Quand est-ce que ta vie allait enfin cesser de partir totalement en vrille ? Quand est-ce que pour une fois les choses allaient bien se passer pour toi ? Depuis tes fiançailles avec Alcyone tout se barrait dans tous les sens, plus rien n’avait de sens, tu avais cette sensation désagréable de sentir ta vie s’échapper d’entre tes doigts et tu avais beau courir de toutes tes forces pour la récupérer, il n’y avait rien à faire, tu n’allais jamais assez vite. Elle glissait, s’effilochait, t’esquivais… Et tu devenais alors simple spectateur de cette vie, de ce destin farceur qui ne cessait de te mettre des bâtons dans les roues, comme si naitre en tant que Dimitrov n’était pas déjà un handicap en soit… Tout avait commencé au moment où tu t’étais mis à éprouver des sentiments pour la Greengrass, déjà là tu aurais dû sentir que le vent commençait déjà à tourner… Et puis les fiançailles étaient venues tout gâcher… Et alors que vous vous évertuez à trouver des solutions pour rester ensemble sans être obligé de vous marier, voilà qu’elle avait pris une balle… Comme ça… D’un simple claquement de doigt, ta vie, la sienne, tout avait basculé. Tu avais pris conscience que tu pouvais la perdre à n’importe quel moment et surtout qu’elle était ta faiblesse, une cible pour tous ceux te souhaitant du mal… Commençant alors par ton propre frère qui lui semblait avoir déjà compris tout ça depuis très longtemps… Quand tu penses encore à ce qu’il a osé lui faire, tu es encore fou de rage… Les jours ont beau passés, tu ne décolère pas bien au contraire… Jusqu’ici tu éprouvais de l’indifférence pour Grigori, au pire il te tapait sur le système quelque fois, mais rien de plus. Aujourd’hui, c’était la haine qui t’habitais… Si un jour tu trouvais le moyen de défaire ce que vos grands parents ont cru drôle de vous faire, tu savais que tu le tuerais probablement de tes propres mains juste après t’être assuré qu’il ne pourrait pas prononcer un avada kedavra… Parce que oui, comme si ce n’était pas assez compliqué comme cela, le destin avait décidé de te jouer un autre mauvais tour, voilà que toi et ton propre frère vous retrouviez liés et qu’aucun de vous deux ne pouvait faire de mal à l’autre sans s’en faire soi-même…

Idée débile, mais venant de ta famille, tu ne pouvais pas t’attendre à autre chose n’est-ce pas ? Tu es rongé par une colère sourde et même discuter avec Hestia n’avait pas permis de t’apaiser totalement… Alors tu avais dû faire la seule chose qui te semblait bien pour une fois dans ta putain de vie merdique. Tu avais porté tes couilles et tu étais allé voir Théo. Quitte à te faire démolir la gueule, mais tu savais que si ça avait été ta sœur, tu aurais aimé savoir. Et si tu n’avais pas su lui dire à quel point tu tenais à Alcyone, tu avais espéré que ton honnêteté elle le ferait… Tu n’avais pas pensé une seule seconde à la colère de la sorcière quand elle apprendrait que tu avais répété ce qui lui était arrivé à son frère… Cela t’avais juste paru important de le faire… Tu avais d’ailleurs rendez-vous avec elle, comme quasiment tous les jours d’ailleurs. Tu quittais alors la demeure des Fleming chez qui tu résidais avec ta petite sœur cet été, d’ailleurs tu ne partais pas sans un petit geste tendre envers elle avant de finalement transplaner chez Théo. Tu n’avais pas entendu toute la conversation et pour cause, elle était déjà terminée, mais le ton que tu avais perçu te donnais une idée de l’humeur de ton étoile et en revanche tu avais très bien compris de quoi il s’agissait… Et merde… Ton regard croisait celui de Théo tandis qu’il partait dans une direction opposée à celle de sa cadette, quant à toi, tu te retenais de tout commentaire et te dirigeais vers la baie vitrée derrière laquelle Alcyone avait disparue. Tu t’attendais déjà à devoir affronter une tempête. Tu ouvrais alors la fenêtre alors qu’elle te prenait certainement pour son frère. Est-ce qu’il aurait mieux valu que ce soit lui ? Tu n’en étais pas certain. Elle se tournait alors vers toi et alors sa colère changea de cible pour se diriger uniquement vers toi. Tu ne dis rien sur le coup tandis qu’elle arrive telle une furie, elle ne te laissait de toute façon pas réellement le temps de t’expliquer sur quoique ce soit qu’elle enchainait… Alors qu’elle te demandait si elle pouvait encore décider ce qu’elle pouvait dire à son frère, tu tentais alors une ouverture…

