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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I love the unexpected... | ft. Soledad Velasquez :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mar 21 Jan - 22:02

Il m’arrivait, de temps à autre, de revenir dans la demeure familiale… Cela pouvait advenir pour plusieurs raisons : des affaires à récupérer, quelque chose à apporter, une surprise à préparer…
Après mon dernier séjour en Italie, il m’était venu l’idée fort sympathique de venir à l’improviste, préparer une spécialité culinaire que m’avait apprise mon amie napolitaine, Julia. Ce n’était pas une date particulière, ni une occasion spéciale ou un événement précis qui m’amenait ici… non, c’était juste l’envie de faire une petite surprise plaisante et agréable à ma mère, Leah et Jimmy. Et puis, si Sean devait débarquer à l’improviste, il aurait, lui aussi, de quoi se mettre sous la dent, puisque je ne faisais pas les choses à moitié.

Il fallait cuisiner à la façon moldue, c’est-à-dire que j’allais salir deux grandes casseroles, un plat pour le four et pas mal de vaisselle… Mais pour ça, la magie ferait le reste, évidemment, c’était important de tirer profit de nos possibilités et de nos atouts, après tout, dans certains cas, c’était tout à fait légitime.
Dans un sac de coton, j’avais plusieurs filets contenant des légumes frais. Je commençais par les aubergines, qui demandaient le plus de préparation. Dans la cuisine de ma mère, je commençais par nettoyer les légumes, en les lavant trois fois, comme on avait toujours fait pour éviter qu’il reste des saloperies sur la peau des aliments.
Puis, j’épluchais un oignon et quelques gousses d’ail, tout en me repassant mentalement chaque étape de la préparation, pour être certain de ne rien oublier.

Et je commençais ma tambouille. Le caviar d’aubergines, c’était long à préparer, mais ça valait le coup. Un peu d’huile d’olive, puis je fis cuire des tranches d’aubergines avant d’y ajouter l’ail, le sel, le poivre et de l’origan. Je couvris la casserole, je me lavai les mains, puis je m’atteler à la sauce napolitaine.
Là aussi, le plus long, ça allait être la préparation des légumes, puisqu’il fallait tout débiter en petits morceaux, après avoir tout lavé correctement. Oignons, tomates, un peu de courgette et un peu de carotte, puis le persil et le basilic frais…

J’adorais préparer des surprises du genre pour les gens à qui je tenais. Prendre le temps pour faire les choses bien, c’était une façon toute simple de prendre soin des miens, en quelque sorte. Et puis, je savais qu’un plat italien allait faire plaisir à tout le monde, dans la maison.

Bientôt, je pus écraser, patiemment, les aubergines et l’ail, afin de former une pâte que j’allais utiliser ensuite, une fois un peu refroidie, pour remplir des cannellonis. J’avais déjà essayé de les remplir avec le caviar encore tout chaud, mais je m’étais brûlé, du coup, je préférais m’y prendre plus tôt et laisser refroidir la préparation : je ne me faisais pas avoir deux fois.

Une fois tout cela bien lancé, je regardais l’heure. Je devais patienter une bonne vingtaine de minutes avant l’étape suivante. Je décidai donc de profiter de ce moment pour reprendre la lecture du roman qui m’occupait ces derniers temps.
Oh, rien de bien sorcier, en réalité, c’était même carrément un livre moldu… mais j’aimais bien lire aussi ce qui se faisait chez eux, parce qu’en matière littéraire, les moldus n’étaient pas en reste, loin de là ! En l’occurrence, c’était un bouquin d’Italo Calvino, un auteur que mon amie Julia aimait beaucoup. Je n’étais pas encore assez doué pour le lire en langue originale, mais une première lecture en anglais me permettrait déjà de beaucoup en discuter avec mon amie lorsque nous nous écrirons prochainement.

Installé dans le fauteuil dans lequel je m’installais déjà depuis de nombreuses années, je m’étais posé pour lire confortablement. Je n’étais pas encore bien loin dans mon livre, puisque je lisais entre deux, comme ça, quand j’avais quelques minutes devant moi… Et, comme c’était assez régulier à Poudlard, je fus interrompu dans ma lecture.

Une personne venait de frapper à la porte d’entrée. J’avais eu le temps de lire exactement six pages… soit vraiment pas grand-chose. Je glissais mon marque-page à cet endroit du livre et je me levai pour aller ouvrir, espérant que ce n’était pas un de mes frères qui aurait oublié ses clefs. Je tenais à ce que ma surprise reste une surprise, justement…


« Oui ? » J’ouvris la porte et je vis une jeune femme. Elle n’avait pas l’air d’être une représentante quelconque et, mieux encore, elle n'avait pas non plus l'air d'être l'une de ces témoins de Jéhovah qui abusaient un peu trop du porte à porte à mon goût. Je la regardai dans les yeux, cherchant à déterminer si c’était une femme que je devais connaître ou non. « Bonjour…»

En fait, il me semblait avoir déjà vu cette personne quelque part. Pour le moment, je ne savais pas dire où ni quand, mais son visage ne m’était pas totalement inconnu.

« Je peux vous aider ? »

Je ne voulais pas paraître incorrect. Ma sauce napolitaine pouvait encore cuire un peu, mais un bref regard à l’heure me fit prendre conscience que, dans cinq minutes grand maximum, il allait falloir que j’aille m’occuper de la cuisine si je voulais que tout soit parfait pour le repas…
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
Admin Sorcier OP
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Date d'inscription : 03/03/2019
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Lumos
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Mon allégeance : L'Ordre du Phénix, ma famille & Doryan
Dim 26 Jan - 19:18



I love the unexpected...
Soledad ☽ ☾ Thomas


Les jours, les semaines, les mois avaient passés depuis que l’affreux bracelet du Blood Circle avait été ôté du poignet de Soledad. Le temps filait, la vie avait repris son cours et le quotidien avait repris ses droits. Si le climat actuel n’était pas des plus sereins, les mesures prises par le Ministère de la magie faisaient leur preuve, l’été avait été calme et rassurant. Soledad savait que ce n’était qu’une façade, mais elle devait aussi bien avouer que ça avait un côté apaisant de pouvoir reprendre un peu le cours de son existence sans avoir sans cesse la boule au ventre. Après les traumatismes de l’attaque du Ministère, elle en avait eu cruellement besoin. Aux semaines de déprime s’étaient ajouté les nuits sans sommeil, les angoisses qui lui serraient la gorge et les cauchemars désormais habituels. Elle avait fait tout son possible pour aller mieux, usé des huiles essentielles apaisantes, installé des pierres destinées à récolter les mauvaises ondes, tous ces petits trucs transmis par son abuela, celle-ci lui avait même envoyé directement du Mexique son propre mélange de thé pour l’aider à trouver le sommeil, mais les stigmates laissés par cette journée s’étaient trop profondément ancrés dans la peau de la mexicaine pour en être délogé aussi facilement. Soledad en était consciente, elle avait beau faire de son mieux, le temps était son meilleur allié dans cette guérison. Elle devait se laisser le temps, accepter ses traumas comme une part de son existence pour leur laisser le temps de guérir et de s’effacer d’eux-mêmes. Vouloir aller trop vite ne servirait à rien, en fait elle savait même que cela rendrait tout pire. Dans ce genre de cas, se voiler la face était contre-productif. La voyante ne voulait pas se réveillée un jour complètement écrasée par le poids des traumatismes qu’elle avait refoulé. Alors elle acceptait de son mieux ces blessures qui faisaient partie d’elle, après tout c’était aussi la preuve qu’elle était forte non ? Elle avait survécu, elle s’était relevée, tremblante et blessée mais tout de même debout. C’était déjà une belle revanche sur tous ceux qui ne voyaient en elle qu’une sorcière superficielle incapable de se battre pour une cause importante.

Cependant, ce n’était pas tous les jours facile de rester debout alors que la société était sans cesse menacée. Soledad trouvait alors du réconfort dans la simplicité de son quotidien -si tant est que simplicité soit un terme qui puisse s’accorder à une vie sorcière-, dans tout ce qui rythmait sa vie depuis si longtemps. Sa boutique qui avait trouvé un nouveau souffle grâce à Maxime, la boule d’énergie qu’elle avait embauchée depuis peu pour l’aider et à qui elle s’était attachée presque aussitôt, son rôle de diseuse de bonne aventure à Neverland qui ne cessait de lui apporter des surprises et des rencontres passionnantes, sa famille et ses amis, toujours aussi présents et précieux. Même ses entrainements avec Théo, qui avaient évolués par la force des choses, continuaient de représenter une constante. Au fond, l’existence de Soledad avait repris son cours, mais aussi connu quelques évolutions aussi intéressantes que réconfortantes. Et surprenantes. C’était notamment le cas du nouveau lien qui s’était tissé entre la mexicaine et Myrna O’Malley. Soledad devait bien l’avouer, elle n’avait pas imaginé un instant se lier plus que ça avec la sorcière. Bien sûr c’était une femme formidable qu’elle appréciait sincèrement, mais elle n’avait pas pensé que leur lien irait plus loin qu’une simple amitié cordiale entre deux membres de l’Ordre du Phénix. Sauf que les évènements en avaient décidé autrement, non seulement elles avaient vécu -et survécu- ensemble à l’attaque du Ministère par le Blood Circle, mais la mère de famille semblait s’être prise d’affection pour la jeune voyante. Ça, Soledad avait beau tirer ses cartes de tarot, elle ne l’avait pas vu venir. Myrna avait été là pour la relever quand le bracelet anti-magie l’avait plongé dans le désespoir. Contre toute attente, l’ancienne auror lui avait proposé de venir passer un peu de temps dans sa maison familiale, pour la couper de sa solitude et de sa déprime. Gênée, Soledad avait refusé, mais Myrna n’en avait pas démordu, n’acceptant son refus qu’à condition que la mexicaine ne passe une fois par semaine chez les O’Malley pour lui montrer qu’elle allait bien. Sol n’était pas toujours parvenu à honorer cette part du contrat, se voir couper de son don du troisième œil avait été vraiment trop difficile à vivre pour elle pour qu’elle parvienne à retrouver le moral, mais pour le reste elle s’était montré exemplaire, se présentant une fois par semaine à la maison de la sorcière pour partager avec elle un moment ou un repas. Ces visites hebdomadaires, la mexicaine n’avait pas tardé à réellement les apprécier, tant et si bien que même après que ça magie lui ait été rendue elle avait continué à les effectuer de bon cœur.

C’était donc avec en tête l’idée de rendre une petite visite à Myrna que Soledad s’était mise aux fourneaux aujourd’hui. Même au plus bas de sa forme, elle s’était fait un point d’honneur à ne jamais se rendre chez les O’Malley les mains vides, aujourd’hui ne ferait pas exception. De son abuela, la mexicaine ne tenait pas que son don de voyance, elle tenait aussi un grand nombre de recettes du Mexique et d’Amérique latine qu’elle aimait faire découvrir à ses proches. Elle avait profité de fermer le Witches Bazaar plus tôt et de ne pas travailler à Neverland ce soir pour réaliser une de ses recettes préférées : des cocadas, des petites friandises au sucre et à la noix de coco. Comme son abuelita le lui avait appris, c’était de ses propres mains qu’elle avait réalisé la recette, c’était plus satisfaisant ainsi. Bon à part pour râper la noix de coco, là Soledad voulait bien avouer qu’elle avait triché un peu et utilisé un sortilège bien utile. Mais c’était ça ou manquer de se râper les doigts toutes les deux minutes, le choix était vite fait. Et puis c’était pour la bonne cause, si elle n’avait pas à se concentrer sur garder ses doigts intacts, elle pouvait mieux se concentrer sur le résultat de sa cuisine. Ce fut donc avec ses cocadas parfaitement réussies sagement rangées dans un tupperware en verre que Soledad transplana dans un coin discret, non loin de la maison des O’Malley. Alors que la façade bleue de la maison approchait, la voyante pouvait sentir un grand sourire s’afficher sur ses traits. Ses premières visites dans cette maison n’avaient pas forcément été particulièrement joyeuses pour elle, mais maintenant elle associait à ce lieu une sensation de joie et de bien-être. Elle n’avait pas tardé à le découvrir en côtoyant Myrna puis Leah, les O’Malley semblaient avoir souvent cet effet là sur les autres.

