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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Make a meal of what the lion leaves behind [Ft. Phobos A. Asclépiades] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Helios Carrow
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Mar 12 Mai - 10:47
Make a meal of what the lion leaves behind

Phobos A. Asclépiades & Helios Carrow

4ème étage | Hôpital Sainte-Mangouste | Soirée | 12 novembre 2019


Helios adorait ces périodes où il n’était plus à Poudlard mais sur le terrain. Cela lui permettait de mettre en application ce qu’il avait vu et de se rendre compte des tenants et des aboutissants du métier de médicomage. La vie était en générale particulièrement prenante et Helios se sentait important. Enfin sauf des fois.  Dans ces fois, il y avait surtout des patients qui se sentaient sans cesse le besoin de lui raconter leur vie lorsqu’il devait s’abaisser à des examens de routine, bien indigne de sa personne. Le jeune étudiant voulait davantage que savoir le prénom de la chouette de la nièce de Madame Machin.

Sa quatrième année étant entamée depuis quelques mois, il devait bientôt faire un choix de spécialisation. Habituellement, des représentants ou personnes ayant suivis ce cursus venaient à l’université pour présenter rapidement leur filière et les causes la présentant comme la meilleure. Cependant, ils repartaient ensuite aussi vite qu’ils étaient venus, laissant les pauvres étudiants avec bien trop de questions, d’idéalisation ou au contraire de répulsion pour leur futur. Oui, cette manière de faire était celle réservée à tous. À tous, sauf Helios.

Dans le cadre d’un des stages pratiques de ce dernier, Phobos lui avait naturellement proposé de venir voir la vie d’un spécialiste en Pathologie des Sortilèges. Être au plus près de la réalité pour se faire lui-même son propre avis. Sans une seconde de réflexion, Helios avait accepté. Au-delà du côté professionnalisant et de lui permettre de choisir en toute connaissance des faits, le Serpentard était surtout à la recherche de n’importe quelle opportunité pour passer du temps avec Phobos. Helios ne pouvait s’empêcher de sentir le besoin de discuter avec cet homme, de connaître son avis et de se savoir dans ses petits papiers. Peut-être était-ce car Phobos était un éminent medicomage et sorcier ? Ou peut-être était-ce tout simplement parce qu’il était ce qui se rapprochait le plus d’un père pour Helios. Était-ce si étrange de vouloir alors avoir sa reconnaissance ?

C’était avec un sourire satisfait que le jeune sorcier attendait près de l’accueil de l’Hopital Sainte-Mangouste, dans l’une des salles réservées au personnnel. Bien que la journée se terminait et que la nuit avait déjà englouti le ciel londonien, le bâtiment fourmillait encore d’activité. Des brancards à roulettes passaient dans les couloirs ou dans les airs et des sorciers se croisaient dans tous les sens. Voyant l’agitation par la porte, Helios inspira un grand coup pour s’imprégner de l’odeur de plante désinfectante et de sueur. Il était descendu faire une pause pour attraper une boisson chaude dans les quartiers des guérisseurs et regardait le monde s’affairer à l’extérieur de ce petit havre de paix. Sa propre paix était tout à fait relative puisque le jeune sorcier était à moitié plongé dans une discussion particulièrement peu intéressante avec un infirmier qui lui l’était beaucoup plus.

Alors que la discussion commençait à se ralentir et que les regards des deux hommes se faisaient plus insistants, promettant monts et merveilles pour la suite, le secrétaire de l’accueil passa une tête dans l’encadrure de la porte et émit un toussotement appuyé. Ce bruit fit dévier un instant le regard bleu d’Helios.

« Monsieur Carrow, vous m’aviez dit de vous prévenir lorsqu’il était 20h20… Il est 20h20. »

« Monsieur Carrow » soupira. Dix minutes d’avance. Il avait maintenant dix minutes pour se rendre au quatrième étage retrouver Phobos. Faisant une mine déconfite qui lui avait sauvé la mise des centaines de fois, Helios se rapprocha légèrement de l’infirmier avec une voix douce et candide.

« Je vais devoir te laisser… J’en suis désolé mais… Si tu es dans le coin un peu plus tard, je me ferai un plaisir de continuer cette très instructive conversation sur l’importance du claquage pour la circulation sanguine… Surtout si tu as des idées d’exemples. »

Il termina son verre, le donna à l’infirmier avec un clin d’œil et s’élança vers la sortie. Oh oui,  Helios aimait les sorties dramatiques. Le cœur allégé par la perspective de sa future animation nocturne, il évita deux trois personnels ainsi que des groupes de famille quittant les lieux avec la fermeture des visites. Arrivant aux escaliers, il commença à gravir les marches, saluant au passage l’une des cheffes de service. Le jeune étudiant ne voulait pas se faire mal voir de sa hiérarchie avant même de  terminer ses études. Cinq minutes d’avance.

Arrivant au quatrième étage, il se mit en quête du bureau de son professeur. Passant devant plusieurs chambres, il ne put s’empêcher d’y jeter des coups d’œil et de lire les fiches qui détaillaient les aléas et traitements des patients. Il y a avait de tout. Le sorcier ayant tenté d’accroitre la puissance d’un Bloclang et se retrouvant maintenant incapable de retrouver la parole ou l’usage même de sa bouche. Celle ayant un serpent apparu dans l’estomac après une malheureuse utilisation de Serpensortia. Ou celui ayant mal choisit son mur et se retrouvant coincé au travers. Littéralement. Les infirmiers avaient d’ailleurs dû improviser un lit de fortune pour pouvoir accueillir le malheureux et une vingtaine de rangées de briques.

Retenant d’exploser de rire à la vue de la construction humaine et réfléchissant sérieusement où était la baguette lors du sortilège pour faire atterrir le serpent là où il était, Helios se retrouva finalement devant le bureau de Phobos. Une minute d’avance.

Le nom rédigé en lettres mouvantes sur la porte ne laissait aucun doute quant au propriétaire des lieux. Profitant de la vitre, teintée mais réfléchissant un vague reflet, Helios vérifia sa coiffure - quelques heures passées à obtenir cet effet coiffé/décoiffé mais nonchalant avec une touche de « je prends quand même soin de moi » - et il remit en place sa blouse. Il réaligna parfaitement sa baguette dans sa poche, vérifia qu’il avait bien du parchemin et une plume dans l’autre puis, après une grande inspiration, se décida enfin à toquer.

Bien trop empressé, Helios n’attendit pas une quelconque réponse et entra à l’exact instant ou l’aiguille des minutes indiquait la demi-heure. D’une voix qui se voulait assurée et joviale, Helios arbora son plus beau sourire en saluant Phobos.

« Bonsoir Professeur Asclépiades ! Comment vous portez-vous ce soir ? Je ne vous dérange pas j’espère ? Nous avions rendez-vous à l’instant donc… Me voilà. »

Helios s’attendait à déclamer son monologue d’entrée de matière éloquente. Ce dernier ne lui sembla produire que du vent, retombant comme un soufflé. C’était mal parti pour impressionner son mentor. Il resta au niveau de la porte, attendant, droit comme un i, une réaction de Phobos.

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Mar 12 Mai - 20:48

Lorsque j’étais à Sainte-Mangouste, je ne pouvais que me sentir utile. Enfin, en théorie. Mais je l’étais sans doute bien plus ici qu’à l’université. Il fallait dire, aussi, que les étudiants universitaires n’étaient pas tous les plus studieux ni les plus sérieux. Surtout les étudiants de première et de deuxième années. Il était clair que certains n’étaient pas à leur place, mais il fallait qu’ils s’en rendent compte par eux-mêmes… ce qui n’était pas vraiment faisable pour tout le monde, étant donné la capacité intellectuelle de certains…

Il y avait déjà de nombreuses années que je travaillais à l’hôpital, j’y avais fait mes preuves depuis pas mal de temps et j’y avais soigné et guéri de nombreux sorciers et de nombreuses sorcières, mais j’avais également eu l’occasion d’y former de jeunes médicomages, avant l’ouverture de l’université. J’avais notamment beaucoup apprécié apprendre ce que je savais à Regor Nott, qui s’était avéré être un très bon élément, bien que ce dernier se soit spécialisé dans les potions, un domaine où, si j’avais toujours été bon, je n’avais jamais véritablement excellé. Enfin, sans doute pas autant que j’aurais pu, mais ce n’était pas bien grave, j’avais fini par arriver à mener ma barque là où je le voulais et, même si je n’étais pas vraiment vraiment à proprement parler, je ne pouvais pas me sentir tout à fait malheureux non plus.

C’était comme cela dans ma vie, il n’y avait pas de positif sans qu’il y ait du négatif. Je n’étais pas un grand sentimental, mais le fait était là, j’avais cinquante-et-un ans, j’étais veuf, deux de mes enfants étaient décédés... et j’étais censé continuer à vivre comme cela.
Heureusement, en réalité, qu’il y avait autre chose comme sources de satisfaction que juste la vie familiale, car à ce rythme, j’aurais été bien en peine de trouver encore un sens à ma propre vie.
Mais aider les gens, les soigner, chercher à les guérir... ça, c’était la vie. En tout cas, c’était MA vie.

