Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
When you just want to sit with your feelings || ft. Julius :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 5 Juil - 0:02
When you just want to sit with your feelings || ft. Julius Tumblr_mz1rhxgoPA1rp1voro3_250
When you just want to sit with your feelings


4 janvier 2020

La nuit avait été pour le moins agitée. Je n’aurais pas pu mieux dire. Bien que j’aie finalement réussi à m’endormir, je ne pouvais pas prétendre à une bonne nuit de sommeil. Sans doute un effet secondaire de ma consommation de potions de l’œil vif, additionné des événements des derniers jours… Je n’aurais tout simplement pas pu fermer l’œil correctement. Comment aurait-il pu en être autrement, de toute manière ?
Si je devais résumer tout ce qui s’était passé depuis le 31 décembre, cela irait vite. Une soirée de nouvel an qui aurait dû être un franc succès… mais qui, en fait, n’avait recueilli que bien peu de suffrages parmi les invités… Puis, il y avait eu le discours froidement applaudi par quelques sorciers à peine… le phénomène Julius, ayant bu plus que de raison… Nous avions fini par sortir, Meredith et moi, pour prendre l’air, pour être au calme… et, le contexte aidant, nous avions oublié, pour un moment, le monde qui nous entourait et nous avions échangé un baiser sans chercher à nous cacher… Alors, Tobias était arrivé et nous avait interrompus… puis il y avait eu le malaise de Meredith et l’inquiétude qui s’en était suivie… Cette nuit que j’avais passée auprès d’elle, à la veiller et à être prêt pour intervenir en cas de besoin…
Le lendemain, j’avais rencontré Tobias Towsen, comme convenu, pour l’écouter me laminer ouvertement, en face à face, au sujet d’une petite peste qui ne méritait pas l’attention que le jeune homme lui portait… et que j’aurais dû achever tant que j’en avais l’occasion. J’avais perdu le lien privilégié que j’avais avec mon ancien apprenti. Cette conversation n’avait pas été la plus facile pour moi, j’avais bien trop peu dormi la veille pour être frais et dispos… Cela dit, les conséquences étaient claires… Tobias me faisait la gueule et il avait l’air bien parti pour jouer les prolongations à ce niveau aussi longtemps que possible. Je pouvais faire une croix sur notre complicité et notre entente à tous les deux…
Nous en arrivions alors à la journée d’hier… Un peu moins prenante entre mon départ du manoir et mon retour, ça avait presque été une journée normale. Presque. Car mon retour chez moi avait été, vraiment, le pire moment de toute mon existence. Le constat était simplissime : ma tendre épouse était partie, avec nos enfants. Elle me quittait, c’était flagrant. Et le pire, c’était que je n’avais rien vu venir…

J’avais beaucoup ressassé, dès lors, cherchant à analyser ce qui avait pu pousser ma femme à prendre cette décision du jour au lendemain… Peut-être qu’elle avait attendu que je lui donne des explications, que je me justifie ou que je lui présente des excuses… mais à propos de quoi exactement ? Tout ce qui s’était passé ces derniers jours me hantait et je ne savais plus trop où donner de la tête.
Pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais passé la nuit seul, dans un lit bien trop grand pour moi, où l’oreiller d’Elianor sentait encore son parfum. Je n’avais pas pu m’empêcher de le respirer, ce qui m’avait sans doute fait plus de mal que de bien, étant donné tous les souvenirs qu’éveillait en moi cette odeur… J’avais repensé à tant de moments que nous avions vécus ensemble, à commencer par notre rencontre, quand elle avait à peine dix-sept ans et que nulle ombre ne voilait son regard juvénile… J’avais eu directement un vrai coup de cœur pour elle, tant pour son physique que pour sa personnalité… et, plus tard, quand nous nous étions mariés, ce sentiment n’avait jamais faibli…