Sauf que contre toute attente, ce ne fut aucune des deux blondes qui vint lui ouvrir après qu’elle ait frappé à la porte. Enfin, la personne était bien blonde, mais elle n’avait rien de féminine. « Oui ? » Soledad resta un instant interdite devant ce nouveau cas de figure. Elle devait bien l’avouer, elle n’avait pas pensé un seul instant que ce ne serait ni Myrna, ni Leah qui viendrait lui ouvrir. En fait, à chacune de ses visites, seules les deux femmes avaient été présentes, alors elle avait naïvement pensé que ce serait pareil aujourd’hui. Certes, elle savait que Myrna avait aussi trois fils, mais elle n’avait pas encore eu l’occasion de les croiser dans la maison familiale. « Bonjour… » Soledad s’extirpa de ses pensées pour croiser le regard bleuté du jeune homme. Puisqu’elle connaissait Sean de l’Ordre du Phénix et que Jimmy était encore étudiant à Poudlard, il ne pouvait s’agir que de Thomas, l’ainé de la famille. Son visage ne lui était pas inconnu mais ça n’avait rien d’étonnant, il avait de nombreux traits communs avec sa famille. C’était un O’Malley, il n’y avait pas de doute à avoir la dessus. Et puis Soledad était aussi aidée par les nombreuses photos de famille accrochées un peu partout dans la maison et qu’elle avait eu l’occasion de contempler lors de précédentes visites. « Oh ! Bonjour ! » Répondit-elle en écho. La mexicaine hésita un instant à lui tendre la main, elle connaissait les deux femmes de la famille mais elle ne pouvait pas en dire autant des représentants masculins. Puisque ses bras étaient chargés de son sac contenant les cocadas et qu’elle ne voulait risquer de les faire tomber, elle se contenta de lui adresser un grand sourire. « Je peux vous aider ? » Ah oui, puisqu’elle n’avait pas encore eu l’occasion de croiser le sorcier ici, il n’était peut être pas au courant de ses visites presque hebdomadaires. Il était vrai qu’habituellement Soledad ne se rendait pas chez les O’Malley à l’improviste, mais cette fois elle s’était dit que vu l’heure Myrna serait sûrement rentrée et que sa présence ne dérangerait pas. Avait-elle eu tort ? Puisqu’elle était là et qu’elle n’allait tout de même pas faire demi-tour aussi sec, autant poser la question. « Je venais vois Myrna, est-ce qu’elle est là ? » Demanda-t-elle sans se départir de son sourire enthousiaste. D’un geste, elle leva son sac pour montrer qu’elle n’était pas venue les mains vides. « J’ai quelques dulces pour elle. » Ajouta-t-elle, en cédant tout naturellement au vocabulaire espagnol qui ne cessait de se presser contre ses lèvres. Si elle n’y faisait pas attention, elle parlerait tout le temps dans sa langue maternelle, il y avait toutefois quelques ratés, mais rien qui pouvait empêcher de la comprendre. « Enfin, ce n’est pas juste pour elle. Si vous voulez en profiter vous pouvez, promis je ne lui dirai rien. » Reprit-elle joyeusement, trop lancée dans son idée pour se rappeler que si elle se doutait de qui était le sorcier en face d’elle, lui n’avait peut être aucune idée de son identité.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Anonymous
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Jeu 30 Jan - 22:11
Je n’avais pas pour habitude de venir occuper la demeure familiale durant l’absence de ma mère, mais j’aimais lui faciliter l’existence, avec des petites attentions qui, je l’espérais, lui faisait autant plaisir qu’à moi. Cuisiner ne m’avait jamais dérangé. J’avais toujours été attiré par le fait de pouvoir rendre service aux personnes à qui je tenais, leur faciliter la vie, ne serait-ce que pour une soirée…
Au fond, c’était des petites attentions, des petits gestes du quotidien qui pouvaient améliorer pas mal de choses dans la vie des gens. Je voulais être ce genre d’homme, disponible pour les miens, sympathique et agréable…

En ouvrant la porte, je ne m’attendais pas à tomber sur cette jeune femme, tout simplement parce que je ne savais pas que maman attendait quelqu’un. Je ne savais pas exactement comment les deux femmes étaient liées, mais il était clair que la nouvelle arrivée était sans doute à compter parmi les amies de ma mère.
Je n’étais pas chez moi, mais il ne me sembla pas contraire à la logique de ma mère de laisser entrer cette jeune dame ici.


« Ma mère n’est pas encore rentrée…» Elle n’allait sans doute pas tarder, alors, je n’allais décemment pas laisser cette jeune personne sur le pas de la porte. Surtout si elle apportait des choses à manger.

« Entrez, je pense que ma mère m’en voudrait de vous laisser dehors. Surtout si vous apportez à manger. »

Je ne savais pas ce qu’étaient les « dulces » dont elle parlait, mais je n’étais pas du genre à laisser passer une occasion de découvrir un mets, puisqu’elle me le proposait directement. Avais-je l’air d’être un type gourmand ? A moins que maman lui ait confié certaines choses…

« Je vais devoir vous abandonner un moment, je prépare un repas pour ma famille et je ne peux pas le rater. »

Je pris la peine de prendre sa veste pour l’accrocher au porte-manteau de l’entrée, puis je lui proposais quelque chose pour patienter. « Vous voulez un jus de pomme ? ou autre chose ? »

J’allais dans la cuisine pour prendre la boite de jus, car pour ma part, c’était bel et bien ce que j’allais consommer. Ainsi que deux verres, même si je savais bien que je n’allais pas pouvoir m’asseoir avec cette jeune dame pour discuter poliment avec elle, en attendant que ma mère revienne. Bien sûr, j’aurais pu laisser de côté mon repas, mais je ne voulais pas gâcher tant d’efforts non plus.

Je désignais les « dulces » qu’avait apportés cette mystérieuse invitée.


« Vous pouvez me dire ce que c’est ? » Tout ce qui touchait à la nourriture avait tendance à m’intéresser, au moins un peu… surtout lorsqu’il s’agissait de quelque chose que je ne connaissais pas, comme c’était le cas ici. « Désolé, mais ça m’intrigue un peu… »

Même si j’avais déjà pas mal voyagé, je ne connaissais pas cette spécialité aux accents ibériques. Je ne pouvais pas laisser passer une occasion de découvrir une nouveauté gastronomique.
Je pris une gorgée de mon jus de pomme, puis je posai le verre sur la table. Au fond, je ne savais rien de cette femme que j’avais fait entrer chez ma mère. Je lui avais d’emblée fait confiance, sous prétexte que son visage m’était vaguement connu, mais sans savoir qui elle était. J’espérais ne pas avoir commis d’erreur, mais elle ne m’inspirait aucune méfiance, alors…


« Comment vous appelez-vous ? » Cela me permettrait au moins de vérifier que son nom n’était pas parmi les personnes recherchées… mais en fait, je ne savais que penser, tout simplement. « Je suis Thomas, le fils aîné de Myrna… »

Je ne savais pas trop si elle savait qui j’étais, mais tant pis. Il y avait trop longtemps que je ne vivais plus ici pour connaitre les détails de la vie des membres de ma famille. Un bref regard à l’heure et je me relevais.

« Je suis en train de préparer des cannellonis… C’est une petite surprise pour ma mère et pour Leah… » Je ne voulais pas que tout foire, simplement parce que je voulais vraiment leur faire ce petit plaisir, même si ce n’était vraiment pas grand-chose. Au moins, la soirée pourrait se passer autour d’un plat à partager, dans la joie et la bonne humeur, et nous aurions l’occasion de bavarder tous ensemble et de nous raconter les derniers événements de nos vies respectives…

Dans ma recette, il restait encore quelques étapes importantes avant de pouvoir farcir les pâtes, et ça, c’était le moment crucial. Mes premiers essais, en Italie, avaient été assez fastidieux. Julia avait ri de moi à plusieurs reprises, en affirmant haut et fort que j’étais bien maladroit… puis j’avais eu l’idée d’utiliser un ustensile que les moldus utilisaient pour garnir des cupcakes, une sorte de grosse seringue dans laquelle le caviar d’aubergines pouvait aisément être placé pour ensuite remplir les cannellonis.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Mar 11 Fév - 23:28



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Soledad ☽ ☾ Thomas


Chez les O’Malley, Soledad avait fini par s’y sentir un peu comme chez elle. Ce n’était qu’une illusion, bien sûr, elle aimait tendrement sa propre famille et ne la remplacerait pour rien au monde. Et puis, elle n’avait même pas encore vraiment rencontré tous les membres de cette famille. Mais c’était une illusion agréable, une de celle dont on pouvait profiter allégrement sans se sentir coupable. Myrna avait le don de vous faire vous sentir comme chez vous, chez elle. Elle conférait à sa demeure une impression de chaleur et de bien-être, il était si facile de se sentir à l’aise chez les O’Malley. Soledad n’avait pas tardé à s’en rendre compte. Même quand elle venait en broyant du noir, elle était accueillie à bras ouverts, elle était même attendue, et ça faisait toute la différence. Au fil du temps, elle était devenue plus qu’une simple invitée. Elle était passée du statut de la sorcière qui venait donner des nouvelles pour ne pas inquiéter à celle qui se déplaçait bien volontiers pour passer un agréable moment. La frontière était fine, et la mexicaine n’avait pas réalisé à quel moment exactement elle l’avait franchie. Mais les faits étaient là, si elle se trouvait aujourd’hui sur le pas de leur porte ce n’était pas pour prouver à Myrna qu’elle ne broyait plus du noir, mais simplement pour profiter de sa compagnie et partager quelques gâteaux. Seul petit bémol, ce n’était pas la sorcière blonde qui lui avait ouvert, mais celui que Soledad devinait être son fils aîné. « Ma mère n’est pas encore rentrée… » Oups, c’était la preuve qu’elle aurait dû prévenir au lieu de venir à l’improviste. Dans son enthousiasme, elle n’avait pas songé à ce cas de figure pourtant parfaitement logique.

Mais était-ce si grave que ça ? Elle pouvait toujours déposer ses cocadas et faire demi-tour, cela ferait au moins une bonne surprise pour Myrna et Leah. Bien sûr, le sorcier aussi pouvait en profiter, ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas pensé à sa présence dans la maison qu’il lui serait interdit de toucher aux gâteaux. Du moins tant qu’il en laissait un peu pour les femmes de la famille, ça allait de soi. « Entrez, je pense que ma mère m’en voudrait de vous laisser dehors. Surtout si vous apportez à manger. » Un sourire fendit les traits de la mexicaine. En l’absence de Myrna, elle s’était attendue à rentrer chez elle mais cette invitation était la bienvenue. Certes, elle ne connaissait pas le jeune homme qui lui faisait face mais ce n’était pas très grave, parce qu’il avait cette même étincelle bienveillante dans le regard. De plus, il avait clairement l’air d’aimer tout ce qui touchait à la cuisine, et ça c’était un bon point pour la voyante. Manger faisait parti des petits plaisirs simples de la vie, le genre que Soledad trouvait important de savoir apprécier. Alors elle n’hésita pas à accepter l’invitation qui lui était offerte, elle laissa sa veste aux mains du sorcier avant de le suivre dans la demeure. « Je vais devoir vous abandonner un moment, je prépare un repas pour ma famille et je ne peux pas le rater. » Soledad opina du chef, compréhensive et satisfaite de voir que son impression précédente était la bonne. C’était plutôt amusant de voir qu’aujourd’hui elle n’avait pas été la seule à prendre le temps de préparer à manger pour Myrna et Leah. Au moins avec leurs deux préparations, les O’Malley auraient un repas complet. Elle aurait bien demandé à Thomas ce qu’il était en train de cuisiner mais elle se retint, elle ne voulait pas donner le sentiment de se croire ici chez elle. Si ce n’était pas sa première visite dans cette maison, c’était tout de même sa première rencontre avec le sorcier, ce n’était pas le moment de passer pour la sorcière qui fourrait son nez partout. En fait, elle avait envie de faire bonne impression.

