Nothing ever lasts forever. (Tobias&Amber)

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NOTHING EVER LASTS FOREVER.

Tobias & Amber.

Amber avait reçu une lettre par hibou, un peu plus tôt dans la semaine. Ses parents lui avaient demandé de rentrer à la maison, ce week-end, qu’une réunion familiale devait avoir lieu. À ce moment-là, elle n’aurait pas pensé que son frère, Tobias, serait de la partie. Comment aurait-elle pu le savoir ? Ils ne s’étaient pas parlé pendant des mois. Ils ne se voyaient pratiquement plus et il fallait avouer qu’ils n’étaient clairement pas les frangins du siècle. Il était parti vivre sa vie aux États-Unis et cela était très bien pour elle.

Ces dernières semaines n’avaient pas été faciles pour elle. Elle s’était fait enlever, avec un petit groupe de sorciers, par des membres du Blood Circle. Amber se sentait presque minable de ne pas avoir pu agir contre ça. Elle s’était retrouvée avec eux, complètement démunie, sans baguette magique. Elle s’était fait prélever sauvagement son sang, mais ne ressentait pas le droit de se plaindre. Son voisin avait eu un prélèvement de sa moelle, sans la moindre délicatesse. Son visage hantait encore ses nuits. Amber ne parvenait même plus à déposer sa main sur son bras, sans se remémorer l’aiguille qui s’y était enfoncée. Elle avait l’impression d’avoir investi de sa personne pour confectionner des armes plus mortelles, les unes que les autres, pour les gens comme eux. Il lui avait fallu des jours entiers pour retrouver l’appétit. Son visage était fatigué, cerné. Elle se contentait de bosser un peu plus ses cours pour ne pas avoir à y repenser. Tant qu’elle avait l’esprit occupé, tout irait pour le mieux.

Pourtant, voilà que cette lettre était arrivée. Les dîners en famille ne présageaient jamais rien de bon. Alors, elle avait profité de son après-midi à Pré-au-Lard pour prendre un peu de poudre de cheminette en direction de leur manoir, dans le Londres sorcier. Il ne lui fallut pas longtemps pour atterrir au domicile familial, qu’elle aurait préféré ne pas retrouver de si tôt. Après tout, les vacances scolaires venaient tout juste de se terminer. Moins elle passait de temps dans ce coin, mieux elle se portait.

— Amber, nous t’attendions, répliqua sa mère, Margaret, les mains occupées par un saladier.

Visiblement, elle concoctait le dîner pour ce soir. Son père, Thorfinn, ne tarda pas à faire irruption dans la pièce, telle une furie. Il fallait dire qu’il avait constamment cette allure, comme s’il était prêt à effectuer une mêlée dans le rugby des moldus.

— Tu es pleine de cendres. File te laver et retrouve-nous dans le salon !

Et son habituel air autoritaire au rendez-vous… Savait-il qu’elle était sur le point d’avoir vingt ans ? Elle roula des yeux. Il était évident que non. Elle ramassa son sac en cuir, à même le sol, et fila vers la salle de bain, pour obéir aux ordres. Quel doux plaisir d’être de retour à la maison…

Amber se fit donc un malin plaisir de faire durer la douche. Après tout, cette douce et agréable sensation de l’eau chaude, ruisselant sur son corps, pouvait bien passer avant ses parents et leurs piques habituels. Elle n’allait certainement pas s’en priver. À croire qu’elle ne savait même pas respecter de simples règles d’hygiène à son âge… Argh ! Ils avaient le don de l’agacer.

Alors qu’elle enfila un pull rouge et son jeans noir, elle songea aux meilleures possibilités qu’elle avait pour se tirer d’ici, si cela dégénérait. Elle pouvait parfaitement prétexter un entraînement avec William. Après tout, ils lui avaient demandé d’être son mentor, comme il avait pu l’être pour Tobias dans le passé. Peut-être imaginaient-ils qu’elle serait aussi obéissante et docile que leur premier enfant. Quoi ? Après tout, c’était ce qu’il représentait dans son esprit : le petit enfant à ses parents qui n’avait pas été fichu de les décevoir une seule fois. Maintenant, il lui avait légué ce pesant flambeau qui résonnait plus comme un fardeau dans son esprit. Mais soit…

Elle descendit les escaliers et rejoignit le salon, où son père était assez dans son habituel fauteuil, un verre de whisky pur feu à la main. Son regard émeraude se balada dans la pièce et croisa celui de son frère, Tobias, qui semblait se servir une boisson également. Par Merlin ! Elle prendrait bien un verre de whisky, également. Elle tendit sa main vers la bouteille de verre, mais reçut rapidement une petite tape sur la main, par sa mère, qui semblait lui dire qu’elle était trop jeune. Cette soirée allait être bien longue…

— Salut, Tobias, murmura-t-elle entre ses lèvres, de manière assez audible, mais pas enjouée pour autant.

« Faites-moi donc disparaître de là… ! » songea-t-elle. Elle n’avait aucune envie de prendre des nouvelles de son grand frère adoré, ni même de savoir comment étaient les États-Unis. À vrai dire, elle avait cessé de faire des efforts le jour où elle avait compris que ce type de soirée avait le même déroulement : ses parents allaient lui demander de raconter sa mission, ils allaient le féliciter de réussir autant, puis lancer une petite remarque dans sa direction pour lui dire qu’elle devrait prendre un peu plus exemple sur lui parfois.

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AMBER & TOBIAS

nothing ever lasts forever

Cela faisait déjà un certain temps que Tobias n’était pas rentré. En effet ces derniers mois avaient été éprouvant pour lui, jonglant entre les missions que lui confiait le Triumvirat et son rôle au sien de le diplomatie inter-sorcière, il n’avait pas eu le temps de prendre des nouvelles de sa famille. Son rôle pour la Cause était de plus en plus prenant et ses missions de plus en plus importante, il commençait enfin à avoir le prestige dont il rêvait. Tout se passait plutôt bien pour Tobias, la vie Américaine lui plaisait bien, pourtant quelque chose n’allait pas, il n’avait plus le contrôle sur ce qu’il pouvait se passer chez lui, en Angleterre. Rien de plus normal me diriez-vous, mais pour Tobias c’était compliqué, en plus de ne pas pouvoir être utile sur place, il ne pouvait plus avoir aucun impact sur sa sœur, d’ici il ne pouvait rien, ne savait rien à ce qu’il se passait.
C’était une soirée plutôt importante pour Tobias, il devait organiser une réunion de recrutement à l’étranger, l’idée était plutôt simple en soit, faire passer les idées des mangemort au-delà de notre petite île. Comme à son habitude Tobias y arriver à merveille, convaincre les gens les amener là ils doivent être à toujours était sa spécialité. Après plusieurs heures de demi-mots, de sous-entendus, Tobias réussi finalement à convaincre quelques personnes ou au moins à insinuer dans leurs esprits, des pensées, des idées qui, un jour germeront d’elles-mêmes.
Sa fin de journée aurait pu être considéré comme plutôt pas mal, après tout il avait été productif, pourtant il était d’humeur maussade, non enfaite il était en colère, enragée même. Plutôt dans la journée, son camarade de cause, Priam.S Ollivander lui avait avoué quelque chose, Amber sa petite sœur aller commencer sa formation de mangemort. Pour Tobias cette idée était inconcevable, sa sœur devait à tout prix restée à l’écart de tout ça, vivre ses rêves et élever des animaux magiques, pas tuer des moldus. Pourtant que pouvait-il vraiment y faire ? Confronter William ? Non, cela ne fera que renforcer son envie d’approcher Amber, confronter ses parents ? Déjà cette idée était plus cohérente, cela faisait bien longtemps qu’ils ne les craignaient plus.
Dès que Tobias fut rentré chez, il se précipita à faire ses affaires cela faisait plusieurs jours que ces parents lui demandaient de rentrer c’était l’occasion en or pour régler tout cela. Traversant son appartement, donnant un coup de baguette à droite à gauche le jeune mangemort bouillonnait. Tobias avait tendance à s’énerver facilement, mais cette fois c’était différent il était parti seulement un moi, pourtant ça avait suffit pour réduire touts ses efforts pour protéger sa sœur à néant. Avec un crie de rage il fit voler le vase sur sa droite qui finit exploser contre le mur. Tobias n’avait jamais été aussi énervé contre ses parents que ce jour-là. Pourquoi avaient-ils eu besoin de mêler Amber à tout ça ? Ce que faisait Tobias ne suffisait donc pas ? N’avait-il pas assez tué, torturé mentit à leurs yeux. Ou peut-être tout simplement qu’ils ne supportaient pas avoir un enfant heureux ?
Une fois que tout fut remit en ordre Tobias transplana chez ses parents, il arrivait certes à l’improviste mais le jeune homme avait pertinemment conscience que ses parents ne lui en teindraient pas rigueur, il prétexterait, ne pas avoir eu le temps de les prévenir et ils seraient aux anges. Le jeune homme arriva devant sa maison d’enfance, pendant quelque instant il resta là de marbre sans réagir, il reprenait son calme, ses esprits, après tout c’étaient ses parents, avec des arguments logiques ils entendraient raisons. Après quelques secondes le jeune homme frappa enfin à la porte, ni une ni deux il vit sa mère arriver le sourire aux lèvres.

« Tobias ! Quelle bonne surprise, rentre donc tu aurais pu prévenir de ton arrivé je n’ai rien préparé ! »

- Pardonnez-moi mère mais le temps que je vous envois un hibou, je devrais repartir travailler.

Le jeune sorcier rentra donc dans la demeure, sans plus tarder il se rendit dans ce qui fut sa chambre. Avant de défaire ses affaires, il s’assit sur son lit un moment, préparant ce qu’il pouvait dire pour convaincre ses parents sans se dévoiler complètement. Une fois prêt il descendit pour le repas, saluant poliment son père, il prit sa place habituelle au bout de la table. Dans sa famille c’était la tradition, au début du repas on échange les banalités, c’est que une fois le plat bien entamé Tobias pourra commencer à attaquer le sujet. C’est bien sur ce qu’il fit, après quelques minutes il commença à questionner ses parents sur leurs raisons, mais il ne put avoir de réponse claire. De façon subtile le jeune homme, essaya de dissuader ses parents, prétextant ne pas vouloir avoir sa sœur dans ses pieds pendant les missions, allant même jusqu’à dire qu’il ne la croyait pas capable de réussir ses études et sa formation de mangemort en même temps, pourtant rien ne pris, ses parents étaient entêté, persuader que Tobias était juste un peu jaloux de sa sœur. Pas la peine de préciser, que Tobias avait de plus en plus de mal à se contenir, ce jour-là il haïssait ses parents, comme jamais il ne les avait haïs. Pourtant le jeune homme voyait que c’était inutile de continuer pour ce midi, il n’y avait plus rien à faire, pour le moment.

Il attendit la soirée, pour que son père s’isole et avoir une sérieuse discussion avec lui, cette fois il n’y irait pas par quatre chemins, cette fois s’il n’entendait pas raison Tobias lui montra qui dorénavant sera le maître de maison. Le soir, un verre à la main se rendit dans le salon privé de son père.

« Père, je voulais vous reparler de Amber… commença le mangemort avant de ce faire interrompre par son père.

- Ça suffit Tobias, ceci n’est pas tes affaires, Amber sera ce que je veux qu’elle soit un point c’est tout ! »

Cela faisait bien longtemps que Thorfinn n’avait pas parlé ainsi à son fils, trop longtemps d’ailleurs car Tobias était à ce jour, plus le même petit garçon obéissant qu’il était auparavant, maintenant il était un mangemort, maintenant c’était un meurtrier. Avec un grognement de colère, Tobias lança son verre à la droite de son père. Du whisky dégoulinait le long du mur, Thorfinn, lui ne bougeait pas figée par la surprise. Encore emplit de haine, Tobias ne laissant pas le temps de réagir à son père, i le projeta contre le mur avant d’appuyer sa baguette contre le cou du maitre de maison.

« Ecoute moi bien, les magemorts, la chasse aux moldus c’est mon domaine ! Amber tu la laisse en dehors de ça, elle pas faîte pour ça. » Grogna le mangemort retenant le plus possible sa colère.

Tobias relâcha son père doucement avant de se diriger vers la sortie.

