Je venais d’effleurer du bout des doigts ma majorité. Dix-sept années que je tiens debout. Déjà quelques accidents qui m’ont fait tressaillir mais je suis toujours là. Avec quelques cicatrices, certes, mais entière. Comment résister à cet appel ? Je ne me sens encore plus vivante dans ces instants où l’adrénaline monte lentement en moi. Se disperse aux creux de mes entrailles, s’éparpille dans mes veines, monte dans ma cervelle et me donne le vertige. Quel cadeau pour ma majorité ? J’ai déjà tout ce dont je rêve. Une famille dans la sang, une autre dans le coeur. C’est une braise ardente qui m’anime chaque jours, chaque nuit. La Cosa Nostra fait battre mon palpitant chaque jours plus forts. Je me lasse autant que je m’anime. Pourtant c’est symbolique ils m’ont enfin tatoué la rose enroulée d’un serpent et pour fêter cela rien de tel qu’un repas familial. Le sang seulement pour ce soir.

Dans ma chambre, j’observe mon reflet dans le miroir. Je ressemble plus souvent à un garçon manqué qu’à une jeune femme féminine pourtant j’aime la mode. Cela n’arrive simplement pas souvent, surtout que je préfère trainer dans les pâtes des garagistes au désespoir de mes parents. Mes prunelles glissent sur ma petite robe noire. Un classique mais plus d’une personne vont être surprise de me voir ainsi. J’entends déjà le brouhaha qui s’agite en bas. Les familles Italiennes sont nombreuses et agitées. C’est comme ça que je les aime. Un dernier regard, la transparence du tissu de mes manches laissent apparaitre mon tatouage. C’est parfait.

Lorsque je rejoins ma famille, le sourire s’empare de mes lippes. Des bras m’enlacent, des rires, des petits mots. Puis mon père qui se dresse dans la masse, mon frère à ses côtés, un cousin et une chevelure brune chatoyante que je ne reconnais que trop bien. Mon regard glisse sur elle sans retenu malgré l’entourage. Ca la change de la tenue d’entrainement.

Quelques jours plus tôt…

D’un mouvement rapide mes poings percutent le sac suspendu. Mes poings serrés, le visage tendu. Les traits concentrés. Je pratique depuis gamine. Mon père y a toujours tenu. Il dit que se défendre autrement qu’avec sa baguette peut surprendre l’ennemi. Dans la famille, il vaut mieux savoir se protéger… « Zabini, tu veux pas faire un entrainement avec une petite nouvelle ? » Marco agrippe le sac pour m’arrêter dans mon élan. Je lève le regard vers lui légèrement agacée. « Je boxe pas avec les pucelles… » Je me redresse et derrière le jeune homme se glisse une brune incendiaire. Une exception ? Bordel, je suis jeune d’accord, mais je sais déjà que j’aime autant les hommes virils que les femmes sensuelles. Et elle… « Je vais peut-être faire une exception. » Un sourire épouse mes lèvres alors que je m’approche de la brune aux iris orageuses. « Je vais y aller doucement, je voudrais pas abimer ton visage d’ange. » Un rire s’échappe de ma bouche alors que je lui jette un regard amusé. Et si une fois sur le ring, les coups s’échangent, nos corps s’effleurent, se cherchent, se rapprochent.

Mon père ouvre ses bras pour m’y accueillir. Un refuge. On dit des Italiens qu’ils parlent avec les mains. Qu’ils sont tactiles. Dans ma famille, je ne peux le nier… Il me serre contre lui et se tourne légèrement vers la jolie brune. Ils nous attrapent des coupes de champagne et nous invite à trinquer. « Anjelica, je te présente une cousine par alliance, Crystal Avery. » Mon visage se décompose instantanément et le liquide doré déjà en bouche, je toussote légèrement manquant de m’étrangler. « Elle est venue chercher refuge et tu connais la devise, la famille avant tout ! » La famille… merde ! Ca ne m’arrange pas du tout ça… Ce qui me trottait en tête n’avait rien de familial… « Quelle déception… » Petit murmure alors qu’un sourire en coin est adressé à … ma cousine, tandis que mon père s’éloigne déjà vaquant à d’autres occupations.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

Je ne faisais que penser à elle depuis quelques jours. Anji comme l’avait appelé le coach. C’était tout ce que je savais d’elle, même pas certaine que ça soit son vrai prénom. Pas d’âge, pas de nom de famille, encore moins une adresse pour faire mes petites recherches. Je ne savais absolument rien de cette Anji, et pourtant, des papillons n’avaient cessés de me chatouiller le ventre à chaque coup qu’elle me portait sur le ring, à chaque effleurement de nos peaux qui me fichait des frissons. Putain, je n’avais jamais ressenti ça avant, et à vrai dire, je ne savais même pas que c’était possible de désirer autant une personne à peine rencontrer. Faut dire qu’elle était canon. Pire même. Et peut-être bien que l’effet était accentué par le fait de voir à quel point elle était réceptive. Ca me faisait presque oublier la colère que j’avais ressenti à l’instant où sa remarque était parvenue à mes oreilles. Je boxe pas avec les pucelles. Je lui en aurais foutu, des pucelles. Mais il y avait eu cette danse sensuelle, ses gestes agressifs et pourtant si plaisants à regarder. Il y avait eu ces petites phrases, qui contrastaient tellement avec la situation, qu’elles la rendaient terriblement excitantes. Instant trop court, à mon goût, puisque comme toutes les bonnes choses étaient connues pour avoir une fin, le coach avait finalement mis fin à notre ballet de coups avant de m’inscrire sur la liste des membres du club. Pourvu que mes entrainements tomberont en même temps que les siens.

