Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil ✘ Théone

Date d'inscription : 04/05/2019

❝Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil.❞
Theone

Quatre longues journées s’étaient écoulées. Après la dispute avec son frère Alcyone avait voulu prendre une valise et se tirer de sa maison. Seulement voila, au moment où elle réalisa qu’elle était seule, elle comprit que c’était lui qui s’était tiré. C’était la meilleure ça… Elle se voyait mal abandonner comme ça les lieux et elle maudissait Théo pour lui avoir coupé l’herbe sous le pied. Mais visiblement c’était une de ses spécialités en ce moment. Elle se revoyait laisser tomber la valise dans l’entrée. Elle était restée plusieurs minutes, dans ce hall le silence venait bourdonner à ses oreilles. La colère s’était dissipée avec les journées. La tristesse avait pris place. Le regret aussi. L’altercation avec Théo n’avait été qu’une chaine croissante dans la démesure. La colère et l'incompréhension avaient été les gouverneurs de cette soirée. Avec le recul, elle comprenait son inquiétude et cette dernière, il l’avait exprimé avec agressivité, animosité. La brune n’avait pas supporté cette intrusion, cette façon de faire et elle avait été loin de lui d’apaiser ces tension qui avaient commencé dès qu’elle était rentrée ce soir là.

Depuis ? Elle ne l’avait plus vu. Plus de son. Plus d’image. Le vide. Le premier jour, elle s’était dit bon débarras. Le second, au réveil, elle s’était malgré tout posé quelques questions. Le fil de la journée à son travail lui avait paru long mais alors qu’elle avait quitté le travail comme à son habitude, elle avait senti une présence sans parvenir à détecter la moindre silhouette. Son regard clair avait sondé la cour arrière de la boutique. Un instant elle eut peur que le frère de Dimka ne soit venu pour terminer son travail. Elle qui avait prévu d’aller faire le tour de quelques agences immobilières transplana directement chez son frère plutôt que de trainer. Le troisième, c’était de l’inquiétude qu’elle dissimula. Elle aurait pu demander à Sélénya bien sûr, mais l’orgueil l’en empêchait. Ce jour là aussi elle ressentit la présence de quelqu’un alors qu’elle quittait les lieux. De nouveau, elle regarda un peu partout sans déceler la moindre personne. Pourtant elle commençait à comprendre. Ce soir là, elle traina volontairement dans les rues de Londres avant de rentrer.

Enfin le quatrième jour, l’inquiétude s’était tassée parce qu’elle avait bien compris qui jouait dans son ombre à la fin de ces journées. Après tout, est-ce qu’il ne lui avait pas dit qu’il viendrait tous les soirs. Elle aurait pu lui hurler dessus qu’elle n’était plus une enfant, qu’elle voulait qu’il s’en aille. Mais dans le fond, elle trouvait ça plutôt touchant. Ah ça le frère et la soeur Greengrass, il y en avait pas un pour rabaisser son caquet mais les sentiments fraternels eux, ils avaient toujours existé. Et ils étaient toujours présents malgré ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt. Ce soir là, termina un peu plus tard que d’habitude. Elle s’était blessée avec un outil de travail. Elle s’était ouvert l’intérieur de la paume de la main. Heureusement le propriétaire de la boutique avait passé ses tests de premiers secours sorciers et il avait vite pu la soigner. Il ne restait à présent qu’un léger bandage était enroulé autour de sa paume droite. Etant gauchère, c’était déjà moins embêtant mais la ponceuse permettant de ciseler le métal avait ripé méchamment. Quand elle sortie, la ruelle était désertée mais elle était sûre qu’il était là. « Je me suis blessée aujourd’hui. » dit-elle alors, levant sa main pour montrer son bandage. Elle le provoquait ? Un peu. Cela toujours été ainsi entre eux de toute façon. « Je préfère prévenir, on sait jamais. Si tu veux venir vérifier par toi même que je risque pas l’amputation ou la gangrène ou la septicémie ou de chopper la dragoncelle ou… » Elle arrêta d’énumérer toutes les bêtises qui lui venaient à la tête quand elle vit son frère se matérialiser devant elle. Elle planta son regard dans le sien, un sourire venant ourler ses lippes avec amusement. Bon c’était pas le meilleur lieu pour se réconcilier mais il fallait bien un début à tout. « Je comptais aller boire un verre ce soir, tu m’accompagne ? » Tentative première pour enterrer la hache de guerre. Est-ce que cela allait marcher ? Le verdict n’allait pas tarder à tomber.

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Ce que le temps pouvait paraître long parfois. Rentrer dans la demeure familiale ça avait ses bons et ses mauvais côtés. Ces bons car dès lors qu’il était ici, il n’avait plus eu à subir les attaques d’Alcyone et de ne plus avoir à supporter ~~sa cigarette~~ sa déception sur tout et n’importe quoi, et ça avait aussi le mérite de lui le calmer. Ces mauvais parce qu’ici, les ombres du passé l’avaient envahi dès la première journée, alors qu’il s’était rendu dans la chambre de sa sœur. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Et le pire, à ses yeux c’est que pas une seule fois ses parents n’avaient demandé comment elle allait. Ils s’en moquaient éperdument. C’était donc à ça qu’il ressemblait ? Comment expliquer alors que malgré le fait que oui, il lui en voulait énormément, dès le lendemain de leur altercation, il avait transplané jusqu’au chemin de traverse pour vérifier que tout se passait bien pour elle. Il n’avait alors pas vraiment les horaires de sa sœur en tête, il avait supposé uniquement et attendu, pris son mal en patience mais avait dû se louper sur quelque chose puisqu’il ne l’avait jamais vu.

Puis une fois rentré, ce n’était pas l’éclate. Déjà, il faut dire qu’il n’avait plus vraiment l’habitude de se plier aux règles de ses parents. Il avait oublié à quels points ils étaient agaçants, mais surtout et c’était ça le point le plus important, habituellement il y avait au moins sa sœur pour pouvoir supporter avec lui les conneries. Là, personne et cette petite voix qui soufflait, agaçante, entêtante, culpabilisante, que ce serait ça tout le temps dorénavant, la faute à qui ? Il ne savait plus à qui en vouloir à lui, à elle, à ses parents, aux Dimitrovs, un mix de tout cela sûrement.
Il y avait aussi cette mère qui dès le second jour agaça prodigieusement Théo et non ce n’était pas dû au fait qu’elle utilisait son surnom complètement foireux mais bien aux paroles qu’elle prononçait. Comment expliquer à quelqu’un qui n’a pas envie de comprendre que si, Alcyone méritait clairement cette inquiétude et cette culpabilité, il tenait à elle, que non, il ne perdait pas son temps en allant vérifier qu’elle rentrait sans encombre chez elle. Le truc déjà à ne pas dire oulalah, il semblerait que parler de la demeure dans laquelle vivait les enfants Greengrass, enfin surtout Alcyone pour le moment, en disant chez elle, ça passait difficilement pour la mère. Ah non mais il aurait dit j’ai fait don de ma maison à Alcyone ça aurait été la même chose, c’est dire les proportions que ça prenait. Et si à ses yeux, elle valait carrément la peine qu’il perde son temps. De toute façon, il était têtu et rien de ce qu’aurait pu dire sa mère ne servirait. Seconde après-midi-il partit bien plus tôt de la maison et guetta donc la sortie du travail d’Alcyone et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle était inquiète, comme quoi il faisait bien de venir. Et en même temps, qu’est ce qu’il aurait aimé lui dire qu’elle n’avait rien à craindre, il veillait. Il resta dans l’ombre jusqu’à ce qu’elle transplane puis fit de même, chacun chez soi.
Le troisième jour, s’il fut là à l’heure, elle était beaucoup moins prudente mais ce n’était pas très grave. Aussi longtemps que dura la balade de sa sœur dans Londres, Théo suivit et c’était bizarre, déjà de suivre sa sœur, ce n’est pas non plus quelque chose qui le mettait hyper à l’aise, mais le pire c’était d’être à quoi cinq- six mètres d’elle et de ne pas la rejoindre mais bon c’était sûrement mieux pour tout le monde.

Au bout du quatrième jour, c’est bon, il n’en pouvait déjà plus d’être à la maison. Purée mais les parents c’est une angoisse, il ne pouvait pas faire trois pas sans avoir le droit à un ordre, aides moi avec les Occamys, fais-si, fais-ça, tu ne voudrais pas faire des potions pour Sainte Mangouste. Non mais à quel moment il y avait marqué pigeon sur sa tronche. Lui il en avait ras le bol, ça faisait quatre jours il n’avait pas parlé à sa sœur – chose qui n’était jamais arrivé d’ailleurs – quatre jours qu’il n’avait pas vu sa copine au passage – mais ça il allait éviter de le dire aux parents, la lâcheté tout ça hein – puis pendant qu’on y était dans les plaintes, ça faisait aussi quatre jours qu’il n’avait pas vu son chat ! D’ailleurs Alcyone avait intérêt à bien s’en occuper… quoi que si ça se trouvait, elle était en colère et ne s’était même pas rendu compte qu’il n’était plus là et Paprika était mouru… Non quand même pas.

Cette fois-ci, alors qu’il était à l’heure plus à l’heure tu meurs même, pas d’Alcyone. Est-ce qu’elle terminait plus tôt et puisqu’il n’avait jamais vraiment trop fait attention, il n’était pas au courant ? De toute façon, ce n’est pas comme s’il avait beaucoup de choses à faire. Il pouvait donc patienter pour vérifier. Bien lui en pris puisqu’après une éternité – forcément vu qu’il s’ennuie – elle sortit de la boutique et c’est fou mais directement son regard avait glissé sur la silhouette de sa sœur, s’arrêtant sur cette main. Que s’était-il passé ? Il fronça les sourcils lorsqu’elle annonça s’être blessé, son regard balayant alors les alentours même si au fond, il savait bien que c’était à lui qu’elle parlait. Alors qu’elle le charriait sur de potentiels complications certaines bien plus crédibles que d’autres, il s’avança bien que se tenant tout de même à distance, non pas qu’il ait peur de se prendre une baffe, à la vue du sourire sur le visage de sa sœur, ça aurait été bien surprenant mais il allait faire un effort et ne pas vérifier l’état de sa main. « Comment t’es-tu blessée ? Ne t’en fais pas si ton teint commence à verdir dû à la probable dragoncelle que tu as contracté, je te le dirais. »

Boire un verre ? Il ne pu s’empêcher, ravi de la proposition, d’adresser un sourire à sa sœur. Ce que voulait dire ce verre, c’est que tout n’était pas forcément perdu, ils restaient des frères et sœurs, capables de faire des efforts l’un pour l’autre. « Allons prendre un verre. » Un verre, mon œil d’ailleurs, ils allaient boire bien plus qu’un verre mais bon pour la forme, mieux valait-il dire un verre, ça faisait moins alcoolique.
Tandis qu’ils se dirigeaient vers l’endroit où Alcyone avait décidé de prendre un verre, Théo réfléchissait à comment aborder le sujet. S’il n’était pas vraiment des plus motivés pour revenir sur la discussion précédente, il avait eu des mots sur lesquels il se sentait obligé de revenir, c’est juste qu’il fallait trouver les bonnes paroles et puis comment savoir par où commencer exactement. Quel était la chose la plus importante, non seulement à ses yeux mais à ceux d’Alcyone, surtout à ceux d’Alcyone en vérité. Il attendit d’être installé et d’avoir un verre entre les mains pour se lancer « Je voudrais revenir sur certaines choses que je t’ai dites. Je tiens à toi, tu n’es pas une merde à mes yeux. Tu seras toujours ma sœur et j’ai plus été sincère pendant toutes ces années que durant cette soirée, je serais toujours de ton côté, quoi qu’il arrive. Je suis désolé si je t’ai laissé penser le contraire. »

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S’imaginer que Théo était chez les parents ? Alcyone ne l’avait pas vraiment imaginé. D’ailleurs elle s’était plutôt dit qu’il devait certainement avoir trouver une chambre disponible dans un hôtel. Car vivre avec les parents, Alcyone l’avait fait, et seule, c’était loin d’être la grande joie. Par contre, elle ne s’était vraiment pas attendue à ce qu’il se fasse la malle. Lui laisser la maison et le chat à gérer ? Il avait pas peur le frangin. Elle aurait du en profiter pour organiser une soirée avec tous les étudiants de Poudlard pour fêter sa sortie de l’université. Chose qu’elle n’avait pas vraiment fait d’ailleurs. Il fallait avouer qu’avec ce qui était arrivé en mai à l’université, les cours avaient été précipités. Elle n’imaginait pas que sa dernière année se terminerait de cette façon. Qui pouvait l’imaginer ? Il y avait eu tant de blessés, tant de morts… Elle avait de la chance que tout ceux à qui elle tenait soit encore là. Plus encore son idiot de grand frère. Elle avait beau lui avoir fait tous les reproches que la Terre ait porté, ce n’était qu’un tissu d’inepties sans fondement. Elle avait juste cherché les failles. Accentuée sur les blessures. Oeil pour oeil, dent pour dent. Comme quoi ils pouvaient être assez cruels les Greengrass quand ils s’y mettaient. Il ne valait mieux pas se les mettre à dos tous les deux…

Si elle s’était inquiétée, la jeune femme avait rapidement compris que la présence qu’elle ressentait n’était pas mauvaise. Ce n’était pas Grigori. Il n’était pas du genre à se planquer avant d’attaquer. Il n’y était pas passé par quatre chemins la dernière fois… Non il avait plutôt sauté sur elle dès qu’elle s’était retrouvée dans la rue. Pourquoi s’amuserait-il à la traquer dans l’ombre ? Non pas de temps à perdre pour lui, autant passer directement à l’attaque. Non, elle élimina assez rapidement la menace car c’était loin d’en être une. Et malgré tout ce qu’ils s’étaient dit, il était là. A surveiller qu’elle aille bien et que tout se passe bien pour elle. Elle ne pouvait que réaliser à quel point il tenait à elle pour faire ça. Et si ses propres paroles n’avaient été que des agressions inutiles. Son frère avait toujours été son unique soutien dans cette famille de fou. Il avait toujours soutenu même là où ses parents l’enfonçaient. Rien que pour ses créations de bijoux. Le choix de sa filière scolaire. Le métier qu’elle avait voulu tenter. Ils devaient être fou de rage dans le fond de voir qu’elle avait réussi à trouver dans ce milieu. Et elle leur prouverai qu’elle allait y arriver et qu’elle vendrait un jour ses bijoux une petite fortune. Sauf si elle se trouait la main avant. Cela serait moins évident si elle perdait l’usage d’une main d’ici là. Il faut reconnaitre qu’elle était distraite ces derniers jours. Et fatiguée. Il faut dire que la situation la rendait nerveuse. Elle n’aimait pas être fâché avec Théo. C’était son frère. Il était plus important que n’importe qui.

