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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Esprit frappeur et sale demande [ft. Hestia Carrow] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 10 Mai - 19:42
Esprit frappeur et sale demande

Hestia Carrow & Helios Carrow

Couloir de Poudlard (Salle sur Demande) | Fin d’après-midi | 17 décembre 2019


Une autre journée enfin terminée. Celle-ci avait été particulièrement inutile pour Helios si ce n’était de lui donner davantage de travail pour les suivantes. L’étudiant était allongé sur l’un des canapés en cuir de la Salle Commune des Serpentards. Une liste de toutes les maladies mentales découlant de l’utilisation des Sortilèges Impardonnables ainsi que le précis de « Psychologie du sorcier averti » l’attendaient patiemment sur la petite table qui trônait à ses côtés. Quelques autres livres étaient empilés sur le sol attendant également leur tour, bien au chaud devant la cheminée allumée. L’avant-bras sur les yeux, Helios essayait de se motiver à retourner avancer ses devoirs. Les yeux ainsi cachés, il tentait de se rassurer : s’il ne voyait pas ses devoirs, ses devoirs n’existaient pas.

La salle était un peu animée en cette fin de journée. Les élèves se croisaient, se racontaient leur journée, s’aidaient dans diverses matières. Mais aucun n’osait approcher Helios, qui, si un téméraire s’y était risqué, aurait simplement renvoyé pleurer l’imprudent dans les jupons de sa mère.

Sa mère. La voix imaginaire mais stricte de Meredith lui intima l’ordre de travailler et son esprit, telle une machine bien huilée ou un animal bien obéissant, répondit à cet ordre avec une habitude déconcertante. Soupirant en se relevant, il battit des cils pour se réhabituer à la lumière, bien que peu forte, de la pièce. Il saisit d’une main lasse le petit livre et commença sa lecture, affalé dans le moelleux du siège. Petit à petit la pièce se vida, chacun regagnant un club quelconque, un entrainement de Quidditch ou juste la bibliothèque. Le silence relatif aida Helios dans sa lecture, le texte étant absolument imbuvable. Il lui donnait l’envie à chaque mot de le jeter dans le feu qui crépitait si proche.

Prenant des notes avec sa plume pour tenter de retenir un semblant d’information, il se maudit comme toujours de ne pas avoir de plume à papote. À chaque fois qu’il en avait besoin il se maudissait et à chaque fois qu’il avait l’opportunité d’en acheter, il oubliait.

« T’aurais plutôt besoin d’un Rapeltout espèce de Chartier. » Soupira-t-il pour lui-même à voix basse.

Cela faisait maintenant la quatrième fois qu’il relisait exactement le même mot, son esprit essayant désespérément de comprendre cette suite de terme qui ne faisait à aucun moment sens. Vaincu par cet idiot d’auteur de F. R. Eud, il reposa le livre sur la pile et s’attela à apprendre le nom et la description de chacune des maladies listées sur un vieux parchemin qui avait servi à de nombreux étudiants avant lui.  

Un rire reconnaissable entre tous lui fit relever la tête. Sa journée, à sa plus grande surprise, venait de prendre un tour encore plus catastrophique. Peeves, l’esprit sordide qui se croyait drôle, flottait au-dessus de lui avec son chapeau de bouffon, un sourire macabre et une pose grotesque.

« Pique, cœur, trèfle, Carrow ! Carrow l’artichaut ! Carrow l’asticot ! »  Commença Peeves d’une voix criarde. Il chantonna ensuite un petit couplet de sa propre création :

« Petit escargot toujours à l’école,
Possède une vie qu’est bien molle !
Faudrait penser un jour à abandonner,
Ca ne se fait qu’une fois la première année! »
 

Dans sa jeunesse, Helios avait essayé de répondre à l’esprit frappeur, de jouer au plus malin et de s’en faire un allier. Mais cela n’avait jamais abouti. Peeves préférait largement les chansons grossières et envoyer des objets à la face des élèves que de nouer des liens d’amitié. Peut-être était-ce la mauvaise journée qui avait passé ou ce bouquin de psychologie qui lui avait retourné le cerveau, mais contre toute l’expérience acquise, Helios répondit à Peeves, dans une extrême lassitude, reposant distraitement la liste devant lui.

« Va-t-en Peeves ! Va voir dans les toilettes du troisième étage si j’y suis ! Ou t’as pas un Première Année à aller caillasser ? »

Peeves ria aux éclats et entreprit de récupérer les encriers sur la table pour les envoyer sur Helios en guise de réponse. Le Serpentard se maudit de ne pas avoir su tenir sa langue et se promit de se mordre les joues la prochaine fois. Il se recula pour éviter les contenants volants. Les fioles en verre  passèrent pour la plupart au-dessus de sa tête, sauf une qui finit sa course sur la petite table, déversant son contenu noirâtre sur la liste.

« Par la verrue de la Borgne, Peeves ! Phobos va me tuer !»

Se relevant rageusement, Helios attrapa l’encrier maintenant vide et le renvoya sur l’esprit frappeur qui disparut sous les yeux du jeune sorcier. Les rires de Peeves se faisaient toujours entendre dans la salle commune et semblait tourner autour d’Helios. Ce dernier tenta de sauver sa pauvre liste en la sortant de la marre noire et la déposa sur le côté. Une petite comptine vint s’ajouter aux rires de l’esprit.

« Professeur Phobos
Va découper Helios
Pour avoir perdu un papier
Ils puent tous les deux des pieds »
 

Alors, que le Serpentard leva le nez, à l’affut de la réapparition de Peeves, l’esprit préféra s’emparer des livres posés au sol. Le livre du cher Eud vola rapidement à la tête d’Helios, dans une espèce de revanche ironique ou nouvelle tentative de lui rentrer dans le crâne, bientôt suivit de deux autres ouvrages de medicomagie. Après une esquive digne du plus grand des poursuiveurs des Canons de Chudley, Helios écarquilla les yeux en voyant la dernière munition de Peeves. Un carnet marron avec une jolie reliure. « Oh non ! » pensa-t-il alors que son visage se décomposait. Que faisait ce carnet, son carnet là ? D’une voix la plus douce et gentille qu’il pouvait humainement produire au vu de la situation qui sentait particulièrement le Billywig grillé pour lui, il s’approcha lentement de Peeves les mains ouvertes en avant.

« Peeeeeeves, mon cher Peeves. Rend moi cela s’il te plait. Si tu veux, je peux te montrer où sont cachés les objets confisqués pour les envoyer sur les élèves et en plus horripiler le concierge. »

Il est intéressant de s’arrêter un instant sur ce carnet pour comprendre la réaction du sorcier. Helios est de nature dramatique et aime se sentir supérieur. Il avait entendu parler, comme tous les élèves de Poudlard, du carnet rédigé par le Maître des ténèbres il y a de cela de nombreuses années. Alors bien jeune, Helios s’était mis en tête de faire comme Lord Voldemort et d’ainsi tenir un journal. La pâle copie du maître était particulièrement barbante et peu intéressante mais Helios prit goût à cette fantaisie. En grandissant, il perdit le besoin et l’envie de rédiger chaque jour une page mais garda cette habitude de consigner ses sentiments forts, ses joies, ses déceptions ou ses doutes sur papier. Il avait évidemment prit soin d’apposer un sortilège lui permettant de protéger ses secrets. Mais la couverture explicite « Journal d’Helios Carrow » ne manquerait pas d’attirer l’œil et les curieux.

Retour à la scène intéressante du récit.  Peeves avait suspendu son geste et regardait maintenant d’un œil suspicieux Helios qui se rapprochait. Il sembla réfléchir à la question en regardant cette couverture mais, alors que les doigts d’Helios allaient effleurer le carnet, une jeune Serpentard entra dans la salle commune. Peeves en profita pour s’envoler et fuir, par la porte ainsi entrouverte, dans les couloirs de Poudlard. Il entreprit de chanter ce couplet pour informer toute l’école de sa prise.

 « Le petit Carrow a eu son carnet chourré !
Une belle course poursuite il va effectuer,
S’il veut pouvoir un jour le récupérer ! »
 

Helios étouffa un juron, attrapa sa baguette et se mit à la poursuite de l’esprit frappeur, bousculant la pauvre petit élève qui ne comprit pas ce qui se passait.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Déboulant devant l’escalier principal, il vit son carnet s’élever dans les airs, sous le regard amusé des élèves présents. Baissant la tête et ralentissant le pas pour ne pas trop se faire remarquer, il monta les marches prestement, ignorant totalement les sourires et autres salutations de toutes ses connaissances. Toutes les ignorer ? Non. Il aperçut sa cousine dans les escaliers et se précipita vers elle. Il lui attrapa les épaules, et prononça, entre deux inspirations pour reprendre son souffle après cet effort relativement inhabituel, ces quelques paroles.

« Hestia. Hestia ma chèèèèèère Hestia, tu n’es pas occupé maintenant tout de suite pas vrai ? J’aurai énormément besoin de ton aide. »

Helios s’empressa de l’attraper par la main et de la tirer avec lui. En relevant la tête, il vit le carnet volant s’engouffrer dans les couloirs du septième étage. Avec un peu de change Peeves allait se lasser de cette course-poursuite plus que douteuse. Mais si l’espoir d’Helios était vain, ils ne seraient pas trop de deux pour récupérer son précieux bien.

Hestia était l’une des personnes en qui le sorcier avait le plus confiance. Ainsi lui révéler l’existence de ce fameux carnet ne signerait pas la mort de sa vie sociale à Poudlard puisque sa cousine était une personne sensée qui ne risquerait pas de dévoiler son secret. Enfin il l’espérait énormément. L’action immédiate et nécessaire ne lui laissa pas le loisir de la réflexion sur ce point.

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Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Dim 17 Mai - 23:33
Esprit frappeur et sale demande


Helios ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends and I want to be known for my hits, not just my misses
 
Frissonnant malgré son épaisse cape bordée de fourrure, Hestia détacha ses prunelles ambrées de l’horizon qui s’étendait devant elle. Le paysage écossais était beau en ce mois de décembre mais il était aussi glacial et isolé alors la Serpentarde ne se perdit pas plus longtemps dans sa contemplation des landes. Laisser son regard dériver au loin dans un instant parfaitement poétique ce n’était pas trop son truc, elle préférait largement la chaleur réconfortante qui ronflait dans la salle commune des Serpentards. « Ne pique rien cette fois. » Lança-t-elle en baissant un regard scrutateur sur la boule de plume posée sur le rebord de la fenêtre. Son hibou, Newton, attendait avec plus ou moins de patience que la sorcière veuille bien passer à sa patte le rouleau de parchemin scellé qu’elle avait amené avec elle. En réalité il ne s’agissait pas du volatile de l’anglaise. Ses parents avaient toujours refusé de lui offrir un hibou, ils jugeaient ces animaux trop sales et inconvenants. Alors Hestia s’était rabattue sur les oiseaux de l’école et au fil des ans elle avait pris l’habitude de se servir toujours du même, à tel point que l’animal s’était habitué à elle et avait appris à lui obéir -du moins à peu près, quand ça l’arrangeait quoi. Pour finir elle avait consenti à l’affubler d’un nom : Newton, qu’elle avait trouvé dans une encyclopédie et dont la sonorité lui plaisait. Même si Hestia n’était pas particulièrement fan des animaux, elle admettait que Newton était un bon hibou, du moins si on omettait qu’il possédait un énorme défaut : il était cleptomane. « Si Meredith te chope, je donne pas cher de tes plumes. Tu finiras empaillé pour décorer sa cheminée et ce sera de ta faute. » Siffla-t-elle en tapotant légèrement sur le bec de l’animal, comme si ça pouvait lui faire rentrer ça dans le crâne. Tomber sur le seul volatile clepto de l’école, c’était bien sa veine, tiens. Bien sûr, Hestia aurait pu changer d’animal, Poudlard regorgeait de hiboux et de chouettes à disposition des élèves, mais la vérité c’était qu’elle s’en fichait bien que le volatile pique tout ce qui passait à portée de son bec. Si les autres ne savaient pas faire attention à leurs affaires c’était leur problème après tout. Qu’ils ne viennent pas se plaindre, Hestia n’était pas l’amie des animaux et encore moins celle qui murmurait à l’oreille des hiboux, ce n’était pas son affaire. Newton était habituée à elle, il amenait toujours son courrier à destination et lui apportait ses lettres sans faute, elle n’avait rien à redire et n’avait aucune envie de devoir habituer un autre oiseau à sa présence. Elle n’avait pas envie que le club des amis des animaux lui tombe dessus parce qu’elle avait mis une claque à une sale bête qui avait osé lui pincer le doigt.

Clairement, que son hibou soit un voleur en puissance, Hestia elle s’en fichait bien. Sauf que cette fois c’était un peu différent. Cette fois, c’était chez sa tante que Newton se rendait et la verte savait bien que Meredith Carrow ne serait pas amusée par le comportement du hibou de sa nièce. Hestia connaissait bien le caractère intransigeant de sa tante et elle avait envie de récupérer son oiseau en entier. Oh, on ne pouvait pas dire qu’elle l’aimait cette bestiole, mais elle était habituée à lui, voilà tout. Quelques recommandations ne seraient donc pas de trop pour qu’il tente de réfréner ses pulsions et ne fasse pas complètement honte à la jeune sorcière. Un hululement grave accueilli l’avertissement de la Serpentarde qui pinça les lèvres en retour. Est-ce qu’il avait compris la leçon ou avait simplement hâte de pouvoir s’envoler ? C’était difficile à dire, encore une fois les animaux ce n’était pas le truc de la Carrow. De toute façon elle ne pouvait pas faire plus, alors elle choisit de prendre ça comme un assentiment. Peut-être que Newton allait savoir se tenir cette fois et qu’elle ne retrouverait pas dans sa niche de pierre une petite cuillère en argent directement chipée au manoir de Meredith. Ou alors elle allait le retrouver en décoration sur la cheminée de sa tante. De toute façon elle allait le savoir assez rapidement, la lettre qu’elle confiait au hibou était une réponse à l’invitation que sa tante lui avait adressé quelques jours plus tôt. Celle-ci la conviait chez elle pour boire un thé et rattraper un peu le temps perdu. Hestia n’avait pas hésité un seul instant à accepter cette invitation. De tous les Carrow, Meredith et son fils, Helios, étaient les seuls à lui avoir toujours accordé une affection sans faille. Certes, on n’était toujours pas dans les effusions d’amour et de câlins, mais pour Hestia qui n’avait jamais pu profiter du moindre amour familial de la part de ses parents, c’était énorme. Quant à Thalia, les choses étaient si compliqués que la verte ne souhaitait pas y penser. Elle en voulait toujours à sa sœur, et si sa rage primaire c’était transformée en amertume, le résultat restait le même : pour le moment elle se sentait toujours trop blessée pour vouloir lui parler. Alors l’invitation de Meredith tombait pic, c’était exactement ce dont la Serpentarde avait besoin en ces instants, surtout avec Noël qui approchait.

Ce fut donc avec une réponse positive que le hibou de la Serpentarde s’élança vers l’horizon. Sans attendre, la Serpentarde quitta la volière, la vue avait un certain attrait mais les dizaines de hiboux somnolant dans leurs niches et l’odeur qui venaient avec étaient bien moins à son goût. La chaleur de la salle commune des vipères lui disait bien plus, là elle pourrait s’installer pour relire son dernier cours d’herbomagie. Avec un peu de chance, Adèle serait même dans les parages et elles pourraient réviser ensemble. Puisqu’elle n’avait pas entrainement de Quidditch ce soir, Hestia était bien décidée à profiter de son temps libre. Mais ça c’était sans compter sur son cher cousin Helios qui sembla se matérialiser soudainement à ses côtés alors qu’elle se frayait un chemin parmi les élèves qui circulaient dans les escaliers. Hestia ouvrit de grands yeux lorsqu’elle le sentit la saisir par les épaules. « Hestia. Hestia ma chèèèèèère Hestia, tu n’es pas occupé maintenant tout de suite pas vrai ? J’aurai énormément besoin de ton aide. » La verte fronça les sourcils. Ce ton de voix, elle le connaissait bien, mieux, son cousin elle le connaissait bien, et quand il agissait comme ça, soudainement aussi mielleux, c’était qu’il voulait quelque chose. Et certainement qu’elle avait du souci à se faire. La méfiance s’installait déjà dans les prunelles de la sorcière, que son cousin ne s’imagine pas qu’il lui suffisait de quelques mots douceâtres pour qu’elle soit à sa disposition. Mais il était trop tard pour ça, déjà le Carrow s’était saisi de sa main et, d’une poigne de fer, l’entrainait en sens inverse dans les escaliers. « Helios ? Qu’est-ce que tu as fichu encore ? » Siffla précipitamment la verte alors que son cousin lui faisait traverser les couloirs à toute allure. Ah oui, pour la soirée tranquille c’était vraiment mal barrée. Mais qu’est-ce qui avait pu piquer Helios pour qu’il agisse ainsi ? Ca ne lui ressemblait vraiment pas de se mettre à courir dans les couloirs juste pour le plaisir de mettre le bordel. Non, le Serpentard était trop propre sur lui pour ça, courir en tous sens comme un dératé n’était pas digne de sa personne et Hestia aurait bien aimé qu’il décide qu’il en allait de même pour elle. Sportive ou pas, elle n’était pas fan de parcourir toute l’école à vive allure tout en bousculant les élèves sur leur passage. Tout en s’efforçant de suivre le rythme, la vipère cherchait à apercevoir ce après quoi Helios courrait, et elle ne tarda pas à en avoir la réponse : devant eux la silhouette colorée de l’esprit frappeur de Poudlard filait à toute allure.