Oui, je ne faisais que penser à elle, depuis ce jour. Tellement, que même ce soir mon esprit était ailleurs. En même temps, ce n’était pas difficile. Je m’ennuyais, entourée de tout ces gens, tous très gentils, mais que je ne connaissais pas. J’étais en Italie depuis deux semaines, et déjà j’étais conviée à une soirée de famille. Une réception en l’honneur de la cadette, d’après les dires de ma grand-mère. Autrement dit, un calvaire pour moi, à essayer de comprendre les sujets de conversations. Heureusement que maman m’avait au moins appris l’Italien d’ailleurs. Chaque mot que je sortais devait être tellement pathétique en plus, prononcé avec un accent purement anglais. Moins j’en disais, mieux c’était. Je me contentais simplement de sourire, d’accepter en cachant mes grimaces cette pluie d’accolades. C’est fou, à quel point les italiens pouvaient être tactiles. J’avais tellement horreur de ça … Je n’avais qu’une hâte, c’était que la petite fête se termine, que je rentre chez ma grand-mère, pour m’enfouir sous ma couette avec la belle Anji, dans ma tête …

Puis je sursautais à la soudaine exclamation de ma grand-mère. « Oh regarde Crystal, c’est elle, Anjelica ! » Ah oui, Anjelica. La cadette. Celle pour qui nous étions ici. Certainement une enfant pourrie gâtée. Une enfant de qui j’enviais un peu la place en secret. Curieuse, je suivais la direction que pointait du doigt ma grand-père, pour enfin tomber sur la silhouette qui devait certainement être celle de la fameuse Anjelica. De dos. Enlacée dans les bras des uns et des autres. Difficile de me faire une idée de la jeune femme de cette manière, même si d’ici, je pouvais tout de même constater une superbe paire de jambes élancées et mates de peau, ainsi qu’une chevelure aussi raide que des spaghettis cachant à coup sûr une crinière sauvagement difficile à coiffer d’ordinaire. J’apportai ma coupe à mes lèvres, quand Miss Longues Jambes se retournait enfin dans notre direction, et là, j’évitais la catastrophe de justesse en posant mon verre à la volée sur le plateau du serveur qui passait par là. Putain. Anjelica et Anji étaient en fait une seule et unique personne. Putain. J’avais tellement dû mal à y croire que je me demandais si  ce n’était pas mon esprit qui me jouait des tours. Je devais avoir l’air tellement idiote à la fixer avec des yeux ronds, alors que l’on s’approchait de plus en plus, tandis que son visage restait celui de la boxeuse. Beaucoup plus maquillé d’ailleurs, et bien trop réel pour être le fruit de mon imagination. Bouche bée, je subissais la suite des évènements en prenant conscience de deux choses. Depuis plusieurs jours, je ne faisais que fantasmer sur une fille de ma propre famille, ce qui voulait également dire que ce petit jeu sur le ring de boxe ne reverrait plus jamais le jour, question de principe. Je ravalais difficilement un haut-le-coeur, pendant que son père me tendait une coupe de champagne. Autant dire que celle là, elle arrivait au bon moment ! Je la vidais d’un trait rapide, tandis que Monsieur Zabini passait aux présentations. Cousines par alliance. Encore heureux. On avait au moins le mérite de ne pas avoir le même sang ! Même si ces foutues fantasmes restaient incontestablement malsains. Timidement, je répondais au sourire en coin de la belle Anji, pendant que les plus âgés s’éclipsaient déjà dans la foule, nous laissant entre jeunes. Et maintenant ? « Je pensais pas te voir ici … Commençai-je, gênée par la situation. J’en déduis que t’étais pas au courant non plus ? »

Jusqu’à présent, les entraînements de boxes n’avaient jamais laissé place à une telle rencontre. D’ailleurs, aussi loin que je m’en souvienne, je ne m’intéressais pas vraiment aux gens qui y traînaient préférant ma bulle solitaire. La plupart du temps, je me défoulais sur un sac ou contre des membres de la Famille. Mon frère de sang, Luca, était mon adversaire favori. Les mecs avaient tendance à vouloir me ménager, retenaient leurs coups. Pas lui. Quoi qu’à force d’en surprendre certains, prenant le dessus, ils finissaient par se laisser aller ne voulant pas se faire mettre au tapis par une petite gamine. Aussi sauvage fut-elle...

Quand je me retrouve ma belle brune entourée de mes cousins, j’espère un instant qu’elle ne fait qu’en accompagner un. Je ne suis pas jalouse après tout... il faut avouer que ses jolies courbes et son regard sombres sont restés intacts dans ma mémoire. Et même si je n’ai connu que peu de filles, je sais exactement ce que mes assassines curieuses voudraient découvrir.

Du plat de la main, je cache le toussotement qui vient divulguer ma surprise. Mon frère, qui s’éloigne, me lance un sourire moqueur. Parler de mes coups de cœur avec lui est vraiment une mauvaise idée. Il parvient à lire en moi bien trop facilement. Mes yeux se plissent et je lui adresse un regard mauvais alors qu’il s’éloigne avec une jeune femme à son bras. Et elle, elle n’est pas de la famille je peux vous l’assurer… Mon attention se porte de nouveau vers Crystal alors qu’elle prend la parole tandis que nous ne sommes plus que toutes les deux. Mes yeux ne cessent de la dévisager. C’est frustrant de ressentir une attirance pour l’interdit. Cela a toujours été mon fort en même temps. Même si le même sang ne coule pas nos veines, il serait mal venu d’espérer aller plus loin. Mais après tout, il n’est pas interdit de regarder le menu même si on est au régime, non ? Je sens qu’elle est dans le même état que moi. Cette frustration entêtante, celle qui te donne envie alors que tu ne dois pas.

Je porte rapidement ma coupe à mes lippes pour en prendre plusieurs gorgées. Je me délecte du liquide doré qui glisse sur ma langue alors que des images interdites filent dans mon esprit. Ma peau ambrée doit légèrement se voiler d’un hâle rosé au niveau de mes joues tandis que mes yeux s’accrochent à ses lèvres tandis qu’elle prend la parole. Je les remonte doucement vers ses prunelles pour m’y perdre. « Absolument pas… ça aurait évité quelques… déconvenues… » J’essaie de me faire une raison, de passer à autre chose, mais ça me reste étrangement en travers de la gorge. Et si nous avions été plus loin ? Même si la famille est ouverte, je doute qu’elle tolère ce type de dérapages. Pourtant j’en ai une belle collection du haut de mes dix-sept années. « Alors comme ça, tu découvres la beauté de l’Italie ? » Je ne peux m’empêcher de cacher un sous-entendu à ma phrase. J’adore l’entendre parler avec son accent anglophone. Ca lui donne un charme qui en vient à m’agacer puisqu’il s’agit à présent d’un fruit défendu. Les aller-retours de la famille en Angleterre sont courants et je suis habituée à échanger en anglais, je reprends donc dans sa langue. « Enchantée en tout cas Crystal ! » Je tends ma coupe en sa direction afin de cogner délicatement la mienne contre la sienne. Je ne peux m’empêcher de l’observer dans sa tenue et mon regard s’échappe sur son épaule dénudée. Je lâche malgré tout un rire léger. « C’est gênant ! » J’observe la foule autour de nous quelques secondes. Le buffet vient d’être servi et les gens commencent à se servir tranquillement. Le brouhaha est entêtant, presque assourdissant.  « On se sert une assiette, on vole une bouteille et on va dans le jardin ? » Rien ne dit qu’on ne soit pas alpagué entre deux par cette famille nombreuse mais après tout, autant tenter de s’extirper de là pour parler ensemble en étant plus à l’aise. Et puis, autant faire connaissance en tête à tête. Ma main glisse doucement sur son poignet pour l’entraîner vers les plats dressés. « Un sourire au barman et on aura une bouteille facilement ! »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

