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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Mais, crois-moi, j'ai vu pire ! [Toni] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Maxime Whitefield
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Dim 29 Mar - 14:24
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Toni
Toute cette merde commença par une phrase « Transformes moi. » Non mais il y a des gens ils demandent des trucs cools genre rapporte moi une part de tarte au citron meringuée, non parce que sans meringue ça n’a aucun intérêt. Et moi, j’avais le droit à la demande la plus nulle au monde. Non mais si c’est pour demander ça, ne demande rien. Forcément que je répondais non, puis alors le non catégorique, histoire de montrer que ce n’était pas négociable en fait. Sauf qu’il devait avoir un pet au casque le Jake hein parce que lui il argumentait. Je ne sais pas ce qui n’était pas clair en fait, le fait que je le regarde blasé, ennuyée au possible même, ou alors il s’était mis en tête que j’étais le genre de personne qu’on pouvait convaincre… puis alors son argumentaire, il était bidon… C’est possible d’avoir un argumentaire plus bidon que ça, non je ne crois pas… Déjà que de base, je n’avais pas spécialement de me le coltiner humain… ne nous mentons pas, il était gentil hein… mais il me mettait plus des bâtons dans les roues qu’autre chose… apprendre de sa bouche qu’une fois loup j’aurais un allié dans ma quête de vengeance… non ça ne m’emballait pas du tout, faut dire que paye ton allié. Et puis même dans l’éventualité où j’avais dit ok pas de soucis, allez on fait ça à la prochaine pleine lune… lui il n’oubliait pas un léger petit détail, voir même deux détails. Le premier que la douleur de la morsure, ah bah ça occupait pour la nuit complète pour faire simple. Détail numéro deux, oh bah on se ferait zigouiller dans la seconde… alors lui je ne sais pas, mais moi je n’avais pas prévu de mourir, non vraiment c’était noté nulle part dans mon agenda et comme je suivais scrupuleusement mon agenda – oui bon en fait que quand ça m’intéressait – bah je ne suivrais pas son plan bidon là qui me mènerait directement en enfer. Evidemment, il le prit mal, m’insulta de traitresse… ptit con et en s’éloignant me cria dessus que de toute façon, j’avais changé… On se connaissait pas avant, rappelons le hein quand même que je pouvais pas avoir changé vu qu’on se connaissait même pas depuis deux mois.

Tout ça pour expliquer que déjà, ne pas prendre de potions durant les pleines lunes hé mais ça me prenait la tête dans tous les sens du terme d’ailleurs, ça me gonflait et en plus je n’étais plus là… Mais alors je crois que cette nuit, je pourrais la qualifier de pire nuit ever. Jouer au lapin et au loup c’est déjà pas mon jeu préféré… j’ai toujours préféré l’épervier personnellement. Mais alors moi personne ne m’avait dit qu’il y avait de nouvelles règles. A quel moment le lapin il se dit je vais poignarder le loup… mais c’est carrément de l’anti-jeu. On avait pourtant un plan établi, c’est pas dur de suivre le plan.  A aucun moment on avait dit essaie de m’énerver pour que je te bouffe, c’était pas écrit. Déjà, moi-même en loup j’avais pas trop compris pourquoi c’était ultra simple de le traquer et à cause de cette potion non prise, je pouvais pas dire non fais genre t’as rien vu, allez pousse toi, évite le.  Alors le coincer dans un bosquet, hyper simple, je crois que je l’aurais tué en fait, sans forcément le vouloir au fond de moi, mais je n’avais plus le choix. C’est à peu près à ce moment-là, alors que je lui sautais dessus que je me pris un coup de lame. Aie aie aie, le bond sur le côté, la tête qui se tourne instinctivement pour voir ce qui vient de se passer dans les flancs, le plaquage des oreilles sur le crâne, le grondement annonciateur de problèmes. Et c’était parti pour l’attaque du jour, l’odeur de mon propre sang me rendant folle… enfin plus la louve que moi d’ailleurs, personnellement moi je me disais ohlala j’en perds quand même pas mal…

Je crois que pour me protéger de moi-même, je me coupais de la louve, l’abandonnant totalement, me réfugiant dans un coin de mon esprit où j’étais tranquille, où je n’assistais à rien. Ce n’est que lorsque les premiers rayons du soleil vinrent faire cesser la malédiction que je constatais beaucoup de choses. Un que ça n’allait pas du tout, j’avais mal de partout et par mal de partout, c’est simple, si j’avais le malheur de toucher un endroit de ma peau qui me faisait pas du bien, mes doigts se couvraient de sang. Merveilleux. Je me redressais péniblement, en fait, il n’y avait personne autour de moi, des touffes de poils à gogo… les miens ça je les reconnaissais, plus banal tu meurs, et ceux d’un autre loup, plus sombre. J’aurais bien été reniflé qui mais la seule chose que mon nez identifiait c’était mon sang.  Pas de corps non plus, je poussais un soupir de soulagement, qui me bousilla le sternum… S’il n’y avait personne, c’est que j’avais donc sombré un moment… merde, ça pouvait donc recommencer, il fallait que je rentre. Le premier lieu qui me venait à l’esprit Poudlard, sauf que vas expliquer mon état à des infirmiers curieux comme pas permis… occupez vous de votre cul… est ce que moi je fais des enquêtes sur tout un chacun, non je m’en branle. Donc Poudlard impossible… Sol, bon j’allais me faire engueuler, devoir expliquer comment le loup avait pu prendre le dessus sur moi… oh facile tu vois les petits sachets de thés que tu me donnes et bah depuis que j’essaie de mettre ma vengeance à exécution j’ai plus le droit de les prendre, et ça donne ça… des années d’entraînements pour se faire démolir par un traitre, sensé être mon seul allié… génial… il allait m’entendre lui. Je transplanai pour aller chez elle.

Sauf que personne ne dit jamais les gars  - ou les filles – évitez de transplaner blessé ça foire… Oui c’est logique quand on y pense… bah moi la logique, je m’en tape. Le soucis que le transplanage s’arrêta sans que j’ai réussi à atteindre mon objectif, plus assez de forces pour transplaner. Je m’appuyai une seconde contre le mur. Il fallait que j’avance. J’observai les lieux… quoi que, peut être que je n’allais pas avoir à faire plus de chemins que ça. J’étais déjà venu par ici, je m’en souvenais, avec Sol d’ailleurs. Il y avait quelqu’un qui habitait ici et qui allait pouvoir – devoir – m’aider. Bon appuyer sur l’interphone par contre, pas le temps. Un coup de poings pour faire sauter la vitre, check, aggraver ses blessures au passage, check. J’ouvris donc la porte et utilisai mon odorat pour savoir où qu’elle habitait la cousine. Je grimpais les marches non pas quatre à quatre, vraiment une après l’autre… jusqu’à enfin atteindre le palier souhaiter. Une fois sur ce palier, je restais le doigt appuyé sur la sonnette de sa porte… oui j’étais un peu respectueuse, je ne la lui défonçai pas, c’est bien hein ? Bon surtout que je sentais plus ma main… enfin je sentais plus rien, par contre la sonnerie de son appartement, je l’entendais bien et elle me faisait mal au crâne… ouvre bon sang, ne sois pas parti, j’ai besoin de toi.
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Dim 29 Mar - 20:07
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Maxouille
Ta journée avait été longue. Trop longue. C’était parfois compliqué d’allier ton métier d’avocate avec ton don. Tu avais, avec le temps réussi à en tirer profit, toi qui pouvais pourtant l’exécrer tant il t’avait causé de tords. Pourtant tu parviens à présent à en jouer. A le déjouer. A lui tordre le cou lentement pour le manipuler. Pourtant il lui arrivait de surgir quand tu étais fatiguée ou dans un état nerveux tendu. L’alcool aussi avait eu raison de ta carcasse et perdant le contrôle, les flashs que tu pouvais avoir des entités venaient te posséder jusqu’à parfois prendre le contrôle. Ce qui était presque arrivé aujourd’hui lors d’une audience. Tu les détestais quand ils étaient trop puissants et qu’ils profitaient de ta fatigue. Faire taire ce don, tu en avais rêvé bien des fois. Pourtant à présent, grâce à lui, tu étais une brillante avocate qui commençait à avoir de la renommée. Tu souriais au monde pour mieux le cajoler. Pourtant tout au fond de ton être, tu les détestais. Tu te méfiais. Car bien souvent, c’est à ton don qu’on en veut. Ta propre chair, ton propre sang l’a prouvé. Certains veulent profiter. D’autres t’éviter. Le contact avec la mort fascine autant qu’elle peut effrayer. Tu n’accordes guère ta confiance aux gens malgré tout tes faux-semblants. Tes sourires, tes rires, tes marques d’attention ? Un jeu pour mieux masquer ce que tu es vraiment. Tu leur offres ce qu’ils veulent pour mieux les découvrir. Pour mieux les manipuler alors qu’ils pensent avoir l’ascendant sur toi. C’est pour cela que tu choisies toujours avec soin qui tu aideras. A qui ton don profitera. Aujourd’hui tu avais voulu défendre la cause d’un innocent. La victime, un homme, t’avait littéralement possédée. Sortie de là, tu ne voulais qu’une chose ? Rentrer chez toi et te cacher dans tes draps. Une douche un peu longue comme pour te libérer de tes démons. Et du sommeil pour que demain, la journée ne soit plus pareille. Pour mieux contrôler, pour mieux s’armer. Tu avais déjà repousser un entretien avec une cliente. Quand tu étais comme ça, il ne valait mieux pas retenter le diable dès le lendemain. Oui, un peu d’administratif au cabinet ne te ferait pas de mal. Tu avais d’ailleurs pas mal de retard et plusieurs dossiers à étudier. De nouveaux clients aussi qui avaient laisser leur documentation pour que tu vois si tu allais te charger d’eux ou non.


Après sortie de la douche, tu ne prenais même pas la peine de manger. Tu avais enfilé un pyjama ample et tu avais simplement glissé ta carcasse sous la couette. A toi la nuit de sommeil réparatrice… Du moins, jusqu’au petit matin… C’est le bruit de ta sonnette irritante qui te fit sursauter dans ton lit. Qui était l’abruti qui sonnait comme ça à ta porte ? Ton regard se tourna vers le réveil, ton humeur fit une chute libre. Six heure trente du matin. Si c’était un client qui l’avait suivi jusqu’à chez toi, tu allais faire un massacre. Tu te relevais alors que la sonnerie ne cessait de retentir. Tu attachais rapidement tes cheveux en un chignon lâche et attrapa ta baguette sur la table basse. Tu ouvrais la porte découvrant une chevelure brune dans un premier temps. Le visage se redressa. Tuméfié. Tu ouvrais légèrement les yeux de surprise en reconnaissant Maxime que tu avais vu peut-être deux ou trois fois par l’intermédiaire de Soledad. Et comment dire ? Elle n’était pas en forme là pour ce que tu en voyais.

« Tu peux lâcher ma sonnette, tu vas ameuter tout l’immeuble. » Tu savais déjà que ta vieille sorcière de voisine devait être collée à sa porte. Qu’est-ce qu’elle avait cru Maxime ? Que tu étais médicomage ? Tu glissais malgré tout un bras autour d’elle pour la soutenir et l’aider à avancer.  Tu claquais la porte dans votre dos du bout du pied. « T’as cru que j’étais médicomage ? Je fais plutôt dans le cadavre moi… » Tu la dirigeais vers un de tes fauteuils et la laissait s’y installer. Tu regardais son état. Elle était pleine de plaies dont une qui semblait vraiment profonde. Tu faisais un signe de la main, indiquant que tu revenais avec de quoi la soigner. Tu lui attrapais un verre d’eau au passage que tu lui tendais à ton retour. « Merde mais qu’est-ce qui t’est arrivée ? » Tu t’accroupissais devant elle sans vraiment quoi faire. Tu étais pas habituée à prendre vraiment soin des gens. Mais elle, c’était une amie de Soledad… C’est que tu pouvais lui faire confiance. D’ailleurs tu te demandais pourquoi elle était venue te voir toi et non ta cousine mais ça, c’était une question que tu laissais de côté pour le moment. Pas certaine que la jeune femme soit en état de te répondre. « Par quoi je commence ? »
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Maxime Whitefield
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Lun 30 Mar - 17:02
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Toni

Quelle heure était-il ? Franchement, pas la moindre idée mais alors vu la tronche de panda de Toni en face de moi, il y avait deux options possible, soit elle s’était couchée à point d’heure, soit il était ultra tôt. Non je ne donnerais pas mon avis sur la question, déjà parce qu’au bout de trois secondes elle grognait déjà à propos de la sonnette. Quelle sonnette ? Ah, celle sur laquelle mon doigt était appuyée depuis le début ? J’obéissais, lâchant donc la sonnette, ne cherchant même pas à analyser, si elle avait raison ou tort au sujet de ses fouines de voisins. De toute façon, ça bourdonnait dans mon esprit, ce n’était pas le moment de flairer les odeurs ou de chercher à écouter des bruits de pas.  

Je n’esquissai pas le moindre mouvement de recul lorsqu’elle vint m’effleurer et pourtant tout mon être s’était mis à lancer des signaux d’inquiétude, comme si tout d’un coup elle allait attenter à ma vie. Foutu sorcier de premier cycle de pacotille, si mon crétin de cerveau commençait à s’inquiéter dès qu’on me touchait ça allait pas être pratique. Néanmoins je me laissais faire et suivit l’impulsion qu’elle donnait pour me réfugier chez elle. Lorsqu’elle ferma la porte, malgré moi je poussais un soupire de soulagement, comme si j’avais laissé tout mes soucis derrière la porte… oh pas de soucis, je les récupèrerais après sans aucun doute, mais pour le moment j’étais tranquille avec mademoiselle bonne humeur le matin et pleine d’humour. Chose à laquelle j’étais plus que réceptive, je fis donc un sourire. « Ah oui c’est vrai, si tu veux je peux ressortir et tu viens me chercher qu’une fois que je suis morte. » Après m’en fiche, c’était son paillasson qu’il faudrait nettoyer et si elle disait vrai et que ses voisins allaient se rameuter parce qu’ils étaient des curieux comme pas permis et qu’ils n’avaient rien à faire de mieux de leurs vies que de venir faire les commères, bah elle aurait l’air fine à devoir expliquer pourquoi il y avait un cadavre sur son paillasson et que ce foutu cadavre avait mis un peu de sang sur la sonnette. Déjà que j’avais été discrète et que je n’avais pas mis mon sang partout sur l’interphone du bas c’est vrai que c’est tellement plus discret de bousiller la porte. Puis alors je rappelle, que moi j’avais pas décidé de mourir, vraiment pas, elle allait devoir me laisser longtemps sur le palier pour que je devienne un cadavre.

Je grimpais sur le fauteuil… d’accord, c’est faux, c’est totalement, je m’écroulais sur le fauteuil… ça va c’est presque pareil, hochant la tête néanmoins, bien décidé à rester maîtresse de mon corps, tandis qu’elle me faisait signe qu’elle partait, pour faire quoi, ça elle seule le savait. Moi je pouvais me concentrer sur ma respiration et sur mon envie de vengeance sur la ? les ? personnes responsables de mon état. C’est vrai qu’une seule vengeance, ça n’était pas assez, deux c’est mieux.
Lorsqu’elle revint, j’attrapai le verre après avoir dit merci et si je pensais ne pas avoir soif, le verre fut vidé ultra rapidement, signe qu’elle n’avait beau ne pas être médicomage, elle savait quand même se débrouiller. L’espace d’une seconde, j’eus envie de me confier, de lui raconter ma folle nuit, enfin, les choses qui n’étaient pas trop flous dans ma mémoire mais, si je disais la vérité, qu’elle le disait à Sol… ohlala… j’allais me faire détruire et alors autant Kesabel me faisait pas peur du tout, autant Sol… elle était ultra flippante, oui oui elle avait l’air gentille comme ça mais des fois ces regards, comment dire… Moi j’avais pas tellement envie qu’elle apprenne que je prenais plus mes potions… pour quel résultat d’ailleurs, j’étais mortifiée. Je me contentais donc de dire « Je jouais au jeu du chat et de la souris dans les bois… La souris a changé les règles du jeu sans m’en parler et m’a attaqué. »


Je baissais les yeux pour l’observer tandis qu’elle me demandait par quoi elle commençait, les yeux pétillants d’amusement, je soufflai « Par éviter de me faire devenir un cadavre. Je suis certaine que ça ne m’irait pas au teint. » j’essayai de voir à travers son regard à quel point c’était grave et pour ça, je n’avais pas trente six solutions, où je posais la question directement avec le risque qu’elle minimise ou qu’elle en rajoute, soit je prenais la température avec de l’humour. Je n’avais jamais été blessée ainsi, sauf une fois mais ça remontait à tellement longtemps que je ne me souvenais plus par quoi on avait commencé et puis cette nuit-là, j’étais traumatisée, là je ne l’étais pas, j’étais juste en colère, contre moi pour n’avoir pas bien anticiper, contre le barge de loup qui avait décrété ce rituel, contre celui qui me forçait à m’y plier, et contre l’adolescent qui essayait de me contraindre à faire ce que lui avait décidé, quitte à nous faire buter tous les deux. C’est avec un peu plus de sérieux que je répondis à la question « Je pense que le mieux c’est encore de commencer par ça. » Je soulevai mon t-shirt, sachant pertinemment où se situait la plaie la plus profonde, celle par qui tout avait débuté, juste sous mes côtes. J’observai la plaie, si lorsque j’étais loup, il avait visé assez loin des os, ma transformation en humaine derrière n’avait rien arrangé… Je fronçai le nez « Je crois que je mets un peu de mon sang partout chez toi. » Je vins de nouveau poser un regard sur elle, plus grave cette fois « Je suis désolée de t’imposer ça. »

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Sam 4 Avr - 16:31
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Maxouille
T’es tendue alors que tu entends cette sonnette retentir. Qui te sort de ton sommeil alors que tu en besoin. Tu te demandes qui peut débarquer chez toi à cette heure. Trouble qui s’installe. Tu as toujours eu quelques personnes dans ton entourage amateurs de sensations fortes voulant profiter des morts que tu pouvais consulter. Tu redoutais ces cinglés qui pouvaient parfois t’harceler. Surtout que tu ne contrôles pas toujours qui vient te murmurer des prophéties depuis l’au-delà. Mais découvrir Maxime à moitié croulante derrière ta porte, ça, tu ne t’y attendais pas. Est-ce que tu préférais ça ? Va savoir. Ton regard sombre se promène sur sa silhouette, passant au crible les entailles les plus visibles. Tu te demandes comment elle a pu se mettre dans un tel état. C’est comme si… Une bête sauvage l’avait agressé. Une bête sauvage mais armée visiblement vu sa chair ouverte au niveau de son flanc. Cela n’avait pas d’allure. Et qu’est-ce qu’elle pensait obtenir de toi ? Tu était une handicapée sociale. Tu n’avais aucun don de médicomagie. C’était perturbant de la voir venir chercher de l’aide auprès de toi. La seule chose qui te poussait à ouvrir la porte et à l’aider à entrer ? Elle était une amie de Soledad. C’était pour toi une façon d’approuver cette fréquentation dans ton univers. Du moins sans trop poser de question. Sans jouer de tes apparats pour faire face aux curieux de du monde extérieur. Non pas de masque. Juste toi et ton caractère alambiqué.

