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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Qui vole un oeuf [Zander] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Ven 10 Avr - 20:21
Il y avait des jours où le moral n'était pas là, et des jours, comme aujourd'hui, où tout allait étrangement bien. Un peu comme si la chance avait décidé de tourner et pour une fois, d'être un peu de mon côté. Souvent, je craignais que tout cela avait un prix, mais mon expérience me dictait avant tout de simplement profiter. Alors, aujourd'hui, j'avais profité. Simplement.
Peut-être était-ce le fruit du hasard, mais il m'avait semblé que mes élèves étaient plus réceptifs, et les résultats semblaient meilleurs. Avais-je changé quelque chose dans ma dynamique ou était-ce encore une fois cette chance qui m'avait suivie ?

C'est la tête pleine de ces questionnements futiles que je rangeais mes affaires ainsi que ma salle de cours. La journée était finie, la nuit n'allait pas tarder à arriver, et je souhaitais passer voir Sleipnir avant que je ne puisse plus voir plus loin que le bout de mon nez. Je détestais me retrouver dans des lieux obscurs, ce n'était vraiment pas mal tasse de thé. Non pas que j'avais peur du noir (quoique ?), mais je n'étais pas à l'aise dans l'obscurité par le simple fait qu'il m'était impossible d'observer convenablement ce que je souhaitais. Grande sensible toujours à faire attention aux détails, si ma vue était obstruée, j'étais dans l'incapacité d'utiliser ce talent. Ma timidité et le manque de confiance en moi prenaient alors le dessus. Je ne perdais pas mes moyens pour autant, mais c'était des situations désagréables que j'appréciais pouvoir éviter lorsque je le pouvais. Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple ?

D'un coup de baguette j'avançais les chaises de mes élèves sous les tables, les papiers et autres déchets négligés se dirigeaient vers la poubelle, le tableau noir que j'utilisais s'effaçait et un coup de serpillère fut donné rapidement. Machinalement, je récupérais un orbe ouvert, certaines parties révélaient un cœur aux minuscules lueurs dansant à l'intérieur. Au contact de ma main, les morceaux révélant les lumières se refermèrent pour donner à la sphère un aspect lisse et sans bavure. Tranquillement, je me dirigeais vers une étagère où trônait un autel sur lequel je posais ma précieuse orbe. J'avais mis du temps à l'enchanter, mais aujourd'hui, c'était mon outil de travail le plus précieux, en plus des ouvrages et de mes propres écrits, évidemment.
La magiezoologie avait ça d'intéressant que je pouvais apprendre beaucoup de sujets à mes élèves. Il n'y avait que moi pour choisir ce qui était le plus intéressant et le plus utile à enseigner. La science des animaux était quelque chose d'extrêmement vague. Il y avait autant à apprendre qu'il y avait d'individus. Un peu comme pour les psychologues pour humains.

Sans cacher un petit bâillement, je me retournais pour observer l'ensemble de la salle de classe avec satisfaction. Le tout sera déjà prêt et presque en place pour le premier cours de demain. J'évitais de trop m'avancer dans les taches à faire, car j'appréciais lorsque les élèves prenaient l'initiative eux-mêmes de le faire.
Tranquillement, je me dirigeais donc vers mon bureau, attrapais mon sac et traversais la pièce jusqu'à la sortie. Là, je refermais la porte avant de me passer une main dans les cheveux puis de m'éloigner dans le couloir.
À cette heure de la journée, j'étais très souvent perdue dans mes pensées, rêveuse. J'appréciais voir à l'horizon le soleil se coucher derrière les Highlands. Ma terre natale qui avait une place toute particulière dans mon cœur. Écosse si belle aux grands charmes, mais si peu tendre pour ma fragile santé. Par les grands carreaux des fenêtres, je laissais mon regard brun foncé se promener sur le paysage tandis que je déambulais automatiquement dans les couloirs pour en sortir et rejoindre le parc des chevaux ailés. De là, mes yeux observèrent un couple s'embrasser sur le grand pont. Moi aussi, j'avais reçu mon premier baiser là-bas. Si romantique que pouvait l'être la scène, la relation avait été tout autre par la suite, car j'avais appris que ce n'avait été qu'un stupide défi de la part des garçons. Embrasser une fille aussi timide que moi. Enfance aux passages si tourmentés. Je n'étais pas une exception à la règle, ce que j'avais vécu et ce que je vivais encore étaient tout à fait à la mesure de ce que je pouvais endurer, la vie est ainsi faite. Mais j'avançais avec mes propres blessures, même s'il y en avait des plus marquées que d'autres.
À cette pensée, je sursautais légèrement, papillonnant des paupières tandis que je sortais de mes songes. L'image de mon défunt frère revenu en mémoire, je réalisais que j'avais oublié quelque chose avant de sortir de ma salle de cours.