Quand elle sortie du travail, elle commença donc à parler avec une pointe de provocation. Elle espérait ne pas faire un monologue mais son frère finit par s’approcher et les lèvres de la brune s’étirèrent en un sourire. « La ponceuse a ripé sur le médaillon que j’étais en train de préparer… » La brune laissa tomber sa main. « On sait jamais, y’avait peut-être de la rouille ou je sais pas quoi la dessus. » Dit-elle amusée. En général, Alcyone usait plutôt de sa baguette, mais là, c’était réellement minutieux comme action. Dommage, elle avait failli tout foutre en l’air.

La brune finit par proposer à son frère de venir prendre un verre avec elle. Le verre de la paix. Et les autres seraient pour fêter la paix. Elle soupirait soulagée qu’il accepte. Ils arpentèrent les ruelles de Londres pour se rendre dans un bar sorcier. Une fois installés et un verre dans les mains, Alcyone observa son frère. Elle se doutait qu’ils allaient forcément en reparler. Ce n’était pas un souvenir agréable. Pour l’un comme pour l’autre. Il faudrait pourtant bien se lancer et se fut Théo qui commença. La brune plongea ses iris dans les siennes et sourit doucement. « Nos paroles ont dépassé la pensée. Tu ne ressembles absolument pas à nos parents… Tu es même à l’opposé. Tout ce que j’ai dit, c’était dans le simple but d’enchérir toujours plus par rapport à tes paroles… Je n’en pensais pas le moindre mot… » Elle prenait son verre entre les mains et hésita un instant avoir de prendre une gorgée. « Dimka m’a expliqué après ce qu’il se passait avec Grigori… Je ne pensais pas que ça allait si loin… » Bon elle savait qu’il l’avait menacé de la tuer. Il lui avait dit. Si elle l’avait pris au sérieux N A moitié… Il n’allait pas réellement la tuer, si ? Il ne valait mieux pas savoir. « J’ai rien dit à Dimka, je cachais mes bleus à lui aussi tu sais… Il l’a découvert sans que je le veuille. » ~~Elle n’allait pas lui dire qu’elle le repoussait sexuellement non plus et qu’elle avait fini par craquer~~ « Je voulais pas vous inquiéter…. et au final, ça a été pire que tout… Je suis désolée Théo. » Elle attrapa sa main pour lui serrer doucement avant de la relâcher. « Sauf pour la potion dans ta figure, ça s’était drôle… » dit-elle en pouffant avant de prendre une gorgée de sa boisson.

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Elle s’était blessée. Non, il ne paniquait pas, enfin pas trop. Bon d’accord il avait bien analysé son visage pour vérifier qu’elle ne souffrait pas, même si de toute façon, elle savait bien cacher quand elle avait mal. Il se devait de lui faire confiance, voir d’accepter le fait qu’elle n’ait pas très envie qu’il l’aide. Alors il se tenait à distance, posant une question au moins pour se rendre compte de l’étendue des dégâts derrière le bandage. La réponse fut pour le moins étonnante, alors bien sûr c’est les risques du métier mais il n’avait pas des masses de souvenirs d’une Alcyone se blessant au travail. C’était même la première fois depuis le début de l’été qu’elle se blessait et ça voulait dire une chose, ou plutôt Théo en concluait une chose, elle avait manqué de prudence. Ça ne venait pas du fait qu’il pensait sa sœur tête en l’air, mais bien que quelque chose l’avait perturbé, lui, Grigori, peu importe à la rigueur, le résultat était qu’elle avait été ailleurs et qu’elle ne s’était pas loupée. Il fit la moue « Suis l’évolution de la blessure et si tu as le moindre doute, vas voir un médicomage, d’accord ? »
Néanmoins, il lui fit un sourire en entendant parler de la rouille, comprenant bien que ça ne risquait pas d’arriver et qu’elle n’avait aucun doute sur le fait que la plaie allait bien cicatriser comme il faut et qui de mieux pour le savoir qu’Alcyone, la principale concernée.

Et là, dans cette rue, il n’avait pas envie de la quitter, il aurait voulu parler de tout et de rien, échanger des banalités, juste dans le but de prolonger un peu ce temps et ne pas avoir à se séparer de nouveau. Ça ne serait pas le cas, si lui n’avait pas envie de rentrer, elle ne semblait pas le vouloir non plus, l’invitant à boire un verre, chose qu’il n’allait pas refuser.
Installé à cette table, regardant les gens autour d’eux, Théo finit par revenir sur ce qu’il avait dit à sa sœur, voulant rétablir la vérité, sa vérité, sur la place qu’avait Alcyone dans sa vie et qu’elle valait bien plus à ses yeux que ce qu’il avait pu laisser entendre. Bien sûr qu’elle avait toujours douté de sa place dans cette famille, une chose compréhensible au vu de l’accueil pas des plus chaleureux de ses propres parents dès sa venue au monde. Il l’avait toujours su et cela avait été profondément méchant d’appuyer là-dessus, elle était de la famille, elle était sa famille, pas une merde insignifiante qu’on aurait déposé dans sa vie pour la gâcher. En réponses à ses paroles visant à lui montrer qu’il tenait véritablement à elle, un sourire. Puis, elle prit la parole à son tour, ah ça, il était plus que d’accord avec elle, ses paroles avaient dépassé sa pensée, carrément même et si pour elle c’était la même chose, c’était quand même bien rassurant pour lui, certainement que pour elle aussi d’ailleurs. Il retint un soulagement en l’entendant dire qu’il ne ressemblait pas à ses parents, bon même si en vrai, ressembler à sa mère n’aurait pas été si horrible que ça pour Théo, mais bon sûrement qu’aux yeux d’Alcyone, si elle lui avait dit on dirait maman, ça aurait sonné très négativement. S’il était tenté de dire qu’il n’avait jamais voulu leur ressembler, il ne dit rien, elle le savait, elle l’avait toujours su. Néanmoins, il lui fit un léger sourire, touché par le fait qu’elle reconnaisse ne pas en avoir pensé le moindre mot.

A la mention de Grigori, Théo sentit un frisson le parcourir avant de pousser un soupir « Tu sais Alcyone, à partir du moment où un type te frappe pour quelque raison que ce soit, c’est déjà aller trop loin à mes yeux. » Néanmoins, il savait exactement de quoi elle voulait parler et il la regarda, essayant de comprendre ce qui était une inconnue dans ce casse-tête pour lui « J’ai du mal à comprendre ses motivations. Pourquoi menacer ta vie ? » Cette situation était grandement déplaisante pour Théo qui n’aimait pas trop ne pas pouvoir intervenir pour venir en aide à sa sœur « Il en est capable pas vrai ? Alcyone, j’ai peur pour toi, je sais tu vas sûrement trouvé ça stupide, dire que tu te débrouilles très bien toute seule et je ne dis pas le contraire, tu es un grand bébé » oui bon c’était toujours son bébé malgré tout hein, faut pas non plus rêver « Mais ce gars me semble psychologiquement atteint, je pense que même le plus grand psychomage se dirait qu’il est détraqué. Si tu le vois, tu fuis, la lâcheté pour le coup on s’en tape, si être lâche signifie vivre et courageuse mourir, prends la solution numéro un. J’ai pas envie de te perdre et comme je ne peux rien faire sans faire de mal à ton copain, je ne peux pas intervenir. » D’ailleurs, c’était sûrement pour ça qu’il avait été prévenu en réalité, pour qu’au cas où il l’apprenne, il ne fonce pas directement éliminer la menace qui pesait sur sa sœur, éliminant au passage, sans le savoir, Dimka. Oui valait mieux être au courant.

Pour la suite, il allait de surprise en surprise. Alors il y a quelque chose qui l’étonnait grandement, le fait qu’elle puisse cacher ses bleus à Dimka. Il était en couple aussi et s’il y a bien quelqu’un qui serait dans l’incapacité de cacher ses bleus à Théo, ce serait Sélénya, comment était-il possible que Dimka puisse passer à côté de quelque chose d’aussi flagrant que des bleus, il ne regardait pas sa copine ou quoi ? Non, il n’irait pas demander, il ne voulait rien savoir. Enfin si, pour sa sœur blessée, ça il voulait savoir. Pour ce qui est de ne pas vouloir inquiéter les gens et ne rien vouloir dire à personne, il arrivait à comprendre sa cadette, étant il est vrai un peu pareil et ronchonnant lorsque les gens voulaient l’aider. Est-ce qu’il pouvait donc la blâmer parce qu’elle agissait de la même façon, vraiment pas, sans oublier le fait qu’il n’avait pas non plus aidé à ce que la discussion se passe bien. Néanmoins, elle avait le chic pour ne pas les enfermer dans des souvenirs pleins de noirceurs, relevant un détail qu’elle trouvait amusant. Il leva les yeux au ciel, amusé, il est vrai « Je vois que mon travail est reconnu à sa juste valeur avec toi. Avec le recul, j’avoue c’est drôle, tu m’as pris au dépourvu, pleine d’ingéniosité cette soeurette n’est ce pas ? » A son tour, il but une gorgée de son verre avant de lever les yeux vers elle « Je peux te poser une question ? » Il attendit une confirmation de sa part avant de se lancer « Tu m’en veux pour ce qui s’est passé en mai, de ne pas avoir été là et d’être resté avec Sélénya ? »

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Alcyone était simplement heureuse de voir que son frère était là. Que malgré tout ce qu’ils avaient pu se dire, il était venu chaque soir pour veiller sur elle. Et la ça la touchait de le savoir présent et si soucieux d’elle. Parce que cela prouvait que leur dispute malgré les paroles plus dures les unes que les autres n’avaient été qu’une passade. Très sombre, dure et violente. Mais éphémère. Et c’est tout ce qui comptait aux yeux de l’Etoile. Il n’était jamais agréable de se disputer avec quelqu'un mais cela l’était encore moins lorsque c’était avec le seul membre de votre famille auquel vous teniez. Cette soirée, elle ne l’oublierai certainement jamais. Cet instant où le ventre de la Terre semblait s’être ouvert sous ses pieds, l’enlisant dans de sombres ténèbres. Tout cela pour quoi dans le fond ? Eviter les représailles de ce stupide Grigori ? Espérer que cela se tasserait ? Eviter d’attiser l'inquiétude de ses proches ? Avec le recule, cela avait été idiot. Elle en avait conscience. Cela partait d’un bon sentiment et même Elise avait tenté de lui faire comprendre avec son tact légendaire que ce n’était pas une bonne idée. Mais la brune n’en avait fait qu’à sa tête comme à son habitude. Sauf que cela avait pris des proportions qu’elle n’avait pas su anticiper. Ce qu’elle ne voulait pas, c’était perdre son frère et Dimka par la même occasion. Cet idiot n’en serait que trop heureux. « Je te montrerai quand on sera assis tout à l’heure. » Finissait-elle par dire. Car elle avait beau l’avoir envoyé promener avec ses méthodes de grosses brutes, il était certainement le seul en qui elle avait confiance pour ce genre de chose.

Le frère et la soeur se retrouvèrent dans un bar du Londres sorciers pour prendre le verre de la paix. Bien sûr, il fallait qu’ils en parlent même si ce n’était pas le sujet préféré d’Alcyone. Il fallait mettre les choses à plat. Repartir sur de bonnes bases. Même si cela passait par un moment moins amusant. Et lorsqu’il s’excusa la pression sembla lui glisser de ses épaules. Un sentiment de légèreté l’envahissait avec soulagement. Elle prit à son tour la parole pour lui dire qu’elle était désolée. Avec le recul, elle avait pris conscience de certaines choses. Plus encore après ce que Dimka lui avait révélé. « J’en ai conscience… Je ne sais pas pourquoi il a été chercher cette bague et pourquoi il a absolument voulu me la remettre. Quant au reste… Je voulais pas me laisser faire. J’ai voulu riposter mais j’étais pas de taille… » Elle glissa ses mains autour de son verre. Celle bandée n’était pas douloureuse, heureusement. C’était son outil de travail après tout. « Je crois qu’il s’en prends à moi parce qu’il est jaloux. De Dimka je veux dire. Et moi je suis juste le moyen qu’il a trouvé pour atteindre son frère. » Elle ne voyait que ça. Grigori était toujours passé derrière Dimka. Ils se détestaient. Elle n’était qu’une extension pour blesser son frère. Et cela avait plus que marché… Lorsque Théo lui demanda s’il en était capable, Alcyone haussa les épaules, pleine d’incertitudes. Elle ne put toutefois s’empêcher de sourire alors qu’il lui disait qu’elle était un grand bébé. « Je ne sais pas trop… Il cherche l’attention de ses parents et tuer la fiancée de leur autre fils, je suis pas sûre que ce soit l’idée du siècle. Je vais être honnête, quand tu as commencé à venir, j’ai senti ta présence et j’ai eu peur que ce soit lui. » Elle avait beau avoir fait la fière, elle n’en menait pas large depuis ce qui était arriver. Entre la balle qu’elle avait pu se prendre dans le ventre et ce fou furieux qui l’avait tabassée… Elle se sentait désespérément sans défense. Lorsqu’il lui parla de vouloir s’en prendre à lui, la brune resta silencieuse. Fuir… Malgré tout elle n’y était pas parvenue. « Je l’ai mordu pour qu’il me lâche. A sang… Sa main a peut-être encore les marques… Ca m’a permis de transplaner plus loin malgré… la douleur. Mais je te jure… Ma fierté, elle voulait que je reste. J’aurais tellement voulu me venger. Savoir me battre pour lui briser le nez. Et maintenant, même si je pouvais, je ferais du mal à Dimka. Il s’est carrément fait mal tout seul en voulait lui déboiter la mâchoire quand il l’a découvert… »