Ah mais si ça concernait Peeves, c’était pire encore ! Hestia préférait devoir affronter tout un groupe de Serpentards baraqués plutôt que le fantôme le plus insupportable de l’école. L’esprit frappeur savait exactement comment taper sur les nerfs des élèves et avait vite compris que jouer avec le caractère explosif de la Carrow pouvait être très amusant. La première dispute entre Peeves et la verte avait été mémorable, depuis elle l’évitait comme la peste et elle ne comprenait pas pourquoi Helios n’en faisait pas autant. Jusqu’à ce qu’elle remarque ce que l’esprit tenait à la main. « Ne me dis pas que c’est ton journal. » Pesta-t-elle en tirant sur la main de son cousin pour attirer son attention. Ça ne pouvait qu’être ça. Si le fantôme s’était emparé d’un grimoire quelconque le vert aurait certainement attendu qu’il se lasse et l’abandonne dans un coin, ou alors il en aurait racheté un, ce n’était vraiment pas l’argent qui posait souci aux Carrow. Non, pour que Helios se donne autant d’effort c’était que le petit carnet foncé qu’il brandissait joyeusement devait lui être précieux. Son cousin tenait un journal intime, il ne manquait plus que ça. « Comment est-ce que Peeves a pu mettre la main dessus ? J’espère au moins qu’il est protégé d’un sort. » Râla-t-elle en se pressant le long du dernier escalier qui menait au septième étage. Dire qu’elle venait de tout redescendre pour rejoindre la salle commune et voilà qu’elle était obligée de rebrousser chemin, tout ça pour son cousin. Il avait de la chance qu’elle ait de l’affection pour lui, sinon son journal intime il se serait débrouillé seul pour le récupérer. Mais ça ne l’empêchait pas de le maudire. Quel nargole l’avait piqué pour qu’il se mette à coucher sur papier ses moindres pensées ? Par Merlin, c’était digne d’une Poufsouffle de première année. S’il n’avait pas fallu poursuivre Peeves, Hestia aurait eu bien des idées pour se moquer de son cousin. Mais de ce qu’elle pouvait entendre, l’esprit frappeur s’en chargeait très bien tout seul.

« Petit Carrow a pu son carnet adoré,
Qu’il essaye donc de m’attraper,
Et s’il finit perdant,
Peut-être qu’il ira dans les jupes à maman. »


Au moins avec ces poèmes stupides il n’était pas bien compliqué de le trouver. Les deux Serpentards trouvèrent le fantôme au beau milieu d’un couloir vide. Bien, il n’y aurait pas de témoins. Tâche de couleur qui flottait dans les airs, Peeves qui faisait mine de lire consciencieusement le journal d’Helios, darda sur les cousins un regard moqueur. Avec le fantôme il était impossible de dire s’il allait se montrer cruel ou simplement vulgaire. « Oooh mais c’est que les Carrow se multiplient. Bah alors petit Carrow on n’a pas trouvé sa maman, alors on s’est rabattue sur la cousine ? C’est mieux que rien j’imagine ! » S’arrêtant enfin, Hestia roula des yeux devant les moqueries de Peeves. Elle résista à l’envie impérieuse de sortir sa baguette pour attirer à elle le carnet. Un sortilège et toute cette histoire pouvait être terminée. Mais malheureusement ce n’était pas aussi simple, ça ne l’était jamais quand l’esprit frappeur était dans les parages. Sur lui la magie sorcière était instable et la verte n’avait aucune envie de voir ses sorts se retourner contre eux. Elle se résigna donc à tenter une approche plus pacifique, du moins dans un premier temps. « Si tu veux voir la vice-rectrice on peut s’arranger, Peeves. Je suis sûre qu’elle sera ravie de te voir. » Lança-t-elle d’une voix calme mais chargée de menaces. Peeves avait beau se moquer des Carrow, il possédait quand même un peu de bon sens et savait qu’il devait se méfier de Meredith qui pouvait le virer s’il faisait trop de troubles. La perspective d’un face à face avec la vice-rectrice était la seule chose capable de lui faire entendre raison. Enfin, avec le Baron Sanglant aussi, mais Hestia n’avait aucune envie d’aller chercher le fantôme de leur maison. Sauf que l’effet recherché ne fut pas vraiment au rendez-vous puisque Peeves se fendit d’un rot retentissement qui arracha une grimace de dégoût à la Serpentarde. Une cabriole plus tard, le fantôme se tenait devant une gigantesque porte qui apparaissait à la place d’une tapisserie. Merde, la salle sur demande ! Hestia n’avait pas réalisé qu’ils se trouvaient juste devant cette pièce cachée. Elle pesta en voyant Peeves leur adresser un geste grossier puis disparaitre dans la salle. Il lui suffit de coller son oreille à la porte pour constater qu’il était bien à l’intérieur, son rire démoniaque était bien reconnaissable. « Il est là dedans. Tu crois qu’il a demandé quoi ? » Demanda-t-elle avec un regard désabusé pour son cousin. Avec Peeves ils pouvaient s’attendre à tout, et c’était bien ça le problème, la salle pouvait tout lui fournir, absolument tout. Hestia soupira. « Sérieux, Helios, tu vas m’en devoir une. » Mais d’abord c’était à lui que revenait l’honneur d’ouvrir cette porte pour découvrir ce que Peeves leur avait réservé.

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Mar 19 Mai - 14:30
« Helios ? Qu’est-ce que tu as fichu encore ? »

Le Serpentard ne se donna même pas la peine de répondre, gardant les yeux fixés sur sa cible du moment : Peeves, qui disparaissait dans les couloirs. Le Hasard avait bien fait les choses. Il lui fallait quelqu’un de compétent et en qui il pouvait avoir confiance pour ne pas ébruiter son secret. Hestia était une sorcière intelligente et le nom qu’ils partageaient lui assurait un semblant de sécurité concernant son secret. À deux, ils pouvaient tenter d’encercler Peeves pour récupérer son précieux journal. Tout seul, cette tactique n’aurait pas été très efficace. Il se maudit de son incompétence et de son idiotie tout en continuant de grimper les marches et de tirer sa cousine à sa suite.

Lorsqu’Hestia mentionna son journal, il n’osa même pas la regarder. Effectivement il s’agissait de récits assez personnels et il aurait été fâcheux que quelqu’un tombe dessus. Mais il fut quand même piqué à vif par sa remarque. Comme si avoir un journal était quelque chose d’odieux ou de ridicule. Cela arrivait à tout le monde d’écrire des choses personnelles. Les siennes avaient juste été au mauvais endroit et au mauvais moment, voilà tout. Et si Hestia ne sentait pas le besoin d’écrire ses sentiments pour y réfléchir et faire des choix, tant mieux pour elle.

« Comment est-ce que Peeves a pu mettre la main dessus ? J’espère au moins qu’il est protégé d’un sort. »

« Il était dans ma pile de bouquins, je n’ai pas fait attention. Oui Hestia, bien sûr qu’il est protégé par un sortilège, je suis pas complètement stupide. »

En cet instant précis, à courir après un esprit farceur dans les couloirs de Poudlard alors que la nuit tombait pour récupérer son journal intime, Hélios aurait pu lui-même contredire ses propres paroles. Hestia était à cet instant la voix de la raison mais il refusait de lui donner effectivement raison. Il savait déjà tout cela. Et cela ne faisait que l’irriter d’écouter Hestia le lui fasse remarquer. Essoufflé comme un vieil asthmatique après son sprint sur sept étages, il tenta de retrouver un semblant d’oxygène dans ses poumons en arrivant dans le couloir. Avec sa respiration difficile, il aurait eu du mal à localiser Peeves si celui-ci n’arrêtait pas de chanter. Helios écouta impassible le nouveau couplet de Peeves. Super, il n’était toujours pas drôle et bien insultant. Il détestait ce maudit esprit et maugréa entre ses dents.

« Y a un jour où je vais trouver comment le réduire en poussière et je danserai de joie sur son chapeau ridicule. »

Voilà que maintenant Hestia tentait d’utiliser Meredith pour faire frémir l’esprit frappeur. Helios eut presque envie de sourire lorsqu’il entendit ces paroles. Cela l’étonna qu’il n’ait pas encore utilisé lui-même cette menace que laissait planer le châtiment futur de Meredith Carrow. L’effet escompté n’arrivant pas, cela lui rappela pourquoi il n’utilisait plus sa mère pour effrayer Peeves. Ça ne marchait jamais sauf quand la vice-rectrice était effectivement dans le coin à darder son regard accusateur sur l’esprit. Mais pour une histoire de journal, il était hors de question de l’appeler au risque d’être ridiculisé davantage.

Helios ne pensa pas un seul instant que cette folle course poursuite pouvait être davantage une catastrophe. Bien mal lui en prit. Il avait encore pensé trop vite. Voir Peeves disparaitre dans la Salle sur Demande donna à Helios l’envie de le tuer s’il ne l’avait pas déjà été. Cette Salle est était quasiment introuvable et voilà que Peeves les menait juste devant avec la ferme intention de les laisser à l’extérieur. Il posa son oreille sur la porte comme Hestia.

« Il est là-dedans. Tu crois qu’il a demandé quoi ? »

« Je ne sais pas et je m’en fous royalement. Je veux récupérer ce stupide journal et reprendre mes révisions, si je ne veux pouvoir terminer mon année… On n’a aucune chance de savoir exactement ce qu’il a choisi. On est coincé devant ! »

Son ton était dur mais cela n’avait rien à voir avec sa cousine. Il s’en voulait à lui-même d’avoir laissé trainé ce précieux document à la merci de n’importe qui. Donnant un coup de pied rageur dans la porte, celle-ci resta définitivement scellée.

« Sérieux, Helios, tu vas m’en devoir une. »

« Effectivement Hestia. Et si tu promets de taire toute cette histoire, je t’en devrai même deux. »

Comme si cette promesse arrangeait tout, la porte s’entrouvrit lentement lorsqu’il prononça ces paroles. Rien de bien surprenant, coincés dehors comme cela, les deux sorciers étaient bien inutiles pour divertir l’esprit frappeur. Peeves voulait effectivement que les deux Serpentards le suivent. Après tout, cela perdait un peu de son intérêt de voler les élèves si ceux-ci ne pouvait plus le poursuivre. Helios soupira, jeta un regard vers Hestia et s’engouffra dans la Salle sur Demande, incertain sur ce qu’ils allaient bien pouvoir trouver.

Les deux sorciers arrivèrent dans une immense pièce qui semblait rassembler tous les objets abandonnés ou cachés par les élèves au fil des années. Il en avait déjà entendu parler mais jamais vu de ses propres yeux. Peut-être était-ce la plus belle pièce pour Peeves avec tous ces secrets et toutes ces potentielles munitions à envoyer sur Hestia et Helios ? Des objets à perte de vue pour le pire des esprits. Ce qui attira davantage l’attention d’Helios fut la pile de livres sur sa droite sur laquelle était assis Peeves qui les attendait, avec son journal dans les mains. « Mille et une insultes pour elfe et autres oreilles pointues », « La chanson paillarde pour sorcier débutant », « Manquer de respect, un art de vivre par Markus Pointillon», entre autres titres constituait cette gigantesque tour littéraire. C’était peut-être ici que Peeves trouvait son inspiration pour ses superbes paroles tant chargées de sens et de poésie pensa Helios. Ce dernier ne fut pas déçu par l’esprit qui reprit de plus belle en les voyant entrer.

« Carrow a courru,
Carrow a vu
Carrow a perdu
Carrow est tout nu ! »
Peeves envoya un objet d’une autre pile sur les deux sorciers avant d’exploser de rire.

« Petite Hestia pète et rote
Elle aura jamais de dote
Peut-être qu’une potion elle boira
Pour être enfin aimée de qui que ce soit. »


Les paroles n’étaient pas totalement dénuées de vérité. Helios ne put s’empêcher d’étouffer un rire devant le poème de Peeves mais il tenta d’être discret. Hestia était tout de même là pour lui et il n’aurait lui-même pas supporté d’être entrainé dans une aventure sans son consentement et de se faire moquer par tous les partis en présence.

« Peeves ça suffit maintenant. Tu nous as bien fait courir, maintenant rend moi ce stupide journal et va te préparer pour pourrir le dîner. »

L’esprit frappeur sourit de tous ses dents translucides et déposa délicatement le journal sur la haute pile de livre, qui faisait bien dix fois la taille d’Helios.

« Si le journal tu veux récupérer,
Tu vas devoir escalader.
Bouger tes fesses de Carrow essouflé
Ne fera pas de mal à tes mollets ! »


Helios grinça des dents et sortit sa baguette dans l’intention d’utiliser un Accio. Pas son idée la plus brillante, puisque Peeves lui fonça dessus et lui arracha sa baguette avant de repartir dans les airs.

« Mais c’est pas possible ! Par la verrue de la Borgne Peeves ! »

L’esprit frappeur déposa la baguette sur le journal et lança un regard moqueur aux cousins.

« Si la Carrow ne veut pas aussi
Voir sa baguette partie,
À ne pas à l’utiliser
Elle devrait penser ! »


Helios lança un regard défait à Hestia.

« C’est toi la sportive non ? T’as pas un balai sous la main ? »

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Jeu 28 Mai - 22:49
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Helios ◊ Hestia

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Non mais franchement, qu’est-ce qu’ils avaient fait à Merlin pour tomber sur Peeves ? La question, Hestia se la posait sincèrement, une minute elle était tranquillement en train de descendre les escaliers pour rejoindre sa salle commune après avoir accepté d’aller boire le thé chez sa tante, ce qui était une attitude très honorable, et l’instant d’après elle se retrouvait embarquée dans une course poursuite avec l’esprit frappeur le plus affreux de tous les temps. Et l’Histoire avait dû en voir passer des esprits frappeurs, mais Peeves détenait sans nul doute la palme du pire d’entre eux. Alors qu’est-ce qu’elle avait fait au juste pour mériter ça ? Elle n’avait rien demandé à personne, elle vaquait à ses propres occupations sans embêter ses camarades, pourtant ça ne l’avait pas empêché de se retrouver dans le viseur du fantôme coloré et au vocabulaire encore plus pigmenté. Non vraiment, elle ne méritait pas ça. D’accord, Hestia n’était pas la sorcière la plus agréable au monde, elle voulait bien l’admettre. Le choixpeau ne s’était décidément pas trompé en la plaçant chez les Serpentards et l’éducation de sa famille avait fait son œuvre. Elle était froide et distante et, la plupart du temps, n’en n’avait absolument rien à faire de ceux qui l’entouraient. Certes, ce n’étaient pas les qualités qui l’étouffaient -hum, hum, mais elle n’avait pas non plus un mauvais fond. Malgré son nom de famille à l’histoire sanglante et tous les parents complètement tarés qui se trouvaient sur leur arbre généalogique, elle n’avait jamais été un bourreau envers ses camarades aux origines différentes des siennes -enfin ça pouvait aussi s’expliquer parce que pour ça il aurait déjà fallu qu’elle en ait quelque chose à faire d’eux. Mais l’important était là, elle n’était pas une mauvaise personne, certes sa réputation ne jouait pas en sa faveur, mais ses rares amis pouvaient le confirmer. Alors non, elle ne méritait pas de devoir se battre contre Peeves. Sauf que ça c’était sans compter sur son cousin qui l’avait embarqué là dedans, et la tendance qu’avait la Serpentarde à se montrer férocement fidèle à ceux qui lui étaient proches.

Elle n’avait aucune envie de faire face à Peeves. L’esprit frappeur avait le don de la mettre hors d’elle, il le savait parfaitement et il n’hésitait pas à en jouer. Ça l’amusait, bien sûr, tout l’amusait et surtout torturer tout ceux qui croisaient son chemin. Aujourd’hui sa victime désignée n’était autre que Helios Carrow qui avait commis l’erreur de laisser son journal intime à la portée du fantôme. Et à partir de là, qu’elle ait envie d’intervenir ou pas, Hestia n’avait plus eu le choix, son cousin lui avait demandé de l’aide, et même si elle râlait et pestait tant qu’elle pouvait, elle n’était pas du genre à laisser tomber ses proches comme ça. Sauf que franchement, courir après un vulgaire journal intime, ça ne motivait pas les masses la Serpentarde. « Il était dans ma pile de bouquins, je n’ai pas fait attention. Oui Hestia, bien sûr qu’il est protégé par un sortilège, je suis pas complètement stupide. » Ah non mais à ce stade autant s’en assurer. Déjà la verte n’aurait jamais imaginé le fier Helios s’abaisser à coucher ses pensées sur un carnet mais en plus elle ne comprenait pas comment un objet aussi personnel ait pu se trouver entre les sales pattes de Peeves. Bon d’accord, avec le fantôme, on avait rarement le choix, mais elle aurait plus imaginé son cousin cacher précieusement un tel objet. Au moins il avait eu le bon sens de le protéger d’un sort, s’il avait pu en lire le contenu l’esprit frappeur s’en serait donné à cœur joie. S’il n’avait pas s’agit du journal d’Helios, Hestia aurait certainement rétorqué qu’elle ne voyait pas l’intérêt de se prendre la tête à le récupérer. Peeves ne pouvait pas le lire et si le vert ne s’était pas mis à lui courir après en lui réclamant son précieux -tel un Gollum enragé- il se serait sûrement lassé et aurait balancé le carnet dans un coin où Helios aurait pu le récupérer. Sauf que c’était bien le carnet de son cousin et que la Serpentarde devait bien admettre qu’elle réagirait sûrement pareil si un jour le fantôme posait une main sur un de ses grimoires de potions. Elle était donc condamnée à l’aider et à subir les poèmes douteux de l’esprit frappeur. « Y a un jour où je vais trouver comment le réduire en poussière et je danserai de joie sur son chapeau ridicule. » La Serpentarde hocha la tête, un air sombre peint sur ses traits concentrés. Elle essayait de trouver une solution pour mettre fin à cette mascarade au plus vite, avant que Peeves n’ameute tout l’école ou s’arrange pour leur faire écoper de retenues pour les six prochains mois. Mais l’esprit était coriace et la plupart des menaces le laissaient froid, quand elles ne le motivaient pas encore plus à se montrer odieux. « Tu m’y laisseras une petite place. » Grogna-t-elle en voyant que la mention de Meredith ne faisait même pas frémir Peeves. Par Merlin, pourquoi est-ce que la vice-rectrice de l’université n’était pas là quand on avait besoin d’elle ?

