Mission
Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Deux mois passèrent depuis la disparition de son frère, deux mois qui l’ont bien occupé entre ses études, ses devoirs, les entrainements et les matchs de Quidditch puis, ce qui lui tenait vraiment à cœur : ce projet rassembleur préparé avec Raphaël, son meilleur ami. Enfin, il n’était pas son meilleur ami … Enfin, elle ne savait plus trop, mais elle adorait quand ils étaient ensemble. Enfin, au moins, Nymphéa Elizabeth Chang réussissait à songer que très rarement à son frère et ses cauchemars de l’été s’amenuisaient tout autant. C’était bien autre chose qui lui triturait l’esprit, mais la jeune femme se faisait violence pour éviter de rêvasser bêtement en ce début d’après-midi.

Effectivement, ce n’était pas le moment. Arrivant de Poudlard toujours vêtue de son uniforme, Nymphéa passa au-delà d’une grosse cheminée dans le hall au Ministère de la Magie, un sourire empli de fierté aux lèvres. Sa mère lui faisait enfin confiance comme véritable membre de l’Ordre du Phénix. Peut-être était-ce le projet qu’elle préparait avec Raphaël et dont tout le monde, surtout ceux de leur âge, dans l’organisation étaient au courant. À moins que le changement d’attitude de sa mère ait un lien avec la disparition de son frère. Voulait-elle la garder le plus possible tout près ? Après tout, son père était aussi entré dans l’ordre passant une bonne partie de son temps avec l'ordre maintenant.

Mais Nymphéa était fière. Elle voulait faire quelque chose pour ce monde complètement barjo. Elle voulait empêcher une guerre ou quoique ce soit d’autre de stupide de se produire. Maintenant, elle le pouvait. Enfin, elle déchanta rapidement lorsqu’une silhouette trop connue apparue au détour d’un couloir.

- Carrow. Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Lâcha-elle sans grande volonté d’être polie ni respectueuse. Oui, ce n’était pas l’amour fou entre Helios Carrow et Nymphéa Elizabeth Chang et cela même depuis moult années. Bon ok, elle l’avait trouvé beau à un moment. Elle avait 13 ans ! Rapidement, la Poufsouffle changeait d’idée. Non mais, il était égoïste, narcissique préférant son nombril aux autres. Oh ! Si elle pouvait, ne serait-ce qu’une seule fois, le frapper là ou ça faisait mal, elle le ferait. C’était donc frappée de stupeur que la jeune femme s’arrêta devant Helios la bouche grande ouverte et les yeux écarquillés.

- J’espère que tu n’es pas là pour le prisonnier toi aussi ?

Nymphéa parlait vite déboulant ses pensées telle un torrent tanguant entre la surprise et la frustration. Alors qu’un homme reconnu comme un membre de l’Ordre du Phénix se dirigeait vers eux, Nymphéa sentie le désespoir monter en elle plus ses épaules s’affaissaient. Sa bouche restait grande ouverte de manière bête prête à avaler une mouche ou pire un poisson. En fait, la Poufsouffle ressemblait beaucoup à un poisson actuellement. Mais pourquoi lui ? Elle aurait pu vivre avec n’importe quel Mangemort, mais lui ? Et pourquoi eux aussi ? Comme s’il était parfait, comme son frère en passant, pour faire sortir toute la vérité au Blood Circle.

Mission

Sa première vraie mission en solo. Helios était aussi fier qu‘un paon. Sa mère lui avait fait confiance pour s’occuper d’un laborantin moldu d‘après ce qu’il avait compris. Cela faisait maintenant quelques mois qu’Helios suivait Rodulphus Lestrange dans ses missions de Mangemort. Il avait ainsi acquéri une vision plutôt claire et sanglante de comment obtenir des informations de qui que ce soit. Tout le monde avait un point faible et surtout une limite dans la douleur supportable. Si cette limite était franchie, tout courage et tout honneur disparaissaient. Il n’y restait alors que cet avide sentiment de faire cesser la douleur et les secrets se partageaient simplement.

Helios avait tout de même été inquiété de devoir gérer de lui-même cette mission et sa mère l’avait gentiment rassuré en lui donnant comme indication qu’une autre jeune sorcière l’accompagnerait. Parfait c’était-il dit. Avec un peu de chance, il allait pouvoir joindre l’utile à l’agréable et faire deux parties de jambes en l’air de différents ordres.

C’est ainsi le cœur léger qu’il avait quitté Poudlard par le réseau de cheminette pour se rendre au Ministère de la Magie. Il était un peu en avance sur l’horaire indiqué. Il flâna alors dans le grand hall ainsi que dans les couloirs. Il avait abandonné son uniforme de l’école et avait revêtu des vêtements sombres, classiques mais élégants. Il ne s’agissait évidemment pas de son plus beau costume, ayant appris à ses dépens quelques mois plus tôt que le sang tachait particulièrement bien le tissu.

« Carrow. Mais qu’est-ce que tu fais ici ? »

Cette voix, Helios ne la connaissait que trop bien et ce n’était définitivement pas la sorcière inconnue de ses rêves. Il se retourna lentement, le visage plein de dédain. Il s’apprêta à lui répondre mais fut interrompu.

«  J’espère que tu n’es pas là pour le prisonnier toi aussi ? »

À la vue de sa mine déconfite, il éprouva une joie incommensurable de lui annoncer la mauvaise nouvelle. Comme elle, il n’y mit pas les formes.

« Chang. Je crois malheureusement que si. C’est dommage, je m’attendais à quelqu’un d’expérimenté comme partenaire pour cette mission. »

Un homme s’approcha. Helios le détailla de haut en bas. Il ne le reconnaissait pas donc ce n’était pas un Mangemort, ou du moins pas un des importants. Insignifiant donc. L’inconnu s’adressa à eux.

« Bonjour à tous les deux. Vous êtes là pour l’autre gars ? Il est là-dedans. »

Il pointa la porte en fer qui était un peu plus loin dans le couloir. L’homme dut continuer à parler mais cela n’intéressa nullement Helios qui préféra s’avancer vers la porte pointée, ignorant précautionneusement son interlocuteur. Nymphéa connaissait peut-être cet homme-là. Avec un peu de chance, ils allaient mutuellement s’assommer de paroles inutiles  pendant qu’Helios ferait le travail demandé. Ainsi il serait tranquille pour utiliser les méthodes qu’il voulait. Il sentait au plus profond de son être que la Poufsouffle n’allait pas adhérer à ses idées.

Codage d’après Libella sur Graphiorum

Mission
Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

- Eh ! Je ne suis pas inexpérimenté ! Je te ferais remarquer que j’ai été délivrée des gens d’une prison !