Et dans la famille, c’était une tradition. A l’instar du dieu Asclépios, la famille Asclépiades était liée à la médecine, à la médicomagie, aux soins et à la guérison des gens. De tout temps, nous avions toujours tous été dans cette voie, à part mon indigne petite sœur qui avait rejoint les rangs de ceux qui blessaient et rendaient malades, ces aurors qui ne juraient que par la violence pour se faire entendre. Nemesys n’était pas digne de porter notre illustre patronyme et elle le montrait au quotidien... son seul atout, à mes yeux, c’était sa fille, la petite Themis, qu’elle avait conçue avec son mari, Scamander, aujourd’hui décédé... oui, en fait, à la réflexion, le fait que nous soyons veufs tous les deux aurait pu nous rapprocher mais j’avais beaucoup de mal avec l’idée que ma sœur, que j’avais presque élevée, avait pu me trahir à ce point, en choisissant d’exercer un métier qui n’était autre que celui que faisaient ceux qui avaient tué ma femme.

Dans mon bureau, à l’hôpital Sainte-Mangouste, je n’avais pas d’autre possibilité que de ressasser. Je faisais ça très bien, en réalité, puisque je n’avais pas de raison, lorsque je n’avais pas de patient à gérer, de circuler dans les couloirs et de rendre visite à des cas dont je n’avais que faire. Car, en effet, ce soit, j’avais autre chose de prévu, puisque j’avais un rendez-vous prévu avec le fils de Meredith Carrow, Helios. Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui s’avérait être un étudiant prometteur, en plus d’être le fils d’une femme que je pouvais considérer comme étant l’une de mes proches, en plus d’être la vice-rectrice de l’université. C’était elle qui m’avait convaincu d’enseigner à cette université et elle m’y avait accueilli comme il se devait, de façon à ce que je m’y sente à l’aise pour enseigner.
Mrs Carrow était-elle une bonne amie pour autant ? Peut-être… mais nous évitions d’aborder certains sujets ensemble, puisqu’il était évident que Meredith et moi ne partagions pas les mêmes idées. Nous étions des sorciers au sang pur, certes, mais je n’avais pas la même tendance qu’elle à vouloir défendre cette pureté à grands renforts d’arguments violents et toujours aussi rétrogrades que ceux des mangemorts qui m’avaient enlevé mon fils, Charon.
Quant à son fils, Helios, donc… il s’intéressait beaucoup à la médicomagie, évidemment, et faisait en sorte que sa manière de travailler puisse attirer mon attention. Que ce soit volontaire ou non, cela m’importait peu, mais, par égard pour Mrs Carrow, je prenais garde à son fiston. Comme j’aurais sans doute aimé qu’on fasse attention à mes enfants lorsqu’ils faisaient leurs études… enfin, pour les études supérieures d’Agrios, j’étais là pour veiller sur lui, mais dans le cas d’Helios, je me permettais d’occuper ce rôle pour que Meredith n’ait pas à s’en faire pour lui.

Il était vingt heures trente précises lorsque l’on frappa à la porte de mon bureau. Porte qui s’ouvrit avant même que j’eus le temps de dire à la personne d’entrée. Je fronçais les sourcils en voyant apparaître Helios. Il était à l’heure, bien sûr, mais je n’appréciais que moyennement que l’on fasse irruption dans mon bureau sans y avoir été invité explicitement. Après tout, j’aurais pu être occupé d’une manière autre qu’avec de la paperasse.
Son sourire étincelant, tout droit sorti d’une publicité de Sorcière Hebdo pour une potion miracle de soins dentaires ne faisait pas l’effet escompté sur moi. Je n’avais jamais été sensible au charme des hommes, et le ton un peu trop précipité du jeune adulte me poussa à ne pas réagir de façon extrêmement positive à son intrusion.


« Et votre mère ne vous a jamais appris à attendre une autorisation avant d’entrer, à ce que je vois. » Qui aime bien châtie bien, dit-on. Et mes principes de respect et de politesse, j’y tenais énormément. Plus encore quand des personnes que j’appréciais un tant soit peu étaient impliquées. Mais puisqu’il était là, je ne pouvais pas le mettre dehors. Pas décemment, en tout cas.
Je vouvoyais toujours mes étudiants, j’évitais le plus souvent toute forme de familiarité avec eux, préférant ne pas laisser transparaître ma préférence quand elle existait.
« Vous n’aurez pas grand-chose à dire, ce soir, alors gardez vos boniments pour d’autres occasions, Helios, je n’aime pas cela. »

Je pouvais être un peu brut de décoffrage, comme on dit, mais j’avais passé l’âge de m’inquiéter pour cela. Que je sois apprécié ou non, à vrai dire, cela ne m’atteignait pas le moins du monde. Il y avait trop de détails insignifiants qui pouvaient toujours tout faire basculer en une fraction de seconde. Alors, je préférais être moi-même et ne pas perdre mon temps à faire semblant d’être quelqu’un que je n’étais pas.
C’était sans doute pour cela, aussi, que je n’aimais pas vraiment les soirées mondaines entre sorciers au sang pur. Je détestais ces regroupements de gens hautains qui se pensaient supérieurs et qui dénigraient le reste de la population. J’avais sans doute été de ces sorciers au sang pur hautains et dédaigneux par le passé, mais la vie m’avait poussé à changer certaines choses et j’avais plutôt tendance, à l’heure actuelle, à me rendre dans ces soirées avec pour seul objectif de rentrer accompagné par une sorcière dont la compagnie ne s’avérait pas trop désagréable. Cela me permettait d’occuper ma soirée en badinage et de la terminer de façon un peu plus chaleureuse.

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Mer 13 Mai - 12:19
« Et votre mère ne vous a jamais appris à attendre une autorisation avant d’entrer, à ce que je vois. »

« Je… »

Quelle entrée en matière, aussi fracassante que son entré ans le bureau. Tout commençait parfaitement bien dis donc ! Helios garda son sourire qui n’était maintenant plus que de façade et ne bougea pas d’un pouce.  La soirée commençait très mal et l’étudiant avait peur de refaire un faux-pas s’il ouvrait la bouche ou faisait un mouvement. Cela faisait bien longtemps que personne ne lui avait parlé comme cela et il en était presque surpris.

« Vous n’aurez pas grand-chose à dire, ce soir, alors gardez vos boniments pour d’autres occasions, Helios, je n’aime pas cela. »

Helios n’était pas facilement impressionnable et n’avait honte de rien. Après tout, de quoi aurait-il pu avoir honte chez lui ? Il était beau, intelligent, riche, de sang pur, élégant et avec des manières irréprochables. Difficile de se trouver un défaut avilissant dans ces conditions. Malgré cette motivation intérieure qui arrivait toujours à le rassurer, quelque chose ne tournait pas rond à cet instant.

À cet instant précis, devant Phobos, après s’être fait taper sur les doigts comme un enfant de huit ans, il avait honte. Quelle étrange et très désagréable sensation. Le jeune homme aurait tout fait pour faire disparaître ce sentiment. Il revit rapidement ses options pour arriver à ses fins. Jugeant que de monter au créneau pour demander des excuses ne serait pas la plus intelligente de réaction, il déglutit difficilement pour tenter de faire disparaître sa frustration, et opta pour le silence.

Si la personne en face de lui n’avait pas été Phobos mais qui que ce soit d’autre (à l’exception de Meredith évidemment), il aurait déchainé les flammes de l’enfer sur ce manque de respect flagrant. Mais il n’allait pas jeter dans ces feux l’une de ses seules chances de gravir les échelons professionnels. Helios serait le plus grand medicomage qui soit. Mais pour cela, il avait besoin de Phobos. La fierté du jeune homme ne pouvant que difficilement  être ravalée, il entreprit de l’enfermer dans une boite à double tours, qui devrait tenir quelques heures, pour la survie du corps qui l’habitait.

« Bien sûr Professeur. Je vous prie de m’excuser. »

Helios se tenait toujours dans l’encadrure de la porte ne sachant trop comment réagir. Fallait-il rester sur place et attendre une invitation de Phobos ou, au point où Helios en était, il ne risquait plus rien à s’avancer ? Le jeune sorcier détailla quelque peu le bureau dans lequel il venait de pénétrer au grand damne du propriétaire des lieux et se demanda si commenter la décoration pouvait être considéré comme un boniment. C’était plutôt un compliment non ? Ne préférant pas risquer de nouvelles paroles cinglantes de son professeur, Helios opta pour des questions sur le sujet qui l’amenait. Un sujet neutre qui pourrait faire oublier à Phobos sa désastreuse entrée.

« Professeur, puis-je vous demander ce que vous avez prévu de me montrer ce soir ? Je vous remercie encore de prendre ce temps pour me présenter les Pathologies des Sortilège. »

Brosser le lion dans le sens du poil. Hélios se doutait que le professeur n’était pas facilement influençable par la flatterie mais une personne de son rang était toujours satisfaite de remerciements. Surtout lorsqu’ils étaient sincères. Helios était très heureux d’être présent et avide d’apprendre. Comme tout jeune, il était inquiet de son avenir et des choix importants qu’on lui demandait bien trop tôt à son goût. Au moins, Phobos malgré son attitude dure, l’aidait.