Elle finit malgré par plaisanter sur la potion qu’elle lui avait jeter dans la figure. Elle haussait les épaules innocemment à sa réponse. « Toujours pleine de surprises pour ton plus grand bonheur. » dit-elle amusée en prenant une gorgée de son cocktail, un Slytherin, une boisson à base de rhum et de feuille de menthe. Elle lui tendait finalement la main pour qu’il puisse regarder sa blessure comme elle lui avait dit dans la rue. Elle hocha la tête alors qu’il lui demandait si il pouvait lui poser une question. Elle resta silencieuse pourtant. Elle ne s’était pas attendue à cette question là… Est-ce qu’elle lui en voulait ? Un petit oui se forma dans son esprit même si la raison expliquait pourquoi cela s’était déroulé ainsi. Elle inspira avant de reprendre la parole et plongea son regard clair dans celui plus sombre de son frère; « Quand ça a commencé… » Un frisson parcouru sa chair rien que d’y repenser. A côté, Grigori, ce n’était qu’une petite farce à ses yeux. Même s’il avait largement contribué à la faire douter d’elle depuis, ce qui était arrivé à l'université avait été le plus terrible. « J’ai voulu te chercher. J’ai commencé d’ailleurs… Mais je te voyais nul part et Dimka m’a poussé pour que j’avance avec lui et les filles. Il a une intelligence froide… C’est pas négatif, au contraire. Il ne s’est pas laissé gagner par l’émotion, il a fait ce qu’il fallait pour qu’on sorte de là en vie. » Quitte à se faire tabasser pour ça. Lui aussi, sa soeur était sur les lieux, mais c’était avec moi qu’il était resté. Elle ferma les yeux quelques secondes. « Je me suis juste demandée… si tu m’avais cherchée. Si tu avais pensé à moi, toi aussi. »

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Ce n’était pas chose évidente que de rester en dehors des soins d’Alcyone. Les actions qui s’étaient déroulées la dernière fois découlait de sa réaction à lui, alors peut être qu’il fallait accepter aussi qu’elle veuille qu’il cesse de mettre le nez dans ses affaires et cela même si sa seule volonté à lui était de venir en aide à cette sœur à laquelle il tenait tant et pour qui, quoi qu’il se passe, il n’arrêterait jamais de s’inquiéter. Une ébauche de sourire apparut sur ses lèvres tandis qu’elle prenait la parole, il aurait la possibilité de se rendre compte par lui-même de si ça allait ou pas. S’il eut envie, durant les premières secondes qu’elle n’était pas obligé, il n’en fit rien pas parce qu’il pensait l’inverse mais bien parce qu’elle le savait et si elle avait été capable la dernière fois de ne pas coopérer, jamais elle ne proposerait cela si elle n’en avait pas envie.

Une fois à table, après le moment des excuses, qui était certainement la chose la plus importante à faire pour Théo, il fallait parler du problème Dimitrov. Jusqu’au bout cette famille allait faire chier les Greengrass, enfin plutôt la demoiselle Greengrass, après des fiançailles avec le premier dont elle ne voulait pas, il y avait l’autre barge qui décidait de mettre son grain de sel. Pourvu que les autres membres de la fratrie ne s’y mette pas parce qu’au bout d’un moment, Alcyone n’était pas une cible. Il tentait de la mettre en garde sur la dangerosité du plus jeunes des deux frères. Elle était au courant, c’était une bonne nouvelle. Théo avait plein d’hypothèses sur pourquoi l’autre chieur était allé chercher la bague : petit un, il était suicidaire, petit deux, il se croyait invincible, petit trois, son seul but dans la vie c’était de faire chier le monde, petit quatre, il avait envie de mourir. Oui, Théo avait beaucoup d’hypothèses mais la conséquence de tout cela, c’était surtout que sa sœur avait morflé. Il regarda sa sœur « Je sais ce que c’est de se battre lorsqu’on n’est pas de taille à riposter. Mais quand il en va de sa survie, je crains qu’on ait pas le choix, fais attention à toi sœurette. Tu es responsable de deux vies. » C’est pas un peu la chose qu’on disait aux filles lorsqu’elles étaient enceinte ça ? Si carrément. Il reprit donc avec un sourire mais si ses paroles étaient tout sauf drôle « Parce que je peux te jurer que si cet enfoiré te tue, je le tue en retour, même si ça tue ton copain. Ma sœur passe avant tout. » Super donc d’après elle, monsieur Dimitrov était jaloux de son frère… bah il pouvait prendre des cours auprès d’Alcyone, elle aussi avait des parents qui n’avaient pas capté qu’ils avaient plusieurs enfants, c’est pas pour autant qu’elle s’en prenait à la copine de son frère… et heureusement. Le problème c’est que pour avoir une bonne relation avec sa fratrie, il faut être deux à faire des efforts et les Dimitrov étaient deux à ne pas en faire. La seule chose que Théo pouvait espérer alors c’est que ce soit des paroles en l’air.

Son grand bébé essayait de réfléchir aux possibilités d’actions du jeune Dimitrov. Il est vrai que tuer la fiancée du fils prodige, les parents ne devaient pas beaucoup apprécier, pour peu qu’elle ait raison et une fille, même fiancée au fils prodige était elle plus importante qu’un fils ? Il ne parierait pas là-dessus. « Sauf que même si tu as raison, ils ne peuvent rien faire, ils sont enfermés à Azkaban. C’est dommage, pour une fois que ces deux-là seraient plus utiles en dehors. » La suite de ses propos, le fit faire la moue, qu’elle capte sa présence, ce n’était pas ultra grave, il cherchait à la protéger donc ça n'avait pas d’importances qu’elle sache ou non, en revanche, qu’elle pense que c’était Grigori qui était venu finir le travail qu’il avait commencé, c’était autre chose « Désolé de t’avoir fait peur. »

Les techniques d’Alcyone pour se débarrasser de son agresseur valait son pesant de gallions. Théo espérait bien qu’il ait encore la marque, tien qu’il garde les traces de dents d’Alcyone sur sa peau toute sa vie si c’était possible. « C’est légèrement différent tu ne crois pas, Dimka ignorait qu’il allait se faire du mal. Toi ou moi, si on attaquait Dimka ou Grigori, on saurait parfaitement qu’on ferait du mal à Dimka, ça ne me semble pas très juste, judicieux certes, mais injuste. »

Est-ce qu’il avait adoré sa surprise ? Sur le coup, pas vraiment mais maintenant que c’était passé, ça ne lui posait pas de problème. Il regarda même sa sœur avec un grand sourire « ça pour être surprenante, tu es surprenante et pleine de réactivité, j’ai même failli m’en prendre une, tu m’impressionnes. » Bon même s’il était en mesure d’arrêter ses gestes, ayant visiblement gardé de bons réflexes de ses entraînements lorsqu’il était auror.
Lorsqu’elle lui tendit la main, il retira délicatement la bande, prenant bien soin à ce que si sang collé il y avait, il ne lui fasse pas le moindre mal. Il observa sa chair blessée, qui avait l’air effectivement saine, signe que la personne ayant soignée sa sœur avait bien fait son travail. Tout en douceur, il entoura ses doigts des siens afin de faire plier les articulations et vérifier que tout répondait parfaitement et qu’elle ne grimaçait pas de douleur. Une fois son inspection, dans les règles de l’art terminée, il banda de nouveau la main et laissa cette dernière tranquille.

Il attendit que quelques minutes se passent pour poser la question qui lui dévorait les entrailles depuis qu’ils s’étaient disputés. Est-ce qu’elle lui en voulait de ne pas avoir été là. Il l’observa quelques secondes, la réponse n’était pas spontanée, signe qu’elle réfléchissait, qu’elle était partagée entre deux sentiments, deux réponses. Elle finit par prendre la parole et lorsqu’elle frissonna, il posa sa main sur la sienne, celle bandée, celle qu’il avait regardé auparavant, juste pour lui montrer qu’il pouvait percevoir que la replonger dans toute cette folie, ça n’était pas génial. Il écouta ce qu’elle avait à dire, le fait que Dimka l’ait finalement empêché de partir à la recherche de Théo, n’arrivant d’ailleurs pas à savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Bonne parce qu’effectivement ça avait aidé la demoiselle mais mauvaise, car c’était quand même légèrement gonflé de sa part, ça aurait pu très mal tourner… ça avait quand même mal tourné. Il poussa un long soupir, lui aussi se devait de raconter ce passage marquant « Oui, je t’ai cherché dans la foule. Je peux pas te le prouver mais si tu demandes à Sélénya, elle te dira que mon but premier c’était de te retrouver dans cette foule. » Il passa une main dans ses cheveux « Sauf qu’il y a eu un corps qui est tombé devant nous et je sais pas pourquoi on s’est arrêté pour l’aider parce que moi la seule personne que je voulais aider à cet instant, c’était toi, pas un inconnu. » Il fit une pause, la regardant dans les yeux « J’aurais donné n’importe quoi pour être avec toi. Je donnerais n’importe quoi pour avoir un retourneur de temps, remonter dans le passé et t’épargner tout cela, je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi Alcyone, si tu savais comme je suis désolé. » Et encore, la culpabilité le rongeait certes, mais elle était en vie qu’est ce que ça aurait été si ça n’avait pas été le cas.

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❝Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil.❞
Theone

Alcyone avait toujours trouvé que son frère était l’homme parfait. Depuis ses yeux d’enfants à celui de soeur ayant grandi, même s’il se refusait de le voir, elle avait toujours vu en lui que des qualités. Admirative de son parcours, de ses principes. Et si cette dispute avait eu un goût amer, elle n’enlevait en rien ce qu’elle pensait réellement de lui. Sa présence à la sortie de son travail était une preuve de l’amour qu’ils se portaient malgré toute cette histoire. Une histoire qui était parti trop loin alors qu’elle avait voulu inquiéter personne… C’était réussi. Avec brio d’ailleurs… Installés dans le bar, la brune n’avait pas vraiment imaginé sa fin de semaine ainsi. Avec son frère devant un verre. La partie devant un verre un vendredi soir était assez probable. La brune n’était pas la dernière pour faire la fête. Elle se demanda un instant si Théo était du genre à faire la fête et à boire plus que de raison et la réponse lui vint rapidement. Non. Elle se demanda un instant à quoi ressemblait un Théo qui avait trop bu. Mais le sujet de conversation était beaucoup trop sérieux pour qu’elle dérive davantage. Elle prit malgré tout une gorgée de sa boisson. Il fallait en profiter tant qu’elle était fraiche. Lorsqu’il lui indiqua qu’il savait ce que c’était que de sentir faible, ne pas être assez fort pour pouvoir se battre contre un autre, elle se demanda de quoi il pouvait parler. Son regard chercha le sien. C’était impressionnant de voir comme le frère et la soeur avaient pris des les gènes différents de leur parent. Alcyone avait parfois l’impression de plonger dans le regard de son père. A la différence que celui de Théo était beaucoup plus doux. Celui de leur père était dur et insensible. Au grand damne de la mère, Alcyone lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. « J’ai le sentiment que je suis pas la seule à vouloir cacher des choses… » Ce n’était pas un reproche. Surtout pas après ce qu’elle avait fait bien sûr. Mais cette phrase la laissait un peu étonnée et inquiète de savoir qu’il avait pu souffrir par le passé sans même le savoir. Cette idée, la renvoyait directement à ce qu’elle avait fait subir à Dimka et Théo. Un parallèle troublant qui lui faisait d’autant plus comprendre ce qu’ils avaient pu ressentir. Par contre, elle du marquer son incompréhension de part son expression quand il avait conclu en précisant qu’elle avait deux vies entre les mains. Elle n’était pas enceinte et ne comptait pas l’être de suite. A ses explications, sa bouche s’ouvrit prononçant un ‘oh’ muet. Elle préféra prendre une nouvelle gorgée dans son verre avant de répondre. Serait-il capable de tuer ? L’idée était angoissante. Le fait même d’évoquer que ce Grigori pourrait s’en prendre à elle jusque là était terrifiant en fait… « Mais ça n’arrivera pas ! Donc autant ne même pas envisager cette éventualité, n’est-ce pas ? » Elle avait prit un ton qui se voulait assuré même si dans le fond elle finissait par douter des intentions de ce type. Etait-il malade au point de vouloir faire du mal à son frère à ce point ? Il donnait raison à Dimka. Aimer rendait faible. Elle devenait sa faiblesse. Ce Grigori avait réussi à trouver une faille. Cela la rendait folle de savoir qu’elle était cette faille… « Même s’ils sont à Azkaban, je me dis qu’il veut tellement leur plaire qu’il n’irait pas jusque là de peur de les contrarier… » Elle tentait de se convaincre aussi alors qu’elle énonçait celui à son frère. Ils étaient enfermés à Azkaban et autant le dire, cela arrangeait bien l’Etoile d’éviter leur rencontre. Déjà que l’oncle l’avait terrifiée alors qu’elle était plus jeune. Il s’excusa de lui avoir fait peur, elle eut un sourire contrit.

Dire qu’elle vivait comme avant depuis la balle dans son ventre et l’agression de Grigori ? Pas vraiment. C’était peut-être pour cette raison qu’elle avait réagi aussi violemment quand Dimka avait parlé à Théo. Elle se sentait sans défense. Il fallait reconnaitre que même si elle n’était pas aimé de ses parents, elle avait vécu dans la oisiveté la plus totale. Elle profitait malgré tout des richesses de la famille. Du nom bien porté et de ce statut de sang-pur. Elle avait toujours eu son frère pour la couver et ce n’était pas peu de le dire. Affronter la vie, y avait-elle vraiment été préparée ? Elle avait toujours préféré s’amuser. La fin des études étaient arrivées si vite. Emballée avec cet attentat et propulsée dans la vie active. « Oui bien sûr. Ce que je voulais dire, c’est qu’on est impuissant. Enfin… dans tous les cas, je me voyais pas retourner le voir pour lui coller la correction de sa vie. Tu me diras je suis douée en sortilège. Avec une baguette je sais me défendre… Mais face à des attaques comme la sienne ou encore ces maudits Blood Circle… » Il fallait peut-être qu’elle réfléchisse à comment elle allait s’y prendre pour évoluer de ce côté là. Prendre des cours peut-être. « Seulement failli tu noteras… Grigori s’en est pris une et c’est ça qui a tout déclenché… » La raison de la claque ? La main sur son entrejambe. Un détail qu’elle aurait préféré omettre et ignorer à l’oreille de Théo. Elle se sentait étrangement plus humiliée par ce geste que par tout le reste. La brune finit par lui tendre la main pour qu’il puisse regarder de lui même. Elle eut un sourire léger quand il testa ses articulations avec douceur.