Tu la soutenais donc pour pénétrer dans ton antre. A l’inverse de toi et de ton aspect taciturne, ton intérieur était douillet. Tu aimais prendre le temps de l’aménager, de chercher les décorations qui iraient le mieux avec la couleur d’un meuble ou des murs. Tu l’installais dans l’un de tes fauteuils. Tu l’avais sentie se tendre à ton contact. Sûrement nerveuse après ce qu’il venait de lui arriver. Tu ne cherchais pas davantage d’explications. « Pas besoin de rester devant chez moi. J’ai pas besoin des dépouilles pour communiquer avec les entités. » Tes lippes esquisses un sourire. Tu imaginais la tête de ta voisine en découvrant un cadavre devant chez toi. Tu ne serais pas prête de t’en débarrasser. Elle serait capable de raconter qu’elle t’avait vu la tuer en plus. Oui, ta voisine et toi, ce n’était pas l’amour fou, loin de là.

Tu l’observais tomber dans le fauteuil. Elle était mal en point. Tu allais chercher un verre d’eau et le peu de matériel que tu avais pour la soigner. Tu connaissais quelques sortilèges pouvant refermer des plaies mais tu n’étais pas la meilleure dans ce domaine. T’étais avocate. Tes cours de droits sorciers ne demandaient pas de connaissances approfondies en sorts… Tu finissais par prendre place face à elle en lui demandant ce qui lu était arrivé. Elle donnait l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. A sa réponse, une moue sceptique de se dessina sur ton visage alors que tu plongeais ton regard dans le sien. Très bien, elle ne voulait pas répondre. Venir souiller ton entrée, pas de problème. Te dire ce qu’il se passait, visiblement, c’était trop demander. Tu plissais légèrement les yeux.  « J’espère que ta souris est restée dans les bois et qu’elle ne t’a pas suivie jusqu’ici alors. » Tu avais déjà assez d’emmerdes comme ça à toi toute seule. Pas besoin que celles des autres viennent sonner à tour de rôle à ta porte. Déjà en acceptant d’aider Jaeden avec cette mafia, tu te disais que tu avais foutu un pied dans un truc qu’il ne fallait pas. Pas besoin qu’une souris carnivore viennent s’installer dans ton périmètre de survie. « Ca fait longtemps que tu t’es pas vue dans un miroir alors. » Je répondais à son humour avec une pointe de cynisme en plus. Car clairement, elle n’avait pas la mine des grands jours. Elle finit par soulever son t-shirt et tu ne retiens pas la grimace tirer tes traits. « Tu nettoieras avant de repartir. » Dis-tu sur un ton qui se voulait sérieux alors qu’un sourire en coin s’installait sur tes lèvres. Tu attrapais une potion désinfectante pour essayer sa plaie à l’aide d’une compresse. Tu tentais de faire ça délicatement. Vos regards se croisent à nouveau des excuses. Tu te rembrunis parce que dans le fond tu sais pas quoi répondre. « Je ne sais pas de quelle taille est ta souris mais si tu te prends pour le chat, vu ton état, j’ai plus l’impression que tu avais le rôle d’un chaton. » Tu continues de nettoyer les plaies que tu aperçois sur son ventre et qui écorchent sa peau. Tu finis par attraper ta baguette pour resserrer les chairs. Ce n’est pas la sensation la plus agréable sur terre. « Tu avais peur que Soledad te fasse la morale ? » Tu relevais le visage quelques secondes après avoir terminé. Tu lui lançais un regard amusé. Soledad et toi étiez très proche. C’était la seule famille que tu appréciais. Même si elle pouvait se montrer parfois frivole, elle était trop protectrice. Encore plus pour sa famille et ses amis. Cela ne serait pas étonnant que Maxime ait tenté de l’éviter pour ne pas se faire remonter les bretelles. Tu te saisissais de nouvelles compresses pour nettoyer les griffures qu’elle avait sur le visage. Elle avait peut-être roulé dans un buisson de filet du diable avec des épines en bonus pour avoir autant d’égratignures ?
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Lumos
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Sam 11 Avr - 23:01
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Toni

En voilà une bonne nouvelle, je pouvais mourir n’importe où et venir faire suer Toni en prime, si ça ce n’était pas formidable tout de même. Je pense néanmoins que la Toni me préférait vivante, non pas que je sois sa super meilleure copine, mais plutôt qu’une fois morte, je n’aurais personne à qui parler à part elle, donc je m’installerais chez elle et je l’enquiquinerais matin, midi et soir. Est-ce que ça marchait vraiment comme ça ? Aucune idée mais l’endroit me plaisait bien, voilà c’était décidé si je mourais je viendrais poser mes fesses ici et je gaverais la propriétaire des lieux.  Je me contentais de faire une remarque, amusée « Oh si je n’ai même pas besoin de me fatiguer à venir mourir devant ta porte, pour communiquer avec toi, j’en prends bonne note. » Je n’arrivais cependant pas à statuer sur le fait de communiquer avec les morts. Etait ce une bonne ou une mauvaise chose ? Certaine fois, ça devait être cool, lorsque c’était des personnes qu’elle appréciait, mais le reste du temps, ça devait être horriblement chiant. Mais bon, si c’était comme la merveilleuse malédiction que j’avais sur le dos, elle n’avait pas dû le choisir et donc devait vivre avec, en accepter les joies et les désillusions.

Une fois dans son fauteuil, mon esprit bourdonnait un peu moins. Bon clairement si on me demandait de me relever pour faire un cent mètre, pour une fois je ronchonnerais un peu. Ce n’est pas l’envie qui manquait mais mon corps lui il me disait mollo, j’ai besoin de récupérer. Oh quel petit joueur celui-là. Alors que j’expliquais, à moitié, c’est vrai. En même temps je me voyais super mal dire alors tu vois j’étais un loup-garou… déjà le loup en lui-même niveau force dans la mâchoire c’est pas mal, mais alors loup-garou à côté ton loup, il ressemble à un caniche. Bref le loup que j’étais le top de la chaîne alimentaire tout ça tout ça, il s’est fait allumer par un sorcier mais pas avec une baguette… mais non pas du tout, avec un couteau. C’est carrément de l’anti jeu… alors d’accord moi aussi je respectais pas trop les règles de base… enfin, est ce que textuellement Kesabel avait dit pas de stratégie… non, il devait même pas avoir ce mot dans son vocabulaire. Non vraiment, je trouvais que la souris c’était une grosse tricheuse et qu’elle allait par principe se prendre un coup pour non respect de son partenaire, c’est dingue quand même. C’est un peu plus grognon que je répondais à sa phrase sur la souris dans les bois « Penses-tu, elle a fui. Elle ne viendra pas ici ne t’en fais pas. » Je ne la ramenais pas sur le fait que cette fois, je serais prête et je serais la recevoir, ce n’était pas la peine de le dire, moi je le savais et je n’avais pas envie d’inquiéter Toni qui n’avait sûrement pas très envie de voir son appartement devenir un moulin avec tous les gens qui viendraient ici.

A ses mots sur le miroir, j’esquissai la moue, mal m’en pris ça faisait un mal de chien de faire ça. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’avais pas spécialement envie de voir mon état ça risquait de m’agacer un peu plus. « Il faut dire qu’il y a rarement des miroirs en pleine forêt. » Après quelques heures de sommeil, il n’y aurait plus de traces de cette sale nuit sur mon visage, il fallait voir les choses positivement. Tien d’ailleurs, elle s’améliorait aussi sur le positif, voilà qu’après m’avoir gentiment fait comprendre que je ressemblais à un de ces cadavres, elle me disait que je nettoierais avant de partir, donc le cadavre que j’étais allait s’en sortir, ça c’était un très bon point. « Pas de problème ! Comptes sur moi. »
Lorsque sa main s’approchait de mes côtes, je la regardais attentivement, ce qui était complètement débile en soit, ce n’est pas avec une compresse qu’elle allait me faire mal. RECTIFICATION, ah si si ça faisait mal. Purée mais les moldus ou les sorciers même combat, je ne sais pas si c’est vraiment pour l’efficacité que ça fait mal les lotions qu’on fout sur la peau. Moi ma théorie c’est que c’est des vicieux qui veulent pas qu’on se blesse de nouveau… comme si on choisissait de se faire mal. Et ils font exprès des trucs qui font douiller. Ne rien dire, ça valait mieux, même si elle tamponnait et que j’avais envie de lui dire non mais une fois c’est bon c’est désinfecté, c’est guéri – ce qui était faux – t’acharnes pas.

Je la regardais de nouveau, bah oui c’est quand même plus sympathique de regarder la personne qui essaie de te soigner, même si elle te fait mal. Je ne sais pas ce qu’elle vit dans mon regard mais ça lui donnait visiblement envie de faire de l’humour. Et le pire, c’est que ça fonctionnait sur moi, elle avait beau faire un peu la tronche, moi ça me faisait sourire « Une très grande souris. Tu malmènes mon ego Toni… un chaton puis quoi encore. Je te l’ai dit j’ai été prise au dépourvu. Imagine un jour tu te balades dans les bois avec un ami et d’un coup, l’autre tu sais pas pourquoi il sort un couteau et il te l’enfonce dans les côtes. Je suis une personne faisant naturellement confiance aux gens, moi j’avais pas anticipé que l’autre c’était un malade. »

Je la laissais terminer les soins sans dire un mot, me retenant de me gratter lorsqu’elle s’occupait de fermer les plaies d’un sortilège. Puis elle finit par me poser une question et de nouveau, nos regards se croisèrent et je pu lire dans le sien de l’amusement « Un peu. » Je pris une aspiration avant de continuer « Disons qu’elle ferait probablement une syncope si je revenais chez elle dans cet état. Ce serait bête qu’elle meurt de la sorte, alors oui toi tu pourrais lui parler mais à moi elle me manquerait beaucoup. Je trouve que j’ai perdu assez de personnes dans ma vie, c’est bon maintenant si personne pouvait mourir sauf une ça m’arrangerait. » Je fis une petite pause de rien du tout pour reprendre mon souffle et la laisser s’occuper de mon visage, puis repris « En réalité, j’essayais de transplaner malgré tout chez elle mais je crois que j’ai épuisé un bon paquet de mes forces cette nuit. J’ai pas souvenir de tout mais au vu de mon état, je pense que ça a été intense. J’ai donc atterri pas loin de chez toi et je me suis dit que tu adorerais avoir de la compagnie dès le matin. » Je lui fis un sourire qui se voulait penaud – sans trop de succès néanmoins- le moins que l’on puisse dire c’est que le choix qui n’en avait pas été un de base, était le bon, Toni me râlait beaucoup moins dessus que Soledad aurait pu le faire.

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Jeu 16 Avr - 1:09
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Maxouille
Tu te demandais vraiment ce qui avait poussé Maxime à venir sonner à ta porte. Tu étais d’ailleurs étonnée qu’elle sache où tu habites. De mémoire elle avait dû venir une fois avec Soledad, ou deux peut-être. Le plus étonnant c’était qu’elle ait atterri chez toi. Le peu de fois que tu l’avais vu, tu avais apprécié cette jeune au caractère marqué et franc. Tu ressentais en elle cette façon de vivre comme un combat. Une acharnée dans tous les sens du terme. Tu ne savais pas vraiment pourquoi, mais tu l’as toujours vu telle une battante. En cette matinée, tu découvrais que ce n’était pas qu’une façon de parler. Elle semblait se battre littéralement. Pourquoi ? Elle n’entrait pas dans les détails, tu ne posais donc pas plus de questions. « Et oui, je suis pas difficile… Si tu veux pas rester fantôme mais que tu as des choses à me raconter, je serais dispo. Même si tu t’arrange pour mourir ailleurs que sur mon paillasson. » Tu lui adressais un sourire sarcastique. C’était néanmoins une chose qui t’avait toujours intrigué. Beaucoup les esprits venaient te faire chier alors qu’ils auraient pu être des fantômes et faire le boulot eux mêmes ? Non bien sûr, rester sur Terre éternellement, c’était visiblement pas le kiffe de tous les morts. Valait mieux que je leur serve de hiboux avec leur proche, c’était bien plus sympathique.

Tu entrainais la jeune femme dans ton fauteuil et le simple fait d’être assise semblait déjà lui faire du bien. Tu lui demandais, du moins, tu espérais que sa souris ne l’ait pas suivi jusqu’à chez toi. Manquerait plus qu’un fou furieux débarque. Les voisins allaient s’en donner à coeur joie après le concerto en fa mineur de sonnette qu’ils avaient pu entendre ce matin. « Si tu ressemble à ça alors que c’est elle qui a fuit, je me demande dans quel état peut-être ta souris à l’heure actuelle. » Non parce que dans le rôle du chat ici présent, une jeune femme aux multiples blessures. Si tu en jugeais son état, la souris devrait être aux arctiques de la mort. « Si tu as besoin d’une avocate suite au décès de ta souris en tout cas, je pourrais t’aide. » Tu déconnais mais à moitié. Tu ne savais pas jusqu’où elle avait pu se foutre dans la merde. Mais celui qui lui avait fait ça n’était pas en meilleur état, voir pire, il valait mieux anticiper toutes les possibilités.

Elle te disait par la suite qu’il y avait rarement de miroir dans la forêt. Tu haussais doucement les épaules alors tu t’occupais de nettoyer certaines de ses plaies. « Tentes une flaque d’eau la prochaine fois. » Elle répondait ensuite par la positive alors que tu lui disais qu’elle allait nettoyer son sang qui risquait de souiller le tissu du fauteuil. Tu levais les yeux au ciel un instant. Tu relevais les yeux pour les planter dans les siens, l’observant un instantL Elle se rendait compte à quel point c’était tordu son histoire ? « Maxime, ami, couteau et enfoncer dans les côtes, ça marche pas dans la même phrase. » Depuis quand celui que vous considériez comme un ami faisait ça. Soit elle était inconsciente, soit elle était plus folle qu’elle n’en avait l’air.

