Qu’est ce qu’il y a de plus désagréables quand on peine à s’endormir que de savoir que le lendemain matin, il va falloir se réveiller ? D’être réveillé en plein milieu de la nuit. Théo ne se souvenait pas avoir signé pour cela lorsqu’il avait eu le contrat d’infirmier entre les mains. Ce n’était pas pour être désagréable mais alors au beau milieu de la nuit, il n’avait pas envie de se lever, oui même pour un tremblement de terre, oui même s’il y avait une épidémie dans Poudlard et que tous les autres infirmiers ( qu’on voit jamais eux d’abord… à croire ils bossaient jamais) étaient atteints. Non c’est mort, il ne se lèverait pas, il allait faire le mort – ce qui va bien avec une épidémie, il était le patient zéro – et la personne allait se lasser et partir ?
Oui, ça c’était son plan, il était bancal le plan parce que Théo c’est pas la personne la plus patiente du monde, déjà au premier coup sur la porte, il avait déjà envie d’insulter la personne et lui dire de se tirer, que la nuit il faisait comme tout le monde, il dormait et que peu importe ce qu’on lui demandait, ça pouvait attendre demain ! La personne n’avait pas l’air de savoir cela puisqu’elle cogna une deuxième fois la porte… ça n’allait pas être possible, elle allait bousiller sa porte – non ça en vrai il s’en tape – mais surtout elle allait l’empêcher de dormir. Il se leva donc, allumant toutes les lumières pour aller ouvrir la porte, se préparant à insulter copieusement, la porte s’ouvrit, Sélénya ?

Avant même qu’il n’ait eu le temps de tout analyser, elle était déjà à l’intérieur. Il cligna des yeux tout en fermant la porte, comme instinctivement. Bien lui en pris vu qu’elle lui sautait déjà dessus pour l’embrasser. S’il était très mal réveillé, il l’embrassa néanmoins. Ses lèvres avaient quelque chose de différentes sans qu’il parvienne à saisir quoi exactement. Elle était en forme, c’est le moins que l’on puisse dire. Il l’observa tandis qu’elle disait surprise, ça pour une surprise, c’était une surprise. Il ne s’attendait déjà pas à la voir ici, elle ne venait pour ainsi dire quasiment jamais – plusseuh jamais que quasiment d’ailleurs – et alors elle n’avait jamais été dans un tel état. Non la règle c’était plutôt, tu ne viens ici qu’en dernier recours pour pas qu’on se fasse griller. Là, visiblement, c’était le ciboulot de sa chérie qui avait grillé. Elle avait donc été en soirée ? Et bien au vu des couleurs sur ses joues, ça avait plutôt l’air de lui réussir, il lui adressa un sourire, content – bien qu’elle l’ait sauvagement réveillé – pour elle, elle avait l’air en forme. Et puis, elle pensait à lui, même alcoolisé, ça voulait tout dire sur l’amour qu’elle lui portait. A la question qu’elle lui posa, il secoua négativement la tête, bien qu’elle l’ait réveillé, bien qu’il sache déjà que demain matin ça allait être compliqué de se lever, il devait reconnaître que passer une nuit avec elle, ça l’emballait grandement.

D’ailleurs, elle avait bel et bien l’intention de dormir ici, elle venait de lâcher ses chaussures et s’il aurait été sûrement plus raisonnable de lui dire qu’elle ferait mieux d’aller dans son dortoir, ça n’était pas prudent, elle allait réveiller toute l’école et elle aurait des ennuis. Il regardait donc sa chérie, sa robe, ses joues rouges et la bouteille d’alcool qu’elle tenait dans sa main. Elle n’avait quand même pas l’intention de tout boire toute seule, enfin même à deux, ce n’était plus vraiment l’heure. Il en oublia ce qu’il pensait lorsqu’il la vit tourner sur elle-même, elle était drôlement belle quand même, peu importe les heures. Elle avait ramené la fête ici ? Oulah, mais il n’avait pas envie de boire, il voulait dormir, avec elle si possible hein mais dormir. Il l’attrapa tandis qu’elle venait se glisser dans ses bras, il la bloqua contre lui pour éviter qu’elle file partout. Sa main descendit le long de son bras tandis qu’il récupérait la bouteille « Je pense que tu as assez bu pour ce soir.» Il la souleva parce qu’il n’avait pas spécialement envie de parlementer avec elle, déposa la bouteille sur la table de la cuisine puis ramena Sélénya dans sa chambre. « Au lit mademoiselle. »

Une fois cette opération fastidieuse réalisée, il la déposa sur le lit, hésita quelques secondes avant de se dire que de toute façon, dormir avec un soutien-gorge, ça n’a jamais été l’idée du siècle, il retira donc sa jolie robe qui lui allait divinement bien et le sous-vêtement du haut, laissant néanmoins celui du bas parce qu’alors là, jamais sa conscience n’accepterait qu’il déshabille une fille ivre, même si cette fille était sa copine – surtout si cette fille était sa copine – Il se chargea aussi de lui retirer l’élastique qui retenait ses cheveux. Une fois cela fait et les affaires de Sélénya par terre dans la chambre, il vint se glisser contre elle, sous les draps, posant son nez contre le cou de sa chérie, fermant les yeux – après avoir éteint la lumière, cela va de soit – il murmura en respirant son odeur, en sentant sa chaleur si familière « Je suis content que tu sois là. »  La fatigue aurait raison de lui très rapidement à n’en pas douter, puis alors s’endormir contre Sélénya, alors que ce n’était pas du tout prévu, ça avait quelque chose d’encore plus plaisant. Alors d’accord, elle venait faire la fête ici, d’accord si quelqu’un la croisait demain, elle aurait de gros problèmes mais pour le moment, il ne pensait pas à tout cela, il pensait surtout au fait qu’il allait avoir son odeur sur ses draps pendant quelques jours et ça n’avait pas de prix cela. Il déposa un baiser dans son cou « Je t’aime, dors bien. » Alors est ce que vraiment, Sélénya était fatigué, il n’en savait strictement rien et probablement que s’il avait fait attention aux signes, au fait qu’elle avait l’air de péter le feu, il aurait pu se douter que tout n’allait pas se passer exactement comme prévu mais lui, il ne pensait pas du tout à tout ça, il ne pensait qu’aux heures de sommeils qu’il perdait.

D’accord, donc vraiment, sa copine avait trop bu, beaucoup trop bu. Après, elle n’avait pas l’alcool mauvais, loin de là, elle avait plutôt ce côté beaucoup trop mignon. Elle se débattait même pas lorsque Théo attrapait la bouteille ou la trimballait jusqu’à son lit pour dormir avec. A la rigueur, elle s’était plainte mais avec tellement peu de conviction qu’il n’avait pas vraiment pis en compte. Et puis de toute façon il était persuadé qu’elle venait dormir avec lui. Enfin finir la fête à la base mais puisqu’il terminait la fête rapidement, autant dormir avec.

Un peu trop endormi, il ne s’était pas vraiment aperçu que le regard qu’elle lui lançait était tout sauf celui d’une copine ayant envie de dormir avec son chéri et reconnaissante du fait qu’il l’aidait parce qu’elle avait un peu bu. Sauf que voilà, Théo il était à la limite de se rendormir, il ne réfléchissait à rien, voulait juste éteindre la lumière. Néanmoins, il n’oubliait pas de lui dire qu’il était ravi de sa présence. Déjà avant même qu’il dise bonne nuit, il aurait pu se douter que ça ne se passerait pas spécialement bien, elle se tortillait dans ses bras, sans qu’il comprenne ce qu’elle voulait au juste. Il ne lui semblait pas qu’elle veuille être libéré. Parce qu’il n’avait pas envie de réfléchir, mieux valait il lui dire bonne nuit il lui poserait la question demain… ou pas.

En l’espace de trois secondes, elle bougeait déjà, s’il gardait les yeux fermés, pour le moment, ça n’était pas ultra évident de se rendormir puisqu’elle lui parlait. Ça il avait bien compris qu’elle n’avait pas vraiment sommeil « Chou, il est tard… » Est-ce que ça percutait dans le cerveau de Sélénya, probablement que non puisqu’il sentait son nez venir le chatouiller, ses lèvres venir l’embrasser puis, plus rien ? Est-ce qu’elle avait compris ?  Non, pas tellement, voilà qu’elle bougeait de nouveau, qu’est ce qu’elle faisait au juste, il n’en savait rien, il s’en moquait bien tout ce qu’il voulait, c’était qu’elle arrête de bouger, qu’elle dorme ou si vraiment c’était trop compliqué pour elle, qu’elle le laisse dormir. Sauf que voilà, Sélénya elle avait un peu d’autres idées en tête, si elle était restée quelques instants détachée de lui, elle revint rapidement contre lui pour sortir une phrase qui le fit ouvrir les yeux dans la seconde. Comment ça elle n’avait plus de culotte ? Et c’était parti pour le moment, non pas tendresse mais le début de Sélénya a envie de quelque chose et elle compte bien l’obtenir. Elle commençait par des bisous plus ou moins mignons, c’est même pas qu’il avait plus envie de dormir là, c’est qu’elle l’en empêchait et puis comme si les bisous qui vont un peu dégénérer ça ne suffisait pas, voilà qu’elle parlait, une fois, il ne répondit pas, deux fois, il ne répondit pas plus, trois fois ah, ce n’était plus le prénom qu’elle prononçait mais une phrase à laquelle, il ne répondit pas plus, se disant naïvement que si il ne répondait pas, elle se lasserait et elle passerait à autre chose. Si dans l’idée c’était pas mal, Sélénya elle aussi avait une idée dans la tête.