La question qui suivit, Alcyone ne s’y était pas attendue. Se replonger dans ces souvenirs sombres, la brune tentait de l’éviter au maximum. Elle qui était si sujette aux cauchemars… Cela n’avait en rien arrangé ses nuits. Elle resserra sa main autour de celle de Théo alors qu’il venait la poser sur la sienne. Elle ne la lâchait pas alors qu’il lui racontait qu’il avait voulu la retrouver. Elle soutint son regard alors qu’il terminait de parler. Elle resserra un peu plus sa prise sur sa main. « Théo… Même si une part de moi aurait voulu que tu sois avec moi… Ce qui est arrivé ce jour là… On ne maitrisait rien. Je suis partie à l’opposé de toi parce que j’ai pas voulu de cette potion. Je m’en veux aussi de ma réaction puérile tu sais… » Elle marqua un silence, cherchant ses mots. « Tu es tellement important dans ma vie Théo… Tu es plus qu’un frère. Tu as pris le rôle de nos parents. Tu as toujours été là. Je crois que c’est une habitude pour moi que tu sois toujours là. Peut-être un peu trop… » Elle détourna les yeux, un peu perdue par les propos qu’elle venait de prononcer. Elle avait toujours été dans l’ombre de Théo au sein de sa famille. Mais cette ombre, elle était chaleureuse. Protectrice. Elle s’était habituée à se mouvoir selon lui. A vivre grâce à lui dans une joie que ses parents lui avaient toujours refusé. La laissant comme une ratée et une enfant qui ne comptait pas. Elle n’avait jamais vraiment compris pourquoi elle était arrivée dans cette famille. Si tard après Théo. Ce qu’elle avait compris, c’est que leur mère ne l’avait jamais vraiment désirée.

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Pour répondre à la question qu’Alcyone ne posera jamais, un Théo qui a trop bu, c’est un Théo qui veut découvrir des trésors et qui va trouver des indices partout – totalement inventés – pour mener sa quête à bien, voilà voilà.
Alors que la discussion portait sur le fait qu’Alcyone, comme tout en chacun dans ce monde en réalité, avait trouvé plus fort qu’elle. En même temps, il y aurait toujours plus fort qu’elle et c’était bien normal. Personne était invincible en réalité, après, il faut aussi reconnaître qu’Alcyone, ça n’était pas la fille qui tapait le mieux du monde et s’il s’était toujours dit qu’elle n’en avait pas besoin, l’avantage d’avoir un frère plus grand étant quand même de pouvoir dire aux gens si le besoin s’en fait sentir qu’on peut l’appeler~~ça je l’ai fait ohlala, on m’embêtait je disais je vais appeler mon grand frère tu vas voir~~ est ce qu’elle le faisait ou non, il n’en savait rien. Ce qu’il savait en revanche, c’est que cette fois un misérable cloporte avait décidé de s’en prendre à elle et ça ne plaisait pas des masses à Théo surtout que ce n’est pas comme s’il pouvait le menacer ou quoi que ce soit. Néanmoins il fallait rappeler à sa sœur que perdre, des fois, ça n’était pas qu’une question de volonté. Lorsqu’elle reprit la parole, ce fut pour faire un parallèle entre son frère et elle, relevant qu’il cachait des choses lui aussi. Il resta quelques secondes silencieux, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. Il est vrai qu’il ne voyait pas forcément les choses ainsi il y a quelques jours – en même temps quand on est énervé on voit que ce qu’on a envie de voir – mais niveau je cache des choses, Théo ; il n’était pas mal dans son genre. Il s’était même pris une petite réflexion par Sélénya à ce sujet. Il poussa un profond soupir avant de reconnaître – et ça c’est bien parce que c’est sa sœur – « D’accord, je reconnais, tu as raison, j’ai tendance à cacher des choses aussi. Après, tu n’étais même pas née quand c’est arrivé, tu ne crois pas qu’il y a prescription ? » Si un sourire ornait ses traits, cela voulait surtout dire qu’il se moquait gentiment, pas qu’il ne voulait rien dire, si elle voulait savoir, il voulait bien se confier à elle. Puisqu’elle ne pouvait pas le deviner toute seule, il rajouta donc « Tu veux que je te raconte ? »

Parler de Grigori ça tendait visiblement tout le monde. Ah non mais ce gamin avait un don, celui de prendre la tête aux gens et de donner des envies de meurtres, c’était fort, c’était même très fort. Si Théo la mettait en garde en étant tout à fait honnête avec elle, Alcyone préférait ne pas songer à ce genre de chose, annonçant que ça n’arriverait pas. Elle essayait de se convaincre autant qu’elle essayait de convaincre son frère. Ne voulant pas la contrarier, Théo hocha la tête. Rien ne l’empêchait lui de veiller au grain, d’accord ça soulerait sûrement Alcyone sur le long terme mais jusqu’à la rentrée, il pouvait passer tous les jours… ensuite Grigori serait à Poudlard donc plus simple de vérifier s’il était bien présent à l’école où s’il fallait prévenir la soeurette… voir se rendre chez eux~~quelle terrible désillusion ça va être~~ pour la protéger. Lorsqu’elle parla des parents à Azkaban, Théo était sceptique, ça n’empêchait pas Grigori de vivre – ce qui est dommage entendons nous – et rien ne l’empêchait d’agir, malheureusement, pas même l’idée brillante des grands-parents Dimitrov qui n’avaient en réalité fait que l’empêcher de mourir… merci les vieux. Néanmoins, elle marquait un point la soeurette, s’il voulait leur plaire, ce qui était un peu une affaire entendue ça, il valait mieux éviter de buter la fiancée du frérot. « Et bien, pour une fois que ces fiançailles ont de l’utilité, s’il n’agit pas uniquement parce que tu es fiancée et bien on va presque devoir remercier les parents même si ça m’étonnerait que ça ait été fait dans ce but. »

Il était ravi d’apprendre que sa sœur n’était pas une tête brûlée et qu’elle n’allait pas trouver Grigori pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Ce n’est pas qu’il doutait des compétences de sa sœur, ni même de son talent pour les sortilèges mais c’est de l’autre qu’il se méfiait, du vieux roublard qui n’avait aucun honneur, il valait mieux qu’Alcyone soit prudente. Quant au Blood Circle, c’était une menace pour tout le monde. « On est tous dans le même cas pour le Blood Circle, à devoir oublier ce que l’on sait pour savoir comment nous battre face à eux, tu n’es pas la seule à ne pas savoir comment gérer face à eux. »

Il esquissa un sourire en l’entendant reprendre ses mots, seulement failli, oui uniquement parce qu’il avait réagi rapidement. En revanche, il ne savait pas s’il devait se réjouir ou s’inquiéter du fait que Grigori se soit pris une baffe lui. En tant que défenseur de sa sœur, il trouvait forcément l’idée excellente, mais il avait vu les dégâts, quelques jours ou semaines après et pour une baffe, elle avait payé le prix fort de son audace. « Oui alors, je vais sûrement te surprendre mais si tu avais réussi à m’en coller une, je n’aurais pas eu la réaction de ce malade. » Non, ça il en était certain, il n’aurait pas tabassé sa sœur, repousser avec violence, ça peut être oui, sous le coup de la douleur, il aurait essayé de se mettre hors de portée, mais jamais il n’aurait agi comme l’autre. « Tu l’as tapé pour quelle raison ? » Alcyone étant parfaite, elle ne taperait jamais quelqu’un sans avoir une excellente raison, quel était-elle ?

Après s’être occupé de la main d’Alcyone qui allait très bien. Il avait une question à lui poser. Il se doutait que ce n’était pas agréable pour elle, pas plus que pour lui mais, il avait besoin d’en parler, besoin de s’expliquer, qu’elle comprenne que oui, elle avait raison il n’avait pas été là et elle ne devait sa vie qu’à ses amis, comme elle le disait si bien – chose qui embêtait un peu Théo, il est vrai -. Mais ce n’était pas une volonté de sa part, il voulait le lui dire. Elle semblait le comprendre, l’accepter aussi. Lorsqu’elle parla de sa réaction puérile, il la couva du regard avant de dire moqueur « En même temps, tu es un grand bébé, c’est tout à fait normal d’avoir des réactions puériles parfois. » Pourtant, ça ne resta pas léger bien longtemps. La suite des propos d’Alcyone étaient sérieux, très sérieux même.
C’était normal d’être important dans la vie de sa sœur, non ? C’était le contrat signé d’office dès la naissance. Ah pardon, elle disait qu’il était plus qu’un frère, il la regarda, pas certain de comprendre où elle voulait en venir jusqu’à ce qu’elles parlent des parents. Ah… eux, un jour il comprendrait leur façon de fonctionner. Ce n’était pas une question du style Alcyone se comportait mal puisqu’ils ne lui avaient pas montré le moindre intérêt. Comment pouvaient-ils être déçu par un bébé, surtout que Théo ne la trouvait pas si chiante comme bébé, d’accord elle pleurait et c’était un peu – beaucoup – énervant mais il faut aussi dire que sa mère ne s’en occupait pas ultra bien et ça même le Théo de l’époque qui ne trouvait aucun défaut à sa mère, s’en était rendu compte. Lui n’avait rien à reprocher à cette demoiselle, forcément sa sœur était parfaite qui reprocherait des choses à la perfection. Il lui fit un timide sourire, il ne voulait pas vraiment prendre la place de ses parents, ne voulant pas d’ailleurs pas d’enfant, mais forcément il l’aimait et essayait de compenser le manque d’attention de ses parents, voir les critiques, par son affection à lui. Ça c’était fait naturellement, il n’avait rien choisi du tout et d’ailleurs, il n’attendait aucune récompense pour cela, ni récompense, ni amour en retour, juste rendre la vie d’Alcyone un peu moins compliquée et qu’elle ne se sente pas rejetée en permanence. D’ailleurs, aussi fou que ça puisse paraître, il ne s’était même pas dit qu’elle pouvait s’être aperçu de quoi que ce soit. Et oui, il serait toujours là, quoi qu’il arrive et cela même s’ils se disputaient et qu’il n’avait pas vraiment envie de lui parler parce qu’elle était gonflante, elle restait à jamais sa sœur et il ferait toujours tout son possible pour lui venir en aide. « Il faut croire qu’il y a des fois ou même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux pas être là pour toi mais je peux t’assurer que si un jour tu as besoin de moi, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, je viendrais t’aider. » Il y a néanmoins quelque chose qui le faisait tiquer, le fait qu’elle puisse trouver que c’était trop. Il hésita quelques secondes, est ce qu’il avait envie de savoir au fond ? La réponse pouvait lui déplaire… Pourtant il fallait bien savoir « Je peux savoir ce que tu entends par trop ? »

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L’arrière goût amer de cette dispute s’estompait à mesure que le temps avançait. Tous les deux installés dans ce bar à échanger était comme un pansement sur la douleur qui s’était installée. Elle s'amenuisait même si le sujet de leur discussion était toujours aussi sérieux. Il fallait reconnaitre qu’ils avaient malgré tout des choses à se dire. Mais rester fâcher l’un contre l’autre autant jours n’était pas courant. Bien sûr, ils n’étaient pas toujours d’accord. Ils leur arrivaient quand même de se prendre la tête. Mais pas à ce point. Pas de la sorte. Non. Pourtant il fallait reconnaitre qu’ils avaient un lien fort. Différent d’un frère et d’une soeur normaux. De par cette différence d’âge mais aussi à cause de cette famille qui les entourait d’une façon bien peu délicate. Si Théo avait eu la chance d’avoir au moins l’amour de leur mère, Alcyone ne semblait pas l’avoir mérité. Pour une raison obscure qui lui avait toujours échappé. « J’avais oublié à quel tu étais vieux, grand frère… » La brune sourit amusée alors qu’il lui disait que ce qu’il lui avait caché était avant sa naissance. Elle se contentait de hocher la tête curieuse de connaitre l’histoire de son frère. Elle oubliait souvent qu’il avait passé une dizaine d’année seul, dans cette famille de dingue. Lorsqu’elle était née, il avait déjà quatorze ou quinze ans ~~Oui oui… c’est moi je sais plus chut~~, et si elle, quelques années après commençait tout juste à courir toute seule, lui était déjà majeur. Ils étaient loin d’avoir les mêmes préoccupations pendant bien longtemps… Alcyone ne prenant conscience de leur univers que vers ses onze ans. Pire encore alors qu’elle grandissait réalisant que quoi qu’elle fasse… cela n’irait jamais. Vingt ans après, c’était même pire. Au point qu’elle détestait sincèrement ses parents. Elle était à deux doigts de tout envoyer valser à présent.