« Alcy… » Disais-tu alors en mettant tes paumes en avant en signe de paix. Tu faisais de ton mieux pour te contrôler, pour ne pas céder toi aussi à la colère qui menaçait d’exploser à son tour aux paroles d’Alcyone. Tu allais reprendre lorsqu’elle te demanda c’était quoi le problème, tu allais demander si vous pouviez en parler ailleurs et en étant plus… Poser, mais elle ne te laissait déjà plus le temps de quoique ce soit… Ce fut d’ailleurs sa prochaine phrase qui te mettait en colère et tu t’y mettais toi aussi. « Cette fois oui, tu t’en es sortis et en mauvais point, qui te dit qu’il ne recommencera pas ? » Demandais-tu sur le même ton qu’elle. Elle avait eu de la chance et ils le savaient bien tous les deux, surtout après aussi peu de temps après sa blessure à cause de la balle moldue ! Quant à sa prochaine remarque tu soupirais un instant. « Arrêtes Alcyone, tu sais bien que ce n’est pas vrai. » Tu ne l’avais jamais considérée comme faible, bien au contraire.  « Ton frère avait le droit de savoir. » Disais-tu alors pour expliquer pourquoi est-ce que tu lui avais dit et tu n’avais pas le temps d’expliquer quoique ce soit d’autre que ses paumes venaient se plaquer contre ton torse. Ta réaction se faisait pas attendre, ton regard était noir, jetant des éclairs et pourtant tu n’arrêtais pas ses mains… Il y a quelques mois tu n’aurais pas hésité. Qu’est-ce qui avait changé aujourd’hui ? Grigori avait mis la main sur elle et si tu avais envie de riposter, tu revoyais sans cesses les bleus sur son ventre et tu ne voulais jamais être coupable de cela sur elle… De toute façon, il ne fallait pas se mentir, elle ne te faisait pas vraiment mal, tu ne bougeais même pas d’un centimètre, tu laissais ses poings s’abattre sur ton torse en essayant de contrôler tes pulsions attendant que la rage se calme, sauf que ce n’était pas le cas. Alors qu’elle te fonçait dessus, quelque chose vrilla en toi, ta patience et ton contrôle de toi-même venait de prendre fin tandis que tes réflexes prenaient alors le dessus. Tandis que son poing allait s’abattre sur ton épaule, tu attrapais ce dernier dans ta main avant de le tordre et de le tourner de façon à ce que son bras, et toi par la même occasion, se retrouve dans son dos. Tu savais que tu lui faisais mal, mais autant tu ne voulais pas la frapper, autant tu n’étais pas un punching-ball non plus ! Par son simple geste, il prouvait au passage qu’il s’avait mieux se battre qu’elle, mais il ne relevait pas ce détail.

« Calme-toi Alcyone, donne-moi une chance de t’expliquer s’il te plait ! » Tu ne la relâche pas pour autant, tu veux être certains qu’elle te donnait une chance. « Si quelqu’un s’en prenait à ma sœur j’aimerais le savoir… » Ajoutais-tu alors pour essayer de lui faire voir les choses de votre point de vue, chose qui paraissait assez compliqué en cet instant. « Et ton frère avait le droit de savoir que j’ai complètement merdé. » disais-tu d’une voix plein de hargne. Tu finissais tout de même par relâcher son bras te doutant que la douleur allait commencer à être insupportable. « Pardonne-moi Alcyone, s’il te plait. » Demandais-tu alors, tu avais fait ce que tu avais cru bon de devoir faire, tu n’avais pas voulu trahir sa confiance, d’ailleurs en dehors de cette confidence, tu n’avais jamais rien répété… Elle pouvait te faire confiance, elle le savait n’est-ce pas ? Oui elle était en colère et d’une certaine façon tu la comprenais… Mais Grigori ne plaisantait pas et tu tenais trop à elle pour prendre le moindre risque et avec ce lien, tu ne pouvais pas lui faire de mal et lui non plus, la seule façon dont il pourrait le faire c’est en s’en prenant à cette étoile que tu aimais tant.