A quelle seconde exactement il fut foutu ? Est-ce que ce fut celle où elle posait ses mains sur son torse, ou alors celle où elle le caressait pour arriver jusqu’à son pantalon de pyjama ? En réalité bien avant, il avait été foutu à l’instant où il lui avait ouvert la porte, à partir de là, il avait été foutu. En revanche ce qui termina de l’achever ce fut sa voix, la façon dont elle demandait. Il murmura tout en attrapant sa main pour éviter qu’elle n’aille trop loin dans le fait qu’elle l’allumait parce que clairement, au bout d’un moment, il ne serait plus en mesure de faire quoi que ce soit. Ignorant, le nez qui venait caresser, plein de tendresse, sa mâchoire, il souffla « Chou, on est à Poudlard, tu te souviens ? » Néanmoins, elle l’avait réveillée que ce soit en cognant contre sa porte où maintenant son corps en lui faisant des caresses. Sous ses caresses, il se réveillait petit à petit, ça aurait été sûrement plus rapide s’il n’empêchait pas sa main de descendre mais c’était un peu trop brutal comme réveil pour Théo. L’envie de dormir était toujours présente, il s’en rendait bien compte. Elle serait partie dans la seconde, il aurait pu se rendormir mais petit à petit elle était remplacée par le désir qu’il avait d’elle. Ce qui était inquiétant quand même non ? Elle le réveillait au beau milieu de la nuit, ce qui déjà habituellement devait pas vraiment donner envie aux gens de faire l’amour, plutôt de leur dire tu fais chier… mais en plus, elle était alcoolisée, probablement que demain, elle ne s’en souviendrait même pas, mais ce n’était pas simple de résister à la tentation surtout quand il savait sa copine nue contre lui, qu’elle avait réveillé son corps et qu’il pouvait encore sentir son nez contre sa peau. Il la libéra, enlevant ses bras de son corps, lui tournant le dos même, afin de s’étirer pour pouvoir se lever. « Tu es sûre que c’est ce dont tu as envie ? Tu as bu. » ça merci, elle devait être la première au courant, c’était plutôt la phrase suivante qui serait plus clair. Phrase qu’il prononça après s’être tourné une nouvelle fois vers elle « Je n’ai pas envie d’abuser de toi. » Bien sûr qu’il savait qu’il était son copain, qu’en temps normal, elle avait envie de lui mais il n’avait jamais vu sa copine ainsi non plus. Alors oui, c’était très touchant, il était flatté – bien que demain matin ça allait piquer – mais il ne voulait pas que parce qu’elle lui avait donné envie à son tour, il fasse n’importe quoi et qu’il trahisse la confiance qu’elle plaçait en lui. Briser leur histoire parce qu’il était incapable de lui résister et qu’il ne faisait pas attention au fait qu’elle avait bu et qu’elle n’était pas vraiment responsable de ses actes, ça n’était pas vraiment une bonne chose. Il attendait donc sa réponse et son aval, la confirmation qu’elle était malgré tout assez consciente pour se rendre compte de ce qu’elle faisait, pour l’emmener chez lui parce qu’il était sérieux, il n’était pas question qu’ils fassent l’amour à Poudlard.
 

Un mot pouvait résumer à la perfection Sélénya aujourd’hui, c’était détermination, elle avait décidé son truc, certainement aidée par l’alcool qu’elle avait ingéré en grande quantité. Néanmoins, même si elle le maintenait éveillé pour arriver à ses fins, il n’oubliait pas qu’ils étaient à Poudlard et qu’il y a des règles qui ne se transgressaient pas. Bon après, il est vrai que déjà de base, ce n’était pas une relation autorisée, d’accord. Il n’empêche que s’il était bien incapable de rester loin de la blondinette, chose visiblement réciproque puisque maintenant, même de nuit, il fallait qu’elle vienne dans ses appartements, il évitait d’empirer les choses en couchant avec en plein milieu de l’école. Ça n'était d’ailleurs pas une question de c’est interdit donc on ne le fait pas, ça va sinon effectivement, c’était débile comme manière de réfléchir, ce n’est pas en couchant ailleurs que c’était plus autorisé. Non, s’il refusait de le faire ici, même une fois, c’était pour ne pas se sentir intouchable, pour ne pas qu’ils se disent l’un comme l’autre, qu’ils s’en sortaient très bien et qu’ils perdent en prudence. Bien sûr que de coucher une fois ici, ça ne changerait rien, mais il préférait redoubler de prudence et aussi se dire qu’ils ne faisaient rien de mal… bon excepté dormir ensemble ce qui était limite, mais en soit, il aurait très bien pu dormir avec sa sœur si cette dernière faisait des cauchemars donc ce n’était pas si différent avec Sélénya – si on oubliait le fait qu’’il couchait avec -. De toute façon, il n’était même pas en train de négocier avec, c’était hors de question, qu’ils couchent ensemble dans ce lit, déjà qu’ils dorment ensemble c’était limite, alors coucher, même pas en rêve et cela malgré le fait que madame soupire.

D’accord, donc au vu de sa réponse, c’est sûr qu’elle ne voyait pas les choses de la même manière. Il lui lança un regard, même si dans la pénombre ça ne devait pas se voir, interloqué. Non mais ce n’était pas une question de décoration ou d’imagination, il ne voulait pas coucher en ces lieux. Il se leva donc, parce que sinon elle allait finir par se lever, prendre sa baguette pour peu qu’elle soit assez lucide pour mettre la main dessus et il allait se retrouver avec une chambre à la déco plus que discutable – non parce qu’il sentait que les goûts d’une Sélénya alcoolisée, ça n’allait pas trop lui plaire -. Il fallait qu’ils bougent d’ici, s’il voulait sauver son mobilier, Sélénya ne comprit pas vraiment ce qu’il faisait, puisqu’elle parlait déco, il ne répondit pas à la question, ce n’était pas la déco le problème, plutôt son taux d’alcoolémie, posant plutôt des questions et soulevant un problème, le fait qu’elle boive justement – alors non elle était pas alcoolique, juste qu’il doutait de ses capacités de réflexions -. Il manqua de s’étrangler en l’entendant dire un verre ou deux, oui alors peut être si le verre était de la taille d’une bouteille, sinon clairement elle avait bu plus de trois verres. Est-ce qu’il pouvait alors être convaincu par le fait qu’elle sache ce qu’elle voulait ? Raison pour laquelle il rappela un fait évident, le fait qu’il ne voulait pas abuser d’elle, c’était réellement important pour lui que jamais elle puisse se dire qu’il avait profité d’une faiblesse.

Ses mots n’eurent pas vraiment l’effet escompté, elle ne semblait pas vouloir réfléchir, se contentant d’enlever la couverture de son corps et il faut le dire, Théo était bien content qu’ils ne soient pas en pleine lumière, il aurait été bien incapable de détourner son regard de sa copine, ce qui allait un peu à l’encontre de ses propos. Là, il pouvait regarder ailleurs, s’il ne plissait pas les yeux pour la regarder. Il eut un regard rempli d’incompréhension en l’écoutant parler, les mots étaient peut-être un peu mal choisi, n’est-ce pas ? Depuis le tout premier jour, c’était son consentement qu’il voulait. Le fait qu’elle rigole démontrait son manque évident de sérieux, ce qu’il l’empêchait certainement de se vexer au passage. Lorsqu’elle reconnut avoir bu plus de trois verres, il la charria « ça ne se voit presque pas, t’en fais pas. » Les propos suivants étaient dits avec plus de sérieux, ou plutôt elle semblait assez sérieuse. Il eut un petit rire lorsqu’elle leva son doigt en disant qu’elle ne s’était pas trompée de chambre « Tu m’en vois ravi. » l’inverse aurait été une catastrophe en vérité, qu’elle se plante de chambre, pourtant, d’imaginer la scène, il ne pouvait s’empêcher de trouver ça drôle. Un grand sourire éclaira son visage lorsqu’elle leva le second doigt, après avoir dit que c’était lui qu’elle avait envie de voir, c’était mignon non, que même l’esprit embrumé par l’alcool, elle songe à venir le voir plutôt qu’à décuver. Il fit un pas en avant lorsqu’elle se rapprocha du lit, ayant peur qu’elle évalue mal la distance et qu’elle tombe du lit, écoutant néanmoins ses propos, touché, il est vrai par ses dires. Il tendit la main pour l’aider tandis qu’elle se redressait et finissait par se lever mais elle n’en eut pas besoin, bon bien sûr, elle n’était pas comme d’habitude, ses gestes semblaient moins sûrs mais ça allait malgré tout, elle ne trébuchait pas, il pouvait l’enlacer… même si en vrai ce fut plus frustrant qu’autre chose qu’elle vienne le coller puisqu’il ne pouvait plus la reluquer.

Il la regarda tandis qu’elle s’était remise à ses caresses, c’était bien la preuve qu’elle était assez consciente de ce qu’elle voulait, de ce qu’il se passait. Délicatement, il posa ses doigts sous son menton pour la faire redresser sa tête et l’embrassa avec bien plus d’ardeur que ce qu’il avait pu l’embrasser depuis qu’elle était venue ici, allant jusqu’à ce que le souffle vienne à manquer. Il posa finalement son front contre le sien « C’est malin, maintenant je n’ai plus sommeil, j’ai envie de toi. » Il poussa un soupir, à son tour. « Assieds-toi mademoiselle je suis assez grande pour faire mes choix. » Il ne lui laissa pas vraiment l’opportunité de refuser, la poussant délicatement pour que ses fesses soient de nouveau en contact avec le matelas. Sans allumer la lumière, se débrouillant avec la pénombre de la pièce pour récupérer les affaires de sa copine… La culotte ce fut plus galère… qu’est ce qu’elle visait mal, il eut bien du mal à la retrouver. Une fois qu’il eut récupéré toutes les affaires, il les lui ramena « Tu as besoin d’aides pour t’habiller ou tu vas t’en sortir toute seule ? » Il craignait qu’elle se trompe sur le pourquoi il voulait qu’elle s’habille « Je ne peux décemment pas te faire traverser Poudlard toute nue. » Pensif, il rajouta aussi « Je ne peux pas non plus te prêter un t-shirt, si on se fait attraper, c’est grillé et ce serait bête quand même que je sois renvoyé parce que ma copine alcoolique est en manque de moi. Sinon comment on va faire la prochaine fois que tu vas boire, tu vas être obligée d’aller dans une autre chambre. » Il déposa un baiser sur son front amusé, réfléchissant à comment faire en sorte qu’elle soit discrète par la suite… Ah ça allait être on ne peut plus drôle… et pourtant, dans l’état dans lequel, elle venait de le mettre, il ne se voyait pas se recoucher sans avoir coucher avec elle au préalable… se moquant éperdument du fait que demain, ils allaient pas du tout avoir envie de se lever, l’un comme l’autre.