« ce week-end, je viendrais manger ici, avec vous et Amber, vous lui annoncerez que son entraînement ne se fera pas, pour ce qui est de William je m’en occupe. »

Tobias retourna finalement à New-York pour la semaine, aux vues de son interlocution avec son père il ne se sentait pas pouvoir rester plusieurs jours en sa présence. Grâce à William et par la même occasion grâce à ses parents, Tobias savait si prendre pour intimider, convaincre par la force, pour lui ce n’était rien de bien plus compliqué qu’une petite mission. Enfin c’est ce dont il essayait de se persuader tout au long de la semaine, mais au fond de lui il savait que c’était différent. Ce n’était à un parfait inconnu, qu'il avait collé sa baguette sous le cou, c’était son père. Tout ça c’était la faute d’Amber pourquoi fallait-il qu’elle agisse ainsi se laissant faire, elle ne comprenait clairement l’importance des choses.
Tobias soupirait c’était le moment, Amber allait rentrer d’un moment à l’autre dans la demeure familiale, sa mère préparait le repas. Dans quelques heures le mangemort allait savoir si son père avait pris ses menaces au sérieux. Comme il y a quelques jours de cela Tobias transplana devant le manoir, puis entra. Il rencontra d’abord sa mère puis son père, tout deux firent comme-ci tout allait bien, comme-ci c’était un repas comme les autres. Au bout d’une demi-heure, Amber arriva, Tobias lui était restait dans le bureau revoyant quelque dossier, et mission que l’on lui avait confiée. Ce n’est qu’une fois qu’Amber eu finit sa douche que la famille s’installa. Tobias était déjà dans le salon un verre de whisky à la main, quand sa petite sœur arriva. Clairement contrarié d’être ici, elle essaya d’imiter son frère, mais la jeune fille fut très vite stoppée par sa mère. Sans relever Amber salua, sans grande sympathie, son frère avant de s’assoir.

- Salut, Tobias. Glissa sa sœur dans un murmure »

Tobias saisit l’occasion dans l’espoir que sa sœur aborde elle-même le sujet de son initiation.

- Bonjour petite sœur, quoi de neuf depuis la dernière fois ? »

Le jeune homme lança un regard vers son père, un regard d’avertissement, Thorfinn n’avait pas intérêt à se défiler car sinon il comprendrait enfin en quoi il a transformé son fils.

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NOTHING EVER LASTS FOREVER.

Tobias & Amber.

Si seulement Amber avait conscience de tout ce qui se jouait en arrière-plan... Si elle avait eu la chance de savoir que son frère était de son côté et ne cherchait pas à lui gâcher constamment la vie… Si elle avait su qu’il faisait son possible pour qu’elle ne prenne pas le même chemin qu’elle… Peut-être que leur relation aurait été différente, bien différente de ce qu’elle est actuellement. Tout ce qu’elle voyait, quand elle croisait son regard, c’était le petit garçon préféré de ses parents, celui qui avait toujours répondu au moindre de leurs désirs, sans broncher. Elle aurait aimé être capable de faire la même chose, mais elle n’en avait pas la force. Elle était tiraillée entre le destin qu’on lui imposait et celui qu’elle désirait suivre plus que tout. La jeune Towsen aurait aimé devenir magizoologiste et étudier toutes ces créatures qui la passionnent, mais ses parents lui avaient imposé des études en Protection Magique, parce que « soigner des animaux ne servira jamais à la Cause » et qu’après tout, il fallait qu’elle revoit le sens de ses priorités. D’après eux, cette profession était sans avenir et que si elle avait envie de regarder des créatures magiques et d’apprendre leur mode de fonctionnement, elle n’avait qu’à se promener dans leur monde et ouvrir les yeux. Enfin… Ils avaient des idées assez arrêtées sur la chose. Toutefois, Thorfinn ne pourrait jamais comprendre le bien-être qu’elle pouvait ressentir en leur présence, cet apaisement interne qu’elle savourait pleinement. Ces créatures ne parlaient pas et leur compagnie était beaucoup plus savoureuse que celle de n’importe quel humain. Elles avaient le don de calmer ses nerfs lorsqu’elle était poussée à bout au château et qu’elle se rendait dans la Forêt Interdite pour être seule, se couper du reste du monde.

Finalement, Amber s’était retrouvée en Protection Magique, tout simplement parce qu’elle ne parvenait pas à s’imposer auprès de son père. Il fallait dire qu’elle était persuadée qu’il était capable d’utiliser un sortilège impardonnable sur elle, pour la contraindre, comme il l’avait fait l’été dernier. Elle se rappelait qu’il l’avait poussé à torturer un pauvre lièvre sans défense, en utilisant le sortilège d’Imperium sur sa propre fille. Elle lui en avait tellement voulu qu’elle était partie du domicile familial toute la fin des vacances d’été. Elle avait trouvé refuge aux Trois Balais et puissé dans ses minces économies. Les derniers jours du mois d’août n’avaient pas été bien joyeux. Elle s’était rendue dans le Londres moldu et avait fait la connaissance de Raphaël, un petit réalisateur inconnu et assez amusant. Elle avait participé à un de ses tournages, mais toujours avec les idées ailleurs, orientés vers sa famille et vers ce que ses parents feraient subir à ce pauvre moldu s’ils savaient où elle était. Enfin… Ses parents… En vérité, c’était plutôt son père qui décidait de tout et elle mettait sa mère dans le même sac, tout simplement parce qu’elle ne lui disait jamais rien. Pourtant, l’époque des femmes qui ne disaient rien et écoutaient le moindre ordre de son mari était censée être révolue depuis bien longtemps, non ? Peut-être qu’Amber se trompait, après tout, mais il était hors de question qu’elle la joue vieille école, en ne disant rien et en acceptant tout ce qu’on lui ordonne de faire. Elle était une femme libre et elle insistait sur ce dernier mot. Il était inenvisageable qu’elle vive sous les ordres d’un homme qu’elle n’aura pas choisi. Ce n’était pas parce qu’elle obéissait parfois à Thorfinn, à ce jour, qu’elle ferait tout pour se plier aux envies d’un homme. Cela ne suivait pas ses idéologies et même si Margaret, sa mère, était quelqu’un de bon dans le fond, elle n’était pas aussi respectée qu’elle était respectable aux yeux de sa fille. Mais soit… Le monde était cruel et si on ne bouffait pas les autres, ils nous boufferaient sans rechigner. C’était le dur réalité de la vie qu’elle avait été forcée de constater tout au long de son existence sur cette Terre. En l’occurrence, c’était ce que son père lui faisait subir depuis des années, sans qu’elle n’ait la possibilité de dire stop. Si elle le faisait, elle n’aurait pas d’argent pour commencer une nouvelle vie et poursuivre ses études. Elle serait surveillée par des Mangemorts qui ne lui feraient pas confiance et craindraient une trahison, si ce n’était de la torture ou la mort. Enfin, il était trop tard pour faire machine arrière et elle finirait Auror, qu’elle le veuille ou non.

Pour l’ensemble de ces raisons, elle avait craint le repas de ce beau week-end de novembre. Amber avait d’ailleurs bien raison. Elle avait su que cela se passerait mal pour elle à partir du moment où elle avait vu son frère, source principale de comparaison pour ses parents. Elle ne savait plus comment se comporter avec Tobias depuis bien longtemps. Il était très doué pour ne pas montrer ce qu’il ressentait et elle lui en voulait, quelque part, parce qu’il ne rendait pas cette affaire facile. Elle était incapable de savoir qui il était quand il n’y avait pas l’opinion de ses parents en jeu. Elle ne le connaissait pas lui, elle connaissait uniquement la personne que l’on voulait qu’il soit. Cela faisait même des années qu’elle avait fini par ne plus avoir de crises de fou rire avec lui et elle ignorait s’ils allaient de nouveau en avoir un jour, ni même l’esquisse d’un sourire sincère et amusé. Mais soit… Ainsi était faite la vie !

— Rien de spécial. J’ai commencé ma deuxième année en Protection Magique à Poudlard, avec les récents événements qui ont eu lieu à l’Université, expliqua-t-elle en restant dans des sujets assez bateau et dont il devait certainement déjà connaître l’existence.

Après tout, l’attaque de leur université en mai dernier avait fait la une de certains journaux sorciers, à l’échelle internationale sans doute. Le Blood Circle avait attaqué plusieurs étudiants dans leur propre école. Pour des raisons de sécurité, la rentrée s’était faite à Poudlard, loin de tous ces dégâts et les risques inutiles qu’ils pouvaient y encourir.

— Et toi ? reprit-elle par pure politesse, après tout, elle ne voulait pas prendre le risque de se prendre un commentaire désobligeant de la part de ses parents, parce qu’ils ne l’avaient pas éduqué de « cette façon ».

Pourtant, elle n’échappa pas à cette triste réalité. Thorfinn se pencha sur son fauteuil et prit son air des plus sérieux, faisant tournoyer le liquide de son verre, qu’il tenait entre ses doigts. Cette posture, elle la connaissait que trop bien pour deviner ce qui allait suivre.

— Ce que ta sœur omet de te dire, c’est qu’elle a été enlevée avec d’autres sorciers, par des membres du Blood Circle, il y a moins de deux semaines.

Amber entrouvrit légèrement la bouche et la referma presque instantanément. Qu’avait-il à dire par rapport à ça ? Le seul sujet qu’elle ne voulait pas mettre sur le tapis… Il avait dû se faire un malin plaisir à ressortir ça devant Tobias. Il rajouta même quelques mots supplémentaires, après les siens.

— Oui. Mais je n’ai rien eu de grave, ronchonna-t-elle entre ses lèvres, en se servant un verre de jus de fruits, avant de venir s’asseoir sur le canapé du salon, d’un air nonchalant et presque saoulé de la conversation, avant même qu’elle ne soit approfondie.
— C’est ce qu’elle dit, mais si elle avait suivi avec assiduité les cours de William, ils ne lui auraient pas prélever son sang et elle aurait peut-être même réussi à en mettre plusieurs à terre, sans baguette magique.

C’était parti… Amber roula des yeux. Cette soirée risquait d’être longue. Trèèès longue.

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Amber & Tobias

Nothing ever lasts forever.

Ce qu’il faut savoir chez les Towsen, c’est que cette famille n’est qu’une image, créée par des faux-semblants. Personne n’est jamais au courant de ce qui se passe en arrière-plan, derrière l’image de la famille soudé. Par exemple qui aura pu deviner les tensions internes ? Savoir que père et fils aller bientôt rentrer dans une guerre froide ? Ni Amber ni sa mère ne se doutait de ces tensions, pourtant elles étaient bien présentes, encré dans les relations familiales. Tobias attendait de son père qu’il agisse avec intelligence et discernement. Tout était qu'une question, de bluff, Tobias et Torphinn ne faisaient réellement que se livrer une partie de poker à grande échelle. Tobias, serait-il vraiment capable d’user de la force envers son propre père ? Torphinn, lui craignait-il réellement pas son fils ? Ou tout cela n’était que du bluff, à celui qui serait le plus convaincant. La vérité c’est que ce petit combat allait bien plus loin que la question sur l’avenir de la jeune Amber, non c’était une question de contrôle, Torphinn ne pouvait le perdre, il était le chef de la famille, mais était-ce réellement une bonne chose de se confronter à son fils ?
C’est plein d’espoir que le fils aîné avait attendue de son père qu’il suive ses instructions, mais le maître de maison n’en fit rien, au contraire. Pour une raison qu’il ignorait Amber n’avait aucune confiance en son frère. Tobias n’avait jamais rien fait qui aurait pu paraître comme une trahison, si seulement elle lui avait parlé de tout ça. De son entraînement avec William et de tout le reste, Tobias aurait pu intervenir avant que tout cela dégénère, bloquer les engrenages avant que la machine ne se mette en route. Mais maintenant les choses étaient devenues bien plus compliqué, William avait décidé d’instruire la jeune Amber, et quand William avait quelque chose en tête il était difficile de faire machine arrière. Pourtant Tobias n’avait pas l’intention d’abandonner, il ferait tout son possible pour protéger sa petite sœur, même si celle-ci ne faisait rien pour l’aider.
Au fond de lui quand Tobias questionna sa sœur, il espérait une réponse sincère mais il n’était pas naïf pour autant. D’après elle, tout aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Si elle ne faisait réellement rien pour lutter, peut-être qu’après tout c'est parce qu'elle était contente de sa situation. A ce moment Tobias aurait aimé intervenir mais il n’eut pas le temps, son père avait tout prévu, il avait sorti son poison dans le but de touchés le frère et la sœur, de marquer son territoire. Les choses étaient bien pires que ce qu’il eut imaginé, sa sœur, sa petite sœur c’était faite agressée par des membres du Blood Circle, ils l’avaient séquestré puis prélevé son sang, leur sang. Pourquoi ? Pourquoi personne ne l’avait prévenue ? Certes il avait entendu parler de l’attaque, mais à aucun moment on n’avait mentionné le nom de sa sœur. La nouvelle l’avait abasourdie, pendant quel qu’instant il ne parla plus, laissant sa pauvre sœur se débattre avec son père. Il était en colère comme jamais il ne l’avait été, à aucun moment, ses parents lui avaient dit quoique ce soit, quand il était passé l’autre jour, Torphinn avait préparé le coup dans le but d’humilier la cadette. A ce moment précis Tobias, n’avait qu’une envie, il voulait sortir sa baguette et donner à son père se qu’il mérite puis d’emmener sa sœur et sa mère loin de tout ça, loin de tout cette souffrance. Pourtant il ne pouvait pas faire cela, même chez les mangemorts le parricide était mal vu, mais l’envie n’en manquait pas, à ses yeux, son père était responsable de tous ces problèmes, il était un danger pour lui et pour sa sœur.