Phobos ne l’avait jamais traité particulièrement bien. Il n’était pas du genre à le prendre dans ses bras et à le féliciter d’une tape sur l’épaule et d’un sourire. Les attentions de son mentor passaient plutôt par davantage d’opportunités ou de travaux pour avoir les meilleurs résultats. Rien d’autre. Certains aurait pu argumenter que c’était déjà beaucoup et ils avaient raison. Helios s’en accommodait. Mais s’il avait pu avoir plus ? Il connaissait Agrios, le fils de Phobos et il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la jalousie à l’égard du trentenaire. La vie de ce dernier n’avait pas été facile certes mais au moins il avait eu un père. Helios occulta délibérément la partie où Agrios perdait sa mère et ses frères. Pour la première, il ne voulait tout simplement pas y penser, voir cela lui semblait totalement impossible dans son cas. Meredith était indomptable et immortelle Pour les seconds, en tant que fils unique choyé par ses pairs, il ne connaissait pas et ne voyait pas l’intérêt des fratries.

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Mer 13 Mai - 22:34

Je n’avais jamais été très sociable au premier abord, parce que je n’étais pas très porté sur les apparences et les faux-semblants. Le monde entier tournait autour de la malhonnêteté et du mensonge, alors je ne supportais pas que l’on puisse manquer de sincérité en ma présence.
Je n’avais pas l’impression que le jeune Carrow était malhonnête avec moi, mais je préférais être clair dès le départ, au risque d’être rustre ou désagréable. Je n’étais pas le plus délicat des hommes et ce n’était pas à mon âge que ça allait changer.
Dans mon bureau, la présence du jeune Helios ne sortait pas vraiment du ton. Il était un très bon étudiant, prometteur et sans doute bien plus à même que d’autres pour mener à bien ses études et sa profession future…
J’étais peut-être un peu dur, c’était vrai, mais c’était comme cela que l’on renforçait les jeunes générations. Les gens n’ayant jamais eu à supporter aucune difficulté ne pouvaient pas comprendre.

Le fils de Meredith me présenta donc des excuses, ce qui me semblait être la moindre des choses à faire. En tout cas, c’était la moindre des politesses à mes yeux et il fallait que le jeune homme soit capable de se remettre suffisamment en question pour reconnaître son erreur et se repentir de sa maladresse. Ce n’était pas donné à tout le monde non plus, puisque cela demandait un minimum d’humilité, chose qu’Helios Carrow ne montrait jamais, à ma connaissance.
Je n’usais pas très souvent de mon statut pour faire plier les gens, parce que je préférais qu’ils plient d’eux-mêmes, sans que je n’aie besoin d’intervenir pour cela… Mais je savais pertinemment que d’aucuns ne ployaient jamais et n’avaient de cesse de se sentir supérieurs. Ceux-là, je tenais à les casser, à broyer leur ego de mes propres mains pour les réduire à un statut pouvant les rapprocher des larves et autres êtres inférieurs du même acabit.


« J’imagine que vous le saurez pour la prochaine fois…» En tout cas, j’osais espérer que ce soit le cas, pour éviter que cela ne se reproduise. Je me fichais un peu que ce garçon agisse comme cela avec d’autres personnes, mais qu’il ne le fasse pas avec moi, ça c’était important.

Vint alors le moment où Helios m’interrogea sur le programme de la soirée. Je l’avais fait venir à 20h30 pour éviter que nous ne soyons dérangés par des importuns, le service de nuit étant plus restreint que celui de la journée, de plus, nous ne risquions pas d’être non plus dérangés par des visiteurs issus des familles des patients.
Je me levai pour enfin me décider à accorder au jeune homme un peu d’attention.
« Le service regorge de cas plus ou moins intéressants. Pour choisir votre spécialisation, rien ne vaut une petite expérience sur le terrain. »

Ce que j’allais lui montrer ce soir, au fond, ce n’était à la fois pas grand-chose et beaucoup tout de même. Je me dirigeai vers Helios pour sortir de mon bureau.

« La première chose à faire, c’est vous fournir une tenue un peu plus discrète. Les personnes extérieures à l’hôpital n’ont pas à errer dans les couloirs durant la nuit. En portant la blouse traditionnelle, vous passerez aisément pour un stagiaire officiel. »

Je passais devant lui, pour passer dans le couloir, d’un pas rapide, et accéder au local où se trouvaient les différentes fournitures nécessaires pour les médicomages. Un attirail censé être là pour les membres du personnel, mais je me permis de prendre une blouse pour le jeune Carrow, afin qu’il ait l’air un peu plus officiel dans le service.

« Tenez, enfilez ceci et suivez-moi, je vais vous expliquer comment fonctionne ce service. » La patience n’ayant jamais été l’une de mes grandes qualités, je ne voulais pas perdre de temps à attendre des heures que le jeune homme soit prêt. Qu’il se dépêche de revêtir la blouse et qu’il me rejoigne dans le couloir où je l’attendais, en vérifiant l’heure régulièrement. Un bon médicomage se devait d’être capable de se changer rapidement, histoire d’être plus vite équipé pour être efficace sur le terrain. C’était ce que l’on attendait des personnes exerçant cette profession, après tout.

Et quand le jeune Carrow me rejoignit, je me mis en route vers l’entrée du service, tout en lui expliquant :
« Lorsqu’un patient est admis à Sainte-Mangouste, il passe d’abord par un examen rapide, au rez-de-chaussée, où un médicomage de garde évaluera le problème pour établir un diagnostic. C’est à partir de ce diagnostic que nous devons travailler ensuite.» Une fois à l’entrée du service, je lui montrai le bureau. « On nous amène les patients ici. Dans ce bureau, la personne de service aiguille le patient soit vers une chambre s’il n’y a pas vraiment d’urgence, soit vers l’une des salles du fond, où l’on pratique des analyses plus approfondies. »

En réalité, c’était surtout ces salles qui étaient dignes d’intérêt dans le service. Mais il fallait tout de même passer par le cheminement traditionnel pour que les choses soient bien claires dès le départ. « Vous avez sans doute pu apercevoir quelques cas en traversant le couloir tout à l’heure… Quelque chose vous est venu à l’esprit ?»

La plupart des médicomages, même débutants, avaient tendance à être dotés d’une certaine capacité d’analyse, sur une simple et rapide observation des patients. Cela venait souvent d’une manière assez naturelle, c’était une sorte d’intuition que toute personne ayant la vocation pouvait manifester un minimum. C’était donc la raison de ma question. Il s’agissait d’une simple petite façon de vérifier que mon jeune étudiant avait en lui cette petite étincelle d’intuition qui poussait un bon médicomage à faire preuve de jugeote.
Evidemment, la première impression n’était pas toujours la bonne, mais il était clair qu’un minimum de questionnement et d’observation pouvait déjà amener un certain nombre de réponses et donc réduire les hypothèses. Pour pouvoir prendre soin des patients, il était nécessaire de procéder à l’auscultation et à l’anamnèse des gens, mais il était aussi très important de pouvoir analyser certains détails d’un simple regard. Il fallait être rapide et efficace. C’était là le cœur de notre métier, en quelque sorte.

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Helios Carrow
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Sam 16 Mai - 17:48
Le pire était passé. Phobos semblait s’être calmé et son ton, bien qu’autoritaire n’était plus cassant. Le voir se lever donna de l’espoir à Helios. Il n’allait probablement pas le jeter dehors et cette soirée allait pouvoir effectivement servir à améliorer les connaissances du Serpentard. Phobos s’adressa à ce dernier qui, concernant l’expérience sur le terrain, ne put qu’acquiescer. C’était effectivement ce qu’Helios préférait. Sauf quand Madame Machin lui racontait sa vie mais cela avait déjà été noté.

Pouvoir voir les différentes pathologies était quelque chose d’extrêmement instructif mais terriblement violent. Il y avait un monde entre lire une liste de symptômes et les voir prendre vie dans le corps désarticulé d’un sorcier malade. En sa qualité de Mangemort, Helios avait vu des corps démembrés et des entailles profondes. Mais ce n’était pas équivalent. Lorsque l’on rentrait dans une pièce avec l’intention certaine de faire du mal, le reste suivait tout seul. Il était alors possible d’utiliser toutes les connaissances anatomiques nécessaires pour pouvoir faire hurler sa victime. Mais lorsque la pièce en question était une chambre d’hôpital, tout était renversé. La victime devenait le patient. Tout était opposé. Le noir de la cellule contre le blanc de la chambre, la souffrance et la mort contre le soin et la guérison. Helios était conscient de la dualité des deux activités qui rythmaient en ce moment sa vie. Mais son esprit était jeune, pleins de croyances et surtout large d’esprit. Tant que personne ne lui mettrait le nez sur ses contradictions, ses deux penchants ne seraient que deux évènements distincts sans lien apparent. Et s‘il n’y avait pas de lien, il n’y avait pas d’ambiguïté ni de conflit dans sa pensée.