- Crotte.

Faisant volte-face, je marchais d'un pas plus rapide et déterminé qu'à aller pour retourner en direction de mon lieu de travail, grommelant dans ma barbe contre moi-même. Quand on n’a pas de tête, on a les pieds, parait-il, mais souvent, je me fatiguais d'être à ce point étourdie. Sorcière agile lorsque j'étais sur mon lieu de travail, ma timidité me rendait toutefois extrêmement maladroite et malhabile. S'en suivaient alors plusieurs petites étapes de légers oublis. Un quotidien de tout a chacun, mais lorsque ça m'arrivait en fin de journée, que j'avais envie de décrocher, je n'aimais pas ça. Ça perturbait mon bien-être.
C'est donc en soupirant que je repoussais la porte de la pièce que je venais de ranger, mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'y découvrais la silhouette d'un élève. Nouveau sursaut, car je ne m'attendais pas à voir quelqu'un ici après les cours, j'eus d'abord une expression de frayeur sur le visage, réflexe de la proie que j'étais au quotidien. En voyant l'emblème de la maison Serpentard, je fronçais légèrement les sourcils, retrouvant mon assurance. Non pas parce qu'il appartenait à la maison verte, mais parce que c'était un étudiant de l'école et qu'il n'avait rien à faire ici après les cours. J'ignorais qui il était, car il n'était pas dans mon cursus, mais ça m'était égal. Je souhaitais des explications, mais ce n'était pas pour autant que j'allais lui rentrer dedans. Ce n'était pas mon genre.

- Bonsoir jeune homme, que faites-vous ici ? Puis-je vous aider peut-être ?

Le ton de la dernière question était quelque peu ironique. Je détestais lorsqu'on fouillait dans mes affaires sans mon autorisation. Il en allait néanmoins de ma responsabilité puisque j'avais apparemment aussi oublié de fermer la porte à clé. Quoiqu'il en soit, je ne manquais pas une occasion d'aider quelqu'un, surtout s'il s'agissait d'un étudiant. Alors je mis mon mal en patience en attendant les explications du garçon. Ce fut toutefois sans trop m'attarder que je me dirigeais vers le meuble qui me servait de bureau. De là, je chassais délicatement du bout des doigts une statue animée à la forme d'un hippogriffe. Lorsque je n'étais pas là, cette petite chose appréciait à se promener sur l'ensemble de la table, et pour le coup, je n'avais pas de temps à perdre avec lui, j'avais besoin d'un papier important.
Tout en ouvrant un tiroir, je gardais à l'œil le jeune garçon, même si je n'en avais pas l'air. Il m'avait suffi d'un rapide coup d'œil pour l'observer assez et deviner qu'il n'avait pas encore volé quelque chose.
Tirant un dossier du ventre de mon bureau, je refermais le tiroir avant de poser mes papiers sur le bois laqué et de fixer à nouveau l'élève, jamais dans les yeux cependant. Il ne fallait pas déconner, je n'arrivais pas à ce point à asseoir mon autorité. Pas dans l'immédiat tout le moins. Haussant un sourcil, j'accentuais le fait que j'attendais ses explications.