« Vous voulez un jus de pomme ? ou autre chose ? » La boisson de prédilection des O’Malley. Ainsi ce n’était pas qu’une rumeur, ils étaient bien tous accro au jus de pomme. Soledad avait pu le vérifier avec Leah et Myrna mais ça semblait bel et bien être un point commun à toute la famille. Chacune de ses visites étaient ponctuées par un verre du breuvage, autant ne pas changer les bonnes habitudes. C’était un peu comme un rite de passage que Soledad avait remporté haut la main la première fois qu’elle avait affirmé à son amie que, oui, elle aimait le jus de pomme. « Du jus de pomme ce sera parfait, merci. » Répondit-elle en lui emboitant le pas jusqu’à la cuisine pour pouvoir y déposer sa boite remplie de cocadas. Une seconde elle se demanda si sa propre famille avait aussi un plat ou une boisson qui les réunissait à coup sûr avant de réaliser que c’était évident. Il suffisait de songer à tous les mets mexicains que préparait leur abuela. Ceux-là ne manquaient jamais d’orner la table lors de leur dîner de famille, ils étaient parfaits pour leurs rappeler leurs origines et faire hommage à leur grand-mère qui leur avait appris ces recettes. Par contre, pour en nommer un seul, cela s’avèrerait plus compliqué, il y en avait bien trop qui parvenaient à la fois à contenter leur estomac et à leur mettre du baume au cœur. « Vous pouvez me dire ce que c’est ? » Son verre à la main, Soledad s’extirpa de ses pensées. Elle posa un regard interrogateur sur le sorcier avant de réaliser qu’il désignait sa boite. « Désolé, mais ça m’intrigue un peu… » La mexicaine eut un sourire pétillant. A ses yeux la curiosité n’était pas forcément un vilain défaut, en tant que voyante elle aurait été particulièrement hypocrite de penser le contraire. Elle passait ses soirées à Neverland à se plonger dans le futur des autres, il lui suffisait de tirer quelques cartes ou de lire une seule ligne de la main pour en apprendre plus sur quelqu’un qu’en une heure de conversation. Non, la curiosité n’était pas une mauvaise chose, elle avait juste besoin d’être utilisée à bon escient. « Ce sont des cocadas, des petits rochers à la noix de coco. » Expliqua-t-elle en se saisissant de son récipient et en ouvrit le couvercle pour dévoiler les petits gâteaux ronds et dorés. Elle avança un peu la boite vers le sorcier pour qu’il puisse humer le léger parfum de noix de coco qui se dégageait des préparations. Rien que l’odeur suffisait à donner faim à Soledad. Elle la transportait aussi dans un autre pays, un autre temps où son abuela se trouvait à ses côtés pour lui transmettre sa recette. Dommage que cette impression là elle ne puisse pas la partager. « Dulces veut dire douceurs en espagnol. Et vous pouvez me croire, ils portent bien leur nom, vous n’avez jamais rien mangé d’aussi doux ! » Reprit-elle avec un grand sourire. D’accord, elle n’était pas vraiment objective. Cette recette était celle de sa famille, celle qu’elle faisait depuis l’enfance. Elle était chargée de souvenirs alors bien sur que pour elle, elle était parfaite. Mais tout de même, elle mettait le sorcier au défi de trouver mieux que les cocadas.

Soledad reposa sagement sa boite pleine de gâteaux sur le plan de travail de la cuisine. Ces petites choses étaient une vraie tentation et elle prenait sur elle pour ne pas plonger sa main dedans et en piquer quelques-uns. Elle se raisonna néanmoins, c’était pour Myrna qu’elle avait fait ces cocadas, par pour satisfaire sa gourmandise personnelle. Le sorcier lui offrit la distraction parfaite pour arracher son esprit des gâteaux parfumés. « Comment vous appelez-vous ? » La mexicaine le regarda, un peu surprise. Elle ne lui avait pas dit son nom ? Vraiment ? Maintenant qu’il le disait c’était peut-être bien vrai, elle était partie dans son explication et s’était laissée emportée. Oups, qu’elle piètre invitée elle faisait. « Je suis Thomas, le fils aîné de Myrna… » Soledad hocha la tête avec conviction, au moins ça elle l’avait deviné correctement. Bon, en même temps ça n’avait pas été un exercice bien difficile. Myrna avait trois fils. Elle connaissait Sean de l’Ordre et savait donc que ce n’était pas de lui qu’il s’agissait. Quant à Jimmy, elle savait qu’il était encore étudiant à Poudlard alors il ne pouvait décemment pas être celui qui lui avait ouvert la porte. Le sorcier n’avait plus vraiment l’air d’un étudiant, il fallait bien le dire. Ce qui ne laissait plus que Thomas, l’ainé de la famille. Pas besoin de recourir à son tarot pour deviner juste, surtout que Soledad avait eu plusieurs fois l’occasion de contempler des photos de famille des O’Malley. Au final, savoir à qui elle avait à faire avait été assez évident, il lui avait suffit d’être observatrice. Par contre, l’inverse n’était franchement pas aussi facile. La mexicaine n’imaginait pas que Myrna se baladait avec des photos de ses amis pour montrer à ses enfants, même si cette idée la faisait sourire. « Oh, pardon je ne me suis même pas présentée ! Je suis Soledad. » S’exclama-t-elle aussitôt, embarrassée d’avoir oublié un élément aussi simple et essentiel. « Velasquez. » Ajouta-t-elle pour au moins faire les choses bien en lui donnant son identité complète. Avec un peu de chance il ne la prendrait pas pour une malpolie dénuée de savoir-vivre. Quoique, c’était peut être une crainte un peu exagérée, elle s’était tout de même présentée avec une boite remplie de petits gâteaux moelleux. Ça devait au moins rattraper son impolitesse.

« Je suis en train de préparer des cannellonis… C’est une petite surprise pour ma mère et pour Leah… » Soledad haussa les sourcils, agréablement surprise. Ainsi Thomas n’était pas seulement gourmand, il était aussi cuisinier ! Voilà qui expliquait le parfum délicat qui se répandait dans la maison. La voyante n’avait pas réussi à mettre le doigt dessus un peu plus tôt mais maintenant qu’elle en savait plus, ça lui rappelait bien les senteurs de l’Italie. Une odeur particulièrement prometteuse. « Quelle bonne idée ! » S’exclama-t-elle avec un enthousiasme sincère. Des cannellonis, le plat familial et réconfortant parfait. Bizarrement, les O’Malley n’avaient pas d’origines italiennes mais Soledad n’avait pas de mal à les imaginer attablés devant ce type de repas. C’était le genre de moment vivant, fait de rire et de partage qui allait bien avec ce que dégageait cette famille. « Vous faites tout maison ? Je peux vous aider ? » Demanda-t-elle un peu impulsivement. Maintenant qu’elle y faisait attention, elle avisait une casserole qui mijotait tranquillement sur le feu. Des ustensiles un peu partout prouvaient que le sorcier n’avait pas cédé à l’appel de la magie pour réaliser sa recette. Une seconde, cela rappela à Soledad la discussion qu’elle avait eu à Sainte Mangouste avec Phobos le médicomage sur la magie qui prenait le pas sur la vie des sorciers. Au moins Thomas n’avait pas l’air totalement dépendant de ses sortilèges. Mais cela voulait aussi dire que sa recette était plus longue et délicate à préparer. Puisqu’il avait invité la mexicaine à entrer, autant qu’elle en profite pour lui donner un coup de main. « Je me débrouille bien en cuisine, mes cocadas en sont la preuve, je ne gâcherai pas tout. Dites-moi juste quoi faire, ma cuisine de prédilection est celle d’Amérique latine, je ne suis pas habituée à la cuisine italienne. » Argumenta-t-elle avec conviction. Soledad savait cuisiner, son abuela et sa mère s’en étaient assurés. Certes, elle n’était pas habituée aux recettes de l’Italie, mais elle pouvait apprendre, en fait elle ne demandait que ça. Elle aimait ses recettes d’Amérique latine, mais ça ne faisait pas de mal d’élargir ses horizons. « Et puis vous n’allez tout de même pas me laisser attendre toute seule dans le salon ? » Voilà qui deviendrait presque gênant. Soledad avait beau ne pas être chez elle, elle ne s’imaginait pas rester tranquillement assise dans le canapé pendant que Thomas travaillait de son côté. Ce serait vraiment étrange, et un peu ennuyant aussi. Elle n’oubliait pas qu’il s’agissait de la surprise du O’Malley, loin d’elle l’idée de lui piquer la vedette ou de s’imposer, mais elle avait toujours préféré être active. D’ailleurs en parlant de s’imposer, une idée lui traversa soudainement l’esprit. « Oh, à moins que vous ne préfériez rester seul ? » Demanda-t-elle vivement, prête à reprendre sa veste et à prendre congé si elle se rendait compte que sa présence gênait le sorcier. Elle avait déjà fait une boulette en omettant de se présenter, pas la peine d’en faire une deuxième, bien plus embarrassante cette fois.

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Anonymous
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Mer 4 Mar - 17:24
Dans la famille, nous n’avions jamais été des gens bizarres, rétifs ou peu ouverts. Nous étions, chacun à notre manière, des engrenages logiques, faisant partie d’un tout… Et même s’il y avait parfois des tensions au sein de notre famille, nous avions besoin les uns des autres…
C’était pour cela qu’il m’arrivait régulièrement de revenir dans la maison familiale. Un manque que je ne m’expliquais pas autrement que par le fait que nous étions une famille soudée et unie, malgré parfois quelques différends, notamment avec mon petit frère, Sean. Mais cela n’entachait pas nos relations plus que cela.

Ici, donc, puisque cette jeune femme était là et qu’il s’avérait qu’elle était assez proche de maman pour avoir l’air de se sentir un peu chez elle, je n’allais pas faire la fine bouche ou le gardien des lieux. Ce n’était ni mon genre, ni mon rôle.
Et puis, je tenais à réaliser un vrai bon repas, digne de ce nom, pour ma mère et ma sœur, alors, je ne voulais pas tout rater.

Je servis son jus de pommes à l’invitée surprise du jour, qui m’avait suivi dans la cuisine. Elle avait posé ses petites pâtisseries et j’étais tout de même curieux de savoir de quoi il s’agissait précisément – rien que le fait qu’il s’agisse de pâtisseries, cela m’intéressait, je devais bien le reconnaître.
Elle m’expliqua alors que c’était des petits gâteaux, originaires du Mexique, préparés à base de noix de coco. Aïe. J’aimais beaucoup tout ce qui était sucré, mais la noix de coco, c’était une saveur qui ne me plaisait pas toujours.


« C’est original… Je ne connaissais pas. Je ne suis encore jamais allé au Mexique.»

Je commençais seulement à voyager en Amérique du Sud, il me fallait un peu de temps pour visiter les différents pays qui m’intéressaient là-bas, mais je songeai un instant que cette jeune femme pouvait peut-être me faire part de quelques endroits incontournables de cette région du monde. Cela pouvait être une conversation plus qu’intéressante.
J’appris donc qu’elle s’appelait Soledad Velasquez. J’avais déjà entendu son nom quelque part, mais pour l’heure, je ne savais pas dire où ni quand. Mais cela me reviendrait sans doute plus tard, je ne m’inquiétais pas de cela.


« Enchanté, Soledad… »

Je m’étais servi un verre de jus également et donc, dans la cuisine de ma mère, puisque c’était là que nous nous trouvions toujours, je levai mon verre à sa santé, tout en disant cela.

Je n’avais pas l’habitude de cuisiner devant des personnes que je ne connaissais pas et sa proposition de m’aider éveilla plusieurs questions en moi. Je n’aimais pas faire mauvaise impression…et si je faisais preuve de maladresse ? ou de distraction ? Si je faisais brûler quelque chose en étant un peu perdu dans mes pensées ou en ne mélangeant pas assez ?


