Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
La rentrée a Poudlard avait eu lieu depuis quelques semaines déjà et, étrangement, je m’étais plus ou moins rapproché d’un de mes collègues, Thomas, qui enseignait les sortilèges. Je n’avais jamais vraiment aimé les cours de sortilèges au collège, principalement parce que j’étais une vraie quiche, alors que c’était pourtant une matière réputée comme facile. J’avais pourtant adoré le professeur Flitwick quand il enseignait à l’époque, et j’avais plusieurs fois discuté avec lui après les cours. J’étais peut être mauvais, mais on ne m’avait jamais reproché de ne pas vouloir me surpasser dans les domaines ou j’avais quelques lacunes. J’étais adolescent à l’époque, et poser des questions à un professeur m’avait toujours paru naturel, d’autant parce que cela me permettait de me faire un peu mieux voir que si je restais amorphe au fond de la classe. Lorsque j’avais rencontré O’Malley, c’était différent. Nous avions sensiblement le même âge, et je me voyais mal lui demander quelques conseils. Je préférais trouver ma propre réponse dans les livres plutôt que m’adresser à lui, alors qu’il était sans doute très bon dans ce qu’il faisait puisqu’il avait été recruté par le Directeur lui-même. Cette solution trouvait ses limites bien entendu, mais je n’avais alors qu’a m’adresser aux membres de la famille avec lesquels j’étais le plus proche (il y en avait très peu) ou à Typhus qui acceptait parfois de m’aider avec plaisir. Quoi qu’il en soit, c’était après ma rencontre avec sa soeur dans un bar à Londres, le mois dernier, que nous avions commencé à nous adresser la parole plus fréquemment.
Cela avait commencé la semaine précédant la rentrée, ou tous les professeurs se retrouvaient à Poudlard pour organiser leur salle, leur cours, ou tout simplement pour déménager et retrouver les vieilles amitiés perdues de vue pendant les vacances. J’occupais une salle au premier étage du château, non loin de la bibliothèque et des cachots ou j’avais mes appartements, et je m’y sentais comme chez moi, au point que parfois j’y restais manger le midi. Je ne sais plus trop à quelle occasion nous avons été amenés à nous parler, lui et moi, mais il me semblait que c’était à l’initiative du Directeur. Une sorte de projet commun qu’il souhaitait mener tout au long de l’année avec les Sixième année et qui regroupait plusieurs matières très différentes. Je voyais très bien comment Sortilèges et Runes pouvaient se compléter et j’aurai pu être enchanté de l’idée, mais cette collaboration active avec un collègue me paraissait un peu saugrenue. Heureusement, comme je l’avais dit, j’avais plus discuté avec Thomas qu’en trois ans de professorat en ce début d’année scolaire. Je lui avais raconté que j’avais rencontré sa soeur dans le bar ou il nous avait conseillé d’aller, mais elle le lui avait déjà appris, en même temps qu’elle avait évoqué la dispute qu’il y avait eu ce même soir. Il m’avait remercié d’être intervenu. Depuis, notre relation c’était un peu réchauffée, même si nous étions encore loin d’être des amis. Je lui avais quand même prêté un de mes livres de Runes lorsqu’il m’avait semblé intéressé.
Ce livre, je devais absolument le récupérer. Le Syllabaire Lunerousse était certes l’un des manuels les plus basiques dans la matière, mais c’était l’un des plus complets et celui qui m’avait toujours été le plus utile. J’aurai pu récupérer un exemplaire à la Bibliothèque, mais ce n’était pas MON livre, celui dans lequel j’avais écrit mes formules et mes traductions. Or, ce transcodage d’énigmatiques parchemins grecs que j’avais reçu par hibou d’un de mes contacts européens ne pouvait attendre ! J’avais donc décidé de me rendre directement chez mon collègue, absent de Poudlard en ce samedi pour raisons familiales afin de le lui reprendre pour quelques heures. J’avais pensé au début utiliser la poudre de cheminette pour ne pas perdre de temps, mais j’ignorais si son appartement à Londres était doté du raccordement au réseau national des cheminées, raison pour laquelle j’avais abandonné l’idée. Je m’étais donc résolu au simple Transplanage et avait donc quitté l’enceinte de l’école de Sorcellerie vers 15 heures afin de me rendre dans la capitale anglaise ou je trouvais sans difficulté le logement de Tom. Je contemplais un instant l’immeuble avant de me décider à aller sonner. En attendant qu’il vienne m’ouvrir, je jetais un oeil aux alentours. Un parfait petit quartier anglais. Qui aurait pu se douter que par ici vivait un sorcier ? Réflexion faite, j’aurai sans doute dit la même chose pour chez moi. Lorsque j’entendis la porte s’ouvrir, je me retournais rapidement. « Bonjour Thomas… » entamais-je avant de me rendre compte que la personne devant moi, si elle ressemblait légèrement à mon collègue, ne l’était absolument pas. A moins qu’il n’ai décidé de changer de sexe et de devenir blonde mais… « Oh, excusez moi, bonjour ». Je reculais d’un pas, surpris. Je savais à qui j’avais affaire bien sur, mais je ne m’attendais pas à voir la petite serveuse du London Bar ici. Bon d’accord, c’était chez son frère, et c’était moi qui débarquait comme un cheveu sur la soupe alors je n’aurai pas dû être si étonné que cela. « Je suis venu récupérer… un livre. Thomas est-il là ? » demandais-je une fois le souvenir de l’objet de ma visite revenu à mon esprit.