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Anonymous
Invité
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Dim 12 Avr - 15:06
Qui vole un œuf...
Ft. Macfusty



Contrairement à d’autres étudiants, Zander se hâtait de serpenter de couloirs en escaliers dans le collège. Les autres devaient se demander ce qui avait piqué le Vert pour qu’il les évite ou les bouscule avec bien peu de cérémonie. Bien sûr, certains commentaires ou purement des regards noirs fusaient, mais le garçon s’en fichait royalement. Ces gens-là se trouvaient sur son chemin et ça l’agaçait. C’est dans ces moments-là qu’il regrettait de ne pas être un animagus. A coup sûr, il aurait choisi une bête capable de se faufiler sans se faire repérer. Bien évidemment, il aurait également souhaité que ce ne soit pas une pauvre musaraigne sans défense mais plus de l’ordre …eh bien du serpent certainement – capable de se défendre et d’être mortel du premier coup. Il est sûr que cela changeait de la vision de son père sur l’avenir de son fils prodigue. Certainement que son géniteur l’aurait préféré en tant que figure de puissance et d’intelligence, sans fourberie. Seulement, le garçon assumait pleinement ce côté héritier de Salazar Serpentard. Les divergences entre les deux hommes ne s’arrêteraient jamais et tous les deux, le savaient très bien. S’ils ne voulaient pas perturber les relations familiales, chacun devait mettre de l’eau dans son vin et accepter les différences entre eux. Zander se sentait parfois bien différent de ses parents ou même de sa sœur. Le fait de se sentir plus proche de son frère aîné avait presque tendance à lui faire peur. Non, il ne suivrait sa propre voie sans subir les influences familiales.

Encore une fois, en ce jour, il prouvait qu’il préférait se débrouiller seul. C’est en solitaire qu’il menait ses petites recherches. Pour cela, il devait naviguer entre une foule d’étudiants soulagés de voir leur journée de cours s’achever. Zander, lui, avait pensé à ces recherches à mener impatiemment durant la journée et à tel point qu’il n’attendait que de se rendre dans l’aile des cours magizoologie. S’il y avait bien un endroit ou il pourrait obtenir des réponses, ce serait dans cette salle. Bien sûr, le garçon avait pensé à la bibliothèque mais n’avaient rien trouvé de probants, à croire que les bestioles magiques n’intéressaient que les profs de zoologie. Il faut dire que jusque-là ce n’était pas vraiment la tasse de thé de l’étudiant. Il s’était plus intéressé aux sortilèges interdits et de défenses qu’aux Trolls et autres joyeusetés arpentant le monde des sorciers. Résultat, il se trouvait dans l’obligation de récupérer de ses sacrées lacunes depuis son séjour dans la forêt interdite avec Maxime Whitefield. Allait-il y retourner ? Peut-être bien, mais avant, il voulait être préparé et connaître le terrain. Il devait bien avouer que pour une fois il s’était senti déstabilisé et qu’il n’avait pas du tout aimé cette sensation d’être dépassé – d’être la proie. Dans ce jeu-là, il ne détenait pas toutes les cartes et par Merlin que c’était frustrant !  

Contrairement à Maxime, il ne possédait pas ses capacités hors du commun pour être autonome dans la forêt interdite. L’étudiante avait démontré des compétences au-delà de ce que le jeune homme avait pu voir dans sa courte vie. Bien sûr, la jeune femme ne serait pas toujours là avec lui à slalomer entre les racines de noueux. Et puis, la brune avait un peu trop tendance à affronter le danger à la manière des Gryffondor sans aucun plan et uniquement à l’audace. Allez savoir pourquoi le Serpentard n’avait pas vu d’un très bon œil cette stratégie. Alors, oui, il voulait compenser le manque d’instinct par la connaissance ! Bien sûr, par fierté, il souhaitait le faire seul. C’est pourquoi, il attendit patiemment que chaque étudiant déserte la salle de cours, avant de s’y glisser à son tour. Soigneusement, il referma la porte et pénétra dans la pièce qui venait d’être rangée selon son coup d’œil. Au moins ce n’était pas un fouillis complet auquel il s’attendait. Il avait un vague souvenir que le professeur venait de changer, peut-être en était-ce la raison. Dehors, le brouhaha s’éloignait gentiment avec les vagues d’étudiants qui allaient flâner dans les parcs pour faire leur devoir ou décompresser d’une journée bien remplie. Bien ! Il serait tranquille pendant un bon moment.