Il n’en fallait pas plus au pauvre Helios pour que Nymphéa explose comme un éruptif manquant de sortir sa baguette magique. Heureusement pour tout le monde, c’était une fille gentille. Oui, oui et même si cela ne paraissait pas en ce moment. Le regard dédaigneux de Helios, qu’elle prit pour de l’agacement, n’avait pas non plus aidé la jeune femme à garder son calme. En fait, peut-être parlait-elle trop vite, comme d’habitude. Helios Carrow avait évidemment pu faire partie de l’équipe de sauvetage. Après tout, les Mangemorts furent les véritables héros. Si cela n’avait pas été d’eux, on serait certainement tous en prison. Certes, ne demandez pas à Nymphéa de s’excuser ou même de remercier Helios actuellement. C’était trop lui demander.

Son pauvre collègue de l’Ordre du Phénix, un homme d’environ 40 ans svelte et bien habillé, arrivait justement sur ses entrefaites stipulant que le prisonnier se trouvait derrière ladite porte visible derrière. Il ne manqua pas non plus de chuchoter quelques conseils à Nymphéa.

- Je suis désolée mademoiselle Chang. Il y a d’autres prisonniers et je ne peux pas vous aider ici. Ne vous inquiétez pas non plus pour cet homme. Il semble plus docile que les autres.

Hochant docilement la tête comme un parfait petit soldat, Nymphéa n’était, pourtant, pas plus rassurée. Elle avait voulu protester quant à son binôme, mais elle ne put en dire plus recevant simplement un clin d’œil d’encouragement avant que son collègue disparaisse dans le couloir opposé. Soupirant de désespoir, elle resta sur place nerveuse et peu confiante en ses moyens. Elle crut alors voir Helios entrer dans la pièce en premier.

- Eh ! Attends-moi ! On y va ensemble !

Lâchait-elle recouvrant subitement tous ses moyens et le devançant pour passer la porte. Non mais, elle avait la forte intuition que ce scroutt allait torturer le pauvre prisonnier. Bon ok, dans son for intérieur, elle en avait bien envie … Certes, on ne gagnait jamais à torturer les gens. Jamais.

Le prisonnier releva la tête lorsqu’on entrait. Il était attaché à la table par on ne savait quel sortilège compliqué. Il semblait avoir 30 ans tout au plus, le front fuyant et un début de calvitie sur les tempes. Nymphéa ne put pas s’empêcher de sursauter à la surprise de voir un homme des plus normal sur ses devants et cela bien malgré qu’on lui avait annoncé son rôle : un laborantin. Ce dernier eut un petit sourire en coin, mais ne pouvant pas plus longtemps tenir le sarcasme déstabilisé par la question innocente de la jeune asiatique.

- Quel est votre nom ?

- Liam Brown.

Répondit-il simplement continuant à scruter les deux jeunes gens qu’on lui envoyait sur ses devants. Il ne pouvait pas s’empêcher de penser que le fils Kane, ce lâche, n’avait pas autant de respect.

Helios émit un soupir lorsque Nymphéa se précipita devant lui pour être la première à pénétrer dans la pièce. Elle commençait déjà ! Cela ne faisait même pas dix minutes qu’ils étaient ensemble et déjà elle faisait preuve d’une immaturité flagrante. Sans avoir vraiment le choix, il entra à sa suite et referma lentement la porte, avant de la claquer d‘un coup. Premièrement, pour être sûr que celle-ci ne s’ouvre pas pendant leur interrogatoire qui risquait d’être musclé. Deuxièmement, pour faire sursauter la précieuse marchandise qu’était le laborantin.  Une entrée en matière sympathique.

Helios fut aussi surpris que le prisonnier par la question de Nymphéa. Et encore plus étonné de voir que l’homme répondait. Allaient-ils tous les deux, sorcière et moldu, se lancer dans une conversation cordiale ? Devait-il, lui Helios Carrow, aller chercher les petits fours et le vin rouge pour les distraire pendant leur discussion ? Le Serpentard leva les yeux au ciel.  Mais une idée lui traversa l’esprit, liée en particulier à cette sincérité d’esprit que possédait Nymphéa. Il fit un sourire carnassier. Chacun des deux étudiants allaient jouer leur rôle habituel. Nymphéa la bonne sorcièr et Helios le méchant Mangemort. Helios sortit lentement sa baguette en s’approchant du prisonnier. Il s’accroupit à sa hauteur.

« Liam, Liam, Liam Brown… C’est pratique, ça rentre en une ligne sur une pierre tombale, pas vrai ? »

Il rit à son propre trait d’esprit et regarda Nymphéa.

« Je propose de procéder ainsi. On pose une question chacun notre tour. » Il posa fermement sa baguette sur sa gorge et attrapa le visage du prisonnier de l’autre main.

« En fonction de la véracité de tes réponses petit moineau,  je te fera plus ou moins mal. Et elle… »  Il obligea Liam à regarder Nymphéa. « Et bien elle… Elle te fera des gâteaux arc-en-ciel ? » Il relâcha violemment Liam et se releva.

« Elle a eu sa question. À moi. Comment vous avez créé ce serum ? »

Liam garda la tête obstinément droite et fixa le plafond. Helios sourit et remercia la Providence de ne pas avoir les réponses si facilement. Il avait beaucoup espéré qu’il y ait un peu de challenge. Si cet homme, allongé misérablement sur cette table crachait le morceau trop rapidement, il en serait presque triste. La séance aurait été même particulièrement ennuyante. Voulant faire trembler autant le prisonnier que Nymphéa, il se tourna vers elle avec des gestes exagérés de « grand prince ».

« Madame, voudriez-vous utiliser le sort Doloris ou dois-je le faire ? » Il chuchota en direction de Liam. « Je ne sais pas si tu connais cette merveille en tant que sous-espèce qu’est le Moldu. Il s’agit de te faire ressentir… La pire douleur possible. Bien sûr, on peut réaliser cette prouesse à volonté. Et je suis quelqu’un de très patient… »

Son sourire avait disparu.

« Qui a créé ce serum Monsieur Brown ? »

Oui = Monsieur Brown est impressionné, commence à trembler et répond à la question.
Non = Monsieur Brown rit au nez d'Helios et lui crache dessus plutôt que de répondre.

Codage d’après Libella sur Graphiorum

Mission
Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

On avait vraiment l’impression d’être dans un remake de Bon Cop, Bad Cop. Depuis le claquement de la porte jusqu’à sa baguette magique pointant, tel un dard, sous le cou du prisonnier, Helios Carrow ne ménageait pas les efforts pour ressembler au « Bad Cop ». Certes, s’ils se disputaient sans arrêt on n’arriverait à rien ! Ils ne seraient pas crédibles et cet homme rirait d’eux. Il n’est pas question que j’échoue cet interrogatoire à cause d’un scroutt comme lui songeait-elle alors que le SMS triomphant de Raphaël puis, pire sa mère firent leur chemin dans son esprit. De quoi aurait-elle l’air ? D’une idiote !