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Leah O'Malley
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Je me souvenais d’elle autant qu’elle se souvenait de moi. Cela n’aurait pas du être une surprise, après tout notre rencontre ne datait que de quelques semaines et nous avions une connaissance en commun qui avait pu parler de nous, mais nous n’avions parlé moins d’une heure en échangeant que des banalités, si bien que ce premier contact aurait pu passer complètement inaperçu et être occulté par d’autres évènements dans mon esprit. La preuve que non. Si je ne m’attendais pas à la revoir, surtout dans une telle situation d’imprévu, j’étais quand même content de reconnaitre une tête familière, fusse à la place de mon collègue de Poudlard. J’interrogeais quand même la jeune femme, espérant ne pas être venu ici pour rien, après tout, je pourrais repasser plus tard mais j’avais impérativement besoin du Syllabaire aujourd’hui, sinon l’exclusivité d’une traduction pourrait me passer sous le nez ! Si Thomas était parti, j’espérais qu’il ne l’avait pas emporté avec lui, mais qui aurait emporté un dictionnaire de Runes s’il devait s’absenter de chez lui ? Bon, moi peut être, mais pas lui. Le livre devait être donc quelque part par ici, mais je ne me permettrais pas de fouiller dans la maison de quelqu’un d’autre, que ce soit un ami ou même un autre professeur. « Bonjour, vous allez bien ? » me demanda Leah en premier, et je fus gêné d’en avoir oublié la politesse, mais j’avais été trop surpris pour m’encombrer des bonnes manières. Mes parents en auraient pâli.
Je fus très dépité quand elle m’appris qu’il était effectivement parti quelque part. Cinq minutes plus tôt et j’aurai surement pu le croiser, il m’aurait rendu le livre en deux temps trois mouvements et j’aurai pu filer de nouveau chez moi m’occuper de mes affaires. Mais j’imagine que je devais m’estimer heureux, au moins, j’aurai pu trouver porte close. En plus, Leah m’offrit une solution en or, à savoir d’aller chercher l’objet lui même. Sur le coup j’aurai répondu immédiatement oui avec soulagement mais en y repensant, je n’étais pas sur qu’elle puisse le trouver facilement. Je ne connaissais pas les habitudes de Thomas O’Malley question rangement. « Oh oui, je vais bien merci, et vous ? C’est hum… un dictionnaire de Runes, le Syllabaire Lunerousse, c’est un gros livre, rouge avec une Lune dessus comme son nom l’indique » répondis-je en piétinant sur le pas de la porte. Je connaissais une solution très facile pour récupérer quelque chose de perdu dans une salle ou une maison, mais faire usage de magie dans la maison d’un collègue… je ne savais pas trop. « Je vous demanderai bien l’autorisation d’utiliser un sortilège pour ne pas avoir à chercher, mais je ne sais pas si votre frère serait lui même d’accord. Je repasserai si besoin mais… j’ai vraiment besoin de ce livre rapidement. Je vous suis en tout cas très reconnaissant de vouloir m'aider » ajoutais-je en frottant mes mains l’une contre l’autre. Me ferait-elle rentrer à l’intérieur ? Je ne connaissais pas leurs relations, pouvait-elle se permettre de faire rentrer quelqu’un sans sa permission ? Je n’étais pas n’importe qui mais quand même.
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Elle ne me fit pas entrer. Je lui avais donné la description précise du document qu’il me fallait, et elle était repartie dans la maison. J’attendais patiemment son retour sur le perron. J’avais jeté un regard par curiosité dans le couloir que j’avais face à moi mais cela ne m’avait pas intéressé plus que ça, et je m’étais donc perdu dans la contemplation du voisinage. Je crois bien avoir vu un rideau se lever dans une des résidences d’à coté. Je m’étais pourtant contenté d’une cape noire, rien d’extravagant, mais cela devait suffire à faire jaser les petits vieux dans leur fauteuil. Je m’en moquait bien, comme si j’avais l’habitude d’attirer le regard des moldus, comme. tout bon sorcier qui se respecte. Leah revint quelques minutes plus tard, trophée en main, et je poussais un grand soupir de soulagement en récupérant mon bien. « J’ai de la chance de vous avoir trouvé oui ! C’est bien le Syllabaire» répondis-je avec joie et sourire. Je remarquais instantanément son regard intrigué. Il était vrai que le Syllabaire était un beau livre magique, même si le mien avait plusieurs années de bagage (vive le Réparo), mais je me doutais qu’elle ne me s’intéressait pas à lui pour cela. Je lui laissais le temps de formuler sa question alors que nous quittions tous deux la maison de son frère pour rejoindre la rue. Celle-ci ne tarda pas à tomber. J’aurai du me douter que Thomas n’aurait pas parlé de l’étude des Runes à sa soeur, il ne devait pas l’avoir étudié au collège, et ce n’était pas la matière qui passionnait le plus d’étudiants, ce que je trouvais dommage par ailleurs. Au moins, le petit groupe de collégiens qui avaient choisi cette matière étaient là parce qu’ils en avaient vraiment envie. Peut être qu’a l’avenir, l’un d’entre eux prendrait ma place, lorsque j’en aurai assez d’enseigner et que je voudrais partir sur le terrain. Le temps n’était pas encore venu cependant.