Si je m’étais attendu à ça … Découvrir que cette fille dont j’avais tant rêvé d’arracher les vêtements un à un pour jouer de ma bouche partout sur son corps … et moi … étions de la même famille … Bordel, c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, la cerise sur le gâteau ! Moi qui pensais un instant avant que j’allais passer l’une des pires soirées de mon séjour dans ce pays, eh bien … Je ne m’étais pas trompée ! Je ne savais même pas ce qui était le mieux finalement. Faire cette découverte avant qu’il ne soit trop tard, ou ne jamais la faire, passer à l’as, rester dans l’ignorance en passant du bon temps avec cette nana. Putain, cette pensées me foutait la nausée en fait. Comment je pouvais encore envisager une telle chose, maintenant ? J’étais gênée, terriblement gênée. J’en venais à maudire ma grand-mère qui m’avait abandonné en s’éloignant avec le père d’Anjelica, me laissant seule avec cette dernière, et avec cette foutue honte que je traînais comme un boulet. Je fusillai Festina d’un rapide coup d’oeil tout en adressant quelques mots à Anje, tandis que la première s’éloignait au bras de Mr Zabini, puis je me dis qu’après tout elle n’en savait rien, et certainement qu’elle aurait trouvé un truc pour me sortir de cette merde si elle avait été au courant. Mon regard se radoucit donc, puis je le reportai sur ma cousine qui prenait la parole à son tour. Quelques déconvenues … Forcément, je lâchai un ricanement ironique. Sûr que ça aurait évité bien des pensées dégueulasses que d’être au courant … Mais c’était trop tard maintenant, et il fallait simplement passer au dessus de tout cela.

A vrai dire, c’était plus facile à dire qu’à faire. Même si Miss Zabini tenter de changer de conversation, quoique le ton employé ne laissait aucun doute quant à l’allusion qu’elle faisait. J’accompagnais mon sourire en coin d’un haussement de sourcils. « On peut dire ça oui … » Répondis-je en hochant la tête. Ca, je ne pouvais le nier. De toute les belles choses que j’avais pu découvrir en deux semaines, Anjelica était sans doute la plus agréable à regarder, et cette pensée m’amusait bien plus que me dérangeait. Ce n’était pas interdit de trouver jolie quelqu’un de sa famille, non ? Mais je n’eus même pas le temps de rétorquer quoi que ce soit d’autres qu’elle me surprit à reprendre cette fois dans ma langue natale, et je ne pouvais pas nier que son joli accent me faisait un petit effet. Les yeux ronds, je lui souris comme une idiote, un peu impressionnée tout de même, puis je fis entrechoquer mon verre contre le sien quand elle le tendit vers moi. « Et moi je le suis toujours autant, enchantée … » Glissai-je avant de porter ma coupe à mes lèvres. Mais je me tendis légèrement en sentant son regard insistant sur l’une de mes épaules que je recouvris de ma main en baissant les yeux et maudissant un peu la robe que je portais, création de ma grand-mère. « Un peu ouais … » Répondis-je à sa remarque que je ne pouvais qu’approuver.

Nerveuse, je bus le reste de ma coupe d’un trait pendant que ma jolie cousine observait la salle, mais une nouvelle fois, elle provoqua ma surprise en quelques mots. Voler une bouteille ? Je ne comprenais pas où elle voulait en venir, même si cela semblait tellement évident. Je fronçai les sourcils, mais déjà elle m’attrapa le poignet, geste qui m’éléctrisa au passage, en souvenir de notre première rencontre, puis je la suivis jusqu’au buffet dressé un peu plus loin. Je fus un instant émerveillée par les couleurs et les odeurs qui s’échappaient de chaque plats tous plus variés les uns que les autres, puis je l’imitai rapidement en remplissant une assiette de porcelaine. Si je ne profitais pas de cette soirée pour goûter les merveilles de la cuisine Italienne, je ne le ferai certainement jamais. Comme promis, pendant que je remplissais mon assiette, Anjelica obtenait une bouteille de champagne de manière assez surprenante, puis je la suivais à nouveau, cette fois en direction de la sortie. « T’obtiens toujours tout ce que tu veux comme ça ? » Osai-je en référence à la bouteille dérobée pas si illégalement, finalement …

On peut dire ça. Je sens l’amertume dans ses propos. Ses mots en sont teintés, c’est flagrant. Quelque part, ça me rassure car je me dis que je suis la seule à être tombée de haut en découvrant qu’elle était de la même famille. Pourtant, une petite voix mielleuse teinte de nombreuses fois dans mon esprit et insiste sur les mots ‘par alliance’. Il y a aucun sang commun qui coule dans nos veines. Serait-ce vraiment pécher que d’oser glisser mes mains sur ses courbes ?  Deux gamines frustrées. Deux enfants a qui on a retiré un jouet. Leur préféré. A peine usé. La frustration. C’est le sentiment qui m’enlace depuis que mon père nous a présenté. Je tente de parler mais je ne peux m’empêcher de faire quelques allusions. Elle y réponds d’ailleurs tout autant. toujours autant enchanté Ce ne sont que des brides de paroles pourtant, j’y lis des sous-entendus. A tord ?