Maintenant, encore fallait-il trouver ce qu’il cherchait. Et autre question, que cherchait-il au juste ? Poussant un léger soupire, le garçon ne put s’empêcher de regretter un bon vieux sort Accio, qui ne lui servirait à rien si ce n’est à se faire ensevelir de livres. Non, ce coup-ci il allait devoir y aller à l’ancienne. Ne regrettant pas encore sa soif de connaissances, il entreprit de diviser la pièce en plusieurs parties du regard. Il ne restait plus qu’à commencer par un coin et espérer tomber sur son Graal.

Il ne fut pas déçu. Ses yeux verdâtres se trouvèrent capter par une sphère posée sur un autel disposé sur une étagère. Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Le garçon se trouva irrémédiablement attiré par l’étrange objet sans aucun doute magique. A quoi celui-ci pouvait-il bien servir ? Pourquoi détenir une bête sphère ainsi disposée ? Le garçon se dirigea vers cette étagère. Pourquoi ne pas commencer par-là ? En voyant ce reflet, le garçon ne put empêcher un rictus face à ses propres pensées. Dommage que ce machin ne pût pas l’aider et lui donner les réponses aux questions qu’il se posait. S’extirpant à sa contemplation qui lui avait déjà suffisamment fait perdre du temps, le jeune homme entreprit de scruter le contenant devant lui. Ce n’était pas le moment de se priver de sa détermination malgré la désagréable impression qu’il en aurait pour toute la soirée. Bien sûr, ça c’était sans compter le moment ou il entendit la porte de la classe s’ouvrir dans son dos et qu’il recula par réflexe dans l’étagère. La sphère bascula dans le vide et par réflexe le garçon la rattrapa par pur instinct de sportif façonné par des années de pratique du Quidditch. Maintenant que faire ? Le garçon n’était pas le genre à paniquer mais pour le coup, il ne savait pas vraiment ce que c’était ce machin. Alors, il le planqua maladroitement dans son dos juste à temps avant d’apercevoir la silhouette entrer dans la pièce.

Ses sourcils se froncèrent en regardant la jeune femme qui s’avançait dans la classe. Tout d’abord sans le remarquer puis tout à coup elle se rappela de sa présence. Visiblement, elle ne s’attendait pas à voir quelqu’un – tout comme lui d’ailleurs. La brune semblait tout à coup effrayée par sa présence. Il est vrai que le voir ficher dans un coin de la pièce avec la tête du coupable à tous les coups. Toujours est-il que le jeune homme ne parvenait pas à se remettre qui était cette jeune étudiante. Non pas qu’il connaissait tous les étudiants de l’établissement mais elle lui semblait familière. Pour quelle raison ? En tout cas, elle ne faisait pas partie de sa formation, ça, il s’en souviendrait quand même. L’on ne dirait pas comme ça, mais Zander observait quand même passablement de ses camarades même s’il donnait l’air de n’avoir rien à faire des autres à part lui-même. Il subit son regard qui dériva sur son écusson. Elle semblait se poser les mêmes questions que lui. Il changea d’appui en essayant de maintenir la sphère pour éviter qu’elle ne chute bêtement sur le sol. Peut-être devrait-il la faire glisser dans son sac pour plus de sûreté et ne pas se faire remarquer par son comportement plus que suspect.