Alors Tobias n’eut d’autre choix que de contenir sa colère, continuer le combat mais avec plus de tactique, de coup bas, car son père venait de lui déclarer la guerre. Sa sœur était prise au piège, désespéré par la situation, elle ne put empêcher d’exprimer son mécontentement.

« Amber, ne lèves pas les yeux… »

Tobias fit taire sa mère d’un geste de la main, surpris et peut-être un peu vexée elle se tue. Le jeune homme était navré d’avoir eu à confrontait sa mère mais se n’était clairement pas le moment pour ce genre de stupidité. Sur un ton grave, Tobias les questionna.

« Pourquoi personne ne m’a rien dit ? »

Le mangemort fixait un part un les membres de sa famille, il était parti vivre ailleurs certes mais il faisait toujours partie des leurs. Comment avaient-t-ils pu le mettre à l’écart ainsi ? Et son père qui l’utilisait comme un simple moyen de pression.
« Vois-tu père, un simple entraînement avec William n’aurait pas changeait grand-chose face au Blood Circle, tu l’aurais su s’il t’arrivait de monter au front »

Torphinn devint rouge, ses pommettes tremblaient sous la colère, attaque surprise il ne si attendait pas. Mais Tobias attendit patiemment sa réaction, avec un sourire mielleux sur les lèvres.

« Tu… tu sous-entends quoi par… par-là Tobias ? »

Le jeune mangemort était fier de son coup, il avait déstabilisé son père devant tout le monde.

« Mais rien du tout père, simplement que tout le monde n’est pas forcément fait pour le combat et l’action, être mangemort demande une certaine… Tobias marqua une pause, mimant la réflexion. Comment dire ? une certaine capacité à sortir de l’ordinaire. »

Que pouvait faire Torphinn à ce moment-là ? Confronter son fils devant mère et fille, laisser son arrogant de fils remettre son autorité en question ? Non il y avait trop de risque, la bataille continuerait en coulisse, il était plus sage de faire semblant de ne pas prendre les reproches personnellement, de faire comme-ci il s’adressait aux autres. Il partit sûrement pour se clamer un peu se resservir un verre.

« Amber tu aurais dû me prévenir pour William et pour ton agression, vous aussi mère. »

Tobias repris calmement une gorgé de son whisky, avant de diriger son regard sur sa mère.

« Je croyais quand même, que vous aviez plus de considération pour vos enfants, vous me décevez. »

Certes s’attaquer à sa mère qui subissez autant qu’eux, était un coup bas, mais Tobias devait la faire réagir, car quand l’orage éclatera, elle devra être dans son camps.

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Tobias & Amber.

Amber détestait son père. Elle considérait qu’il n’avait jamais rien fait de bien pour elle. Quelque part, elle avait eu de la chance d’être parvenue à se construire seule, sans se baser sur les schémas familiaux qui lui étaient proposés. Elle n’imaginait pas quelle personne affreuse elle aurait pu devenir en quel cas… C’était triste, elle le savait. Ils restaient ses parents, qu’elle tentait de respecter malgré tout et à qui elle ne voudrait pas qu’il arrive malheur. Malgré tout, elle ne leur faisait pas confiance pour prendre de bonne décision pour elle. Ils ne l’avaient jamais fait et ce n’était pas ce jour-là que ça allait changer…

La jeune femme avait peur de terminer comme eux. Elle n’avait pas envie d’un avenir où elle servirait un homme, tout en acceptant tout ce qu’il demande sans broncher. De même, elle n’avait pas envie de mener à bien des missions visant à tuer et à torturer des moldus. Elle se demandait même comment Tobias avait pu y laisser sa part d’humanité pour suivre cette route. S’il avait su dire non à ses parents, ne pas suivre le même chemin qu’eux aurait été beaucoup plus simple pour Amber. Au lieu de ça, elle était la fille qui décevait et lui le fils parfait. Il était évident que cela devait lui convenait et faire gonfler son ego. Mais quelque part, elle aurait préféré avoir un frère plutôt qu’un suiveur, un mangemort qui semblait être sans le moindre scrupule.

Finalement, des disputes fusèrent de tous les côtés et Amber se retrouva au milieu de tout ça. Son père avait remis sur le tapis une conversation des plus déplaisantes. La jeune femme n’avait aucune envie de se souvenir de ces jours passés à l’Université. Elle en était sortie changée. Elle n’avait plus jamais été la même depuis ce jour. En parler ne faisait que lui rappeler davantage qu’elle avait laissé un morceau d’elle derrière les barreaux de sa cellule et qu’elle ne la retrouverait sans doute jamais. Sa main se porta inconsciemment là où le moldu avait planté sa seringue, histoire de lui prélever son sang. Elle écouta les discours que tenaient ses parents d’une oreille sourde, avant de finir par imploser.

Amber se redressa et balança son verre dans la cheminée, sous le regard outré de sa mère. Oui, elle avait cassé de la vaisselle. Et puis merde ! Elle en avait rien à faire. Son père pourrait très bien la sermonner, elle était prête à se barrer de la pièce, son majeur. Après tout, elle était l’enfant rebelle qui ne rentrait pas dans les cases… Quel fardeau pour ses parents…

— Et toi, tu sous-entends quoi par là ? Que je ne sors pas assez de l’ordinaire pour devenir mangemort ? Qu’encore une fois, je ne suis pas toi et je ne le serais jamais ?

La jeune femme leva un peu plus la voix. Elle n’avait pas envie de devenir mangemort, c’était certain, mais subir sans arrêt ce genre de remarques indirectes de son frère ne faisait que rendre plus néfaste l’opinion que ses parents avaient d’elle. Quand il partirait à nouveau en mission, ce serait elle qui se prendrait des réflexions comme quoi elle est incapable de devenir une aussi bonne mangemort que lui. Elle avait trop subi pour ne rien dire. Son regard émeraude parcourut chaque personne de cette pièce, avant de s’arrêter sur son grand frère.

— Et puis, pourquoi je t’aurais prévenu, toi ? Tu n’es pas le frère de l’année, à ce que je sache, clama-t-elle d’un ton empli de venin avant d’être reprise par sa mère qui souffla entre ses lèvres.
— Amber…
— Quoi, maman ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu vas enfin me demander comment j’ai pu me sentir durant ces jours entiers enfermée ? Ou tu vas encore me demander de surveiller mon vocabulaire, comme si je n’étais pas humaine et que je ne ressentais rien ?

La tonalité était un peu plus montée. Comme quoi elle pouvait avoir des points communs avec son grand frère, parfois… Elle sentit ses yeux commençaient à la brûler, mais elle estima que c’était le moment opportun pour quitter la pièce. Son père ne se gênerait pas pour lui dire que les larmes, c’était un moyen d’expression pour les faibles. Elle n’avait aucune envie de supporter ce genre de commentaires, mais il était trop tard pour rentrer à Poudlard. Le temps qu’elle prenne de la poudre de cheminette en direction de Pré-au-Lard et qu’elle rejoigne le château, les grilles lui seront fermées et elle se retrouverait dehors pour la nuit. Le mieux était de monter se reposer et de partir à la première heure le lendemain matin.

C’était d’ailleurs ce qu’elle fit. L’étudiante quitta le salon, sans le moindre regard pour l’un des membres de sa famille. Elle ne mangerait pas avec eux, ce soir. Elle grignoterait les chocolats et confiseries de Honeydukes qui traînaient dans son sac et si la faim la tiraillait, elle descendrait dans la cuisine quand tout le monde dormira. C’était la meilleure option qui s’offrait à elle, à cet instant.

Lorsqu’elle arriva dans sa chambre, Amber claqua la porte avec violence et s’effondra littéralement sur son lit, incapable de contenir les larmes qui naissaient dans ses yeux. Elle se refusait d’éprouver du chagrin pour sa famille. Elle ne le méritait pas. Ils n’avaient jamais rien fait pour elle et c’était peut-être le plus triste dans cette histoire… Elle ne sut combien de temps cela dura, mais elle finit par s’endormir et se laisser bercer dans les bras de Morphée.

Pourtant, sa nuit se trouva bien rapidement aussi animée que sa soirée. Elle refit un rêve… Ce même rêve qu’elle faisait toutes les nuits depuis un mois, où elle revoyait le visage de son agresseur. Son corps endormi s’agita de tous les sens et elle finit par se réveiller en poussant un cri, inaudible pour ses parents qui dormaient au rez-de-chaussé, mais pas pour Tobias qui avait sa chambre en face de la sienne. Ses draps étaient trempés. Amber s’assit lentement sur son lit et se recroquevilla sur elle-même, tentant de contrôler les tremblements de son corps tétanisé par la peur et les tourments.

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Amber & Tobias

Nothing ever lasts forever.

La fraternité, une longue histoire parfois d’amour, parfois de haine, mais surtout une histoire de famille. Les Towsen demeuraient depuis longtemps, une famille exigeante. Tobias avait aimé ses parents, mais au fond de lui ils avaient créé quelque chose, quelque chose de sombre, très sombre et bien sûr ils l’avaient poussé à le développer, à en faire une arme. Thorfinn et Margaret avaient-il réellement conscience de ce qu’il avait fait subir à leur fils ? Tobias en doutait fortement, mais il était en colère contre eux. Au début il avait dirigé cette fameuse colère, celle de l’impuissance face à sa destiné, celle qui lui a donné l’impression pendant quelques années de n’avoir aucun choix sur sa propre vie ; cette colère il l’avait dirigé contre ses ennemis, contre ses victimes, il l’avait enterré. Mais Tobias n’était pu le garçon tout juste sorti de l’adolescence, qu’il fut autre fois, non, il avait appris à se connaître, il avait appris à haïr les bonnes personnes. Ses parents, ceux qu’il lui avait refusé sa liberté, ceux qui avait choisi son destin pour lui. Et lui il avait accepté sans broncher, il avait accepté le fardeau familial, pour ne pas avoir à le transmettre à se sœur. Sa sœur, Amber, qui ne faisait preuve d’aucune gratitude pour tout ce qu’il avait subi pour elle, pour la protéger. Non elle préférait l’accabler de tous ses malheurs, le prenant pour bouquet émissaire. Quelle injustice, quel égoïsme de sa part, ne pensant qu’à ses malheurs.
Quand Amber commença à lui criait dessus il est resté bouche bée. Était-elle assez tournée sur elle-même, pour ne pas s’être rendu compte que Tobias n’avait fait que la défendre ? Ou alors tout simplement elle avait trop peur de son père pour s’attaquer à lui en face alors elle se défoulait sur son frère. Amber était une des personnes les plus ingrates que Tobias avait put connaître, enfin à l’époque c’est comme ça qu’il voyait les choses. Il du faire un effort surhumain pour ne pas répliquer, si sa sœur, n’avait subit ce qu’elle venait de vivre, Tobias n’aurait surement pas gardé son sang-froid, mais là c’était différent. Sa sœur souffrait, il le savait très bien et il ne pouvait rien y faire, car c’était trop tard, car il n’avait pas été là au moment où elle eu avait besoin de lui. Les propos que lui porta sa sœur, ses reproches blessa le jeune homme bien plus qu’il ne le laissait paraître. Lui qui faisait tant de sacrifice pour elle.

Sa sœur partie en trombe laissant Tobias et sa mère seule, dans le salon. Le mangemort souffla, régulant sa respiration il devait se calmer, sinon ce repas aller finir en massacre. Les dents serraient ,il essaya de retenir au mieux sa colère, mais ce n’était pas chose facile.

« Tobias, je suis vraiment désolée pour ta sœur … »

Pour sa sœur ? parce qu’elle vivait mal le fait d’avoir des parents stupides, d’avoir était séquestré ? Cette famille était complétement folle, Tobias commençait à se dire qu’il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre.

« Mère, ça suffit, laissez là tranquille cinq minutes ! »

Elle en restait bouche bée, Margaret tenait beaucoup à son fils, toute forme de reproche de sa part la blessait profondément. Mais à ce moment là Tobias n’en avait pas grand-chose à faire. Enfaite les humeurs de ses parents, il ne s’en soucier plus depuis longtemps. Margaret quitta le salon, vexé, au grand plaisir de Tobias qui se retrouva enfin seul, pourquoi se retrouvait-il à gérer tout ça, alors que de toute façon sa sœur le détestait. Le jeune homme resta, dans le fauteuil jusqu’à l’heure du repas, il n’avait pas revue son père, jusqu’à celui-ci. Pas la peine de préciser que l’ambiance était plutôt lourd ce soir-là. Thorfinn n’adressa pas la parole à son fils, jusqu’à ce qu’il se retrouve seule à seul. Tobias ne comprenait pas forcément tous les fonctionnements de son père. Pourquoi n’osait-il plus le grondait comme il le faisait lors de son enfance ? Comme le faisait pour sa sœur ? Tobias était loin de se douter de se que vivait son père, il préférait le haïr, que d’essayer de le comprendre, c’était apparemment un processus courant chez les Towsen.

