiraient pas éternellement.

Le jeune homme sursauta en même temps que sa collègue d’un jour lorsque le mobilier leur tomba dessus. Gregory ne lâchait décidément pas aussi facilement. Elle réagit rapidement et Helios la laissa faire. Il n’allait pas lui enlever le charme des courses poursuites. Il était persuadé qu’elle se prendrait bientôt au jeu. Adèle n’était pas une aventurière mais elle semblait aimer réussir. Alors qu’elle y mette un peu du sien pour qu’ils réussissent effectivement la capture.

Il ne releva pas non plus la remarque sarcastique d’Adèle qui fusa après coup. Effectivement, même Helios était impressionné de la ténacité de cet homme alors que ce dernier avait passé quelques mauvais quarts d’heure dans les geôles du Ministère.

« Il doit avoir un peu plus de volonté de vivre que ce à quoi le Ministère s’attendait… »  Répondit-il d’un haussement d’épaules, rejetant la faute sur ses supérieurs. Il ne faisait qu’exécuter la mission, il n’était pas responsable du désir de survie de la proie. Il planta plus ou moins Adèle là en courant après le moldu. Il ne la plantait pas exprès mais il se savait plus sportif qu’elle… Et il n’était pas particulièrement sportif lui-même. La course devait donc lui échoir plus ou moins par défaut.

Il fut agréablement surpris de voir Adèles à sa suite. Finalement elle s’était décidée à augmenter son allure. Alors qu’elle lui parlait, il ne quittait pas du regard sa cible qui prenait maintenant la direction des escaliers. Il bifurqua et après un certain temps de réflexion, il se décida à lui répondre.

« Honnêtement je ne sais pas trop. C’est un membre de terrain du Blood Circle donc il doit pouvoir nous tuer avec une grande partie des objets de ce Ministère. Après, cela fait trois mois qu’il était en cellule, avec une alimentation et des soins variables. Il ne doit donc pas être au meilleur de sa forme, ce qui, ici nous arrange bien. »

Alors qu’il finissait sa tirade, Gregory lui donna de nouveau raison puisqu’il trébucha sur la dernière marche et s’étala de tout son long. Helios n’attendit pas une minute de plus et le visa avec sa baguette avant de lancer son sort. « Stupefix ! »

Peut-être avait-il contré les plans d’une divinité ou alors écrasé sa mouche préférée… A voir son sort lui revenir à la figure, Helios en resta abattu. Il était fatigué des échecs successifs auxquels il était confronté. Il avait fait six ans de duel pour ça ? Lancer un sort ridicule qui avait rebondi face à un moldu ! Un moldu qui n’avait rien fait si ce n’était s’écraser de tout son long sur le sol. Il n’avait en face de lui quelque chose d’aussi peu magique que le truc le moins magique auquel Helios pouvait penser. A rester ainsi, déprimé et apathique, il ne fallut qu’Adèle pour lui sauver la mise, avec un superbe « Protego ».

Et maintenant elle râlait. Helios l’écouta et lui jeta un regard noir. Non,  elle ne lui sauvait pas vraiment la mise, elle faisait simplement la contribution nécessaire attendu dans un duo. Voilà tout. Helios faisait le plus gros du travail…. Mal mais il le faisait. Alors qu’il comptait lui renvoyer une réponse acerbe, Adèle lança un sort vers le moldu. Le temps d’un battement de cœur, Helios crut que tout cela était terminé, qu’il allait enfin pouvoir livrer le moldu, en maquillant un tout petit peu la vérité mais qu’importe. Comme lui quelques minutes plus tôt, Adèle rata sa cible et le moldu en profita pour s’engouffrer dans un couloir attenant.

Helios se retourna vers Adèle et il n’arriva pas à réfréner ses paroles. «  « Tu voulais que ça dure plus longtemps c’est ça ? »  Il n’osa pas vraiment l’attaquer davantage sur son échec, puisque pour une fois, il était bien conscient d’être extrêmement mal placé pour dire quoi que ce soit. Il y avait des moments où il fallait savoir garder sa bouche fermée. Helios n’en connaissait pas beaucoup mais cet instant en était typiquement un, oùlui-même, Helios Carrow, ne pouvait pas s’en sortir la tête haute.

«  « Allez, faut pas le laisser filer. »   termina-t-il mollement avant de repartir en courant à la suite du moldu. La honte venait se mêler à la colère de l’échec. Il espérait pouvoir suffisamment se calmer pour ne pas transformer le moldu en sashimi. Y arriverait-il ? L’avenir seul le lui dirait.

Alors qu’il arrivait dans le couloir, celui-ci était de nouveau vide. Helios eut envie de se taper la tête contre le mur alors que la frustration prenait de plus en plus de place dans son esprit. Le couloir assez court donnait sur un embranchement. Evidemment deux chemins possibles s’offraient à eux. Si l’architecture était identique aux étages inférieurs, les deux chemins devaient se rejoindre un peu plus loin, formant une espèce d’ilot de bureaux en leur centre.  Il se retourna, espérant de tout cœur qu’Adèle serait derrière lui. Il lui montra les deux chemins.

«  « Bon… Choisis en un, je prends l’autre. Comme ça on se retrouve de l’autre côté. Si tu le croises, hurle, j’accourrai pour te sauver ! »   Dit-il d’un air moqueur. Il n’avait plus confiance ni en ses capacités, ni en celles d’Adèle.

Helios ne releva pas les paroles assénées par sa camarade. Il était allé un peu fort après tout. Mais en même temps… Comment ce moldu pouvait avoir autant de chance ?! Cela devenait particulièrement frustrant !