Tu avais terminé de t’occuper de sa plus grosse plaie et tu t’étais à présent penchée sur les griffures qui parsemaient son visage. Tu abordais alors Soledad non sans une touche de sarcasme. « Je la préfère vivante aussi… » lâchais-tu finalement. Soledad s’était plus une soeur qu’une cousine. La famille de ton père, les Santana auraient voulu vous exploiter jusqu’au bout s’ils l’avaient pu. Elle était la seule à réellement comprendre ce que c’était que d’avoir une particularité comme la votre dans votre famille. Elle avait toujours été là pour toi. Tu ferais n’importe quoi pour elle. Même aider ses amies les plus étranges. Tu essuyais une plaie au coin de ses lèvres alors qu’elle t’adressait un sourire innocent à la suite de ses paroles. Tu cherchais à comprendre ce qu’elle te racontait mais tu déduisais juste qu’elle ne se souvenait pas de toute la soirée et qu’elle avait été agressée par quelqu’un qu’elle pensait être un ami. Cela faisait beaucoup en une nuit tout cela. « Tu as été droguée ? » Demandais-tu plus sérieusement. Loin de t’imaginer que la jeune femme était une louve. Tu ne prêtait guère attention au cycle de la lune. Tu te relevais observant Maxime un instant.  « Tu as mal ailleurs ? » Il te semblait avoir pansé toutes les blessures que tu avais pu croiser mais tu n’étais pas partie fouiller sous ses fringues. Tout le monde ne s’appelle pas Théo. « Je t’offre un café ? » Après tout c’était quelque chose de courant au petit déjeuner d’avoir des invités surprise. Un café c’est ce qui collait le mieux.
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Maxime Whitefield
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Lun 20 Avr - 22:40
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Toni

En fait, moi j’avais surtout pas prévu de mourir. C’est sûr que j’allais me faire chier une fois morte… il y avait de l’alcool chez les morts pour aider à passer le temps ? Ouai, j’allais éviter de lui poser la question pour savoir ce qu’ils faisaient tous de leurs temps les morts, pour sûr qu’elle allait me sortir un truc qui allait pas me faire plaisir, allait me rappeler que vraiment mourir en plus du fait que ça avait l’air ultra douloureux, si si Georges il avait souffert et puis avant lui je suis persuadée que tous mes petits camarades massacrés par un espèce de débile ayant des lubies un peu particulière – non mais après j’avais rien compte le fait que ce soit un meurtrier en puissance, quoi que si en fait j’avais déjà quelque chose contre le fait de tuer à la base, mais bref passons, personne ne lui avait jamais dit gars attaque toi à quelqu’un de ta taille… ou alors à des gens encore plus cinglés que toi… ah si ça quelqu’un avait dû lui dire mais comme il avait pas trouvé de cinglé pire que lui, forcément vu que ça existait pas oui je lui en mets plein la tronche et il peut pas se défendre, je sais c’est pas gentil mais je le vis bien XD – avaient aussi soufferts donc ça ne me donnait pas du tout envie de mourir et puis à la rigueur, mais carrément que si je voulais être un fantôme dans l’éventualité où ça arrivait, mais bon dans le doute, je demandais « Tu serais disponible h24 pour moi, genre si j’ai des insomnies, je peux te réveiller pour faire passer le temps où des fois ta porte est fermée, pas possible de te parler ? » Ah non mais c’était important de le savoir, puis d’abord est ce qu’un mort ça avait des insomnies ? Est-ce qu’elle était capable de fermer son esprit si j’étais ultra relou parce que je m’ennuyais ? Il y avait tellement de questions que j’aurais aimé lui poser sur les morts mais bon comme c’était une démarche purement intéressée et que ça ne lui apportait rien à elle, qu’à mon avis, beaucoup de gens essayaient de profiter d’elles, je m’abstenais, posant des questions sans réels intérêts en réalité, évitant sérieusement de me pencher sur la question. Déjà que j’avais l’impression de me servir d’elle ce matin et de ses soins, évitons de l’enquiquiner plus que de raisons.

Pour ce qu’il était advenu de la souris, je me posais la même question. Elle n’était pas morte à côté de moi, de ça j’en étais persuadée mais après j’avais pas tellement de souvenirs, je ne saurais qu’en retournant à l’école, est ce qu’elle s’était vidée de son sang plus loin, est ce qu’un loup de la meute l’avait achevé, est ce qu’elle avait eu ce qu’elle voulait, une transformation en chat, est ce qu’elle s’en était tirée parfaitement. Je crains de ne pas pouvoir fournir la réponse à Toni, la seule chose que je pouvais dire était la suivante « J’espère que la souris va bien en réalité. » Oui de l’extérieur, je pouvais passer pour une tarée à dire ça, je m’en doutais bien mais je ne lui voulais pas le moindre mal… enfin si lui filer une rouste pour juste lui rappeler que non on ne poignardait pas les gens ! Mais sa mort, certainement pas. J’esquissai un sourire, attendrie par le fait qu’elle me proposait son aide sans savoir toute l’histoire, juste parce que j’étais une connaissance. « C’est une offre généreuse, merci, je te tiendrais au courant. » la souris allait bien, elle devait aller bien.

Une flaque d’eau ? Non mais j’avais pas que ça à faire que de regarder mon reflet dans des flaques d’eau. Surtout un soir de pleine lune, sans potion, ce n’était pas ma priorité que de voir si mon pelage était bien lisse et au petit matin, j’avais eu d’autres préoccupations, comme celle de sauver ma peau. Je roulais des yeux pour dire que l’idée ne me convenait pas vraiment.
Dans le genre idée qui ne convient pas vraiment, pas facile de conter mon histoire sans rentrer dans les détails et l’idée que j’utilise le mot ami pour parler de la personne ayant eu envie de voir si un couteau ça rentrait comme dans du beurre dans la peau, la réponse est oui, ça ne semblait pas convenir à Toni. Je hochai la tête pour montrer que je comprenais carrément ce qu’elle voulait dire. « Il m’a demandé de faire quelque chose que j’ai refusé de faire parce que je ne suis pas comme ça, déjà parce que ça le met en danger, ensuite si je fais ça c’est pour toute la vie, le seul retour en arrière c’est la mort et je voudrais épargner ton esprit d’une personne supplémentaire. Et ensuite, parce que moi aussi ça me met en danger et on aura beau dire, habituellement, j’évite de me mettre en danger. Je pense qu’il ne m’a pas attaqué dans le but de me tuer mais juste de me blesser pour que je m’énerve » Je regardais Toni dans les yeux, je savais pour son don, n’était-il pas juste qu’elle sache pour moi ? J’hésitai et ne finis pas ma phrase pour le moment.

Mieux valait il parler de Soledad, c’était plus sympathique même si l’idée de sa mort ne m’emballait pas des masses, ce qui est normal. Ça ne plaisait pas non plus à Toni qui me le fit savoir en ajoutant qu’elle la préférait vivante. Je lui fis un sourire « Mieux valait il que je vienne ici alors. » Et puis elle faisait preuve d’une patience et d’une douceur que je ne lui connaissais pas forcément – évidemment puisque je n’étais jamais venue me faire soigner ici avant aujourd’hui.  A la question sur la drogue, je secouai la tête négativement, aucune drogue dans mes veines j’en étais sûre et certaine. Je secouai négativement la tête au passage à la question sur d’autres douleurs, j’avais surtout l’impression qu’un camion m’avait roulé dessus, j’étais un peu fourbu mais je n’avais aucune sensation douloureuse nulle partune chance alors qu’elle ne soit pas allé voir Théo huhu, il l’aurait déshabillé. Par contre je ne disais jamais non à un café « Avec plaisir ! » Devant tant de sympathie envers moi, je repris, m’étant enfin décidée à expliquer un peu plus clairement les choses, allez pour la remercier de m’avoir sauvé la vie, je l’autorisais à connaître la vérité. « Non je n’ai pas été drogué. C’est juste que j’ai pas pris de potion, d’habitude j’en prends mais là… disons qu’on me l’a interdit et que j’ai préféré obéir, tout en prévenant mon ami… la souris. Mais du coup quand il m’a attaqué, dans le but que je le » c’était pas évident à dire,  je ne détournais pas le regard mais mon débit se faisait plus lent, signe que c’était un peu brutal comme annonce pour moi « morde, j’ai pas spécialement eu envie de voir ce qui se passait alors j’ai abandonné non pas le contrôle parce que je ne l’avais plus du tout mais d’être spectatrice de ce qui se passait. »


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Mar 21 Avr - 13:38
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ft Maxouille
Tu te demandais bien ce qui l’avait poussé à te venir toi. Tu lui posais quelques questions sans vouloir non plus avoir l’air d’une fouineuse aux idées mal placées. Tu ne connaissais que trop bien cette sensation pour la reproduire sur les autres. Si tu étais ronchon de son réveil en fanfare tu devais admettre que la jeune femme te plaisait. Sans vraiment l’expliquer. Tu la connaissais peu mais Soledad était une garantie déjà assez suffisante pour toi. Tu observes la jeune femme. Son humour au sujet des morts et de ta disponibilité à toutes heures. Tu ne peux qu’échapper un rire alors qu’elle te parle d’insomnie. Tu prends quelques secondes pour réfléchir avant de répondre. « Je veux pas te décevoir, mais je pense que ceux qui me parle sont en insomnie perpétuelle. » Tu avais toujours eu un peu de mal à comprendre l’état de ces esprits. Après tout, certains étaient des fantômes. D’autres… Avaient passé ce stade mais après certaines de tes visions tu parvenais à communiquer avec eux. Car ils le voulaient. Pour te montrer le passé. Pour t’apporter des brides d’avenir. Mais certains n’avaient jamais répondu présents alors que tu tentais de parler avec eux. Avec le temps, tu avais même après à user d’un pendule pour ceux qui se montraient les plus timides. Cela pouvait parfois marcher, d’autre fois pas du tout. Ce don, il t’avait été imposé à ta naissance. Mais finalement, il y avait toujours des subtilités qui t’échapper. La mort était quelque chose qui dans le fond restait totalement mystérieux pour toi. « Disons que j’ai appris à fermer la porte… Je tente de les questionner quand j’en ai besoin mais ils ne répondent pas toujours. Et parfois… » Parfois c’était plus compliqué. Ils s’imposaient. Et si tu étais fatiguée, trop malade ou que tu avais un peu bu… tu étais trop faible plus lutter. C’est pour cela que tu avais une vie si carré. Tu dormais pour éviter la fatigue. Tu ne buvais pas, tu ne prenais pas de drogue. Tu évitais toutes ces choses qui pouvaient te rendre faible. « Disons que si je suis en maitrise parfaite, certaines entités en profite et là, bonjour les dégâts. » Tu devenais carrément leur marionette. Jusqu’à présent, c’était arrivé de rares fois. Mais ils étaient partis. Tu imaginais mal un de ces esprits s’installer pour de don. Tu avais toujours réussi à lutter pour les chasser jusqu’à présent mais cette perspective te faisait peur.

Vous parliez alors de la souris, de son état au vu de celui de Maxime. Et cette dernière te dit espérer qu’elle allait bien malgré tout. Etrange. Tu avais du mal à la suivre. Tu lui proposais ton aide. Sur le ton de la plaisanterie mais la proposition existait réellement. Il valait mieux parfois penser à palier à tout. Tu semblais même important de préciser que ami et couteau, ça ne fonctionne pas bien… Ce qu’elle t’expliqua ensuite te laissa un instant silencieuse. Tu commençais à ressembler les morceaux du puzzle à mesure qu’elle parlait. Tu tentais de te rappeler si c’était oui ou non la pleine lune hier… Manque de chance, c’était des choses dont tu te fichais royalement. Je hochais doucement la tête alors qu’elle planta son regard incertain dans le tien. Cela dériva sur Soledad et tu répondis comme si de rien n’était. « Tu as eu raison. C’est elle qui t’aurait tuée avec une telle aventure. Et tu aurais fini chez moi avec tes insomnies. » Disais-tu prenant un ton faussement blasé. Malgré tout tu lui demandais si elle n’avait pas été droguée. Pas sûre d’avoir bien saisie ses premières explications. Et là… si tu ne comprenais pas, c’est que tu ne faisais pas d’effort. Son regard soutenait le tiens. Elle avait eu un peu de mal à continuer ses paroles. Et tu comprenais si bien pourquoi, toi qui cachait du mieux possible ce don à ceux qui ne le connaissait pas à une certaine époque. Maintenant, tu en usais dans le cadre du travail. Tu le maitrisais davantage. Sans pour autant oublier les blessures du passée qu’il avait pu te causer. Tu lui tendais la main pour l’aider à se redresser de ton fauteuil pour l’emmener vers ta cuisine. Tu l’invitais à s’asseoir sur les chaise haute de ton retour de comptoir ouais, comme chez moi héhé « Je reste persuadée que la souris n’est pas ton amie… » disais-tu en posant une tasse de café devant elle que tu avais fait couler. Tu en enclenchais une autre pour toi et sortais quelques trucs de tes placards. Du pain de mie, du beurre, de la confiture… Des trucs de petits déjeuners en somme. Rare était les fois où tu avais de la compagnie à cette période la journée par contre… « Quant à la personne qui t’a interdit de prendre ta potion, elle est inconsciente… » Tu ne lui faisais pas la morale bien au contraire. Tu constatais juste la folie dans laquelle elle s’était retrouvée. Qui était assez fou pour demander à un loup de ne pas prendre sa potion calmante ? Tu t’installais finalement face à elle avec ton café et commençait à te tartiner un peu de confiture de fraise. « Sers toi… J’imagine que gambader toute la nuit ça creuse l’appétit… » Dans le genre don pénible, le sien se posait pas mal quand. « Moi qui me plaignait de mon don… » Disais-tu avec amusement.

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Dim 26 Avr - 0:05
Mais crois moi, j'ai vu pire
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En insomnie perpétuelle, ah ouai ça c’était pratique. A tous les gens qui se plaignaient qu’ils n’avaient le temps de rien faire la journée, Toni donnait la solution, 24 heures à s’occuper sans avoir besoin de roupiller, c’est ce qu’il fallait à bien des gens. Bon par contre, moi je trouvais ça bof, alors ouai ne plus être fatigué, c’était top mais alors si on pouvait plus parler aux gens qu’on aimait bien, c’était un peu l’ennui. « ça y est trop tard, je suis déçue. » En revanche, j’avais des réponses à mes questions. Les morts ne pouvaient pas toujours lui parler, je me demandais comment ça se passait exactement pour eux, ça se matérialisait comment, comme une porte toujours fermée ? Rooh ça m’intéressait maintenant, c’est malin, est ce que c’était vraiment le moment de me poser pleins de questions sur son don ? En plus voilà que les morts étaient chiants, ils ne répondaient pas toujours. Alors ça c’est la meilleure, parce qu’ils avaient autres choses à faire peut-être, ils étaient gonflés eux. La suite était alarmante, alors je sais, j’étais très mal placée pour imaginer quoi que ce soit puisque moi directement je pensais au fait qu’à toutes les pleines lunes, pour peu que je prenne pas de potions, je perdais le contrôle face à une grosse bébête poilue, assoiffée de sang et qui avait pour unique but dans la vie de tuer tout le monde. Ah non mais je dis pas, grosse ambiance à toutes les pleines lunes, franchement et puis alors pour le planning, c’était un peu répétitif… en plus de dix ans, jamais ça avait varié wouhou. Donc perdre le contrôle je pouvais comprendre et ma grimace démontrait très bien que je compatissais. « Et comment tu peux perdre le contrôle, il faut quelque chose en particulier ? »  Est-ce qu’elle aussi elle avait des potions immondes à prendre, et que tout le monde lui disait, mais si c’est bon, non mais les hypocrites, est ce qu’ils la buvaient la potion, et bah non, qu’est-ce qu’ils en savaient alors si c’était bon, c’est dingue.

J’esquissai un sourire en l’entendant dire qu’effectivement Soledad m’aurait tué. En réalité, je savais qu’elle aurait été surtout hyper inquiète et je n’avais pas spécialement envie de l’inquiéter. En fait ça allait encore plus loin je crois, je n’avais pas envie de la décevoir et j’avais la sensation que si j’étais arrivée comme ça et que j’avais expliqué le pourquoi du comment, sans l’histoire de la souris, bien entendu, en disant clairement les choses, ça aurait été pour le moins problématique. C’est pourtant dans un sourire que je rétorquai « Si ça se trouve, tu adorerais ma compagnie et c’est toi qui aurait des insomnies juste parce que je serais la morte la plus cool à qui tu aurais jamais parlé. » Oui je m’avançai un peu c’est vrai.
Alors que je venais d’expliquer, assez clairement, je l’espérais ma condition lupine à la pleine lune, sa réaction était pour le moins un peu surprenante. Elle me tendait la main et l’espace de quelques secondes je me demandais si ce n’était pas pour me mettre à la porte. Chose carrément méchante d’ailleurs parce que j’avais bien précisé que je n’avais fait de mal à personne. Sauf qu’à moins qu’elle ne sache plus où était son entrée, on allait pas du tout vers l’extérieur… sauf si tout d’un coup elle décidait de me jeter dans le vide, trop d’amour en elle, elle voulait m’avoir dans sa tête. La solution était beaucoup plus simple, direction la cuisine pour le petit déjeuner. Je l’observai faire le café et pris la tasse entre mes mains pour en boire une gorgée, savourant cette sensation de chaleur avant de l’entendre dire que la souris n’était pas mon amie. Je fronçai un instant les sourcils « Probablement pas en effet ou alors elle a eu peur que je me retourne contre elle. » C’était la seule explication cohérente à mes yeux.

Puis, très vite, mon esprit fut attiré par la nourriture qu’on me mettait sous le nez. Si je ne touchais à rien par politesse, mon regard ne quittait plus les victuailles, faisant une liste mentale de tout ce dont j’avais envie et ça faisait beaucoup de choses. Lorsqu’elle parla de Kesabel, je regardais l’hôte des lieux. Oh, il y avait tout un tas de qualificatif pour décrire Kesabel, sadique, fier, taré, violent, meurtrier, indigne de confiance, manipulateur, mais par contre, inconsciente, je n’en étais pas intimement persuadée. Si à la rigueur, de me faire rentrer dans sa vie, c’était totalement inconscient mais bon ça c’était très bien comme ça, j’aurais eu l’air fine s’il faisait des recherches sur moi. « Mon problème c’est que je ne veux pas que ça se reproduise. » Non mais c’est vrai, pourquoi moi j’avais comme partenaire à la pleine lune, un loup-garou qui ne savait pas se battre… Ah si si, elle était nulle comme louve ! Oui ou alors la lame l’avait déstabilisé… Ah ce n’est pas une raison suffisante pour que je risque ma peau bêtement à cause d’elle.