Est-ce que la situation pouvait être pire ? Certainement. Ils étaient des sorciers dans une école de magie, Hestia pouvait penser à des dizaines de manières d’empirer les choses, mais elle garda ces pensées pour elle. Peeves n’avait clairement pas besoin d’elle, quelques pirouettes lui suffirent pour faire apparaitre la porte de la Salle sur Demande et disparaitre derrière. Un soupir blasé échappa à Hestia qui demanda à son cousin ce qu’il pensait trouver derrière cette porte. « Je ne sais pas et je m’en fous royalement. Je veux récupérer ce stupide journal et reprendre mes révisions, si je ne veux pouvoir terminer mon année… On n’a aucune chance de savoir exactement ce qu’il a choisi. On est coincé devant ! » Hestia garda le silence, Helios laissait son irritation prendre le dessus et face à l’esprit frappeur ce n’était jamais bon, la verte n’avait appris à ses dépens. Elle ne souligna donc pas qu’elle n’était pas d’accord avec son cousin. Ils étaient coincés ? Elle n’y croyait pas une seconde, Peeves n’avait pas choisi cette salle au hasard, il voulait qu’ils les suivent. L’histoire avait déjà montré que c’était possible d’entrer alors que la salle était déjà utilisée. Tout ça, Hestia n’en dit rien, parce que ce n’était qu’une question de secondes avant que le fantôme ne les invite à entrer et qu’ils découvrent ce qu’il leur avait préparé. Sachant très bien que rien ne s’arrêtait là, la Serpentarde prévint son cousin qu’il allait avoir une dette envers elle. Si elle ne rechignait jamais à l’aider, le fait que cette fois ce soit face à Peeves changeait tout. « Effectivement Hestia. Et si tu promets de taire toute cette histoire, je t’en devrai même deux. » Un sourire satisfait s’étala sur les lèvres de la Serpentarde. Oh, elle n’avait aucune intention d’utiliser cette promesse de dette pour torturer son cousin, l’affection qu’elle avait pour lui était sincère, mais elle aimait savoir qu’elle allait pouvoir lui demander tous les services qu’elle voulait sans qu’il ne puisse refuser. C’était toujours utile. Sur ces entrefaites, la porte de la Salle sur Demande s’ouvrit lentement devant eux. Une question de secondes, Hestia avait vu juste. « Je prends note. » Souffla-t-elle tout en s’engouffrant à la suite de son cousin dans la salle.

En découvrant ce que Peeves leur avait réservé, Hestia sentit son humeur s’assombrir un peu plus. Ils venaient d’entrer dans une pièce immense qui rassemblait des objets divers et variés par centaines. De la balle de golf à l’immense armoire en bois massif, c’était un véritable capharnaüm, il y en avait dans tous les coins, des piles et des piles d’objets en tout genre, perdus ou abandonnés par leurs propriétaires. Un vrai cauchemar qui semblait ravir l’esprit frappeur. Perché tout en haut d’une pile de livres qui paraissait sur le point de s’effondrer à tout instant, le fantôme les toisait de son regard moqueur. Le seul point positif c’était qu’il avait encore le carnet entre les mains, pour le moment ils n’avaient pas besoin de le chercher partout. Hestia échangea un regard avec Helios alors que le fantôme débitait un de ses discours stupides en jouant avec leur nom. Cette fois un objet balancé dans leur direction vint ponctuer ses dires. De mieux en mieux. Ah non, ce qui était encore mieux c’était de l’entendre se foutre de la gueule de la Serpentarde. La mâchoire de la vipère se serra. « Très original Peeves. » Siffla-t-elle d’une voix glaciale entre ses dents serrées. Consternée, Hestia vit son cousin étouffer un rire. Sans hésiter, elle lui fila un coup de coude dans les côtes sans la moindre délicatesse. Elle était là pour l’aider et s’il voulait qu’elle reste, il allait falloir qu’il lui montre un peu de respect. Si Helios se montrait ingrat elle était parfaitement capable de passer la porte et de l’abandonner à son sort. Après tout il n’était pas en danger de mort, il cherchait juste à récupérer son journal intime. « Moques-toi encore une fois et ton journal intime tu le récupéreras tout seul. » Le menaça-t-elle en plantant ses prunelles dans les siennes l’espace de quelques secondes avant de les ramener sur Peeves. Elle voulait bien aider son cousin, mais pas se retrouver à jouer le dindon de la farce.

« Peeves ça suffit maintenant. Tu nous as bien fait courir, maintenant rend moi ce stupide journal et va te préparer pour pourrir le dîner. » Les deux Serpentard fusillaient l’esprit frappeur du regard. Est-ce que Hestia s’imaginait que ce petit discours allait marcher ? Pas le moins du monde, mais avec Peeves ils n’avaient pas vraiment d’autre choix que de tenter la négociation. Le sourire de plus en plus du grand du fantôme suffit à la verte pour comprendre que toutes les paroles du monde ne le ramèneraient pas à la raison, il s’amusait trop bien pour ça. Avec une délectation évidente, il posa le journal d’Helios sur le haut de l’immense pile de livre avant de déclamer un couplet pour les pousser à venir le récupérer eux-mêmes. Exactement ce qu’il fallait pour qu’ils se brisent la nuque en grimpant quoi. Avant que Hestia n’ait pu dire quoi que ce soit, Helios avait sortit sa baguette. Mais à peine une seconde plus tard, Peeves la lui arrachait des mains pour venir la poser sur le journal. « Mais c’est pas possible ! Par la verrue de la Borgne Peeves ! » Hestia serra les dents, parfaitement en accord avec les paroles de son cousin. Le regard noir, elle écouta l’esprit lui ordonner de ne pas sortir sa baguette sous peine de subir le même sort. Elle pinça les lèvres, frustrée de se voir donner des ordres par un être aussi insupportable mais pris sur elle pour ne pas réagir, même si elle ne pouvait pas utiliser la magie dans l’immédiat, ça pouvait toujours servir plus tard, autant ne pas se retrouver tous les deux désarmés. Sauf que sans magie, et face à un fantôme insupportable, récupérer le journal relevait de la mission impossible. « C’est toi la sportive non ? T’as pas un balai sous la main ? » Voler jusqu’au carnet ! Voilà la solution. Bon, encore fallait-il avoir un balai sous la main. Clairement, Hestia ne pouvait pas faire venir le sien jusque là, elle savait parfaitement ce qu’il se passerait si elle faisait mine de sortir sa baguette. Mais ils étaient dans une pièce remplie d’objets, il devait bien y avoir des balais quelque part !

Tout en gardant un œil sur Peeves, la Serpentarde commença à arpenter la salle à la recherche de balai volant. Après avoir ouvert quelques armoires et déplacés quelques objets, elle finit par dénicher trois balais qui reposaient contre un porte-manteau. L’un d’eux étaient en très mauvais état mais les autres allaient faire l’affaire. Son butin dans les bras, elle s’empressa de rejoindre Helios. « Oh, si tu crois que tu vas rester là bien tranquillement à me regarder galérer, tu te mets la baguette dans l’œil. » Lui lança-t-elle tout en haussant un sourcil un brin provocateur. Après tout il s’agissait de son journal et c’était lui qui l’avait entraîné là-dedans, hors de question qu’elle fasse tout le boulot pendant qu’il restait sagement au sol. Sans attendre, elle lui fourra le balai en meilleur état dans les bras. Même si elle refusait d’être la seule à prendre des risques, elle restait consciente que son cousin n’avait pas son niveau en vol, autant lui filer le meilleur matériel possible. « Prouves que t’es capable de tenir cinq minutes sur un balai sans tomber. Va récupérer ton journal, je m’occupe de Peeves. » Expliqua-t-elle en tentant d’ignorer l’esprit frappeur qui venait de se placer derrière elle pour lui souffler dans les cheveux. Elle s’était à peine retournée qu’il s’envolait déjà avec un ricanement aigu. Hestia souffla, jeta un coup d’œil à son cousin et enfourcha son balai pour s’envoler. Son balai n’était clairement pas de première jeunesse, il tressautait et tirait vers la gauche mais elle s’en sortirait. Après s’être assuré que Helios s’envolait à son tour sans trop de mal, elle se dirigea vers Peeves qui avait repris ses poèmes.

« Regardez-moi ces petits sorciers volants,
Sur leurs bouts de bois ils se sentent surpuissants,
Ne serait-ce pas rafraichissant,
De les voir se prendre un vent ! »


La verte l’ignora superbement, à la place elle cherchait de quoi retenir l’attention du fantôme pendant que son cousin s’élevait vers son journal. Sur le dessus d’une armoire, elle aperçu une batte de Quidditch. Parfait ! Elle s’en saisit aussitôt et attrapa dans la foulée une bougie qui trainait là. D’un geste qui montrait ses années de Quidditch, elle envoya l’objet traverser Peeves afin de l’attirer.

« Ooh miss Hestia veut se la jouer batteuse,
Tout ça pour sa famille vicieuse,
Attention à ne pas se montrer trop crâneuse
Sous peine de faire une chute vertigineuse. »


Bien, qu’il se concentre donc sur elle, plutôt que sur Helios et ils auraient une chance de s’en sortir rapidement. Sauf que lorsqu’elle jeta un coup d’œil à son cousin, elle découvrit qu’il n’en était à peine qu’à la moitié de la pile de livres. Par Merlin, pourquoi avait-il fallu qu’il soit aussi peu à l’aise sur un balai ? Tout aurait déjà pu être terminé, mais non, il allait falloir qu’elle gagne encore du temps. « Changes de registre, Peeves. Tu me fatigues. » Lança-t-elle en lui balançant cette fois un réveil. L’objet lui traversa la tête et le fantôme fit semblant de faire des tonneaux dans les airs avec une grimace exagérée. Lorsqu’il lui fit de nouveau face, Hestia n’avait pas besoin d’être proche de lui pour voir son air mauvais. Ça sentait pas bon ça. « Mais c’est qu’elle veut jouer la Carrow… Attrape ! » Un objet rose fluo fila à toute allure droit vers le visage de la Serpentarde. De sa batte, elle frappa adroitement dedans, mais au lieu de s’éloigner, l’objet résista quelques secondes avant de céder dans une grande gerbe d’eau. Surprise, la verte fit une embardée et manqua de tomber. Une bombe à eau ! Le sale petit vicieux ! Trempée, Hestia s’éloigna à toute allure de Peeves, qui la bombardait de bombes à eau. Les objets durs elle pouvait les renvoyer facilement, mais pas des ballons tout mou. Elle parvint à en éviter la plupart jusqu’à ce que le fantôme change de tactique. Avec un rire qui résonnait dans toute la salle, il lui balança un nouveau ballon droit sur le visage, sauf que celui-ci ne contenait pas d’eau mais des paillettes. Elles explosèrent en nuage dans la figure de la verte qui se retrouva aveuglée. N’y voyant plus rien Hestia percuta… Eh bien oui, la pile de livres où se trouvait le carnet d’Helios. Elle dégringola de plusieurs mètres, heureusement ralentie par les objets qui se trouvaient là et chuta rudement sur le dos. « Helios ! » Appela-t-elle une fois qu’elle eut retrouvé son souffle. Tout le corps douloureux elle se redressa et entreprit d’enlever les paillettes de ses yeux. Est-ce que son cousin était encore dans les airs ? Avait-il pu récupérer sa baguette et son carnet ? Elle n’en n’avait aucune idée. « Dis-moi que tu as ton journal. » Marmonna-t-elle dépitée. A ce rythme, c’était toute une vie de services qu’il allait lui devoir.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Anonymous
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Dim 31 Mai - 14:21
Lorsqu’Helios parla de piétiner Peeves, sa cousine grogna qu’il faudra lui laisser une place. Le jeune homme sourit. Il aimait véritablement Hestia. Celle-ci était parfois son pendant féminin lorsque les situations nécessitaient de maugréer ou de renvoyer un deuxième année trop collant dans ses pénates. Hestia avait ce quelque chose qui faisait s’écarter les gens et l’approcher à leurs risques et périls.

Hestia déesse du feu sacré et du foyer. Helios dieu du soleil. Ils étaient tous les deux animés d’un brasier qui leurs permettaient de surmonter tout ce que l’univers pouvait leur envoyer à la face. Parfois, le jeune Serpentard avait l’impression qu’il était tous les deux contre le reste du monde. Il aimait avoir quelqu’un qui comprenait aussi la vie, leur famille si particulière et l’exaspération de discuter avec des gens stupides et sans intérêt. Helios n’avait jamais vraiment discuté de la vision qu’Hestia voulait du monde. Il savait qu’elle n’était pas une Mangemort en puissance. Elle ne s’était nullement engagée dans cette voie et il ne l’avait jamais entendu critiquer ouvertement des sang-mêlés ou de bourbe. Cependant ses meilleurs amis étaient tous des sang-purs, Adèle et Dimka, et elle était fiancée à Grigori, aussi sang-pur qu’elle et Helios. Cela voulait bien dire quelque chose non ? Peut-être qu’au fond d’elle-même, même si elle était bien moins ouverte et bruyante à ce propos, elle suivait les préceptes des Carrow. Pas comme Thalia par exemple.

Ainsi devoir à présent deux faveurs à Hestia ne le dérangeait pas plus que cela. Il savait que les lignes directrices de leurs vies respectives étaient relativement semblables. Elle ne pourrait pas lui demander quoi que ce soit qu’Helios serait particulièrement horrifié de lui accorder. Il en était certain.  Comment en aurait-il pu être autrement ? Thalia était celle qui avait trahie et Hestia celle qui restait dans le droit chemin, qui ne l’avait pas abandonné. Il ne voulait même pas songer à la possibilité que cette dernière puisse aussi tourner le dos à sa famille. Cela était tout bonnement inconcevable.

Le caractère sûr et particulièrement vindicatif d’Hestia ressurgit lorsqu’Helios pouffa à l’écoute d’une des comptines de Peeves.

« Moques-toi encore une fois et ton journal intime tu le récupéreras tout seul. »

Helios s’en était douté : elle n’avait pas particulièrement apprécié. Le jeune homme avait cependant du mal à comprendre, au-delà de la moquerie pure et dure, pourquoi Peeves décidait d’attaquer Hestia sur sa vie sentimentale. Il était vrai qu’il n’avait pas vu sa cousine souvent en relation avec qui que ce soit d’autre. Jusqu’à Grigori et ses fiançailles. Il était particulièrement heureux de voir l’un de ses meilleurs amis et sa cousine favorite liés et prêts à se dire oui. Les Dimitrov était une famille digne, riche et sang-pur, et si Grigori était aussi doué que son frère, Hestia ne s’ennuierait pas beaucoup pendant leur nuit de noce. Helios s’arrêta de rire presque immédiatement. Il enquêterait davantage lorsque son journal serait de nouveau entre ses mains et où il pourrait titiller le dragon sans risquer de se faire lâcher devant la porte du donjon.

Maintenant à l’intérieur de la Salle sur Demande, avec son carnet ET sa baguette hors d’atteinte, Helios ne pouvait compter que sur sa cousine. Il n’allait pas risquer de se casser le cou alors qu’elle était juste à côté et pouvait faire le boulot. Alors qu’il s’apprêtait plus ou moins à s’asseoir et attendre qu’Hestia lui ramène ses précieux objets, il fut vite ramené sur terre. Ou plutôt obligé de la quitter.

« Oh, si tu crois que tu vas rester là bien tranquillement à me regarder galérer, tu te mets la baguette dans l’œil. »

« Si je puis me permettre, ma baguette est actuellement bien loin de mon œil… Je pense qu’il serait mieux que tu le fasses toi et comme ça moi en attendant… »

Sa phrase fut coupée par le balai qu’Hestia lui tendit. Il regarda le balai, il regarda Hestia, le balai, Hestia et encore le balai sans vraiment comprendre. Il détestait le sport et particulièrement ce type de moyen de locomotion. Il y avait des bateaux, des carrosses volants, des portoloins, des cheminés et la tranplanation entre autres choses. Le balai était ridiculement arriéré et inconfortable. Helios n’avait jamais compris l’amour qu’avaient certains de vouloir s’écraser l’entre jambe sur un bout de bois pour être à la merci des éléments et se prendre toutes les bestioles volantes de l’univers dans le visage –il parlait d’expérience- pour au final aller bien moins vite que n’importe quel autre moyen de transport. Ainsi, le Serpentard avait trop tôt abandonné l’idée de faire du balai, le laissant avec un niveau correct, après tout il avait eu une note tout à fait convenable pour ses cours de Vol, mais sans des capacités exceptionnelles. Il n’avait jamais fait de Quidditch et n’était plus monté sur un balai au moins depuis le premier filtre de jeunesse de Meredith Carrow…C’est à dire il y avait quelques années.

« Prouves que t’es capable de tenir cinq minutes sur un balai sans tomber. Va récupérer ton journal, je m’occupe de Peeves. »

« Hého, je suis pas non plus un hippogriffe boiteux hein ! Je peux parfaitement me déplacer avec un balai. J’ai pas eu besoin de dix ans de Quidditch pour savoir voler moi. »

Vexé pourrait définir l’état d’esprit d’Helios. Certes, il n’était pas bon, voir mauvais, mais l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre l’horripilait bien plus qu’il n’aurait bien voulu l’avouer. Il soupira et s’empara du balai, laissant sa cousine occuper Peeves. Helios enfourcha l’objet du démon et décolla. Les premières secondes de vol furent hésitantes et quelques peu zigzagantes mais le Sepentard parvenait tant bien que mal à s’envoler vers le sommet de la pile. Il était lent mais il ne voulait absolument pas tomber ou faire tomber la pile de livre beaucoup trop instable.

Les insultes de Peeves et les réponses d’Hestia s’entendaient dans la pièce. Helios était  bien trop concentré à récupérer ses effets personnels qu’il occulta quelque peu ce qui se passait aux alentours. Des bruits d’explosions et d’eau ainsi que les grognements de sa cousine se rapprochaient dangereusement et indiquait que quelque chose clochait. Il s’empara vivement de sa baguette et alors qu’il allait se saisir du carnet, celui-ci disparu. Enfin « disparu » n’était pas le mot. Le carnet un instant à hauteur de sa main venait de foncer tout droit vers le sol. Le regard d’Helios suivit l’objet qui filait vers le bas, le bras encore tendu. Il remarqua sa cousine s’effondrer tout autant que les bouquins.

« C’est pas vrai ! »

Le Serpentard redescendit doucement vers le sol, le regard frénétique essayant de voir son carnet dans la marée à présent formés de livres, dans laquelle était enlisée Hestia. Mais aucune trace du précieux objet. Il posa pied à terre près de sa cousine.

« Helios ! »

« Hestia ! Rien de cassé ? »

« Dis-moi que tu as ton journal. »

« Alors j’ai ma baguette et le journal n’est plus en haut d’une pile…. Il est juste dans la pile... Tu t’es cru un Cognard pour venir percuter la seule chose qu’il ne fallait pas percuter ?! Bref… Accio Journal ! » fit Helios d’un mouvement avec la baguette nouvellement retrouvée.