Cela faisait bien longtemps, d’ailleurs était ce déjà arrivé une seule fois, qu’une copine ne l’avait pas réveillé parce qu’elle était en manque. S’il n’était pas certain que ça soit la première fois, il était néanmoins sûr et certain que c’était bien la première fois que quelqu’un arrivait à ses fins de la sorte. Ah non mais Sélénya était impressionnante lorsqu’elle voulait quelque chose et tandis qu’il se plaignait, à moitié, plus pour la forme qu’autre chose, la demoiselle ne se sentait visiblement coupable de rien du tout. Non, elle était RAVIE et sans qu’il puisse voir ses traits avec précision, il pouvait deviner qu’un sourire était présent sur ses lèvres. Il y avait des dizaines de raisons qui auraient dû le pousser à être raisonnable pour deux et qu’il la couche ici et que lui dorme sur le canapé, c’était ce qu’il aurait dû faire ne serait-ce que pour la scolarité de Sélénya qui allait sûrement pâtir des heures de sommeil qui allait forcément lui manquer mais c’était totalement foutu, même pour lui, ce serait un enfer d’avoir été réveillé de la sorte et de devoir faire l’impasse sur ce moment qui n’appartenait qu’à eux.

Sauf que pour pouvoir coucher ensemble, ce soir précisément, il y avait une suite d’étape à réaliser. Première étape mettre Sélénya assise sur le lit et il faut reconnaître qu’elle était docile, non pas que Sélénya passe son  temps à discuter tout et n’importe quoi, mais là, pour quelqu’un qui avait bu et qui faisait comprendre depuis que Théo était réveillée que la seule chose qui l’intéressait ce soir était de prolongé la fête, elle s’asseyait sans aucun problème, ne cherchant pas à se lever pour venir l’enquiquiner tandis qu’il perdait patience à chercher cette foutue culotte qu’elle n’avait pas voulu garder sur elle, mais purée, il n’y avait qu’elle pour lui faire chercher des trucs pareils à une heure si avancée. Lorsqu’il lui demanda de se rhabiller, elle fit de l’humour auquel il répondit amusé, plus par son rire que par ses mots, la trouvant adorable il faut bien le dire « Tu m’en diras tant. »

Pas une seule seconde il pensa qu’elle était sérieuse lorsqu’elle parla d’être ramenée dans son dortoir. Il devait être un peu fatigué pour ne pas avoir capté que le son de sa voix avait changé, il était persuadé qu’elle faisait de l’humour, donc ne releva pas. Et puis, il faut aussi dire qu’il l’observait mettre ses affaires et alors là, bonjour la catastrophe. En fait c’est simple les sous-vêtements, elle n’arrivait pas à les mettre ou alors elle n’essayait même pas aucune idée mais alors ni la culotte, ni le soutien-gorge n’atterrir sur elle, en revanche la robe oui et hop, elle finit par se lever et à sa posture, il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer qu’elle avait trop bu et que Théo était pas le gars le plus réveillé du monde puisqu’il n’eut même pas la réactivité nécessaire pour l’attraper direct, ah oui ça promet. Il lui offrit un sourire lorsqu’elle lui dit qu’elle était prête avant que ce dernier ne se fige en entendant la phrase d’après. Il répliqua, avec douceur néanmoins, ne voulant pas la vexer « Je trouve que je brave assez d’interdit pour être avec toi. » ça pouvait être mal interprété, surtout par une demoiselle ayant bu un ou deux verres de trop, il reprit donc « Je ne remets pas en cause notre relation. Je veux toujours être ton copain mais je pense que ça ne nous coûte pas grand-chose de faire des efforts lorsqu’on est à Poudlard, donc même si tu trouves ça ridicule, je ne négocierais pas avec toi à ce sujet. » Comment aurait il pu deviner qu’elle ne parlait pas de ne pas faire l’amour dans ce lit mais bien qu’elle croyait qu’il la ramenait vraiment dans son dortoir c’était illogique. Il lui avait dit qu’il avait envie d’elle, quelle frustration ça saurait de la ramener. Puis même sans ça, elle était venue jusqu’ici, même dans l’hypothèse où il n’avait pas eu envie de faire l’amour – chose un peu impossible vu qu’elle se débrouillait parfaitement bien pour lui donner envie – à quel moment il n’aurait pas voulu qu’elle reste pour au moins dormir avec. Non vraiment, pas une seule seconde il pensa qu’elle parlait du retour au dortoir.

En revanche, pour la phrase suivante, elle avait entièrement raison, elle n’était pas alcoolique et avait parfaitement le droit de faire la fête. Théo oubliait parfois – souvent – parce que c’était plus facile pour lui de faire comme si, qu’il n’avait pas une copine beaucoup plus jeune que lui… oui trop jeune pour lui, d’accord c’est vrai. Copine étant dans un âge où faire la fête était quand même courant, lui aussi à son âge était à des soirées… Bon par contre, elle était beaucoup plus mignonne que lui puisqu’elle était capable de venir rejoindre son copain pour un moment câlin. Là, par contre, au son de sa voix, il comprit qu’il l’avait vexé et ça n’avait pas été son intention du tout, il était injuste avec elle et s’en rendait bien compte « Je suis désolé Sely. Tu as raison, tu n’es pas alcoolique et tu as le droit de faire la fête. » Il ne voulait pas qu’elle se sente piégé dans une relation toxique, déjà que la relation était assez toxique comme ça, et qu’elle ait l’impression que son copain la brimait, l’empêchant de vivre comme elle en avait envie.

Comment ça elle ne pouvait pas mettre ses chaussures, si c’était les attacher qui posait problème à la jeune fille, Théo pouvait s’en charger. Il allait les récupérer pour les lui mettre mais elle le coupa dans son élan en disant qu’elle ne pouvait pas marcher avec. Ce n’est qu’en regardant les dîtes chaussures, les talons surtout, qu’il constata qu’effectivement, ça allait être compliqué. Pris un peu au dépourvu, il ne réfléchit pas vraiment avant de dire « Mais j’ai pas de chaussures à toi ici. » Autant, chez lui, il y avait bien une paire qu’elle avait dû laisser mais alors dans la chambre à Poudlard, vraiment pas, moins de trucs à Sélénya il y avait et plus Théo se sentait en sécurité. Ce n’est qu’en analysant ce qu’il venait de dire, le fait que Sélénya pour savoir qu’elle ne voulait pas les mettre c’est qu’elle avait déjà eu mal aux pieds précédemment. Elle avait donc marché pieds nus pour venir jusqu’ici. Bon, plusieurs questions se posaient à présents, que faire des sous-vêtements au juste, clairement, ce qu’elle avait dit précédemment, c’était vrai, autant la déshabiller, il le faisait sans problème, ayant l’habitude, autant l’habiller, hum, il y avait quelque chose qui le dérangeait dans l’action même. Il ne pouvait cependant pas laisser de la lingerie à Sely ici, il enfila donc une veste même s’il ne faisait pas hyper froid afin de pouvoir les glisser dans ses poches, même s’il trouvait ça limite-limite. Les chaussures, même combat, il n’allait pas les laisser là, il les attrapa donc… Ah c’est sûr que là, s’ils se faisaient chopper tous les deux, niveau je suis dans la merde, Théo était pas mal du tout. Une fois la main sur la poignée, après avoir mis ses chaussures il se décida à rappeler à la demoiselle d’être silencieuse « Sely, je compte sur toi pour ne pas nous griller en faisant du bruit. » Il la regardait dans les yeux, craintif, il est vrai que tout s’arrête parce qu’il y aurait eu un verre de trop. Raison pour laquelle, avant d’ouvrir la porte, il revint vers elle pour l’embrasser, réellement, s’embrasant contre ses lèvres, posant son front contre le sien pour reprendre son souffle, entre deux baisers – ce qui n’aide pas vraiment à reprendre ledit souffle –.  Puis il s’écarta d’elle pour ouvrir la porte, chuchotant « Allez on y va. » Il observa le sol, observa sa copine… ce n’était pas possible qu’il la fasse marcher. Oui, c’était plus prudent, il le savait très bien, mieux valait il qu’ils restent à distance l’un de l’autre mais c’était aussi sa copine. Copine qui avait bu mais qui était venu le trouver, qu’il obligeait à bouger de nouveau, non décemment, il ne pouvait lui imposer de marcher. Il vint donc prêt d’elle pour l’attraper par la taille et la soulever afin qu’elle ne touche plus le sol. Par contre la tenir d’une main ça n’était pas ultra pratique, il murmura donc contre son oreille afin d’être discret « Tiens tes chaussures, je te porte. » Il glissa ses chaussures dans sa main, ne lui demandant pas de s’accrocher à sa taille, bien que ça aurait été plus pratique mais comme elle avait bu, il était incapable de dire si elle y arriverait, donc il la laissait gérer ce détail.

Sortir du château, oh que c’était compliqué, il avait l’impression d’être redevenu un adolescent qui bravait le couvre-feu afin de sortir avec ses amis. Il devait donc être prudent et être attentif à tous les sons pour ne pas se faire attraper par un professeur. Après, ce qui lui sembla être une éternité, il réussit à quitter l’enceinte du château pour réussir à transplaner chez eux.