Rien de ce que tu pouvais dire ne semblait pouvoir la calmer tant elle paraissait en colère… Tu la regardais et tu avais cette impression de te voir dans un miroir au féminin. C’était toi en général qui avait des excès de rage, pas elle… Et puis cela faisait combien de temps que vous ne vous étiez même pas disputer ? La dernière remontait à cette fameuse fois ou vous aviez enfin décidés d’être exclusif l’un à l’autre… Ne supportant plus de voir les autres tourner autour de vous… Il n’avait pas fallu quoique ce soit de plus pour calmer les tensions des deux côtés et pourtant aujourd’hui elle explose. Tu savais pourquoi, tu savais qu’elle n’avait pas apprécié, mais qu’est-ce que tu pouvais faire d’autre ? Tu te mettais aisément à la place de Théo qui avait été maintenu à l’écart, tu aurais aimé qu’on te tienne au courant si les rôles avaient été inversés et puis… C’était con… Mais la confiance de Théo, tu voulais en être digne, quelque part tu voulais son approbation, tu voulais que quand il te vois, il se dise Ma sœur ne craint rien avec lui. Depuis quand est-ce que c’était important ? A partir de quel moment tu t’étais dit que tu voulais l’estime de Théo ? Tu n’en savais rien… Sans doute après cette putain de conversation que vous avez eue tous les deux… Le fait qu’il t’ouvre la porte, te laisse être avec Alcyone alors que ça ne lui plait pas forcément, le fait qu’il à décider de te faire confiance alors que tu n’avais pas su admettre tes sentiments devant lui… Tu mettais alors un point d’honneur à être digne de cette confiance qu’il t’avait finalement donnée plus ou moins à l’aveugle sans même savoir s’il faisait une grosse bétise ou non. Même si elle ne te faisait pas réellement mal, il fallait l’avouer, côté douleur tu avais connu bien pire, Alcyone était loin d’avoir la carrure et la force de ton paternel, ce n’était donc pas les petits coups qu’elle lui donnait qui allait te faire quoique ce soit. En revanche, il ne t’avait suffi que d’un simple mouvement pour la maitriser et faire en sorte qu’elle ne puisse plus bouger tandis que tu tentais de t’expliquer du mieux que tu pouvais, il fallait dire que la situation n’était pas non plus l’idéale et elle ne te laissais aucune chance de pouvoir le faire, tes mots d’ailleurs semblaient rentrer dans une oreille et sortir par l’autre, elle ne t’écoutait même pas, trop aveuglée par sa propre colère, tu ne pourrais sans doute rien dire pour l’apaiser… Tu finissais alors par la lâcher et elle faisait volte-face, piétinant tes excuses comme si elles n’étaient rien et bon sang… Elles étaient si rares dans ta bouche, il n’y avait qu’avec elle que tu avais appris à t’excuser…

« Ton secret ? » Lâches-tu alors toi aussi à bout. « Bon sang Alcyone, tu ne crois pas qu’on a assez de secret comme ça ? Même notre relation en est un ! Et il en serait advenu quoi de ton secret si cela avait été encore plus grave ? Il y a des secrets qui ne valent pas le coup Alcy, pas si cela te coute ta santé. » Pour ne pas dire sa vie, car oui fort heureusement, elle était encore en vie. « Je sais que tu ne voulais pas l’inquiéter mais, Grigori pourrait recommencer Alcyone, n’importe quand et je ne pourrais jamais l’arrêter ! » Disais-tu avec hargne, parce que tu étais lié à lui, parce que faire du mal à ton frère, revenait à te faire du mal toi-même et que les scarifications n’avaient jamais été ton truc. Cela te rendait fou de savoir qu’il pourrait s’en prendre à la femme que tu aimais à n’importe quel moment et elle ne voulait même pas le comprendre… D’ailleurs le fait qu’elle pense que tu te prenais pour le nombril du monde prouvait bien qu’elle n’avait absolument rien compris, ça tu le savais bien que tout ne tournait pas autour de toi, c’était pour SA sécurité à elle que tu t’inquiétais et non l’inverse. « Parce que tu crois que c’est pour moi que je suis allé voir ton frère ? Tu crois que c’est pour moi que j’étais prêts à mettre mon poing dans la gueule de ce qui me sert de frère ? Mais va te faire foutre Alcyone ! » Lâchais-tu alors tandis que la colère vibrait dans toute ta carcasse, elle était injuste, parce que c’était simplement parce que tu l’aimais et que tu la plaçais au-dessus du reste que tu faisais tout cela. Et voilà qu’elle partait dans un couplet d’un stéréotype que tu n’aurais pourtant pas cru entendre un jour sortir de sa bouche, s’il y en avait bien un qui ne s’était jamais comporté comme un crétin de misogyne avec elle malgré ta famille c’était tout de même bien toi.