Sans un mot, il suivit son professeur jusqu’au local. Le blanc de l’hopital se manifesta dans le vêtement tendu par Phobos. Helios regarda la blouse avec connaissance. Il la portait régulièrement lors de ses « stages » à Sainte-Mangouste depuis maintenant quelques mois. Il était vrai que ce soir, il n’était pas de service en tant que stagiaire mais tout de même. Phobos le croyait-il si bas que cela dans la chaine alimentaire hospitalière ? L’étudiant maintenant en quatrième année avait commencé à faire quelques gardes avec des medicomages plus âgés mais rien de bien poussé ni surtout dans les étages où les cas les plus intéressants se cachaient. Sauf lors de l’attaque à l’université. Mais Helios ne préférait pas se remémorer cela.

« Tenez, enfilez ceci et suivez-moi, je vais vous expliquer comment fonctionne ce service. »

« Je fais partie des stagiaires, Professeur. Peut-être pas aujourd’hui mais… »  Commença-t-il en attrapant la blouse.

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que le professeur en question avançait déjà. Tout en enfilant le vêtement et en fermant les boutons, Helios tenta de suivre Phobos et s’arrêta finalement à sa hauteur.

Le jeune homme absorbait les informations lancées par le professeur comme un détraqueur l’aurait fait avec la joie de ses victimes. Finalement Phobos lui posa une question. Helios était fin prêt à montrer ses connaissances au medicomage. Prenant une longue inspiration qui lui servit également de temps de réflexion, il commença à détailler les cas qu’il avait pu croiser sur son chemin. Il commença pour l’évident, histoire ne de pas faire d’erreur dès les premières paroles prononcées.

 « Chaque patient que j’ai pu voir a été victime d’un sortilège qui a mal tourné. Ils ont donc été correctement orientés à cet étage. De ceux que j’ai vus, ils sont tous stabilisés mais leur état est encore trop incertain ou pas assez amélioré pour qu’ils puissent partir. »

Il regarda Phobos pour tenter de décrypter son visage et ainsi savoir s’il ne disait pas trop de bêtises dès le départ. Helios commençait en douceur. Il allait à présent sortir le grand jeu. Ces trois années d’université ne devaient pas être vaines et il fallait absolument impressionner Phobos. Sinon, il était bon pour se reconvertir en infirmier et cela, son ego ne l’aurait jamais supporté. Plutôt se jeter de la tour d’Astronomie ! Il pointa une à une les chambres des patients au fur et à mesure qu’il en faisait mention.

« Bloclang qui a mal tourné. Difficultés respiratoire et vocales. S’il est ici, je suppose qu’un simple Finite Incantem n’a pas été suffisant. Un sortilège seul n’est donc pas en cause. Il n’était pas indiqué sur sa fiche ce qui lui a permis d’accentuer les effets de son sortilège… Je parierai sur une Potion de Puissance ce qui entraine une augmentation de la force de sa langue et l’empêchement de la bouger. Il y a ici donc ici une probable combinaison de sort et de potion… Ce qui particulier…  Attendre quelques temps la fin de l’effet de la potion devrait suffire à le soigner.»

Helios se retourna ensuite vers une autre chambre, en partie pour illustrer ses propos mais surtout pour fuir le regard de Phobos. Il avait trop peur de voir ses erreurs sur le visage impassible du professeur. Échouer Helios n’en avait pas l’habitude. S’il n’était pas excellent, il n’en restait pas moins bon élève et n’avait pas pour habitude de se faire réprimander ou se faire dire ouvertement à quel point ses affirmations étaient fausses. Il enchaîna sur le muret vivant.

« Celui-ci j’avais supposé au départ qu’il s’agissait du lanceur du sort qui a raté mais j’ai à présent un doute. En tout cas, l’important reste dans le fait que son corps doit très probablement être fusionné avec la pierre, ce qui empêche de simplement casser les briques pour le libérer. Comme les Sortilèges de Passage sont particulièrement complexes et uniques, il faut arriver à définir son lanceur et la formule exacte pour pouvoir libérer ce… Sorcier. D’où, si le sorcier en question avait été le lanceur, il aurait pu donner des informations cruciales. Mais sans ces dernières, il est difficile de trouver un remède. »

Il se concentra enfin sur la médusa et son serpent dans l’estomac. Il s’agissait de son cas favori.

« Un Serpensortia tout ce qu’il y a de plus classique. Si je me souviens bien, le reptile a été enlevé de son estomac. Mais elle reste en observation pour quelque temps… » Il ne put s’empêcher de poser la question. « Vous savez comment elle a fait pour… Je veux dire le serpent sort normalement du bout de la baguette et l’estomac est quand même pas facile d’accès avec une baguette sauf si… » Il n’osa pas vraiment continuer. Il réenchaina rapidement.

« Pour les autres, je n’ai pas eu le temps de parcourir les dossiers. Y-a-t-il des cas particulièrement intéressants que vous voudriez me montrer ? »

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Lun 29 Juin - 21:45
Je savais pertinemment que mon caractère n’était pas des plus faciles, mais, jusqu’à présent, tout le monde devait bien s’en accommoder car ce n’était, évidemment, pas à moi de changer quoi que ce soit.
Helios était un étudiant prometteur. On sentait bien que la médicomagie l’attirait et que c’était une passion pour lui… mais il était encore jeune pour savoir ce qu’il allait bien pouvoir faire exactement de sa vie… J’avais tout de même fini, donc, par accepter de faire ce qui était prévu. Je n’aimais pas vraiment le côté trop avenant du jeune homme, mais je savais que c’était dans son caractère... on ne pouvait pas plaire à tout le monde, malheureusement.

Nous allâmes donc chercher le nécessaire pour que le fils de Meredith puisse passer dans les différentes chambres sans sortir du ton. Étant donné que sa présence ici n’avait pas vraiment de caractère officiel, je préférais prendre les devants et faire en sorte que l’on ne puisse pas nous reprocher de jouer les voyeurs dans l’hôpital. Je faisais cela surtout pour faire plaisir à Mrs Carrow, en réalité, car je n’avais pas réellement d’intérêt personnel dans cette affaire.

Dans ce service, on pouvait voir de tout. Vraiment. Et les patients qui nous arrivaient étaient issus de tous les horizons et de tous les milieux. Par respect pour tous ces sorciers hospitalisés, je préférais qu’Helios ait un air un peu plus professionnel et sérieux, donc, même si cela n’avait pas semblé lui plaire, la blouse serait de rigueur. Et je me fichais pas mal de ce qu’il pouvait penser ou dire par rapport à ceci, d’ailleurs. Nous étions sur le terrain, c’était donc une règle de base que de manifester du respect envers les sorciers hospitalisés dans ce service. Aucune mise en situation sur le papier, ici, juste la réalité, aussi brutale que concrète.
J’ignorais volontairement certaines interventions de l’étudiant. D’abord parce que cela ne m’intéressait pas, ensuite parce qu’il n’avait pas à intervenir si je ne le lui demandais pas. D’ailleurs, comme je lui avais demandé son avis sur les différents patients qu’il avait pu voir en traversant le couloir, le jeune Carrow ne tarda pas à faire étalage de ses connaissances.
Et moi, je l’écoutais. Il commença par la théorie habituelle, mais ça, il ne fallait pas être un grand spécialiste pour se douter que le service de « Pathologies des sortilèges » s’occupait de sortilèges ayant mal tourné. Pour dire cela, il ne fallait même pas avoir fini Poudlard, à vrai dire… mais je ne me permis pas d’en faire le commentaire, sachant fort bien que j’étais déjà assez désagréable comme cela, en ajouter une couche n’aurait pas servi à grand-chose et je n’avais pas besoin de me faire détester par ce jeune homme. Il y avait déjà assez de personnes autour de moi qui ne me portaient pas dans leur cœur, soit parce que je disais ce que je pensais… soit parce que je pensais ce que je disais. Le politiquement correct, très peu pour moi, je préférais la franchise, quitte à ce que l’on me tourne le dos par la suite : ce n’était, en règle générale, jamais de très grandes pertes.

Or, donc, tandis que le jeune homme m’expliquait tout ce qu’il avait pu observer, ainsi que les déductions qu’il avait pu faire à partir de ces observations, en fonction d’indices qui ne sautaient pourtant pas tous aux yeux. Je me rendais compte, qu’en fait, le fils de Meredith était tout de même un peu plus calé et réfléchi qu’il ne le semblait de prime abord. Eh oui, il semblait même être capable d’analyser une situation et d’en proposer des interprétations qui n’étaient pas dénuées de sens.
Bon, en soi, ce n’était pas non plus un miracle, comme Helios était à présent en quatrième année, il était logique qu’il puisse de plus en plus faire preuve d’initiative et de présence d’esprit. Le contraire aurait, d’ailleurs, été plutôt désolant.
En réalité, il visait à peu près juste. Je n’étais pas du genre à montrer ce que je ressentais, mais il y avait quelque chose de très positif là derrière. Ce garçon n’était plus un simple petit amateur usant ses pantalons sur les bancs de l’université. Mieux encore… je pouvais espérer qu’il réussisse sa quatrième année et, dans la foulée, sa cinquième année l’an prochain. Après cela, je pourrais le regarder d’un autre œil et voir en lui autre chose que la matière première de mon boulot de professeur. Il fallait juste patienter encore un peu moins de deux ans.