Le visage et les paroles que lui servit Adèle devant sa proposition de se séparer dans les couloirs lui indiqua qu’elle n’était définitivement pas motivée par l’idée. Et en même temps, avaient-ils vraiment le choix ? S’ils allaient tous les deux dans le même corridor, le moldu, avec la chance qu’il semblait avoir, se serait bien sûr trouvé de l’autre côté et leur filerait encore entre les doigts. Hors de question ! Dans cette dernière heure de traque, Helios s’était fait ridiculiser bien trop de fois pour laisser ce moldu se faire capturer par un employé lambda. Le Carrow allait faire souffrir un tout petit peu ce prisonnier lorqu’il lui mettrait enfin la main dessus, pour que celui-ci se rappelle jusqu’à la fin de ses misérables jours qui était Helios Carrow et qu’il ne fallait définitivement pas jouer au plus malin avec lui.

Le jeune homme regarda sa camarade s’avancer dans le couloir de gauche. Au moins le message était clair. Il prit celui de droite. Sa baguette pointait chaque recoin un peu sombre. Il était prêt à stupefixer ce salopard au premier mouvement suspect. Helios le vit enfin. Il ne pensa plus à l’interpeller avec de grandes formules, lui demander de se calmer ou de se rendre. Le Serpentard n’allait pas lui laisser une seule once de chance. Au moins ce n’était pas Adèle qui allait se retrouver en tête à tête, elle allait être contente. Helios lança son sortilège sans hésiter.

« Stupéfix ! »  

Spoiler:

Une porte s’ouvrit alors, juste en face du moldu. Une employée du Ministère, bien coiffée et monté sur des talons aiguilles en sortit avec un air abattu. Beaucoup de choses se produisirent alors en même temps. Le moldu sursauta et se décala, le sort le frôla sans le toucher et l’employée hurla de surprise devant ce sort sorti de nulle part comme cet étranger hirsute. Helios jura. Le moldu ne lui laissa pas le temps de souffler qu’il attrapa l’employée et la menaça avec… Quelque chose que le jeune homme n’arrivait pas à distinguer. Super, il ne lui manquait plus qu’une prise d’otage. Une partie non négligeable d’Helios avait bien envie de tout envoyer balader et de rentrer se coucher. Mais comme toujours, son ego blessé était plus fort. Il tenta de discuter pour essayer de gagner du temps. Adèle ne devait pas se rater. Il espérait vraiment qu’elle ferait le tour par l’autre côté pour prendre le moldu en tenaille. Sinon ils étaient foutus.

« C’est fini Gregory. Pose ce… Truc qui te sert d’arme et rend toi. Tu ne vas pas pouvoir t’en sortir. A l’instant où je te parle, il y a une dizaine d’aurors qui sont en train de t’encercler… »  

« J’y retournerai pas ! »

Et bah ce n’était pas gagné.

La situation était aussi tendu que le slip de Grigori lors de leurs cours de natation. Helios ne savait pas quoi faire si ce n’était gagner du temps en espérant que la situation se résoudrait d’elle-même. Il pariait gros mais n’avait pas vraiment le choix. Son cœur rata un battement en voyant Adèle arriver derrière le moldu. Tout n’était définitivement pas perdu ! Le jeune homme continua de parler fort et distinctement pour continuer de garder le moldu concentré sur lui.

« C’est dommage que tu ne veuilles pas y retourner car tu n’as pas le choix. Le choix réside dans le fait d’avoir ou non tous les sorciers qui veulent ta peau… Ca c’est le grand dilemme de cet instant Gregory. »

Elle en mettant du temps la De Lestang. Elle répétait sa formule ou quoi ?! Il la vit finalement lever sa baguette et il arrêta de respirer. Adèle lança un sort silencieux qui toucha exactement le moldu dans le dos. Helios ne put s’empêcher de laisser échapper un cri de joie et de soulagement, à la hauteur de l’énervement dans lequel il se trouvait. Il s’approcha précipitamment du moldu et de la sorcière. Il décala légèrement la sorcière, ce n’était pas son boulot. Il répondit tranquillement à Adèle. « Je sais que tu as apprécié cette petite aventure Adèle avoue-le… Surtout que c’était avec moi ! »  Il fit son plus beau sourire charmeur alors qu’il lançait un « Incarcerem » au moldu. Adèle pourrait lui être précieuse pour d’autres soucis qu’il pourrait rencontrer, il ne fallait pas qu’il se grille aujourd’hui auprès d’elle. « Évidemment Adèle. Tu auras tes annales et je te mets même en bonus mes feuilles thématiques et mes notes sur le sujet. Tu verras, ça te sauvera la vie… Comme tu viens plus ou moins de le faire pour moi ici. »  Entre Serpentards, il fallait bien se serrer les coudes pas vrai ? « Merci Adèle. Vraiment merci…. Je te laisserai en dehors de toutes les procédures qui touchent à ce moldus. Personne ne te reparlera de cela, quelle qu’elle soit… » Il fit son sourire le plus innocent. Elle n’aurait surtout aucun crédit comme cela. Tant mieux, il avait vraiment besoin de grimper des échelons pour le Conseil. Helios envoya un message aux Aurors compétant puis garda sa baguette pointée sur le moldu. Bon… Cette journée ne s’était pas si mal passée que cela finalement. Ils avaient attrapés le moldu sans soucis (ou presque… Il avait la mémoire courte…) et sans dégâts collatéraux…. Helios jeta un regard perplexe à la sorcière toujours tremblotante sur le sol et repensa aux nombreux meubles cassés ou éparpillés dans plusieurs couloirs. Bon... Presque pas de dommages collatéraux.