Si elle était dans le vrai quant au fait qu’elle était capable de marcher pied nu sur le sol de Poudlard, ce n’est pas pour autant que Théo était pour le fait de la laisser marcher pied nu. Déjà qu’il la faisait sortir d’ici, il n’était pas très motivé à l’idée de la faire marcher. Il la regarda avec tendresse néanmoins, n’osant pas lui dire que ça ne l’emballait pas, ne voulant pas la vexer.
En revanche, est ce qu’elle de son côté faisait attention à ne pas vexer son copain, vraiment pas. Théo la regarda tandis qu’elle se moquait de lui, avec ce sourire tout content. Il s’arrêta pour la regarder un peu gêner, il est vrai, ne sachant pas comment se justifier au juste. Il n’en avait pas vraiment besoin en réalité, probablement qu’elle ne s’en souviendrait même pas, mais dans le doute, il ne préférait pas. « Je ne suis pas ce genre de personnes » Il fronça les sourcils ne voulant pas qu’elle pense cela « Je n’en veux pas. » Non à la rigueur, il préférait même qu’elle vienne sans culotte pour ne pas avoir ce problème de ne pas savoir que faire des sous-vêtements de sa copine.

Il leur fallait partir à présent, il avait hâte d’être chez eux pour ne plus avoir à craindre que quelqu’un ne les pince, parce qu’elle manquait de discrétion. Peut être d’ailleurs qu’il faisait la pire bêtise de sa vie. S’il se faisait attraper avec elle parce qu’il avait voulu respecter du mieux possible les règles qui consistaient à ne pas avoir de relations avec une étudiante de Poudlard, ce serait la pire chose. Il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même parce qu’il savait très bien qu’elle avait bu et qu’elle ne ferait pas attention. Néanmoins, il essayait de lui rappeler que c’était important pour eux deux d’être silencieux, parce que si lui perdait beaucoup, il aurait bon espoir qu’elle n’ait pas envie de perdre son copain, si ça faisait six mois qu’ils étaient ensemble, que la première personne qu’elle venait voir après avoir bu c’était lui, c’est bien qu’elle tenait à leur couple.  Si elle l’aimait au moins la moitié de ce que lui l’aimait, elle avait quand même de forts sentiments et n’avait pas du tout envie de le perdre. C’est donc tout naturellement qu’il vint l’embrasser, même après avoir eu la promesse qu’elle serait silencieuse. Si c’était la dernière fois qu’il avait le droit et qu’elle était consentante, c’était très important ce point, autant en profiter pour lui donner un vrai baiser digne de ce nom.

L’instant d’après, il avait sa copine dans les bras, savourant, il est vrai ce contact tout mignon. Il se contentait de marcher, trouvant quand même que le réveil était assez rude. Il voulait bien faire un effort de temps en temps mais si elle lui faisait le coup à chaque fois, il allait finir par soit apprendre à résister à ses pulsions lorsque mademoiselle Macmillan était là, soit craquer parce que clairement, la marche en pleine nuit dans les couloirs, il ne kiffait pas. Bon, s’il ne kiffait pas, ce n’est pas pour autant qu’elle l’embêtait, il était content d’être avec elle « T’en fais pas, c’est pas grave. » La suite était quand même beaucoup plus drôle que ses excuses, plus léger comme sujet surtout parce qu’il pouvait plaisanter avec elle. C’était extrêmement gentil de la part de la demoiselle Poufsouffle de vouloir se sacrifier pour le fait que Théo la trimballe dans les couloirs en la portant mais ça ne risquait pas de prendre « J’ai tes sous-vêtements gentiment offerts par ta personne dans mes poches, tu te rappelles ? Je suis grillé Sely. » Il murmura néanmoins assez sûr de lui « Ne t’en fais pas, je veille à ce que l’on ne se fasse pas attraper. » il ne précisa cependant rien sur le fait qu’il voulait lui faire l’amour, c’était vrai, bien entendu mais ça n’était pas la raison principale de sa prudence. Si ça avait été juste pour tirer un coup, franchement quand bien même Sélénya était attirante, ce serait bien la dernière personne à se taper sur cette planète pour la bonne conscience de Théo.

Lorsqu’elle l’interrompit en l’appelant chéri, terme très mignon et très rarement utilisé, voir jamais, voir même c’était la première fois, ce qui le fit ralentir. Pause, avant de réagir aux mots suivant, pourquoi c’était une fois bourrée qu’elle lui donnait des noms trop mignons. Il ne répondit rien attendant la suite. S’il tourna la tête pour lui faire plaisir et constater que le dortoir des Poufsouffles c’était là-bas, il se demanda pourquoi elle lui disait cela. Ça va quand même, il savait où dormait Sélénya habituellement, il répondit donc « Merci de me prévenir. » Que pouvait-il dire d’autres, si elle pensait qu’il ne connaissait pas Poudlard, il ne voulait pas la vexer.  En revanche, il y a quelque chose qui embêtait bien plus Théo, c’était le fait qu’elle dépose des bisous dans son cou, il était trop prudent à coup sûr mais il fit remarquer doucement « Sely, s’il te plait, pas dans les couloirs. » et le s’il te plait était là uniquement parce qu’elle avait forcé sur la boisson, sinon ça aurait été un non beaucoup plus direct, là il essayait d’être sympathique.

S’il fut surpris par sa question, il ne répondit rien, le mieux c’était encore de se taire – chose qu’il savait très bien faire – et de lui faire la surprise puisqu’elle ne semblait pas en mesure de pouvoir deviner par elle-même quelque chose qui semblait évident pour Théo. Pourquoi sortirait-il Sélénya de sa chambre puis de Poudlard si ce n’était pas pour l’emmener dans le droit le plus sécurisé pour eux deux. Et cela expliquait pourquoi elle lui avait parlé du dortoir des Poufsouffles précédemment, chose qu’il n’avait pas vraiment compris pour le moment. Alors oui, ça le faisait marcher et ça donnait froid à la demoiselle, d’ailleurs il essayait de lui frotter le dos pour la réchauffer jusqu’à l’instant où enfin, il pu transplaner car étant assez loin de l’école.

Il la regardait attentivement et aurait pu dire à quel moment précis ça s’éclaira dans son esprit, à quel moment elle comprit et ce sourire qu’elle lui faisait, c’était beaucoup trop mignon. Il lui lança un regard rempli d’amusement tandis qu’elle venait frotter son nez contre lui. Cette fois, il ne lui fit d’ailleurs aucune remarque, amusé par ses mots « Non, en effet, beau sens de l’observation mademoiselle Macmillan, vous êtes chez vous. » Et le pire, c’est qu’il y croyait à ces mots, au fait qu’elle était chez elle mais bon, il semblerait aussi que les gens n’aient pas toujours la même vision des choses que lui. Ne voulant pas qu’elle dise la moindre chose qu’il prendrait mal, il l’embrassa avec ferveur. Et pour une fois, celle qui empêchait le baiser de s’éterniser, c’était Sélénya qui posa une question. Il murmura contre ses lèvres « Si, c’est bien ici que je comptais te ramener, dès le début. » Et maintenant, il fallait trouver la motivation pour la monter à l’étage parce que s’il avait vraiment très envie d’elle et qu’il trouvait l’attente beaucoup trop longue, ce n’est pas pour autant qu’il la prendrait contre un mur, ce n’était pas vraiment son genre, ça ne l’avait jamais été et ça ne serait jamais le cas avec Sélénya. Il avança donc en direction des escaliers avant de se dire que c’était beaucoup trop chiant de marcher, qu’il n’en avait pas envie. Il transplana donc une nouvelle fois jusqu’à leur chambre et ce n’est qu’une fois dans le lit qu’il vérifia, par principe et par précaution « Tu as toujours envie de faire l’amour ? » Et dans le cas où ce n’était pas une évidence « Avec moi ? »

Bon ce soir, il fallait bien se dire qu’il ne devait en aucun cas prendre au premier degré ce que lui disait Sélénya. Le seul léger petit détail c’est que Théo n’était pas bien réveillé encore, il était un peu à côté de ses chaussures et il ne tiltait pas vraiment tout. Il était donc un peu plus susceptible qu’à l’accoutumé, la regardant tandis qu’elle lui demandait de se détendre et le traitait de vieux. Ne dit-on pas que l’alcool aide à faire ressortir ce que les gens pensent vraiment ? Elle le trouvait vraiment vieux ? Il se regarda un peu étonner, ça allait quand même non ? Elle exagérait un petit peu. Il décida de ne pas se lancer dans cette discussion n’ayant pas spécialement envie de savoir la vérité. Il prit plutôt une profonde inspiration, décidant de la prendre au mot et de se détendre un petit peu… bon même si en vrai, impossible de se détendre réellement. Ils devaient sortir de Poudlard et il devait pour cela empêcher une jeune fille certes très gentille mais dont il n’était pas sûr qu’elle ait parfaitement tout saisi sur le silence.

Alors qu’ils avançaient… enfin plutôt que Théo avançait, tenant sa copine dans ses bras. Elle eut un éclair de lucidité, ah oui ils étaient rares ce soir. S’ils se faisaient attraper, ce qui voudrait quand même dire que Théo avait bien vieillit et qu’il n’était pas foutu de repérer des professeurs, et donc qu’il était effectivement un grand père. S’ils se faisaient attraper, il devait mentir, pour se protéger lui. Peu importe le fait que ce soit adorable de la part de sa copine et que ça puisse marcher, ce dont il doutait, jamais il ne lui ferait ça. S’ils se faisaient attraper, il assumait, il n’allait pas la trahir pour pouvoir s’en tirer. Il parla du fait que c’était un peu grillé avec les sous-vêtements qu’il portait puisqu’elle n’avait pas voulu les mettre cette reloue et à sa question, il répondit « Parce que je ne mentirais pas Sélénya. » Son regard s’enflamma l’espace de quelques instants, elle était sa copine, il l’aimait et s’ils se faisaient chopper et bah tant pis pour eux mais il ne nierait pas ses sentiments. Néanmoins, il tenait à son histoire et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’ils n’aient pas à connaître cela. Il redoublait de prudence et il aurait fallu être un sacré champion pour réussir à mettre la main sur Théo ce soir. Il aurait pu même réussir à faire fi des bisous de Sélénya dans son cou mais il ne voulait pas qu’ils commencent à se sentir invincible sous prétexte que personne ne passait dans les couloirs. Elle ne chercha ni à négocier ni à passer outre les propos de Théo, se contentant de se reposer contre lui.