Ma main se pose sur son poignet délicat et je l’attire vers le buffet. Tandis qu’elle s’occupe de son assiette, je me dirige vers le serveur qui distribue les coupes derrière son buffet. Cela fait bien chic. J’avais demandé qu’on fête ma majorité dans le garage avec des courses et des moteurs vrombissants. Mes parents m’avaient promis de le faire le week-end qui suivait. Mais pour le change, pour l’image, il fallait bien que de temps en temps, on se prête à ce genre de mondanité. Sourire aux lippes, je m’adresse donc au jeune homme qui dans un premier temps me tends une flute. Après quelques secondes, je repars avec la bouteille à la main. Luca, dans un coin de la salle, m’aperçoit et se mets à rire mais me fait signe qu’il me surveille. Je lui adresse un air innocent, avant d’aller compléter ma propre assiette. Un instant je cherche ma belle brune du regard. Tandis que je la retrouve avec ses propres mets, elle me demande. « T’obtiens toujours tout ce que tu veux comme ça ? » Je ne peux m’empêcher de rire et hausse doucement les épaules. « Je ne dirais pas tout non… Mais la bouteille, c’était facile. C’est mon anniversaire, il ne pouvait pas me refuser ça ! » Mon bras s’enroule autour du sien et je la guide alors vers les jardins. Je suis peut-être un peu trop tactile, mais j’ai été habituée à être prise dans les bras depuis ma tendre enfance. On s’aime, on se dispute, on se crie dessus avec les mains chez moi…

Nos pas foulent d’abord la terrasse en bois de la maisonnée avant de descendre quelques marches qui mènent en contre bas dans la pelouse. « Tu comptes t’installer en Italie ? » Je tente de faire la conversation pour dériver de mes pensées tordues. Je me stoppe un instant dans ma marche alors que nous arrivons sur l’herbe. Calant la bouteille sous mon bras du même côté qui tient la bouteille, je me défais de mes chaussures avec ma main libre. « Je vais me casser la gueule si je continue avec ça dans la pelouse… » Les talons, c’est pas mal pour se grandir, surtout quand on fait ma taille, mais c’est loin d’être tout terrain.  J’arrive face au banc que je visais depuis tout à l’heure, devant l’étang qui se trouve au fond de la propriété. « Après vous… » Je m’amuse d’un sourire l’invitant à s’installer, déposant mon assiette à ses côtés, laissant tomber mes escarpins au sol. Je devais m’occuper de cette bouteilles. Enlevant la capsule, je m’occupe de faire sauter le bouchon au loin, en renversant un peu sur moi. J’éclate de rire. « Parait que ça porte bonheur ! » J’essuie sur ma cuisse le liquide doré et tapote l’arrière de mes oreilles. J’observe un instant Crystal, puis m’exclame. « Merde, j’ai pas pensé aux verres… Bon et bien… » Je porte la bouteille à mes lèvres amusée puis la tends à ma ‘cousine’. « A la notre Crystal ! »

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

L’air frais de cette fin septembre me filait des frissons à la seconde où je me retrouvais dehors, accompagnée d’Anjelica. Un instant, j’étais époustouflée par la beauté du jardin du manoir Zabini, où le style Italien était parfaitement représenté, puis mon attention se reporta sur la jolie brune qui me demandait si je comptais m’installer ici. A vrai dire, je ne savais pas moi-même, alors je lui répondais avec une pointe d’hésitation dans la voix. « Euh … je sais pas trop … Pour le moment je vis chez ma grand-mère depuis deux semaines, on verra bien à la longue … En tous cas je compte pas rentrer de sitôt … » Si j’avais fuis ma famille une fois ma majorité obtenue, ce n’était pas pour rentrer au bout de quelques mois, c’était certain. Mais finir ma vie en Italie, ça, je n’en étais pas si sûre. Pour le moment, je voulais simplement profiter de ma liberté en prenant les choses comme elles venaient, et en cet instant, en essayant de rebondir sur un sujet de conversation. Mais je m’arrêtai brusquement, maintenue par une Anjelica qui s’était elle-même stoppée pour se déchausser, et sa remarque m’arracha un petit rire amusé. C’est dommage, elle lui allait si bien, ses chaussures, pensai-je en me repassant l’image de ses langues jambes surélevées sur ses talons. « Ouais, ce serait bête de te casser quelque chose ce soir … » Rétorquai-je tandis que nous nous approchions d’un banc faisant face à un étang qui sublimait de plus bel le jardin.

Ma jolie cousine m’invita à m’installer en première, d’une voix enjouée, et je m’exécutai en lui rendant un sourire. Face à l’étang, j’en venais à me questionner sur la superficie de la propriété, mon regard perdu au loin dans le paysage plongé dans la pénombre,  quand le bruit sourd d’un bouchon de bouteille que l’on faisait sauter attira mon attention vers Anjelica. Je remarquai rapidement le liquide qui s’écoulait sur la cuisse de la jeune femme, et je dus me faire violence pour ne pas me laisser submerger par les pensées de ce que j’aurai pu faire si elle n’avait pas été ma cousine … J’étais tellement pathétique, bordel … J’en sursautai quand elle s’exclama qu’elle avait oublié les verres, et je n’eus même pas le temps de proposer d’aller en chercher vite fait bien fait que déjà je la regardai prendre une gorgée à même le goulot. Etrangement, ce geste m’amusait bien plus qu’il ne m’étonnait, et j’attrapai la bouteille quand elle me la tendit. « A la famille ! » A mon tour, j’avalai de longues gorgées de la boisson pétillante, avant de la rendre à ma cousine en essuyant du revers de la main les quelques gouttes qui coulaient le long de mon menton. « On est carrément mieux ici ! Je sais pas toi, mais moi j’étais mal à l’aise au milieu de tout ces gens … Je tournai le regard vers Anjelica, lui adressant un petit sourire joueur. Puis là au moins, on peut mieux faire connaissance, qu’est ce que t’en dis ? »

L’attirer dans le jardin et dire que toutes mes pensées étaient innocentes seraient un mensonge. Mais après tout, je n’étais plus à un près. Puis après les échanges que nous avions eu à la salle de boxe, il était quand même plus évident de parler entre nous plutôt qu’au milieu de mon étouffante famille. Dont elle faisait partie. Merde. Fallait toujours que cela revienne sur le tapi cette histoire. C’était quand même frustrant d’avoir un canon pareil à porter de lippes sans pouvoir y toucher. J’avais beau n’avoir que dix-sept années, la majorité à peine effleurée du doigt, je sais que j’aimais aussi bien la douceur des rondeurs féminines que les muscles ferment d’un homme. Alors que nous marchons vers le fond du jardin, je lui parle alors un peu de tout et de rien, cherchant à la connaitre davantage. Autrement que par son enveloppe charnelle… « Mon père disait que tu cherchais refuge ici ? » Le mot m’avait interpellé tout à l’heure. Elle avait quitté son pays et sa famille donc. Pour retrouver une grand-mère Italienne. Cela avait de quoi intriguer, il fallait l’avouer.« A part si tes beaux bras me rattrapent. » Je lui adresse un clin d’oeil avec un sourire amusé alors qu’elle me dit qu’il serait dommage que je tombe. Nos pas nous mènent vers le banc que j’avais en tête en l’emmenant ici. Isolé, et à l’abris des regards. Pour boire à outrance en paix, bien sûr, aucune autre idée salaces en tête.