« Tobias, écoute, je sais que tu n’es plus un enfant, mais ne me tourne plus jamais en ridicule devant ma famille s’il te plait»

Le jeune homme fut déstabilisé, tout d’abord car Thorfinn n’était pas le genre d’homme, à demander les choses ainsi, dans le calme, avec sa sœur et sa mère, il disait les choses avec éclats et franchise, en criant le plus souvent, mais jamais avec Tobias. Et bien sûr, ce mot si anodin simple mais à la fois, si important, ma, famille, non ce n’était pas la leur, c’était la sienne. Tobias ne faisait-il pu partie ? Il avait fait tous se que on lui avait demandé.

« Ta famille ? Vraiment ? Avec tout le respect que je vous dois père, je n’ai fait qu’énoncer des faits, la vérité c’est qu’aujourd’hui je vous surpasse, et que vous me haïssez pour cela ! »

Tobias était blessé, blessé par sa sœur, qui ne voyait pas tout ce qu’il faisait pour elle, blessé par son père qui était incapable d’agir raisonnablement, blessé par cette famille, qui n’avait jamais voulu apprendre à la connaître. Alors peut-être que ses mots, son père ne les avait pas méritées, peut-être que dans d’autre circonstance, il aurait agi autrement, il aurait gardé son calme, mais aujourd’hui il n’en avait pas la force.
Thorfinn non plus, avec Amber il aurait su quoi lui dire, quoi répondre, mais Tobias était différent, à la fois plus discipliné et plus fougueux, plus arrogant. La gifle partie toute seule, et à l’instant même où sa main, toucha la joue de son fils il le regretta, pas par remord non, comme il aimerait mettre le même genre de raclée que lui mettait son père à ce petit con, non par peur de la réaction de son fils, car si duel il devait y avoir, Thorfinn n’était plus sûr de gagner.
Tobias lui resta figé par la surprise, et puis se fut trop tard sa colère éclata, Tobias cogna son père à son tour, avant de sortir sa baguette.

« VAS -Y ! essais de bouger pour voir Thorfinn. »

Il lâcha le nom de son père, avec un profond mépris.
Mais celui-ci ne bougea pas, père et fils se regardèrent dans les yeux, tout deux ne voulaient pas de cette situation, même Tobias au fond de lui ne voulait pas avoir cette confrontation, c’était son père après tout, mais la colère et l’alcool lui était monté à la tête. Après celà Tobias regagna sa baguette, avant de se diriger vers sa chambre.

« Je ne veux pas, être votre ennemis père, et je vous assure que vous ne voulez pas être le mien, mais si vous partez sur cette voix, alors la confrontation sera inévitable. »

De repos, il avait besoin de repos, on disait que la nuit portait conseil, peut être que demain il trouverait un moyen de régler tout ça. Il se coucha donc, incapable de trouver le sommeil, avec tout ce qui c’était passé lors de cette soirée, dormir allait être quelque chose d’ardue. Au moment où réussi enfin à fermer les yeux, il fut réveillé par un cri strident provenant, de la chambre de sa sœur. Ni une ni deux, il sortie sa baguette et couru dans la chambre adjacente.
« Que ce passe-t-il ? »

Mais il n’eu pas besoin de la réponse de sa sœur, pour se rendre compte qu’elle n’était pas en danger, en tout cas elle ne l’était plus. Amber était en sueur encore tremblante, sûrement un cauchemar. Il rangea sa baguette, avant de s’approcher de sa sœur, il ne prit pas la peine de cacher son inquiétude pour sa petite sœur.

« Amber, ça va ? »

Tobias se calma avant de s’assoir sur le lit de sa sœur.

« Raconte-moi ce qui ne va pas ? »

Il se doutait de se qu’il se passait, il savait très bien d’où venait ses cauchemars, ses sautes d’humeurs, mais il fallait qu’elle lui dise d’elle-même.

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NOTHING EVER LASTS FOREVER.

Tobias & Amber.

Amber n’avait aucune idée du jeu qui se jouait en arrière-plan entre son frère et son paternel. Il fallait dire qu’elle n’était proche d’aucun des deux. Son père avait toujours préféré Tobias à elle ; il avait toujours valorisé ses notes et non pas les siennes, quand bien même il n’y avait pas de différences ; il avait toujours perçu un réel potentiel en lui qu’il n’avait jamais vu chez Amber. Il fallait dire qu’elle ne faisait pas non plus énormément d’effort pour être considérée comme socialement acceptable. Elle bronchait tout le temps ; elle refusait d’être formée pour devenir mangemort ; elle se dressait toujours contre les opinions de son père, mais avec très peu de détermination, visiblement, puisqu’il ne voulait pas la prendre au sérieux. « Je me moque de ton avis, Amber. Tu suivras ta formation avec William. Point barre. » avait-il tonné à travers la maison quand elle était allée le voir pour dire qu’elle était totalement contre cette idée. Ainsi, elle aurait dû commencer sa formation au cours des vacances d’Halloween. Un esprit bien plus grand et puissant que le sien avait dû entendre ses prières, puisqu’à la place elle se fit enlever par des membres du Blood Circle et qu’on ne l’avait pas dérangé du reste des vacances pour qu’elle suive sa formation, bien trop alarmée par l’attaque qui venait d’avoir lieu contre le monde sorcier. Elle avait gagné quoi ? Un mois, tout au plus. Il était évident que Thorfinn remettrait cette formation sur le tapis et qu’elle serait entre les mains de William pour les vacances de Noël. Il était évident qu’elle voulait se venger de ces moldus qui avaient proclamé la guerre aux sorciers, mais pas de leur façon… Pas à coup de Doloris et d’Imperium. Elle n’était pas faite pour ça. Elle ne le voulait pas. Elle aspirait à un autre futur…

Tout cela la travaillait, visiblement, puisque cette nuit-là, elle fit de nouveau un mauvais rêve. Elle voyait Alexander, cet inconnu dont elle ignorait le nom en vérité, se pencher devant elle, pendant qu’elle dormait. Il plaquait sa main sur sa bouche et lui fit signe de se taire, l’index collé à la bouche. Quelques secondes plus tard, d’un geste violent et brutal, il lui plantait une seringue dans le bras, si bien que son propre sang tâchait les murs de sa chambre à chaque fois.

Ce rêve… Elle le faisait encore et encore. Avec des variantes parfois plus terribles encore. Il arrivait que la seringue soit remplacé par un couteau ou même qu’elle criait à plein poumon, mais que personne ne venait l’aider dans le manoir des Towsen. Ce n’était peut-être qu’un cauchemar, il n’en était pas moins terrifiant. À Poudlard, elle ne dormait pratiquement plus parce qu’elle avait peur de réveiller ses camarades par des hurlements, comme elle venait de le faire avec son frère, cette nuit-là. Elle ne parvenait plus à avoir des nuits paisibles depuis bien longtemps.

Les genoux contre elle, elle fut incapable de contrôler ses émotions, lorsque Tobias s’avançait en direction de son lit. Elle se mit à fondre en larmes. Tout cela avait bien trop duré. Elle en avait assez de jouer constamment un rôle et de mentir sur ce qu’elle ressentait. Lentement, elle laissa son corps s’appuyer contre celui de son grand frère. Au diable, tous ces ressentiments pour lui ! Amber avait simplement envie d’être serré contre lui. Elle avait besoin de réconfort, d’une présence humaine qui ne serait pas malveillante.

— Je… commença-t-elle, incapable de finir sa phrase sans avoir un léger hoquet. Je les revois toutes les nuits depuis mon enlèvement.

Elle parlait d’une voix à moitié étranglée. Une boule s’était formée au niveau de sa gorge, comme si ses réels sentiments refusaient de sortir. Il fallait dire qu’elle les avait bien trop contenu, toutes ces années. Elle ne parvenait plus à parler avec le cœur, comme elle faisait autrefois. Elle devenait le beau portrait de la fille de mangemorts qui acceptait peu à peu sa position sans broncher. Amber ne clamait plus haut et fort ce qui la dérangeait, comme auparavant, parce qu’elle avait compris que sa parole n’avait aucun crédit auprès de ses parents. Parce qu’elle savait qu’il n’y avait pas d’autres alternatives à cette histoire que celle qu’ils avaient décidé. La vérité était que ce n’était pas la meilleure chose à faire, mais qu’elle était à bout, qu’elle en avait assez de ne pas être écoutée, entendue. Elle ne pouvait plus se révolter, elle était condamnée à subir, comme elle venait de subir les attaques du Blood Circle contre elle.

La tête contre le torse de Tobias, qui n’avait visiblement pas encore décidé de la repousser, elle ferma les yeux, tentant d’apaiser peu à peu sa conscience. Plus les secondes passaient, plus elle parvenait à calmer les spasmes de son petit corps meurtri. Ses reniflements s’atténuèrent et elle finit par épuiser toutes ses petites perles salées qui quittaient ses yeux, ruisselaient le long de ses joues, pour venir s’abattre brutalement sur ses draps ou sur la jambe de son frère.

Les deux frangins n’avaient jamais eu de contacts physiques de ce genre. Du moins, pas depuis bien longtemps. Amber avait appris à ne pas compter sur lui, mais cette nuit-là, elle avait simplement besoin de parler. Elle n’attendait pas une quelconque amélioration de leur relation. Après tout, cela faisait bien longtemps qu’elle avait cessé d’espérer. Simplement, elle avait besoin de lui, de sa présence, pour se calmer. Il fallait dire qu’on n’avait pas menti en lui disant que le contact humain avait le don d’apaiser les pires tourments. Elle n’avait pas besoin d’être enlacée pour ressentir une réelle différence à cet instant. La présence de Tobias lui suffisait, même si elle savait que ce serait de courte durée.

— Parfois, j’aimerai me lancer un Oubliette à moi-même, juste pour oublier tout cet épisode… souffla-t-elle entre ses lèvres, les yeux toujours clos.

Malheureusement, elle ne le pouvait pas. Elle avait besoin de garder ce genre d’épreuve à l’esprit pour avancer. Amber était assez forte pour passer à travers ça. Elle le savait. Elle ne voulait pas se rendre faible en oubliant tout ce qui lui avait causé problème au cours de son existence. Le monde ne fonctionnait pas ainsi.

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Amber & Tobias

Nothing ever lasts forever.

Tobias savait très bien que ses relations familiales n’étaient pas des plus communes, à ses yeux tout était une question de devoir, de place dans la famille et d’amour aussi bien sûr. En tant qu’aîné il avait beaucoup de devoir, il devait protéger se famille, les représenter, leur faire honneur et surtout protéger sa petite sœur. Amber, avait toujours énormément compté, pour le mangemort, certes il ne le montrait pas toujours, peut-être tout simplement car il ne savait comment le faire. Mais c’était une des personnes des plus importante pour lui, cette petite fille pleine d’innocence, il se devait de la protéger, ce n’était pas ainsi que l’on montrer son amour au gens, en les préservant ainsi de la dureté du monde ? Peut-être pas, mais en tout cas, c’était la vision de Tobias. Certes avec le temps, les deux frangins c’était séparé, Tobias avait dû suivre sa voie, la voie que ses parents lui avaient tracé plus exactement, il avait porté ce fardeau familial, il avait pris ses responsabilités d’aîné, mais le revers de tout ça, c’est qu’il c’était vu obligé de s’éloigner de sa sœur, trop pris par le temps, trop changé par sa formation de mangemort, il n’était simplement plus capable d’être le petit garçon qui jouait avec sa sœur. Mais c’était ainsi, sa sœur n’avait pas à connaître ce qu’il était devenu, au fond de lui, il avait peur de la décevoir, que Amber ne voit plus qu’en lui un monstre, se coupant de ses sentiments et non plus un frère. Pourtant il ne l’avait pas abandonné à aucun moment il n’avait cessé de vouloir la préservé, la protéger. Mais ça n’avait pas suffi, non, quand elle avait eu besoin de lui, il n’avait pas été l’as, il n’avait même pas su qu’il se passait quelque chose. Il était en colère comme il ne l’avait pas été depuis bien longtemps, en colère contre lui-même de ne pas avoir était là, en colère contre ses parents de n’avoir aussi peut de considération pour leur fille, à eux aussi c’était leur devoir de la protéger, mais à aucun moment il n’avait levé le petit doigt pour elle, et surtout en colère contre ses agresseur le Blood Circle. Tobias ne résonnait plus, à la vue de sa sœur dans cette état, traumatisée en larme, en plein milieu de nuit, il savait, il savait qu’il ne se contrôlerait pas, qu’il allait les retrouver, et les faire payer, les faire souffrir comme il n’avait jamais fait souffrir personne.
Amber posa sa tête contre le torse de son frère, Tobias ne bougea pas, il ne savait pas quoi dire ni quoi faire, ses pensées étaient obnubilées par la colère pimentées de tristesse, de tristesse pour sa sœur, pour l’état dans lequel elle se trouvait, tout ça à cause de ses moldus barbares. Elle réussi enfin à le dire, à exprimer sa souffrance, sa douleur, en pleure certes, avec beaucoup de difficulté, mais c’était sortie, enfin elle l’avait libéré ce poids.