Au terme de quelques minutes d’explications, donc, et d’un sous-entendu un peu scabreux que je préférais ne pas relever tout de suite, je finis par lui répondre.


« Pour le Bloclang, vous avez parfaitement cerné le problème. Les effets de la potion devraient se dissiper dans quelques heures. Peut-être allons-nous pouvoir agir immédiatement après. Il faut surveiller régulièrement pour une meilleure efficacité. » Je lui montrais la deuxième chambre. « Le problème de ce sorcier, c’est qu’il nous est arrivé sans sa baguette… Impossible de savoir avec certitude quel sortilège il a utilisé… et sans cela, vous l’aurez compris, intervenir peut s’avérer délicat. Une équipe spéciale devrait nous ramener sa baguette incessamment sous peu… sinon, on cherche encore d’éventuels témoins… Il est impossible de faire quoi que ce soit sans un minimum d’informations, on risquerait d’aggraver les choses. C’est, encore une fois, une question de temps. »

Le facteur temps était bien souvent celui qui nous ennuyait le plus dans ce service. On ne pouvait pas être efficace sans avoir de certitudes. Et les certitudes ne pouvaient exister qu’après des vérifications complètes et précises. Bref… on n’était pas sortis de l’auberge avec certains cas.

« Quant au Serpensortia… C’est typiquement le genre de cas un peu gênant qui nous arrive parfois. Enfin, c’est surtout gênant pour le patient, à vrai dire… Certains sorciers et certaines sorcières aiment essayer de nouvelles choses pour s’amuser au lit… Je vous laisse imaginer quelle utilisation de la baguette a été faire ici. Vous connaissez suffisamment l’anatomie humaine pour visualiser ce qu’une sodomie à l’aide d’un serpent pourrait donner… »

Parfois, les gens me semblaient tout de même un peu étranges, mais soit. Nous n’étions pas là pour juger… ni même pour donner un avis autre que médical. Et puis, ce genre de choses arrivait aussi chez les moldus… C’était digne de figurer dans des best of, mais nous évitions tout de même, question de déontologie.

« Le cas le plus intéressant dans le service à l’heure actuelle est un jeune garçon de seize ans, dans la chambre 7. Tout ce qu’il avale explose littéralement dans son système digestif. Je vous passe les détails, il en met partout et par les deux côtés. On soupçonne une vengeance explosive à l’aide d’un sortilège Bombarba un peu retravaillé… Le problème, c’est que pour intervenir, nous devons déterminer l’emplacement exact qui a été ciblé. Et pour cela, il faut passer par sa gorge, son œsophage… Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas encore gagné. Pour le moment, ce garçon est nourri par sonde intraveineuse, une technique d’origine moldue qui permet de le maintenir en vie à l’aide de potions diverses. »

Les autres cas actuels n’avaient pas grand-chose de spécial. Du moins, pas à mes yeux. J’aimais les cas un peu complexes, où il fallait trouver une solution pour pouvoir intervenir.
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Helios Carrow
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Jeu 2 Juil - 23:38
Sur quel pied fallait-il donc qu’il danse pour que Phobos le félicite ? Helios était totalement perdu. Il n’arrivait pas à lire son professeur aussi bien que la plupart des êtres sorciers qu’il avait l’habitude de côtoyer. Mais il n’eut pas vraiment le temps de réfléchir davantage sur la question car M. Asclépiades répondait déjà à ses affirmations. Avant qu’il n’ouvre la bouche, Helios pria Merlin, Circée, Salazar et tous les grands noms qu’il connaissait. Il ne fallait pas qu’il se soit trompé ou c’était la fin des haricots magiques.

Helios fut plutôt heureux d’avoir échappé à des réponses froides et cinglantes. Les commentaires de Phobos correspondaient plus ou moins à ce qu’il avait pu deviner et analyser. Il devenait bon. Même excellent si quelqu’un s’était donné la peine de le lui demander en cet instant. Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire satisfait sur son visage alors qu’il acquiesçait aux paroles de son professeur. Il emmagasinait autant d’informations que possible, juste au cas où Phobos lui demanderait un résumé final détaillé pour vérifier son état d’attention et sa mémoire. Bloclang : surveillance régulière pour action immédiate dès dissipation du sort. Muret : en attente de la baguette et de l’équipe spéciale, aucune action possible sans davantage d’informations. Serpensortia : sodomie animale… Helios pouffa intérieurement. Comment des gens pouvaient être aussi stupides ? Il était à chaque fois impressionné par la bêtise déployée par ses compatriotes…

Le Serpentard continuait de suivre à la trace Phobos tout en détaillant les nombreuses salles qui continuaient de se présenter sous ses yeux. Un éclair d’intérêt apparu dans son regard lorsque le cas du jeune garçon… Explosif fut mentionné! Helios jubilait à présent. Ces cas étaient incroyables et l’enthousiasmaient. S’il avait lu cela dans ses bouquins de medicomagie, il aurait honnêtement eu du mal à le croire. Il allait très probablement tout raconter à ses camarades de classe à grand renfort de détails sordides qu’ils affectionnaient tant.

Le mot « moldue » le fit cependant tiquer. « Une technique d’origine moldue » ? Que pouvait bien apportez ces moins que rien à des êtres surpuissants comme les sorciers ? Helios releva le regard vers Phobos et pour la première fois depuis son arrivée, il le fixa empli de questionnement et d’incompréhension. Le professeur ne semblait pas s’être rendu compte de la gravité de la situation. Il venait peut-être d’utiliser une arme créée par le Blood Circle, tout cela pour tenter de sauver un sorcier ? Mais où allait le monde ?

« Professeur… Êtes-vous sûr que cette technique… Soit suffisante comparée aux possibilités offertes par la Magie ? » Tenta-t-il d’une voix timide. Après l’accrochage des premiers instants de leur rencontre, Helios marchait maintenant sur des œufs de dragon à chaque prise de parole. Il ralentit cependant le pas, espérant qu’ainsi Phobos se retournerait au moins pour lui faire face.

Un infirmier apparut au bout du couloir. Évidemment il fallait que ce soit celui qu’Helios avait ouvertement dragué avant de rejoindre Phobos. S’il n’était pas pétrifié par la situation qui pouvait s’empirer de mille façons, il se serait probablement « facepalmer » avec désespoir. L’infirmier continuait d’avancer et les croisa finalement. Helios le fixa avec le visage fermé, ce qui eut pour effet de transformer le sourire radieux de l’homme en un haussement de sourcil dubitatif. Le Serpentard se retourna lentement vers Phobos n’osant pas vraiment le regarder dans les yeux. Il s’arrêta plutôt sur une fiche de patient de la chambre la plus proche et prit un air extrêmement concentré. Son cerveau fonctionnait à mille à l’heure, peut-être que Phobos n’avait rien remarqué après tout ? Comment aurait-il pu le savoir après tout ? Rester digne et s’intéresser.

« Et combien de patients y-a-t-il en moyenne dans le service ? »

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Mer 30 Sep - 23:54
Etre ou paraître... c’était très certainement l’interrogation la plus fréquente dans notre société actuelle. Que valait-il mieux ? Correspondre à nos idées et nos valeurs ou bien correspondre à ce que les autres voulaient que nous soyons ? Pour ma part la question ne se posait pas. J’avais fait le choix, dès le départ, d’être moi-même en toutes circonstances, que cela plaise ou non aux autres personnes. À vrai dire, je m’en fichais pas mal. Tant que ma famille portait sur moi un regard positif, je me foutais royalement du reste. Tout cela n’avait guère d’importance à mes yeux. La réputation de chacun ne tenait souvent qu'à un fifrelin, tout minuscule et tout fin, au-dessus duquel était suspendue une épée de Damoclès…

Je n’avais jamais été très friand des personnalités exubérantes et vantardes, je préférais l’humilité ou, en tout cas, la discrétion. Nous, les médicomages, nous n’étions pas des marabouts faisant leur publicité dans la Gazette du Sorcier pour racoler un maximum de clients – oui, parce que dans ces cas-là, il n’était pas question de parler de patients, évidemment.

Avec Helios à mes côtés, je parcourais les couloirs comme si j’étais chez moi. Un pas sûr et décidé, quelques mots par ci par là… Je n’avais rien à envier à qui que ce soit, cet étage, c’était un peu comme ma deuxième demeure. Ou ma troisième, pour être exact, puisque j’avais une habitation à Glasgow et des appartements à Poudlard. Sans compter ma résidence à Chania…
Bref, puisque nous avions discuté de différents cas et que le jeune Carrow m’avait démontré certaines capacités, je ne pouvais que confirmer ses dires lorsqu’il avait raison… et, comme il avait eu l’air surpris à plusieurs reprises, je lui précisais tout de même :

« Certains patients ont les capacités intellectuelles d’un brocoli. Ce n’est pas très compliqué de s’en rendre compte, vous le verrez très bientôt. » Mais, en soi, je me doutais qu’Helios avait sans doute déjà eu un bel aperçu, notamment avec le coup du serpent.