Sa question le dérouta légèrement. Juste le temps que son esprit se remette en place et que ses neurones s’activent. A présent, il savait ou il avait déjà vu le visage de la femme qui lui faisait face. Aie. Intérieurement, il grimaçait de son manque de pot. Il venait de tomber sur une professeure – pire la digne héritière de la salle de cours. Génial. Pouvait-on faire plus mal chanceux que Zander sur ce coup ? Certainement pas. Maintenant, il ne restait qu’à faire bonne figure histoire qu’elle ne pense pas qu’il se la jouait cambrioleur même si sa position n’avait rien d’innocente – un sacré défi qu’il allait devoir relever.

« Bonsoir professeur ! » répondit-il, du tac au tac, gardant un air impassible du moins en façade. Et puis chose étrange, l’étrange professeure ne le regardait même pas dans les yeux. Voilà qui était étrange.

Il n’avait pas beaucoup d’options qui s’offraient à lui et aucune ne parvenait à le satisfaire. Lui dire la vérité ne serait pas bien perçue et lui mentir en lui racontant une bête histoire du genre je me suis perdu pardon je ne recommencerai pas, non plus. Sous le regard légèrement inquisiteur du brun, son aînée s’installa sur son bureau. Tentait-elle de prendre le contrôle de la situation ? Le garçon en était sûr. Seulement, il ne comptait pas lui rentrer dedans comme il aurait pu le faire dans d’autres situations. Après tout, il n’était pas stupide et plus assez impressionnable par le corps professoral. De ce qu’il savait de cette nouvelle professeure, elle n’était pas bien méchante. Après, il n’avait pas beaucoup de connaissances qui suivaient ses cours. Et puis, peut-être fallait-il se méfier de l’eau qui dort ? Ou du dragon endormi…

« Excusez-moi, je ne pensais pas tomber sur quelqu’un à cette heure-là. Je ne voulais pas vous faire peur. » dit-il, après s’être éclaircit la gorge.

Oui, il allait plutôt la jouer étudiant charmant. Maintenant, il restait à trouver la parade pour sa deuxième question. Pendant que Macfusty montrait clairement à l’intrus qu’il s’agissait de sa propriété en s’appropriant à juste titre les différents éléments de son bureau. Zander aurait pu reculer en inventant une histoire. Mais d’une, il tenait toujours la sphère contre son dos et deux il était plutôt tenace le garçon et voulait obtenir des réponses. Hmm. Que faire ? Faire confiance à son aînée serait avouer qu’il avait quelque chose en tête et elle n’était pas une étudiante contrairement à lui.

« A dire vrai, oui, il se peut que vous puissiez m’aider. » lâcha-t-il, finalement. « Je suis un étudiant de protection magique et je m’intéresse aux créatures magiques. L’on nous enseigne différents sorts contre d’autres sorciers mais rarement à la possibilité de nous retrouver face à des créatures magiques. Après m’être rendu à l’évidence que la bibliothèque ne possédait pas les ouvrages pouvant me renseigner…et bien j’ai pensé aux livres de votre salle de cours, madame. » développa-t-il, en toute franchise, glissant finalement la sphère dans le fond de son sac dans son dos profitant de la potentielle inattention de l’enseignante.

Il n’avait pas vraiment d’autres choix pour le moment. Il lui faudrait bien sûr reposer la sphère de Macfusty quand celle-ci ne serait plus dans les parages ou qu’elle ne l’aurait plus dans son champ de vision. Quelle galère. C’est pourquoi, il avait préféré être le plus sincère possible dans ses propos bien sûr en conservant une part d’ombre. L’enseignante n’avait pas besoin d’être au courant de tous ses projets…une semi-vérité suffirait peut-être à la convaincre de sa démarche.

« Veuillez m’excuser si j’ai outrepassé les limites en pénétrant ainsi dans votre classe et en vous dérangeant. Je pensais que vos cours étaient terminés. » conclue-t-il, en cherchant son regard. Le brun avait compris que la jeune femme ne semblait pas supporter un contact visuel trop long. En tout cas, il allait devoir être attentif et marcher sur des œufs (ça tombe bien aujourd’hui).