Tobias préféra ne pas bouger, ne rien dire avant qu’elle se calme, de toute façon se qu’il dirait à ce moment ne servirait à rien, elle fallait qu’elle arrive à reprendre ses esprits. Alors le grand frère resta ainsi, sur le lit de sa sœur, la laissant pleurer toute ses larmes sur son épaule. Le jeune homme ne serait dire combien de temps passa avant que Amber réussisse à se calmer, ou tout du moins à arrêter de pleurer. Les yeux fermées ses larmes s’arrêtèrent petit à petit, la jeune fille était triste et pleine de souffrance, dans ses moments-là on aimerait parfois tout oublier, sa réaction était normal, mais se n’était pas la bonne pour autant, les événements de notre vie, forge notre personnalité, les bons comme les mauvais. Tobias passa la main dans les cheveux de sa sœur avant tout lui répondre plein de douceur.

« Je sais bien, petite sœur, je sais bien, mais tu sais que ce n’est pas la solution »

Y avait-il une solution, une solution pour régler sa douleur ? Le temps peut-être, l’accoutumance à la souffrance apaiserait ses nuits, mais il était hors de question pour Tobias que ce genre de situation devienne le quotidien de sa sœur. Non, il ferait en sorte que ça n’arrive plus, plus jamais il ne devait la laisser sans dans ce genre de situation. S’il le fallait Tobias, l’entraînerait lui-même à se défendre, s’il le fallait il la ferait surveiller pour sa propre sécurité, si il le fallait il tuerait tout les personnes susceptible de lui faire du mal, mais plus jamais elle devrait se retrouver dans cette situation.

« Je suis désolée Amber, j’aurais dû être là pour te protéger »

Il n’avait pas l’habitude de lui dire ce genre de chose, en temps normal il n’exprimait pas ses sentiments, il préférait agir, mais cette fois il ne l’avait pas fait, cette fois il avait failli à son devoir. Il s’en voulait tellement, de s’être laisser prendre par son travail, par ses missions et d’en avoir oublié le bien être de sa sœur. Quel genre de frère pouvait revenir au pays, sans même être au courant que sa propre sœur avait été enlevé ? Non, il était impardonnable, Tobias ne voulait à peine mieux que ses parents. Mais il se rattraperait, oh oui, il retrouverait les agresseurs et ils les feraient payer, pour faire passer un message : personne ne touche aux Towsen.

« Tous ça finira par s’arranger, ne t’en fait pas, j’en fait ma priorité »

Tout il réglerait tous les problèmes, que ce soit le Blood Circle, les mangemorts, sa sœur n’aurait plus à subir quoique ce soit, elle vivrait la vie qu’elle mériterait. S’il le fallait, il porterait tous les problèmes familiaux pour eux deux, à jamais. Après tout c’est ce qu’il avait fait, et ce qu’il faisait depuis longtemps, il n’était plus à quelques petits problèmes près. Car il était décidé, n’importe la raison, n’importe qui, toute personne qui se mettrait en travers du bonheur de sa sœur tomberait.

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NOTHING EVER LASTS FOREVER.

Tobias & Amber.

Les relations au sein de la famille Towsen n’avaient jamais été très simples… On pouvait même dire qu’elles étaient des plus complexes. D’une part, il y avait sa mère et son père, une union issue d’un mariage arrangé et dont la petite étincelle d’amour restait encore à prouver. Il y avait Margaret, illustre portrait de la femme des années 50, qui laisse l’homme prendre toutes les décisions au sein du foyer, sans jamais s’en mêler, sans jamais contester aucune de ses décisions. En face, Thorfinn, un père sévère qui n’avait jamais démontré le moindre attachement à aucun de ses enfants, simplement des intérêts politiques et idéologiques sur leur avenir en tant que Mangemorts. Amber se demandait même parfois s’il pleurerait sa mort, si jamais elle venait à quitter tragiquement ce monde. Un mystère encore non-élucidé. De l’autre côté, il y avait Tobias et elle. Deux frangins dont la jalousie et la rivalité avaient pris plus de place dans leur relation que le respect et la solidarité. Du moins, c’était ce que pensait Amber à l’heure actuelle. Elle voyait le fils idéal, qui n’avait jamais commis la moindre erreur et qui avait rendu leurs parents plus exigeants encore envers la petite dernière de la lignée. Elle voyait quelqu’un qui l’avait fait se sentir rabaissée au sein de leur foyer, depuis son enfance et aujourd’hui encore, sans jamais se douter de ce qu’il vivait de son côté. La troisième relation complexe était donc Tobias et Thorfinn, loin des yeux, loin des oreilles d’Amber, qui n’aurait pu se douter une seule seconde des conflits naissants au sein de leur famille, pour défendre la liberté et les droits de la jeune Serdaigle.

Non, Amber était loin d’imaginer tout ce que Tobias avait pu faire pour elle au cours des années. À ces yeux, la scène qu’ils vivaient maintenant était même des plus inédites. Si jamais on lui avait dit qu’elle trouverait du réconfort dans les bras de son frère, ne serait-ce que la veille, elle aurait ri au nez de ses interlocuteurs en clamant qu’ils avaient sans doute bu bien trop de whisky pur feu. En vérité, cette position sonnait drôlement étrange pour elle, mais elle parvenait tout de même à retrouver du calme et de la tranquillité, tout particulièrement lorsqu’il se mit à caresser sa chevelure, geste qu’il n’avait pas eu envers elle depuis des années, peut-être même plus d’une décennie.

— Je ne suis pas comme toi, Tobias… murmura-t-elle entre ses lèvres, tout en fermant ses yeux encore humides. Je suis incapable de tuer qui que ce soit, seulement de vivre avec ces souvenirs en tête.

En vérité, elle aurait été incapable de tuer, sans une raison plus importante qu’un simple enlèvement. Si cette personne avait tué l’être qu’elle aimait le plus au monde, elle aurait pu l’envisager, elle aurait pu laisser la haine dirigée sa baguette contre cette personne ou même se saisir d’un couteau dont la lame ne faisait qu’appeler le sang et la chair fraîche. Encore aurait-il fallu qu’il y ait quelqu’un qu’elle aime à un tel point qu’elle perdrait une partie de son âme s’il venait à disparaître. Pour le moment, elle se sentait juste terriblement seule, même entourée des bras de son frère. Est-ce que le refus de tuer faisait d’elle une personne faible ? Est-ce que Tobias la percevrait ainsi à la suite des propos qu’elle venait de tenir ? Elle l’ignorait. À vrai dire, il avait ce regard indéchiffrable qu’elle n’avait jamais réussi à comprendre. Malgré les actes qu’il avait pu commettre, son attitude qu’elle ne supportait pas, il avait un regard qui semblait dire autre chose, comme s’il était en incohérence total avec le reste de son être. Voilà qui rendait leur relation plus complexe encore…

Tobias lui fit alors part de sa volonté de tout arranger, de faire en sorte qu’elle ne soit plus importunée par ce genre de problème. Quelqu’un part, cela la troubla davantage, à tel point qu’elle quitta son torse pour se redresser face à lui. Ses sourcils étaient froncés et rendaient son visage un peu plus terne encore. Il fallait dire qu’avec ses yeux et ses paupières rougies, elle avait une sacrée apparence. Elle renifla légèrement et se pencha pour attraper la boite de mouchoirs qui traînait toujours sur sa table de chevet, une vieille habitude qu’elle avait toujours eue. Avec la plus grande classe du monde, elle se moucha et se leva pour aller jeter ce petit objet inutilisable à présent dans la poubelle qui se trouvait sous son bureau. Dans le plus grand des silences, elle se mit à analyser les propos que Tobias venait de tenir. Il y avait quelque chose d’anormal dans tout ça. Toujours avec son visage sérieux et empli de réflexion en tout genre, elle tourna son corps en direction de son frère et reprit la parole.

— Et pourquoi ferais-tu ça pour moi ?

Pourquoi le ferait-il aujourd’hui, surtout ? Lui qui n’avait jamais rien fait pour faciliter la vie d’Amber, de son point de vue. Lui qui n’avait fait que la compliquer et la rendre davantage contraignante, nourrissant un peu plus le besoin de performance et de réputation de ses parents, la laissant avec un immense fardeau à porter, quand bien même elle faisait en sorte de le repousser, de le rejeter. Elle ne voulait pas du destin qui lui avait été dessiné, elle ne voulait pas devenir Mangemort. Ce n’était pas sa Cause, ce n’était pas son combat. Il suffisait de voir avec qui elle avait passé une partie de son été : Raphaël Millet, un moldu qui tournait des court-métrages. Pouvait-elle espérer, un jour, raconter ces bons moments passaient en sa compagnie à son frère ou même à ses parents, sans prendre le risque qu’ils aillent le retrouver et lui faire payer d’avoir fréquenté Amber ? Impossible, improbable, inenvisageable… Même dans les rêves les plus fous que pouvaient faire la jeune femme. Quoi qu’il en soit, cela démontrait surtout que même si Tobias était prêt à tout pour « la protéger », il n’était pas forcément capable de comprendre sa façon de penser, différente de la sienne sur bien des points.

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Amber & Tobias

Nothing ever lasts forever.

Tobias n’était pas né mangemort, contrairement à ce que certain disait, non, il fut à une époque un petit garçon remplis d’innocence, de gentillesse et d’amour. Mais il fut remodelé, changé en quelque chose de sombre, de dangereux. William n’était pas le seul responsable de cette transformation, dès son enfance on avait travaillé à retirer son humanité. Bien sûr ce fut son initiation en tant que mangemort, qui fit le travail. Mais tout au long de sa vie, on l’avait travaillé, sculpté, pour en faire, un homme sans cœur. A travers, des exigences, des reproches, des idéaux, l’aîné des Towsen perdit petit à petit le sens des priorités, mais son humanité il la garda un certain temps. Et puis viens son initiation, cette fameuse initiation, il se retrouva dans l’obligation de faire des choses horribles, des choses, qui aurait détruit le petit garçon innocent, alors il n’eu pas le choix, ce petit garçon, Tobias fut obligé de le faire disparaître, de le tuer, même pire de le réduire à néant. Ainsi il avait pu surmonter les épreuves de sa vie, ainsi il avait appris à tuer, torturer, exterminer ses ennemis sans remord. Mais contrairement à ce qu’il voulait croire, ce petit garçon, n’avait pas encore totalement disparue, il restait une infime partie de lui, les liens du sang. Tobias, n’avait jamais pu cesser de chérir sa petite sœur, jamais. Dans toute sa haine et sa colère, jamais il ne pourrait lever la main sur elle. D’où ce lien était né, c’est difficile à deviner, à savoir, mais il se rappelle une fois, d’une discussion que le jeune homme avait eu avec sa mère. Amber venait à peine de naître à ce moment-là, elle était si petite, si fragile, pourquoi ses parents avait-il eu besoin d’un autre enfant ? Voilà la question qu’il avait posé à sa mère et sa réponse Tobias prit beaucoup de temps à la comprendre pour te donner quelqu’un à aimer. Tobias repenser à ses paroles, avec un mélange d’amertume et de perplexité. Avait-il réellement fait un second enfant, dans le but de satisfaire le premier, Tobias en doutait fort. Pourtant si ça avait été le cas, l’opération avait été réussite, dix-neuf ans plus tard, l’aîné des Towsen était là, assis sur le lit de sa sœur, ne voulant qu’une seule chose : la protéger. Pourtant Amber n’arrivait pas à comprendre cela, la haïssait-il tellement au point, de ne pas voire tout ce qu’il faisait pour lui ? Soit, Tobias pouvait accepter cela, mais il ne supportait pas l’entendre le dire, chaque doute sur ses intentions envers elle, lui donnait l’effet d’un coup de poignard en plein cœur. Parfois l’aîné des Towsen se demandait si sa sœur ne faisait pas exprès de le blesser, pour se venger. Se venger de quoi ? Il ne savait pas vraiment pourquoi, peut être d’être le préféré, bien qu’il ne fût pas réellement sûr que ce soit le cas. Mais ce dont il être sûr, c’est qu’elle n’avait absolument rien à faire des efforts qu’il faisait pour elle.