Il aurait été bien trop simple de ne faire qu’un petit sort pour récupérer l’objet alors que Peeves s’était donné tant de mal pour ennuyer les deux Serpentards au plus haut point pas vrai ? Laisser le vil Carrow s’en sortir avec un simple Accio n’était pas possible. Helios apprenait cependant de ses erreurs et lorsqu’il vit Peeves foncer vers lui, le jeune homme se jeta sur le tas de livres qui commençait à frémir, preuve que le journal était en dessous, appelé par le sort du sorcier. Plusieurs choses se passèrent en même temps : trois protagonistes au moins étaient en mouvement. Peeves, qui fonçait sur la tête blonde et celle brune des deux Carrow, Helios qui s’était jeté en avant vers où se trouvait supposément le journal et ce dernier qui s’extrayait des autres livres par la force du sortilège en fonçant vers le ciel. La rencontre des trois donna une issue peu favorable pour le Sepentard. Peeves évita certes les deux cousins en les rasant pour reparti vers le plafond mais Helios se prit en pleine tête le journal qui s’était libéré de ses liens de papier. Le journal rencontra durement le visage d’Helios et rebondit entre les deux Serpentards. Helios se tenait maintenant le nez en laissant échapper un juron. Sa voix était quelque peu nasillarde

« Mais c’est un blague ?! Par le bouc d’Igor LeFol ! Mon nez ! »

Le Serpentard tourna la tête et vit Peeves qui revenait vers eux, visant expressément le journal. Il lança un regard de surprise vers Hestia et commença à ramper pour tenter d’attraper le-dit journal avant l’esprit frappeur. S’il n’y arrivait pas, il espérait que sa cousine serait plus rapide.

Codage d’après Libella sur Graphiorum
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Hestia Carrow
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Mar 9 Juin - 22:34
Esprit frappeur et sale demande


Helios ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends and I want to be known for my hits, not just my misses
 
Que Hestia aille chercher le journal et la baguette toute seule sous l’œil moqueur d’un Peeves vengeur pendant que Helios attendait bien sagement au sol ? Ah mais ce n’était même pas la peine d’y penser ! Il était bien sympa le cousin mais il rêvait en couleur pour le coup. Hestia voulait bien l’aider, la fraternité, la famille tout ça, tout ça, mais il ne fallait pas non plus trop en demander. Il n’y avait pas marqué ‘Bonne Samaritaine’ sur son front, hein. Si elle donnait d’elle pour son cousin, ce n’était pas pour qu’il reste les bras croisés pendant tout ce temps, encore moins face à un Peeves qui ne manquait pas de sales tours dans sa manche. Et qui allait adorer les tester sur eux. D’ailleurs c’était Helios qui les avait entrainés dans cette galère, tout ça parce qu’il n’était pas fichu de garder ses pensées pour lui, alors il allait donner du sien aussi. Ses protestations, Hestia ne les écouta absolument pas, elle était inflexible, il allait participer, sinon son journal il pourrait l’oublier, au risque que Peeves trouve le moyen de le lire et de colporter dans les couloirs de l’école tout ce qu’il aurait découvert. La verte ne se faisait aucune illusion, le fantôme était assez retors pour trouver le moyen de parvenir à ses fins. De toute façon, Helios n’avait pas le choix, une fois des balais en pas trop mauvais état trouvés, Hestia lui en avait mis un dans les bras avant de leur répartir les tâches. « Hého, je suis pas non plus un hippogriffe boiteux hein ! Je peux parfaitement me déplacer avec un balai. J’ai pas eu besoin de dix ans de Quidditch pour savoir voler moi. » Ah mais ce foutage de gueule, c’était bien un Carrow tiens. Hestia savait parfaitement comment Helios se débrouillait sur un balai, quand ils étaient enfants c’était elle qui le trainait dehors pour qu’ils volent ensemble dans les jardins de leurs demeures respectives. Il était inutile de mentir, sur un balai son cousin était mauvais, ce n’était même pas une critique ou une moquerie, c’était un fait pur et simple. Son égo froissé, c’était le dernier de ses soucis, mais puisqu’il voulait se la jouer ainsi ce n’était pas un problème pour elle. « C’est ce qu’on va voir. » Lui lança-t-elle implacable, tout en s’élevant dans les airs. Au fond que le blond soit mauvais en vol, Hestia elle s’en fichait bien, elle ne lui demandait pas de faire des acrobaties, juste de monter en flèche pour récupérer son satané carnet pendant qu’elle détournait l’attention de l’esprit frappeur. Elle le savait si seulement l’un d’eux volait dans la pièce, Peeves le prendrait immédiatement pour cible, et clairement jouer les victimes désignées ce n’était pas le délire de la Serpentarde, alors autant essayer de limiter les dégâts et de jouer en équipe pour une fois. Après tout, c’était ce à quoi s’attendait Helios quand il l’avait embarqué à sa suite pour récupérer son carnet. A lui de ne pas oublier que c’était donnant-donnant.

Comme prévu, rien ne fut simple. Helios grimpait dans les airs avec la motivation d’un paresseux sortant de sa sieste, Hestia s’efforçait de viser Peeves avec tout un tas d’objets insolites pour capter son attention et bien sûr, le fantôme répondait à ces provocations avec délectation. Tant et si bien que la chute était inévitable. Les bombes à eau, la Serpentarde pouvait gérer, une fois la surprise passée ça restait du liquide inoffensif. Par contre, les paillettes, ça elle ne l’avait pas vu venir et, bien sûr, la surprise mêlée aux paillettes qui lui bouchaient la vue n’avaient pas manqué de lui faire faire une violente embardée… Directement sur la pile de livre où le carnet et la baguette de Helios reposaient. D’inévitable, la chute devint imminente et Hestia n’entendit même pas son cousin grogner un « C’est pas vrai ! » rageur . En quelques secondes à peine, la Serpentarde avait dégringolé pour atterrir rudement sur le dos, au milieu d’objets en tout genre et dans un épais nuage de paillettes. Elle grogna de douleur et décida instantanément qu’elle ne voulait plus jamais voir de paillettes de sa vie. Une fois son souffle reprit, la verte appela son cousin, dans le nuage brillant sa silhouette ne tarda pas à apparaitre à ses côtés. Bien, au moins lui n’était pas tombé de son balai, joueuse de Quidditch depuis longtemps Hestia était habituée aux chocs et aux chutes, pour un novice tomber était souvent plus douloureux. Elle ne s’imaginait pas devoir gérer un Helios au bras fraichement cassé. « Hestia ! Rien de cassé ? » Dans un nouveau grognement, à la fois de douleur et de dépit, la Serpentarde se dépêtra des livres qui lui étaient tombés dessus pour se redresser. D’un geste rageur, elle s’efforça d’ôter les paillettes qui lui collaient au visage et lui rentraient dans les yeux et prit quelques secondes pour voir si elle avait quelque chose de cassé. « Je crois que c’est bon. Je vais lui faire bouffer ses paillettes à Peeves. » Marmonna-t-elle tout en cherchant ledit fantôme des yeux pour le fusiller du regard. Si ses prunelles avaient pu lancer des Avada Kedavra -et si l’esprit frappeur avait pu les recevoir- Peeves serait mort depuis bien longtemps. Et tout le monde ne s’en serait que mieux porté.

Malgré ses envies de vengeances, Hestia savait qu’ils avaient un problème plus important sur les bras, elle tenta donc d’oublier Peeves pour se concentrer sur Helios. Son cousin était en entier, ce qui était déjà bien, mais avait-il réussi à compléter sa mission ? « Alors j’ai ma baguette et le journal n’est plus en haut d’une pile… Il est juste dans la pile... Tu t’es cru un Cognard pour venir percuter la seule chose qu’il ne fallait pas percuter ?! » Une fois relevée, et débarrassée d’une bonne partie des paillettes qui lui étaient tombées dessus, Hestia darda un regard excédé sur le jeune sorcier. C’était dingue d’avoir autant de culot quand même. Clairement bientôt Helios allait s’étouffer dedans. Faire preuve d’un peu plus d’humilité et de reconnaissance ne pourraient pas lui faire de mal, surtout quand il s’adressait à sa cousine qui ne lui avait rien demandé et se retrouvait embarquée dans cette folle aventure par sa faute. Qu’est-ce qu’il croyait, qu’elle avait choisi de chuter de plusieurs mètres et de heurter pile leur cible, au risque de finir à l’infirmerie ? « Si t’es pas content il fallait aller plus vite au lieu de voler à la vitesse d’un escargot. » Siffla-t-elle. Oh non mais elle n’allait certainement pas porter le chapeau de cette débâcle, c’était hors de question. Helios n’avait qu’à voler plus vite voilà tout, il était bien beau le sorcier qui n’avait pas besoin de dix ans de Quidditch pour savoir voler. En attendant il n’avait pas été fichu de tirer partie du temps que Hestia lui avait fait gagner. « Rappelle toi qui essaye de t’aider ici. » Reprit-elle avec un regard d’avertissement. C’était sur Peeves qu’il devait concentrer sa frustration, pas elle et s’il continuait à l’oublier, Hestia n’avait pas oublié le chemin de la porte, elle.

La Serpentarde soupira longuement, au moins le journal n’était plus entre les sales pattes de l’esprit frappeur. « Bref… Accio Journal ! » Hestia se figea en entendant son cousin enfreindre la consigne de Peeves et faire usage de la magie. L’esprit frappeur allait-il réagir à cet affront où le sort aurait-il le temps de fonctionner avant qu’il ne les rejoigne ? La verte avait du mal à croire à une issue positive, le journal était bien là mais enterré sous des dizaines de livres qui commençaient à frémir sous l’effet du sort, il n’aurait jamais le temps de s’extirper de là avant que le fantôme ne réagisse. Helios paru arriver à la même conclusion que Hestia puisque, voyant Peeves approcher à toute vitesse il se jeta en direction de son journal. La collision fut aussi spectaculaire qu’on pouvait s’y attendre, bien évidemment le fantôme évita le tout avec agilité pendant que le sorcier se prenait son propre carnet en plein visage avec une violence qui fit grimacer Hestia. « Mais c’est un blague ?! Par le bouc d’Igor LeFol ! Mon nez ! » Aoutch, ça n’augurait rien de bon ça. Le seul point positif dans tout ça ? Le journal reposait désormais à quelques pas à peine. Le point négatif c’était que Peeves était toujours dans les parages et qu’il avait aussi repéré le précieux carnet. Dans une action digne des plus grands films moldus, Hestia se précipita. Sauf que l’esprit frappeur ne bougea pas, à la place un sourire mauvais étira ses lèvres démesurées et il se contenta de claquer des doigts. Pouf ! Un nuage de fumée engloutit le journal, faisant trébucher la Serpentarde qui tomba à genoux. « Peeves ! Espèce de sale botruc boiteux ! » Pesta-t-elle en maudissant également la direction de l’université qui forçait les étudiants à continuer de porter l’uniforme et donc une jupe pour les filles, laissant ses genoux vulnérables. La fumée se dispersa rapidement, laissant apparaitre non pas un, non pas deux, non pas trois exemplaires du journal, mais bien une centaine. Ou deux centaines. Voir plus encore. Tous étaient rigoureusement identiques, entassés pêle-mêle, et quelque part au milieu de se beau bordel était caché celui d’Helios.

Effarée, Hestia observa le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Il était impossible de discerner le vrai carnet au milieu de tous ses faux. Même à deux ils allaient passer une éternité à essayer de trouver le bon, surtout avec un Peeves hilare qui n’attendait qu’une nouvelle idée pour s’en prendre à eux. La verte échangea un regard dépité avec son cousin au moins avec le sort qu’il avait posé sur son journal il serait le seul à pouvoir l’ouvrir ou le lire, ça leur permettrait de faire un tri assez rapide. Elle reporta vivement ses prunelles sur les journaux en entendant un étrange vrombissement. Apparemment Peeves avait déjà trouvé une nouvelle idée diabolique. Au début la Serpentarde ne vit rien mais au bout de quelques secondes elle se rendit compte que les journaux commençaient à trembler de plus en plus fort. « Merde, merde, merde... » Marmonna-t-elle alors que les objets se soulevaient à un mètre du sol, seul un restait sagement par terre, sûrement l’objet de leur recherche. Mais pas le temps de se concentrer sur ce précieux, les autres frémissaient de plus en plus violement, comme s’ils prenaient leur élan pour se précipiter sur… Eh bien sur les deux sorciers. Hestia évalua rapidement la situation, ils avaient leurs baguettes mais les journaux étaient trop nombreux, et aidés par la magie de Peeves ils pouvaient faire de sacrés dégâts. Non, la magie ne leur servirait à rien, ce qui ne leur laissait plus que la fuite. « On bouge ! » S’écria-t-elle alors que les carnets se mettaient en mouvement. Sans demander son reste, la verte attrapa la main de son cousin pour l’entrainer dans les allées de l’immense salle. Après la course poursuite avec un loup-garou voilà que Hestia s’était engagée dans une course contre des journaux enchantés. C’était qu’ils étaient rapides en plus, les deux sorciers n’allaient pas pouvoir tenir bien longtemps comme ça. « Là ! » Dans une allée adjacente, une immense armoire en bois les attendait. Les deux étudiants s’y précipitèrent alors que les carnets, entrainés dans leur élan ne parvinrent pas à changer leur trajectoire. Plaquée contre les portes, Hestia pouvait sentir le meuble trembler avec violence dans son dos à chaque fois qu’un carnet s’y écrasait. Hors d’haleine, elle se tourna vers Helios. « Si tu as une nouvelle idée lumineuse, c’est le moment de la partager. » Souffla-t-elle en grimaçant sous les assauts des journaux. Combien de temps avant que le bois de l’armoire se ne fissure ? Ou que les journaux se décident à contourner l’armoire pour les débusquer ? Elle n’avait pas très envie de le découvrir.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Dim 21 Juin - 23:00
« C’est ce qu’on va voir. »

Les Carrow devaient véritablement avoir un gène de l’orgueil en plus du gène sorcier. Peut-être s’agissait-il du même ? Dans tous les cas Hestia était tout aussi bornée et sure d’elle qu’Helios. Il sentait bien qu’elle était agacée mais qu’importe. Elle lui balançait de difficiles réalités, il avait bien le droit de répliquer pas vrai ? Sa raison lui rappela cependant, assez justement, qu’Hestia était là de son plein gré pour l’aider et que ce plein gré pouvait aussi lui dicter de l’abandonner à son triste sort.

L’action se déroula avec plusieurs encombres et finie avec une montage de livres ayant ensevelit la Serpentarde.

« Je crois que c’est bon. Je vais lui faire bouffer ses paillettes à Peeves. »

Helios ne put qu’acquiescer. Enfin s’il avait pu tenir l’esprit frappeur et que celui-ci aurait pu effectivement avaler des paillettes… Car Peeves semblait immunisé à tout, que ce soit physique, sortilège et même menace ou tentative d’autorité. Helios se sentait si lasse de cette chasse qui n’en finissait plus. C’était décidé, dès qu’il mettrait la main sur son journal, il le détruirait d’un Incendio bien senti, se déchargeant d’une pierre deux coups de cette épée de Damoclès pour sa popularité ainsi que toute la frustration de cette soirée. Il se promit également de faire des recherche poussées histoire de trouver des sorts de bannissement d’esprit frappeur. Quiconque s’en était pris aux Carrow devait en payer le prix fort. Et puis Peeves était tellement insupportable pour tous, qu’il ne pensait pas qu’une seule personne le pleurerait…

« Si t’es pas content il fallait aller plus vite au lieu de voler à la vitesse d’un escargot. Rappelle toi qui essaye de t’aider ici. »

Effectivement, Hestia le ramenait devant le fait accompli. Il se contenta de bougonner. Bien sûr qu’elle avait raison mais la façon qu’elle avait de l’aider ne semblait pas particulièrement productive ! Il se retint cependant de lui faire part de ces pensées au risque de la voir définitivement fermer la porte de la Salle sur Demande devant son nez et l’abandonner face à un Peeves bien trop heureux de pouvoir lui faire toutes les vacheries possibles. Était-ce même légal d’avoir un tel fantôme dans une école ?!

Le nez d’Helios lui faisait un mal de chien et un peu de sang s’en échappait. Si Peeves l’avait blessé, lui et son nez parfait, il allait amèrement le regretter. Sa mère payerait le prix fort pour la reconstruction de son nez qui avait été d’une proportion si parfaite sur son visage, à son humble avis. Helios regarda le journal entre lui et sa cousine et vit cette dernière sauter pour récupérer son bien. Pendant un instant, il crut que cela était enfin terminé. Il suffisait que l’un d’entre eux se saisisse de l’objet pour que Peeves les laisse tranquille, il en était persuadé. Malheureusement pour les Carrow, Peeves n’avait pas dit son dernier mot et Hestia ne se retrouva que devant un nuage de fumée.

« Peeves ! Espèce de sale botruc boiteux ! »

Helios se releva lentement en scrutant les journaux –tous à l’effigie de son journal !- apparaitre par centaines sur le sol. Il savait dans ses tripes que rien n’allait bien se passer pour les deux Serpentards par la suite. Une vague impression qui n’arrêtait pas de le suivre depuis plus tôt dans la journée. Il soupira et lança un regard empli de désespoir à sa cousine qui le lui rendit bien.

« Je pense qu’on est maudit. Quelqu’un a peut-être dessiné une cible sur mon dos à destination de Peeves ? J’ai pas d’autre explication face à ce manque flagrant de chance… » Soupira Helios. Cependant il fut coupé dans ses réflexions et son pessimisme par un léger bruit qui commençait à emplir la pièce. Il regarda précipitamment ses pieds et vit tous les faux journaux vibrer dangereusement. Le « Merde, merde, merde... » de sa très chère cousine présenta exactement l’état d’esprit d’Helios et ponctua le décollage des livres au-dessus du sol. Helios vit un unique journal resté à terre -probablement le sien – et amorça un mouvement pour le récupérer. Ce fut Hestia qui ‘arrêta d’une parole.

« On bouge ! »

« Il est juste là ! Laisse-moi l’attraper et c’est fini… Hestia ! »

Alors que sa cousine lui attrapait le bras et que les journaux commençaient à se mettre en mouvement, il inspira. Évaluant en une fraction de seconde qu’il valait mieux suivre la Carrow, il se laissa entrainer et prit ses jambes à son cou. Se faire poursuivre par des bouquins était inédit dans la vie d’Helios et il ne trouva pas ça drôle du tout. Il détestait même particulièrement cette situation. Commençant à s’essouffler après quelques mètres de courses poursuite, il détestait définitivement l’effort physique.