- D’accord.

Murmura-elle platement tendue et serrant les poings près de son corps. Nymphéa se faisait violence pour ne pas répondre à la pique que Hélios lui envoyait avec élégance au tournant d’une remarque envers le prisonnier. On avait même l'impression que des violons se mettraient à jouer un rythme tout doux juste pour énerver la Poufsouffle.

Mais malheureusement, les techniques du jeune homme ne semblaient pas porter fruit. Sortant sa baguette magique du fourreau à ses côtés, Nymphéa s’avançait un peu plus près de son comparse prête à réagir en cas de problème. La peur venait de faire son chemin en le cœur de la jeune femme.

Ce fut alors que Hélios eut ainsi la brillante idée qu’elle utilise le sortilège de la torture. On ne savait pas si le soupir de Nymphéa fut dû à ses gestes théâtrales ou bien à son idée de torture. Elle avait voulu rétorquer quelque chose, mais Hélios fut plus rapide. À quoi ? À se faire cracher dessus ? Elle ne put pas s’empêcher de sourire et glousser légèrement cachant son amusement de sa main.

- Ce n’est pas comme ça qu’on pose des questions.

Chuchota-elle vers son compagnon de fortune avant de s’avancer vers Liam Brown arborant dorénavant une attitude arrogante. Baissant la tête, intimidée, Nymphéa la releva subitement, les sourcils froncés et le regard presque effrayant. Elle prit une grande inspiration avant d’élever la voix.

- Ce n’est pas comment vous avez fait que je veux savoir. Enfin, si j’aimerais bien savoir comment vous avez fait pour faire ces bracelets et nous empêcher de faire de la magie. Mais j’aimerais vraiment savoir pourquoi vous faites ça ? Vous avez kidnappé des étudiants. Pourquoi des étudiants ? Qu’est-ce qu’ils vous ont faits ? Pourquoi voulez-vous nous tuer ? Pourquoi on ne pourrait pas vivre en paix chacun dans notre coin ? Pourquoi ?

Tremblant légèrement de ses membres, on ressentait la franchise, mais surtout l’émotion dans la voix de Nymphéa. Une boule se formait dans sa gorge ne désirant point faire du mal à cet homme. Après tout, ce serait bien de pouvoir apprendre les uns des autres au lieu de se tirer dans les pattes.

Citation :

Oui – Oui : Liam Brown est touché par l’émotion traversant Nymphéa et répond que ce n’est pas contre elle particulièrement que vont ces attaques.
Oui – Non : Liam Brown est touché par l’émotion traversant Nymphéa et baisse simplement la tête ne disant rien de plus, mais sensiblement peiné.
Non – Oui : Liam Brown n’est pas touché par l’émotion traversant Nymphéa et répond que c’est son boulot.
Non – Non : Liam Brown n’est pas touché par l’émotion traversant Nymphéa et crache que les Sorciers sont stupides et doivent tous être éradiqués.

Cette saloperie de moldu avait osé lui cracher dessus. IL AVAIT OSE LUI CRACHER DESSUS. Helios se jeta un petit sortilège de Récurage pour se nettoyer de l’humidité buccale du prisonnier. Celui-ci allait souffrir. Alors qu’il s’apprêtait à le faire hurler, Nymphéa le stoppa. Ah oui, elle devait elle aussi tenir son rôle de gentille. Pathétique de la voir ainsi quémander des informations et montrer tant d’émotions. Personne n’obtenait quelque chose en faisait une imitation d’un Boursouf malade. Et pourtant voilà que Liam Brown répondait.

« Je me fous pas mal de ce qui arrive aux « étudiants » jeune fille. Je fais juste ce qu’on me demande. Mon boulot c’est la science et la recherche. Pas écouter les lamentations d’une gamine. »

Helios leva un sourcil. Il aurait été capable de sortir une phrase similaire à Nymphéa. Il sourit à son tour de la non-réponse du laborantin. Son propre échec cuisant à soutirer une vulgaire information au prisonnier ne disparut pas totalement, Nymphéa ayant réussi l’exploit de lui faire aligner quatre phrases, là où Helios avait lamentablement échoué.

Dire que le Serpentard était vexé serait un euphémisme. Il devait absolument se calmer et réfléchir posément à la situation. Il attrapa Nymphéa par le bras et se dirigea dans un coin de la pièce, relativement à l’abri des oreilles du prisonnier, disposant la Poufsouffle dos au prisonnier.

« Bon… Ta technique est relativement efficace pour le moment, probablement car il a peur de moi. Je te propose une petite scène… Tu te sens capable de continuer à être aussi mielleuse ? On va en voir besoin de ta stupide manie… »

Il regarda Nymphéa dans les yeux et prit un air grave. Il avait une idée, relativement bateau certes mais cela ne ferait que renforcer leur dynamique. Et pour le moment, bien que peu glorieux, ils arrivaient à des résultats. Grâce à Nymphéa certes mais il n’avait pas besoin de se rappeler ce détail. Il haussa le ton et utilisa ses meilleurs talents d’acteurs. Cette situation lui coûtait énormément, que ce soit à son ego ou à son envie de torturer le laborantin. Mais ils devaient obtenir ces informations. Coûte que coûte.

« … Et je refuse de me calmer ! Ce stupide sous-humain se croit tout permis… Hein ?! HORS DE QUESTION. Je… Oui… Je… Non je ne veux pas sortir prendre l’air… Je… TRES BIEN mais je te préviens que quand je reviens, si tu n’as rien je lui ferai renier jusqu’à sa propre mère ! »

Helios jeta un regard mauvais à Liam puis en passant devant Nymphéa, il lui fit un clin d’œil qu’il espérait la mettrait particulièrement mal à l’aise ou en colère. Les deux seraient satisfaisants. Il ouvrit la porte de la cellule avec fracas et la referma en produisant encore davantage de bruit. Il lui laissait cinq minutes. L’oreille collée à la porte, il écoutait tout. Au moindre problème, il interviendrait… Évidemment ?

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Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Nymphéa avait baissé la tête peu après sa tirade. Elle ne savait pas vraiment comment prendre cet homme. Elle se sentait coupable d’avoir établie un certain malaise. Après tout, il ne faisait que son travail. Cet homme n’était qu’un rouage faisant fonctionner l’énorme machine du Blood Circle. Il exécutait les ordres, mais ne les donnait pas. Ce serait bien plus simple d’avoir là, devant eux, un homme haut placé de l’organisation et de le faire souffrir pour ses torts. En serait-elle capable ?