Au moment où j’avais l’autorisation de me nourrir, j’attrapais le pain de mie et la confiture, mis un peu de la seconde sur le premier – l’inverse en même temps, ça aurait été chelou – et grignotait sans plus attendre. Je finissais d’ailleurs ma tartine avant de répondre au fait que ça creusait de courir « Merci beaucoup, en effet, ça creuse. » Je prenais une deuxième tartine je rappelle qu’en plus de baffe Maxouille est une morphale hein mais cette fois c’est avant de la manger que je répondis à sa phrase « En réalité, c’est pas que négatif. La plupart du temps, j’aime bien en être un, c’est cool de sentir des odeurs que personne ne sent, de se rendre compte s’il y a ou non des présences. Ce n’est négatif que les soirs de pleine lune… et le soir de la transformation. » Ah ça, c’était même le pire moment de ma vie, j’en gardais pas un ultra bon souvenir de la découverte des loups, j’aurais préféré ne jamais le découvrir en fait. « Je peux te poser des petites questions sur ton don ? » Je la regardai plein d’espoir, voulant en savoir toujours plus.



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Lun 27 Avr - 21:40
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ft Maxouille
Maxime avait une façon bien à elle de te parler de ton don. Où certains pouvaient se montrer abusif, elle, elle y mettait une touche d’humour et de dérision qui parvenait à t’amuser. Il était assez rare que ce soit réellement le cas. Encore moins avec des personnes que tu connaissais à peine. La brune avait quand même déboulé dans ton salon, en sang après quoi ? Deux ou trois rencontres ? Il y avait peut-être plus basique comme façon de faire connaissance mais en fait, tu devais avouer que tu aimais sa spontanéité et sa franchise presque désarmante. Toi qui passait ton temps à réfléchir à chaque action ou geste que tu comptais faire, cela te changeait royalement. D’ailleurs sans le réaliser, tu lui en parlais de ce don obscur qui te collait à la peau. Sans même te douter qu’elle subissait elle même une malédiction qui lui revenait toutes les pleines lunes. « Les morts n’ont aucun savoir vivre… » Tu jouais volontairement sur les mots. Vivre et mort dans la même phrase était forcément assez peu délicat. A sa grimace tes lippes s’étirèrent en un petit sourire. Perdre le contrôle ? Tu pris quelques secondes pour trouver les mots. « Quand je le maitrisais pas, enfant, certaines entités me prenaient pour une marionnette. C’est comme si elle me possédait et que je n’étais plus là, le temps qu’elles expriment ce qu’elles ont à dire. C’est comme une prophétie, je ressemble à un troll inanimé pendant un moment et après je me souviens de rien. Je vois juste les gens qui me regardent étrangement… » Tu repensais à cette année à Poudlard où cela t’était arrivé en plein cours. Cela avait marqué un tournant dans ta vie de jeune femme. Tu avais perdu beaucoup de personnes. Déjà qu’avec la famille de ton père tu avais compris que certain était très intéressé, cet incident n’avait fait que le confirmer. « Maintenant je parviens à maitriser quand je veux que ça arrive. Mais imaginons que je sois trop fatiguée ou même alcoolisée… Un moment où je suis pas dans une maitrise totale et bien c’est là que la porte s’ouvre de nouveau. » Tu ne savais pas si c’était très clair ce que tu racontais. Ces esprits pouvaient parfois être en colère ou se sentir obliger de passer ce message d’une vérité passé ou d’un avenir proche. De ce fait, ils se montraient insistant.

Tu la regardais amusée alors qu’elle disait qu’elle pouvait le fantôme le plus charmant qu’il soit. « On va déjà tester ça de ton vivant, ça me donnera une idée pour la suite. » Elle avait un don pour dédramatiser la moindre situation cette fille. Tu t’amusais de ses paroles. Et lorsqu’elle te parla de sa propre particularité, tu se sentis touchée par la confiance qu’elle marquait en toi. Assez pour te parler de ça alors que cela ne devait pas être évident. Tu étais bien placée pour le savoir après tout.

Tu l’invitais dans ta cuisine pour un petit déjeuner. Après tout, c’est ce qui allait avec le café et tu commençais à avoir voir. Tu lui tendais son café et t’installais avec le tien. Et alors que tu lui disais de se servir, tu eus l’impression d’avoir illuminé sa journée. Elle se tartina une tranche de pain de mie et finit par me répondre. Je penchais la tête légèrement sur le côté, cherchant à comprendre. « La personne a les moyens de t’obliger à ne pas prendre ta potion ? » demandais-tu hésitante. C’était étrange qu’une personne l’oblige à ça. Elle devenait un danger pour les sorciers sans se contrôler. Pas que pour sa petite souris prise au piège avec elle. Tu ne comprenais pas tous les rouages de sa situation. Tu te doutais qu’il te manquait quelques engrenages pour faire tourner le mécanisme. « Même quand la personne ne s’est pas lavée ? » Disais-tu avec amusement. Tu avais entendu parler de ces transformations douloureuses. Cela répété chaque mois… Sans potion, tu te demandais comment elle se comportait. Si elle ne maitrisait vraiment plus rien comme ce que l’on racontait. Tu prenais une gorgée de ton café et hochait doucement la tête alors qu’elle te demandait si elle pouvait te poser des questions. « Oui si tu veux… » Tu sentais qu’elle n’était pas là pour poser des questions avec une curiosité malsaine. Elle semblait chercher à comprendre comment cela fonctionnait plus qu’autre chose. Alors tu ne te fermais pas comme tu pouvais pourtant le faire si souvent avec les personnes que tu connaissais à peine. De nature méfiante, tu n’étais du genre à parler aussi facilement avec des personnes. Toutefois, tu avais un bon ressenti avec Maxime. Soledad l’appréciait en plus de cela. Cela te semblait alors plus simple de discuter avec elle. Et puis, elle avait été plus qu’honnête avec toi en te parlant de la créature qui l’habitait. « A condition que je puisse en poser sur le tien ! » Répondais-tu avec sourire.
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Mar 28 Avr - 23:49
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ft Toni

C’était une marrante Toni, elle n’avait pas l’air comme ça. Non en tout premier lieu les gens devaient la penser un peu frigide sur les bords, n’ayant pas envie de se lier et chiante comme la mort si on commence les jeux de mots avec vie et mort on est pas dans la merde XD. Il n’en était rien et voilà qu’à présent, elle trouvait même le moyen de faire de l’humour sur les morts, paroles saluées par un sourire de ma part. « Il faut dire qu’ils n’ont plus rien à perdre. Quelqu’un qui n’a rien à perdre oublie quelque peu les bonnes manières. » J’espère que si je mourais je n’oublierais pas les bonnes manières, bien sûr que j’irais squatter la tête de quelqu’un… si Toni était en vie d’ailleurs c’est sûr que ce serait pour sa pomme, elle me plaisait beaucoup cette fille mais je voulais pas l’entendre dire un jour à quelqu’un que j’avais aucun savoir vivre. Est-ce qu’ils entendaient là tout les morts qu’ils étaient ultra mal élevé. Dans le doute, au cas où ils nous regardaient, quoi je l’ai dit j’avais aucune manière de comment ça fonctionnait, je faisais un petit coucou de la main pour leur dire bonjour, je suis sûr que personne ne pensait jamais à leur dire bonjour, voilà pourquoi ils étaient mal élevés avec Toni.

En parlant du fait qu’ils étaient mal élevés, elle me racontait ses pertes de contrôles. Oh, je voyais exactement ce que c’était d’être la marionnette de quelqu’un d’autres, des morts, un loup, c’était presque pareil. Ah quoi que, moi j’avais toujours la possibilité d’être là, normalement, enfin je crois, je ne me rappelais pas trop si quand j’étais petite j’étais tout le temps là où si la louve me dégageait de ma propre tête. Je frémis quelques instants en imaginant la scène qu’elle décrivait et c’était désespérant de se dire que les gens ne réagissaient pas forcément bien. « ça ne devait pas être ultra agréable, les morts exagèrent vraiment. » Sans parler des gens mais eux de toute façon, dès qu’il y a des personnes un tout petit peu différente, c’est la déferlante de haine et de jugement, incompréhensible.
Par contre, ça devait être bien de pouvoir se maîtriser sans avoir à prendre quelque chose pour cela. Surtout quand le quelque chose était mauvais. Ah, ça ne fonctionnait pas quand on buvait, adieu toutes les soirées pleines d’alcools. Horrible une vie sans alcool. « Au moins, c’est une façon comme une autre d’arrêter l’alcool. »

Comment osait elle mettre en doute le fait que je sois un fantôme charmant. Je lui faisais un sourire malgré tout, même de mon vivant elle m’aimait déjà, ça se ressentait. C’était à sa façon de me regarder et de me répondre, voir même de me sauver la vie. Qui sauvait la vie de quelqu’un, sans être médicomage sans apprécier la personne ? Elle aurait tout aussi bien pu nous faire transplaner à Sainte mangouste… Heureusement qu’elle ne l’avait pas fait, ah j’aurais eu l’air futé à dire ah non vraiment je sais pas ce qui s’est passé. Des morsures ? Ah oui maintenant que vous le dîtes… un coup de couteau… je suis maladroite comme fille je me faisais des tartines. Ouai vraiment, ça ne passerait jamais, Toni était donc ma sauveuse.

Alors que j’étais dans la cuisine avec l’autorisation suprême de la part de ma sauveuse – si si je vais l’appeler comme ça – de pouvoir manger. Je racontais dans les grandes lignes ce qu’il s’était passé dans la nuit, essayant d’être le plus clair possible. Je me doutais bien qu’il y aurait quelques questions et quelque part, heureusement en fait, ça prouvait que c’était intéressant que je racontais, que ça valait la peine qu’elle s’y attarde. Je passais une main dans mes cheveux, réfléchissant à la question.  « Je ne sais pas trop, j’ai jamais été proche d’autres loup-garous. Moi, je ne ferais pas la différence entre un loup sous potion ou un loup qui a sa potion. L’instinct me souffle que lui, si. C’est là tout mon problème, si j’avais la possibilité de le duper, je le ferais. Il ne me contraint pas physiquement mais je ne suis pas libre de faire ce que je veux pour autant si je veux rester proche de sa meute. » Et en même temps, après la nuit qui venait de se passer, j’avais bien envie de tester et de prendre ma potion la prochaine fois. Je réfléchissais juste à comment faire, peut être qu’il faudrait que je trouve un loup garou pour lui poser la question.

A sa remarque sur les odeurs, je fronçais le nez, sachant pertinemment de quoi elle parlait et les souvenirs des odeurs nauséabondes remontaient. « Non, en effet, ça ne vend pas du rêve. Mais tu vois, si j’avais eu envie d’être avocate, ça aurait pu être utile, j’aurais entendu leurs cœurs battre plus vite lorsqu’ils mentaient. » Bon après, c’est juste parce que c’était son métier que je disais ça parce qu’en vrai j’analysais pas assez les gens, j’avais pas la patience, pour me rendre compte de tout.

J’avais le droit de me renseigner sur son don. Je me doutais assez bien que beaucoup de gens posaient des questions, c’est humain et ça pouvait être chiant à la longue, mais elle m’autorisait si elle avait le droit de faire de même. Je hochai la tête « Sans problème, tu peux me poser toutes les questions que tu veux. » Elle but tout d’abord la moitié de son café avant de se lancer « Comment ça se passe au juste ? Il y a une espèce de porte et tu sais qu’ils sont derrière ? Tu peux parler à tout le monde en théorie ? » Chose un peu flippante, il y a des personnes genre Voldemort, personne devait avoir envie de lui parler et d’autres, comme Georges, ou ça devait être un véritable plaisir de parler.  Elle avait d’autres questions mais elle évitait de tout donner d’un coup, déjà pour voir les réactions de Toni, n’ayant malgré tout pas envie de la mettre mal à l’aise et puis, il fallait la laisser poser des questions sur le côté loup-garou, c’était donnant-donnant cet échange.



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Sam 16 Mai - 21:54
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Tu observais Maxime avec une certaine attention alors qu’elle te disait que les morts n’avaient rien à perde. Elle plaisantait mais elle avait tellement raison dans le fond. Ils n’étaient plus. Ils avaient franchi cette porte que nous redoutions tous. Alors oui, quand ils avaient vraiment besoin, ils se montraient envahissants. Ils ne te laissaient pas le temps de voir ce que tu pouvais faire. Les esprits, ces entités, c’est comme cela que tu les appelais, ne se gênaient pas pour envahir toutes visions qui s’imposaient à toi. Heureusement que tu parvenais à contrôler ces instants à présent même s’il t’arrivait que cela t’échappe encore en de rares fois. « Tu as tellement raison. Je crois que ces êtres sont passés de l’autre côté mais qu’ils ont oublié des choses sur leur chemin. Alors quand ils aperçoivent une main tendue, il l’attrape. Bien que pour être honnête, je tends très peu la main. Si je pouvais les éviter parfois, ça m’arrangerait bien. » La plupart du temps, tu usais de ton don pour tes dossiers. C’était long et parfois complexe avant que tes visions ne parviennent à s’orienter vers ce que toi tu voulais. Ce n’était pas sur demande. Il ne suffisait pas de penser à un défunt pour qu’il vienne vers toi. Tu laissas échapper un petit rire à sa remarque alors qu’elle te disait que les morts exagéraient. « Ils n’ont rien à perdre comme tu le disais… Ils ont quelque chose à transmettre et ils le font. Quant à l’alcool, franchement, c’est trop angoissant d’être avec du monde et d’un coup, se retrouver seule sans se souvenir de la moindre information. Ca m’est arrivé une fois et quand tu croises les regards des gens qui te fuient, tu comprends que t’as encore merdé. » Tu te souvenais parfaitement des rares fois où cela était arrivé. Pas de ce que tu avais pu dire. Mais de l’après. Ces moments troubles où tu sentais la crainte et une curiosité malsaine à ton encore. Cette fois là, avait été particulièrement douloureuse. Tu avais repris conscience durant une soirée étudiante en dehors de l’université. Et une jeune femme te regardait en pleure. « Je me souviens qu’une fille pleurait. Elle m’a insulté de tous les noms en me disant que ce n’était pas drôle. J’ai su après que c’était son petit ami décédé qui m’avait prise en otage pour lui dire de regarder dans son portefeuille. Il y avait caché une alliance et une photo d’eux qu’elle n’avait jamais vu. Il voulait la demander en mariage… » Tu marques une pause et inspire lentement. Cet événement t’avait marqué au point de ne plus boire jusqu’à l’ivresse. Un verre était à présent ton maximum. « On était en 2015, il avait été tué quelques mois plus tôt par ces fous furieux de Mangemorts. La vision de cette fille me hantera longtemps je pense. C’est comme ça que j’ai arrêté de boire. Du moins, pas plus qu’un verre. »

Tu lâchais un rire nerveux. « Enfin parle moi de ta folle nuit aventureuse plutôt. » Tu attrapais ta tasse pour encore quelques gorgées tout en l’écoutant. Tu plissais les yeux en l’entendant parler de cette sorte de responsable de meute. « On dit que sans potion, un loup-garou peut-être extrêmement dangereux. A quoi cela peut bien lui servir de vouloir te contraindre à ça ? » il y avait une logique qui t’échappait dans les éléments qu’elle te donnait. « Il n’y aurait pas une meute plus… euh saine, que tu pourrais intégrer ? » Tu comprenais qu’elle semblait chercher le contact de ses congénère et cela pouvait se comprendre. Après tout, sans Soledad qui avait elle aussi eu un don de voyance, tu aurais certainement encore plus mal vécu la situation. Il était agréable d’avoir quelqu’un pour échanger avec toi sur ce genre de sujet que personne ne pouvait vraiment comprendre. « Et bien si tu cherches un stage d’avocate, hésite pas à m’en parler. Mais Soledad me dirait que je te débauche ! » Répondais-tu finalement à sa remarque. C’était une remarque judicieuse après tout. Les témoins se trahissaient de bien des façons. Leur attitude, leurs gestes. Des tics nerveux. Des rougeurs… Il fallait tout analyser pour placer le bon mot au bon moment pour les faire faiblir. Ce fut alors le moment où vous vous disiez que vous alliez vous poser des questions. Même si en réalité, cela avait déjà commencé depuis un moment entre vous deux. « Je t’avoue qu’il y a plein d’écrits à ce sujet mais personne ne se met d’accord. J’ai réfléchi plusieurs fois à leur condition. Après tout… Il y a des fantômes qui restent sur Terre. Car ils sont blessés, meurtris. Pas prêt à nous quitter pour une bonne raison… Ceux qui viennent dans mes visions… Ils sont passés de l’autre côté. Je peux les interroger pour avoir une vérité du passé. Mais aussi de l’avenir. C’est un don de voyance tout comme Soledad. Sauf que mes visions me viennent des morts… » Tu reposais ta tasse. Tu ne pensais pas philosopher aussi sur l’état de ces entités. « Je dis souvent entité, esprit ne sachant ce qu’ils sont vraiment. Je pense qu’ils n’était pas torturé pour rester avec nous mais que ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas terminé de transmettre leur message. Et ça peut être aussi bien général que très personnel sur leur propre vie. » Tu plongeais ton regard dans celui de Maxime. « Je sais pas si c’est très clair ce que je raconte… » Tu marquais un petit silence avant de reprendre. « Cela fait longtemps que tu es loup-garou ? Comment cela se fait que tu sois seule ? » Finissais-tu par lui demander à son propre sujet. Tu avais que de vagues connaissances sur les loups. Mais il est vrai qu’ils avaient tendance à vivre en meute. Cela t’intriguait de voir qu’elle cherchait à en intégrer une seulement maintenant. Une qui semblait bien étrange d’ailleurs vu ce qu’elle te racontait à son sujet. Tu ne redoutais pas spécialement les personnes qui avait cette sorte de capacité. Au final, tu n’en connaissais aucun jusqu’à présent. Tu n’en connaissais que ce que tu avais lu dans les bouquins.
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Maxime Whitefield
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Mar 19 Mai - 23:13
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Franchement, ça ne donnait pas du tout envie de tendre la main pour les gens. J’étais peut-être un peu égoïste sur les bords mais pour moi, ma vie m’appartenait et je n’avais pas du tout envie que des Macabées viennent m’enquiquiner. Déjà que je me faisais enquiquiner par les vivants, ça me semblait être largement suffisant. J’appuyais donc les dires de Toni d’un hochement de tête pour le moins compréhensif, arrivant assez bien à comprendre qu’elle voulait être tranquille. Après, bien sûr, ça devait dépendre de la personne décédée, il y a une personne pour qui j’aurais tendue la main sans hésiter une seule seconde mais c’était différent, je suppose. Pour Toni, ça devait être la même chose, une personne décédée qu’elle aurait apprécié, elle lui aurait tendu la main et certainement que la personne ne se serait pas non plus comporté comme quelqu’un de mal élevé.