Ainsi donc, elle semblait quand même s’intéresser à ce que pouvait être les Runes. Je ne m’étonnais pas de sa question, elle était même plutôt légitime. « Hum, et bien, je ne saurais pas vous faire un cours très complet en quelques minutes, mais disons que l’on utilise les Runes pour des traductions, un peu comme font les moldus pour des langues comme… le grec je crois ? Beaucoup d’objets magiques sont liés à des Runes, des vieux objets cela va sans dire, qui ne s’ouvrent qu’a l’utilisation de vieilles formules. Disons que, dans l’histoire ancienne, la présence de Runes sur des maisons, des lieux de culte, leur conférait un certain pouvoir très puissant, d’ailleurs, certaines personnes malhonnêtes en peignaient elles-mêmes sur des portes pour prétendre qu’elles menaient à des endroits magiques, alors que ce n’était que des calembredaines… C’est pour cela que certaines personnes les étudient à l’heure actuelle. Non seulement pour contrer les trafics de fausses Runes, mais aussi pour reconnaitre les vraies, et ainsi confirmer la valeur magique de certains objets ou de certains lieux ». Je parlais beaucoup, mais même avec le temps, je trouvais toujours le sujet vraiment intéressant, et je ne regrettais pas d’en avoir fait mon métier. « Moi, je les enseigne à Poudlard, cela consiste essentiellement en des traductions, mais c’est une matière complexe qui nécessite une bonne mémoire parce qu’il existe un nombre infiniment important de Runes. Ceux qui se passionnent peuvent partir aux quatre coins du monde pour les étudier, ou rester ici, comme moi, traduire, enseigner… Des découvertes sont ainsi faites chaque jour… ». Nous étions maintenant bien engagés sur le trottoir londonien. Pour l’instant, il n’y avait pas beaucoup de monde, parce que nous n’étions pas dans la rue principale, mais si je devais ensuite parler de mon métier, j’aurai souhaité éviter de le faire près d’oreilles indiscrètes. Je tendis ainsi naturellement mon bras à Leah. « J’espère avoir répondu à votre question. Vous voulez que je vous dépose quelque part ? » Peut être chez elle ? Dieu merci, je n’avais jamais eu à prendre ce que les moldus appelaient métro, et je ne comptais pas spécialement m’y mettre aujourd’hui.
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Je n’aimais pas trop parler d’habitude, encore moins de moi, mais il y avait certains sujets sur lesquels j’étais intarissable. Ne disait on pas que les passionnés étaient passionnants ? J’adorais ce que je faisais, et même si je regrettais d’avoir perdu plusieurs années de ma vie à bosser au Ministère, j’avais maintenant l’opportunité de me consacrer à un domaine d’études que je trouvais très enrichissant. Naturellement, l’idée de pouvoir voyager pour exercer en pratique ce que j’enseignais à des élèves sur les bancs de l’école m’avait effleuré, mais je gagnais plutôt bien ma vie à Poudlard, et celle-ci était plutôt stable. Depuis la mort de ma femme cependant, rien ne me retenait vraiment dans le pays, à part ma famille, mais j’avais eu besoin de m’éloigner d’eux un temps, et passer les semaines en Ecosse avait été une échappatoire respectable pour quelqu’un de mon rang. On comptait sur moi pour perpétuer la lignée des Black, je ne pouvais m’exiler à l’autre bout de la terre sans avoir à affronter les reproches, même si j’allais avoir trente ans et que la terre ne s’arrêterait pas de tourner. « J’ai seulement voyagé au Royaume-Uni et dans d’autres pays comme la France ou l’Italie, mais si vous voulez dire pour le travail, non jamais » fut ainsi ma réponse à sa question posée. Et puis, mine de rien, ce que je faisais ne me déplaisait pas. Je n’étais pas sur d’avoir l’âme nécessaire de l’aventurier pour affronter les contrées hostiles et perdues ou pourraient se trouver de nouvelles runes cachées. Ce qui m’intéressait après tout, c’était la traduction, plutôt que la recherche. Quant au fait d’enseigner et bien, c’était surtout pour donner la valeur des choses à des élèves, et faire connaitre ces anciennes pratiques qui avaient forgé notre monde. Tout ne pouvait se résoudre par la magie des sortilèges. L’esprit de beaucoup de nos ancêtres existaient à travers ces runes. Cela aurait été trop compliqué d’expliquer cela à un moldu, aussi me contentais-je d’expliquer à Leah ce que je ressentais à propos de tout cela. « Eh bien, j’ai toujours aimé l’histoire, j’aimais beaucoup cette matière au collège et j’étais bien l’un des seuls ! Je ne suis pas très doué en magie pratique, alors je me suis tourné vers quelque chose de plus intellectuel. A vrai dire, je viens d’une grande famille de sorciers, et je voulais en apprendre plus sur certaines traditions, pour comprendre un peu mieux tout ce qui se jouait autour de ça. De savoir décoder les Runes, ça me donne également l’impression d’avoir une capacité de plus que les autres. Il est difficile de se remarquer chez les Sang-Pur, cela fait quelqu’un de moi de différent. Et puis euh voila… ».
Je me laissais totalement aller et c’était très perturbant. A vrai dire, je n’avais quasiment jamais eu l’occasion d’échanger en tête à tête avec un moldu, et cela me libérait l’esprit de savoir que tout ce que je disais ne serait pas répété ou ne viendrait pas à l’oreille de ma famille. Je pouvais être plus libre, et c’était très reposant. j’étais en effet, plutôt apaisé, heureux d’être en bonne compagnie, quelqu’un qui s’intéressait à ce que je faisais, ce que j’aimais et pourquoi je l’aimais, une personne sans jugement. Oui, Leah n’était pas une sorcière, mais elle venait d’une famille qui l’était, et j’imaginais qu’elle avait également du subir des jugements, comme moi. Je lui avais donc proposé naturellement de l’accompagner quelque part, par les moyens magiques de préférence, histoire de rentrer quand même assez rapidement pour me plonger dans mes fameuses traductions, et si la jeune femme accepta, se fut pour me demander si je ne préférais pas marcher. J’eus un moment d’hésitation. Ce n’était pas poli de refuser, mais en même temps… Mon esprit me criait de décliner pour que je puisse accomplir la mission que je m’étais fixée, mais ce n’était pas une petite heure de plus qui me verrait passer l’exclusivité sous le nez. Moi qui avait toujours été solitaire et peu bavard, voilà que le charmant sourire d’une femme me faisait réviser mes principes ? Typhus m’en aurait donné un grand coup sur la tête pour me remettre les idées en place mais il n’était pas là pour le faire. « D’accord, allons-y, mais vous aurez mon heure de travail sur la conscience » dis-je un peu trop sérieusement en laissant retomber mon bras. Mon regard s’assombrit. « Il me faudra une contrepartie… J’ai une copie des documents à traduire avec moi, si jamais… » Je ne finis pas ma phrase. J’avais conscience au moins de dire n’importe quoi. Je ne savais décidément pas m’y prendre. Je la laissais avancer dans la bonne direction et la suivais en maugréant contre moi même. En même temps je n’avais rien demandé, je ne m’étais pas attendu à trouver une distraction sur le chemin, et même si cela perturbait mes plans d’origine, il devait bien avoir une raison à cette rencontre fortuite.