Nous avançâmes quelque peu et puis le jeune Serpentard m’interrogea au sujet des méthodes moldues que j’avais évoquées. Je me retournai vers lui. Son regard en disait long, à vrai dire, il était évident que le jeune étudiant n’avait jamais envisagé cette possibilité. « Les moldus disposent de certaines technologies que nous n’avons pas. Ça peut paraître étrange, mais ils sont capables de guérir des maladies pour lesquelles nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements en termes de traitement.» Je savais bien que Meredith n’aurait guère apprécié mes propos, mais elle n’était pas présente, alors, je continuais : « En réalité, nos méthodes sont complémentaires. »

Je n’étais pas pour l’Ordre du Phénix, pas plus que pour les Mangemorts. Mais il fallait tout de même reconnaître aux non-mages leur capacité à s’adapter et à se débrouiller sans magie. C’était un tour de maître, quand on voyait ce que nous devenions, nous les sorciers, quand on nous collait un bracelet inhibiteur de pouvoirs. J’en avais moi-même fait l’expérience, après l’attaque du Ministère et je devais reconnaître que si je m’étais débrouillé, c’était surtout parce que je m’étais toujours intéressé un minimum aux techniques des moldus.

« Vous seriez étonné de voir tout ce que nous avons emprunté aux moldus pour l’adapter à notre monde, Helios. En médicomagie comme dans bien d’autres domaines, je vous le dis, il y a des choses intéressantes chez eux. »

Bien sûr, je pensais à tout ce qui était de l’ordre des techniques médicales, mais aussi leurs technologies diverses. Je me souvenais encore parfaitement quand Alexis m’avait parlé de choses que je ne connaissais pas mais qui, au fil du temps, s’étaient avérées être des inventions moldues très pratiques. Je supposais qu’Helios ne devait pas s’y connaître plus que moi à l’époque… ou peut-être s’y connaissait-il même encore bien moins.

Un infirmier passa près de nous et je n’y prêtais aucune attention. Je n’étais pas là pour surveiller le personnel de l’hôpital, alors je restais focus sur le jeune Carrow. D’ailleurs, celui-ci s’intéressait à un autre patient, avant de m’interroger sur le nombre de malades et de blessés que nous accueillions ici.

« Il y a des périodes plus peuplées que d’autres. Mais nous avons toujours une dizaine de cas, au minimum. »

Il était arrivé que nous allions jusque dix-sept ou dix-huit, quand des étudiants essayaient certaines choses que tout bon médicomage leur aurait directement déconseillées, mais il fallait bien que jeunesse se passe…

Et comme Helios regardait les informations d’un patient un peu spécial, j’embrayais :
« Celui-ci est particulier. Il a un souci qui l’empêche de comprendre ce qu’on lui dit si nous parlons normalement. Pour qu’il réponde, il faut chanter.» Et comme pour souligner mes paroles, je m’approchais du patient et entonnais :
« Every time you wake in the morning
And you start to cry
And I figure there's something up baby
But you don't tell me why »


Il fallait, évidemment, connaître quelques chansons à chantonner pour permettre d’interroger les patients, mais avec un peu d’habitude, c’était faisable.

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Helios Carrow
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Mer 4 Nov - 12:19
Alors qu’Helios suivait Phobos dans les couloirs, il ne pouvait s’empêcher de détailler son dos. Le medicomage se tenait droit et avançait d’un pas sûr et presque martial. La tête haute, il jetait des regards rapides sur les côtés, ses yeux bleus analysant sans effort les situations nombreuses et si différentes qui s’étendaient devant eux. Il avait quelque chose : une aura, une présence, Helios n’aurait su la nommer. Cet homme qui avançait devant lui donnait envie de le suivre, d’apprendre et de l’écouter. Petit à petit, Helios adoptait par mimétisme cette posture si caractéristique et cette tranquillité apparente. Il ne pouvait s’en empêcher.

Depuis très tôt, il espérait que Phobos soit son père. Une information actée. Un homme comme cela, c’était quelque chose. Et c’était exactement ce que le Carrow aspirait à devenir. Et quel meilleur modèle que son propre père dans la vie ? Il y avait toujours cette hantise, ce questionnement sur ses origines et la possibilité que Phobos ne soit justement pas ce père tant convoité. Helios y pensait souvent mais jamais très longtemps. Il avait trop d’appréhension sur ce que deviendraient ses croyances.

« Certains patients ont les capacités intellectuelles d’un brocoli. Ce n’est pas très compliqué de s’en rendre compte, vous le verrez très bientôt. »

Helios acquiesça silencieusement. Effectivement, rien que dans les trois ou quatre patients qu’ils venaient de croiser, au moins deux étaient des idiots finis. Et dans ceux qu’Helios avait croisés dans ses études… Il y en avait qui auraient vraiment mérités une palme. Une vieille dame par exemple qui n’arrêtait pas de venir à Sante-Mangouste avec des raisons stupides…. Tout ça pour pouvoir discuter et raconter sa vie insipide au premier qui passerait. Et malheureusement pour lui s’était souvent Helios. Un autre avait trouvé ça amusant de manger un paquet entier de suçacides pour un pari. Et évidemment, les aigreurs d’estomac avaient suivi. Bref, les sorciers pouvaient parfois être particulièrement stupides.

Lorsque Phobos se retourna, Helios se demanda rapidement s’il venait de dire une bêtise. Il regarda avec appréhension le regard glacial de son professeur se poser sur lui. Ca y est, il était foutu. Il venait de remettre en doute la parole sacro-sainte de Phobos Asclépiades, il allait se faire renvoyer, n’aurait jamais son diplôme, ni de père.

« Les moldus disposent de certaines technologies que nous n’avons pas. Ça peut paraître étrange, mais ils sont capables de guérir des maladies pour lesquelles nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements en termes de traitement. En réalité, nos méthodes sont complémentaires. »

Helios resta interdit quelques secondes, le temps de comprendre ce que lui disait son professeur. Alors comme ça les moldus étaient supérieurs sur certains domaines ? C’était tout simplement ridicule. Inimaginable. Ils ne pouvaient décemment pas réussir plus de choses alors qu’ils étaient dénués de la moindre forme de magie. Le jeune homme ne pouvait pas le croire. Cependant, son professeur se trompait rarement, même si ces histoires étaient difficiles à avaler.

Le jeune Carrow se retrouvait dans une situation difficile : deux visions du monde qui s’affrontaient entre ses deux parents. Meredith, une vision claire et anti-moldu, Phobos, un regard nuancé sur le monde. Et le pauvre Helios tiraillé entre les deux, voulant que chacun soit fier de lui tout en devant trouver sa voie et affirmer ses croyances. Plus facile à dire qu’à faire.

« Mais enfin Professeur, si ce que vous dites est vrai, pourquoi alors… »  Helios déglutit. Il espérait vraiment que Meredith n’ait jamais vent de cette conversation. « Pourquoi alors un pan entier de la société sorcière les dénigrent à ce point ? Ils n’ont pas de magie, ils ne peuvent donc décemment pas être les égaux des sorciers ! »

Alors que l’infirmier dragué plus tôt passait, Phobos ne sembla pas s’en soucier. Helios recommença à respirer. Ce n’était pas passé loin pour la tête du blondinet. Il allait devoir prendre des mesures sur ses flirts à l’avenir. Tout compartimenter. Garder le contrôle. Cela ne serait pas très difficile mais peut-être un peu chronophage. Il verrait bien. Une petite voix le mit en garde. S’il voulait un jour s’élever dans les plus hautes sphères sorcières, il ne devait avoir aucune casserole ou chaudron… Et des amants ou amantes jaloux cela pourrait poser problème. Il allait devoir s’inspirer de Meredith pour gérer ses ébats…

« Il y a des périodes plus peuplées que d’autres. Mais nous avons toujours une dizaine de cas, au minimum. »

L’étudiant prit quelques notes sur les derniers sujets qu’il avait eu pour Phobos. Il était important de garder une trace de ce que disait son professeur. Et puis, cela lui montrait qu’il était concentré et prêt à travailler. Il fallait bien cela à Helios pour retrouver une certaine constance après l’infirmier et les aléas de ses questionnements.

« Celui-ci est particulier. Il a un souci qui l’empêche de comprendre ce qu’on lui dit si nous parlons normalement. Pour qu’il réponde, il faut chanter.»

Arrêtant d’écrire quelques instants, Helios crut à une blague de son Professeur. Il releva la tête pour s’assurer du sérieux de Phobos. La mine concentrée de ce dernier et le fait qu’il se mit à chanter laissa le jeune étudiant perplexe. Il y avait vraiment de ces sortilèges… Regardant autour de lui Helios, ne sut pas vraiment comment réagir. Au moins Phobos avait une voix agréable à écouter. Non pas qu’Helios veuille se lancer dans la chanson, mais la génétique jouait un grand rôle dans les talents.