Ce qu’elle avait vécu avec l’alcool et les visions devant des gens, je ne pouvais que l’imaginer, n’ayant jamais eu ce problème et heureusement, ah sinon ça aurait été tout de suite beaucoup plus problématique pour les gens si les mordus pouvaient se transformer en bête sanguinaire, peu importe que la lune soit pleine ou non. S’il y a certainement des loups à qui ça aurait plu oui bien sûr que je vise quelqu’un moi pas vraiment, bouffer mes amis, oh ça ne m’emballait pas tellement. Bon après, pour l’épisode que racontait Toni, visiblement que son don se déclenche selon son bon plaisir – à lui – ça n’était pas génial non plus. Il n’y a pas de doute, ça devait être sympathique tien de reprendre conscience et de se faire insulter sans raison. Je trouvais d’ailleurs que le petit ami en question manquait clairement de savoir vivre. Il était impressionnant dans le manque de délicatesse, déjà il y passait, la fille était en deuil, il se servait d’une autre fille qui n’avait rien demandé à personne, pour transmettre qu’il était mort avant de la demander en mariage, chapeau bas l’artiste. Je fronçais le nez, c’était incompréhensible pour moi, il cherchait quoi à part la mettre mal et au passage faire souffrir Toni. Oh pour faire une thérapie sans alcool, c’était pas mal ce genre de choses, mais je préférais encore pouvoir boire. « Après, si tu bois qu’avec des gens de confiance, ça peut passer peut-être ? » Bon personne ne parlait de se mettre minable non plus mais sur un malentendu, à une fête pourquoi pas ? Je relevais aussi au passage « Drôle de façon de faire aussi, je n’aurais pas aimé être à ta place du tout. Je crois que j’aurais bu pour oublier et j’aurais empiré les choses. »

Vu qu’elle se confiait sur ce qu’elle avait vécu, citant des moments qu’elle n’avait pas spécialement bien vécu, j’essayais de faire de même, juste retour des choses. Le problème, c’est aussi que je ne souhaitais en aucun cas la mettre en danger, donc il fallait que je fasse la part des choses afin qu’elle ne puisse remonter à la meute de dégénérés. « Une nuit plutôt mouvementée si tu veux mon avis, j’ai l’impression que là, si on me demandait de courir pour sauver ma vie, j’aurais bien du mal à le faire. » C’était une certitude, je serais dans l’incapacité de piquer le moindre sprint, je serais donc obligé d’aller au contact et de me battre même si, mon corps réclamait quelques heures de repos. C’était plus facile de se confier pour moi lorsqu’elle me posait des questions, je penchais la tête, réfléchissant à l’intérêt de tout ce cinéma. « Même si ça ne se voit pas forcément, j’étais dangereuse et que ce n’est pas celui qui m’a donné un coup de couteau qui est responsable de mon état. » Je ne voulais pas paraître prétentieuse, ni même sauvage mais en toute franchise, il y avait aucune chance qu’un sorcier puisse avoir l’ascendant sur un loup, surtout blessé, ça devait plus m’avoir rendu dingue qu’autre chose. J’avais donc été attaqué par un autre loup, complétant ainsi silencieusement ses propos, toutes les meutes étaient plus saines en réalité et je n’avais pas vraiment la volonté de rejoindre la meute de Greyback, oh que non je me voyais pas finir ma vie dans sa meute mais c’était une étape pour le moins obligatoire, ou plutôt, je n’avais pas trouvé d’autre alternatives. « Je pense que la seule chose à laquelle ça sert en réalité, c’est de vérifier si je suis capable de me plier à des règles et cela peu importe mon opinion sur le sujet. » Après, j’aurais adoré pouvoir l’entuber et prendre mes potions mais mon instinct me soufflait que si moi, je serais bien incapable de déceler si un loup prenait sa potion ou non, lui vu comme il était vieux hop prends toi ça au passage il connaissait toutes les ficelles du métier. « Pour être tout à fait sincère, c’est cette meute là que je dois rejoindre. » Ce n’était pas une volonté mais un devoir, la nuance était là « J’ai une mission à remplir et il n’y a que cette meute qui peut me permettre d’aller au bout. » Je fis une pause avant de reprendre, en accord avec moi-même « Ce n’est pas pour autant que je partage leur façon de penser. Je ne serais probablement le genre de personne qui adore que son loup fasse n’importe quoi à la pleine lune et dès que j’aurais trouvé comment prendre mes potions et passer inaperçu, je le ferais. Je n’ai pas pour volonté de chasser des gens qui ne m’ont rien fait. »  Je ne serais jamais comme eux, ça j’en étais intiment persuadée.

Si je parlais de certaines particularités qui donnaient aux loup quelques avantages – il en fallait bien après tout – Toni m’offrait un stage dans son cabinet, pour peu que je veuille devenir avocate, je secouai négativement la tête, amusée néanmoins « Je manquerais beaucoup trop à Sol et à sa boutique, je me vois donc obligée de refuser, mais si un jour tu as besoin de mon aide, compte sur moi pour t’aider ! » Que ce soit dans le cadre de son travail ou dans la vie de tous les jours.

Me renseigner sur la nécromancie, ça m’intéressait drôlement, j’étais pendue à ses lèvres et j’écoutais ses paroles dans une immobilité totale, ce serait mes professeurs qui seraient étonnés, moi qui n’écoutait pas vraiment leurs cours, là j’étais attentive comme jamais et je ne bougeais pas. Aussi, lorsqu’elle eut fini de m’expliquer et qu’elle me demandait si c’était clair, je hochai brièvement la tête « Oui, ça l’est. C’est fascinant comme don et tu ne peux parler qu’aux sorciers où il est possible de s’adresser à des moldus ? » Est-ce que dans la mort tout le monde était réduit à la même chose ou y avait-il encore et toujours des différences parmi les morts ? Ouai, le sujet me passionnait totalement et c’était la première fois déjà que je rencontrais une nécromancienne – ou alors personne ne me l’avait dit – et qu’en plus je pouvais me renseigner.

Dans un souci d’équité, j’acceptais sans aucune hésitation, de répondre à ses questions « J’avais dix ans quand j’ai été transformé donc oui, ça commence à dater. » Pour ce qui était de l’autre question, je mis plus de temps, cherchant ce que je pouvais révéler. « Disons que déjà, je suis un petit gabarit en loup, enfin à côté d’un loup que tu croises dans les zoos, ça fait une bonne différence mais alors par rapport à d’autre loup-garou… on va pas se mentir, je suis pas impressionnante du tout. Disons aussi qu’il m’a fallu quelques temps pour accepter que j’étais un loup, m’habituer à ce que ça impliquait. Comment cohabiter avec une bête les soirs de pleine lune, ce qui n’est pas une mince affaire au début… surtout que j’ai pas eu des potions tout de suite et je connaissais pas d’autres loups, c’est pas évident. » Puis on ne parlera surtout pas de l’espèce de débile chez qui j’avais vécu pendant  ma première année en tant que loup + sorcière parce qu’alors c’était un gland pour aider à s’habituer. « Pendant ma scolarité lorsque j’étais mineur, j’avais pas le temps d’avoir une meute, trop de choses à faire. » entraînement pour être capable de savoir me battre en toute circonstance surtout « Ensuite je suis retournée vivre chez les moldus. » Encore plus d’entraînements « Et quand je me suis retrouvée seule… sans personne et que je m’en suis remise émotionnellement parlant, j’ai décidé que j’étais prête à intégrer une meute. »



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Dim 24 Mai - 2:04
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C’était étrange comme tu pouvais apprécier la présence de la jeune femme. Elle avait beau t’avoir réveiller dans une matinée très… matinale… et ce pleine de sang, tu réalisais que tu parlais avec une facilité déconcertante. Bien sûr, pour toi, le fait qu’elle soit proche de Soledad, c’était comme une garantie de sûreté qui te promettait indirectement que tu n’avais rien à craindre d’elle. Tu as une confiance aveugle en ta cousine. Si elle appréciait la jeune femme ? Alors ce que tu pouvais lui faire confiance également. Et alors que rien ne t’avait préparé à ça, te voila en pyjama à prendre le petit déjeuner avec elle. A parler respectivement de vos dons qui, il fallait l’avouer prenait une part importante dans votre vie. Tu n’avais jamais parlé d’une façon aussi réfléchi de la nécromancie à quelqu’un que tu connaissais si peu. C’était étrange et un brin déroutant. Tu lui racontait alors une anecdote qui t’avait poussé à ne plus consommer d’alcool. Tu l’observais un instant alors qu’elle te disait de le faire qu’avec des gens de confiance. Tu restais silencieuse. Songeant à cette option pour la première fois. « Je n’y avais jamais pensé en fait… J’ai été tellement touchée que j’ai préféré éviter toute possibilité que ça ne se reproduise. » Tu esquissais un sourire et reprenais la parole. « C’est une invitation ? Car si c’est le cas, j’espère que tu n’as pas trop de morts autour de toi. » Ajoutais-tu taquine. A dire vrai l’idée de boire jusqu’à l’ivresse ne te manquait pas tant que cela. Peut-être l’insouciance qui allait avec. Le fait de ne pas tout contrôler sans cesse. Pour combler ces manques, tu t’étais venger sur la gourmandise et la clope. Tu passais ton temps à grignoter. Et si tu ne grignotais pas, il n’était pas rare de te voir une cigarette aux lèvres. Tu te mis à rire alors qu’elle te disait qu’elle aurait bu pour oublier. « Ca fait du bien sur le moment en tout cas. Non là, je me suis contentée de partir le plus rapidement possible… Je vais te dire… Ca te fait décuver rapidement ce genre de situation. »

Tu lui demandais alors comment s’était déroulée sa nuit. Car pour en ressortir dans un tel état, il fallait y aller. Elle te disait qu’elle avait été mouvementée et tu ne pouvais qu’acquiescer en croquant dans une de tes tartines. Tu hochais doucement la tête alors qu’elle te disait qu’elle était dangereuse. Il était bien rare qu’un sorcier en ressorte en vie face à un loup garou… Par contre, elle te disait qu’un autre loup l’avait alors attaquée. Sûrement pour l’empêcher de tuer celui au couteau. C’était à n’y rien comprendre. Car si cela était le cas… l’autre loup était donc en possession de ses moyens contrairement à Maxime. Tu la fixais perdue dans tes réflexions. Tu ne voulais pas l’interrompre mais tu ne comprenais pas grand chose. Enfin si… Tu saisissais qu’elle ne pouvait pas tout te raconter. Et cela tu le respectais parfaitement. Et cela se confirmait à mesure qu’elle parlait. Tu ne savais pas quelle était le type de mission qui lui tenait à ce point à coeur mais cela devait sûrement l’avoir touchée au plus profond de son être pour qu’elle en soit venue à de telles extrémités. « J’ai le sentiment que tu t’embarques dans quelque chose de risqué… »

Et ce qui était risqué, ce n’était pas le travail chez Soledad. Quoi que pour ce que tu avais pu en apercevoir, certains objects étaient loin d’être facile à traiter. Mais ça tu le gardais pour toi. Tu avais promis à ta cousine de ne rien dire à ce sujet. Elle n’allait pas perdre son employée à cause toi. « Oh oui et puis à qui elle refilerai ces cinquante colliers et bracelets à démêler si tu n’étais plus avec elle ?. » Tu la fixais amusée car tu voyais mal la jeune femme patiente avec ce genre de sujet. D’ailleurs tu avais toi même failli craquer quand tu en avais attrapé un et que dix étaient venus… Vous reparliez alors un peu de la nécromancie. Tu espérais être claire mais cela n’avait jamais été évident d’expliquer ce genre de chose. Tu avais lu que les morts ne partaient jamais vraiment. Que quelque part, cette expression ‘ils vivent en nous’ était assez fondée… Cela pouvait expliquer pourquoi certain pouvait revenir pour tenter d’accomplir une dernière action. « Oui… Sorcier ou moldu cela ne change rien. Il m’est arrivé d’aider quelques moldus avec leurs défunts. Pour le coup, je crois que nous sommes tous égaux face à la mort. » Contrairement à ce que pouvait penser ces fous du Blood Circle ou ces inconscient de Mangemorts. Tu lui avais alors demander pourquoi elle était seule et si elle était loup garou depuis longtemps. Quand elle te dit que c’était depuis ses dix années, tu la regardas un peu choquée. Qui s’en prenait à des gosses ? « Tu as été mordue et abandonnée si je comprends bien ? » Elle n’avait eu personne pour la guider dans ses transformations. Aussi jeune. C’était terrible. Enfant tu n’avais pas vraiment compris que tu avais des visions avec des morts. Pour toi, il s’agissait de rêve. D’un vieux souvenir qui revenait. Mais disons que ce n’était pas comme si tu devais contrôler un monstre qui pouvait aller croquer le premier passant qui avait décidé de se faire une balade au clair de lune… Non toi tu tentais d’empêcher qu’un esprit reste coincer dans ta carcasse. « Et pas n’importe quelle meute. » Répondais-tu avec un léger sourire pour lui montrer que tu avais bien compris son sous-entendu quelques minutes plus tôt. Un devoir et non un choix pour son bien être. Tu avais très bien compris le message. Tu n’en revenais pas qu’elle ait dû apprendre à découvrir à gérer ça toute seule. « J’ai eu la change de grandir avec Soledad. Même si ce don me pourrissait un peu l’existence. Grâce à elle, j’ai pu affronter ça. J’imagine même pas si elle n’avait pas été présente. Ca a du être difficile pour toi de devoir gérer ça seule aussi jeune… » Tu prenais une gorgée de ton café. « En tout cas… Bon courage dans cette mission suicide et puis si tu trépasses, je tendrai l’oreille pour toi. » Tu lui lançais un regard amusé par dessus ta tasse avant de la reposer. Etrange matinée, oui. Mais bien agréable finalement.
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Maxime Whitefield
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Sam 30 Mai - 22:24
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Elle m’avait rencontré beaucoup trop tard dans sa vie. Comment avait-elle pu ne jamais y penser ? En réalité, elle me donnait elle-même la réponse, elle avait été touchée. Est-ce que je pouvais émettre le moindre jugement à ce sujet et en avais-je envie d’ailleurs ? Dans les deux cas, la réponse était non et je pouvais comprendre qu’elle ait peur que ça se reproduise. N’était-ce pas la même chose pour moi ? Si j’étais tout bonnement incapable de m’endormir sans que Poil de Châtaigne soit à mes côtés, c’était pour cette peur irrationnelle que ça recommence. Moi aussi, j’étais en mesure de dormir sans mon chat, c’était possible potentiellement et il ne m’arriverait rien si je le faisais. Au fond je le savais bien mais cela ne m’empêchait pas de ne jamais avoir voulu et pu dormir sans mon animal, je ne pouvais donc que comprendre que Toni n’ait pas voulu réitérer l’expérience.
L’ébauche d’un sourire se dessina sur mon visage à sa question avant qu’il n’y ait la question d’après qui me fasse déglutir. Euh, ça risquait d’être un problème ça, est ce que ça se faisait de dire que dans la liste des gens que j’avais fréquenté, à mon humble avis, il y avait plus de personnes mortes que vivantes… Ce qui est déjà catastrophique qu’on se le dise mais bon si encore j’avais un tueur en série, ça pourrait se comprendre mais sur ce nombre de morts, j’étais responsable d’une seule… voir à la rigueur, si on écoutait mon ancien tuteur – qui lui aurait mieux fait de mourir hein – deux. Comment répondre à la question sans qu’elle ne me regarde différemment, j’hésitais sur la réponse à fournir, n’ayant pas envie de mentir mais pas non plus envie qu’elle me montre la porte en me disant que j’allais lui attirer des ennuis, ce qui serait d’ailleurs totalement indépendant de ma personne puisque je ne demandais à aucun mort de venir me parler… d’accord mensonge, il y en a bien un à qui j’aurais toujours envie de parler mais jamais au détriment de quelqu’un. Je finis donc par répondre en faisant la moue « C’était une invitation en effet. Il y a cependant quelques morts autour de moi. » Est-ce que je devais faire un mini sourire, dans le doute, ne sachant pas, je la regardais juste ayant envie de dire que ce n’était pas ma faute pour la plupart j’avais été un témoin plus qu’un acteur… ouai vraiment pas acteur pour le coup j’avais passé plus de temps prostré par terre à avoir l’impression d’irradier de douleur qu’à faire le moindre mouvement.  Je comprenais aisément qu’elle ait décuvé rapidement, moi qui avait souvent du mal à me lever le matin, la nuit où gros crétin poilu était arrivé, ah bah t’inquiètes en deux secondes j’étais bien réveillé mais j’avoue que décuver m’avait l’air compliqué, elle semblait quand même plus douée que moi pour gérer.