En tout cas, la Poufsouffle ne put pas y songer parce qu’Hélios la tirait sans ménagement par le bras. La surprise passée, une grimace puis, un soupir d’agacement passa sur ses traits. Le ton de voix d’Hélios n’était qu’un chuchotement, mais pendant un instant Nymphéa Elizabeth Chang crut naïvement qu’il la complimentait. Non. Il fallut qu’il en rajoute.

- Évidemment … haussait-elle les yeux au ciel. Et je ne suis pas mielleuse !

Lâcha-elle son agacement plus fort cette fois et jusqu’aux oreilles indiscrètes de Liam Brown. Ce qui semblait même faire plaisir à Hélios l’observant dans les yeux, si près qu’elle put voir la couleur bleue de ses iris. Par Merlin, elle ne se rappelait plus leur beauté et … maintenant elle pouvait sentir son parfum. Argh ! Mais subitement, il lui criait dessus comme si elle était finalement la pire des imbéciles en interrogatoire de prisonniers. Et il osait lui faire un clin d’œil en plus ! Sursautant au claquement de porte puis, déstabilisée Nymphéa en resta bouche bée. C’était bien avant d’entendre l’autre ricaner sous cape.

Nymphéa se retourna vers celui-ci sans sourire. Les émotions passées, elle se demandait si Hélios ne voulait effectivement pas jouer au Bon Cop, Bad Cop avec le prisonnier. Mais, elle en fut effarée que ce dernier la provoque allant franchement s’asseoir devant lui.

- Ce ne doit pas être facile tous les jours avec un petit copain comme lui, non ?

- Ce n’est pas mon copain !

Nymphéa avait réagit au quart de tour, les sourcils froncés et songeant évidemment à quelqu’un d’autre à cette question saugrenue. Secouant vivement la tête pour se le faire sortir, Nymphéa remarquait le petit sourire en coin de l’homme. Elle se pourlécha les lèvres subitement sèches.

- Et vous ? Est-ce que vous avez une copine ?

- Non.

- Trop de travail j’imagine. Je vous donnerais un conseil en amour : si vous trouvez la bonne, un jour, évitez de lui dire que vous disséquez des sorciers. C’est ce que vous faites non ? Vous nous emprisonnez, vous nous amenez loin de ceux qu’on aime pour nous étudiez. Mais pourquoi ?

Il haussa simplement les épaules ne semblant pas décidé à répondre loyal comme un bouc au Blood Circle. Nymphéa prit alors une inspiration, la peur enrouant sa gorge.

- J’imagine que c’est parce que vous risquez gros si vous dites quelque chose haussait-elle aussi les épaules comme si on se parlait entre amis. Est-ce que c’est le Premier Ministre votre supérieur ?

Citation :

Oui - Oui – Appréciant cette jeune femme, Liam Brown prit une grande inspiration et inculpa et le Premier Ministre et Robin D. Kane comme étant ses supérieurs au Blood Circle (sans nommer quiconque d’autre vu qu’elle ne l’a pas demandé).
Oui - Non Appréciant cette jeune femme, Liam Brown prit une grande inspiration et inculpa le Premier Ministre comme étant son supérieur au Blood Circle (sans nommer quiconque d’autre vu qu’elle ne l’a pas demandé).
Non – Oui – Appréciant cette jeune femme, Liam Brown avoua qu’il n’a pas le droit de dire quoique ce soit sur le Blood Circle ou il mourrait et cela même s’il est prisonnier ici.
Non – Non – Liam Brown reste muet comme une tombe malgré tout.

L’oreille collée à la porte froide et métallique, Helios ne put s’empêcher d’être surpris par la véhémence avec laquelle Nymphéa refusait la simple hypothèse qu’il soit son copain. Jamais au grand jamais il n’aurait voulu cela mais la faire enrager là-dessus pouvait être une chose drôle. Les questions qu’enchainait Nymphéa le ramenèrent à la réalité et l’objectif de sa présence dans cette cellule ridicule avec sa partenaire qui l’était tout autant.

Le Serpentard attendit encore quelques instants, histoire d’avoir au moins une information intéressante avant de revenir dans la pièce. Nymphéa semblait depuis le début être particulièrement impliquée émotionnellement. Cela était une mauvaise nouvelle. Si elle avait un lien personnel dans cette affaire, elle risquait de se laisser emporter. Non pas qu’Helios en fasse de même mais lui était avant tout un professionnel.

« Écoute gamine, t’es sympathique. Mais même pour tes beaux yeux, je vais pas risquer ma tête. Même ici dans vos beaux murs, ils me ferraient taire sans aucun problème. »

Les cinq minutes étaient presque écoulées mais Helios espéraient que le prisonnier continue de parler. Il n’y eut qu’une seule phrase. Il devrait s’en contenter.

« Vous allez me garder ici encore longtemps ? »

Le Serpentard profita de cette réponse pour rentrer, plus calme que jamais. Les deux étudiants n’avaient que des bribes d’informations et cela commençait à peser sur le système d’Helios. Surtout qu’il n’était toujours à l’origine d’aucune de ces réponses. Sortant de nouveau sa baguette, Helios la pointa tranquillement sur la figure du prisonnier et s’adressa à Nymphéa.

« Alors ? De nouvelles infos ou tu tournes en rond car tes jolis yeux ne te mènent nulle part ? »

Avec un petit sourire charmeur, il détailla rapidement Nymphéa. Il espérait la remettre mal à l’aise et d’après les quelques actions précédentes entreprises dans ce but, elle était une proie si facile. N’attendant cependant pas vraiment une réponse précise de la Poufsouffle, il fixa Brown avec un regard mauvais.

« Tu veux déjà nous quitter ? Mais laisse-moi tenir mes promesses, petit moldu. Prêt à renier jusqu’à ta génitrice ? Il semble que tu ais du mal à voir tes priorités. Tu vois le Blood Circle risque peut-être de te tuer. Mais moi, je vais te faire mal pour sûr et tout de suite. Et tu supplieras d’être achevé. Alors question pour le scientifique que tu es : comment avez-vous créé le serum ? »

Helios fixa quelques instants le prisonnier sans bouger, comme un temps de flottement, un silence avant l’orage. Les conditions du sortilège Doloris était enfantine pour quelqu’un comme Hélios. Il fallait vouloir la souffrance de l’autre. Un moldu ridicule qui s’en était pris à des sorciers, trop facile à haïr et vouloir voir hurler de douleur. Et y prendre du plaisir ? Malheureusement, Rodolphus avait fait goûter Helios à cela et ce dernier ne pouvait pas ne pas aimer. Après un dernier sourire à Nymphéa, il dit d’une voix calme et terriblement froide.