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Les seules fois ou j’avais pris l’habitude de marcher pour me déplacer, c’était à l’intérieur de Poudlard vu que le transplanage y était impossible. Déambuler en plein Londres avec une moldue à mes cotés n’avait jamais fait partie de mes plans et pourtant cela c’était fait naturellement. Je ne me pensais pas disposé à partager mes secrets sur les runes avec quelqu’un qui n’était pas de notre monde, mais elle semblait si intéressée parce que je faisais, que cela avait été un plaisir de lui apprendre l’intérêt des traductions. Pour des non initiés, cela pouvait s’apparenter à du charabia, mais en tant que professeur, j’avais du expliquer un bon nombre de fois à quoi elles servaient, et je savais maintenant quels étaient les mots adéquats à employer. Leah était comme une de ses élèves de troisième année, avec une soif d’apprendre qui évoluait au fur et à mesure des cours donnés. La seule différence, c’était que je savais pourquoi les troisièmes années assistaient à ces leçons. La grande majorité avait choisi la matière en toute connaissance de cause, parce qu’elle les intéressait, ou parce qu’ils considéraient que c’était facile d’obtenir des points aux examens avec un peu de mémoire et un bon dictionnaire. Une très petite minorité l’avait prise uniquement pour moi - je ne souhaitais pas me vanter, mais une septième année me l’avait déjà sorti à la fin de son année scolaire - notamment des Serpentard qui voyaient en moi un potentiel professeur Rogue. Leah elle, je ne savais pas ce qui l’intéressait le plus. Elle n’aurait pas l’utilité des Runes plus tard, alors je ne comprenais pas trop si elle essayait juste d’être polie ou si elle était sincère et qu’elle avait vraiment envie de comprendre ce que je faisais. Je lui confiais tout de même la vérité, notamment sur le peu de voyages que j’avais entrepris, ce qui était son cas également, encore moins que moi. C’est vrai qu’en tant que sorcier j’avais plus de facilité à voyager, il n’y avait qu’a claquer des doigts pour partir dans une destination inconnue. Je devais être assez chauvin au final, mon pays me plaisait bien. « On a encore tout le temps pour faire des voyages » concluais-je avec pragmatisme en accélérant le pas.
Il y avait trop de monde dans ces rues, ce n’était pas l’heure que je préférais pour sortir, mais j’avais accepté de la raccompagner, et il n’aurait pas été poli de ma part de l’abandonner maintenant pour me réfugier chez moi avec mes livres. Je jetais un regard méfiant à tous ces passants. Il y avait trop d’évènements chaotiques en ce moment pour que je me sente pleinement en sécurité dans la ville, surtout du coté moldu, et le fait de ne pas avoir ma baguette en main me rendait encore plus nerveux. Heureusement, la jeune femme qui m’accompagnait semblait plus détendue et n’hésitais pas à alimenter la conversation en répondant à mes propos. Oui, nous nous étions rencontrés dans ce bar à musique ou elle était serveuse, mais je n’avais pas eu l’occasion de la voir en action. « Je serai très honoré de vous écouter chanter ou jouer de quelque chose » lui dis-je avec désinvolture en plongeant mes mains dans mes poches. Mais d’abord, c’était moi qui allais montrer mes talents. Je lui proposais qu’elle me donne un coup de main en échange du temps que je lui accordais, et elle sembla gênée que je puisse lui demander une chose pareille. Je tentais de la rassurer, après tout, il n’y avait pas besoin de pouvoirs magiques pour les simples traductions de Runes, surtout d’un Syllabaire potable, une bonne concentration et une mémoire infaillible ! Pour une musicienne, j’étais sur qu’elle possédait au moins ces deux dernières qualités. « Non bien sur, on va trouver un travail à votre hauteur, le recopiage de formules peut être, ou la recherche dans le Syllabaire, je ne vous demande pas d’apprendre ou de faire la traduction de Runes rassurez vous. Mais ce n’est pas obligé. » Je lui offrais un petit sourire pour ne pas qu’elle voie tout cela comme une obligation. Cela m’aiderait bien sûr, mais elle avait surement d’autres choses à faire que m’assister, moi qu’elle ne rencontrait que pour la deuxième fois.
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Les seules fois ou j’avais pris l’habitude de marcher pour me déplacer, c’était à l’intérieur d Leah me proposa de repasser au bar ou nous nous étions rencontrés si je voulais l’entendre chanter. Je n’avais pas de très bons souvenirs dans ce pub, et qui plus est, il était moldu, alors je n’étais pas sûr d’être plus tenté que cela, mais c’était apparement la seule façon pour moi d’être spectateur de ses vocalises. J’aviserai le temps venu, si je trouvais l’occasion pour m’y rendre de nouveau, après tout, je n’étais pas très familier des bars, je n’allais qu’aux Trois Balais à Pré-au-Lard pour y commander de la Bieraubeurre aux temps de Noël lorsque les jours se faisaient plus frais, le reste du temps, il y avait le petit salon au manoir familial qui aurait fait pâlir d’envie Mrs Rosmesta tant il était complet et bien fourni. De toute façon, ce n’était pas très grave, j’étais sur que mon accompagnatrice avait une très belle voix mais elle n’était pas obligée de me la faire écouter si elle n’en avait pas envie. Je n’étais pas persuadé moi même que j’aurai souhaité montrer mon talent à un inconnu, bien que c’était à peu près ce que je m’apprêtais à faire en allant traduire des Runes chez Leah. Non pas que la traduction soit un réel talent, mais c’était ma passion, autant que la musique l’était pour elle. « Vous me direz les jours ou vous vous produisez alors » répondis-je poliment. J’espérais secrètement pouvoir retrouver la trace du café lorsque je déambulerai de nouveau dans les rues du Londres moldu, ce qui n’était pas gagné vu mon sens de l’orientation peu extraordinaire.