« Il y a véritablement des cas… Étonnants. »  Le visage du jeune homme qui était étendu lui rappelait vaguement celui de Priam, son frère par alliance. Cela lui inspira sa question suivante. « Professeur… Est-ce plus compliqué de soigner des personnes que l’on connait, qui nous sont chères ? »  Il marqua une pause, répondant presque de lui-même à sa question. « Oui probablement mais… Comment fait-on ? »

Ce genre d’interrogations, il ne pouvait décemment pas les proférer devant une classe entière d’étudiants en médicomagie sans risquer de se ridiculiser. Et pourtant il se posait véritablement la question. Il avait dû s’occuper de quelques camarades, Owen ou Kun par exemple, mais Helios ne pouvait pas dire qu’il les portait dans son cœur. Si, étendu devant luis e trouvait… Meredith ? Amber ? Phobos lui-même ? Comment réagirait-il ? Comment pourrais-t-il garder la tête froide, savoir quoi faire ou quand accepter qu’il ne pouvait justement plus rien faire ?

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Dim 27 Déc - 0:25
Dans les couloirs de Sainte-Mangouste, on pouvait voir toutes sortes de médicomages, des plus spécialisés aux médicomages généralistes, chacun y allait de sa petite personne pour donner le change. Je ne jouais pas un rôle quand j’étais ici. J’avais plus l’impression d’être dans mon élément que lorsque j’étais devant un auditoire à l’université.
Les odeurs de potions de soins, de potions désinfectantes et des parfums des infirmières, voilà ce qui me parlait le plus. J’étais fait pour être médicomage, et si j’avais accepté d’enseigner, c’était avant tout par confort personnel et pour faire plaisir à mon amie Meredith Carrow.
C’était aussi pour lui faire plaisir que j’avais accepté que son fils, Helios Carrow, vienne observer, de visu, comment les choses s’organisaient dans mon service. Peut-être aussi parce que Mrs Carrow m’avait laissé entendre que ce garçon pouvait fort bien être mon fils. J’ignorais si c’était le cas, mais s’il s’agissait d’une possibilité, je ne pouvais pas fermer les yeux.

Jusque là, Helios s’était montré un étudiant doué. Prometteur. Un jeune homme qui avait de l’ambition et qui était capable de se servir de son cerveau. Des qualités que je trouvais relativement rarement chez les étudiants, à vrai dire, puisque la plupart n’étaient que des ignares et des parvenus. Je vouvoyais Helios, pour marquer la distance et pour la garder. Je ne voulais pas avoir l’air de faire du favoritisme. Et puis, tant que rien n’était avéré, je ne voyais aucune raison d’agir avec lui autrement qu’avec un autre étudiant. Ou plutôt, si, je me devais d’être plus strict et plus ferme, pour le cas où Helios serait mon fils. Il ne fallait pas qu’il ait l’impression que je sois plus sympathique ou plus agréable parce qu’il y avait une chance sur trois que je sois concerné…
Je n’avais jamais cherché à en savoir plus par rapport à cette possible paternité, tout simplement parce que je ne me fiais qu’aux preuves. J’avais un esprit scientifique, moi. On ne me faisait pas croire n’importe quoi. Et éveiller cet esprit scientifique et critique chez les étudiants, cela faisait partie du boulot de professeur.

Et cela semblait fonctionner. Quand je disais qu’Helios avait un cerveau et était capable de s’en servir, assurément, je ne me trompais pas. « Helios… Pensez-vous sincèrement que l’égalité soit une question de magie ? Car, en ce cas, rappelez-vous que les elfes de maison ont en eux une magie très puissante… Ce serait peut-être à eux de nous asservir, avec de tels raisonnements ! » L’absurdité de cette idée de supériorité des sorciers sur les moldus, cela m’avait toujours consterné. Pour certains aspects, du moins, car je tenais tout de même au fait que se reproduire avec des moldus n’était pas du tout une bonne chose. « Les sorciers dont vous parlez, Helios, se servent de ce prétexte pour essayer de s’emparer du pouvoir. Ils ont été condamnés pour cela. Combien de mangemorts n’ont pas fini à Azkaban ? »

Ce n’était pas rien, non. Et ces enfoirés avaient pris des vies d’innocents au passage. Je les haïssais profondément. Il était pourtant facile de constater que les moldus, sans cette fameuse magie qui nous caractérisait, étaient capables de bien des prouesses techniques et technologiques. Ils connaissaient beaucoup de choses, vraiment, pour des êtres dénués de pouvoirs. N’était-ce pas là une preuve, empirique, que leur intelligence n’avait rien à envier à la nôtre ?
Mais comment faire entrer cela dans le crâne des jeunes étudiants sans passer pour un molduphile quelconque ? J’étais de sang pur, je me devais de préserver une image forte de ma lignée. Herpo l’Infâme était mon ancêtre, c’était connu et avéré… Tout comme le fait que Salazar Serpentard était lié à la famille Asclépiades, c’était de renommée publique… pourtant, je n’avais pas voulu être directeur de la maison Serpentard. Je ne tenais pas à m’encombrer de responsabilités aussi futiles. Je n’avais pas de temps à perdre avec les étudiants et les élèves de Poudlard. C’était déjà assez difficile comme cela de trouver un moment pour moi… Nul besoin d’en ajouter encore.

Au fil des patients auprès desquels nous nous arrêtions, j’observais le jeune homme. Il semblait vraiment s’intéresser aux différents cas que je lui présentais. Il prenait même des notes, comme si ce que je disais méritait de se retrouver dans de quelconques annales.
Et puis vinrent de nouvelles questions. Pleines de bon sens, en réalité.
« Être médicomage, c’est ne pas avoir droit à l’erreur. On ne peut pas sauver tout le monde, Helios, alors, vous imaginez qu’avoir entre les mains la vie d’un proche, c’est une pression supplémentaire à gérer. » Je m’étais souvent dit que si j’avais eu l’occasion d’au moins essayer de sauver Deimos, Belisama et Charon… peut-être que tout aurait pu être différent. Mais la vie en avait décidé autrement et je ne saurais jamais si mes compétences étaient à la hauteur pour préserver les miens. « Avec une telle responsabilité, le sentiment de culpabilité ne peut qu’être insupportable en cas d’échec. Pour de petits maux et de simples maladies bénignes, vous pouvez toujours faire en sorte de prendre soin de vos proches, cela sera certainement bien perçu et sans doute aussi récompensé par un renforcement de l’image positive que vous renvoyez de vous. Mais s’il y a quelque chose de plus grave, il vaudra toujours mieux laisser quelqu’un d’autre prendre la responsabilité à votre place en prétextant que c’est une question de déontologie. »

Je ne pouvais pas être plus clair, me semblait-il. J’imaginais mal Helios Carrow soigner sa propre mère, par exemple, si Meredith venait soudain à contracter une dragoncelle fulgurante. Moi-même, j’aurais sans doute du mal à ne pas me laisser submerger par des émotions envahissantes si je devais me retrouver au chevet de mon amie. Nous avions été amants, de surcroît, cela me faisait deux bonnes raisons de refiler la patate chaude (ndlr : loin de moi l’idée de comparer Mery à une patate) à un confère et de ne pas endosser le poids d’un possible sentiment de culpabilité si je ne parvenais pas à mes fins.
« Et si vraiment vous n’avez pas le choix, il faut trouver un moyen de garder votre sang froid et un grand calme. Les émotions seront vos ennemies en pareille situation. »

Au fond, ce genre d’interrogations, cela devrait sans doute faire l’objet d’un cours, dans le programme du cursus de médicomagie. « Certains prennent une potion calmante, d’autres parviennent à se détacher sans aide. Pour ma part, je reste focalisé sur la vie, en gardant à l’esprit que je ne veux pas perdre un patient et un proche à la fois. » J’avais déjà suffisamment perdu de proches. Les patients, cela était plus rare, mais j’en avais perdu aussi.

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Helios Carrow
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Dim 3 Jan - 22:24
Phobos avait véritablement coupé le sifflet d’Helios en lui rétorquant que l’égalité n’était pas une question de magie avec ses exemples. Et plus encore lorsqu’il avait continué en condamnant les agissements des mangemorts. À force d’être entouré de ces derniers, Helios oubliait qu’il ne fallait pas forcément en parler ou se vanter d’y appartenir, que les agissements passés de ces mages obscurs n’avaient pas eu particulièrement la côte auprès de la population sorcière. Seulement voilà, ces paroles que lui présentaient Phobos, elles ne lui allaient pas du tout : elles contredisaient totalement les croyances du jeune homme avec des arguments qu’il comprenait et avec lesquels il était d’accord. Helios fit donc appel à la prudence et ne répondit que par un simple haussement d’épaules et de quelques mots, presque murmurés. « Vous avez probablement raison. » Quelle difficile situation que de ne pas savoir quoi répondre tout en ne voulant pas décevoir la personne en face de soi ni celles qu’il côtoyait au quotidien. Meredith Carrow aurait probablement de nouveau hurlé au scandale si elle avait entendu ce que déblatérait ici Phobos. Mais ce ne serait surement pas Helios qui irait cafter à sa mère, surtout pas lorsque cela concernait Phobos.