Un cri d’Hestia lui indiqua une planque probable. Il sauta dans l’armoire à la suite de la Carrow. Il referma précipitamment la porte du meuble alors que tout tremblait autour d’eux, indice des journaux qui s’écrasaient à quelques centimètres de bois de leur corps. Tentant péniblement de reprendre son souffle, comme sa cousine, Helios ferma un instant les yeux pour tenter de réfléchir à la suite des évènements.

« Si tu as une nouvelle idée lumineuse, c’est le moment de la partager. »

« Mon idée précédente était parfaitement lumineuse mais pauvrement exécuté. » Il se mordit la lèvre et enchaina avant de se prendre les représailles de sa cousine. « Pardon pardon. Non pour le moment j’ai pas grand-chose en tête.  Je vais juste arrêter ce mal de nez qui me tue. Episkey ! » Termina-t-il en pointant sa baguette vers son nez qui arrêta de saigner. Pour le moment cela ferait l’affaire  Il sourit. « T’aurais bien aimé être coincé avec Grigori plutôt que ton cher cousin pas vrai ? » Dit-il d’une voix moqueuse. Ils n’avaient pas vraiment parlé tous les deux des fiançailles de sa cousine. Bon… Peut-être n’était-ce pas vraiment le bon moment.

Helios regarda une fissure commencer à se former à causes des chocs répétés entre le bois et les journaux possédés. Il en profita pour jeter un coup d’œil à l’extérieur, se contorsionnant pour pouvoir regarder par l’interstice tout en évitant d’écraser sa cousine. Il n’y voyait pas grand-chose. Il repéra cependant une masse transparente dans le ciel qui ne pouvait qu’être Peeves. Celui-ci n’avait rien dans les mains. Plutôt bon signe ! Il se releva et se retourna pour faire face à Hestia. L’armoire continuait de trembler.

« Bon… Peeves n’a toujours rien dans ses mains de fantômes à la noix. Du coup, je te propose de faire la stratégie inverse de ce qui a été fait précédemment : j’occupe Peeves et tu récupères le journal. Avec un peu de chance, il est toujours là où on l’a laissé. » Il se mordit les lèvres. Si jamais Hestia devait chercher dans plusieurs journaux identiques, elle devait être en mesure de le reconnaître.  S’était-il assez maudit d’avoir été si négligeant en abandonnant son précieux journal ? Helios chercha le regard d’Hestia et s’adressa à elle d’un air très solennel. « J’ai confiance en toi Hestia. Si jamais tu me trahis, je te promets de t’effacer de la surface de la terre… La formule pour révéler les écrits du journal est… » Un soupir. « Révèle tes secrets esclave de papier, ton maître, le plus grand et le plus beau des Carrow te l’ordonne. » Il leva les yeux au ciel. Il savait qu’il aurait dû changer cette formule qui datait de bien des années. Il évita le regard d’Hestia.

« Bon… A trois je sors. Tu attends quelques secondes et tu fonces pour le journal. »

Helios inspira et ferma les yeux alors qu’il mettait la baguette devant son visage, dans une technique de concentration, comme lorsqu’il commençait des duels. De nouvelles fissures n’arrêtaient pas de se créer mais les assauts de livres étaient moins nombreux. « Un… Deux… TROIS ! »

Helios jaillit et lança à l’aveugle un Confringo en direction de la masse journal qui encerclait l’armoire. Il enchaina avec un sortilège « Avis » qui eut pour effet de faire apparaitre une nuée d’étourneaux dans la pièce. Helios l’avait lancé dans la direction où devait se trouver Peeves sans en être sûr. Il sprintait dans les allées en lançant le sortilège de Lashlaback qui fit apparaitre une gerbe d’étincelles brulantes, dirigées légèrement vers le ciel. Avec un peu de chance cela allait faire brûler quelques bouquins.

Alors qu’il bifurquait dans une allée, il jeta un coup d’œil derrière lui. Il ne vit pas Hestia évidemment mais aperçut quelques livres qui le prenaient en chasse. Cependant aucune trace de Peeves. Il utilisa la technique la plus efficace qu’il connaissait pour faire sortit l’esprit de sa tanière. Entre deux respirations dues à la course, il hurla :

« Alors comme ça… On se cache Peeves ?... T’as peur… De deux pauvres étudiants… Et moi qui pensais… Que seul le Baron… Pouvait tirer quoi que ce soit de toi… »

La moquerie eut l’effet escompté puisqu’il vit réapparaître Peeves derrière lui. Helios tourna à gauche et se retrouva… À l’endroit où son journal aurait dû être. Celui que les deux étudiants avaient quitté avant de se cacher dans l’armoire. Toujours en courant, toujours poursuivi par quelques journaux résistants et un Peeves blessé dans son orgueil, Helios n’eut pas le temps de changer de destination. Hestia avait intérêt à avoir retrouvé ce satané bouquin.

« Hestia… Carrow… J’arriiiiiiiiiiiiiiiiive ! Bouge tes fesses … Il est… Juste derrière moi…Un peu d’aide… Par ici… S’il te plait. »

Codage d’après Libella sur Graphiorum
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Hestia Carrow
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Lun 6 Juil - 19:16
Esprit frappeur et sale demande


Helios ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends and I want to be known for my hits, not just my misses
 
Les deux cousins étaient-ils réellement maudits ? C’était certainement l’impression que donnait toute cette situation, mais en réalité, rien n’était moins sûr. Le plus probable c’était que l’école entière et tous ses occupants avaient été maudits collectivement à la minute où Peeves y était apparu et avait décidé de s’y établir. L’esprit frappeur ne faisait pas dans la discrimination, il tombait sur tout et tout le monde. Un élève discret et gentil comme tout pouvait se retrouver avec de l’encre dans les cheveux. Une sorcière assurée et bruyante faisait une cible parfaite pour recevoir une armure au détour d’un couloir. Même les professeurs n’étaient pas immunisés et les groupes ne faisaient pas peur à Peeves. Le fantôme ne faisait pas de différence, il s’acharnait sur tout le monde avec la même application, quelque part il n’était pas illogique de l’imaginer avec une liste des élèves, à cocher les noms de ses victimes afin de s’assurer que tout le monde était traité à la même enseigne. Hestia ne connaissait personne qui n’ait jamais été la cible du fantôme. Au moins il n’y avait pas de traitement de faveur, chacun en prenait pour son grade un jour ou l’autre. Aujourd’hui c’était simplement tombé sur Helios et celui-ci avait entrainé sa cousine dans sa chute. Hestia n’avait rien demandé, et encore moins à être la victime du jour de Peeves, elle avait déjà donné elle aurait préféré passer son tour, mais il s’agissait de son cousin, elle ne pouvait pas le laisser seul contre l’esprit frappeur.

Bien que carrément réticente à l’idée de se retrouver dans le viseur de Peeves, Hestia ne s’était pas fait priée. D’accord, elle avait râlé et pesté, sûrement un peu maudit Helios aussi, mais elle tentait vraiment de l’aider. Le plus vite son cousin récupérait son carnet, le plus vite ils pourraient sortir de cet enfer. Du moins, si le Serpentard cessait d’agir impulsivement et de les enfoncer chaque fois un peu plus. Lorsqu’il se mit à beugler « Il est juste là ! Laisse-moi l’attraper et c’est fini… Hestia ! » Hestia ne céda pas. Elle savait combien c’était frustrant de voir son carnet si proche et de ne pouvoir s’en saisir, elle aussi aurait aimé pouvoir l’attraper et enfin sortir de là. Mais Helios n’avait jamais eu à faire à un cognard, si le Quidditch lui avait appris quelque chose c’était de ne pas sous estimer la vitesse à laquelle pouvaient se déplacer des objets enchantés. D’ici moins d’une seconde les faux carnets allaient se jeter sur eux, ils devaient s’enfuir au plus vite. Entre récupérer le journal et voir tous ses os fracassés à cause de Peeves, Hestia avait fait son choix. Déso pas déso Helios. « Pas le temps. » Grogna-t-elle en entrainant son cousin à sa suite alors que les carnets ensorcelés se jetaient à leur suite avec une force à faire frémir. La verte n’eut cependant pas le temps de s’en émouvoir, elle courrait à en perdre haleine, bifurquant dans les allées pour tenter de semer les carnets. Jusqu’à finalement trouver une armoire assez grande pour les accueillir Helios et elle. Leur répit fut cependant de courte durée, bien vite le bois du meuble se mit à trembler sous les assauts des journaux enragés, leur indiquant qu’ils ne pourraient pas restés cachés là indéfiniment. Oh non, soit les journaux allaient réussir à se frayer un chemin, soit Peeves allait se lasser de cette partie de cache-cache et leur balancer un truc encore pire qu’ils ne pourraient même pas voir venir. Hestia préférait avoir le fantôme à l’œil aussi encouragea-t-elle Helios à partager ses idées au plus vite.

« Mon idée précédente était parfaitement lumineuse mais pauvrement exécuté. » La verte roula des yeux. Oui, alors ça c’était vraiment un euphémisme. Un simple accio avait poussé l’esprit frappeur à leur balancer des centaines de faux carnets à la tronche. A ce stade ce n’était plus une idée pauvrement exécutée, mais le fiasco du siècle. Si Hestia se retrouvait à l’infirmerie à cause d’une agression par journaux magiques, son cousin allait l’entendre. « Pardon pardon. Non pour le moment j’ai pas grand-chose en tête.  Je vais juste arrêter ce mal de nez qui me tue. Episkey ! » Bon, au moins Helios était soigné. La Carrow lui aurait bien proposé un coup de main mais elle n’était pas la plus douée avec les sorts de soin. Son truc c’était les potions et elle n’avait pas vraiment le temps d’en préparer une dans la minute. Et puis son cousin était étudiant médicomage, autant que ça serve, surtout qu’il s’agissait d’un sortilège basique. « T’aurais bien aimé être coincé avec Grigori plutôt que ton cher cousin pas vrai ? » Hestia lui lança un regard noir qu’il ne vit peut-être pas dans la pénombre de l’armoire. Pour lui sortir quelque chose comme ça, il ne savait vraiment pas de quoi il parlait. Donc il s’imaginait qu’elle était ravie de ces fiançailles ? Qu’elle n’attendait que ça, de se retrouver liée à Grigori ? Il la connaissait bien mal pour penser ça. Même si elle n’avait pas crié sur tous les toits que ce mariage n’aurait pas lieu, Helios aurait pu se douter que ça ne lui plaisait absolument pas. Après tout, ils se connaissaient depuis qu’ils étaient tout petits. Mais apparemment, lorsqu’il s’agissait du devoir de sang-pur, le blond devenait aveugle. « J’aimerais bien que tu arrêtes de dire des conneries surtout. Concentre-toi, on va pas pouvoir rester là bien longtemps. » Grogna-t-elle après avoir hésité à lui mettre un coup de coude dans les côtes. Ah non mais c’était vraiment pas le moment de fabuler sur une histoire d’amour qui n’aura pas lieu.

La remontrance parue faire effet, à moins que ce ne fut la fissure qui apparut dans le bois de l’armoire qui décida Helios. Hestia se plaqua contre le bois du meuble pour laisser son cousin regarder au dehors. Elle grimaça en sentant les coups des journaux faire trembler l’armoire. Elle ignorait combien de temps il leur restait et elle n’avait pas très envie de le découvrir. « Bon… Peeves n’a toujours rien dans ses mains de fantômes à la noix. Du coup, je te propose de faire la stratégie inverse de ce qui a été fait précédemment : j’occupe Peeves et tu récupères le journal. Avec un peu de chance, il est toujours là où on l’a laissé. » La Serpentarde hocha la tête, courir elle pouvait faire. Lorsque les faux carnets c’était mis en mouvement, le vrai était resté à sa place, si Peeves ne l’avait pas récupéré alors il n’y avait pas de raison qu’il ait bougé. Il fallait juste éviter de se faire tabasser par des journaux ensorcelés. Facile. « J’ai confiance en toi Hestia. Si jamais tu me trahis, je te promets de t’effacer de la surface de la terre… La formule pour révéler les écrits du journal est… » Elle haussa un sourcil, peu impressionnée par les menaces de son cousin mais garda le silence. « Révèle tes secrets esclave de papier, ton maître, le plus grand et le plus beau des Carrow te l’ordonne. » Oh par Merlin. Hestia savait que son cousin était un narcissique mais là il battait tous les records. Peut-être devrait-elle lui offrir un miroir à Noël, pour qu’il puisse s’admirer à sa guise. Bon, elle n’était pas censée rire, mais c’était difficile de se retenir, alors elle se mordit la lèvre pour étouffer un ricanement. En même temps, vu la tronche que tirait Helios il avait l’air de trouver la formule tout aussi ridicule qu’elle. Elle toussota discrètement pour reprendre son sérieux. « Hum. T’en fais pas, je ne te trahirai pas. » Affirma-t-elle à voix basse avant d’esquisser un sourire plus taquin. « Et je ne pourrai jamais effacer de ma mémoire cette formule. » Oh ça non, il était gravé dans sa mémoire.

« Bon… A trois je sors. Tu attends quelques secondes et tu fonces pour le journal. » Cette fois-ci, la Serpentarde hocha la tête plus solennellement. Il était grand temps qu’ils mettent fin à tout ça et avec Peeves dans les parages pour leur mettre des bâtons dans les roues, ça n’allait pas être simple. A son tour, elle sortit sa baguette de sa poche, il n’y avait plus aucune raison qu’elle s’abstienne de faire usage de la magie. « Ça marche. On se retrouve à la porte de la salle. » Ajouta-t-elle tout en sachant que ça n’allait certainement pas être aussi simple que ça. Au dehors, les livres semblaient avoir perdu de leur vigueur mais ils devaient être encore assez nombreux pour faire des dégâts, il ne fallait pas les sous-estimer. « Un… Deux… TROIS ! » Helios s’extirpa de l’armoire en courant. Aussitôt, Hestia referma la porte derrière lui pour attendre quelques secondes comme il le lui avait conseillé. Les attaques des journaux se firent moins nombreuses, signe qu’une partie d’entre eux avaient choisi de suivre le Serpentard. Après avoir prit une profonde inspiration, la verte s’élança à son tour. Courant à toutes jambes dans le dédale d’objets, elle balança plusieurs repulso derrière elle pour éloigner les journaux. Elle entendit vaguement Helios s’adresser à Peeves mais elle n’y prêta pas attention, trop occupée à lancer sortilège sur sortilège aux journaux. Enfin, au détour d’un chemin, elle aperçut leur point de départ, le carnet d’Helios s’y trouvait toujours, sagement posé au sol. Sans perdre de temps elle lança un accio si déterminé que l’objet fut littéralement projeté dans ses bras, lui coupant le souffle au passage. Dérapant sur le sol de la salle, Hestia marmonna à toute vitesse la formule pompeuse inventée par son cousin. Il n’aurait plus manqué qu’elle se retrouve avec le mauvais carnet en main. Heureusement l’écriture fine du vert s’étalait sur les pages de l’objet. Trop occupée à éviter les attaques des derniers journaux, elle le referma rapidement. « Je l’ai ! » Cria-t-elle à tue-tête tout en serrant le précieux livre contre elle.

Lorsqu’un journal ensorcelé s’écrasa avec force contre le porte manteau se trouvait juste derrière elle, faisant voler des éclats de bois partout, la verte décida que c’était trop. Les blagues tordues de Peeves étaient une chose mais elle n’allait tout de même pas finir à l’infirmerie à cause de lui. Elle se stoppa et élimina méthodiquement les derniers journaux qui fonçaient vers elle à coup de sortilèges. Voilà, enfin tranquille ! Maintenant elle n’avait plus qu’à filer vers la porte de la salle, et récupérer un Helios entier au passage. D’ailleurs elle pouvait entendre ses pas précipités pas loin. « Hestia… Carrow… J’arriiiiiiiiiiiiiiiiive ! Bouge tes fesses … Il est… Juste derrière moi… Un peu d’aide… Par ici… S’il te plait. » Helios débarqua un peu plus loin, poursuivi par Peeves et les derniers exemplaires des journaux. La verte serra sa baguette dans sa main, les sortilèges étaient inutiles sur le fantôme, mais peut-être n’était-il pas immunisé contre les objets qu’il avait lui-même créé. Puisque les journaux étaient encore sous son contrôle, ça ne laissait plus qu’une possibilité à la Serpentarde qui s’en délecta d’avance. D’un geste assuré elle leva sa baguette, aussitôt toutes les paillettes qui parsemaient le sol de la pièce s’élevèrent et, suivant ses ordres, furent projetées droit sur l’esprit frappeur. Tout aussi magique que Peeves, elles se collèrent à lui, l’empêchant de voir et, surtout, l’envoyant caracoler dans les airs. « Je t’avais dit que je les lui ferai bouffer ses paillettes. » Lança-t-elle avec un sourire satisfait alors que le fantôme pestait un peu plus. Ca n’allait sûrement pas tenir bien longtemps mais autant profiter de ces quelques secondes de gagnées. D’un geste, Hestia montra le précieux carnet à son cousin avant de lui attraper le poignet pour l’entrainer avec elle. « Viens, il est temps de sortir de là. » Reprit-elle tout en courant vers la porte de sortie de la salle. Ils y étaient presque, plus que quelques mètres et ils seraient libérés, elle pouvait la voir. Jusqu’à ce qu’elle ne le puisse plus. Le noir le plus complet s’était fait dans la salle. Epais, insondable. Hestia ne pouvait plus voir devant elle, encore moins son cousin dont elle tenait pourtant toujours le poignet. Elle resserra un peu sa prise sur lui, hésitant à tout de même continuer d’avancer. Voilà qui n’augurait rien de bon.

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Dim 12 Juil - 23:11
« J’aimerais bien que tu arrêtes de dire des conneries surtout. Concentre-toi, on va pas pouvoir rester là bien longtemps. »

La réponse de sa chère cousine concernant Grigori le fit sourire. La pénombre le protégeait quelque peu du regard d’Hestia, il n’eut donc aucun remord à se moquer légèrement de cette union qui, selon les dires des deux partis impliqués, ne semblaient pas avoir le même début ou les mêmes causes. Helios pouvait-il vraiment en être étonné connaissant les manières peu orthodoxes de Grigori et le caractère bien trempé d’Hestia ? Probablement que non… Mais il pouvait toujours profiter de sa proximité avec Hestia – en cet instant aussi bien amicalement que physiquement parlant- pour tenter –ou échouer- d’obtenir des informations. Les Carrow n’étaient pas connu pour s’épancher, véritablement montrer leurs émotions ou tout autre sentiment si ce n’était dans un but d’élévation sociale ou de politesse. On ne se prenait pas dans les bras, on ne riait pas aux éclats et on ne pleurait pas à chaudes larmes. Tout restait privé, personnel. Il s’agissait principalement d’une habitude à prendre.