Je la rassurais sur le fait que je pourrais lui confier une ou deux petites taches qui ne nécessitaient pas d’avoir un don magique. Après tout, toutes les matières enseignées à Poudlard ne s’y prêtaient pas. L’Histoire de la Magie par exemple, pouvait être apprise à n’importe qui s’y intéressait, de même que les Potions qui ne demandaient pas un talent particulier à part de réflexion, compréhension et une bonne lecture des recettes. C’était ainsi de même pour l’Etude des Runes dans sa forme la plus basique telle qu’elle était enseignée aux Troisième année. L’appréhension de la matière évoluait au fil des années, la maitrise de l’art divinatoire devenait un atout, et la pose de Runes entrainait la prononciation de formules complexes et de tours de baguette obligatoirement effectuées par un sorcier. Je n’aurai moi même pas la prétention de dompter à la perfection cet esprit mais j’osais espérer ne pas me lancer trop de fleurs en affirmant que j’étais l’un des meilleurs de ma génération. Cela, je ne l’avouais à personne et me contentais de me le répéter en tête, mais même le Directeur de Poudlard avait eu l’occasion de me faire pareil compliment. Je gâchais peut être mes aptitudes en travaillant à l’école mais j’avais à peine trente ans et encore beaucoup de choses à apprendre avant de me lancer pleinement à l’aventure dans le grand monde, raison pour laquelle j’avais raconté à Leah que nous aurions encore bien le temps pour voyager. « Entendu alors, je vous remercie de bien vouloir m’aider » dis-je alors que nous arrivions à notre destination finale, à savoir la demeure de la jeune femme. Et cette fois, elle me fit rentrer.
J’avançais précautionneusement dans le hall d’entrée, curieux de voir à quoi pouvait ressembler une demeure moldue. Leah me suggéra que je pouvais trouver des photos compromettantes de son frère mais j’espérais bien évidemment ne pas tomber dessus. C’était très étrange de se retrouver ici, il y avait plein d’objets bizarres dans tous les coins et je n’osais toucher à rien de peur de casser quelque chose. D’accord, je pourrais aisément le réparer, mais c’était très délicat d’user de magie dans la maison de quelqu’un qui n’en avait pas. Leah m’interpella depuis le salon et je l’y rejoignis, me confrontant à l’imposant piano que je contournais pour m’assoir à la table qu’elle venait de me désigner et sur laquelle je déposais délicatement le Syllabaire que je tenais encore en main. « C’est euh… très charmant chez vous » commençais-je alors que mes yeux se trainaient un peu partout. « C’est la première fois que je… Enfin que je rentre dans une maison de non-sorciers et il y a plein de choses qui attisent ma curiosité, pardonnez moi ». Je mourrais d’envie de demander à quoi telle ou telle chose servait, mais si elle ni moi n’étions là pour que j’apprenne l’utilité d’objets dont je ne servirai jamais. Je sortais le parchemin runique du fin fond de ma poche et le dépliais à coté du Dictionnaire histoire d’avoir mon attention occupée par autre chose, d’autant d’importance à mes yeux. « Bon, la première étape, c’est de déterminer le type de Runes. A vue de nez, ici je dirai que ça ressemble à l’Alphabet de l’Orkhon mais on peut vérifier avec le bouquin, au sommaire, il y a toutes les listes d’alphabet existants ». J’avais adopté naturellement le ton professionnel que je prenais avec les élèves, même si je n’étais pas vraiment en train de donner un cours, mais si je voulais que l’aide de Leah me soit précieuse, il fallait qu’elle comprenne ce à quoi elle pouvait faire face sans pour autant trop la brusquer en utilisant des expressions trop complexes. Je levais les yeux vers elle. « Excusez-moi mais à partir de maintenant vous allez peut être me trouver très exaspérant… N’hésitez pas à me dire si vous voulez arrêter, vous pouvez même me virer de chez vous je ne m’en formaliserai pas ». Je fis magiquement apparaitre une feuille de parchemin et une plume à encre devant nous, avant de compléter le tout parce que je savais être un stylo à bille.
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« Non non c’est bon, vous passeriez trop de temps à me l’expliquer et je n’y comprendrais toujours jamais rien » avouais-je alors que la jeune femme me proposait de poser mes questions. Elle me parla de sa mère et je me souvins effectivement qu’elle était sorcière elle aussi. Je ne passais qu’en coup de vent ici et n’aurai donc pas le loisir d’apprendre la fonctionnalité de chaque objet de la pièce et devait donc contenir mes questions qui n’auraient fait que me retarder dans mon travail. Le temps viendrait ou je pourrais assouvir ma curiosité et je savais que la jeune femme répondrait avec plaisir à mes interrogations tout comme elle l’avait fait depuis le début. Bon d’accord, je savais me montrer réservé et ne l’abreuverait pas de paroles, ce n’était pas mon genre, mais il y avait certainement des choses intéressantes à découvrir du monde moldu et cela je ne m’en rendais compte que maintenant. Difficile de croire qu’un sang-pur comme moi, issu d’une des plus anciennes familles de sorciers, puisse un jour mettre le nez dans un téléphone portable ou un stylo à bille. Nous pouvions ainsi apprendre chacun du monde et des passions de l’autre, et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris le temps de faire cela. C’était sortir des sentiers battus, et je me sentais fier de moi à pouvoir dépasser mes préjugés sur quelque chose que je connaissais pas ou dont on m’avait toujours dit du mal. Cela devrait pourtant rester secret, je ne pouvais dévoiler à ma famille mes activités, ils auraient pris cela pour une trahison pure et simple, d’autant que j’allais commencer à parler de Runes magiques, ce que les Black auraient considéré comme une « priorité de sorciers ». Je me fichais moi, de à qui j’enseignais ce que j’enseignais. D’accord, je pensais qu’un sang-pur avait plus de facilité à retenir ce que je disais, mais que l’on puisse propager le savoir sorcier m’importait plus. Au contraire, plus il y avait d’élèves à mes cours, plus j’étais satisfait.