Tobias était là, à essayer de calmer sa sœur, Amber, qui lui expliqué son malheur. Elle était incapable de tuer ? Tobias en doutait, personne n’est incapable de tuer, ou plutôt personne n’est capable de tuer. Ce n’est pas une capacité que tu acquières à la naissance, c’est un travail, sur la durée, un apprentissage. Un apprentissage que Tobias ne voulait absolument pas que sa sœur subisse. Tobias était bien troublé en ce jour-ci, sa sœur Amber avait l’air plus que surpris, de ses promesses, pourtant elle n’avait rien d’extraordinaire, c’était un fait, une logique, Tobias l’avait toujours protégé et il n’avait pas l’intention d’arrêter de sitôt. Il serra les dents, face aux questions de sa sœur, elle lui parlait comme-ci, ce qu’il venait de dire n’avait aucun sens. Comme si l’idée même que Tobias puisse se soucier de sa sœur était impossible. Amber était en état de faiblesse, il ne devait pas s’énerver contre elle, mais l’envie n’en manquait pas. Tobias voulait lui crier aux visages tous les sacrifices, qu’il avait fait pour elle, qu’il était devenu mangemort pour la protéger, qu’aujourd’hui il c’était battue avec leur père pour elle, qu’elle était qu’un enfant gâté qui ne se rendait pas compte des personnes autour d’elle, mais il n’en fit rien. Tobias était venu pour l’aider, la réconforter, pas l’incendier de reproche, cette discussion aurait lieu une autre fois, si elle devait avoir lieu un jour.

« Parce que c’est ce que j’ai toujours fait Amber, je suis l’aîné c’est mon devoir de te protéger. »

Son ton se voulait calme, mais sa colère se faisait bien plus ressentir que ce qu’il l’aurait crue. Les dents serré, le regard noir il essayait tous simplement de se calmer. Une fois qu’il réussi à reprendre son calme, le contrôle de lui-même, son visage redevint neutre. Tobias se leva doucement pour se mettre en face de sa sœur, un reflexe stupide, ne jamais être une situation de faiblesse. Il fixait sa sœur, dans l’espoir de comprendre ce qu’il se passait dans son esprit, il aurait dû étudier la legimencie, ça aurait bien simplifié sa vie.

« Pourquoi est-ce que tu me hais ? »

Tobias avait posé cette question, par advertance, il c’était laissé emmener dans ses réflexions, et il avait parlait à voix haute. Tempi le malheur était fait, au moins il allait avoir sa réponse. Car cette question était plus que sincère, alors profonde sortie du fin fond de son être, hurlait par ce qu’il restait du petit garçon plein d’innocence et d’humanité.

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Tobias & Amber.

Amber était une personne assez complexe. Ça, c’était certain. Mais s’il y avait une chose qu’on ne pouvait pas lui reprocher, c’était sa franchise. Si elle avait quelque chose à dire à quelqu’un, elle le lui balançait sans se soucier des conséquences ou impacts psychologiques que ses propos pouvaient avoir sur la personne en face d’elle. Elle était assez égoïste, il fallait le dire. Elle ne pensait qu’à elle, qu’à ce qui pouvait lui donner un avantage dans le présent, comme dans l’avenir. Malheureusement, depuis bien longtemps déjà, ses parents ne faisaient plus partie de ce tableau. Elle avait appris à se débrouiller sans eux, à ne rien attendre de leur part pour éviter une énième déception. Elle avait bien fait. Chaque interaction qu’elle pouvait avoir avec son géniteur n’était que du mauvais, que des éléments néfastes pour sa vie.

Il suffisait de revenir quelques mois en arrière, en août plus précisément. Quand son père lui avait ordonné de torturer le lièvre qu’elle venait d’admirer. Elle se souvient avoir été assise sur une chaise, un livre à la main, regardant le petit animal s’approchait prudemment d’elle. Amber avait un lien tout particulier avec les animaux. Elle avait l’impression de les comprendre et d’être comprise. Elle ne parvenait pas à avoir ce genre de contact avec les humains. Il fallait dire qu’au vu de l’éducation qu’on lui avait inculquée, il était évident qu’elle ne donnerait jamais sa confiance trop facilement. Après tout, comment pouvait-on aimer, vouloir ressentir de l’amour, quand même ses parents ne lui en avaient jamais donné, quand même elle ne connaissait pas la sensation que cela procurait. Comment pouvait-elle espérer être sincère et entièrement dévouée à quelqu’un, quand même sa propre famille ne lui inspirait pas confiance ? Pour en revenir à cet été-là, son père était arrivé vers elle, déjà de très mauvaise humeur, à cause d’une de ses missions qui avait échoué en beauté, et lui avait ordonné de lancer un Doloris au lièvre. « J’en ai assez de te voir de prélasser. Il est temps que tu acceptes ce que tu es. Une mangemort. ». Amber l’avait regardé avec des yeux ronds, avant d’éclater de rire devant son nez. Et puis quoi encore ? Pourtant, elle ne s’était pas attendue à ce que son père dresse sa baguette devant elle et lui lance un Imperium. Totalement démunie, incapable de lutter contre ce sortilège, elle s’était redressée et avait pointé sa baguette en direction de l’animal et…

Amber ferma un instant les yeux, laissant son estomac se noua face à ces douloureux souvenirs. Comment son père pouvait-il encore espérer qu’elle soit capable de tuer un moldu, un humain, alors même qu’elle était incapable de se remettre d’une torture sur cette petite bête sans défense ? Tobias ignorait tout de tout ça. Il était absent cet été, comme bien souvent d’ailleurs, et elle voyait très mal Thorfinn allait s’en vanter auprès de l’aîné de la fratrie. Ce qui se passait dans le foyer avait tendance à y rester. Ce n’était pas le genre d’altercation qu’on clamait sur tous les toits. Mais, quelque part, Amber ne put s’empêcher de se demander si leur père avait déjà fait usage d’un sortilège impardonnable sur son fils. Elle le voyait très mal lui imposer cela. Tobias avait été un enfant bien plus facile qu’elle. D’un autre côté, il aurait pu lui faire expérimenter des Doloris, à quelques reprises, soit pour le punir, soit pour l’endurcir. Ainsi, il aurait pu rentrer plus rapidement dans les rangs. M’enfin… Amber voyait très mal son grand frère subir ce genre de sort. Il avait aucune raison, après tout. Il était le fils idéal aux yeux de leurs parents, alors que la jeune femme ne devait que faire ses preuves. Chose qu’elle ne ferait, évidemment, jamais. La famille avant tout, disait-on… Pff, quelle futilité ! Il y avait des gestes, des paroles que des parents ne devaient pas avoir envers leurs enfants s’ils les aimaient réellement et on ne pouvait pas dire qu’ils avaient été les parents idéals pour eux.

Interrompue dans le cours de ses pensées, Tobias rebondit sur ses propos et clama qu’il était son grand frère et qu’il se devait de la protéger. Par ailleurs, Amber ne put s’empêcher d’avoir un léger rictus, camouflé par sa chevelure qui encadrait son visage. Quelle protection ? Ou était-il cet été ? Et pendant tout ce temps, alors qu’elle avait toujours appris à se débrouiller seule ? Que faisait-il quand ses parents lui lançaient des piques à tout va, en sa présence, comparant ses performances avec les siennes ? Rien. Absolument rien du tout. Il était clair qu’à ses yeux, et dans l’ignorance de ce qui se jouait en arrière-plan, il était loin d’être le grand frère de l’année. Mais soit… Elle ne put s’empêcher d’observer, dans sa voix, une légère pointe de… chagrin ? Venait-elle réellement de le vexer en si peu de mots ? Tobias se souciait-il donc bel et bien de l’opinion que sa sœur pouvait avoir à son égard ? Woh… Cette nuit était décidément pleine de rebondissements.

— Je ne te hais pas, Tobias, souffla-t-elle entre ses lèvres en se laissant tomber dans son lit, en position allongée. Simplement, par ta faute, j’ai dû subir des exigences de nos parents bien plus intenses. Toute ma vie. Tu crois qu’être le dernier enfant de la fratrie est le rôle le plus simple à tenir quand l’aîné n’a jamais fait un seul pas de travers de toute son existence ?

La jeune femme se redressa sur les coudes, pour guetter la réaction de son frère, à la suite de ses propos. N’avait-il donc jamais compris tout cela ? Vraiment ? Elle pensait que cela était évident, mais elle aurait aimé pousser davantage sa réflexion, en rajoutant un « Tu crois réellement que j’ai envie de devenir une mangemort, tout comme vous ? ». Malheureusement, cela faisait partie des choses qu’elle ne pouvait pas partager. Entre faire semblant de prendre son temps pour rejoindre leur Cause et en avouant clairement que les idéologies des Towsen sur les moldus et le statut du sang étaient totalement puériles, il y avait un immense écart, un fossé même.

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Peu de personnes arrivaient réellement à comprendre Tobias, certain iront même jusqu’à dire qu’il est lunatique. C’est peut-être vrai, mais il serait plus exact de dire, que certain sujet l’énerve facilement. Mais quand on voit, ce jeune-homme calme et calculateur, s’énerver d’un seul coup, jusqu’à en devenir violent, les témoins de ce comportement, croient souvent avoir à faire à un fou. La vérité, c’est que Tobias garde, ses sentiments pour lui, les enferment au fin fond de son âme, pour que personne ne connaisse ses faiblesses. Mais à des moments, il pouvait perdre le contrôle, éclater, c’est ce qui se passait avec son père Torfinn, ses derniers temps, en vérité c’était un peu comme un souffre-douleur, il libérait sa colère sur son père, pour avoir à éviter à le faire sur sa mère et sa sœur. Après tout ce n’était qu’un juste retour des choses, plus d’une fois Torfinn c’était défoulé sur son fils, mais le problème avec les enfants c’est que si on les laisse faire ils deviennent adultes. Et quand ils deviennent adultes, ils deviennent plus fort que vous. C’est ce qui était arrivé à Torfinn, avec Tobias et ce qui devrait arriver avec Amber aussi.
Tobias détestait cet homme, il était si faible, incapable d’accomplir de grande chose, alors il demandait à ses enfants de le faire à sa place. Et que Tobias suive ses désirs ne lui avait pas suffi bien entendue, il avait fallu qu’il mêle sa cadette à tout ça. Le mangemort, se retenait grandement pour ne pas mettre une bonne correction à son père, enfin une plus forte qu’il ne l’avait déjà fait tout à l’heure. Et puis sa sœur, n’avait-elle aucune force de caractère, insulter, blesser, son frère ça elle savait le faire, mais quand il s’agissait de ses parents, elle préférait rester dans son coin à pleurnicher et attendre que Tobias règle tous les problèmes. Mais si seulement Amber s’était contentée de cela, non il faudrait qu’elle ferme les yeux surtout ce que son frère faisait pour elle. Imaginiez-vous, vous enrôler chez les mangemorts, littéralement vous battre avec votre père, vous pousser dans vos retranchements, jusqu’à en perdre votre humanité, tout ça pour une personne, qui ne vois en vous qu’un vous un adversaire, qui ne vit que pour lui pourrir la vie. L’injustice, que vous ressentait dans ce moment, est énorme, votre seul souhait c’est de tout arrêter de tout stopper. C’est ce que ressentait Tobias à ce moment précis, où Amber osa se plaindre de son frère, de son comportement envers elle. Le mangemort en avait marre de sa petite sœur égoïste, marre de la couver, alors que de toute façon elle ne faisait rien pour arranger les choses. Que voulait-elle ? Le pousser à bout voir jusqu’où la colère d’un Towsen peut-elle aller ? Le jeune homme était plus de blessé, par le comportement de sa sœur à son égard, après tout ce quil faisait pour elle, lui qui n’avait jamais rien demandé en retour, jamais, simplement, de la reconnaissance à la rigueur ou au moins de l’indifférence, pas de la colère et du mépris. Tobias essayait de se retenir, ce n’était pas le moment d’exploser, mais sa sœur était si hautaine avec lui, comme-ci tout ceci n’était qu’une excentricité de la part, d’un grand frère ayant besoin de rassurer sa conscience. Entre ses dents, Tobias réussi à lâcher une réponse.

« Tu n’as pas idée de tout ce que j’ai fait pour toi Amber »

Tobias savait très bien, que s’il aurait été un peu plus expressif les choses auraient été différente. Mais il n’y arrivait tout simplement pas, sa sœur et lui ne se comprenait pas, et le jeune homme était souvent occupé. Il avait toujours pensé que les actes étaient préférables aux paroles tant qu’il serait là pour elle, leur relation tiendrait. Pourtant ce ne fut pas le cas, il avait beau la protéger, l’aimer, ça ne suffisait pas, elle continuait de le voir comme l’ennemi.

« Tu ne sais rien de ma relation avec Torfinn et Margaret, tu ne sais rien de leur exigence, ni de leur punition, tu ne sais rien sur ce que j’ai pu vivre et sur ce que je vis ou fait aujourd’hui ; alors cesse de parler de ce que tu ne peux comprendre. »

Ces paroles étaient dures mais celle de sa sœur aussi, Tobias ne voulait pas s’énerver après tout elle ne comprenait simplement pas les choses. Son ton était froid, mais sincère, il retenait sa colère du mieux qu’il pouvait, mais l’affaire n’était pas simple.