Tandis qu’avec ma délicatesse habituelle, je me fous du champagne partout, je surprends son regard glisser sur mes jambes, là où l’alcool s’est aventuré. Je lui tends la bouteille après avoir bu moi même une belle gorgée. « A la famille ! » Je grimace amusée à sa réponse et observais ses lippes délicates se poser sur le goulot alors qu’une goutte s’échappait le long de son menton. Je m’approchais pour prendre mon assiette et m’installer à ses côtés, repliant mes jambes sous mes fesses. « On est carrément mieux ici ! Je sais pas toi, mais moi j’étais mal à l’aise au milieu de tout ces gens … » Je ne peux que hocher la tête à sa remarque. C’est exactement ce que je pensais aussi. Ce n’était pas moi qui irait la contredire. Son regard se glisse dans le mien et sourire qui étire ses jolies lippes s’amusent. Surtout que sa phrase cache elle aussi un sous-entendu. Ce n’est pas la première depuis le début. Cela teinte chacun de vos propos ou presque. Alors que je mange tranquillement quelques fours que j’ai réuni dans mon assiette, je finis par la délaisser et attrape la bouteille trop injustement laissée de côté. « En parlant de faire connaissance… » C’est à mon tour de me faire joueuse, mes prunelles ambrées se glissent dans les siennes. « Cap ou pas cap de me dire à quoi tu pensais lorsque tu m’as vu pour la première fois ? » Je porte la bouteille à mes lèvres et bois plusieurs gorgée lentement avant de la fixer avec attention afin d’écouter sa réponse.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

Me retrouver seule à l'extérieur avec Anjelica me detendait étrangement, même si je n'étais toujours pas à l'aise à l'idée d'avoir ressenti cette attirance pour ma cousine. Faut dire aussi que je n'avais pas loupé mon coup. Non seulement je découvrais cette étrange désir que j'avais pour les femmes et qui aurait certainement causé la furie de mon père si je n'avais déjà pas été rejetée pour être une cracmole, mais en plus j’avais fait cette découverte avec une femme qui s'avérait être de ma famille, même si je n’avais pas eu l’occasion d’expérimenter cela avant d’en m’en rendre compte. Heureusement … Ou non … J’avais tant passé la première partie de ma vie dans la solitude, coupée du monde et de tout ce qu’il comportait, qu’aujourd’hui j’avais cette grande soif de découverte qui me poussait à l'expérimentation de tout ce qui pouvait me fasciner et me faire frissonner … Comme Anjelica Zabini. Même si cela m’avait rebuter sur le coup, connaître cette putain de vérité ne changeait absolument rien à cette étrange attraction qui se passait entre elle et moi, et j’étais presque certaine qu’il en était de même de son côté. Allais-je résister ? Je n’avais même pas envie de le savoir en fait, je ne voulais plus me poser de questions, je voulais juste profiter de ma soirée avec cette fille que je considérais bien plus comme cette belle inconnue qui me faisait fantasmer qu’une membre de ma famille.

Alors j’essayais de me relâcher encore un peu, de me relaxer en ne gardant simplement en tête que j’étais en bonne compagnie, dans un jardin absolument magnifique et où la météo ne pouvait pas être plus agréable en cette nuit dégagée de tout nuage. Toutes les conditions étaient réunies pour passer une excellente soirée en oubliant les petites péripéties qui avaient bien failli la gâcher un peu plus tôt, alors autant en profiter un maximum. Je proposai donc à Anjelica de faire un peu mieux connaissance, et sa manière de se prendre au jeu me surprit un instant. Elle me défiait dans une sorte de jeu, auquel j’avais déjà joué lors de ma tendre enfance avec Nathaniel, de manière totalement innocente, ce que je soupçonnais de pas être le cas ici au vu de la question qu’elle me posait et surtout, la tonalité de sa voix … « Tu risques d’être déçue … La première fois que je t’ai aperçue, c’est quand le coach t’a demandé de faire un match contre moi et que t’as répondu que tu boxais pas avec les pucelles … Alors … forcément … je te maudissais très fort par la pensée … » Répondis-je, un sourire taquin éliminant mon visage. Si elle avait cru m’avoir aussi rapidement, c’était loupé, et j’en étais à la fois satisfaite et amusée. « A moi … » Je fis mine de réfléchir, alors que je savais très bien ce que je comptais lui demander. Si elle voulait jouer à ça …  « Cap de me dire ce que tu aurais fait si on s’était revue dans d’autres circonstances … ? » Je pris gentiment la bouteille de ses mains et l’apporter à mes lèvres, tout en la défiant d’un air détaché.

L’air frais venait doucement caresser mon visage. La nuit avait encerclé de ses doux bras le jardin de la maison familiale. Immense demeure aux allures de maison de campagne, j’avais grandi ici dans cet univers aussi aimant qu’il ne pouvait être dangereux. Mais je m’y sentais bien. Encore mieux près de l’étang où j’y passais des soirées, voir parfois même des nuits, à observer la lune se refléter dans le lac. Allongée dans l’herbe à admirer le ciel étoilé. Et ce soir, le lieu s’emplissait d’une autre aventure, une teintée d’interdits, mais serait-ce réellement la première ? Je commençais déjà à enfreindre les règlements. Bien qu’il fallait l’admettre… il n’y en avait pas réellement chez nous. J’étais un réel électron libre et je mesurais ma chance rien qu’en comparant à la famille de ma meilleure amie. Aussi stricte que sévère. Les brides de conversation avec Crystal m’avait fait aussi comprendre que sa famille était loin d’être accueillante. Elle venait ici pour se réfugier d’après mon père et elle m’avait elle même indiquer ne pas vouloir rentrer de ci-tôt… Ce qui me plaisait bien. Car avoir cette cousine dans les parages me plaisait bien. C’était une nouveauté. Un cadeau qui brillait plus que les autres en cette soirée qui était mon anniversaire. Mais aurais-je réellement le droit d’en profiter ? De le déballer rien qu’un peu pour voir ce que je pouvais y trouver ? Je nous avais volontairement éloignées de la foule afin d’être plus à l’aise. Mais était-ce réellement une bonne idée ?