« Euh… » Je me passai une main sur l’arrière du crâne, en signe de réflexion.

Elle proposait de m’aider et, comme elle le disait si bien, cela n’aurait pas été très galant de ma part… ni très correct, d’ailleurs, de la laisser attendre toute seule à côté. Alors, je finis par lui donner une mission pendant laquelle nous pourrions continuer facilement à bavarder.


« Ce n’est pas dans mes habitudes de cuisiner avec quelqu’un… on faisait cela, quand j’étais petit, avec ma mère, mais depuis, j’ai toujours cuisiné seul… Alors, n’hésitez pas à me dire si je suis désagréable, trop exigeant ou autre… Je n’ai pas très envie de vous gâcher la vie.»

Je lui tendis le basilic et l’origan frais, et je pris deux éclats d’ail et un oignon de taille moyenne. « Oh ce n’est pas une recette compliquée, mais elle demande du temps et de la patience… C’est une amie napolitaine qui m’a appris à faire cela… »

En Italie, tout le monde semblait tellement maîtriser les plats du genre que j’avais eu envie d’en apprendre le plus possible. Et Julia s’était sacrifiée pour m’enseigner des choses que je n’aurais pas étudiées dans des livres.

« Dans la casserole, j’ai préparé du caviar d’aubergines… c’est une sorte de tapenade, à base d’huile d’olive, d’ail, d’herbes aromatiques et… d’aubergines, évidemment. » J’ouvris le couvercle pour tourner un peu dans la casserole où cuisait le tout à petit feu. « La deuxième étape, c’est la préparation de la sauce napolitaine, avec uniquement des ingrédients frais… Donc, si vous voulez bien m’aider, nous allons émincer les herbes, l’oignon et l’ail, puis il faudra s’attaquer aux tomates… »

J’avais opté pour des variétés anciennes de tomates, car le mélange des saveurs des différents fruits rendait la sauce bien meilleure, car plus nuancée… certaines tomates étaient plus sucrées, d’autres plus juteuses… c’était l’harmonie de l’ensemble qui créait le délice.

« En soi, c’est vraiment plutôt simple… Et on peut faire ce plat avec ce qu’on veut… Pour les amateurs de viande, on ajoute un peu de haché dans la sauce napolitaine, pour ceux qui n’aiment pas les aubergines, on peut farcir les cannellonis avec des épinards et de la ricotta, ou bien des poireaux à la crème… Je préfère faire cela avec des préparations à base de légumes, on a tendance à manger un peu trop de viande, dans notre culture… »

Et sans être végétarien, j’aimais, de temps en temps, faire un repas sans viande, aussi pour le principe, de plus en plus répandu dans le monde moldu, de limiter son empreinte écologique en limitant sa consommation de protéines animales.

« Alors, ça vous dit toujours de me donner un petit coup de main ? » lui demandai-je avec un sourire.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Lumos
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Jeu 19 Mar - 22:00



I love the unexpected...
Soledad ☽ ☾ Thomas


Le partage faisait partie de ces valeurs qui suivaient Soledad depuis toujours. Elle avait été élevée ainsi, dans le partage, l’ouverture et la bienveillance. Elle avait grandi non seulement entourée de sa famille, mais également de toute une communauté au Mexique. Il en allait ainsi dans son quartier à Juarez, les barrières n’étaient pas les mêmes et la méfiance n’était pas de mise, ou du moins elle n’était pas le réflexe premier. Les voisins se parlaient sans se juger, échangeaient sans se comparer, ce n’était pas parfait, ça ne changeait pas une vie, mais ça faisait toute la différence. La vie était toute autre au Royaume Uni et il avait fallu un peu de temps à la jeune sorcière pour s’y habituer. Être propulsée du jour au lendemain dans un univers totalement inconnu, où même la langue était différente, n’avait pas été simple. Rien n’était pareil, cependant ça ne l’avait pas empêché de conserver son caractère solaire. Mieux, elle s’y était accrochée pour combattre la grisaille qui envahissait bien trop souvent son pays d’adoption à son goût. Le Mexique n’était pas parfait, loin de là, Soledad en était consciente, mais il restait son pays d’enfance, elle le porterait toujours en elle. Elle ne manquait pas d’y faire honneur dès que l’occasion se présentait, et souvent cela venait sous la forme de la nourriture, que ce soit des plats traditionnels de ce pays où ceux que son abuela avait tenu à lui apprendre tant qu’elle en avait eu le temps. Et bien sûr, c’était là aussi que le partage entrait en jeu, parce que c’était bien connu, la nourriture était toujours meilleure quand elle était partagée. Ces derniers temps, c’était surtout avec les représentantes féminines des O’Malley que la mexicaine partageait les plats de son pays, elle se faisait un point d’honneur de ne jamais venir les mains vides chez elles. C’était l’occasion parfaite pour faire découvrir ses recettes favorites et donner un aperçu de ce qu’offrait sa patrie d’origine comme mets les plus fameux.

Aujourd’hui, ce n’était pourtant pas les deux sorcières qui avaient l’exclusivité de sa recette du jour, mais bien l’ainé de la famille, seul présent dans la demeure à son arrivée. Ce n’était pas bien grave, Myrna et Leah auraient une surprise de plus à leur retour chez elles, voilà tout. En attendant, Soledad se faisait un plaisir de présenter ses cocadas à Thomas, vantant leurs mérites à grand renfort d’adjectifs colorés. Le tout en toute objectivité bien sûr. Cependant, la voyante était assez observatrice pour remarquer qu’elle n’avait pas exactement fait mouche avec le sorcier. « C’est original… Je ne connaissais pas. Je ne suis encore jamais allé au Mexique. » Ah oui, original n’était pas vraiment le qualificatif que la brune aurait aimé entendre à propos de ses patisseries. Tout en s’efforçant d’ignorer le petit pincement de déception causé par le choix de ce terme, Soledad habilla ses lèvres d’un sourire. Tout le monde ne pouvait pas aimer toutes ses recettes, ce n’était pas la fin du monde. Et puis, si Thomas n’aimait pas ses cocadas, cela voulait dire qu’il allait en rester plus pour sa mère et sa sœur. Si elles, elles les appréciaient elles auraient de quoi en profiter. La brune choisie de se concentrer sur la deuxième partie de la déclaration du sorcier. « Mettez-le vite sur la liste de vos prochaines destinations alors, c’est un très beau pays. » Répondit-elle avec enthousiasme. D’accord, là non plus elle n’était clairement pas objective. Mais elle n’y pouvait rien, c’était de son pays qu’ils parlaient là, elle avait beau ne plus pouvoir y aller, elle en gardait de magnifiques souvenirs et une nostalgie profonde. Elle voulait le partager avec tout le monde, et surtout ses amis, c’était ainsi qu’ils saisiraient réellement ce qui faisait son essence, la personne qu’elle était une fois toutes les habitudes anglaises oubliées. Mais tout de même, il fallait dire les choses comme elles étaient, le Mexique offrait de beaux paysages et une histoire passionnante, patrie d’origine ou pas, c’était un pays qu’elle conseillait à tous les voyageurs.

Un verre de jus de pomme à la main -est-ce que celle famille buvait autre chose ? Le mystère restait entier- les présentations furent enfin faites. Soledad n’arrivait pas à croire qu’elle avait pu oublier cette étape si importante mais heureusement son hôte du moment ne paraissait pas s’en offusquer. Quelle première impression elle aurait fait sinon. « Enchanté, Soledad… » A son tour, la sorcière leva son verre pour saluer le O’Malley avant d’en boire une gorgée. De ce qu’il lui avait expliqué, il était en pleine préparation d’un plat pour sa famille, d’ailleurs vu l’état de la cuisine et la bonne odeur qui envahissait la pièce, ça ne laissait aucun doute. Puisque Soledad avait été invitée à attendre l’arrivée de Myrna, elle se proposa tout naturellement pour aider Thomas. Elle ne voulait pas s’imposer, cette surprise n’était pas la sienne, non la sienne se trouvait bien sagement dans une boite en verre à attendre l’arrivée du reste de la famille, mais elle ne se voyait pas rester assise en silence dans le salon des O’Malley pendant que l’aîné s’affairait en cuisine. Elle ne voulait pas donner l’impression de traiter cette maison comme la sienne mais rester seule n’était pas non plus une option qui l’attirait particulièrement. Puisqu’elle était là et qu’elle se débrouillait bien en cuisine, autant donner un coup de main. Ce serait l’occasion parfaite d’apprendre à connaitre un peu Thomas mais aussi de s’initier à une recette inconnue. « Euh… » Si la mexicaine ne voyait que des avantages à sa proposition, ça n’avait pas l’air d’être le cas du sorcier. Oups, avait-elle encore fait une boulette ? Thomas avait-il le sentiment qu’elle était sans gêne, qu’elle essayait de s’imposer ? Elle qui avait juste voulu aider se demandait maintenant si elle n’aurait pas eu mieux fait de siroter son verre de jus de pomme en silence. « Ce n’est pas dans mes habitudes de cuisiner avec quelqu’un… on faisait cela, quand j’étais petit, avec ma mère, mais depuis, j’ai toujours cuisiné seul… Alors, n’hésitez pas à me dire si je suis désagréable, trop exigeant ou autre… Je n’ai pas très envie de vous gâcher la vie. » Oh mais ce n’était que ça ? Un éclat de rire faillit échapper à la voyante, elle s’était laissé emporter par ses craintes pour rien apparemment. Un sourire aux lèvres, elle observa Thomas. Ce qu’il lui disait tranchait clairement avec l’impression qu’il donnait. Elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses, elle-même aimait beaucoup jouer là-dessus puisqu’elle savait exactement quelle image elle offrait aux autres, mais elle imaginait mal ce sorcier si accueillant se transformer soudainement en tyran. « Oh, tout de suite les grands mots, je suis sûre que vous exagérez ! » S’exclama-t-elle avec un léger rire. Non mais franchement, « lui gâcher la vie », il y allait fort tout de même. A moins qu’il ne se mette à lui hurler dessus parce qu’elle n’éminçait pas assez bien les herbes à son goût -en mode Gordon Ramsey sous exta quoi-, Soledad estimait qu’il n’y avait pas grandes chances que cette collaboration se passe mal. En fait ces chances étaient même quasiment nulles, Thomas avait été élevé par Myrna après tout. La mexicaine connaissait assez la sorcière pour savoir que ses enfants avaient été élevés mieux que ça. Certes, ils avaient tous leur caractère, mais ils n’étaient pas des brutes.

Malgré son avertissement, Thomas fini par céder. Tant mieux, Soledad n’imaginait rien de plus gênant que de rester immobile dans le salon d’une famille autre que la sienne alors que l’ainé était présent dans la maison. « Oh ce n’est pas une recette compliquée, mais elle demande du temps et de la patience… C’est une amie napolitaine qui m’a appris à faire cela… » Avec un hochement de tête, elle se saisit des herbes aromatiques que le sorcier lui tendait. La patience, elle pouvait faire, à ses yeux les meilleures choses prenaient souvent du temps. Elle ne se précipitait donc jamais, cela lui servait beaucoup en divination mais elle avait appris à le mettre en pratique dans d’autres aspects de sa vie. « Dans la casserole, j’ai préparé du caviar d’aubergines… c’est une sorte de tapenade, à base d’huile d’olive, d’ail, d’herbes aromatiques et… d’aubergines, évidemment. » Soledad ne put s’empêcher de s’approcher un peu quand Thomas ouvrit la casserole pour mélanger la sauce. L’odeur était vraiment divine, c’était difficile d’y résister. Même si la recette n’était pas compliquée, elle promettait de faire un fameux dîner ! « La deuxième étape, c’est la préparation de la sauce napolitaine, avec uniquement des ingrédients frais… Donc, si vous voulez bien m’aider, nous allons émincer les herbes, l’oignon et l’ail, puis il faudra s’attaquer aux tomates… » Nouvel hochement de tête de la part de la mexicaine. Elle se retint de justesse de sortir un « chef, oui, chef », peut-être qu’elle aurait bien rit mais elle ne voulait pas donner l’impression au O’Maley qu’il lui donnait des ordres et qu’elle le vivait mal. Il craignait déjà sans raison de passer pour un sorcier désagréable, pas la peine de l’embêter avec ça. « En soi, c’est vraiment plutôt simple… Et on peut faire ce plat avec ce qu’on veut… Pour les amateurs de viande, on ajoute un peu de haché dans la sauce napolitaine, pour ceux qui n’aiment pas les aubergines, on peut farcir les cannellonis avec des épinards et de la ricotta, ou bien des poireaux à la crème… Je préfère faire cela avec des préparations à base de légumes, on a tendance à manger un peu trop de viande, dans notre culture… » Soledad n’était pas une grande habituée de la cuisine italienne mais apparemment elle était bien la seule dans cette pièce. Les réflexions de Thomas étaient intéressantes, ces recettes avaient l’air de laisser pas mal de place à l’imagination, peut-être que la voyante ferait bien de s’y intéresser un peu plus.