Parler de ce qui était arrivé cette nuit, c’était la mettre en danger mais aussi me mettre en danger. C’était donc pas simple de dire le maximum sans pour autant qu’elle ne ramasse par ma faute derrière bon et que je ramasse aussi, parce que par principe, si c’était ma faute, peu importe que ça soit suicidaire, j’essaierais de réparer mes torts… la base. Je posais un regard rempli de sérieux sur elle lorsqu’elle parla de risques, je hochai la tête calmement, signe que je ne minimisais pas cela ni ne me prétendait meilleure que je l’étais. L’épée de Damoclès, je l’avais au-dessus de la tête et je le savais parfaitement, elle ne tomberait qu’une fois, c’était juste à moi de me débrouiller pour qu’elle transperce la bonne personne. « Oui, c’est risqué et je n’ai d’ailleurs aucune garantie que j’y arrive mais je sais que je dois le faire. Tu n’as jamais eu la sensation que si tu étais en vie c’était pour une bonne raison ? Que des gens comptaient sur toi pour réparer une injustice ? » Sacré fardeau sur les épaules, je poussais un soupir « Je ferais de mon mieux pour que les risques soient les plus contrôlés possibles. »

Surtout que maintenant, il y avait quelqu’un qui comptait sur moi alors bien sûr je n’étais pas irremplaçable mais j’aimais un peu l’idée que mon absence embête un peu Sol, ne serait ce que pour retrouver une vendeuse, ne soyons pas trop présomptueuse. Tandis qu’elle plaisantait sur le travail que Sol me refourguait qui n’était absolument pas celui-là, je faisais la moue en m’imaginant devoir démêler des colliers « Je crois que je manquerais un peu de patience et que les colliers finiraient par y passer » J’esquissai un grand sourire, bien sûr que je manquais de patience mais je sais aussi que je ferais des efforts pour ne pas que Sol soit déçue, elle me faisait confiance et je ne voulais pas que ce soit vain.

J’apprenais aujourd’hui que nous étions tous égaux face à la mort, j’eus un petit sourire en pensant aux batailles sorciers, moldus, sangs purs, sang impurs, amis des sorciers, ennemi des sorciers… ils se cassaient tous la tête pour rien, au final c’était la mort pour tout le monde et tout le monde dans le même panier. « Certaines personnes seraient déçues de l’apprendre mais ça ne m’étonne pas tellement, je ne me suis jamais trouvée spécialement différente des moldues. » Je roulais des yeux de secondes « Enfin avant la morsure bien sûr après je me suis trouvée différente de tout le monde. » Coupable aussi un certain temps, d’être en vie, même si au final, je trouvais ça beau de l’être, d’avoir pu grandir, expérimenter tant de choses,  vivre tout simplement.

Sans trop de surprises, ça l’étonnait que j’ai dû me débrouiller pour mes transformations. Je hochai timidement la tête « Je pense que la volonté n’a pas été de me transformer mais de me tuer. » Je fis la moue « J’ai survécu mais puisque ce n’était pas prévu ainsi, pour quelle raison m’aurait il emmené. » Je fronçais les sourcils avant de reconnaître autre chose « Je ne l’aurais pas suivi de toute façon. Je ne voulais pas être avec cette personne. » Et maintenant, je voulais l’être, étrange que tout ceci. « Je n’ai su que j’étais un loup que le soir de ma première pleine lune, j’ai essayé de tuer mon chat. C’était bizarre, en fait jusqu’à ce que j’ai mes potions, je détestais les pleine lunes. Ça doit être un peu comme toi c’est comme si quelqu’un d’autre prenait possession de moi mais avec des pensées toujours négatives et une envie de tuer, toujours, c’est un peu agaçant. Mais je ne suis pas à plaindre, je suis en vie et je vais bien. »

Tandis que je racontais dans les grandes lignes mon enfance et mon adolescence, elle releva quelque chose, montrant qu’elle avait parfaitement écouté ce que je disais et saisi l’importance pour moi de rejoindre cette meute. « Non, en effet, pas n’importe laquelle. Encore faut il qu’on m’accepte. » Je fis un sourire moqueur à ma camarade « Et qu’il faille tuer personne, sinon je te donnerais du boulot en plus. » Je pouvais comprendre ce que c’était qu’un don qui pourrissait l’existence et j’étais contente qu’elle ait eu Soledad sur son chemin pour l’épauler, cette sorcière était vraiment quelqu’un de bien. « Je n’ai jamais été seule, j’ai toujours eu mon chat pour m’épauler tout au long de ces épreuves et je crois que si c’était à refaire, je choisirais la même alliée quand bien même ça n’aide pas à savoir comment gérer un loup. »
Pour ce qui était de ma mission qualifiée de suicide à juste titre à n’en pas douter, je hochai la tête « Si c’est une invitation pour que je passe le reste de ta vie avec toi, c’est accepté, je serais là. » De toute façon, ma mission suicide ne touchait pas encore à sa fin, j’avais encore le temps de me préparer et de prévenir Soledad que s’il m’arrivait quelque chose, elle avait la garde de Poil de Châtaigne, à moins que Toni ait besoin de compagnie ? Je regardais autour de nous « Tu n’as pas d’animaux de compagnie ? »



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L’idée de pouvoir boire avec des gens en qui elle pouvait avoir confiance était tellement évidente, qu’elle n’y avait jamais pensé. Ceci dit, tu étais d’une nature tellement méfiante que tu ne savais pas si tu parviendrais à réellement passer ce cap. Avec Jaeden, Soledad peut-être. Maxime, te soufflait une petite voix. Tu ne savais pas pourquoi c’était aussi simple d’échanger avec la jeune femme. La société parlait souvent du coup de foudre. Tu te plaisais à penser que c’était un coup de foudre amical. Sans te l’expliquer et c’était bien suffisant ainsi. C’était simple. Sans prise de tête. Tu ne réfléchissais pas vraiment alors que vous parliez. Tu ne cherchais pas à contrôler le moindre mot qui sortaient de tes lippes. Tu avais lâché ton mordant échanger tout simplement avec Maxime. C’était pourtant mal parti alors que tu l’avais trouvé à moitié plié en deux, endormie sur ta sonnette. A croire que certaines personnes étaient faites pour s’entendre. Alors sa suggestion de passer une soirée pour boire avec elle te plaisait bien. Après, tu la mettais quand même en garde. Si elle avait des morts autour d’elle, il valait mieux qu’elle anticipe un minimum. Tu ne pouvais rien maitriser dans ces instants là. Et s’ils étaient prêts à surgir, tu n’y pourrais rien. Quand elle te répondit, tu grimaçais légèrement. « Bon… faudra faire ça avec d’autres personne alors, histoire que ce ne soit pas concentré sur toi. » Tu disais cela d’un ton qui se voulait mais dans le fond, tu n’en pensais pas moins. Tu n’avais pas envie qu’un fantôme de son passé ne vienne la troubler. De ce que tu comprenais de vos échanges, son passif ne semblait pas évident. Alors tu n’avais pas envie d’en rajouter alors que tu l’appréciais réellement. Voir une autre personne t’éviter à cause de ce don maudit… Tu ne voulais plus le revivre. C’était une épreuve trop terrible que tu n’arriverais plus à traverser.

Tu cherchais à mettre quelques liens entre les propos qu’elle te dise pour mieux cerner son histoire. Tu comprenais bien qu’elle ne semblait pas pouvoir tout te raconter. Du coup, il semblait te manquer quelques morceaux de la narration pour bien tout saisir. Mais il y en avait assez pour que tu saisisses qu’elle était en train de se mettre dans un plan assez chaotique et qu’elle n’était pas hors de danger. Ce qu’elle te confirma assez rapidement d’ailleurs. Tu tournais doucement la tête de droite à gauche quand elle te demandait si tu n’avais pas l’impression d’être en vie pour une bonne raison. Oh oui bien sûr, on aurait pu dire que ton don était une bénédiction. Qu’il était là pour te donner un chemin à suivre. Pour aider les autres. Toi, tu l’avais plutôt toujours vu comme une malédiction qu’à présent tu parvenais à dompter en t’en servant dans ton boulot. Tu esquissais malgré tout un sourire un brin moqueur. « Quand je vois ton état quand tu es arrivée ce matin, je me demande ce que ça serait si tu contrôlais pas dis donc… » Tu plongeais le nez dans ta tasse pour boire ton café et étouffer un petit rire amusé quant à la remarque que tu venais de lui faire. Non clairement, tu te demandais si elle maitrisait vraiment la situation.

Quand elle te disait qu’elle ne se trouvait pas spécialement différente des moldus, tu comprenais. Tu avais grandi avec eux avant d’aller à Poudlard. Tu trainais encore avec des amis de cette époque. Tu les appréciais autant qu’un sorcier. Mais lorsqu’elle ajouta qu’une fois devenue Loup Garou, elle s’est sentie différente de tout le monde. Tu hochais la tête. Ah ça… Tu comprenais tellement. « Je ne peux que comprendre… Et quelque part, ces particularités qui sont les autres, nous rendent forcément différente. Et ce qui est différent, ce que les gens ne connaissent pas, et bien ça leur fait peur. Ou envie. Selon le type de crétins que tu peux avoir en face de toi… » Clairement, il y avait trois catégorie. Les tarés, attirés. Qui voulait tout savoir de ton don, voir en profiter, l’exploiter. Comme la famille de ton père quand ils avaient découvert durant un diner ta capacité à parler avec les morts. La deuxième était composée de personne qui préférait fuir. La peur les motivant plus qu’autre chose. Craignant pour qu’une raison que tu ignorais que tu leur fasses du mal. Et enfin, il y avait les derniers, plus rares, qui comprenaient et qui soutenaient. Et qui ne cherchaient même pas à en savoir davantage. Ceux là, tu les gardais précieusement avec toi. C’était bien trop précieux d’avoir de si rares personnes auprès de toi. C’était d’ailleurs grâce à eux que tu avais réussi à avancer. A continuer à t’accrocher quand tout te semblait catastrophique. Tu écoutais alors attentivement ce qu’elle te confiait ensuite sur cette solitude. Sur le pourquoi elle avait été seule dès le départ. « Un charmant Loup Garou dis donc… Est-ce que cela explique ces morts autour de toi ? » Demandais-tu alors que tu repensais à sa phrase quand au sujet des morts qui pouvaient l’entourer. C’était peut-être trop intrusif. Elle ne pouvait pas tout de dévoiler alors si elle ne répondait pas, tu le comprendrais. Tu saisissais juste qu’elle tentait de se venger de quelqu’un, d’un Lupin qui n’avait rien d’un enfant de choeur. « Tu n’es pas obligée de me répondre mais ta vengeance… Elle consiste en quoi ? » La aussi c’était peut-être la question de trop. Car quelque part, tu te doutais un peu de la réponse. Elle nourrissait une rancoeur contre ce type qui l’avait mordu dans le but de la tuer. Qui l’avait laissé là sans se soucier de quoi que ce soit. Alors si tu avais été à sa place, est-ce que tu n’aurais pas tout simplement voulu tuer un mec pareil ? Si tu savais à présent pourquoi elle cherchait à intégrer cette meute en particulier, tu ne savais pas si tu te devais de lui dire que c’était une mauvaise idée. Elle devait bien s’en douter… Que ce n’était pas l’idée du siècle ? « Est-ce que Soledad est au courant ? Je voudrais pas commettre d’impair avec elle si jamais… » Ce n’était pas dans tes habitudes de mentir à Soledad. En fait, tu ne lui mentais jamais. Elle savait tout de toi et tes histoires. Et parfois son don lui faisait savoir des choses avant toi. Et puis elle était comme une soeur, une meilleure amie pour toi. Alors tu te disais bien sûr que tu pouvais omettre de lui parler de ce détail… Loin de te douter que le Loup de Maxime était celui qui avait été un jour un ami très proche de Soledad… « Ton chat ? » Disais-tu amusée. C’est vrai que le animaux étaient toujours d’une compagnie agréable. « Profitons déjà de nous alors que nous sommes encore fait de chair et d’os. » Elle te demandait alors si tu avais un animal. « Hm oui, j’ai fléreur. Mais il doit être en train de dormir je ne sais pas où… » Tel animal, tel maitre. Tu te levais pour attraper un petit paquet de bonbons. Tu l’agitais, en général le bruit l’attirait. « Black ! Blacko ! Viens voir pépère ! » Une sorte de miaulement se fit entendre au loin. Une petite bestiole semblable à un chat exotique s’approcha après s’être étiré. « Je te présente Black. Black, je te présente Max. » Ce dernier avait une sorte de don pour ressentir si les gens pouvaient être néfaste ou non. Mais en cet instant, la bestiole, sauta litérallement sur les genoux de Maxime. Tu lui tendais le sachet. « Je crois qu’il t’a adopté. » Tu te fiais souvent à l’instinct de cette petite bestiole. Il était d’une intelligence assez rare pour un animal. Au début, tu n’avais pas compris qu’il était un fléreur. Tu l’avais trouvé dans la rue, complètement abandonné. Il ressemblait à un chaton un peu moche. Sûrement pour cette raison qu’il s’était retrouvé dans une boite au détour d’une ruelle. Et toi, tu avais craqué sur sa bouille. Ses petits yeux s’étaient accrochés aux tiens et semblaient dire ‘adopte moi’. Et c’est ce que tu avais fait. Pensant qu’il s’agissait d’un chat pendant plusieurs mois, c’est durant une visite chez Ludivine pour le faire vacciner que tu avais appris qu’il n’en était rien. « Il est comme moi, il aime manger ce petit gros. » Il tourna la tête vers toi, comme s’il avait compris, te jetant presque un regard vexé et ronronnant de plus belle sur les genoux de la jeune femme.
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Maxime Whitefield
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Si naturellement, je m’étais dit que le fait que je me coltine oh bah tout un orphelinat pour faire simple, de morts autour de moi allait potentiellement l’enquiquiner elle à cause de son don. Ce que je comprenais d’ailleurs, pour peu qu’ils aient tous quelques choses à dire alors que très franchement, les trois quarts, on ne va pas se mentir, ce n’était pas mes potes hein, il devait même y en avoir quelques-uns je ne connaissais pas leur prénom, c’est dire leur importance dans ma vie. Il n’empêche qu’on ne sait jamais, ils pouvaient avoir des messages, certains encourageraient, d’autres iraient de leurs petits conseils, parce que c’est vrai que j’avais bien besoin de conseils de la part de gamins de six ans. D’accord, j’étais désagréable pour le coup mais c’est parce que ça m’embêtait réellement s’ils profitaient que je sois à côté d’une Toni un peu alcoolisée pour la faire suer. Et puis, elle ne se souviendrait pas, j’avais saisi le principe mais ce serait ma faute quand même parce que je n’ignorais pas que ma vie était parsemée de morts. En revanche, elle pensait totalement différemment de moi, si elle me demandait cela, ce n’était pas pour se protéger elle des visions mais pour me protéger moi. Je la regardais sidérée, ne m’y attendant pas du tout. « Moi, c’est plus pour toi que ça m’embêterait. » Je lui fis un timide sourire, je trouvais ça vraiment adorable qu’elle se préoccupe de comment je pourrais le vivre – mal à coup sûr hein – plutôt qu’elle. Il n’y a pas à dire, cette fille, je voulais venir la voir plus souvent, apprendre à la connaître, ne pas juste être l’employée de sa cousine comme je l’étais avant de venir l’embêter ce matin.