Installée à ses côtés, mon assiette sur les genoux, mon regard s’incruste dans le sien pour sonder sa réponse. Et je ne peux m’empêcher de rire. C’est vrai que je l’avais jugé sans même la regarder alors qu’elle était arriver dans la salle. Jusqu’à ce que mes prunelles croisent les siennes et bien d’autres parties de ses courbes sensuelles. J’attrapais un petit four que je glissais entre mes lippes tout en attendant sa propre demande venir. « Cap de me dire ce que tu aurais fait si on s’était revue dans d’autres circonstances … ? » Je m’enfonce légèrement contre le dossier du banc réfléchissant un instant tandis que je lui laissais prendre la bouteille. J’observe un instant l’air qui s’affiche sur les traits délicats de son visage. « Te dire ou te montrer ? » Un sourire étire doucement ma bouche, accompagnant mon murmure. Un lueur amusée traverse mon regard. « On se serait certainement croisées de nouveau à la salle. » Je plonge l’ambre de mes yeux dans les siens. Je réfléchis à mes mots, à leur impact. « Je t’aurais certainement fait comprendre dans les vestiaires mon envie… de te connaitre… un peu plus. Pourquoi pas… dans un autre type de corps à corps. » J’attrapais la bouteille de ses mains, frôlant sa cuisse au passage avant de porter l’objet à mes lèvres à mon tour. « Cap de me faire un cadeau d’anniversaire ? » J’’avais bien conscience de la provoquer mais cela n’avait été que cela après tout. Dès le départ sur le ring. Alors pourquoi changer ?

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

Certainement que l’on jouait à un jeu dangereux, comme il en était tout autant de nous être éclipsées dans le jardin du manoir Zabini. Si cela avait le don de me mettre de plus en plus à l’aise après un début de soirée presque chaotique pour moi qui ne connaissait personne ici, c’était aussi le meilleur moyen de nous faire faire une erreur que l’on risquerait de regretter plus tard … Mais je m’en foutais totalement, en cet instant. Oui, rien d’autre n’avait plus d’importance que de passer du bon temps avec la jolie Anjelica qui m’avait fait frissonner de désir autant sur le ring qu’en dehors de la salle d'entraînement … Et autant dire que d’être seule avec elle éveillait à nouveau mes sens, et peut-être même bien plus. Et le jeu auquel nous nous lancions ne faisait qu’accroitre ce petit désir que je ressentais déjà en fin fond de mon être … Forcément, je décidais de taper encore plus fort, l’invitant à composer le scénario de ce qui se serait passé si nous nous étions croisées à un tout autre moment, si nous n’avions jamais su pour notre lien de parenté, aussi lointain qu’il était … Oui, j’avais mille et une idées  de ce qu’il aurait pu se passer entre nous, j’imaginais une multitude de scènes qui me rendait toutes aussi folle que honteuse … Quand sa réponse me fit rougir de plus belle ! Me montrer ? J’avalai difficilement ma salive, alors que je tentai de cacher au mieux le soudain embarras qui m’envahissait. Cependant, elle n’attendit pas ma réponse pour reprendre. Heureusement. Ou peut-être pas ….

Instinctivement, je me mordis les lèvres férocement tandis qu’elle se lançait dans la confession de ce qu’elle avait en tête. Probablement qu’au fil de ses paroles, mes joues devenaient de plus en plus roses, tant l’excitation me guettait déjà … En tout cas, malgré la fraîcheur du soir, ses paroles me donnèrent terriblement chaud à mesure que je m’imaginais ce qu’elle contait d’une façon si vague et pourtant si appétissante … Oui, je la voyais parfaitement se coller tout contre moi, nos corps moites après l’entrainement, et ses lèvres qui me recouvraient de sensuels baisers au rythme de ses mains qui descendaient toujours plus bas sur ma peau … Puis elle me sortit de ma sauvage rêverie en me prenant la bouteille des mains, ou peut-être lorsque sa main me frôla la cuisse dans un frisson. Alors je tentais de reprendre mes esprits au mieux quand ce fut son tour de me lancer un défi … de taille, autant le dire. Cap de lui faire un cadeau d’anniversaire ? Eh bien, autant dire que j’avais déjà bien commencé à oublier les convenances ce soir, alors quand une multitude d’idées me vinrent à nouveau à l’esprit, je n’hésitai pas une seconde … Alors que je posai une main sur l’une de ses cuisses que sa robe découvrait pour mon plus grand plaisir, je m’approchai d’elle, d’abord d’une manière un peu timide, puis un peu plus certaine, pour déposer du bout de mes lèvres un bref baiser sur le coin de sa bouche … Je m’eloignai ensuite, mais je m’arrêtai un peu avant de retrouver ma position initiale pour lui adresser un sourire plein de malice. « Cap de recommencer ? » murmurai-je de manière alléchante ...

Je ne sais pas si c’est la fièvre de ma majorité, la présence inattendue de cette charmante cousine ou bien encore le champagne qui commence à s’immiscer dans mes veines afin de troubler mes pensées, mais je sens que la situation commence à m’échapper. J’ai beau chercher à me raisonner, à me dire qu’il ne faut pas, depuis que le statut cousine est tombé entre nous, mais il n’y a rien à faire. Inconsciemment, je fais tout l’inverse de ce qu’il faudrait. En fait, je nous emmène sur le chemin de l’interdit avec brio comme il m’arrive bien souvent de le faire. J’ai déjà flirté avec des filles. Quelques baisers, quelques mains curieuses. Jamais plus, mais j’ai conscience que les courbes féminines m’attirent tout autant que les hommes. Et celles de Crystal éveille en moi un désir que je parviens pas à cacher. Peut-être parce qu’il est partagé. Peut-être qu’il y a une certaine alchimie, une sorte de coup de foudre. Et puis les conditions de notre rencontre. Je croise rarement de femmes qui aiment combattre et contre Crystal, j’ai trouvé cet échange sensuel. Il a éveillé une envie de plus. Des fantasmes que je lui avoue demi-mot alors qu’elle me l’a demandé. Je vois ses joues rosir et je sais que dans sa tête, il y a les mêmes images que dans la mienne. Des corps qui se percutent, qui se cherchent. Des mains curieuses qui partent à la découverte sa tendre chair. Des lèvres désireuses de gouter chaque parcelle de peau offerte. Si je ne rougis pas comme Crystal, à l’intérieur je suis certainement dans le même état de fusion.