« Alors, ça vous dit toujours de me donner un petit coup de main ? » Soledad se saisit d’une planche à découper qui trainait derrière l’évier et piocha un couteau à l’air parfaitement aiguisé. Son attirail en main, elle se tourna vers Thomas, un grand sourire sur les lèvres. « Bien sûr ! » Lui lança-t-elle avec enthousiasme. Avisant un espace libre où elle ne gênerait pas, elle y déposa ses affaires. « Si vous vouliez me faire peur c’est loupé. Il faudra faire mieux que ça, je suis plus coriace que j’en ai l’air. » Plaisanta-t-elle en lançant un coup d’œil au sorcier. Elle était coriace Soledad, elle en tirait une certaine fierté mais elle savait aussi que beaucoup se laissaient aveugler par son apparence douce et apprêtée. Les craintes de Thomas étaient cependant infondées, s’il avait des critiques à lui faire, elle saurait y faire face sans se briser comme une petite chose fragile. Bon, sauf peut-être s’il se mettait à lui hurler dessus en lui jetant des ingrédients à la figure, mais elle doutait franchement qu’ils en arriveraient là. Sans se départir de son sourire, elle reporta ses prunelles sur les herbes qu’elle avait à émincer. Tant qu’à faire elle préférait éviter de se couper un doigt devant un presque inconnu, elle avait envie de lui montrer qu’elle s’ne sortirait parfaitement, pas d’enchainer boulette sur boulette. « C’est dans vos habitude de faire ce genre de surprise à votre famille ou vous cherchez à les amadouer pour quelque chose ? » Demanda-t-elle après un instant de silence, alors que l’odeur du basilic fraichement coupé venait lui chatouiller le nez. Puisqu’ils allaient passer un petit moment ensemble, autant en profiter pour discuter un peu. Soledad était curieuse d’apprendre à connaitre l’ainée de la famille O’Malley mais elle espérait que ses questions ne seraient pas mal prises. Elle tentait de maintenir une atmosphère détendue après tout, pas de lancer un interrogatoire. Son premier bouquet d’herbe émincé, elle se tourna vers Thomas. « Ca fait un moment que je passe régulièrement voir Myrna et Leah, c’est étonnant qu’on ne se soit pas croisé plus tôt. » Souligna-t-elle avec un léger sourire. Et quand ils se croisaient enfin il fallait qu’ils se trouvent que tous les deux. Le hasard devait bien s’amuser.

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mer 1 Avr - 23:15
En venant dans la demeure familiale, je ne m’étais certainement pas attendu à tomber sur une jeune femme autre que ma sœur… et encore, je savais bien qu’à cette heure-là, il n’y avait normalement personne à la maison… Enfin, j’étais plutôt du genre à m’accommoder des imprévus, surtout quand ils étaient plutôt agréables…
En l’occurrence, je n’aurais jamais pensé croiser ici une jeune femme que je n’avais jamais vue à la maison. Enfin, je ne venais plus aussi souvent qu’avant, c’était vrai aussi, mais je constatai tout de même que j’avais dû louper pas mal de choses ces derniers temps… Et notamment cette jeune femme, du coup.

Je n’étais pas spécialement très doué pour parler aux femmes. Il faut dire aussi, à ma décharge, que je n’avais pas eu énormément d’histoires d’amour dans ma vie et que je considérais toujours ma mère et ma sœur comme « les femmes de ma vie », celles qui en faisaient partie depuis toujours et qui en feraient toujours partie. Les quelques romances que j’avais vécues n’avaient pas abouti sur une relation suffisamment sérieuse et durable pour que je présente la demoiselle à ma mère, pour tout dire, alors…
En fait, j’étais peut-être même plutôt maladroit, car le petit changement dans l’expression du visage féminin ne m’échappa pas. J’avais gaffé. Moi qui essayais toujours d’éviter de blesser les gens, j’avais commis une erreur en choisissant mes mots… Et je crus bon de me justifier.


« Désolé, je… n’aime pas trop la noix de coco… » Et c’était sans doute l’une des seules saveurs sucrées dont j’avais même du mal à respirer le parfum… Je ne savais pas d’où me venait cela, mais il n’y avait rien à faire, je n’avais jamais aimé… « Oh, le Mexique est déjà sur ma liste… mais je voudrais finir un petit tour d’Europe avant de commencer à visiter les pays d’outre Atlantique… Il y a tellement de choses à voir, partout dans le monde… »

Parler de voyages, ça, c’était mon domaine. Je rêvais depuis toujours de faire le tour du monde, c’était un de mes objectifs à atteindre… et je profitais donc des congés scolaires pour voyager le plus possible. Et puisqu’elle me parlait du Mexique, je n’hésitais pas à lui poser des questions…

« Donc, Soledad, si je prévois d’aller au Mexique, je peux compter sur vous pour me donner des conseils ? Car, franchement, j’ai bien envie de visiter la région du Yucatán, mais j’imagine qu’il y a beaucoup d’autres choses intéressantes à voir… »

Nous allions donc cuisiner ensemble, et je trouvais cela un peu gênant de donner mes instructions pour la préparation du plat… Un plat qui n’avait rien de bien sorcier – évidemment – mais qui prenait du temps à préparer… enfin, je ne savais pas si c’était la situation qui était gênante ou moi qui étais gêné… J’avais bien pu voir que la jeune femme était jolie, mais je n’osais pas trop la regarder, pour ne pas paraître impoli ou mal élevé…
D’ailleurs, quand je réfléchissais, après coup, à ce que j’avais pu dire, je me trouvais un peu idiot. Oui, j’avais exagéré… même avec mes élèves, je n’étais pas le genre à être désagréable ou à leur en demander plus que ce qu’ils n’arriveraient à faire… j’étais plutôt le genre d’enseignant à miser sur le positif, à encourager les adolescents à donner le meilleur d’eux-mêmes, et à les féliciter sincèrement pour leurs progrès…


« Oui, j’exagère… je ne pense pas pouvoir devenir comme ça…»

Même lorsque je me mettais en colère, en réalité, j’étais incapable de péter les plombs sur des gens… Même Sean, qui pourtant pouvait se révéler être plus énervant que tous mes élèves réunis, n’arrivait pas à me rendre vraiment agressif ou violent… Ce n’était juste pas dans mon caractère et cela ne le serait jamais. J’étais trop « doux » pour cela. Plutôt le genre à chercher une solution qui puisse contenter tout le monde, sans qu’il n’y ait de frustration…

Je me lançais donc dans les explications de la recette, avec quelques détails pour que tout soit bien clair, même si je me doutais bien que la jolie Mexicaine avait plus de facilités à comprendre les choses que certains de mes élèves avec qui je devais déployer énormément de patience… Elle, rien qu’à la voir prendre les herbes et les découper, je pouvais bien me rendre compte qu’elle était plutôt capable de faire les choses… et de les faire bien, surtout.
Elle m’avait écouté avec attention, au fur et à mesure, et puis nous avions pu nous y mettre sérieusement… et je devais reconnaître que son sourire était tout à fait charmant. Mais celui que je lui rendis devait être bizarre, à moins que je n’aie rougi. Je n’en savais rien, nous n’avions jamais installé de miroir dans la cuisine, ni même pensé à en mettre un, d’ailleurs.

Chacun se mit donc au travail, avec une certaine concentration, qui trahissait peut-être cette situation étrange de cuisiner ensemble, sans vraiment se connaître… Et la conversation reprit. Elle me demanda s’il était dans mes habitudes de préparer des surprises culinaires pour mes proches ou si j’avais besoin de les amadouer. Cela me fit rire un peu. En fait… je n’avais jamais pensé qu’il pouvait être perçu comme une tentative d’amadouer ma mère et ma sœur, que de cuisiner pour elle…


« Eh bien, en fait… J’aime surtout leur faire plaisir. Je ne les vois pas assez souvent pour être présent tous les jours, alors, c’est une façon de pouvoir passer une soirée ensemble, autour de la table, sans que ma mère n’ait à aller s’affairer en cuisine… si tout est prêt quand elle rentre, c’est parfait pour moi. »

Autant lui dire la vérité, après tout. Je n’avais pas à cacher quoi que ce soit et il me semblait que mes motivations étaient plutôt sympathiques.
Mais comme elle le soulignait, c’était la première fois depuis qu’elle venait souvent ici, qu’elle me voyait…


« Il faut dire, aussi, que je passe près de dix mois par an à Poudlard… et lors des vacances, vous aurez compris que j’aime bien découvrir un peu autre chose que ce pays. » Je finis tout de même par lui demander ce qui me brûlait les lèvres depuis tout à l’heure. « Mais, du coup… et désolé si c’est indiscret, comment connaissez-vous ma mère et ma sœur ?»
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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Métier : Co-gérante du Witches Bazaar et diseuse de bonne aventure au cirque Neverland sous le pseudonyme de "La Catrina". Intervenante occasionnelle aux cours de divination à Poudlard. Sorcière accréditée auprès du Ministère de la magie.
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Soledad ☽ ☾ Thomas


S’il y avait quelque chose que Soledad ne faisait que rarement, c’était bien camoufler intentionnellement ses émotions. Oh, elle savait jouer un rôle quand c’était nécessaire. Quand elle officiait en tant que diseuse de bonne aventure à Neverland par exemple, là elle s’efforçait de se mettre dans la peau de son personnage de scène : La Catrina, qu’elle entourait d’une aura de mystère qui ne manquait pas de faire frissonner ses visiteurs. Et puis il y avait aussi tous ces moments où elle profitait de son apparence pour récolter des informations. Elle était jolie, Soledad, et elle en était consciente, après tout le soin qu’elle portait à son apparence ça aurait été dommage de ne même pas le voir. Mais surtout, elle savait que son joli minois et ses vêtements choisis avec soin renvoyaient d’elle l’image d’une sorcière frivole et superficielle, d’une sorcière dont personne ne se méfiait et surtout que tout le monde sous estimait. Et ça, elle n’avait pas manqué d’en faire une force, jouer les ingénues ne lui posait aucun problème si ça pouvait lui permettre de récolter des informations pour le compte de l’Ordre ou de prendre par surprise des sorciers qui la classaient trop rapidement dans la catégorie des sorcières faibles. Mais tout ça, c’était bien les seuls moments où elle se glissait dans la peau d’une autre. Et encore, elle ne devenait pas totalement une autre personne, elle se contentait de jouer avec certains traits de son caractère ou de son physique pour obtenir l’effet voulu. C’était un peu trompeur, un peu manipulateur, elle voulait bien l’admettre, mais cela avait fait ses preuves, alors pourquoi s’en priver ? Le plus important c’était que quand elle était entourée des siens, Soledad ne jouait jamais un rôle. A ses yeux c’était inutile, elle n’avait pas à avoir honte de qui elle était, de son caractère, de son physique ou de ses centres d’intérêts, si les autres ne pouvaient pas en faire de même alors c’était qu’ils n’avaient pas leur place dans sa vie.