« Endoloris »

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Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Elle ne sursautait pas. Elle n’avait même eu de réaction aux paroles irrespectueuses lancées par Liam Brown. Elle était choquée. Nymphéa sut bien dans quoi elle s’embarquait. Toutefois, ici et maintenant, la Poufsouffle se demandait si elle avait vraiment la carrure de l’emploi. Elle était faible. Elle ressentait ces papillons virevolter dans son estomac, mais ceux-ci étaient tout sauf bienfaisants. La jeune femme aurait eu envie de pleurer par tant d’irrespect. Pourquoi devions-nous toujours nous parler avec autant de hargne ? Pourquoi une simple mésentente devait se transformer en pugilat ? Mais Nymphéa savait ne pas devoir pleurer et donc, elle ne le fit pas. Cela n’enlevait pas pour autant sa déception face à ce membre du Blood Circle.

Au dernier mot du prisonnier, Hélios revenait dans la pièce. Se tournant vers lui en silence, Nymphéa remarqua aussitôt son attitude beaucoup plus calme que précédemment. Évidemment, il lui envoyait une nouvelle pique. Certes, plus habituée aux genres de propos habituels, Nymphéa haussait simplement des épaules.

- Pas beaucoup. Le Blood Circle semble tissé très serré.

Ce fut à la suite d’une inspiration lui donnant la force d'éliminer l'agacement qu’elle affirma ces mots à voix basse. En même temps, la jeune femme ramena machinalement son regard sur Liam Brown. Ce dernier ne lui décerna qu’un court regard avant de regarder ailleurs et plus particulièrement au plafond. Il semblait prendre un malin plaisir à éviter leurs regards. C’était comme s’il ne les prenait pas au sérieux. Bon, il dut revoir rapidement ses intentions lorsque Hélios le menaça d’un ton si froid que Nymphéa en frissonna littéralement. Lorsque les lèvres de son coéquipier firent résonner dans sa tête le mot fatidique, Nymphéa se leva le cœur battant, la bouche entrouverte. À défaut d’être attaché, l’homme se recroquevillait le plus possible sur lui-même hurlant sa douleur.

- Arrê … Arrêt …

La Poufsouffle s’avança pour détourner la baguette magique de sa proie, mais étrangement elle n’en fit rien observant aussi le spectacle de la torture. Son cœur battait la chamade, ses mains tremblaient, mais elle tenait bon : Pour l’avoir vécu au printemps dernier, pour Amber, Ielena et tous les autres sorciers. Aucun sourire ne se percevait sur les traits de la jeune femme ni même la satisfaction. C’était simplement une indifférence glaciale. Puis, Liam Brown cria des mots dans la douleur semblant hurler d’arrêter s’il le faisait.

- Du sang ! Du sang ! Voilà ! … Vous êtes contents ? C’est du sang de … Du sang !

Sursautant comme sortant d’une transe, Nymphéa se passa une mèche de cheveux derrière l’oreille et fronçait les sourcils, éberluée à l’idée que le sang pouvait aider à éliminer la magie.

- Arrête maintenant ! somma-elle Hélios. Il parle du sang de sorcier pas vrai ? Ils prennent du sang pour créer un sérum. C’est ça ?

Marmonna-elle ensuite encore déboussolée et regardant à peine Hélios.

Comme à chaque fois qu’il utilisait le Sort Impardonnable, un sentiment enivrant de puissance l’emportait. Le monde autour de lui s’arrêtait. Il n’y avait plus que lui et sa victime, reliés par la magie et la haine de l’un pour l’autre. Il entendit, comme un murmure étouffé la voix de Nymphéa qui se rapprochait. Mais elle n’était pas encore assez forte, elle semblait hésitante. Helios était déterminé. Il voulait une réponse et il allait l’obtenir. C’est alors que Liam Brown cracha une information capitale. Mais Helios n’allait pas s’arrêter. Il avait une promesse à tenir, il allait faire hurler Brown. La voix, cette fois-ci parfaitement assurée de Nymphéa, le sortit de son espèce de trance et mit fin au sortilège.

Brown était à terre, haletant, n’osant pas relever la tête. Helios le toisait tout en reprenant lui aussi son souffle. Il cligna plusieurs fois des yeux. Les Sortilèges Impardonnables demandaient beaucoup d’énergie et de sentiments particulièrement forts. Il fallait quelques instants pour revenir dans le monde réel. En ne quittant pas le prisonnier des yeux, l’étudiant répondit à sa partenaire.

« Probablement. Le sang sorcier a dû être particulièrement bien étudié pour pouvoir enlever la magie qui le traverse… Brown ! Répond aux questions de la dame. »

Le prisonnier ne s’était toujours pas relevé et restait parfaitement silencieux. Il semblait ne faire plus qu’un avec la pierre froide de la cellule. Helios laissa échapper un long soupir d’exaspération et regarda Nymphéa en haussant les épaules. Mais il lut dans son regard à quel point elle semblait retournée par les évènements. Le jeune homme ayant l’empathie d’un Bernard-l’ermite, haussa un sourcil  et se rapprocha du visage de la Poufsouffle. Il tenait à comprendre ce qui pouvait bien clocher. Se baissant pour pouvoir plonger son regard bleu dans celui brun de la demoiselle, il prit une moue moqueuse.

« C’est de parler de sang qui te mets dans cet état- là ? Y a un problème ? » Il baissa la voix pour éviter que Brown ne les entendent. « T’en fais un peu trop là… T’es plus gentille, t’es carrément la victime de cette pièce. Ressaisis-toi ! »

Helios soupira bruyamment avant d’attraper délicatement Nymphéa par les épaules. Seul, il n’allait pas pouvoir s’en sortir. Il avait besoin de réussir cette mission, il avait besoin que sa mère puisse lui faire confiance en tant que Mangemort. Et il ne laisserait pas les sentiments de cause inconnue d’une Poufsouffle dépressive venir se mettre en travers de sa route. Un changement radical de comportement était nécessaire. Avec sa voix la plus douce et un petit sourire en coin qui se voulait rassurant, il s’adressa à Nymphéa.