J’avais essayé de veiller au confort de Leah comme je le pouvais en faisant apparaitre le stylo mais je ne savais pas comment on l’utilisait. J’attendais donc qu’elle ai fait son aller-retour à la cuisine pour faire chauffer de l’eau en consultant mes papiers. Je savais sans avoir à regarder dans le dictionnaire de quel alphabet il s’agissait mais je lui laissais la possibilité de s’en assurer. C’était tout simplement une déduction au vu de la provenance du parchemin mais Leah n’était pas au courant de ce détail et je ne lui avouais pas. Certaines Runes me sautaient d’ailleurs aux yeux naturellement parce que je les connaissais assez bien pour m’en souvenir par coeur et je commençais ma propre traduction dans la tête. A vrai dire, je n’aurais pas eu du tout besoin de l’aide de mon hôte, mais maintenant que nous étions là, je comptais bien la faire participer à mes recherches, et, avec un peu de chance, je n’aurai pas à éprouver sa patience. Je voulais juste que les choses soient bien faites, c’était important pour moi, il ne fallait pas faire d’erreurs ! « Nous partageons cette qualité alors » Oh oui, de la patience il en fallait beaucoup, c’était même primordial pour un professeur ! Leah retourna à la cuisine rapidement pendant que je continuais à faire marcher mes méninges en me parlant à moi même. Elle revint rapidement avec un plateau portant boissons. « Je n’ai jamais bu de jus de pomme, je suis habitué au jus de citrouille alors pourquoi pas, juste un fond » dis-je après avoir inspecté la couleur dudit jus. Une fois le verre servi, je goutais la mixture. « C’est bon » concluais-je avec un sourire en le reposant devant moi.
Bien calés sur nos chaises, je poussais le parchemin et le stylo vers la jeune femme et commençais à lui expliquer la signification des premières Runes avant qu’elle ne m’interrompe pour savoir ma préférée. « Je ne crois pas en avoir une de favorite… certaines sont intemporelles et vont rechercher dans les idéaux de l’ancien temps, tandis que d’autres désignent des mots simples comme Homme, Femme ou Magie. Je dirai que ma Rune préférée est celle qui me donne du fil à retordre, qui est délicate à traduire car elle a un sens différent en fonction de la phrase dans laquelle elle se positionne ». Je jetais un coup d’oeil amusé à ma partenaire. « Ce n’est pas la réponse à laquelle vous vous attendiez je suppose ? » demandais-je avec un sourire en focalisant de nouveau mon attention sur mon travail. Pendant de longues minutes, nous nous attelâmes donc à la fameuse traduction. J’avais laissé Leah écrire les premiers mots quand je décidais finalement de la tester plus en avant en lui soumettant l’idée qu’elle pouvait rechercher les runes correspondantes dans le Syllabaire. Pour cela, je lui faisais une description sommaire de la forme apposée sur mes papiers et notais ce qu’elle avait trouvé. Il y eut quelques erreurs mais dans l’ensemble, je n’eus pas besoin de vérifier derrière. « Nous faisons une bonne équipe, si nous continuons comme ça, nous aurons terminé avant même que le thé n’ait refroidit ! Mais nous pouvons faire une petite pause avant, ou tout simplement arrêter » suggérais-je alors que nous avions bien avancé. Inutile de forcer trop loin, elle m’avait déjà bien aidé alors qu’elle avait surement d’autres choses à faire à coté. « Je ne veux pas vous retenir trop longtemps, vous aviez peut être quelque chose d’autre de prévu, ou peut être que vous devez aller travailler ? ». Je n’avais pas pensé à cette dernière possibilité avant, tant j’étais pris dans mes objectifs, et je m’en mordrais les doigts si j’avais pu la mettre un tant soit peu en retard.
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Leah O'Malley
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leah & morgan
« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
Cette ambiance de travaille était réellement différente de toutes celles que j’avais connu jusqu’alors. De base, je travaillais souvent tout seul, j’aimais être tranquille, pouvait réfléchir à tête reposée à toutes mes idées en me parlant à moi même, pouvoir m’étaler à mon aise et surtout, ne pas avoir à subir les paroles incessantes d’un coéquipier. Lorsque j’ étais à Poudlard, c’était différent, il n’y avait que Typhus et c’était mon meilleur ami, il me connaissait et savait qu’il valait mieux ne pas me déranger. Lorsque je travaillais au ministère par contre, c’était tout autre chose ! Un brouhaha qui n’en finissait pas, des missives volantes qui arrivaient toutes les cinq minutes, des cafés renversés, des feuilles qui volaient, j’avais l’impression de n’être jamais productif. Au moins, Leah avait beaucoup de concentration. Contrairement à ce j’appréhendais depuis le début, elle ne m’interrompait pas toutes les cinq minutes pour me poser des questions qui n’auraient rien à voir avec ce que nous étions en train de faire. De ce fait, nous avancions plutôt bien.