Il n’y avait donc pas de masque sur ses traits lorsque Thomas qualifia ses cocadas préparés avec amour d’original. Malgré le sourire polit qui habillait ses lèvres en toutes circonstance, il put certainement voir dans ses prunelles le brin de déception causé par cette appellation somme toute peu flatteuse. « Désolé, je… n’aime pas trop la noix de coco… » Soledad ouvrit de grands yeux, gênée de constater qu’elle provoquait… Eh bien oui, de la gêne chez le sorcier. Décidément à ce rythme là ils allaient passer chaque instant ensemble à enchainer les excuses. La mexicaine réfréna une envie de s’excuser de nouveau à son tour, ah non sinon ils n’allaient jamais s’en sortir. A la place, elle hocha la tête d’un air entendu, bien décidée à clore ce chapitre avant qu’ils ne se répandent en excuse jusqu’à ce que Myrna rentre. « Ne vous excusez pas. Voyons le positif, s’ils ne vous plaisent pas, ça en fera plus pour Myrna et Leah. » Lança-t-elle avec philosophie, pas vexée le moins du monde par son aveu. Il était vrai que la noix de coco était une saveur assez particulière, si ses desserts ne lui plaisaient pas tant pis, Soledad savait que d’autres en profiteraient tout de même. La brune était habituée à toute sortes de saveurs exotiques et d’épices variées grâce à la nourriture de son abuela qui avait bercé son enfance et des recettes de famille avec lesquelles elle avait grandi par la suite. Elle aimait les faire découvrir à d’autres mais elle savait que ça ne pouvait pas marcher à tous les coups. En revanche, ce qui ne manquait pas de rencontrer un franc succès, c’était bien son pays en lui-même. Et il y avait de quoi ! Le Mexique était un pays magnifique qui offrait des paysages à couper le souffle -on sent que j’aimerais aller au Mexique ou pas trop encore ?. Soledad n’hésitait pas à recommander de le visiter et Thomas n’y échappa pas. « Oh, le Mexique est déjà sur ma liste… mais je voudrais finir un petit tour d’Europe avant de commencer à visiter les pays d’outre Atlantique… Il y a tellement de choses à voir, partout dans le monde… » Nouvel hochement de tête de la part de la voyante. Il avait raison, le monde entier regorgeait de pays fantastiques, mais c’était terriblement dur pour elle de reconnaitre que son pays d’origine n’était pas le plus beau de tout. Elle n’était vraiment, mais alors vraiment pas objective sur ce coup là. « Donc, Soledad, si je prévois d’aller au Mexique, je peux compter sur vous pour me donner des conseils ? Car, franchement, j’ai bien envie de visiter la région du Yucatán, mais j’imagine qu’il y a beaucoup d’autres choses intéressantes à voir… » Le sourire de la sorcière se fit franchement enthousiaste. Alors là, il ne savait pas à qui il s’adressait ! S’il voulait être ensevelit d’informations et de renseignements en tout genre sur le Mexique, il avait choisi la bonne personne. Particulièrement frustrée de ne pouvoir retourner dans la ville de son enfance à cause du Cartel qui y régnait, Soledad s’était rapidement mise en quête de la moindre information intéressante sur sa terre d’origine. Livres d’histoire, grimoires de géographies, tout y passait, elle avait même mis à contribution son abuela qui avait gentiment accepté de lui envoyer tous les ouvrages intéressants qu’elle pouvait trouver. Soledad avait mis un point d’honneur à tout connaitre du pays qui l’avait vu grandir et elle avait plutôt bien réussi cette mission. Mais il était inutile d’effrayer Thomas avec son enthousiasme aussi se réfréna-t-elle. « Bien sûr ! Si vous avez besoin de réponses à vos questions ou de suggestions n’hésitez pas ! Même si ça fait longtemps que je suis en Angleterre, j’ai parfois l’impression de n’avoir jamais quitté mon pays. Et si je peux aider quelqu’un d’autre à le découvrir c’est encore mieux. » Répondit-elle sans hésiter une seule seconde et sans parvenir à totalement réfréner son grand sourire joyeux.

Apparemment Soledad n’était pas la seule à exagérer quand il s’agissait des traits de sa personnalité. Entendre Thomas affirmer qu’il craignait d’être absolument invivable s’ils cuisinaient ensemble ne manqua pas de la faire rire. Pas pour se moquer, loin de là, mais parce qu’elle ne parvenait pas à l’imaginer dans un tel rôle. Certes, elle ne le connaissait pas vraiment, mais le peu qu’elle avait vu de lui était bien loin de cette image de tyran qu’il craignait de revêtir, en fait la mexicaine trouvait même sa compagnie très agréable. « Oui, j’exagère… je ne pense pas pouvoir devenir comme ça…» Un grand sourire triomphant vint illuminer les traits de la sorcière. Elle avait donc raison ! Bon d’accord, elle n’avait pas pris beaucoup de risques avec une telle affirmation, après tout, il s’agissait du fils ainé de Myrna O’Malley, elle imaginait mal la douce sorcière élever un enfant insupportable. « Ah, vous voyez ! » Souffla-t-elle sans camoufler une pointe d’humour. Elle était quand même un peu fière de l’avoir fait admettre qu’il exagérait alors que la sorcière n’y avait pas cru l’espace d’un instant. Inutile de se dévaloriser de la sorte, Soledad pouvait aisément deviner qu’il valait plus que ça. La preuve, ses explications furent très claires et pas du tout directives. Il exposait ce qu’il avait à dire et à lui demander avec calme. Non, décidément Thomas n’avait aucune chance de faire peur à Soledad, elle n’hésita d’ailleurs pas à le lui dire avant de commencer à émincer le basilic. Même si le silence qui s’installait dans la cuisine n’était ni pesant, ni gênant, la mexicaine ne put résister à l’envie de poser quelques questions au sorcier. Désormais elle connaissait bien Myrna et Leah mais elle devait avouer que faire face à l’ainée de la famille la rendait curieuse. Sans se départir de son ton léger elle lui demanda si grâce à sa cuisine il comptait amadouer les femmes O’Malley. « Eh bien, en fait… J’aime surtout leur faire plaisir. Je ne les vois pas assez souvent pour être présent tous les jours, alors, c’est une façon de pouvoir passer une soirée ensemble, autour de la table, sans que ma mère n’ait à aller s’affairer en cuisine… si tout est prêt quand elle rentre, c’est parfait pour moi. » Soledad sentit son sourire s’agrandir un peu plus, voilà une manière de penser qui lui plaisait beaucoup. Thomas avait l’air de tenir à sa famille, ce qui n’était pas étonnant du tout quand on connaissait les O’Malley, et ça parlait beaucoup à la mexicaine qui accordait également une grande importance à sa propre famille. Il agissait pour faire plaisir aux siens, pour pouvoir profiter de leur présence et non pas parce qu’il attendait quelque chose. « Alors ça c’est la raison la plus gentille de cuisiner pour quelqu’un. Elles ont de la chance de vous avoir. » Déclara-t-elle en toute sincérité. Myrna avait-elle élevé le fils parfait ? Peut-être bien.

Son premier bouquet d’herbes aromatiques émincé, Soledad en profita pour souligner combien il était étrange qu’ils ne se soient pas croisés plus tôt alors qu’elle venait rendre visite à Leah et Myrna depuis un moment maintenant. « Il faut dire, aussi, que je passe près de dix mois par an à Poudlard…  Et lors des vacances, vous aurez compris que j’aime bien découvrir un peu autre chose que ce pays. » D’un geste, la voyante repoussa son basilic soigneusement coupé dans un coin de sa planche à découper puis se saisit de l’origan frais afin de lui administrer le même traitement. Néanmoins elle fit une pause en entendant Thomas mentionner Poudlard. Myrna lui avait sûrement déjà fourni cette information mais Soledad devait bien avouer que lorsqu’elles avaient commencé à se fréquenter plus régulièrement elle n’avait pas vraiment été en état de retenir toutes leurs conversations, aussi redécouvrait-elle cette information seulement maintenant. C’était peut-être pour le mieux, la mexicaine savait qu’il pouvait-être gênant d’apprendre que votre mère avait parlé de vous à une personne que vous ne connaissiez pas. Bon, heureusement Myrna n’avait pas été jusqu’à lui montrer des photos de ses enfants en couche culotte. « Oooh mais vous êtes prof à Poudlard ! Je me disais bien que votre visage me disait quelque chose et que ça ne venait pas seulement des photos exposées dans notre salon. Ça m’arrive d’intervenir auprès des élèves. » S’exclama-t-elle en faisant le lien avec tous les visages qu’elle pouvait croiser quand elle se rendait à Poudlard. Depuis quelques années, et sous les conseils de Siobhan, la professeure de divination de Poudlard demandait à Soledad de venir dans sa classe pour parler à ses élèves. L’objectif était de dépoussiérer un peu cette matière mal aimée et lui offrir une image un peu plus positive auprès des jeunes. La mexicaine se pliait avec enthousiasme à l’exercice, elle était toujours heureuse de pouvoir partager cette facette de son existence. De fait, elle se rendait encore plusieurs fois par an entre les murs de l’école de magie et y croisait donc le corps professoral. Oui, maintenant qu’elle y songeait elle y avait certainement déjà vu Thomas, cette chevelure blonde et ces yeux bleus lumineux étaient plutôt marquants.

« Mais, du coup… Et désolé si c’est indiscret, comment connaissez-vous ma mère et ma sœur ? » Soledad profita d’être concentrée sur la découpe de son origan pour réfléchir à la manière d’aborder cette question. Elle n’avait aucune intention de mentir à Thomas, bien évidemment, mais elle se demandait à partir d’où elle devait commencer ses explications. Si Myrna était dans l’Ordre, elle savait que Thomas n’y était pas puisqu’elle ne l’y avait jamais vu. Ce qu’elle ignorait c’était pourquoi il n’y était pas engagé. Oh, bien sûr chacun faisait ce qu’il voulait, la mexicaine n’avait aucune leçon de morale à donner, mais les raisons du sorcier pouvaient tout changer. Qu’il ne souhaite pas rejoindre l’Ordre parce qu’il préférait se tenir loin de tout conflit, ou parce qu’il n’était pas d’accord avec le combat mené par l’organisation étaient deux manières totalement opposées de voir les choses. Soledad ne voulait pas jeter un froid ou provoquer un débat alors qu’ils se connaissaient à peine. Néanmoins elle ne voyait pas comment la mère du sorcier pouvait lui cacher son appartenance à l’Ordre. « J’ai rencontré Myrna grâce à l’Ordre. On ne se connaissait pas beaucoup à ce moment-là, mais on était ensembles lors de l’attaque du Ministère. Le contrecoup a été… Compliqué, mais Myrna était là pour moi. Elle m’a beaucoup aidé, ça nous a rapproché. » Expliqua-t-elle en choisissant de ne rien cacher mais en prenant également garde à ne pas trop rentrer dans les détails. Elle n’avait pas honte de ce qu’elle avait vécu et des difficultés qu’elle avait rencontrées, mais elle ne souhaitait pas non plus trop s’étendre sur les longues semaines de désespoir causées par le bracelet du Blood Circle. Autant exposer les choses avec simplicité, Myrna l’avait aidé à reprendre espoir et s’était ensuite assurée qu’elle ne sombrait plus dans la déprime, c’était le plus important. C’était surtout ça qui les avait liés. « Quant à Leah je l’ai rencontré par la force des choses. J’ai commencé à passer par ici régulièrement pour voir Myrna et on a fini par sympathiser. » Reprit-elle avec un léger sourire alors qu’elle arrivait au bout de son bouquet d’origan. Elle n’avait pas grand-chose à ajouter de plus, c’était facile de sympathiser avec Leah, elle était sociable et gentille, Soledad n’avait pas douté un seul instant qu’elle l’apprécierait. Et puis, elle se rendait compte que c’était tout aussi aisé de discuter avec Thomas. « Et ce n’était pas indiscret, après tout je suis une inconnue avec qui vous cuisinez. Je crois qu’on a passé ce stade. Vous pouvez me poser toutes les questions que vous voulez. » Reprit-elle avec légèreté. D’un geste, elle posa son couteau et montra au sorcier sa planche où les herbes éminées formaient des petits tas. Elle était prête pour la prochaine étape de la recette.