Il la ramena donc chez lui, essayant de faire vite une fois dehors ressentant ses frissons signifiant qu’elle avait froid, il ne voulait pas la faire tomber malade. Il manquerait plus que ça d’ailleurs. Une fois chez eux alors qu’ils échangeaient un baiser, elle finit par le couper et il eut un sourire en reconnaissant qu’il n’avait jamais eu l’intention de la ramener ailleurs qu’ici. Lorsqu’elle reprit la parole, son sourire disparut. Il la regarda dans les yeux, replaçant une de ses mèches de cheveux derrière son oreille avant de reprendre « Même si je t’en avais voulu, je ne t’aurais pas ramené dans ton dortoir Sély. C’est le risque de se faire prendre, souvent les rondes ont lieu vers l’entrée des différentes salle commune, logique c’est l’endroit d’où les élèves sortent et où ils reviennent. Au début, je pensais surtout que tu avais bien compris que nous venions ici. » Il se râcla doucement la gorge, tout en reconnaissant « Je ne veux pas passer à côté d’une nuit avec toi, c’est trop rare pour que je fasse le con de la sorte. »

Une fois dans le lit, plutôt que de la déshabiller, ce qu’il avait envie de faire qu’on ne se mente pas, il préféra tout de même lui demander si elle en avait toujours envie. Peut être qu’à présent, il y avait un peu moins d’alcool dans son sang et que la fatigue prenait le dessus et il n’allait pas lui forcer la main, juste être avec elle dans ce lit, c’était déjà plus qu’inespéré.

Avec ses paroles, elle marquait un point. Il est vrai qu’il était peu probable qu’elle ait envie de quelqu’un d’autres que lui mais sur le moment, il avait trouvé ça présomptueux, il avait eu tort. Elle marqua un second point en rappelant que si elle s’était pointée dans sa chambre, même alcoolisée c’était une parfaite démonstration de ce qu’elle voulait. Visiblement, elle en avait toujours envie, venant chercher ses lèvres… ah non pardon juste les frôler, ce qui était ultra frustrant. A la place d’un baiser dont il avait beaucoup trop envie, elle le taquinait, il leva les yeux au ciel « C’est ça moque-toi de moi. » Dans sa voix, il y avait au moins autant d’amusement qu’elle, il aurait bien voulu rajouter que personnellement avec un pull et des chaussettes, il la trouvait toujours aussi attirante mais Sélénya avait décidé de passer aux choses sérieuses. Il se laissa pousser, aucune résistance de sa part, il laissa sa petite amie lui grimper dessus, amusé. Toute la question était de savoir si c’était vraiment à lui de remonter sa robe, elle avait l’air de très bien se débrouiller pour la remonter. En plus, puisqu’elle n’avait pas de culotte – chose dont elle seule responsable – techniquement il aurait pu lui faire l’amour sans même avoir à la déshabiller entièrement – bon ça ferait un peu feignasse c’est vrai -. Le baiser qu’elle lui donna et auquel il répondit n’avait plus rien en commun avec les baisers précédent. Là, il n’y avait plus vraiment d’affection alors bien sûr ils s’aimaient toujours et l’affection était forcément là malgré tout, mais c’était le désir qui primait, le désir qui allait les emmener bien plus loin que de simples baisers.

Pourtant, elle stoppa le baiser, alors qu’il avait encore du souffle pour une fois. Il la regarda étonné, elle avait bien plus de souffle habituellement. Sauf qu’elle n’avait pas l’air de devoir reprendre sa respiration, se contentant de prononcer quelques mots, auxquels il répondit tout d’abord par un sourire avant qu’un sursaut d’orgueil ne le pousse à dire « C’était prévu. » Alors autant il pensait que c’était une métaphore pour dire qu’elle voulait qu’il lui fasse l’amour, autant il ne s’attendait pas à ce qu’elle ait les mains si froides. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle arrivait à lui déclencher de longs frissons mais c’était un mélange de plaisir et de vas y enlève vite tes mains. Lorsqu’il fut torse nu, il eut le droit à encore un frisson lorsqu’elle posa ses mains contre sa nuque déclenchant une vague de fraicheur, puis elle mit ses mains dans ses cheveux. S’il l’avait regardé faire, sans rien dire, sans bouger, se laissant docilement déshabiller, il trouva qu’il était grand temps qu’il lui montre qu’il n’avait pas l’intention de lui rajouter un pull et des chaussettes. Il fit glisser ses mains sur sa robe, dans son dos au début descendant jusqu’à ses fesses, lentement, s’attardant sur les endroits qu’il avait remarqué, au fil des mois passés ensemble dans un lit, plutôt réactifs. Ah, elle voulait être réchauffé et bien il s’y employait consciencieusement. Une fois les mains sur ses fesses, il passa sur les côtés, ce qui était quand même plus pratique pour aller récupérer le tissu de la robe, d’ailleurs en parlant de robe. « Tu es canon dedans au fait. Elle te va super bien. » Bon en même temps, c’est triste à dire mais tout allait bien à Sélénya. Il se chargeait de faire remonter sa robe lentement, ah c’est sûr que c’était très mauvais pour les nerfs de tout le monde, ça faisait quelques bonnes dizaines de minutes qu’il avait envie d’elle et bien bien envie d’elle. Elle de son côté ça devait faire depuis qu’elle était rentrée dans la chambre de Poudlard qu’elle avait envie de lui, est ce qu’il était alors bien judicieux de prendre tout son temps pour remonter la robe de la demoiselle ? Pas vraiment mais elle avait demandé à être réchauffé et bah il prenait un malin plaisir à prendre tout son temps, à bien laisser ses mains traîner sur sa peau, la caressant doucement. Puis, finalement, il fit passer la robe par-dessus la tête de la demoiselle, lui faisant un sourire quelques secondes « De nouveau nue mademoiselle Macmillan mais cette fois, je crois que je ne vais pas m’en plaindre. » Il posa de nouveau des mains dans son dos, caressant ses reins doucement avant de venir chercher un nouveau baiser, plein de tendresse.

Non mais il n’était pas crétin non plus, bien sûr qu’il n’irait pas annoncer de but en blanc ce qu’il avait dans les poches. Ça n’aurait pas le moindre sens de faire cela, mais il n’irait pas non plus faire croire aux gens qu’il ramenait Sélénya chez les Poufsouffles. Et cela pour plusieurs raisons. La première, la plus évidente, c’est qu’ils venaient de dépasser le couloir qui les menait au dortoir de la Poufsouffle. La seconde, sans vouloir reprocher quoi que ce soit à Sélénya, la façon dont elle observait Théo, dont elle lui parlait et même sa position, à moins de prendre tout le monde pour des crétins, ça ne passerait jamais. Quant à la troisième raison, c’était celle qui avait le plus d’importance aux yeux de l’infirmier, il n’était pas du genre à se cacher derrière les gens, à ce que d’autres ramassent à cause de lui. Alors non, il ne se voyait pas faire punir Sélénya, c’était au-dessus de ses forces. Bien sûr que de l’autre côté, ça ne passait pas vraiment le fait qu’il refuse de tout mettre sur le dos de la demoiselle. Il se retint de la rappeler à l’ordre lorsqu’elle commença à dépasser les limites de l’acceptable entre deux personnes sensées – et on dit bien sensées – donner le change à l’intérieur de Poudlard et éviter de s’embrasser, même sur la joue. S’il la braquait maintenant, elle n’allait pas finir sa phrase et ça allait l’embêter lui aussi. Bien sûr qu’elle tenait à ce nous, lui aussi, ça n’était pas leur couple qui posait problème, c’était le fait de ne pas assumer et la laisser plonger. Il lui lança un regard qui devait-dire te fous pas de moi lorsqu’elle parla de se mettre la faute sur le dos. Parce qu’elle ne faisait pas la même chose ? Elle était prête à accepter des heures de colles, dans le seul but de le protéger lui. Il comprenait très bien ce qu’elle essayait de lui faire comprendre, que ce serait probablement une façon de les protéger, mais il refusa de s’engager dans ce chemin-là. Pas même avec l’idée qu’elle fasse sa retenue avec lui « Sely, comprends aussi que j’ai des principes et qu’à partir du moment où je t’aime je ne supporterais pas que tu sois punie à cause de moi. » Son je t’aime ne parlait pas vraiment d’amour. Oui, bien sûr qu’il l’aimait d’amour mais c’était plus en règle générale.

Une fois chez eux, il reconnaissait sans mal après qu’elle lui ait parlé du fait qu’elle pensait terminer la soirée dans son lit, que lui de son côté, à partir du moment où elle le rejoignait, il voulait en profiter. Alors pas que pour faire l’amour, à la rigueur ce soir démontrait bien qu’il était du genre à pouvoir dormir contre elle sans avoir besoin de plus. Bon d’accord, ça avait un peu foiré, la faute à qui… à la demoiselle sans sous vêtement bien entendu. Et puis non contente d’avoir bien réveillé son copain, maintenant elle lui sortait des phrases trop mignonnes. Et heureusement qu’elle posa ses lèvres sur les siennes parce qu’il était prêt à lui répondre que dans deux ans ce serait le cas… Ne pas se projeter trop vite, voilà un baiser à la fois. Un tour de magie à la fois et d’ailleurs mieux valait il n’en faire qu’un à la fois puisque Sélénya avait l’air d’avoir un peu de mal… Encore que, vu la rapidité dont elle faisait preuve pour le taquiner, elle semblait quand même être au taquet. Elle se prit une réflexion plus mignonne qu’autre chose à laquelle elle répondit par un air qui devait se vouloir innocent mais qui aux yeux de Théo n’était pas crédible une seconde même aidé par les propos qu’elle tenait.