« Je ne suis pas le fils parfait, je n’ai jamais voulu augmenter les exigences envers toi, au contraire. »

Tobias s’assis doucement sur la chose du bureau de sa sœur, ce qu’il s’apprêter à lui dire, il ne l’avait jamais dit avant, jamais. Pour lui ça allait de soit c’était une évidence, Amber le savait, il le savait, mais ce n’était pas le cas. La cadette n’avait aucune idée de tout ce qu’il faisait pour elle.

« Depuis aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours tout fait pour te protéger de nos parents, et du reste, les décisions que j’ai prises je les ai prises pour toi. »

Il n’eut pas la force de préciser ses dires, si là, elle ne comprenait pas c’est tout simplement qu’elle ne voulait pas comprendre. Sa voix ne ressemblait plus qu’à un chuchotement, il repensait au moment où il avait accepté de devenir mangemort, le serait-il quand même devenu s’il n’avait pas eu sa sœur. Certes il adhérait aux idées, mais pas à tous, et si le fait de s’échapper n’aurait pas mis sa sœur en danger, peut-être qu’à l’époque il aurait fait un autre choix. Peut-être aurait-il suivi sa chère Toni ? Ou peut-être pas, il aurait très bien pu devenir mangemort et perdre tout trace d’humanité.
Le fait est, c’est qu'aujourd’hui le chose était ainsi, Amber ne méritait pas tous ses problèmes, mais Tobias lui ne méritait pas que l’on lui attribue. Il aimait sa sœur, et il l’avait toujours aimé. Quoiqu’elle dise quoi qu’elle fasse il serait toujours là pour la protéger. Même si pour cela il faudra qu’elle le haït, même s’il doit devenir le méchant de l’histoire. De toute façon ce n’était plus que le seul rôle qu’il pouvait porter maintenant. Celui du sociopathe violent, celui qui travaille pour les mangemorts, qui règle ses problèmes avec violence et colère, ou par manipulation. Non aujourd’hui il n’était plus en capacité de faire les choses joliment, et il n’en avait pas envie, ce qu’il faisait la façon, dont il le faisait, lui plaisait, il se salissait les mains, il faisait des choses horribles, mais il le faisait pour le plus grand bien.

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Tobias & Amber.

Amber ignorait à partir de quand sa relation avec Tobias n’avait plus jamais été la même. Fut une époque où ils jouaient en parfaite insouciance dans le jardin de cette immense demeure familiale. Fut un temps où elle venait le voir en pleine nuit parce que l’orage la terrifiait. Fut un temps où elle se permettait de prendre Tobias dans ses bras, parce qu’il était son frère et qu’elle l’aimait. Quand est-ce que tout cela avait pris fin ? Était-ce au moment où Tobias avait commencé sa formation ? Cela n’aurait pas été bien étonnant. Il s’était rapidement trouvé très occupé et lorsqu’il rentrait le soir à la maison, il avait ce visage grave qui avait terrifié la jeune fille qu’elle était à l’époque. Elle ignorait sans doute les entraînements qu’il avait enduré pour devenir mangemort, mais elle savait qu’il l’avait changé et que cela avait eu raison de son sourire et de ses éclats de rire face aux maladresses d’Amber.

Elle y était aussi pour quelque chose. Elle avait pris peur et avait commencé à s’éloigner de lui, de ses parents, le jour où elle avait été capable de comprendre tous les enjeux de leur Cause. Tuer des moldus… Prêter attention au statut du sang… Elle ne se retrouvait dans aucune de ses deux idéologies. Elle avait connu bien des sangs dits-impurs à Poudlard, et certains étaient des personnes brillantes. La jeune Towsen avait grandi dans une famille de sorciers, elle n’était pas arrivée au château sans la moindre base, à côté d’eux. Les né-moldus avaient dû se construire de A à Z, apprendre des choses, tout un monde, dont ils ignoraient l’existence jusqu’alors.

Quoi qu’il en soit, jamais elle ne s’était sentie capable d’utiliser un sortilège impardonnable sur quelqu’un et elle ne le saurait sans doute jamais. Tobias pouvait lui reprocher d’ignorer tout un tas de choses à son sujet, mais il en était de même de son côté la concernant. Il ignorait par exemple que Thorfinn avait utilisé le sortilège d’Imperium sur elle, l’été dernier. Il ignorait que sous un coup de colère, il avait forcé sa fille à lancer un Doloris sur un lièvre totalement dépourvu de défense. Le voir se tordre de tous les sens de douleur avait été la chose la plus terrible qu’elle ait vue, à l’instant T. Amber s’était toujours sentie intimement connectée aux animaux, qu’ils soient magiques ou non. Faire souffrir cet animal l’avait profondément marqué. Elle ignorait si elle était capable de reproduire le même schéma sur un humain, sans éprouver le même tourment. Néanmoins, elle savait parfaitement qu’elle en serait incapable. Pas envers quelqu’un qui ne l’a pas mérité. Pas envers un individu qui était simplement né sans pouvoirs magiques. Ils étaient différents d’eux, mais pas inférieurs. Ils avaient seulement une vie à part que des sorciers ne pouvaient pas toujours comprendre. Devait-on les blâmer pour cela ? Non, bien-sûr que non ! Jamais de la vie.

Il y a quelques semaines, elle avait envoyé un hibou à William, afin de lui demander de l’entraîner. Sa demande avait été un peu particulière. Elle lui avait demandé de pratiquer les sortilèges impardonnables sur elle-même, dans l’optique de pouvoir mieux y résister à l’avenir. Elle avait entendu dire que certaines personnes pouvaient s’affranchir de l’effet de l’Imperium. Amber aimerait y parvenir et pouvoir se dresser contre son père un jour. Simplement, elle espérait que William n’en touche pas un mot à Tobias. Après tout, il était son formateur aussi et ils avaient très certainement un lien pour important ensemble, tandis que la jeune femme ne le côtoyait que depuis quelques semaines. Elle espérait qu’il tienne sa langue, en quel cas, elle serait dans un sacré pétrin s’il faisait part de toute cette affaire à Thorfinn.

— Tu ne peux pas comprendre pour moi non plus, Tobias ! s’exclama-t-elle sous le coup de l’agacement.

Elle croisa les bras sous sa poitrine, tentant d’ignorer la suite de ses paroles qui disait qu’il avait toujours tout fait pour la protéger. Elle n’y croyait pas évidemment. Pourtant, elle savait pertinemment que Tobias n’était pas un menteur. Alors, quelles étaient les événements qui s’étaient déroulés en coulisse et dont elle ignorait l’existence ? Ayant bien trop d’ego, elle décida de ne pas lui démontrer le moindre intérêt. Peut-être était-ce ce qu’il attendait ? Elle ne savait pas trop comment réagir à vrai dire. Elle était réellement tourmentée et le mieux était de ne rien répondre du tout, plutôt que de dire quelque chose qu’elle regretterait amèrement par la suite.

La jeune femme se contenta donc de soupirer et de redresser son regard émeraude vers son frère. Elle n’avait pas envie de lui montrer que cette distance entre eux la dérangeait, mais quelque part, son cœur avait besoin de parler et prenait le pas sur sa raison. Il fallait le laisser faire parfois, avant que tout ne devienne trop lourd à porter.

— Quand est-ce que tout est devenu aussi compliqué entre nous ?

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Avait-on besoin de reconnaissance dans la vie ? Tobias agissait toujours pour le bonheur de sa sœur, et pendant longtemps, ce qu’elle en pensait, il s’en moquait, tout ce qu’il voulait c’était la protéger. Mais aujourd’hui il aurait aimé qu’elle lui rende l’amour, qu’il lui portait. A une époque elle le faisait, elle venait le voir, le prenait dans ses bras, mais tout cela était résolu, depuis plusieurs années. Avait-elle désormais peur de lui ? Peut-être bien, Tobias n’était plus un garçon innocent, aujourd’hui il faisait des choses, que les personnes comme Amber n’acceptait tout simplement pas. Et bien sûr Tobias avait pris ses distances, lors de sa formation, il avait commencé avoir l’horreur du monde. Et pire que cela, il avait fait partie de cette horreur, il avait participé à la créer. Alors quand il rentrait chez lui, il n’avait plus la force de regarder sa sœur dans les yeux, comme aurait-il put ? Après tout ce qu’il avait fait, Amber ne méritait, même elle ne devait pas se retrouver dans la même situation que lui, au grand jamais. Alors il c’était éloigné d’elle, pour pas que la noirceur qui grandissait en lui, ne puisse suinter et affecter sa petite sœur. De toute façon leurs rires, leurs jeux, ne l’affectaient plus de la même façon, quand il voyait sa sœur, la seule chose auxquelles il pensait c’était : un jour cette petite fille se retrouvera à faire des choses aussi horribles que moi. Alors il ne la regardait plus, il ne souriait plus, pendant un certain temps, il resta ainsi, incapable de se trouver, de se construire au travers cette horrible image, qu’il avait de lui. Et puis d’année en année il a changé, d’année en année, la personne qu’il fut autre fois mourut, pour laisser place à celui qui l’était devenu aujourd’hui. Maintenant, il avait les idées plus claires, mais il était trop tard, le mal était fait, leur relation était brisée, et lui ne savait pas comment reconstruire quoique ce soit. Sans même qu’il s’en rende compte Tobias, était passé du grand frère protecteur à l’ennemis juré. Et maintenant sa sœur avait comme oublié leur passé, comme-si toutes les actions qu’il avait fait pour elle n’avait jamais compté. Bien sûr cela le blessait, mais se n’était ni la première fois, ni la dernière, que Amber, ferait du mal à son frère, tout comme Tobias blesserait sa sœur. Leur relation était devenue ainsi, car quand on faisait ce que faisait Tobias les relations saines n’existait pas.
La question de sa sœur avait surpris Tobias, il commençait vraiment à penser que Amber n’avait rien à faire de lui, de leur relation, mais cette question, sous-entendait que ce n’était pas le cas. Tobias lui sourit doucement, sa question le touchait, même s’il ne savait pas vraiment quoi répondre. Ce qui les avaient séparés, ce qui les détruisaient, il savait tout les deux que c’était leur allégeance aux mangemorts. Mais jamais ce sujet n’était abordé, non jamais, c’était tabou entre eux. Pourtant, il fallait aborder la question, Amber allait bientôt être confronter à son initiation, et elle devra faire des choix, Tobias ne voulais pas la laisser faire les mauvais.

« Je pense que …. Tobias avait du mal à en parler, Je pense que c’est quand j’ai commencé mon initiation Amber. »

Tobias ne voulait pas aborder le sujet, il ne voulait que sa sœur lui demande, s’il était heureux d’être mangemort, il ne voulait pas qu’on lui demande s’il avait bien vécu sa formation. Tout cela, il ne voulait pas l’aborder, avec personne. Mais Amber était en danger, si elle devenait mangemort, la personne qu’elle était aujourd’hui mourrait, tout comme le Tobias de l’époque.
« On sait éloigné quand le garçon que j’étais est mort. »

Il avait dit cela avec froideur, comme-si cette vérité, n’avait jamais était aussi importante. Tobias voulait que Amber, sache ce qui lui attendait réellement. Dans ses yeux, il voyait qu’elle ne serait jamais capable de faire quoique se soit de mal, en tout cas, c’était ce dont elle était persuadée. Mais si elle ne réagissait pas très vite, un jour elle deviendrait comme lui, un jour, elle tuerait des innocents sans ressentir le moindre remord. Elle ne sera plus une capacité de ressentir ou d’aimer, car comme on est comme eux ils sont, apprendre à tuer vous enlève une part de vous. Et ça Tobias ferait tout pour que ça n’arrive jamais à sa petite sœur, non ça ne devait jamais arriver. Tobias se leva, avant de se placer en face de sa sœur, et posa son regard dans le sien.

« Ne deviens pas mangemort. »

Cette phrase était courte, mais très claire, Amber pouvait le prendre comme un ordre ou une supplication, peu lui importait, tant qu’elle faisait tout son possible, pour ne jamais rejoindre les rangs des mangemorts.

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Tobias & Amber.

Amber ne savait pas vraiment quoi penser de tout ça. Jamais son frère n’était venu l’apaiser en pleine nuit suite à un cauchemar. Elle n’avait jamais vu cette facette attentionnée chez lui. Peut-être l’avait-elle jugé trop vite, tout compte fait ? Malgré tout, il restait des facettes de sa personnalité qu’elle n’était pas prête à oublier ou à faire abstraction. Elle ne l’avait jamais vu prendre sa défense devant les parents, elle ne l’avait jamais vu s’occuper d’elle plus que ça. En fin de compte, que savait-elle réellement de lui ? Elle ne savait même pas comment se passer son travail. Parfois, la jeune femme tendait l’oreille quand il discutait avec ses parents, racontant sa dernière mission, mais elle n’avait bien cerné les enjeux. Peut-être était-il temps de faire abstraction du passé et d’apprendre à le connaître tel qu’il était aujourd'hui ? Elle restait tout de même sceptique face à sa propre idée. Elle ne savait pas trop… Leur relation était bien trop abîmée et elle ignorait si quelque chose était réparable à présent.