« Putain mais c’est quoi ton problème ? Tu ne supportes pas qu’on puisse tout simplement tenir à toi ? » Crachais-tu alors avec colère tandis qu’un vase explosait entre vous si bien qu’elle te loupait dans ton élan et elle te prenait de cours en posant d’autres questions, quoi ? Elle voulait que tu lui tape dessus ? Tu fronçais alors des sourcils sans comprendre, à quel moment est-ce que vous étiez dans ce genre de relation à vous taper sur la gueule juste pour le plaisir ? Depuis est-ce que c’était elle qui cherchait les coups et non toi ? Tu ne répondais pas sur l’instant, était-ce si compliqué à comprendre que tu ne lui voulais pas de mal ? Que tu n’avais aucune envie de passer tes nerfs sur elle ? Et alors qu’elle s’approchait tu sentais que ça allait mal finir, tu sentais qu’elle allait prononcer les mots de trop, ceux qui te percutent, ceux qui te bousculent. A sa phrase, tu te fermes, ta mâchoire se verouille, tes yeux eux l’assassine du regard. Il fut une époque où tu n’étais pas capable d’aimer quoique ce soit et tu te prenais alors cette vérité en pleine face, l’amour rendait faible et à présent elle venait te le reprocher… Oh tu n’allais pas te servir de tes poings loin de là, des fois les mots étaient pires, l’étoile en savait quelque chose n’est-ce pas ? Puisqu’elle venait de taper pile là où il fallait. Un rictus mauvais se dessinait au coin de tes lèvres tandis que tu la pousse pour avoir un peu plus d’espace.

« Tu veux dire cette époque où je baisais toutes celles qui passaient ? A cette époque où tu n’étais qu’une de plus à mon tableau de chasse ? » Tu savais que c’était faux, sans doute qu’elle aussi à un moment, mais tu savais que ça faisait partie de ses craintes et toi aussi tu savais appuyer la ou ça faisait mal. « Cette époque où j’étais incapable de reconnaitre le moindre sentiment pour toi ? » Demandais-tu alors en t’approchant dangereusement d’elle, tes mains lui attrapaient alors le haut des bras serrant certainement trop fort… « Je ne savais pas que ce qui te faisait vibrer Alcyone, c’est quand on te cogne dessus ! » Lançais-tu alors soudainement bien plus que menaçant. « Pardon si je te déçois, pardon d’éprouver des sentiments pour toi, encore pardon de les avoir reconnus, ça a été la plus belle connerie de ma vie ! Si j’avais su, je t’aurais proposé Grigori à la place, vous vous seriez bien entendu tous les deux, pas sûr que tu serais encore en vie pour pouvoir nous dire si tu es heureuse en revanche. » Tu serres de plus en plus fort mais en cet instant tu as du mal à te contrôler, pourtant tu ne lui ferais pas plaisir, tu ne porterais pas la main dessus, tu en es tout simplement incapable, elle à raison, tu n’avais plus rien entre les jambes et en cet instant tu te détestais. Cela avait été dur pour toi d’éteindre tes convictions pour reconnaitre ce que tu éprouvais. Tu lui en voulais pour ce coup-là qui était tellement bas. « Tu sais quoi ? Reviens quand tu auras grandi un peu. » Disais-tu en la relâchant en la poussant de nouveau avant de venir taper son épaule de la tienne, bien décidé à te barrer d’ici, tu avais pourtant cru que vous aviez dépassé tout cela depuis bien longtemps, il fallait croire que tu t’étais bel et bien trompé…