J’avais, finalement somnolé plutôt que dormi et, ce matin, en me levant, je constatai que j’avais dormi en gardant ma robe de chambre, ce que je ne faisais pourtant jamais. Je m’étais traîné jusqu’à la chambre de Septima, puis jusqu’à celle de Marcus… l’une comme l’autre désespérément vides… et puis j’avais fini à la salle de bain, pour prendre une longue douche, comme la veille, avec l’espoir que quand l’eau allait s’arrêter de couler, ma femme serait de retour, avec nos deux enfants… Mais il n’en était rien.
Je ne savais pas quoi faire. J’avais envie de ratisser tout le pays pour les retrouver, pour leur demander pardon et leur dire à tous les trois à quel point je les aimais… mais ils pouvaient être dans tellement d’endroits différents… et, avec ma chance légendaire, il aurait suffi que je m’éloigne du manoir pour qu’ils viennent justement à ce moment-là. Mieux valait que je reste sur place, donc.

Je passai donc dans la salle à manger, où Marianne et Hector avaient dressé la table comme si nous allions manger là tous les quatre… Je pris un café et parcourus distraitement les gros titres de la Gazette du Sorcier, sans avoir la moindre envie de lire quoi que ce soit. Je n’avais déjà même pas eu l’envie de m’habiller correctement, j’avais revêtu des fringues qui ne ressemblaient pas à ce que je portais d’habitude et le fait de garder ma robe de chambre était un indicateur qui ne trompait pas ceux qui me connaissaient bien. J’étais pour le moins tourmenté, d’ailleurs, la métamorphomagie manifestait cela par l’apparition de cheveux gris, ce que je contrôlais tout de même plutôt bien en temps normal.

Et quand j’entendis le bruit caractéristique annonçant la visite de quelqu’un, je me précipitai, après m’être levé d’un bond, pour aller ouvrir, espérant que ce soit Elianor et qu’elle me tomberait dans les bras, avant que Marcus et Septima fassent la même chose à leur tour…
Mais ce n’était pas eux. Devant moi se tenait mon filleul, un peu penaud, et je dus faire un effort assez conséquent pour ne pas laisser mon visage exprimer la déception que je ressentais sur le moment.


« Ah, Julius… » Je m’écartais pour lui laisser un passage libre. « Entre. »

Je tâchais de lui sourire, mais pour avoir vu mon visage dans le miroir ce matin, il était plus qu’évident que je n’allais pas pouvoir faire semblant de rien. J’avais les yeux cernés, le teint un peu trop pâle et le regard vide. Pourtant, j’invitais mon filleul à venir. « Tu veux un chocolat chaud ? ou autre chose ? »

Heureusement que les elfes de maison étaient capables de gérer pour tout cela, car il me semblait que si j’avais eu à me débrouiller hier et aujourd’hui pour rendre le manoir agréable et le ranger, même si j’avais tendance à aimer l’ordre et à être un peu maniaque sur les bords, j’étais tellement obnubilé par toute cette histoire que je n’arrivais pas à y voir clair et que j’aurais été capable de vivre dans un environnement peu accueillant et peu agréable sans même m’en rendre compte. Peut-être même que j’aurais pu dormir dans le donjon, tiens, comme pour me punir moi-même de mon manque de discernement…
Marianne et Hector avaient, pour cela, vraiment le talent d’organiser les choses comme il le fallait. Ces créatures serviles me soutenaient, mine de rien, en me permettant de ne pas me laisser aller, alors que ce n’était pas l’envie qui me manquait.

Je déplaçai une chaise pour inviter Julius à y prendre place et je regagnai la mienne, me plongeant aussitôt dans ma tasse de café, comme si le liquide allait m’apporter des réponses. Je ne posai même pas une question à Juju, parce que sa présence allait de soi et que, d’une certaine façon, je préférais peut-être qu’il soit là.

Revenir en haut Aller en bas
When you just want to sit with your feelings || ft. Julius
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-