Alors quand le sujet parla de Grigori et des parents qu’il faudrait presque remercier de l’avoir fiancer pour que l’autre idiot l’épargne, Alcyone grimaça. « Pousse pas trop Théo… Je pourrais jamais leur pardonner ça. Ma seule chance c’est que ce soit Dimka et pas Grigori… » Ca oui… finalement dans cette situation où leur mariage semblait être organisé par avance, Alcyone avait eu au moins la chance d’avoir Dimka dans cette famille. Les Dimitrov étaient pour la plupart assez étranges… Seul l’ainé qu’elle ne connaissait pas bien s’était émancipé. Leur cousin Andreï… Enfant, l’Etoile l’avait toujours évité au maximum. Etrangement Grigori, elle ne s’en était jamais vraiment soucié. Il était là, dans l’ombre de Dimka. Elle ne l’avait jamais apprécié mais était loin de se douter de l’ordure qu’il était. « En même temps… Nous, sorciers je veux dire, on est habitué à user de notre baguette. Eux… ils ont appris à évoluer sans. C’est ce qui nous déstabilise en fait… Toutes ses armes qu’ils ont créé pour compenser. Quand tu y penses… Notre baguette sert aussi bien à faire à manger qu’à torturer un homme si on le veut… » Il fallait prendre conscience du pouvoir qu’ils avaient grâce à ce simple objet… Cela pouvait expliquer pourquoi certains de ces moldus avaient peur. Mais… de là à exterminer le monde sorcier ? Non c’était de la folie. Si les sorciers avaient voulu se débarrasser des moldus… ils auraient pu le faire depuis tellement longtemps… Pourquoi ces moldus ne le comprenaient pas ? « Pourtant c’est là que tout c’est enchainé avec lui… » Quand Théo lui demanda alors pourquoi elle lui avait mis une gifle, elle sirota plusieurs gorgées de son verre avant de répondre. « Il m’a dit que je me faisais baiser par deux Dimitrov… ça m’a tellement blessée que je lui ai dit d’aller baiser pour de vrai… ça lui ferait sans doute pas de mal… » Elle observa un instant son verre qui se vidait un peu vite sûrement. « Alors cet idiot n’a rien trouvé de mieux que de me demander si c’était une invitation. Il m’a collé la main sur son entrejambe pour me signifier que je lui faisais aucun effet. Et c’est là que je lui ai mis une claque… » Elle termina alors le fond de son verre. Toute cette histoire l’avait marqué. Bien plus qu’elle n’aurait pu l’admettre. Car elle même dans le fond, n’en avait pas eu conscience. C’était là, ça planait autour d’elle. « C’était pire que me forcer à remettre cette bague. Je me suis sentie tellement… humiliée. La suite tu la connais. » dit-elle en repoussant son verre vide du bout des doigts.

Elle esquissa un sourire alors qu’il l’appelait une nouvelle fois grand bébé. Ses paroles aussi la firent sourire doucement. Bien sûr qu’elle savait qu’il serait toujours là. Il lui avait encore prouvé en venant chaque soir après son travail. « C’est assez simple… je vis chez toi Théo. Encore une fois, c’est toi qui me sort de cette vie chez nos parents. Ils ne m’auraient certainement jamais laissé travailler si jamais été chez eux. Je me souviens encore d’une phrase de maman alors qu’elle détruisait un bijou que je lui avais fabriqué. » Elle prit une petite voix perchée pour continuer, imitant sa mère. « Tu es une Sang-Pur. Tu ne te sers pas de tes mains. C’est compris ? Un jour tu auras un mari qui rapportera de l’argent et tu pourras acheter autant de bijoux que tu veux. Alors arrête de dépecer ma maison pour tes babioles ! C’est clair ? » C’était du mot à mot. Du par coeur. Cette phrase, l’Etoile se l’était répétée à maintes reprises. S’y accrochant pour lui prouver un jour qu’elle avait tord. « Trop parce que… j’arrive pas à m’en sortir seule. J’ai toujours besoin d’une aide. Et ça me rends folle honnêtement. » La brune leva doucement la main alors qu’une serveuse passait par là et recommanda un verre, laissant son frère en faire de même s’il en avait envie. La conversation était un poil trop sérieux. Ils avaient l'intention de déprimer les deux Greengrass ? Il fallait reconnaitre que la période n’était pas évidente… Pour personne. Elle était même dure à surmonter.

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Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil

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A l’instant même où Alcyone avait utilisé le mot vieux pour décrire Théo, ce dernier avait roulé des yeux devant ce terme très peu flatteur. C’est qu’elle n’était pas plus respectueuse de l’âge de Théo que Sélénya, ah cette génération manquait clairement de respect à ses ainés, pas étonnant que les deux relous s’entendent bien. « T’as raison, moque-toi, en vrai t’es juste dégoutée parce que t’es un bébé. » Néanmoins, le terme bébé était dit avec tellement d’affection dans sa voix qu’il n’était pas crédible une seule seconde. Il but quelques gorgées de sa boisson afin de ne pas avoir la gorge sèche, tandis qu’elle hochait la tête, signe qu’elle voulait qu’il raconte, ce n’était pas une grande surprise. « Alors je te rappelle le contexte petit bébé, en vrai j’avais plus 13 que 14 ans mais bon à un mois on va dire j’ai quatorze ans. 1998 c’est l’année de l’autre mage noir au sommet de sa puissance, papa qui tu t’en doutes était à fond et moi. Je pense en toute sincérité que j’étais con, l’âge con où on croit qu’il ne peut rien nous arriver, on commence à lancer des sorts qui peuvent faire des dégâts. L’ambiance faisait aussi qu’il était facile de prendre la grosse tête, trop facile. Quand même en cours on te rabâche sans arrêt qu’on est l’avenir des sorciers, ça fraye son petit bout de chemin jusqu’au cerveau. » Chose qui n’était pas vraiment glorieuse d’ailleurs. « Mais là où j’ai eu bien plus de chance que d’autres sang-purs c’est que je n’étais pas à Serpentard. Je dis pas que les Serpentards ont forcément tous mal tourné. » Comment aurait-il pu dire ça alors que sa sœur était passée par Serpentard et qu’il restait convaincu qu’elle aurait pas agi différemment de lui, enfin si, elle aurait agi différemment mais le choix sur dans quel camp se ranger aurait été le même. « mais je dis que moi d’être à Gryffondor ça m’a aidé à garder en mémoire que mes amis étaient pas tous des sangs-pur. Du coup entre des gens que je ne connaissais pas vraiment qui certes faisaient des louanges mais bon, est ce que vraiment j’étais en manque d’amour, je ne pense pas, et mes amis, le choix a été vite fait. » Même si très franchement, cette année-là, étant donné que sa mère était enceinte d’Alcyone, elle était quand même vachement plus chiante – du point de vue de Théo - que durant tout le reste de sa vie. « Je pense aussi que ce qui a pas aidé, c’est que je sois sang pur, ah je pouvais essayer de saccager les cours, je n’étais jamais vraiment puni. » ce qui devait être du au père qui veillait au grain mais alors en public, Théo n’aurait jamais dit à haute voix que son père était du côté des mangemorts que ce soit à l’époque ou maintenant. « Le jour de la bataille de Poudlard, j’ai totalement minimisé les risques, avec mes amis, on pensait vraiment avoir le niveau de se battre du côté d’Harry Potter et quand les préfets ont eu pour consigne de faire évacuer les mineurs, on leur a fait faux bond. » Chose extrêmement simple c’était pas 2 péquenots par maison qui pouvaient surveiller un bon paquet d’élèves. « Et bah je t’avouerai que j’ai très très vite déchanté. Je t’avouerai que là le sang des uns et des autres, tout le monde s’en moquait éperdument et que face à des adultes, comment dire que du haut de mes 13/14 ans, je ne faisais clairement pas le poids. Pour te dire la vérité, j’étais totalement terrifié au bout de même pas une minute, je ne savais ni quoi faire ni où aller. Je crois que j’ai surtout eu beaucoup de chance de ne me prendre aucun sort. » Rien que d’y penser, il avait presque la sensation de revivre ce cauchemar où il aurait suffi juste qu’un sorcier n’ait pas de cible pour qu’il se fasse dégommer « C’est maman qui m’a sauvé je crois. Je ne sais pas ce qu’elle faisait là » surtout enceinte d’Alcyone « mais je t’avoue que j’ai été soulagé de la voir et je l’ai pas quitté d’une semelle derrière. Je ne crois d’ailleurs pas qu’elle ait combattu, je ne me souviens pas vraiment je sais juste que j’étais collé à elle et que je la laissais gérer. » et probablement qu’il devait aussi essayer d’éviter de pleurer ~~bien qu’en vrai c’est sûr qu’en voyant un ami mort, il chouinait hein on va pas se mentir~~. Il poussa un soupir « Je n’étais pas de taille à riposter, je peux te l’assurer mais par contre je dois reconnaître que toi tu as au moins le mérite d’attaquer, moi à part regarder tout ça les yeux ronds, j’ai pas fait grand-chose. » Il eut un timide sourire « On va dire que je me suis rattrapé une fois auror, là je t’assure que j’agissais, je ne laissais pas les autres prendre tous les risques pour moi. »

Une fois le sujet des aveux passé, sujet que Théo n’affectionnait pas particulièrement et encore il avait volontairement sauté l’étape des parents qui derrière pleuraient parce qu’ils avaient perdu leur enfant, qui devait être quoi un tout petit peu plus vieux que Théo, ce qui l’avait encore plus fait déchanter. Venait le sujet des fiançailles, d’accord c’était un sujet au moins aussi plaisant que le précédent. Il hocha la tête en entendant sa sœur lui dire qu’elle ne pardonnerait pas, il ne savait pas trop quoi en penser, est ce qu’elle disait ça sous le coup de la colère ou alors c’était une colère froide et elle ne changerait pas d’avis. Il marmonna « Triste consolation, je l’admets. » Même si en vrai, bon excepté le fait que ça ne venait pas d’eux deux, les fiancés n’étaient pas trop mal choisis. Il évita néanmoins de le dire, sortant d’une dispute avec sa sœur, il aurait été bien malheureux qu’elle lui en veuille de nouveau et il comprenait bien que le fait d’être forcé, ce n’était pas vraiment sympathique, encore plus quand tout le monde dans la famille n’était pas logé à la même enseigne.

Si Alcyone avait une vision des moldus qui devaient apprendre à se débrouiller sans baguette, Théo voyait les choses autrement. Pour lui c’était déstabilisant de se rendre compte qu’il existait des choses crées uniquement pour faire souffrir les gens, ça démontrait d’ailleurs de problèmes psychologiques pour Théo. Il ne s’était jamais penché sur les instruments de tortures ou pour tuer des moldus, mais une petite voix lui soufflait qu’il serait pour le moins estomaqué devant tant d’ingéniosité pour faire du mal… et après ça se plaignait des sorciers, il y avait de quoi faire bien rigoler. « Je trouve que justement nos baguettes sont là avant tout pour nous aider, la balle que tu t’es prise a été créée dans un seul but, faire souffrir et pas faire souffrir les sorciers, ça existait bien avant qu’ils se lancent dans une guerre contre nous, ils ont inventé ces armes pour se battre entre eux et maintenant d’accord c’est contre nous. Ils ne nous ont pas vraiment attendu pour se tirer dans les pattes non plus… dans tous les sens du terme. »

Tout s’était enchainé pour une claque. Il comprenait assez facilement que ça puisse mettre en rogne, il n’aurait pas apprécié qu’Alcyone arrive à le taper, ce n’était pas vraiment une question d’ego d’ailleurs, le fait qu’une fille le tape ou quoi, c’est le geste en lui-même qu’il n’aimait pas alors… il comprenait aisément que l’autre débile n’aime pas ça non plus. En revanche, une déferlante de haine derrière, c’était un brin radical d’après le sorcier. Lorsqu’elle décida d’expliquer comment tout cela avait débuté, elle utilisa un mot qui fit cligner des yeux Théo. Comment dire… baiser en parlant d’Alcyone, ça ne passait pas mais alors pas du tout. Si sa mâchoire s’était crispée et ses traits s’étaient fermés, ce n’était que le début. En soit la réponse d’Alcyone était plus mignonne que méchante ~~ouai non mais c’est bon lui aussi il est fan de sa sœur XD~~ donc ce n’était pas ça qui posa problème à Théo, plus que le mot baiser lié à Alcyone… et aux deux Dimitrov… personne baisait sa sœur, c’était quoi son problème à l’autre taré, d’où il disait des trucs comme ça. Non le pire c’était que ce débile avait pris cela pour une invitation. Non mais par tous les sangs purs de l’univers, à quel moment dans sa tête de débile, il avait pris ça pour une invitation, le malade. Ça y est Théo venait de devenir blême en entendant que ce type avait osé faire ça. Non mais c’était un malade, mais qu’elle lui fasse effet ou non, à quel moment il forçait une fille de la sorte. C’est la voix glaciale que Théo répondit « Si seulement tu avais pu frapper assez fort pour le tuer sur le coup. » Si seulement ce bâtard n’était pas lié à Dimka, Théo aurait fait en sorte que plus jamais une fille ne puisse lui faire le moindre effet. Il pouvait comprendre qu’elle se sente humiliée, il posa sa main sur les doigts de sa sœur -main non blessée évidemment – « Rien ne peut justifier ce qu’il a fait Alcyone et je peux t’assurer que le jour où on trouvera le moyen de faire sauter ce lien entre Dimka et cette ordure, je lui ferais regretter de t’avoir touché. » Et la suite, oui il la connaissait et il s’en voulait de n’avoir rien vu, de ne pas être en mesure d’avoir pu protéger cette sœur à laquelle il tenait tellement mais il comme il le disait si bien c’est que la volonté c’était bien beau mais le quand on veut, on peut, ce n’est pas toujours vrai.