CODAGE PAR AMATIS




— And all the pieces fall right into place
So it goes
I'm yours to keep and I'm yours to lose

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Jeu 16 Avr - 22:40

Je n’étais pas très habitué à être en présence d’une jeune femme comme elle lorsque j’étais chez mes parents. A vrai dire, la jeune femme avec qui j’avais le plus l’habitude de passer du temps, c’était ma petite sœur, Leah… et c’était complètement différent… Car nous avions, Leah et moi, une telle complicité que nous pouvions très vite commencer à faire un peu les imbéciles ensemble… Il y avait, notamment, eu l’une ou l’autre bataille de farine un jour que nous nous étions mis en tête de préparer un gâteau tous les deux… ça avait pourtant commencé très sagement, puis un peu de poudre blanche avait atterri sur elle, et Leah avait répliqué avec une poignée de farine, et ainsi de suite. Et, mine de rien, c’était il n’y a pas si longtemps que ça, en fait… une dizaine d’années, grand maximum…
Ici, évidemment, je n’allais pas commencer à taquiner cette jeune femme de cette façon… sans avoir la moindre idée de comment elle pouvait réagir, je me disais que ce n’était sans doute pas une manière de faire très acceptable. Avec ma sœur, oui, évidemment, mais pas avec une quasi inconnue… Pour qui ou pour quoi m’aurait-elle pris, d’ailleurs ? Il était toujours important de pouvoir se tenir un peu à carreau, surtout en présence d’inconnus…

Mais avec l’affront que je venais de lui faire, j’avais eu un peu peur de vraiment vexer miss Velasquez. Heureusement pour moi, elle avait trouvé la parade-idéale en me disant ouvertement que cela allait faire plus de pâtisseries mexicaines pour ma mère et ma jeune sœur. Une attention que j’appréciais, en fait.


« Ce n’est pas plus mal, dans un sens… ça leur fera plaisir et vous pourrez partager cela ensemble. »

Quant à moi, eh bien… je trouverais bien quelque chose pouvait faire office de dessert quelque part. Ce n’était pas comme si la demeure familiale ne contenait rien de sucré en réserve ici ou là… Il y avait toujours de quoi satisfaire ce genre de fringale, ici, et je savais bien où chercher.

Lorsque j’avais évoqué l’idée d’un voyage au Mexique, je ne m’attendais pas à autant d’engouement d’un seul coup. C’était visiblement LE sujet par excellence pour enclencher les paroles de la jeune femme. Et son visage s’illumina par la même occasion… C’était sans aucun doute un sujet à propos duquel elle aurait pu parler pendant des heures, sans se lasser et sans venir à bout de tout ce qu’elle avait à dire pour autant. C’était une passionnée, visiblement. Et je lui souris. C’était quelque chose d’entendre une jeune femme parler ainsi. Il y avait un petit quelque chose de très mignon dans cette façon de s’emballer… Je me dis que ça lui ferait sûrement plaisir, quand je me déciderai, que je passe par elle pour obtenir les informations… Je n’irais pas jusqu’à lui demander si elle accepterait de venir jouer la guide et la traductrice, je ne la connaissais pas, après tout, mais si un jour nous étions amenés à devenir amis… Pourquoi pas ?

En tout cas, je devais reconnaître que ce n’était pas désagréable de préparer ce plat avec elle. Parce que nos gestes s’accordaient plutôt bien et que, au fond, la situation nous permettait aussi de discuter de tout et de rien. Et même si je me sentais un peu « vantard », à la réflexion, quand elle souligna mes motivations pour venir ici ce soir préparer ce repas, je devais reconnaître que je n’étais pas très friand de compliments et que cela me fit certainement un peu rougir. Étais-je d’une gentillesse digne d’être ainsi soulignée ? je n’en étais pas sûr et j’avais l’impression qu’accepter ce compliment, cela revenait à manquer d’humilité.


« Je… euh… merci… » J’avais eu envie, sur le coup, de lui faire un compliment également, mais sur quel sujet ? Ses cocadas, que je ne goûterais sans doute pas ? Sa tenue vestimentaire ? Mais qui étais-je pour juger une personne sur cela ? Ce n’était pas du tout mon genre de complimenter le physique non plus… Lui dire qu’elle était jolie, ça me semblait un peu déplacé… La qualifier de charmante… c’était un terme bien trop connoté… « Vous… émincez divinement bien… les herbes aromatiques ! »

Et mince. Ce n’était pas du tout ce que je voulais dire et je me sentis aussitôt plus que gêné. Ma mère m’aurait sans doute secoué un peu pour me faire réfléchir plus que cela avant de sortir des bêtises pareilles en guise de compliment à une jeune femme !
Conscient de ma propre bêtise, je me mis à pouffer de rire, puis je ne tins plus et je ne m’arrêtais plus de rigoler. C’était plus fort que moi. J’étais sûr et certain que quiconque aurait été témoin de la scène m’aurait volontiers fichu une paire de gifles pour me réveiller un peu. C’était tellement bête de dire cela ! Au moins, en riant, ça passait, non ?

Il me fallut un peu de temps pour me remettre de tout cela. Et quand elle évoqua mon métier, j’avais encore des soubresauts de rires qui me restaient et me faisaient presque hoqueter. Si je prenais un verre d’eau ou de jus de pomme maintenant, je pouvais être certain de m’étouffer avec le liquide. Ce qui ne faisait pas très sérieux, alors qu’elle venait de reconnaître en moi un enseignant de Poudlard…


« Ah… oui… Désolé… je ne voulais pas dire ça…» Mais je l’avais dit quand même. Eh bien, il allait y avoir de quoi rire, ce soir, à table, lors du repas… car je ne doutais pas que la jeune femme resterait pour partager le plat avec ma famille… Il y avait largement assez pour quatre, alors… pourquoi pas ? « Oh, vous intervenez auprès des élèves dans quel cadre, alors ? Je ne suis pas très physionomiste…»

Pourtant, je me disais que si c’était une collègue ou une inspectrice, je l’aurais sans doute reconnue. En tout cas, elle avait un visage que l’on n’oubliait pas, c’était sûr et certain. Je pouvais déjà dire sans me tromper que là, les traits de cette jeune femme allaient rester dans ma mémoire, physionomiste ou pas.

Elle me parla alors de sa rencontre avec maman. L’Ordre… évidemment… C’était là que ma mère passait le plus de son temps, d’après ce qu’il me semblait, à vouloir se battre pour rétablir une paix qui allait naître de conflits… Encore et toujours des conflits… C’était sans fin, alors… Comme un match de tennis moldu, où chacun se renvoie la balle… finalement, pour qu’une paix durable puisse s’installer, ne fallait-il pas œuvrer pacifiquement plutôt qu’amorcer des conflits ?


« Ah oui, l’Ordre du Phénix… bien sûr… ma mère y est très engagée… Leah et Sean aussi, d’ailleurs… »

Je tâchais de ne pas lui dire non plus trop vite mon sentiment par rapport à tout cela, parce que je savais bien que les sujets liés à la politique ne pouvaient que faire dégringoler une relation qui commençait à se construire. Toutes les questions d’opinion pouvaient passer momentanément à la trappe, cela n’en serait que plus facile pour discuter…
Et tandis qu’elle m’expliquait à quel point l’entente était bonne avec Leah aussi, je lui souriais. Je connaissais assez ma sœur pour savoir que le courant ne pouvait que bien passer entre elle et n’importe quelle jeune femme aussi positive que miss Velasquez. C’était deux personnalités solaires, en quelque sorte. Alors, j’avais l’impression que cela ne pouvait que bien se passer entre elles.
« Ça ne m’étonne pas, en fait… Leah est adorable. »

Elle m’autorisa alors à lui poser toutes les questions que je voulais. Formulée comme cela, cette permission semblait être une sorte de porte ouverte à tout et n’importe quoi… mais je n’étais pas le genre d’homme à jouer sur les mots. Enfin, pas pour embêter les gens, en tout cas, mais je comprenais bien que c’était là une belle opportunité pour discuter encore.

Je prenais la planche où les herbes étaient vraiment divinement émincées, et je m’occupais de procéder à l’ajout de tout cela dans ma sauce napolitaine. Les parfums qui émanaient de la casserole changèrent peu à peu, alors que les arômes des herbes se mélangeaient aux légumes. Je mélangeais doucement, avec une cuillère en bois, puis j’ajoutais le sel, le poivre, un peu de paprika et de coriandre.


« Toutes les questions que je souhaite… Vous aimez cuisiner ? ou vous avez d’autres habitudes ? » Au moins, c’était une question qui n’était pas déplacée. Je n’avais pas envie qu’elle ait de moi l’image de quelqu’un qui pouvait profiter d’une telle ouverture pour s’y engouffrer comme un mufle.

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Soledad Velasquez
Soledad Velasquez
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Lun 27 Avr - 23:50




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Même si Thomas était d’une compagnie très agréable, Soledad ne pouvait s’empêcher de se dire que ces instants étaient tout de même particulièrement troublants. Il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment l’habitude de passer du temps dans la maison d’une amie sans que ladite amie ne soit présente. Ah non, sinon tout de suite le concept de visite perdait tout son sens. La mexicaine avait beau être particulièrement sociable, elle n’en était pas encore au point de sonner au hasard chez les gens pour leurs offrir des gâteaux et s’inviter chez eux. Bon, elle l’avait fait avec ses voisins quand elle avait emménagé dans son appartement, juste pour offrir des pâtisseries d’ailleurs elle n’avait pas été jusqu’à forcer leur porte pour s’installer dans leur salon, et elle avait eu raison de le faire c’était ainsi qu’elle avait découvert que sa voisine de droit était une adorable mamie avec de la conversation, ceux de gauche étaient une famille nombreuse qui lui faisait remercier Merlin d’avoir inventé les sortilèges d’insonorisation, tandis que le sorcier d’en face s’était révélé être en permanence maussade. Mais là, la situation était différente, ces inconnus là elle avait cherché à les connaitre parce qu’ils allaient partager le même pallier pendant un petit bout de temps, elle trouvait ça plus sympa de savoir auprès de quel genre de sorcier elle vivait. En revanche, ça ne lui serait jamais venu à l’idée d’entrer chez eux pour cuisiner en leur compagnie alors qu’ils ne se connaissaient même pas. Et pourtant, quand Thomas l’avait fait entrer et qu’elle avait vu ce qu’il faisait elle n’avait pu s’empêcher de lui proposer son aide. Si son geste lui avait paru totalement naturel, elle devait bien admettre que la situation était tout de même un peu inhabituelle. Alors automatiquement, quand il s’agissait de ces moments où elle sortait des sentiers battus, elle avait l’impression d’enchainer les boulettes et les petits instants de malaise. Heureusement, elle ne semblait pas être la seule dans ce cas et c’était tant mieux, c’était tout de même plus plaisant d’être en compagnie de quelqu’un qui n’était pas tout le temps sérieux et à qui il arrivait aussi de faire un pas de travers. Pour détendre l’atmosphère il n’y avait rien de mieux. C’était parfait ainsi, Soledad avait le sentiment qu’elle pouvait être elle-même en compagnie de Thomas, elle ne demandait rien de plus.