Hestia et Helios n’avait jamais pu vraiment discuter de cette histoire de fiançailles. De par leur passé commun, le sorcier aurait cru qu’elle avait une vision similaire à la sienne : le mariage très peu pour eux sauf en cas d’extrême nécessité. Et ici, Helios ne voyait pas vraiment l’extrême nécessité. Avait-elle essayé de lui parler ? Avait-il raté quelque chose ? Il en doutait à présent. Mais ces réflexions n’étaient pas les plus pressantes. En cet instant, seul Peeves et leurs propres survies comptaient.

« Hum. T’en fais pas, je ne te trahirai pas. Et je ne pourrai jamais effacer de ma mémoire cette formule. »

Helios leva les yeux au ciel. Certes elle n’allait probablement jamais le trahir mais qu’est-ce qu’elle allait en profiter de cette information. Il voyait déjà les nombreux « services » qu’il allait devoir lui rendre pour s’assurer de son silence et rester dans ses bonnes grâces. Elle était bien une Carrow celle-ci. Il se re-maudit par tous les noms de grands sorciers célèbres pour avoir tant tardé à modifier ce mot de passe. Mot de passe qui datait très probablement de ses treize ans, lorsqu’il avait encore besoin de se répéter qu’il était génial pour le croire. La maturité était arrivée, le monde avait changé et lui, Helios, Carrow, était sur le chemin de la grandeur. Naturellement, sans artifice. Une bouffée de motivation gonfla sa poitrine. Il était vraiment génial : il allait récupérer son carnet, très probablement le brûler par frustration et ainsi apprendre de ses terribles erreurs.

Après une sortie fulgurante de l’armoire et une course-poursuite où il avait miraculeusement réussi à rester en vie et sur ses pieds, il entendit au loin sa cousine crier.

« Je l’ai ! »

Si Helios n’avait pas été à deux doigts de mourir, poursuivi par des carnets volants et avides de s’écraser sur son visage ou d’un Peeves et de son rire mauvais, il aurait probablement sauté de joie et câliné sa cousine pour exprimer toute sa gratitude. Mais il préféra lui répondre.

« Hestia… Carrow… J’arriiiiiiiiiiiiiiiiive ! Bouge tes fesses … Il est… Juste derrière moi… Un peu d’aide… Par ici… S’il te plait. »

Il n’avait pas réussi à se diriger vers la porte sans repasser par le lieu où avait échoué son carnet. Malheureusement, il avait espéré qu’Hestia ait déjà pu rejoindre la porte. Mais non. C’est alors qu’il la vit lancer un sort qui envoya l’ensemble des paillettes de la pièce sur Peeves. Il ne put s’empêcher de lancer un cri de joie en regardant l’esprit frappeur voler en zigzag pour tenter de se débarrasser de ce qui lui donnait l’air d’une boule disco moldue.

« Je t’avais dit que je les lui ferai bouffer ses paillettes. »

« Hestia, si tu n’étais pas fiancé à mon meilleur ami et que nous n’étions pas cousins, je te demanderai probablement en mariage » dit Helios avec un sourire de soulagement, le souffle court de sa course, en voyant la déroute de Peeves et son carnet dans les mains de sa cousine. En ce qui concernait, cette demande à mariage, le problème du meilleur ami était véritablement supérieur à leur lien de parenté… Les Carrow étaient après tout une famille aristocratique et cela n’aurait pas été le premier ni le dernier lien consanguin de la famille. Non pas qu’Helios voulait un mariage avec Hestia : rien que cette idée le faisait frissonner. Et voilà, maintenant il regrettait sa phrase.

« Viens, il est temps de sortir de là. »

« Oui. Je vais avoir bien besoin d’une bierraubeurre pour me calmer. »

Le Serpentard se laissa tirer par sa cousine vers la sortie. Il se voyait déjà  attablé à Pré-au-Lard, oubliant ce passage quelque peu vexant de son existence. Mais alors qu’ils étaient proches de la sortie, à quelques mètres à peine, le noir complet se fit. Il ne voyait plus Hestia mais sentit sa main se serrer davantage sur son poignet. Il sentait son appréhension et elle rejoignait la sienne. Ils continuèrent d’avancer à tâtons. Helios avançait avec une main en avant et l’autre tenant celle d’Hestia. La porte devait forcément être par là. Elle devait être là. Il se prit une pile de choses non identifiées qui, après avoir rencontré violemment son genoux, s’étalèrent sur le sol dans un bruit assourdissant de métal et de verre brisé. Se figeant, ce fut à Helios de resserrer sa main sur celle d’Hestia. Le Serpentard était en alerte au moindre mouvement. Il n’avait pas oublié que Peeves était toujours là, quelque part. D’ailleurs en parlant de ce maudit esprit frappeur.

« Petits, petits sorciers siffleurs,
Ne cachez donc pas cette peur.
Le noir est un mal pour un bien
N’est-ce pas d’ailleurs votre quotidien ? »
Chantonna-t-il. Il semblait se rapprocher mais Helios n’arrivait pas à l’apercevoir. Il tentait maintenant d’éviter les objets éparpillés devant eux pour continuer de fuir. Il chuchota à l’intention de sa cousine, ou d’une partie noire dans son champ de vision dans laquelle il supposait y trouver Hestia.

« Tu penses que la vision des fantômes repose sur la lumière ? Ou peut-être le mouvement ? Il faut qu’on sorte avant qu’il nous retrouve et… »

Ne finissant pas sa phrase, une lumière bleutée à ses pieds attira son attention. Une sorte de brume humide semblable  à celle trouvable sur les rivières et les marais s’étendait petit à petit à petit autour d’eux.

« J’aime pas ça, j’aime pas ça… C’est quoi ? »

Étant entourés de la seule source de lumière dans l’immensité noire de la pièce, les deux Serpentards auraient pu être sous un projecteur avec le même effet. Bien que cela les dévoilait à Peeves sur un plateau d’argent, cela avait aussi l’avantage d’éclairer les quelques mètres autour d’eux. Helios aperçut un chemin dégagé devant eux. Il n’y en avait qu’un seul quand la lumière s’était éteinte, il devait donc les mener à la sortie.

La brume se regroupa et prit une forme humanoïde. Le Serpentard la dévisagea quelques secondes avant de comprendre. Il avait dû fouiner dans ses cours de créatures magiques d’il y avait bien longtemps pour savoir de quoi il s’agissait.

« Hestia… Pas de geste brusque…. Mais je crois que c’est un génie… Tu sais ces créatures de Côte d’Ivoire qu’on avait vu en cours en cinquième année. Rapidement…. Trop rapidement. »

Le jeune homme ne se souvenait que difficilement de la forme générale de ce qui se trouvait devant eux, alors leur niveau de dangerosité, et surtout comment s’en débarrasser… Sa mémoire était aussi noire et vide que la pièce qui semblait prête à les engloutir.

Spoiler:

Codage d’après Libella sur Graphiorum
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Hestia Carrow
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Mar 11 Aoû - 22:58
Esprit frappeur et sale demande


Helios ◊ Hestia

We're the kids who feel like dead ends and I want to be known for my hits, not just my misses
 
Entre deux courses poursuites avec des journaux ensorcelés et quelques jurons sifflés entre ses dents serrées, Hestia se demanda fugacement si un élève avait déjà remporté une bataille contre Peeves. Elle en avait entendu des histoires, la Serpentarde, et si toutes s’accordaient à dire que l’esprit frappeur était vraiment la pire créature qui vivait dans le château, toutes avaient aussi pour point commun la défaite des élèves qu’il prenait pour victime. C’était un constat particulièrement désolant, mais autant en être conscient dès le début. Peeves était un être immoral, qui n’avait pas de limites et absolument aucun intérêt à faire preuve de compassion ou même à se montrer raisonnable. Il ne vivait que pour semer le chaos, que ce soit à travers des blagues douteuses ou des plaisanteries franchement cruelles. Il se fichait de tout et de tout le monde, mais surtout des conséquences de ses actions. Humilier quelqu’un, en envoyer une autre à l’infirmerie, tout était bon pour lui, tant que ça l’amusait. Le reste n’avait pas d’importante, et quelque part il avait raison de si peu s’en faire : personne ne parvenait jamais à avoir le dessus sur Peeves. Face à l’esprit frappeur, lutter était une perte de temps. On pouvait le combattre, on pouvait résister et répliquer, mais on ne gagnait jamais. Invariablement ça ne pouvait se finir que de deux manières : soit le fantôme se lassait et s’en allait fomenter un nouveau plan, soit on parvenait à prendre la fuite. Hestia avait assisté à ses exemples des dizaines de fois et elle avait bien retenue la leçon. Dans un cas comme dans l’autre, ça n’avait rien de glorieux, mais face à un adversaire qui ne connaissait pas de limite, la fuite n’avait rien de honteuse. En fait elle était salutaire et à Poudlard, tout le monde le savait.

Prendre la fuite était donc devenu l’objectif numéro 1 de la Serpentarde. Par un miracle, qui tenait au presque sacrifice de son cousin, elle était parvenue à se saisir du journal intime qui était la cause de tout ce bordel. Tout ça pour un simple assortiment de papier et d’encre. Hestia aurait bien affirmé qu’elle ne comprenait pas l’attachement que Helios pouvait avoir pour cet objet, mais il fallait bien admettre que si Peeves avait mis la main sur les précieuses notes de recherche qu’elle prenait pour ses potions, elle aurait été capable de retourner tout le château. Alors pour venger son cousin, mais avant tout surtout pour se venger de Peeves, elle prit le malin plaisir d’envoyer à la figure du fantôme les paillettes dont il l’avait arrosé un peu plus tôt. Oh la scène était mythique, mémorable, savoureuse même. Si elle avait pu, la verte aurait prit une photo juste pour pouvoir se rappeler cet instant. Le cri de joie de Helios fut à la hauteur du rictus satisfait qui anima les lèvres de Hestia. « Hestia, si tu n’étais pas fiancé à mon meilleur ami et que nous n’étions pas cousins, je te demanderai probablement en mariage » Tout en se saisissant du poignet de son cousin pour prendre la direction de la sortie, la verte ne pu retenir une grimace de dépit. Vraiment, est-ce que Helios était obligé de gâcher sa joie avec des idées pareilles ? Non seulement il lui rappelait qu’elle se retrouvait fiancée à un mec qu’elle ne pouvait même plus définir comme un ami, mais en plus il soulignait que le sorcier en question n’était autre que son meilleur ami. Si le Carrow était si obsédé que ça par cette idée de mariage, il suffisait que sa mère lui trouve une fiancée dont il ne voulait pas, il verrait alors si c’était si drôle que ça. D’ailleurs ça allait bien finir par arriver un jour ou l’autre, qu’il ne se pense pas épargné. En attendant, il était bien aveugle pour se dire que de telles plaisanteries feraient sourire la verte. « Hum, inutile d’en arriver là, t’auras qu’à me payer un verre. » Marmonna-t-elle entre ses dents tout en se pressant vers la porte. Recouvrir Peeves de paillettes avait été particulièrement satisfaisant, mais ce n’était pas une raison pour rester planter là. L’esprit frappeur n’allait pas manquer de riposter alors la fuite restait toujours l’option la plus viable pour sortir de là en un seul morceau. « Oui. Je vais avoir bien besoin d’une bierraubeurre pour me calmer. » Ah voilà, qui était une idée bien plus plaisante. Cette fois le sourire d’Hestia fut bien plus sincère. Une fois sortis de la salle, elle comptait bien ne pas lâcher Helios jusqu’à ce qu’ils franchissent la porte des Trois Balais et se fassent servir une bonne bièraubeurre. « Autant que tu veux même. » Une pour se remettre de leurs émotions. Une pour fêter le carnet retrouvé. Une parce que Peeves leur avait tapé sur le système… Ils avaient de quoi faire. La liste pouvait continuer longtemps comme ça.

Sauf qu’avant d’en arriver là, ils devaient déjà sortir de la salle sur demande. La porte était juste là, presque à portée de main, encore quelques mètres et les deux cousins y seraient. Mais c’était sans compter sur Peeves qui avait fini par se débarrasser de ses paillettes. D’un coup, la salle fut plongée dans le noir le plus complet, stoppant net la progression des deux Serpentards. Hestia pouvait toujours sentir la main de Helios dans la sienne, mais même en tournant la tête vers lui elle ne le distinguait pas. Malgré l’obscurité inquiétante, la verte sentit son cousin tirer sur son bras pour avancer. Sa main libre tendue devant elle, elle s’efforça de se diriger vers le dernier endroit où elle avait vu la porte. Elle sursauta en entendant des objets tomber au sol et pesta quand elle trébucha sur un objet mou qui couina sous le choc. Une nouvelle comptine de Peeves raisonna quelque part dans la pièce. « Tu penses que la vision des fantômes repose sur la lumière ? Ou peut-être le mouvement ? Il faut qu’on sorte avant qu’il nous retrouve et… » Même si le moment paraissait mal choisi à Hestia pour se pencher sur le cas des esprits frappeurs, quelque chose lui disait que Peeves pouvait certainement y voir comme en plein jour. Oh non, sinon son ton n’aurait pas été aussi joyeux. En fait, elle avait l’impression qu’il était plus proche d’eux, mais il était difficile de se faire une idée dans le noir. La possibilité que le fantôme lui balance soudainement un truc à la figure n’était pas pour lui plaire. « Je tiens pas vraiment à apprendre tout ça maintenant, trouvons cette fichue porte et cassons-nous. » Lança-t-elle dans un murmure empressé tout en repoussant du pied un nouvel objet qui se trouvait sur son chemin. S’ils n’avaient pas dévié ils ne devaient plus se trouver loin de la porte maintenant. La verte n’osait pas brandir sa baguette et lancer un lumos. Si sa théorie était vraie et que Peeves pouvait bien voir dans le noir, alors nul doute qu’il fondrait sur elle pour lui piquer son arme avant qu’elle n’ait pu prononcer le moindre mot.

Pourtant lorsqu’une faible lueur bleutée commença à se propager à leurs pieds, Hestia dû résister à l’envie de s’emparer de sa baguette. Lentement, une sorte de brume se déroulait au sol, même si elle était faiblement éclairée il était facile de voir qu’elle se développait de plus en plus. Hestia jeta un coup d’œil nerveux autour d’eux, Peeves n’était plus en vue mais c’était sûrement un de ses mauvais coups. Elle aperçu un chemin dégagé qui menait sûrement à la sortie et échangea un regard entendu avec son cousin. « J’aime pas ça, j’aime pas ça… C’est quoi ? » Oh, il n’était pas le seul à ne pas aimer ça. Se retrouver enfermé dans la même pièce que Peeves était déjà un cauchemar en soit, alors savoir que tout ceci était sûrement un de ses sales tours était encore pire. Si seulement les deux cousins pouvaient simplement traverser la brume pour rejoindre la porte, tout serait déjà fini. Mais Hestia n’osait plus bouger. Ça puait les ennuis à plein nez, et ils étaient en plein dedans. « Sûrement encore une idée géniale de Peeves. » Grogna-t-elle en maudissant un peu plus ledit fantôme à chaque seconde qui passait. Elle avait pensé qu’il profiterait du noir complet pour lui arracher le journal d’Helios des mains, mais apparemment il avait d’autres plans en tête. Et clairement ça n’augurait rien de bon. Après quelques secondes à flotter paresseusement à leurs pieds, la brume se regroupa pour former une forme humanoïde. Hestia observa le spectacle, stupéfaite. « Hestia… Pas de geste brusque…. Mais je crois que c’est un génie… Tu sais ces créatures de Côte d’Ivoire qu’on avait vu en cours en cinquième année. Rapidement…. Trop rapidement. » Un génie ? Par Merlin, mais où est-ce que Peeves avait bien pu dénicher un génie ? D’accord, la salle sur demande avait la réputation de rassembler tous les objets perdus mais là il s’agissait d’une créature magique. Hestia s’était attendue à tout sauf à ça, elle devait bien l’avouer.

Une main serrée sur le journal, l’autre dans celle de son cousin, la Serpentarde s’efforçait de se rappeler de ses cours de cinquième année. Quand il ne s’agissait pas de potions, ses souvenirs étaient tout de suite moins nets, et là c’était bien embêtant. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas pu se montrer un peu plus attentive en cours ? Là ça leur aurait bien été utile. Ah oui, les animaux et créatures ce n’était pas son truc, quand ça ne mettait pas des poils partout, ça essayait de vous croquer. Voilà qui ne lui avait pas donné envie de s’y intéresser, les potions avaient toujours eu sa préférence, mais pour le moment elle n’avait pas de chaudron sous la main pour l’aider. Juste une masse de souvenirs un peu vague dans laquelle elle fouillait sans relâche, croisant les doigts pour se rappeler d’un truc utile avant que le génie ne fasse quoi que ce soit. Oh, ça y est ! Ca lui revenait ! « Merde, Helios ! Les génies peuvent posséder les sor... » S’exclama-t-elle avant de s’arrêter aussitôt en plein milieu de sa phrase. Au milieu de ce qui devait être un visage, deux yeux s’étaient mis à briller d’une forte lueur, capturant le regard de la Serpentarde pour ne pas le lâcher. Hestia eut une inspiration sifflante. Soudainement, elle se sentait comme engourdie, comme si la brume avait envahi son esprit et endormi ses muscles. Elle tenait toujours debout mais en fait, elle avait le sentiment distinct de ne plus contrôler son corps. C’était ça que faisaient les génies, ils possédaient les sorciers pour les contrôler. Et dès qu’elle avait croisé le regard de la créature, elle avait été comme hypnotisée. « Laisse-moi espèce de sale... » Grogna la verte en tentant de rassembler toute sa concentration pour repousser le génie. Mais c’était peine perdue, elle devait lutter pour prononcer le moindre mot. Impuissante, elle regarda son bras se lever contre sa volonté. Dans sa main, le journal intime d’Helios. « Révèle tes secrets... Non ! » Le regard de la Serpentard s’agrandit d’horreur et de frustration. Le génie voulait qu’elle ouvre le journal, sûrement pour que Peeves puisse en lire tous les secrets. Ce sale fourbe ! Hestia remua ses prunelles dans tous les sens, paralysée, elle ne parvenait pas à tourner la tête vers son cousin. « Helios fais quelque chose ! Je contrôle… Plus… Rien. » Prononça-t-elle difficilement. Former chaque mot lui coutait, elle sentait son contrôle lui filer entre les doigts et ça la mettait en rage. Mais elle ne pouvait rien faire, ou tout du moins rien que le génie ne lui ait d’abord ordonné. Elle espérait vivement que Helios puisse trouver une solution, et vite. « Ré… vèle tes secrets… Esclave d... » Tout en tentant de contrer la volonté du génie, elle remerciait le jeune Helios d’avoir inventé une formule aussi pompeuse, mais surtout aussi longue.