Toute cette discussion était ridicule, tu ne comprenais même pas comment vous aviez pu en arriver là… Ne voyait-elle tout simplement pas le danger ? Ce n’était pas une tare de ne pas être capable de se défendre contre un type qui avait été battu toute son enfance et qui par conséquent savait très bien donner des coups. Tu n’étais pas en train de dire qu’elle était trop faible, ça n’avait jamais été le cas. Tu étais simplement inquiet pour elle et tu voulais qu’elle court aucun risque, était-ce si difficile à comprendre ? « Tu ne supportes pas que l’on régente ta vie Alcyone ? Alors ne vient pas t’occuper de la mienne, mon frère c’est mon problème, mon affaire, tu n’as pas à me cacher des choses sous prétexte que cela peut créer des conflits ! Il y a bien longtemps qu’il n’y a plus rien de fraternel entre moi et Grigori et si tu veux tout savoir, tu as été exaucer, je ne ferais rien à mon abruti de frère ! Mes grands-parents s’en sont assurés ! » Craches-tu alors avec rage, tu aurais aimé lui dire autrement mais il fallait dire que la communication était légèrement compliquée en ce moment. Tu avais beau essayé de dire les choses, de toute façon elle restait butée, refusant de voir les choses d’une autre façon, refusant d’admettre qu’elle pouvait avoir eu tort d’avoir agi comme elle l’avait fait et tandis que la colère monte de plus en plus en toi, voilà qu’elle mettait cette histoire de mec au-dessus des femmes sur le tapis. « T’ai-je déjà traitée de cette façon ? » Demandes-tu alors. « T’ai-je déjà donné cette impression parce que tu étais une femme alors tu étais moins importante ? Bordel Alcyone je suis né dans ce genre de famille et pourtant j’ai toujours mis un point d’honneur à te traiter comme mon égale. » Et ça elle ne pouvait pas te l’enlever. Tu étais loin de te comporter comme ton père avec ta propre mère, comme Andreï avec sa propre sœur ou même comme Grigori tiens. Comment est-ce qu’elle pouvait te comparer à lui ? « Que tu sois un mec ou une fille Alcy, j’aurais agis de la même façon. » Assurais-tu, t’en avais rien à foutre de tout ça, tout ce que tu avais vu c’était sa sécurité, point. Quant à ce que son frère lui avait dit, tu ne savais pas de quoi il s’agissait, ils s’étaient disputer et si cette dispute avait évolué comme la vôtre, tu pouvais deviner où la colère pouvait vous pousser parfois…

« Alcyone, vous venez de vous disputer, si ça se trouve vous ne pensez pas un quart de ce que vous vous êtes jeté à la figure ! » Faisais-tu remarquer. Tu étais impuissant, elle refusait d’entendre quoique ce soit, pire, elle tapait bas, tellement bas que ça faisait mal… Avait-elle joué à ce jeu avec son frère ? Cela ne t’étonnait pas qu’il ait pu lui balancer des choses qu’il ne pensait absolument pas puisque tu réagissais de la même façon, attaquant à ton tour là où tu savais que ça l’atteindrait, refusant de la laisser te faire souffrir. Tes sentiments c’était quelque chose de nouveau, que tu assumais à peine, qu’elle vienne dire que tu étais faible à cause de ces derniers c’était ta plus grande hantise… Tu reconnaissais que dalle, mais si ça l’amusait de le penser, si elle préférait te voir comme un connard et bien soit, à ce moment-là tu n’avais plus rien à prouver, tu pensais que vous aviez dépassés ce stade il y a bien longtemps, apparemment tu t’étais trompé. Tu laisses alors ta colère se déverser sur elle, disant que si tu avais su, tu lui aurais proposé Grigori à la place, ce qui te tuais de l’intérieur mais évidemment tu ne laissais rien transparaitre. « Non, TOI tu confonds tout Alcyone ! Et je ne pensais pas avoir besoin de lui dire figure-toi, ce n’était pas mon but de trahir ton souhait ! Mais Grigori est à présent intouchable ! Et je refuse qu’il s’en prenne de nouveau à toi ! » Hurles-tu avant de la lâcher et de lui dire de revenir quand elle aurait grandi tandis que ton but était de la dépassé en donnant un coup d’épaule dans la sienne avant de partir ! Tu n’étais pas venu ici pour te prendre la tête… Qu’elle t’emmerde c’était le dernier de tes soucis, vous aviez tous les deux besoins de vous calmer. Ce que tu n’avais pas prévu ? Qu’elle te pousse, oui là pour le coup tu n’avais pas vu le coup venir si bien que tu perdais l’équilibre et par réflexe, tu tentais d’accrocher quelque chose pour te retenir, le quelque chose fut son bras et tu l’entrainais alors dans ta chute dans la piscine.