Avec douceur, il la reprit lorsqu’elle dit vivre chez lui « C’est chez toi aussi à présent. » Il la sortait de cette vie parce qu’il en avait la possibilité, pour sûr que si les rôles avaient été inversé, il aurait pu aussi se raccrocher à elle, ça n’était pas à sens unique et si en tant que frère et sœur, ils ne pouvaient pas compter l’un sur l’autre, ce serait bien triste et il ne voyait pas en toute honnêteté pourquoi il aurait empêché sa sœur de travailler. Oui bon, il n’avait pas prévu qu’elle parlerait de leur mère, il détourna prudemment le regard, pas certain d’aimer être au milieu malgré tout. Néanmoins, il ne pu s’empêcher de soupirer en entendant que leur mère avait détruit une œuvre d’Alcyone. Bon l’imitation était pas génial hein qu’on se le dise, enfin Théo ne voyait pas du tout la voix de sa mère comme ça, en revanche ses propos, ah pour sûr que c’était du mot à mot. Il roula des yeux en entendant tant de stupidité dans cette voix. « C’est vrai que franchement on rêve tous d’avoir une femme qui reste à la maison et qui attend que l’on rentre tous les soirs. Je savais que j’avais loupé quelque chose avec Sélénya, je vais lui ordonner d’arrêter ses études, elle va kiffer, j’en suis sûre. » Et puis, leur mère exagérait pas du tout « Dommage que j’ai pas été là ce jour-là » même s’il savait pertinemment que devant lui leur mère n’aurait certainement rien dit à Alcyone, pas qu’elle craignait Théo, non ça vraiment pas, mais parce qu’elle savait qu’il aurait défendu sa sœur « Je lui aurais rétorqué que c’est pas vraiment l’exemple qu’elle donnait. Au contraire Alcy, tu as raison de te servir de tes mains et de vouloir vivre par toi-même et pas en te reposant sur la fortune de ton mari, c’est tout à ton honneur et moi je trouve tes créations géniales. Je crois que j’ai gardé toutes celles que tu m’as offerte. » première pause « Bon elles sont chez les parents pas chez nous. » le nous bien accentué, il fit une deuxième pause avant de reprendre « Mais ça m’a fait plaisir de les voir au moins pendant ces quelques jours passés chez les parents. »

Il mit quelques minutes avant de répondre aux propos suivants, déjà parce qu’il cherchait ses mots et comment formuler tout cela mais aussi parce qu’il demandait un autre verre à la serveuse à l’instar de sa sœur, la copiant pour le choix de la boisson. « Personne ne te demande de t’en sortir seule. Tu n’es pas seule et tu n’as pas à être seule Alcy. A quoi ça sert d’avoir un frère ou une sœur si on ne peut pas compter sur ce dernier lorsqu’on a besoin ? Surtout lorsqu’on a un père un peu débile sur les bords. » Il prit une profonde inspiration avant de continuer, en le disant assez vite « Et une mère qui fait aucun effort. » Voilà c’était dit, il fallait pas s’attarder là-dessus et continuer « Mais moi aussi j’ai besoin de toi. Je trouve la maison est un véritable foyer depuis que tu y vis avec moi. »

Date d'inscription : 04/05/2019

❝Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil.❞
Theone

Alors qu’Alcyone avait usé du mot de vieux pour décrire son frère, ce dernier ne se fit pas prier pour lui renvoyer la balle en la traitant de bébé. C’était de bonne guerre. Cela fit sourire la brune qui ne répliqua rien à ce surnom. Il était, à dire vrai, remplit d’une affection propre à son frère. La colère à présent retombée depuis cette dispute infernale, ce genre de petit mot n’avait pas pour habitude de la blesser bien au contraire. C’était justement ce jeu entre eux qui faisait qu’elle aimait tant son frère mais qu’elle s’habituait à trop se reposer sur lui. « On en reparle dans quinze quand j’aurais ton âge et que toi… » Elle ne termina pas volontairement sa phrase pour le taquiner. Il commença alors à lui parler de cette époque où le Lord Voldemort avait commencé à refaire surface. Une période qui semblait bien loin à la brune. En effet, comme il l’avait indiqué, elle n’était même pas née. Peut-être en cours de fabrication dans le ventre de sa génitrice. Tout au plus. C’était étrange comme ce passé qui semblait si lointain ne l’était en rien. Et puis.. Il n’y avait qu’à voir. L’Augurey était venu prendre la place de son père. A croire qu’il devait être merveilleux pour qu’elle veuille tant le venger… Alcyone n’en ferait pas un tiers pour son père. C’était clair, net et précis. Encore moins pour sa mère qui en plus, de faire comme son mari, marquait une claire différence entre son fils et sa fille. Alcyone la détestait d’autant plus que son père pour cette raison. Elle plissa les yeux alors qu’il évoqua les Serpentard. L’Etoile avait fini dans cette maison après bien un débat interne de la part du Choixpeau. Il lui avait même dit qu’elle était bien difficile à caser tant toutes les maisons auraient pu lui convenir. A l’époque, la brune pensait que ses parents seraient fière de la savoir à Serpentard. Cela avait fait largement pencher la balance. Malheureusement… Cela n’avait strictement rien changer. Si elle ne rebondit pas, elle réfléchissait néanmoins à ses mais. Il est vrai qu’avoir été à Serpentard l’avait rapproché de Sang-Pur en majorité mais pas que. Adèle était une sang-mêlée que la Greengrass adorait. Il n’y avait pas de mauvais ou bon sang d’après, Alcyone. Il est vrai qu’au départ, à force d’être éduquée de la sorte, elle avait pu croire qu’elle avait un avantage certain sur les autres. Sans pour autant les renier. Et au fil du temps, quand elle voyait l’attitude de ses parents, elle avait bien vite rejeté ces principes stupides. Elle hochait la tête devant eux, pour mieux fréquenter qui elle voulait par la suite. « Greengrass… Qu’on le veuille ou non on en porte le nom et l’histoire qui va avec. » Répondit-elle alors qu’il indiquait ne jamais être puni alors qu’il faisait des bêtises à l’école. Bien sûr… Cela avait certains avantages. Selon les personnes que l’ont croisait. Les Greengrass… Cette famille faisait parti du registre du registre des vingt-huit. Ces familles sorcières anglaises les plus pures. Alors oui… Les Greengrass avaient certainement été à une apogée il fut un temps. Les résidus étaient comme imperméables malgré les années qui filaient. Alcyone l’écoutait attentivement. « J’ai tendance à oublier que tu as connu ça… Finalement, ils ne sont pas mieux que ces Blood Circle ces Mangemort. Ils s’en prennent à des lieux étudiants comme si c’était tout à fait normal de déclencher une guerre dans ces endroits… » Quand il évoqua le fait que leur mère l’avait certainement sauvé, elle haussa un sourcil étonné. Leur mère n’était pas une mangemort contrairement à leur père. C’était étrange qu’elle se soit retrouvée là. « Je me demande ce qu’elle faisait là. Elle était peut-être venue te chercher. Notre père avait du lui parler de cette histoire… » A part cela, la brune ne voyait pas vraiment ce qu’elle aurait pu faire dans les décombres d’une bataille. Elle y imaginait très mal leur mère. « Oui enfin… ce n’est pas même comparable. A l’université… je n’ai pas eu le temps d’attaquer qui que ce soit… »

Ils parlèrent ensuite de Grigori et de la chance que les parents n’aient pas choisi ce cinglé à la place de Dimka. « Je n’arrive pas à leur pardonner tu sais. Et puis, depuis que je me suis pris cette balle moldue… J’ai l’impression que ça leur était tellement égal que je sois en vie ou non… J’ai passé un stage où le peu d’amour que je tentais d’avoir pour eux a disparu sous la colère et la rancoeur. C’est comme si je n’éprouvais plus rien pour eux. » C’était la première fois qu’Alcyone l’exprimait ouvertement devant son frère. Oui bien sûr. Il savait qu’elle oscillait dans ses sentiments pour eux. Il ne fallait pas être devin pour s’en douter. Tout se cumulait avec les années. Le manque d’encouragement, de sentiments, d’amour. Ces fiançailles. Cette indifférence. Oui, Alcyone commençait réellement à en avoir assez de supporter les lubies de ses parents. D’avoir tout fait pour leur plaire depuis toujours sans y parvenir. « Bien sûr qu’ils ne nous ont pas attendu. Mais les Mangemorts et leur magie noire, tu penses qu’ils sont mieux ? Ils ont repoussé les limites de la magie pour créer des sortilèges que l’ont dit à présent impardonnable… Je n’imagine même pas les potions qui peuvent être créé pour faire souffrir. Je ne trouve pas que cela soit forcément pire dans le fond que ces moldus aient créé de quoi se défendre. Au départ j’imagine que c’était cela. Maintenant… ils redoublent d’inventivité pour nous contrer nous. Ces bracelets anti-magie… Et maintenant ils ont invité une sorte de sérum pour nous démunir de nous pouvoir ? Merlin… ils vont vraiment loin… Tellement loin… » Alcyone ne s’imaginait pas une minute sans pouvoir. C’était juste improbable. Comment vivre sans baguette ? Elle qui créait son art grâce aux sortilèges et potions. Un jour sa prof, O’Hara lui avait dit qu’elle pratiquait une belle magie. C’était une de ces profs qui l’avait encouragé à poursuivre la création de ses bijoux. Tellement à l’opposer de ce que ces Mages Noires inventaient… Dérivant à nouveau sur le frère de Dimka, Alcyone dut raconter comment elle en était venue à le gifler. Elle haussa doucement les épaules alors qu’il se désolait qu’elle n’est pas tapée assez fort pour le tuer. « Désolée, ta soeur est un poids plume… Je vais songer à me créer des bagues d’attaque. L’air de rien toutes jolies, et hop un poison qui se libère dès que la pression devient violente. » Elle se mit à rire en tournant ses propres bijoux autour de ses doigts. Un geste qu’elle faisait régulièrement lorsqu’elle était nerveuse. « Et tu finiras à Azkaban… Laisse tomber… » dit-elle alors qu’il lui assurait vouloir la venger lorsque le lien entre Dimka et Grigori serait terminé. Non, elle préférait le garder avec lui plutôt que de savoir l’autre idiot en piteux état et avoir son frère en taule.

Elle lui racontait alors ce que leur mère lui avait dit un jour alors qu’elle avait détruit une de ces créations. Elle s’en souvenait parfaitement. Une bague animée sous la forme d’un dragon. Elle s’enroulait gracieusement autour du doigt. Mais visiblement, elle n’était pas au gout de la génitrice de la famille. Elle ne pu s’empêcher de rire alors qu’il s’imaginait dire ça à Sélénya. « Je pense même pas qu’elle parlait du travail. Si encore j’avais eu la décence de choisir la médicomagie… là elle voulait juste que j’arrête de créer… » Elle sourit alors qu’il lui disait avoir gardé toutes ses créations. « Les premières étaient catastrophiques. » Elle songea qu’elle devrait lui en faire une nouvelle. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait rien fait juste pour lui. Un sourire s’esquissa sur ses lippes alors qu’il disait que leur mère ne faisait pas d’effort. « Et toi alors, comment tu as fait ? Tu n’avais pas de grand frère ou de grande soeur pour t’aider… » Alcyone avait de plus en plus envie de voler de ses propres ailes pour prouver à ses parents qu’ils avaient tord. Et qu’elle était parfaitement capable de réussir dans cette voie. Et sans se retrouver mariée à un stupide sang pur. Enfin… Sans parler précisément de Dimka. Elle était loin de le trouver stupide lui… Elle récupéra le nouveau verre qui arrivait à leur table pour en boire une gorgée. Elle éclata finalement de rire. « Dis surtout que mon bordel partout dans la baraque la rend vivante. Pire maintenant que la plupart du temps nous sommes quatre à nous croiser la dedans ! A la tienne grand frère. » Elle leva son verre pour trinquer avec lui. « Que plus jamais on se dispute ainsi… A nous ! Et on emmerde nos vieux et leurs idées à la con ! Et aussi toutes les pièces rattachées qui nous font chier ! » Florilège d’un vocabulaire coloré mais cela arrivait souvent à la jeune femme lorsqu’elle était enthousiaste. Et puis il s’agissait de Théo en face d’elle. Pas d’un vieux (enfin..) sang-pur guindé qui allait se choquer des propos qu’elle pouvait tenir de temps en temps. C’était aussi pour cela que sa mère la regardait parfois de travers. Et la brune, aussi butée qu’elle était, ne pouvait s’empêcher d’en rajouter des couches quand elle était dans les parages. Un jeu de gamine stupide mais tellement savoureux. C’était si succulent de voir le regard de sa mère lui lancer des éclairs alors qu’elle lâchait une grossièreté. Un regard si semblable au sien. Impressionnant comme la mère et la fille pouvaient se ressembler sans même se comprendre. « Je t’aime grand frère. »

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Et voilà, quelle sœur détestable. Il la regarda feignant d’être ultra vexé tandis qu’elle se projetait dans quinze ans et que le futur qu’elle prévoyait n’était pas vraiment à l’avantage du sorcier. Bon joueur néanmoins, il accepta ce futur avec un sourire néanmoins, rajoutant même pour l’occasion « Moi j’aurais oublié qui tu es à coup sûr et à chaque fois que tu viendras à la maison, je serais dans mon canapé et Sélénya te dira à quel point je suis chiant et qu’elle a eu tort de vouloir d’une histoire avec moi. » Il roula des yeux « Je t’autorise même à lui dire maintenant dans quelle merde elle se met. » Il réfléchit quelques secondes « Imagine je suis comme le père de Papa, toujours à demander c’est qui déjà et appeler tout le monde de la même façon. Oh, je ne veux pas vieillir. Si je deviens comme ça mais étouffe-moi avec un oreiller… Bon fais le proprement pour pas que tu sois accusée tout de même et que les gens ne puissent pas dire que tu fais ça pour l’héritage. » Il en plaisantait, pour le moment mais il craignait un peu ce futur pas pour lui parce qu’il avait conscience qu’il ne se verrait pas vieillir mais pour Sélénya, parce qu’il venait de la projeter dans ce futur avec lui mais en réalité, est ce que c’était une bonne chose pour elle ? Il n’en était pas si sûr. Il n’aurait pas voulu cela pour sa sœur, il était donc égoïste de vouloir cela pour Sélénya. Mais aujourd’hui, il ne se prendrait pas plus la tête que ça à ce sujet, de toute façon, il avait le temps et encore fallait-il que l’histoire dure un peu.