L’air se réchauffa d’un coup d’un seul et l’ambiance changea du tout au tout. La cause de tout ceci, Sélénya. Il n’y a pas à dire pour être captivante, elle savait y faire la demoiselle. Néanmoins, si elle était partante pour les bisous et les câlins, elle avait aussi besoin d’être réchauffé. Tâche qui semblait carrément à la hauteur de Théo qui se chargea de la réchauffer. Après tout c’était de sa faute si elle avait froid, c’est lui qui l’avait fait sortir par ce froid, encore que Théo avait tellement chaud – merci Sely n’est-ce pas – qu’il ne s’était pas vraiment rendu compte qu’il faisait froid.

C’est en s’occupant de la réchauffant, touchant le tissu qui recouvrait son corps, qu’il se souvint qu’il fallait quand même lui dire que sa robe lui allait bien. Bon il restait persuadé que tout allait bien à Sélénya mais cette robe lui allait drôlement bien et il se devait de lui dire. Le compliment sembla faire mouche puisqu’un sourire naquit sur les lèvres de la jeune fille. Si elle l’embrassa en premier lieu, elle s’arrêta pour prononcer des mots vibrant de sincérité. Il lui souffla en retour, pas certain qu’elle n’entende puisqu’il parlait sur la même tonalité qu’elle mais sans être, de son côté, à portée de son oreille « Tu aurais trouvé ça ennuyant en vrai, je t’aurais empêché de finir dans cet état. Mais un jour, je montrerais à tout beau monde que la fille canon dans sa robe, c’est la mienne. » Et si habituellement, il évitait d’avoir ce côté possessif, partant du principe qu’elle ne lui appartenait pas, qu’elle était libre. Pour une fois, le mienne fut bien accentué, signe que si c’était la sienne, pas dans le sens péjoratif du terme, elle était sienne, parce qu’elle le voulait bien.

Mais quelle chieuse, mais pourquoi qu’il avait une copine aussi chiante qui ne lâchait jamais rien Ah les Macmillan, confirme Grigri. Elle le gonflait là maintenant tout de suite et puis il n’était pas rabat-joie, il ne voyait pas pourquoi elle morflerait pour deux. En revanche, il écouta bien tout ce qu’elle avait à lui dire, sachant pertinemment que le risque n’était pas négligeable et que quelque part, elle avait raison, elle avait moins à perdre. Est-ce que ça le faisait changer d’avis pour autant d’apprendre qu’elle avait raison ? Pas le moins du monde. Il y avait cependant un léger détail qui le chagrinait légèrement « Tu insinues que je tiens pas assez à notre couple ? » Avant même qu’elle ne vienne à dire que ce n’est pas exactement ce qu’elle disait, il reprit « Tu as tort, je tiens à notre couple mais je te place au-dessus du dit couple. Oui c’est toi qui t’es déplacé jusqu’à ma chambre et qui te fait de déplacer à présent d’après toi ? Oui je suis prêt à tout perdre pour ne pas que tu en prennes pour ton grade à cause de moi mais je ne t’apprends rien, tu essaies de faire exactement la même chose, tu te caches derrière notre couple mais c’est pas notre couple que tu protèges, c’est moi. » Il lui adressa un sourire néanmoins « Et tu sais quoi, pour que notre couple saute, il faudrait encore qu’on se fasse attraper et compte sur moi pour que personne ne mette la main sur nous. » Oh que non, il était prêt à être attentif à chaque bruit pour ne surtout pas se faire attraper et puis ce n’était pas leurs murmures qui étaient bruyants. Ce fut donc assez simple de s’éclipser de l’école de sorcellerie pour se retrouver chez Théo en un temps pour le moins record, des années de pratiques… enfin de fuir parce que de ramener des filles de Poudlard dans son lit, ça c’était une grande première mais les premières fois avec Sélénya, il n’y avait finalement que ça.

Alors qu’ils parlaient, entre deux baisers, deux caresses, du fait qu’ils avaient finalement envie de faire un peu comme tout le monde, de partager des moments de vies communes, d’aller à des soirées ensemble. Théo fit remarquer qu’elle apprécierait beaucoup moins lorsque ça arriverait puisqu’il surveillerait un peu ce qu’elle faisait, pas par envie de la brider mais parce qu’il tenait à elle et qu’il la préférait en pleine possession de ses moyens, même si elle était tout à fait charmante avec un peu trop d’alcool dans le sang. En revanche, son aveu, il ne s’y attendait pas, il la regarda dérouté pendant quelques secondes. Elle avait bu pour oublier qu’il n’était pas là ? Devait il s’excuser de ne pas avoir été là, de ne pas pouvoir être là dans ces moments-là ? Il ne savait pas trop, la seule chose qu’il savait c’est qu’il était responsable, bien malgré lui de son état et que malheureusement, la seule chose qu’il pouvait faire pour se rattraper, c’était de lui transmettre tout son amour de la faire vivre un de ces moments magique – mais très épuisant – pour qu’au moins, elle se dise que ça en valait la peine, pas de se mettre dans cet état, mais de l’aimer et de patienter, deux années avant de pouvoir faire comme tous les autres. Même si en réalité, il aurait voulu qu’elle n’ait pas à patienter, qu’elle n’ait pas à souffrir ainsi. Il aurait voulu qu’elle tombe amoureuse ce soir, certes, il avait bien conscience que lui aurait de la peine, mais ça en valait la peine si elle ne souffrait plus, si elle n’avait pas besoin de boire pour oublier sa présence.

Est-ce que ses lèvres, ses baisers, ses caresses, l’amour qu’ils faisaient ensemble et celui qu’il lui offrait à chaque minute qu’ils passaient ensemble, ça en valait vraiment la peine pour elle ? Il essayait de faire en sorte que oui en tout cas. Et lui au milieu de tout ça, il était complètement captivé par cette fille, ayant envie d’elle encore et toujours sans que rien, ni personne n’arrive à se mettre en travers de cet amour qu’il ressentait à son égard. A défaut d’être vraiment la plus belle histoire qu’elle aurait pu connaître, il pouvait au moins s’enorgueillir du fait qu’il arrivait très bien à la faire prendre son pied. Néanmoins, il n’était pas en reste non plus, elle était extrêmement doué pour que lui aussi prenne le sien. C’était donc une mission parfaitement réussie que celle de mademoiselle Macmillan qui avait consisté à venir réveiller un Théo en plein milieu de la nuit pour s’envoyer en l’air avec lui.

Par contre, le retour à la réalité était pour le moins compliqué, Théo n’avait littéralement plus de souffle, plus d’énergie non plus, complètement vidé, il aurait été bien incapable de se lever à présent. Néanmoins il trouvait malgré tout le courage de venir la caresser délicatement, cette fille qu’il aimait tant et pour qui il était prêt à traverser couloir en plein milieu de la nuit et c’est tout heureux qu’il prononça ces trois mots qui représentait tellement peu de chose par rapport à ce qu’elle était réellement pour lui. La fougue de la jeunesse semblait très bien caractériser Sélénya ce soir et pourtant, là elle semblait vaincue. Elle venait de poser sa tête sur lui, semblant à son tour épuisée. Pourtant, ce fut bien elle qui reprit la parole pour dire de faire ça plus souvent, pour le coup, l’esprit de Théo était un peu embrumé et il pensait qu’elle parlait de la position, il s’apprêtait à lui dire que si ça lui faisait plaisir, il était d’accord mais ce n’était pas du tout ce dont elle parlait. Il eut un petit rire en l’entendant parler de s’échapper de Poudlard pour venir faire l’amour « Mademoiselle Macmillan, vous êtes insatiables. » Néanmoins, l’idée n’était pas mauvaise du tout, bon peut être pas en plein milieu de la nuit réellement, il ne se voyait pas faire ça souvent, en revanche, il pouvait lui proposer la chose suivante « Et bien si un jour mademoiselle veut que l’on se retrouve ici pendant la nuit, elle peut m’envoyer un hibou et je me ferais une joie de chauffer le lit pour qu’elle n’ait pas froid quand elle arrive et pour lui faire l’amour rapidement. » et parce que c’était beaucoup trop tentant il la taquina malgré tout  « Et si tu es trop éméchée pour me prévenir à l’avance… et bien on fera exactement la même chose que ce soir. » Ouai après tout, ce n’était pas dérangeant non plus, il était bien, il était contre elle dans un lit, avait pu faire l’amour avec elle, non franchement, il n’était pas à plaindre, c’était même mieux que ça, il avait de la chance. C’est sur cette pensée et en caressant les cheveux de sa chérie que Théo finit par trouver le sommeil.

Le problème de la copine de Théo, elle ne lâchait jamais rien. Avoir le dernier mot avec elle relevait du miracle. A la seconde où elle reprit la parole, Théo lui lança un regard plein d’amusement, comprenant bien que de toute façon, soit il laissait couler, soit ils allaient débattre jusqu’à la saint glinglin – et c’est long. Et puis quelque part, n’était ce pas le plus important qu’elle affirme avoir connaissance du fait qu’il tenait à elle, ça déjà c’était une certitude et à moins d’être complètement à côté de la plaque, Sélénya ne pouvait l’ignorer mais en plus, maintenant il y avait un couple à faire durer. Et oui, il comprenait son point de vue, il comprenait bien évidemment qu’elle réfléchisse ainsi et qu’elle préfère ramasser plutôt que faire ramasser et oui, elle avait le mérite de faire le choix pour le couple, mais ça n’empêchait en rien le fait que Théo ne la grillerait pas, ni aujourd’hui, ni jamais. Il la regarda tandis qu’elle parlait de le perdre et marmonna « Je ferais tout pour que ça n’arrive pas. » S’il ne dit pas que ce ne serait pas à ses dépens à elle, il paraissait évident qu’il ne changerait pas d’avis à ce sujet et que ce n’était pas négociable pour lui. Alors qu’elle fit une remarque comme quoi elle espérait que personne ne mettrait la main sur eux deux, Théo se débrouilla pour lui montrer que s’il y avait bien un domaine dans lequel il était tout bonnement imbattable, c’était bien pour ne pas se faire attraper lorsqu’il quittait Poudlard, des années d’expériences et une fois plus il prouva d’ailleurs que ce ne serait pas aujourd’hui qu’il se ferait chopper pour ce fait. Surtout que là, il ne s’agissait pas uniquement de lui, mais bien d’elle … et… il est vrai, de leur couple auquel il tenait quand même pas mal.