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Anonymous
Invité
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IRL
Lun 13 Avr - 19:55
Souvent, les intentions de mes semblables, donc des êtres humains, m'étaient parfaitement incompréhensibles. Chacun y allait de son idée, de son indépendance, de sa manière de faire et de ses convictions. Je préférais largement étudier les créatures qui elles, malgré leurs mystères, restaient sur quelque chose d'assez constant et observable. Une logique qui pour moi était évidente, ce qui m'échappait totalement avec l'Humain. Quelle ironie pour moi d'être née dans cette peau, pourtant, j'aimais mes proches et je m'appréciais. Mais je bénissais surtout les cieux de m'avoir fait naître sorcière et de m'avoir permis de devenir la personne que j'étais devenue. D'avoir les capacités pour me transformer en chien et parcourir la nature au grès de mes envies. Il y avait quelque chose de différent à le faire sur deux pieds ou à quatre pattes. Je ne profitais pas de la même manière, il y avait un lien qui ne se faisait pas lorsque je restais sous ma véritable identité.

Voilà pour la présence du jeune Serpentard dans ma salle de classe m'était absolument inimaginable. En dehors d'un vol, d'un défi stupide entre jeunes ou d'une curiosité quelconque, je ne voyais pas très bien pourquoi il était ici présent. Non pas que je me méfiais tout particulièrement de sa maison, mais je me méfiais de ce que les étudiants ici pouvaient faire. Je l'avais été, moi avant lui, et je me souvenais encore des idioties et défis relevés par de nombreux de mes camarades de l'époque. Pour paraître plus intelligent, plus fort, plus "cool". Un concept qui, encore une fois, m'échappait totalement. Pourquoi avoir toujours quelque chose à prouver alors que ce n'est que périodique ?
Les intentions du jeune garçon piquaient donc ma curiosité, mais surtout afin de délimiter si je devais sévir ou non, ce que, évidemment, je n'avais aucune intention de faire.
Quoiqu'il en soit, le jeune sorcier semblait tout à fait prédisposer à être poli, ce qui était déjà un bon point pour lui. Si en plus il était monté sur ses grands chevaux, je n'aurais guère apprécié. Néanmoins, moi qui travaillais avec les animaux, je savais parfaitement quelle était la stratégie pour amadouer une bête sauvage. Je me doutais que l'étudiant essayait de sauver sa peau pour éviter que je le punisse ou que je lui fasse perdre des points de sa maison. Ainsi, le fait qu'il essaie de retourner la situation à son avantage, qu'il s'excuse d'être présent et qu'il n'avait pas l'intention de me faire peur me mit la puce à l'oreille avant toute chose. Je restais cependant attentive à ses besoins et demandes, comme une spectatrice impatiente de connaître la suite de son film. Qui sait, peut-être étais-je parano et je me méfiais trop ? Avec ma timidité, ce n'était pas impossible après tout.

- Je suis flattée que vous ayez pu penser aux ouvrages de cette salle, mais pourquoi venir une fois les cours terminés et sans m'avertir au préalable ?

Essayer de lisser les bords était une chose, mais même si j'avais une gueule d'ange et de petite enfant, j'étais loin d'être quelqu'un de naïf et de crédule. De plus, même si j'évitais de regarder le garçon dans les yeux, car soutenir un regard quelconque m'était bien trop difficile, ses mimiques d'élève coupable ne m'avaient absolument pas échappé. Attentive et observatrice, il était difficile de me cacher quelque chose puisque la moindre action pouvait révéler un malaise quelconque. Les haussements de sourcils, les rictus, les battements de paupières. Tout cela je le voyais en observant que rapidement mes interlocuteurs. Talent que j'avais mis des années à acquérir et que je ne pouvais qu'entraîner davantage au fur et à mesure des jours qui défilaient.
En cela, et puisqu'il était à son exact emplacement, le fait que mon orbe n'était plus à sa place, qu'elle semblait avoir disparu ne m'échappait pas. Je ne relevais cependant rien pour l'instant. Déjà parce que je voulais voir si le jeune sorcier était tout à fait honnête, et ensuite parce que l'objet, bien que fragile, était scellé par un code que j'étais la seule à connaître. Bien qu'il n'était pas difficile à composer, il fallait tout de même le trouver. Je laissais donc sa chance au garçon avant de reprendre la parole.