Aujourd’hui, c’était une toute autre histoire sur laquelle il se penchait, son histoire, son adolescence. Il contait donc cette dernière, essayant d’être le plus fidèle à la réalité, assumant le fait que non, il n’avait pas été parfait, qu’il avait bien compris que son nom lui apportait des privilèges et qu’il s’en était servi alors certes pour une cause qui lui semblait, à l’heure actuelle encore, la plus juste mais tout de même, il s’en était servi. Il hocha la tête lorsque sa sœur fit remarquer qu’ils n’avaient eu d’autre choix que d’être des Greengrass. Puis alors lorsqu’il voyait le père qu’il avait, il était déçu d’être un Greengrass mais ma foi, bien content d’être là malgré tout, il pouvait se dire qu’il avait au moins servi à Alcyone. Lui aussi essayait oublier cette période, parce qu’il avait l’impression de n’avoir pas été à la hauteur. Alors bien sûr, il se disait aussi qu’il n’était qu’un adolescent, qu’il n’avait pas été préparé à ça mais il aurait bien aimé pouvoir faire mal à l’ennemi réellement ce soir-là. « De toute façon, dès qu’un groupe commence à parler de supériorité, à mon sens, il vaut mieux les fuir, quand bien même ils te brossent dans le sens du poil. »
Il vit la surprise dans les yeux de sa sœur lorsqu’il mentionna leur mère. A cet instant, il aurait aimé qu’elle la voit à travers ses yeux à lui. Ce soulagement lorsqu’il avait vu, ce sentiment d’être en sécurité lorsqu’elle était avec lui mais tout cela, il ne pouvait pas le dire. Pas qu’Alcyone ne comprendrait pas ce qu’il ressentait pour elle mais ça ne ferait qu’empirer les rapports entre les deux filles Greengrass. Il se contenta de dire « Je crois qu’elle me connait bien et qu’elle a anticipé que je voudrais aider. » Que ce serait-il passé si elle n’était pas venue, ou arriver à temps, est ce que les choses auraient été différente pour Alcyone ? Est-ce que sans lui, elle aurait réussi à obtenir l’amour de cette mère. Ils ne le sauraient jamais et espérait sincèrement qu’elle était heureuse comme ça, pas que tout était parfait bien sûr, mais qu’elle arrivait à trouver son bonheur ailleurs qu’auprès de ses parents un peu crétins. Alors qu’il les comparait en disant qu’elle était plus douée que lui, ce qu’il pensait sincèrement, elle le reprit pour dire qu’elle n’avait attaqué personne « Parce qu’ils t’ont neutralisé uniquement. Je suis certain que tu aurais géré. »

Les rapports qu’entretenait Alcy et les parents semblaient avoir atteint un stade de non retour et même s’il aurait bien aimé pouvoir arranger les choses. Le problème était là, Alcyone avait raison de ne pas vouloir leur pardonner, c’était triste à dire mais elle était dans son bon droit, ce qu’ils avaient fait en la fiançant de force, c’était inacceptable, le fait qu’elle se soit pris une balle et qu’ils ne montrent aucun soulagement de la savoir en vie alors que ça avait littéralement bouffé Théo de savoir sa sœur blessée, c’était incompréhensible. Il caressa doucement du bout des doigts la main de sa sœur « Je crois que je comprends ce que tu peux ressentir. Peut être que ça s’améliorera avec le temps, qu’en vieillissant, ils se rendront compte qu’ils se sont comportés avec toi comme des enfoirés. »

Deux mondes qui s’affrontaient, Théo avait du mal à être impartial, comment l’être quand il avait vu sa sœur blessée par les moldus et qu’il constatait encore aujourd’hui un traumatisme chez Sélénya dû aux moldus. Il inspira un grand coup essayant de se remémorer avec précision la crainte que faisait naître en lui les mangemorts lorsqu’il était enfant. Cette peur à l’idée qu’on l’oblige à avoir une marque qui en plus de montrer son appartenance à un groupe dont il ne voulait pas faire parti car ne partageant pas leurs opinions, était moche comme tout. Ah mais celui qui avait designé la marque des ténèbres, il avait une imagination de merde hein. « Je crois que les mangemorts et le Blood Circle font la course à qui sera le plus cruel. C’est pour ça que j’ai rejoint l’Ordre du Phénix, pour que jamais personne n’est a subir une tyrannie mais parfois, c’est dur de ne pas vouloir se faire vengeance soi même. »

Jamais cette phrase ne fut aussi vrai que lorsqu’ils parlèrent du fameux Grigori. Théo était tout à fait sérieux lorsqu’il disait que s’il en avait eu la possibilité, le Dimitrov, il l’aurait tué. Sa sœur avait raison sur toute la ligne, le fait qu’elle soit un poids plume, son idée de bague et le fait qu’il finirait à Azkaban. Il la regarda dans les yeux « Si ça pouvait te protéger définitivement de lui, je n’en aurais que faire de finir là-bas. » Et puis, à présent, il était persuadé que Dimka veillerait sur sa sœur, peut être même qu’il accepterait de veiller sur Sélénya aussi, au passage.

Peut être que le sujet suivant était un brin moins négatif… encore que, pour Théo parler de sa mère c’était positif, pour Alcyone, pas vraiment. Ah pour le coup, lui aussi avait subi les lubies de sa mère quant à la médicomagie et il avait craqué pour qu’elle lui foute la paix. « Non mais cherches pas, pour elle il existe un seul métier, médicomage… je suis sûre que même le travail de papa, elle trouve qu’il gâche sa vie et qu’il devrait être médicomage. » Quoi ? Qu’est ce qu’elle venait de dire, comment ça elles étaient catastrophiques, il fronça les sourcils « Tu as la mémoire qui flanche soeurette, elles sont magnifiques les créations que tu m’as données. »
Comment il avait fait pour s’en sortir ? C’était plutôt simple à vrai dire « J’ai fait médicomage, maman était ravie et je peux te dire que pour un médicomage débutant, j’étais très bien payé, merci maman hein. C’est elle qui m’a aidé à m’installer et une fois que j’ai eu mon chez moi, j’ai arrêté la médicomagie pour être auror. J’ai cru qu’elle allait me tuer mais c’est un détail. » Il lui fit un grand sourire, à des niveaux différents d’elle, il arrivait à se faire détester par sa mère. « Puis il y a aussi une autre différence, toi tu ramènes un garçon à la maison, on te demande juste s’il est sang pur, ah j’ai arrêté d’emmener des filles, elle est super chiante avec les questions qu’elle leur pose, non des fois j’avoue, maman est une plaie. »

Est-ce que c’était vraiment le bordel d’Alcy qui rendait la maison vivante. Alors ça avait son petit charme, il est vrai, même s’il était ravi d’avoir un elfe de maison pour le coup – merci maman là aussi - mais c’était surtout elle, sa personne qui rendait tout ça vivant. Il leva son verre pour venir l’entrechoquer contre celui de sa petite sœur, écoutant tout ce qu’elle disait complétant ses dires par un « A nous » signifiant qu’il était d’accord avec elle sur presque toute la ligne – non parce qu’il emmerdait pas maman non plus hein - Tandis qu’elle lui glissait des mots d’amour, il la regarda les yeux brillants d’émotions « Moi aussi, je t’aime Alcy, ma vie aurait été bien triste sans ta présence à mes côtés. »

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❝Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil.❞
Theone

Leur conversation partait un peu dans tous les sens, mais c’était en cela que s’était si distrayant et que le temps semblait passer à une vitesse folle. Ils échangeaient sur des sujets aussi bien sérieux que complètement désuets. Au milieu se faufilaient quelques moqueries. Oui c’était tout simplement une soirée de détente après tout ce qu’ils avaient pu s’échanger comme horreurs il y a encore quelques jours. Les liens du sangs étaient forts disait-on. Mais entre Alcyone et Théo cela était encore différent. Les liens familiaux étaient bien particuliers dans leur famille. Et c’était sûrement en cela qu’ils étaient d’autant plus proche l’un de l’autre. « Si dans quinze ans tu en es à ce stade, tu crains. Même papa fait mieux que toi si c’est ça… » disait-elle un brin moqueuse. Il aurait tout au plus cinquante ans. Il n’allait pas non plus être sénile. Quoi que… Quand on voyait l’état actuel de la personne, il y avait peut-être de quoi douter. « Mais parle pas du grand-père. Toutes les femmes sont des Mary. Du coup on sait jamais à qui il parle… Mais ouais, je vais peut-être parlé à Sely du patrimoine génétique qui ce balade chez les hommes Greengrass. Qu’elle sache quand même à quoi s’attendre la pauvre. Quant à t’étouffer, tu te débrouilleras avec une de tes merveilleuses potions, hein ! » Non parce qu’elle n’allait pas prendre en charge le fait de le tuer de ses petites mimines quand même… Fallait pas abuser. Quant à l’héritage… Alcyone n’y avait jamais vraiment pensé. Il fallait reconnaitre qu’elle avait à présent tellement à coeur de prouver sa réussite de façon autonome qu’elle s’en fichait pas mal.

La conversation dérivait sur une période de la vie de Théo qu’Alcyone n’avait jamais vraiment connue. Elle devait être à peine dans le ventre de leur mère à cette époque. Ils évoquèrent aussi rapidement ces personnes qui pronaient une supériorité quelconque. Qu’elle soit des sang-pur ou des moldus… Il n’y avait pas de différence. Le danger était le même. Autant les moldus avaient l’excuse de la peur face à l’inconnu que représentait les sorciers. Mais les Mangemort, qu’avaient-ils ? « Ou elle cherchait une façon d’avorter ni vu ni connu… » Disait-elle avec une pointe d’ironie allant cacher son sourire en buvant plusieurs gorgées de son verre. Parce qu’elle était certaine que sa mère n’avait jamais voulu d’elle. Que le père avait insisté pour en faire un deuxième histoire d’assurer leurs arrières. Alcyone le regardait sceptique. « S’ils ont réussi à me neutraliser… ben c’est que je gère rien du tout grand frère. Ne tente pas de défendre l’indéfendable. » Répondit-elle avec un sourire amusé. Mais lorsqu’il parla de leurs parents et de la potentialité qu’ils puissent un jour réaliser leur façon de trainer l’Etoile… Elle en était beaucoup moins persuadée. Elle observa la main de son frère qui cherchait à la rédonconforter et elle prit le parti d’en rire. « Oui, quand ils seront vieux et décrépis, que toi aussi… Il ne restera plus que moi pour sauver la famille… » Elle tira la langue amusée à Théo et lâcha un petit rire.

Il parla alors ouvertement du fait qu’il avait rejoint l’Ordre du Phénix et la brune hocha doucement la tête. Elle n’avait jamais souhaité entrer dans un camp ou dans l’autre. De peur de ce que cela pouvait entrainer. Rien qu’à voir comment elle se défendait, elle finirait au cimetière en moins de deux minutes. « Papa le sait que tu es dans l’Ordre ? Lui qui est si fier d’être… » Elle se tue se disant que ce n’était pas forcément le meilleur endroit pour en parler ouvertement. Il y avait des choses qu’il valait mieux garder pour ça. Ce genre de secret familiale, bien plus encore. « Arrête tes conneries… Je veux pas que tu finisses à Azkaban à cause d’un abruti. Tout ça pour quoi dans le fond ? Vous êtes bien pareils avec Dimka la-dessus… » Sauf que si Dimka faisait quelque chose, ce n’était pas Azkaban qu’il risquait mais il se prenait le revers de ce maudit sortilège…

Alcyone écouta alors attentivement son frère quand il décréta qu’elle avait la mémoire qui flanchait. C’est surtout qu’elle était bien trop petite pour se souvenir de tout ça. Mais elle se passerait de l’énoncer à voix haute. Il en avait assez pris pour son grade avec son âge. Elle éclata finalement de rire et lui lança un regard faussement faché. « Bordel, c’est donc ça le secret ? Tu aurais pu me le dire avant. Je m’en serais peut-être mieux sorti. Tu imagines ? Tu arrêtes d’être médicomage, je le deviens. Je suis la nouvelle star de maman. Et pouf, quand j’ai l’oseille… Retour à l’atelier de bijou. Ca aurait été tellement drôle. » Leur mère aurait certainement taper sa tête contre un mur jusqu’à ce que mort s’en suive. Ou les aurait renié. Au choix. Elle avait déjà à moitié renié Alcyone, cela ne devait pas lui poser beaucoup de problème de faire ça après tout. « J’ai jamais ramené de garçon à la maison. T’es fou… Déjà parce que je me suis jamais posée en couple avant Dimka et puis parce que si ça avait été le cas, j’aurais eu aucune envie qu’il fuit en les rencontrant. » Alors là, jamais de la vie. Et même Dimka qui les connaissait pourtant, elle n’aurait jamais voulu l’amener diner chez ses parents. Déjà avec leur idée de merde de fiançailles… ils prendraient ça trop au sérieux. Et elle ne voulait absolument pas leur faire ce plaisir…

Ils trinquèrent alors à leur propre santé se glissant quelques mots affectueux au passage. La brune prit une gorgée avant de reposer son verre. « On a tous besoin d’une petite soeur casse-pieds dans la vie. C’est la base pour ne pas s’ennuyer ! » Et d’un grand frère. Pour se cacher derrière lui quand on faisait une bêtise et qu’on ne l’assumait pas. Ca c’était bien pratique. « En tout cas… on s’en sort bien tous les deux quand on voit l’état de nos parents ! »

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Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil

ft soeurette d'amour

Quelle sœur indigne, elle comparait Théo à son père, ce qui déjà de base n’était pas génial, il aurait voulu ne rien avoir en commun avec ce dernier, mais en plus, les avantages étaient du côté du père. D’où le fait qu’il la trouvait détestable. Enfin détestable, fallait le regarder tandis qu’il regardait sa sœur pour se douter qu’il ne la trouvait en rien détestable. D’ailleurs, son ton était taquin lorsqu’il rétorqua à sa cadette « J’espère que j’oublierais rapidement que tu as dit que je craignais et que mon père faisait que moi. Si ça se trouve, j’oublierais même que c’est un con et je te bassinerais toute la journée en te disant à quel point mon papa il est génial. » ça n’était pas crédible une seule seconde, s’il y avait bien une chose qui durerait dans le temps, tant que le paternel ne changerait pas, c’est l’animosité que Théo lui portait, ne serait ce que pour leurs convictions qui étaient totalement contradictoires.