Le moment entre les quatre murs de la chambre n’appartint qu’à eux. Est-ce que c’était le fait d’être séparé l’un de l’autre pendant non pas des heures, mais des journées complètes, à se voir sans pouvoir ne serait ce avoir qu’une marque d’affection, qui rendaient les moments charnels si spéciaux ou cette attirance et cette envie de faire non pas l’amour mais bien de donner le meilleur de soi-même pour l’autre, durerait toujours. Théo n’en savait rien, ce qu’il savait par contre, c’est que c’était incroyable, tant par le plaisir que par cette sensation d’être cassé physiquement derrière. Après, personne ne lui demandait de bouger non plus, ce qui n’était pas plus mal. Alors qu’ils avaient dû mal à retrouver un rythme cardiaque normal, ils parlaient déjà de la prochaine fois. Théo la taquina et le retour qu’il se prit n’était pas une simple pique mais bien un compliment, sous couvert d’humour certes mais empli d’une vérité – enfin, elle y croyait en tout cas -. Il la regarda sans savoir trop quoi répondre, pris au dépourvu, attendri et ému par ce qu’elle pensait de lui, même un je vois, il ne parvint pas à le dire, se contentant de la regarder et d’embrayer sur le sujet suivant, leurs futures retrouvailles. Il y eut un mot qu’il ne fut pas compris de la même façon et Théo sourit en l’entendant tiquer sur ce détail et bien préciser que ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. « Pas rapidement comme ça, ne t’en fais pas, je ne te ferais jamais ce coup-là. Je disais rapidement dans le sens nous retrouver rapidement dans un lit, pas comme ce soir où on a dû se balader pour pouvoir coucher ensemble. » Même si c’était ça n’était pas des mauvais moments en soi, ça montrait plutôt leur complicité et cette envie de toujours se soutenir. C’est d’ailleurs dans un unique but de soutien que Théo répondit à la phrase de Sélénya qui niait être éméchée par « Ah, oui tu as raison, je dis des bêtises. » Alors que clairement, pas besoin d’être un très grand détective pour s’apercevoir qu’elle ne disait pas vraiment toute la vérité. Mais, quelque part, le fait qu’elle ait bu, ça permettait à Théo d’entendre de jolies choses sortir de sa bouche, des choses qu’en temps normal, elle ne lui dirait pas. Il lui fit un immense sourire « Ou alors j’aime passer des moments avec toi et je suis juste un profiteur. » Un profiteur ravi de pouvoir la serrer contre lui afin de pouvoir passer, une fois de plus, une nuit avec elle, tout contre elle et s’endormir en se disant qu’il était chanceux dans l’histoire.


Une nuit paisible après les activités de la veille, c’était le programme pour Théo. Normalement, ce qui aurait dû le réveiller, c’était le réveil qui signifierait que c’est bien mignon de faire l’amour à point d’heure, mais que derrière ça picote. Là, ce fut un peu plus doux, ce n’était pas un bruit, plutôt une espèce de sensation contre son corps mais il n’était pas décidé à se réveiller complètement, il était entre deux états et son cerveau faisait le choix de ne pas s’éveiller, Sélénya était contre lui, il n’avait donc aucune raison de vérifier ce qu’il se passait. Il sombrait donc de nouveau dans un sommeil réparateur lorsque la voix de Sélénya, même dans un murmure, se chargea de le réveiller complètement. Sûrement que si ça avait été une phrase bateau, il ne se serait pas réveillé, mais là, sa phrase était trop étrange pour qu’il n’ouvre pas les yeux sur le champ, son cerveau parfaitement alerte à présent. « Pourquoi tu dis ça ? » Durant les quelques premières secondes, où il la regarda, il se demanda si elle avait des bêtises en étant non alcoolisée, mais très vite, il lui vint à l’esprit qu’elle savait parfaitement où le trouver hier soir et qu’elle avait eu l’air de penser qu’à le rejoindre, ça n’était certainement pas dû à ça. Alors, quel était le problème ? Il ne se permit pas de venir poser ses lèvres sur les siennes pour lui dire bonjour, sentant bien que ce n’était pas le moment, même si lui de son côté en avait envie. Et en la regardant contre lui, il commença petit à petit à comprendre ce qui n’allait pas en réalité, il n’était pas en mesure de lire dans ses pensées, heureusement mais il voyait peu à peu le problème « Sely, tu sais que si je n’avais pas eu envie d’être ici, tu n’aurais jamais réussi à me forcer à faire quoi que ce soit ? » Du bout du pied, il caressa la jambe de sa copine « Moi je te trouve à la hauteur du plus parfait des petits copains. » S’il pensait sincèrement qu’elle était à sa hauteur, voir bien plus si on l’écoutait, il avait dit cette phrase sur le ton de l’humour, parce qu’elle avait quand même pas mal bu hier, contrairement à ce qu’elle avait pu prétendre et que peut être ne le pensait elle pas réellement. Alors bien sûr que sur le moment elle le pensait, mais ils venaient de faire l’amour, elle était pas dans son état habituel, alors mieux valait il ne pas le prendre au pied de la lettre. D’ailleurs, en songeant à ce qu’elle avait ingurgité hier, il lui demanda, taquin « Est-ce que, par le plus grand des hasards, malgré le fait que selon tes dires, tu ne sois pas du tout éméchée, tu n’aurais pas un petit peu mal au crâne ? » Il posait la question mais clairement, ça se voyait comme le nez au milieu du visage, néanmoins, il ne se précipitait pas, la laissant maîtresse de son destin, si elle avait envie qu’il l’aide, il l’aiderait, si elle voulait prétendre que tout allait bien et bien il ne ferait rien.

Ohla, Sélénya grognon au réveil, cela n’était pas vraiment habituel. Enfin elle n’était pas grognon, grognon, plutôt Théo avait l’habitude d’avoir une copine pleine d’humour, souriante, bref Sélénya et là, bah ce n’était pas le cas, loin de là. L’humour était donc à éviter aujourd’hui, le sorcier prenait note de tout cela, n’ayant pas spécialement envie de la mettre de mauvaise humeur. Si pour lui, il était nécessaire de rappeler que le fait qu’il soit là démontrait bien qu’il avait envie d’être ici, avec elle. Elle n’accepta pas ses propos comme vérité absolu et décida, comme à son habitude de ne pas lui laisser le dernier mot. Est-ce qu’elle se souvenait absolument de tout, il semblerait bien que oui. Elle ne s’envoyait pas vraiment des fleurs, la façon dont elle disait les choses étaient incroyablement négative. Il est vrai que dit comme ça être réveillé en pleine nuit ça n’était pas top et avoir une copine déterminée à ne pas laisser dormir son partenaire c’était bof, il en convenait. Il n’avait d’ailleurs pas besoin qu’elle lui rappelle, il s’en souvenait très bien, après tout il n’avait pas bu lui. Oui, effectivement, elle était prête à coucher à Poudlard. Il se retint de faire de l’humour, de lui lancer un regard amusé, lorsqu’elle ne termina pas sa phrase. C’était tentant mais ce n’était clairement pas le moment. Il la laissa prendre la parole une seconde fois et lorsqu’elle eut terminée de parler, il prit la parole à son tour « Et si je ne t’en veux pas du tout ? » Il lui adressa un véritable sourire « C’est vrai, tu m’as réveillé, tu m’as empêché de dormir et tu étais prête à faire l’amour et alors ? Je ne pense pas être à plaindre parce que j’ai dû bouger. De toute façon qu’on se le dise, j’aime mieux ce lit. » parce qu’ici, il n’avait plus peur de se faire surprendre, que l’odeur de sa copine imprégnait les lieux puisqu’elle dormait ici régulièrement.

Non vraiment, il ne lui en voulait pas le moins du monde et trouvait ça plutôt sympathique de se réveiller dans ses bras et même s’il avait connu des réveils plus agréables ensemble. Des réveils où elle ne doutait pas d’elle. Alors, il tentait de la faire sourire et pour la première fois depuis qu’ils étaient réveillés, il y parvint. Alors ce n’était pas un immense sourire mais il se contenterait de ce qu’il signifiait qu’il en était capable et qu’il arrivait même quand ça n’allait pas à la faire sourire. Si la veille, il en était arrivé à la conclusion qu’elle faisait des compliments sous l’emprise de l’alcool et bien non, sobre elle y arrivait aussi. Il lui fit un sourire « Parfait ? Dois-je te rappeler qu’hier soir j’étais selon tes dires rabat joie ? Sans oublier qu’à cause de moi tu as eu froid ? J’ai des axes d’améliorations tout de même pour quelqu’un de parfait, mais tu es adorable. »

Vint alors sa question de comment se sentait elle. Cette fois-ci, elle ne chercha pas à nier quoi que ce soit et Théo eut un regard pour le moins compatissant en l’entendant parler de sa souffrance. En effet, à ses gestes, il comprenait bien qu’elle souffrait. Et si elle trouvait qu’elle méritait ce qui lui arrivait, ce n’est pas pour autant que Théo était d’accord avec elle « N’importe quoi. La douleur te fait délirer. Bouges pas, je vais voir ce que j’ai pour t’aider avec ta douleur. » Il s’extirpa de leur étreinte, même si ce n’était pas simple et qu’il aimait bien sa chaleur corporelle, ces moments passés ensemble. Avant de partir, il attrapa vite fait de quoi s’habiller même si ça n’était pas indispensable.