« Nymphéa, on se concentre. Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Tu veux en discuter…. Rapidement ? » Il jeta un coup d’œil furtif vers Brown qui se remettait lentement à bouger. « Parce que je peux être ton psy dans l’immédiat, comme ça ensuite on retourne à nos affaires après ? »

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Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Son coéquipier avait confirmé les pensées de la Poufsouffle. C’était aussi, selon lui, du sang de sorcier qu’on utilisait pour éliminer la magie présente en ceux-ci. Comme si la magie courrait dans leurs veines, mais mieux dans leurs gènes. Nymphéa n’avait jamais vraiment prit le temps de comprendre le processus n’en ayant pas besoin de toute manière. Non, ce n’était pas le sang qui la fit entrer dans une certaine transe au moment ou il lui posait la question fatidique pour la seule raison, sûrement, de l’agacer. Pour toute réponse, la jeune femme redonnait, ainsi, ce même regard grimaçant à Hélios.

Elle le retourna aussitôt vers le prisonnier recroquevillé au sol, le sortilège de la torture ayant fait sauter celui l’ayant retenu à la chaise. Cet homme était un scientifique et non un combattant qu’on avait vu dans l’ancienne université. Un combattant aurait sûrement mieux résisté cherchait à comprendre la Poufsouffle intriguée par le peu d’endurance par rapport à ses collègues.

Se tournant à nouveau vers Hélios, elle s’intrigua cette fois sur sa voix des plus douce et gentille tout comme de cette légère pression sur ses épaules lui redonnant courage. Elle inspira profondément, mais alors qu’il parlait de psychomage Nymphéa soupira et leva des yeux au ciel en se détachant de lui.

- Autant que j’aille parler avec un acromentula alors !

Lâcha Nymphéa ricanant méchamment sans même le cacher et repoussant vivement l’autre beaucoup trop près à son goût. La jeune femme n’allait certainement pas raconter ses tourments et ses secrets avec cet idiot aussi empathique qu’un gobelin de Gringotts. Étrangement, pourtant, elle se sentait mieux. Elle remontait la tête haute, les épaules droites et s’avançait vers le prisonnier sans porter un regard au Serpentard. Parfois, tout ce dont on avait besoin était d’un bon coup de pied dans les fesses. À croire que Hélios Carrow ferait le meilleur psychomage du monde sorcier. – Bon, quand même pas. –

Elle arriva en face du prisonnier, de Liam Brown, sans se baisser. La jeune femme ne sortit pas non plus sa baguette magique. L’homme commençait à bouger un peu plus et darda son regard sur elle sûrement plus par fierté, car on le voyait encore trembler de douleur.

- Liam, je crois que vous seriez mieux de nous dire si le sérum a vraiment été créé avec du sang de sorcier et … Qui la créé, aussi ? Qui a donné l’ordre ? Parce que sinon, je crois qu’il va recommencer de vous torturer se retourna-elle subitement vers Hélios tout en le pointant avant de revenir sur Liam Brown. Ensuite, ce sera finit, mais il faut que vous nous le disiez.

Voix neutre et un peu craintive, on put quand même voir un léger redressement de la commissure droite de ses lèvres alors que Nymphéa laissa entendre de nouveau la torture de Hélios. Comme si à force de vivre et de voir de la violence, un fond de vengeance apparaissait peu à peu en elle. Se sachant acculé dans un coin, Liam Brown prit une grande respiration avant de répondre.

Citation :

Oui-Oui Liam Brown confirma le sang de sorcier pour le sérum, les prises de sang sur des sorciers tout comme les noms des familles fondatrices du Blood Circle et cela depuis des siècles : Kane, Terry et Markenson.
Oui-Non Liam Brown confirma le sang de sorcier pour le sérum, les prises de sang sur des sorciers et révéla que la famille Terry a inventé le sérum, une famille fondatrice du Blood Circle depuis des siècles.
Non-Oui Liam Brown confirma le sang de sorcier pour le sérum et les prises de sang sur des sorciers et qu’il serait tué par ses supérieurs du Blood Circle pour avoir donné cette information.
Non-Non Liam Brown confirma le sang de sorcier pour le sérum et qu’il serait tué par les membres fondateurs du Blood Circle pour avoir donné cette information.

Lorsque Nymphéa repoussa vivement Helios après l’avoir plus ou moins classé en dessous de l’arachnide magique, le jeune homme ne put s’empêcher de sourire. Cette fille paraissait aussi faible qu’elle était véritablement entêtée. Et il trouvait cela presque aussi divertissant que de torturer le moldu. Et voici que maintenant, elle prenait même la suite des festivités en main. Il marchait lentement autour de la victime et se retrouva derrière celle-ci, face à Nymphéa. Il y vit à quel point la sorcière semblait apprécier ce sentiment de pouvoir qu’elle avait acquis sur Brown. Elle n’était peut-être pas aussi simple et  insipide qu’il l’avait pensé de prime abord. Lorsqu’elle le désigna au moldu, Helios fit un sourire carnassier et joua avec sa baguette. Cela faisait toujours son petit effet. Brown se retourna vivement et replongea son regard dans celui de la Poufsouffle. D’un regard effrayé, il implora la jeune femme.

« Je vous en supplie ne le laissez pas recommencer. Je….Je vais répondre… »

Il marqua une pause et déglutit bruyamment. Il devait probablement peser le pour et le contre dans sa petite tête simplette de moldu pensa Helios. La combinaison de l’innocente rassurante de Nymphéa et le rappel douloureux d’Helios le fit pencher pour accepter de cracher le morceau.

« C’est bien du sang sorcier… On l’utilise pour le sérum. On récupère la matière première sur des chiens de sorcier comme vous. Avec les connaissances accumulées par les fondateurs du Blood Circle depuis des siècles, comme les Kane, les Terry ou les Markenson, on est maintenant capable de vous  rendre plus faible que ceux que vous méprisez ! »

Helios nota qu’après avoir eu très mal, Brown était beaucoup plus loquace. Il se félicita de son initiative d’utiliser un Sortilège Impardonnable qui ne l’était plus vraiment à présent, du moins chez les Mangemorts. Dans une ultime marque d’orgueil, peut-être pour prouver au Blood Circle qui n’avait pas totalement abandonné après tout, le laborantin se remit péniblement debout, s’aidant de la chaise à ses côtés. Helios ricana.

« T’as vu ma belle, le moldu peut encore bouger. J’ai pas dû y aller assez fort la première fois. Les gars dans ton genre sont justes bon à suivre des ordres comme des chiens. Brown, assis. »

Le laborantin serra la chaise d’une main et scruta Nymphéa à la recherche d’un quelconque soutien, probablement. Helios posa la main sur l’épaule de Liam et le força à s’asseoir peu délicatement. Fixant la Poufsouffle, Helios se pencha à l’oreille de Liam.