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Mar 18 Aoû - 18:49
« Je tiens pas vraiment à apprendre tout ça maintenant, trouvons cette fichue porte et cassons-nous. »

Bien que les paroles de sa cousine résonnaient comme particulièrement éclairées, le manque cruel de lumière rendait la tâche infiniment plus compliquée : retrouver la porte était bien plus facile à dire qu’à faire… Alors que la lumière bleutée commençait à les entourer, Hestia blâma l’esprit frappeur.

« Sûrement encore une idée géniale de Peeves. »

Ils tombaient véritablement de Charybe en Scylla. Après Peeves, ils se retrouvaient maintenant avec une brume bleutée lumineuse qui ne leur disaient rien de bon. Hestia partageait ses appréhensions, ce qui n’était pas vraiment pour rassurer le Serpentard. Il devait vraiment avoir offensé une divinité quelconque dans une autre vie pour que sa chance soit tombée si bas. Il maudit l’ignoble entité divine qui pensait s’amuser en l’embourbant dans un malheur infâme. Il reporta son attention sur Hestia alors qu’il avait l’illumination de savoir ce qu’était cette fumée. Il n’était pas peu fier de sa découverte. Mais cette fierté fut bien vite balayée lorsque la forme humanoïde se présenta à eux.

Helios se retourna vers sa cousine qui, elle, semblait happé par la forme humaine : elle ne détachait pas son regard de la créature. Les yeux du Serpentard se plissèrent alors qu’il réfléchissait attentivement à ses cours. Les souvenirs étaient enfouis bien profondément, sous une pile de cours de médicomagie. Il ne perdait pas espoir de se souvenir de bribes mais cela semblait sérieusement compromis pour les prochaines minutes. Heureusement Hestia sembla se souvenir de quelque chose mais sa joie fut de courte durée…

« Merde, Helios ! Les génies peuvent posséder les sor... »

Le jeune homme vit l’attitude de sa cousine se transformer du tout au tout. Et merde. Effectivement, il avait vu à un moment que les génies pouvaient posséder les sorciers… Quel idiot il avait été d’avoir oublié cela. Pourtant depuis toujours, il avait été plutôt bon pour définir ce qui valait ou non le coup de retenir. Il fallait un peu de connaissance partout pour pouvoir tenir une conversation acceptable. Mais il y avait également toutes les informations relatives à la survie, qui étaient cruciales dans le monde magique, rien qu’avec les créatures étranges, nombreuses et dangereuses qu’on pouvait y trouver.

« Laisse-moi espèce de sale... »

Voyant Hestia grogner, Helios, faillit avoir le réflexe de se retourner vers le génie pour l’attaquer frontalement. Il se retint fort heureusement. Il ne manquait plus que cela, que lui aussi se fasse posséder. Gardant toujours en tête que la menace Peeves n’était pas vraiment écartée, il se rapprocha de sa cousine. La lumière bleutée émanant de la créature derrière lui donnait une aura et une lumière particulièrement hors du temps.

« Hestia, qu’est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment on met hors d’état de nuire un génie. Un peu d’aide s’il te plait ? » Dit-il plein d’espoir en voyant le bras de sa cousine se lever lentement. Ses yeux se remplirent d’effroi quand elle commença à parler. Elle était véritablement possédée et le génie semblait vouloir connaître le contenu du journal. Peeves devait effectivement être derrière tout ça. Helios eut envie d’hurler que ses pensées d’adolescent ne valaient peut-être pas tous les efforts que mettaient l’esprit frappeur pour les obtenir et ceux que les deux Serpentards mettaient à les protéger. Mais ils étaient allés trop loin pour s’arrêter maintenant.

« Révèle tes secrets... Non ! »

« Mais… » La situation lui échappait complètement. Il se sentait submergé et savoir qu’il était à présent le seul à pouvoir faire quelque chose le terrifiait. Il avait toujours eu quelqu’un comme référent : sa mère, un professeur, Rodolphus, même l’Augurey. Mais en cet instant, il n’y avait personne pour lui dire quoi faire, personne pour se soucier de son bien-être ou même pour lui donner des indices sur la marche à suivre. Il était véritablement seul face à un problème qui comprenait sa cousine, Peeves, un génie et un stupide carnet. Cela ressemblait au début d’une mauvaise blague.

« Helios fais quelque chose ! Je contrôle… Plus… Rien. »

Se faire interpeller par sa cousine le sortit de son immobilité aussi efficacement qu’une bonne gifle sur la joue. Son cerveau fonctionnait maintenant à cent à l’heure, cherchant activement un moyen de neutraliser le génie et filer vers la porte.

« Ré… vèle tes secrets… Esclave d... »

Le Serpentard réagit au quart de tour et se précipita sur sa cousine. Il lui bâillonna la bouche pour l’empêcher de prononcer haut et fort paroles permettant la révélation du journal.

« Désolée cousine, je sais que ce n’est pas particulièrement agréable. » Dit-il, ne pouvant s’empêcher de sourire devant le regard d’Hestia : était-ce de la frustration ? De la colère ? De la peur ? Voir Hestia Carrow qui n’était pas maitresse d’elle-même était quelque chose qu’Helios n’avait encore jamais vu même après vingt ans. Une étrange, étrange chose en effet.

Son cerveau émit un son de cloche, presque comme le bruit que faisaient les ascenseurs magiques lorsqu’ils arrivaient à destination. Un ding court mais bruyant indiquant au reste de son organisme qu’il avait trouvé ! Il connaissait le moyen de vaincre un génie. L’enfermer dans un contenant, préférentiellement une lampe à huile mais une carafe refermée par un bouchon faisait aussi très bien l’affaire.

« Il faut trouver un contenant… Pour mettre le génie dedans et puis…  Il y a une formule… Aaah c’est pas vrai… Qu’est-ce que c’est cette formule ? » Helios enleva sa main quelques secondes, pour se frotter le front puis réalisa son erreur, re-baillonna de nouveau sa cousine. « Désolé… T’as pas une idée de cette formule ? Genre maintenant ? »

L’aide qu’aurait pu lui apporter Hestia semblait compromise. Il devait gagner du temps. Il regarda la Serpentarde et lui arracha le carnet des mains. Il comptait courir dans toute la pièce pour essayer de trouver un contenant adéquate pour emprisonner un génie. Peut-être que ce temps supplémentaire lui permettrait de se souvenir de la formule et ainsi délivrer sa cousine du maléfice. Il devait simplement enlever la bombe à retardement qu’était le carnet dans les mains d’une Hestia possédée.

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Mer 16 Sep - 22:46
Esprit frappeur et sale demande


Helios ◊ Hestia

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Comme si un Peeves piqué dans son orgueil n’était pas assez à affronter, il fallait maintenant qu’ils aient à faire à un génie. Un génie ! Non mais vraiment, l'esprit frappeur n'avait pas de limites. Et puis quoi après ? Il allait leur faire surgir un troll d'un placard délabré, une acromentule d'un coin sombre ou une goule enragée d’une vieille malle ? Et puis, il le sortait d’où ce génie au juste ? Ce n’était pas comme si c’était une créature particulièrement courante en Ecosse et à ce que Hestia savait le fantôme n’était pas non plus capable d’aller faire un tour dans les déserts des pays arabes pour faire copain-copain avec des créatures locales. Il avait fallu qu’il parvienne à trouver un génie dans la Salle sur Demande. Alors qu’elle regorgeait d’objets inutiles et de meubles cassés, lui il parvenait à tomber sur un être magique capable de nuire aux sorciers. En plus d’être complètement tordu, Peeves avait une chance insolente, et c’était loin de jouer en la faveur des deux cousins. Pourtant Hestia s’était attendue à des coups bas de la part de l’esprit frappeur, elle le connaissait bien maintenant et elle savait qu’il n’avait absolument aucune limite quant à son imagination et son envie de nuire aux autres. Elle s’était donc attendue a à peu près tout, mais pas au coup des créatures magiques capables de posséder. Ah, l’utilisation d’un génie comme intermédiaire pour récupérer le journal intime d’Helios c’était un coup de génie de maître ! Surtout que les deux Carrow étaient loin d’être calés niveau connaissances sur les créatures magiques. A peine Hestia s’était-elle souvenue d’une information capitale sur les génies, qu’il était déjà trop tard. Le regard de la créature l’avait emprisonné et l’avait privé du contrôle de son propre corps. Quant à Helios… « Hestia, qu’est-ce que je fais ? Je ne sais plus comment on met hors d’état de nuire un génie. Un peu d’aide s’il te plait ? » Eh bien, il était encore plus paumé qu’elle. Il comptait sur elle, comme si elle était en état de faire quoi que ce soit. Ah, ils allaient aller loin comme ça.

Hestia avait beau lutter de toute ses forces, ça ne servait à rien. La créature, sûrement plusieurs fois centenaire, était bien trop forte pour elle. Elle étouffait sa conscience, brouillait ses sens et la privait de sa volonté pour lui imposer la sienne. La Serpentarde faisait de son mieux pour contrer les attaques de la créature, mais elle voyait bien qu’elle ne faisait pas le poids. Si ses pensées étaient toujours à elle -et elles étaient furieuses dans sa tête- le contrôle de son corps lui filait littéralement entre les doigts. Combien de sorciers talentueux étaient sortis victorieux d’un affrontement contre un génie ? Certainement pas beaucoup. Et elle ne pensait pas ça uniquement parce que l’esprit n’avait eu aucun mal à prendre le dessus sur elle. Ca ne l’empêchait pas de batailler, la verte n’avait jamais été du genre à baisser les bras, mais elle sentait bien que cette guerre était perdue d’avance. Alors elle tentait de gagner du temps, de faire comprendre à Helios ce qu’il se passait pour qu’il puisse trouver une solution et les sortir de là. Sauf que le génie avait d’autres plans en tête. « Mais… » Non, Helios ne rêvait pas. Peeves avait chargé une créature quasi mythique d’ouvrir son journal intime afin de pouvoir en connaitre les secrets. A croire qu’il n’avait aucune honte à utiliser un génie, esprit bien plus puissant que lui, pour accomplir ses basses besognes. En plus d’être chanceux, l’esprit frappeur était d’une arrogance folle. Hestia aurait aimé voir le génie se retourner contre lui mais elle savait que c’était peine perdue. Bon, au moins de cette manière Peeves était presque certains d’obtenir ce qu’il voulait. Parce que même si Hestia résistait de son mieux, elle sentait les mots s’échapper de sa bouche sans qu’elle ne puisse rien faire pour les retenir. Pester, serrer les lèvres, maudire le génie, tout ça était inutile. Elle ne contrôlait plus rien, elle l’avait dit à Helios. Ce qui voulait dire que c’était au Serpentard de trouver une solution pour les sortir de ce mauvais pas avant qu’il ne soit trop tard.

Et quelle solution ! En plein milieu d'une phrase, Hestia se retrouva bâillonnée par son cousin. « Désolée cousine, je sais que ce n’est pas particulièrement agréable. » Pas particulièrement agréable, c'était un sacré euphémisme ! La Serpentarde lui adressa un regard noir chargé de ressentiment. D'accord, il n'avait pas vraiment le choix, c'était la meilleure méthode pour l'empêcher de prononcer la formule, surtout que Peeves rodait toujours dans les alentours, prêt à piquer leurs baguettes, mais ce n'était pas pour autant qu'elle était d'accord. Bon, elle n'était pas non plus d'accord avec ce que le génie la forçait à faire. Par Merlin, ce que c'était frustrant ! Surtout qu'au milieu de tout ça, elle continuait de lutter de son mieux contre la volonté de l'esprit. Celui-ci voulait qu'elle morde la main de son cousin, elle pouvait sentir le murmure du génie s’infiltrer dans son esprit et elle prenait vraiment sur elle pour ne pas lui enfoncer ses dents dans la chair. Pourtant, il fallait dire que grand sourire qu'arborait Helios n'était vraiment pas pour l'aider. Hestia fronça les sourcils, tentant d'ordonner par la force de son regard que son cousin se creuse un peu plus les méninges pour trouver une solution au lieu de se moquer d'elle. Après tout, c'était ses secrets qui risquaient d'être dévoilé à Peeves. Elle n’avait pas grand-chose à perdre si la formule était prononcée en entier, en revanche, pour Helios c’était une autre histoire. Ça méritait grandement qu’il fasse plus d’efforts. « Il faut trouver un contenant… Pour mettre le génie dedans et puis…  Il y a une formule… Aaah c’est pas vrai… Qu’est-ce que c’est cette formule ? » Eh bien voilà, quand il y mettait un peu plus du sien ça finissait par payer ! Il était sur la bonne voie, il était temps. Ou il tenait déjà un début de solution, il leur fallait trouver un contenant, ce qui n'allait certainement pas être très difficile vu tous les objets entassés dans la Salle sur Demande.

Enfin, ça n’aurait pas été bien difficile si un génie encouragé par Peeves ne s’amusait pas à tenter de tout gâcher. La preuve, Helios avait à peine enlevé sa main de la bouche de Hestia que ses lèvres se mirent immédiatement à bouger contre sa volonté. « Es… Clave de papier… Ton… » Une demi-seconde plus tard, le bâillon était de retour, au moins Helios avait-il toujours de bons réflexes. Poussée par le génie, Hestia gesticula pour tenter de se soustraire à la poigne de son cousin, heureusement sans résultat. « Désolé… T’as pas une idée de cette formule ? Genre maintenant ? » La verte lança un regard furieux à son cousin. Si elle avait eu le contrôle de ses cordes vocales, elle l’aurait sûrement insulté. Il était sérieux là ? Elle était possédée par un génie qui la privait du contrôle de son propre corps et il lui demandait de l’aide ? Comme si elle était en capacité de faire quoi que ce soit de son plein gré, ce n’était plus elle qui avait les rênes et elle avait bien besoin que Helios s’en souvienne. Elle avait bien voulu l’aider à récupérer son journal mais maintenant c’était à lui de lui rendre la pareille en la libérant de cette fichue créature. Hestia grogna dans la main de son cousin pour lui manifester son mécontentement. Par Merlin, ça n’allait pas être à elle de tout faire quand même. Enfin, Helios paru comprendre que ce n’était pas ainsi qu’ils allaient s’en sortir. Avant que la verte n’ait pu faire le moindre geste, il se saisi du journal et pris ses jambes à son cou, disparaissant dans un des nombreux couloirs d’objets perdus. Aussitôt, la Serpentarde sentit son corps se mettre en marche pour tenter de le suivre. Elle planta ses pieds dans le sol et rassembla toute la concentration dont elle était capable pour contrer la volonté du génie. Elle sentait déjà la migraine poindre sous l’effet des efforts qu’elle faisait, mais elle tint bon. Yeux fermés, elle resta plantée là, alors que le génie lui ordonnait de se lancer à la poursuite d’Helios, elle ne bougea pas d’un iota.

Malgré ce maigre succès, Hestia savait qu’elle ne pourrait pas tenir comme ça bien longtemps. Elle espérait vivement que Helios trouve rapidement un contenant où enfermer le génie, la salle devait en regorger il n’avait plus qu’à mettre la main dessus -en évitant de se faire tuer par Peeves au passage. Puisqu’elle ne pouvait pas bouger, la verte s’efforça de puiser dans ses souvenirs pour retrouver la formule qui servirait à emprisonner le génie pour de bon. C’était une tâche difficile, non seulement parce que à côté de ça elle ne devait pas perdre sa concentration, mais surtout parce que les créatures magiques, ça n’avait jamais été son truc. Alors les cours qu’elle avait pu suivre sur le sujet, elle les avait écoutés d’une oreille distraite et elle n’avait pas vraiment fait l’effort de les retenir une fois les examens passés. Bon, déjà ça devait être une formule en latin, c’était toujours le cas. Pour s’adresser à un génie, il fallait utiliser le terme genius. Oui, ça lui disait quelque chose. Il fallait l’enfermer, le contraindre, le cloitrer… Soudainement, ça fit tilt dans sa tête, le souvenir ressurgit avec la force d’un cognard. Et ça tombait bien, elle était batteuse. « Inclusarum ! » Cria-t-elle en forçant sur ses cordes vocales pour prononcer le mot assez fort pour que Helios puisse l’entendre de là où il était. Aussitôt, le génie profita de ce bref moment d’inattention. « Inclusa, inclusa, inclusam, inclusae, inclusae, inclusa. » S’entendit-elle réciter à toute allure. Super, maintenant elle faisait de la conjugaison en latin, il ne manquait plus que ça ça rappelle des souvenirs du collège ? 8D. Partie comme elle était, le génie était capable de la faire réciter ainsi jusqu’à ce que sa bouche s’assèche. La Serpentarde reprit le contrôle de sa concentration. « Helios ! » Elle força sur ses cordes vocales, luttant contre l’impression qu’elle allait se les briser si elle continuait à aller contre la volonté du génie. Mais elle ne s’arrêta pas en si bon chemin, elle tenait la formule. « Genius inclusarum ! » Cria-t-elle de toute ses forces en priant Merlin pour que Helios l’entende et puisse la débarrasser de l’affreux génie. « Gen… » Elle voulut répéter la formule, encore et encore jusqu’à être sûre que Helios puisse l’utiliser, mais sa voix se brisa dans sa gorge. Elle se tût, furieuse contre le génie, Peeves, elle-même et à peu près le monde entier. Maintenant elle n’avait plus qu’à espérer.