Alors que Théo venait donc de se lever, quand bien même c’était très dur, dans le but d’aller récupérer de quoi l’empêcher de souffrir, elle lui posa une question. Il se tourna vers elle en proie à la panique. Purée mais avec tout l’alcool qu’elle avait ingurgité, elle ne pouvait pas avoir oublié ce détail ? Bah non, bien sûr que non. Il s’empressa donc de se justifier « C’est pas ce que tu crois. » Il n’avait pas essayé de profiter du fait qu’elle avait pu pour piquer ses affaires. « Je cherchais juste à protéger notre couple. » ce n’était pas des plus clairs, il s’en rendait bien compte mais ce n’était pas évident de trouver ses mots avec cette trouille qu’elle se sente trahie. « Je ne voulais pas que dans l’éventualité ou quelqu’un rentre dans ma chambre il se dise dans le meilleur des cas que j’ai une copine et que je la fais venir dans ma chambre ou dans le pire des cas qu’il puisse remonter jusqu’à toi. » Il la regarda inquiet « Je te ferais jamais des coups par derrière quand tu as bu » Tout court même, mais une justification à la fois. Purée déjà qu’il y avait une énorme différence d’âge entre eux et que ce n’était pas ultra sain, voilà qu’à présent, il passait pour un pervers, c’était merveilleux.

Afin de se rattraper au moins un peu à ses yeux et probablement aussi pour fuir ce même regard et ne surtout pas y lire déception ou incompréhension il lui tourna le dos pour rejoindre la salle de bain. Il fouina dans ces placards afin de trouver une solution pour la sauver de l’éruptif qui lui martelait le crâne. Une fois les deux potions choisies dans les mains, il revint dans la chambre où se trouvait Sélénya mais avant de lui tendre ses potions, il s’empara tout d’abord de sa veste afin d’attraper les sous-vêtements et les poser délicatement sur le lit « J’avais vraiment l’intention de te les rendre, tu sais ? » Il lui tendit les deux potions « Je te préviens, tu n’auras plus mal mais tu vas avoir envie de dormir. Je te conseille d’un point de vue strictement médical de te reposer et de ne pas chercher à suivre le moindre cours pour aujourd’hui. Ça ne servira à rien, tu risques de t’endormir. » Et maintenant ? Elle, que pensait-elle de tout cela ? Voulait-elle le fuir ? Dans le doute, il préférait rester debout à la regarder, attendant.
erait, si elle voulait prétendre que tout allait bien et bien il ne ferait rien.

Ce n’était pas vraiment la coutume que d’avoir des discussions sérieuses au réveil. Habituellement c’était plutôt câlin et mots d’amour. S’il l’avait voulu d’ailleurs, Théo aurait très bien pu la stopper dès le début en venant l’embrasser plutôt que de chercher à répondre à ses propos, il était un peu trop tôt pour qu’elle soit désagréable avec elle-même après tout. Néanmoins, il la respectait bien trop pour lui faire cela, l’écoutant parler et reconnaître qu’il avait bien fait d’être rabat-joie. Ah bah il lui ressortirait cela la prochaine fois. Il leva les yeux au ciel – sans avoir mal au crâne LUI- à son tour en l’entendant parler du fait qu’il ne lui en voulait pas. N’importe quoi, il était au lit avec sa copine, un jour de semaine qui serait assez bête pour se plaindre de cela. Ce n’était pas quelques heures en moins qui le pousserait à lui en vouloir. Durant quelques instants, suite aux propos quant à la sensation de froid de Sélénya et la façon dont ils avaient réglé le problème, ils partagèrent un moment où ils étaient tout simplement connectés à l’un à l’autre « Je ne te promets pas de te faire le même coup qu’hier, à savoir te balader en pleine nuit, tous les quatre matins mais si ça venait à se reproduire, sache que j’essaierais de te réchauffer comme hier. »

Sauf qu’hier était un peu particulier, elle avait quand même pas mal bu et ne serait ce que pour elle, il ne voulait pas que ça se reproduise. Enfin avant de songer vraiment cela, il voulait savoir comment elle se sentait, voulant – comme toujours en fait – l’aider. A quel moment pensait-elle sérieusement qu’il se contenterait d’un je l’ai mérité il bougea donc après l’avoir reprise à ce sujet. Sauf que l’instant d’après, il se sentait pris au piège, cherchant réellement une solution pour non seulement rétablir les faits mais aussi qu’elle change d’avis sur lui. Les premiers mots de Sélénya eurent beau être prononcé sur un ton tout sauf agressif ou culpabilisant, ils ne reflétaient pas en eux même qu’elle était convaincue par ses dires.

Puis alors autant des fois qu’elle l’appelle Théo, il n’y voyait aucune marque d’agacement de la part de sa copine – ce serait couillon vu qu’elle l’appelait toujours ainsi – là, il le trouvait stressant. Il ne la coupa pas vraiment volontairement, il voulait juste lui expliquer puis la fuir avant qu’elle ne dise le moindre mot complémentaire. A quoi pensait-il au juste. Etant donné le fait qu’il bougeait à la base pour elle, qu’il lui avait dit qu’il allait l’aider, il était bien obligé de revenir dans la chambre. Et étant donné qu’elle était en pleine possession de ses moyens, il y avait peu de chance pour qu’elle oublie de dont ils parlaient avant que Théo parte.

Il avait donc l’impression d’être un elfe de maison ayant fait une bêtise mais qui reviendrait voir ses maîtres. Il comptait pas mal sur ses potions pour la détendre, il est vrai. Néanmoins, il lui semblait judicieux de rendre ses sous vêtements à Sélénya, comme c’était prévu dès le début en réalité. Mauvais timing voilà tout, il aurait dû lui rendre avant qu’elle n’en parle, avant qu’elle se souvienne, avant qu’elle ne remarque. Alors qu’une fois de plus, il essayait de lui expliquer que ce n’était vraiment pas dans le but de la dépouiller qu’il avait agi, elle prit la parole, ayant le temps cette fois de faire une phrase complète. Il grinça des dents « C’est pas une question de nombre. » et puis merci, il la déshabillait régulièrement, il se rendait bien compte que ce n’était pas toujours les mêmes sous vêtements qu’elle portait. Ce fut elle qui une fois de plus prit la parole, éclaircissement quelques points et parvenant à détendre un partenaire un peu stressé qui s’autorisa, enfin, à respirer un grand coup, la regardant dans les yeux, ne cherchant pas spécialement du doute, plutôt rassuré de constater que peu importait le fait que les signes soient en sa défaveur, sa confiance en lui primait. Alors bien entendu, ce n’était pas inné, ni à prendre pour acquis, la confiance ça se travaille mais, il n’empêche qu’il était soulagé qu’elle le prenne ainsi. Il ne dit rien de plus, déjà parce qu’il la regardait débordant de tendresse à son égard mais qu’ensuite la tête que fit Sélénya le rappela à l’ordre. L’aider, il devait l’aider.

Suite à ces propos et explications du programme à venir pour la demoiselle, elle rebondit sur le point qui l’intéressait. Il fronça les sourcils « Tu crois que c’est le moment pour que je hausse la voix et te dise que ce n’est pas bien afin de montrer que je suis vraiment un membre du corps enseignant exemplaire ? » Niveau crédibilité on repassera. Faire preuve d’une autorité débile auprès d’elle, c’était juste inutile et ça n’avait pas lieu d’être. Bien entendu qu’il la favoriserait, de la même façon que l’an dernier il avait favorisé sa soeurette, oui il couvrirait toujours les arrières de sa copine. Et là, il lui offrait la solution de facilité, par amour certainement. Il lui laissait la maison pour qu’elle soit tranquille -enfin il y aurait probablement Paprika qui la dérangerait – sans aucun passage de la part de ses camarades de dortoirs.

Si son idée à la base était que lui retourne à Poudlard travailler, quand bien même ça piquait carrément. Il semblerait que Sélénya ait une tout autre idée. Et comment dire… de la même façon que la veille, elle avait réussi de main de maître à le faire venir ici. Là, il hésitait, se perdait dans ce regard plein d’espoir qui voulait qu’ils restent ensemble. Il proit une profonde inspiration « Officiellement, non tu te doutes bien. Officieusement, je pense que je peux toujours dire que j’ai eu des problèmes avec des moldus alors que je faisais des repérages pour l’ordre du Phénix. » Histoire de montrer qu’il était tout à fait sérieux, il grimpa à son tour dans le lit, attendant qu’elle cesse de faire la chenille dans son cocon, qu’elle laisse un peu de couverture afin qu’il puisse se glisser contre elle. Il était à peine installé qu’elle commençait à parler sous vêtement, ah non… elle n’allait pas recommencer, il la regarda un peu de travers se retenant de lui dire bois ta potion ça t’évitera de dire des âneries. Heureusement d’ailleurs qu’il s’abstint, il s’en serait voulu de rater ses dires. C’est avec tendresse qu’il vint poser ses lèvres contre les siennes, la trouvant vraiment trop chou « Oui, ça me dit et je te prêterais, un t-shirt à moi sans problème. » Il ne savait plus vraiment si elle faisait des cauchemars mais en tout cas, ça pourrait aider pour les rares fois où ça pouvait encore arriver – non parce qu’il se rendait bien compte qu’elle était moins fatiguée, sauf aujourd’hui peut être mais c’était d’une logique ça – « Quand tu dormiras, je passerais chez mes parents pour envoyer un hibou, Alcydeboutcouché est à Poudlard, ça va être compliqué pour envoyer des lettres.  Bois tes potions, je t’assure elles ne sont pas mauvaises, tu as rien à craindre. » Pas bonne certes, mais pas mauvaises.