« À combien de sorciers avez-vous injecté le sérum Brown ? Et s’il te plaît ne te montre pas coopératif… Je m’en voudrai de ne pas avoir d’excuse pour te renvoyer dans ce délicat quoique douloureux état que tu viens à peine de quitter…»

Les épaules du moldus s’affaissèrent mollement aux menaces. Il s’humidifia difficilement les lèvres. Quelque chose se jouait dans la tête du moldu et il était difficile de définir si cela serait profitable aux deux sorciers.

Codage d’après Libella sur Graphiorum

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Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Hélios rôdait autour de sa proie et celle-ci suppliait la jeune femme de l’aider. Elle, elle frémissait comme si l’air ambiant en était glacial. Les mains tremblantes, elle recula de quelques pas face à la réalité crachée par Liam Brown. Ce n’était pas la réponse qui peinait le plus la Poufsouffle, mais bien la manière dont elle fut dite. Fronçant les sourcils, Nymphéa s’humecta alors les lèvres entendant pour la première fois les noms de familles Markenson et Terry puis, l’invention du sérum faite à partir de sorciers.

- Amber, Ielena …

Marmonnait-elle tout en se forçant à déglutir et garder le plus possible les yeux sur le scientifique du Blood Circle, groupe ayant été confirmé comme dirigé par le Premier Ministre tout comme son fils. Nymphéa ne parla pas de ce qui se fut passé dans la prison avec ses amies n’ayant point la force de le leur demander. Mais là, elle cherchait vengeance. C’était injuste.

Alors, Liam Brown se mettait péniblement debout et donc Nymphéa approcha la main de sa baguette magique prête à réagir, déjà nerveuse dans la situation actuelle. Bien au contraire, Hélios semblait calme alimentant même une dose d’arrogance mal placée lors qu’il força le prisonnier à s’asseoir sur la chaise. Nymphéa savait que Hélios aimait cette situation dans laquelle il pouvait être le maître. C’était désolant d’agir ainsi, mais il ne fallait pas non plus chercher trop loin avec un Carrow.

- Il était attaché avant. Attends, je vais aller chercher quelqu’un.

Soupira-elle tout en haussant des yeux au ciel face au regard que lui lançait Hélios. Elle se fichait bien de ce que ce dernier pouvait dire au prisonnier sachant parfaitement de quoi il était question : des insultes à son égard ? Sans attendre plus longtemps, elle alla ouvrir la porte pour sortir. C’était à cet exact moment que du grabuge se fit entendre derrière. Nymphéa eut à peine le temps de se retourner que Liam Brown se ruait sur elle. Surprise, elle se fit repousser sans ménagement dans un fracas contre le mur. Déboussolée, la jeune femme se laissa choir au sol dans un petit aïe de douleur. Elle aurait sans doute une belle bosse derrière la tête.

- Mais … Il …

Balbutiant des mots sans queue ni tête, Nymphéa chercha sa baguette magique à tâtons tombée lors de la rencontre brutale avec Liam Brown. Le cœur de la jeune femme battait à tout rompre, des larmes manquaient de s’échapper de ses yeux. Paniquée, elle savait si ce prisonnier s’échappait, elle ne valait rien ! Rien ! Sa mère allait l’empêcher d’aider à nouveau l’Ordre du Phénix ! C’était sans lancer un regard vers Hélios que Nymphéa vit un rayon être lancé à l’extérieur de la pièce puis, des cordes maintenir le prisonnier en place. Un Auror.

- Oh ! Je vous remercie ! se leva-elle aussitôt et se dirigeant vers le prisonnier ligoté.

D’autres employés du Ministère se regroupaient autour du prisonnier. Oui, ce Liam Brown devait être un peu trop confiant s’il pensait s’échapper d’ici.

Nymphéa sentait le besoin d’aller chercher quelqu’un ? N’était-elle même pas capable de lancer un Incarcerem élémentaire sur un moldu à bout de force ? Était-elle à ce niveau de pathétique ? Ce fut les dernières pensées qu’Helios eut avant de voir Brown se lever avec une énergie nouvelle. Helios en fut si surprit qu’il n’eut le temps ni de prononcer une formule ni d’utiliser sa baguette. Un objet brun dans la main, le laborantin fonça sur la poitrine du sorcier. Helios ne put que vaguement replier ses bras pour se protéger en parti en arrière. N’ayant rien pour le retenir, ses fesses touchèrent le sol et son dos suivit rapidement.

Il voyait très clairement à présent le prisonnier foncer vers la sortie qui encadrait Nymphéa. Helios n’eut pas le temps de la prévenir.

« Nymph… »

Voici déjà qu’elle était repoussée. Helios regarda sortir le prisonnier et Nymphéa rencontrer durement un mur. Le cœur du Serpentard sombra d’un coup. Bien que sa tête n’arrivait pas encore à bien analyser le déroulement des évènements. Le résultat était là : par sa faute Brown s’était échappé. Sa mère ne lui pardonnerait jamais.

Un bruit sourd d’un corps tombant à terre lui fit fixer la sortie. Il entendit Nymphéa remercier des personnes qu’Helios ne distinguait pas. A la vue de la réaction de la sorcière, la situation semblait sous contrôle. Il laissa s’échapper une longue expiration en reposant sa tête sur le sol frais. Le sang battait ses tempes et il se sentait quelque peu euphorique. Probablement son corps réagissant à l’attaque physique qu’il venait de subir.

En parlant d’attaque, il avait bien été frappé par Brown non ? Helios baissa les yeux et vit, planté dans son bras gauche, un éclat de bois, assez profondément pour que ce dernier n’ait pas bougé après la chute du sorcier. Sans vraiment comprendre, Helios fixa le sang qui commençait à teinter sa veste de costume ainsi que la manche de sa chemise. Il regardait le liquide grenat goutter sur le sol. Ce sale moldu avait osé l’attaquer ! Avec ce qui semblait être… Un vulgaire bout de bois ? Il ne ressentait aucune douleur. Il connaissait les effets de l’adrénaline sur le corps humain… Mais cette action était limitée et n’allait pas tarder à s’estomper. Et alors, il savait que cela allait faire un mal de Cerbère.

Ne voulant pas cependant s’occuper tout seul de cet… Incident, il se résolu à appeler sa partenaire du jour. Il sentait les moqueries arriver avant même de prononcer son nom. Heureusement qu’il était en passe de devenir medicomage… S’il avait en plus été en train de pleurnicher comme un gamin après sa première rencontre avec un Cognard, il ne serait plus jamais sorti du Manoir Carrow.