Mes yeux l’observent sans gêne. Je la vois se mordre ses douces lippes pulpeuses alors que je parle et l’envie d’aller les mordiller moi-même éveille une chaleur au creux de mes entrailles. Et alors que je jette mon cap à mon tour, je sais que j’ai ouvert la porte à tout. Mon palpitant s’est embrasé et tambourine au creux de ma poitrine avec arrogance, et c’est pire encore quand je la vois se pencher vers moi. Sa main sur ma cuisse éveille un frisson tout le long de mon échine et je ne peux m’empêcher de frôler sa joue du bout des doigts alors qu’elle dépose ses lèvres au coin de mienne. Chaste. Rapide. Trop rapide à mon gout. Et tandis qu’elle s’éloigne, sa chaleur quittant ma bulle, je sens la frustration me gagner jusqu’à ce que ses paroles teintent les airs avec un nouveau défi. Un sourire en coin étire alors mon sourire et je porte alors la bouteille de champagne à mes lèvres laissant le frais de la boisson s’imprégner sur mes lèvres, sur ma langue. Nonchalante, je dépose la bouteille à terre, sans la lâcher des yeux. Je me glisse lentement vers Crystal, me mettant légèrement de côté, ma main vient l’encadrer, se posant sur le banc à côté de son épaule, lui imposant ma frêle carcasse dans tout son espace. « Pas cap… » Murmure alors que mes yeux la fixe avec intensité. Tant et si bien que toute mon attirance peut s’y lire sans difficulté. De ma main libre, je frole du bout du doigt sa nuque dégagée jusqu’à son épaule libre de tissu. « Je vais faire pire Crystal… » Ma bouche, fraiche de l’alcool se pose cette fois pleinement sur la sienne. Avec douceur, d’abord, tandis que ma langue cherche à s’inviter doucement afin de trouver la sienne. Ma main est remontée sûrement à nuque de façon presque possessive. ll n’y a plus rien qui compte à présent, juste le gout de sa langue qui joue avec la mienne. Juste son corps proche du miens alors que je glisse une de mes jambes entre les siennes, nos peaux dénudées se frôlant délicatement.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

J’avais bien conscience que nous nous aventurions sur un terrain miné, et que je venais d'enclencher la première bombe … Mais le désir qui s’intensifiait me faisait pousser des ailes et je ne voulais plus rien retenir, juste profiter … D’autant plus que j’étais certaine que c’était réciproque et que je n’avais que très peu de chance de me faire stopper par la belle Anjelica. Ou alors elle se jouait de moi, et autant dire que je le regretterais si amèrement que je n’oserai plus jamais la croiser dans le futur. En tout cas, si c’était ça, elle le faisait très bien, à tel point que je ne voyais rien arriver et que je plongeais dedans tête la première … Quoique, à vrai dire, s’il n’y avait pas ses mots, j’aurai beaucoup de mal à deviner ce qu’elle souhaitait réellement.  Si ses regards étaient communicatifs, en revanche, je peinais à lire un peu plus en elle par ses absences de rougissement ou autres petites réactions que moi, je ne parvenais pas à cacher. Certainement qu’elle était plus coriace que moi, et peut-être plus expérimentée aussi, alors forcément, elle se laissait bien moins submerger par ses émotions. Du moins, c’était l’impression que j’avais … Mais il y avait eu cette main frôlant ma joue du bout des doigts, et surtout ce sourire félin, cependant bien trop vite interrompu lorsqu’elle porta la bouteille à ses lèvres. Trop faible réaction à ce que je venais de faire, petite déception et surtout, une grande incompréhension.  Anjelica Zabini demeurait un véritable mystère, qui finalement, semblait soudain s’ouvrir à moi …

Son regard ne me quittait plus, et me troublait, alors qu’elle s’approchait à son tour. Instinctivement, je finis de reculer jusqu’à ce que mon dos touche le dossier du banc, m’obligeant à la laisser se coller à moi. Petit coup d’oeil vers sa main qui vint se poser près de mon épaule, m'encadrant dans son faible bras, j’avalai difficilement ma salive lorsque je me retrouvai bloquée entre le banc et une Anjelica plus que déterminée … Son murmure eut un effet tel que les battements de mon coeur s’accélèraient dans ma poitrine tandis qu’elle s’approchait encore et encore, son regard intensément plongé dans le mien. Alors qu’elle ajouta qu’elle allait faire pire, je fus parcouru d’un frisson à la fois par ses doigts qui frolèrent délicatement la peau de ma nuque, mais aussi, par l’effet que me procurait mon nom sorti tout droit de sa bouche … Je me mordai les lèvres, hypnotisée, alors que les siennes s’y posèrent dangereusement, partageant par la même le goût frais et sucré de la gorgée d’alcool qu’elle venait de prendre … Puis comme si cela ne suffisait pas à décupler l’excitation dans mon ventre, voilà que ma langue fit la rencontre de la sienne, me parcourant d’un courant électrique qui m’arracha un léger soupire. Ni une ni deux, je plaquai l’une de mes mains dans son cou tandis que l’autre se posa sur sa hanches, d’abord sur le tissus de sa robe pour ensuite descendre à la rencontre de sa peau. Maintenant le langoureux baiser que m’offrait ma cousine, je remontai déjà très lentement sa robe du bout des doigts, quand le craquement d’une branche ou quelque chose dans ce genre là résonna au loin dans l’obscurité, me faisant sursauter ...

Où était passé ses résolutions qui ressemblaient à peu de chose à ‘laisse tomber, c’est ta cousine à présent’ ? C’était la première fois que je ressentais une telle attraction pour quelqu’un. Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. Personne ne m’avait attiré de la sorte. Nous avions à peine parlé. Ce n’était que du désir brutal qui naissait au creux de mes entrailles. Irrépréhensible. Incontrôlable. Je ne connaissais rien d’elle si ce n’est qu’elle était Anglaise, en fuite et qu’elle faisait de la boxe. Et ça me suffisait. Parce que sa tenue de sport en avait bien trop dévoilée à mes yeux. Parce qu’à présent dans sa jolie robe rouge, en plus d’une femme forte, je découvrais une femme féminine. Mes pensées étaient déviantes. Je n’avais jamais été raisonnable. Mais ce petit jeu entre nous, de regards, de sous-entendus, cela n’aidait pas à garder la tête sur les épaules. Je me disais que quelque part le champagne m’envoutait autant de la belle Crystal. Elle était délicate, élégante. Je me sentais à son opposé. Plus rentre dedans, manquant parfois, c’était indéniable, de bonnes manières. J’observe son joli teint rosir, ses yeux qui sont autant emplis d’envie que les miens. Nous avons franchi une barrière avec ce cap ou pas cap. Une barrière que nous ne sommes pas fichues de retrouver. Et dans le fond, je n’en ai même plus l’envie. Bien loin de moi la raison. Tant pis pour les conséquences, j’y réfléchirais plus tard. Comme toujours, de toute façon… Je n’allais pas changer mes habitudes.