Pour le coup l’eau claqua contre ton corps te fit mal, tu remontais bien vite et la colère que tu ressentais ne t’empêchais pas de t’inquiéter pour Alcyone, tu la cherchais du regard jusqu’à la voir remonter elle aussi. Alors qu’elle semblait énervée de sa propre tentative de te faire tomber, tu ne peux t’empêcher de la regarder avec un sourire en coin qui risque de l’énerver encore plus, mais tu ne pouvais pas vraiment t’en empêcher… « Normalement, quand on pousse quelqu’un Alcy, on fait en sorte de ne pas tomber avec. » Tu ne peux pas t’empêcher de la charrier un instant avant de finalement soupirer un instant… Tu tentais une dernière fois, si elle t’envoyait chier, tu partirais sans demander ton reste. « Alcy… Je te demande sincèrement pardon… Je ne l’ai pas fait parce que je pense que tu es faible, parce que tu es une femme ou pour trahir une promesse je… Je l’ai fait parce que je tiens à toi, je suis désolé, je n’ai aucune autre excuse que celle-là. » Tu aurais aimé lui dire que tu l’aimais, mais après ce qu’elle t’avait balancé, les mots restent bloqués dans ta gorge… « Je ne sais pas quoi te dire d’autre, je m’en vais si c’est ce que tu veux. » Lançais-tu en haussant les épaules, tu étais simplement impuissant face à sa colère et passer votre temps à vous balancer des horreurs au visage n’allait rien arranger…

Pas si horrible que ça ? Tu écarquillais les yeux en l’entendant. A ces mots, tu te demandais qui de vous deux avait été frappé toute son enfance… A l’écoutez on aurait pu croire qu’elle aurait été habitué, pourtant tu savais que si elle ne connaissait pas l’amour de ses parents, elle n’avait pas été battue pour autant. Toi tu avais ses bleus gravés dans ton esprit et si, tu trouvais que c’était horrible, plus jamais tu ne voulais voir ce genre de trace sur elle ! Tu ne savais pas d’où cela te venais, dans ta famille la violence envers les femmes étaient monnaies courantes, cela ne devrait même pas te choquer à ce point… Et pourtant cela avait toujours été dérangeant lorsque ton père battait ta propre sœur… Alors ton frère qui se permet de lever la main sur celle que tu aimais ? Tu ne trouvais pas cela tolérable… « Je… » Commençais-tu d’une voix froide et armée de colère. « REFUSE QU’IL PORTE LA MAIN SUR TOI ! » Lâches-tu en pesant chacun de tes mots. « TU NE MÉRITES PAS CELA ALCY ! » Dis-tu en la regardant droit dans les yeux, tu ne haussais pas forcément le ton, mais ta voix était ferme. « J’ai connu ça toute ma vie, je me suis battus pour que ma sœur cesse de subir la fureur de mon père, ce n’est clairement pas pour que mon connard de frère se dise qu’il peut tabasser ma copine. » Lâches-tu alors avec colère. Ses bleus sur sa peau, c’était ce qui te rendait fou, chaque fois que tu imaginais son ventre, tu ne voyais qu’eux… Pire à chaque fois cela te ramenais à ton frère, comme si ce dernier ne te pourrissait pas assez la vie comme ça. Et alors qu’elle te sortait la grande scène comme quoi tous les hommes qu’elle connaissait étaient contre elle et que c’était parce qu’elle était une femme, tu lui rappelais alors que tu n’avais jamais agis comme ça, bien au contraire, tu avais toujours mis un point d’honneur à la traiter comme ton égale, tout simplement parce que ça ne t’intéressais pas de la rabaisser comme un chien… C’était étrange, tu avais été élevée pour traiter les femmes de cette façon et pourtant tu n’y parvenais pas. Tu ne comprenais pas pourquoi vous leur serez si supérieur… Grigori lui semblait comprendre pourquoi… Et si pour le comprendre, tu devais lui ressembler, tu n’en avais pas du tout envie !