« Nymphéa ! J’aurai besoin d’un peu d’aide par ici si tu veux bien. »  Il ne put s’empêcher de garder un peu d’arrogance dans cet instant où son égo était durement touché. « Après que tu aies si brillement arrêté Brown seule… »

Codage d’après Libella sur Graphiorum

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Helios Carrow & Nymphéa E. Chang

Comme si Liam Brown avait été ligoté à l’aide d’un simple sortilège « incarcerem ». Ce sortilège était si simple effectivement alors qu’un autre, plus complexe, pouvait sceller le sort de prisonniers biens plus costauds que ce laborantin du Blood Circle. En réalité, c’était le sortilège de la torture qui brisa l’autre dont Nymphéa ne comprenait rien. Elle savait bien que Hélios et tous ces Aurors la traiteraient rapidement de moins que rien se demandant ce qu’elle, ce troll, faisait ici.

- C’est bon mademoiselle … Chang ?

Nymphéa hocha sérieusement la tête à la question de l’Auror ayant ligoté Liam Brown au sol. L’homme semblant être âgé d’une quarantaine d’années et rapidement rejoint par son collègue de l’Ordre du Phénix surpris puis, paniqué à la vue du prisonnier étalé dans le couloir. Alors que, dans le calme, les Aurors se chargeaient de ramener le prisonnier à sa cellule, l’homme de l’Ordre du Phénix demanda ce qu’il s’était passé à Nymphéa.

- Mais comment ceci est-il arrivé ? Est-ce que vous avez pu tirer quelque chose de lui, au moins ?

Ouvrant la bouche puis, la refermant rapidement ne sachant trop que dire, car coupable de la catastrophe qui aurait pu arriver Nymphéa se retournait derrière entendant Hélios Carrow demander son aide et remuer le couteau dans la plaie pendant qu’on y était. Serrant les poings, la jeune femme retournait dans la pièce suivit par son collègue. Il y avait une tache de sang sur la veste de costume du Serpentard.

- Mais que s’est-il passé ici ? Comment le prisonnier a-t-il pu se défaire du sortilège qui le maintenait en place ?

Ragea subitement l’homme de l’Ordre du Phénix tout en s’avançant vers Hélios pour lui porter les premiers soins. Il accrocha Nymphéa au passage qui ne bougea pas se sentant encore trop coupable pour être d’une si mauvaise aide. Ouvrant délicatement la veste d’Hélios puis, déboutonnant sa chemise, l’homme vit la plaie et soupira.

- Bon, ce n’est pas profond. Ce sera vite fait. Mademoiselle Chang rendez-vous utile et dites-moi ce que vous avez appris au moins.

La frustration se sentait en lui tout comme les remontrances envers Nymphéa. Il ne l’aimait pas, se demandant même pourquoi cette petite idiote faisait partie de l’Ordre du Phénix. À cause de sa mère, évidemment. Comment une femme aussi intelligente pouvait être la mère d’une enfant aussi maladroite ? Il regarda durement Nymphéa pendant quelques secondes avant de se concentrer à appliquer le sortilège « Vulnera Samento » à Hélios Carrow.

- On … On a appris que le sérum provient du sang de sorcier. Ils … Ils sont dirigés par la famille Kane, mais il y a aussi une famille Markenson et une famille Terry qui sont les fondateurs du Blood Circle.

Gênée et effrayée, Nymphéa aurait voulu être à n’importe quel endroit sauf ici. Lorsqu’il la somma de partir, elle hocha la tête sans sourire et disparut dans le couloir. La jeune femme se fit violence pour cacher ses larmes avant d’embarquer dans l’une des cheminées et du hall pour retourner à Poudlard.

Helios entendit quelques paroles échangées à l’extérieur. Tout semblait sous contrôle. Peut-être qu’alors les informations récoltées pourraient effacer cette douloureuse fin d’interrogatoire.

Le membre de l’Ordre du Phoenix qui entra alors dans la pièce semblait particulièrement irrité. Certes le prisonnier avait tenté de s’échapper mais Helios pourrait toujours argumenter qu’il s’agissait d’une tactique. Se croyant libre, Brown aurait pu donner davantage d’informations sous le coup de l’émotion. Mouai… Même dans sa tête, le jeune Serpentard n’était pas vraiment convaincu…. Alors convaincre quelqu’un d’autre était un peu peine perdue…

« Une question probablement d’interférence entre sortilège…. » Répondit innocemment Helios en levant les yeux vers l’homme qui s’approchait de lui. Le Serpentard nota mentalement dans sa tête de prendre cela en compte pour ses prochaines confrontations. N’était-ce pas en faisant que l’on apprenait le mieux ? Le Carrow n’était pas stupide et ne referait pas deux fois la même erreur. Il plaignait déjà sa prochaine victime qui paierait pour ses fautes mais aussi celles de Brown.

Helios jeta un regard agacé à l’homme qui venait d’inspecter son bras. Évidemment que ce n’était pas profond, le futur medicomage le savait déjà. Ce qu’il aurait aimé c’était pouvoir atténuer la douleur par quelque plante ou sortilège mais l’idiot qui lui faisait face semblait totalement s’en ficher. Lorsque ce dernier apostropha Nymphéa, Helios serra la mâchoire. Jusqu’à ce que tous les deux sortent de cette pièce, elle était encore sa partenaire. Et à part lui, personne ne pouvait se permettre de traiter Chang de la sorte.

Les informations données par Nymphéa étaient correctes et montraient bien que leur interrogatoire avait bien servi. Il n’eut cependant pas le temps de dire quoique ce soit que la Poufsouffle s’enfuyait déjà vers la sortie. Avait-il vu des larmes ?

Se relevant péniblement, en tenant son bras, il regarda d’un air autoritaire le membre de l’Ordre. Sa tête commençait à lui tourner, il serait bref.

« Je vais avoir besoin d’un medicomage immédiatement. » L’Auror fit un bref mouvement de baguette pour prévenir ses compagnons puis fit signe au Carrow de prendre la sortie.

« Ils vous attendent au fond du couloir à droite. »

« Merci pour votre sollicitude. Au fait… » Helios rapprocha son visage de l’homme qui lui faisait face avec un air froid et quelque peu mauvais. « Reparlez une seule fois comme cela à Nymphéa Chang et je ferai de votre vie un enfer. Un petit conseil entre « collègues » : montrer un peu de respect au personnes qui font mieux le boulot que vous, cela vous permettra peut-être de survivre en ces eaux. »

Helios termina sa tirade d’un sourire faussement cordial avant de planter là l’Auror sans plus de cérémonie. Une fois son bras soigné, il pourrait repartir à Poudlard et débriefer la journée avec Meredith. Il hésitait encore à lui faire part du fiasco final mais cela serait sans nul doute contrebalancé avec les infos particulièrement intéressantes qu’il rapportait au Conseil. Et puis, peut-être pourrait-il recroiser Nymphéa…

Mission terminée

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