Le voilà devant elle, ce soir-là, à lui demander de ne pas devenir mangemort. Ses sourcils se froncèrent pas pur automatisme. Craignait-il que sa sœur soit une meilleure mage noire que lui ? Voyait-il une concurrence en elle qu’il cherchait à éliminer ? Son ton la laissait assez mitigé à ce sujet et elle ne put s’empêcher de lâcher d’un ton piquant quelques mots emplis de venin.

— Pourquoi ? Tu préfères que nos parents te gardent dans leurs bonnes grâces ?

Un léger sourire de sarcasme naquit sur ses lèvres, même si elle forçait à peu à redresser la plissure de ses lèvres. Bon… Elle y avait peut-être été un peu fort. Il fallait dire qu’il la connaissait très mal depuis ses années. Elle était incapable de lui en vouloir pour ça. Elle se mit alors à soupirer bruyamment, avouant une chose qu’elle n’avait jamais dite clairement jusque là.

— Et puis, tu crois quoi ? Que j’ai décidé de naître dans cette famille ? Que j’adhère à votre aversion pour les moldus et les sangs impurs ?

Elle s’approcha un peu plus de son frère et déclara d’un ton assez sèche tout ce qu’elle avait sur le coeur.

— Je n’ai autant pas envie de me voir devenir mangemort que toi. Mais nous savons tous les deux que notre destin n’est pas entre nos mains dans cette maison.

Amber faisait appel à sa réflexion pour constater l’impasse dans laquelle elle se trouvait. Tobias savait parfaitement que sa sœur n’avait jamais adhérer à leurs idéologies, mais qu’elle ne pouvait pas changer son destin pour autant. Il savait quel sort était réservé aux enfants de mangemorts qui désertaient, respectaient très peu leur famille et avaient tout un tas d’informations compromettantes à leur sujet. Si elle n’était pas tuée, elle serait sans doute torturée à la folie. Aucun des mages noirs n’étaient prêts à lui proposer de lui lancer un sort pour lui faire oublier tout ce qu’elle savait de leur Cause. Ce n’était pas une voie facile. Elle était même inenvisageable pour elle. Elle était bien trop jeune et n’avait aucune envie de mourir aussi inutilement. Amber n’était pas une poupée de chiffon que l’on maniait à sa convenance et qu’on mettait à la poubelle quand elle n’avait plus aucune utilité.

Malgré tout, Tobias ignorait tout un tas de choses. Maintenant qu’elle avait commencé sa formation avec William, elle ne pourrait pas revenir en arrière. Le processus était lancé et elle était enrôlée dans quelque chose qui la dépassait et dont elle ignorait comment en sortir. Ses poings se serrèrent brutalement, si bien qu’elle enfonça ses propres ongles dans sa peau, y laissant une énième marque de demi-lune, ancrée dans sa peau. Elle avait l’habitude de faire ça lorsqu’elle était en colère et ne pouvait pas ignorer les petites marques qui restaient gravées dans sa peau. Elle avait une rage intérieure qu’elle ne parvenait pas à contrôler.

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Cette discussion n’avait aucun sens. Amber ne voulait pas prendre son frère au sérieux. Elle restait persuadée que son seul but était de lui nuire. Ou alors elle ne voulait que le blesser, par plaisir. Tobias avait lui aussi beaucoup souffert de leurs parents, lui aussi avait dû subir les exigences familiales. Et il avait tout fait pour que sa sœur ne finisse pas comme lui. Le jeune homme n’était pas un saint, il le savait très bien. Il savait pertinemment qu’il avait fait des choses horribles. Mais si on ne pouvait pas lui reprocher quelque chose, c’étaient ses bons sentiments envers sa sœur. Toute personne le connaissant un temps soit peu, le savait. Mais le problème dans cette famille, c’est que personne n’avait jamais réellement voulu le connaître. Amber ne voulait pas savoir, elle attendait de lui qu’il prenne la place du bourreau, pour qu’elle puisse prendre celle de la victime. Car sinon se serait avouer qu’elle n’était pas aussi parfaite qu’elle le voulait. Si seulement elle avait accepté son aide, ils auraient pu se battre main dans la main. Mais elle ne voulait plus de lui. C’était clair aux yeux de Tobias. Thorfinn lui avait fait comprendre un peu plus tôt : il ne faisait plus partie de cette famille. Et même si sa sœur jouait qui la victime, rentrait dans l’exclusion globale que lui offrait les Towsen.
« Ne mélange pas être dans les bonnes grâce et être craint Amber. »

Car Tobias n’était plus dans les bonnes grâces de ses parents. Avec le temps il était devenu un mage puissant, bien plus puissant que Thorfinn. Et ça, ça les effrayait. Ils avaient peur que Tobias prenne le contrôle par la force. Et pour cela, ils avaient commencé à l’exclure. Si sa sœur n’était pas là, il aurait laissé pourrir cette famille d’incapable. Mais il ne devait pas abandonner Amber, aussi injuste soit-elle avec lui. Elle qui restait persuadé que son seul but dans la vie était de lui nuire. N’était ce pas une preuve de son égocentrisme ? Tobias avait bien mieux à faire que de mettre des bâtons dans les roues à une gamine.
«Je sais très bien. »
La colère commencée à monter, il était venu pour l’apaiser et tout ce qu’elle trouvait à faire c’était de l’attaquer de lui prouver que c’était une personne horrible. Si seulement elle savait tout ce qu’il faisait pour elle.
« Arrête-ton cirque Amber ! Tout ce que je veux, c’est que tu es la vie que tu mérites, mais tu préfères me voir comme un ennemi. »
Tobias n’allait pas passer sa nuit à se faire critiquer. Ce n’était plus une discussion mais procès.
« Tu dis ne pas vouloir être mangemort mais tu ne fais rien pour l’en empêcher. La vérité c’est que tu préfère passer ton temps à pleurnicher plutôt qu’à agir réellement. Tu veux jouer les rebelles de la famille mais il n’en est rien. Tu laisses Torfinn te manipuler, car il savait parfaitement que j’aurais pu t’aider si tu m’en avais parlé ! »
Tobias voulait juste que sa sœur ouvre les yeux. Elle ne pouvait pas continuer ainsi à jouer les victimes. Tobias aussi avait souffert, son père n’avait jamais était tendre avec lui, non jamais. Il avait des responsabilités et il avait fait de son mieux pour ne pas les transmettre à sa sœur. C’était tellement rageant qu’elle est réussie à tout gâcher, par simple fierté. Un hibou aurait suffi et Tobias aurait pu bloquer l’engrenage avant que tout cela dégénère. Il était temps de mettre fin à cette discussion, Tobias ne voulait pas s’énerver sur sa sœur plus que nécessaire. Car la vérité, ils étaient tout deux des victimes de Torfinn. Et que sans lui, cette situation ne se serait jamais présentée.
Tobias se levé doucement du lit, pour se diriger vers la porte.
« La seule chose que je veux Amber c’est t’aider. Mais vas-y continue comme ça et tu finiras comme Thorfinn. Une femme insipide et pleine de regret qui se défoule sur ses gosses. »
Ses paroles étaient violentes, mais pas pour le moins fausse. Torfinn a sûrement était dans son enfance un jeune homme plein d’ambition. Mais par faiblesse, il est resté dans son coin, incapable d’avancer dans un milieu qui n’était pas le sien. C’était un homme faible et Tobias avait espéré que sa sœur soit différente. Peut-être qui se trompait ? En tout cas, bien qu’il soit très blessé par les paroles de sa sœur, il n’avait pas l’intention de la laisser tomber. Car c’était sa sœur et que protéger leur relation, laissait l’espoir d’un avenir meilleur pour les Towsen. Il était de leur devoir de vivre comme il le souhaitait, de se soutenir et non de se battre. Les chamailleries c’est bon pour les enfants. Désormais ils devaient prendre leurs responsabilités en main.

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NOTHING EVER LASTS FOREVER.

Tobias & Amber.

Amber percevait chez son frère un certain ressentiment à son égard. Malgré tout, il semblait dire la vérité, ce qui était tout bonnement inconcevable pour sa jeune sœur. Elle l’avait toujours perçu comme le grand frère qui rentrait dans le moule, qui rendait fier leurs parents, et qui n’avait jamais agi quand ils l’avaient rabaissée devant lui. Elle l’avait vu devenir celui qu’elle ne voulait pas devenir plus tard. Finalement, il semblait lui avouer qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, qu’il avait toujours été là, dans l’ombre, à veiller sur elle. Cela lui donnait l’impression qu’il avait été envoyé par Thorfinn pour la manipuler, parce qu’il était le seul à en être un peu capable dans ce manoir.

Toutefois, il s’énerva et balança tout un tas de remarques qui lui fit comprendre qu’il n’était pas en train de jouer la comédie. Mais elle n’eut le temps de réagir qu’il déblatéra des propos qui la vexèrent au plus profond d’elle. Elle n’était pas une pleurnicharde et le fait qu’il compare son avenir à celui de Thorfinn lui cloua instantanément le bec.

Elle aurait voulu répliquer avec autant de violence, mais elle ne savait pas quoi rajouter de plus. Sans oublier qu’il venait de rajouter qu’il aurait pu l’aider et que son indépendance était quelque chose à laquelle elle tenait tout particulièrement. Elle avait toujours dit qu’elle n’avait besoin de rien, ni de personne pour se débrouiller. Son ego avait pris un sacré coup, en seulement quelques phrases.

Son regard s’assombrit quelque peu et elle tenta de lui laisser percevoir sa colère, plus que le véritable chagrin qu’elle ressentait au plus profond d’elle. Peut-être avait-il raison ? Peut-être qu’elle n’agissait pas assez pour lutter contre eux ? Malgré tout, elle habitait ici et elle n’avait pas d’autres choix. La seule fois où elle avait énervé Thorfinn, il avait utilisé un sortilège impardonnable sur elle. À présent, elle ignorait jusqu’où il était capable d’aller et elle n’était plus d’humeur à se confier à son frère, à ce sujet. Que pouvait-elle faire contre un Imperium ? Agir en employant le mal contre le mal ? Ne risquait-elle pas de devenir exactement ce qu’il voulait qu’elle soit en faisant ça ? Quelle arme avait-elle contre lui ?

— Je pense qu’on en a terminé.

Ses paroles n’étaient pas empli de haine ou de chagrin. Simplement, il ne servait à rien de poursuivre cette conversation qui ne conduirait à rien de bien sain pour les deux frère et sœur. Mieux valait investir son énergie autre part, pour le moment. Ainsi, elle se glissa doucement dans ses draps et se plaça dos à son frère.

La jeune femme ne prit pas le temps de rajouter quoi que ce soit. Elle sentait ses yeux la brûler à nouveau et elle se précipita pour fermer ses paupières, avant que de petites perles salées ruissellent sur ses joues. Amber n’avait plus envie de montrer ses faiblesses à Tobias, après les propos qu’il venait de tenir. Il avait peut-être raison sur de nombreux points, mais elle avait bien trop de fierté pour le lui dire. Elle ne se rabaisserait jamais à cela.

Ses pensées se tournèrent petit à petit vers son enlèvement et elle songea à Raphaël, qu’elle avait aperçu, blessé au loin. Elle n’avait pas pris de nouvelles de lui depuis plusieurs semaines. Elle n’avait pas su quoi lui dire. Elise lui avait dit qu’elle était allée le voir, mais elle n’avait pas voulu poser plus de questions. Simplement oublier le plus rapidement possible cet épisode.

Alors, quand Tobias quitta finalement sa chambre, elle ouvrit le tiroir de sa table de nuit et attrapa un téléphone bas de gamme, qu’elle utilisait uniquement au cours des vacances scolaires et des week-ends. Elle l’alluma, le déverrouilla et finit par lui envoyer un message, assez tard dans la nuit. Ils devaient parler de tout ça. Amber n’avait pas envie que son silence ne lui permette pas de veiller sur lui. Elle n’avait pas envie qu’il rejoigne le Blood Circle et elle devait faire attention à ce qu’il aille bien après un tel épisode. Les sorciers avaient une nouvelle guerre à mener et ils avaient besoin de réunir un maximum d’alliés pour les événements à venir.

Un profond bâillement quitta son corps et elle jugea qu’il était tant pour elle de retomber dans les bras de Morphée. Elle souhaitait se réveiller le plus tôt possible, pour utiliser la poudre de cheminette et se rendre à Pré-au-Lard. Elle n’avait pas envie de déjeuner avec sa famille pour le moment et préférait quitter ces lieux maudits avant qu’ils ouvrent les yeux. Au moins, les mauvaises nouvelles attendraient sa prochaine venue. Pour le moment, elle avait d’autres inquiétudes, bien plus importantes, et ses parents pourraient attendre un peu plus longtemps. Ils avaient Tobias avec eux. Cela leur donnait matière à emmerder le monde.

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