- Je vous excuserai que si vous méritez d'être excusé.

Mon ton de voix, doux et apaisant n'était pas du tout en accord avec ce que je disais. Il était donc difficile de savoir si j'étais sérieuse ou non. Pour le savoir, c'était au courage de ceux qui voulaient s'y risquer. Glissant rapidement mon regard sombre sur le reste de ma salle de classe, je fis un inventaire rapide de ce qui était présent. Puisque cela faisait des mois que je ne dérangeais que peu les objets, car je les remettais toujours à leur exacte place, il m'était facile de voir ce qui manquait et ce qui avait été déplacé. En dehors de mon orbe, apparemment, il ne manquait rien. Je revenais alors sur le Serpentard comme si j'avais pris le temps de réfléchir à quelque chose.

- Des ouvrages vous dites ? J'imagine que vous savez que la pratique des sortilèges est bien meilleure en apprenant par la pratique que par la théorie. Que recherchez-vous au juste ?

Je creusais volontairement dans les informations qu'il me donnait afin de pouvoir vérifier la véracité de ses propos. Dans un autre jargon, on pouvait dire que je cherchais la merde, pourtant, ce n'était pas moi qui avais ouvert les hostilités. Même si la faute me revenait d'avoir négligé de fermer la porte à clé. Je faisais trop facilement confiance à mon entourage, et qui plus est, je n'étais pas contre le fait que les universitaires viennent occuper la classe pour pouvoir étudier ma matière. Il y avait tout ce dont il désirait ici, tant que j'étais prévenue. Mais pour celui qui était contre mon étagère, il n'y avait aucune de ces cases qui étaient cochées. Il n'était pas mon élève, il n'étudiait pas ma matière et il était rentré sans me prévenir. De plus, si la bibliothèque ne possédait pas ce qu'il recherchait, c'était que sa demande restait très spécifique. Ce détail attisa ma curiosité, toutefois, je trouvais légitime qu'il s'explique davantage. Je restais quelqu'un d'ouvert à la conversation et plutôt compréhensif en général, mais je ne souhaitais pas que l'on puisse me marcher sur les pieds sans que je me défende un minimum.

Avec calme, je glissais le dossier que j'étais venue chercher dans mon sac avant de poser ce dernier sur le bois laqué de mon bureau. Glissant ma main gauche dans ma chevelure, le dragon tatoué sur ma peau vint se faufiler entre mon index et mon majeur, comme s'il souhaitait observer plus en détail qu'étudiant qui me faisait face. Cela devait être plutôt déroutant pour le jeune homme d'être interpellé de la sorte par quelqu'un qui semblait avoir le même âge que lui, si ce n'était pas plus jeune. Pourtant, j'avais l'âge que j'avais, et j'appréciais le fait que je puisse paraître plus jeune. Il m'était ainsi plus facile de me faufiler discrètement parmi les élèves lorsque je voulais fuir un événement quelconque. De plus, mon apparence m'était aussi utile lorsque je me trouvais face à des étudiants se croyant tout permis. Ils avaient l'impression de se faire reprendre par l'un des leurs. Pour certains cela avait un effet bénéfique, car ils étaient totalement déboussolés. Les autres se moquaient de moi, à leur risque et péril.
L'hippogriffe miniature quant à lui, se mit à galoper sur toute la longueur du rebord de mon bureau ses pattes avant griffues s'accrochant avec fermeté dans le bois tandis que ses pattes arrière en forme de sabots lui donnaient la puissance nécessaire à un élan sans précédent.
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