« Être médicomage, c’est ne pas avoir droit à l’erreur. On ne peut pas sauver tout le monde, Helios, alors, vous imaginez qu’avoir entre les mains la vie d’un proche, c’est une pression supplémentaire à gérer. »

De nouveau le silence pour le Carrow… Cela était suffisamment rare pour être souligné. Il n’avait jamais vraiment réfléchit à la question. Il n’avait jamais réfléchit à toute cette histoire de vie en jeu pour être honnête. Il se savait bon et sûr de lui, il n’y avait pas à douter de ses capacités. Seulement voilà, récemment avec Kun et Owen comme patients, la réalité l’avait rattrapé : il était et serait amené à soigner des gens qu’il connaissait, qui n’étaient pas de vulgaires noms sans histoire dans un dossier. Et cela Helios n’était plus vraiment très sûr d’arriver à s’en détacher ou de ne pas sentir une certaine pression associée. Heureusement, pour le moment il ne s’agissait que de camarades d’école. Qu’en serait-il s’il se retrouvait avec la vie de Meredith ou d’Hestia entre les mains ? Même pour Thalia… Il serait bien obligé de la soigner. Une situation bien étrange en effet…

Ce qu’ajoutait Phobos sur le sentiment de culpabilité fit ainsi écho à ses pensées. Voilà peut-être effectivement la solution pour éviter tous ces soucis : reléguer le patient à un confrère, se débarrasser purement et simplement du problème. Mais ne vivrait-il pas alors avec le sentiment du « j’aurai peut-être fait mieux » ? Était-il simplement condamné à éprouver une forme de culpabilité quoiqu’il fasse ? Était-ce le fardeau de tout médicomage ? Helios ne connaissait pas grand-chose de la vie de Phobos. Il avait rapidement entendu que des tragédies avaient touchés l’homme qui lui faisait face mais jamais les détails. Phobos parlait-il alors en connaissance de cause ? Il semblait tellement détaché de tout… Il s’agissait peut-être d’un des effets indésirables de se protéger tout le temps dans cette profession. Helios eut presque envie de doucement ricaner. N’était-ce pas ce que lui-même faisait déjà au quotidien ? Paraître et se détacher de tout pour être sûr de ne jamais être trop fortement blessé. Il en faudrait des choses pour casser ainsi la carapace qu’il s’était construite, il était au moins rassuré sur ce point-là !

« Et si vraiment vous n’avez pas le choix, il faut trouver un moyen de garder votre sang froid et un grand calme. Les émotions seront vos ennemies en pareille situation. » Helios tapota doucement son carnet avec sa plume. « Je prends bonnes notes de ces conseils Professeur. Merci. » Bien que particulièrement calme et détaché, Helios était sincère. Avoir ainsi une vision d’un ancien sur toute cette vie… C’était véritablement un atout pour le jeune medicomage. Et ces questions, Helios préférait largement les poser maintenant que de se retrouver dans des situations délicates par la suite. « Certains prennent une potion calmante, d’autres parviennent à se détacher sans aide. Pour ma part, je reste focalisé sur la vie, en gardant à l’esprit que je ne veux pas perdre un patient et un proche à la fois. » Ainsi il savait de quoi il parlait. La curiosité brulait les lèvres d’Helios mais il se retint. Cela aurait été inapproprié d’ainsi s’enquérir des pertes de son Professeur et père potentiel. Peut-être que lorsqu’ils seraient officiellement liés par le sang, il pourrait enfin demander tout ce qu’il voulait à Phobos… « J’espère ne jamais y être confronté. Mais il serait ridicule de croire à cette éventualité. » Au moins, le Carrow prouvait qu’il pouvait faire preuve de lucidité, ce que certains auraient plutôt qualifié de déplacé. Mais pas lui. Il aurait été ridicule de ne pas reconnaître la mortalité à laquelle ils étaient tous voués.

Helios redétailla de nouveau cette figure qui lui faisait face. Ce Phobos Asclépiades qui était véritablement quelqu’un. Le jeune homme se répéta de nouveau qu’il voudrait vraiment être comme lui. Et si ce n’est pas ton père Helios ? La petite voix dans sa tête fut rapidement réduite au silence. L’avantage de ne pas avoir de certitudes, c’était qu’il était en mesure de choisir. Et il avait choisi Phobos.

Codage d’après Libella sur Graphiorum


Never look back and say
It could have been me
Don't wanna live as an untold story. Rather go out in a blaze of glory. I can't hear you, i don't fear you now. Wrapped in your regrets. What a waste of blood and sweat. × by lizzou.

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Ven 12 Fév - 11:25

Le jeune homme était intelligent, j’en avais parfaitement conscience, mais il était aussi assez évident que ses idées allaient quelque peu à l’encontre des valeurs qu’il fallait mettre en avant dans notre métier.
Nous étions au service des sorciers. Et cela, sans regarder de trop près ce qu’il en était du statut du sang de chacun. Sang pur, sang mêlé, né moldu… peu importait. Nous devions faire fi de nos opinions personnelles pour réaliser nos tâches professionnelles en gardant un souci affiné de la déontologie et de l’éthique.
Bien sûr que j’avais raison. Helios aurait dû le savoir, depuis le temps. Mais sa réaction laissait entendre que ce n’était sans doute pas ce qu’il aurait voulu. Il fallait dire, aussi, que sa mère faisait partie de ces salopards mangemorts… Je n’avais pas de grief particulier contre Mrs Carrow, mais les idées qu’elle défendait étaient celles de ceux qui avaient causé la mort de mon fils. Difficile de faire abstraction de quelque chose d’aussi lourd. Je n’en voulais pas particulièrement à Meredith, mais son allégeance me posait problème.
Comment envisager ne serait-ce qu’une relation cordiale avec quelqu’un qui partageait les idéaux de meurtriers ? Nous étions amis, elle et moi, mais depuis qu’elle faisait partie du Conseil d’Administration, depuis que je savais qu’elle suivait la fille de mon petit cousin impur, je pensais à la situation sans pouvoir m’empêcher de me dire que cette femme m’avait menti durant toutes ces années.

Le jeune homme ne parlait pas beaucoup. Perdait-il de sa superbe ? Avais-je touché un point sensible ?
Peut-être que les programmes de cours n’insistaient pas suffisamment sur les aspects éthiques et déontologiques de la profession. Les questionnements liés aux situations dont nous parlions, c’était des questionnements qu’il fallait toujours garder à l’esprit. Il fallait se préserver pour bien faire ce boulot. Et ce n’était pas toujours facile.
Si Helios prenait note de mes conseils, je ne pouvais que trouver cela plutôt positif. Le jeune homme se montrait, selon toute apparence, particulièrement réceptif à ce que je lui disais. Comme si mes paroles étaient des propos dignes de figurer dans les textes de lois officiels du pays.
Ce garçon ferait sans doute un bon médicomage. En tout cas, il me semblait qu’il aurait les épaules pour le devenir. Restait donc à creuser l’aspect éthique et déontologique. Mais cela, ce n’était pas vraiment le genre de choses qui étaient censées relever de mon ressort. En tous les cas, je m’en lavais les mains.

Je posais les yeux sur l’étudiant. Il était arrivé là où il en était tant par son travail que son intelligence, mais peut-être bien que son nom l’avait aussi aidé. Mais le nom Carrow me semblait bien moins reluisant que le mien. Chez les Asclépiades, nous étions purs depuis l’Antiquité. Quelle famille britannique pouvait se targuer d’avoir un tel pédigrée à l’heure actuelle ? Je connaissais bien la valeur de mon sang et je savais depuis toujours qu’il était bien supérieur à celui des pays européens dont l’Antiquité n’était qu’une obscure période peu connue… En Grèce, nous avions depuis toujours établi et respecté des règles concernant la pureté sorcière, tandis que par ici, certaines familles de « sang pur » ne détenaient cette appellation que depuis quelques siècles.

Helios avait conscience qu’il serait un jour confronté à une situation où il détiendrait, entre ses mains, la vie d’une personne qui pouvait être quelqu’un de proche. Il suffisait d’observer son regard pour comprendre que le jeune homme avait la maturité pour accepter cela. Le tout serait, par la suite, de pouvoir se rendre compte que la médicomagie avait parfois ses limites et que, si l’on voulait sauver des vies, parfois, il fallait faire appel à des techniques non sorcières.

J’ignorais ce qui pouvait se passer dans la tête du jeune homme, mais le travail n’attendait pas. Je finis par briser le silence.
« Allons, au boulot. » Je lui indiquais la salle d’examen. « Nous allons avoir quelques nouveaux patients dans quelques instants. Les urgences nous les envoient toujours au compte-gouttes, mais il faut se tenir prêt. »

Helios allait passer toute la journée avec moi et je comptais me servir de sa présence pour avoir un assistant digne de ce nom. Si sa mère avait fait jouer son nom et ses relations, pour ma part, c’était plutôt le travail et le mérite qui m’importaient.

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Make a meal of what the lion leaves behind [Ft. Phobos A. Asclépiades]
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