De son point de vue, il est vrai que j’avais l’air de ne rien gérer du tout. En même temps, est ce qu’on pouvait vraiment m’imputer cet échec ? Moi je niais toute responsabilité sur le fait d’avoir été blessé, je n’étais pas là, je dirais même que je m’étais totalement déconnectée de mon propre esprit pour ne pas avoir à ressentir la douleur déjà ça me semble important de le préciser mais surtout ne pas qu’elle puisse se servir de mes connaissances pour traquer plus efficacement, pour savoir non pas comment tuer – ça merci hein elle se débrouillait comme une cheffe toute seule la loulouve – mais plutôt pour savoir comment fonctionnerait sa proie. Néanmoins, plutôt que d’avoir à me justifier inutilement et parce que c’était plus drôle de me moquer de moi-même, je fis une tête innocente avant de répondre « Tu trouves que j’étais dans un sale état ? Je ne vois pas ce qui te faire dire ça. Franchement c’était une illusion d’optique. » Ouai non mais à la rigueur, ça aurait pu passer si je n’avais pas cet immense sourire au visage qui démontrait que je n’y croyais pas moi-même. Je repris un tout petit peu mais vraiment, le minimum, sérieusement « Tant que je suis vivante c’est que je contrôle encore »

Etrange de se dire que je pouvais parler de tous les sujets avec une fille qu’il y a quelques heures je ne considérais que comme une très vague connaissance. Là, je me confiais, sur mon passé, ma différence par rapport aux autres. Est-ce que je l’aurais fait si elle n’avait pas été dans le même cas que moi, à vivre avec une particularité qui était autant une bénédiction qu’une malédiction, je crois bien que oui, ça n’aurait rien changé au fait que je l’appréciais, ce n’était pas le fait qu’elle parle avec les morts qui la définissait mais bien sa personne. Par contre, ce qu’elle avait vécu, le fait que des gens puissent envier ce qu’elle vivait, je ne connaissais pas le moins du monde. Personne ne m’avait jamais dit un jour oh trop cool t’es un loup-garou ou alors si c’était le cas, je pense que je l’avais refroidi en donnant tous les points négatifs. « Il y a des gens qui t’envient pour ta particularité ? » Ils ne voyaient que ce qu’ils avaient envie de voir, ça n’avait pas l’air d’être positif tout le temps, comme pour tout, rien n’est jamais parfait. Nous n’avions juste pas le choix de vivre avec.

Si je la renseignais sur ma solitude, le fait qu’il n’y avait eu aucune volonté de me transformer en loup-garou, il semblerait que même si je pensais me mouiller très peu, elle arrivait à attraper toutes les pièces du puzzle, les unes après les autres, les assemblaient afin de me poser la question qui me fit poser un regard on ne peut plus sérieux sur elle. J’hésitai, longuement, restant silencieuse, immobile pendant tout le temps où je réfléchissais à ce que je devais dire ou non. « Oui, ça explique ces morts autour de moi. » J’eus un sourire sans joie « J’ai survécu, pas eux. » J’avais fait mon choix, me confiant probablement pour la première fois sur ce qui était arrivé en dehors du policier, de Georges et de mon tuteur sans oublier Jack qui avait plus ou moins les grandes lignes parce qu’il m’avait bien fallu gagner sa confiance et lui prouver par A + B que nous n’étions pas ennemi… et qu’il n’avait pas de raisons d’essayer de me zigouiller, tête à claque. Je n’avais aucune certitude sur le fait qu’elle ne connaissait pas Kesabel mais je lui faisais confiance, le pourquoi était indéfinissable, c’était mon instinct qui me soufflait que je pouvais lui faire confiance. Sa phrase suivante me fit sourire, non je n’étais pas obligée de répondre, à aucune de ses questions d’ailleurs et pourtant, j’étais lancée maintenant et un long frisson de satisfaction parcourut mon dos tandis que je répondais avec assurance « Le tuer. » Oui c’était clair net et précis dans ma tête et pour le coup rien, ni personne ne pourrait me faire dévier de ce chemin que tu crois jeune fille, que tu crois. Sauf que je ne pouvais pas m’arrêter à deux mots de toute façon, elle en savait beaucoup trop pour que je fasse des mystères maintenant donc autant y aller. « C’est pour ça que j’ai rejoint sa meute. Ça fait des années que je m’entraîne physiquement pour pouvoir être en mesure de prendre le dessus en combat. » Je reconnaissais néanmoins « Il reste cependant meilleur, je dois l’avouer, le dessus je ne l’aurais qu’en rusant. » Ruser face à un malade qui pensait différemment de tout le monde, génial, il était imprévisible au possible, de quoi bien m’aider. « Le plan c’est me rapprocher de lui bien comme il faut, jusqu’à ce qu’il me fasse confiance. Ça peut durer longtemps mais je ne suis pas pressée ça fait des années que je patiente alors un peu plus ou un peu moins. Par contre, le jour où j’ai sa confiance, c’est un gars mort. » J’avais bien conscience qu’habituellement, c’est le genre de pensée qu’on garde pour soi mais j’avais décidé de jouer la carte de la franchise jusqu’au bout.

A la mention de Soledad, mon regard se voila néanmoins, je baissais les yeux comme prise en faute « Elle sait que je suis un loup. Je tiens à mon travail et je n’ai pas non plus spécialement envie de lui dire que je prends pas mes potions, que j’ai envie de tuer quelqu’un. Je n’ai pas envie qu’elle change d’avis sur moi. » Elle pouvait le comprendre, non ? C’était quelque chose qu’elle devait connaître les gens qui alors que tout allait bien entre vous, décidaient de vous tourner le dos parce que vous aviez dit une phrase de trop. Je ne voulais pas que ça arrive avec Soledad, je lui dirais probablement un jour mais pour le moment, je n’étais pas prête, même si c’était stupide de penser ainsi, pour le moment je ne contrôlais rien.
Je parlais alors de mon alliée de toujours, Poil de Châtaigne n’hésitant pas une seconde avant de dire que si c’était à refaire, ce serait toujours elle, il n’y avait rien à changer. « Oui, mon chat. Je ne comprends pas quand elle miaule mais c’est à ses côtés que j’ai découvert que j’étais un loup, que j’étais une sorcière, elle ne s’est jamais enfuie, c’est la partenaire de rêve. » Et pour la suite, ça c’était clairement une invitation pour venir squatter chez elle régulièrement, en tout cas je le comprenais comme ça.

Ainsi elle avait un fléreur ? Trop la classe, bon je ne dis pas que mon chat n’avait pas la classe mais avoir un fléreur respect… Bon qui roupillait mais jusque-là, c’est normal fallait pas trop lui en demander et il était relativement réactif puisqu’il répondit poliment lorsqu’il se fit appeler avant de se ramener et il faut dire ce qui est son chat était canon.  Canon et… décidé à venir squatter mes genoux, je me faisais sentir même si très clairement, étant donné qu’il avait déjà élu domicile sur mes genoux, ça ne servait à rien, puis je passais une main dans son pelage tout doux. J’attrapais le paquet de friandises qu’elle me tendait afin de pouvoir nourrir l’animal, souriant à la phrase de Toni « C’est le moins que l’on puisse dire, il fait ça avec tout le monde ? » Elle avait le fléreur le plus sociable de la terre si c’était le cas. Sociable et un peu morphale si je comprenais bien ce qu’elle disait, je m’empressais donc de sortir un bonbon afin de lui donner et qu’il ne meurt pas de faim non sans avoir précisé auparavant. « Je fais aussi parti de cette catégorie. Tu l’as depuis longtemps et tu l’as eu comment ? » C’était pas commun les fléreurs pour ce que j’en savais mais bon il était bien tombé avec Toni, je n’en doutais pas.



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Dim 28 Juin - 15:43
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Tu esquissais un sourire alors qu’elle te disait que c’était pour toi que ça l’embêtait. Dire que tu étais habituée ? Peut-être. Pas vraiment. Avoir des visions, des entités qui s’imposent alors que tu n’as rien demandé dans ces dernières, c’était un point. C’en était un autre quand celles-ci s’invitait carrément dans ta carcasse sans que tu ne puisses t’en souvenir. Seul les regards te faisaient comprendre que quelque chose c’était passé sans que tu ne le maitrises. Attisant parfois la colère et l’incompréhension. La peur aussi… Tu avais longtemps haït ce don que la nature sorcière t’avait donné mais à présent tu avais appris à vivre avec. A le façonner à ta sauce comme tu le voulais pour en tirer un certain avantage dans ton travail. « Parfois ce qu’on découvre peut être douloureux tu sais… Je préfère l’éviter aux gens autant que possible. Surtout lorsqu’ils ne sont pas préparés. » Tu ne savais pas vraiment qui étaient ces morts qui entouraient la vie de Maxime, mais il se pouvait qu’ils tiennent des propos auxquels elle ne s’attendait pas. Les morts pouvaient parfois vouloir révéler leur vérité sans se soucier des effets que cela pourrait avoir. Sans s’inquiéter des conséquences. C’était pour eux quelque chose qui semblait primordiale de transmettre, alors ils faisaient comme bon leur semblait. Quitte à semer la discorde.

Tu la regardais, amusée, alors qu’elle se moquait d’elle même et de l’état dans lequel elle était arrivée ici. Tu n’avais que des brides d’informations, mais tu comprenais qu’elle était visiblement dans de beaux draps. Des draps qui semblaient dangereux. Même si elle minimisait la chose, elle avait été plus que blessée cette nuit. Ce n’était pas quelque chose de normal. Certes, sa condition de loup garou pouvait expliquer certaines choses, mais au point qu’elle se prenne un coup de couteau ? Tu n’en étais pas certaines. Il y avait quand même des choses qui ne trompaient pas. Quand elle souffla doucement que tant qu’elle était en vie, c’est qu’elle gérait, tu fis une petite moue sceptique en la regardant. Tu préféras ne rien ajouter à ce sujet. Tu avais déjà assez facilement exprimé ce que tu en pensais. La jeune femme n’avait pas besoin que tu lui fasses la morale. Tu n’étais pas la mieux placée pour tenir ce rôle. Tu détestais qu’on puisse le faire avec toi. Ce n’était donc pas toi qui allait commencer.

Ce qui t’étonnait finalement, c’était de te rendre compte de la facilité avec laquelle vous échangiez sur vos vies, vos sentiments sans même vous connaitre réellement. Certain parle du coup de foudre en amour. Tu te disais qu’il pouvait être amical en ce jour. Tu t’étais sentie trop proche de Maxime sans même le contrôler. C’était simple, transparent. Sans chichi. Et c’est peut-être pour cela que cela fonctionnait aussi bien entre vous. Lorsqu’elle te demanda si il y avait des envieux, tu hochais doucement la tête. « Dans ma famille, la branche mon père surtout… Ils avaient déjà repéré Soledad et quand je suis arrivée, j’ai longtemps été épiée pour savoir si j’allais être comme elle. Voir s’ils allaient pouvoir exploiter le don en leur faveur. Alors quand ça s’est manifesté… Je sais pas, ils espéraient que je les fasses gagner à la loterie sorcière ou j’en sais rien, mais oui… Ils voulaient toujours une information venant de moi. C’était étouffant. Ma mère a demandé à mon père de quitter le Mexique à cause de ça. C’est comme ça que je suis arrivée en Angleterre. En fait quand les gens savent, soit ils ont peur, soit ils espèrent que je vais pouvoir résoudre tout leur problème en voyant leur avenir… »

Quand tu osais une question supplémentaire sur sa situation dans cette meute, tu hochais sérieusement la tête, silencieuse, alors qu’elle te disait qu’elle était la seule à avoir survécu. Tu mettais les morceaux du puzzle bout à bout et ce n’était pas une jolie histoire qui se défilait sous tes yeux. Elle t’avoua ensuite son plan et dans le fond, cela ne t’étonna pas vraiment. Tu la fixais, en douceur. Ruser. Tu espérais que cela serait suffisant… Il n’avait pas l’air commode celui dont elle voulait se venger… Il la mettait déjà dans une situation impossible. « Tu n’as pas peur d’échouer ? Que te fera-t-il s’il se rends compte de qui tu es ? De ce que tu as voulu faire ? » Tu posais bien sûr les questions qui dérangeaient. Mais vous n’étiez plus à ça près à présent et quelque part, tu savais déjà ce qu’elle allait te répondre. Tu avais la nette impression que ce type n’allait pas lui donner une seconde chance si son plan tombait à l’eau. S’il découvrait le vrai jeu qu’elle menait. C’était risqué. Tu comprenais sa soif de vengeance bien sûr. Elle était normale… Mais risquée. Peut-être trop. « Je pourrais peut-être t’aider… Tu sais avec certaines visions, il est plus facile de savoir quel chemin prendre. » Tu marquais une petite pause, avec un léger rire. « Enfin… d’autres fois, ça t’embrouille encore plus. »

Tu lui demandais ensuite ce que Soledad savait. Tu n’étais pas du genre à mentir à ta cousine. Mais tu te doutais que Maxime n’avait sûrement pas raconté tout cela lors de son entretien d’embauche. Disons que tu ne mentirais pas. Tu oublierais d’en parler, voila tout. « Je ne dirais rien. Mais fais en sorte que ça n’attire pas d’ennuis à ma cousine s’il te plait. Car si c’est le cas, je serais toujours de son côté. » Ce n’était en rien une menace, tu prévenais simplement la jeune femme que ta loyauté irait toujours à Soledad. Elle l’avait toujours été. Le seul qui se trouvait au même niveau qu’elle, était Jaeden. Les autres seraient toujours en dessous. Tu esquissais par contre un sourire alors qu’elle parlait de son chat. « On y tient à ces petites bestioles. Elles traversent la vie et les obstacles avec nous. » Tu secouais doucement la tête de gauche à droite alors qu’elle te demandait si Blacko faisait ça avec tout le monde. « Non, du tout. Les fléreurs sentent les intentions des gens. Si elles sont mauvaises, il sait me le faire comprendre. » C’était comme une sûreté pour moi. « Je l’ai trouvé dans la rue quand il était bébé du côté moldu. Au début j’ai cru que c’était un chat un peu moche. » Le fléreur te lança un regard en coin en entendant ça. « Mais en l’emmenant pour le soigner, j’ai appris que c’était un fléreur. Ca va faire deux ans maintenant qu’il skouatte mon appartement. » La bestiole fit mine d’être vexée et te tourna le dos en ronronnant contre Maxime. « Est-ce que tu veux aller à la salle de bain ? J’y pense seulement mais t’as peut-être envie de te débarbouiller avant de rentrer chez toi. »
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Lun 29 Juin - 21:43
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ft Toni

Je prenais en compte ce qu’elle me disait, si mon naturel me poussait à me dire que dans tous les cas, j’arriverais à gérer. Elle avait des clés que je n’avais pas et semblait savoir de quoi elle parlait. Je n’avais pas besoin de les voir, pas envie non plus, forcément qui aurait envie de revoir des gens disparus dans des circonstances on ne peut plus tragiques et puis alors si j’avais bien compris le procédé, il venait que je veuille ou non, que Toni soit d’accord ou pas, et pour transmettre leur message, enfin personne ne leur demandait rien, mais ils venaient quand même, oh bah dans ces cas-là, sans façon. « Je n’ai pas non plus envie de le vivre. J’accepte mon passé et certainement qu’il influence mes actions à venir mais je ne suis pas tentée à l’idée de me replonger dedans brutalement. Néanmoins, si ça venait à arriver, je ne t’en tiendrais pas pour responsable. Pas plus que je ne choisis de me transformer lors des pleines lunes, tu n’auras choisi cela. » Je tenais à bien appuyer ce point-là, je ne prétendais pas que je le vivrais bien, que j’arriverais à rester stoïque mais ma douleur je ne la ferais pas payer à quelqu’un ne m’ayant rien fait.

Est-ce que je gérais tout parfaitement dans ma vie en dehors de ces fantômes, j’aimais croire que oui mais la vérité semblait différente du point de vue de Toni. Je le voyais à la moue sur son visage, disons que la soirée d’hier était quand même très différente de mes soirées habituelles. Je n’avais pas souvenir d’une pleine lune où j’avais autant été malmenée en étant louve. J’espérais ne jamais avoir à revivre cette expérience, il fallait qu’elle apprenne et vite la loulouve parce qu’on allait finir par y passer tôt ou tard si elle faisait ses découvertes aux dépens de son corps qu’elle partageait, manque de bol, avec moi. J’aimais la façon qu’avait Toni d’agir avec moi, elle ne faisait aucune réflexion, n’en ayant finalement pas spécialement besoin puisque je comprenais très bien où elle voulait dire. Un peu comme si nos âmes s’étaient synchronisées sans même nous en informer. Du coup, je voulais savoir plein de choses sur elle, apprendre à la connaître. Je l’observais tandis qu’elle me parlait des envieux, sa famille. Instinctivement je me raidissais en apprenant qu’ils avaient eu Soledad dans le viseur, l’avait-il encore ? Dans le doute j’allais faire des rondes devant chez la sorcière de temps en temps pour être sûr et certainement aussi devant chez Toni. Voilà qui allait m’occuper, c’est vrai que ma vie était d’un ennui mortel, j’avais bien besoin de ça. Quelles personnes détestables, vouloir profiter de la sorte d’une personne, ça devait être épuisant. Ah tout compte fait, je n’allais probablement pas avoir besoin de faire des rondes entre les deux domiciles de mes sorcières bien aimées, c’est au Mexique tout ça… Mes nuits me remerciaient déjà. Je la regardais dans les yeux à la dernière partie de ses propos « Je n’ai pas peur et je n’attends rien de toi je te l’assure. » Enfin tout du moins, je n’attendais rien d’elle concernant son don, parce que j’espérais bien devenir son amie, réellement et j’attendais donc quelque part une forme d’affection de sa part, avec le temps bien sûr, mais je n’attendais pas de solutions pour mon avenir. D’ailleurs les solutions, je les avais déjà en main.