Nos regards s’accrochaient sans plus se quitter. Je la sens reculer contre le banc alors que je m’approche d’elle me sentant soudainement l’âme d’une prédatrice que je ne me connaissais pas. Mon palpitant s’embrase au fond de ma cage thoracique. Il bat un rythme effréné. Tant et si bien que je le sens battre à travers mes veines, dans tout mon corps jusqu’au plus infime extrémité. Des frissons s’emparent de mon échine alors que nos lèvres se rencontrent pour de bon. J’en avais envie depuis notre rencontre à la salle de boxe. Mon bas ventre semble s’éveiller brutalement alors qu’elle lâche un léger soupir sous mes lippes. Je sens alors ses mains qui s’accrochent à moi. D’abord sur ma robe puis sur ma peau, une décharge venant me percuter au contact de sa main sur ma cuisse remontant doucement un peu plus haut. En un mouvement léger, je me glisse alors sur ses genoux, une cuisse de part et d’autre de ses hanches. Mes lippes quittent un instant les siennes puis filer au creux de son cou dénudé qui me fascine depuis qu’elle est arrivée ici. Quant à mes mains.. Elles se font curieuses, quitte doucement sa nuque, pour glisser sur ses côtes, frôlent son ventre plat, venant alors rencontrer du creux la paume de mes mains les rondeurs de sa poitrine.

Et si nous sommes à deux doigts de faire une connerie, un bruit proche de nous fait sursauter ma cousine et moi par la même occasion. Nos gestes restent en suspens à l’affut et je me lèvre brusquement alors que j’aperçois une silhouette approcher dans la pénombre. Je lisse du plat des mains ma tenue, jetant un regard inquiet à Crystal pour la personne qui finit par arriver à notre niveau. Luca… Sourire en coin de lèvres narquois, il nous observe et je sais que cet idiot a compris. « Anja, tout le monde te cherche, le gâteau est arrivé. » Il me fixe, puis regarde Crystal. Intérieurement je prie pour qu’il se taise. Il tends sa main vers mon visage et vient essuyer le coin de mes lèvres. « Attention ça a coulé là… » Je rejette brusquement sa main en arrière furieuse et lui ne fait que rire comme l’imbécile qu’il est. « C’est pour toi que je dis ça soeurette ! » « Perché non esci e vai affanculo » Il s’éloigne tout en continuant de rire. Je lui adresse un doigt alors qu’il se retourne et souffle pour tenter de me calme. Je me tourne vers Crystal qui n’en mène pas plus large que moi. « Je suis désolée, t’inquiète pas, c’est un idiot mais il ne dira rien. » Je connaissais bien trop ses propres secrets pour qu’il se risque à raconter les miens. « Je crois qu’il faut y retourner… » Même si l’arrivée brutale de Luca m’a fait redescendre, je me sens frustrer. Ses lèvres sur les miennes ont un goût de trop peu. J’hésite à l’attraper par le bras pour l’entrainer à ma suite, mais je me résigne. Un contact suffirait à réveiller de nouveau tout mes sens. J’emboite alors le pas dans le sillon ouvert par mon crétin de frère. Crystal et moi ferions connaissance plus tard…

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR ECRIRE ICI

Family where life begins & love never ends

Crystal & Anjelica

30 septembre 2009

Quelle déception … Quelle déception d’en finir ainsi alors que nous venions à peine de succomber … Le désir n’en finissait plus de monter, tandis que la jolie Anjelica avait totalement basculé au dessus de moi, nos corps plus proches encore, peau contre peau. Mais il eut ce bruit au loin qui nous fit sursauter, stoppant ce délicieux baiser, mon premier baiser volé par ma cousine, que nous semblions toutes deux bien apprécier. Il n’y avait qu’à sentir la chaleur de sa peau brûlante malgré la fraîcheur du soir pour savoir qu’elle partageait la même excitation … Jusqu’à cette interruption, un peu trop violente à mon goût tant elle laissait place en moi une horrible frustration. Un putain de frustration. Alors qu’Anjelica s’était levée d’un bond, mon regard inquiet croisa le sien tandis qu’une voix me fit à nouveau sursauter. En me retournant, j’aperçus le frère de la belle, brièvement rencontré un peu plus tôt dans la soirée, et autant dire que son sourire me laissait confuse, tandis que la colère montante de sa soeur était sans nul doute perceptible. Je restai encore un court moment là, immobile, sur le banc, mes yeux passant de l’un, visiblement moqueur, à l’autre, probablement furieuse au vu de la vulgarité qu’elle lui cracha dans sa langue maternelle. Soit elle avait oublié que je pouvais vaguement la comprendre, soit la colère lui faisait perdre le contrôle de son langage. Autant dire que j’étais prête à parier sur la deuxième solution … J’aurai pu en rire discrètement, si je n’étais pas encore figée et totalement à l’ouest. Nous venions tout de même de nous faire prendre sur le fait, et j’espérai de tout coeur qu’il ne dirait rien … Inquiétude qu’avait visiblement comprise Anjelica puisqu’elle se tourna à présent dans ma direction et m’assura que son frère se tairait. Incapable de prononcer un mot, je me contentai de secouer la tête pour la rassurer, tout en me mordant les lèvres un peu trop fort. Ouais, certainement que je n’étais pas très convaincante et qu’à me voir on pourrait croire que je tomberais en syncope d’un moment à l’autre … Mais je me levai finalement, attrapant au vol la bouteille laissée sur le sol avant de me lancer dans les pas d’Anje et de son frère. Puis, en arrivant à sa hauteur, j’osai frôler sa main du bout des doigts, un peu pour lui montrer que je ne souhaitais pas en rester là et que je lui montrerai dans un futur plus ou moins proche ...