Je venais de lui expliquer ce qui, selon moi, était ma Rune préférée. Comme je n’en avais pas qu’un précise en tête, je lui avait demandé si elle s’y attendait, et elle me répondit à demi mot que non, mais qu’elle concevait que ce puisse être ma réponse. C’était drôle, de connaitre quelqu’un qui avait cette facilité à voir en moi et à me comprendre aussi facilement. D’accord, il y avait plein de zones de mystères que cette jeune personne ignorait de moi, de ma famille, ou de mes envies et désirs, mais elle se mettait rapidement à ma hauteur et je n’avais pas besoin d’expliquer pendant une éternité ce que je pensais de tel ou tel point. En tout cas, c’était l’émotion que je ressentais. D’ordinaire on ne lisait pas en moi comme un livre ouvert, j’étais plutôt renfermé et je n’aimais pas me confier, mais j’avais du faire une exception de part sa curiosité. J’aurai pu tout à fait refuser de répondre à une question trop personnelle, mais pour l’instant, je n’en avais pas éprouvé le besoin. Affirmer que je n’avais jamais voyagé ou que je n’aimais pas les choses trop faciles, ce n’était rien. Par contre, avouer que je voulais me sentir différent dans ma trop grande famille formatée aux idées Mangemort, c’était clairement dévoiler un pan de moi même que je n’aurai jamais voulu qu’un autre sorcier sache. Je savais que Leah garderait pour elle nos conversations.
Je m’inquiétais tout de même au moment ou nous nous arrêtâmes qu’elle ne soit en retard pour le travail. Elle me rassura bien vite. « Je m’en serai voulu si vous aviez raté l’heure, surtout si cela aurait dit que vous n’avez pas voulu m’interrompre ! » dis-je en riant, puis en me levant en confirmant qu’elle souhaitait prendre cinq minutes. Je commençais à rassembler les tasses et les verres afin que ce soit plus facile à ramener dans la cuisine après, mais Leah se dirigea vers le piano qui se trouvait dans un coin du salon sur lequel je jetais un regard intrigué. Je ne pensais pas qu’elle voudrait jouer maintenant, elle m’avait parlé du bar, pas de sa maison. Etait-ce une preuve de confiance ? Je n’allais pas refuser. « Je vous en prie, j’aimerai beaucoup vous voir jouer » dis-je en m’approchant pour contempler les touches et ses doigts sur les touches. Elle commença un morceau et j’écoutais avec attention. C’était doux et léger, très agréable, et je fermais brièvement les yeux pour apprécier la mélodie. Cela dura quelques minutes, ou ni elle ni moi ne prononçâmes une parole, pas même un chant. « C’est très beau, vous jouez très bien. Sincèrement » dis-je lorsque ses mains entamèrent les dernières notes. C’était très prometteur pour la suite, et cela me donnait envie de retourner au bar. « Vous avez un réel don, je suis jaloux, chez moi on ne joue pas au piano alors je suis ravi d’avoir pu entendre ce son. Un jour peut être que vous pourriez m’apprendre ! » ajoutais-je, sans vraiment savoir moi même si je demandais cela sérieusement ou non. Peut être verrai t-elle ça comme un échange de bons procédés après que je lui ai appris la base du déchiffrage des runes anciennes.
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Leah O'Malley
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« And if the birds are just all the words flying along, singing a song, what would they do ? If they just knew what they could do. »
La jolie mélodie de piano avait laissé une sensation d’apaisement dans cette maison que je ne connaissais pas. J’en avais oublié pendant un moment ce que nous étions en train de faire, ce qu’étaient mes projets pour cette journée qui s’avérait bien plus distrayante que ce que j’aurai pu le croire au début. Loin des problèmes de sorcier que je rencontrais habituellement, cette musique moldue était un bol d’air frais dans ces jours sombres qui attendaient les gens comme moi à cause de l’émergence du Blood Circle. C’était un peu comme si j’étais en sécurité ici, un moment hors du temps qui prit fin lorsque les doigts de Leah cessèrent de jouer et que je la complimentais sur le don qu’elle possédait. Pour elle, c’était essentiellement une question d’entrainement. Je comprenais, pour la magie c’était pareil, tout ne tombait pas cuit dans le bec du hibou, et il fallait sept années à Poudlard pour pouvoir espérer avoir un bon bagage dans la vie, et encore, ce n’était pas suffisant ! Même si je n’étais pas le meilleur sorcier en sortilèges pratiques, je savais comment me débrouiller et faire apparaitre les choses que je souhaitais voir apparaitre. N’empêche, tout le monde ne naissait pas avec le gène sorcier, et même si je faisais peut être trop rapidement le rapprochement avec le gène musical, je trouvais que cela marchait de la même façon. Ce qui pour moi s’apparentait à un compliment semblait sonner complètement différent aux oreilles de cette jeune femme.