C’était d’ailleurs de mon futur dont on parlait par la suite, enfin le futur dont j’avais prévu le déroulement, je n’étais sûre de rien, personne n’était venu me voir pour me dire ça se passera comme ça. A sa question, je sentis une légère boule dans ma gorge. Est-ce que j’avais peur d’échouer, bien sûr que oui avec cette horrible sensation que je les aurais tous trahis, alors que j’avais toutes les clés en mains pour réussir « Si, j’ai peur et s’il s’en aperçoit, je suis morte. » C’est bien d’en avoir conscience, moins de risque de me prendre au dépourvu. Pourtant si la peur de mourir était naturelle et pouvait paralyser à bien des égards, c’est pleine de détermination que je repris « Mais je suis prête à aller au bout, prête à risquer ma vie et à payer mon imprudence ou mon incompétence de ma vie, s’il le faut mais je ne renoncerais pas. » Non, pas après tout ces entraînements, pas après m’être faite poignarder et attaquer hier soir. J’étais déterminée à aller au bout. Puisque néanmoins on évoquait cette éventualité « Si je meurs, tu accepterais de récupérer mon chat ? Tu es pas obligée de le garder bien entendu, peut être que Sol acceptera qu’elle vive chez elle, dans tout les cas, essayer de lui trouver un endroit où dormir ? » Dire qu’il y a quelques années, je n’aurais pas eu à me poser cette question, elle serait restée avec Georges, maintenant je devais réfléchir à tout, c’était d’un glauque. Néanmoins, si je n’avais plus l’aide de ce dernier, Toni me proposait clairement la sienne, en fait ce qui me semblait incroyable c’est que vue de l’extérieur, mon histoire pouvait paraître dingue mais elle me croyait et quand bien même, elle ne me connaissait pas depuis longtemps, elle voulait me donner un coup de main « Avec plaisir, si tu vois un chemin qui me mène à la mort, surtout préviens moi que je prenne celui d’à côté. »

Puis venait sur le tapis Sol, à qui j’avais pas vraiment tout révélé, pour le moment. Ça se ferait, je n’en doutais pas, mais il fallait un peu de temps – passer ma période d’essai aussi avant -. J’eus un bref clignement d’yeux pour remercier Toni de son silence et pris très à cœur sa demande « Je n’ai pas l’intention d’attirer des ennuis à qui que ce soit et si ça arrive, je serais là pour la défendre, c’est juré. » Je ne me planquerais derrière personne, ne ferais pas semblant que ce n’était pas ma faute, si le vent tournait pour elle que ce soit ma faute ou non d’ailleurs, je me jetterais à corps perdu dans cette bataille pour l’aider, n’oubliant pas qu’elle m’avait tendu la main lorsque j’en avais eu besoin… comme sa cousine actuellement et rien que pour cela elles avaient ma loyauté.

Elle n’imaginait pas si bien dire lorsqu’elle parlait de Poil de Châtaigne, mon rempart contre les cauchemars, ma partenaire qui ne m’avait jamais lâché alors qu’elle aurait très bien pu trouver une maîtresse, ou un maître bien plus tranquille pour vivre sa petite vie de chat, mais non, elle était toujours là, couchée à mes côtés chaque nuit comme pour veiller à ce qu’aucun loup ne rentre dans les dortoirs. C’était ridicule, n’importe quel loup aurait le dessus sur Poil de Châtaigne et j’espérais d’ailleurs qu’elle fuit si elle en avait la possibilité plutôt que de tenter de m’aider. Il n’empêche que j’avais toujours cette impression d’être protégé. Pour le moment, ce n’était pas mon animal que j’avais sur les genoux mais un tout autre chat qui semblait adopter les inconnus extrêmement bien. Toni me fit comprendre que non, il scannait les gens à sa matière et avait décidé que je n’étais pas une mauvaise personne, malgré le côté louloup et ça me faisait grandement plaisir, je le remerciais de quelques papouilles. Sa maîtresse était désagréable avec lui et je murmurais à l’oreille du fléreur « Tu es beau, ne t’en fais pas. » Elle en rajoutait même une couche en parlant de skouat, l’animal était vexé et je fis de mon mieux pour le réconforter en le caressant jusqu’au moment où Toni enfonça le clou en parlant de me débarbouiller « Je pense que ça vaudrait mieux, je suis pas sûre d’avoir envie que tout le monde sache que je me suis fait déglinguer durant la nuit. Blacko, je vais devoir te pousser. » Le fléreur darda sur Toni un regard comme si elle était la responsable de tout cela et j’eus un petit rire en allant à la salle de bain – suivant les conseils de Toni hein – et le moins que l’on puisse dire c’est que j’étais crado, j’avais de la terre de partout, des coupures par ci par là… Allez j’allais encore devoir me coltiner l’infirmerie pour gaver l’infirmier avec mes potions…. Prévenir Sélénya, pour qu’elle m’accompagne et que le vieux ne pose aucune question, parfait !

Je revins vers Toni une fois que toute trace de boue, parce que sang séché elle avait géré tout à l’heure, ait disparu. J’avais une meilleure tête pour ce que j’avais pu constater « J’avoue, c’était pas du luxe ! La prochaine fois que je viendrais te voir, je ferais un effort, je serais pas abimée du tout ! »



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Sam 4 Juil - 21:50
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Maxouille
Tu souriais à sa phrase. A sa comparaison avec le loup garou qui l’habitait chaque nuit de pleine lune sans même lui laisser le choix. Comme quand pour toi, les morts s’invitaient à la fête si tu avais le malheur de ne pas bien contrôler la situation. Tu aimais cette comparaison car elle était une marque de compréhension venant de la jeune femme. Tu appréciais cette entente qui se formait entre vous aussi facilement. Comme si vous étiez faites pour être amies. « C’est impressionnant comme tu parviens à me comprendre… » Lâchais-tu doucement à la suite de ses paroles. C’était rare de trouver des personnes qui toléraient ces inconnues sans sourciller.

Quand tu expliquais à la jeune ce que ta famille avait pu te faire subir plus jeune, tu te sentais libre de l’expliquer. Non jugée. Et encore tu lui passais l’épisode qui avait eu lieu à Poudlard. Une nouvelle fois sa réponse te fit sourire. « Je t’aime déjà toi ! » disais-tu finalement dans un petit rire. Tu te sentais assez à l’aise avec elle pour prononcer ses paroles. Pour lui parler de tes aventures passées. Evidement, le fait que Soledad est confiance en elle était aussi pour toi un gage de sûreté. Mais tu devais admettre que tu le ressentais également. Que tu n’avais pas à t’inquiéter de Maxime. Pourtant tu t’étais faite avoir plus d’une fois et avait rarement confiance. Encore moins aussi rapidement.

Tu lui demandais si elle n’avait pas peur d’échouer dans l’entreprise de sa vengeance. A sa réponse un frisson parcouru sa chair et tu posas doucement une de tes mains sur la sienne. Geste qui se voulait apaisant. Tu la pressais doucement alors qu’elle continuait de parler. Tu sentais qu’elle ne vivait plus que pour cela dans le fond. Etait-ce la seule chose qui l’animait ? Rien d’autre qui l’accrochait à la vie en dehors de cette vengeance ? Pourrait-elle réellement passer à autre chose si elle parvenait à ses fins ? Trop de questions qui traversaient ton esprit. Question que tu gardais pour toi. Il n’était pas l’heure de l’inquiéter avec ça. Tu la regardais étonnée alors qu’elle te demandait de garder son chat si jamais elle devait mourir dans cette quête folle. « Il n’en aura pas besoin mais imaginons que si c’est le cas, Blacko sera ravi d’avoir un pote. » Tu riais doucement à sa réponse lorsque tu lui proposais ton aide. « Je ne décide pas toujours de ce que je vois mais je peux travailler pour t’aider à anticiper au mieux. Et éviter le chemin de la mort justement… » Pour une fois que tu trouvais une copine aussi facilement, ça serait dommage de la perdre.

La conversation dériva doucement sur Soledad et tu te montras transparente avec elle. Ta cousine était au-dessus de n’importe qui. Et même tu éprouvais une affection étrange à l’égard de Maxime, Soledad serait toujours ta priorité. Tu lui proposais alors de prendre une douche. « Attends… » Disais-tu alors que tu l’emmenais à la salle de bain. Tu t’arrêtais dans ton dressing qui était juste avant et lui donnais des vêtements propres. « Ca sera mieux et puis ça te donnera une excuse pour repasser chez moi. En forme. » Tu marquais une pause avant d’ajouter. « Et pas d’aussi bonne heure non plus. Je suis vraiment pas du matin moi… » Tu laissais ensuite prendre sa douche tranquillement après lui avoir de quoi se laver et se sécher.

Elle en ressortait quelques minutes après, le temps que tu ranges les restes de votre petit déjeuner. Tu souris à sa phrase. « J’y compte bien ! » Vous discutiez encore quelques minutes de tout et de rien avant que la jeune femme ne finisse par s’éclipser. Elle était arrivé comme un boulet de canon à ta porte. Et si tu l’avais accueilli après t’être levée du mauvais pied, tu devais reconnaitre que tu avais apprécié votre discussion. Tu avais découvert une jeune femme déterminée. Tu avais envie de l’aider dans sa vengeance même si tu la connaissais à peine. C’était dingue à expliquer mais tu avais l’impression qu’elle allait droit dans le mur et tu voulais lui éviter de souffrir. Tu sentais qu’elle était en danger. Elle l’avait dit à moitié mais cela ne semblait pas l’effrayer plus que de raison. Ses questions sur la mort, sur l’après étaient-elles liées au fait qu’elle avait peur de sa destiné face à ce type qu’elle espérait tuer ? Etrangement toute cette histoire, qui n’était pas la tienne et dont tu avais eu vent seulement ce matin t’intriguait plus que de mesure. Tu voulais l’aider et tu tenterais de le faire du mieux que tu le pourrais. Les morts ne racontaient pas toujours ce que tu voulais entendre mais tu les interrogeais autant de fois qu’il le faudrait pour pouvoir la guider au mieux.
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Maxime Whitefield
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Sam 11 Juil - 12:31
Mais crois moi, j'ai vu pire
ft Toni

Un grand sourire se dessina sur mes lèvres en l’entendant me dire que je la comprenais. Il faut dire que pour ce qui était d’avoir en soi quelque chose qui ne demandait qu’à s’exprimer se fichant pas mal des conséquences à venir et du jugement que les autres posaient  sur nous par la suite, ah bah j’en connaissais un rayon. Après, ma loulouve, j’y étais habituée et avant cette nuit, je n’avais pas été embêté depuis longtemps par elle, elle était là, je la sentais protester mais j’étais maître de mon corps. La chose à retenir c’est que tout comme Toni, la solution résidait dans la boisson.

En réalité sa vie me semblait moins joyeuse que la mienne. Personne n’avait jamais cherché à obtenir quoi que ce soit de moi ou de la louve. Et pourtant, tout le monde savait que mon odorat était on ne peut plus puissant. Dans ce cas de figure, il me semblait important de préciser à la sorcière que je n’avais pas peur – en même temps est ce que j’avais peur d’autres choses que la mort et encore, je l’avais tellement côtoya, cette nuit en était encore la preuve, que c’était plus vraiment effrayant. Je ne me sentais pas invincible, loin de là, j’avais bien conscience que quand je me cognais, j’avais mal, que quand je me blessais, je saignais et que le fait de rester en vie, ça n’était pas seulement moi mais les autres autours. Dans tous les cas, j’avais l’impression que la mort m’évitait, comme si elle attendait sur son siège que j’accomplisse mon destin avant de s’en prendre à moi. Je regardais Toni les yeux brillants de satisfaction sous ses mots remplis de tendresse à mon égard. C’est fou comme je me sentais facilement intégrée apr cette famille. Soledad et Toni étaient tout bonnement incroyable, aucun préjugé, aucune réticence à me faire rentrer dans leur vie et leur chez elle. Bon après, Toni n’avait eu guère le choix puisque telle une baleine sur le sable, j’étais venue m’échouer sur son paillasson.

Par la question qu’elle me posait sur mon actuel et merveilleux alphac’est de l’ironie, calme Kesa, je me demandais si ce n’était pas là une façon de vérifier si j’étais bien au courant des risques que j’encourrais. Et bien, je dirais que oui. Si je me doutais que je parviendrais à atteindre son lit, après tout l’inverse serait très étonnant, et le plan capoterait directement. Je ne m’attendais pas à ce qu’il change pour autant et donc n’espérais aucune clémence de sa part. D’ailleurs, en toute franchise, je pense que ce mot lui était totalement inconnu. Ce serait donc lui ou moi et n’étant pas pressée de mourir, j’aimerais autant que ça soit lui et je comptais bien faire en sorte que tout se goupille exactement comme je l’avais décidé.

Bon si je n’étais pas sûre du résultat, Toni en revanche semblait songer que j’étais mal barré. J’aurais dû mettre plus d’optimisme dans mes phrases ou alors solution plus évidente, ne pas arriver blessée. Même si franchement j’avais beau tenter de rejouer les différentes scènes dont je me souvenais, je ne voyais pas comment j’aurais pu anticiper quoique ce soit et pire encore en loup, je ne contrôlais rien, je ne pouvais agir moi-même, chose qui ne m’était pas arrivée depuis longtemps. Quoi qu’il en soit, sa main vint se poser sur la mienne, comme pour me montrer son soutien. Je finissais de parler, observant cette main, ne lui faisant pas l’affront de dire que j’allais m’en sortir les doigts dans le nez. Non son inquiétude était logique au vu de ce que je venais de lui apprendre. Est-ce que moi j’étais inquiète aussi, je ne savais plus vraiment, c’était comme si je m’étais fait à cette idée que tant qu’il foulerait cette terre, je ne vivrais plus vraiment, me contentant de survivre. Combien de nuit de pleines lunes j’avais couru jusqu’à en perdre haleine d’orphelinat en orphelinat, sans jamais être témoin de la moindre attaque en plus. Il était grand temps que cela cesse et que je puisse vivre ma vie sans ressentir le moindre devoir envers quiconque. Mentalement, je me promettais que le jour où je serais libre de tout engagement moral, je viendrais picoler avec Toni pour fêter cette victoire, pour la remercier d’être elle-même tout simplement. Surtout que sans me connaître depuis des jours et des jours, elle acceptait sans hésiter de prendre soin de Poil de Châtaigne argumentant que ça ferait un compagnon pour Blacko. J’observais le petit père en question, il ne semblait pas vraiment perturbé par la nouvelle, plus intéressé par mes caresses sur son pelage qu’autre choses.

Alors que je me levais suite à sa proposition, pour aller prendre une douche. Elle m’arrêta d’un mot tandis que nous marchions, je reculais d’un pas avant de la voir attraper des vêtements et me les tendre, je clignais des yeux un peu déroutés. Cela dû se voir puisqu’elle finit par expliquer que c’était mieux. Je devais reconnaître qu’avoir des vêtements tachés de sang, ça ne donnait pas une très bonne image de moi. Et puis l’excuse donnée pour que j’accepte de prendre ses vêtements, dans l’hypothèse où j’avais des scrupules, c’est que ça me donnerait une excuse pour revenir. Je hochai la tête avant de m’emparer des affaires, ravie de l’invitation en sous entendu. Bon donc je récapitulais, j’avais le droit de venir l’embêter si je venais à mourir, puis à l’embêter même vivante en venant rapporter ses affaires. Bon, la prochaine fois j’essaierais de ramener au moins des gâteaux pour le petit déjeuner. J’esquissai un sourire lorsqu’elle parla du fait qu’elle n’était pas du matin, pourtant, elle avait gérer ce matin moi je trouvais. « T’en fais pas les nuits vont en s’allongeant donc je viendrais un peu plus tard à chaque pleine lune jusqu’à décembre. » Si je faisais de l’humour au départ, je finissais par dire « Je ne te réveillerais pas la prochaine fois, promis. »

Une fois ma douche prise et après être revenu dans la pièce où elle se trouvait, je finissais par dire que la prochaine fois je ne ferais pas que ne pas la réveiller, je serais en forme ! En pleine forme. Même si j’aurais adoré rester pour parler des heures et des heures avec elle, me sentant bien en sa compagnie. J’avais d’autres choses à faire et je ne pouvais pas la déranger toute la matinée, la pauvre sinon. Je filais donc avec cette sensation d’avoir fait une très belle rencontre et avec la satisfaction de me dire que je la reverrais rapidement et qu’elle voulait bien m’aider avec les chemins de la mort à éviter… même si en vérité la façon d’éviter la mort, je la connaissais, ne pas me trouver sur le chemin de Kesabel, oups trop tard, raté… Bah on fera avec hein.
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