« Si Alcy, il devait savoir… Si un mec avait tabassé ma petite sœur, j’aurais aimé être au courant et parce que je n’ai pas pu mettre à Grigori la putain de branlé qu’il méritait, je n’ai pas eu d’autre choix que de lui dire. Parce que je tiens à toi. Parce que je n’ai pas été foutu de dire à ton frère ce que j’éprouvais pour toi, mais que je voulais pas qu’il s’imagine que je ne suis là que pour t’écarter les cuisses ! Alcy, il tient à toi, il veille sur toi, c’était plus juste pour lui de savoir… »  Sauf qu’elle ne voulait pas comprendre, elle restait butée sur ses positions si bien que tu préférais partir, fût un temps où tu aurais répondu à la confrontation, fût un temps où tu n’aurais pas hésité à lever la main sur elle, parce que tu avais été élevé dans la violence et pourtant… Les bleus de Grigori t’en empêchais aujourd’hui, tu te refusais de la traiter de la même façon que ce chien galeux ! Tu avais donc décidé de partir et tu ne sais pas pourquoi, mais tu n’avais pas pensé qu’elle te pousserait, tu n’avais pas senti le coup venir et voilà que tu tombais dans la piscine, mais pas seul non non, tes doigts avaient accroché Alcyone au passage et voilà que vous faisiez tous les deux un beau plongeon au beau milieu d’une dispute. Ah au moins cela avait le don de calmer les idées. Tu ne peux pas t’empêcher de la taquiner, la situation était idiote et tu savais qu’elle était calmée elle aussi au moment où tu entendais son rire en écho au tiens. Sa phrase te fit sourire. « Oui, ben je n’étais pas au courant que tu allais me pousser, si tu veux on recommence, je ferais mieux, promis. » Lançais-tu alors avec une certaine doucement tout de même. Puis tu tentais finalement de t’excuser, peut-être que ce plongeon dans la piscine n’était pas prévu, mais il allait peut-être vous permettre de doucement dénouer la situation… Si elle ne répondait rien dans un premier temps, il y avait tout de même du changement puisque depuis le début elle se contentait de te crier dessus sans attendre. Puis finalement elle nageait vers toi, son regard brillait et tu n’aimais pas ce que tu y voyais. Son ton lorsqu’elle s’adressa à toi était réellement plus calme cette fois et lorsqu’elle te questionna à propos de ton frère, tu trouvais que c’était le moment d’expliquer ce qui se passait.

« Une sombre histoire avec mes grands-parents, je ne sais pas si j’ai tout compris mais je… Grigori et moi sommes liés par un sortilège de magie noire très puissant… Si quelqu’un le frappe, lui fait du mal, je ressens tout ce qu’il ressent et inversement… Si quelqu’un le tue et bien… C’est la même chose… » Voilà pourquoi IL était intouchable et pas toi… « Le problème de Grigori est qu’il n’a aucune attache… Aucun point faible, et il ta menacé Alcyone, il m’a clairement fait comprendre qu’il serait capable de tuer… » Alors oui tu avais pris la décision de prévenir Théo, quoiqu’il t’en coûte, sa sécurité passait par-dessus le reste. Elle s’excusait à son tour et pour toi c’était déjà oublier, pour Théo en revanche… « Il te pardonnera, je te l’ai dit, il tient vraiment à toi. » Répétais-tu avant de venir doucement de tes pouces chasser les larmes qui coulaient sur ses joues. Avant de l’enlacer lorsqu’elle vint enfin vers toi, la serrant alors contre toi. Alors qu’elle t’avoue regretter ses paroles, tu soupires un instant et tes lèvres viennent déposer un baiser sur ses cheveux humides. « Moi aussi. » Murmurais-tu alors tout contre elle. C’était sans doute la première fois que vous arriviez à calmer une dispute aussi rapidement, merci la piscine ! « Et si nous sortions afin de pouvoir nous sécher ? » Proposais-tu alors. D’accord l’eau n’était pas froide non plus, elle commençait à peine à être fraiche, mais tout habillé ce n’était pas la meilleure option pour se baigner. Tu l’aidais alors à sortir gentiment là suivant de très près avant de te servir de ta baguette pour vous sécher tous les deux. Tu venais alors de nouveau vers elle, tes mains venaient prendre son visage en coupe, la regardant avec tendresse avant de déposer un doux baiser sur ses lippes et de finalement l’entrainer à l’intérieur…