Je saisissais sans mal le problème qu’était de naitre sans pouvoirs dans une famille qui en possédait. Chez nous, les Cracmols n’étaient pas bien vus, même pour des sorciers qui n’avaient pas le sang complètement pur. Ils avaient été persécutés très longtemps, et je n’avais pas eu besoin de cours d’Histoire de la Magie pour comprendre ça, il m’avait suffit de passer sept années au collège pour savoir ce que la généralité en pensait. Moi même j’avais partagé cette opinion, du moins jusqu’a ce que je rencontre Leah. Elle n’avait peut être pas le gène, mais elle m’avait montré qu’elle avait tout un tas d’autres qualités que même un sorcier comme moi aurait eu à envier. Je pense qu’elle avait au moins eu la chance d’avoir une famille qui était restée auprès d’elle, qui l’avait aidée et lui avait appris des choses. Mais jalouser quelqu’un pour ce que l’on ne pouvait avoir entrait dans l’ordre naturel des choses, tout le monde ressentait cela à un moment ou à un autre. En tous les cas, elle fit plusieurs réflexions qui me donnèrent à réfléchir ainsi que l’envie d’ouvrir le débat. Je ne savais pas si on pouvait jalouser le sorcier d’en être un. Il ne l’avait pas choisi, et il ne pouvait renoncer à ce qu’il était. Bien sur, je savais que l’on détenait un pouvoir extraordinaire que je n’aurais échangé pour rien au monde. En aucun cas je n’avais voulu amener la discussion sur le terrain de la comparaison. Leah avait ses idées sur le monde sorcier, des idées que surement sa propre famille lui avaient partagé, tout comme j’avais les miennes. Jamais je ne pourrais démentir le fait que nous avions effectivement quelque chose de précieux, puisque je le pensais moi même. Ce que je pouvais affirmer par contre, c’était que cela ne nous accordait pas forcément une place de choix. « C’est vrai, je suis sorcier, mais je ne peux pas me contenter d’être juste un sorcier. Vous savez, quand nous entrons à l’école, nous sommes tout de suite mis en compétition les uns les autres en fonction des maisons, et être un sorcier sans talents ne suffit pas. On nous incite vivement à développer nos compétences pour justement gagner une place qui n’est jamais acquise. Ce n’est pas si différent de chez vous, celui qui ne travaille pas n’ira jamais loin, ainsi, avoir un don comme le votre, ou le mien pour la mémorisation des Runes peut s’avérer indispensable. Vous avez une famille qui n’a pas eu les mêmes choix de vie que vous et vous vous en êtes sûrement bien sortie grâce à vos talents. Moi, je viens d’une famille ou tout le monde est formaté à suivre la même voie et les mêmes idéologies depuis des siècles ! ». Ma mine s’assombrit à ces derniers propos. J’avais refusé de suivre cette voie pour l’instant et je savais que si je l’avouais publiquement je ferai honte à ma famille. « Et puis, au contraire, je trouve que le monde des moldus peut s’avérer très intéressant si on essaye de le comprendre » ajoutais-je en souriant. Je n’aurais jamais pensé cela quelques semaines auparavant, sûrement parce que je n’avais justement pas voulu m’y intéresser. Mes a priori étaient totalement en train de changer.
Je n’eus pas plus de temps à consacrer à mes réflexions que Leah me proposa de s’assoir à coté d’elle sur le petit fauteuil. Je m’exécutais, un peu gêné par la proximité de nos deux corps, puis encore plus lorsqu’elle me pris d’autorité la main pour la poser sur les touches. J’appréciais le contact de la matière avec mes doigts lorsqu’elle me la fit bouger progressivement sur les notes. Je sentais son souffle à coté de moi, sa peau lorsqu’elle m’appuyais sur le dos de la matin et je suivais ses instructions sans rechigner. Le son que je sortais n’était pas aussi élaboré que celui qu’elle m’avait fait écouter mais je m’en contentais. Elle me laissa continuer un peu seul, puis vint compléter le morceau de l’autre coté du piano. « C’est tout ? Il suffit de faire cela ? » demandais-je, surpris que cela puisse aussi facile. Je continuais, toujours le même son, alors qu’elle développait sa mélodie plus difficile de ses deux autres mains jusqu’a ce qu’elle s’arrête aux dernières notes, et je l’imitais. Nous restâmes là, tous deux assis à contempler l’instrument. Si c’était vrai, je comprenais maintenant pourquoi elle avait tenu à faire la comparaison avec la magie juste avant. Il y avait j’imagine des choses qui m’échappaient mais je ne voulais pas poser la question sans casser le moment qui nous entourait. Ce fut elle qui s’en chargea en me demandant si je voulais continuer le travail qu’on avait commencé avant de s’interrompre. Reprenant mes esprits, je me levais en vitesse, avant de lisser du plat de la main mes vêtements. « La traduction… Ah oui, la traduction » dis-je, troublé par le fait que j’avais complètement oublié que nous étions là pour cela à la base. « Oui oui, il faut s’y mettre, sinon il va faire nuit et je ne veux pas vous embêter pour votre soirée » ajoutais-je en me dirigeant vers la table. J’engloutissais d’une gorgée le fond de jus de pomme qui se trouvait au fond de mon verre et m’assis avec lourdeur sur la chaise qui était nettement moins confortable que le tabouret du piano. « Ou en étions nous…. » me demandais-je en survolant les écrits que nous avions déjà produits. « Ah oui, là, on était en train de traduire ce passage… » m’exclamais-je, mes esprits retrouvés. « Promis, cela ne devrait plus être très long, et puis vous avez compris la base des bases, ça va aller plus vite » rassurais-je en prenant ma plume et en lui confiant le dictionnaire qu’elle avait su apprivoiser.
Nous travaillâmes encore une petite heure jusqu’a ce que le travail de traduction soit enfin terminé. Malgré moi, je lâchais un bâillement en me laissant aller sur ma chaise alors que je laissais le soin à Leah d’écrire la dernière rune sur notre parchemin. « Je vous félicite, vous faites une très bonne assistante » la complimentais-je lorsqu’elle eut rebouché son stylo. Je roulais le papier que je rangeais magiquement dans ma poche. « Il y a encore le travail des sortilèges derrière mais je le ferai chez moi à tête reposée » dis-je en me levant. Ainsi semblait s’achever cette curieuse après-midi. J’étais satisfait d’avoir terminé ce que j’avais souhaité faire, plus que quelques petits détails mais le gros du travail avait été fourni. Dès ce soir, je pourrais me mettre en contact avec mon interlocuteur de l’étranger afin de lui fournir le fruit de notre dur labeur. « Merci de votre aide en tout cas » concluais-je. Elle m’avait en effet été d’une très grande utilité, et ce que j’avais fait en comparaison, soit la ramener à pieds chez elle, me paraissait être un effort bien dérisoire.
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