Une fois qu’ils se furent mit d’accord sur le fait que les cocadas reviendraient toutes à Myrna et Leah, pour leur plus grand bonheur -est-ce qu’on les fait passer pour des grosses gourmandes ? Mais pas du tout voyons-, et que Thomas avait à peu près autant de chance de se transformer en chef cuisinier dictateur qu’une citrouille de devenir violette -quoi que, avec la magie on est jamais sûr de rien les deux sorciers purent se mettre aux fourneaux. Malgré sa concentration, les derniers mots de Thomas tournaient dans la tête de Soledad. Il avait affirmé le plus naturellement du monde qu’elle pourrait partager ses pâtisseries avec sa mère et sa sœur, signe qu’il acceptait sa présence dans la demeure familiale sans le moindre souci. Bien sûr, si ça avait posé le moindre problème il ne l’aurait certainement jamais invité à entrer, mais tout de même, ça faisait plaisir à entendre. Apparemment elle ne fut pas la seule à être touchée par quelques mots lancés au détour de la conversation. A peine Soledad avait-elle dit que les O’Malley avaient de la chance de compter Thomas parmi les leurs, qu’elle le surprit à rougir. « Je… Euh… Merci… » La mexicaine sentit un sourire naitre sur ses lèvres. C’était elle qui venait de provoquer cette réaction ? Soledad n’avait pas imaginé que ces simples paroles pourraient gêner le sorcier, ça n’avait pas été son but. Elle n’avait fait que souligner ce qui lui avait sauté aux yeux en l’entendant s’exprimer sur les raisons de se présence dans la cuisine. Pourtant ses réactions parlaient pour lui, sa teinte plus colorée, ses balbutiements, la mexicaine ne pouvait pas les manquer. Elle trouvait ça agréable de savoir que quelques mots sincères pouvaient susciter un tel effet. Et bien sûr c’était amusant aussi, elle devait bien l’avouer. « Vous… Emincez divinement bien… Les herbes aromatiques ! » Les yeux grands ouverts de surprise, Soledad se tourna vers le sorcier. Attendez… Attendez, c’était un compliment qu’il tentait de lui faire. Stupéfaite, les prunelles de la voyante allèrent de celle du blond aux herbes qu’elle était en train de couper avant de revenir sur lui. Alors oui, elles étaient plutôt bien émincées, mais de là à souligner que c’était divinement bien fait il y avait tout un monde. Pour le coup, Soledad ne s’y était pas attendue à celle-là.

Complètement prise au dépourvue, elle oscillait entre l’amusement et l’hésitation. Au moins elle n’avait pas l’air d’être la seule surprise, Thomas lui-même semblait avoir du mal à croire que c’était ces mots-là qui avaient franchis ses lèvres. Il y eu un bref moment de flottement, jusqu’à ce que le sorcier n’explose tout bonnement de rire. Soledad ne mit pas plus d’une seconde à le suivre, riant de son compliment incongru mais agréable, de son air étonné et de celui tout aussi perdu qui avait dû se peindre sur ses propres traits. L’hilarité du sorcier ne faisait qu’alimenter celle de la voyante qui ne tarda pas à avoir le souffle court et les larmes aux yeux. « Ah… Oui… Désolé… je ne voulais pas dire ça… » Soufflant pour se remettre de sa crise de rire, Soledad l’essuya les yeux pour en effacer les larmes de joie. La dernière fois qu’elle avait eut un tel fou rire c’était avec sa meilleure amie Siobhan, une sorcière qu’elle connaissait depuis Poudlard. Et l’expérience était tout aussi plaisante avec un sorcier qu’elle venait à peine de rencontrer, en fait Soledad se disait même que si les liens qu’ils tissaient étaient encore hésitants, ils venaient d’être renforcés d’un coup. Il n’y avait rien de mieux qu’un bon fou rire pour rapprocher. « Oh non ne vous excusez pas ! Vous êtes le premier à complimenter ma façon d’émincer les herbes aromatiques, c’est un grand moment pour moi. » Lança Soledad, balayant ses excuses avec un grand sourire. Loin de se moquer, en fait elle trouvait même ça touchant. Elle était même flattée. C’était inhabituel mais c’était aussi ce qui donnait à ses paroles un accent sincère. Elle préférait cent fois plus entendre ce genre de compliments, celui-là semblait maladroit, mais tout droit sortit du cœur. Apparemment il n’y avait pas qu’elle qui faisait des boulettes aujourd’hui, mais les siennes ne faisaient pas rougir de la sorte.

Encore secoués par quelques rires coriaces, Soledad souligna qu’elle avait déjà croisé Thomas quand elle se rendait à Poudlard pour ses interventions. « Oh, vous intervenez auprès des élèves dans quel cadre, alors ? Je ne suis pas très physionomiste… » Tentant de se concentrer au mieux sur ses herbes et leur découpage pour être à la hauteur des compliments du sorcier, mais aussi pour éviter de se trancher un doigt, ce qui aurait instantanément annulés les fameux compliments, Soledad opina du chef. Elle avait hésité à en dire plus un peu plus tôt, mais il ne s’agissait pas d’elle et elle ne voulait pas que la conversation ne tourne qu’autour de sa petite personne. Et puis elle savait que le sujet sur lequel elle intervenait était assez controversé. Aujourd’hui encore la divination faisait couler beaucoup d’encre et divisait les sorciers. Certains criaient au génie alors que d’autres hurlaient à l’arnaque. Il était toujours difficile de savoir où se situaient les personnes que Soledad rencontrait aussi hésitait-elle toujours un peu à mentionner son don lors d’une première rencontre. Elle n’en avait pas honte, mais elle en avait marre que les regards de ses interlocuteurs changent dès qu’elle prononçait le mot divination. Néanmoins, elle se lança. « La professeure de divination fait appel à moi plusieurs fois dans l’année. Je viens donner quelques classes, faire des démonstrations et répondre aux questions des élèves. » Expliqua-t-elle posément. Après tout, elle faisait face au fils O’Malley, niveau ouverture d’esprit cette famille était un exemple, alors elle ne devait pas risquer grand-chose à s’ouvrir à Thomas. En revanche, niveau ouverture d’esprit, elle devait bien admettre qu’il y avait encore un peu de boulot avec les élèves de Poudlard. C’était fou ce que certains clichés pouvaient avoir la dent dure. « Mais je vous avoue que mon but secret est surtout de leur montrer que toutes les voyantes ne sont pas des sorcières à moitié folles, affublées d’un turban, qui vivent dans un grenier poussiéreux et parlent à leur boule de cristal. » Enuméra-t-elle avec un léger sourire. Ah oui, ce fameux cliché de la voyante complètement perchée qui semblait vivre sur une autre planète. Soledad y avait été confrontée toute sa vie, et elle se faisait un plaisir de la contredire à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Même à Neverland elle avait refusé de porter un costume qui jouait avec ces codes, elle était une voyante, pas une source d’amusement. Néanmoins, ces clichés elle savait en rire, elle savait que certaines de ses camarades voyantes y correspondaient en tout point, mais elle, elle voulait montrer que les choses pouvaient être différentes.

Lorsque Thomas l’interrogea sur sa rencontre avec Myrna, Soledad choisi de ne rien lui cacher et de mentionner l’Ordre et l’attaque du Ministère. Elle n’imaginait pas Myrna cacher de telles choses à son fils ainé. « Ah oui, l’Ordre du Phénix… Bien sûr… Ma mère y est très engagée… Leah et Sean aussi, d’ailleurs… » Si Thomas ne paraissait pas très convaincu par les actions de l’Ordre, la mexicaine ne fit pas de commentaire. Elle s’était déjà fait la réflexion qu’elle n’avait jamais croisé le sorcier dans le QG de l’organisation, c’était donc qu’il n’en faisait pas partie. Peut-être ne cautionnait-il pas, jugeant qu’ils ne se connaissaient pas assez pour s’aventurer sur ce terrain qui semblait un peu épineux, Soledad enchaina comme si de rien était pour parler de Leah, sa jeune sœur qu’elle avait tout de suite appréciée. « Ça ne m’étonne pas, en fait… Leah est adorable. » Avec un sourire sincère, la voyante hocha la tête. Elle était bien d’accord, Leah était adorable, une de ces personnes sociable et solaire avec lesquels Soledad ne pouvait que bien s’entendre. Il était facile d’apprécier Leah et la mexicaine ne s’était pas faite priée pour ça. Une fois ses herbes divinement bien émincée, Soledad les tendit à Thomas tout en l’invitant à lui poser toutes les questions qu’il voulait. Ils apprenaient déjà à se connaitre mais autant souligner que ses interrogations ne la gênaient pas le moins du monde, en fait elle prenait même plaisir à discuter avec lui. Autant continuer sur cette voix, cuisiner en bonne compagnie était toujours agréable.

« Toutes les questions que je souhaite… Vous aimez cuisiner ? ou vous avez d’autres habitudes ? » Tout en observant le sorcier agrémenter sa sauce, Soledad songea à ce qu’elle pouvait partager avec lui. Sa vie n’était pas des plus palpitantes comparé à certains sorciers. Certes, elle aimait son quotidien et la stabilité qu’elle avait réussi à construire dans sa vie, mais elle doutait que quiconque soit pris d’une irrésistible envie d’écrire des romans en entendant son histoire. Quoi que, ce n’était pas tout le monde qui devait fuir son pays pour échapper à un Cartel, mais il était définitivement trop tôt pour partager cet aspect de son existence, les personnes au courant étaient très rares et même si le courant passait bien avec Thomas elle ne le connaissait pas assez pour parler de ça. Et puis, il y avait beaucoup plus de trucs sympas qu’elle pouvait raconter sur sa vie que cet épisode chaotique. « Ah oui j’adore cuisiner ! J’aidais toujours mon abuela quand j’étais petite, ce qui fait que quand je me mets aux fourneaux c’est souvent pour faire des recettes qu’elle m’a apprise. Même maintenant que je suis ici et elle au Mexique, je continue de lui demander des conseils par hibou et elle m’envoie toutes les nouvelles recettes qu’elle trouve. » Commença-t-elle avec un grand sourire. De sa vie au Mexique, elle gardait des souvenirs assez épars, elle n’avait que huit ans lorsqu’elle avait dû partir, mais les instants qu’elle avait passé avec son abuela étaient gravés en elle, tous ceux là nul ne pourrait les effacer. La divination et la cuisine continuaient de les lier, ça plus tous les hiboux qu’elles échangeaient. Même si la sorcière mexicaine qualifiait Samba de búho del diablo Soledad savait qu’elle attendait ses courriers avec impatience. « Sinon je m’intéresse beaucoup aux formes de magie peu connues, celles auxquelles personne ne s’intéresse ou que tous les sorciers jugent stupides. Vous l’avez peut-être compris, je suis née avec le troisième œil, alors je sais ce que c’est que de pratiquer une forme de magie que les autres méprisent. » Reprit-elle avec philosophie. C’était ça, son cheval de bataille personnel, montrer que les idées reçues étaient bien souvent fausses et que les sorciers avaient tort de bouder certaines formes de magies, juste parce qu’elles étaient peu conventionnelles. C’était bien dommage, ils ne savaient pas ce qu’il manquait. Pour sa part, Soledad prônait la tolérance, même pour toutes ces pratiques qui paraissaient un peu étranges à première vue. « A côté de ça, j’aime bien aller voir les sombrals dont ma cousine s’occupait à Neverland, je fais aussi du yoga et de la méditation. Oh et je dessine plutôt bien, par contre ne me demandez pas de chanter, c’est une catastrophe... » Conclut-elle avec un sourire. Oh bien sûr ça ne l’empêchait pas de participer à des soirées karaoké endiablées, mais elle plaignait sincèrement les oreilles de ceux qui devaient l’écouter. Il voulait en savoir un peu plus sur elle, voilà qui était plutôt un bon résumé. Pour compléter le tout il y avait bien sûr son poste au Witches Bazaar et son rôle à Neverland, mais Soledad aimait à se dire qu’ils avaient tout leur temps devant eux pour aborder ces sujets. Et si ce n’était pas aujourd’hui, pourquoi pas un autre jour.

Mais d’abord, assez parlé d’elle. « A votre tour ! A part gâter votre famille avec des petits plats et parcourir le monde, que faites-vous ? » Demanda-t-elle en s’avançant d’un pas pour mieux sentir l’odeur délicieuse qui s’échappait de la casserole -grâce à ses herbes DIVINEMENT émincées, si si. Ce jeu de question-réponse dura un moment, au grand ravissement de Soledad qui s'y pliait de bonne grâce. A tel point qu'elle ne vit ni le repas, ni la soirée passée.

CODAGE PAR AMATIS




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