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Sam 3 Oct - 20:17
Les regards noirs que continuait de lui lancer Hestia indiquaient sans aucun doute qu’elle n’appréciait pas particulièrement ses questions. En même temps Helios faisait ce qu’il pouvait. Il ne pouvait pas être bon partout et, il le concédait, les créatures magiques n’étaient pas son fort… En même temps avec tous ces poils, plumes, dents et autres joyeusetés, il ne voyait vraiment pas l’intérêt de ces bestioles.

Alors que le Serpentard courait à travers la Salle sur demande, son journal entre les mains, il jeta un regard en arrière. Il vit Hestia s’immobiliser difficilement. Le jeune homme n’était pas rassuré par cette situation. Qu’attendait exactement ce génie ? Allait-il incanter une formule étrange ? A moins que sa cousine et la créature soient en plein combat intérieur ? Dans tous les cas, Helios y vit une chance non négligeable de mettre fin à ce qui commençait à s’apparenter à un cauchemar.

Il cherchait désespérément un contenant pour le génie, alors que son cerveau fonctionnait à cent à l’heure pour se rappeler de la formule, ne pas trop s’éloigner de la fumée bleue qui était toujours la seule source de lumière, éviter les nombreux obstacles, surveiller si Peeves ne revenait pas et mettre sur pieds un plan d’évasion rapide et efficace. Helios n’aurait pas été étonné de voir de la fumée sortir de ses oreilles tellement son cerveau travaillait.

« Inclusarum ! »

Le Carrow releva la tête surpris. La voix de sa cousine portait dans la grande pièce et se répercutait en échos sur les murs. En réponse, un bruit faible et lointain lui parvint. Helios ne savait pas ce que cela pouvait bien être. Une part de lui espérait vraiment ne pas voir un Peeves énervé foncer vers eux. Ils n’avaient plus beaucoup de temps. Et puis, qu’avait voulu lui dire Hestia ? Il tenta de comprendre ce mot sans grande réussite. Et voilà que maintenant il l’entendait réciter ses déclinaisons latines… Elle devait être en train de perdre la boule…

Sa main s’arrêta, suspendu en l’air alors qu’il voyait dans son champ de vision un superbe bocal en verre, teinté de rouge avec un gros bouchon en liège. Il rangea le carnet dans sa poche intérieure, priant tous les anciens médicomages qu’il connaissait que le carnet reste à sa place pendant les quelques minutes qui arrivaient. Il avait l’intuition qu’elles seraient mouvementées. Il attrapa à deux bras le bocal qui faisait bien la taille de son torse et commença à accélérer le pas pour rejoindre Hestia.

« Helios ! »

« Oui oui j’arrive, je fais ce que je peux Carrow » Maugréa-t-il en soufflant sous l’effort. Les bruits lointains, qui s’avéraient être des rires, se rapprochaient encore et toujours.

« Genius inclusarum ! »

Un immense sourire s’afficha sur le visage du jeune Carrow. Elle avait réussi et il tenait maintenant les deux ingrédients indispensables pour se débarrasser du génie et ainsi pouvoir filer fissa avec Hestia : la formule et le bocal. Il s’arrêta à quelques pas de sa cousine et posa le bocal sur le sol. Il jeta un coup d’œil anxieux dans la pénombre qui les entourait. Avec la faible lumière, il apercevait tout de même la porte au loin. Cela serait leur prochain objectif... Ils n’étaient vraiment pas loin ! En sortant sa baguette, il vérifia de nouveau que le carnet était bien place. Il aurait été vraiment dommage de passer par toutes ces épreuves pour rien. Il pointa sa baguette vers sa cousine, et traça dans l’air un signe qu’il espérait serait le bon tout en prononçant d’une voix distincte et forte la formule.

« Genius inclusarum ! »

Rien ne se produisit. Les yeux d’Helios s’exorbitèrent devant son échec et… La lumière bleue commença à se diriger paresseusement vers le bocal. De la fumée bleue sortait également du nez et de la bouche d’Hestia pour également remplir le contenant en verre. Helios était prêt à enfoncer le bouchon à la seconde près où la fumée aurait fini de rejoindre la future prison.

« Petits Carrow, cela suffit.
Bien énervé je suis.
Vous écraser comme de la bouillie,
Sera mon petit plaisir ici ! »


Peeves se rapprochait ! Ces paroles indiquaient que Peeves n’était vraiment pas loin. Mais Helios n’osait pas quitter du regard le génie. S’il ratait sa chance, il aurait fallu tout recommencer. Alors que le génie quittait définitivement le corps de la Carrow, il mit encore quelques secondes pour rejoindre le bocal.

« Hestia, fait quelque chose pour Peeves. »

Il n’eut pas le loisir de voir quelle idée sa cousine allait bien pouvoir trouver puisqu’il reboucha le bocal dès que la dernière volute bleue eut fini de s’y rendre. Alors, l’adrénaline qui habitait déjà le sorcier lui donna l’énergie nécessaire de foncer vers sa cousine, de lui attrapa le bras et de partir en courant. Il visa où devait se trouver la porte sans se retourner.

« Cours ! » Hurla-t-il en la trainant et la soulevant à moitié pour qu’elle tienne son allure. Après tout il ne faisait pas exactement la même taille même si le sport était plutôt du ressort de la demoiselle. Les objets autour d’eux volaient, comme si une force invisible faisait tout exploser sur leur passage. Après un moment qui lui parut durer une éternité, les deux Carrow furent à quelques mètres de la porte.

« Alohmora ! »

La porte s’ouvrit alors dans un grincement et Helios en profita pour se jeter à l’extérieur, suivit par il l’espérait sa cousine. Les portes se refermèrent dans un bruit sourd, laissant les deux Serpentards à terre, décoiffés et essoufflés. Helios était allongé sur les pierres froides du couloir. Sa main alla lentement dans sa poche intérieure et il s’arrêta d’un coup. Il releva la tête vers Hestia tout en tentant de reprendre son souffle.

« Le carnet… » Quelques secondes passèrent. « Je l’ai ! » Termina-t-il avec un sourire de triomphe en sortant l’assemblage de pages qui avaient été froissées, un peu brulées et dont quelques bouts étaient arrachés.

Tout ce mal pour une si petite chose. Plus jamais cela ne devait arriver. Helios n’aurait pas toujours Hestia pour l’aider. Une si petite chose qui avait accompagné Helios pendant tant d’années, qui était le reflet de sa vie passé. Elle contenait les peurs, les espoirs et les rêves d’un jeune garçon dont la vie oscillait entre Poudlard et le manoir Carrow, entre l’école et la vie aristocratique sorcière. Ce garçon avait bien sûr mené à l’homme qu’était aujourd’hui Helios. Mais ce garçon avait cependant disparut depuis bien longtemps. L’enfant s’était effacé au profit de l’adulte qui se tenait là sur le sol aujourd’hui. Il était temps d’agir comme tel, de laisser le passé au passé.

Se relevant, Helios posa le carnet au sol et pointa sa baguette sur ce si précieux objet qui l’avait accompagné pendant tant d’années. Soupirant bruyamment, il détailla quelques secondes cet artefact de son enfance, une pointe d’hésitation dans ses gestes. Il prit une grande inspiration, emplis de doutes, de regrets et de peurs. Mais son ambition, sa honte et son arrogance eurent raison des dernières barrières enfantines qui protégeait son journal. Alors, jetant un regard à sa cousine, ses doigts se serrèrent autour de sa baguette.

« Il est grand temps que je m’en débarrasse. Après tout, le carnet du Seigneur des Ténèbres est une des choses qui l’a mené à sa perte…. Je ne ferai pas la même erreur… » Dit-il. Son regard se reporta sur l’objet alors qu’il prononçait la formule qui scellait le destin du carnet et rendait irrémédiables ses choix. « Incendio ! »

Des flammes apparurent et se délectèrent du papier, alors que quelques cendres commençaient à apparaitre et que des étincelles s’élevaient vers le ciel. Helios se perdit quelques secondes dans la contemplation de la destruction alors que son cœur se serrait quelque peu. Il se tourna finalement vers sa cousine, tentant de cacher les combats intérieurs qu’il traversait.

« Merci Hestia. Vraiment merci. Je te dois vraiment un service. Sache que quoique tu me demandes un jour, je le ferai en paiement de cette ridicule aventure. » Dit Helios dans une expiration, comme si cette promesse venait clôturer leur « ridicule aventure ». Il sourit, basculant la tête en arrière. Il prit alors une grande inspiration pour calmer ses sens et son cœur qui n’avait pas fini de s’emballer. Fermant légèrement les yeux, il profita de ce calme ambiant. Il était enfin tranquille. Petit à petit, sa vie normale lui revint : ses cours qu’il devait absolument réviser pour la fin de semaine, la potion qu’il avait lassé à décanter et la soirée du prochain vendredi. Tout revenait enfin à sa place. Et ce journal ne serait plus jamais une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Fin de RP pour Helios

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Dim 18 Oct - 0:28
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Ils allaient y arriver. Ca ne pouvait pas finir autrement, Hestia le refusait. Après tout ce que Peeves leur avait envoyé dans la tronche, les objets, les paillettes, les chutes et maintenant le génie manipulateur de sorcier digne d’un marabout de l’allée des Embrumes. Sans parler des moqueries et des poèmes stupides, non, clairement, ils ne pouvaient pas échouer. Ils en avaient trop bavé pour baisser les bras et laisser l’esprit frappeur obtenir la victoire. A la base la Serpentarde n’avait agi que pour aider son cousin, il s’agissait simplement de récupérer son journal afin que ses petits secrets ne se retrouvent pas étalés partout dans l’école de magie. Mais désormais c’était plus que ça. Ce n’était plus juste matériel, ou un devoir envers Helios. C’était devenu personnel. Peeves en avait trop fait. Il en allait toujours ainsi avec le fantôme, il n’avait pas de limites, encore moins quand ça concernait les étudiants de Poudlard, mais le coup du génie était de trop. Peeves leur en avait fait voir de toutes les couleurs, il les avait envoyés valdinguer, lancé une horde de faux journaux à leurs trousses, plongés dans le noir, il les avait terrorisé et moqué. Tout ça comme s’ils n’étaient que de vulgaires fifrelins. Mais que Hestia se fasse possédée par un génie aux ordres de l’esprit était vraiment la goutte de potion qui avait fait déborder le chaudron. Trop c’était, trop. La Serpentarde savait qu’elle se lançait dans une lutte difficile mais elle refusait de lâcher prise et de s’avouer vaincue, ce génie n’aurait pas le dessus. C’était incroyablement dur mais elle parvenait à ne pas laisser la volonté de la créature noyer la sienne. Figée au milieu de la pièce, Hestia luttait de toute ses forces pour ne pas bouger alors que le génie lui ordonnait tout l’inverse. Il voulait qu’elle parte à la poursuite de son cousin, qu’elle l’empêche de trouver un contenant où l’emprisonner. Mais la verte était toute aussi obstinée. C’était là leur dernière chance alors malgré le mal de crâne qui commençait à se faire sentir elle ne relâchait pas sa concentration, forçant même sur ses cordes vocales pour hurler à Helios la formule qui la délivrerait de cet enfer.

Est-ce que son cousin l’avait entendu avant que le génie ne se décide à lui faire réciter toutes les déclinaisons latines, Hestia n’en n’était pas sûre. Mais vu la situation actuelle, elle ne pouvait rien faire de plus que de croiser les doigts, enfin métaphoriquement parce que même ça le génie l’empêchait de le faire. Heureusement Helios fini par revenir avec un gros bocal rouge qu’il déposa par terre avant d’entamer le sortilège. Si elle avait pu faire le moindre mouvement, Hestia en aurait soupiré de soulagement. Pour le moment tout ce qu’elle pouvait faire c’était observer son cousin et l’encourager mentalement. D’abord il ne se passa rien, puis peu à peu elle senti un fourmillement dans le bout de ses doits et son esprit s’éclaircir. Alors que Peeves, qui commençait à s’approcher, reprenait ses rimes insupportables, la verte senti son nez la chatouiller. De la fumée bleue en sortait -beurk- pour se diriger tranquillement vers le bocal ouvert. Ca marchait ! Quelques instants plus tard, Hestia retrouva enfin le contrôle de son corps et de son esprit, à son grand soulagement. Ce qui l’était moins c’était de savoir que Peeves rodait toujours dans les parages et qu’il était visiblement en rogne. « Hestia, fait quelque chose pour Peeves. » Décidemment ils n’avaient pas un seul instant de répit. Hestia venait à peine de se débarrasser d’un occupant indésirable qu’elle devait déjà gérer un esprit frappeur insupportable. Mais pour le coup, elle ne demandait que ça, se venger ne serait-ce qu’un peu, de Peeves. Laissant Helios refermer le bocal et le sceller pour que le génie ne soit plus une menace, elle sorti sa baguette d’un geste déterminé. « Avec plaisir. » Et sans attendre, la Serpentarde leva sa baguette vers l’esprit frappeur qui s’approchait dans les airs. Le sort avait fusé avant qu’il ne puisse s’emparer de sa baguette. En moins d’une seconde tous les faux journaux abandonnés au sol, créés par les soins du fantôme, se relevèrent d’entre les morts pour se précipiter vers leur créateur et le frapper sans relâche. Dommage que la loi de Gamp l’empêchât de faire apparaitre de la nourriture, elle aurait adoré faire pousser des brocolis dans les oreilles de l’esprit. En entendant les couinements indignés et les protestations de Peeves, Hestia eut un sourire.

L’instant était plaisant, mais il y avait plus important : sortir de là. « Cours ! » Lorsque Helios s’empara de son bras, Hestia ne broncha pas. Voir Peeves se faire harceler par ses carnets était plaisant mais elle savait que ça ne durerait pas alors autant profiter de la diversion pour filer. Ils avaient ce qu’ils voulaient ce n’était pas le moment de tenter le sort. La verte détala donc à la suite de son cousin en direction de la porte. « Alohmora ! » Autour d’eux la salle semblait prise dans une tornade mais Hestia ne voyait que la porte ouverte qui s’approchait de plus en plus. Elle sursauta donc violement quand la voix de Peeves se fit entendre derrière eux.

« Oh les petits Carrow font les fiers
Mais je ne suis pas né d’hier
Pour qu’ils puissent se vanter
Encore faut-il qu’ils puissent parler ! »


Cet imbécile ne savait vraiment pas accepter une défaite. Juste avant d’atteindre la porte, la Serpentarde jeta un coup d’œil rapide en arrière. Juste assez pour voir l’esprit frappeur tendre un doigt en sa direction, mimant une de ces armes abjectes que les moldus aimaient tant. Il ne se passa rien, du moins rien qu’elle ne sentit, mais elle ne se faisait pas d’illusions, le fantôme ne pouvait pas avoir loupé son coup. Enfin, ce n’était pas le moment d’y réfléchir. Au même instant ils franchirent la porte d’un bond et se retrouvèrent contre le sol de pierre du couloir. Une fois la porte refermée, Hestia laissa sa tête reposer un instant contre le sol pour reprendre sa respiration. « Le carnet… » Elle se figea et tourna de grands yeux vers Helios, prête à le maudire sur plusieurs générations s’il avait perdu son carnet entre temps. « Je l’ai ! » Ouf ! Pas besoin de mener les Carrow à leur perte, ils y arriveraient bien tout seul. A son tour, la brune se releva et entreprit de remettre ses cheveux en place pendant que Helios posait son si précieux journal au sol. « Il est grand temps que je m’en débarrasse. Après tout, le carnet du Seigneur des Ténèbres est une des choses qui l’a mené à sa perte…. Je ne ferai pas la même erreur… » S’en débarrasser ? Après tout ce qu’ils venaient de vivre pour le récupérer ? Hestia comprenait la menace que le carnet représentait mais Helios pourrait au moins attendre qu’ils aient fini de récupérer leur souffle pour ça non ? Là ça donnait l’impression qu’ils avaient affronté Peeves pour rien et clairement ça ne faisait pas parti des activités que Hestia aimait faire pendant son temps libre. La Serpentarde voulu protester, au moins dire à son cousin d’attendre un peu, mais quand elle ouvrit la bouche aucun son ne franchi ses lèvres. Oh le sale fourbe de Peeves ! C’était donc ça qu’il lui avait fait un peu plus tôt, son dernier sale coup. Il l’avait rendue muette ! Hestia aurait bien juré qu’elle lui ferait payer mais vu comment ils en avaient bavé pour récupérer le carnet elle devait se rendre à l’évidence, c’était une guerre perdue d’avance.

La Serpentarde ravala donc sa frustration pendant que Helios pointait sa baguette sur le responsable de toute leur folle aventure. « Incendio ! » Des flammes apparurent pour s’emparer du carnet. L’objet ne tarda pas à se consumer. Pour quelqu’un d’autre, Hestia aurait décrété sans la moindre hésitation que tout ce qu’ils venaient de vivre ne valait pas le coup, mais il s’agissait de Helios. Son cousin. Et ça, ça comptait déjà un peu plus. Alors quand le blond se tourna vers elle, la verte oublia tout jugement et toute frustration pour lui adresser un léger sourire. « Merci Hestia. Vraiment merci. Je te dois vraiment un service. Sache que quoique tu me demandes un jour, je le ferai en paiement de cette ridicule aventure. » Laissant son sourire s’agrandir sur ses lèvres, Hestia fit signe à son cousin que si elle ne pouvait pas parler ce n’était pas à cause de l’émotion mais à cause de cette saleté d’esprit frappeur. Puisqu’elle ne pouvait pas encore prononcer le moindre mot elle adressa à Helios un regard entendu qui démontrait bien qu’elle n’oubliait pas sa promesse. Il lui devait un service, un énorme service, et même si elle espérait de tout cœur que son cousin n’aurait pas besoin de cette pression pour lui venir en aide le jour où elle en aurait besoin, elle savait qu’elle ne pouvait pas laisser passer ça. Ne serait-ce que pour l’embêter avec ça de temps en temps. Puis son regard se fit plus doux et elle pencha légèrement la tête sur le côté pour signifier à son cousin que même si elle avait pesté, râlé et galéré tout le long, elle restait là pour lui quand il en avait besoin. Hestia ne portait peut être pas beaucoup de monde dans son cœur, mais Helios en faisait indéniablement parti. Puis, puisque les effusions de sentiments n’étaient clairement pas son genre, la Serpentarde attrapa le bras de son cousin et l’entraina à sa suite dans les couloirs de l’école. Direction les cuisines où elle comptait bien se faire servir tous les verres dont ils avaient parlé un peu plus tôt. Ils méritaient bien ça.

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