Parler de leur famille, c’était aussi parler du vieux qui lui aussi, comme Théo dans quinze ans, avait de gros problèmes de mémoires. Théo eut un petit rire en entendant sa sœur se plaindre que pour le vieux, toutes les filles étaient des Mary, Alcyone, Mary, il y avait quand même quelques voyelles en commun c’était pas si mal. Théo leva les yeux au ciel en entendant sa sœur, pardon sa traîtresse de sœur vouloir aller raconter à Sely les problèmes génétiques de la famille Greengrass. « Heureusement pour nous, il n’est pas prévu qu’on fasse d’enfants ensemble. » Bon d’accord, ils n’en avaient jamais parlé et en réalité, Théo ne parlait que pour lui en cet instant mais il était catégorique, pas d’enfants. Ce n’était pas une question de génétique foireuse, même si, franchement la famille était tellement en carton qu’il y avait de bonnes chances que ça foire, mais il ne voulait vraiment pas d’enfants… Quand il voyait la peur qu’il ressentait pour sa sœur, sa copine, sa mère~~que des filles~~ et ses amis, Théo ne voulait pas se rajouter une charge d’inquiétude supplémentaire. Bon après sa sœur c’était quand même une sœur en carton, lui il lui demandait de l’aider en le tuant sans laisser de trace, pour hériter et elle ne trouvait rien de mieux à faire que de lui dire de se débrouiller « Dis donc soeurette, la solidarité entre frère et sœur ça te dit quelque chose, s’entraider, tout ça, à la vie à la mort. » Et pourtant, s’il disait cela, l’embêtait, il savait que s’il avait besoin d’elle, elle serait là pour lui et ça avait quelque chose de beau de se dire qu’il avait quelqu’un sur qui compter et qui ne le laisserait jamais tomber.

Parler de son passé peu glorieux, c’était se poser des questions sur la présence de sa mère. De son point de vue à lui, elle lui avait sauvé la vie mais il est vrai que de celui d’Alcyone, elle avait été mise en danger avant même de naître. « Si elle avait voulu avorter Alcy, elle l’aurait fait. Il y a quelque chose que nous ne savons pas à ton sujet, c’est une certitude, mais elle voulait que tu naisses. » Il ne comprenait pas pourquoi alors que derrière, ça n’avait pas été la mère exemplaire mais il était persuadée qu’elle voulait que cette enfant naisse.
Elle ne se voyait pas comme il la voyait, elle avait été neutralisée oui, ça c’était pure vérité mais elle ne s’était pas laissée abattre dans un coin, elle s’était battue pour s’en sortir. Sa sœur était un modèle de courage pour lui « Tu étais déstabilisée et tu étais plus concentrée sur le fait de me trouver que sur le combat qui se déroulait devant tes yeux. Tu n’étais pas préparée à ce qui allait arriver, tu as des excuses soeurette. » En revanche, ceux qui n’avaient aucune excuse, c’était les parents qui n’avaient montré aucune compassion, aucune inquiétude alors que leur fille était blessée. S’il essayait de la réconforter, espérant que cela s’arrangerait, elle semblait ne pas y croire une seconde et en plaisantait. Il fronça le nez une première fois en se disant qu’il n’avait pas envie de voir sa mère vieille, puis la seconde fois en se faisant tacler au passage. Il observa donc la sauveuse de la famille qui lui tirait la langue « Et bah il est beau l’avenir de la famille Greengrass. »

Parler des camps en opposition, c’était aussi parler du choix que lui avait fait, choix allant à contrario des idées du père de famille. « Oui il le sait. Il n’était pas ravi quand il l’a appris, je pense que s’il avait pu me tuer de ses mains, il l’aurait fait mais il a pas d’autres personne pour transmettre le nom donc il peut pas trop me tuer et puis, par la suite, il a compris que ça pouvait être utile parce que le scandale ne le concernerait pas lui uniquement mais aussi toi, maman, moi, donc je veillerais toujours sur cette famille. » Lui éviter Azkaban, il s’en moquait bien mais il ne savait pas exactement les retombés sur les autres membres donc dans le doute, mieux valait il protéger son paternel, bon et puis ils n’avaient pas été renié Alcyone et lui, donc c’est que leur père avait un peu d’âme tout de même. En revanche, il y en avait bien un qui n’avait pas d’âme c’était le plus jeune des garçons Dimitrov et Théo était formel, ce gars dès qu’il pouvait, il le tuerait. Si cela ne faisait pas plaisir à Alcyone, il s’en moquait un peu de son avis. Lorsqu’elle lui demanda tout ça pour quoi, il la regarda dans les yeux « Tout ça pour qui plutôt, pour ma sœur. Si tu savais à quel point je m’en fiche de finir à Azkaban si j’ai la certitude que plus personne ne veut plus attenter à ta vie. » Et pour le coup, être comparé à Dimka n’avait rien d’insultant aux yeux de Théo, déjà parce qu’il appréciait le jeune homme mais aussi parce qu’il savait qu’Alcyone aussi appréciait ce gars, donc c’était pas vexant du tout. « Je ressemble à Dimka que sur ce point-là ? Qu’est ce qui nous oppose lui et moi ? »

Et oui, c’était ça le secret de la réussite de Théo, avoir fait médicomagie, obéissant à sa maman comme un gentil petit garçon. Bon surtout, il n’avait pas vraiment eu le choix, si Alcyone elle l’avait laissé faire un peu ce qu’elle voulait – surtout parce que sa fille, ce qu’elle faisait, elle s’en moquait pas mal – pour Théo elle avait été oppressante, ne le lâchant pas jusqu’à ce qu’il craque et accepte de faire ce qu’elle voulait. S’il aimait beaucoup sa mère, il aurait cependant été ravi pour sa sœur si elle avait réussie à être la star de leur mère. Il la taquina à ce sujet « Il n’est pas trop tard Alcyone, vas lui demander de te faire rentrer à Sainte Mangouste, je suis sûr elle te dira oui. » Bon par contre, par la suite, si les deux enfants lui faisaient le même coup, elle allait finir par leur en coller une à tous les deux, il reconnut néanmoins « Autant j’ai détesté cela, la médicomagie, autant ça a sûrement été très utile lorsqu’on a trouvé Sely. » Est-ce qu’il ne devait pas à sa mère quelque part son histoire avec Sélénya ? Quelque part, il avait une mère parfaite. « Et puis si tu fais un peu de médicomagie, peut être que je m’inquiéterais moins dès que tu finis blessée. » Oui alors ça, il le disait, mais il n’en pensait pas un mot. Il s’inquiéterait pour elle jusqu’à la fin de ces jours mais ça, elle le savait.

Tien, elle n’avait jamais ramené de garçon à la maison ? Elle était sûrement plus futée que lui, ou alors elle avait eu l’exemple du frère et s’était dit que ça n’en valait pas la peine. Ah… ou alors avant Dimka, elle n’avait pas eu de relations réellement sérieuses. Pauvre sœur, elle n’était tombée que sur des cons avec Dimka. Théo eut un sourire sans joie en l’entendant dire que les garçons auraient fuit en rencontrant les parents « En réalité, pour ce que j’en sais, ils restent. Je crois que c’est la grille en fer forgé, à moins que ça soit la taille de la demeure, ça les fait miroiter qu’ils ont un avenir radieux… et ça même si les beaux parents sont insupportables. Tu fais bien de ne pas l’emmener, je l’aime bien mon beau-frère, s’il fuyait, il faudrait le rattraper et l’empêcher de te fuir… fatiguant comme emploi du temps. »

Après quelques gorgées de boissons, accompagnant sa sœur qui buvait, Théo la regarda tandis qu’elle lui disait que tout le monde avait besoin d’une petite sœur casse pied. En réalité, il la trouvait rarement casse pied lui « Je pense que j’ai gagné le gros lot, j’ai la meilleure petite sœur du monde. Personne ne t’égale Alcy. » Et il n’aurait pas voulu une sœur différente. Aussi surprenant que ça puisse l’être, elle avait raison, ils s’en sortaient drôlement bien, ayant réussi à tirer les points positifs des parents et laisser leurs mauvais côtés, même si aux yeux de ces derniers ça devait être l’inverse. Ils s’en sortaient même mieux que bien, ils étaient unis bien plus que ne pouvait l’être cette famille avant leur arrivée. « Le truc c’est que j’aurais peur d’avoir des enfants comme les parents, que ça saute une génération et qu’on se retrouve avec des casses bonbons en puissance. » pour ne pas dire mangemort en puissance.

Date d'inscription : 04/05/2019

❝Destin pour changer, renoue les liens, répare le mal causé par l’orgueil.❞
Theone

Alcyone ne voyait pas le temps passer à mesure que son frère et elle dérivaient d’une conversation à une autre. C’était animé de rires, d’éclat de voix. D’amusement. Leur complicité retrouvée comme elle l’avait toujours été sans qu’il semble encore y avoir une trace de cette dispute si explosive entre eux. L’Etoile riait de se moquer de lui. De le comparer à leur père. Mais il fallait pourtant admette une chose, si elle avait pris tout le physique de la mère, il avait tout pris du père. Alors est-ce qu’il finirait aussi idiot une fois vieux ? Est-ce qu’elle serait aussi aigrie une fois vieille ? Pour le moment personne ne pourrait le savoir. « Le jour où tu deviens aussi grabataire, ne compte plus sur moi pour écouter des trucs pareils. » Car si Théo portait en estime leur mère, il y avait bien une chose où ils étaient d’accord, c’était la connerie de leur père. La brune se moqua en disant qu’elle allait prévenir Sely qu’il était risqué de fréquenter un Greengrass qui risquait de devenir sénile. « Au dela des enfants, grand frère… Faut qu’elle sache à quoi tu vas ressembler une fois vieux. Y’a mensonge sur la marchandise si tu veux mon avis. » Alcyone lui adressa un grand sourire moqueur. La brune savait que son frère était réfractaire à l’idée d’avoir des enfants. Ce n’était pas la première fois qu’il repoussait cette idée. Ils en avaient déjà parlé. Elle n’avait jamais vraiment su pourquoi. Et pourquoi c’était aussi ancré en lui. Pas qu’Alcyone souhaite à tout prix avoir des petits. Elle se trouvait encore trop jeune ça. « Tu parles d’une solidarité pour te buter frangin. Oublie moi sur ce coup là. » DIt-elle en fronçant les sourcils avant de prendre une gorgée de son verre.

La sujet dériva sur leur mère avec son instinct maternelle très poussé… Et le fait qu’elle aurait pu avorter. Les paroles de Theo firent réfléchir un instant Alcyone. C’est vrai. Elle avait tous les moyens à disposition pour avorter. Alors pourquoi elle ne l’avait pas fait ? Pour derrière débecter sa fille à la moindre occasion. Il y avait quelque chose d’étrange. « Elle avait envie d’un punching-ball pour les vingt années à venir. » Répondit Alcyone amère. Car c’est ce qu’elle se sentait être aux yeux de sa mère. Elle ne l’avait jamais aimé. Juste élevée de façon à ce qu’elle reste en vie. Assez pour la pousser à se marier et reproduire pour la lignée des sang-purs. Elle but de nouveau alors qu’il lui disait qu’elle n’était pas préparé à affronter les Blood Circle. Il tentait d’amoindrir ce qu’il s’était passé mais elle avait bien conscience d’être à côté de la plaque quand il s’agissait de se défendre.

« Je me ferais un plaisir de faire tout le contraire de ce qu’aurait voulu la famille ! » Ils se retourneraient tous dans la tombe. Quand ils abordèrent l’Ordre du Phénix, Alcyone se montra curieuse. Leur père étant lui même à l’opposée de ses idéaux..

Quand il parla d’Azkaban, Alcyone soupira. « Imagine je me fais de nouveaux ennemis ? Tu seras enfermé et tu pourras même pas me ramasser. Ca aurait été utile… » Bon pas qu’elle comptait se faire des copains comme Grigori tous les quatre matin… Si elle pouvait éviter ce genre de fréquentation, c’était même bien mieux. Quand il lui demande s’il était si opposé à Dimka, Alcyone ne sut pas trop répondre sur le moment. Elle prit quelques secondes pour réfléchir. « Il y a encore quelques années, tout vous opposait, c’est certain. Dimka a beaucoup changer. Du moins… Il assume des choses qu’il n’aurait jamais reconnu avant. » Mais dire clairement à Théo que Dimka était un atrophié des sentiments il y a peu encore. Qu’il couchait à droite et à gauche, que sa vie était dissolue et qu’il ne montrait que peu de respect envers les femmes… c’était peut-être trop d’informations. Et dit comme ça… C’était à se demander ce qu’Alcyone avait pu lui trouver. Sauf… qu’Alcyone avait toujours eu à faire à un autre DImka. Un qu’elle connaissait depuis toujours. Un qui lui avait d’abord offert ses bras comme un refuge pour ses nuits pleines de cauchemars. Avant que leur relation évolue petit à petit à ce qu’elle était devenue maintenant.

Elle se mit à rire quand il lui parlait de rentrer en médicomagie. Par contre les paroles qu’il eu après, lui fit prendre conscience qu’il avait raison sur certain point. « Apprends moi alors… » Dit-elle doucement en croisant son regard. Il avait beau avoir arrêté, il avait toujours été doué. Il pourrait sûrement facilement lui apprendre les bases des premiers soins de secours.

Alcyone esquissa un sourire alors qu’il lui disait qu’il aimait bien son beau frère. C’était peut-être stupide mais elle était contente de le savoir. Qu’il approuve en quelque sort la relation qu’elle avait avec Dimka. « Et moi le meilleur grand frère. » Répondit-elle sérieusement. Elle ria de nouveau. « C’est donc pour ça que tu ne veux pas d’enfants… T’en fais pas va, nos gênes seront dilués et avec un peu de chance, ceux de Sely ou Dimka prendront le dessus. » Enfin pas sûr que ce soit une super nouvelle concernant Dimka vu la famille qu’il se baladait. Enfin d’ici à ce qu’ils en arrivent à avoir des monstres, ils avaient du chemin à faire. Le frère et la soeur avaient encore bien chemin à parcourir pour le moment. Tout ce qui comptait à présent aux yeux de la brune, c’était cette soirée qui les réunissait plus soudés que jamais. Cette soirée inattendue et qui emplissait son coeur de joie. Profitant de chaque minute, chaque seconde en compagnie de son grand frère. Cette dispute les avait éloigné quelque jours et pourtant celui avait semblé tellement long. Mais il était là. Dans l’ombre, toujours. Pour la protéger et ça Alcyone le savait. Le frère et la soeur Greengrass se suffisaient à eux même.

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